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Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 29 avril 2025, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures dix-huit minutes)

M. Fortin : Bonjour, bonjour à tous. Merci d'être présents. Je sais que vous aurez certainement des questions, là, sur les élections fédérales, mais je me permets de commencer avec les questions de santé parce que la saga de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont se poursuit ce matin. Si vous avez eu la chance de suivre les crédits du ministre de l'Infrastructure... en fait, si vous n'avez pas eu la chance de suivre les crédits du ministre de l'Infrastructure, je vous résume un échange qu'il a eu avec ma collègue de Montréal.

Le ministre de l'Infrastructure nous dit : Pour Maisonneuve-Rosemont, l'argent, il est au PQI, il est provisionné. Il faut simplement l'ordonnancer... C'est ses termes : Il faut simplement l'ordonnancer selon la capacité de payer du gouvernement. Alors, c'est au ministre de la Santé qui, encore là, a les sommes nécessaires au PQI d'annoncer le moment où les travaux pourront être lancés à Maisonneuve-Rosemont.

La question qu'on a pour le ministre de la Santé, c'est : Qu'est-ce qu'il attend pour annoncer la date à laquelle il va pouvoir lancer des travaux? Si l'argent, il est provisionné, s'il est ordonnancé, pour citer le ministre de l'Infrastructure, c'est qu'il y a une date de prévue, une année de prévue à laquelle les travaux pourront commencer. Le ministre de la Santé refuse pourtant de la dire, cette date-là.

Et là je mets ça en contexte, là. Il y a un paquet d'autres hôpitaux à travers le Québec qui nous disent aujourd'hui : Bien, si le gouvernement n'est pas capable de régler le plus grand chantier, l'hôpital... le chantier de reconstruction le plus important en santé au Québec, quand est-ce qu'il va se rendre chez nous? Quand est-ce qu'il va se rendre à Sept-Îles, à Mont-Laurier, ou ailleurs, à des hôpitaux qui ont besoin d'investissements?

Alors, moi, je demande au ministre de la Santé aujourd'hui de faire le suivi de ce que le ministre des Infrastructures vient de nous dire, de sortir publiquement et de dire quand, selon l'ordonnancement prévu au gouvernement, les travaux de Maisonneuve-Rosemont vont pouvoir commencer.

Journaliste : Qu'est-ce que vous avez retenu des résultats électoraux d'hier?

M. Fortin :Bien, d'abord, je me permets de... je me permets de féliciter M. Carney pour cette victoire. Je me permets de féliciter également tous les... tous les candidats qui ont été élus hier soir. Ce qu'on en retient, entre autres, du fait que le Québec a choisi d'envoyer 43 députés du Parti libéral du Canada à Ottawa, c'est qu'il y a une énorme préoccupation par rapport à la fragilité économique ces jours-ci, que les Québécois ont fait le choix d'un gouvernement qui a concentré l'essentiel de sa campagne sur la guerre commerciale avec les États-Unis. Que les gens sont inquiets de leur emploi, de la stabilité de leur emploi, de leurs investissements, et que cet enjeu-là est particulièrement important pour eux à ce moment-ci.

Journaliste : Est-ce que c'est bon signe pour le Parti libéral du Québec?

M. Fortin :Bien, je vous dirais, nous, ce qu'on a ressenti au Québec, des résultats québécois d'hier, c'est une volonté de s'assurer qu'on a des gens compétents en matière d'économie. C'est ce que M. Carney a mis de l'avant tout au long de sa campagne, là. Et le Parti libéral du Québec... pour faire une projection, si vous me le demandez, le Parti libéral du Québec a, au cœur de sa mission, le développement économique du Québec. C'est un parti qui, selon moi et selon plusieurs, a une grande crédibilité économique. Donc, le fait que ce soit au cœur des préoccupations des Québécois, je pense que ça nous ouvre, effectivement, une porte.

Journaliste : Ça devrait vous donner également, pour la course à la direction, un peu plus de visibilité aussi, là, puisque l'élection fédérale est terminée.

