(Neuf heures une minute)
M. Boulet : Bon matin. Content
de vous revoir. Ce matin, je vous présente un nouveau programme, que je
considère ambitieux, pour l'aide à la relance par l'augmentation de la formation.
Avant d'aller dans les détails, revenons
sur la pandémie, l'impact quand même assez important sur le marché du travail.
Encore une fois, ce matin, on nous apprenait, selon les données de l'institut
de la... du Québec, qu'il y a 107 000 emplois de moins actuellement, en
octobre 2020, par rapport à octobre 2019. Évidemment, avec les nouvelles
mesures de confinement, il y a une incidence encore plus importante sur le
marché du travail qui, je considère, est en mutation constante et accélérée. Et
malgré ces chiffres-là, souvenons-nous qu'avant la pandémie il y avait une
pénurie de main-d'oeuvre dans à peu près tous les secteurs d'activité.
Maintenant, après la pandémie, il y a des
secteurs — bon matin — où il y a du chômage qui va
persister, et ça cohabite avec un phénomène de rareté de main-d'oeuvre. Donc,
il y a d'autres secteurs où on retrouve le phénomène de pénurie de
main-d'oeuvre. Souvenons-nous, la population au Québec vieillit rapidement. Il
y a beaucoup de départs à la retraite, ce qui fait que le nombre de postes
vacants est en augmentation constante.
Et j'ai d'ailleurs réuni les partenaires du
marché du travail, vous savez, qui sont réunis au sein de la Commission des
partenaires du marché du travail, le 16 octobre dernier. Et mon objectif, c'était,
sous l'impulsion d'un dialogue social, de dégager des consensus bénéfiques à la
relance économique. Et la requalification est ressortie rapidement comme étant
un consensus incontournable.
Nous devons aider les personnes affectées
par la pandémie à se requalifier pour être en mesure de répondre aux besoins
des secteurs qui sont en effervescence, notamment les technologies de
l'information, la santé, la construction, l'éducation. Il y a beaucoup de
secteurs qui voient leur développement freiné en raison d'une difficulté à
faire du recrutement approprié.
Donc, même s'il y a une pénurie de
main-d'oeuvre, il n'y a certainement pas une pénurie d'opportunités
actuellement au Québec, d'où l'immense pertinence de la requalification. Alors,
c'est avec cet objectif-là que j'annonce aujourd'hui un investissement majeur
de 114,6 millions de dollars pour la mise en place du Programme d'aide à
la relance par l'augmentation de la formation. Ça va permettre d'accompagner un
bassin potentiel de 20 000 travailleurs,travailleuses dans un
processus de requalification ou de rehaussement de leurs compétences.
On va mettre en place, bien sûr, un
incitatif financier, mais aussi un accompagnement personnalisé. Puis ça, c'est
deux des consensus qui ont été clairement identifiés et établis par les
partenaires. Puis quand je réfère aux partenaires, vous le savez, c'est le
monde patronal, syndical, de l'éducation et le réseau communautaire. On a bien
compris, tout le monde a bien compris que, si une personne avait une carrière,
un emploi, a toujours une famille à nourrir, une maison à payer, des
obligations financières, elles ont besoin de soutien pour assurer cette
transition-là.
Donc, les personnes qui vont suivre la
formation visant à se qualifier pour exercer un métier ou une profession en
déficit va recevoir une allocation de requalification de 500 $ par semaine
pour toute la durée de la formation, puis elle sera versée dès que le
participant ne recevra plus d'autres formes de soutien de revenu. Parce que
vous le savez, ces personnes-là reçoivent généralement soit les prestations
d'assurance-emploi ou la PCRE qui a succédé à la PCU qui a expiré au mois de
septembre dernier.
Donc, cet incitatif va permettre de mettre
en mouvement la main-d'oeuvre disponible pour obtenir les qualifications
recherchées. C'est un incitatif important pour faire le saut vers un nouvel
emploi. Il y a aussi assumation par mon ministère des frais de scolarité, le
cas échéant, les frais de garde et les frais de déplacement.
Et l'accompagnement personnalisé va se faire
par l'intermédiaire de 1 100 agents d'aide à l'emploi qui vont être
répartis sur l'ensemble du territoire du Québec. Ils sont actuellement dans 139
bureaux dans 17 régions administratives. Et ces personnes-là vont contacter les
personnes, et les personnes susceptibles d'être intéressées par le programme
peuvent, bien sûr, contacter le bureau de Services Québec le plus près de chez
eux soit par une demande en ligne soit par voie téléphonique.
Ces agents d'aide là, leur mission, c'est
d'écouter les besoins des personnes, prendre soin de bien comprendre leurs
profils, leurs parcours académiques, leurs expériences professionnelles, leur
indiquer, en collaboration avec les conseillers aux entreprises, qui, dans
chaque région, connaissent bien le marché du travail, où sont les besoins et
quels sont les programmes de formation qui constituent l'offre de formation du
réseau public de l'éducation qui vont leur permettre d'acquérir les
qualifications dans une voie de formation accélérée ou de courte durée.
