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Point de presse de Mme Nathalie Roy, porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de condition féminine

Version finale

Friday, October 21, 2016, 10 h 30

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Dix heures trente-deux minutes)

Mme Roy : Bonjour, tout le monde, mesdames, messieurs. Ce matin, je suis très, très, très troublée des articles qui sont parus dans Le Devoir de ce matin, des articles qui nous parlent de propos, de gestes, de textos inappropriés qu'aurait commis Gerry Sklavounos. Et ce qui est très troublant, on nous parle ici de propos, de gestes, de textos inappropriés qui auraient été faits et commis à l'égard... On parle de jeunes pages, de jeunes stagiaires, de personnel politique.

C'est extrêmement troublant, tout ce qu'on apprend dans ce journal ce matin, et, politiquement parlant, il y a quelque chose de pire là-dedans. On y apprend que, durant la 40e législature, c'est-à-dire entre 2012 et 2014, le gouvernement alors au pouvoir a porté plainte au whip du Parti libéral concernant des comportements qu'aurait eu M. Sklavounos à l'égard d'une employée politique du gouvernement au pouvoir.

Ça soulève énormément de questions. Première question : Qui, au Parti libéral, à cette époque, durant 2012 et 2014, était au courant, savait qu'une plainte avait été formulée à l'égard du comportement de M. Sklavounos? Qu'est-ce qui a été fait, du côté du Parti libéral, à l'égard de cette plainte et est-ce que quelqu'un a informé le chef du Parti libéral de l'époque, entre 2012 et 2014? Ce sont des questions politiques que je pose ce matin.

Par ailleurs, dans ces articles du Devoir, on apprend, de la bouche d'ex-militants entre autres, qu'on disait aux nouveaux militants du parti de se méfier de Gerry Sklavounos. Je trouve ça extrêmement troublant. Il y a beaucoup de monde qui est mentionné là-dedans, et moi, ce que j'aimerais dire et ce que j'aimerais rappeler au personnel de l'Assemblée nationale, parce que, lorsqu'on parle de stagiaires, lorsqu'on parle de pages, lorsqu'on parle de personnel politique, d'attachés politiques, on parle du personnel ici, dans cette enceinte de l'Assemblée nationale, et j'aimerais leur rappeler, à toutes ces personnes, que nous nous sommes dotés, oui, en juin 2015, de cette politique relative à la prévention et à la gestion des situations de harcèlement au travail.

Cette politique-là, elle est en vigueur, elle vous dit : Si vous avez été victime de harcèlement sexuel, de harcèlement psychologique, de gestes inappropriés, de propos déplacés, inappropriés, de textos, de courriels, vous avez un recours. Vous avez un recours, et on vous croit. De grâce, utilisez les recours qui sont à votre disposition. Alors, j'invite toutes les personnes qui auraient pu avoir à vivre des situations du genre à le faire, à l'égard de quiconque. Et ce n'est pas parce que quelqu'un est en position d'autorité qu'on ne peut pas se plaindre de gestes inappropriés. Voilà, c'est ce que j'avais à vous dire ce matin.

M. Chouinard (Tommy) : Bien, quant à l'avenir de M. Sklavounos, j'ai lu, là, Québec solidaire dit qu'il devrait carrément démissionner. Croyez-vous qu'il peut toujours siéger à l'Assemblée nationale?

Mme Roy : Hier soir, j'ai dit que ce sont quand même des allégations graves. Il y a une enquête policière qui est actuellement en cours pour des crimes contre la personne. Alors, c'est grave, les crimes contre la personne. Ce que j'ai dit à M. Sklavounos, c'est que je crois qu'il devrait réfléchir très sérieusement à la possibilité de démissionner de son poste. Et je lui laisse ça en son âme et conscience parce que ce sera impossible pour lui de continuer à travailler dans les circonstances, j'imagine.

Par ailleurs, des enquêtes policières concernant des crimes contre la personne, ça fait en sorte que toute l'institution de l'Assemblée nationale est discréditée, que tous les parlementaires sont discrédités et que les citoyens et les électeurs sont inquiets. Ça jette un discrédit sur tout le monde. Alors, je pense qu'il a vraiment à réfléchir à son rôle de député, même s'il veut siéger comme indépendant, ce qu'il a le droit de faire, par ailleurs, mais je l'invite à réfléchir à ce que ça va faire à l'Assemblée nationale.

M. Lavallée (Hugo) : ...l'article du Devoir, là, on constate qu'il semble qu'il y avait beaucoup de gens à l'Assemblée nationale qui étaient au courant de pratiques inappropriées : des pages, des stagiaires de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant, des attachés politiques. Vous, à la Coalition avenir Québec, aviez-vous déjà eu vent d'allégations à cet effet-là?

