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(Dix heures trente minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements est
réunie pour poursuivre son mandat qui est celui d'étudier ce
matin les engagements financiers du ministère du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche. Je rappelle le mandat que nous avons reçu d'organiser
une séance d'une durée de deux heures trente minutes et d'inviter
M. le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, pour
l'étude des engagements financiers de son ministère.
Sans autre préambule, nous passons à l'étude des
engagements financiers. Auparavant, pour le bon fonctionnement de cette
commission, j'aimerais rappeler aux membres que nous allons commencer par les
engagements du mois de janvier. Nous commencerons à la page 18. Une
entente préliminaire a eu lieu à savoir que nous
étudierions les engagements des mois de janvier, février et mars.
Pour les engagements du mois de décembre...
M. Picotte: Les engagements de décembre sont
adoptés?
Le Président (M. Saint-Roch): Ils ont été
adoptés, oui.
M. Picotte: Merci beaucoup.
Le Président (M. Saint-Roch): Lors de la convocation de la
réunion, on faisait bien état des engagements pour les mois de
janvier, février et mars. Nous allons donc commencer à examiner
les engagements de janvier, à la page 18. Aussi, pour le bon
fonctionnement de cette commission, les indications sont le chiffre que vous
retrouvez à votre droite, à chacun des engagements. M. le
député...
M. Paradis (Matapédia): M. le Président, avant de
commencer à examiner les engagements pour les mois de janvier,
février et mars, est-ce que ceux du mois de décembre ont
déjà été adoptés?
Une voix: Ils sont adoptés, je pense bien.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia, un mandat avait été donné à la
commission de l'aménagement et des équipements pour organiser
l'étude des engagements financiers. Il avait été
décidé par le comité directeur de convoquer la commission
pour l'étude des engagements financiers des mois de janvier,
février et mars.
M. Paradis (Matapédia): Cela a été une
décision strictement arbitraire, M. le Président. Je voulais
savoir pourquoi les engagements du mois de décembre ne sont pas
inclus.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Matapédia, cela n'a pas été une décision arbitraire
de la part du comité directeur. J'aimerais rappeler qu'avec une double
majorité la commission a délégué au comité
directeur le choix d'organiser les travaux et de convoquer la commission pour
étudier les engagements financiers. Il a été
décidé de ne pas étudier les engagements pour le mois de
décembre parce qu'il y a eu des élections le 2 décembre et
la passation des pouvoirs le 12 décembre. Ainsi, il y avait un
chevauchement des pouvoirs et il aurait été difficile d'avoir les
réponses étant donné ce chevauchement à la
passation des pouvoirs.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président, j'aimerais
ajouter ceci. C'est que, lors de l'étude des crédits,
effectivement, j'ai vu avec beaucoup d'intérêt que l'année
1985 avait été une année électorale. À ce
titre, je dis que ma prétention est de savoir ce qui s'est passé
aussi en décembre. Il y a une différence très nette entre
une année électorale et une année ordinaire. Je le
sais.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia, permettez-moi la suggestion suivante. Lors d'une prochaine
séance de travail de la commission de l'aménagement et des
équipements, où les membres seront réunis, nous pourrons
revoir cette décision et décider en même temps si nous
reconvoquerons la commission pour l'étude des engagements du mois de
décembre.
M. Bissonnet: M. le Président, si vous avez les
engagements du mois de décembre, on va les étudier ce matin. Cela
va nous permettre de revoir ce qui s'est passé.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce qu'il y a
consentement unanime pour regarder les engagements de décembre?
M. Bissonnet: Consentement unanime.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le ministre est
d'accord?
M. Picotte: II n'y a aucun problème, M. le
Président, pour autant que vous n'alliez pas au mois de novembre.
M. Desbiens: Si c'est sur la question de temps, d'accord, il n'y
a pas de problème. D'ailleurs je pensais que cela commençait au
mois de décembre. Je n'avais pas pris note de la différence.
M. Bissonnet: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, nous sommes
prêts à procéder à partir du mois de
décembre?
M. Desbiens: M. le Président, étant donné
qu'on a commencé à 10 h 30, le mandat de la commission est de
combien d'heures?
Le Président (M. Saint-Roch): II est de deux heures et
demie.
Une voix: Est-il de deux heures et demie ou de 10 heures à
12 h 30?
Le Président (M. Saint-Roch): Cela prendra un consentement
si nous dépassons 12 h 30.
M. Desbiens: Cela va prendre un consentement.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui. Du ministre aussi, M.
le député de Dubuc.
M. Picotte: M. le Président, si on pouvait commencer
l'étude des crédits, on pourrait peut-être même finir
pour 12 h 30.
M. Desbiens: Cela fait longtemps qu'on aurait commencé, M.
le ministre.
Le Président (M. Saint-Roch): On commence au mois de
décembre. M. le député de Dubuc.
Décembre 1985
M. Desbiens: Vous dites quel numéro? M. Picotte: No
18, les batteries. M. Desbiens: Le mois de janvier? M. Picotte:
Décembre. On s'entend, on commence au mois de décembre
apparemment. Tout le monde est sur la même longueur d'onde. Ajustons nos
batteries pour être "boostés" au maximum.
Pour parler des batteries, c'est plus précisément à
l'île d'Anticosti où nous avions besoin de batteries ou
d'accumulateurs avec nickel et cadmium. C'est un type de batteries, d'abord au
nombre de huit, qui étaient requises pour l'opération du
réseau radio-communications pour l'île d'Anticosti. Cela prend une
batterie plus puissante et de formation un peu spéciale et, pour
l'île d'Anticosti plus précisément, il s'agit de l'achat de
quinze batteries. Cela a été fait par soumissions publiques et le
plus bas soumissionnaire était SAB Nife Corporation, Saint-Laurent.
C'est une division de la compagnie Fulmen. Si je ne m'abuse, deux soumissions
ont été reçues. Non, ce n'est pas une division de Fulmen,
en fait. SAB Nife Corporation, 220 468 $ et la division Fulmen avait
soumissionné pour 213 465 $. Nous avons donné cela au plus bas
soumissionnaire, d'autant plus que le deuxième soumissionnaire nous
semblait non conforme.
M. Desbiens: Je n'ai pas l'habitude encore, mais pourquoi y
a-t-il un montant au MLCP et un autre au ministère des Communications:
67 000 $ et 152 000 $?
Ce sont des détails techniques que l'on va apprendre en cours de
route.
M. Picotte: C'est un achat groupé, à ce qu'on me
dit. Puis, comme il y avait l'utilisation aussi, au ministère des
Communications, d'un certain nombre de piles, on a regroupé cet achat
pour tâcher d'avoir un meilleur prix.
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a eu un transfert de fonds des
Communications au MLCP?
M. Picotte: C'est cela. Non. Chacun paie sa facture, il n'y a pas
de transfert de fonds. D'ailleurs, on me dit que pour tout ce qui s'appelle
achats regroupés - vous allez en voir un peu plus loin - il n'y a pas de
transfert de fonds. Chaque ministère concerné paie sa propre
facture. Si on jumelle deux ministères, c'est dam le but d'avoir un
meilleur prix et peut-être encore de meilleures possibilités.
M. Desbiens: S'il n'y a pas d'autres questions sur cela, je suis
prêt à passer à l'engagement 19, page 29.
M. Picotte: L'engagement 19... pour le mois de
décembre?
M. Desbiens: Toujours en décembre. Dans le cas de
l'engagement 19, je vais le jumeler avec février, à l'engagement
6,
page 7.
M. Picotte: L'engagement 6, page 7, février. On va sauter
à deux mois plus loin. M. le Président, je
préférerais qu'on regarde l'engagement de décembre. Au
mois de février, on regardera l'autre aussi. Si on commence à
jouer sur deux engagements.
M. Desbiens: Cela ne me fait rien. On en reparlera plus tard. Il
s'agit de l'achat de voitures dans les deux cas.
M. Picotte: Procédons donc par ordre de mois et on va vous
donner toutes les réponses nécessaires.
Le Président (M. Saint-Roch): On va passer au mois de
décembre, élément 19.
M. Desbiens: Je vois encore que c'est regroupé. C'est cela
que vous vouliez dire tantôt. Cela regroupe quatre ministères.
M. Picotte: Quatre ministères. Le ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche, le ministère de la Justice,
le ministère du Revenu et le ministère de l'Environnement pour un
nombre de 101 voitures tant du genre tourisme, familial, camionnette ou
fourgonnette pour les beoins des différents ministères que je
viens de vous énumérer.
M. Desbiens: Dans le cas du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, c'est pour "parcs et réserves", j'imagine,
en gros.
M. Picotte: C'est le renouvellement de la flotte du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. C'est la grosse
partie, d'ailleurs, de la soumission de 1 013 410,82 $.
M. Desbiens: Cela va. Est-ce que je peux profiter
immédiatement de cet engagement pour poser une question dans le contexte
de votre volonté de remettre entre les mains de l'entreprise
privée la gestion de certains parcs et réserves surtout? Est-ce
que les besoins de voitures se feront aussi nombreux? Est-ce que cela va avoir
une influence?
M. Picotte: Cela peut possiblement dans l'avenir avoir une
influence qu'on n'est pas capable d'évaluer au moment où on se
parle. Cet achat de 101 voitures est dans le plan de renouvellement de
l'équipement sur une période de trois ans. Il est possible que
dans douze ou quatorze mois, après une première expérience
que nous faisons de cogestion de certains parcs et certaines réserves,
nous puissions dire à ce moment que les besoins sont moindres de ce
côté. Si c'est cela, sachez qu'on va en tenir compte au prochain
plan de renouvellement.
M. Desbiens: Cela va, merci.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Lac-Saint-Jean.
M. Brassard: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'engagement
20.
M. Brassard: Ah! 20!
Le Président (M. Saint-Roch): Au mois de
décembre.
M. Brassard: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Matapédia, sur le même sujet?
M. Paradis (Matapédia): Oui, sur le même, le 19.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): C'est tout simplement pour
demander ceci au ministre: Compte tenu de cette flotte d'automobiles qui
appartient au ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
pour ses besoins, s'il y a une cogestion ou s'il y a des soumissions publiques
pour différents parcs, est-ce que cela va entrer dans les actifs?
