Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures vingt-trois minutes)
M. Tanguay : Alors, bon matin
à chacun et à chacune. Aujourd'hui, nous allons terminer la période des
crédits, de l'analyse des crédits. On peut voir que le gouvernement caquiste de
François Legault se résume essentiellement à des dépassements de coûts, des
gaspillages et de la mauvaise gestion. Durant les crédits, nous avons eu
plusieurs exemples de ces trois caractéristiques fondamentales d'un
gouvernement qui ne contrôle pas les finances publiques puis qui est incapable,
incapable de livrer les services.
Dépassements de coûts. Pensons à mon échange
avec François Legault. Les projets numériques, c'est des centaines de millions
de dollars en dépassements de coûts sur les projets numériques. J'ai posé la
question à François Legault : Combien de centaines de millions? Il ne le
savait même pas.
Gaspillage. On a vu maisons des aînés. Il
y a une moyenne nationale de 1 million de dollars par porte. On a vu,
encore ce matin, un autre cas de 1,8 million, dans La Presse, de
dollars par porte dans un cas de maisons des aînés. Ça, pour une personne,
grand bien lui fasse, mais c'est une personne, c'est une porte versus les
places en CHSLD, qui aurait tellement besoin, tellement besoin de cet
argent-là.
Donc, dépassements de coûts, gaspillage,
mauvaise gestion. On a vu encore, pas capable de payer leur carte de crédit.
M., Mme Tout-le-monde qui écoutent à la maison, là, si on faisait ça, nous
autres, ça ne marcherait pas dans la maison, de ne pas payer sa carte de crédit
à temps, bien, le gouvernement se le permet parce qu'ils sont mauvais
gestionnaires. Ça, vous allez me dire : C'est des petits montants, c'est
11 000 $. Mais : 11 000 $ de taxes et impôts qui a été
travaillé et envoyé à Québec en pure perte pour les compagnies de crédit. C'est
épouvantable. Le résultat final, bien, c'est la décote du Québec. Puis ce sera
cette décote-là, on l'a appris hier, 450 millions sur 10 ans. Ça
commence à faire de l'argent. Dehors, François Legault, dehors.
M. Derraji : Merci, chef.
Permettez-moi, en premier lieu, de remercier notre équipe qui... les deux dernières
semaines, ils ont fait un travail extraordinaire au niveau des crédits. Et vous
avez la preuve devant nous... devant vous, il y a des partis qui se proclament
opposition officielle, nous, on le démontre avec notre rigueur, qui est un
exercice extrêmement important pour les contribuables québécois, le chef vient
de le démontrer d'une manière claire, c'est le gaspillage associé à la CAQ.
Permettez-moi de vous dire qu'à la lumière
de ces deux semaines ce que nous avons constaté, c'est un gouvernement Legault
qui ressemble à un conducteur sans GPS. Il avance vite, mais sans savoir où il
va. Résultat : des virages brusques, des demi-tours coûteux et un Québec
qui reste en panne de vision. C'est le résumé de la dernière semaine et les
deux dernières semaines des crédits. Malheureusement, une perte de contrôle au
niveau des finances publiques qui risque de nous coûter très cher pour les
prochaines années. Merci.
Journaliste : M. Tanguay,
hier, M. Girard a minimisé l'importance du 450 millions sur 10 ans, là.
Il dit que, compte tenu de l'ampleur des emprunts que fait le Québec à chaque
année, c'est gérable et puis que ça n'aura pas vraiment d'impact.
M. Tanguay : C'est... Je vous
dirais, je vous dirais que, pour un ministre des Finances du Québec, là, c'est
inacceptable. C'est inacceptable. Alors, le 7 millions aux Kings, ce n'est
pas grand-chose. Le 100 millions de dépenses, de dépassements de coûts de
Christian Dubé, pour ce qui est du projet numérique, là, c'est dans la
raisonnabilité des choses. Le 450 millions dont vous venez faire mention,
ah, ça, c'est négligeable. Voyons donc. C'est de l'argent. Chaque dollar...
Rappelez-vous de la promesse de François Legault. Je me rappelle de son
discours inaugural en novembre 2018 qui disait à ses ministres : Chaque
dollar devra être bien investi, bien dépensé. C'est tout le contraire, c'est
promesses rompues. C'est inacceptable.
Journaliste : Est-ce qu'on
peut l'additionner au financement aussi d'Hydro-Québec, là, M. Sabia...
M. Tanguay : En plus.
Journaliste : Oui, c'est ça.
