To use the Calendar, Javascript must be activated in your browser.
For more information

Home > News and Press Room > Press Conferences and Scrums > Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de forêts, et M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle pour les Relations avec les Premières Nations et les Inuit

Advanced search in the News and Press Room section

Start date must precede end date.

Point de presse de M. André Fortin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de forêts, et M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle pour les Relations avec les Premières Nations et les Inuit

Version finale

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, June 4, 2025, 8 h

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures une minute)

M. Morin : Alors, bonjour. Ce matin, on veut notamment vous parler de toute la situation avec les Premières Nations et le régime forestier. Vous avez entendu ce qui s'est passé hier. C'est excessivement difficile dans le milieu, et un des enjeux, l'enjeu, en fait, c'est l'absence d'écoute, c'est l'absence de consultation de la part du gouvernement de la CAQ. En fait, l'absence de consultation puis de dialogue avec les Premières Nations, c'est dans l'ADN de la CAQ, c'est la routine caquiste. Et pourtant! Et pourtant, les Premières Nations avaient averti le gouvernement : On veut discuter avec vous. On reconnaît que la forêt, c'est hyper important, mais on veut juste avoir droit évidemment au chapitre.

Autre élément inquiétant, je vous dirais, en lien avec les dialogues ou le dialogue, que la ministre a avec les Premières Nations, c'est les fameuses ententes de confidentialité. Si on veut une véritable consultation avec des gens, bien, il ne faut pas leur faire signer des ententes de confidentialité. Les gens ont le droit de savoir. Et ça, ça m'apparaît un point également important que je tenais à vous soulever ce matin.

Je cède maintenant la parole à mon collègue André.

M. Fortin :Oui. Merci. Je veux juste aborder la question du régime forestier de façon un petit peu plus générale, là. Le régime forestier... La réforme du régime forestier, elle est nécessaire. Quand on s'est déplacés pour le Sommet de la forêt à Chicoutimi, ce qui revenait régulièrement, c'est... des différents intervenants, c'est : On est pressés d'avoir un nouveau régime forestier, mais on n'est pas pressés de se tromper. Et je vous dirais que c'est bien mal parti à ce niveau-là, là. Le monde municipal est venu hier en commission pour nous dire qu'ils ne se sentent absolument pas écoutés. Les chercheurs qui se prononcent sur la place publique en disant que les concepts qu'ils ont présentés à la ministre ne sont pas du tout ceux qui se retrouvent dans son projet de loi... On semble incapable, du côté du gouvernement, de trouver un équilibre. On est incapable de faire une réelle consultation auprès des Premières Nations. Et à quoi ça nous mène, tout ça? Hier, il y a les groupes qui représentent les travailleurs qui sont venus nous dire de façon très claire : Quand on ne travaille pas avec les Premières Nations, bien, ça mène à des tensions sociales, ça mène à des blocus, ça mène à des usines qui sont fermées, ça mène à des travailleurs qui ne sont pas en emploi. Et ça, ce n'est pas bon pour personne, ce n'est pas bon pour le gouvernement, ce n'est pas bon pour l'industrie forestière, ce n'est pas bon pour les Premières Nations, ce n'est pas bon pour nos relations avec eux, ce n'est pas bon pour nos communautés forestières puis les gens qui en vivent, mais c'est le résultat des courses de ce que la ministre a fait jusqu'à maintenant.

Journaliste : J'aimerais ça vous entendre sur les tarifs douaniers, le fait que Donald Trump augmente ça à 50 %. Là, ce qu'on dit, c'est que ça va avoir un impact direct au niveau de l'industrie. Qu'est-ce qu'on peut faire? Parce qu'évidemment 65 % de l'aluminium part du Québec vers les États-Unis. C'est 25 millions de pertes par jour. C'est quoi... On fait quoi à partir d'aujourd'hui, là? On laisse aller?

M. Fortin :Bien, laisser aller, je pense que ce n'est jamais un scénario gagnant, là. On a tellement de travailleurs, notamment dans les différentes régions du Québec, je pense au Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui dépendent de cette industrie-là. Le gouvernement du Québec a un travail important de représentation à faire auprès du gouvernement du Canada aujourd'hui, là. Je comprends qu'il y a des discussions qui ont... qui ont lieu entre le gouvernement canadien et le gouvernement américain, mais le gouvernement du Québec a un travail de représentation pour s'assurer qu'en haut de la liste d'à peu près tout ce que le gouvernement du Canada fait auprès des États-Unis ces jours-ci se trouvent nos industries, notamment celle de l'aluminium.

