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Etude des crédits du ministère de
l'Agriculture
(Onze heures trente-six minutes)
Le Président (M. Boucher): A l'ordre, messieurs!
La commission de l'agriculture poursuit donc ses travaux ce matin. Les
membres de la commission pour aujourd'hui sont M. Baril (Arthabaska), M.
Beauséjour (Iberville), M. Brassard (Lac-Saint-Jean), M. Charbonneau
(Verchères), M. Clair (Drummond), M. Cordeau (Saint-Hyacinthe), M.
Dubois (Huntingdon), M. Gagnon (Champlain), M. Garneau (Jean-Talon), M. Garon
(Lévis), M. Giasson (Montmagny-L'Islet), M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata), M. Mercier (Berthier), M. Ouellet
(Beauce-Nord), M. Picotte (Maskinongé), M. Rancourt
(Saint-François), M. Roy (Beauce-Sud), M. Vaillancourt (Orford).
A l'ajournement des travaux nous en étions toujours au programme
3, élément 3. M. le député de Montmagny-L'Islet
avait demandé la parole.
M. Giasson: M. le Président, lors de notre dernière
séance de travail, nous avions demandé au ministre la
possibilité qu'il dépose certains documents. Est-ce que ces
documents sont disponibles ce matin?
M. Garon: Je serais bien étonné qu'ils soient
disponibles, parce qu'inscrire les noms d'entrepreneurs pour une dizaine
d'années, cela va être long. Cela va prendre plutôt quelques
semaines que quelques jours, peut-être une couple de semaines.
M. Giasson: Je partage l'opinion du ministre que dresser la liste
de tous les entrepreneurs qui ont effectué des travaux
mécanisés au Québec, depuis 1966, c'est-à-dire
qu'on avait demandé ceux de 1966, 1968, 1969, 1970 et les années
subséquentes, ce n'est pas tellement sur cette partie. J'avais
demandé au ministre je crois que ce serait beaucoup plus facile
de produire ces documents dans un temps rapide la liste des
entrepreneurs qui ont déjà été qualifiés. Je
ne parle pas de ceux qui ne le sont pas encore, mais de ceux qui ont
été qualifiés à l'intérieur de la nouvelle
politique. Cela demande beaucoup moins de recherche. Ce sont des dossiers
actifs, des documents qui circulent sur les tables de travail.
M. Garon: On pourrait vous la donner la prochaine fois qu'on va
se réunir, à la prochaine séance.
Aide à la production agricole
M. Giasson: M. le Président, je remercie le ministre de
cette disponibilité. Nous avions discuté avec le ministre des
modifications qui avaient été apportées, de par sa
volonté, au programme des travaux mécanisés. Je fais
allusion aux deux types de programmes qu'il y avait en agriculture pour les
travaux, soit celui de l'option traditionnelle, soit le programme de quarante
heures que le ministre a bien voulu porter à soixante heures pour chaque
cultivateur qui peut utiliser cette période de temps, cette
période d'heures qui sera subventionnée, mais nous avions
également abordé la question de l'option globale ou l'option
accélérée, comme on disait dans le temps.
Cette option globale avait retenu l'intérêt de beaucoup de
cultivateurs au Québec, et avait principalement retenu
l'intérêt des producteurs les plus progressifs,
c'est-à-dire ces cultivateurs qui étaient à la recherche
d'une amélioration de leur ferme à l'intérieur d'une
période de cinq ans. Le cultivateur qui se prévalait de l'option
globale s'engageait à procéder à toute la transformation
et à l'amélioration qu'il voulait apporter à sa ferme dans
une période de cinq ans en utilisant une capacité de 150 heures
à chaque année, ce qui signifiait qu'après une
période de cinq ans, depuis le début de ce programme
accéléré, somme toute, cette ferme avait été
transformée, rénovée, améliorée à
toutes les fins que peuvent servir les travaux mécanisés et que
c'était classé à tout jamais dans l'avenir.
Evidemment, tous les cultivateurs qui se sont prévalus de
l'option globale n'avaient pas terminé leur période de cinq ans.
Les uns avaient commencé en 1976, d'autres en 1975, en 1974 et
antérieurement. J'inviterais le ministre à revoir sa
décision de ce côté, de manière à permettre
à toutes les fermes qui bénéficiaient du programme de
l'option globale, de pouvoir au moins terminer cette programmation de cinq ans.
Si le ministre m'indique qu'il ne peut pas continuer et permettre que de
nouveaux venus, de nouveaux arrivants puissent continuer le programme de
l'option globale, je suis prêt à être tolérant, mais
qu'on refuse aux cultivateurs qui étaient déjà dans ce
programme, de continuer, de terminer à l'intérieur de cinq ans,
j'invite sérieusement le ministre à reconsidérer la
décision. Je crois que dans le meilleur intérêt de
l'agriculture au Québec, des meilleures fermes du Québec, en
général, on ne peut pas mettre fin à un tel programme.
Le Président (M. Boucher): Le ministre.
M. Garon: Je dois vous dire, à ce sujet, qu'hier encore,
j'en ai parlé avec le sous-ministre justement. Il y a encore des
représentations qui m'ont été faites par plusieurs
députés. Il y a un imbroglio qui semble exister, qu'au
ministère, tout le monde était convaincu que c'était un
plan qui avait été établi pour cinq ans, de 1971 à
1976 et qu'il n'était pas nécessairement renouvelable. Il n'y
avait aucune indication qui avait été faite, manifestée
qu'il serait renouvelé pour une autre année ou deux autres
années. On m'a fait part au ministère, que c'était un
programme pour la période de 1971 à 1976.
Maintenant, étant donné qu'il semble y avoir des
confusions dans le champ, parmi les gens qui y avaient adhéré, il
y a un an, deux ans ou trois
ans, j'ai demandé de regarder quel serait l'impact financier, de
permettre, pour cette année, les 150 heures à ceux qui
étaient déjà inscrits à ce plan, et si on pouvait
trouver assez de fond de tiroir d'argent pour le mettre en
vigueur cette année pour ceux qui avaient l'impression que le plan
existait encore et leur dire: D'accord, nous allons le faire fonctionner cette
année. Je ne suis pas prêt à annoncer la décision
aujourd'hui, mais la semaine prochaine ou au début de la semaine
suivante peut-être la semaine prochaine on pourra sans
doute prendre une décision là-dessus et dire si on amende le
programme pour permettre 150 heures. Cela va dépendre un peu de l'impact
financier, si on peut trouver l'argent sans demander des budgets
supplémentaires à ce moment-ci, soit par des virements...
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: J'aurais une question dans le même ordre
d'idées. Pourrait-on savoir combien de fermiers se sont prévalus
de cette option de 150 heures qui est à l'intérieur du programme
actuellement?
M. Garon: II y en aurait eu 1200 en tout. Maintenant, comme il y
en a qui ont terminé, le nombre serait moins considérable.
Le Président (M. Boucher): Sur le même sujet, le
député d'Arthabaska.
M. Baril: Je suis satisfait de connaître la position que le
ministre a prise de réviser ou d'étudier à nouveau cette
politique, parce que c'est quand même une grande discrimination envers
les cultivateurs qui avaient envisagé, l'automne dernier, d'utiliser
leurs 150 heures ce printemps et, actuellement, ils se voient
pénalisés et dans l'obligation de payer au moins 90 heures de
leur poche, si vous voulez. Si c'est un impact financier pour le
ministère, je n'en doute pas, il faut penser aussi que le cultivateur,
pour lui, un particulier, 90 heures, à, je ne sais pas, $36, $40 de
l'heure, ça fait quand même un montant assez
élevé.
Il ne faudrait pas, dans le calcul que le ministère est en train
d'étudier, qu'il se base sur 150 heures pour arriver à un surplus
budgétaire, parce que le cultivateur, de toute façon, va utiliser
ses 60 premières heures. Cela, c'est certain. Il faudrait que le
ministère envisage 90 heures de plus pour les cultivateurs qui sont
prêts à les utiliser ou à faire faire les travaux ce
printemps. A mon avis, ce serait leur couper l'herbe sous le pied, comme on dit
souvent, parce qu'ils n'ont reçu aucun avertissement qu'on mettait fin
à cette politique.
Encore une fois, je félicite le ministre d'avoir
étudié à nouveau cette politique et j'espère, pour
l'ensemble des cultivateurs, que cela sera favorable.
M. Garon: Plusieurs députés ruraux m'ont dit
vous êtes un de ceux-là, le député d'Arthabaska est
un de ceux-là qu'il y avait des cultiva- teurs qui avaient
été surpris. Normalement, au début de la semaine
prochaine, on sera prêt à prendre position là-dessus et
à aviser nos bureaux si le plan est modifié, si le programme est
modifié.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Montmagny-L' Islet.
M. Giasson: M. le Président, on avait également
abordé un problème qui était apparu ce printemps, compte
tenu des conditions de température un peu particulières à
la raison que nous connaissons. Effectivement, plusieurs cultivateurs, qui
étaient pris au temps des semences et qui voulaient apporter des
transformations à certains champs qui devaient être
ensemencés dans la présente saison, ont décidé
d'engager un entrepreneur pour faire des travaux mécanisés. Les
uns ont couru au bureau de l'agronome se chercher une autorisation, mais il y a
beaucoup de travaux qui ont été entrepris avant que l'inspecteur
ait eu le temps de se rendre sur les lieux pour faire l'inspection
première, avant le début des travaux. Ce que j'aimerais savoir du
ministre, c'est si le ministre va avoir une ouverture d'esprit à
l'endroit de ces cas particuliers de début de saison où le
cultivateur était forcé de procéder rapidement. Dans
certains cas, il n'y a même pas eu d'autorisation immédiate. Les
travaux ont débuté avant que l'autorisation du bureau d'agronome
soit accordée. Est-ce que le ministre est prêt à examiner
ces dossiers? Parce qu'il sait fort bien qu'un cultivateur, quand est venu le
temps de semer, n'attendra pas une semaine pour obtenir une formule du bureau
d'agronome ou la visite d'un inspecteur. C'est le temps de faire ses semences,
il les fait, le bonhomme, et c'est comme cela qu'il doit agir en
agriculture.
M. Garon: Je comprends. Mais on me dit que, dans le passé,
les travaux mécanisés ne commençaient jamais vraiment
avant le mois de mai. Donc, les travaux n'ont pas véritablement
tardé cette année. C'est en fait Une question de quelques jours.
A ce moment, si nous n'avons aucun moyen de contrôle, n'importe qui peut
arriver et dire qu'il a fait faire des travaux, sans autorisation. Seulement,
je pense que c'est aller un peu loin.
M. Giasson: Comme cela, je dois comprendre que, pour tous les
travaux qui ont été effectués, même si le
cultivateur avait l'autorisation du bureau de l'agronome, si l'inspecteur n'est
pas passé auparavant, ces travaux-là ne seront pas
acceptés pour fins de subvention?
M. Garon: II faudrait voir chacun des cas. Là, on pose des
questions hypothétiques. Il peut y avoir dix, vingt cas
différents. Il faudrait voir, dans chacun des cas, dans quelle situation
c'était. Il y en a qui ont des plans, d'autres qui n'en ont pas. Il y a
toutes sortes de situations là-dedans. Il faudrait voir chacune des
situations. Dans le cas de quelqu'un qui a engagé le propriétaire
d'un bulldozer et qui a commencé à faire ses travaux sans suivre
aucun plan, sans aucune autorisation, je ne
vois pas pourquoi on paierait. Autrement, on va payer n'importe quoi.
Là, il va falloir étudier chaque cas à son
mérite.
M. Giasson: Mais vous avez étudié chaque cas
à son mérite. Vous ne refusez pas de voir ces dossiers où
il y a eu des travaux avant que l'inspecteur ne se rende sur le chantier des
travaux.
