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(Huit heures quarante-quatre minutes)
M. Cliche-Rivard : Bonjour,
tout le monde. J'espère que vous allez bien. Tout le monde au Québec veut la
rénovation de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont puis tout le monde veut que ce
soit accéléré, tout le monde sauf Christian Dubé, on dirait. Cette semaine,
tous les partis de l'opposition l'ont réclamé. Ils ont dénoncé le recul
magistral de la CAQ envers une de leurs promesses phares. On sait maintenant d'ailleurs
que 80 % des Québécois, Québécoises veulent que ça se fasse dès
maintenant.
Donc, je pose une question, ce matin, là :
Pourquoi la CAQ et Christian Dubé refusent d'écouter la population? Pourquoi
ils mettent des bâtons dans les roues de la rénovation de l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont? La question est simple : Pourquoi tout le monde au
Québec, là, tout le monde au Québec sauf le ministre de la Santé veut que la
rénovation se fasse le plus vite possible? Pourquoi Christian Dubé s'oppose à l'agrandissement
puis à la rénovation de Maisonneuve-Rosemont? C'est ma question, puis j'espère
qu'il va y répondre ce matin. Alexandre.
M. Leduc : Merci, mon cher.
Dossier des CPE, ce matin : on a appris récemment qu'il y avait trois
nouveaux jours de grève prévus la semaine prochaine, lundi, mardi et mercredi.
Moi, je fais une demande au Conseil du trésor, à la ministre LeBel :
Réglez ça en fin de semaine, réglez ça en fin de semaine, avant que ce soit
déclenché, lundi, mardi, mercredi. Des jours de grève annoncés, ça peut être
annulé, là, ça s'est déjà vu dans le passé, c'est même assez commun. Il reste
aujourd'hui, il reste demain, il reste samedi, dimanche.
Je sais que les syndicats sont toujours
disponibles pour négocier. Ils l'ont fait la fin de semaine dernière.
Visiblement, ça n'a pas fonctionné pour une entente, mais, s'il vous plaît, Mme
LeBel, négociez, trouvez une entente en fin de semaine pour ne pas qu'on ait
les trois jours de grève la semaine prochaine. Parce que, d'après moi, ma
compréhension, là, puis si j'avais... mettre un petit 2 $, là, sur un
petit pari, c'est que, s'il n'y a pas d'entente après les trois jours de grève,
l'étape d'après, la seule qui reste, c'est la grève générale illimitée. Je
pense que personne n'a envie de vivre ça au Québec, principalement les
travailleurs, travailleuses des CPE. C'est dur, la grève, ce n'est pas facile,
la grève. Donc, négociez.
Ce que je comprends, en plus, à la table
de négo, là où ça coince, en ce moment, c'est l'écart salarial entre les
éducatrices du service de garde et les éducatrices du réseau scolaire. Il faut
réduire cet écart-là. Le gouvernement n'est pas capable de le faire.
Moi, ce que je demande aussi à la ministre
de la Famille, parce que, là, il y a deux ministres dans le portrait, là :
qu'elle se fâche un peu au Conseil des ministres, là, puis qu'elle aille voir
son collègue des Finances pour dire : Là, il faut débloquer des sommes,
là, ça suffit. Ça ne peut pas être à coût nul, cette négo-là. Qu'on débloque
des sommes puis qu'on aille régler ça rapidement, parce que, là, on a assez
attendu, il faut que ça se règle.
Dernier élément, il y a une belle
manifestation, samedi matin, j'y serai, avec Ma place au travail, pas tant sur
la grève que sur les places manquantes. Il y a un lien entre les deux. S'il n'y
a pas des bonnes conditions de travail, on va avoir de la misère à recruter des
éducatrices pour les combler, ces places-là, mais belle manif familiale samedi
matin. J'y serai pour revendiquer une meilleure présence du gouvernement dans
le dossier des places créées en CPE au Québec.
Journaliste : ...vous avez
demandé au juge Gallant de se récuser, M. Cliche-Rivard. Est-ce que vous
considérez que le 24, là, ça va commencer... le rapport est plombé?
