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(Onze heures trente-quatre minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
maintenant ses travaux pour poursuivre l'étude du projet de loi 127,
Code de la sécurité routière, dans un premier temps, suivi
des projets de loi 121 et 144.
Au moment de l'ajournement, nous en étions à l'article
615, paragraphe 14°.
Pouvoirs attribués au gouvernement
(suite)
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, si
vous me le permettez, au départ, puisque Mme la députée de
Maisonneuve avait porté à l'attention de la commission et des
autorités de la réqie, par le fait même, le
phénomène constaté par Radio-Canada, de Sécur, pour
prouver l'efficacité de la régie, on a fait faire quelques petits
tests. Je pourrais peut-être faire lecture d'une lettre et la
déposer pour le bénéfice de tout le monde. Je pense que
cela rendrait tout le monde plus "sécure".
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Côté (Charlesbourg): "Objet: Sécur. Nous
avons fait des recherches sur le produit appelé Sécur,
supposément ayant comme propriété de diminuer le taux
d'alcool dans le sang et qui est actuellement vendu sans autorisation de
Santé et Bien-Être Canada qui a d'ailleurs demandé à
la compagnie PROTEL de retirer ce produit du marché. "Nous avons
contacté entre autres le Centre de toxicologie du Québec, le
Centre antipoison de l'hôpital Saint-François-d'Assise,
Département de toxicologie clinique. Les différentes personnes
interrogées connaissent peu Sécur compte tenu du fait que ce
produit a été introduit très récemment. La majeure
partie des commentaires était basée sur le reportage
effectué par Radio-Canada. "En conséquence, nous avons donc
contacté Mme Julie Miville-Deschesne qui nous a apporté certaines
précisions. L'analyse chimique du produit a été faite de
façon seulement préliminaire et révélait 90 % de
sucre. Cependant, la composition qui est décrite sur le sachet n'a pas
été vérifiée et elle est la suivante: fructose,
sucrose, lactate de calcium, citrate de calcium, acide ascorbique, calcium
penthothénate - ce sont tous des beaux termes - chlorhydrate de thiamine
- cela fait longtemps que j'ai fait mon cours de chimie - chlorhydrate de - je
n'ai pas réussi à me reposer encore -pyridoxine, niacine, B12,
acide folique, biotine, colorant, etc. Donc, ces prétentions n'ont pas
été vérifiées de façon chimique. La
théorie du fabricant est à l'effet que le fructose augmente le
métabolisme de l'éthanol et que les multiples vitamines
accélèrent la récupération. "Cependant, ces
prétentions ont été nettement contredites par les tests de
Radio-Canada où cinq personnes étaient présentes, en
particulier une de ces personnes, ce qui n'a pas été dit à
la télévision, a reçu un placebo, et les courbes de
diminution de la concentration d'alcool dans le sanq, autant de la personne qui
a reçu un placebo que de celles qui ont pris du Sécur...
M. Vézina (Jean-P.): Il pose une question.
Le Président (M. Saint-Roch): Un placebo.
M. Vézina: Un placebo, c'est une substance inoffensive. En
l'occurrence, c'était du Tang, à Radio-Canada.
M. Côté (Charlesbourg): Mon collèque de
Nicolet me dit que l'on aurait dû faire lire cela par le
député de Matapédia qui est pharmacien. "...étaient
tout à fait identiques. À noter que ces tests ont
été faits sous la supervision du laboratoire Technitrol et
également sous la supervision de l'Institut médico-légal
de Montréal avec présence d'infirmières et
également de trois ivressomètres différents. Je pense donc
que cette étude est concluante quant aux résultats.
Par ailleurs, aux États-Unis, le produit serait interdit depuis
1983 et Santé et Bien-Être Canada considère ce produit
comme un médicament étant donné qu'il prétend
maîtriser le taux d'alcool et, par conséquent, en a interdit la
vente tant et aussi longtemps que les essais cliniques qui prouvent son
efficacité ne seront pas réalisés." C'est signé:
Marc Giroux, médecin.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: En fait, ce que cette note du médecin de la
régie, Marc Giroux, nous fait constater, c'est qu'il n'y a pas
diminution du taux d'alcool dans le sang. Cela n'infirme pas pour autant le
fait que l'ivressomètre constate qu'il y a une diminution du taux
d'alcool. Ce serait également faux?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Ce que cela nous dit, c'est que, après
vérification, il n'y a pas eu... On nous dit que les prétentions
du fabricant voulant que le fructose augmente le métabolisme et que les
multiples vitamines accélèrent la récupération non
seulement ce serait inexact, mais, en plus, l'ivressomètre ne pourrait
pas vérifier cette diminution, étant donné qu'elle
n'existerait pas.
M. Vézina: Les tests en question, madame, portaient
à la fois à savoir si le taux d'alcool dans le sang baissait et
si l'ivressomètre repérait cela ou non. C'est négatif dans
les deux cas.
Mme Harel: Dans les deux cas?
M. Vézina: Oui. Disons que c'est un attrape-nigaud.
M. Paradis (Matapédia): M. le Président, vous
pouvez en avoir une copie, oui?
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 14°. Mme la députée de Maisonneuve. M. le
député de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Est-ce qu'on peut en avoir une
copie?
M. Côté (Charlesbourg): Une photocopie. Alors, on
est à 14, M. le Président?
Le Président (M. Saint-Roch): Oui. J'appelle maintenant
l'article 615, paragraphe 14°.
M. Côté (Charlesbourg): "14° établir le
mode de fixation des plaques d'immatriculation selon leurs
catégories."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 14° est
adopté. J'appelle maintenant le paragraphe 15°.
M. Côté (Charlesbourg): "15° déterminer
tout autre endroit où doivent être fixés un certificat
d'immatriculation temporaire et une plaque d'immatriculation."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions. Est-ce que le paragraphe 15 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adapté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 16°.
M. Côté (Charlesbourg): "16° prévoir les
cas où deux exemplaires de la plaque d'immatriculation doivent
être délivrés."
Mme Harel: Est-ce qu'il y a actuellement délivrance de
deux plaques?
Une voix: II n'y en a qu'une dans le moment.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Actuellement, non.
C'est au cas où.
Mme Harel: II n'y a pas actuellement application. Au cas
où.
M. Lalande (Georges): II y a plusieurs Etats américains
qui considèrent qu'il est essentiel qu'il y ait deux plaques
d'immatriculation, une à l'avant et une à l'arrière. On a
déjà eu ce cas. Surtout en milieu urbain, dans les cas où
un véhicule est vraiment collé sur l'autre, cela permet
d'être capable au moins de lire la plaque d'immatriculation pour laisser
une contravention. À l'heure actuelle, il n'y a vraiment pas
d'inconvénient majeur, de sorte qu'il y a simplement une plaque, ici, au
Québec, en tout cas.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 16° est-il
adopté? J'appelle maintenant le paragraphe 17 où nous avons un
papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
ajouter, à la fin du paragraphe 17°, les mots "et la vignette
d'identification délivrée à une personne
handicapée". Deuxièmement, remplacer le point à la fin du
paragraphe 18° de l'article 615 par un point-virgule et ajouter,
après le paragraphe 18 de cet article, les paragraphes suivants...
"19° établir les normes et les conditions selon lesquelles une
plaque peut être fixée sur un..."
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse. Étant
donné qu'on a commencé paragraphe par paragraphe, pour nous
faciliter la tâche et avec votre compréhension, nous allons
continuer par paragraphe. Est-ce que l'amendement au paragraphe 17° est
adopté?
Mme Harel: Oui, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
17° tel qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 18° où nous avons aussi un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le point à
la fin du paragraphe 18° de l'article 615 par un point-virgule et ajouter,
après le paragraphe 18° de cet article, les paragraphes suivants...
Au paragraphe 18°, on va ajouter les paragraphes 19°, 20°, 21 ,
22°.
Mme Harel: Y a-t-il déjà des cas d'exemption totale
pour un véhicule de diplomate, au paragraphe 18°? Il y a, j'imagine,
toute une liste d'exemptions. D'ailleurs, on a déjà
été informé des diverses exemptions.
M. Lalande: Par exemple, les machineries agricoles sont
exemptées de l'immatriculation. Les véhicules qui sont en attente
pour être vendus chez les commerçants sont exemptés de
l'immatriculation.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 18
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 19°.
M. Côté (Charlesbourg): Pour l'information de Mme la
députée de Maisonneuve, pour ne pas qu'il y ait
d'ambiguïté, les véhicules consulaires ne sont pas
exemptés de l'immatriculation, ils sont exemptés du paiement des
droits.
Mme Harel: Est-ce qu'il y a des cas d'exemption totale de
l'immatriculation? La machinerie agricole.
M. Lalande: Oui, c'est le cas que je vous mentionnais, la
machinerie agricole, et c'est le cas aussi du commerçant qui a des
véhicules dans sa cour en attente; ils sont exemptés totalement
de l'immatriculation.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 19
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Mme Harel: On était à 18°, par exemple.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 18° avait
déjà été adopté.
M. Côté (Charlesbourg): D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 19°.
M. Côté (Charlesbourg): "19° établir les
normes et les conditions selon lesquelles une plaque peut être
fixée sur un véhicule automobile fabriqué depuis plus de
vingt ans."
Mme Harel: Cela, c'est votre cas de comté à
l'émission d'André Arthur.
M. Côté (Charlesbourg): Non. Oui, d'accord. Ce n'est
pas un cas de mon comté, c'est te cas du comté de
l'ex-député de Vanier, M. Bertrand, qui était animateur au
moment de l'interrogation.
Mme Harel: Comme on peut voir, vous vous occupez de toute la
région de Québec.
M. Côté (Charlesbourg): Écoutez, je pense que
les gens se rendent compte qu'ils ont du service.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: La plaque dont on parle, ce n'est pas la plaque
d'immatriculation normale.
M. Côté (Charlesbourg): Non. C'est celle, par
exemple, d'une voiture de 1954, d'une voiture de collection. Elle pourrait
arborer, à l'avant du véhicule, la plaque de 1954, s'il en a
une,
M. Dufour: On n'a pas établi depuis le début...
Ceux qui ont des plaques de la même grandeur que la plaque automobile
où c'est marqué, par exemple, Val-Bélair, cela va
continuer d'être permis?
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est toujours
permis.
M. Dufour: C'est surtout pour ne pas se tromper dans les dates.
Cela pourrait être confondu s'il y avait seulement un numéro, 1954
par exemple.
Mme Harel: La plaque minéraloqique.
M. Lalande: Oui. On a vu antérieurement, pour
l'immatriculation, qu'on ne peut pas avoir une plaque qui porte à
confusion. Évidemment, quand il est écrit quelque chose sur la
plaque avant du véhicule, il n'y a pas
de confusion. Dans ce cas-ci, car ce sont des véhicules antiques
qui ont plus de 20 ans, on peut se permettre d'avoir une plaque qui ne portera
pas à confusion.
M. Dufour: Une plaque où il y aurait seulement des fleurs
de lys? Ce n'est pas cela?
M. Côté (Charlesbourg): Pas de problème.
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, un individu
pourrait facilement arborer une plaque parlant de la ceinture de
sécurité, comme il pourrait arborer une plaque qui pourrait dire:
J'aime ta femme.
M. Dufour: J'aime ta femme. Mme Harel: Ta femme. Ha! Ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 19
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est le voisin qui
l'arbore, inquiétez-vous.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 20°.
M. Côté (Charlesbourg): "20° établir les
normes médicales permettant d'identifier les maladies ou les
déficiences physiques autorisant la délivrance d'une vignette
d'identification en vertu de l'article 11." C'est le stationnement pour
handicapés.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: On avait dit qu'il fallait que cela soit
ratifié ou recommandé par des associations de handicapés.
Est-ce qu'il y a, dans toutes les régions du Québec, des
associations qu'on peut identifier facilement et qui pourraient être les
porte-parole officiels...
M. Côté (Charlesbourg): Pas dans toutes, mais cette
disposition est de nature à aider, car, à notre sens elles
pourront en retirer un revenu, et elle permettra peut-être
l'autofinancement. Donc, c'est une mesure qui devrait normalement aider
à le faire partout au Québec.
M, Dufour: Supposons que, dans une région donnée
dans le territoire, il n'y ait pas d'association qui puisse faire ces
recommandations, quelles mesures prendriez-vous pour pallier ces lacunes?
M. Côté (Charlesbourg): Dans ces cas-là, en
attendant la formation d'un organisme de ce genre, cela pourrait être un
spécialiste.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 20
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 21°.
M. Côté (Charlesbourg): "21° déterminer
les conditions et tes formalités pour l'obtention et le renouvellement
de la vignette d'identification, la période de validité de
celle-ci ainsi que tes droits exigibles."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions? Est-ce que le paragraphe 21° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 22°.
M. Côté (Charlesbourg): "22° déterminer
les cas où la régie peut délivrer une vignette
d'identification à une personne handicapée titulaire d'un permis
de conduire mais qui n'est pas propriétaire d'un véhicule routier
ainsi que les conditions de délivrance de cette vignette." C'est le cas
d'un handicapé qui n'est pas propriétaire de la voiture, mais
dont le conjoint peut l'être.
M. Lalande: Son père.
M. Côté (Charlesbourg): Son père.
Une voix: Ou un bon ami.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions? Mme la députée de Maisonneuve.
Mme Harel: Est-ce que l'Office des personnes handicapées a
contacté le ministre à la suite des amendements qu'il a
apportés au projet de loi?
M. Côté (Charlesbourg): Le seut contact que nous
avons eu est un contact presque visuel mercredi matin, lors de la commission,
par la présence de l'avocat de l'office.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Vézina.
M. Vézina: En ce qui concerne la régie, Mme la
députée, j'ai personnellement parlé au nouveau
président de l'office, M. Mercure, et je lui ai expliqué les
amendements qui
s'en venaient sans plus, sans faire aucun commentaire. Il était
au courant avant que les choses se produisent.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Dans l'article, on dit "déterminer les cas
où la régie peut délivrer". Il n'est jamais question de
"doit délivrer". C'est volontaire. S'il remplit toutes les
conditions...
Le Président (M. Saint-Roch): Me Lalande.
M. Lalande: L'article qui crée cette obligation, c'est
l'article 11 qui dit que sur paiement des frais exigibles établis par
règlement, la régie délivre une vignette d'identification.
C'est donc le droit. Sur le paiement des droits, la régie délivre
une vignette d'identification. À ce moment-ci, nous sommes dans ce qu'on
appelle, dans notre jargon, les pouvoirs habilitants, qui habilitent, qui
permettent au gouvernement de faire des règlements. C'est pour cela que
c'est le "peut" qui est là. Le gouvernement ne "doit" pas faire des
règlements, on lui "permet" de faire des règlements. C'est la
distinction fondamentale qu'il y a entre l'obligation de le faire qui est
créée à l'article 11 et le pouvoir pour le gouvernement de
faire des règlements pour mieux encadrer ceux-là.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 22° est-il
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 23°.
M. Côté (Charlesbourg): "23° prévoir un
mode de renouvellement d'immatriculation en bloc selon le nombre de
véhicules routiers et établir les conditions et les
formalités applicables au propriétaire de ces
véhicules."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 23° est
adopté. Est-ce que l'ensemble de l'article 615 tel qu'amendé est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 616, paragraphe 1 .
M. Côté (Charlesbourg): "Le gouvernement peut, par
règlement: 1 déterminer, selon leur nature, les renseignements
que doivent contenir les permis, la forme de ceux-ci et, sauf pour le permis
restreint, leur période de validité." D'accord, je viens de
saisir. On vient de finir l'immatriculation et il faut recommencer le
même scénario pour les permis.
M. Dufour: Vous dites que vous pouvez déterminer la forme
et ce qu'il doit contenir. Est-ce que le mot "couleur" est contenu dans la
forme?
Le Président (M. Saint-Roch): Me Lalande.
M. Dufour: Vous savez, il y a beaucoup de formulaires bleus,
jaunes, roses. On entend: Apporte-moi deux feuillets roses.
M. Côté (Charlesbourg): On n'est plus bien bien au
temps où on influençait la couleur du calcium.
M. Dufour: La couleur du calcium?
M. Côté (Charlesbourg): II y a eu du calcium rouge,
du calcium bleu, selon les gouvernements. Cela fait partie de l'histoire des
Transports.
Mme Harel: C'est par règlement, de toute façon, je
ne pense pas que ce soit l'une des dispositions du règlement.
M. Côté (Charlesbourg): Non, c'est un choix
administratif.
Mme Harel: Je ne veux pas répondre à votre
place.
M. Côté (Charlesbourg): C'est un choix
administratif.
Mme Harel: Ce sont les cartons des couvertures des rapports,
habituellement, qui sont, disons, politisés.
M. Côté (Charlesbourg): Ce n'est pas comme pour la
plaque, alors que les couleurs sont déjà
déterminées par règlement.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
1° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 2 .
M. Côté (Charlesbourg): "2° prévoir les
cas et établir les critères selon lesquels un permis peut
être assorti de conditions": le port des verres, les exemptions
médicales.
Le Président (M. Saint-Roch): Y a-t-il
des interventions? Est-ce que le paragraphe 2° est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 3°.
M. Côté (Charlesbourg): "3° déterminer
les classes et les catégories de permis selon leur nature": 21, 54,
42.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 3° est
adopté. J'appelle le paragraphe 4°.
M. Côté (Charlesbourg): On est chanceux, il n'y a
pas de 101.
M. Dufour: C'est pour cela qu'on n'aura pas de débat
long.
Mme Harel: Non, heureusement, vous voudriez
l'éliminer.
M. Côté (Charlesbourg): Non, du tout. À la
blague, ce serait peut-être toutes les conditions pour être capable
de reculer. Quatrièmement.
Le Président (M. Saint-Roch): Paragraphe 4°.
M. Côté (Charlesbourg): "4° fixer les droits
exigibles pour l'obtention et le renouvellement d'un permis selon sa nature, sa
classe ou sa catégorie et prévoir, aux conditions qu'il
établit, des cas d'exemption ou de réduction de ces droits."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions? Est-ce que le paragraphe 4° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 5 .
M. Côté (Charlesbourg): "5° prévoir les
cas où un remboursement des droits exigibles pour l'obtention et le
renouvellement d'un permis peut être effectué et établir
les modalités de ce remboursement."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 5
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant le paragraphe 6 .
M. Côté (Charlesbourg): "6° établir les
conditions et les formalités pour l'obtention et le renouvellement d'un
permis selon sa nature, sa classe ou sa catéqorie."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
6° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
7°.
M. Côté (Charlesbourg): "7° établir les
conditions et les formalités particulières d'obtention d'un
permis d'apprenti-conducteur ou d'un permis de conduire par la personne dont le
permis a été révoqué ou dont le droit d'en obtenir
un a été suspendu."
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Là, vraiment, il y aurait un règlement
dans le cas où un conducteur aurait vu son permis suspendu ou
révoqué. Il y aurait un règlement pour lui interdire
d'obtenir un permis d'apprenti-conducteur. C'est cela?
M. Lalande: Ce sont les conditions d'obtention d'un permis
d'apprenti-conducteur, Par exemple...
Mme Harel: Par la personne dont le permis a été
révoqué. Ce ne sont pas les conditions générales
d'obtention d'un permis d'apprenti-conducteur.
Une voix: Non, c'est particulier.
Mme Harel: C'est l'obtention d'un permis d'apprenti-conducteur
par la personne dont le permis a été révoqué ou
dont le droit d'en obtenir un a été suspendu.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Vézina.
M. Vézina: C'est la réhabilitation, Georges. C'est
la réhabilitation de quelqu'un dont le permis a été
suspendu et révoqué et comment il peut en obtenir un nouveau
à la fin.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Quand vous parlez de l'obtention d'un permis
d'apprenti-conducteur pour quelqu'un dont le permis a été
révoqué, je comprends que c'est une espèce de mesure pour
augmenter la peine de celui qui a perdu son permis. Est-ce que vous allez
l'obliger à
suivre un cours de conduite, par exemple, dans une école de
conduite?
M. Lalande: À l'heure actuelle, il faut établir une
distinction entre suspension et révocation. Un permis qui est suspendu
est suspendu pendant un certain temps et il est rétabli automatiquement
quand les conditions pour lesquelles on l'a suspendu ont été
modifiées et lui permettent d'avoir à nouveau son permis de
conduire. La révocation, c'est qu'on le replace dans la situation
où il n'avait pas de permis de conduire de sorte que quelqu'un dont le
permis est révoqué pour trois mois ou un an pour facultés
affaiblies doit à nouveau passer un examen avant d'avoir accès
à nouveau à son permis.
M. Dufour: Passer un examen ne l'oblige pas à retourner
à une école de conduite et ces choses-là?
M. Lalande: Non, non.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Non, non.
M. Dufour: C'est parce que le ministre fait cela.
M. Côté (Charlesbourg): Comme on est entouré
de corridors, j'ai salué un passant.
M. Dufour: C'est parce que cela avait l'air d'aller en
contradiction avec ce que M. Lalande avait dit.
Mme Harel: On est sur un chemin public.
M. Côté (Charlesbourg): Les salutations silencieuses
ne sont pas enregistrées. Voilà.
M. Dufour: J'ai compris.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: II y a des cas de jugements à Montréal
qui m'ont été rapportés ce matin par un avocat qui est au
contentieux de Montréal. Il y aurait eu trois cas tout à fait
similaires d'ivresse au volant où des juges auraient
décidé dans un cas une suspension, dans un autre cas une
révocation et où, finalement, le travail des avocats au dossier
aurait été déterminant pour amener des juges à
conclure, dans un cas, à une suspension et dans un autre cas, une
révocation, tout en ayant des dossiers complètement
similaires.
M. Lalande: Ce n'est pas possible parce que c'est fixé par
la loi. Un permis qui est déjà révoqué ne peut pas
être révoqué à nouveau. Donc, on suspend le droit.
C'est établi par la loi. Il y a une vision... Évidemment, il peut
peut-être s'être glissé certaines erreurs. Mais, pas
à ma connaissance, parce qu'à la Régie de l'assurance
automobile on fait une vérification de ces cas. On sait que le permis
est déjà révoqué. On ne va pas le révoquer,
on va suspendre le droit.
Mme Harel: J'essaierai à la séance de cet
après-midi de vous apporter ces cas. Il semble que cela se soit produit
la semaine dernière et que cela en ait évidemment
étonné et inquiété beaucoup. Je vous les
transmettrai. (12 heures)
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paraqraphe 7
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 8°.
M. Côté (Charlesbourg): "8° établir les
normes médicales et optométriques identifiant les maladies, les
déficiences et les situations où se trouve une personne, qui sont
considérées comme étant absolument ou relativement
incompatibles avec la conduite d'un véhicule routier ou d'une
catégorie ou sous-catégorie d'entre eux et précisant les
cas où une personne atteinte d'une maladie, d'une déficience ou
se trouvant dans une situation considérées comme étant
relativement incompatibles peut obtenir un permis ainsi que les conditions que
cette personne doit alors remplir."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Ce qui est frappant, c'est quand vous
déterminez au départ "identifiant les maladies, les
déficiences et les situations où se trouve une personne". Mais il
faut lire tout l'article pour trouver où sont les personnes et ce que
veut dire "les situations". Comme c'est écrit au départ, cela ne
dit pas vraiment ce qui en est.
On est obligé d'aller plus loin dans l'article pour
déterminer dans quelle situation: "ou se trouvant dans une situation
considérées comme étant relativement incompatibles".
M. Lalande: C'est la distinction qu'on établit entre une
pathologie, une maladie ou une déficience qui est absolument
incompatible, donc, qui est complètement hors normes et dans les cas
où c'est
relativement incompatible, c'est-à-dire là où c'est
un cas frontière et où il faut faire une évaluation.
C'est important, en ce qui concerne le règlement sur le guide
médical, parce que dans les cas "relativement incompatibles", ce sont
ceux-là qui sont soumis au Comité consultatif médical et
optométrique que nous avons vu hier soir.
M. Côté (Charlesbourg): C'est le cas de ce que Me
Lalande évoquait hier du 120 dans un champ de vision et qui, dans un
règlement rigide, ferait en sorte que quelqu'un à 119serait complètement éliminé. Alors, dans ce cas, c'est
ce que cela permet de faire, de réévaluer le dossier et
peut-être avec des correctifs de permettre à la personne d'avoir
un permis.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Est-ce que le paragraphe 8° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M, Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 9°.
M. Côté (Charlesbourg): "9° établir un
système de points d'inaptitude d'après lequel la régie
révoque un permis ou suspend le droit d'en obtenir un, ce système
devant contenir une liste d'infractions pour lesquelles un certain nombre de
points d'inaptitude doivent correspondre et prévoir le nombre total de
points inscrits au dossier d'une personne qui entraîne l'envoi d'un avis,
la révocation du permis ou la suspension du droit d'en obtenir un."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions? Est-ce que le paragraphe 9° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 10°.
M. Côté (Charlesbourg): "10° prévoir dans
quels cas un permis d'école de conduite peut être
délivré en fonction de sa catégorie et du nombre
d'écoles de conduite sur le territoire d'une communauté urbaine
ou régionale ou d'une municipalité régionale de
comté et prévoir les cas où aucun permis ne peut
être délivré sur un tel territoire."
Mme Harel: Avec le moratoire pour les deux prochaines
années sur l'émission de permis des cours de conduite, est-ce que
cela va nécessiter une modification au règlement? Parce que le
règlement actuel doit prévoir déjà les conditions
et quand on les remplît, habituellement, il n'y a pas de
discrétion et il faut accorder le permis. Mais le ministre a
informé la commission et, en premier lieu, l'association des
écoles de conduite qu'il y aurait un moratoire pour deux ans.
Le Président (M. Saint-Roch): Me
Lalande.
M. Lalande: Un peu plus loin dans les mesures transitoires, nous
allons avoir un article de la loi qui donne le pouvoir au gouvernement par
décret de faire un moratoire et d'empêcher cela pour un certain
temps.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: En écrivant cet article, surtout quand cela
concerne les municipalités régionales de comté, vous
êtes en train de déterminer un territoire qui ne répond pas
nécessairement à des critères pour établir des
écoles de conduite.
Je connais des municipalités régionales de comté
qui ont 15 000 personnes. Il y a d'autres municipalités
régionales de comté qui ont 175 000 personnes et il y en a
d'autres qui en ont 30 000 ou 35 000 et il n'y a pas vraiment de centre
important.
Est-ce que vous ne seriez pas mieux -je fais une suggestion - de prendre
les territoires déterminés qu'on connaît bien, la zone 02,
03, 04? C'est parce que cela donne une plus grande latitude à la
régie et cela permet de mieux balancer ses décisions par rapport
à cela. Là, on ne pourrait pas dire: en fonction d'une
municipalité, même si elle est importante.
M. Lalande: Au fond, c'est parce qu'il faut faire une distinction
entre le permis régulier et le permis temporaire. On parle de tous les
permis. Les permis temporaires, ce qu'on appelait et qu'on appelle encore
à l'heure actuelle les permis d'extension, c'est pour ne pas permettre
à quelqu'un de Montréal, par exemple, d'aller donner des cours
temporaires aux Îles-de-la-Madeleine, par exemple, ou en Gaspésie,
ou à Québec, un peu partout. C'est une espèce - vous me
passerez l'expression - de "bumping" qui se faisait où les grosses
écoles de conduite bien organisées pouvaient, au meilleur moment
de l'année - au printemps, par exemple - aller chercher toute cette
clientèle de sorte que les petites écoles qui étaient
là ne pouvaient plus survivre.
C'est pour empêcher et pour réqulariser et, de façon
précise, toutes les communautés urbaines, comme Montréal,
Québec et l'Outaouais, n'ont pas le droit d'aller en permis d'extension
parce que, vraiment, on est en nombre suffisant au niveau des écoles de
conduite. Dans les autres cas, dans toutes les MRC où il y a au moins
dix écoles de
conduite, donc, par exemple, Laval, on ne peut pas non plus aller en
permis temporaire ou d'extension. Dans les autres MRC qui ont moins de dix
écoles de conduite, là, on permet aux écoles de conduite
qui sont déjà à l'intérieur de ces MRC des
extensions et on donne des permis temporaires. Cela répond à
I'accès que vous soulevez avec raison. Dans une MRC où il y
aurait, par exemple, neuf écoles de conduite, pour être capable de
couvrir la MRC dans sa totalité, on permet à ces écoles
qui sont déjà du milieu d'avoir un permis temporaire, mais
à l'intérieur de la MRC.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Je ne dis pas que ce que vous dites n'est pas correct.
Je dis qu'en le limitant à la municipalité régionale de
comté, je n'ai pas la garantie que vous gardez le territoire beaucoup
plus grand. On parle des communautés urbaines et des communautés
régionales. Il ne faut pas se faire de peur. La Communauté
régionale de l'Outaouais, ce n'est pas plus grand que le coin de la
Mauricie, ce n'est pas plus grand que la région du Saguenay au point de
vue de la population. Il y en a qui portent le nom de communauté
régionale, d'autres ne le portent pas. Ce sont aussi des MRC. Moi, dans
mon esprit, des écoles de conduite dans des régions... Quand il a
été demandé que vous examiniez cela pas seulement en
fonction d'une MRC, je trouve que vous limitez votre position par rapport
à un territoire. Il y a des MRC, effectivement, qui chevauchent l'une et
l'autre. Dans la région de Sherbrooke, dans la région de
Saint-Liboire, la municipalité d'Acton-Vale, supposons que quelqu'un
demande une école de conduite et que, vous autres, vous regardiez en
fonction de là, je pense que vous avez aussi une préoccupation de
ne pas en avoir trop. Vous pourriez être amenés à regarder
dans un espace plus grand en fonction des autres qui existent. Si c'est en
fonction de la municipalité régionale de comté, ce n'est
pas nécessairement obligatoire de sortir de la MRC.
M. Lalande: Le but qui est essentiellement poursuivi à
l'intérieur de cela, c'est pour permettre de limiter, au fond, à
des frontières. C'est pour assurer une certaine stabilité locale
et ne pas permettre que dans une certaine circonscription, à un certain
endroit, quelqu'un vienne de l'extérieur exploiter là, pour
permettre aux gens du milieu d'être capables de mieux
résister.
M. Côté (Charlesbourg): L'exploitation se fait
toujours dans les meilleures périodes.
M. Dufour: Vous comprenez ma préoccupation. Je trouve que
les motifs sont bons. Ce que je trouve, c'est que vous ne devriez pas limiter
seulement à un territoire qui, en fait, est artificiel assez souvent,
qui est contesté par beaucoup d'élus ou qui n'est pas
déterminé. Si en fonction d'une région, la région
02, 09... Cela vous permet une vue d'ensemble de tout le territoire.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Vézina.
M. Vézina: M. le Président, nous avons eu de
longues discussions avec l'APECQ, l'Association des propriétaires
d'école de conduite du Québec, précisément sur ces
limites de territoires pour les permis d'extension. On a cherché
à peu près tous les moyens d'arriver justement à un
découpage. C'est après une discussion qui a duré plus d'un
an que nous sommes arrivés à déterminer ce
qu'étaient les MRC.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Matapédia.
M. Paradis (Matapédia): Étant fortement
préoccupé par le développement régional, je salue
et j'accueille très bien la décision de la régie de
reconnaître la disparité régionale et de reconnaître
que sur leur territoire les différentes communautés
régionales puissent se développer et avoir leur propre service
d'écoles de conduite. Je pense que c'est une certaine forme de
régionalisation de certains programmes. J'accueille très bien
qu'un organisme gouvernemental aussi important que la régie puisse avoir
ces préoccupations.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Est-ce que le paragraphe 10° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 11°.
M. Côté (Charlesbourg): "11° prévoir dans
quels cas, en fonction du territoire d'une communauté urbaine ou
régionale ou d'une municipalité régionale de comté,
un permis d'école de conduite peut être délivré
à une personne qui agit pour le bénéfice d'une institution
d'enseignement dispensant des cours d'un niveau secondaire ou postsecondaire et
prévoir les cas où aucun permis ne peut être
délivré sur ce territoire."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: ...vous allez les maintenir?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: Ils ont des droits acquis?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: Est-ce que vous allez les obliger à se
restreindre ou à s'astreindre aux mêmes règles que
l'entreprise privée?
M. Côté (Charlesbourg): Ce qui nous fait prendre ces
décisions, c'est effectivement le principe que l'entreprise
privée avait une concurrence déloyale, puisque des écoles
de conduite d'institution utilisaient des locaux payés par le
gouvernement, donc par l'ensemble des citoyens, et entraient en concurrence
avec l'école de conduite qui était à côté.
Donc, elles utilisaient des locaux, des services, alors que l'école de
conduite avait l'obligation de payer un loyer, etc., en tout cas, tout ce que
cela comporte. Lorsqu'on a eu des discussions, évidemment, les
représentants du monde scolaire auraient préféré
que l'on continue de le permettre. Ce qu'il faut dire, c'est que dans les
écoles de conduite de certaines coopératives étudiantes,
il y a un dynamisme assez exceptionnel qui se développe et qui stimule.
Cela ne réglait pas pour autant le problème de la concurrence. Il
sera possible encore pour des coopératives étudiantes d'obtenir
des permis d'école de conduite quand on lèvera le moratoire, mais
pas à l'intérieur des écoles. Elles s'installeront en
avant, si elle le veulent, mais à l'extérieur des...
Une voix: ...du campus.
M. Dufour: Quand vous parlez de coopératives, il y a des
commissions scolaires qui ont effectivement leur propre organisation
d'école de conduite où il y a des professeurs spécialement
affectés à ces cours. Est-ce que vous les touchez dans ce que
vous dites? Vous allez les obliger à sortir des écoles?
M. Lalande: Non. Les droits acquis sont maintenus, autant pour
les commissions scolaires proprement dites, les institutions, que pour les
coopératives d'étudiants qui sont en milieu scolaire. Dans les
deux cas, pour celles qui sont déjà en activité, on
maintient les droits acquis. S'il y en avait d'autres, on ne leur permettrait
pas d'ouvrir dans une école, à ce moment-là.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Est-ce que le paragraphe 11 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 12 .
M. Côté (Charlesbourg): "12° établir les
conditions se rattachant à un permis d'école de conduite et
à un permis d'enseignement,"
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions? Est-ce que le paragraphe 12° est adopté? J'appelle
maintenant le paragraphe 13°.
M. Côté (Charlesbourg): "13° déterminer
le contenu des programmes d'enseignement d'une école de conduite."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions? Est-ce que le paragraphe 13° est adopté?
Mme Harel: C'était déjà...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant le paragraphe 14°.
M. Côté (Charlesbourg): "14° déterminer
le contenu des registres et des fiches d'élèves que doit tenir le
titulaire d'un permis d'école de conduite."
Mme Harel: L'élément nouveau, c'est "fiche
d'élèves"? Auparavant, il y avait obligation de...
M. Lalande: C'est cela. Au fond, la fiche de
l'élève, c'est le bulletin.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: En disant "le contenu des registres et des fiches
d'élèves", est-ce que cela veut dire en même temps la
forme?
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: Cela veut dire que vous allez les fournir, mais ce
n'est pas clair là-dedans. "Déterminer le contenu", on peut bien
dire: II va y avoir telle affaire, telle affaire. Quelqu'un va
décider... (12 h 15)
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Je pense que ce qui nous
importe, c'est le contenu des registres, la forme, déterminer la
forme...
M. Dufour: Je vais vous donner mon impression, mon opinion, par
rapport à cela. Vous avez un grand contrôle ou vous avez tout le
contrôle de la surveillance, de la mise en application, et il me semble
que
cela pourrait être de nature à aider, par exemple, quand
vous faites de l'entreposage, des choses comme cela. C'est standardisé.
Cela vous permet de contrôler encore beaucoup plus.
M. Côté (Charlesbourg): On ajouterait un papillon:
"et la forme". Après le mot "contenu", on ajouterait "et la forme".
Le Président (M. Saint-Roch): Si vous me le permettez,
nous allons suspendre le paragraphe 14° pour quelques instants afin de
donner la chance de rédiger le papillon. J'appelle maintenant le
paragraphe 15°.
M. Côté {Charlesbourg): "15° prévoir dans
quels cas un permis d'école de conduite peut être
transféré."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 15
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 16°.
M. Côté (Charlesbourg): "16° prévoir
d'autres cas où un cours de conduite peut être exigé."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: À quoi cela se réfère-t-il?
Mme Harel: Est-ce qu'il y a actuellement des cas où un
cours supplémentaire est exigé? "D'autres cours", cela a le sens
de cours supplémentaires à ceux déjà
exigés.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une attitude au cas
où, éventuellement, on pourrait décider que cela prendrait
un cours pour le cyclomoteur.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 16° est
adopté.
J'appelle maintenant le paragraphe 17° .
M. Côté (Charlesbourg): "17° prévoir, aux
conditions qu'il établit, des cas d'exemption à l'obligation de
suivre un cours de conduite."
Mme Harel: On les a vus.
M. Côté (Charlesbourg): Dans le cas des
étrangers, par exemple, qu'on a étudié
antérieurement.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 17
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
18°.
M. Côté (Charlesbourg): "18° déterminer
le nombre maximum d'élèves par salle de cours utilisée par
une école de conduite et établir des proportions minimales entre
élèves, enseignants et véhicules pour les cours de
conduite."
Mme Harel: Un ratio.
M. Côté (Charlesbourg): Un ratio, c'est cela.
Mme Harel: Comme on retrouve dans...
M. Dufour: Ce ratio, quand vous allez fixer le maximum, cela veut
dire qu'il n'y a aucune considération. J'ai à l'idée que
quelqu'un suit des cours dans une classe. C'est organisé, il y a 20
élèves. Il y aurait alors 21 élèves. Est-ce que le
21e va être sorti du cours? Y aura-t-il une marge ou non?
M. Côté (Charlesbourg): II y en a déjà
une bonne, parce que c'est 40 qui est permis.
M. Dufour: Est-ce que cela va demeurer à 40?
M. Lalande: C'est pour éviter les abus actuels. Dans
certains cégeps ou dans certains endroits, à l'heure du midi, on
donne un cours de conduite où, parfois, il y a 100 ou 150
élèves. Cela n'a aucun bon sens. On veut au moins limiter le
nombre à 40. Bien sûr, il y a une appréciation. Est-ce que
c'est 39 ou 41? Je n'ai pas l'impression que...
M. Dufour: II y a aussi d'autres normes à satisfaire, la
question de l'hygiène.
M. Lalande: Bien sûr.
M. Dufour: On ne peut pas mettre 50 personnes dans une
pièce qui peut normalement en contenir 30.
M. Lalande: Mais comme l'a dit aussi M. Vézina tout
à l'heure, ces règles ou le contenu du règlement sur les
écoles de conduite qui a été prépublié - il
est en dernière publication - ce sont des consensus qui ont
été obtenus avec l'Association des propriétaires
d'école de conduite et surtout l'Association des moniteurs et
instructeurs en conduite automobile.
M. Dufour: Cela vaut seulement vraiment pour les écoles de
conduite reconnues.
M. Lalande: Bien sûr.
M. Dufour: Je ne sais pas, mais quelqu'un qui donne des cours de
conduite voudrait recruter des élèves ou démontrer que son
cours est bon. Il s'en va dans une salle contenant 200 personnes et il fait la
démonstration en disant: Je vais vous donner un cours, vous dire comment
cela se passe pour vous inciter à venir le suivre. Cela n'est pas
touché.
M. Lalande: Oui, vous avez raison, monsieur.
M. Dufour: Même si c'est un professeur ayant un
diplôme d'enseignement, il ne serait pas assimilé à
l'école à ce moment-là.
M. Lalande: M. le député de Jonquière est
bien au courant des faits, c'est effectivement ce qui se fait dans les
périodes de recrutement où il peut y avoir plus de monde. C'est
dans l'exercice du cours, c'est le contenu prescrit quand on est en train de
suivre le cours.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 18
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 19°.
M. Côté (Charlesbourg): "19° établir les
normes des véhicules routiers utilisés dans l'exploitation des
permis d'école de conduite et des permis d'enseignement et prescrire
l'équipement et les affiches dont doivent être munis ces
véhicules."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 19
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 20 .
M. Côté (Charlesbourg): "20° établir des
critères d'emplacement des locaux utilisés pour l'exploitation
des permis d'école de conduite ou des permis d'enseignement et les
normes qui sont applicables à ces locaux."
Le Président CM. Saint-Roch): Y at-il de3 interventions?
M. le député de jonquière.
M. Dufour: Pourriez-vous m'expliquer ce que veut dire des
critères d'emplacement? Est-ce pour le nombre ou si ce sont les endroits
où ils doivent être situés?
M. Lalande: Pour l'établissement des locaux, c'est qu'on
veut bien s'assurer que ce ne sont pas des adresses flottantes, par exemple;
qu'il soit bien précis qu'il y a des locaux acceptables pour être
capables d'exploiter des écoles de conduite.
M. Dufour: Dans les municipalités, normalement, avec les
règlements d'urbanisme les gens vont déterminer que, par exemple
- je cite les règlements que je connais - une école, quelle
qu'elle soit, une école de danse, une école de conduite peut
être située dans des endroits dans la municipalité. Je
pense que, de plus en plus, les gens ont cela. Ce n'est pas en disant: Une
école de conduite doit être dans le centre-ville ou située
dans le quartier X, Y ou Z; c'est beaucoup plus de répondre à des
critères de base, mais ce n'est pas l'intention de la situer
géographiquement à l'intérieur parce que l'emplacement
voudrait dire aussi l'endroit où... C'est correct.
Une voix: Non, surtout pas.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Est-ce que le paragraphe 20° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 21°.
M. Côté (Charlesbourg): "21° établir les
normes relatives à la publicité faite par le titulaire d'un
permis d'école de conduite et en prohiber certains types."
Le Président (M. Saint-Roch): Me
Lalande.
M. Lalande: Ce serait une publication ou une information
trompeuse indiquant, par exemple, des coûts de cours de conduite qui, en
réalité, sont assez proches de la protection du consommateur.
Mme Harel: N'est-ce pas déjà couvert par la
protection du consommateur?
M. Lalande: Oui, la publicité trompeuse l'est, mais une
publicité qui ne serait pas acceptable, non conforme à certaines
règles de publicité, d'information; une espèce
d'éthique devrait être respectée à
l'intérieur des écoles de conduite. On pourrait intervenir. C'est
parce qu'on a eu des abus dans la publicité qui se faisait d'une
école de conduite, il y a un certain respect, c'est relié
à la sécurité routière et il y a des gens qui font
de l'exploitation d'un goût très douteux, assimilant dans cette
publicité des
conditions non acceptables, par exemple, à l'égard des
femmes, ce qui peut être dégradant. Dans cette
publicité-là, on a vu les gens annoncer des écoles de
conduite avec des femmes en maillot et tout cela; cela m'apparaît tout
à fait inacceptable. On devrait intervenir et prohiber cela.
M. Dufour: Qu'avez-vous contre les femmes en maillot?
M. Lalande: On n'a rien contre le maillot, mais aux endroits plus
acceptables que dans une école de conduite. Cela pourrait amener
à mal se conduire.
M. Côté (Charlesbourg): C'était de la
publicité concernant la bonne conduite.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions au paragraphe 21°? Est-que le pararaphe 21° est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 22°.
M. Côté (Charlesbourg): "22° déterminer
les dispositions d'un règlement concernant les écoles de conduite
ou l'enseignement de la conduite d'un véhicule de promenade autre qu'un
cyclomoteur dont la violation constitue une infraction."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions? Est-ce que le paragraphe 22° est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle à nouveau
maintenant le paragraphe 14 et nous avons le papillon suivant: Ajouter au
paragraphe 14° de l'article 616 après le mot "contenu" les mots "et
la forme". Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
M. Dufour: Avant d'adopter l'article, il y a une question qui
m'intéresse. On voit pour les véhicules routiers, les gros,
là, qu'il y a des écoles de conduite... Pas très loin de
chez moi il y a un stationnement de centre commercial et il y a des gros
véhicules qui sont stationnés là, je ne sais pas si cela
va durer à l'année, cela fait pas mal longtemps que je les vois
là. Est-ce approuvé par vous?
M. Lalande: La Régie de l'assurance automobile et le
ministère des Transports s'occupent de la formation personnelle, de la
formation des individus, le cours de base du véhicule de promenade.
C'est le seul cours obligatoire au Québec.
Les véhicules lourds auxquels vous faites allusion, c'est la
formation professionnelle. La formation professionnelle relève de la
compétence du ministère de l'Éducation. Il y a donc deux
centres, l'un à Montréal - à Saint-Jérôme,
pour être plus précis - et l'autre à Québec,
Jean-Talon, qui dispensent ces cours.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble de
l'article 616 tel qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 617, paragraphe 1°.
M. Côté (Charlesbourg): "Le gouvernement peut, par
règlement: 1° établir les conditions et les formalités
pour la délivrance d'une licence ou d'un permis visés au titre
III."
M. Lalande: ...une licence de commerçant.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
1° est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 2°.
M. Côté (Charlesbourg): "2° déterminer
les renseignements que doit contenir une licence ou un permis visés au
titre III, la forme de ceux-ci et leur période de validité".
Adopté.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 2° est
adopté. J'appelle le paragraphe 3°.
M. Côté (Charlesbourg): "3° fixer le montant des
cautionnements exigés en vertu du titre III et en établir la
forme, les modalités et les conditions selon lesquelles ils doivent
être fournis ainsi que les conditions auxquelles il peut être mis
fin à ceux-ci".
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 4 .
M. Côté (Charlesbourg): "4° établir des
catégories de licences et les conditions se rattachant à une
licence ou à un permis visés au titre III".
Mme Harel: C'est toujours pour couvrir les commerces de
recyclage.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 4° est
adopté. J'appelle le paragraphe 5° .
M. Côté (Charlesbourg): "5° déterminer la
forme et le contenu du rapport qu'un agent de la paix doit transmettre à
la régie".
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 5° est
adopté. J'appelle le paragraphe 6° .
Mme Harel: Paragraphe 6 .
M. Côté (Charlesbourg): Excusez-moi. "6° fixer
les droits annuels que le ministre des Transports peut exiger pour une
signalisation touristique commerciale installée sur un chemin public
dont il est responsable de l'entretien".
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Avant d'adopter cet article, dans la question de la
signalisation, allez-vous respecter les normes que le ministère a
appliquées depuis un certain temps concernant toute publicité,
à part les signalisations concernant la sécurité ou les
indications routières à tant de pieds de la route, 100 pieds, si
je ne me trompe pas?
M. Côté (Charlesbourg): Non, ce sont deux choses.
D'abord, il y a l'emprise de la route; c'est une première chose.
Signalisation routière et signalisation touristique de deux
manières: routière, panneaux verts; touristique, panneaux bleus,
et signalisation en conformité avec l'Amérique du Nord de
certains équipements gouvernementaux, comme un zoo, un aquarium, un
camping, en brun. C'est à l'intérieur de l'emprise, donc,
propriété gouvernementale.
Quant à la publicité hors emprise, au printemps, un projet
de loi sera déposé pour en régir les normes. Actuellement,
ce que nous avons est très difficilement applicable et a besoin
d'être très largement dépoussiéré. Il y aura
effectivement des normes pour tenter d'avoir une certaine
uniformité.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Est-ce que le paragraphe 6° est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble...
Mme Harel: Avant d'adopter l'ensemble, au paragraphe 5°,
c'est le rapport de police.
M. Lalande: Oui.
Mme Harel: Cela pouvait être différent d'une
municipalité è l'autre, tandis que cela va maintenant être
uniformisé. C'est cela?
M. Lalande: II y avait une certaine uniformité, mais c'est
pour consacrer cette uniformité et éliminer certaines
informations qui étaient abusives et qui n'étaient pas
vérifiables à l'intérieur de cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble de
l'article 617 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 618, paragraphe 1°.
M. Côté (Charlesbourg): "Le gouvernement peut, par
règlement: 1° établir les conditions pour l'apposition, par
la régie, d'un numéro d'identification sur un véhicule
routier".
Mme Harel: À moins que vous n'ayez quelque chose à
nous signaler.
