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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de santé, de services sociaux et de soins à domicile, Mme Catherine Gentilcore, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière de culture et de communications, et M. Pascal Bérubé, porte-parole du troisième groupe d’opposition en matière d’accès à l’information et de protection des renseignements personnels

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 10 avril 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures)

M. Arseneau : Bonjour, tout le monde. Vous savez, la modernisation du projet... le projet de modernisation de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont est devenu le symbole de l'incurie du gouvernement, son incapacité à planifier correctement des projets d'infrastructure. Puis, en même temps, on voit, à travers cet exemple-là, l'effondrement du système de santé sous la CAQ.

Mais ce qu'on veut mentionner aujourd'hui, c'est que même si le gouvernement a tenté de dire : Bien, on fait des choix, c'est soit Montréal, soit les autres projets d'hôpitaux, puis essentiellement d'essayer de diviser les Québécois sur ces enjeux-là, on s'aperçoit aujourd'hui, grâce à un sondage qui a été mené par la Chambre de commerce de l'Est de Montréal, que ce sont les Québécois, ce sont une majorité de Québécois, à hauteur de 79 %, qui sont d'avis que le gouvernement Legault doit accélérer le projet de modernisation et d'agrandissement du Centre hospitalier de l'Est de Montréal. C'est un sondage, donc, qui a été fait pour l'ensemble du Québec... dans l'ensemble du Québec. Ce qui démontre donc l'importance de cet hôpital-là non seulement pour l'Est de Montréal, mais pour l'ensemble de la région et pour le Québec tout entier.

Aujourd'hui, d'ailleurs, je vais mentionner qu'il y aura le lancement de la Coalition HMR, composée de la Chambre de commerce de l'Est, mais également la fondation de HMR, les travailleurs, plusieurs ont signé également une pétition pour soutenir la coalition. J'en fais partie. Il y a d'autres députés qui l'ont fait aussi, mes collègues. Donc, on souhaite que le projet... et on demande au gouvernement qu'il trouve les moyens de faire démarrer le projet, qui est fin prêt, le plus rapidement possible.

M. Bérubé : Merci, cher collègue. Commission Gallant, les trois formations d'opposition évoquent qu'on ne peut pas continuer ainsi. C'est une première dans l'histoire des commissions d'enquête. Trois formations qui représentent, dans l'électorat, présentement, les deux tiers de l'électorat, qui indiquent que c'est un choix mal avisé. Tout entêtement du gouvernement à poursuivre dans ce sens ou au juge Gallant de rester portera préjudice à tout l'exercice des commissions d'enquête pour l'avenir. C'est quelque chose de très sérieux que je veux communiquer ce matin.

La commission Charbonneau était très controversée, puis parfois la CAQ s'amuse à rappeler ça aux libéraux, mais je veux quand même leur dire qu'il n'y a pas eu de débat sur le choix de France Charbonneau... oui, c'est ça. Donc, tout le monde... c'est ça, tout le monde était d'accord pour le départ. Il faut que ce soit un départ où les gens ont confiance puis qu'il n'y ait pas de doute de la part de l'ensemble des participants.

Donc, trois formations politiques qui arrivent aux mêmes conclusions. On ne s'est pas parlé, on a fait notre propre analyse puis on trouve que ça n'a pas de sens. Donc, la bonne chose à faire, c'est d'avoir un bon départ, commencer avec une nouvelle personne, et là les liens s'accumulent, ils ont été évoqués dans plusieurs médias, on reçoit d'autres informations, je vous l'ai dit hier, qui minent... qui minent l'exercice.

Autre élément que je veux vous communiquer : cet après-midi, je serai à Victoriaville pour rencontrer le monde agricole. Il y aura une élection partielle, nécessairement, en 2025. On s'y prépare, on va échanger sur les grands enjeux, notamment la gestion de l'offre, qui doit être un enjeu important dans le cadre de cette élection fédérale, mais qui va être un enjeu aussi au quotidien. À l'Assemblée nationale, il faut que les partis fassent la promotion de la gestion de l'offre. Voilà.

