(Treize
heures quarante minutes)
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Alors, bonjour à toutes, bonjour à tous. Prenez
place, collègues, nous allons débuter nos travaux. Je souhaite la bienvenue à
celles et ceux qui sont parmi nous dans les tribunes.
Affaires
courantes
Déclarations
de députés
Nous sommes à la
rubrique Déclarations de députés, et, sans plus tarder, je reconnais M. le
député de Joliette.
Souligner
le double anniversaire du Comité régional d'éducation
pour le développement international de Lanaudière
M. François
St-Louis
M. St-Louis :
Merci, M. le Président. C'est avec grand plaisir que je souhaite souligner
aujourd'hui un double anniversaire pour un
organisme incontournable et indispensable pour notre circonscription et pour la
région de Lanaudière. En effet, M. le
Président, le Comité régional d'éducation pour le développement international
de Lanaudière, le CRÉDIL, fêtera à la fois ses 50 ans d'activité
ainsi que ses 30 ans à titre de mandataire du ministère de l'Immigration.
C'est à travers leur
mission et leurs activités qu'ils ont accueilli des milliers de nouveaux
arrivants au sein de notre communauté, en les accompagnant dans leurs démarches
et en leur offrant les ressources et le soutien nécessaires à une intégration
réussie.
M. le Président, le
CRÉDIL est un pilier indispensable pour notre région, et nous sommes fiers de
pouvoir compter sur leur support depuis bientôt 50 ans.
Je joins donc ma voix
à celles de nos concitoyens pour leur souhaiter un bon anniversaire. Et tous
nos voeux pour un avenir empreint de réussites et de milliers d'autres
histoires d'intégration réussie. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de Joliette. La prochaine intervention revient à Mme la députée
de Robert-Baldwin.
Souligner
la tenue d'une campagne de sensibilisation sur le
contrôle coercitif par le Conseil du statut de la femme
Mme Brigitte
B. Garceau
Mme Garceau :
Merci beaucoup, M. le Président. Du 25 novembre au 6 décembre, le
Québec souligne les 12 jours d'action
contre les violences faites aux femmes, une période qui rappelle à la fois la
Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des
femmes et la tragédie de Polytechnique. Malgré les avancées, les féminicides
demeurent en hausse, au Québec, et 92 % des féminicides auraient été
précédés par du contrôle coercitif.
Cette année, le
Conseil du statut de la femme consacre sa campagne à cette forme de violence
insidieuse faite de domination, d'exploitation, d'humiliation et de
manipulation répétées. L'objectif est clair : mieux reconnaître les signes
et orienter les victimes vers les ressources qui peuvent les aider.
Je tiens à remercier
le Conseil du statut de la femme et le magazine Gazette des femmes pour
leur contribution essentielle à cette campagne de sensibilisation qui met en
lumière le contrôle coercitif et ses manifestations.
Informez-vous. Vous
pouvez sauver une vie.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée de Robert-Baldwin. Je reconnais maintenant M. le député
de... de Montmorency, voilà.
Souligner
le 40e anniversaire de la Maison Michel-Sarrazin
M. Jean-François
Simard
M. Simard : Merci, M. le Président.
En 2025, la Maison Michel-Sarrazin célèbre 40 ans d'un engagement profond.
Depuis 1985, cette
première maison de soins palliatifs au Québec accompagne avec humanité et
dignité les personnes atteintes de cancer en phase palliative ou terminale.
Avec
ses 16 lits, son Centre de jour Bonenfant-Dionne, ses services de répit à
domicile et l'ouverture, en 2024, de sa clinique ambulatoire, la Maison Michel-Sarrazin offre bien plus que des
soins. Elle offre une présence, de la compassion et un accompagnement
individuel.
Aujourd'hui, j'exprime ma plus profonde
gratitude à son personnel dévoué, aux bénévoles, qui donnent près de 52 000 heures de bénévolat par année,
à la fondation ainsi qu'à sa directrice générale, Mme Brigitte Laflamme.
Votre oeuvre est un pilier d'humanité, et nous vous en sommes
collectivement redevables.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de Montmorency. La parole revient maintenant à M. le
député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Souligner
le 50e anniversaire de La Maison À Petits Pas
M. Alexandre
Leduc
M. Leduc :
Merci, M. le Président. La Maison À Petits Pas célèbre prochainement ses 50 ans
d'existence. Depuis 1976, cet organisme
communautaire autonome, enraciné à Hochelaga-Maisonneuve, accueille sans jugement ni discrimination les
familles de toutes origines et de toutes réalités. La Maison À Petits Pas,
c'est un véritable milieu de vie,
d'apprentissage et d'entraide, où chaque membre de la famille est accompagné
dans son développement.
Je veux saluer
particulièrement le travail de son directeur, M. Yves Dion, qui s'y dévoue
depuis près de 20 ans. Sous sa direction,
l'organisme a renforcé son rôle d'agent de changement social en misant sur le
respect, l'entraide et la collaboration. Il a contribué à développer une
offre de services innovante, comme la Joujouthèque et la Sportothèque, qui
favorisent les saines habitudes de vie, le jeu et la persévérance scolaire.
Grâce à Yves Dion, à
son équipe et aux bénévoles, La Maison À Petits Pas est aujourd'hui un lieu
d'apprentissage essentiel pour les familles, un espace où l'on brise
l'isolement et où l'on redonne du pouvoir d'agir. Je leur dis merci pour ces 50 ans
de solidarité et leur souhaite encore de nombreuses années au service des
familles de Montréal. Merci.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve. Et je cède maintenant la parole à Mme la
députée de Bertrand.
Féliciter
la Chambre de commerce du Coeur des Laurentides
pour le succès de son défilé de Noël
Mme France-Élaine
Duranceau
Mme Duranceau : Merci, M. le Président.
Alors, les fêtes approchent à grands pas, et, dans ma circonscription, la
magie est déjà bien installée. Le 22 novembre, au centre-ville de
Sainte-Agathe-des-Monts s'est déroulée l'une des plus grandes parades de Noël
au Québec, organisée par la Chambre de commerce du Coeur des Laurentides. Ça a
été un événement grandiose, qui a rassemblé plus de 13 000 citoyens
et visiteurs, contribuant ainsi à la vitalité économique et au rayonnement de
notre région.
Un tel succès est dû
au dynamisme des organisateurs et à l'engagement de nombreux partenaires
institutionnels ou privés, les grandes entreprises comme les PME et les
travailleurs autonomes.
Alors, à Alexandre, à
Nadia, à Laurent et Catherine, et à tous les membres du conseil d'administration,
aux nombreux et inestimables bénévoles de
cet événement et, bien sûr, à la mère Noël et au père Noël, mille mercis. Bravo!
Et joyeuses fêtes, et à l'année prochaine.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, Mme la députée de Bertrand. Et la parole
revient maintenant à Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Souligner
le 50e anniversaire du Centre Eva Marsden
pour la justice sociale et le vieillissement
Mme Désirée
McGraw
Mme McGraw :
Merci, M. le Président. Je suis ravie de rendre hommage, aujourd'hui, au
Centre Eva Marsden pour la justice sociale et le vieillissement, un
organisme-phare de Notre-Dame-de-Grâce qui célèbre cette année son
50e anniversaire.
Depuis un
demi-siècle, le centre, auparavant le conseil des aînés de Notre-Dame-de-Grâce,
soutient les aînés vulnérables, à faibles
revenus, socialement isolés, dans notre communauté, en leur offrant des
services, un accompagnement et des
programmes essentiels. Au fil des années, il est reconnu à travers le Québec
pour son approche novatrice et inclusive en matière de soutien aux
aînés.
I
would like to recognize, in our stands, Sheri McLeod, who has served as
executive director for 35 of its 50 years. And, under her wise and
thoughtful leadership, the center has thrived, vastly expanding its services
and weathering countless storms. She's here with other members of her team, and
I'm so grateful to welcome them here with us today.
Merci
au Centre Eva Marsden pour ces 50 années. Et je leur souhaite un autre 50 ans.
Merci et bravo!
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Et je reconnais maintenant Mme
la députée de Prévost.
Souligner le 70e anniversaire du Domaine des Pays d'en
Haut
Mme Sonia
Bélanger
Mme Bélanger : M. le Président,
aujourd'hui, je souhaite rendre hommage à une véritable institution familiale,
le Domaine des Pays d'en Haut. Le rêve de la
famille Raymond est né il y a 70 ans et continue de rayonner aujourd'hui
dans les Laurentides.
En
1955, Arthur et Laurette Raymond fondent une érablière traditionnelle sur les
pentes enneigées de Piedmont. Au fil des années, ce lieu devient un site
pionnier de l'acériculture moderne en montagne. Puis naissent les célèbres
glissades des Pays d'en Haut, désormais reconnues comme l'un des plus grands
centres de glisse au monde, symbole de notre fierté collective.
Des
millions de visiteurs visitent chaque année ces sites. Plus de 200 employés
passionnés contribuent à la réussite exceptionnelle de cette entreprise.
Je
leur souhaite donc un merveilleux anniversaire et encore de nombreuses
décennies d'innovation et de découvertes dans les Laurentides.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, Mme
la députée de Prévost.
Et la parole revient maintenant à Mme la députée de Terrebonne.
Souligner
le 30e anniversaire du groupe vocal Éclipse
Mme Catherine
Gentilcore
Mme Gentilcore :
Merci, M. le Président. Je tiens à saluer la présence dans les tribunes
d'Éclipse, le groupe vocal de Terrebonne, qui célèbre ces jours-ci sa
30e année d'existence.
Au fil des années,
c'est 520 membres qui se sont succédé dans votre chorale, 20 spectacles
annuels qui ont été présentés et plus de 600 chansons qui ont été
apprises.
J'ai eu l'occasion,
moi-même, de chanter avec Éclipse à quelques reprises. C'est toujours un
bonheur de les retrouver. C'est un groupe qui est dynamique, qui est
accueillant, qui est bienveillant.
Le
chant choral est une des activités sociales les plus pratiquées au Québec, et à
raison. Ça fait du bien de chanter ensemble.
Donc,
merci à Hugo Valiquette d'avoir fondé Éclipse. Merci aussi pour ton implication
dans le milieu communautaire, dans notre belle ville de Terrebonne et
dans les alentours. Je vous souhaite 30 autres années à chanter ensemble.
• (13 h 50) •
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, Mme la députée de Terrebonne. Et la
prochaine déclaration revient à M. le député d'Orford.
Souligner
le travail d'Arts-Cultures Massawippi
M. Gilles
Bélanger
M. Bélanger :
M. le Président, à notre grand bonheur, à North Hatley sont venus s'installer
France Capistran et Robert Lalonde. Et, il y a maintenant près de trois ans,
France a donné naissance à Arts-Cultures Massawippi.
Grâce à sa vision
doublée d'une énergie débordante, grâce à la générosité d'artistes de toutes
disciplines et le dévouement de bénévoles, Arts-Cultures Massawippi a offert
plus de 53 activités depuis sa fondation, recruté près de 200 membres
artistes, citoyens et citoyennes, et offert des événements de qualité dans des
lieux à échelle humaine, toujours participatifs, qui permettent un réel échange
entre la population et les artistes.
C'est vivant, c'est
enrichissant et ô combien nourrissant!