M. Picotte: Non. Est-ce que votre question est dans le sens que,
si nous cogérons le territoire avec une entreprise privée ou une
entreprise à but non lucratif, nos voitures vont servir à cette
entreprise?
M. Paradis (Matapédia): Oui. M. Picotte: D'aucune
façon. M. Paradis (Matapédia): Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Lac-Saint-Jean.
M. Brassard: Non, cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va. Nous sommes rendus
à la page 32, à l'engagement 20. (10 h 45)
M. Picotte: M. le Président, est-ce qu'il vous serait
possible, pour une meilleure compréhension - c'est une suggestion que je
vous fais - de les appeler engagement par engagement et, si on n'a rien
à dire, on les adoptera.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engage-
ment 20.
M. Desbiens: Rien, je n'ai pas de question.
Une voix: C'est un beau projet. M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): D'accord. C'est complet,
l'engagement 20? Ceci complète le mois de décembre? L'engagement
20 est vérifié?
M. Middlemiss: J'aurais juste une question. Est-ce que cela
faisait partie d'un programme donné ou est-ce que c'était hors
normes?
M. Picotte: Oui, c'est hors normes, mais c'est en collaboration
avec l'OPDQ que vous connaissez bien, d'ailleurs.
M. Brassard: M. le Président, je veux signaler au
député de Pontiac qu'il s'agissait d'un projet très cher
et considéré comme prioritaire par son ex-collègue, la
députée de Jonquière, Mme Saint-Amand. Elle tenait
beaucoup à ce projet.
M. Middlemiss: M. le Président, j'ai posé une
question au ministre qui m'a donné la réponse très franche
que c'était un programme hors normes.
M. Brassard: M. le Président, je suis membre de la
commission et j'ai le droit de faire les remarques que je juge à
propos.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 20
est vérifié sur ces conclusions?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 21.
M. Desbiens: L'engagement 21, cela doit être pour le parc
du Mont-Tremblant et non pas du Mont-Tremblay. Est-ce qu'il y a un parc du
Mont-Tremblay?
Une voix: Non, c'est le Mont-Tremblant.
Le Président (M. Saint-Roch): En ce qui concerne le
coût des travaux de construction de la route 1 et des stationnements dans
le secteur de Pimbina à Saint-Donat dans le parc du Mont-Tremblant, M.
le député de Lac-Saint-Jean.
M. Brassard: Est-ce que Pimbina est un des secteurs où les
équipements et les opérations ont été
confiés ou seront confiés au secteur privé?
M. Picotte: C'est la route qui donne accès au secteur de
Pimbina à Saint-Donat dans le parc du Mont-Tremblant. C'est uniquement
la route et les stationnements qu'on devait parachever.
M. Brassard: Oui, je le sais. Mais le secteur de Pimbina...
M. Picotte: Le secteur du Mont-Tremblant a fait l'objet d'appels
d'offres, oui.
M. Brassard: C'est Pimbina qui a fait l'objet d'un appel
d'offres.
M. Desbiens: Pour ces appels d'offres, est-ce qu'il y a une date
limite? Quelle est la date limite qui a été...
M. Picotte: C'est déjà passé. La date est
échue et je pense que les contrats sont signés. S'ils ne sont pas
signés, ils sont en train d'être examinés. On est en train
d'examiner les soumissions et on aura à prendre une décision dans
des délais rapprochés pour permettre l'utilisation du territoire
au moment de l'ouverture qui s'en vient bientôt.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Lac-Saint-Jean.
M. Brassard: M. le Président, d'après ce que vient
de dire le ministre, probablement qu'aux prochaines séances, à
l'étude des engagements financiers, nous pourrons faire un examen de ces
contrats.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous sommes à
étudier décembre, janvier, février et mars. On aurait
normalement, aux prochains engagements, avril, mai et peut-être juin. Je
ne sais pas si on les prend trois mois par trois mois. Cela veut dire
qu'à ce moment on pourra répondre à toutes ces questions
concernant les appels d'offres, les signatures de contrats, etc.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Pontiac.
M. Middlemiss: M. le Président, je m'aperçoi3 que
c'est un supplément de l'ordre de 20 %. Quelles sont les conditions.
Premièrement, à quel moment le contrat a-t-il été
octroyé? Comment cela se fait-il qu'on ait à peu près 20 %
de supplément? Est-ce qu'on n'a pas normalement 10 % de divers inclus
dans des contrats de ce genre?
M. Picotte: Les plans et devis ont été
préparés par le ministère des Transports du Québec
et il y a eu une erreur sur les plans
et devis en ce qui concerne les quantités de remplissage du
terrain. Cela a nécessité un ajout ou un écart de budget
de l'ordre de 132 131,12 $.
M. Middlemiss: Est-ce que ces travaux sont présentement
terminés ou est-ce qu'on est en train de les compléter.
M. Picotte: Ils sont terminés, M. le Président.
M. Middlemis: Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 21
est vérifié?
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Si vous voulez, on pourrait
adopter les quatre mois à la fin.
Une voix: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous passons à
l'étude du mois de janvier, à la page 18, engagement 14. M. le
député de Dubuc.
Janvier 1986
M. Desbiens: Il s'agit de travaux de recherche sur les sports
motorisés au
Québec. Cette étude sera rendue publique, j'imagine?
M. Picotte: C'est une étude qui est effectuée en
collaboration avec la Régie de la sécurité dans les
sports. La régie est en train de compiler les différentes
données qui sont à l'intérieur de cette étude.
Selon l'habitude de la régie - je n'ai pas discuté avec le
président de la régie sur cet engagement bien précis -
elle publie ou elle rend publiques les données de l'étude.
M. Desbiens: Est-ce que les copies sont transmises
automatiquement aux députés ou...
M. Picotte: En général, une fois par année,
la régie fait la publication des différentes études
effectuées. À partir de ce moment, chaque député
peut, s'il le désire, obtenir copie des études rendues publiques
par la régie.
M. Desbiens: Dans le cas de cette étude, est-ce
qu'à ce moment-ci vous êtes assez fixé sur la date du
parachèvement de l'étude?
M. Picotte: On me dit que l'étude devait être remise
à la régie à la fin du mois de mars. Il y a eu quelques
jours de délai additionnels. La régie aurait en sa possession,
depuis le début d'avril, cette étude. Elle est en train de
compiler les différentes données au moment où on se
parle.
M. Desbiens: Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 14
est vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 15. M. le député de Dubuc, est-ce qu'il y
a des questions sur l'engagement 15?
M. Desbiens: J'aimerais avoir des explications sur... J'imagine
que c'est toute la question de l'informatisation du ministère, c'est
relié à l'ensemble.
M. Picotte: On me dit: Après étude des besoins et
recommandation d'une solution, le ministère procède à
l'acquisition et ensuite à l'essai d'un progiciel de gestion des projets
d'immobilisation. Les objectifs du projet? Dans la planification des
activités et des travaux, faciliter l'établissement des
calendriers des projets et l'allocation des ressources, d'une part. Dans le
suivi des activités et des travaux, faciliter la répartition des
tâches entre le personnel, suivre la réalisation des travaux sous
le double aspect des calendriers et des coûts et signaler les
écarts significatifs. Enfin, dans l'évaluation, établir
les coûts des projets d'immobilisation et des délais de
réalisation. C'est informatiser pour avoir des données plus
rapides et faisables des différents projets que nous pouvons avoir.
On me dit que ce logiciel permet une économie, étant
donné qu'il dispense de tenir des registres manuels et il
améliore de plus l'efficacité en permettant une information
constamment à jour.
M. Desbiens: Il s'agit de soumissions sur invitation. Est-ce que
vous avez la date de l'engagement?
M. Picotte: La date que nous avons ici, c'est le 12 septembre
1985. Cela a été fait sur invitation. Nous avons dix firmes qui
ont été invitées, deux ont postulé et c'est celle
qui a présenté la plus basse soumission qui l'a eu.
M. Desbiens: Merci. Vérifié, quant à
moi.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 15,
vérifié. Engagement 16?
M. Picotte: La neige est déjà fondue et il y a
déjà un an de passé au contrat.
M. Desbiens: Cela va pour l'engagement 16, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 16,
vérifié. Engagement 17?
M. Desbiens: Ce contrat de services est-il relié au projet
du parc Archipel?
M. Picotte: Exactement. M. Desbiens: Oui. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 17,
vérifié. Engagement 18?
M. Desbiens: Cela fait-il partie de l'ensemble des publications
du ministère?
M. Picotte: Ce sont les brochures que le ministère fait
imprimer. Nous y allons par soumissions publiques et
généralement, s'il n'y a rien qui accroche, nous donnons le
contrat au plus bas soumissionnaire. C'est ce qui s'est produit dans ce cas-ci
et dans les autres cas qui suivent aussi.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 18,
vérifié. Engagement 19?
M. Picotte: C'est la même chose, M. le
Président.
M. Desbiens: Qu'est-ce que cela veut dire "sans coupons de
transport"?
M. Picotte: Cela a trait à la chasse, entre autres. Les
chasseurs ont l'obligation, quand ils tuent, d'accrocher un coupon sur la
bête, pour bien démontrer que ce sont eux qui l'ont tuée et
pour qu'on l'identifie nous aussi.
L'autre, j'imagine, c'est qu'il y a des permis de chasse avec coupons de
transport ou sans coupons de transport, selon la sorte de chasse. Ce n'est pas
le même prix étant donné que cela nécessite du
travail additionnel.
M. Desbiens: L'engagement 20 est avec coupons. L'impression de
ces permis se fait-elle longtemps d'avance, soit au moins une année
d'avance pour la saison future? Il y a 1 804 000 permis de chasse et de
pêche. Selon mes statistiques, il y a environ 1 000 000 de pêcheurs
et 800 000 chasseurs. Est-ce pas mal cela?
