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(Vingt heures dix minutes)
Le Président (M. Audet): À l'ordre, s'il vous
plaîti
Je déclare la séance ouverte. Je vous rappelle le mandat
de la commission qui est de poursuivre la vérification des engagements
financiers du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
pour les mois de juillet 1986 à juillet 1987.
M. le secrétaire, pourriez-vous, s'il vous plaît, annoncer
les remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Bissonnet
(Jeanne-Mance) sera remplacé par M. Joly (Fabre), M. Gauvin
(Montmagny-L'Islet) par M. Forget (Prévost), M. Paradis
(Matapédia) par M. Marcil (Beauharnois) et M. Vaillancourt (Orford) par
M. Audet (Beauce-Nord). C'est tout, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Merci. Je vous rappelle que la
commission a examiné les engagements des mois de juillet et août
1986 lors de la séance précédente qui s'est tenue le 13
octobre dernier. Je vous rappelle aussi qu'il y a entente pour que nous
poursuivions les travaux jusqu'à 23 heures et, à 23 heures, les
engagements qui n'auront pas été étudiés seront
considérés comme vérifiés.
Je voudrais souhaiter la bienvenue à M. le ministre et je
voudrais aussi signaler que l'Opposition m'a fait part tantôt qu'elle
voulait procéder à l'étude des engagements financiers
selon une feuille qu'on vous a remise.
Loisir
On va débuter par les loisirs. J'appelle le mois de septembre,
l'engagement 24. Mme la porte-parole.
Septembre 1986
Mme Juneau: Merci, M. le Président. Pour l'engagement 24,
étant donné qu'on voudrait se réserver un peu plus de
temps pour les engagements qu'il nous semble plus important de discuter...
M. Picotte: Je ne comprends rien. Une voix: II ne comprend
rien.
M. Picotte: Je ne comprends absolument rien, M. le
Président.
Mme Juneau: Ah bon! Je vais essayer de parler plus fort.
Étant donné qu'on a choisi certains engagements pour
lesquels on voudrait avoir plus d'éclairage, pour ne pas passer tout le
temps à poser des questions, je pense qu'on pourrait commencer par
certains engagements qui nous préoccupent le plus et,
éventuellement, on reviendra selon le temps qu'il nous restera.
M. Picotte: Faites cela à votre goût, M. le
Président. Faites cela à votre goût, madame.
Mme Juneau: Cela va. Je vous remercie, M. le ministre. Le
ministre est de bonne humeur; ce doit être parce que c'est son
anniversaire aujourd'hui.
M. Picotte: 40 ans moins un an, M. le Président.
Mme Juneau: Ah! chanceux! M. Picotte: Merci.
Mme Juneau: Si vous le permettez, on va aller à
l'engagement 30 qui concerne une subvention de 35 000 $ à la
Société de développement du massif de
Petite-Rivière-Saint-François. Je pense que la
Société de développement du massif de
Petite-Rivière-Saint-François avait prévu un centre
touristique. M. le ministre où en est rendue l'histoire du centre
touristique pour le massif de Petite-Rivière-Saint-François?
M. Picotte: Merci, M. le Président. J'aimerais dire
à Mme la députée de Johnson qu'effectivement, du
côté du développement du massif de
Petite-Rivière-Saint-François, nous avons, à la suite d'un
rapport qui nous a été fourni par la firme Roche et
Associés, lancé l'idée que des gens de l'entreprise
privée pourraient investir. Lorsque j'ai déterminé ce que
le gouvernement était prêt à faire, c'est-à-dire les
infrastructures du côté de l'aqueduc, du système
d'égout et du système routier, qu'il revenait à ce
moment-là au gouvernement d'exécuter, j'ai eu l'occasion de
mentionner que, dans tout le reste du projet, il fallait à tout prix que
le secteur privé puisse y investir.
J'ai aussi mentionné, à la suite de l'étude, qu'il
fallait à tout prix que ce soit une station de type international. Quand
on
dit une station de type international, il faut savoir, M. le
Président, que le maximum d'investissements qui pourraient être
faits pour le massif de Petite-Rivière-Saint-François serait de
l'ordre de 300 000 000 $ et j'ai eu l'occasion de mentionner que le minimum,
dans une première phase, que le gouvernement accepterait de la part de
personnes qui voudraient investir serait d'au moins 100 000 000 $ pour
débuter. C'est une première phase, toujours dans le but d'en
faire une station de type international, donc dans le but de protéger
des pistes existantes au Québec et dans la région de
Québec comme telle, de sorte que, si on investissait une telle somme, on
pourrait aller chercner des skieurs d'Europe ou des États-Unis, en tout
cas, une clientèle qui est non seulement internationale, mais une
clientèle de type touristique.
Mais entre-temps, nous avons mis des études à la
disposition de gens qui voulaient en prendre connaissance. Nous attendons des
propositions de la part de ces gens. Je pense que les dernières
propositions vont entrer à mon bureau cette semaine ou sont
entrées au début de la semaine, mais je n'ai pas eu le temps d'en
prendre connaissance au moment où on se parle, mais entre-temps, tant et
aussi longtemps que cette station de type international n'est pas un fait
acquis et qu'il n'y a pas de gens qui... Le gouvernement n'a pas
décidé de laisser investir qui que ce soit au moment où on
se parle. Il y a déjà une corporation qui administre
Petite-Rivière-Saint-François et c'est une corporation de
développement, la Société de développement du
massif de Petite-Rivière-Saint-François inc., si bien qu'on
permet que des activités mineures se tiennent, comme c'est le cas depuis
déjà un certain temps. Nous faisons en sorte qu'on soutienne
justement cette société de développement.
Le montant d'argent que nous avons mis pour cet exercice financier est
de l'ordre de 35 000 $ et les travaux ont consisté, en majeure partie,
en du travail dans les pistes aménagées, c'est-à-dire
nivelage des pistes, émondage et coupe de repousses, étendage
d'environ 1000 balles de foin pour aplanir certains escarpements et drainage
pour prévenir la formation de plaques de glace. Ce sont des travaux pour
lesquels nous avons accepté qu'un montant de 35 000 $ soit versé
à la Société de développement du massif de
Petite-Rivière-Saint-François.
Mme Juneau: Les 300 000 000 $ dont vous parlez, M. le ministre,
excusez-moi, M. le Président, les 300 000 000 $ dont vous parlez, c'est
à la suite d'une étude qui a été faite pour
l'ensemble du développement du massif de
Petite-Rivière-Saint-François?
M. Picotte: La totalité à investir du
côté du massif de Petite-Rivière-Saint-François,
selon l'étude effectuée par Roche et Associés, pour en
faire une station de type international, est de l'ordre de 300 000 000 $ au
maximum. Alors, c'est dans ce sens que je vous dis que pour réaliser
l'ensemble du projet de Petite-Rivière-Saint-François, il s'agit
d'un investissement de 300 000 000 $.
Mme Juneau: Si je comprends bien, vous avez reçu à
votre bureau déjà certaines offres d'investisseurs?
M. Picotte: Quand cette étude nous a été
acheminée, nous avons demandé à un consortium de gens
d'affaires, qui étaient prêts, évidemment, à en
prendre connaissance, de venir chercher les études, de les regarder et
de nous faire des propositions s'il y avait lieu. Alors, il y a eu des
discussions qui se sont faites jusqu'à il y a une quinzaine de jours au
maximum et normalement est entrée à mon bureau au début de
la semaine une dernière proposition de la part de ce consortium de gens
d'affaires. Je prendrai connaissance de leur offre et je jugerai si le
gouvernement doit poursuivre dans cette veine-là ou changer de
façon de travailler dans le dossier.
Mme Juneau: Cela fait déjà deux ans, par contre,
que les études sont terminées. Mis à part le consortium
dont vous me parlez, est-ce qu'il y a d'autres personnes qui vous ont fait part
qu'elles seraient intéressées à investir?
M. Picotte: II y a eu, de la part d'autres personnes que le
consortium, une manifestation d'intérêt pour ce site, mais il
reste qu'il faut se le dire, les gens d'affaires, qui veulent investir dans
cela, doivent penser qu'ils ont 100 000 000 $ au minimum à investir dans
une première phase et que la totalité est de 300 000 000 $. Donc,
ils sont à la recherche, dans la plupart des cas, d'investisseurs
potentiels, soit de formation de consortiums ou de gens de l'extérieur
qui pourraient Investir. Maintenant, j'ai toujours dit que je
préfère que dans ce dossier ce soit évidemment un contenu
au moins québécois en partie, parce qu'il ne serait
peut-être pas difficile de trouver demain matin en Europe ou en d'autres
pays du continent des gens prêts à investir la somme de 300 000
000 $. Je vais examiner de près le fait qu'il faut aussi qu'on ait un
contenu québécois et que les Québécois y
participent. Alors, c'est pour cela que nous devons examiner toutes les
propositions.
Mme Juneau: Vous êtes en train de me voler mes prochaines
questions.
M. Picotte: Je vous voyais venir, Mme la
députée.
Mme Juneau: Au moment où on se parle, M. le ministre,
combien avez-vous reçu d'offres de la part de certaines personnes
intéressées au dossier? Ce peut être un consortium, mais
combien de gens sont intéressés au moment où on se
parle?
M. Picotte: Comme je l'ai mentionné tantôt, il y a
un seul consortium qui a fait des propositions formelles...
Mme Juneau: D'accord.
M. Picotte: ...au moment où on se parle. D'autres gens ont
manifesté le désir de s'intéresser grandement au projet,
mais pas plus.
Mme Juneau: Mais on lisait dernièrement dans le journal
que quelqu'un de chez vous a dit qu'il y aurait probablement une annonce en
décembre. Est-ce que c'est exact? Qu'allez-vous nous annoncer? On ne
peut pas avoir une primeur?
M. Picotte: Non, sûrement pas. D'abord, nous ne sommes pas
encore rendus au mois de décembre comme vous le savez si bien.
Mme Juneau: Oui.
M. Picotte: Nous ne sommes qu'au mois d'octobre. On doit
compléter les études et les discussions qui ont lieu avec ce
premier consortium qui semble intéressé. Effectivement, s'ils
poursuivent dans la même veine de s'intéresser et de vouloir y
investir ce que le gouvernement a mentionné selon les règles du
jeu au point de départ, il est possible qu'au mois de décembre,
on fasse une annonce quelconque. Sinon il est possible aussi que, dans un
avenir rapproché, si le consortium ne veut pas accepter les
règles du jeu telles que soumises par le ministère et par celui
qui vous parle, nous annoncions que nous élargissons davantage le champ
d'action permettant aux gens qui veulent investir de pouvoir montrer un
intérêt plus soutenu vis-à-vis de ce projet.
Mme Juneau: Finalement, si je comprends bien, il n'y a qu'une
offre ferme.
M. Picotte: Au moment où on se parle, il n'y a qu'une
offre ferme par un consortium. Les discussions se font sur des points que j'ai
bien voulu consigner au dossier, à savoir qu'il ne peut pas y avoir de
développement de cette station sans que ce soit un investissement, dans
une première pnase, en deçà de 100 000 000 $ pour ne pas
pénaliser ou enlever des clientèles ou déstabiliser tout
le domaine du ski de la région de Québec et du Québec.
Premièrement, c'est un minimum de 100 000 000 $ et ils connaissent
déjà les règles du jeu, ce que le gouvernement est
prêt à faire et ce que le gouvernement ne fera pas. C'est à
eux maintenant de prendre leur décision.
Mme Juneau: D'accord. Est-ce qu'il y aura, dans les 300 000 000 $
dont vous avez parlé tout à l'heure, dans la totalité du
coût de l'aménagement, une part de votre ministère ou d'un
autre ministère, soit le ministère du Tourisme? Est-ce qu'il y
aura une part de ministères sectoriels qui pourront investir aussi dans
le massif?
M. Picotte: D'abord, ce que j'ai eu l'occasion de préciser
au point de départ, c'est qu'en ce qui concerne tout ce qu'on appelle
les infrastructures, soit dans le domaine routier, soit dans le domaine des
égouts ou des aqueducs, j'ai toujours dit que ce n'est pas au secteur
privé d'agir dans ce domaine, c'est au gouvernement. J'évalue
cette partie à environ une trentaine de millions de dollars. Donc, cela
veut dire que la participation du gouvernement au départ, du
côté des infrastructures, inhérente à sa fonction de
gouvernement, est d'environ 30 000 000 $. Par la suite, j'ai eu l'occasion de
dire aussi que si des promoteurs privés décidaient de s'inscrire
à des programmes existants de mon ministère, du gouvernement, du
gouvernement fédéral ou de l'entente
fédérale-provinciale, ils seraient traités comme tout
autre citoyen qui investit au Québec dans le secteur privé. Mais
je ne peux pas chiffrer cela au moment où on se parle parce que je ne
sais pas si, effectivement, ils feront appel à certains programmes
existants et jusqu'à quel point le gouvernement... à
l'intérieur d'une enveloppe de développement touristique
provenant du gouvernement fédéral et provincial, enveloppe qui
est passablement épuisée, mais qui va sans doute être
renouvelée dans les mois ou les années qui viennent, peu importe
la volonté des deux paliers de gouvernement là-dessus, autant du
côté provincial que fédéral. Alors, ils seront
admissibles, comme tout autre investisseur du secteur privé, à
ces programmes. On ne leur fermera pas les programmes parce qu'ils investissent
à Petite-Rivière-Saint-François. Mais je ne peux pas vous
dire de quel ordre, au moment où on se parle, selon les programmes,
selon les projets, selon la façon dont le gouvernement prêtera,
soit des prêts avec vacance d'intérêt ou des subventions
comme telles. Il est trop tôt pour que je sois capable de me prononcer
là-dessus.
Mme Juneau: Mais on s'entend bien. À ce moment-là,
ce seront des programmes normes, des programmes qui existent et dont n'importe
qui peut se prévaloir.
M. Picotte: Ma première préoccupation, oui, c'est
cela. Si le gouvernement décidait -je ne sais par quel hasard, par une
entente avec le fédéral - qu'il s'agit là d'un projet
tellement important pour une région comme Québec et créant
tellement d'emplois qu'il devait ajouter quelque chose à
l'intérieur du programme, on verrait, dans le temps, s'il y a lieu
d'avoir cette collaboration avec l'autre palier de gouvernement, mais pour
l'instant il n'en est pas question.
Mme Juneau: Êtes-vous en mesure de me dire dans quel
délai vous croyez qu'il pourrait y avoir une annonce, parce que cela
fait deux ans qu'on attend. Tout est prêt et...
M. Picotte: Madame, d'abord, quand on dit que tout est
prêt, ce n'est pas si sûr que tout est prêt, mais je voudrais
vous faire remarquer que cela fait longtemps que le dossier de
Petite-Rivière-Saint-François est dans les manchettes du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Mes
prédécesseurs, vos collègues...
Mme Juneau: Ils ont réglé notre cas le 2
décembre, maintenant c'est vous qui êtes là depuis deux
ans.
M. Picotte: Laissez-moi donc finir. Vous m'avez posé une
question, laissez-moi répondre. À moins que vous ne vouliez pas
de réponse.
Mme Juneau: Oui, mais n'allez pas parler de l'autre
organisation.
M. Picotte: Non, non. Écoutez, cela fait longtemps que le
projet de loi est là, c'est vrai, vous avez entièrement raison,
mais vous devriez savoir, au moment où on se parle, qu'il y a eu un
moratoire sous le gouvernement précédent pour ne pas en parler.
Au moins celui qui est ici décide d'en parler et de chercher des
investisseurs, au moins il a cela à l'esprit. Si vous ne le savez pas,
je tiens à vous l'apprendre.
Mme Juneau: Si vous le voulez, on va parler des deux ans. Cela
fait deux ans que vous êtes là, on va parler des deux ans. Le 2
décembre, ils ont réglé notre cas, mais là, c'est
votre organisation, c'est vous qui êtes responsable du ministère,
et c'est de ces deux ans que je veux discuter.
M. Picotte: M. le Président, je pense que la
députée de Johnson a le choix de ses questions. S'il vous
plaît, elle va me laisser le choix de mes réponses.
Mme Juneau: Mais ne revenez pas sur l'autre affaire. Ce n'est pas
ce que je veux savoir.
M. Picotte: Posez des questions et laissez-moi répondre.
Mes réponses ne vous concernent pas.
Mme Juneau: Pardon.
M. Picotte: Je tiens à dire que mes réponses ne
vous regardent pas. Je donne les réponses que je veux bien vous donner.
Si vous avez à contester cela, sortez les règlements.
Mme Juneau: Sommes-nous prêts à recommencer pour vos
engagements financiers d'il y a un an?
M. Picotte: Allez. Je vous ai répondu sur les 35 000 $,
à moins que vous ne vouliez pas dépasser cela.
Octobre
Mme Juneau: On va passer au mois d'octobre 1986.
Le Président (M. Audet): Quel engagement, Mme la
député?
Mme Juneau: On va prendre aussi le 30. C'est un contrat pour
effectuer une expertise financière concernant la Station Mont-Tremblant
inc. La question que je me pose, c'est en quoi consiste l'expertise
financière qui a été faite, c'est-à-dire qu'il y a
eu un contrat de services dans un contrat privé, pour une station
privée. Je me demande comment il se fait que le gouvernement paie un
contrat de services pour effectuer une expertise financière concernant
le Mont-Tremblant qui est une situation privée.
M. Picotte: Une station privée. Mme Juneau:
Oui.
M. Picotte: C'est très simple. Le Mont-Tremblant est notre
locataire; il est sur le terrain du gouvernement; donc, il a beau être
privé, cela nous regarde...
Mme Juneau: Le parc du Mont-Tremblant, c'est ce que vous voulez
dire?
M. Picotte: Oui, c'est notre terrain, c'est notre locataire, le
Mont-Tremblant, nous lui avons prêté la montagne pour qu'il
investisse là-dedans...
Mme Juneau: Vous avez prêté, vous dites?
M. Picotte: Oui, par bail. Nous avons prêté la
montagne par bail à l'entrepreneur. La montagne nous appartient. Donc,
je pense qu'on a un droit de regard sur tout ce qui
peut se faire du côté de la montagne, mais pour bien vous
faire comprendre Mme la députée de Johnson, vous allez me
permettre, sans doute, de lire la note de service concernant cet engagement au
montant de 35 000 $. Dans le cadre des négociations entreprises avec
Station Mont-Tremblant pour revoir certaines obligations du bail, le
ministère a eu recours à une expertise financière pour
déterminer la situation financière de la station et sa
capacité à répondre à ses obligations. (20 h
30)
Ce contrat a été donné par appel d'offres sur
invitation, étant donné la nature très particulière
du mandat. Il fallait, entre autres, que la firme n'ait pas été
impliquée dans le dossier Tremblant ou d'une entreprise du
propriétaire actuel. Il fallait de plus que cette firme soit assez
importante pour qu'on y trouve une expertise spécialisée.
Pour ce qui est des résultats des négociations, on peut
les résumer de la façon suivante. Premièrement, la station
a maintenant un plan de développement qui précise les
investissements qui devraient y être faits au cours des dix prochaines
années. Ce plan déposé au ministère le 1er juin,
conformément à l'entente, a été approuvé en
juillet.
L'entente et les modifications au bail prévoient que la station
devrait investir 15 000 000 $ en fonds propres avant le 31 décembre
1990. Au moins la moitié de ces investissements devront être faits
dans le domaine skiable. De plus, toute subvention gouvernementale aura pour
effet d'accroître d'autant les sommes à investir.
