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(Douze heures vingt-deux minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
maintenant ses travaux pour poursuivre l'étude du projet de loi 127,
Code de la sécurité routière.
Dépôt d'un avis de la Commission
d'accès à l'information
Avant d'appeler l'article en suspens, j'aimerais attirer l'attention des
membres de la commission sur le fait que nous avons reçu un avis de la
Commission d'accès à l'information adressé aux membres de
l'Assemblée nationale concernant le Code de la sécurité
routière, projet de loi 127. Je vais effectuer la distribution de l'avis
de la Commission d'accès è l'information à tous les
membres.
M. Côté (Charlesbourg): Merci, M. le
Président. À ce moment-ci, je dois vous dire que le ministre des
Communications, M. French, a manifesté le désir d'être ici
au moment où nous allons aborder les articles 600 et suivants. Ce ne
sera pas ce matin, mais en fin d'après-midi ou en début de
soirée.
Le Président (M. Saint-Roch): S'il n'y a pas d'autres
interventions sur la distribution de ce document, je vais appeler l'article
429.
Autres règles relatives à la circulation
des véhicules (suite)
M. Côté (Charlesbourg): "Nui ne peut monter ou
descendre d'un véhicule routier en mouvement ou tolérer qu'une
telle pratique ait lieu."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 429 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 429 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 430.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut ouvrir la
portière d'un véhicule routier à moins que ce
véhicule ne soit immobilisé et sans s'être assuré
qu'il peut effectuer cette manoeuvre sans danger."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: C'est probablement une répétition de
l'article. Je n'ai pas vérifié, mais cela doit être cela.
Il peut arriver, par exemple, qu'une portière soit mai fermée.
Comme le véhicule roule, l'air cause un danger que la porte batte au
vent ou soit arrachée par le vent. Est-ce que vous iriez jusqu'à
dire que quelqu'un ne pourrait pas solidifier sa porte en l'ouvrant un peu?
M. Côté (Charlesbourg): Non, il le peut.
Eventuellement, une personne, sans le savoir, s'appuie contre la
portière et la porte ouvre; il y a donc un danger. Ce qu'il faut faire,
c'est l'ouvrir et la refermer sans qu'il y ait de danger pour quelqu'un
d'autre; c'est ce que cela veut dire. La personne peut effectivement faire
cela. Ce que cela vise, c'est le cas où quelqu'un pourrait ouvrir la
portière en mettant en danger quelqu'un d'autre.
M. Dufour: Donc, le mot "immobilisé", à ce
moment-là, ne dirait rien?
M. Côté (Charlesbourg): Non. "Nul ne peut ouvrir la
portière d'un véhicule routier à moins que ce
véhicule ne soit immobilisé..."
Le Président (M. Saint-Roch): M.
Laiande.
M, Lalande (Georges): En 1983, il y a eu 47 infractions dans ce
cas-là. Au fond, il est bien sûr que c'est une appréciation
de l'agent de la paix. Celui qui voudrait consolider sa porte, qui voudrait la
refermer parce qu'elle est mal fermée, qu'elle est à la
deuxième coche, je ne pense pas qu'il y ait lieu de l'arrêter et
de l'accuser de cette infraction. C'est carrément dans le cas où
l'on ouvre la porte alors que le véhicule est encore en mouvement, pour
les gens qui sont trop pressés, qui descendent trop vite. C'est bien
plus cela qui est visé. Par ailleurs, si l'on permettait d'ouvrir la
porte pendant qu'un véhicule est en mouvement... On ne peut pas baliser
dans un sens ou dans l'autre. On l'interdît pendant que le
véhicule est en mouvement. C'est une règle fondamentale de
sécurité. D'autant plus que certaines
portières de véhicule s'ouvrent dans le sens contraire. Le
fait d'ouvrir un peu la porte, l'air pénètre et elle peut ouvrir
complètement. C'est un danger important.
M. Coté (Charlesbourg): Question
d'appréciation.
M. Dufour: Je l'ai mentionné; par exemple, une porte qui
ouvre face au vent, je pense que, même pour la solidifier, il n'est pas
question de l'ouvrir, dans mon esprit. Actuellement, il faut comprendre qu'il y
a des automobiles qui parlent. C'est embarrassant de se faire dire que la porte
est mal fermée ou que la lumière est allumée àl'intérieur.
M. Côté (Charlesbourg): Elles parlent aussi avant de
rouler. Avec les mécanismes d'aujourd'hui, à partir du moment
où vous mettez le contact et avant même de partir, vous avez un
signal vous disant qu'une portière est mal fermée.
M. Dufour: Par contre, il y en a dont la lumière s'allume
sur le tableau de bord.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, un témoin
lumineux, c'est cela.
M. Dufour: Cela attire l'attention.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que c'est une
question d'interprétation. Il n'y a pas eu d'abus dans l'application; il
y a eu 47 infractions en 1983.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 430 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 431.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut laisser ouverte
la portière d'un véhicule routier sauf pour y faire monter ou en
faire descendre une personne ou y placer ou en sortir un bien."
M. Dufour: C'est élémentaire, c'est vrai. Il arrive
parfois que des gens vont arrêter sur le bord de la route et vont ouvrir
les portes pour aérer l'automobile. Ce ne sont pas toutes des
automobiles à air climatisé. Ils vont ouvrir la porte, mais non
pas du côté de la chaussée, sur le côté de
l'accotement. Je ne vois pas pourquoi ces gens n'auraient pas le droit d'ouvrir
leurs portières.
M. Côté (Charlesbourg): II faudrait leur conseiller
que la meilleure ventilation, c'est de baisser les deux vitres.
M. Dufour: Oui, mais il y a des gens qui font cela. À part
cela, il y a autre chose que je voulais...
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon, comme
dans l'autre cas, c'est une question d'appréciation. S'il y a des
besoins particuliers et très urgents qui peuvent être
assimilés au bien de l'individu, je pense qu'il y a...
M. Dufour: J'entends souvent M. le ministre et le
vice-président de la réqie me dire question
d'appréciation. Est-ce que l'on va avoir un article quelque part qui va
dire qu'il y a beaucoup d'articles qui pourraient être laissés
à l'appréciation des gens ou des policiers ou autrement?
M. Côté (Charlesbourg): On va apprécier cela
d'ici à la fin de nos débats, puis on pourra peut-être
l'adopter si le député de Jonquière te souhaite.
Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 431 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 432.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'un autobus
ou d'un minibus doit, lorsqu'il fait monter ou descendre des passaqers,
immobiliser son véhicule à l'extrême droite de la
chaussée ou aux zones prévues à cette fin." Question de
sécurité.
M. Dufour: Je comprends, à l'exception que, sur un chemin,
est-ce que c'est la même chose'' Ce n'est pas observé,
malheureusement. L'autre fois, j'ai eu connaissance que quelqu'un - je ne
savais même pas qu'il n'avait pas le droit d'arrêter - a
arrêté sur le bord de la chaussée comme il était
indiqué, mais il n'y avait pas d'endroit prévu. Pour l'autobus
scolaire, est-ce la même particularité?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est la même
chose.
M. Dufour: C'est la même'' M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
Une voix: Sauf qu'il doit actionner ses phares en plus.
M. Dufour: Oui, mais vu qu'il a des phares qui clignotent, et
qu'on est obligé d'arrêter, il peut arrêter n'importe
où, puis je pense qu'il ne s'en prive pas.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le même
principe qui s'applique dans ce cas-là sur les autobus. En plus,
il doit signaler de manière particulière avec ses
clignotants.
M. Lalande: Et utiliser aussi, quand le véhicule en est
muni, l'arrêt stop amovible.
M. Dufour: Mais on voit régulièrement sur les
routes un autobus scolaire qui décide d'arrêter sur la route et,
là, tout est arrêté. Mais il n'y a pas
nécessairement un refuge et il n'y a pas nécessairement
aussi...
Le Président (M. Saint-Roch): M. Drolet.
M. Drolet (Michel): Un autobus d'écoliers, comme tout
autre véhicule, n'a pas le droit d'immobiliser son véhicule dans
des endroits interdits. On a vu précédemment un article
concernant ces endroits interdits, mais, partout ailleurs, un autobus
d'écoliers, pour faire monter et descendre des enfants, a le droit
d'arrêter son véhicule sur le chemin public, à condition
qu'il suive l'article 432 et que ce soit un endroit prévu à cette
fin ou, s'il n'y a pas d'endroit, une zone déterminée ou un
arrêt pour autobus d'écoliers prévu, à
l'extrême droite de la chaussée.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va? Est-ce que
l'article 432 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 433.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut se tenir sur le
marche-pied ou sur une autre partie extérieure d'un véhicule
routier en mouvement ou tolérer qu'une telle pratique ait lieu.
"Toutefois, une personne, pour exécuter ses fonctions, peut se tenir sur
une partie extérieure d'un véhicule aménagée
à cette fin."
M. Dufour: C'est une partie extérieure d'un
véhicule aménagée à cette fin.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Les vidangeurs en ont.
Les pompiers aussi.
M. Dufour: Oui, cela va. Si les automobiles actuellement n'ont
plus de marche-pied, il y a des camions, par exemple, qui en ont. Ne
pourriez-vous pas le tolérer dans une manoeuvre qui ne pourrait pas
s'effectuer sans cela? Je comprends que quelqu'un qui est seul dans son
véhicule routier peut regarder par ses miroirs, mais il y a
peut-être des choses qu'il pourrait voir mieux en regardant par
l'extérieur.
M. Côté (Charlesbourg): II sera peut-être
mieux d'aller à l'arrière du véhicule si jamais il recule
pour se faire une idée, parce que celui que vous suggérez
être sur le marche-pied, il serait préférable qu'il soit
à l'arrière du convoi.
M. Dufour: Je ne suggère pas qu'il soit sur le
marche-pied.
M. Côté (Charlesbourg): C'est seulement un
exemple.
M. Dufour: Je veux juste examiner s'il y a d'autres
méthodes ou si cette méthode est complètement condamnable,
parce que je comprends que, à une vitesse de 1 kilomètre ou 2
kilomètres à l'heure, cela ne peut pas causer bien des dommages.
Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 433 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 434.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut s'agripper ou
s'accrocher à un véhicule routier en mouvement. "Le conducteur
d'un véhicule routier ne peut autoriser une personne à s'agripper
ou à s'accrocher à son véhicule lorsque celui-ci est en
mouvement."
Lorsque l'on parle de sécurité publique, c'est un exemple
très probant de danger.
M. Dufour: Mais si on l'examine en pratique, il pourrait arriver
que quelqu'un si son automobile est en panne aille lui donner une
poussée. Il est seul dans l'auto. Il va pousser un peu.
M. Côté (Chariesbourg): II n'est pas agrippé,
il pousse.
M. Dufour: II pousse, oui. Mais quand elle part, il faut bien
qu'il parte après, si elle va un peu plus vite que voulu. Il n'aurait
pas le droit.
M. Lalande: À l'article 437, on va voir des cas où
un véhicule est tiré ou remorqué, par exemple, avec une
barre. On permet de le faire. Mais on va voir dans des cas précis,
à l'article 437, la façon dont on doit le faire.
M. Dufour: Dans la pratique, il doit y avoir des petits
accrocs.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 434 est
adopté?
M. Côté (Chariesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 435.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'un
véhicule routier ne peut, sauf en cas de nécessité, faire
crisser les pneus de son véhicule."
M. Dufour: J'aimerais qu'on m'explique "en cas de
nécessité".
M. Côté (Charlesbourg): Pour un départ
accéléré du policier qui va aller à la poursuite
d'un récidiviste.
M. Dufour: C'est juste dans ce temps-là que cela pourrait
être toléré?
M. Côté (Charlesbourg): Il y a 1749 infractions
uniquement délivrées par la Sûreté du Québec
en 1983. Comme vous voyez...
M. Dufour: II y en a plus que cela dans les municipalités,
j'en suis convaincu.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est cela. Pour bien
se comprendre, s'il y en a d'autres, ils ont dû trouver des façons
plus orthodoxes de crisser.
Une voix: De sacrer!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 435 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 436.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'un
véhicule routier ne peut freiner brusquement à moins d'y
être obligé pour des raisons de sécurité."
Là, ce n'est pas la notion de freiner, mais de freiner brusquement, de
manière brutale.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 436 est
adopté? M. le député de Jonquière.
M. Dufour; Attendez un peu. "À moins d'y être
obligé" et "en cas de nécessité" me semblent des mots qui
sont très près l'un de l'autre. Cela veut dire à peu
près la même chose. Tout à l'heure, vous avez dit: "Le
conducteur d'un véhicule routier ne peut, sauf en cas de
nécessité, faire crisser les pneus de son véhicule". Quand
vous dites "sauf en cas de nécessité", cela ouvre une petite
porte.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: Mais la porte ne serait pas là et ce serait
difficile d'aller dans les cas que vous m'avez mentionnés, par
exemple.
M. Côté (Charlesbourg): Cela laisse la place au
jugement, alors qu'autrement il n'y en avait pas. Je pense que c'est une plus
grande protection de l'individu.
M. Dufour: Je pense que, dans les cas que vous avez
soulevés, il y aurait de ta place pour du jugement.
M. Côté (Charlesbourg): Comme on le voit, c'est une
question d'appréciation.
M. Dufour: Oui. Quand vous laissez la petite phrase, quelqu'un
peut peut-être en profiter. En tout cas, s'il n'y a pas de
problème, cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 436 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 437.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut tirer à
l'aide d'un véhicule routier un autre véhicule routier dont les
roues demeurent au sol, à moins que celui-ci ne soit solidement retenu
au moyen d'une barre."
M. Dufour: On voit des gens qui vont tirer une automobile avec
des câbles.
Une voix: Ce n'est pas permis.
M. Dufour: Alors, ce n'est pas à ce point-là.
Est-ce que le mot "tirer" voudrait également dire "pousser" dans
l'article?
M. Lalande: Non.
M. Dufour: Mais il pourrait pousser sans être
attaché. Est-ce que c'est prévu quelque part?
M. Côté (Charlesbourg): Prenons l'exemple d'une
voiture qui ne démarre pas et qui se ferait pousser par quelqu'un et qui
avec de l'accétération finirait par partir. Est-ce que ce serait
illégal ou est-ce que c'est couvert?
M. Dufour: C'est ailleurs. Je vous pose la question.
M. Côté (Charlesbourg): Là, on parle de
tirer, alors que la question du député de Jonquière parle
davantage de pousser. On me dit que, si on n'en parle pas, ce n'est pas
interdit.
M. Dufour: À l'exception que, si vous n'en parlez pas, que
ce n'est pas interdit et que cela ne se fait pas selon les règles
élémentaires...
M. Côté (Charlesbourg): Sauf qu'il y a toujours la
règle de ne pas mettre en danger et en péril la
sécurité des individus.
M. Dufour: Dans la loi, je trouve qu'on est tellement prudent sur
beaucoup d'articles...
M. Côté (Charlesbourg): Je trouve qu'on devrait
l'être dans le cas de pousser, pas seulement dans le cas de tirer.
M. Dufour: Je laisse cela à votre appréciation. Je
ne veux pas porter de jugement de valeur.
M. Côté (Charlesbourg): L'opinion du
député de Jonquière, dans la pratique et dans les faits,
est aussi bonne que celle du ministre. Cependant, je me fie beaucoup aux gens
qui ont eu à appliquer le Code de la sécurité
routière depuis de nombreuses années et qui ont eu beaucoup de
contacts avec les autorités policières. Une réforme d'un
code de sécurité comme celui-là se fait à partir de
beaucoup de consultations et de remarques que les corps policiers ont pu faire
ou d'autres individus.
Je ne sais pas si, en ce qui a trait à la régie, il y a eu
des représentations à ce sujet.
M. Lalande: Plusieurs représentations.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le sens de tirer ou de
pousser.
M. Lalande: Je parlais de représentations avec les corps
policiers. Mais ce cas précis n'a pas été
évoqué, sauf la barre qui était absolument importante pour
maintenir à distance.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre, n'est-ce pas
un fait qu'avec l'évolution de la technologie automobile ce n'est plus
nécessaire de pousser si une automobile ne démarre pas
après avoir eu de l'énergie additionnelle - entre guillemets
"booster une voiture" - et ce grâce aux allumages électroniques
aujourd'hui? C'est parce qu'il y a un problème sérieux qu'il faut
faire remorquer sa voiture. C'est pour cela que, si on regarde la tendance, on
en voit de moins en moins.
M. Dufour: II y a des camions aussi et des camionnettes. Ce ne
sont pas toutes des voitures à transmission automatique.
M. le ministre, c'est la suggestion que je fais. J'ai soulevé la
question et que vous en teniez compte ou que vous n'en tentez pas compte, je ne
vous en voudrai pas. Je ne ferai pas d'amendement en ce sens. Si vous trouvez
que c'est correct...
M. Côté (Charlesbourg): Pour répondre
à M. le Président, je me souviens d'une statistique; parce qu'on
passe de nombreuses heures sur un dossier comme celui-là. C'est bien
sûr qu'on peut faire appel à la notion des nouvelles technologies,
mais il ne faut pas oublier qu'il reste encore environ 1 400 000
véhicules sur les routes du Québec qui ne sont même pas
munis de ceintures de sécurité à cause de leur âge.
Ceux-là aussi peuvent mettre en danger la sécurité
publique. Il faut aussi légiférer pour eux.
M. Dufour: Cela arrive parfois que le vieux est à la
mode.
M. Côté (Charlesbourg): Le vieux est à la
mode.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 437 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 438.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut déplacer
ou remorquer un véhicule routier endommagé sans enlever
également tout objet qui s'en est détaché." C'est dans le
sens que, si quelqu'un laisse son pare-chocs en plein milieu du chemin et s'en
va avec le reste de la voiture, il peut peut-être se poser des
problèmes à un moment donné.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 438 est
adopté?
M. Dufour: M. le ministre, on dit: "Nul ne peut déplacer
ou remorquer un véhicule routier endommagé sans enlever
également tout objet qui s'en est détaché." De la
manière dont vous en avez parlé, c'est un morceau qui est
tombé, mais il pourrait être détaché sans être
tombé.
M. Côté (Charlesbourg): II va nécessairement
suivre le véhicule qui est remorqué.
M. Dufour: Vous avez, par exemple, un morceau qui pourrait causer
un dommage; il pourrait être toujours attaché au véhicule,
mais il serait dans un état tel qu'il pourrait blesser quelqu'un ou il
pourrait tomber quelque part en chemin, etc. Il me semble que la
définition que vous donnez est trop restrictive ou que l'article
est...
M. Côté (Charlesbourg): ...est plus large de
portée.
M. Dufour: C'est cela. Pour moi, il est plus large, mais je ne
sais pas. Vous avez
des grandes compétences à vos côtés.
M. Côté (Charlesbourg): C'est, d'ailleurs, à
eux que je fais appel.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président, est-ce que
cela voudrait dire...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia. (12 h 45)
M. Paradis (Matapédia): On voit souvent sur les autoroutes
ou les routes des parties de pneus de camion laissées là.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais ça ne veut
pas nécessairement dire que ce sont des autos qui ont été
remorquées. "Nul ne peut déplacer ou remorquer..." Oui, cela
pourrait toucher...
M. Paradis (Matapédia): S'il arrête pour
réparer la crevaison ou...
M. Dufour: S'ils échappent du bois, ils seraient
supposés le ramasser. C'est officiel. Dans ce cas-là, je pense
surtout à un véhicule endommagé "scrappé".
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. Pour votre bonne
compréhension, c'est un véhicule routier endommagé. Si une
bille s'échappe d'un camion, ça ne veut pas dire que le camion
est endommagé. Ce n'est pas là. Est-ce que le véhicule est
endommagé du fait qu'une semelle de pneu se détache du pneu?
M. Dufour: Je pense qu'il fait allusion au transport. Ce seraient
plutôt de gros camions qui transportent des pneus
déchiquetés.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non, c'est un pneu
"désemellé", un pneu rechapé.
M. Dufour: Qui a perdu son fer.
M. Côté (Charlesbourg): Qui perd une semelle. Cela
arrive assez souvent le long de la route.
M. Lalande: Il y a un règlement spécifique sur les
pneus et sur le rechapage des pneus qu'on ne peut pas utiliser qui va
régler ce cas-là.
M. Côté (Charlesbourg): Ah bon!
M. Lalande: Ce sont véritablement les transporteurs de
véhicules accidentés mis au rancart. Il y a un règlement
sur l'arrimage des charges aussi. Il y a des façons de tenir son
chargement afin que des pièces détachées ne tombent pas du
véhicule pendant le transport.
M. Dufour: On ne dit pas que c'est une auto mise au rancart dans
l'article. On dit: "Nul ne peut déplacer ou remorquer un véhicule
routier..." Ça pourrait être une auto accidentée dont les
morceaux...
M. Côté (Charlesbourg): Se détachent.
M. Dufour: ...ne sont pas détachés, mais sont dans
un état tel qu'on ne sait pas quand ils vont tomber. Ils pourraient
aussi couper quelqu'un. D'après moi, le mot "détaché".
Est-ce que "détaché" veut dire en partie ou en tout? Normalement,
je peux détacher ma ceinture et la porter encore, elle est encore sur
moi. Ça fait encore partie du véhicule.
M. Côté (Charlesbourg): Ce ne serait peut-être
pas mauvais.
M. Dufour: C'est intéressant, M. le ministre. J'aimerais
qu'on parle tout haut. On pourrait écouter les échanges que vous
avez, ça m'intéresse.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. J'avais compris le
sens profond de la question du député de Jonquière.
J'échangeais avec mes officiers afin de savoir si le morceau
détaché dont on parle était détaché en tout
ou en partie. Qu'un pare-chocs, par exemple, puisse être
détaché de la gauche, mais toujours relié au
véhicule en étant attaché de la droite, il ne tombera pas.
Ce petit objet tel que nous venons de le décrire n'est pas soumis
à cet article. Il faut qu'il soit détaché en tout et que,
si on remorque le véhicule, la partie demeure sur la
chaussée.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Est-ce que vous avez d'autres articles qui couvrent
une partie? Je trouve qu'il y a un danger.
M. Côté (Charlesbourg): C'est vrai.
M. Dufour: Une portière pourrait être inutilisable,
pourrait être arrachée en grande partie, mais serait
attachée quand même, Vous voyez ce que j'essaie d'illustrer? Il y
a un morceau...
M. Côté (Charlesbourg): M le Président, on
pourrait adopter l'article 338, 438 qui traduit très bien ce qu'on a
voulu se dire et faire une recherche entre temps.
M. Dufour: L'article 438?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Qu'est-ce que j'ai
dit?
M. Dufour: Vous avez dit 338.
M. Côté (Charlesbourg): Ah non, je ne voudrais pas
reculer à Particle 338.
M. Dufour: Si c'est pour bonifier, M. le ministre, vous ne
devriez pas hésiter.
M. Côté (Charlesbourg): Une ouverture partielle
parce qu'on ne s'en détachera jamais totalement. Dans ce sens-là,
je pense qu'on devrait adopter l'article 438 parce qu'on sait maintenant ce
qu'il vise. On va faire la recherche afin de savoir s'il y a effectivement
d'autres articles qui couvrent les cas dont fait état le
député de Jonquière.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 438 est
adopté?
M. Dufour: Donc, il serait adopté sous réserve?
M. Côté (Charlesbourg): Non, puisqu'il couvre
exactement ce qu'on veut. S'il le faut, on le rouvrira pour ce qui se
détache en partie.
M. Dufour: Je ne sais pas comment mettre ça dans le
livre.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 438 est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 439.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut conduire un
véhicule routier dans lequel un téléviseur ou un
écran cathodique est placé de manière à ce que le
conducteur puisse voir directement ou indirectement l'image transmise sur
l'écran, sauf s'il s'agit d'un système en circuit fermé
servant au conducteur pour la manoeuvre du véhicule ou d'un
système utilisé par un agent de la paix dans l'exercice de ses
fonctions."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, on
conviendra que, si jamais quelqu'un voulait se munir d'un
téléviseur, il pourrait le faire à l'arrière du
véhicule, donc pour un passager. À l'avant du véhicule,
sauf pour les policiers ou les agents de la paix dans l'exercice de leurs
fonctions, vous ne pouvez avoir ni radar, ni écran qui pourrait
distraire l'attention du conducteur, occasionner des accidents et mettre ainsi
en péril la sécurité publique. Il y a deux exceptions:
l'agent de la paix et les roulottes. Je vais vous donner un exemple
précis: l'autobus articulé de Prévost Car est muni d'un
téléviseur, d'un écran au pied du chauffeur à sa
droite, puisque, comme il devient articulé, il est difficile avec les
miroirs de voir ce qui se passe à l'arrière complètement.
Le téléviseur permet, pour des manoeuvres de
sécurité d'avoir la télévision en circuit
fermé.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Je me rends compte que cet article est très
remanié par rapport à celui qui existait. Vous avez ajouté
les écrans cathodiques.
M. Côté (Charlesbourg): La technoloqie. Cela a un
lien avec la technoloqie qui évolue chaque jour. Je ne suis pas
convaincu que, dans ce cas, on aurait pu le permettre à Prévost
Car. On n'aurait pas pu le faire dans le cas de Prévost Car, alors qu'on
s'apprête à envahir le marché américain avec des
autobus articulés fabriqués au Québec et de très
bonne qualité. Il y a un équipement à l'intérieur
qui, au moins chez nous, n'aurait pas...
M. Dufour: Vous en avez fait du travail depuis que vous
êtes là! Vous avez réussi à faire tout cela?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Très
honnêtement, c'est un projet qui a fait l'objet d'une entente, de
négociations préliminaires, sous le gouvernement
précédent, mais qui a été confirmé par la
volonté politique du gouvernement actuel de mener à terme un
projet qui avait eu ses racines sous votre gouvernement. Vous comprendrez
facilement la distinction entre un projet qui aboutit et un projet qui
n'aboutit pas. C'est la volonté politique qui, bien souvent, peut faire
la différence. C'est la volonté des individus de faire en sorte
que cela se réalise.
M. Dufour: Mais l'intérêt devait y être. M.
Côté (Charlesbourg): Certainement.
M. Dufour: Et l'intérêt financier et
l'intérêt pour la création d'emplois.
M. Côté (Charlesbourg): Je dois rendre hommage au
gouvernement précédent qui, en 1985, a signé une entente
sectorielle sur les transports à l'intérieur de laquelle il y
avait un volet de recherche-développement dans lequel on a puisé
de l'argent pour mener à terme l'expérience de l'autobus
articulé.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 439 est
adopté?
M. Dufour: J'aurais un autre point à soulever. Il s'agit
d'un système en circuit fermé servant au conducteur pour la
manoeuvre du véhicule ou d'un système utilisé par un agent
de la paix dans l'exercice de ses fonctions. Pour utiliser cela, je ne pense
pas que cela prenne un cours spécial, mais cela va peut-être
demander un peu plus d'attention. Non? Vous dites que non? Est-ce qu'il y a
danger d'abus par rapport à.,.
M. Lalande: II y a des systèmes en circuit fermé
qui existent, comme vous l'a expliqué M. le ministre, dans les autobus
articulés, mais aussi, de plus en plus, dans les grosses remorques.
C'est simplement pour aider davantage à voir l'arrière du
véhicule. Quand vous avez des remorques assez grosses, pour être
capable de voir à droite en arrière du véhicule, il y a un
système de miroirs, mais c'est simplement un équipement technique
supplémentaire qui aide à mieux voir l'arrière du
véhicule et qui augmente la sécurité.
M. Dufour: Moi, je n'ai jamais pensé à cela. Alors,
je demande l'information pour savoir s'il peut y avoir de l'abus ou non. C'est
surprenant que vous le permettiez seulement à certains groupes, si c'est
pour la sécurité. Cela ne peut pas servir autrement que pour la
sécurité.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Parce que c'est le code
de sécurité.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 439 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 440.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'un
véhicule routier ou d'une bicyclette ne peut porter un baladeur ou des
écouteurs. "Le présent article ne s'applique cependant pas
à un appareil servant à l'échange de conversations entre
ses usagers dans la mesure où celui-ci permet de capter les bruits de la
circulation environnante".
Une voix: Est-ce pour empêcher les "Walkmans"?
M. Dufour: En somme, M. le ministre, je pense que cet article de
la loi va être difficile à appliquer mais remarquez bien que je
partage votre idée et je vais aller un peu plus loin que cela. Le
piéton qui porte cet appareil dans les oreilles n'est pas en
sécurité, à mon point de vue, et on voit cela
régulièrement. On est rendu qu'on a peur d'entendre le chant des
oiseaux, du vent. Je ne sais pas. Moi, je trouve qu'on ne veut plus penser.
Philosophiquement ou fondamentalement, au départ, je ne trouve pas cela
correct; on ne peut pas toujours être dans le bruit. Il me semble que
parfois on doit aimer réfléchir. Marcher, il n'y a rien
là.
M. Côté (Charlesbourg): Puisque vous avez
parlé du bruit des oiseaux, il va falloir se brancher.
M. Dufour: Oui! Mais il ne faudrait pas aller de branche en
branche. Je trouve qu'on devrait réfléchir à la
façon dont l'article est rédigé, oui et qu'on devrait
peut-être...
M. Côté (Charlesbourg): L'éducation,
davantage d'éducation.
M. Dufour: ...inciter le piéton... Parce que ce code ne
couvre pas seulement la bicyclette et le véhicule routier, il couvre
aussi le piéton à beaucoup d'endroits.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, on approche de
l'article 444 et c'est à cet article qu'on commencera la section
concernant les piétons.
Effectivement, vous avez raison de dire qu'un piéton circulant
avec un "Walkman" sur les oreilles peut ne pas entendre un klaxon qui l'avertit
ou le roulement d'une voiture et c'est extrêmement dangereux. Ce qui est
encore plus dangereux et encore plus fou, ce sont les "smart" qu'on voit
à l'intérieur des voitures, à l'occasion, sur les
autoroutes avec des "Walkmans" sur les oreilles et avec un livre de lecture
dans le coin de l'auto en conduisant. J'ai vu cela.
Une voix: II manque seulement la télévision.
M. Dufour: Et ils mâchent de la gomme pour le rythme.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 440 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 441.
M. Dufour: Oui, mais c'est parce que nous n'avons pas...
M. Côté (Charlesbourg): J'ai vu tout cela pendant
trois ans. Comme je l'ai dénoncé dans le temps, je suis à
même aujourd'hui de comprendre ce que vous évoquez. Je dois vous
dire que je comprends
aussi que le député de Jonquière comprenne
très bien ce que voulait faire le gouvernement avant; c'est ce qu'on
veut faire aujourd'hui aussi et il y a certainement un moyen de se rencontrer
quelque part.
J'accepte de constater, M. le Président qu'il est 13 heures et
qu'on suspende les travaux jusqu'à 15 heures.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, la commission de
l'aménagement et des équipements suspend maintenant ses travaux
jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 58)
(Reprise à 15 h 16)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaîtï
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
maintenant ses travaux pour poursuivre l'étude du projet de loi 127,
Code de la sécurité routière. Au moment de la suspension,
nous en étions à l'article 441. M. le ministre,
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut conduire un
véhicule routier dont un pneu est muni d'antidérapants sous forme
de griffes ou muni de tout autre objet susceptible d'endommager la
chaussée. "Toutefois, le ministre des Transports peut, par
arrêté publié à la Gazette officielle du
Québec, autoriser, aux conditions et pour la période qu'il
détermine, l'utilisation de certains types d'antidérapants pour
les véhicules routiers qu'il désigne."
M. Dufour: Les chaînes ne sont pas permises.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le règlement, on
parle des chaînes.
M. Dufour: Et dit-on qu'elles sont permises?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, je pense qu'elles le
seraient.
M. Dufour: Elles seraient permises. Et les pneus
cloutés?
M. Côté (Charlesbourg): C'est à crampons,
à griffres. Les cloutés, ce sont les griffes.
M. Dufour: C'est le pneu qui doit en être muni.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: Je n'ai pas de remarque particulière.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 441 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 442.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut conduire un
véhicule routier lorsqu'un passaqer, un animal ou un objet est
placé de façon à obstruer la vue du conducteur ou à
gêner ta conduite du véhicule." Il me semble de voir le gars avec
une vache en avant de son véhicule.
Une voix: Ou un petit chien dans les jambes.
M. Dufour: Cela peut parfois être des personnes.
M. Côté (Charlesbaurg): Un chien? Il va falloir
qu'il freine, sinon...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: J'ai déjà vu des choses.
Le Président (M. Saint-Roch): Pour le
bénéfice du Journal des débats.
M. Dufour: C'est sûr que, quand un animal est, en
liberté dans un véhicule, il peut arriver n'importe quoi.
M. Côté (Charlesbaurg): II peut être pris
d'une tendresse soudaine au point de sauter au cou du conducteur.
M. Dufour: II n'obstrue pas nécessairement la vue au
moment où il est dans l'auto, sauf s'il fait des ébats dans le
véhicule. Pour le passager, on peut penser qu'il a son génie.
S'il le fait, c'est volontaire, pas l'animal.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais le ticket ne va
pas à l'animal.
M. Dufour: Non, je comprends.
M. Lalande: À moins que ce ne soit un étalon.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Dufour: M. Lalande sera sur le perroquet, comme on dit.
M. Côté (Charlesbourg): Non, on n'a pas dit que
c'était un perroquet-étalon.
M. Dufour: Hal Ha! Hal
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que cela va pour
l'article 442? Mme la députée de Maisonneuve.
Mme Harel: Quant aux passagers ou aux personnes, il faut qu'elles
soient attachées sur leur siège, dorénavant et auparavant
aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Disons que la liberté
sur la banquette arrière serait en principe jusqu'au 1er janvier
1988.
M. Lalande: À moins de s'attacher. Mme Harel: A
moins de s'attacher.
M. Côté (Charlesbourg): C'est probablement ce que le
député de Louis-Hébert voulait dire quand il disait:
Maintenant, s'attacher pour s'aimer. C'est s'aimer.
Une voix: S'attacher, c'est s'aimer. Une voix: Mais pas
dans mon dos. Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: C'est sûr qu'on pourrait trouver des cas... Il y
a des véhicules où le conducteur n'est pas nécessairement
à l'avant. Il peut y avoir des espaces à l'avant du
véhicule. Je pense que ça existe. Il y a de gros véhicules
lourds où le conducteur n'est pas nécessairement... On est
habitué de parler d'un conducteur dans une cabine à l'avant, du
côté gauche, etc., mais il y a des véhicules où le
conducteur n'est pas nécessairement à gauche. Il pourrait y avoir
des gens dans le véhicule ou autour du véhicule qui fassent
que... Je pense, par exemple, aux parades où il pourrait y avoir des
gens devant le conducteur qui gêneraient sa vue. C'est ça qu'on
veut couvrir probablement. Je n'ai pas de remarque particulière.
À moins que ma collègue ait des choses à dire.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 442 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 443. J'attire l'attention des membres de la commission que
nous avons à l'article 443 un papillon qui se lit comme suit: Remplacer
le premier alinéa de l'article 443 par le suivant: "Aucun occupant d'un
véhicule routier ne peut y consommer des boissons
alcoolisées."
M. Dufour: Est-ce que cela a déjà été
permis que quelqu'un, dans une automobile ou dans un camion, autre que le
conducteur, puisse prendre des boissons alcoolisées?
M. Lalande: Non. La seule exception a été dans les
autobus express où on faisait une exclusion.
M. Dufour: Cela n'a jamais été permis?II y a beaucoup de gens qui pensaient que c'était permis. Pendant
un certain temps, beaucoup de gens pensaient que c'était permis. Ce
n'est pas le conducteur, dans le fond.
M. Lalande: Non, mais le passager n'a pas le droit de consommer
de boissons alcoolisées dans un véhicule routier. Il s'agit de
l'article 303 actuel.
M. Côté (Charlesbourg): II y a quand même une
distinction fondamentale. Il semble que les policiers avaient beaucoup de
difficulté à attraper des gens qui prenaient un coup parce qu'il
fallait que la voiture soit en mouvement, avec la définition de
"passager". Peut-être que Me Bilodeau pourrait l'expliquer davantaqe. Je
n'ai pas encore plaidé là-dessus.
Le Président (M. Saint-Roch): Me
Bilodeau.
Mme Bilodeau (Anne-Marie): Si vous regardez l'article 458 actuel,
on parle du passager d'un véhicule routier. Or, si on regarde la
définition de "passager", il faut que le véhicule soit en
mouvement. Ce serait une personne qui se ferait transporter. Or, cela
permettait la consommation de boissons alcoolisées le long des routes
alors que les personnes n'étaient pas réellement
passagères. Des personnes sont intervenues devant le tribunal pour dire
qu'elles n'étaient pas passagères, mais plutôt occupantes
d'un véhicule. C'est pour cette raison qu'on modifie la disposition.
Pour ce qui est du conducteur, l'amende sera plus élevée.
On le verra plus tard.
M. Dufour: Est-ce que le conducteur aurait ta
responsabilité du passager dans un cas comme ça?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Mme Bilodeau: C'est l'occupant lui-même qui est responsable
de l'infraction qu'il aurait commise.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: M. le Président, il y avait
une exclusion dans le cas des autobus express. Elle est toujours
là?
Mme Bilodeau: Au deuxième alinéa de l'article
443.
M. Côté (Charlesbourg): On n'a adopté que
l'amendement.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: L'amendement consiste à remplacer le mot "nul"
par "aucun occupant"?
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est-il
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous revenons maintenant
à l'article 443. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Aucun occupant d'un
véhicule routier ne peut y consommer des boissons alcoolisées.
"Toutefois, le gouvernement peut autoriser, à certaines conditions, la
consommation de boissons alcoolisées dans certaines catégories de
véhicules routiers qu'il détermine, pour les occupants autres que
le conducteur du véhicule."
M. Dufour: Je remarque que dans cet article c'est le gouvernement
qui peut autoriser. Assez souvent, dans le règlement, c'est le ministre.
Pourriez-vous apporter la nuance pour éclairer ma lanterne? J'ai des
doutes sur la raison, mais...
M. Côté (Charlesbourg): On mentionne ici que,
maintenant qu'il y a publication à la Gazette officielle, pour
ceux qui ont déjà siégé au Conseil des ministres,
je ne suis pas sûr que c'est rendre service au gouvernement que de faire
faire cela par le Conseil des ministres. Ce pourrait être le ministre
dans ce cas-ci. Je pense que ce serait alléger la procédure et
que ce serait davantage raisonnable.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme ladéputée de Maisonneuve.
Mme Harel: Oui, M. le Président. Je pense que c'est tout
à fait juste. Il semble qu'à la ville de Montréal il y
avait une sorte de fonctionnement antérieur à la nouvelle
administration qui faisait que tout était décidé,
même le congé de maternité, ou même les changements
de numéros de téléphone des bottes
téléphoniques, par arrêté...
Une voix: Municipal?
Mme Harel: Oui. Tout ce qui peut, finalement, venir
déléguer des pouvoirs lorsqu'il n'y a pas matière à
ce qu'un gouvernement soit consulté. Sur cette question-là, par
ailleurs, comme elle est déjà en application, il y a
déjà des conditions qui sont déterminées. Ces
conditions sont en vigueur présentement. Et elles le sont par
règlement? Par décret?
Une voix: C'est un décret. Mme Harel: Par
décret.
Mme Bilodeau: II s'agit ici d'une autorisation.
Conséquemment, on ne peut pas considérer que c'est de la
législation déléguée, pour utiliser le mot
"règlement", pour utiliser un pouvoir réglementaire. Et le
gouvernement agit toujours par décret. Alors, c'est un décret et
cela vise - je pense qu'on l'a mentionné - la permission de consommer
des boissons alcooliques, par exemple, quand on avait le Voyageur Express qui
permettait...
Mme Harel: Par ailleurs, dans le cas des autobus de voyage, c'est
prévu qu'il y ait consommation'' Je pense aux gens qui se
déplacent pour aller au forum en groupe ou pour aller à des
assemblées politiques.
M. Lalande: On pourrait, mais il n'y en a pas. La seule exception
qu'il y a eu, c'est pour le Voyageur Express.
