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Point de presse de M. Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle, et M. Gregory Kelley, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’énergie

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Le mardi 3 juin 2025, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Onze heures vingt-deux minutes)

M. Tanguay : Bon matin à chacun et à chacune. Ce matin, on va vous parler du piètre bilan de François Legault en matière énergétique. François Legault, c'est un échec pour l'énergie. C'est un échec économique, c'est un échec énergétique, et les deux vont de pair. Il est déjà acquis qu'il va y avoir un bâillon sur le projet de loi n° 69, un bâillon dans un contexte où on peut voir qu'il y a un choc tarifaire pour nos PME.

Rappelez-vous, plus de 15 %, dans les trois dernières années, c'est la hausse de la facture d'électricité de nos PME, et on sait que les PME consomment beaucoup, le rapport de coût de l'électricité est plus élevé pour des PME qui en consomment beaucoup. Les blocs d'énergie, on peut voir que ça n'aura jamais été Québec d'abord, alors que ça devrait être Québec d'abord pour l'octroi de l'énergie, des blocs d'énergie.

Et il va nous faire adopter, c'est-à-dire qu'il va adopter lui-même sous bâillon son projet de loi dans les prochains jours, alors qu'on n'a toujours pas ce qu'on demandait, une mise à jour du plan qu'avait déposé à Hydro-Québec il y a plus d'un an et demi. Alors, on va adopter une loi, le gouvernement va faire adopter sous bâillon une loi, qui n'est pas là pour nos PME, qui n'est pas là pour les protéger du choc tarifaire, pas là pour mettre en lumière un Québec d'abord avec des critères clairs. Encore une fois, François Legault n'aura jamais été, jamais été, la CAQ, le parti de l'économie. Greg.

M. Kelley : Merci beaucoup, chef. La CAQ a laissé 250 heures sur la table, qu'on n'a pas utilisées sur le projet de loi. Ça, c'est les calculs qui ont été faits par notre leader exceptionnel, Monsef Derraji. Puis je vous rappelle que ce projet de loi a été déposé le 6 juin 2024. Nous avons fait les audiences publiques de... de septembre à après, puis la session de l'automne, on n'a pas étudié ce projet de loi article par article. On a pris une pause de presque trois mois. On est arrivé en février puis on a commencé l'étude détaillée article par article sur un projet de loi qui est hyper complexe.

Et, en même temps, après un an, juste vers la fin de cette session ici, ça fait un an, le gouvernement arrive avec 52 amendements qui tombent du ciel, qui changent fondamentalement ce projet de loi. Puis je vous rappelle que la ministre a dit qu'elle a toujours des autres amendements à déposer. Alors, aujourd'hui, je demande que la ministre dépose ses articles... ses amendements, excusez-moi, qui restent, puis aussi de ne pas aller en bâillon, prendre le temps qui est nécessaire pour étudier un projet de loi qui est fondamental pour notre société et notre économie. Alors, si la CAQ passe par bâillon, ça démontre encore comment ce gouvernement est brouillon. Merci.

Journaliste : Mais qu'est-ce qui vous fait dire, là, qu'on s'en va vers le bâillon? Parce que, normalement, il y a des négociations qui s'amorcent entre les leaders des partis. Est-ce que ces discussions-là, donc, sont en cours?

M. Kelley : À ce stade-ci, je ne pense pas que notre leader a reçu des... quoi que ce soit, des messages du côté gouvernemental, mais je pense que c'est pas mal écrit dans... écrit dans le ciel qu'il... que ça s'en vient.

Journaliste : Puis, s'ils vous proposent de prolonger d'une semaine la session, est-ce que ça peut être une option?

M. Kelley : Moi, je suis toujours là à travailler. Pas de trouble. On est à Québec le 14 juin quand même pour le congrès à la chefferie du Parti libéral. Alors, on est prêt à rester une autre semaine et quand même... reviens en août, quand même, prêts à étudier en septembre, novembre, décembre. Je suis là pour travailler, pas de trouble, mais passer par bâillon, c'est irresponsable.

Journaliste : Vous avez pensé quoi de la performance de François Legault, hier, lors de la rencontre des premiers ministres. Est-ce qu'il a bien représenté le Québec, M Tanguay, sur les intérêts économiques?

