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Point de presse de Mme Sylvie Roy, députée d'Arthabaska

Version finale

Wednesday, January 29, 2014, 15 h 15

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Quinze heures seize minutes)

Mme Roy (Arthabaska) : Je peux vous dire que, depuis le début de la semaine, mais particulièrement aujourd'hui, c'est un triste jour pour la politique et surtout les deux vieux partis, le Parti libéral et le Parti québécois, parce qu'on a une commission d'enquête sur la corruption dans le domaine de la construction et qu'ils ont mentionnés le nom de… enregistré l'ancien premier ministre et le nom de l'actuelle première ministre. On peut dire que, si j'avais fait un scénario comme ça, je l'aurais envoyé à des réalisateurs, puis ils m'auraient dit que c'était de la science-fiction.

Donc, je voudrais bien vous commenter tout ce qui s'est dit à la commission Charbonneau, mais c'est parce que, là, même en ce moment, là, pendant que je vous parle, il doit sortir d'autre chose, ça fait que je vais me concentrer sur le deal. La semaine dernière, on a entendu parler d'un deal avec le mari de la première ministre. Ensuite, on a appris que le deal pouvait, selon… dans les journaux, pouvait avoir rapport avec une compagnie qui appartient au mari de la première ministre. Cette compagnie-là, ce sont des actions qui ont été vendues et non un investissement dans l'immobilier, comme le fonds fait habituellement. Le fonds, avant et après, n'avait jamais fait d'investissement là-dedans. Aujourd'hui, on a entendu que le fils de Pauline Marois était dans cette compagnie-là aussi.

Ensuite, on entend encore parler du deal avec d'autres personnes puis on dit… on entend M. Arsenault venir dire que ça l'inquiétait, que ce n'était pas un bon investissement. Si ce n'était pas un bon investissement financier, est-ce que c'était un investissement politique pour le fonds de la FTQ? Je répète, si ce n'était pas un bon investissement financier pour la FTQ, est-ce que c'est un placement politique? Cette question-là, il y a une personne qui peut nous répondre, c'est M. Blanchet, le mari de la première ministre. Ce n'est pas rien, là, 3 millions consentis, mais à 1 $ en dessous de la barre pour ne pas passer les contrôles du fonds.

Je pense qu'il y a des réponses à obtenir, qu'il y a des zones d'obscurité... que M. Blanchet soit demandé à témoigner devant la commission Charbonneau, soit expliquer aux Québécois qu'est-ce qu'il en retourne de ce deal-là, ou sinon la première ministre va répondre de son mutisme.

Le Modérateur : Questions?

M. Lecavalier (Charles) : À votre avis, qu'est-ce qu'il y avait de compromettant dans la conversation entre Jean Charest et Michel Arsenault?

Mme Roy (Arthabaska) : Bien, la conversation, ce qu'on voit, là, c'est que... M. Accurso se présente maintenant contre l'avocat de l'économie québécoise et de l'identité québécoise, mais je pense qu'il était plutôt l'avocat d'Accurso. C'est la proximité entre les deux qui a voulu être démontrée par la commission Charbonneau. Moi, c'est comme ça que j'ai compris l'administration de cette preuve-là.

M. Lecavalier (Charles) : ...compromettant pour Jean Charest, à votre avis?

Mme Roy (Arthabaska) : Ce que j'ai trouvé, dans la façon de parler des écoutes électroniques, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de familiarité. Puis, c'est pour ça que je vous dis que c'est des journées tristes, là, qu'on ait entendu deux premiers ministres, un mentionné par l'écoute électronique puis l'autre sur écoute électronique. Je pense que, pour les vieux partis, ce n'est pas une journée glorieuse.

Mme Prince (Véronique) : Qu'est-ce que vous demandez exactement? Que M. Blanchet témoigne ou qu'il s'explique? Ce qui veut dire que, finalement, les explications de la première ministre, ça vous suffit, là; maintenant, c'est à son conjoint de parler.