Mme Harel: Qui n'existe plus.
M. Lalande: Qui n'existe plus. Donc, il n'y a plus personne qui a
le droit de consommer des boissons alcoolisées à
l'intérieur, même pas dans les chartes-parties.
M. Dufour: J'aimerais que le ministre nous précise quelles
seraient les conditions qui permettraient la consommation, dans un
règlement, peut-être pas dans les détails, mais en
gros.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas "quelles
seraient", mais c'est "quelles sont", parce que ce seront ces
conditions-là, les conditions actuelles qui vont être
reconduites.
M. Dufour: Actuellement, on voit souvent des autobus qui
transportent des gens dans des voyages nolisés, les chartes-parties
qu'on appelle. Ils vont d'un endroit à un autre. J'en ai vu
régulièrement. Il y a des consommations. Vous avez des personnes
de l'âge d'or, des groupes de personnes âqées. Ils ne
causent pas grand mal; à mes yeux, en
tout cas. Cela ne cause pas trop de problèmes. Ils ont le droit
de prendre une consommation, surtout s'ils sont sept ou huit heures
dans.»
Une voix: II n'y a pas beaucoup d'autobus qui partent de
saint-glinglin et qui s'en vont au Forum...
M. Dufour: Bien oui. Je pense qu'il faut reconnaître...
Mme Harel: Quand l'âge d'or se déplace pour aller
à une partie de sucre ou pour aller à une épluchette de
blé d'Inde, l'âge d'or aussi consomme modérément. La
consommation, ce n'est pas nécessairement l'abus.
M. Côté (Charlesbourg): Non, sauf qu'il faut quand
même faire attention de ne pas ouvrir de portes et que cela mène
à de l'abus. Je peux vous dire que je n'ai pas vu bien des autobus qui
allaient à des parties de hockey où il n'y avait pas d'abus.
M. Dufour: Pas les partisans des Nordiques. Ce sont les
partisans...
M. Côté (Charlesbourg): Non, même pour le
Canadien, c'est encore pire.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Côté (Charlesbourg): C'est eux autres qui ont
commencé cela. C'est encore pire avec ceux du Canadien. C'est eux autres
qui ont commencé cela.
Mme Harel: M. le ministre, dans les trains, donc un transport en
commun, non seulement on le permet, mais on y vend des boissons
alcoolisées. Évidemment, le conducteur doit toujours être
exclu de cette consommation. (15 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais dans ces
conditions...
M. Dufour: Oui, c'est clair.
M. Côté (Charlesbourg): ...tantôt, on va
être obligé de permettre aux passagers d'une voiture de promenade
d'en prendre. Pourquoi ce serait le cas dans un autobus et que ce ne serait pas
le cas... Pourquoi faire une distinction entre le gars qui va aller assister
à une partie de hockey du Canadien ou des Nordiques, disons des
Saguenéens...
M. Dufour: Ce sera complètement vide, si on parle des
Saguenéens!
M. Côté (Charlesbourg): ...et qui, à bord de
l'autobus, va pouvoir prendre un coup, parce que le chauffeur n'en prend pas,
et celui qui sera dans une voiture se rendant au même endroit, pour les
mêmes fins, utilisant le même réseau routier? Le conducteur,
lui, ne pourrait pas en prendre alors que les passagers de la voiture
n'auraient pas le droit d'en prendre? Cela ne marche pas. C'est très
danqereux, c'est créer, d'après moi... Finalement, c'est une
règle fondamentale de la sécurité routière.
Mme Harel: Dans la réalité des choses, telles
qu'elles se vivent présentement, c'est de commune renommée que
les autobus nolisés sont occupés par des personnes qui se
déplacent pour des activités de loisir et qui consomment de
l'alcool. Que ce soit à Sainte-Anne-de-Beaupré ou à
l'Oratoire Saint-Joseph, il est possible que les gens, à l'occasion de
leurs déplacements, consomment de l'alcool. Je souscris à ce que
le ministre a dit concernant le véhicule de promenade parce qu'il faut
quand même un moyen qui permette le contrôle et on sait que ce qui
est raisonnable est appliqué. Les policiers appliquent la disposition
qui interdit la consommation de boisson dans les véhicules de promenade,
ils ne l'appliquent pas dans les autobus nolisés.
M. Dufour: Je comprends le raisonnement que vous faites
concernant le déplacement de personnes, d'individus d'un endroit
à un autre dans un véhicule routier. D'un autre
côté, on sait que les us et coutumes font que cela se passe comme
cela. Est-ce qu'on doit accepter un fait accompli ou aller à l'encontre
de ce qui se passe régulièrement? C'est un contrat, vous savez.
Quelqu'un m'a déjà dit: On fait des lois, mais, s'il fallait
qu'on ne l'inscrive pas, ce serait bien pis. Cela ne m'a pas convaincu
encore.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas l'objectif.
Placez-vous dans l'hypothèse où on dit qu'il existe aujourd'hui
des autobus de neuf ou dix places qui sont reconnus comme des autobus.
Où est-ce qu'on arrête? Pourquoi faire la distinction entre un
autobus de neuf passagers et une voiture qui pourrait permettre de faire
circuler neuf personnes à son bord? Fondamentalement, l'alcool fait un
mauvais mariage avec la route. Dans ce sens, on sait qu'il y a certaines
pratiques, mais, quant à moi, je serais beaucoup plus à l'aise de
l'interdire que de le permettre.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président, compte
tenu de la formulation de l'article: Nul ne peut consommer des boissons
alcoolisées, c'est une responsabilité personnelle. Contrairement
à d'autres articles qu'on vient de voir, où on donne une
responsabilité au conducteur, ne pourrait-on
pas dire qu'un conducteur d'autobus, entre autres, ne peut permettre la
consommation de boissons alcoolisées dans l'autobus? Il y aurait une
responsabilité morale et légale qui obligerait le conducteur
à faire une surveillance de son véhicule.
M. Côté (Charlesbourg): Si jamais, demain matin,
dans un autobus, 45 personnes décidaient d'en prendre malgré les
avertissements du chauffeur, le degré de responsabilité est
très difficile. On le verra par les amendes tantôt; pour les
amendes, il y a quand même une responsabilité dévolue au
chauffeur par rapport aux passagers et qui est différente.
M. Paradis (Matapédia): Bien sûr, c'est difficile
pour un conducteur de vérifier si le monsieur ou la madame n'a pas un
petit flasque dans sa sacoche ou dans sa poche; c'est évident.
M. Côté (Charlesbourg): Je vous le redis et je pense
que tout le monde l'a vécu. L'alcool à bord d'un véhicule
n'est pas compatible avec la sécurité du public en
général. Si des gens veulent prendre un coup, qu'ils
arrêtent à l'hôtel du coin. C'est fort possible. Si
quelqu'un, durant le trajet de Québec à Montréal, est
tellement assoiffé qu'il faut qu'il prenne un coup dans l'autobus, je
pense que ça n'a pas de bon sens. Tout en discutant de cela, la
Régie de l'assurance automobile devrait faire une campagne assez
importante auprès des brasseries - et il n'y en a pas beaucoup au
Québec - pour les inciter non pas à arrêter les gens
d'aller au hockey, mais à ne plus donner, lorsque c'est le cas, tant de
caisses de bières dans un autobus pour permettre aux gars d'être
plus pompettes quand ils arrivent là-bas et pour être dans la
"game". Pour être dans la "game" au Québec, il faut que tu aies
pris un petit coup. Dans ce sens, je pense qu'il y a une responsabilité
très importante concernant les brasseries et je ne suis pas convaincu
que les brasseries n'accepteraient pas un pari comme celui-là.
Une voix: C'est ce qu'ils font dans les trains aussi.
M. Côté (Charlesbourg): On en sort aussi. M. le
député de Jeanne-Mance, on en sort aussi des trains.
Une voix: C'est une compétence fédérale.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: II y a un autre point que je voudrais soulever. Vous
semblez tellement convaincu de ce que vous nous dites par rapport à la
consommation, pourquoi est-ce inscrit: "à certaines conditions"?
Pourquoi doit-il y avoir des conditions? Dans le fond, j'ai compris qu'à
un moment donné, c'était dans un autobus express, mais les gens
d'affaires qui prennent un coup, c'est comme du monde ordinaire. L'un ou
l'autre, ils prennent un coup.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, et je prends: dans
aucune condition. Si c'est interdit, c'est interdit pour tout le monde. Vous
avez raison. Si on a une logique, il faut l'avoir jusqu'au bout.
M. Dufour: Comme on dit, quand la cruche est pleine, le bouchon
saute.
M. Paradis (Matapédia): Cela veut dire que l'amendement
serait de biffer l'autorisation.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, le paragraphe au
complet.
Mme Harel: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: II y a plusieurs moyens de locomotion qui ont
finalement des conditions qui peuvent aussi amener des difficultés. Je
pense à l'avion ou aux trains - on les a énumérés
tantôt - où il y a non seulement consommation permise, mais vente
de boisson. Pourtant, il ne semble pas que les compagnies concernées ou
que les pouvoirs publics concernés soient en face d'abus tels qu'ils en
seraient arrivés à vouloir complètement interdire toute
consommation dans ce type de transport. Je dis au ministre: II serait bien
mieux de se réserver un pouvoir comme celui-là qu'il utilise
selon son jugement. Et on peut présumer que son jugement s'exercera pour
des motifs louables et raisonnables parce que, sinon, il ne faut pas penser
nécessairement que consommation égale abus. Qu'on l'écarte
complètement pour les véhicules de promenade, mais pour des fins
d'application, il y a plusieurs critères qui valent quand on crée
des obligations. L'un des premiers, c'est qu'il faut que ce soit
respecté.
Si on ne respecte pas une obligation qu'on crée, c'est presque
tout le système que l'on dénature d'une certaine façon. On
sait très bien qu'une obligation qui n'est pas respectée,
finalement, c'est une obligation qui est dépréciée, qui
est dévaluée. Je crois que, pour les véhicules de
promenade, je souscris aux propos que le ministre a tenus parce qu'il faut
qu'elle soit appliquée et, pour être appliquée, il faut
qu'elle soit
d'application simple. Le policier ne peut pas faire la preuve à
savoir qui consomme car les bouteilles peuvent passer de l'avant à
l'arrière. Mais, lorsqu'on est dans des véhicules de commerce, et
surtout des véhicules nolisés, où le conducteur ne fait
pas partie du groupe qui est transporté -c'est le cas du pilote d'avion,
du conducteur de train et du conducteur d'autobus -interdire et même pas
se réserver la possibilité en certaines circonstances... Je
trouve que c'est malheureux que le ministre soit à ce point peu
sûr de lui.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Tantôt, j'ai
voulu prendre la parole pour indiquer à Mme la députée de
Maisonneuve que me connaissant fort bien, étant un gars raisonnable, je
sais que je pourrais utiliser ce pouvoir avec beaucoup de discernement. Comme
je ne serai pas ministre des Transports indéfiniment...
Mme Harel: C'est vous-même qui protestiez contre la
succession des ministres au ministère des Transports.
M. Côté (Charlesbourg): Indéfiniment, je veux
dire que, très prochainement, j'aurai battu le record de mes
prédécesseurs...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Côté (Charlesbourg): ...puisque quatre ministres
des Transports en l'espace de quatre ans et demi, cela fait une moyenne pas
très longue. J'en suis déjà maintenant à mon
douzième mois. J'espère bien que, si le bon Dieu me prête
vie, dans peu de temps j'aurai battu ce record. On peut présumer
qu'éventuellement il pourrait y avoir des changements. Je ne les
souhaite pas, je suis très heureux aux Transports. Dans la mesure
où c'est un des mes collègues qui est è la table
actuellement, cela pourra être un homme aussi raisonnable et
peut-être davantage que je ne le suis...
Mme Harel: Ou une femme.
M. Côté (Charlesbourg): ...ou une femme, et qui
pourra donc agir avec discernement. Je ne peux pas présumer pour des
temps immémoriaux. On ne sait jamais ce qui se passe. On pourrait se
retrouver avec quelqu'un qui, effectivement, n'est pas très
raisonnable.
Mme Harel: Vous pensez à un changement de
gouvernement?
M. Côté (Charlesbourg): Pardon? Ce serait
déraisonnable, effectivement.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Une voix: C'est lointain aussi.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous avons un amendement
à l'article 443 qui se lit ainsi: "Supprimer le deuxième
alinéa." Est-ce que l'amendement est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 443 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 444.
Dispositions particulières applicables aux
piétons
M. Côté (Charlesbourg): On arrive ici aux
dispositions applicables aux piétons. Article 444: "Lorsque des feux de
piétons sont installés à une intersection, un
piéton doit s'y conformer. "En face d'un feu blanc, un piéton
peut traverser la chaussée. "En face d'un feu orange, un piéton
ne peut s'engager sur la chaussée. "En face d'un feu clignotant, un
piéton qui a déjà commencé à traverser la
chaussée doit presser le pas jusqu'au trottoir ou à la zone de
sécurité."
M. Dufour: Un feu de piétons, c'est le feu de circulation
normal ou quoi?
Le Président (M. Saint-Roch): C'est le petit bonhomme
blanc qu'on a vu hier.
M. Dufour: Oui, mais est-ce que c'est un feu particulier au
piéton? On ne parle pas de rouge, on parle d'oranqe, on parle de
clignotant; on ne parle pas d'autres couleurs que blanc et orange.
M. Paradis (Matapédia): C'est cela ou rien.
M. Dufour: Dans les grandes municipalités, il y en a, mais
dans les petites, on ne voit pas beaucoup cela.
M. Paradis (Matapédia): Ils vont venir plus tard avec les
feux de signalisation ordinaires.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que cela va pour
l'article 444? Est-ce que l'article 444 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 445.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'il n'y a pas de feux
de piétons, un piéton doit se conformer aux feux de circulation."
Cela couvre les endroits où il n'y en a pas.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: C'est juste parce que vous parlez des piétons
tout le temps; parce qu'on pourrait dire qu'un piéton doit se conformer
aux feux de circulation.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. On a passé
les véhicules routiers, les bicyclettes. On arrive à la section
dévolue aux piétons.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 445 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 446.
M. Côté (Charlesbourg): "À un passage pour
piétons qui n'est pas situé à une intersection
réglementée par des feux de circulation, un piéton doit,
avant de s'y engager, s'assurer qu'il peut le faire sans risque."
M. Dufour: Cela ne donne aucun droit au piéton qui passe
dans un endroit où il n'y a pas nécessairement des feux de
piétons.
M. Paradis (Matapédia): C'est une obligation pour le
conducteur, on l'a vu auparavant.
M. Dufour: Le conducteur doit conduire prudemment, il doit faire
attention, il doit diminuer sa vitesse s'il voit quelqu'un.
M. Paradis (Matapédia): II doit céder le
passage.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): On a vu auparavant que le
conduteur d'un véhicule routier était obligé, avant de
s'engager pour tourner à droite ou pour continuer, de laisser passer les
piétons.
M. Dufour: Oui, mais le passage n'est pas nécessairement
indiqué. Quelqu'un s'en va sur la rue et décide de changer de
trottoir ou de côté de rue.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai bien aimé ma
rencontre d'hier matin avec une prise de connaissance de la signalisation
française où on a davantage le respect du piéton qu'on l'a
ici. Il peut arriver qu'il y ait un passage pour piétons sans
nécessairement qu'il y ait un feu de signalisation, ce sont de3 choses
qui arrivent. C'est clair qu'on peut s'y engager, mais toujours en faisant
attention quant aux risques.
Une voix: ...des barres blanches. M. Côté
(Charlesbourg): C'est cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Ce passage pour piétons, c'est un passage qui
est balisé sur la chaussée elle-même habituellement. C'est
le passage qui se retrouvait devant Radio-Canada où a été
happé le journaliste venant d'Ottawa; il se croyait plus en
sécurité sans avoir à regarder. Il a quand même
l'obligation, avant de s'engager, de s'assurer que c'est libre. L'obligation ne
repose pas sur le conducteur de s'immobiliser. Est-ce qu'il y a
immobilisation??
M. Côté (Charlesbourg): Oui, là où il
y a des feux.
Mme Harel: Est-ce l'article 371?
Unevoix: L'article 359 et les suivants.
Mme Harel: Ça, c'est juste aux feux, mais à un
passage pour piétons, est-ce qu'il y a aussi une obligation?
M. Côté (Charlesbourg): Aux feux, mais le
passage...
Mme Bilodeau: On les a vus également, attendez un peu...
Prenez par exemple...
M. Lalande: Pour les virages...
Mme Bilodeau: ...l'article 364, il doit céder
également aux piétons.
Mme Harel: À l'article 364? Mme Bilodeau: Entre
autres.
Mme Harel: Mais, c'est à une flèche verte.
Mme Bilodeau: Oui.
Mme Harel: À l'article 364, c'est une flèche verte.
À l'article 363, c'est un feu vert. À l'article 362, un feu
jaune. À l'article 365, ce sont des signaux au-dessus des voies. Mais le
passage pour piétons, il ne me semble pas l'avoir vu.
Mme Bilodeau: On a vu...
Mme Harel: II y a des panneaux
d'arrêt, mais de passage pour piétons...
Mme Bilodeau: On a vu qu'il fallait céder le passage aux
piétons à plusieurs reprises.
Mme Harel: Mais, dans des circonstances qui sont toujours
décrites, non pas pour le passage aux piétons.
M. Paradis (Matapédia): À un virage, à une
intersection, on doit céder le passage aux piétons et aux
cyclistes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, d'accord.
Mme Harel: Ce n'est pas nécessairement un virage.
M. Côté (Charlesbourg): Le sens précis de la
question de madame, je le comprends. Oubliez les feux de circulation, oubliez
qu'il y a croisement de routes. Il n'y en a pas. On traverse une route tout
simplement. En plein milieu de la Grande Allée, il y aurait une traverse
pour piétons sans feu, sans intersection, mais qui permettrait aux
piétons de traverser la rue. Et cela existe dans certains endroits, je
l'ai vu. La question est de savoir si, à ce moment, le piéton est
protégé. D'après mot, il ne l'est pas dans la mesure
où on lui fait l'obligation de vérifier s'il peut le faire sans
risque.
Mme Harel: Est-ce que j'ai raison de croire qu'en Ontario
l'obligation repose sur les épaules du conducteur qui doit s'immobiliser
et non pas sur les épaules du piéton qui, lui, doit s'assurer que
c'est sans risque?
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Maisonneuve, je m'excuse, mais on m'avertît présentement que la
cloche appelle les parlementaires de l'Assemblée nationale.
Une voix: Mais la cloche ne sonne pas ici, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Non, mais on vient de
m'avertir. On avait pris les mesures pour qu'on soit averti. Alors, la
commission de l'aménagement et des équipements va maintenant
suspendre ses travaux jusqu'à la fin du vote.
(Suspension de la séance à 15 h 49)
(Reprise à 16 h 43)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
maintenant ses travaux pour poursuivre l'étude du projet de loi 127,
Code de la sécurité routière. Au moment de la suspension,
nous en étions è l'article 446.
M. Dufour: Des questions avaient été posées.
Un passage pour piétons peut être signalé et peut ne pas
être signalé. Est-ce qu'il y a un changement? II y a quelque chose
de différent. Par exemple, un passaqe pour piétons, si je
comprends bien, peut être identifié par des signes. II peut aussi
être identifié sur le pavé et il peut ne rien y avoir du
tout. Il peut exister un passage qui n'est pas identifié comme tel. Je
pense que c'est la même chose.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une reconduction de la
disposition actuelle. Là où il y avait des questions,
c'était là où il n'y avait pas de feux de signalisation et
Mme la députée de Maisonneuve m'a demandé si ce
n'était pas possible, par le biais de la signalisation, sans
nécessairement que ce soit une signalisation lumineuse, de tenter de
protéger le passage piétonnier.
Ce qu'on n'avait pas trouvé avant de suspendre, c'était le
fait qu'à l'article 327 l'infraction générale crée
une infraction pour celui qui mettrait en danqer...
M. Dufour: En péril.
M. Côté (Charlesbourg): ...en péril la
sécurité, la vie ou... Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 446 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M, Saint-Roch): Adopté. J'appelle l'article
447.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'il n'y a pas
d'intersections..." Un papillon?
M. Lalande: Remplacer, dans la troisième ligne de
l'article...
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans ta
troisième ligne de l'article 447, l'expression "la priorité de
passage" par la suivante: "le passage".
M. Lalande: II doit céder le passage au lieu de la
priorité de passage.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
M. Lalande: II cède le passage tout simplement.
C'était une coquille.
M. Côté (Charlesbourg): C'était une coquille,
M. le Président, et ce que cela vise, au lieu du droit de
priorité de passage, c'est tout simplement de céder le
passage.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Dufour: Cela veut dire qu'il traverse ses risques, à ce
moment-là. S'il y avait un accident, est-ce que cela veut dire que le
piéton n'est aucunement protégé?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement qui
est: Remplacer "la priorité de passage" par "le passage" est
adopté?
M. Dufour: Oui, d'accord. Quand il n'y a pas de passage, qu'il
n'y a rien d'indiqué, c'est le véhicule qui a
préséance.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Dufour: Et le
cycliste.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai trouvé une
réponse à votre question de tout à l'heure, sauf que c'est
soumis à la règle de l'article 327.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 447 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Je voudrais juste le comprendre, M. le
Président. En fait, c'est un amendement qui ne satisfait pas
nécessairement la question de savoir si, à un passage pour
piétons, la priorité est au conducteur de l'auto ou au
piéton. Vous n'avez pas résolu cela.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mme Harel:
Oui?
M. Côté (Charlesbourg): C'est résolu. La
priorité est au piéton, soumis à la règle de
l'article 327 que nul ne peut mettre en danger... "Toute vitesse ou toute
action susceptible de mettre en péril la sécurité, la vie
ou la propriété est prohibée."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 447 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: C'est-à-dire que cela n'indique quand
même pas une priorité au conducteur d'une automobile lorsqu'il y a
un passage pour piétons.
M. Côté (Charlesbourg): Lorsqu'il n'y a pas
d'intersection. Donc, dans mon livre à moi, c'est un endroit...
Mme Harel: "...ou de passages pour piétons..."
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais cela peut
être un passage pour piétons où il n'y a pas
d'intersection.
Mme Harel: Vous voulez dire que, a contrario, s'il y a un passage
pour piétons, le piéton n'est pas tenu de céder le passage
au véhicule. A contrario, cela veut dire que le véhicule serait
tenu de céder le passage au piéton.
M. Lalande: Ce que l'on dit, c'est que quand il y a une
interdiction, c'est indiqué: Le piéton a le passage; c'est
l'article 446 que l'on a adopté. Encore une fois, il y a une balise
générale, l'article 327, qui dit: Même s'il y a
priorité, vous n'avez pas le droit de mettre en péril la vie de
quelqu'un. Le conducteur doit donc quand même arrêter.
Mme Harel: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: À l'article 446, le piéton doit
céder le passage? c'est cela, la règle. S'il doit s'assurer qu'il
peut le faire sans risque, c'est qu'il doit céder le passage.
Des voix: Oui.
Mme Harel: Alors, c'est donc priorité de passage à
l'auto, à l'article 446.
M. Côté (Charlesbourg): C'est exact.
Mme Harel: Vous voulez que ce soit maintenu ainsi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Bon. Quand vous parliez tantôt de la
signalisation européenne ou française, je dois vous dire que cela
en est une différence. Les passages pour piétons sont des
passages qui, pour aucune considération, ne peuvent n'être pas
respectés par les conducteurs d'automobiles. Les passages pour
piétons sont aussi sacrés qu'un feu de signalisation.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 447 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 448.
M. Côté (Charlesbourg): "Un piéton ne peut se
tenir sur la chaussée pour solliciter son transport ou pour traiter avec
l'occupant
d'un véhicule." Comme cela, ce qu'il se fait sur la rue
Sainte-Élizabeth n'est pas permis.
Mme Harel: Quelle est l'amende?
M. Côté (Charlesbourg): De 30 $ à 60 $ mais
on va la corriger pour que ce soit au même niveau que la bicyclette. Je
pense qu'il faut avoir le même traitement vis-à-vis du
piéton qu'on a eu envers... Sinon on va se retrouver avec des paires de
souliers pas mal usés.
M. Dufour: Est-ce que cela veut dire que quelqu'un qui n'est pas
sur la chaussée peut solliciter un transport?
M. Côté (Charlesbourg): On vient de sortir des
sombres corridors noirs. Donc, les petites bêtes qui se promènent
sur la rue Saînte-Élizabeth, sur l'asphalte, n'ont pas le droit de
solliciter. Mais si elles sont sur le trottoir, à moins qu'il n'y ait un
règlement municipal qui le défende, elles peuvent faire de la
sollicitation.
M. Dufour: Mais...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Je comprends les bibites, d'accord.
Mme Harel: Les personnes.
M. Dufour: Les personnes. Bien, cela peut être des bibites.
J'ai employé les mêmes mots.
M. Côté (Charlesbourg): Non, je n'ai pas
parlé de bibites, mot.
M. Dufour: Non?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Dufour: Bon. De quoi avez-vous parlé?
M. Côté (Charlesbourg): Ah!
M. Dufour: Des bêtes. Cela ressemble à cela. En tout
cas.
M. Côté (Charlesbourg): C'est peut-être parce
qu'il y a certaines personnes qui les exploitent.
M. Dufour: Bon.
Une voix: Des bibites?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Quelqu'un va siqnaler un taxi sur le trottoir ou sur
la route...
M. Côté (Charlesbourg): Il n'y a pas de
problème. C'est permis.
M. Dufour: Mais pour traiter avec l'occupant, il y a un
échange qui se fait.
Une voix: Quelle sorte de traite?
M. Dufour: Quoi? Traiter, cela veut dire que j'ai une course
à faire, que je veux aller à telle place. C'est en fait un
contrat qui se passe entre l'individu qui prend la voiture taxi et la personne,
mais il n'est pas nécessairement... Pour être visible, la personne
peut être obligée de se tenir sur la chaussée ou sur le
bord de la chaussée.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je n'en ai pas.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 448 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. ...traiter avec la
salle voisine pour avoir un dictionnaire.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 449.
M. Côté (Charlesbourg): "Un piéton ne peut
solliciter son transport aux endroits où le dépassement est
interdit."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 449 est
adopté?
Mme Harel: C'est la reconduction de la disposition actuelle,
c'est-à-dire que c'est sur la chaussée.
M. Côté (Charlesbourg): Là où le
dépassement est interdit.
M. Dufour: Oui, cela va, mais, en disant cela, cela veut dire que
là où le dépassement n'est pas interdit quelqu'un peut
solliciter un transport. Donc, il a le droit de faire du pouce.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas un commerce. Il
n'y a pas de contrat.
M. Dufour: Malgré qu'on ne sait plus ce qui est un
commerce ou ne l'est pas.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 449 est
adopté. J'appelle maintenant l'article
450.
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbolrg): L'article 450 est
adopté?
Mme Harel: Non, l'article 449. M. Dufour: L'article
449.
Mme Harel: Parce que, pour que ce soit adopté, il faut que
ce soit appelé.
M. Dufour: II faut que ce soit appelé.
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce que j'avais
compris l'article 450.
Mme Harel: II faut que ce soit lu.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'il y a une
intersection ou un passage pour piétons à proximité, un
piéton ne peut traverser un chemin public qu'à l'un de ces
endroits."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 450 est
adopté?
Mme la députée de Maisonneuve.
Mme Harel: Est-ce qu'il y aura des amendes qui seront
rattachées à cette obligation?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Pensez-vous qu'elles doivent être
appliquées? Elles ne le sont pas actuellement.
M. Côté (Charlesbourg): C'est l'article 446,
actuellement.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il faut dire que les
statistiques qu'on a, c'est de la Sûreté du Québec. Donc,
c'est moins applicable que celles de la Communauté urbaine de
Montréal, par exemple. C'est onze infractions.
Mme Harel: On reviendra pour ce qui est de l'amende parce que les
piétons...
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 450 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 451.
M. Côté (Charlesbourg): "Un piéton ne doit
traverser un intersection en diagonale que s'il y est autorisé par un
agent de la paix ou une signalisation."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 451 est
adopté?
Mme la députée de Maisonneuve.
Mme Harel: Finalement, c'est le principe que le chemin le plus
court est le droit.
Une voix: Entre deux points, c'est la droite.
Mme Harel: Pourquoi avoir légiféré jusque
sur ces matières? Là, c'est de la législation.
Une voix: II faudrait demander cela à Mme Payette.
Mme Harel: Non, au moment du Code de la sécurité
routière, Mme Payette avait déjà malheureusement
quitté le Parlement. C'était le Code de la route avant.
M. Dufour: Je pense que c'était Michel Clair.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 451 est
adopté?
Mme Harel: M. Lalande nous dit: Une infraction signalée
par la Sûreté du Québec malgré qu'il peut y en avoir
d'autres dans les municipalités.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, en diagonale, cela
veut dire que tu pars de la gauche pour aller sur la droite, mais de l'autre
côté de la rue. Alors, c'est une diagonale.
Une voix: C'est cela.
M. Côté (Charlesbourg): Le policier qui poserait une
infraction là, je pense que cela laisse...
Mme Harel: Ce serait intéressant - on ne le saura pas - de
savoir dans quelle circonstance cette infraction a été
donnée. Parce que cela peut donner lieu à du harcèlement
dans des municipalités où les gens se connaissent et parfois
n'entretiennent pas toujours de bonnes relations entre elles.
M. Dufour: ...cela veut dire qu'il y a des rues comme cela et que
la personne traverse d'un point à l'autre point.
Mme Harel: Vous traversez ta rue et vous êtes susceptible
d'être considéré comme ne traversant pas dans la bonne
diagonale.
M. Dufour: C'est pour gagner du temps.
M. Côté (Charlesbourg): ...pressé au point de
se faire frapper.
Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 451 est
adopté?
M. Bissonnet: Adopté.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
député de Jeanne-Mance. J'appelle maintenant l'article 452.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'un trottoir
borde...
Mme Harel: D'une voix d'outre-tombe. Une voix: Mme Harel,
s'il vous plaît!
M. Côté (Charlesbourg): Continuons notre
train-train.
M. Dufour: Pour le projet mal en train.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'un trottoir borde la
chaussée, un piéton est tenu de l'utiliser. "En cas
d'impossibilité d'utiliser le trottoir, le piéton peut longer
celui-ci sur le bord de la chaussée, en s'assurant qu'il peut le faire
sans danger." Pourquoi pas sans risque? C'est le piéton, la
personne.
M. Dufour: Pourquoi est-il obligé de longer le trottoir?
Comme hier, par exemple, lors d'une bordée de neige, les trottoirs ne
sont pas dégagés. Donc, vous êtes obligé de prendre
la chaussée. S'il y a un trottoir juste d'un côté, est-ce
que le piéton est obligé nécessairement de circuler du
côté où il y a un trottoir? Je suis obligé de lire
ce qui est marqué.
M. Côté (Charlesbourg): M. Lalande, pouvez-vous
passer la charrue pour éclairer la voie?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Lalande.
Une voix: En latin.
M. Lalande: Nullum crimen, nulla poena sine lege.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que cela vous
satisfait, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: Je n'ai pas compris.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Lalande vient de donner
la réponse.
M. Dufour: C'était quoi, votre réponse?
M. Lalande: Ils m'ont demandé de la donner en latin,
alors, j'ai dit: Nullum crimen, nulla poena sine lege.
Une voix: Est-ce que vous êtes d'accord?
M. Lalande: En fait, on dit bien "le trottoir qui borde la
chaussée". Cela obligerait quelqu'un à aller traverser à
une intersection où c'est indiqué pour prendre la chaussée
sur l'autre côté. On ne l'oblige pas. (17 heures)
M. Côté (Charlesbourg): C'est à l'article 453
où vous allez trouver votre réponse aussitôt qu'on y sera
arrivé.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 452 est
adapté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 453.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'aucun trottoir ne
borde une chaussée, un piéton doit circuler sur le bord de la
chaussée et dans le sens contraire de la circulation des
véhicules, en s'assurant qu'il peut le faire sans danger." Mais s'il est
plein de neige... C'est sûr.
M. Dufour: Cela me donne une indication que cela devrait
être comme ça, mais ce n'est pas écrit comme cela.
M. Côté (Charlesbourg): Mais, s'il est plein de
neige, il n'y a plus de trottoir.
M. Dufour: Mais on ne dît pas dans quelles conditions.
Regardez l'article 452. "Lorsqu'un trottoir borde la chaussée - cela
arrive souvent qu'il y a juste un trottoir d'un côté - un
piéton est tenu de l'utiliser." On dit "en cas d'impossibilité
d'utiliser le trottoir". On ne dit pas dans quelles conditions. On ne dit pas
qu'il est brisé, qu'il y a des choses pas correctes, qu'il est plein de
neige. On a pris comme exemple qu'il y a beaucoup de neige.
Le piéton peut longer celui-ci sur le bord de la chaussée.
Donc, il va en contradiction avec l'article 453, parce que cela se pourrait
bien que je ne sois pas en face du trafic. Je pourrais être du même
côté que le trafic.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Le deuxième alinéa de l'article 452
prévoit justement les cas d'exception lorsque le trottoir serait
obstrué, parce qu'en casd'impossibilité d'utiliser le
trottoir ce n'est pas juste parce qu'il n'existe pas. Cela peut être
parce qu'il est enneigé.
M. Dufour: Mais, quand il n'y en a pas, ils nous disent d'aller
dans le sens contraire de la circulation des véhicules. Quand il y en a
un, il faut longer le trottoir. Ce n'est pas vrai, cela. Vous n'allez pas me
convaincre que je vais contre la circulation.
M. Paradis (Matapédia): S'il est obstrué ou s'il
est enneigé, il faut tenir pour acquis qu'il n'existe plus. Donc, il
faut aller en sens inverse de la circulation.
Une voix: De l'autre côté. M. Dufour: Ce
n'est pas écrit. M. Paradis (Matapédia): Non.
M. Dufour: Si vous êtes capable de me dire que c'est
écrit, cela va. Si vous me dites que cela va en concordance, alors il
faut l'écrire en quelque part. On écrit des A et des B.
Là, ce n'est pas écrit.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? À l'article 453? M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Quand on regarde les principes exposés dans la
loi, à mon point de vue, les articles 452 et 453 ne disent pas la
même chose. À l'article 452, on dit: S'il y a un trottoir... Il
peut arriver qu'il y ait juste un trottoir sur une route. L'article dit: Si
vous ne pouvez pas l'utiliser - on ne dit pas pour quelle raison, mais on prend
la pire des raisons: il est plein de neige - vous devez le longer.
Longer le trottoir n'est pas nécessairement dans le sens
contraire de la circulation. Donc, vous pourriez circuler à
côté du trottoir avec la circulation dans le dos, arrière.
À l'article 453, il n'y a pas de trottoir. Vous faites une règle
générale en disant: II faut qu'il marche en sens contraire de la
circulation. 3e trouve juste l'article 453. Mais l'article 452, vous ne me
l'expliquez pas.
M. Lalande: Une interprétation de l'article 452, c'est que
s'il ne peut pas utiliser le trottoir, il doit le longer, mais il doit le
longer en sens contraire du trafic pour respecter l'article 453. Et, si ce
n'est pas dans sa direction, cela voudra dire qu'il doit traverser la route et
il ira dans le sens où il veut aller.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 453 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 454.
Dispositions particulières applicables à
certains véhicules
Véhicules affectés au transport
d'écoliers
M. Côté (Charlesbourg): "La présente section
s'applique au transport des écoliers, à l'exception d'un
transport effectué en vertu d'un permis délivré è
cet effet par la Commission des transports du Québec et pour lequel peut
être utilisé un autobus ou un minibus autre qu'un autobus ou
minibus affecté au transport d'écoliers au sens d'un
règlement pris en vertu de la Loi sur les transports."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 454 est
adopté? M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Cela veut dire qu'un transporteur public comme la
CTCUQ pourrait effectuer aussi des transports d'écoliers.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Drolet.
M. Drolet: Oui, en fait, il s'agit de l'application de la section
qui concerne tout le transport des écoliers sauf certains cas qui seront
précisés dans le rèqlement sur les véhicules
affectés au transport d'écoliers, notamment le transport de fins
de semaine d'étudiants de cégep ou même, dans certains cas,
du secondaire. Il s'agit de transport d'assez longue distance pour lequel on
n'obligera pas l'utilisation d'autobus jaunes avec des clignotants sur la
partie supérieure.
Mme Harel: Donc, toute la section ne s'applique qu'au transport
d'écoliers particulièrement.
M. Côté (Charlesbourg): Le transport
d'écoliers.
Mme Harel: C'est cela.
M. Drolet: Pour lequel est exigée l'utilisation d'un
autobus d'écoliers.
Mme Harel: Cela c'est pour toute la section.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 454 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 455 et
nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
supprimer le premier alinéa; deuxièmement, remplacer, dans le
deuxième alinéa, le mot "II" par les mots "Le conducteur d'un
autobus ou minibus affecté au transport d'écoliers".
L'explication, c'est que cela évite d'avoir deux articles qui disent la
même chose, soient les articles 426 et 455. C'est tout simplement ce que
cela vise.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Déjà, l'article 426 contient le principe
qui est rédigé au premier alinéa de l'article 455.
L'article 426 prévoit qu'un conducteur ne peut pas accepter plus de
passagers qu'il y a de places disponibles dans le cas de transport
d'écoliers. C'est bien cela?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Alors, c'est sa responsabilité de voir que
toutes les personnes soient assises avant de mettre son véhicule en
mouvement. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que
l'article 455 tel qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 456.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'un autobus
ou minibus affecté au transport d'écoliers doit, lorsqu'il
s'arrête pour faire monter ou descendre des personnes, donner l'alerte en
mettant en marche les feux intermittents visés à l'article 229
tant que les personnes ne sont pas en sécurité." C'est
l'obligation de mettre les feux clignotants et ce sera très
sévèrement pénalisé dans la mesure où les
gens ne la respecteraient pas.
Mme Harel: Est-ce qu'il y a de nombreuses infractions à
cette obligation?
M. Côté (Charlesbourg): C'est neuf points.
Mme Harel: C'est neuf points d'inaptitude?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Dans le cas du conducteur?
Une voix: C'est dix-huit.
Mme Harel: Dix-huit, c'est relatif à la
Sûreté du Québec.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord.
Mme Harel: Un grand nombre, au municipal?
M. Côté (Charlesbourg): II y a eu beaucoup de
campagnes d'éducation et de sensibilisation par les postes de radio qui
s'en sont faits les défenseurs ainsi que les corps policiers qui ont,
avec la complicité des postes de radio, publicisé leur
opération. Dans ce sens, je pense que c'était très
important.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 456 est
adopté? M. le député de Jonquière.
M. Dufour: On parle du transport d'écoliers. Ce n'est pas
écrit le transport des personnes. On dit: "lorsqu'il s'arrête pour
faire monter ou descendre des personnes." Pourquoi change-t-on le mot dans le
même article?
M. Côté (Charlesbourg): C'est parce qu'il y a
certaines dispositions qui permettent, dans certains endroits isolés,
à des adultes de remplir les places qui ne sont pas occupées par
des étudiants.
M. Dufour: Selon les informations qu'on a, cela ne marche pas
beaucoup, cette histoire. C'est un voeu pieux. Il n'y a pas beaucoup de monde
qui s'occupe de cela.
M. Côté (Charlesbourg): Avec la réforme du
financement des commissions scolaires dans le transport scolaire, cela a
obligé à rationaliser davantage les circuits d'autobus de telle
sorte qu'il y a de moins en moins de places disponibles dans les autobus. Mais
il faut quand même le permettre pour des régions
éloignées.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que "l'article 456
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saînt-Roch): J'appelle maintenant
l'article 457.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsque des autobus ou
minibus affectés au transport des écoliers sont
immobilisés à la file et que le conducteur de l'un de ces
véhicules fait monter ou descendre des personnes, les conducteurs des
autobus ou minibus qui suivent doivent également mettre en marche les
feux intermittents de leurs véhicules."