Journaliste : ...M. Legault devrait s'impliquer directement en diplomatie, vous croyez, puis se rendre aux États-Unis plutôt qu'aller en France la semaine prochaine ou, au contraire, il fait bien d'aller en France?

M. Morin : Alors, bien, si vous permettez, je pense qu'à ce niveau-là, là, la France d'abord, je vous dirais que le premier ministre, pour répondre directement à votre question, fait bien. Ça fait des années et des années que le Québec est au Salon du Bourget, entre autres, et que l'aéronautique, c'est hyperimportant pour l'économie québécoise. Et on a dit à M. Legault qu'il faut un leader. Nos diplomates québécois font énormément de travail sur le terrain, mais il faut qu'un leader soit là. Alors, ça, c'est une bonne chose.

Cependant, ça ne veut pas dire qu'il faut ignorer ce qui se passe aux États-Unis, par ailleurs. Et effectivement, comme le disait mon collègue, excessivement important de dialoguer avec le premier ministre du Canada, mais il faut aussi dialoguer avec les Américains. Et, comme je l'ai mentionné à plusieurs reprises, il faut absolument que le Québec soit capable de diversifier ses marchés, et le plus rapidement possible.

Journaliste : Dominique LeBlanc était à Washington hier, puis ça n'a pas empêché Donald Trump de hausser les tarifs. Alors, qu'est-ce que François Legault changerait en allant à Washington?

M. Fortin :Bien, moi, je vous dirais, là, qu'il n'y a pas... il n'y a pas une avenue qu'il ne faut pas emprunter ces jours-ci pour faire entendre le point de vue du Québec, là. L'administration américaine, elle est... elle change d'idée comme elle change de chemise. Il y a eu des tarifs qui ont été imposés, qui ont été enlevés, qui ont été réimposés, qui ont été réenlevés. Alors, moi, je dis qu'il faut continuer à faire valoir notre point de vue, à faire valoir l'importance de notre industrie, pour les industriels américains également. Et, s'il y a quelque chose qui peut faire bouger les États-Unis, c'est probablement... c'est probablement ça, c'est-à-dire un argument qui vient de leurs industriels à eux.

Journaliste : ...il y a eu la mission... les premiers ministres sont allés, mais ça ne change rien, ça ne change rien. Donc, est-ce que la seule planche de salut, c'est l'ouverture des marchés européens?

M. Fortin :Bien, ça en fait partie, là, la diversification des marchés, là, on y croit... ou l'augmentation de la part des marchés à l'intérieur du Canada, la diversification des marchés à l'international, que ce soit en Europe ou ailleurs, ça demeure important, mais on ne peut pas se priver de faire des représentations auprès des États-Unis, là. Je vous le dis, c'est un gouvernement qui change d'idée régulièrement, alors à nous de leur faire valoir tous les arguments, notamment ceux auprès de l'industrie américaine qui va être affectée grandement par ces tarifs-là.

Journaliste : Est-ce que vous croyez que... Compte tenu de la situation puis de ce que vous évoquez, que M. Trump change d'idée comme il change de chemise, est-ce qu'on n'est pas mieux d'aller, justement, essayer d'ouvrir de nouveaux marchés en Europe que de perdre son temps à aller à Washington?

M. Fortin :Bien, il n'y a pas une stratégie dans ces affaires-là. Il y a plusieurs avenues différentes à emprunter. La diversification des marchés, là, c'est au cœur de ce qu'on doit faire ces jours-ci au Québec pour protéger nos industries. Ceci étant, on ne peut pas se mettre la tête dans le sable puis faire comme si, le plus grand acheteur de nos produits, on pouvait s'en passer du jour au lendemain. Ce n'est pas le cas.

Ceci étant, je répète ce que je... ce que je dis, il y a… Le gouvernement américain a mis des tarifs sur un paquet d'industries, et je pense notamment au secteur de l'automobile qui affecte plus grandement l'Ontario, là, mais il a avancé, il a reculé, il a avancé, il a reculé encore. Les arguments des industriels américains portent, selon nous, auprès du gouvernement américain, et ça fait partie des avenues à emprunter, comme la diversification des marchés et les autres avenues.