M. Fortin :La fin de l'élection?

Journaliste : Oui.

M. Fortin :Bien, effectivement, là, fort... j'espère, j'espère que le fait que cette élection-là soit derrière nous puisse permettre à notre parti politique de prendre toute la place, alors qu'on est à un moment charnière, à un moment important de notre formation politique. Cependant, je ne pense pas que les enjeux fédéraux vont quitter la scène de bientôt, là, le travail commence pour le gouvernement fédéral, et le travail de collaboration que les Québécois ont demandé, à travers leurs votes hier, d'avoir... à M. Legault de faire avec le gouvernement fédéral.

Je sais que ça n'a pas toujours été facile pour M. Legault de s'entendre avec le gouvernement fédéral. Je sais qu'il a un parti pris négatif envers le Parti libéral du Canada, que ce n'était pas simple, les relations avec M. Trudeau. Mais dans le contexte de la guerre économique en ce moment, je pense que ce que les Québécois demandent, c'est à nos gouvernements de travailler ensemble, de s'assurer qu'ils sont capables de mettre de côté peut-être, leurs préjugés et de s'assurer que l'économie est au cœur des revendications et des préoccupations émises.

Journaliste : Est-ce que vous le voyez mettre de l'eau dans son vin, M. Fortin, dans ce cas-ci?

M. Fortin :Bien, ce n'est pas une question...

Journaliste : Parce que vous avez l'air d'accuser M. Legault en... M. Legault, ce n'est pas ça qu'il voulait là, un gouvernement... vraisemblablement, là, un gouvernement libéral, en matière d'immigration notamment, là.

M. Fortin :Non, je vais le dire comme ça : M. Legault a un préjugé négatif assez évident envers le Parti libéral du Canada. Cependant, à ce moment-ci, c'est eux qui sont élus à Ottawa, et on fait face à une guerre commerciale sans précédent avec notre partenaire économique numéro un. Alors, il y a beaucoup d'items sur lesquels les deux niveaux de gouvernement vont devoir travailler ensemble. Je pense, entre autres, à la... à la question des barrières interprovinciales. Ça, pour nous, c'est un enjeu pour lequel M. Legault et M. Carney vont devoir travailler ensemble. Alors, on s'attend à ça de la part de notre gouvernement.

D'ailleurs, je pose la question. Sur l'enjeu des barrières interprovinciales, là, l'Ontario a déposé un projet de loi pour éliminer les barrières interprovinciales. L'Ontario a mis de l'avant un fonds pour aider ses entreprises à faire des... à faire du commerce avec les autres provinces. L'Ontario a signé une entente avec le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse pour faciliter le commerce interprovincial. Il est où, le gouvernement du Québec, là-dedans?

Journaliste : Qu'est-ce que vous pensez du fait que le Bloc québécois a dit qu'il voulait négocier... bien, travailler avec M. Carney? Est-ce que vous pensez que ça peut quand même aider les intérêts du Québec? Je sais que vous... Bloc, mais...

M. Fortin :Honnêtement, tout le monde devrait travailler ensemble, là. L'ensemble des députés du Québec a comme devoir de faire valoir les intérêts spécifiques du Québec. Et ça, c'est vrai pour les élus du Bloc québécois, c'est vrai pour les élus du Parti conservateur, c'est vrai pour les élus, les élus du Parti libéral du Canada également. Je note qu'il y a des élus du Parti libéral du Canada dans beaucoup de régions, il y en a davantage à Québec, ici, il y en a en Mauricie, il y en a en Outaouais, il y en a dans les Laurentides. Alors, je pense que l'ensemble des députés du Québec, peu importe leur formation politique, ont un devoir de mettre de l'avant les intérêts entre autres économiques du Québec à ce moment-ci.

Journaliste : Est-ce que vous pensez que l'effet Carney pourrait se reproduire au Parti libéral du Québec avec l'élection d'un nouveau chef?