M. Dufour: Dans les cours d'école où il y a
plusieurs autobus dans lesquels les écoliers montent ou descendent,
c'est un stationnement. Une cour d'école, ce n'est pas public
ça?
M. Côté (Charlesbourg): ...un chemin public.
M. Dufour: Au sens de la loi.
Le Président (M. Saint-Roch): Me
Bilodeau.
Mme Bilodeau: La disposition s'applique lorsque les autobus ou
minibus affectés au transport d'écoliers sont immobilisés
sur le chemin public. Je me réfère toujours à la
règle générale d'application du code sur les chemins
publics que je peux vous relire, si vous voulez. Le chemin public, c'est la
surface de terrain ou d'un ouvrage d'art dont l'entretien est à la
charge d'une municipalité, d'un gouvernement ou de l'un de ses
organismes et sur une partie de laquelle sont aménagées une ou
plusieurs chaussées ouvertes à la circulation publique des
véhicules routiers à l'exception, etc.. Une chaussée,
c'est la partie d'un chemin public normalement utilisé pour la
circulation des véhicules routiers.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 458 est
adopté?
Mme Harel: Est-ce qu'il y a eu beaucoup d'infractions pour ce
type de...
M. Dufour: II ne doit pas y en avoir beaucoup.
M. Côté (Charlesbourg): Trois. Mme Harel:
Trois infractions.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 457 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 458.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'un autobus
ou minibus affecté au transport d'écoliers ne peut mettre en
marche les feux intermittents de son véhicule que dans les circonstances
prévues aux articles 456 et 457." Un exemple: S'il arrête pour
prendre un paquet de cigarettes ou un Coke. On l'a corrigé au printemps
parce qu'il y avait des abus. C'est cette disposition-là qui a
été corrigé.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 459 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse, l'article 458
est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 459.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut mettre en
marche les feux intermittents lorsque le véhicule qui est muni de ces
feux n'est pas utilisé pour effectuer le transport auquel s'applique la
présente section."
M. Dufour: Est-ce qu'on pourrait dire que...
M. Côté (Charlesbourg): D'accord.
M. Dufour: L'autobus, le soir, ce n'est pas nécessairement
aux heures d'école, aux heures de cours. L'autobus qui sert au transport
des écoliers est utilisé, je ne sais pas, pour une classe de
neige ou quelque chose du genre.
M. Côté (Charlesbourg): Dans ce cas-là, on a
changé, au printemps, la loi en faisant en sorte que, hors
période scolaire, l'autobus scolaire qui transportait des enfants
était toujours considéré comme un autobus scolaire au
même titre que durant l'année scolaire. C'est l'article 461 qu'on
verra tout à l'heure. Dans ce cas-ci, ce que cela vise, c'est un club de
hockey d'adultes qui voudraient utiliser un autobus scalaire muni d'un permis
qui peut faire ce déplacement. À ce moment-là il n'a pas
la possibilité d'utiliser les feux clignotants puisque cela n'est pas
fait aux fins d'un transport scolaire.
M. Dufour: La couleur du véhicule peut amener les
automobilistes à freiner brusquement pensant qu'il pourrait y avoir des
écoliers à l'intérieur. Ce n'est pas clair. Vous dites
qu'il doit être bien identifié que c'est un autobus scolaire et,
quand il ne sert pas pour des fins scolaires, ce n'est pas marqué
dessus. Donc, cela pourrait aller en contradiction avec certains articles,
parce que si je suivais un autobus scolaire sans savoir ce qu'il y a dedans je
pourrais être appelé à freiner plus rapidement à
cause de cela. (17 h 15)
M. Côté (Charlesbourg): On n'a qu'à chercher
l'article qui oblige à recouvrir lorsque ce n'est pas utilisé aux
fins scolaires.
M. Dufour: Je n'avais jamais remarqué cela.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. L'article 229,
troisième alinéa: "Les affiches doivent être
enlevées ou recouvertes lorsque le véhicule n'est pas
utilisé pour effectuer un transport visé à l'article 454
ou à l'article 461." Donc, cela vise le transport scolaire.
Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 459 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 460.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'un
véhicule routier qui approche d'un autobus ou minibus affecté au
transport d'écoliers dont les feux intermittents sont en marche doit
immobiliser son véhicule à plus de 5 mètres de l'autobus
ou du minibus et ne peut le croiser ou le dépasser que lorsque les feux
intermittents sont éteints et qu'après s'être assuré
qu'il peut le faire sans danger. "Le premier alinéa ne s'applique pas
à un véhicule routier qui croise un autobus ou minibus
affecté au transport d'écoliers sur une chaussée adjacente
séparée par un terre-plein ou une autre séparation
physique surélevée."
M. Lalande: C'est le véritable dépassement
d'autobus scolaire. Il y a neuf points d'inaptitude qui s'appliquent au
conducteur et il y a eu 554 infractions en 1983.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 460 est
adopté?
Mme Harel: Le deuxième alinéa s'explique comment,
M. le Président?
M. Lalande: C'est pour empêcher, quand il y a un
terre-plein entre les deux, que celui qui est sur l'autre côté du
terre-plein, alors que le véhicule est immobilisé de l'autre
côté, ne soit tenu d'arrêter à ce moment-là;
mais il faut qu'il s'agisse absolument d'un terre-plein entre les deux.
Pour plus de précision, ce n'est pas simplement une ligne blanche
double au centre. Dans les cas où il y a quatre voies, deux dans un sens
et deux dans l'autre, qui sont séparées simplement par des lignes
doubles, à ce moment-là quiconque traverse le chemin sur les
quatre voies doit s'arrêter; mais s'il y avait un terre-plein entre les
deux, c'est-à-dire un bout gazonné avec une
surélévation, à ce moment-là c'est simplement ceux
qui sont sur un côté du terre-plein qui sont tenus de
s'immobiliser.
Mme Harel: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Présentement dans l'application de cet article,
l'automobiliste ne peut pas dépasser. Croiser s'interprète
comment?
M. Lalande: C'est dépasser aussi.
Mme Harel: Dépasser aussi. Ne peut le croiser ni le
dépasser.
M. Lalande: C'est cela.
Mme Harel: Le croiser signifie dépasser ou vice versa?
M. Côté (Charlesbourg): Les deux.
Mme Bilodeau: Vous avez les deux significations: Ne peut le
croiser ou le dépasser.
Mme Harel: Qu'est-ce que veut dire croiser?
Mme Bilodeau: Le rencontrer.
M. Lalande: Croiser c'est rencontrer.
M. Côté (Charlesbourg): Rencontrer.
Mme Bilodeau: Vous êtes obligée d'arrêter
aussi, parce que les écoliers peuvent traverser devant.
Mme Harel: Dans la pratique courante, j'ai toujours pensé
qu'il fallait s'arrêter derrière un autobus scolaire.
M. Côté (Charlesbourg): Devant aussi. Mme Harel:
Devant aussi.
Une voix: En région rurale, on arrête aussi en
avant.
M. Dufour: Vous parlez d'un terre-plein et de séparations
surélevées. Cela pourrait être une séparation qui
n'est pas tellement élevée. Vous pensez au New-Jersey, mais cela
pourrait être une bordure qui n'est pas tellement élevée.
À ce moment-là vous l'acceptez comme un terre-plein?
M. Lalande: Oui.
M. Dufour: Ou comme un faux...
M. Lalande: Ce fut effectivement la déduction devant les
tribunaux à cet égard-Ià dans les poursuites et on a dit
qu'une surélévation, pour autant qu'il y en ait une, donc une
chaîne de trottoir de six pouces, cela constitue un terre-plein. Mais,
s'il n'y
en a pas du tout, à ce moment-là cela ne constitue pas un
terre-plein.
Il y a eu des discussions sur ce terre-plein et on ainterprété que, s'il y a une surélévation qui
ne permet pas à un véhicule de traverser, c'est
considéré comme étant un terre-plein.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 460 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 461.
M. Côté (Charlesbourg): "Les articles 455 à
460 s'appliquent en tout temps au transport de toute personne âgée
de moins de 18 ans effectué au moyen d'autobus ou de minibus
habituellement affectés au transport d'écoliers au sens d'un
règlement pris en vertu de la Loi sur les transports." C'est ce que l'on
disait tout à l'heure où cela visait le transport scolaire.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 461 est
adopté? M. le député de Jonquière.
M. Dufour: L'autobus d'écoliers qui ne fait pas de
transport écolier pourrait transporter des adultes ou des gens un peu
plus âgés que les écoliers. Accepteriez-vous des personnes
de plus comme les autres transporteurs?
M. Lalande: Non, pas pour les véhicules scolaires.
M. Dufour: Jamais?
M. Lalande: Jamais. Le nombre de siège doit correspondre
au nombre de personnes.
M. Dufour: En tout temps, même si ce ne sont pas des
écoliers?
M. Lalande: Si ce n'est plus des écoliers...
M. Dufour: C'est cela, ma question était claire.
M. Lalande: ...si ce ne sont plus les règles qui
s'appliquent aux écoliers, cela devient un véhicule, à ce
moment-là, qui fait du transport de personnes adultes. On n'oblige pas
aux mêmes règles. On dit bien que les articles de cette section
s'appliquent strictement aux écoliers et aux moins de 18 ans.
M. Dufour: II n'y a pas d'articles là-dedans qui parlent
de transporter d'autres personnes que des écoliers?
M. Lalande: On verra cela dans les autres dispositions concernant
les autobus et les transports mais là nous sommes strictement dans la
section des autobus d'écoliers.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 461 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 462.
Véhicules hors normes et véhicules avec
chargement
M. Côté (Charlesbourg): "Pour l'application de la
présente section - qui concerne les véhicules hors normes et
véhicules avec chargement -...
Mme Harel: C'est un amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Mme Harel: C'est le titre. M. Lalande: C'est dans la section
II.
M. Côté (Charlesbourg): "...et à moins que le
contexte n'indique un sens différent, on entend, par les mots: 1°
"charge par essieu": la masse qui est mesurée sous les roues d'un essieu
ou des essieux compris dans une catégorie établie par
règlement et qui provient de la répartition sur ces roues de la
masse d'un véhicule automobile ou d'un ensemble de véhicules
routiers, y compris ses accessoires, son équipement et son chargement;
2° "masse totale en charge": la masse d'un véhicule automobile ou
d'un ensemble de véhicules routiers y compris ses accessoires, son
équipement et son chargement; 3° "véhicules hors normes": a)
un véhicule automobile ou un ensemble de véhicules routiers dont
la charge par essieu, la masse totale en charge, ou l'une des dimensions n'est
pas conforme aux normes établies par règlement; b) un ensemble de
véhicules routiers formé de plus de trois véhicules
routiers, l'essieu amovible n'étant pas calculé dans le nombre de
véhicules qui forment l'ensemble lorsqu'il supporte une semi-remorque.
"La charge par essieu peut être déterminée par la somme des
unités de masse mesurées sous chacune des roues
extérieures ou sous chacune des roues de l'essieu ou des essieux compris
dans une catégorie. La masse totale en charge peut être
déterminée par la somme des charges par essieu."
Le Président (M. Saint-Roch): Y a-t-il des interventions
à l'article 462?
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour en arriver au
principe d'une charge permise, selon des évaluations techniques faites,
dans un premier temps, par le ministère quant à la
capacité maximale permise, celle que nos routes peuvent supporter et nos
oeuvres architecturales. Finalement, le principe de mesurer la charge par
l'essieu est déjà en application dans des pesées du style
de celle de Saint-Romuald, de Les Cèdres; c'est une technique qui est
très largement utilisée en Ontario et qui a fait ses preuves,
qui, finalement, nous permettra de mesurer par essieu. C'est assez
intéressant de voir comment cela fonctionne.
J'ai eu l'occasion d'aller inaugurer celle de Saint-Romuald et d'inviter
la presse. On pouvait voir des camions circuler sur des plaques sur là
route 20, un peu à l'est de Saint-Romuald. Les gens circulent et,
dès le moment où l'essieu et les pneus passent sur la plaque, il
y automatiquement enregistrement de la charge par essieu dans chacun des cas.
S'il y a dépassement de la charge, automatiquement, des signaux lumineux
apparaissent, indiquant à celui qui est surchargé ou qui a la
possibilité d'être surchargé de se diriger vers la
pesée et d'aller faire la pesée officielle, ce qui permettra de
donner une infraction ou de laisser filer celui qui aurait été
mal évalué au moment où il est passé sur la plaque.
Cela permet aussi, par le fait même, à ceux qui respectent les
limites de poursuivre leur route sans avoir obligatoirement à passer sur
la pesée.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va? Est-ce que
l'article 462 est adopté?
M. Dufour: Quand on parle de charge...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: La charge par essieu, cela veut dire que dans le
même camion il peut y avoir des endroits où c'est plus pesant que
d'autres. Ce n'est pas nécessairement une charge répartie
également.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, certainement. Il y a
tout un débat actuellement sur certaines matières en vrac. Par
exemple, pour le ciment en vrac, en poudre, il peut se faire un
déplacement, soit à l'avant, soit à l'arrière, qui
fait qu'au moment où vous quittez l'usine vous avez une masse totale
conforme à la capacité de votre véhicule mais, se
déplaçant sur la route, cela fait en sorte qu'un essieu peut
être chargé plus qu'un autre mais la masse totale elle-même
est conforme à ce que le véhicule a le droit de transporter; cela
vaut pour les liquides aussi.
À la suite de plaintes provenant principalement des vraquiers de
ciment en poudre et des transporteurs de liquide, j'ai formé un
comité de travail au ministère avec ces gens pour être
capable de trouver des moyens de rendre justice aussi à ces gens. Bien
sûr qu'il y a des discussions quant à l'interprétation pour
savoir qui a tort et qui a raison, mais le comité va bon train et on
devrait être en mesure de régler le cas pour ces deux
matières qui sont transportées. Quant au reste, cela ne
crée pas de problème.
M. Dufour: D'après vos règlements. M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: D'après vos règlements, est-ce que c'est
la masse totale qui compte ou si vous le faites par essieu? Est-ce qu'il faut
que les deux soient ensemble, correspondent?
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
M. Dufour: Le camionneur qui charge beaucoup dans un endroit et
qui charge moins dans l'autre. Cela pourrait être un transporteur, par
exemple, de marchandise en vrac mais qui n'est pas nécessairement celles
que vous nous avez données. Cela pourrait être du solide: dans un
endroit il met des morceaux de fer et dans un autre il met des choses moins
pesantes.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qu'on me dit, dans la
pratique, c'est que lorsqu'il y a infraction sur les deux, à la fois sur
la masse totale en charge ou sur un essieu seulement, on n'a qu'une seule
infraction. Alors, vous avez un camion, vous dépassez la masse totale en
charge, donc, il y a une infraction. Vous pouvez aussi passer sur la
pesée et être à la limite permise sur un essieu. Par
contre, sur un autre essieu, il y a surcharge et sur un autre essieu c'est
moins chargé. Ce qui fait que vous avez une infraction sur un essieu et
sur la masse totale en charge. À ce moment-là, au lieu d'avoir
deux infractions il y en a une seule qui est constatée.
Mme Harel: Pour le même événement, c'est
cela. C'est prévu dans le code?
M. Dufour: Vous comprendrez que je ne suis pas tellement familier
avec cela. J'essayais de savoir pourquoi. C'est important que l'essieu ne soit
pas trop chargé. Est-ce à cause des risques d'accidents?
M. Lalande: Non, c'est à cause de la chaussée, de
la structure du réseau. Non seulement il y a la masse par essieu, mais
il
y a des calculs de génie qui sont assez impressionnants parce
qu'il y a l'espacement des essieux qu'on doit aussi calculer, selon que les
essieux sont plus rapprochés ou plus ou moins éloignés.
Cela, c'est un calcul qui est fait dans une grille fort détaillée
et qui nous permet, par ordinateur, de la déterminer.
M. Côté (Charlesbourg): L'ordinateur qui est
installé à Saint-Romuald, par exemple, calcule la distance des
essieux, automatiquement, la charge de l'essieu et la masse totale en charge et
fait en sorte de donner l'indication si on est en défaut ou pas. Ce sont
des outils assez souples parce qu'au moment où j'y suis allé il
s'agissait, par exemple, au niveau des limites... Vous prenez en même
temps la limite de vitesse.
J'ai vu, du temps que j'étais là, des gens qui sont
passés, chargés à 70 000 kilogrammes alors que la limite
maximale était de 57 000 kilogrammes et roulant à 130
kilomètres à l'heure. Imaginez-vous quelqu'un qui se
déplace à 130 kilomètres à l'heure,
surchargé comme il l'était, s'il fallait qu'il frappe une
série de voitures, quel carnage cela ferait. Ce n'est pas le lot, mais
ce sont les plus dangereux.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Cela oblige aussi, finalement, le
conducteur à être responsable de la bonne répartition de sa
charge. C'est ce que je comprends.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. (17 h 30)
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Montmagny-L'Islet.
M. Gauvin: C'est un sujet qui m'intéresse. Est-ce que
l'expéditeur peut être responsabilisé à
l'intérieur de la loi à un moment donné?
M. Côté (Charlesbourg): Très
intéressant. Actuellement, non, mais avec le nouveau code de
procédure, oui. Je dois vous dire que cela va rendre justice aussi
à l'expéditeur. C'est un débat qui est mené par
l'Association du camionnage du Québec. Le problème qui se pose
est qu'un transporteur se présente chez un expéditeur. Il y a
trois intervenants. Il faut bien les distinguer. L'expéditeur qui va
expédier un chargement de briques, en disant: II y a tant de kilogrammes
dessus, prends-les, va-t-en avec, il n'y a pas de problème, alors qu'on
peut avoir un dépassement parce que lui aussi doit payer è la
masse totale. L'expéditeur peut induire le propriétaire du
véhicule en erreur, en lui disant que la masse est inférieure
à la masse réelle, premier intervenant. Deuxième
intervenant: il y a aussi des propriétaires de véhicules qui
eux-mêmes surchargent compte tenu de certains avantages sur le plan
financier. Il y a - troisième intervenant - le conducteur qui se trouve
bien des fois dans des situations fort embarrassantes, coincé entre la
sécurité de son emploi et la volonté de surcharge de son
patron. Chacun prendra son niveau de responsabilité, à la fois
l'expéditeur, le propriétaire et le conducteur. Si l'on veut
outrepasser les lois, il y a toutes sortes de techniques. Je me suis fait
raconter que certains conducteurs pouvaient même circuler avec deux
factures de pesées dans leurs poches.
La vraie est celle à remettre aux policiers, Je pense que, dans
ce sens, je suis très heureux d'avoir la collaboration de l'Association
du camionnage du Québec dans cette guerre sans merci aux fraudeurs et
à ceux qui surchargent notre réseau routier.
M. Gauvin: Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Pour ceux qui veulent aller se faire peser, il n'y a
pas des pesées comme cela partout.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais on est...
M. Dufour: Le ministère en a, mais il n'y a pas beaucoup
de particuliers qui ont des pesées, en règle
générale. Malgré que le sable se vend maintenant à
la pesée, à ce que je sache. Celui qui aurait un camion et qui
voudrait ne pas aller à l'encontre de la loi pourrait-il utiliser la
balance du ministère gratuitement ou s'il y a un coût pour se
faire peser au cas où?
M. Côté (Charlesbourg): On installe beaucoup de
pesées actuellement. Vous avez vu que sur le boulevard Talbot - ce n'est
pas tout à fait dans le comté de Charlesbourg, c'est dans le
comté de Chauveau, juste de l'autre côté - on fait
l'installation d'une pesée. Il y en a une en venant de Montréal
sur l'autoroute 40 arrivant à Trois-Rivières. II y en a une
série dont l'implantation est prévue un peu partout. Il y a un
programme quinquennal d'implantation de pesées pour être capable
de mesurer le niveau d'honnêteté des ens qui circulent sur les
routes du Québec.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Maisonneuve. M. le député de Montmagny-L'Isiet.
M. Gauvin: Sans allonqer le débat, pour ajouter à
cela. De plus en plus, les transporteurs, qui sont là depuis
plusieurs
années, ont tendance à négocier leurs services
à partir de tant le mille et je pense qu'ils tendent à vouloir
trouver des formules pour pouvoir respecter les normes de pesanteur. C'est de
là que je parle de l'expéditeur. L'expéditeur essaie de
trouver des transporteurs en "side line" comme on les appelle et il leur
propose le même prix à condition qu'ils en mettent un peu plus que
les autres. Ils deviennent drôlement plus compétitifs que ceux qui
veulent respecter la loi. Je prends bonne note que vous l'avez compris.
M. Côté. (Charlesbourg): Oui. Je peux vous dire que
j'ai encore compris autre chose aussi. Les pressions que met l'Association des
manufacturiers canadiens en vue de la déréglementation visent
davantage à cautionner ce qu'eux-mêmes font actuellement en
utilisant des illégaux pour le transport de leurs matériaux, ce
qui fait baisser les prix, que le fait de, finalement, être
disciplinés quant à ceux qui actuellement ont des permis, pour
effectuer le travail que les permis leur permettent. Dans ce sens, il y a
effectivement tout un ménage à faire. Je pense que nous avons la
volonté de le faire et le code s'inscrit dans cette lignée.
Éventuellement, ta police des routes aussi. Cela va faire mal à
des places, mais il faut que cela fasse mal, sinon, on n'en sortira jamais.
M. Gauvin: Cela va rendre service à tout le monde si la
règle est applicable pour tout le monde.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt: M. le Président, on voit certains camions
sur des remorques qui ont les essieux plus distancés les uns que les
autres; il y en a d'autres qui en ont jusqu'à quatre sous la remorque.
Est-ce que c'est pour diminuer la charge sur les roues?
M. Côté (Charlesbourg): Par essieu. C'est pour
diminuer la charge par essieu.
M. Vaillancourt: Cela veut dire qu'ils peuvent charger plus s'ils
ont plus d'essieux.
M. Côté (Charlesbourg): Sans pour autant
dépasser la limite maximale permise pour la masse totale en charge qui
est à 57 500 kilogrammes alors que les camionneurs revendiquent 62 000
kilogrammes.
M. Vaillancourt: Cela veut dire que, s'il y a deux essieux
"proche à proche" en arrière, le conducteur est obligé de
moins charger, pour ne pas dépasser la pensanteur permise, que s'il y en
a trois ou quatre sous la remorque.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Un autre
élément additionnel dont il faudrait peut-être vous
informer, c'est qu'à la conférence des ministres des Transports
de Toronto, au début d'octobre, nous avons adopté un code
national de la sécurité. Finalement, il y a encore des gestes
à poser avant qu'il ne soit mis en vigueur; cela veut dire que dans
chaque province du Canada les mêmes règles de base quant à
la sécurité vont s'appliquer. Le temps achève où
des gens de chez nous vont pouvoir aller faire la pluie et le beau temps en
Ontario et le temps achève où les gens de l'Ontario vont pouvoir
venir faire chez nous la pluie et le beau temps. De telle sorte que les normes
appliquées chez nous seront les mêmes normes appliquées en
Ontario, en Saskatchewan, en Colombie britannique, au Nouveau-Brunswick et en
Nouvelle-Écosse.
Mme Harel: En matière de camionnage?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, camion et autobus.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 462 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 463 et il y a un papillon.
M. Vaillancourt: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Orford.
M. Vaillancourt: Le code national de la sécurité
routière va-t-il primer le code des provinces?
M, Côté (Charlesbourg): Non, il ne primera pas le code de
chaque province.
Mme Harel: À ce que je sache, M. le Président,
c'est de juridiction exclusivement provinciale en vertu de l'Acte de
l'Amérique du Nord britannique.
M. Côté (Charlesbourg): Tut, tut, tut.
Mme Harel: Non? Sur les routes provinciales?
M. Côté (Charlesbourg): II faut faire attention.
Dans tout le problème de la déréglementation actuellement,
il y a toujours l'épée de Damoclès suspendue au-dessus des
têtes des provinces qui fait que le fédéral, voulant
déréglementer, a passé son message qui n'est pas
très ferme a ce
moment-ci, il faut le prendre pour ce qu'il est, que le pouvoir, quant
à la déréglementation sur le transport était un
pouvoir délégué par Ottawa, si je ne m'abuse, je vous dis
cela sous... Je fais appel à mes souvenirs depuis 1954. Le
fédéral, si les provinces n'agissaient pas dans ce domaine,
pouvait rapatrier son pouvoir et agir unilatéralement.
Mme Harel: Le transport interprovincial est de juridiction
fédérale, mais le transport provincial est de juridiction
exclusive.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est un pouvoir
délégué.
M. Lalande: En fait, vous avez raison, en vertu de la
constitution, le transport interprovincial est de compétence
fédérale et le transport intraprovincial est de compétence
provinciale. Toutefois, et c'est ce que M. le ministre expliquait, le code
national de sécurité va être, si on veut, pour employer le
texte anglais, un "statement" qui est général, un papier, un
document de base, mais qui devra être adopté par chaque province
par voie de référence dans un règlement pour être
applicable dans chaque province. Le Code du bâtiment est un exemple.
M. Dufour: J'imagine qu'il y a des règlements qui
régissent la façon dont la balance fonctionne. On va vous faire
confiance.
Mme Harel: Cela a l'air tellement intéressant,
peut-être pourriez-vous nous mettre au courant.
M. Lalande: Ce que le ministre confirmait, c'est qu'en 1954 le
fédéral qui, en vertu de la constitution, a un pouvoir
interprovincial, a délégué ce pouvoir aux provinces. Ce
que le fédéral veut, c'est le rapatrier, en reprendre
possession.
M. Côté (Charlesbourg): Dans la mesure où les
provinces n'agissent pas, en termes de déréglementation.
M. Drolet: II s'agit de la Loi sur le transport par
véhicule à moteur, la loi M-14, qui a été
adoptée à la suite de l'arrêt Winner. À
l'époque, il n'y avait pas de loi de contrôle sur les entreprises
fédérales qui effectuaient du transport par autobus. Or,
l'arrêt Winner a décidé que l'activité était
libre. Alors, le fédéral a adopté la loi M-14 par laquelle
on prescrit le permis pour les entreprises fédérales qui
exploitent, dans une province, un transport réglementé à
l'intérieur de cette même province. En d'autres termes, lorsque,
dans une province, un permis est exigé pour effectuer un transport
local, une entreprise qui fait du transport dans la province en passant dans la
province ou qui vient prendre des passagers ou en conduire doit avoir un permis
aux mêmes conditions et de la même manière que s'il
s'agissait d'une entreprise locale; c'est ce que dit la lot M-14.
Mme Harel: Ce permis est émis par le
fédéral.
M. Drolet: II est émis par la Commission des transports du
Québec comme s'il s'agissait d'une entreprise locale. C'est cela que le
fédéral voudrait rapatrier en partie.
Mme Harel: À ce moment-là, cela ne couvrirait que
les entreprises fédérales qui font du transport.
M. Drolet: Sauf que les entreprises fédérales qui
font du transport, c'est toute entreprise qui fait, de façon
réqulière, un transport entre plusieurs provinces.
M. Côté (Charlesbourg): Cela veut dire qu'il ne nous
reste plus rien.
Mme Harel: Plusieurs, une ou deux, c'est pareil.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. Comme vous le
voyez, je suis bien soutenu sur le plan de la connaissance des dossiers et je
ne suis que la pointe de l'iceberg.
Le Président (M. Saint-Roch): Ceci dit, est-ce qu'il y a
des interventions 3ur l'amendement à l'article 463?
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans la
deuxième ligne du deuxième alinéa de l'article 463, les
mots "sur paiement des droits fixés par règlement" par les mots
"sur paiement des droits et des frais fixés par règlement". On
ajoute "des frais", à ce moment-là.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 463 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 464.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut conduire un
véhicule hors normes à moins
qu'il ne porte avec lui le permis spécial de circulation."
M. Lalande: En tout temps de l'année, quelqu'un qui
dépasse 57 500 a besoin d'un permis spécial. Par exemple, les
trains routiers, pour avoir le droit de circuler, doivent avoir un permis
spécial de circulation.
M. Côté (Charlesbourg): Maisons mobiles. Dans le
temps du dégel, j'ai vu cela à plusieurs reprises parce que,
comme député de Matane, j'ai revendiqué à plusieurs
reprises de tels permis pour transporter une grue qui allait sur un quai, en
Gaspésie, pour charger les bateaux de pitounes qui voguaient sur la mer
vers le Saguenay-Lac-Saint-Jean ou vers Québec pour transformer la
matière première de la Gaspésie dans des lieux où
des gens avaient eu, par leur pouvoir politique, la possibilité de faire
implanter chez eux des usines de transformation.
Une voix: Ce qu'on appelle le bois d'oeuvre.
M. Dufour: Bravo! Il n'y en a pas assez de cela.
Mme Harel: Le pouvoir politique est puissant.
M. Dufour: Tiens-toi!
Mme Harel: J'ai hâte de voir l'effet du pouvoir politique
dans l'est de Montréal.
Le Président (M. Saint-Roch)î Si nous voulons continuer
à alimenter les usines du Saguenay-Lac-Saint-Jean, est-ce que nous
adoptons l'article 464?
Mme Harel: Adopté.
M. Dufour: Le véhicule dont vous parlez, un train routier,
pourrait avoir plusieurs camions. Comment faites-vous pour établir cela?
Vous avez parlé tantôt de 57 000 kilogrammes. C'est à peu
près 125 000 livres, grosso modo. Il y a quatre remorques ou il y a
trois véhicules. Est-ce que les trois peuvent se diviser ou si c'est le
même et qu'il compte pour un? Les trois comptent pour un?
Une voix: ...total, oui.
M. Dufour: Oui, mais qu'est-ce que cela fait en pesanteur? Cette
pesanteur est dispersée.
M. Drolet: Dans ces cas-là, il n'y a pas d'infraction
à la charge axiale. Il pourrait y en avoir sur l'opérateur total.
(17 h 45)
M. Dufour: Sur la masse totale, vous le considéreriez
juste pour un?
M. Drolet: Non, non. Sur les trois. C'est l'ensemble des
véhicules.
M. Dufour: L'ensemble des véhicules, vous le traiteriez
comme masse totale?
M. Drolet: Oui.
M. Dufour: Les trois?
M.Drolet: Oui.
M. Dufour: Ensemble pour un.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous donner un
exemple. C'est celui que vous m'avez fourni au moment où je me suis
informé. Frit-O-Lay ou Dulac...
M. Dufour: Les patates chips.
M. Côté (Charlesbourg): Les patates chips. Ils
pourraient avoir un train routier de trois véhicules accrochés
à la même remorque et remplis de chips, mais qui ne briseraient
jamais la masse totale en charge et qui n'excéderaient pas... Alors que
vous pourriez avoir deux semi-remorques qui pourraient, avec du papier, peser
70 000 kilogrammes, à ce moment, ils seraient en infraction parce qu'ils
dépassent la masse totale permise.
M. Dufour: Ce qui m'intrigue, c'est que vous avez la masse
totale. Mon jugement me dirait qu'un transporteur, c'est une boîte avec
les roues, un deuxième, un troisième. Vous le faites comme s'il
était un.
M. Côté (Charlesbourg): Ce sont des essieux.
M. Dufour: Les essieux ne passeraient pas la masse des
essieux.
M. Lalande: Nous avons parlé tout à l'heure d'un
ensemble routier. Maintenant, on parle d'un ensemble routier quand il y a un
tracteur et deux remorques à l'arrière. C'est ce qu'on appelle le
train routier. C'est cet ensemble routier qui ne doit pas dépasser dans
sa masse totale en charge 62 500. Cela prend un permis spécial compte
tenu que le train routier a un chargement, à bien des égards, qui
est plus que 57 500.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 465.
M. Côté (Charlesbourg): "Le titulaire d'un permis
spécial de circulation est responsable des dommages causés aux
chemins publics par suite de l'utilisation d'un
véhicule hors normes." Je pense que c'est tout à fait
normal.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 465 est
adopté?
M. Dufour: Ce n'est pas trop souvent? Avez-vous des statistiques
là-dessus?
Mme Harel: Sûrement. Sur les chemins publics qui servent,
par exemple, à des transporteurs pour déplacer du bois ou de la
pitoune, des choses comme cela, les populations peuvent se trouver devant des
chemins effondrés parfois, parce qu'il y a eu, au printemps, en
particulier, transport de matières trop lourdes.
Une voix: Ils ne peuvent pas...
M. Côté (Charlesbourg): Pour vous donner un exemple,
je me souviens du temps où je travaillais avec le député
de Portneuf. Il y a un camion de béton qui était en surcharge,
qui a traversé un pont, pas un très gros pont, qui a
effondré le pont et qui a eu la responsabilité de reconstruire le
pont. C'était tout à fait normal parce qu'il dépassait la
masse totale en charge.
Mme Harel: Le titulaire, à ce moment, évidemment,
c'est le transporteur. Ce n'est pas l'expéditeur.
M. Lalande: C'est le titulaire du permis, donc, ce n'est pas le
conducteur.
Mme Harel: C'est le transporteur. M. Lalande: C'est le
transporteur.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 465 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 466.
M. Côté (Charlesbourg): "Un agent de la paix qui a
des motifs raisonnables de croire qu'un véhicule automobile ou un
ensemble de véhicules routiers est un véhicule hors normes, est
autorisé à faire immobiliser le véhicule ou l'ensemble de
véhicules et à exiger que le conducteur le soumette à la
pesée ou en facilite le mesurage, selon le cas. "L'agent de la paix peut
de plus exiger que le véhicule ou l'ensemble de véhicules soit
conduit à un endroit où peut s'effectuer la pesée ou le
mesurage, pourvu que celui-ci ne soit pas situé à une distance de
plus de 15 kilomètres du lieu d'interception."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: On parle de quinze kilomètres. Si un agent de
la paix arrête quelqu'un à l'intérieur du parc des
Laurentides, il n'y a pas de pesée à quinze
kilomètres.
M. Côté (Charlesbourg): II y a des balances
portatives qu'il peut utiliser.
M. Dufour: Oui, mais est-ce qu'il y en a
régulièrement? Un manomètre, c'est quelque chose qui n'est
pas gros.
M. Lalande: Les balances portatives ont à peu près
un pied de large par deux pieds de long qui se met sous le pneu du
véhicule. Évidemment, pour faire la somme des essieux, ils
doivent mesurer les deux, d'un côté, d'abord, une roue et ensuite
aller à l'autre roue de l'autre côté pour mesurer par
essieu. C'est l'ensemble. C'est assez long, mais c'est vérifiable. C'est
l'ensemble de toutes les roues qui va donner la somme de la masse totale en
charge.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 466 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 467.
M. Côté (Charlesbourq): "La charge par essieu et la
masse totale en charge d'un véhicule automobile ou d'un ensemble de
véhicules routiers sont déterminées au moyen d'appareils
conçus à cette fin, approuvés par le ministère des
Transports et utilisés de manière déterminée par
lui. "Le fait qu'un appareil de mesure a été approuvé par
le ministre des Transports et utilisé de la manière qu'il
détermine fait preuve, en l'absence de toute preuve contraire, que cet
appareil a déterminé exactement la masse sous une roue, la charge
par essieu ou la masse totale en charge au moment où l'infraction est
alléguée avoir été commise."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: En fait, c'est la même question quand on dit que
le radar ne fait pas tout...
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 467 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 468.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'un agent de la paix
a établi qu'un véhicule automobile ou un ensemble de
véhicules routiers est un véhicule hors normes, il peut exiger
que ce véhicule soit conduit dans un endroit convenable et retenu aux
frais du propriétaire jusqu'à ce qu'il satisfasse aux normes du
présent code ou que son conducteur soit en possession du permis
spécial. "Le conducteur de ce véhicule hors normes doit se
conformer à cette exigence."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 466 est
adopté?
M. Dufour: II pourrait garder son chargement assez longtemps,
s'il n'a pas son permis spécial?
M. Côté (Charlesbourg): II faut le décharger
ou faire venir un autre camion pour le décharger. Mais il faut voir ici
que, avant que l'infraction ne soit collée, il a au moins la
possibilité d'aller se chercher un permis spécial. C'est une
ouverture assez grande.
M. Dufour: Le but, quand vous accordez un permis spécial,
c'est que vous acceptez que...
M. Côté (Charlesbourg): Que, pour une circonstance
particulière - non pas de manière régulière, mais
pour une circonstance particulière - quelqu'un puisse outrepasser la
masse totale en charge permise.
Dans ce cas-ci, le permis s'appliquerait à des charges
indivisibles, dans le sens que, pour des camions transportant du bois, de la
pitoune, comme c'est divisible, cela pourrait être enlevé, ou du
bois de sciage, comme c'est divisible, cela pourrait être enlevé,
mais s'ils transportent, par exemple, une masse de granit...
M. Dufour: Cela se fait régulièrement.
M. Côté (Charlesbourg): Cela se fait
régulièrement dans les carrières de
Saint-Marc-des-Carrières ou à ces endroits-là.
M. Dufour: Au Lac-Saint-Jean.
M. Côté (Charlesbourg): À ce moment, comme ce
n'est pas divisible, il devrait obtenir un permis spécial.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 468 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 469.
M. Côté (Charlesbourg): "La partie du chargement
enlevé pour rendre le véhicule hors normes conforme au
présent code demeure la responsabilité du transporteur ou du
propriétaire du chargement." Il serait simple et facile de laisser deux
cordes de pitounes le long de la route et de dire que le premier qui a besoin
de bois de chauffage vienne le chercher.
Le Président (M. Saint-Roch): Les usines du Saguenay
manqueraient d'alimentation.
M. Dufour: Ce n'est pas nous. II y a plus de chances qu'on
alimente les autres qu'on en manque.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 469 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 470.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'il en est requis par
un agent de la paix ou par une signalisation, le conducteur d'un
véhicule automobile ou d'un ensemble de véhicules routiers doit
conduire le véhicule à un poste de pesée et en faciliter
les vérifications exigibles en vertu du présent code."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Quelle différence y a-t-il avec l'article
466?
M. Côté (Charlesbourg): Ah! On me dit que c'est la
signalisation sur les autoroutes pour les amener à la balance.
M. Dufour: J'imagine que c'est pour constater l'infraction qu'il
a...
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
M. Dufour: C'est pour voir s'il y a infraction. Est-ce cela?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 470 est
adopté?
Mme Harel: Dans les deux cas, c'est pour constater
l'infraction.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
M. Dufour: Oui, excepté que ce n'est
pas rédigé de la même façon.
M. Lalande: À l'article 466...
M. Dufour: Non, il y en a un qui dit: pour motifs raisonnables et
l'autre ne parle pas de motifs: II décide de l'envoyer là.
Mme Harel: Où cela?
M. Dufour: À 470 et à 466. A l'article 466: "Un
agent de la paix qui a des motifs raisonnables de croire..." À 470:
"Lorsqu'il en est requis par un agent...", donc, il n'est pas question de...
Cela peut être un barrage, une décision de l'agent de la paix qui
fait la...
M. Paradis (Matapédia): ...pancarte qui...
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, dans
ce cas-ci, c'est une signalisation. Dans d'autres cas, c'est l'agent de la paix
et il y a la possibilité que ce soit sans signalisation.
M. Dufour: C'est parce que vous donnez deux cas.
M. Lalande: À l'article 466, c'est quand il a des motifs
raisonnables qu'il intercepte quiconque sur la route pour l'amener à un
poste de pesée; dans ce cas, il est précisé que c'est
quand il est à proximité du poste de pesée. À ce
moment-là, quand il y a une signalisation qui lui indique que l'on doit
arrêter à tel endroit, il peut arriver...
Mme Harel: II y a un "ou"; ce n'est pas conjonctif.
M. Dufour: Oui. On dit: "Lorsqu'il en est requis par un agent de
la paix..."
M. Lalande: Oui. Si la signalisation est défectueuse,
l'agent pourrait être là pour indiquer.
Mme Harel: C'est juste dans un contexte de signalisation.
M. Lalande: C'est cela.
Mme Harel: On peut le lire très différemment. On
peut le lire comme permettant à l'agent de la paix, où que ce
soit, même si c'est loin d'une pesée, d'exiger du conducteur qu'il
conduise son véhicule à un poste. Est-ce que les 15
kilomètres valent toujours?
