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(Dix heures dix-sept minutes)
Le Président (M. Parent, Bertrand): La commission de
l'aménagement et des équipements va commencer ses travaux. Si je
comprends bien, M. le secrétaire, il n'y a pas de remplacement.
Le Secrétaire: Non, M. le Président, il n'y a pas
de remplacement.
Le président (M. Parent, Bertrand): II n'y a pas de
remplacement. Je rappelle le mandat de la commission de l'aménagement et
des équipements pour ce qui est de la journée d'aujourd'hui.
C'est de procéder à la vérification des engagements
financiers, premièrement, du ministère des Affaires municipales
pour les mois de mai à décembre 1987 et, deuxièmement, du
ministre responsable de l'Habitation pour les mois d'août à
décembre 1987.
Je rappelle aussi qu'il y a eu des ententes conclues par le
comité directeur, lesquelles ententes donnaient suite à la
rencontre du 19 novembre dernier, c'est-à-dire qu'il va y avoir 35
minutes reportées, puisqu'elles faisaient partie d'une entente lors de
la dernière rencontre.
Nous allons procéder de la façon suivante. Pour le
ministère des Affaires municipales, les mois de mai, juin et juillet, de
10 heures à 10 h 35, août à décembre, de 10 h 35
à midi. Nous reprendrons nos travaux à 14 heures, pour ajourner
à 15 h 35. Et pour le ministre responsable de l'Habitation, les mois
d'août à décembre, nous allons procéder de 15 h 35
à 17 h 35, aujourd'hui
Avant de commencer les engagements financiers, est-ce qu'il y a des
commentaires préliminaires, soit de la part de M. le ministre ou de la
part de M. le critique?
M. Bourbeau: M. le Président, je suis à la totale
disposition de la commission et je me livre à elle pieds et poings
liés.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Nous avons tous
enregistré votre livraison. M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Je regardais juste l'ordre du jour, M. le
Président. Concernant mai, juin, juillet, il y a 35 minutes
reportées, ou à décembre, c'est marqué quatre
heures. Je pense qu'il y a une petite, erreur. À l'Habitation il y a
seulement une heure. J'aurais l'impression que c'est plutôt deux heures
pour l'Habitation et trois heures pour le municipal. C'est cela? Il y a une
erreur sur l'ordre du jour, d'après moi. Tout à l'heure, vous
avez annoncé qu'il y avait deux heures pour l'Habitation. Si je regarde
ici sur l'ordre du jour c'est marqué une heure.
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est deux heures,
vous avez raison.
M. Dufour: Est-ce qu'on pourrait s'entendre, M. le
Président sur la question du temps, si les 35 minutes étaient
dépassées, que l'enveloppe globale, c'est 3 heures et 35 minutes
qui sont accordées pour l'étude des crédits. D'abord qu'on
, fera la boucle, il faut s'engager pour cela, 3 heures et 35 minutes, on
pourra passer à travers le tout. D'accord?
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela prend
l'approbation de M. le ministre.
M. Bourbeau: M. le Président, ma seule contrainte, c'est
que je devrai quitter la salle vers à peu près 17 h 30 ce soir,
en fin d'après-midi. Alors, a l'intérieur de cela, si on veut
faire un réaménagement du temps, pourvu que je puisse quitter
vers 17 h 30 cet après-midi.
Affaires municipales Mai
Le Président (M. Parent, Bertrand): Ça va. Est-ce
que ça va pour les autres membres de la commission? Il n'y a pas de
problème. Alors, on va immédiatement appeler les engagements
financiers pour le mois de mai 1987. Nous allons appeler l'engagement 2 puisque
l'engagement 1 concerne l'Habitation
M le député de Jonquière, est-ce que vous avez des
questions?
M. Dufour: C'est évident qu'on n'a pas eu les minutes de
la dernière commission parlementaire. Concernant la SAO, je ne vais pas
au mois de mai, je vais à l'engagement 20. J'ai possiblement posé
un certain nombre de questions sur la SAO, mais est-ce qu'on a eu les
réponses?
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Jonquière, vous faites allusion à des
questions qui ont été posées antérieurement?
M. Dufour: Je me demande si elles ont été
posées.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Que je sache, il n'y a
eu aucune réponse qui a été donnée à la
suite de la dernière rencontre des engagements financiers, si c'est ce
à quoi vous faites allusion, à moins que le ministre n'en ait
à fournir ce matin, iI n'y a pas eu aucune réponse de
donnée " par écrit à la suite de la dernière
rencontre. Est-ce exact, M. le ministre?
M. Bourbeau: Oui. On me signale, M. le Président, que les
documents sont à toutes fins
utiles presque prêts et qu'on sera en mesure de les transmettre
dans les prochains jours probablement ou les toutes prochaines semaines, sinon
les prochains jours.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, M. le
député de Jonquière, ça va. Je reviens donc
à l'engagement 2 pour le mois de mai 1987 qui était la subvention
à la Société de développement de Montréal
pour 44 880 $. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Dufour: C'est concernant les garderies, si je ne me trompe
pas. Est-ce que ce programme est épuisé actuellement, au moment
où on se parie?
M. Bourbeau: Oui, M. le Président.
M. Dufour: Est-ce que tes municipalités ont
manifesté... Je n'ai pas d'indication en ce sens. Est-ce que les
municipalités ont insisté pour continuer les programmes
concernant l'implantation des garderies ou si c'est un programme ponctuel qui
se termine?
M. Bourbeau: Au ministère des Affaires municipales, nous
n'avons pas eu de pressions pour continuer ou renouveler le programme.
Maintenant, c'est possible qu'il y en ait eu ailleurs à d'autres
instances gouvernementales, mais pas au ministère.
M. Dufour: Cela va pour tes engagements de 2 à 8,
même aller jusqu'à 12.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a d'autres
membres de la commission qui ont des questions sur les engagements? J'avais
appelé l'engagement 2. Mais il y a les engagements 2 et suivants
jusqu'à l'engagement 12, qui concernent particulièrement la
question des garderies, l'implantation des garderies. Est-ce qu'il y a des
questions?
Une voix: Non, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Ça va. Alors, on peut
considérer les engagements 2 à 12, ou 2 à 10
plutôt..
M. Dufour: L'engagement 12.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 12. Vous avez
raison. Les engagements de mai 1987, 2 à 12, sont donc
adoptés.
M. Dufour: L'engagement 12 est exclu.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Les engagements 2 à 11
inclusivement. J'appelle donc l'engagement 12 de mai 1987. M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: L'engagement 12 concerne la Communauté
régionale de l'Outaouais au sujet d'une contribution du ministère
à la réalisation de travaux permettant de compléter le
manuel d'évaluation foncière du Québec. D'abord, ce n'est
sûrement pas la première fois que cela... Est-ce que c'est la
première subvention qui est donnée par rapport au manuel
d'évaluation foncière? Pourquoi la CRO a-t-elle été
chargée de ce mandat? Et combien avait-elle le temps pour le faire? Il y
a un certain nombre de questions que je pourrais poser une à la suite de
l'autre, selon les réponses.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre.
M. Bourbeau: Le ministère a décidé de
s'associer avec la Communauté régionale de l'Outaouais sous la
forme de ce qu'on appelle un "joint venture" pour développer un
traitement informatique visant à simplifier et à faciliter
l'évaluation des immeubles autres que résidentiels. Le produit
qu'on recherche permettra d'évaluer des immeubles représentant
une masse importante des valeurs inscrites au rôle d'évaluation
d'où est tiré une source de revenus importante pour les
municipalités. La CRO était disposée à fournir aux
ministères les connaissances et la documentation émanant de
projets de recherche appliquée en retour d'un déboursé
représentant 30 % des coûts de développement. Ce
déboursé est de 77 400 $. On considère que. c'est peu en
comparaison de l'apport considérable qui permettra de particulariser les
projets aux fins d'intégration au manuel d'évaluation
foncière du Québec. La CRO est le seul organisme qui
prévoit développer les projets et le seul de cette taille - elle
traite 80 000 dossiers - qui peut se permettre d'entreprendre des travaux
d'envergure de cette sorte. Il existe d'autres communautés urbaines,
comme celle de Montréal ou celle de Québec, qui ont une masse
importante de dossiers, mais, au moment où nous avons donné le
contrat, en mai 1987, les deux autres communautés urbaines
étaient à compléter les rôles de nouvelle
génération qui ont été confectionnés
à l'aide du manuel de l'évaluation foncière du
Québec.
Voilà les réponses aux questions du député,
M. le Président.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Si je comprends bien, cette étude a d'abord
été faite à la demande de la Communauté
régionale de l'Outaouais? Ou est-ce plutôt le ministère qui
voyait des lacunes par rapport à l'informatique concernant les
bâtisses importantes?
M. Bourbeau: Non. C'est à l'Initiative du ministère
mais on considérait que la CRO était
peut-être l'organisme le mieux placé et qui avait
l'expertise voulue pour mener à bien l'expérience. Nous avons
conclu avec eux cette entente, que l'on appelle un "joint venture", pour
développer le système.
M. Dufour: Ce que vous êtes en frais de me dire, c'est que
le ministère prévoyait des expertises ou des études
supplémentaires sur une banque ou un programme informatisé au
sujet de l'évaluation. Par vos propres études, vous avez conclu
que la CRO serait probablement le meilleur organisme pour donner suite à
votre projet. Vous avez engagé des pourparlers...
M. Bourbeau: C'est cela.
M. Dufour:... et c'est ainsi que les échanges se sont
faits.
M. Bourbeau: C'est cela. Il s'agit d'un projet de recherche
appliquée visant le développement de fonctions
informatisées reliées au manuel d'évaluation
foncière du Québec.
M. Dufour: D'accord. Ça va.
M. Bourbeau: Je pourrais donner des précisions sur le
projet lui-même. C'est très technique. Si le député
veut de plus amples renseignements, je peux compléter, il n'y a pas de
problème.
M. Dufour: Non, Ce que j'essaie de comprendre ou de faire
ressortir, c'est qu'il y a deux façons de procéder. Ça
pourrait être une municipalité ou une communauté telle que
celle que nous avons devant nous; ils vont rencontrer des gens au
ministère pour dire. Nous avons un certain problème. En apportant
des solutions à ce problème, cela pourrait donner une expertise
supplémentaire au ministère des Affaires municipales dans ce
domaine. Ou encore, la position est différente. C'est le
ministère qui a des lacunes dans certaines expertises. Il décide
d'aller voir une municipalité ou un groupe de municipalités pour
développer cette expertise. Là, ce que je comprends, c'est que
c'est le ministère qui avait des problèmes ou des lacunes dans le
manuel d'évaluation foncière. Vous avez décidé
d'aller rencontrer la CRO parce que vous avez dit au départ que
c'était l'organisme qui pouvait vous donner les meilleures
réponses là-dessus. Ç'aurait pu être une MRC. (10 h
30)
M. Bourbeau: Oui.
M. Dufour: Cela aurait pu être d'autres groupes mais
là, c'est...
M. Bourbeau: Effectivement, on calculait que la CRO était
peut-être l'organisme le plus en mesure de répondre à nos
exigences. Il s'agit de développer un modèle d'analyse
statistique. Les buts et les orientations du projet, si le député
est intéressé, sont de s'assurer que la fiche de
propriété incorpore toutes les données nécessaires
à son informatisation, de vérifier la faisabilité de la
fiche, de vérifier si tous les bâtiments pourront être
traités par informatique, et le cas échéant, quelles en
seraient les exceptions, c'est-à-dire la vérification de
l'universalité du système de calcul. Il s'agit aussi de
compléter le chapitre VI du volume IV intitulé Traitement
ordiné de la fiche"; ce chapitre, qui est à venir, est
prévu à la table des matières et compléterait alors
le volume. Également, il faut valider les coûts obtenus à
l'aide du volume pour des bâtiments neufs et effectuer diverses
simulations de coûts Cela permettrait de s'assurer de la fiabilité
des taux inclus dans le volume. Finalement, on doit promouvoir le passage de la
première à la deuxième édition du volume. Ce
passage étant optionnel pour les évaluateurs, ces derniers
effectueront ce transfert dans la mesure où l'outil serait jugé
plus performant que le précédent.
Il y a un plan de travail qui a été établi avec ta
CRO. Tout à l'heure, j'ai mentionné les coûts pour le
gouvernement.
M. Dufour: Quand on examine le coût du projet de 258 000 $,
avec un engagement de 77 400 $, au départ, c'est sur combien
d'années? Cela ressemble à quatre fois sept, vingt-huit.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. ministre des
Affaires municipales.
M. Bourbeau: M. le Président, on est en train de se
consulter.
Le coût de développement du projet est de 258 000 $, soit
125 000 $ plus 133 000 $. Il y a deux volets au projet, si je peux dire, et le
gouvernement participe pour une proportion de 30 %, ce qui fait environ 77 000
$. Le coût est réparti sur trois années financières:
1986-1987, 20 400 $, 1987-1988, 25 000 $, et 1988-1989, 32 000 $,
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Jonquière, est-ce que cela répond
à vos questions?
M. Dufour: Est-ce qu'il serait possible qu'on ait une copie de
l'entente entre la Communauté régionale de l'Outaouais et le
ministère?
M. Bourbeau: M. le Président, je vais prendre sous
étude la demande du député. Je veux vérifier
certaines choses avec mes fonctionnaires et je donnerai ma réponse un
peu plus tard. On veut vérifier certains points.
M. Dufour: Il y a peut-être juste une petite remarque que
je veux faire. Quand on écrit 20 400 $ et 57 000 $, coût du
projet: 258 000$, à
moins d'être bien au courant du dossier, c'est difficile à
comprendre. Le coût du projet, cela pourrait être la part du
ministère, cela pourrait être le tiers...
M. Bourbeau: 30 %.
M. Dufour: Donc, cela voudrait dire que le coût du projet
global serait beaucoup plus élevé que 258 000 $. Quand on
écrit, années suivantes: 57 000 $, et quand on voit la
façon dont c'est traité dans d'autres dossiers, par exemple
PA1RA, quand c'est écrit, "années suivantes", cela veut dire 57
000 $ chaque année. Il faudrait nous permettre de dire que ce
n'était pas suffisamment clair pour qu'on puisse s'en tirer sans poser
des questions par rapport au mode de paiement, au moins, ou au coût du
projet,
M. Bourbeau: Je pense que j'ai très bien
déclaré le coût du projet. Le coût du projet est de
258 000$, dont une partie est payable par la CRO et une partie par le
ministère. Le ministère paie 30 %, soit 77 400 $. Ce montant de
77 400 $ est réparti sur trois ans. La première année,
c'est un montant de 20 400 $. Vous l'avez ici: imputation budgétaire
1986-1987. Et les deux années subséquentes, 1987-1988 et
1988-1989, les montants totalisent 57 000 $, soit 25 000 $ la deuxième
année et 32 000 $ la troisième. Il me semble que c'est
très clair II n'y a pas d'équivoque.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Avez-vous d'autres questions,
M. le député de Jonquière, sur l'engagement 12 ?
M. Dufour: Cela va, quitte à obtenir réponse
à la sous-question que j'ai posée.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Si j'ai bien compris, le
ministre pourra apporter des éclaircissements additionnels par rapport
à vos questions? Les autres membres de la commission ont-ils des
questions concernant l'engagement 12? L'engagement 12 de mai 1987 est
vérifié. Nous passons maintenant aux engagements de juin 1987.
Les sept engagements financiers relèvent du ministre des Affaires
municipales. J'appelle donc l'engagement 1 de juin 1987.
Juin
M. Dufour: Pour le mois de juin au complet, je n'ai pas de
question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, pour 1 à 7
inclusivement, il n'y a pas de question de la part de M. le
député de Jonquière. Les autres membres de la commission
ont-ils des questions concernant les engagements de juin 1987? Cela va? On
considère donc les engagements 1 à 7 de juin 1987 comme
étant vérifiés.
J'appelle maintenant les engagements du mois de juillet 1987. Engagement
1? M. le député de Jonquière, avez-vous des questions?
Juillet
M. Dufour: Oui. Il y a une subvention à la
municipalité de Tourelle pour la mise en place d'équipements
municipaux d'approvisionnement en eau pour répondre aux besoins des
industries locales et pour équilibrer le réseau d'aqueduc
existant. Le montant de l'engagement est de 317 025 $. C'est une
première subvention. Je voudrais savoir sous quel programme le
ministère s'engage à donner ce montant.
M. Bourbeau: II ne s'agit pas d'un programme du ministère
des Affaires municipales. Il s'agit d'une subvention de l'OPDQ, qui est
versée à la municipalité de Tourelle. Dans le cas
où ces subventions servent, comme c'est le cas ici, à des fins
d'approvisionnement en eau, les fonds sont virés au ministère des
Affaires municipales qui, lui, débourse la subvention Mais ce sont des
fonds qui proviennent du Fonds de développement régional de
l'OPDQ.
M. Dufour: Pourriez-vous me donner certaines explications
concernant le fonctionnement de ce programme qui, vous dites, passe par l'OPDQ?
Je comprends qu'il y a des subventions de forme discrétionnaire à
l'OPDQ concernant des dossiers ponctuels, mais comme cela répond
à des programmes qui ont déjà existé et qui ont
déjà été normés - c'était en grande
partie le programme PAIRA - si on passe par le développement
régional pour faire cela, premièrement, cela fait que c'est pas
mal moins clair pour les municipalités si on fait cela comme ça.
Deuxièmement, pourquoi l'office de planification répondrait-il
à des programmes du ministère des Affaires municipales
régulièrement? Je pense que ce n'est pas cela. Le
développement régional fait plus que cela dans mon esprit Je ne
pense pas que ces fonds devraient répondre à des programmes
spécifiques. Est-ce que ça va durer longtemps? Est-ce la nouvelle
façon selon laquelle le ministère procédera à
l'avenir?
M. Bourbeau: D'abord, il ne s'agit pas de fonds du programme
PAIRA ou qui y transitent.
M. Dufour: Non, je comprends cela.
M. Bourbeau: Ce n'est absolument pas dans le programme PAIRA.
M. Dufour: J'ai compris ça.
M. Bourbeau: C'est une subvention, une aide financière de
317 025 $, provenant du Fonds de développement régional de l'OPDQ
- je l'ai dit tout à l'heure...
M. Dufour: J'ai compris cela.
M. Bourbeau: ...pour la mise en place d'équipements
municipaux d'approvisionnement en eau aux fins de répondre aux besoins
des industries locales et pour équilibrer le réseau d'aqueduc
existant. Tout ce que le ministère des Affaires municipales a fait,
c'est qu'il a reçu l'autorisation de recevoir de l'OPDQ la somme
d'argent en question et de la débourser, après les
vérifications d'usage, évidemment.