M. Picotte: Ce qu'il faut calculer, c'est le contrat pour
l'impression de 1 804 000 permis de chasse et de pêche. Ceux-là
n'ont pas de coupons. Pour la pêche, automatiquement il n'y a pas de
coupons et certaines chasses ne nécessitent pas de coupons. C'est pour
cela qu'on a 1 804 000 permis dans ce cas-ci et si on rajoute l'engagement 20
que vous voyez par la suite, où il y a 525 000 avec coupons, cela fait
un total, pour les deux, d'environ 2 300 000 permis. Cela peut
représenter à peu près ce dont on a besoin comme
utilisation, ce dont on a besoin comme permis au total pour satisfaire les
besoins des pêcheurs et des chasseurs.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Je vois que ce sont des soumissions sur
invitation. Est-ce que cela veut dire qu'on n'utilise pas le fichier centrai
parce qu'on ne demande pas à ces gens-là de s'inscrire au
fichier? (11 heures)
M. Picotte: La seule fonction du ministère, c'est que nous
payons. Tout est fait par le Service général des achats; eux, ils
décident, ils vont en soumission sur invitation, ils analysent les
contrats, etc., et après cela ils nous refilent la facture et nous
payons rubis sur l'ongle.
M. Middlemiss: Je vois qu'il y a des soumissions qui sont
demandées sauf que, des fois, on passe par le fichier tandis que, dans
ce cas-ci, c'est sur invitation. C'était seulement cela.
M. Picotte: Dans ce cas, il y a douze soumissions qui ont
été demandées, on en a reçu deux et on a
accordé le contrat au plus bas soumissionnaire, entre autres, et dans le
cas qui suit, celui que j'ai devancé, l'engagement 20, il y a eu onze
soumissions demandées, on en a reçu trois et on a choisi le plus
bas soumissionnaire.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 19 est
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Engagement 20?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Engagement 21?
M. Desbiens: C'est le plus bas soumissionnaire.
Vérifié, quant à mot.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 21,
vérifié. Engagement 22?
M. Desbiens: C'est la construction d'un nouveau stationnement ou
l'agrandissement d'un stationnement dans le cas présent?
M. Picotte: II y a déjà un
stationnement qui existait, mais, comme il y avait beaucoup de
débordement, on a décidé de construire un nouveau
stationnement tout près de Bernières pour satisfaire aux besoins.
Il s'agit d'un nouveau stationnement dans le comté de votre
collègue de Lévis.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Lac-Saint-Jean.
M. Brassard: Dans le cas du parc de la Chute de la
Chaudière, il y avait, du moins il y a quelque temps, un problème
quant à la gestion. Si je me souviens bien, le ministère qui est
propriétaire des équipements souhaitait remettre soit à la
MRC, soit aux municipalités concernées ou à une
corporation sans but lucratif, l'opération du parc de la Chute de la
Chaudière. Est-ce qu'à ce sujet-là il y a eu une
évolution dans le dossier? Est-ce qu'on est arrivé à une
solution avec les intervenants du milieu?
M. Picotte: C'est exact, ce que le député de
Lac-Saint-Jean dit, M. le Président. Je m'apprête dans un
délai raisonnable, c'est-à-dire d'ici à une quinzaine de
jours, à écrire justement aux municipalités
concernées dans le but de leur proposer un modèle de gestion.
À partir de ce moment, dès qu'elles auront reçu ma lettre,
sans doute qu'on aura des discussions avec les municipalités
concernées et si elles acceptent la proposition que nous avons à
leur offrir, on aura réglé le problème de gestion. Sinon,
on pourra examiner d'autres avenues.
M. Brassard: Est-ce que vous avez fait un choix sur la forme de
gestion? Est-ce que cela serait une régie intermunicipale, par
exemple?
M. Picotte: À la suite de la discussion que nous aurons
après que je leur aurai envoyé ma lettre, ce sera aux
municipalités à me faire des propositions, si elles
préfèrent que ce soient quelques municipalités ensemble,
jumelées ou peu importe. Je serai ouvert aux discussions à partir
de ce moment-là.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 22
est vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 23?
M. Desbiens: Cela va, vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 23,
vérifié. Engagement 24?
M. Picotte: M. le Président, encore une fois, comme le
précédent qu'on vient d'adopter, il s'agit d'achats
regroupés. Il semble que la peinture coûte moins cher un peu et
c'est tant mieux.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 24 est
vérifié. Nous passons maintenant au mois de février
à la page 7, engagement 5.
Février
M. Desbiens: C'est un contrat négocié pour acheter
des bottes.
M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: 646 paires de bottes en cuirasse noire
isolée. Est-ce pour les agents de conservation?
M. Picotte: C'est pour nos agents de conservation, ceux qui ont
à travailler du côté de la faune. Ce sont des bottes qui
sont isolées, à ce qu'on me dit, à l'épreuve de
l'eau pour les besoins du service de la gestion des ressources fauniques. Cette
commande fait suite aux recommandations du comité ministériel sur
les uniformes des agents de conservation de la faune. Parmi les critères
retenus pour les chaussures de cuir, composantes de l'uniforme, il fallait
trouver sur le marché une botte complètement imperméable.
Plusieurs fournisseurs ont été rencontrés et un seul
possédait la technique pour la produire car, apparemment, ce n'est pas
n'importe qui qui produit cela. Comme on ne semble pas en acheter en grosse
quantité et régulièrement, je ne pense pas qu'on perde la
petite et moyenne entreprise en concurrence dans ce domaine. C'est une
chaussure qui a subi un traitement du cuir tout à fait officiel. Ce
fournisseur a produit cette botte expressément pour répondre aux
besoins du ministère. C'est un produit spécifique que nous
expérimentons cette année, en espérant que nos gars
n'attraperont pas la grippe.
M. Desbiens: Vous avez bien dit, M. le ministre, qu'il s'agissait
d'équipement qui n'est pas acheté
régulièrement.
M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens: Ce n'est pas remplacé à chaque
année?
M. Picotte: C'est un modèle spécial.
Généralement, cela dépend des besoins, à ce qu'on
me dit. Il est possible que l'on revienne une autre année avec des
bottes s'il y a nécessité. Nous essayons de les faire utiliser le
plus longtemps possible mais vous comprendrez que quelquefois, avec tout ce qui
peut se produire, il se peut même qu'un
agent ait besoin de deux paires de bottes dans la même
année comme un autre peut prendre deux ans avant d'user les siennes.
Mais, évidemment, quand il n'use pas ses battes, il risque d'user ses
culottes, alors...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Mégantic-Compton.
Mme Bélanger: M. le ministre, je vous ferai remarquer que
cette compétence et cette exclusivité, c'est dans le comté
de Mégantic-Compton.
M. Picotte: Pardon?
Mme Bélanger: Je vous ferai remarquer que cette
compétence et cette exclusivité, c'est une industrie dans le
comté de Mégantic-Compton.
M. Picotte: II se fait beaucoup de choses...
Mme Bélanger: De bien.
M. Picotte: ...de très bonnes choses dans le comté
de Mégantic-Compton, madame, et je suis heureux de constater que vous
avez un comté qui se spécialise, à certains égards,
dans les bottes.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 5 est-il
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 6?
M. Desbiens: S'agit-il encore d'un achat de groupe?
M. Picotte: Oui, c'est encore un achat de groupe. Les
camionnettes qui reviennent. Encore là, pour, je pense,
différents ministères... Non, c'est uniquement pour le
nôtre, c'est uniquement pour le ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche, 85 camionnettes pour livraison à différents
endroits, dans différentes régions. Nous avions des
soumissionnaires. Cette commande s'inscrit dans le cadre de l'achat de masse
annuel de véhicules automobiles pour l'exercice 1986,
c'est-à-dire dans le plan de renouvellement. Les véhicules que
l'on retrouve dans cette commande sont uniquement des camionnettes Ford,
modèle F-150 à cabine allongée. C'est le type de
véhicule utilisé pour la patrouille par les agents de
conservation de la faune. Ils sont conformes aux spécifications d'achat
de véhicules automobiles du Service des achats du gouvernement.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt: Est-ce que les soumissions sur invitation sont
faites dans tous les comtés où sont les camionnettes? Dans le
comté d'Orford, il y a le Mont-Orford qui emploie des camionnettes, il y
a la pisciculture près de Coaticook...
M. Picotte: Là-dessus, je ne pourrais vous répondre
adéquatement M. le député, parce qu'il faudrait que la
question soit posée à M. Rocheleau, ministre...
M. Vaillancourt: Vous n'avez pas ces informations-là?
M. Picotte: Non, parce que, encore une fois, nous demandons ce
dont nous avons besoin, nous prévoyons évidemment ce qu'il faut
pour être capables de les payer, aller au Conseil du trésor, etc.
Mais les appels d'offres et tout cela, nous donnons nos spécifications
uniquement et tout est fait par le Service général des achats qui
est sous le contrôle du député de Hull, du ministre.
Ce qu'il est important de constater et que je crois devoir vous dire,
d'après les renseignements que j'ai ici, c'est ceci. Quand je regarde
les différents concessionnaires qui en ont fourni, j'ai l'impression
qu'on essaie de régionaliser. J'en vois un ici, entre autres, qui vient
de la région de la Mauricie, un autre qui... Grand Trianon Auto
Limitée, c'est à Québec.
Il y a Montréal, également, avec Fortier Auto
Montréal Limitée. Alors, j'ai l'impression qu'on essaie de
respecter un peu chacune des régions. Mais la réponse pourrait
vous être donnée par mon collègue qui s'occupe du Service
général des achats.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc
M. Desbiens: C'est une explication comme une autre. J'imagine
que, si on en a besoin de dix à Québec, cela doit être
négocié avec la compagnie distributrice elle-même, à
Berthier...
M. Picotte: Oui. J'ai l'impression qu'on négocie une
enveloppe globale, d'après ce que je peux comprendre, mais que pour des
fins d'entretien, de services et de garantie, à ce moment, on va les
chercher dans différentes régions pour la proximité des
services qui peuvent être rendus.
M. Desbiens: Cela doit bien être ça. C'est
vérifié, quant à moi.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 6,
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 7.
M. Desbiens: Contrat sur invitation.
M. Picotte: C'est l'achat de trois micro-ordinateurs avec
équipements périphériques. Nous sommes allés,
là comme ailleurs, au plus bas soumissionnaire.