M. Tanguay : Bien, je pense que c'est important, maintenant, on va juger l'arbre à ses fruits. Je veux dire, François Legault a souvent été dans le discours, mais il n'y avait pas de résultat tangible. Alors, nous... Le corridor, évidemment, qu'il y ait un financement pour le corridor électrique, corridor vert, bien, évidemment, nous, on est... on appuie ça. Il y a d'autres priorités dans d'autres dossiers également, il ne faut pas oublier la santé, transport collectif. Mais tout ça pour dire, c'est qu'on a bien hâte de voir les résultats tangibles. François Legault a toujours dit : Vous nous jugerez sur les résultats, puis les résultats sont autant d'échecs. On a hâte de voir des résultats.

Journaliste : Mais il y a de la pression, là, pour un pipeline, là, sur le Québec en ce moment.

M. Tanguay : Oui, puis c'est normal qu'il y ait de la pression. On a vu l'Alberta qui avance ses priorités. Je pense que Mark Carney, le premier ministre du Canada, puis c'est une bonne nouvelle, est très ouvert d'esprit, très prêt à aider les projets. Maintenant, pour ce qui est du pipeline, on revient à ce qu'on a toujours dit, nous, du Parti libéral du Québec, on n'est pas dogmatiques. Pour l'instant, il n'y a pas de projet. Le projet ne va pas venir des gouvernements, le projet va venir des entreprises. Alors, attendons de voir le projet, puis on va l'étudier à son mérite, en ayant, puis je termine là-dessus, toujours en ayant l'impact économique positif pour nos régions, mais également l'acceptabilité sociale et nos lois sur l'environnement.

Journaliste : Est-ce que le Parti libéral a eu des discussions avec les syndicats en ce moment? Tu sais, la semaine passée, Magali Picard disait discuter avec le PQ. Est-ce que vous, au Parti libéral, vous avez aussi des discussions avec les différents syndicats à l'heure actuelle, notamment sur le projet de loi de M. Boulet ou?

M. Tanguay : Bien, moi... on a toujours eu... Nous, là, on rencontre toujours les acteurs. Ma réponse va être en deux temps, puis je pense que je vais répondre à votre question davantage dans le deuxième temps. Donc, nous, on a toujours des rencontres avec les acteurs. Je me rappelle avec ma collègue Madwa-Nika Cadet d'avoir eu des rencontres avec des représentants syndicaux dans le contexte de ces projets de loi. Alors, on est l'opposition officielle, on rencontre tout le monde. On se fait notre analyse, on se fait une tête, puis après ça on défend selon nos valeurs libérales, l'article par article.

Maintenant, sur la sortie de Mme Picard qui parlait d'un prochain gouvernement péquiste, je pense qu'il est beaucoup trop tôt pour ça, puis nos conversations, clairement, ne sont pas de cette nature-là.

Journaliste : Mais la dernière fois que vous avez parlé à Mme Picard, c'est quand, ou son entourage, son cabinet?

M. Tanguay : Il faudrait voir. Il y a quelques semaines. Il y a quelques semaines, il y a quelques semaines.

Journaliste : Mais c'était à ce sujet-là aussi, c'était sur?

M. Tanguay : C'était dans le contexte... puis sans aller dans le détail, parce que les conversations sont privées, mais c'était d'écouter leurs doléances, entre autres, par rapport au projet de loi en question, je pense, c'est le projet de loi n° 89. Voilà.

Journaliste : C'est quoi, la position du Parti libéral sur la réforme du régime forestier?

M. Tanguay : Bien, écoutez, encore une fois, on constate que la ministre a fait la quasi-unanimité contre elle en déposant ce projet de loi là. Je pense que la part du lion va aux forestières. C'est important, nos forestières, mais ça prend toujours l'application d'un principe, que l'expert, dont... dont j'ai oublié le nom, parlait, de Triade, un expert qui a conseillé le gouvernement, donc s'assurer d'abord de ne pas donner les droits de coupe, mais d'abord de dire qu'est-ce qu'on a à protéger et, après ça, dans l'autre tiers, quelle est la part des forestières. Alors, je pense que c'est un projet de loi... Je pense qu'on continue à travailler là-dessus cette semaine. Alors, on va être là pour faire valoir un équilibre qu'on n'a pas du tout dans ce projet de loi là.

Journaliste : Ça fait qu'à moins des modifications majeures le Parti libéral est contre...

M. Tanguay : Je ne vais pas préjuger, mais c'est mal parti, c'est très mal parti. Mais maintenant on va... on va faire le travail.

Journaliste : On groupe d'investisseurs américains qui s'appelle Spring Lane Capital, qui investit des millions pour produire des fraises au Québec, là, sur des terres dans le secteur de Plessisville, de ce que j'ai compris, là, sur des terres agricoles québécoises, est-ce que c'est acceptable?