M. Dufour: Est-ce le ministre des Affaires municipales qui a
piloté cette demande ou si c'est venu autrement?
M. Bourbeau: Non, le ministère des Affaires n'a rien eu
à voir avec la demande. Il n'a agi que comme agent payeur pour cette
subvention.
M. Dufour: Est-ce que vous pouvez nous dire s'il y a beaucoup de
demandes semblables à l'OPDQ? Parce que, vous comprenez le dossier,
ça fait deux ans qu'on parle du programme PAIRA qui est
épuisé. Moi, je sais pertinemment qu'on a eu des demandes
pressantes de municipalités qui nous ont fait part qu'elles
étaient Intéressées à ce que ce programme revienne.
Vous nous avez répondu à quelques reprises que le programme PAIRA
pourrait peut-être ressusciter. Mais si on ne le fait pas et que vous
passez par l'OPDQ, sachant de quelle façon les subventions peuvent
être données, on n'a plus beaucoup de contrôle, nous,
à la commission parlementaire pour savoir ce qui se passe, parce que
l'OPDQ, c'est un autre ministère. Là, si vous nous laissez passer
une subvention par un ministère, par un organisme plutôt qu'un
autre, comment va-t-on faire pour garder le contrôle?
Vous répondez à des problèmes ponctuels, mais
ça ne me semble pas correct par rapport à l'ensemble des
municipalités, à moins que vous ne me disiez ou que vous ne me
fassiez la preuve hors de tout doute que Tourelle était la
municipalité clé dans tout le dossier et que celle-là ne
pouvait pas vivre sans ça. Il doit en avoir des Tourelle dans tout le
Québec, des municipalités qui ressemblent à cela. Mais
elles n'ont pas été reçues favorablement. Elles ont
peut-être eu de moins bons défenseurs ou quémandeurs, mais
il y a quelque chose, en tout cas que...
Est-ce que c'est une nouvelle politique qui va s'établir par
rapport au programme qui existait auparavant?
M. Bourbeau: M. le Président, Je suis désolé
de dire au député que la question s'adresse au mauvais ministre.
Moi, je n'ai rien à voir avec l'OPDQ, avec le Fonds de
développement régional. Je ne sais pas combien de demandes sont
faites à l'OPDQ pour des subventions dans Je domaine dont on parle. Tout
ce que je peux dire, c'est que l'OPDQ a décidé, dans sa sagesse,
de faire une subvention à la municipalité de Tourelle et qu'on a
demandé au ministère si on voulait ou si on acceptait
d'administrer la subvention.
Comme nous sommes ceux qui sont les mieux placés, qui avons la
compétence, l'expertise dans cette matière, il était
normal, comme nous le faisons à l'occasion, d'administrer la subvention.
Maintenant, cette subvention se situe dans un contexte de développement
économique. Je signale au député qu'il y a un programme
d'investissements privés et publics d'environ 2 417 000 $ qui doit
être complété dans cette municipalité en vue de
l'expansion et de la modernisation de certaines entreprises privées et
gouvernementales reliées à diverses activités.
On vise à accroître leur productivité et à
diversifier leur production. Ces investissements devraient contribuer au
maintien d'environ 130 emplois existants et à créer environ 50
emplois additionnels. Cette expansion industrielle et l'accroissement de
production qui doit en résulter vont engendrer certains problèmes
d'approvisionnement en eau, étant donné l'obligation pour la
municipalité de Tourelle de desservir dorénavant ces industries
qui consommeront désormais plus d'eau pour leurs
opérations actuelles et futures.
On indiquait déjà à ce moment-là que la
municipalité faisait face à un problème d'équilibre
de son réseau d'aqueduc. Afin de régler le problème, la
municipalité projetait d'ajouter des équipements
d'approvisionnement en eau à son réseau d'aqueduc actuel. Ces
équipements, dont le coût était estimé à
environ 1 666 000 $, comprenant 20 % de frais afférents, sont une prise
d'eau avec tuyau crépine, reliée à un poste de pompage et
de chloration par une conduite de raccordement, une conduite principale
d'alimentation en eau reliant le poste de pompage et de chloration à un
réservoir muni d'un poste de contrôle, et une conduite de
distribution d'eau.
Maintenant, la corporation municipale de Tourelle, ne disposant pas de
la capacité financière lui permettant d'assumer la
totalité des coûts de ce projet, a formulé des demandes
d'aide financière à l'OPDQ, d'ailleurs à deux
ministères, et elfe s'est adressée à la direction de
l'aide à l'implantation industrielle du ministère de l'Industrie
et du Commerce pour que sa requête soit inscrite dans le cadre de
l'entente auxiliaire Canada-Québec sur le développement
industriel.
Une contribution financière conjointe des gouvernements du Canada
et du Québec de 1 208 500 $ fut alors consentie. Dans un second temps,
la corporation municipale s'est adressée à l'OPDQ pour que sa
requête soit inscrite dans le cadre du Fonds de développement
régional, et une contribution financière additionnelle du
gouvernement du Québec de 317 025 $ fut établie, l'octroi de
cette subvention ayant fait l'objet du document que nous avons devant nous.
C'est un projet important, financé en partie par la municipalité,
en partie par le gouvernement du Québec et en partie par le gouvernement
du Canada, qui vise à créer des emplois. L'OPDQ, dans sa sagesse,
a décidé d'accorder la subven-
tion et le ministère des Affaires municipales a accepté
d'administrer la subvention. (10 h 45)
M. Dufour: M. le Président, je pense que je n'ai pas
posé la question à la mauvaise personne. La personne avait
oublié qu'elle était responsable de l'ensemble des
municipalités du Québec. Les explications que vous nous donnez
concernant la création d'emplois ne doit pas vous laisser
indifférent. Je n'accepte pas que vous nous disiez que vous êtes
seulement la courroie de transmission pour les montants d'argent qui doivent
être transmis à une municipalité. La preuve, c'est que vous
avez un dossier qui nous donne un certain nombre d'explications, qui sont
acceptables, dans le sens que, oui, c'est pour la création d'emplois. Je
ne sais comment on va pouvoir contrôler quand cela sera pour la
création d'emplois. Il y aura probablement d'autres raisons pour
lesquelles on donnera des montants d'argent à des municipalités
pour pouvoir s'équiper. Je ne pense pas que le ministre des Affaires
municipales puisse dire: Je suis juste la courroie de transmission, je prends
l'argent et je le remets là-bas. Ils devraient aller directement par
l'OPDQ, à ce moment-là, et on saurait à quoi s'en tenir.
Là, vous allez tout nous mélanger. L'OPDQ va avoir une grande
histoire pour dire qu'ils ont donné de l'argent au ministère des
Affaires municipales. Le ministère des Affaires municipales va encore
nous donner une grande histoire pour nous dire que, lui, il l'a retransmis
à une municipalité. Je pense que, là, vous allez
être obligés de vous parler entre vous autres et nous dire lequel
est responsable. Que l'argent vienne d'une place ou d'une autre, cela ne me
dérange pas trop pour le moment, si on a des explications pour nous dire
pourquoi cela se fait comme cela et que vous nous donnez l'assurance que toutes
les subventions qui sont versées à des municipalités vont
passer par le ministère des Affaires municipales. Cela pourrait au moins
nous rassurer jusqu'à un certain point, parce que je ne sais pas, mais
est-ce que l'OPDQ pourrait donner des montants d'argent à une
municipalité sans vous en faire part?
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre.
M. Bourbeau: M. le Président, tout à l'heure, quand
j'ai dit au député de Jonquière qu'il s'adressait au
mauvais ministre, |e faisais allusion à sa demande préalable,
alors qu'il tentait de savoir s'il y avait plusieurs demandes
présentées à l'OPDQ à des fins municipales. Je lui
ai dit que la question s'adressait au mauvais ministre. C'était à
l'occasion de cette question et non pas pour une discussion
générale sur l'ensemble des programmes du ministère des
Affaires municipales, dont je reconnais qu'il est tout à fait normal de
discuter.
Maintenant, est-ce que l'OPDQ accorde des subventions directement aux
municipalités? Je sais que nous administrons plusieurs subventions de
l'OPDQ quand cela tombe sous des champs d'activité où nous avons
une expertise au ministère. Est-ce que l'OPDQ pourrait verser des
subventions aux municipalités à d'autres fins, peut-être
dans le domaine culturelle ou des loisirs, par exemple? Et serait-il possible
que l'OPDQ fasse administrer ces subventions alors par le ministère des
Affaires culturelles ou le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche? Je ne saurais le dire. Mais je peux dire au député
qu'en ce qui concerne les subventions du type dont on parle ici, nous avons une
entente avec l'OPDQ, selon laquelle les subventions sont administrées
par le ministère des Affaires municipales.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Jonquière, est-ce que vous avez d'autres questions?
M. Dufour: Je reviens à la charge concernant toujours le
nombre de municipalités qui ont pu faire des demandes. Il me semble
qu'il pourrait être intéressant pour le ministre des Affaires
municipales de savoir quels sont les Intervenants qui agissent au point de vue
des municipalités. Quand tout est fait, vous ne pouvez pas jouer votre
rôle non plus pour dire que des municipalités pourraient
peut-être avoir le même droit. Le ministre des Affaires municipales
est un interlocuteur, mais il peut être aussi le défenseur des
municipalités Quand tout est réglé et qu'il reçoit
cela, qu'il joue au père Noël, cela va bien. Mais il a plus que
cela tomme rôle. Il pourrait aller un peu plus loin et dire que s'il y a
des municipalités qui sont en demande quelque part... Il me semble que
ça pourrait être important de savoir de quelle façon elles
sont traitées. D'abord, ce sont des programmes discrétionnaires
Est-ce qu'il y a des critères d'admission par rapport à l'OPDQ?
Là, on dit que c'est pour créer de l'emploi. Mais je vous gage
que des municipalités vont vous trouver des critères d'emploi
pour obtenir des subventions à la pelletée. Il ne faut pas
seulement le dire, il va falloir qu'on le prouve. Est-ce qu'il y a des
critères bien définis concernant ces subventions? Ce qu'on donne
comme message aux municipalités: N'allez plus aux Affaires municipales,
mais allez à l'OPDQ. Alors, on va les enterrer de demandes de
subventions et ils vont se monter des dossiers. C'est ce qui va arriver. Il
faut bien sentir que s'il y a une municipalité qui... À moins que
ce ne soit un programme discrétionnaire... Discrétionnaire, cela
ne veut pas dire qu'il n'est pas correct. Il peut être
discrétionnaire avec des demandes très sensées et avec des
arguments corrects. Excepté que plusieurs municipalités, si les
critères ne sont pas définis, vont passer de la même
façon. On va donner le message à nos municipalités de
passer par l'OPDQ parce qu'il se donne des subventions pour l'eau et que les
critères ne sont pas définis. Alors, essayez-vous
là.
M. Bourbeau: M. le Président, on fait ce qu'on peut avec
les moyens du bord. Quand il n'y a plus d'argent dans un programme au
ministère des Affaires municipales, si l'OPDQ estime que cela entre dans
les critères de ses propres programmes de venir en aide à des
municipalités, tant mieux! Je ne vois pas pourquoi on blâmerait
l'OPDQ de venir en aide à des municipalités. Cela peut être
dans le domaine de l'environnement, par exemple, ou des loisirs. L'OPDQ
accorde, à l'occasion, des subventions ou consent de l'aide à des
municipalités à des fins d'environnement. J'estime que, à
ce moment-là, c'est probablement le ministère de l'Environnement
qui administre la subvention. Je ne comprends pas où veut en venir le
député. En définitive, ce qui compte, c'est que les
municipalités reçoivent le maximum possible d'aide
gouvernementale. Pour autant que cela entre dans le cadre des programmes
généraux des ministères, quels qu'ils soient, tant mieux!
Plus y en aura, mieux ce sera! Je n'insiste pas, quant à moi, pour que
toutes les subventions passent par le ministère des Affaires
municipales. Nous n'avons pas nécessairement l'expertise pour
administrer des subventions en loisirs, en culture ou en environnement.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M le député de
Jonquière, est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. Dufour: Oui, peut-être en guise de conclusion. Ce qu'on
veut faire ressortir par rapport à cela, c'est que le ministre des
Affaires municipales avait administré antérieurement des
programmes qui s'appelaient PAIRA, des programmes normes, dans le cadre
desquels les municipalités pouvaient faire des demandes. Beaucoup de
municipalités en ont faits, mais elles ont été
refusées ou sont tombées dans le néant, puisqu'il n'y a
pas de programme en marche. Donc, ce qu'on trouve, c'est une méthode
différente qui s'appelle l'Office de planification et de
développement du Québec pour répondre à certains
problèmes ponctuels, mais des programmes qui sont, à mes yeux,
discrétionnaires.
Le ministre se déleste facilement d'un programme en disant: II
n'y a plus de programme et les autres vont m'aider. J'aurais pensé que
le ministre des Affaires municipales vis-à-vis des problèmes qui
existent dans l'ensemble des municipalités du Québec pourrait
demander que les montants d'argent qui sont disséminés un peu
partout dans_ toutes sortes de ministères lui reviennent pour qu'il les
administre. Les municipalités n'ont jamais demandé d'avoir 25
places pour aller faire la demande des subventions. Elles seraient bien mieux
d'avoir un endroit très précis. S'il y a quelqu'un et que le
ministre dit qu'il n'a pas l'expertise, bien là, je m'excuse. S'il y en
a un qui doit avoir l'expertise, d'après moi, c'est le ministre des
Affaires municipales. Cela ne peut pas être un autre que lui, c'est le
ministre des Affaires municipales, ce n'est pas le ministre des industries et
ce n'est pas le ministre dans la lune. C'est le ministre des Affaires
municipales. Donc, il devrait avoir une expertise pour répondre aux
besoins des municipalités. Il devrait aussi s'assurer qu'il n'y a pas de
discrimination envers les municipalités.
Tourelle, je ne connais pas cela. Je ne peux pas dire que ce n'est pas
une municipalité importante, je ne peux pas dire qu'elle ne fait pas des
choses extraordinaires, mais il pourrait y avoir une autre municipalité
quelque part qui aurait les mêmes besoins. Le ministre dit: Je ne suis
pas intéressé de savoir; si l'OPDQ me l'amène comme
programme, je vais le prendre, je vais l'administrer et je vais leur donner. Le
ministre des Affaires municipales est plus qu'une boîte aux lettres ou
une boîte postale. En tout cas, à mes yeux, ce programme... Je
vous invite incessamment... Cela fait déjà on peut dire des
années qu'on l'invite à remettre sur pied des programmes qui ont
eu des effets bénéfiques pour beaucoup de municipalités et
selon lesquels encore beaucoup de municipalités font des demandes
pressantes pour qu'on réponde à certains problèmes
particuliers, comme des problèmes d'aqueduc et d'égout. À
ce moment-là, je pense que le ministre ne devrait pas dire "je me
déleste des programmes au profit des autres parce que je n'ai pas
l'expertise", il devrait faire des efforts pour l'apprendre cette expertise.
Sans cela, je ne sais pas comment... On va peut-être ôter des
lettres à "municipal". Ce sera un ministre qui sera amputé
quelque part
Personnellement, j'avais l'impression que le ministre des Affaires
municipales devait être conscient que c'est à lui de régler
les problèmes des municipalités, c'est à lui qu'il revient
de défendre les municipalités et de s'assurer, comme un bon
père de famille, que toutes soient bien traitées, pas une de
temps en temps, car c'est fait pour l'ensemble des municipalités. Sans
cela, c'est un ministre qui laisse aller les choses. Je trouve que, de ce
côté-là, cet engagement financier fait ressortir clairement
qu'il y avait des besoins au Québec concernant ces problèmes
d'aqueduc et d'égout; il n'y a plus de programme et on trouve des moyens
un peu spéciaux pour donner satisfaction à certaines
municipalités, mais ce n'est pas nécessairement l'ensemble des
municipalités. Des programmes discrétionnaires, à mes
yeux, il devrait y en avoir le moins possible. Il faudrait que ce soit des cas
très spécifiques. Parce que des Tourelle, je suis convaincu, il
doit y en avoir quelques-unes au Québec; comme je ne les connais pas, on
peut prétendre qu'il y en a et je suis convaincu qu'il y en a. On peut
sûrement prétendre qu'elles ne reçoivent pas toutes le
même traitement et la même oreille de la part du ministre des
Affaires municipales ou des ministères. De ce
côté-là, je veux réitérer ce qu'on dit depuis
déjà deux ans. Les programmes PAIRA, c'étaient de bons
programmes, et on
devrait peut-être penser à les remettre en marche pour
répondre à des municipalités. À ce
moment-là, on saurait à quoi s'en tenir.
L'OPDQ, quant à moi, devrait répondre à des actions
qui sont très ponctuelles et qu'on ne répète pas
régulièrement dans le temps. Chaque fois que cela devient de la
mécanique, on ne devrait plus avoir cela. Si on fait du
développement régional, il faut le faire avec des buts
très précis et non pas pour des programmes spécifiques
qu'on pourrait trouver ailleurs. Voilà.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a...
M. Bourbeau: Une remarque seulement...
Le Président (M. Parent, Bertrand):... d'autres questions,
d'autres commentaires? M. le ministre, oui.
M. Bourbeau: Oui C'est pour signaler que la subvention de l'OPDQ
dont on parie ici, ce n'est pas un fait nouveau qui a été
institué par le nouveau gouvernement. De tout temps, l'OPDQ a
donné de telles subventions, sous l'ancien gouvernement comme sous le
nouveau. Même quand il y avait des programmes PAIRA, PAIRA 1983, PAIRA
1985 ou même les anciens PAIRA, cela n'empêchait pas l'OPDQ
d'accorder des subventions dans ce champ d'activité. C'est le
ministère qui traitait les subventions de la même façon.
Donc, il n'y a rien de nouveau ici. On ne change rien. On continue la politique
existant au gouvernement depuis des temps immémoriaux. Tout cela, je
pense que c'est pour le plus grand bien des municipalités
Maintenant, est-ce que le programme PAIRA est épuisé?
Est-ce qu'il y en aura d'autres? Comme le député, je souhaite
aussi que le gouvernement puisse, éventuellement, avoir les moyens
financiers de mettre sur pied un autre programme semblable. On va continuer
à espérer que cela puisse se réaliser dans les meilleurs
délais.