M. Desbiens: Oui, mais ils vont être utilisés pour
quelles fins?
M. Picotte: Les achats ont été faits pour
répondre aux besoins des cabinets du ministre et du sous-ministre. Comme
il s'agissait des premières réalisations du ministère dans
les domaines de réseaux locaux et de l'utilisation multiple de
micro-ordinateurs, compte tenu de la nécessité de s'assurer de la
parfaite compatibilité de ces produits avec nos équipements
actuels, il était essentiel que les produits acquis soient de marque
IBM.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 7,
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié. Mon Dieu, que cela va
bien!
Le Président (M. Saint-Roch): Nous passons maintenant aux
engagements financiers du mois de mars: à la page 13, engagement 9.
Mars
M. Desbiens: Est-ce qu'il s'agit de l'étude de
faisabilité dont on a parlé lors de l'étude des
crédits et de l'expérience qui doit être menée sur
les habitats du caribou?
M. Picotte: Ce sont les ressources en caribou et cela s'inscrit
dans les nombreuses études que nous devons faire pour connaître
davantage l'espèce du caribou et connaître un peu les habitats du
caribou également.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, dans les engagements
financiers de l'OPDQ, on voit qu'il y a une subvention accordée à
la Société Caribou Ungava Limitée pour une étude de
faisabilité, ce qui n'est pas, je le constate, la même chose. Il y
a une expérience qui devait être menée à partir de
cette étude par votre ministère, ce printemps. (11 h 15)
M. Picotte: Je pense que ce à quoi vous faites
référence, M. le député, c'est à une
étude sur la commercialisation du caribou que l'OPDQ subventionne. C'est
fort différent de ce que nous étudions ici.
M. Desbiens: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, l'étude sur la
commercialisation du caribou devait commencer ce printemps. Cela relève
de votre responsabilité. Étant donné que l'étude
est à peine complétée, semble-t-il, est-ce que des
délais ont été nécessaires? Autrement dit,
où en est rendu le projet?
M. Picotte: Nous attendons le rapport de M. Watt, qui a
été subventionné justement par l'OPDQ. Dès que M.
Watt nous aura fait ce rapport, on me dit qu'à cause du temps où
nous en sommes il est possible que nous ayons quelque chose à dire
là-dessus seulement à l'automne, étant donné le
rapport que doit nous faire le sénateur Watt, rapport qui a
été subventionné par l'OPOQ.
M. Desbiens: Une première partie de l'étude a
déjà été déposée en 1985. Est-ce que
vous avez une date plus précise quant au dépôt du rapport
final?
M. Picotte: Le problème, c'est que nous attendons que le
sénateur Watt nous fasse rapport. Dès que nous l'aurons, nous
pourrons agencer ce que nous possédons déjà comme
étude et ce qu'il nous fera comme recommandations. Ce qui ne nous
empêche pas pour l'instant de continuer à travailler le dossier
avec le MAPAQ en ce qui a trait à l'hygiène, entre autres.
M. Desbiens: Vous voulez dire qu'aucun délai n'a
été fixé pour la remise de ce rapport? Et vous avez
payé 25 000 $ pour cela? Il doit bien y avoir un délai.
M. Picotte: Je n'ai pas le détail des ententes qui ont eu
lieu entre l'OPDQ et M. Watt. C'est l'OPDQ qui donne 25 000 $ au
sénateur Watt, pour qu'il fasse une étude.
De notre côté, au ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche, nous espérions recevoir ces conclusions pour la
fin d'avril, mais il semble que M. Watt ne soit pas prêt à nous
les fournir pour la fin d'avril. Nous devons donc attendre qu'il nous fournisse
ces détails.
M. Desbiens: Oui, mais c'est quand même le MLCP qui
supervise toute l'opération. Je ne comprends pas qu'un délai
n'ait pas été fixé.
M. Picotte: On me dit à l'automne.
M. Desbiens: À l'automne? M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Pour la remise du rapport?
M. Picotte: À l'automne.
M. Desbiens: Autrement dit, rien ne sera fait comme
expérimentation cette année.
M. Picotte: Aucune idée. Écoutez, moi...
M. Desbiens: Aucun prélèvement?
M. Picotte: J'attends, comme je vous l'ai dit tantôt le
rapport du sénateur Watt. J'attends qu'il me l'envoie. Je ne peux pas
l'écrire à sa place. Je ne peux pas faire de recommandations
à sa place. Il faut qu'il me le fasse parvenir. Je l'attendais au mois
d'avril. Ce n'est pas entré à cette date et je n'ai pas de
prévision, è savoir quand ce rapport entrera. C'est mon
problème.
M. Desbiens: II avait été annoncé par le
MLCP qu'il y aurait ce projet de commercialisation du caribou au printemps
1986. Est-ce que cela fait encore partie des priorités du
ministère ou est-ce que c'est mis sur la glace?
M. Picotte: C'est toujours à l'étude et cela fait
toujours partie des priorités du ministère, sauf qu'on ne prendra
pas de décision avant que l'étude nous soit fournie, surtout
quand c'est une étude qui a été défrayée par
les fonds publics par l'intermédiaire d'un autre organisme. Si on
était arrivé avec des détails bien précis, vous
nous auriez dit: Pourquoi n'attendez-vous pas le rapport commandé par
l'OPDQ au sénateur Watt? Donc, on l'attend.
M. Desbiens: Je suis d'accord avec vous que vous devez avoir
cette étude, sauf que ce qui est surprenant, c'est que, pour une
étude sur un projet de commercialisation qui a été
annoncé et qui devait se faire au printemps 1986, vous n'êtes
même pas en mesure de dire s'il y a un délai de fixé pour
l'étude.
M. Picotte: Je suis tout aussi surpris que vous, M. le
député, sauf que je dois vous dire que le sénateur Watt va
probablement devoir un jour investir quelques centaines de milliers de dollars
là-dedans, sinon quelques millions. C'est peut-être cela qui fait
qu'à un moment donné il était en train de penser à
son rapport. Je ne peux pas vous répondre à sa place.
M. Desbiens: Mais c'est vous qui avez commandé
l'étude?
M. Picotte: Non, c'est l'OPDQ.
M. Desbiens: Mais c'est vous qui avez passé la commande
à l'OPDQ.
M. Picotte: Le sénateur, avant de s'engager, voulait avoir
une subvention pour pousser plus avant une étude. Il s'est
adressé à nous et nous avons dit: Nous n'avons plus d'argent
à consacrer à une étude dans ce domaine. Nous avons
déjà fait des choses dans ce domaine. Nous n'avons pas d'argent
à vous donner, nous ne pouvons pas subventionner une telle étude.
Il s'est tourné de bord et a demandé à l'OPDQ. L'OPDQ lui
en a accordé. Alors, on attend le rapport.
M. Desbiens: La première partie de l'étude ou la
première étude - c'est plutôt une première
étude qu'une première partie -de faisabilité, c'est donc
dire que vous l'avez jugée insatisfaisante puisqu'il y a eu cette
deuxième...
M. Picotte: Non, mais il faut comprendre que l'investisseur, ce
n'est pas nous, c'est le sénateur Watt. C'est lui qui devra prendre
à un moment donné la décision. Ce dernier nous disait: Je
n'ai pas décidé d'y aller sans avoir une étude plus
poussée. Alors, à partir de ce moment-là, il faut que je
respecte aussi sa décision. Même si j'avais une étude qui
dit que ce serait important de le faire, si je n'ai pas d'investisseur, cela ne
change rien. Comme le sénateur Watt est le principal
intéressé là-dedans et qu'il y a eu une discussion dans le
territoire face à cela, je suis bien obligé d'attendre un peu
pour avoir sa décision.
M. Desbiens: C'est vous qui lui donnez l'autorisation. Il y a eu
une étude de faisabilité qui vous a déjà
été présentée et vous n'avez pas donné
l'autorisation.
M. Picotte: II y en a une deuxième. M. Desbiens:
Pourquoi?
M. Picotte: Parce que le sénateur Watt nous a dit: Je
voudrais avoir une étude plus poussée. C'est ce que je viens de
vous dire il y a quelques minutes.
M. Desbiens: Ce n'est pas au sénateur Watt à
décider.
M. Picotte: Mais c'est lui qui investit. Ce n'est pas à
lui de décider, c'est lui qui investit. Il faut bien que je travaille
avec le gars qui veut investir...
M. Desbiens: II investit.
M. Picotte: ...parce que vous ne m'avez pas fait de proposition
d'investissement, je ne peux pas travailler avec vous.
M. Desbiens: II va investir à partir d'une autorisation
que vous allez lui donner. Il va pouvoir le faire quand vous aurez donné
votre autorisation. Et votre autorisation, vous la donnez à partir de
certains critères.
M. Picotte: Je viens de vous dire qu'il ne se sentait pas
prêt encore à investir. Il voulait avoir une étude
additionnelle, ce que je lui ai refusé, puis l'OPDQ lui accorde.
Même si j'avais été prêt, lui, il n'est pas
prêt.
M. Desbiens: Oui, mais cette première étude de
faisabilité...
M. Picotte: II faut qu'il se place dans un contexte d'entreprise,
le sénateur. Il est placé dans un contexte d'entreprise; mais
vous devez vous placer dans un contexte d'entreprise.
M. Desbiens: Cela veut dire que si le sénateur Watt
revient après une deuxième étude et dit: Ma
deuxième étude n'est pas bonne, j'en fais une
troisième...
M. Picotte: S'il dit "je n'embarque pas", on va regarder une
autre solution. C'est aussi simple que cela. Ce n'est pas le ministère
qui va aller abattre là, qui va aller chercher les caribous et qui va
être le maître d'oeuvre. Détrompez-vous. Si vous pensez
cela, c'est passé, ce temps-là.
M. Desbiens: Qui décide du nombre d'études de
faisabilité? Est-ce vous ou le sénateur Watt?
M. Picotte: Ce n'est pas moi, mais le sénateur Watt, qui
est le principal investisseur. S'il dit: Je n'irai pas; je n'embarquerai pas
sans une autre étude de faisabilité, alors, j'ai le choix de
fermer les livres. Je n'ai pas voulu la lui accorder parce que je n'avais pas
d'argent et l'OPDQ lui en a accordé; il faut toujours bien que j'attende
cela. C'est lui l'investisseur.
