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(Dix heures douze minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux pour
poursuivre l'étude des crédits budgétaires du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche pour
l'année financière 1987-1988.
Est-ce qu'il y a des remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme Harel
(Maisonneuve) sera remplacée par Mme Vermette (Marie-Victorin). C'est
tout, merci.
Soutien aux municipalités et aux organismes de
loisir (suite)
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
secrétaire. Au moment de la suspension, hier soir, nous en étions
au programme 1, élément 2. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'élément 2, Soutien aux
équipements de loisir?
Mme Vermette: Non. À l'élément 2? PADEL?
Non, c'est terminé.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que la discussion sur
l'élément 2 est close?
Mme Vermette: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle
l'élément 3, Soutien aux organismes régionaux et de
regroupement de loisir.
Soutien aux équipements de loisir
Mme Vermette: Oui. Il restait un sous-élément
à l'élément 2.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Le sous-élément sur les
infrastructures de ski. Cela va?
Une voix: Oui.
Mme Vermette: C'est un sous-élément à
l'élément 2. D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Vous avez la parole, Mme la
députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: On arrive au sous-élément à
l'élément 2 en ce qui concerne le développement des
infrastructures du ski alpin. Pourquoi, en ce qui concerne l'entente
Canada-Québec, n'y a-t-il eu aucun programme nouveau pour 1986-1987?
M. Picotte: Pourquoi n'y a-t-il aucune entente nouvelle?
Mme Vermette: Aucun nouveau projet n'a été
accepté pour 1986-1987.
M. Picotte: Cela va avec les demandes qui nous sont
formulées. Comme vous le savez, l'entente Québec-Canada est une
entente de cinq ans qui a été signée il y a
déjà trois ans. Nous avons un montant de 35 000 000 $ à
dépenser au chapitre du ski, une enveloppe protégée de 35
000 000 $ sur 100 000 000 $. Au fur et à mesure que les projets nous
sont soumis, nous les étudions. Après étude, nous devons
nous concerter, les deux paliers de gouvernement, pour l'acceptation. Au
début de l'an passé, c'est-à-dire après
l'étude des crédits, les deux paliers de gouvernement ont
signifié leur intention de procéder autrement,
c'est-à-dire de réexaminer ce volet ski, de voir s'il y avait
possibilité de faire des prêts sans intérêt et
d'apporter des amendements à l'entente, en ce qui concerne les 35 000
000 $. Des choses ont été présentées à cet
effet, tant de la part du gouvernement provincial que du gouvernement
fédéral. Après que les ministres eurent fait le point, il
y a eu, non pas une entente, mais un accord de principe sur la modification
à l'entente. Depuis ce temps, des projets sont en voie d'approbation,
c'est-à-dire que nous avons eu quatre demandes, à ma
connaissance, pour le mont Grand Fonds, le mont Sainte-Marie, le mont Tremblant
et le mont Orford. Les études se font et, comme vous le savez, elles
doivent être faites très sérieusement. Lorsque nous aurons
les conclusions de ces études, les deux ministres responsables vont se
rencontrer et nous déciderons d'investir dans l'entente
Québec-Canada.
Mme Vermette: Est-ce qu'on peut savoir quelle somme
représentent ces quatre demandes?
M. Picotte: Que voulez-vous savoir?
Mme Verrnette: Le montant des quatre projets qui ont
été soumis à votre attention.
M. Picotte: Les quatre demandes? Oui. Les quatre demandes en voie
d'approbation sont de l'ordre de 10 8B9 000 $.
Mme Vermette: En tout? Cela veut dire qu'il reste encore une
somme...
M. Picotte: Dans l'entente. Mme Vermette: ...dans
l'entente. M. Picotte: Oui.
Mme Vermette: Quelles sont vos priorités pour les
années qui viennent, jusqu'à ce que l'entente se termine?
M. Picotte: En ce qui concerne l'entente, nous sommes
déjà certains que, bien avant même l'échéance
des cinq ans, le montant de l'entente sera dépensé au complet,
c'est-à-dire que les 100 000 000 $ auront été
dépensés. En ce qui nous concerne, notre demande est d'enclencher
des discussions pour savoir s'il y aurait lieu de signer une nouvelle entente
avec le fédéral sur le développement touristique, et je
pense que c'est déjà commencé avec le ministère des
Relations internationales. Cela veut dire qu'on pourrait, bien avant
l'échéance de cinq ans, s'asseoir à nouveau ensemble pour
signer une nouvelle entente, compte tenu des nombreuses demandes qui nous sont
acheminées.
Mme Vermette: Finalement, pour cibler les demandes, vous vous
basez sur quels critères?
M. Picotte: Écoutez, je peux vous envoyer tout cela. On
pourrait vous envoyer la liste des critères. D'abord, on sait qu'il faut
que cela attire les touristes de l'extérieur; c'est l'entente
Québec-Canada. Je pense qu'il serait plus important... Je peux vous lire
une partie de cette entente. Je vais vous lire une partie du programme d'aide
à la modernisation et au développement des centres touristiques
de ski alpin: Les objectifs du programme. Le présent programme à
caractère incitatif à l'investissement privé a pour double
objectif d'accroître l'incidence économique du tourisme hivernal
au Québec et de favoriser le développement de centres de ski
majeurs à vocation touristique dont la dénivellation est
supérieure à 335 mètres.
De façon plus spécifique, ce programme poursuit les
objectifs suivants: 1° la modernisation, l'implantation d'infrastructures
et d'équipements d'exploitation et d'entretien, et l'expansion du
domaine skiable des centres admissibles afin d'accroître la
qualité et la diversité de leurs produits "ski" et d'offrir un
produit touristique de haute gamme; 2° susciter l'accroissement, en
quantité et en qualité, des infrastructures d'hébergement
commercial sur le site même ainsi que les équipements
récréatifs et touristiques utilisables en dehors de la saison
hivernale.
L'admissibilité. Il y a six points à
l'admissibilité: 1° pour qu'un projet soit admissible, il devra
être prioritairement axé sur le ski alpin dans le but
d'aménager, de moderniser et de consolider les centres touristiques, de
diversifier leur activité et d'allonger leur période de
fonctionnement. Le projet de développement devra s'inscrire dans un
cadre d'investissement, incluant des projets réalisés
simultanément dans de l'équipement
récréo-touristique et de l'hébergement commercial se
situant è l'intérieur de la région naturelle
d'appartenance du site; 2° le projet devra comprendre des investissements
dans le ski d'à peu près égale importance à ceux
effectués dans les équipements récréo-touristiques
et/ou dans l'hébergement commercial favorisant l'exploitation sur une
base annuelle? 3° le projet d'investissement devra être appuyé
par une stratégie et un plan de commercialisation du centre sur les
marchés extérieurs établis avec des associations
touristiques régionales; 4° le projet d'investissement d'un centre
de ski devra être d'un minimum de 2 000 000 $ et se réaliser
à l'intérieur d'une période de deux ans; 5° le projet
devra être variable commercialement et générer des
bénéfices pour le Canada et le Québec aux plans
touristique et économique; 6° l'aide gouvernementale devra
être déterminante pour la réalisation du projet.
Les coûts admissibles sont les dépenses reliées
è l'acquisition, la construction, l'aménagement et l'installation
des équipements suivants: les infrastructures de base sur le site
nécessaire à l'exploitation commerciale de la station,
l'amélioration des pistes, les systèmes de remontée
mécanique, les systèmes et réseaux de fabrication et de
distribution de la neige artificielle, les équipements majeurs
d'entretien du domaine skiable, les équipements, installations et
infrastructures d'accueil des skieurs, les autres équipements et
aménagements reliés à la pratique du ski alpin.
Sont exclus les coûts d'acquisition d'actifs immobilisés
ainsi que l'achat d'actions ou d'autres titres de propriété.
L'aide gouvernementale consentie en vertu du présent programme prendra
la forme d'une contribution remboursable ou non remboursable; elle pourra
varier selon la nature des travaux et la catégorie à laquelle il
appartient. Toutefois, dans tous les cas, la contribution accordée selon
les dispositions du programme ne pourra excéder 50 % du
coût des équipements et des travaux admissibles.
La mise en vigueur du présent amendement est rétroactive
è la date de la signature de la lettre d'intention des ministres
responsables de l'entente, ce à quoi je faisais allusion tantôt,
après avoir discuté avec mon collègue, et cela s'est fait
le 25 juin 1986. C'est à partir du 25 juin 1986 que nous avons fait cela
et que sont arrivés de nouveaux projets ou des modifications aux projets
initiaux. Nous avons quatre projets sur la liste d'attente qui sont en voie
d'approbation et nous avons eu une demande additionnelle en ce qui concerne le
mont Sutton pour un montant de 4 550 000 $, en plus des quatre projets qui sont
en voie d'approbation.
Mme Vermette: D'accord. En 1985-1986, sept projets avaient
été approuvés et, en 1986-1987, il y a eu quatre projets.
Peut-on connaître les projets et la somme que représente chacun
des projets?
M. Picotte: Ceux qui ont été acceptés
autrefois, avant?
Mme Vermette: Oui.
M. Picotte: Parfait! Il y a eu le Chanteclerc. La contribution
à l'entente a été la suivante: 700 000 $ par le Canada,
700 000 $ par le Québec, pour un montant de 1 400 000 $. Il y a eu
Saint-Donat pour un montant de 795 000 $ par le Canada et de 795 000 $ par le
Québec, pour un total de 1 590 000 $. Il y a eu le mont Saint-Sauveur
pour un montant de 1 450 000 $ de part et d'autre, ce qui veut dire 2 900 000 $
en totalité. Il y a eu le mont Blanc, 482 000 $ de part et d'autre, pour
un montant total de 964 000 $? il y a eu Bromont, avec 1 616 000 $ du
gouvernement fédéral et 1 616 000 $ du gouvernement provincial,
pour un total de 3 232 000 $; Stoneham, 2 580 000 $ au total, pour une somme
égale de 1 290 000 $ de chacun des paliers de gouvernement. Le mont
Gabriel, 1 020 000 $ au total, pour une somme de 510 000 $ par chacun des
gouvernements. Ce qui fait un grand total d'environ 13 600 000 $ parce que,
dans mes totaux, j'ai un autre projet qui n'a pas été
accepté cette année, mais qui a été accepté
par la suite, récemment, et qui était compris. Il s'agit du
projet de Owl's Head où un montant total de 2 175 000 $ a
été versé. Avec Owl's Head qui a été
accepté, en plus des projets que je vous ai mentionnés, cela fait
un grand total de 15 861 000 $, partagé par les deux paliers de
gouvernement.
Mme Vermette: Est-ce que, M. le ministre, vous êtes
à la veille de nous annoncer une bonne nouvelle en ce qui concerne le
développement de la Petite-Rivière-Saint-François? Est-ce
qu'une décision a été prise à cet effet?
M. Picotte: Dès que nous aurons fini nos discussions, on
verra à aviser tout le monde de cette excellente nouvelle.
Mme Vermette: Cela veut dire que vous êtes encore en
réflexion sur le projet?
M. Picotte: On est en discussion, parce que c'est un montant
de... Vous comprendrez sans aucun doute, M. le Président, que ce dont me
parle la députée de Marie-Victorin est un développement de
300 000 000 $. Alors, cela nécessite quelques discussions.
Mme Vermette: Oui, mais il y a plusieurs études. Le projet
dure... Ce n'est pas un projet qui arrive sur le bureau du ministre à
l'improviste comme ça. Cela fait très longtemps.
M. Picotte: II y a eu un moratoire tellement longtemps par mes
prédécesseurs là-dessus que, lorsque j'ai
décidé, moi, de lever le moratoire... Mes
prédécesseurs ne semblaient pas trouver de solution à ce
projet. Ils avaient mis un moratoire de cinq ans. Effectivement, cela fait
longtemps qu'on en parle, sauf que le gouvernement précédent
avait mis un moratoire de cinq ans.
Nous avons décidé de lever le moratoire et d'entrer en
discussion avec des promoteurs. Cela fait à peine un an que nous
discutons d'un investissement de 300 000 000 $. Je pense, M. le
Président, que le montant total de cet investissement, de même que
les modalités - vous en conviendrez - nécessitent plusieurs
rencontres, plusieurs discussions et, aussi, qu'on se prépare à
un bon protocole d'entente si on finit par en arriver à un
déblocage sur ce projet. C'est la raison pour laquelle, après un
moratoire de cinq ans, nous sommes en discussion depuis un an.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: On peut terminer ce sous-élément, M.
le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vais maintenant
céder la parole à M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, est-ce que c'est le
même élément? En ce qui concerne les centres de ski de type
régional - c'est cela - à moins de 335 mètres, c'est
classé régional?
M. Picotte: C'est cela. Mais il y a de l'intermédiaire,
comme on l'appelle.
M, Desbiens: Ou intermédiaire? M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Mais intermédiaire est accepté
à l'entente. Cela dépend. Certains centres, en tout cas.
M. Picotte: Tout ce qui a été accepté dans
l'entente, ce n'est pas compliqué, ce sont les 335 mètres et
plus, comme hauteur de montagne. Dès que c'est en bas de 335
mètres, c'est intermédiaire ou c'est le niveau local avec le
programme PADEL.
M. Desbiens: Le niveau local avec le programme PADEL et le niveau
régional ou intermédiaire, comme vous l'appelez. Un centre de ski
comme Le Valinois entre dans cette catégorie, au Saguenay?
M. Picotte: Oui, dès qu'il est en bas de 335
mètres. Nous avons comme volet intermédiaire la participation de
l'OPDQ face à du développement dans ces centres de ski.
M. Desbiens: C'est l'OPDQ qui fournit entièrement les
sommes d'arqent qui servent aux subventions dans ces centres de ski?
M. Picotte: Parfois, il y a collaboration avec le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche.
Dernièrement, au sommet de l'Abitibi, j'acceptais deux
développements au mont Vidéo et au mont Kanasuta. Il y a eu
participation à la fois de mon ministère et de l'OPDO pour le
développement de ces deux pistes de ski.
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a beaucoup de demandes dans le cas de
ces centres pour l'année budgétaire qu'on étudie?
M. Picotte: On me dit que, présentement, nous sommes
à discuter de 35 demandes qui nous ont été
acheminées. Nous en discutons par le biais de notre programme PADEL,
PADEL et l'OPDQ. Nous sommes en discussion avec l'OPDQ. Il y aurait 35 demandes
en traitement présentement,
M. Desbiens: Est-ce que le ministre est en mesure de nous
indiquer quelle est l'enveloppe qu'il entend consacrer à cette
catégorie particulière de centre de ski régional ou
intermédiaire, sans compter le local, PADEL? (10 h 30)
M. Picotte: Pour l'instant, il est prématuré de
vous mentionner une enveloppe budgétaire comme telle. Nous sommes au
Conseil des ministres avec une demande spécifique et j'attends que le
Conseil des ministres me donne l'autorisation, en collaboration avec PADEL, que
de l'argent neuf soit donné à mon ministère. Le
député comprendra que c'est difficile de comparer des chiffres
avant qu'on en soit à la fin de l'année. Dès que le
Conseil des ministres aura accepté cette enveloppe budgétaire
d'arqent neuf versée à la fois à mon ministère et
à l'OPDQ, nous pourrons, è ce moment-là, donner les
détails à ce sujet, mais, tant et aussi longtemps que le Conseil
des ministres n'aura pas accepté la demande que j'ai adressée et
qui doit être étudiée au Conseil des ministres d'ici
quelques semaines, je ne peux pas vous mentionner quel montant pourra
être engagé dans ces nouvelles demandes.
M. Desbiens: Le ministre dit qu'il a déposé une
demande au Conseil des ministres pour de l'argent neuf. Est-ce que cela veut
dire qu'il n'y a pas d'argent dans les crédits que l'on étudie
pour 1987-1988?
M. Picotte: II en existe dans PADEL.
M. Desbiens: PADEL, c'est pour le local. Est-ce qu'il sert aussi
pour le réqional?
M. Picotte: Non. Il sert pour toutes les demandes
régionales aussi.
M. Desbiens: PADEL, c'est 125 000 $ au maximum. Pour un centre de
ski comme Le Valinois.
M. Picotte: Je ne vous dirai pas qu'il n'en existe pas parce que,
du projet de 125 000 $, c'est 1 250 000 $. Alors, je ne peux pas vous dire
qu'il n'en existe pas. Que vous trouviez cela pas assez ou trop, ce n'est pas
mon problème.
Je vous dis qu'il y a des montants d'argent dans PADEL qui peuvent
être bonifiés par l'OPDQ. Alors, dix projets dé 125 000 $
chez nous, bonifiés par l'OPDQ d'autant, cela fait 1 250 000 $. Cela
n'est pas négligeable comme projet, mais il y a plus que cela, compte
tenu du nombre de demandes que j'ai. J'ai demandé des ressources
additionnelles. Ce n'est pas plus compliqué.
M. Desbiens: Des ressources additionnelles à ce que vous
avez dans PADEL strictement. Vous avez zéro pour les centres de ski de
catégorie intermédiaire en dehors du PADEL.
M. Picotte: L'OPDQ a son volet; moi, j'ai le mien.
M. Desbiens: Je vous parle du MLCP.
M. Picotte: C'est le volet 3 dans lequel il y a une demande de
933 000 $ comme coût estimé et qui pourrait justifier, chez nous,
un montant de 455 000 $, pour le
PADEL 1987.
M. Desbiens: C'est le projet de l'année passée.
Dans les crédits que l'on étudie pour 1987-1988, qu'avez-vous
comme montant prévu? Vous avez certainement des prévisions de
faites?
M. Picotte: M. le Président, c'est le même
modèle. C'est à l'intérieur de PADEL, C'est le même
modèle. Il faut que j'attende qu'il y ait des demandes pour dire combien
je vais en accepter, puis, quand j'aurai fait la distribution, je dirai au
député: Oui, nous avons priorisé 1 000 000 $ ou 2 000 000
$. PADEL, contrairement à ce que le député peut
prétendre, n'est plus dans l'entente Québec-Canada, il faut que
vous changiez de volet. PADEL...
M. Desbiens: Si c'est changé, il n'y a pas de
problème.
M. Picotte: Si vous changez de volet, vous allez comprendre ce
que je vais vous dire. Pour PADEL, au fur et à mesure que les demandes
arrivent, on les analyse. Or, si nous avons deux demandes de ski dans PADEL, on
ne déterminera pas qu'il y a 2 000 000 $, on y va avec les demandes.
S'il y a dix demandes et qu'on en accepte dix à 125 000 $ chacune, comme
je vous l'ai dit, cela sera 1 250 000 $. Il faudra que j'attende que ces
demandes aient été acheminées chez nous, d'une part, d'ici
à la fête nationale des Québécois. C'est à
peu près la date où doivent entrer les projets pour qu'ils soient
analysés chez nous. Après, on les distribuera, mais je ne peux
pas vous répondre au moment où l'on se parle: ils n'ont pas
été analysés et les demandes ne sont pas encore
entrées à nos bureaux.
M. Desbiens: M. le Président, je ne parle pas au ministre
des demandes, je lui pose la question, à savoir s'il y a de l'argent en
dehors de PADEL pour le ski intermédiaire.
M. Picotte: Non, c'est dans PADEL.
M. Desbiens: Alors, c'est clair, ce n'est pas long à
répondre.
M. Picotte: Exactement. M. Desbiens: Merci.
M. Picotte: J'ai dit cela à la première phrase, M.
le Président, et je répète cinq minutes plus tard que
c'est dans PADEL. C'est clair, net et précis. C'est là qu'est
l'argent.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. Y
a-t-il d'autres interventions à l'élément 2?
M. Desbiens: Non.
M. Picotte: Non. Ce n'est pas compliqué, mais, si vous
aviez compris au début, cela aurait pris cinq minutes de moins.
M. Desbiens: Le ministre comprend tellement bien qu'il ne
comprend même pas qu'il ne comprend pas.
M. Picotte: II faut comprendre à la fois bien et vite, M.
le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. Y
a-t-il d'autres interventions à l'élément 2 du programme 1
ou de sous-éléments du programme 1?
Mme Vermette: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, il n'y a plus aucune
question sur les sous-éléments au programme 2?
Mme Vermette: Non. II y a encore le sous-élément
2.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle... Madame?
Mme Vermette: Au programme 1, sous-élément 2. On
est au sous-élément 3.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Le sous-élément 3, on peut
l'accepter. Il n'y a pas de... Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Y a-t-il d'autres questions
sur les sous-éléments à l'élément 2?
Mme Vermette: Non, cela va. Je suis rendue au sujet 2 du
sous-élément. C'est cela?
Une voix: Regroupement Loisir Québec.
Mme Vermette: C'est cela, Regroupement Loisir Québec,
l'organisme de loisir.
Le Président (M. Saïnt-Roch): On peut
considérer la discussion close sur l'élément ?.. J'appelle
l'élément 3, Soutien aux organismes régionaux et de
regroupement de loisir. Mme la députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: M. le Président, encore une fois, on coupe
dans cet élément. Je voudrais demander au ministre s'il a
l'intention d'honorer les engagements
électoraux en ce qui concenre l'autofinancement des organismes de
loisir, de travailler conjointement avec les organismes pour faire en sorte que
l'autofinancement soit possible et pour trouver des moyens d'autofinancement.
II me semble que les organismes ont déjà trouvé une
solution et qu'ils attendent la réponse du ministre è l'heure
actuelle.
M. Picotte: M. le Président, je dois dire que, lors du
Sommet québécois du loisir, il y a eu un consensus de fait autour
de la table, à savoir que, dans l'effort de financement et
d'autofinancement, les municipalités, le monde scolaire, le
ministère de même que les organismes ont décidé de
participer désormais au financement de ces organismes. Cela a fait
l'objet d'un consensus. Cela a même été plus loin dans le
cas des CRL. Lors du dernier Sommet québécois du loisir, en mars
dernier, on a demandé au ministère du Loisir, de la Chasse et de
la Pêche de reconnaître les CRL comme instance régionale de
concertation et de soutien. On a cependant demandé que les CRL soient
soumis à l'approbation du milieu à la suite d'une concertation
effectuée sur la base des nouvelles régions administratives du
gouvernement du Québec d'ici avril 1988, et, par le fait même,
tout le monde a été d'accord pour participer au financement.
Mme Vermette: Je suis tout è fait d'accord, mais il n'en
demeure pas moins que cette demande a été faite de la part du
RONLQ, indépendamment de la reconnaissance, pour dire qu'ils avaient
besoin d'aller beaucoup plus loin en ce qui concerne l'autofinancement. Si ma
mémoire est bonne, M. le ministre, vous étiez d'accord pour
trouver, une solution à leurs problèmes en ce qui concerne
l'autofinancement. Cela devait être la journée où
j'étais présente.
M. Picotte: Parlez-vous des instances régionales ou du
RONLQ?
Mme Vermette: Du RONLQ.
M. Picotte: Ah, ce n'est pas pareil, voilà. Là, je
suis d'accord. Votre première question était...
Mme Vermette: Elle était tout à fait conforme
à la deuxième.
M. Picotte: Non, parce que vous me parliez des instances
régionales...
Mme Vermette: Je n'ai pas parlé des instances
régionales.
M. Picotte: Non?
Mme Vermette: Non. Quant è moi, on l'a accepté
tantôt. Alors, pour mot, c'est...
M. Picotte: II faudra relire le Journal des débats, M. le
Président, et on verra ce qui a été dit. Ou tout le monde
a mal compris partout. On ne s'obstinera pas pour savoir si cela a
été mal compris ou incompris, le Journal des débats est
là pour rapporter exactement les termes qui ont été
employés.
Dans le cas du RLQ, il y a eu un accord de principe lors du sommet - ce
n'est plus le RONLQ, mais c'est le RLQ maintenant, depuis déjà
plus d'un an - pour créer un fonds spécial sur le plan du
financement. Mon sous-ministre est en discussion avec le Regroupement Loisir
Québec, le RLQ, pour trouver de quelle façon ce fonds pourrait
être utilisé. Il y a déjà un accord de principe sur
un fonds quelconque à être mis à la disposition du RLQ.
Mme Vermette: Est-ce qu'on peut s'attendre à ce que cet
accord de principe soit signé prochainement? Finalement, est-ce qu'il y
a réellement une volonté pour que les organismes ne soient pas
pénalisés cette année?
M. Picotte: Vous comprendrez sans doute que cela dépend
des discussions. Quand les discussions seront terminées, on siqnera
l'accord de principe.
Mme Vermette: Sauf qu'il y a déjà une solution qui
a été proposée par le RLQ, justement, et eux sont
déjà prêts, depuis plusieurs...
M. Picotte: Quelle solution a été proposée
par le RLQ?
Mme Vermette: C'était par Loto-Québec.
M. Picotte: II a été dit et redit que cette
solution n'était pas acceptée pour l'instant. Il faut voir
à autre chose. Ils le savent très bien et on étudie autre
chose.
Mme Vermette: En attendant, ils vont vivre d'espoir sur les
bonnes paroles du ministre.
M. Picotte: En attendant, nos relations sont excellentes. Que je
sache, il n'y a pas péril en la demeure. Au contraire, nos relations
sont plus que bonnes. C'est dommage pour ceux qui voudraient voir de la
chicane, mais il n'y en a pas.
Mme Vermette: Le programme est adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous en sommes maintenant
à l'élément 3. Est-ce qu'il y a d'autres questions sur les
sous-éléments de l'élément 3?
Mme Vermette: Non.
Le Président (M. Saint-Roch); Ceci met fin à la
discussion à l'élément 3. Est-ce que le programme 1,
Soutien aux municipalités et aux organismes de loisir, est
adopté?
Une voix: ...
Mme Vermette: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Excusez-moi.
M. Messier: Vous avez semblé me reconnaître tout
à l'heure.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Saint-Hyacinthe, je vous cède la parole.
M. Messier: Merci. J'ai une brève question, M. le
ministre, au sujet des conseils régionaux. Certaines demandes ont
été faites concernant la régionalisation des services.
Concernant les clubs de l'âge d'or, est-ce qu'il y a possibilité
de fusionner les clubs de l'âge d'or de niveau régional avec les
conseils régionaux de loisir pour faire un tout, pour qu'ils soient sous
le même chapeau, ce qui pourrait éliminer certains coûts
administratifs, etc.?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Je dois dire à M. le député de
Saint-Hyacinthe que ce n'est pas nécessairement sous le même
chapeau. Mais il y a eu, à l'occasion du sommet national du loisir, un
consensus dans le sens qu'un organisme régional doit oeuvrer en
région et faire en sorte... On a parlé depuis longtemps - tout le
monde a senti ce besoin-là -d'éliminer les structures. Quand on
dit d'éliminer des structures, est-ce qu'on doit avoir dans chacune des
régions du Québec un CRL bien organisé avec du personnel,
des dactylos, un espace de résidence? Est-ce qu'on doit avoir, pour les
handicapés, du personnel, des dactylos, un espace de résidence -
la même chose pour l'âge d'or -et se retrouver avec quatre ou cinq
paliers? On a dit qu'il devrait y avoir, si on appelle cela chapeauter, un
endroit où l'on retrouve tous ces services, en gardant,
évidemment, la spécificité de chacun des organismes. Cela
veut dire beaucoup d'économie d'argent. Par exemple, on n'a pas besoin
de quatre polycopieuses. Des secrétaires ou du personnel de soutien qui
peuvent servir deux ou trois organismes. Rationalisation pour en mettre
davantage sur le terrain. Tout le monde a demandé cela parce qu'on dit
vraiment qu'il faut que l'individu en ait plus sur le terrain et moins dans les
structures. Cela a fait l'objet d'un consensus et, comme je vous l'ai dit, ce
sera au niveau des régions, quand le gouvernement du Québec aura
délimité ces nouvelles régions. Cela devrait se faire
très bientôt, j'imagine, mais cela relève d'un autre
ministre. Là-dessus, il y a un consensus. Donc, c'est déjà
une nette amélioration et, à l'intérieur du consensus, les
gens ont décidé de participer financièrement - des
municipalités et les autres. Je pense que c'est un grand pas en
avant.
M. Messier: C'est-à-dire que les budgets qu'on pourrait
récupérer vont quand même être laissés aux
organismes...
M. Picotte: Oui.
M. Messier: ...pour qu'il y ait davantage d'argent sur le
terrain.
M. Picotte: Ce n'est pas une question de récupérer
des budgets. C'est la question de faire en sorte que...
M. Messier: Une meilleure gestion.
M. Picotte: ...l'utilisateur, la personne qui doit
bénéficier, le bénévole qui travaille sur le
terrain ait plus de facilité, au détriment d'une structure
toujours lourde, toujours compliquée et toujours dispendieuse.
M. Messier: Cela va. Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Est-ce que le programme 1, Soutien aux municipalités et
aux organismes de loisir, est adopté?
Mme Vermette: Adopté. Le Président (M.
Saint-Roch): Adopté.
Promotion du loisir socioculturel
J'appelle maintenant le programme 2, Promotion du loisir socioculturel.
Élément 1, Loisir socio-éducatif. Est-ce qu'il y a des
interventions?
Mme Vermette: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Dans l'ensemble, on peut dire qu'en ce qui concerne
les subventions' au loisir socio-éducatif, à cause des
critères de resserrement du ministre,
beaucoup d'organismes se verront exclus et, même, il sera de plus
en plus difficile d'obtenir des subventions. En ce qui concerne les organismes
nationaux et régionaux, encore là, les politiques de
reconnaissance se resserrent de plus en plus. Pourquoi, M. le ministre, s'en
aller dans cette voie? (10 h 45)
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Pieotte: Dans le domaine des projets socio-éducatifs,
comme dans tous les autres domaines, il faut voir que nous intervenons de deux
façons: au niveau d'un budget de fonctionnement et au niveau des
projets. Quant au budget de fonctionnement, il n'y a pas eu de coupure parce
que les gens du milieu nous ont dit: Si on veut - et ils ont cette
volonté de procéder à de l'autofinancement -
procéder à de l'autofinancement, nous devons au moins avoir un
budget de fonctionnement qui se tienne afin d'être capables de bien
s'organiser. Donc, nous n'avons coupé d'aucune façon dans les
budgets de fonctionnement.
Quant à l'autre partie, c'est-à-dire les projets, 8 % de
moins sont consacrés aux projets socio-éducatifs, comme à
tous les autres niveaux.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre.
Mme la députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Oui. Si les budgets de fonctionnement ne sont pas
coupés, cela veut-il dire que les critères d'autofinancement qui
vont en augmentant d'année en année seront maintenus ou non?
C'est 25 % pour 1988-1989, 35 % pour 1989-1990.
M. Picotte: Je vais corriger un premier chiffre. Ce n'est pas 25
%, mais 15 %.
Mme Vermette: Oui. C'est 25 % pour 1988-1989, je m'excuse.
M. Picotte: Ah bon! Cette année, c'est 15 %.
Mme Vermette: Et 35 % pour l'autre année.
M. Picotte: Ce n'est pas pareil.
Mme Vermette: Non, il y a une échelle croissante.
M. Picotte: Bon, voilà! Je pense que c'est important que
ce soit précisé.
Mme Vermette: Oui, oui.
M. Picotte: Nous avons convenu, avec les organismes qui en sont
conscients, qu'on exigerait cette année un autofinancement de 15 %
justement pour avoir le temps de se préparer, d'envisager de nouvelles
possibilités d'autofinancement et de le faire sur une période
graduelle, c'est-à-dire d'exiger pour l'an prochain un autofinancement
de 25 %. C'est une décision que nous avons prise en discussion avec les
groupes. Nous verrons ce que cela produira. Je pense que tous les groupes
à qui j'ai parlé sont favorables à ce que de plus en plus
d'autofinancement soit fait, ce qui ne veut pas nécessairement dire que
nous appliquerons moins d'argent de notre part. On orientera probablement
différemment nos subventions au fil des mois et des ans en tenant compte
d'une possibilité d'autofinancement.
