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Point de presse de M. Vincent Marissal, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de santé, M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, et M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 6 mai 2025, 8 h 45

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-sept minutes)

La Modératrice : Bonjour et bienvenue à ce point de presse qui porte sur l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Prendront la parole aujourd'hui, M. Vincent Marissal, responsable solidaire en matière de santé et député de Rosemont, M. André Fortin, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, M. Paul St-Pierre Plamondon, député de Camille-Laurin et chef du Parti québécois, M. Marc Brosseau, président du CMDPSF du CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal, Mme Sonia Bureau, vice-présidente HMR du Syndicat canadien de la fonction publique, et M. Jean-Denis Charest, président-directeur général de la Chambre de commerce de Montréal de l'Est.

On va faire une allocution de chacune de ces personnes, ensuite une période de questions. On vous demanderait, s'il vous plaît, de vous limiter à une question, une sous-question, puisque les crédits en santé commencent assez rapidement après. Merci. M. Marissal.

M. Marissal : Merci, Camille. Un mot d'abord pour remercier les gens de la coalition qui se sont déplacés, ils sont mobilisés depuis des années. On travaille fort pour avoir finalement l'hôpital. Alors, merci de vous être déplacés à si bref avis vers Québec. Vous tombez bien, c'est les crédits aujourd'hui, je me demande bien quel sera le premier sujet pour lequel on va questionner le ministre Dubé.

Alors, il y a eu des développements que vous avez vus. Il est de bon ton de ne pas cracher dans la soupe, mais on n'est pas complètement naïfs et on a vu neiger. Vous savez, à Montréal, dans l'Est de Montréal, en particulier, on est un peu atteints du syndrome de la ligne bleue, là, des annonces avec pas de ruban à couper, jamais. Malheureusement, on a déjà vu ça. Alors, on va prendre ce qui est donné ce matin, là, mais ça, c'est un stationnement, ce n'est pas un hôpital, et c'est 85 millions que le gouvernement a grappillés dans les fonds de tiroir. Pour vous donner une idée, 85 millions, c'est 1,5 % du budget présumé de l'hôpital au complet. Alors, comme j'avais dit en septembre 2023, quand le ministre nous avait fait l'annonce des annonces, une annonce, c'est bien, un hôpital, c'est mieux.

Alors, je vais me paraphraser aujourd'hui en disant : Un stationnement, c'est nécessaire, mais un hôpital, c'est essentiel. Alors, on attend la suite. Ça, ce n'est que le début. Moi, je ne me ferai pas passer un stationnement pour un hôpital. Merci.

La Modératrice : M. Fortin.

M. Fortin :Merci. À mon tour de remercier les gens de l'Est de Montréal, qui se sont déplacés aujourd'hui, notamment le personnel soignant de l'hôpital, des médecins qui sont ici et qui assurent, malgré la vétusté de l'hôpital, la qualité des soins qui est offerte à Maisonneuve-Rosemont. On a déjà eu deux annonces complètes de reconstruction d'hôpital à Maisonneuve-Rosemont. Aujourd'hui, ce qu'on a, c'est 1,5 % d'une annonce. C'est une annonce qu'on a trouvée dans des fonds de tiroirs, qu'on a gratté des fonds de tiroirs et qu'on a trouvé 85 millions. Mais ce que des gens ici et ce que, nous, on veut comme engagement de la part du gouvernement, comme engagement ferme, c'est qu'à la fin des travaux du stationnement, que les travaux de l'hôpital vont pouvoir commencer. C'est ça qui est important, c'est là où on soigne des patients, ce n'est pas dans un stationnement.

Alors, nous, ce qu'on demande au gouvernement aujourd'hui, c'est une date du début des travaux du stationnement ainsi que l'engagement qu'il n'y aura pas de période d'arrêt des travaux après le stationnement, que les travaux de l'hôpital vont pouvoir commencer immédiatement. Je vous remercie.