Journaliste : Je reviens sur votre préambule, là, sur les ententes de confidentialité qui ont été demandées lors de la consultation sur la forêt. Est-ce que c'est quelque chose qui doit être proscrit? Je veux dire, est-ce que le… est-ce qu'il faudrait comme mettre dans la loi que, quand le gouvernement consulte des groupes pour écrire un projet de loi, il ne faut pas qu'il fasse signer ce type d'entente là?

M. Fortin :Bien, il y a deux… il y a deux questions à ça, là. Il y a la question des Premières Nations puis il y a la question des groupes de façon générale, là. Sur la question des Premières Nations, ce qu'ils ont évoqué hier, puis mon collègue pourra en… pourra compléter, c'est l'impossibilité de parler à leur propre communauté. Donc, les gens qui sont dans cette rencontre-là, les quelques représentants, par exemple, de l'APNQL, se seraient retrouvés dans une situation où ils n'auraient même pas pu consulter leur propre communauté. Ça, ça ne fait aucun sens si on veut réellement avoir un dialogue de nation à nation. Puis, moi, un dialogue de nation à nation sur lequel on fait signer une des deux nations en disant : Tu ne parleras pas de ce que tu as entendu, je trouve ça particulier, puis ça ne mène pas à un bon… un bon dialogue social.

Sur la question plus large des groupes, moi… le gouvernement du Québec n'a jamais fonctionné comme ça. Ce n'est pas une pratique courante au gouvernement du Québec. Pourquoi on commencerait à faire… à faire une pratique comme celle-là? Au contraire, nos projets de loi, habituellement, ils doivent être construits avec la société civile, avec les acteurs. Et hier il y avait des groupes qui nous ont dit : Bien, il y a certains ministres qui sont tout à fait capables de faire ça. Jean Boulet, dans ses dernières réformes, l'a fait avec différents groupes, mais là on se retrouve avec une ministre qui semble vouloir garder l'information pour elle, s'assurer qu'on n'en parle pas sur la place publique, qu'on arrive avec un projet de loi où c'est nous qui présentons, puis après ça, les groupes seront consultés publiquement. Ça ne fonctionne pas comme ça, un gouvernement, là. Si on veut avoir des projets de loi qui reflètent ce qui… qui reflètent la volonté de la société civile, bien, il faut travailler… il faut travailler avec eux à livre ouvert dès le début du processus.

Journaliste : Je reviens aux tarifs. Il y a des entreprises… Bien, la Fédération des chambres du commerce estime que ce qui va faire encore plus mal que les tarifs, c'est l'augmentation des tarifs d'électricité entraînée, entre autres, par le projet de loi n° 69. Est-ce que… que vous avez critiqué. Est-ce que, de votre point de vue, le gouvernement serait responsable de pertes d'emploi si ce projet de loi là est adopté comme tel?

M. Fortin :Bien, c'est clair, là, c'est une accumulation. Le poids sur nos PME, entre autres, là, c'est une accumulation, là. Moi, je pense aux PME dans ma région, là, qui voient… qui voient leur fardeau, au niveau de la taxation, augmenter, que ce soit au niveau municipal, que ce soit au niveau provincial. Ils voient le tarif d'électricité augmenter, ça les rend moins productifs, ça fait en sorte qu'ils ont moins de… ils ont moins de «cash flow», ils ont moins d'argent à investir dans des ressources pour augmenter leur productivité, des ressources humaines. Et ça fait en sorte que leurs entreprises sont plus à risque. On augmente les tarifs, on augmente les tarifs d'électricité, ça met à risque nos entreprises. C'est ce qu'on dit depuis le début. Puis là, hier, que la ministre nous arrive en disant : Ah! bien, ça va nous sauver 6 milliards au Québec, cette affaire-là. C'est bizarre, elle trouve un argument comme ça, à deux jours du bâillon, alors qu'on débat de ce projet de loi là depuis des mois et des mois et qu'elle ne nous est jamais arrivée avec ça, ça me semble plus une justification pour un bâillon que d'autre chose.

