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(Dix heures vingt et une minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements
entreprend maintenant ses travaux pour procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère du Loisir,
de la Chasse et de la Pêche pour les mois de juin et juillet
reportée lors de la séance du 30 septembre et pour le mois
d'août, s'il reste du temps. Dans un deuxième temps, cet
après-midi, nous procéderons à la vérification des
engagements financiers du ministère de l'Environnement pour les mois
d'avril à août.
Est-ce qu'il y aurait des remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme Vermette
(Marie-Victorin) remplacera Mme Harel (Maisonneuve).
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
secrétaire. J'aimerais faire part aux membres de la commission des
ententes conclues par le comité directeur, soit d'inviter le ministre du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche ainsi que le ministre de
l'Environnement à tenir une séance d'une durée de cinq
heures, soit trois heures pour l'examen des engagements financiers du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et deux heures
pour ceux du ministère de l'Environnement et à tenir la
séance le 28 octobre 1986 de dix heures à treize heures et
après la période des affaires courantes pour une durée de
deux heures.
Réponses déposées
J'aimerais aussi attirer l'attention des membres de la commission sur le
dépôt de la liste des réponses obtenues: réponses du
ministre des Affaires municipales concernant l'engagement 8 de janvier 1986 et
l'engagement 2 de mars 1986; réponses du ministre des Transports et
responsable du Développement régional à la question
concernant les contrats négociés et les groupes choisis par un
comité de sélection à l'engagement 40 de mai 1986 et aux
engagements 42, 109 et 143 de juin 1986 et aussi dépôt des
réponses du ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
concernant les engagements 14, 15 et 16 d'avril 1986 et les engagements 5 et 7
de mai 1986.
S'il n'y a pas de question des membres de la commission concernant les
différents dépôts, les "minutes" vous ont été
envoyées par le secrétaire de la commission...
M. Picotte: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: J'aurais une réponse à donner
concernant une question qui m'avait été posée en ce qui
concerne les contrats pour travaux de construction de deux lignes
électriques à trois phases au parc du Mont-Tremblant. Quelqu'un
m(avait demandé à ce moment ce qu'étaient ces
trois phases. J'aimerais vous lire la note que j'ai ici devant moi: "Tel que
discuté avec M. Conrad Dubuc, vous trouverez ci-joint les explications
demandées: le courant alternatif triphasé est l'addition
vectorielle de trois ondes sinusoïdales décalées, dans le
temps, de 120 degrés. "Le courant électrique est
transporté de deux façons, soit par ligne monophasée une
phase ou soit par ligne triphasée. Lorsque la charge électrique
qui doit être branchée est importante, il est économique de
faire une distribution triphasée, diminuant ainsi la grosseur des
conducteurs. Ainsi, un moteur deux forces est plus petit lorsque
triphasé. D'autre part, la plupart des équipements commerciaux
sont disponibles plus facilement en version triphasée." Voilà
pour la réponse.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci. M. le ministre.
Mme Trépanier: Très clair.
M. Picotte: J'espère que personne ne sera
déphasé à la suite de cette explication.
Le Président (M. Saint-Roch): S'il n'y a pas d'autres
remarques préliminaires, nous pourrions passer maintenant à
l'étude des engagements financiers pour le mois de juin du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, On retrouve ces
engagements à la page 85.
Loisir, Chasse et Pêche
Juin
M. Desbiens: M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Je pense que je ne poserai plus de question au
ministre sur les phases. C'est à l'engagement 27 qu'on commence, M. le
Président? C'est ça, l'engagement 27?
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, M. le
député de Dubuc, engagement 27.
M. Desbiens: C'est un contrat négocié encore. Il
n'y a pas eu de soumission là-dessus?
M. Pïcotte: C'est le Service des achats, ce à quoi on
a fait référence, qui procède de façon habituelle
pour le plus bas soumissionnaire. Le ministère a la
responsabilité de l'exploitation de diverses stations piscicoles pour
l'élevage de la truite devant servir à l'ensemencement. Le seul
fournisseur québécois fabriquant de la moulée à
truite est la compagnie Nutribec Ltée, de Saint-Sauveur. C'est le seul
qui existe. C'est la façon la plus économique. Le
ministère achète massivement au début de l'exercice toute
la moulée à truite pour l'ensemble de ses stations piscicoles.
Cette moulée sert de nourriture pour les truites élevées
en bassin. La grosseur du granule change au fur et à mesure que le
poisson grossit. Ces truites serviront par la suite à l'ensemencement
des lacs. On me dit que c'est le seul fournisseur de cette nourriture au
Québec. C'est situé à Saint-Sauveur.
M. Desbiens: D'accord. Est-ce que vous êtes en mesure
d'établir une comparaison entre les coûts de cette année et
de ceux de l'an dernier? Est-ce que cela se maintient à peu près
aux mêmes coûts?
M. Picotte: On pourra vous faire parvenir le montant de la
soumission de cette année comparativement à celui de l'an
passé.
M. Desbiens: Vous allez nous faire parvenir cela, vous n'avez pas
la réponse ici, c'est ça?
M. Picotte: Comme à l'habitude, on l'envoie au
secrétaire de la commission.
M. Desbiens: D'accord. Merci. Cela va pour 27.
Le Président (M. Saint-Roeh): Engagement 28?
M. Desbjens: À l'engagement 28, c'est la même
question. C'est encore un contrat négocié pour des
micro-ordinateurs.
M. Picotte: C'est six micro-ordinateurs
JYL-Logic 700 - 640 K avec équipements
périphériques. L'achat de ces six micro-ordinateurs s'inscrit
dans le programme de développement informatique pour diverses
unités administratives du ministère, pour répondre
à des besoins particuliers dans les secteurs de l'administration, de
l'aménagement de la faune, etc. Le ministère a
développé une certaine expertise sur le micro-ordinateur
JYL-Logic 700 qu'il recommande à ses usagers pour répondre
à leurs besoins. Le choix spécifique de ce micro-ordinateur ou du
modèle en question permet au ministère d'éviter dans le
cadre de son développement d'étendre son parc d'équipement
micro-informatique à trop de marques différentes et en même
temps d'assurer une compatibilité entre les appareils.
Le Service des achats du gouvernement du Québec a
négocié le contrat avec Comterm Inc., de Québec. Selon ce
que je crois savoir, c'est dans le but d'avoir un système
informatisé uniformisé et d'être équipé avec
la même compagnie. C'est dans ce sens-là que nous avons
demandé au Service général des achats de négocier
un prix pour l'achat de ces six micro-ordinateurs.
M. Desbiens: Cela va. C'est la raison pour laquelle vous avez
fait appel à ce fournisseur unique.
M. Picotte: Contrat négocié. C'est cela.
M. Desbiens: Cela va pour l'engagement 28.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 28,
vérifié. Engagement 29?
M. Desbiens: À l'engagement 29S il est question
de 18 soumissions demandées, six soumissions reçues, mais par
ailleurs on ne retrouve que quatre soumissionnaires.
On remarque à plusieurs occasions dans l'étude des
crédits qu'il n'y a qu'un nombre limité de soumissions qui
apparaissent au livre des crédits. Est-ce qu'il y a une raison
particulière à cela?
M. Picotte: On me dit qu'après l'étude des six
soumissions reçues le Service des achats du gouvernement octroya la
commande au fournisseur Centre du camion Beaudoin Inc., de Drumrnondville, qui
présenta la plus basse soumission.
On me demande pourquoi, sur six soumissionnaires qui ont répondu
à l'appel d'offres, il n'y en a que quatre qui sont inscrits? Vous voyez
encore la difficulté qu'on a là-dedans. C'est que nous prenons
exactement ce que le Service des achats nous envoie comme documents. Dans ce
cas-ci, nous en avons reçu quatre. Nous avons
reçu l'information de cette façon. On peut
s'enquérir par le truchement du secrétaire de la commission
à savoir pourquoi, quand on mentionne qu'on a reçu six
soumissions, on fait état uniquement de quatre dans les papiers
officiels qui sont délivrés par le Service des achats.
Le Président (M. Saint-Roch): Très bien, M. le
ministre. Le secrétaire de la commission pourra se charger d'obtenir les
informations nécessaires. (10 h 30)
M. Desbiens: On retrouve cette situation à
différentes occasions.
M. le Président, sauf erreur, il me semble qu'on avait
parlé à la dernière commission du dépôt de la
politique du Service des achats. Est-ce possible? Je voudrais que vous
vérifiiez cela. Il me semble que c'est l'ex-président de la
commission, votre collègue, M. le Président...
M. Picotte: M. le Président, je crois que quelqu'un a eu
une réponse sur cela, c'est-à-dire qu'il y a eu des discussions
à ce qu'on me dit et je pense que la commission a donné les
réponses.
Le Président (M. Saint-Roch): Pour répondre
à votre question, M. le député de Dubuc, on m'informe
qu'effectivement le président de la commission de l'aménagement
et des équipements, M. Rochefort, a fait la demande auprès de la
commission de l'Assemblée nationale. Ladite demande a été
faite et on me rapporte que le tout est en discussion présentement.
M. Desbiens: Merci bien. L'élément 29 est
vérifié.
Le Président (M. Saint-Roeh): L'élément 29
est vérifié. J'appelle maintenant l'élément 30.
M. Desbiens: Élément 30: 650 ceintures de cuir...
avec différents tours de taille, j'imagine. Est-ce pour les agents de
conservation ou quoi?
M. Picotte: D'ailleurs, entre nous, si on s'achetait des
ceintures, ma ceinture serait plus longue que la vôtre, je pense!
M. Desbiens: C'est possible. C'est pour les agents de
conservation, est-ce bien cela?
M. Picotte: Oui, c'est cela. C'est pour les agents de
conservation et on a modifié la couleur. Le choix du noir plutôt
que du brun est fait pour avoir une couleur uniforme. Les fabricants ne peuvent
pas garantir une teinte de brun uniforme et constante dans la teinture du cuir.
C'est la raison pour laquelle on a modifié cela et on a demandé
que ce soit des ceintures de cuir noir.
M. Desbiens: Est-ce que ce genre d'achat est fait
périodiquement ou selon les besoins qui s'imposent?
M. Picotte: II s'agit d'une ceinture spéciale à
cause des agents de conservation. Cela comprend un étui à
revolver, un étui à menottes, un étui à couteau, un
étui à balles et un étui à boussole dans la
fabrication de la ceinture comme telle. C'est une ceinture spéciale.
Vous m'avez demandé si c'était renouvelé
régulièrement. Est-ce renouvelé
régulièrement ou... On me dit qu'on en avait toujours en
réserve et, lorsqu'un agent avait besoin d'une ceinture additionnelle
pour toutes sortes de raisons ou de remplacer sa ceinture, on en avait; sauf
qu'à cause de la modification dans la couleur il a fallu en faire pour
tout le monde.
M. Desbiens: Ce n'est pas seulement pour de nouveaux
agents...
M. Picotte: Non, non; on en a acheté en prévision
des nouveaux agents...
M. Desbiens: Je pensais que...
M. Picotte: ...pour ne pas retarder l'embauche d'un agent
à cause de sa ceinture.
M. Desbiens: Cela veut-il dire que les 40 nouveaux agents que
vous deviez engager le sont déjà, qu'ils peuvent porter leur
ceinture? Oui?
M. Picotte: Ils sont censés avoir une ceinture de couleur
noire. On est en train de préparer leur stock pour donner un petit kit
à chacun.
M. Desbiens: Et leur distribuer cela pour Noël? 76 $ la
ceinture, quand je divise le montant payé par le nombre de ceintures...
Je comprends que ce sont des ceintures spéciales. Est-ce une
évaluation?
M. Picotte: D'abord, il faut vous dire, comme je vous l'ai
mentionné tantôt, qu'il y a cinq étuis à la
ceinture; cela fait beaucoup plus de cuir, j'imagine, et c'est beaucoup plus
difficile de fabrication. C'est la raison pour laquelle c'est dispendieux; il y
a cinq étuis ajoutés à la ceinture comme telle. C'est pour
cela qu'on nous dit que le prix est de 76 $ et quelques sous.
M. Desbiens: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 30,
vérifié. Engagement 31?
M. Picotte: C'est le tour des chemises.
Après la ceinture, il faut aussi... Une voix: II faut les
habiller.
M. Picotte: II faut avoir la chemise avant la ceinture,
j'imagine.
M. Desbiens: L'engagement 31, M. le Président. Je remarque
d'abord, par comparaison, qu'il y avait des soumissions sur invitation à
l'engagement 29, par exemple, et aux engagements 30 et 31, ce sont des
soumissions publiques. Je constate que, dans le cas des soumissions publiques,
les écarts entre les soumissions sont beaucoup plus importants qu'entre
les soumissions sur invitation. Est-ce que c'est le Service des achats? Je ne
sais pas si ça se reproduit dans d'autres cas; je remarque ça
pour la première fois. Mais, à la longue, je ne sais pas si c'est
toujours ainsi et s'il y a une raison particulière àça.
M. Picotte: Ce qu'on me dit, M. le Président, c'est que la
seule chose que notre ministère fait, c'est de fournir les
spécificités et les caractéristiques de ce que nous avons
besoin. Exemple: la ceinture avec cinq étuis. On imagine qu'il y a
beaucoup moins de fabricants de ceintures de cuir que de chemises de cuir; cela
va de soi. C'est le Service des achats du gouvernement, à la suite des
spécificités que nous lui fournissons pour aller en soumission
publique, qui décide d'aller sur invitation ou d'aller en soumission
publique.
Ce que nous faisons, c'est de nous plier à ce que le Service des
achats fait comme opération, comme telle. Dans le cas de l'écart,
tel qu'on me le mentionne, c'est qu'il y avait une des soumissions, Chemises
Diamond Inc., qui était une soumission partielle. Cela a dû
être rejeté, j'imagine, parce que c'était une soumission
partielle.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Est-ce que la portion de chemises qui va au MLCP est
en proportion des montants que vous avez à débouser pour la
soumission?
M. Picotte: C'est ça.
M. Desbiens: À peu près 20 %. Cela veut dire 1800
chemises.
M. Picotte: Le Service des achats va en soumission quand il y a
deux ou trois ministères qui ont besoin du même article. Il
décide d'aller en soumission sur une plus grande quantité
couvrant deux, trois ou quatre ministères selon le nombre de
ministères acheteurs. À partir de ce moment, c'est le Service des
achats qui décide de regrouper certaines demandes de ministères
pour avoir un meilleur prix. On suppose qu'en allant pour une plus grande
quantité on est susceptible d'obtenir des prix encore plus
économiques pour le gouvernement. C'est dans ce sens que c'est fait.
Nous payons la partie qui nous revient. Si c'est 20 % de l'achat total
qui est exigé ou qui répond aux besoins du ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche, nous payons 20 % de la facture.
M. Desbiens: Combien y a-t-il d'agents de conservation?
M. Picotte: Au moment où on se parle? M. Desbiens:
Oui.
M. Picotte: On me dit que, au moment où on se parle, on
aurait environ 460 agents de conservation, y compris l'encadrement.
M. Desbiens: II s'agit d'achats annuels? Cela fait environ quatre
chemises par agent. C'est annuel, oui?
M. Picotte: Généralement.
M. Desbiens: Tantôt, vous m'avez bien répondu que
les 40 agents de conservation prévus par votre ministère et dont
vous avez dit qu'ils seraient engagés cette année l'ont bien
été. C'est bien ce que j'ai compris quand vous les avez
ceinturés.
M. Picotte: C'est cela. Il y en a qui ont été
ajoutés. Nous sommes présentement en négociation avec le
ministre délégué aux Pêcheries, M. Dutil, comme vous
le savez, pour que les 40 agents de conservation qui relèvent de ce
ministère relèvent maintenant du ministre du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche. Dès que cette entente sera conclue, ce seront 40
agents de conservation additionnels qui s'en viendront chez nous comme agents
de conservation au service de la faune.
M. Desbiens: Donc, aucun nouvel agent n'a été
engagé? C'est un transfert d'agents du ministre
délégué aux Pêcheries au ministère du Loisir,
de la Chasse et de la Pêche..
M. Picotte: Au moment où on se parle, aucun nouvel agent
n'a été engagé. Il s'agit seulement d'additionner à
nos effectifs les agents au service du ministre délégué
aux Pêcheries qui faisaient autre chose que les tâches d'agent de
conservation. J'espère, d'ici la fin de l'automne ou au début de
l'hiver au plus tard, demander à l'Office des ressources humaines
l'autorisation d'ouvrir un concours pour tâcher de sélectionner
des gens pour l'embauche d'agents de conservation additionnels pour l'an
prochain.
M. Desbiens: Les 40 nouveaux agents que vous nous aviez promis
vont-ils être engagés au ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche, ou si vous vouliez parier seulement du transfert des 40
agents au ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation?
M. Picotte: Je dois dire que ces 40 agents ne font pas la
même besogne que les agents de conservation de mon ministère.
D'ailleurs, nous serons obligés de leur fournir un certain recyclage,
parce qu'ils n'ont pas l'habitude de travailler en période de chasse et
dans d'autres activités qui se passent à notre ministère.
Comme tout ceci ne leur est pas familier ni coutumier, j'estime que nous aurons
à les former en période de recyclage. Ce sont 40 nouveaux agents
qui s'ajoutent à la flotte d'agents de conservation du ministère
du Loisir, de la Chasse et de la Pêche.
M. Desbiens: Mais il y en aura d'autres que ces 40?
M. Picotte; D'ici le 31 mars, je ne crois pas. Mais il y en aura
d'autres l'an prochain.
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a des départs? J'imagine que,
annuellement, il doit y avoir des départs par attrition ou autrement.
Est-ce que vous êtes en mesure de me dire combien il y a eu,
jusqu'à maintenant, de départs d'agents de conservation?
M. Picotte: On me dit que bon an mal an il y a entre huit ou dix
départs d'agents de conservation, soit des gens qui prennent leur
retraite, qui décèdent ou quoi que ce soit. Il y en a entre huit
et dix par année.
M. Desbiens: Est-ce que ces huit ou dix départs sont
remplacés automatiquement? Faites-vous des appels pour les remplacer ou
cela se trouve-t-il à être dans le groupe des quarante?
M. Picotte: Non, ces huit ou dix départs seront
remplacés. C'est la raison pour laquelle je veux aller en concours, en
ce qui concerne les ressources humaines, dès la fin de l'automne.
M. Desbiens: En plus des quarante.
Je vois une note, c'est la première fois que je remarque une note
comme celle-ci: Cet engagement est également transmis à la
commission des institutions à cause du rapport avec le ministère
de la Justice. Est-ce qu'il arrive souvent que l'OPDQ, l'Office de
planification et de développement du Québec, a des sommes qui
sont utilisées par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche ou qu'il se lie à des projets du ministère du Loisir,
de la Chasse et de la Pêche? Le ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche paie 50 % et l'OPDQ paie l'autre 50 % d'une subvention.
Est-ce que ce ne serait pas une bonne habitude à prendre pour que ce
soit indiqué également comme ce l'est ici pour le
ministère de la Justice?
M. Picotte: Dès que - je pense qu'on le fait
régulièrement - il y a un CT présenté et qu'il y a
une participation de l'OPDQ, il est clairement indiqué la participation
du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche avec la somme,
la participation de l'OPDQ et la participation du milieu, dans certains cas,
puisque c'est rare que ces engagements soient faits en totalité ou
à 100 % par le gouvernement du Québec. Il y a presque toujours
une participation du milieu.
C'est fait quand il y a un CT d'engagement qui dépasse... On sait
que, pour dépasser 40 000 $, cela prend un CT. À partir de ce
moment, c'est indiqué clairement.
M. Desbiens: Si cela se produit, on va le voir.
M. Picotte: Vous allez le voir. Si ce n'est pas indiqué,
c'est parce qu'il n'y a pas eu de participation de l'OPDQ.
M. Desbiens: Merci. L'engagement 31 est vérifié.
(10 h 45)
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 31 est
vérifié. J'appelle l'engagement 32. Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Sur le Marathon international de Montréal.
C'est en ce qui concerne les subventions. Si j'ai bien compris le
mécanisme, à la fin d'une année financière, on
donne 100 000 $ et, au cours de l'autre année, on donne 200 000 $, ce
qui fait le total de la subvention de 300 000 $.
M. Picotte: Oui. Je ne vous apprendrai rien, je pense, en vous
disant que le Marathon international de Montréal a un protocole
d'entente qui a été signé par mon
prédécesseur, entre les gens du marathon et le gouvernement, ce
qui fait que pour une période de temps X... Et, présentement,
c'est combien? Pour une période de trois ans, les gens du marathon de
Montréal connaissaient la somme qui allait être dévolue
pour l'organisation de cet événement. Cela a fait l'objet d'un
protocole d'entente entre le gouvernement du Québec et les organisateurs
du marathon de Montréal.
Mme Vermette: Est-ce que cette même entente va se
poursuivre? Est-ce que les gens du marathon vont pouvoir se fier sur
les montants des subventions qui sont à venir?
M. Picotte: Lorsqu'une des deux parties a quelque chose à
mentionner concernant l'entente, il y a une date à respecter pour aviser
l'autre partie d'un changement ou d'une modification à cette entente.
J'ai eu l'occasion d'écrire à M. Arsenault au mois de juin, si ma
mémoire est bonne, lui indiquant que j'avais l'intention de
réviser ou de regarder ce protocole d'entente, compte tenu que le
marathon s'autofinance assez bien d'une certaine façon, compte tenu de
sa visibilité. J'ai avisé M. Arsenault. Il m'a fait part d'une
réaction sommaire en me demandant une rencontre qui doit avoir lieu
cette semaine même à mon bureau - je pense que c'est jeudi -
où nous discuterons de l'ensemble de ce dossier. Ce que je veux discuter
avec M. Arsenault, c'est l'ensemble de tous les événements
majeurs qui se passent au Québec et de quelle façon le
gouvernement participe à tous ces événements majeurs, voir
s'il n'y aurait pas possibilité que chacun des événements
puisse être traité à peu près de la même
façon et voir les possibilités d'autofinancement lorsqu'il s'agit
d'événements majeurs. C'est une discussion que j'aurai avec M.
Arsenault cette semaine. Je doute fort qu'il y aura des décisons de
prises à la suite de notre rencontre, Cela sera une période de
réflexion chacun de son côté. On devra se revoir
probablement au mois de décembre et, par la suite, au mots de janvier,
j'aurai à prendre une décision à ce sujet.
Mme Vermette: Au tout début de votre allocution, vous avez
dit que le marathon a une exposition assez intéressante sur le plan
international et qui tend vers un autofinancement. Cela voudrait dire que vous
avez déjà un peu l'intention de diminuer les subventions. Est-ce
que je fais un procès d'intention en vous disant cela ou si c'est votre
orientation actuelle?
M. Picotte: Ce que je veux regarder avec M. Arsenault, c'est de
quelle façon fonctionne le marathon. On sait qu'il fonctionne bien, on
sait qu'il y a beaucoup de participation du secteur privé. J'ai
même eu l'occasion de me faire dire à quelques reprises que
d'autres compagnies seraient intéressées à participer au
marathon de Montréal. À partir de ce moment-là, je pense
qu'il est juste d'analyser cela, d'autant plus que le gouvernement du
Québec, lorsqu'il a signé l'entente, selon ce que m'ont dit mes
prédécesseurs, c'était dans le but, d'abord, de soutenir
un événement qui commençait, qui était
commencé depuis un bout de temps mais qui prenait de l'ampleur. À
l'origine, il était ressorti des discussions que, sur une période
de temps X, on pourrait évidemment envisager la possibilité d'un
autofinancement complet. Ce sont les discussions qui ont eu lieu au
début de cette entente, ce qui veut dire qu'il n'est pas superflu,
à mon avis, qu'on puisse discuter ensemble, à
l'échéance du protocole à la fin de l'an prochain, pour
regarder si, effectivement, on peut tendre encore davantage vers
l'autofinancement ou s'il n'y aurait pas d'autres possibilités
d'envisager la situation, d'envisager de quelle façon cet
événement pourrait continuer d'être tenu en
améliorant certaines choses. C'est l'ensemble de la discussion que je
veux avoir avec M. Arsenault cette semaine.
Mme Vermette: Cela veut dire, pour les fins de la discussion, que
vous allez le rencontrer cette semaine et en décembre. Vous dites qu'il
n'est pas question que, déjà, une décision soit
arrêtée. Quand la décision sera-t-elle connue? Compte tenu
que cette décision ne sera pas prise avant janvier, est-ce que cela veut
dire que pour 1987 vous irez dans la même foulée des subventions
antérieures de 300 000 $, justement pour ne pas mettre en cause le
marathon international?
M. Picotte: J'ai déjà avisé M. Arsenault que
pour l'an prochain je lui proposais une diminution de l'entente. C'est de cela
que nous devons discuter cette semaine. Si M. Arsenault me démontrait
qu'une participation inférieure du gouvernement pouvait mettre en
péril ce genre d'événement, je prendrai les
décisions qui s'imposent. Sinon, si on s'aperçoit que d'autres
commanditaires peuvent s'ajouter pour venir compléter ce que le
gouvernement voudrait délaisser cette année en termes de budget,
on verra s'il y a possibilité de remplacer cela par un autre
commanditaire. Ce que je veux faire comprendre à M. Arsenault et ce que
je veux vous expliquer, c'est que plusieurs événements se
tiennent à Montréal, par exemple, le tour de l'île de
Montréal où le gouvernement intervient et fournit une somme
très restreinte, si on fait une comparaison avec le marathon de
Montréal. Or, d'aucuns essaient de démontrer que, finalement, le
tour de l'île est un événement quasi aussi important, nous
dit-on, que le marathon de Montréal. On nous dit: Vous donnez environ
300 000 $ à un marathon et à l'autre vous en donnez 20 000 $, 30
000 $ ou 40 000 $. Ne trouvez-vous pas qu'il y aurait lieu d'avoir un meilleur
équilibre? C'est de tout cela que je veux discuter parce qu'il est faux
de prétendre que le gouvernement, pour tous ces genres
d'activités, devra toujours mettre 300 00 $ ou 400 000 $ pour faire en
sorte que ces événements se tiennent. Cela coûterait une
fortune. Je pense au Festival international du folklore à Drummondville,
entre autres, qui
fait des profits chaque année, qui tend vers l'autofinancement
chaque année, qui attire beaucoup de personnes et qui commence à
avoir une visibilité internationale très bien perçue. Je
pense qu'il faut examiner des modèles. Si certains modèles
réussissent à s'autofinancer un petit peu plus, si des
modèles réussissent à aussi bien performer, il faut
examiner cela dans son ensemble pour trouver peut-être des façons
d'être aussi performants ailleurs, dans d'autres domaines, sans mettre en
péril ces événements. C'est ce que je veux essayer de
faire dans les prochains mois.
Mme Vermette: Est-ce qu'on peut considérer que
l'engagement de 100 000 $ pour 1986 sera le seul et unique engagement de la
part du MLCP?