M. Cliche-Rivard : Bien, moi,
ce que j'ai demandé, c'est qu'il se récuse. Puis là il y avait le juge Gallant,
mais il commençait à y avoir beaucoup de gens qui avaient beaucoup de liens
avec beaucoup de monde, là. Donc, la demande était formulée envers le juge
Gallant mais aussi envers les gens qui commencent à constituer cette
commission-là puis qui ont des liens directs, amicaux, ou qui ont une apparence
de conflit d'intérêts avec le... avec le gouvernement. Je pense que, là, un
fait nouveau dans cette affaire-là, c'est que la CAQ a décidé de refuser le
mandat d'enquête de la Commission de l'Assemblée nationale. Ça, c'est assez
grave. Et ça, c'était quelque chose qui n'existait pas en amont, là. Je pense
que, d'emblée, on se disait : Bon, il peut y avoir Gallant, mais il y aura
le travail que nous, parlementaires, on va faire, on va pouvoir aller poser des
questions, on va pouvoir avoir notre propre enquête. Puis là la CAQ est venue
fermer la porte à double tour sur cette affaire-là, d'une manière assez
impressionnante et surprenante, en début de semaine. Donc là,
vraisemblablement, ça ne marche pas du tout, là.
Journaliste : M.
Jolin-Barrette, par rapport à ça, dit que l'enquête Gallant va avoir tous
les... le juge Gallant va avoir tous les pouvoirs pour enquêter sur la question
d'outrage au Parlement, mais, d'après vous, est-ce que les questions des élus
auraient été plus incisives?
M. Cliche-Rivard : Bien, la
violation, puis c'est ce que la présidente a tranché, là, c'était une question
d'outrage au Parlement, là, ce n'était pas une question d'outrage au juge
Gallant, là. Il y a eu des parlementaires qui ont été floués. Il y a une
commission de l'Assemblée nationale, la Commission de l'administration
publique, qui a reçu des fausses informations. Dans un contexte où c'est cette
commission-là qui s'occupe de la reddition de comptes envers les élus et qui fait
son travail de contrôle de l'action gouvernementale, c'est notre travail, on a
été élus pour faire ces vérifications-là. Et il y a eu, vraisemblablement, des
fausses informations qui ont empêché l'Assemblée nationale de faire le suivi.
Puis là M. Jolin-Barrette dit : Non, on vous le refuse, ça, vous ne serez
pas capable d'y aller, faire cette commission-là puis poser vos questions.
La seule affaire qu'il me restait à dire,
hier, puis je l'ai redit, c'est : Qu'est-ce qu'ils ont à cacher? Qu'est-ce
qui allait être si surprenant là-dedans puis qu'est-ce qui allait ressortir de
ça que la CAQ veut éviter de déclarer publiquement? C'est ça, ma question.
Journaliste : Sur les
dépassements de coûts, qui sont vraiment au centre de toute cette affaire, là,
est-ce que vous avez senti hier que M. Legault remettait en question le rapport
de la VG et le fait même qu'il avait des... qu'il y a eu des dépassements de
coûts?
M. Cliche-Rivard : Bien, un
peu, oui, tout à fait. Puis j'ai été absolument surpris parce que, jusque là, s'il
y a bien quelqu'un qui accusait les autres de remettre en question le rapport
de la VG, c'est lui, là. Donc, il disait : Ah! vous ne faites pas
confiance envers les institutions, vous ne faites pas confiance à la
Vérificatrice générale. Alors, hier, il a fait tout qu'un 180 degrés,
parce que c'est lui qui contestait la véracité des informations.
Les dépassements de coûts sont démontrés,
les fausses informations puis les voyants qui étaient au rouge alors qu'ils
étaient au vert, réellement, ça a été démontré là-dedans. Le fait qu'il y avait
un contexte assez particulier, là, pour ne pas saisir la nouvelle à la veille d'une
campagne électorale, ça a été énoncé, je veux dire, il y a plein de choses qui
ont été établies par la Vérificatrice générale.