Journaliste : ...demandez, c'est que le prochain commissaire soit choisi par l'ensemble des parlementaires ou...

M. Bérubé : Consultation. S'il y avait eu la consultation au départ...

Journaliste : ...commissaire, là, c'est comme s'il allait y en avoir un, mais ce n'était pas...

M. Bérubé : C'est souhaitable, selon nous. Si on avait été consultés dès le départ, on aurait dit non. Alors, ça aurait réglé l'affaire, puis là on aurait trouvé quelqu'un qui fait consensus. Puis il y a tellement de juges que je suis convaincu qu'on aurait trouvé quelqu'un qui fait consensus.

Journaliste : ...un vote aux deux tiers, là, comme on fait pour la nomination, par exemple, d'un commissaire à l'UPAC?

M. Bérubé : Oui, ça peut ça, mais ça peut être une consultation où, là, on réalise que tout le monde est d'accord puis on procède.

M. Arseneau : Comme hier, le commissaire au...

M. Bérubé : Oui, le commissaire au bien-être. Le gouvernement a choisi de ne pas nous consulter, et je me demande si ce n'est pas planifié.

Journaliste : Dans quel sens? Dans quel sens?

M. Bérubé : C'est ce commissaire qu'ils voulaient.

Journaliste : Pourquoi?

M. Bérubé : Parce que le gouvernement a bien confiance en lui.

Journaliste : Allez plus loin dans votre réflexion.

M. Bérubé : Vous m'avez compris.

Journaliste : Non, mais moi, j'ai compris, mais les gens qui écoutent n'ont pas compris. Qu'est-ce que vous sous-entendez?

M. Bérubé : La présidente du Conseil du trésor a des liens professionnels qui portent atteinte à la confiance, dans le sens qu'il ne doit pas y avoir d'apparence... Et c'est comme ça régulièrement dans les causes en justice.

Journaliste : ...que vous avancez, là, quand vous dites que le gouvernement a confiance en lui, vous laissez entendre...

M. Bérubé : Ils ont confiance en lui, on n'a pas confiance en lui. C'est assez clair.

Journaliste : Mais vous pensez que M.... que le juge Gallant va épargner la CAQ?

M. Bérubé : Il ne pourra pas travailler sereinement, dans les circonstances, avec...

Journaliste : Vous pensez qu'il va épargner Mme LeBel?

M. Bérubé : Il y a apparence, je dirais, réelle, de la part du public puis de la part de trois formations politiques. Je dis les choses telles qu'elles sont.

Journaliste : Non, mais vous dites... Est-ce que vous sous-entendez que les dés sont pipés d'avance?

M. Bérubé : Ce n'est pas le bon choix de commissaire, on l'a dit.

Journaliste : Mais est-ce que c'est pour la question d'apparence seulement ou c'est vraiment... vous craignez qu'il ne puisse pas... qu'il ne fasse pas son travail comme il faut?

M. Bérubé : On veut une totale indépendance du gouvernement, on ne veut pas qu'il y ait de lien. On veut vraiment que ce ne soit pas un enjeu de discuter du commissaire. L'enjeu, c'est de s'assurer qu'on puisse faire le travail puis arriver aux conclusions qui s'imposent pour le projet principal, qui est de trouver qu'est-ce qui est arrivé avec l'argent. C'est ça qui devrait être la discussion.

Journaliste : D'après vous, est-ce que Mme LeBel aurait dû exprimer un malaise avec le choix du commissaire?

M. Bérubé : Manifestement, elle n'en a pas. Elle accepte ce choix.

Journaliste : Alors, qu'est-ce qu'on fait, là? Vous suggérez, encore une fois, qu'il se récuse complètement?

M. Bérubé : Idéalement, oui, mais ça fait plusieurs fois qu'on en parle, puis...

Journaliste : Ça n'arrivera pas, là, visiblement, parce que M. Legault, hier...

