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Point de presse de M. Martin Ouellet, leader parlementaire du troisième groupe d’opposition

Version finale

Friday, December 13, 2019, 9 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement

(Neuf heures trente et une minutes)

Le Modérateur : Donc, bonjour. Bienvenue à ce point de presse sur le désenclavement de la Côte-Nord. Vont vous adresser la parole aujourd'hui M. Martin Ouellet, député de René-Lévesque, M. Jacques Létourneau, président de la CSN, M. Guillaume Tremblay, président du conseil central de la Côte-Nord de la CSN, accompagnés d'élus de la Côte-Nord — M. Ouellet vous les présentera — et de Charlevoix également. Et M. Ouellet et les autres intervenants vont être disponibles pour des questions après, de façon individuelle.

M. Ouellet : Alors, bon matin à tous. C'est avec une immense fierté et un sentiment de reconnaissance aujourd'hui qu'on a l'opportunité d'avoir un appui national à ce que nous, on a qualifié d'enjeu important pour la Côte-Nord, c'est-à-dire le désenclavement.

À titre de député de René-Lévesque, les gens m'interpellent beaucoup sur le territoire pour faire de ces enjeux-là des enjeux qui vont toucher le Québec en entier, et je suis content aujourd'hui d'être accompagné avec, oui, les gens de la CSN qui vont prendre la parole, mais aussi du préfet de la MRC de Manicouagan, M. Marcel Furlong, mais aussi du maire de Sept-Îles, M. Réjean Porlier, mais aussi deux personnes qui représentent les groupes de société civile, soit Mme Marjorie Deschênes, pour la Coalition Union 138 et M. Marc Gilbert de la Société pour le pont sur le Saguenay. Donc, aujourd'hui, c'est un peu Noël avant l'heure.

Vous savez, sur la Côte-Nord, ça fait l'unanimité, on veut le désenclavement de notre région, on veut le prolongement de la 138 et on veut un premier lien fixe sur le territoire. Mais, aujourd'hui, on a un appui de taille, on a des gens qui ont un «exposure», mais qui ont surtout, aussi, l'opportunité de parler à tous les Québécois et les Québécoises, et ils viennent dire le même message que nous : c'est bon pour la Côte-Nord, mais, aujourd'hui, c'est bon pour l'ensemble des Québécois. Donc, je laisse la parole à M. Létourneau. Merci.

M. Létourneau (Jacques) : Bien, bonjour. Alors, ça me fait extrêmement plaisir d'être ici, ce matin, pour apporter le soutien de la Confédération des syndicats nationaux, la CSN, à la Coalition Union 138. Le président du conseil central, Guillaume Tremblay, qui va s'adresser à vous après moi, a présenté devant notre conseil confédéral, hier à Drummondville, une proposition d'appui. Et notre conseil confédéral, c'est important de le mentionner, ça réunit nos représentants et nos représentantes de toutes les régions du Québec, les grands centres et aussi les régions comme la Gaspésie, les Îles-de-la-Madeleine, l'Abitibi-Témiscamingue, l'Estrie, et ça représente aussi nos directions, nos dirigeants, nos dirigeantes des grandes fédérations, que ce soit du secteur public et du secteur privé.

La proposition qui a été adoptée est très claire, c'est le désenclavement de la Côte-Nord, oui, bien sûr, en appui à la coalition parce que la coalition fait des efforts depuis plusieurs années pour qu'une étude soit faite pour justement évaluer, bien mesurer c'est quoi, l'impact ou non du prolongement de la 138, comme le député l'a dit tantôt, ou encore d'un premier lien qui lierait, là, Charlevoix avec la Côte-Nord.

On veut qu'on mesure l'impact économique, socioéconomique, bien sûr, pour les gens de la Côte-Nord, mais aussi et surtout pour l'ensemble du Québec parce que la Côte-Nord, ce n'est pas que les résidents et les résidentes, les travailleuses, les travailleurs, les citoyens et les citoyennes qui habitent les différentes municipalités, les différents villages, les villes de la Côte-Nord, mais c'est aussi l'apport de la Côte-Nord à l'économie du Québec. Et on le sait, historiquement, qu'on parle d'aluminium, d'hydroélectricité, il y a une rentabilité, entre guillemets, sur l'extraction des matières premières. On a souvent parlé d'économie de la rente. Bien, ça a un impact sur l'activité générale économique pour les Québécois et les Québécoises, et, en même temps, il faut que le retour se fasse aussi pour les citoyens et les citoyennes, les travailleuses et les travailleurs de la Côte-Nord.

Donc, la CSN est très fière de donner son appui à la coalition. On veut passer un message clair au premier ministre, qui s'était engagé lors de la campagne électorale. Alors, M. Legault nous dit : Nous, on a fait des promesses électorales, on va les mettre en application. Bien, disons qu'il y avait un engagement très clair du premier ministre de faire cette étude nécessaire et de respecter les conclusions de l'étude. Alors, dans ce sens-là, la CSN va être derrière la coalition, du début jusqu'à la fin, jusqu'au moment où on rendra justice aux résidents et résidentes, aux différentes municipalités et villages de la Côte-Nord. Merci.