M. St-Pierre Plamondon : Et, pour reprendre ce que mes collègues viennent de dire, on a tenté de nous placer dans un faux dilemme, et ce faux dilemme, c'est celui que, pour faire l'Hôpital de Maisonneuve-Rosemont, on se retrouve devant le choix d'interrompre les travaux ailleurs pour d'autres hôpitaux. Il y a un fonds de 15 milliards de dollars qui est une enveloppe centrale pour les projets les plus urgents au Québec. Et il n'y a pas de raison de ne pas geler l'ensemble du montant pour l'hôpital maintenant. S'il ne le fait pas, il a le devoir, le premier ministre du Québec, de nous indiquer où s'en va cet argent. Parce que cette enveloppe-là, ce sont des projets de 1 milliard et plus. Donc, ce n'est pas des petits projets. Où a été provisionné cet argent-là? Si ce n'est pas pour cet hôpital-là, on veut le savoir. Et mes collègues ont totalement raison de dire : Ce n'est pas un stationnement qu'on veut, c'est un hôpital. Il y a une seule façon de démontrer que ce n'est pas un stationnement qu'on est en train de nous passer, c'est de provisionner le 5 milliards pour l'hôpital au complet à même cette enveloppe de 15 milliards. Et on demande de la transparence du gouvernement par rapport à l'ensemble de l'enveloppe qui semble vouloir être réservée pour donner des cadeaux électoraux, malheureusement.

La Modératrice : M. Brosseau.

M. Brosseau (Marc) : Merci à tous. La raison pour laquelle on est ici aujourd'hui, c'est parce que la reconstruction de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, c'est une urgence. Vous l'avez vu la semaine passée, des vitres cassées aux postes de travail, des ascenseurs en panne avec des personnes à l'intérieur, de l'électricité qui coupe aux blocs opératoires puis aux soins intensifs. On est ici pour demander un échéancier clair pour la reconstruction complète de l'hôpital. On ne sera pas capable de traiter les patients dans un stationnement seulement. C'est urgent d'avoir le plan pour l'hôpital au complet, incluant la tour où est-ce qu'on va soigner les patients? Merci à tous.

La Modératrice : Mme Bureau.

Mme Bureau (Sonia) : Les employés puis la population de l'Est-de-Montréal ont besoin de cet hôpital-là, pas juste d'un stationnement. Parce qu'imaginez qu'en plus, ils vont vivre dans les travaux du stationnement qui sont dans la cour de Maisonneuve. Ils vont tenir à bout de bras l'hôpital qui est en vétusté. Alors, on a besoin d'un échéancier clair. Merci.

La Modératrice : M. Charest.

M. Charest (Jean-Denis) : Bonjour. L'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, c'est une infrastructure nécessaire pour le développement de l'Est-de-Montréal. C'est près de 200 000 personnes qui vont s'ajouter dans la l'Est-de-Montréal dans les 25 prochaines années. La chambre de commerce et la coalition, on a demandé à ce que les travaux démarrent dès le printemps, mais il va falloir que l'ensemble des travaux se déroulent rondement. Et pour ça, pour avoir une prévisibilité, on a besoin, oui, du lancement des travaux et des sommes nécessaires, mais d'engagements concrets, d'un échéancier ferme. Et on doit lancer ce signal-là. Je pense qu'on le doit à la population de l'Est-de-Montréal. Mais je tiens à rappeler que Maisonneuve-Rosemont, c'est une infrastructure qui dessert l'ensemble du Québec. Et donc c'est absolument important qu'on aille de l'avant. Et on demande donc gouvernement, oui, de démarrer les travaux, mais de s'assurer de la réalisation de l'ensemble du projet le plus rapidement possible. Merci.

La Modératrice : Maintenant, on va passer à la période des questions. Je vous demanderais de vous présenter et indiquer à qui votre question s'adresse aussi, s'il vous plaît.

Journaliste : Je veux juste un représentant, soit de la fondation ou de l'hôpital. C'est qui est qui?

Mme Desharnais (Julie) : Bonjour, Julie Desharnais, P.D.G. de la fondation.

Journaliste : Mme Desharnais, si jamais, ce matin, le gouvernement n'annonce que le stationnement, qu'est ce que ça vous prend officiellement?

Mme Desharnais (Julie) : Bien, pour nous, la fondation, puis j'ai été très claire, là, dans tous mes messages, là, que j'ai envoyés, c'est : La fondation n'est pas dans la brique et le mortier. La fondation soutient les projets de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, alignés avec sa mission d'enseignement, mission de soins aux patients et mission de recherche. Depuis 2008, la fondation a remis plus de 125 millions à l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont et ses projets, et on va continuer de répondre présent en ce sens-là, en respect de notre mission et de nos processus de gouvernance. Voilà.

Journaliste : Je veux poser ma question au Dr Marquis. Bonjour, Dr Marquis.