Et ça va se faire par des attestations
d'études professionnelles — généralement, c'est des programmes de 300
à 500 heures — ou des attestations d'études collégiales — c'est
des programmes, généralement, de 600 à 800 heures — et les
microprogrammes, ne les sous-estimons pas, au niveau universitaire, qui
permettent à des personnes, dans des périodes de temps de trois, quatre, six
mois, neuf mois, d'acquérir les qualifications leur permettant de se réorienter
de façon compatible avec les besoins du marché du travail et, bien sûr, avec
tous les bénéfices que ça engendre pour l'économie du Québec.
On va aussi... Hier soir, j'ai eu un
appel, encore une fois, avec les partenaires du marché du travail puis je suis
impressionné par la qualité puis la quantité des programmes de courte durée
puis des formations accessibles dans le réseau public de l'éducation. On va en
faire la promotion, de ces programmes-là. Que ça soit en robotique, en
intelligence artificielle, dans les soins à domicile, il y a des formations qui
répondent véritablement bien aux besoins du marché. Notamment, aussi, la
construction, il y a beaucoup de métiers où tu peux avoir accès à une
formation, en alternance travail-études ou de courte durée, te permettant
d'accéder plus rapidement aux chantiers de construction.
Mais j'ai l'intention aussi d'accroître
considérablement l'accessibilité aux formations partout au Québec. Puis là je
ne peux pas m'empêcher de souligner l'immense collaboration que j'ai, dans la
mise en application de ce programme-là, de mes collègues à l'Éducation et à l'Enseignement
supérieur, Jean-François Roberge et Danielle McCann. Et on a tous une volonté
d'accroître l'agilité de nos réseaux pour permettre le déploiement de
formations adaptées à la réalité actuelle du marché du travail.
Donc, avec le PARAF, on met en oeuvre des
outils pour augmenter le nombre de personnes avec une formation en main qui
pourront se trouver un emploi de qualité et participer à l'essor socioéconomique
du Québec. Non seulement les individus avec un plus haut niveau de qualification
sont plus susceptibles de participer au marché du travail, ils sont aussi, la
littérature le confirme, beaucoup moins à risque de perdre leurs emplois en
période de ralentissement économique.
À preuve, ce que j'ai réalisé depuis le
début de la pandémie, le niveau d'emplois hautement qualifiés a maintenant
dépassé le niveau observé avant la pandémie, alors que, pour les emplois moins
qualifiés, les pertes d'emplois sont encore importantes. Et je regardais une
étude de CIRANO, là, qui est parue en septembre dernier, là, c'est le Centre
interuniversitaire de recherche en analyse des organisations, qui nous
reconfirme qu'investir dans le capital humain est extrêmement bénéfique
puisqu'il amène une croissance économique plus forte, plus d'innovation et une
plus grande productivité.
Les individus, bien sûr, sont au coeur de
nos préoccupations dans ce programme-là. Il faut valoriser leurs compétences.
Et il y a aussi le rehaussement des compétences parce que, souvent, je me
faisais dire : Jean, il ne faut pas déshabiller un secteur pour en
habiller un autre. Mais il y a aussi le volet rehaussement des compétences
parce qu'il y a une main-d'oeuvre stratégique, qui est aussi en emploi, qui
pourrait faire l'objet d'une mise à pied temporaire et profiter de cette mise à
pied temporaire là pour rehausser leurs compétences, obtenir une promotion ou
faire un emploi à meilleure valeur ajoutée au sein de l'organisation ou de l'entreprise
au sein de laquelle ils oeuvrent.
Comme je l'ai mentionné un peu plus tôt,
l'annonce que je fais s'inscrit dans la foulée du forum sur la requalification
de la main-d'oeuvre, tenu le 16 octobre dernier. Il y a des consensus forts qui
ont été retenus. La requalification et le rehaussement des compétences en faisaient
partie.
C'est aujourd'hui que nous devons
commencer à nous adapter. Le défi, je l'ai mentionné, il est double. Il y a des
secteurs où il y a du chômage. Il y a des secteurs en pénurie de main-d'oeuvre.
Il faut à la fois conjuguer les besoins de rétention d'une main-d'oeuvre
stratégique via le rehaussement des compétences, avec la requalification d'une
partie des salariés vers des secteurs en demande. On doit bâtir sur les forces,
puis là il faut s'appuyer sur les ambitions puis les intérêts de chaque
personne parce que c'est uniquement volontaire. C'est encouragé, mais ça permet
une participation beaucoup plus active au marché.
