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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Monsef Derraji, leader parlementaire de l’opposition officielle

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le jeudi 8 mai 2025, 8 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures vingt-trois minutes)

M. Tanguay : Alors, bon matin à chacun et à chacune. Aujourd'hui, nous allons terminer la période des crédits, de l'analyse des crédits. On peut voir que le gouvernement caquiste de François Legault se résume essentiellement à des dépassements de coûts, des gaspillages et de la mauvaise gestion. Durant les crédits, nous avons eu plusieurs exemples de ces trois caractéristiques fondamentales d'un gouvernement qui ne contrôle pas les finances publiques puis qui est incapable, incapable de livrer les services.

Dépassements de coûts. Pensons à mon échange avec François Legault. Les projets numériques, c'est des centaines de millions de dollars en dépassements de coûts sur les projets numériques. J'ai posé la question à François Legault : Combien de centaines de millions? Il ne le savait même pas.

Gaspillage. On a vu maisons des aînés. Il y a une moyenne nationale de 1 million de dollars par porte. On a vu, encore ce matin, un autre cas de 1,8 million, dans La Presse, de dollars par porte dans un cas de maisons des aînés. Ça, pour une personne, grand bien lui fasse, mais c'est une personne, c'est une porte versus les places en CHSLD, qui aurait tellement besoin, tellement besoin de cet argent-là.

Donc, dépassements de coûts, gaspillage, mauvaise gestion. On a vu encore, pas capable de payer leur carte de crédit. M., Mme Tout-le-monde qui écoutent à la maison, là, si on faisait ça, nous autres, ça ne marcherait pas dans la maison, de ne pas payer sa carte de crédit à temps, bien, le gouvernement se le permet parce qu'ils sont mauvais gestionnaires. Ça, vous allez me dire : C'est des petits montants, c'est 11 000 $. Mais : 11 000 $ de taxes et impôts qui a été travaillé et envoyé à Québec en pure perte pour les compagnies de crédit. C'est épouvantable. Le résultat final, bien, c'est la décote du Québec. Puis ce sera cette décote-là, on l'a appris hier, 450 millions sur 10 ans. Ça commence à faire de l'argent. Dehors, François Legault, dehors.

M. Derraji : Merci, chef. Permettez-moi, en premier lieu, de remercier notre équipe qui... les deux dernières semaines, ils ont fait un travail extraordinaire au niveau des crédits. Et vous avez la preuve devant nous... devant vous, il y a des partis qui se proclament opposition officielle, nous, on le démontre avec notre rigueur, qui est un exercice extrêmement important pour les contribuables québécois, le chef vient de le démontrer d'une manière claire, c'est le gaspillage associé à la CAQ.

Permettez-moi de vous dire qu'à la lumière de ces deux semaines ce que nous avons constaté, c'est un gouvernement Legault qui ressemble à un conducteur sans GPS. Il avance vite, mais sans savoir où il va. Résultat : des virages brusques, des demi-tours coûteux et un Québec qui reste en panne de vision. C'est le résumé de la dernière semaine et les deux dernières semaines des crédits. Malheureusement, une perte de contrôle au niveau des finances publiques qui risque de nous coûter très cher pour les prochaines années. Merci.

Journaliste : M. Tanguay, hier, M. Girard a minimisé l'importance du 450 millions sur 10 ans, là. Il dit que, compte tenu de l'ampleur des emprunts que fait le Québec à chaque année, c'est gérable et puis que ça n'aura pas vraiment d'impact.

M. Tanguay : C'est... Je vous dirais, je vous dirais que, pour un ministre des Finances du Québec, là, c'est inacceptable. C'est inacceptable. Alors, le 7 millions aux Kings, ce n'est pas grand-chose. Le 100 millions de dépenses, de dépassements de coûts de Christian Dubé, pour ce qui est du projet numérique, là, c'est dans la raisonnabilité des choses. Le 450 millions dont vous venez faire mention, ah, ça, c'est négligeable. Voyons donc. C'est de l'argent. Chaque dollar... Rappelez-vous de la promesse de François Legault. Je me rappelle de son discours inaugural en novembre 2018 qui disait à ses ministres : Chaque dollar devra être bien investi, bien dépensé. C'est tout le contraire, c'est promesses rompues. C'est inacceptable.

Journaliste : Est-ce qu'on peut l'additionner au financement aussi d'Hydro-Québec, là, M. Sabia...