Mme Roy : Je vais être extrêmement honnête avec vous, là, depuis hier... Moi, je l'ignorais. Depuis hier, j'entends toutes sortes de choses, des gens de tous les partis, et même chez moi on me raconte des choses. Alors, je pense que le fait qu'il y a cette vague d'encouragement, dire aux femmes de dénoncer, qu'elles ont le droit de dénoncer, qu'elles ont le droit, qu'il faut les prendre au sérieux, ça a fait remonter à la surface plein de situations. Ce que je trouve troublant, c'est que tout ce qu'on lit ce matin touche M. Sklavounos. Ça, je trouve ça troublant.

M. Lavallée (Hugo) : Mais le fait est que, si tout le monde était un peu au courant puis que personne n'a rien dit, est-ce qu'il n'y a pas une responsabilité collective des élus de l'Assemblée nationale?

Mme Roy : La question se pose, mais, si chacun de son côté n'ose dénoncer, se croyant seul... Et là on voit, semble-t-il, qu'il y a plusieurs personnes qui ont reçu des textos, qui auraient été victime de comportements déplacés ou inappropriés ou de gestes inappropriés, je pense que là ces personnes-là devraient du moins porter plainte, se servir des outils qui sont à leur disposition.

Et, pour répondre plus précisément à votre question, je crois que ce qui s'est passé à l'Université Laval, cette vague d'agressions sur ces 15 jeunes femmes qui sont dans leur résidence privée, ce qu'on voit ailleurs aux États-Unis, je pense que c'est en train de créer un momentum qui fait en sorte que les langues se délient. Et il faut surtout que les femmes n'aient pas peur de dénoncer, parce qu'on l'a vu encore hier avec les propos de M. Dubuc, jeter un doute sur les propos d'une victime...

Une voix : ...

Mme Roy : ...M. Simard, vous avez raison, le député de Dubuc, pardon, jeter un doute sur les propos d'une victime, ça, c'est inacceptable.

Alors, on peut ne pas faire de commentaires aussi et dire : La justice va suivre son cours. Mais discréditer les propos d'une victime, c'est inapproprié dans les circonstances.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Et où commence le harcèlement sexuel? Est-ce qu'une main dans le bas du dos, c'est du harcèlement sexuel? Est-ce que des comportements et propos du genre : Merci, ma belle, veux-tu aller prendre un verre ce soir?, est-ce que c'est du harcèlement sexuel? Est-ce que ça doit être dénoncé, ça?

Mme Roy : Écoutez, c'est complexe, c'est compliqué, mais je vous invite à lire ce document-là, là. Je ne vais pas vous en faire un résumé ce matin; il est relativement court, mais il a quand même une vingtaine de pages, là. Il y a la jurisprudence qui définit ce que c'est. Vous avez à l'égard des normes du travail le harcèlement sexuel, le harcèlement psychologique. La jurisprudence met des critères, et ça n'a pas besoin non plus d'être à répétition, mais ce doit être non souhaité.

Alors, je ne veux pas non plus poser un avis juridique ici, mais il y a des mécanismes. Je veux surtout lancer comme message qu'il y a des mécanismes, et ce qu'on se rend compte ce matin, c'est qu'il semble y avoir plusieurs femmes, plusieurs jeunes femmes, à la lecture de ce qu'on apprend ce matin, qui auraient été victimes de comportements déplacés, de propos déplacés, de textos déplacés. Écoutez, sans oui, c'est non.

M. Bélair-Cirino (Marco) : Vous avez dit avoir entendu plusieurs commentaires suite, bon, aux révélations d'hier. Vous avez dit : même chez moi. Est-ce que vous parlez de votre circonscription, de votre bureau?

Mme Roy : Non, des gens, des gens sur l'aile politique. Je vous dis, les langues commencent à se délier. Alors, c'est...

M. Bellerose (Patrick) : Qu'est-ce que ça dit sur la politique à l'Assemblée nationale, la culture à l'Assemblée nationale, le fait qu'un député ait pu avoir un tel comportement pendant aussi longtemps sans être dérangé?

Mme Roy : Ça dit qu'il y a du travail à faire. Ça dit qu'il faut que ça change, il faut que ça arrête, mais ça dit surtout... Et moi, je veux dire bravo aux femmes qui osent parler, qui osent dénoncer, puis ce n'est pas facile. Ce sont des personnes en position d'autorité puis souvent des personnes qui peuvent avoir droit de vie ou de mort sur vous ou vous faire perdre votre emploi, par exemple. Alors, ce n'est pas facile dénoncer son employeur. Il y a tout ce contexte-là.

