Cette transcription a été réalisée à l’aide d’un logiciel de reconnaissance vocale. Elle pourrait donc contenir des erreurs.
(Huit heures vingt-cinq minutes)
M. Derraji : Bonjour. Bon
matin. Aujourd'hui, permettez-moi de commencer pour rappeler l'anniversaire
tragique de Polytechnique. Nos pensées vont aux 14 familles des victimes,
et nous saluons leur mémoire.
Dans un autre ordre d'idée, j'aimerais
bien vous parler de l'explosion des délais pour les Québécois en attente d'un
conjoint à l'étranger. Malheureusement, c'est un sujet que le gouvernement
essaie de nous faire oublier, mais aujourd'hui c'est 38 000 personnes
qui souffrent en silence à cause de l'inaction de François Legault et de sa
ministre à l'Immigration. Aujourd'hui, nous avons au parlement Dr Sidani, Mme Gervaise
Pilon, docteur... M. Poucet qui sont là, qui représentent en quelque sorte
ces visages qui sont derrière les 38 000 personnes en attente d'un
regroupement familial.
Donc, aujourd'hui, j'aimerais bien
interpeller le gouvernement caquiste par rapport à cet enjeu. C'est
inacceptable, c'est inhumain tolérer la séparation d'individus pour plus que trois
ans, et ça risque d'être quatre ans. Donc, aujourd'hui, j'interpelle M. François
Legault, sa ministre de l'Immigration... d'avoir un plan réel, sinon c'est une
souffrance continuelle que ces personnes vivent présentement.
Je céderais la parole à mon collègue, qui
va vous entretenir d'un autre sujet. Vas-y, André.
M.
Morin :Parfait. Merci. Merci, Monsef. Bonjour. Ce matin, je veux
vous parler du système de justice au Québec et du système de justice qui est en
crise. Nous l'avons tous lu, 300 dossiers qui ont été... subi des arrêts
de procédure, récemment des victimes d'agression sexuelle, de voies de fait, de
harcèlement qui n'ont pas été en mesure de témoigner parce qu'il y avait trop
de délais, des arrêts des procédures ont été déposés.
Vous savez, c'est difficile pour une
victime de dénoncer. Une fois qu'elle a dénoncé, ce qu'elle veut par la suite,
c'est témoigner, être capable de raconter son histoire, ce qui, dans bien des
cas, n'a pas pu être fait. Il faut évidemment inviter les victimes à continuer
de dénoncer, mais il faut surtout rappeler, et ça, je l'ai dit à plusieurs
reprises, il y a un manque de personnel dans les palais de justice, il y a un
manque de procureurs spécialisés, il y a un manque de greffiers, il y a un
manque d'huissiers, et le ministre de la Justice n'est pas capable d'enrayer le
problème. Il y a même eu un rapport qui a été déposé sur les conditions de
travail des procureurs, le gouvernement n'avance pas, ils sont obligés de
s'adresser à la cour. Puis là il y a un problème, même, avec l'aide juridique à
Laval. Donc, il n'y a malheureusement rien qui fonctionne, puis le système de
justice, c'est un pilier de notre démocratie. Merci.
M. Derraji : Merci.
Journaliste
: M. Derraji,
vous qui avez songé à la direction du Parti libéral, c'est quoi, votre indice
de bonne humeur aujourd'hui par rapport aux sondages?
M. Derraji : Aïe! Je suis de
bonne humeur chaque jour. Ce n'est pas... Ce n'est pas les sondages qui vont me
dire de changer mon humeur. Donc, je suis de bonne humeur. C'est votre
question. Par rapport à mon humeur, je suis en forme. Je joue mon rôle. On
talonne le gouvernement sur les missions essentielles de l'État. On voit que ça
craque de partout. D'ailleurs, le sondage le démontre d'une manière très
claire. Les Québécois ne sont pas satisfaits de la gestion des missions de
l'État.
Souvenez-vous, première session de la...
de cette législature, nous avons parlé des missions essentielles de l'État. Le
gouvernement de Legault est un gouvernement de pandémie. Ce n'est pas un
gouvernement qui livre les missions essentielles de l'État.
Journaliste
: Est-ce
que c'est la montée du Parti québécois qui vous rend tant de bonne humeur?