M. Picotte: C'est un premier versement. Je n'ai jamais
proposé de réduire à 100 000 $ la participation du
gouvernement à l'intérieur du protocole d'entente. J'ai
proposé une certaine diminution, mais pas nécessairement de la
ramener à 100 000 $ à partir de ,300 000 $. Les 100 000 $
constituent un premier versement. À la suite de nos discussions, nous
verrons l'an prochain si la participation du gouvernement sera de 200 000 $ ou
225 000 $. Le gouvernement ne participe pas uniquement financièrement
à cet événement. Nous participons aussi au point de vue
publicité. Nos services de communication sont sur place. Le gouvernement
met à la disposition du marathon de Montréal un
hélicoptère. Finalement, quand on calcule tout cela, la
participation d'ordre financier est beaucoup plus forte. C'est cet
équilibre dont je vais essayer de discuter avec les dirigeants du
marathon. Au début, quand on a discuté de cela, quand mes
prédécesseurs ont discuté de cela, ils ont dit:
Maintenant, le marathon débute, il est à l'âge de
l'enfance; quand il arrivera à l'âge adulte, il devrait
normalement être capable de voler de ses propres ailes. Je pense qu'on en
est rendu au point où l'événement qui s'appelle le
marathon de Montréal est à l'âge adulte. Il a une bonne
crédibilité, une bonne visibilité. Le marathon de
Montréal ne cherche pas de commanditaires. Le marathon de
Montréal reçoit des offres de certains commanditaires et on me
dit même qu'il y aurait d'autres commanditaires qui voudraient s'y
joindre. Je ne voudrais pas que le gouvernement continue de participer de la
même façon avec d'autres commanditaires qui s'ajouteraient et
venir alourdir davantage la structure administrative, ce qui n'ajouterait rien
à l'événement comme tel. Mais je veux en discuter dans son
ensemble et voir ce que je pourrais faire, y compris le marathon et d'autres
événements pour lesquels mon ministère apporte un soutien
financier. C'est l'ensemble de tout ce volet, de tout ce programme que je veux
discuter, en commençant d'abord par discuter du premier qui est le
marathon de Montréal.
Mme Vermette: Vous avez dit que vous croyez diminuer votre
subvention. De quel montant la subvention pourrait-elle être? Vous ne le
savez pas. Vous venez de me dire que vous ne le savez pas, à moins que
vous ayez présentement une idée de la diminution de la
subvention, d'autant plus que ce serait selon la commandite, en fin de compte,
qui pourrait combler la part du gouvernement. Mais il me semble que vos
négociations, en tout cas vos discussions, vont tarder dans le temps et
ces événements se préparent bien longtemps d'avance, bien
avant qu'ils ne commencent. Pour cette année 1987, je me dis que,
déjà, l'année est pratiquement... En ce qui les concerne,
ils ont des engagements à prendre et qu'est-ce qui va arriver? On ne
trouvera pas aussi facilement, du jour au lendemain, une commandite même
si les gens veulent des commanditaires; cela demande aussi des
préparations et il y a toute une organisation qui se greffe autour de
cet événement.
M. Picotte: J'ai avisé M. Arsenault au mois de juin. Je
vous ai mentionné tantôt que je l'avais avisé au mois de
juin pour la participation de l'an prochain, pas celle de cette année,
mais celle de l'an prochain. Juin, juillet, août et septembre, il y a
quatre mois entre mon avis et la tenue du marathon pour cette année.
À toutes fins utiles, cela ne change rien parce que les engagements
étaient déjà pris. Cela veut dire qu'entre le mois de juin
et le prochain événement de septembre 1987 il y a seize mois.
J'ai avisé M. Arsenault de mes intentions seize mois à l'avance.
On s'est parlé, on s'est rencontré au marathon de Montréal
au mois de septembre. On en a discuté sommairement et nous avons convenu
qu'on aurait une discussion à sa convenance, pas à la mienne,
lorsqu'il jugera à propos d'en discuter et d'établir une certaine
façon de procéder pour ne pas nuire au marathon de l'an prochain.
M. Arsenault m'a appelé. Nous avons convenu d'une rencontre jeudi de
cette semaine. Cela faisait son affaire. Je suppose que M. Arsenault ne s'en
vient pas me dire qu'on met en péril l'événement de
l'année prochaine parce que c'est lui-même qui a choisi la date de
la rencontre; c'est lui-même qui me l'a proposée. Cela fait
déjà quatre mois et demi, c'est-à-dire que cela fait plus
de quatre mois, cela fait presque six mois que j'ai avisé M. Arsenault
que, pour l'an prochain, je voulais rediscuter cette entente. Je ne pense pas
qu'il y ait danger de mettre en péril, pour l'an prochain, cet
événement, compte tenu de tout ce que je viens de vous dire dans
ce dossier et des avis que j'ai donnés à M. Arsenault depuis
le
mois de juin.
Mme Vermette: Est-ce qu'on a calculé l'impact des
retombées économiques que peut apporter un
événement de cette envergure au niveau international?
M- Picotte: Nous serons plus certains de l'impact total lorsque
nous aurons une rencontre. On a des chiffres, mais, vous savez, les chiffres
sont mitigés quand on parle aux organisteurs du marathon et quand on en
parle à mon ministère. Évidemment, cela devient difficile;
c'est un événement international. On sait qu'il y a beaucoup
d'impact, beaucoup de retombées sans doute économiques et nous
aurons à éclaircir tous ces aspects dans les semaines qui
viennent.
Mme Vermette: Est-ce que ce seront des chiffres qui pourront
être divulgués? Est-ce qu'on pourra en être saisis? (11
heures)
M. Picotte: II n'y a rien de caché là-dedans. Je
pense que le marathon de Montréal en possède déjà
les chiffres et, à la suite de nos discussions, cet organisme pourra
toujours mettre à la disposition de tout le monde les chiffres qu'il
prétend être les bons, et nous aussi d'ailleurs. Là-dessus,
je pense qu'il n'y a aucun problème comme tel.
Mme Vermette: En fait, ce que j'aimerais avoir, c'est finalement
les conclusions sur lesquelles vous allez faire porter votre décision et
le cheminement qui permettrait de croire qu'éventuellement une
subvention n'est plus nécessaire. Est-ce que cela va être possible
d'avoir un tel document?
M. Picotte: Oui. Bien, si je me base un peu sur mes
prédécesseurs qui ont signé cette entente, ils disaient
tout simplement que normalement, après trois ans, on aurait un
autofinancement total. On était d'avis, quand mes
prédécesseurs ont discuté de ce dossier, que pour les
trois années il fallait que le gouvernement participe à fond de
train - c'est ce qu'on a fait jusqu'à maintenant - et que, par la suite,
l'événement, comme il est international, comme il a une bonne
visibilité et que les gens du milieu privé sont de plus en plus
intéressés à s'impliquer, aurait une possibilité de
s'autofinancer.
On en est presque rendu, parce que l'année prochaine, c'est la
dernière année du protocole d'entente, à se demander si
nos prévisions du début sont exactes. Est-il exact de
prétendre que le gouvernement pourrait de plus en plus délaisser
ce genre d'événement au profit de l'entreprise privée qui
est prête à s'embarquer? On a encore au-delà d'un an avant
que le protocole d'entente se termine puisqu'il se termine avec
l'événement de l'an prochain. Cela veut dire qu'au moment
où on s'interrogera là-dessus cette semaine on fera des
prévisions pour 198S. Je suppose qu'on n'est pas trop en retard par
rapport à ce que nous avions décidé au point de
départ.
Mme Vermette: Quelles sont les garanties pour les autres
marathons, parce qu'ils n'ont pas tous la même envergure et la même
réputation que la Marathon international de Montréal? Quelles
sont les garanties pour les autres marathons? Est-ce qu'ils n'auront pas aussi
cette épreuve de force consistant à venir se trouver des
entreprises privées pour leur permettre, justement, de donner lieu ou
suite à leurs activités?
M. Picotte: Je pense qu'il ne s'agit pas là d'une
épreuve de force comme telle. Je pense qu'il s'agit là d'un
équilibre. Vous savez, de plus en plus, chaque année, il y a des
événements additionnels qui s'ajoutent à ces
événements qu'on veut produire pour notre population dans nos
milieux respectifs. Comme je vous l'ai dit, il y a le tour de l'île, le
festival du jazz, le carnaval de ceci, le festival de cela, le marathon de
Montréal, etc.
Il y a une prolifération de ces organismes. Tous les organismes
sont tentés de venir dire que le gouvernement devrait les financer. On
demande de l'argent au gouvernement provincial, au gouvernement
fédéral, aux gouvernements municipaux. Vous avez vu
dernièrement la polémique qui a existé entre la ville de
Montréal et un certain festival ou un certain événement
qui s'est produit. À partir de ce moment, ce que je veux, c'est
arrêter de fonctionner comme on fonctionnait auparavant,
c'est-à-dire que c'est le ministre qui décide à un moment
donné, unilatéralement, qu'il va donner 10 000 $ à un
événement, 5000 $ à un autre, 40 000 $ à un autre,
selon ceci ou cela, les critères n'étant pas toujours
nécessairement bien arrêtés et bien définis.
Je ne veux pas que ce soit un progamme normé, loin de là.
Ce que je veux, c'est examiner chacun des événements, prendre
l'exemple d'autres événements qui fonctionnent bien et me
demander, compte tenu de ce qu'on fait ailleurs, s'il n'y aurait pas
possibilité d'aider davantage un événement auquel on donne
seulement 10 000 $. Il y a peut-être le danger, si on n'est pas capable
de lui donner 20 000 $, que celui-là ne réussisse pas à
performer et il peut être appelé à disparaître alors
qu'on donne 300 000 $ à un autre qui pourrait peut-être être
capable de faire la même chose avec 200 000 $ puisqu'il peut aller
chercher un autre commanditaire. Cela me permettrait de prendre 100 000 $
à ce moment et de les
octroyer à d'autres événements pour tâcher
d'équilibrer cela et faire en sorte que des événements ne
soient pas mis en danger parce qu'on donne des gros blocs à deux ou
trois événements majeurs et qu'on ne se soucie pas des autres.
C'est l'ensemble de cette discussion que je veux faire.
Évidemment, toute la discussion, je ne la ferai pas avec M.
Arsenault. Avec M. Arsenault, je vais discuter du marathon de Montréal.
Mais je vais continuer, par exemple, à faire cette discussion en prenant
le modèle, comme je vous le disais tantôt, du Festival mondial du
folklore de Drummondvîlle et d'autres événements qui
gravitent autour de nos municipalités pour offrir toutes sortes de
choses.
J'ai eu la même discussion avec les gens du Carnaval de
Québec dernièrement. On se rend compte qu'au Carnaval de
Québec on dépend presque en totalité ou de plus en plus du
gouvernement du Québec. Si le gouvernement du Québec ne donne pas
telle somme, le carnaval n'a pas lieu. N'y aurait-il pas lieu d'envisager des
possibilités autres et de voir de quelle façon - si
l'événement est majeur - on pourrait, je pense, aller chercher
des sources de financement ailleurs, ce qui nous permettrait d'aider d'autres
événements dans d'autres régions du Québec?
À ce rythme, si on finance des événements aussi gros que
le marathon de Montréal, pour 300 000 $ à 400 000 $ toujours, et
la même chose à Québec, on va se trouver à aider
deux ou trois événements majeurs, un à Montréal, un
à Québec, ou une couple à Montréal et une couple
à Québec, et dans les régions du Québec il ne
restera plus rien pour aider ou soutenir un festival ou un carnaval ou un
événement qui n'aurait pas autant d'ampleur que celui de
Montréal ou de Québec, mais qui aurait, lui aussi, au point de
vue économique, un effet d'entraînement pour la région
donnée.
C'est cet équilibre que je veux faire et, pour cela, je ne serai
sûrement pas prêt è vous livrer mes impressions avant le
mois de janvier.
Mme Vermette: Non, mais, M. te ministre, je suis un peu surprise
de votre langage parce qu'au tout début, en fin de compte,
c'était un peu l'inverse. On disait qu'il fallait privilégier les
éléments les plus productifs, qui avaient des chances de
réussite, qui avaient des impacts économiques; ce sont ces
éléments que vous vouliez privilégier par rapport aux
autres organismes. Notamment, je me souviens bien, quand on a parlé des
jeux qui vont avoir lieu en Abitibi - est-ce en Abitibi? - déjà,
là, vous aviez une certaine réticence à financer les
estrades autour d'une piscine parce qu'on disait: On ne peut pas aider tout le
monde. Il faut faire des choix. Il faut être logique dans nos choix.
Là, vous revenez et vous me dites: C'est l'inverse. Il faut faire
attention. Il faut essayer de donner le plus possible à tout le monde de
la façon la plus équitable possible, sans tenir compte des
impacts économiques que peuvent avoir certains événements
majeurs.
J'essaie de vous suivre et j'ai de la difficulté parce que,
finalement, vous revenez à des positions antérieures, du
début, par rapport à une politique qu'on n'a pas encore et on ne
sait pas encore quand elle sortira, cette politique. Cela fait un an que vous
me dites que vous êtes à la veille de sortir une politique
d'ensemble du loisir, du sport, autant du sport amateur que professionnel. Le
rapport Samson, notamment, est-il à la veille de sortir? Est-ce qu'on va
en avoir des échos bientôt?
M. Picotte: Si vous voulez, on va répondre à une
partie de votre question.
Mme Vermette: D'accord.
M. Picotte: Le rapport Samson, je pourrai y revenir.
Commençons par le rapport Samson, bon, d'accord.
Mme Vermette: En fait, on peut revenir au tout début
où on dit...
M. Picotte: Commençons par le rapport Samson et j'irai
à l'autre partie après.
Mme Vermette: D'accord.
M. Pîcotte: Vous savez, madame, quand je suis arrivé
au ministère, mes prédécesseurs avaient fait des
études, assez d'études pour remplir des tiroirs complets de
classeurs. Quand j'ai demandé à M. Samson: Prendriez-vous la
charge d'un comité pour évaluer la politique de l'excellence au
ministère, savez-vous la première réponse qu'il m'a
donnée? M. Picotte, je vous le dis bien franchement, si vous voulez
encore une fois demander à des gens qui sont bénévoles, de
travailler bénévolement des heures durant pour établir une
politique de l'excellence pour en faire exactement ce que tous vos
prédécesseurs en ont fait, prendre la brique, mettre cela dans un
tiroir et ne plus vous en soucier, si c'est cela que vous me demandez, je ne
suis pas votre candidat. J'ai dit à M. Samson ce qui suit: Je voudrais
que vous me livriez cette marchandise, ce rapport, pour la fin d'octobre et je
vous promets que, si vous me livrez cela à la fin d'octobre, j'aurai le
temps qu'il faut pour commencer, au début de l'année 1987, avant
de déterminer les budgets de mon ministère, à mettre en
application ce que vous nous aurez proposé, si tel est le voeu de
l'ensemble des intervenants et si on constate que cela a fait un consensus au
niveau des gens. Cela a été l'entente.
C'est sur la foi de cet engagement que M. Samson a décidé
de dire: D'accord, nous allons travailler encore une fois
bénévolement. Cela ne donne pas un sou. Ils ont eu de nombreuses
réunions. Ils ont travaillé durant l'été. C'est
vrai que cet été il n'y a pas eu beaucoup de chaleur. Donc, cela
a dû être un peu moins difficile de perdre des après-midi de
soleil...
Mme Vermette: Ils ont trouvé un moyen de se donner de la
chaleur.
M. Picotte: ...durant une bonne partie de l'été
pour me produire un rapport. M. Samson, la semaine prochaine, a une rencontre
avec moi pour venir déposer le rapport. Je leur ai dit: Moi, j'aurai
pris des décisions pour la prochaine saison au lieu de leur dire ce que
mes prédécesseurs disaient. J'ai évité cela. Vous
savez, il aurait été facile pour moi de dire: Écoutez,
pour vous donner tout le temps voulu et pour que vous profitiez de vos
vacances, produisez-moi cela pour le mois de février. Puisque je n'ai
pas discuté de ces programmes avec le Conseil du trésor et les
autres instances, on ne peut pas mettre cela en application pour 1987 et cela
ira en 1988 selon les décisions qu'on prendra. Vous savez ce qui se
passe. Un ministre n'est jamais éternel ni dans sa fonction, ni dans son
ministère. Il aurait pu en arriver un autre qui se serait posé
des questions sur les orientations du précédent ministre et on
aurait continué exactement tout ce qui se passe depuis huit, dix ans. On
aurait empilé des rapports, dans nos classeurs, qui ne servent
strictement à rien et qui, excusez l'expression, découragent tout
le monde - ce n'est pas le terme que je voulais employer, mais en tout cas -
qui découragent tout le monde dans le milieu.
Ce sont les engagements que j'ai pris. Vous serez en mesure
d'évaluer au mois de mars si j'ai livré la marchandise et vous
verrez jusqu'à quel point, quand on a décidé d'aller de
l'avant avec cela, c'était dans le but d'établir une politique
d'excellence. Qu'on arrête enfin d'en parler et qu'on en ait une. C'est
pour le rapport Samson, d'une part. Vous pouvez poser des questions à M.
Samson à loisir, il vous dira exactement ce que je viens de vous dire.
C'est l'engagement que j'ai pris avec lui et avec l'équipe qui a
travaillé à ce rapport.
D'autre part, vous me dites que vous avez de la difficulté
à me suivre et que vous êtes surprise. Mme la
députée, si un organisme peut s'autofinancer, si j'ai des raisons
de croire qu'une compagnie est prête à mettre 50 000 $ ou 60 000 $
additionnels dans un événement, il n'y a rien de surprenant
à dire à cet organisme: N'y a-t-ii pas moyen que vous concluiez
une entente avec cette compagnie? Cela va me libérer 50 000 $ ou 60 000
$ pour les mettre ailleurs. II n'y a rien de surprenant à cela. Ce qui
est surprenant, c'est d'être "one way" et d'avoir toujours la même
idée; c'est de dire: C'est le gouvernement qui doit financer tout. C'est
le gouvernement qui doit être à la tête de tout. Ces
événements doivent être financés uniquement par le
gouvernement. Ce serait surprenant d'avoir une décision et un langage
semblables de la part d'un ministre. Mais, avoir un ministre qui dit: On peut
se permettre d'aller chercher des montants d'argent additionnels, puisqu'il y
en a de disponibles, afin de libérer d'autres sommes pour d'autres
événements, il n'y a rien de surprenant à cela, au
contraire.
Sans vouloir emprunter le modèle américain, je pourrais
vous donner l'exemple des Jeux olympiques de Los Angeles qui se sont
soldés par des profits. À ce moment-là, je ne verrais pas
pourquoi, s'il y a une façon quelconque de procéder pour qu'on
retrouve des profits à la fin d'un événement, le
gouvernement devrait continuer d'injecter des fonds quand il y a des profits.
Cette année, le Festival mondial du folklore, je vous l'ai dit
tantôt, avec la participation d'une foule record, a déclaré
qu'il avait fait un profit. Est-ce que c'est nécessaire qu'on
renchérisse sur ces profits? C'est nécessaire qu'on continue de
soutenir, mais qu'on continue de soutenir en parallèle avec ce que le
milieu fait, avec ce dont le milieu a besoin pour soulager d'autres organismes
qui veulent prendre leur envol, ou libérer des fonds pour aider d'autres
organismes qui arriveraient dans deux ou trois ans aux mêmes conclusions.
C'est tout simplement ce que je veux faire. Si vous trouvez cela surprenant,
moi, je trouve cela intéressant.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: En fait, c'est parce que vous changez de discours
selon les événements. C'est peut-être bien. Je vais faire
attention à ce que je dis. C'est très bien de changer
d'idée, de s'ajuster. Je suis bien d'accord. Mais quand on est ministre
et qu'on doit établir une politique d'ensemble, je pense qu'on ne peut
pas changer aussi facilement de discours. Il faut avoir une unité de
pensée, dans le sens de la durée. C'est dans ce sens que je me
suis sentie surprise.
L'autre aspect de ma réponse, ce serait sur votre façon de
dire que c'était "one way". Vous affirmez - c'est vous qui le dites,
à part cela - que c'était l'État. Actuellement, votre
discours à vous est qu'il y a seulement l'entreprise privée et
qu'en dehors de l'entreprise privée il n'y a point de salut pour les
organismes. Donc, c'est un "one way" dans l'autre sens en fin de compte et
c'est aussi un "one mind track". (11 h 15)
Là-dedans, je veux avoir des garanties, je veux connaître
quelles sont les garanties. De la façon dont vous avez parlé
tantôt, il me semble que ce sont les événements majeurs qui
deviendraient la norme en ce qui concerne les modes de financement. Donc, on
établit une norme et c'est ce qui deviendrait le modèle. Si on
dit que les gros sont capables de le faire, on ne voit pas pourquoi les
petits... Moi, en ce qui concerne les plus petits événements,
j'aimerais avoir des garanties que les sommes d'argent qui ne sont pas
affectées aux événements majeurs soient réparties
à l'intérieur de l'ensemble des petits événements
pour permettre à un grand bassin de population d'y participer et
favoriser, justement, le développement de l'excellence sportive à
quelque niveau que ce soit. C'est cela aussi, ma préoccupation, M. le
ministre.
M. Picotte: Madame, je dois vous dire, avec tout le respect que
j'ai pour vous, que vous mêlez des programmes et que vous mêlez des
dossiers. On parlait l'autre fois des Jeux du Québec. Là, vous
mêlez les Jeux du Québec, vous dites que le ministre a
parlé l'autre fois de l'Abitibi ou de Saint-Jérôme pour les
Jeux du Québec et il a dit: II ne faut pas que je donne tout à
une région et qu'il n'en reste pas pour d'autres régions.
Là, vous me servez cette salade. Vous vous retournez et vous me parlez
des événements touristiques ou des événements de
loisirs qui sont majeurs et vous me dites: Là, vous avez un autre genre
de discours. C'est évident que j'ai un autre genre de discours pour la
raison bien simple que, demain matin, Ies événements comme les
Jeux du Québec seront financés en presque totalité par le
gouvernement du Québec, avec des projets spécifiques, avec un
programme qui s'appelle PADEL. L'enveloppe du programme est bien
définie. Je pourrais très bien prendre cette enveloppe au complet
et la donner aux deux villes organisatrices des Jeux du Québec et il ne
resterait plus rien pour l'ensemble. Alors, ce que j'essaie de faire, c'est
leur dire: On vous donne les équipements. Après les Jeux du
Québec, il va vous rester des équipements. Donc, je pense qu'on
essaie de faire un juste partage à l'intérieur du
Québec.
En ce qui concerne les événements majeurs, l'autre partie
de la question que vous me soumettez, je vous dis qu'il y a des
possibilités d'avoir de l'autofinancement de la part d'organismes. Donc,
à partir de ce moment, il s'agit de regarder cela différemment.
La journée où les Jeux du Québec pourront aller chercher
60 %, 70 % ou 80 % d'autofinancement, on ne pensera plus de la même
façon que l'on pense présentement. Au moment où on se
parle, il n'y a pas possibilité d'autofinancement du côté
des Jeux du Québec dans une large mesure et, dans l'autre dossier dont
je vous parle, il y a des possibilités d'autofinancement additionnel. Il
faut que j'aie ces deux visions et il faut que je regarde différemment
l'un et l'autre. Ce n'est pas penser le contraire. Cela n'a rien à voir.
Il faut que je les prenne de deux façons différentes, ce sont
deux événements différents et ce sont deux programmes
différents. Il faut que je regarde cet ensemble. Alors, je peux penser
de telle façon en ce qui concerne les événements majeurs
et, pour ne pas mettre en péril telle autre situation, je suis
obligé de penser d'une autre façon, vu les gens qui sont
prêts à collaborer. C'est tout cela qu'il faut que je regarde
comme ministre.
Mme Vermette: Je suis d'accord qu'en tant que ministre, c'est
cette vision d'ensemble d'un ministère qu'il est important d'avoir, avec
toujours en tête l'interconnexion, comme un jeu de dominos, des
différents éléments entre eux. C'est tout à fait
dans cette perspective que je vous ai posé la question, d'ailleurs.
L'autre aspect dont je voulais vous parler et que j'ai fait ressortir,
ce qui m'inquiète, c'est d'avoir les garanties que les sommes d'argent
qui ne seront pas données aux événements majeurs dans
l'ensemble de votre politique pourront être données aux
événements où ce sera beaucoup plus difficile. Vous savez
que, pour bon nombre d'organismes, c'est du bénévolat et que ces
gens sont très essoufflés parce qu'actuellement, pour eux aussi,
ces organismes bénévoles, c'est beaucoup plus difficile d'avoir
des commandites. Ils doivent aussi se tourner vers l'entreprise privée
parce que, justement, on a coupé leurs subventions. Alors, ce n'est pas
plus facile pour eux, et encore beaucoup moins facile. Comme vous le disiez
tantôt, si tout le monde s'en va vers l'entreprise privée, il va y
avoir des laissés-pour-compte aussi.
M. Picotte: C'est justement ce genre de réflexion que je
fais. Au moment où l'entreprise privée veut participer à
un événement majeur parce qu'il a une meilleure
visibilité, j'essaie de lui faire de la place dans ce jeu de dominos
dont vous parliez parce qu'il est prêt à emboîter le pas et
à aider parce qu'il a une meilleure visibilité. À un autre
endroit où il n'y aura pas encore assez de visibilité parce que
l'événement est naissant et parce que l'événement a
besoin de soutien, le gouvernement s'impliquera davantage. C'est d'une logique
à toute épreuve, je crois, et, à ce niveau, je suis
convaincu, si je ne fais pas mieux que mes prédécesseurs, de ne
pas faire pire, et c'est déjà une bonne garantie.
Mme Vermette: Donc, dans votre cas,
j'espère que ce n'est pas la philosophie du pire.
M. Picotte: Non, sûrement.
Mme Vermette: D'après les cassettes qu'on a entendues,
vous n'avez pas une très grande marque de...
M. Picotte: J'essaie de me démarquer continuellement de
mes prédécesseurs pour ne pas avoir la philosophie du pire.
Mme Vermette: En ce qui me concerne, c'est simplement ceci: Quand
va-t-on avoir un écho des rencontres et des discussions? Est-ce que ce
sera rendu public?
M. Picotte: Là-dessus, je vous ai mentionné
tantôt que, au mots de janvier, je devrai avoir pris une décision.
Le moment privilégié pour discuter de ce volet-là, vous le
savez comme moi - malgré peut-être que vous ne le savez pas parce
que vous êtes toute nouvelle à l'Assemblée nationale - ce
sera lors de l'étude des crédits du ministère qui aura
lieu au mois d'avril, mai ou juin prochain. Là, on pourra ouvrir la
discussion sur cet ensemble de dossiers. Ce sera l'endroit
privilégié où les parlementaires pourront savoir le court,
le long et le fond de tous les programmes que le ministère aura mis sur
pied et le pourquoi du changement de cap ou le pourquoi des modifications
à certains programmes. Vous allez avoir tout cela. À ce
moment-là, si votre chef vous laisse dans ce qu'on appelle le cabinet
fantôme, c'est vous qui aurez le loisir de me poser des questions en ce
qui concerne l'organisation des loisirs du Québec.
Mme Vermette: Oui. Je voulais vous dire tout simplement que tout
cela se fera une fois que les engagements financiers auront été
bien pris. On aura juste le pouvoir de discuter au niveau de votre
philosophie.