M. Bérubé : Ça devrait arriver. Il faudrait que ça arrive.

Journaliste : Parce que M. Legault, hier, a réitéré sa confiance au...

M. Bérubé : Là, il y a trois formations politiques... Je réitère le cas de la commission sous les libéraux. Toutes les formations politiques étant d'accord, il n'y avait pas de débat là-dessus. Pourquoi il y en a un, présentement?

Journaliste : ...c'est déjà plombé, là?

Journaliste : M. Bérubé, le débat, là, porte depuis des semaines sur le problème de l'apparence de conflit d'intérêts. Là, ce matin, vous allez plus loin, vous remettez en l'intégrité du juge Gallant.

M. Bérubé : Non.

Journaliste : Parce que vous laissez entendre qu'il pourrait protéger son amei Mme LeBel...

M. Bérubé : Non, bien, je vous corrige... je vous corrige, ce n'est pas ce que je dis.

Journaliste : M. St-Pierre Plamondon, hier, a dit que c'était cousu en blanc.

M. Bérubé : Ce que je vous dis, c'est qu'il y a des liens qui ne devraient pas exister. Je ne devrais pas être capable, moi, d'identifier les liens entre des acteurs principaux du gouvernement du Québec et un juge. C'est juste ça que je dis. Je vous corrige sur votre impression.

Journaliste : Vous dites que vous avez entendu de nouvelles informations.

M. Bérubé : On nous informe comme on informe le Parti libéral et Québec solidaire présentement.

Journaliste : ...par exemple?

M. Bérubé : Bien, je... on va aller vérifier pour être sûr que c'est sérieux.

Journaliste : Vous dites qu'il y a d'autres liens qui n'ont pas encore été rapportés...

M. Bérubé : C'est ce que je vous dis.

Journaliste : ...qui sont venus à vos oreilles, et que vous allez révéler dans les prochains jours?

M. Bérubé : À vérifier, à vérifier.

Journaliste : Pourquoi M. Gallant s'accroche, vous pensez?

M. Bérubé : Je ne sais pas. Vous comprendrez qu'on ne va pas... on ne va pas le contacter là-dessus. Il a été nommé. Et je pense qu'il a accordé une entrevue depuis le début. Il a fait une intervention, je l'ai... je l'ai regardé avec attention, mais ce n'est pas l'idéal. L'idéal, ce serait que la commission commence avec beaucoup de... beaucoup d'emphase sur comment on trouve la vérité, pas sur l'enjeu de la nomination. C'est un malaise pour tout le monde. Je veux dire, Québec solidaire s'est rallié, Parti libéral, Parti québécois, ce n'est pas l'idéal. Idéalement, tous les... toutes les formations politiques se disent : On y va puis puis on va regarder ce que ça va donner.

Journaliste : Mais sachant les liens qu'on connaît maintenant, là, entre Mme LeBel, M. Gallant, et puis d'autres... d'autres membres également de la commission, si vous, on vous demandait d'aller témoigner devant cette commission-là, est-ce que vous iriez?

M. Bérubé : À quel titre?

Journaliste : Bien, à titre de député. Il y a des élus qui vont être... qui vont être invités. Si, vous, on vous demandait d'aller témoigner devant cette commission-là, à savoir si vous avez vu des choses, ou etc., est-ce que vous iriez?

M. Bérubé : Bien sûr, bien sûr, absolument.

Journaliste : Donc, vous feriez confiance...

M. Bérubé : ...dans quelle situation...

Journaliste : Bien non, mais c'est parce que...

M. Bérubé : Ce n'est pas idéal, la situation actuelle. Je veux dire, vous la comprenez très bien, vous l'avez écrit, vous l'avez commenté. On a un débat sur la nomination du commissaire. Idéalement, on ne devrait pas en avoir. On l'a... on l'a manifesté. On est obligé de le redire. On aimerait mieux parler d'autre chose. On s'était préparé pour d'autres choses, mais il faut le dire ce matin, c'est un enjeu.