M. Marquis (François) : Bonjour.

Journaliste : Maisonneuve-Rosemont, si on ne bouge pas d'ici quatre ans, est-ce qu'il est encore opérationnel?

M. Marquis (François) : Chaque jour, c'est de plus en plus difficile. C'est un travail d'équipe de tous les soignants puis de tout le personnel, des gens de l'administration, de l'entretien. Déjà, on se demande comment on se rend. Nous, c'est de jour en jour. On n'est pas à quatre ans, là. Ça fait que je réitère ce que tout le monde a dit, ce n'est pas dans un stationnement qu'on va traiter les patients et c'est l'ensemble du projet qui doit commencer, parce qu'on est tous réalistes, que ça ne peut pas pousser en 24 heures un hôpital de cette envergure-là, mais à chaque jour c'est pire et ça va demander des travaux d'entretien d'urgence comme on a vu avec la tempête, qui était quand même juste un gros orage, là, mais qui a eu des grosses conséquences pour nos patients. Merci.

M. St-Pierre Plamondon : Si je peux me permettre, peut-être que les élus peuvent ajouter puis dire quelque chose qui est plus compliqué lorsqu'on est employé ou on est dans le système. On l'a échappé belle puis on était très chanceux de ne pas se retrouver avec des gens aveugles ou blessés aux yeux parce que l'éclat de verre de la vitre les a atteints. Des gens qui étaient sur la table d'opération. Il y a plus d'électricité, l'hôpital ne fonctionne plus. On a été hyper chanceux qu'il n'y ait pas de conséquences lourdes et graves pour le personnel et les employés. Donc, dans un avenir rapproché, on peut s'attendre à une situation dramatique. Et, dans quel cas, ce n'est pas vrai qu'on va perdre cinq ans parce qu'on a un stationnement puis, après, on a laissé le projet aller parce qu'on a mis l'argent dans d'autres projets d'infrastructures au goût électoral de la CAQ. Ça ne marche pas, là.

M. Marissal : À chaque printemps, puis on y arrive, là, on entre dans ce que j'appelle le psychodrame de la climatisation, parce qu'il est trop vieux, l'hôpital, pour le climatiser. Ça fait qu'on bricole, là, carrément, là, avec des unités murales. Vous irez voir l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, là, ça a l'air de R2D2 au garage, là. Il y a des tuyaux qui sortent de partout. On essaie de climatiser cet hôpital-là. Mais il y a des médecins qui m'envoient des captures d'écran, des fois, là, il fait 38. Il fait 38 en zone de cardiologie. Moi, même pas avec un problème cardiaque, à 38 degrés, je meurs probablement. Alors, imaginez soigner des gens et des nouveau-nés en néonatalogie aussi, c'est... c'est complètement absurde. Alors, votre question, là, quatre ans, là, il faut qu'on ait largement avancé, là. On le sait que ça va prendre huit, 10 ans, on a déjà perdu trois ans, si on compte la première annonce du ministre Dubé, il faut qu'on avance, là.

La Modératrice : Mme Porter.

Journaliste : Oui. Peut-être des gens de l'hôpital? Oui, M., si possible. Avec le portrait que vous dressez de l'état de délabrement de l'hôpital, ça laisse croire qu'il pourrait y arriver d'autres soirées un peu dramatiques comme ce qu'on a eu l'autre fois. Mais vous ne pensez pas qu'éventuellement, même si le chantier débloque, il va peut-être falloir relocaliser des services temporairement d'ici à ce que le nouvel hôpital soit ouvert?

M. Brosseau (Marc) : Bien, je pense que ce qu'on a montré la semaine passée, notamment en retardant les chirurgies, c'est qu'on va juste agir si la situation est le plus sécuritaire possible. Mais ça démontre l'urgence d'agir tôt puis d'avoir aussi... de prévoir la période de transition. 85 millions... Ça va prendre des centaines de millions de dollars pour un hôpital de cette taille-là. Il faut le prévoir en conséquence. Il faut prévoir la période de transition pour s'assurer de pouvoir donner des soins sécuritaires. L'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, c'est un incontournable du système de santé québécois, avec le volume de patients qu'on traite. Il faut trouver une solution avec une adaptation sur le site même. On ne sera pas capable de rediriger ce volume de patients là puis aussi l'expertise qui soigne les patients de toutes les régions du Québec. Donc, c'est un incontournable, il faut être capables de s'adapter en conséquence avec l'hôpital en place.