M. Côté (Charlesbourg): Non, d'accord. J'avais une
interprétation différente de ce règlement et Me Lalande va
vous donner une explication. (12 h 30)
M. Lalande: En fait, quand un véhicule est remonté
de toutes pièces, par exemple, et qu'il n'y a pas de numéro
d'identification du véhicule, c'est la Régie de l'assurance
automobile qui appose ce numéro d'identification du véhicule.
Comme on crée un nouveau véhicule, on crée aussi son
baptême, son certificat.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
1° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 2 .
M. Côté (Charlesbourg): "2° établir des
normes de fabrication, de vente, d'installation et d'utilisation des phares
antibrouillards, des systèmes d'échappement, des pneus et des
casques protecteurs."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 2° est
adopté. J'appelle le paragraphe 3°.
M. Côté (Charlesbourg): "3° établir les
conditions d'installation et d'utilisation de phares blancs à
l'arrière de certaines catégories ou sous-catégories de
véhicules routiers."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 3°
adopté. J'appelle le paragraphe 4°.
M. Côté (Charlesbourg): "4° prescrire les
lampes, les réflecteurs et les fusées éclairantes que doit
contenir un véhicule routier qui circule en dehors d'une cité ou
d'une ville et dont la largeur excède deux mètres."
Mme Harel: C'est seulement pour le véhicule routier, c'est
bien cela?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 4° est
adopté. J'appelle le paragraphe 5°.
M. Côté (Charlesbourg): "5° établir les
critères auxquels doit satisfaire un véhicule routier pour
être muni de feux jaunes clignotants ou pivotants."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 5° est
adopté. J'appelle le paragraphe 6° .
M. Côté (Charlesbourg): "6° établir des
normes relatives à la couleur, l'intensité, la forme et les
dimensions des phares, des feux et des réflecteurs."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 6° est
adopté. J'appelle le paragraphe 7° .
M. Côté (Charlesbourg): "7° établir des
normes auxquelles doivent satisfaire les pare- brise et les vitres des
véhicules routiers pour assurer la visibilité des
conducteurs."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 7° est
adopté. J'appelle le paragraphe 8°.
M. Côté (Charlesbourg): "8° établir des
normes de fabrication, d'installation et d'utilisation des panneaux
avertisseurs de circulation lente, des drapeaux rouges et des panneaux
réfléchissants."
Le Président (M. Saint-Roch): Au paragraphe 8°, y
a-t-il des interventions?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 8° est
adopté. J'appelle le paragraphe 9°.
M. Côté (Charlesbourg): "9° établir les
conditions auxquelles l'équitation est permise sur les chemins publics
et déterminer les endroits des chemins publics où
l'équitation peut être autorisée."
Mme Harel: En fait, cela reprend les informations...
M. Côté (Charlesbourg): On récolte ce qu'on a
semé tout au long de l'adoption des 600 articles
précédents.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 9° est
adopté. J'appelle le paragraphe 10°.
M. Côté (Charlesbourg): "10° approuver des
appareils servant à mesurer la vitesse d'un véhicule routier et
établir la manière dont ces appareils doivent être
utilisés."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 11 .
M. Côté (Charlesbourg): "11° établir des
normes d'utilisation des lampes, des réflecteurs et des fusées
éclairantes."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe 12
.
M. Côté (Charlesbourg): "12° prévoir des
périodes de temps maximales de conduite des autobus, des minibus et des
véhicules de commerce et établir des normes
particulières
relatives à l'installation et l'utilisation d'accessoires et
d'équipement sur ces véhicules ainsi que des normes relatives
à la conduite de ceux-ci."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
13°. Il y a un amendement au paragraphe 13°.
M, Côté (Charlesbourg): II se lit comme suit: Remplacer les
paragraphes 13° et 14° de l'article 618 par le suivant: "13°
établir des normes d'installation et d'utilisation des dispositifs
d'alarme antivol."
M. Dufour: Vous avez fait sauter...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: ...les dispositifs de sécurité pour
enfants?
M. Côté (Charlesbourg): On l'a divisé. M.
Dufour: D'accord. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 14°, nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): "14° établir des
normes d'installation et d'utilisation des dispositifs de
sécurité pour enfants."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
15°.
M. Côté (Charlesbourg): "15° établir des
catégories de véhicules automobiles et d'ensemble de
véhicules routiers suivant leur chargement, te nombre, le type et la
catégorie de leurs essieux, leur configuration eu égard à
l'agencement de leurs essieux, les caractéristiques de leurs pneus et de
leur suspension ou toute autre caractéristique mécanique ou
physique."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 16 .
M. Côté (Charlesbourg): "16° établir des
catégories d'essieux."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
17°.
M. Côté (Charlesbourg): "17° établir,
pour les classes de chemins publics, selon les catégories de
véhicules automobiles et d'ensemble de véhicules routiers et les
catégories d'essieux, des normes de charge par essieu, de masse totale
en charge et de dimensions des véhicules automobiles et des ensembles de
véhicules routiers avec ou sans chargement."
Mme Harel: La seule question que je me pose, c'est qu'il me
semble que ce soit la première fois qu'on voie l'expression "pour les
classes de chemins publics". Est-ce qu'il y a des classes de chemins publics?
Vous voulez dire des chemins publics numérotés, non
numérotés, c'est cela? Ah oui! À accès
limité. Bon, parfait.
M. Dufour: C'est le diable, le tentateur.
M. Côté (Charlesbourg): Cela fait une distinction
entre les chemins du Sud et les chemins du Nord. La Baie James, par
exemple.
Mme Harel: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
18°.
M. Côté (Charlesbourg): "18° modifier en
période de dégel, de pluie, d'érosion et d'inondation, les
normes établies en vertu du paragraphe 17°.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 19°.
M. Côté (Charlesbourg): "19° déterminer
la forme et le contenu d'un permis spécial de circulation et
désigner une personne habilitée à le délivrer."
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: Un permis spécial de circulation est
accordé dans quelles circonstances?
M. Lalande: Dans tous les cas où un véhicule est
hors normes ou en largeur, ou en longueur, ou en pesanteur.
M. Côté (Charlesbourg): On avait donné
l'exemple du dégel.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 19° est
adopté. J'appelle le paragraphe 20°.
M. Côté (Charlesbourg): "20° fixer les droits
exigibles et établir les conditions et les formalités d'obtention
d'un permis spécial de circulation ainsi que les conditions se
rattachant à ce permis, selon que ce permis est relatif à un
véhicule hors normes ou à un véhicule qui sert autransport d'un chargement excédant sa largeur ou sa longueur." Le
transport de maisons.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Est-ce que ça pourrait être aussi la
hauteur?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Couper les fils.
M. Dufour: Quand vous parlez... Oui, mais ce n'est pas
écrit. Vous avez la largeur ou la longueur; la hauteur n'est pas
écrite. Il y a trois dimensions. La hauteur peut accrocher des fils. Il
y a pas mal de choses... Pour une municipalité, quand on
déménage une maison, c'est un maudit problème. II faut un
permis spécial pour cela, bien sûr.
Mme Harel: C'est à 17°.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Lalande... M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qu'on dit, c'est que,
pour la hauteur, c'est accessoire. Par exemple, on ne pourrait pas le donner si
la hauteur excédait la hauteur d'un viaduc. Par rapport à la
longueur et à la largeur, c'est accessoire.
M. Lalande: En d'autres mots, on ne pourrait pas donner un permis
restreint qui excède en hauteur parce que le viaduc se chargerait de le
ramener à la dimension qu'il faut.
M. Dufour: La hauteur, c'est à la condition que Quebecair
vole bas.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 20
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
même s'il vole bas, pourvu qu'il vole.
M. Dufour: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 20
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 21°.
M. Côté (Charlesbourg): "21° établir des
conditions permettant de faire traverser un chemin public à des animaux
de ferme sans avoir à se conformer au premier alinéa de l'article
493."
Mme Harel: Les deux escortes. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 22°.
M. Côté (Charlesbourg): "22° établir des
normes relatives à la vente et à l'usage d'huile servant au
fonctionnement des freins."
Mme Harel: On en est là. Il y a des huiles de mauvaise
qualité qui peuvent endommager les routes? C'est ça?
M. Lalande: Oui, et qui peuvent surtout rendre le système
de freinage non fonctionnel.
Mme Harel: Ah bon! Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 23°.
M. Côté (Charlesbourg): "23° établir des
normes d'arrimage des charqes et déterminer parmi les dispositions de ce
règlement celles dont la violation constitue une infraction."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Si vous établissez les normes d'arrimage, cela
veut dire que ceux qui ne s'y conforment pas sont en infraction? Ce n'est pas
ce que ça veut dire?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. Lalande: Non.
M. Dufour: Non?
M. Lalande: En fait, il faut toujours se rappeler que,
précédemment, nous avons parlé de l'article
créateur de l'infraction et, par règlement, nous donnons le
pouvoir de faire des règlements qui vont prescrire comment on doit
arrimer les charges. Par exemple, la position d'une bâche, d'une toile
sur une benne basculante, etc.
M. Dufour: Cela voudrait dire que, même si quelqu'un
respectait les normes d'arrimage des charqes, il pourrait être en
violation?
M. Lalande: Non, c'est simplement la technique
législative. D'une part, on a dit: Voilà quelqu'un qui doit se
conformer aux règlements pour arrimer ses charges. Là, on est en
train de dire qu'on donne le pouvoir au gouvernement de faire des
règlements.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Est-ce que le paragraphe 23° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
24°.
M. Côté (Charlesbourg): "24° prescrire
l'installation et l'utilisation d'accessoires sécuritaires pour les
autobus et les minibus et en établir les normes d'installation et
d'utilisation."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 25°.
M. Côté (Charlesbourg): "25° établir les
normes de sécurité auxquelles doit satisfaire un véhicule
routier pour être autorisé à circuler."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 26°.
M. Côté (Charlesbourg): "26° établir des
règles concernant la présence et la circulation des convois
routiers sur les chemins publics."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
27°.
M. Côté (Charlesbourg): "27° prendre les mesures
requises pour contrôler les dimensions et la masse d'un véhicule
automobile ou d'un ensemble de véhicules routiers qui circule sur un
chemin public, y compris son chargement."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 28° .
M. Côté (Charlesbourg): "28° déterminer
les véhicules routiers soumis à la vérification
mécanique en vertu du paragraphe 11° de l'article 518."
Mme Harel: C'est un paragraphe qui a été
ajouté.
M. Côté (Charlesbourg): C'était "autres
véhicules."
Mme Harel: Donc, les grues ou ce genre de...
M. Côté (Charlesbourg): Non,. non, c'était
une disposition pour permettre d'autres véhicules...
Mme Harel: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): ...que ceux qui
étaient déjà...
Mme Harel: Que ceux qui étaient déjà
couverts. Donc, une disposition qui n'est pas appliquée maintenant, mais
qui pourrait l'être éventuellement.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Lalande: Qu'on se propose d'appliquer dans les meilleurs
délais.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M, Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 29°.
M. Côté (Charlesbourg): "29° établir la
fréquence, les normes et les modalités de la vérification
mécanique, à l'égard des différents
véhicules routiers qui y sont soumis." Taxis, deux fois par
année; autobus, une fois par année.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Mais, en fait, tous les véhicules routiers
pourraient être soumis à des vérifications
mécaniques.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
M. Dufour: Mais, quand vous me donnez l'explication, ce sont ceux
qui sont déjà prévus par la loi ou par règlement
qui dit une fois, deux fois, trois fois.
M. Côté (Charlesbourg): Par règlement.
Mme Harel: Où déterminez-vous le coût maximal
de la vérification?
M. Lalande: II n'est pas déterminé, ce sont les
règles du marché. Quelqu'un qui vend une vérification
mécanique... C'est d'ailleurs ce qui se passe en Ontario et dans la
plupart des provinces et États environnants; ils ne sont pas
fixés par le gouvernement pour tenir compte des
fluctuations en fonction des régions. Cela peut être un peu
plus ou moins, mais cela s'établit autour de 20 $ à l'heure
actuelle.
Mme Harel: Actuellement, quel était le coût maximal
par vérification?
M. Lalande: Actuellement, c'était assumé totalement
par le gouvernement, par la Régie de l'assurance automobile,
Mme Harel: Il y a quelqu'un qui paie, alors...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, non pas par l'individu,
mais par le gouvernement.
Mme Harel: Non, d'accord, le coût moyen était de
combien?
M. Lalande: Le coût moyen que nous estimons, nous,
en...
Mme Harel: Oui. À la régie, présentement,
que vous payez.
M. Lalande: À la régie, ce que cela nous
coûte, c'est autour de 20 $.
M. Dufour: Combien calculez-vous que cela rapportera d'argent au
Trésor?
M. Lalande: On pense que cela peut amener notre service de
vérification mécanique à être autosuffisant. Il
s'agit de 40 000 vérifications mécaniques que nous faisons par
année, mais on pense...
M. Dufour: 40 000?
M. Lalande: ...avec des mandataires, aller jusqu'à 65 000
vérifications de véhicules.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qu'il faut dire aussi,
c'est qu'avec des mandataires ils feront leurs frais.
Mme Harel: Oui, mais les mandataires, vous les
déterminerez... Il y aura un règlement ou, enfin, il y aura une
délégation aux mandataires. Donc, à ce moment, c'est comme
un marché captif, on n'a pas le choix. Si un agent de la paix
intercepte, immobilise et décide de nous amener à faire une
vérification, il nous amène chez le mandataire. Là, on lui
livre, pieds et poings liés, disons, un consommateur qui va être
obligé et tenu de payer le montant qu'il va demander. Franchement, c'est
beaucoup de latitude. II va falloir que tes mandataires soient pleins de
discernement.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): On va suspendre le
paragraphe 28°, parce que je suis de l'avis...
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 29°, M. le
ministre. (12 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Le paragraphe 29°,
pardon.
Je suis de l'avis qu'il faut fixer un prix.
Mme Harel: Je veux simplement...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: ...dire ceci. Autant on peut être d'accord pour
la vérification mécanique et même partager l'avis que cela
doit être assumé par ceux qui se promènent avec des autos
qui, de façon raisonnable, peuvent avoir apparence de bris ou peuvent
causer des problèmes et, comme le signale mon collègue, le
député de Jonquière, c'est une sorte de taxe indirecte,
mais il est préférable de la faire payer par les gens qui ont
cette sorte d'automobile que par l'ensemble des conducteurs. Il ne faudrait pas
non plus les livrer pieds et poings liés à des mandataires qui,
vu l'obligation qu'ont ces personnes de venir faire vérifier, vont
pouvoir exiger n'importe quel montant.
M. Côté (Charlesbourg): Ce qu'il faut faire, c'est
reconnaître un peu partout au Québec un certain nombre de
mandataires mais, en le reconnaissant, il faut assurer un prix équitable
pour celui qui ne fera que cela, parce qu'il y aura des contraintes. Un
individu ne pourra pas être un mandataire de la régie pour faire
la vérification mécanique et, dans la même journée,
faire la réparation des pièces. Dans ce sens, il va falloir
arriver avec une mécanique qui permette de déterminer un certain
nombre de mandataires et de fixer un prix de base plancher-plafond de telle
sorte que la voiture qui va être soumise à la vérification
mécanique à Rimouski, à Gaspé, en Abitibi, au
Saguenay-Lac-Saint-Jean ou à Montréal, le sera au même
prix. Sinon, cela n'a pas de bon sens.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 29°... M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: En faisant cela, vous éliminez toutes les
campagnes qui se faisaient à intervalles intermittents concernant les
véhicules routiers en mauvais état.
M. Côté (Charlesbourg): Non, pas du tout, au
contraire. On continue de le faire, mais elles vont être dirigées
à un endroit qui est mandataire de la régie pour être
capable
de faire la vérification.
M. Dufour: II y avait des appareils qui leur permettaient de
déterminer qu'il y avait des choses correctes ou incorrectes. Ils leur
donnaient un papier, c'était une vérification.
Mme Harel: C'était une belle campagne, cela.
M. Dufour: Je me souviens qu'il y avait des accessoires... Le
véhicule était dirigé, dans le temps des campagnes...
Mme Harel: Dans les centres commerciaux.
M. Dufour: Je ne sais pas si cela se faisait par la régie
ou le ministère, mais il y avait des accessoires qui permettaient... Ils
envoyaient l'automobile à un endroit et il y avait des appareils qui
permettaient de dire: Vos freins sont défectueux, vos lumières ne
fonctionnent pas, etc. Est-ce que cela est éliminé par le fait
même? Est-ce que cela va se faire immédiatement de visu?
M. Lalande: La Sûreté du Québec a
éliminé cette pratique d'apposer le sceau de conformité
sur les véhicules, parce que, vraiment, elle a été
contestée à plusieurs égards. Elle n'avait pas la
compétence pour évaluer les véhicules de sorte que c'est
la responsabilité exclusive de la Régie de l'assurance
automobile. Comme elle ne peut pas suffire avec ses 40 inspecteurs, elle va
permettre que quelqu'un d'autre le fasse, mais sous son contrôle. On est
vraiment en matière de mécanique automobile...
M. Dufour: II n'y aura plus de campagnes systématiques
comme cela se faisait auparavant?
M. Lalande: Il peut continuer d'y avoir des campagnes. On a des
campagnes d'auto-inspection, toutes sortes de campagnes pour faire la promotion
de la vérification mécanique.
Mme Harel: J'espère, parce que, sinon, la seule campagne
qui va être faite sera l'infraction lorsqu'il y aura une
dérogation tandis que, si on peut inciter positivement les
propriétaires de véhicules à passer le test et à
faire réparer eux-mêmes avant d'avoir l'avis...
M. Côté (Charlesbourg): Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 29 est suspendu.
J'appelle le paragraphe 30 .
M. Côté (Charlesbourg): "30° déterminer,
relativement à la vérification mécanique, les
défectuosités mineures et majeures pouvant affecter un
véhicule routier."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 31°.
M. Côté (Charlesbourg): "31° établir la
forme, le contenu, les conditions et les modalités de délivrance
des avis visés aux articles 528 et 539."
M. Lalande: Cela concerne les avis de 48 heures dans les cas de
vérification mécanique, de défectuosités mineures.
Et 539, c'est le taximètre.
Mme Harel: C'est cela. C'est le taximètre.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 32°.
M. Côté (Charlesbourg): "32° établir la
forme et le contenu du certificat de vérification mécanique et de
la vignette de conformité;".
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 33° où nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le paraqraphe
33° de l'article 618 par le suivant: "33° identifier des
véhicules routiers comme véhicules de loisir, selon leur usage,
leur type, leur configuration ou toute autre caractéristique
mécanique ou physique, établir des normes et des prohibitions
d'utilisation et de circulation des véhicules de loisir sur les chemins
publics et en dehors des chemins publics et prévoir l'âge minimum
pour la conduite de tels véhicules". Ce sont nos VTT (véhicules
tout terrain).
M. Dufour: J'aimerais savoir l'âge minimal pour la conduite
d'un tel véhicule.
C'est obligatoire, à mon point de vue. Cela n'a pas de bon
sens...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: ...la façon dont les gens utilisent ces
véhicules de loisir. On dirait qu'il y a des qens qui n'aiment pas leurs
enfants. Pour des enfants de huit et neuf ans, c'est un instrument pour se
tuer.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que
l'amendement est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que le
paragraphe 33°, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 34°.
M. Côté (Charlesbourg): "34° déterminer,
parmi les dispositions d'un règlement pris en vertu du paragraphe
33°, celles dont la violation constitue une infraction;".
Mme Harel: Adopté.
M. Dufour: Avant d'adopter l'article, je mentionne qu'il
semblerait actuellement - je ne sais pas si cela va continuer - qu'on soit
rendu à ajouter des phares avant aux automobiles; on en ajoute en
surplus. Dans quel article cela serait-il couvert? Je parle de quelqu'un qui
aurait ses hautes et ses basses, ses phares antibrouillard et qui aurait une
autre paire de phares presque à terre. C'est nouveau, cela ne fait pas
longtemps que je remarque cela, elles sont presque à la hauteur du sol.
Est-ce qu'on l'a couvert? Si cela continue on va en avoir des
lumières!
M. Lalande: Ce que l'on a prévu dans l'équipement
concernant les véhicules c'est qu'il y ait les deux phares blancs du
véhicule qui soient les plus espacés possible et que d'autres
phares avant puissent être ajoutés, mais à la condition
qu'ils soient en bas, dans la partie inférieure.
M. Dufour: Mais quand c'est clair, c'est clair. Je ne sais pas
comment vous allez retenir cela. Je ne sais pas si c'est prévu par cela,
mais comment allez-vous retenir qu'assez c'est assez. À un moment
donné, n'avez-voos pas l'intention de normaliser cela? Ces
gens-là se retrouvent sur des chemins publics. C'est un excès de
lumière et c'est éblouissant. Même si cela n'aveugle pas
directement, vous avez un faisceau lumineux très grand et quand vous ne
le voyez plus, vous tombez en complète noirceur.
Une voix: Ce n'est pas le nombre, c'est la forme et
l'intensité qui n'est pas la même.
M. Dufour: Par exemple, le nombre de chandelles qui pourrait
être acceptable et raisonnable. Je ne le sais pas, mais il semblerait que
ce soit une nouvelle vague et il faut regarder si cela ne causera pas des
inconvénients très grands.
M. Lalande: La meilleure balise qu'il peut y avoir c'est que le
système électrique ne soit pas capable de le supporter à
un moment donné.
M. Dufour: Je le soumettrais quand même à votre
attention.
M. Lalande: Mais ce n'est pas facile.
M. Dufour: Mais potentiellement. Pour moi, c'est un danger qui
nous attend.
Mme Harel: C'est le paragraphe 25° qui répond, pas
maintenant, mais qui pourrait être utilisé.
M. Côté (Charlesbourg): Qui pourrait Être
utilisé, oui. Adopté.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté, J'appelle le
paragraphe 35° et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le point à
la fin du paragraphe 35° de l'article 618 par un point virgule et ajouter
après le paragraphe 35° l'article qui suit.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est-il
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Le paragraphe 36°, M. le
Président?
Mme Harel: On va adopter le paragraphe 35°.
M. Côté (Charlesbourg): Excusez-moi. "35°
déterminer les dispositions d'un règlement concernant les
conditions se rattachant à un permis spécial de circulation
relatif à une certaine catégorie d'ensemble de véhicules
routiers dont la violation constitue une infraction."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
35° , tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté
tel qu'amendé. Nous avons un nouveau paragraphe, le paragraphe 36
.
M. Côté (Charlesbourg): "36° exempter certains
véhicules routiers selon leurs catégories ou
sous-catégories, selon l'année de leur fabrication ou selon la
marque et le modèle attribué par le fabricant, de l'obligation
d'être munis d'un système de freins de service sur les roues de
l'essieu avant."
Le Président (M. Saint-Roch): M. Lalande.
M. Lalande: C'est le problème des gros véhicules,
les tracteurs. Il y avait une pratique qui, maintenant, est
discontinuée. On croyait, il y avait une croyance populaire chez les
chauffeurs, qui était répandue chez les transporteurs lourds, que
quand la chaussée était humide ou embrumée, si on freinait
avec- les deux roues avant du véhicule, cela amenait une perte de
contrôle. Il y avait un commutateur à l'intérieur du
véhicule qui permettait au chauffeur de "switcher" si la chaussée
était sèche et, à ce moment-là, d'appliquer les
freins en avant, et quand c'était humide, de "switcher" dans l'autre
sens pour permettre que les freins avant ne freinent pas. En pratique, ce qui
est arrivé, c'est que les gens n'utilisaient plus du tout les freins
avant du véhicule. Ces commutateurs ont rouillé et ne
fonctionnaient plus. Il y a certains transporteurs qui ont même
enlevé tout le système de freinage avant de leur véhicule,
les tambours, les freins et tout, parce que c'était moins lourd.
Toutefois, les évaluations qu'on a faites au cours des dernières
années nous prouvent hors de tout doute qu'un véhicule est encore
mieux protégé, ou l'individu est mieux protégé, si
on freine sur toutes les roues, et c'est très clair. On est en train de
renverser la mentalité. Toutefois, il y a un ensemble de
véhicules qui ne sont pas munis de ces freins, qui sont
fabriqués. C'est là qu'on prévoit, à
l'intérieur de ce paragraphe, au moins de protéger ceux qui sont
déjà dans cet état et qu'on ne les oblige pas à
avoir des freins. Dorénavant, les nouvelles règles de fabrication
qui sont admissibles au Canada sur les véhicules prévoient
obligatoirement qu'il y ait des freins sur toutes les roues.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 36
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle à nouveau
le paragraphe 29 .
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, on
le laisse tel quel puisqu'on a une autre disposition qui nous permet de faire
ce que nous recherchions,
M. Lalande: À l'article 621, 5°.
M. Côté (Charlesbourg): A l'article 621, 5°.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 29
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, un
instant. Cela va, mais c'est sur l'article. Il y a peut-être
possibilité de revenir au paragraphe 6°. On va régler le
problème du député de Jonquière, è la
suggestion du député de Matapédia. Au paragraphe 6° de
l'article 618, on ajouterait, après "normes relatives", les mots "au
nombre", et on aurait le pouvoir de le faire maintenant.
M. Dufour: Pouvez-vous répéter, s'il vous
plaît? Au paragraphe 6°...
M. Côté (Charlesbourg): Oui, au paragraphe 6°:
"établir des normes relatives au nombre, à la couleur,
l'intensité, la forme et les dimensions des phares, des feux et des
réflecteurs;".
M. Dufour: D'accord. J'ai l'impression qu'on s'en va vers une
folie de ce côté-la.
Une voix: Des arbres de Noël.
M. Dufour: Là, ce n'est pas un arbre de Noël. C'est
vraiment de l'éclairage blanc.
Une voix: Adopté. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Un instant!
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je n'ai pas encore eu de papillon.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, on
pourrait peut-être passer à l'article 619.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le papillon
à l'article 618, paragraphe 6° , est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
6° tel qu'amendé est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 618 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 619, paragraphe 1°.
M. Côté (Charlesbourg): "Le gouvernement peut, par
règlement, à l'égard du transport des matières
dangereuses sur un chemin public: 1° établir des catégories
de véhicules automobiles et d'ensembles de véhicules routiers
suivant leur chargement et leurs caractéristiques mécaniques ou
physiques."
Adopté.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 1° est
adopté.
J'appelle le paragraphe 2°.
M. Côté (Charlesbourg): "2° établir des
classes et des catégories de matières dangereuses."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
3°.
M. Côté (Charlesbourg): "3° désigner une
matière comme matière dangereuse."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
4°.
M. Côté (Charlesbourg): "4° établir des
normes, conditions ou modalités de construction, d'utilisation, de garde
et d'entretien de tout véhicule automobile et ensemble de
véhicules routiers et de tout conteneur qu'il indique lorsque ce
véhicule ou ce conteneur est utilisé en vue d'un transport d'une
matière dangereuse."
Mme Harel: C'est évidemment déjà en
application, n'est-ce pas? C'est le texte actuel qui est repris.
Une voix: Oui. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 5°.
M. Côté (Charlesbourg): "5° adopter, selon les
catégories de véhicules ainsi que les classes et
catégories de matières dangereuses, des normes et interdictions
relatives: "a) à la circulation des véhicules automobiles et des
ensembles de véhicules routiers affectés au transport d'une
matière dangereuse; "b) à la présence sur un chemin public
d'un véhicule automobile ou d'un ensemble de véhicules routiers
affecté au transport d'une matière dangereuse; "c) aux
opérations de chargement, de déchargement, de conteneurisation et
d'emballage des matières dangereuses transportées sur un chemin
public ou devant l'être; "d) à l'emballage des matières
dangereuses transportées sur un chemin public ou devant
l'être."
Mme Harel: Encore une fois, c'est le texte actuel qui est
reconduit avec une modification de forme.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Dufour: Celui qui aurait à transporter...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: ...des matières dangereuses autrement que sur
des chemins publics, y aurait-il une autre disposition quelque part dans le
code, peut-être pas dans la sécurité routière, mais
ailleurs, qui lui défende cela ou qui l'oblige à se... Est-ce
qu'il pourrait le faire sur des terrains privés? Par exemple, des
usines, ce ne sont pas des chemins publics au sens de la loi. J'imagine qu'il
doit y avoir d'autres normes qui s'appliquent à cela.
M. Lalande: Évidemment, s'il s'agit de déchets,
c'est l'Environnement qui va s'en préoccuper si ce n'est pas sur un
chemin public. Puis le règlement fédéral?
M. Dufour: Ah! II y a d'autres normes qui couvrent cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
5° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle
le paragraphe 6°.
M. Côté (Charlesbourg): "6° prescrire selon les
catégories de véhicules routiers ainsi que les classes et
catégories de matières dangereuses transportées sur un
chemin public ou devant l'être: "a) les indications de danger et les
autres informations qui doivent être apposées sur les
matières dangereuses et sur leur emballage ainsi que sur les conteneurs,
les véhicules automobiles et les ensembles de véhicules routiers
dans lesquels elles se trouvent; "b) les documents qui doivent accompagner les
matières dangereuses au cours de leur transport sur un chemin public
ainsi que les informations minimales que ces documents doivent contenir. "Les
pouvoirs réglementaires prévus au présent article peuvent
être exercés à l'égard de tous les chemins publics
ou de certains chemins publics spécifiquement
désignés."
Mme Harel: Cela est déjà en usage, n'est-ce pas? Ce
règlement est déjà mis en vigueur. Il s'agit simplement de
légiférer sur le pouvoir du gouvernement de faire le
règlement qui, de toute façon, est déjà en
application, n'est-ce pas?
M. Lalande: Dans l'ensemble, le pouvoir de faire des
règlements existait déjà.
Mme Harel: C'est cela.
M. Lalande: Sensiblement le même.
Mme Harel: Ce règlement a été
promulgué.
M. Lalande: Oui.
Mme Harel: Et maintenant on reprend dans le Code de la
sécurité routière le pouvoir de faire le règlement,
donc de le modifier éventuellement.
M. Lalande: C'est cela. Mme Harel: D'accord.
M. Lalande: C'est plutôt de le modifier que de le
faire.
Mme Harel: Alors, adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 6° est
adopté. J'appelle maintenant l'article 620.
M. Côté (Charlesbourg): Le gouvernement peut, par
règlement: "1° prescrire la forme et la teneur du billet
d'infraction, de l'avis préalable et de la sommation; "2° prescrire
le montant des frais visés dans les articles 576 et 577."
M. le Président, il y a un papillon que je viens de capter au vol
à l'instant et qui vise à supprimer le troisième
paragraphe. Je vous dépose donc un papillon: supprimer le paragraphe
3° de l'article 620.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions sur l'article 620?
Mme Harel: Évidemment, les modalités de
rémunération sont établies dans un autre...
M. Lalande: Décret. Mme Harel: Par décret.
M. Lalande: Au lieu d'être établies par
règlement.
Mme Harel: D'accord. On a déjà vu cela, par
exemple. Articles 576, 577, ce sont des amendes...
M. Lalande: Ce sont les frais pour paiement en retard d'un billet
d'infraction, l'avis préalable.
Mme Harel: Ah! Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que...
Mme Harel: Auparavant, qui déterminait les frais
fixés en vertu des articles 576, 577?
M. Lalande: C'est une reconduction. Mme Harel: C'est une
reconduction.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 620 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Je dois revenir à
l'article 619. Est-ce que l'ensemble de l'article 619 est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Vu qu'il est maintenant un
peu plus de 13 heures,
nous suspendons nos travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 h 5)
(Reprise à 15 h 39)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
ses travaux pour poursuivre l'étude du projet de loi 127, Code de la
sécurité routière.
Pouvoirs attribués à la
régie
Au moment de la suspension des travaux, nous en étions au
chapitre II, à l'article 621. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie peut, par
règlements "1° fixer les frais exigibles pour l'obtention et le
renouvellement de l'immatriculation d'un véhicule routier et
établir les modalités de paiement de ces frais; "2° fixer les
frais exigibles pour la délivrance d'un duplicata d'un certificat
d'immatriculation;"
Mme Harel: Est-ce qu'on peut les prendre un par un?
M. Côté (Charlesbourg): Comme vous le voulez. Il n'y
a pas de problème. Premièrement, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
1°.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 2°.
M. Côté (Charlesbourg): "Fixer les frais exigibles
pour la délivrance d'un duplicata d'un certificat
d'immatriculation;"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 3°.
M. Côté (Charlesbourg): "Fixer les frais exigibles
pour l'obtention et le renouvellement d'un permis selon sa nature, sa classe ou
sa catégorie et établir les modalités de paiement de ces
frais;"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 4°.
M. Côté (Charlesbourg): "Fixer les frais exigibles
pour les examens de compétence?"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 5°.
M. Côté (Charlesbourg): "Fixer les frais exigibles
pour le remplacement d'un certificat d'immatriculation, d'une plaque
d'immatriculation, d'une vignette ou d'un permis illisibles, endommagés,
détruits, perdus ou volés;"
Mme Harel: Sont ajoutés les points suivants: vignette...
En fait, c'est le seul qui est ajouté. C'est la vignette qui sera
délivrée aux personnes handicapées.
M. Lalande: C'est cela.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 6° .
M. Côté (Charlesbourg): "Fixer les frais
d'exploitation pour chaque salle de cours utilisée par une école
de conduite et prévoir le montant, la nature, l'objet, la durée
et les modalités du cautionnement qui peut être exigé d'une
école de conduite;"
Mme Harel: Ce sont des salles de cours qui appartiennent au
ministère des Transports?
M. Lalande: Non, c'est pour les permis d'extension des salles de
cours, pour fixer les frais du permis d'exploitation.
Mme Harel: Ah! C'est le permis d'exploitation.
M. Lalande: C'est cela.
Mme Harel: Ce sont les frais d'exploitation pour chaque salle.
Tel que rédigé, c'est comme si des frais étaient
perçus pour l'exploitation de chaque salle en fait, comme l'occupation.
C'est une question de rédaction.
M. Dufour: On vient de le "poigner" encore.
Mme Harel: C'est fait pour cela.
M. Dufour: Ha! Ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
6° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
7° et il y a un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. Remplacer le paragraphe
7° de l'article 621 par le suivant: "7° fixer les frais exigibles pour
la délivrance d'une licence ou d'un permis visés au titre III ou
d'un permis spécial de circulation;"
Mme Harel: Le titre III, ce sont les recycleurs, n'est-ce pas?
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que le paragraphe 7° tel qu'amendé est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 8°.
M. Côté (Charlesbourg): "Fixer les frais exigibles
pour l'apposition d'un numéro d'identification sur un véhicule
routier;"
Mme Harel: Cela, c'est quand une auto est reconstituée.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 9°.
M, Côté (Charlesbourg): "Fixer les frais exigibles
pour la vérification mécanique qu'elle effectue, selon les
différents véhicules routiers soumis à la
vérification mécanique;"
Mme Harel: Évidemment, il y a la même
considération concernant le coût maximum de la
vérification. Vous avez biffé ce qu'on retrouvait auparavant.
M. COté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: Auparavant, on disait: "prescrire les normes
applicables à la vérification, en déterminer le coût
maximum". Où va-t-on retrouver cela?
M. Lalande: Non, fixer les frais exigibles pour la
vérification mécanique selon les différents... Voyonsl
M. Côté (Charlesbourg): II va y avoir effectivement
des coûts différents si c'est une voiture de promenade, un camion
ou un autobus. C'est cela.
Mme Harel: Parce qu'il y a les frais et, en plus, il y a les
droits.
M. Lalande: Les droits vont au gouvernement et les frais vont
à la régie. Les droits d'immatriculation vont au fonds
consolidé mais il y a des frais d'administration et c'est de cela qu'on
parle.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Le paragraphe 9° est
adopté. J'appelle maintenant le paragraphe 10°.
M. Cûté (Charlesbourg): "Fixer les frais exigibles
pour la délivrance d'un certificat de vérification
mécanique ou d'une vignette de conformité;"
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Pourquoi celui qui effectue la vérification
mécanique n'est-il pas compris dedans? Est-ce qu'il ne pourrait pas
émettre la vignette au nom du ministère ou de la
régie?
M. Lalande: II peut y avoir une vérification
mécanique d'un véhicule et pas de conformité, que ce ne
soit pas conforme, à la fin. On peut constater, faire une
vérification mécanique et, par la suite, déclarer que le
véhicule n'est pas conforme. Donc, il n'y aurait pas de vignette de
conformité qui serait délivrée à ce
moment-là.
M. Côté (Charlesbourg): Le mandataire va pouvoir
délivrer la vignette, mais, on va lui confier le pouvoir par
règlement. Le pouvoir ultime revient à la régie.
Une voix: C'est cela.
M. Dufour: Je vois dans cela deux frais différents. Dans
le fond, avant, il n'y avait pas de frais pour faire la vérification
mécanique.
Mme Harel: C'était les deux mêmes articles.
M. Dufour: II n'y avait pas de frais. Y en avait-t-il des frais,
avant?
Mme Harel: À l'article 10, c'est la reconduction
d'articles déjà existants.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est cela.
M. Dufour: Sur quoi discutions-nous lorsqu'on disait qu'il n'y
avait pas de coût avant pour la vérification mécanique?
M. Lalande: Oui. On avait le pouvoir de fixer. C'est un pouvoir
général qui est fixé à la régie d'exiger des
frais et on ne l'a pas
exercé évidemment, parce que c'est nous-mêmes qui
faisons la vérification mécanique. Maintenant, avec des
mandataires, on aura le pouvoir d'exiger des frais. C'est pour cela que, ce
matin, on pensait qu'il n'était pas dans l'article, on a laissé
tomber. On le reprend aux paragraphes 9° et 10°.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 11°.
M. Côté (Charlesbourg): "Prévoir, aux
conditions qu'elle établit, des cas d'exemption ou de réduction
de certains frais exigibles qu'elle identifie;"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 12°.
M. Côté (Charlesbourg): "Permettre aux conditions
qu'elle établît que la marque d'identification de la régie
soit gravée, lithographiée ou imprimée sur des documents
qu'elle détermine, autres que les écrits visés à
l'article 547, à la place de la signature d'une personne
désignée en vertu de l'article 17.1 de la Loi sur la Régie
de l'assurance automobile du Québec;"
M. Lalande: L'article 547, c'est la décision de la
régie.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 13°.
M. Côté (Charlesbourg): "Prévoir, selon la
nature des objets, les conditions auxquelles un objet qui a été
confisqué ou enlevé à son propriétaire peut lui
être remis;"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 14 .
M. Côté (Charlesbourg): Nous avons un papillon, M.
le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Et nous avons un
papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le paragraphe
14° de l'article 621 par le suivant: "Fixer les frais exigibles pour la
délivrance d'une vignette d'identification en vertu de l'article 11"; ce
sont les personnes handicapées.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
14° tel qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'on est prêt
à revenir au paragraphe 6°? Nous continuons. J'appelle maintenant
l'article 622.
M. Côté (Charlesbourg): "Les règlements pris
par la régie sont soumis à l'approbation du gouvernement." Le
bureau des lois exige que ce soit pris.
Mme Harel: C'est pris. Une voix: Je l'avais repris.
M. Lalande: Vous l'avez repris, oui. On est mal pris. On a tous
"tiqué" là-dessus.
Mme Journeault-Turgeon (Rachel): C'est la façon d'exprimer
le pouvoir réglementaire qui nous a été recommandé
par le bureau des lois. C'est conforme à la terminologie utilisée
dans les textes français ailleurs aussi.
Mme Harel: On va s'y soumettre.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article...
M. Côté (Charlesbourg): On sent qu'il y a de la
poussière sur le terme.
Mme Journeault-Turgeon: On utilise édicter aussi.
M. Dufour: On va en payer le prix.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 622 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Pouvoirs attribués à la
municipalité
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 623, paragraphe 1° .
M. Côté (Charlesbourg): "Une municipalité
peut, par règlement ou ordonnance: 1° déterminer des
catégories de véhicules non motorisés soumis à
l'enregistrement et fixer les droits d'enregistrement exigibles selon ces
catégories."
M. Dufour: Une municipalité, règle
générale, cela ne peut pas procéder par ordonnance. Cela
procède par règlement. À moins qu'il y ait des lois de
changées.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez, à 99 %,
raison. Ou par ordonnance, c'est le cas de la municipalité de la Baie
James. Ils procèdent par ordonnance. 99 % à un examen, ce n'est
pas mauvais.
Mme Harel: Le tuteur de Schefferville.
M. Dufour: C'est un peu plus que 99 %. C'est à peu
près 1600 municipalités. Une sur 1600.
Le Président (M. Saint-Roch); Est-ce que le paragraphe
1° est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): 99,9 %, M. le
Président.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch); J'appelle maintenant le
paragraphe 2°.
M. Côté (Charlesbourg): "Obliger le résident
de son territoire propriétaire d'un véhicule non motorisé
soumis à l'enregistrement à enregistrer celui-ci;"
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions. Est-ce que le paragraphe 2° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
paragraphe 5 .
M. Côté (Charlesbourg): "3° prévoir la
délivrance d'un certificat constatant l'enregistrement d'un
véhicule non motorisé et obliger son titulaire à avoir
avec lui ce certificat lorsqu'il circule avec ce véhicule;"
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Est-ce que cela couvre les bicyclettes?
Une voix: Oui, cela couvre les bicyclettes.
M. Dufour: C'est non motorisé. Je pense bien qu'obliger
son titulaire à avoir avec lui son certificat...
M. Lalande: Cela pourrait être les calèches, par
exemple.
M. Dufour: Oui, mais c'est aussi les bicyclettes.
M. Lalande: Oui, oui.
M. Dufour: Voyez-vous le propriétaire de la bicyclette qui
se promène avec son certificat?
M. Lalande: Non, mais c'est parce qu'il y a eu... Elle peut.
C'est un pouvoir habilitant. Il y a certaines municipalités, vous vous
rappelez, où on avait de l'immatriculation. C'était de petites
plaques sur les bicyclettes dans le temps où on avait le droit de se
promener sur la barre.
M. Dufour: Espérons que vous aurez bien de la
discrétion comme d'habitude.
M. Côté (Charlesbourg): C'est peu. Mais je ne
comprends pas. Je ne comprends pas le député de
Jonquîère qui est un ex-président de l'UMQ. J'imagine que
les municipalités peuvent le faire avec discernement si elles en ont le
pouvoir.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Ce n'est pas parce que j'ai été
président de l'UMQ que j'ai la science infuse. J'ai l'expérience,
par exemple, de la façon dont cela se passe dans les
municipalités et je ne prétends pas, contrairement au ministre,
que tous ces gens vont faire cela avec discernement. Il arrive que quelqu'un
s'échappe. On en échappe un de temps en temps. Mais cela n'en
prend qu'un seul qui est à l'envers du bon sens pour fatiguer tout le
monde. Concernant les bicyclettes, je vois mal, si quelqu'un décidait de
donner un certificat, de l'obliger à porter son certificat. C'est le
discernement.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
3° est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
4°.
M. Côté (Charlesbourg): "4° fixer la vitesse
minimale ou maximale des véhicules routiers dans son territoire,
laquelle peut être différente selon les endroits, sauf sur les
chemins publics dont l'entretien est sous la responsabilité du
"ministère" des Transports ou sur lesquels le "ministère" des
Transports a placé une signalisation conformément à
l'article 329;"
Mme Harel: M. le Président, ce n'est pas le
ministère, c'est le ministre n'est-ce pas?
M. Côté (Charlesbourg): C'est le ministre?
M. Lalande: Oui, c'est le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): ...le ministère des
Transports? Oui, oui, c'est toujours le ministre. D'accord, c'est parce que
j'avais dît le ministère alors que c'est le ministre. Comme vous
le voyez, je ne suis pas imbu de pouvoir.
Mme Harel: Ce sont les apparences qui comptent.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 4
est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle le paragraphe
5°.
M. Côté (Charlesbourg): "5° prohiber, avec ou
sans exception, la circulation de tout véhicule routier dans les rues
qu'elle indique, pourvu qu'elle laisse à l'usage de ces véhicules
des rues qui leur permettent de traverser la municipalité et que cette
prohibition, cet usage et le parcours à suivre soient indiqués
par une signalisation ou par des officiers de circulation;"
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Je dois faire amende honorable. J'avais dit à
mon collègue de Jonquière qui voulait présenter un
amendement qu'on ne pouvait pas prohiber. Son amendement ne concernait pas ce
paragraphe mais la circulation des véhicules de loisir sur les chemins
publics et en dehors des chemins publics. En fait, mon collègue de
Jonquière préférerait prohiber les véhicules de
loisir en tout ou en partie. On peut prohiber totalement dans un
règlement.
Une voix: Pour autant qu'on a le...
Mme Harel: Pour autant qu'on a le pouvoir de le faire.
M. Lalande: Pour autant que la loi le permet. On ne peut pas avec
le règlement aller au-delà de la loi. Si la loi permet de faire
certaines choses, le règlement ne peut pas le prohiber. En d'autres
mots, si une loi exigeait le paiement de droits par exemple, on ne pourrait
pas, dans un règlement, dire qu'il n'y a pas de droit. Il faudrait au
moins qu'il y ait un droit 0,01 $ ou 0,02 $.
Mme Harel: Et pour les véhicules de loisir, la loi
prévoit déjà dans ce cas qu'ils n'ont accès qu'en
dehors des chemins publics.
M. Vézina: La loi permet à certains
véhicules routiers d'être sur les chemins publics, pas à
d'autres. Alors le "motocross", le VTT sont exclus. Ici, ce n'est pas ce dont
il est question. II est question de camions qui seront prohibés sur
certaines rues ou tout simplement de motos qui seront exclues sur certaines
rues.
M. Dufour: On pourrait revenir encore avec le mot "grue"
où des véhicules très lourds qui circulent sur des rails,
ce n'est pas nécessairement... Mais cela se déplace, il y a un
moteur. On ne trouve pas la définition dans les véhicules
routiers. La municipalité conserve toujours le droit et n'est pas
obligée d'accorder un passage. C'est une bonne chose même pour le
ministère, car cela pourrait briser la surface.
M. Lalande: On est quand même très large. Il faut
toujours se rappeler qu'on est dans un pouvoir habilitant, c'est-à-dire
qu'on permet à une municipalité de faire certaines choses. C'est
justement en vertu de l'autonomie municipale qu'elle va s'en prévaloir
de la façon qu'elle le juge à propos.
M. Dufour: On ne pourrait avoir le droit de prohiber à
moins d'une permission spécifique de la municipalité. II arrive
parfois que certains s'échappent aussi là-dessus. Cela organise
une rue...
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe
5° est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 6°.
M. Côté (Charlesbourg): "Localiser les postes
d'attente pour les taxis, les autobus et les minibus;"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 7°.
M. Côté (Charlesbourg): "Déterminer des zones
de sécurité pour les piétons et en prescrire et
régir l'usage;"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 8°.
M. Côté (Charlesbourg): "Établir des
règles relatives à la direction, au croisement
et au dépassement des véhicules routiers sur les chemins
publics dont l'entretien est sous sa responsabilité, pourvu que ces
règles soient conciliables avec les dispositions relatives à ces
matières prévues au présent code;"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 9°.
M. Côté (Charlesbourg): "établir des
règles concernant la circulation des convois routiers sur les chemins
publics dont l'entretien est sous sa responsabilité;"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 10°.
M. Côté (Charlesbourg): Le paragraphe 9°, M. le
Président, permettrait des défilés dans Maisonneuve.
Mme Harel: Ah oui! Avec l'approbation de la ville.
M. Côté (Charlesbourg): De la ville?
Ah! Je pensais que cela prendrait l'autorisation du
vice-président de la Régie de l'assurance automobile.
M. Lalande: II y aurait une approbation morale
sûrement.
Le Président (M. Saint-Roch): Paragraphe 10°.
M. Côté (Charlesbourg): "Fixer la vitesse des
véhicules routiers dans un parc ou un cimetière sous son
contrôle et prohiber aux véhicules routiers l'usage des avenues de
ce parc ou de ce cimetière, pourvu que la vitesse permise ou la
prohibition soit clairement indiquée au moyen d'une signalisation bien
en vue a l'entrée du parc ou du cimetière et le long de ces
avenues;"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 11°.