M. Tanguay : En plus.

Journaliste : Oui, c'est ça.

M. Tanguay : On parle d'un 150 millions. Et la capacité d'emprunt d'Hydro-Québec est également... aussi, est appuyée sur la cote de crédit dans certains aspects de leurs finances du Québec. Alors, en ce sens-là, c'est un 150 millions. On ne sait toujours pas, en passant, où ils vont trouver les 35 000 travailleurs. Alors, on est mal géré au Québec.

Journaliste : Mais la cote de crédit du Québec, selon vous, dans quel horizon de temps on peut la rétablir pour atteindre ce qu'on avait avant, là, qui était...

M. Tanguay : Je n'essaierai pas de faire le futurologue, mais on... c'est clair que ce n'est pas en termes de mois, c'est en termes d'années. Rappelez-vous, quand on est arrivés au pouvoir en 2014, on avait eu, en héritage de Pauline Marois, un déficit de 5 milliards de dollars, on a ramené ça en quatre ans à un surplus de 7 milliards. Il y avait eu deux augmentations de cote des crédits durant cette période-là, une aux deux ans. Alors, ça se... ça se compte en nombre d'années. Et ça, ça va prendre de la rigueur.

Journaliste : Est-ce qu'un gouvernement libéral s'engagerait à regagner l'ancienne cote de crédit qu'il avait obtenu ou?

M. Tanguay : Le gouvernement libéral s'engagerait à donner les services puis s'engagerait à mettre... pour ce faire, pour ce faire. L'objectif, c'est de donner les services et mettre de l'ordre dans les finances publiques. Là, c'est la pagaille dans les finances publiques. Puis quand le ministre des Finances vient dire : Ah! la décote, ce n'est pas important — je paraphrase — ça n'a pas de bon sens. Voyons donc!

Journaliste : ...

M. Tanguay : Non.

Journaliste : ...c'est rendu où, là, la procédure d'exclusion?

M. Tanguay : Ça suit son cours, ça suit son cours.

Journaliste : Il n'y a pas de conclusion.

M. Tanguay : Ça suit son cours, mais il va en avoir une conclusion, ça, c'est clair, mais on respecte les règles.

Journaliste : ...c'est rapide comme processus?

M. Tanguay : Excusez-moi?

Journaliste : Est-ce que c'est rapide comme processus?

M. Tanguay : Bien, le processus, c'est R12. Le processus fait en sorte que le Conseil exécutif déclenche le processus. Par la suite, audi alteram partem, la personne a le droit de s'expliquer et, dans un troisième temps, le Conseil exécutif tranche. Et j'entends que le Conseil exécutif va trancher prochainement.

Journaliste : Et le don de 500 $, il est arrivé quoi, avec?

M. Tanguay : L'équipe de Karl Blackburn nous a informés, a informé le parti qu'ils vont... qu'ils ont entamé des démarches auprès du DGEQ pour ne pas... pour qu'ils soient remboursés.

Journaliste : M. Tanguay, vous étiez là, vous, est-ce que Christian Dubé est en train de mettre en place la loi 20 de Gaétan Barrette?

M. Tanguay : Moi, je pense que Christian Dubé, première des choses, on voit un 180 degrés. Rappelez-vous, la prise en charge, ça a été mis totalement de côté par la CAQ, ça, en sept ans. La CAQ, eux, voulait une prise de rendez-vous. Alors là, dans les dernières heures, ils arrivent soudainement les chantres de la prise en charge, aucune crédibilité là-dedans. Deuxième des choses, je pense, dans un contexte de négociation, ils veulent utiliser ça comme un levier de négociation, tout simplement. Ça me semble être un projet de loi... On va le lire, et je vous informe que notre porte-parole, André Fortin, va rapidement sortir après la période des questions pour le commenter dans son texte. Mais, pour nous, ça semble être une diversion dans un contexte de négociation.

Journaliste : Il semble, en plus, qu'il y a un rapport d'experts qui avait été aboli par le gouvernement...

M. Tanguay : Bien, en plus.

Journaliste : ...et là il ne penche pas du tout du même côté que...

M. Tanguay : Pas du tout. Encore une fois, encore une fois, les experts, la science, là, François Legault n'en a cure. Encore une fois, il ne respecte même pas ce que lui proposait son comité d'experts. Ça fait que ça a donné quoi d'avoir un comité d'experts, s'il ne l'écoute même pas.

