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Point de presse de Mme Michelle Setlakwe, porte-parole de l’opposition officielle en matière de cybersécurité et du numérique, et M. André Albert Morin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de justice

Version préliminaire

Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.

Tuesday, December 9, 2025, 11 h 20

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement


 

11 h 23 (version non révisée)

(Onze heures vingt-quatre minutes)

Mme Setlakwe : Bonjour. Bon matin. Bon mardi. Dernière semaine de la session parlementaire. Donc, nous, on est en mode bilan. Permettez-moi de revenir rapidement dans le dossier Cybersécurité et Numérique.

Évidemment, en trame de fond, le fiasco SAAQclic à ne pas oublier, mais, durant toute la session, on est revenus sur un fiasco après l'autre, DSN, SIFA, DSN, SIFA. Permettez-moi de rappeler brièvement le dossier SIFA.

C'est un dossier pour lequel on est toujours sans réponse, énormément de questions, potentiellement des dépassements de coûts qui pourraient atteindre 1,2 milliard. C'est un immense projet. Un contrat signé début 2024, exclusivement CAQ, un mauvais contrat avec des pénalités. On est toujours sans réponse. Il a fallu plusieurs avertissements de la part du MCN et, finalement, ça a pris 14 mois avant que Santé Québec décide de suspendre le projet.

Pour ce qui est du DSN, bien, c'est tout l'accès à nos... avoir un système plus efficient, l'accès aux dossiers médicaux de façon numérique. On l'attend depuis longtemps. Là aussi, c'était connu, des retards, des dépassements de coûts. Récemment, le Conseil des ministres a injecté une somme d'argent assez importante, 135 millions, dans ce dossier-là. Ça lui a permis de remettre les indicateurs au vert, comme si tout était beau, on oubliait les retards et les dépassements de coûts. Nous, on a demandé de voir : Mais quel est le dossier d'affaires qui justifiait de changer la portée de ce dossier et quel était l'avis fourni par, rappelons-nous, le chien de garde et le dirigeant principal de l'information? Dans ce dossier-là, on n'a rien vu. Donc, opacité, manque de transparence. Et rappelons-nous, c'est un contrat très important, qui peut s'échelonner sur une quinzaine d'années, qui peut atteindre 1,5 milliard. On attend toujours des réponses.

Souveraineté numérique. Ça fait sept ans que la CAQ est au pouvoir, là. Tout récemment, le premier ministre a enfin dit : Bon, c'est un enjeu dont je souhaite m'occuper. Il l'a fait en marge de sa nouvelle vision économique. Mais est-ce qu'on a vu des résultats? Non. Ce qu'on a vu récemment, c'est, au niveau des services de garde, les informations sensibles de nos tout-petits, donc très sensibles, qui sont hébergés sur une plateforme américaine. Rappelons-nous le CLOUD Act, qui est en vigueur depuis 2019, qui a une portée extraterritoriale, qui fait en sorte que... qui peut donner accès à ces informations très sensibles. Et qu'est-ce que le gouvernement de la CAQ a fait? A simplement... Bon, encore une fois, c'est des belles intentions, mais aucun, aucun résultat concret au niveau de la souveraineté numérique. Il faut vraiment qu'on s'en occupe.

Je vous... Je termine en rappelant que nous, on a mis des idées de l'avant, un plan de redressement, pour mettre fin au bordel informatique, puis ça repose sur quatre axes. On veut vraiment miser sur un «SWAT team», donc une expertise interne forte. La question aussi d'avoir un DPI, un dirigeant principal de l'information, qui est le chien de garde, qui a les coudées franches, qui s'occupe vraiment de suivre l'exécution et laisser tout ce qui est stratégique au sein du ministre, donc vraiment séparer les fonctions, déployer les projets en plus petites étapes, en phases plus courtes, tout ça, évidemment... puis plus de transparence, tout ça pour pouvoir livrer des projets à l'intérieur des délais et sans avoir des dépassements de coûts déraisonnables. Voilà. Merci.

Journaliste : ...bilan que vous faites? Parce que vous êtes dans les bilans.