C'est pourquoi
aujourd'hui je tiens à souligner le travail de cette grande dame déterminée et
volontaire qui contribue d'une manière remarquable à la santé culturelle de
notre région. Et dire un grand merci à Arts-Cultures Massawippi, qui nous
transporte dans le monde merveilleux de la création. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, M. le député d'Orford. Je cède maintenant
la parole à M. le député de Sainte-Rose.
Souligner
le travail de la fondation Opération Père Noël
M. Christopher
Skeete
M. Skeete :
Salutations, M. le Président. C'est avec grande fierté que je prends la parole
aujourd'hui pour souligner l'engagement exceptionnel d'Opération Père Noël.
Depuis
1995, cette fondation permet à des enfants défavorisés ou en situation de
grande vulnérabilité de connaître la magie de Noël en recevant un cadeau neuf
choisi d'après leurs souhaits. Grâce à la générosité de centaines de
bénévoles et des donateurs à travers le Québec, ce sont des milliers d'enfants,
de la Gaspésie au Nunavik, qui ont eu, le jour du matin de Noël, un sourire et
aussi un nouvel espoir.
Cette
année encore, OPN signale une hausse notable de demandes en Outaouais, d'ailleurs,
donc je souligne mon invitation à tous de participer à cette grande corvée pour
aider nos jeunes. Dans le contexte d'un besoin qui augmente, la contribution de
chacun et chacune devient tout autant importante.
J'aimerais profiter
de la tribune aujourd'hui, M. le Président, pour célébrer, remercier Normand et
Thérèse. Merci de porter ce projet à bout de bras depuis tant d'années. Grâce à
vos efforts, grâce à vos lutins, grâce à vos lutines, c'est plus de
225 000 enfants qui ont reçu un cadeau. Merci beaucoup, M. le
Président.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, M. le député de Sainte-Rose. Et la parole
revient maintenant à Mme la députée de Berthier.
Rendre
hommage à M. Pierre Houde
Mme Caroline
Proulx
Mme Proulx : Il existe, des fois, des voix qui ne décrivent pas seulement du sport
et racontent des histoires, tissent des souvenirs, unissent des familles
autour de la télé. Cette voix-là, c'est celle de Pierre Houde.
Aujourd'hui, on
célèbre un homme qui, depuis 50 ans, parle au coeur autant qu'à l'esprit.
Pendant un
demi-siècle, Pierre, tu as transformé des moments sportifs en émotions
collectives, en frissons partagés, en
souvenirs qui nous suivent toute une vie. Combien d'entre nous, on a vibré,
crié, sauté sur le sofa ou on a même pleuré lorsque tu as décrit à ta
manière unique des moments sportifs qui ont marqué notre histoire?
Ton intronisation au
Temple de la renommée ne couronne pas seulement une carrière exceptionnelle,
elle reconnaît l'impact profond du grand communicateur qui a su mieux que
quiconque allier passion, justesse, chaleur humaine.
Pierre, tu ne te contentes pas juste de décrire des exploits, tu les habites,
tu les sublimes et tu nous les offres avec une générosité qui est rare.
Aujourd'hui,
je tiens à souligner tes 50 ans de carrière, ton intronisation au Temple
de la renommée. Je t'embrasse, Pierre. Bravo!
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, Mme la députée de Berthier. Et je
reconnais maintenant M. le député de Mégantic.
Souligner
l'ouverture de la Maison des aînés de Lac-Mégantic
M. François
Jacques
M. Jacques : Merci, M. le Président. C'est avec une grande
fierté que je veux souligner l'arrivée, il y a quelques jours, des
résidents à la Maison des aînés de Lac-Mégantic. Près d'une centaine de nos
concitoyens et concitoyennes ont franchi les portes de ce lieu déjà qualifié
d'extraordinaire par leurs familles.
Conçue pour offrir un
milieu de vie chaleureux, sécuritaire et adapté, cette maison permettra à
chaque personne de s'épanouir dans un cadre respectueux et bienveillant.
Ce moment marque une
étape importante pour notre communauté et concrétise un engagement-phare de
notre gouvernement envers le bien-être des aînés.
Je tiens à saluer le
travail de toutes les équipes ayant contribué à la réalisation de ce projet et
à remercier celles et ceux qui veillent jour après jour au confort et à la
qualité de vie des résidents.
Enfin, je souhaite
que les résidents de la Maison des Aînés de Lac-Mégantic y vivent des moments
empreints de douceur, de quiétude, entourés
de personnes attentionnées et du soutien précieux de leurs proches. Merci, M.
le Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci.
Merci, M. le député de Mégantic. Alors, voilà qui met fin à la rubrique
Déclarations de députés.
Nous allons suspendre
les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 13 h 55)
(Reprise à 14 h 08)
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Mmes
et MM. les députés, nous allons nous recueillir quelques instants.
Veuillez vous
asseoir.
Présence
de l'ambassadrice de la République d'Arménie,
Mme Anahit Harutyunyan
J'ai le plaisir de
souligner la présence, dans les tribunes, de l'ambassadrice de la République
d'Arménie, Son Excellence Mme Anahit Harutyunyan, à l'occasion de sa
visite officielle.
Présence de la consule générale des États-Unis
d'Amérique à Québec, Mme Anne Dudte
Je
souligne également la présence, dans les tribunes, de la consule générale des
États-Unis d'Amérique à Québec, Mme Anne Dudte, à
l'occasion de sa visite de prise de poste.
Avant d'entreprendre
nos travaux, je dépose...
Des voix :
...
Dépôt
de la lettre informant que la députée de Saint-Laurent,
Mme Marwah Rizqy, n'est plus membre du caucus du
groupe parlementaire formant l'opposition officielle
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Merci. Avant d'entreprendre nos travaux, je dépose
une lettre qui m'est adressée... que m'a
adressée, pardon, M. André Fortin, chef de l'opposition officielle,
m'informant que Mme Marwah
Rizqy, députée de Saint-Laurent, n'est plus membre du caucus du groupe
parlementaire formant l'opposition officielle à compter du
2 décembre 2025.
Nous poursuivons les
affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a
pas de déclarations ministérielles.
Présentation
de projets de loi
À la rubrique
Présentation de projets de loi, M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette :
Oui. Bonjour, Mme la Présidente. Je vous demanderais d'appeler l'article a
du feuilleton, s'il vous plaît.
Projet
de loi n° 10
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : À l'article a du feuilleton, M. le ministre de la
Justice présente le projet de loi
n° 10, Loi protégeant les
consommateurs contre les pratiques abusives de revente de billets et de
renouvellement d'abonnements en ligne. M. le ministre.
M. Simon
Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Alors, Mme la Présidente,
ça me fait plaisir de déposer le projet de loi n° 10, Loi protégeant les consommateurs contre les
pratiques abusives de revente de billets et de renouvellement d'abonnements en
ligne.
• (14 h 10) •
Ce projet de loi a
pour principal objectif de modifier la Loi sur la protection du consommateur en
matière de vente de billets de spectacle et de contrats à exécution successive.
En ce qui concerne la
vente de billets de spectacle, le projet de loi oblige quiconque exploite une
plateforme numérique dédiée à la revente de
billets à informer de manière évidente le consommateur, dès qu'il accède à la
plateforme, du fait qu'il s'agit d'une plateforme de revente et que des
billets peuvent être disponibles à un prix inférieur auprès du vendeur autorisé
par le producteur du spectacle. Il précise les renseignements que doivent...
qui doivent être portés expressément à la connaissance du consommateur avant
toute revente de billets. Il donne au producteur d'un spectacle l'obligation
d'informer le vendeur autorisé et, le cas échéant, le revendeur avec lequel il
a conclu une entente de l'annulation de l'événement ou de toute modification de
son horaire ou de son lieu, et prévoit que ces informations doivent également être transmises au consommateur
par le vendeur ou le revendeur d'un billet de spectacle. Par ailleurs,
le projet de loi établit une présomption selon laquelle quiconque permet à un tiers,
par un moyen technologique, de revendre un billet ou d'en recevoir le prix est
assujetti à certaines obligations existantes ou que le projet de loi crée
concernant la vente de billets de spectacle. Il interdit aussi d'exiger des
frais pour le transfert d'un billet de spectacle.
En matière de
contrats à exécution successive, le projet de loi oblige le commerçant qui
conclut en ligne un tel contrat pouvant être résilié sans motif à mettre à la
disposition du consommateur un bouton facilement repérable lui permettant
d'exercer ce droit de résiliation. Il prévoit aussi que le consommateur ayant
conclu un contrat à exécution successive prévoyant qu'un bien ou un service est
fourni gratuitement ou à un prix réduit pendant une certaine période doit être
avisé par écrit de la date de la fin de période ainsi que du prix auquel se
poursuivra le contrat, et ce, dans un délai de deux à 10 jours avant cette
date. De plus, en ce qui concerne les contrats à exécution successive de
service fourni à distance tels les contrats de téléphonie ou de
télédistribution, le projet de loi oblige le commerçant qui annonce le montant des versements périodiques à effectuer
pour obtenir un tel service à indiquer clairement, à côté de ce montant, celui
des frais qui sont exigés sur une base autre que périodique.
Par ailleurs, le
projet de loi interdit toute stipulation qui aurait pour effet d'empêcher un
consommateur de publier ou de communiquer un
avis concernant un bien ou un service offert par un commerçant ou la conduite
de celui-ci. Il prévoit qu'un commerçant qui manque à une obligation de
ne pas exiger une somme d'un consommateur est tenu de lui restituer cette
somme, indépendamment de toute prestation fournie en contrepartie, et ce, sans
préjudice des autres droits et recours du consommateur.
Le
projet de loi prévoit que certaines dispositions de la Loi sur la protection du
consommateur, dont celles concernant les
sanctions administratives pécuniaires, s'appliquent également dans certaines
situations où un commerçant conclut un
contrat avec un autre commerçant. De plus, il permet au président de l'Office
de la protection du consommateur de
suspendre ou d'annuler un permis d'agent de recouvrement si son titulaire n'est
pas en mesure, en raison de sa situation financière, d'assurer les obligations qui découlent de son activité ou
s'il ne peut assurer, dans l'intérêt public, l'exercice honnête et
compétent de cette activité.
Enfin,
le projet de loi crée des infractions pénales et des sanctions administratives
pécuniaires pour sanctionner les manquements à certaines obligations
qu'il prévoit et comporte des dispositions transitoires et finales.
Merci, Mme la
Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce
projet de loi? Oui, Mme la leader de l'opposition officielle.
Mme Setlakwe :
Mme la Présidente, nous souhaitons des consultations particulières sur ce
projet de loi.
Mise
aux voix
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : D'accord.
Est-ce que c'est... Est-ce que cette Assemblée accepte d'être saisie de
ce projet de loi? Accepté? Adopté.
Mme la leader de
l'opposition officielle.
Mme Setlakwe :
Je vous demanderais d'appeler l'article b, Mme la Présidente.
Projet
de loi n° 492
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : À l'article b du feuilleton, M. le député de
Marquette présente le projet de loi n° 492, Loi modifiant certaines
dispositions réglementaires afin de favoriser la protection des concurrents
professionnels de sports de combat. M. le
député, la parole est à vous.
M. Enrico
Ciccone
M. Ciccone : Merci, Mme la Présidente. C'est avec une grande collaboration de ma
collègue porte-parole de la sécurité publique, la députée de Westmount—Saint-Louis,
que je dépose le projet de loi n° 492, Loi modifiant certaines
dispositions réglementaires afin de favoriser la protection des concurrents
professionnels de sports de combat.