Habituellement, c'est payant pour les libéraux.
M. Derraji : Vous savez, les
sondages, on peut les interpréter de n'importe quelle façon. Moi, aujourd'hui,
ce que je retiens, c'est que les Québécois ne sont pas contents de la gestion
des missions essentielles de
l'État, ça va mal dans le réseau de l'éducation, ça va très mal dans le
réseau de la santé. Écoutez, c'est rendu que le gouvernement demande aux
Québécois, aujourd'hui, d'attendre huit ans avant d'avoir des effets sur le
temps d'attente en urgence.
Journaliste : Est-ce que vous
êtes déçu de voir que, dans l'opposition, le PLQ est le seul à ne pas
progresser depuis le dernier sondage?
M. Derraji : Je suis déçu de
l'État, des services publics, déçu d'avoir perdu six ans avec le gouvernement
caquiste, sans aucun effet sur les missions essentielles de l'État. Écoutez,
hier, on parlait de deux morts à l'Hôpital Anna-Laberge. Aujourd'hui, on
apprend que le gouvernement repousse, jusqu'au troisième mandat, son délai d'attente
en urgence.
Journaliste : Je comprends,
mais si les Québécois sont déçus, ils semblent se tourner de plus en plus vers
l'opposition pour désaffecter le parti gouvernemental. Comment vous expliquez
que le Parti libéral du Québec ne profite pas de cette déception-là,
contrairement à tous les autres partis dans l'opposition?
M. Derraji : O.K. Maintenant,
concernant le Parti libéral du Québec, le Parti libéral du Québec va avoir une
course au leadership l'année prochaine. On a une séquence et on est en train de
suivre notre séquence et notre plan. Nous avons déclaré et mis sur la table les
règles pour la course à la chefferie. Nous allons avoir une course à la
chefferie où il va y avoir un brassage d'idées, ce qui est très important dans
un parti démocratique. Et j'en suis sûr et certain qu'on va avoir et qu'on va
être la vraie alternative à François Legault. D'ailleurs, regardez le sondage,
l'appui à la souveraineté aujourd'hui.
Journaliste : Vous avez quand
même une preuve que, sans nouveau chef, vous êtes condamnés à stagner pendant
un temps.
M. Derraji : Je suis pas mal
convaincu que le Parti libéral est un grand parti. Le parti des débats va avoir
une course qui va redonner espoir aux Québécois et qui va alimenter le débat
à...
Journaliste : ...pour la
prochaine année, voyez-vous, sondage après sondage, que vous êtes condamnés à
rester autour de 14 %, en attendant votre nouveau chef?
M. Derraji : On continue
notre rôle au Parlement. Regardez, on est impliqué dans plusieurs projets de
loi. La question des sondages, encore une fois, c'est très hypothétique. On
peut être... Regardez M. Legault, l'année dernière, il était où? Il était
le premier ministre le plus apprécié au Canada. Il est où aujourd'hui? On
disait que le Parti québécois était mort il y a un an, regardez où il est
aujourd'hui. Donc, ce n'est pas une science exacte en date d'aujourd'hui. Par
contre, ce qu'on contrôle, c'est la séquence des prochains événements. Il y a
une course, le parti est impliqué. Il y avait un travail du comité de relance.
Le comité de relance fait un travail exceptionnel au niveau de nos membres. Ils
font une tournée à travers le Québec.
Journaliste : ...au statu quo
constitutionnel...
M. Derraji : Je n'ai pas
entendu.
Journaliste : ...47 % d'appuis
au statu quo constitutionnel. Est-ce que ça vous déçoit? Est-ce que vous
trouvez que ça manque d'ambition?
M. Derraji : Écoutez, je ne
peux pas interpréter les sous-catégories dans le sondage. Ceci étant dit, le
comité de relance a mis sur la table certaines propositions, notamment la
Constitution du Québec. Et, vous savez, ça, c'est quelque chose qu'on va avoir
l'occasion de discuter avec nos membres et la prochaine course au leadership. C'est
ça qui va alimenter le débat à l'intérieur de la population québécoise.
Journaliste : ...47 %
des gens qui signeraient la constitution aujourd'hui, qui aimeraient être une
province comme les autres dans le Canada. Est-ce que vous seriez prêts, les
libéraux, vous, M. Derraji, qui pensiez à la chefferie, signer la
Constitution canadienne comme... 47 % des Québécois la signeraient telle
quelle?
