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(Onze heures vingt-deux minutes)
M. Tanguay : Bon matin à
chacun et à chacune. Ce matin, on va vous parler du piètre bilan de François
Legault en matière énergétique. François Legault, c'est un échec pour l'énergie.
C'est un échec économique, c'est un échec énergétique, et les deux vont de
pair. Il est déjà acquis qu'il va y avoir un bâillon sur le projet de loi n° 69,
un bâillon dans un contexte où on peut voir qu'il y a un choc tarifaire pour
nos PME.
Rappelez-vous, plus de 15 %, dans les
trois dernières années, c'est la hausse de la facture d'électricité de nos PME,
et on sait que les PME consomment beaucoup, le rapport de coût de l'électricité
est plus élevé pour des PME qui en consomment beaucoup. Les blocs d'énergie, on
peut voir que ça n'aura jamais été Québec d'abord, alors que ça devrait être
Québec d'abord pour l'octroi de l'énergie, des blocs d'énergie.
Et il va nous faire adopter, c'est-à-dire
qu'il va adopter lui-même sous bâillon son projet de loi dans les prochains
jours, alors qu'on n'a toujours pas ce qu'on demandait, une mise à jour du plan
qu'avait déposé à Hydro-Québec il y a plus d'un an et demi. Alors, on va
adopter une loi, le gouvernement va faire adopter sous bâillon une loi, qui n'est
pas là pour nos PME, qui n'est pas là pour les protéger du choc tarifaire, pas
là pour mettre en lumière un Québec d'abord avec des critères clairs. Encore
une fois, François Legault n'aura jamais été, jamais été, la CAQ, le parti de l'économie.
Greg.
M. Kelley : Merci beaucoup,
chef. La CAQ a laissé 250 heures sur la table, qu'on n'a pas utilisées sur
le projet de loi. Ça, c'est les calculs qui ont été faits par notre leader
exceptionnel, Monsef Derraji. Puis je vous rappelle que ce projet de loi a été
déposé le 6 juin 2024. Nous avons fait les audiences publiques de... de
septembre à après, puis la session de l'automne, on n'a pas étudié ce projet de
loi article par article. On a pris une pause de presque trois mois. On est
arrivé en février puis on a commencé l'étude détaillée article par article sur
un projet de loi qui est hyper complexe.
Et, en même temps, après un an, juste vers
la fin de cette session ici, ça fait un an, le gouvernement arrive avec 52 amendements
qui tombent du ciel, qui changent fondamentalement ce projet de loi. Puis je
vous rappelle que la ministre a dit qu'elle a toujours des autres amendements à
déposer. Alors, aujourd'hui, je demande que la ministre dépose ses articles...
ses amendements, excusez-moi, qui restent, puis aussi de ne pas aller en bâillon,
prendre le temps qui est nécessaire pour étudier un projet de loi qui est
fondamental pour notre société et notre économie. Alors, si la CAQ passe par bâillon,
ça démontre encore comment ce gouvernement est brouillon. Merci.
Journaliste : Mais qu'est-ce
qui vous fait dire, là, qu'on s'en va vers le bâillon? Parce que, normalement,
il y a des négociations qui s'amorcent entre les leaders des partis. Est-ce que
ces discussions-là, donc, sont en cours?
M. Kelley : À ce stade-ci, je
ne pense pas que notre leader a reçu des... quoi que ce soit, des messages du
côté gouvernemental, mais je pense que c'est pas mal écrit dans... écrit dans
le ciel qu'il... que ça s'en vient.
Journaliste : Puis, s'ils
vous proposent de prolonger d'une semaine la session, est-ce que ça peut être
une option?
M. Kelley : Moi, je suis
toujours là à travailler. Pas de trouble. On est à Québec le 14 juin quand
même pour le congrès à la chefferie du Parti libéral. Alors, on est prêt à
rester une autre semaine et quand même... reviens en août, quand même, prêts à
étudier en septembre, novembre, décembre. Je suis là pour travailler, pas de
trouble, mais passer par bâillon, c'est irresponsable.
Journaliste : Vous avez pensé
quoi de la performance de François Legault, hier, lors de la rencontre des
premiers ministres. Est-ce qu'il a bien représenté le Québec, M Tanguay, sur
les intérêts économiques?
M. Tanguay : Bien, je pense
que c'est important, maintenant, on va juger l'arbre à ses fruits. Je veux
dire, François Legault a souvent été dans le discours, mais il n'y avait pas de
résultat tangible. Alors, nous... Le corridor, évidemment, qu'il y ait un
financement pour le corridor électrique, corridor vert, bien, évidemment, nous,
on est... on appuie ça. Il y a d'autres priorités dans d'autres dossiers
également, il ne faut pas oublier la santé, transport collectif. Mais tout ça
pour dire, c'est qu'on a bien hâte de voir les résultats tangibles. François
Legault a toujours dit : Vous nous jugerez sur les résultats, puis les
résultats sont autant d'échecs. On a hâte de voir des résultats.