Mme Roy (Arthabaska) : Non, non, non, ce n'est pas... ça ne me suffit pas. Je trouve ça très laconique pour ce qu'on entend, puis ça, c'est au public d'en juger. Je suis obligée de prendre ses réponses.

Maintenant, ce n'est pas moi qui peux décider des témoins à la commission Charbonneau. Je pense que c'est pertinent qu'on l'entende, je pense qu'il peut le demander, comme l'a fait le maire Tremblay, ou il peut aussi s'expliquer devant les Québécois. Il a juste à venir ici, à la tribune, je suis sûre que vous le recevriez très bien pour l'entendre s'expliquer.

M. Lecavalier (Charles) : Mais la FTQ a investi d'abord dans l'entreprise de M. Blanchet...

Mme Roy (Arthabaska) : À perte.

M. Lecavalier (Charles) : ...peut-être en faisant un investissement politique, comme vous dites, mais lui, là-dedans, qu'est-ce qu'il pourrait dire de plus qu'il a investi? Si, finalement, M. Arsenault, comme il dit, il n'est pas allé voir M. Blanchet pour parler...

Mme Roy (Arthabaska) : Ça, c'est un autre point. M. Blanchet, là, à chaque fois que... M. Arsenault, à chaque fois qu'on entend des écoutes électroniques qui semblent compromettantes, il a une raison pour tout. C'est une farce. Voyons, une farce, ce n'est pas une farce drôle en tout cas. Elle n'est pas drôle pour les Québécois. Il a toujours, toujours des explications. Puis je peux vous dire qu'en tant qu'avocate, lorsqu'on a un témoin qui sait tout puis qui a des explications à tout ou un témoin qui ne sait rien, bien, c'est deux témoins qui sont... qui perdent de la crédibilité. Parce que, ce n'est pas vrai que ce qui s'est passé en 2008, en 2009, on peut avoir une réponse puis qu'on a toujours mal compris l'écoute électronique, alors qu'à l'écoute électronique on s'incrimine et que, devant la commission, on discrimine.

Mme Prince (Véronique) : Mais, par contre, il dit que le deal était, en quelque sorte, une farce ou... Vous avez entendu l'explication qu'il a donnée.

Mme Roy (Arthabaska) : Bien, oui, c'était...

Mme Prince (Véronique) : Ça minimise, ça?

Mme Roy (Arthabaska) : Bien, franchement, si c'est une farce… Ils s'en sont parlé. Ça fait trois fois, là, qu'il en est question du fait que, ça, ce n'est pas grave, ce deal-là, parce que la première ministre… sa femme, elle va devenir première ministre. Ils disent ça dans la même écoute électronique. Je vais rester très prudente sur le lien de cause à effet parce que les transcriptions ne sont pas sorties. Puis là les mots sont très importants dans cette portion d'écoute électronique. Moi, ce que… pour l'instant, je ne peux pas affirmer qu'il y a une cause à effet, mais j'ai compris que c'était dans la même «quote». Et puis je pense que c'est à M. Blanchet, le mari de la première ministre, de venir nous l'expliquer.

Mme Prince (Véronique) : Concernant le chèque qui aurait été remis à Jean Charest, qu'est-ce que vous en pensez?

Mme Roy (Arthabaska) : Bien, premièrement, faire une contribution politique de 3 000 $, c'est légal. Ce qui n'est pas légal, c'est de penser qu'on va recevoir une contrepartie. Par contre, c'est encore juste une affirmation qui part d'une personne, du… voyons, de l'écoute électronique d'une personne qui est maintenant décédée. Ça prend… Lorsque quelqu'un… un aveu est dans une écoute électronique, puis, après ça, on désavoue, ça prend une preuve externe. Je pense bien que la commission va nous amener les morceaux du casse-tête qui vont corroborer ou ne pas corroborer ce qu'on a entendu aujourd'hui.

(Fin à 15 h 22)

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