M. Derraji : L'appartenance
canadienne... l'appartenance québécoise à la Fédération canadienne, c'est une
des valeurs du Parti libéral. Maintenant, sur le sondage, je vous dis, le
comité de relance a fait un travail exceptionnel et parmi, parmi les
recommandations du comité relance, c'est l'appartenance québécoise au sein de
la Fédération canadienne, et on l'a...
Journaliste : ...êtes-vous
prêts à signer la constitution de 1982, c'est ça, la question, comme 47 %
des gens le feraient, les Québécois, il y a 47 % qui feraient ça aujourd'hui?
Chez les libéraux, vous, vous seriez prêts à la signer aujourd'hui?
M. Derraji : Écoutez, ça va
être sur la table pour les prochaines discussions au niveau de la course au
leadership.
Journaliste : Qu'est-ce que
vous pensez des indicateurs en santé? Vous nous les évoquiez, là, tantôt, les
objectifs qui ne sont pas atteints en santé. Est-ce qu'on peut dire que c'est
les résultats de la pandémie puis que c'est...
M. Derraji : Je pense que la
pandémie commence à avoir le dos très large. Je pense que ce gouvernement, qui
s'est habitué à gouverner par décret, doit oublier les décrets, doit oublier la
pandémie. C'est très grave ce qui se passe au niveau du réseau de la santé. C'est
inacceptable qu'en 2023 on constate l'état du réseau de la santé. Et je peux
vous parler d'une panoplie d'indicateurs. Prenons l'accès à la première ligne.
Ce qu'on voit dans les urgences maintenant était prévisible. Souvenez-vous de
la promesse de François Legault : Un médecin de famille pour chaque
Québécois. À présent, il essaie d'innover, de... un peu avec le GAP. On voit
aujourd'hui l'échec parce que le GAP ne règle en aucun cas les problèmes. Pire,
quand vous êtes un malade avec des maladies chroniques, et tu n'as pas accès à
ton médecin de famille, la seule porte d'entrée qu'il te reste dans le système,
c'est les urgences. Ça ne marche pas dans nos urgences. Il y a des décès dans
nos urgences.
Donc, je pense, c'est un échec de
M. Legault d'offrir des soins de qualité. D'ailleurs, le sondage le
démontre clairement, les Québécois sont extrêmement déçus de sa façon de gérer
le système de la santé. Et M. Dubé doit gérer son ministère. M. Dubé,
qui est un homme de tableau de bord, à certains moments, il doit prendre un
moment et regarder son tableau de bord, il y a du rouge partout, et qu'il
arrête de blâmer les autres. Il doit prendre une partie du blâme. Tout ce
qu'ils ont promis aux Québécois est un grand zéro maintenant, donc c'est un
échec.
Journaliste : ...le projet de
loi n° 15, où en est-on? Où en sommes-nous?
M. Derraji : Mon travail...
Journaliste : Vous avez... Hier,
je pense, vous avez suggéré de siéger toute la semaine prochaine pour étudier
le projet de loi n° 15. Est-ce que ça a été rejeté par le gouvernement? Où
est-ce qu'on est rendus?
M. Derraji : On n'a pas eu...
Je tiens juste à dire une chose, c'est que mon collègue André Fortin fait un
travail exceptionnel. Il n'a pas manqué une seule séance, donc il a fait un
travail exceptionnel depuis le début. D'ailleurs, le ministre lui-même le
remercie, il remercie son travail et sa contribution positive avec ma collègue
Michelle Setlakwe.
Maintenant, on a proposé d'ajouter une
autre semaine. On continue à discuter avec le ministre. On espère qu'on va tout
régler. On l'espère, et j'espère que le ministre va comprendre que ce projet de
loi, c'est pour l'ensemble des Québécois, ce n'est pas juste pour lui ou pour
M. Legault de faire un bâillon vendredi.
Journaliste : Juste une
petite précision, M. Derraji, parce que ça s'est passé vite, là, tantôt,
puis je veux m'assurer d'avoir bien compris. Donc, maintenant que le rapport du
comité de la relance, qui propose un virage nationaliste au PLQ, est déposé,
vous, vous nous dites ce matin que le PLQ, dans sa course au leadership, est
prêt à revoir sa position historique quant à la Constitution et demande historique
du Québec, là. Ça veut dire que dans la course, là, vous êtes ouverts à
discuter qu'on signe la Constitution telle qu'elle est écrite en ce moment.