M. Picotte: Oui, bien, au cas où vous ne le sauriez pas,
il y a eu, le 2 décembre 1985, un changement de gouvernement. Ce n'est
plus à nos prédécesseurs de déterminer les
politiques. C'est maintenant au nouveau gouvernement qui a été
élu, comme tout le monde le sait, de déterminer les politiques
et, à ce moment-là, vous allez jouer exactement le rôle que
vous nous avez fait jouer pendant dix ans, ni plus ni moins.
Mme Vermette: Mais il est difficile de savoir quelquefois dans
votre cas si, justement, ce sont des engagements de votre gouvernement ou du
parti politique, notamment au niveau des étudiants. Mais cela, c'est un
autre chapitre.
M. Picotte: Madame, est-ce que vous dissociez tout cela? Pourquoi
pensez-vous, lorsqu'il y a des élections, que tout le monde demande au
gouvernement d'avoir un programme? Les programmes viennent des partis
politiques. Votre parti en avait un ou il était censé en avoir un
et le nôtre en avait un. Les gens ont jugé et ils ont voté
sur des programmes faits par des partis politiques, non pas sur des choses
faites à gauche et à droite. Il y a eu un programme bien
défini et les gens ont voté pour cela. C'est comme cela, la
démocratie; vous allez devoir apprendre cela. Les prochaines
élections se feront exactement sur le même modèle. Vous
aurez, j'imagine, un programme. Le Parti libéral aura le sien et la
population jugera. Le lendemain de cela, vous devrez en faire votre deuil si
vous êtes assis à la même place et, si c'est nous, nous en
ferons notre deuil. Mais on l'a fait, notre deuil, suffisamment longtemps pour
être capables de prendre nos responsabilités maintenant et ce
n'est pas vous qui allez me faire changer d'idée là-dessus.
Mme Vermette: Cela va pour celui-là.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 31 est-il
vérifié? J'appelle maintenant l'engagement 33.
Mme Vermette: Oui. Â l'engagement 33, ce sont ces
différents organismes à l'intérieur des CRL en ce qui
concerne les associations de loisirs pour handicapés. Est-ce à
peu près le même montant que l'année dernière?
M. Picotte: Dans la majorité des cas oui. Mais ce ne sont
pas uniquement les CRL. Ce sont tous les organismes qui oeuvrent en
régions. Il y a les conseils régionaux des loisirs, les
organismes muitisports, les conseils de loisirs scientifiques, les scouts et
les guides et les associations régionales pour handicapés.
Mme Vermette: Oui, mais je voulais dire par rapport aux
régions.
M. Picotte: C'est sensiblement le même montant que l'an
dernier pour la majorité des cas, sauf en ce qui concerne les
associations de sport qui ont 10 % de moins.
Mme Vermette: En fait, ce sont les associations de sport surtout
au niveau scolaire. Y a-t-il eu des ententes avec les commissions scolaires qui
demandent une coupure de 10 % à ce niveau?
M. Picotte: Qu'est-ce que vous...
Mme Vermette: En fin de compte, pour la plupart des associations
de sport, comme
l'Association régionale du sport scolaire de l'Est de
Québec, y a-t-il eu des ententes ou des discussions à savoir si
le ministère de l'Éducation devrait donner davantage? Est-ce que
vous vous retirez ou non?
M. Picotte: Le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche subventionne des organismes multisports. Tout le monde a su au
début de 1986 que j'allais exercer une coupure de 10 % à ce
niveau. On a appliqué la coupure de 10 %; on n'a pas eu à
discuter avec qui que ce soit. Les organismes, que je sache, l'ont
acceptée et se sont organisés avec les montants qu'on leur a
versés. Cela a été comme cela. Il n'y a pas de discussion
avec le ministère de l'Éducation. D'ailleurs, dans la
majorité des cas, le ministère du Loisir vient à la
rescousse du ministère de l'Éducation qui, dans certains cas,
n'est pas capable de construire de gymnase dans une école ou quoi que ce
soit. Le ministère du Loisir prend le flambeau à ce
moment-là et le fait. On n'est pas gêné de cela, mais on
applique, évidemment, les politiques qu'on détermine au
début de l'année financière.
Mme Vermette: Qui fait partie de ces associations du sport
scolaire au niveau régional?
M. Picotte: Les activités qui s'exercent è ce
moment sont des activités parascolaires, c'est-à-dire que ce ne
sont pas des activités qui s'exercent à l'intérieur des
cours. Cela peut être l'éducation physique ou quoi que ce soit;
c'est tout ce qui s'appelle organisation parascolaire. Évidemment, c'est
organisé sous l'égide des gens qui travaillent dans les services
aux étudiants au niveau des commissions scolaires.
Mme Vermette: C'est tout le sport parascolaire, ce serait
cela?
M. Picotte: C'est cela.
Mme Vermette: Le groupement des scouts et guides appartient
à quel élément de programme? Les scouts et guides
appartiennent à quel programme?
M. Picotte: Le programme 2, élément 1.
Mme Vermette: L'élément 1. Cela entre dans...
M. Picotte: Le socioculturel.
Mme Vermette: Le loisir pour les handicapés, est-ce aussi
le même montant?
M. Picotte: C'est du socio-éducatif régional,
à ce qu'on me dit. Nous avons versé les mêmes montants que
l'an passé.
Mme Vermette: Quels sonts les critères que vous mettez de
l'avant pour déterminer les subventions? Est-ce que c'est le nombre de
participants selon les régions?
M. Picotte: Vous savez que mon ministère, entre autres,
est souvent très normé quant à ses programmes. Alors, les
gens font des demandes, c'est normé. On évalue leurs demandes, on
regarde si elles répondent à toutes les normes. Après
ça, c'est dévolu selon le barème établi. Vous avez
dû recevoir, d'ailleurs, en cours d'année, chaque fois qu'on a
imprimé un programme à être envoyé à un
organisme quelconque, une copie du programme avec une lettre du ministre vous
disant: C'est le programme de cette année dans tel ou tel domaine. Donc,
c'est une partie des programmes.
L'autre partie: en ce qui nous concerne pour l'an prochain, vous
n'êtes pas sans savoir que j'ai tenu en cours d'année ce qu'on
appelle des rencontres sectorielles pour les loisirs à différents
endroits. J'en ai tenu quatre au printemps - cela s'est terminé aux
alentours du mois de juin - pour déboucher sur la Conférence
nationale des loisirs qui devait avoir lieu au mois de novembre. À la
suite d'une demande de nos partenaires, c'est-à-dire les
municipalités - comme vous le savez, les municipalités ont
été déclarées par un de mes
prédécesseurs maîtres d'oeuvre dans le domaine des loisirs
- nous avons retardé cette conférence nationale au mois de
février, compte tenu que les MRC, l'UMRCQ et l'autre organisme oeuvrant
pour les municipalités attendaient le rapport Parizeau et l'autre
rapport qui était en marche pour être capables de se positionner
sur les loisirs à l'intérieur de leurs municipalités et
sur les ententes à être faites avec notre ministère.
Nous aurons au mois de février cette Conférence nationale
des loisirs. À cette occasion, nous espérons être capables
de déterminer les rôles et les fonctions, au niveau des loisirs,
du gouvernement, des municipalités, etc., et de quelle façon nos
programmes devraient être orientés à l'avenir pour tous ces
organismes aux niveaux régional et national. Mais c'est notre
conférence nationale qui va venir préciser cela.
Autrement, si j'établissais cela auparavant et faisais une
conférence nationale au mois de février, tout le monde pourrait
me dire: M. le ministre, vous avez déjà décidé
cela. Pourquoi nous faire une conférence nationale pour prendre des
décisions? Nous allons prendre des décisions à la suite
des discussions qui se feront avec nos partenaires lors de la conférence
nationale.
(11 h 30)
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: De toute façon, vous économisez du
temps parce que toutes ces décisions ne seront pas prises pour le
prochain budget.
M. Picotte: Madame, je viens de vous dire, il y a quelques
minutes, que j'étais prêt, que la date était fixée
pour le mois de novembre, afin d'être capable de prendre des
décisions. Ce sont les municipalités qui m'ont demandé de
la retarder jusqu'au mois de février. Que voulez-vous que je vous dise?
Que je dise aux municipalités: Je vous envoie promener et je prends mes
décisions unilatéralement? Là, vous auriez
été la première à me poser la question en Chambre:
Pourquoi le ministre n'a-t-il pas pris le temps de consulter les
municipalités? Cela aurait fait toute une discussion de fond.
Je dis alors à mes partenaires: Vous préférez cela
à cause des rapports qui vous sont fournis? Je pense que je dois
respecter mes partenaires et c'est dans ce sens que je l'ai fait. Mais je peux
vous dire que cela ne fait pas mon affaire. J'aurais
préféré que ces décisions soient prises ou que ces
discussions soient faites à la fin de novembre, tel que prévu, me
donnant les mois de décembre, janvier et février pour proposer au
Conseil du trésor de nouvelles façons de procéder. Ainsi,
on aurait pu enclencher le processus. Je ne sais pas s'il sera encore possible
d'enclencher un certain processus pour la prochaine année
financière. Je le souhaite. Je l'espère. Je me croise les
doigts.
Mme Vermette: Je le souhaite aussi pour toutes les associations
qui existent.
M. Picotte: Voilà!
Mme Vermette: En ce qui concerne cet engagement de la subvention,
j'aimerais connaître la proportion des subventions données aux
personnes âgées par rapport à l'ensemble du programme.
M. Picotte: On me dit que, sur un montant de 4 000 000 $, il y a
18 fois un montant de 30 000 $ environ qui est dévolu à des
organismes de l'âge d'or, ce qui veut dire environ 600 000 $ sur 4 000
000 $.
Mme Vermette: C'est à peu près l'équivalent
de ce qu'on retrouve au chapitre des organismes de sport en milieu
scolaire.
M. Picotte: Un petit peu moins, d'après ce qu'on me
dit.
Mme Vermette: Un petit peu moins.
Est-ce que des subventions sont accordées aux associations
sportives universitaires à l'intérieur de ces montants?
M. Picotte: Uniquement à l'Association sportive
universitaire et non pas à ses composantes.
Mme Vermette: D'accord. Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 33 est
vérifié.
Des voix: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 34?
Mme Vermette: C'est le centre de ski de Sainte-Agathe qui a eu
une aide financière totalisant 215 000 $. Ce que j'ai de la
difficulté à comprendre en ce qui concerne l'enveloppe
budgétaire pour l'année 1986, c'est qu'on y voit un CT au montant
de 107 500 $ pour l'année 1986-1987. Le total de l'engagement
était de 107 500 $ et on voit maintenant un montant de 215 000 $. C'est
donc deux fois le montant de 107 500 $. Est-ce qu'il y a une explication pour
doubler cette subvention?
M. Picotte: Oui. Dans ce cas bien précis, le mont
Sainte-Agathe, comme vous le savez, était fermé depuis 1973. Des
hommes d'affaires en ont proposé la réouverture et la
modernisation. Le dénivelé de la montagne était de 203
mètres. D'après le CT, c'est une "subvention au Centre de ski et
Développement, Mont Sainte-Agathe Inc., à titre d'aide
financière pour la réalisation de divers travaux
d'amélioration permettant la réouverture de cette station de
ski". Le montant de l'engagement est de 215 000 $ dont 107 500 $ sur imputation
budgétaire 1986-1987 et 107 500 $ sur le budget 1987-1988, ce qui fait
un total de 215 000 $.
Mme Vermette: C'est cela, mais c'est plus que prévu. C'est
un montant de 107 000 $. Si on regarde ce qui concerne l'utilisation de
l'enveloppe budgétaire en mars 1986, cela ne paraissait pas, c'est un
montant de 107 000 $ qui ne paraissait pas.
M, Picotte: Voici ce qui était prévu: le
ministère de l'Expansion industrielle régionale - au
fédéral - 537 000 $; la SDI, 255 000 $; le MLCP, 107 500 $ et
l'OPDQ, 107 500 $.
Mme Vermette: Donc, cela fait une subvention assez substantielle
pour le développement de Mont Sainte-Agathe Inc., qui est une entreprise
privée.
M. Picotte: C'est afin de le remettre
en marche. À moins que vous ne soyez en train de me dire que la
politique du ski, pour ce qui est du gouvernement, n'est pas un
développement économique très intéressant pour les
régions; j'apprécierais que vous me le disiez si vous ne trouvez
pas intéressante la politique de développement économique
pour les régions. Je pense que cela entre dans tout ce qu'on fait quant
au développement des stations de ski. Que ce soit dans le domaine
privé ou dans le domaine public, on a des programmes là-dessus
et, à partir de ce moment, on trouve justifié d'intervenir
là-dedans compte tenu des retombées économiques pour
chacune des régions où il y a des montagnes.
Mme Vermette: Est-ce que l'autre portion de la somme de 107 000 $
vient de l'OPDQ? C'est parce qu'il y a 215 000 $, mais ces 215 000 $...
M. Picotte: Je vous lisais tantôt: 107 500 $ du MLCP et 107
500 $ de l'OPDQ.
Mme Vermette: Si je comprends, la somme de 215 000 $, pour
être bien clair...
M. Picotte: C'est cela!
Mme Vermette: ...c'est divisé en deux.
M. Picotte: Deux fois 107 500 $, cela fait combien? 215 000
$.
Mme Vermette: Je veux être très claire, très
précise. Je suis capable de calculer, mais c'est pour que
personne...
M. Picotte: Si vous êtes capable de calculer, je dois
répéter ce que je vous ai dis tantôt. Le total du projet
est le suivant, pour la deuxième fois: ministère de l'Expansion
industrielle régionale, 537 000 $; SDI, 255 000 $; MLCP, 107 500 $ et
OPDQ, 107 500 $; ce qui fait, pour le MLCP et l'OPDQ, 215 000 $, si on met
à part ce que le fédéral a fourni et le programme de la
SDI. C'est clair. Deux fois 107 500 $, cela fait 215 000 $.
La raison pour laquelle c'est indiqué: Montant de l'engagement:
215 000 $, c'est parce que seul le MLCP peut être maître d'oeuvre.
Jamais l'OPDQ ne peut intervenir unilatéralement s'il ne passe pas par
le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. C'est la
raison pour laquelle c'est , indiqué ainsi.
Mme Vermette: Habituellement, dans les autres engagements...
M. Picotte: C'est un transfert de l'OPDQ de 107 500 $ au
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche.
Mme Vermette: Habituellement, quand on arrive à la
ventilation, on inscrit: OPDQ. Pourquoi, dans ce cas-ci, n'a-t-on pas inscrit
la provenance de l'autre somme de 107 000 $?
M. Picotte: C'est pour cela qu'on a les engagements
budgétaires, c'est pour l'expliquer. Je viens de le faire.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: C'est parce que tantôt, quand j'ai posé
une question en ce sens à l'engagement 31, à moins que je n'aie
mal saisi, vous nous avez dit que la ventilation était faite et que,
quand on retrouverait des participations d'autres ministères, ce serait
indiqué dans la liste des engagements financiers. Là, on ne
trouve d'aucune façon ni la participation fédérale, ni la
participation de la SDI, ni la participation de l'OPDQ. Ce n'est indiqué
d'aucune façon.
M. Picotte: Je devrai vous dire que c'est le Secrétariat
des commissions qui fait ces papiers et il obtient les informations du Conseil
du trésor. Personnellement, comment on le fait, je ne le sais pas. Moi,
je vous lis ce qui est inscrit par le Secrétariat des commissions.
M. Desbiens: La liste des engagements est faite par le
Secrétariat des commissions?
Le Président (M. Saint-Roch): La liste des engagements est
faite par le Conseil du trésor.
M. Desbiens: Par le Conseil du trésor.
Le Président (M. Saint-Roch): Elle est transmise...
M. Desbiens: Elle est transmise au Secrétariat des
commissions. C'est préparé par le Conseil du trésor et
transmis... Je suis obligé de revenir avec ma question de tout à
l'heure...
M. Picotte: Nous, on transmet exactement ce qu'on a ici quand il
y a une intervention de l'OPDQ. D'ailleurs, c'est inscrit dans le CT comme tel.
Automatiquement, je suis obligé de l'inscrire dans le CT, c'est
supérieur à 40 000 $. Dans le CT, c'est indiqué:
Participation MLCP, 107 500 $. Je vais vous lire le CT qui vient de mon
ministère et vous allez voir.
M. Desbiens: Vous l'avez transmis au Conseil du
trésor?
M. Picotte: Oui, exactement. "Modalités de l'entente. Le
versement de la subvention
est conditionnel è la signature d'un protocole d'entente à
être conclu entre le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche et la Corporation 127742 Canada Inc., au Centre de ski et
Développement Mont Sainte-Agathe Inc., qui devra s'engager à
réaliser les travaux prévus et à gérer
l'équipement ainsi aménagé, le ministère ne
s'engageant aucunement à subventionner l'opération de celui-ci."
"Demande d'autorisation. Le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche sollicite auprès du Conseil du trésor de verser une
subvention de 215 000 $ sur 1986-1987 et 1987-1988, suite au transfert de fonds
de l'OPDQ sur l'exercice financier 1986-1987 d'une somme de 107 500 $ et de
modifier en conséquence le CT de programmation de ce dernier pour tes
exercices concernés."
Lorsqu'on présente notre CT, on dit que c'est 215 000 $ qu'on
envoie comme CT au Conseil du trésor, dont 107 500 $ proviennent de
l'OPDQ. C'est bel et bien inscrit, on donne cela. Par la suite, le Conseil du
trésor, à l'étude des crédits, nous fournît
ses listes. Si le Conseil du trésor, par le biais du Secrétariat
des commissions, n'indique pas les montants, c'est hors de notre ressort. Nous,
on les fournit tel qu'on les a payés et selon l'engagement que nous
avons eu.
S'il n'y a pas assez de détails là-dessus, il faudra
demander à qui de droit d'en rajouter.. Mais ce n'est plus de mon
ressort.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, parmi les renseignements que
vous faites parvenir au Conseil du trésor, l'ampleur du projet doit
être indiquée; également, j'imagine, l'enveloppe globale du
projet en cause?
M. Picotte: On me dit que, selon la politique
déterminée et signée par l'ancien gouvernement du
Québec avec le gouvernement fédéral en vertu de l'entente
Québec-Canada signée par mon prédécesseur, cela
peut aller à 50 %, ce n'est pas obligatoire. Quand cela va à 50
%, c'est la façon dont on envoie les CT, parce que tout le monde sait
qu'on est au maximum à 50 %.
M. Desbiens: Le but de ma question, c'est que l'étude des
engagements financiers puisse se faire de la façon la plus
complète, la plus intelligible possible. Si on voit qu'il s'agit d'un
projet de 1 000 000 $ environ... 2 000 000 $?
M. Picotte: C'est un projet de...
M. Desbiens: C'est-à-dire 2 000 000 $; 1 000 000 $ pour
l'entreprise...
M. Picotte: ...2 006 000 $, ce qui veut dire...
M. Desbiens: C'est 2 006 000 $ ou 2 600 000 $?
M. Picotte: ...1 006 000 $ de participation des différents
gouvernements et 1 006 000 $ de participation de ceux qui sont les
promoteurs.
M. Desbiens: D'accord. Il me semble qu'on devrait avoir ces
détails pour la bonne compréhension de ceux qui ont à
étudier les engagements financiers. J'ai déjà vu cela,
d'ailleurs, dans les engagements financiers: quand c'est un projet de X
millions, il y a tel pourcentage ou tel montant qui vient de l'entreprise
privée. Dans le cas présent, 1 006 000 $ viennent de l'entreprise
privée, 537 000 $ du MEIR, 255 000 $ de la SDI, participation
gouvernementale, 1 006 000 $. Évidemment, on peut toujours poser des
questions, mais je me souviens très bien d'avoir déjà vu
dans des engagements financiers des détails comme ceux-là. Il me
semble que c'est plus facile et plus rapide pour faire l'étude des
engagements. (11 h 45)
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc, je pense...
M. Desbiens: M. le Président, je vais continuer ma
question.
Le Président (M. Saint-Roch): ...que cela fait partie des
discussions qui ont déjà été entreprises par le
président de la commission de l'aménagement. M. le
secrétaire fera part aussi de la possibilité d'inclure ces
détails.
M. Desbiens: Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que ceci termine
l'engagement 34?
Mme Vermette: C'est terminé pour l'engagement 34.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 35.
Mme Vermette: L'engagement 35 concerne une subvention à la
Corporation municipale de Caplan. J'imagine que c'est pour la construction
d'une patinoire couverte, d'une aréna?
M. Picotte: Je vais vous lire le CT. La Corporation municipale de
Caplan soumettait au MLCP en avril 1985 une demande d'aide financière
pour la construction d'une patinoire couverte au coût de 384 542 $. Cette
demande n'a pu être retenue en raison du nombre de projets reçus
et des
disponibilités budgétaires prévues au PADEL
1985-1986. La municipalité renouvelle sa demande dans le cadre du
présent exercice financier afin de pouvoir se doter d'une infrastructure
lui permettant d'offrir des activités intérieures, tant durant la
période hivernale qu'estivale. Caplan compte une population de 2036
habitants et son indice de richesse foncière est de 58. La
municipalité consacre annuellement pour les loisirs près de 50
000 $, représentant 5 % de son budget total. Selon les règles de
PADEL, le taux de subvention serait de 30 %.
Le financement du projet se lit comme suit - on se souviendra que je
vous ai dit qu'il s'agissait de 384 542 $ - la municipalité participe
pour 90 000 $, donc 23,4 %; souscription publique et main-d'oeuvre
bénévole, 142 000 $, soit 37 %; transfert de l'OPDQ au MLCP, 76
271 $ et MLCP, 76 271 $, ce qui équivaut dans les deux derniers cas
à 19,8 % chacun, ce qui fait la totalité de 384 542 $.
Mme Vermette: Parfait, cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 35 est
vérifié. J'appelle l'engagement 36.
Mme Vermette: Je voudrais savoir ce qu'on entend par un
réseau plein air.
M. Picotte: Tout ce que je peux vous dire, c'est que c'est le nom
que s'est donné l'association. Si vous voulez m'expliquer ce que cela
veut dire, les "Moose" de l'Estrie.
Mme Vermette: Pardon?
M. Picotte: C'est une association qui s'est donné ce nom.
Il faudrait peut-être aller voir dans leur charte pourquoi ils ont
appelé cela Réseau plein air.
Mme Vermette: C'est qui, effectivement? Si je ne peux pas
comprendre ce que le réseau implique, qui est-ce finalement qui...
M. Picotte: C'est une association dont je ne connais pas le nom
à moins d'avoir la charte. On me dit que c'est une base de plein air.
C'est l'ensemble des bases de plein air.
Mme Vermette: L'ensemble des bases de plein air de l'Estrie?
M. Picotte: C'est l'ensemble des bases de plein air qui a
créé une corporation qui s'appelle Réseau plein air.
Voilà!
Mme Vermette: D'accord. Est-ce qu'on peut savoir combien il y a
de bases de plein air dans ce réseau?
M. Picotte: II y en a 19.
Mme Vermette: C'est dans l'Estrie?
M. Picotte: Non, je vous donnais un autre exemple.
Mme Vermette: Ah bon!
M. Picotte: Vous me demandiez de vous expliquer ce que veut dire
le terme "Réseau plein air". C'est un groupe qui s'associe pour se
donner un nom. Je ne serais pas capable de vous expliquer pourquoi une
association s'appelle de telle manière dans l'Estrie, à Caplan ou
ailleurs.
Mme Vermette: Est-ce que les 19 associations sont dans tout le
Québec, régionales ou locales?
M. Picotte: C'est dans tout le Québec. Ce sont 19 bases de
plein air qui ont décidé de s'associer pour former un genre de
conseil d'administration qui s'appelle Réseau plein air. Elles sont 19
dans l'ensemble du Québec.
M. Desbiens: Cela ne regroupe pas toutes les bases de plein air
du Québec. Oui?
M, Picotte: Toutes les bases subventionnées.
Mme Vermette: Est-ce possible d'avoir la liste de toutes ces
bases de plein air? Pourriez-vous la déposer? Je demande le
dépôt, s'il vous plaît, M. le Président.
M. Picotte: On pourra vous l'envoyer. Quand on a
étudié les crédits du mois de mai, vous aviez tous ces
détails, mais on pourra vous les retourner à nouveau.
Mme Vermette: On sait que cela comporte 19 associations. Quelles
sont les clientèles cibles visées par ces associations?
M. Picotte: Une base de plein air, c'est un endroit où on
offre hébergement et nourriture à des gens qui se
réunissent pour avoir des activités de plein air. Il y en a 19
parmi ces bases qui sont subventionnées par le gouvernement. C'est la
définition qu'on donne aux bases de plein air.
Mme Vermette: Les 50 000 $ sont pourquoi?
M. Picotte: Pour la clientèle cible, me dit-on; c'est pour
des bases de plein air qu'on reconnaît et qu'on subventionne.
Mme Vermette: En fait, c'est pour les gens qui font une demande
pour participer aux activités dans les bases de plein air, comme
Jouvence et tous ces trucs-là. Est-ce
que cela entre là-dedans? Est-ce que Jouvence fait partie des
bases de plein air?
M. Picotte: Exactement.
Mme Vermette: Ah bon! Parfait. Les 50 000 $, est-ce au niveau
administratif? Dans quel domaine est-ce?
M. Picotte: C'est pour "la réalisation d'un programme de
communication visant à faire connaître le concept de
séjours-vacances offerts par les bases de plein air".
Mme Vermette: Ah bon! De la promotion. Cela va vous coûter
cher tantôt.
M. Picotte: Vous pourriez peut-être écrire à
Réseau plein air pour leur dire qu'ils ne devraient pas demander des
subventions à l'État pour se faire reconnaître.
Une voix: C'est le travail du ministre.
M. Picotte: À ce moment-là, je pourrai en discuter
avec vous, si vous pensez que c'est de l'argent gaspillé.
Mme Vermette: Dans quatre ans, quand je serai ministre,
peut-être que je pourrai le faire.
Une voix: Avant cela, trois ans.
M. Picotte: Une foule de mes collègues se sont
donné des nominations bien avant d'en avoir et, finalement, ils n'en ont
jamais eu.
Mme Vermette: C'est vrai. Vous êtes 99 chez vous. Ce n'est
pas facile.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Est-ce que ceci complète l'engagement 36?
Mme Vermette: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 37?
Mme Vermette: À l'engagement 37, ce sont divers projets
dans le cadre du programme d'aide aux équipements de loisir, notamment
à la municipalité de Wottonville. M. le ministre,
pourrîez-vous me dire où se trouve Wottonville?
M. Picotte: On me dit que Wottonville, c'est à
côté de Thetford-Mines.
Mme Vermette: D'accord, près du mont Blanc.
M. Picotte: Oui.
Mme Vermette: II y a une subvention de 50 000 $ et, à la
Corporation de développement du mont Ham-Sud, pour le plan directeur, un
autre montant de 30 000 $, ce qui fait un total de 80 000 $. Ce qui me
préoccupe - car je n'ai pas l'éclairage nécessaire - c'est
qu'aux engagements du mois d'août on retrouve exactement les mêmes
montants. Qu'est-ce que c'est, finalement? Est-ce que ce sont deux subventions
différentes, parce que c'est doubler la subvention à ce
moment-là?
