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Point de presse de Mme Linda Caron, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, et en matière de soins à domicile

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Wednesday, November 26, 2025, 11 h 30

Hall principal de l'hôtel du Parlement, hôtel du Parlement


 

11 h 24 (version non révisée)

(Onze heures vingt-huit minutes)

La Modératrice : Alors, bonjour et bienvenue à cette conférence de presse qui fait suite au dépôt d'une pétition pour assurer la pérennité des ressources intermédiaires. Donc, on aura, en premier, Mme Linda Caron, la députée de La Pinière, qui sera suivie de Manon Charpentier, la directrice générale de l'ARIHQ, et suivie de Eva Sultan. Ensuite, on aura une période de questions. Vous pouvez y aller.

Mme Caron : Alors, bonjour à tous. J'ai déposé, donc, ce matin, une pétition pour les ressources intermédiaires, qui a été signée par 2 482 pétitionnaires, et cette pétition demandait d'augmenter le financement et les ressources qui sont accordées, qui sont destinées aux ressources intermédiaires, afin d'assurer la pérennité des milieux de vie actuels et de permettre la création de nouvelles places pour répondre aux besoins de la population.

Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que les ressources intermédiaires qui sont membres de l'ARIHQ, l'Association des ressources intermédiaires d'hébergement du Québec, sont régies par une entente nationale 2020‑2025, donc qui est échue depuis sept mois, depuis le 31 mars 2025, et qui est présentement en négociation. Ce qu'il faut savoir, évidemment, c'est que les coûts d'exploitation et les coûts de construction de nouvelles places ont beaucoup augmenté ces dernières années. Alors, en période de questions ce matin, j'ai rappelé les faits saillants de la situation, que 43 % des ressources intermédiaires existantes sont à risque...


 
 

11 h 29 (version non révisée)

Mme Caron : ...risque de fermer si les ressources financières ne sont pas au rendez-vous rapidement et il y a 72 % des appels d'offres que le gouvernement, les centres... les CISSS et CIUSSS ont lancé depuis 2020, 72 % qui ont été annulés parce que les conditions financières pour la viabilité de ces projets n'étaient pas là ou il y avait, donc, absence de soumissionnaires. C'est un grand problème et j'ai posé donc des questions à ce sujet-là, je m'inquiète beaucoup de cette situation-là pour toutes les personnes qui sont présentement en ressources intermédiaires, il y en a plus de 20 000, et je m'inquiète encore plus pour les 5 500 personnes qui attendent présentement une place. Malheureusement, la réponse finale de la ministre c'est : Je reste zen. Mais c'est ça le problème. Il ne faut pas rester zen, il faut agir, ça fait sept mois que l'entente est échue, ça fait au moins deux ans que le milieu crie à l'aide et il n'y a pas de réponse, silence radio du gouvernement. Alors là-dessus, je vais céder la place, la parole à Mme Manon Charpentier, directrice générale de l'ARIHQ.

Mme Charpentier (Manon) : Alors, bonjour à tous et à toutes. Juste dire que je suis effectivement directrice générale de l'ARIHQ depuis déjà quelques années, mais j'ai quand même été pendant 30 ans propriétaire et gestionnaire de ressources intermédiaires pour différentes clientèles. Donc c'est un milieu que je connais très bien.

J'aimerais juste rappeler rapidement qu'est ce que c'est une ressource intermédiaire. Alors on regroupe... ce sont des milieux d'hébergement pour adultes offrant des soins et des services pour une clientèle qui ont des défis d'autonomie. Alors on touche quels types de clientèle? Personnes aînées, personnes avec des problèmes de santé mentale, déficience intellectuelle ou encore avec un trouble du spectre de l'autisme ou même de dépendance.

La raison pour laquelle on est ici aujourd'hui, c'est important, là, c'est de dire sur les... actuellement, on héberge 20 000 personnes, c'est quand même un nombre important à la grandeur du Québec. Par contre, il y a 5 500 personnes qui sont en attente pour venir joindre nos milieux. Il faut le savoir, là, les 5 500 personnes, c'est des gens qui ont besoin du type d'hébergement et de soins que nous, on offre. C'est... donc, ils n'ont pas besoin de soins aigus, par exemple comme en CHSLD ou encore à l'hôpital. Mais ces gens-là, en fait, ce nombre-là, ce que j'aimerais dire et souligner, c'est que derrière chacun des nombres, il y a un nom, il y a une personne qui attend, il y a des familles qui sont découragées, il y a des familles qui ne savent plus à quel saint se vouer, il y a des gens qui se demandent : Bien qu'est-ce qui va arriver avec moi dans les prochains mois, dans les prochaines années?

Le chiffre de 5 500 personnes aussi, ce n'est que la pointe de l'iceberg. Pourquoi? Parce que ce sont des gens qui sont sur la liste d'attente. Mais avant, avant d'être sur la liste d'attente, ce que ça veut dire c'est qu'il faut quand même être évalué, il faut réussir à avoir une travailleuse sociale, il faut réussir à passer tout un processus vraiment très complexe.