M. Dufour:... des remarques. C'est le ministre qui nous invite
toujours à continuer la discussion, dans le fond. Il dit: Cela a
toujours été comme cela. Il me semblait que vous étiez
là pour changer des choses. Il dit: Je souhaite aussi, avec le
député, que le gouvernement... Bien, c'est vous autres, le
gouvernement. Va-t-on vous rappeler ça souvent? C'est à vous
autres de prendre des décisions et à mettre vos culottes, ce
n'est pas à moi de les mettre pour vous autres. On vous invite à
mettre vos culottes, bien, mettez-les au plus sacrant, écoutez au moins
ce qu'on vous dit. Il me semblait que vous aviez des réponses à
tous les problèmes et là vous avez des problèmes à
toutes les réponses ou à toutes les solutions. Il va falloir que
cela arrête, à un moment donné, cette affaire-là. Je
pense que c'est vous autres le gouvernement et vous devriez vous pencher
là-dessus et vous dire une chose: C'est moi, à partir
d'aujourd'hui, qui suis le ministre des Affaires municipales, j'ai des
réponses à donner aux municipalités et je dois m'assurer
qu'il n'y a pas de discrimination. Ce qui s'est fait avant ou pas avant,
ça ne me dérange pas. Faites votre job et décidez que vous
êtes le ministre. Vous n'avez pas à prendre des exemples sur les
autres, sur ce qu'ils ont fait ou n'ont pas fait. Regardez pour voir s'il y a
des choses à améliorer. Je vous dis que c'est vrai, Je suis
d'accord avec vous, qu'avant, il y avait des subventions qui étaient
données par l'OPDQ, mais ce n'était pas comme cela. Là.
vous avez complètement enlevé le PAIRA. Vous savez bien
qu'à l'OPDQ, on va le dire aux municipalités que vous n'avez pas
commencé... Allez passer par l'OPDQ parce qu'ils vont peut-être
vous en donner. Mais ce n'est pas nécessairement de même que
j'entendais l'OPDQ, le développement régional, ce n'est pas
seulement une subvention. Là, cela va être des subventions pour
n'importe quoi. (11 heures)
Arrêtez! L'argent qu'il donne là, vous le prendriez et vous
le mettriez aux Affaires municipales. Cela grossirait votre ministère.
Mais là, de la manière que vous faites ça, cela
m'inquiète un peu. On serait aussi bien de laisser ça à
l'OPDQ, parce que, eux, i!s vont regarder ça sérieusement, tandis
que, là, vous avez l'air à dire: Ce n'est pas bien grave Eux, ils
font ma "job" et, moi, cela ne me dérange pas. C'est une courroie de
transmission. Ils ont juste à me donner les papiers et je vais les
donner aux autres.
Il me semble que vous ne faites pas preuve de sérieux
là-dedans. Je reviens à la charge, je dis que le programme PAIRA,
c'est un bon programme. Pensez-y et refaites des pressions et redemandez
à votre gouvernement... C'est vous autres, le gouvernement. Ce n'est pas
les autres. Ne demandez pas ça à moi. Demandez ça à
vos "chums", Ils vous en demandent en masse des services. Un petit service en
attire un autre. Vous connaissez cela. Allez dire au Conseil du trésor:
Cela me prend de l'argent pour ça. Les municipalités ont des
besoins, on va répondre à cela. L'OPDQ, pour des choses
spéciales, ils seront encore là. Mais pour des programmes selon
lesquels, il me semble, on aurait pu avoir réponse au ministère,
on aurait pu le faire directement. C'est dans ce sens-là que...
Ne dites pas que vous souhaitez que le gouvernement... C'est vous
autres, le gouvernement. Faites-le comme il faut et écoutez des fois ce
qu'on vous dit. Peut-être que vous allez avoir des lumières de
temps à autre. Ce ne sont peut-être pas tout le temps des 100
watts, mais cela pourrait augmenter et faire la Baie James plus vite.
Après ça, les 100 watts viendront, les 200 et les 400. Il me
semble que, de ce côté-là, c'est clair. C'est vrai que
l'OPDQ accorde des subventions, mais c'est pour le développement
régional. Cela a toujours été comme ça.
Peut-être, mais seulement que... Je comprends que, pour les programmes
PAIRA, il y a tellement de problèmes dans l'ensemble du Québec
que vous pourriez revenir à la charge, et on va délester une
partie des responsabilités à l'OPDQ.
C'est votre responsabilité à vous. Faites-le et
améliorez le système. Mais ne dites pas ce qui se faisait avant
ou ce qui ne se faisait pas. Moi, cela ne me dérange pas ce qui se
faisait avant, je n'étais pas là. Cela ne veut pas dire que la
terre a commencé à tourner avec moi et qu'elle va arrêter
avec moi, mais cela veut dire une chose, c'est que, quand on a une
responsabilité, on l'assume complètement.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre, est-ce
que vous avez d'autres commentaires?
M. Bourbeau: M. le Président, on pourrait poursuivre la
discussion toute la journée, mais je pense que les députés
veulent sûrement entendre parler d'autres engagements financiers.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a
d'autres membres de la commission qui ont des questions concernant l'engagement
financier 1 de juillet 1987? Cela va. Alors, il est considéré
comme vérifié. J'appelle donc l'engagement 2.
M. Dufour: Je n'ai plus de...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vous n'avez plus de
questions. J'aurais peut-être une question d'ordre général,
M. le ministre, si vous permettez. Les engagements 2 et suivants jusqu'à
l'engagement 23 sont du même type. Ils commencent tous à partir de
1988, donc la prochaine année financière. Il est un peu curieux
de voir qu'en juillet 1987, il y a des engagements pour la prochaine
année financière. C'est la première question.
La deuxième question: Comment se fait-il qu'il y ait des cinq
ans, des dix ans et des vingt ans? C'est sur quels critères que
certaines villes, toujours dans le cadre de l'aménagement des
infrastructures, ont bénéficié de... D'accord que c'est
pour les pays nordiques, mais c'est sur des périodes différentes
selon les types de municipalités. Pourquoi ne commence-t-on pas en 1987,
mais approuve-t-on, dans l'exercice financier 1987-1988, des engagements
à partir de 1988 et pour les années suivantes? C'est une question
qui touche le même type de subventions qui sont de 2 à 23
inclusivement.
M. Bourbeau: M. le Président, si vous permettez, votre
question a plusieurs volets. Je vais m'entretenir avec mes fonctionnaires
pendant quelques secondes avant de vous répondre.
M. Bourbeau: Pour le gouvernement du
Québec, en vertu...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Oui, M. le
ministre.
M. Bourbeau: ...d'un décret, d'une décision qui a
été rendue le 16 mai 1979, le Conseil des ministres avait
décidé d'approuver en principe l'établissement d'un
programme d'aide à l'aménagement de l'Infrastructure dans les
municipalités nordiques II y a eu des décrets subséquents
en juin 1980, mai 1981, juin 1982, décembre 1982, mai 1983, avril, juin
et décembre 1984, deux fois en mars 1985, en avril et août 1986.
L'objet de ces décrets était d'approuver le plan d'investissement
d'amélioration des structures municipales en milieu nordique. Et, chaque
année, le ministère des Affaires municipales investit une somme
d'argent qui augmente d'année en année. Nous sommes
présentement rendus à une somme d'environ 3 500 000 $, de 3 400
000 $ cette année. Cette somme d'argent est répartie entre tous
les villages nordiques après consultation avec l'Administration
régionale Kativik. Dans les villages, cette somme d'argent vise à
payer les coûts de certains projets. Ces coûts sont répartis
sur cinq, dix ou vingt ans Par exemple, la période de remboursement est
fonction des dépenses totales impliquées et de la durée de
vie utile estimée des équipements en milieu nordique.
Sans avoir les détails devant moi, je présume, par
exemple, que si on finance l'achat d'un camion compacteur ou d'un camion
égout, on amortit le coût sur cinq ans. Je le présume, sans
avoir les détails devant moi, que, si c'est un garage, ce sera
probablement sur vingt ans à ce moment-là, etc. Les sommes
d'argent sont déboursées chaque année Elles sont
réparties entre les villages, selon le plan d'investissement. C'est
pourquoi vous avez les montants qui ont été répartis entre
chaque village dans les engagements financiers.
Pourquoi approuve-t-on maintenant les dépenses qui auront lieu
dans les années suivantes? C'est qu'on me dit que, pour pouvoir engager
les fonds l'an prochain, il faut que la décision se prenne maintenant.
L'engagement se fait maintenant et le déboursé se fera au cours
de l'année qui vient et des années subséquentes.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela répond
à mes questions. Y a-t-il d'autres questions concernant les engagements
2 et suivants? Puisqu'il ne semble pas y avoir d'autres questions de la part
des autres membres de la commission, je considère donc comme
vérifiés les engagements 2 et suivants, soit 2 à 31
inclusivement. Cela va pour tous les membres de la commission? Alors, les
engagements 2 à 31 inclusivement, pour le mois de juillet 1987, sont
vérifiés.
Nous passons maintenant aux engagements financiers pour le mois
d'août 1987. Je rappelle que les engagements 1, 6, 8 et 24
relèvent du
ministre responsable de l'Habitation. Nous y reviendrons cet
après-midi. J'appelle maintenant l'engagement 2 du mois d'août
1987. M. le député de Jonquière, avez-vous des
questions?
Août
M. Dufour: Oui, M. le Président. Le programme de formation
pour les secrétaires-trésoriers, l'analyse des besoins, est-ce un
nouveau programme ou si c'est simplement un programme que vous mettez à
jour? Et à la demande de qui?
M. Bourbeau: Ce n'est pas un nouveau programme, c'est la
continuation de programmes qui existaient déjà et sur lesquels on
a mis plus d'emphase au cours des derniers mois pour tenter de perfectionner
autant que possible les secrétaires-trésoriers des
municipalités.
M. Dufour: Cogeri, est-ce une firme de consultants? Est-ce que
cette compagnie existe depuis longtemps?
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre, avez-vous
cette information?
M. Bourbeau: M. le Président, it s'agit du Centre
d'organisation et de gestion Cogeri Inc., dont l'adresse est 1406, boul.
Saint-Cyrille Ouest, à Québec, qui a été choisi
à la suite d'un appel d'offres qui a été fait à
l'aide du fichier central des fournisseurs du gouvernement, communément
appelé Rosalie, et où toutes les procédures ont
été suivies.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M le député de
Jonquière, y a-t-il d'autres questions concernant l'engagement 2?
M. Dufour: Y a-t-il plusieurs administrateurs...
M. Bourbeau: On n'a pas cette information-là. On m'avise
que nous n'avons pas, comme ministère, à faire une enquête
sur les sociétés qui sont inscrites au fichier central du
gouvernement. Elles sont considérées comme étant
compétentes, ayant les ressources nécessaires pour faire le
travail.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Jonquière, y a-t-il d'autres questions?
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Ça va.
L'engagement 2 est donc vérifié. J'appelle l'engagement 3
d'août 1987. Y a-t-il des questions?
M. Dufour: Que je sache, la Corporation des secrétaires
municipaux du Québec, la CSMQ, reçoit des subventions
répétitives, chaque année.
Y en a-t-il moins que l'an dernier? Y a-t-il des augmentations?
M. Bourbeau: M. le Président, il s'agit de subventions
normées qui sont faites à certaines associations, où il y
a des critères. Dans le cas - je peux donner les renseignements au
député - de la Corporation des secrétaires municipaux du
Québec, la subvention est égale au moins élevé des
deux montants suivants: le montant correspondant à un quart des
cotisations perçues des membres par l'association au cours de l'exercice
financier terminé le 31 décembre 1985 ou le montant égal
à la subvention versée pour l'exercice 1985-1986.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: En fait, votre norme, c'est que cela ne peut pas
augmenter l'année précédente.
M. Bourbeau: Oui, cela peut augmenter, c'est...
M. Dufour: ...le moins des deux, C'est ce que vous m'avez
dit.
M. Bourbeau: Oui, effectivement. Vous avez raison.
M. Dufour: Un quart des cotisations... M. Bourbeau: Oui.
M. Dufour: ...et égale à la subvention
précédente.
M. Bourbeau: C'est cela.
M. Dufour: Donc, cela peut seulement diminuer, cela ne peut pas
augmenter. Cela pourrait être égal au pis aller.
M. Bourbeau: Exact.
M. Dufour: Ce n'est pas une façon de stimuler les
corporations à travailler plus fort.
M. Bourbeau: Disons que c'était la norme en vigueur
à l'époque.
M. Dufour: Ah oui!
M. Bourbeau: II n'est pas dit...
M. Dufour: Anciennement, hein?
M. Bourbeau: Au moment où la subvention a
été faite.
M. Dufour: D'accord, ça va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Y a-t-il
d'autres questions sur ('engagement 3? Il est donc
considéré comme vérifié. J'appelle l'engagement 4
d'août 1987, ville de Lac-Brome pour 38 680 $. Y a-t-il des questions? M.
le député de Jonquière.
M. Dufour: Si j'examine, ce sont des subventions d'un bloc ou si
ce sont des subventions réparties sur dix ans? Les subventions pour le
Lac-Brome et Prévost, ce sont les programmes PAIRA, est-ce que ces
programmes s'étendent sur dix ans ou... Quand c'est en bas de 100 000 $,
vous les donnez comptant. Est-ce qu'elles sont comptant ou pour les dix
ans?
M. Bourbeau: Celles-là sont en bas de 100 000 $. Ce sont
des versements comptants. (11 h 15)
M. Dufour: Mais là-dessus, ce n'est pas marqué
global, ce n'est pas marqué final. Cela pourrait aussi être pour
dix ans. Le montant de l'engagement.., Pr. 6, je ne sais pas ce que cela veut
dire, je ne sais pas si c'est "première" ou... 38 680 $. Ce n'est
pas...
M. Bourbeau: II s'agit de l'engagement total du ministère.
Je signale au député que ce n'est pas le ministère qui
prépare les fiches que nous avons devant nous. C'est la subvention
globale à laquelle s'engage le ministère et comme le montant est
inférieur à 100 000 $, il s'agit, selon les règlements en
vigueur dans PAIRA 1985, d'une subvention comptant. Si la subvention
était pour plus de 100 000 S, à ce moment-là, elle est
répartie sur dix ans.
Le Président (M. Parent, Bertrand):... M. le ministre,
c'est pour le programme 6? C'est bien cela?
M. Bourbeau: Je m'excuse. Pardon?
Le Président (M. Parent, Bertrand): Entre
parenthèses, le montant de l'engagement Pr. 6, c'est le programme 6?
M. Bourbeau: Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est
l'abréviation pour le programme 6.
M. Bourbeau: C'est exact.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Jonquière, est-ce qu'il y a d'autres questions
concernant l'engagement 4?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): ' Donc,
vérifié, l'engagement 4. J'appelle l'engagement 5. Est-ce qu'il y
a des questions?
M. Dufour: C'est correct.
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est donc
vérifié. L'engagement 7. Puisque l'engagement 6 relève de
l'habitation, j'appelle l'engagement 7. Est-ce qu'il y a des questions, M. le
député de Jonquière et les autres membres de la
commission? Cela va? L'engagement 7 est donc vérifié. J'appelle
l'engagement 9, ville de Sainte-Adèle, pour...
M. Dufour: Excusez-moi, c'est parce qu'on avait passé
vite. L'engagement 7.
Le Président (M. Parent, Bertrand): On revient à
l'engagement 7.
M. Dufour: S'il vous plaît.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: On va s'en tenir à nos temps. Le congrès
de l'Association internationale des maires des capitales et métropoles
francophones a eu lieu ici à Québec, si je me souviens bien.
M. Bourbeau: En avril 1987.
M. Dufour: D'accord. Est-ce que cela a eu le succès
prévu?
M. Bourbeau: II faudrait peut-être demander ça au
vice-président de l'AIMF et maire de
Québec, M. Jean Pelletier. Chacun peut avoir son
évaluation de l'impact de ce congrès-là.
M. Dufour: Mais vous, qui aviez des officiers ou des personnes
sur place, vous n'avez pas demandé une petite évaluation
là-dessus? Vous avez dit: 50 000 $, c'est correct. Je donne cela et
c'est fini Je me lave les mains. Je vais commencer à m'inquiéter,
M. le ministre.
M. Bourbeau: On a fait une évaluation du colloque ou de la
réunion des maires francophones. Mon sous-ministre en titre a
été un des conférenciers J'ai moi-même
prononcé également le discours d'ouverture. Cela a eu un impact
relativement Important, puisque cela a permis à tous les maires des
capitales des villes francophones de venir constater ce qui se faisait au
Québec et de venir discuter, d'ailleurs, des importants sujets qui
étaient à l'ordre du jour. Je pense que la ville de Québec
en a retiré beaucoup. On peut dire qu'elle a eu un rayonnement
international il est normal, je crois, que le ministère des Affaires
municipales, puisqu'il se préoccupe justement de la promotion du
système municipal, contribue à cette réunion des maires
francophones. Voilà pourquoi la subvention a été
accordée.
M. Dufour: En fait, ce que vous me dites a l'air de voeux pieux.
Cela a bien été, tout le
monde est heureux et cela va bien. Mais cela continue, ces
congrès-là. L'an prochain, j'imagine que cela aura lieu ailleurs.
Est-ce que vous avez l'intention que votre ministère y participe?
M. Bourbeau: Non, je ne pense pas que la réunion ait lieu
au Canada l'an prochain. Je crois que cela aura lieu quelque part en Afrique.
Nous n'avons pas l'Intention de subventionner la réunion annuelle de
l'AIMF, à moins qu'elle n'ait lieu, bien sûr, dans une
municipalité du Québec.
M. Dufour: Est-ce que vous avez l'intention d'y participer?
M. Bourbeau: La réponse est non, M. le
Président.
M. Dufour: Donc, c'est une subvention ponctuelle pour un an et
vous les laissez aller après cela.
M. Bourbeau: Oui. Il s'agissait d'un colloque qui se tenait
à Québec, qui portait sur la gestion de l'information en milieu
municipal et qui a réuni des représentants de nombreux pays,
ainsi que les élus de plusieurs grandes villes du monde francophone et
qui, selon les observateurs, a obtenu un très grand succès.
L'événement a également permis d'exposer aux participants
les nouveaux développement technologiques réalisés au
Québec en matière de gestion municipale. Le gouvernement du
Québec, par l'intermédiaire du premier ministre, s'était
engagé à apporter une contribution financière Le
ministère des Affaires municipales a contribué à cette
aide financière au moyen d'une subvention de l'ordre de 50 000$, qui a
été versée à l'organisation du colloque.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a
d'autres questions, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: Je pense que, dans le fond, ce que je peux retenir de
cela c'est qu'il y a eu un colloque ou un congrès à
Québec. Le monde était content et le monde était heureux.