Journaliste : Donc, on ne pense pas à des scénarios de relocalisation transitoire, là. Ce serait plus des travaux à la même...

M. Brosseau (Marc) : Je ne crois pas que... Je ne crois pas que c'est réaliste. Avec le volume puis l'expertise qui est sur place, il y a des patients de toutes les régions du Québec qui viennent là, on couvre 500 000 de population. Il faut vraiment s'adapter puis agir le plus rapidement possible. Puis on ne sent pas le sentiment d'urgence. Avec ce qui semble... on attend les détails, mais avec ce qui semble annoncé ce matin, ça ne répond pas à l'urgence de ce qu'on a vu dans la dernière semaine...

M. Fortin :Si je peux me permettre, là. Tu sais, il n'y a pas personne ici qui est capable de vous dire de quoi va avoir l'air l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont dans trois, quatre, cinq, six ans, là, mais... Parce que ce n'est pas juste un problème. Il y a le problème de la ventilation, le problème de la climatisation, il y a le problème des ascenseurs, il y a le problème des rongeurs, il y a le problème du système électrique, le problème des murs extérieurs. Et j'en passe, là, je pourrais continuer longtemps comme ça. Mais, à chaque jour qui passe, les sommes qu'on va devoir dépenser pour garder cet hôpital-là en vie, elles continuent d'augmenter. Alors, quand le gouvernement fait le choix de repousser, de repousser, de repousser ces annonces, ça coûte cher au gouvernement, ça coûte cher aux contribuables, ça n'aide pas les gens ici à donner des services de qualité puis ça n'aide pas la population de l'est de Montréal et de partout au Québec qui va se faire soigner là. Alors, c'est pour ça qu'on dit au gouvernement aujourd'hui : Il faut un engagement clair, et on ne peut plus attendre.

Journaliste : Sinon, j'aurais une question pour les députés. Bon, il y a une partielle d'Arthabaska, et là on nous annonce que le projet qui est priorisé, en plus de HMR, c'est à Arthabaska. Est-ce que je suis la seule à m'être demandé... Est-ce que vous pensez qu'il y a un lien? Comment vous expliquez ça?

M. Fortin :Je vais me permettre de commencer. Le premier ministre vous l'a dit clairement la semaine dernière, ce n'est pas le premier ministre de tous les Québécois. C'est un premier ministre qui fait le... La semaine dernière, là, il faisait le choix de dire : Nous, on est un parti des régions, on n'est pas le parti de Montréal, ça, c'est vous autres. Aujourd'hui, il nous dit qu'il est le premier ministre d'une circonscription qui a une partielle, mais il y en a 124 autres circonscriptions au Québec. Alors, moi, j'ai une question claire, puis on va la poser tantôt au ministre Dubé : Sur quels critères il se base pour dire que ce projet-là, le projet de l'hôpital à Arthabaska, il est plus prioritaire que tous les autres? Moi, je n'ai aucun doute que cet hôpital-là, il a besoin de rénovation. On le sait. C'est clair, la construction, elle est déjà commencée. Mais, s'il fait le choix aujourd'hui d'en prioriser un, de vous parler d'un projet spécifiquement, sur quels critères il se base pour dire qu'il presse plus que tous les autres?

Journaliste : Bonjour. J'aimerais peut-être à... Oui.

M. Marissal : Honnêtement, là, puis je vais être clair, là, je suis content pour les gens d'Arthabaska, là, ils ont besoin d'un hôpital aussi, mais pourquoi pas Drummondville, qui est à peu près dans le même état que Maisonneuve-Rosemont? Pourquoi pas Saint-Jérôme, qui est aussi dans un état lamentable? La seule différence entre les trois cas que je viens de nommer, c'est qu'il y a une partielle dans une des circonscriptions. C'est la seule différence.

Journaliste : Moi, j'aimerais parler à quelqu'un de l'hôpital, s'il vous plaît, là. Je ne sais pas.

La Modératrice : Ils vont prendre la parole.

Journaliste : Oui, parfait. Je ne suis peut-être pas autant au fait du dossier, par exemple, que mon collègue Davide Gentile qui suit ça vraiment quotidiennement, là, mais je pensais que, ce matin, vous seriez arrivés en disant : Bien, ce 85 millions là, on l'utilise pour telle autre affaire. Tu sais, avez-vous une priorité pour ce 85 millions là autre que le stationnement? Est-ce que le gouvernement devrait ne pas le prendre pour le stationnement puis l'utiliser immédiatement pour autre chose?