M. Fortin :Bien, moi, je vous dirais, moi, la lecture que j'en fais, là, de la soirée d'hier, c'est qu'en ce moment, dans le contexte d'une guerre économique avec les États-Unis, guerre que personne au Canada n'a demandée, là, qui a été unilatéralement lancée par le gouvernement de M. Trump, dans ce contexte-là, les Québécois veulent des gouvernements qui sont aptes, qui sont capables, qui ont une expertise en matière d'économie, en matière de finances publiques. Et le Parti libéral du Québec fait partie de ces gouvernements-là, de ces partis-là.

Journaliste : So, it's a good sign for you, it was a good news, like, the fact that last night Quebeckers, like, voted for Mark Carney. That, how did you understand what happened?

M. Fortin : Well, first of all, let me congratulate Mr. Carney and his team for their... for their victory last night. I also congratulate every... everybody who got elected last night. It's a... It's a great honour to represent constituents. And I'm sure they will carry out that mandate to the best of their abilities.

Our read of the situation is quite simple. Mr. Carney centered his campaign on the economy, on how to manage the economy in the context of Mr. Trump's unilateral attack on our businesses here in Québec and Canada. And Quebeckers, at this time, chose, in 43 ridings out of 78, to elect a party that put the economic well-being of Quebeckers and Canadians above all other issues at this time. And, to us, it's a... it's a sign that it's the number one issue, for people right now... is... is managing this relationship with the U.S., finding other markets for our businesses, making sure that our businesses are well equipped to survive and navigate through these hard times. And they want people, they want... they want party leaders, but they also want parties who are good at managing the economy, who know what they're doing when it comes to managing the economy. And that's one of the great strengths of the Liberal Party of Québec as well.

Journaliste : So, does it say anything about the state of federalism, in your view today, the fact that the Bloc went down and the Liberals went up?

M. Fortin : I'd say that the Liberal Party of Canada really had one main issue that they presented to Quebeckers. It doesn't mean that the other issues that we traditionally deal with in terms of election are any less important. It just means that that one issue seems to be at the heart of everybody's worries in Québec right now. And I think that's what drove a lot of people to choose Mr. Carney and his leadership across Québec.

Journaliste : So, does it mean anything more significant than that, in your view?

M. Fortin : Put it this way, it is definitely tough for the Bloc québécois, for a party that is very clearly a sovereigntist party, to shine at a time where Quebeckers and Canadians are coming together to fight a common enemy, which is the United States of America right now.

Journaliste : So, let's put it that way, Quebeckers are worried, so they vote Carney. But will Mark Carney be good for Quebeckers?

M. Fortin : I think he's got 43 people in his caucus to remind him, to remind him of the priorities of Québec. But that's their job. The fact that the Liberal Party of Canada now has people in the Outaouais, they have people in Trois-Rivières, they have people in Northern Québec, they've got more people in Québec City here. All of those people have a mandate from electors to remind Mr. Carney, to remind... to remind Parliament of the importance of what's distinct in Québec economically and in other issues. They have a job to do, which is to defend supply management, to talk about our aluminum sector, to make sure that it's at the heart of everything that the federal Government does when it comes to negotiating with the U.S.

Journaliste : So, just to elaborate a little bit on the fact that the federal Liberals took so many seats in Québec, do you see this as a bit of a ray of light for the provincial Liberals going into an election next year?

M. Fortin : I think it's a... The fact that people have voted for a party that centered most of its campaign on the economy, on managing the economy through tough times, on finding different markets for our businesses, on making sure that our businesses have the proper tools to survive the economic war that was started by Mr. Trump is… It's very clear at this point. And if Quebecers are willing to have good managers of the economy, good stewards of the economy, then the Liberal Party of Québec is certainly one of the parties that can do that. And not every party in the Assembly here can do that. The CAQ has lost all of its economic credibility in recent months. And so, if the economy remains the top priority for Quebecers and if every indication is that it will because Mr. Trump isn't going away anytime soon, then it certainly provides an opportunity for a party that has always had the economy at its heart to do well. Thank you. Merci beaucoup.

(Fin à 11 h 31)

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