Et, tu sais, je donne souvent les
exemples, là, d'un ébéniste en aérospatiale qui pourrait compléter une formation
additionnelle, et devenir charpentier-menuisier, et intégrer les chantiers de
construction rapidement. L'aide-cuisinière qui, plutôt que de transformer
l'aliment en cuisine, pourrait suivre une attestation d'études collégiales en
transformation des aliments et devenir manoeuvre en transformation ou
travailler dans une salle d'une entreprise dans le secteur de la transformation
alimentaire, où il y a une pénurie de main-d'oeuvre qui est particulièrement
criante. Un ancien préposé à l'entretien d'un hôtel pourrait suivre un D.E.P.
en entretien général d'immeuble et s'occuper de l'entretien ménager dans un
hôpital. Il pourrait également suivre une A.E.C. en retraitement de dispositifs
médicaux et devenir technicien à la stérilisation. Donc, il y a autant de possibilités
que d'individus et de parcours.
Il faut aussi s'assurer de bien
reconnaître les acquis, et les formations accélérées, comme je le mentionnais,
vont nous permettre de répondre rapidement aux besoins de nos entreprises. Et
les associations patronales sont heureuses de réaliser que ce processus de
requalification là va leur permettre de se développer et de retrouver le niveau
d'opération qui existait avant la pandémie.
Plus que jamais, donc, on a besoin de
leviers incontournables que sont la requalification, le rehaussement des
compétences, pour accélérer le retour en emploi du plus grand nombre, notamment
les jeunes, on en a parlé. L'institut du Québec parlait ce matin que 54 %
des emplois perdus, c'étaient des jeunes de 15 à 24 ans.
Bien sûr, les jeunes étaient... occupaient
une place prépondérante dans l'hôtellerie, la restauration, le tourisme, le
commerce de détail, mais il y a aussi les femmes, et le taux de récupération
des emplois chez les femmes est plus élevé. Mais les femmes constituent encore
un potentiel extrêmement intéressant. Les manufacturiers exportateurs
m'interpellent constamment sur leur volonté d'attirer plus de femmes dans le
domaine manufacturier, et ça passe par l'amélioration de nos mesures en matière
de conciliation famille-travail et aussi tous les processus d'automatisation.
Quand on parle d'accroissement de la productivité, ça passe par la
robotisation, l'automatisation, l'intelligence artificielle, et ça, ça permet
aux entreprises manufacturières d'intéresser et de retenir plus de femmes.
Il y a les personnes immigrantes aussi,
qui est une autre catégorie de personnes dont nous avons intérêt à développer
l'employabilité et permettre aussi de répondre aux besoins des entreprises.
Donc, pour conclure, bon, on est à l'écoute.
Je pense que le dialogue social fait partie de mon assise de réflexion. On
travaille pour donner les meilleurs moyens, tous les outils pour soutenir le
plus grand nombre de personnes possible pendant cette crise-là et permettre un
retour à la normale. Moi, je le réitère constamment, la formation, le
développement des compétences des personnes, c'est des moyens structurants pour
répondre à nos besoins, particulièrement dans certains secteurs, et aussi pour
assurer que les personnes qui ont perdu leur emploi puissent en trouver un
nouveau ou rehausser leurs compétences. La transition de la main-d'oeuvre des
secteurs davantage affectés par les conséquences de la pandémie vers les
secteurs en déficit de main-d'oeuvre va permettre de créer un équilibre, atténuer
le phénomène de pénurie de main-d'oeuvre, favoriser la création d'emplois et
accroître la productivité des entreprises.
Voilà, merci de votre attention et de
votre présence. Oui?
M. Bellerose (Patrick) :
Oui, M. Boulet, bonjour. J'imagine que vous avez identifié, je ne sais
pas, disons, les trois secteurs où il y a le plus de pertes d'emplois.
Pouvez-vous dresser un petit peu un portrait, là, des secteurs qui vont être
les plus affectés par les pertes d'emplois? Combien d'emplois on perd? Combien
d'entreprises ferment, là? Vous avez sûrement des chiffres sous la main.
M. Boulet : Bien, les
emplois, par rapport à l'année dernière, c'est par rapport au mois d'octobre,
c'est 107 000. C'est sûr que...
M. Bellerose (Patrick) :
Par exemple, quels secteurs sont les plus touchés?
M. Boulet : Oui,
évidemment, il y a eu, en raison des mesures de confinement, la construction,
mais ça, c'est pendant le confinement qui a été temporaire. Je vous dirais,
l'hôtellerie, l'hébergement, la restauration, le commerce de détail, le
transport, c'est des secteurs qui sont plus affectés, je vous dirais, par ce
que moi, j'appelle des licenciements. Tu sais, un licenciement, c'est une rupture
définitive du lien d'emploi, puis une mise à pied, c'est une perte temporaire,
donc il n'y a pas rupture du lien d'emploi. Là, où il y a le plus de
licenciements, c'est dans les secteurs que je viens d'identifier.
M. Bellerose (Patrick) : Mais
donc, on comprend que vous vous attendez à ce que la reprise dans ces secteurs-là
soit lente et donc que les emplois ne reviennent pas au complet d'ici quelques
années?