M. Garon: Je ne refuse jamais rien a priori, sans avoir vu les
dossiers d'un oeil neutre de quelqu'un qui... Il s'agit de voir la demande si
elle a du bon sens ou si elle n'a pas de bon sens, ce qui s'est produit; mais
je ne peux pas, à un moment donné, commencer à
prévoir les différents cas, ce matin.
M. Giasson: De toute façon, en dépit des propos que
tient présentement le ministre, je crois qu'il ne faudrait pas
pénaliser certains cultivateurs qui, à cause de conditions
particulières à notre saison... on sait qu'il n'a pas plu dans
toute la région de l'est, chez nous, depuis un mois. La terre, les
champs ont été prêts beaucoup plus tôt que
d'habitude.
M. Garon: Oui.
M. Giasson: C'est assez rare qu'au 20 mai on ait des cultivateurs
qui ont entièrement terminé leurs semences dans la région,
c'est presque unique cette année.
M. Garon: Un changement de gouvernement, cela apporte toutes
sortes de bonnes choses.
M. Giasson: On a vu cela l'hiver dernier. L'hiver dernier, on a
vu que les Québécois s'étaient donné un pays
neuf.
M. Cordeau: Tâchez de contrôler la pluie parce que
chez nous vous allez...
M. Giasson: De toute façon, il ne faudrait pas que des
cultivateurs, qui à cause de conditions particulières, soient
pénalisés avec la venue d'un nouveau programme dans les travaux
mécanisés.
M. Garon: II faut être autorisé, par exemple, pour
faire des travaux...
M. Giasson: L'autre élément que je voudrais...
M. Garon: II fallait qu'il soit autorisé auparavant.
M. Giasson: Oui, il fallait qu'il soit autorisé, mais
cette année, il y a beaucoup de travaux qui se sont faits au
début sans que l'inspecteur ait eu le temps de se rendre sur les
lieux.
M. Levesque (Kamouraska-Témiscouata): Auparavant les
cultivateurs... au début de mars.
M. Garon: Les fonctionnaires me disent qu'ils ont averti
l'Association des entrepreneurs que pour qu'ils aient droit à la
subvention, ils devront suivre la procédure qui a été
établie. La procédure est établie depuis longtemps, vous
savez. C'est depuis le début d'avril.
M. Giasson: Mais vous savez, M. le ministre, que l'entrepreneur
va être payé lui. Ce n'est pas là qu'est le
problème. S'il n'est pas payé à 100% par le cultivateur,
il aura les 50% du ministère, mais lui va être payé. Je ne
suis pas inquiet pour l'entrepreneur, c'est le problème du
cultivateur.
M. Garon: Non, mais l'entrepreneur qui a été
avisé qu'il n'y aura pas de subvention s'il ne suit pas la
procédure établie par le ministère, par ailleurs, sait,
quand il rencontre le cultivateur, qu'il n'aura pas de subvention et que c'est
le cultivateur qui devra payer.
M. Giasson: Oui, il le dit au cultivateur. Il le sait, il le dit:
Si je fais tes travaux et que l'inspecteur n'est pas venu et que tu n'as pas
ton autorisation, tu devras me payer sans subvention à 100%. Mais c'est
le cultivateur qui prend la décision ce n'est pas l'entrepreneur.
M. Garon: Oui.
M. Giasson: C'est là qu'est la dimension du
problème vis-à-vis de l'agriculteur, pas vis-à-vis de
l'entrepreneur.
M. Garon: Je comprends, excepté que lorsque le
gouvernement donne de l'argent, il faut qu'il y ait quand même certaines
normes, certains contrôles. On ne peut pas donner de l'argent au
vent.
Le Président (M. Boucher): Sur le même sujet, M. le
député de Maskinongé.
M. Picotte: Ce qui arrive, présentement, c'est que
l'agriculteur est nettement et lui seul pénalisé par cette
situation. C'est une question surtout de curiosité; il y a
sûrement quelqu'un qui peut me répondre là-dessus: est-ce
qu'il n'est quand même pas assez facile pour les spécialistes en
travaux mécanisés de donner un aperçu du nombre d'heures
faites et si ces heures ont été faites le printemps ou l'automne
dernier? Est-ce qu'il n'y a pas de techniques qui prévoient que les
spécialistes peuvent dire: Oui, ç'a été fait ce
printemps-ci et en plus, l'entrepreneur nous a déclaré 20 heures
et l'agriculteur aussi; on juge donc que c'est environ 20 heures. Surtout pour
des cas particuliers. Je ne dis pas que ça devrait toujours être
comme ça, mais dans les cas plus particuliers qu'on vous
précise.
M. Garon: Oui, c'est justement ça.
M. Picotte: Je me demande si ça peut se faire ou pas.
M. Garon: II va falloir regarder chaque cas selon son
mérite.
Une Voix: Cela prend des bons spécialistes.
M. Giasson: Si le ministre nous dit que chaque cas va être
examiné selon son mérite, c'est déjà beaucoup par
rapport à l'attitude qu'il avait prise à la dernière
séance, selon laquelle il y avait une règle nouvelle et celui qui
n'était pas à l'intérieur des règles, c'est bien de
valeur, il s'arrangerait avec son problème. C'est déjà une
ouverture d'esprit pour laquelle je félicite le ministre.
M. Garon: Non, c'est la même chose, toute demande des
cultivateurs est toujours considérée selon son mérite.
Excepté, vous comprendrez que le gouvernement ne peut pas donner
l'argent sans qu'il y ait un certain contrôle pour s'assurer qu'il sert
vraiment aux fins...
M. Giasson: Nous sommes tous d'accord là-dessus. Je ne dis
pas de payer de façon inconsidérée, de payer lorsqu'il y a
eu un contrôle convenable et qu'on réalise que vraiment il y a
urgence pour procéder à des travaux avant les semences, dans ces
cas-là, je pense qu'il faut étudier ça selon le
mérite.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Beauce-Sud, est-ce que c'est sur le même sujet?
M. Roy: C'est sur le même sujet, M. le Président.
Lors de la dernière séance de nos travaux, j'avais
souligné à l'attention du ministre les difficultés
qu'éprouvaient les agriculteurs...
M. Garon: Cela, c'est clair: Les gens qui ont été
condamnés pour avoir fraudé le ministère, c'est bien.de
valeur, mais bonne mère, c'est leur problème.
Le Président (M. Boucher): II faudrait connaître le
contenu de la question, M. le ministre...
M. Roy: J'aimerais bien connaître le contenu de la
question.
Le Président (M. Boucher): ...vous avez une réponse
à une question qui n'a pas été enregistrée. M. le
député de Berthier, pourriez-vous poser la question?
M. Mercier: Je voyais un inconvénient à la question
que vous posiez, M. le député de Montmagny-L'Islet. Etant
donné la procédure d'accréditation, accepter de
réviser des cas de travaux qui ont été faits avant que
l'accréditation soit arrivée, pose un problème
sérieux dans le cas de gens qui pourraient être refusés par
le bureau de sélection. A ce moment-là, où l'agriculteur
n'aurait pas droit et serait obligé de payer la totalité des
coûts. Je voyais un obstacle majeur à la formule que vous
suggérez.
M. Giasson: Je comprends et je suis d'accord avec le
député de Berthier, mais ce n'est pas la
généralité en province. Si on regarde tous les
entrepreneurs qui ont fait des travaux mécanisés, dans une
région comme la mienne, personne n'a de doute sur ces méthodes
d'opération. Encore cette année, sans avoir vu la liste, je suis
presque assuré que ce seront les mêmes entrepreneurs qui recevront
l'autorisation du ministère de procéder à des travaux si
les cultivateurs retiennent leurs services. Il n'y aura pas de changement,
d'après moi.
M. Mercier: Vous ouvrez la porte à des cas d'exception,
à ce moment-là.
M. Giasson: Je ne pense pas aux gens de la région de
Berthier, je pense à des cultivateurs de Bellechasse, Montmagny-L'Islet,
Kamouraska-Témiscouata. C'est cela que j'ai à l'esprit. On n'a
pas eu de problème d'entrepreneurs qui ont joué aux "smarts".
M. Mercier: ...de la région non plus.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Beauce-Sud.
M. Roy: Merci, M. le Président. Je voulais attirer
l'attention du ministre et lui poser une question, à la suite des
discussions et des remarques que je lui avais formulées lors de la
dernière séance de notre commission parlementaire, concernant les
instructions nouvelles qui avaient été données par le
ministère de l'Agriculture, en ce sens que les travaux devaient
être inspectés avant d'être exécutés.
A cause de cette nouvelle directive, le nombre d'inspecteurs
n'était pas suffisant pour être en mesure de surveiller et
d'appliquer cette norme partout. Il y avait comme conséquence que la
machinerie n'était pas utilisée dans certains territoires, et les
cultivateurs devaient attendre la visite de l'inspecteur pour pouvoir utiliser
cette machinerie. Les inspecteurs finissent à quatre heures et demie le
vendredi soir et les machines peuvent être utilisées quand
même le samedi et les jours fériés, le ministre nous avait
dit qu'il donnerait instruction d'être un peu plus tolérant, pour
ne pas retarder les semences des agriculteurs.
J'aimerais demander au ministre si, depuis trois jours, il a
effectivement donné des instructions de ce genre? Est-ce que le ministre
peut nous dire si le temps supplémentaire des inspecteurs a
été prévu?
M. Garon: On me dit que des fonctionnaires du ministère
ont communiqué avec l'exécutif de l'Association des
propriétaires de machineries lourdes et que, pour autant qu'ils sont
concernés, tout marche normalement actuellement et qu'il n'y a pas de
retard. Tout fonctionne sans problème.
M. Roy: Ecoutez...
M. Garon: Le nombre d'inspecteurs a été
augmenté immédiatement et il y a actuellement cent inspecteurs
dans la province.
M. Roy: Je n'ai rien contre l'Association des
propriétaires de machinerie lourde...
M. Garon: Oui...
M. Roy: ... mais c'est à peu près le canal le plus
lent, actuellement, pour être capable de donner des mesures dans la
situation actuelle. Il ne faudrait quand même pas planer au-dessus des
nuages, quand même. Quand les agriculteurs nous
téléphonent, téléphonent à leur
député... Je ne suis pas Té seul, il y a de mes
collègues, en face, qui ont eu les mêmes problèmes. Cela
s'est passé la semaine dernière. Avant que l'entrepreneur
commence à aviser les secrétaires de l'Association des
propriétaires de machinerie lourde, écoutez... J'aimerais quand
même qu'on procède de façon plus rationnelle et de
façon un peu plus rapide...
M. Garon: Oui.
M. Roy: ... en suivant le canal régulier. Le
ministère de l'Agriculture a des bureaux dans les différents
territoires de la province. C'est là que les contacts doivent être
établis et c'est à ce niveau-là que les instructions
doivent être données. Cela ne regarde pas l'association des
entrepreneurs comme telle.
M. Garon: Je suis d'accord, mais, actuellement, il y a le nombre
d'inspecteurs voulu pour faire l'inspection avant les travaux.
M. Roy: C'est cela. On me dit que le ministre a pris des
mesures...
M. Garon: Oui.
M. Roy: ... a donné des instructions de façon que
les inspecteurs puissent être en mesure d'accélérer, de
voir à accélérer l'exécution des travaux.
Deuxièmement, le ministère a-t-il prévu, durant la
période des semences, de donner des instructions voulant que les
inspecteurs puissent faire du temps supplémentaire? Je parle du samedi,
parce que c'est important.
M. Garon: On me dit, quand c'est nécessaire, il n'y a pas
de problème, ils ont le droit d'en faire et ils en font. Le personnel
supplémentaire pour dépanner le personnel régulier du
ministère est utilisé comme personnel supplémentaire aux
inspecteurs pour les assister afin que rien ne retarde.