M. Côté (Charlesbourg): "Prohiber ou restreindre la
circulation des véhicules routiers ou de certains d'entre eux
près des écoles et des centres hospitaliers;"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 12 .
M. Côté (Charlesbourg): "Prendre les mesures
nécessaires pour prévenir la congestion de la circulation ou y
remédier;"
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle le
paragraphe 13°.
Mme Harel: ...contraire, non?
M. Côté (Charlesbourg): "Fixer les droits annuels
qu'elle peut exiqer pour une signalisation touristique commerciale
installée sur un chemin public dont elle est responsable de
l'entretien."
Mme Harel: Est-ee qu'il y aura harmonisation avec la
signalisation québécoise?
M. Côté (Charlesbourg): Forcément. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Avant de passer à l'article suivant le ministre
pourrait peut-être faire sien le problème causé par la
circulation des véhicules de loisirs dans les municipalités.
C'est un problème majeur. Je ne sais pas s'il existe à
Montréal ou à Québec mais, dans l'ensemble des
municipalités du Québec, en dehors des grands centres, on a ce
problème. Ce phénomène est difficile à
contrôler. La seule façon dont on peut le contrôler, c'est
en ayant un policier en hélicoptère. Je ne pense pas que ce soit
facile à obtenir. On a essayé d'avoir des policiers avec des
trois roues ou des quatre roues et dans certains endroits, pas avec trois roues
ou des quatre roues mais avec des motoneiges et il est très difficile
d'attraper les contrevenants. D'autant plus que beaucoup de jeunes profitent de
certaines heures du jour, soit après les heures de classe, etc., pour
passer sur les terrains privés en causant des dommages, et même le
propriétaire du terrain privé ne peut rien y faire. On ne peut
pas les prendre. Les infractions sont difficiles à émettre et
à déceler.
J'ai communiqué évidemment avec l'Union des
municipalités du Québec à ce sujet. Elle a fait certaines
suggestions. J'ai une tentative d'amendement qui pourrait se lire comme suit...
Je ne sais pas si c'est le paragraphe 14° ou un autre, mon problème
n'est pas d'apporter... c'est que l'amendement puisse être inscrit:
"Prohiber, avec ou sans exception, l'utilisation et la circulation des
véhicules de loisir sur les chemins publics et en dehors des chemins
publics." (16 heures)
M. Côté (Charlesbourg): Quelle appellation avez-vous
prise? Véhicules?
Une voix: Véhicules de loisir.
M. Dufour: Prohiber, avec ou sans exception, l'utilisation et la
circulation des véhicules de loisir sur les chemins publics et en dehors
des chemins publics. Donc, c'est un pouvoir de le faire, en fait, ce n'est pas
un pouvoir qui...
M. Côté (Charlesbourg): S'ils usent de leur
discrétion pour pouvoir le faire, parce que c'est un feu.
Mme Harel: II va falloir qu'il y ait beaucoup de
discernement.
M. Dufour: Non, mais, effectivement, ce n'est pas vivable, je
vous le dis bien honnêtement, par expérience. Arrive la saison
d'hiver et on devient martyr.
M. Côté (Charlesbourg): Je suis d'accord avec le
principe. Lorsque j'ai dit qu'on allait réglementer les véhicules
tout terrain, c'était un peu pour tenter de mettre de l'ordre et se
donner les moyens de mettre de l'ordre. Est-ce que dans votre esprit à
vous, un véhicule de loisir inclut un véhicule tout terrain?
M. Dufour: Oui, c'est un trois roues, un quatre roues, cela
pourrait être aussi le "drag"... la motocyclette qui brise, je ne sais
pas comment ils appellent cela...
Une voix: "Motocross".
M. Dufour: "Motocross", ce n'est pas français beaucoup.
C'est cela, en fait, et cela brise les terrains. Je peux vous montrer des beaux
terrains qui sont ruinés.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que je peux
suggérer qu'on regarde l'article 623 dans son ensemble, tel quel, avant
de l'adopter, pendant que les légistes regardent l'article. De toute
façon, M. le député de Jonquière, ce sera, je
crois, un quatorzième paragraphe qu'il faudra ajouter.
M. Dufour: Il faudrait l'intégrer à
l'intérieur de... Je n'ai pas d'objection.
Mme Harel: Un quatorzième, on l'appellera le paragraphe
Dufour.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, avec votre
permission, nous allons suspendre l'adoption de l'article. Alors, j'appelle
maintenant l'article 624.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 624?
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 624, M. le
ministre.
M. Côté (Charlesbourg): "Malgré toute
disposition contraire ou inconciliable d'une loi générale ou
spéciale, tout règlement et toute ordonnance pris par une
municipalité, relativement a la vitesse doivent, pour entrer en vigueur,
être approuvés par le ministre des Transports."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 625.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre des Transports
peut approuver tout ou partie d'un règlement ou d'une ordonnance
visés à l'article 624. Il peut aussi retirer tout ou partie d'une
approbation donnée en vertu de cet article. Dans ce cas, le
règlement, l'ordonnance ou la partie de ce règlement ou de cette
ordonnance qui est désapprouvé devient nul à compter de la
date déterminée dans un avis de retrait de cette approbation
publié à la Gazette officielle du Québec."
Mme Harel: C'est l'article sur le discernement du ministre des
Transports. Adopté.
Dispositions diverses et transitoires
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 625 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 626.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre des Transports
peut, conformément à la loi, conclure avec tout gouvernement,
l'un de ses ministères ou tout organisme, un accord relatif à une
matière visée au présent code. "Cet accord peut exempter
toute personne de l'application partielle du présent code. "La
régie est chargée de la mise en oeuvre d'un tel accord."
M. Dufour: J'aurais une question, M. le ministre. On parle du
gouvernement, une municipalité, ce n'est pas un gouvernement, ce n'est
pas un organisme non plus. Est-ce qu'une municipalité peut être
apparentée à un organisme?
Une voix: Ce n'est pas un gouvernement.
M. Dufour: Non, ce n'est pas un gouvernement, c'est un pouvoir
délégué.
M. Lalande: C'était une corporation municipale qu'on a
modifiée par municipalité, c'est un gouvernement, mais
inférieur, qui est sous la juridiction du gouvernement du
Québec.
M. Dufour: D'accord. J'ai connu
beaucoup de ministres des Affaires municipales qui n'aimaient pas que
les municipalités se nomment gouvernement. Oui... il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 626 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 627.
M. Côté (Charlesbourg): "Un accord visé
à l'article 626 peut également rendre applicable l'imposition
d'une sanction prévue au présent code pour une infraction
criminelle ou pour une infraction à l'égard de laquelle un nombre
de points d'inaptitude est prévu par règlement, à la suite
d'une déclaration de culpabilité prononcée par un tribunal
de l'État partie à cet accord pour une infraction
substantiellement similaire. "La sanction prévue par le présent
code dans le cas du défaut d'acquitter une amende à la suite
d'une déclaration de culpabilité pour une infraction visée
dans ce code peut également être rendue applicable par cet accord,
à l'égard d'une déclaration de culpabilité pour une
infraction substantiellement similaire. "L'accord doit contenir la description
des infractions et des sanctions qui leur sont applicables."
Mme Harel: On est dans les accords de réciprocité
ici.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
interventions à l'article 627?
Mme Harel: La nouveauté, c'est que cela va s'appliquer non
seulement aux non-résidents qui sont en visite et qui retournent, mais
aux résidents qui s'installent en provenance de l'État avec
lequel il y a un accord de réciprocité.
M. Lalande: Essentiellement, ce qu'on vise, c'est que les
règles de droit du Québec, qui sont prévues au code,
peuvent s'appliquer à un Québécois, mais qui serait sur un
autre territoire que celui du Québec et vice versa. Un résident
américain pourrait être assujetti aux lois de New York, par
exemple, pour une infraction qui est commise en dehors de son territoire, au
Québec.
Mme Harel: Donc, on pourrait avoir des points d'inaptitude aux
États-Unis?
M. Lalande: Oui, des points d'inaptitude et pour facultés
affaiblies et vous seriez révoqué de la même façon
que si l'infraction ou l'offense avait été commise sur le
territoire du Québec et vice versa.
Mme Harel: Et vice versa. C'était déjà en
vigueur, cette disposition?
M. Lalande: Non, ce n'était pas en vigueur. C'est une
nouvelle disposition.
Mme Harel: Des points d'inaptitude ou, encore, pour conduite en
état d'ébriété, même à Miami, par
exemple. Cela pourrait se produire pour des Québécois qui vont
à Miami, par exemple?
M. Lalande: Exactement.
Mme Harel: S'il y avait une entente, qu'il n'y a pas entre Miami
et...
M. Côté (Charlesbourg): II n'y en a pas.
Actuellement, c'est avec l'Etat de New York que cela...
M. Vézina: Au moment où on se parle, il y a une
volonté d'entente, il n'y a pas de pouvoir pour faire cela.
Mme Harel: Ah oui. Cela va être publicise, j'imagine...
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: ...pour que chacun sache la possibilité
d'appréhension.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 627 est
adopté? J'appelle maintenant l'article 628 et nous avons un
papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer la dernière
phrase de l'article 628 par ce qui suit: "L'obligation de publication
prévue à l'article 8 de la Loi sur les règlements ne
s'applique pas à un tel règlement."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: C'est pour couper les délais? Mais est-ce que cela
vous enlève... Je comprends que, quand vous publiez à la
Gazette officielle, c'est dans te but de renseigner aussi la population.
Est-ce que vous avez prévu un autre mécanisme, par exemple,
où cela pourrait être publicisé autrement? Cela reste une
liberté qui fait qu'il pourrait y avoir un accord entre deux organismes
ou deux qouvernements et que le monde ne le sache pas.
Le Président (M. Saint-Roch): Me
Turgeon.
Mme Journeault-Turgeon: La modification qui est apportée
est une modification de fond, ici. C'est pour reprendre la formule usuelle
utilisée dans la loi qui fait référence à la Loi
sur les règlements. Quant à la publication en tant que telle, les
accords sont publiés. Alors, une entente qui est conclue est
publiée. Elle est toujours publiée à la Gazette
officielle.
M. Dufour: Elle donne à peu près les motifs de
l'entente. Elle donne un certain résumé de l'entente?
Mme Journeault-Turgeon: Elle est plus élaborée,
évidemment, que le pouvoir...
M. Dufour: Elle est élaborée.
Mme Harel: Enfin, il n'y a pas de prépublication.
M. Dufour: C'est pour sauver la période de six mois.
Mme Journeault-Turgeon: Non, la prépublication est exclue
dans la plupart des pouvoirs réglementaires relatifs à la
conclusion d'ententes, et comme Me Bilodeau le souligne, à la demande du
ministère des Relations internationales.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 628,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 629.
M. Côté (Charlesbourg): "Une personne
déclarée coupable par un tribunal de l'État partie
à un accord visé à l'article 626 pour une infraction qui y
est prévue, peut demander à un juge de la Cour provinciale de se
prononcer sur l'applicabilité de la sanction prévue à
l'égard de l'infraction pour laquelle elle a été
déclarée coupable. "Les articles 558 à 570 - l'appel
-s'appliquent, compte tenu des adaptations nécessaires, à la
demande visée au présent article."
M. Lalande: C'est pour permettre à une personne qui aurait
une suspension, une révocation de son permis de conduire dans
l'État de New-York, d'avoir le pouvoir de se faire entendre devant un
juge de la Cour provinciale ici, au Québec, avant d'être
condamnée.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 629 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Mme Harel: Les articles 558 à 570 se
réfèrent à...
M. Lalande: ...à l'appel.
Mme Harel:; D'accord, très bien. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 629 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 630.
M, Côté (Charlesbourg): "Le ministre des Transports
peut, lorsqu'il estime que des circonstances exceptionnelles le justifient et
après consultation de la régie, délivrer un permis
spécial autorisant la circulation d'un véhicule automobile ou
d'un ensemble de véhicules routiers, lorsque le requérant ne peut
satisfaire aux exigences d'un règlement pris en vertu du paragraphe 20
de l'article 618. "Lorsque le ministre accorde ce permis, il fixe les
conditions qui y sont afférentes, les droits exigibles, le montant et la
forme de cautionnement qui garantit le paiement de tout dommage que
l'utilisation de ce véhicule ou cet ensemble de véhicules est
susceptible de causer à un chemin public."
Mme Harel: Pourquoi avoir mis au paragraphe 20 de l'article 618
que le ministre avait le pouvoir de...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Cela se produit dans le cas
de compagnies de bière, pour donner un cas précis. Elles ont
demandé un permis spécial pour avoir des boîtes - un
"frame" comment dit-on cela?
M. Lalande: Un châssis.
M. Côté (Charlesbourg): Un châssis un peu
spécial pour accommoder le nombre de caisses, selon des devis
préparés par elles et approuvés par la régie.
Mme Harel: À ce moment-là, cela aurait pu se
retrouver au paragraphe 20 de l'article 618. On dit: fixer les droits,
établir les conditions et les formalités. Est-ce que l'on aurait
pu... Non.
M. Lalande: À l'article 618 cela dépendait du
gouvernement. Quand il v a des
circonstances exceptionnelles le ministre peut intervenir
directement.
Mme Harel: À ce moment-là, ce serait par
décret. Est-ce que c'est publié?
Le Président (M. Saint-Roch): Mme
Journeault-Turgeon.
Mme Journeault-Turgeon: On nous a souligné aussi que cela
pourrait être possiblement le cas de véhicules très larges
qui transportent quelque chose de très large, dans des rues de villes
où on devrait déroger de façon bien particulière.
C'est pour cela que...
Mme Harel: Le décret est-il publié à ta
Gazette officielle?
Mme Journeault-Turgeon: C'est un décret, oui.
Mme Harel: Le décret est publié à la Gazette
officielle.
M. Lalande: Oui.
Mme Harel: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 630 est adopté.
J'appelle maintenant l'article 631.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre des Transports
peut, pour l'application du présent code, classer les chemins
publics."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 631 est adopté.
J'appelle maintenant l'article 632.
M. Côté (Charlesbourg): "Un agent de la paix qui a
des motifs raisonnables de croire qu'une personne a commis une infraction au
présent code peut demander à cette personne de lui
présenter son permis ou de lui déclarer ses nom et adresse afin
de dresser un billet d'infraction ou un avis qui peut constituer un billet
d'infraction. "Toutefois, une personne peut refuser de se soumettre à
cette exigence tant que l'agent de la paix ne l'a pas informée de
l'infraction sur laquelle la demande est fondée."
Mme Harel: C'est l'affaire O'Carroll. Je vous rappelle le cas du
client qui se trouvait chez un dépanneur à qui l'agent de la paix
avait demandé de s'identifier, dernièrement, à
Montréal.
M. Lalande: Ce que l'on vise vraiment, dans le présent
code, ce sont les infractions sur les chemins publics. C'est un pouvoir
d'identification des individus. Par exemple, le passager avant, à
droite, doit être attaché. Il n'est pas le conducteur, on ne peut
pas exiger qu'il présente son permis de conduire parce qu'il ne conduit
pas, mais on peut lui demander de s'identifier. De même, on peut demander
à un cycliste de s'identifier. Deux façons de faire sont
prévues: de pouvoir lui demander son permis de conduire et, si quelqu'un
n'a pas de permis de conduire, lui demander ses nom et adresse.
Mme Harel: II en va ainsi pour le piéton.
M. Lalande: Le piéton aussi.
Mme Harel: Disons, à ce moment-là, que c'est tout
ce qui bouge et qui est humain.
M. Lalande: Au fond, à tout usager de la route, on peut
demander de s'identifier. La balise qu'il y a, c'est quand l'agent de la paix a
des motifs de délivrer une contravention. En d'autres mots, il ne
pourrait pas arrêter n'importe qui sous ce prétexte. II faudrait
que la personne soit en état de contravention.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 632 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 633.
M. Côté (Charlesbourg): "Tout agent de la paix qui,
dans l'exécution des fonctions qui lui sont conférées en
vertu du présent code, a un motif raisonnable de croire qu'une
infraction à ce code a été commise et que les
circonstances l'exigent, peut sans la permission du propriétaire,
prendre possession d'un véhicule routier, le conduire et le remiser aux
frais du propriétaire."
Mme Harel: Adopté. (16 h 15)
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 634. Nous avons un papillon.
M, Côté (Charlesbourg): Remplacer le deuxième
alinéa de l'article 634 par le suivant: "Pour l'application du premier
alinéa, une plaque factice est celle visée à l'article 34
ou celle délivrée pour un autre véhicule routier que celui
sur lequel elle est fixée et un permis factice est le document
visé à l'article 146 ou un permis délivré à
une personne autre que celle qui l'utilise pour
conduire un véhicule routier."
M. Lalande: L'article 34 c'est: "Aucune plaque qui peut
être confondue avec une plaque d'immatriculation ne peut être
fixée sur un véhicule routier..."
Mme Harel: Alors, vous biffez... Ah! non. Vous laissez le premier
alinéa et c'est la formulation seulement du deuxième...
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela; qui est
changée.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 634, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 635.
M. Côté (Charlesbourg): "L'agent de la paix qui,
conformément au présent code, confisque ou enlève à
son propriétaire un objet, doit aviser sans délai la régie
du nom et de l'adresse de la personne qui était en possession de cet
objet."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 636.
M. Côté (Charlesbourg): "5elon la nature des objets,
la régie peut, aux conditions prévues par règlement,
remettre un objet confisqué ou enlevé à son
propriétaire lorsque celui-ci présente une demande écrite
à cet effet dans les 30 jours qui suivent la date de la confiscation ou
de l'enlèvement de l'objet. La remise de l'objet est effectuée
aux frais du propriétaire."
Cela, c'est l'exemple des coupoles de clignotants, de
sirènes.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 637.
M. Côté (Charlesbourg): "La régie dispose des
objets confisqués ou enlevés, conformément au
présent code, après l'expiration d'un délai de 30 jours
suivant la date de la confiscation ou de l'enlèvement de ceux-ci."
Mme Harel: Trente jours, ne trouvez-vous pas cela un peu court
comme délai?
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez raison, parce que
pour se revirer de bord, un délai de 90 jours serait plus
raisonnable.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, nous suspendons
l'article 637 pour un papillon*?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. M. le Président,
et l'article 636 aussi, parce que les 30 jours influencent l'article 636
aussi.
Mme Harel: Ah oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors nous rouvrirons avec
l'amendement 636. J'appelle maintenant l'article 638.
Mme Harel: Vous pouvez le lire au complet.
M. Côté (Charlesbourg): Merci. "Les fonctionnaires
de la Sûreté du Québec désignés par le
directeur général de la Sûreté du Québec pour
l'application du présent code sont des agents de la paix chargés
de son application à l'égard des écoles de conduite et des
véhicules routiers suivants: "1° un véhicule automobile
utilisé par une école de conduite pour des fins d'enseignement;
"2° un autobus, un minibus, un véhicule de commerce, un taxi et un
ensemble de véhicules routiers; "3° un véhicule servant
à transporter de l'équipement qui y est fixé en permanence
et comportant un espace pour le chargement; "4° un véhicule
conçu principalement pour effectuer un travail et muni à cette
fin, en permanence, de son outillage; "5° un véhicule agencé
pour approvisionner, réparer ou remorquer les véhicules routiers;
"6° un véhicule automobile dont le propriétaire est un
agriculteur et qui est utilisé pour le transport de produits agricoles
ou du matériel nécessaire à leur production."
Mme Harel: Alors c'est une modification à cause de la
nouvelle façon de définir les expressions du code. Est-ce le cas?
Maintenant on définit...
M. Lalande: Non. On reprend essentiellement l'article 558
à l'actuel Code de la sécurité routière.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'ensemble de l'article 638
est adopté''
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 639.
M. Côté (Charlesbourg): "Le propriétaire d'un
véhicule routier volé doit, sans délai, aviser la
régie du vol de son véhicule et, le cas échéant, de
son recouvrement. "L'agent de la paix qui est avisé du vol d'un
véhicule routier doit faire le nécessaire pour en informer la
régie."
Mme Harel: Vous n'avez pas donné suite aux
représentations du groupement des assureurs qui voulait que la
régie en informe l'assureur?
M. Lalande: Oui. On va le rouvrir tout à l'heure pour
introduire cette notion que l'immatriculation des mises au rancart doit
être faite.
Mme Harel: Vous allez rouvrir quels articles? Il y en a trois
articles.
M. Lalande: Les articles 15, 47 et 31 de mémoire.
Mme Harel: L'article 155.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve. M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a un endroit où il faut
rapporter les plaques d'immatriculation volées? Personnellement, je me
les suis fait voler et un an après, je recevais un appel
téléphonique de la police de l'Ontario pour me demander qui
j'étais et le numéro. Ils m'ont retracé. Ils m'ont
demandé où j'étais à telle date, etc. Des voleurs
avaient fait un vol avec mes plaques. C'est sûr qu'on ne peut pas
circuler, si on ne le dit pas tout de suite. Ma voiture était dans un
garage, en réparation. Ils ont volé une automobile neuve et ils
ont pris mes plaques pour mettre sur l'automobile neuve. Ils ont laissé
l'automobile, ils sont partis avec les plaques. Un an après, je recevais
un appel téléphonique de la police de l'Ontario pour me demander
où j'étais à telle date et à telle heure. Il y
avait eu des vols dans un magasin.
M. Côté (Charlesbourg): Votre voiture était
en réparation depuis longtemps?
M. Dufour: Au garage, depuis environ deux ou trois jours,
mais...
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez dû
l'immatriculer de nouveau.
M. Dufour: Oui. Ils ont changé mon numéro, mais
j'ai été obligé de... Oui, mais cela ne fait rien, si elle
était restée une semaine dans un qarage, et si on n'est pas
obligé de la rapporter, il y a un danger qu'il peut se produire des
événements. Cela veut dire qu'à la minute où le
propriétaire constate le fait, il devrait le rapporter. Trouvez-vous
que...
M. Côté (Charlesbourg): On a l'obligation de le
rapporter.
M. Dufour: C'est oui, la réponse, d'accord. Si c'est oui,
c'est oui.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va. Est-ce que
l'article 639 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 640.
M. Côté (Charlesbourg): "Le propriétaire d'un
véhicule routier qui contrevient au premier alinéa de l'article
639 commet une infraction et est passible, en outre des frais, d'une amende de
100 $ à 200 $."
Mme Harel: S'il fait défaut d'aviser pour le vol de sa
voiture ou du recouvrement, il y a, à ce moment, possibilité
d'une amende. Évidemment, le "sans délai" est
interprété comment?
M. Lalande: À la plus proche convenance. Le "sans
délai", évidemment, on parle toujours de jours ouvrables; quand
il en a la connaissance, en d'autres mots, il devrait le rapporter.
Mme Harel: C'est une interprétation
jurisprudentîelle, j'imagine.
M. Lalande: C'est exact. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 640 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 641.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque fait, permet ou
tolère que soit faite une utilisation frauduleuse d'un document
délivré par la régie commet une infraction et est
passible, en outre des frais, d'une amende de 300 $ à 600 $."
Mme Harel: II s'agit soit d'une plaque d'immatriculation soit
d'un permis de conduire, est-ce bien cela? Et il y a une intention frauduleuse
derrière. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 641 est adopté.
J'appelle maintenant l'article 642.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque contrevient
à un règlement pris en vertu du paragraphe 34° de l'article
618...
M. Lalande: ...c'est-à-dire la violation d'un
règlement constituant une infraction et ce par rapport au
véhicule de loisir.
M. Côté (Charlesbourg): "...commet une infraction et
est passible, en outre des frais, d'une amende de 100 $ à 200 $."
Mme Harel: Notamment les véhicules tout terrain? Est-ce
assez cher? Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 642 est adopté.
J'appelle maintenant l'article 643.
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque contrevient
à un règlement pris en vertu de l'article 619 commet une
infraction et est passible, en outre des frais, d'une amende de 600 $ à
6000 $."
M. Lalande: C'est le transport de matières
dangereuses.
Mme Harel: "Quiconque" s'adresse-t-il au conducteur ou au
titulaire du permis?
Une voix: Il faut viser les deux selon la façon dont
l'infraction est formulée.
M. Lalande: Le conducteur, par exemple, qui passerait dans le
tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine, alors qu'il sait qu'il est chargé de
matière dangereuse est responsable de l'ordre de 600 $ à 6000 $.
Évidemment, il y a une gradation à l'appréciation
du...
Mme Harel: Le propriétaire du véhicule routier s'en
tire sans amende.
M. Lalande: Non, il ne s'en tire pas, lui non plus. Le
transporteur, le gérant, par exemple, la personne qui est responsable du
"dispatching", les trois pourraient recevoir une telle contravention.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 643 est adopté.
J'appelle maintenant l'article 644. Nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer dans la
deuxième ligne de l'article 644 l'expression "des paragraphes
5°,6° et 9° de l'article 623" par la suivante: "des paragraphes
4°, 5° et 8° de l'article 623."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté? Mme la députée de Maisonneuve.
Mme Harel: C'est juste une balise que doivent respecter les
municipalités quand elles établissent les niveaux ou les quanta
d'amendes pour qu'il y ait une sorte d'harmonisation?
M. Lalande: C'est exact. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 644, tel qu'amendé, est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maitenant
l'article 645.
M. Côté (Charlesbourg): "Les sommes perçues
en vertu du présent code sont versées au fonds consolidés
du revenu, dans les délais et selon les modalités fixés
par le ministre des Finances, sauf: "1° les sommes perçues par une
municipalité à la suite d'une infraction au présent code;
"2° les sommes qui sont mises à la disposition de la régie
conformément à l'article 151 de la Loi sur l'assurance automobile
et conformément à l'article 23 de la Loi sur la Régie de
l'assurance automobile du Québec;
M. Lalande: C'est la contribution d'assurances à l'article
151 et l'article 23 de la Loi sur la Régie de l'assurance automobile, ce
sont les revenus de placement.
M. Côté (Charlesbourg): "...3° les frais
fixés par règlement de la régie en vertu du présent
code; "4° la portion des amendes que le gouvernement alloue à la
régie."
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Quelle est la portion des amendes que le gouvernement
alloue à la régie?
M. Lalande: Le pouvoir que le gouvernement a d'allouer une partie
des amendes, cela ne s'est jamais fait jusqu'à maintenant.
M. Dufour: Cela ne s'est jamais fait? M. Lalande: Non.
Mme Harel: Avez-vous l'impression que cela va se faire?
M. Dufour: Ce n'est pas pour demain matin!
M. Côté (Charlesbourg): La régie n'en a pas
besoin.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 645 est adopté.
J'appelle maintenant l'article 646 et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
remplacer dans la deuxième ligne du premier alinéa de l'article
646 les mots "au Procureur général" par les suivants: "à
la régie" et deuxièmement, supprimer le deuxième
alinéa de l'article 646.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a une pénalité
attachée à ce temps que vous allouez de 90 jours? C'est encore
une question de compréhension, j'imagine, de pression, de... C'est parce
que, par expérience, les mois de janvier, février et mars, cela
veut dire jusqu'à la fin de mars, sont des périodes très
actives au point de vue municipal. Il faut qu'ils préparent toute leur
affaire. C'est la fin de l'année; c'est le début de la nouvelle
année. Je trouve que le délai de 90 jours devrait être 120
jours.
M. Lalande: Il n'y a pas d'application vigoureuse...
M. Dufour: Il n'y a pas de sanctions.
M. Lalande: C'est cela; ils n'ont pas de sanctions prévues
au code. C'est le même code. Pour les avis d'infraction - vous vous
rappelez - qu'on doit transmettre dans les 30 jours et où la
municipalité doit informer, si elle ne le fait pas exactement dans les
30 jours, il y a une souplesse qui peut sûrement être
observée à cet égard.
M. Dufour: Je rappellerai que, si vous correspondez avec la
municipalité, il faut informer le maire et le greffier.
M. Lalande: On retient la suggestion du député de
Jonquière d'informer également le maire.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 646,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 647 et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): "Le ministre des Transports
est chargé de l'application du présent code, à l'exception
des dispositions relatives à la surveillance de la circulation dont
l'application relève du Solliciteur général et de celles
relatives à la poursuite des infractions dont l'application
relève du Procureur général." (16 h 30)
M. Lalande: En fait, cet article ne vise que...
Mme Harel: Non, pas celui-ci, excusez-moi. Cela ne fait que
confirmer les pouvoirs déjà attribués. Le Procureur
général ne demandera pas copie de ce que les municipalités
vont transmettre à la régie?
M. Lalande: Non, puisque c'est maintenant le Solliciteur
général qui est responsable de cela.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 647 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 648.
M. Côté (Charlesbourg): "Sont réputés
avoir été délivrés en vertu du présent code
les permis, tes certificats et tes plaques d'immatriculation
délivrés en vertu du Code de la sécurité
routière..., ainsi que tes licences de commerçant et de recycleur
délivrées en vertu du Code de la route..."
Mme Harel: Ce sont les droits acquis.
M. Lalande: D'assujettir les permis, les certificats et les
plaques d'immatriculation, délivrés avant l'entrée en
vigueur du projet de loi, aux normes indiquées par le présent
projet de loi.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 648 est adopté.
J'appelle maintenant l'article 649, où nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Insérer dans la
deuxième ligne de l'article 649, après les mots "la
sécurité routière", la référence suivante:
"(L.R.Q., chapitre C-24.1)".
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 649 tel qu'amendé est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel: On
ne l'a pas lu encore.
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse.
M. Côté (Charlesbourg): "Les certificats de
compétence délivrés en vertu du Code de la
sécurité routière deviennent des permis de conduire de la
classe appropriée à la conduite d'un cyclomoteur."
Mme Harel: Ce sont là des dispositions transitoires, c'est
bien ça? Cela ne remet pas en cause...
M. Lalande: Non, cela ne crée pas de problème.
Mme Harel: ...ce dont on a parlé à propos de la
classe 42?
M. Lalande: Non. À l'heure actuelle, un certificat de
compétence est délivré; maintenant, cela va devenir une
catégorie du permis de conduire.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 649 tel qu'amendé
est adopté. J'appelle maintenant l'article 650, et nous avons un
papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
insérer dans la troisième ligne de l'article 650, après
les mots "Code de la sécurité routière", la
référence suivante: "(L.R.Q., chapitre C-24.1)".
Deuxièmement, supprimer le point à la fin de l'article 650 et
ajouter après le nombre "150" les mots suivants: "de la présente
loi".
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que cet amendement
est adopté?
Mme Harel: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que nous relisons
l'article 650?
Mme Harel: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): "Pour l'application de
l'article 204, une personne qui a été déclarée
coupable d'une infraction visée à l'un des articles 142 à
142.3 du Code de la sécurité routière (L.R.Q., chapitre
C-24.1) est réputée avoir été
déclarée coupable d'une infraction visée respectivement
à l'un des articles 146 ou 148 à 150 de la présente
loi."
M. Lalande: Ce sont les infractions relatives aux permis
d'école de conduite et d'enseignement.
Mme Harel: Ce sont, toujours là, des dispositions
transitoires?
M. Lalande: Transitoires. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 650 tel qu'amendé
est adopté. J'appelle maintenant l'article 651.
M. Côté (Charlesbourg): II y a un papillon pour
supprimer l'article 651, M. le Président.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 651 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 652, et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, dans la
deuxième ligne de l'article 652, les instructions entre
parenthèses par les suivantes: "(indiquer ici la date d'entrée en
vigueur de l'article 185)".
M. Dufour: ...papillon à 652?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que vous avez le
papillon à l'article 652, M. le député de
Jonquière?
M. Dufour: Est-ce que c'est 185 ou... C'est ce qui est
écrit sur le papillon.
M. Côté (Charlesbourg): C'est 185, oui.
M. Dufour: D'accord. J'avais compris 186.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté, M. le
Président?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: C'est sur...
M. Lalande: Les points d'inaptitude.
Mme Harel: La mise en vigueur des points d'inaptitude, c'est
cela. Ah bon! Cela va être comptabilisé avec le présent
code. On ne va pas avoir un vide de points d'inaptitude. Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'amendement
est...
M. Côté (Charlesbourg): Pour faire en sorte que tout
le monde soit, demain, au même niveau qu'aujourd'hui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement étant
adopté, est-ce que l'article 652 tel qu'amendé est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 653. Nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 653 par
le suivant: "Dans les lois ainsi que dans leurs textes d'application tout
renvoi à la disposition du Code de la route (L.R.Q., chapitre C-24), ou
du Code de la sécurité routière (L.R.Q., chapitre C-24.1),
est un renvoi à la disposition correspondante du présent
code."
Mme Harel: Cela a bien du bon sens. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 653 tel qu'amendé est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 654. Nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
insérer dans la deuxième ligne de l'article 654, après les
mots "Code de la route", la référence suivante "(L.R.Q., chapitre
C-24)".
Deuxièmement, insérer dans la troisième ligne de
l'article 654, après les mots "sécurité routière",
la référence suivante "(L.R.Q., chapitre C-24.D".
Mme Harel: Cela concerne les accords avec les
municipalités, les organismes qui sont reconduits même
après l'adoption du présent code. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté? Est-ce que nous avons besoin de relire l'article 654? Est-ce que
l'article 654 tel qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 655.
M. Côté (Charlesbourg): "Les certificats d'exemption
médicale délivrés en vertu de l'article 454 du Code de la
sécurité routière sont valides pour une période de
deux ans à compter de l'entrée en vigueur du présent code
ou, le cas échéant, pour la période plus courte qui y est
indiquée."
Mme Harel: Les certificats étaient d'une durée de
combien d'années?
M. Lalande: C'était une durée illimitée qui
se donnait à ce moment.
Mme Harel: Illimitée?
M. Lalande: Illimitée. Cela apportait évidemment
des abus. Quelqu'un était exempté pour le reste de sa vie.
Mme Harel: Cela veut dire que maintenant on introduit que c'est
pour deux ans et, avec les autres dispositions, ce sera toujours pour deux
ans?
M. Lalande: C'est cela, oui.
Mme Harel: Alors, dans la mesure transitoire, on revient à
la disposition qu'on retrouve dans le code.
M. Lalande: C'est exact. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 655 est
adapté. J'appelle maintenant l'article 656 et nous avons un
papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer dans la
quatrième ligne de l'article 656 l'expression "du 1er janvier 1989" par
les suivantes: "de la date fixée par le gouvernement". C'est le port de
la ceinture, n'est-ce pas?
Mme Harel: En arrière.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Mme Harel: II va y avoir prépublication
à la Gazette officielle. Il va y avoir publication et le
ministre va faire de grandes campagnes de sensibilisation.
M. Dufour: De grandes déclarations.
M. Côté (Charlesbourg): D'ailleurs, je me suis rendu
compte...
Mme Harel: Et M. Girard, dans le Journal de
Montréal, va en parier aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, parce que c'est
à Montréal qu'est la plus grande population, n'est-ce pas? Il
devrait en parler aussi au député de Roberval qui m'a
interrogé dans l'ascenseur hier s'inquiétant de l'obligation
qu'on faisait de s'attacher en arrière. Je lui ai dit que c'était
pour protéger leur vie pour au moins l'avoir encore aux prochaines
élections.
M. Dufour: Est-ce pour le conserver ou le battre?
M. Côté (Charlesbourg): Vous avez compris que
c'était pour le conserver ou pour le battre.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté? Adopté. Est-ce que l'article 656 tel qu'amendé est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 657.
M. COté (Charlesbourg): "Le juge de la Cour provinciale
qui occupait le poste de président du Tribunal des transports le 1er
juin 1982 conserve pour lui-même ou sa veuve les droits d'une pension de
juge en chef."
Mme Harel: Est-ce que cela est un "bill" privé? Non?
M. Dufour: Cela a été adopté après la
loi, cette loi spéciale qui a été adoptée...
M. Lalande: Oui. C'est une disposition transitoire qui
était dans le code. C'était le juge en chef du Tribunal des
transports. Quand il y a eu abolition du Tribunal des transports, il est
passé à la Cour provinciale et on lui a conservé les
privilèges et les droits qu'il avait alors qu'il était juge en
chef du Tribunal des transports.
M. Dufour: Ce n'est pas la pension comme telle, ce sont des
droits. C'est correct. On ne peut pas le dépouiller de ses droits.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 657 est
adapté? J'appelle maintenant l'article 658 et nous avons un
papillon.
M. Côté (Charlesbourg): A propos de l'article
précédent, c'est assez intéressant à l'article
précédent, pour la petite histoire. Le ministre des Transports du
temps était M. Clair et le bénéficiaire de ce
privilège était M. Pinard.
Concernant le papillon à l'article 658: "Remplacer dans la
troisième ligne de l'article 658 l'expression "de l'entrée en
vigueur de l'article 127" par la suivante: "du 1er janvier 1987".
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Avons-nous besoin de relire
l'article 658?
Une voix: Non.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 658 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Le deuxième alinéa est-il inclus?
Oui?
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est le gel des permis
des écoles de conduite.
Mme Harel: C'est l'exception au gel au deuxième
alinéa.
M. Côté (Charlesbourg): C'est cela.
Mme Harel: Quand on dit: Le gouvernement, n'est-ce pas
habituellement la régie? C'est le gouvernement.
M. Lalande: C'est un décret qui sera fait par le
gouvernement qui peut dans celui-ci indiquer qu'il y aura un moratoire d'un
maximum de deux ans.
Mme Harel: Mais l'exception. S'il y a exception, si malgré
le décret le gouvernement autorise, cela se fera...
M. Côté (Charlesbourg): Oui. C'est dans le cas
où il y aurait des vides. Il faut se prémunir contre cela et
être capable de donner le service à la population. Par exemple,
aux Îles-de-la-Madeleine.
Mme Harel: Ce qu'on ne retrouve pas dans l'offre d'achat de
Quebecair.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article...
M. Côté (Charlesbourg): Je vais vous
éconduire!
Mme Harel: Cela va se faire par décret si le ministre
décide de faire exception et de délivrer un permis? Oui.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 658 tel
qu'amendé est adopté"?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 659.
M. Côté (Charlesbourg): "La loi sur l'assurance
automobile (L.R.Q., chapitre A-25) est modifiée par le remplacement,
à l'article 1, du paragraphe 16 par le suivant: "16. "garagiste": la
personne qui exploite un établissement où les véhicules
routiers sont, moyennant rémunération, entretenus ou
réparés;".
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Ce qui pourrait arriver du mot garage à
quelqu'un qui, par exemple, ferait du débosselage, de la peinture, ce
n'est pas là-dedans?
M. Côté (Charlesbourg): Non.
M. Dufour: Est-ce que vous pouvez appeler cela garage quand
même"?
M. Lalande: C'est qu'en fait, le garagiste, c'est une
définition qui était prévue au Code de la route. On abroge
le Code de la route. Comme à la Loi sur l'assurance automobile on a
besoin de la définition de garagiste, c'est pour cela qu'elle est
réintégrée à l'intérieur de cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'article 659?
Mme Harel: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 659 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 660 et nous avons un
papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Oui. "Supprimer dans la
première ligne de l'article 651 de la Loi sur l'assurance automobile
édicté par cet article, après le mot "fixé", le mot
suivant: "annuellement".
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Dufour: Il n'était pas dans l'article 651? Il faut
enlever "annuellement", d'accord.
M. Côté (Charlesbourg): C'est ça, oui.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 660 tel
qu'amendé est adopté"?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 661 et nous avons un papillon. (16 h 45)
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 661 par
le suivant: "661. L'article 195 de cette loi est modifié:
premièrement, par le remplacement du paragraphe n par le suivant: "n)
déterminer les cas, conditions et circonstances donnant droit au
remboursement des montants fixés en vertu du titre V et fixer les
modalités de calcul ou le montant exact des sommes remboursables et des
frais administratifs exigibles lors d'un tel remboursement;
Deuxièmement, Par l'insertion après le paragraphe s du
suivant: "s.1) définir les termes "essieu" et "masse nette" et
établir la manière de calculer le nombre d'essieux d'un
véhicule routier ainsi que les modalités d'augmentation du nombre
d'essieux ou de la diminution de la masse nette au cours de la période
de validité de l'immatriculation du véhicule, aux fins de
l'article 151;"
Ce sont les droits d'assurance qui doivent suivre.
Mme Harel: Ce sont des cas de remboursement lorsqu'il y a
cessation d'activités. Adopté.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a remboursement de la taxe quand vous
faites un remboursement?
M. Lalande: La partie d'assurance.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 661 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle
maintenant l'article 662 et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 662 par
le suivant: "662. L'article 197 de cette loi est remplacé par le
suivant: "197. Un règlement de la régie, sauf celui visé
au paragraphe b) de l'article 195, doit être approuvé par le
gouvernement."
M. Dufour: Le deuxième alinéa ne s'applique
pas.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: On a parlé de la nature de celui qui
était visé au paragraphe b de l'article 195.
M. Dufour: On parlait de la validité de
l'immatriculation.
Le Président (M. Saint-Roch): Me
Journeault-Turgeon.
Mme Journeault-Turgeon: Le remplacement de l'article 197 a eu
pour conséquence de supprimer les obligations qui étaient
reliées à la publication du règlement et à
l'approbation du règlement. C'est que l'article 197 prévoyait la
publication du règlement et la prépublication et la loi sur les
règlements le prévoit maintenant. Alors, en remplaçant cet
article, on n'a pas repris cette partie, mais on a retenu à nouveau
l'obligation que ce règlement soit approuvé par le gouvernement.
C'est un règlement de la régie qui est approuvé par le
règlement. C'est la différence entre l'article 197 actuel et
l'article 197 nouveau. On n'a pas à répéter
l'entrée en vigueur du règlement. C'est déjà
prévu à la loi sur les règlements.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 662 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 663 et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Un très heureux
papillon avec lequel l'Opposition sera d'accord: supprimer cet article, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Cela sera-t-il remplacé par quelque chose? Oui.
Parce que là, c'était déclaratoire.
Mme Journeault-Turgeon: C'était un pouvoir qu'on
prévoyait dans la Loi assurant l'exercice des droits des personnes
handicapées pour permettre à l'office de déterminer les
conditions et les normes auxquelles on doit satisfaire pour obtenir une
vignette. Maintenant, ce sera déterminé par règlement.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 664.
M. Côté (Charlesbourg): "La Loi sur la protection du
consommateur est modifiée par le remplacement à l'article 156, du
paragraphe h par le suivant: "h) le fait qu'un certificat de
vérification mécanique délivré en vertu du Code de
la sécurité routière (1986, chapitre (indiquer ici le
numéro de chapitre de cette loi dans le recueil des lois du
Québec de 1986), sera remis à l'acheteur lors de la signature du
contrat".
Mme Harel: Dorénavant, quand on achète une auto,
qu'elle soit neuve ou usagée, un certificat devra être remis
à l'acheteur. Cela va valoir pour les autos usagées.
M. Côté (Charlesbourg): Allez-y, madame.
Mme Journeault-Turgeon: C'est tout simplement une
référence de concordance. La Loi sur la protection du
consommateur faisait référence au Code de la route qui sera
abrogé. Alors, on vient préciser une référence au
Code de la sécurité routière.
Mme Harel: Les références entre les lois ne sont
pas seulement pour le plaisir de mettre des articles dans les lois. Elles
prévoient des applications.
Mme Journeault-Turgeon: On peut fouiller l'article 156. On a la
loi, ici.
M. Lalande: Au paragraphe h.
Mme Journeault-Turgeon: Le paragraphe h de la Loi sur la
protection du consommateur se lit: "L'étiquette doit divulguer le fait
qu'un certificat d'inspection du véhicule délivré
conformément au
paragraphe 4 de l'article 22 du Code de la route" - et c'est la partie
qu'on remplace -"sera remis à l'acheteur lors de la signature du
contrat."
Mme Harel: Cela va pour les voitures usagées,
j'imagine.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, ce qui veut dire que le
ministre pourrait décider que les voitures de cinq ans et plus doivent
passer à la vérification mécanique.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Est-ce que l'article 664 est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 665.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 322 de cette loi
est modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant:
"322. Lorsqu'un commerçant n'est pas titulaire du permis exigé
par la présente loi ou, le cas échéant, de la licence
exigée par le Code de la sécurité routière (1986,
chapitre)" - les indications vont venir plus tard?
M. Lalande: Oui.
M. Côté (Charlesbourg): "...le consommateur peut
demander la nullité du contrat."
M. Dufour: C'est un nouvel article?
Mme Harel: C'est l'amendement, M. le Président?
M. Dufour: C'est un nouvel article.
Mme Harel: On est rendu à l'article 663, M. le
Président. Je n'ai pas le...
M. Dufour: On n'a pas l'amendement. M. Côté
(Charlesbourg): ...pour 666. Mme Harel: 666.
M. Lalande: Effectivement, les deux articles, 665 et 666, c'est
la Loi sur la protection du consommateur qui faisait allusion au Code de la
route. Or, il n'y aura plus de Code de la route. On doit l'abroger. Il faut
faire une référence au Code de la sécurité
routière. C'est simplement de la concordance.
Mme Harel: C'est simplement de la concordance. La même
disposition est maintenue.
M. Lalande: Exactement.
Mme Harel: C'est de la référence, comme vous le
disiez tantôt. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 665 est adopté.
J'appelle l'article 666.
Mme Harel: On vient de l'adopter.
M. Côté (Charlesbourg): Je m'excuse, M. le
Président. C'est moi qui ai sauté un article. J'ai fait la
lecture de l'article 666 au lieu de 665.
Mme Harel: Et je cherchais.
M. Dufour: C'est ce que je cherchais aussi.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, c'est moi qui vous ai
mêlés. Alors, on pourrait peut-être lire l'article 665
maintenant?
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 666 est-il
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Je reviens à l'article
665.
M. Côté (Charlesbourg): "L'article 158 de cette loi
est modifié par le remplacement du paragraphe a par le suivant: "a) le
numéro de la licence délivrée au commerçant en
vertu du code de la sécurité routière (1986, chapitre -
indiquer ici le numéro de chapitre de cette loi dans le recueil des lois
du Québec de 1986)".
Mme Harel: À l'article 158, il n'y a pas de paragraphe
a.
M. Lalande: Non.
Mme Journeault-Turgeon: À l'article 158 de la Loi sur la
protection du consommateur...
M. Lalande: Qui faisait référence au Code de la
route.
Mme Journeault-Turgeon: ...où an crée l'obligation
d'indiquer le numéro de licence du commerçant en vertu du Code de
la route.
Mme Harel: Adopté,
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 665 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 667 et nous avons un
papillon.
M. Côté (Charlesbourg): L'article 667 est
remplacé par le suivant:
"La Loi sur la Régie de l'assurance automobile du Québec
est modifiée par le remplacement, à l'article 2 du paragraphe c
par le suivant: "c) d'appliquer le Code de la sécurité
routière (1986, chapitre - indiquer ici le numéro du chapitre de
cette loi dans le recueil des lois du Québec de 1986), notamment en ce
qui a trait à l'immatriculation des véhicules routiers, aux
permis et aux licences, aux normes de sécurité routière
concernant les véhicules ainsi qu'aux obligations en cas
d'accident;"
Mme Harel: Quand vous rédigez à l'article 667
l'application du code, vous faites une description par un "notamment";
pourquoi?
Mme Journeault-Turgeon: Le texte actuel de la Loi sur la
Régie de l'assurance automobile établit ce que la régie a
pour fonction d'appliquer relativement au code. Ce texte se limitait, à
l'heure actuelle, à l'immatriculation des véhicules et à
la délivrance des permis, ce qui ne correspond pas à la
réalité. Ce qu'on vient corriger... En fait, on dit "notamment",
c'est qu'on ne couvre pas, de façon précise, toutes les
dispositions du code, on n'indique pas toutes les dispositions du code sur
lesquelles la régie peut intervenir. Alors, on le fait de façon
générale en faisant référence aux parties de la
table des matières qu'on retrouve à la fin du code.
M. Lalande: En d'autres mots, dans la loi actuelle de l'assurance
automobile, on fait référence au fait que la régie a pour
mandat la délivrance des permis d'immatriculation. Or, en fait, elle
fait plus que la délivrance des permis d'immatriculation, elle
procède aussi aux retraits ou aux suspensions. Donc, c'est relatif
à tout ce qui a trait aux permis, tout ce qui a trait à
l'immatriculation, tout ce qui a trait à la vérification
mécanique, etc. C'est pour couvrir la réalité.