Ce projet de loi
modifie certaines dispositions réglementaires dans le but de renforcer les
mesures visant à favoriser la protection des concurrents professionnels de
sports de combat.
À cette fin, le
projet de loi modifie le Règlement sur les sports de combat pour que les
examens médicaux auxquels doivent se
soumettre les concurrents comprennent d'autres éléments d'évaluation, notamment
une imagerie par résonance magnétique cérébrale.
En outre, le projet
de loi prévoit que tous les examens médicaux doivent être réalisés au Québec,
que les concurrents y soient domiciliés ou
non, et que... et que de tels examens soient réalisés au plus tard
30 jours avant la tenue d'un combat prévue à un programme.
Par
ailleurs, le projet de loi modifie le Règlement sur les permis relatifs aux
sports de combat afin que les examens médicaux prescrits pour un permis
n'aient pas lieu plus de 30 jours avant la formulation d'une demande
d'émission.
Enfin,
pour donner pleinement effet à ses dispositions modificatives, le projet de loi
habilite la Régie des alcools, des
courses et des jeux à apporter aux règlements précités toute modification
d'ordre accessoire.
Merci, Mme la
Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce
projet de loi?
Une voix : ...
Mise
aux voix
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Un
vote électronique est demandé. Donc, la période du vote est maintenant
ouverte.
La période du vote
étant terminée, M. le secrétaire général, pour le résultat du vote, s'il vous
plaît.
Le
Secrétaire : Pour : 101
Contre :
0
Abstentions :
0
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Donc, c'est adopté. Mme la leader de l'opposition.
Mme Setlakwe :
Mme la Présidente, nous sommes certains que le ministre de la Sécurité
publique est bien au fait de cet enjeu. Alors, nous tendons la main au
gouvernement afin de régler ce dossier rapidement.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Merci.
Dépôt
de documents
Nous
sommes maintenant à la rubrique Dépôt de documents. M. le ministre des
Ressources naturelles et des Forêts.
M. Simard :
Oui, Mme la Présidente. Permettez-moi de déposer le rapport
annuel 2024 de la Société de développement de la Baie-James. Je vous
remercie.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Ce document est déposé. M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette :
Oui, Mme la Présidente. Je dépose la réponse à la question déposée le
5 novembre par la députée de Westmount—Saint-Louis, la réponse à la
question inscrite au feuilleton le 28 octobre par le député de
Saint-Jérôme, la réponse à la question inscrite au feuilleton le
29 octobre par le député des Îles-de-la-Madeleine — oui, page 2 — les
réponses aux questions inscrites au feuilleton le 4 novembre par les
députés de Gouin et de Notre-Dame-de-Grâce, la réponse à la question
inscrite au feuilleton le 11 novembre par la députée de Bourassa-Sauvé.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Ces documents sont déposés.
Pour ma part, je
dépose le rapport du Directeur général des élections du Québec sur la mise en
application de l'article 90.5 de la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités dans le cadre des élections générales
municipales du 2 novembre 2025.
Je dépose également
le second rapport de la Commission de la représentation électorale, qui présente
une proposition révisée de la délimitation des circonscriptions électorales du
Québec.
Dépôt
de rapports de commissions
Nous sommes maintenant
à la rubrique Dépôt de rapports des commissions. M. le président de la
Commission de l'économie et du travail et député de Maskinongé.
Consultations
particulières sur le projet de loi n° 3
M. Allaire :
Merci, Mme la Présidente. Je dépose le rapport de la Commission de l'économie
et du travail qui, les 25, 26 et 27 novembre 2025, a tenu des auditions
publiques dans le cadre des consultations particulières sur le projet de loi n° 3, Loi
visant à améliorer la transparence, la gouvernance et le processus démocratique
de diverses associations en milieu de travail. Merci, Mme la Présidente.
• (14 h 20) •
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Ce rapport est déposé.
Dépôt
de pétitions
À la rubrique Dépôt
des pétitions, je reconnais M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
Déployer et soutenir le
programme de dépistage
organisé pour le cancer colorectal
M. Arseneau : Merci, Mme la Présidente.
Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée
par 800 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du
Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant que le
Québec est la seule juridiction au Canada n'ayant pas de programme de dépistage
organisé pour le cancer colorectal;
«Considérant que le
cancer colorectal est le deuxième type de cancer le plus meurtrier au Québec;
«Considérant que le
cancer colorectal est un cancer dit silencieux dont les symptômes ne se
déclarent presque pas avant d'être en stade avancé;
«Considérant
que les taux de survie pour le cancer colorectal sont de plus de 90 % lors
d'un diagnostic à [...] stade précoce;
«Considérant
que malgré l'accès au test RSOSi pour les 50 à 74 ans dans les points de
services locaux, le fardeau de s'informer reste sur les épaules des
citoyens, particulièrement dans un contexte où l'accès à un médecin de famille
demeure compliqué;
«Considérant
qu'en avril 2023, l'Assemblée nationale a adopté une motion unanime qui
engage le gouvernement à déployer le
programme de dépistage organisé pour le cancer colorectal, d'ici la fin de son
mandat, soit en octobre 2026;
«Considérant que des milliers de personnes ont
demandé le déploiement de ce programme à travers les activités de la Société
canadienne du cancer;
«Et
l'intervention réclamée se résume ainsi :
«Nous, signataires,
demandons au gouvernement du Québec :
«De s'assurer que le
réseau dispose de ressources technologiques, humaines et financières pour
soutenir un programme de dépistage organisé pour le cancer colorectal;
«D'annoncer le
déploiement du programme de dépistage organisé pour le cancer colorectal qui
inviterait les personnes âgées de 50 à 74 ans, aux deux ans, à passer un
test RSOSi, le plus rapidement possible.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
La
Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Cet extrait de pétition est déposé. Maintenant, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Interpeler les autorités
tunisiennes pour réclamer
la libération de M. Ahmed Souab
M. Cliche-Rivard :
Merci, Mme la Présidente. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à
l'Assemblée nationale, signée par 131 pétitionnaires. Désignation :
citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant que la
défense des droits humains et de la liberté d'expression est un principe
fondamental reconnu par la Charte québécoise des droits et libertés de la
personne et diverses conventions internationales;
«Considérant que
maître Ahmed Souab, un avocat et défenseur des droits humains en Tunisie qui
dénonce depuis des décennies un système de justice partial, a été arrêté le
21 avril 2025 et est depuis incarcéré, tel que dénoncé par Amnistie
internationale;
«Considérant
que cette arrestation s'inscrit dans un contexte plus large de répression
visant avocats, journalistes et militants pacifiques en Tunisie;
«Considérant que le
Québec accueille une importante diaspora tunisienne, profondément attachée aux
valeurs démocratiques et aux droits fondamentaux;
«Considérant que la
détention de maître Souab et la répression en Tunisie préoccupent vivement des
familles établies au Québec, qui craignent pour leurs proches restés au pays;
«Considérant que le
Québec, par ses valeurs et ses engagements internationaux, a la responsabilité
morale de soutenir les défenseurs des droits humains victimes d'injustice et
d'exprimer sa solidarité envers le peuple tunisien;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, signataires,
demandons au gouvernement du Québec :
«D'interpeller
publiquement les autorités tunisiennes pour réclamer la liberté immédiate et
inconditionnelle de maître Ahmed Souab;
«De réaffirmer son
soutien indéfectible aux droits humains et à la liberté d'expression; et
«D'utiliser les
leviers diplomatiques du Québec, notamment au sein de l'Organisation
internationale de la Francophonie, pour condamner la répression en Tunisie et
appuyer concrètement les défenseurs des droits humains.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Cet extrait de pétition est déposé.
Il n'y a pas de
réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une violation de
droit ou de privilège.
Questions
et réponses orales
Nous en sommes maintenant
à la période de questions et réponses orales, et je cède maintenant la parole
au chef de l'opposition officielle.
Projets au Plan québécois des infrastructures
M. André
Fortin
M. Fortin : Mme la Présidente, tout le week-end j'ai épluché les
journaux en croyant qu'il y aurait un député, un ministre régional, un élu de
la Coalition avenir Québec qui ferait preuve de transparence et qui dirait à sa
population que son projet d'école, d'hôpital, de route qu'il a promis n'aurait
simplement pas lieu. Mais ce n'est pas arrivé. Tout le monde à la CAQ a fait
comme si le rapport du Vérificateur général avait non plus pas eu lieu, comme
si on n'avait pas appris que le PQI était sous-estimé de
75 milliards de dollars.
Le PQI, là, c'est le
plan d'investissement du gouvernement. Puis, quand un projet est ajouté, bien,
les députés sont bien heureux d'aller faire des annonces dans leurs régions.
Et, pour faire des annonces, bien, la CAQ a dit oui à à peu près tous les projets, la liste s'est allongée, puis, en réalité,
là, il n'y a juste pas d'argent pour les faire, ces projets-là. Puis un des
nombreux constats du Vérificateur général, un des nombreux reproches qu'il a
faits au gouvernement, c'est justement de dire que le gouvernement ne
dit pas à la population quels projets ne se feront simplement pas.
Alors, je vais donner
une chance au premier ministre. Il dépasse son budget de 75 milliards. Le
projet de l'autoroute 5, est-ce qu'il va se faire ou pas? Le projet de
l'urgence de Shawinigan, est-ce que ça va se faire ou pas? Le projet du pont
Mercier, est-ce qu'il va le reconstruire ou pas, le pont? Ça, c'est des projets
qui sont déjà inscrits au PQI. Les députés, là, ils se sont vantés de ces
projets-là. Alors, est-ce qu'il va les faire?
Est-ce
qu'il y a les sommes nécessaires pour continuer dans ces projets-là ou est-ce
qu'il va continuer de prétendre que les projets vont aller de l'avant, même
s'il sait très bien qu'il ne pourra pas y arriver?
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En réponse, M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
Oui. Mme la Présidente, bon, je suis content que le chef de l'opposition
officielle prenne ses fins de semaine à éplucher les journaux. Peut-être qu'il
pourrait éplucher le PQI du gouvernement libéral, gouvernement dans lequel il
était.
Mme la Présidente, je
rappelle qu'en 2018, quand on est arrivés, le Plan québécois des
infrastructures était de 100 milliards, 100 milliards sur 10 ans.
Il est maintenant de 164 milliards, donc une augmentation de
64 milliards.
Donc,
si je suis bien le chef de l'opposition officielle, ce qu'il est en train de
nous dire, c'est que le gouvernement libéral avait un sous-financement
de 139 milliards, hein, vous me suivez, 64 plus 75. Donc, il est en train
de nous dire que le gouvernement libéral dans lequel il était avait sous-évalué
le PQI, parce que, Mme la Présidente, on va tous s'entendre que les travaux à faire dans les hôpitaux, les routes, les
écoles, ce n'est pas apparu quand la CAQ est apparue, c'était là avec le
gouvernement libéral. Le gouvernement libéral a sous-financé pendant des années
les infrastructures. On est en train de faire du rattrapage.
Donc, à chaque année,
comme cette année, sur le 164 milliards, il y en a 19 qui est pour l'année
en cours qui va tomber, donc va s'ajouter un 19 pour la 10e année. Donc,
on va, au fur et à mesure, faire les projets selon les priorités.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En première complémentaire, M. le chef de
l'opposition.