Enfin, le non-respect de l'obligation d'un investissement
entraînerait le transfert au gouvernement de la propriété
des pistes de la partie sud appartenant à la station ainsi que des
équipements qui y sont érigés et toutes les servitudes
nécessaires à une exploitation du domaine skiable
indépendant de la station.
L'entente de principe intervenue entre le gouvernement et la station a
eu pour effet d'obliger la station et les trois écoles de ski des
auberges avoisinantes à en venir à une entente.
Quatrièmement, le bail prévoit que le défaut de
faire connaître à l'Association touristique des Laurentides le
prix des billets de ski avant le 1er avril pour la saison suivante
entraîne la reconduction automatique des prix de la saison
précédente.
Cinquièmement, étant donné l'ampleur des
modifications au bail impliquées par l'entente de principe entre le
gouvernement et la station, un certain nombre de clarifications ont
été apportées à celui-ci par la même occasion
et consistent principalement à éviter les ambiguïtés
d'interprétation et à rendre certaines dispositions plus
opérationnelles.
À cause de certaines difficultés que les gens du milieu,
soit l'association touristique régionale, les restaurateurs, les
hôteliers avaient avec le propriétaire de Tremblant, ils nous ont
demandé d'intervenir et de faire en sorte que le propriétaire
respecte son bail. Nous avons examiné ce que nous pouvions faire. Nous
avions à vérifier à la fois les livres du
propriétaire et de la station, et à donner certains mandats.
C'est la raison pour laquelle vous retrouvez cet engagement financier du
côté du ministère.
Mme Juneau: Je remarque que, dans l'engagement 30, pour les deux
autres firmes, il n'y a pas de prix. Pour les autres propositions Coopers,
Lybrand - je ne sais pas si je le prononce comme il faut - puis pour Clarkson,
Gordon, il n'y a pas de prix, de soumission, qu'est-ce que cela veut dire?
M. Picotte: On me dit que c'est parce que c'est sur dossier
professionnel que le mandat est accordé. À ce moment-là,
les gens sont payés sur une base horaire professionnelle,
c'est-à-dire à l'heure, conformément à la
réglementation existante et il y avait trois firmes qui ont
été fournies au comité de sélection par le fichier
central du gouvernement, la firme Mallette, Benoît, Boulanger, Rondeau et
Associés, Coopers, Lybrand ainsi que Clarkson, Gordon. Le comité
de sélection a discuté avec les firmes et il a indiqué que
celle qui a été choisie représentait les meilleures
garanties de répondre aux demandes que le ministère voulait et,
à partir de ce moment-là, nous les avons payées, comme le
veulent tout simplement les règlements établis par le
gouvernement, sur une base horaire selon le travail qu'ils ont effectué.
Le tout s'est facturé à 35 000 $.
Mme Juneau: Est-ce que le critère d'admissibilité
voudrait dire que 24 associés de la firme Mallette, Benoît,
Boulanger et Associés ont fourni pour les deux dernières
années tout près de 20 000 $ à la caisse du Parti
libéral.
M. Picotte: Non, je ne pense pas que cela veut dire cela. Pas
plus que, quand M. Malenfant a eu le Manoir Richelieu, c'était parce
qu'il avait donné à la caisse du Parti québécois,
à Marcel Léger, à M. Johnson et à d'autres. Cela ne
veut pas nécessairement dire cela. C'est la loi électorale qui,
à ce moment-là, s'applique, M. le Président. C'est une loi
électorale qui est votée et on ne peut pas reprocher à qui
que ce soit de respecter les règles du financement telles
qu'établies par le gouvernement et après ça leur demander
de n'être admissible à aucun autre travail dans les
ministères. Cela s'est fait sous l'ancien gouvernement. Cela se fait
présentement et cela se fera toujours.
Mme Juneau: Vous comprendrez que c'est un montant assez
considérable: 24 associés, 20 000 $ à la caisse du parti
pour les deux dernières années.
M. Picotte: M. le Président, cela fait 1000 $ chacun et
que je sache, M. Raymond Malenfant avait fourni tellement au PQ - il avait
dépassé 3000 $ - que le PQ a été obligé de
lui remettre de l'argent. Donc, pour nous, ça fait juste 1000 $
comparativement à un peu plus de 3000 $ pour M. Raymond Malenfant
à l'occasion de la vente du Manoir Richelieu.
Mme Juneau: Est-ce que le Parti libéral l'a remis,
lui?
M. Picotte: Alors, je pense que toute comparaison faite, on est
dans la moyenne.
Le Président (M. Audet): À l'ordre, s'il vous
plaît; Je demanderais, si possible, d'en rester au mandat de la
commission qui est l'étude des engagements financiers, s'il vous
plaît.
Mme Juneau: Un instant!
Le Président (M. Audet): Merci, Mme la
député. Est-ce que ça va, Madame?
Mme Juneau: Oui, ça va.
Le Président (M. Audet): M. le député de
Beauharnois.
M. Marcil: Vous permettez. Oui, M. le Président. Une
question, M. le Président, au ministre. Vous avez dit que
présentement le mont Tremblant appartient toujours au gouvernement du
Québec. Cela fait partie du parc du Mont-Tremblant.
M. Picotte: C'est ça. Ils sont sous bail avec le
gouvernement du Québec et le terrain sur lequel est situé le mont
Tremblant, certaines installations et la majorité du domaine skiable
appartiennent au gouvernement du Québec.
M. Marcil: Ce qui veut dire que, au fond, vous avez seulement
donné en concession - comment pourrais-je dire - le fonds de
commerce.
M. Picotte: L'exploitation du domaine skiable.
M. Marcil: C'est un bail de combien d'années?
M. Picotte: 50 ans
M. Marcil: 50 ans.
M. Picotte: Et, pour votre information, ce bail-là n'a pas
été signé par nous, au contraire.
M. Marcil: Par l'ancien gouvernement?
M. Picotte: C'est ça. M. Marcil: Merci, M. le
Président.
Novembre
Mme Juneau: Alors, M. le Président, est-ce qu'on peut
prendre l'engagement 19 sur...
Le Président (M. Audet): L'engagement 19?
Mme Juneau: Oui, en novembre.
Le Président (M. Audet): On considère l'engagement
30 comme vérifié. Cela va?
Mme Juneau: Bon! je comprends bien que la firme qui a
été retenue, même si elle n'était pas la plus basse,
c'est elle qui garantissait la date de livraison, enfin qui entrait dans les
critères?
M. Picotte: D'abord, les soumissions, c'est à l'occasion
Jeux du Canada à Sydney en Nouvelle-Ecosse. Comme vous le savez, le
gouvernement du Québec a pour mission, entre autres, non seulement
d'amener des athlètes, mais de les costumer, les habiller, les
vêtir et leur fournir le nécessaire.
Mme Juneau: Ils sont plus chanceux que les gens du handball.
M. Picotte: C'est parce que ce sont deux problèmes
différents.
Mme Juneau: C'était classé.
M. Picotte: C'est parce que ce sont deux problèmes
différents.
Mme Juneau: C'était classé.
M. Picotte: Dans le cas du handball, ce sont des gens qui ne se
sont pas qualifiés pour être invités aux jeux et dans le
cas qui nous préoccupe, ce sont des gens qui se sont qualifiés
pour être aux Jeux du Canada. Donc...
Mme Juneau: Vous vous êtes trompé, cet
après-midi.
M. Picotte: Non, je regrette. Nous ne nous sommes trompés
d'aucune façon. Ils ne se sont qualifés pour les jeux de
Séoul d'aucune façon et c'était la première chose.
Alors, demandez donc à vos services de
recherche de bien vérifier les faits et qu'on vienne chez nous,
on le montrera. La première commande était de se qualifier pour
les jeux de Séoul, les Jeux olympiques. Par la suite, comme j'ai eu si
bien l'occasion de l'expliquer cet après-midi, l'association canadienne
leur avait dit qu'elle défraierait 50 % des coûts pour aller en
Bulgarie. Ce n'est que par la suite que l'association a remis ça en
question et c'est là que nos démarches se sont effectuées.
Si l'équipe ne participe pas aux Jeux de Bulgarie, ils vont être
pénalisés pendant deux ans. C'est pour cela que nous sommes
intervenus auprès du ministre Jelinek. S'ils s'étaient
qualifiés pour aller aux Jeux de Séoul, il n'y aurait eu aucun
problème. Mais malheureusement, ils ne se sont pas qualifiés.
Mme Juneau: M. le ministre, vous me permettrez de rectifier. On
n'a jamais parlé des Jeux de Séoul. On a parlé des jeux
mondiaux en Bulgarie cet après-midi. Vous n'avez pas bien compris la
question. Ils se sont classés aux Jeux panaméricains, donc ils
avaient le sauf-conduit pour aller aux Jeux de Bulgarie. Vous vous êtes
trompé cet après-midi.
M. Picotte: Monsieur...
Mme Juneau: Ils étaient en mesure de participer aux jeux.
En plus, l'association canadienne va être pénalisée, va
être obligée de payer 4500 $ dans le petit moins parce qu'elle
n'envoie pas l'équipe.
Le Président (M. Audet): Mme la députée, Mme
la députée.
Mme Juneau: Deuxièmement... Écoutez, il a parlé
tant qu'il a voulu, lui. C'est à moi de rectifier.
Le Président (M. Audet): Mme la députée, je
vous rappelle, dans l'intérêt des membres de la commission, que le
mandat de la commission est de vérifier les engagements financiers. Je
comprends qu'à certains égards ça peut quand même
être assez large. À moins que M. le ministre ne veuille
intervenir, mais je ne voudrais pas, s'il vous plaît, que ces
échanges de propos perdurent. Je comprends que c'est large, mais on est
quand même restreints dans le temps.
Mme Juneau: M. le Président, je m'excuse. Je ne veux pas
contester votre travail, pas du tout, mais le ministre a eu tout le loisir
d'expliquer pourquoi et je ne vois pas pourquoi je n'ai pas le même
privilège.
Le Président (M. Audet): Vous comprendrez, Mme la
députée, que je voudrais éviter que la situation ne
s'envenime, si vous me le permettez...
M. Picotte: Tout en revenant à ce que je disais
tantôt, je vais inviter Mme la députée de Johnson - elle
est la bienvenue avec ses recherchistes - chez nous; on va lui expliquer toute
la problématique et on va la mettre en communication avec
l'équipe de handball, avec Sport Canada et avec l'association nationale
et quand elle aura une meilleure idée du problème, elle me posera
des questions à l'Assemblée nationale.
Cela dit, M. le Président - c'est la meilleure invitation que je
puisse lui faire, d'ailleurs - je reviens a ce qu'on mentionnait tantôt.
Comme nous avons l'obligation d'habiller les gens qui participent aux Jeux du
Canada, nous avons effectivement eu des propositions, d'abord de personnes qui
étaient prêtes à confectionner ces vêtements.
Pedigree inc. de Montréal était le plus bas soumissionnaire
conforme avec 33 000 $. Les Confections Lamartine inc., 26 700 $, effectivement
plus bas que Pedigree, mais non conforme et avec une date de livraison
impossible à respecter, les tissus n'étant pas disponibles.
Évidemment, des gens nous ont dit: Nous, on peut vous les
confectionner, pour moins cher, mais vous allez avoir les vêtements
après les Jeux du Canada. Vous comprendrez qu'il ne faut pas faire un
grand cours pour refuser cela. C'est pour cela que pour ce qui est de
Lamartine, qui fait peut-être plus de poésie que de
vêtements, on n'a pas retenu sa soumission, qui était la plus
basse. Nous avons retenu la plus basse qui était conforme et dont on
pouvait avoir une réponse en temps et lieu.
Le troisième soumissionnaire, Camoplast inc., 52 000 $; et le
quatrième, Ambridge et Thompson inc., 59 100 $. C'est le Service
général des achats du gouvernement qui, à partir de plans
et devis fournis par le ministère des Loisirs, de la Chasse et de la
Pêche, a procédé à la négociation des
produits demandés et, après l'analyse des soumissions
reçues, le Service général des achats du gouvernement a
octroyé la commande au plus bas soumissionnaire conforme, en
l'occurrence Pedigree.
Mme Juneau: Pour répondre à ce que vous avez dit au
début de votre intervention, je n'ai pas le goût d'aller visiter
le ministère pour le moment. Deuxièmement, ce que j'ai dit au
sujet de l'équipe de handball était tout à fait exact.
M. Picotte: M. le Président, je prends note que madame
veut demeurer dans l'ignorance.
Mme Juneau: Ah! vous êtes très drôle. Est-ce
que le ministère aurait songé à avoir des commandites pour
aider à payer les
costumes, comme cela se fait ailleurs? On dirige tout vers l'entreprise
privée, à ce que je peux voir.
M. Picotte: M. le Président, on n'a pas songé
à des commandites. On est capables d'habiller nos athlètes. Mais
ce que je ne comprends pas de la part des gens de l'Opposition, c'est que,
quand on dit aux fédérations: Faites donc appel au secteur
privé pour une partie d'autofinancement, ils nous répondent: Le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche ne joue pas son
rôle; c'est à lui, et ils nous reprochent de faire appel au
secteur privé. Au moment où on décide d'habiller nos
athlètes et qu'on se permet de dépenser cette somme, de l'autre
côté de la bouche, l'Opposition nous arrive et nous dit: Avez-vous
songé à faire appel au secteur privé? M. le
Président, à parler des deux côtés de la bouche en
même temps, on finit par avoir la bouche croche.
Mme Juneau: Est-ce que vous en connaissez quelque chose?
M. Picotte: Pour l'instant, j'ai l'air assez regardable, M. le
Président.
Décembre
Mme Juneau: On va aller à l'engagement 14 du mois de
décembre.
Le Président (M. Audet): L'engagement 14 du mois de
décembre. Est-ce que cela va pour l'engagement 19 de novembre, Mme la
députée? (20 h 45)
Mme Juneau: Oui. Concernant l'engagement 14, M. le
Président, c'est une subvention à la firme Domtex, à titre
d'aide financière pour la réalisation des études
nécessaires à la confection d'un plan directeur du
développement du site de la chute Montmorency. Est-ce que le plan
directeur est terminé, M. le Président?
M. Picotte: On devrait avoir, dans les semaines qui viennent, le
rapport final de cette étude de Domtex. Mais pour l'instant, il n'a pas
été acheminé à notre ministère.
Mme Juneau: Pourtant, cela fait longtemps que votre
collègue l'annonce. Le 5 juin 1986, le ministre du Revenu en faisait
l'annonce, et une autre fois, le 12 décembre 1986. Il l'a annoncé
peut-être dix fois. Il est vrai que dans mon comté, anciennement,
il y avait un M. Bellemare qui disait qu'il faisait cinq élections avec
un hôpital et deux avec un pont. Je ne sais pas si c'est la même
chose pour les chutes.
M. Picotte: J'espère, M. le Président, que mon
collègue, le ministre du Revenu, n'a pas attrapé le syndrome de
Marcel Léger, parce que ce ne serait vraiment pas drôle.
Mme Juneau: Ce ne doit pas être drôle non plus, de la
même manière que je vois cela.
M. Picotte: M. le Président, des annonces seront faites en
temps et lieu, et cela ne sera pas fait par la députée de
Johnson, croyez-moi.
Mme Juneau: Non, c'est certain. Quand j'annonce quelque chose,
j'essaie de le faire.
Vous avez dit que le plan directeur n'était pas terminé.
Quand croyez-vous qu'il le sera?
M. Picotte: D'ici à quelques semaines.
Mme Juneau: D'ici à quelques semaines. Cela veut-il dire
avant la fin de l'année? Ou est-ce que cela va aller aux calendes
grecques?
M. Picotte: Domtex est train de faire un rapport. Ce sont eux qui
vont décider de venir me l'apporter. Si vous me demandez: Quand vont-ils
venir me l'apporter? Je ne peux pas vous dire quand ils vont me l'apporter. On
m'a rapporté qu'il pourrait être disponible au ministère
dans quelques semaines. Je ne peux pas vous répondre au nom de Domtex et
je ne peux pas vous répondre au nom de qui que ce soit. Comme je ne tire
pas aux cartes non plus, je ne peux pas vous dire la date exacte où ce
rapport nous sera présenté. Aussitôt qu'il va m'être
présenté, je le rendrai public et je dirai ce que le
ministère est prêt à faire dans ce domaine. Je vous dis:
Quelques semaines. Autant dans votre comté que dans le mien, cela veut
dire généralement entre deux et quatre ou cinq semaines.
Mme Juneau: Si je lisais...
M. Picotte: Cela ne dépassera pas sept semaines parce que
je vous aurais dit quelques mois.
Mme Juneau: Ah! ce n'est pas ce que votre collègue disait.
Il l'annonçait d'une semaine à l'autre.
M. Picotte: Vous pouvez toujours aller interroger mon
collègue là-dessus. Ou demain vous pouvez vous lever en Chambre
pour lui poser la question et il vous répondra. Je vous
réponds...
Mme Juneau: II n'y a pas une offre ou une proposition qui a
été faite par la compagnie Dominion Textile sur un investissement
possible?
M. Picotte: Domtex, c'est Dominion Textile et cela fera partie du
rapport, à ce qu'on me dit.
Mme Juneau: Ce n'est pas ce qu'on lisait dans les journaux. Dans
une coupure de presse, on mentionne: Un complexe de 70 000 000 $, l'usine de
Dominion Textile recyclée... On parle d'un coût de 70 000 000 $
dans un journal. Ailleurs, on parle de 80 000 000 $. Je voulais savoir si vous
aviez eu quelques informations. Vous n'avez pas l'air d'être trop au
courant de ce dossier. Votre collègue prétend que cela va
coûter entre 70 000 000 $ et 100 000 000 $.
M. Picotte: Bravo. Si c'est cela, j'ai bien hâte de voir la
proposition.
Mme Juneau: Y a-t-il eu des demandes à votre
ministère pour une aide quelconque, mis à part les 96 600 $ dans
l'étude?
M. Picotte: M. le Président, j'ai eu l'occasion de dire
que j'attends le rapport pour savoir exactement ce qu'on va nous proposer. Il
n'y a eu aucune demande à mon ministère de quelque nature que ce
soit, ni par Domtex, ni par qui que ce soit. Dès que le rapport sera
disponible, on verra avec quelle ampleur on doit procéder dans ce
dossier, si on doit procéder et, si on doit procéder, comment on
va procéder, de quelle façon? Qui investira quoi? J'attends
justement qu'on me fasse ces propositions-là. J'attends le rapport.
Mme Juneau: Oui.
M. Picotte: Je ne veux justement pas, M. le Président,
dire quoi que ce soit avant le rapport et vous comprendrez pourquoi. Parce que
la députée de Johnson va revenir pour me dire: Vous disiez telle
affaire, telle date, et cela ne s'est pas réalisé; qu'est-ce qui
se passe? Je vais être un gars extrêmement prudent, compte tenu des
questions qui me sont posées.
Mme Juneau: Oui, ça va pour le moment. On y reviendra la
prochaine fois. Il y aura probablement une annonce d'ici à ce
temps-là. Une vraie!
M. Picotte: Cela me fera plaisir, Mme la députée de
Johnson, de répondre à toutes vos interrogations lorsque tout
sera officiel.
Le Président (M. Audet): L'engagement 14 est-il
vérifié, Mme la députée?
Janvier 1987
Mme Juneau: Oui, c'est cela. On va aller au mois de janvier.
Une voix: Quel numéro?
Mme Juneau: L'engagement 19.