Mme Bureau (Sonia) : Dans les plans prévus, la première phase, c'est effectivement le stationnement. Donc, il n'y a pas...

Journaliste : Mais est-ce que vous êtes d'accord avec...

Mme Bureau (Sonia) : Il faut... Bien, c'est le plan prévu que les ingénieurs puis les grands spécialistes ont décidé, c'est que d'abord le stationnement, mais tout de suite après l'hôpital, pour... donc les chambres, l'agrandissement, la rénovation, finalement. Donc, c'est... Oui, on est contents, mais il faut que, tout de suite, il y ait des appels d'offres et que le projet de l'hôpital comme tel commence.

Journaliste : Mais est-ce qu'on ne devrait pas revoir ce plan-là et détourner ce 85 millions directement pour les patients? Parce que le stationnement, ce n'est pas pour les patients.

Des voix : ...

M. Brosseau (Marc) : Le stationnement, c'est la première étape pour pouvoir reconstruire la tour ensuite dans le stationnement actuel. Mais il faut comprendre que ça ne reflète pas l'urgence de la situation. Avec ce qu'on a vu dans les dernières semaines, on n'est plus par une approche par étape, de l'étapisme. Il y a une urgence ici, il faut vraiment bouger le plus vite possible. Ça ne sera pas suffisant pour éviter d'autres problèmes que ce qu'on a vécu la semaine passée.

M. St-Pierre Plamondon : Si je peux me permettre, il faut vraiment être clair sur c'est quoi, le risque ici, là. Il faut tous comprendre qu'il y a un scénario possible, et c'est quand même une formation politique qui a acheté sa dernière élection avec des chèques électoraux, il y a un scénario possible où on décaisse seulement au PQI le stationnement, puis on dépense le reste de l'argent avant les élections dans plein d'autres projets, de sorte qu'un autre gouvernement qui est appelé à remplacer la CAQ va se retrouver avec un stationnement, mais pas l'argent pour faire le projet d'hôpital. C'est ça, le risque. Et ça veut dire, donc, cinq, six ans de perte de temps, des coûts qui vont exploser. C'est ça qu'il faut surveiller. Le pire scénario, c'est un stationnement, pas de projet puis plus d'argent. Et la CAQ, avec ses deux déficits historiques, nous a démontré qu'elle est capable d'orchestrer ça.

Journaliste : Puis ma deuxième question...

M. Marissal : En termes clairs, là, moi, je ne veux pas que le premier ministre se lève puis dise : Vous voyez des pépinières, il y a des pépinières, là, arrêtez de chialer. Là, on se rend jusqu'aux prochaines élections en 2026 et on retombe dans un autre cycle électoral, on reperd encore deux ans.

M. St-Pierre Plamondon : C'est ça.

M. Marissal : Il est prêt, le projet, là. Les gens ici, là, ils ont travaillé sur ce projet-là, là... Bien, bien sûr, allez-y, je vous en prie.

M. Dubé (Pierre) : Je voudrais juste souligner un point. Pierre Dubé, je suis chirurgien à Maisonneuve depuis 30 ans. J'ai été témoin de la décrépitude provoquée au fil des années. Cet hôpital-là tombe en ruine. Il n'est... il n'est plus... Il est à l'aube de ne plus être sécuritaire. Ce qu'on a vécu la semaine passée, c'est clairement un enjeu majeur, c'est la démonstration d'où on est rendus.

Et je pense qu'il est urgent que cet hôpital-là soit reconstruit pour éviter des catastrophes. À chaque fois que j'interviens dans les médias, vous me demandez : Est-ce que c'est sécuritaire de soigner vos patients? Bientôt, je devrai répondre non. Pour l'instant, je peux encore, les conditions sont là, mais plus on attend, plus ça va être compliqué. Quand j'étais assis avec Christian Dubé il y a deux ans, une des questions qui a été abordée, c'est... c'est une des questions qui a été posée ici : Qu'est-ce qu'on fait du plan de transition, qu'est-ce qu'on fait pendant la construction pour continuer de soigner les patients? Parce qu'oubliez ça, c'est impossible d'envoyer ces patients-là ailleurs. Il y en a 550 000 à chaque année qui viennent chez nous. Bien, qu'est-ce qu'on fait? Il faut prévoir un plan de transition. Et plus on attend, plus ce plan de transition là va coûter cher, en plus d'avoir un hôpital qui va nous coûter infiniment plus cher.