M. Picotte: II y a eu ce qu'on appelle le Sommet
économique de l'Or-Blanc et, à partir de là, le
gouvernement a pris des engagements avec ses partenaires. Les deux premiers
engagements qui se sont réalisés, c'est celui de la
municipalité de Wottonville, pour une piscine extérieure au
montant de 50 000 $, et celui de la Corporation de développement du mont
Ham-Sud, pour le plan directeur, au montant de 30 000 $, ce qui fait un montant
de 80 000 $ qui apparaît aux engagements financiers du mois de juin sous
le no 161506. Par la suite, au mois d'août, on a réuni sur une
feuille de papier l'ensemble des engagements qui avaient été pris
lors du Sommet économique de l'Or-Blanc. Ces deux projets
réapparaissent, mais ne s'additîonnement pas aux montants
déjà approuvés au mois de juin.
C'est pour donner un ensemble. Autrement dit, cela vient vous donner ici
tous les engagements qui ont été pris au sommet de l'Or-Blanc par
le gouvernement et ce sont les neuf projets qui sont là pour un total de
155 767 $, tout simplement.
Mme Vermette; Et cela entre dans les engagements du...
M. Picotte: Du sommet économique.
Mme Vermette: ...sommet économique, pour le volet du mois
d'août. Et l'autre, au mois de juin, c'était dans le cadre d'un
protocole d'entente.
M. Picotte: Non. C'était déjà contenu dans
les engagements du sommet économique, sauf que ceux-là
étaient prêts à fonctionner immédiatement. À
partir de ce moment, on a fait diligence pour les mettre en marche pour qu'on
ne dise pas à un certain moment: Bien, il est trop tard, on ne peut plus
utiliser les sommes d'argent. Compte tenu que c'était une piscine
extérieure et que l'autre était prêt, on les a
immédiatement enclenchés.
Mme Vermette: Mais l'autre montant de 50 000 $, ce n'est pas pour
une piscine, c'est pour une autre utilisation?
M. Picotte: Non. C'est pour l'ensemble des projets dont je peux
vous faire l'énumération: La municipalité d'Asbestos pour
un tennis, la participation du gouvernement est de 2000 $; la
municipalité d'Asbestos pour la rénovation de l'aréna,
participation du gouvernement, 23 000 $ sur un projet de 60 000 $; la
municipalité de Saint-Adrien, à la fois pour un parc-école
avec 15 600 $ comme participation et un centre communautaire pour 22 400 $; la
municipalité de Saint-Adrien, encore une fois, pour un champ de tir de
2250 $; la municipalité de Saint-Joseph-de-Ham-Sud, éclairage
5000 $; la municipalité des Trois-Lacs, éclairage de terrain 5517
$; puis il y a Wottonville, évidemment, la piscine, 50 000 $, et le plan
directeur du mont Ham-Sud pour 30 000 $.
C'est là l'ensemble des engagements pris par le gouvernement lors
du Sommet économique de l'Or-Blanc.
Mme Vermette: II y a un montant de 50 000 $ pour le mois de juin
pour la piscine et au mois d'août, il y a un autre montant. Je me demande
si c'est le même engagement ou si c'est quelque chose d'additionnel.
M. Picotte: C'est parce qu'au mois d'août on voulait avoir
le total. C'est pour cela qu'on a fourni ces détails.
Mme Vermette: Mais il n'y a pas de sommes d'argent
engagées au mois d'août?
M. Picotte: Non. On ne paie pas deux fois. Compte tenu de la
situation budgétaire dont on a hérité, vous comprenez bien
qu'on ne paie pas deux fois le même projet.
Mme Vermette: Et, au mois de juin, quand an voit le montant de 30
000 $ au plan directeur, est-ce que c'est la part de l'OPDQ ou si cela vient du
MLCP?
M. Picotte: L'OPDQ.
Mme Vermette: Cela vient de l'OPDQ?
M. Picotte: C'est cela. C'est versé à nous, inscrit
à nos budgets et dépensé par la suite par le MLCP.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 37
est vérifié?
Mme Vermette: Bon. Avec ce3 explications, cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 38?
Mme Vermette: Engagement 38. C'est pour la SEPAQ?
M. Picotte: C'est cela,
Mme Vermette: Quel est l'avenir de la SEPAQ pour les prochaines
années? Bon, il y a 1 265 000 $ pour les engagements financiers. C'est
trois fois moins que les années antérieures. Qu'est-ce qui se
passe avec la SEPAQ? Quel est l'avenir de la SEPAQ?
M. Picotte: Comme vous le lisez très bien, c'est une
subvention d'équilibre budgétaire, donc, un montant
d'équilibre et la SEPAQ n'avait besoin que de 1 265 000 $ pour
équilibrer son budget. C'est la raison pour laquelle c'est moins que les
autres années. Quand la SEPAQ a été mise en place, a
été créée comme société,
c'était justement dans le but de prendre certains équipements que
le gouvernement n'était pas capable de rentabiliser. Vous vous en
souviendrez très bien. (12 heures)
Mes prédécesseurs ne l'ont pas dit aussi clairement que
cela, mais maintenant on le sait. Pour certains équipements que le
gouvernement antérieur n'était pas capable de rentabiliser,
n'était plus capable de soutenir ou aurait été
obligé, finalement, de délaisser, on a, à ce moment,
créé ce qu'on appelle la SEPAQ, une société
d'État, et on lui a envoyé certains équipements à
être administrés. Le mandat qui avait été
donné à SEPAQ et le mandat qui continue de lui être
donné - et cela répond à votre question -c'est de faire en
sorte que ces équipements atteignent le plus possible, pour autant que
faire se peut, une rentabilité, C'est ce que SEPAQ essaie de faire
à l'intérieur de son mandat et c'est ce que SEPAQ fait
très bien, à mon avis, au moment où on se parle.
SEPAQ va continuer d'exister comme société d'État.
Elle est sujette, comme toutes les sociétés d'État,
à être privatisée, si jamais il y a nécessité
de le faire. Pour l'instant, il n'y a nécessité d'envisager cela
d'aucune façon.
Mme Vermette: Dans le rapport Gobeil, dans le rapport sur la
privatisation, justement, on disait que la SEPAQ devait soit s'en aller au
niveau des municipalités ou être privatisée. Donc, pour le
moment, vous ne souscrivez pas à cette recommandation?
M. Picotte: Pour l'instant, SEPAQ continue de fonctionner comme
elle fonctionnait auparavant.
Mme Vermette: Est-ce que le point d'exclamation dure longtemps
là-dessus? Quelle est la durée du point d'exclamation pour
l'instant?
M. Picotte: Je ne tire pas aux cartes, madame, je ne peux pas
vous le dire.
Mme Vermette: Sans pouvoir tirer aux cartes, c'est vous qui
êtes au ministère, vous occupez le poste de ministre.
M. Picotte: Je vous dis, comme ministre, que SEPAQ continue
d'agir, au moment où an se parle, exactement comme elle agissait dans le
passé.
Mme Vermette: Est-ce que vous allez dans le sens du rapport
Gobeil sur la privatisation?
M. Picotte: Pour l'instant, SEPAQ continue comme elle est
là.
Mme Vermette: "Pour l'instant", cela ne veut rien dire. On va
s'en aller où avec les prochains engagements financiers?
M. Picotte: II y a quelques minutes, je vous ai dit que SEPAQ,
comme toutes les sociétés d'État, était sujette
à examen et qu'il y avait possibilité de privatisation, s'il y
avait lieu de le faire. Pour l'instant, il n'y a pas lieu de le faire. Vous me
poserez la même question dans trois mois et je vous donnerai la
réponse que je jugerai pertinente à ce moment-là. Pour
l'instant, c'est cela.
Mme Vermette: Pour ce qui est des équipements, du ski et
du développement du ski, cela touche beaucoup, notamment, le mont
Sainte-Anne.
M. Picotte: Pas beaucoup, mais on en a un qui s'appelle le mont
Sainte-Anne.
Mme Vermette: II est de taille. Ce n'est peut-être pas
beaucoup, mais il est assez important.
M. Picotte: Je suis heureux de vous l'entendre dire.
Mme Vermette: Vous n'étiez pas au courant?
M. Picotte: Vous croyez?
Mme Vermette: Bon. Cela me va pour l'engagement 38.
M. Picotte: On pourrait confronter, dans un débat, tous
les deux, nos connaissances sur cela. On pourrait faire juger cela par
d'autres.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 38 est-il
vérifié?
Mme Vermette: C'est peut-être parce que je fais du ski.
Des voix: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'engagement 39.
Mme Vermette: Le Regroupement des organismes nationaux de loisir
du Québec. En fait, la punition mineure double.
Une voix: La quoi?
M. Picotte: Comme je vous le dis...
Mme Vermette: La punition mineure double.
M. Picotte: Oui. Comme je vous l'ai déjà dit, Mme
la députée - et je pense que vous allez être d'accord avec
cela - il y a plusieurs organismes au Québec qui aimeraient avoir des
punitions de 3 619 161 $.
M. Desbiens: Cela dépend du montant qu'ils avaient
avant.
Mme Vermette: En ce qui concerne les tables de concertation, dans
ce cas-ci, c'est une punition de match, par exemple. C'est l'abolition des
tables de concertation. Comment arrivera-t-on à avoir une meilleure
planification et une meilleure orientation au niveau de votre ministère
puisque c'était justement un élément important pour vous
permettre d'aller chercher l'information nécessaire branchée sur
le milieu, sur le vécu des individus?
M. Picotte: J'ai demandé aux intervenants de me dire
comment ils voulaient être concertés. Ils m'ont tous
répondu, les cinq, au mois de juin, de quelle façon ils voulaient
l'être. À ce moment, nous allons continuer la concertation. Tout
ce que je dis, c'est que je n'ai jamais éliminé la concertation.
J'ai dit: Je ne paie plus pour la concertation. C'est fort
différent.
Mme Vermette: Pouvez-vous m'expliquer la nuance? Si vous ne payez
plus pour la concertation, comment ces gens vont-ils pouvoir se payer la
possibilité de se concerter?
M. Picotte: Oui. D'abord, vous savez sans doute qu'ils sont tous
installés au même endroit, sur la rue De-Coubertin. Ils se sont
définis eux-mêmes des modèles de concertation, les cinq, et
ils se concertent. Alors, je ne le peux pas, ils se concertent et c'est
eux-mêmes qui se sont défini des modèles de concertation.
Ils sont capables de se concerter à l'intérieur du même
endroit puisqu'il sont tous là. Cela coûte 1 000 000 $ au
gouvernement pour les loger. Je pense qu'on n'a pas besoin de défrayer
d'autres montants d'argent additionnels pour qu'ils aillent se concerter
ailleurs ou quoi
que ce soit, Cinq sur cinq se sont défini un modèle de
concertation. Ils me l'ont soumis au mois de juin et ils se concertent au
moment où l'on se parle.
Mme Vermette: M. le ministre, vous limitez votre concertation
à cinq organismes?
M. Picotte: Cinq secteurs d'organismes.
Mme Vermette: Cinq secteurs d'organismes.
M. Picotte: Mais oui. Le sport...
Mme Vermette: Est-ce que vous pensez que c'est suffisant, ce mode
de concertation?
M. Picotte: Cela touche tout le monde, finalement, c'est tout le
monde. C'était cela avant.
Mme Vermette: Est-ce que cela a la même diffusion en ce qui
concerne...
M. Picotte: Non. Avant, pour votre information, Mme la
députée, il y avait cinq secteurs qui se concertaient sauf que
cela était payé par le ministère. Là, il y a cinq
secteurs qui m'ont proposé un modèle de concertation et qui
continuent de se concerter sur la rue Pierre-De-Coubertin et qui arrivent au
même résultat et cela ne coûte pas 500 000 $. Ils sont
capables de le faire sans avoir l'argent au bout du pouce, c'est aussi simple
que cela.
Mme Vermette: Là, je veux faire une différence
parce que les tables se concertaient pour arriver à mettre de l'avant
certaines orientations et là vous êtes en train de me dire qu'ils
se concertent sur la concertation; c'est différent, cela!
M. Picotte: Vous n'avez pas compris. J'ai dit qu'ils nous ont
même proposé des modèles de concertation et ils se
concertent.
Mme Vermette: C'est cela. Est-ce qu'ils se concertent sur les
modèles de concertation ou s'ils se concertent sur l'ensemble de la
problématique?
M. Picotte: Ils se concertent sur des projets. Ils font
exactement ce qu'ils faisaient avant, avec 500 000 $ de moins. Ce n'est pas
compliqué! C'est cela qu'ils font, ils font exactement ce qu'ils
faisaient avant, avec 500 000 $ de moins. C'est la plus belle preuve que,
finalement, on pouvait économiser 500 000 $ là. La preuve de
cela, c'est qu'à ce jour ils m'ont déposé des projets de
concertation. Ils m'en ont déposé et ce sont des projets qui sont
issus de la concertation. Au moment où l'on se parle ils m'ont
déposé des projets issus de la concertation, ils ont dû
sûrement se concerter pour me déposer des projets.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Terrebonne.
M. Blais: Merci beaucoup, M. le Président. J'espère
que j'ai bien compris le ministre. Je ne veux pas douter de ses intentions. Il
vient de nous dire là que la consultation est impayable. J'espère
que c'est dans le sens que c'est tellement enrichissant pour une
société, la consultation et la concertation, qu'il n'ose pas
mettre de prix, mais le fait d'avoir coupé 500 000 $ pour une
concertation ou une consultation dans le domaine du loisir qui ne peut pas se
résumer à cinq associations dans un édifice, où que
soit placé cet édifice... J'espère que je comprends mal ou
je suis persuadé que le ministre va certainement faire une
rectification.
Je suis d'accord avec le ministre que la consultation et la
concertation, c'est impayable. Mais cela ne veut pas dire qu'il faut couper
tous les budgets pour une consultation et une concertation. Cela ne se
légifère pas, la concertation, mais, mon Dieu!, par des budgets
et des appels à l'ensemble des gens dans le domaine du loisir pour
parler de votre ministère, elle peut s'obtenir, la concertation,
même si, comme vous le dites, elle est impayable! Qu'est-ce que vous
répondez à cela? Je ne peux pas croire que des associations qui
sont représentatives de l'ensemble des gens qui oeuvrent dans le domaine
du loisir, autant les agents de toutes sortes... Sous le prétexte qu'ils
sont ensemble dans un même édifice, on coupe l'argent qu'ils ont
pour la consultation et cela donnerait le même résultat! Sous ce
prétexte, parce qu'ils sont représentatifs de l'ensemble des gens
du loisir, nous sommes 122 députés à l'Assemblée
nationale qui représentons l'ensemble des citoyens du Québec, la
consultation, on l'a faite le 2 décembre, vous avez été
élus, on va arrêter et on va se parler ensemble, un point c'est
tout.
M. Picotte: M. le Président, vous me permettrez
d'éclairer la lanterne de mon collègue, le député
de Terrebonne. Il existait auparavant cinq secteurs. D'abord, en ce qui
concerne la rue Pierre-DeCoubertin, il y avait 100 organismes sous un
même toit. C'était cela et c'est encore cela. Au sein de ces 100
organismes il y avait cinq secteurs avant le 2 décembre et encore
après le 2 décembre. Ces cinq secteurs étaient
identifiés comme tels: le secteur du sport, un premier secteur; le
secteur du tourisme, un deuxième secteur; le secteur
socio-éducatif, un troisième secteur; le secteur culturel, un
quatrième secteur, et le secteur du plein air, un cinquième
secteur. Donc,
cela existait avant le 2 décembre et cela existe encore
après le 2 décembre.
Le gouvernement antérieur mettait à la disposition de ces
organismes-là 500 000 $ pour la concertation. Le gouvernement actuel
dit: À cause des compressions budgétaires, je ne défraie
plus la concertation. J'ai demandé à ces cinq secteurs de se
trouver un modèle de concertation. Au mois de juin, les cinq secteurs
m'ont fourni un modèle de concertation; ils ont trouvé la
façon de se concerter sans avoir les 500 000 $. À la suite de
cela, non seulement ces cinq mêmes secteurs m'ont fourni des
modèles de concertation entre eux, mais ils m'ont proposé
jusqu'à maintenant des projets issus de la concertation; c'est donc dire
que cela fonctionne. Il n'y a rien de changé. La seule
différence, c'est tout simplement qu'on ne paie pas la concertation. Ils
doivent le faire sous un même toit et ils fonctionnent exactement de la
même façon, ils nous présentent des projets. Tout va bien
et tout a été accepté par les cinq secteurs qui m'ont
proposé ces modèles et qui me proposent, par surcroît,
à la suite de leur concertation, des projets; j'ai des projets. C'est
exactement ce qui se passait auparavant avec une compression budgétaire
de 500 000 $. Il faut donc croire qu'ils étaient capables de se
concerter sans pour autant avoir ces 500 000 $ puisqu'ils le font très
bien et de la même façon, de façon aussi
intéressante, de façon aussi sérieuse et aussi efficace au
niveau du développement des loisirs et des sports.
M. Blais: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: M. le ministre, je dois prendre l'explication que vous
me donnez, mais, vous aussi, dans la deuxième question, vous avez
l'obligation d'écouter ma réponse. Je ne peux pas croire que des
hauts cadres du fonctionnariat, avec 500 000 $ pour la consultation, arrivaient
à un résultat X et qu'avec rien du tout pour la consultation et
la concertation ils arrivent au même résultat X. À ce
moment-là, renvoyons tous nos fonctionnaires.
M. Picotte: Cela n'a rien à voir avec les
fonctionnaires.
M. Blais: Bien...
M. Picotte: Vous faites justement une erreur grave quand vous
faites une comparaison semblable, cela n'a rien à voir avec les
fonctionnaires. Cela n'a rien à voir avec cela, c'est mélanger
deux points fort différents. Peut-être que vous pourriez venir
passer un après-midi à mon cabinet, mon cher collègue de
Terrebonne, pour qu'on puisse vous initier...
M. Blais: J'ai justement une couple de projets...
M. Picotte: ...à tout ce qu'on a...
M. Blais: ...dont je veux vous parler. J'accepte l'invitation et
j'irai vous voir, M. le ministre.
M. Picotte: Bienvenue chez nous. On mettra quelqu'un à
votre disposition qui va sans doute faire en sorte...
M. Blais: Cela me fait plaisir.
M. Picotte: ...que vous aurez un éclairage additionnel et
que vous me féliciterez lors de la prochaine étude des
crédits pour avoir, avec diligence, pris ce qu'il faut en termes de
mesures budgétaires pour corriger les situations.
Le Président (M. Saint-Roch): Ceci conclut-il l'engagement
39? Vérifié. L'engagement 40?
M. Desbiens: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: Merci. C'est un remboursement à la 5EPAQ,
auberge Le Domaine, du coût des repas fournis. Voulez-vous expliquer,
s'il vous plaît?
M. Picotte: Ah boni D'accord. Cela fait référence
à une sentence arbitrale qu'on appelle Crowe, C-r-o-w-e.
M. Desbiens: Ce n'est pas C-r-o-c?
M. Picotte: Non.
Mme Vermette: Un peu d'humour!
M. Picotte: C'est pour cela que je l'ai épelé,
parce que vous aviez le croc trop facile. C'est l'effet de la sentence
arbitrale Crowe, en 1984, qui oblige le ministère à offrir le
gîte et le couvert aux employés dans certaines réserves
fauniques du ministère.
Les employés affectés à l'exploitation des
équipements du ministère dans la réserve La
Vérendrye sont logés et nourris dans les équipements
cédés à la SEPAQ, c'est-à-dire le Domaine, entre
autres. Le ministère doit donc rembourser cette société
pour les frais encourus. L'engagement considéré concerne les
dépenses encourues à l'été 1985 et ce type de
dépenses est fonction des services directs que le ministère peut
demander à
SEPAQ.
Alors, ça fait suite à une sentence arbitrale où le
ministère doit défrayer les montants d'argent concernant
l'hébergement et la nourriture des employés qu'on a
envoyés à SEPAQ lors de certains transferts d'équipements,
tel le Domaine en particulier.
M. Desbiens: Cela ne touche que la réserve La
Vérendrye? Cette sentence arbritrale touchait divers employés un
peu partout dans les réserves du Québec.
M. Picotte: Je vous ai peut-être induit en erreur. On a
transféré les équipements, mais, comme ce sont nos
employés, c'est pour ça qu'on est obligé de
défrayer ces montants. On n'a pas transféré les
équipements avec les employés, comme je vous avais dit
tantôt. On a transféré les équipements seulement.
Les employés relèvent de nous et c'est la teneur de la sentence
arbitrale qui fait qu'on est obligé de défrayer ce montant de 49
627,98 $. (12 h 15)
M. Desbiens: Je disais, M. le Président, au ministre que,
si ma mémoire est fidèle, cette sentence arbitrale ne touchait
pas uniquement la réserve La Vérendrye. Cela touche d'autres
employés dans d'autres réserves du Québec.
M. Picotte: Cela touche toutes les réserves du
Québec, Chibougamau entre autres.
M. Desbiens: La sentence arbitrale est appliquée partout
maintenant, c'est ça?
M. Picotte: C'est ça.
M. Desbiens: L'auberge Le Domaine. C'est une chose
différente du Mont Sainte-Marie. Le Mont Sainte-Marie est une entreprise
privée, je pense.
M. Picotte: Oui, c'est ça. C'est différent du Mont
Sainte-Marie.
M. Desbiens: L'auberge Le Domaine est administrée par
SEPAQ?
M. Picotte: C'est ça.
M. Desbiens: C'est un ancien équipement du
ministère directement administré par le MLCP?
M. Picotte: C'est cela, et qu'on a cédé à
SEPAQ.
M. Desbiens: Puisqu'on parle de la réserve La
Vérendrye, M. le ministre, est-ce que c'est dans vos intentions ou
est-ce que c'est fait, le transfert d'une partie de l'administration de la
réserve La Vérendrye à
Rouyn-Noranda?
M. Picotte: II y aura une politique gouvernementale
d'établie là-dessus sur la révision des territoires. Cette
politique gouvernementale émane en partie de l'OPDQ, pour les
découpages régionaux, et de nous, en ce qui concerne la
réserve. Quand cette politique sera bien établie, nous prendrons
ce qu'il faut comme décision pour remédier à la situation,
s'il y a lieu de le faire.
M. Desbiens: C'est-à-dire que, pour l'instant,
l'administration de la réserve est toujours à Maniwaki, telle
qu'elle a toujours...
M. Picotte: Elle est toujours à Hull. M. Desbiens: C'est
à Hull? M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Dans le journal La Gatineau du 10 septembre 1986,
votre collègue, le député de Gatineau, ministre du Revenu
et leader du gouvernement, parle d'un comité d'étude sur les
parcs et réserves. À quoi fait-il référence?
M. Picotte: Vous le savez, nous avons institué un
comité qui s'appelle le comité Leblond.
M. Desbiens: C'est cela.
M. Picotte: Ce comité devra produire son rapport au mois
de janvier, si je ne m'abuse.
M. Desbiens: Vous aviez mentionné...
M. Picotte: Au cours du mois de janvier ou au début de
février et c'est à cela que faisait référence,
j'imagine, mon collègue, le député de Gatineau et ministre
du Revenu.
M. Desbiens: Nous avons déjà eu l'ocrasion de
discuter, justement, du comité Leblond, c'est-à-dire du groupe
Leblond, et vous aviez mentionné qu'il devait faire son rapport au mois
d'octobre.
M. Picotte: Je m'excuse, je n'ai pas entendu.
M. Desbiens: Vous avez déjà mentionné que le
comité Leblond devait faire rapport au cours du mois d'octobre.
M. Picotte: Oui. J'ai demandé au comité Leblond de
faire un rapport intérimaire au cours du mois d'octobre. Ce rapport nous
est parvenu au moment où on se parle et le rapport final devrait nous
être
présenté au cours du mois de janvier ou au début de
février.
M. Desbiens: Est-ce que c'est à partir de ce rapport
d'étape que vous avez déclaré, hier, que jamais les
réserves ne seront privatisées?
M. Picotte: Non, j'ai dit cela depuis le début.
D'ailleurs, vous vous en souviendrez, à la première séance
que nous avons tenue lors de l'étude des crédits à
l'Assemblée nationale, au salon bleu, je me suis évertué
à vous expliquer la distinction entre privatisation et cogestion. Depuis
le début, je dis que jamais les réserves ne seront
privatisées. Ce qui pourrait se produire, c'est de la cogestion avec des
partenaires tout simplement. Je pense que le mot "privatisation" n'est pas
juste. Dès la première occasion que j'ai eu de le faire au salon
bleu, je vous l'ai expliqué.
M. Desbiens: Alors, à quoi sert le comité
Leblond?
M. Picotte: On verra ce que le comité Leblond peut nous
suggérer du côté de la cogestion. Cela peut être
important de nous parler de cogestion. Cela pourrait être aussi important
pour le comité Leblond de nous parler de délestage de certains
équipements de camping qu'on a au ministère, par le biais de la
municipalisation possible, de l'entreprise privée. C'est tout cela que
le comité Leblond examine. Vous savez très bien, M. le
député, que, comme tout comité qui est appelé
à faire une étude quelconque, il nous fera des recommandations.
Ce sera au ministre de prendre la décision a savoir s'il doit
effectivement donner suite à certaines recommandations, s'il doit donner
suite à la totalité, à une partie du rapport ou ne pas y
donner suite du tout. J'attends qu'on nous fournisse ce rapport pour prendre
des décisions par la suite.
M. Desbiens: M. le Président, est-ce qu'on peut avoir une
copie? Est-ce que vous entendez déposer le rapport d'étape que
vous avez mentionné?
M. Picotte: Le rapport d'étape ne sera pa3 accessible pour
l'instant. C'est pour réflexion interne et, par la suite, je jugerai si
le rapport final que me fournira le comité Leblond est
d'intérêt public pour pouvoir le déposer, en partie ou en
totalité. On verra en temps et lieu.
M. Desbiens: Je retiens de vos réponses que, pour la
gestion de la réserve faunique La Vérendrye, c'est le statu quo
pour le présent exercice financier.
M. Picotte: Pour le présent exercice financier.
M. Desbiens: Jusqu'en mars 1987 au moins.
M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens: Et qu'à la suite du dépât du
rapport Leblond...
M. Picotte: On .verra si on doit changer quoi que ce soit.
M. Desbiens: ...vous allez aviser.
M. Picotte: C'est cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 40
est vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch}: Est-ce que l'ensemble des
engagements du mois de juin, sous réserve des réponses à
être fournies aux engagements 27, 29 et 36, sont
vérifiés?
M. Desbiens: Vérifié.
Juillet
Le Président (M. Saint-Roch): Accepté. J'appelle
maintenant, pour le mois de juillet, à la page 68, l'engagement 27.
Mme Vermette: II s'agit d'un contrat de...
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse, Mme la
députée de Marie-Victorin. J'aimerais attirer l'attention des
membres de la commission sur le fait qu'il reste environ 37 minutes.
Mme Vermette: Je ne pense pas qu'on fera les mois de juillet et
d'août en 37 minutes.
C'est un contrat pour une campagne de publicité de 180 000 $ sur
le ski alpin. Est-ce qu'il y a eu des soumissionnaires autres que Publim
Inc.?