Journaliste : Mais qui doit… je me demandais : Qui doit payer? M. Legault, il dit tout le temps : Oui, mais… Donc, il faut augmenter plus le résidentiel. Je veux dire, lui, il a dit : Bien, moi, je préfère refiler la facture aux entreprises puis protéger le résidentiel. Vous, est-ce que vous croyez qu'il faut donc que le résidentiel paie plus?

M. Fortin :C'est ce qu'on dit à M. Legault, là, c'est : Considérez le fardeau de nos PME, le fardeau cumulatif, au fil des années, de nos PME. Et là, en ce moment, ils sont à bout. Parlez à n'importe quel entrepreneur, ces jours-ci, là, il va vous dire que son fardeau, là... il n'est plus capable d'en prendre davantage.

Journaliste : ...il faut donc demander aux clients résidentiels d'en payer plus.

M. Fortin :Non, on n'est pas là, là. Ce qu'on dit, là, simplement, là, c'est : Les effets directs du projet de loi, c'est d'ajouter un fardeau de plus sur les épaules de nos PME, et, aujourd'hui, elles ne peuvent pas se permettre ça.

Journaliste : Est-ce qu'on demande, d'abord, à Hydro-Québec d'absorber ce 5, 6 milliards? Est-ce que vous contestez aussi ce chiffre-là?

M. Fortin :Je ne sais pas d'où il vient, le chiffre de 6 milliards, honnêtement. C'est un projet de loi pour lequel on n'a aucune analyse d'impact réglementaire qui a été déposé. On n'a rien qui sous-tend ce fameux 6 milliards-là. C'est un chiffre qui est apparu de nulle part hier. On ne sait pas sur quoi il se base. On aimerait ça avoir des explications de la part de la part du gouvernement. Alors, on ne peut pas juste dire : Ça prend absolument le bâillon parce que ça va nous sauver 6 milliards, sans donner aucune explication. Si on arrive avec un chiffre de cette ampleur-là, la moindre des choses, c'est de l'expliquer.

Journaliste : Si on ne refile pas la facture, c'est le fonds consolidé qui va l'absorber, là. Est-ce que le gouvernement du Québec, dans la situation actuelle des finances, a le moyen de se passer de cet argent-là?

M. Fortin :Ah bien, la situation actuelle des finances, là, est due à des décisions du gouvernement. Ce dont on n'a pas... ce dont on n'a pas le luxe de continuer...

Journaliste : Ce n'est pas ça, ma question. Vous êtes un gouvernement en attente. Êtes-vous prêt à vous priver d'argent, des dividendes d'Hydro-Québec pour pouvoir payer cette facture-là?

M. Fortin :Je ne suis pas prêt à prendre de l'argent dans les poches des PME aujourd'hui. Je ne suis pas prêt à ça, alors...

Journaliste : ...de M. Legault, elle est claire, il dit : Moi, je protège le résidentiel, j'envoie la facture aux entreprises. Vous, vous dites : Non, non, c'est trop pour les entreprises. Bien, quelle est votre position? À qui on l'envoie, cette facture-là?

M. Fortin :Non, mais... prendre les dépenses du gouvernement ou les revenus du gouvernement, là, peu importe...

Journaliste : ...

M. Fortin :...non, mais il faut les prendre dans son ensemble. Ce n'est pas simplement une question d'Hydro-Québec, là. Il faut le regarder dans son ensemble, là, ces choses-là.

Journaliste : ...tu sais, M. Legault, il a fait un décret, là, qui bloque à 3 % les tarifs résidentiels. Est-ce que vous pensez que c'est une mauvaise idée, qu'il aurait fallu que les tarifs soient plus élevés?

M. Fortin :Bien, d'abord, nous, on croit à la Régie de l'énergie. Je comprends que M. Legault n'y croit absolument pas. Cependant, cependant, ce que je vous dis, là, puis la question de M. Laforest, là, c'est la bonne, c'est-à-dire, cet argent, là, là, de façon générale, où est-ce qu'on le prend? Ce n'est pas un concours entre les PME et les tarifs... les tarifs des PME et les tarifs résidentiels, là, il y a un enjeu plus large que ça, des finances publiques du gouvernement, qui nous permet d'avoir une vision d'ensemble.