Donc, ce matin, chez nous, il n'y a personne de content de l'annonce d'un stationnement, point final. On n'est pas ici pour un stationnement, on est ici pour un hôpital pour nos patients, pour les gens de l'est. Et ça déborde largement à l'est. C'est un hôpital qui est important pour le Québec. Donc, la nouvelle de ce matin, pour nous, c'est de la frime.

Journaliste : Mais juste... monsieur, restez. Est-ce que... Donc, pour clarifier, là, on comprend bien votre message, mais donc est-ce que vous réclamez un plan de transition, oui, mais donc aussi une bonification de l'enveloppe du maintien du parc? Parce que, là, les travaux d'entretien dans les hôpitaux, c'est plus dans ça que ça relève.

M. Dubé (Pierre) : Il y a deux choses dans ce que vous dites, il y a... en fait, il faut que l'hôpital tienne suffisamment longtemps pour qu'on puisse compléter la construction, et ça, c'est inévitable, la semaine passée, c'en est une démonstration. Et il y a aussi comment on va devoir moduler les activités, créer des aménagements temporaires pendant qu'on va rénover l'hôpital. Et ça aussi, ça va coûter de l'argent. Et plus on attend, plus il y a des secteurs de l'hôpital qui vont s'effondrer un à un, plus cette transition-là va coûter cher, parce que les aménagements qu'on fera en urgence sont infiniment plus coûteux que les aménagements qu'on peut prévoir, qu'on peut enligner et qu'on peut positionner au mieux à travers la stratégie de transition.

Journaliste : Mme Dagenais, j'aurais une question pour vous... Desharnais, pardon, désolée. Au sujet, bon, vous avez parlé que vous n'investissez pas, la fondation, dans la brique et le mortier. Est-ce qu'il y a des discussions actuellement avec Santé Québec ou le gouvernement qui prévoient peut-être de l'argent de la fondation qui pourrait être investi dans les phases subséquentes du projet d'agrandissement?

Mme Desharnais (Julie) : Mais c'est sûr que la fondation va lancer sa campagne majeure à l'automne. Donc, effectivement, les sommes qui vont être récoltées, grâce aux donateurs et aux gens qui supportent, en fait, les projets de recherche, encore une fois, de soins aux patients et d'enseignement, vont être disponibles et l'auraient été de toute façon. Donc, c'est vraiment un 150 millions qui va être amassé pour, encore une fois, en tout respect de la mission de la fondation, qui sont les projets alignés avec cette mission...

Journaliste : Mais est-ce que la négociation, par exemple, avec Santé Québec, est-ce qu'on vous demande peut-être d'avancer certains montants ou, du moins, l'argent de la campagne qui pourrait servir peut-être à lancer d'autres étapes ou soulager le gouvernement dans un contexte...

Mme Desharnais (Julie) : Non, en fait, c'est très clair pour Santé Québec, puis les discussions... Puis, nous, on va toujours répondre présent pour les projets de l'hôpital. Donc, on est là, on écoute et on discute, mais c'est toujours aligné avec la mission de la fondation.

Journaliste : Miniquestion. On a beaucoup parlé d'Arthabaska, mais il y a quand même de l'argent ce matin pour maintenir les bureaux de projets dans 30 régions. J'aimerais entendre un élu là-dessus, parce que M. St-Pierre Plamondon, entre autres, vous avait dit que, bon, on va peut-être dépenser l'argent ailleurs, alors qu'on devrait provisionner pour HMR. Est-ce que c'est une bonne chose quand même qu'on garde les projets dans 30 régions... pas 30 régions, mais 30 endroits.

M. St-Pierre Plamondon : Oui, mais il ne faut pas mélanger. L'enveloppe centrale que j'identifiais hier - mon collègue Vincent Marissal a fait le même travail - ce sont des projets de 1 milliard et plus. Donc, ne mélangeons pas des projets à plus petite échelle qui sont dans le PQI - vous pouvez le consulter - avec une enveloppe non dépensée de 15 milliards, qui permet de sécuriser l'ensemble du montant pour l'hôpital HMR, ce que le gouvernement ne fait pas parce qu'il préférerait avoir ces sommes-là pour d'autres projets à la veille de l'élection, dans quel cas nous, tant qu'on n'aura pas sécurisé la somme totale pour le projet et qu'on n'aura pas eu une reddition de comptes transparente sur la balance de l'enveloppe centrale s'en va où, dans des projets de 1 milliard et plus, on ne lâchera pas le morceau. Par ailleurs, oui, il y a d'autres annonces, mais ça, c'est le PQI courant puis les dépenses courantes du gouvernement.