Il y avait des bons sujets, mais on ne peut s'attendre d'avoir beaucoup de
retombées de cela. Cela continue. On ne sera même peut-être
pas là les années suivantes. C'était une subvention de bon
voisinage ou pour des réceptions, purement et simplement. C'est du moins
ce que je retiens d'après ce que vous me dites. Je sais, par exemple,
qu'il y a les villes jumelées où le ministère est
impliqué chaque année. Là c'est l'Association des maires
francophones. Ce ne sont pas de petites municipalités, ce sont de
grosses municipalités dans le monde francophone. Ils sont venus ici
à Québec. Ils sont venus faire des travaux. Je me souviens, il
était question d'informatique et de choses semblables à ce
congrès. S'il n'y a pas de suite, c'est correct. On les a bien
reçus, tout le monde va être heureux.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a
d'autres commentaires concernant l'engagement 7?
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va, M. le
ministre? L'engagement 7 est donc vérifié.
J'appelle l'engagement 9, pour le mois d'août 1987. Est-ce qu'il y
a des questions à l'engagement 9? M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Le programme PAIRA, J'imagine qu'il n'y a plus
d'argent à engager. Ce fonds-là doit être vidé
complètement.
M. Bourbeau: En principe, il ne reste plus d'argent dans PAIRA
1985. Mais il est arrivé, à l'occasion, que certaines
municipalités qui avaient été admises à PAIRA 1985
ont dû renoncer à la subvention subséquemment, parce que
les électeurs de ces municipalités n'ont pas voulu
entériner les règlements d'emprunts lors de
référendums tenus sur les règlements d'emprunt. Le
programme PAIRA, on le décrit souvent comme étant un puits qui se
vide, mais qui, à l'occasion, se remplit de nouveau, alors que certaines
municipalités sont obligées de refuser les subventions Parfois,
il ne reste plus d'argent du tout, parfois il y a des fonds nouveaux qui
surgissent par l'abandon de certaines subventions par des municipalités.
Mais, actuellement, on me signale que le puits est à sec.
M. Dufour: II est vraiment à sec ou est-ce qu'il pourrait
encore arriver que certaines tombent en chemin?
M. Bourbeau: Le sous-ministre me dit que le puits est à
sec, à sec et il n'y a même plus d'infiltration souterraine.
Maintenant, on ne sait jamais...
M. Dufour: Cela serait le temps d'en mettre un autre en
marche.
M. Bourbeau:... un miracle est si vite arrivé. Il y a
toujours des courants souterrains qui se promènent qui pourraient finir
par déboucher dans le puits.
M. Dufour: Eh bien! Il ne faudrait pas dire cela à
Montréal.
M. Bourbeau: On va demander au député d'être
patient, de retenir ses discours. Peut-être que dans quelques semaines,
dans quelques mois, il pourra tenir un langage différent sur la
question.
M. Dufour: Je ne veux pas les retenir justement, parce que quand
on se promène au Québec, tout le monde attend le messie et il
n'arrive pas souvent. Tout le monde est en attente. Je vous trouve
très habile, de ce côté-là.
M. Bourbeau: II est arrivé le 2 décembre 1985.
M. Dufour: Je trouve que le gouvernement qu'on a en face de nous
est très habile pour faire miroiter des réponses. Il y a deux ans
on parlait des colloques ou des Journées d'étude avec les
municipalités. On était supposés avoir des réponses
à tous les problèmes. On n'a pas eu de réponses. J'ai peur
de cela. On a des réponses ou bien on n'en a pas. Vous me dites que vous
n'en avez pas. Je tiens pour acquis que vous n'en avez pas. Si vous en avez un
jour, on vous dira bravo, on va travailler avec vous pour améliorer
cela. Parfait.
Je pense aussi que vous devez apprécier très follement
l'Opposition qui réussit à faire pencher vos collègues un
peu en ce qui touche vos objectifs à vous. Quand on parle de
municipalités on est du même côté de la
clôture, dans le sens que je veux que les municipalités tirent
bien leur épingle du jeu et qu'on les traite comme il faut, pas comme
des enfants, mais comme des adultes. Je vois bien que souvent, elles sont
laissées pour compte, parce qu'il y a quelqu'un qui ne s'en occupe pas
suffisamment. Je vous ai offert ma collaboration, on peut vous aider à
performer dans ce sens-là Quand vous me dites que cela va
peut-être arriver, dans des mois, ce n'est pas dans quelques semaines,
les mois, je n'y crois pas. Vous allez être trop près des
élections, on pensera que c'est pour avoir des votes. Jamais je ne
croirai que vous allez arriver à ce niveau, quand vous avez eu quatre
ans pour faire votre job. Actuellement vous devriez dire: On espère que
tantôt on pourra avoir des programmes Si vous me dites: Peut-être
que dans quelques mois, vous allez changer votre discours, je dis non.
Jusqu'à maintenant on n'a pas eu de surprise. Vous ne m'avez pas fait
tomber de ma chaise bien souvent en ce qui concerne les affaires municipales.
Je n'ai pas vu d'innovation très forte. Donc, le programme PAIRA,
puisque vous me dites qu'il est à sec, on va le laisser à sec,
mais j'espère que vous irez pour les ondées, pour qu'il y ait de
l'eau à l'intérieur du puits. Je pense que les gens nous
demandent cela régulièrement et le ministre devrait en tenir
compte.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a
d'autres questions concernant l'engagement 9? M. le ministre, une question
concernant l'engagement 9 et qui touche aussi l'engagement 10. A partir des
informations que vous nous donnez sur PAIRA 1985, c'est à sec mais
l'engagement que vous faites dans les engagements 9 et 10 sont à compter
de 1988-1989, donc à partir du prochain exercice financier. Seulement
que dans ces deux cas-là, il y a des engagements de plus de 1 000 000 $.
Donc, il y aura effectivement des fonds dans PAIRA 1988?
M. Bourbeau: Le programme PAIRA est un programme engagé
sur le service de dette. Alors, nous avions une enveloppe globale de tant de
millions de dollars. L'ancien gouvernement avait, dans PAIRA 1985,
établi une enveloppe globale qui était de 45 000 000 $ et nous
avons le droit d'engager jusqu'à 45 000 000 $, soit payable au comptant
lorsque c'est une subvention de moins de 100 000 $ ou sur une période de
dix ans lorsqu'elle est de plus de 100 000 $. Mais à ce
moment-là, il faut compter non seulement le capital, mais les
intérêts pour toute la période. Alors vous avez ici deux
engagements: 475 030 $ dans le cas de Sainte-Adèle et de 668 760 $ dans
le cas du canton de Port-Daniel, partie est. Ces montants-là sont
inscrits comme un engagement du gouvernement payable sur dix ans et font partie
de l'enveloppe globale de 45 000 000 $ qui avait été
établie pour le programme PAIRA 1985.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 9 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 10, Est-ce qu'il y a des
questions sur l'engagement 10, à août 1987? M. le
député de Jonquière, est-ce que cela va?
M. Dufour: Pour l'engagement 10, pas de problème.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors
l'engagement 10 est donc vérifié. J'appelle rengagement 11.
Est-ce qu'il y a des questions en rapport?
M. Dufour: L'engagement numéro 11, ce sont des programmes
qu'on connaît et qui sont difficiles à contrôler pour nous,
si on n'a pas l'information nécessairement de chaque article comme tel.
Les municipalités doivent exercer un contrôle effectivement pour
savoir si elles ont leur juste part ou si elles ont leur part purement de cela.
Pour nous c'est difficile d'aller chercher de l'un à l'autre si c'est
correct ou pas correct. À moins que quelqu'un ne nous donne une
information comme telle, j'imagine que le ministère doit avoir des
plaintes de temps en temps par rapport à cela Est-ce que vous avez des
plaintes de temps en temps pour ces programmes-là, qui sont
normés?
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre.
M. Bourbeau: II y a des "en-lieu" de taxes que le gouvernement
paie sur ses immeubles. Dans le cas des immeubles du gouvernement, on paie 100
% des "en-lieu" de taxes Maintenant, c'est évidemment basé sur
l'évaluation foncière. Les plaintes qu'on a présentement
dans certaines
municipalités, le député en est au courant autant
que mol, c'est que les immeubles du gouvernement ne subiraient pas des
augmentations d'évaluation au même rythme que certaines autres
catégories d'immeubles. À cela, ce que je réponds au
député, c'est que l'évaluation foncière des
immeubles gouvernementaux n'est pas faite par les évaluateurs
nommés par le gouvernement, mais plutôt nommés par les
municipalités. Le gouvernement ne choisit pas les évaluateurs et
se soumet à la règle générale qui veut que les
immeubles soient évalués à la valeur réelle et le
gouvernement paie ses taxes à 100 % sur ses propres immeubles, selon
l'évaluation qui en est faîte par les évaluateurs
nommés par les municipalités.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, M, le
député de Jonquière, est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. le député de Lévis.
M, Garon: J'aimerais savoir du ministre si le gouvernement a l'intention
d'augmenter les pourcentages des paiements sur les écoles, sur les
hôpitaux, etc. ? Parce que quand la réforme de la fiscalité
municipale avait été mise en marche, un montant avait
été adopté en disant qu'éventuellement, quand la
situation financière du gouvernement le permettrait... Apparemment, la
situation financière du gouvernement est assez bonne, je me demandais si
le ministre pouvait nous dire, ce matin, si le gouvernement avait l'intention
de changer les pourcentages à la hausse? (11 h 30)
M. Bourbeau: En effet, M. le Président, le gouvernement de
l'époque s'était engagé à faire en sorte
qu'à long terme - c'était l'expression employée - le
gouvernement pourrait éventuellement augmenter le pourcentage qu'il paie
sur les immeubles des réseaux des affaires sociales et de
l'éducation. La situation financière du gouvernement s'est
améliorée Elle est drôlement meilleure, d'ailleurs, qu'elle
ne l'était à la fin de l'ancien gouvernement, je dois le dire,
mais il y a encore beaucoup de chemin à faire. Le gouvernement
désire réduire encore le déficit annuel, qui, comme vous
le savez - je n'apprends rien au député de Lévis qui est
un éminent critique en matière financière - excède
encore 2 000 000 000 S par année. Le premier ministre a annoncé
l'intention de tenter de réduire de nouveau le déficit au cours
du prochain budget. Ce que je peux dire, c'est que le constat qu'on fait
présentement, c'est que le gouvernement, lui, fait un déficit
d'au-delà de 2 000 000 000 $ dans l'année, alors que les
municipalités, elles, ne font pas de déficit. On estime que les
surplus accumulés dans les budgets municipaux varient entre 200 000 000
$ et 400 000 000 S. Il est évident que la situation financière
des municipalités est nettement meilleure que celle du gouvernement. On
ne voit pas pourquoi, pour l'instant, le gouvernement augmenterait sa con-
tribution.
M. Garon: Voulez-vous dire, quand vous dites que le gouvernement
veut réduire le déficit, qu'il va changer encore d'autres
conventions comptables pour lui permettre d'avoir des chiffres qui paraissent
mieux?
M. Bourbeau: Je laisse au député de Lévis le
soin de penser ce qu'il veut sur la question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a d'autres
questions concernant l'engagement 11, M. le député de
Jonquière?
M. Dufour: Quand on parle des compensations des taxes sur les
immeubles du gouvernement, par les programmes, on est capable de
déterminer les édifices gouvernementaux dont il s'agit, Le
réseau des affaires sociales, ce sont des édifices
gouvernementaux. On a d'autres subventions ou d'autres compensations pour
d'autres services. Cela pourrait être les écoles, par exemple, les
affaires sociales. Il y a trois réseaux différents avec des
montants différents comme compensation. C'est par les programmes qu'on
peut savoir.... Quand vous dites le programme 3. 2, par exemple, si je vous
pose la question directe, quelles sont les compensations, pour quels...
M. Bourbeau: Quand i! s'agit des immeubles gouvernementaux, le
programme 3-2 - programme 3, élément 2 - le gouvernement paie 100
% des "en-lieu" de taxes. Le programme 3, élément 3, ce sont les
deux réseaux des affaires sociales et de l'éducation. Le
député de Jonquière le sait peut-être, mais je lui
rappelle simplement pour aide-mémoire, que, dans le réseau des
affaires sociales, le gouvernement paie 80 % des "en-lieu" de taxes, ainsi que
dans le réseau de l'éducation, pour les immeubles, pour les
cégeps et les universités. Pour ce qui est des Immeubles du
secteur primaire et secondaire, le gouvernement paie 50 % des "en-lieu" de
taxes.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a d'autres
questions concernant l'engagement 11? M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Vous avez parlé des cégeps et
universités, mais des hôpitaux aussi?
M. Bourbeau: J'ai dit précédemment que dans le
réseau des affaires sociales le gouvernement payait 80 %.
M. Dufour: Très bien.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que cela répond
à vos questions, M. le député de Jonquière? Est-ce
qu'il y a d'autres membres de la commission qui ont des questions?
Oui, M. le député de Lévis.
M. Garon: Est-ce que le ministre trouve que c'est une bonne
mesure?
M. Bourbeau: Oui, cela fait partie de la réforme de la
fiscalité... Le député de Lévis me pose une
question et éclate de rire.
M. Garon: Non.
M. Bourbeau: Est-ce que le député de Lévis
s'imagine qu'il vient de poser une question qui embête le ministre?
M. Garon: Je n'éclate pas bien fort. M. Bourbeau:
Pardon?
M. Garon: Vous ne m'avez sûrement pas entendu.
M. Bourbeau: Ah, bon. Non, mais je pense que le gouvernement se
comporte comme un contribuable comme les autres. Cela fait partie du pacte que
le gouvernement a fait avec les municipalités en 1980. Cela a
été un échange de plusieurs taxes, de plusieurs sources de
revenu. Le député de Lévis sait fort bien que le
gouvernement, à l'époque, a accaparé la taxe de vente et a
concédé aux municipalités la presque totalité du
champ d'impôts fonciers. Cela s'est traduit par un transfert net d'argent
en faveur des municipalités d'environ 400 000 000 $ Bref, je ne pense
pas que les municipalités aient perdu au change.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors l'engagement 11 est
donc vérifié. Vous avez une question, M. le député
de Jonquière?
M. Dufour: Oui. Je voudrais peut-être continuer dans les
subventions pour les HLM. Est-ce que vous les... Elles ne passent pas dans
cela. C'est la SHQ qui paie directement? Vous ne vous servez pas de cette
courroie de transmission?
M. Bourbeau: Non, pas du tout.
M. Dufour: C'est dans les crédits de la SHQ?
M. Bourbeau: C'est dans l'habitation.
M. Dufour: À l'habitation? Est-ce que vous pouvez nous
dire, actuellement, que dans tout le réseau des Affaires sociales et de
l'Éducation, il n'y a aucune contestation et vous n'avez pas
l'idée d'en faire concernant les évaluations?
M. Bourbeau: Non. Je n'ai absolument pas dit cela. M. le
Président, c'est sûr que si le gouvernement, qui paie des taxes
comme un autre contribuable, estime qu'il est surévalué, il peut
fort bien contester ses évaluations foncières. On l'a fait
à l'occasion. On pourrait le faire encore. Le gouvernement se comporte
comme un autre contribuable et regarde ses évaluations foncières.
S'il est d'avis que les évaluations sont trop Importantes par rapport
à la valeur réelle, le gouvernement peut et, à l'occasion,
conteste ces évaluations.
M. Dufour: Donc, il y a déjà eu des contestations
concernant des bâtisses incluses dans le réseau des affaires
sociales ou de l'éducation. Vous avez déjà eu des
contestations?
M. Bourbeau: Oui, M. le Président.
M. Dufour: Est-ce que cela a passé devant le BREF, le
Bureau de révision de l'évaluation foncière, ou si cela
s'est toujours négocié à l'amiable?
M. Bourbeau: Écoutez, je ne saurais pas donner chaque
dossier par coeur. Je sais qu'on a contesté à l'occasion et qu'on
peut contester encore Quel a été le sort réservé
à ces contestations-là? Je ne pourrais pas le dire. Est-ce que
cela a été réglé hors cour? est-ce que c'est
allé en cour'' II faudrait faire une enquête, je ne peux pas le
dire.
M. Dufour: Si je vous demandais, spécifiquement en 1987,
si vous avez eu des contestations, quels étaient les montants
contestés, pour que! montant on a réglé ces
contestations-là, est-ce que ce serait possible d'avoir ces
informations-là? Je ne vous le demanderai pas pour les autres
années, mais..
M. Bourbeau: Oui, je vais faire faire la recherche Probablement
que je pourrai donner la réponse au député sur la
première partie de sa question Maintenant, pour les résultats de
la contestation, si c'est encore en cour...
M. Dufour: Ah, non! Cela va.
M. Bourbeau: ...évidemment qu'il faudra attendre à
plus tard.
M. Dufour: Oui Je pense que c'est élémentaire. Vous
avez bien répondu.
M. Bourbeau: Mon cher Watson.
M. Dufour: Non, je suis plus respectueux des autres.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre, une
dernière question concernant l'engagement 11 et aussi les suivants.
Concernant l'évaluation, j'aimerais savoir... Vous dites que le
gouvernement se comporte comme les autres contribuables. Vous savez
vous-même, à titre d'ancien maire, et quelques autres autour de la
table ici, qu'on s'est souvent plaint - et on
continue d'entendre cela en 1988 - que le gouvernement du Québec,
pas plus que l'autre ordre de gouvernement, ne se comporte pas comme un bon
contribuable quant à la façon et la rapidité avec laquelle
il paie. Est-ce que vous avez l'Intention, justement, d'apporter des
modifications pour que des entrées de fonds dans les
municipalités se fassent de façon améliorée par
rapport à ce qu'on vit depuis plusieurs années? Je pense que vous
avez été vous aussi, antérieurement, de ceux qui se sont
plaint de cela. Je pense que c'est Emportant de voir à apporter une
amélioration. Le sous-ministre est souvent au courant de ces
problèmes-là, lui-même qui a porté un chapeau de
maire.
M. Bourbeau: Le président de la commission indique, selon
lui, que le gouvernement paierait un peu en retard ou ne paierait pas ses taxes
aussi rapidement que d'autres contribuables. C'est bien le sens de la
question?
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est cela. On
le reproche souvent au gouvernement, et c'est cela depuis plusieurs
années. Mais moi, ce que je veux savoir, le but de la question, c'est:
dans le gouvernement actuel, est-ce que le ministre des Affaires municipales a
pris des mesures pour améliorer le comportement, entre guillemets, du
payeur de taxes qu'est le gouvernement envers les municipalités, le
contribuable qui est censé être un bon contribuable et qui donne
l'exemple. D'ailleurs, je pense que les députés membres de la
commission, autour de la table, savent très bien de quoi il s'agit. Les
municipalités se plaignent très souvent de la façon dont
le gouvernement se comporte, concernant ces montants tenant lieu de taxes.