M. Lalande: Oui. C'est toujours applicable.
Mme Harel: Bon, d'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 470 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 471.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut conduire ou
autoriser que soit conduit un véhicule routier dont le chargement:
"1° n'est pas solidement retenu ou suffisamment recouvert de manière
à ce qu'aucune partie de celui-ci ne puisse se déplacer ou se
détacher du véhicule; "2° est placé, retenu ou
recouvert de manière à réduire le champ de vision du
conducteur, à compromettre la stabilité ou la conduite du
véhicule ou à masquer ses feux et ses phares; "3° n'est pas
placé, retenu ou recouvert conformément au règlement pris
sur les normes d'arrimage des charges."
Les normes d'arrimage des charqes, c'est un règlement qui a
été adopté en février, si je ne m'abuse.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: On dit à l'alinéa 1: "n'est pas
solidement retenu ou suffisamment recouvert". Le matériel peut
être du sable, du gravier; est-ce que cela veut dire qu'il y a une toile
dessus, mais qu'il laisse s'échapper des choses? On a des
problèmes régulièrement avec cela.
Une voix: Oui. Le bran de scie, par exemple.
M. Dufour: Le pire, c'est Alcan, dans le cas de l'alumine et
aussi du bauxite qui vient du port de mer. Cela salit les rues. Les gens se
plaignent et cela a fait une bataille terrible dans le coin. Là, ils ne
pourraient pas. Suffisamment recouvert, cela ne nous garantit pas
nécessairement qu'il n'y a pas de matières qui puissent
s'échapper quand même du véhicule. Il n'y a pas de
garantie.
M. Lalande: II y a eu 1149 infractions.
M. Dufour: Je suis certain qu'Alcan n'a pas eu d'infraction pour
cela. II y a eu des manifestations. Même si c'est bien couvert, une
petite fissure dans la boîte et cela sort.
Mme Harel: Dites cela au ministre et il va le leur dire.
M. Côté (Charlesbourg): À Alcan? M.
Dufour: Ce sont ses bons amis.
M. Côté (Charlesbourg): J'ai eu à peu
près le même degré de réaction dans le cas d'Alcan
que celui que vous aviez eu en 1980, comme gouvernement, au moment où
Alcan a fait exactement la même chose.
Mme Harel: II y a une différence, c'est que nous, on ne
prône pas la libre entreprise à tout prix.
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon,
même si on prône la libre entreprise, cela ne veut pas dire que le
gouvernement n'a pas des responsabilités. Je pense que dans le programme
du Parti libéral il est très clair que l'on a fait état
d'un programme de privatisation, mais on n'a jamais nié le fait que le
gouvernement pouvait être, dans certains cas, un catalyseur. Il n'est pas
pour être pris à tout jamais dans une structure qui fait en sorte
que l'on n'en sort jamais et que c'est toujours le citoyen qui paie.
Mme Harel: Parmi les responsabilités, il y a aussi celle
de faire des appels d'offres, dans certains cas, pour s'assurer que c'est au
plus offrant et à celui qui assure le meilleur service que va être
donné un contrat. Enfin, on aura l'occasion d'y revenir en d'autres
lieux.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 471 est
adopté?
M. Dufour: Ce serait une bonne discussion à faire.
M. Côté (Charlesbourg): De toute façon, je
pense que l'on va avoir l'occasion d'y revenir. Pas de problème.
Mme Harel: On va avoir des mois, des mois.
M. Côté (Charlesbourg):: D'ailleurs, c'est le seul
dossier dont on a entendu parler en Chambre.
M. Dufour: C'est vrai? Mais non, on a commencé, ce matin,
avec Voyageur.
M. Côté (Charlesbourg): Cela a été
très bref. Je m'attendais à des questions...
Mme Harel: En auriez-vous à me suggérer?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 471 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que, dans le
domaine du transport de personnes par autobus, Mme la députée de
Maisonneuve a des conseillers qui peuvent lui suggérer toute une
série de questions, principalement en ce qui concerne Voyageur.
Mme Harel: C'est le bien commun que l'on recherche.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 471 est
adopté?
M. Dufour: II y a aussi des normes d'arrimage. Ce sont des normes
qui disent quelle grosseur doit avoir un câble et, de temps en temps,
c'est de l'acier.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 471 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Dufour: Au fond, pour la question d'Alcan, je suis d'accord
que l'on peut lui parler, mais dans ce cas-là, c'est très
différent, on a changé les règles du jeu, ce n'est
plus...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière, vous allez me permettre de suspendre les travaux de la
commission jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 heures)
(Reprise à 20 h 9)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
maintenant ses travaux pour poursuivre l'étude du projet 127, Code de la
sécurité routière. Au moment de notre suspension, nous en
étions à l'article 372. M. le ministre.
Une voix: Pardon?
Le Président (M. Saint-Roch): À l'article 472, pardon.
M. Côté (Charlesbourg): Je n'ai pas d'objection
à rouvrir le débat.
Une voix: Vous me donnez un coup au coeur.
M. Côté (Charlesbourg): Vous auriez pu dire 371, M.
le Président, cela aurait été un recul de 101.
M. Dufour: ...présenter une requête.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 472 se lit comme
suit: "Un agent de la paix qui a des motifs raisonnables de croire que le
chargement d'un véhicule routier présente un danger, peut exiger
que ce véhicule soit conduit dans un endroit convenable et retenu aux
frais du propriétaire, jusqu'à ce que la situation ait
été corrigée.
"Le conducteur de ce véhicule doit se conformer à cette
exigence."
M. Dufour: Pour tous ces articles ou toutes ces demandes de
l'agent de la paix qui a des motifs raisonnables de penser que la charge est
mal répartie, trop pesante ou qui sent qu'il y a peut-être une
raison de sécurité, etc., plusieurs éléments
exigent d'obtempérer aux ordres d'un agent de la paix. Est-ce que
quelqu'un... Il n'y a jamais rien. Supposons que, pour une raison ou pour une
autre, cela devient presque du harcèlement, qu'il n'y a rien et que le
gars gagne sa vie avec le camion. Avez-vous des cas où quelqu'un se soit
plaint d'avoir eu trop de pressions ou de harcèlement par rapport
à ce qui était.
Une voix: Ce n'est pas à nous, à la
régie...
M. Côté (Charlesbourg): C'est le Solliciteur.
M. Dufour: Le Solliciteur général.
Une voix: C'est la Commission de police quand il y a...
M. Dufour: Vous ne savez pas si...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Dufour: Des pertes ont pu être occasionnées par
cela.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais c'est davantage au
Solliciteur que les plaintes sont adressées, car les agents de la paix
qui ont à appliquer, règle générale, du moins la
partie provinciale, relèvent du Solliciteur.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 472 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 473.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut, à moins
qu'il ne soit titulaire ou en possession d'un permis spécial de
circulation délivré à cette fin et qu'il ne respecte les
conditions établies par règlement se rattachant à ce
permis, conduire ou laisser conduire un véhicule automobile ou un
ensemble de véhicules routiers qui transporte un chargement ou est muni
d'un équipement: "1° excédant la largeur maximale du
véhicule ou de l'ensemble de véhicules à l'endroit le plus
large de celui-ci ou de ses accessoires obligatoires; "2° excédant
la longueur maximale du véhicule ou de l'ensemble de véhicules de
plus d'un mètre à l'avant ou de deux mètres à
l'arrière. "Le permis spécial de circulation est
délivré aux conditions et aux formalités établies
et sur paiement des droits fixés par règlement."
M. Dufour: Pouvez-vous nous expliquer cela un peu?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Vigneault.
M. Vigneault (Pierre-Paul): Ce sont les cas où le
chargement du véhicule va dépasser les plates-formes sur la
largeur ou sur la longueur. Les poteaux sur la longueur qui dépassent de
beaucoup les plates-formes d'un camion, c'est autorisé jusqu'à
deux mètres.
Mme Harel: En vertu du règlement, ce sont deux
mètres qui sont autorisés.
M. Vigneault: En vertu de la loi.
Mme Harel: En vertu de la loi.
M Vigneault: Le paragraphe 2° de l'article 473 parle de deux
mètres, à l'avant ou à l'arrière. Au-delà,
il faut un permis spécial. Lorsque le chargement dépasse la
largeur du véhicule et de ses équipements, il faut un permis
spécial dans tous les cas.
M. Dufour: Quand un particulier se déplace pour une raison
ou pour une autre, pour faire un déménagement, il peut avoir une
remorque et la remorque peut avoir un morceau qui dépasse de plus de
deux mètres. Pourrait-il se faire prendre avec cela?
Une voix: Oui, c'est long.
M. Dufour: Ce n'est pas connu, cela. On entend toujours dire que
la plupart des gens qui déménagent mettent un petit drapeau rouge
au bout et se trouvent à se couvrir avec cela. On voit cela
régulièrement dans les municipalités.
M. Côté (Charlesbourg): Il prend un madrier de douze
pieds, le met dans la valise avec un drapeau rouge en arrière.
M. Vigneault: C'est plus long que cela. C'est douze pieds
excédant...
M. Dufour: Avec quelqu'un assis dessus parfois. Quelqu'un
s'assoit dans le coffre.
M. Vigneault: II faut plus qu'un madrier de douze pieds. C'est
douze pieds en dehors du véhicule.
M. Dufour: Seize pieds.
M. Vigneault: Cela commence à être un bon madrier.
Ce sont des poteaux...
M. Dufour: Il parle d'une automobile. Il y a du monde qui peut
mettre... Cela excède de deux, mais cela veut dire sept pieds, et un
coffre, ce n'est pas nécessairement...
M. Vigneault: Deux mètres, c'est six pieds, au-delà
de six pieds.
M. Côté (Charlesbourg): De la voiture?
M. Vigneault: De la voiture.
M. Côté (Charlesbourg): Cela prend...
M. Dufour: Une échelle. Bien oui, ils font monter du monde
dans le coffre. J'ai vu cela, quelqu'un monte dans le coffre avec
l'échelle et il l'arrange.
M. Vigneault: C'est interdit. M. Dufour: C'est
interdit.
M. Côté (Charlesbourg): À moins de couper
l'échelle en deux.
M. Dufour: Ce n'est pas pratique, mais cela existe en deux
morceaux.
Une voix: C'est cela.
M, Dufour: Couper, j'ai de la misère à comprendre
cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que nous pourrons
recoller les morceaux et avoir l'article 473 adopté?
M. Dufour: M. le Président, je demande votre
compréhension. Je pense que c'est important, parce qu'il y a beaucoup
de...
Mme Harel: Le permis spécial est délivré par
la régie dans ses différents points de service. Alors, les gens
n'ont qu'à aller chercher un permis spécial quand ils ont
à faire du déménagement. Ce n'est pas tellement connu. Les
gens pensent qu'ils peuvent tout simplement mettre un drapeau rouge et se
déplacer. Est-ce qu'il y a eu beaucoup d'infractions?
Une voix: 314.
M. Dufour: Cela prend non seulement un permis, mais il y a aussi
des conditions que vous exigez qu'on respecte, j'imagine. Ce n'est pas juste la
question de dire: Vous avez le droit d'excéder.
M. Côté (Charlesbourg): C'est établi par
règlement.
M. Dufour: C'est établi par règlement. Les camions
qui sont visibles, comme les camions de bois - on voit cela
régulièrement - c'est possible, que la langueur
excède?
M. Vigneault: C'est possible avec un permis.
M. Dufour: Avec un permis. Est-ce que cette réglementation
est aussi applicable aux chemins privés? Je parle d'un chemin de bois;
c'est un chemin privé, cela?
M. Côté (Charlesbourg): C'est un chemin
forestier.
M. Dufour: Un chemin forestier. Est-ce que vous avez les
mêmes normes?
M. Vigneault: C'est seulement sur les chemins publics.
M. Dufour: Un chemin forestier, c'est un chemin qui, souvent, a
été payé en partie par le ministère.
M, Côté (Charlesbourg): Oui, mais, s'il y a quelque
chose, les normes doivent être plus permissives en chemin forestier qu'en
chemin public.
M. Dufour: En étant plus permissives, est-ce que cela
s'applique aussi aux chemins forestiers, cette réglementation?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Vigneault: Cela ne s'applique pas aux chemins forestiers.
M. Côté (Charlesbourg): Le problème, c'est
que, sur un chemin forestier, la possibilité d'une charge plus lourde
est peut-être permise, en tout cas, selon mon expérience. Par
contre, à partir du moment où vous partez du bois pour venir
emprunter un chemin forestier et, par la suite, emprunter un chemin public,
vous devez avoir la charge conforme au chemin public.
Effectivement, il y a eu des représentations de l'Association des
manufacturiers de bois de sciage et de l'Association des manufacturiers des
pâtes et papiers qui revendiquaient un règlement spécial
plus permissif pour le transport du bois. Il y a des comités qui
siègent actuellement là-dessus, mais il y a encore du travail
à faire. C'est toujours ta sécurité du public, dans ces
cas, qui doit être respectée.
Mme Harel: Évidemment, aussi, il y a un droit à
payer pour obtenir le permis. Il y a un droit qui est fixé. Il doit y
avoir paiement d'un droit pour obtenir le permis.
M. Lalande: Oui, selon que le permis
est annuel ou qu'il est à la pièce, pour les
transports.
M. Dufour: Ce n'est pas nécessairement très
élevé comme droit.
M. Lalande: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Dans la définition de
chemin public, dans le projet de loi, il y a des exclusions, dont les chemins
qui relèvent du ministère de l'Énergie et des Ressources,
c'est-a-dire les chemins forestiers qui sont soumis à leur
administration, donc à leur réglementation aussi.
Une voix: Encore, entretenus par eux.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 473 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 474 et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer, aux
cinquième et sixième lignes de l'article 474, après les
mots "par règlement" les mots suivants: "du gouvernement". C'est de
concordance, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Dufour: Est-ce que cela l'introduit par règlement?
Mme Harel: L'amendement? Oui.
M. Côté (Charlesbourg): L'amendement fait
disparaître les mots "du gouvernement".
M. Dufour: Vous les enlevez.
M. Côté (Charlesbourg): L'article se lirait comme
suit, si le papillon était accepté...
Le Président (M. Saint-Roch): Le papillon est
accepté.
Mme Harel: Oui, adopté.
M. Côté (Charlesbourg): "À
l'extrémité d'un chargement ou d'un équipement
excédant de plus d'un mètre l'arrière d'un véhicule
automobile ou d'un ensemble de véhicules routiers, le conducteur ou le
propriétaire du véhicule ou de l'ensemble de véhicules
doit installer un drapeau rouge ou un panneau réfléchissant
conformes aux normes prescrites par règlement et, la nuit, un feu rouge
visible d'une distance d'au moins 150 m de l'arrière et des
côtés."
M. Dufour: En fait, cela répond un peu à la
question que je posais. Vous disiez que vous établissiez des normes par
règlement, tout à l'heure. Ce n'est pas juste par
règlement. Dans le fond, vous le dites immédiatement: un drapeau
rouge ou un panneau réfléchissant. Pourquoi le dites-vous tout de
suite dans la loi? Tantôt, vous dites des choses par règlement,
tantôt, c'est...
M. Lalande: À l'article 473, on considère le cas du
permis spécial, c'est donc du transport hors normes par de gros camions.
À l'article 474, c'est général. C'est donc la personne qui
déménage, par exemple, ou le transport de véhicules
automobiles. L'article 474 vise cela. L'autre, c'est vraiment dans le cas d'un
permis spécial de surcharge en largeur ou en hauteur.
M. Dufour: Voilà le problème. Tout à
l'heure, on parlait d'un madrier, c'est juste un mètre pour une
automobile, ce ne sont pas deux mètres. C'est un peu plus court.
Là, avec un madrier de douze pieds, cela dépasserait de plus d'un
mètre.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Vigneault.
M. Vigneault: Au-delà d'un mètre, vous devez
installer le drapeau, une signalisation, et vous avez le droit jusqu'à
deux mètres. Je crois qu'au-delà de deux mètres, cela
prend le permis dans tous les cas.
M. Dufour: Est-ce que vous pourriez me donner la
définition d'un drapeau rouge? Parce qu'un drapeau peut être un
morceau de fichu rouge, mais si c'est un drapeau. Est-ce qu'il y a une
définition qui dit ce qu'est un drapeau? Je comprends. On se comprend
tous autour de la table. On sait ce qu'on veut dire. Mais, seulement, si vous
dites un drapeau rouge, un drapeau, c'est quoi?
M. Côté (Charlesbourg): On veut dire que ce n'est
pas le maire de Montréal.
M. Dufour: II serait visible, par exemple. Il a été
visible longtemps.
M. Côté (Charlesbourg): II est très visible.
Mais il y aurait deux problèmes pour correspondre à cela: il
n'est pas en tissu et, deuxièmement, il n'est pas rouge.
M. Dufour: Non, et il n'est pas doré! Est-ce que le terme
drapeau satisfait à la définition d'un fichu ou d'un morceau de
linge rouge?
M. Lalande: On l'oppose ailleurs au
fanion qui est un drapeau qui représenterait un emblème,
tandis que le drapeau, c'est un morceau de tissu. On peut le trouver dans le
dictionnaire.
M. Dufour: On se comprend tous. On sait ce que cela veut dire.
Mais, si quelqu'un disait qu'il n'y avait pas de drapeau, on va dire: Oui,
j'avais un drapeau, mais ce n'était pas cela un drapeau.
Mme Harel: En fait, dans les normes prescrites par
règlement, il doit y avoir une définition du drapeau et du
panneau réfléchissant, parce qu'on lit à l'article 474 que
le propriétaire doit installer un drapeau rouge ou un panneau
réfléchissant conformes - au pluriel - aux normes prescrites par
règlement. Donc, il doit y avoir un règlement quelque part qui
dit quelle est la sorte de drapeau que tu peux installer.
Une voix: Mais elle a du talent!
Le Président (M. Saint-Roch): Me Bilodeau, est-ce qu'on
peut avoir la définition du mot drapeau, s'il vous plaît?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
avant de lever le drapeau blanc, on continue de chercher.
M. Dufour: Elle l'a? Cela va vous donner une chance de...
Mme Bilodeau: C'est une pièce de drap; lange,
vêtement. Pièce d'étoffe attachée à une hampe
et portant les couleurs, les emblèmes d'une nation, d'un groupement,
d'un chef pour servir de signe de ralliement, de symbole. Voir étendard,
pavillon. Mais, dans le premier sens, au sens le plus large, c'est ce que j'ai
dit tantôt, une pièce de drap, lange ou vêtement.
M. Dufour: C'est beau!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 474,
tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 475.
M. Côté (Charlesbourg): "Un agent de la paix qui a
des motifs raisonnables de croire qu'un véhicule automobile ou un
ensemble de véhicules routiers est utilisé pour le transport
d'une matière dangereuse est autorisé à faire immobiliser
le véhicule ou l'ensemble de véhicules et à en faire
l'inspection."
M. Dufour:: En fait, si on examine cet article par rapport
à d'autres qu'on connaît, que ce soit dans les lois du
ministère du Revenu, que ce soit dans le cas des droits pour la drogue,
etc., un agent de la paix, pour n'importe quelle raison, s'il doute que le
conducteur... Cela veut dire que c'est vraiment un privilège de conduire
une automobile ou un véhicule routier, parce qu'il peut être
arrêté. Cela s'ajoute à tout le reste.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas précis
des matières dangereuses, on sait ce qui est arrivé dans le cas
du pont-tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine qui aurait pu être
désastreux. Même s'il l'a déjà été,
cela aurait pu être davantage désastreux pour l'ensemble de la
collectivité qui a à utiliser ces équipements. On a
maintenant un règlement sur le transport des matières dangereuses
qui a besoin d'être appliqué avec beaucoup plus de
fermeté.
M. Dufour: Si vous parlez, M. le ministre, de règlement
pour les matières dangereuses, vous n'êtes pas sans savoir qu'il y
a un projet de loi qui a été adopté au printemps
passé concernant le droit ou le nouveau pouvoir accordé aux
municipalités concernant la circulation des matières dangereuses
à l'intérieur des municipalités. Je vous inviterais
à l'examiner. Vous l'avez sûrement vu, j'imagine. Cela arrive que
des ministères adoptent des projets de loi, mais je me rappelle avoir
passé certaines remarques par rapport à cela. Actuellement -c'est
nouveau - depuis le printemps dernier, les municipalités ont le pouvoir
d'appliquer certaines réglementations concernant les matières
dangereuses.
M. Côté (Charlesbourg): Le ministère des
Transports est devenu l'un des ministères les plus respectueux de la
table Québec-municipalités.
M. Dufour: Donc, vous avez participé è travers tout
cela à cette nouvelle réglementation ou à ces nouveaux
pouvoirs qui ont été accordés aux
municipalités.
Le Président (M- Saint-Roch): Est-ce que l'article... Mme
la députée de Maisonneuve.
Mme Harel: L'élément nouveau par rapport à
la disposition en vigueur, c'est que, maintenant, l'agent de la paix est
autorisé è faire immobiliser. Pourquoi? Est-ce qu'il y a eu des
interprétations juridiques différentes puisqu'il avait
déjà le pouvoir d'inspecter? Parce que, vraiment, inspecter sans
immobiliser, cela doit être vraiment difficile. Il avait
déjà le pouvoir d'inspecter et, maintenant, on ajoute le pouvoir
d'immobiliser. Évidemment, pour procéder à une inspection,
il faut qu'il y ait eu
immobilisation. Vous juqez que c'est nécessaire de le dire
à cause de décisions de la cour?
M. Lalande: C'était une précision à
l'intérieur de cela pour bien s'assurer...
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va? Est-ce que
l'article 475 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 476.
M. Côté (Charlesbourg): Je vais le lire, M. le
Président. "Lorsqu'un agent de la paix constate une infraction à
un règlement relatif au transport de matières dangereuses, il
peut exiger que le véhicule automobile ou l'ensemble de véhicules
routiers dans lequel se trouve une matière dangereuse soit conduit dans
un endroit convenable et retenu aux frais du propriétaire jusqu'à
ce que le responsable du véhicule ou de son chargement se conforme aux
dispositions du règlement. "Le conducteur du véhicule automobile
ou de l'ensemble de véhicules routiers doit se conformer à cette
exigence. "Dans ce cas, le véhicule et son chargement demeurent la
responsabilité du transporteur ou du propriétaire du
chargement."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: J'ai une certaine préoccupation par rapport aux
matières dangereuses. Il n'y a rien qui nous dit dans cet article que
l'agent de la paix doit s'assurer que, non seulement tout est
protégé là-dedans, mais qu'on a le droit aussi d'avoir
cette matière dangereuse, même temporairement, pour le transport.
Je pense, par exemple, à des explosifs; cela prend un permis
spécial pour en avoir en sa possession. La personne à qui cela
doit être délivré doit avoir un permis. Ce n'est pas
compris dans cela?
Le Président (M. Saint-Roch): Me
Vigneault.
M. Vigneault: II y a la Loi sur les explosifs qui va
empêcher les gens de circuler avec des explosifs sans avoir au
préalable obtenu un permis. C'est à des fins de contrôle de
la circulation du produit, ce n'est pas tellement la dangerosité du
produit. La réglementation sur le transport des marchandises dangereuses
spécifie suivant quels critères, quelles normes on va transporter
les matières dangereuses, les produits dangereux, incluant les
explosifs, en toute sécurité. Or, c'est dans l'application du
règlement sur le transport des marchandises danqereuses. Si un agent de
la paix s'aperçoit qu'il y a une contravention à la Loi sur les
explosifs, il va appliquer la Loi sur les explosifs et les sanctions qui s'y
rattachent.
M. Dufour: Là, on parle juste de transport. Le camion
pourrait transporter des explosifs. Il pourrait se conformer à la
réglementation routière. Par contre, cela peut être pour
son usage ou l'usage d'autres personnes. Il y a des problèmes par
rapport à cela. Ce n'est pas pour rien qu'il y a des contrôles
aussi rigides sur certaines matières explosives.
M. Vigneault: On applique aussi une loi spéciale sur les
explosifs, une autre loi que la réglementation sur le transport de
marchandises dangereuses, qui a un autre objet. L'objet de la loi sur le
transport des explosifs, c'est de contrôler la circulation du produit
pour s'assurer qu'il est bien utilisé aux fins pour lesquelles on veut
le transporter ou qu'on prétend vouloir le transporter.
Effectivement, les agents de la paix, lorsqu'ils vont contrôler un
véhicule sur la route, vont s'assurer que la Loi sur les explosifs est
appliquée. Ils devront aussi s'assurer que la réglementation sur
le transport des marchandises dangereuses, qui vise à la
sécurité du produit lors de son transport, est respectée.
Par exemple que le placard qui doit apparaître sur les camions s'y
trouve; que les renseignements qui doivent apparaître sur les
connaissements pour indiquer avec qui on doit communiquer en cas de catastrophe
sont bien là. Ce sont deux objets différents, et, dans ce
cas-là, il y a deux lois qui s'appliquent: le code et la Loi sur les
explosifs.
M. Dufour: Dans la réglementation concernant justement le
transport des explosifs ou des liquides dangereux, est-ce qu'actuellement c'est
uniformisé dans tout le Canada et aux États-Unis? Par exemple,
les couleurs? Quelqu'un transporte du chlore liquide. C'est excessivement
dangereux. (20 h 30)
M. Vigneault: II y a deux types de signalisation qui sont
acceptés au Canada. Il y a une signalisation qui est typiquement
canadienne et aussi la signalisation américaine qui est reconnue, parce
qu'elle a cours dans beaucoup de modes de transport.
M. Dufour: Mais est-ce que c'est actuellement
standardisé?
M. Vigneault: C'est très standardisé. M. Dufour:
Est-ce obligatoire, en plus?
M. Vigneault: Oui, sauf qu'on reconnaît l'usage de la
signalisation américaine comme étant acceptable.
M. Dufour: Mais, au Canada, vous avez uniformisé?
M. Vigneault: Oui.
M. Dufour: C'est important. On a eu à travailler beaucoup
là-dessus dans le cadre de la protection civile chez nous à cause
des possibilités que représentaient les usines Alcan et Abitibi
Price. Il y a beaucoup d'utilisation de chlore, de fluor, de toutes sortes de
produits toxiques. Mais je reconnais bien des choses. Je sais, par exemple,
qu'il y a des téléphones spécifiques pour appeler è
telle place pour arranger les choses, pour régler les problèmes
de fuites, etc.
Le Président (M. Saint-RRoch): Est-ce que l'article 476
est adapté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 477.
Motocyclettes, cyclomoteurs et bicyclettes
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'une
motocyclette, d'un cyclomoteur au d'une bicyclette doit circuler assis sur
son...".
Le Président (M. Saint-Roch): Nous avons un papillon, M.
le ministre, je m'excuse.
M. Dufour: M. le ministre, vous m'excuserez, je suis
obligé de vous quitter. Vous allez me manquer.
M. Côté (Charlesbourg): Ah!
Mme Harel: On vous attend avec impatience.
M. Côté (Charlesbourg): Regardez nos larmes, cela
nous afflige.
M. Dufour: Cachez ce sein que je ne peux voir.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous allons vous souhaiter,
M. le député de Jonquière, une bonne fin de
soirée.
M. Dufour: Non, non, je vais revenir,
M. Côté (Charlesbourg): Si jamais il y avait une
situation explosive, on aura recours à vos services.
M. Dufour: Je suis vraiment préoccupé par ces
choses, car on a passé des heures à en parler.
M. Côté (Charlesbourg): Article 477: "Le conducteur
d'une motocyclette ou d'un cyclomoteur doit circuler assis sur son siège
et tenir constamment les guidons. Le conducteur d'une bicyclette doit circuler
à califourchon et tenir constamment les guidons." C'est un
amendement.
Mme Harel: On est rendu à légiférer sur la
manière dont il faut tenir les guidons d'une bicyclette!
Le Président (M. Saint-Roch): M.
Drolet.
M. Drolet: En fait, on oblige à tenir les guidons parce
que beaucoup se lancent dans des manoeuvres qui peuvent être dangereuses
sur un chemin public, entre autres, lâcher complètement les
guidons.
Mme Harel: Mais on dit: Doit circuler à califourchon.
Est-ce qu'il y en a qui circulent autrement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Lalande: Oui. Dans le projet de loi, initialement, on disait
qu'il devait être assis sur son siège, pour une motocyclette. On a
eu des communications avec les gens de Vélo-Québec qui nous ont
dit que c'était très difficile de demeurer assis sur son
siège quand on monte une côte en bicyclette. Ils ont
discuté cette formulation et un consensus s'est fait en 1981 dans le
code de la sécurité actuel. On pensait que cette
définition était la plus acceptable possible.
Mme Harel: Le code est-il traduit en anglais?
M. Lalande: Oui.
Mme Harel: Et on traduit comment "califourchon"?
M. Côté (Charlesbourg): En anglais?
M. Lalande: On n'a pas encore traduit ce papillon.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Si je peux le suggérer, Mme
la députée de
Maisonneuve, nous vous ferons parvenir un papillon lorsqu'il nous
parviendra.
Mme Harel: On va l'adopter en attendant.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est-il
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 478.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut conduire une
motocyclette, un cyclomoteur ou une bicyclette entre deux rangées de
véhicules circulant sur des voies contiguës." C'est la ligne
blanche.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 478 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 479.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut conduire une
motocyclette munie d'un moteur d'une cylindrée d'au plus 125 cm , un
cyclomoteur, une bicyclette ou un autre véhicule non motorisé sur
un chemin à accès limité ou sur ses voies d'entrée
ou de sortie." L'explication est fort simple: Sur des autoroutes, il y a une
certaine limite de vitesse. Je verrais très mal, sur
Métropolitain ou sur Décarte, aux heures de pointe, un
"pout-pout-pout".
Mme Harel: Dans la définition, un chemin à
accès limité, c'est nécessairement une autoroute.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Accès à
l'autoroute.
Mme Harel: Parfait, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 479 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 480.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'une
motocyclette ou d'un cyclomoteur ne peut transporter aucune personne, à
moins que son véhicule ne soit muni d'un siège fixe et permanent
destiné à cet usage et d'appuis-pieds fixés de chaque
côté du véhicule."
Mme Harel: Finalement, il y a moins de modalités dans la
disposition telle que proposée que dans le texte actuel, n'est-ce pas?
C'est cela? Donc, en pratique, on ne peut amener personne sur la barre,
n'est-ce pas, d'une bicyclette?
M. Lalande: C'est la motocyclette et le cyclomoteur. Relativement
au passager, on va le retrouver à l'article suivant.
Mme Harel: Mais, enfin, il faut avoir un autre siège que
son propre siège pour transporter quelqu'un.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 480 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 481.
M. Côté (Charlesbourg): "Le passager d'une
motocyclette ou d'un cyclomoteur doit être assis dans la direction du
guidon et de façon que ses pieds reposent sur les appuis-pieds, lorsque
le véhicule est en mouvement."
Mme Harel: C'est la reconduction de la disposition actuelle.
M. Lalande: C'est cela. C'était l'autre article qui a
été scindé en deux et c'est relatif aux passagers.
Mme Harel: Et le conducteur, on va le retrouver plus tard. C'est
cela''
M. Côté (Charlesbourg): Oui, on y arrive.
Mme Harel: Très bien.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 481 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 482.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'une
motocyclette ou d'un cyclomoteur doit à tout moment maintenir
allumé le phare blanc de son véhicule."
Mme Harel: "A tout moment", c'est-à-dire que ce sont des
phares de jour.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. Mme Harel:
Et c'est déjà installé?
M. Côté (Charlesbourg): C'est automatique maintenant
sur les nouvelles motos.
Mme Harel: Et sur les anciennes?
M. Côté (Charlesbourg): Ils doivent absolument
être toujours en opération. Là, c'est plus qu'un phare de
jour, c'est le véritable phare avec toute l'intensité. Que ce
soit le jour ou la nuit, il doit être allumé.
Mme Harel: Quel est le motif?
M. Côté (Charlesbourg): La sécurité et
la visibilité. Pour les voir.
Mme Harel: Cela doit faire partie des...
M. Côté (Charlesbourg): De la fabrication.
Mme Harel: ...modalités de fabrication. Est-ce que ce sont
des dispositions fédérales ou provinciales?
M. Lalande: Fédérales, dans la construction des
véhicules. Mais, pour les motocyclettes d'un certain âge qui n'ont
pas de dispositif automatique d'allumage des phares, on doit les allumer de
façon manuelle.
Mme Harel: C'était déjà en vigueur? M.
Lalande: En 1981.
Mme Harel: Y a-t-il beaucoup d'infractions à cette
disposition?
M. Lalande: 728.
Mme Harel: C'est quand même étonnant, surtout que
c'est la Sûreté du Québec et qu'en générai
les cyclomoteurs se déplacent dans les rues des villes.
M. Côté (Charlesbourg): Lorsqu'on regarde les clubs
de motards ou de motos, il y a quand même beaucoup de véhicules
qui circulent sur les grandes routes du Québec.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 482 est
adopté. J'appelle l'article 483.
M. Côté (Charlesbourg): "Les conducteurs de
motocyclettes et de cyclomoteurs qui circulent en groupe de deux ou plus dans
une voie de circulation doivent adopter la formation en zigzag."
Mme Harel: Alors, qu'est la formation en zigzag?
M. Côté (Charlesbourg): Un sur la ligne centrale et
un sur la ligne de côté: ligne centrale et ligne de
côté.
Mme Harel: Ils ne peuvent pas se parler un à
côté de l'autre, c'est cela? À la vitesse où ils
vont.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 483 est-il
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 484.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'une
motocyclette ou d'un cyclomoteur et la personne prenant place dans une caisse
adjacente doivent porter un casque protecteur conforme aux normes
établies par règlement. "Ces personnes doivent, sur demande d'un
agent de la paix, lui permettre de procéder à l'examen de leur
casque protecteur."
Mme Harel: Parce que maintenant ce n'est plus seulement le port
du casque, il y a des normes qui définissent quelle sorte de casque il
faut porter.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
Mme Harel: N'empêche qu'en prenant connaissance du code on
se rend compte combien tout est légiféré,
réglementé. Ce n'est pas d'aujourd'hui.
M. Côté (Charlesbourg): Non et aussi c'est pour
éviter qu'il ne puisse y avoir des casques qui soient fabriqués
et qui ne soient pas conformes. Dans ce sens, il est facile, avec un casque de
sécurité, de se casser le cou s'il n'est pas conforme.
Mme Harel: Est-ce qu'on a dit que les sièges de
bébé étaient définis par règlement
aussi?
M. Côté (Charlesbourg): Par règlement
aussi.
Mme Harel: Si l'assurance des personnes était
restée privée, croyez-vous qu'on en serait venu à ce
degré de réglementation et de législation quant à
la circulation des personnes et des automobiles? Est-ce que ces mêmes
dispositions, cette même réglementation existent ailleurs,
là où il n'y a pas d'assurance étatique des personnes -
à laquelle je souscris entièrement - pour savoir un peu l'effet
juridique que cela peut provoquer?
M. Lalande: Cela existe partout au Canada, dans toutes les
provinces du Canada. On doit porter...
Mme Harel: Des réglementations
semblables, pas seulement celle-ci, mais le volume de la
réglementation que l'on a.
M. Lalande: Sur le casque, pour être précis, il y a
des règlements partout dans les provinces du Canada.
Mme Harel: Cela, il faut que ce soit toujours utilisé avec
perspicacité et discernement, encore une fois, pour que cela n'ait pas
l'air d'être du harcèlement, Connaissant l'état un peu
délabré des relations entre les forces constabulaires et les
cyclistes, les motards, est-ce qu'il y a eu beaucoup d'infractions à
l'article 484?
M. Lalande: 2476 infractions.
Mme Harel: Vous pouvez peut-être le dire.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Lalande.
M. Lalande: Nous avons eu un bon nombre d'accidents et des
blessures corporelles, des traumatismes crâniens, compte tenu du fait
qu'à cause de sa fabrication, le casque était en mauvais
état. Cela a provoqué des éclatements, par exemple,
à l'intérieur.
Mme Harel: Les normes établies par règlement
sont-elles connues des fabricants? Cela veut dire qu'il y a encore des casques
qui sont en circulation, dans le commerce, que des gens peuvent acheter de
bonne foi et qui ne sont pas conformes.
M. Côté (Charlesbourg): Ils pourraient servir
à d'autres fins.
Mme Harel: À jouer au football? M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 484 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Ou pour l'Halloween.
Mme Harel: Pour venir à l'Assemblée. M.
Côté (Charlesbourg): Oui. Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 485.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'une
bicyclette ne peut transporter aucun passager à moins que celle-ci ne
soit munie d'un siège fixe à cette fin."
Mme Harel: Est-ce qu'il y a eu des infractions?
M. Lalande: 36 infractions. Mme Harel: 36 infractions.
M. Lalande: II faut convenir que, encore une fois, c'est à
l'extérieur des villes.
Mme Harel: Ah, mon Dieui Et on n'a pas celles des villes.
Interdiction de monter sur la barre. Oui, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 485 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 486.
M. Côté (Charlesbourg): "Les conducteurs de
bicyclettes qui circulent en groupe de deux ou plus doivent le faire à
la file. En aucun cas, la file ne peut comporter plus de 15 cyclistes."
Mme Harel: Pourquoi 15?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Vézina.
Mme Harel: S'il y a, disons, une meute de louveteaux ou une ronde
de jeannettes qui sont en groupe, 18 ou 19? II y en a combien d'infractions?
(20 h 45)
M. Lalande: II y a 188 infractions. Sauf que, pour plus de 15,
cela peut devenir très difficile. Le nombre de 15, c'est pour un
véhicule qui serait en train de dépasser, par exemple, pour qu'il
puisse se replacer à l'intérieur de cela. S'il y avait plus de 15
bicyclettes l'une en arrière de l'autre, ce serait peut-être une
trop grande partie du pavé qui serait prise pour permettre à
quelqu'un, par exemple, qui est en train de dépasser et qui veut se
replacer de le faire de façon sécuritaire.
Mme Harel: Permettez-moi une question concernant ces infractions.
Elles donnent lieu à des amendes ou si l'aqent de la paix intervient et
voit qu'il y a une file qui comporte plus de 15 cyclistes et qui peut vraiment
s'être constituée de bonne foi, tout simplement il leur demande de
se séparer en deux groupes? S'il y a des infractions, c'est parce qu'il
a, comme on dit, collé une amende.
M. Côté (Charlesbourg): Encore une fois, il me
semble qu'un agent de la paix devrait se servir de son jugement.
Mme Harel: Vraiment, 188 infractions. On peut s'imaginer que ces
cyclistes sont des jeunes, en fait.
M. Côté (Charlesbourg): Fort probable. Mme Harel:
Fort probable.
M. Lalande: Toutefois, Me Bilodeau me fait remarquer que, dans
l'actuel article 397 où on parle du nombre d'infractions, il y a deux
types d'infractions: le fait de circuler à plus de 15 et aussi le fait
que le conducteur doit se conformer à un signal d'arrêt ou aux
feux de circulation. C'était regroupé de sorte que probablement
les infractions étaient pour les deux.
M. Côté (Charlesbourg): Ce serait assez
étonnant que les agents de la paix... C'est possible.
Mme Harel: Non, cela aurait été énorme, 188
infractions, pour circuler plus que 15 quand on sait qu'on peut y
remédier immédiatement, tout simplement en leur demandant de se
constituer en deux formations. Pour les casques, est-ce qu'il y a un avis de 48
heures? Pour le casque, il n'y a pas d'avis de 48 heures. On va donner un avis
de 48 heures pour n'importe quoi, pour des accessoires de l'auto, mais pas pour
le casque.
M. Vigneault: II n'y a pas d'avis de 48 heures pour le casque.
Non.
Mme Harel: Non, c'est immédiat. Parce que c'est la
tête. Si on veut reprendre la conduite.
M. Vigneault: S'il y avait un avis de 48 heures sur le casque, il
faudrait le mettre sur la ceinture aussi. Imaginez-vous comment ce serait un
peu ridicule de dire: Écoute, reviens ici dans 48 heures pour montrer
que tu es attaché. Reviens ici dans 48 heures pour montrer que tu portes
un casque.