Mme Setlakwe : Oui, bien sûr. Permettez-vous à mon collègue de parler d'un dossier? Après ça, on va prendre toutes vos questions, M. Lacroix.

Journaliste : ...

M. Morin :Merci. Bonjour. Ce matin, je vais vous parler de droit civil, de justice et de succession, parce que vous avez probablement vu, lu comme moi plusieurs articles qui ont été publiés récemment et qui indiquent comment finalement régler une succession. C'est hypercompliqué pour le liquidateur. Les liquidateurs ne sont pas tous des professionnels du droit. Et je dois vous dire que, ce qui m'a particulièrement frappé, c'est la population, bien sûr, qui vieillit, mais surtout le fait qu'on disait dans des articles qu'il y a 1 000 milliards de dollars qui vont être finalement versés ou que les gens vont devoir laisser et permettre à d'autres de succéder. Donc, ça pose aussi toute la question de la façon dont on peut régler ça. Et ce qu'on dit, c'est que c'est excessivement compliqué. Et non seulement ça, mais, dans le droit civil, il y a un délai pour accepter ou non une succession, qui peut être de six mois avec un deux mois additionnels.

Moi, je pense que, compte tenu de la complexité du dossier, ce serait important, à tout le moins, de réfléchir à allonger ce débat-là et ce délai-là, et faire en sorte aussi que les gens aient accès à de l'information qui soit plus facile d'accès et qu'on arrête de travailler en silos.

Juste pour vous donner un exemple, je regardais ce matin sur le site du...


 
 

11 h 28 (version non révisée)

M. Morin : ...du Directeur de l'état civil. La procédure pour déposer une déclaration de décès, le formulaire et la procédure, ça a trois pages et demie. Donc, juste pour ça, ça commence comme ça. Donc, vous voyez la complexité. Alors, moi, je voulais rappeler le fait que puisque tous les citoyens ont à appliquer notre droit, il faut que ce soit simple, accessible, et donc qu'on s'attarde à cette situation-là pour permettre évidemment aux liquidateurs de faire leur travail et aux familles de pouvoir, finalement, faire leur deuil. Je vous remercie.

Journaliste : Alors, je reprends ma question. Comme vous êtes dans les bilans, je comprends que vous venez faire un bilan de votre action parlementaire. Mais en tant que parti, quel est le bilan que vous tirez de la dernière session parlementaire en tant que parti? Est-ce que vous êtes capables de trouver du positif dans l'action politique de ce qui s'est passé au cours de la dernière session?

Mme Setlakwe : Bien, il faut tirer du positif, là. Il faut avancer. Évidemment, je pense qu'on a très bien joué notre rôle d'opposition officielle. Je comprends très bien que vous posiez la question au niveau du parti. On traverse une crise. On va passer au travers en équipe unie. C'est... C'est ensemble qu'on va avancer. Écoutez, les actions ont été posées. Il va y avoir des éclaircissements. Et puis on regarde en avant. On a une offre importante pour les Québécois. La prochaine année, elle est déterminante, elle est cruciale. Et puis on va continuer nos efforts au niveau du recrutement, nous préparer pour la prochaine campagne.

Journaliste : Vous avez été présidente de la campagne... durant la course à la chefferie. Est-ce que vous avez eu vent de quelques... quelconques malversations, quelconques irrégularités? Est-ce que vous avez remarqué qu'il y a des choses qui auraient dû peut-être être scrutées d'un petit peu plus près?

Mme Setlakwe : Non. Merci pour votre question. J'ai effectivement été coprésidente de la campagne de M. Rodriguez. Et ça a été une fierté tout au long, et je suis encore fière. Écoutez, je suis d'autant plus déterminée à m'assurer que s'il est arrivé quelque chose... Premièrement, ce que je dois dire avant de dire ça, la campagne a été menée selon les règles de l'art. Je vous l'ai dit la semaine dernière, moi, tout ce que j'ai vu, c'est une équipe rigoureuse, consciencieuse, intègre, honnête. Moi la première, là, je vous le dis, je suis d'une priorité absolue, M. Rodriguez et son équipe également. J'étais très confiante, très rassurée tout au long de la campagne. Maintenant, s'il y a des personnes qui se seraient greffées à la campagne éventuellement, je ne dis pas que c'est arrivé, je suis la première à dire qu'on va aller au fond des choses. Ces personnes-là, on ne les veut pas autour de nous. On veut qu'elles soient sanctionnées. On ne les veut pas autour de nous, ni de près ni de loin. Donc, les agissements, ce qui est... ce qui est... ce qui est évoqué dans les médias, qui n'est pas encore démontré et vérifié, premièrement, ça reste à démontrer. Si ça, c'est avéré, il va y avoir des sanctions et des conséquences.