M. André
Fortin
M. Fortin :
Mme la Présidente, il augmente le PQI parce qu'il dit oui à tout le monde, à
tous les projets. Mais, même avec ça, le Vérificateur général lui dit qu'il
sous-estime par 75 milliards les besoins. Là, il y a des gens qui comptent
sur ces projets-là. L'hôpital de santé mentale Douglas, là, il est quasiment
pire que Maisonneuve-Rosemont. À La Malbaie, ils font des manifestations
publiques parce qu'ils n'ont aucune idée de ce qui se passe avec leur projet
d'hôpital. Puis, le pont Alonzo-Wright, à Gatineau, les gens en ont besoin.
Alors, est-ce que le
gouvernement va déposer la liste des projets qu'il va annuler?
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En réponse, le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
Oui, Mme la Présidente, on vient d'entendre le chef de l'opposition officielle,
donc celui qui représente Pablo Rodriguez ici, au salon rouge, nous dire qu'on
dit oui à n'importe quel projet. Exemple, Hôpital de Gatineau, Mme la
Présidente, effectivement, quand le chef actuel de l'opposition officielle
était au gouvernement libéral, il n'y avait pas, dans le PQI, de projet
d'hôpital à Gatineau. Donc, ce qu'il est en train de nous dire, c'est qu'on dit oui à n'importe quoi, même à un hôpital à
Gatineau. Bien, Mme la Présidente, je persiste, je signe. Oui, on a besoin d'un
hôpital à Gatineau.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Deuxième complémentaire.
M. André
Fortin
M. Fortin :
Mme la Présidente, il ajoute des projets au PQI, mais il n'est même pas capable
de financer les études. C'est le cas avec l'autoroute 20. Il y a des gens
qui sont ici, là, pour lui dire : Financez donc les études si vous y
croyez vraiment.
Mais
là le Vérificateur général, il est clair, il dit : Si on ajoute des
projets au PQI, il faut en retirer. Alors, on a juste une demande pour
le premier ministre : Quels projets il va retirer? Parce que, s'il ne le
dit pas, c'est de l'aveuglement volontaire. Soit ça ou soit il ment à la
population.
La
Vice-Présidente (Mme D'Amours) : M. le député, vous avez assez d'expérience pour savoir que ce
mot est au lexique. Donc, je vous demande de le retirer, s'il vous plaît.
Vous le retirez?
En réponse, M. le premier
ministre, s'il vous plaît.
M. François
Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente,
le représentant de Pablo Rodriguez a mal choisi sa journée, aujourd'hui, pour
parler de mensonges.
Maintenant, ce qu'il nous dit, le chef
de l'opposition officielle, c'est qu'il faudrait retirer des projets. Est-ce
qu'il nous suggère de retirer le projet des travaux sur
l'autoroute 50? Est-ce qu'il peut nous donner un, je ne lui en demande pas
10, là, un projet qu'il suggère de retirer au PQI de 164 milliards? Lequel
retirerait-il?
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En troisième complémentaire.
M. André
Fortin
M. Fortin : Ah! Le premier ministre, il nous demande de gouverner à sa
place. Bien, gouverner, c'est faire des choix, puis il semble incapable de le
faire.
• (14 h 30) •
Là, ce que le VG
décrit, là, Mme la Présidente, c'est de l'incompétence, c'est un gouvernement
qui est inapte à gérer les finances, qui est nul au niveau des finances
publiques, qui ne tient pas compte de l'inflation, qui ne tient pas compte du
vieillissement de la population, qui inscrit des projets au PQI qu'il ne sera
pas capable de financer. Il refuse de dire quels projets il ne financera pas et
qui ne verront jamais le jour. Puis le VG, il décrit aussi un gouvernement qui
n'est même pas capable payer ses cartes de crédit. Si ce n'est pas de
l'incompétence, vous me direz c'est quoi.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : M.
le député... M. le chef de l'opposition, je vous rappelle, encore une
fois, le mot «incompétence»... Donc, je vous demande de retirer et de faire
attention, s'il vous plaît.
Une voix : ...
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Merci. C'est tout. Donc, la réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente, je
viens d'entendre le chef de l'opposition officielle dire que je lui demande, que
je demande au Parti libéral de gouverner à notre place. Bien, voyons donc!
Pablo Rodriguez, il a même fait une course à la chefferie sans mettre sur la
table une idée, même pas une proposition. Donc, Mme la Présidente, on va
gouverner, on n'attendra pas après Pablo pour gouverner.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En principale, le député de Marguerite-Bourgeoys.
Plan de retour à l'équilibre budgétaire
M. Frédéric
Beauchemin
M. Beauchemin :
Mme la Présidente, vous savez, il y a des choses qui ne changent pas, comme
le manque de crédibilité des prévisions du ministre des Finances. On l'a
critiqué lors du budget de mars 2025, mais maintenant c'est le Vérificateur
général qui nous donne raison avec un rapport dévastateur. D'ailleurs, il
qualifie comme problématique que seulement la moitié des efforts sont
identifiés. Le ministre nous a livré un demi-plan. Son demi-plan de retour à
l'équilibre budgétaire n'est pas crédible. Le reste, comme toujours avec la
CAQ, on a un travail bâclé, sans réelle substance.
Avec la CAQ, c'est dépenser maintenant puis rembourser peut-être un jour. Bien
sûr, les vrais efforts sont faits après les prochaines élections de
2026. Quel courage politique!
Le ministre peut-il
au moins reconnaître qu'avec son demi-plan il échoue entièrement à ses
responsabilités?
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En réponse, Mme la présidente du Conseil du trésor.
Mme France-Élaine
Duranceau
Mme Duranceau :
Merci, Mme la Présidente. Alors, écoutez, je pense que le ministre des
Finances a un plan très clair. Quand il
s'adresse aux agences de notation, c'est clair, notre plan de retour à
l'équilibre budgétaire sur cinq ans. Et il y a un objectif de dépenses
qui est la responsabilité du Trésor. Donc, pour rencontrer le plan qui est
prévu par le ministre des Finances, il faut que le Trésor livre les dépenses
qui ont été permises, si vous voulez, par le ministre des Finances, et cet exercice-là est fait, encore une
fois, comme dans tout ce que je fais, de manière très chirurgicale, et
d'ailleurs comme ma prédécesseure, évidemment, dans mon rôle le faisait
aussi.
Alors, il y a une
stratégie de dépenses, notamment au niveau du Centre d'acquisitions
gouvernementales, au niveau du MCN, au
niveau des espaces bureaux qui doivent être consolidés pour réduire les
dépenses, donc un ensemble de mesures qui sont suivies de manière très
spécifique et rigoureuse pour s'assurer de prévoir ce retour... de livrer ce
retour à l'équilibre budgétaire d'ici 2029-2030, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Première complémentaire.
M. Frédéric
Beauchemin
M. Beauchemin : Même en
évaluant le demi-plan du ministre, le Vérificateur général ne croit pas que les
résultats vont être au rendez-vous. Selon lui, là, plusieurs efforts identifiés
ne généreront pas les économies attendues et entraîneront, évidemment, des
pertes de services. Le ministre doit admettre que son demi-plan est un travail
bâclé qui n'est pas crédible aux yeux du Vérificateur général.
Pourquoi le ministre attend de nous donner
l'autre moitié de son plan? C'est parce qu'il ne sait pas quoi faire ou ça va
faire trop mal?
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En
réponse, Mme la ministre.
Mme France-Élaine
Duranceau
Mme Duranceau : Oui, Mme la
Présidente, c'est bon que les oppositions, tu sais, notent ces informations-là,
parce que la question précédente, là, nous demandait encore de dépenser puis
de... Tu sais, à un moment donné, si ça ne balance pas, Mme la Présidente, il
faut se poser des questions, puis il faut en faire, des choix difficiles.
Alors, pour ce qui est du retour à l'équilibre
budgétaire, il y a des éléments qui sont déjà identifiés, il y en a d'autres
qui restent à identifier, d'où le chantier sur l'efficacité de l'État, pour se
requestionner sur nos façons de faire, pour se requestionner sur les
structures, pour s'assurer d'avoir les bonnes personnes à la bonne place, qui
travaillent sur les bonnes choses. Alors, à un moment donné, il faut arrêter
d'être dans le statu quo puis penser qu'on ne peut pas rien faire. Si on
continue la même recette, Mme la Présidente, ça va donner les mêmes résultats.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En
deuxième complémentaire.
M. Frédéric Beauchemin
M. Beauchemin : Le ministre
responsable de la décote nous a donné un demi-plan. Même la moitié qu'il a mise
de l'avant ne marche pas. C'est clair pour Standard & Poor's, c'est clair
pour le VG, c'est clair pour tous les Québécois, Mme la Présidente. On devait
avoir un gouvernement de comptables, on a un gouvernement de compteux. Ils
s'obstinent à nous livrer des demi-mesures et des demi-plans.
Est-ce que le ministre peut utiliser plus que la
moitié de ses responsabilités pour nous livrer un plan complet avant la fin du
mandat, tout de même?
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Monsieur...
Je vous entends.
M. Jolin-Barrette : Alors,
on s'appelle par nos titres ici, dans cette Assemblée, Mme la Présidente,
premier élément. Deuxième élément, le député de Marguerite-Bourgeoys est
un récidiviste, il souhaite...
La
Vice-Présidente (Mme D'Amours) :
OK. Je suis désolée. Merci.
Merci, j'ai compris. J'invite tout le monde à la prudence, s'il vous
plaît. Effectivement, on doit s'adresser par nos titres.
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Moi,
ça ne me dérange pas, c'est le temps qu'on a que vous utilisez. Mme la
ministre, la réponse, s'il vous plaît.
Mme France-Élaine
Duranceau
Mme Duranceau : Merci,
Mme la Présidente. Alors, je le réitère, là, le ministre des Finances est très
sérieux, là. Il y a un plan de retour
à l'équilibre budgétaire. Une grosse portion, une très, très grande partie de
ce plan-là, c'est de livrer une stratégie de dépenses qui est en ligne
avec ce qui a été... qui a été promis aux marchés, et on y travaille de manière
rigoureuse, notamment par rapport aux espaces bureaux, par rapport à une
consolidation des services informatiques avec
le... avec le MCN. On revoit ce que nos ressources font pour s'assurer qu'elles
travaillent sur les éléments les plus pertinents, qui ont de la valeur ajoutée
pour la population, et pour préserver les services aux citoyens, Mme la
Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme D'Amours) :
En principale, je reconnais Mme
la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Utilisation des sommes
versées au Fonds d'électrification
et de changements climatiques
Mme Désirée McGraw
Mme McGraw : Mme la
Présidente, la transition climatique, c'est économique. Depuis des semaines, le
ministre de l'Environnement répète qu'il va falloir des efforts et des
compromis pour la réussir.
Dans les tournées économiques que nous
faisons, les différents secteurs nous disent que les sommes du Fonds vert
ou le FECC sont cruciales pour leur
transformation. L'Association de l'aluminium du Canada est venue nous dire, en consultations
sur les GES, que ces sommes sont essentielles pour la recherche et le
développement afin d'être compétitifs sur le plan international. Les
municipalités et les entreprises nous demandent de la prévisibilité pour
participer à la transition climatique. Or,
on apprend que le ministre responsable n'a pas défendu les sommes du FECC et
qu'il est resté muet lorsque le ministre des Finances s'est accaparé de
1,8 milliard de dollars.