M. Tanguay : Beaucoup de questionnements. Évidemment, nous, au Parti libéral du Québec, on est ouverts pour l'économie, les investissements. Alors, au départ, tu dis : Ah! intéressant, mais il y a tellement de questions à poser.

Journaliste : Lesquelles?

M. Tanguay : Lesquelles? Allons-y. Québec d'abord. Alors, nous, on n'en a pas, des producteurs de fraises qui auraient pu faire ça? Maintenant, j'entends qu'il y aura une demande qui sera déposée par rapport à la CPTAQ, alors on verra le suivi de cela, le développement harmonieux avec nos lois qui respectent la Loi sur la protection du territoire agricole. Québec d'abord. Les blocs d'énergie, on dit que ce sera cinq mégawatts ou plus, ou plus de cinq mégawatts. Ça va être une décision politique parce que M. Fitzgibbon s'est octroyé le droit, puis ça tombe sur le bureau de Mme Fréchette, de dire oui ou non. On n'a toujours pas... Basé sur quels critères? On voulait les mettre, les critères dans le projet de loi n° 69. Il nous impose le bâillon. Ça va être la pure opacité. Alors, beaucoup de questions, puis je m'arrête là.

Journaliste : Mais est-ce qu'il ne devrait pas y avoir un mécanisme qui empêche justement la vente de terres agricoles à des intérêts étrangers ou à...

M. Tanguay : ien, écoutez, là-dessus, je pense qu'il y a déjà des... il y a déjà des lois en place, puis je pourrai vous revenir avec le détail. Mais, encore une fois, nous, c'est le développement économique en respectant nos lois, nos enlignements, puis, encore une fois, je ne sens pas dans cette nouvelle loi : Le Québec d'abord. Maintenant, je ne veux pas condamner des... une compagnie américaine qui viendrait investir des millions, mais énormément de questions. Puis je me pose la principale question : Coudonc, il n'y a pas une entreprise québécoise qui aurait pu faire ça?

Journaliste : Juste une petite précision.

M. Tanguay : Oui.

Journaliste : Est-ce que vous souhaitez demeurer chef intérimaire, chef parlementaire lorsque le nouveau chef sera élu? Est-ce que vous avez manifesté votre intérêt?

M. Tanguay : Bien, écoutez, moi, je suis là pour travailler puis je serai là pour travailler dans le rôle que le chef me donnera. Alors, ce n'est pas à moi à exprimer des souhaits, des préférences. Moi, je suis un gars d'équipe. J'ai toujours servi loyalement mes chefs. Puis le chef que les membres désigneront, le 14 juin, ce sera mon chef, puis je serai derrière, puis il va dire : Marc, c'est tes responsabilités.

Journaliste : Oui, mais ça vous tente-tu de continuer?

M. Tanguay : Je veux... Je ne veux pas exprimer... Écoutez, c'est sûr que... c'est sûr que le plaisir de vous voir sur une base hebdomadaire, de perdre ça, ce serait quelque chose de difficile pour moi...

Des voix : ...

M. Tanguay : Voyez-vous? C'est un plaisir encore une fois renouvelé. Donc, on est prêt à passer en anglais.

Journaliste : ...

M. Tanguay : Oui, c'est ça, le syndrome de Stockholm. On est prêt à passer. On a eu un… utiliser un mot en anglais.

Journaliste : On the meeting in Saskatchewan yesterday, I'd like to hear from you, Mr. Kelley. Do you feel that the Premier properly represented Québec's interests, as far as the energy sector goes?

M. Kelley : I think he properly represented our interests, yesterday, when he announced that he was interested in putting the Churchill Falls project on a potential list of projects for the Government to go ahead with. I think that was an appropriate demand.

Also, too, I mean, yesterday, of course, we saw a lot of different declarations on pipelines and what potential eventual projects might happen in the future. Reality is, Hydro-Québec has a plan and has projects on the go. So, if the federal Government can intervene to help us out, at the end of the day, that will help us lower costs, which will be good for consumers, for businesses and large industries in Québec. So, we have to continue to press on that front. The energy infrastructure in this country is not just pipelines. There are other types of infrastructures that need attention from the federal Government.

Journaliste : But when it comes to projects like this, like this… excuse-me, power line in Churchill Falls, just how concerned are you that it could potentially be eclipsed by some of these other projects that we're hearing about? There's a lot of attention on pipelines right now.

M. Kelley : I'm not all that concerned because, like I mentioned, we're going ahead with our plans as is, and there's an opportunity for the federal Government to jump in and support projects that are already being developed, that are being, in some cases, constructed. And, like I said, Mr. Sabia and Hydro-Québec has a pretty clear plan, so I'm not too worried. I mean, the pipeline discussion is front and center in the media, but there's a lot of energy infrastructure projects in this country that are taking place as we speak, and the federal Government has an obligation to make sure Québec gets its just part from whatever sums of money are announced for these energy infrastructure projects.