Mme Journeault-Turgeon: Le "notamment" permet, peut-être,
de couvrir...
Mme Harel: ...l'article 667 au complet par l'amendement que le
ministre a déposé, on est à l'article 667. L'article 667
porte sur tout autre chose. On va le retrouver plus tard?
Mme Journeault-Turgeon: C'est une partie de l'article 667 qu'on a
remplacée.
Mme Harel: L'article 667 porte sur l'employé qui n'aura
plus besoin d'aller devant le tribunal, ce n'est pas du tout l'amendement.
Mme Journeault-Turgeon: Je m'excuse, c'est très technique,
c'est une information technique que je vais vous donner. L'article 668 va
être supprimé aussi; alors, on a remplacé l'article 667 par
cette modification à l'article 2 de la loi pour modifier d'abord
l'article 2 de la loi de la régie et la modification qui est
présentement à l'article 667 du projet, qui touche l'article 15,
va devenir l'article 668.
Mme Harel: Va devenir l'article 668. D'accord, parfait, merci.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 667, tel qu'amendé, est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président CM. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 668 et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 668 par
le suivant: "Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 15, du suivant: "15.1 Dans toute instance, le tribunal peut accepter,
pour tenir lieu du témoignaqe d'un officier, d'un fonctionnaire ou d'un
employé de la régie, un rapport fait sous sa signature, pour
fournir des renseignements relativement è toute loi que la régie
a pour fonction d'appliquer. "Toutefois, une partie à l'instance peut en
requérir la présence à l'audition et le tribunal, s'il est
d'avis que la simple production du rapport eût été
suffisante, peut condamner cette partie à des frais additionnels dont il
fixe le montant."
M. Dufour: Est-ce qu'il est tenu de payer les frais de cette
personne qui se présente comme témoin? Est-ce que cela
réfère à ce qu'on a déjà
approuvé?
M. Lalande: C'est exactement cela. C'est pour éviter, si
quelqu'un ne paraît pas au deuxième palier, s'il payait au
troisième palier, qu'on ne lui donne pas plus de frais au
deuxième palier, s'il n'avait pas été mis au courant
de...
Mme Harel: On a adopté un article similaire.
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 668, tel qu'amendé, est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 669 et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le paragraphe f
édicté par cet article par le suivant...
Mme Harel: Excusez-moi. Qu'est-ce qui arrive de l'article 668
actuel?
Mme Journeault-Turgeon: C'était une disposition de
maintien, Mme la députée, ici, des articles 176 et 177 qui
parlaient de l'entrée en vigueur, nous verrons qu'il n'y a pas lieu
d'assurer le maintien, parce qu'on ne mettra pas en vigueur
immédiatement les dispositions qui correspondent à ces articles.
(17 heures)
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va?
Mme Harel: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Au papillon de l'article 669?
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer le paragraphe f
édicté par cet article par le suivant: "Réglementer le
stationnement des véhicules munis d'une vignette d'identification
délivrée en vertu de l'article 11 du Code de la
sécurité routière (1986, chapitre - indiquer ici le
numéro de chapitre de ta présente loi)." Adopté.
Mme Harel: Je n'ai même pas l'amendement, M. le
Président.
M. Dufour: On ne l'a pas, l'article 669.
Mme Harel: L'article 669. On légifère, on
légifère mais...
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que ça va,
l'amendement de l'article 669?
Mme Harel: 669.
M. Dufour: II y a tellement de papillons qu'on se croirait dans
le bois...
M. Paradis (Matapédia): ...pour le quorum?
Le Président (M. Saint-Roch): Nous allons vérifier,
M. le député de Matapédia.
Une voix: Vous devez le savoir...
M. Dufour: Je ne sais pas. Voyons! On ne peut pas être
à deux endroits en même temps.
Mme Harel: L'article 669...
Le Président (M. Saint-Roch): II s'agissait d'appeler le quorum,
M. le député de Matapédia.
Mme Harel: C'est un amendement à l'article 669. Vous allez
nous lire l'article 669.
M. Lalande: C'est pour permettre à la ville de
Montréal de respecter les vignettes pour les personnes
handicapées.
M. Côté (Charlesbourg): II faudra revenir. On est
seulement au papillon.
Mme Harel: Concernant l'application par la ville de
Montréal et la ville de Québec, est-ce que vous envisagez des
mesures transitoires de mise en vigueur pour ces deux villes qui ont fait des
représentations indiquant que, si le nouveau code entrait en vigueur,
cela créerait des problèmes, le système d'émission
d'infractions étant informatisé.
M. Côté (Charlesbourg): On revient plus tard.
Mme Harel: Pour Québec également? M.
Côté (Charlesbourg): Oui. Mme Harel: Le 1er mars?
M. Côté (Charlesbourg): On reviendra sur les dates
tout à l'heure. Ce sera par décret, alors...
Mme Harel: Ah, d'accord.
M. Dufour: Dans les mesures transitoires, j'aurais une suggestion
à faire pour qu'on ne vive pas le vide juridique qui s'est produit
lorsque le premier code a été adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Est-ce qu'on revient
à l'article 669?
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 669 est
adapté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous revenons maintenant
à l'article 669. On en fait lecture?
M. Côté (Charlesbourg): Cela fait
référence à la charte de la ville de Montréal.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: On peut considérer que l'article est tu.
Évidemment, il y a eu toutes les vérifications d'usage par les
légistes de la régie et du ministère.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 669 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Évidemment, il y a eu représentations
auprès de la ville de
Montréal, du contentieux, pour vérifier la
rédaction de l'article 669.
M. Lalande: Le contentieux de la ville de Montréal a
été saisi...
Mme Harel: A été saisi.
M. Lalande: ...de l'entité du code et de la
vérification. Il n'y a pas eu de représentations. Tout ce qui est
à l'article 669 relatif à l'article 524, c'est selon les lois
refondues du Québec à ce jour, évidemment.
Mme Harel: Vous dites que le contentieux de la ville de
Montréal a reçu copie du code?
M. Lalande: Du projet de code. Mme Harel: Du projet de code.
M. Lalande: Oui.
Mme Harel: Selon nos informations, on se serait plaint qu'il n'y
a pas eu de consultations et qu'on aurait aimé présenter un
mémoire.
M. Côté (Charlesbourg): C'est faux, parce que j'ai
moi-même, le 1er décembre, discuté avec un
représentant du corps policier de la ville de Montréal, de la
police de Montréal.
Mme Harel: ...au service du contentieux?
M. Côté (Charlesbourg): D'accord, uniquement le
service du contentieux.
Mme Harel: Parce que les policiers, c'est la communauté
urbaine.
M. Lalande: Depuis deux ans, il y a eu plusieurs interventions
et, avec le chef du contentieux de la ville de Montréal, nous avons eu
des discussions. Il y a eu un véritable comité consultatif qui a
été établi, un comité interministériel sur
les contrevenants et plusieurs représentations ont été
faites.
Mme Harel: Auquel siégeait le contentieux de la ville de
Montréal?
M. Lalande: C'est cela. Les représentants et du service de
police de la communauté urbaine et du contentieux.
M. Côté (Charlesbourg): Je puis vous le confirmer,
puisque Mme Aubé me confirme qu'elle a eu une communication
téléphonique avec M. Denis Laliberté, du contentieux de la
ville de Montréal, et la seule question était de savoir quand le
code entrerait en viqueur et de les en informer par écrit.
Mme Harel: Ils sont plus volubiles parfois.
M. Côté (Charlesbourg): Cela arrive très
souvent.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 669,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 670 et nous avons un papillon.
M, Côté (Charlesbourg): Oui. Remplacer l'alinéa
édicté par cet article par le suivants "Elle peut
réglementer le stationnement des véhicules munis d'une vignette
d'identification délivrée en vertu de l'article 11 du Code de la
sécurité routière (1986, chapitre - indiquer ici le
numéro du chapitre de la présente loi)."
Mme Harel: Ah oui!
M. Lalande: C'est la même chose.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 670,
tel qu'amendé, est adopté?
M, Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 671 et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer les articles 671
et 672 par les suivants: "671. Un règlement pris en vertu du Code de la
route (L.R.Q., chapitre C-24) ou du Code de la sécurité
routière (L.R.QQ., chapitre C-24.1) demeure en vigueur jusqu'à ce
qu'il soit remplacé ou abrogé par un règlement fait en
vertu du présent code."
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch):: L'amendement est
adapté. Est-ce que l'article 671, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Côé (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 672 et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): "Les articles 42 à 46
de la Loi modifiant la Loi sur l'assurance automobile et d'autres dispositions
législatives (1982, chapitre 59) et les articles 4 à 6 de la Loi
modifiant diverses dispositions législatives concernant les transports
(1984, chapitre 23) sont abrogés."
Mme Harel: ...ce qu'on abroge.
Mme Journeault-Turgeon: Ce sont des modifications qui avaient
été édictées pour venir toucher le Code de la
sécurité routière. Étant donné le
remplacement des dispositions actuelles, elles ne seront jamais mises en
vigueur. Alors, on les abroge pour éviter que ces dispositions...
Mme Harel: Vous faites du ménage? Mme Journeault-Turgeon:
Exactement.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 672,
tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous avons maintenant les
nouveaux articles. J'appelle l'article 675.
M. Côté (Charlesbourg): "Les dispositions du Code de
la route (L.R.Q., chapitre C-24) et du Code de la sécurité
routière (L.R.Q., chapitre C-24.1) sont remplacées par les
dispositions correspondantes de la présente loi dans la mesure
indiquée par les décrets pris conformément à
l'article 675. "Toute autre disposition du Code de la route (L.R.Q., chapitre
C-24) et du Code de la sécurité routière (L.R.Q, chapitre
C-24.1) est abrogée à la date fixée par le
gouvernement."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 673 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
nouvel article 676.
Mme Harel: L'article 676?
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 674.
M. Côté (Charlesbourg): Les paragraphes 8°
à 12° de l'article 615....
M. Lalande: C'est le renouvellement en bloc, de l'immatriculation
des flottes et les règles relatives à la fixation des droits
exigibles pour l'obtention du renouvellement, par essieu, des
véhicules.
M. Côté (Charlesbourg): ...les paragraphes 10
à 16...
M. Lalande: Prévoir aux conditions qui établissent
les cas d'exemption ou de réduction des droits exigibles.
M. Côté (Charlesbourg): Pardon, excusez-moi, "...les
paragraphes 10 à 16, 18 à 20 et 22 de l'article 616..."
M. Lalande: C'est relatif aux écoles de conduite.
M. Côté (Charlesbourg): "...les paragraphes 1 et 2
de l'article 621...
M. Lalande: Fixer les frais exigibles pour l'obtention du
renouvellement de l'immatriculation.
M. Côté (Charlesbourg): "...les articles 660 et 661
ont effet depuis le 3 septembre 1985."
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: Est-ce que vous nous invitez à adopter une
disposition rétroactive? Je vois des hochements de tête. Pourtant,
les lois rétroactives doivent être bannies.
Mme Journeault-Turgeon: Ce n'est pas toute la loi; ce ne sont que
les dispositions habilitantes. C'est en raison du fait que le processus de
préparation du règlement a été entamé plus
tôt. Les règlements adoptés doivent être soumis au
conseil d'administration de la régie; cela a été fait
précédemment. Dans le cas des écoles de conduite, c'est un
règlement sur lequel on travaille depuis un certain temps. C'est la
raison pour laquelle on a regroupé les pouvoirs réglementaires
afin de s'assurer que ceux-ci couvrent la période pendant laquelle on
préparait les règlements et que l'habilitation était en
vigueur.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Il y avait déjà des dispositions
législatives qui permettaient de réglementer en ces
matières.
M. Lalande: Le règlement sur les écoles de conduite
a été présenté dans un mémoire au Conseil
des ministres à compter du 3 septembre 1985. C'est depuis ce temps que
l'on travaille sur ce règlement. On y arrive dans le moment. Il ne
s'agit pas de faire entrer cette publication, mais de valider le fait que c'est
la même chose, que ce sont les mêmes contenus qui ont
été soumis au Conseil des ministres le 3 septembre 1985.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme Journeaul t-Turgeon.
Mme Journeault-Turgeon: En fait, c'est pour éviter toutes
les difficultés d'interprétation relativement à la
compatibilité des pouvoirs habilitants du code actuel et ceux
donnés en vertu du budget.
Mme Harel: C'est pour cela qu'il y a des avocats.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 674 est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant le
nouvel article 675.
M. Côté (Charlesbourg): "675. Les dispositions du
présent code entreront en vigueur aux dates fixées par le
gouvernement, sauf celles des articles 615, 616, 621, 647, 658, 660, 661, 671
et 675 qui entrent en vigueur le (indiquer la date de la sanction du
présent code). Un décret pris en vertu du présent article
indique quelles dispositions du Code de la route (L.R.Q., chapitre C-24) ou du
Code de la sécurité routière (L.R.Q., chapitre C-24.1)
sont remplacées par les dispositions du présent code qui sont
mises en vigueur par ce décret."
M. Lalande: Aux articles 615, 616, 621 et 647, ce sont les
pouvoirs habilitants que nous avons adoptés. A l'article 658, ce sont
les décrets. L'article 660 est relatif à la régie. Les
articles 671 et 675 sont relatifs au Code de la route qui est remplacé
par le Code de la sécurité routière.
M. Dufour: II y a des choses auxquelles il faut revenir aussi. Je
pense que des articles sont encore en suspens.
M. Côté (Charlesbourg): Si c'est adopté, on
proposerait de suspendre la séance deux minutes pour permettre aux gens
de la commission de nous préparer les...
M. Dufour: Pour avancer dans nos travaux, M. le ministre,
j'aurais peut-être une suggestion à faire. Si cela a
été adopté, vous me direz à quel article.
J'aimerais que les règlements adoptés en vertu de l'ancien code
soient considérés adoptés en vertu de la nouvelle loi,
pour les municipalités, dans la mesure où celles-ci
prévoit les mêmes pouvoirs. Cela a été
demandé par le responsable au point de vue des municipalités. Je
sais que le dernier code qu'on a eu a été... Durant
l'intermission, je pourrai en parler avec votre... D'accord?
M. Côté (Charlesbourg): Durant la suspension.
M. Dufour: Je veux juste le mettre là pour qu'on puisse le
régler, cela va vous avancer.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que c'est d'accord,
M. le député de Jonquière? Est-ce que l'article 675 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): La commission suspend
maintenant ses travaux pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 16)
(Reprise à 17 h 24)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Véhicules exemptés de l'immatriculation
(suite)
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
ses travaux. J'appelle l'article 15, pour le rouvrir, et nous avons un
papillon.
M. Côté (Charlesbourg): "Supprimer le paragraphe 5
et remplacer la numérotation "6 " qui identifie le paragraphe 6 par la
suivante: "5 ".
Mme Harel: C'est l'article 15?
M. Lalande: Oui, à l'article 15, on supprime le paragraphe
5 , la mise au rancart.
Mme Harel: Oui, le véhicule mis au rancart.
M. Lalande: II n'est pas exempté d'immatriculation. On
l'exemptait d'immatriculation et on va maintenant l'obliger à
s'immatriculer.
M. Côté (Charlesbourg): C'est une demande des
assureurs.
Une voix: Du groupement des assureurs. Mme Harel: Ah oui!
M. Côté (Charlesbourg): En fait, cela pourrait avoir
un impact très significatif sur le coût des assurances.
M. Lalande: Et au vol des autos aussi. C'est pour assurer la
chaîne de propriété. Quand un véhicule est
déclaré perte totale après un accident, il est
passé à l'assureur et ensuite, l'assureur l'envoie à un
recycleur. On veut que le passage de l'assureur au recycleur soit inscrit et
qu'il y ait une immatriculation sans plaque.
Mme Harel: J'imagine qu'à ce moment-là, les frais
ne seront pas les mêmes, en conséquence.
M. Lalande: C'est cela. Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 15 tel qu'amendé est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Conditions attachées à l'immatriculation
(suite)
Le Président (M. Saint-Roch); Adopté. J'appelle maintenant
l'article 35 qui était demeuré en suspens.
M. Côté (Charlesbourg): Je me souviens, c'est la
deuxième responsabilité du critique de l'Opposition, Mme la
députée de Maisonneuve, concernant le féminin. On dit "le
conducteur".
Mme Harel: Et qu'est-ce qu'on disait précédemment?
Il y avait une formulation. La personne qui conduit... En l'occurrence, pour
l'article 35, vous nous proposez de laisser "la personne qui conduit"?
Le Président (M. Saint-Roch): Me Bilodeau.
Mme Bilodeau (Anne-Marie): Pour répondre à votre
interrogation, le Code de la sécurité routière est
assujetti, comme toute loi du Québec, à la Loi
d'interprétation, qui est sous la responsabilité du ministre de
la Justice. La Loi d'interprétation indique, à l'article 53, que
le genre masculin comprend les deux sexes, à moins que le contexte
n'indique le contraire. Si vous voulez, dans toutes les lois du Québec,
tous les noms communs au masculin doivent comprendre le féminin. Bien
que l'on soit sensible à votre argumentation, cela créerait un
précédent si on modifiait une loi particulière comme le
Code de la sécurité routière pour féminiser les
noms et les expressions qui y sont contenus pour viser des actions.
En fait, la meilleure façon d'atteindre cet objectif serait de
modifier la Loi d'interprétation, ce qui permettrait, à ce
moment-là, d'ouvrir toutes les lois pour appliquer ce principe
général ou pour changer ce principe général contenu
dans la Loi d'interprétation. Modifier simplement deux ou trois articles
créerait un précédent et affecterait l'uniformité
de l'expression du Code de la sécurité routière. La Loi
d'interprétation, qui est sous la responsabilité du ministre de
la Justice, s'applique à l'ensemble des lois du Québec, y compris
à une loi particulière comme le Code de la sécurité
routière.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: La Loi d'interprétation était
déjà sous la responsabilité du ministre de la Justice au
moment où le Code de la sécurité routière a
été mis en vigueur en juillet 1982. Pourtant, les expressions qui
ont été retenues à ce moment-là, nommément,
pour le même article, puisque c'est une reconduction et une simple
modification de forme, parlaient de la personne qui conduit un véhicule
et non pas du conducteur. Cela prévalait aussi à ce
moment-là. C'était aussi d'observance générale. Je
vais suggérer... Je ne sais ce que le ministre entend faire, s'il
maintient l'interprétation juridique qui est donnée par Me
Bilodeau, à savoir que la Loi d'interprétation prévaut
dans la rédaction, que le masculin l'emporte sur le féminin.
Est-ce qu'à son avis, l'Office de la langue française n'a pas
interprété, justement, ces règles de la Loi
d'interprétation? (17 h 30)
Mme Bilodeau: J'ai également...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme
Bilodeau.
Mme Bilodeau: ...pris connaissance du rapport de l'Office de la
langue française sur la féminisation des titres et ce rapport ne
vise que les métiers et les professions. Or, dans le cas qui nous
occupe, cela vise des actions posées par des personnes.
C'est-à-dire que c'est l'action de conduire qui est le
conducteur; c'est l'action de marcher qui est le piéton, si vous
voulez; c'est l'action d'être porté dans un véhicule pour
viser le passager. Alors, à ce moment-là, cela vise beaucoup plus
des actions que des métiers et des professions et dans ce sens-là
les noms utilisés dans le code ne sont pas visés par le rapport
de l'Office de la langue française.
Mme Harel: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Je ne demandais pas ou je ne réclamais pas en
termes de rédaction vraiment des formulations très novatrices. Je
n'en étais pas à un agent, une agente de la paix, ou un
piéton, une piétonne. II s'agissait de maintenir la formulation
qui existait déjà, en l'occurrence, à l'article 35,
c'était la personne qui conduit. Alors, on est à l'article 35. On
ne pourra pas faire un débat sur toute la francisation juridique du
gouvernement. On va régler le cas de l'article 35.
Alors, à l'article 35, est-ce que...
Mme Bilodeau: Je ne pense pas qu'on puisse en faire un
débat. Ce que je veux dire, c'est que c'est une réaction de
légiste et d'uniformité de l'expression que je vous manifeste,
dans le sens que l'ancien code a été accusé de tous les
torts et de tous les maux, si vous voulez - je vous réfère au
comité de législation du Barreau du Québec -quant à
son langage, ses difficultés d'interprétation et d'application.
C'est simplement qu'on a eu une volonté d'uniformiser l'expression du
vocabulaire. Je ne pense pas que l'on veuille en faire un débat à
ce point.
Mme Harel: Le comité de législation du Barreau n'en
voulait certainement pas à l'ancienne formulation du code à cause
de son caractère plus accentué: féminin et masculin. De
toute façon, M. le Président, adapté sur division.
M. Côté (Charlesbourg): Comme je veux avoir
l'unanimité, M. le Président, je serais peut-être
prêt à regarder à l'article 35 la personne.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, j'imagine, M, le
ministre, qu'un papillon sera préparé.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): La même argumentation,
Mme la députée de Maisonneuve et M. le ministre, tient pour
l'article 36? Parce qu'on a laissé en suspens l'article 36 pour le
conducteur.
Mme Harel: Voilà, c'est cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Les articles 35 et 36
demeurent encore en suspens.
Cession de véhicules routiers (suite)
J'appelle maintenant l'article 47 pour être rouvert et nous avons
un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 47 par
le suivant: "Le propriétaire d'un véhicule routier qui met son
véhicule au rancart doit conserver le certificat d'immatriculation du
véhicule et remettre à la régie la plaque
d'immatriculation. "Lorsque le propriétaire d'un véhicule mis au
rancart cède son droit de propriété, les articles 40
à 43 s'appliquent compte tenu des adaptations nécessaires."
Cela fait suite à l'article 15 et c'est en conformité avec
ce que nous avons fait.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté??
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article
amendé est adopté? Adopté. J'appelle l'article 54 et pour
rouvrir nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 54 par
le suivant: "Quiconque conduit un véhicule routier muni d'une plaque
d'immatriculation d'une catégorie autre que celle correspondant à
ce véhicule ou un véhicule routier muni d'une plaque
d'immatriculation délivrée pour un autre véhicule routier
commet une infraction et est passible, en outre des frais, d'une amende de 100
$ à 200 $."
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est-il
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que
l'article 54, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Quel était le problème qui
s'était posé au moment de la discussion?
M. Vézina: Cela ajoute une dimension, Mme la
députée. Cela ajoute aussi le véhicule qui est conduit
avec la plaque d'un autre véhicule.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant un nouvel article à 55.1
M. Côté (Charlesbourg): "Quiconque conduit un
véhicule routier muni d'une plaque visée à l'un des
articles 34 ou 57 commet une infraction et est passible, en outre des frais,
d'une amende de 200 $ à 300 $."
M. Lalande: L'article 34, c'est l'interdiction de fixer une
plaque factice et, l'article 57, c'est l'altération d'une plaque
d'immatriculation.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 55.1
est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 58 qui était resté en suspens.
M, Côté (Charlesbourg): Supprimer l'article 58, M.
le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que la suspension de
l'article 59 est adoptée?
M. Dufour: II n'est pas suspendu, il est retiré.
Mme Harel: Supprimé.
Le Président (M, Saint-Roch): Retiré.
Mme Harel: Adopté.
Articles en suspens
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 60 qui était resté en suspens, et nous avons
un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer l'article 60 par
le suivant: "Quiconque fabrique une plaque visée à l'article 34
commet une infraction et est passible, en outre des frais, d'une amende de 600
$ à 2000 $."
M. Lalande: On vise à replacer selon une certaine
gradation, parce qu'on a changé le montant des amendes. Le quantum
étant changé, on part du moins élevé, du plus petit
quantum en allant vers le plus élevé. C'est pour cela qu'on est
obligé de replacer, de renuméroter les articles.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Là, il y a une intention frauduleuse.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 60 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 100. L'article 100 était demeuré en suspens.
M. Lalande: M. le député de Jonquière avait
émis une interrogation relativement à "être en mesure de
guider les manoeuvres de l'apprenti conducteur".
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
à l'article 100, premièrement, remplacer, dans la deuxième
ligne du premier alinéa de l'article, après les mots "à
ses côtés" la virgule par le mot "et". Deuxièmement,
supprimer, dans les troisième et quatrième lignes du premier
alinéa de cet article, les mots "et être en mesure de guider les
manoeuvres de l'apprenti conducteur et d'intervenir au besoin."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 100 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Mme Harel: Vous voulez enlever les mots "et être en
état de conduire un véhicule routier".
M, Lalande: Non, "et être en mesure de guider les
manoeuvres de l'apprenti conducteur et d'intervenir au besoin."
Mme Harel: Très bien.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 100 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 155, pour le rouvrir, nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Ajouter après le
paragraphe 3 , le suivant: "4 la date de vente d'un véhicule ainsi que
les nom et adresse de l'acheteur."
M. Lalande: Mme la députée, ça va aussi avec
les véhicules qui sont recyclés de façon qu'on sache
qu'ils passent d'un recycleur à l'autre. C'est pour le contrôle du
vol.
Mme Harel: ...leur papier et leur crayon, les recycleurs?
M. Vézina: ...des assureurs.
M. Lalande: Et cela correspondait aussi à une remarque du
député de Jonquière qui disait qu'il faudrait
peut-être y ajouter le nom aussi.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 155 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 215 qui est rouvert, et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Ajouter après le
deuxième alinéa le suivant: "Le présent article ne
s'applique pas à un ensemble de véhicules routiers formé
par une remoque ou une semi-remorque utilisée pour des fins agricoles et
appartenant à un agriculteur au sens de l'article 16 ainsi qu'à
la machinerie agricole, lorsque celles-ci sont tirées par un tracteur de
ferme. Cependant, celles-ci doivent être équipées, à
l'arrière, de deux réflecteurs rouges placés de chaque
côté de l'axe vertical central et aussi espacés que
possible l'un de l'autre."
M. Lalande: Cela fait aussi référence aux
interventions de M. le député de Jonquière et de Mme la
députée de Maisonneuve, de même que de l'Union des
producteurs agricoles, qui nous demandent de ne pas forcément soumettre
une machinerie agricole, une remorque ou une semi-remorque agricole au
système de feux arrière et de les remplacer par des
réflecteurs, ce qui est plus conforme à la
réalité.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 215,
tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 216. Pour rouvrir, nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Modifier le premier
alinéa de la manière suivante: "En outre des feux prescrits
à l'article 215, tout véhicule automobile et tout ensemble de
véhicules routiers, autres qu'un véhicule de promenade, un taxi
et ceux visés au troisième alinéa de l'article 215,
mesurant à quelque endroit que ce soit, plus de 2,03 mètres de
largeur, doivent être munis:".
M. Dufour: Cela veut dire à peu près 90 pouces,
sept pieds et demi.
M. Côté (Charlesbourg): Comment?
M. Dufour: Sept pieds et demi; 2,03 mètres, c'est à
peu près cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Maisonneuve.
Mme Harel: Quel est l'élément nouveau dans
l'amendement?
M. Côté (Charlesbourg): Quel est
l'élément nouveau dans l'amendement de l'article 216? C'est la
référence à l'article 215.
Mme Harel: Ah! c'est cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 216,
tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 330 qui était resté en suspens. Nous n'avons pas de
papillon à l'article 330.
M. Lalande: C'est une règle générale de
sécurité. Cela a été assz difficile de la modifier,
compte tenu qu'on a même essayé de faire certaines concordances
avec le droit français, par exemple. C'est d'ordre
général. Cela dit que le conducteur d'un véhicule routier
doit réduire la vitesse de son véhicule lorsque les conditions de
visibilité sont changées.
Donc, c'est une expression d'ordre indicatif beaucoup plus qu'autre
chose, de sorte que, par exemple, sur les autoroutes, on prévoit un
maximum de 100 kilomètres. S'il y avait du brouillard, par exemple, ou
une visibilité difficile, on demande à la personne qui conduit le
véhicule de bien vouloir ralentir et de ne pas maintenir la vitesse de
100 kilomètres. C'est une appréciation de la part du policier ou
de l'agent de la paix. On retrouve ce genre de disposition dans des textes
français et dans
quatre provinces canadiennes, de même que dans le droit
américain.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que cela va?
Mme Harel: Cela va, oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que Particle 330 est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
M. Dufour: Vous voyez comme on est raisonnable!
M. Côté (Charlesbourg): Nous aussi d'ailleurs.
M. Dufour: II a une petite vite à nous passer encore.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 526 qui est maintenant rouvert et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer dans la
première ligne de l'article 526 le mot "constate" par le suivant:
"indique". C'est une coquille. On disait: "Lorsque le certificat de
vérification mécanique constate...", alors qu'on aurait dû
dire "indique". C'est tout.
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg):Adopté.
M. Dufour: C'est une traduction anglaise? C'est l'effet de
la...
Mme Harel: De la loi 101. C'est le recul de la loi 101.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement est donc
adopté. Est-ce que l'article 526, tel qu'amendé, est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous allons maintenant
à l'article 561 qui est rouvert et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
remplacer dans la deuxième ligne du deuxième alinéa de
l'article 561 le nombre "184" par le suivant: "186".
Deuxièmement, remplacer dans la deuxième ligne du
deuxième alinéa de l'article 561 les mots "des articles 124 ou"
par les suivants: "de l'article".
Le Président (M. Saint-Roch): Me Turgeon.
Mme Journeault-Turgeon: C'est une modification qui a
été apportée à l'article 124. Alors, c'est une
mesure de concordance à la suite de cela. Cela concerne l'ordonnance de
délivrer les permis restreints, la modification apportée à
l'article 124, Alors, c'est la concordance qui n'avait pas été
faite au moment où on a étudié l'article 561. (17 h
45)
M. Lalande: Cela permet à un Juge...
Le Président (M. Saint-Roch): M. Lalande.
M. Lalande: ...de réviser sa décision, quand il est
informé par la régie qu'une personne a été
suspendue une deuxième fois.
C'est une façon juste de traiter le pouvoir judiciaire, quand il
y a une ordonnance du juge, Pour la respecter, on ne la modifie pas par la loi;
un fonctionnaire en d'autres mots, ne donne pas l'apparence de modifier
l'ordonnance du juge. La régie avisera le juge qu'il y a eu des
circonstances ou des événements nouveaux qui sont arrivés,
de sorte que le juge pourra modifier son ordonnance.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 561,
tel qu'amendé, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Nous passons
maintenant a l'article 621, paragraphe 6, qui était demeuré en
suspens. Nous n'avons reçu aucun papillon.
Mme Harel: ...
Le Président (M. Saint-Roch): Nous allons laisser en
suspens l'article 621, paragraphe 6, pour nous diriger à l'article 623
qui est maintenant rouvert.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 623 était
en suspens pour ajouter un nouveau paragraphe.
M. Côté (Charlesbourg): Pour satisfaire à
juste titre à la revendication du député de
Jonquière. "14° établir des normes et des prohibitions
d'utilisation et de circulation des véhicules de loisir sur son
territoire."
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le paragraphe 14
est adopté?
M. Dufour: Vous avez de bons registres. Mme Harel:
Adopté.
M. Dufour: Ce sont les conseillers qui sont moins bons.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 623,
tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 636 qui est rouvert et nous avons un papillon.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer à la
quatrième ligne de l'article 636 le nombre "30" par le nombre "90". Il
faut le faire aussi à l'article 637. Cela va pour l'article 636.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 636 avait
été laissé en suspens.
M. Côté (Charlesbourg): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement à
l'article 636... Je m'excuse. Nous allons rouvrir l'article 636 pour remplacer
le nombre "30" par "90". L'amendement est-il adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. L'article
636, tel qu'amendé, est-il adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
l'article 637 laissé en suspens.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer à la
deuxième ligne de l'article 637 le nombre "30" par le nombre "90".
Le Président (M. Saint-Roch): L'amendement à
l'article 637, remplacer le nombre "30" par le nombre "90", est-il
adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que
l'article 637, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Nous revenons
à l'article 35.
M. Côté (Charlesbourg): On peut revenir à
l'article 35, M. le Président.
Mme Harel: "La personne qui conduit". Un véhicule routier,
c'est encore plus symbolique; c'est un véhicule routier.
Le Président (M. Saint-Roch): Je rappelle l'article 35
laissé en suspens.
M. Côté (Charlesbourg): Premièrement,
remplacer dans la deuxième ligne du premier alinéa, les mots "le
conducteur d'un" par les mots "la personne qui conduit un";
Deuxièmement, remplacer, dans la deuxième ligne du
deuxième alinéa, les mots "son conducteur" par les mots "la
personne qui conduit ce véhicule".
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Harel: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 35 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 36 demeuré en suspens.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer dans la
première ligne du premier alinéa, les mots "Le conducteur d'un"
par les mots "La personne qui conduit un".
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 36 tel
qu'amendé est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): II nous reste maintenant
l'article 621, paragraphe 6 , en suspens.
M. Dufour: La demande que j'ai faite
tout à l'heure, je pense que je peux la retirer en
considérant ce que vos conseillers juridiques m'ont dit.
Une voix: D'accord.
M. Dufour: D'accord, cela réglerait le problème.
J'aurais une autre petite représentation à faire sur un
article.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, je vous ai entendu
tantôt.
M. Dufour: Vous avez l'oreille fine cela n'a pas de bon sens.
Mme Harel: C'est sur quoi?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière, si vous me le permettez. Est-ce qu'il y a un papillon
à l'article 621?
Une voix: II s'en vient, M. le Président.
Modifications à la table des
matières
Le Président (M. Saint-Roch): Bon, à ce
moment-là, nous allons suspendre l'article 621, paragraphe 6 pour nous
diriger à la table des matières. Nous avons des amendements
à la table des matières. Je me permets de les lire:
Table des matières. L'amendement se lit comme ceci: 1°
Remplacer dans la colonne "Articles" vis-à-vis la section II du chapitre
I du titre V le nombre "186" par le suivant: "185". 2° Remplacer
l'intitulé à la section III du chapitre I du titre "Autre
révocation" par le suivant: "Autres révocations". Au pluriel.
3° Remplacer dans la colonne "Articles" vis-à-vis de la section III
du chapitre 1 du titre V le nombre "187" par le suivant: "186". 4°
Remplacer dans la colonne "Articles" vis-à-vis la section IV du titre
VIII le nombre "403" par le suivant: "402".
Est-ce que l'amendement à la table des matières est
adopté?
Des voix: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): On pourrait peut-être
écouter le député de Jonquière qui aurait un
amendement à proposer?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: C'est quelque chose qui me chicote depuis hier depuis
que l'on a adopté l'article 497 qui dit: "Nul ne peut, dans les milieux
résidentiels où la vitesse permise est de 50 km/h ou moins,
conduire un véhicule routier d'une masse nette de plus de 900 kg muni
d'un engin de déblaiement mécanique servant à souffler la
neige, sans la présence d'un surveillant à l'avant de
celui-ci."
Voici mes arguments. Un véhicule d'environ une tonne, ce n'est
pas un gros véhicule. C'est très petit. Effectivement, c'est
possiblement les très petites municipalités où il n'y a
pas beaucoup de monde qui vont utiliser ce genre de véhicule. Je ne
pense pas qu'une ville comme Montréal ou Québec, où il y a
beaucoup de constructions, où il y a beaucoup de monde, peut être
dérangée par cet article.
Je ne sais pas s'il n'y aurait pas un moyen terme ou je ne sais pas
jusqu'à quel point la recherche a été poussée par
rapport à cela. En face de moi j'ai un ex-collègue du municipal.
Je ne lui ai pas posé la question. Je ne sais pas qu'est-ce que
l'ex-maire de Bécancour pourrait penser. Une tonne, ce n'est pas un gros
véhicule. II ne peut pas non plus prendre des masses de neige
excessivement imposantes parce qu'il n'a pas la force pour cela. Dans mon
esprit, je pense que c'est assez clair, mais peut-être qu'il y a d'autres
collègues autour de la table qui peuvent nous donner une opinion par
rapport à cela.
J'aurais aimé entendre le député de...
Mme Harel: De Nicolet. M. Dufour: De Nicolet.
M. Richard: Je pense, M. le député de
Jonquière, que ce n'est pas tout à fait faux ce que vous avancez,
pour certaines petites municipalités.
M. Paradis (Matapédia): Qu'est-ce qui serait
acceptable?
M. Richard: Je me pose la question. Qu'est-ce qui serait
acceptable?
M. Dufour: Moi, ce que je pourrais avancer...
Le Président (M. Saint-Roch): Nous allons suspendre pour
quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 50)
(Reprise à 17 h 59)
Articles en suspens (suite)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
J'appelle à nouveau l'article 621, paragraphe 6 , demeuré
en suspens.
M. Côté (Charlesbourg): Remplacer, au paragraphe 6 ,
les mots "fixer les frais
d'exploitation pour chaque salle de cours utilisée par une
école de conduite" par les mots "fixer les frais d'un permis relatif
à une salle de cours utilisée par une école de
conduite."
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que le
paragraphe 6° tel qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que
l'ensemble de l'article 621 tel qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: M. le Président, avec votre permission, est-ce
qu'on pourrait rouvrir l'article 497?
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président, on
permettra au député de Jonquière d'exprimer son point de
vue.
M. Dufour: D'accord. Je remplacerais, à la
troisième ligne, le chiffre "900" par "1500".
M. Coté (Charlesbourg): On pourrait permettre au
député de Jonquière d'exprimer son point de vue.
M. Dufour: Personnellement, je suis porté à croire
qu'un véhicule de 900 kilogrammes, donc d'environ 2000 livres, ne peut
pas porter un attachement très fort pour souffler la neige. À ce
moment-là, à mes yeux, cela ne représente pas un
réel danger. Il y a aussi probablement de petites municipalités
qui sont touchées par cet article qui les en empêcherait, car
elles n'ont pas beaucoup de trottoirs, mais elles n'ont pas non plus beaucoup
d'actions à poser quant au déblaiement à cause du peu de
population qu'elles ont à desservir.
Un autre argument c'est qu'un véhicule semblable ne peut pas non
plus avoir beaucoup... En tout cas, son utilité est limitée. Les
gens qui conduisent ces véhicules sont très près du sol et
sont donc en mesure de surveiller mieux et plus rapidement ce qui se passe sur
le terrain. C'est pour ces raisons que je propose qu'on modifie "900" par
"1500".
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
quoique les arguments du député de Jonquière soient
sympathiques, l'expérience de la régie a fait en sorte que ce que
nous permettons dans l'article actuel est supérieur à ce qui est
actuellement permis. Il nous apparaît plus sage, à ce moment-ci,
de maintenir l'article tel qu'il est. On ne serait pas d'accord avec
l'amendement du député de Jonquière.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions, à ce moment-ci?
M. Dufour: Je vais continuer à faire des recherches
là-dessus.
M. Côté (Charlesbourg): L'amendement est
rejeté.
Mme Harel: On peut y revenir jusqu'en troisième lecture.
S'il y a d'autres représentations qui sont faites par l'Union des
municipalités, avec peut-être...
M. Dufour: J'ai demandé de faire des recherches; je ne les
ai pas toutes eues, malheureusement.
Le Président (M. Saint-Roch): Vous allez permettre
à la présidence de terminer sa tâche, s'il vous
plaît! Est-ce que les intitulés, les titres, les chapitres, les
sections et les sous-sections du projet de loi sont adoptés?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le titre du
projet de loi est adopté?
M. Côté (Charlesbourg): Adopté. Mme Harel:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le projet de loi
amendé est adopté.
Mme Harel: Adopté.
M. Côté (Charlesbourg): Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): J'aurais besoin, à ce
moment-ci, d'une motion de renumérotation. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): Oui, monsieur.
Conclusions
Le Président (M. Saint-Roch): Sur ce, la présidence
tient à vous remercier, M. le
ministre, ainsi que Me Journeault-Turgeon, Me Bilodeau, M. Vézina
et M. Lalande pour l'excellent service que vous nous avez donné et aussi
pour votre contribution aux travaux de cette commission. Je tiens, en mon nom
personnel, à remercier les membres de la commission, des deux
côtés, d'avoir facilité la tâche de la
présidence. M. le ministre.
M. Côté (Charlesbourg): M. le Président,
c'est clair qu'un projet de loi comme celui-là est l'aboutissement
d'années de travail, non pas de jours, de semaines et de mois, mais
d'années de travail fait par des fonctionnaires qui ont consulté
et travaillé avec beaucoup de gens, qui ont travaillé
d'arrache-pied. Cela prend plus qu'un statut de fonctionnaire pour arriver
à faire une chose comme celle que l'on vient de terminer aujourd'hui;
cela prend une connaissance profonde de chacun des dossiers et une
volonté d'améliorer la sécurité publique.
Tous les artisans de ce nouveau Code de la sécurité
routière qui ont travaillé depuis de nombreuses années, y
compris les hommes et les femmes politiques qui m'ont
précédé au ministère des Transports - parce qu'il y
a d'abord eu un commencement - je veux les associer à ce résultat
d'aujourd'hui. Je veux remercier d'une manière particulière
l'Opposition pour sa collaboration, même si, â l'occasion, elle
nous paraissait poser des questions dont on se serait passé. Il reste
une chose, c'est que je suis profondément convaincu que ces questions
étaient faites pour bonifier et pour éclairer les débats
et bien cadrer le sens de chacune des lois.
Au député de Jonquière, je lui dis merci pour le
côté très particulier de ses interventions, et ce, pas de
manière négative, mais de manière positive. Même si
parfois cela nous paraissait achalant, cela nous a permis de voir certains
côtés de nos lois.
Je voudrais remercier Mme la députée de Maisonneuve de sa
collaboration à la bonification du projet de loi et ses recherchistes
également, les gens qui l'ont aidée, parce que ce n'est pas un
travail facile. À mes collègues qui ont, pendant ces dix jours,
été bien sages et ont suivi avec un intérêt soutenu
les délibérations, merci, en particulier à celui de
Nicolet qui a agrémenté nos pauses-café et qui a un peu
chocolaté l'adoption du code. Je lui dis merci.
À tous les légistes, que ce soit du Procureur
général, du Solliciteur général, de la Régie
de l'assurance automobile, du ministère des Transports qui ont
travaillé d'arrache-pied, en particulier, è ceux qui ont eu la
main à la pâte jusqu'à la dernière minute, M.
Vézina, M. Lalande, Mme Journeault-Turgeon, Mme Bilodeau et tous ceux
qui les ont aidés, merci. C'est vraiment l'aboutissement d'un effort
collectif, si on peut dire, et d'une volonté individuelle que l'on
espère retrouver ou, du moins, que j'espère retrouver dans
d'autres projets de loi.
Il reste une chose à espérer - puisqu'on se reverra
à l'adoption du rapport et, par la suite, en troisième lecture -
que la démarche que nous terminons pour ce qui est de l'adoption article
par article soit bien comprise par l'ensemble des Québécois et
qu'elle vise d'abord à les protéger et non pas à les
pénaliser.
Si parfois des mesures adoptées sont sévères, c'est
qu'elles visent des gens qui mettent en danger la sécurité des
individus sur les routes et que nous voulons, en premier lieu, protéger
les qens qui, eux, se conforment aux lois et règlements, qui les
respectent, contre ceux qui ne respectent pas ces lois et
règlements.
Nous aurons l'occasion, en troisième lecture, de gratifier de
nouveau devant les caméras tous ceux qui ont collaboré sur ce
plan. Je m'en voudrais, en terminant, de ne pas aussi souligner l'aide
constante de mes attachés politiques qui ont travaillé au dossier
et qui font partie de ceux qui, avec du détachement, réussissent
â réaliser de grandes choses. Merci.
À vous, M. le Président, et aux gens du secrétariat
de la commission qui ont su patienter pendant ces nombreuses heures, merci
beaucoup, et c'est autant pour vous que pour nous. Merci bien.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Maisonneuve.
Mme Harel: M. le Président, je veux souscrire aux propos
du ministre. Je partage son point de vue pour cette dernière
intervention qu'il vient de faire, tout au moins. Mais je partage
entièrement son point de vue qu'il a fallu énormément
d'intérêt -je dirais quasi de passion, parfois - chez ses
collaborateurs pour en arriver à présenter aux
Québécoises et aux Québécois un Code de la
sécurité routière qui, je crois, est celui des
années quatre-vingt-dix.
Cela m'a permis de retrouver des personnes. Je suis
particulièrement contente d'avoir connu Me Bilodeau et Me
Journeault-Turgeon. Je trouve que comme femmes légistes elles sont
extrêmement compétentes et cela a été
extrêmement agréable de travailler avec elles. J'ai
été vraiment contente de retrouver Me Lalande. C'est Me Lalande
qui m'a mariée, il y a bien des années, au greffe du palais de
justice de Saint-Jérôme.
M. Côté (Charlesbourg): II vous aura tout fait! Il
vous a mariée! Il vous a presque...
Mme Harel: Non, pas du tout, ce n'était pas moi...
M. Côté (Charlesbourg): C'est pour cela que j'ai
bien dit "presque"!
Mme Harel: Non, je ne suis pas encore une femme battue! Me
Lalande m'a impressionnée et Me Vézina aussi, évidemment,
et mon collègue de Jonquière qui nous a apporté une
contribution importante et son point de vue de quelqu'un qui a
présidé pendant des années, des décennies, une
municipalité au Québec dans une région
périphérique quand même importante.
Cela m'a aidée beaucoup. Moi qui suis de la ville, qui ai un
point de vue urbain, je pense que cela peut être important de combiner
les deux, et le président, évidemment. Je ne veux pas l'oublier.
Je lui ai dit, d'ailleurs, que je trouve que cette fois, comme en
générai - il ne faudrait pas que je le dise trop, cela peut lui
nuire dans son parti - il est d'une patience...
M. Côté (Charlesbourg): Pas dit par vous!
Mme Harel: Non! II est d'une patience exemplaire, parce que ce
n'est pas toujours facile, jour après jour. Il va avoir à
poursuivre ce soir et les jours qui viennent. Je ne veux pas oublier personne.
Alors, je veux vous dire que, malgré les circonstances difficiles -
parce qu'on peut dire qu'il faut plaider les circonstances atténuantes,
on est dans une fin de session, et un projet comme celui-là aurait
été plus gratifiant pour les gens qui auraient travaillé
si on l'avait fait à tête reposée - malgré tout,
cela s'est bien passé.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie Mme la
députée de Maisonneuve.
M. Dufour: Je veux juste remercier le ministre et ma
collègue de leurs bons mots, mais je voulais juste dire que je n'ai pas
fait plus que les autres sûrement qui ont été les
pères et aussi ceux et celles qui ont travaillé cette loi,
pères et mères. Ils ont travaillé avec beaucoup d'efforts.
Je voudrais vous dire aussi que j'ai apprécié de pouvoir
donner... En tout cas, si mes lumières ont pu aider quelque peu, j'en
suis fort aise, j'apprécie, au moins, que vous l'ayez reconnu. Il est
vrai que, dans le fond, je peux paraître achalant parfois, mais je vais
vous dire une chose: Je pense que tout ce qui mérite d'être fait,
mérite d'être bien fait. C'est comme cela que j'agis dans
n'importe quel domaine.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
député de Jonquière. Sur ce, la commission de
l'aménagement et des équipements suspend ses travaux
jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 h 12)
(Reprise à 20 h 17)
Projet de loi 153
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
maintenant ses travaux pour poursuivre l'étude du projet de loi 153, Loi
modifiant la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune et la Loi
sur les parcs. Est-ce qu'il y a des remplacements, Mme la
secrétaire?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme Harel
(Maisonneuve) est remplacée par M. Claveau (Ungava), et M. Rochefort
(Gouin) par Mme Vermette (Marie-Victorin).
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, Mme la
secrétaire. Au moment de notre ajournement, vendredi dernier, nous en
étions à l'article 8. J'appelle maintenant l'article 8. M. le
ministre.
M. Picotte: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'article 7 avait
été adopté, M. le député de Dubuc.