Journaliste : Je reviens peut-être un petit peu sur la course. La CAQ, M. Legault, notamment, aime bien vous rappeler qu'il y a des candidats à la course à la chefferie qui sont, eux, en faveur du troisième lien. Puis j'écoutais M. Derraji hier, aux crédits, le sujet... c'est-à-dire que vous vous aimez bien rappeler qu'il y a un rapport de la Caisse de dépôt qui disait que ce n'était pas nécessaire. Et je me demandais comment vous allez vivre ça à l'interne, c'est-à-dire vous risquez peut-être de devoir, dans quelques mois, supporter un projet qui n'a pas de base scientifique, et vous avez ri de ce projet-là depuis plusieurs mois.

M. Tanguay : Nous, ce qu'on va faire, là, encore une fois, puis comme je me l'impose depuis les derniers mois, pour pas dire années, moi, je ne vais pas commenter les commentaires de tout un chacun candidat à la chefferie. On va voir qui sera élu, on va voir ce que les membres vont décider, puis, en ce sens-là, on va travailler avec notre chef. Du reste, notre position est claire sur le troisième lien, nous, on est contre. Maintenant...

Journaliste : ...de défendre ce projet-là en campagne électorale, si un chef choisit...

M. Tanguay : Je ne serai pas dans l'hypothétique, encore une fois, je ne serai pas dans l'hypothétique, parce qu'indirectement je me trouverais, moi, à influencer des positions d'une course à la chefferie, et ce n'est pas mon rôle de faire ça.

Journaliste : L'argent pour HMR, hier, les 25 autres projets, 200 millions, on a demandé au ministre de nous expliquer un petit peu comment il avait fait pour trouver ça. Qu'est-ce que vous avez compris, vous? Est-ce qu'il va y avoir des projets d'école, des projets de route qui ne seront pas faits au bout de la ligne?

M. Tanguay : Bien, François Legault nous a toujours inscrits... Dans les dernières semaines, vous le savez, il a martelé son message dans la logique de dire : Il n'y en a plus d'argent, il n'y a plus de place sur le PQI, je ne fais pas HMR. HMR, je vous le rappelle, c'est, de ce que l'on sait, c'est plus de 5 milliards de dollars. Il n'y a pas d'argent, il ne va pas le mettre du PQI. Puis, s'il le faisait, il risquait une autre décote. Il est allé plus... aussi loin que de dire ça puis, non, il ne fera pas ça. Là, Christian Dubé a boudé, Christian Dubé, il n'est pas rentré travaillé jeudi passé. Il y a eu probablement une crisette interne. Et là François Legault lui a trouvé 85 millions pour le stationnement. Fin de l'histoire, et Christian Dubé, vainqueur, avec le sourire.

Alors, en ce sens-là, je pense que ce n'est pas du tout crédible. Vous ne pouvez pas... Puis là on en a un exemple parfait. Pourquoi il y a une perte de contrôle? On l'a vu, le 180 degrés de François Legault puis qui essaie de nous faire accroire - c'est de la poudre aux yeux - qu'ils vont... qu'ils le feraient, eux autres, le HMR. Ils le feraient dans 11 ans. Ça ne tient pas la route, ça ne tient pas la route. Quelle logique suivent-ils?

Journaliste : Oui, mais Christian Dubé, est-ce qu'il a bien fait...

M. Tanguay : ...

Journaliste : Juste là-dessus...

M. Tanguay : Ah! excusez-moi.

Journaliste : ...est-ce que Christian Dubé a bien fait de bouder? Parce qu'il a quand même réussi à avoir... 

M. Tanguay : Bien, pourquoi Christian Dubé... Il a-tu bien fait de bouder? Je vais les laisser se gérer, mais...

Journaliste : ...M. Legault ou M. Dubé réussit à livrer quelque chose?

M. Tanguay : Ah! Là, moi, tout ce que je vois là, c'est qu'il y aurait l'argent, pour la prochaine année et demie, pour le stationnement, c'est uniquement cela. Alors, ils ont gratté les fonds de tiroir, ils ont trouvé 180 millions. Puis François Legault disait : Je n'ai aucune marge de manœuvre, mais il a trouvé 180 millions. Pourquoi? Il ne le savait pas avant? Il n'a pas fait de travail-là d'analyse? Et là, ce que les gens nous disent... La Coalition HMR, mardi matin, disait, là : On ne va pas soigner les patients dans le stationnement, ça prend l'hôpital au complet. Là, ils nous le promettent, et le début des travaux serait après les élections. Ça ne tient pas la route. Ils n'ont plus aucune crédibilité ce gouvernement-là. François Legault est en fin de régime. C'est le déclin le plus complet, perte de contrôle, puis François Legault, malheureusement, attire le Québec dans son déclin.