Ce que ça dit, c'est qu'il y a du travail à faire, il y a des mentalités à changer. Mais je pense que c'est de façon calme, mais de façon indignée qu'il faut faire quelque chose. Il faut parler, il faut dénoncer, mais il y a du travail à faire de toute évidence, mais je pense que ça va réveiller les gens. Si les articles qui sont publiés ce matin ne réveillent pas le Parti libéral, qui devrait faire un examen de conscience à savoir qui savait... Et hier, je voyais un tweet de Mme Fatima Houda-Pepin, qui nous dit : Y a-t-il d'autres victimes? Écoutez, on peut poser la question. Et je comprends, pour ce qui est de l'enquête policière, c'est du recours criminel, et que ce sont, pour le moment, des allégations, et qu'il est présumé innocent jusqu'à preuve du contraire, et ça, je respecte tout ça, mais il ne faut pas dénigrer non plus les propos de la plaignante dans ce dossier-ci.

M. Lecavalier (Charles) : Mme Roy, juste pour être clair, est-ce qu'il y a des attachés ou des employés de la Coalition avenir Québec qui ont été victimes de harcèlement de la part de Gerry Sklavounos? Et vous dites que les langues se délient à l'aile politique de la CAQ.

Mme Roy : On m'a raconté toutes sortes de choses impliquant des pages, des stagiaires et le personnel politique semble savoir des choses à cet égard-là.

M. Robillard (Alexandre) : Est-ce que c'est des rumeurs ou des faits?

Mme Roy : Je ne suis pas là. Je n'étais pas témoin de cela, alors...

Journaliste : Est-ce qu'il y a des plaintes formelles de déposées ou...

Mme Roy : Non. Chez nous, non, non, pas pour le moment.

M. Bellerose (Patrick) : Mais allez-vous recenser justement ces cas-là qui ont pu arriver à la CAQ pour savoir un peu qu'est-ce qui est arrivé avec M. Sklavounos?

Mme Roy : Bien oui. En fait, moi, j'invite toutes les femmes, parce que malheureusement, c'est de femmes dont on parle, mais peut-être y a-t-il des hommes qui sont victimes de harcèlement psychologique de la part de collègues ici. Peut-être, c'est fort possible également, mais j'invite toutes les femmes qui auraient été victimes de harcèlement psychologique, de harcèlement sexuel, de gestes inappropriés surtout, non sollicités, de textos indécents à saveur sexuelle, de cette forme de harcèlement, de le dire. Puis il y a ça qui les protège.

M. Lecavalier (Charles) : Mme Roy, comme députée, avez-vous déjà été témoin de commentaires inappropriés à l'endroit de pages de la part de collègues de votre parti ou d'autres partis? Est-ce que vous avez l'impression qu'il y a justement une espèce de culture où on se permet des propos déplacés, des fois, à l'endroit des pages?

Mme Roy : Moi, personnellement, je n'ai pas été témoin de ça. Alors, c'est pour ça que, ce matin, c'est les articles qui me troublent. Et hier, je vous disait, tout ce que j'entendais… j'ai dit : Mon Dieu, il y a quelque chose qui se passe, il y a des gens qui savent des choses et… Moi, je suis plate, là. Moi, je suis une députée bien plate, là. Ça fait quatre ans que je suis ici. Quand je termine ici, je ne vais pas me promener sur Grande-Allée, prendre un coup jusqu'aux petites heures du matin, là. Je m'en vais chez nous, je mets mes pantoufles, puis je lis, puis j'écoute la télé. Je suis plate de même. Ça fait que je ne suis pas au courant des potins. C'est pour ça que je suis très ébranlée de lire tout ça ce matin.

Mais il y a probablement quelque chose qui s'est passé, et c'est pour ça que j'interpelle le gouvernement libéral, parce qu'entre 2012 et 2014 des whips du Parti libéral ont été informés au moins d'un comportement à l'égard d'une attachée politique du Parti québécois, et le whip, selon le texte, aurait agi, le whip libéral. Qui était ce whip à l'époque? Je l'ignore. Il y en a eu deux, il y en a eu deux durant cette longue période. Quelles mesures ont été prises? Et est-ce que le chef du Parti libéral de l'époque l'a su? Et est-ce qu'il y a des gens qui savent des choses? Alors, je l'ignore.