M. Tanguay : On parle d'un
150 millions. Et la capacité d'emprunt d'Hydro-Québec est également...
aussi, est appuyée sur la cote de crédit dans certains aspects de leurs
finances du Québec. Alors, en ce sens-là, c'est un 150 millions. On ne
sait toujours pas, en passant, où ils vont trouver les 35 000 travailleurs.
Alors, on est mal géré au Québec.
Journaliste : Mais la cote de
crédit du Québec, selon vous, dans quel horizon de temps on peut la rétablir
pour atteindre ce qu'on avait avant, là, qui était...
M. Tanguay : Je n'essaierai
pas de faire le futurologue, mais on... c'est clair que ce n'est pas en termes
de mois, c'est en termes d'années. Rappelez-vous, quand on est arrivés au
pouvoir en 2014, on avait eu, en héritage de Pauline Marois, un déficit de 5 milliards de
dollars, on a ramené ça en quatre ans à un surplus de 7 milliards. Il y
avait eu deux augmentations de cote des crédits durant cette période-là, une
aux deux ans. Alors, ça se... ça se compte en nombre d'années. Et ça, ça va
prendre de la rigueur.
Journaliste : Est-ce qu'un
gouvernement libéral s'engagerait à regagner l'ancienne cote de crédit qu'il
avait obtenu ou?
M. Tanguay : Le gouvernement
libéral s'engagerait à donner les services puis s'engagerait à mettre... pour
ce faire, pour ce faire. L'objectif, c'est de donner les services et mettre de
l'ordre dans les finances publiques. Là, c'est la pagaille dans les finances
publiques. Puis quand le ministre des Finances vient dire : Ah! la décote,
ce n'est pas important — je paraphrase — ça n'a pas de bon
sens. Voyons donc!
Journaliste : ...
M. Tanguay : Non.
Journaliste : ...c'est rendu
où, là, la procédure d'exclusion?
M. Tanguay : Ça suit son
cours, ça suit son cours.
Journaliste : Il n'y a pas de
conclusion.
M. Tanguay : Ça suit son
cours, mais il va en avoir une conclusion, ça, c'est clair, mais on respecte
les règles.
Journaliste : ...c'est rapide
comme processus?
M. Tanguay : Excusez-moi?
Journaliste : Est-ce que
c'est rapide comme processus?
M. Tanguay : Bien, le
processus, c'est R12. Le processus fait en sorte que le Conseil exécutif
déclenche le processus. Par la suite, audi alteram partem, la personne a le
droit de s'expliquer et, dans un troisième temps, le Conseil exécutif tranche.
Et j'entends que le Conseil exécutif va trancher prochainement.
Journaliste : Et le don de
500 $, il est arrivé quoi, avec?
M. Tanguay : L'équipe de Karl
Blackburn nous a informés, a informé le parti qu'ils vont... qu'ils ont entamé
des démarches auprès du DGEQ pour ne pas... pour qu'ils soient remboursés.
Journaliste : M. Tanguay,
vous étiez là, vous, est-ce que Christian Dubé est en train de mettre en place
la loi 20 de Gaétan Barrette?
M. Tanguay : Moi, je pense
que Christian Dubé, première des choses, on voit un 180 degrés.
Rappelez-vous, la prise en charge, ça a été mis totalement de côté par la CAQ,
ça, en sept ans. La CAQ, eux, voulait une prise de rendez-vous. Alors là, dans
les dernières heures, ils arrivent soudainement les chantres de la prise en
charge, aucune crédibilité là-dedans. Deuxième des choses, je pense, dans un
contexte de négociation, ils veulent utiliser ça comme un levier de
négociation, tout simplement. Ça me semble être un projet de loi... On va le
lire, et je vous informe que notre porte-parole, André Fortin, va rapidement
sortir après la période des questions pour le commenter dans son texte. Mais,
pour nous, ça semble être une diversion dans un contexte de négociation.
Journaliste : Il semble, en
plus, qu'il y a un rapport d'experts qui avait été aboli par le gouvernement...
M. Tanguay : Bien, en plus.
Journaliste : ...et là il ne
penche pas du tout du même côté que...
M. Tanguay : Pas du tout.
Encore une fois, encore une fois, les experts, la science, là, François Legault
n'en a cure. Encore une fois, il ne respecte même pas ce que lui proposait son
comité d'experts. Ça fait que ça a donné quoi d'avoir un comité d'experts, s'il
ne l'écoute même pas.
