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Point de presse de M. Monsef Derraji, porte-parole de l’opposition officielle en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mercredi 2 avril 2025, 12 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures quarante-trois minutes)

M. Derraji : Bonjour, tout le monde. Écoutez, aujourd'hui, c'est une décision extrêmement importante de la part de la présidence de l'Assemblée nationale, qui vient de déclarer qu'il y a, à première vue, un outrage au Parlement qui touche les informations reçues de la part des dirigeants de la SAAQ aux membres de la Commission de l'administration publique. C'est une victoire pour la démocratie. C'est une victoire pour l'institution. Et c'est un message extrêmement fort que la présidente de l'Assemblée nationale vienne d'envoyer aujourd'hui, suite à notre demande, il y a quelques semaines, où nous avons démontré, preuve à l'appui, qu'il y avait manipulation des informations reçues par les membres de la Commission de l'administration publique.

Maintenant, au niveau de la suite, je m'attends, je m'attends publiquement à un appui de la part des membres de la Coalition avenir Québec. Ils seront devant une importante décision mardi prochain. Ils doivent voter pour la suite. La suite, c'est quoi? C'est une enquête officielle et une demande officielle d'enquête aux membres de la Commission de l'administration... aux membres de la Commission de l'Assemblée nationale. Et, dans ce sens, j'espère qu'on va mettre toute la lumière sur ces menteurs et sur les gens qui nous ont trompés. Je tiens à rappeler que monsieur Bonnardel, quand je lui ai posé la question au Parlement, il nous a répondu : On m'a menti, on m'a trompé. Donc, aujourd'hui, on veut aller jusqu'au bout pour mettre la lumière sur les mensonges et ceux qui nous ont menti et ceux qui nous ont trompés.

Et, dans ce sens, je tiens à vous informer officiellement que j'ai l'intention de demander la convocation des membres suivants : madame Nathalie Tremblay, ancienne PDG de la SAAQ; monsieur Denis Marsolais, ancien PDG de la SAAQ; monsieur Éric Ducharme, PDG actuel de la SAAQ; monsieur Karl Malenfant, ancien vice-président à l'expérience numérique; madame Caroline Foldes-Busque, vice-présidente; monsieur Konrad Sioui, président du conseil d'administration... ancien président du conseil d'administration de la SAAQ; monsieur Pierre E. Rodrigue, ancien sous-ministre et des régions principales de l'information; monsieur Stéphane LeBouyonnec, sous-ministre et dirigeant principal de l'information; ainsi que deux compagnies :  Société Conseil Groupe LGS et IBM Canada. Ces personnes, que ce soit compagnies ou individus, étaient très impliquées dans ce fiasco.

Vous allez me permettre sur un autre sujet et après je vais prendre vos questions. C'est surréaliste ce que Jonatan Julien affirme aujourd'hui, qu'il est à l'aise avec les abandons de projet à Québec. Et je me demande, il est à l'aise avec quoi exactement? Est-ce qu'il est à l'aise avec son salaire? Est-ce qu'il est à l'aise avec sa limousine? Monsieur Jonatan Julien, M. Jonatan Julien a placé ses privilèges avant les gens de Québec. Aujourd'hui, nous sommes à trois projets abandonnés. Le dernier, c'est Lebourgneuf où lui-même était conseiller municipal avant de faire le saut avec la CAQ. C'est très troublant ce qui se passe en matière d'infrastructures en transport à la capitale nationale. Le duo Jonatan Julien et Geneviève Guilbault sont en train de saboter l'avenir du transport collectif au niveau de la Capitale-Nationale.

Et je maintiens ma demande, M. Jonatan Julien, avec vos agissements, avec ce que vous êtes en train de faire à la Capitale-Nationale, la seule chose qui vous reste : démissionner, quitter votre poste, parce que vous faites honte aux gens de la Capitale-Nationale. Merci. Je suis prêt à prendre vos questions.

Journaliste : Qu'est-ce qui pourrait arriver ultimement? Parce que, là, vous demandez... Dans sa décision, Mme Roy dit qu'elle ne... son rôle n'est pas de pointer des coupables, malgré le fait qu'elle énonce quand même, là, les cinq dirigeants de la SAAQ qui ont envoyé des informations qu'elle dit erronées, voire trompeuses, à la CAP. Alors, le rôle de la commission de l'Assemblée nationale, ça va être d'aller voir qui sont les responsables de cette... de ces informations erronées là dont vous parliez tout à l'heure. Qu'est-ce qui peut arriver, ultimement, à ces gens-là.