Mme Harel: Que ton casque est conforme au règlement. Pas
que tu le portes, mais qu'il est conforme. Pour le casque, si je me rappelle,
il y a deux dispositions: l'une, c'est de le porter; l'autre, c'est que...
M. Côté (Charlesbourg): Conforme au
règlement.
Mme Harel: C'est cela. Qu'il soit conforme au règlement.
Les 2476 infractions, c'était pour les deux motifs. C'était
peut-être le non-port du casque plus que le fait qu'il ne soit pas
conforme.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. Vous avez
parfaitement raison.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 486 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 487.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'une
bicyclette doit circuler à l'extrême droite de la chaussée
dans le même sens que la circulation, sauf si cet espace est
obstrué, s'il emprunte une piste ou bande cyclable ou s'il
s'apprête à effectuer un virage à gauche."
Mme Harel: C'est l'article 487?
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, Mme la
députée de Maisonneuve.
Mme Harel: Cela reprend textuellement l'article 397.
M. Côté (Charlesbourg): Le premier alinéa de
l'article 397 actuel.
Mme Harel: Oui. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 488.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'une
bicyclette doit se conformer à toute signalisation." Le deuxième
alinéa de 397 actuel.
Mme Harel: Oui. Le deuxième alinéa, mais
élargi, effectivement, parce que cela disait: "Doit se conformer aux
signaux d'arrêt...
M. Côté (Charlesbourg): À toute
signalisation.
Mme Harel: ...ou aux feux de circulation."
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: "Toute signalisation" signifie donc les intersections,
les virages, toute signalisation comme pour un conducteur d'automobile.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela, puisqu'on le
considère comme tel maintenant.
Mme Harel: Est-ce qu'il y a une signalisation qui échappe
à cela? II n'y en a absolument aucune? Adopté.
M. Lalande: À toute signalisation, toute indication.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 489.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut
consommer des boissons alcoolisées alors qu'il circule à
bicyclette." C'est un cas moins difficile à régler que celui des
autobus. Cela peut être difficile de distinguer celui qui conduit de
celui qui est passager.
Des voix: Ha! Ha!
Mme Harel: Si vous avez cru bon de légiférer
là-dessus, est-ce que c'est parce que vous avez eu des informations
à savoir qu'il y avait eu des problèmes?
M. Côté (Charlesbourg): II y a des gens très
habiles des deux mains, vous savez. Ils peuvent conduire d'une main et avoir ce
qu'il faut de l'autre main.
M. Lalande: C'est une action générale qu'on a prise
de soumettre à la circulation tous les cyclistes. C'est une demande
répétée de Vélo Québec et des autres, de les
soumettre a toutes les règles de circulation.
M. Côté (Charlesbourg): Dont celles relativement
à la boisson.
M. Lalande: Évidemment, ce n'est pas la même
pénalité.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce qu'on leur fait
passer un test?
Mme Harel: Évidemment, s'il y a une obligation
générale, vous allez devoir la sanctionner. "Nul ne peut
consommer des boissons alcoolisées alors qu'il circule..." C'est une
obligation stricte, c'est-à-dire que, dès que vous avez un verre
à la main, indépendamment du taux d'alcool dans le sang...
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
Mme Harel: ...c'est l'infraction. Est-ce qu'il y a une conduite
en état d'ébriété sur une bicyclette?
Mme Journeault-Turgeon (Rachel): Non, ce n'est pas
prévu.
M. Lalande: C'est simplement le fait de consommer des boissons
alcoolisées, avec une amende minimale de 15 $ à 30 $.
Mme Harel: Avez-vous pris connaissance du nouveau produit
Secure?
M. Lalande: Les informations que nous avons à ce jour sont
assez contradictoires. D'une part, on disait que l'absorption de cette poudre
Secure amenait à diminuer le taux d'alcoolémie dans le sang pour
certains - c'est une information - sans affecter les comportements et, dans
d'autres cas, on dit que cela peut aussi améliorer le comporte-
ment.
M. Côté (Charlesbourg): On va faire passer un test
à Secure.
Des voix: Ha! Ha!
Mme Harel: On pourrait peut-être le faire passer, ici
même, à l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 489 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 490.
M. Côté (Charlesbourg): "Le conducteur d'une
bicyclette doit signaler son intention d'une façon continue et sur une
distance suffisante pour ne pas mettre en péril la
sécurité des usagers du chemin public. Il doit: "1° pour
arrêter ou diminuer sa vitesse, placer l'avant-bras gauche verticalement
vers le bas; "2° pour tourner à droite, placer l'avant-bras gauche
verticalement vers le haut ou placer le bras droit horizontalement; "3°
pour tourner à qauche, placer le bras gauche horizontalement."
Ce sont les mêmes dispositions qui sont reprises que celles pour
un véhicule qui aurait des difficultés temporaires de
signalisation.
Mme Harel: Cela m'étonne de voir qu'il n'existait pas une
disposition de cet ordre dans le code. Il me semble que, petite fille, c'est
cela qu'on apprenait et c'est cela qu'on appliquait.
Une voix: Mais s'il est gaucher?
M. Côté (Charlesbourg): Les petits gars, aussi.
M. Lalande: Dans l'esprit du code actuel, on assimilait
beaucoup...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Une voix: Elle est bonne, celle-là.
Mme Harel: L'égalité.
M. Côté (Charlesbourg): Ah, les
Québécois et les Québécoises.
Des voix: Ha! Ha!
Mme Harel: Les ministres et les ministres.
M. Lalande: Dans la loi actuelle, on assimile le cycliste,
à bien des égards, au piéton, et c'est là qu'on
fait une distinction, à ce stade-ci.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 490 est
adopté.
J'appelle maintenant l'article 491.
M. Côté (Charlesbourg): "Sous réserve de
l'article 479...
M. Lalande: Interdiction de conduire une moto d'au plus 125 cm ,
un cyclomoteur ou une bicyclette sur un chemin à accès
limité, ainsi que sur ses voies d'entrée ou de sortie.
M. Côté (Charlesbourg); ...nul ne peut circuler à
bicyclette sur un chemin public sur lequel la vitesse maximale permise est de
plus de 50 km/h, sauf dans les cas suivants: "1° la chaussée
comporte des pistes ou bandes cyclables aménagées par la personne
responsable de l'entretien du chemin; "2° il est âgé d'au
moins 12 ans; "3° il participe à une excursion dirigée par
une personne majeure."
C'est la reconduction de l'article 399 actuel. Il y a eu 42 infractions
en 1983.
Mme Harel: Alors, la vitesse est donc de plus de 50
kilomètres. C'est donc dire que cela peut être sur une route
où la vitesse est de 90 kilomètres, à ce moment-là,
mais c'est sous réserve...
M. Lalande: Le maximum est de 50 kilomètres; donc, sur les
voies publiques où il y a une circulation plus élevée que
50 kilomètres, ils ne peuvent pas y aller du tout.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf dans les cas
suivants.
M. Lalande: Sauf dans les cas suivants.
M. Côté (Charlesbourg): C'est la règle
générale, sauf les trois exceptions.
Mme Harel: Et "sous réserve de l'article 479", faut-il
interpréter cela comme s'appliquent toujours? Oui, les autoroutes?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, les autoroutes.
Mme Harel: Donc, c'est complètement interdit?
M. Lalande: C'est cela.
Mme Harel: Les voies à accès limité, c'est
cela?
M. Lalande: Oui. On ne peut pas aller à bicyclette sur une
autoroute, ni avec un cyclomoteur, ni avec une motocyclette d'au plus 125
cm3 .
Mme Harel: Et pourquoi l'âge de 12 ans?
M. Lalande: C'est sur la voie publique que l'on permet...
Mme Harel: Excusez-moi, mais les trois cas suivants sont
conjonctifs. Il faut qu'il y ait une personne majeure, que ce soit une
excursion dirigée par une personne majeure ou encore qu'il y ait des
pistes ou bandes cyclables, et qu'on soit êgé d'au moins 12 ans.
Est-ce qu'il faut tout cela? Non?
M. Lalande: Un des trois.
Mme Harel: Un des trois. Donc, il pourrait y avoir, par exemple,
un groupe d'enfants de 10 ans en excursion dirigés par une personne
majeure.
M. Côté (Charlesbourg): Avec un parent. C'est
cela.
Mme Harel: C'est comme cela que vous l'interprétez?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Lalande: On va regarder quand même pour bien s'assurer
qu'on n'a pas oublié un "ou" quelque part.
Mme Harel: Je dois vous dire qu'il y a un point-virgule et le
point-virgule est censé être disjonctif. L'un des cas suivants, ce
serait encore plus clair.
M. Côté (Charlesbourg): C'est plus raisonnable.
Mme Harel: Sous réserve, on peut l'adopter.
Le Président (M. Saint-Roch): Je peux suspendre quelques
instants - on y reviendra - l'article 491 pour attaquer l'article 492.
M. Côté (Charlesbourg): M. le
Président...
Le Président (M. Saint-Roch): C'est fait à
l'article 491?
M. Côté (Charlesbourg): ...remplacer dans le
liminaire l'expression "sauf dans les
cas suivants" par l'expression "sauf dans l'un des cas suivants". Cela
sera plus clair comme cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté"'
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. L'article
491, tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant Particle 492.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsque la chaussée
comporte une piste ou une bande cyclable, le conducteur d'une bicyclette doit
l'emprunter."
Mme Harel: Cela va de soi, n'est-ce pas? Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 492 est
adopté. J'appelle l'article 493.
Dispositions particulières concernant les
animaux
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut faire circuler
des animaux de ferme sur un chemin public ou leur faire traverser ce chemin a
moins qu'ils ne soient escortés par deux personnes, chacune tenant bien
en vue un drapeau rouge. "Le gouvernement peut cependant établir, par
règlement, des conditions permettant de faire traverser un chemin public
à des animaux de ferme sans avoir à se conformer au premier
alinéa." (21 heures)
C'est par le pouvoir réglementaire qu'on va déterminer les
conditions.
Mme Harel: Elles doivent normalement être
déjà déterminées, ces conditions?
M. Lalande: Non, c'est parce que l'UPA, l'Union des producteurs
agricoles, nous a signalé que cela pouvait être astreignant
quelquefois d'avoir nécessairement deux personnes pour faire la
circulation. Dans certains cas, on pense qu'une personne serait suffisante.
Donc, on veut redéfinir un règlement avec l'Union des producteurs
agricoles.
Mme Harel: Sauf que dans la loi, vous en maintenez deux.
Effectivement, il n'y a plus autant de main-d'oeuvre familiale qu'il pouvait y
en avoir auparavant. Deuxièmement, cela peut être onéreux.
Dans le premier alinéa de l'article 493, vous le maintenez dans la loi.
Le règlement ne pourrait pas venir à l'encontre de cela?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. "Le gouvernement peut
cependant établir par règlement les conditions permettant de
faire traverser un chemin public a des animaux de ferme sans avoir à se
conformer au premier alinéa", parce que, semble-t-il, on n'a pas
trouvé la formule idéale encore et il reste des
négociations à mener avec l'UPA.
Mme Harel: Certainement que ces deux personnes doivent être
de chaque côté du troupeau. Vous n'avez pas cru bon de le
mentionner ici, parce que cela est évident, c'est cela? Ils ne sont pas
tous les deux côte à côte en tenant le drapeau.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 493 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 494.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut, durant la
nuit, faire circuler des animaux de ferme sur un chemin public ou leur faire
traverser ce chemin."
Mme Harel: La nuit étant définie comme?
M. Côté (Charlesbourg): La tombée du
jour?
M. Lalande: Là, on a précisé la
définition de nuit comme étant quand il fait noir et le jour
quand il fait clair. Avant, on avait une disposition qui était quelque
peu embarrassante: c'était une heure avant la tombée de la nuit
ou une heure avant le lever du jour. C'était très difficilement
applicable pour un agent de la paix qui se disait: Une demi-heure avant le
lever du jour, bien, c'est déjà le jour. On a essayé
d'utiliser le sens commun.
Mme Harel: Vous préférez la nuit, qui est une
notion très changeante, à la noirceur?
M. Lalande: C'est la définition du dictionnaire de la
tombée de la nuit qui est l'obscurité.
M. Côté (Charlesbourg): Il y a des prescriptions
dans la Loi sur la conservation de la faune qui font appel à une
demi-heure après le coucher du soleil. Je dois vous dire, en tant que
chasseur moi-même, que ce n'est pas bien facile à appliquer.
D'abord, il faut que l'agent se trouve là où vous êtes
au
moment où le soleil tombe pour calculer la demi-heure
après que le soleil est tombé.
Mme Harel: Cela dépend du côté de la montagne
où vous êtes. Le soleil ne se couche pas toujours du même
côté de la montagne.
M. Côté (Charlesbourg): Non, sauf que ce sont des
heures prescrites par un règlement qui signifie très bien
qu'à telle heure, tel jour, le soleil est couché. Il faut ajouter
une demi-heure à cela. C'est très variable, d'après mon
expérience. On aurait pu, de par le temps, tirer sur des bêtes,
mais on ne les voyait pas parce qu'il faisait trop noir. C'est très...
Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 494 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 495.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut faire circuler
des animaux de ferme sur un chemin à accès limité ou leur
faire traverser ce chemin." Une autoroute.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 495 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 496.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut faire de
l'équitation sur un chemin public sauf si une signalisation,
installée par la personne responsable de l'entretien du chemin, le
permet."
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: Cela signifie donc que le ministère des
Transports, si le chemin est sous sa responsabilité, ou la
municipalité, dans le cas où c'est un chemin non
numéroté, doit installer la signalisation. À défaut
de signalisation, il ne peut pas y avoir d'équitation.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une question pratique,
je pense. La formulation aurait pu être plus positive, mais une telle
formulation aurait exigé une signalisation encore plus importante.
Mme Harel: En d'autres termes, il ne peut pas y avoir
d'équitation sur un chemin public, sauf s'il y a signalisation.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
Mme Harel: S'il n'y a pas de signalisation, c'est interdit.
M. Côté (Charlesbourg): Interdit, c'est cela.
Mme Harel: Est-ce que ce sont des représentations qui vont
être faites à la régie ou au ministère?
M. Lalande: Qui ont été faites au ministère
et à la régie, mais surtout au ministère des Transports.
Ce sont des problèmes d'encombrement, surtout durant la période
estivale, évidemment. Des gens faisaient de l'équitation dans des
endroits de villégiature et cela devenait très dangereux è
cause de l'étroitesse de certaines voies.
Mme Harel: De toute façon, j'imagine, M. Lalande, qu'il y
a quand même beaucoup de routes privées qui peuvent permettre de
faire de l'équitation sans avoir è emprunter les chemins
publics.
M. Lalande: C'est exact.
Mme Harel: C'est un peu comme la motoneige.
M. Côté (Charlesbourg): C'était un peu plus
répandu dans ce cas-ci que pour la motoneige. Pour la motoneige, il
s'agit principalement d'une traverse pour aller rejoindre un autre sentier,
pour un véhicule è trois roues aussi. Dans le cas de
l'équitation, ce que l'on fait valoir, c'est qu'il y a certains chemins
publics que ceux qui pratiquent l'équitation longent. Comme le disait si
bien mon collègue - mon collègue? Il se présentera
possiblement aux prochaines élections - Me Drolet, c'est la
consécration du cheval contre le cheval à vapeur.
Mme Harel: En définitive, il faut qu'il y ait des
représentations et que le ministère...
M. Côté (Charlesbourg): Ou une municipalité
acquiesce. C'est cela.
Mme Harel: ...ou une municipalité acquiesce.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ce sont des chemins
publics; c'est cela.
Mme Harel: C'est cela.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président,
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 496 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 497.
Dispositions diverses relatives à l'usage des
chemins publics
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut, dans les
milieux résidentiels où la vitesse permise est de 50 km/h ou
moins, conduire un véhicule routier d'une masse nette de plus de 900 kg
muni d'un engin de déblaiement mécanique servant à
souffler la neige, sans la présence d'un surveillant à l'avant de
celui-ci." On voit cela de ces temps-ci, principalement ce soir. C'est une
question de sécurité, afin d'éviter que...
M. Lalande: On a fait une correction pour ne pas obliger les gens
qui ont une petite souffleuse Toro à avoir une personne qui surveille en
même temps. De là viennent les 900 kilogrammes.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Pour éviter
d'avoir le Toro devant.
Mme Harel: Cela n'empêche pas les accidents mortels. Il y a
quinze jours, à Montréal, un passant a été
happé et il est décédé.
M. Côté (Charlesbourg): Cela existe actuellement et
cela évite effectivement bien des accidents. Cela n'empêche pas
que, par un moment d'inattention du conducteur ou du signaleur, il puisse
encore arriver des accidents.
Mme Harel: Est-ce qu'il y a plusieurs infractions qui ont
été commises?
M. Lalande: On n'a pas de statistiques.
Mme Harel: C'était dans les milieux résidentiels,
50 km/h ou moins. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 497 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 498.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut jeter,
déposer ou lancer ou permettre que soit jeté,
déposé ou lancé de la neige, de la glace ou un objet
quelconque sur un chemin public."
Mme Harel: Quelle est l'amende?
M. Lalande: De 60 $ à 100 $. C'était de 50 $
à 100 $.
Mme Harel: II y a eu combien d'infractions?
M. Côté (Charlesbourg): II y a eu 342
infractions.
Mme Harel: II y a eu 342 infractions?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais ce n'est pas sur
les chemins sous la responsabilité de la Sûreté du
Québec qu'il doit y en avoir le plus. Je pense au milieu urbain. Pas
à Saint-Urbain, au milieu urbain.
Mme Harel: Ce n'est pas du tout la même infraction qui
consisterait à mettre des vidanges, par exemple, sur la voie publique.
Oui, cela pourrait être cette infraction? C'est de pratique courante de
prendre la neige sur son parterre et de la lancer sur la chaussée de
façon qu'elle puisse par le va-et-vient des automobiles
être...
M. Côté (Charlesbourg): Effectivement, cela peut
être dangereux. Mais, dans ce cas-ci, je pense qu'il faut être
capable de faire la distinction entre des infractions reliées à
la neige, puisqu'on dit bien: "Nul ne peut jeter, déposer ou lancer, ou
permettre que soit jeté, déposé ou lancé, de la
neige, de la glace ou un objet quelconque..." L'objet quelconque peut
être une canette, une bouteille. C'est peut-être davantaqe dans ces
cas qu'il y a eu des infractions.
Une voix: Ou un vieux matelas.
Mme Harel: Alors, c'est pour cela que l'on voit parfois le long
des routes les affiches d'interdiction.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
Mme Harel: C'est parfois indiqué: Amende 200 $.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. C'est une
canette qui est ouverte avec un cercle et l'interdiction à
l'intérieur. C'est ce qui illustrera la couverture du rapport Doyon avec
200 $ d'amende puisqu'on évoque le code pénal.
Mme Harel: Vous avez préféré mettre l'accent
là-dessus plutôt que sur la ceinture.
M. Côté (Charlesbourg): On a pensé à
la ceinture, mais au moment où on l'a imprimé, le code
n'était pas encore accepté.
Mme Harel: Remarquez que les citoyens sont quand même assez
sensibilisés aux questions qui touchent l'environnement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Vous préférez cela à quelqu'un
qui est assis sur la barre d'une bicyclette?
M. Côté (Charlesbourg): À califourchon.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 498 est
adopté? J'appelle l'article 499.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut faire usage sur
la chaussée de patins, de skis, d'une planche à roulettes ou d'un
véhicule-jouet." Et pourtant! Et pourtant, j'ai fait ça
souvent.
Mme Harel: Et pourtant, justement, je dois vous dire qu'il m'est
arrivé de faire du ski de fond sur la rue Saint-Hubert à
Montréal. Ce n'est, évidemment, pas fréquent, mais, dans
le cas de tempêtes de neige, le plaisir entre tous pour les
Montréalais, c'est de sortir leurs skis.
M. Gauvin: II vaut mieux que la loi prévoie de ne pas en
faire et être tolérant les journées de tempête.
Mme Harel: Pensez-vous que les policiers sont occupés
à autre chose ces jours-là?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia. Ça va?
M. Doyon: M. le Président. Juste un commentaire.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Louis-Hébert.
M. Doyon: Est-ce que cette défense s'applique, par
exemple, aux gens qui se préparent pour le ski de fond et qui ont -j'ai
vu cela dernièrement, en plein été - des bâtons de
ski qu'ils piquent dans l'asphalte, qui ont des planches sous les pieds en
dessous desquelles il semble y avoir des roulettes et qui s'en vont à
bride abattue avec cela? C'est un peu spécial. Cela n'est pas une
planche à roulettes, ce sont deux planches à roulettes avec des
bâtons de ski qui leur permettent de se propulser vers l'avant. Est-ce
que c'est défendu par ça?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Doyon: C'est
défendu?
Mme Harel: C'est très fréquemment utilisé.
Par exemple, la planche à roulettes est très fréquemment
utilisée.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Louis-Hébert.
M. Doyon: C'est défendu en vertu de quoi? Ce ne sont pas
des skis, ce n'est pas un véhicule jouet et ce n'est pas une planche
à roulettes, non plus.
M. Côté (Charlesbourg): Ce sont des skis sur
roulettes.
M. Doyon: Oui? Ce sont des skis sur roulettes?
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas d'une planche
è roulettes, je ne sais pas si je comprends bien, elle est interdite sur
le chemin public, mais elle n'est pas interdite sur le trottoir. Le trottoir
n'est pas un chemin public. (21 h 15)
Mme Harel: Par ailleurs, c'est un choix que l'on fait contre le
piéton, d'une certaine façon. Le piéton qui
déambule sur le trottoir préfère voir l'usager de la
planche à roulettes sur la chaussée.
M. Côté (Charlesbourg): Moi, je
préfère voir la planche à roulettes sur le trottoir
plutôt que sur le chemin public.
Mme Harel: Est-ce que beaucoup d'accidents ont été
enregistrés, à la régie, d'usagers de planches à
roulettes? C'est un sport très pratiqué dans mon quartier.
M. Côté (Charlesbourg): En tout cas, j'ai
l'impression qu'il n'y a pas dû y avoir beaucoup d'accidents, car il y a
eu six infractions.
Mme Harel: On ne sait pas quelle application en est faite, car
les policiers d'un quartier comme le mien, où il y a 80 % de
criminalité juvénile et 2500 infractions qualifiées par
année, ont parfois autre chose à faire que poursuivre les usagers
de patins à roulettes et d'autres planches à roulettes. Six
infractions à la sûreté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 499 est
adopté?
Mme Harel: Je vais vous poser une question.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: Cela vaut pour les banlieues également. Par
exemple, cela vaut pour les quartiers de banlieue, les quartiers
résidentiels où il y a des carrés...
M. Lalande: Des genres de parcs.
Mme Harel: Oui, des genres de parcs et où les enfants
s'installent, la plupart du temps, dans la rue.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, pour jouer au
hockey.
Mme Harel: Cela vaudrait pour cette chaussée
également.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Et pour jouer au hockey et pour utiliser le
tricycle.
M. Lalande: Évidemment, il faut toujours que ce soit un
chemin public, selon la définition sur laquelle on revient.
Mme Harel: Oui.
Une voix: II faut que ce soit sur une chaussée.
Mme Harel: Dans les quartiers résidentiels, cela se
produit quand même assez fréquemment. Je peux même vous dire
que, malgré le caractère ouvrier urbain, avec
l'aménagement du boulevard Notre-Dame, de la piste cyclable, le talus et
les tournebrides qui terminent 25 rues du quartier, les enfants jouent
maintenant comme s'ils étaient en banlieue. Alors, il y a une
tolérance.
M. Lalande: Je puis vous dire, de connaissance personnelle,
qu'à Sainte-Foy il y a une tolérance effectivement.
Une voix: À Montréal aussi. Une voix:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 499 est
adopté. J'appelle l'article 500.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut, à moins
d'y être autorisé par la personne responsable de l'entretien d'un
chemin public, entraver la circulation sur ce chemin au moyen d'un obstacle.
"Un agent de la paix est autorisé à enlever ou à faire
enlever cet obstacle aux frais du propriétaire".
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que cela va à
l'article 500?
Mme Harel: Dans quel cas est-ce que cela peut se produire? On a
déjà prévu le cas, dans un article
précédent, des fêtes et des foires pour lesquelles il faut
obtenir un permis. Il y a déjà un article qui prévoit
l'obtention d'un permis pour fermer la circulation, n'est-ce pas?
M. Lalande: Oui, au marnent des rallyes.
Mme Harel: Des barricades, cela fait longtemps qu'on n'en a pas
vu. Est-ce qu'il y a des infractions?
Une voix: 17.
Mme Harel: Quelles sortes d'infractions cela peut-il bien
être?
Une voix: Cela peut être des kiosques pour vendre des
macarons ou vendre autre chose du genre. Quelqu'un s'installe sur les chemins
publics et vend des choses.
Mme Harel: Alors, cela veut dire sur la chaussée...
Une voix: Bien oui.
Mme Harel: ...et non pas en bordure.
Une voix: Voilà.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Est-ce que cela vise
l'interdiction des "pas payants"?
Mme Harel: Avez-vous un problème à résoudre
de pont payant?
M. Paradis (Matapédia): Non, non, je parle de "pas
payants", pour les organismes à but non lucratif. Ils les appellent
comme cela dans le jargon populaire.
M. Côté (Charlesbourg): Ils doivent être munis
d'une autorisation de la personne responsable et, à ce moment-là,
il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Alors, cela vaut surtout pour les kiosques qui vendent
en bordure de la route?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Lalande.
M. Lalande: Pas en bordure.
Mme Harel: En bordure, c'est permis.
M. Lalande: C'est cela.
Mme Harel: Sur le chemin public.
M. Lalande: C'est cela. En pratique, l'agent de la paix ou la
personne responsable demande de l'enlever et c'est quand on insiste pour les
mettre là qu'il y a une infraction qui est signifiée.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 500 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 501.
M. Côté (Charlesbourg): "Nul ne peut entraver, au
moyen d'un obstacle, la libre circulation sur un chemin servant de
déviation à un chemin public, même sur une
propriété privée. "Un agent de la paix est autorisé
à enlever ou à faire enlever cet obstacle aux frais du
propriétaire."
C'est dans le cas de déviation ici.
Mme Harel: Est-ce que cela peut même vouloir dire qu'on
peut obliger un propriétaire à laisser circuler les gens sur sa
propriété privée lorsqu'il y a une déviation d'un
chemin public? Par exemple, on pourrait, lorsqu'il y a déviation,
obliger le propriétaire à laisser la circulation se faire sur sa
propriété. Par exemple, un cultivateur ne pourrait pas y apposer
de barrière. Il serait obligé de recevoir la circulation qui est
l'objet de la déviation.
M. Lalande: Ce n'est pas ce que dit l'article. Il n'y a pas
d'obligation d'accepter qu'une déviation passe sur son terrain. On veut
dire que, même si ce n'est pas un chemin public, au fond, s'il y a une
déviation qui est sur le chemin privé, j'imagine qu'avec
l'acceptation du propriétaire on veut étendre l'article là
aussi.
Une voix: S'il n'y a pas acceptation, on peut exproprier.
M. Lalande: Oui, on exproprie à ce moment-là. Il y
a des règles.
Mme Harel: D'accord, mais si c'est pour une déviation, il
vaut mieux attendre. Sinon on se retrouve avec le projet de loi 121.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 501 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 501.1.
M. Côté (Charlesbourg): Ajoutez après
l'article 501, les suivants: "501.1 Nul ne peut installer, sur une
propriété privée, un système d'éclairage
susceptible de nuire à la visibilité des conducteurs de
véhicules routiers qui circulent sur un chemin public." "501.2 La
personne responsable de l'entretien d'un chemin public peut, si elle a des
motifs raisonnables de croire qu'un système d'éclairage est
installé sur une propriété privée en contravention
à l'article 501.1, délivrer au propriétaire un avis
l'enjoignant d'enlever ou de modifier ce système dans un délai de
48 heures. "À défaut pour le contrevenant de se conformer
à cet avis, la personne responsable de l'entretien du chemin peut
pénétrer sur la propriété et enlever le
système d'éclairage aux frais du propriétaire."
C'est un amendement qui vise à faire en sorte que le
député de Louis-Hébert ne soit plus aveuglé en
circulant dans la Beauce pour aller à son chalet.
M. Doyon: Dans le rang 9, M. le Président.
Mme Harel: Écoutez, j'ai dû manquer certainement cet
échange qui m'a l'air d'être assez fructueux et
intéressant, mais j'aimerais bien qu'on m'explique.
M. Côté (Charlesbourg): Vous circulez sur un chemin.
On a pris l'exemple dans ce cas-là, d'une ferme. Il y a des personnes
qui installent, disons sur une grange, de grosses lumières qui peuvent
éblouir une personne au volant et ainsi mettre sa sécurité
en péril. Le député de Louis-Hébert nous avait fait
remarquer cela et, de l'avis général de la commission, il y avait
lieu de se donner le pouvoir d'enjoindre le contrevenant de fermer sa
lumière ou de l'enlever.
Mme Harel: Le député de Louis-Hébert a-t-il
déjà vécu pareille expérience?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Louis-Hébert.
M. Doyon: Votre collèque de Jonquière abondait dans
le même sens. C'est fréquent qu'en circulant sur les routes
rurales, au détour d'une courbe ou sur le haut d'une côte, on
arrivait avec une lumière qui nous aveuglait. Logiquement, on
défend aux véhicules qu'on croise de nous aveugler avec leurs
phares; la même exigence demeure pour les objets fixes. Que ce soit une
lumière fixée sur un poteau ou sur une qrange, comme l'a dit le
ministre, l'effet est le
même sur l'automobiliste. C'est dangereux en plus de créer
une certaine confusion. On se demande si on est encore sur la route,
d'où vient la voiture - on a toujours l'impression que c'est une voiture
qui n'a qu'un phare -qui nous aveugle de cette façon. On a un moment
d'hésitation, presque d'égarement. Cela vise à
empêcher cette situation et je remercie le ministre d'en tenir compte, je
pense que cela améliore la situation.
Maintenant, il y a l'autre possibilité qui demeure, M. le
ministre. Il y a des cas où ce n'est pas tellement la visibilité
qui est affectée, mais une confusion qui est créée. Il y a
la confusion qui est créée, par exemple, par des gens qui mettent
des espèces de réflecteurs sur le bord de leur entrée.
Quand on circule, on se demande si ce ne sont pas deux feux arrière
d'une voiture qui est stationnée sur le bord de la route. On freine, on
donne un coup de volant à gauche pour s'apercevoir que ce n'est pas une
voiture, mais deux réflecteurs qui identifient une entrée ou
quelque chose comme cela.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que cela peut
être inclus dans le système d'éclairage susceptible de
nuire à la visibilité. Je pense que cela peut être inclus
là-dedans.
M. Doyon: J'abonde dans le même sens. C'est parce qu'on est
en train de corriger des situations qui traînent dans le décor
depuis longtemps. Je me dis que ces réflecteurs n'affectent pas comme
telle la visibilité de la voiture qui circule sur la route, mais
créent une certaine confusion et, à partir de là, un
danger. On pourrait peut-être tout simplement parler d'un système
d'éclairage susceptible de nuire à la visibilité ou de
créer une confusion chez les conducteurs.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 306 répond,
je pense, à l'interrogation du député de
Louis-Hébert et se lit comme suit: "Nul ne peut installer ou exiber sur
une propriété privée un signal, une affiche, une
indication ou un dispositif qui empiète sur un chemin public ou qui est
susceptible de créer de la confusion ou de faire obstruction à
une signalisation installée sur un chemin public."
M. Doyon: Je croirais que oui. M. Côté
(Charlesbourg):: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va? Mme la
députée de Maisonneuve.
Mme Harel: Par exemple, la personne responsable de l'entretien
d'un chemin public, c'est une expression qui renvoie soit à la
municipalité, soit au gouvernement. Est-ce bien le cas?
Mme Journeault-Turgeon: C'est cela.
Mme Harel: S'il y a abus, dans une municipalité - on
légifère pour la majorité, mais, en fait, il faut toujours
penser aux droits - il y a toujours la défense; quelle est la
défense? C'est cela que je veux savoir.
M. Lalande: II y a toujours la défense reliée aux
motifs raisonnables. (21 h 30)
Mme Harel: Oui. Donc, il faut que la personne responsable prouve
qu'elle avait un motif raisonnable. Est-ce qu'il peut y avoir poursuite en
dommages-intérêts, si tant est que la municipalité aurait
enlevé, par exemple, ce système qui serait coûteux,
admettons? Est-ce qu'il pourrait y avoir, à ce moment-là, une
poursuite en dommages et une défense...
Le Président (M. Saint-Roch): Me Bilodeau.
Mme Bilodeau: En effet, pour répondre à votre
question, il pourrait toujours y avoir poursuite éventuelle en dommages
contre la personne responsable de l'entretien d'un chemin public dans le cas
où on pourrait prouver qu'il y a eu faute de sa part, qu'il y ait eu
abus. En matière pénale, suivant l'infraction, non seulement cela
prend des motifs raisonnables de croire, mais la personne en défense
pourrait toujours soulever la défense de diligence raisonnable, encore
une fois, et il y a toujours le recours en dommages-intérêts en
matière civile, le recours de droit commun.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 501.1
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 501.2
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Mme Harel: Adopté.
Dispositions pénales
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 502.
Mme Harel: Là, on commence les dispositions
pénales.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 502 par
le suivant: "Le conducteur d'une bicyclette qui contrevient à l'un des
articles 346...
Mme Bilodeau: "Nul ne peut effectuer
un dépassement par la droite, sauf pour dépasser un
véhicule qui effectue ou est sur le point d'effectuer un virage à
gauche ou un véhicule qui se dirige vers une voie de sortie..."
M. Côté (Charlesbourg): ...349...
Mme Bilodeau: "Le conducteur d'un véhicule routier ou
d'une bicyclette qui effectue un virage à une intersection doit
céder le passage aux piétons et aux cyclistes qui traversent la
chaussée qu'il s'apprête à emprunter."
M. Côté (Charlesbourg): ...350... Mme Harel:
Donnez-nous juste... M. Côté (Charlesbourg):
L'idée.
Mme Harel: Oui, le titre, en fait, l'infraction qu'il
crée.
Mme Bilodeau: À l'article 350, c'est le conducteur d'un
véhicule routier ou d'une bicyclette...
Mme Harel: Qui fait quoi?
Mme Bilodeau: ...qui doit céder le passage à tout
véhicule qui circule en sens inverse.
Mme Harel: D'accord.
M. Côté (Charlesbourg): ...359 à 364...
M. Lalande: C'est l'obligation pour le conducteur d'un
véhicule et d'une bicyclette de respecter les feux rouge, jaune et
vert.
M. Côté (Charlesbourg): ...367 à 371...
M. Lalande: Les règles à suivre lorsque les feux
sont défectueux et lorsqu'il y a des panneaux d'arrêt ou de
céder le passage.
M. Côté (Charlesbourg): ...402...
Mme Bilodeau: II a été supprimé.
M. Lalande: Non, il a été repris.
Mme Bilodeau: II a été repris?
M. Lalande: À l'article 403, c'est cela.
M. Dufour: À l'article 402, c'est la ceinture de
sécurité.
M. Lalande: Oui, ce sont les cas d'obligation de céder le
passage.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 402 a
été amendé.
M. Dufour: C'est cela. Il a été amendé,
M. Côté (Charlesbourg): ...404 à 406...
M. Lalande: Ce sont aussi les cas d'obligation de céder le
passage.
M. Côté (Charlesbourg): ...408 à 411...
M. Lalande: Obligation de céder le passage a un
piéton et d'immobiliser son véhicule à cinq mètres
de la voie ferrée lors de l'approche d'un train à un passage
à niveau.
M. Côté (Charlesbourg): ...421...
M. Lalande: Interdiction de conduire un véhicule dont la
circulation est restreinte ou interdite pendant certaines périodes, par
exemple, le dégel, la pluie, l'érosion.
M. Côté (Charlesbourg): ...au deuxième
alinéa de l'article 424...
M. Lalande: Obligation pour le conducteur d'une bicyclette
d'allumer le phare avant et le feu arrière de son véhicule la
nuit.
M. Côté (Charlesbourg): ...à l'un des
articles 477 à 479...
M. Lalande: Obligation de conduire une motocyclette, un
cyclomoteur ou une bicyclette assis sur le siège et de tenir le guidon,
interdiction de conduire entre deux rangées de véhicules et, pour
une cylindrée de moins de 125 cm , un cyclomoteur ou une bicyclette, de
circuler sur un chemin à accès limité.
M. Côté (Charlesbourg): ...ou à l'un des
articles 485 à 492...
M. Lalande: Interdiction pour le passager d'une bicyclette de
transporter un passager à moins qu'il ne soit muni d'un siège
fixe à cette fin et interdiction de faire circuler la nuit des animaux
de ferme sur un chemin public.
M. Côté (Charlesbourg): ...commet une infraction et
est passible, en outre des frais, d'une amende de 15 $ à 30 $." Cela a
été réajusté en fonction de ce qu'on s'était
dit précédemment.
M. Dufour: C'est quoi l'affaire des animaux dont vous avez
parlé?
M. Lalande: L'article 492.
M. Dufour: L'article 492? L'article 493!
M. Lalande: L'article 493. Je m'excuse,
M. le député.
M. Dufour: Je l'ai "poigne" en flagrant délit!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Est-ce que vous considérez qu'à
l'article 502 ce sont des infractions de même gravité?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est pour cela qu'ils
sont regroupés.
Mme Harel: Parce que vous avez sûrement remarqué
qu'il y en a pour lesquelles il y a une diminution d'amende.
M. Lalande: Cela nous apparaissait incohérent, et de
concert avec les corps policiers on a convenu que c'était le même
genre d'infractions.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Dufour: Est-ce que le conducteur d'une bicyclette peut
lâcher la chaussée? Il peut dépasser à droite, dans
certaines circonstances. Si un véhicule tourne à gauche, la
bicyclette peut-elle passer en dehors de la chaussée pour
dépasser? Pour une automobile, c'est défendu. C'est clair. Mais
pour une bicyclette?
M. Lalande: Il n'y a pas de stipulation précise qui
l'interdise. Donc, en conséquence, ils peuvent le faire.
M. Dufour: Donc, il aurait le droit de le faire, d'après
vous.
M. Lalande: II n'y a pas de stipulation qui l'interdise.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg):: Adopté. Mme
Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 502,
tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 503, et nous avons un papillon à cet article.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer à l'article
503 par le suivant: "Quiconque contrevient à l'article 324...
M. Lalande: Circulation à sens unique sur deux voies.
M. Côté (Charlesbourg): ...au deuxième
alinéa de l'article 325...
M. Lalande: Conduite à droite.
M. Côté (Charlesbourg): ...à l'un des
articles 335 à 337...
M. Lalande: Distance entre les véhicules.
M. Côté (Charlesbourg): ...339...
M. Lalande: Revenir dans la voie de droite lors des
dépassements.
M. Côté (Charlesbourg): ...351 à358...
M. Lalande: Virages.
Mme Harel: Virages?
M. Lalande: Tous les types de virages.
Mme Hareï: C'est cela.
M. Côté (Charlesbourg): ...366...
M. Lalande: Immobilisation à un feu.
M. Côté (Charlesbourg): ...372 à 376...
M. Lalande: Obligation de signaler des manoeuvres.
M. Côté (Charlesbourg): ...381...
Mme Harel: C'est le défaut de s'immobiliser devant un feu
rouge?
M. Côté (Charlesbourg): ...381 à388... M. Lalande: Règles de stationnement.
M. Côté (Charlesbourg): ...au troisième
alinéa de l'article 407...
M. Laiande: Céder le passage à un autobus sur son
arrêt.
M. Côté (Charlesbourg): ...à l'un des
articles 412...
M. Lalande: Interdiction de s'engager sur un passage à
niveau lorsque l'espace suffisant pour la traverse est absent.