M. Bourbeau: M. le Président, on m'indique que cela
fonctionne de la façon suivante: les municipalités font des
demandes au gouvernement pour paiement des taxes et le gouvernement, le
ministère, paie selon un calendrier qui est établi à
l'avance. Si le gouvernement ne respecte pas ces dates-là, s'il paie en
retard, il paie des intérêts sur les arrérages. À
titre d'exemple: les demandes courantes inférieures à 3000 $ sont
payées dans les 90 jours; les deînandes courantes
supérieures ou égales à 3000 $ sont payées dans les
60 jours, pour un acompte et 90 jours pour le solde. Maintenant, l'acompte est
de 50 % de la demande de compensation. Les demandes complémentaires sont
versées dans les 150 jours. On m'indique que c'est parce que cela
demande des vérifications subséquentes assez compliquées
à faire, pour équilibrer les comptes avec les
municipalités. Cela prend un peu plus de temps pour acquitter ce dernier
versement. On m'indique aussi, M. le Président, que de toute
façon, au ministère, on ne tient absolument pas à payer
d'intérêt et le mot d'ordre, c'est qu'il faut toujours payer en
dedans des délais impartis par ta réglementation.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que vous
considérez, M. le ministre, que 90 jours est un bon paiement?
M. Bourbeau: Écoutez, en ce. qui concerne tes
contribuables ordinaires, on leur donne jusqu'à 180 jours. Les
municipalités envoient des comptes de taxes en début
d'année. Le premier versement est payable en janvier, le deuxième
le 1er juillet. Finalement, on donne également des délais aux
contribuables ordinaires. Ils peuvent payer leur compte de taxes en deux
versements, même en trois ou quatre versements. Je crois que cela peut
même aller après le 1er juillet, s'il y a plusieurs versements.
À ma connaissance, les municipalités ne chargent pas
d'intérêts sur ces versements s'ils sont faits à
échéance. Donc, je ne pense pas que le gouvernement se comporte
plus mal qu'un autre contribuable.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors l'engagement 11
est donc vérifié. J'appelle l'engagement 12. Est-ce qu'il y a des
questions? M. le député de Jonquière. C'est toujours dans
le même sens
M. Dufour: C'est toujours dans la même venue. C'est bien
sûr qu'on va tous les passer Je vous dis que c'est très difficile
pour nous autres de savoir si tes municipalités sont satisfaites,
à moins de faire... Moi, je fais confiance aux municipalités qui
vont aller chercher leur argent si elles en ont besoin. Ce qu'il faut qu'elles
fassent...
M. Bourbeau: Est-ce que je peux dire un mot là-dessus? On
m'indique qu'on n'a aucune plainte au ministère là-dessus, sur
les retards à payer et que les municipalités semblent très
satisfaites de la façon dont cela fonctionne.
M. Dufour: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, l'engagement 12
est donc...
M. Dufour: On peut dire que l'ancien gouvernement a fait ses
devoirs et a bien fait son travail. Ce système-là a
été réglé par l'ancien gouvernement. Cela a bien
été et cela continue. Mais moi, est-ce que je pourrais savoir de
la part du ministre des Affaires municipales: par rapport au "gouvernement
d'Ottawa, on sait qu'il ne règle pas les problèmes de la
même façon, c'est-à-dire qu'il paie, mais il ne paie pas
sur tout. Je me demande si le ministère a fait des
représentations concernant les paiements des "en-lieu" de taxes. Par
exemple, on est au courant qu'il y a des ports de mer, des aéroports, le
gouvernement fédéral ne paie pas. On se demande si vous faites
des représentations par rapport à cela. On sait, par exemple, que
pour la taxe d'affaires, il n'en paie pas non plus, il ne
paie pas ses taxes de la même façon que le gouvernement du
Québec, même si le gouvernement du Québec pourrait faire
encore du travail. Je suis convaincu que le gouvernement du Québec
pourrait améliorer le système de taxation des
municipalités, mais là, quand cela vient au gouvernement
fédéral, je me demande si on fait des pressions parce qu'on est
supposé négocier de temps en temps avec les autres. Je pense
à mon collègue de droite ici qui...
M. Garon: On n'aura pas de frégates pour
négocier.
M. Dufour: Non, en tout cas.
M. Garon: Peut-être une chaloupe.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre, est-ce
que vous avez des commentaires ou des réponses. (11 h 45)
M. Bourbeau: On en discute régulièrement. Lors de
la dernière conférence des ministres des Affaires municipales,
cela a fait l'objet de discussions aussi avec le gouvernement
fédéral. Est-ce que le gouvernement fédéral paie sa
juste part ou non? Evidemment, tous ne sont pas du même avis. J'ai vu des
documents qui semblent indiquer que certains calculs et le fait que le
gouvernement fédéral paierait pratiquement autant que le
gouvernement du Québec. D'autres prétendent que la formule
utilisée par le gouvernement fédéral défavorise les
municipalités. Le gouvernement fédéral a une politique
qu'il applique à l'ensemble des municipalités du Canada. Bien
sûr, nous continuons à demander au gouvernement
fédéral d'accentuer ou d'augmenter ces paiements
Mais le député conviendra que c'est une décision
qui appartient au gouvernement fédéral et qu'on ne pourrait pas
lui imposer un compte de taxes et saisir ses immeubles si le gouvernement
fédéral ne payait pas les montants que les municipalités
pourraient lui réclamer.
M, Dufour: C'est-à-dire que je comprends que vous ne
pouvez pas saisir... Mais, moi, j'ai entendu dans le passé qu'avec un
gouvernement comme le vôtre à la tête de l'administration du
Québec, vous pourriez faire de bonnes représentations au
gouvernement fédéral pour obtenir certaines compensations ou
notre juste part. Actuellement, on ne sent pas cela. Vous n'avez pas l'air
convaincu. Vous dites: Je vois des papiers qui sont pour et il y a des papiers
qui disent d'autre chose.
C'est entendu que si vous négociez en disant: Je ne suis pas
sûr. C'est ni oui ni non, ni chair ni poisson, c'est difficile de
convaincre quelqu'un. Moi, je vous le dis, je suis fondamentalement convaincu
que le gouvernement fédéral ne paie pas sa juste part Je ne dis
pas que dans les dossiers, il n'est pas correct. Mais je vous dis que,
globalement, il y a des municipalités qui sont lésées. Ce
ne sont pas les petites. Ce sont les grosses municipalités qui sont
lésées et ce sont celles-là qui ont le plus de
difficultés avec l'évaluation foncière.
Si tout le monde payait sa juste part, il y aurait peut-être un
peu moins de problème. On pourrait en distribuer différemment.
Les municipalités seraient peut-être moins mal prises. Je suis
convaincu qu'il y a des municipalités où il y a des
aéroports, où il y a des terrains d'aviation qui n'ont pas
nécessairement des compensations équitables. Je suis sûr
à part de cela et il y a déjà des dossiers
là-dessus. Demandez aux municipalités qui s'appellent
Montréal ou Québec pour voir si elles ont leur juste part. Je
suis convaincu que la réponse, c'est non. Mais vous pourriez faire des
représentations. Cela ne coûte pas cher à Québec de
demander notre dû. il y en a qui l'ont déjà dit avant
nous
M. Bourbeau: M. le Président, on fait des
représentations. Je l'ai dit au député tout à
l'heure que cela avait fait l'objet de discussions avec le gouvernement
fédérai lors de la dernière réunion des ministres
des Affaires municipales. Maintenant, le député dit qu'il est
fondamentalement convaincu que...
M. Dufour: Oui
M. Bourbeau: Est-ce que le député peut fournir des
documents, des dossiers, des études avec chiffres à l'appui en ce
sens que le gouvernement fédéral doit tant d'argent à
telle municipalité? Le député a l'air bien sûr de
son coup.
M. Dufour: Oui.
M. Bourbeau: C'est facile d'affirmer qu'on est fondamentalement
convaincu. Il est arrivé dans le passé que le
député était fondamentalement convaincu...
M. Dufour: Dans quoi?
M. Bourbeau:... que certaines choses étaient dues et que
l'expérience a prouvé le contraire, Prenez, par exemple, le
dossier de l'évaluation industrielle de la ville de Jonquière. Le
député était complètement convaincu qu'Alcan devait
des centaines de millions à la ville de Jonquière. Pourtant,
l'expérience a prouvé que la municipalité a
réglé avec Alcan pour des sommes qui étaient beaucoup
moins importantes que ce dont avait rêvé le député
de Jonquière. Donc, c'est facile de rêver de certaines choses,
mais les chiffres sur la table et les rapports, avec chiffres à l'appui,
c'est autre chose.
M. Dufour: Je vous dis, M. le ministre, que l'Union des
municipalités du Québec et les municipalités du
Québec ont les expertises de ce que je vous dis là. Quand vous
parlez de la ville
de Jonquière, vous pourrez bien en parler quand vous voudrez.
Vous parlez d'un sujet que vous ne connaissez pas. Je vous refuse le droit d'en
parler. Vous ne savez même pas de quoi vous parlez. C'est un
règlement de compte qu'il y a eu et ils n'ont même pas tenu dans
la...
On va probablement parler de cela demain soir. Ils n'ont même pas
tenu compte du jugement pour faire une entente entre la municipalité et
Alcan. Vous ne connaissez pas ça. Vous ne savez même pas de quoi
vous parlez quand vous dites cela. Je vous l'affirme clairement. Vous ne
connaissez pas ça. La cause d'Alcan, je la connais. C'est un
règlement de compte. Ce n'est pas possible ce qui est arrivé
là.
Vous, vous lisez ça et vous vous assoyez là-dessus. Vous
êtes comme ailleurs. Vous ne fouillez pas Vous ne connaissez pas vos
dossiers. Vous êtes assis sur votre derrière en disant: Pas de
problème, on règle ça. Prenez n'importe quoi, tout ce qui
fait votre affaire. Voulez-vous fouiller un peu et regarder le cas d'Alcan? On
va en parler. Savez-vous pourquoi ça marche comme ça? Parce que
vous n'avez pas de courage.
Vous êtes habitué de négocier sur le ventre, pas
debout. Cela, je hais ça, des gens qui ne sont pas capables de se lever
debout. Je hais cela ponctuellement dans des dossiers comme cela. Dans les
dossiers des évaluations, vous vous êtes fait avoir et vous allez
continuer à vous faire avoir, parce que vous ne réglez pas les
dossiers.
Vous les regardez passer et on peut dire que vous faites preuve de
laxisme dans des dossiers comme ça. Cela fait longtemps que je vous
invite à fouiller sur ce qui se passe dans les industries. Comme les
industries savent que vous n'avez pas de courage et que c'est un gouvernement
qui négocie à quatre pattes, cela va bien, à ce
moment-là, il laisse tout passer.
Je vous invite à regarder ce qui se passe dans les industries.
Elles devraient payer leur part de taxes comme tout le monde et ce n'est pas ce
que vous faites. Ce n'est pas l'ancien gouvernement, c'est vous qui, depuis
deux ans, avez ce dossier-là. Vous regardez passer le train et puis vous
dites: Tout le monde va s'entendre. Arrêtez donc, cela ne peut pas
arriver comme cela que tout le monde s'entende. Je n'ai jamais vu personne
donner de l'argent pour le "fun" puis qui est bien content de le donner si on
lui dit: Tu vas donner 100 $.
Ce n'est pas cela, ce n'est pas un "party". Le gouvernement est
là pour établir la justice et l'équité. Les
compagnies ne paient pas leur juste part de taxes au Québec et le
gouvernement du Québec ne fait rien pour cela. Il laisse les
municipalités se faire affamer puis se faire étouffer parce que
vous manquez de courage. Alors ne venez pas nous parler du cas de
Jonquière, je peux vous en parler longtemps. Cela veut dire que la ville
était en faillite. Elle n'est pas encore en faillite, que je sache.
Vous, vous avez dit n'importe quoi. Moi, je n'ai pas dit n'importe quoi dans ce
dossier. Mettez autant d'heures que J'en ai mises dans l'évaluation et
vous comprendrez peut-être de quoi vous parlez. Vous comprendrez
peut-être pourquoi je parle de cette façon. J'ai toujours
accepté, dans des dossiers aussi Importants et aussi fondamentaux... On
ne tourne pas la serviette en disant on va la laver demain matin; on ne
règle pas un problème comme cela.
Devant un problème d'évaluation, vous devriez vous
asseoir. Cela fait deux ans que je vous dis: Faites donc votre job et regardez
donc s'il y a quelque chose à faire là-dedans. Bien non, vous
êtes encore dans les études. À Montréal, vous vous
faites "squeezer", là il y a des problèmes parce qu'il y en a
plusieurs qui crient. Quand ce sont des municipalités, cela vous affecte
un peu moins quand c'est plus loin que Montréal. Le cas de
Jonquière, ce n'est pas un gros problème, Donnacona, pas des gros
problèmes, Beaupré, ce n'est pas des gros problèmes,
Sept-îles, ce n'étaient pas des gros problèmes, Baie
Comeau, ce ne sont pas des gros problèmes, toutes les
municipalités ce ne sont pas des gros problèmes, mais quand c'est
Montréal, surveillez-vous, là vous allez vous lever debout, puis
vous allez vous coucher vite parce que vous ne serez pas longtemps debout, vous
allez fatiguer, pas habitués.
Cela prend du poignet pour régler les problèmes de temps
en temps puis il faut avoir le poignet serré. Les compagnies, je les ai
vues aller depuis trop longtemps pour savoir que ce n'est pas de ' cette
façon que vous allez avoir raison, puis ce n'est pas demain que vous
allez régler les problèmes. Continuez à faire votre
spectateur, vous êtes dans le "batch" de "backbencher" à l'autre
bout et regardez ce qui se passe dans l'évaluation, puis soyez morts de
rire. Vous avez causé bien plus de problèmes que vous avez
trouvé de solutions à venir Jusqu'à maintenant. Je vous
mets au défi. Trouvez-les les solutions, c'est votre job de le faire,
mais arrêtez de penser que vous pouvez vous satisfaire que les
municipalités se soient fait tordre le bras puis aient été
obligées de négocier à rabais et de tenir des ententes
parce qu'elles étaient étouffées, parce que le ministre ne
s'est pas tenu debout et qu'il n'a pas tenu le fort. C'est ce que j'appelle un
ministre qui est faible.
Vous devriez faire attention quand vous parlez des municipalités.
Vous avez l'air à trouver cela drôle. C'était d'un comique
quand les municipalités taxaient les cuillères et les fourchettes
Vous avez fait des gorges chaudes encore. Cela prenait une correction,
c'était rapide, c'était important, il fallait régler cela.
On a trouvé à la fin de session une façon de le
régler. C'était bien clair, c'était correct qu'on le
règle. Vous avez réglé les problèmes un petit peu
sacrés, mais les municipalités, ce n'est pas bien important,
quand même on attendrait un petit peu plus longtemps, ce n'est pas grave.
Laissons aller les municipalités comme cela, ce n'est pas
tellement grave, elles, elles peuvent souffrir. Mais ce qu'il ne faut
pas oublier c'est qu'en arrière des municipalités, comme à
l'Intérieur des municipalités, c'est surtout le contribuable
qu'on touche et quand vous ne faites pas votre job, vous touchez à un
contribuable et c'est là-dessus que, le cas de Jonquière comme
les autres, vous ne devriez pas en parler, vous devriez avoir honte. Vous
devriez avoir honte d'avoir laissé faire les choses comme cela. Vous
auriez du dire: Les compagnies comme toutes les autres, payez donc votre
dû puis on négociera après. C'est cela qu'on dit au petit
contribuable: Paie ton évaluation, paie tes dettes, paye ton compte de
taxes puis tu feras ta plainte après.
C'est vrai que pieds et mains liés, vous savez ce que cela veut
dire, vous avez dit cela au départ de la commission parlementaire. C'est
vrai que vous avez les pieds et les mains liés par rapport à
l'évaluation, par rapport aux compagnies parce que vous n'avez pas
établi les mêmes règles du jeu. Alors, je vous invite
encore à faire attention quand vous touchez aux municipalités.
Pensez toujours qu'il y a des gens qui demeurent à l'intérieur de
ces municipalités - le député de Pontiac devrait
comprendre cela, parce que le plaidoyer que je fais, ce n'est pas mon
plaidoyer, c'est le plaidoyer des contribuables au Québec - et cela, je
pense bien que vous ne pouvez pas vous en tirer facilement. Arrêtez de
penser que les municipalités, quand elles ont été
obligées de régler avec les compagies, c'était le bon
règlement. C'est le règlement obligatoire, ce n'est pas un
règlement et c'est un règlement forcé, rentré dans
la gorge, ce n'est pas un règlement de gentleman puis ce n'est pas un
règlement qu'on devrait accepter dans une société
civilisée.
Si le gouvernement est là juste pour regarder les batailles puis
regarder quand le monde est en train de crever puis regarder les ententes puis
dire: Cela va bien parce que tout le monde s'est entendu, je vous invite
à arrêter cela, cette affaire-là Regardez cela un petit peu
plus sérieusement puis avec un petit peu plus de sérieux en
disant: Pourquoi cela se passe comme cela? Quel est le problème? Il y a
des comités techniques sur pied. Arrêtez donc de les regarder se
chicaner, cela fait assez longtemps que cela dure. Vous pourriez en avoir des
réponses, mais cela prend du courage, cela prend quelqu'un qui est
capable de décider.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Jonquière, je rappelle aussi aux membres de la
commission qu'il ne faut pas trop s'éloigner de l'engagement 12.
M. Dufour: C'est lui qui en a parlé.
Le Président (M, Parent, Bertrand): Je comprends. Alors,
le sujet est maintenant clos, M. le député de Pontiac.
M. Middlemiss: M. le Président, je n'accepterai pas que le
député de Jonquière parte et vous l'avez laissé
aller pas mal loin.
M. Dufour: C'est lui qui m'a attaqué.
M. Middlemiss: M. le Président, le ministre a fait un
énoncé et immédiatement le député de
Jonquière commence à dire que parce qu'on n'est pas d'accord avec
ce que lui croit de l'énoncé du ministre, on n'est pas
préoccupé par la qualité de vie des gens des
municipalités. Il ne faudrait pas qu'il commence à charrier comme
cela. J'ai bien l'impression que vous l'avez laissé aller trop loin.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Pontiac, j'ai agi, comme président, comme bon il
me semblait. J'ai laissé aller le ministre aussi loin et j'ai
rappelé à la fin des deux interventions...