M. Derraji : Ah! Ultimement, ça peut aller même jusqu'à des sanctions. C'est parce que le but d'une commission de l'Assemblée nationale, c'est mettre toute la lumière, entendre ces gens. On va les convoquer en Commission de l'Assemblée nationale. Donc, premièrement, ils ont un devoir, c'est de nous informer et de nous dire toute la vérité et non pas manipuler les chiffres. Nous avons démontré... Et ce que la présidente a mentionné tout à l'heure, c'est dans ma lettre que je lui ai envoyée, où nous avons démontré la différence entre les informations que les membres de la Commission de l'administration publique recevaient et ceux envoyés aux dirigeants. Ces gens-là que je viens de nommer étaient responsables de la SAAQ, nommés par le gouvernement caquiste. Donc, ce que nous allons faire, premièrement, les convoquer en commission, les entendre et leur demander qui leur a demandé de manipuler ces chiffres, s'ils ont manipulé les chiffres et dans quel sens est-ce qu'ils étaient obligés de manipuler ces chiffres. Une fois on va faire la démonstration que ça a été fait d'une manière intentionnelle, écoutez, les membres de la commission de l'Assemblée nationale sont souverains et, dans le... on va suivre notre règlement et ça peut aller jusqu'à la demande de sanctions.

Journaliste : C'est quoi, les sanctions, par exemple, qui sont prévues?

M. Derraji : Ah! écoutez, je n'ai pas... je n'ai pas... je n'ai pas avec moi l'ensemble des sanctions, mais ça va être aux membres de la Commission de l'administration...

Journaliste : ...des sanctions financières ou c'est... Tu sais, c'est de quel ordre? Ça va prendre n'importe quel ordre, ça dépend, ça va être la commission...

M. Derraji : C'est à la Commission de l'Assemblée nationale de déterminer lors du mandat qu'on va se donner, c'est aux membres de la Commission de l'Assemblée nationale de déterminer. Ce qui est un peu gênant pour la CAQ, et c'est pour cela que moi, j'attends aussi la réaction de la CAQ à partir de la semaine prochaine, c'est que... Souvenez-vous que M. Bonnardel a mentionné à l'Assemblée nationale, au Salon rouge : On nous a menti, on nous a trompés. Là, moi, là, je vais aller jusqu'au bout. Lui, il savait qui a menti, il savait qui l'a trompé. Donc, si on nous a menti, clairement, et on nous a trompé, je présume que l'ensemble des membres de la Commission de l'Assemblée nationale vont aller jusqu'à...

Journaliste : Mais est-ce que, pour vous, la décision de Mme Roy disculpe les ministres?

M. Derraji : Nous... La Commission de l'Assemblée nationale a un rôle bien précis. Et je... Et il l'a dit dans son... Ça n'empêche pas que la commission d'enquête, elle va faire son rôle, notamment sur le rôle des ministres. Nous, et c'est très circonscrit, c'est l'information que les membres de la Commission de l'administration publique, ils ont reçu, la CAP, c'est... C'est sur cette base que je vais demander l'enquête. Les autres points, on ne peut pas, en fonction de notre règlement, pour ne pas dire n'importe quoi, aller voir l'implication des gens.

Journaliste : ...le ministre à la CAQ. Donc...

M. Derraji : Non. Non, bien...

Journaliste : ...pour vous, est-ce que... est-ce que le fait de dire que la CAQ a été trompée, ça implique que les ministres ont aussi été trompés, parce qu'on peut croire que l'information s'est peut-être rendue à eux, ou est-ce que c'est complètement différent puis c'est possible que les ministres, eux, aient été au courant, mais que la CAQ ne l'ait pas été? Tu sais, je ne sais pas si vous avez une hypothèse...