M. Roy: D'accord, je l'apprécie.
M. Garon: Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des cas... Il
n'y a pas de système parfait.
M. Roy: Non, sans avoir un système parfait, il y avait une
lacune...
M. Garon: Oui.
M. Roy: ... dans toute la province. Il ne s'agissait pas d'un cas
particulier. Il s'agissait d'une nouvelle directive qui avait été
émise par le minis- tère qui, comme on le sait, pour toute
nouvelle directive, tout changement dans une méthode, dans un
système...
M. Garon: Je ne dirais pas cela ainsi.
M. Roy: ... apporte, à un moment donné, des
problèmes de rodage, cela n'aurait pas été nouveau.
M. Garon: Mais...
M. Roy: Ce n'est pas nouveau au ministère de
l'Agriculture, ni dans d'autres ministères, quand un nouveau
système est mis sur place... mais il a eu pour effet d'apporter les
inconvénients que j'ai signalés tantôt et que j'avais
soulignés mardi soir dernier.
M. Garon: Je ne dirais même pas que c'est le nouveau
système. Les fonctionnaires disaient la semaine dernière, je
pense que c'est mardi, que, dans le passé, les travaux
mécanisés avaient l'habitude de commencer au mois de mai,
à peu près à la même période que cette
année et que le gouvernement les faisait et c'était une
façon d'économiser de l'argent de commencer plus tard. Les
fonctionnaires qui ont été là pendant des années
disaient qu'une des façons d'économiser pour que le programme
coûte moins cher, parce que cela doit coûter assez cher, ce
programme, c'était de les faire commencer un peu plus tard en mai, pour
qu'à cette période, avant les semences, il y ait moins de travaux
de faits.
A ce point de vue, à ce qu'il semble, nous ne sommes pas vraiment
en retard par rapport aux années antérieures. Le vice du
système, au fond, vient que tout cela se fait trop tard, mais devrait se
faire au cours des mois de février ou de mars pour que tout le
système soit mis en place, pour qu'ils puissent démarrer
immédiatement, au 1er avril ou au 15 avril, dans les régions
où la température...
M. Roy: Compte tenu des besoins des régions et de la
température.
M. Garon: Oui.
M. Roy: J'aurais une deuxième question à poser au
ministre.
M. Garon: A ce moment, ce que j'ai hâte de voir, c'est
combien d'argent on va dépenser à la fin de l'année.
Combien on dépenserait d'argent si on commençait le programme au
1er avril, par exemple. Il me semble que, dans le passé, on a
commencé... Je me fiais aux fonctionnaires qui ont été
là pendant plusieurs années et qui me disaient que cela ne
commençait pas plus tôt dans les années passées.
M. Roy: Je pense qu'au niveau du commencement des travaux, les
personnes les plus aptes à déterminer quand les travaux doivent
commencer, je pense que les premiers, ce sont les agriculteurs
eux-mêmes.
M. Garon: Je suis d'accord.
M. Roy: Bon. A partir de là, je pense que le
système doit tenir compte de ce facteur.
M. Garon: D'accord. Ce que je dis, c'est que, dans le
passé, les travaux ne commençaient pas plus tôt, parce que
c'était une façon pour le gouvernement d'épargner de
l'argent, puisque, pendant toute la période du mois d'avril, il n'y
avait pas de travaux qui se faisaient, d'après ce qu'on me dit.
M. Roy: Oui, mais les cultivateurs se sont bien plaints de
cela.
M. Garon: D'accord.
M. Roy: Ils ont demandé qu'il y ait des changements
là-dessus. Je ne voudrais pas que le ministre se serve du passé
pour renier l'avenir.
M. Garon: Non, mais je veux dire que, cette année, quand
on dit qu'on est en retard par rapport à l'an passé, on n'est pas
vraiment en retard, d'après ce qu'on me dit.
M. Roy: Non, ce n'est pas ce que j'ai dit. Quand
même...
M. Giasson: Les agriculteurs font des semences plus hâtives
cette année.
M. Roy: Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je n'ai pas dit que le
ministère était plus en retard. J'ai dit que la nouvelle
directive avait fait en sorte que les agriculteurs auraient eu de
l'équipement qui était rendu sur place et qu'ils n'ont pas pu
l'utiliser, parce que, justement, ils attendaient l'inspection avant que les
travaux ne soient exécutés. C'est le seul point que j'ai
souligné à l'intention du ministre. Je n'ai pas voulu faire de
parallèle entre la date à laquelle ils ont commencé cette
année par rapport à celle de l'an dernier et du retard
général. C'est à la suite de la nouvelle directive qui a
été émise. C'est sur ce point bien particulier que les
gens ont communiqué avec moi et m'ont formulé des plaintes.
M. Garon: A l'avenir...
M. Brassard: Le député me permettrait une question
à ce sujet, au sujet de ce point précis?
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Beauce-Sud, vous permettez?
M. Roy: Oui.
M. Brassard: Est-ce que vous permettez? C'est simplement pour
obtenir un éclaircissement de la part du ministre. On parle de la
nouvelle directive et d'un élément nouveau dans cette politique.
Est-ce qu'effectivement, c'est un élément nouveau, le fait qu'il
soit nécessaire d'obtenir l'autorisation de l'inspecteur avant de
procéder ou d'amorcer, de commencer les travaux? Est-ce que c'est un
élément nouveau? Est-ce que cela n'existait pas également
dans les années passées?
M. Roy: II était nécessaire, durant les
années passées, de ce que j'en sais, que l'inspecteur donne
l'autorisation. Ce qui est arrivé cette année, c'est que
l'inspecteur doit se rendre sur les lieux et examiner avant. C'est cela qui
serait...
M. Garon: Avant, ce qui devait être fait, c'est que les
travaux devaient être autorisés préalablement. Il n'y avait
pas d'inspection avant. Il y avait l'inspection seulement après les
travaux.
M. Brassard: On m'informe que oui.
M. Garon: Quoi?
M. Brassard: Les agriculteurs qui...
M. Giasson: Pas dans la région de chez nous, jamais.
Peut-être dans d'autres régions du Québec, mais pas chez
nous.
M. Garon: On vous informe de quoi?
M. Brassard: Qu'il fallait la visite de l'inspecteur avant de
procéder aux travaux, de commencer les travaux.
M. Roy: Cela ne s'est pas fait chez nous.
M. Picotte: II y a certains endroits où cela s'est fait,
M. le Président. Il y a certaines régions où cela s'est
passé exactement comme cela l'an dernier. L'inspecteur allait
vérifier les travaux avant. Evidemment, c'étaient peut-être
des régions où il y avait moins d'agriculteurs, un nombre plus
restreint, une étendue moins grande dans certains comtés, avec
deux inspecteurs par comté, mais cela s'est fait dans certaines
régions. J'en suis convaincu.
Le Président (M. Boucher): Le député de...
M. Roy: J'avais encore des questions...
M. Garon: On me dit que, dans l'option globale, il devait y avoir
une inspection avant les travaux, mais, dans les autres, qu'il pouvait y avoir
un certain croquis, mais que c'était appliqué de façon, un
peu à la bonne franquette, de sorte qu'au fond, il n'y avait aucun
suivi.
M. Roy: II y avait énormément de place pour de la
bonne foi.
M. Garon: Pardon?
M. Roy: II y avait énormément de place pour de la
bonne foi.
M. Garon: Tu penses!
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Beauce-Sud, est-ce que votre deuxième question se rapporte au même
sujet?
M. Roy: Ma deuxième question...
Le Président (M. Boucher): Est-ce que c'est sur le
même sujet?
M. Roy: ... c'est sur le même sujet. Cela concerne toujours
les travaux mécanisés. Cela concerne le nombre limite d'heures
qu'on veut attribuer, fixer pour chaque ferme actuellement.
M. Garon: Soixante heures.
M. Roy: Par année, mais il y a aussi un nombre total
d'heures, je pense, pour les années à venir.
M. Cordeau: Cela dépend du nombre d'acres.
M. Roy: Selon mes informations, M. le Président, des
directives auraient été émises se.lon lesquelles le
cultivateur aurait un nombre limite d'heures qu'il peut employer à
raison de 60 heures par année mais, après un certain temps,
lorsqu'il aurait épuisé son nombre limite d'heures, compte tenu
de son nombre d'acres...
M. Garon: Ce n'est pas comme ça que ça marche.
M. Roy: ... il serait limité pour les travaux
mécanisés. J'aimerais avoir des précisions
là-dessus.
M. Garon: Non, la norme de trois quarts d'heure à l'acre
s'applique d'une façon annuelle. C'est jusqu'à
l'épuisement des travaux sur la ferme. C'est un maximum de 60 heures ou
trois quarts d'heure à l'acre. Cela veut dire, par exemple, que si un
type avait 100 acres, trois quarts d'heure à l'acre, cela ferait 75
heures. Alors, si on arrête à 60...
M. Roy: 50 acres.
M. Garon: 50 acres, ça voudrait dire... Là,
ça ne fait pas un chiffre rond.
M. Roy: 37 heures et demie.
M. Garon: Cela fait 37 heures et demie.
M. Roy: Mais il n'y a pas de limite de prévue pour les
fermes.
M. Garon: Non, jusqu'à l'épuisement des travaux.
Une fois les travaux finis, c'est fini. Mais ce n'est pas
répétitif.
M. Roy: Un instant! Quand vous dites: Pas
répétitif, la personne qui a 40 acres, par exemple, 50 acres, a
droit à trois quarts d'heure à l'acre; ce qui lui donne 37 heures
et demie, disons 38 heures, pour faire un compte rond. Le gars a droit de faire
ça cette année. L'an prochain?
M. Garon: La même chose.
M. Roy: La même chose. Dans deux ans?
M. Garon: S'il a de petits travaux à faire, mais pas
à la même place. Une fois qu'il en a fait, et c'est marqué
sur un croquis, une fois que c'est fait partout sur la ferme, il va y avoir une
photo aérienne de la ferme. On va indiquer les travaux qui ont
été faits. Quand ils sont faits, ils sont finis.
M. Roy: Oui, mais, quand même, les agriculteurs ne sont pas
des imbéciles pour faire faire des travaux étant
donné qu'ils en paient une partie à la même
place.
M. Garon: Non, mais, dans le passé...
M. Roy: Non, mais il y a des fois que ça peut être
nécessaire.
M. Garon: ... il y a eu 18 millions d'heures. Cela veut dire une
moyenne de 300 heures quasiment par ferme. Il n'y a aucun suivi. Cela veut dire
que...
M. Roy: J'aimerais dire ceci au ministre que, s'il regarde les
statistiques qu'il nous a remises, il y a énormément de
variantes, compte tenu des régions, entre les comtés par
région, même à l'intérieur d'une région
donnée et même à l'intérieur d'une paroisse
donnée.
M. Garon: Oui.
M. Roy: Je vais prendre, par exemple, le comté de Beauce.
Le comté de Beauce est celui qui a bénéficié du
plus grand nombre d'heures au niveau de l'épierrement. Par contre, le
problème de l'égouttement n'a jamais été le
problème majeur du comté, contrairement au comté de mon
collègue le député de Saint-Hyacinthe. Il y avait aussi le
fait que le comté de Beauce comptait le plus grand nombre de fermes de
la province. Au sujet de l'épierrement, j'ai une année en
mémoire, M. le Président, où il y avait eu 19 000 heures
d'épierrement dans le comté de Beauce; le deuxième
comté de la province avait 9000 heures, et c'était le
comté de Kamouraska; 9000 heures, c'est dire la différence.