M. Garon: ...changé de bord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): S'il vous plaît,
M. le député de Lévis, j'ai laissé aller les deux
concernés qui ont eu une séance de défoulement. Ceci
étant passé, j'espère, et j'ai rappelé à
l'ordre qu'on n'est rendu qu'à l'engagement 12 du mois d'août
1987. Il y a une heure de tombée qui va s'appeler 17 h 30 ce soir et je
rappelle aux membres de cette commission qu'il y a un travail sérieux
d'analyse à faire. Cela étant dit, cela étant fait, je
m'attends que cet après-midi - puisque nous reprendrons les travaux
à 14 heures - il y ait de la bonne collaboration de part et d'autre.
Mais je pense que, ce matin, il y avait certains messages à se
passer et cela s'est fait de part et d'autre. Ceci étant dit, je
m'attends que nous puissions revenir à l'engagement 12 du mois
d'août 1987. Peut-être avant de conclure pour l'heure du
dîner, M. le ministre...
M. Bourbeau: M. le Président, c'est très facile. Le
ministre a parlé environ 30 secondes en faisant une comparaison entre un
dossier et le dossier de Jonquière. Vous laissez le député
de Jonquière insulter le gouvernement, le ministre et à peu
près tout ce .qui se fart pendant 15 minutes. Après ça,
vous dites: J'ai laissé au deux la chance de se défouler. Je vous
signale que le défoulement a été unilatéral de la
part du député de Jonquière et que, quand le
député de Jonquière, par exemple, dit que le ministre ne
s'est pas tenu debout dans le dossier de Jonquière, un dossier qui
traîne depuis 1976, je vous signale que ce n'est pas celui qui vous parle
qui était ministre des Affaires municipales. Depuis 1976, pendant dix "
ans de temps, pratiquement, cela a été un ministre d'un autre
gouvernement qui a laissé la situation évoluer, telle qu'elle a
évolué.
Ce sont des affirmations qui sont tout à fait erronées Je
n'étais pas ministre à ce
moment-là et si le député de Jonquière a
voulu faire de la question dont on parle un règlement de compte
personnel avec Alcan, c'est son problème à lui. Ce n'est pas
celui de celui qui vous parle. La preuve, en effet, que la municipalité
de Jonquière récemment, avec un nouveau maire.,.
M. Dufour: M. le Président, j'invoque le
règlement.
M. Bourbeau: ...a réussi à régler le dossier
très facilement, sans avoir aucun problème.
M, Dufour: M le Président!
M. Bourbeau: Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Messieurs, je rappelle
aux membres de cette commission qu'il est midi. J'aimerais que l'on puisse
rapidement conclure, M. le député de Jonquière.
M. Dufour: Juste une question de règlement, dans le
fond...
Le Président (M. Parent, Bertrand): On doit ajourner. Un
point de règlement, allez-y.
M. Dufour: Un point de règlement, en fait. Vous nous avez
rappelé, vous avez dit que c'était réglé et,
là, le ministre est en train de refaire tout un plaidoyer. Je n'ai pas
d'objection. Mais qu'il arrête de soulever les "cannes" de vers et on va
avoir la paix.
M. Camden:.. la pertinence du débat.
M. Dufour: C'est un point de règlement. II a dit que
c'était fini
Le Président {M. Parent, Bertrand): Alors, nous allons
donc ajourner jusqu'à 14 heures, s'il vous plaît, et j'aimerais
qu'on puisse commencer à 14 heures précises. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 59)
(Reprise à 14 h 16)
Le Président (M. Parent, Bertrand): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Nous
étions au mois d'août 1987, à l'engagement 12. Est-ce que
l'engagement 12 est considéré comme vérifié?
Une voix: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va. J'appelle
l'engagement 13. Est-ce qu'il y a des questions ou des commentaires?
M. Dufour: Je n'ai plus de questions.
Le Président (M. Parent, Bertrand):, Cela va, M. le
député de Jonquière?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 13 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Dufour: D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va. C'est donc
vérifié. Engagement 15?
M. Dufour: D'accord.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vérifié.
Pas de questions. Engagement 16? M. te député de
Jonquière.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va. Pas de
questions.
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est donc
vérifié. Engagement 17?
M. Dufour: C'est bon
Le Président (M. Parent, Bertrand): C'est donc
vérifié Engagement 18?
M. Dufour: Cela va.
Le Président {M. Parent, Bertrand): Cela va.
Vérifié. Engagement 19?
M. Dufour: Cela va.
Le Président {M. Parent, Bertrand): Vérifié.
Pas de question de la part des membres de la commission?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vérifié
aussi. Engagement 20?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vérifié.
Engagement 21?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vérifié.
Engagement 22?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand):
Vérifié.
Engagement 23?
M. Bourbeau: Pas de questions sur l'engagement 23, M. le
Président?
M. Dufour: Je pense que... vous pourriez peut-être
répondre, même si on n'a pas posé de question. Cela ferait
peut-être changement que vous ayez des réponses à donner,
parce que vous n'avez pas à vous vanter. C'est la première
paroisse qui est dans l'Opposition qui reçoit une subvention, depuis...
Cela ne m'a pas scandalisé. Quand il n'y a pas de question, il n'y en a
pas.
M. Bourbeau: Pas de réponse alors. Pas de question...
M. Dufour: Je n'en inventerai pas. Mais si vous voulez
répondre quand même, cela fera différent.
Le Président {M. Parent, Bertrand): L'engagement 23 est
donc vérifié. L'engagement 24, on le verra dans le cadre de
l'habitation. Alors, cela va pour le mois d'août 1987.
Septembre
J'appelle donc les engagements financiers de septembre 1987.
L'engagement 1. Est-ce qu'on a des questions, M. le député de
Jonquière?
M. Dufour: L'engagement 1 ressemble un peu à Tourelle, de
ce matin. J'imagine que vous procédez de la même façon.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre.
M. Bourbeau: II s'agit d'une autorisation qu'a reçue le
ministère des Affaires municipales ainsi que celui de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation de verser à la corporation
municipale de Newport, au cours des exercices financiers 1987-1988 et
1988-1989, une aide financière totale de 452 917 $ provenant, d'une
part, du fonds de développement régional de l'Office de
planification et de développement du Québec, l'OPDQ, dans une
proportion de 302 917 $ et, d'autre part, du ministère de l'Agriculture,
des Pêcheries et de l'Alimentation dans une proportion de 150 000 $ pour
la mise en place d'équipements municipaux et d'approvisionnement en eau
et d'évacuation d'eaux usées industrielles.
M. Dufour: L'évacuation des eaux industrielles, cela ne
pouvait pas faire partie du programme d'assainissement de l'eau?
M. Bourbeau: Le projet qu'on a proposé, M. le
Président, consiste en l'aménagement d'une prise d'eau
additionnelle à raccorder à un nouveau réservoir d'eau
élevé au moyen d'une conduite d'amenée. On prévoit
mettre en place des équipements d'évacuation d'eaux usées
industrielles. Ce projet est évalué à 6 094 680 $.
Étant donné que la Corporation municipale de Newport ne disposait
pas d'une capacité financière suffisante pour assumer la
totalité du coût du projet, elle comptait nécessairement
sur la participation financière de divers ministères ou
organismes.
Je signale que le financement de ce projet a été
assuré en partie par des fonds de la municipalité de Newport et
en partie par des fonds de la municipalité de Pabos Mills et une
contribution de la Société des pêches de Newport de 300 000
$. Les gouvernements, quant à eux, ont apporté une aide
financière de 4 634 489 S, c'est-à-dire 2 090 786 $ par le
gouvernement du Canada et 2 543 703 $ par le gouvernement du Québec; le
MAPAQ, j'en ai parlé tantôt. L'OPDQ a contribué par
l'entremise du ministère des Affaires municipales ainsi que le
ministère de l'Industrie et du Commerce qui a accordé une aide
financière versée dans le cadre de l'entente auxiliaire
Canada-Québec sur le développement industriel.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Y a-t-il d'autres
questions, M. le député de Jonquière?
M. Dufour: C'est un programme qui s'adresse
précisément à cette municipalité Vous prenez de
l'argent de plusieurs ministères et même des gouvernements
extérieurs etc. Cela n'auraît-il pas pu s'inscrire... Par exemple,
si le programme PAIR A avait existé, est-ce que cela aurait pu
s'inscrire à l'intérieur de cela?
M. Bourbeau: M. le Président, ce n'est pas un programme,
c'est un cas d'espèce qui a été traité
ponctuellement par l'ajout de subventions venant de diverses sources, tel que
je l'ai indiqué tout à l'heure. Il y a deux gouvernements
d'impliqués, trois ministères, deux municipalités, plus
une société qu'on appelle la Société des
pêches de Newport.
M. Dufour: Quelle est la raison exacte pourquoi ces subventions
ont été données? Je comprends que vous allez me dire que
c'est pour l'eau usée et une prise d'eau, mais c'est en fonction de
quoi? Sur quels critères s'est-on basés pour donner la
subvention? Sur quoi? La création d'emplois? Une industrie qui vient de
s'installer ou en regard de la pêche?
M. Bourbeau: M. le Président, il s'est fait et il doit
encore se faire à Newport des investissements Industriels publics et
privés dans le domaine des pêches et de la transformation de leurs
produits. C'est ce qui oblige cette corporation municipale à
procéder à divers travaux et visant à une augmentation de
sa capacité de desserte en eau potable et en matière
d'évacuation d'eaux usées industrielles.
Le projet consiste en l'aménagement d'une prise d'eau
additionnelle à raccorder à un nouveau réservoir d'eau
élevé au moyen d'une conduite d'amenée. On prévoit
aussi mettre en place des équipements d'évacuation d'eaux
usées industrielles, le tout évalué, comme je l'ai dit
tout à l'heure, à 6 094 680 $.
Je pense que cela donne un peu une idée au député
de l'ampleur du projet. Les crédits du ministère des Affaires
municipales qui sont indiqués Ici proviennent de l'OPDQ. Il s'agit d'une
somme de 302 917 $, qui sera versée au cours de deux exercices
financiers, 1987-1988 et 1988-1989, provenant du fonds de développement
régional, par un transfert de l'OPDQ au ministère des Affaires
municipales.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Jonquière, est-ce que cela répond à vos questions?
M. Dufour: Bah! Ce matin, je vous posais des questions à
savoir si plusieurs municipalités ont actuellement recours à
l'ODPQ pour faire certaines actions ou procéder à certains
travaux? C'est la deuxième qu'on rencontre; elles sont à peu
près de la même nature. Je ne sais pas jusqu'à quel point
il y en aura, mais je pense que, quand on a beaucoup de cas d'espèces,
il faut penser à normer des programmes à ce moment-là et
à mettre sur pied des programmes qui répondent vraiment aux
besoins de l'ensemble. S'il y a trop d'exceptions, cela devient une
règle générale. Pour moi, je l'inscris à peu
près de la même façon. Ce sont de gros montants d'argent,
mais est-ce que cela aurait pu ne pas venir d'un programme d'assainissement de
l'eau plutôt que de la part du gouvernement du Québec, par une
subvention spéciale du développement régional? Je ne le
sais pas. Est-ce que cette avenue a été explorée? Je n'ai
pas de réponse non plus.
M. Bourbeau: M. le Président, ma réponse au
député, c'est que le programme PAIRA est un programme qui
s'adresse exclusivement aux unités d'habitation résidentielles
Or, ici, on est dans le secteur des équipements municipaux
d'approvisionnement en eau et d'évacuation d'eaux usées
industrielles. Le programme PAIRA ne pourrait pas s'appliquer pour des zones
industrielles.
D'autre part, je signale au député que le
député est parfaitement informé de chaque cas qui passe de
l'OPDQ au ministère des Affaires municipales, puisque ce sont des cas
d'espèces qui sont en dehors des normes du programme PAIRA. Donc, si le
député veut savoir s'il s'en fait beaucoup, il n'a qu'à
regarder les engagements financiers; tous ceux qui se font passent par les
engagements financiers, dans la mesure où cela excède 25 000 $,
Cela excède toujours 25 000 $ dans ces cas-là. Donc, le
député de Jonquière aura toujours l'occasion de poser des
questions.
M. Dufour: Oui, à l'exception qu'on sait que tout est
décidé. Ce n'est pas un programme auquel tout le monde a
accès. Donc, à ce moment-là on le sait quand tout est
fait, trois ou quatre mois après, après coup.- Alors, on ne peut
pas parler bien longtemps là-dessus. C'est évident que c'est
vrai. Mais il y a aussi des industries dans des municipalités où
ce n'est pas divisé autant que cela, l'affaire de l'assainissement de
t'eau. Quand on parie d'une grosse industrie, on l'enlève du programme
d'assainissement de l'eau. Mais, que je sache, jusqu'à maintenant, des
petites et moyennes entreprises font partie des programmes d'assainissement de
l'eau. Elles sont traitées à l'intérieur de la
municipalité. Elles ne sont pas traitées différemment de
l'ensemble des contribuables, même si c'est un programme qui s'adresse
à des secteurs résidentiels. Le programme PAIRA ou te programme
d'assainissement de l'eau s'adresse à l'ensemble. À moins que ce
ne soit une industrie de base ou quelque chose d'assez gros. En partie, vous
avez peut-être raison, mais, dans l'ensemble, ce n'est pas aussi clair
que cela. Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 1 de septembre
1987 est donc approuvé. Engagement 2? Est-ce qu'il y a des
questions?
M. Dufour: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Pas de question. L'engagement
2 est donc vérifié. Engagement 3?
M. Dufour: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va.
Vérifié. Engagement 4? Est-ce qu'on a des questions?
M. Dufour: Pas de question.
Le Président (M, Parent, Bertrand): L'engagement 4 est donc
vérifié. Engagement 5?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Vérifié.
Engagement 6?
M. Dufour: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 6 est donc
vérifié, J'appelle l'engagement 7.
M. Dufour: On parte de la récupération d'un compte
de 139 000 $ de la municipalité de
Westmount. Westmount devait au ministère de l'argent en trop.
C'est la note au bas de la page.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce
que vous avez la réponse à la question du
député de Jonquière?
M. Bourbeau: M. le Président, il s'agit d'un cas, pas ce
cas-ci, mais d'un cas semblable à d'autres cas dont on a
déjà parlé dans le passé. Le ministère paie
des subventions à diverses municipalités à titre de
compensation tenant lieu de taxe sur les immeubles des réseaux de
l'éducation et des affaires sociales comme d'ailleurs sur les propres
immeubles du gouvernement. On fait les paiements sur la base des documents qui
nous sont soumis. Il arrive parfois que, subséquemment, il y ait des
réajustements à faire. Quand on fait les réajustements
après coup, évidemment s'il y a eu des paiements en trop, on
récupère en soustrayant les montants payés en trop des
paiements qui sont faits subséquemment.
Dans le cas présent, la somme réclamée était
de 1 852 147 $. Comme il y avait eu un trop-payé de 139 601 $, on a
déduit cette somme du paiement subséquent.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que cela répond
à votre question, M, le député de Jonquière?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 7 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 8. (14 h 30)
M. Dufour: II s'agit de compensations pour les années
1985, 1986 et 1987. Il y a un village de l'Ungava, les Inuit, auquel des
montants d'argent sont remis, par exemple, pour l'année 1985. Est-ce que
ça veut dire que le ministère fait son travail avec du retard ou
est-ce que c'est parce que les villages ne peuvent pas réclamer leur
dû plus rapidement? Parce qu'il n'ont pas l'air à nager dans
l'argent. S'ils nagent, ils nagent dans l'eau, parce qu'ils n'ont pas beaucoup
de revenus, eux.
M. Bourbeau: M. le Président, des questions sur des cas
semblables ont déjà été posées lors
d'engagements précédents. Lors du calcul de toutes ces sommes, il
arrive parfois qu'après coup, les derniers chiffres qui sont émis
à la suite des rapports financiers des municipalités qui, comme
vous le savez, sont souvent déposés six mois et plus après
la fin des années financières, laissent voir qu'il y avait des
différences entre les chiffres finals et les chiffres qui avaient
été soumis précédemment.
Alors, des ajustements sont toujours faits subséquemment et
rétroactivement. Dans le cas présent, on a fait un
réajustement pour l'année 1985, parce qu'il y avait des
ajustements à faire à l'égard de cette
année-là
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Jonquière, est-ce que ça répond...
M. Dufour: Mais à l'exception... Je comprends que pour les
villages ou les municipalités régulières, que ça se
fasse comme cela. Il y en a qui ne vont pas assez vite également, mais
je parle des villages inuit, les montants d'argent qui ne sont pas payés
après trois ans de retard. Je ne sais pas quelle est leur autonomie,
mais quand ce n'est pas payé, leur argent, comment fonctionnent-ils? Le
ministère les cautionne tout le temps?
M. Bourbeau: M. le Président, on ne peut pas parler de
trois ans de retard. Normalement, les paiements pour l'année 1985 sont
faits en 1986. Or, là, on paie en 1987. Donc, c'est un an de retard et
ce n'est pas pour tout le paiement. C'est seulement pour des ajustements
extrêmement partiels. Donc, il n'est pas impossible de penser qu'on
puisse faire un ajustement un an après, parce que les derniers chiffres
qui ont été compilés... On parle de chiffres importants,
des évaluations dans les centaines de millions de dollars. Si on
additionne toutes les évaluations, il est tout à fait possible de
penser qu'il peut y avoir des ajustements subséquents.
M. Dufour: Je parlais d'Aupaluk. C'est le code 9864, 39 000 $. Ne
parlons pas de millions. Parlons donc de..
M. Bourbeau: L'Aupaluk, cela ne vient pas seul Cela vient dans la
globalité de toutes les sommes qui sont payables aux villages nordiques
et à l'Administration régionale Kativik. Je signale au
député que ce n'est pas l'endroit au Québec où la
comptabilité se fait le plus rapidement ni le mieux, d'ailleurs Alors la
vérification de la comptabilité dans les villages nordiques, il
faut y aller avec beaucoup d'attention.
Comme on veut être sûr qu'on paie exactement les montants
qu'on doit payer, ça peut être un peu plus lent. L'informatique
n'est pas très développée à Aupaluk Alors, il faut
y aller avec beaucoup de circonspection. Il faudrait que le
député aille faire un tour à Aupaluk, une bonne
journée, pour voir comment ça fonctionne.
M. Dufour: C'est cela. Je vous l'ai dit l'autre jour, en
commission parlementaire ou à l'Assemblée, qu'il faudrait
peut-être savoir de quoi on parle. Mais ce n'est pas une excuse quand
même. Quand c'est loin et qu'on ne peut pas faire tous les travaux, on
prend d'autres méthodes. Il faut se débrouiller de temps en temps
et il y a certainement des montants fixes qui peuvent être donnés.