M. Picotte: Je dois vous dire que le ministère fonctionne
avec l'agence désignée par le ministère des
Communications. Si ma mémoire est fidèle l'ancien gouvernement
est allé en appel d'offres du côté de certaines agences qui
pouvaient offrir au gouvernement des contrats de services concernant la
publicité. Publim Inc., à la suite d'appel d'offres et
étant le plus bas soumissionnaire, a été
désignée comme l'agence avec laquelle le gouvernement ou les
différents ministères doivent faire affaire. Le ministère
du Loisir, de la Chasse et de la Pêche doit faire
affaire avec Publim à la suite de ce concours public. C'est la
raison pour laquelle le fournisseur est Publim Inc., de Québec, pour un
contrat de services pour l'élaboration d'une campagne de
publicité sur le ski alpin.
Mme Vermette: Si je comprends bien, les appels d'offres sont
faits au ministère des Communications et vous faites le choix à
partir de cela.
M. Picotte: C'est cela.
Mme Vermette: D'accord. Est-ce que, de toute façon, c'est
le plus bas soumissionnaire? Ce l'est toujours.
M. Picotte: Publim est la firme qui a été le plus
bas soumissionnaire, mais Publim c'est une agence de placement qui fait le
placement des messages au nom du gouvernement. Elle a été choisie
par appel d'offres public. Publim a été choisie et
désignée par appel d'offres public par l'intermédiaire du
ministère des Communications.
Mme Vermette: Parfait. Dans quelle perspective de promotion cette
publicité a-t-elle été faite?
M. Picotte: Les objectifs de la campagne sont les suivants:
augmenter de 9,9 % à 15 % le nombre de Québécois qui
fréquentent les centres de ski - c'est l'un des objectifs de la campagne
de promotion; deuxièmement, valoriser la pratique du ski au
Québec par les Québécois; troisièmement,
rentabiliser les investissements publics et privés;
quatrièmement, accroître l'importance de la pratique du ski pour
l'amélioration de la condition physique des Québécois. Les
clientèles visées sont les cols bleus entre 25 et 35 ans et les
jeunes familles dont le revenu se situe entre 25 000 $ et 40 000 $.
L'évaluation, c'est que le taux de fréquentation est
passé, après deux ans de campagne publicitaire, de 9,9 % à
13,2 %. Vous vous souviendrez qu'au début on s'était fixé
un objectif de 15 %. Donc, le taux est passé de 9,9 % à 13,2 %.
Pour votre information, je tiens à souligner que ceci provient d'un CT
général qui a été signé par M. Jacques
Brassard, alors ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, en date
du 16 octobre 1985.
Mme Vermette: Cela fait partie des bonnes décisions.
M. Picotte: Cela fait partie de l'ensemble des décisions
que nous maintenons afin d'inciter les Québécois et les
Québécoises à faire du ski. Tantôt, vous vous
étonniez d'un projet que j'avais mis de l'avant car vous trouviez que le
montant était gros, 1 600 000 $. Je pense que c'est dans toute cette
perspective. Si c'était une bonne décision, vous comprenez
pourquoi nous avons pris des bonnes décisions après le 2
décembre pour au moins faire en sorte que les Québécois et
les Québécoises continuent la pratique.
Donc, on ne pourra pas parler des deux côtés de la bouche
en même temps: ne pas vouloir qu'on dépense des millions pour les
pentes de ski au Québec et dire qu'on a pris des bonnes décisions
quand on demande aux Québécois d'aller faire du ski. Pour faire
du ski, il faut que les montagnes soient accueillantes et qu'elles soient
prêtes à recevoir les skieurs. C'est dans toute cette
foulée que le gouvernement fait les investissements sur lesquels vous
vous interrogiez tantôt.
Mme Vermette: Bon. Écoutez, vous venez de faire de la
publicité pour votre gouvernement. Je vais faire de la publicité
pour l'ancien gouvernement. Je suis satisfaite de voir que vous êtes dans
notre foulée et que vous avez compris, finalement, qu'il y avait
certaines politiques qu'on avait mises de l'avant qui étaient
très bonnes et qui pouvaient être continuées.
M. Picotte: Cela veut dire que dans le futur vous ne vous
interrogerez plus sur les engagements financiers qui font en sorte qu'on
développe les montagnes au Québec. Est-ce que c'est ce que je
dois comprendre?
Mme Vermette: Pas du tout. Je vous ai tout simplement
demandé une politique d'ensemble.
M. Picotte: Ah bon! Alors, j'éviterai, moi, madame, de
parler des deux côtés de la bouche en même temps.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 37
est vérifié? Engagement 27, je m'excuse.
Mme Vermette: Oui. L'engagement 27 est vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 27 est
vérifié. Engagement 28?
Mme Vermette: Oui. Je voudrais tout simplement savoir - on parle
du taux horaire - quel est le nombre d'heures que représente ce
contrat.
M. Picotte: On me dit que normalement, avec le taux horaire, le
montant de l'engagement pourrait représenter environ 3000 heures.
Mme Vermette: Est-ce un contrat spécifique pour un certain
temps?
(12 h 30)
M. Picotte: C'est un contrat de services pour la fourniture d'un
technicien en informatique pour réaliser les travaux de programmation en
mode interactif et en mode lot pour la gestion des subventions et des
immobilisations. Cela a été fait par l'entremise d'une
réquisition adressée au fichier central des fournisseurs du
gouvernement. La sélection du candidat s'est faite via le plus bas
soumissionnaire par un comité de sélection qui l'a
approuvée au préalable.
Mme Vermette: Je vais laisser mon collègue, le
député de Dubuc, poser des questions là-dessus.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M, Desbiens: Comment se fait cette gestion pour réaliser les
travaux de programmation en mode interactif et en mode lot pour la gestion des
subventions et des immobilisations? Actuellement, ne se fait-elle pas par
informatique?
M. Picotte: L'analyste est engagé pour concevoir le
système informatique.
M. Desbiens: Pour le concevoir? M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens: C'est fait "à la mitaine" comme on dit,
actuellement.
M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens: Et cela ne répond pas... Enfin, vous
espérez que cela soit plus rapide et plus complet?
M. Picotte: Vous comprendrez sans aucun doute qu'avec le nombre
d'interventions que le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche fait dans à peu près tous les domaines avec toutes
les associations, avec tout ce qu'on donne comme subventions pour les
immobilisations et tout cela, cela nous prend un système qui
dépasse ce qu'on cataloguait autrefois comme système à la
mitaine.
M. Desbiens: C'est intégré avec les bureaux
régionaux? Est-ce que c'est juste à l'administration centrale ou
quoi?
M. Picotte: Au moment où l'on se parle, c'est un
système central et il n'est pas régionalisé.
M. Desbiens: La même remarque ici, M. le Président,
s'applique pour les soumissionnaires qui manquent, mais cela sera dans les
remarques avec le Conseil du trésor. C'est vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 29?
M. Desbiens: Je m'excuse, j'aurais peut-être une petite
question supplémentaire. Le tarif horaire est indiqué. Vous avez
dit tantôt que c'est pour 3000 heures environ. Est-ce que c'est
prévu pour six mois, un an? 3000 heures, cela fait plus d'un an.
M. Picotte: On me dit que c'est prévu jusqu'à la
fin de l'exercice financier.
M. Desbiens: 40 heures, 50 semaines, cela fait 2000 heures.
Est-ce que dans la demande de soumission, dans l'invitation... Cela ne fait pas
100 jours.
M. Picotte: Le montant d'argent est un maximum et on me dit que,
lorsque le travail est complété, évidemment, il est
complété. L'engagement que nous avons est de 74 000 $, si ma
mémoire est fidèle. Je n'ai plus la feuille, mais c'est environ
74 000 $.
M. Desbiens: C'est une estimation. M. Picotte: C'est un maximum.
M. Desbiens: Un maximum.
M. Picotte: On ne dépassera pas 74 000 $. Si,
évidemment, le travail est terminé et qu'on a
dépensé 60 000 $, à ce moment-là ce sera 60 000 $
au lieu de 74 000 $. On a demandé un maximum de 74 000 $ parce que,
selon les prévisions, on prétendait que cela pouvait se rendre
à cette somme selon ce que l'expert nous a mentionné. On est
toujours dans du travail d'expert là-dedans. Il nous dit: Cela peut nous
prendre à peu près 2000 heures, 3000 heures à faire le
travail. Alors, on dit: Si cela prend 3000 heures, c'est cela, mais si c'est
terminé avant... On ne veut pas que cela dépasse le maximum
prévu.
M. Desbiens: C'est bizarre comme procédure, M. le
Président. Je comprends mal. Pourquoi ne pas avoir demandé des
soumissions sur invitation ou autrement pour faire tel travail? Parce que celui
à 28 $ l'heure aurait peut-être coûté moins cher que
celui à 21 $ l'heure, en fin de compte, s'il prend juste 2000 heures au
lieu de 3000?
M. Picotte: L'évaluation des soumissions, comme vous le
savez, c'est toujours accordé au plus bas soumissionnaire. Or, il faut
que ce type nous démontre qu'il a le personnel voulu pour faire le
travail et qu'il nous donne les garanties nécessaires. À ce
moment-là, nous sommes allés au plus bas
soumissionnaire suivant ce que prévoient les règlements.
Si on avait choisi le plus haut soumissionnaire à 28 $ l'heure, on nous
aurait demandé: Pourquoi n'avez-vous pas choisi le plus bas? C'est parce
qu'il donnait toutes les garanties, hors de tout doute, qu'il était
capable de compléter et de faire le travail de façon
consciencieuse et professionnelle que nous avons choisi le plus bas
soumissionnaire.
Le Président (M. Saint-Roch): M. ledéputé de Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, je ne comprends toujours
pas. D'ailleurs, ce n'est pas écrit "plus bas soumissionnaire"; c'est
marqué "fournisseur choisi". On n'a pas marqué, à la suite
du nom de chacun des soumissionnaires, "non conforme". Cela veut donc dire
qu'ils sont tous capables de répondre à la demande.
M. Picotte: On a demandé quinze soumissions.
M. Desbiens; Oui.
M. Picotte: Sept ont été reçues, dont le
plus bas soumissionnaire était Perspective Travail Inc., au montant de
21,62 $ l'heure. Il y avait Solutique Inc., entre autres, qui nous proposait de
faire le travail pour 27 $ l'heure. Il y avait aussi la firme Experts en
traitement de l'information Inc., pour un montant de 28 $ l'heure, Roy,
Bourassa et Associés, 28 $ l'heure également. Pour ce genre de
travail qualifié et avec les garanties qu'on exigeait, nous avons cru
bon de l'accorder à la firme Perspective Travail Inc., qui nous
confectionne ce dont nous avons besoin, avec les meilleures garanties d'une
compétence égale et professionnelle, à 21,62 $ l'heure.
Mais il y a eu plusieurs demandes de soumissions. Quinze ont été
demandées et sept ont fourni leur soumission.
M. Desbiens: Les sept ont fourni la même soumission au
montant de 74 000 $, non?
M. Picotte: Non. Le montant de 74 000 $ est un maximum. C'est le
montant maximal que nous sommes prêts à accorder pour un pareil
travail.
M. Desbiens: Mais c'est le même montant de 74 000 $ pour
les sept soumissionnaires qui ont répondu.
M. Picotte: C'est le même montant, sauf que je viens de
vous dire qu'il est possible, après que le travail a été
fait, qu'on économise 5000 $, 6000 $, 8000 $ ou 10 000 $. Je ne suis pas
certain que pour un tarif horaire de 28 $ l'heure, à compétence
égale, soit 6,38 $ ou 7 $ l'heure de plus, la personne nous aurait
livré la même marchandise. Peut-être que celui-là
serait arrivé à 74 000 $ alors qu'un autre arrivera à 60
000 $ ou 65 000 $. Nous avons choisi le plus bas soumissionnaire, selon le taux
horaire. Même en supposant que le montant maximal soit de 74 000 $, on
prétend que celui qui travaille à 21 $ l'heure va nous en donner
plus que celui qui travaille à 28 $ l'heure. C'est comme ça.
M. Desbiens: II fera plus d'heures mais il ne fournira
peut-être pas plus de services.
M. Picotte: II va peut-être nous faire un meilleur travail.
Il n'aura peut-être pas besoin de nous demander un prolongement.
M- Desbiens: Y avait-il un nombre d'heures déterminé dans
la soumission?
M. Picotte: Les personnes engagées à l'heure sont
supervisées. Elles ne font pas n'importe quoi. Elles sont suivies. Il y
a des commandes bien précises que l'on suit à la trace. Le gars
ne dit pas: Je prends le montant de 74 000 $ divisé par 21 $ l'heure. Il
a un travail à faire. On le suit à la trace. On vérifie
pour qu'il livre bien la marchandise qu'il doit livrer. On prétend qu'il
va nous livrer tout cela. De toute façon, on a choisi le plus bas
soumissionnaire. Ce sont les règles du gouvernement. Je suis convaincu
que si on avait choisi le plus haut, vous nous auriez posé la question
inverse,
M. Desbiens: Oui. Bien sûr, je vous aurais posé la
question.
M. Picotte: Vous m'auriez dit: Le gars va faire bien moins
d'heures à 28 $ l'heure que celui à 21 $ l'heure; aurez-vous la
même qualité de travail? C'est cela.
M. Desbiens: Peut-être que vous m'auriez répondu que
c'est parce qu'il va fournir un meilleur travail et plus rapidement...
M. Picotte: J'aurais sûrement eu une raison à vous
donner à savoir pourquoi on aurait choisi celui à 28 $
l'heure.
M. Desbiens: Si on joue dans les hypothèses, on va aller
loin.
M. Picotte: Oui, mais j'aurais eu une raison à vous donner
à savoir pourquoi on aurait choisi celui à 28 $ l'heure, en
dérogeant à la pratique habituelle. Mais, comme on est certain
qu'on aura un travail de professionnel consciencieux et sérieux avec
celui que l'on paie 21 $ l'heure, je pense que le souci d'un homme public,
c'est
d'épargner de l'argent des contribuables.
M. Desbiens: Alors, vous me dites que vous avez analysé le
travail de chacun et que chacun est capable de fournir la même
qualité de travail, c'est cela?
M. Picotte: Non, ses compétences. Parce qu'il nous a
garanti qu'il avait les qualifications et la compétence pour faire le
travail qu'il a à faire. Il nous a donné certaines
qualifications, on a examiné ses compétences et je pense que
c'est possible d'examiner les compétences dans des soumissions comme
celle-là. C'est cela qu'on a examiné. En ce qui concerne son
travail, on le suit, il est encadré, on le suit pour être bien
sûr qu'il fait exactement ce qu'on veut avoir et qu'il fait comme il doit
faire, il ne s'en va pas "at large", on ne le met pas dans un coin dans un
bureau et on dit: Travaille et tu viendras nous voir dans six ou huit mois. On
le suit et on exige des commandes bien précises. À ce moment,
c'est par sa compétence qu'on a jugé cela et non pas par toutes
sortes d'autres choses.
M. Desbiens: M. le Président, dans les fameuses
discussions avec le Conseil du trésor ou le Service des achats, est-ce
le Conseil du trésor ou... Chez les fournisseurs c'est le Service des
achats... D'après les discussions tenues depuis ce matin il ressort que
cette formule serait remise en question.
M. Picotte: Vous questionnez qui vous voulez et, moi, je vous
réponds avec ce que j'ai.
M. Desbiens: C'est cela! Vous répondez ce que vous
pouvez.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que ceci
complète l'engagement 28?
M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'engagement
29.
M. Desbiens: C'est du même ordre, alors c'est...
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 29
est vérifié?
M. Desbiens: C'est dans le domaine de la faune ou du loisir,
bonne question, c'est-à-dire les deux, la faune et le loisir?
M. Picotte: C'est dans le domaine de la faune et du loisir.
M. Desbiens: Ces services existaient déjà puisqu'il
s'agit des travaux d'entretien; donc, le système existe. C'était
déjà...
M. Picotte: Ce sont des systèmes qu'il faut
améliorer.
M. Desbiens: C'est une amélioration des
systèmes.
M. Picotte: C'est cela!
M. Desbiens: D'accord. Il y a toujours le manque de
soumissionnaires. Le tarif horaire, on vient d'en discuter. C'est la même
somme de 74 000 $, à part de cela.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'engagement
30.
Mme Vermette: L'engagement 30. C'est en ce qui concerne le
contrat de services pour l'étude sur les modèles de regroupement
des organismes nationaux de loisir et en faire une typologie. C'est bizarre que
dans ce cas-ci on ait retenu la plus haute soumission. Est-ce qu'il y a des
motifs? Est-ce que c'est une question de coût-bénéfice,
coût-qualité?
M. Picotte: La firme Sodem a été retenue à
la suite d'une analyse des trois soumissions déposées
conformément aux critères contenus dans la grille d'analyse pour
ce genre de contrat.
En effet, les deux autres firmes, c'est-à-dire SORECOM et Pluram,
n'ont pas obtenu la note de passage requise de 60 % car leurs soumissions
n'étaient pas tout à fait conformes aux exigences du
ministère.
Les critères d'analyse sont les suivants: la conformité au
devis technique préparé par le ministère pour l'appel
d'offres; les méthodes proposées; l'expérience des firmes
dans le même genre de recherches; l'expérience du chargé de
projet désigné par chaque firme et l'expertise professionnelle et
technique dans la cueillette des données et le traitement des
données.
Mme Vermette: M. le ministre, est-ce qu'on peut savoir pourquoi,
si ce n'est pas conforme, on ne l'a pas indiqué ici, à
côté, dans les engagements? Règle générale,
on met une note?
M. Picotte: C'est que les soumissions étaient conformes,
mais quand on a fait un pointage, parce qu'il fallait faire un pointage dans la
sélection, elles n'ont pas atteint la note de 60 %.
Mme Vermette: Oui, je comprends, vous me donnez les raisons, les
motifs qui font qu'au niveau de la décision les gens en sont rendus
à établir le jugement et ce qui s'ensuit. Pourquoi n'a-t-on pas
inscrit ici "non conforme"? Cela aurait été beaucoup plus facile
à comprendre.
M. Desbiens: C'est conforme, mais elles n'ont pas le
pointage...
Mme Vermette: C'est cela, mais prendre... On aurait pu mettre un
indice. (12 h 45)
M. Picotte: Quand on est allé en appel d'offres, les
firmes ont présenté des soumissions. À ce moment, les
soumissions étaient acceptables. Par la suite, il y a un comité
de sélection qui examine les soumissions et qui attribue des points.
À la suite de cela, deux firmes sur trois n'ont pas obtenu la note de
passage de 60 % sur ce que le comité de sélection évaluait
comme garantie possible de fournir le meilleur travail. C'est la raison pour
laquelle la firme choisie a été Sodem Inc.
Mme Vermette: M. le ministre, parce qu'on arrive vers la fin,
j'ai encore une question à vous poser. Vous n'avez pas pensé
à demander à la table de concertation du RONLQ, il l'aurait
peut-être fait pour rien.
M. Picotte: C'est possible, sauf que je pense qu'ils ont
déjà assez de travail à faire comme c'est là.
Maintenant que certains d'entre eux ont arrêté de chiâler,
ils travaillent un peu plus fort; à partir de ce moment, il n'y a pas de
problème. Je crois que cela fonctionne assez bien. L'ensemble des
organismes est impliqué dans le processus, pour votre information.
Mme Vermette: Les organismes, en ce qui concerne le choix
ici.
M. Picotte: En ce qui concerne l'étude et non pas en ce
concerne le choix. Le choix se fait, comme je vous l'ai dit tantôt, par
appels d'offres et par un comité de sélection.
Mme Vermette: D'accord. Est-ce qu'on peut savoir le nom des gens
qui composent le conseil d'administration de Sodem?
M. Picotte: On prend note et on vous fournira les
détails.
Mme Vermette: Je demande le dépôt, s'il vous
plaît, à la commission.
M. Picotte: On ne s'interroge pas sur les gens qui font partie
des conseils d'administration ou quoi que ce soit.
Mme Vermette: Cela va. L'objectif de cette recherche actuellement
répond à quels besoins?
M. Picotte: L'objectif: cette étude vise à
inventorier les moyens incitatifs qui favoriseront la mise sur pied de divers
outils de rationalisation du fonctionnement des organismes nationaux de loisir.
Ces moyens pourraient être, entre autres, le maintien des organismes
regroupés et l'incitation à d'autres organismes de se regrouper
ou d'accroître leurs échanges de services.
Mme Vermette: Pour la concertation?
M. Picotte: C'est l'objectif. Voulez-vous que je vous relise
cela? Est-ce cela que vous avez compris?
Mme Vermette: Je ne sais pas, c'est pour soit maintenir...
M. Picotte: Si vous ne savez pas ce que vous comprenez, c'est
encore plus grave que je pensaisl Je vais vous le répéter alors.
Cette étude vise à inventorier les moyens incitatifs qui
favoriseront la mise sur pied de divers outils de rationalisation du
fonctionnement des organismes nationaux de loisir. Ces moyens pourraient
être, entre autres, le maintien des organismes regroupés et
l'incitation à d'autres organismes de se regrouper ou d'accroître
leurs échanges de services. Que je sache, il n'est pas fait état
de concertation à l'intérieur des objectifs visés.
Mme Vermette: Oui, je suis d'accord, mais en fin de compte on
fait une publicité à ce moment pour maintenir les organismes et
pour favoriser des rapprochements, si je comprends bien aussi. Vous prenez le
biais d'une publicité pour atteindre un certain objectif; les gens qui
sont en présence pourraient très bien le faire.
M. Picotte: C'est une étude sur les regroupements
administratifs des organismes, c'est uniquement cela. On ne fait pas de
publicité pour qui que ce soit. C'est une étude sur les
regroupements administratifs. Voici un exemple que je pourrais vous donner pour
répondre à votre question. À ma connaissance, il y a trois
fédérations de canot. On dit: Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen
qu'on examine la possibilité de voir s'il n'y a pas un regroupement
possible du côté des trois fédérations qui
travaillent dans le même domaine? C'est cela, pas plus que cela et pas
moins que cela. Un ministre a le droit de se poser des questions sur le fait
qu'il y ait trois fédérations qui oeuvrent dans le même
domaine; il a le droit de se le demander, surtout, et il a le droit d'examiner
cela. Comme il ne veut pas le faire lui-même parce qu'il peut y avoir
toutes sortes de biais qui viennent faire en sorte d'influencer son jugement on
le fait d'une autre façon et on essaie de regarder cela de façon
rationnelle. C'est pour cela qu'on parle de divers outils de rationalisation du
fonctionnement.
Mme Vermette: Là où je me pose une question, ce
n'est pas sur le "rationnel" d'aller chercher de l'information, mais sur celui
de prendre les moyens pour aller chercher l'information puisque
déjà il existe des organismes qui seraient peut-être
capables de répondre à ces besoins.
M. Picotte: Quels organismes répondraient à ces
besoins?
Mme Vermette: En fait, les cinq associations dont vous aviez fait
mention tantôt, c'est-à-dire les cinq groupements, qui pourraient
justement jouer ce rôle.
M. Picotte: Je pense que vous êtes encore dans les tables
de concertation, Mme la députée, et vous devriez sortir de ce
volet pour étudier cela plus précisément.
Mme Vermette: Non, non.
M. Picotte: On a convenu de cela avec le regroupement loisir
Québec. Le ministère a convenu avec celui-ci qu'il faudrait
utiliser cette façon de procéder pour voir les moyens de
rationalisation du fonctionnement des organismes. C'est en collaboration avec
le regroupement loisir Québec. Vous me dites: Vous devriez demander au
regroupement loisir Québec de regarder cela ou aux cinq organismes.
C'est eux, avec nous, qui ont déterminé que c'était la
meilleure façon de le faire. Comment voulez-vous que je leur confie cela
s'ils nous ont demandé et nous ont dit, en concertation justement avec
le ministère, que c'était le meilleur moyen de le faire? Je ne
sais pas comment je pourrais vous répondre autre chose que cela à
moins que vous ne soyez collée à la réalité
d'autres choses que vous voulez défendre et qui ne touchent pas cela en
particulier.
Mme Vermette: Je ne suis collée sur aucune autre
réalité. Ce n'est que sur le "rationnel" que je me posais une
question. Pourquoi justement passer par ce biais alors qu'il y aurait
peut-être une autre façon de faire?
M. Picotte: D'ailleurs, je devrais vous dire que le devis d'appel
d'offres a été bonifié par le regroupement loisir
Québec. Ils ont participé comme vous le voyez. Ils ont même
bonifié le devis d'appel d'offres. Cela démontre bien clairement,
je pense, contrairement à ce que d'aucuns veulent laisser croire, que
mes relations avec le RLQ sont excellentes et qu'on travaille en excellente et
en étroite collaboration sur plusieurs dossiers.
Mme Vermette: Cela aurait pu être aussi donné dans
un mandat global, au RONLQ. Cela aurait pu faire partie d'un mandat global.
Cela nous fait penser à des pièces détachées, c'est
cela.
M. Picotte: C'est leur volonté puisqu'ils ont
participé à la bonification du devis. Us sont d'accord avec cela.
Tant mieux. J'ai toujours dit et je dirai toujours que je travaille avec les
gens du milieu, peu importe ce que peuvent penser d'autres personnes. Ce sont
les gens du milieu qui m'intéressent. Si les gens du milieu
étaient d'accord avec cela, s'ils étaient là pour bonifier
le devis, bravol Tant qu'un ministre travaille avec les gens du milieu, on
court une chance d'avoir des politiques qui se tiennent un petit peu plus
debout que celles qu'on a déjà connues.
Le Président (M. Saînt-Roch): Est-ce que ceci
complète l'engagement 30?
Mme Vermette: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 31?
M. Desbiens: À l'engagement 31, M. le Président,
juste une question rapide. Est-ce que le ministère utilise son propre
service pour faire des appels d'offres pour le déneigement? Je sais
qu'une procédure existe, au ministère des Transports, pour
obtenir des soumissionnaires pour le déneigement. Est-ce que c'est fait
directement au ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche ou
si vous utilisez la même procédure?
M. Picotte: Nous utilisons le fichier des fournisseurs, mais
assumé par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche.
M, Desbiens: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 31,
vérifié. Engagement 32?
M. Desbiens: Rapidement aussi, quelles fonctions envisagez-vous
de bureautiser à votre cabinet?
M. Picotte: C'est en fonction de la gestion de la correspondance
et des dossiers, entre autres.
M. Desbiens: Vous vérifiez si cela peut être
efficace ou pas? C'est tout simplement cela pour l'instant?
M. Picotte: Pour informatiser le système. Je vous ai dit
tantôt qu'au ministère on fonctionnait suivant selon ce qu'on
appelle communément travailler "à la mitaine" dans à peu
près tous les domaines. On veut informatiser davantage certains de ces
dossiers et, entre autres, informatiser ce
qui concerne le courrier et Ies dossiers du cabinet.
M. Desbiens: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Engagement 33?
Mme Vermette: Engagement 33. Cela entre à
l'intérieur de quelle activité et cela "priorise" quel
groupe?