Journaliste : Et vous n'avez pas eu vent?

Mme Setlakwe : Non.

Journaliste : ...

Mme Setlakwe : Très clairement, non, je n'ai pas eu vent.

Journaliste : Étiez-vous au courant de la redistribution des 1 000 $ qui ont été faits?

Mme Setlakwe : Oui, c'est quelque chose qui m'avait été mentionné. Ce n'est pas moi qui a produit le rapport. C'est tout à fait légal et transparent.

Mme Setlakwe : Étiez-vous à l'aise avec ce genre de pratiques?

Mme Setlakwe : Oui, puis je vais vous dire pourquoi. Les personnes qui ont reçu ces sommes, ce sont des personnes qui se sont, parce que je les ai côtoyées de façon hebdomadaire dans nos rencontres et pendant plusieurs mois, ce sont des personnes qui ont quitté leur emploi, qui connaissaient M. Rodriguez, qui ont travaillé avec lui étroitement, qui avaient la conviction et là vraiment le désir honnête et sincère de le suivre et de s'investir dans sa campagne. Et je les ai vu travailler corps et âme sans relâche, sans compter leurs heures et...

Journaliste : ...qu'ils avaient une prime de départ qui leur permettait de faire bénévolement ces actions-là.

Mme Setlakwe : Ils les ont faites bénévolement. C'était leur choix.

Journaliste : ...avec une prime de départ qui a été donnée par M. Rodriguez.

Mme Setlakwe : Mais tout s'est fait... Mon message ce matin, c'est que tout est légal et transparent. Et ce sont des personnes qui n'ont pas compté leurs heures, des personnes qui croyaient en la cause. Il n'y avait rien de sûr, hein? Ces personnes-là y croient tellement, ils ont tellement confiance, ils sont tellement inspirés par la personne qu'ils ont côtoyée, M. Rodriguez, c'est des personnes qui le connaissent, là, qui ont décidé de le suivre et de se lancer dans l'aventure.

Journaliste : ...par la prime d'Ottawa, ces gens-là?

Mme Setlakwe : Ils ont eu une prime. Ça, toutes les étapes, tout ce qui a été versé, tout ce qui a été fait l'a été fait de façon légale et transparente.

Journaliste : Est ce que ça peut avoir...

Journaliste : Ça fait longtemps que vous faites de la politique... votre conjoint. Et vous êtes inscrits en politique. Est-ce que vous trouvez normal que des présidents d'associations déplorent le fait...


 
 

11 h 33 (version non révisée)

Journaliste : ...que votre chef ne les a pas encore rencontrés personnellement. Les webinaires, c'est bien beau, là, mais qu'il n'ait pas pris le temps, après que la crise soit éclatée, d'aller les rencontrer pour les rassurer, pas pour leur parler du plan, pour les entendre sur ce qu'eux craignent pour la prochaine campagne électorale. Vous, là, qui avez fait de la politique, beaucoup, là, trouvez-vous ça normal qu'il ne se soit pas déplacé encore pour aller rencontrer les... Moi, c'est ce que j'entends. C'est ce qu'ils déplorent.

Mme Setlakwe : S'il y a une chose à propos de M. Rodriguez, c'est sa grande disponibilité. Il rassure, il est en contact régulier avec les militants, avec nos bénévoles. Écoutez, il est... il est présent. Il doit s'occuper du caucus, il doit s'occuper, ici, de toute l'équipe élargie, électorale, nos bénévoles, les gens dans les bureaux de circonscription, évidemment, les militants. Oui, on traverse une crise. Oui, il se veut rassurant. Oui, il doit l'être. Écoutez, c'est un travail en continu. Je ne dis pas que... je ne dis pas que ce n'est pas...