Journaliste : Mais il y a de
la pression, là, pour un pipeline, là, sur le Québec en ce moment.
M. Tanguay : Oui, puis c'est
normal qu'il y ait de la pression. On a vu l'Alberta qui avance ses priorités.
Je pense que Mark Carney, le premier ministre du Canada, puis c'est une bonne
nouvelle, est très ouvert d'esprit, très prêt à aider les projets. Maintenant,
pour ce qui est du pipeline, on revient à ce qu'on a toujours dit, nous, du
Parti libéral du Québec, on n'est pas dogmatiques. Pour l'instant, il n'y a pas
de projet. Le projet ne va pas venir des gouvernements, le projet va venir des
entreprises. Alors, attendons de voir le projet, puis on va l'étudier à son
mérite, en ayant, puis je termine là-dessus, toujours en ayant l'impact
économique positif pour nos régions, mais également l'acceptabilité sociale et
nos lois sur l'environnement.
Journaliste : Est-ce que le
Parti libéral a eu des discussions avec les syndicats en ce moment? Tu sais, la
semaine passée, Magali Picard disait discuter avec le PQ. Est-ce que vous, au
Parti libéral, vous avez aussi des discussions avec les différents syndicats à
l'heure actuelle, notamment sur le projet de loi de M. Boulet ou?
M. Tanguay : Bien, moi... on
a toujours eu... Nous, là, on rencontre toujours les acteurs. Ma réponse va
être en deux temps, puis je pense que je vais répondre à votre question
davantage dans le deuxième temps. Donc, nous, on a toujours des rencontres avec
les acteurs. Je me rappelle avec ma collègue Madwa-Nika Cadet d'avoir eu des
rencontres avec des représentants syndicaux dans le contexte de ces projets de
loi. Alors, on est l'opposition officielle, on rencontre tout le monde. On se
fait notre analyse, on se fait une tête, puis après ça on défend selon nos
valeurs libérales, l'article par article.
Maintenant, sur la sortie de Mme Picard
qui parlait d'un prochain gouvernement péquiste, je pense qu'il est beaucoup
trop tôt pour ça, puis nos conversations, clairement, ne sont pas de cette
nature-là.
Journaliste : Mais la
dernière fois que vous avez parlé à Mme Picard, c'est quand, ou son entourage,
son cabinet?
M. Tanguay : Il faudrait
voir. Il y a quelques semaines. Il y a quelques semaines, il y a quelques
semaines.
Journaliste : Mais c'était à
ce sujet-là aussi, c'était sur?
M. Tanguay : C'était dans le
contexte... puis sans aller dans le détail, parce que les conversations sont
privées, mais c'était d'écouter leurs doléances, entre autres, par rapport au
projet de loi en question, je pense, c'est le projet de loi n° 89. Voilà.
Journaliste : C'est quoi, la
position du Parti libéral sur la réforme du régime forestier?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
encore une fois, on constate que la ministre a fait la quasi-unanimité contre
elle en déposant ce projet de loi là. Je pense que la part du lion va aux
forestières. C'est important, nos forestières, mais ça prend toujours
l'application d'un principe, que l'expert, dont... dont j'ai oublié le nom,
parlait, de Triade, un expert qui a conseillé le gouvernement, donc s'assurer
d'abord de ne pas donner les droits de coupe, mais d'abord de dire qu'est-ce
qu'on a à protéger et, après ça, dans l'autre tiers, quelle est la part des
forestières. Alors, je pense que c'est un projet de loi... Je pense qu'on
continue à travailler là-dessus cette semaine. Alors, on va être là pour faire
valoir un équilibre qu'on n'a pas du tout dans ce projet de loi là.
Journaliste : Ça fait qu'à
moins des modifications majeures le Parti libéral est contre...
M. Tanguay : Je ne vais pas
préjuger, mais c'est mal parti, c'est très mal parti. Mais maintenant on va...
on va faire le travail.
Journaliste : On groupe
d'investisseurs américains qui s'appelle Spring Lane Capital, qui investit des
millions pour produire des fraises au Québec, là, sur des terres dans le
secteur de Plessisville, de ce que j'ai compris, là, sur des terres agricoles
québécoises, est-ce que c'est acceptable?
M. Tanguay : Beaucoup de
questionnements. Évidemment, nous, au Parti libéral du Québec, on est ouverts
pour l'économie, les investissements. Alors, au départ, tu dis : Ah!
intéressant, mais il y a tellement de questions à poser.