Interdiction de chasser la nuit avec un
projecteur
M, Picotte: Merci, M. le Président. Article 8: "Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 30, des suivants: "30.1
Nul ne peut chasser le gros gibier la nuit avec un projecteur. "Une personne en
possession la nuit d'un projecteur et d'une arme à feu chargée ou
d'une arbalète ou d'un arc armés dans un endroit
fréquenté par le gros gibier est, en l'absence de toute preuve
contraire, présumée être en possession de ce projecteur et
cet arme, arbalète ou arc pour chasser."
Le Président (M. Saint-Roch): Et nous avons aussi un
papillon, je crois, à l'article 8.
M. Picotte: Un papillon qui se lit comme suit: Au deuxième
alinéa du paragraphe 30.1, supprimer, dans la deuxième ligne, les
mots "chargée" et "armés".
Ajouter à la fin du paragraphe 30.1 l'alinéa suivant: "Aux
fins de la présomption prévue au deuxième alinéa,
la nuit est la période de temps entre une heure et demie après le
coucher du soleil et une heure et
demie avant son lever."
Cet amendement vise à introduire deux nouvelles prohibitions pour
contrer la chasse de nuit. Il prohibe la chasse de nuit avec un projecteur. Il
crée aussi une présomption qui peut être contredite selon
laquelle une personne qui est en possession d'une arme à feu et d'un
projecteur est présumée chasser la nuit. Cette présomption
ne s'applique que dans les endroits fréquentés par le gros
gibier.
Le papillon proposé est requis pour donner plein effet à
la présomption, puisque les braconniers se promèneront toujours
avec une arme non chargée pour éviter l'application de la
présomption. Cette prohibition sera alors semblable à celle qui
existait dans l'ancienne loi, c'est-à-dire l'article 1. Par ailleurs,
pour permettre aux chasseurs de retourner à leur camp après une
journée de chasse ou d'aller se mettre à l'affût è
l'aube, la nuit est définie, aux fins de la présomption, d'une
façon plus restreinte que celle prévue à l'article 1 de la
loi.
À toutes fins utiles, je pense que le papillon vient tout
simplement dire ceci: Il faut laisser le temps au chasseur qui a terminé
sa chasse et qui décide de revenir à son lieu de campement ou de
résidence ou à son endroit d'hébergement, d'y revenir. Si
on ne précisait pas cette heure et demie, cela veut dire que dès
le coucher du soleil il serait en état de chasse illégale. Je
pense qu'il faut, en toute décence, offrir au moins une heure et demie
de retour. C'est la même chose avant le lever du soleil, la personne veut
chasser dès l'heure permise et, parfois, elle a à faire 30, 40,
50 ou 60 minutes dans le bois pour aller à l'endroit de chasse. Si on ne
lui donnait pas cette heure et demie avant le lever du soleil, elle pourrait
être considérée comme une personne qui chasse
illégalement. C'est la raison pour laquelle ce papillon a
été introduit à cet article.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: La semaine dernière, quand on a
étudié l'article 1... L'introduction de la notion de "nuit"
est-ce seulement pour l'application de cet article? Est-ce qu'on retrouve
très souvent le mot "nuit" dans les modifications à la loi?
Est-ce qu'on retrouve le mot "nuit" à d'autres articles?
M. Picotte: On me dit que c'est dans la réglementation que
l'interdiction de chasser est indiquée. Cela se retrouve dans la
réglementation.
M. Desbiens: C'est parce qu'on a donné une signification
au mot "nuit" dans la définition à l'article 1 et...
M. Picotte: À l'article 1, on a donné une
définition au mot "nuit".
M. Desbiens: Est-ce que la définition du mot "nuit" se
retrouve strictement à l'article 30.1 ou si on la retrouve à
d'autres articles de la loi?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: L'interdiction de chasser la nuit, cela se retrouve
dans la réglementation. La définition du mot "nuit" se retrouve
à l'article 1. Le temps qu'on donne au chasseur pour revenir et pour
aller à son lieu de chasse, il faut le redéfinir à
l'article 30.1 en disant: Donnons une heure et demie pour. Ce sont trois choses
différentes. L'interdiction de chasser la nuit, on retrouve cela dans la
réglementation. La définition du mot "nuit", c'est à
l'article 1. La permission qu'on donne à un chasseur pour ne pas
être en état d'illégalité, c'est de circuler en
forêt durant une heure et demie, pour l'aller et le retour. Autrement, il
se retrouverait en état d'infraction toutes les fois.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: Je vais poser ma question autrement. Est-ce qu'on
n'aurait pas pu, dans les définitions, indiquer une heure et demie
après le coucher du soleil et une heure et demie avant son lever? Est-ce
qu'on n'aurait pas pu l'indiquer là plutôt que de changer la
définition du mot dans l'article?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: La distinction qu'il faut faire, c'est entre la
chasse au gros gibier et la chasse qu'on peut pratiquer ordinairement. Par
exemple, le gars qui va à la chasse au canard, pour lui, une demi-heure,
c'est suffisant. Le gars qui se retrouve à la chasse au gros gibier, qui
est en pleine forêt, en forêt dense, il faut lui donner le temps de
revenir. C'est la raison pour laquelle on a ces deux notions. À
l'article 30.1, c'est pour du gros gibier.
À l'article 1, c'est la chasse en général. Par
exemple, il s'en va à la chasse au canard sur le bord du lac
Saint-Pierre, il est â quinze minutes de sa résidence, on dit: II
arrive une demi-heure avant le lever du soleil, il est à quinze minutes
de sa résidence, il se rend sur le bord d'un lac, il met sa chaloupe
à l'eau, une demi-heure, c'est suffisant.
Pour la chasse au gros gibier, parce que cela suppose qu'il est en
profondeur, qu'il est en forêt dense - il peut être à je ne
sais quelle distance de son hébergement -
à ce moment-là, à cause de cette circonstance, soit
la chasse au gros gibier, il faut lui donner plus de temps, sinon je pense
qu'on pourrait créer une injustice aux chasseurs et on pourrait...
M. Desbiens: La notion s'applique strictement à la chasse
au gros gibier.
M. Picotte: Au gros gibier.
M. Desbiens: Avez-vous une question?
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: En guise d'introduction, je vais tout de suite
affirmer tout à fait mon ignorance de la chasse, sauf que j'en ai appris
parce que j'habitais dans une région où j'avais chez moi un
terrain où les gens venaient chasser. J'ai pu connaître certains
désavantages et désagréments de la chasse. D'autre part,
je suis convaincue qu'à la fin de la commission je vais en savoir
davantage. Je pourrai peut-être même me pratiquer à l'art de
ce sport.
M. Desbiens: Une nouvelle adepte.
Mme Vermette: Voilà, peut-être une nouvelle adepte,
on ne sait jamais.
Je voudrais savoir quelque chose en tant que personne profane. Je lis la
loi et on donne, à l'article 1, une définition de la nuit, de la
notion de nuit, de petit chasseur, de grand chasseur, de petit gibier, de gros
gibier. Cela devient un peu mêlant pour un chasseur. De quoi ça
retourne, finalement? C'est assez difficile. Je trouve que toutes ces
définitions de termes sont ambiguës; par exemple, la nuit. Dans un
cas, la définition est élastique, dans un autre cas, c'est plus
restrictif. N'aurait-il pas été mieux de ne trouver qu'une simple
définition avec un temps bien délimité?
M. Picotte: C'est l'explication que je vous donnais il y a
quelques minutes. C'est pour faire une distinction. Prenons l'exemple de la
chasse au canard. La personne qui va chasser le canard peut être à
un quart de kilomètre de chez vous. Pour la chasse en
général, on dit "toute chasse la nuit", et la seule façon
qu'on a trouvée pour déterminer le mot "nuit", logiquement, c'est
de dire: La nuit, c'est...
Une voix: La clarté.
M. Picotte: On fait une comparaison par rapport à la
clarté. Alors, on dit: Une demi-heure après le coucher du soleil,
c'est la nuit, pour permettre cette distance, et une demi-heure avant le lever
du jour, c'est le jour. Il faut comprendre que pour ceux qui vont à la
chasse au canard, pour ceux qui y ont déjà assisté, quand
arrive l'heure pile, quand arrive l'heure fatidique qu'on appelle le jour, le
jour commence à cinq heures, il y a assez de francs-tireurs et de gens
qui tirent que cela en est époustouflant. Si on ne met pas une
demi-heure dans ce cas-là, pour la chasse en général, ta
personne qui veut tirer à 5 heures, si elle est à 15, 20 minutes
ou une demi-heure de son endroit de chasse, je présume qu'il faut
qu'elle s'y rende un peu avant. À ce moment-là, un agent de
conservation pourrait dire: Le jour, c'est 5 heures; il est 4 h 57; vous
êtes installé dans votre chaloupe avec une arme pour chasser; vous
êtes en infraction; vous êtes présumé en train de
chasser et on vous arrête. Quelqu'un est en train d'expliquer que, pour
être là à 5 heures pile, il ne peut pas partir à 4 h
59, il faut qu'il arrive avant pour préparer sa chaloupe, y
déposer ses agrès, mettre ses balles dans la chaloupe,
préparer sa cache - si on parle de la chasse au canard - mettre son
protecteur pour...
Une voix: Son dossard. (20 h 30)
M. Picotte: Mettre son dossard, et tout cela. Il dit: Ecoutez, je
ne peux pas tirer à 5 heures si vous ne me donnez pas la permission de
me préparer avant. Alors, on dit: Une demi-heure avant le lever du jour,
c'est le jour. S'il est 4 h 40 du moment qu'il ne tire pas un coup, à 5
heures pile il est dans sa chaloupe, il est en train de se préparer; il
n'y a personne qui va aller le mettre sous arrêt. Il n'y a personne qui
va présumer qu'il est en train de chasser puisqu'il a la permission de
le faire une demi-heure avant.
Si on laisse carrément cette notion d'une demi-heure quand il
s'agit de la chasse au gros gibier, il y a des gens qui vont me dire: Je suis
à dix kilomètres en pleine forêt; j'avais l'impression que
j'allais tuer jusqu'à la dernière minute, jusqu'au temps permis
qui pourrait être, par exemple, 19 h 15, en supposant que ce soit l'heure
du coucher du soleil. Le gars a vu des pistes, il a fait son "call", il a
l'impression que, dans cinq ou dix minutes, il peut abattre son trophée,
il est 18 h 50, c'est parfait, il attend, il réussit à l'abattre
à 19 h 10. Si on ne met pas la notion d'une heure et demie, cela veut
dire qu'il ne peut pas s'occuper de son animal s'il l'a tué à 19
h 10, parce qu'à 19 h 15, il sera obligé de tout laisser
là. S'il a une lampe de poche pour retourner à son camp, on
présumerait qu'il est en état d'illégalité et on
pourrait l'arrêter. Compte tenu que la chasse au gros gibier est une
chasse qui se fait beaucoup plus en forêt et, quelquefois, à 5, 8
ou 10 kilomètres, ce qui n'est pas rare, on présume qu'en lui
donnant une heure et demie pour rapporter ses affaires, il n'y a pas
d'agent
qui pourrait arriver et dire; Le coucher du soleil était à
19 h 15, il est 20 h 15, vous êtes en possession d'une arme. Le gars ne
laissera pas son arme dans le bois pour retourner la chercher le lendemain. Il
faut qu'il rapporte son arme, il faut qu'il rapporte son gibier s'il en a
tué et il faut qu'il ramène ses affaires. Il faut, parce qu'il a
commencé à faire noir, qu'il ait une lampe de poche pour voir son
chemin, pour ne pas se perdre. Il serait en état d'infraction si on ne
lui donnait pas carrément une heure et demie. C'est très
différent d'aller à la chasse au petit gibier ou au gros gibier.
C'est pourquoi on fait cette distinction.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
MarieiVictorin.
Mme Vermette: Vous avez parlé tantôt du lever du
soleil à 5 heures et du coucher à 19 h 15, ce sont des heures
bien établies selon...
M. Picotte: Le gouvernement fédéral.
Mme Vermette: ...le gouvernement fédéral, c'est
cela.
M. Picotte: Le chasseur le sait. Vous n'avez pas
d'expérience dans la chasse, comme vous l'avez souligné - et
c'est normal - mais le chasseur le sait lorsqu'il va chercher son permis pour
différentes chasses. Si on lui vend un permis de chasse au canard, il
sait qu'il peut s'installer une demi-heure avant. S'il va chercher un permis
pour l'orignal, c'est une heure et demie. On a différentes
catégories. On ne lui donne pas un permis de chasse qui lui donne le
droit de chasser n'importe quoi, n'importe où, n'importe quand. Cela est
zone. S'il va à la chasse au chevreuil, c'est telle sorte de permis.
S'il va à la chasse à l'orignal, c'est une autre sorte de permis.
S'il va à la chasse au canard, c'est une autre catégorie. Il sait
cela quand il achète son permis. S'il ne le sait pas, il ne peut pas
invoquer l'ignorance. Il sait en achetant son permis s'il a droit à la
grosse chasse, à la petite chasse, au gros gibier ou à la chasse
ordinaire.
Mme Vermette: C'est bien établi que, pour aller à
la chasse au canard, le camp étant à peu près à une
demi-heure de distance de l'endroit où ils doivent aller... Les caches
sont toutes installées ou quoi?
M. Picotte: Pas nécessairement à une demi-heure de
distance, mais il ne doit pas être en possession de... Moi, je connais
des chasseurs qui vont passer la nuit ou une partie de la nuit dans leur
chaloupe ou dans leur cache en attendant le lever du soleil. C'est pour cela
que cette présomption vise le gros gibier, parce qu'il est dans sa
cache. C'est pour cela qu'il faut avoir des présomptions
différentes.
M. Desbiens: Avez-vous bien compris? Mme Vermette: Oui.
M. Desbiens: II peut passer la nuit dans sa chaloupe? Et une
demi-heure avant, avec le fusil à côté?
Mme Vermette: Mais s'il couche dans l'étui du fusil, il
n'y a pas de danger.
Une voix: Ha! Ha! Ha!
M. Picotte: Je vais demander à Me Côté de
faire la nuance. Je pense qu'il pourrait faire la nuance qui est
importante.
Le Président (M. Saint-Roch): Me Côté.
M. Côté (Gaétan): La définition de
nuit vise a régir quand on peut chasser et on la retrouve aux articles
56 et 57 de la loi. L'article introduit ici vise uniquement a contrôler
le braconnage dans un endroit fréquenté par le gros gibier. Pour
se donner un outil plus facile, on crée une présomption. On dit:
Si vous vous promenez avec une arme et une lampe de poche ou un projecteur, la
nuit, vous êtes présumé en train de chasser. On a juste
à prouver ces deux éléments et l'individu est
présumé en train de chasser ou de faire du braconnage. Pour
donner une chance aux chasseurs de retourner chez eux ou d'aller se mettre
à l'affût le matin, on donne une définition
particulière de la nuit uniquement aux fins de l'application de la
présomption.
Mme Vermette: Vous parlez de présomption et vous parlez de
définition. Je pourrais être bien équipée, me perdre
en forêt, on ne présumerait peut-être pas que je suis
allé chasser. Je peux être tout simplement perdue en forêt.
Que peut-il arriver? Je peux dire à n'importe quel garde-chasse: Je suis
perdue et, effectivement, cela pourrait être vrai.
M. Côté (Gaétan): C'est pour cela que la
présomption précise: À moins de preuve contraire. Si vous
êtes perdue, vous direz: Je suis perdue. Si l'agent ne vous croit pas,
vous le direz au juge, et le juge risque de vous croire.
M. Picotte: Je pense qu'il faut ajouter à cela que tout le
monde serait perdu. C'est trop facile de dire: J'étais perdu.
Mme Vermette: Habituellement, les chasseurs ont le sens de
l'orientation très développé. Il n'y en a pas qui sont un
peu
amateurs, vraiment dans te sens d'"amateuriste", jusqu'à un
certain point?
M. Picotte: Mme la députée, ceux qui ont peur
reviennent à la clarté, premièrement. Deuxièmement,
sur le nombre de chasseurs que nous avons - on dit qu'on a une couple de
millions de chasseurs et de pêcheurs - il n'y en a pas trop qui se
perdent. Quelques-uns de temps en temps, sur le nombre. Alors, ils doivent
avoir un bon sens de l'orientation, sinon on aurait un grand nombre de pertes
en forêt. Sur le nombre de chasseurs, combien de permis de chasse
vendons-nous en tout et partout au Québec? Pas loin de 700 000. Il y en
a quelques-uns qui s'égarent chaque année. On envoie nos agents
de conservation avec la police, généralement, pour essayer de les
retrouver. On en a quelques cas par année.
Cela veut dire qu'en supposant qu'il y en aurait 100 qui
s'égareraient, ce qui est très fort comme proportion
comparativement à ce qui existe, il en reste tout de même 699 900
qui ont le sens de l'orientation.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Marie-Victorin.
Mme Vermette: Par rapport à cela, vous dites que ce sont
tous des chasseurs émérites, c'est-à-dire des gens d'une
grande expérience, mais est-ce qu'il y a beaucoup de jeunes? J'ai des
adolescents qui commencent à s'intéresser un peu plus à
cet aspect des sports, je me dis: Ils ont un permis. Pour avoir un permis de
port d'arme, ils doivent maintenant passer des examens, mais le sens de
l'orientation, parfois, surtout chez les jeunes... Est-ce que les incidents
arrivent plutôt chez des jeunes, au début de la nuit ou à
la fin?
M. Picotte: Je suis incapable de vous détailler cela.
Cependant, je vous dirai toujours que la chasse est un sport. Comme dans tout
sport, il y a des risques. Un jeune qui accepte d'aller en forêt,
aujourd'hui, on lui a donné les rudiments ou quelques conseils
élémentaires quant au maniement d'armes, quant à la
façon de se comporter avec une arme à feu. Il a la
sécurité du côté de ses amis, ses compagnons de
chasse, la façon de se diriger un peu en forêt. À partir de
ce moment-là, c'est un peu comme vous et moi, finalement. Il y a des
sports qu'on ne pratique pas pour toutes sortes de raisons, parce qu'on n'est
peut-être pas préparé à pratiquer tel genre de sport
plutôt que tel autre. Je pense qu'on n'est pas capable de vous donner ces
statistiques.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Marie-Victorin.
Mme Vermette: Je suis en train de m'instruire sur la chasse et
les pratiques des chasseurs, en fin de compte. Est-ce que la nuit,
habituellement, ces gens ont l'habitude de demeurer sur les lieux de chasse, ou
d'y coucher, les soirées plus chaudes, selon les
températures?
M. Picotte: Il faut comprendre que la chasse au gros gibier dont
il est fait mention ici, c'est à l'automne. II fait un peu frisquet. Les
gens cherchent à s'héberger de la façon la plus
sécuritaire possible. S'ils sont dans un tente, c'est comme une
résidence. Pour nous, c'est considéré comme un
hébergement; s'ils sont dans une tente, ils ne sont pas en train de
chasser. Pour autant qu'ils aient la sécurité de ne pas mettre
leur fusil dans leur sac de couchage, je pense qu'il n'y a pas de
problème là. Ils peuvent toujours coucher avec leur arme à
côté d'eux s'ils veulent appuyer le canon sur leur tempe. Je ne le
ferais pas, mais s'il y en a qui le font, je ne peux rien faire. Finalement, il
est dans son petit lieu à lui, intime. Je ne pense pas que nos agents de
conservation soient friands d'aller vérifier ce qui se passe dans
chacune des tentes. J'espère que non.
Mme Vermette: Vous êtes en train de dire...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Marie-Victorin.
Mme Vermette; ...que les chasseurs vivent en promiscuité avec
leur étui à fusil.
M. Picotte: Je n'ai pas dit cela. Mme Vermette: Presque.
M. Picotte: C'est parce qu'il y a des gens qui m'ont dit par
expérience que cela arrivait, qu'ils avaient connu d'autres gens qui
pouvaient à un moment donné mettre le fusil rapidement dans un
sac à couchage et laisser l'étui de côté. De toute
façon, je n'en ai jamais vu, mais s'il y en a qui ont eu des
expériences, ils sont libres de les raconter.
Mme Vermette: Vous avez peut-être vu beaucoup de
westerns.
M. Picotte: J'ai entendu beaucoup de choses. Mon
expérience politique me dit que la chasse aux canards, en politique
surtout, c'est douze mois par année et on ne peut pas la
contingenter.
Mme Vermette: Vous savez, il y a déjà eu la revue
Le Canard enchaîné, qui a été très populaire
aussi.
M. Picotte: Cela ne prenait pas de permis pour
celui-là.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va? M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Merci, Mme la... M. le Président, pardon. On a
d'autres commissions où c'est une dame qui préside. Que
voulez-vous? Moi, je vais avoir besoin de faire éclairer ma lanterne en
pleine nuit.
Écoutez, M. le ministre...
Une voix: Vous n'avez pas le droit d'avoir de lanterne ici.
Mme Vermette: Cela va être dangereux!
M. Picotte: S'il n'y a pas assez de lumière ici pour ne
pas vous perdre, c'est inquiétant.
M. Claveau: À moins que vous ne me démentiez, je
n'ai pas l'impression qu'il y ait quelque chose dans la loi qui empêche
un individu, même en plein été, en période où
il n'y a pas de chasse, de se promener dans le bois avec une carabine.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: La loi l'en empêche. C'est cela. En fait, c'est
cette notion qu'il faut comprendre. S'il se promène avec une carabine et
que les agents de conservation peuvent mettre en preuve qu'il court du gibier,
qu'il harcèle du gibier, cela va faire une cause. La personne va aller
se défendre devant le juge puis le juge va juger la cause. Si le juge a
des motifs raisonnables de croire que, finalement, l'agent de conservation n'a
pas une preuve faisant en sorte de condamner cet individu, il sera
exonéré. Si, évidemment, le contraire est là, le
juge va prendre une décision contraire.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Picotte: Finalement, c'est par la définition de
"chasser" qu'on détermine cela.
M. Claveau: Vous êtes en train de me dire - je voudrais
être clair là-dessus - qu'un individu, quel qu'il soit, peut dans
la loi actuelle, dans la façon actuelle, se promener allègrement
en forêt avec une carabine à peu près n'importe quand.
C'est clair, cela.
M. Picotte: II peut se promener, mais s'il fait cela en essayant
de chasser et qu'il est pris, je pense qu'il sera...
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Prenons l'exemple d'un prospecteur minier qui se
promène en forêt et qui a l'habitude de traîner une carabine
avec lui, effectivement, pour sa sécurité personnelle. Quand on
parle de prospecteur, on ne parle pas nécessairement de quelqu'un qui
travaille sur un claim déjà identifié, on parle de
quelqu'un qui cherche des pistes, des identifications pour d'éventuels
sites miniers. Cet individu peut avoir une carabine en sa possession, ne
serait-ce que pour sa sécurité personnelle dans un milieu
où il y a des loups, des ours, où sa vie pourrait
éventuellement être mise en danger.
À partir du moment où il est présumé, on dit
bien présumé être en possession de cette arme ou de cette
arbalète pour la chasse, il y a une présomption. Mon prospecteur
en question, en revenant de nuit parce qu'il était loin - il
était peut-être à deux ou trois heures de marche de son
véhicule, il a travaillé tard en soirée sur ses indices -
s'en vient avec sa lampe et sa carabine sur l'épaule pour retourner
à son véhicule. Si jamais, par malheur, il rencontre un
garde-chasse, est-ce qu'on va exercer contre lui la présomption de
chasse? (20 h 45)
M. Picotte: Écoutez, M. le député d'Ungava,
je pense qu'on va être sérieux pour quelques secondes.
M. Claveau: C'est sérieux.
M. Picotte: Le gars qui s'en va faire de la prospection et qui
est capable de démontrer qu'il a son outillage de prospection avec lui,
je pense que cela va être un point important si jamais un agent de
conservation ne le croit pas. C'est comme pour un agent de police, quand vous
dites que vous êtes passé sur un feu jaune et que, lui, il dit que
c'était rouge, et que vous dites: Je regrette, je vais aller plaider
cela. Vous vous en allez devant le juge et vous avez des arguments. À ce
moment, j'estime que vous allez gagner votre procès. Un agent de
conservation arrête votre prospecteur, prétend qu'il est en
état d'illégalité, lui fait une cause. Le prospecteur est
capable de démontrer qu'il avait tout ce qu'il fallait pour aller faire
son métier. Moi, je ne veux pas être dans les bottines du juge,
mais le juge va juger la cause qu'il a devant lui.
Autrement, tout le monde va dire qu'il est allé prospecter.
L'autre va dire qu'il est perdu en forêt. L'autre va dire... C'est un
non-sens! Quand on regarde l'état de chasser, je pense qu'il faut avoir
dans l'esprit ce qu'est la loi. Dans la loi, c'est indiqué tel quel. Je
sais que vous n'avez peut-être pas eu le temps de le lire au complet
parce que vous n'avez pas seulement cela à faire, et mot non plus
effectivement. J'ai vécu des années dans l'Opposition où
il fallait en fin de session, de temps en temps, livrer
certaines commandes dans certains projets de loi. Je ne conteste pas
cela. C'est le régime parlementaire. Je ne viendrai pas contester cela
d'aucune façon.
On n'avait pas le temps d'aller dans chacun des détails. Je le
sais. Je l'ai vécu dans l'Opposition mot aussi. II y a une
définition bien établie et claire dans la loi du mot "chasser".
"Chasser", cela veut dire: "pourchasser un animal, le poursuivre, le harceler,
le traquer, le mutiler, l'appeler, le suivre, être à son
affût, le localiser, ou tenter de le faire, tout en étant en
possession d'une arme, ou tirer cet animai, le tuer, le capturer ou tenter de
le faire, à l'exception de le piéger." C'est la définition
de la chasse. À moins que vous ne soyez en train de me dire que nos
agents de conservation ont tellement peu de jugement qu'ils ne peuvent
évaluer cela, à partir de ce moment, je ne peux pas vous mettre
en doute là-dessus. Si vous me dites que nos agents de conservation
n'ont pas assez de jugement, il s'agirait de démontrer cela.
Mais l'agent de conservation prend la loi, il la regarde, et, quand il
va faire sa preuve, il va être capable de prouver sûrement des
choses qui sont définies là-dedans. S'il n'est pas capable de le
prouver, je pense qu'il n'y a pas un agent de conservation qui est
intéressé d'aller en cour et de perdre sa cause. Quand il en aura
perdu une dizaine, c'est nous qui allons nous interroger sur son attitude.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je comprends ce que vous me définissez
là. Dans le nouvel article 30.1, ce n'est plus cela qu'on dit.
M. Picotte: M. le député, avant que vous alliez
plus loin, je vais vous faire comprendre une chose. Quand on modifie la loi sur
la faune, on ne scrape pas - excusez l'expression - toute la loi au complet. On
n'arrive pas seulement avec des amendements. Les points de la loi, la
définition de chasser reste dans la loi. On ne lui a pas touché
dans les amendements parce qu'on ne la change pas. Elle reste là.
M. Claveau: Dans ce que vous nous présentez là, je
veux dire, jusqu'à maintenant, que faut-il qu'il fasse? C'est
peut-être un problème. Je suis d'accord avec vous. C'est que le
garde-chasse doit avoir des preuves. Le gars a beau avoir trois orignaux et
cinq chevreuils pendus dans son garage en quartiers, s'il n'est pas capable de
prouver d'où ils viennent ou s'il n'est pas capable de mettre la patte
sur la viande, même s'il y a bien des éléments, il va avoir
de la difficulté à démontrer que le gars a
braconné. Cela est bien clair.
Dans la loi actuelle, il y a peut-être un vide de ce
côté ou un manque qui fait en sorte que si tu n'es pas
poigné sur le fait, même si tu as toutes les preuves possibles et
imaginables, si tu n'as pas une preuve, je ne sais pas, le morceau de viande,
un panache de caché quelque part, si tu n'as pas trouvé une
tête de chevreuil dans le fond d'un lac ou un orignal avec une pierre au
cou, tout proche du site où le type campait, enfin, il y a des choses
semblables...
Dans la loi, actuellement, il faut cela. Mais là, ce n'est pas ce
qu'on dit. Écoutez, j'ai beau le lire: "Une personne en possession -
parce que, là, on parle de la chasse de nuit - la nuit d'un projecteur
ou d'une arme à feu chargée ou d'une arbalète ou d'un arc
armés dans un endroit fréquenté par le gros gibier..."
Écoutez, chez nous, il y en a partout du gros gibier. Il faut faire
attention pour ne pas les frapper sur la route. Je veux dire, le simple fait de
changer une roue après une crevaison, avec un "spot", sur le bord du
chemin, s'il y a un orignal qui, malheureusement, traverse au même moment
où il y a un garde-chasse qui s'en vient et si j'ai le malheur d'avoir
une carabine près de moi parce que j'ai entendu hurler des loups, je
risque de me retrouver devant la cour parce qu'il va y avoir contre moi une
présumée accusation de possession de ce projecteur et de cette
arme, arbalète ou arme à feu, pour chasser.
M. Picotte: Si vous êtes en train de me dire, M. le
député d'Ungava, que vous changez votre roue avec un fusil, vous
êtes en état d'infraction. Si vous êtes en train de
m'expliquer cela, oui.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Même si je sais, par exemple, que je suis dans
un secteur où il y a des loups et qu'on est en plein hiver. Vous savez
comme les loups peuvent être voraces. Si vous n'avez jamais entendu
hurler des loups dans le bois, moi, j'en ai entendu hurler et cela vous fait
frémir, M. le ministre. Je vous dis que vous êtes content d'avoir
une carabine proche quand vous êtes "poigné" avec des loups qui
hurlent pas loin.
M. Picotte: Dans ce temps-là, évitez de sortir le
soir, si vous êtes trop peureux.
M. Claveau: Vous viendrez dire cela...
M. Picotte: On ne fera pas une loi pour un bout de pays qui
pourrait être fréquenté par, pour une autre partie
où il pourrait traverser du chevreuil, pour une autre partie...
Écoutez, cela n'a pas de bon sens, ce n'est pas une pièce de
théâtre, cela.
M. Claveau: Sans être une pièce de
théâtre...
M. Picotte: Ce n'est pas une comédie. Qu'est-ce que vous
voulez que je vous dise? Et ce ne sera pas la première fois qu'il va y
avoir des causes. Il va y avoir des causes où les gens ne pourront pas
établir de preuve chez nous, dans le domaine du gibier, comme il y a des
causes civiles et criminelles où, faute de preuve, les gens sont
acquittés. Il y aura toujours des gens pour dire: On est certain que,
mais on n'a pas de preuve. Notre système veut cela, notre système
est arrangé comme cela. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Vous êtes en train de me dire que, dans des
conditions spéciales -parce que ce n'est pas tout le monde qui vit dans
des centres-villes; que voulez-vous, on n'est pas tous venus au monde dans des
centres-villes - la loi risque de pénaliser les gens qui vont vivre dans
des milieux forestiers parce que, malheureusement pour eux, ils ne vivent pas
en ville. Vous êtes en train de me dire que, parce que quelqu'un a
à vivre en forêt et qu'il veut se sentir en sécurité
en se promenant avec une carabine, tant pis pour lui, il n'a qu'à rester
chez lui s'il est trop peureux pour sortir?
Écoutez, j'en connais des endroits... Quand vous vous promenez
dans des villages habités, en plein village, et que les ours viennent
passer sur la galerie de votre maison - ce ne sont pas des farces, je l'ai vu,
et pas rien qu'une fois... Si vous aviez à traverser le village la nuit,
vous seriez probablement content - vous le premier -d'avoir une lampe et une
carabine, s'il fallait que vous alliez faire un tour à l'autre bout du
village. On ne choisit pas toujours les heures où on est obligé
de sortir.
M. Picotte: Je me suis promené passablement au
Québec, dans bien des petites municipalités - je suis originaire
du monde rural - et je dois vous avouer franchement que cela pourrait
m'impressionner si, me promenant sur la rue, je rencontrais fréquemment
des gens avec une carabine et une lampe de poche de peur de rencontrer un ours.
Je pense que le monde ne vit pas comme cela au Québec, à moins
qu'on ne vive différemment ailleurs. Vous savez, M. le
député, je pense que la personne qui n'est pas coupable et qui a
d'excellentes raisons pourra très bien faire sa preuve, pourra
démontrer qu'elle n'est pas coupable. La loi est assez claire, assez
explicite là-dessus.
En ce qui me concerne, j'ai fortement l'impression qu'il y aura toujours
des doutes, dans toute loi, sur te! geste posé par tel individu qui le
met en état d'infraction. Notre système judiciaire veut que
toutes ces personnes soient capables de se défendre, Que voulez-vous?
C'est un avantage, en milieu rural, de voir des orignaux et du gros gibier;
dans la ville de Montréal, cela n'existe pas. II y a des
désavantages à gauche et à droite, on vit avec cela; notre
société est composée comme cela. Il y a des gens de la
ville de Montréal qui vont vous dires Vous êtes chanceux de
pouvoir voir des orignaux de temps en temps, de pouvoir voir des chevreuils de
temps en temps, du gros gibier. Par contre, vous pourriez répondre: Je
suis peut-être un peu pénalisé à cause de cela. Dans
la ville de Montréal, il y a autre chose. C'est notre
société qui est composée comme cela. Moi, je ne peux pas
vous dire autre chose que cela.
De toute façon, je pense bien que vous savez très bien
comme moi et vous le savez sûrement - je ne peux pas m'imaginer que vous
ne le sachiez pas - que dans toute loi à être administrée,
il ne faut pas permettre aux gens d'être capables de dire: Je me suis
perdu. Un autre: J'avais peur. L'autre: J'avais ceci et j'avais cela. Il n'y
aurait pas de règlement qui tiendrait et il n'y aurait pas de loi qui
serait intelligente.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: La loi qui nous concerne et, en particulier, cet
article ne s'applique pas de toute façon à la ville. C'est bien
clair qu'on s'adresse à des gens qui sont dans le bois. Il y a toutes
sortes de raisons pour lesquelles quelqu'un peut être dans le bois. Dans
le bois, il y a des gens qui sont peut-être braves et il y en a
peut-être d'autres qui sont moins braves, mais qui vivent dans le bois
quand même.
Je pense, au contraire, que l'article que vous avez est difficilement
applicable. À partir du moment surtout où vous introduisez une
notion de présomption, de port d'arme ou de port de lumière en
fonction... Vous pouvez trouver quelqu'un, avec un "spotlight", - excusez
l'expression - une lampe de poche sur le bord de l'eau. Même s'il n'a pas
de carabine, vous pourriez toujours essayer de prouver qu'il a eu le temps de
cacher sa carabine avant d'être pris. Il y a toutes sortes de
raisons.
Là, c'est en milieu forestier, dans le bois, et il y a toutes
sortes de raisons qui font que c'est pratiquement impossible de présumer
que, quand quelqu'un est en forêt la nuit, c'est parce qu'il va au
gibier, entre vous et moi.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Vous n'êtes vraiment pas sérieux, M. le
député, quand vous me dites cela. Vous avez sans doute envie de
rire et cela ne paraît pas. Vous êtes en train de me dire que
quelqu'un serait sur le bord d'une rivière avec un "spotlight", comme
vous dites si bien, et un agent de conservation dirait: Je l'arrête parce
que, d'après moi, il est en état d'infraction et il s'en irait
dire au juge: M. le juge, je n'ai pas trouvé de carabine, bien que j'ai
vérifié en dessous de certains arbres, en dessous d'arbustes. Je
pense que vous devez croire qu'il pouvait être en état de
braconnage. Là, vous me dites que le juge va dire: M. l'agent, vous avez
raison. Si c'est cela que vous êtes en train de me dire, et vous me le
dites sans rire et vous y croyez vraiment, point final...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, mon collègue
était sur une bonne piste, comme on dit, puisqu'on parle de chasse. Je
sens qu'on s'éloigne de l'amendement. L'amendement porte sur la notion
de nuit, d'une heure et demie. Quitte à ce qu'il reprenne tantôt
peut-être, s'il est d'accord, sur la motion principale...
M. Claveau: De toute façon, le ministre ne semble pas
intéressé par les gens qui se promènent en
forêt.
M. Desbiens: La notion de nuit, on a fixé cela à
une demi-heure après le coucher du soleil et une heure avant le lever du
soleil. Donc, cela donne une élasticité, comme le ministre le
disait, selon les endroits, les parallèles... Ce sont les
parallèles, en tout cas, ce sont les...
M. Picotte: Les méridiens.
M. Desbiens: ...méridiens, pour juger de l'heure. Alors,
c'est quand le coucher du soleil? Si c'est sur un lac et qu'il y a des
montagnes autour, quand le soleil disparaît, c'est le coucher du soleil
pour cet endroit. Les agents, j'imagine, dans leur formation, sont avertis
d'user de leur jugement.
Je veux revenir, sur la notion d'une heure et demie; cela voudrait dire
que cela donne plus de temps au chasseur pour retourner ou pour revenir, selon
le cas, sauf que si vous inscrivez une heure et demie, cela veut dire qu'il a
te droit de tuer dans cette période d'une heure et demie.
M. Picotte: Non. Ce n'est qu'aux fins de l'application de la
présomption. Il n'a pas le droit de tuer. Dès le coucher du
soleil, il n'a plus le droit de tuer.
M. Desbiens: En aucun temps.
M. Picotte: C'est aux fins de l'application de la
présomption pour un agent. Il aurait tué à 19 h 59, et
à 20 h 1, il aurait été obligé de rester là,
de ne pas bouger, peut-être de traîner sa tente avec lui, de la
monter pas loin de son qibier et de se camoufler là. On dit: Cela n'a
pas de bon sens. Il faut permettre à ce gars de revenir à son
hébergement. Il faut lui permettre de revenir. (21 heures)
Maintenant, vous dites: Pourquoi une heure et demie? Pourquoi pas une
heure et trois quarts? Pourquoi pas deux heures? C'est parce qu'il faut mettre
un délai. Quand un chasseur s'en va dans le bois, pour ceux qui
connaissent cela un peu, il sait, lui, que cela prend environ une heure et
demie pour son retour. Il va prévoir cela. II doit le prévoir.
C'est la loi. Il est censé se conformer à la loi. C'est
arbitraire, une heure et demie, oui. Cela pourrait être une heure et dix
minutes. Cela pourrait être une heure et vingt minutes. Cela pourrait
être une heure et trois quarts. C'est arbitraire.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Cela peut être passible une situation
où le chasseur, comme vous dites, qui est très
éloigné de sa base... Je suis juste chasseur d'images dans le
bois, mais je sais qu'ils ont l'air de se donner bien de la misère parce
qu'il y en a plusieurs dans ma famille qui chassent. J'en entends parler
souvent; surtout pour se vanter de leurs coups. Cela peut-il arriver qu'il tue
avant le coucher du soleil?
M. Picotte: Ils en ont le droit, d'ailleurs.
M. Desbiens: C'est cinq minutes, dix minutes, un quart d'heure ou
une demi-heure avant le coucher du soleil. Il transporte l'animal; il
l'amène vers le camp. L'agent de conservation arrive. Cela fait une
heure que le soleil est couché. Il le surprend avec l'animal, il
l'attrape, il constate qu'il y a un animal de tué. Qu'est-ce qui arrive
dans un tel cas?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Quand on va à la chasse au gros gibier, la
plupart du temps on y va en équipe, avec une couple de compagnons.
M. Desbiens: Des témoins.
M. Picotte: Deux compagnons et, à certains endroits,
trois, selon les secteurs, selon ce qu'on a établi comme
règlement. À partir de là, il débite son orignal ou
il le coupe en quartiers et, généralement, il est
capable de s'organiser pour le transporter.
M. Desbiens: Vous disiez: S'il est très loin, cela va lui
prendre une heure et demie pour revenir. S'il a tué une demi-heure avant
le coucher du soleil, il peut bien se faire prendre une heure après dans
le bois avec son animal. S'ils sont deux ou trois, il y a des témoins,
sauf que, si ce sont des braconniers, ils ne doivent pas être trop
regardants sur ce qu'ils déclarent en cour.
M. Picotte: C'est cela. Il y a même des gens qui attendent
au lendemain pour débiter l'animal. Cela arrive. Cela s'est vu souvent.
Ensuite, l'agent de conservation va devoir se servir de son jugement et avoir
des bonnes preuves pour être capable de gagner sa cause. Il ne faut pas
que vous vous imaginiez que, quand on s'en va devant un juge, la cause est
gagnée d'avance. D'ailleurs, on doit avoir les statistiques; on pourrait
peut-être les sortir. Avec la loi actuelle, nos statistiques ne sont pas
tellement bonnes quant à nos taux de réussite devant les juges.
Le juge regarde si la version du gars est plausible. La personne est là
et dit: Écoutez, je me suis fait arrêter; j'ai tué mon
animal à 19 h 55; nous étions deux; nous l'avons
débité; nous sommes arrivés une demi-heure plus tard que
prévu. On allait faire quoi? Le juge après examen décide
et dit: Effectivement, c'est plausible que l'animal ait été
tué à telle heure et à cause du temps que cela prend pour
le débiter et à cause du temps que cela prend pour s'en venir
généralement, c'est plausible. Alors, il n'y a pas un juge, je
pense bien, qui, pour une différence d'un quart d'heure, va donner
raison à un agent de conservation.
M. Desbiens: Cette heure et demie, au lieu de la
demi-heure...
M. Picotte: Je ne garantis pas le jugement de tous les juges non
plus, pas plus que je peux garantir le jugement d'autres personnes, le jugement
du chasseur, le jugement de son compagnon, le jugement de tout le monde. En
principe, je pense que l'agent de conservation va y aller avec discernement et
il va se bâtir une bonne preuve s'il a des raisons de croire qu'il a une
bonne preuve entre les mains. Le juge va décider si c'est plausible ou
pas.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: ...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Je pourrais vous donner encore quelques explications.
L'amendement proposé, incluant le papillon, permettra aux agents de
lutter efficacement contre la chasse de nuit. Lors de l'adoption de la loi en
1987, cette présomption n'avait pas été retenue puisqu'on
invoquait qu'elle ne permettait pas à un chasseur de revenir à
son campement en fin de journée de chasse. C'est pour cela qu'on l'avait
enlevée en 1983. C'était déjà là en 1983,
mais on a dit: Puisqu'il y a des gens qui ne peuvent pas revenir, qui sont en
plein bois, on a décidé d'enlever cela, parce qu'ils ne pouvaient
pas revenir à leur campement. Pour contrer cet argument, une
définition plus restreinte de la nuit est proposée, ce qui
laissera raisonnablement le temps aux chasseurs de retourner à leur camp
ou d'aller se mettre à l'affût. C'est pour cela qu'on a la
présomption d'une heure et demie. Autrement dit, on donne la chance au
chasseur ou au coureur.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: En fait, il y avait deux points que je voulais
éclaircir, parce qu'on est en pleine lumière de ce temps-ci avec
ce projet de loi. Au niveau de la notion de l'heure fixée pour la
tombée du jour et le lever du jour, est-ce que ce sont des heures fixes
vraiment déterminées? Ce n'est pas en disant que le soleil est
rendu à tel niveau ou "on pense que", parce que c'est vraiment relatif,
on tombe dans la relativité. Il y en a qui ont la vue faible, il y en a
d'autres qui sont tout éblouis. Cela dépend de bien des
facteurs.
M. Picotte: On se base sur l'heure normale de l'Est. On me dit
qu'il y a des provinces dont l'heure de lever du jour et de tombée de la
nuit varie tous les dix jours. Imaginez la complexité. On ne pourrait
jamais imaginer cela chez nous. Ici, en plus, au Québec, au Nord, au
Sud, à Gaspé, il faudrait qu'il y ait plusieurs changements, ce
serait épouvantable. Personne ne pourrait suivre une loi semblable.
C'est pour cela qu'on est plus élastique. On dit: C'est une heure et
demie selon l'heure normale de l'Est déterminée. C'est cela,
l'heure du jour et l'heure de la nuit.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: C'est quoi l'heure barème?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Claveau: Est-ce que c'est 8 heures?
M. Picotte: C'est l'heure officielle déterminée,
l'heure normale de l'Est.
M. Claveau: Par exemple, je peux vous dire que dans mon coin,
à la mi-juin, il fait clair à 10 heures le soir.
M. Picotte: Oui, mais on n'est pas en période de chasse
à cette période.
M. Claveau: ...en forêt.
M. Picotte: C'est ce qui nous permet de faire la
différence quand on dit: Une heure plus tard dans les Maritimes. C'est
ce qui permet de déterminer l'heure.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Picotte: Cela existe depuis des années et des
années; c'est cela l'heure du jour et l'heure de la nuit.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: II y a quand même quelque chose qui me
préoccupe. Le vrai braconnier -il va toujours y en avoir, c'est
clair...
M. Picotte: Le moins possible.
M. Claveau: C'est clair, d'accord, mais cela ne veut pas dire
qu'il va y en avoir moins. Ils vont changer leur tactique. Le vrai braconnier
qui se promène dans le bois en connaissant le début de la nuit et
son heure et demie, il va pouvoir "spotter" en toute quiétude avec son
arme et sa lampe pendant cette heure et demie. Ensuite, il va ressortir, il va
sauter dans son "char" et il va s'en aller.
M. Picotte: Êtes-vous en train de nous suggérer de
faire une loi tellement sévère qu'on ne donne même pas une
minute à la personne pour revenir? C'est ce que vous êtes en train
de me dire. Vous sembliez plaider tantôt pour dire que, finalement, c'est
trop restrictif. Là, vous dites: Le gars à qui vous donnez une
heure et demie, il va avoir une chance sur les autres. C'est purement
arbitraire. Quand on était à l'école, pour ceux qui y sont
allés le moindrement longtemps, on se rappelle très bien qu'il y
avait une note de passage. On peut la remettre en question tout le monde
ensemble: 50 %, tu as réussi tes crédits; 49 %, tu n'as pas
réussi, tu vas en reprise. Il y a quelqu'un qui va toujours pouvoir me
dire: Quelle différence peut-il y avoir, M. le ministre, entre celui qui
a 49 et celui qui a 50? D'autant plus que, ce matin, il commençait
à avoir une grippe et sa grippe a pu lui faire perdre deux points
à cause de la fièvre. On pourrait invoquer que l'un a eu la
fièvre, l'autre ceci, l'autre cela. On dit: Oui, il n'y a
peut-être pas une grosse différence entre 49 et 50, mais il y a
une note de passage établie. Si on dit: C'est vrai qu'on pourrait
accepter 49, parce que, finalement, il n'y a pas une grosse différence
entre 49 et 50, il va y avoir un loustic è côté qui, lui,
aura eu 43 et va dire: M. le ministre, quelle différence entre le gars
qui a 48 et celui qui a 49? Il avait la fièvre un peu plus forte
probablement et il a pu perdre quelques points. On va baisser comme cela
jusqu'à ce qu'on n'ait plus rien qui tienne. Qu'est-ce que vous voulez
que je vous dise? Je ne peux pas vous expliquer autre chose.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: M. le ministre, votre exemple est très
folklorique et intéressant mais il ne règle en rien mon
problème. Ce que je veux vous dire...
M. Picotte: J'essaie de vous faire comprendre et il va falloir
que j'utilise des exemples à votre portée.
M. Claveau: Ce que je veux vous dire, M. le ministre, c'est que
vous introduisez dans la loi une mesure restrictive par rapport aux gens de
bonne foi, mais qui aura un effet vraiment très minime par rapport au
vrai braconnier qui, lui, sera encore capable, durant cette période, de
faire le "spottage" de son animal.
M. Picotte: On a beaucoup de statistiques...
M. Claveau: J'ai encore le droit de parole, ma question n'est pas
terminée. À ce moment-là, pourquoi introduire une mesure
restrictive envers les qens de bonne foi, qui risque d'être
contournée très facilement par le vrai braconnier? Il y aurait
peut-être d'autres mesures à prendre dans le cadre de la loi
actuelle, mais l'application de cet article, de toute façon, sera aussi
difficile, sinon plus, que l'article qu'on avait avant. On va pouvoir se battre
sur des questions d'heures, on pourra trouver des raisons pour traîner sa
lumière en forêt, et toutes sortes de choses. Il vous faudra au
moins autant de gardes-chasse qu'avant et il faudra qu'ils soient au bon
endroit. S'ils ne le voient pas, ils n'auront pas réglé le
problème.