M. Boulet : Oui, tout à fait.
Comme le secteur de l'aéronautique, que je n'ai pas mentionné. Mais oui, il y
en a que ça va être un an, deux ans, trois ans puis il y en a qu'ils vont
devoir se réadapter, modifier leur mission, transformer leur organisation de
travail.
Mme Prince (Véronique) : ...par
rapport à ça, un peu dans la même mouvance, là, vous avez dit : Il y a 107 000 chômeurs
pandémiques. C'est ça?
M. Boulet : En fait, quand on
compare le nombre d'emplois au mois d'octobre 2019 par rapport au mois
d'octobre cette année, il y a 107 000 emplois perdus, donc de moins.
Puis je vous dirais qu'il y a eu une augmentation peut-être, depuis, parce
qu'il y a eu quand même un certain confinement consécutif à la dernière étude
sur la population active publiée par Statistique Canada. Mais c'est
107 000 de moins en termes d'emploi.
Mme Prince (Véronique) : Vous
avez dit qu'avec votre programme ça permettrait à 20 000 chômeurs de
se requalifier. Mais il me semble qu'il y a une marge importante entre les
100 000 personnes qui ont... Qu'est-ce qu'on fait, finalement, avec
tous les autres?
M. Boulet : Bien, c'est un
potentiel de 20 000. Est-ce que ce sera 14 000? Est-ce que ce sera
19 000? Avec le 115 millions, on estime un potentiel où on est
capables d'accompagner. Parce qu'il y a deux volets : il y a l'incitatif
financier puis il y a l'accompagnement personnalisé. Et donc l'incitatif
financier, il va devenir effectif quand la personne va cesser de recevoir son
assurance-emploi ou sa PCRE. Je vous dirais qu'au mois de mars... Bon, Ottawa a
élargi les conditions d'admissibilité, la personne maintenant, à 120 heures
travaillées, peut obtenir des prestations jusqu'à 26 semaines. Donc, au
mois de mars, il y en a beaucoup dont l'assurance-emploi et la PCRE vont
expirer, et là ils vont recevoir notre soutien financier. Mais c'est en
fonction des intérêts puis des intentions de chacun. Je ne peux pas
accompagner... puis je ne peux surtout pas forcer les personnes, mais on
s'attend à en accompagner un potentiel de 20 000, ce qui est à peu près
20 %, là, des emplois perdus.
M. Bergeron (Patrice) :
...plus de demandes, est-ce que vous ouvrez l'enveloppe, vous avez plus de
gens, donc vous ouvrez les enveloppes, les vannes? Il y a plus de gens qui
s'inscrivent, puis tant mieux, non?
M. Boulet : Là, on fait un
blitz. À partir de demain, nos agents d'aide à l'emploi vont téléphoner, vont
entrer en communication avec les chômeurs et les personnes affectées par la
pandémie et vont les intéresser au programme. Et il faut que les personnes
soient inscrites d'ici le 31 mars l'année prochaine et il faut que la formation
débute au plus tard le 25 septembre l'année prochaine. Ça fait que c'est sûr
qu'on veut le faire aussi de manière diligente. Est-ce qu'il peut y en avoir
plus que 20 000? Bon, des fois, on est victime de notre succès. Des fois,
on n'atteint pas les objectifs anticipés. Mais l'enveloppe que nous consacrons
en tenant compte des besoins que nous avons évalués avec les partenaires...
Hier, j'étais avec notamment les
associations patronales et syndicales, et tout le monde était emballé par ce
potentiel-là. Mais, bon, encore une fois, c'est la première fois, je pense, au
Québec qu'on met en place cette espèce de passerelle de requalification.
Évidemment, on n'a pas connu de crise de cette nature-là. Mais on donne une
opportunité à toutes les personnes qui le veulent de se réorienter, et ça,
c'est magnifique. C'est, selon moi, magique, pour la personne qui est affectée
par la pandémie, de savoir qu'elle a cette opportunité-là de se réorienter.
Puis on va l'accompagner main dans la main dans sa transition par la voie de la
formation et du rehaussement de ses compétences.
M. Bellerose (Patrick) :
Qu'est-ce qu'on fait pour les 80 000 qui restent? Est-ce qu'il y a
d'autres programmes? Est-ce qu'il y a d'autres façons de les accompagner?
M. Boulet : Oui. Nos mesures
régulières d'emploi continuent de s'appliquer parallèlement. Tu sais, on le
sait, avec les primodemandeurs, les prestataires d'aide sociale, ils peuvent
adhérer à Objectif emploi puis bénéficier d'allocations puis de prestations
pour développer des compétences de base. Mais ça ne fait pas partie de ce que
j'annonce ce matin. Ce matin, c'est de la formation qualifiante qui permet
directement d'intégrer le marché du travail. Puis, avec les conseillers, il va
y avoir une connexion entre le profil de la personne puis le besoin de
l'entreprise X qui est à Trois-Rivières.
Et d'autres mesures… Là, on a des mesures,
des allocations d'aide à l'emploi pour les chômeurs qui n'embarquent pas dans
des processus de formation qualifiante, qui n'expriment pas... Mais toutes nos
mesures régulières d'emploi continuent de s'appliquer parallèlement.