Journaliste : Est-ce une bonne nouvelle, cette autre annonce là?

M. St-Pierre Plamondon : Oui, oui, tant mieux. Mais ne mélangeons pas les deux sujets, parce qu'on parle de l'enveloppe centrale des projets de 1 milliard et plus, pour lequel il n'y a aucune transparence, et pour lequel le premier ministre se refuse à dépenser pour le projet le plus urgent au Québec.

Journaliste : Merci.

M. Marissal : Ce qui est très particulier là-dedans, c'est que ça fait un mois que le gouvernement nous dit : Si on lance HMR, il va falloir couper ailleurs...

M. St-Pierre Plamondon : Ce n'est pas vrai.

M. Marissal : ...par le fait de vases communicants unidirectionnels, apparemment. Ce n'est pas le cas, c'est juste leur PQI, il est mal foutu. Ce sont des comptables qui ne savent pas compter. C'est malheureux, mais l'argent est là. Il y a une réserve de 15 milliards, c'est écrit en toutes lettres.

Alors là, tout d'un coup, il y a de l'argent pour tout le monde, parce qu'il ne faut pas faire de la peine aux régions, si on donne de l'argent à Montréal. Ce n'est pas un prix de consolation, là, c'est supposé être un PQI avec un échéancier, et j'insiste, là, ça ne veut pas dire qu'on n'a pas besoin d'un échéancier puis d'un budget pour HMR, c'est le contraire. Là on place la première pièce du domino qui est un stationnement, c'est correct, c'est un stationnement, on en a besoin, mais on a besoin d'un hôpital, donc, ça prend échéancier et budget. À ce jour, là, on n'a jamais eu le vrai budget d'HMR, ça prendrait quand même, minimalement, ça.

La Modératrice : M. Bellerose.

Journaliste : Oui. M. Plamondon, juste une petite question, vous n'avez pas eu l'occasion de commenter sur Arthabaska, là. Qu'est-ce que vous pensez du fait qu'on priorise justement l'Hôpital d'Arthabaska par rapport à d'autres, alors qu'il y a une campagne électorale qui s'en vient, une partielle qui s'en vient?

M. St-Pierre Plamondon : Je réitère ce que j'ai dit trois fois dans ce dossier-là, il y a deux seuls critères qui devraient être utilisés et ce sont les critères qu'on utilisera un gouvernement du Parti québécois : degré de vétusté, besoin, urgence du besoin dans la population. Puis de ça doit découler, donc, un classement des projets. Et le fait que, le 17 avril, le gouvernement avait annoncé la suspension d'Arthabaska de l'Hôtel-Dieu, puis là, le réactive, le fait qu'on ne sait plus sur quel pied danser avec un stationnement pour un hôpital dans HMR, démontre l'absence de rigueur de ce gouvernement-là qui gouverne au gré du sondage interne puis des circonstances, et ça a des conséquences sur le Québec en entier.

Journaliste : Et au gré des élections aussi, je veux dire, clairement, c'est des élections partielles.

M. St-Pierre Plamondon : Au gré de considérations électorales dans HRM, dans plein d'autres projets. Je réitère que, lors de la dernière élection, ils ont voulu, et ils ont fait ça, ils ont acheté le mieux possible, avec des chèques électoraux, leur réélection. Il faut se dire comme population, comme nation québécoise, qu'on ne veut plus ce genre de gouvernance là. Si on veut des meilleurs résultats, amenez de la rigueur suivant les deux critères que je viens de nommer.

La Modératrice : On va passer en anglais.

Journaliste : Good morning. First question is for Dr Marquis. If the work on the hospital doesn't get underway fast enough, just how much of a risk is there for patients when it comes to losing services, when it comes to their well-being as well?