Journaliste : Mais est-ce que ça prendra vraiment 10 ans pour...

M. Tanguay : Je ne suis pas un expert, mais chose certaine, c'est en... c'est plusieurs années. Chose certaine, c'est plusieurs années. Maintenant, c'est un excellent point, est-ce que le délai devrait être d'urgence? Est-ce que réellement on ne peut pas faire ça le cas échéant? Mais c'est un gouvernement libéral qui va livrer HMR, ça ne sera pas un gouvernement caquiste. C'est un gouvernement libéral qui va livrer. HMR. Est-ce qu'à ce moment-là on pourrait avoir un plan d'urgence parce qu'on peut le voir? Autre message fort, c'est pire que pire. Les docteurs, les médecins, le Dr Pierre Dubé est venu le dire mardi matin, c'est pire que pire et, à tous les jours, on est à risque d'avoir des catastrophes.

M. Derraji : Les contrats en collaboration.

M. Tanguay : Oui, je t'en prie, vas-y.

M. Derraji : Justement parce que c'est une excellente question. Souvenez-vous du projet de loi déposé par Jonatan Julien l'année dernière. J'y siégeais. Les contrats collaboratifs, ils sont où? Ils nous ont promis que ça va coûter moins cher et ils vont respecter les délais. Donc, à part que c'est un bon slogan marketing, on se ramasse, le même gouvernement qui dépose un projet de loi pour accélérer les projets en mode collaboratif, donc pour respecter les budgets, et que ça nous coûte moins cher, est incapable de l'appliquer la même recette sur HMR. C'est là, la question. Il est où le projet de loi de M. Julien, Jonathan Julien?

Journaliste : Vous avez des candidats à la course à la direction. En fait, ils sont tous d'accord de regarder des projets de transport d'énergie ou de pipelines d'ouest en est. Là, il y a le premier ministre de l'Ontario même qui suggère à François Legault que ça passe, là, par le Québec, notamment pour faire plaisir à la Saskatchewan et à l'Alberta. Qu'est-ce que vous pensez de ça, là, de cette prise de parole là?

M. Tanguay : Je pense que c'est tout à fait légitime pour lui de le faire, et présentement — puis je réitère ce que je disais il y a plus... il y a quelques semaines — présentement, il n'y a pas de projet. Si d'aventure il y avait un projet tangible, je pense qu'il faut. Il ne faut pas être dogmatique puis dire : Non, non, non, jamais, jamais, jamais! Il faut l'analyser sur des critères. Entre autres, je vous vais vous en nommer deux. Évidemment l'acceptabilité sociale, mais nos lois sur l'environnement également, puis d'avoir une vision à long terme d'indépendance énergétique. Alores, c'est des sujets excessivement importants. Nous, on est ouverts, cas par cas, projet par projet, en respectant l'application de ces principes-là.

Journaliste : Est-ce que les critères d'unité canadienne comptent?

M. Tanguay : Bien, l'unité canadienne, pour moi, et elle découle aussi du fait que tout un chacun peut avoir son compte là-dedans. Je veux dire, c'est une coopération, une fédération.

Journaliste : Vous êtes sensible au sentiment d'aliénation qu'il peut y avoir en Alberta.

M. Tanguay : Il faut... il faut être dans le sens où évidemment, je ne le partage pas parce que je ne suis pas Albertain, mais il faut y être sensible comme partenaire fédéral, tout comme eux doivent être sensibles sensible à la société distincte qu'est le Québec. C'est ça, la Fédération canadienne. Alors, ça prend un premier ministre Mark Carney, avec un leadership des... Puis j'aime voir... j'aime voir que les premiers ministres provinciaux seront convoqués plus régulièrement. Mark Carney semble vouloir faire un modèle collaboratif. C'est ce que ça prend à la fédération, un bon leadership.

Journaliste : ...un pipeline d'est en ouest, là, ce n'est pas du pétrole québécois qui coulerait dedans, là, c'est du pétrole qui viendrait de l'Ouest, notamment de l'Alberta. Est-ce que ça le rend acceptable? Est-ce que l'unité canadienne... au nom de l'unité canadienne, ça le rendrait acceptable?