Donc, je pense qu'on vient de mettre un
gros outil dans notre coffre, qui vient enrichir considérablement les services
publics d'emploi au Québec en offrant une opportunité de requalification ou de
rehaussement des compétences.
M. Chouinard (Tommy) : Une
petite question parce que, là, on parle de plusieurs... Bien, il y aurait des
nouvelles formations pour accéder aux professions. Là, je veux bien comprendre,
là, est-ce que, là, on vient diminuer un peu, là, l'acquisition des compétences
pour intégrer le monde rapidement sur le marché du travail? Est-ce que vous le
savez? Il y avait quand même... On a fait un programme accéléré pour les
préposés aux bénéficiaires. Il y a eu quand même certaines... Il y a eu une
petite controverse autour du contenu de la formation. Il y a même des
travailleurs... Il y a eu des reportages à ce sujet-là, des nouveaux préposés
qui sont arrivés, qui ne s'attendaient peut-être pas exactement à ça. On l'a
vu. Et là vous identifiez quand même plusieurs secteurs, là, la santé, la
construction, technologies de l'information, là, est-ce qu'il est bien question
de requalifier les gens, mais avec... Est-ce qu'il y a un risque de
sous-qualification, là, à vouloir accélérer les choses comme ça?
M. Boulet : Non. Quand je
parle de formations qualifiantes, c'est des formations qui existent. Et, quand
je fais l'examen de notre offre d'éducation au Québec, je l'ai mentionné un peu
plus tôt, Tommy, je suis impressionné par la diversité de nos formations de
courte durée et je n'ai pas l'intention de sacrifier ou de faire des compromis
sur la qualité de la formation. Mais on s'en va dans un avenir pas si lointain
où ce que les entreprises vont avoir besoin, c'est des compétences. Les
compétences essentielles de l'avenir, on les a bien identifiées, mais les gens,
les entrepreneurs, ils vont chercher des compétences avant des diplômes.
Ceci dit, les attestations d'études
professionnelles, les attestations d'études collégiales puis les
microprogrammes... Hier, j'étais avec la fédération des collèges, avec le
bureau interuniversitaire, avec les centres de formation professionnelle, et
tout ça est reconnu par les entreprises. Dans les technologies de l'information,
j'ai lancé, il y a quelques mois, le projet 42. Il y aura d'autres annonces que
je ferai avec mes collègues à l'Éducation puis à l'Enseignement supérieur, mais
j'ai l'intention d'enrichir l'offre de formation.
Mais j'ai vu des programmes de courte
durée en intelligence artificielle, en robotique industrielle, en éducation à
l'enfance, en assistance à la personne en établissement puis à domicile, en
plomberie, dans plusieurs métiers de la construction. On en a énormément. Puis,
sans nommer la personne, il y a quelqu'un du monde collégial et une autre
personne du monde universitaire : Jean, il y a plein de nos programmes qui
ne sont pas connus, des microprogrammes, de courte durée, accélérés, qui vont
permettre aussi une potentielle adaptation avec ce qui est extrêmement prisé maintenant
sur le marché du travail, c'est ce que j'appelle la formule alternance
travail-études.
M. Chouinard (Tommy) : Est-ce
qu'il est réaliste de requalifier des travailleurs du secteur de l'hôtellerie,
donc le tourisme, restauration, commerces de détail, dans des secteurs comme
ceux de la santé? C'est quand même un défi, là, pour une personne. Comment vous
voyez la chose? Est-ce que vous ciblez davantage des gens qui ont moins de
formation, pour essayer de les amener là où ils peuvent avoir un gagne-pain?
Ou, tu sais, j'essaie... Pensons à la personne aussi, là, dans... Ça, ce n'est
pas des milieux évidents non plus, là.
M. Boulet : Voilà. Je pense
que c'est un programme qui répond aux besoins des personnes, et chaque personne
va avoir à prendre une décision. Elle va profiter de la période des fêtes pour
penser à une réorientation potentielle ou à des moyens de rehausser ses
compétences. Je ne cible pas l'hôtellerie, je ne cible aucun secteur. Je cible
des personnes.
Puis, s'il y a des secteurs comme
l'aéronautique, où on a besoin de retenir une main-d'oeuvre stratégique, on va
retenir la main-d'oeuvre stratégique. C'est sûr que ça confère un certain rapport
de force à cette main-d'oeuvre stratégique là, mais, si l'entreprise fait des
mises à pied temporaires, peut-être que ça permettra même à un ingénieur
d'aller suivre un microprogramme de niveau universitaire et de devenir un
concepteur de logiciels permettant d'accroître la productivité de l'entreprise
au sein de laquelle il est. Tout est possible. C'est tellement variable.