M. Derraji : Oui. Non, votre question, elle est extrêmement importante. Et d'ailleurs c'est ce que la Vérificatrice générale a mentionné, c'est qu'elle ne peut pas confirmer que les ministres n'ont pas reçu la bonne information. Nous, je le précise, ce sont les membres de la Commission de l'administration publique qui siégeaient... ce sont des élus et non pas des ministres. Et il l'a mentionné, Mme la Présidente de l'Assemblée nationale, c'est juste un bout du rapport, ce n'est pas l'ensemble du rapport. À l'intérieur du rapport de la VG, il y a plusieurs éléments, le contrat, le fait de... il y avait un risque politique et médiatique, fractionnement de contrats. Il y a plusieurs éléments. C'est pour cela que c'est complexe. Mais, à l'intérieur de l'assemblée, ce qui m'intéresse, moi, en tant que leader de l'opposition officielle, c'est mettre toute la lumière sur l'information erronée reçue par des membres d'une commission indépendante qui est la Commission de l'administration publique.

Journaliste : Mais le... en fait, la CAQ pourrait... qui est majoritaire en Chambre, pourrait décider, la semaine prochaine, de ne pas confier à la Commission de l'Assemblée nationale le mandat d'enquêter. Elle pourrait faire ça ultimement parce qu'elle est majoritaire. Donc, est-ce que... Comment ce serait reçu, ça, à votre avis, si on se cachait derrière le fait qu'il y a une commission en ce moment, la commission Gallant qui va faire une enquête sur le même dossier, finalement? Alors, est-ce que la CAQ pourrait dire :  Bien, écoutez, il y a déjà une enquête, on va laisser travailler la commission Gallant?

M. Derraji : Bon, premièrement, ça va être en contradiction avec les propos de la présidente de l'Assemblée nationale aujourd'hui. Elle-même disait clairement : Il n'y a aucune contradiction entre la commission Gallant et la commission, tel que demandé par le Parti libéral, le leader de l'opposition officielle aujourd'hui, il l'a très bien mentionné. Deux, ça va être extrêmement gênant, surtout de M. Bonnardel, de voter contre cette demande. Pourquoi? Lui-même, il disait : On nous a trompés, on nous a menti.

Donc, je vous le dis mardi, c'est un test de vérité qui repose sur les épaules de caquistes.

Journaliste : Bien, développez votre propos. Vous dites qu'il a dit qu'on vous a menti, donc, vous espérez qu'il va avoir la curiosité d'aller savoir qui a menti ou pour quelle raison avec ce véhicule-là qui serait... de la Commsion de l'Assemblée nationale.

M. Derraji : Il y a deux véhicules. Le véhicule de dire : On nous a menti, on nous a trompés, aux membres de la Commission de l'administration publique, où, je tiens à rappeler, Monsieur Bonnardel n'est pas membre. C'est l'autre commission qui va démontrer : Est-ce que monsieur Bonnardel recevait de la bonne ou de la mauvaise information? D'ailleurs, vous l'avez vous-même évoqué, dans votre enquête, qu'il a reçu de l'information, monsieur Bonnardel. Ce n'est pas l'objet de l'enquête que je demande aujourd'hui. L'enquête que je demande aujourd'hui, c'est uniquement sur les informations reçues par les membres de la Commission de l'administration publique où siégeaient uniquement des élus de l'Assemblée nationale, un de chaque formation politique, et non pas Monsieur Bonnardel, et non pas madame Guilbault.

Journaliste : Est-ce que c'est exclu du mandat de la commission Gallant, c'est-à-dire est-ce que la commission pourrait se pencher sur les informations qui ont été transmises aux membres de la CAQ ou c'est exclu?

M. Derraji : Ils n'ont pas....

Journaliste : Il pourrait y avoir un dédoublement.

M. Derraji : ...ils n'ont pas l'autorité. Et, pour répondre à votre question, il n'y a pas de dédoublement. Aujourd'hui, la décision, elle est publique, je vous invite à la lire. La décision nous donne raison à 110 000 %. La présidente de l'Assemblée nationale aujourd'hui a démontré qu'il n'y a aucune contradiction entre les travaux de la commission Gallant et les travaux que je suis en train de mener à l'intérieur de l'Assemblée nationale.

Journaliste : La commission Gallant ne pourrait pas s'intéresser à une information qui est allée à la CAQ?