Quant à moi, je me pose des questions sur certains points. Il
n'est pas dit que le fait que les gens s'autofinancent fera en sorte que nous
interviendrons moins. Cela voudrait dire que ceux qui sont capables de
s'organiser ou qui font des efforts sont pénalisés. Ce n'est pas
certain que c'est ce qu'on prendra comme tangente, et ils le savent très
bien. On aura peut-être d'autres façons de récompenser les
efforts du milieu et c'est ce que nous sommes en train d'envisager. Je pense
que tout le monde est d'accord là-dessus. Ceux qui ne font pas d'efforts
devront apprendre è en faire et ceux qui en font sauront qu'on pourra
être plus généreux d'un autre côté sur des
projets ou autre chose. C'est l'ensemble du dossier que nous traitons.
Mme Vermette: M. le Président, si j'ai bien compris la
réponse du ministre, il se réserve des mesures
discrétionnaires par rapport... Finalement, il récompensera ceux
qui, à son avis, ont atteint un certain deqré d'autofinancement.
Je pense que les organismes se sont effectivement adressés à vous
pour avoir une reconnaissance de financement et non pas une reconnaissance
d'étouffement. Actuellement, de la façon que vous
procédez, avec l'étalement de l'autofinancement, plus les gens
vont s'autofinancer, plus ils devront aller chercher de l'autofinancement et
moins il y aura d'organismes qui pourront survivre.
M. Picotte: Si c'était comme vous dites, Mme la
députée, ce serait discrétionnaire. Mais, compte tenu que
ce n'est carrément pas cela, bien, ce n'est pas discrétionnaire.
Il y a des normes bien précises. On parle de membership. Est-ce qu'on
doit soutenir un organisme qui n'a pas de membership, ou qui a très peu
de membership, qui a dix membres? Est-ce qu'on doit le soutenir parce qu'il
s'est défini comme organisme? Peut-être. Si c'est votre politique,
bravo! Vous la mettrez de l'avant,
vous ta proposerez aux Québécois lors de la prochaine
campagne électorale. Je suis convaincu que ça ne doit pas
être cela.
Alors, il y a des critères de membership, il y a des
critères de présence en région. Est-ce qu'un organisme qui
serait uniquement voué è une région donnée et qui
serait carrément absent des autres régions pourrait
bénéficier des mêmes largesses? Je ne le pense pas. C'est
là un autre critère. Ce n'est pas discrétionnaire, du
membership. La présence en région et le pourcentage
d'autofinancement ne sont en rien discrétionnaires. M. le
Président, je regrette, mais ce n'est pas de la façon que l'a dit
Mme la députée qu'il faut le comprendre.
Ces trois critères sont reconnus et acceptés par les
organismes. Non seulement ils sont reconnus, mais ils sont acceptés par
les organismes. Même les organismes disent: Un organisme qui n'a pas de
membership ne mérite pas d'être soutenu de la même
façon qu'un organisme qui a du membership. Cela est reconnu par tout le
monde. C'est accepté par tout le monde. Ce sont trois critères
acceptés par tout le monde. Il n'y a rien de discrétionnaire
là-dedans. Ce sont trois critères.
Mme Vermette: M. le ministre, compte tenu de votre
dernière réponse, pourquoi ne pas réviser certains
critères plutôt que de faire l'étalement de
l'autofinancement? Cela deviendra de plus en plus difficile pour les
organismes, avec une progression de 15 %, 25 % et 35 %. Je sais que vous l'avez
décidé, j'en conviens, mais je vous dis que vous allez de plus en
plus augmenter la capacité et le rendement de ces organismes par rapport
à l'autofinancement. Il y en a plusieurs qui fonctionnent
indépendamment du membership et du nombre de cartes, qui ne pourront pas
survivre et résister à cette augmentation de l'autofinancement,
non pas parce qu'ils ne répondent pas à un besoin à
l'intérieur de la population, mais tout simplement parce que cela
devient de plus en plus difficile. Tout le monde se tourne vers
l'autofinancement à l'heure actuelle, dans quelque domaine que ce
soit.
M. Picotte: M. le Président, je pense que les trois
critères sont assez sensés. Au risque de les
répéter, pour nous, le membership, la présence en
région et le pourcentage d'autofinancement sont des critères
importants. S'il n'y a pas de membership, c'est peut-être la plus belle
preuve qu'on n'a pas affaire dans le décor. Si on n'a pas de membership,
si on n'a pas de présence en région, c'est peut-être le
meilleur moyen de s'apercevoir qu'on n'a pas affaire dans le décor. Cela
est un minimum.
Maintenant, je veux bien écouter les doléances de Mme la
députée de Marie-Victorin, mais vous allez me permettre de
m'ajuster avec les qroupes au fur et à mesure que nous allons avancer
dans cette politique. Si on se rend compte, en cours d'année, que cela
devrait être 30 % l'an prochain, compte tenu des critères, on
mettra un critère de 30 %, mais on n'abandonnera pas ces
critères. On mettra 30 % d'autofinancement si on se rend compte, en
cours de route, que c'est préférable d'aller à 30 %. Mais,
en ce qui me concerne, je préfère y aller prudemment, en
discussion avec les organismes. Nous avons mis des balises et des exigences et,
en cours de route, on modifiera s'il le faut, mais on verra avec les organismes
du milieu ce qu'il faut faire et non pas entendre un commentaire sur un coin de
rue à gauche et à droite.
Mme Vermette: M. le ministre, est-ce que vous pouvez me dire
à quel moment vous avez fait votre demande au Conseil du trésor
pour augmenter ce critère?
M. Picotte: C'est une politique qui a été
acceptée pour trois ans. Ils la connaissent. Ils connaissent les
règles du jeu. Cela ne sera pas la première fois qu'on aura vu un
ministre retourner au Conseil du trésor un peu plus tard pour modifier
la politique, s'il y a lieu de la modifier. Tout le monde sait cela.
Mme Vermette: À quel moment cette politique a-t-elle
été acceptée?
M. Picotte: En temps opportun.
Mme Vermette: Quand? En temps opportun. Elle est
déjà prise. Alors, quand?
M. Picotte: Quand quoi?
Mme Vermette: Quand la politique d'augmenter de 15 %, 25 % et 35
% a-t-elle été acceptée?
M. Picotte: Quand nous nous sommes présentés au
Conseil du trésor pour faire accepter nos projets, au mois de janvier,
février, mais cela était en discussion depuis le mois de
novembre. Je pensais que tout le monde savait cela, M. le Président,
autour de la table. Il a fallu que les crédits que nous étudions
aujourd'hui soient acceptés par le Conseil du trésor il y a
quelques mois.
Mme Vermette: M. le ministre, vous conviendrez que c'est avant
les grands consensus qui ont été établis au Sommet
québécois du loisir.
M. Picotte: Le dernier O.K. que nous avons eu, c'est au mois
d'avril, le 22 avril. Ce n'est pas avant parce que le Sommet
québécois du loisir a eu lieu un peu avant
cela.
Mme Vermette; Au mois de mars, oui, et vous êtes allé au
mois de janvier pour les crédits.
M. Picotte: Mais nous avions commencé à discuter
avant. Mme la députée de Marie-Victorin, je ne vous blâme
pas de ne pas le savoir parce que vous n'avez pas encore siégé
à un Conseil des ministres, mais il faut que tous ces programmes, quand
nous faisons des propositions concrètes au Conseil du trésor, on
ait commencé à les discuter chez nous. Avant, ce qui se faisait,
à ce qu'on me dit, c'est qu'on discutait cela au cabinet et au
dix-septième étage, et on présentait la politique. Nous,
on a changé la méthode. On a dit à peu près ceci:
Quelques mois avant, nous discutons avec des organismes, nous discutons avec le
dix-septième étage, nous discutons avec tout le monde et on en
arrive à une politique d'acceptation par consensus le plus possible ou
après discussion.
Quand toute cette étape a été franchie, on a eu un
accord de principe en janvier avec les groupes. Il y a eu le sommet du loisir.
Quand on a été certain après le sommet du loisir que tout
ce beau monde était d'accord, on a dit au Conseil du trésor:
Voici la politique que nous proposons, Cela est arrivé le 22 avril. Mais
c'était en discussion depuis des mois. Cela ne peut pas être
discuté un matin et accepté le soir. Depuis l'automne qu'on est
en discussion là-dessus. C'est comme ça que se prépare un
budget, au fur et à mesure.
Mme Vermette: M. le ministre, vous êtes en train de nous
dire que vous avez expliqué aux groupes socio-éducatifs que votre
ministère avait des problèmes budgétaires et que,
finalement, ils devaient accepter d'en faire les frais et d'augmenter leur
quote-part d'autofinancement. C'est à peu près ça.
M. Picotte: Deux choses, Mme la députée. Ils ont
été traités comme tous les autres groupes,
premièrement. Deuxièmement, je n'ai jamais eu besoin de leur
expliquer qu'il y avait des problèmes budgétaires parce que,
chaque fois qu'un groupe vient me voir, la première chose qu'il me dit,
c'est: On sait qu'on a au Québec un problème d'assainissement des
fonds publics. C'est toujours la première phrase qu'ils me disent la
plupart du temps. Tout le monde est conscient de cela au Québec. Il n'y
a pas grand monde qui n'en est pas conscient, à part ceux qui veulent
charrier à outrance. Tout le monde en est conscient au Québec.
Chaque fois que je reçois un groupe, et je mets au défi qui que
ce soit. II y a même un député de l'Opposition qui m'a
demandé un rendez-vous hier avec quelqu'un de sa municipalité. La
première chose que le député de l'Opposition m'a dite,
c'est: On sait qu'on est dans une période de restrictions. Va-t-il y
avoir moyen d'avoir un peu d'aide pour telle chose? Il ne m'a pas dit: Y a-t-il
moyen d'avoir beaucoup d'aide? II m'a dit: On sait qu'on est dans une
période de restrictions, mais y a-t-il encore possibilité d'avoir
un peu d'aide? C'est ce que le député de l'Opposition m'a dit.
Même les députés de l'Opposition sont conscients de cela.
Le public en général est conscient de cela. À moins qu'on
ne veuille charrier à l'occasion d'une commission pour dire que ce n'est
pas cela la réalité au Québec, je regrette, on se trompe.
Certains de vos collègues pourront vous en dire autant puisqu'ils me
l'ont dit. Si vous voulez avoir des noms, je pourrai vous les donner
personnellement tantôt. Je pourrai même aller le voir avec vous et
je vais lui faire répéter ce qu'il m'a dit. À bien y
penser, il y en a eu deux cette semaine. Cela ne vous aidera peut-être
pas à les identifier, mais il y en a un de votre région, entre
autres, M. le député de Dubuc, comme il y en a quelques-uns dans
votre région. Cherchez l'idole.
Mme Vermette: En ce qui concerne le loisir socio-éducatif,
M. le Président, malgré le triste bilan qu'on est en train de
nous faire - on est quasiment en train de sortir nos kleenex et nos mouchoirs
en ce qui concerne la situation économique du Québec à
l'heure actuelle - malgré tout, j'ai peine à croire que les
organismes étaient tout è fait conscients et ont accepté
délibérément une augmentation de cette envergure pour les
prochaines années.
Le Président {M. Saint-Roch): Cela signifie, Mme la
députée de Marie-Victorin, que l'élément 1 au
complet est clos?
Mme Vermette: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui?
Mme Vermette: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'élément 2, Loisir culturel. (11 heures)
Mme Vermette: Oui, à loisir culturel, il y a une baisse
assez substantielle, 14 % pour 1987-1988 en ce qui concerne les organismes
nationaux. Je voudrais demander pourquoi, finalement, deux coupures successives
en ce qui concerne le loisir culturel et les organismes nationaux.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président, je dois
préciser, comme je l'ai, mentionné tantôt et je vais
le redire qu'en ce qui concerne les organismes ils ont subi le même
traitement à tous les niveaux. Donc, c'est pareil là à ce
que c'était ailleurs. La différence dans les chiffres, cependant,
on doit le mentionner, c'est qu'il y a un organisme auparavant qui était
considéré comme un organisme culturel de radio amateur.
Maintenant, c'est changé; il n'est plus dans les organismes culturels,
il est dans les organismes scientifiques. À partir de ce moment, c'est
bien sûr qu'on a enlevé cette partie de budget, mais ils ont
été traités exactement de la même façon que
tous les autres organismes.
Mme Vermette: Sauf qu'ils n'ont pas transféré leur
budget avec eux parce qu'ils sont coupés dans le loisir
scientifique.
M. Picotte: M. le Président, je regrette de devoir
corriger Mme la députée, mais le budget a été
transféré avec eux. Alors, je regrette! Peut-être que c'est
un mauvais renseignement ou qu'on l'a mal informée. De toute
façon, je pense que les crédits sont là aussi pour bien
informer les membres de cette Chambre qui sont mal informés ou qui n'ont
pas eu l'information adéquate.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Le loisir culturel
étant maintenant clos, j'appelle l'élément 3. Vous avez
des sous-éléments?
Mme Vermette: Les sujets. En fin de compte, c'est tout simplement
qu'il n'y a plus rien; il y a des compressions budgétaires totales en ce
qui concerne les activités culturelles de groupes, par exemple, les
ligues d'improvisation des jeunes etc. Je ne sais pas comment ils feront, Ils
vont improviser sûrement pour trouver de l'argent, eux aussi.
M. Picotte: M. le Président, pour répondre à
Mme la députée, si elle avait été présente
tout le temps au sommet des loisirs, elle n'aurait pas dit la phrase qu'elle
vient de dire. Nous avons convenu au sommet des loisirs, vu que souventefois
des organismes de type culturel se retrouvaient à deux ou trois
ministères... Ils venaient chez nous et ils nous demandaient de l'aide.
On disait: C'est du loisir culturel. Ils disaient: Le loisir, cela
relève de vous. Alors, ils venaient demander des montants d'argent chez
nous. On leur en accordait. Ils allaient au ministère des Affaires
culturelles et ils disaient: C'est de la culture, on voudrait avoir de l'aide.
Il y avait une certaine forme d'aide qui venait du ministère des
Affaires culturelles. À partir de ce moment, on a dit: Oui, examinons
cela à un palier gouvernemental pour faire en sorte qu'on se concerte
entre les deux. J'ai convenu avec eux, dans un consensus - c'est là que
Mme la députée de Marie-Victorin aura eu intérêt
à être présente - que cette année j'injecterais un
montant d'argent minimum pour continuer de les soutenir en attendant que nous
ayons fait cette discussion avec les ministères qui peuvent les
subventionner. C'est la raison pour laquelle cela n'apparaît pas aux
crédits, mais, vu que j'avais pris un engagement sur un consensus lors
du sommet des loisirs, il y a un montant de 120 000 $ qui est consacré
à ce sous-élément pour cette année en attendant que
nous ayons eu cette discussion entre les ministères concernés.
Donc, encore là, M. le Président, il y a un budqet
consacré à cela. Cela a fait l'objet d'un consensus au sommet des
loisirs.
Mme Vermette: Cela doit être tout à fait le
même consensus en ce qui concerne les manifestations régionales
aussi parce qu'il n'y en a plus, là non plus.
M. Picotte: La même chose a été convenue lors
du même sommet, qu'on aiderait les fêtes strictement à
caractère régional. C'est pour cela qu'il y a un montant de 175
000 $ prévu à ce sous-élément parce que, lors du
sommet, on a convenu que vraiment ce serait des fêtes à
caractère régional, point final. Cela s'est fait après
discussion avec tous les organismes du milieu et non pas sur un coin de
rue.
Mme Vermette: Je veux bien vous croire.
M. Picotte: Que vous me croyiez ou non, cela n'a pas
d'importance; c'est ce qui s'est fait comme consensus.
Mme Vermette: Sauf que je ne sais pas si on a les mêmes
choses. Je vois qu'il y a une compression budgétaire et qu'il n'y a plus
aucun montant d'argent pour 1987-1988. J'aimerais bien que vous m'expliquiez
où vous situez cette somme. D'où provient-elle?
M. Picotte: Vous avez un volet intitulé "Fêtes
populaires" et, à moins que...
Mme Vermette: On est au programme 3, élément 2.
M. Picotte: Fêtes populaires régionales.
Mme Vermette: Non, non, on est dans les manifestations
culturelles régionales, pas dans les fêtes populaires, on l'a
déjà vu, cela.
M. Picotte: Finalement, le consensus
que nous avons établi avant que tout soit fait, c'est que nous
accordons une somme pour toutes ces fêtes, 120 000 $. C'est ce que j'ai
décidé de faire.
Mme Vermette: Ce n'est pas tout à fait le même genre
de manifestation. Est-ce que vous en convenez?
M. Picotte: Nous avons discuté de tout cela en même
temps. C'est cela, nos engagements au sommet. Nous avons discuté de tout
cela en même temps. On a décidé d'injecter un montant de
120 000 $ pour en soutenir quelques-unes.
Mme Vermette: J'ai l'impression, M. le ministre, que le sommet a
été un grand sac fourre-tout et qu'il y a eu des consensus
uniquement pour des coupures.
M. Picotte: Je regrette que vous n'ayez pas été
là! Peut-être auriez-vous pu renverser la vapeur de tout le monde,
étant donné que vous semblez bien cerner tous les
problèmes. Malgré le fait que personne ne semblait
connaître trop trop cela, on est arrivé à des consensus. On
s'est privé de votre présence, malheureusement, et on se rend
compte, à votre discours, que vous auriez eu avantage à
être assise là plus longtemps.
Mme Vermette: M. le ministre, la prochaine fois, vous nous
accorderez le droit de parole et on le prendra.
M. Picotte: Vous étiez là, vous avez
été invitée et vous avez été mieux
traitée que celui qui vous parle lors du sommet économique de la
région 04, il y a déjà trois ou quatre ans, par votre
propre gouvernement. Cela m'a fait plaisir de mieux vous traiter que vos
propres collègues ne nous avaient traités dans le temps.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'élément 2?
Mme Vermette: Non.
Le Président (M. Saint-Roch): La discussion étant
close sur l'élément 2, Loisir culturel, j'appelle maintenant
l'élément 3, Loisir scientifique. Mme là
députée de Marie-Victorin.
Loisir scientifique
Mme Vermette: Loisir scientifique, oui. Encore là, il y a
une baisse, et on me dit qu'il y a eu des...
Une voix: Une hausse.
Mme Vermette: Ah bon, il y a une hausse. Par contre, encore
là, s'appliquent toujours les mêmes resserrements de
critères en ce qui concerne les subventions. Est-ce que vous pensez que
cela peut avoir une incidence au niveau du développement ou si, tout
simplement, cela va favoriser le développement, le rayonnement du loisir
scientifique?
M, Picotte: M. le Président, je dois répéter pour
la nième fois, et je le répéterai chaque fois qu'on aura
la même question, que nous avons traité les organismes sur le
même pied, de la même façon, et je pense qu'on doit
s'accommoder de cela.
Mme Vermette: M. le Président, à
l'élément 3, Organismes de loisir scientifique nationaux, cela
va, on peut l'accepter.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur les sous-éléments de l'élément 3?
Mme Vermette: Cela va. Élément 4, c'est cela?
Le Président (M. Saint-Roch): Loisir scientifique
étant clos, j'appelle l'élément 4, Loisir touristique. Mme
la députée de Marie-Victorin.
Loisir touristique
Mme Vermette: Oui, M. le Président, au niveau du loisir
touristique, il y a une forte baisse, c'est en chute libre dans certaines
situations. J'aimerais que le ministre nous explique, finalement, sur quoi il
s'est basé pour diminuer son aide financière en ce qui concerne
les auberqes de jeunesse, d'une part. C'est peut-être par consensus.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Puisqu'il est question d'auberges de jeunesse, M. le
Président, je devrais vous dire, pour bien informer les membres de cette
commission, qu'en 1983 le gouvernement qui nous a précédés
avait avisé toutes les auberges de jeunesse au Québec qu'il se
retirait du financement de fonctionnement. C'est une décision qui a
été prise en 1983 par l'ancien gouvernement. Il a avisé
les auberges de jeunesse qu'il se retirait du financement de fonctionnement.
Nous avons décidé de continuer ce que l'ancien gouvernement avait
décidé, priorisé et annoncé dans le domaine des
auberges de jeunesse. C'est une décision qui avait déjà
été prise, que nous avons respectée. Cependant, nous avons
accepté de respecter le remboursement hypothécaire pour les
auberges de jeunesse. Nous leur avons dît, en plus, qu'elles
étaient admissibles à des travaux de mise aux normes. Il n'y a
rien de nouveau dans la politique, on n'a rien appris à personne puisque
mes prédécesseurs avaient eu la sagesse en 1983 de leur annoncer
tout cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vernnette: Oui, M. le Président, comme cela faisait
partie du programme du gouvernement libéral, pendant sa campagne, de
faire mieux pour les jeunes et d'en apporter davantage, je comprends mal
l'attitude du ministre à l'heure actuelle. Je ne voudrais pas m'attarder
là-dessus; je voudrais plutôt savoir s'il pourrait me donner la
ventilation de l'aide qu'il a apportée, la consolidation pour les camps,
les auberges de jeunesse, s'il vous plaît.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Ce que nous avons, M. le Président, pour
l'instant et ce nous pourrons acheminer plus tard par le secrétaire de
la commission, ce sont les montants suivants. Les montants totaux que nous
donnons à l'intérieur de notre budget pour 1987-1988 en ce qui
concerne les camps de vacances, 2 151 668 $5 c'est à la fois
fonctionnement et mise aux normes. Bases de plein air: 950 132 $; auberges de
jeunesse; 150 000 $, pour un grand total de 3 251 800 $. On vous acheminera, M.
le Président, par le secrétariat, les détails plus
pertinents et la ventilation de ces chiffres; il vous sera, évidemment,
possible de les acheminer à chacun des membres de cette commission. (11
h 15)
Le Président (M. Saint-Roch): Nous le ferons avec plaisir,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Vermette: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: J'aimerais avoir la ventilation du fonctionnement
et celle des immobilisations.
M. Picotte: Quand on dit "ventilation", on fait les deux. La
ventilation, c'est donner une partie du montant que l'on dirige vers telle
chose et l'autre partie vers telle autre. Cela va de soi. Le ventilation va
fournir cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
Mme Vermette: M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: ...en ce qui concerne les critères qui sont
de plus en plus difficiles, où les gens devront retourner vers
l'autofinancement, il se peut que certains, surtout en ce qui concerne la mise
aux normes de certains camps familiaux, disparaissent parce qu'ils ne pourront
pas supporter cette nouvelle politique de la loi 152. Alors, qu'est-ce que le
ministre entend faire? Est-ce qu'il va laisser disparaître ces camps?
M. Picotte: M. le Président, je pense bien que tout le
monde savait qu'il y avait une loi 152. Quand on en a discuté, comme
ministre du Tourisme, j'ai eu les mêmes exigences que comme ministre du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche. J'ai demandé, avant que ce
projet de loi soit déposé à l'Assemblée nationale,
qu'il fasse l'objet d'une discussion de tous les groupes concernés. On a
passé quelques mois, au ministère du Tourisme, à asseoir
autour d'une même table tous ces groupes, sans aucune exception. Il y a
eu une exception, c'était l'Association des restaurateurs qui, à
cause de problèmes ponctuels, n'avait pu assister. Elle a
décidé de venir participer vers la fin de nos discussions, mais
ce n'était pas à cause de nous, c'était à cause de
ses responsabilités et d'empêchements. Tous les groupes ont
participé à cela. C'est de commune connaissance, tout le monde
sait cela. Tout le monde a adhéré à ce principe.
Alors, je sais qu'il y en a qui ne seront pas capables de se mettre aux
normes, mais ils le savent déjà. Ils ont peut-être
réalisé qu'effectivement, d'une façon ou d'une autre, ils
ne pouvaient pas se mettre aux normes mais aussi qu'il fallait qu'ils se
mettent aux normes. Alors, tout le monde sait cela autour de la table,
puisqu'ils ont tous participé à la discussion. D'un commun
accord, ils m'ont dit: II faut faire adopter le projet de loi 152 et c'est ce
que nous avons fait. Maintenant, nous allons vivre avec cette loi, en sachant
que les gens étaient là pour émettre leur opinion et en
sachant qu'il y avait un souci hors de tout doute de la part de tout le monde
pour que la sécurité existe dans les auberges de jeunesse comme
dans n'importe quelle forme d'hébergement au Québec. Je l'ai dit
hier, c'est une question de sécurité. On pourra bien dire: Vous
pouvez laisser continuer cela comme c'est, il n'y a pas de problème, ces
pauvres petits, ne les dérangez pas. On pourrait me dire cela,
effectivement. Je passerai peut-être pour un méchant parce que
j'ai voulu les faire mettre aux normes et que comme cela coûtait trop
cher, ils n'ont pas pu le faire.
Je prends à témoin le député de Terrebonne
qui est ici, parce que j'entends ses questions à l'Assemblée
nationale, de temps en temps, adressées au ministre de l'Environnement.
Il a un souci fort détaillé de la sécurité dans
tous les domaines et de la protection. Par contre, si dans une auberge de
jeunesse, demain matin, il arrivait un feu, une conflagration, parce que ces
gens ne sont pas aux normes, parce qu'il n'y a pas de normes de
sécurité, parce qu'il manque de portes de sortie, je sais que le
député de Terrebonne - et ils auraient raison - de même que
le député de Verchères pourraient très bien dire
à leur collègue: Vous devriez blâmer le ministre de ne pas
avoir pris ses responsabilités sur une question de
sécurité parce qu'il y a 50 ou 60 enfants qui ont péri
dans un feu. Il aurait raison. Je préfère, aujourd'hui, passer
pour un méchant en prenant cette décision que de passer pour un
irresponsable s'il arrivait une catastrophe parce que je n'aurais pas pris de
décision. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Saînt-Roch): Mme la
députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: M. le Président, au-delà de la
démagogie dont vient de faire preuve le ministre.
M. Picotte: C'est être démagogue que de parler de
sécurité! Merci, M. le Président.
Mme Vermette: Non, la santé, la sécurité et
la qualité de vie, M. le ministre, j'en suis aussi soucieuse que vous,
sauf que la question qui se pose est - et je suis d'accord que tout le monde
était pour leur sécurité et leur survie - est-ce que vous
aviez fait des prévisions en ce qui concerne la mise aux normes pour les
camps familiaux et les camps de vacances? Pour vous, c'était
évalué à combien, lorsque vous avez pris votre
décision? Est-ce que vous aviez apporté des garanties pour que
ces camps ne puissent pas disparaître tout en étant
sécuritaires?
M. Picotte: II n'a jamais été question de prendre
des décisions brusques. Nous avons discuté avec les autres
ministères. Il a été question d'étalement dans la
mise aux normes. Donc, il n'y a pas eu de décisions brusques de prises.
Il y a même un étalement dans la mise aux normes. M. le
Président, si la députée de Marie-Victorin est en train de
me dire que je dois à tout prix, à coups de millions,
procéder à la mise aux normes pour faire en sorte qu'il y ait une
auberge de jeunesse qui ne ferme pas ses portes, même si cette auberge
avait besoin de centaine de milliers de dollars pour se mettre aux normes, ce
n'est pas la politique du gouvernement actuel. Je regrette, ce n'est pas cela.
Si, dans le temps, il y avait eu une volonté - je vous dis cela avec
tout le respect que je dois à tous tes membres de cette Chambre, M. le
Président - si effectivement on avait fait de la mise aux normes depuis
une dizaine données, on ne se retrouverait pas dans cette situation!
C'est parce que quelqu'un a oublié de faire de la mise aux normes et de
mettre du financement pour faire de la mise aux normes qu'aujourd'hui on se
retrouve avec un paquet d'argent à investir pour faire de la mise aux
normes. On ne le ferait pas sans considération. Si chacun avait fait son
bout de piste depuis dix ans, si mes collègues qui m'ont
précédé et moi-même on avait investi une couple de
100 000 $ tous les ans pour les mettre aux normes, on n'en parlerait même
pas ce matin. Donc, je pense que, s'il y a un blâme à prendre, on
va le prendre collectivement, mais on ne le prendra pas individuellement. Ce
n'est pas du charriage, ce n'est pas de la démagogie, c'est de la
responsabilité.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victor in.
Mme Vermette: Oui, M. le Président. Alors, en ce qui
concerne l'élément 4, je pense que, malgré les consensus
et malgré les écrits dans les journaux, il n'en demeure pas moins
qu'on considère que c'est une politique illogique en ce qui concerne le
MLCP, et le Mouvement québécois des camps familiaux
considère aussi que, finalement, il y va de leur survie et que les camps
familiaux vont disparaître. Je conviens que je n'ai plus rien à
dire sur cela, M. le Président. Alors, on peut accepter le
programme.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Terrebonne.
M. Picotte: M. le Président, je respecte...
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse, M. le
ministre.
M. Picotte: ...l'opinion de la députée de
Marie-Victorin. Je lui ai soumis la mienne.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Terrebonne.
M. Blais: M. le Président, j'aurais une question à
poser. Sur les auberges de jeunesse, que vous soyez rigoureux, comme vous le
dites, pour certaines raisons, parfois, on avoue n'être pas d'accord. Je
ne suis pas d'accord sur les réalités, mais, sur les camps
familiaux, ne serait-il pas bon de regarder un investissement supérieur
dans l'année qui vient ou dans les années qui viennent pour
aider ces camps à rester ouverts? Parce que le tourisme, sauvent
ce sont des Québécois qui se déplacent sur notre
territoire plutôt que d'aller dépenser à
l'extérieur. En soutenant les camps familiaux de façon plus
percutante, quels que soient les antécédents des 10 ou des 20
dernières années, pour ne pas blesser personne, est-ce que
l'investissement, s'il était plus prononcé dans les camps
familiaux, aurait des retombées touristiques au Québec qui
compenseraient des sommes que vous pourriez investir pour les tenir
ouverts?
M. Picotte: M. le Président, je devrai vous dire qu'en ce
qui concerne les camps familiaux et les camps pour handicapés il n'y a
eu aucune coupure cette année. On a protégé cette
catégorie. Il n'est pas impossible - et c'est ce à quoi m'invite,
je pense, le député de Terrebonne - de penser qu'avec les sommes
que nous avons pour la mise aux normes on pourrait faire un effort pour
prioriser les camps familiaux et les camps de handicapés. Je n'ai pas
d'objection à examiner cette proposition et je la trouve fort
pertinente. Je suis très heureux que vous soyez présent à
la commission pour faire des suggestions qui peuvent faire avancer et
progresser les différents programmes que nous avons au ministère.
Je vous en remercie et je trouve très intéressante votre
présence ce matin.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions à l'élément 4?
Mme Vermette: Nous trouvons que cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Ceci conclut maintenant le
programme 2. Est-ce que le programme 2, Promotion du loisir socioculturel, est
adopté?
Mme Vermette: Adopté.
Plein air, parcs et réserves
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. J'appelle
maintenant le programme 3, Plein air, parcs et réserves.
Élément 1, Promotion du plein air. Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: En promotion du plein air, on peut simplement
constater qu'il y a une baisse. On peut accepter le programme.
Une voix: L'élément.
Mme Vermette: L'élément 1.