M. Picotte: Je vais vous lire les objectifs du projet. L'objectif
de l'étude était d'évaluer avec la précision
requise l'impact économique relié à la pratique de
certaines activités physiques, sportives, de plein air et
socioculturelles. Les activités faisant partie de ce mandat
étaient les suivantes: camping, cyclisme, randonnée à
bicyclette, planche à voile, conditionnement physique, tennis,
badminton, squash, racketball, volleyball, baseball, basketball, balle molle,
hockey, ski de fond, ski alpin, les fêtes populaires, artisanat, arts
plastiques, danses, jeux récréatifs, loisirs scientifiques.
Mme Vermette: Le but de cette étude est de
privilégier quel développement? À quel niveau? Au niveau
des subventions ou...
M. Picotte: Cela ne privilégie rien, madame. Comme je vous
l'ai mentionné quelques minutes avant de vous faire la nomenclature des
domaines touchés, l'objectif de l'étude était
d'évaluer avec la précision requise l'impact économique
relié à la pratique de certaines activités physiques et
sportives, de plein air et socioculturelles. C'est uniquement cela.
Mme Vermette: Mais quand on fait une relation de cause à
effet, c'est parce qu'on vise un but aussi.
M. Picotte: Pour l'instant, c'est uniquement cela. Si vous me
demandez ce que je vais penser dans six mois, vous me demanderez cela dans six
mois et je vous le dirai à ce moment-là.
Mme Vermette: Aux prochains engagements financiers?
M. Picotte: Je vous dis que le but qu'on a est d'évaluer
l'impact économique relié à la pratique de certaines
activités physiques, sportives et autres. C'est uniquement cela que l'on
recherche. Par la suite, on verra s'il y a des leçons à tirer de
cela. Qu'est-ce qu'on devra faire à l'avenir ou de quelle façon
devrons-nous nous orienter? Pour l'instant, on veut savoir cela parce qu'on
n'en connaît pas l'impact.
Tantôt, vous m'avez demandé - je ne me souviens plus de
quel engagement financier - quels étaient les impacts économiques
dans certains domaines. Par exemple, justement pour le marathon de
Montréal, vous m'avez demandé quel était l'impact
économique. Ne pensez-vous pas que, si on réalise cette
étude, on finira par être capable de vous répondre? C'est
ce qu'on ne sait pas. Vous me demandez une heure après ce que vous
contestiez une heure avant. Écoutez! Je vous dis que nous voulons
connaître les impacts économiques de ces pratiques pour pouvoir
vous donner des réponses adéquates. Ne me demandez pas si on a
autre chose derrière la tête, avec ça. À moins que
vous-même n'ayiez autre chose derrière la tête quand vous
m'avez posé la question sur cet engagement. Je ne peux pas vous
répondre autre chose que cela, madame. Je n'ai pas autre chose
derrière la tête que d'évaluer l'impact économique.
Quand Mme la députée me demandera quelles sont les
retombées économiques du marathon de Montréal, je lui
répondrai: C'est tant, madame. Là, vous serez contente et vous
devrez me féliciter d'avoir pris les mesures pour le savoir. Pour
l'instant, ce n'est pas le cas parce que je ne connais pas les réponses
et qu'on est en train d'en faire l'étude.
Mme Vermette: Vous voulez dire que je suis en avance avec ma
question parce que ce n'est pas le temps de vous la poser, finalement?
M. Picotte: Non, je veux dire que vous n'êtes pas
conséquente avec ce que vous me demandiez une heure avant et ce que vous
me demandez une heure après. Ou votre mémoire est
défaillante ou votre esprit partisan vous empêche de voir clair
dans toute cette situation. C'est aussi simple que cela.
Mme Vermette; Finalement, est-ce que je peux savoir quand je
pourrai être éclairée et que je pourrai être
concluante dans mes questions pour mettre tous les petits morceaux du "puzzle"
ensemble?
M. Picotte: Le rapport a été déposé
par la firme le 29 septembre 1986. On sera en mesure de vous répondre en
temps et lieu. Si vous voulez avoir des détails, on pourra vous en
donner.
Mme Vermette: Est-ce que cette étude sera
déposée? Est-ce qu'on pourra en avoir une copie? Est-ce qu'elle
sera rendue publique?
M. Picotte: Si c'est demandé, on pourra vous la
fournir.
Mme Vermette: Je demande à la commission, dès que
l'étude sera complétée,
que l'on puisse en avoir une copte. M. Picotte: Voilà.
Mme Vermette: Quand prévoyez-vou3 cela, m'avez-vous dit?
Comme vous m'avez dit que ma mémoire fait peut-être défaut,
vous pouvez peut-être me le dire...
M. Picotte: II est déjà prêt.
Mme Vermette: II est prêt. L'étude est
déjà terminée.
M. Picotte: C'est cela.
Mme Vermette: Quand sera-t-elle rendue publique?
M. Picotte: Je vous ai dit qu'on la rendrait publique sur
demande. Si vous la demandez, on va vous l'envoyer.
Mme Vermette: Oui. Alors j'en fais une demande formelle.
M. Picotte: C'est cela. Alors vous l'aurez.
Mme Vermette: Parfait.
M. Picotte: On donne toujours le suivi. À moins que le
secrétaire ne me dise qu'on ne fait pas l'ouvrage exact... Mais,
jusqu'ici, tout ce qu'on a pris comme engagement de faire le suivi, on l'a
fait. M. le Président, est-ce bien cela?
Le Président (M- Saint-Roch): Oui, M. le ministre, on peut
le confirmer...
M. Picotte: Ce sera donc fait dans ce cas-ci comme dans tous les
autres cas.
Mme Vermette: J'apprécie votre vigilance, M. le
ministre.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que ceci
complète l'engagement 33?
Mme Vermette: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 33,
vérifié. Engagement 34? Il reste 30 secondes. À moins que
les commentaires sur cet engagement ne soient très brefs...
Mme Vermette: Ah oui! Je voulais seulement avoir le montant de
l'autre soumissionnaire, parce qu'il n'est pas inscrit. Pour la firme Lambert,
Nantel, Langlois, Hurtubise et Associés. Comme il n'est pas
inscrit...
M. Picotte: C'est un montant de 96 494 $. Ce n'est donc pas
conforme et c'est pourquoi il n'est pas indiqué.
Mme Vermette: Vous étiez gêné de
l'écrire? C'était un montant trop élevé?
M. Picotte: Non, je ne peux pas être gêné de
le marquer. Savez-vous qui devrait être gêné d'avoir fait
une proposition aussi élevée que cela? Ce devrait être eux.
Pourquoi serais-je gêné parce qu'un organisme est gourmand ou
qu'une firme est gourmande?
Mme Vermette: Vous n'avez pas compris le sens de ma remarque.
C'est justement ce que je voulais insinuer quand je vous ai dit ça.
M. Picotte: Ah bon! Merci, madame.
Le Président (M. Saint-Roch): À ce stade-ci,
j'aurais une question à poser aux membres de la commission. Nous avions
reçu le mandat de scruter et d'analyser les engagements financiers pour
juin, juillet et août, s'il nous restait du temps. Étant
donné qu'on arrive à la fin et que nous sommes à
l'engagement 34, est-ce qu'on considère le reste, c'est-à-dire de
les engagements 35 à 43, vérifié?
M. Picotte: C'est l'engagement 48 qui est le dernier, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse, jusqu'à
l'engagement 48. Merci, M. le ministre. À ce moment, on reporterait ceux
du mois d'août.
M. Desbiens: Je pense qu'il faut les reporter, M. le
Président, et également ceux du mois de juillet, car j'ai
plusieurs questions là-dessus. Il reste encore au moins une vingtaine de
points.
M. Picotte: M. le Président, j'aimerais cependant vous
demander une directive. Comme vous voyez, on prend régulièrement
du retard à chacune de nos séances. Est-ce qu'il y a
déjà eu une décision rendue par les commissions ou par
l'Assemblée nationale sur le retard qu'on prend? Finalement, je pense
que la coutume veut qu'on ait des heures allouées pour étudier
certains engagements financiers. Si, par hasard, on passait trois heures sur un
seul engagement financier, est-ce qu'on devrait continuellement reporter?
Est-ce la coutume? C'est une directive que je vous demande parce qu'on va se
retrouver à la fin de l'année où, probablement, on va
manquer de temps et on va manquer de mois.
Le Président (M. Saïnt-Roch): M. le ministre, il y a eu des
discussions au mois d'août entre les différents porte-parole
pour
l'étude des engagements financiers, qui devait être de
trois heures. L'article 29 permet aux membres de reporter ce qui n'a pas pu
être fait. C'est ce qui a été fait ce matin.
Comme vous, on constate que nous en sommes seulement à
l'engagement 34 du mois de juillet. Le tout sera reporté au
comité directeur de la commission, ici, et à double
majorité, on prendra les décisions à venir concernant le
reste des engagements financiers.
M. Desbiens; Là-dessus... Ce ne sera pas long.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc, brièvement.
M. Desbiens: Il y a ce phénomène parce qu'il faut
poser plus de questions. C'est seulement la deuxième fois qu'on
étudie des engagements et on est obligé d'aller plus en
détail pour voir le fonctionnement de tout cela. Je pense que cela
pourra aller plus vite une prochaine fois et qu'on pourra peut-être faire
les mois de juillet, août et septembre. Vous en parlerez dans ce sens au
comité directeur.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc, c'est sûr et certain que pour le rapport il y aura une
période de temps demandée pour l'Opposition au comité
directeur et, à ce moment, à double majorité, nous
prendrons une décision concernant l'avenir des engagements
financiers.
Sur ceci, la commission de l'aménagement et des
équipements suspend ses travaux jusqu'après la période de
questions.
(Suspension de la séance à 13 h 4)
(Reprise à 15 h 16)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
maintenant ses travaux pour effectuer la deuxième partie de son mandat,
soit étudier les engagements financiers du ministère de
l'Environnement d'avril à août inclusivement pour deux heures. M.
le député de Terrebonne, pour deux heures.
Environnement
M. Blais: Je vous remercie beaucoup, M. le Président par
intérim. M. le ministre, nous n'avons que quelques engagements
financiers à étudier, mais ils sont assez percutants. Cela fait
quelque temps que nous ne nous sommes pas rencontrés depuis
l'étude des crédits et il serait possible - on a demandé
deux heures seulement et on va essayer de prendre le moins de temps possible;
si on prend deux heures, on les prendra - qu'il arrive, avec votre permission,
que nous brodions, pour certains renseignements, autour des engagements
financiers. Si vous trouvez que je vais trop loin, vous n'aurez qu'à me
rappeler à l'ordre et, si je trouve que vous en demandez trop, je
m'arrêterai aussi; et si je trouve que vous n'allez pas assez loin, je
vous ferai remarquer que j'aimerais que vous alliez plus loin.
Nous allons commencer par avril, M. le Président, si vous n'avez
pas d'objection.
Le Président (M. Saint-Roch): D'accord.
M. Blais: Est-ce vous qui le dites chaque fois ou nous
laissez-vous faire tous les deux comme des grands garçons?
Une voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Vu qu'il n'y a qu'un
engagement en avril, M. le député de Terrebonne, je
suggérerais qu'on débute par l'engagement 12, à la page 17
et on poursuivra selon le court exposé que vous venez de faire.
Avril
M. Blais: D'accord. Merci beaucoup, M. le Président. Je
remercie le président de nous avoir dit qu'il y a un seul engagement et
qu'il fallait commencer par celui-là. Cela me fait bien plaisir.
C'est un contrat négocié avec ce qu'on appelle
communément, dans notre jargon environnemental, la FAPEL. Pour ceux qui
écoutent ou lisent les débats de la Chambre et qui ne connaissent
pas cet argot intérieur des parlementaires, il s'agit de la
Fédération des associations pour la protection de l'environnement
des lacs qu'on appelle communément FAPEL.
M. le ministre, en question préliminaire: II était dit et
il est dit parfois que la FAPEL est presque un ministère de
l'Environnement à l'intérieur du ministère de
l'Environnement, à cause souvent pas nécessairement des personnes
en place, mais de certains budgets ou de certaines chicanes pour des budgets et
que, entre le ministère de l'Environnement et la FAPEL elle-même,
les relations sont extrêmement tendues. Pouvez-vous me dire aujourd'hui
si ces relations s'améliorent depuis quelques mois?
M. Lincoln: Oui, je puis vous dire que les relations entre la
FAPEL et le ministère sont très satisfaisantes aujourd'hui. Nous
avons apporté quelques changements administratifs au sein du
ministère et je
pense que les relations entre ce groupe et les groupes environnementaux
en général sont très satisfaisantes.
M. Blais: Est-ce que M. Tony Le Sauteur est toujours le directeur
de cette fédération?
M. Lincoln: Non, M. Le Sauteur n'est pas le directeur de la FAPEL. M. Le
Sauteur est le directeur de la division de l'aménagement des lacs et des
cours d'eau du ministère qui, auparavant, relevait de la Direction de
l'assainissement des eaux. Nous l'avons transférée aujourd'hui
à la Direction des opérations. De même, là sont les
directions régionales, car il y avait avant des situations de
dédoublement de tâches entre les directions régionales et
la Division des lacs et des cours d'eau. En transférant la division des
lacs et des cours d'eau à la Direction des opérations, nous
pensons qu'il y aura beaucoup plus d'efficacité et un travail plus
coordonné à l'avenir.
M. Blais: Merci, M. le ministre. Quelques petites questions
très courtes. J'aimerais savoir si les crédits de 1985-1986
concernant le programme des lacs sont en voie d'être tous
utilisés. Quels étaient-ils, après révision? J'en
ai perdu des bouts. Les crédits des programmes des lacs pour 1986-1987
sont-ils prévus? J'ai quatre titres comme cela. Crédits du
programme de régénération des rives 1985-1986? Les
crédits du programme de régénération des rives pour
1986-1987 sont-ils prévus? En fait, c'est la même question pour
deux années consécutives.
M. Lincoln: Le programme pour 1986-1987 de la division des lacs
et cours d'eau était de 1 085 000 $. C'est le même montant qui est
prévu pour 1987-1988 dans le cheminement du budget. C'est le budget de
fonctionnement du programme des lacs et cours d'eau. Cela n'inclut pas les
traitements qui sont en fonction du nombre d'effectifs et qui restent
inchangés. C'est 800 000 $, les traitements, et cela reste
inchangé.
M. Blais: D'accord. Est-ce que vous pourriez me donner une
idée, M. le ministre, vu qu'il y a 1 000 000 de lacs et cours d'eau au
Québec, combien de lacs à peu près avec ce programme pour
1986-1987 de 1 085 000 $ vous prévoyez toucher dans l'année qui
vient?
M. Lincoln: Vous voyez, ce qui arrive, c'est qu'il y a une
évaluation du nombre de lacs qui est faite. Il ne faut pas prendre
seulement le budget de la division des lacs et des cours d'eau. Vous avez tous
les programmes d'éducation qui sont rattachés à cela
à travers les programmes de la FAPEL qui sont, par exemple, le programme
de régénération des rives et le programme
d'éducation en milieu naturel. Le nombre de lacs qui sont
analysés d'année en année dépend de plusieurs
circonstances, incluant naturellement les budgets. Cette année, nous
avons étudié environ 25 lacs.
Écoutez, je n'étais pas prêt pour des questions
spécifiques de cette nature et je ne peux pas vous donner les derniers
chiffres, car je ne pensais pas qu'on allait discuter de tout le programme des
lacs. Je crois qu'il y a environ 25 à 27 nouveaux lacs qui ont
été analysés cette année. Comme vous le savez, on
prend une nouvelle gamme de lacs chaque année pour les analyser et cette
année-ci je pense que c'est environ 25 ou 27 lacs qui l'ont
été.
M. Blais: J'ai une question. Est-ce que, dans le passé,
c'était le ministère lui-même qui administrait le
programme?
M. Lincoln: Celui-ci?
M. Blais: Oui.
M. Lincoln: Oui.
M. Blais: Ensuite, vous l'avez confié à la
FAPEL?
M. Lincoln: Oui, je vais vous dire ce qu'il en était. Le
ministère administrait le programme lui-même et cela lui
coûtait au total 390 000 $. En fait, le programme était fait en
pratique par la FAPEL qui s'occupait de toutes les pépinières,
qui s'occupait avec ses volontaires de la régénération des
rives et des bords de lacs, de toutes les façons. La différence a
été qu'en donnant le contrat directement à la FAPEL nous
économisons en traitements 160 000 $. Cela nous coûte 225 000 $
pour le même programme, la raison étant que la majoration des
salaires se faisait à un taux de 225 %. Maintenant, ils sont
majorés, après négociation avec la FAPEL, à un taux
de 130 % parce que naturellement elle se sert de volontaires et pas de
consultants ni de cadres.
M. Blais: Est-ce que cela a amené des coupures de
personnel, une diminution du personnel à l'Environnement?
M. Lincoln: Cela n'a amené aucune coupure de personnel. Ce
qui est arrivé, c'est que ce contrat était fait auparavant par
l'entreprise privée avec la FAPEL. Il y a des contrats qui
étaient donnés à l'extérieur. C'était un
programme global de 390 000 $ où il y avait des contrats qui
étaient donnés à l'extérieur. Maintenant, nous
allons directement à la FAPEL, organisation sans but lucratif. Cela nous
permet d'économiser ces dépenses. Cela ne touche aucunement
les
fonctionnaires du ministère.
M. Blais: D'accord. La FAPEL, dorénavant, ce sera elle -
elle le faisait, d'ailleurs - qui va faire l'étude de la qualité
de l'eau non propre à la consommation, l'eau pour les loisirs. Mais pour
l'eau de consommation, on était censé avoir avant le 30
décembre une étude. Est-ce que ce serait complémentaire
à cette étude? Est-ce que cela vient? Vous aviez promis pour le
30 septembre l'analyse des eaux de baignade.
M. Lincoln: Non, là vous parlez, vous parlez...
M. Blais: Oui, du côté loisir.
M. Lincoln: ...d'une question tout à fait
différente.
M. Blais: Oui, d'accord.
M. Lincoln: Ce sont les eaux de baignade pour les plages. Ce qui
est arrivé, c'est que nous devions rencontrer la table
Québec-municipalités au début de septembre afin de
déposer une esquisse et des scénarios de programmes pour la fin
de septembre. La rencontre avec la table Québec-municipalités n'a
pu avoir lieu que le 26 septembre, ce qui fait que nous avons discuté
avec la table Québec-municipalités de différentes options
que nous avions. Maintenant que nous avons rencontré la table
Québec-municipalités, nous sommes en train de travailler à
ces options à la suite de nos discussions et nous croyons que d'ici
quelques jours - cela a été retardé pratiquement d'un mois
à cause du retard à rencontrer la table
Québec-municipalités -nous devrions pouvoir déposer une
série de scénarios pour l'an prochain pour consultation avec les
municipalités et le public incessamment, peut-être dans une
semaine ou dans dix jours.
M. Blais: Dans les responsabilités de la FAPEL, on dirait
qu'elle détermine la qualité des eaux pour des fins
récréatives et non pour des fins de consommation. L'analyse des
eaux de baignade, c'est un peu synonyme de cela. C'est pour la
récréation, se baigner; ce n'est pas pour la consommation.
M. Lincoln: Oui.
M. Blais: Dans votre orientation, est-ce que vous ne donnerez pas
tout à la FAPEL dorénavant, plutôt que d'avoir des
difficultés d'analyse avec les municipalités?
M. Lincoln: On a discuté de la possibilité, par
exemple, de confier ce genre de travail à des organismes
extérieurs tels que la FAPEL et l'AQTE. Je pense que nos discussions
à ce stade nous démontrent que la FAPEL ne voudrait pas prendre
ce volet additionnel. Elle pense qu'elle a déjà assez de travail
avec la régénération des rives et avec toute l'analyse de
l'eau des lacs, avec les fosses septiques et le travail qu'elle fait
maintenant. J'aurais trouvé cela une solution très valable
à examiner, mais il ne semble pas qu'elle veuille se lancer dans ce
travail additionnel pour le moment.
M. Blais: Mais, actuellement, la FAPEL détermine la
qualité de l'eau pour la baignade, si elle détermine la
qualité récréative de l'eau.
M. Lincoln: Non, non, ce n'est pas cela.
M. Blais: Elle ne le ferait pas, oui ou non?
M. Lincoln: Non, ce n'est pas cela que la FAPEL fait. La FAPEL
s'occupe surtout de la régénération de toutes les rives
des lacs et, de façon progressive, lorsque des gens en
villégiature au bord d'un lac se regroupent en associations qui sont
membres de la FAPEL, ces associations font des demandes pour que l'eau de leur
lac soit analysée. Vu qu'il y a des milliers de lacs au Québec,
on ne peut pas les faire tous à la fois, on prend certains lacs pour
lesquels on a eu une demande d'après une chronologie quelconque. La
FAPEL et la division des lacs et des cours d'eau décident d'un groupe de
lacs, 25 ou 30, et chaque année elles en analysent 25 ou 30 qui sont
membres de ces associations. Mais ce n'est pas toutes les plages de baignade du
Québec qui sont une chose tout à fait séparée et
qui ne sont pas nécessairement sur des lacs, cela peut être des
bords de rivières, cela peut être sur l'archipel de
Montréal où il y en a un grand nombre, environ 150. Il y en a 400
au Québec qui ne sont pas nécessairement dans des endroits
où la FAPEL agit.
M. Blais: D'accord. En gros, pour l'analyse des eaux de baignade,
vers quoi votre politique tend-elle actuellement?
M. Lincoln: Nous travaillons à différents volets
où nous sommes en train d'examiner différents scénarios,
par exemple, la possibilité que le ministère reprenne à sa
charge tout le programme ou que certaines municipalités le fassent
elles-mêmes, parce qu'il y a des municipalités qui veulent le
faire, sous certaines conditions. Par exemple, il pourrait y avoir des
équipes du ministère, des jeunes qui, durant l'été,
pourraient faire l'analyse des eaux de baignade. On est en train de planifier
une cartographie de toutes les plages du Québec qui serait émise
au début de chaque saison. Aussi des informations pourraient être
mises dans une banque d'ordinateur afin que, sitôt analysées,
elles puissent être émises au public le plus tôt
possible.
Il y a différents scénarios que nous sommes en train
d'examiner maintenant, que nous allons présenter à la table
Québec-municipalités et qui vont être sujets à une
consultation du public afin que nous ayons des sons de cloche et que, d'ici
peut-être à la fin de l'année, on décide d'une
politique définitive qui va être mise en vigueur l'année
prochaine. On a réalisé cette année, lorsqu'on a fait ce
programme, que cela a été fait de façon que les
municipalités nous ont dit, je crois avec raison, qu'on avait fait cela
trop vite et qu'elles n'avaient pas eu le temps de réagir. Maintenant,
elles veulent un temps de réflexion, et c'est cela qu'on essaie de
faire. (15 h 30)
M. Blais: Oui, M. le ministre, je vous comprends. Je sais que,
personnellement, si vous n'aviez pas été victime des cisailles
"gobeiliennes", vous n'auriez certainement pas pris cette décision parce
que tout cela, c'est pour économiser 130 000 $ quand on le regarde au
bout du compte. Seulement, les tergiversations, les études et les
déplacements vont peut-être coûter plus que cela, vu que la
solution tarde à venir. Et même les rencontres, si elles se
multiplient avec les municipalités, vont représenter des sommes
assez élevées.
M. Lincoln: Non, je vous...
M. Blais: Je ne sais pas si, en fin de compte, il ne serait pas
mieux de reconsidérer la possibilité de reprendre cela en main,
parce que c'était bien fait par le ministère et les gens en
étaient, entre guillemets, "terriblement" satisfaits. C'est bien
sûr que, dans tout système, il y a des failles et de petits
inconvénients en cours de route, mais, pour économiser 130 000 $,
voyez toutes les tergiversations et les complications que cela vous apporte,
à vous. Je suis persuadé que vous essayez d'aller chercher au
Conseil du trésor ces petits 130 000 $. Personnellement, je souhaiterais
que vous alliez les chercher et que cela continue d'être aussi productif,
aussi qualitatif et aussi sécuritaire pour l'ensemble de la population
que cela l'était avant cette cisaille qui nous est arrivée.
Est-ce que cet angle-là vous plairait davantage?
M. Lincoln: Je vais vous dire que c'est dans cette direction que
nous cherchons très activement en ce moment. Tout ce que je peux vous
dire, c'est que c'est l'une des solutions envisagées. Lorsque nous avons
pris cette décision, ce n'était pas à 100 % une
décision budgétaire. Il y avait aussi le fait que, pour toute
l'eau potable aujourd'hui au Québec, ce sont les municipalités
qui font toutes les analyses. Nous avons pensé, puisque les
municipalités faisaient déjà les analyses de l'eau
potable, que certaines ont leur propre laboratoire, qu'il y a des laboratoires
privés aujourd'hui dans tout le Québec, qu'il aurait
été possible de faire la même chose pour les eaux de
baignade. Puisqu'on réalise que ce n'est pas le cas, je suis d'accord
qu'on examine très sérieusement la possibilité que le
ministère reprenne la chose. C'est l'une des possibilités qu'on
examine maintenant.
Le Président (M, Dufour): D'abord, je céderai la parole au
député de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Merci, M. le Président.
J'aimerais demander au ministre si c'est la coutume de donner ce genre de
contrats à des firmes à but non lucratif ou si c'est une
nouveauté.
M. Lincoln: Cela nous a donné beaucoup à
réfléchir, mais je ne pense pas que c'était la coutume.
Après avoir réfléchi à toutes les alternatives et
paramètres de cette chose-là, nous avons pensé qu'au lieu
d'aller faire affaire avec des consultants extérieurs qui coûtent
beaucoup plus cher parce qu'à ce moment-là il faut multiplier le
pourcentage de profit sur les traitements vu que c'est une entreprise
privée, là, nous pouvions le faire à travers une
organisation sans but lucratif, avec des volontaires. Cela nous
économisait une somme importante parce que le chiffre de majoration des
salaires pour FAPEL était de 30 % et celui pour l'industrie
privée de 125 %, ce qui nous a fait une économie d'environ 160
000 $ cette année, en une année budgétaire pour le
même programme. Cela motive les citoyens qui se prennent en main. Selon
nous, il n'y avait que des avantages. Il est sûr qu'on a eu à
discuter de la question et à l'appuyer au Conseil du trésor parce
que c'était quelque chose d'assez nouveau, mais je pense que cela marche
très bien et que ce sera un modèle pour l'avenir dans toutes
sortes d'autres situations, je l'espère.
M. Paradis (Matapédia): Alors, c'est une heureuse
initiative.
M. Lincoln: Ah, oui! C'est une initiative qui, jusqu'à
présent et è tous les points de vue, financier et autres, marche
très bien et qui, je l'espère, va servir de modèle.
M. Paradis (Matapédia): Merci.
Le Président (M. Dufour): Avez-vous terminé les
questions? Cela va?
M. Blais: C'est une initiative dans quoi? Je n'ai pas compris
votre question. Une heureuse initiative...
M. Gauvin: Peut-être que M. le ministre pourrait vous
l'expliquer.
M. Lincoln: Non, non. On parlait de l'initiative de donner le
projet de la régénération de la végétation
sur le bord des lacs et des rives à une organisation sans but lucratif
au lieu du système d'avant où le ministère le faisait avec
des gens de l'extérieur.