M. Tremblay (Guillaume) : Bonjour, tout le monde. Merci, Martin, merci, Jacques. En fait, moi, ce matin, je veux passer un message à M. Legault et à M. Bonnardel. Présentement, sur la Côte-Nord, il y a 96 000 citoyens et citoyennes qui ont les doigts croisés comme ça à la veille des fêtes parce qu'ils se posent des questions, s'ils vont être capables de recevoir leurs familles ou s'ils vont être capables aussi de se déplacer à l'extérieur de la Côte-Nord pour aller rendre visite à leur famille. Parce que ce qu'on vit depuis quelques semaines, depuis quelques mois, c'est que c'est extrêmement difficile d'avoir accès au territoire, pour toutes sortes de raisons que vous connaissez déjà.

On est en 2019. Voilà 50 ans, on a envoyé un humain marcher sur la lune. On est capable d'envoyer des sondes sur Mars. Puis la Côte-Nord n'a pas encore de premier lien avec le Québec. On demande au premier ministre et à M. Bonnardel d'avoir de la considération pour les gens de la Côte-Nord. On lui demande aussi de respecter ses engagements électoraux. Parce qu'évidemment, M. Létourneau l'a dit, la contribution de la Côte-Nord pour le Québec est importante en termes de richesses naturelles, et on veut avoir le juste retour de l'ascenseur. Alors, pour nous, ce qu'on lui demande, ce que les 96 000 citoyens et citoyennes de la Côte-Nord lui demandent, c'est qu'on soit capable de désenclaver la Côte-Nord une fois pour toutes, qu'on soit capable aussi de recevoir notre monde, d'aller voir notre monde.

Bref, on veut ce qui nous revient comme Côte-Nord et on demande au premier ministre de respecter ses paroles et de surtout mettre en place l'étude où, une fois pour toutes, on va être capable d'avoir un vrai portrait de qu'est-ce que ça représente. On veut un premier lien avec le reste du Québec. Merci.

M. Ouellet : Alors, merci beaucoup. Donc, vous voyez bien toute la ferveur et toute la volonté qui est exprimée ici aujourd'hui. Et on n'est pas seuls du côté de la Côte-Nord, là. Derrière le grand monsieur de la CSN, il y avait un monsieur très important qui était aussi derrière, qui est M. Sylvain Tremblay, qui est le préfet de Charlevoix-Est. Donc, quand je parle que la région parle d'unité, oui, c'est la Côte-Nord, mais c'est aussi les gens de Charlevoix parce qu'eux, du côté de Baie-Sainte-Catherine, ils les vivent, les temps d'attente, ils la voient, la circulation lourde. Donc, de part et d'autre, nous faisons front commun.

Évidemment, M. Legault, nous savons votre volonté et votre prétention pour un troisième lien du côté de Québec. Nous, ce qu'on dit, c'est que la Côte-Nord mérite un premier lien. Nous méritons votre considération. Lorsqu'on regarde le pourcentage de richesses naturelles qu'on envoie au Québec et la façon dont on contribue au portefeuille de tous les Québécois, les Québécoises, nous, on pense que c'est un juste retour de l'ascenseur d'investir dans cette étude-là, qui devrait coûter entre 10 et 15 millions sur un budget de près de 125 milliards au programme québécois des infrastructures. Donc, notre crainte, M. Legault, c'est que vous enleviez cette étude-là au PQI. C'est pour ça qu'on maintient la pression.

Et aujourd'hui, avec les gens de la CSN, avec les gens de Charlevoix, les gens de la Côte-Nord, les gens de l'ensemble du territoire, ce n'est pas un cri du coeur qu'on vient vous donner, mais c'est une main tendue pour travailler ensemble. Nous avions convenu, la région, avec l'ancien gouvernement, de lancer ces études-là pour qu'enfin le débat de chiffres se fasse et qu'enfin nous puissions avoir la justesse de nos propositions être analysée sous l'angle, je vous dirais, de la nécessité, et non pas juste de l'angle politique.

Donc, aujourd'hui, c'est un appui de taille avec... du côté de la CSN. Et vous savez quoi? Nous en aurons d'autres. Nous préparons d'autres appuis avec notamment des gens issus du milieu municipal, mais aussi d'autres appuis d'envergure nationale. Donc pour nous, c'est bon pour la Côte-Nord, mais c'est surtout bon pour le Québec. Alors, s'il vous plaît, M. François Legault, M. Bonnardel et M. Julien, il faut que la Côte-Nord soit entendue, mais surtout il faut que la Côte-Nord soit reliée d'un bout à l'autre. Merci. On serait prêt maintenant à la période de questions.

Le Modérateur : Merci beaucoup. On va passer aux questions individuelles, s'il y en a, par la suite. Merci pour ce point de presse, monsieur.

M. Ouellet : Merci.

(Fin à 9 h 40)

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