Le Président (M. Saint-Roch): À
l'élément 1, la discussion étant close, j'appelle
maintenant l'élément 2, Parcs et réserves.
Mme Vermette: Oui, M. le Président. J'aimerais savoir de
la part du ministre pourquoi abandonner, parce qu'on n'entend plus parler de
rien, le projet du Parc national de l'archipel.
M. Picotte: M. le Président, j'ai eu l'occasion de le
mentionner à quelques reprises et j'en ai même parlé, l'an
passé, è l'étude des crédits. J'ai dit que j'allais
rediscuter avec les gens du milieu, le domaine privé, le monde
municipal, le gouvernement fédéral, de leur participation pour
qu'on puisse continuer le projet Archipel. Nous avons effectivement
discuté avec la ville de Montréal et d'autres villes en
périphérie de Montréal des projets à être
"priorisés". Nous avons identifié ce qui pourrait être
aussi développé par le domaine privé et, après
cette discussion, j'ai acheminé un mémoire au Conseil des
ministres il y a environ trois semaines ou un mois, en collaboration avec le
ministre des Relations internationales, car on est en train de discuter avec le
gouvernement fédéral de sa participation. Si ce que j'ai
proposé est accepté par le gouvernement fédéral,
nous allons continuer le projet du Parc national de l'archipel sous diverses
facettes, mais comme ce dossier est à l'étude au Conseil des
ministres et en discussion avec le gouvernement fédéral, vous
allez me permettre, M. le Président, de ne vous dire que ceci et de
faire en sorte, dès qu'une entente sera acceptée, de la rendre
publique dans les meilleurs délais.
Mme Vermette: II est important de savoir qu'il y a une
volonté de la part du ministre en ce qui concerne la poursuite du projet
du Parc national de l'archipel parce que je considère que c'est un des
très beaux projets et que l'ensemble des Québécois et des
Québécoises peuvent en profiter. Il y a même des
retombées économiques fort appréciables à ce
niveau.
M. Picotte: Nous y souscrivons, Mme la députée de
Marie-Victorin, et c'est la raison pour laquelle les discussions ont
présentement cours avec le gouvernement fédéral où,
je pense, d'ailleurs avec la discussion que nous avons eue avec certaines
municipalités, cela fera l'objet d'un accord de plusieurs intervenants
dans ce milieu. Je souhaite aussi que cette entente soit signée dans les
meilleurs délais, évidemment, et j'ai cru m'apercevoir qu'il y
avait une volonté des deux paliers de gouvernement, municipal et
fédéral, d'y souscrire. Si c'est cela, je pense qu'on va
s'entendre rapidement.
Mme Vermette: Parfait. J'ai une question là-dessus. Sur
les terrains en
bordure du fleuve, est-ce qu'il y a un moratoire pour que,
précisément, il n'y ait pas de spéculation?
M, Picotte: II n'y a pas de moratoire là-dessus, mais on
me dit qu'on surveille cela et les municipalités aussi surveillent pour
ne pas qu'il y ait de ventes qui viennent nous empêcher de
procéder dans certains cas où il y a des possibilités de
procéder. On me dit que c'est surveillé de façon jalouse a
la fois par nos services au ministère et par les
municipalités.
Mme Vermette: Cela va pour...
Le Président (M. Saint-Roch): Les questions que vous aviez
à l'élément 2. J'en déduis que nous allons
suspendre les éléments 2, 3 et 4 au programme 3 pour passer, s'il
y a consentement de la commission, au programme 4, Promotion de
l'activité physique et du sport, afin de permettre à Mme la
députée de Marie-Victorin de compléter ses questions.
Une voix: Consentement. (11 h 30)
Le Président (M. Saint-Roch): Consentement?
Promotion de l'activité physique et du
sport
J'appelle le programme 4, Promotion de l'activité physique et du
sport, élément 1, Activités physiques et
développement sportif de base.
Mme la députée de Marie-Vîctorin.
Activités physiques et développement
sportif de base
Mme Vermettes Oui, M. le Président. Au sujet de
l'élément 1, activités physiques, selon certaines
informations contenues dans le rapport du Conseil de la santé et des
services sociaux qui a été déposé par le Dr
Madeleine Blanchet concernant l'activité physique, on s'aperçoit
que l'activité physique des Québécois n'est pas
très reluisante et que, même si on est les plus grands
consommateurs d'équipements sportifs, nous ne savons pas comment les
utiliser ou nous les utilisons très mal. Ce qui est important, c'est une
base continue d'activité physique sous toutes ses formes, alors qu'on
sait que les jeunes, les femmes et les personnes âgées s'adonnent
très peu à l'activité physique. Pourquoi avoir autant
réduit le programme Kino-Québec qui, hors de tout doute, faisait
l'unanimité dans les régions pour son efficacité et son
rendement et pouvait atteindre les populations que personne ne pouvait
atteindre par d'autres biais?
M. Picotte: M. le Président, si vous me le permettez, j'ai
eu l'occasion d'expliquer à quelques reprises, lors de périodes
de questions, quels étaient les changements apportés à
Kino-Québec. Je vais demander à mon sous-ministre, M.
André Tétrault, qui a participé aux discussions avec Mme
Béland, à la fois avec les DSC et avec les gens du milieu, de
brosser le tableau complet du volet Kino-Québec, à savoir ce que
cela veut dire, en principe, et ce que cela voudra dire, en principe, de
répondre. Je reviendrai par la suite si nécessaire. Cela me
permettra de m'absenter pour 30 secondes, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre.
M. Picotte: M. André Tétrault fournira toutes les
réponses pertinentes à Mme la députée de
Marie-Victorin.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre.
Vous avez la parole, M. Tétrault.
M. Tétrault (André): Ce programme, comme les autres
programmes du ministère, a été l'objet d'une
évaluation de façon à s'assurer, finalement, de la
meilleure performance possible et de la meilleure rentabilisation possible.
Un comité de travail, composé des gens du
ministère, bien sûr, des gens des modules Kino et des gens des
départements de santé communautaire, a été
formé. À la suite d'une consultation provinciale qui a
été menée durant les mois de décembre et janvier
essentiellement, il a été convenu de continuer à
privilégier la formule des modules parce que cette formule semble
apporter des résultats. Je pense que Mme la députée vient
de dire que les gens reconnaissaient effectivement que c'était une
formule intéressante. Dans ce travail de rentabilisation
supplémentaire, il a été convenu de réduire le
nombre de modules de façon que l'argent qui y sera consacré soit
utilisé le mieux possible. En accord avec le réseau des
départements de santé communautaire, il a été
convenu qu'il serait préférable de loger tous les modules
è l'intérieur des départements de santé
communautaire qui ont déjà, par leur vocation, le mandat de
s'occuper justement de la prévention, soit les habitudes de vie,
l'alimentation, le tabagisme. Donc, le volet de la condition physique ne fait
que compléter le mandat de la prévention pour s'assurer de la
meilleure condition physique des Québécois.
Nous avons soumis, il y a deux semaines, aux départements de
santé communautaire de même qu'au ministère de la
Santé et des Services sociaux un projet de
protocole et nous attendons la réaction d'ici vendredi au plus
tard. Je peux vous dire que nous avons déjà un accord de principe
des représentants du réseau des départements à
savoir que, dorénavant, au 1er juillet 1987, les 32 départements
de santé communautaire accueilleront les modules Kino-Québec. On
conserve donc la même formule, c'est-à-dire des tables qui
regrouperont les divers intervenants dans les différentes régions
pour s'assurer du meilleur programme possible.
Dans le protocole, on a également ajouté ceci et je pense
que je vais vous en faire lecture: "Le ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche mettra en place une commission d'orientation au niveau
provincial dont le mandat sera de proposer les grandes orientations du
programme Kino-Québec; 2. De donner avis sur les intentions du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche à
l'égard du développement du programme Kino-Québec. Cette
commission sera composée de représentants d'organismes qui
accepteront de collaborer au développement et au fonctionnement du
programme Kino. Mentionnons à titre d'exemple comme participants, les
départements de santé communautaire, le ministère de la
Santé et des Services sociaux, les organismes provinciaux de
regroupement de clientèles spécifiques, tels les gens de
l'âge d'or ou les personnes handicapées, et tout autre organisme
provenant du milieu qui pourrait être intéressé par la
question de la condition physique."
Je pense que c'est certainement une amélioration de ce programme.
Nous voulons le faire partager de façon que ce ne soit plus le seul fait
du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche que de
s'occuper de la condition physique des Québécois, mais que ce
soit une préoccupation partagée par le plus grand nombre
d'intervenants possible. Voilà.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. Tétrault.
Mme la députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Oui. Pouvez-vous me dire le nombre de DSC
actuellement à l'intérieur de la province de Québec?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Tétrault.
M. Tétrault: Trente-deux.
Mme Vermette: Combien y a-t-il de modules à l'heure
actuelle?
M. Tétrault: II y a 51 modules, 32 DSC. Je peux vous dire
que la prévision faite présentement par les DSC, c'est que
l'ensemble du Québec sera aussi bien desservi par 32 DSC qu'il
l'était par 51 modules.
Mme Vermette: Alors, pourquoi avoir baissé
indépendamment des 100 000 $ que donne la ministre de la Santé et
des Services sociaux? Vous avez réduit vos subventions de toute
façon parce qu'en 1986-1987 c'était un montant de 1 900 000 $,
alors qu'actuellement il y a un manque de 770 000 $, et cela, pour voir
à ce que les Québécois puissent être en bonne
condition physique, alors qu'il y a un problème de taille à
l'heure actuelle. C'est l'inverse qu'on devrait faire.
M. Tétrault: Comme je le mentionnais dès le
départ, je pense que, dans l'étude de l'évaluation de ce
programme, il était convenu qu'il y avait possibilité,
effectivement, de réduire les coûts. En faisant partaqer la
responsabilité de la condition physique des Québécois par
un plus grand nombre d'intervenants, on pourrait atteindre les mêmes
objectifs, sinon de meilleurs, puisqu'on pourrait améliorer les
résultats en réduisant quand même l'enveloppe
budgétaire.
Or, en partageant cette responsabilité avec des professionnels de
la santé, parce que je pense qu'il faut compter sur les experts des DSC
pour faire en sorte que ce volet vienne compléter l'ensemble de la
préoccupation de la condition physique, nous atteindrons les mêmes
résultats, comme je le disais tantôt, sinon de meilleurs, avec une
réduction d'enveloppe et par l'ajout, comme je le soulignais
également, d'une commission où se retrouveront tous les
intéressés de la condition physique.
Mme Vermette: Alors, quand vous parlez de l'ajout d'une
commission, est-ce que la commission aura à réviser les
orientations de Kino-Quebec?
M. Tétrault: Oui. Je pense que c'est bien ce que j'ai dit.
Il s'aqira de proposer les grandes orientations du proqramme
Kino-Québec.
Mme Vermette: Cela veut dire qu'en principe il peut y avoir de
nouvelles orientations dans la formule actuelle.
M. Tétrault: Cette commission, qui évidemment sera
mise en marche lorsque l'accord de principe sera signé par les
différents partenaires, comme je vous le disais tantôt - nous
attendons la réponse du réseau des DSC d'ici à vendredi -
pourrait effectivement être mise en place rapidement et proposer de
nouveaux ajustements, de nouvelles modifications du programme
Kino-Québec.
M. Picotte: Entendons-nous bien, M. le Président. Quand on
dit "proposer des orientations à Kino-Québec", il s'agit de
garder les modules qui sont à Kino-Québec
et de proposer des ajouts, donc, de l'améliorer. Il ne s'agit pas
de modifier quoi que ce soit qui viendrait amoindrir ou changer
Kino-Québec, mais bien d'améliorer Kino-Québec, Donc, du
plus.
Mme Verrnette: Oui, M. le ministre. Je voudrais bien que vous
amélioriez Kino-Québec. Il y avait 51 modules, il y a 32 DSC, il
y avait 109 000 000 $, ils sont rendus à 101 000 000 $. Je me demande
comment on va pouvoir améliorer la performance indépendamment de
ce que vous êtes en train de nous dire. Finalement, vous savez que, dans
les préoccupations des DSC, il y a la santé au travail aussi.
Est-ce que le volet de l'activité physique ne pourrait pas tenter de
dévier vers ce qui concerne beaucoup plus l'intervention en milieu
industriel que tout simplement l'activité physique des
Québécois et des Québécoises, alors qu'ils sont en
très mauvaise condition, surtout les jeunes et les femmes?
M. Picotte: M. le Président, d'abord, ce n'est pas 109 000
000 $. Les chiffres qu'a rapportés Mme la députée sont 109
000 000 $ et 101 000 000 $. Je pense bien qu'à ce chiffre on n'est
pas...
Mme Vermette: Excusez-moi, 1 000 000 $. 1 900 000 $ et 1 100 000
$.
M. Picotte: Bon. Alors, c'est 1 900 000 $ et 1 150 000 $. Ce
qu'il faut comprendre, c'est qu'on a donné la certitude que ce qu'il y
aurait pour les représentations régionales pourrait être
supérieur è ce qui existait. Ce qui fait la différence
d'argent, ce n'est pas difficile à comprendre, c'est qu'on a besoin de
moins de personnel. C'est là qu'il faut comprendre la différence.
Avec les DSC et le personnel des DSC en plus, on va se retrouver avec 32
modules sur le terrain avec plus de personnel qu'il n'y en avait avec 51. La
différence entre les deux, c'est qu'on a moins de gens à payer
parce qu'on utilise ceux qui travaillent déjà dans les DSC.
Alors, cela n'a rien changé à Kino-Québec. Ce n'est pas
conscientiser les Québécois au développement physique,
etc., c'est de faire en sorte... Moins de monde va s'en occuper parce qu'on
ajoute des gens en collaboration avec les DSC. M. le Président, c'est
facile à comprendre. C'est moins de personnel qu'on paie parce qu'il y a
moins de modules. Cela n'enlèvera rien sur le territoire et le fait que
dans des DSC deux, trois, quatre ou cinq personnes y travaillent, des
spécialistes par surcroît qui vont être à la
disposition de Kino-Québec, va faire qu'il va y avoir, à toutes
fins utiles, un ajout additionnel. On combine les efforts des deux
ministères là-dessus. Il n'y a rien de dramatique, encore une
fois.
Mme Vermette: ...dramatique, M. le ministre. Je voudrais savoir,
finalement, ce qui va arriver. Il y a 19 coordonnateurs en moins, d'une part.
D'autre part, les gens de Kino-Québec étaient toujours les
personnes-ressources pour les DSC, pour justement faire l'évaluation des
programmes. C'étaient des spécialistes reconnus comme
étant des spécialistes. Qu'arrive-t-il avec les coordonnateurs de
modules? Qu'arrive-t-il avec le personnel, justement, des DSC? Maintient-on
déjà la structure des DSC comme telle ou l'impose-t-on,
finalement? Y aura-t-il un protocole d'entente au niveau des
employés?
M. Picotte: M. le Président, Mme la députée
parle d'un spécialiste è Kino-Québec.
Mme Vermette: Ce sont des spécialistes de
l'activité physique.
M. Picotte: Ce ne sera pas tellement compliqué. Il va y
avoir 32 spécialistes de Kino-Québec qui vont être dans 32
DSC. On ne perd pas de spécialistes. Ils vont se retrouver 32
spécialistes dans 32 DSC. Donc, il n'y a pas un spécialiste de
moins. La seule différence, c'est qu'il y en a 19 dans tout cela qui
n'auront plus d'emploi. Donc, une économie. Maintenant, si on veut
prêcher pour la condition physique des Québécois, on va
prêcher la condition physique des Québécois. Si on veut
prêcher la perte de 19 emplois, on va parler de la perte de 19 emplois.
En ce qui me concerne, ce sont deux dossiers différents. Ce n'est pas
parce qu'il y a 19 emplois de plus ou de moins qu'on n'aura pas une aussi bonne
performance du côté de la condition physique des
Québécois. Je regrette, ce n'est pas cela.
Nos spécialistes vont se retrouver dans les 32 DSC au niveau du
Québec. Il pourrait y en avoir 35 s'il est décidé au
niveau des DSC d'en prendre 2, dans certaines régions. Mais pour cela,
ce sont eux qui vont décider. II y en aura au moins un. Ce n'est pas une
question de spécialistes. On les retrouve là. S'ils faisaient une
bonne "job" dans les modules, ils vont faire une bonne "job" aux DSC,
j'imagine. Cela va être le même monde. Dix-neuf personnes risquent
de se retrouver sans emploi, parce qu'il y a moins de modules.
Évidemment, c'est l'autre volet. C'est qu'on dit: Eh bien! 19 personnes
vont se retrouver sans emploi. Mais on ne prêche pas l'emploi
là-dessus. On prêche la condition physique des
Québécois. Ce sont deux volets différents.
Mme Vermette: Oui. Tout en maintenant les deux volets très
différents, il n'en demeure pas moins qu'il va y avoir un
problème de relations du travail, sûrement, en ce qui concerne les
transferts des effectifs, d'une part et, d'autre part, en ce
qui concerne la qualité. Les gens de Kino-Québec
étaient les personnes-ressources auprès des DSC pour
élaborer les programmes et, actuellement, on diminue justement ces
effectifs et vous me dites que la qualité du personnel n'en sera que
mieux parce qu'il y aura plus d'experts, d'après vous, au niveau du DSC
plutôt qu'à Kino-Québec.
M. Picotte: Les 32 personnes vont devenir membres d'une
équipe multidisciplinaire, premièrement. Madame me parle de
relations du travail. Vous voyez comment ce dossier peut être
mêlé dans son esprit, elle parle de relations du travail. Elle
devrait savoir que les gens de Kino-Québec terminent leur emploi le 30
juin de cette année et on recommence le 1er juillet de l'autre
année. Je ne vois pas le problème de relations du travail qu'on
va retrouver. Peut-être qu'on voudrait qu'il y ait un problème de
relations du travail. Peut-être qu'on voudrait qu'il y ait un
problème de gens qui ne se retrouvent pas d'emploi. Mais ce n'est pas
cela. Notre souci à nous, en collaboration avec d'autres
ministères qui peuvent nous aider à faire cela, c'est
d'améliorer la condition physique des Québécois.
Le problème de relations du travail est fictif. Il existe dans
l'esprit de quelqu'un qui ne connaît pas le dossier, j'imagine. Il n'y a
pas de problème de relations du travail. Le problème des 19
personnes - parce qu'il y a 19 modules de moins - qui ne se retrouveront pas
d'emploi... Peut-être vont-elles s'en retrouver si, à des
endroits, on décide d'en engager deux; peut-être que oui,
peut-être que non. Mais un spécialiste fera partie de
l'équipe multidisciplinaire, un spécialiste de Kino comme l'a si
bien identifié Mme la députée de Marie-Victorin, comme
étant un spécialiste oeuvrant dans chacun des 32 DSC. Donc,
à partir de ce moment, on va avoir une préoccupation très
forte de ce côté concernant la condition physique des
Québécois. En fin de compte, je vous dis, M. le Président,
de l'avis d'à peu près tous les intervenants, que cela va
améliorer drôlement le programme Kino-Québec avec tout le
monde qui va y participer maintenant. Il est possible que ceux qui
prétendent perdre leur emploi, les 19 dont fait mention Mme la
députée, trouvent que cela ne soit pas une amélioration.
Cela me surprendrait qu'il en soit autrement dans leur pensée. Si on se
bdse là-dessus, je le regrette, mais ce n'est pas là-dessus que,
nous, on travaille. (11 h 45)
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Prenons un exemple. Dans la région du
SaguenayLac-Saint-Jean, il y avait combien de modules de
Kino-Québec?
M. Picotte: On va vous donner l'information. Dans la
région du Saguenay Lac-Saint-Jean, il y a quatre modules de
Kino-Québec.
M. Desbiens: Combien de DSC?
M. Picotte: II y a deux DSC. Mais il est bien possible qu'un DSC
décide d'embaucher deux spécialistes de Kino-Québec. Il
n'y a rien d'impossible, mais on prétend que, même s'il y a quatre
modules de Kino-Québec, avec deux DSC où on va se trouver un peu
mieux équipé à cause des ressources qu'on prend dans les
DSC, cela va donner les mêmes résultats. Nous sommes convaincus
que cela va donner de meilleurs résultats.
M. Desbiens: Vous dites qu'il va y avoir tantôt 19
spécialistes qui ne seront plus requis?
M. Picotte: Peut-être.
M. Desbiens: "Peut-être" sans doute, parce que, quand on
coupe un budget de 1 900 000 $ à 1 100 000 $, je ne crois pas qu'on
puisse engager plus de personnel. Je ne vois pas comment le ministre peut
espérer faire plus avec 60 % moins de spécialistes dans ce
domaine, même s'ils sont situés à l'intérieur d'une
équipe de DSC. Est-ce que le ministre a une réponse?
M. Picotte: Oui, M. le Président, je l'ai dit, je l'ai
redit et je vais le répéter à nouveau. Il y a maintenant
une équipe multidisciplinaire dans les DSC qui va s'occuper de cela,
multidisciplinaire, plus de monde; "multi", cela veut dire plusieurs - j'ai
fait mon latin - et "disciplinaire", discipline.
II va y avoir plus de monde pour faire cela. Vous me demandez pourquoi
cela sera amélioré. Au lieu d'un spécialiste, il y en aura
plusieurs qui vont travailler à la condition physique des
Québécois dans les DSC. Voilà la réponse à
la troisième, la quatrième et la cinquième question. Si
vous me reposez la même question tantôt, je vais vous
répéter la même chose, parce qu'à notre avis c'est
améliorer le processus. Vous pouvez croire, vous, que ce n'est pas
l'améliorer. Nous, nous croyons que c'est l'améliorer. Dans un
an, on en reparlera.
M. Desbiens: Ce que le ministre est en train de nous dire, c'est
que les DSC ne font rien actuellement et qu'ils vont tous se retrouver à
s'occuper de Kino-Québec. C'est cela?
M. Picotte: M. le Président, si le député
comprenait ce qu'est un DSC, il
pourrait savoir qu'un DSC travaille sur le tabagisme - on demande aux
gens de se priver de tabac, d'éviter le tabagisme - et travaille sur les
habitudes alimentaires des Québécois. Je pense que c'est
améliorer la condition physique des Québécois que de
travailler sur leurs habitudes alimentaires. Il travaille aussi sur
l'alcoolisme, sur des points comme cela. Ce sont tous des points qui
améliorent déjà la qualité de vie des
Québécois et leur condition physique. On est susceptible de
penser qu'un gars qui ne fume pas beaucoup ou qui ne fume pas du tout est en
meilleure condition physique qu'un gars qui fume beaucoup ou quelqu'un qui
fumerait le cigare et qui le respirerait, ce qui n'est pas mon cas.
Donc, il y a déjà une équipe qui travaille à
l'amélioration de la condition physique dans les DSC? on ajoute un
spécialiste pour que tout le monde travaille ensemble; c'est cela, une
équipe multtdisciplinaire; on prétend que cela va être
mieux, parce qu'ils travaillent déjà là-dessus. On
prétend que c'est un plus. C'est possible que nous fassions fausse
route; on verra cela l'an prochain. Nous sommes convaincus que nous ne faisons
pas fausse route, à moins que le député ne me dise que
d'améliorer les habitudes alimentaires des Québécois, ce
n'est pas une amélioration de leur condition physique, à moins
que le député de Dubuc ne me dise que d'inciter les gens à
ne pas fumer, ce n'est pas améliorer leur condition physique, à
moins qu'on ne me dise que de travailler avec les narcomanes, ce n'est pas
améliorer la condition physique des Québécois et enfin,
à moins que le député ne me dise que de travailler pour
que les gens consomment de moins en moins d'alcool, ce n'est pas
améliorer la condition physique. Si c'est cela, le député
de Dubuc a raison, mais, moi, je prétends que tout cela se rattache;
cela fait une belle boucle pour améliorer la situation.
M. Desbiens: C'est multimêlé.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: M. le ministre, pour terminer, j'aimerais savoir si
les coordonnateurs ont été consultés au préalable.
Certains disent que non. Pourriez-vous me dire qui fera partie de
l'équipe multtdisciplinaire, s'il vous plaît?
M. Picotte: Il y a eu une consultation auprès de
l'équipe de Kino et des DSC. J'ai moi-même reçu à
mon bureau des gens de Kino en compagnie de Mme Line Béland. Je ne me
rappelle plus qui était présent. Il y avait M. Paul Berger,
coordonnateur du module de Saint-Hyacinthe; il est venu me rencontrer
spécifiquement sur cela avec un médecin, le Dr Déry, du
département de santé de l'Université Laval. Ces gens sont
venus me consulter. Aujourd'hui, s'ils disent qu'ils n'ont pas
été consultés, je regrette. C'est parce qu'ils ne se
souviennent plus, ou il y a quelque chose. J'ai plutôt lu, dans le cas de
quelqu'un de Lac-Saint-Jean qui faisait une déclaration, qu'on n'avait
pas retenu ce qu'ils nous ont dit. Effectivement, quand on consulte, on n'est
pas obligé de retenir tout ce que le monde nous dit. On consulte pour se
faire une meilleure idée et on retient des choses, on délaisse
des choses et on décide d'aller dans un sens. C'est ce que j'ai fait.
Que je n'aie pas tout retenu de ce qu'ils m'ont dit, c'est effectivement vrai.
Peut-être que, si j'avais retenu ce qu'ils m'ont dit, on aurait
doublé le nombre de modules; ce n'est pas certain. Mais que je n'aie pas
retenu tout ce qu'ils m'ont dit et que je ne les aie pas consultés, je
regrette, c'est de la foutaise, on les a consultés. Que ce ne soit pas
tout à fait au goût de certains, sûrement, c'est comme
l'affirmation nationale et la souveraineté. C'est au qoût de Mme
la députée de Marie-Victorin et cela déplaît au
député de Dubuc, mais ils sont quand même tous les deux
assis à la même table.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: M. le Président, en ce qui me concerne, je
ne suis pas plus au courant de l'équipe multidisciplinaire; même
si le ministre connaît le mot "multi", il ne comprend pas ce que cela
comprend.
M. Picotte: ...
Mme Vermette: Quant à moi, j'ai terminé sur le
programme.
M. Picotte: Moi, je n'ai pas terminé, je voudrais y
revenir.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
Mme Vermette: C'est-à-dire que j'ai fini sur
l'élément.
M. Picotte: M. le Président, le mot "multidisciplinaire",
je l'ai expliqué tantôt. Il y a une équipe
multidisciplinaire qui s'occupe de plusieurs choses; alors...
Diététiciens, hygiénistes, toxicomanes, etc., c'est cela
"multidisciplinaire". Je comprends que je l'ai expliqué et que cela n'a
pas été compris. C'est ce que veut dire "multidisciplinaire".
Qu'est-ce que voulez, je ne pouvais pas revenir sur cela pour dire que je n'ai
pas compris le sens de "équipe multidisciplinaire". Peut-être que
madame pourrait aller visiter un DSC pour voir exactement comment cela
fonctionne, elle va comprendre ce que veut dire "multidiscipiinaire" et
elle va aussi comprendre que ces gens peuvent rendre de multiples services
à notre population.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le
député.
M. Desbiens: Le ministre pourrait maintenant nous expliquer ce
qu'est un toxicomane,
M. Picotte: Un quoi?
M. Desbiens: Un toxicomane.
M. Picotte: C'est quelqu'un qui s'occupe des drogues plus
précisément.
M. Desbiens: Non, c'est un toxicologue.
M. Picotte: Un toxicologue. Un toxicomane, c'est celui qui en
consomme.
M. Desbiens: C'est celui qui en consomme.
M. Picotte: Ah bon! Vous ne saviez pas cela? Moi, j'étais
tellement certain de ne pas devoir vous expliquer cela.
M. Desbiens: Alors, M. le Président, vous êtes en
train de nous dire qu'il va y avoir des toxicomanes dans votre groupe
multidiscipiinaire.
M. Picotte: Dans certains cas, il y a des toxicomanes; je peux
vous en parler.
M. Desbiens: Mais il n'y a pas de toxicologues.
M. Picotte: Non. Dans certains cas, il y a des toxicomanes qui
participent à...
M. Desbiens: Est-ce qu'il y aura des toxicomanes et...
M. Picotte: ...préparer... Un instant, M. le
Président. Je peux parler de quelque chose que je connais un peu.
M. Desbiens: M. le Président, à l'ordre s'il vous
plaît, je vais d'abord poser ma question.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît'
M. Desbiens: Je crois que le ministre s'est embarqué.
M. Picotte: M. le Président, c'est comme dans le domaine
de l'alcoolisme.
M. Desbiens: M. le Président, je n'ai pas encore
posé ma question.
M. Picotte: Mais non, je veux réagir. Ah! Je
réagirai après, M. le Président.
M. Desbiens: Ah oui!
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Ma collègue a demandé qui était
du groupe multidisciplinaire, il a dit qu'il y avait des toxicomanes. Je lui
demande s'il va aussi y avoir des toxicologues, ce n'est pas plus
compliqué que cela.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre, vous avez la
parole.
M. Picotte: M. le Président, le député de
Dubuc ne sait pas encore et il aurait intérêt à savoir que,
dans toutes ces thérapies, chez les Alcooliques anonymes, chez les gens
qui souffrent de toxicomanie, la plupart du temps, pour avoir une excellente
thérapie - je l'amènerai visiter cela, je les ai visités -
on fait appel à des toxicomanes pour établir une politique et une
thérapie et on fait appel à des alcooliques. C'est cela qui
apporte le plus de solutions aux problèmes des alcooliques et des
toxicomanes.
Je regrette, si le député de Dubuc n'a jamais vu cela, il
n'a qu'à se promener un peu et il va en découvrir. Que des
toxicomanes participent à cela dans les DSC pour établir des
thérapies, il n'y a rien de révolutionnaire là-dedans,
mais c'est complètement ignorer la réalité que de penser
que cela ne se fait pas.
M. Desbiens: Le ministre s'en est sorti pas pire.
M. Picotte: Je ne m'en suis pas sorti, je l'ai vécu. Je
pourrais vous en parler et je n'ai jamais eu honte de cela. J'ai vécu
certaines thérapies dans le domaine de l'alcoolisme et je n'ai jamais eu
honte de le dire.
M. Desbiens: En dehors du...
M. Picotte: Je vous prie de me croire que cela a
été très intéressant.
M. Desbiens: ...ministre, il y en a beaucoup d'autres aussi. J'en
connais beaucoup.
M. Picotte: Parfait! Il y a des toxicomanes, tel que je l'ai
mentionné, il n'y avait pas d'erreur là-dedans.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la
députée de Marie-Victorin, est-ce qu'il y a d'autres
questions sur les sous-éléments à l'élément
1?
Mme Vermette: Non. En ce qui me concerne, on est rendu au
programme 4, la promotion du sport. Je suis rendue là, au programme 4,
élément 1.
Le Président (M. Saint-Roch): On continue avec
l'élément 2, Sport d'élite. Sur le premier, avec les
sous-éléments è l'élément 1.
Mme Vermette: On est rendu au programme 4, élément
1.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme Sa députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: M. le ministre, vous vous en allez vers un
regroupement en ce qui concerne les commissions scolaires, les collèges
et les universités. Est-ce que d'après vous tout ce monde
poursuit les mêmes objectifs et que dans le développement de
l'activité physique les gens pourront travailler ensemble à
établir les mêmes politiques et développer des programmes
compatibles, compte tenu de l'âge des sujets?
M. Picotte: Voulez-vous, s'il vous plaît, - j'ai eu un
moment de distraction, - me répéter votre question?