Journaliste : ...le manque de confiance, vous iriez quand même témoigner devant lui?

M. Bérubé : On participe aux institutions, mais est-ce qu'on peut faire mieux? Oui, on pourrait avoir un autre commissaire. Il y a d'autres juges, hein, au Québec.

Journaliste : ...est-ce qu'il doit commencer le 24 ou carrément...

M. Bérubé : Une fois que j'ai exprimé ça, si le gouvernement du Québec s'entête, on comprendra que c'est davantage lui qu'il faut blâmer, pas le juge Gallant. Pourquoi le gouvernement du Québec se dit...

Journaliste : ...M. Bérubé, là, vous dites...

M. Bérubé : C'est vous qui dites ça. Je n'ai jamais... je n'ai jamais dit ça.

Journaliste : ...en bout de ligne, quand il va présenter son rapport...

M. Bérubé : Je n'ai jamais dit ça.

Journaliste : Non, mais vous allez dire quoi...

M. Bérubé : Est-ce que vous convenez que je n'ai jamais dit ça?

Journaliste : Je conviens, mais ça sous-entend qu'avec ce que vous dites depuis plusieurs semaines que le rapport pour vous ne vaut rien.

M. Bérubé : Ça, c'est vous qui dites ça encore une fois.

Journaliste : Il va valoir quelque chose?

M. Bérubé : Laissez-moi dire mes choses, puis faites... faites vos affirmations.

Journaliste : ...

M. Bérubé : Ce n'est pas une question, c'est une supposition. Le Parti québécois trouve que c'est problématique. Le Parti libéral trouve que c'est problématique. Québec solidaire trouve que c'est problématique. Puis pas mal de monde trouve que c'est problématique. Est-ce qu'on peut corriger ça? Une fois qu'on l'a dit, le gouvernement est libre de ses choix, mais je trouve qu'il porte flanc à ce genre de réflexion. Je veux dire, ce n'est pas exagéré de le dire.

Journaliste : Hier, M. Legault a dit, à la période des questions, que, s'il n'était pas satisfait du rapport Gallant, que, là, peut-être qu'il déclencherait et qu'il permettrait à la Commission de l'Assemblée nationale d'enquêter sur la question d'outrage au Parlement. Qu'est-ce que... Qu'est-ce que vous pensez de ce commentaire-là? Est-ce que c'est... premièrement, est-ce que c'est une question d'être satisfait ou pas satisfait, puis...

M. Arseneau : Bien, franchement, ça n'a pas de bon sens. Ce que le premier ministre a dit, c'est qu'on ne peut plus parler à l'Assemblée nationale librement de ce dossier-là. Les institutions ne peuvent plus jouer leur rôle parce qu'on a décidé de nommer une commission dans les conditions que vous connaissez. Alors, aujourd'hui, on suspendrait les travaux, pourquoi pas la période de questions, tant qu'à y être, et puis dire : Bien, on va attendre les conclusions du juge Gallant, qu'on a nommé dans les conditions où les partis d'opposition n'étaient pas tout à fait d'accord pour les raisons qu'on vient d'expliquer. La Commission de l'Assemblée nationale doit faire son travail indépendamment de la commission indépendante. Ce sont des rôles qui sont différents et complémentaires. La Commission de l'administration publique, dit-on, a été flouée. Bien, il faut aller au bout de l'exercice, et on ne peut pas se fier sur une commission indépendante pour juger des institutions du gouvernement du Québec, à savoir... ou de l'Assemblée nationale, si elles ont été flouées ou non.

Journaliste : Quand il évoque cette possibilité-là, M. Legault, est-ce que vous le croyez? Pensez-vous que ça puisse arriver qu'on ait une enquête de la Commissin de l'Assemblée nationale après la commission Gallant? Pensez-vous que c'est vrai?