Là, ce qui restait à établir, c'est qui a
fait les calls, qui a fait les décisions, qui a fait les demandes, puis ça, c'est
des questions que nous, on veut établir. Parce que c'est une chose, les
responsabilités des gens de la SAAQ, mais les gens de la SAAQ n'ont
certainement pas pris... en tout cas, je ne sais pas, on pourra poser les
questions, ils n'ont pas pris ces décisions-là tout seuls dans leur bureau, là,
il y a eu un call, il y a eu un call, à quelque part, puis c'est ce call-là qu'on
voudrait déterminer puis définir, puis là, pour l'instant, on ne sera pas
capable de le faire.
Journaliste : Est-ce que M.
Gallant peut faire ce travail-là? Est-ce qu'il peut venir à l'Assemblée
nationale? Est-ce que les enquêteurs de la commission pourraient venir tenter
de faire ce travail-là?
M. Cliche-Rivard : Moi, je l'ai
dit hier, je n'ai pas de question ou d'enjeu avec la compétence de M. Gallant.
Je pense que M. Gallant est quelqu'un d'honorable. Le problème, c'est le
conflit d'intérêts puis l'apparence de conflit d'intérêts.
Journaliste : ...à l'Assemblée
nationale, est-ce que vous accepteriez ça, que les enquêteurs viennent fouiller
ce que la CAP... sur ce que la CAP a vécu, donc se faire tromper?
M. Cliche-Rivard : Bien, moi,
je souhaite que l'ensemble des questions soient adressées par le juge Gallant.
Je n'aurai évidemment un peu de pouvoir sur ce que le juge Gallat va faire. Je
n'aurai pas la capacité de, moi, poser des questions aux témoins qui seront
entendus. Je n'aurai pas la capacité de déterminer où est-ce que l'enquête va s'en
aller. Je ne le sais pas. Ça fait que c'est une vraie question, là, j'aurais
voulu qu'on puisse le faire. On a un outrage au tribunal, là, la Présidente...
d'une décision absolument exceptionnelle au parlement, vous avez raison, c'est
moi qui sors de mes cours de justice, on a ça. C'est du jamais vu, là, une
décision de la présidente de l'Assemblée nationale envers des tiers, qui vient
dire qu'effectivement il y a eu outrage, là. Ce n'est pas quelque chose qui
arrive à chaque deux semaines. Et là la CAQ se lève en disant : Non non,
non, on n'a pas besoin d'aller de l'avant. Vraiment, je me demande qu'est-ce qu'ils
ont à cacher.
Journaliste : Mais là vous ne
pourrez pas poser les questions à M. Legault, il n'est pas là aujourd'hui.
Est-ce que ça vous choque, que M. Legault manque une période... une autre
période de questions? Parce que ça arrive quand même assez régulièrement que,
le jeudi, il soit absent.
M. Cliche-Rivard : Moi ce que
je comprends, c'est que les temps sont durs pour M. Legault, puis les questions
sont difficiles, puis la période de questions n'est pas agréable. C'est ce que
je comprends. Je ne remets pas en question l'importance des annonces qu'il est
en train de faire, là. Je ne sais pas exactement ce qu'il est en train de faire
ce matin, mais les Québécois puis les Québécoises ont droit à une reddition
puis à des réponses de la part du gouvernement, puis ça, ça se passe
principalement à la période de questions, par les élus de l'opposition, par les
chefs des groupes d'opposition, puis c'est le travail du premier ministre d'être
présent.
Là, je ne vais pas faire l'ABC de quelle
rencontre était justifiée et quelle ne l'était pas, là, je ne vais pas faire
cette évaluation-là à matin, mais il est certain que le travail du premier
ministre, c'est de répondre aux questions des Québécois et des Québécoises,
puis le forum qu'on a pour ça, c'est la période de questions. Ça fait que je m'attends
et je souhaite que le premier ministre soit là pour répondre à ces
questions-là.
Journaliste : Vous avez dit
que M. Legault semblait contester la véracité des informations, notamment de la
VG, là. Est-ce que... Voyons, j'ai oublié le... Ah! Oui, c'est ça. Je me réfère
à ce que le PQ a dit. Est-ce que, d'après vous, il glisse vers les faits
alternatifs?