Et c'est pour ça que je dis : Il n'y
a pas de pénurie d'opportunité au Québec. Quand on comprend bien ce
programme-là, il est ouvert à tous ceux qui vont vouloir en profiter. Puis il
n'y a rien d'impératif, tout ça n'est qu'incitatif et tout ça n'est
qu'ultimement bénéfique à la relance économique du Québec. Moi, je suis un
fervent partisan de la formation puis du développement des compétences. Je
pense que c'est un incontournable. Puis toute la littérature qui est à ma
disposition à l'échelle internationale concourt dans cette direction
M. Chouinard (Tommy) :
...courte durée, je veux bien comprendre, en gros, là, on parle des... C'est
des AEC qui durent combien de temps, là? Si on dit...
M. Boulet : Oui, Tommy. Bien,
au niveau professionnel, c'est des AEP, des attestations d'études
professionnelles. Ça varie entre 300 à 500 heures. Au niveau collégial, c'est
des attestations d'études collégiales. Ça peut varier entre 600 et
800 heures. Évidemment, ça peut être plus; dans certains cas, ça peut être
moins. Puis au niveau universitaire, bien, c'est des microprogrammes.
Mais, tu sais, je lisais, je ne sais pas
si c'est... la fin de semaine passée, on parlait dans un média d'une sage-femme
qui arrivait de l'étranger puis qui voulait devenir une sage-femme au Québec,
qui réalisait que, pour être membre de l'Ordre des sages-femmes du Québec...
C'est vous, Tommy?
M. Chouinard (Tommy) :
Oui... non, je l'ai vu, effectivement.
M. Boulet : Elle a
réalisé qu'elle devait compléter un baccalauréat, à l'Université du Québec à
Trois-Rivières de trois ans, puis elle était désolée, puis c'était peine
perdue, puis c'est ce qu'elle voulait faire. Et, après avoir été mise en
contact avec un organisme en employabilité, elle a réalisé qu'à Trois-Rivières il
y avait un programme de courte durée, un certificat d'un peu moins d'un an,
qu'elle pouvait compléter parce qu'elle était détentrice d'un diplôme dans son
pays d'origine. Elle pouvait suivre ce certificat-là qui lui permettait de
devenir membre de l'ordre des sages-femmes agréées, là, je pense, du Québec. Ça
fait que moi, je ne le savais pas puis j'ai réalisé, en travaillant, dans les
derniers mois, que c'est fascinant de réaliser à quel point notre offre de
formation au Québec, elle est riche et intéressante, et ça, dans toutes les
régions.
Mme Prince (Véronique) :
…que vous allez demander aussi une certaine adaptation, qui est probablement
déjà en cours, avec la pandémie pour que ces formations accélérées là soient
davantage en ligne le soir, les fins de semaine?
M. Boulet : Totalement,
oui. Puis c'est pour ça, Véronique, qu'on a besoin d'agilité. Puis c'est pour
ça que je veux travailler énormément en symbiose avec mes collègues Éducation,
puis Enseignement supérieur, puis ma collègue du MIFI, là, bien sûr. Mais on va
tous travailler ensemble à rendre ça flexible, disponible et accessible. Et ça,
ça en fait partie, Véronique, là, oui, les horaires de formation.
M. Chouinard (Tommy) :
…un rapport qui a été déposé hier à l'Assemblée nationale, qui montre qu'il y a
plusieurs jeunes handicapés qui sont lésés par l'État. C'est assez désolant de
lire la désorganisation totale dans les services d'aide. Votre ministère est
mis en cause. Ce n'est pas le seul. Quand même, ces conclusions-là sont assez
accablantes pour vous. Il va devoir corriger... Il faudra corriger le tir?
M. Boulet : C'est des
conclusions préoccupantes. Vous connaissez ma sensibilité pour l'intégration
des personnes en situation de handicap. C'est un bassin de main-d'oeuvre qui
est essentiel. Je suis allé dans des milieux de travail où il y a des personnes
trisomiques et autistes qui côtoyaient des robots, puis c'est des personnes
assidues, loyales, qui font un travail remarquable et hyperapprécié des
employeurs.
J'ai lancé ma stratégie nationale pour
l'intégration puis le maintien en emploi des personnes handicapées. L'étude du
Vérificateur général part de 2016 à 2019. Il y a un travail de coordination qui
doit se faire. Bon, je pense qu'on identifie la Santé, les Services sociaux,
l'Office des personnes handicapées. Et moi, le lendemain, je me suis assuré
qu'on convoque une réunion pour apprendre à mieux travailler en équipe pour que
les jeunes handicapés en difficulté puissent intégrer de manière plus
harmonieuse le marché du travail.
J'ai annoncé, l'année passée,
70 millions de dollars... Puis les CJE, les carrefours jeunesse-emploi,
vont donner la main à tous les jeunes en difficulté dans toutes les régions du Québec
pour les aider soit à obtenir une formation complémentaire ou à être réintégrés
dans le marché du travail. Puis avec le ROSEPH, là, c'est un organisme en
employabilité pour les personnes en situation de handicap, on a embauché
34 agents d'intégration.