Journaliste : Je reviens
peut-être un petit peu sur la course. La CAQ, M. Legault, notamment, aime bien
vous rappeler qu'il y a des candidats à la course à la chefferie qui sont, eux,
en faveur du troisième lien. Puis j'écoutais M. Derraji hier, aux crédits, le
sujet... c'est-à-dire que vous vous aimez bien rappeler qu'il y a un rapport de
la Caisse de dépôt qui disait que ce n'était pas nécessaire. Et je me demandais
comment vous allez vivre ça à l'interne, c'est-à-dire vous risquez peut-être de
devoir, dans quelques mois, supporter un projet qui n'a pas de base
scientifique, et vous avez ri de ce projet-là depuis plusieurs mois.
M. Tanguay : Nous, ce qu'on
va faire, là, encore une fois, puis comme je me l'impose depuis les derniers
mois, pour pas dire années, moi, je ne vais pas commenter les commentaires de
tout un chacun candidat à la chefferie. On va voir qui sera élu, on va voir ce
que les membres vont décider, puis, en ce sens-là, on va travailler avec notre
chef. Du reste, notre position est claire sur le troisième lien, nous, on est
contre. Maintenant...
Journaliste : ...de défendre
ce projet-là en campagne électorale, si un chef choisit...
M. Tanguay : Je ne serai pas
dans l'hypothétique, encore une fois, je ne serai pas dans l'hypothétique,
parce qu'indirectement je me trouverais, moi, à influencer des positions d'une
course à la chefferie, et ce n'est pas mon rôle de faire ça.
Journaliste : L'argent pour
HMR, hier, les 25 autres projets, 200 millions, on a demandé au
ministre de nous expliquer un petit peu comment il avait fait pour trouver ça.
Qu'est-ce que vous avez compris, vous? Est-ce qu'il va y avoir des projets
d'école, des projets de route qui ne seront pas faits au bout de la ligne?
M. Tanguay : Bien, François
Legault nous a toujours inscrits... Dans les dernières semaines, vous le savez,
il a martelé son message dans la logique de dire : Il n'y en a plus
d'argent, il n'y a plus de place sur le PQI, je ne fais pas HMR. HMR, je vous
le rappelle, c'est, de ce que l'on sait, c'est plus de 5 milliards de
dollars. Il n'y a pas d'argent, il ne va pas le mettre du PQI. Puis, s'il le
faisait, il risquait une autre décote. Il est allé plus... aussi loin que de
dire ça puis, non, il ne fera pas ça. Là, Christian Dubé a boudé, Christian
Dubé, il n'est pas rentré travaillé jeudi passé. Il y a eu probablement une
crisette interne. Et là François Legault lui a trouvé 85 millions pour le
stationnement. Fin de l'histoire, et Christian Dubé, vainqueur, avec le
sourire.
Alors, en ce sens-là, je pense que ce
n'est pas du tout crédible. Vous ne pouvez pas... Puis là on en a un exemple
parfait. Pourquoi il y a une perte de contrôle? On l'a vu, le 180 degrés
de François Legault puis qui essaie de nous faire accroire - c'est de la poudre
aux yeux - qu'ils vont... qu'ils le feraient, eux autres, le HMR. Ils le
feraient dans 11 ans. Ça ne tient pas la route, ça ne tient pas la route.
Quelle logique suivent-ils?
Journaliste : Oui, mais
Christian Dubé, est-ce qu'il a bien fait...
M. Tanguay : ...
Journaliste : Juste
là-dessus...
M. Tanguay : Ah! excusez-moi.
Journaliste : ...est-ce que
Christian Dubé a bien fait de bouder? Parce qu'il a quand même réussi à
avoir...
M. Tanguay : Bien, pourquoi
Christian Dubé... Il a-tu bien fait de bouder? Je vais les laisser se gérer,
mais...
Journaliste : ...M. Legault
ou M. Dubé réussit à livrer quelque chose?
M. Tanguay : Ah! Là, moi,
tout ce que je vois là, c'est qu'il y aurait l'argent, pour la prochaine année
et demie, pour le stationnement, c'est uniquement cela. Alors, ils ont gratté
les fonds de tiroir, ils ont trouvé 180 millions. Puis François Legault
disait : Je n'ai aucune marge de manœuvre, mais il a trouvé 180 millions.
Pourquoi? Il ne le savait pas avant? Il n'a pas fait de travail-là d'analyse? Et
là, ce que les gens nous disent... La Coalition HMR, mardi matin, disait,
là : On ne va pas soigner les patients dans le stationnement, ça prend
l'hôpital au complet. Là, ils nous le promettent, et le début des travaux
serait après les élections. Ça ne tient pas la route. Ils n'ont plus aucune
crédibilité ce gouvernement-là. François Legault est en fin de régime. C'est le
déclin le plus complet, perte de contrôle, puis François Legault,
malheureusement, attire le Québec dans son déclin.