M. Côté (Charlesbourg): ...417...
M. Lalande: Interdiction de marche arrière lorsqu'il y a
un danger.
M. Côté (Charlesbourg): ...426 à 436...
M. Lalande: Obligation du conducteur envers les passagers.
M. Côté (Charlesbourg): ...439...
M. Lalande: Interdiction d'utiliser un téléviseur
à l'intérieur d'un véhicule routier.
M. Côté (Charlesbourg): ...440...
M. Lalande: Utilisation d'un baladeur interdite.
M. Côté (Charlesbourg): ...442...
M. Lalande: Interdiction d'obstruer la vue du conducteur.
M. Côté (Charlesbourg): ...480 à 482...
M. Lalande: Obligation du passager, obligation du phare blanc
allumé pour les motocyclettes et les cyclomoteurs.
M. Côté (Charlesbourg): ...493 ou 499...
M. Lalande: C'est relatif aux animaux de ferme et l'usage
interdit sur la chaussée de patins, skis, d'une planche à
roulettes et d'un véhicule-jouet.
M. Côté (Charlesbourg): ...et toute personne autre
que le conducteur d'une bicyclette qui contrevient à l'article
477...
M. Lalande: Oui. C'est l'obligation de conduire une motocyclette,
un cyclomoteur ou une bicyclette assis sur le siège et de tenir le
guidon.
M. Côté (Charlesbourg): ...commet une infraction et
est passible, en outre des frais, d'une amende de 30 $ à 60 $.
"Toutefois, le conducteur d'un autobus ou d'un minibus affecté au
transport d'écoliers qui contrevient à l'article 426...
M. Lalande: Obligation du conducteur envers le passager.
M. Côté (Charlesbourg): ...commet une infraction et
est passible, en outre des frais, d'une amende de 200 $ à 300 $."
Mme Harel: Nous sommes à l'article 502?M.
Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 503.
Mme Harel: L'article 503 du projet de loi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui. Mme Harel: Qui devient
l'article 502.
Le Président (M. Saint-Roch): Non. Nous avons un papillon
à l'article 503 qui demeure 503. Nous avons fait distribuer un papillon,
Mme la députée de Maisonneuve.
Mme Harel: Je comprends pourquoi je ne suis pas, M. le
Président, je n'ai pas le papillon à 503.
M. Dufour: Un papillon, cela vole.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous avons retrouvé
le papillon?
M. Dufour: Ce n'est pas pour les collectionner.
Mme Harel: Cela peut nous permettre de voir des infractions et
d'évaluer le degré de gravité et de voir si on
considère que ce sont des infractions passibles des mêmes
amendes.
M. Lalande: Aux articles 502 et 503, ce sont des infractions qui
sont compatibles. C'est toujours de 30 $ à 60 $ dans les deux cas.
Mme Harel: Alors, on les dît compatibles.
M. Lalande: Oui.
Mme Harel: Par exemple, l'immobilisation à un feu rouge,
c'est quel article, déjà? C'est certainement 339?
M. Lalande: L'immobilisation à un feu rouge? 366, je
crois.
Mme Bilodeau: 359.
Mme Harel: Donc, l'immobilisation à un feu rouge, qui est
à l'article 359, est certainement une obligation importante en termes de
sécurité routière, parce que des comportements reposent
sur la confiance que l'on a que les autres vont respecter les obligations que
l'on respecte soi-même.
Alors, l'immobilisation a un feu rouge est importante au premier chef et
on la retrouve sur le même niveau d'amende que, par exemple, céder
le passage à un autobus pour son arrêt.
M. Lalande: Effectivement, pour la bonne compréhension,
vous avez raison. Il y a une inversion avec ce que l'on a dans le texte entre
502 et 503.
Mme Harel: Je ne me retrouve plus.
M. Lalande: Vous n'êtes pas la seule.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Turgeon.
Mme Journeault-Turgeon: On a dû déplacer les
articles 502 et 503 pour respecter Tordre dans lequel les amendes sont
présentées. Les articles qui créent des infractions ont
été placés selon le montant des amendes. Par le fait que
l'on ait diminué l'amende au cycliste pour la porter de 15 $ à 30
$, comme c'était l'article 503 qui visait le conducteur d'une
bicyclette, cet article-là a été placé au tout
début de la section "Dispositions pénales" pour présenter
d'abord les infractions de 15 $ à 30 $. On a placé l'article 502
en deuxième lieu. À l'intérieur de l'article 503, il y a
quelques modifications qui sont apportées aux articles auxquels on
réfère. (21 h 45)
Mme Harel: Est-ce que nous serions à l'article 503 qui
serait l'ancien article 502?
M. Lalande: C'est exact.
Mme Harel: Bon. L'ancien article 502 tel que
proposé...
Une voix: C'est cela, 30 $ à 60 $.
M. Dufour: II y a encore une petite question qui m'intrigue.
Lorsqu'on a parlé des bicyclettes, vous avez dit: Pas de baladeur. C'est
cela? Un motocycliste qui dans son casque a des appareils pour écouter
la radio, est-ce que c'est défendu?
M. Lalande: Oui, nous l'avons prévu.
M. Dufour: Je n'ai pas posé la question quand c'est
venu.
M. Lalande: II n'a pas le droit d'avoir de baladeur mais il a le
droit d'avoir un casque à condition que ce soit pour utilisation de
communication interne qui ne nuise pas aux bruits de la circulation. C'est le
cas prévu pour les gens qui ont un système de communication
à l'intérieur du casque.
M. Dufour: La personne qui court ou qui fait du jogging et qui
porte de ces machins, vous n'avez rien prévu pour celle-là?
Une voix: Des "Walkman".
M. Dufour: Mais, la bicyclette?
M. Côté (Charlesbourg): Elle a accès a la
chaussée, donc à la même place que le véhicule
routier alors que le piéton est sur le trottoir. Le piéton
pourrait déambuler sur un trottoir, donc pas un chemin public, avec le
baladeur sur les oreilles, l'enlever à l'intersection, traverser la
chaussée, remettre le baladeur, alors que ce n'est pas le cas de la
bicyclette. La bicyclette n'a pas le droit de circuler sur le trottoir mais sur
la chaussée, le chemin public.
M. Dufour: Je suis convaincu, par exemple... Je vais vous inviter
et je vais vous montrer sur des routes qu'il y a des gens qui courent tous les
soirs. Je ne sais pas pourquoi ils font des choses comme celles-là.
C'est bien beau de vouloir se garder en forme mais ils prennent une chance
de... Je vois cela régulièrement sur des routes à vitesse
assez rapide. Ils doivent mettre un vite parce qu'ils courent vite! Il y en a
qui le font et il n'y a aucun signe de couleur. Est-ce que vous allez exiger
cela? Cela ne serait pas permis dans le fond.
M. Lalande: Par des campagnes d'animation, on recommande
notamment aux piétons, aux personnes âgées d'être
vêtus de vêtements clairs le soir. C'est beaucoup plus par la
sensibilisation que par la sanction qu'on peut amener des changements de
comportement.
M. Dufour: Vous avez des campagnes pour quelques années
d'avance.
Mme Harel: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Je ne veux pas accélérer indûment
nos travaux...
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté, Mme la députée de Maisonneuve?
Une voix: Adopté. Ha! Ha! Ha! Une voix: Prise en
flagrant délit.
Mme Harel: Je voudrais tout simplement qu'on reprenne le
débat. L'article 503 est donc devenu 502 et il serait déjà
adopté.
M, Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Maintenant, nous étudierions l'article 502 qui
deviendrait 503 et il y aurait un amendement. C'est bien cela?
M. Côté (Charlesbourg): C'est-à-dire que
l'amendement faisait le déplacement.
Mme Harel: D'accord. Je comprends que c'est ici que je dois
moi-même faire mon sous-amendement.
Une voix: Voilà!
Mme Harel: Dans l'ordre, l'article 502 s'adresse aux conducteurs
de bicyclettes, l'article 503 aux conducteurs de véhicules
routiers....
M. Lalande: C'est exact.
Mme Harels ...et 504 aux piétons. C'est bien cela?
M. Lalande: Oui, c'est exact.
Mme Harel: II ne sera peut-être pas libellé de la
même façon.
M. Dufour: On n'a pas abusé des amendements. On les a fait
faire par le ministre.
Le Président (M. Saint-Roch): Le sous-amendement
proposé par Mme la députée de Maisonneuve se lirait comme
ceci: Le projet de loi...
Mme Harel: Évidemment, M. le Président, il faut
reprendre la numérotation parce que c'était une
numérotation qui était en fonction...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve, à ta fin, je demanderai une motion de
renumérotation.
Le projet de loi 127, Code de la sécurité routière,
est modifié par l'insertion entre les articles...
Mme Harel: Ce n'est pas par l'insertion, M. le Président;
ce serait tout simplement par un ajout à l'article 503.
M. Dufour: À l'article 503?
Le Président (M. Saint-Roch): Si vous me le
permettez...
Mme Harel: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): ...je vais lire seulement le
changement et on fera le libellé probablement pour savoir où on
l'ajoute. Finalement, le sous-amendement inclurait: Quiconque contrevient
à l'un des articles 396 et 401 commet une infraction et est passible, en
outre des frais, d'une amende de 30 $ à 60 $.
Mme Harel: Alors, l'article 396, c'est, pour toute personne,
l'obligation du port de la ceinture et l'article 401, c'est l'obligation du
conducteur de faire porter la ceinture.
Donc, cela porte sur la ceinture. En d'autres termes, notre
argumentation, c'est qu'il faut clairement rendre publique la décision
de faire appliquer sévèrement le port de la ceinture de
sécurité. Le ministre s'est donné, par de nouvelles
dispositions dans la loi, une facilité quant à l'application de
cette obligation puisque dorénavant les municipalités seront
certainement plus enthousiastes à l'idée d'appliquer cette
obligation puisqu'elles bénéficieront des amendes qui seront
payées.
Il nous semble qu'il vaut mieux une application rigoureuse et
sévère qu'une amende qui soit trop forte et qui pourrait avoir un
effet exactement inverse de celui qui est recherché et qui consiste
è tolérer le défaut du port de la ceinture. L'agent de la
paix pourrait inciter les personnes à la porter, mais il pourrait
certainement hésiter avant de donner une contravention pour chacun des
passagers de 60 $ au minimum.
Donc, un couple s'en tirerait avec une contravention de 120 $ quand on
sait qu'habituellement, à moins que ce ne soit des barrages routiers...
Mais encore là on nous a dit que les barrages routiers étaient
acceptés, juridiquement parlant, surtout pour mesurer le taux d'alcool
dans le sang. On ne peut pas imaginer, par exemple, des barrages routiers pour
systématiquement sanctionner le défaut du port de la ceinture. On
sait très bien que l'agent de la paix qui intercepte un automobiliste le
fait habituellement pour d'autres motifs. Donc, le défaut du port de la
ceinture s'ajoute.
Par ailleurs, on nous a fait valoir, dans les rencontres qu'il y a eu
avec les porte-parole de la régie, que c'était un niveau d'amende
qui était trop faible pour faire respecter efficacement l'obligation du
port de la ceinture. Je dois vous dire, M. le Président, que c'est bien
relatif. Parce que, 30 $ à 60 $, je dirais, pour la très grande
majorité de mes concitoyens - je ne parle pas que pour l'île de
Montréal... Pour moi-même, je trouve que c'est une somme dont je
préfère ne pas me voir privée. Je pense que c'est plus
dans la volonté d'appliquer et de faire appliquer l'obligation que
réside l'efficacité de la mesure que dans la
sévérité de la peine. Une peine trop sévère
dans un cas comme celui-là peut certainement provoquer l'inverse de ce
qu'on recherche.
On m'a fait valoir que les personnes à revenu modeste avaient
peut-être des motifs supérieurs aux autres de porter la ceinture,
mais je ne pense pas que ce soit là des arguments raisonnables. Ce qui
m'apparaît raisonnable, lorsqu'on tient à faire appliquer une
obligation à laquelle on croit - j'ai eu l'occasion de le dire dans le
discours de deuxième lecture - c'est qu'on puisse avoir la crainte
justifiée d'être appréhendé. Donc, il faut qu'il y
ait un très haut niveau d'application.
Je préférerais dans les premiers temps de la mise en
vigueur du code que l'on soit sévère dans l'application
immédiate plutôt que d'avoir une amende très
sévère et de laisser un peu de mou sur la gâchette quant
à l'application. C'est bien dit?
M. Dufour: Si elle avait réussi à convaincre le
ministre, je n'aurais pas à intervenir. On aurait du temps...
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez besoin
d'intervenir.
M. Dufour: Je voudrais intervenir là-dessus. Pour
reprendre un certain nombre de propos de ma collègue, c'est vrai qu'on
veut sauver la vie des enfants, surtout en ce qui concerne l'article 396
où on dit: Toute personne âgée de 5 ans et plus... On veut
sauver la vie des enfants et des personnes plus âgées, en fait de
tout le monde. Je pense que vous avez raison. Il faut porter correctement la
ceinture. C'est un nouveau dispositif qui fait que les gens dans l'ensemble
vont avoir à s'attacher au Québec. Il y a beaucoup de campagnes
d'information, mais il y a aussi dans toute cette démarche non seulement
une question de profit ou d'aller chercher de l'argent - il faut qu'il y ait
une notion, bien sûr, de punition - mais il faut aussi qu'on ait une
notion d'application des règlements. Au fond, qu'est-ce qui
empêche l'application d'un règlement? Vous savez, à tout
bout de champ, vous nous avez rappelé, vous nous avez dit probablement
à bon droit ou à bon escient qu'il y avait un certain nombre
d'actions laissées à la discrétion. L'agent de la paix qui
doit appliquer des règlements excessivement sévères va
subir une pression du milieu qui fait qu'à un certain moment il se
désintéresse de l'application des règlements. Dieu sait si
je l'ai vécu dans mes expériences où les gens sentaient
qu'il y avait de la sévérité, donc une réaction
beaucoup plus violente. L'agent de la paix fait partie du monde. Parfois on est
porté à penser que ce sont des gens qui ne font pas partie du
monde ordinaire, mais c'est du monde. Pour avoir travaillé avec eux, je
sais que c'est du monde ordinaire.
Donc, ils subissent une pression du milieu qui leur dit: Vous êtes
trop sévères. Mais ce n'est pas dans le sens de la
sévérité qu'ils le disent. Quand les gens le disent, il
faut comprendre que la sévérité est assortie d'un montant
d'argent qui les amène à faire le rapprochement. Ils disent que
la loi est sévère, non pas parce qu'ils se sont fait prendre et
qu'ils sont en faute, mais parce qu'il y a un montant d'argent rattaché
à cela. (22 heures)
Si on faisait la moyenne des conducteurs, c'est évident qu'au
Québec il y a des gens qui ont le privilège de conduire une
automobile, mais quand on connaît la mentalité du
Québécois ou de la Québécoise par rapport à
l'automobile, qui est un signe de maturité, le fait d'avoir quelque
chose dans les mains, devoir payer des amendes aussi nombreuses, surtout avec
ce nouveau code qui amène certaines restrictions ou des restrictions qui
veulent aussi amener un nouveau comportement... Cela va obliger la régie
à accentuer les campagnes d'information, de sensibilisation,
d'éducation. Je pense que la régie ne fait pas simplement de
l'information et de la sensibilisation. Elle fait aussi de l'éducation.
C'est important qu'elle joue ce rôle.
En plus, la ceinture de sécurité n'est pas imposée
partout sur le continent nord-américain. Je pense que, de ce
côté, on va en avant-garde. On a parlé tantôt des
ceintures arrière et avant pour tout le monde dans le véhicule.
En tout cas, je retiens qu'on ne fait pas des lois juste pour le plaisir de les
faire. C'est que quelqu'un, un jour, a l'idée de les appliquer. C'est
évident aussi que la loi nous appartient quand on
légifère, mais après elle ne nous appartient plus. Il me
semble que le montant de 30 $ jusqu'à 70 $ pourrait être dans un
premier temps une démarche qui, à mes yeux, est raisonnable pour
l'application et qui, en temps voulu, pourra être ajusté, si cela
ne réussit pas après un certain temps d'application.
Je pense qu'il est toujours temps d'ajouter des sanctions, et c'est
nouveau; après que la population se sera habituée ou aura
vécu avec ces problèmes, on pourra, à ce moment, penser
à ajouter des amendes et je pense que ce ne serait pas... En tout cas,
M, le ministre, vous feriez preuve de compréhension et je pense que
l'Opposition, jusqu'à maintenant, a travaillé très fort
pour bonifier ce projet de loi. Avec vous, on est conscient qu'on répond
à un certain nombre de critères de sécurité. Nous
autres aussi, on aime nos concitoyens. On veut qu'ils puissent vivre, par la
démarche qu'on fait tous ensemble. C'est une première. Par
gradation, on commence avec des amendes un peu moins élevées. Si
avec le temps l'éducation, la sensibilisation ne sont pas suffisantes,
à ce moment, il sera toujours temps de hausser les montants d'argent des
amendes.
Mme Harel: Quel est le taux d'infraction?
M. Dufour: Je vous ai conté l'expérience du fait
d'attacher la ceinture chez nous.
Mme Harel: M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: J'aimerais savoir combien il y a eu d'infractions aux
articles 396 et 401? L'article 401, c'est l'obligation du conducteur.
M. Lalande: J'y reviens. Ce ne sera pas long.
M. Côté (Charlesbourg): Avant qu'on donne le nombre
d'infractions, je ne peux pas dire que je suis totalement insensible aux
arguments évoqués par Mme la députée de Maisonneuve
et M. le député de Jonquière. Cependant, ce qu'il faut
constater, c'est la mesure la plus importante de tout le Code de la
sécurité routière, celle qui vide à protéger
l'individu, la personne. Il me semble qu'on ne devrait pas perdre cela de vue.
L'argumentation qui dit qu'une peine beaucoup trop élevée peut
avoir des effets dissuasifs quant à l'action du policier qui pourrait se
projeter dans la personne qui est victime du constat, qu'elle aura
éventuellement à payer l'infraction, c'est fort possible que le
policier agisse comme cela, mais le policier est là d'abord pour donner
l'infraction et c'est exactement le même phénomène
lorsqu'il y a des excès de vitesse. Il y a des règles et ces
règles, il doit les appliquer. Il doit appliquer la volonté du
législateur. C'est très clairement traduit dans un texte
législatif et ce n'est plus dans la main du législateur, mais
dans celle de celui qui a à l'appliquer et qui est là pour
l'appliquer.
Dans mon livre à moi, il y a un certain nombre de choses qu'il
faut se rappeler. D'abord, c'est de 25 $ à 50 $ depuis 1981. Si on veut
regarder ce qui s'est passé en termes d'évolution et d'inflation
depuis ce temps et si on veut être constant avec notre pensée, il
faut très clairement signifier que les 25 $ de 1981 sont davantage que
les 30 $ de 1986 et que, en acceptant votre mesure, on est moins
sévère aujourd'hui pour le port de la ceinture de
sécurité que nous l'étions en 1981. C'est un
élément dont il faut tenir compte.
Il y a un autre élément sur lequel j'ai
réfléchi très sérieusement. J'ai trouvé dans
mes notes ou dans un ensemble de petits dossiers en fouillant que M. de
Belleval avait même déclaré en 1981 publiquement, et
tellement de manière ferme que la population croyait à
l'époque que c'était déjà appliqué, que
c'était un minimum de 100 $ et un maximum de 200 $ quant à lui.
Il en a fait quelques-unes, des déclarations, M. de Belleval.
Mme Harel: Cela vous a permis de revenir, de faire un retour en
politique''
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est probablement le
fait qu'il a été enlevé comme ministre qui m'a permis de
revenir et non pas le fait qu'il soit parti.
M. Dufour: Cela n'a pas aidé.
Mme Harel: Cela n'a pas nui. Votre argument concernant le montant
de l'amende qui n'a pas été indexé depuis 1981 ne me
laisse pas insensible non plus. Évidemment, en termes de
raisonnabilité, il y a une augmentation qui est considérée
comme raisonnable. Par ailleurs, vous avez dit vous-même que c'est un des
éléments certainement central du Code de la
sécurité routière, parce que l'ensemble des autres
obligations sont maintenant bien acceptées par la population. Enfin, si
elles ne le sont pas, elles sont jugées comme devant être
respectées par tous. Le fait de brûler un feu rouge, on peut dire
que c'est mal vu. Même si c'est son ami ou son voisin qui le fait, c'est
mal vu. Le fait de ne pas porter la ceinture de sécurité, ce
n'est pas actuellement mal considéré, parce que ce n'est pas vu
comme mettant en cause la vie des autres.
Ce que je veux dire, M. le Président, c'est que je ne veux pas
nécessairement discuter sur le fond des questions, à savoir si
c'est faux ou si c'est vrai. Je veux simplement relater, comme on le fait -
cela s'appelle du ouï-dire - que c'est cela que les gens pensent et que
c'est cela que les gens disent. Je souscris au fait qu'il faut leur faire
adopter un autre point de vue et, éventuellement, j'imagine qu'une autre
génération que la mienne considérera que te port de la
ceinture de sécurité est aussi essentiel et doit être
respecté avec...
M. Dufour:On n'y pensera même plus. Cela sera naturel.
Mme Harel: Cela va aller de soi comme respecter un feu rouqe ou
comme s'immobiliser à un arrêt. Mais, comme c'est central, je me
demande si vous accepteriez de faire une distinction par rapport à cette
disposition, parce que mon propos n'est pas d'atténuer. Bien au
contraire, mon souci n'est pas du tout de réduire l'importance du port
de la ceinture. Pas du tout. Mon propos est de répéter qu'une
mesure semblable ne peut trouver réellement application que si elle est
généralisée et que si elle trouve matière à
être appliquée. Pour que cela soit, il faut que cela soit
raisonnable et considéré comme tel.
On dit habituellement qu'une loi a une sorte d'économie
générale. Je me rendais compte que cela se tenait bien pour vous.
Il y avait trois articles de dispositions pénales! une concernant la
bicyclette, un concernant les piétons, un seul concernant les
conducteurs automobiles, et c'était le même niveau d'amende, selon
la catégorie. Parfois, en droit, on a comme cela des
catégories
mentales qui font qu'on aime des lois quand il n'y a pas trop de
distinction. Alors, de là le sous-amendement pour faire porter l'amende
de 30 $ à 60 &, mais cela pourrait fort bien être, par
exemple, un article 503.1 qui dirait que, dans le cas précis des
articles 396 et 401, c'est un montant qui pourrait être de 40 $, par
exemple. Je pense que c'est une question de pédagogie, je trouve cela
excessif, au moment même où on veut lancer de grandes campagnes.
Surtout, je pense que, pour qu'une obligation soit comprise, il faut qu'elle
soit appliquée, que la peur d'être appréhendé soit
plus forte encore que le niveau d'amende et que, pour être
appliquée, il faut que les gens qui sont chargés de son
application la trouvent juste et raisonnable d'application, sinon, il y aune sorte d'hésitation à le faire...
M. Vézina (Jean-P.): Est-ce que M. le ministre me
permettrait un commentaire?
M. Côté (Charlesbourg): Peut-être permettre
à monsieur...
Le Président (M. Saint-Roch): M.
Vézina.
M. Vézina: De fait, au moment où cela a
été mis en application en 1981, l'amende a été
réduite en commission parlementaire, je crois, justement parce qu'on
disait qu'il fallait faire oeuvre de pédagogie, que les gens
n'étaient pas habitués et qu'ils se posaient encore beaucoup de
question, à savoir si cela était efficace ou pas, etc. On
constate que, depuis deux ans, c'est-à-dire de 1983 à 1985,
l'utilisation de la ceinture a baissé de 10 % au Québec; c'est
énorme. En 1985 par rapport à 1983, cela a baissé de 10 %
au Québec - si vous me permettez d'aller jusqu'au bout - et quelle est
l'implication sur la population? Cela veut dire plus de morts, cela veut dire
plus de traumatismes cranio-cérébraux. Il faut aller voir, par
exemple, dans un centre de traumatismes, comme à Sacré-Coeur,
à Montréal, pour voir le nombre de traumatisés
crâniens qui sont des accidentés de l'automobile, c'est 95 %,
madame, tous des gens qui n'auraient pas été des
traumatisés crâniens, donc, des "légumes" pour une grande
partie, s'ils avaient eu leur ceinture attachée.
À la sortie de cette commission parlementaire, hier, je suis
arrivé chez moi en même temps que ma fille qui sortait justement
de l'hâpital de l'Enfant-Jésus où elle est interne, et elle
me disait: Je viens d'accepter à l'hôpital un enfant de trois mois
qui était dans les bras de sa mère, et qui est traumatisé
crânien, qui est un "légume" pour sa vie et qui sera un
"légume" pour sa vie - sa mère pensait le protéger
justement en avant, un enfant de trois mois - elle dit:
Ils se sont arrêtés, semble-t-il, à 15
kilomètres à l'heure, et, malgré tout, l'enfant, qui a un
cerveau très mou, s'est écrasé le cerveau dans le tableau
de bord, et voilà un enfant qui est traumatisé crânien et
qui est un "légume" pour la société toute sa vie. Moi, je
dis: Arrêtons ces massacres et... Quelqu'un peut, à un moment
donné, être endormi, distrait, et brûler un feu rouge;
quelqu'un peut ne pas voir un arrêt; quelqu'un peut faire un excès
de vitesse. Moi, je dis: c'est très minime comme délit, par
rapport à celui qui oublie de s'attacher. Personnellement, oublier
d'attacher ses enfants et risquer qu'ils soient des traumatisés
crâniens toute leur vie, moi, je trouve cela affreux.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Je pense que c'est très éloquent le
plaidoyer que vient de faire M. Vézina. Moi, je vous dirais, M.
Vézina, que je souscris à l'obligation qui est faite du port de
la ceinture. Pourtant, j'étais une incorrigible délinquante, oui,
il faut bien que je l'avoue, délinquante. Ce n'est que depuis que j'ai
le dossier sur le transport, que j'ai commencé à lire...
M. Côté (Charlesbourg): ...à vous attacher au
dossier.
Mme Harel: ...que je suis devenue partisane, que je le plaide
dans tous les milieux où je vais, malgré que je le plaidais
auparavant, mais je le plaidais, évidemment, plus politiquement que
personnellement. Il reste qu'il y a un vieil adage québécois qui
dit que le mieux est l'ennemi du bien. Dans le domaine qui nous concerne, quand
vous dites qu'en 1983 il y a eu un très haut niveau d'application, cela
était quoi, deux conducteurs sur trois?
M. Vézina: 60 %.
(22 h 15)
Mme Harel: 60 %, c'est-à-dire six conducteurs sur dix,
donc, trois sur cinq qui ont respecté cette obligation.
M. Vézina: En 1985, on est tombé...
Mme Harel: En 1985, pourquoi... Permettez-moi, M. Vézina,
de parler à mon tour. Donc, en 1983, une amende perçue comme
élevée... En 1981, évidemment, 25 $, c'était un
montant relativement élevé. Vous nous dites que le montant avait
quand même été diminué en commission parlementaire.
Même diminué, il en est résulté un montant de 25 $
à 50 $. En 1983, trois conducteurs sur cinq ont respecté
l'obligation. Vous nous dites que deux ans plus tard cela avait chuté et
qu'il n'y en avait plus qu'un sur deux.
Pensez-vous que c'est à cause du niveau de l'amende? Parce qu'il
y avait eu la crise de 1982? Non, c'est parce que ce n'était pas
appliqué. Vous avez beau en considérer l'importance, une
obligation qui n'est pas appliquée ne vaut rien.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): II y a des
éléments auxquels il vaut la peine de s'arrêter dans
l'argumentation de Mme la députée de Maisonneuve. Il faut trouver
le moyen terme entre des amendes trop basses qui n'ont pas d'effet et des
amendes trop élevées qui, elles aussi, risquent de ne pas avoir
d'effet. Cependant, je ne suis pas convaincu que, dans ce cas-ci, l'amende
était le facteur déterminant pour faire porter la ceinture de
sécurité. Il y a d'autres éléments dont il faut se
rappeler l'importance.
D'abord, il y a le nombre d'exemptions qui ont fait que les policiers
ont jugé qu'il ne valait plus la peine de faire appliquer le port de la
ceinture de sécurité parce que trop de personnes en
étaient exemptées. Je pense que c'était
l'élément le plus déterminant quant à la
volonté du port. Il est davantage plus important, dans mon jugement, que
celui du niveau de l'amende, premièrement.
Deuxièmement, d'après les statistiques qui proviennent de
la Sûreté du Québec, notre base de comparaison habituelle,
on constate qu'il y a 32 800 infractions pour des conducteurs et qu'il y en a
3632 pour les passagers avant. Donc, du dix pour un, mais cela peut être
trompeur. Il y a beaucoup plus de personnes qui circulent seules dans leur
automobile et qui peuvent être arrêtées que de
véhicules où il y a des passagers. En tenant compte de cela,
c'est important, mais ce que cela signifie aussi, c'est qu'il y a effectivement
beaucoup plus de conducteurs sur les routes qu'il n'y a de passagers.
Si l'on vise à faire porter la ceinture de
sécurité, il y a peut-être d'autres éléments
qui peuvent intervenir et qui peuvent faire en sorte que l'on frappe la bonne
personne, non dans le sens négatif du terme, mais dans le sens de saisir
la personne pour lui dire: Tu as l'obligation de porter la ceinture pour la
propre protection. Dans ce cas-là, le point de démérite
visant le conducteur pour le responsabiliser davantage va, je pense, toucher
exactement là où il faut toucher. C'est un élément
dont il faut tenir compte et c'est très important.
À la lumière de cela, il est clair que je ne pourrais pas
accepter l'amendement de Mme la députée de Maisonneuve, de 30 $
à 60 $, comparé au niveau d'amende de 25 $ que nous avions en
1981. II faut quand même, sur ce plan, respecter un peu l'économie
de nos principes d'amende que l'on s'est fixés comme barème.
Cependant, peut-être que de 60 $ à 100 $, c'est trop
élevé. Je suis peut-être prêt à regarder cela
pour que l'on puisse baisser le plancher, qu'il devienne un peu plus bas,
peut-être de 50 $ à 100 $; 60 $, bien sûr, c'est 10 % de
plus que 50 $ et cela peut avoir effectivement un effet. On se rapproche
davantage de 100 $ en mettent 60 $ plutôt que 50 $, dans l'opinion
publique, quant à l'aspect psychologique de frapper.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: Si les montants en cause dans les échanges
commerciaux n'avaient aucune importance, il n'y aurait pas cette habitude
consacrée de faire des ventes à 49,95 $ ou à 99,95 $;
c'est parce que les montants ont une signification. C'est évident, c'est
certain. 39,95 $, c'est moins cher que 40 $. Cela est tellement partagé
que c'est consacré dans les moeurs.
Je voudrais demander au président de passer au vote sur notre
sous-amendement.
M. Dufour: J'aurais peut-être un autre argument à
apporter. J'aimerais vous parler d'une expérience qu'on a vécue
il n'y a pas tellement longtemps. Je n'étais plus maire, mais j'ai
vécu l'expérience et je l'ai suivie. Au Saguenay-Lac-Saint-Jean,
ils ont décidé de faire une expérience. On a
décidé de faire une opération pour faire attacher la
ceinture, mais en ayant tout le temps à l'idée qu'ils
n'émettraient pas de billets d'infraction, malgré les appels des
élus municipaux pour dires Vous devriez faire respecter le port de la
ceinture comme les autres règlements. Il n'y a rien que les conseils
municipaux n'ont pas fait pour faire respecter les règlements. Je pense,
en tout cas, que plus de 99 % des élus municipaux disent: Faites
respecter les règlements. Ils avaient décidé au
départ qu'il n'y aurait pas d'amende.
Dans une fin de semaine, juste dans la ville de Jonquière,
au-dessus de 300 personnes ont été prises, 300 conducteurs qui
n'étaient pas attachés. Ils émettaient un billet
d'avertissement, pour leur dire qu'ils faisaient des choses pas correctes, mais
ils ne leur donnaient pas d'amende. Je pense qu'ils n'avaient pas le droit de
le faire. Les agents de la paix sont appelés à faire respecter
les règlements; ils ne sont pas au-dessus des règlements. Le
conseil municipal ne peut pas aller différemment de la loi
fédérale.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M, Côté (Charlesbourg): Si Mme la députée de
Maisonneuve me le permettait, on
pourrait peut-être en arriver à un compromis. Je pense que
c'est ce qu'on recherche. Évidemment, tout le monde est convaincu que le
port de la ceinture de sécurité est nécessaire. Si on veut
sortir d'ici et pouvoir véhiculer nos convictions, il est
extrêmement important qu'on puisse s'entendre sur un montant acceptable.
Je pense que 45 $ à 80 $ pourrait être facilement acceptable,
compte tenu des taux d'inflation et de la graduation de l'amende aussi, pour
mettre un peu plus de sévérité. Si Mme la
députée de Maisonneuve acceptait de retirer son amendement, j'en
déposerais un - ou si elle veut le faire elle-même - de 45 $
à 80 $ et je pense qu'on aurait de bonnes chances d'atteindre notre
but.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Oui. Évidemment, mon collègue mentionne
que cela enlève de l'uniformité dans le code, mais je ne crois
pas que ce soit là...
M. Dufour: Ce n'est peut-être pas un argument très
fort.
Mme Harel: ...la préoccupation principale. Oui, M. le
Président, je le retire.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve retire son amendement. Nous allons introduire un nouvel
amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Insérez, M. le
Président, après l'article 504, le suivant: "504.1 Quiconque
contrevient à l'un des articles 396 ou 401 commet une infraction et est
passible, en outre des frais, d'une amende de 45 $ à 80 $."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre, Mme la
députée de Maisonneuve, si on est d'accord, on reviendra à
504.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): On était à
l'amendement de l'article 503.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. 401.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve, l'amendement proposé par M. le ministre reviendra
à un sous-amendement, à l'article 504, pour garder la graduation.
Nous revenons donc, à ce moment-ci, à l'amendement de l'article
503.
Mme Harel: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement de
l'article 503 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 503 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Attendez.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article...
Mme Harel: Attendez, M. le Président, l'article 503,
c'était l'article général, n'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mme Harel: C'est
l'ancien 502. M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Très bien. Il y a une infraction pour le
conducteur d'autobus qui contrevient à l'article 426 qui est
l'obligation de mettre les feux de signalisation. C'est bien cela?
M. Lalande: C'est cela.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Alors, M. le Président, nous souscrivons.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 503 tel
qu'amendé est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 504.
M. Côté (Charlesbourg): "Le piéton qui
contrevient à l'un des articles 444 à 453...
M. Lalande: Ce sont les obligations du piéton.
M. Côté (Charlesbourg): ...commet une infraction et
est passible, en outre des frais, d'une amende de 30 $ à 60 $."
Des voix: ...
M. Côté (Charlesbourg): On va se ramasser avec des
paires d'Adidas.
M. Dufour: Vous voulez dire des bottines.
Mme Harel: II vaudrait mieux que ce soit une amende de 15 $
à 30 $ appliquée
que de 30 $ à 60 $ non appliquée.
M. Côté (Charlesbourg): On l'a fait pour la
bicyclette. Le piéton...
M. Dufour: C'est sûr que le piéton est moins
dangereux.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
Mme Harel: II vaut mieux ne pas légiférer.
M. Dufour: Là, on part de 0 $ à 15 $.
L'économie, là, on l'atteint. On augmente de 1500 %.
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait peut-être
adopter... Oui, cela ne serait plus 504 si l'on revient... Comme cela vise le
piéton, pourquoi ne laisse-t-on pas cela dans...
M. Dufour: II n'y a aucune valeur pécuniaire. Le
propriétaire d'une bicyclette, on peut saisir la bicyclette.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
est-ce qu'on peut suspendre cet article?
M. Lalande: La graduation.
M. Côté (Charlesbourg): ...il faut garder la
graduation. On y reviendra.
Mme Harel: Dans la numérotation.
M. Côté (Charlesbourg): Dans la
numérotation.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous suspendons l'article
504. Nous revenons à l'article 504.1.
M. Côté (Charlesbourg): La même chose, M. le
Président. On ne le présente pas. On y reviendra en même
temps qu'on adoptera l'article 504 au complet.
M. Dufour: Vous avez un amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est cela. Mais on le
reverra plus tard, lorsqu'on reviendra à l'adoption de l'article 504.
Tout renuméroter et...
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 504 est en
suspens. J'appelle maintenant l'article 505 et nous avons un papillon à
cet article.
La commission suspend ses travaux pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 22 h 23)
(Reprise à 22 h 30)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission reprend ses travaux.
Nous suspendons les articles 504 à 516 inclusivement.
J'appelle maintenant l'article 517.
Vérification mécanique des
véhicules
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, nous
en sommes rendus à la vérification mécanique. "517. La
régie a compétence exclusive pour effectuer la
vérification mécanique des véhicules routiers et pour
délivrer des certificats de vérification mécanique et des
vignettes de conformité. À cette fin, elle peut, aux conditions
qu'elle établit, nommer des personnes autorisées à
effectuer, pour son compte, la vérification des véhicules
routiers qu'elle détermine et autoriser ces personnes à
délivrer à l'égard de ces véhicules des certificats
de vérification mécanique et des vignettes de
conformité."
Une voix: C'est une reconduction de l'article actuel.
M. Côté (Charlesbourg): C'est la disposition
générale.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: La vérification mécanique. Par exemple,
je pars dans mon auto et je vais à un garage. Ils font l'Inspection,
etc. Ils ne peuvent pas donner...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Dufour: Ils ne peuvent pas dire que l'auto est en bonne
condition, que tout est correct.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Quant aux
éléments de sécurité, ils devront être
vérifiés par un mandataire de la régie.
M. Dufour: Est-ce que c'est exigé sur tous les
véhicules?
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas actuellement. La
vérification mécanique...
M. Dufour: Mais est-ce que cela va venir quand ce sera
obligatoire?
M. Côté (Charlesbourg): On va le voir après,
à l'article 518. Ici, c'est la disposition générale. On va
voir à qui cela s'applique par la suite.
M. Dufour: Cela n'a rien à voir avec
les garages qu'on appelle...
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Dufour: ...quand on est pris, quand on a un petit accident et
qu'ils nous envoient quelque part.
M. Côté (Charlesbourg): Le centre
d'évaluation. Un centre d'estimation.
M. Dufour: Est-ce que c'est en relation avec votre
ministère, le centre?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Vézina: Non, cela n'a rien à voir avec le
ministère.
M. Dufour: Mais ils nous prennent avec cela. On est obligé
d'y aller.
M. Vézina: Les centres d'estimation, M. le
député...
Le Président (M. Saint-Roch): M.
Vézina.
M. Vézina: ...dépendent du groupement des assureurs
du Canada.
M. Dufour: Vous autres, vous n'avez pas l'idée, à
un moment donné, de regarder cela.
M. Vézina: C'est une autre question. Vous demandez de
quelle autorité cela dépend. C'est du groupement des assureurs
qui contrôlent les centres d'évaluation et ce sont eux qui
décident où vous envoyer selon que vous êtes assuré
de la compagnie A ou de la compagnie B. Mais cela n'a rien à voir. C'est
le secteur privé de l'assurance.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf ceux qui sont sous le
contrôle de l'Inspecteur général des assurances.
M. Vézina: Comme la loi de l'assurance.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 517 est
adopté?
M. Dufour: Les certificats de vérification...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: ...je ne suis pas familier avec cela. C'est pour cela
que je vais poser deux questions. Je vais en poser une. Des certificats de
vérification mécanique et des vignettes de conformité.
Où les mettez-vous, ces vignettes de conformité?
Le Président (M. Saint-Roch): M.
Lalande.
M. Lalande: Sur le pare-brise à gauche, en avant du
véhicule, sur la partie inférieure du pare-brise. C'est là
qu'on indique si le véhicule est conforme.
M. Côté (Charlesbourg): Hors de portée des
essuie-glace.
M. Lalande: Évidemment, quand on parle de
vérification mécanique...