Journaliste : ...j'entends des présidents qui déplorent le fait qu'il n'y ait pas de rencontre... pas tout le monde dans une salle pour dire : On va vous écouter, là, c'est quoi, le problème?

Mme Setlakwe : Bien, écoutez, on va y arriver.

Journaliste : ...des webinaires, il en a fait deux, là, mais il n'est pas allé voir les gens, il ne les a pas appelés. Il n'a appelé aucun des 125 présidents.

Mme Setlakwe : Monsieur Rodriguez est sur le téléphone, écoutez, il travaille 24/7. Est-ce qu'il y a encore du travail à faire? Sûrement. Je prends note de ce que vous dites. On va continuer de... L'objectif, vraiment, là, c'est d'unir les troupes, de s'assurer que tout le monde est uni, en commençant par le caucus. Et je peux vous dire que c'est le cas, le caucus est uni derrière M. Rodriguez, et ce n'est pas juste le caucus, c'est toute la famille libérale élargie qui doit l'être, et on va continuer dans ce sens-là.

Journaliste : ...six mois, deux députés en moins, six points de moins dans les intentions de vote. Vous avez utilisé le mot «fiasco» tantôt. Est-ce que c'en est un?

Mme Setlakwe : C'est une crise. Et encore une fois, je réitère qu'on va traverser cette crise ensemble, en équipe, unis. Je ne sais pas quel autre synonyme que je dois employer, là, mais plus que jamais, il est temps de se serrer les coudes et d'avancer ensemble. Maintenant, là, il faut regarder en avant les...

Journaliste : ...réactions allergiques, sauver ce qui peut l'être.

Mme Setlakwe : On a le temps. Je suis confiante. On va... Écoutez, les gestes ont été posés, les enquêtes sont en cours. J'ai confiance, j'ai confiance à ce qui va sortir dans les prochaines semaines.

Journaliste : ...

Mme Setlakwe : Non, non. On peut aussi remonter. Moi, ce que ça me donne, comme signal, ce que ça me donne, c'est de la motivation à continuer. Est-ce que je veux devant vous minimiser ce qui se passe? Non, c'est difficile.

Journaliste : ...il y a un seuil en dessous duquel il faudra bien constater que ça ne marche pas et réagir?

Mme Setlakwe : On réagit déjà. Il faut réagir, et là c'est à nous de se prendre en main, puis de regarder vers l'avenir, puis de démontrer aux Québécois qu'on est capables de se serrer les coudes puis de proposer, faire des propositions pour la prochaine élection. On a le temps puis on va le faire.

Journaliste : Est-ce que vous pouvez nous donner l'assurance qu'il n'y aura pas autre chose qui va sortir dans les prochaines semaines, là, qui pourrait encore une fois nuire ou ternir l'image du parti?

Mme Setlakwe : Est-ce que, ce matin, je peux donner l'assurance? Écoutez, j'espère qu'il n'y a pas autre chose qui va sortir. Je vais répéter mon message : La campagne a été menée selon les règles de l'art. Moi, ce que j'ai vu, c'est une équipe rigoureuse, intègre, honnête. Tout a été fait selon les règles de l'art. Tout a été fait de façon non seulement légale, mais tout ce qui est... Écoutez, la question... On a même été les premiers à dire : S'il y a une brèche dans la loi, corrigeons-la tout de suite, on collabore, on veut que ça se fasse rapidement.

Les enquêtes sont en cours. S'il s'avère démontré qu'il y a des personnes qui agissaient de façon isolée et qui se sont greffées à la campagne, qui ont posé des gestes illégaux, inacceptables, immorals, il y aura des sanctions. On ne veut pas ces personnes-là dans notre équipe ni de près ni de loin.

Journaliste : ...des personnes greffées. Je ne comprends pas, le...