Le Président (M. Audet): Janvier 1987, engagement 19. M.
le député de Beauharnois, une question concernant l'engagement
19?
M. Marcil: Je vais attendre que la députée de
Johnson pose sa question. Je viendrai après.
Mme Juneau: Merci, M. le Président. C'est une subvention
de 682 000 $ au Mouvement national des Québécois. Je pense qu'il
y avait un protocole d'entente qui était signé avec eux. Se
termine-t-il cette année ou s'il en a encore pour quelques
années?
M. Picotte: Le protocole d'entente signé avec le Mouvement
national des Québécois en ce qui concerne la fête nationale
des Québécois l'a été pour une période de
cinq ans, je pense, en 1983 et devrait se terminer à la fin de
l'année prochaine, en 1988, y compris 1988. L'année 1988 fait
partie du protocole d'entente.
Mme Juneau: Y inclus 1988? M. Picotte: Y inclus 1988.
Mme Juneau: Y a-t-il, dans votre ministère, des
décisions de prises, soit de renouveler ou de laisser tomber le
protocole? Y a-t-il déjà quelque chose qui a été vu
dans ce domaine?
M. Picotte: À chacune des occasions que nous avons eues
à ce jour de discuter avec le Mouvement national des
Québécois en ce qui concerne les engagements et le protocole
d'entente signé, nous nous sommes très bien entendus. Le
Mouvement national des Québécois a mentionné qu'il
était heureux de cette collaboration avec notre ministère. Donc,
nous verrons à la suite de cette année ce qu'aura à nous
proposer le Mouvement national des Québécois en ce qui concerne
une possibilité de renouvellement d'entente. Je pense que nos
discussions sont tellement amicales, entre ce mouvement et le ministère,
que je ne vois pas d'objection à entreprendre quelque discussion que ce
soit en ce qui concerne la possibilité de regarder s'il n'y a pas lieu
de renouveler cette entente.
Maintenant, s'entendra-t-on? Je ne le sais pas. Il n'y a rien qui
m'indique, au moment où on se parle, qu'on pourrait se chicaner. Est-ce
que ce sera toujours le Mouvement national des Québécois qui sera
l'objet de cette entente? Je n'y ai pas d'objection. Mais tout dépendra
d'eux, évidemment, et de nous dans cette discussion que nous aurons
ensemble.
Mme Juneau: Si je comprends bien, vos amours sont au beau fixe en
ce moment et il se peut que le protocole soit renouvelé l'année
prochaine?
M. Picotte: Ils ont été même surpris de voir
jusqu'à quel point nous avions été rapides, tout de suite
après la prise du pouvoir, pour répondre aux organismes qui
avaient à organiser la fête des Québécois. Ils m'ont
même dit, M. le Président: On n'aurait pas cru cela d'un
libéral.
Mme Juneau: M. le ministre, vous venez de me dire que c'est un
protocole de cinq ans qui était signé depuis 1983. Vous n'aviez
rien à faire là-dedans!
M. Picotte: Madame n'a rien compris, M. le Président. Je
vais lui expliquer en détail. Vous savez ce que nos
prédécesseurs faisaient? Ils signaient un protocole d'entente.
Mais je ne sais pas qui faisait quoi au Ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. Il y avait tellement de choses qui
traînaient que dans certains cas on avisait uniquement 15 jours avant la
fête nationale des Québécois un organisme qu'il avait un
montant donné d'argent pour organiser la fête. Tout le monde
condamnait le gouvernement parce qu'on trouvait que le gouvernement signait
cela à la dernière minute. Il avait beau y avoir un protocole
d'entente, vous savez.
Quand on donne 500 $ à un organisme, faut-il encore qu'il le
sache pour être capable d'organiser la fête nationale des
Québécois. Dans certains cas, si le Mouvement national n'avait
pas forcé mes prédécesseurs, ils auraient donné le
montant d'argent après l'organisation de la fête nationale des
Québécois. Dès le mois de janvier, j'ai fait part au
mouvement national de ce que j'étais prêt à faire. C'est
pour cela qu'ils ont dit qu'ils n'avaient jamais vu quelqu'un d'aussi rapide.
C'est cela, c'est uniquement cela et cela entre dans le protocole d'entente.
Mais on peut très bien faire un protocole d'entente et tellement
"tataouiner", M. le Président, pour réussir à
écoeurer tout le monde, pour les démobiliser dans l'organisation
de la fête. C'est ce qui s'est passé dans certains cas.
Mme Juneau: Vous savez très bien que les paiements se font
à temps fixe et c'est inclus dans le protocole d'entente. C'est toujours
comme cela.
M. Picotte: C'est quoi...
Mme Juneau: Les paiements sont établis et c'est fait par
tranches et vous les payez comme cela. Voyons donc!
M. Picotte: M. le Président.
Mme Juneau: N'essayez donc pas d'épater la galerie.
M. Picotte: M. le Président. Ce que Mme la
députée de Johnson ne savait pas et ce que mon sous-ministre
vient de me dire, c'est que dans ce temps-là il y avait des amendements
sur la table. Madame ne le dit pas, mais cela existait. Ce sont les gens du
ministère, ce sont les fonctionnaires qui le disent, ce n'est pas le
côté politique. Deuxièmement, je sais que ce sont des
montants fixes, M. le Président. Ce ne sont pas des montants fixes qu'on
donnait chaque année. C'est selon la présentation de projets.
Mais quand quelqu'un nous présente un projet au mois de janvier et qu'on
lui dit le 29 mai ou le 10 juin qu'il va bénéficier de tel
montant d'argent, ce n'est pas vrai que c'est fixe. Ce n'est pas vrai que la
société ou que l'organisme X reçoit 500 $ tous les
ans.
Quand on dit cela, M. le Président, on est ignorant de la
situation ou on ment. Je préfère dire qu'on est ignorant dans le
cas parce que c'est plus parlementaire. Mais il n'est pas vrai que ce sont des
montants fixes et la plus belle preuve, c'est que les députés
interviennent auprès de moi afin de hausser certains montants dans
certaines occasions. Alors, il est faux de dire que c'est un montant fixe et on
vient de tromper royalement ceux qui nous écoute, M. le
Président. Je le regrette, mais c'est encore une méconnaissance
du dossier.
Mme Juneau: M. le ministre, l'évaluation des dossiers a
été faite en régions. Vous le savez très bien. Par
le mouvement national et par les sociétés
Saint-Jean-Baptiste...
M. Picotte: M. le Président...
Mme Juneau: ...les chèques étaient émis si
l'organisation...
M. Picotte: Non, M. le Président. Ce n'est pas vrai, M. le
Président. Je le regrette. Savez-vous comment ça se passait? Si
la recherchiste écoutait, elle pourrait en apprendre, elle aussi.
Savez-vous comment ça se passait? En régions, on qualifiait les
gens, on disait: Oui, ce projet-là est un beau projet et l'autre, il
n'est pas acceptable. C'est ce qu'on faisait. Mais tant et aussi longtemps que
le ministre n'avait pas pris d'engagement juridique pour confirmer le montant
d'argent, personne ne pouvait être sûr du montant d'argent. C'est
ce qui se passe, c'est ce qui s'est passé dans le temps du PQ et c'est
ce qui s'est passé avec nous, mais avec beaucoup plus de diligence dans
notre temps que dans le temps du PQ. Cela, c'est la vérité. Je le
regrette, mais c'est comme cela et ceux qui n'étaient pas là ne
le savent pas ou font semblant de ne pas le
savoir, M. le Président. Mais l'ignorance qu'elle soit crasse ou
non, c'est de l'ignorance quand même.
Mme Juneau: Votre cassette commence à être pas mal
usée.
M. Picotte: Alors, ne me posez pas cette question et vous allez
vous éviter de l'entendre.
Mme Juneau: Je vais vous dire. Tout à l'heure, vous nous
avez donné l'impression que vous mettiez le blâme sur les
fonctionnaires pour dire qu'ils retardaient les chèques. Voyons
donc!
M. Picotte: Question de privilège, là-dessus.
Mme Juneau: On n'est pas en Chambre.
M. Picotte: Tous mes fonctionnaires sont ici. Je le regrette,
mais il n'y a personne qui a compris que j'ai mis le blâme sur qui que ce
soit. J'ai dit: Mes fonctionnaires viennent de m'apprendre qu'il y avait des
amendements sur la table. Il n'y a personne qui a retardé des
chèques. Il n'y a personne qui a parlé de cela et personne n'a
compris cela. Ils sont bien libres de dire s'ils ont compris cela. Je leur
donne la parole pour le signifier. Il y a seulement Mme la
députée de Johnson qui a compris cela. Durant qu'on explique,
elle apprend ses dossiers avec son recherchiste. Elle serait mieux de nous
écouter et de même, elle va comprendre exactement et on n'aura pas
besoin de revenir et de dire exactement ce qu'on a à faire. Cela se
prépare des dossiers avant d'arriver en commission parlementaire, M. le
Président.
Mme Juneau: Vous auriez dû le faire. On va prendre
l'engagement de février...
Le Président (M. Audet): II y avait M. le
député de Beauharnois qui avait une question sur cet
engagement...
Mme Juneau: Ah! excusez-moi.
M. Marcil: Je passe, M. le Président, étant
donné qu'elle a posé la question que je voulais poser.
Le Président (M. Audet): Alors, l'engagement 19 de janvier
1987 est vérifié. Ça va, Mme la députée?
Février
Mme Juneau: On va prendre le mois de février, M. le
Président et j'aimerais poser une question sur...
Le Président (M. Audet): Février 1987, sur...
Mme Juneau: Oui, c'est bien 1987. Je veux bien croire qu'on
recule. 1987. Vous avez dit 1986...
Le Président (M. Audet): Non, 1987. J'ai dit sur
l'engagement 9 ou 10?
Mme Juneau: L'engagement 10.
Le Président (M. Audet): Février 1987, engagement
10. Mme la députée.
Mme Juneau: Bien! Dans l'engagement 10, on parle d'une subvention
à la municipalité de Notre-Dame-du-Lac. Où est
situé Notre-Dame-du-Lac? C'est dans quel comté?
M. Picotte: On me dit que c'est dans le comté de
Témiscouata, M. le Président.
Mme Juneau: Est-ce que le montant indiqué à
l'engagement 10 provient simplement de votre ministère ou bien s'il y a
une partie qui vient de l'OPDQ? (21 heures)
M. Picotte: En 1987-1988, du côté du financement, le
MLCP fournit 78 000 $, l'OPDQ, 75 000 $ et le milieu participe pour un total de
170 000 $. Donc, il y a une subvention à la fois du MLCP et de
l'OPDQ.
Mme Juneau: Cela veut dire que la municipalité participe
pour 17 000 $ à l'ensemble du projet.
M. Picotte: Oui, effectivement, c'est ce que je vois dans le
financement du projet. Elle participe pour une valeur de 10 %.
Mme Juneau: Sacrifice! Ce ne sont pas les mêmes calculs que
dans les autres dossiers. Cela ne marche pas avec l'indice de richesse dans ce
cas?
Une voix: Elle ne doit pas être riche, madame.
M. Picotte: On me dit que les correctifs exigés
permettront la remise aux normes de cette patinoire couverte. Il est certain
que la population de ce secteur ne pouvait se priver d'un tel équipement
doté d'un système de glace artificielle construit il y a à
peu près 20 ans et qui ne peut fonctionner sans la mise aux normes de la
toiture. On me dit que c'est parce que c'est de la mise aux normes. Dans ce
contexte, c'est en dehors des normes des programmes existants.
Taux de subventions, Indice de richesse. Notre-Dame-du-Lac compte une
population de
2370 habitants. L'indice d'effort fiscal et la richesse foncière
de cette municipalité sont respectivement de 140 et de 65 et, selon les
règles établies, c'est pour cela que dans la mise aux normes il
faut donner une subvention supérieure.
Mme Juneau: Dans quel programme avez-vous... Est-ce que c'est un
programme PADEL ou si c'est un programme norme? Qu'est-ce que c'est? Où
ont été pris vos 78 000 $?
M. Picotte: La raison pour laquelle j'ai un CT, M. le
Président, c'est parce que ce n'est pas dans un programme ordinaire
norme, c'est hors normes.
Mme Juneau: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Cela va pour l'engagement 10?
Vérifié?
Mme Juneau: Oui.
Mars
Le Président (M. Audet): Mars 1987. Quel engagement, Mme
la députée?
Mme Juneau: Au mois de mars, M. le Président, on va
prendre l'engagement 30 pour commencer.
Le Président (M. Audet): Mars 1987, l'engagement 30?
Mme Juneau: Oui.
Le Président (M. Audet): Mme la députée.
Mme Juneau: Oui, M. le Président. Je vous remercie. C'est
une subvention de 30 000 $ pour le Tour de l'île de Montréal. Mais
c'est 15 000 $ cette année et 15 000 $ l'année prochaine. Est-ce
que c'est toujours comme cela? C'est divisé sur deux années
budgétaires?
M. Picotte: M. le Président, je pense que je viens de
trouver exactement à quoi cela fait référence. C'est
qu'à la fin de l'année financière 1986-1987, il nous
restait quelques montants d'argent dans les tiroirs et nous avons
décidé de payer la subvention que nous avions engagée pour
le Tour de l'île de Montréal de l'ordre de 30 000 $ et de verser
15 000 $ à même ce qui restait au mois de mars, avant la fin de
l'année financière, et de payer 15 000 $ pour 1987-1988,
c'est-à-dire l'année en cours, ce qui veut dire que cela fait 30
000 $, tel que le montant que nous avions convenu avec le Tour de
l'île.
Mme Juneau: M. le Président, est-ce que ce montant de 30
000 $ est sensiblement le même que celui de l'an passé et de
l'autre année ou bien si...
M. Picotte: Oui, cela se ressemble. Ce que nous avons
décidé de faire maintenant, c'est de discuter et de regarder cela
dans une perspective globale avec les ministères du gouvernement du
Québec, parce que ces organismes-là - celui-là et d'autres
organismes - venaient au bureau du ministre du Loisir, de la Chasse et la
Pêche et disaient: Voici, c'est quelque chose qui touche le sport et nous
aimerions avoir une subvention. Ils allaient aux Affaires culturelles en
cherchant à jumeler à cela un événement un peu
culturel et demandaient au ministère des Affaires culturelles une
subvention, et au ministère du Tourisme une autre subvention, parce
qu'ils disaient que cela attirait le tourisme. Finalement, ils allaient
chercher, à gauche et à droite, des subventions pour un
événement. Voici ce que nous avons décidé de faire
et ce que j'ai dit cette année quand j'ai rencontré les gens
justement à cet effet-là: Vous allez acheminer votre demande
à un seul endroit. Nous allons examiner ce que le gouvernement peut
faire et nous vous dirons combien nous devons contribuer pour la tenue d'un
événement donné.
Mme Juneau: Je veux savoir une chose. C'est très difficile
pour une association, quand elle ne sait pas à l'avance le montant qui
doit lui être attribué, de préparer une espèce
d'agenda du programme qu'elle doit organiser. Est-ce qu'on fournit à
l'avance cette information aux associations qui ont à organiser un
événement quelconque?
M. Picotte: Bien, vous savez, j'ai déjà
rencontré au mois de septembre, si ma mémoire est fidèle,
oui, dans la première quinzaine de septembre environ, les gens du Tour
de l'île de Montréal qui sont venus me voir et qui m'ont dit:
Voici, M. le ministre, le projet que nous avons pour l'an prochain. Ils
voulaient organiser un projet de type international et ils nous demandaient
rien de moins que de 300 000 $ à 400 000 $. Alors, moi, je leur ai dit,
et ils le savent déjà: Vous savez, au moment où on se
parle - au mois de septembre - c'est pour la préparation du Tour de
l'île qui aura lieu aux mois de juin ou de juillet 1988. Alors, ils
commencent déjà à discuter avec nous de ces projets. Je
leur ai dit évidemment d'oublier un projet qui serait de cette ampleur
et que nous n'allions pas contribuer à un projet d'aussi grande
envergure. D'autant plus, si vous avez regardé ce qui se passe dans
d'autres projets, il y a des gens qui veulent aussi faire des projets
cyclistes. Donc, on ne subventionnera pas deux, trois, 27 octobre 1987 cher aux
fédérations. Donc, on a organisé un service juridique pour
lequel on paie des montants d'argent et auquel a accès chacune des
fédérations.
Donc, on fait beaucoup en ce sens et, d'une année à
l'autre, nous essayons de maintenir les services au meilleur niveau possible
compte tenu de la situation budgétaire, de maintenir les services,
d'offrir des services aux gens pour tâcher qu'il y ait une meilleure
cohésion et que tout cela fonctionne au meilleur coût possible,
mais cela ne nous coûte jamais moins de 3 500 000 $ par année.
Mme Juneau: Dans les offres de service dont vous venez de faire
état, est-ce que c'est inclus dans le montant d'argent inscrit à
l'engagement financier?
M. Picotte: Oui, je vais vous donner la ventilation. Direction
générale et subventions régulières, c'est 140 000
$, services juridiques 110 000 $, ressources humaines 30 000 $, communications
453 000 $, gestion financière 150 000 $, imprimerie 220 000 $, services
collectifs 2 170 461 $. Quand on parle de services collectifs - c'est la
subvention 1987-1988 - on prend un montant de 1 432 000 $ pour le loyer, 352
000 $ pour le téléphone, 88 000 $ pour la taxe d'eau, 30 000 $
pour le gardiennage et 268 461 $ pour les autres services collectifs. Enfin, au
Sommet québécois du loisir on a concouru pour un montant de 20
000 $, ce qui fait la joyeuse somme de 3 291 461 $.
Mme Juneau: Mais depuis que vous êtes là comme
responsable du loisir, M. le ministre, depuis les deux ans que vous êtes
là, n'est-il pas exact que vous avez diminué?
M. Picotte: Oui, effectivement, vous avez bien raison. Si on
compare l'année 1986-1987 à l'année 1987-1988, j'ai
diminué de 3 619 161 à 3 293 461 $, ce qui veut dire que j'ai
diminué de 326 000 $ à peu près.
Mme Juneau: C'est beaucoup, cela. (21 h 15)
M. Picotte: Oui, c'est beaucoup, mais il faut être
conscient qu'on se paie les services qu'on est capable de se payer. J'ai
discuté avec d'autres provinces. Il faut savoir un peu ce qui se passe
à l'extérieur. Le ministre de l'Ontario me disait, entre autres,
à une certaine occasion, que les fédérations en Ontario
sont logées parfois, la fédération de baseball, par
exemple, en Ontario, est logée en arrière d'un magasin de sport,
à leurs frais. Évidemment, ce n'est pas la condition
idéale, mais moi, j'étais très heureux de lui dire que
chez nous on les loge mieux et on leur donne de meilleures conditions. C'est
dans ce sens-là qu'on se dit: Effectivement oui, il faut leur donner les
meilleures conditions possible, mais pas à n'importe quel prix, surtout
quand le gouvernement n'a pas nécessairement les moyens d'augmenter les
subventions. Donc, je me suis entendu avec eux et on discute de leur budget. On
regarde ce qu'on est capables de faire de part et d'autre. Ils aimeraient avoir
4 000 000 $ au lieu de 3,293 000 $. J'aimerais leur donner 4 000 000 $ si j'en
avais la possibilité. Il n'y a personne qui n'aime pas donner de
l'argent et en distribuer, et surtout un ministre du Loisir. Il n'aime jamais
ne pas en distribuer. Au contraire, il aime en distribuer, mais compte tenu de
la situation, autant dans ce qu'ils aimeraient et ce que j'aimerais faire, nous
sommes obligés de nous baliser face à la situation
financière.