Journaliste : Mais est-ce que
ça prendra vraiment 10 ans pour...
M. Tanguay : Je ne suis pas
un expert, mais chose certaine, c'est en... c'est plusieurs années. Chose
certaine, c'est plusieurs années. Maintenant, c'est un excellent point, est-ce
que le délai devrait être d'urgence? Est-ce que réellement on ne peut pas faire
ça le cas échéant? Mais c'est un gouvernement libéral qui va livrer HMR, ça ne
sera pas un gouvernement caquiste. C'est un gouvernement libéral qui va livrer.
HMR. Est-ce qu'à ce moment-là on pourrait avoir un plan d'urgence parce qu'on
peut le voir? Autre message fort, c'est pire que pire. Les docteurs, les
médecins, le Dr Pierre Dubé est venu le dire mardi matin, c'est pire que pire
et, à tous les jours, on est à risque d'avoir des catastrophes.
M. Derraji : Les contrats en
collaboration.
M. Tanguay : Oui, je t'en
prie, vas-y.
M. Derraji : Justement parce
que c'est une excellente question. Souvenez-vous du projet de loi déposé par
Jonatan Julien l'année dernière. J'y siégeais. Les contrats collaboratifs, ils
sont où? Ils nous ont promis que ça va coûter moins cher et ils vont respecter
les délais. Donc, à part que c'est un bon slogan marketing, on se ramasse, le
même gouvernement qui dépose un projet de loi pour accélérer les projets en
mode collaboratif, donc pour respecter les budgets, et que ça nous coûte moins
cher, est incapable de l'appliquer la même recette sur HMR. C'est là, la
question. Il est où le projet de loi de M. Julien, Jonathan Julien?
Journaliste : Vous avez des
candidats à la course à la direction. En fait, ils sont tous d'accord de
regarder des projets de transport d'énergie ou de pipelines d'ouest en est. Là,
il y a le premier ministre de l'Ontario même qui suggère à François Legault que
ça passe, là, par le Québec, notamment pour faire plaisir à la Saskatchewan et
à l'Alberta. Qu'est-ce que vous pensez de ça, là, de cette prise de parole là?
M. Tanguay : Je pense que
c'est tout à fait légitime pour lui de le faire, et présentement — puis
je réitère ce que je disais il y a plus... il y a quelques semaines — présentement,
il n'y a pas de projet. Si d'aventure il y avait un projet tangible, je pense
qu'il faut. Il ne faut pas être dogmatique puis dire : Non, non, non,
jamais, jamais, jamais! Il faut l'analyser sur des critères. Entre autres, je
vous vais vous en nommer deux. Évidemment l'acceptabilité sociale, mais nos
lois sur l'environnement également, puis d'avoir une vision à long terme
d'indépendance énergétique. Alores, c'est des sujets excessivement importants.
Nous, on est ouverts, cas par cas, projet par projet, en respectant
l'application de ces principes-là.
Journaliste : Est-ce que les
critères d'unité canadienne comptent?
M. Tanguay : Bien, l'unité
canadienne, pour moi, et elle découle aussi du fait que tout un chacun peut
avoir son compte là-dedans. Je veux dire, c'est une coopération, une
fédération.
Journaliste : Vous êtes
sensible au sentiment d'aliénation qu'il peut y avoir en Alberta.
M. Tanguay : Il faut... il
faut être dans le sens où évidemment, je ne le partage pas parce que je ne suis
pas Albertain, mais il faut y être sensible comme partenaire fédéral, tout
comme eux doivent être sensibles sensible à la société distincte qu'est le
Québec. C'est ça, la Fédération canadienne. Alors, ça prend un premier ministre
Mark Carney, avec un leadership des... Puis j'aime voir... j'aime voir que les
premiers ministres provinciaux seront convoqués plus régulièrement. Mark Carney
semble vouloir faire un modèle collaboratif. C'est ce que ça prend à la
fédération, un bon leadership.
Journaliste : ...un pipeline
d'est en ouest, là, ce n'est pas du pétrole québécois qui coulerait dedans, là,
c'est du pétrole qui viendrait de l'Ouest, notamment de l'Alberta. Est-ce que
ça le rend acceptable? Est-ce que l'unité canadienne... au nom de l'unité
canadienne, ça le rendrait acceptable?