Mme Setlakwe : Non, ce que je veux dire... OK, bien... Non, je vais préciser, je vais préciser ma pensée. Il y a une équipe, il y avait des gens comme moi, il y avait des gens... et là évidemment il y a eu plusieurs députés aussi qui ont appuyé monsieur... l'équipe s'élargissait. C'est normal, c'est comme ça. Est-ce qu'il y a des personnes qui se sont rendues disponibles... le terme... Vous comprenez ce que je veux dire, une personne qui n'était pas dans l'organisation centrale, possiblement, une personne qui s'est ajoutée à l'équipe et que moi, je n'ai pas rencontrée, ou qu'une autre personne dans l'équipe, oui, «core», pour emprunter votre expression, n'a pas rencontrée, ce n'est pas impossible. Et moi, je ne l'ai pas vue, et j'ai confiance, et je peux vous dire avec assurance ce matin...


 
 

11 h 38 (version non révisée)

Mme Setlakwe : ...que la campagne a été menée selon les règles de l'art, avec rigueur, avec honnêteté, avec probité. Les personnes qui... avec qui j'ai travaillé étroitement, qui étaient dans l'organisation, qui dirigeaient la campagne, ce sont des personnes honnêtes et intègres.

Journaliste : Est-ce que ça pose problème sur le plan des perceptions, que des gens qui ont donné 500 $ à la campagne pour le financement de la campagne de M. Rodriguez aient reçu 1 000 $.

Mme Setlakwe : Bien là, vous avez mis le doigt sur le mot «la perception». Écoutez, moi, ce que je vous dis, là...

Journaliste : ...sur le plan des perceptions. Est-ce que ça pose problème, selon vous?

Mme Setlakwe : Non, il ne faut pas que ça pose problème. Puis je vais vous dire... je vais vous dire pourquoi. Parce qu'il y a... Je suivais ça attentivement hier, puis j'entendais, j'écoutais les discussions entre journalistes, les discussions entre chroniqueurs, entre animateurs, et tout ça, et je voyais qu'il y avait... moi, j'identifiais la vraie version, là, vraiment ce qui est arrivé. Est-ce que ça peut être simplement des gens qui agissent par conviction, qui ont connu M. Rodriguez, qui ont travaillé étroitement avec lui à Ottawa, que ce soit aux Transports, que ce soit dans son... dans le cadre de son poste de lieutenant du Québec, et qui ont décidé...

Journaliste : ...

Mme Setlakwe : Non, mais écoutez, laissez-moi terminer, et qui ont décidé d'embarquer avec lui dans cette aventure, parce qu'il est... parce qu'il a des qualités de leader, de rassembleur et qui croient au projet, et ils ont... c'était tout naturel de donner...

Journaliste : ...problème de perception?

Mme Setlakwe : Non, parce qu'ils ont donné à la campagne et ils l'ont fait volontairement, ils ont fait volontairement... et ensuite, M. Lacroix, ils ont travaillé des heures innombrables, ils se sont donnés corps et âme, comme je l'ai mentionné, sans compter leurs heures et ils auraient pu ne rien recevoir. Il y avait des fonds à la fin de l'exercice. Ils ont reçu, et là, je vais le dire, 1 000 $, une genre de somme forfaitaire déclarée légale, transparente. Il y aura un T4 et ce sera imposé. Je vais m'arrêter là.

Journaliste : ...je comprends que, pour vous, il n'y a pas de problème de perception. Je voulais savoir : Est-ce que pour vous, le fait que M. Rodriguez ait pu compter sur d'ex-employés politiques qui bénéficiaient d'une prime de départ, ça a pu... un assez grand nombre quand même, donc des gens expérimentés, ça a pu constituer un avantage pour M. Rodriguez face à ses autres adversaires dans la course à la chefferie? Est-ce que pour vous, ça, c'était un avantage?

Mme Setlakwe : Non, moi, ça ne m'inquiète pas. Moi, ce que je retiens, c'est que ce sont des gens qui auraient pu rester dans leur poste, qui auraient pu aller ailleurs. Ils ont cru en monsieur....

Journaliste : ...

Mme Setlakwe : ...ils ont cru en M. Rodriguez. Pendant des mois, ils étaient sans salaire, sans aucune garantie quant à l'issue de cette course à la...

Journaliste : ...

Mme Setlakwe : Tout a été fait de façon légale et transparente. Je pense que j'ai été claire.