M. Tanguay : Je pense qu'il faudrait analyser le projet en regard de nos lois sur l'environnement et de l'intérêt du Québec, effectivement. Puis je pense que ce n'est pas foncièrement impossible et antinomique. Maintenant, je ne suis pas en train de vous annoncer rien, il n'y en a pas, de projet. Je pense qu'il ne faut pas être dogmatique et l'analyser.

Journaliste : La montée du mouvement sécessionniste en Alberta, ça vous inquiète? Vous le combattez au Québec depuis que ça existe.

M. Tanguay : Écoutez, moi, je fais de la politique au Québec. J'en suis parfaitement conscient de ce qui se passe en Alberta, puis encore une fois...

Journaliste : Vous n'irez pas faire un love-in en Alberta?

M. Tanguay : C'est... Non, je n'ai pas prévu ça cette fin de semaine là.

Journaliste : Non, non, mais il y a une montée de Danielle Smith.

M. Tanguay : Oui, oui.

Journaliste : Elle pousse pour...

M. Tanguay : Mais de tout temps, de tout temps, l'Alberta a été très, très, très revendicatrice, de tout temps, et de tout temps, les gouvernements fédéraux doivent s'assurer que les partenaires, les provinces, là, y trouvent leur compte. Ils disent : On ne trouve pas notre compte. Bien, il faut les écouter, il faut trouver un terrain d'entente comme, ces dernières décennies, on a toujours été capables de le faire. Il faut y être sensible à ça. C'est clair, il faut y être sensible.

Journaliste : Et la façon d'être sensible, c'est le pipeline? Ils le demandent...

M. Tanguay : Ah! bien ça... ça, c'est une application. On verra le cas échéant. J'ai répondu sur ces questions-là. Du reste, nous, il faut être ouverts, il ne faut pas être dogmatiques. Il faut analyser ça, l'intérêt du Québec et évidemment s'assurer que la fédération puisse évoluer dans le bon sens.

Journaliste : Est-ce qu'il y a une question aussi de sécurité nationale? Parce que je sais que le fédéral, Mme Joly notamment en avait parlé, qu'il y a une bonne partie du pétrole qui nous approvisionne dans l'Est qui vient des États-Unis.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Donc...

M. Tanguay : Ça rentre en ligne de compte. Là, on l'a vu, on l'a eu en pleine face, là, avec ce qui est arrivé avec Donald Trump, de notre dépendance sur plusieurs secteurs des États-Unis. Comment on peut être davantage indépendants toujours en luttant pour, évidemment, qu'on ait un environnement sain? Bien, c'est important, c'est important de changer nos paradigmes puis de voir qu'est-ce qu'on peut faire mieux pour être moins dépendants, là. 73 % de nos exportations vont aux États-Unis.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : On the health care bill, I know that you haven't seen the bill itself yet, but what do you make of this idea of associating a doctor's salary to their performance?

M. Tanguay : First of all, we will be analyzing the bill when it's going to be tabled. And our colleague André Fortin, spokesperson for the official opposition, will comment after the «période de questions».

That being said, I think that it's part of a strategy from François Legault, within the context of a negotiation, to table this bill, which is in contradiction of what he has promoted for the last seven years, which is not «prise en charge» by the doctors. Otherwise, it was for him to schedule appointments. That was his vision of taking care of the citizens. But again, I don't think that... So, we will be commenting after the «période de questions».

Journaliste : I wondered if doctors are not doing enough.

M. Tanguay : So... And there was a... for instance, on this, the Québec had formed a committee of experts to have suggestions, proposals, and this bill is not part of what they were suggesting. It wasn't part of the solution. Part of the solution was to enhance their capacity to receive patients and to deliver professional services by hiring more nurses, by having a more efficient organization. So, these are the very tangible solutions that have been put forward by the committee of the experts, but not this bill.

So, again, we'll read it and we'll be back in a couple of hours for commenting it. Merci beaucoup.

Journaliste : ...about this pipeline idea?

M. Tanguay : I think, again, we must not be dogmatic saying : OK, as soon as you're talking about that, it's a no, no, no, we don't want to see the details. We have... First of all, there's no such tangible project as we speak. We have to make sure that an analyst... a thorough analysis will be conducted. And again, basic principle : social acceptability and our environmental laws. But I think that we have to be open-mind, open-mind... open-minded.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Open-minded.

Le Modérateur : Merci, tout le monde.

M. Tanguay : Merci.

(Fin à 8 h 41)

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