Parce que ce qu'on a besoin au Québec, là,
c'est beaucoup des parcours... de l'accompagnement personnalisé. Puis ce n'est
pas que les personnes en situation de handicap. Je réalise que les entreprises
ont besoin d'être accompagnées pour l'intégration des personnes en situation de
handicap. En Europe, ils font un DuoDay, où, une journée spécifique, toutes les
entreprises sont invitées à intégrer une personne en situation de handicap.
Donc, M. Chouinard, oui, je suis
préoccupé par un rapport comme ça. Puis ça, ça m'indique : travailler
plus, puis surtout plus en coordination avec les autres partenaires impliqués.
M. Chouinard (Tommy) :
...sociale. Il se trouve que ce rapport-là démontre qu'au Québec ce n'est pas
des incitatifs à l'emploi qu'il y a pour les jeunes handicapés, ce sont des
désincitatifs à l'emploi pour les jeunes handicapés. C'est clairement écrit
comme ça : des désincitatifs à l'emploi. Donc, c'est des gens... Là, vous
annoncez des.. pour des mesures d'aide des chômeurs. Ça, c'est des gens, des
travailleurs potentiels qui ont des limitations, mais qui existent aussi. Puis
là, actuellement, c'est comme si on ne voulait pas les voir sur le marché du
travail. Il y a un désincitatif à l'aide sociale. C'est mieux d'avoir un chèque
d'aide sociale puis de rester chez soi que de commencer à aller travailler. Est-ce
que vous allez toucher aux pénalités qui existent? Les pénalités qui existent,
vous le savez, 200 $ d'emploi, on commence à couper ton chèque... Oui, je
pense que c'est bien ça, la limite. Là, est-ce qu'il faut revoir ça pour les
années... aller chercher un petit peu plus de sous au salaire minimum, là?
M. Boulet : Bien là, Tommy, il
ne faut pas confondre, là. Là, on parlait, dans le rapport du VG, des jeunes en
situation de handicap, là, des jeunes en difficulté. Là, vous parlez des
prestataires d'aide sociale. Le montant de 200 $ au-delà duquel... s'il
gagne au-delà de 200 $, ça a un impact sur le calcul de la prestation
d'aide sociale, là-dessus, Tommy, oui, on travaille là-dessus.
Mais sur les personnes en situation de
handicap, qu'on les désincite en raison d'un manque de coordination, c'est la
raison pour laquelle je convoque mes collègues et l'Office des personnes
handicapées. Parce que tout ce que j'ai fait, la Stratégie nationale pour
l'intégration et le maintien en emploi, le programme avec les carrefours
jeunesse-emploi, ça commence à se faire sentir, là. Et je viens de les annoncer
l'année dernière puis à l'automne de l'année dernière. Les agents
d'intégration, on en embauche encore pour faire de l'accompagnement
personnalisé. Est-ce que... Le rapport est certainement fondé parce qu'il faut
mieux travailler. Puis ça, je vais m'en assurer avec mes partenaires parce que
les personnes en situation de handicap, je pense qu'on a... cette année, on
aura des chiffres qui démontrent que leur taux d'emploi, je l'exigerai, va
augmenter.
M. Chouinard (Tommy) : À quel
niveau?
M. Boulet : Bien, qu'il y ait
une meilleure intégration puis que même les prestataires de solidarité sociale,
les personnes qui ont des contraintes sévères à l'emploi, on soit en mesure de
voir, dans le marché du travail, les emplois disponibles. Mais là ce n'est pas
dans le cadre du PARAF, là, on se comprend, Tommy, là, mais dans le cadre de la
grande stratégie nationale.
M. Chouinard (Tommy) : Je
suis bien conscient de ça. C'est juste que...
M. Boulet : Mais, oui, j'ai
augmenté le nombre de contrats d'intégration au travail pour les personnes en
situation de handicap, les subventions aux entreprises adaptées. Mais les
agents d'intégration, qui, à mon avis, vont raffiner l'accompagnement
personnalisé, ça, c'est en cours. Et j'anticipe que ça puisse avoir un impact
positif sur le nombre de jeunes en difficulté ou des jeunes en situation de
handicap à intégrer et d'être maintenus en emploi.
Mme Senay
(Cathy) : Mr. Boulet, I just would like to
follow up on some questions that you answered. The 500$ per week, this is to
pay... this amount, are you covering the studies with... like, on a different
envelope and I didn't get this?
M. Boulet :
Yes. Besides the 500$, we assume the fees. All that is necessary to ensure that
the people can get back, they get trained, without any financial difficulties.
So, if they need to pay a transportation fee, if they need to pay a fee to the
school or the center they have to be trained in, it will be reimbursed by my
Ministry.
Mme Senay (Cathy) : …as well?
M. Boulet :
Yes, absolutely, absolutely. It's a very good point.
Mme Senay (Cathy) : OK, transportation fees, day care fees, school fees, everything
will be reimbursed?
M. Boulet :
Absolutely, yes, indeed.