M. Desbiens: S'il revient avec sa deuxième étude de
faisabilité, c'est lui qui la fait faire?
M. Picotte: II est drôlement concerné.
M. Desbiens: S'il n'est pas prêt, il va dire: Cette
étude n'est pas bonne non plus. Est-ce qu'on en prend une
troisième? Allez-vous subventionner une troisième
étude?
M. Picotte: M. le député, pourrait-on ensemble
penser deux minutes que le gars qui investit des piastres pour procéder
à cela, c'est lui qui se pose des questions là-dessus et qui veut
en savoir plus long avant d'investir des piastres? Je ne peux tout de
même pas l'en empêcher. Si je n'accepte pas cela, je me retourne de
bord avec mon petit bonheur et j'attends pour voir s'il y a d'autres
investisseurs possibles. C'est aussi simple que cela. Les autres investisseurs
vont faire des études eux aussi, puis je vais recommencer. Alors, je
donne la chance à celui qui veut investir d'être plus prêt
à investir, le cas échéant, parce qu'il ne semblait pas
suffisamment en possession de tout ce dont il avait besoin pour dire: Oui, je
plonge et j'embarque. C'est là le problème. Ce n'est pas le
gouvernement qui ouvre un abattoir de caribou, qui commercialise le caribou et
qui décide que c'est lui qui le met en marché, qui en fait le
transport, qui fait ceci et cela. C'est l'entreprise privée.
M. Desbiens: Est-ce que c'est lui qui est ministre du Loisir, de
la Chasse et de la Pêche, qui décide du nombre d'études de
faisabilité que vous allez payer...
M. Picotte: ...
M. Desbiens: ...pour qu'il se décide à embarquer ou
quoi?
M. Picotte: Bien.
M. Desbiens: Vous avez eu l'étude de faisabilité et
vous l'avez étudiée. Quelles sont vos conclusions?
M. Picotte: Mes conclusions? J'attends un rapport de M. Watt.
M. Desbiens: Vous en avez une étude qui a
été déposée.
M. Picotte: C'est cela, mes conclusions, ce n'est pas bien
difficile.
M. Desbiens: Non, ce n'est pas cela, ma question, M. le
Président. Vous avez une étude qui a été
déposée déjà, une première étude.
M. Picotte: Oui, qui dit qu'on pourrait commercialiser le
caribou.
M. Desbiens: Vous l'avez étudiée - je me le
demande, avec votre réponse - et les conclusions du ministre du Loisir,
de la
Chasse et de la Pêche, ce ne sont pas les conclusions de M. Watt.
C'est l'argent des contribuables qui paie ces études de
faisabilité.
M. Picotte: M. le Président, est-ce que je pourrais
expliquer à mon honorable
collègue que quand j'ai une conclusion comme celle-là, si
c'était le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche qui
décidait de faire fonctionner un centre d'abattage du caribou, à
ce moment-là, c'est ma décision de dire: Oui, j'ai des
études qui sont positives, concluantes, j'embarque et je prends ma
décision. Là, je suis à la merci d'un autre investisseur
qui me dit: Je ne suis pas prêt à cela. Comment voulez-vous que je
ne respecte pas cela. Le jour où il me dira: Je ne suis pas
prêt... Qu'est-ce que je fais? Je me retourne de bord, je ferme les
livres, je ferme le dossier et je n'ai plus rien a faire. Ce n'est pas moi qui
investis. Je suis là uniquement pour donner des autorisations. Pour
donner des autorisations, il faut que le gars soit prêt à les
recevoir.
M. Desbiens: M. le Président, ce n'est pas là du
tout qu'est le sujet. Que M. Watt décide ou ne décide pas, il y
aura, au bout de la course... Même si M. Watt voulait en faire,
même si M. Watt décide qu'il fait l'expérience de la
commercialisation, il ne peut pas le faire si vous ne l'autorisez pas à
le faire.
M. Picotte: Je vous dis et je vous répète pour la
nième fois: Je veux qu'il y ait de la commercialisation; je le veux,
mais je ne la ferai pas. Il faut que je trouve un partenaire. Pourquoi? Parce
que l'État ne fait plus cela. Ce n'est pas dans des domaines où
l'État doit entrer, c'est aussi simple que cela. La philosophie de notre
parti veut que nous ne fassions pas cela. Nous ne nous déguisons pas en
entreprise privée. Il y a des gens pour faire cela. Je suis en
discussion avec quelqu'un qui veut investir? Si cela ne fonctionne pas, je me
retournerai de bord et j'irai en voir un autre. Mais, tant et aussi longtemps
que je n'ai pas sa réponse, j'attends sa réponse, point final,
à la ligne.
M. Desbiens: M. le Président, je suis d'accord avec la
position que le ministre prend.
M. Picotte: Parfait! Merci beaucoup!
M. Desbiens: Ce que je veux savoir, c'est combien d'études
de faisabilité il va permettre sur ce sujet, avec les fonds des
contribuables...
M. Picotte: Je vous répondrai...
M. Desbiens: ...avant qu'il signe l'autorisation à un
entrepreneur, M. Watt ou un autre, peu importe?
M. Picotte: Je vous dis que c'est M. Watt qui m'a
demandé...
M. Desbiens: Si M. Watt arrive demain matin et vous demande
encore 50 000 $ pour faire une autre étude, vous allez dire: Oui, on va
vous donner cela.
M. Picotte: Là, on verra ce qu'on va décider
à ce moment-là. On va dire: II y a deux études, c'est
assez, on va fermer les livres et on verra autre chose.
M. Desbiens: Pourquoi en avez-vous permis une
deuxième?
M. Picotte: Parce que l'investisseur principal disait qu'il avait
besoin d'une deuxième étude, il fallait toujours bien que je la
lui accorde.
M. Desbiens: C'est lui qui décide cela.
M. Picotte: Ce n'est pas lui qui décide cela, c'est lui
qui investit. Mon Dieu! Seigneur! Vous n'avez pas l'air de faire la relation
des piastres!
M. Desbiens: Ce n'est pas lui qui investit. C'est 25 000 $
payés par le gouvernement, cela.
M. Picotte: Transformez-vous un peu en un gars qui a quelques
piastres dans ses poches et pensez deux minutes. Voyons donc! C'est lui qui m'a
dit: Je mets des piastres là-dedans et j'ai besoin d'une autre
étude pour savoir si je vais les mettre, les piastres. C'est simple
comme bonjour.
M. Desbiens: J'ai l'impression que le ministre n'a...
M. Picotte: Moi, j'ai l'impression que vous êtes mal
conseillé, c'est cela.
M. Desbiens: ...pas étudié la première
étude de faisabilité...
M. Picotte: J'ai l'impression que ceux qui vous conseillent ne
connaissent rien là-dedans, c'est aussi simple que cela, voyons
donc!
M. Desbiens: ...parce que c'est lui qui décide.
M. Picotte: C'est bien facile à comprendre, c'est
l'entreprise privée. Ce n'est pas difficile de faire le calcul. Si vous
n'êtes pas d'accord avec cette philosophie, c'est votre affaire, mais
c'est la nôtre et c'est cela qu'on fait. Bon! Voyons donc!
M. Desbiens: Cela veut dire que...
M. Picotte: C'est ce que cela veut dire.
M. Desbiens: Je vois comment le ministre se mêle là.
C'est justement notre gouvernement qui a commencé l'étude de la
commercialisation du caribou.
M. Picotte: Je le sais. Je n'ai jamais dit le contraire.
M. Desbiens: Ce n'est pas l'entrepreneur privé qui va
prendre la décision à la place du gouvernement. C'est le ministre
qui doit la prendre.
M. Picotte: On est d'accord.
M. Desbiens: Si c'est cela, votre philosophie...
M. Picotte: Je vous ai dit qu'on était d'accord. Qu'est-ce
que vous voulez savoir de plus?
M. Desbiens: ...que c'est toujours l'entreprise privée qui
va prendre la décision à votre place, je ne sais où l'on
va.
M. Picotte: C'est parce que vous n'avez pas compris, au
début, quand je vous ai dit qu'on était d'accord avec la
commercialisation, sauf que ce n'est pas nous qui allons la faire; c'est aussi
simple que cela.
M. Desbiens: Moi, tout ce que...
M. Picotte: Comme ce sont d'autres qui peuvent la faire il faut
que je travaille avec ceux qui doivent la faire. Si celui-là ne fait
pas, on ira en voir d'autres. Pour l'instant, on travaille avec
celui-là, c'est aussi simple que cela.
M. Desbiens: Je pense que c'est important de connaître
où est-ce qu'il est, le bout de la piste. Après une
première étude et une deuxième étude qui devait
être produite à ce moment-ci, qui n'est pas encore produite, vous
dites que c'est remis à l'automne.
M. Picotte: Ce que vous ne savez pas, en plus, et que vous
devriez savoir, d'autant plus que c'est votre gouvernement...
M. Desbiens: C'est pour cela que je pose des questions au
ministre.
M. Picotte: Non. D'autant plus que vous me dites que c'est votre
gouvernement qui a commencé cela, ce que vous devriez savoir -et c'est
par ignorance, j'imagine, que vous ne le savez pas - c'est que pour changer
cela il va falloir l'accord du comité conjoint et des Inuit, On est
obligé de faire affaires, pour l'instant, avec le sénateur Watt,
dans ce domaine bien précis. Il faut que j'attende après lui. (11
h 30)
M. Desbiens: Je comprends que le ministre l'a su trente secondes
avant moi.
M. Picotte: Souvent, je suis bien des longueurs devant vous,
d'après ce que je peux voir.
M. Desbiens: J'aimerais qu'il ait davantage de longueurs devant
moi pour qu'il puisse me répondre. Qu'est-ce qui arrive de la
première étude de faisabilité? Pourquoi n'a-t-elle pas
été acceptée?
M. Picotte: Parce que le sénateur Watt n'est pas
prêt à investir et qu'il demande d'avoir une extension de
l'étude ou une autre étude. Mon Dieu Seigneur! c'est donc facile
à comprendre! Voulez-vous que je vous le dise en langue inuit?