Mme Juneau: II y a toujours l'inquiétude qu'avec une trop
grande diminution, au lieu de s'occuper de loisir, ils s'occupent de
financement. Ils essaient de trouver ailleurs la partie du financement qui leur
manque à la base pour réaliser tout ce qu'ils souhaiteraient
réaliser et qui est important pour le loisir des
Québécois, le sport, etc.
M. Picotte: Ils peuvent faire ce que vous m'avez
suggéré tantôt et ce que je leur ai suggéré,
moi aussi, à savoir que comme gouvernement on pourrait faire appel au
secteur privé pour habiller nos athlètes. Ils pourraient de temps
en temps faire appel au secteur privé pour les soutenir dans certaines
compétitions, etc. Je pense que certaines fédérations
réussissent assez bien.
Mme Juneau: Est-ce qu'à ce moment-là il ne serait
pas possible d'instaurer un système de loterie qui pourrait les aider?
Il me semble qu'on avait entendu dire qu'il y aurait 1 % des loteries qui
devrait revenir au monde du loisir ou du sport. Il me semble qu'on a
déjà entendu cela quelque part.
M. Picotte: Oui, le domaine des loteries est discuté
depuis déjà fort longtemps et Dieu sait si tous les ministres des
Finances qui ont passé au Québec ont un soin jaloux de leur
loterie. Je me rappelle en avoir discuté personnellement avec M. Yves
Duhaime qui était député dans la région de la
Mauricie et qui a été ministre des Finances. C'est curieux, il
était presque aussi jaloux de ces loteries que le ministre des Finances
actuel. Alors, pour l'instant, les ministres des Finances n'ont pas
daigné acquiescer à cette demande-là. Donc, on essaie
évidemment de s'organiser avec les montants d'argent que nous leur
donnons. Si un jour, les ministres des Finances en collaboration avec celui qui
vous parle et d'autres organismes décident d'ouvrir les 27 octobre 1987
quatre ou cinq projets cyclistes au Québec. Je leur ai dit d'oublier un
projet d'une telle ampleur. Je leur ai dit évidemment: Regardons cela
pour avoir un ordre de grandeur beaucoup plus minime et enclenchons le
processus de discussion dans les ministères et avec tous ceux qui
pourraient y collaborer pour faire en sorte que vous sachiez dans les meilleurs
délais ce que le gouvernement est prêt à faire.
Mme Juneau: Je me suis laissé dire à bien des
égards qu'il serait important que, peut-être pour deux ans, il y
ait un protocole d'entente de signé avec les associations ou les
organismes pour vraiment les aider à budgétiser pour les
activités qu'ils prévoient pour l'année. Est-ce qu'il n'y
aurait pas lieu d'avoir une entente quelconque, un protocole d'entente qui
serait signé avec le Tour de l'île comme avec d'autres organismes
qui veulent organiser des choses?
M. Picotte: Évidemment, si les gens du Tour de l'île
me font une demande dans ce sens, j'évaluerai avec mon personnel et les
gens de mon ministère si nous pouvons nous embarquer - comme on dit
souvent - dans un protocole d'entente, mais il n'y a pas eu de demande formelle
qui m'a été faite de discuter d'un protocole d'entente. Ce qu'on
est venu me demander concernait l'événement de l'an prochain.
Mme Juneau: On sait que ces organismes drainent beaucoup de
bénévolat. Je pense qu'il serait important de pouvoir voir avec
eux comment on pourrait les aider de façon à ce qu'ils sachent
quoi faire pour l'an prochain, sur quel budget ils peuvent se fier. Il serait,
peut-être, important qu'on puisse regarder cela.
M. Picotte: Nous sommes, Mme la députée,
présentement en discussion avec l'organisme, entre autres, sur ce qu'il
nous demande et je souhaite qu'au moins à la fin de novembre ou au
début de décembre, ces gens-là sachent exactement ce que
nous sommes prêts à faire et ce que le gouvernement dans son
ensemble est prêt à faire. Ils jugeront s'ils doivent diminuer
leur projet, l'augmenter, faire appel à d'autres bailleurs de fonds,
mais qu'ils sachent, au moins à la fin de novembre ou au début de
décembre, ce à quoi ils doivent s'attendre de la part du
gouvernement du Québec.
Mme Juneau: Bon! cela va, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Vérifié?
Mme Juneau: On va aller au mois d'avril.
Avril Le Président (M. Audet): Avril 1987.
Mme Juneau: Oui. On va prendre l'engagement 27.
Le Président (M. Audet): Avril 1987, engagement 27. Mme la
députée, à vous la parole.
Mme Juneau: Je vous remercie, M. le Président. C'est une
subvention de fonctionnement au Regroupement des organismes nationaux de loisir
du Québec dont l'objectif est de développer, orienter et
gérer des services administratifs reliés au domaine du loisir.
Pour l'année financière 1987-1988, c'est 3 293 461 $. C'est une
jolie somme. Comment le ministre entend régler les problèmes de
financement concernant cette subvention? Est-ce renouvelable chaque
année? Je sais que cela représente 114 organismes, mais je veux
savoir si c'est renouvelable, si c'est le même montant, s'il y a une
augmentation.
M. Picotte: Je remercie la députée de Johnson de me
fournir l'occasion de faire des commentaires à ce sujet. Je vous
entendais dire: C'est une jolie somme, oui, effectivement, c'est une jolie et
grosse somme. Il va de soi, cependant, que, lorsque nous voulons avoir des
fédérations sportives ou de loisir, il faut évidemment que
le gouvernement y apporte le soutien nécessaire pour faire en sorte que
ces gens ne puissent pas vivre uniquement et entièrement de
bénévolat. Il y a des limites, à mon avis, à
toujours pousser, à demander aux gens d'agir bénévolement,
etc. Il faut qu'il y ait un soutien du gouvernement.
Ce qui me permet de vous dire qu'au Québec on fait de joyeux
efforts pour faire en sorte que nos fédérations soient bien
installées. Non seulement on leur fournit un budget de base pour les
soutenir dans l'embauche de professionnels et de personnel pour qu'ils soient
capables de dispenser des services à leur clientèle, mais on a
mis à la disposition de tous ces gens un loyer que le gouvernement du
Québec paie. À l'intérieur des 3 293 461 $, il y a au
moins un 1 000 000 $ qui est dévolu au loyer et à certains
services. Donc, ce que nous faisons c'est que nous finançons certains
services en ce qui a trait à toute l'organisation du loisir: les
communications, la gestion financière, l'imprimerie, les ressources
humaines, les services collectifs, les services juridiques. On a dit - je vous
donne un exemple précis dans le cas des services juridiques - si chacune
des -fédérations qui a des problèmes était
obligée de faire appel à un avocat et de payer plein tarif,
peut-être que cela finirait en bout de piste par coûter beaucoup
plus 27 octobre 1987 cher aux fédérations. Donc, on a
organisé un service juridique pour lequel on paie des montants d'argent
et auquel a accès chacune des fédérations.
Donc, on fait beaucoup en ce sens et, d'une année à
l'autre, nous essayons de maintenir les services au meilleur niveau possible
compte tenu de la situation budgétaire, de maintenir les services,
d'offrir des services aux gens pour tâcher qu'il y ait une meilleure
cohésion et que tout cela fonctionne au meilleur coût possible,
mais cela ne nous coûte jamais moins de 3 500 000 $ par année.
Mme Juneau: Dans les offres de service dont vous venez de faire
état, est-ce que c'est inclus dans le montant d'argent inscrit à
l'engagement financier?
M. Picotte: Oui, je vais vous donner la ventilation. Direction
générale et subventions régulières, c'est 140 000
$, services juridiques 110 000 $, ressources humaines 30 000 $, communications
453 000 $, gestion financière 150 000 $, imprimerie 220 000 $, services
collectifs 2 170 461 $. Quand on parle de services collectifs - c'est la
subvention 1987-1988 - on prend un montant de 1 432 000 $ pour le loyer, 352
000 $ pour le téléphone, 88 000 $ pour la taxe d'eau, 30 000 $
pour le gardiennage et 268 461 $ pour les autres services collectifs. Enfin, au
Sommet québécois du loisir on a concouru pour un montant de 20
000 $, ce qui fait la joyeuse somme de 3 291 461 $.
Mme Juneau: Mais depuis que vous êtes là comme
responsable du loisir, M. le ministre, depuis les deux ans que vous êtes
là, n'est-il pas exact que vous avez diminué?
M. Picotte: Oui, effectivement, vous avez bien raison. Si on
compare l'année 1986-1987 à l'année 1987-1988, j'ai
diminué de 3 619 161 à 3 293 461 $, ce qui veut dire que j'ai
diminué de 326 000 $ à peu près.
Mme Juneau: C'est beaucoup, cela.
(21 h 15)
M. Picotte: Oui, c'est beaucoup, mais il faut être
conscient qu'on se paie les services qu'on est capable de se payer. J'ai
discuté avec d'autres provinces. Il faut savoir un peu ce qui se passe
à l'extérieur. Le ministre de l'Ontario me disait, entre autres,
à une certaine occasion, que les fédérations en Ontario
sont logées parfois, la fédération de baseball, par
exemple, en Ontario, est logée en arrière d'un magasin de sport,
à leurs frais. Évidemment, ce n'est pas la condition
idéale, mais moi, j'étais très heureux de lui dire que
chez nous on les loge mieux et on leur donne de meilleures conditions. C'est
dans ce sens-là qu'on se dit: Effectivement oui, il faut leur donner les
meilleures conditions possible, mais pas à n'importe quel prix, surtout
quand le gouvernement n'a pas nécessairement les moyens d'augmenter les
subventions. Donc, je me suis entendu avec eux et on discute de leur budget. On
regarde ce qu'on est capables de faire de part et d'autre. Ils aimeraient avoir
4 000 000 $ au lieu de 3,293 000 $. J'aimerais leur donner 4 000 000 $ si j'en
avais la possibilité. Il n'y a personne qui n'aime pas donner de
l'argent et en distribuer, et surtout un ministre du Loisir. Il n'aime jamais
ne pas en distribuer. Au contraire, il aime en distribuer, mais compte tenu de
la situation, autant dans ce qu'ils aimeraient et ce que j'aimerais faire, nous
sommes obligés de nous baliser face à la situation
financière.
Mme Juneau: II y a toujours l'inquiétude qu'avec une trop
grande diminution, au lieu de s'occuper de loisir, ils s'occupent de
financement. Ils essaient de trouver ailleurs la partie du financement qui leur
manque à la base pour réaliser tout ce qu'ils souhaiteraient
réaliser et qui est important pour le loisir des
Québécois, le sport, etc.
M. Picotte: Ils peuvent faire ce que vous m'avez
suggéré tantôt et ce que je leur ai suggéré,
moi aussi, à savoir que comme gouvernement on pourrait faire appel au
secteur privé pour habiller nos athlètes. Ils pourraient de temps
en temps faire appel au secteur privé pour les soutenir dans certaines
compétitions, etc. Je pense que certaines fédérations
réussissent assez bien.
Mme Juneau: Est-ce qu'à ce moment-là il ne serait
pas possible d'instaurer un système de loterie qui pourrait les aider?
Il me semble qu'on avait entendu dire qu'il y aurait 1 % des loteries qui
devrait revenir au monde du loisir ou du sport. Il me semble qu'on a
déjà entendu cela quelque part.
M. Picotte: Oui, le domaine des loteries est discuté
depuis déjà fort longtemps et Dieu sait si tous les ministres des
Finances qui ont passé au Québec ont un soin jaloux de leur
loterie. Je me rappelle en avoir discuté personnellement avec M. Yves
Duhaime qui était député dans la région de la
Mauricie et qui a été ministre des Finances. C'est curieux, il
était presque aussi jaloux de ces loteries que le ministre des Finances
actuel. Alors, pour l'instant, les ministres des Finances n'ont pas
daigné acquiescer à cette demande-là. Donc, on essaie
évidemment de s'organiser avec les montants d'argent que nous leur
donnons. Si un jour, les ministres des Finances en collaboration avec celui qui
vous parle et d'autres organismes décident d'ouvrir les 27 octobre 1987
loteries à ce genre d'organisme, moi, je serais heureux de leur annoncer
ma participation, mais pour l'instant ce n'est pas le cas.
Mme Juneau: Mais de ce temps-ci, cela va assez bien du
côté budgétaire. Du moins, c'est ce que vous nous laissez
croire. À ce moment-là, n'y aurait-il pas lieu d'augmenter les
montants d'argent pour ces gens qui s'occupent du loisir ou de leur donner une
partie des loteries?
M. Picotte: On verra à la discussion. On est en train de
préparer les budgets. Je suis en train de discuter avec mon
collègue, le ministre des Finances. On verra à la discussion. Je
pense que vous avez raison effectivement. Le gouvernement du Québec a
une bonne performance présentement et c'est grâce au gouvernement
du Québec. On est chanceux.
Mme Juneau: Ce ne devait pas être "si pire" que cela quand
vous avez pris le pouvoir.
M. Picotte: Non, il y avait juste 1 300 000 000 $ dans le
trou.
Mme Juneau: Oui...
M. Picotte: Ce n'était pas "si pire" que cela, mais
c'était assez grave, merci.
Mme Juneau: On ne s'engagera pas sur ce terrain-là parce
qu'on va se chicaner. Est-ce qu'on pourrait prendre le mois de mai, M. le
Président?
M. Picotte: Moi, je suis prêt à me chicaner, M. le
Président.
Mai et juin
Le Président (M. Audet): Avril 1987, no 27,
vérifié madame? Mai 1987, quel engagement?
Mme Juneau: Oui, le mois de mai. On va prendre l'engagement 18
pour commencer.
Le Président (M. Audet): Mai 1987, engagement 18, s'il
vous plaît!
Mme Juneau: Je m'excuse, c'était l'engagement 19 que je
voulais discuter.
Le Président (M. Audet): L'engagement 19.
Mme Juneau: Oui.
M. Picotte: L'engagement 19?
Mme Juneau: L'engagement 19 et je voudrais aussi qu'on prenne -
si vous me permettez, M. le Président, je sais que ce n'est
peut-être pas usuel - en même temps, parce que ces deux engagements
traitent de la même chose, l'engagement 22 du mois de juin.
Le Président (M. Audet): L'engagement 22 du mois de
juin...
Mme Juneau: Oui.
Le Président (M. Audet): ...et l'engagement 19.
Mme Juneau: Quand on arrivera là, ce sera fait...
Le Président (M. Audet): D'accord.
Mme Juneau: ...pour celui-là, si vous me le permettez.
Le Président (M. Audet): D'accord. Alors, mai 1987,
l'engagement 19 et juin 1987, l'engagement 22.
Mme Juneau: Oui, c'est cela.
M. Picotte; L'engagement 22, avez-vous dit?
Mme Juneau: L'engagement 22 de juin et l'engagement 19 du mois de
mai.
Le Président (M. Audet): C'est cela.
Mme Juneau: D'accord? Comme vous allez vous en rendre compte
à la lecture de ces deux engagements, ils sont tout à fait
pareils; il s'agit d'un contrat de services pour faire une enquête
téléphonique auprès d'un échantillon
représentatif de la population du Québec, de quinze ans et plus,
concernant la pratique de l'activité physique par les
Québécois et les Québécoises.
Au mois de mai, cela a coûté au ministère 37 745 $
et, au mois de juin, pour la même chose, 41 000 $. J'espère que
vous savez ce qu'est l'activité physique que pratiquent les jeunes de 15
ans, après deux engagements qui totalisent 78 745 $. Il a fallu qu'on
téléphone sur un chaud temps! J'aimerais bien que vous
m'expliquiez ce que cela veut dire.
M. Picotte: M. le Président, si la députée
veut nous donner quelques minutes, comme ce n'est pas moi qui ai
téléphoné...
Mme Juneau: Certainement.
M. Picotte: ...je vais m'enquérir...
Mme Juneau: Vous avez juste payé les comptes. 27 octobre
1987
M. Picotte: ...de ce que c'est et... Mme Juneau: Ah!
M. Picotte: ...je vais le lui dire.
M. le Président, je souhaiterais lire la note inscrite ici.
Depuis "1977, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
a procédé à diverses cueillettes de données portant
sur la participation des Québécois et des
Québécoises, dans un cadre de loisir, aux activités
physiques.
Récemment, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche a mandaté une firme privée pour faire faire une
étude concernant la pratique de l'activité physique des
Québécois et des Québécoises de quinze ans et plus.
Cette étude a couvert deux trimestres consécutifs: septembre,
octobre et novembre 1986; décembre 1986, janvier et février 1987;
c'est pour les deux trimestres consécutifs. Soulignons que le but
premier était de recourir à la même firme pour couvrir
quatre trimestres consécutifs. Nous voulions connaître les
habitudes des Québécois du côté de l'activité
physique, pas seulement en hiver, mais en été aussi, pour toute
l'année.
Alors, soulignons que le but premier était de recourir à
la même firme pour couvrir quatre trimestres consécutifs en
questionnant le même répondant à chacun des trimestres. Des
contraintes administratives nous ont amenés à procéder en
deux étapes. Actuellement, les données du deuxième
trimestre sont en cours d'analyse.
Le présent projet concerne la deuxième étape qui
couvre les troisième et quatrième trimestres, soit mars, avril,
mai, juin, juillet et août 1987. Ainsi, les données recueillies
lors des troisième et quatrième trimestres compléteront
celles des deux premiers pour donner le profil global annuel et saisonnier
trimestriel de ceux et celles qui font de l'activité physique, soit les
quinze ans et plus.
Les objectifs de l'étude c'est d'avoir des indicateurs fiables du
niveau de l'activité physique que pratique la population
québécoise de quinze ans et plus, le taux de participation
à l'activité physique, la fréquence de la participation,
la durée de la pratique, l'intensité de la pratique, la
régularité de la pratique, les activités
pratiquées, le sexe des pratiquants et les données
socio-économiques des pratiquants. Voilà:
Mme Juneau: Cela vous a coûté cher pour savoir tout
celai Cela vous a coûté 78 745 $. Vos études
terminées, est-ce que cela vous a prouvé que les
Québécois étaient au dernier rang par rapport à la
moyenne canadienne tel que c'était avant votre...
M. Picotte: Vous n'étiez pas critique, madame, du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche au moment du
Sommet québécois. Les organismes nous ont tous demandé
à ce moment de leur fournir ce genre de données que nous avions
de disponibles. Il est vrai que cela coûte un peu cher, mais j'imagine
que ce ne doit pas être si mauvais que cela puisque tous les deux ans,
depuis 1977, les ministres ont décidé de recourir à ce
genre d'étude. Depuis 1977, tous les deux ans. Je veux bien que ce soit
mauvais pour celui qui vous parle, mais si c'est mauvais, c'est mauvais depuis
1977. Nous croyons que c'est bénéfique.
Mme Juneau: C'est deux mois de suite. Ce n'est pas deux ans,
c'est deux mois consécutifs. C'était par parties? C'est ce que
vous avez dit?
M. Picotte: Les activités d'hiver et d'été.
Cette fois-ci, c'est pour être en mesure de comparer les résultats
de la présente étude avec ceux de l'enquête sur la
condition physique des Canadiens en considération des plages d'âge
suivantes: 15-19, 20-39, 40-59 et 60 et plus. Il y a possiblement les 15-19,
20-34, etc.