M. Cliche-Rivard : Je...
Tu sais, toute la question autour de ça émane de l'absence pour l'instant
d'informations complètes et concrètes. Ça fait que je ne voudrais pas nécessairement
aller là parce que, moi, les seuls faits que j'ai pour l'instant, c'est ceux
établis par la VG. Il y a des questions, puis il y a des choses qui vont être
creusées, puis il y a des questions qui vont être posées. Est-ce que le premier
ministre a en main des choses que, nous, on ne connaît pas? Probablement que
c'est possible. Puis il y a une partie du problème qui est là-dedans.
Vraisemblablement, lui, il a des... avait des pistes, là, ou des avenues. Il a
critiqué Marc Tanguay qui disait : Voyons. Vous, vous avez déjà fait le
travail, vous avez déjà déterminé qu'on est coupables ou que les gens ont
menti. Quelles informations est-ce que le premier ministre retient qui lui
permettent de dire le contraire? C'est une question qui est grave, ça aussi,
là. Puis quelles informations lui ont permis de prendre la décision politique
qu'il a... qu'il disait non à la commission puis à l'enquête de la commission
de l'Assemblée nationale? Moi, je me pose la question. Est-ce que
M. Legault a en main des informations qu'il refuse de divulguer aux
Québécois et aux Québécoises? Puis si c'est ça, bien, c'est encore plus grave.
Journaliste
: ...le
début des consultations sur 94, aujourd'hui, là, la laïcité dans les écoles.
C'est quoi votre position sur ce projet de loi là? Est-ce qu'il y a des aspects
qui accrochent pour vous?
M. Cliche-Rivard : Bien,
il est évident qu'il y avait une lettre ouverte intéressante aujourd'hui des
parents puis des collectifs. Le réseau de l'éducation s'écroule, là. On a de la
misère à avoir des profs qualifiés dans les classes. Puis pour moi, c'est ce
que Bernard Drainville devrait faire au quotidien, bon, ce qui devrait être sa
priorité. Là, il a décidé de déposer un projet de loi. Mais quand même, dans
l'étalement puis dans la hiérarchisation des priorités, je m'attendrais à ce
qu'il mette 400 % de ses énergies à s'assurer que nos élèves, dans les
classes, aient des profs qui sont qualifiés. Ceci dit, il a déposé son projet
de loi. Il est évident que nous autres, l'usage préventif des clauses
dérogatoires, on n'est pas très, très fans de ça. On a déjà eu ce débat-là à
moult reprises ici autour de la table. Donc, il y a plusieurs questions qui
vont être posées par mon collègue Sol Zanetti. Les commissions commencent, là. Ça
fait qu'on va commencer à entendre les groupes. Je ne vais pas me prononcer sur
le fond. Ce qui est certain pour nous, c'est que sur la question de la laïcité,
ce qui est garant de la laïcité, ce n'est pas ce que les gens ont sur la tête,
c'est ce que les gens ont dans la tête. C'est le travail de comment ils font.
Puis il faut absolument qu'il n'y ait aucun prosélytisme. Et puis ça, ça n'a
pas sa place. Puis nous, on a toujours réaffirmé la place de la laïcité à
l'école puis dans l'État. Ceci dit, là, la démonstration est telle que les
projets de loi, puis de ce que M. Drainville met de l'avant, puis que la
CAQ met de l'avant, ça n'a pas empêché un Bedford. Donc, la question qu'on se
pose, c'est véritablement où est-ce qu'on s'en va avec ça? Évidemment qu'il y a
une ouverture puis on veut le considérer article par article. On va attendre de
voir les consultations. Mais je l'ai redit à M. Roberge récemment aussi,
dans le 84, l'usage tous azimuts, là, des clauses dérogatoires, je ne pense pas
que c'est une voie à suivre pour le Québec.
Journaliste
: ...ce
qu'il rajoute dans ce projet de loi là, ça peut empêcher à nouveau un Bedford?
M. Cliche-Rivard : Je
vais laisser mon collègue Zanetti, là, sur le point par point. C'est un projet
de loi que lui maîtrise davantage. Je vais vous inviter à lui poser la
question.