Est-ce que le
ministre peut nous dire quel autre secteur de notre économie verra ses projets
chamboulés par manque de fonds?
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En
réponse, M. le ministre de l'Environnement, de la... Lutte, pardon,
contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
M. Bernard Drainville
M. Drainville :
Bien, Mme la Présidente, ça me fait très plaisir d'avoir cette question. Ça
nous permet de montrer ce magnifique
tableau. Ça, c'est les sommes qui ont été investies dans la lutte contre les
changements climatiques, c'est les sommes de ce qu'on appelait jadis le
Fonds vert, qui a été très mal géré par les libéraux, tellement qu'on a été obligés d'y donner une nouvelle gouvernance et
s'assurer qu'il soit géré correctement. Ça s'appelle maintenant le FECC. Et
regardez la belle progression des sommes qu'on investit dans la lutte contre
les changements climatiques, c'est magnifique.
Alors, Mme la
Présidente, l'argent qui est collecté par la bourse du carbone, il sert à
lutter contre les changements climatiques. Puis ce qu'on a dit, puis le mandat
que j'ai, c'est de m'assurer que cet argent-là soit utilisé, oui, pour lutter contre les changements, mais
aussi pour de l'adaptation, parce qu'on vit de plus en plus avec les conséquences
de ces changements climatiques.
Et, par ailleurs,
l'autre facette du mandat que j'ai, c'est de trouver l'équilibre, Mme la
Présidente, l'équilibre entre la protection du climat et la protection des
emplois, la protection de l'économie. Il faut trouver le bon équilibre. On
réfléchit présentement sur la cible. Alors, on est en consultations
là-dessus...
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En terminant.
M. Drainville :
...la députée est présente, et puis on va trancher au terme des consultations.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Première complémentaire.
Mme Désirée McGraw
Mme McGraw :
Plusieurs entreprises névralgiques pour le Québec ont déjà engagé des
sommes importantes pour amorcer leur
décarbonation, mais, à cause de la CAQ, elles risquent d'être moins
compétitives, faute d'avoir accès aux subventions nécessaires.
Le ministre nous dit : Lâchez-moi avec les GES, mais ce
qu'il a fait, en réalité, c'est de lâcher les créateurs de richesse, en plus
d'avoir reculé sur une réelle lutte contre les changements climatiques.
Pourquoi le ministre
ne s'est pas battu pour le FECC, que ce soit utilisé pour décarboner notre
économie?
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En réponse, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Bernard Drainville
M. Drainville : Mme la Présidente, non
seulement on se bat pour le FECC, mais aujourd'hui on annonce deux
renouvellements de programmes qui sont financés par le FECC, le programme
Écocamionnage qui est relancé, Mme la
Présidente, 145,4 millions sur trois ans pour favoriser l'électrification
de l'industrie du camionnage, aujourd'hui même. Elle choisit bien sa
journée pour me poser la question, c'est vraiment formidable, on dirait une
question plantée. Savez-vous quoi, Mme la
Présidente? Il y a un autre programme, également, dont on annonce le
renouvellement. Je vais vous le donner en primeur dans la dernière
complémentaire.
Des voix : ...
• (14 h 40) •
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Article 32. S'il vous plaît! En deuxième
complémentaire.
Mme Désirée McGraw
Mme McGraw :
Pour être claire, on a perdu sept ans, dû à le manque de vision de la CAQ
en transition climatique. Les grands progrès
du Québec, c'est... ça a été avec les gouvernements libéraux. Le choix de
l'hydroélectricité, c'était nous. L'atteinte des premières cibles
climatiques, c'était nous. La création du marché carbone, c'était nous. Le lancement de l'électrification des transports, c'était nous.
Le seul fait d'armes du ministre, c'est de faire le dos rond quand le ministre
des Finances pille son fonds climatique. C'est inacceptable.
Est-ce qu'il est fier?
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En
réponse, M. le ministre.
M. Bernard Drainville
M. Drainville : Alors, Mme la
Présidente, l'autre programme dont je vous annonce le renouvellement en
primeur, c'est le PETMAF, le Programme en efficacité du transport maritime,
aérien et ferroviaire, le PETMAF, jusqu'au
31 mars 2028, une enveloppe de 30 millions. Et la beauté de
l'affaire, Mme la Présidente, c'est qu'on renouvelle les projets en
infrastructures et équipements, les projets pilotes, les études, donc, pour
diminuer les GES dans le secteur des transports, mais on ajoute un quatrième
volet : l'électrification à quai. Des projets pour électrifier des
navires, pour installer des bornes aux quais, pour permettre, donc, l'électrification
des navires à quai seront dorénavant accueillis. C'est fantastique. Et c'est
financé par le FECC.
Des voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme D'Amours) :
S'il vous plaît! J'aimerais qu'on
garde le silence, c'est très bruyant, puis je dois avoir une attention
particulière pour ceux qui parlent.
Donc, en principale, Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce...
Robert-Baldwin, pardon, Robert-Baldwin.
Financement
des maisons d'hébergement pour les
femmes victimes de violence conjugale
Mme Brigitte B. Garceau
Mme Garceau : Merci, Mme la
Présidente. Dans la lettre qu'une survivante d'une tentative de féminicide a
fait parvenir au premier ministre, elle raconte que c'est une maison d'aide et
d'hébergement qui lui a sauvé la vie. Les intervenantes l'ont soutenue jour et
nuit pour apaiser sa peur, soigner ses blessures et l'aider à se reconstruire.
Elle rappelle aussi que, sans ces intervenantes, elle n'aurait eu aucun filet
de sécurité.
Ce témoignage aurait pu être celui de n'importe
quelle des milliers de victimes qui sont sauvées par nos maisons d'hébergement à chaque année.
Malheureusement, la réalité est que ces maisons ont besoin d'aide, et c'est
urgent. Elles sont sous-financées, elles débordent et font face à un
manque criant de ressources.
Est-ce que le premier ministre entend le cri du
coeur de cette victime, des intervenantes de toutes les maisons d'hébergement,
qui tiennent à bout de bras les maisons? Est-ce qu'il va agir?
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En
réponse, Mme la ministre de la Condition féminine.
Mme Caroline Proulx
Mme Proulx : Merci, Mme la
Présidente. D'abord et avant tout, là, quand on est arrivés au pouvoir, il y
avait un sous-financement chronique, là, de
la part des libéraux, je suis désolée de le dire ainsi, mais il y a eu une
augmentation fulgurante, depuis qu'on est arrivés au pouvoir, en 2018,
de 77 millions à 165 millions, Mme la Présidente, c'est quand même une bonne tranche d'investissement, des
programmes, donc, qui ont été mis sur place pour les maisons d'hébergement.
Mais également, Mme la Présidente, puis ce qui est extraordinairement
important, c'est de pouvoir passer l'information sur l'ensemble du territoire
québécois. Ma collègue précédemment à la Condition féminine a élaboré un plan
qui, entre autres, va faire en sorte que
toutes les femmes du Québec puissent avoir accès à une information véritable,
véridique pour pouvoir s'occuper des femmes qui sont aux prises avec des
situations d'ordre de violence conjugale ou encore de violence sexuelle.
Notre gouvernement a fait beaucoup, beaucoup, au
fil des ans, pour venir en aide aux femmes : les bracelets de sécurité, les tribunaux spécialisés de mon
collègue, qui commencent à se déployer sur l'ensemble du territoire québécois...
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En
terminant.
Mme Proulx : ...les cellules de
crise, des cellules d'intervention. Bref, on s'occupe de nos femmes,
Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En
première complémentaire.
Mme Brigitte B. Garceau
Mme Garceau : Mme la
Présidente, la ministre ne peut pas se lever en plein milieu des 12 jours
d'action contre les violences faites aux
femmes et de dire : On en a fait assez. On sait, ça fait trois ans, ça fait
trois ans qu'il n'y a pas eu un sou de plus dans le
financement des services offerts par les maisons d'hébergement, ça fait trois
ans. On attend quoi pour agir? Un autre féminicide?
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : La réponse de Mme la ministre.
Mme Caroline Proulx
Mme Proulx :
Oui. Bien, la violence, ça commence par la cordialité en Chambre, Mme la
Présidente, entre femmes particulièrement, la
sororité, dont on parle souvent et dont j'ai le privilège de jouir de certaines
de mes collègues, de la sororité. Je demanderais la même chose de la
part de la collègue.
Est-ce que la
situation est parfaite? On n'a pas la tête dans le sable, Mme la
Présidente. Ce qu'on dit, c'est qu'au fil du temps, avec le plan de la
précédente ministre et avec le ministre de la Justice, bon nombre d'éléments
ont été mis en place, également avec le ministre de la Sécurité publique, Mme la
Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Deuxième complémentaire, Mme la députée de...
Une voix : ...
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : ...Westmount—Saint-Louis. Merci.
Mme Jennifer Maccarone
Mme Maccarone :
En plus de ce que vient de dire ma collègue, le ministre de la Sécurité
publique a ordonné les agents de probation
de ne plus faire des suivis auprès des victimes pour lesquelles leurs agresseurs
portent un bracelet antirapprochement. Les femmes ont la peur au ventre
pour des économies de bouts de chandelles, Mme la Présidente.
Qui au gouvernement
va oser se lever pour défendre ça?
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En
réponse, M. le ministre de la... non, de la Sécurité publique, pardon.
M. Ian Lafrenière
M. Lafrenière :
Ça va être moi qui va oser se lever, Mme la Présidente. Merci beaucoup. Et
j'aimerais corriger les faits, parce que, on va mettre une chose au clair, l'an
passé, à l'automne, on a fait un comité paritaire avec les agents de probation
pour déterminer de quelle façon on pouvait alléger leur travail, il n'y a pas
de coupe, on n'a pas sauvé une cent là-dessus puis on ne sauvera pas une cent
non plus, Mme la Présidente. Ça, c'est important.
On a mis en place,
comme disait ma collègue, les bracelets antirapprochements. Ça existe depuis
1983. Ils étaient où, les libéraux, à ce moment-là? On n'en a jamais entendu
parler. On est arrivés, on l'a fait. Est-ce que c'est parfait? Non.
Est-ce qu'on a agi
avec les tribunaux spécialisés? Oui. Est-ce que les agents de probation sur le
terrain peuvent faire des visites à tous les jours s'ils veulent? La réponse,
c'est oui. On veut leur donner plus d'autonomie, moins de bureaucratie. Ça
tient la route, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En principale... Il n'y a pas d'applaudissements
pendant la période de questions, s'il vous plaît. En principale, Mme la cheffe
du deuxième groupe d'opposition.
Mesures pour contrer la violence conjugale
Mme Ruba Ghazal
Mme Ghazal : Merci, Mme la Présidente.
Depuis le début de l'année, il y a eu 16 féminicides au Québec. Il y a
deux mois, j'ai interpelé le premier ministre pour lui demander de faire de la
violence conjugale et des féminicides une priorité nationale, et le premier
ministre m'avait répondu : «Je m'engage à regarder ça avec les ministres
responsables. Le nouveau ministre de la Sécurité publique en fait aussi une
priorité. Il faut donner un coup de barre.»