Mme Juneau: Votre enquête terminée, sommes-nous
toujours au dernier rang de la moyenne canadienne concernant la condition
physique?
M. Picotte: Je vous ai mentionné tantôt, Mme la
députée, que pour avoir une comparaison juste et équitable
il va falloir que tous les trimestres soient complétés. Les deux
derniers trimestres sont en cours d'analyse. Lorsque ces trimestres seront
complétés et que j'aurai l'analyse, il me fera plaisir, M. le
Président, non seulement de les publier, mais de les mettre à la
disposition de tous les membres de cette commission, sans aucune exception.
Mme Juneau: Si éventuellement il n'y a pas de changement
dans l'état physique des Québécois, on pourrait
peut-être repenser à Kino-Québec.
M. Picotte: Nous avons présentement les DSC qui
fonctionnent dans ce domaine. Que je sache, ce n'est pas parce qu'un
modèle a déjà existé sous l'ancien gouvernement
qu'il faut le prendre et garder toujours le même. Il y a des choses qui
changent. C'est pour cela que les Québécois ont changé de
gouvernement, c'est pour changer des choses. Nous avons modifié le
programme Kino en un autre programme. C'est notre choix...
Mme Juneau: C'est quel autre programme? 27 octobre 1987
M. Picotte: ...et c'est pour cela que les Québécois
ont changé de gouvernement, c'est pour ne pas avoir la même chose
qu'avant.
Mme Juneau: C'est quel autre programme?
M. Picotte: DSC. Vous n'êtes pas au courant des
nouvelles?
Mme Juneau: D'accord. Je n'avais pas saisi.
M. Picotte: DSC.
Mme Juneau: Ah oui! C'est Kino-Québec qui est sous la
juridiction du département de santé communautaire.
M. Picotte: Nous avons eu une participation avec les
départements de santé communautaire où nous avons
injecté 1 000 000 $. Le ministère de la Santé et des
Services sociaux a mis les montants....
Mme Juneau: Cela va.
M. Picotte: ...pour faire en sorte qu'il y ait des modules sur le
terrain.
Juillet
Mme Juneau: M. le Président, cela va aller pour
l'engagement et du mois de mai tel que promis et du mois de juin. Je vais aller
pour le moment au mois de juillet à l'engagement 47.
Le Président (M. Audet): Juillet 1987, engagement 47.
Mme Juneau: Oui. C'est une subvention additionnelle au
comité organisateur du marathon international. Ce que je voudrais savoir
c'est ce qui va arriver au marathon l'année prochaine. Je pense que le
protocole d'entente se termine. Est-ce que vous avez l'intention de renouveler
le protocole d'entente tel qu'il existait?
M. Picotte: Non.
Mme Juneau: Vous n'avez pas l'intention? (21 h 30)
M. Picotte: Je n'ai pas l'intention de renouveler le protocole
d'entente tel qu'il existait.
Mme Juneau: Qu'est-ce que vous allez faire?
M. Picotte: J'ai eu l'occasion de dire à quelques reprises
qu'effectivement c'était un protocole d'entente qui avait
été signé antérieurement et dont nous avons
respecté les engagements comme gouvernement. J'ai eu l'occasion de dire
que certains événements comme celui-là méritaient,
oui, d'être aidés, d'avoir un soutien du gouvernement, mais
doit-on les soutenir par des montants de l'ordre de 300 000 $ à 400 000
$ comme ce fut le cas. Je prétends que non. Plus les organismes ont une
visibilité internationale, plus ils ont la possibilité d'avoir
des commanditaires qui veulent avoir cette même visibilité
internationale, et ils ont une possibilité d'autofinancement que les
organismes de nos milieux régionaux et ruraux n'ont pas.
J'ai dit et je répète que je suis prêt à
m'asseoir avec les dirigeants du Marathon international de Montréal dans
le but de discuter quelle serait la part que le gouvernement du Québec
serait prêt à fournir pour un prochain marathon, mais encore
faudra-t-il que les dirigeants du marathon nous disent ce qu'ils ont
l'intention de faire avec leur marathon. On sait qu'ils veulent le modifier
cette année. Ils veulent se lancer du côté de la bicyclette
aussi. Vous comprendrez bien que si on me parle de bicyclette, je vais
sûrement faire valoir qu'il y a le Tour de l'île de Montréal
qui oeuvre du côté de la bicyclette. Je vais essayer de faire en
sorte qu'il n'y ait pas trois ou quatre organismes qui oeuvrent dans le
même domaine et qui soient subventionnés à gauche et
à droite, alors qu'on se prive dans d'autres régions du
Québec, dans nos milieux ruraux, de montants d'argent pour aider ceux
qui voudraient organiser des événements semblables. Si c'est un
apport économique pour la région de Montréal, oui, nous
sommes prêts à y souscrire, mais il faut aussi garder un peu
d'argent pour d'autres régions. Par exemple, dans le comté de
Johnson, il n'est pas impossible qu'on ait...
Mme Juneau: ...des marathons.
M. Picotte: ...des organismes qui veulent bâtir un
événement intéressant sur le plan touristique. À ce
moment-là, je voudrais garder un peu d'argent pour tâcher d'aider
les gens du comté de Johnson.
Mme Juneau: On en a un, M. le ministre, mais ce n'est pas de cela
que je veux discuter ce soir. Il ne faut jamais perdre de vue qu'au moins 10
000 personnes y participent; c'est la santé des participants aussi parce
que ces gens-là font des efforts durant l'année entière
pour pouvoir faire le marathon. Je pense que, de ce
côté-là, M. le Président, un effort devrait
être fait pour essayer de maintenir... Je ne disconviens pas de ce que
vous avez dit, qu'il faudrait amener peut-être des subventions. Mais en
1979, la subvention du gouvernement du Québec au marathon
équivalait à 85 %; et 27 octobre 1987 en 19S7, la subvention
donnée par le gouvernement est rendue à 15 % du montant de
l'ensemble du coût du marathon.
Le marathon amène beaucoup de touristes au Québec; il a
fait connaître le Québec partout dans le monde; des journalistes
viennent de partout pour commenter l'événement. Je pense que, de
ce côté-là, il devrait y avoir un intérêt
marqué de la part du ministre responsable du loisir concernant
l'ensemble de la situation, ce qui peut arriver de bien aux athlètes, ou
du point de vue de la publicité du Québec sur le plan mondial, ou
en ce qui concerne la prévention, ou du côté de la
santé des personnes qui pratiquent le sport. Finalement, il y a des
retombées économiques importantes pour le Québec. Il me
semble, quant à moi, que le ministre responsable devrait faire une
analyse très approfondie du dossier pour leur permettre de tenir
l'événement dans des conditions quand même
appréciables.
M. Picotte: Cette année, M. le Président, je suis
allé au marathon de Montréal. Je dois dire que, selon les
statistiques, il n'y a pas eu tout à fait 7000 personnes pour neuf pays.
Je dois dire que c'est en deçà de ce qui s'est produit
l'année précédente et des autres années pour ce qui
est de la participation des pays comme de la participation des gens en termes
de milliers de participants. C'est peut-être la raison pour laquelle les
organisateurs se proposent de modifier un peu le marathon. Il ne faut pas
oublier que, lorsqu'on parle d'environ 7000 personnes, avec le montant d'argent
que le gouvernement donne, cela fait une subvention d'environ 70 $ par
personne. Le gouvernement fournit environ 70 $ par personne quand on parle
d'environ 400 000 $ que le gouvernement injecte et, aussi, compte tenu du
nombre de participants. Alors, nous allons voir de queile façon ils
prennent leur orientation pour l'année prochaine et nous discuterons
avec les gens, compte tenu du fait que j'ai dit que, oui, le gouvernement
devrait continuer de participer à un événement semblable,
mais je ne suis pas certain qu'on devrait y participer avec la même
ampleur.
Mme Juneau: Mais au moment où on se parle, vous n'avez pas
d'idée arrêtée sur le montant possible pour la
continuité de l'événement?
M. Picotte: Non, d'autant plus que M. Arsenault qui, comme vous
le savez, préside l'événement depuis sa fondation, si ma
mémoire est bonne, m'a dit qu'il me demanderait une rencontre pour venir
me proposer le nouveau plan des années futures et c'est à ce
moment-là que nous allons enclencher des discussions avec lui en ce qui
concerne le marathon de Montréal.
Mme Juneau: Cela va. Je vous remercie, M. le
Président.
Le Président (M. Audet): Cela va, Mme la
députée?
Mme Juneau: Cela termine les engagements pour le loisir. Donc, je
vous remercie beaucoup.
Chasse et pêche
Le Président (M. Audet): Nous allons maintenant
procéder à l'étude des engagements financiers pour le
secteur de la chasse et de la pêche. J'invite maintenant le...
M. Desbiens: M. le Président, on prend cela au mois de
septembre? On avance en arrière!
Septembre 1986
Le Président (M. Audet): Nous revenons en septembre
1986.
M. Desbiens: Septembre 1986.
Le Président (M. Audet): Quel engagement, M. le
député?
M. Desbiens: Engagement 23. Bien, c'est ce qui touche mon
secteur. C'est cela. Engagement 23, vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Audet): L'engagement 23 de septembre 1986
est vérifié. L'engagement 25 maintenant.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié. Engagement
26?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié. Engagement
27?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Engagement 32?
M. Desbiens: À l'engagement 32, est-ce que le ministre
pourrait me donner quelques précisions?
M. Picotte: On est à quel mois, M. le
Président?
Le Président (M. Audet): Septembre 1986.
27 octobre 1987
M. Picotte: C'est parce qu'on a des cahiers quand même
assez volumineux et le temps de s'ajuster à la fois au mois et au
numéro des articles et de les trouver à l'intérieur du
cahier... L'engagement 23...
M. Desbiens: Les engagements 23, 24, 25, 26 et 27 sont
vérifiés. L'engagement 32.
M. Picotte: L'engagement 32. C'est la subvention de 70 000 $ au
comité de restauration de la rivière Jacques-Cartier inc.?
M. Desbiens: Pouvez-vous donner des précisions sur le
travail?
M. Picotte: Oui. Depuis environ six ans, le comité de
restauration de la rivière Jacques-Cartier . inc. travaille à la
réimplantation du saumon de l'Atlantique dans la rivière. Le MLCP
et l'OPDQ ont appuyé financièrement les efforts du comité
en participant notamment à la construction d'une passe migratoire au
barrage de la Domtar situé à Donnacona.
Le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche a
contribué également, par l'ensemencement de plus de 300 000
saumons de divers stades d'évolution produits par les piscicultures du
ministère, à reconstituer le capital faunique de la
rivière. Depuis, à la suite d'un échange de terrains avec
la Domtar, le MLCP s'est porté acquéreur des lots riverains pour
une superficie approximative de 1332 hectares.
Depuis les premières captures de saumons revenus de la mer
enregistrées à l'été 1983, plusieurs facteurs
encourageants, notamment l'observation du frai de nombreux géniteurs,
tente à démontrer la possibilité que la rivière
Jacques-Cartier redevienne une rivière à saumons qui pourrait
procurer plusieurs centaines de jours de récréation en plus de
fournir un impact économique sensible pour la région.
L'an dernier, le gouvernement fédéral a investi 350 000 $
dans le projet de restauration, ajoutant à cela la
crédibilité à ses chances de réussite. Pour sa
part, l'effort financier du milieu s'est manifesté de façon
significative au cours des derniers mois. Huit municipalités se sont en
effet engagées pour un montant total de 85 000 $.
À l'heure actuelle, le cours normal de l'évolution du
dossier commande que tous les partenaires impliqués harmonisent leurs
actions réciproques, afin de garantir la réussite du projet et,
éventuellement, l'exploitation soutenue de la ressource. Dans ce sens,
la subvention versée au comité sera utile, d'une part, pour
confectionner un plan directeur de développement et amorcer le processus
de consultation avec les propriétaires riverains et, d'autre part, pour
réaliser différents travaux d'aménagement reliés
explicitement au comportement du saumon dans la rivière, de même
qu'à l'amélioration du système de capture et de transfert
des géniteurs. C'est la raison du montant de l'engagement de 70 000
$.
M. Desbiens: Ai-je bien compris? Vous avez dit que ce
système fonctionnait depuis 1981 ou 1982?
M. Picotte: Ce système est en marche depuis six ans.
M. Desbiens: Soit depuis 1981.
M. Picotte: Mais c'est en 1983 que les premiers saumons ont
commencé à remonter.
M. Desbiens: Est-ce que vous avez la liste des investissements
que cela a nécessité depuis ces six ans?
M. Picotte: Non, mais on pourra vous les acheminer par la voie du
secrétaire de la commission.
M. Desbiens: D'accord. Avez-vous les résultats en ce qui
concerne le réaménagement, la restauration de la ressource?
Est-ce que les résultats sont probants?
M. Picotte: Je pense que les résultats nous portent
à croire qu'il s'agit là d'une heureuse initiative. Comme je vous
le disais, en 1983, des saumons ont déjà commencé à
remonter et à faire leur retour dans la rivière Jacques-Cartier
comme telle, si bien que nous espérons continuer à investir dans
la restauration de la rivière. Comme je vous le disais, cela va procurer
plusieurs dizaines de jours additionnels dans le domaine de la pêche
sportive. Pour nous, jusqu'ici, les expériences sont très
concluantes.
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a quand même de la pêche
pendant... Plutôt, était-ce une rivière où il n'y
avait plus du tout de pêche au saumon?
M. Picotte: J'aurais voulu avoir des chiffres à vous
donner là-dessus, mais je n'en ai malheureusement pas au moment
où on se parle. On me dit, par contre, qu'au bas du barrage, on permet
la pêche.
M. Desbiens: II n'y en avait plus du tout auparavant...
M. Picotte: Cela se trouve à être en dehors du
sanctuaire, évidemment, parce qu'on a déterminé un lieu
comme sanctuaire de saumons et c'est en dehors de cet environnement.
M. Desbiens: II n'y en avait plus du tout lorsque la restauration
a été entreprise.
27 octobre 1987
M. Picotte: Non, quand on a commencé, je pense qu'il n'y
avait aucun saumon dans cette rivière. Il y en a déjà eu,
à ce qu'on me dit, il y a déjà plusieurs dizaines
d'années.
Une voix: II y avait du maquereau. M. Desbiens: Dans la
pointe...
M. Picotte: Avant que vous et moi ne soyons au monde, mais
maintenant, on commence à en revoir.
Le Président (M. Audet): L'engagement est-il
vérifié?
M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Audet): M. le député de
Lévis, vous aviez une question sur le même engagement
financier?
M. Garon: Oui. Vous aviez l'habitude de compter les saumons pour
savoir combien il en remonte. Êtes-vous capable de nous dire, comme ils
ont commencé à remonter en 1983, combien il est monté de
saumons au total? Êtes-vous capable de nous dire combien de mâles
et de femelles?
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Picotte: M. le Président, je note la demande du
député de Lévis...
M. Garon: C'est très important parce qu'ils remontent
justement pour s'accoupler. S'il remonte seulement des mâles...
Le Président (M. Audet): M. le député de
Lévis, s'il vous plaît, M. le ministre a la parole.
M. Picotte: Je note la demande du député de
Lévis et nous tenterons de lui acheminer une réponse par la
commission. La taille des saumons, cependant, ne sera pas disponible.
Le Président (M. Audet): Merci, M. le ministre.
M. Garon: Je voudrais savoir le nombre total de saumons qui sont
remontés. Vous avez des statistiques. Je voudrais savoir combien de
mâles et de femelles, étant donné qu'ils remontent
habituellement dans les rivières pour s'accoupler.
M. Picotte: Oui, je pense qu'on est capables d'avoir ces
données et on vous en fera parvenir les détails à la
commission.
M. Garon: Ils ne connaissent pas cela, eux non plus.
M. Picotte: Je pense bien que le député de
Lévis ne s'attendait pas à ce que je lui donne une réponse
ce soir. Je répète qu'on fera parvenir ces chiffres à la
commission, qui seront disponibles pour tout le monde.
Le Président (M. Audet): L'engagement financier...
M. Desbiens: Cela va pour le mois de septembre, M. le
Président.
Le Président (M. Audet): ...32 est
vérifié?
Octobre
M. Desbiens: Le mois d'octobre, maintenant.
Le Président (M. Audet): Quel engagement, M. le
député?
M. Desbiens: L'engagement 29 du mois d'octobre,
vérifié.
M. Picotte: J'ai d'autres renseignements sur le saumon. On en a
même sur l'accouplement du saumon. Le député de
Lévis et moi-même, nous nous en parlerons tous les deux
derrière le trône.
M. Garon: Vous êtes un jeune marié, vous.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Picotte: ...Je suis un jeune marié qui ne pense
qu'à cela de ce temps-là.
M. Garon: II faut dire que la mariée est jeune, mais le
marié...
M. Picotte: L'important n'est pas que le marié soit jeune.
Ce n'est pas son âge qui est important, ce sont ses capacités.
Là-dessus, il n'y a aucun doute possible.
Le Président (M. Audet): Je vous rappelle, messieurs, que
nous sommes à la vérification des engagements financiers...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Audet): ...et non pas à d'autres
engagements.
M. Garon: Cela ne nous coûte rien...
M. Picotte: Le député de Lévis l'a dit, M.
le Président. On parle de quelque chose qui ne coûte rien. Ce
n'est pas si mal.
Le Président (M. Audet): Revenons à nos poissons,
si vous voulez, messieurs. Novembre 1986, M. le député.
27 octobre 1987
M. Desbiens: Je suis parfaitement d'accord avec vous, M. le
Président.
M. Garon: On est mieux dans les saumons, on peut les poigner.
Le Président (M. Audet): Comme nous sommes appelés
pour le vote, nous suspendons les travaux pour le temps du vote. La cloche
s'est fait entendre. Nous allons suspendre les travaux pour quelques minutes et
nous reprendrons...
M. Picotte: On revient immédiatement après le vote,
M. le Président?
Le Président (M. Audet): Exactement. M. Picotte:
Nous serons ici.
Le Président (M. Audet): Les travaux sont suspendus.
(Suspension de la séance à 21 h 45)
(Reprise à 22 heures)
Le Président (M. Audet): La commission reprend ses
travaux. Nous en étions à octobre 1986. L'engagement 29 est
vérifié. Nous sommes rendus à novembre 1986, l'engagement
17? C'est cela? Novembre 1986, engagement 17. Cela a été fait par
le Conseil des Montagnais lui-même.
Novembre
M. Desbiens: L'engagement 17, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Cela va?
M. Desbiens: Oui. L'évaluation de la pêche de
subsistance a été faite dans quel but? Cela a été
fait par le Conseil des Montagnais lui-même?
M. Picotte: Si vous le permettez, je vais vous lire les notes
explicatives. Peut-être que cela va nous donner une bonne idée de
ce qu'est cet engagement. Actuellement, les prélèvements
reliés à la pêche de subsistance effectués par les
autochtones de la réserve de Pointe-81eue sont totalement inconnus tant
par le ministère que par les autochtones eux-mêmes. Ce manque
d'information a souvent pour effet de susciter de nombreuses controverses entre
la communauté amérindienne et celle des Blancs. De plus, lors
d'une consultation sur la ouananiche, nous avons observé l'existence
d'un climat de tension entre les pêcheurs sportifs et les
autochtones.