Journaliste
: Qu'est ce
que vous pensez des pubs du gouvernement pour l'achat local, c'est ce qui a été
lancé ce matin, là, on ne se Trump pas?
M. Cliche-Rivard : Bien,
écoutez, moi, c'est... Tant mieux, là! Une pub, c'est intéressant, mais moi, ce
que j'attends, c'est des actions concrètes puis de l'aide concrète envers nos
entreprises puis les commerces du Québec pour vrai, là. Tu sais, une campagne
de pub, c'est bien, mais le faire, ce serait mieux. On a déposé une motion en
début de session, là, pour augmenter la part de l'achat local du gouvernement,
pour que le gouvernement lui-même fasse une partie de la job puis que les
bottines suivent les babines. Ceci dit, ça a été battu, là, par la CAQ en début
de session, alors que nous autres, on voulait augmenter l'achat local. Dans nos
quartiers, puis j'en parlais avec Alexandre tout à l'heure, nous, on a vraiment
des commerçants qui nous contactent sur le fait que leurs commerces locaux sont
menacés par des hausses de loyer commercial. J'ai une fruiterie dans mon
quartier sur le boulevard Monk, j'ai eu des centaines de citoyens qui m'ont
écrit parce qu'elle allait fermer, la fruiterie locale, parce qu'elle faisait
l'objet d'une hausse de loyer abusive. Il y a des vrais enjeux de nos commerces
locaux qu'il faut attaquer, et c'est ce que je demande à la CAQ notamment.
C'est bien beau, une campagne de pub, mais si, de l'autre côté, nos commerces
locaux ferment, bien, les citoyens puis les citoyennes ne seront pas capables
d'acheter local. Donc, je demande des actions concrètes qui suivent la campagne
de pub.
Le Modérateur
: En anglais.
Journaliste
: The Drainville bill that… today to reenforce secularity… in public
schools and other schools as well, do you basically think that Mr. Drainville
will be sitting down in those... in this consultation
for... And then you have... the whole process. And he's not doing
anything outside when he's doing this.
M. Cliche-Rivard : Well, I mean, obviously our main focus should be finding qualified
teachers for our students within our children within classes. I mean, there is
still an open letter this morning stating that, I mean, it takes no classes and
no training regarding education to be within those classes these days, I mean,
it's absolutely problematic what we're living. And I would hope that Minister
Drainville would spend all his time into finding solutions towards this lack of
professors within classes. Now, he decided to table that bill, it's his right,
but I want to reassure and restress that he should be focussing all his
attention into finding teachers for children.
Journaliste :
But you are also against their
systematic use of the notwithstanding clause... the parliamentary sovereignty
clause.
M.
Cliche-Rivard :
Well, you used the right word.
Journaliste :
The notwithstanding clause, whichever
you... I think both are legal.
M.
Cliche-Rivard :
Yes, yes. I mean, we wont step into those semantic differences this
morning, but, for sure, I mean, how many times has the CAQ invoked the clause
in those last... six times, already? I mean, I'm currently sitting in Bill 84,
they're using it as well. I mean, what's the CAQ's problem with our charter? I
mean, it's a real problem. I mean, those are the rights, the fundamental rights
and freedoms that we gave ourselves as a society. I mean, why is the CAQ using
it so much into their clause and into their laws to withstand them? I mean,
it's a very core question. What's the CAQ's problem with our rights and
freedoms?
Journaliste :
And your position on symbols is the
same as it was in the other debates? Maybe you can repeat that.
M.
Cliche-Rivard :
I mean, definitely, we're against the preventive use of the clause
and we remind and we keep our same position towards what we had... for those
teachers and the ban of... how do you call it, l'usage de signes...
Journaliste :
Symbols.
M.
Cliche-Rivard :
...symbols, religious symbols within those classes. I mean, I remain
with the core argument that I stated earlier, I mean, we're lacking professors
within classes. I mean, is this the time to limit and make it harder for
professors to get qualified and to get in those classes? I really have to
question. Can we make the economy these days of any professor, any qualified
professor? I believe not.
Journaliste : Merci beaucoup.
M. Cliche-Rivard : Merci.
(Fin à 8 h 59)