Mme Vermette: Oui, Les commissions scolaires, les collèges
et les universités devront travailler dans un regroupement. Croyez-vous
que c'est compatible de les regrouper sans qu'il n'y ait de heurts, compte tenu
des différentes catégories d'âge à
l'intérieur de chaque groupe et des intérêts
diversifiés?
M. Picotte: M. le Président, j'ai eu l'occasion hier
d'annoncer ma politique globale sur le sport, politique qui avait
été demandée depuis des années à mes
prédécesseurs et d'ailleurs, c'est la première fois que
cela se fait au Québec. J'ai lu très rapidement un passage de M.
Blanchard dans La Presse qui disait: Cela fait 20 ans que c'est
demandé à tout le monde et enfin il y a un ministre qui adécidé de faire une politique globale du sport. Ce
n'était pas trop tôt. De là à dire que c'est trop
tard, je ne sais, mais ce n'était pas trop tôt pour le faire.
Comme tout le monde me l'a demandé, j'ai discuté avec les
gens du domaine du sport, que ce soit au niveau scolaire ou au niveau de la
Société des sports ou de la Société des Jeux du
Québec, j'ai parlé avec des gens comme M. Charlebois de la
Société des sports, j'ai parié avec des gens de la
Société des Jeux du Québec, j'ai parlé avec
des qens du milieu scolaire qui m'ont toujours dit: M. le ministre, il y a
beaucoup trop de structures dans ce domaine et il n'y a pas assez d'argent qui
va vers les clubs sportifs. Nous voyons tous les entraîneurs se diriger
vers d'autres provinces pour aller entraîner les clubs sportifs parce que
chez nous on a moins d'argent è consacrer de ce côté et il
y a trop de structures. Tout le monde autour de la table m'a dit cela. Tout le
monde a signifié qu'il y avait beaucoup trop de structures au
Québec dans ce domaine.
D'une part, il y avait des gens qui disaient: II faut que le domaine
scolaire sorte de la politique du sport. Cela doit être fait par les
fédérations, cela doit être fait par un groupe de sport du
côté de l'excellence et de l'élite, mais le scolaire n'a
plus d'affaire là-dedans. C'était un peu l'orientation du rapport
Samson. (12 heures)
Le rapport Samson nous disait: C'est un changement profond de
mentalité. Comme c'est un changement profond de mentalité, on
sait très bien, vous et moi, M. le Président, et tous ceux qui
sont autour de la table, qu'un changement de mentalité ne se fait pas de
façon rapide. Il faut aider è ce changement de mentalité.
À ce moment, j'ai décidé de rationaliser les structures.
J'ai demandé à la Société des Jeux du Québec
et à la Société des sports du Québec de se parler
et de faire en sorte qu'au 1er avril 1988 il n'y ait qu'un seul organisme qui
travaille dans ce domaine, donc, d'éliminer une structure.
De quelle façon les gens discuteront entre eux? Peu importe, ils
vont le faire. Qu'ils décident de fusionner les gens qui travaillent
à la SSQ et à la SJQ, qu'ils décident que ce soit un
organisme plutôt que l'autre, ce sera du domaine des
responsabilités de ceux qui devront ne faire qu'un seul organisme. Mais
ils devront ne faire qu'un seul organisme et, le 1er avril 1988, en ce qui a
trait au financement, je ne reconnaîtrai qu'un seul organisme, je n'en
financerai qu'un seul.
Dans le domaine du sport scolaire, il y a trois organismes. Encore
là, multiplicité de structures. Les gens du sport scolaire m'ont
dit qu'il y avait trop de structures. J'espère qu'ils ne m'ont pas dit
cela pour éliminer les structures des sports, pas plus que les sports ne
m'ont demandé d'éliminer les structures du sport scolaire. Alors,
là aussi, il ne doit y avoir qu'un seul organisme qui va chapeauter le
tout pour faire en sorte que le 1er avril 1988, on ait un seul organisme; donc,
on aura éliminé deux structures. Les sommes d'argent
économisées, nous les investirons dans la politique de
l'excellence au plan des clubs sportifs qui, eux aussi, devront s'entendre pour
faire un seul
organisme.
Ce n'est pas nouveau, on n'a pris personne par surprise, puisque
déjà des discussions étaient enclenchées par le
bureau du sous-ministre et mon bureau avec les organismes pour faire en sorte
qu'ils fusionnent et qu'il y ait un seul organisme de chaque côté,
Le 1er avril, je ne financerai qu'un seul organisme. S'ils veulent continuer
à en avoir deux, ils en auront deux, mais il y en aura un qui devra
s'autofinancer. De toute façon, ces décisions sont prises:
éliminer les structures pour faire en sorte qu'il y ait plus d'argent du
côté des clubs sportifs.
On parle de changement de mentalités, M. le Président,
cela peut être plus long. De ces deux groupes, va être
composée une table d'harmonisation avec le monde municipal pour
décider des sujets importants à favoriser comme, par exemple, ce
que nous favorisons comme disciplines dans le cas de l'excellence, entre
autres, et d'autres points qui lui seront donnés. Je dis
immédiatement qu'à cette table d'harmonisation, quand ils auront
un point à discuter, ils auront une échéance pour le
faire. Par exemple, on dit: dans trois mois, vous devrez nous faire part,
à la table d'harmonisation, de ce qui est privilégié dans
le domaine des disciplines au chapitre de l'excellence et de l'élite. Je
donnerai un échéancier de trois mois pour les discussions, pour
l'harmonisation. Si, en moins de trois mois ou à
l'échéance des trois mois, ils ne m'ont pas donné de
réponse, ils ne se sont pas entendus, le ministre va décider
d'autorité. Est-ce clair? Cela ne peut pas être plus clair que
cela. Mais je vais demander aux gens d'essayer de décider entre eux.
Peut-être que cette table d'harmonisation va faire en sorte qu'on se
retrouvera avec un seul organisme; si ce n'est pas en avril 1988, ce sera en
avril 1989 qu'ils vont décider que... Parce qu'on travaille tous dans le
même domaine, vers la pyramide, vers l'excellence. Peut-être qu'ils
vont décider qu'un seul organisme, c'est suffisant, c'est
l'unicité; c'est ce qui est proposé dans le rapport Samson. Tant
mieux si cela arrive plus rapidement, mais je n'ai pas voulu provoquer, de
fait, en commençant par un organisme unique pour éviter de
démobiliser tout le monde et vous le comprendrez, M. le
Président, vous qui êtes très près des gens de votre
comté, pour avoir participé, à quelques reprises, à
des rencontres; vous qui êtes très près des sportifs aussi.
Vous savez que tout ce monde est composé de bénévoles.
Le fait de prendre une décision draconienne sans ménager
les susceptibilités et sans faire attention aux changements de
mentalités qui doivent s'effectuer pourrait faire en sorte que tout un
groupe, par exemple, le monde scolaire, décide qu'on ne se
préoccupe plus du bénévolat, et qu'on dise: le monde
scolaire n'a plus besoin de nous, on délaisse cela. On se retrouverait
avec un trou, avec une carence vraiment spéciale dans ce domaine. On n'a
pas les moyens de démobiliser les nombreux bénévoles qui
travaillent là-dedans. C'est la raison pour laquelle j'ai pris cette
décision, mais je vous dis que la table d'harmonisation va devoir
régler certains problèmes. Si elle ne le fait pas dans un
échéancier précis - je parle de trois mois, dans certains
cas cela pourrait être moindre et plus dans d'autres selon les sujets
qu'elle aura à traiter dans l'échéancier - si elle ne
tranche pas, le ministre va trancher, et je vous prie de me croire que, lorsque
je décide de trancher, je tranche.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. Mme
la députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Oui, je vais tout simplement dire que cela fait
sûrement partie des consensus du sommet du loisir, cette prise de
position et cette orientation, j'imagine. Évidemment, le monde des
commissions scolaires n'était pas présent au sommet du loisir.
D'autre part, je vais vous demander, M. le ministre, pendant combien de temps
vous comptez diminuer les subventions parce que depuis 1986-1987 c'est en
baisse constante.
M. Picotte: M. le Président, voilà un bel exemple,
encore, du fait que Mme la députée de Marie-Victorin est
très mal informée ou n'a pas tenu compte de la conférence
de presse que nous avons tenue hier, même si quelqu'un me faisait part,
de son côté, qu'il en avait entendu parler. On parle de budgets
à la baisse; il y a une augmentation de 118 %, avec ce que j'ai
injecté, hier, une drôle de baisse, une augmentation de 118 %!
J'ai mis pour les programmes des clubs sportifs, hier, 1 000 000 $ de plus
d'arqent neuf. Alors, si on veut parler de baisse, M. le Président,
j'attends une autre question.
Mme Vermette: Non. M. le ministre, vous allez trop vite ou vous
êtes trop fier de votre nouvelle politique. Moi, j'en suis toujours aux
organismes de regroupement de sports en milieu étudiant.
M. Picotte: Pour bien faire comprendre cela à Mme la
députée de Marie-Victorin, il existe deux niveaux, et, au niveau
régional, il n'y a eu aucune coupure. Alors, ce n'est pas
compliqué, aucune coupure. Donc, le mot "baisse" je ne sais pas
où cela se trouve, mais cela ne se retrouve nulle part. Il n'y a eu
aucune coupure.
Au niveau provincial, au niveau du fonctionnement, aucune coupure. Il
n'y a pas
une grosse baisse là-dessus, aucune coupure au niveau provincial,
sauf que, évidemment, ils ont été traités comme
tous les autres en ce qui concerne les projets. Pour l'an prochain ils sont
condamnés à s'entendre pour faire un seul organisme. Et c'est une
décision que je suis heureux d'avoir mise de l'avant: enlever de
l'argent dans les structures pour la donner aux clubs sportifs, aux pratiquants
et à ceux qui tendent vers l'excellence. Blâmez-moi tant que vous
voudrez, je trouve que c'est la meilleure décision que le gouvernement
n'a jamais prise de ce côté-là. Au moins, félicitez
le courage d'un ministre, qui a décidé de prendre une
décision, comparativement à tous les autres qui, depuis vingt
ans, ont enterré rapports par-dessus rapports. D'ailleurs, mes
prédécesseurs ont dû transporter des camions complets de
rapports parce qu'ils en avaient tellement commandés et qu'ils s'en sont
tellement peu souciés que cela a sûrement dû faire un paquet
de bons rapports à mettre sur les tablettes. Chez nous, les rapports, on
les commande, on les étudie, on les accepte et après cela on
tranche.
Mme Vermette: Oui, de toute façon, M. le ministre, je vois
bien que vous ne prenez pas tellement en considération le rapport de Mme
Blanchet sur l'activité physique, surtout en milieu scolaire chez les
jeunes, quand on parle des organismes en milieu scolaire.
Alors, on passe maintenant...
M. Picotte: M. le Président, est-ce que je pourrais au
moins vous dire une chose sur le fait que je n'ai pas pris en
considération le rapport de Mme Blanchet. Elle ne m'a jamais soumis de
rapport, elle n'a soumis un rapport, à ce que je sais, qu'à Mme
Lavoie-Roux. Voyez jusqu'à quel point on peut être
mêlé, M. le Président, quand on dit n'importe quoi et quand
on n'a pas le souci d'être professionnel dans ses discussions. On dit: M.
le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche ne s'est pas
soucié du rapport de Mme Blanchet. Je n'ai pas pu m'en soucier, il a
été présenté à Mme Lavoie-Roux, à
moins que je n'aie changé de ministère depuis quelques minutes et
que personne ne m'ait avisé. Je ne pense pas que ce soit le cas.
Mme Vermette: Je trouve, M. le ministre, que l'activité
physique fait partie de la qualité de la vie. Quand on occupe votre
siège, on s'occupe aussi ou on se préoccupe de la qualité
de la vie et cela devrait être une des premières choses, une des
premières lectures que vous devriez faire, compte tenu, justement, de la
piètre qualité de la condition physique des
Québécois. Cela touche directement à cela, c'est
intimement lié, cela s'appelle des équipes multidisciplinaires,
comme on pourrait avoir des équipes multiministérielles.
M. Picotte: M. le Président, Mme la députée
de Marie-Victorin me dit que je devrais lire les rapports. Oui, effectivement,
on a tellement regardé le rapport chez nous que, hier, dans ma
conférence de presse, on y a fait allusion. Donc, on en a tenu compte.
Mme la députée devrait savoir qu'en même temps que les
rapports sortent ils sont envoyés aux autres ministres. On en prend
connaissance, on les lit au fur et à mesure qu'on a le temps de le
faire. Il faut aussi préparer nos dossiers pour les commissions
parlementaires comme celle-ci. Contrairement à ce qu'elle peut penser,
nous nous préparons aux crédits et on est capable de donner des
réponses adéquates. C'est tout cela qu'on fait, il faut mettre
nos priorités à la bonne place et on fait tout cela en même
temps. Je vous dirai, M. le Président, qu'il y en a qui auraient
avantage à lire moins de rapports et à préparer davantage
leurs crédits.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Vîctorin.
Mme Vermette: Oui, M. le Président. En ce qui concerne le
programme 4, élément 1, nous sommes prêts à accepter
ce programme.
Le Président (M. Saint-Roch): Y a-t-il d'autres
interventions?
Mme Vermette: Non.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre, si vous
permettez au président, pour l'une des rares fois, de vous poser deux
questions. La première: J'aimerais vous entendre, M. le ministre,
connaissant votre intérêt pour le sport de la motoneige,, sur le
dossier du comité de travail que vous aviez suggéré de
mettre en place concernant le financement des clubs de motoneige.
M. Picotte: Nous avons, M. le Président, reconduit... Je
vous remercie de ce souci que vous avez pour le développement du sport
de la motoneige, vous m'en avez parlé à plusieurs reprises. Dieu
sait si, au niveau des régions, des députés du nord de
Montréal, entre autres, et de l'Outaouais m'ont fait part de
l'importance du sport de la motoneige dans l'activité économique
à cause des nombreux touristes qui sont attirés chez nous par les
sentiers de motoneige et par la pratique du sport de la motoneige. Nous avons,
comme vous le savez, cette année, reconduit notre politique de
financement au niveau des clubs de motoneige et notre politique de financement
aussi au niveau de la fédération de la motoneige. Donc, il n'y
aura pas de changement cette année par rapport aux autres
années.
La seule chose que nous sommes en
train de discuter, c'est que les clubs de rnotoneige en sont rendus
à un point où ils doivent se moderniser du côté des
"surfaceuses", entre autres. Il y a un problème de "surfaceuses" dans
certains endroits, il y a des "surfaceuses" qui ont une douzaine ou une
quinzaine d'années. Nous avons demandé à la compagnie
Bombardier d'essayer de fabriquer un modèle beaucoup moins dispendieux
que le premier qui s'élevait aux alentours de 80 000 $ à 90 000
$. Les clubs de motoneige n'ont pas les moyens de se payer des "surfaceuses" de
ce prix-là; donc, il faut faire de plus petits modèles qui
répondent mieux aux besoins. Bombardier qui est d'ailleurs très
impliquée dans la motoneige et qui est un excellent collaborateur des
clubs de motoneige, je tiens à te préciser, et qui fait des
efforts constants pour attirer des motoneigistes chez nous, avec le Festival de
la motoneige de Valcourt et toutes sortes d'autres organisations, a,
après discussions avec des gens des clubs de motoneige, des gens du
milieu, dessiné un modèle qui pourrait être acceptable et
qui pourrait se chiffrer à environ 50 000 $; donc, ce serait plus
abordable pour les clubs de motoneige. J'ai discuté dernièrement
avec les représentants des clubs de motoneige et avec le
président de la fédération à mon bureau; lorsqu'on
rencontre ces gens-là, on ne prend jamais de décision
unilatérale chez nous, on prend des décisions après
discussions avec les gens du milieu et ils sont au courant, évidemment,
qu'une participation doit être faite de leur part pour l'autofinancement
de ces "surfaceuses". On a rencontré... Non seulement je les ai
rencontrés seul, mais j'ai demandé à mon collègue,
le ministre des Transports, de rencontrer avec nous les responsables de l'OPDQ
pour regarder avec le ministre des Finances s'il n'y avait pas une
possibilité d'enclencher un processus de modernisation du
côté des "surfaceuses". Il y a eu une première discussion.
Il y aura une rencontre très bientôt avec le ministre des Finances
à ce sujet et on espère trouver une façon de faire en
sorte que, dans les trois, quatre ou cinq prochaines années, des sommes
soient mises à la disposition des clubs de motoneige avec une
participation de leur part pour se moderniser et faire en sorte que des
sentiers soient entretenus pour continuer le développement touristique
dans ce milieu.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: Là-dessus, est-ce que le programme des
sentiers interrégionaux de motoneige est aussi reconduit?
M. Picotte: Oui, c'est exactement la même chose, M. le
Président.
M. Desbiens: Est-ce que le ministre... H y a une autre
catégorie de véhicule, les trois roues et les quatre roues...
Une voix: Les VTT. (12 h 15)
M. Desbiens: Ah! Les VTT. Ils existent de plus en plus et ils
sont aussi la cause de beaucoup de problèmes un peu de la même
façon qu'au début, quand la motoneige est sortie, cela a
créé aussi bien des problèmes et des accidents par une
utilisation irrationnelle. Les véhicules trois roues, d'après les
statistiques de certains centres hospitaliers en tout cas, ce sont des
véhicules qui causent énormément d'accidents. On a eu des
représentations - le ministre a dû aussi en recevoir, tout comme
d'autres députés, sans doute - au sujet de l'utilisation
désordonnée des routes ou des terrains privés par les
propriétaires de véhicules à trois roues.
Est-ce que le ministre n'aurait pas l'intention par lui ou via son
collègue du ministère des Transports, comme dans le cas des
motoneiges, de créer un programme d'éducation ou même
financier, comme celui qui s'adresse aux motoneiqistes afin de civiliser
l'utilisation de ces véhicules?
M. Picotte: On n'en est pas, M. le Président - je remercie
le député de sa question - rendu au programme d'éducation.
Là où on en est rendu, je pense qu'on s'en souviendra... Dans les
premiers temps de la motoneige, vous vous souviendrez que les agriculteurs,
entre autres, en milieu rural, avaient une sainte frousse de ce
phénomène jaune qui s'appelait "la motoneige" dans le temps et
qui faisait en sorte que les gens arrivaient, pêle-mêle, sur des
terrains privés, coupaient des clôtures,
détérioraient, en certaines occasions, des
propriétés privées ou des biens privés.
Là, les gens ont dit: Un instant! Cela ne peut pas fonctionner.
Le gouvernement s'est assis, a fait un règlement et a fait en sorte
qu'on ait des droits de passage octroyés aux gens de la motoneige. Si
bien que les agriculteurs sont les meilleurs collaborateurs, aujourd'hui, de
nos clubs de motoneige parce qu'ils signent des droits de passage.
On a civilisé, autrement dit, la pratique de la motoneige. On a
fait en sorte que les motoneiqistes puissent se recréer, s'adonner
à leur sport, mais dans des conditions bien précises, si bien
que, aujourd'hui, tout le monde trouve que ça va très bien dans
la motoneige. Cela a pris un règlement pour ça.
Le ministre des Transports est en train de fabriquer un règlement
en ce qui concerne les VTT, les véhicules tout-terrain. On est en train
de fabriquer un règlement. À partir de ce moment-là, nous
avons l'impression que le fait d'agir un peu de la
même façon que la motoneige du côté des
véhicules tout-terrain va venir à la fois améliorer les
relations des VTT avec les gens des régions, les gens du domaine
privé et va faire en sorte de mieux cibler, de mieux régir
l'accès à des territoires aux véhicules tout-terrain.
Ce règlement va sans doute faire l'objet - je ne sais pas si ce
sera de mon ministère ou du ministère des Transports, mais
peut-être d'une collaboration des deux ministères - d'une campagne
de sensibilisation et d'éducation.
Mais, déjà - je ne veux pas répondre à sa
place - je pense que le ministre des Transports est en train de modeler un
règlement possible qui sera à l'image ou semblable è celui
qu'on a fait du côté des motoneiges, qui fera en sorte de mettre
de l'ordre dans toute cette industrie, puisque, à mon avis, ça ne
sert à rien... Je l'ai déjà dit aux représentants
des motoneigistes. On pourra dire qu'on ne veut pas les voir dans nos "trails",
comme on dit en bon québécois, ou qu'on ne veut pas qu'ils
utilisent les mêmes terrains que nous.
C'est possible, mais c'est un phénomène grandissant. Il y
a de plus en plus de véhicules tout-terrain et je pense qu'il faut
chercher davantage à avoir un meilleur contrôle par des
règlements appropriés. C'est ce qui devrait être fait d'ici
à quelques mois.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. Mme
la députée de Marie-Victorin, j'en déduis que vous avez
encore des questions concernant les Jeux du Québec à
l'élément 1 du programme 4.
Mme Vermette: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Saint-Roch):Vous avez la parole, Mme la
députée.
Mme Vermette: Je voudrais demander au ministre combien il compte
donner pour le manque à gagner pour le transport des jeunes
athlètes,
M. Picotte: J'ai annoncé hier, en conférence de
presse, 130 000 $.
Mme Vermette: II y a un manque de 45 000 $.
M. Picotte: J'ai annoncé 130 000 $ hier, en
conférence de presse. C'est l'apport que j'ai fait et je n'en ferai pas
plus.
Mme Vermette: Alors, les autres 45 000 $..
M. Picotte: La Société des Jeux du Québec
est très satisfaite du montant de 130 000 $.
Mme Vermette: II en manque quand même 45 000 $.
M. Picotte: La Société des Jeux du Québec
est très satisfaite du montant de 130 000 $.
Mme Vermette: Oui, je suis bien d'accord. Mais les 45 000 $... Je
vous pose une question en ce qui concerne concrètement les 45 000 $.
M. Picotte: Voilà! Je comprends Mme la
députée de Marie-Victorin de ne pas être au courant. Quand
ces gens nous ont demandé un montant de 175 000 $, nous leur avons dit:
Écoutez, ce n'est pas possible. Allez discuter avec les transporteurs
pour voir s'ils ne peuvent pas vous faire de meilleurs prix. Ils ont
renégocié des contrats avec Voyageur et avec d'autres
transporteurs, et 130 000 $ les satisfont. J'aurais pu, les premières
fois, comme mes prédécesseurs l'ont fait, leur dire: Allez-y, il
n'y a pas de problème, et ne pas payer la facture. Mais, comme je suis
responsable, je leur ai demandé d'aller faire leurs devoirs et on paie
les 130 000 $. On a économisé 45 000 $ de la façon dont on
travaille et on ne refilera la facture à personne; c'est moi qui vais la
payer avec les deniers publics. Merci.
Mme Vermette: Les 130 000 $ couvrent complètement tous les
transports. Il n'y aura plus de problème à ce chapitre.
M. Picotte: II semble que c'est satisfaisant. S'ils ont une autre
source de financement, ils le savent et pourront nous le dire. Mais il
semblerait que 130 000 $, c'est satisfaisant.
Mme Vermette: Donc, cela ne couvre pas tout.
M. Picotte: Écoutez, je ne prends pas la place de la
Société des Jeux du Québec qui organise des jeux. Vous
êtes en train de me demander combien il y aura de participants,
d'autobus, qui va être chauffeur, etc. Je ne suis pas capable de
répondre à cela. Les gens de la société des jeux se
disent satisfaits. Ils organisent les Jeux du Québec. Vous ne comprenez
pas, ce n'est pas le ministère qui les organise. Le ministère
paie et la société des jeux organise. Que les gens de la
société des jeux me disent qu'ils sont satisfaits, pourquoi
mettrais-je cela en doute? Je ne peux pas vous donner d'autres détails
que cela. Je vous dis: Les gens de la société des jeux sont
satisfaits. Vous aimeriez peut-être qu'ils ne soient pas satisfaits.
Malheureusement pour nous tous, ils sont satisfaits.
Mme Vermette: Ce n'est pas une question de satisfaction, M. le
ministre, c'est simplement une question de lecture aux livres.
M. Picotte: Vous pouvez dormir en paix, ils sont satisfaits des
130 000 $.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
Mme Vermette: Non, en ce qui me concerne, il n'y a pas d'autres
interventions.
Le Président (M. Saint-Roch): Ceci clôt la
discussion sur l'élément 1. J'appelle maintenant
l'élément 2, Sport d'élite. Est-ce qu'il y a des
questions?
Mme Vermette: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: À l'élément 2, s'il vous
plaît, en ce qui concerne les fédérations, ma question
serait la suivante: M. le ministre, est-ce que vous avez l'intention de refiler
aux fédérations sportives une partie des profits de
Loto-Québec pour l'autofinancement et les subventions?
M. Picotte: Comme je ne suis pas responsable du dossier de
Loto-Québec, j'ai dit ce que j'avais à dire cette année
là-dessus, en disant aux gens de ne pas compter sur une loterie pour
l'instant. Maintenant, si Mme la députée veut en savoir
davantage, le ministre responsable de Loto-Québec est le ministre de
Finances. Je ne sais pas si ses crédits ont été
étudiés ou s'ils sont étudiés comme tels, je ne
connais pas la mécanique. Mais quelqu'un de l'Opposition pourrait poser
la même question à mon collègue pour avoir une
réponse sur l'histoire des lotos en ce qui concerne ce financement.
En ce qui concerne mon ministère, cette année, j'ai
décidé d'aller au fonds de suppléance chercher des sommes
d'argent pour pallier cette carence. Si le ministre des Finances a des
intentions pour d'autres mois ou d'autres années, on verra en temps et
lieu. Cette année, pour ma part, j'ai ajouté de l'argent neuf qui
provient du fonds de suppléance.
Mme Vermette: Toujours dans les... Non? Programme
accepté.
Le Président (M. Saint-Roch): II n'y a plus aucune
intervention à l'élément 2? Est-ce que le programme 4,
Promotion de l'activité physique et du sport, est adopté?
Mme Vermette: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce que
nous passons maintenant au programme 3, Plein air, parcs et
réserves?
Une voix: Programme 5.
Gestion interne et soutien
Le Président (M. Saint-Roch): Programme 5? Je m'excuse.
Programme 5, Gestion interne et soutien.
Mme Vermette: Oui. En ce qui concerne...
Le Président (M. Saint-Roch): À
l'élément 1, Mme la députée'
Mme Vermette: Oui. Hors norme.
Le Président (M. Saint-Roch): Administration centrale.
Mme Vermette: Oui, c'est cela. En ce qui concerne l'enveloppe
discrétionnaire du ministre, est-ce qu'on pourrait avoir la ventilation
et la liste des 427 projets? M. le Président, est-ce qu'on peut avoir le
dépôt de la liste avec les montants accordés pour chaque
projet?
M. Picotte: Dans quel volet?
Mme Vermette: Dans le "hors norme", l'enveloppe
discrétionnaire du ministre.
M. Picotte: Oui, effectivement, on vous acheminera cela par
l'entremise du secrétariat de la commission le plus rapidement
possible.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. Mme
la députée de Marie-Vîctorin.
Mme Vermette: C'est combien, cette année, parce qu'il n'y
a rien d'indiqué quant aux crédits?
M. Picotte: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: On m'a dit - c'est pour cela que la question me
surprenait - que c'est une feuille que vous avez déjà
reçue, qui est indiquée CT de programmation, dépenses de
transfert 1987-1988, au programme 5.02. Au programme 5, élément
1, activité 2, vous avez un montant de 625 000 $. C'est une feuille que
vous avez déjà.
Mme Vermette: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: C'est terminé pour le sujet 2. Je voudrais
revenir sur le sujet 1, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vous avez la parole, Mme la
députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: En ce qui concerne l'opération
"comté", évidemment c'est assez difficile de planifier, mais il y
a eu 9376 projets l'année dernière. Est-ce que, cette
année, une somme additionnelle a été consacrée pour
les crédits?
M. Picotte: Opération "comté"? Mme Vermette:
Oui.
M. Picotte: Le budget de chacun des députés?
Mme Vermette: Oui.
M. Picotte: Oui, effectivement. Dans le discours sur le budget de
M. Gérard D. Levesque, il était bel et bien inscrit en bonne et
due forme et bien précisé qu'un montant additionnel de 1 000 000
$ allait être obligatoirement injecté au budget de
l'opération "comté", à l'enveloppe budgétaire
dévolue à chacun des députés, pour favoriser le
développement régional. Il y a un montant additionnel de 1 000
000 $, tel qu'on l'a tous lu lors du discours sur le budget de M. Gérard
D. Levesque. Cela veut dire que nous utiliserons - je pense que cette enveloppe
sera disponible dès cet après-midi au bureau de chacun des whips
des deux formations politiques, au nom de chacun des députés -que
nous avons pris le même modèle, la même façon de
calculer. On a ajouté un montant de 1 000 000 $ à ce qu'il y
avait, au prorata de ce qu'il y avait déjà, de ce qui
était établi, ce qui fait qu'il y aura maintenant une enveloppe
de 4 586 300 $ répartis dans les 122 comtés du Québec.
L'enveloppe budgétaire de chacun des députés a
été livrée ce matin au bureau de chacun des whips des deux
formations politiques.
Mme Vermette: Cela va.
Le Président (M. Saînt-Roch): Est-ce qu'il y a
d'autres questions à l'élément 1, Administration
centrale?
Mme Vermette: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Élément 2,
Administration régionale.
M. Desbiens: On reviendra cet après- midi pour le
reste.
Le Président (M. Saint-Roch): J'aimerais attirer
l'attention des membres de la commission sur le fait que, cet
après-midi, nous aurons encore à discuter de quatre programmes et
dix éléments de chacun des programmes. Nous aurons
théoriquement deux heures pour discuter de ces dix
éléments. J'aimerais aussi vous rappeler qu'à la fin le
président sera dans l'obligation d'appeler les éléments et
les programmes pour adoption même s'ils n'ont pas été
discutés.
Sur ce, la commission suspend ses travaux.
M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Est-ce qu'il serait possible, pendant la
période d'intersession, de vérifier le temps qui a
été consacré effectivement à l'étude des
crédits. Est-ce que l'enveloppe qui est accordée pour
l'étude des crédits du ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche est de huit heures?
Le Président (M. Saint-Roch): Oui.
M. Desbiens: Quand on commence un quart d'heure après,
à deux ou trois séances, on a vite perdu une demi-heure.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ouverture, M. le
député de Dubuc...
M. Desbiens: On regardera cela.
Le Président (M. Saint-Roch): ...on vous donnera le
temps.
M. Desbiens: Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
questions? M. le ministre.
M. Picotte: À remarquer, M. le Président, qu'hier
comme ce matin, j'étais ici à l'heure précise. Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): C'est bien noté, M.
le ministre.
La commission suspend ses travaux jusqu'à 15 h 30.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
(Reprise à 15 h 30)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
maintenant ses travaux pour poursuivre l'étude des crédits du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. J'attire
l'attention des membres de la commission sur le fait que, pour une rare
fois, nous commençons nos travaux à l'heure. À la
fin de nos travaux, ce matin, M. le député de Dubuc avait
soulevé une question d'horaire. M. le député de Dubuc nous
mentionne que les retards jusqu'ici, après trois sessions, sont de 37
minutes.