M. Desbiens: Non, ou je dois comprendre que pour le gouvernement,
c'est l'entrepreneur privé qui mène le ministre et qui
décide à la place du ministre.
M. Paradis (Matapédia): Parlez-lui en langue inuit.
M. Picotte: M. le Président, cela ne nécessite plus
de réponse parce que c'est un cas pour saint Jude, d'après
moi.
M. Desbiens: C'est probablement le ministre qui est un cas pour
saint Jude.
Alors, M. le Président, il est inutile de pousser les questions
plus loin, le ministre n'est pas au courant du dossier. À
vérifier.
M. Picotte: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia, sur le même sujet.
M. Paradis (Matapédia): Oui, on parle finalement de trois
études. Une première a été faite
antérieurement et une deuxième a été
subventionnée pour la faisabilité du projet comme tel. Ma
question, c'est: Celle qui nous préoccupe, celle du ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche qui est faite sur la recherche
bibliographique, a-t-elle une relation avec l'étude de
faisabilité sur la commercialisation du caribou?
M. Picotte: C'est sur la gestion globale de tout le territoire et
des habitats, justement, du côté des caribous.
M. Paradis (Matapédia): Est-ce que cela veut dire que cela
aurait été fait même s'il n'y avait pas une étude de
commercialisation en cours?
M. Picotte: Oui, d'autant plus qu'on a
un troupeau là-bas de 600 000 à 700 000 têtes. Je
pense qu'il faut connaître un peu ce que c'est, comme habitude, la
façon dont les caribous se nourrissent et broutent. Vous savez que dans
ce territoire, entre autres, la repousse n'est pas rapide. Alors, dès
qu'ils ont mangé, ils continuent toujours leurs
pérégrinations vers le nord. Avant que cela repousse
derrière eux, cela prend un certain temps. Il arrive un temps où,
comme on a surpeuplement de caribous et comme il devient difficile pour eux
d'assurer leur subsistance à cause de ce phénomène, nous
devons posséder des études en conséquence pour faire en
sorte qu'on puisse protéger aussi l'habitat. C'est pour cela qu'on est
favorable à la commercialisation du caribou pour autant qu'on ait des
gens qui veulent investir pour cela.
M. Paradis (Matapédia): Cela veut dire que cela va
être une étude qui va être importante éventuellement,
pour un futur investisseur.
M. Picotte: Je dois vous dire que mon prédécesseur
a consacré au moins 500 000 $ en études, parce que c'est complexe
et que cela coûte terriblement cher de faire des études dans ce
coin-là. Pensons uniquement au fait de transporter un gallon d'essence.
Il est très cher de transporter un gallon d'essence là-bas pour
les gens qui vont faire des études. Cela coûte terriblement cher,
mais il faut le faire.
M. Paradis (Matapédia): Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt: M. le Président, je voudrais demander au
ministre, à l'engagement 10, l'achat de 87 appareils de radio
spéciaux pour utilisation...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Orford, nous sommes à l'engagement 9. Est-ce que vous voulez...
M. Vaillancourt: II a été adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): II n'a pas été
adopté, parce qu'il y avait encore une question du député
de Matapédia. Est-ce qu'il y a d'autres questions sur l'engagement
9?
M. Desbiens: C'est terminé. Ce n'est pas une
troisième étude relative au projet de... L'engagement n'est
pas... Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 9. M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: Est-ce que je peux comprendre, M. le
Président et est-ce que je peux comprendre, M. le ministre, qu'il y
avait un promoteur qui était intéressé à ce
projet?
M. Picotte: À cause d'un comité conjoint qui existe
avec les Inuit. Il faut que les Inuit soient partie prenante de cela, en vertu
de la loi sur la Convention de la Baie James. Cela est obligatoire. À
partir de ce moment-là, ce comité conjoint a proposé que
le sénateur Watt soit l'interlocuteur ou l'investisseur possible du
côté de la commercialisation du caribou. Je suis obligé de
faire affaires avec ce monsieur, sans passer par autre chose que cela, à
moins d'aller changer la recommandation du comité et ce comité
est formé, obligatoirement, par la Convention du territoire de la Baie
James, par la loi qui régit cela. C'est à cela que je suis
obligé. Alors, si demain matin je refuse à M. Watt une
étude additionnelle pour savoir où il s'en va, savez-vous ce que
je viens de faire? Je viens de mettre fin au projet. Je suis obligé de
retourner au comité de gestion, de discuter avec eux et de recommencer
le processus à neuf.
Quant à moi, ce n'est pas à cause de cette petite
étude additionnelle qui manque, peut-être, pour faire en sorte
qu'on arrive à régler ce dossier que je vais commencer à
me questionner, à mettre les bois dans les roues dans ce petit dossier
et que je vais plutôt recommencer à neuf et dépenser encore
l'équivalent de tout ce qui a été dépensé
jusqu'à maintenant. C'est le problème. Il y a une loi qui
régit cela. Ce n'est pas un jeu d'enfant d'école et de
discussions à gauche et à droite avec des "peut-être".
M. Desbiens: Avez-vous fini?
M. Middlemiss: Vous nous dites en d'autres mots que,
jusqu'à ce que le cas de M. Watt, le sénateur, soit
réglé, là, il n'y a pas d'autres promoteurs qui sont
intéressés. S'il dit non, peut-être que d'autres vont venir
et à ce moment...
M. Picotte: C'est pire que cela. Si M. Watt me disait: Moi, je
n'embarque plus là-dedans, je retournerais au comité conjoint
pour dire: M. Watt ayant refusé maintenant, qu'est-ce que vous
suggérez? Là, on recommence le débat. C'est clair, net,
précis. Quand on connaît le dossier, c'est comme cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que c'est complet, M.
le député de Pontiac? M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: C'est cela, cela pourrait être un autre
promoteur, mais il faudrait qu'il aille rencontrer le comité conjoint
pour lui demander son autorisation et, au sein du
comité conjoint, ce sont les Inuit qui sont majoritaires; c'est
cela. Merci, c'est vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 9,
vérifié? Engagement 9, vérifié?
M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 10? M. le
député d'Orford.
M. Picotte: Je suis certain que cela va intéresser mon
collègue d'Orford. Il a posé la question tantôt et je l'ai
comprise, M. le Président. Cela va sûrement intéresser tout
le monde, parce que, moi-même, cela m'a intéressé.
M. Vaillancourt: Mais je n'ai pas encore posé ma
question.
M. Picotte; Non, mais je...
M. Vaillancourt: L'ancien député de
Laval-des-Rapides...
Le Président (M. Saint-Roch): M, le député
d'Orford, votre question, s'il vous plaît?
M. Picotte: Je vous le dis d'avance, ce ne sont pas des
transistors.
Une voix: Ce ne sont pas des walkmans.
M. Picotte: Ce ne sont pas des walkmans.
M. Vaillancourt; M. le Président, je pense que vous savez
quelle question je veux poser. Donc, je vais attendre votre réponse. Je
veux savoir ce qu'on fait avec ces radios.
M. Picotte: Vous allez me permettre de vous le lire, parce que
c'est vraiment technique. C'est un contrat pour l'achat de 87 appareils de
radio spéciaux pour utilisation sur des caribous. La justification qui
fut donnée par le ministère, au Service des achats du
gouvernement, pour l'achat de masse de colliers émetteurs pour le
caribou, tel que suggéré par la compagnie Lotek Engineering inc.,
est la suivante: Les fréquences radio utilisées pour la
radiotélémétrie dans le Nord du Québec sont
comprises entre 150 000 et 152 000 mégahertz (MHz). Il faut conserver un
écart de plus ou moins 5 MHz entre deux fréquences
consécutives...
Une voix: Des ondes?
M. Picotte: Des ondes, c'est cela. Comme le ministère
possède présentement plus de 150 colliers émetteurs encore
actifs et que Terre-Neuve en utilise également pour le caribou, que
l'État de New York en utilise également pour le contrôle de
l'aigle doré, on observe une saturation des ondes qui rend difficile le
choix des fréquences pour des nouveaux colliers.
La compagnie Lotek proposait au ministère un nouveau dispositif
qui permettait de placer jusqu'à cinq colliers différents sur une
même fréquence. Cette nouvelle option s'avérait donc
essentielle pour le ministère, considérant le grand nombre de
colliers dont nous avons besoin pour suivre la migration des troupeaux de
caribous dans le Nord du Québec. Je ne sais pas si cela vous a
éclairé mais c'est ce que cela veut dire.
M. Vaillancourt: C'est ce que je voulais savoir.
Une voix: C'était en plein cela, la question.
Le Président (M. Saint-Roch): C'est la question, n'est-ce
pas?
M. Vaillancourt: Je voulais savoir à quoi servaient ces
petites radios. Ce que j'ai compris, c'est que vous en mettez sur les...
M. Picotte: Les caribous. Dans le cou des caribous.
M. Vaillancourt: ...et qu'ils font partie du troupeau et cela
vous permet de les localiser et tout cela. C'est un peu cela.
M. Picotte: Je ne sais pas si cela va les empêcher d'aller
se noyer à un moment donné, mais je sais que, nous, on va les
repérer plus facilement quand on va se promener en
hélicoptère ou en avion. On va les répérer plus
facilement avec ce qu'ils peuvent avoir dans le cou.
M. Vaillancourt: Cela pourrait peut-être prévenir
les surveillants, quand ils vont approcher l'eau, d'aller les
éloigner.
M. Picotte: Cela peut prévenir des catastrophes, on
l'espère. Cela nous évitera, d'ailleurs, de dire que les caribous
ont manqué de jugement.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): C'est cela, c'était un
commentaire. Je me demandais si l'achat de ces colliers était justement
pour pallier la carence de l'intelligence des caribous, telle que
décrétée par M. Rodrigue, effectivement.
M. Picotte: Je ne sais pas si cela va
ajouter du jugement aux caribous mais, en tout cas...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Est-ce que c'est la première fois que cela se
fait?