On introduit une mesure restrictive par rapport à l'ensemble des
gens, mais qui, à notre humble avis, ne modifie en rien les habitudes et
le comportement des braconniers.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: La portée de cet article
est limitée à un endroit fréquenté par le
gros gibier. Cette précision est requise pour éviter que les
citoyens qui utilisent une lampe de poche pour observer les oiseaux de nuit ou
chercher leur chat ne soient susceptibles de commettre une infraction. La
sanction pour le non-respect de cette disposition, ce sera une amende
prévue à l'article 165. C'est cela. Vous me parlez des gens qui
sont de bonne foi. Celui qui est de bonne foi ne se promène pas en
pleine nuit avec une arme et un "spot". Il est de bonne foi. Il ne se
promène pas en pleine forêt où il y a du gros gibier avec
un "spot" et une arme en pleine nuit, s'il est de bonne foi, voyons donc! Vous
êtes en train de me dire le contraire, franchement! Je ne vous suis
plus.
M. Claveau: Vous irez dire cela aux 40 000 habitants de mon
comté.
M. Picotte: Écoutez, vous ne me ferez jamais...
M. Claveau: Vous irez dire cela aux gens qui demeurent dans la
région d'Obedjiwan ou dans le sud du Témiscamingue.
M. Picotte: Les gens qui sont de bonne foi chez vous et qui se
promènent en pleine nuit avec des armes chargées et avec des
projecteurs puissants pour traquer un animal, je regrette, si vous les appelez
des gens de bonne foi, je les appelle des braconniers. Il faut connaître
les statistiques qu'on possède. Il y a des agents de conservation dans
la salle qui pourraient vous donner un cours, et je vous invite d'ailleurs
à venir en suivre un à mon ministère. On va en organiser
un au printemps pour le permis de chasse et vous aurez toute la liberté
de poser ces questions. Les braconniers, habituellement, dans la
majorité des cas, on les intercepte entre 23 heures et 4 heures du
matin. C'est cela, les braconniers.
M. Claveau: Donc, votre article...
M. Picotte: C'est ce que révèlent les statistiques.
Si vous êtes en train de me dire qu'il ne faut pas permettre cette heure
et demie tampon pour éviter cela, si on réussit à en
arrêter quelques centaines parce qu'ils font du braconnage à
outrance entre 23 heures et 4 heures, déjà, notre loi aura
été bénéfique. Je ne vous dirai pas autre chose que
cela, c'est comme ça.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Marie-Victorin.
Mme Vermette: Allez-y.
M. Desbiens: C'est pour enchaîner...
Le Président (M. Saînt-Roch): Je m'excuse, M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: Vous dites que ce qu'on fait est inutile, si le
braconnage se fait surtout entre 23 heures et 4 heures le matin.
M. Picotte: On vous a expliqué ta présomption,
vendredi dernier; c'est cela, la présomption. Ce n'est pas inutile,
c'est pour ça qu'on le fait, c'est exactement le contraire.
M. Desbiens: Les statistiques démontrent que c'est entre
23 heures et 4 heures que le braconnage se fait.
M. Picotte: Avant, avec l'ancienne loi, les gens pouvaient se
promener. Ce n'était pas défendu pour la première personne
en avant d'avoir un projecteur et pour la deuxième d'avoir une arme
chargée. Ils braconnaient. Notre loi fait en sorte que c'est maintenant
défendu. Alors, on va tenter d'enrayer le braconnage. Il va
peut-Être en rester quelques-uns, c'est possible. C'est pour cela qu'on
le fait.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Marie-Victorin.
Mme Vermette: Si je comprends bien ce qu'on est en train de dire,
en fin de compte, c'est que de la tombée du jour jusqu'à 23
heures, règle générale, ce sont des chasseurs de bonne
foi, et de 23 heures à 4 heures du matin, on se retrouve surtout avec
des braconniers.
M. Picotte: Vous n'avez absolument rien compris.
Mme Vermette: C'est le raisonnement...
M. Picotte: Prêtez-moi attention pendant trente secondes,
je vous dirai ce que les statistiques démontrent. Cela ne veut pas dire,
parce qu'une statistique dirait que la majorité des accidents qui se
produisent sont dus à l'alcool, qu'il faudrait que vous en
déduisiez que tous les accidents qui arrivent au Québec sont
causés par des gars "paquetés". Si vous en déduisez cela,
vous n'avez rien compris. (21 h 15)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Picotte: Je vous donne des statistiques. Cela ne veut pas dire
qu'il n'y a pas de braconniers entre 21 h 15 et 23 heures. Voyons donc! Ce
n'est pas ce que cela veut dire.
Mme Vermette: Non. Je suis tout à fait...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: M, le ministre, je n'irai pas d'une façon
aussi affirmative. Il faut toujours apporter des nuances. Je pense que c'est
important. Ce sont justement ces nuances que j'essaie d'apporter dans nos
discussions pour arriver peut-être à une meilleure entente du
projet de loi, une meilleure compréhension. Je dis: Effectivement, c'est
peut-être vrai qu'en ce qui regarde la sécurité
routière, comme l'exemple que vous venez de me donner en
démonstration, l'alcool est une des principales causes d'accidents. II y
en a bien d'autres, mais comme c'est la principale cause, c'est
là-dessus qu'on met l'accent pour arriver à changer des
comportements. On arrive dans le milieu de la chasse et je me dis: Si les
comportements les plus sévères pour le braconnage sont entre 23
heures et 4 heures, pourquoi ne pas avoir mis l'impact à ce niveau ou
aux heures les plus importantes? Bien oui, il y a des gens qui peuvent chasser
et leur donner le temps... Je ne sais pas, je peux perdre mon animal, le
chercher...
M. Picotte: Madame, si on faisait...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Si on adoptait une loi, parce qu'on a des
statistiques, pour dire que c'est seulement entre 23 heures et 4 heures, on
aurait des braconniers qui fonctionneraient entre 20 heures et 23 heures. C'est
aussi simple que cela.
M. Desbiens: C'est cela. C'est là que vous arrivez
à mon raisonnement de tantôt.
M. Picotte: Bien oui. Voyons donc!
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: C'est que vous leur donnez une possibilité de
braconnage pour une heure et demie le soir et une heure et demie le matin.
M. Picotte: On fait cela pour ne pas avoir d'abus. Vous seriez le
premier... C'est parce qu'il n'y avait pas cela dans l'ancienne loi qu'il y
avait eu des abus et qu'on l'a modifiée. C'est pour ne pas avoir d'abus.
C'est pour ne pas faire en sorte de pénaliser le type qui, de bonne foi,
a chassé et s'en revient. C'est pour cela.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Montmagny-L'Islet.
M. Gauvin: Merci, M. le Président. Je pense que,
tantôt, à écouter le député d'Ungava,
j'aurais cette réflexion; Le prix à payer pour pouvoir
protéger la faune, c'est de brimer un peu la liberté des citoyens
du Québec. Finalement, c'est le prix à payer si on doit le
faire.
Je ne comprends pas pourquoi on devrait s'arrêter à
l'argument qui veut qu'on doive se promener avec sa "flashlight" et sa carabine
dans un village. Tantôt, vous disiez: Dans le village chez nous...
M. Claveau: C'était un exemple pour dire que cela pouvait
arriver même en pîein village.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Gauvin: Entre nous, je pense que l'heure est arrivée
d'essayer de protéger la faune au Québec. Si la liberté
des gens doit être brimée et si c'est le prix à payer, je
pense qu'on devrait être d'accord pour le payer.
M. Picotte: M. le député, c'est tellement
juste...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Ce que vous dites là est tellement juste que
le prix à payer pour protéger nos enfants dans un village, c'est
de réduire beaucoup la limite de vitesse. Même si cela ne fait pas
plaisir à quelqu'un, c'est le prix à payer pour préserver
nos enfants et on le dit d'ailleurs comme cela. Et c'est le prix à payer
pour préserver notre faune, c'est le prix à payer pour
préserver d'autres valeurs qu'on a. À moins qu'on ne soit en
train de nous dire que la faune n'est pas une valeur intéressante au
Québec. Je prétends le contraire et, comme je prétends le
contraire, j'essaie de la préserver. C'est comme cela.
C'est bien évident que je ne mettrai pas sur le même pied
un orignal et un chevreuil et nos enfants. Je ne veux pas faire cette
comparaison. Mais, en principe, c'est ce que cela veut dire. Parce qu'on a
décidé dans un village de... "Attention à nos enfants", je
vois cela dans tous les villages du Québec, à peu près,
ou: L'enfant que vous pourriez frapper parce que vous n'avez pas
été prudent pourrait être le vôtre.
Quand on dit quelque chose comme cela et qu'on dit à
l'intérieur de telle ville... Et Dieu sait que chez nous on a refait le
centre-ville, il y a un boulevard à quatre voies qui pourrait permettre
de circuler autant à l'intérieur de la ville que sur la
grand-route à la même vitesse. On dit: Non, vous allez
modérer là parce que cela peut être votre enfant, cela peut
être votre
filleul, cela peut être mon enfant et cela peut être le
vôtre. Et vous allez protéger nos enfants. On trouve que c'est une
valeur. Quand on traverse les parcs - et M. le député de Dubuc
sait cela - et qu'on met des panneaux pour indiquer qu'il peut y avoir des
animaux qui traversent, on dit normalement à l'individu: Faites
attention à la fois à l'animal, mais aussi à votre vie.
C'est restrictif comme cela, mais je prétends que c'est une valeur
à conserver.
M. Gauvin: Est-ce que je peux ajouter quelque chose?
Le Président (M. Saint-Roch): Brièvement, M. le
député de Montmagny-L'Islet.
M. Gauvin: C'est tellement vrai ce que M. le ministre vient de
dire que j'aimerais apporter un exemple. L'État du Maine, qui est une
des régions tout près de nous, où, je pense, il y a des
mesures assez restrictives, des lois assez sévères, applique une
loi qui est è peu près semblable à celle-là. Elle
dit qu'après le coucher du soleil, ce qui peut être défini
dans un tableau à 16 h 20, le 12 novembre, par exemple, on vous permet
de vous déplacer vers votre campement ou vers votre automobile ou vers
la route principale pour autant que vous soyez capable de prouver que vous
n'êtes pas en action de chasse. Mais on ne vous permet pas cela
jusqu'à 23 heures. C'est là que tu dois démontrer que tu
es de bonne foi et que tu n'es pas en action de chasse.
On définit les mesures que tu peux prendre pour prouver que tu
n'es pas en action de chasse. Je pense qu'on n'a pas le choix. Si on veut
arrêter le braconnage, il faut aller vers des mesures qui...
M. Picotte: On en parle. Ce sont des commentaires que j'ai
entendus. On trouvait excessif le fait que je propose des amendes en cas de
récidive. Tout le monde sait ce que "récidive" veut dire. Les 13
500 $, c'est exorbitant. Aujourd'hui, tout le monde pouvait lire dans les
journaux que le fédéral se propose de modifier sa loi pour
imposer à certains braconniers des amendes de 150 000 $. Je n'ai pas
l'intention de les imiter, mais je présume que ça peut être
des gens qui sont conscients qu'il y a une valeur dans la faune et qu'il y a
une richesse collective. On dit: On a le souci de les protéger.
Le Président (M. Saint-Roch):: M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: Moi, en tout cas, il me reste une remarque à
faire. C'est parce que la notion de nuit, dans nos lois, c'est la
première fois que je vois cela une heure et demie après, une
heure et demie avant. J'ai toujours vu une demi-heure avant, une demi-heure
après. Quand mes collègues auront fait peut-être une
remarque, s'ils veulent en faire une, je pense qu'on sera prêt à
voter sur ce projet de loi.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: J'avais juste un petit commentaire en ce qui
concerne justement ta notion d'une heure. En fait, tantôt, le ministre a
parlé des notes de passage; c'est toujours un correcteur qui doit donner
les notes et c'est assez arbitraire habituellement. Cela dépend de la
notion que se donne finalement le correcteur par rapport à un travail
donné, par rapport à un état de fait ou par rapport
à une évaluation. C'est pour cela que je me dis: Est-ce que cela
fait partie des responsabilités des aqents de conservation? Est-ce qu'on
leur demande quelle est la notion qu'ils ont, eux, finalement, de la
tombée de la nuit ou du lever du jour?
M. Picotte: On a un avantage, madame, parce que, quand on se fait
indiquer 49 de note par un correcteur, on est obligé de l'accepter.
Mme Vermette: ...lui aussi.
M. Picotte: Oui, mais, nous autres, on a l'avantage d'avoir un
juge qui la juge. C'est déjà pas mal plus.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Merci, M. le Président. La question est
directement posée au ministre. Est-ce que cette mesure s'applique aussi
aux autochtones?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Elle ne s'applique pas aux Cris, aux Naskapis et aux
Inuit parce que c'est un territoire conventionné.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Montagnais, Abénaquis, Algonquins?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Elle s'applique à eux comme à d'autres.
S'ils ont un permis alimentaire, c'est une autre paire de manches, mais il y a
un permis pour ceta.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Picotte: Pardon?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Dans le cas où ils ont un permis alimentaire,
vous pouvez toujours dire qu'ils peuvent chasser de jour.
M. Picotte: Ils ont un permis alimentaire bien
déterminé, je pense, et bien balisé. Le permis
alimentaire, puisqu'on dit que c'est à des fins alimentaires, je pense
que c'est vital. Si on met cela comme définition alimentaire, c'est
à des fins de vie. Cela nous permet d'enlever l'application de certains
de ces articles.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Dans le cas précis sur l'affaire de la chasse
de nuit, est-ce que cela enlève cela aussi...
M. Picotte: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que ceci clôt
les interventions sur l'amendement?
M. Desbiens: Je pense que oui.
M. Picotte: On va voir cela à l'article 10.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, un amendement. Est-ce
que l'amendement est adopté?
M. Desbiens: L'amendement à l'amendement est
adopté.
M. Picotte: Avec le papillon.
M. Desbiens: Le papillon.
M. Picotte: Le papillon est adopté?
M. Desbiens: On parle toujours du papillon, c'est cela?
Le Président (M. Saint-Roch): Je parle du papillon et de
l'amendement.
M. Desbiens: Non, non, le papillon. Une voix: C'est
l'amendement.
Le Président (M. Saint-Roch): C'est l'amendement. Le
papillon et l'amendement.
M. Picotte: Le papillon, c'est l'amende- ment.
M. Desbiens: Oui, d'accord; excusez, cela va.
M. Picotte: Si le papillon est adopté, l'amendement est
adopté.
M. Desbiens: Je voyais l'amendement à la toi de la faune.
Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous revenons maintenant
à l'article 8.
M. Desbiens: On revient à l'article 9, M. Picotte:
Non, à l'article 8...
M. Desbiens: L'article 8, pardon.
M. Picotte: ...parce qu'il y a l'article 30.2...
M. Desbiens: À l'article 30.1, M. le
Président...
M. Picotte: ...30.1.
M. Desbiens: Non, non, à l'article 30.1, on a
ajouté...
M. Picotte: Bien non! Le papillon, c'est l'amendement?
M. Desbiens: On a amendé l'article 30.1 en ajoutant un
alinéa, un papillon. L'article 30.1, lui, n'est pas adapté; c'est
l'amendement à l'article 30.1 qu'on vient d'adopter.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! Le papillon a amendé une partie de l'article 8. Nous
revenons à l'article 8 et nous aurons à adopter l'article 8 tel
qu'amendé un peu plus loin.
M. Desbiens: D'accord, si vous le prenez comme cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous revenons à
l'article 8 tel qu'amendé.
M. Desbiens: À l'article 30.1, il y a quelque chose, quant
à nous. La question de la présomption, on n'en a pas
discuté; on l'a soulevée un peu tantôt, mais très
peu. Le ministre a mentionné que cela avait été
ramené dans la loi, parce que, disait-il, on a utilisé comme
argument pour l'enlever en 1983 de notre loi sur la faune... Parce que,
disait-il... Je l'ai échappé un bout. Vous disiez
tantôt...
M. Picotte: Parce qu'il y avait eu des abus d'application.
M. Desbiens: Des abus d'application.
M. Picotte: C'est cela. C'est pour cela qu'elle a
été enlevée, selon ce qu'on me dit.
M. Desbiens: C'est-à-dire qu'il y avait presque toujours
des difficultés; les causes étaient très souvent perdues
par le ministère. Cela revient un peu à dire cela?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Les abus d'application - on se rappellera ce que j'ai
mentionné tantôt -c'était quand un agent pouvait dire - et
la loi lui permettait de le dire - que l'heure du coucher du soleil
était à 20 heures. S'il est 20 h 1 à ma montre et que vous
êtes en plein bois avec un projecteur et un fusil chargé, donc,
vous êtes en infraction. La loi lui permettait de faire cela; il
était conforme à la loi, it faisait sa preuve, etc.
Les gens nous ont fait des représentations disant que la personne
qui revient de la chasse ne pouvait rester sur place a 20 heures pile,
s'écraser là et dire: Il est 20 heures, j'arrête tout, je
monte ma tente et je me couche. Je reste dans ma tente parce que, s'il arrive
un agent, pour une minute, il peut m'accuser d'infraction. Ils disent: Ce n'est
pas applicable. Le gars devrait traîner sa tente et son installation
d'hébergement. On dit: Cela n'a carrément pas de bon sens. Parce
qu'il y avait eu des abus d'application, parce que la loi avait
été faite comme cela, on a simplement dit: On l'enlève.
Maintenant, on se rend compte, après l'avoir enlevé, que cela a
causé une autre sorte d'abus. Le fait de l'enlever, cela a donné
libre cours à un surplus... Des personnes ont dit: On va s'en donner
à coeur joie en se frottant les mains, on y va parce qu'ils ne peuvent
plus nous arrêter avec un projecteur, selon la nouvelle loi de 1983. La
preuve va être difficile à établir: Allons-y gaiement! Il y
a eu cette autre partie.
C'est toujours ce qui se passe dans la réalité,
souventefois: un abus d'un côté et un abus de l'autre, les deux
extrêmes. Nous autres, nous tentons de ramener cela à un juste
milieu en disant: Pour ne pas qu'il y ait d'abus sur une question de minutes,
comme cela a déjà existé, et pour ne pas que les
braconniers s'en donnent à coeur joie en se frottant les mains et en se
disant: Maintenant, ils ne peuvent plus faire de preuve, allons-y gaiement, on
donne une heure et demie à l'individu pour s'en venir. C'est pour cela
qu'on a établi la notion, pour essayer d'avoir un juste milieu.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
(21 h 30)
M. Desbiens: C'est toute la notion de présomption qui est
en cause ici. Il y a présomption de culpabilité. Je ne suis pas
avocat, mais on en entend parler assez souvent depuis qu'on étudie des
lois, depuis dix ans.
C'est une notion de présomption de culpabilité qui n'est
pas coutumière dans nos lois et c'est une notion qu'il faut
éviter le plus possible d'introduire dans nos lois. Les juges qui ont eu
à faire face à des lois où on retrouvait la
présomption de culpabilité, particulièrement dans la Loi
sur la chasse telle qu'elle existait avant 1983, se sont prononcés et
ont indiqué qu'il y avait des limites dans l'application d'un tel
principe et d'une telle loi.
Relativement à la loi 92 sur la Charte des droits et
libertés de la personne, qui a été étudiée
article par article en commission parlementaire, vous avez mentionné,
dans votre discours de réplique, une partie d'un document. Vous faisiez
mention d'une lettre reçue du ministre Marx et vous deviez me la
remettre en commission parlementaire. Je ne sais si vous l'avez oubliée
ou si...
M. Picotte: C'est l'avis que je vous ai envoyé.
M. Desbiens: Est-ce cela? M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Donc, ce n'est pas une lettre.
M. Picotte: C'est un avis que le ministre de la Justice m'a
fourni.
M. Desbiens: C'est un lapsus que vous aviez fait dans votre
discours.
M. Picotte: C'est l'avis que le ministre de la Justice m'a
fourni.
M. Desbiens: C'est parce que vous aviez dit: Je vous lirai une
lettre du ministre de la Justice. "Malgré leur caractère
prépondérant, les droits et libertés, au deuxième
paragraphe, garantis par les chartes, ne sont pas absolus." Au troisième
paragraphe de cet avis, qui concerne l'insertion d'une clause de
dérogation aux chartes québécoise et canadienne, "il
ressort que l'utilisation d'une clause dérogatoire aux chartes
québécoise et canadienne doit être exceptionnelle
puisqu'elle implique d'abord une reconnaissance de l'atteinte aux droits et un
aveu que la mesure ne peut se justifier par les valeurs prédominantes de
notre société." Je pense que les mots, dans ce cas, puisqu'il
s'agit d'une espèce d'avis du contentieux du ministère de la
Justice - donc, dans toutes nos lois québécoises de
l'éducation concerne l'éducation, mais cela s'applique dans tous
les ministères puisque vous en avez
fait une lecture...
Je poursuis. Il y a une autre partie qui m'apparaît encore aussi
importante sinon plus importante. Le document du ministre de la Justice dit:
"Compte tenu de cet impact, le recours à la clause de dérogation
devrait être réservé au seul cas où l'état du
droit permet un haut degré de certitude quant à la violation d'un
droit ou d'une liberté et qu'aucune autre solution valable ne permet
d'atteindre les objectifs législatifs envisagés". Finalement, une
dernière phrase. "Le fait de recourir à une dérogation
dans certains cas peut avoir l'effet de susciter des interrogations sur la
validité aussi des lois semblables ne comportant pas une telle
clause".
Ce que je comprends, c'est que, premièrement, il faut que ce soit
dans une situation exceptionnelle; deuxièmement, qu'il n'y ait pas
d'autres moyens de s'assurer que le droit ou la liberté en question sont
préservés et, troisièmement, le ministre de la Justice
recommande d'utiliser ce droit très rarement de façon qu'on ne se
retrouve pas dans une loi à utiliser ce principe, par exemple, de
dérogation qui est ici la présomption de culpabilité et
l'utilisant tellement dans certaines lois, qu'on pourrait mettre en doute
d'autres lois où ce principe serait préservé et où
il n'y aurait pas de dérogation à ces principes.
M. le Président, je comprends que ce n'est pas facile pour le
ministre de déterminer comment... Les deux versions ont
été essayées. Cette formule a déjà
existé dans la loi, cette notion de présomption de
culpabilité envers un chasseur qui avait un projecteur et une arme
à feu chargée. En 1983, le législateur l'a enlevée
parce que l'appareil et les juges disaient que c'était à peu
près inapplicable. Toutes les modifications qu'on a eues dans nos lois
pour les rendre conformes aux chartes des droits et libertés
québécoise et canadienne, tout dernièrement la loi 92, je
ne vois pas à quel point cela peut être considéré
comme nécessaire eu égard toujours... Bien sûr, c'est
toujours un moyen; c'est certainement un moyen d'arriver à atteindre
l'objectif. On dit au gars: Aie, je te prends. Tu es chasseur; tu courais le
gros gibier; moi, je t'arrête; si tu n'es pas content, va le prouver.
Eu égard justement à ce que recommande le ministre de la
Justice, je ferais motion, M. le Président, pour qu'on abroge l'article
30.1 du projet de loi, c'est-à-dire le deuxième alinéa de
30.1: Une personne en possession la nuit d'un projecteur ou d'une arme est
présumée être en possession... Tout cet alinéa.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que je pourrais avoir
l'amendement, M. le député de Dubuc?
M. Desbiens: Je vais vous l'écrire, M. le
Président, pendant que le ministre va parler.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 21 h 40)
(Reprise à 21 h 42)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission reprend maintenant ses travaux. L'amendement est
recevable. M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Je ne reprendrai pas les arguments que je viens
d'invoquer concernant les dérogations, mais j'ajouterai, tout
simplement, toujours à partir du document du ministre de la Justice,
l'exemple qui est décrit à la page 2 et qui se rapporte à
l'éducation, bien sûr, le domaine scolaire, où on
démontre, justement, qu'il faut que ce soit une situation
véritablement exceptionnelle, comme la question du financement des
écoles privées en Ontario, comme l'intégrité du
caractère confessionnel de notre système scolaire. Là, on
déroge de certains principes, donc, on utilise les clauses... On parle
d'utiliser les clauses de déroqation aux chartes
québécoise et canadienne. Le ministre ajoute -
c'est-à-dire le contentieux, sans doute - "Cette décision repose
essentiellement sur les deux motifs d'opportunité suivants: le souci de
respecter l'entente en 1964 avec les autorités religieuses catholiques
quant à la confessionnalité scolaire; deuxièmement; le
souci d'assurer pour l'avenir le développement paisible et
ordonné du système scolaire québécois."
Ici, dans le projet de loi, il ne s'agit pas, finalement... La
volonté du ministre est de protéger la faune et pour ce faire, en
utilisant la présomption de culpabilité, il se trouve, en
même temps, à attaquer quand même les droits et
libertés. C'est l'argument que je voulais apporter. Je ne sais pas si le
ministre a des éclaircissements supplémentaires ou des
explications à donner.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Non, M. le Président. Je n'ai aucun
commentaire à formuler, sauf celui de dire que je suis
particulièrement heureux de constater que, dans cette salle, il y a des
agents de conservation qui peuvent voir la progression de nos travaux et le
sérieux avec lequel nous les faisons. Je les inciterais à
demander à leurs confrères qui
sont disponibles - parce qu'on va revenir la semaine prochaine sur cela
- et non pas au travail, c'est bien évident, de venir participer
à nos travaux, au moins prendre connaissance de quelle façon nous
travaillons dans un projet de loi aussi important, à mon avis. Je vais
sans doute faire appel aux gens des ZEC et aux différentes associations
du saumon de l'Atlantique pour venir constater de visu le travail très
sérieux que nous faisons en commission parlementaire.
En ce qui me concerne, je n'aurai rien à dire sur cet amendement,
vu que, dans mon esprit, contrairement à ce que nous a laissé
savoir le député de Dubuc la semaine dernière, c'est une
mesure dilatoire à l'endroit de nos travaux. Quand les gens auront
utilisé leur droit de parole de l'autre côté, je serai
disposé à voter. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, il est bien évident
que, lorsqu'on joue avec un article comme l'article 50.1 et la
présomption de culpabilité d'un individu, et qu'un article de
cette nature a déjà existé dans les lois et que les agents
de conservation auxquels il est fait référence ont eu beaucoup de
difficultés à faire respecter ce règlement comme tel... Il
n'est pas en mesure, semble-t-il, de faire la différence entre ce qui
pouvait se passer à l'époque où cet article existait
déjà dans la loi et la période où l'article
lui-même a été enlevé de nos lois. Qu'est-ce qui va
nous convaincre que la remise en vigueur de cet article - j'imagine que le
ministre le reconnaît aussi - qui va à l'encontre de l'ensemble du
système juridique habituel, va mieux s'appliquer? Est-ce que le ministre
a des statistiques, par exemple, sur la période de 1983-1985 ou 1986? Je
ne sais pas depuis combien de temps cela existe; depuis 1983, en tout cas.
Est-ce qu'il y a des statistiques qui indiquent que l'existence ou non d'une
telle clause dans la loi ferait en sorte que ce serait plus ou moins facile
d'obtenir des jugements devant les tribunaux?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: II n'y a pas de statistiques disponibles. C'est une
question de choix, le gouvernement a choisi cette avenue. Je n'ai pas d'autres
commentaires à faire.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: À propos de ce que mon collègue vient
de déclarer, c'est une première en ce qui concerne la
présomption de culpabilité, surtout dans un domaine où,
effectivement, il y a eu du braconnage, il faut le reconnaître. Mais cela
a toujours existé. Mon collègue a demandé au ministre s'il
y avait des statistiques concernant l'ensemble des gens qui pratiquent ce
sport, sur le pourcentage de braconnage par rapport au pourcentage de chasseurs
qui pratiquent ce sport comme loisir. À mon avis, je trouve que cette
notion qu'on apporte dans la loi est discriminatoire envers les droits
individuels de la personne pour un nombre minimal d'individus qui pratiquent le
braconnage. Tout compte fait, j'aurais aimé qu'on puisse voir des
statistiques, toutes proportions gardées, pour qu'on puisse vraiment,
avant d'adopter une telle loi, s'apercevoir si vraiment il y a motif d'aller
aussi loin pour créer des précédents dans nos lois
concernant la présomption de culpabilité. Je suis heureuse, M. le
ministre, que vous ayez déclaré à quel point nous prenions
cela au sérieux. Effectivement, c'est sérieux, non pas qu'on
veuille faire des mesures dilatoires, mais je pense que, vous apportez une
nouvelle notion de présomption de culpabilité. À mon avis,
il faut y aller avec réserve dans ce domaine. Je pense qu'il est
important qu'on demande un amendement en ce sens, parce que des choses ont
déjà été établies sur lesquelles on a
été obligé de revenir, parce qu'on trouvait qu'il fallait
faire attention et prendre en considération l'ensemble des chasseurs,
l'ensemble des gens qui pratiquent ce sport dans un but de loisir.
Actuellement, j'ai l'impression que ce qu'on présente, ce sont des lois
qui, à mon avis, ressemblent à celui qui prend un canon pour tuer
une mouche, c'est-à-dire que, pour toucher une minorité, on prend
des mesures excessives. À mon avis, il y a peut-être d'autres
moyens à explorer avant d'en arriver à des mesures aussi
excessives, surtout qu'on touche un domaine très litigieux, à mon
avis, le domaine des droits et libertés. Il ne faut pas y aller à
la légère avec ces notions, compte tenu de tous les
éléments qui existent déjà par des lois et des
dispositions dans notre Parlement.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, Mme la
députée de Marie-Victorin. M. le ministre.
M. Picotte: Merci, M. le Président. Même
réponse à la députée de Marie-Victorin que celle
que j'ai donnée au député de Dubuc tantôt.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que ceci clôt
les interventions sur l'amendement?
M. Desbiens: C'est donc dire que...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, le ministre semble bien
ferme, c'est la décision du gouvernement, sauf que je comprends mal que
le contentieux du ministère de la Justice vienne, d'une certaine
façon, faire une mise en garde très sérieuse, je pense,
à l'égard des dérogations. Puisque le ministre prenait
à témoin les agents de conservation tantôt, l'Opposition
peut le faire aussi pour constater que le ministre ne considère pas que
cela vaut la peine de défendre autrement cet article nouveau. Il me
semble que, si on doit vraiment porter atteinte, puisque cette nation de
présomption de culpabilité porte atteinte aux droits et
libertés de l'individu... Mais s'il y a des raisons vraiment importantes
de le faire, son ministre de la Justice dit que cela peut se faire, mais de
façon exceptionnelle. S'il y a des raisons importantes de le faire, il
me semble qu'il aurait dû être en mesure de nous les faire
connaître et les faire connaître à tous les chasseurs et les
pêcheurs, par la même occasion.
Quant à nous, nous allons voter pour l'amendement que nous venons
de déposer puisque le ministre n'a aucun argument à nous faire
valoir dans le sens inverse.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
député de Dubuc. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Picotte: M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Juste une brève explication pour vous dire
qu'à la lumière des principes énoncés dans
l'arrêt de la reine versus Oakes, dans un jugement de 1986 de la Cour
suprême du Canada portant le numéro 103, le ministère de la
Justice croit qu'il est possible de justifier le fardeau de la preuve
imposé à l'accusé puisqu'il y a vraisemblablement un lien
rationnel entre le fait approuvé et le fait présumé. Ceci
étant dit, c'est un choix que le gouvernement fait de libeller l'article
tel qu'il est et je n'ai rien d'autre à ajouter.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: M. le ministre donne l'exemple d'une cause. Quelle
est cette cause? Quel genre de cause, dans quel domaine? Est-ce que c'est dans
le domaine de la chasse et de la pêche?
M. Picotte: On me dit que c'est une cause dans laquelle il y
avait une présomption de culpabilité qui a été
débattue. Avec les détails que j'ai donnés au
député, il lui serait toujours possible d'aller s'enquérir
de cette cause et, avec son service de recherche qui est hautement
compétent, de faire venir le libellé de la cause et d'en prendre
connaissance.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Avant qu'on arrive au vote, puisque le ministre
maintient qu'il ne peut accepter l'amendement tel que nous le proposons,
j'aimerais savoir quels sont, pour lui, les motifs exceptionnels qui font qu'il
ne peut accepter l'amendement proposé par notre formation politique?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: J'ai déjà donné ces explications
en vous disant que le gouvernement a décidé de procéder de
cette façon et, lorsque le moment du vote arrivera, je me prononcerai
soit en faveur, soit contre. On le verra au moment du vote.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: C'est peut-être en toute innocence que je
vais vous faire cette déclaration. Je pensais qu'au gouvernement,
surtout à l'intérieur d'une commission comme celle qu'il y a ici
ce soir, il était possible de recevoir des réponses parce que je
m'attendais qu'un gouvernement puisse avoir de ta transparence et de la
clarté dans ses décisions. Je m'aperçois que, ce soir,
c'est difficile d'avoir des réponses à une insertion très
importante dans la loi.
Quand on parle de présomption de culpabilité, je pense que
c'est important qu'on puisse savoir les motifs valables et les raisons qui
justifient une telle décision à l'intérieur d'une loi.
À mon avis, j'aurais trouvé souhaitable pour l'ensemble des
parlementaires, autant de l'autre côté que du nôtre - parce
que je suis convaincue que tous et chacun ici, lorsque nous allons retourner
dans nos comtés, surtout les gens qui demeurent dans des comtés
plus ruraux où il y a beaucoup de forêts, on va sûrement se
faire poser ce genre de questions - que nous puissions justement donner des
réponses valables pour étayer cette argumentation et pour dire:
Écoutez, je veux bien, si tout est justifié, aller dans le sens
de la loi. Mais quand il reste certaines interrogations ou des ombres grises,
à ce moment, vous savez qu'on peut rester toujours un peu interrogatif
quant au bien-fondé d'une telle insertion dans un projet de loi.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président, effectivement, je pense que
la députée de Marie-Victorin a raison. C'est parce que j'ai
réalisé que cette argumentation est faite en toute innocence que
j'ai décidé de ne pas y répondre.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que ceci clôt
les interventions? M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Le ministre a-t-il de la part de son collègue
du ministère de la Justice, parce que le document qu'il nous a transmis
s'adressait à l'éducation... Est-ce que cette modification
à la loi qu'il propose a fait l'objet d'une étude aussi
précise de la part du ministère de la Justice que peut l'avoir
été celle relative à l'éducation?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: J'ai eu l'occasion de dire que tous les articles sont
passés au comité de législation et ont été
approuvés par le ministère de la Justice. Merci beaucoup.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Je veux avoir juste un éclairage pour savoir
quelles sont les conséquences pour certaines autres lois à venir
où on voudra justement introduire une des clauses semblables à
d'autres niveaux? N'y a-t-il pas là un effet d'entraînement et
qu'on vienne justement à l'encontre de l'ensemble des droits et
libertés des individus?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Je pense que la députée accepte tout
des personnes dans cette Chambre qui tirent aux cartes, M. le Président.
Ce sont des cas par cas, et ils seront jugés lorsque les cas seront
apportés.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: J'aurais aimé avoir des réponses
sérieuses à des questions sérieuses, M. le
Président. On juge les gem à leurs réponses. À mon
avis, je pense que ceci est assez important pour qu'on puisse avoir des
réponses sérieuses. C'est qu'il peut y avoir des
répercussions sur le droit, en ce qui concerne les libertés des
individus. Je pense que les réponses du ministre ne vont pas avec la
profondeur que peut apporter cette loi et les conséquences à long
terme que pourrait avoir une pratique dans nos lois actuelles qui ferait fi des
libertés individuelles.
À mon avis, je croîs qu'on pose des questions importantes
auxquelles nous n'avons pas de réponses importantes, où on nous
dit que nul ne peut être prophète en fin de compte. Justement,
c'est pourquoi nous posons des questions pour savoir si le ministre a pris des
informations nécessaires. S'est-il donné la peine d'aller en
profondeur et d'analyser les conséquences d'insérer dans une loi
un tel article? Je pense que, M. le Président, ce n'est pas faire de la
clairvoyance, c'est tout simplement de la clairvoyance dans le sens que
voudrait bien me donner le ministre, mais c'est d'être clairvoyant quant
à l'avenir des droits et libertés des individus.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Comme il faut répéter à des gens
qui ne comprennent pas du premier coup, M. le Président, je vous
répète que le ministère de la Justice, le comité de
législation et le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche ont étudié cet article en profondeur et l'ont
accepté. Voilà, M. le Président, pour une deuxième
fois répété tel que demandé. (22 heures)
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur l'amendement?
M. Desbiens: Dernière intervention.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Simplement pour répéter que
l'Opposition ne peut s'associer à ce genre de loi qui réintroduit
dans nos lois une chose qui avait été abandonnée parce que
difficilement applicable, d'une part; deuxièmement, surtout parce que
cela contrevient aux droits et libertés de la personne. Il est possible,
évidemment, de faire une loi, sauf que le ministre de la Justice du
Québec, qui a ta qualité pour donner des conseils en cette
matière, dit que cela doit être utilisé de façon
exceptionnelle. Cette façon exceptionnelle, le ministre du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche ne l'a pas, puisqu'il ne trouve aucun argument pour
justifter ou défendre le fait que cet alinéa devrait se retrouver
dans la nouvelle loi sur la faune, parce que cela devient véritablement
un instrument de la loi qui lui permet d'atteindre son objectif de lutte au
braconnage. Moi, je crois beaucoup plus que le ministre va atteindre son
objectif de lutte au braconnage, d'une part, par les sanctions, même si -
on en reparlera de toute façon
quand ce sera le moment - on trouve qu'elles sont trop
élevées. Par les sanctions qu'il impose, mais surtout... Et, tout
en niant le discours de l'Opposition sur l'étude du principe, il est en
train de l'appliquer puisqu'il a annoncé, en fin de semaine
dernière, à la Fédération québécoise
de la faune qu'il rétablirait le Télé-Faune - sous un
autre nom, bien sûr - qu'il engagerait davantage d'agents de
conservation, qu'il leur donnerait de meilleurs moyens pour lutter contre le
braconnage, des moyens perfectionnés et susceptibles de vraiment leur
faciliter le travail. Il a également annoncé qu'il
mènerait une campagne d'information et aussi ce que j'ai
mentionné dans mon intervention sur le projet de loi, lors de
l'étude du principe, qu'il verrait même à faire de
l'éducation au niveau scolaire.
Je pense que ce sont là les moyens les plus utiles que le
ministre se donne. On est parfaitement d'accord avec lui que, pour atteindre
son objectif de lutte au braconnage, il doit utiliser ces moyens; en tout cas,
à long terme sûrement dans le cas de l'éducation et,
surtout une information très poussée, les moyens techniques;
nombre d'agents avec les moyens techniques. Je pense que tout cela est parfait,
c'est excellent. On a une restriction sur certaines sanctions, mais je crois
qu'en plus de tout cela il réintroduit ce principe de la
présomption sans savoir lui-même - il ne nous le dit pas; c'est
qu'il ne le sait pas, sans doute - que c'est le moyen exceptionnel ou c'est une
situation exceptionnelle, ou c'est la seule façon qu'il a d'atteindre un
objectif très élevé, très sérieux,
très important. En conséquence, je répète que nous
allons voter pour notre amendement.
Le Président (M. Saint-Roch): Je relis l'amendement tel
que proposé par M. le député de Dubuc. Il se lit comme
ceci: Article 8. L'article 8 tel qu'amendé de ce projet de loi est
à nouveau modifié par la suppression du deuxième
alinéa de l'article 30.1. Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Desbiens: Sur division. Vote enregistré, d'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la secrétaire, si
vous voulez procéder.
La Secrétaire: M. Bradet (Charlevoix).
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse. Dans un premier
temps, c'est ceux qui sont contre l'amendement, alors qu'on devrait commencer
par ceux qui sont pour, Mme la secrétaire.
La Secrétaire: Parfait, ceux qui sont pour l'amendement.
M. Desbiens... Je suis obligée de faire l'appel pour savoir s'ils sont
pour ou contre.
M. Desbiens: Vous êtes obligée, je pense, d'y aller
par ordre alphabétique, M. le Président?
La Secrétaire: Bien oui, je ne peux pas présumer du
vote.
M. Desbiens: Par ordre alphabétique.
La Secrétaire: Bien oui, c'est cela, je ne peux pas
présumer du vote. M. Bradet (Charlevoix), pour ou contre?
M. Bradet: Contre.
La Secrétaire: M. Desbiens (Dubuc), pour ou contre?
M. Desbiens: Pour.
La Secrétaire: M. Gauvin (Montmagny-L'Islet)?
M. Gauvin: Contre.
La Secrétaire: M. Claveau (Ungava)? M. Middlemiss
(Pontiac)?
M. Middlemiss: Contre.
La Secrétaire: M. Picotte (Maskinongé)?
M. Picotte: Contre.
La Secrétaire: Mme Vermette (Marie-Victorin)?
Mme Vermette: Pour.
La Secrétaire: M. Richard (Nicolet)?
M. Richard: Contre.
La Secrétaire: M. Vallières (Richmond)?
M. Vallières: Contre.
La Secrétaire: Contre: 6; pour: 2.
Le Président (M. Saint-Roch): Le résultat est 6
contre, 2 pour. L'amendement est donc rejeté.
M. Desbiens: Sur le reste, 30.2, "un projecteur la nuit pour
déceler la présence d'un animal," je pense qu'on serait
prêt à passer à l'adoption de l'article 8.
Le Président (M. Saint-Roch): Bien, M. le
député de Dubuc. Est-ce que l'article 8, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Desbiens: Sur division, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté sur division.
J'appelle maintenant l'article 9.
M. Picotte: M. le Président, je pense qu'il y a un article
8.1. Oui, c'est cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse, M. le ministre,
oui, il y a un ajout, 8.1.
M. Picotte: On dit que cet article était inexistant dans
ta loi. Le papillon proposé est le suivant: Ajouter, après
l'article 8 du projet, le suivant: "8.1 Cette loi est modifiée par
l'insertion après l'article 36 du suivant: 36.1 Nul ne peut chasser ou
piéger sur le territoire d'un centre éducatif forestier ou dans
une station forestière constituée en vertu de la Loi sur les
forêts (1986, chapitre - le numéro de chapitre du projet de loi
est 150)."
Cet amendement a pour objet d'interdire la chasse et le piégeage
dans les centres éducatifs forestiers et les stations forestières
institués dans les articles 104 et 111 du projet de loi sur les
forêts, c'est-à-dire le projet de loi 150. Cette interdiction se
trouve aux articles 106 et 113 du projet de loi précité. Comme la
teneur de ces articles touche la chasse et le piégeage, le comité
de législation a recommandé que ceux-ci soient retirés du
projet de loi sur les forêts et intégrés à la Loi
sur la conservation et la mise en valeur de la faune. Une modification de
concordance sera également introduite à l'article 171 pour
prévoir une pénalité.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Je comprends que l'article a été
retiré du projet de loi 150 et transféré dans la Loi sur
la faune. C'est cela?
M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Pourquoi faut-il indiquer ici le numéro du
chapitre du projet de loi 150?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: C'est pour faire le renvoi où sont
institués les centres éducatifs forestiers et les stations
forestières.
M. Desbiens: C'est donc mentionné quand même dans la
loi 150 sur la forêt; il y a une relation entre les deux.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Dans la loi, c'est la création des centres qui
est mentionnée.
M. Desbiens: Dans la Loi sur les forêts.
M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens: C'est la référence.
M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens: D'accord. Vous avez un légiste, c'est
correct. On peut adopter comme cela un article relatif à une autre loi
qui n'est pas votée?
M. Picotte: Je vous ai mentionné tantôt, M. le
député, que c'est justement le comité de
législation qui nous a dit de procéder ainsi.
M. Desbiens: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Le nouvel article 8.1 est-il
adopté?
M. Desbiens: Oui, il est adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. À ce
moment-ci, j'aimerais attirer l'attention des membres de la commission sur le
fait que nous allons revenir à l'article 8. II y a une faute de
français à la page 5, lorsqu'on lit "cet arme" au masculin.
Est-ce que la correction pour inscrire le mot "cette", au féminin, est
adoptée?
M. Picotte: Un instant!
M. Desbiens: Une arme, une arbalète, un arc.
M. Picotte: Un arc, il y a un masculin.
M. Desbiens: Le masculin l'emporte encore.
Le Président (M. Saint-Roch): On va laisser le mot "cet" tel
qu'il est à l'heure actuelle. S'il y a correction, c'est seulement une
faute de français de toute façon. J'appelle maintenant l'article
9.
Port du permis
M. Desbiens: On a juste à ressortir nos vieilles
grammaires.
M. Picotte: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: L'article 45 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans les première et deuxième lignes du premier
alinéa, des mots "piège ou pêche dans un endroit
visé dans l'article 41" par les mots "ou piège"." Autrement dit,
c'est d'ajouter le mot "ou", si je comprends bien.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Cet amendement a pour objet d'enlever une
ambiguïté dans l'application de la loi. L'article 45 porte sur
l'obligation de porter un permis et il précise qu'un résident qui
déclare avoir oublié son permis a un délai de sept jours
pour le produire. Or, le permis de pêche est délivré en
vertu de la loi fédérale sur les pêcheries et cette
dernière ne prévoit pas la possibilité d'un tel
délai de sept jours dans le cas du pêcheur qui a oublié son
permis. Il faut savoir que le permis de pêche est émis par le
fédéral.
Il est donc proposé de biffer le cas d'une personne qui
pêche dans un endroit visé dans l'article 41, puisque cet article
41 ne s'applique pas aux permis de pêche qui sont actuellement
délivrés. C'est la raison pour laquelle nous apportons cette
modification.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: On enlève cela dans l'article 45 pour
s'ajuster avec la loi fédérale, est-ce cela?
M. Picotte: Par les mots "ou piège", oui.
M. Desbiens: Finalement, on enlève le mot
"pêche".
M. Picotte: On enlève les mots: "ou pêche dans un
endroit visé dans l'article 41."
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Cela va se lire: Toute personne qui chasse ou
piège dans un endroit visé à l'article 41. Est-ce
cela?
M. Picotte: C'est cela, on enlève cela.
M. Desbiens: Alors, l'article 41 dit: "Nul ne peut pêcher
à la ligne ou à la canne et ligne dans un endroit
déterminé par règlement, s'il ne détient un permis
délivré à cette fin". À ce moment, cela veut dire
qu'on va pouvoir maintenant aller à la pêche et laisser notre
permis de pêche à la maison, est-ce cela?
M. Picotte: C'est exactement le contraire. Vous ne pouvez pas le
faire à la pêche parce que, du côté de la chasse ou
du piégeage, la personne a au Québec sept jours pour produire son
permis. Elle dit: Je l'ai oublié. On lui accorde sept jours.
Ou côté de la pêche, c'est une loi qui relève
du fédéral et eux n'ont pas dans leur loi la possibilité
des sept jours. Il faut retirer cela parce qu'on induirait tout le monde en
erreur si on laissait le mot "pêche". Les gens diraient: Dans la loi,
c'est inscrit que j'ai sept jours pour le produire.
M. Desbiens: Dans la loi fédérale.
M. Picotte: On ne peut pas lui permettre cela parce que dans la
loi fédérale ils ne donnent pas les sept jours. Il faut retirer
le mot "pêche" de cela.
La personne qui va à la pêche ne pourra jamais invoquer le
fait qu'elle a oublié son permis et elle n'aura pas sept jours pour le
produire parce que la loi fédérale ne le permet pas.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: La loi fédérale... Je reviens à
l'article 41. Est-ce qu'il ne faudrait pas dire, M. le Président: Donc,
nul ne peut pêcher à la ligne ou à la canne et ligne dans
un endroit déterminé par règlement, s'il ne détient
et ne porte sur lui un permis délivré à cette fin?
M, Picotte: Me Côté va vous donner l'explication
légale.
