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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de transports et de mobilité durable

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 8 avril 2025, 15 h 23

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures vingt-quatre minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Bonjour. Donc, on vient tout juste de sortir de la période des questions au salon rouge. Il vient de se passer quelque chose qui ne doit absolument pas passer sous silence lorsqu'on veut tenter d'évaluer la sincérité du gouvernement dans l'affaire SAAQclic.

Donc, le Parti libéral, plus particulièrement Monsef Derraji, a pris l'initiative de questionner les hauts dirigeants de la SAAQ pour comprendre si la version des faits maintenue par le gouvernement, à savoir qu'ils sont victimes de mensonges et de pratiques dolosives de la part des hauts dirigeants de la SAAQ, la version des faits également du gouvernement comme quoi eux, ils ne savaient rien, savoir si finalement cette version tient la route. Et là, on vient de voir le gouvernement bloquer toute question aux dirigeants de la SAAQ. En d'autres mots, on veut s'assurer qu'on ne puisse pas répondre à des questions sur qui savait quoi, qui a quelle responsabilité.

Ça en dit très, très long sur ce qui se cache dans l'affaire de la SAAQ. Et vous comprendrez que, quand le Parti québécois émet des réserves sur la commission d'enquête, sur la manière dont le gouvernement procède sans consulter les oppositions, quand le Parti québécois rappelle ce qu'on a vécu dans la commission Charbonneau, c'est-à-dire investir plusieurs millions de dollars pour finalement se rendre compte que les personnes responsables sur le plan politique, on ne leur pose pas de questions puis on ne met pas en cause leur responsabilité ministérielle, tout ça est très inquiétant. Mais là, si on voulait un exemple éclatant que la CAQ n'est pas sincère et que vraisemblablement sa version des faits, à savoir qu'elle ne savait rien puis que tout est de la faute de la SAAQ parce qu'ils sont des menteurs, si c'était vraiment vrai, la version de la CAQ, ils consentiraient à ce qu'on pose des questions aux dirigeants de la SAAQ, ce qu'ils ont refusé.

Journaliste : Qu'est-ce qu'ils cherchent à cacher, à votre avis?

M. St-Pierre Plamondon : Ce que... Ils cherchent à cacher la vérité, c'est-à-dire ce que les dirigeants de la SAAQ vont probablement venir nous dire, si vraiment on peut les interroger, c'est qu'ils ont eu plusieurs discussions avec le gouvernement. Donc, ça va contredire la version officielle comme quoi personne ne savait rien, et puis on réussi à fragmenter les contrats par magie sans que personne ne s'en rende compte, puis ça va également peut-être nous éclairer sur comment certaines décisions ont été prises. Parce qu'à nouveau ce serait très surprenant que le ministre à l'époque et ensuite le bureau du premier ministre, parce qu'on sait que son bras droit a été averti, là, tout ça ne tient pas la route. Donc, on apprendrait la vraie version de l'histoire, et le gouvernement ne veut pas.

Journaliste : Mais là, ils vont se défendre en disant : Bien, écoutez, il y a déjà une commission d'enquête, la commission Gallant, qui va... qui va venir poser les mêmes questions. C'est ce qu'ils vont dire probablement.

M. St-Pierre Plamondon : C'est ça. Ils vont dire : On veut faire toute la lumière mais suivant nos propres termes. Mais, quand on a une chance de poser directement la question à des gens qui ont été impliqués, par magie, ils ne veulent plus qu'on pose de questions. Puis ils veulent protéger ces gens-là de peur de ce qu'ils vont répondre.

M. Arseneau : Puis, si je peux me permettre de rajouter, Paul, c'est qu'on ne peut pas non plus suspendre les travaux des institutions démocratiques, dont la Commission de l'administration publique. La Commission de l'administration publique, elle est censée fonctionner de façon transpartisane. Habituellement, là, on va...

Journaliste : ...c'est la Commission de l'Assemblée nationale, là.

M. Arseneau : Oui. Mais c'est... En fait... Oui. O.K. Mais la commission de l'Assemblée nationale, c'est... c'est un peu la même chose. En fait, c'est... c'est les leaders des différents partis, je crois que les whips aussi sont... sont présents, mais peu importe. C'est... Ce que je voulais dire, c'est que la Commission de l'administration publique, on dit qu'elle a été mal informée ou désinformée sur la réalité des choses. La Commission de l'Assemblée nationale, si elle a une fonction, c'est bien d'aller au fond des choses. Mais là, si on suspend ses travaux, c'est comme si on disait : Bien, on n'aura pas d'études de crédits parce qu'on sait qu'il y a eu des dépassements de coûts sur le projet SAAQclic ou encore dans le dossier numérique, et puis on va toutes suspendre les instances où on peut demander des comptes à la CAQ. Ça ne fonctionne pas.

M. St-Pierre Plamondon : Pensons-y deux secondes, là. C'est la version des faits du gouvernement, à savoir qu'ils se sont fait berner par la SAAQ et qu'ils ne savaient rien. Si tout ça était vrai, les premiers qui insisteraient pour qu'on défende l'Assemblée nationale contre des gestionnaires frauduleux à la SAAQ, les premiers, ça devrait être la CAQ pour démontrer qu'ils sont victimes, pour démontrer qu'ils ont dit la vérité. Mais ils font tout pour ne pas qu'on pose de questions à ces gens-là. Donc, c'est très, très clair, à mon avis, ce qui est en train de se passer.

Journaliste : En fait, ils ne veulent pas que les élus posent des questions directement. Ils craignent les questions des élus, les questions des députés parce qu'elles sont...

M. St-Pierre Plamondon : Ils craignent les réponses des dirigeants de la SAAQ, qui, une fois confrontés à des questions, ne pourront pas mentir puis inventer une histoire. Et clairement, ce qu'ils auront à dire n'a rien à voir avec la version officielle du gouvernement. Ça me semble évident. Sinon, les premiers qui voudraient le témoignage des dirigeants de la SAAQ, les premiers qui voudraient protéger l'Assemblée nationale contre des dirigeants mensongers dangereux pour l'Assemblée, ça devrait être la CAQ, mais vous voyez, là, qu'est-ce qui arrive.

M. Arseneau : Merci.

(Fin à 15 h 29)

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