Journaliste : Lesquelles?
M. Tanguay : Lesquelles?
Allons-y. Québec d'abord. Alors, nous, on n'en a pas, des producteurs de
fraises qui auraient pu faire ça? Maintenant, j'entends qu'il y aura une
demande qui sera déposée par rapport à la CPTAQ, alors on verra le suivi de
cela, le développement harmonieux avec nos lois qui respectent la Loi sur la
protection du territoire agricole. Québec d'abord. Les blocs d'énergie, on dit
que ce sera cinq mégawatts ou plus, ou plus de cinq mégawatts. Ça va être une
décision politique parce que M. Fitzgibbon s'est octroyé le droit, puis ça
tombe sur le bureau de Mme Fréchette, de dire oui ou non. On n'a toujours
pas... Basé sur quels critères? On voulait les mettre, les critères dans le
projet de loi n° 69. Il nous impose le bâillon. Ça va être la pure
opacité. Alors, beaucoup de questions, puis je m'arrête là.
Journaliste : Mais est-ce
qu'il ne devrait pas y avoir un mécanisme qui empêche justement la vente de
terres agricoles à des intérêts étrangers ou à...
M. Tanguay : ien, écoutez,
là-dessus, je pense qu'il y a déjà des... il y a déjà des lois en place, puis
je pourrai vous revenir avec le détail. Mais, encore une fois, nous, c'est le
développement économique en respectant nos lois, nos enlignements, puis, encore
une fois, je ne sens pas dans cette nouvelle loi : Le Québec d'abord.
Maintenant, je ne veux pas condamner des... une compagnie américaine qui
viendrait investir des millions, mais énormément de questions. Puis je me pose
la principale question : Coudonc, il n'y a pas une entreprise québécoise
qui aurait pu faire ça?
Journaliste : Juste une
petite précision.
M. Tanguay : Oui.
Journaliste : Est-ce que vous
souhaitez demeurer chef intérimaire, chef parlementaire lorsque le nouveau chef
sera élu? Est-ce que vous avez manifesté votre intérêt?
M. Tanguay : Bien, écoutez,
moi, je suis là pour travailler puis je serai là pour travailler dans le rôle
que le chef me donnera. Alors, ce n'est pas à moi à exprimer des souhaits, des
préférences. Moi, je suis un gars d'équipe. J'ai toujours servi loyalement mes
chefs. Puis le chef que les membres désigneront, le 14 juin, ce sera mon
chef, puis je serai derrière, puis il va dire : Marc, c'est tes responsabilités.
Journaliste
: Oui, mais
ça vous tente-tu de continuer?
M. Tanguay
: Je veux...
Je ne veux pas exprimer... Écoutez, c'est sûr que... c'est sûr que le plaisir
de vous voir sur une base hebdomadaire, de perdre ça, ce serait quelque chose
de difficile pour moi...
Des voix : ...
M. Tanguay
:
Voyez-vous? C'est un plaisir encore une fois renouvelé. Donc, on est prêt à
passer en anglais.
Journaliste
: ...
M. Tanguay
: Oui, c'est
ça, le syndrome de Stockholm. On est prêt à passer. On a eu
un… utiliser un mot en anglais.
Journaliste
: On the meeting in Saskatchewan yesterday, I'd like to hear from
you, Mr. Kelley. Do you feel that the Premier properly represented Québec's
interests, as far as the energy sector goes?
M. Kelley
:
I think he properly represented our interests,
yesterday, when he announced that he was interested in putting the Churchill
Falls project on a potential list of projects for the Government to go ahead
with. I think that was an appropriate demand.
Also, too, I mean,
yesterday, of course, we saw a lot of different declarations on pipelines and
what potential eventual projects might happen in the future. Reality is,
Hydro-Québec has a plan and has projects on the go. So, if the federal
Government can intervene to help us out, at the end of the day, that will help
us lower costs, which will be good for consumers, for businesses and large
industries in Québec. So, we have to continue to press on that front. The
energy infrastructure in this country is not just pipelines. There are other
types of infrastructures that need attention from the federal Government.
Journaliste
: But when it comes to projects like this, like this… excuse-me,
power line in Churchill Falls, just how concerned are you that it could potentially
be eclipsed by some of these other projects that we're hearing about? There's a
lot of attention on pipelines right now.
M. Kelley :
I'm not all that concerned because,
like I mentioned, we're going ahead with our plans as is, and there's an
opportunity for the federal Government to jump in and support projects that are
already being developed, that are being, in some cases, constructed. And, like
I said, Mr. Sabia and Hydro-Québec has a pretty clear plan, so I'm not too
worried. I mean, the pipeline discussion is front and center in the media, but
there's a lot of energy infrastructure projects in this country that are taking
place as we speak, and the federal Government has an obligation to make sure
Québec gets its just part from whatever sums of money are announced for these
energy infrastructure projects.