M. Marquis (François) : Well, depends on what's going to happen. The problem inside the hospital is there's so many things going on at the same time, it is so old inside the hospital that you never know what will be the breaking point. So, we can be very, very lucky and just get like a huge warning, like what we got. But next time it could be something smaller, like just a small power outage but in the O.R., and then boom, or in the baby ICU, and then you have a bigger catastrophe to deal with. Okay. It depends, is it the whole hospital being under stress, like with a power outage or it's just a small zone? You know, we were very lucky that it was just the O.R. and the ICU because the rest of the hospital, we're able to move the patients and everything. Now, if it's something... You know, you have weakness spots, and we're still wondering, you know, where they're all hiding. So, the goal is, yes, to put some money to, you know, keep the hospital running and keep everything safe and start right away digging. But the problem is to start digging, we have to dig inside the current parking lot. So, this is why we're, you know, always talking about this parking lot. Because it, you know, you cannot destroy the actual parking lot to build the hospital until you get something else. So, does that answer a question?

Journaliste : Yes.

M. Marquis (François) : Thank you so much.

Journaliste : And, Mr. Marissal, in what ways does the government's announcement or upcoming announcement not go far enough, in your view? What would you like to have seen the government do differently?

M. Marissal : Well, that's basically we need a plan, and a plan comes with a budget, and with timeline. Now, we have a parking. That's a first. Well, let's begin with... with the parking. We need a parking to... to get started. But at some point, you know, we won't... we won't treat patient in the parking. Right? So, at some point we need a deal, we need a plan with a budget, something we don't have right now.

M. St-Pierre Plamondon : If I may?

M. Marissal : Sure.

M. St-Pierre Plamondon : The risk here is that the envelope that should be used for the hospital, the project as a whole, be spent on other projects leaving us with a parking lot and no more money to go forward with the hospital project. That's the risk here. So, we want the project to be budgeted as a whole to make sure that, once the parking is done, we have the money to go forward in other steps of that project. But it's very tempting for the government to just spend on the parking and use the money for other projects elsewhere, based on a calculation of where they will get the most votes.

M. Fortin : You know what?

La Modératrice : Madam...

M. Fortin : What... what happened here this morning is the government basically looked at everything they had at the bottom of their drawers and said, okay, we can find 85 million to do a parking and maybe we'll stop talking about this now. But the issue here is not the parking lot, the issue is what happens after the parking lot is completed. Where is the money for the hospital itself to go ahead? Nobody here this morning is satisfied with 85 million for a parking lot. They know it's the first step. Everybody knows it's the first step, but we will not be able to afford one day, one week, one month, one year between the construction of the parking lot and the construction of the hospital. Every day that goes by these people here are working under more treacherous conditions.

Journaliste : But you've been working for months and some in some cases for years for the Hospital Maisonneuve-Rosemont. It's your first time here at the National Assembly as a coalition, and now you have the Legault government confirming, this morning before you came in, that's finally it will go ahead this year. How do you react to this?

M. Brosseau (Marc) : Yeah, it's a convenient timing, hey? Well, I mean, we're here because it's an emergency. Last week was an extremely close call. I mean, if there was a patient in the O.R. at the time the power came out, so people could have died, and that's not an exaggeration here. I mean, we need to go ahead, and at this state of emergency, we can't afford baby steps going parking. We reevaluate. We need a clear schedule budgeted so that we can build back the hospital as soon as possible.

Journaliste : And Dr. Marquis or Dr. Dubé, how stressful it is every single day, for you, to work at this hospital? And how do you qualify the announcement of the Legault Government this morning?

M. Dubé (Pierre) : As I previously said, this announcement is probably just a small announce to make us patient until the next step, and we all think that the next step will be an... probably, un enjeu for the next election... an issue for the next election.

Journaliste : You said... that it was a frime, the...

M. Dubé (Pierre) : C'est de la frime. En anglais, je ne sais pas comment dire «frime».

Journaliste : Smokescreen. Is it a smokescreen for you?

M. Dubé (Pierre) : Smokescreen, yes, absolutely. This announcement is really a smokescreen, because it will not change the life of people working in the hospital, and it will not change anything for patients coming to the hospital too.

Journaliste : It's to make sure that you're patient for the rest?

M. Dubé (Pierre) : Yes, yes.

Journaliste : Is it frustrating?

M. Dubé (Pierre) : Yes, it's really frustrating, but not for me, for the patients, for the patients. They do not have the care they should receive all the time, in good conditions. So, for me, it doesn't change a lot, but for my patients, it changes a lot everyday.

Des voix : Merci.

La Modératrice : C'est ce qui met fin à ce point de presse. Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 17)