Je veux dire que, dans le comté de Beauce, il y a
évidemment les basses terres le long de la vallée de la
Chaudière. Le problème d'épierrement ne s'y pose pas. Mais
dans toutes les terres intérieures des paroisses qui sont plus
élevées, il y a un grand problème d'épierrement,
étant donné la nature du sol, la nature d'une terre forte, terre
de bois franc, qui fait que c'est pour ça qu'il y a tellement
d'érablières chez nous. C'est comme dans le comté
d'Arthabaska. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle il est parfois
nécessaire de passer l'équipement mécanisé une
deuxième fois au ni-
veau de l'épierrement, parce que le gel fait monter la roche. Je
n'apprends rien à qui que ce soit en disant ça. Parfois,
après avoir fait de l'épierrement dans un territoire, dans un
champ, dans un endroit donné de la ferme, il est nécessaire de
revenir au bout de quatre ou cinq ans, au bout de six ans. Je ne voudrais pas
que le nouveau système des travaux mécanisés empêche
les agriculteurs de bénéficier de ces travaux lorsque ça
devient nécessaire, parce que je dis que les meilleurs juges
là-dedans, ce sont encore les agriculteurs. C'est évident qu'il
doit y avoir une surveillance, étant donné qu'il y a implication
de fonds gouvernementaux, mais qu'on prenne bien soin de protéger les
intérêts de l'agriculteur lui-même, car ces travaux existent
pour l'agriculteur.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Kamouraska-Témiscouata, sur le même sujet.
M. Lévesque Kamouraska-Témiscouata): Quand le
ministre dit que les travaux n'ont pas retardé beaucoup par rapport
à l'année passée, je ne suis pas tout à fait
d'accord avec cela. Là, je ne vous parle pas comme député,
je vais vous parler comme agriculteur et je m'y connais, cela fait une
quinzaine d'années que je fais cela. On travaille toujours pour
améliorer notre situation, pour semer de plus en plus tôt tous les
ans. Tous les ans...
M. Garon: Vous ne faites pas dégeler les sols plus vite
chaque année. Vous n'avez pas de calorifères dans votre
terre!
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata): A
l'école d'agriculture de La Pocatière, on sème au
début d'avril, on sème sur la gelée. Beaucoup de
cultivateurs commencent à pratiquer cela pour avoir un rendement plus
élevé. C'est calculé.
M. Garon: ...des heures de bull pour enlever la neige des
champs.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata): Oui. Si
c'était nécessaire, on pourrait le faire. Mais écoutez
bien. Je suis d'accord avec vous qu'au début de mai, les travaux
commençaient. La, ils ont peut-être retardé. Sauf que,
lorsqu'on commençait, on avait tous nos permis; ils avaient
été distribués au mois de février ou mars. Les
machineries étaient accréditées. On en avait besoin,
c'était prêt. La semaine passée, on était
déjà en retard. Si on ne peut pas faire une inspection avant,
étant donné certains cas précis qui ont commencé,
on peut toujours faire l'inspection après. Il y a une machine qui est
allée chez un cultivateur, il y a l'opérateur de la machine, il
doit y avoir encore du monde assez honnête dans la province, pour dire
qu'il a fait les travaux là. A l'inspection, on peut voir si les
fossés ont été pelletés... on voit si cela a
été fait cette année, l'automne passé ou il y a
deux ans.
Ma deuxième question concerne le fait qu'on ne peut pas revenir
sur une terre dont les fossés ont été faits,
l'épierrement a été fait, on ne peut plus y revenir. Dans
certaines régions, le cas ne se présente pas sur ma ferme, mais
dans certaines régions de mon comté, après trois ou quatre
ans, il se produit l'évasion des fossés à cause de la
glaise et quand cela a été pacagé par les animaux, qu'ils
ont tout... cela descend, il faut penser à y revenir dans quatre ans.
Beaucoup de cultivateurs ont fait des pressions jusqu'à ce jour pour me
dire que cela ne tient pas debout... Si les tracteurs ne peuvent pas revenir
dans quatre ans pour refaire ces fossés-là, cela ne peut pas se
faire avec des petits tracteurs de ferme. Cela, il faudra y penser pour
l'année à venir.
M. Garon: II faut faire une distinction entre les travaux de base
et les travaux d'entretien. On ne va pas faire les labours dans le champ du
cultivateur.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata): C'est
justement ce que...
M. Garon: Les travaux d'entretien, c'est l'équivalent des
labours. Normalement, quelqu'un entretient...
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata): C'est ce que
j'ai dit à certains cultivateurs. Si on pouvait faire faire nos labours
par les travaux mécanisés, on l'aurait fait faire. Je leur ai
dit: Arrêtez-vous là. Comme j'en ai l'expérience, je peux
vous dire que sur certaines parcelles de terre, il n'y a pas de
problème, on va faire les fossés, l'égout de surface et
vous n'aurez pas besoin de revenir. Mais sur d'autres terres, les terres le
long du fleuve, les terres glaiseuses, de quatre ans en quatre ans, c'est le
maximum, c'est tout plein. Il faut y retourner avec de la grosse machinerie
pour pouvoir refaire les fossés. C'est la réaction que j'ai eue
de la part des cultivateurs du comté de Kamouraska-Témiscouata.
Ils m'ont dit: Faites votre possible pour y remédier dans les
années à venir, laissez une porte de sortie pour pouvoir revenir
à ces parcelles de terrain-là. C'est ce que je voulais
savoir.
M. Picotte: On appelle cela du drainage de surface et je pense
que c'est assez primordial sur une terre que cette chose se fasse.
M. Lévesque (Kamouraska-Témiscouata): Dans ces
parcelles de terrain, le drainage souterrain n'est pas à conseiller
apparemment. Cela prend surtout un bon drainage superficiel. Le drainage
souterrain, il ne s'en fera pas là.
Le Président (M. Boucher): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt: M. le Président, c'est une mise au point
que je voudrais faire. Tout à l'heure, on parlait des directives qui ont
été données pour l'inspection avant, pendant et
après le début des travaux. Comme je peux voir, dans certaines
régions cela se faisait, mais dans d'autres cela ne se faisait pas. La
directive générale qui venait du service des travaux
mécanisés voulait que l'inspec-
teur se rende sur les lieux pour voir les travaux qu'il y avait à
faire, pour préparer la formule TM-16. J'ai moi-même
constaté, l'an passé, que dans certaines régions, la
formule TM-16 était envoyée par la poste, et que dans d'autres,
l'inspecteur se rendait sur les lieux voir ce que le cultivateur voulait faire
faire comme travaux, par la suite l'inspection se faisait occasionnellement
pendant et après les travaux, mais cela n'était pas fait dans
toutes les régions. Je pense que c'est la même directive qui est
donnée encore cette année et je veux faire une mise en garde au
ministre pour qu'il surveille les régions parce qu'il y en a qui vont
procéder de la même façon qu'avant. On leur a donné
les directives de faire l'inspection avant, pendant et après, mais cela
ne s'est pas fait.
M. Garon: La différence cette année, quand
même, c'est que les inspecteurs n'ont pas été
engagés à la recommandation des députés. Ils sont
engagés comme n'importe quel employé. S'ils n'inspectent pas, ils
vont être dehors et vite.
M. Roy: Ils ne sont pas syndiqués?
M. Vaillancourt (Orford): Cela ne changera rien en ce qui
concerne le travail des surveillants, parce que les surveillants, dans certains
comtés, j'admets qu'ils recevaient beaucoup de pression politique, mais
dans bien d'autres régions il n'y en avait pas.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: M. le Président, j'ai eu ma
réponse.
M. Vaillancourt (Orford): Le député de Beauce-Sud
disait la semaine passée, c'est-à-dire à la
dernière séance, que plusieurs entrepreneurs obtenaient des
heures à condition qu'ils souscrivent à la caisse
électorale. Je peux vous dire que j'ai vérifié dans bien
des comtés, j'ai questionné plusieurs entrepreneurs et ils m'ont
dit qu'ils n'avaient jamais eu de demande de la part des députés
pour souscrire à leur caisse électorale. La seule manière,
la seule façon qui...
M. Charbonneau: C'est l'organisateur qui le demandait.
M. Vaillancourt (Orford): Peut-être que cela se faisait
dans des comtés de l'Opposition, mais je peux vous dire que cela ne se
faisait pas dans les comtés ministérielles. Je ne voudrais pas
que...
M. Baril: J'étais dans un comté ministériel
et cela se faisait chez moi, sans aucun doute.
M. Garon: Ce qui est écrit dans le programme cette
année et n'était pas écrit dans le programme l'an
dernier...
M. Vaillancourt (Orford): Si cela s'est fait dans le comté
d'Arthabaska, cela ne s'est pas fait dans le comté d'Orford, soyez-en
assuré.
M. Baril: Moi, je parle de mon comté.
M. Garon: Ce qui est écrit dans le programme, et
n'était pas écrit l'an dernier et les années
antérieures, c'est ceci. Le bureau agricole régional doit
étudier la demande de l'agriculteur, procéder à
l'inspection des lieux, élaborer un projet, produire son rapport avec
plan ou croquis, selon le cas, surveiller les travaux et inscrire sur le plan
les travaux exécutés afin d'en assurer un suivi permettant
d'éviter la répétition des interventions. Avant, le
programme ne prévoyait pas cela. Mais aujourd'hui, c'est inscrit dans le
programme qu'il doit y avoir une inspection avant et après les travaux.
Avant, c'était...
M. Roy: Ante mortem, post mortem.
M. Vaillancourt (Orford): Dans le passé, ce n'était
peut-être pas écrit dans le programme, mais les ordres
étaient donnés à peu près dans le même sens
que ce qui est écrit dans le programme actuellement.
Le Président (M. Boucher): M. le député
d'Arthabaska.
M. Baril: Passons.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Verchères.
M. Charbonneau: M. le Président, je pense qu'on est
toujours dans l'élément 2. 3 plutôt, excusez. On peut
qualifier l'ensemble de l'élément de programme Sol-plus. On a
parlé des travaux mécanisés, mais je voudrais aborder un
autre aspect du programme Sol-plus qui va dans cet élément.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Beauce-Sud a demandé la parole. Sur le même sujet?
M. Roy: J'avais demandé la parole seulement pour l'autre
programme. Non pas l'autre programme, mais sur le point que le
député de Verchères voulait aborder, c'est-à-dire
l'assainissement des sols.
M. Giasson: Avant de passer, M. le Président,
j'aurais...
Le Président (M. Boucher): Alors, le député
de Montmagny-L'Islet avait demandé la parole sur un autre sujet. Sur les
travaux mécanisés.
M. Charbonneau: Mais est-ce que l'on pourra revenir, M. le
Président, par la suite?
Le Président (M. Boucher): D'accord, quand on aura
épuisé le sujet, je pense que...
M. Giasson: Oui, M. le député, on n'a pas
abordé la partie vraiment du drainage pur.
M. Charbonneau: Le vrai drainage. M. Giasson: M. le
Président...
M. Garon: II y a deux sortes de drainage, le drainage de surface
et le drainage souterrain. Mais pur et impur, je n'ai jamais entendu parler de
cela. Le drainage pur c'est le drainage par le nouveau gouvernement.
M. Giasson: Quand on parle de drainage pur, pour éclairer
la lanterne du ministre, il s'agit de travaux qui sont limités
exclusivement à du drainage, il n'y a pas d'épierrement, il n'y a
pas d'arrondissement de planche, il n'y a pas de nivellement de terrain. C'est
du drainage pur. C'est limité à l'opération sur le
terrain.
Le Président (M. Boucher): Allez-y.
M. Giasson: M. le Président, j'aimerais savoir du ministre
quels sont les règles, les critères ou les normes qui ont
été mis en vigueur pour classifier les inspecteurs de travaux
mécanisés cette année?