Mme
Senay (Cathy) : OK. So, for you, if there are 20,000
workers who say : OK, I'm ready, is it a first step, because you have...
This is just one piece of what you need to do, right? But
basically you're trying to convince workers to dive and say : OK, I'll change my job.
M. Boulet : At least, it's an incentive to. And we say to people who have an
interest : You have the capacity, you… We want to eliminate any hurdle
they can have to face in order to have this training. And the 20,000 people is
a potential, and it's an estimation that I completed with the labor market
partners. So, I think it's optimistic, but at least it's a very good incentive.
It's something that will allow people to aspire to another job that is more
qualified and that answers the needs of the Québec labor market.
Mme Senay (Cathy) : But you also mentioned that you want workers who lost their job
because of the pandemic or during the pandemic to take time, during the
Christmas holiday, to think about it because… How important it is for you to see workers to, basically, change jobs like this
in order to restart the economy?
M. Boulet : You know, we have a labor shortage. Every time I have an
opportunity to speak with a business person or an employee who lost his or her
job because of the pandemic, they need a new opportunity, they need something
to dream about and to be sufficiently confident in their capacity to pay their
mortgages, to pay for their children, for their families, to pay their living
expenses without any bad thoughts. So, I think it's an opportunity.
And, of course, the
Holidays is a very good time to think over the future of people, particularly
those who lost their job because of the pandemic. We have to see that as an
opportunity. Again, it's an incentive, it's not an imperative. There's no obligation whatsoever. I think it's
fantastic for people. And again, at the end of the day, it will answer the
needs of the companies, who have to get through an important labor shortage in many sectors.
M.
Chouinard (Tommy) : Peut-être juste une petite chose. On nous informe
à l'instant que des groupes vont manifester devant vos bureaux, M. Boulet,
donc, entre autres, le Collectif pour un Québec sans pauvreté. En fait, on
juge... bien, ces groupes-là soutiennent qu'il est inadmissible que le gouvernement
ne leur ait offert aucune aide financière, depuis le début de la crise, et
encore plus inadmissible que rien ne soit fait pour améliorer leur sort. On
parle des gens en situation de pauvreté. Que répondez-vous à cette affirmation?
M. Boulet : Qu'on est extrêmement
actifs. Au mois de février, l'année passée... puis je suis en contact, là, M.
Chouinard, de façon épisodique, avec le Collectif pour un Québec sans pauvreté,
j'ai fait un appel de mémoires pour repenser et élaborer un nouveau plan
d'action gouvernementale pour l'action communautaire, et j'ai eu 118 mémoires.
On les a tous étudiés, on a fait une période de consultation intensive. Puis
j'ai trois collègues, Stéphanie Lachance, Nancy Guillemette puis Marilyne
Picard, qui travaillent avec moi, on est à élaborer un nouveau plan d'action
gouvernementale.
Et pour les personnes en situation de
pauvreté, on est extrêmement actifs pour le nouveau programme de revenu de
base. Il va y avoir des augmentations des prestations d'aide sociale et des
prestations de solidarité sociale qui vont entrer en vigueur le 1er janvier.
Le décret a été adopté, l'annonce a été faite. Et on a beaucoup fait pour les
soutenir durant la période de pandémie. Bon, j'ai fait l'inventaire de tout ce
que nous avons fait pour le financement des organismes communautaires, pour le
soutien des prestataires d'aide sociale, moratoires, financement, allégement
réglementaire et administratif et montants d'argent quand cela s'imposait, on a
été...
Mais je savais, M. Chouinard, qu'il y
avait une manifestation ce matin. Puis je m'attends éventuellement à me faire
poser des questions au salon bleu. Ça fait que vous m'aurez préparé d'avance.
M. Chouinard (Tommy) :
Allez-vous les rencontrer?
M. Boulet : Ah! Je les
rencontre, régulièrement. Ce matin, il faut que je sois au salon bleu. S'ils
veulent me rencontrer, Tommy... Je pense que la dernière fois que... je les ai
rencontrés il y a trois semaines. Alors, je suis tout à fait au même diapason.
Je comprends bien leurs besoins.
Encore une fois, je n'aurai jamais la
prétention d'être parfait en politique, mais de tout faire ce que nous pouvons
faire pour répondre aux besoins qui sont exprimés partout. Et les personnes en situation
de pauvreté, moi, j'ai une profonde affection et sensibilité pour le sort de
ces personnes-là, particulièrement en période de pandémie. C'est pour ça que
les personnes en situation d'itinérance, les centres d'hébergement pour les
femmes victimes de... tu sais, les banques alimentaires, on est partout. Puis
je pourrais vous énumérer les montants d'argent que ça implique puis les accompagnements
personnels, puis le Je Bénévole, l'appel à la solidarité. Je pense que c'est un
effort et gouvernemental puis c'est un effort citoyen collectif dans le dossier
des personnes en situation de pauvreté. Merci.
(Fin à 9 h 45)