M. Picotte: On me dit que cela s'est déjà fait.
Mais, d'une façon systématique comme pour l'étude
concernant les caribous, c'est la première fois au ministère que
nous menons ce genre d'opération.
M. Desbiens: Dans le cas du caribou... M. Picotte:
Oui.
M. Desbiens: ...dans le Nord, mais ailleurs au Québec?
M. Picotte: On me dit qu'on en a sur les chevreuils, sur les
orignaux et on en a eu possiblement pour d'autres espèces.
M. Desbiens: Alors, c'est un vieux procédé.
M. Picotte: Oui, c'est cela. C'est une question de
fréquence. On ne pouvait pas obtenir une fréquence qui nous
permettait de les identifier clairement, c'est pour cela qu'il a fallu faire
fabriquer ce nouvel appareil.
M. Desbiens: Vous ne pouviez pas les identifier par leur nom?
M. Picotte: Non.
M. Desbiens: J'imagine que c'est la seule compagnie qui produit
cela.
M. Picotte: Vous avez raison, c'est une compagnie de l'Ontario
qui nous a fait cet équipement. C'est la seule compagnie qui pouvait
nous les fabriquer. Alors, on n'avait pas le choix. Il n'y en avait qu'une, on
ne pouvait pas aller en appel d'offres. C'étaient les seuls qui
pouvaient produire ces appareils sur une fréquence qui nous permettait
de les identifier plus rapidement.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 10 est
vérifié. L'engagement 11?
M. Desbiens: Contrat pour l'achat d'une station totale
d'arpentage informatisée.
M. Picotte: Comme vous le savez sans doute, j'ai demandé
qu'on révise l'état de nos territoires fauniques et tout cela.
À partir de ce moment-là, comme on a beaucoup d'arpentage
à faire, nous avions besoin de cet équipement pour être
plus rapide et, en plus, économiser des piastres.
M. Desbiens: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 11 est
vérifié. L'engagement 12?
M. Picotte: M. le Président, c'est le répertoire de
pêche, de chasse et de piégeage pour informer les utilisateurs.
C'est encore la même chose, soit l'impression et pour cela soumissions
publiques et contrat donné au plus bas soumissionnaire.
M. Desbiens: Comment sont distribuées toutes ces brochures
que le ministère produit? Est-ce par les kiosques?
M. Picotte: Les points de vente de permis que nous avons en
possèdent et, en plus, tous les kiosques touristiques - en tout ca3,
tous ceux qui en font la demande - soit au niveau régional ou au niveau
local dans certaines municipalités. Par exemple, dernièrement,
j'allais visiter la région de l'Abitibi. On m'a fait voir un kiosque
touristique et il y avait de nos dépliants indiquant ou invitant les
citoyens à aller dans certaines pourvoiries, etc. Alors, c'est partout
où on en fait la demande. C'est trop, à mon goût.
M. Vaillancourt: Y allez-vous seulement en auto ou si vous
voyagez par d'autres moyens de transport?
M. Picotte: Avec un collier.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 12
est vérifié?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Engagement 13? L'engagement 13 est vérifié. L'engagement 14?
M. Desbiens: Est-ce qu'on peut avoir des renseignements
supplémentaires là-dessus?
M. Picotte: L'engagement 14. Autoriser la gestion des ressources
fauniques? Non, c'est autoriser le ministère du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche ainsi que l'OPDQ à accorder une subvention de 150 000
$, soit 75 000 $ chacun, et ce, à même les crédits de
1966-1987 pour le MLCP et à même les crédits 1985-1986 pour
l'OPDQ, à la Société Duvetnor Limitée afin de
compléter le financement devant permettre l'acquisition de l'île
aux Lièvres à des fins de conservation. On me dit que cela est en
collaboration avec Canards illimités, la Société Duvetnor
Ltée ayant déjà reçu par écrit les
engagements de contribution à son acquisition, c'est-à-dire
d'abord par Canards illimités, près de 150 000 $ sans
intérêt remboursables à raison de 5 % l'an.
(11 h 45)
M. Desbiens: Sans intérêt remboursable à 5
%.
M. Picotte: 5 % du montant...
M. Desbiens: 5 % du capital. D'accord.
M. Picotte: ...devrait être remis jusqu'à
concurrence de 100 % du montant sans intérêt de la somme de 150
000 $ à Canards illimités.
Une voix: ...
M. Picotte: Non. Habitat faunique Canada offre 250 000 $ et c'est
valide jusqu'au début de mai 1986. Cela est une offre renouvelable. The
Nature Conservancy of Canada, 50 000 $ sur quatre ans, c'est un autre
organisme; Le Fonds mondial pour ta nature, 5000 $; les sources privées,
22 500 $; ce qui fait un total de 477 500 $ que cette société a
réussi à aller chercher. La participation du gouvernement - si je
prends celle du MLCP plus celle de l'OPDQ - est donc de 150 000 $ sur un total
de 477 500 $ pour l'acquisition de l'île aux Lièvres pour des fins
de conservation.
M. Desbiens: Est-ce que le ministre... Excusez, avez-vous
terminé? Est-ce qu'il peut me donner la date - c'est un
complément de financement - de l'engagement?
M. Picotte: J'ai signé le CT pour être
présenté au Conseil du trésor le 26 février 1986.
Cela veut dire il y a environ deux mois.
M. Desbiens: Merci. Société Duvetnor... M. Picotte:
Duvetnor.
M. Desbiens: ...est-ce une entreprise sans but lucratif?
M. Picotte: C'est une entreprise à but non lucratif.
M. Desbiens: Elle est située dans le coin de
Rivière-du-Loup?
M. Picotte: C'est celai
M. Desbiens: Cela va, merci.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 14 est
vérifié. J'appelle l'engagement 15.
M. Picotte: ...de l'oie blanche.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 15.
M. Desbiens: La date de l'engagement également.
M. Picotte: La date de l'engagement pour la subvention au centre
de ski Mont Pontbriand à titre d'aide financière pour la
réalisation de divers travaux d'amélioration à la station
de ski c'est le 13 mars 1986.
M. Desbiens: C'est dans le cadre de quel programme?
M. Picotte: C'est dans le cadre de PADEL ski, OPDQ.
M. Desbiens: PADEL ski, OPDQ, cela veut dire PADEL et OPDQ.
M. Picotte: Le volet ski de PADEL et l'OPDQ.
M. Desbiens: Le volet 3 de PADEL.
M. Picotte: Oui. PADEL, on intervient de temps en temps.
M. Desbiens: C'est l'achat de matériaux de fabrication
québécoise? Le centre de ski Mont Pontbriand, est-ce un centre de
ski -une société - qui existe depuis longtemps?
M. Picotte: Je vais vous faire part de la note que j'ai ici.
D'abord, c'est situé à Rawdon, je pense que c'est dans le
comté de Joliette. Rawdon, c'est dans le comté...
Une voix: Montcalm.
M. Picotte: ...de Montcalm. Le centre de ski Mont Pontbriand inc.
a été créé il y a déjà quelques
années. Ses opérations sporadiques ont abouti à une
fermeture de deux ans jusqu'à ce que le centre soit repris en 1982 par
les promoteurs actuels. Cette station de ski complète son très
proche voisin, le centre de ski Montcalm, et apporte sa participation à
l'ensemble du ski alpin de la région de Lanaudière en
s'inscrivant dans la même chaîne de stations: Val Saint-Côme,
Mont La Réserve et Mont Garceau.
M. Desbiens: S'agit-il d'une entreprise, d'une
société sans but lucratif encore, ou d'une entreprise
privée?
M. Picotte: C'est une entreprise à but lucratif.
M. Desbiens: À but lucratif? Avez-vous le nom du
président?
M. Picotte: Le président est M. Yvan Joly. Il s'agit de M.
Yvan Joly de Rawdon, dans le comté de Rousseau. L'autre que vous m'aviez
donné, c'est un M. Lafond. Le plan de financement consiste en une mise
de
fonds sous forme de prêt des actionnaires. Les actionnaires ont
mis 300 000 $. La subvention de l'OPDQ et PADEL, 70 000 $. Il y a eu un
prêt à long terme de la SDI pour 300 000 $.
M. Desbiens: Je vous remercie.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 15 est-il
terminé? Engagement 15, vérifié.
Engagement 16?
M. Desbiens: Cette enquête sur la pêche
récréative porte-t-elle exclusivement sur le saumon ou sur
d'autres poissons?
M. Picotte: C'est l'ensemble des espèces pour la
pêche récréative. C'est une entente qui se renouvelle tous
les cinq ans.
M. Desbiens: Alors, c'est...
M. Picotte: Le leadership appartient au gouvernement
fédéral et nous avons une participation de l'ordre de 34 143
$.
M. Desbiens: C'est un peu la même question que j'avais
posée concernant la première étude tantôt. J'imagine
que cela va être rendu public. Est-ce qu'il y a une date qui est
prévue?
M. Picotte: On me dit que l'étude devrait être
rendue publique vers l'automne par le gouvernement fédéral.
M. Desbiens: Je reviens à ma question sur le saumon.
Est-ce que le saumon est compris dans cette étude? Est-ce que cela fait
partie de l'étude ou s'il y a des études spécifiques
qui...
M. Picotte: Tout ce qui s'appelle pêche
récréative. Toutes les espèces.
M. Desbiens: Cela inclut le saumon? M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Cela fait-il partie de... Je pourrais vous
demander... À l'étude des crédits, vous nous avez
souligné que vous auriez, lors de la rencontre de Fredericton, des
discussions avec votre homologue fédérai sur la pêche au
saumon. Sauf erreur, je n'ai pas vu de compte-rendu de cette rencontre.
M. Picotte: J'ai rencontré M. Siddon à Fredericton
au Nouveau-Brunswick. J'ai eu une discussion avec lui sur tout le
problème du saumon. Le dossier chemine, il chemine lentement mais il
chemine. On espère qu'on aura un aboutissement final dans les meilleurs
délais, mais nous sommes continuellement en discussion avec eux, avec le
fédéral.