Journaliste : The feds have ever put money into Hydro-Québec projects. Would… would a… you know, the $7 billion hydro line between Newfoundland, and Labrador, and Québec, what… Do you think that would fall into the federal infrastructure plan or program for the… I mean, there seems to be some opening from Mr. Carney on this.

M. Kelley : Yes. I think Mr. Carney, yesterday, expressed how interested he was in that possibility. And it's interprovincial, and it's not just, think about it, our grid. Yes, we're connected to Newfoundland, but we also sell power to Ontario and to our neighboring provinces. So, it's absolutely in the national interest. And one of the things that was in Mr. Carney's platform, he talked about the Atlantic loop, which is a concept that comes more from the eastern provinces, but it's this idea that, in eastern Canada, we have a lot of energy, and a better flow of that energy amongst ourselves is only beneficial to lowering rates for everybody in the eastern part of Canada. So, it's definitely in the national interest in my view.

Journaliste : They keep saying that they're not going to invoke closure on Bill 69. There… usually, these things are discussed by the leaders and stuff. Is… what's your feeling, that they will… You said : It's written in the sky.

M. Tanguay : Yes. It's written in the sky from day one of this session, in my view, that this Government had a conclusion to the story, which was «bâillon», anyways, its closure. And my sense that I get from this is that, again, when you tabled 52 amendments at the last moment, you're clearly trying to pass something by the legislators and getting some of the things that are controversial, perhaps, out of the way, but at the same time limiting debate.

And, like I said, the minister has other amendments, she said, she plans on tabling, and I would… I'm asking her to table those right now so we can take a look at them and also share our concerns with groups that might be impacted by these amendments. So, I'm confident that we're going to go to closure. I hope we don't. I'm there to work. But, like I said, I think the Government has always said : We're going to use the closure card, and you can get a sense from my fellow MNAs on the… on the Government side, I think they all became... came this week with extra suits and dresses and the clothing for a sleepover at the National Assembly on Friday...

Journaliste : Just to go back to pipelines, are you guys comfortable with the fact that maybe Québec would be the only province, or one of few provinces that would not get a new pipeline, and that these other provinces would be benefiting and would be creating wealth going forward? I mean, where do you stand on that? Because that is a possibility, right, if... if there's no project to study or it doesn't have a social acceptability.

M. Kelley : Yeah. Well, there's no there's no projects again on the table right now. Right? We're very hypothetical in our discussions about pipelines, and it's not governments that build pipelines. They can build the reglementary and... and legal structure to make pipelines easier to build. But what private company is going to put forward a project that would go from, you know, West to East? I don't know. The last project was abandoned, and the business case for it kind of fell apart. So, we'll see. We're not close. We're not opposed. But will, somebody's come up with a project? And maybe it won't even necessarily be one that comes from Alberta to Québec. Maybe it'll be something that was shorter, Ontario to Québec. Who knows in the future? But again, that's for a private enterprise to come forth and say, "We have this project, we have a business case. Here's what we would like to do." Have a discussion, of course, with governmental actors, but obviously never forget the very important indigenous component in all this, because even a pipeline that would go all the way out to Sept-Îles, well, you probably should want to speak to, you know, the Cree, to the Innu. I'm just trying to think of the Mohawks. It depends where the territory is they're talking about. There's tons of indigenous communities you'll have to also have a conversation with aside of just the government. So, like I said, plan project by project, we will analyze, and Québec will decide. But I'm at this point in time not overly concerned. There seems to be some positive dialog for energy infrastructure projects of all types right now, which is good. It's encouraging for the country.

Journaliste : Just quickly, on another topic, Mr. Tanguay, we saw this morning a report that suggested Québec has the longest E.R. wait times in the country. That E.R. wait times are up to over five hours on average. What do you make of this report?

M. Tanguay : For emergency... emergency rooms, right? Yeah. Again, that's the end result of seven years of François Legault and the CAQ. We are there to question that bad government. And he said we will be judging you... just judge us by the results. And we see that the end results, it's the citizens that don't have the basic services. So, we are very, very vocal, vocal against that bad government. And that's the end result, the final... final note added to Francois Legault. So, it's a failure.

Still, there's hope. We'll have a new leader we'll have at the end of the leadership race, and we will be able to table proposals, very tangible proposals to enhance the services to the population, which is not the case for... for François Legault. Thank you.

(Fin à 11 h 39)

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