M. Bellerose (Patrick) : …compte tenu de la réputation de M. Sklavounos à l'intérieur même du parti, là, selon l'article du Devoir, est-ce que M. Sklavounos aurait dû être candidat pour le Parti libéral en 2014?

Mme Roy : Ah! mon Dieu, là, vous allez dans des questions hypothétiques, là. Si des gens savaient, si des gens savaient… Et c'est pour ça que c'est totalement hypothétique, là. Je ne peux pas répondre à votre question.

M. Bellerose (Patrick) : Mais avez-vous l'impression que…

Mme Roy : Bien, écoutez, à l'égard de la plainte qui est portée à la police, on nous dit que c'est en mars 2014 que c'est arrivé, puis en mars… Non, excusez-moi, c'est en juin 2014, c'est ça.

M. Bellerose (Patrick) : …l'incident qui a été rapporté au whip, et puis on voit aussi que l'attitude de M. Sklavounos semblait être connue à l'intérieur du Parti libéral. Est-ce que vous ne trouvez pas ça troublant qu'il ait été candidat pour le Parti libéral en 2014?

Mme Roy : Je trouve ça troublant si les gens savaient qu'il y avait ça, parce qu'il est fort possible que les femmes qui auraient été victimes de tels agissements n'ont pas parlé à personne en position d'autorité. Alors, je trouve ça troublant. S'ils ne le savaient pas, ils ne le savaient pas. Mais, s'ils le savaient, si des gens en position d'autorité au Parti libéral savaient qu'il y avait des comportements inappropriés, des paroles inappropriées, des gestes inappropriés à l'égard des femmes puis qu'ils n'ont pas agi, c'est grave.

M. Lavallée (Hugo) : …c'est parce que ça fait quelques fois que vous répétez cette question-là, est-ce que quelqu'un savait, etc. Est-ce que vous voulez laisser entendre qu'il y aurait une responsabilité, donc, à la direction du Parti libéral ou auprès du bureau du premier ministre de s'être fermé les yeux? On dirait que vous le laissez entendre sans le dire, là. Je veux être bien clair sur cette question-là.

Mme Roy : J'ignore qui savait quoi. Je sais qu'on s'est doté d'une politique contre le harcèlement sexuel en juin 2015. Ce qui s'est passé avant, ce qu'ils ont fait, qui savait quoi, je l'ignore. À partir du moment où on a ça, une politique qui dit que c'est intolérable, c'est inacceptable et que des gens savent des choses qui se passent après 2015 et qu'ils n'agissent pas, oui, il y a une responsabilité.

M. Robitaille (Antoine) : Si le whip a été mis au courant, qu'un joueur clé nous confirme qu'il y a eu des démarches, est-ce que la présidence de l'Assemblée nationale n'aurait pas dû être mise au courant?

Mme Roy : Honnêtement, pourquoi pas? Pourquoi pas? Mais quel est le mécanisme? Là, on parle d'un mécanisme, là.

Une voix :

Mme Roy : Oui, mais ça, c'était en 2015. L'événement dont il est fait question dans Le Devoir était entre 2012 et 2014. Maintenant, c'est clair, il y a les normes qui sont édictées, qui doit être informé, le processus. Puis il y a même quelqu'un d'indépendant, qui est à l'extérieur du Parlement, qui va prendre le dossier en considération pour ne pas qu'il y ait apparence de conflit d'intérêts, que les députés enquêtent sur les députés, là, bien au contraire.

Mais à cette époque-là, bien, quel était le mécanisme? Honnêtement, là, je l'ignore. Chose certaine, il y a des questions à se poser. Lorsqu'on parle de pages, je pense que les pages relèvent de l'Assemblée nationale. Donc, je répète ma question : Qui savait quoi? Qui a informé qui? C'est extrêmement important.

Le Modérateur : Peut-être une question en anglais.

Mme Plante (Caroline) : Mrs. Roy, you say that someone from the Liberals knew between 2012 and 2014 that there was a complaint…

Mme Roy : That's not anybody. From the Devoir, they said that it's the whip.

Mme Plante (Caroline) : O.K. So the whip knew. Would go as far as Jean-François Lisée and call this a cover-up?

Mme Roy : No, I could not say that. I can't say that because, at what time this occurred with the employee of the Parti québécois, I don't know, and… the cover-up. It seems that the aggression was in the summer or June 2014. I cannot say that. I cannot say that.