M. Desbiens: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch):Me Côté.
M. Côté (Gaétan): Les permis de pêche
qui sont délivrés le sont en vertu de la loi
fédérale sur les pêcheries. L'article 41 parle d'un permis
de pêche. Le permis de pêche qu'on délivre au pêcheur
n'est pas délivré en vertu de l'article 41, c'est en vertu de la
loi fédérale. L'article 41 n'est à peu près pas
utilisé parce que la compétence constitutionnelle du
Québec n'existe pas là-dessus, sauf qu'elle pourrait exister, par
exemple, sur les étangs de pêche privés où ce ne
serait pas ce qu'on appelle des poissons sauvages. C'est pour enlever
l'ambiguïté. (22 h 15)
M. Desbiens: Ce n'est là que pour répéter ce
que l'article fédéral dit.
M. Picotte: C'est pour enlever une ambiguïté.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: À la fin, vous avez dit que c'est justement
pour enlever l'ambiguïté ou, en tout cas, pour ce qui concerne les
terrains privés...
M. Desbiens: Les étangs de pêche privés.
Mme Vermette: ...les étangs de pêche privés.
Cela veut-il dire qu'il y a toutes sortes de choses? Il y a plein d'endroits
maintenant pour faire de la pêche, de loisir ou de distraction. Est-ce
que les gens ont besoin d'avoir un permis de pêche pour aller a ces
endroits? Non? Je peux vous donner un exemple. Je passe l'été
à Magog et, pas tellement loin, il y a des étangs de pêche
privés où tout le monde peut aller. On a le droit d'aller
pêcher dans les étangs. Sûrement, le président
connaît très bien cela; on passe l'été dans le
même coin.
Le Président (M. Saint-Roch): Endroit merveilleux
d'ailleurs, Mme la députée de Marie-Victorin.
M. le ministre. La question de Mme la députée de
Marie-Victorin, c'est: Est-ce que le permis de pêche est requis dans les
endroits privés de pêche?
M. Picotte: Dans un étang privé, non.
Le Président (M. Saint-Roch): Dans un étang
privé?
M. Picotte: Non, M. le Président. Non. Mme Vermette:
Non.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: À ce moment-là, quelqu'un qui se fait
arrêter par un agent de conservation avec la truite qu'il a
pêchée dans un étang privé...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Dans un étang de pêche, on est
obligé d'étiqueter les truites. Alors, les truites sont
étiquetées.
M. Desbiens: À ma question de tantôt, même
si...
M. Picotte: On me dit même que, si on y goûte, cela
ne goûte pas la même chose.
M. Desbiens: Oui, probablement. Je n'ai jamais essayé
cela.
M. Picotte: Mais je ne vais pas aussi loin que cela.
Mme Vermette: Je suis convaincue que les gens
étiquetés ont toujours un goût différent des autres.
J'en suis sûre, moi aussi.
M. Picotte: II doit en être ainsi pour les poissons.
M. Desbiens: Ah oui?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Je reviens à ma question de tantôt, le
port du permis. Finalement, il faut le porter quand même pour aller
à la pêche. Mais il n'y a rien qui indique que cela va
nécessiter le port du permis. C'est dans la loi fédérale
qu'il faut porter son permis.
M. Picotte: Le port du permis de pêche, en vertu de la loi
fédérale, est obligatoire. En vertu de nos règles, pour ce
qui est de la chasse, la personne a sept jours pour le produire si elle l'a
oublié.
M. Desbiens: Pour ce qui est de la chasse.
M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Mais pour ce qui est de la pêche, tout le
monde est obligé de le porter parce que la loi fédérale
dit qu'il faut le porter. Autrement dit, on ne pourra plus dire: Je l'ai
oublié à la maison et je vous l'envoie...
M. Picotte: On ne pouvait jamais le dire.
M. Desbiens: On ne le pouvait pas même si c'était
dans la loi provinciale.
M. Picotte: On ne pouvait jamais le dire. On ne pouvait pas
invoquer cette raison. Autrement dît...
M. Desbiens: C'est pour établir une concordance avec la
loi fédérale.
M. Picotte: À toutes fins utiles, cela revient à
dire que nous sommes plus humains dans notre loi que le gouvernement
fédéral ne l'est à cet égard.
M. Desbiens: On était, parce que, là, on va
être pareil.
M. Picotte: Mais non. Pour la chasse, on continue a donner...
M. Desbiens: La chasse, oui, mais la pêche?
M. Picotte: ...le délai de sept jours. Mais la
pêche, ce n'est pas nous autres; on ne peut pas y toucher.
M. Desbiens: C'est cela.
M. Picotte: Comme ce n'est pas notre juridiction, on ne peut pas
amender une loi fédérale, nous, ici au parlement.
M. Desbiens: Je sais.
M. Picotte: Je pense que tout le monde comprend cela.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Est-ce qu'il s'est produit des cas? Est-ce que cela
s'est produit dans des cas ou quoi? Qui a soulevé cela? Est-ce que cela
a été soulevé ou si c'est simplement une erreur qui a
été constatée comme ça, accidentellement?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: On ne connaît pas de cas précis, mais
comme ce sont des subtilités constitutionnelles, comme on dit, je pense
qu'il ne faut pas faire exprès pour induire nos gens en erreur et pour
que la personne qui invoque notre loi en disant qu'elle a sept jours se voit
condamner par l'autre loi. On dira: C'est nous qui l'aurons finalement induite
en erreur et on ne veut pas se permettre cela. Ce sont des subtilités
dont il faut tenir compte.
M. Desbiens: J'essayais tout simplement de savoir si, parfois,
cela s'était produit.
M. Picotte: Non, il n'y a pas de cas.
M. Desbiens: Si quelqu'un était allé devant les
tribunaux ou...
M. Picotte: II n'y a pas de cas, m'a-ton dit, mais on nous a dit
que nos agents de conservation, soucieux d'être équitables, nous
ont fait part de cette ambiguïté. C'est ta preuve que nous avons
des gens compétents.
M. Desbiens: Je le savais depuis longtemps.
Mme Vermette: M. le ministre, peut-être pourriez-vous
me...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Marie-Victorin.
Mme Vermette: J'aimerais savoir pourquoi la pêche est de
juridiction fédérale et la chasse au gibier reste de juridiction
provinciale. Qu'est-ce qui a déterminé que, d'un
côté, la pêche, c'est fédéral et, de
l'autre...
M. Desbiens: L'Acte de l'Amérique du Nord britannique.
M. Picotte: Si on pouvait interroger -je pense que ce serait
impossible, Mme la députée de Marie-Victorin - les gens qui ont
procédé à la constitution en 1867, on pourrait sonder les
reins et les coeurs, mais je ne peux pas, de mémoire, remonter à
cette époque.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Probablement que, parmi les Pères de la
Confédération, il y en a qui préféraient la
pêche et d'autres la chasse. Je ne le sais pas.
Mme Vermette: C'est cela.
M. Picotte: Les pêcheries sont de compétence
fédérale tout simplement et cela relève de la
constitution.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: On a sans doute assimilé la pêche
sportive à la pêche commerciale au cours des années. Cela
n'a pas dû se décider en 1867.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: À l'époque, dans la constitution, il
n'y avait pas de distinction entre les deux.
M. Desbiens: C'est cela.
M. Picotte: II n'y avait pas de distinction entre la pêche
commerciale et la pêche sportive. Comme il n'y avait pas de distinction,
c'est comme cela dans la constitution.
M. Desbiens: Comme d'habitude, le fédéral a tout
pris.
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'aperçois qu'on
est très loin de l'article 9.
M. Desbiens: Non, on est en plein dedans.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 9 est
adopté?
M. Desbiens: C'est un autre exempte.
Cela me fait plaisir. Oui, adopté, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'article 10.
Permis à des fins scientifiques ou de gestion
de la faune
M. Picotte; L'article 47 de cette loi est modifié par l'addition,
dans la troisième ligne du premier alinéa, après le
chiffre "30" des chiffres "30.1", "30.2". C'est un amendement de concordance
qui a pour effet d'ajouter à l'article 47 de la loi le renvoi aux
nouveaux articles 30.1 et 30.2. Ces articles sont de même nature que ceux
prévus dans la liste existante. En vertu de l'article 47, le ministre
peut émettre certains permis spéciaux à des fins, entres
autres, scientifiques ou de gestion de la faune. Le détenteur du permis
est alors, selon ce qui est précisé au permis, autorisé
à déroger à certaines interdictions de la loi. Il y a lieu
d'ajouter la possibilité de déroger è l'interdiction de
chasser la nuit ou celle d'utiliser un projecteur pour déceler la
présence d'un animal, puisque cela peut être requis pour une fin
scientifique, éducative ou de gestion de la faune. En vertu de l'article
47, le ministre peut autoriser une dérogation à l'interdiction:
1° d'endommager une tanière; 2° de chasser avec un
véhicule; 3° de chasser le gros gibier dans son ravage; 4° de
piéger un animal; 5° d'utiliser un dispositif ou un poison; 6°
de capturer des animaux au-delà de la quantité permise; 7° de
garder un animal en captivité; 8° de tirer à bord d'un
véhicule; 9° de capturer du gros gibier avec un piège. Ce
sont les exceptions.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: II y a beaucoup de cas où le ministre peut
intervenir compte tenu de certaines situations. J'imagine qu'il ne doit pas
être très fréquent que le ministre intervienne pour
l'émission de permis dans des cas spéciaux. Est-ce que c'est
déjà arrivé antérieurement?
M. Picotte: Pour des raisons d'urgence et des fins scientifiques
uniquement. On me dît que cela a été utilisé
très exceptionnellement.
Mme Vermette: Dans quels cas? Quand on parle de cas d'urgence,
à quelle nature de problèmes fait-on référence?
M. Picotte: Par exemple, dans le cas extrême - le
député d'Ungava aurait pu bénéficier de cette
explication - où des ours attaqueraient un village. C'est une question
de comportement et on peut avoir besoin d'inventorier pour connaître ce
qui s'est passé pour provoquer un comportement semblable. Ce serait
à des fins d'expertise scientifique.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Marie-Victorin.
Mme Vermette: Dans l'exemple que vous nous donnez, vous faites
référence à une notion d'état d'urgence ou
pratiquement...
M. Picotte: C'est un état d'urgence si une bande d'ours
attaquent un village. Si vous me dites que ce n'est pas urgent...
Mme Vermette: Oui, mais, quant à moi, c'est une question
de délai. Quand on est dans une situation où tous les ours sont
devant chez vous, on ne pense pas à aller appeler le ministre pour avoir
un permis spécial pour tuer les ours qui sont è la porte.
M. Picotte: C'est une question d'urgence. On réagit
rapidement. La question d'urgence n'est pas à démontrer. Est-ce
qu'on doit dire qu'il faut qu'il en ait mangé tant pour savoir si c'est
urgent ou non?
Mme Vermette: Normalement, les gens n'ont pas le réflexe
d'appeler le ministre pour avoir le permis.
M. Picotte: On parle d'une situation qui n'arrive jamais. Je vous
donne un exemple qui pourrait arriver, mais qui n'arrive jamais. Si vous me
demandez d'analyser le comportement avant que cela arrive, je ne sais pas, je
n'ai aucune idée. Par exemple, on peut émettre un permis
spécial à un biologiste qui, pour fins d'expertise, voudrait
vérifier certaines choses sur le caribou.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Marie-Victorin.
Mme Vermette: Pour des expériences biologiques, je peux
comprendre parce que, dans le fond, une planification s'impose à la
base. Cela n'arrive jamais d'une façon imprévue. Il arrive
certaines situations et, à ce moment-là, c'est rétroactif?
Finalement, comment cela fonctionne-t-il?
M. Picotte: Si vous voulez, on va lire l'article 47 au
complet.
Mme Vermette: Oui, parfait.
M. Picotte: "Le ministre peut, pour des fins scientifiques,
éducatives ou de gestion de la faune, délivrer un permis
autorisant une personne à passer outre à une disposition des
articles 26, 27, 28, 30, 32, 34, 42, 57,
60, du premier alinéa de l'article 56 ou d'un règlement
adopté en vertu de cet article. "Le ministre peut, en outre, pour des
fins alimentaires, délivrer un permis autorisant une personne à
passer outre à une disposition des articles 34, 38, 39, 41 ou d'un
règlement adopté en vertu de l'un des paragraphes 1°, 2°,
3° ou 5° de l'article 56. "Le titulaire de ce permis doit se conformer
aux conditions déterminées par le ministre sur lepermis."
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Cela veut dire qu'il y a déjà des
gens qui peuvent utiliser ces permis, par votre délégation de
pouvoir, pour certaines situations reconnues.
M. Picotte: C'est cela.
Mme Vermette: Est-ce qu'il y a des circonstances
particulières à l'intérieur de chaque fin, scientifique,
éducative, pour la gestion de la faune? C'est très vague, cela
peut être interprété d'une façon très
élastique.
M. Picotte: M. le Président, c'est très
général, c'est une précaution que le législateur se
donne.
Mme Vermette: À des fins éducatives, qu'est-ce que
cela pourrait être, par exemple?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: On peut aller chercher des animaux pour des
universités, pour donner des cours à des
vétérinaires, entre autres, supposons. Cela pourrait être
une façon.
Mme Vermette: D'accord. Si, en cours de route, il y avait des
problèmes avec l'animal ou quoi que ce soit, il pourrait utiliser un
permis spécial ou il peut se promener ou faire ce qu'il veut,
finalement, avec les animaux.
M. Picotte: C'est cela.
Mme Vermette: Est-ce qu'il y a des notions restrictives? Je sais
que, dans les universités, je peux vous dire qu'on n'utilise pas
toujours les animaux à des fins scientifiques.
M. Picotte: C'est le ministre qui détermine cela. Une fois
qu'ils ont les permis, à ce moment-là...
Mme Vermette: C'est à la discrétion du
ministre.
M. Picotte: C'est à la discrétion du ministre.
M. Desbiens: II pourrait donner un tel permis pour un zoo, par
exemple, qui irait chercher des animaux? C'est cela?
M. Picotte: On parte d'abattre un animal.
M. Desbiens: L'abattre? Excusez-moi! Les zoos ne sont pas forts
là-dessus.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Picotte: Un animal abattu dans un zoo, à moins qu'on ne
veuille en faire un zoo d'animaux empaillés.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
Mme Vermette: Juste pour continuer...
Le Président (M.. Saint-Roch): Mme la
députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Je reviens au niveau éducatif, pour des fins
d'éducation. Comme je sais que certains scientifiques se livrent
à certaines expériences qui, bien souvent, frisent des
comportements assez inadmissibles en ce qui concerne les animaux, est-ce qu'il
y a des cas spécifiques ou des normes d'évaluation ou de
contrôle d'utilisation qui existent actuellement?
M. Picotte: L'exemple classique qu'on donnait, c'est celui d'une
université qui a besoin d'animaux pour les cours qui se donnent aux
vétérinaires. À partir de ce moment, le ministre peut
donner un permis pour aller abattre certains animaux à des fins
éducatives, s'il juge évidemment que cela doit être fait.
(22 h 30)
Mme Vermette: Je voulais juste vérifier. Il n'y a jamais
eu finalement de cas précis apportés ou d'abus de pouvoir de la
part de ces gens à l'intérieur de leur catégorie.
M. Picotte: À ce qu'on me dit, cela arrive tellement peu
souvent que les exemples ne nous viennent pas facilement à l'esprit pour
vous démontrer ce que veut dire exactement cet article.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Oui, M. le Président. Par exemple, en cas
d'épidémie sur une sorte d'animal donnée dans un
territoire donné, cela s'applique.
M. Picotte: C'est de la gestion de la faune.
M. Claveau: Gestion de la faune.
M. Picotte: Et c'est à la discrétion du ministre.
Je pense que c'en est un beau cas que vous mentionnez, M. le
député.
M. Claveau: C'est un très beau cas, oui. C'était
pour vous aider, M. le ministre.
M. Picotte: Ah! C'est bien. Je pense que votre passage dans une
autre salle vous a sans doute légèrement
amélioré.
M. Claveau: Cela m'a permis...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: ...d'aller vérifier quelque chose. Justement,
c'est parce que mon passage dans une autre salle était pour aller
vérifier quelque chose. Cela serait pour revenir à une question
sur l'article 8, à 30.1. J'aimerais avoir l'assentiment de la commission
pour poser une question qui est très pertinente à mon avis.
M. Picotte: Je pense...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava, à ce moment-ci, lorsqu'on... À la suite de la
suggestion du député de Dubuc, j'aimerais qu'on termine l'article
10.
M. Claveau: D'accord. M. le député de Oubuc.
M. Desbiens: Une question en passant parce que l'article 47 qui
est amendé mentionne, entre autres, l'article 42.
M» Picotte: Mentionne quoi?
M. Desbiens: L'article 42: "...passer outre à une
disposition des articles 26,... 30, 42..." Et, dans la loi, à l'article
42, c'est écrit, en tout cas dans la copie que j'ai là, "non en
vigueur". C'est une curiosité en passant. Y a-t-il une raison
spéciale? C'est la loi de 1983 et ce n'est pas encore en vigueur? II y
en a quelques autres comme cela, mais je vois celui-là.
M. Picotte: C'est parce que le règlement qui a effet
directement sur l'article 42 n'est pas encore prêt. Alors, l'article
n'est pas en vigueur. C'est la disposition de l'ancienne loi qui
s'applique.
M. Desbiens: Ah bon! D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres...
M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Si mes collègues ont terminé sur
l'article 10, j'ajouterai tout simplement ceci. Évidemment que les
articles 30.1 et 30.2 sont les articles qu'on a adoptés tantôt sur
division et qui portent sur la fameuse clause de présomption contre
laquelle on s'est élevé. Étant donné que l'article
10 vient soustraire à l'application des articles 30.1 et 30.2, on va
voter pour.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 10 est
adopté?
Mme Vermette: Adopté. M. Claveau:
Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Oui. J'aimerais revenir sur la notion de nuit.
Le Président (M. Saint-Roch): Excusez-moi, M. le
député d'Ungava, mais, à ce moment-ci, cela me prend un
consentement. Je me dois de spécifier que, s'il y a consentement, c'est
strictement sous forme d'une question que vous avez à poser. Autrement
dit, cela ne signifie en aucune façon que l'artice 8 est rouvert.
M. Claveau: ...d'un éclaircissement. M. Picotte:
Est-ce que je pourrais...
M. Desbiens: ...sur la question, M. le Président, C'est
parce que cela dépend du consentement.
M. Picotte: Est-ce que je pourrais vous souligner...
M. Desbiens: Cela dépend du consentement.
M. Picotte: ...M. le Président, que, compte tenu de
l'expérience que j'ai vécue à l'article 8 tantôt,
j'ai beaucoup d'hésitation à donner mon consentement. Si vous me
dites que c'est une question qui ne dure pas 20 minutes, évidemment, et
que c'est une réponse que je dois donner, peut-être, mais
j'aimerais savoir au préalable ce que cela veut dire. Si on revient sur
la discussion qu'on a faite tantôt et de la façon dont on l'a
faite, je ne pense pas que je sois disposé à accepter qu'on
revienne en arrière.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava, vous voudriez...
M. Claveau: Je ne veux pas rouvrir le débat. Je veux
rassurer le ministre là-dessus. C'est un éclaircissement que je
voudrais avoir, entre autres, en fonction d'une
concordance avec le Code criminel sur l'application de la notion de
nuit.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela va.
M. Picotte: Vous n'avez pas mon consentement, M. le
Président, parce que je pense qu'on a déterminé
tantôt que c'était une volonté du gouvernement. On s'est
balisé en allant chercher l'autorisation du comité de
législation, on a eu des avis du ministère de la Justice nous
disant que c'est possible de l'inscrire, et je pense qu'on en adiscuté tantôt.
Le Président (M. Saint-Roch): Je dois en conclure qu'il
n'y a pas consentement.
M. Picotte: Non, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'article 11.
Possession d'une arme à feu la nuit
M. Picotte: L'article 11 se lit comme suit: "L'article 57 de
cette loi est modifié par l'addition, après le paragraphe 2°
du premier alinéa, du suivant: "3° être en possession la nuit
d'une arme à feu non chargée, sauf si cette arme à feu est
insérée dans un étui fermé ou déposée
dans le coffre du véhicule ou dans la soute de l'aéronef."
Cet amendement a pour objet de créer une nouvelle infraction pour
contrer la chasse de nuit. Il interdit de posséder la nuit une arme
à feu non chargée dans un véhicule, sauf si cette arme est
dans un étui fermé ou dans le coffre du véhicule ou la
soute d'un aéronef.
Cet amendement reprend une disposition qui existait dans l'ancienne loi
sur la conservation de la faune, à l'article 25b. La seule
nouveauté est d'ajouter la précision de la soute de
l'aéronef où une arme à feu non chargée pourrait
être placée sans qu'il ne soit nécessaire qu'elle soit dans
un étui. La loi actuelle interdit déjà de posséder
une arme à feu chargée dans un véhicule ou un
aéronef. La sanction du non-respect de cette disposition sera une amende
moyenne prévue à l'article 165. Cela va pour moi, j'ai
terminé.
Le Président (M. Richard): Merci de vos commentaires. M.
le député de Dubuc, est-ce que vous avez des commentaires? M. le
député d'Ungava? M. le député.
M. Claveau: Merci. Être en possession la nuit. Le Code
criminel définit la nuit comme étant la période de la
journée s'étendant entre 21 heures le soir et 6 heures le matin.
Est-ce que c'est la référence que va prendre le ministre pour
définir la nuit dans l'application de son article?
Le Président (M. Richard): M. le ministre.
M. Picotte: Je pense qu'il est utile de dire au
député d'Ungava que, nous autres, cela s'applique à notre
loi et que notre loi définit que la nuit, c'est une demi-heure avant le
lever du soleil et une demi-heure après le coucher du soleil. Notre loi
est comme cela. Le Code criminel, c'est une autre loi qui dit autre chose. Nous
autres, notre loi dit cela. La personne doit se conformer à notre loi.
Quand bien même vous me diriez, dans un autre ordre d'idées, que,
parce qu'en Ontario on a le droit de tourner à droite à un feu
rouqe, quand vous arrivez au Québec, cela donne le même droit
à ceux du Québec, tant et aussi longtemps que notre loi ne nous
permettra pas à nous du Québec de tourner au feu rouge, cela
reste une infraction au Québec.
Le Président (M. Richard): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: C'est un règlement municipal. Cela se fait
dans certaines municipalités.
M. Picotte: Tant que cela ne sera pas adopté... De toute
façon, si vous voulez essayer cela, essayez-le. Vous tournerez aux feux
rouges en vous en allant chez vous au Québec.
M. Claveau: Je peux vous dire qu'on le fait dans certaines villes
nordiques, entre autres, où c'est un règlement municipal.
M. Picotte: Dans les endroits où vous ne pouvez pas le
faire, est-ce que vous pouvez le faire? Voilà!
Le Président (M. Richard): Y a-t-il d'autres commentaires
à l'article 11?
M. Claveau: Allez-y! Je reviendrai après.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: Dans le cas présent, cela veut dire que ce
qu'a soulevé mon collègue d'Ungava, le Code criminel qui est une
loi fédérale, il n'y a pas, comme tantôt dans le cas des
pêcheries, de relation directe. Le Code criminel n'a pas de droit de
regard, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de lien entre cela et le code.
C'est cela?
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Posséder une arme à feu... N'importe
qui peut se promener, en dehors du temps de chasse, avec une arme à feu.
J'ai l'Impression que les gens ne doivent pas tous être soumis aux
mêmes règles pour le port d'une arme à feu. Quand tu te
promènes avec une arme à feu dans ta voiture, n'y a-t-il pas une
façon de procéder pour les mesures de sécurité qui
sont reconnues ailleurs que dans cette loi?
M. Picotte: On me dit que le Code criminel régit les armes
à feu, sauf que nous, nous touchons l'aspect de la chasse qui concerne
notre loi.
Mme Vermette: En fait, il y a concordance entre les deux lois ou
c'est la même chose?
M. Picotte: Les deux lois s'appliquent indépendamment
l'une de l'autre.
Mme Vermette: Indépendamment l'une de l'autre?
M. Picotte: Certains types d'armes, à ce qu'on me dit, ont
besoin d'un permis en vertu du Code criminel. Les deux lois s'appliquent
indépendamment l'une de l'autre.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: En fait, ce sont des mesures de
sécurités l'objectif qu'on vise par cet alinéa?
M. Picotte: Dans un étui, dans l'auto? Mme Vermette: Une
arme non chargée.
M. Picotte: C'est parce que nous avons réalisé
à maintes reprises dans bien des cas de braconnage qu'il devient trop
facile de se promener en forêt avec une automobile - il y a des chemins
forestiers - avec une arme a côté du siège, une arme non
chargée, avec une ou des balles à côté de l'arme.
Dès qu'on voit un animal, c'est très facile d'insérer la
cartouche dans l'arme et de tirer. Puisque cela se produit souvent, qu'on
constate que cela se fait régulièrement, on dit que l'arme doit
être à l'intérieur d'un étui.
L'individu qui est de bonne foi, normalement, ne fait pas de
problème pour mettre son arme dans son étui puisqu'il n'est pas
en forêt pour aller chasser.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée de
Marie-Victorin.
Mme Vermette: II y a toutes sortes d'armes à feu, en fin
de compte. Tu peux te promener en forêt avec un paquet d'armes à
feu, pas nécessairement des carabines... Je ne sais pas de quoi vous
vous servez pour aller... En tout cas, il existe toutes sortes d'armes à
feu et c'est ce que je me demande. C'est très général,
quand on parle d'armes à feu; est-ce qu'on en privilégie
quelques-unes?
M. Picotte: Toutes les armes...
Mme Vermette: Est-ce que c'est spécifique à la
chasse dans cet article? Il y a déjà le Code criminel qui existe
pour les autres armes à feu. C'est la nuance que Je voulais
apporter.
M. Picotte: Toute arme à feu qui sert à tuer un
animal. Tout individu en possession d'une arme à feu qui peut abattre un
animal détient une arme à feu.
Mme Vermette: Pardon?
M. Picotte: Toute arme à feu qui peut tuer un animal, peu
importe son calibre, peu importe sa force, peu importe la lonqueur du canon,
peu importent les détails que vous pourriez mentionner, toute arme
à feu qui peut tuer un animal est considérée comme une
arme à feu et n'est pas réglementaire si elle n'est pas dans un
étui. Le premier alinéa ne s'applique pas à une personne
qui, en raison de son emploi ou de ses fonctions, est autorisée, en
vertu de la loi, à Être en possession d'une arme à feu,
cela va de soi.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: D'accord, paragraphe 2°.
Le ministre vient de mentionner une exception au premier alinéa.
Il y a un troisième alinéa, cela veut dire...
Une voix: II est complètement après, le
troisième.
M. Claveau: C'est l'ensemble de l'article, là?
M. Picotte: C'est cela, oui, un paragraphe à
l'intérieur de cela.
M. Claveau: Je vais poser ma question dans ce sens. Cela veut
dire que quelqu'un, par exemple, qui a à aller en forêt souvent la
nuit, pour toutes sortes de raisons, ou qui passe les trois quarts de sa vie en
forêt parce que c'est sa façon de subsister - il n'y a pas que les
autochtones qui sont trappeurs ou chasseurs, il y a des blancs aussi qui ont
des permis de trappe et qui peuvent les exercer à l'année longue
- cela veut dire que ces personnes peuvent avoir un permis pour se promener en
forêt la nuit avec une carabine chargée.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Cet amendement vise les véhicules. Je pense
qu'il faut savoir que c'est à l'intérieur des
véhicules.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je suis d'accord avec vous, mais...
M. Picotte: Écoutez là, ne me dites surtout pas que
le gars qui est dans son véhicule qui peut barrer ses portes et qui peut
fermer ses vitres que, malgré tout cela, par mesure de
précaution, peut vouloir une arme chargée à
côté de lui. Ce gars-là est bien mieux de s'acheter une
bonne paire de bretelles en plus de la ceinture qu'il porte à ses
culottes, franchementl
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je dirais à votre défense, M. le
ministre, qu'en ce qui concerne le transport d'arme à l'intérieur
d'un véhicule, j'endosse à 100 % toute mesure qui ferait que cela
sorte.
Je peux me permettre de m'exprimer là-dessus quand même,
pour une fois que je suis d'accord avec vous.
M. Picotte: De toute façon, l'article, ce n'est que cela.
Si vous voulez m'apporter un éclairage additionnel sur autre chose qui
pourrait potentiellement être suspendu en quelque part, je suis bien
prêt à vous écouter pendant que je vais aller me chercher
un bon cigare.
Une voix: Ah bien non, là! Mme Harel: ...
Le Président (M. Saint-Roch): La commission suspend ses travaux
pour quelques instants.
M. Claveau: C'est un exemple de choix personnel. Il dit lui qu'un
cigare est bon, pour d'autres il peut ne pas être bon.
(Suspension de la séance à 22 h 47)
(Reprise à 22 h 48)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission reprend maintenant ses travaux. M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Si j'ai bien compris ce que le ministre vient de nous
dire, c'est que cela lui permet d'entendre et d'écouter, finalement,
tout ce qui n'est pas son opinion, mais...
M. Picotte: C'est pour cela que je dis...
Mme Vermette: De toute façon, ne vous en faites pas, la
grosseur des cigares diminue.
M. Picotte: Je veux dire que cela me permet de me détendre
et quand je suis plus détendu, je suis plus enclin à une
meilleure sérénité. Même s'il y a des choses qui
semblent moins intéressantes à écouter, étant
donné les différents buts que pourrait se fixer l'Opposition, je
le fais en toute sérénité et cela nous permet de continuer
d'avoir le sourire.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! À moins qu'on ne me démontre qu'un cigare est une
arme à feu chargée, j'aimerais qu'on revienne à la
pertinence de l'article 11, s'il vous plaîtl
M. Picotte: Tant qu'il n'y a pas de pétard dans le
cigare...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava, sur l'article 11.
M. Claveau: Il y a certaines périodes de l'année
où c'est défendu de fumer en forêt.
M. Picotte: En tout cas, il y a des gens qui ne sont pas capables
de s'en mettre un dans la bouche.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava, vous avez la parole sur l'article 11.
M. Claveau: Non, je disais, effectivement, que dans le cas
présent, je suis tout à fait d'accord avec le ministre pour toute
mesure restrictive concernant le transport d'une arme chargée dans un
véhicule. On ne peut pas faire autrement qu'être d'accord avec
l'article de la loi à ce chapitre-là.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? M. le député de Dubuc, rapidement.
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a, ailleurs, une disposition qui
dit... On dit: "être en possession la nuit d'une arme à feu non
chargée", mais si une personne se promène avec une arme
chargée, elle ne contrevient pas à la loi. Y a-t-il un paragraphe
ailleurs?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Le paragraphe 1 de l'article 57 interdit de se
promener avec une arme à feu chargée.
M. Desbiens: Et dans le cas d'une arme à feu à
chargement par la bouche, c'est une arquebuse, cela? Est-ce que cela existe
encore?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Desbiens: Une dernière question, en tout cas pour ma
part, M. le Président.
Une voix: Quelle heure est-il? M. Picotte: M. le
Président,
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président, on m'informe rapidement - et
je le dis respectueusement à la commission - qu'il y aurait
peut-être eu un oubli. Il faudrait ajouter, à quel endroit,
monsieur... Un moment!
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: À troisièmement où on dit:
"Être en possession la nuit d'une arme à feu non chargée",
je pense qu'il serait utile qu'on puisse ajouter "ou d'une
arbalète".
M. Desbiens: Cela veut dire qu'elle peut être
chargée dans une auto.
M. Picotte: Non chargée... Mme Vermette: Une
arbalète.
M. Picotte: ...ou d'une arbalète non armée.
M. Desbiens: Non armée. Alors, être en possession la
nuit d'une arme à feu non chargée...
M. Picotte: Être en possession...
M. Desbiens: ...et d'une arbalète non... comment
dites-vous cela?
M, Picotte: Ou d'une arbalète non armée.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: II y a différentes armes, il y a des
arbalètes, est-ce qu'il y a des arcs aussi? Est-ce qu'on peut aller
à la chasse à l'arc aussi? Est-ce que c'est différent
d'une arbalète?
M. Picotte: On peut aller à la chasse à l'arc, mais
on ne doit pas avoir l'arc armé.
Mme Vermette: Cela serait aussi à ajouter en même
temps que l'arbalète.
M. Desbiens: Un arc, c'est toujours non armé, ce n'est
pas...
Mme Vermette: Ce ne sont pas tous des Guillaume Tell,
j'espère, qui vont chasser.
M. Picotte: On me dit que ce n'est pas nécessaire
d'ajouter l'arc, puisque cela semble très difficile de tirer à
bord d'un véhicule avec un arc. Cela ne serait pas nécessaire de
l'ajouter, à moins qu'il y ait un autre conducteur et que le
député de Lévis soit suspendu au travers de la vitre en
s'étirant le bras pour tirer une arbalète.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plattl M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Si le ministre veut établir une concordance
ou une cohérence avec... À l'article 8, les trois sont
mentionnés.
M. Picotte: À l'article 8...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: À l'article 8, on l'indique parce que ce n'est
pas à l'intérieur d'un véhicule. À ce moment, il
faut l'indiquer. L'autre, il ne nous semble pas nécessaire de
l'indiquer, parce que c'est à l'intérieur d'un
véhicule.
M. Desbiens: Est-ce bien vous qui avez parlé de faire un
amendement pour ajouter les mots "une arbalète"?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: À l'article 8, M. le Président, je
pense qu'on l'a tel que libellé: "Une personne en possession la nuit
d'un projecteur et d'une arme à feu chargée ou d'une
arbalète ou d'un arc"... On l'a à l'article 8. Par concordance,
je n'aurais pas d'objection à ajouter "ou une arbalète non
armée et d'un arc". On peut le mettre par concordance.
M. Desbiens: "Une arbalète ou d'un arc non armé",
les deux, c'est pareil. On dit armé.
M. Picotte: C'est cela. Une arbalète ou un arc.
M. Desbiens: Un arc non armé. II peut être dans une
boîte de camion.
Mme Vermette: La plupart des chasseurs ne vont pas trop en
voiture.
M. Picotte: Par souci de concordance, on pourrait l'ajouter.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Actuellement, la pratique dans certains milieux est
que la carabine non chargée peut être sur le siège
arrière de la voiture, mais dans un étui, alors que si elle est
dans le coffre arrière, elle n'a pas besoin d'être dans un
étui. Est-ce bien cela? Actuellement, c'est la situation. D'accord.
Dans ce que vous nous dites, cela veut dire qu'il ne faut pas, sous
aucun prétexte, que l'arme à feu, chargée ou non
chargée, étui ou pas étui, soit à
l'intérieur du cab où est le passager. Est-ce que c'est cela?
M. Côté (Gaétan): Si elle est dans un
étui, elle peut être à l'avant du véhicule.
M. Picotte: C'est cela. Elle peut être...
M. Claveau: Alors, je peux l'avoir à côté de
moi, sur le bras de vitesse, dans un étui.
M. Picotte: Si elle est dans son étui, oui.
M. Claveau: Donc, on ne change rien par rapport aux dispositions
présentes.
M. Picotte: Dans un sac de couchage, non. Dans son étui,
oui.
M. Claveau: II faudrait définir la notion d'étui.
Qu'est-ce qu'un étui? Par exemple, les autochtones, souvent, vont avoir
un étui fait de peaux où on ne fait que mettre la carabine
par-dessus. Ce n'est pas obligatoire que ce soit un étui fermé
avec un "zipper" et un cadenas par-dessus.
Une voix: Un étui fermé.
M. Claveau: C'est cela.
M. Picotte: ...où il faut que ce soit fermé. On ne
dit pas quel genre de fermeture il faut que ce soit: une fermeture
Éclair, un Velcro ou une autre façon.
Une voix: Enveloppée dans les journaux.
M* Claveau: Dans l'autre cas...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Dans le cas, par exemple, où l'arme à
feu est accrochée? Cela se voit. Ce n'est pas une farce que je fais non
plus. Par exemple, il y a beaucoup de chasseurs qui vont avoir des crochets sur
le derrière d'un cab de pick-up et qui vont y mettre leurs armes
à feu, suspendues derrière le cab. Est-ce que l'arme doit
être absolument dans un étui?
M. Picotte: II faut que l'arme soit dans un étui.
M. Claveau: Mais elle est en dehors du cab.
Des voix: Elle est dans la boîte.
M. Claveau: Elle est dans la boîte en arrière. Elle
est suspendue en arrière. C'est très facile d'accès, entre
vous et moi.
Une voix: Il peut y avoir un gars assis dans le cab, dans la
boîte. Un gars s'assoit dans le cab et un autre s'assoit dans la
boîte.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: L'idée, c'est de faire en sorte que
l'individu, quand il y a une carabine à côté de lui, une
balle proche, n'ait pas beaucoup d'efforts à faire pour tirer. Vous me
dites qu'il peut être dans le cab en arrière. Il va toujours bien
falloir que le gars arrête.
Une voix: ...en arrière.
M. Picotte: S'il y a un gars dans le cab avec...
Des voix: Dans la boîte.
M. Picotte: S'il y a un gars dans la boîte avec des fusils
chargés et qui ne sont pas dans un étui, il est en infraction.
Bien oui, il est dans le véhicule, il est en infraction.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Mais si le gars est dans la boîte avec une arme
à feu, une carabine non chargée, qui n'est pas dans un
étui.
M. Picotte: II est en infraction. Une voix: Oui?
M. Picotte: On a même, nous dit-on, une jurisprudence
là-dessus. C'est encore plus fort.
M. Claveau: Cela veut dire que, quand la carabine est dans la
boîte arrière d'un pick-up, elle doit absolument être dans
un étui.
M. Picotte: Oui, c'est cela. C'est comme le gars qui est debout
sur un flatteur d'hydravion. Il est considéré comme étant
dans un aéronef. Il est en infraction.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: ...mais pas dans l'étui.
M. Picotte: À ce compte-là, on pourrait inventer et
imaginer n'importe quoi. Un hydravion qui survole à basse altitude et un
gars qui est attaché au flotteur et qui tire.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: S'il est dans une chaloupe ou un canot, est-ce que
c'est considéré aussi de la même façon?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: C'est une embarcation au sens de la loi et non pas un
aéronef ou un véhicule. C'est une embarcation.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Par exemple, sur le lac Mistassini, il y a des gens
qui ont des yachts avec des couchettes et ils vont passer une semaine sur le
lac. À ce moment-là, il n'y a pas de restrictions par rapport
à l'utilisation de leurs armes à feu.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Il ne faudrait pas oublier que cela s'applique la
nuit. Des gens sur le lac Mistassini, dans une chaloupe, la nuit, qui se
promènent toute la nuit, je pense qu'on s'amuse, à cette
heure-ci, à jouer au fou un peu. On peut se permettre de prendre une
couple de minutes pour faire cela, mais je pense qu'on ne peut pas jouer au fou
éternellement.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: ...aller voir comment il peut y avoir...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre. (23 heures)
M. Picotte: Si vous êtes en train de me dire que, dans les
lois, on doit tout prévoir, tout, tout, tout, tout, tout, tout, au
complet, cela n'a aucune commune mesure. Cela va à l'encontre et a
l'inverse de ce que mon prédécesseur a fait quand il l'a
libéralisée. Vous me dîtes que vous trouvez que je vais
trop loin et vous me donnez des exemples pour aller plus loin. Vous êtes
en train de vouloir me faire définir un sac de couchage, un sac pour te
lunch. Un sandwich, comment c'est fait? Y-a-t-il de la viande entre les deux
tranches de pain ou à côté de la tranche de pain?
Franchement!
M. Claveau: Est-ce que...
M. Picotte: Je veux bien qu'on s'amuse et je suis heureux qu'il
n'y ait pas de caméras de télévision parce que le peuple
va trouver qu'on est mauditement fous.
M. Claveau: Je ne suis pas certain que le...
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Je voulais poser une question au ministre puisqu'il
se permet...
M. Picotte: Si vous voulez avoir la définition d'un
sandwich? C'est deux tranches de pain avec quelque chose en plein milieu pour
ne pas que les tranches débordent.
M. Claveau: On demandera cela dans le cadre de la loi sur la
restauration, M. le ministre. Pour le moment, on en est juste à la loi
sur le prélèvement de viande en forêt.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je voulais demander au ministre, puisqu'il se permet
de divaguer sur l'ensemble de la philosophie de sa loi si, lorsque
l'ex-ministre a décidé d'enlever des mesures coercitives
inapplicables dans la loi et de laisser une certaine liberté à
l'ensemble de la population de bonne volonté, comme je le disais tout
à l'heure, il s'est demandé s'il avait des raisons de le faire et
si, par l'application ou la mise en place dans un texte d'un certain nombre de
mesures coercitives, cela ne réglera absolument rien si les mesures de
protection en forêt ne sont pas augmentées? Comment voulez-vous,
par exemple, qu'à douze gardes-chasse, on couvre l'ensemble du
territoire de la baie James? C'est la situation actuelle. Vous aurez beau avoir
une loi de 75 000 articles, épaisse comme cela, s'il y a juste douze
personnes sur 350 000 kilomètres carrés pour la faire
appliquer, on n'est pas plus avancé qu'on ne l'était. Je
ne sais pas si le ministre ne devrait pas plutôt commencer par
là.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Je pense que le député d'Ungava aurait
eu avantage à écouter son collègue de Dubuc qui m'a
presque félicité, je dis bien presque. Il a eu l'occasion de lire
le discours que j'ai fait à la Fédération
québécoise de la faune dimanche dernier, où il a
relevé un tas de mesures qui sont mises en place, entre autres,
l'augmentation du nombre d'agents de conservation, l'augmentation du nombre de
mesures éducatives dans les écoles à l'endroit des jeunes,
l'installation d'une ligne téléphonique SOS-braconnage. C'est un
ensemble de choses. Que voulez-vous que je vous dise? C'est tout cela qui fait
en sorte... On essaie de trouver un juste milieu. Probablement que mes
précédesseurs étaient justifiés, à cause des
abus qui auraient pu se produire, à cause d'une minute de
décalage, de dire: II faut changer cela, cela n'a pas de bon sens. On
était dans un extrême, on est allé à l'autre
extrême. Nous, on essaie de revenir à peu près au milieu
pour l'ajuster en se disant: Si l'an prochain, il y a des abus, on essaiera de
les corriger une autre fois. Mais si vous êtes en train de me dire qu'on
ne prévoira pas tout, c'est bien sûr. Il y a des gens qui,
à la suite de tout cela, vont sûrement inventer des
détours. Vous savez comme moi que, lorsqu'on adopte des lois, il y a des
gens qui se spécialisent dans la recherche de moyens de les
défier. On va peut-être découvrir un autre type de
braconnage. On modifiera cela en temps et lieu.
M. Claveau: Je vais vous donner un exemple...
M. Picotte: Vous pouvez m'en donner plusieurs exemples.
M. Claveau: Oui. Je vais vous en donneer. J'ai le droit d'en
donner moi aussi...
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Claveau: ...sauf que les miens sont plus pertinents que ceux
du ministre.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava, s'il vous plaît! Je pense qu'on est en train de créer
énormément de difficultés pour ceux qui vont devoir faire
la transcription de nos débats de ce soir. J'aimerais, pour la
clarté des prochaines galées, respecter le droit de parole de
chacun. M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Je vais donner un exemple. Vous disiez tout à
l'heure, M. le ministre, que quelqu'un qui était en possession d'une
arme chargée à l'intérieur d'une tente pouvait le faire
parce que c'était considéré comme une résidence.
D'accord?
M. Picotte: Un abri. M. Claveau: Un abri. M. Picotte: Son
coin d'hébergement.
M. Claveau: Est-ce que, par exemple, quelqu'un qui se tient dans
une cache à canard sur le bord d'un marécage, c'est
considéré comme un abri aussi? Dans une cache à canard, on
peut rester plusieurs heures...
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Claveau: ...il y en a qui sont bien
équipées.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Oui. La différence, c'est que, si c'est dans
le jour qu'il est dans sa chaloupe, dans sa cage, son abri, il a te droit de
chasser, c'est dans le jour. Si c'est la nuit, on n'a pas le droit de chasser
la nuit, donc...
M. Claveau: Il peut dormir dans sa chaloupe.
M. Picotte: Il peut dormir dans sa chaloupe, s'il aime la
houle.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme !a députée de
Marie-Victorin.
M. Claveau: C'est généralement la nuit que les lacs
sont le plus calmes.
Mme Vermette: À ce moment-là, s'il dort dans sa
chaloupe, il est soumis aux règles. Il faut que son arme soit dans son
étui, déchargée. C'est cela, finalement.
M. Picotte: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Dubuc.
M. Desbiens: L'article 57.
M. Picotte: Probablement que s'il a couché trop longtemps
dans sa chaloupe au gré des flots il est tellement fatigué qu'il
n'est plus capable de jaser comme du monde. Il ferait mieux d'aller se coucher
dans son lit.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député de
Dubuc.
M. Claveau: Est-ce que le ministre est en train de nous dire
qu'il a dormi souvent dans sa chaloupe?
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: L'article 57 dit: "Nul ne peut prendre place
à bord d'un véhicule, y compris un véhicule fonctionnant
uniquement sur rails, ou un aéronef et: 1° être en possession
d'une arme à feu..." Je ne comprends pas pourquoi le mot "embarcation"
n'apparaît pas là. Quand on parle de saisie, on peut saisir du
gibier dans une embarcation, on peut...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: L'explication la plus valable qu'on pourrait vous
donner, c'est qu'à partir d'une embarcation, généralement,
il est reconnu qu'on peut être capable de chasser.
M. Desbiens: ...être capable? M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Mais ayant le droit de chasser?
M. Picotte: Si on dit que les gens ne peuvent pas chasser dans
une embarcation, le gars qui va aller à la chasse au canard va se mettre
des flotteurs après les bottes? Vous me posez des questions
complètement ridicules. Une embarcation, généralement, une
chaloupe, c'est fait pour pêcher et pour chasser. On ne peut pas indiquer
dans la loi qu'on ne peut pas avoir de fusil dans une embarcation ni chasser.
Vous demandez au gars qu'il fasse comme Moïse, qu'il se promène sur
les eaux pour aller chasser. Je pense que personne n'est capable de faire cela
au Québec et je ne pense pas que le ministre ait les pouvoirs de donner
des ailes aux chasseurs pour ne pas qu'ils se servent d'une embarcation. Que
voulez-vous que je vous dise? Mon Dieu Seigneur!
Le Président (M. Saint-Roch): M. le déput
d'Ungava.
M. Desbiens: ...une explication historique. Ce n'est pas
Moïse qui marchait sur les eaux.
M. Picotte: Ou qui séparait les eaux pour marcher entre
les deux. Je ne sais vraiment pas. On tombe dans le complet ridicule, n'est-ce
pas?
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! Est-ce que l'amendement suggéré à l'article
11 est prêt?
M. Picotte: Il semble se passer des choses un peu
spéciales chez vous, d'après tous les discours que j'ai entendus
du député d'Ungava. Si vous trouvez une nouvelle façon de
chasser ou d'aller à la pêche, à part que d'être dans
une embarcation, et qu'on pourrait interdire, vous m'en ferez part et on
amendera la loi le printemps prochain.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: En tout cas!
M. Picotte: Une embarcation, par définition, c'est quelque
chose qu'on utilise pour chasser et pour pêcher. Si on dit que l'individu
ne pourra avoir de fusil à bord de son embarcation sans être en
état de braconnage, à ce moment-là, il y a sûrement
des gens au Québec qui vont nous dire: M. le ministre, quand je vais
traverser un lac avec mon fusil pour aller à la chasse ou quand je serai
dans mon embarcation pour tirer un canard, vous me mettrez en état de
braconnage, Qu'est-ce que vous me suggérez d'utiliser pour aller
à la chasse au canard? Je serai obligé de faire comme le poisson,
m'ouvrir la bouche et ne pas répondre. Une embarcation, cela sert
à cela.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: On est d'accord avec le ministre là-dessus,
sauf que...
M. Picotte: Ne me demandez pas de le prohiber, par exemple.
M. Claveau: Non. On ne vous a pas demandé de le prohiber,
on vous a demandé ce qui arriverait au cas où.