M. Derraji : Non, c'est aux membres... On a l'autorité en fonction de nos règles. C'est parce que c'est complexe, nos procédures, mais on peut, si on les comprend très bien, on peut... À l'intérieur du Parlement, s'il y a un outrage par un élu, il y a une procédure. S'il y a un outrage par une tierce personne, on a la procédure. On est dans le deuxième cas, outrage par une société d'État qui a induit en erreur les membres de la Commission de l'administration publique. En suivant les règles et nos procédures, nous sommes et nous avons toute la légitimité de demander une enquête. D'ailleurs, ça a été prouvé aujourd'hui dans le verdict prononcé par la présidente de l'Assemblée nationale. Là, maintenant, c'est la suite qu'on va voir mardi prochain.

Journaliste : Mais il n'est pas question de demander à ce que M. Bonnardel ou Mme Guilbault... et Mme Guilbault se présentent à cette enquête-là.

M. Derraji : Non. La Commission de... la Commission de l'Assemblée nationale, ce n'est pas... on ne peut pas le faire parce qu'ils ne sont pas concernés. D'ailleurs, encore une fois, je reviens aux déclarations de monsieur Bonnardel : On nous a trompés, on nous a menti. Il a fait de la manipulation, de la gymnastique intellectuelle pour dire qu'on l'a trompé, en utilisant un mot dans le rapport de la VG, qui lui-même n'est pas touché. Donc, je ne peux pas, moi, l'inviter.

Journaliste : Mais je reviens sur les sanctions, là, vous n'avez aucune idée... Y a-tu de la jurisprudence qui pourrait nous indiquer quels types de sanctions...

M. Derraji : Je peux vous revenir, je veux vous... Tout ce qu'on vit, c'est un précédent, je vous le dis, déjà...

Journaliste : ...tu sais, c'est bien beau dire qu'il y a des sanctions, mais si la sanction, c'est une motion de l'Assemblée nationale.

M. Derraji : Mais vous avez raison, c'est un précédent. Et d'ailleurs deux questions de privilège, deux enquêtes de la Commission de l'Assemblée nationale, je tiens à vous rappeler, madame Guilbault est sous enquête. On va se réunir. Sur l'outrage au Parlement, vu le fait qu'il n'a pas déposé le rapport de la SAAQ en temps. Mais tout ce qu'on vit, c'est exceptionnel, ça n'était pas vécu avant. Donc, c'est à nous, en tant que parlementaires, si on veut se faire respecter et que les sociétés d'État puissent jouer leur rôle, de se donner... de prendre ce qui vient de se passer comme exemple. On ne peut pas nous envoyer de l'information erronée, c'est très grave, parce qu'au bout de la ligne nous avons perdu 500 millions et un projet non fonctionnel. Et c'est notre rôle de contrôler l'action des sociétés d'État, et aussi les ministres.

Journaliste : D'où l'importance des sanctions, justement.

M. Derraji : Ah! vous avez raison.

Journaliste : Si la sanction n'est pas à la hauteur, comment dire, du dommage, bien...

M. Derraji : Oui. Mais vous avez... vous avez raison, M. Lacroix. C'est une étape à la fois. Premièrement, démontrons qu'il y a une réelle volonté de déformer et d'envoyer de l'information erronée. Encore une fois, moi, je veux aller jusqu'au bout. Mon rôle de contrôleur de l'action gouvernementale et des sociétés d'État, c'est qu'ils doivent être exemplaires. Je n'ai pas joué mon rôle parce que j'avais de l'information erronée. Mais il ne faut pas que ça se répète. Il faut que toutes les sociétés d'État puissent apprendre de cette erreur. C'est très grave ce qui s'est passé. On voyait des indicateurs verts alors que c'était au rouge. On nous a induits en erreur. Et M.... mon collègue Carlos Leitão, à l'époque, a demandé des mises à jour annuelles, qu'ils n'ont pas faites. Donc, c'est ça qu'on doit faire. C'est un précédent, c'est très alarmant, ce qui s'est passé, mais on va aller jusqu'au bout.

Journaliste : Advenant le cas où ça va de l'avant, ce serait quoi, l'échéancier? Est-ce que vous en avez une idée?

M. Derraji : Après mardi, où il va y avoir le vote, je compte formuler une demande officielle à ce que la Commission de l'Assemblée nationale se réunisse dans les plus brefs délais. C'est très important.

Journaliste : Donc, mardi, c'est le vote sur la motion pour qu'il y ait effectivement...

M. Derraji : Oui. Mardi, je vais intervenir une heure, et il va y avoir une demande de vote officielle. Et c'est là où, je vous dis, le fardeau repose sur la CAQ.