39 000 $, cela peut représenter le montant global, d'après moi.
C'est une compensation. Cela va. Je laisse aller,
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre, avez-vous
d'autres commentaires là-dessus?
M. Bourbeau: Non, pas vraiment, M. le Président, Je veux
seulement dire que l'Opposition n'est peut-être pas satisfaite, mais les
municipalités, elles, ne se plaignent pas du tout. On n'a aucune plainte
de la part des villages nordiques sur les paiements et sur l'époque des
paiements qu'on leur fait, ni sur les réajustements qu'on peut avoir
à faire l'année suivante.
M. Dufour: À la vitesse que le ministère va, je
suis convaincu que les Inuit ne se plaindront pas. Vous me dites que cela prend
un an et deux ans en retard pour regarder les comptes. Alors, eux, ils s'en
sacrent, On paiera pour comme le reste. On mettra ça dans les comptes
perdus. Dans le fond, ce que vous me dites ne m'apprend rien. Je suis convaincu
que les villages inuit ne parleront pas, parce que dans le contexte dans lequel
on fonctionne, ils savent bien que le gouvernement du Québec a une
responsabilité là-dedans. Je pense qu'il ne leur appartient pas
de voir si cela ne fonctionne pas au moment où on se parle. C'est
plutôt le ministère qui doit s'en préoccuper beaucoup
plus.
En tout cas, à venir jusqu'à maintenant, dans tous les
dossiers où on a travaillé ou qu'on a vu passer par rapport aux
villages inuit, la plupart du temps, cela a été des initiatives
du gouvernement qui répondent à des besoins de ce coin-là.
C'est nous autres qui payons les factures tout le temps. Donc, c'est le
gouvernement du Québec qui est le répondant.
Dans la question des subventions, si elles arrivent en retard, je serais
surpris qu'ils viennent faire une parade; partir à 700 ou 800 milles
dans le Nord ou à 400 ou 500 milles dans le Nord pour venir à
Québec dire que cela ne marche pas. Ils savent bien qu'en bout de
course, ils vont vous envoyer la facture. C'est le ministère qui va
payer. C'est au ministère à regarder ce qui fonctionne et ce qui
ne fonctionne pas. C'est seulement dans ce sens que je faisais l'intervention.
Je suis convaincu qu'ils ne feront pas de parade à Québec. Ils ne
viendront pas en traîneau, je suis certain de cela.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Si je comprends bien,
l'engagement 8 est vérifié.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 9 de
septembre 1987, Est-ce qu'il y a des questions?
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 9 est
donc vérifié. L'engagement 10, M. le député de
Jonquière?
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va?
Vérifié. Engagement 11.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va,
vérifié. L'engagement 13 puisque le 12 devra passer à
l'habitation. Alors, l'engagement 13, pour septembre 1987. M. le
député de Jonquière? Est-ce que les autres membres de la
commission ont des questions?
M. Dufour: Attendez un peu.
Le Président (M. Parent, Bertrand): 60 761 $.
M. Dufour: Ce sont des terrains sur lesquels il y a des
bâtisses gouvernementales. C'est loué au lieu d'être
acheté? Est-ce que c'est ce que cela veut dire? "Paiements aux
corporations foncières inuit représentant les frais de location
de terrain par les différents organismes gouvernementaux et
para-gouvernementaux. " Est-ce que ces terrains appartiennent aux Inuit et
qu'ils ne les vendent pas? Donc, vous payez une location, c'est ce que cela
veut dire?
M. Bourbeau: Dans le cadre de l'application d'un CT qui date du
20 mai 1986, le ministère s'est vu confier la tâche de
gérer les déboursés relatifs au programme de location des
terrains dans les villages nordiques. Le gouvernement loue les terrains sur
lesquels il installe les hôpitaux ou les écoles dans les villages
nordiques.
M. Dufour: Donc, ce qui veut dire que vous ne pouvez pas les
acheter, ces terrains.
M. Bourbeau: Non. Les terrains appartiennent à des
corporations foncières qui sont la propriété des Inuit et
nous les louons tous des corporations foncières.
M. Dufour: La forme de bail ou de location que vous avez,
j'imagine que ce sont des baux qui sont indexables chaque année ou...
Parce que louer des terrains, vous savez ce que cela fait. À la longue,
on paie deux fois, cinq fois et dix fois le prix. Il y a peut-être la
convention de la Baie James qui intervient là-dedans. Je ne suis pas
trop au courant des modalités, mais 60 000 $ de location, c'est à
répétition.
M. Bourbeau: M. le Président, sous toutes réserves, je
voudrais vérifier ma connaissance du dossier - le sous-ministre des
Affaires municipales malheureusement a dû s'absenter - le régime
qui prévaut dans les territoires nordiques a été
régi par des conventions entre le gouvernement et les Inuit. Dans ces
conventions, il est convenu que les terrains continuent d'appartenir aux Inuit.
Le gouvernement du Québec n'a jamais été
propriétaire des terrains. Le taux de location
est régi par un CT, une décision du Conseil du
trésor.
C'est un taux annuel de location pour les terres de catégorie 1,
en vertu des ententes sur la Baie James ou les ententes avec les Inuit. Je vous
donne un exemple. Pour les terres de catégorie 1 occupées pour le
logement des fonctionnaires, le taux est de 2 cents le pied carré pour
l'année 1984-1985, 2, 5 cents pour 1985-1986 et 3 cents pour 1986-1987,
3, 5 cents pour 1987-1988, 4 cents pour 1988-1989, 4, 5 pour 1989-1990 et 5
cents pour 1990-1991. Ce dernier taux devra être indexé selon
l'indice des prix à la consommation, chaque année par la suite,
pour les années 1991 à 1995.
M. Dufour: Cela commence à être pas mal. M.
Bourbeau: Voilà. C'est un....
M. Dufour: Je vais vous poser une question. Kuujjuaq, c'est
probablement un aéroport parce que si je regarde Kuuj...
M. Bourbeau: Kuujjuaq.
M. Dufour:... nombre de lots: 19; il y a 71 591 mètres
carrés. La location est de 25 000 $ II faut que ce soit un terrain
d'aviation, j'imagine.
M. Bourbeau: Kuujjuaq, évidemment, est de loin la plus
grande municipalité dans le Grand-Nord. C'est l'ancien Fort Chimo. C'est
là d'ailleurs que sont situés un grand nombre d'édifices
gouvernementaux. C'est là qu'est situé le siège de
l'administration régionale Kativik, l'édifice de l'administration
régionale Kativik. Il y a effectivement un aéroport à
Kuujjuaq et c'est la raison pour laquelle le gouvernement paie plus de loyers,
puisque c'est là que sont la majorité des installations, enfin un
grand nombre d'installations.
M. Dufour: Vous qui avez vu passer beaucoup de transactions par
votre formation professionnelle, dans le fond, ce qu'on fait, on va dans ces
coins-là, on établit des services. Le gouvernement du
Québec a une responsabilité. Ce sont des citoyens et des
résidents du Québec. On loue des terrains de ces gens-là,
au lieu de les acheter, donc on est obligé de payer chaque année
et c'est indexé. Je sais ce que font, à la longue, des locations
de terrains comme celles que vous avez là. Cela va finir par faire des
montants assez importants.
Non seulement on loue des terrains, mais on paie des taxes. En plus, il
y a sûrement des "en-lieu" de taxes qui sont payés. Effectivement,
personne ne paie de taxes dans ce coin-là, d'après ce que j'ai vu
jusqu'à maintenant. Est-ce que vous voyez quelque chose qui pourrait se
faire par rapport à cela? Est-ce qu'il y aurait des économies
à réaliser? Je tiens toujours pour acquis que vous êtes des
gens d'affaires de l'autre côté. Est-ce qu'il y a des
manières de régler cela, pour trouver des méthodes
différentes qui permettraient des économies quelconques? Ou
calculez-vous que c'est une subvention détournée, une subvention
que vous donnez à ces gens-là pour leur permettre de
s'administrer? Il y a deux façons. Ou on donne comme subvention
indirecte ou on administre "business".
M. Bourbeau: M. le Président, je ne suis pas ici pour
donner des opinions juridiques ou d'affaires. Est-ce que le gouvernement a
raison de louer les terrains? Est-ce qu'il devrait les acheter? On peut avoir
ses idées là-dessus. Tout ce que je peux dire, c'est que la
politique du gouvernement du Québec de louer les terrains dans le
Grand-Nord québécois date d'avant le gouvernement
précédent. Sous l'ancien gouvernement, cette politique existait.
Je ne sais pas si elle a été instituée sous l'ancien
gouvernement ou sous un autre gouvernement précédent, mais cela
fait assez longtemps que le gouvernement a comme politique de louer des
terrains dans le Grand-Nord et non pas de les acheter.
Maintenant, on me dit qu'en vertu des conventions existantes avec les
Inuit et les Amérindiens, le gouvernement loue les terres. Les
Amérindiens sont fortement attachés à la
propriété de leurs terres et il n'est pas question pour eux de
vendre les terres qui appartiennent aux Inuit ou aux Améridiens. Dans
ces conditions, le gouvernement a convenu de louer les terrains sur lesquels
seront construits les écoles, les hôpitaux ou même les
maisons de la Société d'habitation du Québec. Tout cela
fait l'objet de location.
Je n'ai pas à porter de jugement ici sur cette politique. Est-ce
une politique bonne ou non? Tout ce que je peux dire, c'est que c'est comme
cela que cela se passe pour l'instant.
M. Dufour: Non, je ne pense pas...
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour:... que vous puissiez donner une indication ou une
opinion juridique sur ma question. La seule chose que vous pourriez avoir,
c'est une idée très précise, savoir s'il y a des choses
à changer ou non. C'est dans ce sens-là qu'il faut
interpréter la question. Je pense que, comme gardien des biens
publics..
M. Bourbeau: Maintenant, il y a une autre question, bien
sûr. Si le gouvernement acquérait la propriété des
terrains, il devrait aussi payer les taxes foncières sur les terrains.
Je ne sais pas si le gouvernement paie actuellement des taxes foncières
sur les terrains. J'en doute puisqu'il est locataire. On a envoyé
chercher l'information parce qu'on ne l'avait pas avec nous; il est possible
que, d'ici à quelques minu-
tes, je puisse dire au député si nous payons ou non des
taxes foncières sur les terrains loués.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que cela répond
à vos questions, M, te député de Jonquière?
L'engagement 13 est donc considéré comme
vérifié.
M. Dufour: Cela va.
Le Président {M. Parent, Bertrand): Cela complète le mois
de septembre 1987.
Octobre
Nous passons à octobre 1987, l'engagement 2, puisque l'engagement
1 devra passer à l'habitation. Alors, sur l'engagement 2, avez-vous des
questions, M. le député de Jonquière? (14 h 45)
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, c'est
vérifié. S'il n'y a pas d'autres questions de la part des membres
de la commission. Engagement 3?
M. Dufour: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 3 est donc
vérifié. Engagement 4?
M. Dufour: S'il y a des augmentations par rapport à cela,
si c'est prévu que les augmentations des compensations gouvernementales
par rapport aux boisés On fixe des montants, mais cela ne varie pas
chaque année. Aux boisés, vous donnez tant de l'acre, comme c'est
prévu dans la loi. C'est ça?
M. Bourbeau: Quelle est la question exactement?
M. Dufour: La question, c'est que le fait de plafonner sur les
terrains boisés, les montants qui sont... Il y a des montants de base
pour lesquels le gouvernement s'est engagé à donner une
compensation à aller jusqu'à 125 $ l'acre.
M. Bourbeau: D'abord, cela n'existe plus sur les boisés.
Les boisés ont été repris par le ministère de
l'Énergie Le gouvernement a un programme, pour ce qui est des fermes.
Les municipalités évaluent les fermes. En principe, elles sont
évaluées à leur valeur marchande comme partout ailleurs
Mais pour les fins de taxation, ceux qui sont agriculteurs ne voient les fermes
évaluées que jusqu'à un maximum de...
M. Dufour: C'est 375 $.
M. Bourbeau:... 375 $ l'hectare. Ils paient les taxes
foncières sur la base de 375 $ l'hectare. Les municipalités,
elles, évidemment, calculent la valeur foncière sur la pleine
valeur. L'évaluation se fait sur la pleine valeur, et si cela
excède 375 $ l'hectare, la valeur réelle, le gouvernement
rembourse aux municipalités, par l'intermédiaire du
ministère des Affaires municipales, le manque à gagner des
municipalités pour les fermes dont l'évaluation a
été plafonnée à 375 $ pour les fins du calcul du
compte de taxes des agriculteurs. Le coût de ce programme est d'environ
14 000 000 $ en totalité. Le montant que nous avons ici à
l'engagement 4, c'est une partie de cette somme que doit payer le
ministère des Affaires municipales.
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela répond aux
questions. L'engagement 4 est vérifié. L'engagement 5?
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 5 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 6.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Pas de question. L'engagement
6 est donc vérifié. J'appelle l'engagement 7. M. le
député de Jonquière, avez-vous des questions?
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement no 7 est donc
vérifié J'appelle l'engagement 8.
M. Dufour: J'avais une question à l'engagement 8.
Le Président (M, Parent, Bertrand): Venlse-en-Québec, 352
000 $, PAIRA.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Cela va. L'engagement 8 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 9.
M. Dufour: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 9 est donc
vérifié, ce qui complète les engagements pour le mois
d'octobre 1987.
Novembre
On passe à novembre 1987. J'appelle l'engagement 1.
M. Dufour: À l'engagement 1, ce sont des subventions
à divers organismes. Est-ce que c'est
la même politique que celle que vous nous avez donnée ce
matin concernant la Corporation des secrétaires municipaux du
Québec? C'était un quart de la cotisation ou le montant de la
cotisation précédente.
M. Bourbeau: Non, ce n'est pas la même formule.
M. Dufour: Non. Y a-t-il eu des diminutions?
M. Bourbeau: Oui, vous en avez eu. Il y a une diminution... En
fait, il y a un réajustement en ce qui concerne les deux grandes unions
municipales, l'Union des municipalités et l'Union des
municipalités régionales de comté. Nous avons convenu,
cette année, de mettre les deux unions sur un pied
d'égalité et les deux unions se voient attribuer une subvention
égale de 115 000 $ chacune.
M. Dufour: Peut-on connaître les montants que les unions
avaient l'an passé?
M. Bourbeau: Oui, M. le Président. On va aller aux
nouvelles.
M. le Président, je n'ai pas les chiffres avec moi, mais on va
tenter de s'informer. Les montants différaient l'an dernier, en ce sens
que l'UMQ avait un peu plus et l'UMRCQ un peu moins, si je me souviens bien.
Les différences ne sont pas importantes. Il s'agit de quelques milliers
de dollars dans un sens et dans l'autre, mais si le député peut
attendre, probablement qu'on pourra avoir l'information avant très
longtemps.
M. Dufour: Mais si vous donnez aux deux unions le même
montant, avant il y avait les critères, le nombre de membres... oui, les
membres, mais les membres c'était la municipalité. Ils avaient
fixé des critères sur le nombre de municipalités puis il y
avait une couple d'éléments, si je ne me trompe pas, qui fixaient
les subventions. Si vous arrivez à des montants égaux, est-ce que
cela veut dire que cela devient une subvention discrétionnaire sans
critère de base?
M. Bourbeau: M. le Président, on m'indique qu'il y a
déjà eu des critères naguère, mais que, depuis
quelques années, les montants avaient été gelés, y
compris sous l'ancienne administration du Parti québécois. Les
montants étaient gelés depuis plusieurs années et le
gouvernement n'avait pas augmenté la subvention depuis un certain nombre
d'années. C'étaient les mêmes. Donc, les critères,
à toutes fins utiles, avaient été abandonnés
puisqu'on gardait le statu quo.
M. Dufour: En 1983 et en 1984.
M. Bourbeau: L'année dernière on a convenu de
traiter les deux unions sur le même pied, étant donné que
les deux unions sont également représentatives du monde
municipal, en ce sens que l'un des deux représente le plus grand nombre
de citoyens l'UMQ, et l'autre représente un beaucoup plus grand nombre
de municipalités, l'UMRCQ.
M. Dufour: C'est discrétionnaire.
M. Bourbeau: Donc, on a convenu de les traiter sur le même
pied et de leur donner à toutes les deux la même subvention de 115
000 $.
M. Dufour: Donc, si je prends votre exposé, je pourrais
dire que la Corporation des officiers municipaux agréés du
Québec et la Corporation des secrétaires municipaux du
Québec sont deux organismes qui représentent aussi des gens aussi
qualifiés et aussi compétents, donc ils devraient avoir le
même montant. Ce n'est pas vrai pour les officiers municipaux de la
corporation, parce que c'est du bon monde aussi. Je sais qu'il y en a un
où ils sont plus nombreux, mais c'est vrai pour l'autre union.
M. Bourbeau: C'est un peu le même principe qui a
été adopté dans le cas de la corporation des officiers
municipaux et dans le cas de la Corporation des secrétaires municipaux,
en ce sens que, pendant un certain nombre d'années, des critères
avaient été retenus pour des subventions à ces organismes.
L'ancien gouvernement avait décidé de geler ces subventions
pendant quelques années, de sorte que, finalement, il n'y avait plus de
critère. C'était un montant fixe qui ne correspondait plus du
tout aux critères, enfin qui ne correspondait pas nécessairement
à des critères donnés L'année dernière, nous
avons décidé de faire des chiffres ronds et les montants qui sont
là sont légèrement inférieurs ou à peu
près les mêmes que l'année précédente, mais
on a arrondi les chiffres.
M. Dufour: Selon ce que je comprends, quand les unions ont
été gelées, elles avaient des critères. Elles
avaient fixé le montant avec un nombre de barèmes. On pouvait
être d'accord ou pas d'accord. Cela s'est fait en 1983 ou en 1984, si ma
mémoire est bonne. Après qu'elles aient été
gelées là, oui, mais il y avait une base pour les amener à
ce montant-là. Il y avait tant de MRC, cela représentait des
montants et il y avait un certain nombre d'éléments comme
ça. Je pense que c'était 125 000 $ pour l'UMRCQ, qui avait plus
que l'UMQ.
M. Bourbeau: M le Président, j'ai certaines
réponses pour le député de Jonquière. C'est vrai
qu'il y a déjà eu des critères, autrefois, dans les
années quatre-vingt et, à un moment donné, on a
abandonné les critères pour garder un statu quo. Autrement dit,
on renouvelait d'année en année les subventions de ces
organismes-là, sans
aucun rapport avec des critères. C'était le statu quo
renouvelé d'année en année. L'organisme pouvait avoir plus
de membres ou moins de membres. On ne modifiait pas la subvention.