Aujourd'hui, je suis...
ici, avec nous, il y a Nancy Boucher, qui est dans les tribunes. Elle a vécu
l'enfer aux mains de son ex-conjoint,
Jonathan Blanchet. Je la remercie pour son courage de témoigner. Le
7 septembre dernier, ce multirécidiviste a tué Gabie Renaud.
Il était en liberté alors qu'il avait enfreint 16 fois ses conditions de
probation.
Ce matin, je demande
deux choses au premier ministre : un, qu'il s'assure que les récidivistes
qui brisent leurs conditions soient en prison, et non pas en liberté en mettant
en danger la sécurité des femmes, et, deux, que le Québec se dote d'une loi Gabie Renaud, calquée sur la loi
de Clare en Angleterre et aussi qui existe en Saskatchewan et qui marche très
bien, pour que les femmes, leurs proches puissent avoir accès aux antécédents
judiciaires des hommes violents.
J'aimerais entendre
le premier ministre, aucun autre ministre, s'il vous plaît. Est-ce que le
premier ministre... Est-ce que le premier
ministre est ouvert à étudier ces deux demandes pour prévenir les féminicides
au Québec? C'est sa responsabilité aussi.
La Vice-Présidente (Mme
D'Amours) : Je vous rappelle de mettre, chers collègues, vos
appareils en mode silencieux, s'il vous plaît. Et je... En réponse, le
ministre de la Justice.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette :
Mme la Présidente, notre gouvernement a fait énormément pour lutter contre
la violence conjugale, la ministre de la Condition féminine vient de le dire,
les bracelets électroniques, les tribunaux spécialisés, l'aide financière
d'urgence, toutes les mesures, Mme la Présidente, des campagnes de
sensibilisation, de l'aide, de soutien aux
hommes violents aussi, Mme la Présidente, pour s'occuper d'eux, mais surtout
des démarches, aussi, envers le
gouvernement fédéral pour le contrôle coercitif, d'ailleurs le ministre Fraser
a déjà annoncé qu'il allait légiférer dans ce domaine-là, suite aux pressions
du gouvernement du Québec, qu'on a fait ensemble ici, à l'Assemblée, et qu'on a
mis plusieurs mesures en place.
Il
y a un élément qui est important, par contre, dans la question que soulève la
collègue de... de Mercier, Mme la Présidente, c'est qu'elle fait
référence à Mme Renaud et à son agresseur, qui a été en bris de condition
à plusieurs reprises. De ce côté-ci de la
Chambre, on souhaite que les peines soient plus sévères. On encadre dans notre
pouvoir que nous avons et on met en place des mécanismes pour lutter
contre la violence conjugale. Mais, lorsqu'un dossier passe devant la cour, ce
n'est pas le ministre de la Justice, ce n'est pas le premier ministre qui juge
du dossier devant lui.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En terminant.
M. Jolin-Barrette : Est-ce que tous les acteurs du système de justice
ont une responsabilité? La réponse, c'est oui.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Première complémentaire.
Mme Ruba Ghazal
Mme Ghazal :
Mme la Présidente, je n'ai pas entendu de réponse par rapport à mes deux
propositions puis j'aimerais entendre le premier ministre. On a appris hier que
le ministère de la Sécurité publique a demandé aux agents de probation de faire moins de surveillance des
criminels violents et qui portent un bracelet antirapprochement. On joue
avec le feu en mettant à risque la sécurité des femmes pour faire des économies
de bouts de chandelles.
Est-ce que le premier
ministre peut au moins s'assurer que toutes les vérifications et analyses de
risque des hommes violents soient effectuées pour protéger les femmes?
• (14 h 50) •
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault :
Oui, Mme la Présidente, d'abord, c'est une grande fierté pour moi d'avoir été
le gouvernement... dans le gouvernement qui, en 2023, a mis en place les
bracelets antirapprochements. Je pense, de l'avis d'à peu près tous les intervenants, c'est une excellente
mesure. Oui, dans certains cas, il est arrivé... Entre autres, on nous parle ce
matin, dans les médias, d'un problème
qu'on a eu. Donc, on est en train de s'assurer que les ajustements soient
apportés. Maintenant, comme le disait
le ministre de la Sécurité publique, il y a quelques minutes, on s'est assurés
aussi et on s'assure actuellement que tous les suivis soient faits.
Donc, oui, réduire la bureaucratie...
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : ...complémentaire.
Mme Ruba Ghazal
Mme Ghazal :
Mme la Présidente, j'aimerais que le premier ministre ne me parle pas du passé.
Oui, il y a eu des avancées, mais là on veut prévenir un 17e féminicide.
«J'ai l'impression
qu'on va se réveiller un matin avec un drame en se disant : On aurait
tellement pu l'éviter, mais il va être trop tard.» Ça, ce n'est pas moi qui le
dis, c'est un agent de probation qui l'a dit dans La Presse hier. C'est
extrêmement inquiétant. Le meurtre de Gabie Renaud doit être le dernier au
Québec.
Qu'est-ce que le
premier ministre va faire de plus pour éviter qu'un 17e féminicide ait
lieu au Québec?
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Bien, Mme la Présidente, effectivement, moi
aussi, je me sens concerné, de voir autant de femmes qui subissent de la
violence. Et, les solutions, il n'y en a pas juste une, il y en a plusieurs. Et
on a investi, depuis que je suis ici,
là, 1 milliard, 1 milliard. On s'est assis avec les responsables des
maisons d'hébergement pour les femmes violentées puis on leur a
dit : Vous avez besoin de combien? Puis on leur a donné ce qu'ils nous ont
demandé.
Maintenant, il y a une partie des
maisons qui sont construites, il y a une partie qui est en construction. Donc,
Mme la Présidente, oui, les tribunaux, oui, les bracelets, oui, les maisons
d'hébergement, mais il faut faire appel...
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En principale, je reconnais le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Réforme du régime syndical
M. Alexandre Leduc
M. Leduc :
Mme la Présidente, le travail d'un ministre du Travail, c'est de rechercher le
fragile équilibre entre les employeurs et les travailleurs. Or, depuis quelque
temps, force est de constater que la CAQ est un peu comme la tour de Pise, elle
penche toujours un peu du même bord : loi contre les grèves, loi contre
les cotisations syndicales, loi contre les décrets de conventions collectives,
ça n'arrête plus. Or, à force de toujours pencher du même bord, il y a du monde
qui se tanne, qui trouve que la game a l'air d'être jouée d'avance.
Le ministre dit sans
arrêt qu'il ne fait pas ça contre les syndicats mais pour les syndiqués. Bien,
l'immense manifestation de samedi dernier, là, c'est une démonstration sans
équivoque que les syndiqués ne sont pas intéressés par le projet de loi mal
attaché du ministre.
Il y a une solution
pour que le ministre retrouve ses habits d'arbitre et se défasse de l'étiquette
d'antisyndical qui commence à lui coller à
la peau : qu'il scinde le projet de loi trois en deux, qu'il mette les
cotisations syndicales dites facultatives de côté et qu'on se concentre
sur les autres aspects du projet de loi. Des amendements raisonnables sont
accessibles. On terminerait l'année sur une note beaucoup moins conflictuelle
et polarisante.
Est-ce que le
ministre va prendre ma main tendue?
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En réponse, M. le ministre du Travail.
M. Jean Boulet
M. Boulet : Merci, Mme la Présidente. J'apprécie la question,
qui est posée avec respect, civilité. Et c'est de cette manière-là qu'on
doit débattre des enjeux qui sont véritablement importants au Québec.
Il y a eu des
problématiques qui ont été fortement documentées, qui révélaient de l'opacité
syndicale. Il faut permettre aux travailleurs d'avoir accès à de l'information
fiable, que les travailleurs puissent s'exprimer sur l'utilisation des cotisations syndicales et qu'ils puissent le faire
dans un encadrement qui permet la plus grande participation possible.
Donc, ceci dit, le
collègue me propose de scinder le projet de loi. Je pense que le projet de loi,
il doit être considéré comme un tout, et donc la réponse brève, ce serait de
dire non. En même temps, j'accueille le propos du collègue, qui veut discuter. Donc, ça démontre qu'en matière de
transparence et de gouvernance il est prêt à aller de l'avant, alors que
tous les syndicats nous demandaient de retirer purement et simplement le projet
de loi. On a l'intention de continuer pour les travailleurs et les
travailleuses du Québec. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) :
Première complémentaire.
M. Alexandre Leduc
M. Leduc :
Des groupes ont eu la mauvaise idée de vouloir rajouter des associations
étudiantes dans le projet de loi n° 3, comme si une asso étudiante puis un syndicat, c'était la même chose. Mais
je sais que la CAQ se cherche des adversaires pour remonter dans les
sondages, mais j'aimerais lui rappeler, au gouvernement, que la dernière fois
qu'un autre gouvernement s'en est pris aux étudiants ça a généré quoi? Ça a
généré une grève sociale.
Est-ce que le
ministre peut nous confirmer aujourd'hui, oui ou non, qu'il ne va pas rajouter
les associations étudiantes dans le champ d'application de son projet de loi n° 3?
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En réponse, M. le ministre.
M. Jean Boulet
M. Boulet :
Merci, Mme la Présidente. Le projet de loi est assez clair, il s'applique
aux associations de salariés accréditées en vertu du Code du travail du Québec,
ce qui n'est pas le cas des associations d'étudiants et d'étudiantes. Donc,
notre intention, c'est de poursuivre dans la direction que propose le projet de
loi n° 3, favoriser la
transparence, améliorer la gouvernance et raffermir les processus démocratiques
de façon à ce que les travailleurs, travailleuses, qui sont obligés,
rappelons-le, de payer une cotisation syndicale à leur syndicat, ils ont le
droit de savoir, d'influencer et de s'exprimer sur la façon dont on utilise les
cotisations. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En deuxième complémentaire.
M. Alexandre Leduc
M. Leduc : La
COP à Dubaï, les scotchs de la FTQ-Construction puis la FAE qui conteste la loi
n° 21, trois anecdotes que le ministre ressort
tout le temps pour ankyloser 8 400 accréditations syndicales avec des
procédures sans queue ni tête, Mme la Présidente, il faut le faire! À force de
toujours répéter les trois petites mêmes anecdotes, le ministre confirme que
son projet de loi est une manoeuvre purement idéologique de surenchère avec
Éric Duhaime parce qu'il les a dépassés dans les sondages.
Qu'on me
redonne mon ministre du Travail, Mme la Présidente, je ne le reconnais plus. Je
sais qu'il préfère la...
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
La réponse du ministre. Et, s'il vous plaît, j'aimerais avoir le silence quand
les personnes parlent. M. le ministre.
M. Jean Boulet
M. Boulet : Merci, Mme la
Présidente. Je le répète souvent, on préfère le dialogue au chaos, on préfère
la conversation et la paix industrielle, au
Québec. Il ne s'agit pas d'identifier des cas et de se limiter à ces cas-là.
Encore ce matin, je lisais un
trésorier d'un syndicat qui a fraudé son syndicat pour 500 000 $
pendant une année et demie. Il n'y a pas
que les cas qui ont été rapportés par les médias, il y a des cas constamment,
puis les travailleurs, travailleuses méritent mieux que ça. Ils sont obligés de payer des cotisations, je le répète,
ils méritent d'avoir accès à l'information, ils méritent de savoir. En
quoi les syndicats devraient-ils avoir peur? Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
En principale, je reconnais le député d'Arthabaska.