Journaliste : ...inscrit au feuilleton demain au plus tard.

M. Derraji : Ça va être aujourd'hui. Ça va apparaître demain. Vous connaissez très bien nos procédures, M. Lacroix. J'aime ça.

Journaliste : C'est un peu technique, là, mais vous dites : La commission Gallant ne peut pas s'intéresser à l'information qui a été transmise à la CAP, mais la VG avait ce pouvoir-là. Pourquoi la commission d'enquête ne l'aurait pas?

M. Derraji : Bien, ils peuvent avoir l'information, ils peuvent, mais est-ce que vraiment le mandat qu'on a donné à la commission Gallant... La commission Gallant, ce qu'on leur a demandé, c'est, un, voir les contrats, voir comment on l'a échappé avec SAAQclic. Ça, c'est un autre sujet qui figure dans le rapport de la VGQ, mais...

Journaliste : Mais ce n'est pas exclu. Ce n'est pas impossible que la commission Gallant...

M. Derraji : Bien, ils peuvent, mais, sérieux, entre ce qu'ils ont entre les mains et enquêter sur l'information que les élus, ils ont reçue, je pense que M. Gallant, quelqu'un de compétent, va pouvoir probablement se pencher sur les autres éléments qui nous préoccupent.

Journaliste : O.K. Mais c'est quoi, la plus-value de la Commission de l'Assemblée nationale par rapport à la commission Gallant? Parce que les mêmes sujets vont se recouper.

M. Derraji : C'est un autre point que, je vous dis, M. Lacroix, est extrêmement important. Dans une société démocratique, une société d'État doit veiller au bon fonctionnement. Une société d'État doit être impeccable. Une société d'État, son travail, ce n'est pas manipuler les chiffres, ce n'est pas manipuler les indicateurs. C'est une première. Et c'est la VG qui a mis la lumière sur les éléments que nous avons reçus versus ce qui circulait à l'intérieur.

Est-ce que l'intention de la haute direction de la SAAQ, et probablement d'autres personnes, était de ne pas alarmer les membres de la Commission de l'administration publique d'un problème et que ça devient un enjeu national pendant la campagne électorale? On ne le sait pas.

Nous avons demandé... Et je tiens à rappeler les lettres que nous avons utilisées. M. Carlos Leitão a envoyé une demande spécifique : C'est un projet de loi... C'est un énorme projet de transformation numérique, s'il vous plaît, chaque année, on veut une mise à jour. Ils l'ont fait deux ans. Troisième année, ils ont changé les paramètres. Mais, pendant les deux envois que nous avons reçus, le portrait réel n'a pas été reflété dans ce qu'on recevait. C'est très grave. On délègue un pouvoir à une société d'État, sous tutelle d'un ministre, et on avait de la manipulation. C'est un précédent, mais on ne peut pas le laisser passer, M. Lacroix.

Journaliste : Est-ce que le gouvernement a déjà accepté l'enquête à la CAN? Est-ce que... Je sais que vous, vous allez le demander, mais est-ce que le gouvernement a déjà accepté?

M. Derraji : Le vote sera ce mardi. Donc, ce mardi, je vais intervenir pendant une heure pour répéter toute la demande et expliquer la demande. Le vote va avoir lieu soit au... fin de l'avant-midi, sinon non reporté au début de l'après-midi, et on va voir, parce que là ça touche tierce personne. Ce n'est pas automatique comme dans le cas de Mme Geneviève Guilbaut, le vote, il était automatique.

Journaliste : C'est ça. Donc, est-ce que... est-ce que le gouvernement pourrait s'y opposer? Puis est-ce que vous seriez surpris s'il s'y...

M. Derraji : Aïe! Ça va... Ça va être extrêmement difficile pour eux, voter contre. Et, s'ils le font, c'est de la malhonnêteté, parce que M. Bonnardel disait sur toutes les tribunes : On nous a trompés, on nous a menti. Donc, il faut absolument aller jusqu'au bout. Et moi, je compte aller jusqu'au bout, parce que c'est très important, pour les contribuables québécois, qu'ils puissent savoir qu'est-ce qui s'est passé réellement, pourquoi on a envoyé de l'information erronée aux membres de la Commission de l'administration publique.

Journaliste : Merci.

M. Derraji : Merci à vous.

(Fin à 12 h 01)

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