Alors, c'est la première des choses, un 5 500 et on demande à la ministre de s'assurer que ce nombre-là soit reflété sur le tableau du ministre... du tableau de bord du ministre. Pourquoi? Parce que tant que le chiffre n'y est pas, c'est comme s'il n'était pas reconnu, c'est comme si ce chiffre-là n'existait pas. Pourtant, on a les données pour les CHSLD, pour le service à domicile. Alors on demande, ça fait plusieurs fois qu'on le demande, mais là, on exige de la ministre qu'elle fasse des pressions afin qu'on soit représenté.

L'autre élément dans lequel j'aimerais souligner, c'est que, Mme Caron l'a dit tout à l'heure, on est en négociation actuellement. C'est une négociation qui piétine et durant les derniers mois, même les dernières années, on a eu toutes sortes de conversations avec l'ex-ministre Carmant et aussi avec la ministre Bélanger sur les orientations qu'on voulait donner à cette négociation-là pour améliorer les conditions de vie de nos résidents. Ces orientations-là ne sont pas reflétées à la table de négociations. Et ce qu'on demande à la ministre, c'est qu'elle s'assure que les orientations ministérielles discutées soient descendues à la table de négociation pour qu'il y ait des mandats qui soient donnés pour qu'on puisse avancer. Entre autres, on l'a dit tout à l'heure, au niveau du développement des RI, il ne faut pas qu'on attende la fin de la négo, on perd un temps fou, chaque jour qui passe est un jour de trop, ce sont des gens qui s'ajoutent à la liste d'attente. Alors j'aimerais dire, en terminant, qu'on a avec nous Mme Eva Sultan, qui nous accompagne courageusement, qui illustre la crise avec quelqu'un dans sa famille qui attend depuis beaucoup trop longtemps pour...


 
 

11 h 34 (version non révisée)

Mme Charpentier (Manon) : ...être accueilli dans nos milieux. Alors, chaque jour compte. Il y a des solutions qui existent, je me permets de le dire. Une meilleure planification des besoins, une simplification des appels d'offres, un financement qui serait adapté. Il est vraiment temps qu'on passe à l'action, parce qu'on n'a plus le luxe d'attendre. Je vous remercie.

Mme Sultan (Eva) : Bonjour. Merci. Donc, je m'appelle Eva Sultan, et j'ai un membre de la famille qui souffre de concomitance. Alors, santé mentale, toxicomanie. Et ça fait longtemps, là, qu'elle est en processus d'orientation vers un milieu de vie. Et puis, pour nous, le seul milieu qui serait... qui peut offrir, qui est adapté et du soutien, c'est vraiment les ressources intermédiaires. Il n'y a pas autre chose.

Je veux dire que la ministre Bélanger, d'abord, la reconnaître pour tout son travail avec la population des aînés. Mais je veux lui dire aussi que nous sommes des parties prenantes. Nous sommes des partenaires dans la santé et on a une place à la table dans cette discussion. Et ce que je veux dire, c'est que, de ne pas prendre la maladie de la santé mentale et de la dépendance à la légère. Il y en a plusieurs. Si vous... si vous comprenez la maladie, les maladies psychiques ou les maladies de psychose apparentées, il y en a plusieurs qui sont suivies sous traitement d'ordonnances à la Cour supérieure, à la CETM. Et donc... et cette population, ce sous-type de population a besoin de ressources et ils sont capables. On sait, il y a des modèles qui existent et puis on veut appuyer l'ARIHQ dans le développement de ces modèles. Et ça devient la seule lueur d'espoir pour créer un modèle stable, sécuritaire, même au plan économique, moins cher que le milieu, même carcéral. Cette population, elle est à risque de judiciarisation. Je pense qu'on peut dire qu'on a tous témoigné de ça à un moment, que ce soit dans nos métros, dans nos rues, qu'on voit à quel point ils ne peuvent pas gérer leur maladie, puis on ne peut pas mettre tout ce fardeau sur eux.

Et dernièrement, dans la dernière semaine, on a parlé surtout de paix sociale, mais moi, je dirais mieux, dans la justice sociale. On se doit en tant que communauté, en tant que société, en tant que ministre, de se soutenir et de soutenir nos plus vulnérables. Les plus vulnérables, c'est eux qu'on devrait mettre en priorité. Donc, j'invite les ministres, ils doivent me connaître parce que j'écris souvent, puis je leur écris souvent, puis... mais toujours sans réponse. Sur notre territoire, par exemple, on n'a pas de ressources adaptées, on n'en a pas. Pas assez adaptées, je ne veux pas... je ne veux pas diminuer le travail du CIUSSS Centre-Ouest, mais on n'en a pas assez. Puis je siège sur différentes tables de concertation et... de chaires de recherche pour être... faire partie de la solution. Alors, je demande avec un cri de cœur, simplement, écoutez-nous, entendez-nous. Il y a des familles qui souffrent. On vit les cicatrices. Il y a des familles qui ont perdu des êtres chers. On ne dit jamais... on dit toujours on peut vaincre le... cancer, mais presque jamais, on va dire vaincre la santé mentale et de la dépendance. Il y en a qui sont en prison, il y en a qui sont judiciarisés, puis j'aimerais vraiment continuer cette discussion dans un tour de table avec la ministre. Et je vous remercie.

(Fin à 11 h 39)


 
 

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