Journaliste :
The feds have ever put money into
Hydro-Québec projects. Would… would a… you know, the $7 billion hydro line
between Newfoundland, and Labrador, and Québec, what… Do you think that would
fall into the federal infrastructure plan or program for the… I mean, there
seems to be some opening from Mr. Carney on this.
M. Kelley :
Yes. I think Mr. Carney, yesterday,
expressed how interested he was in that possibility. And it's interprovincial,
and it's not just, think about it, our grid. Yes, we're connected to
Newfoundland, but we also sell power to Ontario and to our neighboring
provinces. So, it's absolutely in the national interest. And one of the things
that was in Mr. Carney's platform, he talked about the Atlantic loop, which is
a concept that comes more from the eastern provinces, but it's this idea that,
in eastern Canada, we have a lot of energy, and a better flow of that energy
amongst ourselves is only beneficial to lowering rates for everybody in the
eastern part of Canada. So, it's definitely in the national interest in my
view.
Journaliste :
They keep saying that they're not going
to invoke closure on Bill 69. There… usually, these things are discussed by the
leaders and stuff. Is… what's your feeling, that they will… You said :
It's written in the sky.
M. Tanguay :
Yes. It's written in the sky from day
one of this session, in my view, that this Government had a conclusion to the
story, which was «bâillon», anyways, its closure. And my sense that I get from
this is that, again, when you tabled 52 amendments at the last moment, you're
clearly trying to pass something by the legislators and getting some of the
things that are controversial, perhaps, out of the way, but at the same time
limiting debate.
And, like I said, the
minister has other amendments, she said, she plans on tabling, and I would… I'm
asking her to table those right now so we can take a look at them and also
share our concerns with groups that might be impacted by these amendments. So,
I'm confident that we're going to go to closure. I hope we don't. I'm there to
work. But, like I said, I think the Government has always said : We're
going to use the closure card, and you can get a sense from my fellow MNAs on
the… on the Government side, I think they all became... came this week with
extra suits and dresses and the clothing for a sleepover at the National
Assembly on Friday...
Journaliste
: Just to go back to pipelines, are you guys comfortable with the
fact that maybe Québec would be the only province, or one of few provinces that
would not get a new pipeline, and that these other provinces would be
benefiting and would be creating wealth going forward? I mean, where do you
stand on that? Because that is a possibility, right, if... if there's no
project to study or it doesn't have a social acceptability.
M. Kelley :
Yeah. Well, there's no there's no
projects again on the table right now. Right? We're very hypothetical in our
discussions about pipelines, and it's not governments that build pipelines.
They can build the reglementary and... and legal structure to make pipelines
easier to build. But what private company is going to put forward a project
that would go from, you know, West to East? I don't know. The last project was
abandoned, and the business case for it kind of fell apart. So, we'll see.
We're not close. We're not opposed. But will, somebody's come up with a
project? And maybe it won't even necessarily be one that comes from Alberta to
Québec. Maybe it'll be something that was shorter, Ontario to Québec. Who knows
in the future? But again, that's for a private enterprise to come forth and
say, "We have this project, we have a business case. Here's what we would
like to do." Have a discussion, of course, with governmental actors, but
obviously never forget the very important indigenous component in all this,
because even a pipeline that would go all the way out to Sept-Îles, well, you
probably should want to speak to, you know, the Cree, to the Innu. I'm just
trying to think of the Mohawks. It depends where the territory is they're
talking about. There's tons of indigenous communities you'll have to also have
a conversation with aside of just the government. So, like I said, plan project
by project, we will analyze, and Québec will decide. But I'm at this point in
time not overly concerned. There seems to be some positive dialog for energy
infrastructure projects of all types right now, which is good. It's encouraging
for the country.
Journaliste :
Just quickly, on another topic, Mr.
Tanguay, we saw this morning a report that suggested Québec has the longest
E.R. wait times in the country. That E.R. wait times are up to over five hours
on average. What do you make of this report?
M. Tanguay :
For emergency... emergency rooms,
right? Yeah. Again, that's the end result of seven years of François Legault
and the CAQ. We are there to question that bad government. And he said we will
be judging you... just judge us by the results. And we see that the end
results, it's the citizens that don't have the basic services. So, we are very,
very vocal, vocal against that bad government. And that's the end result, the
final... final note added to Francois Legault. So, it's a failure.
Still, there's hope.
We'll have a new leader we'll have at the end of the leadership race, and we
will be able to table proposals, very tangible proposals to enhance the
services to the population, which is not the case for... for François Legault. Thank
you.
(Fin à 11
h
39)