M. Desbiens: II n'y a eu absolument aucune décision ou
entente sur la question de la date de la pêche au saumon à
Terre-Neuve? C'est que le ministère fédéral a
décidé de raccourcir la période de pêche à la
fin de l'automne, mais cela n'apporte absolument rien pour la protection du
saumon de l'Atlantique qui vient ici au Québec, cela favorise
strictement les Américains, les États de la Nouvelle-Angleterre.
Est-ce que vous deviez, à ce moment-là, pousser plus loin votre
discussion avec M. Siddon pour essayer d'obtenir de retarder la date du 5 juin,
à la demande de la Fédération québécoise
pour le saumon atlantique parce que c'est la semaine prochaine, le début
de la pêche au saumon à Terre-Neuve, c'était au moins vers
la mi-juin, c'est un peu plus tard même?
M. Picotte: Le seul gain que nous ayons obtenu dans une
première rencontre, c'est de raccourcir la date de pêche d'un mois
et demi à la fin, et c'est un gain bien minime, j'en conviens. Nous
avons continué nos discussions à Fredericton, nous allons aussi
avoir une autre discussion très bientôt à Vancouver, le 20
juin. Comme dans toutes les discussions qui se feront entre le
fédéral et les provinces - il n'y a pas uniquement la province de
Québec, il y a Terre-Neuve qui est concernée et d'autres
provinces - nous avons hâte que ce dossier aboutisse et qu'il chemine
dans le sens que nous le désirons. Nous agaçons continuellement,
si je peux employer ce terme, le fédéral avec nos demandes.
M. Desbiens: Je comprends donc que les pêcheurs de la
Fédération québécoise pour le saumon atlantique
peuvent faire leur deuil cette année du report de la date et des
avantages que cela aurait apportés et pas seulement les avantages...
M. Picotte: Ce n'est pas du tout ce que la
fédération a décidé de faire, non pas de porter le
deuil, mais elle a décidé de s'associer avec moi...
M. Desbiens: Reporter la date.
M. Picotte: ...elle aussi, pour rencontrer le
fédéral, parler aux députés fédéraux
et discuter avec eux. Nous espérons que nos efforts communs, tant du
côté de la fédération que du côté du
ministère, vont faire en sorte qu'on ira chercher ce qu'on
désire.
M. Desbiens: Au 20 juin, on sait bien que c'est raté, ils
peuvent en faire leur deuil, que vous le vouliez ou non; parce que ce qui est
important justement, c'est le tout début de la saison, c'est important
pour
le Québec au point de vue du saumon de l'Atlantique. À
Fredericton également, vous nous aviez dit qu'il y aurait discussion sur
le projet de restauration de la fédération
québécoise, du type un peu de ce qui a été fait en
Colombie britannique pour le saumon, le projet de 500 000 000 $ dont ils
avaient parlé au Mont-Sainte-Anne...
M. Picotte: Quant aux discussions que j'ai eues avec M. Siddon,
un comité de fonctionnaires a été formé pour
continuer à discuter pour essayer de trouver un terrain d'entente. Ces
fonctionnaires se sont rencontrés depuis, ils se parlent assez
régulièrement et cela aussi va cheminer.
M. Desbiens: Vous dites qu'un comité est formé de
fonctionnaires des deux gouvernements, Québec et Ottawa,
là-dessus.
M. Picotte: Les sous-ministres, oui, c'est M. Harvey, entre
autres, sous-ministre adjoint du côté de la faune, qui est
l'interlocuteur du Québec; M. Bill Rouvat?, du côté du
gouvernement fédéral.
M. Desbiens: Un comité qui est strictement attaché
à cette question?
M. Picotte: Qui parle uniquement de cette question du saumon de
l'Atlantique.
M. Desbiens: II y a un accord donc pour... la question de saumon
de l'Atlantique, je parle du plan de développement.
M. Picotte: C'est ça. Toute l'étude au complet.
M. Desbiens: Le projet de la FQSA.
M. Picotte: Projet de restauration de la rivière à
saumon.
M. Desbiens: Lors de sa rencontre à Vancouver le ministre
va s'informer de la situation?
M. Picotte: On espère, en tout cas, faire un autre bout de
chemin.
M. Desbiens: Et que cela va cheminer plus vite dans l'autre
cas.
M. Picotte: On le souhaite! On déplore comme vous que cela
ne chemine pas assez vite. Vous comprendrez sans doute qu'il devient difficile
pour les intervenants de signer à la place de celui qui est responsable,
M. Siddon. Il faut aller chercher cela pouce par pouce, je pense que les gens
en savent quelque chose. Ceux qui ont déjà gouverné savent
que les discussions qui se font avec le gouvernement fédéral, sur
quelque dossier que ce soit, nécessitent du temps et beaucoup d'efforts;
c'est ce que nous allons faire.
M. Desbiens: Je pensais qu'avec le nouveau gouvernement tout cela
se ferait rapidement et en douceur.
M. Picotte: II y a déjà beaucoup de choses
d'améliorées, mais, évidemment, on ne peut pas tout
améliorer dans le même mois.
M. Desbiens: Cela ne durera jamais cinq ans, voyons!
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia.
M. Picotte: Ils ont l'air de trouver cela plus drôle de
discuter avec nous, d'ailleurs, qu'avec mes prédécesseurs de
Lévis et du Lac-Saint-Jean.
M. Desbiens: Je n'en doute pas et je comprends, à voir
comment cela chemine rapidement...
M. Picotte: Vous avez bien raison.
M. Desbiens: ...qu'ils soient heureux de discuter avec vous
autres.
M. Picotte: Vous avez bien raison. Même Mme Payette, qui
siégeait au Conseil de ministres, trouvait cela douloureux.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Merci, M. le Président.
Concernant le saumon de l'Atlantique, on parle de signatures d'entente. Je
voulais féliciter le ministre d'avoir conclu une entente avec les
amérindiens de notre région, dans le secteur de Bonaventure. Je
pense qu'au lieu d'aller sur un pied de guerre on a signé une entente
négociée. Je voulais le souligner au ministre, c'est excellent
pour notre région.
M. Picotte: M. le Président, je dirais au
député de Matapédia que c'est une entente que l'on
qualifie d'historique: c'est une entente de trois ans, c'est la première
fois que cela se fait. On se rappellera que, dans le passé, cela
coûtait quelques centaines de milliers de piastres, pour ne pas dire un
million, pour les policiers de la Sûreté du Québec, etc.
pour rétablir la paix. C'est autant d'économisé pour le
mettre ailleurs.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: La véritable entente historique, je pense,
remonte à au moins deux ans. Cela allait très bien, ces deux
dernières années, sauf erreur, avec l'entente sur le
saumon, avec...
M. Picotte: Cela a pris quelques coups de carabine...
M. Desbiens: Oui, mais vous êtes bien heureux aujourd'hui
de pouvoir...
M. Picotte: ...malheureusement.
M. Desbiens: ...profiter que cette entente ait été
signée avec les amérindiens, il y a deux ans déjà,
au moins. Il n'y a pas eu d'ennuis depuis ce temps-là, que je sache.
M. Picotte: La difficulté était...
M. Desbiens: Mais le nouveau, c'est que vous avez signé
une entente de trois ans.
M. Picotte: ...de signer pour trois ans, M. le
député.
M. Desbiens: C'est cela.
M. Picotte: C'est cela qui est historique.
M. Desbiens: Non.
Le Président (M. Saint-Roch): Je pense...
M. Desbiens: Ce qui est historique, c'est l'entente
elle-même avec les amérindiens.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Desbiens: Je maintiens cela.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc, je pense qu'on est en train de déborder un peu notre mandat
qui est d'étudier les engagements financiers. Est-ce que
l'élément 16 est adopté ou vérifié?
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a une date prévue pour la
publication?
M. Picotte: L'automne.
M. Desbiens: L'automne?
M. Picotte: Par le gouvernement fédéral.
M. Desbiens: Oui, d'accord, merci.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 16 est-il
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 17.
M. Desbiens: C'est une situation courante, je pense, pour...
M. Picotte: C'est dans le cadre du programme de rachat d'il y a
quelques années, permettant le rachat de verveux et autres
gréements de pêche des pêcheurs commerciaux de saumon. C'en
est un qui se prévaut de cette politique qu'on a recueillie et
acceptée d'ailleurs. On lui a versé le montant qu'on versait
habituellement, 26 920,50 $, pour le rachat de son équipement.
M. Desbiens: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Concernant la rivière Godbout, est-ce que la
lettre du ministre est prête? Il devait m'envoyer une lettre, un
après-midi, lors de l'étude des crédits...
M. Picotte: On me dit qu'on a fait parvenir la lettre
d'explication. C'est le sous-ministre associé qui aurait fait parvenir
la lettre d'explication au député pas longtemps après
l'étude des crédits. Je ne sais pas si elle lui est parvenue.
M. Desbiens: À moi?
M. Picotte: On vous enverra une photocopie.
M. Desbiens: S'il vous plaît.
M. Picotte: Parce que c'est vraiment technique et
compliqué à expliquer.
M. Desbiens: D'accord. Je vous remercie. Je vais attendre la
copie.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre et M. le
député de Dubuc, le secrétaire de la commission me fait
dire que tout est amorcé et que cela devrait arriver bientôt.
M. Picotte: Alors, ne faites pas de photocopie.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 17
est vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Ceci termine le mandat qui
avait été confié à la commission de
l'aménagement et des équipements, soit la vérification des
engagements financiers du ministère du Loi-
sir, de la Chasse et de la Pêche, pour les mois de
décembre, janvier, février et mars. Nous considérons que
la vérification des engagements est terminée.
M. Picotte: M. le Président, j'aimerais vous remercier, de
même que le secrétaire de la commission ainsi que tous les
participants et la participante à nos travaux. C'est fort
agréable et nous reviendrons vous parler d'autres engagements dans trois
mois. Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre.
M. Desbiens: Je vous remercie.
Le Président (M. Saint-Roch): Je voudrais rappeler aux
membres de la commission que demain matin, à 10 heures, nous
procéderons à une consultation particulière et à
l'étude détaillée du projet de loi 190.
Nous ajournons nos travaux. Nous reprendrons après la
période de questions de la séance de jeudi, pour l'étude
des engagements du ministère des Transports et responsable du
Développement régional.
(Fin de la séance à 12 h 7)