M. Picotte: C'est très facile, c'est que la nuit, personne
n'a le droit de chasser. Le gars qui est dans son embarcation et qui tire des
coups de feu la nuit, il est en état de braconnage tout simplement. Il
n'a pas le droit de chasser la nuit. C'est cela, la réponse.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Même si le ministre ne semble pas me croire, il
y a des embarcations suffisamment coûteuses et bien
équipées dans lesquelles on peut dormir. Il y en a sur les lacs
un peu partout, on pourrait lui en montrer. Est-ce qu'à ce moment, quand
quelqu'un loge à l'intérieur de son
embarcation durant une période de chasse, l'embarcation la nuit
est considérée comme une tente, un campement ou si elle est
considérée comme une embarcation pour les besoins de la
chasse?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Écoutez, si vous me parlez d'une chaloupe, si
vous me parlez d'aller à la pêche ou à la chasse... Je le
sais, j'y suis déjà allé de temps en temps moi aussi. Si
vous me dites qu'il peut y avoir des bateaux... Non, non, mais écoutez,
il ne faut pas être complètement ridicule. Si vous me dites qu'il
y a des bateaux suffisamment bien équipés dans lesquels les gens
peuvent se coucher, je sais que cela existe. À ce moment-là,
c'est considéré. Je ne pense pas qu'un juge soit assez
étroit d'esprit, au moment de la preuve, pour dire: il y a un endroit et
l'individu couche dans son bateau de plaisance. C'est un endroit
d'hébergement. On va le considérer comme un endroit
d'hébergement au même titre qu'une tente.
À ce rythme, on pourra même définir le style de
tente, le genre de toile, le genre d'attaches de la tente et comment cela peut
être fermé. Mais on ne peut pas. Dans une loi, ne me demandez pas
d'aller aussi loin que cela. Vous trouviez que j'allais déjà trop
loin dans votre discours de deuxième lecture. Alors, ne me demandez pas
de déterminer les agrafes qui doivent être posées aux
tentes de toile pour savoir si c'est conforme ou non, parce qu'on va verser
dans le complet ridicule par l'autre bout. En tout cas, je ne voudrais pas que
ce soit fait sous mon règne.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: On ne demande pas cela au ministre. On demande des
éclaircissements sur l'application de son point de loi. Par exemple, le
ministre n'est sûrement pas sans savoir que les chasseurs de fin de
semaine -je ne parte pas des chasseurs qui vont passer deux ou trois semaines
dans le bois -s'organisent fréquemment pour coucher à
l'arrière de leur pick-up avec une toile tendue, avec un deux par quatre
et une structure en métal et parfois le canot pardessus puis ils
couchent en-dessous.
M. Picotte: Vous avez votre réponse. L'arme devrait
être dans son étui. Il est à l'arrière d'un pick-up
avec quatre pneus. Cela doit être roulant un peu. J'imagine qu'un juge,
qu'un homme intelligent doit être capable de s'apercevoir que c'est un
pick-up même si le gars couche dedans. Cela ne doit pas être si
difficile que cela. Le pick-up n'est pas transformé en maison. À
moins que le gars décide d'enlever ses quatre pneus et de se poser
quatre pieux pour dire: je suis rendu dans ma maison ce soir.
M. Claveau: Cela prendrait dix minutes.
M. Picotte: Un pick-up avec des roues, c'est un pick-up et c'est
un véhicule. J'aurai beau faire toutes les acrobaties possibles et
impossibles pour démontrer que ce n'est pas un véhicule, je ne
sais pas comment un juge va pouvoir interpréter cela. Je ne veux pas
aller jusque là, mais un pick-up c'est un pick-up avec des roues.
Une voix: M. le Président.
M. Picotte: Un gars qui décide de coucher dedans, il peut
le faire. Le gars qui décide aussi d'aller coucher sous son pick-up peut
le faire. Je pense bien qu'avec ma loi je ne déciderai pas où le
gars doit se coucher. Je ne pense pas que je sois capable de faire cela et je
ne voudrais pas aller jusque là non plus. Mais, quand il est dans un
pick-up, même s'il est couché, même s'il est allongé,
sur le dos ou sur le ventre, cela n'a pas d'importance, il est dans un
véhicule et dès qu'il est dans un véhicule, il n'a pas le
droit d'avoir une arme, chargée ou non, en dehors d'un étui.
C'est le gros bon sens et je pense que si on est obligé de donner
des cours à nos agents de conservation pour faire la différence,
on a du chemin à parcourir sur un méchant temps. Vous savez ce
que je veux dire. On voit des gens qui ont des comportements spéciaux
mais on ne fera pas une loi pour des comportements spéciaux individuels.
Quand on regarde toute la collectivité et qu'on les voit se promener, on
fait des règles qénérales pour tout le monde. Que
voulez-vous que je vous dise de plus que cela?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Picotte: ...son hydravion qui décide de mettre les
flotteurs en l'air et de se coucher sur le flatteur en l'air, il est dans un
aéronef. C'est un spécial, par exemple! On va tous se le dire.
C'est vraiment un original mais on va l'empêcher de tirer notre orignal
même s'il est original.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Le cas de l'hydravion que vient de soulever le
ministre, même s'il est à l'endroit, est un très bel
exemple, parce que l'hydravion sur ses canots est à peu près
l'équivalent, quand il est à terre, du bateau bien
équipé dans lequel on peut coucher. Si c'est vrai pour le bateau
transformé la nuit
en résidence comme il vient de nous le dire, cela peut aussi
être vrai pour l'hydravion, même si le gars décide de
coucher sur les canots parce qu'il fait beau te soir, il est à la belle
étoile.
M. Picotte: Bien oui.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre. (23 h
15)
M. Picotte: Cela ne l'empêchera pas d'avoir son fusil dans
un étui. Il sera obligé de faire cela. Il veut coucher dedans.
S'il veut coucher debout, il n'y a pas de problème. J'ai
déjà couché debout moi. On n'a pas idée comment il
devrait se coucher. S'il faut que je sois rendu à quantifier les
ronflements qu'un gars peut faire pour savoir s'il est éligible à
un permis ou pas, franchement!
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: L'article 57.
M. Picotte: ...s'étendre et se coucher, c'est une loi pour
protéger la faune.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: L'article 57, son objectif c'est bien d'interdire la
possession d'armes à feu. En tout cas, c'est toute arme qui permet de
chasser et la nuit et le jour dans le cas de l'article 57. Article 57,
premièrement, deuxièmement, c'est en tout temps de la
journée.
M. Claveau: Vous serez obligé de répéter la
question. Je pense qu'il n'a pas compris.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: On va lire l'article 57. "Nul ne peut prendre place
à bord d'un véhicule, y compris un véhicule fonctionnant
uniquement sur rails, ou un aéronef et: 1° être en possession
d'une arme à feu contenant une cartouche non percutée,
placée dans la chambre - ce n'est pas la même sorte de chambre -
le chargeur ou le magasin - pas le magasin général - lorsque ce
dernier est attaché à l'arme ou, dans le cas d'une arme à
chargement par la bouche, contenant de la poudre et un projectile dans la
chambre et une amorce sur la cheminée ou de la poudre dans le bassinet;
ou 2° tirer avec une arme à feu, un arc ou une arbalète
à partir de ce véhicule ou de cet aéronef."
Mme la députée de Marie-Victorin, je suis inquiet car vous
m'avez dit au début que vous aviez peu de connaissances. J'espère
que je ne vais pas trop vite dans toutes ces distinctions. C'est vraiment
compliqué. "Le premier alinéa ne s'applique pas à une
personne qui, en raison de son emploi ou de ses fonctions, est autorisée
en vertu de la loi à être en possession d'une arme à
feu."
M. Desbiens: 3° l'amendement, être en possession d'une
arme è feu...
M. Picotte: 3° c'est cela justement. M. Desbiens: Mais vous
voulez...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: S'il couche dans sa chaloupe, il a le droit. S'il ne
couche pas, il n'a pas le droit.
M. Picotte: Oui parce que dans sa chaloupe c'est un endroit pour
chasser. Sauf que s'il chasse la nuit, il est en état de braconnage.
M. Desbiens: Il peut bien coucher la nuit avec son fusil.
M. Picotte: II peut bien coucher dedans.
M. Desbiens: Comment allez-vous faire pour l'arrêter?
M. Picotte: Comment allons-nous faire pour l'arrêter? Par
nos agents de conservation justement. Si on le voit chasser, on va
l'arrêter.
M, Desbiens: Oui, mais là vous ne pourrez pas lui dire.
S'il a son fusil dans son embarcation, vous ne pouvez pas l'arrêter,
M. Picotte: C'est plutôt rare des cas comme cela, sauf dans
le cas de la chasse au canard. Quand c'est le temps de la chasse au canard, on
a plusieurs agents de conservation sur le territoire.
Généralement, nos agents ont l'oreille assez sensible pour
entendre un coup de feu et pour déceler à peu près
à quel endroit il a été tiré. On voit des gens qui
se couchent dans une cache comme cela à l'intérieur d'une
embarcation dans le temps de la chasse au canard. Les agents de conservation
sont nombreux sur le terrain durant le temps de la chasse au canard. Si en
d'autres circonstances quelqu'un attire l'attention en allant
régulièrement, tous les soirs, en dehors de la période de
la chasse au canard si on voit quelqu'un qui va régulièrement
coucher dans sa chaloupe, on va sûrement être attiré pour
aller voir ce qui se passe. On va regarder.
Mais comme il ne peut pas y avoir des
centaines d'exceptions comme cela au Québec et de ces cas
spéciaux, de ces spécimens particuliers, je pense que cela
devient des cas d'exception. Il n'est pas impossible, cependant, qu'un gars
préfère coucher dans une chaloupe.
M. Desbiens: ...les chasseurs...
M. Picotte: Oui, les chasseurs, mais en période de chasse.
J'ai beaucoup d'amateurs de chasse au canard chez nous, et en dehors des
périodes de chasse, je ne les ai jamais vus aller coucher dans leur
chaloupe.
M. Desbiens: Je ne vous parle pas d'un chaland de douze pieds. On
vous parle d'une chaloupe équipée.
M. Picotte: Dans une chaloupe. On sait ce que c'est une chaloupe.
Mesurons-la comme on voudra, en mètres, en pieds, on sait ce qu'est une
chaloupe, à moins qu'on ne soit pas capable de le définir.
M. Claveau: Une chaloupe équipée.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je pourrais vous amener ici, M. le ministre, des gens
que je connais bien...
M. Picotte: ...qui couchent dans une chaloupe.
M. Claveau: ...qui ont de bons bateaux avec des lits
aménagés et qui toutes les fins de semaine l'été,
vont se promener sur les lacs et dorment dedans.
M. Picotte: M. le député d'Unqava...
M. Claveau: Si vous voulez que je vous donne des noms, je vais
vous en donner.
M. Picotte: ...je pense bien qu'on n'a pas besoin d'un cours
classique tous les deux. On peut partir tous les deux par la main et descendre
dans un bateau. Dès qu'on va voir qu'il y a des oreillers et un matelas
dans une petite chambre, un coin intime, on va se dire tous les deux: Est-ce
que ce serait une chambre, par hasard? Le gars coucherait-il ici, par
hasard?
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Picotte: Je pense qu'an ne se posera pas cette question bien
longtemps. On n'aura pas besoin de projecteur pour faire la lumière
là-dessus non plus, on pourra dire: Le gars a un bateau de plaisance, il
couche là-dedans. N'est-ce pas qu'il est chanceux? Si j'ai la chance de
m'en acheter un, je ne détesterais peut-être pas être
couché comme lui et me faire ballotter au gré des eaux en
chantant le beau Danube bleui Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Et le chasseur ou le pêcheur qui aménage
un équipement semblable derrière son siège de pilote, dans
son Cessna 180, qu'est-ce que vous allez faire avec?
M. Picotte: Le braconnage... C'est cette distinction que vous ne
faites pas depuis le début. Moi, comme je l'ai dans la tête, je
pense toujours en fonction de cela. Le braconnage qu'on vise, c'est le gros
gibier. Je vous assure que si nos agents de conservation trouvaient en pleine
forêt, où il n'y a pas d'eau, une embarcation avec du monde
couché dedans, ils iraient voir ce qui se passe. Je vous le garantisl Du
gros gibier en pleine forêt...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Le ministre n'est sûrement pas au courant que
le gros gibier se tient souvent près des lacs...
M. Picotte: II vient sur le bord des lacs.
M. Claveau: ...et tous les matins, au lever du jour, il descend
au lac pour aller boire.
M. Picotte: Oui, c'est vrai, j'en ai vu souvent. C'est d'ailleurs
la meilleure façon, la plupart du temps, d'amener du monde qui n'a
jamais vu cela les voir. Je sais cela.
M. Claveau: À ce moment-là, vous ne vous promenez
pas a travers les souches avec votre chaloupe pour les trouver, voyons
donc!
M. Picotte: Il ne s'agit pas de les courir dans le bois pour
essayer de les voir derrière les arbres, cachés derrière
les talles de branches.
Une voix: Mais au lever du jour, ce n'est plus la nuit.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Picotte: Mais au lever du jour, ce n'est plus la nuit. Quand
vous me parlez du lever du jour, ce n'est plus la nuit et il a le droit de
chasser. Quand vous me parlez de la nuit, il n'a pas le droit de chasser. Il
est
couché dans son embarcation, il n'a pas le droit de chasser; on
le surveille et si on le prend à chasser, il est en état
d'infraction.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je peux dire au ministre, pour avoir passé
très régulièrement dans le parc de Chibougamau, qu'il y a
certains endroits où, en pleine nuit, on rencontre fréquemment
des orignaux et c'est rarement des endroits où il n'y a pas de lac
proche.
M. Picotte: C'est bien sûr, on en voit, des orignaux. C'est
pour cela qu'on ne prétend pas, sur la route, avoir besoin de surveiller
les embarcations. On prétend qu'on doit surveiller les aéronefs,
les camions, les pick-up et les automobiles. C'est pour cela qu'on le fait. On
n'a pas mis de mesure parce qu'on ne pense pas avoir besoin de surveiller les
embarcations à travers le parc quand un orignal traverse la route et
quand quelqu'un se lève dans sa chaloupe.
Le Président (M. Saint-Roch): Sur ce, M. le ministre, j'ai
un amendement à l'article 11.
M. Picotte: On ne peut prévoir tous les cas qui peuvent
arriver. Sans doute, comme dans n'importe quoi, quand on décrit une
paire de culotte, dans le dictionnaire, on ne parle pas de toutes les
catégories: quelle sorte de fermeture Éclair, quelle sorte de
boutons, des quatre trous ou des trois trous. Qu'est-ce que vous voulez que je
vous dise? On ne peut pas tout prévoir dans une loi, ça ne serait
pas assez grand, ici, pour... Et là, on nous dirait: Nul ne peut
connaître la loi. Vous ne pensez pas, M. le ministre, que c'est fou de
faire une affaire de même? On y va au minimum pour se protéger le
plus possible. Alors, soyez conséquents. Vous m'avez dit, l'autre fois,
que j'en mettais trop, que j'allais trop loin. Ne me demandez pas, ce soir,
d'aller plus loin que cela. Je ne veux pas prévoir tous ces cas et je ne
les prévoirai pas non plus. Si les gens trouvent une autre façon
de braconner parce qu'on a une loi plus sévère, qu'ils en
trouvent; on reviendra rapidement pour adopter d'autres articles qui vont
contrer cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. J'ai
un amendement ici qui introduit la notion d'arbalète et d'arme, tel que
mentionné par M. le député de Dubuc. L'amendement se lit
comme ceci...
Une voix: Bien non.
Le Président (M. Saint-Roch): ...mentionné par M.
le député de Dubuc à l'article 8.
M. Picotte: C'est la question que m'a posée le
député de Oubuc et par souci de concordance, on dit qu'on peut
ajouter cela.
Le Président (M. Saint-Roch): "L'article 57 de cette loi
est modifié par l'addition, au paragraphe 1° du premier
alinéa, dans la première ligne, après le mot "possession"
des mots "d'une arbalète armée ou". Je continue: "Au paragraphe
3° de l'article 57 introduit par l'article 11 du projet: à la
première ligne, ajouter après le mot "chargée", ce qui
suit: ", d'un arc ou d'une arbalète non armée"; à la
deuxième ligne, après le mot "arme à feu", ajouter ce qui
suit: ", cet arc ou cette arbalète"; à la deuxième ligne,
remplacer "insérée" - au féminin - par
"inséré" - au masculin - et remplacer "déposée" -
au féminin - par "déposé" - au masculin." Est-ce que
l'amendement est adopté''
M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a des étuis pour des
arbalètes et des arcs?
Le Président (M. Saint-Roch): La question de M. le
député de Dubuc...
M. Picotte: On me dit que oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Claveau: Est-ce qu'il est fréquent de voir quelqu'un
qui se promène avec son arc chargé?
Le Président (M. Saint-Roch): Pardon! M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Est-ce qu'il est fréquent de voir quelqu'un
qui se promène avec son arc chargé?
M. Picotte: L'arc n'est pas chargé, on dit une
arbalète chargée mais pas un arc.
Le Président (M. Saint-Roch); Est-ce que l'amendement
à l'article 11 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'article 11 tel
qu'amendé est adopté?
M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. M. le
député de Dubuc, est-ce adopté?
M. Desbiens: Adopté, oui. J'ai dit oui.
Permis pour activité spéciale
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle
maintenant l'article 12.
M. Desbiens: Je n'ai toujours pas d'étui pour mon
embarcation, par exemple.
M. Picotte: "Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 70, du suivant: "70.1. Malgré les articles 69 et
70, le ministre peut, aux conditions qu'il détermine, délivrer un
permis autorisant la vente ou l'achat de poisson ou de chair d'animal pour
consommation sur place par les personnes qui participent à une
activité spéciale décrite dans le permis. "Le titulaire du
permis doit se conformer aux conditions qui y sont prescrites."
Cet amendement a pour objet d'autoriser le ministre à
délivrer, à certaines conditions qu'il déterminera, un
permis pour autoriser des personnes à consommer du gibier ou certaines
espèces de poisson.
Le permis qui pourra être délivré en vertu de cette
disposition est de nature très limitée. Il vise une
activité ou un événement spécial pour consommation
sur place et non pas une autorisation générale.
Ce permis est, d'une certaine manière, de la nature des permis
à des fins alimentaires, éducatives ou de gestion prévues
à l'article 47 de la loi. II ne vise pas les mêmes objectifs, mais
il permet de tenir compte de certaines réalités. Un tel permis
permettra de légaliser certaines pratiques qui, strictement, ne sont pas
permises par la loi, mais qui peuvent socialement se justifier par
ailleurs.
On peut penser, par exemple, aux fêtes de l'été des
indiens à Québec où les Montagnais offraient de la
dégustation de caribou ou d'autres animaux aux visiteurs ou à des
associations sans but lucratif de type "Les amis du chasseur" qui pourraient
organiser une soirée bénéfice ou une soirée de
dégustation où des gens pourraient consommer sur place le produit
de la chasse de certains membres du club.
En pratique, l'émission d'un tel permis permettra de
contrôler ces activités puisque, avant d'émettre un permis,
il est évident que le ministre s'enquerra de la provenance du gibier ou
du poisson qui sera consommé et qu'il pourra ainsi vérifier s'il
a été acquis légalement. Il pourra ainsi exiger de
connaître le nom des donateurs, ce qui lui permettra de vérifier
la provenance du gibier au du poisson consommé.
Le pouvoir du ministre de fixer des conditions lui donnera donc une
bonne marge de manoeuvre pour bien encadrer le déroulement des
activités qu'il autorisera. Plus encore, le ministère pourra
intervenir fermement dans le cas où de telles activités se
dérouleront sans permis.
Actuellement, il s'avère difficile pour les agents de
conservation de faire la démarcation entre les activités
où il est préférable de ne pas intervenir et celles
où ils devraient intervenir. À l'avenir, l'ambiguïté
que suscitait de telles activités n'existera plus.
En résumé donc, ce pouvoir d'émettre un permis
spécial pour consommation sur place de gibier ou de poisson comble un
vide juridique et donnera au ministre un outil de gestion efficace pour
contrôler ce type d'activité.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Une question, M. le Président. C'est
déjà permis dans le cas des canards, non? J'ai déjà
vu...
M. Picotte: À ce moment-là, c'étaient des
canards d'élevage.
M. Desbiens: C'étaient des canards d'élevage.
M. Picotte: Oui, c'est cela.
M. Desbiens: J'ai déjà vu cela à la
télévision. D'accord. Cela n'existait pour aucune
catégorie...
M. Picotte: Non.
M. Desbiens: ...d'animaux ou de poissons, sauf la truite. Quelle
sorte de truite est permise? Est-ce la truite arc-en-ciel?
(23 h 30)
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: C'est la truite arc-en-ciel.
Le Président (M. Saint-Roch): M. te député
d'Ungava.
M. Claveau: Comme cela se fait d'une façon assez
régulière, les nations autochtones reçoivent des gens - il
n'y a pas uniquement pendant l'été indien que cela peut se faire
-et on sert de l'outarde, de l'orignal, du castor, de l'ours. Est-ce
qu'actuellement, c'est une activité que les autochtones peuvent se
permettre ou si c'est...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Encore là, il faut faire la distinction,
à savoir si ce sont des membres de leur communauté. Si ce sont
des membres de leur communauté, ils y ont droit. C'est pour cela que
vous allez comprendre, au fur et à mesure de la discussion, si on peut
avoir une bonne discussion sérieuse, la raison de cet article. Si c'est
aux membres de la
communauté autochtone que vous faites allusion, oui, ils ont
droit de le faire. Si, par hasard, les gens font un festin semblable à
celui-là pour les membres de leur communauté et qu'il y en a un
qui a la brillante idée de dire: Nous avons un député -
à supposer que cela arrive chez vous; prenons un exemple de ce qui
pourrrait vous arriver, qui pourrait m'arriver et qui pourrait arriver à
n'importe quel d'entre nous - ce serait une bonne occasion d'inviter notre
député, qui est un excellent collaborateur toutes les fois qu'on
a besoin de lui, de l'inviter â venir partager ce festin avec nous. Les
membres de la communauté, nous pourrions discuter avec lui de toutes
sortes de façons, lui soumettre des projets et le recevoir comme
certains conseils municipaux décident, à l'occasion des
fêtes, d'inviter leur député pour lui soumettre à la
fois quelques projets et échanger des voeux. Supposons cela pour un
instant. Vous êtes invité par la communauté. La
communauté a le droit de le faire, avec ses membres, sauf que vous, vous
vous retrouvez dans l'illégalité. Oui, vous vous retrouvez dans
l'illégalité, parce que vous n'avez pas le droit de participer.
Si par exemple - c'est la distinction qu'il faut bien faire aussi - ce "party"
était organisé, c'est un méchoui ou quelque chose du
genre, qu'on fait payer les gens pour venir au "party", que quelqu'un vous a
vendu des billets, que vous les avez achetés de bonne foi et que vous y
allez, vous qui ne faites pas partie de la communauté, vous êtes
dans l'illégalité. Vous êtes dans
l'illégalité parce que vous n'avez pas le droit de payer un
billet pour aller consommer de la viande sauvage.
Une voix: D'accord.
M. Picotte: À supposer qu'il y a quelqu'un qui vous tend
un piège quelconque, qui vous invite à ce "party", et qu'un agent
de conservation arrive, alors il va vous prendre dans
l'illégalité. Vous serez allé là de bonne foi et,
finalement, voua voua retrouverez dans une situation où, sans le savoir,
vous êtes carrément dans l'illégalité.
Je vais poursuivre davantage mon affaire. Une association quelconque
fait un "party" et écrit: Dégustation de viande de bison.
Ça, c'est commercial; pas de problème. Ils ajoutent à cela
du caribou, mais ils ne le mentionnent pas. Vous avez acheté de bonne
foi un billet pour y aller et 300 personnes ont acheté de bonne foi un
billet pour y aller. Moi, je n'ai pas de contrôle, je n'ai pas eu de
contrôle, et vous vous retrouvez carrément dans
l'illégalité. Vous allez toujours pouvoir essayer de
démontrer qu'on vous a vendu un billet sous de fausses
représentations, et patati! et patataï Vous voyez la
difficulté. Les agents de conservation se disent
généralement: II y a 300 personnes qui sont là; qu'est-ce
qu'on fait? Ils sont là pour une oeuvre charitable, supposons. Cela
s'est vu. J'ai vu des "parties" où on a organisé des
dégustations de viande sauvage en exigeant un montant de 100 % et dont
les profits étaient versés à l'association de
handicapés de tel endroit. L'agent de conservation... C'est vrai, cela
existe. Cela n'est pas de la science-fiction, cela existe. L'agent de
conservation dit: Si j'embarque là-dedans et que j'arrive dans ce
paquet, est-ce que je dois les arrêter? Normalement, selon la loi, il
devrait les arrêter, parce que des gens ont payé pour consommer de
la viande sauvage. S'il y a 300 personnes à 100 $, c'est 30 000 $. On ne
sait pas si la viande a été braconnée, on ne sait pas si
la viande vient de dons faits par dix chasseurs qui auraient pu aller à
la chasse au caribou.
Prenons comme exemple ceux qui sont allés à la chasse au
caribou et qui disent: Nous, notre façon d'aider les handicapés,
c'est de donner dix, douze ou quinze caribous, selon le droit de chasser qu'ils
ont. Ils disent: On va donner le produit de notre chasse pour organiser une
rencontre pour les handicapés. Cela devient quelque peu odieux de faire
cesser cela. Il y a sûrement des gens qui nous diraient: C'est le
principe. Rappelez-vous. Vous ne l'avez pas vécu, je l'ai vécu.
Le député de Dubuc l'a vécu. Rappelez-vous les fameux
bingos qui existent encore, d'ailleurs, pour l'âge d'or dans chacune des
petites paroisses où 25 personnes de l'âge d'or se
réunissent tous les mercredis après-midi et, durant une heure,
jouent au bingo. Si elles jouent au bingo, je me suis fait expliquer souvent...
Je leur ai dits Jouez au bingo, mais ne donnez pas d'argent, ne donnez pas de
prix. Jouez pour le "fun". C'est comme aller jouer aux machines à boules
et ne pas mettre de trente sous dedans; cela ne dure pas longtemps, on ne
trouve pas cela le "fun", parce qu'il n'y a pas de... Boni Alors, on dit: On va
jouer au bingo. Et, généralement, ils vont percevoir 0,05 $ ou
0,10 $, ils vont jouer trois tours de bingo, ils vont s'amuser une heure et ils
vont faire tirer un petit porte-monnaie en cuir ou une livre de café.
Ils vont dire carrément: Le petit profit qu'on fait, on va le
réinjecter dans les biscuits qu'on se paie toutes les fins
d'après-midi.
J'ai vécu, comme député, la situation où la
Régie des loteries arrivait carrément dans un sous-sol
d'église sur la plainte de je ne sais pas quel Jos Bleau qui n'avait
peut-être pas gagné au bingo assez sauvent à son goût
depuis un mois... Il a fait une plainte, la régie est arrivée et
a dit: Vous êtes en état d'infraction. Avez-vous un permis pour
organiser un bingo? Avez-vous demandé un permis à la
régie? Les gens disaient: On s'amuse, c'est 0,05 $, il y a 10 $ su bout.
Vous n'êtes pas sérieux de nous demander un
permis. Les députés ont fait des représentations.
Je ne sais pas si le député de Dubuc en a fait. Moi, je me
souviens d'en avoir fait à la régie pour demander; Y-a-t-il moyen
de trouver une façon de sacrer la paix à ces gens-là qui
s'amusent et qui ne font aucune concurrence aux gros bingos organisés
qu'on doit contrôler. Laissez-leur leur "fun". Ils jouent une heure dans
l'après-midi, et il n'y a pas de prix de valeur qui vienne changer quoi
que ce soit. Je pense qu'il n'y a pas eu de réglementation à ce
sujet mais, à la régie, du moins, à ma connaissance - je
dis cela sous toute réserve parce que je n'ai pas fouillé pour
savoir s'il y avait eu une modification apportée par la régie -
les gens se sont dit: Effectivement, cela a du sens. Ce serait fou d'exiger que
ces gens-là nous demandent un permis. Ce serait fou d'exiger que ces
gens-là se conforment à un paquet de lois strictes pour s'amuser
une heure tous les mercredis après-midi. Ils ont décidé
carrément, s'ils n'ont pas modifié la loi, de ne plus aller
enquêter dans les sous-sols des églises pour savoir si les gens
jouent au bingo ou non. Mais, en principe, s'ils ne le font pas, ils pratiquent
ce qu'on appelle une tolérance.
Dans le domaine de la conservation de la faune, je me dis que, s'il y a
dix personnes qui vont à la chasse et qui abattent un nombre X de
caribous qu'ils ont le droit d'abattre, qu'ils versent le profit pour faire une
rencontre pour les handicapés, qu'ils vendent 300 billets à 100
$, ce qui rapporte 30 000 $ et qu'à la fin de l'année, les gars
qui sont organisateurs "graffignent" un chèque de 30 000 $ et remettent
cela à l'association des handicapés, si nos agents vont
arrêter cela, il y a sûrement des gens qui se plaindront et diront:
M. le ministre, vous demandez à tout le monde, et les gens essaient de
faire des efforts. Il y en a qui vendent des tablettes de chocolat, d'autres se
font commanditer par des brasseries, d'autres s'organisent d'une autre
façon. Eux avaient trouvé un moyen original de faire du
financement, vous êtes arrivé dans le paquet et vous avez mis tout
le monde en état d'arrestation.
L'agent de conservation est pris dans ce dilemme. Il dit: C'est un peu
odieux d'arrêter quelque chose qui rapporterait aux handicapés.
Par contre, les gens qui sont là ne sont pas supposés être
là. Que fait-il? On peut faire une razzia et tout arrêter cela. On
arrête les gens, on les met en état d'infraction, on émet
des billets et ils sont obligés d'aller se défendre. C'est pour
une oeuvre charitable louable, d'une part. Ce qui me fatigue le plus, c'est de
fermer les yeux sur une situation qui existe et que tout le monde
connaît. Il y a la ligne dure, si on ne veut pas fermer les yeux, parce
que, fermer les yeux, c'est accepter tacitement que des choses illégales
se fassent. Cela fait des années que cela se passe ainsi et je pourrais
vous sortir une série de coupures de journaux là-dessus. Je ne
sais pas si j'en ai toléré cette année. J'espère
que non, je n'ai pas pu le vérifier, mais, de toute façon, je
n'ai participé à aucun de ces repas.
Il s'en est peut-être effectué sous mon règne,
depuis un an, et cela a été toléré. Je suis
persuadé qu'il s'en est passé sous le règne de mon ami, le
député de Lac-Saint-Jean, et de mon ami, le député
de Joliette. Le législateur qui, en principe, adopte une loi et est
censé la faire respecter se ferme carrément les yeux sur une
situation de fait, parce que ce sont des organismes charitables: la Fondation
des maladies du coeur, les handicapés de Saint-je-ne-sais-pas-quoi,
telle autre organisation charitable.
L'autre partie, c'est la ligne dure: ou je me ferme les yeux, comme
ministre - mes prédécesseurs l'ont fait à cause de ta
situation de fait, et je ne les en blâme pas, parce que cela aurait
probablement été odieux - ou on tolère et, à ce
moment-là, on ne respecte pas la loi, ou bien on dit à nos
agents: Soyez des purs et des durs, deux mots que vous comprenez très
bien, et, à ce moment-là, la hache dans tout ce qui n'est pas
correct. C'est l'autre partie qui est discutable. En plus, tolérer cette
situation, comme cela se fait depuis des années, c'est carrément
accepter du braconnage organisé dans certains cas, et peut-être
dans 90 % des cas - je pense tout haut.
Supposons qu'un groupe de chasseurs et de pêcheurs ou de
pêcheurs sportifs au saumon décide d'organiser un festin pour 200
personnes, et dit: C'est agréable, on fait la promotion du saumon, on
parle du saumon; le menu, c'est du saumon. Si je le tolère parce que
cela va aider un organisme quelconque, je ne suis pas certain qu'il ne s'est
pas produit du braconnage pour faire manger du saumon à 200 personnes.
Les gens pourront me dire: M. le ministre, on est allé l'acheter
à telle place ou on se l'est fait donner, par exemple, par les gens de
Restigouche, ça prenait 400 saumons et ils nous les ont donnés.
Je m'interroge. Si les gens de Restigouche, qui ont un quota de 1200, en
donnaient 400, soit le tiers de leur production, je ne suis pas certain que
cela pourrait être exact. Je ne peux pas le mettre en doute non plus;
ça pourrait être exact dans un élan de
générosité incommensurable.
Je soupçonne qu'il pourrait se produire du braconnage pour
organiser de telles choses. Ou on est dur et on arrête tout le monde, et
on fait pleurnicher des gens sur le fait que cela rapportait de l'argent
à des associations charitables, ou on le permet et, à ce
moment-là, on tolère le braconnage. En tout cas, il y a des
soupçons de braconnage lorsqu'on sert 200 saumons à 300
personnes. (23 h 45)
Supposons que le député d'Ungava, la députée
de Marie-Victorin, le député de Dubuc, le député de
Maskinongé, le député de Charlevoix ou tous les
députés possibles disent: On va organiser un repas parce qu'on a
trouvé des gens qui seraient prêts à nous donner de la
viande sauvage, un repas pour un organisme dans notre comté qui en a
besoin. J'ai vu des députés organiser des choses comme cela ou
participer à des activités favorisant un certain financement pour
des organismes charitables. Prenons cela' pour exemple. Il se peut qu'à
ce moment-là, la personne en question soit forcée de demander un
permis au ministre, pas pour vendre de la viande, pas pour commercer de la
viande sauvage, pour fins de consommation sur place pour un organisme
charitable.
Je serais en mesure de dire ceci à la personne: Avant de vous
délivrer un permis, il faudrait que vous me disiez le nombre de
personnes qui vont participer à votre activité, le montant qu'ils
défraient pour participer à cette activité, quel profit va
être versé à l'organisme charitable que vous voulez
subventionner, où vous allez prendre le produit alimentaire que vous
voulez faire consommer. Vous me dites: C'est 200 personnes. Cela prend 12
chevreuils, 7 caribous, 3 orignaux, 25 canards, tout cela. Dites-moi où
vous prendrez ces canards. Dites-moi où vous prendrez vos caribous.
Là, on sera obligé de me démontrer où on les
prend.
Si on me dit: On les a achetés à tel endroit où on
pense les acheter, je dirai: je regrette, vous n'avez pas le droit de faire
cela et vous ne ferez pas cela. Si vous êtes capables de me
démontrer que 25 chasseurs mécènes sont allés
à la chasse ait caribou et rapportent 25 caribous, 30 caribous, 40
caribous pour faire un acte de générosité, je vais vous
délivrer un permis. La personne qui n'a pas de permis parce qu'elle
n'est pas capable de prouver qu'elle n'a pas fait de braconnage pour organiser
une telle activité... Les agents de conservation qui savent qu'il se
tient une manifestation dans ce sens, à but charitable, demandent au
ministère: Est-ce que les gens qui organisent cela ont obtenu un permis
au ministère? Je dis: Non. Ou, il n'a pas été
délivré de permis parce qu'ils n'ont pas rempli les conditions
qui étaient attachées à cela. Les agents de conservation
partent, s'en vont arrêter illico l'organisation comme telle. Les gens
savaient sur le territoire qu'ils devaient se munir d'un permis à cette
fin. Ils savaient cela. On a la Société des alcools, pour
éviter des abus, tout le monde le sait. On a un permis pour servir. On a
un permis pour vendre. On fixe des normes. On dit: Pas plus de trois ou quatre
par année. Les gens qui s'occupent de cette escouade à la
Sûreté du Québec, entrent dans un sous-sol d'église
où il y a une manifestation où c'est permis de consommer de la
boisson; ils regardent sur te mur pour voir si le permis est bien
étiqueté, si c'est pour servir. S'ils l'ont ils sont dans la
légalité. Alors, ils s'en vont. S'ils ne l'ont pas, il y a une
infraction. On peut faire un certain contrôle. C'est dans ce sens que je
vous l'explique. C'est comme cela que je le pense et je me dis: Doit-on
tolérer une situation qui existe? Doit-on être des purs et des
durs? Doit-on mettre quelqu'un dans un état d'infraction, sans savoir...
Jusqu'à maintenant, j'ai refusé presque partout où
j'étais invité par des associations quelconque è
déguster une viande qui était autre chose que du boeuf ou des
viandes commerciales qu'on connaît. J'aurais très bien pu, sans le
savoir, me trouver dans une situation où j'aurais été en
état d'infraction en dehors de ma volonté.
Si, comme citoyen, je sais que ces manifestations sont organisées
et que cela prend un permis, quand j'achèterai mon billet et que ce sera
marqué en bas: Permis autorisé par le ministère du Loisir,
de la Chasse et de la Pêche, je m'en irai avec mon billet et je
participerai à l'activité et dirai: Je suis bien content, je suis
en toute légalité, alors que je pourrais ne pas l'être sans
le savoir et être dans une situation que je n'aimerais pas et vous non
plus d'ailleurs. Voilà.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Brièvement. Le ministre semble dire qu'il
existe déjà beaucoup de situations comme celles-là au
Québec. Le seul exemple qu'il a donné, c'est celui des
autochtones.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: C'est moi qui ai posé la question à
partir des autochtones.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: C'est parce qu'il a posé la question en vertu
des autochtones mais il y en a d'autres qui se font sur le territoire. J'ai
même dit à des associations de chasseurs à un moment
donné: Ce que vous organisez là, vous n'avez pas le droit de le
faire. Ils ont répondu: Ouais? On n'a pas le droit de le faire?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je suis d'accord avec ce que dit le ministre. Dans
l'ensemble, son argumentation est bonne. Sauf que dans n'importe quelle loi,
c'est toujours à la ligne
frontière que c'est le plus difficile d'en gérer
l'application. Si on est d'un côté ou de l'autre, il n'y a pas de
problème, la frontière est loin; mais quand on arrive près
de la ligne de démarcation, entre autres - j'ai parlé de la
question du monde autochtone -dans un milieu où il y a
énormément d'interrelations entre blancs et autochtones, à
ce moment-là, cela devient beaucoup plus difficile de départager
et de savoir où est la frontière.
Je vais vous donner des exemples précis. Les blancs, par exemple,
qui travaillent dans des réserves indiennes - il y en a partout, au
Québec - sont souvent mis dans des situations assez délicates par
rapport à cela. Est-ce qu'on ne pourrait pas prévoir un genre de
mécanisme pour ces gens qui, pour toutes sortes de raisons, sont en
relation constante avec le milieu autochtone, pour qu'ils puissent avoir une
identification spéciale leur permettant sans risque de froisser leurs
invités, de participer à des activités où il y a de
la chair d'origine forestière qui est distribuée ou
consommée? Le problème est souvent assez délicat. Dans
bien des cas... Je vous parlerai, par exemple, des réserves indiennes de
la baie d'Hudson, de la baie James, de la baie d'Ungava où vous ne
trouverez pas d'autre viande en ville que du caribou ou de l'orignal. À
ce moment-là, c'est bien clair qu'en tant que blancs, c'est difficile.
Que faites-vous quand vous ne pouvez pas trouver autre chose et que dans la loi
rien ne vous autorise à en consommer si vous ne l'avez pas chassé
vous-même?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: C'est pour cela que je tente par un article... Je
suis ouvert à n'importe quelle suggestion là-dessus, pour vous
démontrer que c'est dans ce sens qu'il faut l'envisager. Je suis ouvert
à toute suggestion. Si la loi ne nous donne pas certaines
possibilités dans des cas comme vous me soumettez, carrément, mes
agents de conservation sont justifiés, en n'importe quel temps,
même si vous faîtes la démonstration que vous n'aviez pas
autre chose à manger, de dire: Vous êtes en état de
braconnage. Vous avez acheté de la viande sauvage que vous avez
consommée et vous n'en avez pas le droit selon la loi. Je trouve cela
carrément discutable; c'est pour cela que je tente de dire: Donnons-nous
ce qu'il nous faut, donnons-nous-le de la façon qu'on le voudra, pour
éviter des situations comme cela. Entre autres, je pense aux
politiciens; cela doit nous préoccuper tous.
M. Claveau: C'est pour l'ensemble des individus dans un
comté comme le mien.
M. Picotte: Oui, pour l'ensemble des individus, mais je vous
donne un exemple qu'on va comprendre tous les deux. En n'importe quelle
circonstance, quelqu'un va vous tendre un piège sans que vous en ayez
connaissance, sans que vous le sachiez et vous vous retrouvez dans
l'illégalité. Par exemple, Mme la députée de
Marie-Victorin m'a dit, au début, qu'elle n'était pas une
spécialiste de la chasse et de la pêche. C'est cela, elle se
spécialise dans autre chose et moins dans ce secteur.
Une voix: Elle va apprendre.
M. Picotte: Oui, je pense qu'après notre exercice, le
ministre lui aura appris beaucoup de choses. Je vois très bien Mme la
députée de Marie-Victorin, qui n'est pas tout à fait au
courant de tous les points - et avec raison; moi-même, il fut un temps
où j'en savais pas mal moins que j'en sais maintenant, je dois l'avouer
en toute humilité - et qui représente son parti dans un coin
donné. Elle se retrouve dans la situation où un méchant -
parce qu'il y a des méchants partout - lui dit...
Une voix: II y a des rouges!
M. Picotte: ...allez donc voir telle chose. Elle va se retrouver
en pleine situation carrément illégale. Vous savez comme moi ce
qui arrive surtout aux politiciens dans ces situations. Toutes les fois qu'elle
va se lever en Chambre, on pourrait lui lancer des quolibets:
braconnière et patati et patatai
Une voix: Ce que le ministre nous a dit l'autre jour?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je...
M. Picotte: À la fin de l'étude de la loi...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: ...peut-être que je modifierai mon verdict, M.
le député de Dubuc. Un verdict se modifie toujours quand on voit
qu'il y a de la bonne collaboration et qu'il y a des discussions
intéressantes. Je pense que c'est possible.
Carrément, c'est cela. Là, je vous donne l'exemple du
politicien, je vous donnerais l'exemple de n'importe qui comme vous pouvez m'en
donner, de n'importe quel citoyen bien pensant qui arrive et qui se fait offrir
un billet pour aider une association de personnes handicapées; il va
tout simplement
le prendre, il va l'acheter. Il va faire cela pour une bonne oeuvre,
dans une bonne intention et il va se retrouver dans
l'illégalité.
M. Claveau: Je vais vous donner un autre cas. N'importe quel
individu, contribuable bien pensant qui se retrouve en forêt ou qui vit
en milieu forestier où il a des contacts, des amitiés en milieux
autochtones va prendre un repas dans le campement de son ami indien; si on lui
sert de l'orignal et du canard...
M. Picotte: Supposons qu'il paie son repas.
M. Claveau: Sans payer.
M. Picotte: S'il ne paie pas, ce n'est pas visé. Sans
payer il n'y a pas de problème.
M. Claveau: La même chose, par exemple, au cours d'une
fête...
M. Picotte: Sans payer oui. Mais, ce que les gens pourraient
faire à certaines occasions, je ne dis pas que cela se fait, vous le
savez comme moi, entre nous on va se le dire, ce serait de dire: Je vous invite
gratuitement à un repas de gibier, je place une chaudière
près de la porte pour quand vous partirez et les dons qu'on va
recueillir serviront aux personnes handicapées. Vous faites, de
façon détournée et illégale, ce que vous n'avez pas
le droit de faire normalement.
M. Claveau: Ou vous dites: Tous ceux qui ont contribué
à ma campagne de souscription vont pouvoir venir gratuitement à
mon repas où je vais servir de la viande sauvage.
M. Picotte: On peut imaginer tous les scénarios. C'est
facile d'imaginer des scénarios, on ne les contrôle pas. On ne le
sait pas. Si la personne qui organise cela était obligée de nous
demander un permis, on le contrôlerait, on saurait où il prend sa
viande, on saurait d'où cela provient, on irait voir, on
vérifierait; mais on ne le contrôle pas.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M, Claveau: Vous nous disiez tantôt, au début de
votre première intervention quand j'avais posé la question par
rapport, par exemple à un magosham en milieu autochtone, que quelqu'un
pouvait se retrouver dans une situation de conflit sans le savoir. S'il n'y a
pas de billet, si une bande autochtone invite l'ensemble des notables du milieu
ou l'ensemble de leurs amis du Club de chasse et de pèche à un
repas où il va y avoir de la viande sauvage et que c'est un repas pour
fraterniser, pour échanger...
M. Picotte: Il n'y a pas de problème. M. Claveau: Il n'y a
pas de problème.
M. Picotte: II n'y a pas de problème là-dessus.
M. Claveau: Cela veut dire que les membres de l'Association de
chasse et de pêche et ceux du Conseil de bande de telle
municipalité peuvent aller manger ensemble dans la réserve,
consommer des...
M. Picotte: Pourvu qu'ils ne paient pas. J'ai rarement vu des
organisations d'une ampleur respectable, quand je dis une ampleur respectable
c'est 50, 60, 100 ou 200 personnes, se faire recevoir gratuitement; il y a
toujours des frais attachés à cela,
généralement.
M. Claveau: Je ne vous parte pas de blanc à blanc, je vous
parle de relation avec le milieu autochtone qui est le cas qui me
préoccupe particulièrement, étant donné que 40 % de
mon comté est composé d'autochtones. Les échanqes non
rémunérés entre les milieux sont fréquents.
M. Picotte: S'il y a des échanges sans payer, il n'y a pas
de problème et ta personne n'est pas en état
d'illégalité. Si, par contre, dans la bande, on organise un
souper de viande sauvage au profit d'une aréna qu'on voudrait
construire, pour aller chercher de l'autofinancement...
M. Claveau: Je peux vous dire que dans mon comté, je n'ai
jamais eu vent qu'il se soit passé des choses semblables.
M. Picotte: Il s'en passe dans le
Québec, on le sait, on a carrément des cas où des
personnes handicapées ont reçu des sommes à la suite d'une
dégustation de viande sauvage. Cela existe.
M. Claveau: Je ne le sais pas. M. Picotte: Vous ne le savez
pas!
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: M. le Président, je trouve que M. le
ministre prend mal son exemple concernant les personnes handicapées.
Actuellement, avec les coupures que son gouvernement a faites, c'est vrai que
les personnes handicapées vont avoir de
sérieux problèmes et on va être obligé de
vendre beaucoup de viande sauvage pour s'en sortir.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! Mme la députée de Marie-Victorin. M. le
ministre.
M. Picotte: La remarque que vous faites se rattache au style de
mater dolorosa à laquelle je faisais allusion tantôt. Je vous
voyais justement; j'attendais votre question; je l'ai presque provoquée
pour vous dire ceci: J'imagine des agents de conservation - et j'ai des
coupures de journaux en ce sens que des manifestations comme celles-là
ont été organisées pour des personnes handicapées
-entrer dans cette salle un soir et aller arrêter tout le monde parce que
justement ils ont payé et ils n'ont pas le droit de le faire. Je vois
exactement le portrait de Mme la députée de Marie-Victorin qui se
lève en Chambre et qui commence à pleurnicher sur le fait que le
gouvernement a coupé les handicapés et que, en plus, les gros
méchants gardes-chasse, agents de conservation du méchant
ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, ne sont même pas
sympathiques à laisser tenir une organisation qui va faire en sorte
d'aider davantage des handicapés. C'est exactement l'exemple que je
voulais que vous me donniez et je suis arrivé à ces fins,
Mme Vermette: M. le Président. M. Picotte: Et vous me
dites cela.
Une voix: M. le Président, il est minuit.
M. Picotte: C'est cela, l'exemple.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je constate qu'il est maintenant minuit. À moins d'un
consentement unanime, je me verrai dans l'obligation de suspendre les travaux.
Est-ce qu'il y a consentement?
M. Desbiens: Il y a consentement pour se souhaiter bonne fin de
semaine.
M. Claveau: On ne peut pas travailler le samedi.
Le Président (M. Saint-Roch): Vu qu'il n'y a pas de
consentement, la commission de l'aménagement et des équipements
ajourne maintenant ses travaux sine die. J'aimerais souhaiter une bonne fin de
semaine aux membres de cette commission.
(Fin de la séance à 0 h 1)