M. Garon: Ce sont les normes régulières de la
fonction publique pour les emplois occasionnels qui ont été
suivies. C'est-à-dire les années de scolarité,
l'expérience, etc. Les normes de la fonction publique tout
simplement.
M. Giasson: Les normes de la fonction publique, c'est très
large comme réponse. Je vais vous donner un exemple typique,
pratique.
M. Garon: Pour les inspecteurs ou des gens comme cela, pour
chaque corps d'emploi, les normes sont très précises.
M. Giasson: Je vais vous donner également des exemples
pratiques. Vous aviez un ancien cultivateur qui était inspecteur de
travaux mécanisés.
M. Garon: Oui.
M. Giasson: Le bonhomme avait 55 ans. Il avait connu sa vie
active sur une ferme qu'il a vendue. Il a sollicité l'emploi, il est
devenu inspecteur. Il a participé au nouveau concours cette
année. Evidemment, d'autres personnes ont fait des demandes.
Il s'est produit que la personne qui fut retenue au concours
était un ancien cultivateur qui avait à peu près la
même expérience, à peu près le même âge.
Qu'est-ce qui a fait qu'on a retenu les services d'un monsieur qui avait les
mêmes qualifications, mais qui n'avait pas d'expérience pratique
dans l'inspection des fermes, car il y venait pour la première fois et
on a éliminé une autre personne qui avait une expérience
pratique et qui était là depuis un, deux, trois ou quatre ans et
qui avait les mêmes qualifications? Quels critères ont joué
pour déterminer que c'était le nouveau venu dont on retenait les
services plutôt que celui qui avait de l'expérience?
M. Garon: Les exigences étaient le certificat de fin
d'études du secondaire équivalent à une onzième
année ou à secondaire V, de posséder en plus un minimum de
trois années d'expérience pertinente aux fonctions de l'agent
agricole. Les candidats nés avant le 1er janvier 1925 n'ont pas à
fournir les attestations d'études.
M. Giasson: Ce sont ces cas que j'ai à l'esprit.
M. Garon: Pour ceux nés entre le 1er janvier 1925 et le
1er janvier 1935, un certificat de 9e année ou secondaire III est
requis.
M. Giasson: M. le ministre. M. Garon: Ce sont les...
M. Giasson: ...c'est exactement la dernière partie, les
considérations que vous venez d'énoncer sur lesquelles je pose
des questions. Il s'agit de cas où on a retenu les services d'une
personne née avant 1925 pour remplacer une autre personne née
avant 1925, mais qui avait de l'expérience pertinente dans l'inspection
des travaux des fermes. Quels sont les critères, dans ces cas pratiques,
parce qu'il en existe au Québec?
M. Garon: II y a eu 12 jurys de sélection, un par
région. Il faudrait quasiment vous donner les normes sur lesquelles on
s'est basé pour...
M. Giasson: Oui, il le faudrait...
M. Garon: ...c'est difficile de faire du cas particulier à
ce moment-ci...
M. Giasson: Pas de cas particulier, dans tous les cas, pour des
candidats au concours annoncé, qui étaient nés avant
1925...
M. Garon: Oui.
M. Giasson: ...la région a eu à choisir entre deux
personnes: l'une était en fonction depuis quelques années, avait
une connaissance du milieu agricole; c'est un gars qui avait vécu de
l'agriculture jusqu'au jour où il est devenu inspecteur; il a vendu sa
ferme et on ne retient pas ses services. Par contre, on va retenir les services
d'un autre homme qui a les mêmes qualifications, né avant 1925,
mais qui n'a pas l'expérience pratique de la fonction.
M. Baril: Sans viser personne, l'intégrité d'une
personne entrait en cause très certainement.
M. Giasson: Bon! M. Garon: Bien là...
M. Giasson: Comme ça, le ministre me répond que
c'était une question d'intégrité...
M. Garon: Non, ce n'est pas le ministre qui a répondu. Je
vous dis qu'à ce moment-là, pour ceux qui étaient
nés avant 1925, on acceptait qu'ils n'aient pas à fournir des
certificats d'études et on devait considérer, j'imagine,
l'expérience comparée.
M. Giasson: On devait considérer l'expérience
possédée par les différents candidats, c'est ça que
vous dites.
J'aime mieux entendre les propos du ministre là-dessus.
M. Garon: II faudrait que vous me soumettiez des cas, je pourrais
vous répondre, en me disant quels cas, ce qui a été
retenu, parce qu'il y a eu quand même 12 jurys et les normes de la
Fonction publique disent qu'avant le 1er janvier 1925, les candidats n'ont pas
à fournir des attestations d'études. Tandis que
l'expérience demeure quand même. On dit... posséder en plus
un minimum de trois années d'expérience pertinente aux fonctions
de l'agent agricole. Ce devait donc être basé sur
l'expérience comparée, l'expérience des deux.
M. Giasson: On est exactement dans le secteur où je pose
des questions au ministre, de janvier avant 1925, ils n'avaient pas à
fournir des qualifications d'études ou des attestations d'études,
ce qui est différent pour les inspecteurs qui sont plus jeunes. Mais
pour ceux qui sont nés avant 1925, qui étaient inscrits à
un concours donné, est-ce qu'on a tenu compte de l'expérience
pertinente possédée par les uns par rapport à d'autres,
lorsqu'on a retenu le candidat au choix final?
M. Garon: Voyez-vous, dans chacune des régions, il y a un
comité formé de trois personnes, un membre du service du
personnel du ministère...
M. Giasson: Cela, ça va venir...
M. Garon: ...quelqu'un du bureau local des BLR en région
et d'un membre de l'UPA en région.
M. Giasson: Tout cela, ça va venir, ce n'est pas
là-dessus que je pose des questions.
M. Garon: Je comprends, mais c'est là-dessus, les
exigences que je viens d'indiquer sont déterminées par la
fonction publique. Maintenant, je ne peux pas commencer à faire du cas
particulier ici. Si les gens ne sont pas satisfaits, ils ont des recours devant
la Commission de la fonction publique.
M. Charbonneau: M. le Président, juste une petite remarque
sur le même sujet.
M. Garon: C'est un concours. Ils peuvent aller en appel des
décisions rendues.
M. Giasson: Avant d'aller en appel, ce que je veux savoir, ce
sont les critères utilisés par le comité de
sélection dans des cas de personnes qui avaient de l'expérience
pertinente, par rapport à d'autres personnes qui n'en avaient pas.
M. Garon: Oui.
M. Giasson: Si c'est une question d'intégrité,
qu'on me le dise.
M. Garon: Je n'ai pas dit cela. Il est évident que si
quelqu'un a fait des irrégularités.
M. Charbonneau: M. le Président...
Le Président (M. Boucher): Voulez-vous laisser
répondre le ministre, s'il vous plaît? On va attendre la
réponse du ministre.
M. Garon: Ceux qui avaient fait leur travail, l'an passé,
qui avaient été avertis, à quelques reprises, qu'ils ne
faisaient pas leur travail d'une façon normale, ou à qui on avait
des reproches à faire sur la façon de travailler, n'ont pas
été retenus cette année.
M. Giasson: Je suis d'accord.
M. Garon: Je trouve que c'est normal, tout employeur fait
cela.
M. Giasson: Mais ceux qui n'ont pas reçu d'avis à
cette fin ou aux fins que vient de mentionner le ministre?
M. Garon: Avant 1925, on disait, qu'ils n'avaient pas à
fournir des attestations d'études. Il y a le jury qui interprète
les normes fixées par la fonction publique. Un jury, en fait,
interprète les normes, c'est évident. Mais, je ne peux pas vous
dire dans chacun des cas particuliers comment les 12 jurys l'ont
interprété. Il y a tellement de facteurs variables
là-dedans.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Verchères.
M. Garon: C'est impossible de mettre toutes les normes, c'est
pour cela qu'il y a des jurys, pour interpréter les normes.
M. Charbonneau: Juste une petite remarque, M...
M. Garon: Autrement, ce serait l'ordinateur qui ferait le choix.
On n'a qu'à mettre les qualifications du gars dans l'ordinateur, peser
sur le piton et la réponse va sortir.
M. Roy: Mais cela commence à être pas mal
installé.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Verchères.
M. Charbonneau: Juste une petite remarque. A moins que le
député de Montmagny-L'Islet
mette en doute l'intégrité des jurys, il y a une chose
importante à signaler, c'est l'existence de jurys cette année,
alors que, les années passées, il n'y a jamais eu de jury pour
choisir des surveillants occasionnels.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Montmagny-L' Islet.
M. Giasson: Question de règlement. Je n'ai jamais mis en
doute l'intégrité...
M. Charbonneau: Je pense qu'on a plus de garanties cette
année, M. le député de Montmagny-L'Islet, qu'on n'en a
jamais eu.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Montmagny-L'Islet.
M. Giasson: Je n'ai jamais mis en doute l'intégrité
des comités, des jurys qui ont fonctionné en province. C'est
encore du style du député de Verchères, prêter des
intentions.
M. Charbonneau: Non, non. Je vous pose une question. Si
vous...
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Verchères, pourriez-vous vous adresser au président, ainsi que M.
le député de Montmagny-L' Islet.
M. Charbonneau: M. le Président, ce que j'ai
indiqué...
M. Giasson: M. le Président, j'avais la parole.
M. Charbonneau: Question de règlement, M. le
Président. On m'interprète. On interprète les propos que
je ...
M. Picotte: M. le Président, question de règlement.
Le député de Montmagny-L'Islet était déjà
sur une question de règlement.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Verchères, on va laisser finir le député de
Montmagny-L'Islet et vous pourrez continuer par la suite, s'il y a
réponse.
M. Giasson: Je n'ai jamais mis en doute l'intégrité
des équipes qui constituent les jurys. Cela ne m'est pas venu à
l'esprit.
M. Charbonneau: Je suis heureux d'entendre cela.
M. Giasson: Ce que je voulais, c'était de connaître
les critères déterminants qui ont joué dans un dossier que
j'ai expliqué, soit le concours où vous aviez des candidats
nés avant 1925, concours à la suite duquel on a
éliminé des gens d'expérience pour prendre des nouveaux
venus.
J'ai dit au ministre que si c'était une question
d'intégrité ou s'il s'agissait de gens qui avaient reçu
des avis les années antérieures, en ce sens qu'ils ne
procédaient pas selon les règles du ministère, je
l'accepte.
Mais, par contre, si cet inspecteur qui est en fonction avait fait son
travail de façon absolument honnête et normale, c'est sur ces
critères que je veux que le ministre se prononce.
M. Garon: Le jury a apprécié l'expérience
pertinente des candidats. Il y a tellement de variantes là-dedans.
M. Charbonneau: J'aimerais ajouter un point, M. le
Président. L'expérience, comme le ministre l'indique, a
été appréciée à son juste mérite.
L'expérience n'était pas uniquement détenue par les gens
qui avaient eu la chance d'être choisis dans le passé par les
députés. Il pouvait y avoir des agriculteurs ou d'anciens
agriculteurs qui avaient de l'expérience dans le domaine, qui n'avaient
jamais eu la chance d'être choisis surveillants.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Maskinongé.
M. Picotte: M. le Président, sur la question de
règlement dont a parlé le député de
Montmagny-L'Islet.
Le Président (M. Boucher): C'est une question de
règlement qui a été soulevée?
M. Picotte: Non, j'arrive à ma question. J'ai l'impression
que ce n'est pas le député de Montmagny-L'Islet qui a
laissé planer des doutes, mais beaucoup plus, implicitement, la
réplique des députés d'Arthabaska et de Verchères,
en disant qu'on ne devait pas prendre les anciens. J'ai nettement l'impression
que c'est cela.
M. Charbonneau: Un instant! Question de règlement, M. le
Président.