Moi, ce que je vous dis, c'est qu'un gouvernement, aujourd'hui, là, qui fait le choix, hein... parmi tous les choix qu'il fait, là, il fait le choix de dire aux entreprises : Vous allez payer plus... et ça, on ne peut pas se permettre ça, collectivement, au Québec, parce que ça va nous priver de revenus lorsque les entreprises ne réussiront pas à augmenter leur productivité, à être plus productives puis à faire augmenter les revenus de l'État.

Journaliste : Mais est-ce qu'Hydro-Québec est bien gérée, M. Fortin, pour ce qui... Est-ce qu'il n'y a pas, justement, une facture excessive qu'on refile aux consommateurs ou aux PME?

M. Fortin :Sur le «Hydro-Québec est bien gérée», là, je ne suis pas un expert en la matière, là, je n'ai pas analysé les chiffres d'Hydro-Québec. On a un porte-parole en énergie qui pourrait peut-être vous aider davantage là-dessus.

Journaliste : ...d'immigration permanente à 90 000 à court terme, est-ce que ce serait une bonne idée?

M. Morin : L'immigration et les seuils, moi je pense que c'est... le débat n'est pas là. Comme je le dis depuis des mois, ce qu'il faut, en immigration, c'est une véritable planification. Il faut travailler avec les régions, il faut travailler avec les entreprises, il faut travailler avec les chambres de commerce, et une fois que cette planification-là aura été faite, là, basée sur des données, on pourra arriver à un nombre.

Et c'est exactement ce que le gouvernement de la CAQ ne fait pas. Il n'y a pas de planification. D'ailleurs, on attend toujours, là, la planification que le ministre doit annoncer, puis, après ça, bien, on verra avec les seuils, mais je pense que c'est comme ça qu'il faut absolument procéder.

Journaliste : Selon vous, M. Roberge fait une erreur en déposant des scénarios avant que la planification se fasse?

M. Morin : Bien, c'est-à-dire que M. Roberge, il va devoir, là... On va la faire, la planification pluriannuelle, elle était supposée être faite ce printemps, on va la faire à l'automne. On va entendre des groupes, on va entendre des chambres de commerce, on va entendre des entreprises. C'est ça qu'il faut faire pour être capable après de travailler avec ces gens-là pour déterminer le type d'immigrants qu'il nous faut. Et là, là-dessus, vous le savez, il y en a plusieurs, catégories : travailleurs temporaires étrangers, des travailleurs qui peuvent obtenir éventuellement la résidence permanente... Alors, il y a une foule de catégories. C'est un dossier qui est complexe, mais ce qu'il faut, c'est d'abord planifier, ce que la CAQ ne fait pas.

Journaliste : ...sur la course à la chefferie, si vous permettez. Qu'est-ce que vous avez pensé du sondage mené par Karl Blackburn auprès des membres?

M. Fortin : Bien, d'abord, là, je vous dirais que toutes les équipes ont des façons de communiquer avec les membres, là. Ça, je n'en ai aucun doute. Mais pour ce qui est de cette façon précise là, je ne suis pas dans le secret des dieux, dans la directive que le parti a donnée aux différentes équipes. Alors, je ne peux pas... je ne peux pas vous dire si un tel scénario avait été envisagé d'emblée.

Journaliste : On a un petit coup de sonde dans les coops de l'information ce matin sur un appui mince, là, quand même, mais on voit que la population appuie un peu le gouvernement dans son bras de fer avec les médecins. Où, selon vous, se situe actuellement l'opinion publique ces prochaines semaines?

M. Fortin : Je ne veux pas contredire... Je ne veux pas contredire votre sondage d'où se situe l'opinion publique, là, mais... mais ça me semblait relativement partagé, disons, comme... comme analyse. Mais au-delà de l'opinion publique, là, je pense qu'il y a quand même... il y a des risques réels à ce projet de loi là. Et comme législateurs, c'est ce qu'on nous demande d'analyser, là. Il y a des risques réels au niveau de la qualité de la médecine. Et ça, ce n'est pas moi qui le dis, c'est le Collège des médecins qui le dit, le Collège des médecins qui est un ordre professionnel et qui a la protection du public, d'abord et avant tout, comme mandat. Il y a des... Il y a des professionnels de la santé qui nous disent simplement, et des experts, qui nous disent que ça ne fonctionnera pas comme approche. Alors, si vous nous demandez c'est quoi la meilleure façon d'augmenter l'accès à la première ligne? Pour nous, ce n'est pas le projet de loi no° 106. Il y a d'autres façons de s'y prendre. On a payé collectivement, je parlais des dépenses du gouvernement il y a quelques instants, là, on a parlé... on a payé 300 000 $ à un groupe d'experts pour nous faire des recommandations sur les meilleures initiatives à prendre pour améliorer la première ligne. Puis le projet de loi no° 106, il fait exactement le contraire de ce que ces gens-là nous ont dit. Un moment donné, on peut-tu se baser sur ce que les meilleurs experts ont au Québec. Nous, on était contents quand le gouvernement a annoncé ce groupe d'experts là, c'était les bonnes personnes à consulter. Maintenant, ce serait le fun qu'il écoute ce qu'ils ont à dire.