M. Arseneau : Je dirais que le gouvernement est passé maître dans l'art de repousser à plus tard, de pelleter en avant les problèmes. Et c'est exactement ce qu'il fait dans ce dossier-là. Il fait ça pour le budget, il fait ça pour la santé, il fait ça pour l'environnement. Là, il le fait dans un scandale caquiste qui est avéré. Il a même hier remis en question les informations et les révélations de la Vérificatrice générale en disant : Qui a parlé de 1,1 milliard de dépenses? Donc, il remet même en question le gaspillage de fonds publics dont tout le monde convient. Alors, vous voyez à quel point il veut réinventer la réalité.

Journaliste : Question technique. Est-ce que les enquêteurs peuvent venir mettre leur nez dans les affaires de la CAQ? Est-ce que Me Gallant peut... Est-ce que, donc, M. Pigeon, directeur des enquêtes, peut décider de venir faire enquête sur ce qui s'est passé à la Commission de l'administration publique?

M. Arseneau : C'est une excellente question. Mais la séparation des pouvoirs à cet égard... C'est une question qui est embêtante. Mais je dirais qu'a priori, comme le dit mon collègue, il a beaucoup plus d'expérience que moi, on n'a jamais vu, là, les forces policières ou judiciaires, je crois, en tout cas, là, aller, disons, se mêler des affaires de l'Assemblée nationale.

Journaliste : ...la Commission de l'Assemblée nationale, on ne fera jamais la lumière sur cet aspect-là, à moins que...

M. Bérubé : À moins qu'on vote. 

M. Arseneau : Mais, c'est ça, ça appartient à la Commission de l'Assemblée nationale ou de l'administration publique.

Journaliste : ...de convoquer les membres de la CAP, sans venir chercher de l'information directement à la CAP.

M. Bérubé : À vérifier, parce que là...

Journaliste : ...hier, que ce soit M. Derraji ou les autres partis d'opposition, vous dites : C'est deux choses différentes, c'est complémentaire, tout ça, mais... Puis donc la CAQ dit : Non, non, Me Gallant a tous les pouvoirs d'agir.

Journaliste : Est-ce que vous invoquez la séparation de pouvoirs?

M. Arseneau : Bien, moi, je pense qu'il faut... Aujourd'hui, ce qu'on dit, c'est que, oui, effectivement, les commissions de l'Assemblée nationale sont souveraines et, si elles ont le désir de rencontrer des intervenants, il y a un pouvoir qui leur est dévolu, de pouvoir les entendre, et on parle même de possibilité de contraindre des témoins. Alors, de se fier à une autre commission pour faire ce travail-là... En tout cas, il y a une vérification à faire.

Journaliste : Parce que la question a été posée à M. Derraji, la semaine passée aussi, qui n'était pas... un peu comme vous, pas tout à fait certain. Mais on comprend effectivement que la commission Gallant a plusieurs pouvoirs, mais la question c'est : Est-ce qu'on peut évoquer une immunité parlementaire parlementaire, une souveraineté parlementaire...

M. Bérubé : J'aurais envie de vous référer au secrétaire général de l'Assemblée nationale pour ces questions-là, parce qu'en 18 ans je n'ai jamais vu un cas comme ça. Je ne veux pas vous donner de mauvaises réponses, donc, j'aimerais vous référer à l'Assemblée sur les pouvoirs. Est-ce que les parlementaires... C'est bien embêtant.

Journaliste : Mais les parlementaires ont l'immunité.

M. Bérubé : Vérifions... Moi, je vais faire des vérifications de mon côté, humblement, là, avec l'Assemblée. C'est une question très technique, mais importante en même temps. 

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez du fait... aux dépassements de coûts, M. Legault qui remet en question les dépassements de coûts, le 500 millions, là, le 1,1 milliard. Qu'est-ce que vous pensez du fait qu'il dit que M. Ducharme, il dit que c'est faux, qu'il prenne la parole de M. Ducharme pour dire... pour affirmer que... pour remettre en question ces dépassements de coûts?