M. Dufour: Externe ou interne?
M. Lalande: À l'intérieur.
M. Côté (Charlesbourg): À
l'intérieur.
M. Dufour: C'est interne. C'est "extérieur" ce que vous
dites.
M. Côté (Charlesbourg): Non, à
l'intérieur, sauf qu'il ne faut pas que, de l'intérieur, cela
soit caché par les mouvements de l'essuie-glace.
M. Dufour: Ah!
M. Lalande: Peut-être pour clarifier aussi, M. le
député. Quand on parle de vérification mécanique
ici, il s'agit de la vérification des composantes sécuritaires
d'un véhicule. II ne s'agit pas de vérifier le moteur, par
exemple, ou la transmission. Ce qu'on vise essentiellement, ce sont les
composantes sécuritaires, c'est-à-dire la suspension, la
pneumatique, le système de freinage, le système
d'éclairage, la conduite et la timonerie des véhicules.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 517 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 518.
M. Côté (Charlesbourg): "Les véhicules
routiers suivants sont soumis à la vérification mécanique:
"1° les véhicules utilisés pour l'enseignement par une
école de conduite; "2° les véhicules d'urgence; "3° les
taxis, les autobus et les minibus; "4° les véhicules modifiés
dans le but d'utiliser un carburant autre que celui prévu par le
fabricant; "5° les véhicules servant principalement a un transport
de biens et dont la masse nette se situe entre 3000 kg et 5500 kg; "6° les
véhicules servant principalement a un transport de biens et dont la
masse nette est de plus de 5500 kg; "7° les véhicules qui font
l'objet d'une cession de propriété et dont l'année de
fabrication est déterminée par le ministre des Transports;
"8° les véhicules auxquels ont été
apportées des modifications visées à l'article 214..."
Qu'est-ce que dit l'article 214?
M. Lalande: Interdiction de modifier le châssis, là
carrosserie ou un mécanisme diminuant la stabilité du
véhicule.
M. Côté (Charlesbourg): "...ceux de fabrication
artisanale et ceux montés par un recycleur; "9° les véhicules
d'une même marque, modèle, série ou année dont le
ministre des Transports ordonne la vérification; "10° les
véhicules désignés par un agent de la paix qui a des
motifs raisonnables de croire qu'ils ont subi des modifications visées
à l'article 214 ou sont dans un état tel qu'ils constituent un
danger. "11° les autres véhicules déterminés par
règlement."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: II y a beaucoup de véhicules qui sont soumis
à cette vérification. Est-ce que, par règlement, vous
obligez ceux qui sont nommés ici à ce qu'ils soient
vérifiés chaque année, tous les six mois ou tous les deux
ans?
M, Côté (Charlesbourg): C'est par règlement. Dans le
cas des taxis, par exemple, c'est deux fois par année.
M. Dufour: Deux fois par année?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Dans le cas des
autobus...
M. Dufour: Eh bien! Est-ce qu'il y a un tarif pour la
vérification?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: II faut que l'utilisateur paie?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Non? Mais ils vont
payer. Actuellement, ils ne paient pas, mais après l'adoption du code,
ils vont payer.
M. Dufour: Il y a une nouvelle tarification. Est-ce qu'il n'y a
pas eu des augmentations de frais d'immatriculation pour ces gens-là? Ce
sont des services publics, ils doivent payer pas mal plus cher que...
M. Côté (Charlesbourg): Ce dont il faut se rendre
compte, c'est que, si nous sommes dans l'obligation de faire la
vérification mécanique, on la fait sur des éléments
qui ont trait à la sécurité publique. On en a entendu
raconter des vertes et des pas mûres sur les moyens qu'utilisaient ces
gens-là pour ne pas se conformer aux règles normales
d'utilisation. Ce qu'il faut dire, c'est qu'un propriétaire de taxis ou
d'autobus a la responsabilité de passagers. Dans ce sens, je pense qu'il
y a une responsabilité supplémentaire et c'est aux pouvoirs
publics de protéger la vie des personnes qui utilisent ces services
publics. Ce qu'il faut dire, c'est que ces gens-là ont un permis pour
offrir de tels services.
M. Dufour: Alors, les taxis, les autobus, les minibus, deux fois
par année?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: "Les véhicules modifiés dans le but
d'utiliser un carburant autre que celui prévu par le fabricant." C'est
le gaz propane? Est-ce que vous continuez à donner des subventions pour
quelqu'un qui change...
M. Côté (Charlesbourg): Pas nous. M. Dufour: Cela ne
vous touche pas?
M. Côté (Charlesbourg): Non. M. Dufour: Donc, vous
devez vérifier...
M. Côté (Charlesbourg): Si les véhicules sont
sécuritaires.
M. Dufour: Oui, mais ces éléments
sécuritaires, êtes-vous obligés de les surveiller plus
d'une fois par année, ou une fois dans la vie d'un véhicule?
M. Lalande: C'est au moment de la modification. Dès que la
modification est faite, on vérifie pour voir si la tuyauterie ne coule
pas.
M. Dufour: Un véhicule servant à un transport de
biens dont la masse nette se situe à 3000 kg, ce qui veut dire à
peu près 7000 livres, ce n'est pas très lourd.
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce sont les
véhicules affectés à la livraison de colis, de fleurs.
M. Lalande: Ce qui est plus haut qu'un véhicule de
promenade.
M. Dufour: L'inspection dans des cas comme ceux-là...
M. Côté (Charlesbourg): Une fois par
année.
M. Dufour: Une fois par année. Les véhicules
servant principalement à un transport de biens et dont la masse nette
est de 5500 kg, c'est-à-dire 11 000 livres.
M. Côté (Charlesbourg): Ce sont les camions, les
véhicules lourds.
M. Dufour: Une fois...
M. Côté (Charlesbourg): Une fois par année et
ce sera déterminé par règlement. À la question que
vous seriez tenté de poser: est-ce qu'on va obliger des flottes de 2000
camions, comme Guilbault Transport, à aller dans un centre de la
régie pour la vérification, ce qu'on va faire, c'est qu'on va
permettre l'"autovérification" avec des exigences d'équipements
et de personnel qualifié. Des inspecteurs de la régie se rendront
sur place pour vérifier si, effectivement, le travail est fait en
conformité avec les règlements de la régie, ce qui veut
dire que Guilbault Transport devra avoir tel ou tel instrument pour être
capable de faire la vérification et qu'en tout temps l'inspecteur de la
régie pourra aller vérifier le bon fonctionnement de ces
équipements et lui-même vérifier un certain nombre de
véhicules pour voir s'ils sont conformes.
M. Dufour: Au paragraphe 7°, le libellé me
dérange: "les véhicules qui font l'objet d'une cession depropriété et dont l'année de fabrication est
déterminée par le ministre des Transports".
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. C'est le transfert
de propriété de personne à personne. On sait que la Loi
sur la protection du consommateur protège les individus qui
achètent une voiture d'un garage qui doit donner une garantie. Le seul
cas où les gens ne sont pas protégés, c'est, par exemple,
si, vous, vous vendiez votre voiture. Donc, d'individu à individu. Je
pense qu'on prend les moyens pour être capable de protéger les
gens contre des bris reliés à la sécurité publique.
Ce n'est pas une question de moteur ou de transmission. Ce sont davantage des
éléments reliés à la sécurité.
M. Dufour: Cela couvrirait-il seulement les garagistes ou les
vendeurs d'automobiles?
M. Côté (Charlesbourg): Entre individus.
M. Dufour: Même les individus seraient obligés-de se
soumettre à cela?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que les
garagistes sont déjà soumis à la Loi sur la protection du
consommateur. Il y a donc une protection d'accordée au client. Il y a
des dépôts qui garantissent toujours qu'un recours soit possible
vis-à-vis d'un garagiste s'il ne se conforme pas à la Loi sur la
protection du consommateur. Les seuls cas qui échappent actuellement
à une vérification mécanique, ce serait lorsqu'il y a
transaction d'individu à individu.
M. Dufour: Est-ce que cela irait jusqu'à quelqu'un qui
vendrait une motocyclette? C'est un véhicule...
M. Côté (Charlesbourg): C'est un véhicule
routier.
M. Dufour: Vous iriez jusque-là?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Lalande: Parce qu'on fait la vérification
mécanique des motocyclettes aussi.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le prix à payer
pour la volonté du respect et de l'utilisation du chemin public.
M. Dufour: L'année de fabrication pourrait être une
année, dans le temps...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est cela. On pense
que c'est plus de cinq ans, mais ce n'est quand même pas facile. On a
joué avec des éléments. On a dît: Toutes les
"minounes" vont passer à l'inspection mécanique. À quel
âge commence une "minoune"? Il y a des "minounes" de dix ans sur la route
qui sont en meilleur état que des voitures de deux ans. Cela
dépend de l'entretien et du conducteur. Dans ce sens, ce n'était
pas une notion facile et notre réflexion se poursuit.
M. Dufour: II est évident que, pour moi, un
véhicule de cinq ans, quand quelqu'un est soucieux de son bien, peut
être en meilleur état que... C'est comme n'importe quelle
propriété, dans le fond.
Les véhicules auxquels ont été apportées des
modifications visées à l'article 214, c'étaient les...
M. Lalande: Les modifications du châssis du
véhicule, les véhicules modifiés, quand on va modifier le
"framage" en-dessous, qu'on va rehausser le véhicule. Les
reconstructions artisanales de véhicules; par exemple, ceux qui vont
partir simplement avec un châssis et qui vont...
M. Dufour: Des "dune buggies"?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Il y a les "dune
buggies" et il y a aussi ceux qui sont montés par un recycleur.
M. Lalande: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): Tout véhicule qui
passera chez le recycleur, pour être remis en circulation, devra faire
l'objet d'une vérification mécanique.
M. Dufour: Oui, mais quelqu'un qui
renforcerait le châssis interne de son auto. Il y a des autos qui
ne sont pas...
M. Lalande: II y a certaines règles de modification du
véhicule. Évidemment, si c'est seulement un renforcement qui est
fait, c'est une appréciation, mais c'est lorsqu'on change, par exemple,
l'empattement du véhicule, qu'on en modifie la hauteur, surtout les
quatre par quatre qu'on va rehausser pour leur mettre de gros pneus en dessous,
qu'on coupe des ailes ou qu'on fait des modifications au châssis - on y
revient encore - du véhicule. Dans ce sens-là, on devra passer
par la vérification mécanique pour bien s'assurer que la
stabilité du véhicule n'a pas été
changée.
M. Dufour: Et vous avez les moyens...
M. Lalande: On le fait régulièrement à
l'heure actuelle.
M. Dufour: ...d'assurer cela? Est-ce qu'il va y avoir de la
discrimination dans les véhicules d'une même marque,
modèle, série ou année dont le ministre des Transports
ordonne la vérification?
M. Lalande: Ce sont les rappels.
M, Dufour: Cela veut dire que vous surveillez cela chaque
fois...
M. Lalande: Oui.
M. Dufour: ...quand un fabricant va rappeler des automobiles?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, si c'est un...
M. Dufour: Vous obligez le fabricant s'il décide... Vous
pouvez bien émettre une ordonnance indiquant que tout le monde doit s'y
soumettre, mais qui va les contrôler ou les informer?
M. Lalande: Relativement au rappel, il y a deux façons de
le voir. Il y a tes rappels qui sont faits par un concessionnaire - GM, par
exemple - qui décide de rappeler pour des composantes
sécuritaires. Il va faire approuver son rappel par Transports Canada;
Transports Canada nous transmet l'information chez nous et nous donnons les
noms et adresses de ces gens pour être capable de les aviser. Ce sont des
rappels volontaires.
Il peut arriver qu'il y ait - et c'est très rare - une composante
sécuritaire très grave aux véhicules. Si l'on
considère que c'est dangereux pour la route, le ministre peut ordonner -
cela existe à l'heure actuelle - le rappel obligatoire de ces
véhicules et demander aux inspecteurs de la régie ou à la
police d'intercepter tous ces véhicules pour les vérifier.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 518 est
adopté?
M. Dufour: II y a encore le 10 et le 11 que je voudrais regarder.
Je voudrais en parler avec ma collègue avant qu'on passe à
l'adoption, car c'est important.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas du 10°,
c'est l'agent de la paix qui fait un barrage ou qui arrête une voiture,
qui a raison de croire que c'est une "minoune". Il peut l'envoyer à la
vérification mécanique.
M. Dufour: Vous n'êtes pas convaincu que vous avez tout
couvert. Vous ajoutez au 11°: "les autres véhicules
déterminés par règlement". Cela ne couvre pas tout,
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais les
véhicules désignés par un agent de la paix...
M. Dufour: Non, non, à 11°.
M. Côté (Charlesbourg): Excusez. Oui, il peut...
M. Dufour: Vous gardez une marge de...
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que c'est
prudent.
M. Dufour: Me donneriez-vous deux minutes pour que je travaille
avec ma collègue, s'il vous plaît?
M. Côté (Charlesbourg): Certainement.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, la commission suspend
ses travaux pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 22 h 46)
(Reprise è 22 h 50)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission reprend maintenant ses travaux. Est-ce que l'article 518
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 519, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 519.
M. Côté (Charlesbourg): "La vérification
mécanique s'effectue, à l'égard des différents
véhicules routiers, selon la fréquence, les
normes et les modalités établies par règlement et,
dans le cas d'un véhicule visé au paragraphe 10 de l'article 518,
dans te délai déterminé par l'agent de la paix." Cela peut
être 48 heures, par exemple. Adopté?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 519 est
adopté?
Mme Harel: La vérification mécanique, on dit que
c'est dans le délai déterminé par l'agent de la paix.
M. Côté (Charlesbourg): Cela peut être 48
heures.
Mme Harel: Cela pourrait être autre chose.
M. Côté (Charlesbourg): Non, mais le délai de
48 heures s'applique sur les jours ouvrables.
Une voix: J'ai déjà été policier.
Mme Harel: Est-ce que cela indique que le délai peut
être de moins de 48 heures?
M. Côté (Charlesbourg): Non. Mme Harel:
Non.
M. Côté (Charlesbourg): 48 heures, c'est 48
heures.
Mme Harel: Et quand on lit: dans le délai
déterminé, il faut lire 48 heures. Me Bilodeau souscrit-elle
à cette interprétation?
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va? Est-ce que
l'article 519 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Dispositions pénales (suite)
Le Président (M. Saint-Roch): Si vous le permettez, vu que
cela est frais à la mémoire de tous les membres de la commission,
j'aimerais qu'on revienne à la série des amendes. Nous allons
rouvrir l'article 503, qui avait été adopté et qui va
maintenant se lire comme ceci. Il s'agit de remplacer cet article par le
suivant: "503. Le piéton qui contrevient à l'un des articles 444
à 453 commet une infraction et est passible, en outre des frais, d'une
amende de 15 $ à 30 $."
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 504. À l'article 504, nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 504 par
le suivant: "504. Quiconque contrevient à l'article 324, au
deuxième alinéa de l'article 325, à l'un des articles 335
à 337, 339, 351 à 358, 366, 372 à 376, 381 à 388,
au troisième alinéa de l'article 407, à l'un des articles
412, 417, 426 à 436, 439 440, 442, 480 à 482, 493 ou 499, et
toute personne autre que le conducteur d'une bicyclette qui contrevient
à l'article 477 commet une infraction et est passible, en outre des
frais, d'une amende de 30 $ à 60 $. "Toutefois, le conducteur d'un
autobus ou minibus affecté au transport d'écoliers qui
contrevient à l'article 426 commet une infraction et est passible, en
outre des frais, d'une amende de 200 $ à 300 $."
Mme Harel: M. le Président?
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: J'aimerais qu'on m'explique pourquoi on a
ajouté l'article 388, parce que dans le code on pouvait lire "381
à 387".
Mme Journeault-Turgeon: C'est la renumérotation.
M. Côté (Charlesbourg): Renumérotation, tout
simplement, visant les personnes handicapées. Adopté, M. le
Président?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement à
l'article 504 est adopté. Est-ce que l'article 504, tel
qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous avons maintenant un
nouvel article 504.1 qui se lit comme ceci: Insérer, après
l'article 504, le suivant: "504.1. Quinconque contrevient à l'un des
articles 396 ou 401 commet une infraction et est passible, en outre des frais,
d'une amende de 45 $ à 80 $."
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 505. Nous avons un papillon à 505.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque contrevient
à l'un des articles 320 à 323, 326, 330, 365, 377 à 380,
403, au premier alinéa de l'article 407, à l'un des articles 415,
416, 418, 425, 437, 438, au premier alinéa de l'article 441, à
l'un des articles 483, 484, 494 à 496, 498, au premier alinéa de
l'article 500 ou au premier alinéa de l'article 501 et toute personne
autre que le conducteur d'une bicyclette qui contrevient à l'un des
articles 349, 350, 359 à 364, 367 à 371, 402, 404 à 406,
408 à 411, 421, 424, 478 ou 479, commet une infraction et est passible,
en outre des frais, d'une amende de 60 $ à 100 $."
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: C'est une disposition que nous n'avions pas
examinée. Quelle est la nature des infractions?
M. Lalande: C'est l'interdiction, pour motocyclette et
cyclomoteur, de conduire entre deux rangées de véhicules,
l'interdiction sur un chemin à accès limité pour une moto
plus petite que 125 ce, circulation de motos en groupe, obligation du port du
casque de moto, traverse d'animaux, interdiction de jeter et de lancer de la
neige, interdiction d'entraver la circulation, vitesse lente, interdiction
d'augmenter la vitesse lorsqu'on est dépassé, interdiction de
dépasser une bicyclette dans la même voie, interdiction de faire
plusieurs dépassements en zizgag, les règles de
dépassement, l'abandon de véhicules routiers, phares blancs
allumés à l'arrière interdits lors de la circulation et
exigence du drapeau rouge à l'arrière du véhicule.
Mme Harel: Ce sont des infractions pour lesquelles il y avait
parfois des amendes de 10 $ à 25 $ dans certains cas. Plus
exactement...
M. Côté (Charlesbourg): Je ne suis pas sûr.
Vous en aviez de 50 $ à 100 $.
M. Lalande: La plupart étaient de 50 $ à 100 $,
cependant.
Mme Harel: La plupart étaient de 50 $ à 100 $ et
non de 25 $ à 50 $.
M. Lalande: Et de 25 $ à 50 $.
M. Côté (Charlesbourg): Et il y en a de 50 $
à 100 $ aussi à l'intérieur et de 25 $ à 100 $.
M. Dufour: Si on prend la moyenne, j'ai l'impression que vous
avez fait une bonne...
M. Lalande: Un regroupement.
M. Côté (Charlesbourg): Un regroupement.
M. Dufour:: La moyenne doit être plus élevée
qu'elle ne l'était avant.
Mme Harel: J'aimerais simplement vérifier celle qui
était considérée comme moins grave.
M. Côté (Charlesbourg): Dans les deux cas, 465 et
466.
Mme Harel: Ce sont les têtes de chapitre. Par exemple, se
retrouvent parmi ces infractions celles qui consistent à ne pas
verrouiller les portières de son auto, à la laisser sans
surveillance.
M. Côté (Charlesbourg): C'est actuellement de 10 $
à 25 $ et ce n'est pas élevé compte tenu du degré
de responsabilité et vu qu'on a aussi éliminé - vous vous
souviendrez - à la demande du député de Jonquière,
le cas d'un individu qui pouvait faire partir son automobile de
l'intérieur. On a laissé là des amendes concernant
l'individu qui ne verrouille pas sa porte et qui laisse la clé à
l'intérieur de l'automobile, permettant ainsi à un individu de
voler l'auto et de disparaître.
Mme Harel: On ne retrouve pas, par ailleurs, les dispositions
concernant le piéton.
Une voix: Non.
Mme Harel: II n'y a aucune de ces infractions qui sont
mentionnées à l'article 505 qui concernent les
piétons.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ailleurs.
Une voix: On les extrait de cela.
M. Côté (Charlesbourg): On les extrait. C'est de 15
$ à 30 $ dans ces cas-là.
Mme Harel: D'accord. Là, on voit que, dans le texte
actuel, il y avait parmi les infractions de 10 $ à 25 $ celles qui
concernaient les piétons. C'est cela.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que, finalement, si
on a réussi à regrouper...
Mme Harel: Les infractions de même gravité.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, de même
gravité.
M. Lalande: Selon l'expression des corps policiers, un même
degré de dangerosité.
M. Dufour: Dangerosité.
Une voix: C'est leur expression.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement
à l'article 505 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 505 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté. (23 heures)
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 505 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 506 et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque contrevient
à l'un des articles 331...
M. Lalande: Vitesse lente.
M. Côté (Charlesbourg): ...340 à 343...
M. Lalande: Interdiction d'augmenter la vitesse lorsque l'on est
dépassé; interdiction de dépasser une bicyclette dans la
même voie; interdiction de faire plusieurs dépassements en zigzag,
et respect des lignes.
M. Côté (Charlesbourg): ...345...
M. Lalande: Règles de dépassement.
M. Côté (Charlesbourg): ...347...
M. Lalande: De 345 à 348, ce sont les règles de
dépassement.
M. Côté (Charlesbourg): ...348, 391...
M. Lalande: Abandon de véhicules routiers.
M. Côté (Charlesbourg): ...423 ou 474...
M. Lalande: Phares blancs allumés à
l'arrière interdits lors de la circulation.
M. Côté (Chariesbourg): ...et toute personne autre
que le conducteur d'une bicyclette qui contrevient à l'article
346...
M. Lalande: À l'article 346, ce sont les règles de
dépassement aussi.
M. Côté (Charlesbourg): ...commet une infraction et
est passible, en outre des frais, d'une amende de 100 $ à 200 $."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Est-ce que la bicyclette... M. Côté
(Charlesbourg): Non.
M. Dufour: Elle n'est pas là-dedans du tout.
M. Côté (Charlesbourg): Non, elle n'est pas
là-dedans du tout; il s'agit toujours de véhicules routiers. Le
commentaire que l'on a à cet amendement est le suivant: Le texte
amendé vise à éviter que le conducteur d'une bicyclette ne
se rende passible d'une amende de 100 $ à 200 $ lorsqu'il contrevient
aux articles 346, etc. Dans le cas des bicyclettes, ce sont des infractions de
15 $ à 30 $.
Mme Harel: Qu'en est-il de l'obligation de ne pas circuler avec
un véhicule muni de phares blancs allumés projetant un faisceau
lumineux vers l'arrière? À quelle occasion est-ce que...
Une voix: C'est là-dedans, cela?
Mme Harel: Oui, c'est l'article 423. Cela serait couvert par
cette amende de 100 $ à 200 $.
M. Lalande: En fait, à l'article 423, c'est l'utilisation.
Ailleurs, c'était l'équipement.
Mme Harel: Dans quel cas y a-t-il cette utilisation? Est-ce que
c'est pour des véhicules de promenade?
M. Lalande: Non. Ce sont surtout les véhicules lourds qui
utilisent cela. Ce sont ceux qui, souvent, se servent de ces phares pour les
débarquements. Les transporteurs de pitounes, pour les
débarquements, dans des cours, ont besoin d'éclairer
l'arrière du véhicule; les grues, par exemple.
Mme Harel: Pourquoi les laisseraient-ils allumés?
M. Lalande: Parfais, quand ils sont aveuglés par
quelqu'un, ils se vengent.
Mme Harel: Ah! Mon Dieu!
M. Dufour: Cela m'est déjà arrivé. J'avais
oublié de baisser... On ne le fait pas toujours exprès. Un moment
d'inattention, tu oublies de baisser tes grosses lumières et le
conducteur du véhicule lourd t'envoie cela, il te les laisse un peu plus
longtemps; c'est déplaisant.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous vous
pardonnons votre inattention, M. le député de
Jonquière. Est-ce que l'amendement à l'article 506 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 506 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 507. Nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): "Remplacer, dans la
première ligne de l'article 507, le nombre "390" par le suivant: "389".
Si le papillon est adopté, on pourrait lire l'article maintenant.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le papillon est
adopté?
Mme Harel: C'est une nouvelle numérotation. C'est
cela?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, tout simplement.
"Quiconque contrevient à l'un de3 articles 333...
M. Lalande: Conduite avec un détecteur de radar.
M. Côté (Charlesbourg): ...395...
M. Lalande: Les heures de travail.
M. Côté (Charlesbourg): ...413...
M. Lalande: Arrêt à cinq mètres d'un passage
à niveau pour un autobus.
M. Côté (Charlesbourg): ...455...
M. Lalande: Obligation d'être assis dans un véhicule
transportant des écoliers.
M. Côté (Charlesbourg): ...458 à 460...
M. Lalande: Fonctionnement des feux intermittents d'un autobus
pour écoliers.
M. Côté (Charlesbourg): ...471...
M. Lalande: Interdiction de conduire un véhicule dont le
chargement n'est pas solidement retenu.
M. Côté (Charlesbourg): ...au deuxième
alinéa de l'article 472...
M. Lalande: Chargement d'un véhicule présentant un
danger.
M. Côté (Charlesbourg): ...ou à l'un des
articles 473 ou 497...
M. Lalande: Obligation d'un permis spécial de circulation
et obligation d'avoir un signaleur à l'avant d'une souffleuse à
neige dans un milieu résidentiel.
M. Côté (Charlesbourg): ...commet une infraction et
est passible, en outre des frais, d'une amende de 200 $ à 300 $."
M. Dufour: Donc, l'obligation d'avoir un signaleur àl'avant d'une souffleuse est devenue une loi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Cela l'était
aussi auparavant.
M. Dufour: Cela ne fait pas bien des années que les
municipalités l'obligent.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. Cela ne
l'était, mais cela le devient par le code. C'est un article que l'on a
adopté cet après-midi, au moment où...
M. Dufour: Vous me l'avez passé.
M. Côté (Charlesbourg): ...le député
de Jonquière y mettait du tigre.
M. Dufour: C'est vrai? Je l'ai mis en Chambre, mon tigre.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Dufour: C'est à quel article, le signaleur? À
l'article 473? Non?
Une voix: C'est un drapeau rouge. Une voix: Le
drapeau?
M. Dufour: Non, ce n'est pas cela. Il me semble que je me le suis
fait... Cela avait passé...
M. Côté (Charlesbourg): 497.
Mme Harel: Le radar de vitesse, est-ce que c'est à cet
article? Oui, c'est 333.
M. Lalande: 333. Vous avez raison. M. Dufour: 497.
Attendez un peu.
Mme Harel: Par rapport à la gravité de
l'infraction, entre l'article 455, qui porte sur l'obligation d'asseoir les
enfants, et l'article, je ne sais quel numéro, qui parle des feux
intermittents, il me semble que c'est beaucoup plus grave d'omettre, d'oublier
les
feux intermittents.
M. Dufour: M. Garon, vous pouvez vous asseoir.
M. Garon: Non, je ne veux pas vous déranger dans votre
étude.
M. Dufour: Vous mettriez un petit peu d'humour...
M. Lalande: Les enfants assis là, cela voudrait dire qu'on
ferait monter plus d'enfants qu'il n'y a de sièges dans le
véhicule. C'est cela qu'on vise et cela devient très
dangereux.
Mme Harel: "Ne peut mettre en marche les feux intermittents." Ce
n'est pas la signalisation pour indiquer que l'enfant descend de l'autobus
scolaire.
M. Lalande: Les feux intermittents, ce sont les feux sur le toit,
les clignotants.
M. Côté (Charlesbourg): Pour protéger les
enfants, et je pense que c'est un niveau d'offense assez grave.
Mme Harel: Oui. C'est au moment où il y a
immobilisation.
M. Côté (Charlesbourg): II y a arrêt,
immobilisation pour que l'enfant puisse sortir de l'autobus en toute
sécurité.
Mme Harel: Est-ce que cela n'est pas plus grave, d'une certaine
façon, que de ne pas s'assurer que tous les enfants sont assis?
M. Lalande: Assis, il faut dire qu'il peut accepter plus
de...
Mme Harel: Ah oui! Ce n'est pas le fait d'être assis, parce
que, si un enfant est debout...
Une voix: Non, ce n'est pas cela.
Mme Harel: ...c'est le fait qu'il n'y a pas plus
d'écoliers que de places.
M. Côté (Charlesbourg): D'enfants que de places.
Mme Harel: Ce sera vraiment une nouvelle pratique importante,
parce que les terrains de jeux, les voyages en excursion...
M. Côté (Charlesbourg): Ça foule. Mme
Harel: ...ça refoule pas mal.
M. Côté (Charlesbourg): Mais ils ne sont pas en
sécurité pour autant.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 507
tel...
Mme Harel: Et quiconque, c'est le conducteur.
M. Lalande: L'article 455: "Le conducteur d'un autobus ou minibus
affecté au transport d'écoliers ne peut accepter plus de
personnes qu'il n'y a de places disponibles pour les asseoir." C'est le
conducteur. C'est sur sa tête qu'on paie cette infraction.
Mme Harel: Est-ce que vous savez qu'actuellement la pratique dans
les autobus scolaires - peut-être pas tous, mon échantillonnage
est limité dans un autobus scolaire - mais il semble que ce soit une
pratique courante que d'asseoir trois enfants par siège, par...
M. Côté (Charlesbourg): Par banquette. Mme Harel:
...banquette. M. Lalande: C'est illégal. Mme Harel:
Déjà illégal?
M. Lalande: Oui, c'est illégal. On ne devrait pas asseoir
les enfants, trois sur la même banquette. On sait que c'est
pratiqué à la maternelle et à la prématernelle,
mais ce n'est pas la règle.
Mme Harel: Et au niveau des écoles primaires.
M. Lalande: Bien oui. Bien sûr. C'est exact.
Mme Harel: Est-ce que des représentations ont
été faites dans tes commissions scolaires? Je ne sais pas si cela
se pratique pour le transport scolaire rural, mais en ville, c'est très
fréquent.
M. Côté (Charlesbourg): On a actuellement un
comité au ministère des Transports qui siège dans le but
de revoir le financement du transport scolaire et certains irritants. Il est
formé de gens du ministère des Transports, de
représentants de l'ATEQ, de représentants de l'APAQ et de
représentants de la Fédération des commissions scolaires.
Il y a un comité qui siège actuellement depuis un mois et
demi.
Mme Harel: II y aura, j'imagine, des coûts afférents
à cela. Il y a aussi l'obligation, à l'article 455, de voir
à ce que les écoliers demeurent assis pendant le trajet.
M. Dufour: On va leur donner des piqûres pour tes
arrêter de bouger.
Mme Harel: C'est vraiment une obligation à laquelle on
sait qu'il est difficile pour le conducteur de...
Une voix: II y a toujours quelqu'un pour maintenir l'ordre.
Mme Harel: ...satisfaire pendant qu'il est en...
M. Côté (Charlesbourg): Je dois vous dire
qu'à ce moment-ci on est pleinement conscient que, dans le monde
scolaire, dans le transport scolaire, il y a beaucoup à faire,
même si beaucoup a été fait quant à la construction
des véhicules, quant aux normes de construction. Le comité qui
est en marche actuellement pourra faire des suggestions et il n'est pas
impossible qu'on puisse éventuellement, au chapitre du transport
scolaire, faire un certain nombre de choses additionnelles - du moins, c'est
notre volonté - et aussi compte tenu que les autobus scolaires ne sont
pas fabriqués au Québec - cela a déjà
été le cas, mais on n'a pas réussi à maintenir,
à garder cette industrie chez nous, compte tenu des coûts et du
volume aussi. Le comité conjoint avec l'Ontario sur la recherche sur le
transport va donner des résultats d'ici à un an. Cela peut nous
obliger à revoir un certain nombre de choses concernant le transport
scolaire.
M. Lalande: J'attire votre attention qu'à l'article 455
aussi, c'est...
Mme Harel: II y a une défense raisonnable, de
diligence.
M. Lalande: Oui, mais il y a plus que cela. C'est avant de mettre
le véhicule en marche qu'il doit s'asseoir. S'il se levait, par exemple,
pendant qu'il est là, l'article 455, deuxième alinéa, dit:
"II doit s'assurer que toutes les personnes sont assises avant de mettre son
véhicule en mouvement et qu'elles le demeurent pendant le trajet." C'est
effectivement avant de démarrer. Là, je pense qu'il y aurait une
défense qui serait vraiment acceptable...
Mme Harel: Qu'elles le demeurent pendant le trajet, c'est quand
il est en mouvement.
M. Dufour: Cela va bien.
Mme Harel: Cela ne dépend pas de nous cela, cela
dépend de vous.
Une voix: C'est pour cela que cela va si vite.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article... M.
le député de Jonquière.
M. Dufour: Si le ministre me permettait, je n'étais pas
ici à l'article 400 - c'est sûr que les absents ont toujours tort
- mais je voudrais m'assurer au moins... À l'article 497, vous parlez
d'un véhicule de 900 kilogrammes qui va souffler la neige, il ne
pourrait pas le faire sans la présence d'un surveillant à l'avant
de celui-ci. Est-ce que cet article a été vraiment...
M. Lalande: II y a eu beaucoup de consultations là-dessus.
Ce qu'on veut surtout...
M. Dufour: Les municipalités, elles, n'ont pas
parlé là-dessus.
M. Lalande: Ce que l'on veut prévenir avec cela,
empêcher, c'est que celui qui a une petite souffleuse soit obligé
d'avoir un signaleur à l'avant. Mais l'obligation d'un signaleur existe
à l'heure actuelle. Ce qu'on permet, c'est une petite souffleuse qui n'a
pas nécessairement besoin d'un signaleur. Dans l'application stricte et
bête de la loi, cela voudrait dire que celui qui déblaie sa cour
avec une Toro, par exemple, serait obligé d'avoir un signaleur.
M. Dufour: Oui mais, 2000 livres, ce n'est pas un gros engin. On
ne me fera pas croire qu'il va sortir la neiqe à la tonne, à
l'heure, comme une grosse souffleuse; il me semble, en tout cas. C'est de cela
dont je veux parler. Je trouve que vous êtes exigeants. De mettre un
signaleur sur le trottoir, il y a des coûts pour tout cela.
M. Lalande: Actuellement, c'étaient toutes les
déneigeuses et souffleuses qui devaient avoir un signaleur. Là,
on se dit: au moins, les petits, on va leur permettre de déblayer seuls
sans la présence d'une escorte,
M. Dufour: Mais 2000 livres, y avez-vous pensé?
Une voix: Bien, 2000 livres...
M. Dufour: C'est un poids mouche, cela, 2000 livres.
Mme Harel: C'est une souffleuse, là.
M. Dufour: Je pense aux gens qui paient aussi.
Mme Harel: Ce n'est pas juste une déneigeuse...
M. Dufour: Cela va coûter de 30 $ à 40 $
l'heure.
Mme Harel: C'est une souffleuse. Une voix: Oui.
Mme Harel: Il y a quinze jours, il y a un adulte qui est
passé dans la souffleuse, dans mon quartier.
M. Dufour: Pas le type de 2000 livres. La souffleuse va
péter avant le temps, avant qu'elle ne passe la personne.
M. Lalande: M. le député de Jonquière, on a
eu beaucoup de discussions, il y a des accidents qui arrivent. Il ne passera
peut-être pas dans la souffleuse, mais il peut se faire enlever un
membre, par exemple.
M. Dufour: Je peux vous dire que je connais du monde qui se sont
passé les bras dans des vannes de vidange. Des accidents, je vais vous
en donner et même dans les maisons privées. Je comprends qu'on
voie toujours le pire, on travaille dans un domaine où vous êtes.
Vous ne pouvez pas voir du monde en bonne santé non plus. C'est comme la
police, elle voit juste du monde qui fait des mauvais coups, c'est rare qu'elle
voit du bon monde.
Mme Harel: Et le politicien?
M. Lalande: On a aussi l'occasion d'être avec vous, M. le
député.
M. Dufour: Je vais faire une petite consultation
là-dessus. Je trouve que ce ne sont pas d'assez gros véhicules
pour exiger... 2000 livres, là, pour une souffleuse et avoir un
signaleur à 50 $ de l'heure... C'est ce que cela veut dire, 50 $ l'heure
pour l'utiliser. Cela n'a pas de bon sens.
M. Paradis (Matapédia): Quelle est la grosseur d'une
souffleuse à 2000 livres?
Mme Harel: Une création d'emploi.
M. Dufour: C'est une petite souffleuse qui va sur les trottoirs.
Elle ne peut aller dans la rue, cela n'a pas de bon sens.
M. Paradis (Matapédia): Non, non, on parle de gens qui
peuvent avoir des petites souffleuses à la maison. C'est ceux-là
qu'on veut épargner.
M. Dufour: Combien pèse une Toro? M. Lalande: C'est
une tonne.
M. Paradis (Matapédia): Je veux bien que ce soit une
tonne, j'avais fait la conversion, là.
M. Dufour: C'est 2000 livres.
Mme Harel: Mais quel est le poids d'une souffleuse
résidentielle?
M. Côté (Charlesbourg): Cela "circonvu-le".
M. Lalande: De 500 à 600 livres. Une voix:
Combien?
Mme Harel: De 500 à 600 livres, le quart.
M. Lalande: On s'est bien assuré, à
l'intérieur de cela, que toutes les souffleuses...
M. Paradis (Matapédia): D'accord.
M. Lalande: ...domestiques sont exclues.
M. Paradis (Matapédia): C'est excellent.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 507 tel
qu'amendé est adopté? (23 h 15)
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 508.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un papillon, M. le
Président. Remplacer dans la deuxième ligne...
Le Président (M. Saint-Roch): II y a un papillon. M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): ...du premier alinéa
les mots "au premier alinéa de" par le mot "à".
Deuxièmement, remplacer, dans le deuxième alinéa,
les mots "au premier alinéa de" par le mot "à".
Cela vise, M. le Président...
M. Lalande: ...l'interdiction de consommer des boissons
alcoolisées à l'intérieur d'un véhicule.
M. Côté (Charlesbourg): Comme on a supprimé
la possibilité - pour être logique, vous vous souviendrez de notre
discussion -de consommer de la boisson à l'intérieur des autobus.
C'est cela que cela vise.
Mme Harel: Quel est le niveau de l'amende
présentement?
M. Côté (Charlesbourg): De 100 $ à 200 $ et
elle passe de 200 $ à 300 $.
M. Dufour: II n'y a pas de point de démérite
à travers cela?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Dufour: Ce n'est pas le conducteur.
M. Côté (Charlesbourg): Cela va, M. le
Président?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme HareL: Le deuxième alinéa porte sur...
M. Côté (Charlesbourg): ...le conducteur.
Mme Harel: ...le conducteur tandis que dans le premier c'est
l'occupant.
M. Côté (Charlesbourg): II y a une gradation de
l'amende qui est quand même très importante.
Mme Harel: Est-ce qu'il y a eu beaucoup d'infractions?
M. Côté (Charlesbourg): On n'a pas l'indication...
2765 infractions.
Mme Harel: 2765 pour l''occupant ou les deux?
M. Côté (Charlesbourg): Pour ce qui est du
passager.
Mme Harel: Pour le passager.
M. Lalande: 1733 infractions.
M. Dufour: 1733 infractions.
M. Côté (Charlesbourg): Cela fait quand même
4500 personnes.
Mme Harel: On a toujours dit qu'il n'y avait pas plusieurs
infractions pour le même événement. S'il y a un barrage,
s'il y a une conduite en état d'ébriété, ne
s'additionnera pas, s'il y avait lieu, une autre amende pour...
M. Côté (Charlesbourg): On n'a jamais dit cela. On a
dit cela dans un article spécifique cet après-midi, quand M.
Verreault...
Une voix: La pesanteur.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela la pesanteur
axiale ou maximale, la pesanteur par essieu ou maximale.
Une voix: Vigneault...
Mme Bilodeau: II y en a une autre aussi, c'est au Code criminel,
c'est la conduite avec facultés affaiblies et refus de passer le test de
l'ivressomètre la même journée.
Mme Harel: D'accord. Dans le cas de toutes ces infractions, elles
peuvent s'additionner, c'est-à-dire que, lors d'un barrage, par exemple,
on peut avoir une amende pour conduite en état
d'ébriété. Est-ce que le... Certainement pas. Je pense
bien que même une bouteille ouverte ne vient pas pour autant confirmer
qu'il y avait consommation. Qu'est-ce qui confirme la consommation?