Il s'agit d'un contrat négocié au montant de 45 000 $. Si
le ministère a décidé de procéder sans se
référer au fichier central des fournisseurs, c'est pour s'assurer
l'essentielle collaboration de cette communauté autochtone. Cependant,
le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche par diverses
modalités au contrat exercera une supervision étroite sur la
réalisation et l'exécution de cette étude. C'est en gros
le mandat de l'étude.
M. Desbiens: Y a-t-il eu des rapports d'étape? Il n'y a
pas encore de rapport de fourni. Est-ce qu'il doit y avoir des rapports
d'étape?
M. Picotte: En régions, on suit cela étape par
étape. On devrait avoir les résultats à la fin de
l'année.
M. Desbiens: Cela paraît un peu curieux que ce soit une des
parties elles-mêmes impliquées. C'est une façon de parler.
Comme vous l'avez souligné, il y a certains points de litige sur cette
évaluation entre les groupes de pêcheurs blancs et autochtones.
Alors, que ce soit le groupe lui-même des autochtones, vous me dites que
c'est supervisé et suivi de très près par le
ministère.
M. Picotte: C'est cela, par le ministère,
c'est-à-dire le bureau régional du ministère.
M. Desbiens: Alors, pour l'engagement 17, c'est
vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement 18?
M. Desbiens: L'engagement 18 est vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement 20?
M. Desbiens: C'était en novembre 1986. Donc, la fondation
de la faune n'avait pas encore de budget propre.
M. Picotte: Effectivement, c'est le temps que nous devenions
opérationnels et que nous puissions recueillir les fonds pour la
fondation. Alors, à ce moment-là, nous avons
préféré, compte tenu que nous allions modifier la loi pour
rendre la fondation de la faune opérante, la soutenir jusqu'au moment
où nous puissions nous ramasser des fonds grâce à la loi
que nous avons votée ensemble au mois de décembre 1986.
M. Desbiens: Elle fonctionne présentement à
même le budget qui lui est alloué.
M. Picotte: Elle fonctionne depuis le début de la chasse
et il reste quelques points 27 octobre 1987 à modifier. On aura cela
bientôt pour qu'il n'y ait aucun problème et à ce
moment-là les sommes d'argent perçues seront acheminées
vers la fondation comme prévu.
Le Président (M. Audet): Est-il vérifié?
M. Desbiens: Cela va pour novembre, M. le Président.
L'engagement 21 est vérifié également.
Décembre
Le Président (M. Audet): L'engagement 21 est
vérifié. Décembre 1986, engagement 11?
M. Desbiens: Décembre, engagements 11, 12 et 13
vérifiés.
Janvier 1987
Le Président (M. Audet): Vérifiés. Janvier
1987, engagement 14?
M. Desbiens: L'engagement 14 est vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
Février
M. Desbiens: Février 1987, engagement 4.
M. Picotte: On va changer de livre, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Nous en sommes à
février 1987, engagement 4.
M. Desbiens: Est-ce que le ministre peut donner des
précisions supplémentaires sur ce contrat de services pour
assurer la protection de la ressource du saumon sur la rivière Moisie?
La rivière Moisie est séparée en deux, je pense, une
partie publique et une partie... c'est cela?
M. Picotte: Oui, en fait, c'est un contrat de services pour
assurer la protection du saumon et de la truite de mer dans la rivière
Moisie au cours de la saison de pêche 1987. Le fournisseur, c'est le
conseil de bande Uashat Maliotenam, de Sept-îles, et il s'agit d'une
entente de services conclue avec le conseil de bande Uashat Maliotenam pour
améliorer et assurer la protection du saumon et de la truite de mer dans
la rivière Moisie.
Cette entente prévoit notamment: premièrement, les accords
sur la protection du saumon et de la truite de mer; deuxièmement, le
contrôle de la récolte; troisièmement, l'enregistrement des
prises; quatrièmement, la surveillance des activités de
pêche autochtones au moyen d'engins de pêche sportive, afin
d'atténuer les conflits éventuels entre communautés
blanches et autochtones; cinquièmement, le partage du produit de la
pêche entre les divers groupes d'utilisateur; sixièmement, enfin,
la pêche au saumon et de la truite de mer par les autochtones au moyen de
filets maillants. Les filets maillants, c'est...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Picotte: Je me demandais à quoi faisait
référence le 3 entre parenthèses. Ce sont des mailles de
trois pouces. Alors, en ce qui concerne les filets maillants, la réponse
est de dire que ce sont des filets avec des mailles.
M. Desbiens: C'est sur la partie de la rivière à
l'extérieur de la ZEC? C'est cela. Il y a une ZEC pour le saumon sur la
Moisie, et la protection qu'assure la bande de Sept-îles, c'est sur la
partie, c'est sur l'ensemble de la rivière? C'est en dehors de la
ZEC?
M. Picotte: C'est en dehors de la ZEC.
M. Desbiens: Est-ce qu'il y avait ces contrats dans les
années antérieures?
M. Picotte: Les mêmes ententes avaient été
conclues avec le conseil de bande en 1984-1985, 1985-1986 et 1986-1987. Cela
fait au moins trois ans que nous avons ce genre d'entente avec le conseil de
bande et une participation qui ne nécessite pas d'antagonisme.
M. Desbiens: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Audet): L'engagement 4,
vérifié. Engagement 5?
M. Desbiens: Engagement 5, rapidement, c'est du bois. C'est pour
des réparations, des constructions?
M. Picotte: "Contrat pour l'achat de 42 506 PMP - pruche de l'Est
ou pin gris ou pin rouge - Bois de structure de différentes dimensions -
Brut, 7000 PMP - Pin blanc de l'Est - de différentes qualités et
dimensions - séché au four - B4F et 2000 PMP - Bois
d'épinette - B4F - Qualité no 1 et no 2, pour les besoins de la
réserve des Laurentides."
Alors, il y avait quelques soumissionnaires. Le plus bas soumissionnaire
était Jos. Morneau inc. de Charlesbourg pour un montant de 35 731 $. Il
y a eu quatorze soumissions, sept ont été reçues et ce que
j'ai comme détails, c'est que la deuxième soumission était
de Canac-Marquis Grenier au montant de 37 738 $. Donc, cela veut dire
2007 $ de plus que le plus bas. Frank Santerre (1975) pour 42 000 $ et
Goodfellow inc. pour 49 654 $.
M. Desbiens: Oui, j'ai ces renseignements-là aussi, M. le
ministre. Je vous demandais: Pourquoi ce bois-là?
M. Picotte: Ah! pourquoi le bois? Ces achats regroupés
sont effectués au début de la saison d'activités dans les
parcs des réserves et vont servir à différents travaux
d'entretien. La pruche de l'Est ou le pin gris, ainsi que le bois de structure
vont servir pour la réparation des cages de ponts, ainsi que pour la
réfection des tabliers de ponts dans la réserve des
Laurentides.
Le contreplaqué et le pin clair ont servi pour la
réparation des chaloupes en bois. Le pin noueux et l'épinette ont
servi pour la réparation de galeries, de cadres de portes et de
fenêtres. Pour ce faire, la Direction générale des
approvisionnements et le ministère des Approvisionnements et Services
ont sollicité quatorze fournisseurs, etc.
M. Desbiens: Ces quatorze fournisseurs, c'est dans la
réserve des Laurentides, donc, c'est dans la région de
Québec? C'est cela?
Une voix: II y en a dans la région de Montréal.
M. Desbiens: De Montréal, oui.
M. Picotte: Oui, ce ne sont pas nécessairement des gens de
la région.
M. Desbiens: Cela se fait dans tout le Québec.
M. Picotte: Dans tout le Québec, oui. M. Desbiens:
Vérifié.
Le Président (M. Audet): Engagement 5,
vérifié. Engagement 6?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié. Engagement
7?
M. Desbiens: L'achat de camionnettes et fourgonnettes de
différents modèles pour les services des directions
générales des opérations régionales de la faune.
Est-ce que cela renouvelle le stock au complet ou quoi?
M. Picotte: Ah non! Seulement une partie. C'est une partie du
renouvellement de la flotte. C'est seulement une infime partie. C'est le
contrat pour l'achat de 79 camionnettes et fourgonnettes de différents
modèles pour les services des directions générales des
opérations régionales de la faune.
On a environ 700 véhicules et on en a renouvelés 79. Ce
qui veut dire environ 10 %.
M. Desbiens: D'accord. Vérifié.
Le Président (M. Audet): II y aurait une question avant,
M. le député, si vous me permettez. M. le député de
Beauharnois.
M. Marcil: Ces achats sont faits par le ministère des
Approvisionnements et Services. Vous ne faites rien, vous?
M. Picotte: C'est par le Service général des achats
du gouvernement du Québec.
M. Marcil: Vous donnez vos besoins....
M. Picotte: Nous donnons nos spécifications dans les
commandes. On dit ce qu'on veut et on envoie cela au Service
général des achats.
M. Marcil: Vous préparez le cahier des charges et eux vont
en appel d'offres.
M. Picotte: Ils s'occupent du reste. Quel beau rôle pour un
ministre du Loisir!
Le Président (M. Audet): Cela va pour l'engagement 7, M.
le député?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié. Engagement
8?
M. Desbiens: L'Anse-Pleureuse, c'est en Gaspésie,
cela?
M. Picotte: Oui, construction de bâtiments pour bassins de
poissons à la pisciculture de l'Anse-Pleureuse.
M. Desbiens: C'est la pisciculture du ministère. Est-ce
toujours l'intention du ministre de la conserver?
M. Picotte: On sait que le rapport des initiatives privées
nous faisait part de différentes hypothèses dont celle de nous en
départir pour l'entreprise privée. Ce que j'ai
décidé de faire, c'est, comme vous le savez si bien, de former un
comité de députés, comité auquel je vous ai offert
la possibilité de vous associer. Ils ont rencontré les gens des
régions. Ils ont discuté avec eux. On doit me soumettre un
rapport d'ici à quelques semaines. Par la suite, le ministère
prendra la décision, selon ce que le milieu nous aura mentionné,
de continuer dans le même sens ou de privatiser, c'est-à-dire
céder cela à un
autre organisme quelconque. Pour l'instant, il n'y a pas de
décision arrêtée.
M. Desbiens: Le ministre a parlé de quelques
semaines...
M. Picotte: C'est moins de deux mois.
M. Desbiens: Moins de deux mois. C'est toujours moins de deux
mois quand il parle de quelques semaines.
M. Picotte: C'est moins de sept semaines.
M. Desbiens: On saura ce que cela veut dire chaque fois qu'il
dira quelques semaines.
M. Picotte: On me dit que le rapport du comité des
députés devrait être présenté incessamment,
soit d'ici à une quinzaine de jours. Je souhaite qu'ils me le
présentent en premier et le plus rapidement possible.
M. Desbiens: J'ai bien hâte de voir cela aussi.
Vérifié, M. le Président.
Mars
Le Président (M. Audet): Engagement 8,
vérifié. Mars 1987, maintenant. Engagement 16?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié. Engagement
17?
M. Desbiens: Engagement 17? Le ministre se prépare-t-il
à faire des cadeaux de Noël avec des casques? 386 casques.
M. Picotte: Comme nos agents de conservation se servent beaucoup
de leur tête dans tout ce qu'ils font et que l'on veut préserver
leurs qualités et les protéger, on leur fournit ce qu'il faut
pour qu'ils soient entièrement en sécurité.
M. Desbiens: Et les cagoules?
M. Picotte: Les cagoules, c'est pour les empêcher de se
faire geler le visage. Si le député veut se donner la peine de
venir faire un peu de motoneige cet hiver avec mes agents et
moi-même...
M. Desbiens: Est-ce pour les dépanneurs?
M. Picotte: ...il va s'apercevoir que cela prend à la fois
un casque et une cagoule pour se protéger. Parfois, le vent est froid et
les engelures nous font rougir la peau. Je comprends que le rouge est une belle
couleur, mais il reste qu'on veut protéger nos gens le mieux possible.
C'est aussi pour répondre aux normes de la Commission de la santé
et de la sécurité du travail et faire en sorte que nos gens
soient les plus productifs possible avec le plus de facilité.
Une voix: Est-ce qu'ils sont les seuls à fabriquer
cela?
M. Picotte: Ah! Mon Dieu! Là, vous me...
Une voix: Est-ce la seule compagnie à fabriquer cela?
M. Desbiens: C'est 386 casques et 651 cagoules. C'est une
cagoule et neuf dixième par casque. (22 h 15)
M. Picotte: Attendez, on va voir. Depuis trois ans, les agents de
conservation de la faune utilisent un nouveau casque de sécurité.
Ce nouveau casque sert maintenant à la fois pour faire de la motoneige
l'hiver et pour l'utilisation des véhicules tout terrain à trois
ou quatre roues en été.
Ce nouveau casque a l'avantage d'avoir un intérieur amovible
lavable. C'est déjà pas mal, on est propre en plus. Ayant
également l'avantage d'être bien ventilé, donc frais en
été, il a le léger inconvénient d'être un peu
froid l'hiver. Comme on veut qu'il soit frais en été et qu'il a
le léger inconvénient d'être frais en hiver, il faut le
doubler de cagoule, d'où l'utilisation de la cagoule en nylon extensible
lycra à 3,80 $ chacune - c'est pas si pire pour des cagoules - qui rend
le casque très confortable en hiver. Comme la compagnie Griffin
International de Roxton-Pond est le seul fournisseur de casques de motoneige au
Québec, c'est à lui que la Direction générale des
approvisionnements a fait appel et a fait la commande au montant de 26 001,23
$. J'imagine que si on a fait plus de cagoules c'est parce que cela se perd
plus qu'un casque. Pendant qu'ils le lavent ou qu'ils le laissent à la
maison pour le laver, ils en ont un deuxième pour vaquer à leurs
occupations. Mais au coût de 3,80 $ chacun, 7,60 $ ce n'est pas
exagéré pour nos agents de conservation.
M. Desbiens: Voguez, voguez, il en restera toujours quelque
chose.
Le Président (M. Audet): L'engagement est-il
vérifié, M. le député?
M. Desbiens: Les trimotos, M. le Président...
Une voix: Les trémolos.
M. Desbiens: Pas les trémolos, les trimotos. Y en a-t-il
beaucoup de trimotos
utilisés? Cela me surprend de voir ce genre de véhicule
entre les mains...
M. Picotte: C'est le même engagement. Ce sont des
compléments?
M. Desbiens: Oui, c'est l'engagement 17.
M. Picotte: On me dit qu'on a à peu près 200
trimotos.
M. Desbiens: Y a-t-il beaucoup d'accidents? D'après les
hôpitaux, c'est un véhicule très dangereux.
M. Picotte: On me dit qu'il y a un nombre d'accidents
suffisamment élevés pour nous faire réfléchir et
changer cela pour des quatre-roues.
M. Desbiens: Félicitations! Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Audet): L'engagement 17 est
vérifié. L'engagement 19?
M. Desbiens: L'engagement 19, vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement 20?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): L'engagement 21?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement 24?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): L'engagement 25?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): L'engagement...
M. Desbiens: M. le Président, pour le besoin du Journal
des débats, je voudrais faire remarquer que, si on semble passer
assez vite sur ces engagements financiers, c'est parce qu'on a fait un travail
de recherche à l'extérieur pour vérifier. Étant
donné le nombre de mois, le temps que l'on voulait reprendre dans
l'étude de nos engagements financiers, ce n'est pas parce que l'on n'a
pas mis du sérieux dans notre travail. L'engagement 26 est
également vérifié.
Le Président (M. Audet): L'engagement 26 est
vérifié. L'engagement 29?
M. Desbiens: L'engagement 29 également.
Avril
Le Président (M. Audet): Vérifié. Alors,
nous sommes rendus au mois d'avril 1987. L'engagement 23?
M. Desbiens: Les engagements 23, 24, 25 en avril, c'est
vérifié.
Mai
Le Président (M. Audet): Les engagements 23, 24 et 25
d'avril sont vérifiés. Mai 1987, engagement 14?
M. Desbiens: "Contrat pour l'achat de 66 500 livres de nourriture
pour animaux de zoo pour les besoins du Jardin zoologique de Québec:
Summit Meat Brokers Limited, Lethbridge, Alberta." Y a-t-il juste en Alberta
qu'on vend de la nourriture pour animaux de zoo?
M. Picotte: Pourtant, je leur avais dit que dans mon comté
il y en avait un. Non, on essaie d'être le plus objectif possible. Je
vais vous lire les explications du contrat négocié que nous avons
eu pour 66 500 livres de nourriture, pour animaux de zoo, pour les besoins du
Jardin zoologique de Québec. Les commandes de nourriture pour animaux
s'inscrivent dans les besoins réguliers annuels du Jardin zoologique de
Québec. Cependant, il est bon de dire que nous avons
expérimenté une nouvelle sorte de nourriture pour nos
félins. Il s'agit des produits américains Nebraska Brand Feline
Diet - ils sont à la diète - et Nebraska Brand Bird of Prey. Ces
produits sont disponibles pour les jardins zoologiques tant américains
que canadiens, depuis douze ans. Les produits sont dénaturés avec
du charbon de bois afin d'éviter toute mauvaise utilisation.
Élément important: ces produits sont tout à fait complets
sur le plan nutritionnel. Tous les minéraux et vitamines animales sont
inclus dans la préparation. Plusieurs jardins zoologiques
américains et canadiens utilisent ces produits et ils en sont pleinement
satisfaits. Autre avantage avec ce type de nourriture, c'est qu'il devient
très facile de transférer un animal d'un jardin zoologique
à un autre parce qu'il y mange la même nourriture. Cela les
stresse moins.
Dans le cas qui nous concerne, il n'y a qu'un fournisseur unique au
Canada pour ce type de produit et c'est la compagnie Summit Meat Brokers Ltd de
Lethbridge en Alberta. Notre commande a été faite à ce
dernier par la Direction générale des approvisionnements du
ministère des Approvisionnements et Services. Autrement dit, on a dit ce
dont on avait besoin et c'est
le Service général des achats qui a procédé
à la discussion pour l'achat de cette nourriture-là. Maintenant,
cela semble être une nourriture assez complète d'après ce
que je peux voir. Je me demande même s'il n'y a pas de quoi pour
prévenir la rage, etc. Cela a l'air d'être tellement complet, mais
je ne connais pas cela davantage.
M. Desbiens: Est-ce que c'est l'approvisionnement annuel,
ça? Est-ce que d'autres zoos - bien, il n'y en a pas beaucoup au
Québec - mais les autres zoos, savez-vous s'ils utilisent la même
nourriture?
M. Picotte: Effectivement, c'est l'approvisionnement annuel.
Maintenant, pour les autres jardins zoologiques, on pourrait vérifier
cela. C'est une bonne question. On pourrait vérifier pour voir ce que
font les autres.
M. Desbiens: II y a celui de Saint-Félicien, il y a...
M. Picotte: On pourrait demander à quelqu'un de notre
ministère de le vérifier.
M. Desbiens: ...Granby. Il y en a aussi en Gaspésie. Je
peux vous suggérer de susciter une nouvelle petite entreprise.
Même si c'était dans votre comté, ça ne me
dérangerait pas, ce serait au Québec au moins. Elle pourrait
peut-être fournir ce genre de produit, peut-être même en
exporter. Vous êtes forts sur le libre-échange.
En passant, puisqu'on est sur le jardin...
M. Picotte: C'est juste pour les félins, cependant.
M. Desbiens: Ah! juste pour les félins?
M. Picotte: Oui. Cela a l'air qu'ils sont capricieux.
M. Desbiens: On en a beaucoup ou ils mangent beaucoup?
M. Picotte: Je pense qu'il y a des félins à
Saint-Félicien aussi?