Journaliste : ...est-ce que ça donne un avantage versus les autres qui avaient peut-être plusieurs personnes qui étaient peut-être bénévolat à temps plein versus...

Mme Setlakwe : M. Rodriguez avait...

Journaliste : On entend à travers les branches une petite armée de...

Mme Setlakwe : Chaque personne qui était dans la course à la chefferie avait ses expériences, ses propres réseaux, ses propres contacts. Il y a eu de belles équipes qui se sont formées, autant M. Rodriguez que les autres candidats. Je ne vois pas ici, là, un avantage indu. Pas du tout.

Journaliste : Est-ce que je peux vous demander comment vous vous sentez par rapport à l'exclusion de Marwah Rizqy et ce qu'il se passe avec Pablo Rodriguez? Parce qu'en toute honnêteté, dans tout le caucus de députés, j'ai l'impression que c'est vous qui êtes le plus entre l'arbre puis l'écorce, là. Parce que Marwah Rizqy vous avait nommée comme leader, vous étiez comme le bras droit de la cheffe parlementaire. Puis en même temps, comme on disait, vous avez coprésidé la campagne de Pablo Rodriguez.

Mme Setlakwe : M. Rodriguez a nommé Mme Rizqy cheffe parlementaire, et il m'a nommé moi, leader parlementaire. On a... c'était une... c'était un honneur pour moi, puis ça l'est encore aujourd'hui, d'occuper ce rôle-là. Est-ce que je suis déçue de la tournure des événements? Bien entendu. Pour le bien du parti, il aurait fallu que Mme Rizqy nous parle, parle en premier lieu à notre chef, M. Rodriguez.

Journaliste : Mais pourquoi est-ce que M. Rodriguez n'est pas là? Pourquoi est-ce que... Parce que, là, vous avez dit tout à l'heure que M. Rodriguez travaille, travaille beaucoup, fait des téléphones, etc.

Mme Setlakwe : Il en reste encore à faire, il va les faire.

Journaliste : Mais vendredi, là, il nous a donné un scrum qui a duré à peine 12 secondes, puis il n'est pas là aujourd'hui pour répondre aux questions, à toutes les questions et il vous envoie, vous, pour venir répondre aux journalistes.

Mme Setlakwe : Je suis désolée.

Journaliste : Pourquoi il n'est pas là en train de répondre aux questions?

Mme Setlakwe : S'il y a une chose que M. Rodriguez a faite dans les dernières semaines, c'est se rendre disponible et répondre à toutes les questions.

Journaliste : Sur l'enquête du Commissaire à l'éthique, est-ce que vous pouvez nous dire quels sont les... Parce que Mme Hinse, elle avait élaboré des règles, donc des lignes directrices...


 
 

11 h 43 (version non révisée)

Journaliste : ...là, qui était en annexe de sa... de sa poursuite, là, un document qui énonçait comment l'aile parlementaire devait se gouverner concernant les tournées de M. Rodriguez. Est-ce que vous pouvez nous dire si, à l'heure actuelle, ce sont ces lignes directrices là qui sont appliquées?

Mme Setlakwe : Là...

Journaliste : ...quelles sont-elles?

Mme Setlakwe : Sur cette question, il y a des vérifications qui sont en cours. Nous, on n'a aucune hésitation à consulter la commissaire...

Journaliste : ...pas?

Mme Setlakwe : Bien, il y en a, M. Fortin était ici devant vous il n'y a pas longtemps. Il y a... On a... On agit selon... Il y a... il y a des lignes directrices. Et c'est tout à fait...

Journaliste : ...Mme Hinse?

Mme Setlakwe : Non. Ça, là-dessus, je pourrais vous... vous revenir, là, je ne veux pas... Il y a des lignes directrices, ce qu'on fait ici, à l'Assemblée nationale. Et les personnes qui... qui nous entourent et qui nous rendent de bons services et qui sont, dans certains cas, des employés, je dirais, hybrides, des personnes... nous, ce qu'on veut, c'est le faire de façon transparente, selon les règles. Et on n'a aucune hésitation à consulter la commissaire à l'éthique.