M. Derraji : Ce n'est pas ce
que j'ai dit.
Journaliste : Bien, je pense
que mot pour mot, c'est ça que vous avez dit.
M. Derraji : O.K. Bien,
écoutez, je...
Journaliste : ...
M. Derraji : Écoutez... En
fait, la course, c'est le moment idéal pour avoir tout débat. On ne peut pas
aujourd'hui prétendre qu'un chef va penser qu'il signe. C'est des hypothèses.
L'autre ne veut pas signer. C'est un débat à l'intérieur du Parti libéral. Là,
maintenant, il y a un sondage qui ramène une autre option qui dit : Voilà,
les Québécois à 47 % sont pour la signature. Mais ce n'est pas moi,
aujourd'hui, député au Parti libéral, pas candidat à la chefferie, qui va vous
dire : C'est là la direction du Parti libéral. C'est un débat...
Journaliste : ...
M. Derraji : Je vais juste
terminer.
Journaliste : ...
M. Derraji : Je vais juste terminer...
Journaliste : ...
M. Derraji : Je vais juste
terminer la phrase parce que je ne veux pas qu'il y ait une ambiguïté. La
course au leadership, pourquoi je vous dis que j'ai hâte à ce que la course
commence? Parce qu'il y aura plusieurs débats, entre autres signer la
Constitution, donc on va attendre le lancement de la course.
Journaliste : ...parce que la
position de dire : Tout est sur la table, tout est matière à débat. On
peut faire du chemin là-dessus, là. Est-ce qu'à ce moment-là un candidat à la
chefferie du PLQ peut nier les changements climatiques?
M. Derraji : Écoutez, est-ce
que je peux être, moi, le conseiller de ce candidat et lui dire de nier les
changements climatiques? Tout candidat...
Journaliste : Vous êtes membre
du caucus du parti, là.
M. Derraji : Oui, mais...
Journaliste : Vous, qu'est ce
que vous voulez avoir comme débat?
M. Derraji : Oui, mais... il
ne faut pas mélanger membre du caucus et candidat à la chefferie. Un candidat à
la chefferie va avoir sa plateforme, il va avoir ses idées, il va venir
discuter avec les membres. C'est à lui ou à elle de convaincre les membres par
rapport à ce virage. Un virage nationaliste, un virage de signer la
Constitution, l'autre... C'est un débat. C'est ça un débat d'idées. Il ne faut
pas avoir un seul «frame» et dire : c'est ça notre «frame» de discussion.
On ne doit pas bifurquer sur ça. Ça va être un débat, et c'est là ce qui est
intéressant avec les membres, et c'est comme ça qu'on va se positionner comme
la vraie alternative à la CAQ.
Journaliste : Est-ce que vous
soutiendriez un candidat qui proposerait de signer la Constitution dans son
état actuel?
M. Derraji : En temps et
lieu, je vais me prononcer, une fois la question est sur la table.
Journaliste : Est-ce que ça
prendrait un référendum sur la question?
M. Derraji : Vous êtes pas
mal aujourd'hui sur cette question. Écoutez, je vous le dis : Une fois la
question sur la table, je vais me prononcer. Ce n'est pas parce qu'il y a un
sondage aujourd'hui qui dit 47 %, là...
Journaliste : ...parce que
47 % des Québécois disent qu'ils sont prêts à la signer.
M. Derraji : Bien, c'est
bien...
Journaliste : Vous
représentez les Québécois, puis dans votre circonscription, il y en a
probablement un peu plus que 47 %. Alors, on vous demande, vous : Est-ce
que vous êtes prêt à la signer la constitution telle qu'elle est?
M. Derraji : Vous savez ma
rigueur. Je prends le temps d'analyser les sondages avant de me prononcer.
Journaliste : ...en
politique, vous devez avoir une idée sur la Constitution. Êtes-vous prêt à la
signer telle qu'elle est?
M. Derraji : Je vous
dis : Je vais prendre le temps.