M. Desbiens: Oui, il y en a.
M. Picotte: On pourrait vérifier si, effectivement...
M. Desbiens: Est-ce qu'il y a eu des interventions ou des
approches auprès de fournisseurs québécois qui sont dans
un domaine connexe et qui pourraient développer une branche de ces
produits-là?
M. Picotte: À ma connaissance, non, parce que c'est la
première année que nous utilisons ce genre de
nourriture-là.
M. Desbiens: C'est la première année?
M. Picotte: Oui, c'est la première année. Avant, on
n'utilisait pas ce genre de nourriture. Maintenant, je ne sais pas si ce sera
suffisamment concluant pour renouveler. Auparavant, on s'adressait, je pense,
à des abattoirs chevalins qui nous fournissaient de la nourriture pour
ce genre de demande-là. Je vais demander de vérifier si,
effectivement, c'est concluant comme expérience, si on le fait ailleurs
ou non et s'il n'y aurait pas lieu que des gens du Québec puissent
produire la même chose et nous permettre d'acheter au Québec au
lieu d'acheter ailleurs. J'en serais des plus ravis.
M. Desbiens: En passant, est-ce que c'est rentable, le Jardin
zoologique de Québec?
M. Picotte: Si c'est rentable?
M. Desbiens: Je veux dire: Est-ce qu'il fait ses frais?
M. Picotte: Non, pas au moment où on se parle, mais nous
souhaitons en arriver là.
M. Desbiens: Parce que vous voulez le garder? Vous voulez le
garder?
M. Picotte: Au moment où on se parle il n'y a pas de
changement majeur d'annoncé.
M. Desbiens: C'est...
M. Picotte: Maintenant, par exemple, on peut jaser ensemble.
M. Desbiens: ...C'était "le" jardin au Québec. En
tout cas, depuis que je me souviens. Il me semble avoir perdu beaucoup de
popularité. Je ne sais pas si c'est une fausse impression ou...
M. Picotte: Bien, on ne peut pas dire qu'il a perdu beaucoup de
popularité, pas sur la fréquentation, du moins. Il y a 350 000
visiteurs annuels, mais comme il est exploité par le gouvernement,
évidemment, nous avons toutes sortes de prix spéciaux pour les
personnes du troisième âge, les enfants, les écoles.
Parfois, on est les mécènes même de certains organismes qui
viennent faire affaire avec nous. Alors, c'est peut-être pour cela que le
jardin zoologique ne fait pas ses frais.
M. Desbiens: Tantôt, vous avez dit que vous vouliez le
rentabiliser. Avez-vous prévu un plan de développement à
cette fin-là?
M. Picotte: J'examine souvent aussi
avec les gens du milieu... Le danger qu'il y a quand on a quelque chose
qui appartient au gouvernement et qui est administré par le
gouvernement, c'est d'être en concurrence déloyale avec les gens
qui gèrent des choses semblables au Québec. Or, quand j'ai
examiné les coûts il y a une quinzaine de mois, entre autres, j'ai
commencé à demander aux gens d'évaluer la
possibilité de hausser le prix d'admission, car, quand on regarde le
prix qu'on exige à Saint-Félicien, comparativement à celui
exigé au Jardin zoologique de Québec, quand on regarde aussi les
coûts exigés à Granby, il ne faut pas que nos tarifs soient
bas à un tel point que les gens disent: Jardin zoologique pour jardin
zoologique, on est aussi bien d'aller visiter celui de Québec pour voir
les mêmes félins, les mêmes animaux et quelque chose de
semblable et, à ce moment-là, décider de ne pas aller au
Lac-Saint-Jean, à Saint-Félicien ou à Granby et priver
certaines régions, dont celles du LacSaint-Jean et de Granby qui
est dans la région de Saint-Hyacinthe, d'un public de touristes à
cause du prix exigé qui vient en concurrence avec celui des autres
jardins zoologiques existants. C'est ce que nous tentons d'équilibrer et
cela nous permettra de nous rapprocher, peut-être pas d'ici un an ou
deux, d'un équilibre budgétaire entre les coûts, les
dépenses et les revenus, mais au moins de rétrécir
l'écart qui sépare les revenus et les dépenses, et de ne
pas être en concurrence déloyale.
M. Desbiens: Donc, pour l'instant, si je comprends bien, votre
rentabilisation se situerait dans une augmentation du coût
d'entrée et non pas dans, je ne sais trop, un développement
quelconque du parc...
M. Picotte: Pour l'instant, non. Entre autres cela et
vérifier si effectivement notre nombre d'employés est comparable
à celui du jardin de Saint-Félicien et d'autres jardins
zoologiques. Souventefois, on retrouve cela dans le domaine gouvernemental.
Pour la même chose comparable, il y a peut-être trois, quatre, cinq
ou six employés additionnels et je pense qu'on doit regarder tout cela
en administrateurs.
M. Desbiens: Je vous ai parlé de moyens financiers, et
vous dites: Oui, entre autres. Y a-t-il d'autres moyens que vous envisagez?
M. Picotte: Comme je vous l'ai dit, regarder les correctifs qu'on
peut apporter à l'administration comme telle au chapitre du nombre
d'employés. Je pense qu'on peut regarder cela. Donc, il s'agit
d'examiner à la fois la gestion, d'avoir des coûts comparables et
de voir si on se compare facilement à d'autres endroits du Québec
qui, pour la même chose, font les mêmes opérations et
peut-être à un coût moindre, et se demander pourquoi cela
peut coûter plus cher dans le cas de quelque chose qui est
géré par l'État comparativement à quelque chose de
privé.
M. Desbiens: Donc, c'est une étude que vous poursuivez de
la gestion du jardin de Charlesbourg?
M. Picotte: C'est pris en compte dans le rapport que devront nous
présenter nos collègues députés qui ont
questionné et qui sont allés vérifier certaines, choses
à ce sujet aussi.
M. Desbiens: Quand vous parliez des gens du milieu tantôt,
il ne s'agit pas du rapport des députés; de qui s'agit-il?
M. Picotte: Dans certains cas, oui, c'est cela. Les
députés sont allés rencontrer les gens du milieu pour en
discuter et, dans d'autres cas, les députés ont tout simplement
examiné les rapports de certaines choses comme le jardin zoologique.
M. Desbiens: Dans le cas du jardin zoologique, les gens du
milieu, c'est quoi? Est-ce qu'il y a une société qui existe? (22
h 30)
M. Picotte: II y a une société qui existe sur
laquelle on a pu avoir des questions et aussi sur la direction comme telle.
M. Desbiens: C'est dans ce coin-là aussi, Sea World?
M. Picotte: C'est parallèle à cela. Ce n'est pas
nécessairement le jardin zoologique. On a je ne sais combien d'acres de
terrain au niveau du jardin.
M. Desbiens: Beaucoup.
M. Picotte: Beaucoup, beaucoup d'acres de terrain. Alors...
M. Desbiens: En grand nombre.
M. Picotte: Moi, je n'ai jamais été opposé
à un projet qui viendrait aider à rentabiliser le jardin
zoologique. De là à dire que les deux vont se fusionner, de
là à dire qu'on va faire en sorte que le jardin zoologique sera
autre chose, ce n'est pas sûr, mais il y a beaucoup de terrains
disponibles et tout ce qui peut nous être proposé pour
améliorer la situation du jardin et attirer les touristes vers le jardin
comme tel sera considéré sérieusement par celui qui vous
parle.
M. Desbiens: II y a beaucoup de terrains. Ces terrains
appartiennent au jardin zoologique lui-même?
M. Picotte: Au gouvernement du Québec.
M. Desbiens: Au gouvernement du Québec,
c'est-à-dire à votre ministère. Est-ce que cela veut dire
que Sea World serait à l'intérieur des limites du territoire, du
terrain qui appartient...
M. Picotte: II n'y a rien, au moment où on se parle, pour
Sea World. Il y a eu des projets de discutés, mais au moment où
on se parle il n'y a rien non seulement de signé, mais il n'y a rien
d'engagé de la part de qui que ce soit, sauf que si jamais il y avait un
projet et qu'on en venait à des discussions, ces terrains-là
appartenant au gouvernement pourraient être envisagés de la
même façon qu'on cède une montagne avec un bail bien
précis pour faire du ski ou pour faire du récréo-tourisme,
mais au moment où on se parle, il n'y a rien en discussion
prévoyant l'aménagement de quoi que ce soit concernant cet
endroit-là.
M. Desbiens: Mais il pourrait arriver que le
ministère loue ou vende une partie du terrain du jardin zoologique pour
la réalisation de Sea World.
M. Picotte: Je ne suis pas certain que le ministère
vendrait. Le ministère pourrait peut-être louer, mais en fonction
des options qui nous sont proposées, mais je pense qu'on est loin encore
de ces possibilités.
M. Desbiens: Les options qui vous sont proposées, c'est
quoi actuellement?
M. Picotte: II n'y a eu de discussion sur aucun projet.
M. Desbiens: Je pensais avoir compris que vous aviez des options
qui vous sont proposées.
M. Picotte: Non, non. Vous avez fait allusion à Sea World.
À un moment donné, on a entendu dire que Sea World pourrait venir
s'établir là, mais on n'a jamais eu de proposition ni de
discussion.
M. Desbiens: II y a des discussions à l'époque.
M. Picotte: Oui. Dernièrement, on n'a jamais eu de
discussion à cet effet pour concrétiser un projet. Donc, pour
nous c'est du domaine du passé.
M. Desbiens: II n'y a rien de neuf? M. Picotte: II n'y a
rien de neuf.
M. Desbiens: C'est du domaine du passé?
M. Picotte: On verra si à l'avenir il y a des gens qui ont
des choses à nous proposer, mais pour l'instant, on n'a rien sur la
table. Comme vous le dites si bien, il n'y a rien de neuf. De toute
façon, il n'y aura jamais rien de neuf sous le soleil. On disait au
Séminaire: nihil novi sub sole.
M. Desbiens: II y a une année de plus pour le
ministre.
M. Picotte: Effectivement, moi j'y vais avec les projets qu'on me
soumet. Les projets qu'on ne me soumet pas, je ne les discute pas. J'ai
tellement d'autres chats à fouetter que vous comprendrez bien que ce
n'est pas dans mon style et ma nature de discuter de projets
hypothétiques suspendus, de projets qui pourraient peut-être bien
se réaliser. J'ai les pieds trop à terre pour regarder ce qui se
passe dans les airs.
M. Desbiens: Je voulais dire une année de plus d'âge
au ministre. Je veux lui souhaiter un bon anniversaire en passant. Je viens
d'apprendre cela.
M. Picotte: Merci, M. le député.
M. Desbiens: L'engagement 14 est vérifié.
Le Président (M. Audet): L'engagement 14 est
vérifié. L'engagement 15?
M. Desbiens: L'engagement 15. Fichier des fournisseurs.
L'engagement des ingénieurs-conseils Tremblay, Deschênes et
Associés.
M. Picotte: C'est à partir du fichier des
fournisseurs.
M. Desbiens: Oui. Est-ce qu'il a été le seul
fournisseur que le fichier vous a fourni?
M. Picotte: Voilà. Nous avons eu à partir du
fichier des fournisseurs, d'abord, Dupont, Desmeules et Associés inc.,
dans le comté de Duplessis, à Sept-îles, qui avaient
été invités. Il y a eu Maloney, Lalonde, Girouard,
Letendre, toujours à Sept-îles, dans le comté de Duplessis,
puis Tremblay, Deschênes et Associés inc., Baie-Comeau,
comté de Saguenay, ADS Associés Itée, à
Baie-Comeau, le groupe-conseil Roche Itée, rue Napoléon à
Sept-îles. Ce sont les cinq firmes qui nous ont été
soumises par le fichier central des fournisseurs. Il y a eu un comité de
sélection comme nous en avons. Je me souviens qu'on a discuté la
semaine dernière aux engagements financiers d'un comité de
sélection qui était formé où les gens
évaluaient chacune des firmes en présence, et la firme qui nous a
été suggérée est Tremblay, Deschênes et
Associés inc., ingénieurs-conseils, de Baie-Comeau. Le
montant de l'engagement est de 30 000 $. L'imputation budgétaire
1986-1987 est de l'ordre de 20 000 $ et, pour 1987-1988, de 10 000 $.
M. Desbiens: Les quatre autres que vous avez mentionnés
ont été invités à offrir leurs services et à
fournir une soumission.
M. Picotte: Oui.
M. Desbiens: Ils sont tous plus hauts que...
M. Picotte: Non, il n'y a pas de prix fixés
là-dedans. Ce sont des dossiers professionnels que ces firmes nous
soumettent. Le comité de sélection évalue les dossiers
professionnels et fixe les prix par la suite.
Une voix: C'est un contrat accordé au meilleur.
M. Picotte: C'est cela. On fixe un prix et un contrat au
meilleur. Le comité de sélection détermine le meilleur et
il fixe un prix. La loi ne permet pas d'aller demander des soumissions à
des professionnels dans le domaine de la construction.
M. Desbiens: La construction? Les plans et devis font partie des
travaux des ingénieurs-conseils.
M. Picotte: Oui, c'est pour des études de construction
à la pisciculture de Tadoussac.
M. Desbiens: Bien non! C'est indiqué: surveillance pour
l'opération de la pisciculture.
M. Picotte: C'est cela. Ils construisent et les autres
surveillent. Ce sont des devis pour la surveillance. Ils font des
études, ils font les plans et devis, et après, ils font la
surveillance de la construction, et les règlements ne nous permettent
pas d'aller en soumission pour des contrats de professionnels.
M. Desbiens: "Les relevés, les études, les travaux
préparatoires, les plans, les devis en mécanique et
électricité, les estimations et la surveillance en vue de
l'opération de la pisciculture de Tadoussac."
M. Picotte: On me dit que ce sont des travaux en vue de
l'opération.
M. Desbiens: Des travaux de construction en vue de
l'opération.
M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens: Alors, le mot "opération" n'a pas affaire
là. Ce ne sont pas eux qui vont surveiller l'opération.
M. Picotte: Ils vont surveiller les travaux; ils ne surveilleront
pas l'opération de la pisciculture. Ils vont surveiller les travaux de
construction.
M. Desbiens: Voulez-vous intervenir là-dessus?
M. Marcil: Oui, s'il vous plaît!
M. Desbiens: Ce n'est pas moi qui suis président.
M. Marcil: M. le Président...
M. Desbiens: Je n'ai pas fini, mais si vous voulez
intervenir.
M. Marcil: Oui, mais. c'est seulement pour une question
d'information.
M. Desbiens: Oui.
Le Président (M. Audet): M. le député de
Beauharnois.
M. Marcil: Dans de telles constructions, lorsque vous engagez des
professionnels ou lorsque le ministère des Approvisionnements et
Services engage des professionnels pour la surveillance de travaux, les
honoraires sont fixés par un arrêté en conseil qui existe
déjà.
Une voix: C'est cela. C'est une réglementation.
M. Picotte: C'est une réglementation qui fixe les
honoraires.
M. Marcil: Qui fixe les honoraires, que ce soit à l'heure
ou au contrat, c'est fixé par un arrêté en conseil.
M. Picotte: Dans le cas qui nous occupe présentement, ils
sont payés à l'heure.
M. Marcil: C'est cela, mais les tarifs sont fixés par un
arrêté en conseil.
M. Picotte: Effectivement, les tarifs sont fixés par un
arrêté en conseil du gouvernement.
M. Desbiens: Donc, ce n'est pas un critère qui peut vous
permettre de choisir parmi les cinq. Ils sont tous sur un pied
d'égalité à ce moment-là.
M. Picotte: Bien oui, c'est un comité de sélection
qui regarde leur offre de service
et qui décide de faire une proposition en disant: Nous croyons
que cette firme est supérieure à telle autre pour telle et telle
raison. C'est un comité de sélection.
M. Desbiens: Quelles sont les raisons, par exemple, dans un tel
cas?
M. Picotte: Selon les critères retenus pour ce genre de
travaux et fixés par le Conseil du trésor.
M. Desbiens: Comment faites-vous pour différencier
quelqu'un? J'imagine que les firmes ont toutes plus ou moins la même
expertise.
M. Picotte: D'abord, la firme ADS Associés a
été cotée B. Le groupe-conseil Roche ltée
était non conforme et il a été rapidement
évalué par le comité.
M. Desbiens: Comment peut-il être non conforme?
M. Picotte: Le personnel présenté par le
groupe-conseil Roche est du personnel qui certifie travailler en permanence
pour la firme Roche ltée, boulevard Laurier, Québec. Après
vérification au fichier central, il appert que Roche-Québec est
inscrit également au fichier central. Le personnel
présenté comme permanent au bureau de Québec ne peut en
aucune façon être considéré comme personnel
permanent au bureau de Sept-îles.
Or, il arrive de temps en temps que certaines firmes ' s'ouvrent des
bureaux partout en régions et, à ce moment-là, elles
disent qu'elles ont du personnel permanent et, quand on vérifie, elles
n'en ont pas. Donc, c'est un critère assez important surtout pour faire
de la surveillance. C'est l'un des critères qui nous a permis de dire:
Vous êtes non conforme, car après vérification, vous
n'aviez pas de personnel permanent. C'est dans le cas de Roche.
M. Desbiens: Cela veut dire qu'une de vos exigences était
d'être de la région, d'avoir des employés permanents dans
la région.
M. Picotte: Bien, d'avoir au moins des employés dans la
région. C'est plus pratique pour nous. Les critères sont
l'expérience, la connaissance et avoir des employés permanents
dans la région. Alors, ce sont quelques-uns des critères que je
vous souligne et le comité les évalue. Alors, vous me dites:
Comment on évalue l'expérience? Bien, j'imagine que le
comité de sélection a des moyens d'évaluer
l'expérience et la compétence de certaines firmes.
M. Desbiens: L'expérience, oui d'accord.
Est-ce qu'il y a des nouveaux critères? C'est la première
fois que j'entends dire qu'il y a comme cala un critère d'appartenance,
si je peux dire, ou d'existence dans la région ou de
discrémination régionale pour l'attribution des contrats de ce
type-là.
M. Picotte: C'est assez courant, ce critère de la
présence dans la région. D'abord, cela a un effet sur les
coûts. S'il faut que ce soient des gens de l'extérieur, qu'on soit
obligés en plus de payer du salaire horaire, qu'on soit obligés
de payer du transport, etc., cela augmente nos coûts à nous. Donc,
nous exigeons que les employés soient sur place, que ce soient des
employés permanents, ce qui évite d'augmenter les coûts
à payer à la firme en question. C'est un des critères
qu'on jugeait important et que le comité de sélection avait
à évaluer parmi d'autres critères.
M. Desbiens: Remarquez que je suis bien heureux quand des
firmes...
M. Picotte: C'est bon pour le développement
régional.
M. Desbiens: ...régionales obtiennent des contrats. Sauf
que c'est nouveau, en tout cas, quant à moi. C'est un critère qui
n'apparaissait pas. Il n'y a aucune directive, à ma connaissance, dans
ce sens-là dans l'octroi des contrats gouvernementaux.
M. Picotte: On me dit que c'est une directive qui existe et nous
sommes bien prêts à vous faire parvenir la directive si vous en
faites la demande. Je pense comprendre que vous en faites la demande.
M. Desbiens: C'est ça, s'il vous plaît, si vous
vouiez nous la produire. Si on continue, vous avez dit ensuite que la firme ADS
s'était classée B selon vos critères.