M. Lalande: C'est une question d'appréciation de fait,
quelqu'un qui est en train de boire.
M. Dufour: L'autopsie.
Mme Harel: C'est vraiment quelqu'un qui est en train de boire. Ce
n'est pas parce qu'il y a dans la voiture des boissons...
M. Lalande: Non.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Sinon, en revenant de
la Société des alcools, on aurait des problèmes.
Mme Harel: Oui, c'est absurde. Évidemment, cela
dépendrait si elles sont ouvertes ou pas. Il y a un sens commun qui veut
qu'on ne peut pas avoir de bouteilles de bière dans sa voiture qui
soient vides. Est-ce que ce serait l'indice que...
M. Dufour: Non, ce n'était pas défendu.
M. Côté (Charlesbourg): Il faut vraiment qu'il y ait
constat de consommation.
M. Dufour: Quelqu'un qui ramasse les bouteilles sur le bord de la
route en Cadillac.
Mme Harel: Cela veut donc dire qu'il faut vraiment, pour qu'il y
ait eu tant d'infractions, ou bien que l'obligation ne soit pas connue, et que
les gens, en voyant venir l'agent de la paix, continuent à trinquer.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf que, comme c'est sur le
territoire de la Sûreté du Québec, dans certains villages
de régions éloignées, il y a des habitudes très
bien ancrées. Je viens de la Gaspésie où il est de commune
renommée qu'elle est beaucoup plus sobre du côté nord que
du côté sud. Je dois vous dire que, effectivement, beaucoup de
personnes sont arrêtées les fins de semaine avec de la boisson
à l'intérieur des voitures et en consommant. Les statistiques
actuelles, même si elles sont élevées, à l'analyse,
ne me surprennent pas du tout.
M. Dufour: Ce n'est même pas beaucoup.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M, Saint-Roch): Est-ce que l'article 508,
tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 509, et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer cet article par le
suivant: "Quiconque contrevient à l'un des articles 327 ou 342...
M. Lalande: Vitesse prohibée ou interdiction de faire des
courses, paris...
M. Dufour: C'est écrit 327 ou 422 sur le papillon. On est
à 509, là?
M. Côté (Charlesbourg): Qu'est-ce que j'ai dit?
M. Dufour: 342.
M. Côté (Charlesbourg): Excusez-moi, vous avez
parfaitement raison, M. le député.
M. Dufour: Vous subissez la même chose que j'ai subie hier,
je pense, à la même heure.
M. Côté (Charlesbourg): "...327 ou 422, au
deuxième alinéa de l'article 468...
M. Lalande: Véhicules hors normes.
M. Côté (Charlesbourg): ...ou à l'undes articles 470..."
M. Lalande: Obligation d'aller à un poste de pesée
à la demande d'un agent de la paix.
M. Côté (Charlesbourg): "...ou 501.1...2" II y a un
papillon. C'est l'éclairage sur les propriétés
privées, "...commet une infraction et est passible, en outre des frais,
d'une amende de 300 $ à 600 $." Il faut comprendre, dans le cas de la
lumière qui m'impressionnait, qu'il y a un avis de 48 heures.
M. Dufour: La lumière, c'est 501?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, 501.1.
Le Président (M. Saint-Roch): C'est la lumière en
haut de la côte.
M. Côté (Charlesbourg): Vous y avez mis du tigre en
Chambre et c'est à ce moment-là qu'on l'a adopté.
M. Dufour: On s'est aperçu que vous aviez fait de
l'excès de vitesse, M. le ministre, et vous reprochez cela à ma
collègue.
Le Président (M. Saint-Roch): C'était votre
suggestion, M. le député de Jonquière, la lumière
en haut de la côte.
M. Dufour: Ce n'est pas parce que je suis contre, mais c'est
parce que je ne sais pas.
Le Président (M. Saint-Roch): Si vous n'êtes pas
contre, est-ce que l'amendement est adopté?
M. Dufour: Voulez-vous...
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Je voulais tout simplement connaître le
degré de gravité de l'article 501.1 en regard de la consommation
d'alcool.
M. Côté (Charlesbourg): On se posait justement la
même question. Je pense qu'on l'a véritablement
échappé. Même s'il y a un avis de 48 heures auquel
L'individu peut se conformer, il reste que l'article 501.1 n'est pas de
même nature.
Mme Harel: Si on rouvrait rapidement l'article 508, premier
alinéa, ou l'article 507... Cela serait plus indiqué à
l'article 507. N'oubliez pas qu'à l'article 507 ce sont les feux
intermittents dans le cas d'autobus scolaires, et même peut-être
à l'article 506.
M. Dufour: Plus le fait que...
Mme Harel: Ce serait plus l'article 506.
M. Dufour: C'est s'exposer à ce que les gens...
Mme Harel: N'oubliez pas qu'en plus de l'amende, à ses
frais, cela va être enlevé.
M, Côté (Charlesbourg): Oui, mais il y a un avis de
48 heures, là.
Mme Harel: Oui, d'accord, mais, s'il doit payer l'amende, il
devra aussi payer les frais pour faire enlever...
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, on a eu
exactement la même réaction. Est-ce que c'est un sous-amendement
ou...?
Le Président (M. Saint-Roch): Je peux le rayer ici, mais
j'ai besoin d'un sous-amendement pour le réintroduire.
À l'article 509, sur votre amendement, Mme la
députée de Maisonneuve, nous avons rayé "ou 501.1."
M. Côté (Charlesbourg): On va l'introduire avec un
autre papillon.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement
à l'article 509 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 509 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 510 et nous avons un papillon à l'article 510. M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Si on revenait à
l'article 509 qu'on vient d'adopter... On vient de se rendre compte, M. le
Président, qu'il y avait un papillon parce qu'on avait introduit 501.1.
Dans la mesure où il n'y a pas 501.1 à cet article, c'est
l'article tel que libellé au projet de loi imprimé qui devrait
être adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
retiré a l'article 509?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 509 est
adopté tel quel.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. On reviendrait
maintenant à l'article 506 pour y insérer, après le nombre
474, le suivant: 501.1.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! Nous rouvrons maintenant l'article 506 pour l'amender de nouveau.
L'amendement se lirait comme ceci: "Remplacer à l'article 506
l'expression "ou 474" par la suivante: "474 ou 501.1"." Est-ce que l'amendement
est adopté? (23 h 30)
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 506
rouvert et amendé de nouveau est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 510. À l'article 510, nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer, dans les
troisième et quatrième lignes du deuxième alinéa de
l'article 510, après les mots "de l'article 618", l'expression suivante:
"dont la violation constitue une infraction".
Mme Harel: Puisque cela va de soi, en fait.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté. Une voix: L'amendement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, oui. C'est ce que
j'avais compris.
Mme Harel: Oui, oui. L'amendement est adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement?
Mme Harel: Oui, oui. On n'a pas lu encore l'article.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
l'article se lirait comme suit: "Tout conducteur d'un ensemble de
véhicules routiers qui contrevient à une disposition
réglementaire dont la violation constitue une infraction en vertu du
paragraphe 35 de l'article 618...
M. Lalande: ...qui est de déterminer les dispositions d'un
règlement concernant les conditions se rattachant à un permis
spécial de circulation...
M. Côté (Charlesbourg):...commet une infraction et
est passible, en outre des frais, d'une amende de 300 $ à 600 $. "Le
titulaire d'un permis spécial de circulation qui contrevient à
une disposition réglementaire en vertu du paragraphe 35 de l'article 618
commet une infraction et est passible, en outre des frais, d'une amende de 600
$ à 2000 $. "En outre de l'amende, dans le cas d'une deuxième
infraction commise au cours d'une même période de validité
d'un permis spécial de circulation, le permis délivré
à ce titulaire pour le véhicule conduit lors de ces infractions
ainsi que le droit de celui-ci d'obtenir un tel permis pour un autre
véhicule sont suspendus pour une période de trois mois et dans le
cas d'une troisième infraction commise au cours d'une même
période de validité d'un permis spécial de
circulation, tout permis spécial de circulation délivré
à ce titulaire ainsi que le droit de celui-ci d'obtenir de tels permis
pour d'autres véhicules sont suspendus pour trois mois."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions à l'article 510?
M. Lalande: Peut-être juste pour préciser.
Le Président (M. Saint-Roch): M.
Lalande.
M. Lalande: II s'agit du cas des trains routiers. Pour une
première infraction aux règles relatives aux trains routiers qui
sont prévues par règlement, il y a une première infraction
pour laquelle une amende de 300 $ à 600 $ est prévue. S'il y a
une deuxième infraction à l'intérieur du délai pour
lequel le permis est délivré, c'est-à-dire trois mois,
c'est une amende de 600 $ à 2000 $. Outre cela, à la
deuxième infraction, il y a une suspension du permis - donc, cela va au
titulaire du permis, au transporteur - pour trois mois. S'il y a une
troisième infraction, on va suspendre tous les permis de transport
spécial par train routier dont il est titulaire.
M. Dufour: Si je prends le troisième alinéa, c'est
écrit "suspendus pour une période de trois mois", dans le cas
d'une troisième infraction. Donc, je peux prétendre que c'est la
deuxième infraction qui a trois mois?
M. Lalande: Oui.
M. Dufour: La troisième, c'est...?
M. Lalande: Tous les permis. Un transporteur peut avoir un permis
de train routier parmi sa flotte. Il a peut-être quinze véhicules,
camions lourds. Il demande un permis, un tracteur qui aura le droit d'accrocher
des trains routiers. S'il ne se conforme pas à cela, dans un premier
temps, on va lui suspendre ce permis sans qu'il ait le droit d'aller chercher
un autre permis à côté, et, à la troisième
offense, s'il a dix permis, on va lui suspendre les dix permis.
M. Dufour: Mais c'est "tout permis spécial".
M. Lalande: C'est le permis spécial seulement.
M. Dufour: Ce ne sont pas les permis de conducteur?
M. Lalande: Non, non. Le permis spécial.
Mme Harel: Alors, c'est donc le conducteur de train routier,
c'est le conducteur.
M. Lalande: Oui.
Mme Harel: C'est le titulaire, n'est-ce pas, d'un permis
spécial?
M. Lalande: Oui, donc le transporteur.
Mme Harel: Dans le premier cas, c'est, le conducteur.
M. Lalande: Oui.
Mme Harel: Parce que c'est cela la différence,
finalement.
M. Lalande: C'est cela, de 300 $ à 600 $.
Mme Harel: Le conducteur, c'est de 300 $ à 600 $.
M. Lalande: Oui.
Mme Harel: Ensuite, s'il y a une deuxième infraction,
c'est le titulaire d'un permis qui peut ne pas être le conducteur.
M. Lalande: C'est exact. Le titulaire n'est habituellement pas le
conducteur.
Mme Harel: Ah oui!
M. Lalande: Le conducteur, c'est...
Mme Harel: Est-ce que cela veut dire que c'est conjonctif?
M. Lalande: Oui, ce pourrait être les deux en même
temps.
Mme Harel: Les deux en même temps. Vous, vous
établissez un règlement en vertu de l'article 118.
M. Lalande: Oui.
Mme Harel: Si ce règlement n'est pas respecté, le
règlement existe déjà, j'imagine...
M. Lalande: Oui. Il a été prépublié.
Il est prêt pour la dernière publication.
Mme Harel: À ce moment, si quelqu'un contrevient à
ce règlement, le conducteur du train routier, lui, doit payer l'amende
de 300 $ à 600 $ et le titulaire du permis...
M. Côté (Charlesbourg): Et le titulaire, de 600 $
à 2000 $. C'est cela.
Mme Harel: ...de 600 $ à 2000 $.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. Mme Harel: Et en
cas de récidive??
M. Côté (Charlesbourg): C'est une suspension pour
trois mois.
Mme Harel: Suspension pour trois mois. Là, il n'y a pas
d'amende.
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Mme Harel: Dans le cas d'une troisième infraction...
M. Côté (Charlesbourg): C'est la disparition du
permis.
Mme Harel: Cela, c'est pour les entreprises qui font du transport
par camions, les trains...
M. Lalande: Les trains routiers, ceux qui ont deux remorques
à l'arrière de leur tracteur.
Mme Harel: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 510 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Évidemment, cela permet une sorte de
réglementation de ce secteur de l'économie puisqu'à
défaut de règlements comme ceux-là il y a une concurrence
qui s'installe pour contrevenir éventuellement aux règles.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. Juste à
titre d'exemple, je pense qu'on a acquiescé aux demandes
répétées de l'industrie. On a dit: Cela doit se faire dans
des conditions de sécurité. On l'a donc autorisé, mais pas
douze mois par année. On l'a autorisé de mars à la fin de
novembre. On me signale qu'il y a quelques jours, alors que c'était
interdit, il y a des gens qui circulaient sur les routes dans les conditions
qu'on connaît. C'est ce genre d'individus que l'on veut toucher par cela.
On est déjà permissif parce qu'on les permet; on les a
réglementés, bien sûr. Mais je pense qu'il ne faut pas
aller au-delà de ce qu'on pouvait permettre. Ce qu'on permet
actuellement, c'est ce qu'on peut se permettre d'autoriser.
Mme Harel: Finalement, les règlements sont toujours le
résultat de la demande d'un milieu. Ceux qui s'imaginent qu'on
réglemente... Il n'y a pas beaucoup de règlements qui ne sont pas
à demander. C'est en général les règlements des
autres que vous voudriez voir déréglementés. Les
vôtres, habituellement, vous voudriez les voir additionnés.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Mme Harel: Adopté,
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 510 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 511.
Une voix: Je regrette, je n'ai pas de papillon.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un regret, il n'y a
pas de papillon. "Quiconque contrevient à l'un des articles 456...
M, Lalande: L'obligation pour le conducteur d'un autobus
d'écoliers d'actionner des feux intermittants.
M. Côté (Charlesbourg): ...ou 457 -c'est la
même chose - commet une infraction et est passible, en outre des frais,
d'une amende de 600 $ à 2000 $."
M. Dufour: L'article 457, c'est comme 456, à l'exception
que c'est plusieurs autobus.
Mme Harel: Oui, on avait vu les feux intermittants
tantôt.
M. Dufour: Accorderiez-vous la même importance, mettons
qu'il y aurait quatre autobus en file...
Mme Harel: Article 473?
M. Dufour: Oui, c'est 457. Vous dites, à cet article...
C'est juste pour la question de t'amende, je veux rappeler le fait. Il y a
quatre autobus qui s'arrêtent. Le premier conducteur décide de
faire clignoter les feux, le deuxième, pour une raison ou pour une
autre, ne les fait pas fonctionner, mais le dernier les fait fonctionner. Donc,
entre les deux, c'est certain qu'il ne peut pas y avoir de circulation
d'automobile. Le deuxième et le troisième, qui pour une raison ou
pour une autre, ne les auraient pas fait fonctionner, si on regarde la loi ici,
patent l'amende. Ils n'ont pas le choix. Donc, ce n'est pas juste une question
de sécurité car la sécurité est bien
observée là.
M. Côté (Charlesbourg): Sauf que le conducteur d'un
autobus qui connaît la réglementation à laquelle il est
assujetti, qui a en plein visage, parce qu'il conduit en avant, un autobus qui
le précède et qui a
touché les clignotants et qui n'aurait pas de réaction
face à cela mérite d'être condamné, dans le sens de
se faire coller une infraction.
M. Dufour: Je parlais du premier et du dernier. Le
deuxième ne les ferait pas clignoter et le troisième ne le sait
pas; il est arrêté.
Mme Harel: L'amende qui est en vigueur était de 200 $
à 500 $...
M. Côté (Charlesbourg): À 500 $.
Mme Harel: Pourquoi? Est-ce qu'il y a eu beaucoup d'infractions
à cette disposition?
M. Côté (Charlesbourg): À l'article 472?
Une voix: Non, non, ce n'est pas cela.
Mme Harel: Les articles 456 et 457. Ce que je veux signaler par
là, c'est que c'est un oubli qui n'est pas pardonnable, j'en conviens,
mais c'était une obligation qui avait déjà un
caractère de gravité en 1981. On accepte modérément
une augmentation du coût de la vie. C'est plus que cela, vous voulez
ajouter à la gravité.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, effectivement, parce
qu'il s'agit d'enfants dans des autobus scolaires. Dieu sait que...
Mme Harel: Est-ce qu'il y a eu des accidents qui étaient
causés par l'oubli, l'absence de feux pour signaler aux véhicules
qu'il y avait arrêt? Est-ce qu'il y en a eu?
M. Lalande: II y a seulement 18 infractions. Ils mettent les
"flashers". C'est l'exception qui ne les met pas.
M. Dufour: Mais la question, ce n'est pas cela.
M. Lalande: Non, d'accord, c'est parce qu'elle demandait le
nombre d'infractions.
Mme Harel: M. Lalande, s'il y a 18 infractions, c'est vrai que ce
n'est pas dans les villes. Je me suis demandé si vous vouliez ajouter,
parce que maintenant c'est plus que doubler, c'est tripler l'amende, en fait.
Vous vouliez le faire parce qu'il y a eu des événements qui se
sont produits et qui ont démontré que des accidents ont
été causés par cela. Remarquez que ce que je tiens pour
acquis, c'est que la gravité de cet oubli était
déjà retenue en 1981 dans le code.
M. Lalande: Oui. Dans la discussion, cependant, il y a aussi le
fait que le dépassement, c'est important aussi. Pour celui qui va faire
un dépassement d'autobus scolaire, on a augmenté
considérablement l'amende et, en plus, il y a neuf points d'inaptitude
pour celui qui dépasse.
Il faut bien s'assurer que la personne voit bien la signalisation avant
de dépasser. Il y a beaucoup de gens qui essayaient d'avoir comme
défense le fait qu'ils n'avaient pas vu les feux ou que les feux
n'étaient pas allumés. Ils n'ont pas nécessairement
été arrêtés, mais ils n'ont pas vu les feux de sorte
qu'il y a eu beaucoup de personnes qui ont fait des croisements ou des
dépassements d'autobus scolaire. C'est pour bien s'assurer qu'on va les
allumer, parce que, selon l'affirmation de ceux qui ont été pris
en contravention, il n'y avait pas de feux allumés. On veut bien
s'assurer qu'ils sont allumés.
M. Vézina: C'est tout à fait juste. On
pénalise énormément le conducteur qui croise ou qui
dépasse un autobus qui clignote. C'est 200 $ d'amende et neuf points
d'inaptitude. Neuf, c'est beaucoup, cela. Imaginez-vous, si vous avez trois
autobus en file indienne et qu'il y a seulement le premier autobus qui clignote
alors que les deux autres sont collés, le chauffeur proteste en disant:
Écoutez, moi, je n'ai pas vu les clignotants. Je ne les ai pas vus. Si
on pénalise beaucoup le conducteur, il faudra pénaliser le
chauffeur.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 511 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 512.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque contrevient
à l'article 476...
M. Lalande: Transport de matières dangereuses.
M. Côté (Charlesbourg): ...commet une infraction et
est passible, en outre des frais, d'une amende de 600 % à 6000 $". C'est
dans le cas du transport de matières dangereuses. Je pense que cela
mérite une bonne sanction, compte tenu du niveau de gravité des
risques.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que c'est
adopté?
M. Dufour: Excepté que je trouve qu'il y a une marge de
manoeuvre de 600 $ à 6000 $. Pourquoi une aussi grosse marge de
manoeuvre?
M. Lalande: C'est si quelqu'un va passer sous le tunnel
Louis-Hippolyte-Lafontaine avec des matières dangereuses.
M. Côté (Charlesbourg): Si j'étais juge,
M. le député de Jonquière, l'individu qui passerait
avec des matières dangereuses dans le tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine
aurait 60o0 $ d'infraction.
M. Dufour: C'est un avis personnel. Il ne devrait même pas
avoir le droit de passer dans le tunnel. Ce n'est pas compliqué. Je
pense que vous devriez l'interdire complètement.
M. Lalande: Justement, il n'a pas le droit de passer dans le
tunnel.
M. Dufour: II n'a pas le droit.
Mme Harel: II n'a pas le droit de passer quand il transporte des
matières dangereuses.
M. Dufour: Ça va.
Mme Harel: Mais s'il passe?
M. Dufour: S'il passe, on lui donne une infraction. Cela va de ce
côté-là. Est-ce que c'est juste s'il passe dans le tunnel
Louis-Hippolyte-Lafontaine, dans la loi? Je vais regarder cela. (23 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): D'accord. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 512 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle...
Mme Harel: Un instant, s'il vous plaît, M. le
Président. Je voudrais juste vérifier... Cela va.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 513.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque contrevient
à l'article 328...
M. Lalande: Limite de vitesse.
M. Côté (Charlesbourg): ...ou au troisième
alinéa de l'article 329...
M. Lalande: Vitesse supérieure à la limite.
M. Côté (Charlesbourg): ..."commet une infraction et
est passible, en outre des frais, d'une amende qui doit être de 25 $
plus: "1° si la vitesse excède de 1 à 30 km/h la vitesse
permise, 5 $ par tranche complète de 5 km/h excédant la vitesse
permise: "2° si la vitesse excède de 31 à 60 km/h la vitesse
permise, 10 % par tranche complète de 5 km/h excédant ta vitesse
permise; "3° si la vitesse excède de 61 km/h ou plus la vitesse
permise, 20 $ par tranche complète de 5 km/h excédant la vitesse
permise".
C'est la reconduction de l'article... Voyons donc, cela coûte
moins cher maintenant.
M. Lalande: Oui, mais on augmente le calcul de base à 25 $
au lieu de 20 $. L'article 373 avait 20 $ comme base de calcul. Elle passe
à 25 t. Elle est graduée en fonction de cela, donc, c'est une
légère augmentation.
M. Dufour: Pourriez-vous m'expliquer cela en langage
ordinaire?
Mme Harel: Oui, la base de calcul passe de 20 $...
M. Côté (Charlesbourg): ...à 25 $.
M. Dufour: Cela va.
Mme Harel: ...à 25 $. C'est 5 $ de plus.
M. Dufour: Quelqu'un circule dans une municipalité. Il a
le droit à 50 hm/h. Il va à 90 km/h; il n'en a pas le droit,
c'est bien sûr. Qu'est-ce qui arrive dans ce cas-là?
Mme Harel: 5 $ par tranche complète de 5 km/h
d'excédent. Donc, il a 30 km/h qui excèdent. Par tranche de cinq,
cela fait six. Cela fait 30 $, plus la base de 25 %, cela fait 55 $. La seule
différence que l'on retrouve, c'est pour un excès de 61 km/h et
plus...
M. Côté (Charlesbourg): C'est 20 $ au lieu de 15
$.
Mme Harel: 15 $ par tranche complète de 5 km/h.
M. Côté (Charlesbourg): Alors que, dans ce cas-ci,
c'est 20 $. Il y a une augmentation de 5 $. Elle est graduée en fonction
du dépassement et du...
Mme Harel: Reprenons l'exemple de mon collègue de
Jonquière.
M. Dufour: II circule dans une zone de 50 km/h.
Mme Harel: Là, il fait 110 km/h.
M. Dufour: II se fait arrêter à 90 km/h.
Mme Harel: On ne fera pas chaque étape.
M. Dufour: II a excédé de plus de 30 km/h.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le deuxième
cas.
M. Dufour: C'est le deuxième cas, c'est-à-dire
qu'il aurait les premiers 25 $ pour les premiers 50 km/h.
M. Côté (Charlesbourg): Et 10 $ par tranche de 5
km/h additionnels.
M. Dufour: Cela veut dire qu'il aurait, à partir des 50
km/h permis, 40 km/h.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: Vous lui donneriez six fois cinq.
M. Côté (Charlesbourg): Huit... 80 $. Six fois cinq,
oui.
M. Dufour: Est-ce exact? Et 20 $ pour les 10 km/h
supplémentaires.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: Donc, 75 $.
M. Côté (Charlesbourg): Non, non.
Mme Harel: Ce n'est pas l'ensemble de ce qui excède?
M. Lalande: C'est l'ensemble. Mme Harel: Oui, c'est
l'ensemble.
M. Côté (Chariesbourg): Cela veut dire huit fois 10
$.
M. Lalande: C'est cela.
M. Dufour: C'est ce que j'avais cru comprendre. Mais là,
vous me suiviez dans mon raisonnement et je me trouvais bon.
M. Côté (Charlesbourg): Bien oui. C'est parce que je
reculais dans ce cas-là.
M. Dufour: Autrement dit, s'il excède de 30 km/h, il entre
dans la tranche de 5 $. S'il excède 30 km/h, à ce
moment-là, il s'en va sur la tranche de 10 $...
Mme Harel: Cela lui fait un compte de 105 $.
M. Dufour: S'il excède de 60 km/h, il se fait poigner
à tous les cinq kilomètres pour 20 $,
Mme Harel: C'est cela.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais... C'est une
graduation.
Mme Harel: Cela veut dire 145 $, s'il fait 110 km/h.
M. Lalande: Dans une zone de... Mme Harel: De 50 km/h.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: J'ai pris un exemple, mais je ne voudrais pas que cela
arrive. C'est sur une grande route...
M. Côté (Charlesbourg): Pour votre information, il y
a 199 000 infractions.
M. Dufour: C'est anormal et ce ne sont que ceux que vous
poignez.
Mme Harel: Sauf qu'il va falloir une bonne - comment dit-on? -
une bonne uniformisation des limites de vitesse pour qu'il y ait une sorte
d'harmonisation. Pas tant une uniformisation qu'une harmonisation.
M. Côté (Charlesbourg): De l'harmonisation.
Mme Harel: Sinon, c'est extrêmement injuste de circuler sur
de grandes routes qui deviennent...
M. Dufour: Des pistes de course.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 513 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 514 et
nous avons un papillon.
Mme Harel: Attendez, M. le Président. M. Dufour:
Cela part d'un bon naturel.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière est d'accord? Adopté?
Mme Harel: À part le montant de base qui augmente de 5 $,
et, là, il faut vraiment dépasser les limites.
M. Dufour: C'est le montant de 5 $ qui augmente? Les
autres...
M. Côté (Charlesbourg): Le montant de 5 $ est
l'augmentation du dernier plafond.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, il y a plein
consentement de la volonté.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 513 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 514.
M, Côté (Charlesbourg): Supprimer le deuxième... Il
y a un papillon.
Mme Harel: C'est quand on va payer qu'on va se haïr.
M. Dufour: "Tabernache"! oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Je veux mentionner qu'il y
avait un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Supprimer le deuxième
alinéa de l'article 514. D'accord, M. le Président?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Le deuxième alinéa, M. le
Président, qui commence par...
M. Côté (Charlesbourg): "Pour l'application du
présent article..."
Mme Harel: C'est cela.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, on le supprime.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Alors, l'article 514 se
lirait maintenant comme suit: "Quinconque contrevient à l'un des
articles 463 ou 464...
M. Lalande: C'est l'obligation d'obtenir un permis
spécial.
M. Côté (Charlesbourg): ...commet une infraction et
est passible, en outre des frais, d'une amende d'au moins 300 $ ou, lorsque le
véhicule automobile ou l'ensemble de véhicules routiers est hors
normes à l'égard de la masse totale en charge, d'une amende
minimale de 100 $, plus: "1° si la masse totale en charge excède de
moins de 5000 kg la masse totale en charge maximale autorisée, 50 % par
tranche complète de 1000 kg excédentaires; peut-on faire des
exemples ici? 2° si la masse totale en charge excède de 5000
à 10 000 kg la masse totale en charge maximale autorisée, 75 $
par tranche complète de 1000 kg excédentaires; 3° si la masse
totale en charge excède de plus de 10 000 kg la masse totale en charge
maximale autorisée, 100 $ par tranche complète de 1000 kg
excédentaires."
C'est l'exemple que j'ai pris des individus qui
préféraient surcharger et payer l'amende. Nous graduons l'amende
en fonction du dépassement de la masse totale permise, de la même
manière qu'on l'a fait dans le cas des excès de vitesse, à
l'article précédent.
L'exemple qu'on a ici, c'est un véhicule à cinq essieux
qui aurait un dépassement de la charge de 8000 kg, donc, quelqu'un qui
circulerait à 65 000 kg au lieu de 57 000 kg, comme masse totale
permise, se verrait coller une amende de 700 $, alors qu'actuellement c'est 125
$. D'accord? Avec cinq essieux, c'est 170 $.
M. Dufour: Pour cinq essieux? M. Côté
(Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Est-ce que cela concerne un gros transporteur
ou...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, cinq essieux, ce sont
de très... Il faut dire qu'il y a endommagement de la chaussée
d'une manière très évidente. En 1985, pour votre
information, il y a eu 3700 infractions et ce sont seulement ceux qu'on a
pris.
Mme Harel: Mats cela doit être relativement le nombre
réel, parce qu'ils ne doivent quand même pas circuler dans tes
villes.
M. Dufour: Oui, oui, ils circulent partout.
M. Côté (Charlesbourg): Soyez sûrs d'une
chose, il faut les attraper.
M. Dufour: Je ne suis pas sûr que les municipalités
prennent beaucoup, par exemple, de ces gens. Elles ne sont pas
équipées.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Dufour: Les municipalités n'en prennent pas beaucoup,
elles ne sont pas
équipées pour cela.
M. Côté (Charlesbourg): Non, elles ne sont pas
équipées du tout. C'est pour cela qu'avec l'augmentation de
l'installation de balances, de pesées au ministère, on devrait
être en mesure de mettre fin à cela.
M. Dufour: Est-ce que cet article -non, je ne le pense pas -
s'appliquerait pour une municipalité qui aurait de gros
véhicules? Cela ne peut pas s'appliquer pour cela?
Des voix: ...
M. Dufour: Ce sont les municipalités qui font le
transport? Elles ont des camions qui vont chercher du matériel à
l'extérieur et rentrent dans la municipalité.
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est en surcharge, cela
s'applique à la municipalité pareil.
M. Dufour: Elle peut subir la même chose, mais, comme c'est
la municipalité qui...
Mme Harel: Oui. Sur le quantum des amendes, est-ce que vous avez
eu des représentations de l'ANCAI ou des transporteurs?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, mais ce n'est pas
l'ANCAI qui est là, parce que, pour l'ANCAI, règle
générale, ce sont trois essieux, alors, c'est surtout
l'Association du camionnage du Québec. Effectivement, ces gens ont
toujours insisté pour qu'on fasse le ménage relativement à
la pesée par essieu, au lieu de masse totale en charge, au lieu de
catégorie, par exemple, en ce qui concerne l'immatriculation. On visait
à éliminer de la route ceux qui n'ont pas les permis
nécessaires et aussi ceux qui n'avaient pas l'immatriculation
nécessaire, de même que ceux qui empruntent des petites routes
pour passer outre...
M. Dufour: Ils demandaient de faire du ménage, mais
peut-être pas de faire maison nette.
M. Côté (Charlesbourg): Je peux vous dire que...
M. Dufour: ...de la maison.
M. Côté (Charlesbourg): ...non, mais sans vous dire
que l'Association du camionnage cautionne en totalité ce qu'il y a
à l'intérieur de cela, je dois vous dire qu'elle cautionne la
démarche globale du ministère et de la régie dans le
ménage actuellement.
M. Dufour: Vous avez des bons amis dans la "gang".
M. Côté (Charlesbourg): Non.
Mme Harel: Ce sont des gros transporteurs?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Je n'ai pas de bons
amis. Ce que l'on a, c'est une collaboration très étroite avec
les gens du camionnage pour tenter de faire le ménage. Ils se rendent
compte qu'ils ont une industrie à protéger et des
intérêts personnels à protéger également, et
que, nous, on a à protéger l'intérêt public.
M. Dufour: Ce que je crains, c'est que des changements aussi
radicaux amènent une réaction quelque part...
Mme Harel: Oui, cela pourrait être de respecter les
dispositions de la loi.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 514,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Mme Harel: Adopté. Excusez-moi, mais je veux juste
vérifier ceci: C'est bien le titulaire du permis ou c'est le
conducteur?
M. Dufour: Quiconque.
Mme Harel: Mais le "quiconque" ne l'indique pas.
M. Côté (Charlesbourg): Quiconque indique qui? Aussi
bien le chauffeur que le...
M. Lalande: Les articles 463 et 464 s'adressent au
propriétaire ou au locataire d'un véhicule hors normes.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 515.
Mme Harel: II faut lire l'article 514 en relation avec...
M. Côté (Charlesbourg): En relation avec...
Mme Harel: ...l'article 464.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 515?
M. Côté (Charlesbourg): "Le propriétaire d'un
véhicule routier qui circule sur un chemin public et dont la masse nette
ou le nombre d'essieux, selon le cas, excède ce qui a été
déclaré dans la demande
d'immatriculation commet une infraction et est passible, en outre des
frais et de la différence des droits qu'il aurait dû payer, d'une
amende de 300 $ à 600 $ pour la première infraction et d'une
amende de 600 $ à 2000 $ pour toute infraction subséquente
commise avec le même véhicule et au cours d'une même
période de validité de l'immatriculation de ce
véhicule."
Alors, ce qui arrivait, quant à l'immatriculation, c'est qu'au
début de la saison, c'est-à-dire au début du mois de mars,
au moment où les gens ont l'obligation de s'enregistrer, il
immatriculait à la masse nette en charge.
Une voix: La masse nette.
M. Côté (Charlesbourg): La masse nette. De telle
sorte qu'il était dans une classe de tarifs qui ne coûtait pas
cher. S'il ne se faisait pas prendre, il continuait ou, au moment où
arrivait la grande période des travaux, il s'immatriculait dans la bonne
catégorie.
Ici, après avoir fait le ménage et dit que, maintenant,
c'est par essieu, donc, 4 tarifs au lieu de 109, on a simplifié, et tout
le monde devra s'y conformer. Celui qui ferait de fausses déclarations
paierait la note et je pense que c'est normal.
M. Dufour: Quelqu'un qui serait propriétaire de plusieurs
véhicules, cela veut dire que... Voyez comment l'article est
écrit. Vous avez le premier... C'est toujours avec le même
véhicule. Quelqu'un pourrait être le propriétaire de
plusieurs véhicules et il y aurait toujours juste la même amende
au premier véhicule. Il pourrait avoir des infractions sur chaque
véhicule. Il pourrait être condamné à 300 $ pour
chaque véhicule et, à la deuxième infraction, il faudrait
que ce soit avec le même véhicule.
M. Côté (Charlesbourg): Avec plus d'un
véhicule, il pourrait...
M. Dufour: Regardez comment c'est écrit. (Minuit)
M. Côté (Charlesbourg): D'abord, il faut qu'il y-
ait addition des infractions, mais il faudrait que ce soit toujours avec le
même véhicule. Dans ce cas-ci, c'est: "Le propriétaire d'un
véhicule routier qui circule sur un chemin public." L'exemple que donne
le député de Jonquière est le suivant: Un entrepreneur qui
a cinq camions, qui circule avec le camion numéro 1 mal
immatriculé, se voit accoler une infraction et paie entre 300 $ et 600 $
en plus de la différence de l'immatriculation en masse totale en charge,
au lieu de celle en masse nette. Si le même propriétaire devait
sortir avec le camion numéro 2...
M. Lalande: C'est une autre affaire.
M. Côté (Charlesbourg): ...c'est autre chose. C'est
la première amende. Pour qu'elles soient successives, il faut que ce
soit avec le même camion.
M. Dufour: Oui, j'ai bien compris. Je demande où est le
"rationnel" de cela. Ma question, c'est cela. J'ai bien compris.
Mme Harel: Le "rationnel", c'est qu'il a une infraction avec un
camion et pas avec l'autre.
M. Dufour: Oui. À l'exception qu'il est
propriétaire. Cela veut dire que le propriétaire avait
l'idée de frauder quelque part.
Mme Harel: Cela se peut qu'il ait l'idée de frauder juste
avec un.
M. Dufour: Est-ce que c'est une idée de fraude? Bien
oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est sûr. Sauf
qu'il faut apparenter la fraude, aussi, à un individu qui n'aurait qu'un
seul camion; c'est la même infraction. On ne peut pas avoir un jugement
différent pour quelqu'un qui a un camion et qui fraude et pour le
propriétaire de plusieurs camions, mais qui ne fraude qu'avec un camion.
On ne peut pas présumer qu'il va frauder avec deux. Il va falloir le
prendre pour les deux. Ce sont deux immatriculations différentes. Il n'y
a rien qui nous dit que... Il y a une immatriculation par véhicule, il
ne faut pas l'oublier.
Mme Harel: II ne veut avoir une infraction qu'avec un seul
à la fois, à moins que les cinq ne soient sur la route en
même temps.
M. Dufour: II peut tromper volontairement avec deux, trois
camions. On lui donne le bénéfice du doute.
Mme Harel: Oui, mais il ne faut jamais oublier que son
infraction... On ne peut pas plaider culpabilité par association. Il
n'est pas coupable pour les autres véhicules par association.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 515 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle
maintenant l'article 516.
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'un véhicule
automobile ou un ensemble de véhicules..."
M. Dufour: Peut-être, avant, M. le Président, vu que
l'ordre de la Chambre nous dit de terminer à minuit, il n'y a pas
d'objection à donner notre consentement...
M. Côté (Charlesbourg): II reste un article, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a
consentement pour terminer l'article 516?
Mme Harel: Avec plaisir.
M. Dufour: Pour montrer qu'on est de bons collaborateurs.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
député de Jonquière. Article 516?
M. Côté (Charlesbourg): "Lorsqu'un véhicule
automobile ou un ensemble de véhicules routiers, pour lequel aucun
permis spécial de circulation n'a été
délivré, est hors normes à l'égard de plus d'une
norme prévue au présent code, le conducteur, le
propriétaire ou le locataire du véhicule ne peut être
condamné que pour avoir enfreint l'une de celles-ci."
M. Dufour: Est-ce que vous insisteriez pour dire que c'est la
plus grave qu'il enfreint?
M. Côté (Charlesbourg): ...
M. Dufour: Mais vous ne l'écrivez pas. Là, par
exemple, il y a un point... Quelqu'un pourrait-il nous donner une explication?
Comment pourrait-il y avoir deux, trois, quatre infractions sur la même
chose.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Par exemple, sur une
pesée où il y a une infraction sur un essieu et une infraction
sur la masse totale en charge.
M. Dufour: D'accord. Si quelqu'un décide que... Une
infraction, c'est laissé à la discrétion de chacun. Il
pourrait y avoir une troisième infraction. Il pourrait y avoir une
addition. Il pourrait y avoir quatre infractions sur la même.
M. Côté (Charlesbourg): On en choisit une seule.
À ce moment, on a raison de dire que l'on devrait prendre celle qui est
la plus élevée.
M. Dufour: C'est là même infraction.
M. Lalande: Supposons qu'il y a deux infractions qui sont
semblables.
M. Côté (Charlesbourg): II lui donne l'une ou
l'autre, la plus élevée.
M. Dufour: Je soulève le point, moi.
Mme Harel: N'oubliez pas une chose, cela peut dépendre. Si
l'on a fait appel au discernement dans d'autres cas, il faut faire appel au
discernement ici aussi. Quand on dit qu'une infraction est de 15 $ à 30
$, de 30 $ à 60 $ ou de 60 $ à 100 $, il y a là partout un
discernement à faire. La question peut être que c'est un
matériau plus difficile à évaluer. Cela peut être
bien des circonstances. Parfois, cela joue parce que c'est votre
beau-frère qui vous met l'infraction.
M. Dufour: Ce n'est pas l'apparence de justice, en tout cas, dans
mon livre. Ce n'est pas de la réglementation ici, c'est l'amende.
Mme Harel: La justice est souvent mieux servie par une sorte de
distinction que l'on peut faire dans des situations que par une rigidité
d'application.
M. Dufour: Je peux dire une chose. J'aime mieux ne pas être
dans la peau de quelqu'un qui exerce une discrétion.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 516 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): La commission de
l'aménagement...
M. Dufour: Prendre l'avis de quelqu'un qui a
été...
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements suspend
maintenant ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 0 h 5)