M. Arseneau : Mais, moi, je vous dire tel que je le pense, là, il y a un glissement dangereux vers ce qu'on appelle, ailleurs, les faits alternatifs. Lorsqu'on a vu que le gouvernement était sous pression et qu'on a indiqué la porte à Éric Caire, il n'y a personne qui a mis en doute les chiffres qui étaient avancés par la Vérificatrice générale. Au contraire, le gouvernement s'est scandalisé, juste avant, qu'il avait été floué, souvenez-vous des déclarations de M. Bonnardel en Chambre. Et là, quelques semaines plus tard, c'est comme si on revenait à la case départ : Y a-t-il véritablement eu un scandale avec SAAQclic? Y a-t-il un fiasco? Quels sont les chiffres? Est-ce qu'on peut valider ça? Donc, on a là un retour en arrière majeur sur ce qui repose pourtant sur des données fiables et vérifiées. Ce qu'on veut, c'est en savoir davantage, pas nier les faits qu'on a déjà devant nous. C'est quand même aberrant.

Journaliste : ... je serais curieux. France Charbonneau, à l'époque, vous vous en souvenez, M. Bérubé, est-ce que les autres partis ont été consultés lorsqu'elle a été choisie?

M. Bérubé : Assurément, il n'y a pas eu de débat sur sa nomination. On la connaissait de la lutte aux motards. Qui était le leader à l'époque? Je vais faire une vérification... je dirais, Stéphane Bédard, mais je ne suis pas sûr. Je ne pourrais pas vous confirmer, mais je vous reviens assurément là-dessus.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : What's the new... the new ask on the... on the SAAQclic commission affair today?

M. Arseneau : The new what?

Journaliste : Ask, your new demand.

M. Arseneau : Whether we are asking more?

Journaliste : ...you're asking for today?

M. Arseneau : Well, we're asking the Premier to recognize that we have facts that prove that we have... we're stuck with one of the most important scandals when it comes to wasting public funds, public money, and that we need to go deep into the situation to find out how it happened and who's responsible for it. So that means that it's absolutely unacceptable that the Premier yesterday would not recognize that there was up to $1,2 billion dollars that was put into this program that doesn't, still today, doesn't work the way it should. Plus, you know, to recognize that the three political parties have doubts on the choice of the commissioner to lead the investigation and to find a truth.

Journaliste : Mr. Arseneau, yesterday, Saskatchewan launched a new campaign to try to attract doctors from the States, trying to take advantage of uncertainty from Donald Trump's anti-science sentiment, etc. They think they could use that to be attractive to American doctors. I mean, obviously here there's a clear language barrier, but do you think that's something the government should be looking into?

M. Arseneau : No, I don't think we're at that point now. We've got lots of doctors. We just need to get the conditions organized so they can, you know, operate and exercise their profession to the, you know, the optimal level. And right now, we know, if we have a long list of surgeries, for example, to be performed and that we don't have, you know, the... It's not that we don't have the doctors, it's we don't have the teams to support them right now. And, you know, the system doesn't work the way it should, but I don't think American doctors would be of any help at this point in time.

Journaliste : What do you think about the slogan, the new slogan of the local government for this new two-week campaign to encourage Quebeckers to support industries here, businesses, to shop local. En accent québécois, on ne se Trump pas.

Mme Gentilcore : But yeah, very good joke. I think... We think it's fair enough, you know, in the context I think it's fine. Of course, we strongly believe in buying Québec and we think that the government should buy Québec first too in all the, you know, all the fields. But we think it's «de bonne guerre», that slogan. So, we think it's fine.

M. Arseneau : Je passe en français. En fait, je pense que c'est important de le dire, la campagne actuelle du gouvernement, c'est bien, la sensibilisation, mais le gouvernement devrait d'abord donner l'exemple. Et c'est ce qu'on a demandé depuis des mois, en fait, et des années. Souvenez-vous, bon, évidemment de l'échec du panier bleu, mais d'Amazon. On a demandé, et Pascal était porteur de cette... de cette motion-là, on veut développer des parcs éoliens, puis on n'est pas capables de convaincre le gouvernement d'acheter localement, d'encourager les manufacturiers du Québec. Alors, aujourd'hui, il y a quelque chose qui est contradictoire dans la campagne gouvernementale où on dit : Bien, voyez, chers citoyens, vous devez acheter québécois, mais il ne le fait pas lui-même, il ne donne pas l'exemple à tous égards.