M. Tanguay
: Je pense
qu'il faudrait analyser le projet en regard de nos lois sur l'environnement et
de l'intérêt du Québec, effectivement. Puis je pense que ce n'est pas
foncièrement impossible et antinomique. Maintenant, je ne suis pas en train de
vous annoncer rien, il n'y en a pas, de projet. Je pense qu'il ne faut pas être
dogmatique et l'analyser.
Journaliste : La montée du
mouvement sécessionniste en Alberta, ça vous inquiète? Vous le combattez au
Québec depuis que ça existe.
M. Tanguay : Écoutez, moi, je
fais de la politique au Québec. J'en suis parfaitement conscient de ce qui se
passe en Alberta, puis encore une fois...
Journaliste : Vous n'irez pas
faire un love-in en Alberta?
M. Tanguay : C'est... Non, je
n'ai pas prévu ça cette fin de semaine là.
Journaliste : Non, non, mais
il y a une montée de Danielle Smith.
M. Tanguay : Oui, oui.
Journaliste : Elle pousse
pour...
M. Tanguay : Mais de tout
temps, de tout temps, l'Alberta a été très, très, très revendicatrice, de tout
temps, et de tout temps, les gouvernements fédéraux doivent s'assurer que les
partenaires, les provinces, là, y trouvent leur compte. Ils disent : On ne
trouve pas notre compte. Bien, il faut les écouter, il faut trouver un terrain
d'entente comme, ces dernières décennies, on a toujours été capables de le
faire. Il faut y être sensible à ça. C'est clair, il faut y être sensible.
Journaliste : Et la façon
d'être sensible, c'est le pipeline? Ils le demandent...
M. Tanguay : Ah! bien ça...
ça, c'est une application. On verra le cas échéant. J'ai répondu sur ces
questions-là. Du reste, nous, il faut être ouverts, il ne faut pas être
dogmatiques. Il faut analyser ça, l'intérêt du Québec et évidemment s'assurer
que la fédération puisse évoluer dans le bon sens.
Journaliste : Est-ce qu'il y
a une question aussi de sécurité nationale? Parce que je sais que le fédéral,
Mme Joly notamment en avait parlé, qu'il y a une bonne partie du pétrole qui
nous approvisionne dans l'Est qui vient des États-Unis.
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : Donc...
M. Tanguay : Ça rentre en
ligne de compte. Là, on l'a vu, on l'a eu en pleine face, là, avec ce qui est
arrivé avec Donald Trump, de notre dépendance sur plusieurs secteurs des
États-Unis. Comment on peut être davantage indépendants toujours en luttant
pour, évidemment, qu'on ait un environnement sain? Bien, c'est important, c'est
important de changer nos paradigmes puis de voir qu'est-ce qu'on peut faire
mieux pour être moins dépendants, là. 73 % de nos exportations vont aux
États-Unis.
Le Modérateur
: On va
passer en anglais.
Journaliste :
On the health care bill, I know that
you haven't seen the bill itself yet, but what do you make of this idea of
associating a doctor's salary to their performance?
M. Tanguay :
First of all, we will be analyzing the
bill when it's going to be tabled. And our colleague André Fortin, spokesperson
for the official opposition, will comment after the «période de questions».
That being said, I think
that it's part of a strategy from François Legault, within the context of a
negotiation, to table this bill, which is in contradiction of what he has
promoted for the last seven years, which is not «prise en charge» by the
doctors. Otherwise, it was for him to schedule appointments. That was his
vision of taking care of the citizens. But again, I don't think that... So, we
will be commenting after the «période de questions».
Journaliste :
I wondered if doctors are not doing
enough.
M. Tanguay :
So... And there was a... for instance,
on this, the Québec had formed a committee of experts to have suggestions,
proposals, and this bill is not part of what they were suggesting. It wasn't
part of the solution. Part of the solution was to enhance their capacity to
receive patients and to deliver professional services by hiring more nurses, by
having a more efficient organization. So, these are the very tangible solutions
that have been put forward by the committee of the experts, but not this bill.
So, again, we'll read it
and we'll be back in a couple of hours for commenting it. Merci beaucoup.
Journaliste :
...about this pipeline idea?
M. Tanguay :
I think, again, we must not be dogmatic
saying : OK, as soon as you're talking about that, it's a no, no, no, we
don't want to see the details. We have... First of all, there's no such
tangible project as we speak. We have to make sure that an analyst... a
thorough analysis will be conducted. And again, basic principle : social acceptability
and our environmental laws. But I think that we have to be open-mind,
open-mind... open-minded.
Journaliste :
...
M. Tanguay :
Open-minded.
Le
Modérateur : Merci, tout le monde.
M. Tanguay : Merci.
(Fin à 8 h 41)