Journaliste : ...Mme Hinse est de retour en fonction?

Mme Setlakwe : Non.

Journaliste : ...

Mme Setlakwe : Je... Je l'ignore. Mais là, Mme Hinse, on va lui donner le temps. On va voir. Premièrement, il y a des... il y a des... comme vous l'avez dit, il y a des vérifications qui sont faites, il y a des enquêtes, il y a toutes sortes de choses...

Journaliste : ...

Mme Setlakwe : Bien oui, c'est une proche de M. Rodriguez. Moi, je n'ai rien à vous annoncer par rapport à... Oui.

Journaliste : ...là, qu'elle allait être réintégrée dans ses fonctions, mais...

Mme Setlakwe : Possiblement, mais ce ne sera pas... ce ne sera pas cette semaine.

Le Modérateur : Excellent! Je vous remercie. En anglais, s'il vous plaît.

Journaliste : ...dollars. You don't have a problem with that. But is it not the perception with everything that's going on right now that makes it problematic? You don't... You...

Mme Setlakwe : Are you saying that... that there should be a link? That there is a perception? I don't see one. These are people who left their job in Ottawa and they worked as volunteers for many months in this leadership race, they did not count their hours, they are devoted individuals who knew Mr. Rodriguez, and they were more than happy to... to join him in his... his efforts to become the leader of the Québec Liberal Party. And, at the end of the process, they received this lump sum of $1,000 fully legal, transparent. It's going... There's... They will pay taxes on this amount. I don't see a problem at all.

Journaliste : And that wasn't promised to them before the campain?

Mme Setlakwe : No, it was not.

Une voix : ...

Journaliste : Non, bien, je pensais que vous aviez terminé, mais parce que vous avez fait le bilan, mais il reste un peu de travail sur un autre sujet, le projet de loi Q-5, qui va être présenté aujourd'hui. Qu'est-ce que vous pensez de ça, de la volonté du gouvernement d'accélérer des grands projets?

Mme Setlakwe : Ah bien, écoutez, on va... Comme tout autre projet de loi, on va examiner attentivement le libellé. Je n'ai pas de commentaire à formuler aujourd'hui. Nous, ce qu'on veut, évidemment, de façon générale, c'est d'avoir... voir des projets qui se réalisent. Est-ce qu'on a vu des résultats jusqu'à maintenant, en sept ans? Là, on pourrait en parler longuement. Pas vraiment. Moi, ce que je vois, devant moi, c'est un gouvernement qui... Dernier recours, il reste un an à peine, moi, là, je ne vois pas comment ils vont être capables de livrer des résultats. Tous les projets de loi, là, tous les énoncés, tout ce qu'ils sont en train de faire, c'est de la diversion. Ils n'auront pas le temps de mettre en place des systèmes plus efficaces puis de livrer des résultats. Ça aurait déjà été fait. S'ils avaient été capables de bien gouverner puis de livrer des résultats, on l'aurait déjà vu en sept ans.

Journaliste : ...même chose pour la réduction des délais en matière d'environnement?

Le Modérateur : On retourne en anglais, s'il vous plaît.

Journaliste : Québec solidaire and the PQ said today that they were already going to vote against it. Before having seen it, you're saying you're open to the bill…

Mme Setlakwe : You're saying…

Journaliste : …you're saying you're open to the bill.

Mme Setlakwe : Well, we need to study the bill, discuss it in caucus, and we'll get back to you.

Journaliste : …the Federal legislation, which, of course, drew a lot of concerns froms environnemental groups, indigenous groups. Do you share some of those concerns?

Mme Setlakwe : Well, these are concerns that are legitimate, but how can I stand in front of you this morning and tell you which way we're going to vote? We need to… We're going to do our job as the official opposition, we're going to review the bill and these are concerns that we will take into consideration and we'll get back to you with our position.

Journaliste : Do you trust the CAQ to find the right balance between accelarating projects and protecting the environnement?

Mme Setlakwe : No, I don't.

Journaliste : Why not?