M. Blais: J'ai compris, mais, en mettant en opposition la FAPEL
à but non lucratif et le ministère, cela laissait sous-entendre
à ceux qui n'y pensaient pas que le ministère est une entreprise
à but lucratif. C'est pour cela que j'avais de la misère à
comprendre.
M. Lincoln: Non, non.
M. Blais: Mais ça passe d'une entreprise à but non
lucratif à une autre. Alors, l'initiative n'est pas si charmante que
cela, mais elle n'est pas désagréable à entendre.
M. Lincoln: Ce n'est pas exactement cela, M. le
député, parce que, auparavant, le programme impliquait l'emploi
de consultants extérieurs et ils majoraient leurs salaires pour une
marge de profit, étant de l'entreprise privée, à 125 %,
tandis que, dans le cas d'une organisation sans but lucratif comme FAPEL, la
majoration est seulement de 30 %. C'est pourquoi nous avons pu
économiser la différence.
M. Blais: D'accord, c'est parce qu'une entreprise privée
à profit aurait coûté plus cher, tandis que l'entreprise
à but non lucratif...
M. Lincoln: D'accord, c'est exactement cela.
M. Blais: Alors, cela s'oppose à la philosophie de votre
gouvernement qui est pour la privatisation, mais ce n'est pas la question que
je voulais poser ici.
M. Lincoln: Enfin, je ne veux pas relever cela. Je ne pense pas
que cela en vaille la peine.
Le Président (M. Dufour): Donc, vous avez
complété les questions. Est-ce que les engagements financiers du
mois d'avril 1986 sont adoptés?
M. Blais: Adopté.
M. Lincoln: Ah oui, 1986, oui.
Le Président (M. Dufour): Vous les avez finis et
adoptés. Il y a la liste des engagements financiers du mois de mai 1986,
l'engagement 4. M. le député de Terrebonne. Mai
M. Blais: M. le ministre, sous la rubrique soumissions publiques,
on lit: "Contrat pour travaux d'aménagement paysager à l'ouvrage
de contrôle situé à l'entrée de la rivière
des Mille Îles entre Deux-Montagnes et Laval, comtés de
Deux-Montagnes et Laval.".
Pour les besoins de ceux qui nous entendent, est-ce que vous pourriez
décrire un peu cet aménagement paysager dont on parle pour
l'amélioration de l'environnement dans le coin?
M. Lincoln: D'abord, ce qu'il faut décrire, c'est que
c'est connexe à un grand barrage qui a été
érigé sur la rivière des Mille Îles entre
Deux-Montagnes et Laval pour empêcher les inondations, les crues de
printemps. C'est un grand barrage qui est un projet d'environ 8 000 000 $. Les
chiffres sont à la page suivante: 8 524 000 $. C'est un projet qui a
été financé à 55 % par le gouvernement du
Québec et à 45 % par le gouvernement fédéral. Les
travaux paysagers, c'est toute l'approche de l'endroit, les gazons et tout le
décor qui sont au bord de l'ouvrage. On pourra vous soumettre tous les
détails exacts de ce qui a été appliqué. Mais c'est
toute la question de l'aménagement paysager qui est aux abords de
l'entrée du barrage.
M. Blais: D'accord. Est-ce que vous connaissez, au
ministère, d'autres cas de ce genre où on prend la peine de faire
un réaménagement pour agrémenter l'environnement ou si
c'est un des premiers barrages de régularisation des eaux que l'on fait
où on inclut après, dans le contrat, une suite afin de
réaménager les terres pour que les gens aient une meilleure
qualité de vie?
M. Lincoln: Comme vous le savez, le ministère a sous sa
responsabilité plusieurs barrages. Il y a plusieurs constructions de
barrages. Dans chaque cas de construction de barrage, il est toujours inclus
une soumission pour l'aménagement paysager, qui est une soumission
à part, parce que, naturellement, c'est quelque chose de tout à
fait différent de la construction elle-même.
Dans tous ces cas, vous pouvez réaliser le remous qu'il y a
lorsqu'on bâtît un barrage. Alors, tout l'accès au terrain,
etc., est complètement abîmé. Il est toujours prévu
un contrat pour l'aménagement paysager aux abords du barrage. C'est
quelque chose qui se passe inévitablement dans ces cas.
M. Blais: D'accord. On parle ici de neuf soumissionnaires. Il
n'est pas dit que le
plus bas soumissionnaire a été 125 000 $. Il en manque
cinq. Pourquoi? C'est la forme de présentation habituelle: on met le
plus bas et quelques-uns sans les mettre tous, parce que, parfois, il y en a 25
et ça fait trop long ou s'il y avait une raison spéciale pour ne
pas indiquer les neuf? C'est une question qui ne reviendra pas à
d'autres études d'engagements financiers. C'est parce que ce sont les
premiers que nous faisons ensemble.
M. Lincoln: Vous en avez trois ici. On a mis les trois plus bas.
Il y en avait neuf. C'est la forme traditionnelle; on en met trois dans les
engagements financiers pour ne pas mettre toute la liste. Mais il y en avait
neuf qui avaient soumissionné. La plus basse soumission était G.
Giuliani Inc., qui a été de 125 613 $. La plus haute soumission,
c'est les Entreprises Pagenac Inc. qui allait à 158 000 $ en 1986. Je
pourrai vous faire parvenir la liste totale, si vous voulez.
M. Blais: Sans aller jusque-là, je voulais dire, tout
simplement, que j'ai été seize ans dans la construction.
L'estimation et le prix de revient, c'est une formule que je connais. Je vois
ici à "plus bas soumissionnaire", 125 000 $, plus 12 000 $ à la
ligne des "imprévus et variations". Pour Nepcons par exemple,
qui est deuxième, troisième ou quatrième parmi ceux qui
sont là, est-ce que les imprévus sont à additionner
à la somme que vous mettez ici à "autres soumissionnaires" ou si
les soumissions qui sont là comprennent aussi les imprévus? Si
c'était le cas, le plus bas ici en titre ne serait pas de fait le plus
bas des soumissionnaires.
M. Lincoln: Ce qui arrive, c'est que dans tous ces engagements,
lorsqu'un engagement est retenu par le Conseil du trésor,
automatiquement, il y a une marge de 10 % du prix du contrat qui est
ajoutée pour les imprévus ou pour des raisons diverses qui
pourraient survenir en cours de route. Cela ne veut pas dire que ce sera
nécessairement dépensé. Mais dans l'engagement qui est
formalisé par le Conseil du térsor, c'est toujours le prix du
plus bas soumissionnaire qui est retenu, plus 10 %.
Donc, si, demain matin, il n'y avait pas eu Giuliani et que la firme
Nepcon avait été choisie pour un montant de 131 755,50 $, il y
aurait eu un montant de 13 117 $ qui aurait été ajouté
automatiquement.
M. Blais: D'accord.
M. Lincoln: Je peux vous dire le montant de la dépense
actuelle de Giuliani. C'est 99 000 $. D'après ce que nous pouvons voir,
ce montant sera à l'intérieur des 125 000 $. Mais au cas
où il y aurait des dépenses additionnelles, un pourcentage de 10
% est automatiquement ajouté. Comme ça, on n'a pas besoin de
revenir au Conseil du trésor pour faire cet ajout, si on est à
l'intérieur du montant total de l'engagement, soit 138 000 $ dans ce
cas.
M. Blais: M. le ministre, vous semblez dire que cela se fait
automatiquement maintenant. Est-ce que cela se fait automatiquement depuis un
certain temps, un ajout semblable ou est-ce que cela se fait depuis plusieurs
années? Parce que je ne me souviens pas d'avoir vu cela.
M. Lincoln: M. Couillard qui est avec moi, un des hauts
fonctionnaires, me dit que pour autant qu'il se souvienne, cela a toujours
été fait comme cela.
Des voix: Ah!
M. Lincoln: Peut-être que vous pouvez le vérifier.
Si c'est autrement, je serais enchanté de le savoir.
M. Blais: D'accord. Je vous remercie.
Le Président (M. Dufour): M. le ministre, je voudrais
compléter la question du député de Terrebonne. Je
comprends que, sur des travaux de construction, on prévoie une marge de
10 % pour les imprévus. C'est possible. Mais c'est beaucoup plus
prévisible pour de l'aménagement paysager comme ce qui sera fait
pour ce barrage. Donc, il me semble que la règle de 10 % donne une
grande marge de manoeuvre.
M. Lincoln: M. le Président, je devrais souligner que ce
n'est pas une réglementation ou une procédure du
ministère. C'est une réglementation ou une procédure du
Conseil du trésor. Il faudrait peut-être faire une recommandation
pour qu'elle soit changée. Cela dépend des cadres de gestion de
certains projets. Dans ce genre de projet, c'est 10 % qui sont ajoutés
automatiquement afin que l'on ne revienne pas au Conseil du trésor, s'il
y a un dépassement de 3 % ou 4 %. C'est la procédure
habituelle.
Dans le cadre de gestion de l'assainissement des eaux, par exemple, on
prévoit une marge de 20 %, précisément parce qu'il est
tellement difficile d'estimer des contrats de 30 000 000 $ ou 40 000 000 $.
C'est pourquoi on donne une marge de 20 %. Certaines personnes disent que c'est
beaucoup trop et qu'il faudrait peut-être revoir toute cette question.
Mais c'est purement une procédure du Conseil du trésor qui est
adoptée dans tous ces projets qui procèdent par soumissions.
Le Président (M. Dufour): Merci. Est-ce que les
engagements financiers du mois de mai sont vérifiés?
Des voix: Vérifiés.
Le Président (M. Dufour): Très bien. On passe
maintenant à la liste des engagements financiers du mois de juin 1986.
Il y a un peu plus d'engagements. M. le député de Terrebonne.
Juin
M. Blais: Oui, M. le Président. M. le ministre, nous en
sommes à nos premières armes dans l'étude des engagements
financiers. Bien sûr, il y a des questions que je vous poserai
aujourd'hui qui ne reviendront pas lors de la vérification des prochains
engagements.
Premièrement, à l'engagement 22, qui consiste en un
"contrat de services pour effectuer des études de relevés
analytiques et la classification des installations septiques, dans le cadre du
programme des lacs", c'est un fournisseur choisi soit par Oscar ou par Rosalie.
Le groupe choisi est le Groupe de recherche et d'études en biostat de
l'environnement. Le montant est de 198 000 $. Comme le montant de l'engagement
est notifié 2-1, il y a donc une autre somme à venir. On ne
connaît pas le montant total.
Cette compagnie a été choisie par un comité de
sélection. Pour les besoins de la cause, comment est composé le
comité de sélection? (15 h 45)
M. Lincoln: Le comité de sélection se compose de
quatre membres. Dans ce cas-ci, il y avait M. Jean-Louis Joly, de la direction
des évaluations environnementales du ministère de
l'Environnement; M. Michel Morissette qui est de la direction de
l'aménagement des lacs et des cours d'eau qui s'occupe de toute la
question des fosses septiques, c'est sa responsabilité; M. Pierre-Paul
Dumoulin, de la direction de l'aménagement des lacs et des cours d'eau
du ministère de l'Environnement, et M. Gilles Gobeil, secrétaire
permanent de la Direction générale de l'administration du
ministère.
M. Blais: Ce sont les noms. Je me fous un peu des noms, je ne les
connais pas, je suis bien heureux. Vous me donnez le nom de quatre personnes.
Est-ce que ces quatre personnes sont, seront et doivent être,
d'après vous, les quatre personnes qui, dans ce domaine, doivent choisir
et évaluer selon la grille de sélection un soumissionnaire, un
fournisseur?
M. Lincoln: Généralement, il y a quatre personnes,
mais ce ne sont pas toujours les mêmes personnes qui sont choisies. Cela
dépend de quelle matière on discute. Si, par exemple, comme dans
ce cas, c'est la classification des installations septiques, c'est sûr
que les gens qui sont choisis sont les gens de l'aménagement des lacs et
des cours d'eau; il y en a deux, parce que c'est la responsabilité de
cette direction. Il y en a de la direction des évaluations
environnementales parce qu'il y a un impact sur l'environnement qui est tout
à fait certain et M. Gobeil, c'est le secrétaire permanent de la
direction administrative du ministère.
Les gens sont choisis en fonction des contrats spécifiques. Ce
sont des spécialistes du ministère qui connaissent la question,
qui la voient d'une façon tout à fait impartiale. Ils
évaluent les soumissions, les candidatures selon la grille officielle du
gouvernement pour l'évaluation des services professionnels; je peux vous
en remettre une copie où il y a différentes fiches par rapport
à l'expérience, à l'organisation de la firme, etc.,
à la proximité du lieu des travaux. C'est la fiche
gouvernementale. Ils donnent des points. Ce sont des comités tout
à fait objectifs du ministère qui se penchent là-dessus
d'après les critères tout à fait précis que
précise le gouvernement pour ce genre de soumissions.
M. Blais: M. le Président, sans vouloir chercher des poux,
je ne le veux pas du tout, je tiens quand même, pour l'avenir, à
dire que, lorsque dans un domaine spécifique, ce sont toujours les
mêmes personnes qui se font juges d'une grille de fournisseurs, où
il y a de l'homme, il y a de l'hommerie et les fournisseurs l'apprennent
tôt ou tard, parce que c'est public. Sans connaître - et je suis
très heureux de ne pas les connaître - les gens, mais tôt ou
tard il est possible de mettre du sable dans la roue de la non-partisanerie
d'accord de soumissions. Vous saisissez bien. Je n'accuse personne. Je veux
tout simplement dire que je trouve cela un peu dangereux. Il se pourrait que ce
soit mieux - et personnellement c'est ce que je pense - que les gens qui
sélectionnent des fournisseurs dans des cas comme ceux-là soient
en rotation et que ce ne soient pas toujours les mêmes quatre personnes
qui, dans un domaine technique spécifique, soient les seuls juges des
fournisseurs des contrats attribués.
Ceci pourrait éventuellement - je ne dis pas qu'il y en a -
assurer à votre ministère qu'il n'y aura pas d'ouverture à
une sorte de sélection partisane. C'est peut-être un peu puritain,
mais où il y a de l'homme, il y a de l'hommerie. Personnellement, je
favoriserais... Qu'est-ce que le ministre pense d'une telle façon?
M. Lincoln: Je suis tout à fait d'accord avec vous. En
fait, il y a deux choses qui sont suivies. D'abord, les membres du
comité de sélection ne sont pas connus des soumissionnaires. Leur
nomination est secrète au sein du ministère. C'est une chose.
M. Blais: M, le ministre, pour le bien de votre réponse,
il faudrait presque que je vous arrête et j'adore vous arrêter.
Non, je déteste vous arrêter comme cela. C'est qu'on vient de dire
les quatre personnes et vous avez ajouté que ces quatre personnes?
étant des spécialistes du ministère, dans le cas des
installations septiques, seraient toujours désignées à
cause des connaissances qu'elles ont de ce type de demande de fourniture de
contrats. Donc, elles sont connues des gens. Si elles ne l'étaient pas
il y a cinq minutes, vous venez de les faire connaître pour l'avenir.
M. Lincoln: M. le député, je voulais vous expliquer
qu'il est vrai que j'ai dit que ces personnes étaient choisies pour leur
expertise. Je n'ai jamais dit que c'étaient toujours les quatre
mêmes personnes. Nous avons une rotation de 20 personnes dans le domaine
de l'eau. Je vous disais que, pour ces raisons que je vous ai citées,
ces personnes avaient été choisies pour leur expertise dans ce
cas-là, mais il n'est pas nécessaire que ce soient les
mêmes personnes pour d'autres contrats. Elles pourront faire d'autres
contrats. En fait, il y a un autre contrat où se retrouvent deux de ces
personnes de la direction de l'aménagement des lacs et des cours d'eau.
M. Gobeil est toujours là, car c'est le secrétaire permanent de
la Direction générale de l'administration. Il y a une rotation.
Dans le domaine de l'eau, par exemple, 20 personnes travaillent en
rotation.
M. Blais: D'accord. Dans l'étude des installations
septiques, il y a le traitement des boues des fosses septiques; c'est à
cela que cela sert. Beaucoup d'analyses seront faites. Vous n'êtes pas
sans savoir que, dans ce genre d'études et d'analyses - moi aussi, je ne
suis pas sans le savoir - le ministère cherche actuellement une
façon de traiter toutes les boues septiques du domaine rural. Est-ce que
des analyses vont se faire pour orienter la politique gouvernementale quant
à la façon de traiter ces boues septiques dans le domaine
rural?
M, Lincoln: Ce sont deux questions... M. Blais: Je suis un vrai
sceptique.
M. Lincoln: Ce sont deux questions séparées ici. En
ce qui concerne les contrats spécifiques qui sont en train d'être
examinés à l'engagement 22, le mandat de la firme qui a
été choisie ici est le suivant: la classification d'un grand
nombre d'installations septiques, la localisation de chalets pour lesquels les
installations septiques n'ont pu être classifiées, des cartes
qu'il faut colorier pour les différents rapports de chalets où il
y a des fosses septiques; ensuite, la participation au programme technique des
inspecteurs municipaux et de l'environnement et de l'aide technique à
ces inspecteurs selon les critères du ministère. Ce sont des
programmes tout à fait spécifiques.
Pour ce qui est de la question des fosses septiques, je suis tout
à fait d'accord avec vous. C'est une question qui dure depuis longtemps.
Ce que nous sommes en train de faire maintenant, c'est examiner
différentes solutions. Une usine pilote a été construite
à Sainte-Lucie pour transformer les boues septiques en compost.
M. Blais: Sainte-Lucie-des-Laurentides?
M. Lincoln: Oui, à Sainte-Lucie-des-Lau-rentides. Cette
usine a été faite avec un rapport du Conseil national de
recherches du Canada. Cette usine fonctionne maintenant. On examine aussi un
rapport qui est en train d'être fait par différents experts,
surtout ceux de la Communauté urbaine de Montréal, pour voir si
on pourrait acheminer les boues septiques dans les égouts municipaux
lorsqu'il y a des usines de traitement. Ce serait une façon d'en
disposer. Troisièmement, on fait aussi une expérience en Abitibi
et ailleurs.
Maintenant, le comité de travail sur l'assainissement des eaux a
demandé au ministère de déposer une politique
précise sur les boues septiques d'ici février 1987. Le
ministère s'est engagé à déposer, d'ici
février 1987, une politique définie sur les boues septiques. Je
suis d'accord avec vous, c'est une question qu'il faudra attaquer en grande
priorité car cela demande une solution assez pressante.
M. Blais: Vous n'êtes certainement pas sans savoir que
l'AQTE de l'Estrie a déjà soumis quelques propositions au
ministère. Une proposition dit que cela coûterait environ 4 % et
un montant de 200 000 000 $. Est-ce que le ministre croit un peu cette
étude préliminaire, disons, pour ne pas vous engager trop fort
vers votre février 1987?
M. Lincoln: Je ne veux pas vous dire un chiffre, car ce serait
purement une exagération de ma part de dire que je sais si le chiffre
est véritable ou non. Tout ce que je peux vous dire, c'est que, selon
les estimations faites par le ministère, nous avons au Québec 50
sites pour les boues septiques aujourd'hui et il nous en faudrait
peut-être 200. Nous avons quatre fois moins de sites que ce dont on a
besoin. C'est sûr que cela va nous demander de grosses sommes d'argent,
mais combien exactement? Cela, je ne peux vous le dire.
M. Blais: Personnellement, je ne me hasarderai pas. Vous
rencontreriez un vrai
sceptique si je devais m'avancer sur le coût des fosses septiques,
parce que c'est excessivement difficile, je pense, sans étude
très poussée d'en déterminer le coût réel.
Mes questions s'adressent à vous parce que c'est la première fois
qu'on se rencontre lors d'engagements financiers. Je retiens qu'en
février 1987 votre ministère déposera une politique
là-dessus. C'est ce que je retiens de ce que vous m'avez dit. Je promets
bien de vous suivre à la lettre là-dessus et je suis
persuadé que vous en êtes heureux,
M. Lincoln: Tout à fait, tout à fait.
M. Blais: Cela vous stimule certainement de vous faire suivre
à la lettre comme cela.
M. Lincoln: C'est une recommandation. En fait, le comité
d'assainissement des eaux, le groupe de travail a demandé de rester en
fonction jusqu'en février 1987 pour recevoir, justement, la
recommandation de cette politique.
Le Président (M. Dufour): Je ne sais pas si le
député de Montmagny-L'IsIet est prêt à poser sa ou
ses questions?
M. Gauvin: Je m'excuse, mais le ministre a déjà
répondu à ma question tout en répondant au
député de Terrebonne.
Le Président (M. Dufour) Est-ce que M. le
député de Terrebonne a complété pour cet
engagement?
M. Blais: M. le Président, si vous me permettiez quelques
secondes. Le ministre a dit en février 1987, me fait remarquer mon
recherchiste, doucement, me susurrant à l'oreille.
M. Lincoln: Février 1986?
M. Blais: Non, c'est passé. Février 1987.
M, Lincoln: Oui, février 1987.
M. Blais: Vous avez donné jusqu'à février
1987 au groupe qui vient de remettre ce rapport-là? C'est un autre
rapport ou si c'est celui-là? Ce n'est pas le même.
M. Lincoln: Ce qui est arrivé, c'est que, dans ce
rapport-ci, il y a quarante recommandations. Dans certaines recommandations, le
groupe de travail dit: Nous n'avons pas assez d'explications et de politiques
précises du ministère. Nous mandatons le ministère de
l'Environnement, d'ici la fin de février 1987, de situer des politiques
et de nous faire des recommandations précises sur certains sujets.
Il y a six sujets, dont les fosses septiques, les boues d'usines de
traitement, etc. Ils ont demandé qu'on reconduise leur mandat
jusqu'à la fin de 1987. Le ministère s'est engagé à
produire ces demandes qui font partie de ce rapport. C'est une des choses que
le rapport demande. Le comité de travail va demeurer en fonction
jusqu'en 1987 pour recevoir les recommandations du ministère par rapport
aux politiques sur les boues septiques, les boues d'usines de traitement, etc.
Il y a six sujets spécifiques sur lesquels ils demandent des
précisions au ministère et qu'ils n'ont pas reçues
jusqu'à maintenant.
M. Blais: J'ai reçu avec joie ce rapport, il y a environ
deux heures. Je tiens à vous dire que je n'ai pas eu le temps,
malgré que je consomme le travail très vite, de passer à
travers dans les minutes qui ont précédé notre
entrée ici pour l'étude de ces engagements financiers. Mais vu
qu'on y fait allusion sous cet engagement, j'aimerais faire une petite
parenthèse avec la question suivante. On a dit - je l'ai entendu
à la télévision et je l'ai lu dans les journaux -que ce
rapport recommandait certaines privatisations d'usines d'assainissement des
eaux.
M. Lincoln: Oui.
M. Blais: Est-ce que le ministre serait porté à
accepter ce principe ou s'il est un peu réfractaire à une telle
proposition?
M. Lincoln: En fait, il faut bien distinguer ce que le rapport
dit. Le rapport ne traite pas de privatisation dans le sens qu'on croit que
toutes les usines vont être privatisées. Ce n'est pas du tout
cela. Le rapport parle de commercialisation comme d'une alternative qui doit
être considérée sous trois volets. Ce qu'il dit, c'est
qu'il a trois volets. Il y a ce qu'on appelle l'affermage qui veut dire que la
municipalité...
Une voix: Affermage? (16 heures)
M. Lincoln: Affermage, a-f-f-e-r-m-a-g-e. C'est un système
selon lequel une municipalité possède une usine, mais, au lieu de
faire la manutention et l'opération de l'usine, elle-même, elle
signe un bail avec une firme spécialisée quelconque qui le fait
pour elle-même.
Il y a un deuxième volet qui s'appelle clés en main.
Clés en main veut dire qu'il y a une firme d'ingénieurs, une
industrie spécialisée qui bâtit une usine et qui,
après l'avoir bâtie, la retourne clés en main à une
municipalité avec ou sans une période de manutention de quatre,
cinq ou dix ans. Il y a un troisième volet qui s'appelle la
privatisation, qui est le fait qu'une firme privée possède
l'usine et non la municipalité. Le comité dit: II faudrait
étudier la question comme on étudie n'importe quelle alternative,
mais il recommande beaucoup de prudence. Il dit que rien ne devrait se faire
avant que le Conseil du trésor, le ministère des Finances, des
consultants en ingénierie et le ministère de l'Environnement se
penchent sur cela et fassent peut-être une expérience pilote. II
dit: N'allez pas plus loin sans beaucoup de prudence.
M. Blais: D'accord. Est-ce que vous endossez...
M. Lincoln: J'endosse ces recommandations.
M. Blais: D'accord. C'est surtout cela, pour voir si vous aviez
l'intention d'aller vers la privatisation.
M. Lincoln: Non. M. Blais: D'accord.
M. Lincoln: J'endosse tout à fait ces recommandations.
Le Président (M. Dufour): M. le député de
Terrebonne, est-ce complété?
M. Blais: Oui, pour cet engagement.
Le Président (M. Dufour): Donc, l'engagement 22 est
vérifié.
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): L'engagement 23? M. le
député de Terrebonne, l'engagement 23?
M. Blais: M. le ministre, sur l'engagement 23, j'ai une seule
petite question.
M. Lincoln: Oui.
M. Blais: Pour les besoins de ceux qui nous écoutent ou
qui liront, l'engagement 23 comme on l'entend dans notre jargon ici, c'est:
"contrat de services pour effectuer la classification des rives des lacs selon
leur degré d'artificialisation, dans le cadre du programme des lacs." Ma
question est toute simple et vous vous y attendez: Combien de relevés
pourront être faits dans le cadre de cette classification?
M. Lincoln: II y a neuf lacs qui ont été inclus
dans cela. Il y en a quatre dans le secteur des Laurentides, il y a en un ou
deux dans l'Estrie, il y en a un dans la région de Québec.
Gatlneau, Labelle, Mégantic-Compton, Bellechasse, Papineau,
Berthier, Labelle, Berthier et Labelle. Il s'agit des lacs suivants: des
Cèdres, Duhamel, Elgin, Etchemin, McArthur, Quesnel et
Lafrenière, des Sables, Taureau, à la Truite, qui s'appelle aussi
le lac Richardson. Ce sont les neuf lacs.
M. Blais: Je n'ai pas d'autres questions sur l'engagement 23.
Le Président (M. Dufour): L'engagement 23 est-il
vérifié?
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): L'engagement 24?
M. Blais: L'engagement 24 c'est: "Renouvellement du contrat pour
la fourniture d'un service d'analyse bactériologique de l'eau potable
dans le territoire du Nouveau-Québec, pour la période du 1er
janvier 1986 au 31 décembre 1987." M. le ministre, pourquoi l'imputation
budgétaire des années suivantes, 24 000 $, est-elle moins
élevée qu'en 1986-1987, de 36 000 $?
M. Lincoln: Pardon?
M. Blais: Pourquoi 36 000 $ en 1986-1987 et 24 000 $ les autres
années?