M. Picotte: Pour poursuivre ma question...
M. Charbonneau: Question de règlement, M. le
Président.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Verchères.
M. Charbonneau: Je pense que l'affirmation que le
député de Maskinongé a faite démontre très
bien le type de démagogie dont sont capables les gens d'en face, surtout
l'Opposition officielle.
M. Picotte: Je viens d'apprendre cela de vous.
M. Charbonneau: Cependant, ce que j'ai indiqué clairement,
c'est que, dans différents types d'expérience, il n'y avait pas
uniquement le genre d'expérience qui existait dans le passé,
à savoir si le critère d'expérience était qu'on
n'ait justement pas eu la chance de travailler dans les années
précédentes. Ce n'est pas ce que j'ai indiqué.
D'ailleurs, vous retrouverez certainement dans la liste des surveillants
qui ont été choisis cette année, des gens qui
étaient déjà surveillants au cours des années
dernières, mais non pas uniquement.
Le Président (M. Boucher): Merci de vos commentaires sur
le règlement, M. le député de Verchères.
M. Cordeau: Question de règlement, M. le Président.
M. le député de Verchères vient de traiter les gens de
l'Opposition de démagogues à différents niveaux,
apparemment...
M. Charbonneau: J'ai précisé, M. le
député de Saint-Hyacinthe, que c'était l'Opposition
officielle.
Le Président (M. Boucher): A l'ordre, s'il vous
plaît! S'il vous plaît, à l'ordre! M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Cordeau: Tantôt M. le député de
Verchères a mentionné que les gens d'en face étaient
démagogues à différents niveaux, l'Opposition officielle
plus que d'autres, laissant supposer que nous aussi on ferait la
démagogie. Je tiens à faire part au député de
Verchères que s'il y a des démagogues ici, il y en a des deux
côtés de la table, parce qu'à certains moments, on pense
que de l'autre côté, en face, on fait la chasse aux
sorcières et qu'on laisse supposer que tous les fonctionnaires qui
travaillaient...
M. Brassard: Ce n'est pas une question de règlement, M. le
Président.
M. Cordeau: ... occasionnels ou non occasionnels pour la province
de Québec étaient tous placés là par des
"patroneux".
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Saint-Hyacinthe, je pense qu'il...
M. Cordeau: Je m'inscris en faux contre ces deux
affirmations.
Le Président (M. Boucher): ... n'y a pas de question de
règlement là-dessus. Ce sont des opinions qui s'émettent
d'un côté et de l'autre de la table.
Une Voix: Est-ce que je peux continuer?
Le Président (M. Boucher): On va laisser les
problèmes de démagogie et on va s'occuper des crédits
concernant les travaux mécanisés. Vous avez une question
supplémentaire.
Une Voix: Est-ce que je pourrais continuer? M. Cordeau:
D'accord, M. le Président.
M. Picotte: Ce dont le député de Montmagny-L'Islet
parlait tantôt, M. le Président, c'est qu'il y a eu des cas et
effectivement cela a existé. Si on veut avoir plus de précisions,
on peut vérifier dans le comté de Bellechasse, exactement le cas
que le député de Montmagny-L'Islet a mentionné
tantôt qui s'est produit dans le comté de Bellechasse.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Beauce-Sud.
M. Garon: J'ai dit aux députés, par le
passé, quand on s'est rencontré pour discuter du programme de
façon informelle, et je le réitère, qu'au fond, quand les
députés se rendent compte qu'il y a des
irrégularités, des injustices qui ont été commises,
qu'ils m'écrivent ou qu'ils me mentionnent les faits et dans chacun des
cas, on fera une enquête pour voir ce qui s'est passé exactement
et si vraiment il y a des irrégularités ou des injustices. Je
veux que le programme soit appliqué de façon honnête,
équitable pour tout le monde et régulière.
Je suis bien conscient, que, partout où il y a des hommes, il a
de "l'hommerie", mais je veux qu'il soit le plus équitable possible pour
tout le monde. Quant à moi, en tout cas, ce sera de cette façon
qu'il sera appliqué. Je voudrais que vous me donniez votre collaboration
là-dessus. Si vous entendez parler de quelque chose qui ne va pas,
dites-le moi avec les faits, mentionnez-moi les noms et on fera une
enquête là-dessus pour rétablir la situation, s'il y a des
personnes qui ont été traitées de façon
injuste.
M. Picotte: M. le Président, je suis satisfait de la
réponse du ministre et je le verrai personnellement pour ne pas dire de
noms publiquement. Je lui donnerai les détails voulus et
nécessaires tantôt.
Le Président (M. Boucher): M. le députe de
Beauce-Sud.
M. Roy: Merci, M. le Président. On a parlé tout
à l'heure du jury. Je ne veux pas mettre en cause les jurés, au
contraire, c'est loin de mon esprit. Je vais dire exactement ce que le
député de Montmagny-L'Islet a dit là-dessus. Concernant le
corps, j'ai étudié les exigences, parce que ce jury doit
fonctionner à l'intérieur d'un corps. J'aimerais qu'au
ministère de l'Agriculture on étudie ce corps, parce qu'il
m'apparaît un peu exigeant, un peu exagéré même,
qu'on demande aux gens qui sont nés entre 1925 et 1935, une
neuvième année. Qu'il suffise de regarder la situation dans
laquelle les milieux ruraux étaient placés au point de vue de la
formation scolaire, la formation des gens des milieux ruraux et de ceux qui ont
composé la classe agricole et qui se situent dans cet
âge-là. Qu'on se rappelle également les difficultés
d'un certain nombre d'entre eux qui ont dû abandonner l'agriculture,
à cause de l'impossibilité de s'endetter tel qu'ils auraient
dû le faire pour répondre aux normes et avoir des fermes rentables
selon les normes établies. Je parle de 9000 agriculteurs du
Québec qui se situent, en bonne majorité, dans cet
âge-là, dans cette catégorie d'âge. Lorsqu'on a
ar-
rêté d'aller chercher le lait en bidon chez les
agriculteurs un débat a eu lieu à l'Assemblée
nationale là-dessus, il y a trois ans il y a des gens qui,
actuellement, sont entre quarante et cinquante ans, qui ne peuvent plus se
situer à peu près nulle part pour satisfaire aux exigences de
scolarité dans aucune place de la société, à un
point tel qu'ils sont devenus des citoyens de trop.
Il faut faire du bureau de comté pour se rendre compte, lorsque
ces gens viennent nous rencontrer, dans quelle situation pénible ils
sont placés. Il y a des gens là-dedans qui ont une solide
expérience en agriculture, qui ont suivi les cours qui ont
été donnés, qui ont été très actifs
au niveau du syndicat professionnel, au niveau des offices de mise en
marché, qui ont réussi à acquérir un bon bagage de
connaissance, qui se sont spécialisés, qui ont atteint une
certaine spécialisation au moment où ils exploitaient leur
entreprise agricole. Alors, je trouve qu'exiger une neuvième
année pour ces gens, cela équivaut, à toutes fins
pratiques, à en éliminer 95% de revers de la main.
Comme dans la fonction publique, si on en juge par les directives et les
demandes qui sont envoyées, les offres qui sont faites par la fonction
publique dans les différents concours pour faire appel à des
personnes spécialisées, on exige évidemment, un minimum de
bagage scolaire, mais il y a toujours une disposition qui dit:
l'équivalent ou une solide expérience dans le domaine. Je dis
qu'il y a des agriculteurs qui n'ont pas été capables de faire
plus qu'une cinquième année parce qu'ils étaient
limités à la petite école de rang, qui se situent dans cet
âge, qui ont une solide expérience et qui pourraient faire
d'excellents inspecteurs pour le ministère. Pourquoi le ministère
n'accepterait-il pas de revoir cette exigence, de façon à pouvoir
au moins permettre aux gens du milieu d'être capables d'avoir
accès aux fonctions qui sont attribuées dans leur milieu, dans
leur secteur et dans lesquels ils ont vécu? Nous avons là un
point sur lequel... mon collègue de Montmagny-L'Islet abondera dans le
même sens que moi, et même mes collègues de l'autre
côté de la table, puisque, comme le disait le député
de Verchères tantôt, c'est de permettre à des agriculteurs
de pouvoir exécuter ce travail. Je pense que ce sont les gens les plus
compétents pour le faire, parce qu'ils ont un travail pratique. Je
comprends que dans les livres, on peut apprendre bien des choses, mais
l'expérience nous en enseigne d'autres.
Le Président (M. Boucher): M. le ministre.
M. Garon: Je suis parfaitement de votre avis, M. le
député de Beauce-Sud, parce que j'ai été longtemps
dans les livres et je discute souvent avec des gens qui n'y ont pas
été.longtemps, et j'apprends beaucoup d'eux. Je pense même
que si on mettait comme condition d'avoir une onzième année pour
être député, il y en a qui ne le seraient pas. C'est nous
qui faisons les lois pour tout le monde.
M. Roy: Pourriez-vous en nommer quelques-uns?
M. Garon: Non, je ne voudrais pas en nommer. Je pense à un
député qui est un des parlementaires qui connaît le mieux
le règlement, M. Bellemare, il est un parlementaire vigilant...
M. Roy: Tout le monde le reconnaît.
M. Garon: ...tout le monde reconnaît ses qualités et
son esprit de travail. Parce qu'en fait, apprendre dans des livres à
l'école devant un professeur et apprendre dans des livres tout seul
à la maison, le gars apprend aussi. Je suis parfaitement de votre avis
dans ce que vous dites là-dessus. Quand j'ai vu les normes de la
fonction puplique, j'ai trouvé cela exagéré. Aujourd'hui,
au fond, pour conduire un ascenseur, cela va prendre un cours classique si on
laisse faire la fonction publique, avant longtemps.
M. Roy: Vous avez raison, M. le ministre, cela s'en vient.
Une Voix: II faut être bilingue pour cela.
M. Garon: Je pense qu'il y a des normes exagérées.
Cela devrait être changé, mais tant qu'elles sont telles quelles,
on est obligé de les appliquer, les règles telles qu'elles
existent. En tout cas, je veux faire des représentations pour que, dans
le domaine agricole, surtout quand on regarde les années 1925 à
1935, ce n'étaient pas les années où les études
étaient tellement avancées au Québec. On pénalise
des gens, vous avez raison, qui ne savent plus où aller, au fond, qui
n'ont plus de place, parce qu'on est trop exigeant au point de vue de la
scolarité.
M. Vaillancourt (Orford): Les écoles n'étaient pas
disponibles pour...
M. Garon: C'est cela, les écoles n'étaient pas
disponibles. Je pense qu'on devrait modifier ces règles. Il faudrait
arrêter de penser à des normes théoriques, pour mettre des
normes un peu plus concrètes. Les normes existent, mais, en tout cas, je
suis prêt à faire la bataille et je souhaite que vous fassiez la
bataille là-dessus, pour que la fonction publique adoucisse ses normes
à ce point de vue, en termes de scolarité, parce que beaucoup de
ces personnes ont acquis par l'expérience ce qu'ils n'ont pas appris
dans des livres. De toute façon, aller à l'école, je pense
aux années 1925 à 1935, ce qu'on étudiait dans ce temps,
cela ne faisait pas un homme tellement qualifié pour évaluer des
travaux de bulldozer sur une terre.
M. Roy: Je dois dire, M. le ministre, si vous me permettez une
parenthèse, que les cours qui se donnent à l'heure actuelle non
plus.
Le Président (M. Boucher): Le député de
Saint-Hyacinthe sur le même sujet.
M. Cordeau: M. le Président, il m'est arrivé aussi
dans mon comté, M. le député de Beauce, d'avoir des cas
semblables où les gars n'étaient pas qualifiés.