M. Picotte: Bien, non pas selon moi, selon le comité de
sélection. Ils l'ont classé B.
M. Desbiens: Selon le comité de sélection. Oui,
c'est ça, je comprends bien.
M. Picotte: Le groupe-conseil Roche, non conforme. Le groupe
Tremblay, Deschênes et Associés a été classé
A, donc ce sont eux qui ont obtenu le contrat. Maloney, Lalonde, Girouard,
Letendre... Qu'est-ce que ça veut dire NS et NR? NR, ça veut dire
non retenu. Dupont, Desmeules et Associés, c'est NR, non retenu, et
Maloney, Lalonde, Girouard, Letendre, c'est NS - ça ne veut
sûrement pas dire Notre-Seigneur - non soumissionné.
M. Desbiens: Ah! ils n'ont pas soumis
leur nom.
M. Picotte: Bon! voilà.
M. Desbiens: NR, NR, Roche c'est NR aussi.
M. Picotte: Non retenu.
M. Desbiens: Les autres sont NR aussi. Alors, il y en a juste un
qui n'est pas NR.
M. Picotte: J'imagine.
Une voix: Ils doivent être arrivés en retard.
M. Picotte: On me dit que généralement "non retenu"
c'est dans le cas où les gens nous présentent quelque chose en
retard d'après les dates que nous fixons. On ne vous retient pas parce
que vous dépassez le temps. Si on demande, admettons, de nous
présenter ça pour le 15 novembre et qu'on arrive le 16, on dit:
NR, non retenu ou NC, non conforme.
M. Desbiens: Est-ce que c'est possible de voir ces... Donc, vous
allez nous fournir...
M. Picotte: Les devis sur lesquels on s'appuie, pas les
devis...
M. Desbiens: ...la directive ou le décret...
M. Picotte: On va vous fournir la directive sur laquelle on
s'appuie pour faire une telle sélection.
M. Desbiens: Et les critères pour faire une telle
sélection. Cela nous permettra...
M. Picotte: On pourra même fournir le nom de ceux qui font
la sélection. La seule chose qu'on ne peut pas faire c'est de les faire
comparaître ici pour s'expliquer.
M. Desbiens: Les noms du comité sélecteur, c'est ce
que vous voulez dire? Parfait! si vous voulez les soumettre. Je pose ces
questions-là ici parce que justement vous savez que c'est notre devoir
de vous surveiller. On constate que cette firme en particulier a
participé, a contribué au financement du Parti libéral
pour 3800 $ l'an passé, alors...
M. Picotte: C'est un signe de santé, M. le
député.
M. Middlemiss: ...ont contribué aussi.
M. Desbiens: Je ne sais pas. Je ne l'avais pas le nom de Roche.
Je vais aller vérifier.
M. Marcil: II faudrait vérifier pour voir si on n'a pas
contribué au Parti québécois aussi.
M. Desbiens: Alors, c'est pour ça que je posais toutes ces
questions-là. On veut bien s'assurer... On veut se faire l'ange gardien
du ministre pour qu'il ne se trompe pas.
M. Picotte: Aucun problème, vous savez...
M. Desbiens: II a bien conservé sa virginité. (22 h
45)
M. Picotte: Avec mes quinze ans de vie politique, ma
virginité est assez à l'air. Comme vous le dites, je l'ai
démontré un peu partout. Ce que je veux vous dire, c'est
qu'avec quinze ans de vie politique, j'ai souvent remarqué en
regardant les livres que les individus appartenant à des firmes - ce
sont les individus, et non pas les firmes, qui ont le droit de souscrire au
financement -sont des gens qui souscrivaient partout. S'il y avait un Parti
créditiste, ils souscrivaient moins fort, mais ils souscrivaient
même au Parti créditiste. Je me suis habitué à vivre
avec cette virginité. Quand j'étais dans l'Opposition il y avait
des gens qui fournissaient plus chez vous que chez nous. Maintenant qu'on est
de l'autre côté, ils fournissent plus chez nous que chez vous. Il
faudrait leur demander pourquoi ils procèdent comme cela. Je ne
comprends pas leurs attitudes.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Desbiens: C'est pour cela que je vous soulignais ce
cas-là, c'est que justement ils ne fournissaient jamais chez nous,
ceux-là.
Le Président (M. Audet): M. le député de
Beauharnois, avez-vous une question sur le même engagement financier?
M. Desbiens: Ni chez vous non plus, avant 1985.
M. Marcil: C'est seulement pour une correction. Le
député de Dubuc a peut-être oublié de le dire.
Tantôt, il disait que cette firme avait contribué pour 3800 $.
Cela va à l'encontre de la loi sur le financement des partis. Les firmes
n'ont pas le droit de contribuer.
M. Desbiens: Membre de cette firme, peut-être que j'ai dit
firme par erreur.
M. Marcil: Peut-être l'épouse.
M. Desbiens: Le ministre a corrigé de toute façon.
Ce sont les membres de la firme, bien sûr.
M. Marcil: D'accord, cela va.
Le Président (M. Audet): Merci.
M. Picotte: C'est une bonne loi en fait. C'est une loi qui a
été faite par M. Lévesque, l'ancien premier ministre du
Québec. On l'a louangée. On a vécu avec. Il y avait des
gens qui étaient un petit peu réticents...
M. Desbiens: Ils avaient du mal à s'habituer.
M. Picotte: ...à dire comment cela allait se
dérouler. Le Parti libéral a toujours assez bien performé
dans ses campagnes de financement. Je dois rendre hommage au père
fondateur du Parti québécois d'avoir eu cette transparence et
d'avoir fait en sorte qu'on ait une loi de financement politique qui nous
réjouit tous, pas au même point, selon notre position. Mais ils
finissent toujours par nous en donner un peu, de part et d'autre, à
chacun de notre côté. Donc, vous avez votre part, nous avons notre
part. Finalement cela va bien dans le meilleur des mondes et ils retirent un
crédit d'impôt.
Le Président (M. Audet): Est-ce que l'engagement financier
est vérifié?
M. Desbiens: Comme toute loi...
M. Picotte: Je félicite M. Lévesque, vous n'avez
rien contre cela?
M. Desbiens: Comme pour toute loi, il est bien important qu'on
soit très attentif, pour qu'elle continue d'être bonne, surtout
dans ce domaine.
M. Picotte: Vous avez bien raison là-dessus.
Le Président (M. Audet): L'engagement financier 15 est
vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Engagement financier 16?
M. Picotte: Engagement 16.
Le Président (M. Audet): Toujours dans l'année
1987.
M. Desbiens: Quel est l'objectif que vous poursuivez par cette
étude?
M. Picotte: "Contrat de services pour effectuer le
développement d'une série d'indicateurs dans le but
d'évaluer la rentabilité et la qualité de la gestion
financière et faunique des pourvoiries avec droits exclusifs." Dans un
récent document d'orientation sur la pourvoirie avec droits exclusifs,
le ministère manifestait son intention de miser davantage sur ce
réseau d'entreprises privées pour le seconder dans sa mission de
gestion et de mise en valeur de la faune. Il énonçait ainsi ses
intentions de consolider les entreprises existantes, de façon à
maximiser le rendement du réseau actuel, et éventuellement
d'acccroître la superficie du réseau.
Les objectifs de l'étude: La présente étude vise
à élaborer un ensemble d'indicateurs qui permettront au
ministère et aux pourvoyeurs d'évaluer, par analyse, la
rentabilité et l'efficacité opérationnelle d'une
pourvoirie.
Identification des indicateurs: Cette partie du travail consiste
à identifier les indicateurs les plus représentatifs de la
rentabilité et de l'efficacité opérationnelle de ce type
d'entreprise, et à fournir un guide d'interprétation qui
permettra d'évaluer rapidement les performances des pourvoiries
analysées, en vue d'apporter, le cas échéant, les
correctifs qui s'imposent.
Intégration des données: Le deuxième volet de
l'étude consiste à intégrer les indicateurs de gestion
financière et de gestion faunique, afin de permettre une analyse
complète de l'entreprise. Cette opération tient compte des
particularités de l'environnement dans lequel évoluent les
pourvoiries.
En gros, cela semble être les points. Il y avait quatre autres
points que je pourrais vous donner rapidement.
M. Desbiens: Quand attendez-vous le résultat de ce
travail?
M. Picotte: On me dit que d'abord, c'est une demande qui a
été faite par l'Association des pourvoyeurs du Québec qui
souhaitait ardemment qu'on ait des données là-dessus. Or, on a
déjà l'étude; l'étude est complétée.
Ce qu'on dit à l'intérieur de l'étude nous permet de
regarder, entre autres comme indications, les facteurs de la superficie du
territoire; de regarder aussi la faune dans sa densité comme telle. On a
identifié certains points comme cela. L'étude nous est soumise
et, M. le Président, je pense que nous n'aurions pas d'objection
à la faire parvenir aux gens de la commission, même avant qu'on
nous le demande.
M. Desbiens: C'est très bien, M. le Président. M.
le ministre, vérifié.
Le Président (M. Audet): Engagement 20?
M. Desbiens: Engagement 20. Pourquoi est-ce la deuxième
plus basse soumission qui a été acceptée? C'est le fichier
des fournisseurs...
M. Picotte: Pour la raison...
M. Desbiens: La deuxième plus basse.
M. Picotte: C'est écrit que le plus bas soumissionnaire ne
répondait pas aux spécifications. C'est ce que vous cherchez?
M. Desbiens: C'est ça.
M. Picotte: Voilà! Arrêtez de chercher.
M. Desbiens: D'habitude, ils l'indiquent sur le...
M. Picotte: Comité de sélection. M. Desbiens:
Alors... Ça va, vérifié.
M. Picotte: Oui. C'est fait de la même façon
par un comité de sélection.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Engagement 20,
vérifié. Engagement 21?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Engagement 22.
M. Desbiens: Une petite courte. Salle d'autopsie. Qu'est-ce que
vous autopsiez là?
Une voix: Des maringouins morts?
M. Picotte: Boni on me dit que, lorsqu'on saisit des animaux pour
fins d'enquête, parfois, on procède par autopsie afin d'obtenir
des preuves devant le juge.
M. Desbiens: D'accord.
M. Picotte: Alors, on les autopsie.
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié. Engagement
financier 23?
M. Desbiens: La station piscicole de Tadoussac, ça va.
C'est toujours le ministère qui a la mainmise là-dessus?
M. Picotte: Oui, pour l'instant.
M. Desbiens: Pour l'instant.
Le Président (M. Audet): Vérifié?
M. Desbiens: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Engagement 24?
M. Desbiens: Engagement 24. Repérage
télémétrique de quoi, là? Ce ne sont pas des
épitaphes.
M. Picotte: Pour les chevreuils, M. le Président.
M. Desbiens: Les chevreuils. L'engagement 24 est
vérifié.
Le Président (M. Audet): L'engagement 25?
M. Desbiens: L'engagement 25 est
vérifié.
Juin
Le Président (M. Audet): Alors, nous sommes en juin 1987,
l'engagement 16.
M. Desbiens: L'engagement 16. Là encore, oui, il y a un
seul fournisseur d'indiqué. Il s'agit de contrats
négociés. Est-ce le seul fournisseur contacté ou si, comme
tantôt, il y a eu appel à d'autres fournisseurs?
M. Picotte: Le gouvernement du Québec a accordé un
contrat à la firme Coscient inc., à la suite du projet d'auteur
que celle-ci lui a présenté. Cette série
d'émissions aborde dans une formule toute nouvelle les missions des deux
ministères impliqués, le ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche ainsi que le ministère du Tourisme. Ce sont, d'une
part, l'exploitation sur le plan sportif des ressources fauniques dans le
contexte d'une gestion intégrée de celle-ci et, d'autre part, une
pratique touristique intimement liée aux activités de
prélèvement ou d'observation de la faune.
Pour la réalisation du projet, le ministère du Loisir, de
la Chasse et de la Pêche supervise les contenus en matière
d'éthique sportive et de respect des lois et règlements. La firme
Coscient inc. a conclu une entente avec Radio-Canada pour la production et la
diffusion de la série d'émissions. Radio-Canada contribue au
projet pour une somme d'environ 400 000 $; le ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche hérite des droits non commerciaux
d'utilisation et, à compter du 1er juillet 1989, des droits commerciaux.
Le ministère des Communications a participé aux
négociations contractuelles et a émis un avis favorable en date
du 10 juin 1987 en regard de l'équité des sommes
dépensées et des droits acquis pour ce projet d'auteur.
M. Desbiens: C'est un projet de 920 000 $, si j'ai bien
saisi.
M. Picotte: C'est un projet de 520 000 $ Radio-Canada y
participe pour 400 000 $. Ajoutez ce que Radio-Canada met et ce que nous
mettons, cela fait 920 000 $.
M. Desbiens: Cela ne répond pas à ma question.
C'est le seul...
M. Picotte: On n'a pas fait de demande. C'est un projet
d'auteur.
M. Desbiens: C'est un projet d'auteur qui vous a
été soumis?
M. Picotte: Exactement.
M. Desbiens: Et qui entraîne presque... Boni en tout cas.
C'est au moins 520 000 $, la part du gouvernement du Québec.
M. Picotte: On me dit que c'est tellement un bon projet qu'on ne
lé regrette pas.
M. Desbiens: Oui, ce sont les téléspectateurs qui
le diront. Cela va prendre une étude ensuite pour sonder les
téléspectateurs qui l'auront visionné. Cela
m'apparaît élevé pour...
M. Picotte: Mais on me dit que là-dessus...
M. Desbiens: Est-ce qu'il n'y aurait pas eu...
M. Picotte: ...il n'y a pas de problème parce qu'ils vont
être dans ce qu'on appelle les sondages pour la radio et la
télévision....
M. Desbiens: Les BBM.
M. Picotte: ...les BBM. On va le savoir pas mal au mois de
décembre. Mais cela ne nous empêchera pas de dormir comme certains
animateurs radiophoniques de Radio-Québec.
M. Desbiens: Les 30 émissions ne seront pas toutes
présentées au mois de décembre.
M. Picotte: Cela a commencé au mois de septembre, M. le
Président.
M. Desbiens: C'est déjà commencé?
M. Picotte: Oui. C'est le samedi de 17 heures à 17 h
30.
M. Desbiens: C'est sûrement intéressant. Je n'en ai
pas entendu parler encore.
M. Picotte: Cela a commencé au mois de septembre. Vous
êtes à peu près comme tous les députés
probablement. Vous avez des activités à cette heure et vous ne
pouvez pas regarder la télévision. Mais ce n'est pas un
critère.
M. Desbiens: Mais il reste que pour revenir au...
M. Picotte: Même si vous ne l'avez pas vu, cela ne veut pas
dire que le monde ne l'aime pas.
M. Desbiens: Oui, c'est cela. Pour revenir à l'objet des
engagements financiers comme tels et vu l'importance du montant en cause, il me
semble que le ministère aurait pu lui-même faire un appel d'offres
auprès des producteurs parce que le domaine de la production
d'émissions de télévision est certainement un domaine
où il y a beaucoup de producteurs. Cela se fait dans le domaine culturel
en général. Est-ce qu'il n'aurait pas été possible
de justement faire des appels d'offres publics sur le sujet que vous vouliez
présenter et choisir le meilleur? Je suis bien d'accord qu'il faut
choisir le meilleur du groupe.
M. Picotte: M. le Président, on me dit que, bon an mal an,
depuis quatre ans, le ministère dépensait une somme parfois
supérieure à celle-ci pour produire et avoir une émission
à Télé-4, entre autres. Or, on a cru qu'avec Radio-Canada
on aurait une diffusion beaucoup plus large, avec une somme d'argent beaucoup
moins importante de la part du ministère pour un projet d'auteur comme
celui-là. Nous avons décidé de l'expérimenter.
M. Desbiens: Cela fait partie des...
M. Picotte: Vous savez, chaque gouvernement a ses exigences.
M. Desbiens: II n'y a pas de programme d'indiqué. Cela
relève de quel programme? Ce n'est pas indiqué.
M. Picotte: C'est la direction des communications.
M. Desbiens: C'est la direction des communications.
M. Picotte: Chaque gouvernement a ses émissions. Nous,
c'est cela et dans le temps d'un autre gouvernement, c'était Diane
Dufresne avec 400 000 $, etc. On fait nos choix et on...
M. Desbiens: II paraît qu'on en avait trop. Il me semble
que j'ai déjà entendu dire...
M. Picotte: ...la vie en rose.
M. Desbiens: ...par certains partis politiques qu'on en avait
beaucoup trop.
M. Picotte: La vie en rose, mais vous, c'était...
Le Président (M. Audet): Messieurs, si vous voulez
m'excuser, étant donné qu'il y avait une entente selon laquelle
nos travaux devaient se terminer à 23 heures, je pense qu'il est
opportun à ce stade-ci d'accepter les engagements financiers.
M. Desbiens: Bah! On peut peut-être terminer... Je ne le
sais pas. La véritable entente, je n'étais pas ici au
début, c'était pour 18 heures.
Le Président (M. Audet): Normalement, on devait terminer
à 23 heures.
M. Picotte: C'est cela.
M. Desbiens: Mais on a perdu un quart d'heure pour aller
voter.
Le Président (M. Audet): C'est dans les travaux de
l'Assemblée.
M. Desbiens: C'est le leader du gouvernement qui voulait nous
faire voter.
Le Président (M. Audet): À moins d'un consentement,
évidemment.
Une voix: Non.
M. Desbiens: Alors...
M. Picotte: M. le Président, je pense que nous avions
convenu du temps et de l'adoption de tous les crédits. Alors, en ce qui
nous concerne, on a livré la marchandise.
M. Desbiens: On reviendra donc à juin...
Le Président (M. Audet): Je déclare que la
vérification des engagements financiers du ministère des Loisirs,
de la Chasse et de la Pêche est terminée pour les mois de
septembre 1986 à juillet 1987, sous réserve des questions qui ont
été apportées par le ministre.
M. Desbiens: M. le Président...
Le Président (M. Audet): En terminant...
M. Desbiens: M. le Président, sous réserve qu'il y
aura probablement des questions, de toute façon, tel que nous le permet
l'article 28 de notre règlement, on pourra toujours revenir sur un
engagement.
Le Président (M. Audet): Effectivement, M. le
député, tantôt des questions ont été
transmises au ministre et le ministre va...
M. Desbiens: Si, parmi les mois de juin et juillet, on juge
à propos de profiter de cet article du règlement, bien sûr
qu'on le fera, mais pour l'instant...
Le Président (M. Audet): M. le ministre, avez-vous des
remarques finales à apporter?
M. Picotte: M. le Président, je pense que nous nous sommes
entendus. Ce qu'on doit acheminer à la commission, on va l'acheminer tel
que convenu. En ce qui nous concerne, je pense que l'entente dont les leaders
avaient convenu est respectée comme telle. Je suis d'accord pour qu'on
adopte les engagements financiers comme vous les avez libellés il y a
quelques instants.
Le Président (M. Audet): Merci, M. le ministre. D'autres
commentaires?
M. Picotte: Je voudrais, M. le Président, remercier les
membres de cette commission de leur participation et de leur collaboration.
J'espère que nous pourrons y revenir plus régulièrement
pour ne pas accuser de retards comme ceux que nous avons accusés depuis
un an.
Le Président (M. Audet): Vous êtes toujours le
bienvenu, M. le ministre.
La commission ayant rempli son mandat, j'ajourne les travaux sine
die.
(Fin de la séance à 23 h 2)