Position
du gouvernement en matière de protection de la langue française
M. Alex Boissonneault
M. Boissonneault : Marc
Miller est de retour, Mme la Présidente. À peine assermenté, non seulement le
ministre des Langues officielles nous dit qu'il n'y a pas de déclin du
français, mais en plus il dit qu'il est tanné d'en parler. Imaginez. Ça, c'est le gars qui est supposé être le
partenaire du ministre, qui, déjà, dit que ses demandes sont identitaires et
électoralistes. C'est le même gars qui disait que le gouvernement a des
chiffres inventés, qui disait que les demandes du Québec sont du théâtre
politique. On savait tout ça. Mark Carney est d'accord avec ça. Et le comble,
c'est que ça arrive le jour où la CAQ dit que nos capacités d'accueil sont
dépassées et que le gouvernement fédéral va devoir faire sa part.
C'est un manque de respect sur une pile de plus
en plus haute de manques de respect. La différence entre nous et ce
gouvernement, c'est qu'on tire les conclusions politiques de ce qu'on voit.
Marc Miller
est tanné de la CAQ. Est-ce que la CAQ est tannée de Marc Miller? Et surtout
est-ce qu'elle est tannée d'un gouvernement fédéral qui nous manque de
respect jour après jour?
La
Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En réponse, M. le ministre de la Francisation... Immigration,
Francisation et Intégration.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge : Merci, Mme la
Présidente. Quand je regardais cette déclaration de mon nouveau vis-à-vis, Marc Miller, que je retrouve, puisqu'il était
mon vis-à-vis en matière d'immigration il y a peu de temps, je me suis
dit : Bien, c'est bon. S'il est
tanné du déclin du français, il va nous aider à le régler. Quand on est tanné
d'un problème, on le règle. C'est
comme ça qu'on travaille, nous autres, au gouvernement. On cible les problèmes,
on ne se préoccupe pas trop, trop des
lobbys, on ne doit rien à personne, contrairement à d'autres formations
politiques. On cible les enjeux et on les règle.
En matière de langue française, tout n'est pas
réglé, mais on a fait des pas importants. On a fait modifier la Loi sur les langues officielles, on a fait ajouter une
référence à notre Charte de la langue
française dans la Loi sur les langues
officielles. Le Parti québécois n'a pas salué cette avancée-là. Je n'ai jamais
compris. On dirait qu'il souhaite que ça ne marche
pas. Bien, nous, on fait marcher ça. Le Canada, ce n'est pas facile à tous les
jours, mais on y arrive. Et, si Marc Miller nous dit qu'il est tanné du déclin du français, bien, on va trouver des
solutions pour régler la question du déclin du français. Partons de là.
• (15 heures) •
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : Première
complémentaire.
M. Alex Boissonneault
M. Boissonneault : S'il est
tanné, Mme la Présidente, ça ne paraît pas, parce qu'on ne règle pas le
problème. On a affaire à un membre influent
du cabinet de Mark Carney qui accuse les Québécois de répéter un catéchisme sur
le recul du français. C'est irrespectueux, c'est méprisant, puis surtout
ce n'est pas nouveau. Moi, je me souviens d'un gouvernement, en 2022, qui demandait un mandat
fort aux Québécois pour aller chercher tous les pouvoirs en immigration
pour éviter le recul du français. Ils ont eu le mandat fort, ils n'ont pas
livré la marchandise.
Ça va prendre
combien de Marc Miller pour que ce gouvernement-là réalise qu'on n'a pas notre
place, qu'on n'a pas d'avenir dans ce pays-là?
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : La
réponse du ministre.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge : En tant que
ministre de la Laïcité, je vais me garder de parler de catéchisme de langue
française, on va y aller avec les faits. C'est
vrai qu'on a posé des gestes importants, on a fait modifier la Loi sur les
langues officielles, on a renforcé de manière extraordinaire notre Charte
de la langue française avec la loi n° 96, on est allés modifier la Constitution
canadienne, mais il reste du travail à faire, il reste du travail à faire. Puis
on n'attendra pas après Ottawa pour régler
des choses au Québec. On a fait modifier notamment les enjeux pour la question
du cégep. Maintenant, il faut apprendre le français, même dans les
cégeps en anglais. Le Parti québécois n'a jamais même essayé ça.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En
terminant.
M. Roberge : Est-ce
qu'ils sont d'accord avec ça ou ils veulent continuer de toujours critiquer,
même les avancées du Québec?
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En
deuxième complémentaire.
M. Alex Boissonneault
M. Boissonneault : Mme
la Présidente, c'est du déni. Ce gouvernement-là refuse de prendre acte du
régime dans lequel on se trouve, refuse de voir les obstacles qui sont devant
nous et d'en tirer les conclusions politiques qui s'imposent. Marc Miller
nous manque de respect. Le gouvernement fédéral nous manque de respect.
Est-ce que le ministre est toujours aussi fier
d'être canadien, Mme la Présidente?
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : La
réponse du ministre.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge : Bien,
Mme la Présidente, je ne sais pas ce que le Parti québécois propose à part
un référendum que les Québécois ne
souhaitent pas. Nous, on a une vision autonomiste, on a une vision de la
troisième voie, puis on fait des avancées.
Peut-être,
peut-être que Pablo Rodriguez, en tant que succursale, va être capable de nous
aider, on ne le sait pas, comme le
Bloc a réussi à faire quelque chose, d'ailleurs, sur le discours haineux, avec
toutes les interventions qu'on a faites. On ne refusera l'aide de personne. Mais je ne suis pas certain que le PQ
veut vraiment aider, il aime ça quand ça ne marche pas.
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En
principale, je reconnais Mme la députée de Verdun.
Encadrement
des marges de profit des chaînes d'alimentation
Mme Alejandra Zaga Mendez
Mme Zaga Mendez : Merci, Mme la
Présidente. L'insécurité alimentaire augmente à chaque jour. C'est rendu qu'un
locataire sur trois ne mange pas à sa faim. C'est rendu une personne sur cinq
de la classe moyenne qui n'arrive pas à bien se nourrir. Pourquoi? Parce que
tout coûte cher, au Québec. Le prix des aliments a augmenté deux fois plus vite
que l'inflation. L'huile d'olive coûte 16 $, le beurre coûte 8 $. Les
oignons et le brocoli ont vu leur prix doubler depuis la pandémie.
Pendant ce temps-là, les grandes bannières
d'épicerie ont profité de la situation pour doubler leur marge de profit, oui,
doubler leur marge de profit. Juste cette année, Sobeys, Loblaws et Metro ont
fait 4,3 milliards de dollars en profits. Ça ne marche pas. Il faut
plafonner ces marges de profit, parce que, pendant ce temps-là, la classe
moyenne n'arrive pas à se nourrir.
Est-ce que la CAQ va avoir le courage d'agir,
encadrer les profits des grandes entreprises...
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : La
réponse de la ministre de la Solidarité sociale.
Mme Chantal Rouleau
Mme Rouleau : Bien, merci, Mme la Présidente. Important de dire que la hausse du coût
de la vie fait partie de toutes les discussions depuis déjà quelques années. Et
notre gouvernement, depuis que nous sommes en poste, depuis 2018, a remis 58 milliards de dollars dans les poches des
Québécois, Mme la Présidente, par différentes mesures pour s'assurer qu'on
puisse passer à travers cette période qui est difficile. Tout le monde l'admet,
c'est difficile, la hausse du coût de la vie, le logement, la nourriture, Mme
la Présidente. C'est pour ça qu'on aide les personnes qui sont en situation
de plus grande précarité plus que jamais, Mme la Présidente. C'est pour ça
qu'on aide les organismes communautaires, Mme la Présidente, plus que jamais,
Mme la Présidente. C'est pour ça qu'on aide l'ensemble des Québécois à passer à
travers par différentes mesures, la tarification qui est plafonnée à
3 %, par exemple, tarification gouvernementale, parce qu'aussi on donne
2 000 $ en crédits pour les personnes aînées, Mme la Présidente, des
mesures qui font en sorte qu'on aide les Québécois...
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : En terminant.
Mme Rouleau :
...Mme la Présidente, et on va continuer à le faire.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Première complémentaire.
Mme Alejandra Zaga Mendez
Mme Zaga Mendez : Mme la Présidente, je ne
parle pas seulement du monde en bas de l'échelle. C'est du monde de la classe moyenne, c'est du monde qui
travaille. C'est une personne sur cinq dans la classe moyenne qui n'arrive pas
à se nourrir. Ce n'est pas de la charité, il faut... qu'ils ont besoin, il faut
agir.
Pendant
ce temps-là, les grandes épiceries sont en train de doubler leurs marges de
profit. Ce que nous, on demande, c'est encadrer ces marges-là juste avec un
2 % de croissance. D'un côté, les entreprises vont faire de l'argent,
puis, de l'autre, les familles vont arriver enfin à se nourrir.
Est-ce que la CAQ
va...
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : La réponse de la ministre.
Mme Chantal Rouleau
Mme Rouleau :
Mme la Présidente, parler de charité, c'est... c'est beaucoup dire, là, de
la part de la députée de Québec solidaire. On ne parle pas de charité. On parle
du plafonnement des tarifs gouvernementaux à 3 %. On parle d'aider les
aînés avec des crédits de 2 000 $, Mme la Présidente. On parle de
différentes mesures, au niveau des taxes scolaires,
par exemple, pour les familles, pour les parents qui ont des enfants, où on a
réduit sensiblement les taxes scolaires, des mesures, Mme la Présidente,
qui totalisent, je vous ai dit, 53 milliards de dollars...
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Deuxième complémentaire.
Mme Alejandra Zaga Mendez
Mme Zaga
Mendez : Je parle des profits des grandes bannières de l'épicerie. Les
règles du marché, en ce moment, profitent à
ces grandes bannières, parce qu'elles sont capables de doubler, de faire
4,3 milliards de dollars en profits en seulement une année, pendant que les gens ne sont pas capables de se
payer des brocolis. C'est ça qui se passe en ce moment. On doit
s'attaquer aux marges de profit de ces grandes bannières.
Est-ce que la CAQ va
enfin faire quelque chose là-dessus?
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : La réponse de la ministre.
Mme Chantal Rouleau
Mme Rouleau :
53 milliards de dollars remis dans les poches des Québécois, des
Québécoises depuis 2018, depuis que nous
sommes en poste, Mme la Présidente, une série de mesures pour aider les
Québécois, les Québécoises à passer à travers des situations qui ne sont
pas toujours faciles, des situations qu'on retrouve partout à travers le monde,
et on est la nation... une des nations, à
travers le monde, les plus évoluées pour aider les gens, Mme la Présidente. On
construit des logements, des
logements à loyers plus modestes. On a mis en place le plan de lutte à la
pauvreté avec un axe sur la sécurité
alimentaire pour rapprocher la nourriture des gens, s'assurer que tout le
monde, tout le monde, Mme la Présidente, puisse manger à sa faim.
La
Vice-Présidente (Mme D'Amours) : En principale, je reconnais maintenant Mme la députée de Chomedey.