Mme Setlakwe : Again, I'm saying : N° , I don't, because I haven't seen any… I haven't seen much good come out of this Government in seven years. I think it's time to move on. I think they are desperate. There's less than one year left in their second mandate…


 
 

11 h 48 (version non révisée)

Mme Setlakwe : ...so, they have so many nice intentions doing all those changes, but where have they been? They've been in government for seven years. So, do I have confidence that they will find the right balance? No! CAQ finding the right balance is the opposite of the CAQ. That's not what they do. What they do, actually at this point, I would say, don't touch anything anymore because everything is failing. First of all, the crisis that we find ourselves in with the doctors first finders. We need to see this crisis resolved very soon.

Des voix : ...

Journaliste : ...a laissé passer le train. Mark Carney fait ça présentement, là, au fédéral. Si on le laisse passer puis on n'ajuste pas nos lois présentement, puis qu'on attend à la prochaine élection, on va manquer le train, non?

Mme Setlakwe : Une fois que j'ai dit ce que j'ai dit, bien entendu qu'on va étudier tout ça de bonne foi, puis si... si, on nous propose des mesures, évidemment, pour livrer des projets, des résultats aux Québécois, on va le faire évidemment de bonne foi, là. On n'est pas là pour mettre des bâtons dans les roues.

Journaliste : Allez-vous faire confiance au gouvernement Carney qui fait à peu près la même affaire que le Québec, qui a fait même plus, qui est même allé plus loin?

Mme Setlakwe : Bon, là, je ne commencerai pas...

Journaliste : Vous ne lui faites pas confiance?

Mme Setlakwe : Mais parce que moi, mon... notre vis-à-vis, c'est la CAQ qui jusqu'à maintenant...

Journaliste : Mais vous avez pas mal de monde de Carney puis de Trudeau dans... autour de vous, là.

Mme Setlakwe : On a encore beaucoup de choses à voir au niveau du gouvernement fédéral également. Donc, on a... Ils ont des défis, ils ont mis des mesures de l'avant, et on a hâte de voir des résultats aussi pour l'ensemble du Canada. Vous savez, moi, où je loge, je crois... je crois en la fédération. J'ai... Il est temps, vraiment, qu'on se serre tous les coudes puis qu'on protège l'économie canadienne. On est dans un contexte...

Une voix : ...

Mme Setlakwe : Non, non, non. C'est-à-dire, ce que j'ai dit, c'est : Est-ce que c'est la CAQ qui va..., qui va y arriver? Est-ce que j'ai confiance en la CAQ? Et étant donné leur bilan, leur feuille de route, la façon dont ils gèrent les choses depuis sept ans, j'ai peu confiance. Maintenant, je vous ai dit : On va étudier, on va collaborer, on va voir.

Journaliste : Quand la CAQ le fait, c'est grave, c'est épouvantable. Mais, quand c'est Carney qui le fait, c'est correct, c'est bon pour le Canada.

Mme Setlakwe : L'intention est là. Non, non... Ce que j'ai dit, c'est qu'également on est en attente de résultats surtout... sur tous les fronts. Et pour ce qui est de la CAQ, ils peuvent compter évidemment sur la bonne foi et le travail... le travail de l'opposition officielle. S'il y a quelque chose de bon, vous pouvez être sûrs qu'on va être au rendez-vous pour l'appuyer, mais on aura certainement des questions. Puis je vais vous répéter, jusqu'à maintenant, la CAQ a très peu démontré qu'ils étaient... qu'ils étaient capables et aptes... aptes à gouverner. Il y a... Tous les indicateurs sont au rouge, ça fait que...

Des voix : ...

Le Modérateur :Thank you, et on termine en anglais, s'il vous plaît.

Journaliste : Thank you. I'm just wondering, tonight, on the... we have... do you read anything into the fact ... at the end of the day, they're going to be missed by a lot of people.

Mme Setlakwe : Of course, he will be there.

M. Morin : Yes. Thank you. I will be there tonight, though I don't see anything very specific in the fact that they will be with us this evening. What is important though is that what that they have already said in their brief submitted to the Commission, and I will be willing to discuss and question them when they will testify at the end of the day today.

Journaliste : Excellent.

Le Modérateur : Merci à tous. Merci.

(Fin à 11 h 52)


 
 

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