Plein air, parcs et réserves (suite)
M. Desbiens: Merci, M. le Président. Félicitations!
C'est grâce è vous qu'on réussit à commencer
à l'heure. Vous nous y avez forcés. Je pense qu'on va
procéder et continuer là où on en était, le
programme 3, élément 2. Bien sûr, on sait que huit heures
ce n'est pas très long pour faire le tour complet et tenter de
comprendre et d'analyser le mieux possible les crédits d'un
ministère, surtout celui du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
qui a plusieurs programmes. Comme on a perdu 37 minutes, si les membres du
parti ministériel étaient d'accord, sans dire qu'on prend une
demi-heure ou 20 minutes, mais s'il était nécessaire de prendre
quelques minutes supplémentaires, je ne sais pas si on pourrait
s'entendre sur ce principe.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président, je vous ferai remarquer,
comme on l'a souligné tantôt, que grâce à vous... Je
pense, en ce qui me concerne, que j'ai été à l'heure
à toutes les séances, au risque même, certaines fois, d'y
être à peu près seul avec vous. Je n'ai pas d'objection,
cependant, compte tenu du temps, à prolonger d'une demi-heure, ce qui
nous mènerait à 18 heures. Mais je dois vous dire qu'à 18
heures j'ai des engagements. Si cette demi-heure peut accommoder tout le monde,
en ce qui me concerne, je n'ai jamais d'objection à ces demandes. Je
fais toujours des consensus, je l'ai prouvé au sommet du loisir, et je
suis prêt à en faire un, ici, à cette table.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que je peux en
déduire, pour aider la présidence, que nous considérons
que le report à 18 heures complétera le mandat qui nous a
été confié? Si on peut terminer à l'heure, ce sera
au bénéfice de tous les membres. Est-ce qu'il y a
consentement?
M. Desbiens: C'est parfait, M. le Président, je suis
d'accord avec cela. Je pense que ce n'est pas la faute du ministre, et ce n'est
pas non plus... Ma collègue et moi, ainsi que tous les
députés, tout le monde était là au début de
chaque séance, sauf que, pour toutes sortes de raisons, on traîne
le départ. Cela va, M. le Président. On irait au programme 3?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc, on va en conclure que c'est le quart d'heure académique de
l'Assemblée nationale. J'appelle le programme 3, Plein air, parcs et
réserves, élément 2, Parcs et réserves. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, les crédits du
ministère, au programme 3, Plein air, parcs et réserves, sont
passés, en 1985-1986, de 57 700 000 $ à 44 328 000 $ cette
année. J'aimerais, dans un premier temps, que le ministre fasse la
ventilation des budgets consacrés aux parcs, d'une façon
particulière, et des budgets consacrés aux réserves. En
même temps, il pourra nous expliquer pourquoi les crédits ont
baissé d'une façon aussi importante en deux ans.
M. Picotte: M. le Président, il me fait plaisir de vous
donner la ventilation. Au livre des crédits de 1986-1987, un montant de
48 209 300 $.
La ventilation de cela ne peut pas nous être fournie de cette
façon. On a, au bureau, les budgets de chaque parc et de chaque
réserve, mais c'est par parc et réserve pour chacun, et non pas
globalement. Je peux expliquer cependant la différence de budget de la
façon suivante, entre le montant qu'a souligné le
député de Dubuc et le montant qu'il y a cette année.
D'abord, il y a eu une réduction du budget du parc national Archipel
dont on a discuté ce matin, aux seuls engagements juridiques, de 5 651
800 $. J'ai dit à la députée de Marie-Victorin ce matin,
à notre collègue, qu'il y avait un projet présentement
à l'étude et en discussion au Conseil des ministres
présenté par le ministre des Relations internationales et
délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes,
par le gouvernement fédéral, par les municipalités et par
les organismes privés. Il y a un plan qui est en discussion
présentement pour acceptation et qui va venir s'ajouter si on en arrive
à une entente avec les autres paliers de gouvernement, ce que je
souhaite, ce qui est possible et ce qui est plus que probable, au moment
où l'on se parle, selon les discussions que nous avons tenues.
Pour celui-là, comme il n'est pas finalisé, nous n'avons
pas d'argent prévu. La différence de budget, c'est que la somme
de 5 651 000 $ qui était dans ce programme l'an passé n'est pas
inscrite cette année, compte tenu que l'entente n'a pas encore
été signée. Donc, il y a 5 600 000 $ de moins.
L'autre montant en moins, ce sont les ajustements des enveloppes de
traitements réguliers en fonction des besoins escomptés, 1 004
000 $. Plus précisément, ce que cela veut dire, je vous en donne
l'explication dans quelques instants. Compte tenu des cessions que nous avons
faites à SEPAQ et de
quelques cessions que nous avons à l'intérieur des parcs
et réserves, on paie 1 004 000 $ de moins en traitements
réguliers, c'est-à-dire en employés; donc, 1 000 000 $ de
moins; 5 600 000 $ plus 1 000 000 $, cela fait 6 600 000 $ de moins. De plus,
réduction des "en lieu" de revenu pour les cessions 1986-1987 d'un
montant de tout près de 1 938 000 $. Donc, il y a déjà
là 6 500 000 $ plus 1 000 000 $, environ 7 500 000 $ de moins à
cause de ces points. Voilà la différence quant à la
réduction du budget par rapport à l'année
passée,
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Est-il possible d'avoir la programmation des budgets
pour le fonctionnement et les immobilisations pour 1987-1988?
M. Picotte: M. le Président, on me dit qu'on peut
acheminer les données globales autant au point de vue immobilisations
qu'au point de vue fonctionnement, et qu'on les acheminera par le
secrétaire de la commission.
M. Desbiens: Par le secrétaire. Merci.
M. Picotte: Le secrétaire en fera la distribution avec
l'accord du président.
Le Président (M. Saint-Roch): 0e vous remercie, M. le
ministre. M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: Dans le bulletin dont on a déjà
discuté, la Fédération canadienne de la nature nous
indique qu'aucun nouveau parc provincial n'a été
créé depuis 1985 même si, dit-on, le Québec
était déjà en retard par rapport aux autres provinces.
Est-ce qu'il y a actuellement, au ministère, un plan en cours -
peut-être quinquennal - d'élaboré, sur une période X
pour le développement des parcs?
M. Picotte: M. le Président, je pense qu'il faut
être très prudent à la lecture du rapport dont vient de
parler le député de Dubuc parce qu'on fait une comparaison avec
l'Ontario. Or, l'Ontario n'a pas la même vision des parcs que le
Québec. Au Québec, on connaît les parcs, on sait qu'on en a
une quinzaine, seize plus précisément; avec le parc Frontenac que
nous avons décrété, il y en a seize. Par contre, au
Québec, il y a aussi des parcs régionaux qui ne sont pas compris
dans l'ensemble de ce qu'on appelle les parcs chez nous; les parcs
régionaux, c'est autre chose. En Ontario, tout ce qui s'appelle parc,
que ce soit régional, local, provincial ou municipal est englobé
dans le réseau des parcs. Chez nous, le réseau des parcs,
comprend seize parcs provinciaux. On ne tient pas compte des réseaux de
parcs régionaux et municipaux. Il est évident que, si on y
ajoutait les parcs qu'il y a eu dans les municipalités, si on ajoutait
les parcs régionaux à cela, probablement que la situation se
rapprocherait si elle n'était pas comparable - je n'ai pas tous les
détails - à celle de l'Ontario. Il faut avoir beaucoup de
réticences a la lecture de ce rapport compte tenu que la
définition de parc n'est pas la même en Ontario qu'au
Québec.
M. Desbiens: Malgré tout, est-ce que vous avez des projets
de création de nouveaux parcs au Québec?
M. Picotte: Nous n'avons pas de projet. J'ai dit, lors de la
création du parc Frontenac, que, pour l'instant, nous n'avions pas de
projet de parc provincial et que nous ne tiendrions pas d'auditions dans un
avenir proche pour la création de nouveaux parcs. On verra, si la
situation budqétaire s'améliore, si on doit procéder
à des auditions pour la création de nouveaux parcs. Compte tenu
que, dans une période de restrictions budgétaires, il y a
beaucoup moins d'arqent du côté des immobilisations et que la
création de parcs crée des attentes chez la population, nous
avons dit; Pour l'instant, nous nous en tenons au réseau des parcs
créés, c'est-à-dire seize, et on verra si l'avenir nous
permettra d'aller plus loin dans ce domaine.
Ce que je ne veux pas faire, vous le comprendrez, M. le
député de Dubuc... Nous avons tenu des auditions pour le parc
Frontenac. J'ai eu l'occasion de vous démontrer... Je ne veux pas jeter
le blâme à qui que ce soit, on va oublier cette partie, on va
parler uniquement de la création de parcs. Au parc Frontenac, tout le
monde était déçu de constater qu'il y avait des
installations qui étaient fermées ou qu'on n'exploitait pas par
manque de ressources au ministère. Probablement que cela aurait
été la même chose si cela avait été nous. On
ne décortiquera pas, à savoir à qui c'est la faute. Je
pense que cela ne nous donnera rien de le savoir et de jeter des blâmes
à gauche et à droite. Il y avait déjà une situation
au parc Frontenac qui faisait qu'il existait un parc ou quelque chose en voie
de devenir un parc où on avait fermé toutes les installations
parce qu'on manquait de ressources pour l'exploiter. Si on ajoute des parcs,
alors qu'on a déjà de la difficulté à exploiter
ceux que nous avons, la population est déçue, la population dit:
Vous créez un parc et vous n'en facilitez pas l'accès par la
suite, vous ne nous mettez pas d'équipements, ni quoi que ce soit. Nous
avons pris la décision de ne pas créer de nouveaux parcs et
d'essayer d'aménager, non pas à la mesure des besoins qu'il y a
au niveau des immobilisations, mais à la mesure des besoins
que l'État est capable de fournir, d'aménager ceux qui
sont déjà là. C'est déjà pénible de
constater qu'au parc Frontenac il y aurait encore des centaines de milliers de
dollars è mettre pour améliorer la situation. C'est
déjà assez pénible de constater qu'au parc du Bic, entre
autres... Cela fait combien d'années que le parc du Bic est
créé? Cela fait trois ans. Même si on a créé
le parc du Bic il y a trois ans, on n'a pas mis d'immobilisations, pendant que
les gens viennent nous voir et nous disent: II faudrait que vous mettiez 5 000
000 $ ou 6 000 000 $ là-dedans pour que le parc fonctionne. Il y a juste
un petit parc de stationnement qui, la plupart du temps, est rudimentaire et
où il n'y a à peu près rien à faire. À cause
de la situation que nous vivons, nous allons essayer de développer
à la mesure de nos capacités, pas assez à notre goût
- je pense que c'est précis - mais à la mesure de nos
capacités budgétaires les parcs qui sont là. Quand la
situation sera plus florissante, on verra si on ne doit pas créer
d'autres parcs. (15 h 45)
M. Desbiens: Quant à moi, l'approche du ministre est
correcte sauf, évidemment, en ce qui concerne la cause qu'il attribue
à cette façon de procéder. Il dit: On a des restrictions
budgétaires. Je suis d'accord qu'il faut développer d'abord les
parcs qui sont déjà reconnus comme tels et y inclure les
éléments et les équipements suffisants à leur
développement, mais ce n'est pas dû à des restrictions
budgétaires. J'ai hâte que le ministre change son discours.
Ça n'existe plus des restrictions budgétaires quand on est rendu
à 30 000 000 000 $ de crédits et plus et que tous les
ministères ont des augmentations de budget.
Cela dit, la proposition 4, entre autres, du rapport Leblond concernant
les parcs où on dit que le MLCP pourra accroître de façon
majeure l'implication des entreprises privées dans les parcs tant en
matière d'investissement dans des infrastructures qu'en matière
de gestion des activités, prévoir l'élaboration de
contrats types, etc., et ne garder au MLCP - si on passe à la
proposition 11 - ne conserver que la responsabilité pleine et
entière, évidemment, du réseau des parcs et de chacune de
ses composantes en matière d'orientation, de planification et de
promotion. Cela me semble contraire à la Loi sur les parcs. Je n'ai pas
le texte de loi, mais le ministre peut me le confirmer ou me l'infirmer. Est-ce
que les infrastructures ne reviennent pas entièrement au
ministère? II peut accorder des infrastructures dans des parcs ou faire
construire par l'entreprise privée des infrastructures à
l'intérieur des parcs?
M. Picotte: D'abord, la loi nous permet, sur les droits de
superficie, d'accorder au secteur privé certaines choses. M. Desbiens:
La location.
M. Picotte: Ah! mais c'est toujours ce qu'on fait, on n'a jamais
vendu quoi que ce soit.
M. Desbiens: Je vous demande si vous êtes d'accord et si
vous allez mettre en application la proposition A du rapport.
M. Picotte: Je vais répondre à une partie de votre
question qui dit: Est-ce que la loi le permet? La réponse est oui.
D'accord? La loi nous permet d'aller en location; cela s'appelle accorder des
droits de superficie. Donc, oui, la loi nous le permet.
Deuxièmement...
M. Desbiens: Avant le deuxièmement, est-ce que je peux
demander une précision?
M. Picotte: Oui, oui.
M. Desbiens: Le ministère construit un campinq dans un
parc et vous avez le droit de le louer. Est-ce que vous auriez le droit de
faire construire, par l'entreprise privée, ce même camping?
M. Picotte: Sur la notion de droit de superficie, techniquement,
je vais demander à M. Bélanger de répondre au
député de Dubuc.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Bélanger.
M. Bélanger (Pierre-A.): Merci. La loi sur les parcs
interdit toute aliénation de terrain. Cependant, il y a des dispositions
dans le Code civil, un chapitre sur les droits de superficie qui permet une
forme d'aliénation qui n'emporte pas la propriété. Ce type
de disposition a un usage courant depuis plusieurs années, par exemple,
dans les baux pour fins de ski dans les parcs, qu'il s'agisse du Mont-Orford,
du Mont-Saint-Bruneau ou du Mont-Tremblant. Cela permet au locataire
d'effectuer des immobilisations; et le bail, qui n'est pas un hail
emphytéotique et qui, donc, n'emporte pas la propriété, ce
qu'interdit la Loi sur les parcs, prévoit un certain nombre de
dispositions qui régissent ses droits et ceux du locateur, et qui
permettent à ce locataire d'effectuer des investissements qui peuvent
être majeurs dans un cadre donné.
M. Picotte: À moins qu'on ne demande des
éclaircissements additionnels sur ce point-là, je vais passer
à la deuxième partie.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le
député de Dubuc, est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Picotte: J'espère, M. le député de Dubuc,
que cela a répondu à votre première question sur les
droits de superficie.
M. Desbiens: Pour la légalité, oui, cela va. Cela
va. Merci.
M. Picotte: D'accord? Bon. Deuxième question.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: En ce qui concerne le rapport Leblond, les
initiatives privées, chaque fois qu'on fera référence
à cela, je dois vous dire que ma réponse sera identique. Quand
j'ai mandaté le comité Leblond de me faire un rapport sur le
groupe de travail sur le développement des initiatives privées
à mon ministère, je lui ai dit: Examinez tout, de fond en comble,
toutes les opérations que nous faisons, et faites-nous les
recommandations que vous jugerez pertinentes. En vous disant et en redisant
ceci à la commission parlementaire: je ne me suis pas plus
engagé, quand j'ai demandé à M. Leblond et à son
groupe de me faire le rapport, quand il m'a été soumis et,
aujourd'hui, quand je l'ai rendu public, que maintenant à accepter l'une
ou l'autre des recommandations. Je lui ai demandé de me faire des
suggestions, d'évaluer la situation.
À la lecture du rapport, certaines de ces recommandations nous
semblent très intéressantes. Je suis porté à croire
que d'autres mériteraient une réflexion plus approfondie avant de
nous y engager. Je suis persuadé qu'il y en a d'autres qui
méritent de ne pas être retenues. Ce n'est pas plus
compliqué que cela avec le rapport Leblond. Ni plus, ni moins, nous
allons étudier au fur et a mesure les recommandations lorsqu'elles se
présenteront devant nous. Nous allons étudier au fur et à
mesure les recommandations en consultation avec le milieu, et nous verrons si
elles sont applicables en partie, en totalité ou pas du tout.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. Je voudrais d'abord
demander que, même si ma question n'est pas directement reliée au
sujet qui fait actuellement l'objet du débat, elle soit quand même
acceptée. Cela touche, vous ne vous en étonnerez sûrement
pas, Le Valinois è Chicoutimi, dont le développement
dépend d'une entente entre le ministère qui relève de M.
Côté, ministre responsable du Développement
régional, et le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche. C'est toute la question qui touche le ski alpin, le
développement des centres de ski alpin et de ski de fond. Un plan de
développement avait été présenté pour Le
Valinois. Je voudrais savoir à quoi on peut s'attendre, au moment
où on se parle, par rapport aux demandes qui ont été
présentées.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Mme la députée va me donner quelques
minutes, d'autant plus que ce volet a été traité
antérieurement. Je suis bien disposé à répondre
à la question parce que l'étude des crédits est faite pour
cela. M. le Président, vous allez me donner quelques minutes pour que je
puisse regarder le dossier. Dans quelques instants, je vous donnerai les
informations pertinentes à cet effet.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: En ce qui concerne Le Valinoîs je dois vous
mentionner que le plan auquel la députée de Chicoutimi a fait
référence nous a été acheminé il y a quatre
ou cinq semaines au maximum à nos bureaux; du moins, c'est ce que la
direction du domaine du ski me mentionne. Nous sommes en train d'évaluer
les demandes. Il ne fait aucun doute qu'au niveau régional c'est un
endroit très intéressant. Des demandes nous semblent pertinentes
è première vue, c'est-à-dire l'extension du domaine
skiable. Cela nous semble intéressant. De même, la
possibilité de remontées mécaniques additionnelles nous
semble pertinente dans le dossier.
Dès qu'on aura fini de traiter ce dossier à mon
ministère, c'est-à-dire d'ici è trois semaines au maximum,
nous allons entrer en discussion avec l'OPDQ et avec mon collègue
responsable du Fonds de développement régional pour
connaître la participation possible du ministère
représenté par mon collègue, M. Côté. Nous
avons fait une demande au ministère des Finances - j'ai eu l'occasion
d'en parler dans la matinée avec l'OPDQ - pour avoir des fonds
additionnels pour le volet précis du ski. À ce moment, nous
ferons les recommandations pertinentes advenant le cas où un accord de
principe intervienne entre notre ministère, selon l'analyse que nous en
avons faite, et l'OPDQ, si, éventuellement, le ministre et les
représentants de l'OPDQ sont prêts à souscrire à ce
projet en collaboration avec le ministère du Loisir, de la Chasse et de
la Pêche.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: Le ministre ne semble pas avoir eu de communication
récente avec son collègue. Qu'arrive-t-il? Pouvez-vous confirmer
que l'OPDQ, le ministre, votre collègue, a annoncé une subvention
de 400 000 $ au Saguenay aujourd'hui? Ce n'est toutefois pas rendu public, M.
le ministre.
M. Picotte: Non, je ne le pense pas. Certains jeunes
fonctionnaires de nos ministères, occasionnellement...
M. Desbiens: Non, non,
M. Picotte: ...font des remarques sur des dossiers. Cela ne veut
pas dire pour autant que les ministres responsables en sont venus à une
décision. Vous comprendrez sans aucun doute, en ce qui me concerne, et
je serais surpris que le ministre responsable de l'OPDQ, ou du Fonds de
développement régional, ait pris des décisions
là-dessus parce qu'il faut qu'il attende un avis de notre
ministère. Il faut qu'il s'assure bien que les demandes sont acceptables
chez nous par la politique du ski. Je dirai au député de Dubuc
que je n'irai pas m'asseoir avec mon collègue de l'OPDQ pour lui dire:
Seriez-vous disposé à investir des fonds à Valinois avant
de savoir si notre politique et nos critères pour évaluer les
demandes nous permettent de dire que, oui, nous pouvons y souscrire. Nous n'en
sommes pas là, en ce qui nous concerne, chez nous.
M. Desbiens: II est bien certain que les demandes du Valinois
sont conformes aux critères du ministre. (16 heures)
M. Picotte: Ah! Je ne doute d'aucune façon, de ce que vous
avez dit, mon cher collègue. Je ne doute pas non plus de la pertinence
du dossier que la députée de Chicoutimi nous apporte cet
après-midi. Sauf que je veux être bien certain que tout ce qui a
été demandé, en partie ou en totalité, selon les
demandes, relève ou balise bien à l'intérieur des
critères que nous avons établis dans ces dossiers. Mais je n'ai
aucun doute moi non plus car, déjà, on peut dire, après
une analyse rapide, qu'en ce qui concerne l'extension du domaine skiable et en
ce qui a trait aux remontées mécaniques, cela semble assez
pertinent comme demande. Donc, il y a déjà des points assez
positifs. Mais, comme l'étude n'est pas terminée, je vais
attendre qu'elle le soit avant de dire à mon collègue: Oui,
effectivement, je vous conseille, mon cher collègue, d'y ajouter des
fonds avec nous pour faire en sorte de le développer.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Je voudrais remercier le ministre d'avoir
accepté de se distraire un moment des objets précis du proqramme
qu'il était en train d'examiner. Je voudrais lui dire que,
d'après les informations, ce serait un programme de subventions
conjointes de votre ministère et de l'OPDQ. Ces informations auraient
été confirmées par votre collègue de l'OPDQ, le
ministre responsable du Développement régional. Cela
m'étonne - bien que je ne mette pas en doute la parole du ministre - que
Le Valinois n'ait pas fait parvenir plus tôt ses demandes de subventions,
alors qu'on sait que c'est un projet qui a déjà dix ans. Cela
m'étonne que ce ne soit pas parvenu dans les délais requis. Je
vous remercie.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Mme la députée de Chicoutimi, on me dit
qu'il faut faire deux distinctions. Il y a eu un plan qlobal de
présenté il y a déjà quelques mois, mais, pour
nous, ce n'est pas le plan qlobal qui est intéressant, c'est rie voir ce
qu'on veut faire cette année et l'an prochain. Or, ce plan de
développement pour cette année et l'an prochain nous a
été acheminé uniquement il y a un mois.
Cela m'a fait plaisir de répondre à votre question, Mme la
députée de Chicoutimi. Vous l'avez fait avec tellement de
gentillesse et sans aqressivité qu'il n'y a aucun problème en ce
qui me concerne.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
ministre, de votre ouverture. M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, l'Union
québécoise pour la conservation de la nature a créé
un groupe de travail sur les parcs et les sites protégés; le
ministre est au courant. Est-ce que le groupe et les sept ou huit orqanismes
qui le composent ou qui font ce travail ont présenté des demandes
de collaboration au ministère?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président, on me dit que l'Union
québécoise pour la conservation de la nature fait partie des
groupes reconnus par mon ministère. Jusqu'à ce jour, ces
orqanismes n'ont rien demandé, qu'on sache. Ils n'ont rien
acheminé comme demande au ministère en ce qui concerne les
études de parcs.
M. Desbiens: L'objectif du groupe -sans doute que le ministre a
lu la communication aussi - dans le contexte actuel, ou tout près de dix
ans après la Loi sur les parcs, dans le contexte de la
rédéfinition du rôle de l'État - ce sont ses
prémisses - de privatisation ou de déléqation,
après avoir constaté que la Loi sur les parcs n'avait pas atteint
ses objectifs, on entend former ce groupe de travail. Il n'y a eu aucune
collaboration, d'aucune nature, qui ait été effectuée
auprès du ministre par le groupe?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: On me dit qu'il n'y a pas eu de demande
d'acheminée dans ce sens chez nous. S'il y a une demande, on
l'examinera.
M. Desbiens: Dans sa politique de délégation de
gestion de service, je lisais dans le Journal de Québec au mots de
février dernier qu'il y a la réserve Ashuapmu...
M. Picotte: Ashuapmuchuan. Ha! Ha!
M. Desbiens: II ne faut pas que je le regarde pour le dire.
M. Picotte: On a eu autant de misère que vous, ne vous en
faites pas.
M. Desbiens: La rivière Ashuapmuchuan. Cette
réserve a servi l'an passé un peu d'exemple, ni plus ni moins, de
cogestion. C'est même le titre de l'article. Il y en a eu d'autres au
Québec, mais, a partir de celle-ci, puisqu'on en a parlé dans les
journaux, est-ce que le ministère a fait une étude des
résultats de son expérience? Est-ce qu'une étude a
été faite des résultats de l'expérience
vécue dans cette réserve ou dans une autre? Quels sont les
impacts positifs ou négatifs que cette nouvelle politique de cogestion
peut voir?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président, en ce qui concerne la
réserve dont il est fait mention et que le député de Dubuc
connaît bien d'ailleurs, nous avons octroyé un contrat de trois
ans aux entreprises Alain. Il s'agissait, l'an passé, de la
première année d'exploitation. On me dit que l'expérience
a été très heureuse, très concluante et positive.
Au ministère, nous n'avons pas eu de plainte au niveau régional
en ce qui concerne ce concessionnaire et aussi quant à la façon
dont il s'acquitte de sa tâche. C'est la raison pour laquelle il en
arrive à sa deuxième année d'exploitation sur un contrat
de trois ans. Il est de notre intention, en cours de mandat,
c'est-à-dire probablement après la deuxième année
d'exploitation, étant donné que c'est un contrat de trois ans et
que nous n'avons pas eu de plainte après la deuxième
année, de faire toute l'évaluation complète pour voir s'il
y a lieu de continuer dans le même sens ou de modifier dans l'avenir, du
moins en ce qui concerne la réserve faunique dont vous avez fait mention
tantôt, à Ashuapmushaun. Cela s'écrit, pour le Journal des
débats, parce qu'on va venir me le demander tantôt,
A-s-h-u-a-p-m-u-s-h-a-u-n. Cela veut dire cela.
M. Desbiens: Ce n'est pas comme ça. Des voix: Ha! Ha!
Une voix: Le vrai nom, c'est Ashuapmuchuan.
M. Picotte: Le vrai nom, c'est Ashuapmuchuan. Ce n'est pas si
mal. Nous allons, après la saison qui vient, faire une revue et nous
allons faire une évaluation de ce contrat pour voir s'il est pertinent.
C'est bien sûr que le type devra terminer son contrat, s'il est d'une
durée de trois ans, avant de voir s'il est pertinent, dans l'autre
année, de le renouveler ou d'y aller d'une autre façon, par
concession. Mais, jusqu'à présent, l'expérience est
très heureuse, me dit-on, et très positive.
M. Desbiens: J'avais choisi celui-là parce qu'il a
été mentionné dans les journaux, mais il y en a 18 autres
qui ont été... Combien y a-t-il eu de concessions, l'an
passé?
M. Picotte: On peut vous donner ces...
M. Desbiens: Ce serait 18, d'après la liste. Je pourrais
les additionner, mais il me semble que c'est 18 concesssions de cogestion qui
ont été accordées.
M. Picotte: Je vais vous les énumérer...
M. Desbiens: Et ce sont tous des contrats de trois ans. Est-ce
que vous allez faire un bilan pour chacune de ces concessions et est-ce que ce
sera, comme vous l'avez mentionné tantôt, après la
deuxième année seulement?
M. Picotte: Je peux, M. le Président, vous faire toute la
liste des concessions que nous avons. Avez-vous une objection à
cela?
M. Desbiens: Non, vous nous l'avez fournie dans nos cahiers. Je
voudrais savoir si c'est la même politique, le même bilan. Est-ce
que vous allez, à un moment donné, faire un bilan qlobal de cette
nouvelle politique de cogestion à partir des contrats qui ont
été accordés dans chacun...
M. Picotte: II y aura sûrement un bilan, comme il y en a un
provisoirement pour
chaque concession. Il y aura un bilan fait de façon globale, mais
je vous donne un exemple précis. En ce qui concerne le camping du parc
du Bic, on a renouvelé l'entente cette année. Si on a
renouvelé l'entente, c'est parce que tout allait parfaitement bien, que
tout était positif. On a renouvelé l'entente. Celle-là,
c'était avec une corporation du comité des activités
sociales du Bic, qui est un organisme sans but lucratif, autorisation par CT,
et il n'y a pas eu de soumission dans ce cas. Parfois, ce sont des
municipalités; d'autres fois, c'est du privé.
Partout où il n'y a pas eu de problème, nous avons
renouvelé quand il s'agissait de renouveler, ou nous attendons la fin du
contrat - si c'est un contrat de trois ans -pour faire une évaluation
globale. Généralement, selon ce qui nous a été
soumis, la majorité des expériences nous sont apparues
très positives et fort heureuses. Ce que je n'ai pas voulu faire, c'est
évaluer, uniquement après un an d'activité, pour des
raisons précises... D'abord, il fallait donner le temps à ces
gens de s'acclimater et d'être capables de très bien
connaître le nouveau rôle qu'ils avaient à jouer. Ce
n'était pas coutumier, on innovait dans ce sens.
Il y a un deuxième point - je l'ai demandé à mes
fonctionnaires, je pense que c'est au mois d'octobre ou novembre que j'ai
donné cette directive - je ne voulais pas qu'on évalue tout cela
après une année d'activité pour une raison bien simple:
nous avons eu, malheureusement, l'an passé, une très mauvaise
température, une température qui n'a pas été
clémente, qui ne nous a pas favorisés. Il se trouve que, dans
certains cas, il était heureux qu'on ait donné des contrats de
trois ans parce que, pour un contrat d'un an, il y a sûrement des gens
qui n'auraient pas fait leurs frais à cause de la mauvaise
température. Les endroits où il y a une plage et où il y a
de la baignade, s'il pleut huit semaines sur dix durant l'été, je
pense bien que cela tombe sous le sens que, finalement, il peut y avoir
certaines carences. Compte tenu de la température non clémente
l'année dernière, j'ai dit: Donnons-nous encore un certain temps
pour faire l'évaluation complète et espérons que, cette
année, cela va se replacer au niveau de la température et que
nous pourrons faire une meilleure évaluation de ce que donne le
système de cogestion que nous avons mis en place.
M. Desbiens: II est important de pouvoir établir le bilan
de la nouvelle orientation que le ministre imprime à la gestion des
parcs et réserves. Je pense que ce sera uniquement quand vous aurez fait
ce bilan, mais ce qui est aussi important, ce sont les indices de mesure que
vous utiliserez pour faire ce bilan. Le bilan peut être positif ou
néqatif, on le verra è la fin. Il sera positif, quant à
moi, entre autres choses, uniquement s'il n'a pas vu des augmentations de
tarifs importantes pour les usagers, pour qu'ils profitent de ces territoires,
parcs ou réserves. Pour l'instant, vous n'êtes pas en mesure de me
dire si, dans l'une ou l'autre de ces concessions, il y a eu cette année
des hausses ou non, de tarifs?
M. Picotte: M. le Président, je pense que le
député de Dubuc sera sans doute d'accord avec ce que je vais
dire, du moins je le souhaite. Le meilleur critère d'évaluation
de ces endroits, c'est leur fréquentation. Je demeure persuadé...
On aura beau demander à tous les fonctionnaires qui sont ici, en
arrière - on peut même ajouter les 2100 qu'on a au
ministère - de faire une belle grille d'analyse, la meilleure, la plus
sophistiquée, la plus technique, cela ne battra jamais la
réalité. (16 h 15)
Le meilleur indice que j'aurai pour voir si les gens sont satisfaits ou
pas, c'est la fréquentation. Cela tombe sous le sens, comme on dit
souvent en québécois. C'est certain que les qens qui se plaisent
dans un endroit vont y aller. La journée où il n'y aura plus de
fréquentation - c'est ce qu'il faut éviter - on n'aura pas besoin
de faire une qrosse analyse pour s'apercevoir que quelque chose ne marche pas.