Journaliste : Et face aux
revendications historiques du Québec, est-ce que ça manque d'ambition de signer
la Constitution dans son état actuel?
M. Derraji : On va toujours
continuer à revendiquer le plus de pouvoirs d'Ottawa. Sur ce point, je veux
juste être clair. On va toujours revendiquer plus de pouvoirs d'Ottawa, aller
se battre. Regardez ce qui se passe dans les médias. Quand j'ai un ministre de
la Culture et de la Communication qui nous dit : Il n'a pas eu de réponse
d'Ottawa.... Mais qu'est ce qu'il a fait pour sauver les médias? Qu'est-ce
qu'il a fait pour sauver les salles de nouvelles? Ça, pour moi, c'est un geste
fort.
Journaliste : ...une entente
administrative pour rapatrier les pouvoirs des médias électroniques au Québec?
M. Derraji : Bonne question.
Mais je pense que ce qu'ils devraient faire, c'est arrêter l'hémorragie,
arrêter l'hémorragie dans les salles de nouvelles.
Journaliste : ...M. Charest
a déjà réclamé ces pouvoirs-là.
M. Derraji : Vous savez, ce
qui est préoccupant, c'est voir en une seule année plus que
1 000 licenciements dans les salles de nouvelles,
1 000 journalistes minimum. Je ne veux pas faire le calcul depuis le
début de M. Legault à la tête de ce gouvernement, combien de fois ma
collègue, Isabelle Mélançon, s'est levée pour réclamer plus de pouvoirs. Le
fonds, le fameux fonds...
Journaliste : ...réclamer les
budgets en matière de culture et de communication. Est-ce que c'est une
revendication qui est encore sur la...
M. Derraji : Au niveau d'Ottawa,
oui.
Journaliste : Êtes-vous en
train de manquer le bateau, M. Derraji? La CAQ est en train de sombrer en
ce moment puis vous êtes incapables de proposer quelque chose de clair aux
Québécois et Québécoises, alors que les autres partis semblent avoir déjà
établi leurs propositions. Est-ce que vous manquez le bateau présentement?
M. Derraji : Je ne pense pas
qu'on manque le bateau. On fait notre travail et, vous le savez, je tiens juste
à séparer le travail de l'aile parlementaire du parti. À l'aile parlementaire,
je pense que vous nous voyez dans tous les projets de loi. On est capables de
vous répondre dans n'importe quel projet de loi, parce que nous, contrairement
aux autres partis, nous sommes là, présents. Il y a un travail de législateur
qui se fait dans le 39 sur la fiscalité municipale, dans le 31, merci pour
hier, sur l'habitation, au niveau du projet de loi no 15, au niveau de la
santé. Le Parti libéral, l'aile parlementaire libérale, fait son travail d'une
manière très professionnelle.
Maintenant, au niveau du parti, il y a une
séquence, Regardez, il n'y a pas longtemps, il y a un D.G. qui a été nommé. Il
y a un comité de relance qui a fait son travail, qui a déposé un rapport que
tout le monde a salué. Maintenant, donnons le temps au temps. Il va y avoir une
course, les règles sont sur la table. Et vous savez quoi? Je suis très confiant
par rapport à l'avenir du Parti libéral.
Journaliste : ...ça se
termine en bâillon?
M. Derraji : Je vous invite à
poser cette question à M. Simon Jolin-Barrette, c'est lui qui contrôle
l'agenda parlementaire. Vous le savez, hier, j'ai eu une question sur les
priorités de ce gouvernement. Comment ça se fait, deux projets de loi
extrêmement importants pour la population québécoise, la fiscalité municipale
et l'habitation, les deux ne peuvent pas siéger ensemble? On arrête
l'habitation, qui est un enjeu majeur, majeur au Québec et on continue à
étudier la fiscalité municipale. Donc, j'interpelle le gouvernement et
j'interpelle le leader du gouvernement. L'agenda gouvernemental, c'est lui qui
la gère. Et j'espère que M. Dubé va entendre mon collègue qui lui demande
une semaine supplémentaire pour bien faire notre travail et ne pas se ramasser
avec des amendements de dernière minute qui risqueront... qui risquent d'avoir
plus d'impacts négatifs que positifs.
La Modératrice : On va y
aller en anglais.