M. Lincoln: Ce qui est arrivé, c'est qu'avant le tarif,
c'était 15 $ par échantillon, mais, en septembre 1985, le centre
hospitalier a avisé le ministère qu'il était impossible
pour lui de continuer à 15 $ par échantillon parce que 15 $ ne
représentaient même pas les coûts de l'analyse même.
C'était bien en deçà des coûts. Après avoir
examiné tous les coûts et la structure des coûts, il a fallu
se rendre à l'évidence que c'était presque le double par
échantillonnage qu'on aurait dû payer au centre hospitalier. Il y
a eu un nouveau protocole d'entente qui a été signé pour
30 $ par échantillon. C'est pourquoi il y a une somme...
M. Blais: 36 000 $ à 24 000. Pour les années qui
suivent 1986-1987, qui sont à 36 000 $, vous tombez à 24 000 $.
Est-ce que cela voudrait dire que même si c'est plus cher, presque le
double, pour chacune des analyses: il y aurait la moitié moins
d'analyses de faites?
M. Lincoln: Oui.
M. Blais: Voici ma question: Si les études dont vous me
parlez révèlent que les analyses coûtent 30 $ au lieu de 15
$, comme c'était avant, et qu'à 15 $ on a 36 000 $ de
dépenses et qu'à 30 $ on n'en
aura que 24 000 $, cela voudrait donc dire qu'on a réduit de plus
de la moitié le nombre d'analyses des eaux par l'hôpital.
M. Lincoln: Ce qui est arrivé, c'est que le protocole
d'entente qui était en existence s'est terminé le 31
décembre 1985 tandis que, sur les 24 000 $, au lieu de parler d'une
année entière, c'est purement au prorata d'une année
entière.
M. Blais: M. le ministre, à moins que sur ma feuille il
n'y ait une faute de frappe, je voudrais tout de même que vous regardiez
cela, pour frapper votre imagination. "Années suivantes" étant au
pluriel à 24 000 $, cela laisserait sous-entendre qu'il y a plus qu'une
partie d'année.
M. Lincoln: Il y a une année, me disent les
fonctionnaires.
M. Blais: Faute de frappe?
M. Lincoln: Oui, sûrement qu'il y a une faute de frappe.
C'est assurément une année.
M. Blais: C'est très frappant! On peut suspendre.
M. Lincoln: La réponse est ceci: Dans les 36 000 $, vous
avez un montant de 6000 $ pour la période du 1er janvier 1986 au 31 mars
1986, tandis que, dans les 24 000 $, c'est seulement pour neuf mois. Le total
pour un an sera de 30 000 $ dans le second cas. En fait, c'est 30 000 $ dans
les deux cas?
M. Couillard (Gaston): C'est toujours 30 000 $.
M. Lincoln: C'est toujours 30 000 $. Est-ce la même
analyse?
Le Président (M. Dufour): M. le ministre, on pourait
peut-être suspendre la réponse quitte à...
M. Lincoln: M. Couillard pourrait peut-être vous donner
l'explication.
Le Président (M. Dufour): Ah! Peut-être, oui.
M. Lincoln: C'est cela. Cela simplifierait beaucoup les
choses.
M. Couillard: II faut bien comprendre que les années de
contrat avec le Centre hospitalier de l'Ungava et les années
budgétaires du gouvernement sont différentes; l'une couvre du 1er
janvier au 31 décembre, tandis que l'année budgétaire du
gouvernement couvre du 1er avril jusqu'à la fin de décembre.
Donc, on voit apparaître des crédits de 24 000 $ qui
représentent neuf mois d'exercice pour les années
ultérieures 1987-1988, tandis que le contrat est de 30 000 $ garantis,
soit 1000 échantillons à 30 $.
M. Blais: Je comprends très bien cela. C'est une faute de
frappe, il ne devrait pas y avoir de "s".
M. Couillard: II y a 6000 $ qui sont déplacés pour
1986-1987, laissant, pour 1987-1988, 24 000 $.
M. Blais: D'accord.
M. Couillard: Mais le contrat pour un an, pour une période
de douze mois, c'est 30 000 $.
M. Blais: Pas d'autres questions.
Le Président (M. Dufour): Pas d'autres questions. Donc,
l'engagement 24 est vérifié.
M. Blais: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): Vérifié.
Engagement 25?
M. Blais: Pas de questions.
Le Président (M. Dufour): L'engagement 25 est-il
vérifié?
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): Vérifié.
Engagement 26?
M. Blais: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Dufour): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: Voici l'engagement: "Supplément pour porter
à 4 900 000 $ le coût des travaux de construction d'un ouvrage de
contrôle en béton de deux digues latérales en terre et de
travaux connexes sur la rivière Saint-François, dans la
municipalité de Disraéli, comté de Frontenac. Montant de
l'engagement: 300 000 $." C'est une somme de 300 000 $ en immobilisations. Je
me souviens des crédits où on avait, nous, au total, en
immobilisations pour l'année précédente 16 000 000 $ et,
pour l'année en cours, les immobilisations du ministre sont
tombées à 4 000 000 $. Est-ce que ce montant de 300 000 $ est
supplémentaire aux 4 000 000 $ déjà prévus en
immobilisations ou s'il est compris dans son budget initial de 4 000 000 $ qui
était déjà d'une faiblesse blafarde et maladive?
M. Lincoln: Le contrat original est de
4 600 000 $. Un excédent de 300 000 $ a été
accepté par le Conseil du trésor. Le contrat brut monte
maintenant à 4 900 000 $.
M. Blais: M. le ministre, je présume -il y a une note ici
- que le contrat initial a été accordé à
Hervé Pomerleau Inc., antérieurement. Cela fait passablement de
temps, ce serait vers quelle année, pour ma propre gouverne?
M. Lincoln: C'est l'année 1985-1986.
M. Blais: D'accord. "Supplément pour porter à 4 900
000 $," cela veut dire que ce contrat s'est échelonné sur
l'année 1985-1986. Les travaux pour ce montant de 300 000 $ seront
terminés en quelle année? En mars 1987?
M. Lincoln: Oui, pour l'exercice financier en cours.
M. Blais: D'accord. Ce qui est curieux, c'est qu'en 1985-1986 et
en 1986-1987 qui va finir bientôt, vous n'avez que 4 000 000 $ au total
en immobilisations à votre ministère. Dans ce contrat
précis, quelle est la somme qui a été
dépensée sur le budget de 1985-1986 et combien est
dépensé sur le budget de 1986-1987 où l'on ajoute ces 300
000 $? C'est pour voir quel est le pourcentage que ce seul contrat prend sur le
total de vos immobilisations pour 1986-1987. Je trouve que c'est un peu
serré.
M. Lincoln: M. le député, la ventilation de la
somme de 4 900 000 S qui est le contrat total, c'est 2 900 000 $ qui seront
dépensés en 1985-1986 et, en 1986-1987, le reste du contrat, soit
2 000 000 $. Cela fera 4 900 000 $.
M. Blais: 2 300 000 $?
M. Lincoln: Non.
M. Blais: C'est 2 000 000 $? D'accord.
M. Lincoln: C'est 2 900 000 $ cette année et 2 000 000 $
l'année prochaine.
M. Blais: Cela veut dire que ce seul projet prend 50 % du total
de votre budget en immobilisations pour l'année en cours.
M. Lincoln: C'est juste, oui. Les budgets d'immobilisations sont
faits en fonction des contraintes des travaux qui sont requis pour le
ministère.
M. Blais: Ce n'est pas un secret des dieux. On dit qu'il y aura
un budget supplémentaire de 67 000 000 $ à 69 000 000 $ et que 17
000 000 $ iront à l'Environne- ment. J'aurais cru qu'un partie irait aux
immobilisations à cause du montant très faible prévu. Non,
cela va aller plutôt à l'assainissement. Ça c'est une
longue "shot".
M. Lincoln: Oui, je pense que le budget d'immobilisations dont
vous parlez, c'est le service de la dette sur l'assainissement des eaux.
M. Blais: C'est tout de même curieux que durant tout ce
temps - on étudie plusieurs mois ici - il n'y a aucune somme
versée pour l'assainissement des eaux. Comment cela se fait-il?
M. Lincoln: L'assainissement des eaux, c'est un cas de gestion
qui est fait complètement séparément.
M. Blais: Cela paraît où? (16 h 15)
M. Lincoln: C'est un programme normé qui va d'année
en année, qui est autorisé par le Conseil du trésor dans
un budget annuel où le service de la dette est payé et ce n'est
pas un engagement financier. On paie le service de la dette sur un financement
de vingt ans où on fait la garantie des sommes qui sont fixées
par les municipalités et par la Société
québécoise d'assainissement des eaux.
M. Blais: M. le ministre, on ne verra jamais, dans les
engagements financiers, aucune somme regardant les dépenses en
assainissement des eaux?
M. Lincoln: Toutes les sommes pour l'assainissement des eaux sont
défendues durant la période des crédits budgétaires
du ministère. Les engagements financiers n'incluent pas les programmes
normés. Donc, les programmes normés sont défendus durant
la période des crédits du ministère, comme tous les
programmes du ministère, en fait. Vous ne revoyez ici aucun programme du
ministère, aucun programme régulier comme l'assainissement des
eaux.
M. Blais: Durant cette période qui est de toute
beauté pour s'engueuler, on ne pourra jamais le faire sur le plan de
l'assainissement des eaux. C'est vraiment regrettable.
M. Lincoln: S'il y avait quelque chose, par exemple, pour
l'assainissement des eaux qui était en dehors du programme
d'assainissement des eaux, si nous donnions un contrat spécifique de 1
000 000 $ à une firme de consultants pour étudier un volet
spécifique du programme d'assainissement des eaux, là cela
passerait ici. Mais si c'est au sein du programme normé dans le cadre de
la gestion de l'assainissement des eaux qui
est autorisé par le Conseil du trésor, tout ce qui va
être discuté le sera à la période de défense
des crédits budgétaires.
M. Blais: Vous nous avez remis ce matin, M. le ministre, le
rapport Dagenais qui est une de ces dépenses. Cela voudrait dire que,
dans les mois qui viennent, nous allons avoir les dépenses qui ont
été accordées. Il y a un engagement financier pour
demander ce rapport, à moins que ce ne soit un autre comité de
bénévoles.
M. Lincoln: C'est purement les montants supérieurs
à 25 000 $ qui passent ici. Le rapport Dagenais a été fait
par des volontaires et cela a été dactylographié au
ministère. Il n'y a eu aucune dépense. Je vais vous
suggérer quelque chose, M. le député. Vous pouvez mandater
la commission parlementaire de l'aménagement, elle peut être
mandatée par ses membres à étudier n'importe quelle
question spécifique. Si vous voulez qu'on étudie cela ou
n'importe quoi, cela me fait...
M. Blais: Je ne vous sens pas du tout réfractaire à
donner des renseignements. Sauf que, quand on a étudié vos
crédits au mois de décembre, je vous avais demandé la
fameuse liste de toutes les villes...
M. Lincoln: Je pensais qu'on vous avait donné la
liste.
M. Blais: Jamais.
M. Lincoln: Je m'excuse.
M. Blais: J'ai vraiment essayé à différentes
reprises.
M. Lincoln: Je m'excuse.
M. Blais: J'aimerais beaucoup l'avoir. J'attendais...
M. Lincoln: Parce qu'il y a une liste qui est à jour. Je
vais vous remettre une liste. Je m'excuse. Je suis tout à fait d'accord
que je vous l'avais promise, je vais vous la remettre.
M. Blais: Vous êtes gentil. J'attendais un
engagement...
M. Lincoln: D'accord.
M. Blais: ...pour vous demander, une autre fois, de façon
officielle cette liste. Mais, vu que vous n'êtes pas rébarbatif du
tout, je vous remercie de votre proposition et j'aimerais bien la recevoir dans
les plus brefs délais.
Je pense que mon recherchiste a parfaitement raison. Vu que vous avez
ouvert la porte, j'ai une autre demande de renseignements. Dans cette liste, on
veut avoir les villes déjà engagées, les engagements du
ministère et, sur le plan triennal, la façon dont les sommes
devraient être investies jusqu'à nouvel ordre, la programmation
des investissements.
M. Lincoln: Toute cette problématique sera incluse.
M. Blais: Sous-question additionnelle et la dernière. M.
Dagenais propose, lui, de couper la poire en deux. Or, vous aviez
décidé, 500 000 $ pour la première année, l'autre
450 000 $ et l'autre 400 000 $.
M. Lincoln: 500 000 000 $ et cinq ans.
M. Blais: L'AGITE demandait 600 000 000 $. Lui, il coupe entre
les deux. Il prévoit 550 000 000 $. Peut-être pas pour finir en
1993, je pense, mais pour finir en 1991 ou je ne sais pas.
M. Lincoln: II suggère 1993, oui.
M. Blais: Excusez-moi. Cela serait inclus dans les
dépenses triennales.
M. Lincoln: D'accord.
M. Blais: D'accord, merci beaucoup.
Le Président (M. Dufour): Est-ce que l'engagement 26 est
vérifié?
M, Blais: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): Donc, est-ce que cela termine
l'étude pour le mois de juin? Est-ce que l'ensemble des engagements
financiers pour le mois de juin 1986 sont vérifiés?
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): Vérifié. J'appelle
la liste des engagements financiers du mois de juillet 1986. Engagement 24?
Juillet M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Dufour): Adopté. Pas de questions'
Ce n'est pas adopté, c'est vérifié.
M. Blais: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): Engagement 25?
M. Blais: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): Vérifié.
Engagement 26?
M. Blais: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): Vérifié. Ceci
complète la vérification de l'ensemble des engagements
financiers. Est-ce que l'ensemble est vérifié...
M. Blais: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): ...pour le moi3 de juillet
1986?
M. Blais: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): J'appelle la liste des
engagements financiers du mois d'août 1986. Engagement 14?
Août
M. Blais: Oui, d'accord.
Le Président (M. Dufour): C'est vérifié?
M. Blais: Non, non.
Le Président (M. Dufour): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: Non. M. le ministre, pour ma propre gouverne,
j'aimerais vous demander ceci. Cet engagement 14 se lit comme suit: "Contrat
pour travaux de construction d'un déversoir en béton au lac Petit
Touladi, dans la réserve du Chénier, comté de Rimouski."
Ces travaux de construction d'un déversoir en béton au lac Petit
Taloudi, quelle est leur fonction première et pourquoi devons-nous
procéder à ces travaux?
M. Lincoln: Selon le mandat du ministère, nous nous
occupons de différents barrages au Québec. Nous avons la
responsabilité de la gestion de barrages qui ne sont pas vraiment de
notre ressort selon la vocation du ministère. Par exemple, dans le cas
de celui-ci, c'est un barrage dont la responsabilité directe appartient
au ministère pour la construction et la manutention, mais dont la
vocation même se situe au sein du système de réserves
fauniques et de conservation de la faune du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. Ce sont eux qui décident des
priorités. Ils nous soumettent des plans, mais c'est le
ministère, selon l'historique et la responsabilité légale
du ministère, qui est obligé de construire et de réparer
les barrages. C'est un de ces barrages qui servent au Loisir, Chasse et
Pêche.
M. Blais: D'accord. Je n'ai pas d'autres questions sur
l'engagement 14.
Le Président (M. Dufour): Donc, l'engagement 14 est
vérifié?
M. Blais: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): Engagement 15?
M. Blais: L'engagement 15, M. le Président, je vais le
lire pour les besoins de la causes "Subvention au Centre hospitalier de
l'Université Laval à titre d'aide financière pour la
réalisation d'une recherche en vue de déterminer s'il existe un
lien entre l'utilisation massive des pesticides en agriculture et la
fréquence de certains problèmes de santé en milieu rural."
Le mot "pesticide" me fait poser cette question reliée à
l'agriculture. On annonce à votre ministère une politique sur les
pesticides qui est au ministère depuis quelque temps et que vous
présenteriez peut-être à la fin de l'automne ou au
début du printemps.
M. Lincoln: Ce qui arrive, c'est que nous sommes obligés
de présenter un amendement à la Loi sur la qualité de
l'environnement pour nous permettre de faire un règlement sur les
pesticides et nous donner un pouvoir habilitant sur la Loi sur la
qualité de l'environnement afin qu'un règlement sur les
pesticides puisse être introduit au printemps. Cet amendement à la
Loi sur la qualité de l'environnement est déjà prêt.
Il circule dans le rouage normal des comités interministériels en
ce moment. Il va aller éventuellement au Conseil des ministres et au
Comité de législation. Si c'est prêt à temps, ce
sera introduit à cette session-ci de l'Assemblée nationale. Donc,
cela nous permettra d'avoir les pouvoirs habilitants pour faire une
réglementation sur les pesticides. Ce projet de réglementation va
être soumis en consultation d'ici mars ou avril de l'an prochain afin
qu'on ait le son de cloche de tous les intervenants, Ce qui va résulter
sera une réglementation sur les pesticides qui est prévue pour
mai 1987.
M. Blais: D'accord. M, le ministre, vous avez certainement
à votre ministère, pour vos fonctionnaires aussi, pour
étudier la nomenclature de cette loi en devenir, des exemples, soit
d'autres provinces, des États américains ou de pays
européens. Si vous aviez de la France, de la Suisse, de la Belgique ou
des pays nordiques, soit la Suède ou la Norvège, leurs lois en
exemples, je ne sais pas si c'est possible que l'Opposition reçoive ces
documents pour qu'on se prépare ensemble à donner à nos
agriculteurs et à l'ensemble de la population qui en dépend pour
son alimentation, la meilleure loi possible au mois de mars ou d'avril qui
vient.
M. Lincoln: Ce sera une réglementation qui sera
émise plutôt qu'une loi. L'amendement à la loi est
simplement pour nous donner un pouvoir habilitant. Je ne peux pas vous situer
par rapport aux pays d'Europe. Tout ce que je peux vous dire, c'est que nous
sommes la seule province au Canada aujourd'hui à ne pas avoir de
réglementation sur les pesticides. Nous avons suivi beaucoup
l'expérience des autres provinces. Par exemple, l'Ontario a une
réglementation depuis 40 ans. Nous sommes la seule entité
gouvernementale à ne pas en avoir en Amérique du Nord. Tous les
États des États-Unis ont une réglementation, soit par
l'EPA, soit par une réglementation de leur État. Nous avons
comparé les notes et si on peut vous faire voir ce travail, je vais
écrire une note pour essayer de vous procurer cela.
M. Blais: En France, ils ont certainement une loi pour les
pesticides en milieu rural. Si jamais vous en avez une copie, j'aimerais
beaucoup en recevoir une et peut-être pour la Belgique et les pays
nordiques; pour le pays qui nous ressemble le plus, soit la Suède, par
exemple, ce serait très intéressant, si c'est possible et si
c'est disponible à votre ministère.
M. Lincoln: Je vais voir ce qui est disponible parce que je sais
que les gens du ministère se sont inspirés des lois et des
règlements outre-province. Je vais voir ce qui est possible.
Le Président (M. Dufour): Cela va, M. le
député de Terrebonne? Avez-vous d'autres questions?
M. Blais: Sur l'engagement 15. M. le ministre, dans des cas comme
ceux-ci où les pesticides peuvent porter atteinte à la
santé des gens, est-ce que votre ministère a aussi de l'aide
financière - à cause des besoins financiers - du ministère
de la Santé et des Services sociaux?
M. Lincoln: Ce projet est conjoint entre nous et le
ministère de la Santé et des Services sociaux. On a payé
27 000 $ pour un projet de deux ans à notre ministère. Le
ministère de la Santé et des Services sociaux a contribué
pour 30 000 $. On travaille très étroitement sur toute la
question des pesticides avec le ministère de la Santé et des
Services sociaux et aussi avec le ministère de l'Agriculture et les
autres ministères qui sont concernés par cette question.
M. Blais: Pas d'autres questions.
Le Président (M. Dufour): L'engagement 15 est
vérifié. J'appelle l'engagement 16.
M. Blais: L'engagement 16, c'est une "subvention à
Enjeu-environnement jeunesse Inc., représentant la participation du
ministère aux différentes activités de cet organisme dont
le but est d'éduquer la population et plus particulièrement la
jeune génération à la protection de son milieu."
En fait, pour ceux qui ne connaissent pas Enjeu-environnement jeunesse
Inc., il y a des sections à peu près dans tout le Québec.
Il y en a même dans les milieux très libéraux comme la
Gatineau. Cela veut dire qu'il y en a à peu près partout.
Cela dit, je vois ici un montant de subvention de 30 000 $. J'aimerais
savoir à quelle section cette somme de 30 000 $ est accordée ou
si elle est accordée au siège social qui est au
Québec.
M. Lincoln: On accorde toujours ces subventions aux sièges
sociaux parce c'est à eux de faire la distribution. Ce serait trop
difficile pour nous. Pour vous donner une idée des subventions
accordées à Enjeu-environnement jeunesse Inc., cela a
commencé très modestement. En 1980-1981, il y avait une
subvention de 3000 $.
M. Blais: Le mois de l'environnement.
M. Lincoln: En 1982-1983, c'est monté à 15 000 $ et
les deux dernières années, c'était 25 000 $. Cette
année, on leur a donné 30 000 $ parce qu'il y avait des
coûts additionnels, etc. Les deux dernières années,
c'était 25 000 $ et c'est donné au siège social. Ce qu'ils
font? La subvention est donnée en fonction de différents
programmes: la revue Enjeu, le fichier pédagogique Enjeu, la promotion
nationale Enjeu, la formation et les stages d'éducation.
M. Blais: Personnellement, je n'ai pas d'autres questions sur cet
engagement précis.
M. Gauvin: L'engagement 16 est vérifié.
Le Président (M. Dufour): L'engagement 16 est
vérifié. L'engagement 17? M. le député de
Terrebonne, avez-vous des questions?
M. Blais: L'engagement 17, c'est une "subvention de
fonctionnement au Fonds Éducation Récupération Recyclage
Réemploi (FERRR) dont l'objectif est de promouvoir la
récupération en milieu scolaire et de développer chez les
étudiants l'habitude de séparer à la source les papiers
recyclables des déchets proprement dits pour l'année
financière 1986-1987; 50 000 $." Ces 50 000 $, est-ce récurrent?
Il y a beaucoup de coupures dans l'attribution de sommes de votre
ministère à tous les groupes qui s'occupent de recyclage. Je
voudrais savoir si ces 50 000 $ vont être là l'an prochain.
M. Lincoln: Je voudrais souligner que ces 50 000 $, c'est du
nouvel argent que nous avons octroyé à ce programme. On a
été un des instigateurs de ce programme qui est vraiment original
et nouveau. Je crois que cela a beaucoup de potentiel pour l'avenir parce que
c'est un programme qui est coopératif en ce sens qu'il inclut les
syndicats, la Centrale de l'enseignement du Québec, la grande commission
scolaire catholique du Québec, le Mouvement des caisses populaires
Desjardins, certains membres de l'entreprise privée et le
ministère de l'Environnement dans un programme coopératif qui va
aller chercher quelque chose comme 1 000 000 $ pour trois ans. C'est le premier
volet. Nous espérons que cela va être un programme sur trois
ans.
M. Blais: Accordé.
Le Président (M. Dufour): Cela touche-t-il l'ensemble des
commissions scolaires?
M. Lincoln: Oui, l'ensemble des commissions scalaires catholiques
du Québec.
Le Président (M. Dufour): II n'y a pas d'autres
questions?
M. Blais: En fait, c'est nouveau. On a coupé 100 000 $
è PARFAIR et on sort 50 000 $ pour eux. C'est nouveau, mais c'est une
nouvelle façon de mettre de l'argent en en coupant.
M. Lincoln: Écoutez, c'est nouveau en ce sens que c'est la
première fois que nous avons un programme pareil.
Généralement, ce sont des subventions directes à des
groupes de recyclage. Celui-ci est un mouvement coopératif et nous
agissons de concert avec le mouvement syndical, les commissions scolaires,
l'entreprise privée. En ce sens, c'est une expérience tout
à fait nouvelle; il y aura un fonds d'environ 1 000 000 $ pour trois ans
qui va être inséré dans cela.
M. Blais: Pas d'autres questions sur cet engagement.
Le Président (M. Dufour): M. le député de
Montmagny-L'Islet.
M. Blais: M. le député voulez-vous m'accorder une
chose? J'aimerais faire l'engagement 18, il faut que j'aille en Chambre. Vous
pourriez peut-être poser vos questions après pour rendre service
à tout le monde.
M. Gauvin: L'engagement 17, c'est correct. M. le ministre a
presque répondu. Je voulais connaître les collaborateurs.
M. Blais: Vous pourrez y aller après.
C'est parce qu'il faut...
Le Président (M. Dufour): Donc, l'engagement 17 est
vérifié. L'engagement 18?
M. Blais: L'engagement 18, je vais le lire très vite:
"Supplément pour porter à 234 690 $ le coût des honoraires
pour effectuer la conception et la préparation des plans et devis d'une
usine pilote de traitement aérobie-anaérobie et de valorisation
du lisier de porc." Bon, aérobie-anaérobîe, ce sont deux
nouveaux pays d'Afrique!
M. le ministre, 25 000 $ supplémentaires, pour porter à
234 690 $ l'analyse d'une usine pilote. Il y avait avant votre arrivée
une usine pilote régionale de traitement du lisier de porc qui devait se
faire dans le comté de L'Assomption. Est-ce que ces 25 000 $ pour porter
le montant à 234 690 $ regardent spécifiquement cette usine de
L'Assomption? J'ai de la difficulté à comprendre parce que cela a
été coupé. Il y avait 1 700 000 $ de dépenses de
prévues pour l'année en cours et cela a été
coupé.
M. Lincoln: C'est exact.
M. Blais: C'est la même, mais on fait des études
plus approfondies.
M. Lincoln: Non, c'est pour le coût des études qui
ont porté sur les projets d'usines. Deux usines étaient
projetées, il y en avait une dans la Beauce qui a été
construite et qui est maintenant en activité. Une autre usine avait
été prévue pour le comté de L'Assomption. La
commission de protection du territoire agricole a refusé d'autoriser la
construction sur les terrains projetés. La firme Lavalin a dû
faire des sondages de sol additionnels sur de nouveaux terrains. Le
résultat de ces sondages a exigé des modifications aux plans et
devis déjà complétés afin que ceux-ci demeurent
compatibles avec les caractéristiques des nouveaux terrains. C'est un
coût de 22 000 $. De plus, le ministère a fait réaliser un
diagramme d'écoulement du procédé de traitement et de
valorisation pour 3000 $, pour les fins du programme de communication.
Donc, le montant de cet engagement, c'est 25 000 $ additionnels. Mais,
c'est bien vrai que l'usine de L'Assomption a été
abandonnée.
Le Président (M. Dufour): L'engagement 18 est
vérifié. L'engagement 19?
M. Gauvin: C'est vérifié.
Le Président (M. Dufour): Cela va. L'engagement 19?
M. Gauvin: Vérifié.
Le Président (M. Dufour): Très bien. Donc,
l'ensemble des engagements pour le mois d'août 1986 a été
vérifié.
M. Gauvin: Ils ont été lus, en tout cas.
Le Président (M. Dufour): Donc, j'ajourne les travaux de
cette commission sine die.
M. Lincoln: Je remercie tous les députés, et vous
aussi, M. le Président pour votre coopération.
(Fin de la séance à 16 h 37)