Journaliste : I would like to have your thoughts on the increased tariffs on aluminum and steel, and the fact that the Federation of Chamber of Commerce is saying that while it will lose some contracts and the combination with the increased hydro electricity tariffs will be terrible. So, is it like a bad calculation from the local government to have this combination?

M. Fortin : Well, first of all, on the tariffs, I don't think we can underestimate the impact that the tariffs will have on the Quebec industry and the Quebec industry in certain regions, namely the Saguenay—Lac-Saint-Jean. Our aluminum industry is at the heart of the economy in some of these regions. But what's really at the heart of the economy in every region is our small and medium sized business, and they are the ones who are going to be paying the extra charges on their electric bill, and they're very clear, they can't afford it right now. The context, the uncertainty context, the fact that the economy has… is not performing as well as some people would hope it would, it leads businesses to make tough decisions. And if you take away from their cash flow, they are going to have decisions to make on do they invest in their human resources? Do they invest in their productivity? Do they stop certain lines of production? That's what's happening right now, and that's why our businesses can't afford to take on more higher electricity rates.

Journaliste : Regarding to the immigration front, Mr. Morin, can you explain us how important it is, this exercise is for its citizens.

M. Morin : I mean, in terms of immigration, as I mentioned previously, the key word is planification, which the government doesn't do actually. So…

Journaliste : We know that they want to reduce, the government wants to reduce the permanent residence like under 50 000. That's the three scenarios. Like why Quebecers should be, you know, should be aware of this?

M. Morin : They want… They want to reduce actually, that's what they want to do, but without planification. So, they don't have an analysis on the impact on the economy, on the small medium sized businesses that we have in Québec. What I mentioned and I suggested previously is if they want to do it right, they should talk to the regions, to the chambers of commerce, to the industry, sit with them and then plan. And at the end of the day, then they will have a number, a figure that will be very useful for all the economy in Québec. They do it the other way? So, therefore, it's a lack of planification and it will have an impact right now, it has an impact right now on the businesses, I can tell you that. I've met businesses in Saint-Jean, many of them, and they are very anxious about the move that was done by the Government without planification.

Journaliste : And the fact that the institute is suggesting that temporary immigrants, some of them should become permanent residents, like, to have this bridge, is it, like, a good idea and the Government should push for this?

M. Morin : That's important because in several occasions the temporary workers, sometimes, they have less, less income, less salary than those who will become permanent residents. But again, I mean, what is important is to plan how many eventually will need to be on the path to obtain a permanent residence, how many will remain as temporary workers. But you cannot put figures out in the universe without planning. That's my point.

Journaliste : On Bill 103, the safe injection site bill, I'm thinking specifically about Maison Benoît Labre, it just opened in the last few years, there was a lot of controversy around it, this bill could potentially force it to move. What… Where does the party… Where do the Liberals stand on that specifically? Because there were parents in the community who said: Don't do this, it's going to be problematic. Now this bill comes forward from Lionel Carmant. What's your opinion?

M. Fortin : Yes. On a general principle of injection sites in very close proximity to schools, we agree with the principle that they're… that it shouldn't happen. Now... In fact, we're the ones who asked the Government to move on this. Now, what we've been hearing from the consultations on this bill, which are happening this week, is that you can't have a single wall-to-wall approach for every project in every city, there are local realities that have to be taken into account. And that's what the Government has seemingly failed to understand so far, and that's what we'll be asking them to consider.

La Modératrice : Merci. Bonne journée.

(Fin à 8 h 24)

Participants


Document(s) Related