Journaliste : So, it's not enough. Like the Legault government is not enough setting the example.

M. Arseneau : Yeah. The government has to give the example in all of his, you know, contracts. And I could add to the topic. All of the contracts that we're... that we've been giving to computer companies when it comes to SAAQclic, when it comes to the health... the health... those... what is it called, the «santé numérique», you know, there... there were companies, Québec companies, that could do the job, but they chose large American firms.

Journaliste : ...the example, but in this context, with yesterday's Trump U-turn with tariffs, even though the situation will not change in Canada, is it a good sense of humour? Is it good touch?

M. Arseneau : Oh, yeah. It's tongue-in-cheek, you know, campaign. And I don't think it is something that we criticize per se, but we have to look at the larger picture, and the Government should, on top of this campaign, give the example, a strong example that the Government will encourage local companies in all sorts of fields.

Journaliste : Juste... en français, là-dessus... on n'a pas allumé. Vous dites : Le gouvernement ne donne pas l'exemple, hein, c'est ça?

M. Arseneau : Bien, je pense que je viens de le dire, mais vas-y.

M. Bérubé : Les centres d'acquisitions gouvernementaux, on a démontré que, dans chacune des régions, d'abord, on n'achetait pas régionalement. Ensuite, à l'échelle québécoise... les composantes d'éoliennes, c'est un exemple très concret, les derniers parcs éoliens, on achète en Asie ou en Europe. Souvenez-vous de tous les achats chez Amazon révélés l'automne dernier avec les cartes de crédit des ministères. Donc, c'est un autre exemple.

Donc, on peut démontrer que quand le gouvernement aura fait tous les efforts nécessaires, bien, c'est plus simple ensuite de demander... Et on l'invite à réviser à nouveau qu'est-ce qu'il achète aux États-Unis qu'il serait capable d'acheter au Québec à des prix compétitifs. Alors, je suis convaincu que toute personne qui a une offre à faire a envie de venir présenter ses produits ou ses services. On a beaucoup de talents puis on a beaucoup à offrir.

Le Modérateur : On va prendre une dernière en anglais, mais très rapidement.

Journaliste : I just want to follow up on a French question that was asked in response to Legault saying : We can investigate the commission if the results aren't satisfactory.

Des voix : ...

M. Arseneau : So, your question, precisely, is...

Journaliste : We can investigate the commission if the results aren't satisfactory.

M. Arseneau : No, we don't believe that's a credible answer. You know, we believe that the commission that was put in place is problematic when it comes to naming Judge Gallant. We have already said it. But, now that Mr. Legault is saying that, basically, we have no right to question the Government, we have no right for the commissions like... such as «la Commission de l'Assemblée nationale to investigate on whether or not they were fooled, I think the work that we are doing daily at the National Assembly has to continue. To which extent will Premier Legault go in saying that we cannot find out anything more when it comes to this scandal? Will he want to suspend the question period? That makes no sense.

And obviously, obviously, Mr. Legault has something to hide. That's the bottom line. The reason why he is trying to divert attention and saying that he's not even sure... I mean, no one in Québec believes that he's not even sure that the fiasco was worth $1.2 billion.

Journaliste : ...what do you think he's hiding?

M. Arseneau : I think he's hiding the fact that they knew what was going on. We have already got, you know, a certain number of indications that they knew more than what they are willing to say. That's why we needed a commission. But, right now, they feel very comfortable that the commission will do their work, you know, in such a way that they may... that we may not go to the bottom of it.

Le Modérateur :Merci beaucoup.

(Fin à 8 h 25)