Donc, au point de vue de la fréquentation, l'an passé, il n'y a
pas eu de problème, sauf le mauvais temps qui a pu jouer, mais,
indépendamment de la température, il y a eu une bonne
fréquentation; du moins, c'est le rapport qu'on m'en a fait, sans bavure
et sans problème. Je me dis que, si les gens continuent d'y aller, c'est
parce qu'ils ont eu un bon service.
Deuxièmement, en ce qui concerne la tarification, je suis
persuadé, moi aussi, qu'il faut qarder une tarification qui soit loqique
et qui tienne compte de l'augmentation du coût de la vie, mais il ne
s'agit pas d'aller au-delà ou de demander une surcharge aux
utilisateurs. Demain matin, quelqu'un pourrait bien exiqer quatre fois le prix
qu'on demande présentement. Le seul problème qu'il aurait, c'est
que personne ne voudrait v aller. Alors, quatre fois zéro, cela va
toujours faire zéro. Je pense que cela tombe sous le sens. On aura beau
faire de grands discours et tous les débats possibles, avoir de bonnes
qrilles d'analyse... Je n'ai jamais été professeur de
mathématiques, mais on m'a toujours dit que, si vous multipliez
zéro par le facteur que vous voudrez, cela va toujours égaler
zéro. S'il y a de la fréquentation et une tarification qui
correspond au budget et à la capacité de payer des gens, en
tenant compte du taux minimum d'augmentation du coût de la vie, cela fait
un plus. Si les gens
n'y vont pas parce que c'est trop cher... Zéro multiplié
par 12, cela fait toujours zéro, et multiplié par 2000 cela va
faire zéro. Cela est un indice fort important et je pense que tout te
monde en conviendra. Je ne pense pas qu'il y ait des gens au Québec, si
on triplait la tarification, qui diraient: Pour aider ce bon et gentil
gouvernement, on va y aller quand même, même si cela coûte
plus cher qu'ailleurs. Je ne pense pas que ce soit cela. J'imagine la
députée de Marie-Victorin faire des pieds et des mains pour
expliquer eux gens qu'ils se font exploiter. Elle aurait raison, d'ailleurs,
elle conscientiserait des gens à ce point de vue. C'est un indice pour
moi qui est quand même très révélateur.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubue.
M. Desbiens: Je comprends que le ministre se préoccupe de
le tarification, sauf qu'il va laisser, si j'interprète bien ses
paroles, il va laisser grimper la tarification aussi longtemps qu'il ne verra
pas une réaction populaire. C'est comme cela qu'il faut
interpréter ses propos. Est-ce que, dans le cas du parc
Sauvé...
M. Picotte: Vous allez me permettre de corriger, par exemple. Je
ne peux pas laisser passer une assertion comme cela sans mot dire.
M. Desbiens: Je vais finir ma question et il pourra
répondre. Cela fait partie d'une...
M. Picotte: Non9 question de règlement, dans ce
cas-là, M. le Président.
M. Desbiens; II n'y a pas de question de règlement ici, M.
le Président. Ma question n'est pas terminée.
M. Picotte: Non? Question de privilège, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Desbiens: Encore moins une question de privilège en
commission parlementaire.
M. Picotte: Question personnelle, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre. M. le
député de Dubuc.
M. Picotte: Le député de Dubuc vient de dire que je
vais laisser aller la tarification tant que je ne m'apercevrai pas que c'est
trop cher. On a un contrôle de la tarification chaque année. Je
n'ai pas dit...
Je ne voudrais pas que ce soit mal interprété, parce que
nos gentilles demoiselles qui transcrivent les débats doivent avoir cela
avec précision - non pas le technicien, parce que ce n'est pas une
demoiselle - mais celles qui écoutent nos débats...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre, excusez-moi.
Sur la question que vous avez relevée, non pas de privilège mais
de règlement, l'article 212 de notre règlement est très
clair: Lorsqu'un député croit que ses propos ont
été mal interprétés, il peut corriqer, mais d'une
façon brève, sans susciter de débat. M. le ministre.
M. Picotte: Alors, c'est cet article que j'invoque, M. le
Président, tout simplement pour vous dire que je ne veux pas laisser
l'impression, comme l'a dit le député de Dubuc, qu'on va laisser
aller la tarification tant qu'on ne s'apercevra pas que les parcs et
réserves sont vides. Je veux dire tout simplement qu'on contrôle
la tarification tous les ans, mais je dis que le meilleur indice pour nous, si
jamais on était tenté d'aller un peu trop loin, c'est parce qu'il
y a une petite lumière qui va s'allumer - même si vous n'aimez pas
le rouge, elle sera rouqe -il y a une petite lumière qui va s'allumer
pour nous dire: Faites attention, les gens n'ont plus les moyens d'aller
là. Si vous voulez, ce sont des bretelles en plus de la ceinture.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre.
M. Desbiens: J'aime bien le rouge.
M. Picotte: Alors, à ce moment-là, on est bien en
sécurité.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
ministre. M. le député de Dubuc.
M. Desbiens: J'aime bien le rouge, M. le Président, mais
ce que je veux, c'est la lumière. Je pense qu'elle commence
déjà à clignoter à tout le moins parce que, dans le
parc du Mont-Orford, il y a une augmentation de 75 %. C'est plus que
l'augmentation du coût de la vie, 7 $ pour une famille avec trois enfants
pour aller pique-niquer à Oka et Orford. Est-ce que ces deux parcs font
partie des parcs ou réserves qui vous ont été
confiés? Le parc du Mont-Orford, c'est dans la région 05,
l'Estrie; le parc Paul-Sauvé, c'est dans la région 06, le
Mont-Tremblant.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Je n'ai pas le détail sur ce que me soumet le
député de Dubuc. Je pourrai l'examiner et le lui faire acheminer.
On m'a dit que l'augmentation de 75 % dont il est fait mention, cela pourrait
être exact, je dis bien que cela pourrait être. On va l'examiner et
on va le lui dire. Auparavant, quand arrivait une automobile dans laquelle on
était six, sept ou huit personnes, ou une petite camionnette à
six ou sept personnes, on pouvait peut-être charger 4 $ pour l'ensemble.
Aujourd'hui, on a peut-être décidé - et je le dis sous
toute réserve - au lieu d'une tarification par automobile, que ce soit 2
$ par tête. C'est sûr que, si on calcule ainsi, cela fait une
augmentation de 75 %. Là, il faut savoir si c'est exagéré
pour un individu d'aller passer une journée de plein air dans un parc et
de payer 2 $. Cela ne doit pas être plus exagéré que de
payer 5 $ pour une carte de membre du Parti québécois ou 5 $ pour
une carte de membre du Parti libéral.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: D'après l'article 35, je pense qu'on ne peut
s'en tenir qu'au sujet.
Ce serait préférable. Je ne vois pas l'utilitéde la comparaison.
M. Picotte: Comme une carte de membre des Escoffiers Montclair,
du club Optimiste ou de n'importe quelle association, je pense que c'est
cela.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre, je m'excuse.
M. le député de Dubuc, à la question soulevée par
Mme la députée de Marie-Victorin, j'aimerais vous donner
l'interprétation que les légistes ont toujours donnée en
ce qui concerne la pertinence lors de l'étude des crédits. "Tout
discours doit porter sur le sujet en discussion". C'est l'article 211 de nos
règlements. Lors de l'étude des crédits, il semble que
cette règle soit appliquée sans sévérité.
Les interventions des membres peuvent se rapporter à l'ensemble des
activités d'un ministère pour autant que ces interventions aient
un lien avec un élément du programme.
M. Picotte: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: M. le Président, quand le ministre parle dans
ses discours d'économies et d'assainissement des budgets - on sait qu'il
ne dit presque pas deux phrases sans revenir là-dessus - je pense qu'on
a clairement l'indication qu'il parle toujours et uniquement en fonction de son
budqet et du gouvernement, il ne parle pas en fonction de la population du
Québec à ce moment. C'est pour cela qu'il est très
important que les bilans tiennent compte de la tarification que les
Québécois et Québécoises vont avoir à payer,
en fin de compte. Si la tarification est haussée à ce rythme -
c'est un exemple, cela ne veut pas dire que ce sera partout pareil - cela
montre quand même qu'un clignotant s'allume.
Le ministre en cherchait tantôt, il y en a déjà
après un an. Cette décision est en date du 1er mai. Il n'y aura
donc pas d'économies. Il y aura l'économie dont va pouvoir se
glorifier le ministre ou le président du Conseil du trésor, mais,
les Québécois, cela va leur coûter plus cher. C'est cela le
risque de la privatisation s'il n'y a pas un contrôle exigeant et
très strict de la part du ministre. C'est ce que je disais hier dans mon
discours, quand j'expliquais au ministre qu'il est le seul capable
d'étaler les coûts pour l'utilisation des parcs et
réserves. C'est normal qu'une entreprise privée, qui prend un
site ou l'autre, veuille faire un profit dans le site pour lequel elle fait une
offre de services. C'est son objectif, c'est pour vivre qu'elle fait cela.
Prenons les services. Ce matin, le ministre avait de beaux grands mots
pour montrer sa préoccupation concernant les jeunes et les plus
démunis. Il est le seul qui pourra étaler... Ça ne
coûte pas un sou, à Saint-Bruno pour se stationner et aller
pique-niquer. Dans l'évaluation des coûts de fonctionnement que
fait le rapport Leblond, c'est 2 $ par usager, je pense. Je pourrais relever le
paragraphe. Par ailleurs, ça coûte 50 $ aux Grands Jardins, mais
la moyenne provinciale est de 12 $. Le ministre est capable de faire une
moyenne provinciale parce qu'il peut se servir des profits qu'il fait dans un
endroit pour corriger, amenuiser ou faire disparaître les déficits
qui peuvent se faire ailleurs et permettre donc sur tout le territoire du
Québec que les gens puissent profiter de cette ressource, de ce
patrimoine faunique qui leur appartient et auquel tout le monde a droit.
Peut-être que, lorsqu'il aura fait le bilan l'année prochaine, il
pourra nous démontrer que ça va bien, que c'est positif. Mais je
le croirai quand je le verrai et quand je verrai tout ça
équilibré, au bout, avec la tarification. Est-ce que ça
coûte moins cher aux Québécois? Le gouvernement, ce sont
les Québécois aussi. Je sais que ca coûterait moins cher au
ministre, mais si ça coûte deux fois plus cher en partant
directement de nos poches, ça ne veut pas dire que ça coûte
moins cher.
M. Picotte: M. le Président, le député de
Dubuc oublie l'autre partie. Quand le ministère investit, ce sont encore
les Québécois qui paient. II oublie ça aussi. Il aurait
fallu qu'il continue sa phrase et au'il la termine, jusqu'au point final.
Maintenant, je vais vous brosser le tableau complet. Je J'ai fait l'an
dernier...
M. Desbiens: M. le Président...
M. Picotte: Écoutez, je vous ai laissé parier.
Est-ce que je peux avoir mon temps de réplique? Si vous ne voulez pas de
réponse, dites-le-moi. Je vais aller fumer dans le corridor et je vais
vous laisser parler.
M. Desbiens: Je veux donner ia chance au ministre de me
répondre complètement.
M. Picotte: Vous n'aurez pas de réponse.
Évidemment, je sais que vous n'en voulez pas, mais vous n'en aurez pas
plus. Vous venez de parler, je vais répliquer, M. le
Président...
M. Desbiens: Je veux donner la chance au ministre de
répondre complètement.
M. Picotte: ...je vais répondre et je vais prendre le
temps nécessaire qui m'est dévolu par le règlement...
M. Desbiens: Allez-y, je reviendrai.
M. Picotte: ...dont vous êtes le sage gardien, M. le
Président, pour répondre.
C'est très facile à comprendre. La tarification dans un
parc ne peut pas être comparée à tel autre parc. Dans le
parc du Bic, où nos prédécesseurs ont oublié
d'investir des sommes, c'est bien sûr qu'imposer 5 $ pour aller voir un
terrain de stationnement qui n'est pas terminé, c'est beaucoup trop
cher, j'en conviens.
Dans un autre endroit comme Orford, où il y a de la baignade, des
tables de pique-nique ou des choses semblables et où on offre plusieurs
services, probablement qu'une tarification de 2 $ par individu n'est pas
exagérée. La tarification ne va pas en fonction de dire: Les
Québécois paient plus cher. Il faut identifier ça avec les
services qu'on leur offre.
Pour comprendre la philosophie du gouvernement actuel et du ministre qui
vous parle, on va examiner ce qui se passait dans la réalité. Au
parc Frontenac, quand nous avions fait des investissements, nous avions mis des
installations et, parce que le ministère... Ce n'est pas d'aujourd'hui
que le ministère n'est pas capable de faire de l'exploitation de
certains endroits au Québec. Cela n'a pas commencé avec le
régime libéral depuis le 2 décembre 1985. Quand je suis
arrivé là, c'était barré, il y avait des cadenas et
des barrières au parc Frontenac. Cela, c'était avant que
j'arrive. Cela n'a pas commencé avec nous.
J'imagine que le ministre du temps n'a pas décidé de
mettre des cadenas et des barrières par souci d'esthétique. Ce
n'est pas parce qu'il trouvait ça beau, des barrières et des
cadenas, qu'il a décidé de faire ca au parc Frontenac, c'est
parce que la capacité de payer du ministère était au
maximum. Donc, il a dit: Je ne suis pas capable de l'exploiter, je ferme le
parc Frontenac, je ferme certaines installations. Ils ont décidé
de fermer ça. C'est un choix politique et je respecte ça.
C'était par manque de budget dans leur temps et, aujourd'hui, c'est la
même chose. Eux ont adopté cette façon de
procéder.
La philosophie du gouvernement actuel.... Le ministre qui vous parle n'a
pas trouvé ça esthétique de voir des barrières et
des cadenas. Il s'est creusé un peu plus les méninges que les
autres et il a dit: Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour que ces installations
bénéficient aux utilisateurs? Ca n'a pas été bien
bien compliqué. On a regardé si des gens ne pouvaient pas
s'associer à nous en termes de coqestion. (16 h 10)
Je préfère offrir la possibilité aux
Québécois et Québécoises d'avoir accès
à nos parcs et è nos réserves, quitte à ce que
ça coûte 1 $ ou 2 $ de plus. C'est sûr que cela coûte
plus cher è Frontenac. Si on exige un tarif de 2 $, cela coûte
plus cher que dans le temps de nos honorables collègues, de nos
honorables amis d'en face. Eux étaient fermés. S'il avait fallu
qu'ils demandent quelque chose pour le fermer, ç'aurait
été épouvantable. C'est un scandale d'avoir chargé
quelque chose aux Québécois pour le fermer. Cela a
déjà coûté assez cher de le fermer parce qu'il y a
eu du vandalisme, parce qu'il y a eu de la détérioration et qu'on
a été obligé de mettre de l'argent. Cela a
été facturé aux Québécois pour ne pas
l'utiliser. Qu'on demande 1 $ ou 2 $ pour l'utiliser, c'est une philosophie
différente. On peut ne pas être d'accord. Je respecte ceux qui ne
sont pas d'accord, mais, en ce qui nous concerne, c'est comme cela que nous
fonctionnons. Ce n'est pas une commission parlementaire, ni une étude
des crédits qui vont nous faire changer de cap aussi lonqtemps qu'on
n'aura pas officiellement la certitude qu'on n'a pas pris la bonne voie. Mais,
entre fermé et ouvert, je préfère ouvert, M. le
Président. C'est clair, net et précis comme cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: C'est cela. Ce que je voulais ajouter au ministre
tantôt, c'est qu'il continue à construire les équipements
et qu'il en donne l'utilisation è l'entreprise privée à
son bénéfice. Cet équipement continue d'appartenir au
ministère. Deuxièmement, il ne faut pas se creuser les
méninges bien longtemps, comme il dit - je préférerais
que
ce soit la matière qrise - pour dire qu'on va faire payer cela
par les usagers. N'importe qui peut trouver cela vite. Mais le ministère
aurait très bien pu... S'il faut que les tarifs soient augmentés
par le ministère, pourquoi ne le fait-il pas lui-même? S'il faut
facturer 2 $ à Frontenac, comme il dit, pourquoi ne l'a-t-il pas fait
lui-même pour rouvrir le parc Frontenac? Il n'avait pas besoin de donner
à qui que ce soit d'autre hors du ministère pour ouvrir le parc
Frontenac, s'il avait besoin de 2 $ par tête pour l'ouvrir. Celui qui a 2
$ par tête, il se garde toujours bien 0,50 $ ou 0,40 $ au moins, n'est-ce
pas, pour se faire vivre? Alors, le ministre aurait pu, avec ces 0,40 $ de
profit, aller aider ailleurs à équilibrer le coût des
entrées dans les parcs et réserves.
Encore une fois, je comprends que le ministre n'est pas capable de
donner la réponse lui-même. J'ai hâte de voir le
résultat après deux ans, trois ans. C'est là qu'on va
voir.
M. Picotte: Je vais donner la réponse, M. le
Président. Il y a une question. Je vais donner la réponse.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Quelle logique chez le député de Dubuc!
Dans le parc Frontenac, on a aménagé une plage, on a fermé
la plage, on n'a pas permis aux utilisateurs d'y aller et on a laissé la
plage là. Que je sache, elle était aménagée. Elle
était aménagée, la plage, elle était là.
Mais elle n'était pas utilisable. Personne ne l'utilisait parce qu'on
l'a barricadée. Maintenant qu'on trouve du monde associatif pour le
faire, le député de Dubuc dît: Vous permettez à ceux
qui veulent aller l'exploiter d'utiliser la plage. On n'est pas pour
déménager cette plage. Il y a toujours bien des limites. Il faut
toujours bien être sérieux quand on étudie quelque chose.
La plage est là. Elle est là pour les utilisateurs. On l'a faite
pour que les gens l'utilisent. On n'a jamais vendu la plage. Je ne pense pas
qu'un jour M. Untel ou tel organisme qui a de la cogestion là va
décider de plier la plage et de partir avec quand il va changer
d'endroit. Voyons donc! Cela ne serait pas logique. Il faut toujours bien
être logique quand on fait un discours quelconque. Alors, quelle logique
de la part du député de Dubuc d'aller dire une affaire comme
cela?
M. Desbiens: M. le Président.
M. Picotte: Deuxième des choses...
M. Desbiens: À l'ordre! A l'ordre, M. le
Président!
M. Picotte: Deuxième des choses, M. le
Président.
M. Desbiens: M. le Président, en vertu de l'article
212...
M. Picotte: Deuxième des choses, M. le
Président.
M. Desbiens: En vertu de l'article 212, s'il vous
plaît!
Le Président (M. Saint-Roch): ... M. le ministre. Je
m'excuse, question de règlement par M. le député de Dubuc.
Votre question de rèqlement, M. le député.
M. Desbiens: Le ministre charrie, cela n'a pas d'allure. Il
interprète les paroles ou bien il ne comprend rien, comme il dit
toujours aux autres qu'ils ne comprennent rien. C'est lui-même qui a dit
qu'il avait décidé d'exiqer un prix d'entrée au parc
Frontenac pour pouvoir l'ouvrir. Qu'il le demande lui-même son prix
d'entrée s'il veut faire ouvrir! Prenez l'exemple du parc Frontenac ou,
de n'importe quel autre endroit, site ou équipement du ministère.
Si le ministre a besoin que ce soit plus cher, cela ne peut pas être plus
cher si c'est géré par lui et par son équipe plutôt
que par l'entreprise privée qui, elle, doit se prendre un profit, en
plus de ce que cela coûte au ministère. Il ne fera jamais cette
démonstration. C'est tout le phénomène de la
privatisation. Il ne me fera jamais croire que l'entreprise privée
gère mieux que l'entreprise d'État ou que des fonctionnaires sont
voués à l'échec.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc, vous avez soulevé votre question en vertu de l'article
212.
M. Desbiens: Oui, oui. C'est cela.
Le Président (M. Saint-Roch): Je me dois de vous rappeler
que l'article 212 dit que tout député estimant que ses propos ont
été mal compris ou déformés peut donner de
très brèves explications sur le discours qu'il a
prononcé.
M. Desbiens: Après vérification, M. le
Président, à la suite des réactions de mes amis du parti
ministériel, je les invite à regarder Hydro-Québec. Cela
donne de bons résultats parce que le ministre des Finances a mis 304 000
000 $ de profits dans son budget.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Je veux maintenant répandre à l'autre
question qu'a posée le député de Dubuc sur l'augmentation
des coûts qui aurait pu être faite par mon ministère.
D'abord, vous me permettrez de douter fortement de l'assertion que vient de
faire le député de Dubuc en ce sens que cela ne coûte pas
plus cher que ce soit administré par un ministère que par
l'entreprise privée, pour une raison bien simple. Je vais vous
démontrer cela, et très rapidement. Quand on est à
l'intérieur d'une réserve ou d'un parc et qu'on veut offrir des
services... Prenons le cas d'un terrain de camping. M. le Président,
vous savez très bien que, lorsqu'on arrive sur un terrain de camping -
pour ceux qui y sont déjà allés -il faut qu'il y ait un
minimum de services pour les gens. Surtout s'il y a une plage, on nous demande
d'avoir un casse-croûte, on nous demande d'avoir un dépanneur. Les
gens qui s'en vont là avec des motorisés - on connaît la
longueur des motorisés dans certains cas, quelque 30 pieds - qui
réalisent à un moment donné qu'ils ont besoin d'un
ingrédient quelconque pour faire le repas ou qui ont besoin d'aller
chercher un pot de moutarde, M. le Président, je ne pense pas qu'ils
soient intéressés à partir de là et à s'en
aller au village, à cinq milles plus loin, avec leur motorisé
pour aller chercher un pot de moutarde. Ces personnes nous demandent de leur
donner des services. Lorsque c'est administré par le gouvernement, il y
a une convention collective. Je ne dis pas que les fonctionnaires ne font pas
bien leur travail. Ce n'est pas cela. Je dis que je suis obligé de payer
les fonctionnaires selon la convention collective établie. Alors, pour
faire de la bouffe, pour être au dépanneur, je suis obligé
de les payer en fonction de la convention collective établie alors que
très souvent... Il ne faut pas avoir sorti beaucoup pour hausser les
épaules, M. le Président, pour ne pas comprendre cela.
L'été, qui retrouve-t-on là? On prend des étudiants
et des étudiantes et on les place dans ces endroits où on a des
services, dans un dépanneur ou quoi que ce soit. Il y a
déjà une grande différence de budget sur le montant
à payer.
Je fais la même comparaison avec SEPAQ. Pourquoi SEPAQ a-t-elle
plus de facilité à administrer dans certaines réserves que
nous? Là, on va essayer d'expliquer ce petit cours de finance au
député de Dubuc. Je suis persuadé qu'il va comprendre.
C'est très simple. La convention collective de SEPAQ est de 3 $ ou 4 $
de moins l'heure, négociée avec le même syndicat qu'au
ministère; c'est déjà cela. C'est combien à peu
près? La convention collective négociée avec le
.même syndicat pour les employés qui font du travail identique est
de 25 % de moins avec SEPAQ qu'avec le ministère, déjà, en
partant, avec une société d'État. Ce n'est pas difficile
à comprendre. Cela coûte déjà 25 % de moins. L'autre
point capital. Cela fait déjà assez longtemps que le
député de Dubuc est au Parlement de Québec pour savoir
que, lorsque le ministère exploite quelque chose, il n'a qu'à
considérer que les dépenses à l'intérieur de son
budget. Les revenus ne viennent jamais dans ses coffres. Ce n'est pas dur
à comprendre. Quand on demande 5 $ à quelqu'un pour utiliser
telle chose, les 5 $ s'en vont dans le fonds consolidé de la province.
Ils ne s'en vont pas au ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche. L'employé que je paie est au budget du ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Donc, j'ai des dépenses quand
j'administre une réserve et je n'ai jamais un sou de revenu.
M. Desbiens: Vous avez un budget.
M. Picotte: Non, je n'ai jamais un sou de revenu, cela s'en va au
fonds consolidé de la province. Le député de Dubuc...
M. Desbiens: ...
M. Picotte: ...aura beau demander de changer tout cela, ce n'est
pas lui qui va changer la comptabilité de la province. Ses
prédécesseurs, M. Parizeau et compaqnie, n'ont jamais
été capables de la chanqer. Je ne pense pas qu'il soit capable
d'en faire plus qu'eux. Les sommes perçues dans nos réserves s'en
vont au fonds consolidé de la province. Moi, tout ce que j'ai, c'est mon
budget pour payer les dépenses, premièrement, Ce ne sont pas des
vases communicants, ce n'est pas compliqué. Tandis qu'une
société d'État comme SEPAQ, un organisme de cogestion,
quand il perçoit 4 $, les 4 $ restent dans ses goussets pour faire du
développement. C'est cela la différence. SEPAQ ou un orqanisme ne
ferait pas mieux que le ministère si, toutes les fois qu'il
perçoit 4 $, il devait me les envoyer à moi. Mettons cela
différemment pour que le député comprenne. Si un organisme
comme SEPAQ, toutes les fois qu'il percevait une piastre, devait me l'envoyer
et que c'était SEPAQ qui payait l'employé, j'aurais une
très bonne situation et SEPAQ une très mauvaise. Ce n'est pas dur
à comprendre. La comptabilité du gouvernement du Québec
est faite comme cela depuis la confédération. Les
comptabilités des gouvernements du Canada sont faites comme cela. La
comptabilité du gouvernement fédéral est faite comme cela!
Toutes les comptabilités de gouvernement que je connaisse, dans un monde
qui vit de façon semblable à la nôtre, sont faites comme
cela. Le député de Dubuc peut avoir la prétention de
changer cela,mais, si c'est vrai, s'il avait cette force, je
regrette une chose, c'est, quand M. Parizeau
a démissionné du Parti québécois, que le
premier ministre, M. Lévesque, n'ait pas fait appel à ses
services au lieu d'appeler M. Duhaime, parce que même les gars de la
Mauricie n'ont pas été capables de changer cela.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Le principe du ministre s'applique aussi bien aux
gouvernements qu'ailleurs. Les entrées ont beau s'en aller dans la
caisse 1, 2, 3, 4, 5, 6, ce sont les mêmes entrées qui finissent
par aboutir dans la grosse caisse du ministre des Finances. Tout ce que fait le
ministre des Finances, ce sont deux colonnes comptables comme tout le monde,
comme lui a fait dans son ministère, comme SEPAQ fait dans son
administration. Il se trouve, et c'est la différence, qu'il y a des
ministres qui vont se chercher des fonds, qui sont capables de trouver des
motifs d'influencer le gouvernement. Si le ministre n'a pas suffisamment
d'influence, dans son gouvernement, pour aller chercher les fonds dont il a
besoin pour administrer le ministère du Loisir, ce ne sont pas mes
affaires, ce sont les siennes. Comme on l'a vu et comme on le voit depuis deux
ans, si les crédits du ministère du Loisir diminuent constamment,
quand, cette année, on voit que ceux de tous les autres
ministères, les 26 autres, vont en augmentant, ce n'est pas mon
problème.
Je sais que cela crée des problèmes. Cela va créer
des problèmes aux autres usagers, par exemple, du patrimoine faunique du
Québec. C'est une autre affaire. Que le ministre ne vienne pas nous
faire croire, parce que l'argent entre et qu'il ne reste pas dans ses poches,
qu'il n'est pas capable d'administrer et que ses fonctionnaires ne sont pas
capables d'administrer les parcs et les réserves du Québec. Cela
s'est fait depuis toujours et cela peut continuer de se faire. Cela
dépend de la philosophie du gouvernement ou du ministre. Si le
gouvernement ou le ministre, tout ce qui les intéresse, c'est d'avoir
des colonnes comptables - c'est important, bien sûr - mais uniquement des
colonnes comptables qui s'ajustent d'un bout à l'autre, s'il ne
considère pas les besoins et toute la réalité sociale d'un
gouvernement et s'il considère qu'un gouvernement doit être comme
une entreprise privée, c'est sûr qu'il est mieux de laisser
administrer cela par l'entreprise privée. On est sûr que
l'entrepreneur privé, lui, va uniquement travailler a son
intérêt. C'est son objectif, de toute façon. On le sait
d'avance, à tout le moins.
Que le ministre, comme il dit, préfère le "cheap labour"
au Québec, c'est encore une autre philosophie. Libre à lui de
choisir cette philosophie. Mais qu'il ne soit pas capable, par ailleurs - il a
un proqramme et un budget, des crédits de 8 000 000 $ pour le programme
des Jeunes volontaires - de trouver des occasionnels à un coût
raisonnable chez les étudiants ou autrement, pendant une période
donnée, pour l'administration de certains équipements du
ministère, encore là, il erre. En tout cas, c'est la politique du
gouvernement, c'est lui qui est au pouvoir. C'est lui qui décide. C'est
lui que le peuple va juger.
M. Picotte: M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Le député de Dubuc, en réaction
à ce qu'il vient de nous dire, ne peut pas être iqnorant de cette
façon, c'est impossible. Le député de Dubuc sait
très bien ce qui se passe à l'intérieur du
ministère. Le député de Dubuc dit qu'on peut aller
chercher dans le fonds consolidé. L'arqent qui entre dans le fonds
consolidé de toutes les façons, par les taxes, par les
impositions de quelque façon que ce soit, par les rapports
d'impôt, par le ministère du Revenu, entre au fonds
consolidé pour faire une juste distribution des deniers publics à
des programmes précis.
Quand sa collègue, la députée de Marie-Victorin, se
lève à l'Assemblée nationale pour demander à Mme la
ministre de la Santé et des Services sociaux d'accorder plus d'argent
pour la protection de la jeunesse, je ne pense pas qu'elle demande à la
ministre de la Santé une tarification et qu'elle dise: Les services que
la jeunesse va recevoir, il faut qu'ils soient payés par quelqu'un.
C'est payé par l'ensemble du fonds consolidé de la province.
Est-ce que c'est payé par la taxe de la restauration? Est-ce que c'est
payé par ceci ou par cela? Peu importe, mais c'est payé par
quelqu'un. Quand on fait des campagnes de publicité, comme pour
Kino-Québec où ca coûte 1 150 000 $, M. le
Président, on va puiser dans le fonds consolidé de la province.
Il y a une juste répartition des choses. (16 h 45)
Alors, c'est bien évident que, quand on offre aux utilisateurs
des services, il y a une partie de cet argent qui s'en va dans le fonds
consolidé et, comme il y a une juste répartition à tous
les niveaux, c'est ce qui fait que, dans certains cas, on fonctionne de la
façon que nous avons décidé de fonctionner. Maintenant,
libre à lui de penser comme il voudra.
Il a parlé de "cheap labour". S'il prétend que SEPAQ, avec
sa tarification et en vertu de l'entente qu'elle a avec son syndicat, s'il
prétend que les employés de SEPAQ sont du "cheap labour", je lui
laisse cette constatation. Je prétends que ce n'est
pas du "cheap labour". Je prétends que ces gens gagnent des
salaires raisonnables et sont heureux de travailler. Le député de
Dubuc fera bien ce qu'il voudra comme déclaration. De toute
"façon, ce genre de déclaration sur le "cheap labour" me passe
cent pieds pardessus la tête.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'élément 2 du programme 3, Parcs et
réserves?
M. Desbiens: Non, cela va. On pourrait continuer la discussion
bien longtemps, M. le Président. C'est bien sûr. Un instant! Non,
cela va. Ah oui, d'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions, monsieur?
M. Desbiens: À la question que j'ai soulevée
concernant les enfants de six ans et plus, le ministre est revenu avec la
question de la sécurité. Évidemment, je ne trouve pas que
cette raison soit suffisante parce que la sécurité, cela peut...