Financement
du parc du Mont-Sainte-Anne
Mme Sona Lakhoyan Olivier
Mme Lakhoyan Olivier : Mme
la Présidente, le Mont-Sainte-Anne est l'un de nos joyaux touristiques, un moteur
économique majeur pour la Côte-de-Beaupré, pour la région de Québec et pour toute
l'industrie du plein air. Or, malgré son potentiel immense, la montagne
traverse une période d'incertitude qui inquiète les citoyens, les entrepreneurs
et les travailleurs.
En décembre 2024, le gouvernement
a annoncé en grande pompe un investissement de 100 millions de dollars
pour relancer la station. Un an plus tard, aucune somme n'a encore été
investie, rien. La région attend, les acteurs touristiques attendent,
les usagers attendent, et la saison 2025‑2026, bien, c'est commencé.
Le ministre peut-il
nous dire clairement quel est l'échéancier réel pour que les investissements
promis soient enfin réalisés au Mont-Sainte-Anne?
La Vice-Présidente (Mme D'Amours) : La
réponse de la ministre responsable du Sport, des Loisirs et Plein air.
Mme Isabelle Charest
Mme Charest :
Oui. Merci, Mme la Présidente. Bien, vous dire à quel point je trouve ça
particulier d'avoir cette question-là venue
des libéraux. On se rappellera, en 1994, quand le cher Parti libéral a donné le
Mont-Sainte-Anne au privé,
donné, au Mont-Sainte-Anne. Et là on nous reproche que les investissements de
100 millions, bien, ça tarde, et tout ça. Bien, il y a toujours bien
100 millions qui sera investi.
Maintenant, il y a
des travaux qui sont faits à la fois pour le pourtour, à la fois pour la
montagne, il y a des consultations qui se font avec les groupes de citoyens
pour s'assurer d'avoir un petit peu d'emprise sur ce joyau, encore une fois,
que les libéraux ont donné au privé, Mme la Présidente. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme D'Amours) : Cela met fin à la période de questions et réponses
orales.
Motions sans préavis
Comme
il n'y a pas de votes reportés, nous allons passer à la rubrique Motions sans
préavis. Pour ce faire, je cède la place au troisième vice-président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Alors, nous sommes bien à la rubrique des motions
sans préavis. En fonction de nos règles et de l'ordre de présentation
des motions sans préavis, je reconnais un membre du groupe formant le
gouvernement. M. le ministre des Institutions démocratiques.
Demander
aux partis politiques de faire preuve de vigilance
dans le cadre du financement politique
M. Roberge : Merci, M. le Président. Je sollicite le
consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante
conjointement avec le leader de l'opposition officielle, le député d'Hochelaga-Maisonneuve,
le député de Jean-Talon, le député de Taillon, la députée de Laporte et la
députée de Rimouski :
«Que l'Assemblée
nationale rappelle que le recours à des prête-noms dans le cadre du financement
politique est interdit, incluant dans un contexte d'une course à la direction
d'un parti politique;
«Qu'elle rappelle que
tout avantage indûment lié à une contribution politique, tel l'obtention de
contrats gouvernementaux, est également interdit;
«Qu'elle condamne
fermement de telles pratiques interdites par la loi;
«Qu'elle
demande à tous les partis politiques de faire preuve d'une grande vigilance et
de s'assurer que ces pratiques illégales ne soient aucunement tolérées.»
• (15 h 10) •
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
Mme LeBel :
...et on va vous demander un vote électronique, M. le Président.
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Un vote a été demandé. La période de vote est
maintenant ouverte.
La période de vote
est terminée. M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 100
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Cette motion est adoptée.
Nous poursuivons avec
la prochaine motion, qui revient à l'opposition officielle, et je reconnais M.
le député de Marguerite-Bourgeoys.
Demander
au gouvernement de régler le solde des cartes de crédit à temps
M. Beauchemin : Merci, M. le Président. Je sollicite le
consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec la députée de Verdun,
le député de Jean-Talon, le député de Saint-Jérôme, le député d'Abitibi-Est, la
députée de Rimouski et la députée de Laporte :
«Que
l'Assemblée nationale déclare que de régler un solde de carte de crédit à temps
pour éviter de payer des intérêts est une pratique de base en matière de saine
gestion;
«Qu'enfin,
elle déclare qu'il s'agit d'une évidence que cette pratique doit impérativement
être mise en application par le gouvernement lorsqu'il dépense l'argent
durement gagné par les Québécoises et les Québécois.»
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Il y a consentement, sans débat. M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin :
...
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Alors, un vote a été demandé. La période de vote
est ouverte.
La période de vote
est terminée. M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 100
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Cette motion est adoptée.
La prochaine motion
revient au deuxième groupe d'opposition, et je reconnais Mme la députée de
Verdun.
Mme Zaga
Mendez : Merci, M. le Président. Je sollicite le consentement de cette
Assemblée pour présenter la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte qu'au Québec, selon l'analyse de
l'Observatoire québécois des inégalités publiée lundi dernier,
l'insécurité alimentaire a bondi de 82 % depuis 2019, frappant désormais
une personne sur cinq dans la classe moyenne et un locataire sur trois;
«Qu'elle souligne
que, selon les données de Statistique Canada, le prix des aliments a explosé de
plus de 30 % en cinq ans;
«Qu'elle constate
que, durant cette même période, les profits des géants de l'alimentation, selon
leurs rapports financiers annuels et trimestriels, ont atteint des sommets et
que leurs marges bénéficiaires — pardon — ont doublé depuis la
pandémie;
«Qu'enfin l'Assemblée
nationale demande au gouvernement d'évaluer la possibilité de plafonner les
marges bénéficiaires des géants de
l'alimentation afin de protéger le pouvoir d'achat des Québécois et de freiner
les abus.» Merci.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
Mme LeBel :
Pas de consentement.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Il n'y a pas de consentement.
La
prochaine motion revient au troisième groupe d'opposition, et je cède la parole
à Mme la députée de Terrebonne.
Demander au gouvernement de maintenir les ressources
allouées
à l'analyse de risque et au suivi concernant l'utilisation
des bracelets antirapprochements
Mme Gentilcore : Merci, M. le Président. Je sollicite le
consentement des membres de cette Assemblée afin de présenter, conjointement avec le ministre de la
Sécurité publique, avec la députée de Westmount—Saint-Louis, la cheffe du deuxième groupe
d'opposition, le député d'Abitibi-Est, la députée de Rimouski et le député de
Saint-Jérôme, la motion suivante :
«Que l'Assemblée
nationale rappelle que le Québec est un pionnier dans la mise en place des
bracelets antirapprochements;
«Qu'elle prenne acte
que le port d'un bracelet antirapprochement mène à un taux de dissuasion de
96,08 %;
«Qu'elle reconnaisse
que ce succès passe par un suivi accru auprès des contrevenants et des
victimes;
«Par
conséquent, qu'elle demande au gouvernement de maintenir les ressources
allouées à l'analyse de risque avec les contrevenants et au suivi auprès
des victimes.»
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Est-ce qu'il y a consentement pour débattre de
cette motion?
Une voix :
...
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Consentement, sans débat. M. le
député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau :
...
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Un vote a été demandé. La période de vote est
ouverte.
La période de vote est
terminée. M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 100
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Cette motion est adoptée. M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : M. le Président, j'aimerais que copie de cette
motion soit transmise au Regroupement des maisons pour femmes victimes de
violence conjugale, à l'ordre professionnel des travailleurs sociaux et des
thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec ainsi qu'à l'Ordre
professionnel des criminologues.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Ce sera fait.
Nous avons une
cinquième motion, et je reconnais Mme la députée de Rimouski.
Mme Blanchette
Vézina : Merci, M. le
Président. Je souligne la présence, dans les tribunes, de citoyens et d'élus
du Bas-Saint-Laurent.
Et je sollicite donc
le consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante
conjointement avec le député de Nelligan et le député de Matane-Matapédia :
«Que
l'Assemblée nationale réaffirme que le projet de finalisation de
l'autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Rimouski est
essentiel pour assurer la sécurité routière des résidents de l'Est-du-Québec et
pour le développement économique de la région;
«Qu'elle rappelle la
motion adoptée à l'unanimité le 24 avril 2024 affirmant la nécessité de
mener ce projet à terme, et ce dans le respect de la Loi sur la qualité de
l'environnement et de ses règlements;
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte de la confirmation, par le premier ministre,
le 19 novembre 2025, que les automobilistes circulant vers l'est
pourront le faire sur une autoroute jusqu'à Rimouski d'ici 2035;
«Qu'en ce sens, elle
demande au gouvernement de prévoir le financement nécessaire à l'avancement de
ce projet au prochain Plan québécois des infrastructures et que, d'ici sa
réalisation, il s'engage à sécuriser la route 132 afin d'éviter d'autres
collisions graves ou mortelles et entame une nouvelle procédure d'évaluation
environnementale.»
• (15 h 20) •
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Il n'y a pas de consentement.
Avis touchant les travaux des
commissions
Alors, ceci nous
amène à la rubrique des avis touchant les travaux des commissions. Mme la
leader adjointe du gouvernement.
Mme LeBel :
Merci, M. le Président. Alors, je donne avis à cette Chambre que la Commission
des transports et de l'environnement poursuivra les consultations particulières
et les auditions publiques sur le document intitulé Consultation sur la cible de réduction des émissions de gaz à effet de
serre du Québec aujourd'hui,
après les avis touchant les travaux des commissions jusqu'à
18 h 30 et de 19 h 25 à 21 heures, à la salle
Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des
finances publiques poursuivra les consultations particulières et les auditions
publiques sur le projet de loi n° 7, Loi visant à réduire la
bureaucratie, à accroître l'efficacité de l'État et à renforcer l'imputabilité
des hauts fonctionnaires, aujourd'hui, après les avis touchant les travaux
des commissions jusqu'à 18 h 30, à la salle Pauline-Marois;
La Commission de la
culture et de l'éducation poursuivra l'étude détaillée du projet de loi n° 108, Loi modifiant la Loi sur la Société de
développement des entreprises culturelles afin de moderniser son offre de
services financiers et de reconnaître le
domaine de la créativité numérique,
aujourd'hui, de 16 h 30 à 18 heures et de 19 h 30 à
21 h 30, à la salle Marie-Claire-Kirkland.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Y
a-t-il consentement pour déroger à l'article 143.1 du règlement concernant
l'horaire des travaux des commissions? Consentement.
Pour ma part, je vous avise que la Commission de
l'administration publique se réunira aujourd'hui, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine, en séance de travail, de 15 h 30 à
16 h 15, afin de préparer l'audition du Centre d'acquisitions gouvernementales sur le chapitre 2 du rapport de novembre 2024 du Vérificateur
général intitulé Acquisitions regroupées gouvernementales,
en séance publique, de 16 h 30 à 18 heures, afin de procéder à
l'audition du Centre d'acquisitions gouvernementales, et en séance de travail, de 18 h 10 à
18 h 40, afin de déterminer les observations, les conclusions et les
recommandations de la commission à la suite de cette audition.
Affaires du jour
La période
des affaires courantes étant terminée, nous allons maintenant passer aux
affaires du jour. Mme la leader adjointe du gouvernement.
Ajournement
Mme LeBel : Oui.
Il n'y a pas d'affaires du jour, M. le Président, alors on va vous demander
d'ajourner nos travaux jusqu'à demain, 9 h 40.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Cette
motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : En conséquence, nous ajournons nos travaux au
mercredi 3 décembre 2025, à 9 h 40.
(Fin de la séance à 15 h 22)