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(Onze heures trente-deux minutes)
M. Zanetti : Bonjour, tout le
monde. Alors, je veux revenir, évidemment, sur la question du nickel, là. Cette
semaine, on l'a vu, il y a quelqu'un qui ment quelque part, puis personne ne
veut dire qui savait quoi, au gouvernement de la CAQ. Et là, moi, j'ai des
preuves qu'il y a quelqu'un qui savait, et puis ces preuves-là, en fait, c'est
un procès-verbal du Comité de vigilance des activités portuaires, d'une
rencontre qui a eu lieu le 13 avril dernier, dans lequel il y avait une
représentante du Port de Québec, une directrice des relations avec les citoyens,
donc le port devait être au courant. Il y avait un fonctionnaire du ministère
de l'Environnement, donc le ministère de l'Environnement devait être au
courant. Ce sont ses chiffres, ils le savaient. Ils ont présenté des données
par rapport aux deux dépassements de décembre et ils avaient aussi circulé un
graphique, parmi les membres du comité de vigilance, qui parlait aussi du
dépassement de janvier, les trois dépassements de la norme qui ont eu lieu
après l'étude de la ville de Québec, donc. Et ça, ça fait longtemps. À ce
moment-là, le ministre n'a rien dit.
Puis, cette semaine, bien là, la CAQ se
défile, puis le ministre se défile aussi. Il y a eu deux dépassements, et, le
29 août, quand Mario Girard a dit qu'il n'y avait pas eu de dépassement
depuis un an, là, bien là, il y a deux options. Soit il mentait, soit sa
directrice des relations avec les citoyens ne l'a pas informé de la rencontre
qu'elle a eue le 13 avril. Mais, compte tenu de l'importance qu'a eue le
nickel dans nos débats dans les dernières années, je vous dirais que c'est très
peu probable et très peu crédible. Alors là, il y a eu quelque chose qui n'a
pas de bon sens.
Et puis moi, je veux savoir pourquoi la
CAQ ne répond pas à la question. Moi, ce que je veux savoir, c'est :
Est-ce que Benoit Charette savait, au 29 août, quand il fait la conférence
de presse, conjointement avec le port, et que le port dit : Il n'y a pas
eu de dépassement, est-ce qu'il savait que c'était faux? Est-ce qu'il n'a
sciemment rien dit? Est-ce qu'il s'est rangé derrière cette affirmation-là?
Est-ce qu'il a menti par omission ou est-ce qu'il ne sait même pas qu'est-ce
qui se passe dans son ministère, puis que, quand il ouvre la bouche pour dire
quelque chose sur la qualité de l'air, c'est zéro crédibilité? C'est vraiment
une des deux options. Benoit Charette doit sortir de sa cachette. Je n'en
reviens pas qu'aujourd'hui... en plus, même le premier ministre a été
interpellé, et puis il n'a pas voulu répondre. Il a laissé le ministre de l'Agriculture
ne pas répondre et puis grommeler des choses indistinctes, là.
Donc, je trouve ça très grave pour le
monde de Québec parce qu'on a une mauvaise qualité de l'air. Il y a 270 personnes
qui meurent prématurément par année à Québec juste à cause de la pollution
atmosphérique. On peut-u au moins savoir la vérité? On peut-u au moins avoir du
monde qui nous donne l'heure juste, comme ministre de l'Environnement, s'il
vous plaît?
M. Bourassa (Simon) : Est-ce
que ça se peut que les données aux stations d'échantillonnage du port diffèrent
de celles ailleurs qui ont été installées par le ministère de l'Environnement?
M. Zanetti : On pourrait le
savoir si le port donnait ses données, mais le port, ça fait des années qu'il
refuse de donner ses données. Je ne sais pas si vous vous rappelez, à un moment
donné, il y avait eu une séance plénière à la Ville de Québec sur la question
de la hausse du nombre de nickel, puis la Ville de Québec avait dit : On s'oppose
à ça. Puis quelqu'un lui a demandé, au représentant de Glencore : Pourquoi
vous ne donnez pas les chiffres de vos stations? Ah! c'est parce que c'est les
mêmes que celles du ministère de l'Environnement, de toute façon. C'est ça, la
réponse qui avait été donnée. J'ai dit : Bien là, si c'est les mêmes,
donnez-les. Puis là, bien, finalement, quand les données ne sont pas bonnes, il
dit : Ah! bien non, mais ça, ce n'est peut-être pas les mêmes. Je ne sais
pas, tu sais, pour moi, le fait de ne pas être transparent, c'est un signe de
culpabilité et, pour moi, ça crée juste de la méfiance dans la population.
M. Bossé (Olivier) : ...votre
allocution en introduction, est-ce que vous dites que Mario Girard a menti?
Votre hypothèse...
M. Zanetti : Bien, on dirait
vraiment qu'il a menti. Mais on aimerait ça qu'il nous le dise. Est-ce qu'il le
savait? Parce qu'il a dit qu'il ne le savait pas, mais sa directrice des relations
avec les citoyens savait depuis le 13 avril. Est-ce que, dans le fond, il
va nous dire que sa directrice ne l'a pas informé, qu'il y avait eu des
dépassements de nickel? Puis si ça, c'est vrai, il y a un méchant problème dans
l'administration portuaire de Québec.
M. Bossé (Olivier) : La même
chose pour M. Charette ou vous n'allez pas jusque là?
M. Zanetti : Bien, on va
l'affirmer quand il va nous le dire. Mais je pense qu'en ce moment c'est
simplement l'hypothèse la plus probable. Si, là, il ne le savait pas, pourquoi
qu'il ne le dirait pas? C'est bien moins pire que : Ah! le message ne
s'est pas transmis, je ne le savais pas, je m'excuse. Ça atteint sa crédibilité.
Mais c'est moins pire ça que de dire qu'il a menti. Alors, s'ils ne répondent
pas, pour moi, c'est un signe qu'il y a anguille sous roche. Mais, évidemment,
on veut qu'il réponde. C'est à lui de nous le dire, s'il a menti ou pas.
M. Bossé (Olivier) : C'est
quoi, la suite après ça, c'est : On attend qu'il se dévoile puis qu'il
s'excuse?
M. Zanetti : Bien, on va
attendre que M. Charette sorte de sa cachette, qu'il vienne au salon bleu
et puis qu'on puisse vraiment continuer à lui poser la question. Puis on va lui
poser la question jusqu'à ce qu'il réponde, là, à un moment donné.
M. Bossé (Olivier) : Merci.
M. Zanetti : Merci.
(Fin à 11 h 37)