Je ne vois pas que le fait de charger pour des enfants de six ans et plus ou de
six ans et moins, cela devienne un élément de
sécurité. C'est le contrôle. Cela veut dire qu'il n'y a pas
de contrôle pour ceux et celles qui s'en vont dans ces chalets. S'il y
avait un contrôle, personne ne pourrait arriver là avec un
autobus, un père et une mère avec un autobus, surtout avec les
familles qu'on a aujourd'hui. Voyons donc!
Je voudrais maintenant, M. le Président, en venir à
l'entente fédérale-provinciale sur le tourisme à
l'intérieur de laquelle il y a l'entente sur la zone
périphérique du parc Saguenay. Après un retard de six
mois, le ministre a signé, l'année passée, au mois de
juin, la fameuse entente concernant la réalisation du projet de la zone
périphérique. Quelle est la programmation pour cette
année? Quels sont les budgets? Quelle est la partie des crédits
que le ministre entend consacrer au développement de la zone
périphérique?
M. Picotte: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Dans le but de bien renseigner le
député de Dubuc, vous allez me permettre de lire l'entente
fédérale-provinciale sur le développement de la zone
périphérique du parc Saguenay. Je voudrais préciser
certaines choses qui vont sans doute l'éclairer: Dans le cadre d'une
entente auxiliaire Canada-Québec sur le développement
touristique, un amendement a été conclu le 2 juin 1986 visant
à reconnaître comme prioritaire une intervention concertée
dans la zone périphérique du parc Saquenay. "L'objectif de cette
mesure d'intervention est de susciter des investissements dans le but de mettre
en valeur les potentiels forts de la zone périphérique du parc
Saguenay, faire une destination touristique nationale et internationale et de
prolonqer la saison touristique." Les secteurs d'intervention sont les suivants
- il veut savoir de quelle façon ou dans quels secteurs on se dirige -
"appui à l'entrepreneurship dans l'établissement, l'expansion ou
la modernisation d'hébergement et de restauration d'attraits
touristiques et d'autres services récréatifs destinés aux
visiteurs; deuxièmement, appui à la consolidation et au
développement des infrastructures, des équipements et des
attraits du domaine public... troisièmement, appui à la
réalisation d'études de marché et de faisabilité.
Ce sont les secteurs d'intervention qui sont de trois paliers différents
et que je viens de mentionner.
Les critères d'intervention sont les suivants:
premièrement, "viabilité économique et résultats
mesurables; bénéfices économiques nets en termes d'emplois
et de revenus; autosuffisance financière dans les trois à cinq
ans du projet réalisé; quatrièmement, renforcement des
avantages au plan touristique; cinquièmement, les critères
d'intervention, c'est de fournir l'aide nécessaire, et,
sixièmement, les investissements doivent être supérieurs
à 100 000 $. L'aide financière totale est de 10 000 000 $,
partagée à parts égales entre le gouvernernent
fédéral et le gouvernement du Québec. C'est compris dans
l'entente Québec-Canada.
Le financement des projets. Pour les municipalités, c'est selon
les politiques en vigueur. Pour les autres promoteurs, 50 % des coûts
admissibles.
M. Desbiens: Pourquoi le ministre nous lit-il l'entente? Ce n'est
pas ce que j'ai demandé, j'ai demandé...
M. Picotte: Je ne vous lis pas l'entente, je vous dis comment on
intervient. Je vous ai donné les critères. Vous m'avez
demandé quels étaient nos plans pour cette année, je vous
le dis.
M. Desbiens: J'ai demandé quel était votre budget
cette année dans la réalisation des projets concernant l'entente
de la zone périphérique.
M. Picotte: M, le Président, je vais terminer et, si le
député a d'autres questions à poser, il les posera.
Pour les projets d'études, 75 % du coût de l'étude;
pour la mise en place d'un plan de commercialisation, 75 % des coûts
admissibles. Résumé de l'état d'avancement des projets -
j'arrive justement à la réponse
que le député de Dubuc voulait avoir - en date du 2 avril
1987, 26 projets avaient été présentés, trois
projets devraient faire l'objet d'une annonce publique prochainement, alors que
14 autres sont en traitement actif. Par ailleurs, cinq projets ont
été retirés par les promoteurs, alors que deux autres ont
été refusés en raison de leur non-admissibilité au
financement. Enfin, deux autres projets ont été mis en suspens
à la demande des promoteurs. Les projets présentés
généreront des investissements de plus de 9 000 000 $. Je vous
l'ai dit tantôt, je vous ai fait la nomenclature. Si le
député veut que je répète, il y en a 26 en tout, et
j'ai donné la nomenclature. Voilà une réponse
complète à la question pertinente du député de
Dubuc.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: L'entente de 10 000 000 $ est de cinq ans. C'est
cinq ans à compter de la signature? C'est cela?
M. Picotte: Officiellement, M. le Président. On ne peut
pas signer une entente de cinq ans rétroactive dans ce
domaine-là.
M. Desbiens: Cela dépend de l'entente que vous signez. Si
vous la signez pour qu'elle soit rétroactive, elle sera
rétroactive.
M. Picotte: À moins que quelqu'un ne nous dise qu'il avait
l'intention de nous présenter un projet en 1981.
M. Desbiens: L'intention du ministre, j'espère, est
d'investir les 5 000 000 $, la part du Québec dans l'entente, dans ces
cinq années.
M. Picotte: Si le député de Dubuc avait bien
écouté ma réponse, il saurait qu'il y a déjà
9 000 000 $ en circulation sur 10 000 000 $. Non seulement c'est cinq ans, M.
le Président, mais on a signé cela... C'est pour cela que j'ai
donné des dates précises tantôt. Peut-être qu'il
n'écoutait pas à ce moment-là, mais je vais le lui
répéter. On a signé cette entente pour une période
de cinq ans le 2 juin 1986. Dans un an bientôt, dans quelques jours, donc
quatre ans avant la fin de l'entente, on a des projets sur la table pour 9 000
000 $. Je pense bien qu'il n'y aura pas de problème pour dépenser
les 10 000 000 $ en cinq ans. Je le penserais bien, du moins. J'ai donné
tous ces détails tantôt. Je pense que vous avez déjà
votre réponse. Ne me demandez pas si je vais dépenser 10 000 000
$, je serai obligé de me creuser les méninges pour ne pas aller
plus loin que cela, parce que je n'ai pas plus d'argent. Ne me demandez pas
s'ils vont être dépensés, il y a déjà pour 9
000 000 $ de projets sur la table et il n'y a pas un an
d'écoulé.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: II pourrait bien y avoir 100 000 000 $ pour des
projets sur la table, mais, s'il ne décide jamais de projets, il ne
dépensera jamais 10 000 000 $.
M. Picotte: J'ai encore répondu à cela
tantôt. Je vais répéter au député de Dubuc
-je pense que c'est important - qu'il v a déjà trois projets qui
ont fait l'objet d'une acceptation et qui feront l'objet d'une signature.
M. Desbiens: Quels sont ces trois projets?
M. Picotte: Une chose à la fois, s'il vous plaît, je
vais terminer ma phrase! Il y a déjà trois projets qui ont fait
l'objet d'une entente avec mon collègue et qui devraient être
signés très bientôt. II y en a d'autres qui sont à
l'étude. Les trois projets - cela, je ne l'ai pas encore dit, c'est une
question intéressante du député, comme question
complémentaire - qui devraient faire l'objet d'une entente dans un
proche avenir, c'est l'hôtel Villeneuve, è Tadoussac, les
Gîtes du fjord Inc., et la Société de gestion Petit
Saguenay. Ces trois projets sont prêts è recevoir la signature des
deux ministres. Il me reste à rencontrer M. Valcourt et à bien
m'assurer qu'ils sont d'accord parce qu'il faut que les deux ministres soient
d'accord. Moi, je le suis, au moment où l'on se parle; trois projets
sont acceptés, les autres sont en voie de réalisation; j'ai
donné tous les détails tantôt, quatorze sont presque
terminés. ,
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: Est-ce que le ministre confirme l'invitation
lancée par le député fédéral de Chicoutimi
pour vendredi, à La Baie, pour annoncer ces trois projets? Est-ce qu'il
y en a d'autres susceptibles d'être annoncés à cette
occasion comme, le Gîte du pionnier, à Tadoussac, l'Auberge des
battures, à La Baie?
M. Picotte: Ces projets ne sont pas terminés. On ne peut
donc vous donner de réponse là-dessus. On va attendre de
compléter l'étude.
M. Desbiens: Vendredi, il y aura juste les trois que le ministre
a mentionnés.
M. Picotte: Vendredi, il n'y a pas d'annonce de ma part.
M. Desbiens: Le député fédéral en
fait une, lui.
M. Picotte: Écoutez, vous comprendrez que ce n'est pas moi
qui écris les discours du député fédérai.
J'espère que vous savez cela. J'écris les miens de temps en
temps, mais pas ceux du député fédéral. Donc, moi,
j'ai convenu avec mon collègue fédéral, M. Valcourt, qu'il
ne se faisait pas d'annonce, à moins que les deux ministres n'y aient
souscrit. Qu'un député décide de l'annoncer, je ne sais
pas où il va ni comment, c'est son problème è lui, sauf
que, s'il y a une annonce du fédéral vendredi, même si les
deux ministres ne se sont pas concertés, je devrai rappeler bien
amicalement au ministre fédéral, M. Valcourt, qu'il a
violé l'entente que nous avions, à savoir que l'annonce doit
être faite en même temps par les deux paliers de gouvernement.
Compte tenu que je ne sais pas ce qui sera annoncé vendredi, ne me
demandez pas de me prononcer sur ce qui a été dit. Si,
effectivement, il y a une annonce et qu'on n'a pas été
consultés, je ferai valoir à M. Valcourt mes remarques à
ce sujet, ce qui ne m'empêchera toutefois pas de faire en sorte que les
trois projets que nous avons analysés et que nous trouvons
intéressants puissent se concrétiser, même si quelqu'un n'a
pas respecté l'entente, mais je ferai valoir ces points en temps et
lieu. Ne me posez pas de questions sur ce que le député
fédéral va annoncer, je ne le sais pas.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: C'est regrettable que le ministre du Tourisme ne
soit pas ici, car on pourrait le questionner.
M. Picotte: C'est le ministre du Tourisme qui vous parle en
même temps.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc, je...
M. Desbiens: Non, c'est comme ministre du Loisir que vous me
parliez tantôt.
M. Picotte: Je parlais comme ministre du Loisir...
M. Desbiens: C'est vous qui êtes responsable de
l'application de l'entente comme ministre du Loisir.
M. Picotte: ...mais, si vous voulez revenir poser votre question,
ce soir, à l'étude des crédits du Tourisme, je vais vous
dire exactement la même chose; vous allez voir que c'est le même
homme. Mais ne perdez pas de temps sur cela; vous avez autre chose à
faire, j'imagine.
M. Desbiens: Non, c'est cela. D'ailleurs, l'invitation est
lancée par le ministère du Tourisme pour vendredi. Le ministre
n'est pas au courant, le ministre du Loisir, je veux dire...
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, vu que la question
touche le tourisme, M. le député de Dubuc...
M. Desbiens: Est-ce que, sur le plan des acquisitions de
terrains, il en reste à faire dans le parc lui-même? Dans le cas
de l'acquisition des dunes de Tadoussac, est-ce que c'est terminé? Et,
à Sacré-Coeur aussi, je pense...
M. Picotte: Sur la question des terrains, M. le Président,
je vais demander au sous-ministre adjoint, M. Harvey, de répondre pour
faire le portrait exact de ce qui reste à faire comme acquisitions et de
ce qui a été fait.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Harvey, je vous
cède la parole.
M. Harvey (Bernard): Merci, M. le Président. Il reste,
dans le cas du parc Saquenay, comme dans le cas de plusieurs autres parcs, un
certain nombre de terrains à acquérir, et nous avons
déjà annoncé notre intention de les acquérir. Ils
sont dans le processus normal d'acquisition au gouvernement par le biais du
ministère des Transports.
M. Desbiens: Mais à quel niveau est-ce rendu? Est-ce que
cela doit être complété bientôt?
M. Harvey: Écoutez, cela dépend du terrain; chacun
a une...
M. Desbiens: Dans le cas des... À Sacré-Coeur,
est-ce que je fais erreur quand je dis qu'il en reste? Vous ne pouvez pas comme
cela...
M. Harvey: Je ne peux pas vous préciser exactement dans le
cas de Sacré-Coeur.
M. Desbiens: Cela va. Je vous remercie.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. Harvey. Est-ce
qu'il v a d'autres interventions au programme 3?
M. Desbiens: Le parc Oueskarini?
M. Picotte: De quel parc faites-vous mention?
M. Desbiens: Oueskarini.
M. Picotte: Ce n'est pas un parc chez nous, cela. (17 heures)
M. Desbiens: Non? Est-ce que le ministre entend injecter des
sommes dans la création de ce parc, dans l'Outaouais? La création
du parc Queskarini c'est une demande de la région de l'Outaouais.
M. Picotte: M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: ...je ne sais pas si c'est un parc.
M. Desbiens: C'est un projet de parc.
M. Picotte: J'ai beau regarder mes fonctionnaires, c'est un parc
qu'on ne connaît pas. Ou le nom n'est pas bon, ou ce n'est pas un parc,
je ne sais pas.
M. Desbiens: Un instant!
M. Picotte: C'est un projet parrainé par qui?
M. Desbiens: Ce n'est pas parrainé par moi. C'est dans le
comté de Papineau.
M. Picotte: À moins que ce ne soit un article de journal
mal écrit.
M. Desbiens: C'était au sommet économique de
l'Outaouais. C'est un des projets de création de parcs qui avait
été soumis dans la région de Petite Nation.
M. Picotte: M. le Président, je pense que...
M. Desbiens: Non. Bon, alors...
M. Picotte: ...on va prendre cela en note et on va
vérifier cela chez nous. On vous enverra une réponse si jamais on
en trouve une.
M. Desbiens: ...aux parc régionaux. Concernant les parcs
régionaux, selon ce qu'on lit dans les crédits, le ministre peut
me corriger, il n'y aurait plus aucune somme disponible pour la création
de parcs régionaux en 1987-1988. Est-ce que je fais erreur?
M. Picotte: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: L'an passé, il y a eu des investissements de
faits dans les parcs régionaux et, cette année, on l'a inclus
à l'intérieur du programme PADEL. Si le député se
rappelle, hier soir, quand j'ai fait la nomenclature des projets acceptables
par le programme PADEL, on faisait état des parcs régionaux.
M. Desbiens: En avril dernier, le ministre affirmait que son
ministère entendait établir une politique pour les parcs
régionaux. Est-ce que c'est en cours?
M. Picotte: M. le Président, il faut se reporter à
il y a quelques années, lors de l'implantation de ce qu'on appelle les
parcs de type régional. À la suite des demandes du milieu, mes
prédécesseurs avaient dit: Oui, on va accepter une
dénomination de parcs régionaux au Québec. On se
souviendra qu'à ce moment on allait chercher les budgets
consacrés aux parcs régionaux directement du côté
des investissements du ministère, dans ce qu'on appelle les sommes
consacrées aux investissements.
Le Conseil du trésor nous a dit l'année passée,
quand on a discuté de cela avec lui, qu'avant de mettre de l'arqent et
d'aller de l'avant avec les parcs régionaux, on serait mieux de terminer
l'ensemble des parcs provinciaux du point de vue des investissements. Je
m'étais engagé à faire valoir la possibilité de
faire des parcs régionaux... Dans une période de
difficultés budgétaires comme la crise économique des
années 1982-1983, mes prédécesseurs avaient sans doute
accepté qu'il y ait des parcs régionaux pour donner un
accès plus près, plus rapide et moins coûteux aux qens
plutôt que d'aller vers les parcs provinciaux.
Je m'étais engagé à défendre ce point en
disant: Oui, la plupart du temps, c'est plus près. Prenons comme
exemple, à Trois-Rivières, l'île Saint-Quentin, qui a une
vocation de parc régional et qui est beaucoup plus facilement accessible
par voie de transport en commun aux trois villes soeurs du drand
Trois-Rivières, c'est-à-dire Trais-Rivières,
Trois-Rivières-Ouest et Cap-de-la-Madeleine. C'est plus facile
d'accès, et par transport en commun en plus, donc, peu coûteux,
que le parc régional de la Mauricie - qui est un parc
fédéral - ou que la réserve de la Mauricie, ou quoi que ce
soit. Compte tenu de cela, j'ai fait accepter par le Conseil du trésor
qu'on puisse continuer d'investir, mais, comme il s'agit de parcs
réqionaux qui sont situés dans des municipalités, le volet
PADEL s'applique avec ses modalités. Maintenant, nous n'avons plus
à vendre au Conseil du trésor l'idée d'accepter de
développer des parcs régionaux, c'est fait. À la condition
cependant que ces parcs aient été priorisés dans des
sommets économiques ou qu'ils le soient dans de futurs sommets
économiques, et qu'on ait identifié des priorités de parcs
régionaux comme tels.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Desbiens: Ca va, merci. On va accélérer,
malheureusement. Je vais passer à une question concernant les
réserves fauniques. Dans le rapport Leblond, c'est bien
mentionné, le ministre en a parlé aussi à quelques
reprises dans son programme, on parle de redessiner la carte faunique,
d'établir des coupures ou d'amputer le territoire de certaines
réserves ou des réserves en général, et de
transformer ensuite ces territoires fauniques en pourvoiries. Si on a bien
compris le rapport Leblond, il pourrait n'y avoir que 50 % du territoire des
réserves qui soit retransformé en pourvoiries, dans certains cas,
ou en ZEC. Est-ce bien la politique du ministre?
M. Picotte: D'abord, je n'ai pas lu au complet ce que dit le
rapport Leblond dans ce domaine-là et je ne pense pas m'en
préoccuper pour l'instant. Ce qui est important pour moi, pour
l'instant, c'est de vous parler dans la même veine, évidemment, et
dans le même sujet, cela va de soi, de la révision des territoires
fauniques qui a été enclenchée bien avant que le rapport
Leblond nous ait été soumis.
J'ai eu l'occasion de dire, et je pense que, si on relevait les
crédits de l'an dernier, on pourrait retrouver cela au Journal des
débats, que je referais la carte des réserves fauniques au
Québec et que j'examinerais la possibilité d'éliminer les
réserves qui ne sont pas des réserves, à toutes fins
utiles.
J'ai souvent donné en exemple, même lors de l'étude
des crédits l'an dernier, le Mont-Sainte-Anne à Québec,
qui est un endroit récréo-touristique, je n'ai pas besoin de vous
le démontrer, et qui est considéré comme réserve
faunique au niveau du ministère. Or, ce n'est carrément pas une
réserve. J'ai dit: II ne faut pas que cet endroit-là reste une
réserve, puisque ce n'est pas une réserve. C'est donc dans ce
cadre-là que j'ai enclenché la révision des territoires
fauniques. Nous devons admettre qu'au ministère nous avons des
réserves où il y a des territoires carrément
inaccessibles, inexploités. Le ministère ne les exploite pas plus
que quiconque, puisqu'il n'y a pas d'accès terrestre, il n'y a qu'un
accès par voie aérienne.
On a dit: On va faire le redécoupage des territoires fauniques.
Peut-être pourrais-je vous lire la démarche de révision du
territoire faunique. D'abord, le principe a été accepté au
COMPADR, le comité d'aménagement et de développement
régional. En juin 1986 sur les nouvelles orientations à
l'égard des réserves fauniques, le ministère
amorçait une démarche de révision qui englobait les autres
types d'affectation territoriale telles la ZEC et la pourvoirie. Cette
démarche poursuit un certain nombre d'objectifs. Les objectifs auxquels
a fait allusion le député de Dubuc tantôt, c'est,
premièrement, une actualisation des outils du ministère en
matière d'affectation territoriale. La création et l'utilisation
d'outils territoriaux en matière de gestion de la faune ont
été en général faits è la pièce, de
sorte que l'on constate aujourd'hui certaines ambiguïtés et
chevauchements entre des vocations territoriales. Par ailleurs, il y a lieu de
revoir le rôle de l'État dans la perspective de limiter sa
présence tout en tenant compte des impératifs de la gestion de la
faune, Cette démarche a conduit le ministère à revoir en
profondeur les politiques de chacun des types d'affectation territoriale. C'est
un premier objectif.
Un deuxième objectif, une harmonisation des affectations
territoriales les unes par rapport aux autres. Cet objectif vise à
recomposer de façon plus cohérente l'affectation des territoires
fauniques pour qu'ils correspondent aux politiques retenues.
Troisièmement, un accroissement de la participation du secteur
privé. Cet objectif vise à favoriser une plus grande implication
de l'entreprise privée dans la gestion de l'exploitation de ta
faune.
Alors, les étapes de la révision, évidemment, c'est
de passer par les différents comités et faire accepter cela par
le Conseil des ministres, ce qui va faire en sorte que les nombreux
kilomètres carrés inexploités pourront le devenir. Quand
on aura fait cette révision au complet, les territoires ainsi
libérés pourront servir è trois choses. Dans le cas
où c'est è proximité des ZEC, on pourra procéder
à l'agrandissement des ZEC existantes. Donc, dans le cas où il y
a une accessibilité, agrandir des ZEC existantes. C'est là le but
de la révision des territoires fauniques: agrandir les ZEC existantes.
Peut-être, si cela s'y prête - parce que je n'ai pas les
détails devant moi - création de nouvelles ZEC, s'il y a des
territoires qui s'y prêtent. Cela est un premier objectif.
Un deuxième objectif: dans des endroits carrément
inaccessibles par voie terrestre, on peut offrir à l'entreprise
privée la possibilité de création de pourvoirîes par
appels d'offres, comme nos lois le demandent. Et on dit: II n'y a pas
d'accès par terre, mais il y en a par les airs. Il y a un public pour
cela, des gens sont prêts à payer le prix pour avoir accès
à ces lacs, à ces territoires. Dans les territoires vraiment
moins accessibles, offrir aux utilisateurs la possibilité de pêche
ou de chasse, dans certains cas, par le biais des pourvoiries.
En dernier lieu, après avoir agrandi ou créé des
7EC, quand cela's'y prête, on peut faire l'offre de pourvoiries dans des
endroits
où il y a possibilité d'en offrir par appels d'offres et
laisser les autres territoires "territoires libres", parce qu'on a au
Québec des territoires où l'affectation est "territoire libre".
C'est ce que nous examinons. Quand cette révision des territoires
fauniques aura été faite au complet et que j'aurai franchi toutes
les étapes auprès du Conseil des ministres, je mettrai cette
politique en application, en vous disant cependant que, pour la révision
des territoires fauniques, le ministère enclenchera des consultations
réqionales pour connaître la réaction des principaux
organismes et il entend leur soumettre les résultats de l'exercice qu'il
aura conduit et qui auront été déposés au COMPADR.
Cette consultation s'enclenchera dès l'automne qui vient. Les
résultats de la consultation seront analysés au cours de l'hiver
et le ministère déposera au COMPADR un mémoire faisant
état des consensus et des divergences qui se seront
dégagés. Par ailleurs, l'automne prochain, de concert avec le
ministère de l'Énergie et des Ressources, le ministère
compte compléter la politique de ia villégiature privée et
commerciale qui sera conjointement déposée devant les mêmes
instances du COMPADR.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Dubuc. (17 h 15)
M. Desbiens: Donc, cette nouvelle carte des réserves
fauniques entièrement redessinée sera prête d'ici peu
puisque le ministre parle de faire la tournée dès l'automne.
M. Picotte: La nouvelle carte sera disponible l'hiver
prochain.
M. Desbiens: Le ministre nous dit qu'il va aller faire une
tournée de consultation sur la carte redessinée.
M. Picotte: Nous avons déjà identifié, M. le
Président - cela va de soi, on ne peut pas travailler à une
politique de révision des réserves fauniques comme cela - des
secteurs et des hypothèses de redécoupage. On n'a donné de
contrats à personne pour imprimer cela parce que ce n'est pas encore
cela. Mais, avec ces hypothèses, on va partir et on va aller dans le
champ. On va aller voir les gens du milieu pour l'évaluer. Quand on va
avoir fait des consensus, on va revenir. D'après ce qu'on va avoir
retenu lors de l'ensemble de la consultation, on va faire dessiner les cartes.
On ne fera pas dessiner les cartes avant d'avoir fait des consensus, à
moins qu'on ne veuille dépenser des fonds publics inutilement.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Saint-Hyacinthe.
M. Desbiens: Allez-y! Est-ce sur le même sujet?
M. Messier: Terminez votre phrase. Après cela, je
reviendrai.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: C'était... II me l'a fait perdre.
M. Messier: Je vais revenir avec ma question.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Saint-Hyacinthe.
M. Messier: Le député de Dubuc va revenir. Vous
n'avez pas pris le taureau par les cornes, mais peut-être l'orignal par
le panache en matière de conservation de la faune. M. le ministre, je
voudrais connaître votre stratéqie en matière de sauvegarde
de la faune et principalement en ce qui a trait aux agents de conservation.
C'est quoi, la nouvelle philosophie? Quelles sont les sommes d'arqent que vous
avez réinvesties pour les agents de la faune?
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse, M. le...
M. Picotte: C'est une question plantée, M. le
Président.
M. Messier: Pourquoi serait-ce une question plantée?
M. Picotte: Vous me demandez les efforts budgétaires que
nous avons faits dans la conservation.
M. Messier: Les agents de conservation de la faune, les agents de
la faune.
Une voix: Vous n'avez qu'à lire votre budget.
M. Picotte: D'accord. Des actions spécifiques ont
été mises de l'avant en ce qui concerne la conservation et la
protection de la faune qui avaient été - vous le savez
très bien - négligées depuis une décennie et
même très négligées depuis ce prétendu
principe d'accessibilité à tout le monde: la faune appartient
à tout le monde, donc, tous peuvent y aller en espérant qu'ils
vont être sages. Ce n'est pas tout à fait cela. Il y a des
changements de mentalités qu'il faut prévoir et qu'il faut faire
par l'éducation, à certains moments. Alors, avec tout le
laisser-aller qu'il y avait depuis une décennie, il a fallu donner un
coup de barre assez important en corrigeant la loi sur la faune qu'on a
adoptée au mois de décembre dernier. Les actions
spécifiques qui ont été
mises de l'avant sont les suivantes: le transfert de 55 postes d'agents
de pêcheries du MAPA ou MLCP et des cours de formation pour leur
permettre de devenir des agents de conservation de la faune. Il fallait
recycler ces gens quelque peu puisqu'ils étaient
spécialisés dans le domaine de la pêche puisqu'ils
étaient au MAPA, mais qu'ils connaissaient un peu moins le domaine de la
chasse et celui de la faune comme tels. Ils ont suivi, d'ailleurs, un cours
qu'on leur a offert à Duchesnay, si ma mémoire est fidèle,
pour les recycler dans ce domaine. Cela représente un ajout de
près de 20 % aux effectifs d'agents de conservation de la faune du
ministère et implique des coûts additionnels totaux de l'ordre
d'environ 3 millions et trois quarts, soit environ 600 000 $ en 1986-1987 et 3
150 000 $ pour 1987-1988.
Il y a eu aussi une conversion de 15 postes vacants du MLCP en postes
d'agents de conservation de la faune, ce qui occasionne pour le
ministère une réaffectation des crédits de l'ordre de 500
000 $.
Il y a eu une signature d'une première convention collective avec
le Syndicat des agents de conservation de la faune. On peut déjà
percevoir une nette amélioration du moral des effectifs à la
suite de la signature de cette convention. On a constitué par le biais
d'un concours de recrutement public une banque de candidats admissibles au
poste d'agent de conservation de la faune afin d'accélérer le
remplacement de ceux qui quittent. On m'a dit qu'il y avait eu tout près
de 2000 ou un peu plus de 2000 demandes pour le concours dont nous n'avons pas
eu encore les résultats finaux. Quant à la politique d'incitation
à la mobilité des agents de conservation de la faune, le MLCP
prévoit débourser 400 000 $ en frais de
déménagement en 1987-1988. Un ajout de 300 000 $ en
crédits pour le travail de bureau aidant aux agents de conservation de
la faune leur permettra de consacrer plus de temps à leurs tâches
plus essentielles. Il y aura création d'une unité d'enquête
spéciale dont le budget de fonctionnement sera de 250 000 $. Il y aura
une enquête spéciale qui va sans doute être affectée
- non seulement sans doute, mais qui va être affectée justement -
à du braconnage très lourd comme on en connaît. Cela
commence déjà à porter des fruits un peu partout. Une
campagne de publicité est déjà enclenchée
-d'ailleurs, vous avez pu le constater sans aucun doute - contre le braconnage,
dont les coûts ont été de 130 000 $ en 1986-1987 et seront
de 340 000 $ en 1987-1988. On se souviendra que j'ai dit oui à une loi
sévère, ou! à la répression, oui à des
amendes fortes, mais ce n'est pas uniquement cela qui fait que nous pourrons
être performants, il faut faire l'éducation du public, faire
l'éducation des jeunes. La campaqne d'éducation est vouée
à cette fin. Il y aura une vaste campagne de sensibilisation
auprès des jeunes par les aqents de conservation de la faune,
amélioration des équipements de radiocommunication des agents de
conservation de la faune pour un coût total de 800 000 $ dont 200 000 $
en 1987-1988. J'avais eu l'occasion de dire l'année passée que,
dans un rayon d'un kilomètre, la plupart du temps, deux agents de
conservation dans leurs camions ne pouvaient même pas se parler tellement
nous étions mal équipés en radiocommunication. Nous avons
modifié cela parce que c'est essentiel que les gens qui oeuvrent en
pleine forêt puissent se parler.
Développement d'un nouveau système d'informatique pour
assurer un meilleur suivi des infractions qui coûtera 100 000 $ en
1987-1988. Amélioration des postes de travail des agents de conservation
de la faune pour laquelle le MLCP a consacré en 1986-1987 63 % de son
budget d'aménagement de locaux, soit 425 000 $. La mise en marche de ces
interventions fait en sorte que le MLCP consacrera en 1987-1988 environ 5 000
000 $ de plus à la conservation de la faune. Je ne sais pas si ça
répond à votre question.
M. Messier: Entièrement, M. le ministre.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: Dans le redessinage de le carte des ZEC, le ministre
mentionnait tantôt qu'il y avait certaines hypothèses. Quelles
sont ces hypothèses?
M. Picotte: Oui. J'ai demandé à mes fonctionnaires
de regarder les territoires qui étaient inexploités dans des
réserves. Ils me les ont identifiés. Je suis allé faire
accepter cela par le COMPADR, le comité de l'aménagement et du
développement régional au niveau du Conseil des ministres.
Après cette acceptation des hypothèses de travail, nous irons
dans le milieu pour voir ai effectivement cela peut s'appliquer à une
ZEC, à une pourvoirie ou à un territoire libre. Mais, au moment
où on se parle, je ne peux pas identifier tel secteur par rapport
à tel autre secteur. C'est un schéma d'ordre global qui a
été préparé par les fonctionnaires de mon
ministère.
M. Desbiens: Quand il parlait d'hypothèses, ce sont des
projets de redécoupage.
M. Picotte: Des hypothèses de redécoupaqe, c'est
ça oui. Le redécoupage du territoire faunique.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre.
M. Desbiens: C'est un autre programme, quant à moi.
Le Président (M. Saint-Roch): Les éléments 2
et 3 sont-ils maintenant clos"?