Je leur ai conseillé de s'adresser à la commission
scolaire, au service d'éducation permanente aux adultes et, par le
bagage de connaissances qu'ils ont pu acquérir en faisant partie de
différents mouvements ou associations, ils ont pu obtenir des
certificats de 9e année et de 11e année, même, après
avoir passé des tests à la commission scolaire. C'est un conseil
que je peux donner aux autres députés qui ont des cas semblables,
où les types ont besoin d'un certificat de 9e année pour avoir un
emploi. Ils n'ont qu'à s'adresser aux commissions scolaires. Là,
on leur fait passer des tests et on leur remet une attestation de 9e
année.
M. Roy: Le conseil est bon et je l'apprécie, M. le
Président, mais le ministre a soulevé un point, tout à
l'heure. Je pense qu'il faudrait peut-être bien y regarder pour
être plus pratique, plus rapide que ça. Il y a une situation
d'urgence. J'aimerais que le ministre mandate quelqu'un qu'il prenne ses
responsabilités, qu'il nous dise aujourd'hui, clairement, devant la
commission qu'il y a quelqu'un qui va s'occuper, qui va être
mandaté, pour entreprendre des démarches auprès de la
Fonction publique et faire réviser ces normes. Le gouvernement est en
train d'engager ses inspecteurs. Or, c'est le temps d'avoir les bonnes normes.
Le gouvernement engage des inspecteurs, et j'imagine qu'il ne changera pas
d'inspecteurs l'an prochain. Si on change les normes dans trois ans, ça
va nous donner quoi?
M. Garon: Je suis parfaitement d'accord. On prend même une
note actuellement pour écrire à la Fonction publique pour que les
normes de scolarité des personnes nées avant...
M. Roy: 1940.
M. Garon: ... 1940... Pardon?
M. Roy: Cela inclut le ministre.
M. Garon: Cela m'inclut, oui. Je suis né avant 1940.
Alors, que les normes scolaires soient peut-être compensées par
l'expérience.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Berthier.
M. Mercier: Je me demandais si ce ne serait pas possible de
considérer la possibilité d'engager ces inspecteurs de travaux
mécanisés sur une base permanente. Bien sûr, il y a cette
période qui est une période d'activité assez intense,
mais, des travaux mécanisés, il s'en fait à longueur
d'année, que ce soit à la voirie ou que ce soit aux terres et
forêts, ces machines qui travaillent pour le ministère de
l'Agriculture pendant cette période travaillent l'hiver au
déneigement ou travaillent à d'autres travaux dans d'autres
ministères. C'est peut-être une...
M. Garon: Vous savez, au ministère de l'Agriculture du
Québec, il y a beaucoup de fonctionnaires. S'il fallait que des gens
dont on n'a besoin que l'été soient engagés à
l'année, ça n'aurait véritablement pas de bon sens. Il y a
des emplois occasionnels, qui sont des emplois saisonniers, des emplois
d'été uniquement, je pense à la voirie et à
l'agriculture, à cause du climat. Ce à quoi il faudrait penser
peut-être à l'avenir, ce sont des emplois qui se complètent
l'hiver et l'été pour avoir des personnes qui vont jouer un
rôle l'été et un rôle l'hiver.
M. Mercier: Bien sûr.
M. Garon: II faudrait regarder ça peut-être...
M. Mercier: C'est le sens de ma question.
M. Garon: Oui. Vous savez, dans l'agriculture, il y a moins
d'activité l'hiver. Je doute, à l'intérieur du
ministère, qu'on pourrait leur trouver quelque chose à faire.
M. Mercier: Cela aurait au moins l'avantage, au tout début
de la période, ces gens-là étant sur une base permanente,
d'accélérer beaucoup le processus de mise en marche de ces
travaux.
M. Garon: Oui. Pour l'améliorer... En fait, je disais que
c'est un mauvais temps pour changer de gouvernement. Le député de
Jean-Talon disait l'autre jour que n'importe quel temps de l'année est
un mauvais temps pour changer de gouvernement, et que, la première
année qu'on est au gouvernement...
On veut améliorer le programme aussi pour l'avenir. Je pense que
si on exigeait, par exemple, dans les normes d'inspection, d'améliorer
les normes de scolarité, si on réussissait ça, et si on
réussissait aussi que tout cela se fasse avant le 1er avril, on aurait
pas mal amélioré le programme l'an prochain.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Kamouraska-Témiscouata.
M. Levesque (Kamouraska-Témiscouata): Pour en revenir
à la question de M. le député de Montmagny-L'Islet, M.
Giasson demandait sur quelle grille d'évaluation, dans son comté,
il pouvait se baser; pour ma part, dans mon comté, je n'ai
favorisé personne. J'ai dit: Allez-y d'après le concours et ce
sont les mêmes qui sont retournés. Il y avait d'ailleurs le
président de l'association libérale et cela ne m'a pas
dérangé. S'il entre, s'il passe le concours, c'est normal, c'est
comme cela qu'on doit procéder.
M. Picotte: C'est parce qu'il était bon.
M. Levesque (Kamouraska-Témiscouata): Exactement. Il
connaissait très bien le député de Montmagny-L'Islet, sa
franchise et, étant voisin de comté, j'ai pu m'informer un peu.
Je l'invite aussi à joindre nos rangs, parce que ce sont des
députés
comme ceux-là qu'on aime avoir. Pour les grilles
d'évaluation, pour donner un exemple, comme son candidat dans son
comté, il devait y avoir bien des clauses... Il demandait par exemple,
si un cultivateur avait le droit de prendre le bull pour creuser la cave de son
garçon qui est journalier et qui loge sur sa terre. Automatiquement,
cela dépend de la réponse qui a été donnée.
Cela allait par points. Je me suis informé, c'est comme cela qu'ils ont
passé. C'est sûr qu'une machine prêtée par le
gouvernement ne peut servir à creuser une cave pour un garçon qui
est journalier, qui ne dépend pas de la terre. Sur la terre même
du propriétaire.
M. Cordeau: On parle pour le fils du cultivateur...
M. Levesque (Kamouraska-Témiscouata): Qui est journalier.
Il va falloir faire bien attention. Il y a bien des grilles d'évaluation
comme celles-là auxquelles il fallait répondre. Si les
réponses ont été négatives, je comprends
pourquoi... Je ne doute pas de l'intégrité du
député de Montmagny-L'Islet.
M. Picotte: Vous pourriez commencer à lui vendre une carte
de membre, vous verriez tout de suite s'il est intéressé.
M. Levesque (Kamouraska-Témiscouata): Exactement.
M. Roy: Je me permets une parenthèse, M. le
Président. Si le député de Kamouraska invite tous les bons
à aller dans le parti, il n'en restera pas de bons pour les
surveiller.
M. Levesque (Kamouraska-Témiscouata): Oui, il y en aura
des...
M. Roy: Si, du côté ministériel, on invite
tous les bons députés à joindre le Parti
québécois, si on invite tous les bons, je n'ai nommé
personne, il n'en restera plus de bons pour vous surveiller. C'est bien
important et je pense qu'un gouvernement a besoin d'être
surveillé.
M. Charbonneau: L'important, c'est que le peuple
québécois soit uni le moment venu.
M. Levesque (Kamouraska-Témiscouata): Soit
administré sainement.
M. Charbonneau: En temps et lieu.
Le Président (M. Boucher): On s'éloigne un peu, on
serait aussi bien de parler d'agriculture. M. le député de
Montmagny-L'Islet, aviez-vous d'autres questions sur d'autres sujets?
M. Giasson: Pour ce qu'on appelle généralement les
travaux mécanisés, M. le Président, j'avais
terminé. Il y a l'autre élément, le drainage
souterrain...
Le Président (M. Boucher): Si on change de sujet, vous
avez la parole sur le nouveau sujet.
M. Charbonneau: M. le Président, j'avais demandé la
parole tantôt justement au sujet du drainage souterrain, d'une part, et
deuxièmement, comme c'est à l'intérieur du même
élément, et qu'il ne s'agit pas d'un autre élément,
je pense que...
M. Giasson: On ne fera pas de guerre de procédure, si le
député de Verchères veut commencer les premières
questions, on les lui laisse.
Le Président (M. Boucher): Alors, le député
de Verchères.
M. Charbonneau: Merci. M. le Président, serait-il
possible...
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Verchères.
M. Charbonneau: M. le Président, est-ce qu'il serait
possible de connaître d'abord du ministre le nombre de firmes
d'ingénieurs-conseils qui étaient autorisées à
faire des plans pour le drainage souterrain par le ministère de
l'Agriculture? Combien y avait-il de firmes au Québec.
M. Garon: Six, dans les derniers temps.
M. Charbonneau: Est-ce qu'on pourrait avoir la liste de ces
entreprises ainsi que les montants ou les honoraires versés par le
gouvernement à chacune de ces firmes? On pourrait peut-être
également ajouter, dans chacun des cas, le nombre de plans que chacune
d'elles a effectués.
M. Garon: Les honoraires, c'est plus facile. Il n'y a pas de
problème pour les honoraires, pour les firmes, mais le nombre de plans,
cela peut être plus compliqué.
M. Charbonneau: Ce serait plus compliqué.
M. Garon: C'est parce qu'il y a différentes grandeurs
là-dedans. Ce serait peut-être moins significatif. Il y a des
années différentes aussi.
M. Charbonneau: Remarquez qu'on peut toujours évaluer la
popularité de certaines firmes par les honoraires, mais on pourrait
peut-être aussi également l'évaluer par le nombre de plans
qu'elles avaient à faire faire.
M. Roy: II peut y avoir de grands plans et de petits plans. Cela
dépend de la grandeur des fermes.
M. Charbonneau: De toute façon, ce que j'aimerais
également, M. le Président, c'est si le ministre pouvait nous
fournir ces détails, pas uniquement pour l'année 1976, mais de
1971 à 1976, inclusivement.
Le Président (M. Boucher): Est-ce que, M. le ministre,
vous avez compris la question du député de Verchères?
M. Garon: De quelle année à quelle année?
M. Charbonneau: De 1971 à 1976. M. Garon: II n'y a pas
d'objection.
M. Charbonneau: Est-ce qu'on pourrait indiquer, M. le
Président, dans chacun des cas, même si on demande des
relevés uniquement à partir de l'année 1971, dans les
faits, indiquer depuis quand chacune de ces firmes était contractuelle
avec le gouvernement pour ce genre de travail?
M. Garon: C'est parce que le nombre des firmes a varié. En
dernier, il y en avait six. Il y en avait plus, apparemment, dans les
années auparavant. Alors, voulez-vous avoir toutes les firmes qui ont
fait des plans en 1971 ou seulement les six firmes...
M. Charbonneau: Non. Je voudrais cela à partir de 1971.
S'il y en avait 20 en 1971 et que, tout d'un coup, en 1976, on se retrouve avec
six, cela serait peut-être intéressant.
M. Garon: Chaque firme avec les honoraires versés
payés par le gouvernement à ces firmes.
M. Charbonneau: J'avais aussi indiqué autre chose
tantôt. Depuis quand...
M. Garon: Depuis quand ces firmes ont commencé à
faire des plans.
M. Charbonneau: C'est cela pour le gouvernement. Dans certains
cas, cela pourrait être...
M. Roy: Sur la même question que vient de poser l'honorable
député de Verchères.
M. Charbonneau: D'accord.
M. Roy: J'aimerais également en être informé,
avoir les mêmes renseignements.
Une Voix: Tout le monde.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Verchères, je crois, fait la demande au nom de toute la commission.
M. Charbonneau: Oui, en fait, si le ministre pouvait
déposer cela à la commission...
M. Roy: Je voudrais être bien sûr d'avoir compris. En
somme, c'est la liste des firmes pour chacune des années avec le montant
qui a été accordé à chacune d'elles pour la
préparation des plans.