Journaliste : The fact that, according to the Léger poll, Marc Tanguay receives
only 5% of the voters' intentions, that he's the last one... You're the
official opposition, you should be higher up. So, how do you react to this?
What should change now for the Québec Liberals?
M. Derraji :
I think Mr. Legault, he's losing a lot.
He's the Premier of Québec.
We're doing our job inside the Parliament, we're working very hard to improve
all the bills, so this is our job to do it here, inside the Parliament. And, on
the other hand the party is working very hard for the upcoming leadership
convention. So, it will take a year and I'm sure we will be back.
Journaliste :
OK. According
to the poll, 44% of... this is a top one dissatisfaction with the Legault Government, the healthcare system. And then,
you have also 22% of people that say that they don't like Bill 96 and they
didn't like the new policy on university tuitions. Are you surprised that this
is at 22%?
M. Derraji : No, it's the incoherence of this Government. Look, it's not only the healthcare system, it's all education. So,
this is why we are working very hard inside the Parliament to improve all the
bills and to ask the Government
to focus their efforts in improving the healthcare system, improving education.
And, again, for Bill 96 and 21, we are the only party that voted against him.
And for the tuition of universities, look at what my colleague, Marwah, she did
with the universities, she's also working very hard. And I hope that the Government will resign and will change their
position.
Journaliste
: So, you're not getting the... and the attention you deserve?
M. Derraji : You know, it will take time. We are working here, and hope the
population will see our efforts, and we will be ready in 2026. I'm not… Like, everyday,
what I'm trying to do and the whole team, how we can improve our job inside the
Parliament, how we can improve all the amendments for all the bills. It's not about having a higher percentage of
«sondage».
Journaliste
: ...in the next year, how… without a leader in place, how are you
actually going to improve...
M. Derraji : I think we will have a good convention, we will have so many
candidates. And, you know, it's time to have this discussion inside the party,
how the Liberal Party of Québec
will build. We will see Québec
in 2026, how we can improve the healthcare system, how can we improve the education
system. All the Quebeckers,
they want to see real solutions. They want to see improvement. We put a lot of
money in the healthcare system and education, and we don't have any results
coming from the CAQ. So, it's bad for the population.
Journaliste
: But without someone leading you and steering your ship, how are
going to attract the attention of Quebeckers so that they follow you?
M. Derraji : It's the situation. We are the real alternative for the CAQ. I'm so
sorry to tell that to the PQ. They have a higher percentage now, but when we
will have, like, have this decision, people, they will have this decision, I
think we will be the real alternative. And the next convention, the next
leadership, will help us a lot.
Journaliste
: Just on the healthcare system, what do you make of the fact that
the Health Minister is pushing the deadline for 90 minute-wait times in
emergency rooms right now?
M. Derraji : It's again a bad result for this Government. And look, when he took the power in 2018, the Premier Legault told
all the Quebeckers that they
will have GP for every single Quebecker. Four years
after, he changed, and he finds a solution that everyone can have an
appointment with the GAP, you know, using the GAP, but there is no «prise en
charge». So, for someone with a chronical disease, it's going to be hard to
have a follow-up with their physician. So, it's not a good idea.
And now, with the
emergency... like, percentage, like what we are seeing now, it's not good for
healthcare system and it's not good for our population.
Journaliste
:
PQ said that you are... yesterday to delay by a week the adoption of Bill 15,
Mr. Tanguay announced that yesterday, is not realistic because of the Household
recess Friday. So, it's impossible if you use that scenario to adopt the bill
before Christmas, it will not happen until January, after January, when the
House resumes.
M. Derraji : No.
Journaliste
:
The Committee can finish its clause by clause, but there's no House to adopt
the bill.
M. Derraji : We can ask all the parliaments to come here and to have...
Journaliste
: But you would have to call the House before Christmas.
M. Derraji : We are ready to do everything, we are ready. If the PQ, they don't
want… for the Liberals, we are ready. And I told you, my colleague, André
Fortin, is there since the beginning, 200 hours, more than 200 hours, not only
four hours or six hours. So, if the PQ, they don't want, we are ready because
we want to fix it. We want to do our job for all the amendments. And that's why we are here.
La Modératrice
: Merci.
M. Derraji : Merci.
(Fin à 8 h 48)