M. Desbiens: C'est-à-dire l'élément 2?
Le Président (M. Saint-Roch): L'élément 2
est-il clos?
M. Desbiens: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): Les interventions à
l'élément 3, Implantation et amélioration
d'équipements...
M. Desbiens: M. le Président, comment se fait-il que les
crédits passent de 12 400 000 $ à 7 900 000 $?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: Oui, on va fournir les détails. Je n'ai pas
les chiffres par coeur. Quand j'aurai les détails, c'est avec un plaisir
énorme que je vous les livrerai.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: II faut dire que l'an passé -je vous l'avais
mentionné - nous avions pris à même l'implantation et
l'amélioration d'équipements des sommes d'argent pour les parcs
régionaux. Cette année, j'ai décidé de
transférer les parcs régionaux dans le programme PADEL. Donc,
j'ai tenu à prendre une partie du budget qui était dévolu
aux parcs régionaux pour l'envoyer dans le programme PADEL, ce qui fait
1 203 000 % qui quittent cette enveloppe budgétaire pour s'en aller dans
PADEL via les parcs régionaux. C'est un transfert de budgets tout
simplement à cause du volet des parcs régionaux qui était
considéré dans l'amélioration d'équipements
auparavant, par la suite, dans les immobilisations et qui s'en va maintenant
dans PADEL.
L'ajustement apporté lors de la préparation des budgets de
fonctionnement de 1986-1987 principalement lié au plan de pêche,
piégeage, gestion du caribou et parc Frontenac va être
diminué parce qu'on n'en a pas besoin cette année. L'an
passé, j'ai décidé évidemment qu'on continuait
d'exploiter le parc Frontenac, entre autres, et du côté de la
gestion du plan de pêche, piégeage et de la gestion du caribou, il
y a 950 000 $ qui sont affectés à cela. Donc, cela fait moins 950
000 $ à être considérés dans l'implantation et
l'amélioration d'équipements. Enfin, il y a un ralentissement des
travaux d'immobilisations dans les parcs et les réserves d'environ 2 408
000 $. Ce qui fait que le budqet passe de 12 462 000 $ à 7 900 000 $,
tout près de 8 000 000 $.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: J'ai mal saisi. Les derniers 2 800 000 $?
M. Picotte: Ralentissement des travaux d'immobilisations dans les
parcs et les réserves, pour un montant de 2 400 000 $.
M. Desbiens: Ralentissement des équipements.
M. Picotte: C'est un peu moins que l'an passé. C'est
ça que ça veut dire.
M. Desbiens: Cela en fait beaucoup moins.
M. Picotte: On en fait moins que l'an passé. Si vous
préférez le mot "beaucoup", on en fait beaucoup moins. On ne
commencera pas à faire de la sémantique entre les mots "peu",
"ordinaire" et "beaucoup". Utilisez le terme que vous voudrez, je vous dis
qu'on en fait moins que l'an passé.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Le programme PADEL, vous allez chercher de l'argent
partout, commence à être gonflé pas mal. II passait de 4
000 000 $ a 9 000 000 $, je n'irai pas voir dans les chiffres, mais il y a une
augmentation de 5 000 000 $. Vous en prenez cinq dans le PNSALM et 1 200 000 $
là-dedans.
M. Picotte: Ce qui va être de beaucoup supérieur
à l'an passé pour deux raisons précises:
premièrement, parce qu'il y a un ajout d'arqent; deuxièmement,
parce que le ministre de l'an passé qui est celui de cette année
n'a pas fait ce que son prédécesseur lui avait laissé
antérieurement, soit pelleter un paquet de projets non payés,
pour être payés l'an passé. L'an passé, on a
été obligé de payer des projets sur lesquels mes
prédécesseurs s'étaient engagés à payer sur
deux années financières. Je me suis retrouvé avec un PADEL
sans argent dedans. Il y avait un programme, M. le Président, mais il
n'y avait plus d'argent dedans ou à peu près pas.
Cette année, le ministre a été plus responsable. Il
a dit: On va enclencher le projet. On va le payer cette année et,
à de
très rares exceptions, on a consenti des engagements sur une
période de deux ans. Si bien que cette année, on va être
beaucoup plus équipé que l'année passée.
Le Président (M. SainT-Roch): Merci, M. le ministre.
M. Picotte: Voilà les deux raisons.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Cela va pour l'élément 3.
Société des établissements de
plein air du Québec
Le Président (M. Saint-Roch): L'élément 3
est maintenant clos. J'appelle l'élément 4, Société
des établissements de plein air du Québec.
M. Picotte: Je suis heureux, M. le Président, qu'on en
vienne à cette discussion. M. de Tilly commençait à avoir
peur d'être sous-utilisé. Je comprends que sa convention
collective est moins généreuse que celle de mes fonctionnaires.
Quand même, durant qu'il est ici, il ne fait pas de travail ailleurs.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: Est-ce que M. de Tilly est un fonctionnaire? M. de
Tilly ne se trouve pas à être un fonctionnaire comme
président de société.
M. Picotte: Président-directeur
général...
M. Desbiens: Oui, je sais.
M. Picotte: ...mais fonctionnaire...
M. Desbiens: Ce n'est pas un fonctionnaire.
M. Picotte: ...de carrière. Oui.
M. Desbiens: C'est un fonctionnaire de carrière, mais pas
dans le cadre de son mandat, oui?
M. Noël-de-Tilly (Michel): Je suis en
détachement.
M. Desbiens: Détachement, c'est ça. M. Picottes
Oui.
M. Desbiens: Vous êtes heureux parce que le ministre n'a
pas tellement confiance aux fonctionnaires, d'après ce qu'il a dit
tantôt.
M. Picotte: II espère un jour être rattaché
si jamais il part de là. Il espère sans doute un jour être
rattaché s'il part de là.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le
député...
M. Picotte: C'est pour cela qu'il est en détachement
partiel.
Le Président (M. Saint-Roch): ...de Dubuc.
M. Desbiens: Le sous-ministre Leblond est-il aussi en
détachement partiel?
M. Picotte: Le ministre est en congé sans solde de sa
commission scolaire depuis quatorze ans bientôt. (17 h 30)
M. Desbiens: Le ministre n'a pas compris ma question.
M. Picotte: Selon la volonté de ses électeurs. Je
pensais que vous demandiez si le ministre était en congé, lui
aussi.
M. Desbiens: Je demandais si le sous-ministre, M. Leblond,
était aussi détaché...
M. Picotte: M. Leblond, le sous-ministre Leblond? Qu'est-ce qu'il
fait, lui?
Des voix: Ha! Ha! Ha! Une voix: Quel Leblond?
M. Picotte: Qu'est-ce qu'il fait? Le sous-ministre? Vous parlez
de M. Armand Leblond? Oui? Tenez-vous bien! Il est conseiller senior
attaché au cabinet du sous-ministre pour le conseiller sur des dossiers
importants. Selon la valeur de M. Leblond, je pense que c'est à juste
titre qu'on lui a confié cette noble tâche.
M. Desbiens: C'est une démotion. Le Président (M.
Saint-Roch): Merci...
M. Picotte: Non, ce n'est pas une démotion.
Mme Vermette: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Est-ce qu'on peut avoir plus de détails en
ce qui concerne cette autre fonction et ce poste de si haute confiance, s'il
vous plaît?
M. Picotte: M. le Président, je vais demander au
sous-ministre en titre de vous
répondre, puisqu'il est rattaché comme conseiller
spécial. Moi, je n'interviens jamais dans l'administration, parce que
cela n'est pas de mon ressort. Je respecte l'entité de chacun et je fais
des consensus quand il y a des problèmes.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le sous-ministre
Bernier.
M. Bernier (Pierre): Oui, M. le Président. M. Leblond est
actuellement affecté... D'abord, il a terminé le processus, je
dirais d'information intensive des différents milieux sur le contenu de
son rapport. Vous avez pu le voir dans différentes émissions de
télévision et de radio. Il a rencontré un grand nombre de
groupes, d'associations, de même qu'à peu près tous les
paliers du personnel susceptible d'être concerné, de devoir savoir
quel était le contenu exact du rapport du groupe d'experts. Depuis dix
jours, il travaille à certains dossiers spécifiques qui sont plus
difficiles. J'ai en tête, entre autres, le règlement final d'un
dossier qui est difficile et qui concerne le soutien financier du gouvernement
à l'implantation d'une aréna dans une réserve indienne de
la région de Montréal. J'imagine qu'après des vacances
bien méritées, parce qu'il faut bien comprendre qu'il n'en a pas
pris l'an passé, il sera affecté à d'autres fonctions,
disons à la fin de l'été, une fois que ses vacances auront
été complétées.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. Bernier.
Mme la députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Est-ce qu'on pourrait avoir le dépôt
du décret de sa nomination, s'il vous plaît! Vous l'avez?
Une voix: ...
Le Président (M. Saint-Roch): Cela répond à
votre question, Mme la députée? M. le député de
Dubuc.
M. Picotte: ...la question, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc. Élément 4, Société des
établissements de plein air du Québec. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Desbiens: La SEPAQ. En date du 29 avril 1987, un
mémoire a été présenté au CMPDE du ministre
du Loisir et de son collègue délégué aux Finances
et à la Privatisation dont l'objet était l'analyse de la
situation de la SEPAQ dans le cadre du processus de réorientation et de
privatisation des sociétés d'État du Québec. On dit
en conclusion: "Pour faire suite à la recommandation du CMPDE du 26
novembre 1986, il est proposé de créer un comité conjoint
composé notamment du ministre du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche et du ministre déléqué aux Finances et
à la Privatisation. Ce comité se verra confier le mandat
d'examiner le statut et les orientations de la SEPAQ en regard des besoins
futurs de financement de cette société, de son rôle dans le
délestage des équipements du MLCP et à la lumière
de la politique de privatisation adoptée par le gouvernement." Est-ce
que le ministre peut donner plus d'éclaircissements aux membres de la
commission sur ce mandat?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président, ce n'est une nouvelle pour
personne. J'ai toujours dit, je l'ai dit l'an passé... Le
député de Dubuc était heureux, hier, de souligner que mon
collègue de Charlesbourg avait prêché, à un moment
donné, la disparition de la SEPAQ et il était, par le fait
même, heureux de me dire qu'on lui confiait davantage de
responsabilités. Aujourd'hui, il soulève l'autre partie de la
question en disant: Vous êtes en train d'envisager la possibilité
de privatisation. Il fait mine de s'interroger là-dessus. Je vais
répondre exactement ce que j'ai dit l'an passé. La SEPAQ, comme
toutes les sociétés d'État - M. Noël-de-Tilly en est
conscient, est au courant; c'est le premier è qui je l'ai dit - est
sujette à la privatisation comme toutes les sociétés
d'État au Québec. Encore faudra-t-il, avant de procéder
ainsi, évaluer toute la situation.
Dans certains cas nous avons confié des mandats à la SEPAQ
et elle s'en est acquittée avec brio grâce à la
compétence de ceux qui la dirigent et de tous ceux qui entourent ces
gens. Ce sont uniquement les fleurs, M. Noël-de-Tilly, pour l'instant du
moins. Elle s'est très bien acquittée de sa tâche dans
certains cas.
J'ai eu l'occasion de dire dans des conversations avec M. le
président-directeur général que, dans des cas où il
avait fait un redressement spectaculaire de certaines situations
anémiques lorsqu'on lui a confié certains équipements, il
avait sorti d'un déficit pour en arriver à un équilibre
budgétaire ou à des profits et que dans certains cas le
gouvernement entendait se délester de certains équipements, par
exemple, les campings. M. Noël-de-Tilly pourra vous dire tantôt
quels campinqs relevaient de la société d'État et on a
dû, en cours d'année, céder, soit à des conseils
municipaux ou à des organismes du milieu à but lucratif ou non.
Il y a eu cela, d'une part.
D'autre part, nous avons convenu avec
le ministre délégué a la Privatisation d'examiner
toute la situation de la SEPAQ. Est-ce que, comme le mentionnent certains
députés, cela doit être privatisé? Est-ce que cela
ne devrait pas l'être? Est-ce qu'on peut y ajouter un "mix" à la
fois du secteur public comme société d'État au "mix" du
privé, ce qu'on fait un peu au Mont-Sainte-Anne? L'expérience du
Mont-Sainte-Anne pourra vous être rappelée par M.
Noël-de-Tilly.
Au Mont-Sainte-Anne nous avons décidé de faire un heureux
mariage entre la société d'État qui oeuvre au
Mont-Sainte-Anne et le domaine privé qui vient y Investir. On a eu des
ententes avec Sports Experts même sur de l'agrandissement ou de la
construction. C'est l'ensemble de cette problématique que nous avons
décidé d'analyser, le ministre délégué
à la Privatisation et le ministre du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche,
Quand cette étude sera terminée, si on en vient à
la conclusion qu'il faut abolir cette société d'État, on
fera savoir à qui de droit, en temps et lieu, qu'il faut l'abolir. Si on
en vient à la conclusion qu'un heureux mariage du privé avec la
société d'État est bénéfique pour
l'administration et la continuation de la SEPAQ, on avisera qu'on fait cela. Si
on en vient à la conclusion que la SEPAQ doit continuer dans le
même sens qu'elle existe présentement, on fera savoir cela
aussi.
Ce n'est pas plus ni moins malin que cela. Cela ne mord pas, cela n'a
pas de dents, mais on va évaluer la situation à son
mérite, telle qu'elle est, en collaboration avec les gens de la SEPAQ
qui ont une expertise fort intéressante de ce côté.
Voilà pour la situation de l'étude conjointe entre mon
collègue et moi-même.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. M. le
député de Dubuc.
M. Desbiens: Je crois qu'on pourra plutôt faire le bilan de
la SEPAQ quand le gouvernement aura décidé, comme le ministre
vient de le dire, de nous indiquer quelle est exactement sa politique à
son sujet.
Je suis heureux de constater que le ministre reconnaît que cet
organisme, jusqu'à maintenant, lui a rendu de fiers services. Ma
collègue a une question.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Marie-Victorin.
Mme Vermette: J'aurais juste une question en ce qui concerne les
terrains de camping. Concernant la ventilation, combien ont été
cédés aux municipalités, combien ont été
cédés aux mouvements associatifs et combien ont été
cédés à l'entreprise privée?
Le Président (M. Saint-Roch): M. Noël-de-Tilly.
M. Picotte: M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: ...dans le but d'une participation de la part de M.
Noël-de-Tilly, je vais lui demander de répondre è cette
question.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre, avec
plaisir. Nous cédons la parole à M. Noël-de-Tilly.
M. Noëll-de-Tilly: Je vous remercie, M. le Président.
En ce qui concerne la situation des campings, tout d'abord, la
société est en voie de céder, en faveur d'un certain
nombre de municipalités, cinq terrains de camping et cinq autres sont
toujours sous la juridiction de la société pour la prochaine
saison.
La situation de chacun des terrains est la suivante. Le terrain de
camping d'Amqui, la municipalité de Saint-Benoît-Joseph-Labre a
accepté de s'en porter acquéreur et en a pris possession le 1er
mai 1987 afin de l'exploiter cet été. Ce dossier est en instance
d'approbation définitive au niveau du gouvernement du Québec.
En ce qui a trait au dossier du terrain de camping de
Pointe-des-Cascades, c'est la municipalité de Pointe-des-Cascades qui a
accepté de s'en porter acquéreur et qui en a pris possession le
13 avril 1987, Cette municipalité a déjà confié
l'exploitation à un concessionnaire, le Théâtre des
Cascades Inc, d'une partie de ces équipements. C'est un dossier qui a
été approuvé par le gouvernement du Québec le 18
mars 1987.
En ce qui a trait au terrain de camping de Coteau-Landing, après
de longues discussions, les municipalités de Coteau-du-Lac et de
Coteau-Landing ont accepté de s'en porter acquéreur et en ont
pris provisoirement possession le 11 mai 1987. C'est également un autre
dossier qui est en instance d'approbation au niveau du gouvernement du
Québec en ce qui a trait au décret.
En ce qui a trait au terrain de camping de Côte-Sainte-Catherine,
la municipalité de Côte-Sainte-Catherine a également
accepté de se porter acquéreur de ce terrain de camping.
Toutefois, dans ce cas-là, ce sera pour la saison 1988, de telle sorte
que c'est la SEPAQ qui en assurera encore la gestion pour l'été
1987. Le transfert comme tel est prévu pour la fin de 1987. Il s'agit
d'un autre dossier qui est en instance d'approbation dans le processus de
décision gouvernementale au niveau du Conseil des ministres.
En ce qui a trait au terrain de campinq
de Stoneham dans la région de Québec, la
municipalité des cantons unis de Stoneham et Tewkesbury ayant
refusé de se porter acquéreur, la société a, comme
la réglementation le prévoit dans de telles circonstances,
procédé à un appel d'offres public. Des soumissions
publiques ont été ouvertes la semaine dernière. Deux
entreprises privées ont fait des propositions. La plus haute soumission
était de 252 500 $ et la société a accepté, comme
le prévoit la réglementation, de céder ce terrain de
camping à l'entreprise Gestion Laurier Inc. de Lac-Saint-Charles.
L'entreprise a pris possession de ce terrain le 27 mai. C'est un dossier qui
est également en instance d'approbation auprès du Conseil des
ministres.
En ce qui a trait aux terrains de camping de Kénogami,
Voltigeurs, Fort-Témiscamingue, Baie-de-Percé et
Mont-Sainte-Anne, ce sont des terrains de camping qui seront exploités
par la société pour la saison 1987. Cela fait le tour de cette
question-là.
Mme Vermette: Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, Mme la
députée.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Desbiens: C'est terminé étant donné le
temps dont on dispose. Il nous reste encore deux programmes à voir en
cinq ou dix minutes.
Le Président (M. Saint-Roch): L'élément 4
est terminé. Est-ce que le programme 3, Plein air, parcs et
réserves, est adopté?
M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Au programme
5, il nous restait les éléments 2 et 3. Est-ce qu'il y a des
interventions?
M. Desbiens: Non. Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que le programme 5,
Gestion interne et soutien, est adopté?
M. Desbiens: Adopté. Le Président (M.
Saint-Roch): Adopté.
Régie de la sécurité dans les
sports
J'appelle maintenant le programme 6 qui est: Régie de la
sécurité dans les sports. Est-ce qu'il y a des interventions? Mme
la députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Étant donné le court laps de temps
que nous avons pour l'étude des crédits, on va se limiter dans
nos questions aussi, quoique ce ne soit pas un manque d'intérêt en
ce qui concerne votre organisme, mais bien un manque de temps. Nous n'avons eu
que huit heures cette année plutôt que dix comme l'année
dernière.
La question que je voudrais poser au ministre est à savoir s'il a
l'intention de maintenir la Régie de la sécurité dans les
sports et s'il a l'intention de lui garder le même mandat qu'elle a
actuellement.
M. Picotte: Si on a bien lu ma politique hier, j'ai
déjà annoncé cela hier même dans ma politique, M. le
Président.
Mme Vermette: La Régie de la sécurité dans
les sports doit demeurer, mais est-ce qu'elle aura un mandat additionnel ou un
mandat du genre tribunal? Quel rôle jouera-t-elle? (17 h 45)
M. Picotte: Le rôle qui lui est dévolu par la loi,
parce qu'il y a une loi qui crée la Réqie de la
sécurité dans les sports. Tant et aussi longtemps que je ne
reviendrai pas à l'Assemblée nationale avec une autre loi pour
modifier le rôle, la régie va jouer le rôle qu'elle doit
jouer. Si jamais il y avait un changement, vous allez être l'une des
premières avisées parce que je vais déposer un projet de
loi à l'Assemblée nationale pour modification.
Mme Vermette: Est-ce que la Régie de la
sécurité dans les sports va toucher d'autres aspects comme
différents autres sports? II y a eu énormément de
problèmes; on disait que les critères étaient trop lourds.
Est-ce que vous allez réviser ou consulter les différents
organismes sportifs pour vérifier les critères en ce qui concerne
certaines activités sportives ou resserrer les critères en ce qui
concerne les normes de sécurité dans les activités
sportives?
M. Picotte: M. le Président, je vais demander au
vice-président de la régie, M. Duquette, de brosser un tableau
général des activités de la régie, ce qui
répondra, j'imagine, à la majorité des questions de la
députée de Marie-Victorin. Évidemment, il est difficile,
à moins de faire un tableau global, de répondre à cette
question-là puisque madame n'a pas identifié certaines
disciplines. Pour répondre spécifiquement, il aurait fallu
identifier certaines disciplines précises. C'est dans ce sens-là
que je vais demander au vice-président de la réqie, M. Duquette,
de brosser un tableau d'ordre général.
Le Président (M. Saint-Roch): M.
Duquette.
M. Duquette (Jean): Je pense qu'on
peut le faire de deux façons. D'abord, il y a ce qu'on peut
appeler le sport amateur et, de l'autre côté, les sports
professionnels. Pour ce qui est du sport amateur, la réglementation qui
était prévue par la loi continue d'être
élaborée. L'an dernier, le 31 mars, je pense, il y avait 29
règlements de sécurité qui couvraient 29 disciplines
sportives. Cette année, en date du 1er avril, ii y a 60
règlements de sécurité qui couvrent 60 disciplines
sportives dont les plus importantes ont déposé leur
règlement au cours de la dernière année, notamment le
hockey.
Pour ce qui est des sports professionnels, la régie n'est pas
encore opérante. Elle va devenir opérante au moment de
l'entrée en vigueur de la loi 66 qui a été adoptée
par l'Assemblée nationale en juin dernier. On est actuellement dans la
phase de réglementation pour appuyer cette loi. On est dans la
dernière phase puisqu'il y a eu d'abord une prépublication,
notamment en ce qui concerne les sports de combat, et il y aura bientôt,
pour approbation, le dépôt de la réglementation finale, ce
qui devrait permettre à la régie de devenir opérante,
probablement à compter de la deuxième quinzaine de septembre, et
de prendre en main tout ce qui s'appelle sports de combat du côté
professionnel au Québec, c'est-à-dire la lutte, le kick boxing et
la boxe. Du même coup, cela devrait aussi abroger les deux commissions
athlétiques qui sont existantes, soit celle de Montréal et de
Québec, et l'ensemble des pouvoirs qui sont assumés par ces deux
commissions athlétiques seront dorénavant assumés par la
régie, mais sur tout le territoire du Québec et non pas
uniquement dans deux villes.,
Mme Vermette: Cela va,
M. Duquette: Cela peut résumer globalement ce qui se fait
actuellement.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Est-ce que le programme 6, Régie de la
sécurité dans les sports du Québec, est adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté.
Gestion des ressources fauniques
J'appelle maintenant le programme 7, Gestion des ressources
fauniques.
M. Desbiens: Le programme 7 est assez imposant.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Dubuc.
M. Desbiens: On a une foule de questions. Concernant les
Amérindiens, les autochtones, est-ce qu'il y a des difficultés?
À Maniwaki, par exemple, il y a eu des difficultés cet hiver. Sur
la fameuse question de subsistance, est-ce qu'une définition nouvelle
est en préparation au ministère sur le droit de subsistance et
tout cela?
M. Picotte: C'est la seule définition, M. le
Président. Il n'y en a pas d'autres en préparation. Il n'y a rien
de fait non plus pour faire des modifications. On dit que, dans les
réserves à castor, les Amérindiens ou les bandes
autochtones ont le droit, pour fins alimentaires, de chasser, de piéger
et de pêcher. C'est cela, la définition. Il n'y en a pas d'autres.
Il n'y a pas de modification là-dedans. Il n'y a pas de chanqement non
plus.
M. Desbiens: II n'v a pas de chanqement de prévu. Mais
est-ce qu'il y a des changements de prévus ou prévisibles dans
les limites de ces réserves-là?
M. Picotte: Alors, M. Bemier va compléter ma
réponse, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Bernier.
M. Bemier: Oui. Merci, M. le Président. Donc, en ce qui
concerne la révision des limites de ce qu'on appelle les réserves
è castor, il est évident que ces lieux sont
particulièrement utilisés par certaines tribus ou certaines
nations indiennes. Parmi elles, il y a bien sûr les Attikameks qui, eux,
sont en négociations formelles globales, comme cela a été
annoncé et confirmé par la ministre chargée des
autochtones.
Dans ce cadre, il pourrait arriver effectivement que, à la fin de
la négociation, on en arrive à une révision des limites ou
de ce qu'on peut appeler le contenu de ce qui peut se faire à
l'intérieur de ces réserves à castor. Mais, pour le
moment, c'est le seul fer au feu qui pourrait avoir un effet sur l'ensemble des
réserves.
M. Desbiens: C'est le ministre responsable des relations avec les
autochtones qui mène les négociations. Si je comprends bien, le
ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche n'en fait pas partie,
mais est-ce qu'il est consulté ou si c'est strictement par le mandat
confié par le gouvernement au ministre responsable des relations avec
les autochtones?
M. Picotte: M. le Président, nous avons un comité.
Je vais laisser le soin au sous-ministre de vous expliquer le comité
comme tel.
Le Président (M. Saint-Roch): M.
Bemier.
M. Bernien Oui. En deux mots, parce que c'est assez complexe. II y a
d'abord, évidemment, le Conseil des ministres qui est à l'origine
du mandat, il y a le COMPADR, qui implique le ministre et ses collègues
de l'aménagement du territoire, qui en est saisi par étapes ou
qui en sera saisi par étapes, puisqu'on est un peu au début, mais
surtout -et c'est cela qui est important - il y a un comité
d'orientation composé des sous-ministres des ministères
impliqués et il y a un comité de coordination qui, lui, est
chargé de soutenir la négociation et, donc, les porte-parole du
gouvernement à cette table, porte-parole qui sont, selon les sujets,
bien sûr, des affaires autochtones, mais également de chacun des
ministères concernés.
M. Desbiens: Merci, le temps file vite. J'ai une question
concernant la rivière Saint-Jean, celle de Dubuc, celle où
Hydro-Québec a ouvert et fermé ses vannes. Hydro-Québec a
fait ce que j'appelle une étude bidon l'hiver dernier. Est-ce que le
ministre entend, par ses biologistes, faire une nouvelle étude des
dégâts qui ont pu être causés à la
rivière Saint-Jean?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Picotte: M. le Président, je vais demander à M,
Harvey, qui est mandaté directement pour ce dossier, de faire le point
à ce sujet.
Le Président (M. Saint-Roch): M.
Harvey.
M, Harvey: Merci, M. le Président. À la demande de M.
Picotte, nous avons avisé Hydro-Québec que le ministère
avait l'intention de conduire une étude indépendante sur les
impacts de la crue subite de l'année dernière et de tirer
lui-même ses propres conclusions et que nous lui demanderions de
défrayer le coût de cette étude. Nous sommes actuellement,
par le biais des voies régulières du gouvernement, à
choisir une firme de consultants qui mènera cette étude. Nous
avons également avisé Hydro-Québec que, pour éviter
de trop grands impacts dans la rivière, nous serions les seuls à
cueillir des données qui pourraient être mises à sa
disposition. C'est une étude complètement
indépendante.
M. Desbiens: Très bien. Merci. C'est très bien,
d'ailleurs. On saute les questions.
M. Picotte: M. le Président, c'est ce à quoi je
m'étais engagé l'automne dernier.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Desbiens: J'aurais une foule d'autres interventions, M. le
Président, mais il faut que vous appeliez tous les programmes.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! S'il n'y a pas d'autres interventions au programme 7, est-ce que
le programme 7, gestion des ressources fauniques, est adopté?
M. Desbiens: Adopté.
Adoption des crédits
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble des
crédits du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
sont adoptés?
M. Desbiens: Adopté. M. Picotte: Adopté.
Le Président (M. Saint-Roch): Adopté. Est-ce qu'il
y a de brèves remarques de conclusion? M. le ministre.
Conclusions
M. Yvon Picotte
M. Picotte: Oui, M. le Président. J'aimerais d'abord vous
remercier pour la façon dont vous et le vice-président - je pense
que nous avons eu hier soir le député de Gouin - avez
dirigé cette commission. Je veux de même remercier mes
collègues des deux côtés de cette Chambre pour leur
participation. Vous allez me permettre de remercier aussi mes nombreux
fonctionnaires qui étaient présents et qui ont, sans l'ombre d'un
doute, contribué à éclairer une foule de questions qui
étaient posées de part et d'autre et remercier respectivement les
qens de mon cabinet, de même que les gens qui travaillent en
collaboration avec l'Opposition. On espère se retrouver la prochaine
fois, soit lors d'une commission parlementaire pour l'étude d'un projet
de loi, soit pour l'étude des engagements financiers ou encore aux
crédits, l'an prochain.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
ministre. M. le député de Dubuc, avez-vous de brèves
remarques?
H. Hubert Desbiens
M. Desbiens: M. le Président, je veux remercier, bien
sûr, ceux et celles qui ont participé aux travaux de la
commission, les fonctionnaires et le ministre, de même que
notre recherchiste, pour la somme de travail étonnante qu'il
s'est imposé. On n'a malheureusement pas pu, comme représentants,
faire prévaloir nos points de vue. Je regrette, encore une fois - je
pense que je l'ai déjà souligné dans cette commission -
qu'une étape aussi importante du travail d'un député, une
partie importante du devoir d'un député, ne puisse être
mieux remplie parce que le règlement nous impose justement des limites.
Ce n'est pas la faute des ministres, c'est notre faute à tous. On ne se
donne pas un règlement qui assure que les parlementaires, qui ont
à surveiller l'Exécutif dans ses crédits, dans ses
budgets, dans ses dépenses, aient suffisamment de temps pour pouvoir
effectuer ce travail d'une façon convenable.
On sait qu'on a dû déplacer de nombreuses personnes,
même des groupes de l'extérieur telles la SEPAQ et la RSSQ, pour
tenter d'éclairer, les membres, les députés, les
parlementaires sur les crédits. Je pense qu'il faudra
nécessairement, comme parlementaires, décider d'amender à
nouveau ce règlement pour nous donner les moyens de faire... On peut
sans doute imaginer que l'Opposition a pris presque tout le temps, si on
exclut, évidemment, les réponses du ministre; il faut dire qu'il
ne nous aide pas à ce point de vue. Les parlementaires du parti
gouvernemental ont eu, eux-mêmes, très peu de temps pour
participer aux travaux, ce qui n'est pas normal, à mon avis. Je les
comprends. On faisait un peu la même chose, on laissait à
l'Opposition le temps d'y aller de ses questions. Je suis sûr qu'ils
seraient aussi intéressés que nous à pouvoir poser des
questions, à vérifier et à s'assurer que l'Exécutif
remplit bien les mandats qui lui sont confiés par l'Assemblée
nationale. On ne peut que le regretter pour l'instant, mais peut-être que
cela devrait faire partie de nos réflexions, comme parlementaires.
Je remercie quand même ceux qui se sont déplacés,
peut-être inutilement, au fond. Je veux remercier d'une façon
particulière tout le personnel du Journal des débats.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
député de Dubuc.
M. Picotte: Vous aurez sans doute compris, M. le
Président, qu'on associait à nos remerciements, les gens du
Journal des débats, le technicien, le secrétaire de la
commission, sa secrétaire, j'imagine, etc., de même que les
messagers.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre, je tiens
à remercier tous les parlementaires pour avoir facilité la
tâche de la présidence dans l'étude des crédits du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. M. le ministre,
je vous remercie de votre présence, de même que tous les gens qui
vous ont accompaqnés. Sur ceci, la commission de l'aménagement et
des équipements ajourne maintenant ses travaux jusqu'à lundi, 10
heures.
(Fin de la séance à 17 h 59)