M. Charbonneau: C'est exact. Ainsi que par année, ainsi
que la date du début...
M. Garon: De l'engagement.
M. Charbonneau: ...de l'engagement vis-à-vis du
gouvernement, c'est-à-dire qu'il y a peut-être des firmes qui sont
là depuis 1960.
M. Garon: Non, on me dit que les plans ont commencé en
1967. Il n'y avait pas de plan avant ça, cela a commencé en
1967.
M. Roy: J'aimerais qu'on ajoute une autre dimension.
M. Vaillancourt (Orford): Un point de règlement. Je pense
que le député de Verchères pourrait lire le journal des
Débats. Lorsque la commission des engagements financiers a
siégé, c'est là-dessus; vous allez avoir la réponse
à vos questions aux séances de la commission des engagements
financiers.
M. Roy: M. le Président, sur le point de règlement
soulevé par le député d'Orford...
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Beauce-Sud.
M. Roy: ...j'aimerais lui dire qu'ayant toujours
siégé à la commission des engagements financiers depuis
1970, ce n'est que depuis trois séances que les débats de la
commission des engagements financiers sont publiés au journal des
Débats. Alors, il est impossible d'avoir une référence au
journal des Débats.
M. Charbonneau: Vous êtes un précieux parlementaire,
M. le député de Beauce-Sud.
M. Roy: ...pour le bénéfice des membres de la
commission, je regarde sourire mon collègue de Montmagny-L'Islet;
j'imagine qu'il était au courant de la question.
Le Président (M. Boucher): Le point de règlement
est retiré.
M. Garon: Même dans l'Opposition, vous voyez, le
député d'Orford...
Le Président (M. Boucher): Je remercie le
député de Beauce-Sud, ça simplifie la tâche du
président.
M. Roy: J'aimerais ajouter à la question qui a
été posée par mon collègue de
Verchères...
M. Vaillancourt (Orford): ...au ministre. M. Garon: Moi,
je n'ai rien à cacher.
M. Roy: J'aimerais ajouter quelque chose à la question
posée par mon collègue de Verchères. Qu'on nous donne
aussi, pour chacune des mêmes années, le montant global
dépensé pour effectuer des travaux de drainage, en comparaison
avec le montant qui a été investi, dépensé pour
préparer les plans.
M. Charbonneau: Ce qui serait peut-être aussi
intéressant, si le député de Beauce-Sud...
M. Garon: On va prendre des notes de ça. Vous voulez avoir
le montant total qui est allé au drainage souterrain et, après
ça, une division entre les sommes dépensées pour des plans
de ferme, pour des firmes d'ingénieurs, pour faire des plans, et l'autre
partie qui a été dépensée en subvention aux
cultivateurs qui faisaient du drainage.
M. Roy: Pour faire des travaux, c'est ça, pour chacune des
années.
M. Charbonneau: Si le député de Beauce-Sud est
d'accord avec moi, je pense qu'il serait aussi intéressant de
connaître le montant de la valeur globale des travaux engagés.
C'est-à-dire que si, pour une année ou pour une période de
temps, on avait des travaux ou des plans pour des travaux évalués
au total à $8 millions et on payait, en plus, $6 millions en plans, pour
des travaux d'une valeur de $8 millions. Cela commence à être
intéressant de pouvoir évaluer ce genre de...
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Saint-Hyacinthe sur le même sujet.
M. Cordeau: M. le député de Verchères, il
peut y avoir des plans qui sont faits actuellement, et qui sont payés
pour une terre entière et il y a des travaux faits seulement pour une
partie.
M. Garon: Ce n'est pas significatif. M. Cordeau: Ce n'est
pas significatif.
M. Garon: De la manière que cela fonctionne, le
cultivateur donnait un dépôt d'argent et demandait son plan de
ferme. Je crois que c'était $20. Il demandait son plan de ferme, mais il
ne faisait pas nécessairement le drainage. Il faisait des plans et ces
plans constituaient une banque de plans qu'on pouvait utiliser
après.
Mais on a changé le programme. On va subventionner l'agriculteur
pour lui faire faire son plan lui-même, où il voudra. Mais il
devra faire drainer sa terre pour un minimum de 10% de la superficie pour qu'on
lui paie son plan. On ne veut pas faire des plans, on veut faire du
drainage.
A ce moment-là, s'il a fait drainer sa terre pour 10%, il va voir
les effets du drainage sur sa terre et il va être intéressé
à faire faire le reste. Mais pas faire des plans pour rien, payer pour
des plans.
M. Charbonneau: M. le Président, si je comprends bien le
ministre, est-ce que vous voulez dire que les agriculteurs ne sont plus
obligés d'avoir recours à des firmes d'ingénieurs-conseils
pour avoir des plans?
M. Garon: Avant, l'agriculteur allait au bureau, payait $20 et
demandait pour avoir un plan de ferme. Le gouvernement décidait qui
faisait le plan de ferme dans les firmes qu'il avait choisies. Il avait
déterminé qu'il y avait tant de firmes qui fai- saient des plans.
Il disait: Allez faire un plan de ferme pour tel agriculteur.
Maintenant, ce programme est modifié. Pour l'agriculteur qui veut
faire son plan de ferme, il y a une banque de plans, tous les plans qui ont
été faits constituent une banque, quand un agriculteur veut faire
du drainage, s'il y a un plan qui a été fait, on utilise ce
plan.
Celui qui n'a pas de plan pourra faire faire son plan où il veut.
Il peut prendre des firmes existantes. Ce qui va arriver, c'est que les
entreprises de drainage vont elles-mêmes avoir des ingénieurs et
des techniciens qui vont faire ces plans. D'autres sociétés
d'ingénieurs vont faire des plans également.
Ce que je souhaite, lorsque l'agriculteur aura son plan, à la
condition qu'il fasse faire 10% du drainage sur sa terre, il aura une
subvention, pour le plan, ce qui équivaudra à $0.01 le pied
planifié.
Ce que je souhaite, et on en a discuté longuement... C'est bien
pour mettre cela à $0.01 le pied, évidemment on doit tenir compte
des tests d'imperméabilité dans la confection du plan pour
l'espacement des drains sur la terre. Ce que je souhaite, c'est que cette
compétition qui va arriver maintenant, parce qu'il y a plusieurs
entreprises qui font des plans et cela va éviter des retards... Un des
problèmes dans le passé qu'on m'a mentionné, c'est que le
cultivateur disait, par exemple, en 1975: Je suis prêt à faire du
drainage. Il n'avait pas de plan. Son plan pouvait être fait en 1976,
1977 et même 1978. Cela prenait du temps.
Deuxièmement, le cultivateur pourra choisir. Cela va créer
un stimulant entre les firmes et, à ce qu'on m'a dit, en Ontario, les
firmes font le plan pour rien, les compagnies de drainage comme incitation au
drainage. C'est pour cela que j'ai préféré donner le $0.01
au cultivateur qui fait son plan, de sorte que si les compagnies en arrivent
à ne rien facturer pour le plan, le cultivateur aura le $0.01 qui
contribuera à payer le drainage.
M. Vaillancourt (Orford): Si l'entrepreneur ne fait pas le
travail, qu'est-ce qui va arriver?
M. Garon: Pardon?
M. Vaillancourt (Orford): Vous avez dit qu'un cultivateur va
demander à plusieurs entrepreneurs des soumissions pour faire son
travail. Les entrepreneurs vont faire les plans. S'il y a trois ou quatre
entrepreneurs, ils vont faire trois ou quatre plans?
M. Garon: Bien non, c'est le cultivateur qui...
M. Vaillancourt (Orford): Comment est-ce que cela va
fonctionner?
M. Charbonneau: ...
M. Garon: II va faire faire son plan qui devrait être
signé par un ingénieur qualifié. Il devra rencontrer les
normes déterminées par le ministère de l'Agriculture pour
le plan. On dit qu'on va subventionner le plan qui correspond à nos
normes et il fera faire cela où il veut.
M. Roy: Vous avez bien dit, si j'ai bien compris le ministre,
parce que c'est quand même important, que le plan devra être
signé par un ingénieur qualifié?
M. Garon: Oui.
M. Roy: Parce qu'il y a des techniciens en agriculture, des gens
qui ont de l'expérience, qui en ont fait des plans à un moment
donné. Ils ont rendu service à la classe agricole, ce n'est pas
tellement dispendieux à ce niveau-là.
M. Garon: Oui.
M. Roy: Cela veut dire que cela ne sera pas permis.
M. Garon: Cela doit être signé par un
ingénieur. Dans le fond, tout le monde sait que la plupart de ces plans
sont faits en grande partie par des techniciens, mais sous la surveillance d'un
ingénieur.
M. Roy: Sur la surveillance et aux tarifs des ingénieurs,
ce qui est bien différent.
M. Garon: Oui, mais au point de vue de la responsabilité,
c'est la responsabilité de l'ingénieur. S'il y a des
problèmes plus tard...
Le Président (M. Boucher): Sur le même sujet, le
député d'Arthabaska.
M. Garon: Je suis d'accord avec vous. Ce que je pense qui va
arriver, c'est que, les plans, au lieu de se faire, au tarif horaire, aux
honoraires selon le tarif que tous les professionnels ont, qui est le tarif le
plus cher, c'est que des entreprises de drainage vont s'engager un
ingénieur à temps plein et le gars va faire des plans. Cela va
coûter meilleur marché.
Le Président (M. Boucher): M. le député
d'Arthabaska.
M. Baril: M. le Président, où la difficulté
va survenir j'en avais d'ailleurs parlé au ministre l'autre fois
c'est dans les régions où on ne peut pas utiliser une
machine, une "draineuse", qu'on appelle; on est obligé de prendre une
"pépine". Dans un comté, il y a peut-être 25 entrepreneurs
qui ont des "pépines" et ce sont eux qui posent le drain. Je ne sais pas
quelle façon va être envisagée pour que le cultivateur
puisse faire faire ses plans, parce que c'est bien entendu qu'un entre-
preneur, qui a seulement une "pépine" pour poser des drains, n'engagera
pas un ingénieur à temps plein pour faire ses plans.
M. Garon: Je comprends, mais il va pouvoir faire faire son plan
où il veut.
M. Baril: Où il veut. D'accord.
M. Garon: Cela ne posera pas de problème.
M. Baril: Oui, mais on n'est pas capable d'utiliser cela partout.
Il y en avait un autre tout à l'heure...
M. Garon: Cela ne change rien au point de vue du plan.
M. Baril: Tout à l'heure, lors des dépôts de
documents, j'espère que l'intention du président n'était
pas là la meilleure façon d'arrêter un gars de
parler, c'est de le nommer président ...s'il y avait une
possibilité de connaître le nombre de plans qui ont
été faits, qui n'ont pas encore commencé à
être utilisés, si vous voulez, les drains que les cultivateurs
n'ont pas commencé à poser ou à installer ou des plans
dont ils ne sont pas enquis.
M. Garon: On va regarder, mais cela peut être long, parce
qu'il y a 18 000 dossiers, apparemment, de plans. Pour avoir la
comptabilité qu'on a faite, cela peut demander une compilation assez
longue, mais on va regarder.
M. Baril: Oui, c'est sûr que ce serait quand même...
Peut-être qu'on serait surpris de savoir qu'il y a beaucoup de plans de
faits et que les cultivateurs n'ont pas encore commencé à
drainer.
M. Garon: Le drainage.
Le Président (M. Boucher): Alors, nous en sommes à
l'heure de l'ajournement. Avec le consentement unanime des membres, nous
ajournons sine die.
M. Charbonneau: Est-ce que je peux tenir pour acquis que...
Le Président (M. Boucher): A la reprise, je
reconnaîtrai le député de Verchères.
M. Charbonneau: ...je peux continuer. Merci.
(Fin de la séance à 13 h 4)