Mme Plante (Caroline) : Do you think that the Liberals tried to conceal the affair or Mr. Sklavounos misbehaviour…

Mme Roy : No, I don't say that. What I'm telling them is I would like to know who knew, because what we learned this morning with the Devoir is that a lot of young employees, «stagiaires», political staff did have some... did live some inappropriate conduct from Mr. Sklavounos. And who knew at the Liberal Party and what did they do? And did the chief of the Liberal Party knew and did something at that time? Because the whip was informed, the whip of the Liberal Party between 2012 and 2014, but we don't know when. Was it after June 2014 or before? So I cannot talk about a cover-up, like you said. I cannot say that.

M. Hicks (Ryan) : Just on employees, when you talked about young employees, you talked about interns, pages, there is this policy that came out. When it came out, there is a lot of fanfare that this is going to change the culture of the National Assembly. Do you think that the culture of the National Assembly has improved at all, now that we're hearing all of these kinds of stories and rumors?

Mme Roy : I hope it did a little bit because it's really important. That policy is against harassment, sexual harassment in the work, but here, in the National Assembly, and I'm telling all the women this morning that they have a resource. They are protected if they decide to say that's unacceptable somebody did that, said that, touched me, and they have a «recours», they can do something. How do you say «recours»?

M. Hicks (Ryan) : Recourse.

Mme Roy : So I want to tell the women of the Parliament that they have a recourse, they can do something. It's really important.

Mme Fletcher (Raquel) : Mme Roy, you worked with Mr. Sklavounos, you saw him at least three times a week. Were you aware at all of his reputation?

Mme Roy : No, not at all, no. But we heard that he likes women, but I haven't seen anything, so...

Mme Plante (Caroline) : What should happen with Mr. Sklavounos? What should happen now with Mr. Sklavounos? Should he step down as MNA?

Mme Roy : I think that he should think about stepping down because it's a police inquiry actually, right now, against him for sexual assault, which is a really important inquiry. And only on that base, that discredits the National Assembly, that discredits the works of MNAs, and it's a shadow over us and for the population who are looking at us, and I think that it's going to be impossible for him to work.

Mme Plante (Caroline) : And what do you think of the latest revelation, allegation that there were two alleged rapes? We didn't know that before. Now we see that there were two incidents, allegedly. What do you think of that?

Mme Roy : Well, the violence is something really scary, and that's why I'm really surprised, and touched, and affected, but it's all going to have to be proven in court, so… and I heard that now Mrs. Paquet took a lawyer. So I'm happy for her that someone is taking care of her and I hope that we can learn more in court, but I don't want to get into the… Now, it's going to be… maybe there's going to be a criminal case, so I don't want to get into all the proof that's going to be done.

Le Modérateur : Dernière question...

Mme Roy : Maya first.

Mme Johnson (Maya) : Thank you. I just wanted to revisit the comment that you made when Raquel asked if you were aware of his reputation. You said no, pardon me, but that you know he likes women, so what do you mean by that? Because that suggests that he does have some kind of reputation that MNAs in general are aware of.

Mme Roy : Well, you know, there's a lot of rumors when you come here, and we're always surprised, but I've been told that he likes women, but don't care really much, you know. We heard that from other men, you know, in our life. But I wasn't aware of all that I read this morning in the Devoir and… until yesterday, because yesterday everybody started to talk. So young women, staff, political staff, pages, they started to talk, and really it's «effrayant».

Le Modérateur : Dernière question, Raquel Fletcher.

Mme Fletcher (Raquel) : I understand that they are coming out as a form of supporting potential victims, but so far we have heard very little from the male politicians at the National Assembly. Yesterday, I asked the Premier, because he mentioned his daughter, his granddaughter, I asked him : Yes, but have you had a discussion with your caucus, particularly with the male members of your caucus, to say : This is what men in leadership roles need to do, this is how they need to behave? Do you think that conversation needs to happen with the men in the National Assembly, given what you just said about… You heard that, oh, they like women, that some of them have reputations. Do we need to talk to all of the men at the National Assembly?

Mme Roy : Obviously, from what we've seen in the last few days, yes. I think that we have to be responsible, everybody has to be responsible, and maybe we have to remind some colleagues that there's something that you don't do, and you don't say, and that's inappropriate, and that even can be harassment. Maybe they have to learn it. Because, you see, I had the question : What is «harcèlement sexuel»? What is harassment? It's really complex, but maybe a refresher would do some good.

M. Bellerose (Patrick) :Est-ce qu'il y a une attiute de «boy's club» ici, au Parlement?

Mme Roy : Pas dans notre parti, alors je ne peux pas parler pour les autres partis. Chez nous, c'est extrêmement égalitaire, ouvert. Vous devriez voir nos caucus, hommes et femmes, tout le monde parle, et je suis ravie d'être là, vraiment. It's O.K.? Merci à vous.

(Fin à 10 h 55)

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