Ce que nous avons fact l'an dernier, c'est que nous avons convenu de
partager équitable-ment les subventions à deux grandes unions
municipales et je signale au député que pour l'année
précédente, l'UMQ avait reçu 120 063 $, donc une
diminution de 5000 $ dans son cas et l'UMRCQ avait reçu 101 787 $
l'année précédente, donc, une augmentation de 14 000 $.
C'est donc dire que pour les deux unions municipales, nous sommes passés
d'un montant total de 222 000 $ en 1986 à 230 000 $. Il y a donc une
augmentation quand même de 8000 $ pour les deux unions en
totalité, mais la nouvelle subvention est partagée
également entre les deux unions.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que cela va, M. le
député de Jonquière? Les explications étant
fournies, l'engagement 1 est donc vérifié?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): J'appelle l'engagement 2 de
novembre 1987. Est-ce qu'on a des questions?
M. Dufour: Non.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 2 est
vérifié. J'appelle l'engagement 3.
M. Dufour: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 3 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 4.
M. Dufour: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 4 est donc
vérifié. L'engagement 5?
M. Dufour: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 5 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 6.
M. Dufour: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 6 est donc
vérifié. Finalement, l'engagement 7 pour novembre 1987. Est-ce
qu'on a des questions?
M. Dufour: Vous êtes tuteur de la Société de
développement de la Baie James, si je ne me trompe pas?
M. Bourbeau: Oui, effectivement.
M. Dufour: Donc, le montant 4 970 000 $, est-ce que c'est la
globalité du fonctionnement, des dettes, de l'ensemble de l'organisation
oui si ce n'est qu'une partie?
M. Bourbeau: C'est-à-dire que ce n'est pas la dette. C'est
un montant qui aide à rembourser une partie du capital et des
intérêts de la dette. Le total des emprunts bancaires à
l'époque du décret du 11 novembre 1987 étalent, selon les
renseignements que j'ai devant moi, de 8 602 000 $, sujet à
vérification et, à chaque année, le ministère
reçoit une somme d'argent pour amortir la dette sur une période
d'années. Avec cette somme-là, que nous avons payée en
1987, nous avons fait passer la dette, qui était d'un maximum de 11 530
000 $ à un maximum de 8 602 000 $, selon le décret. Maintenant,
la somme de 4 970 000 $ mentionnée ici, en gros, c'est du capital et des
intérêts. Je peux donner au député la ventilation du
montant.
M. Dufour: Vous pourriez peut-être nous en faire parvenir
une copie.
M. Bourbeau: Là-dedans, il y a 3 561 000 $ de capital, 1
309 000 $ d'intérêts et 100 000 $ de frais de fonctionnement pour
la SDBJ.
M. Dufour: Cela voudrait dire que la Société de
développement de la Baie James est en diminution, en disparition. Si
vous donnez 100 000 $ pour le fonctionnement, cela veut donc dire qu'il y a des
taxes. La municipalité existait avant. Il y avait un administrateur.
Est-ce que l'administrateur existe encore?
M, Bourbeau: II y a encore un conseil d'administration.
M. Dufour: Un conseil d'administration, cela va donc en
diminuant.
M. Bourbeau: Disons que la SDBJ a subi une compression importante
au cours des dernières années. On a fait un programme de
démobilisation, qui a été entrepris sous l'ancien
gouvernement et qu'on a continué. À toutes fins utiles, la SDBJ a
maintenant très peu d'actifs. Elle a encore un portefeuille minier. Elle
est responsable de certains actifs comme, entre autres, la route Matagami - je
ne saurais dire l'autre nom - dans le bout de la Baie James. Elle est
tutrice...
M. Dufour: Matagami...
M. Bourbeau: ...de la municipalité de la Baie James. Elle
est en train, présentement, de repenser son rôle quant à
son avenir. Probablement qu'au cours des prochains mois, on pourra en parler de
nouveau.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a
d'autres questions concernant l'engagement 7? (15 heures)
M. Dufour: J'aurais peut-être une autre question. Comme la
Société de développement de la Baie James a
été faite pour une action très précise, le
développement des ressources hydroélectriques, est-que
Hydro-Québec ne devrait pas payer tous ces montants directement au
ministère des Affaires municipales, comme contribution? S'il y a des
problèmes causés par des choses, il ne faudrait pas les faire
payer par d'autres.
M. Garon: D'autant plus qu'en vertu des conventions comptables,
même s'ils ne paient pas de dividendes, c'est considéré
comme des revenus du gouvernement. Alors, s'il y en avait quelques-uns qui
étaient des revenus réels.
M. Bourbeau: M. le Président, la SDBJ n'a pas
été mise sur pied pour faire le développement des
ressources hydroélectriques. C'est la SEBJ qui a fait ce travail. La
SDBJ est une structure juridique, une compagnie qui a assuré un
rôle logistique et de services, notamment auprès
d'Hydro-Québec, de ta SEBJ et de la municipalité de la
Baie-James. Son rôle était beaucoup plus un rôle de soutien
et de gestion d'actifs que de construction. Elle n'a pas fait elle-même
la construction des installations hydroélectriques II y a encore une
municipalité à gérer, la municipalité de la
Baie-James II y a encore une route à entretenir. Il y a encore certains
actifs à gérer et il y a également toutes les relations
avec les autochtones, les Amérindiens du territoire de la
municipalité de la Baie-James dont il faut s'occuper, et la SDBJ peut
certainement jouer un rôle à cet effet. Il n'est pas interdit de
penser qu'il y aurait éventuellement d'autres travaux importants
à la Baie James qui pourraient nécessiter le concours de la
SDBJ.
M. Dufour: Vous avez le droit de penser toutes ces
choses-là.
M. Garon: Les pluies acides, vous voulez dire?
Une voix: M. le député de Lévis.
M. Dufour: On pourra jouer sur les mots, dire n'importe quoi,
mais il demeure que la Société de développement de la Baie
James, s'il n'y avait pas eu de développement hyroélectri-que,
elle serait moins forte que présentement et il y aurait moins de dettes
que présentement. Il ne faut pas se faire des "accroires". Si ce-
coin-là a été développé, c'est parce qu'il y
avait la société d'énergie hydroélectrique qui
devait fonctionner. Ce n'est pas farfelu tant que cela de penser
qu'Hydro-Québec pourrait payer sa quote-part. S'il n'y avait pas eu
cela, qu'est-ce qu'on ferait avec les Inuit? Il n'y aurait pas eu grand-chose
qui se serait passé. Il n'y aurait certainement pas eu la Convention de
la Baie James. Ce n'est pas la Convention de Genève. On parle de la
Convention de la Baie James. La Baie James, c'est quoi? Si vous ne pensez pas
à l'électricité, je dis: Là, c'est vrai que je dois
rêver tout haut. Quand on parle de la Baie James, on parle
d'hydroélectricité. Tout cela était relié. Ma
question était: Est-ce que le ministre des Affaires municipales pourrait
penser, si on n'est pas capable de négocier avec Ottawa, qu'on pourrait
peut-être négocier avec nos différents intervenants au
Québec? C'est une société d'État, que je sache.
Pour moi, cela aurait été normal qu'Hydro-Québec paie sa
quote-part dans ce dossier.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a
d'autres commentaires?
M. Dufour: Ce n'est pas plus grave que cela.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Lévis.
M. Garon: J'aimerais savoir si la société de la
Baie James fait des études concernant les pluies acides dans le
territoire qu'elle administre, sur lequel elle opère
M. Bourbeau: M le Président, à ma connaissance, il
n'existe pas de société de la Baie James Alors, je ne sais pas de
quelle société vous parlez. Est-ce que vous parlez de la SEBJ ou
de la SDBJ?
M. Garon: La SEBJ M. Bourbeau: Pardon? M. Garon: La SEBJ.
M. Bourbeau: La SEBJ ne dépend pas du ministre des
Affaires municipales. Elle dépend du ministre de l'Énergie et des
Ressources, M. le Président. Je ne suis pas tuteur de la SEBJ. Je ne
peux pas répondre pour cet organisme-là.
M. Dufour: Mais II est tuteur de l'autre, de la
municipalité de la Baie-James.
M. Garon: Oui, mais vous avez des rapports avec la
municipalité de la Baie-James.
M. Bourbeau: Aucunement. Aucun rapport. M. Garon: C'est tout par
la SEBJ.
M. Bourbeau: II n'y a aucun rapport entre la SEBJ et la
municipalité de la Baie-James. La SEBJ ne dépend absolument pas
du ministre des
Affaires municipales. C'est un organisme qui dépend du ministre
de l'Énergie et des Ressources,
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que
l'engagement 7 est vérifié, monsieur?
M. Garon: Quand on parle de subventions, la Société
de développement de la Baie James, à titre d'aide
financière, devra lui permettre le remboursement de sa dette.
M. Bourbeau: Oui.
M. Garon: Si ce n'est pas vous le ministre de tutelle, comment se
fait-il que c'est vous qui faites le paiement plutôt que le ministre de
l'Énergie et des Ressources?
M. Bourbeau: Le ministre du tutelle de quoi, M. le
député?
M. Garon: Vous venez de dire que ce n'est pas vous qui avez
affaires à cette société.
M. Bourbeau: Laquelle?
M, Garon: La Société de développement de la
Baie James.
M. Bourbeau: Je n'ai pas dit cela du tout. Au contraire, je suis
le ministre tuteur de la Société de développement de la
Baie James. Le député parle de la Société
d'énergie de la Baie James Moi, je suis le tuteur...
M. Garon: Non, je parlais de la Société de
développement, de celle dont on parlait.
M, Bourbeau: Écoutez, le député, à deux
reprises, a parlé de la Société d'énergie de la
Baie James.
M. Garon: Je comprends. On parle. On peut jouer au fou, si on
veut. Mais on parle de la Société de développement de la
Baie James.
M. Bourbeau: Écoutez, le député
n'arrête pas de parler de la SEBJ, je lui fais répéter deux
fois.
M. Garon: C'est vous qui avez dit SEBJ. M. Bourbeau: Pardon? M.
Garon: C'est vous qui avez dit SEBJ. M. Bourbeau: Pas du tout.
M. Garon: On parlait actuellement,., on est dans l'engagement 7,
a moins que vous ne soyez pas réveillé. Je comprends pourquoi le
député de Jonquière veut tellement vous réveiller.
Vous dormez debout.
M. Bourbeau: Ce n'est pas le ministre qui n'est pas
réveillé, c'est le député de Lévis qui dort
sur la "switch".
M. Garon: On est à l'engagement 7. On parle de la
Société de développement de la Baie James, d'une
subvention à la Société de développement de la Baie
James à titre d'aide financière devant lui permettre le
remboursement de sa dette. On parle d'un paiement de 4 970 000 $. Alors c'est
vous qui êtes ministre tuteur. Je vous demande, sur cet argent, est-ce
que vous vous occupez de voir à ce que la Société de
développement de la Baie James fasse des études concernant les
pluies acides.
M. Bourbeau: M. le Président, la Société de
développement de la Baie James est un organisme qui dépend
évidemment du ministre des Affaires municipales, qui est le ministre en
tutelle et qui est en période de démobilisation comme le sait le
député de Lévis qui est parfaitement informé du
dossier à ce que je vois et pour l'instant, ce n'est pas une
société qui est en voie d'expansion et elle ne recherche pas des
mandats nouveaux. Alors on est en train de se poser des questions sur l'avenir
de la SDBJ et à ma connaissance, elle ne fait pas d'étude
présentement sur la question des pluies acides, elle fait plutôt
des études pour considérer la possibilité ou non de sa
survie comme institution paragouvernementale.
Je ne peux donc pas affirmer au député qu'elle fait des
études sur les pluies acides. Je doute qu'elle en fasse
présentement.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que
l'engagement 7 est vérifié, M. le député de
Lévis. Oui?
M. Garon: Je voudrais demander si, à la suite des barrages
qui ont été faits dans le Grand-Nord, on a constaté une
augmentation des précipitations dans les territoires susceptibles
d'être affectés par ces grandes nappes d'eau qu'on trouve dans le
Nord?
M. Bourbeau: M. le Président, est-ce que cela a un rapport
quelconque avec l'engagement 7 qu'on retrouve ici au mois de novembre? Est-ce
que la question est recevable?
M. Garon: Bien vous payez... oui. 4 970 000 $ que vous demandez
de payer, ce doit être parce qu'ils font quelque chose.
M. Bourbeau: M. le Président, le 4 970 000 $ est
formé de trois sommes d'argent. 3 500 000 $ pour le remboursement du
capital, 1 300 000 $ pour le remboursement des intérêts,
demi-dette et une somme de 100 000 $ pour la SDBJ pour maintenir un semblant de
secrétariat, un conseil d'administration et les dépenses. Le
député conviendra qu'il en reste assez peu pour
faire des études sur les pluies acides et autres sujets
d'importance semblable.
M. Garon: Non, c'est parce que le premier Ministre a dit que
l'environnement était votre grosse préoccupation cette
année. Je voulais vérifier. Je m'aperçois, en tout cas,
que le ministre ne participe pas à cette préoccupation. Je vous
remercie.
M. Bourbeau: M. le Président, le ministre est très
intéressé par les pluies acides, étant lui-même
propriétaire d'une érablière. Cependant, je dois dire que
ce n'est certainement pas la SDBJ qui, présentement fait des travaux sur
les pluies acides. Je lui suggérerait de poser sa question au ministre
de l'Environnement, probablement qu'il aurait des réponses plus
encourageantes.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors si j'ai bien compris,
l'engagement 7 est vérifié.
Décembre
Passons donc à décembre 1987. J'appelle l'engagement
1.
M. Dufour: L'engagement 1, il y a...
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Oui. Je voudrais savoir d'abord si c'est un contrat
négocié? Le montant de l'engagement que vous passez, j'imagine
qu'il est négocié en bas de 25 000 $. Vous n'avez pas besoin de
passer par des procédures extraordinaires. Est-ce que vous pouvez, en
haut de 25 000 $, avoir des contrats négociés aussi ou bien si
c'est le maximum?
M. Bourbeau; Le député...
M. Dufour: Le contrat de 25 000 $ ici que vous avez
négocié, vous avez pris des notes sténographtques, est-ce
que c'était un engagement, est-ce que les 25 000 $ ont été
réellement dépensés? Parce que cela c'est...
M. Bourbeau: M. le Président, pour ce qui est de la
question: est-ce que le montant a été réellement
dépensé, je ne saurais le dire. Ici, c'est l'engagement
financier, c'est l'autorisation de dépenser. On verra plus tard
évidemment si la Commission municipale du Québec a eu besoin de
toute cette. somme-là. Elle estimait devoir dépenser cette
somme-là.
M. Dufour: Mais si cela avait été en haut de 25 000
$, est-ce que vous êtes obligé de demander une autorisation
différente d'en bas de 25 000 $?
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre, est-ce que
vous avez une réponse?
M. Bourbeau: Oui, M. le Président, c'est parce que,
évidemment le député pose des questions à
brûle-pourpoint, on doit vérifier les réponses. Vous
comprendrez que le ministre...
M. Garon: II brûle pourpoint...
M. Bourbeau: C'est parce que les questions ne sont pas toujours
d'ordre général. Elles sont parfois très
spécifiques et comme je ne veux pas induire la commission en erreur, je
prends des renseignements auprès de mes fonctionnaires,
évidemment, avant de répondre, quand je ne sais pas
moi-même la réponse au moment où elle est posée. Les
25 000 $, c'est le montant à partir duquel il faut passer par le Conseil
du trésor.
C'est la norme pour le fichier central des fournisseurs, 25 000 $.
Au-delà de 25 000 $, il faut aller au Conseil du trésor. Comme on
est à 25 000 $ exactement, on est allé...
M. Garon: Au trésor.
M. Dufour: C'est une façon de périmer des montants.
Quelle était l'enquête qui a eu lieu, que vous pensiez pouvoir
coûter 25 000 $? C'est facile de régler votre problème. Je
vous vois venir. Vous donnez un contrat à 25 000 $. Si la commission
d'enquête continue, cela coûte 30 000 $, vous avez un autre montant
de 5000 $ Vous avez choisi votre personne d'avance. Cela va coûter 5000 $
de plus Ce n'est pas plus grave que cela. Le Conseil du trésor doit
donner les 5000 $ et vous passez à côté des directives
gouvernementales. Vous pouvez choisir qui vous voulez à ce
moment-là. En tout cas, je pense que, de ce
côté-là...
M. Garon: Ce n'est pas étanche.
M. Dufour: Non, ce n'est pas étanche.
M. Garon: Cela fait de l'eau.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
Ministre.
M. Bourbeau: Les règles qui prévalent, c'est que,
à partir de 25 000 $, on doit aller devant le Conseil du
trésor.
M. Dufour: J'ai compris cela.
M. Bourbeau: Nous sommes Ici devant le Conseil du trésor,
donc le député n'a pas à se scandaliser. On a suivi les
règles, on est allé devant le Conseil du trésor.
Maintenant, quand on amorce une enquête, comme c'est le cas ici, ce n'est
pas le ministère, c'est la commission municipale, qui est un organisme
quasi judiciaire, qui a institué l'enquête. On ne peut pas savoir
à l'avance comment cela va tourner. Est-ce qu'il va
y avoir plusieurs témoins? Est-ce que cela va durer une semaine,
trois semaines? Le député devrait savoir que quand on se lance
dans des enquêtes publiques comme on le fait dans le cas de Chibougamau,
on ne sait pas du tout ce qu'on va découvrir. Si on le savait d'avance,
on ne ferait pas d'enquête. L'enquête s'amorce, la commission
municipale a demandé un crédit de 25 000 $ pour les notes
sténographiques, après avoir fait une évaluation au
meilleur de sa connaissance et de son expérience. On m'indique que,
d'après les règles en vigueur, si les coûts
dépassent de 10 % l'autorisation du Conseil du trésor, il faut
retourner au Conseil du trésor pour une autorisaton subséquente,
auquel cas, |e présume, le député verra les sommes
additionnelles dans les prochains engagements financiers. Donc, il n'est pas
question de passer outre la commission parlementaire des engagements
financiers. Si jamais le mandat excède de 10 % la somme qui est
indiquée ici, on reviendra avec des CT subséquents pour que les
décisions du Conseil du trésor soient...
M. Dufour: Est-ce qu'il y a plusieurs firmes qui sont
susceptibles de passer des contrats de services pour les notes
sténographiques, Ici à Québec?
M. Bourbeau: Probablement.
M. Dufour: S'il y a plusieurs firmes, c'est là que ma
question devient plus pertinente. Vous dites que si vous avez à passer
un contrat, vous faites une évaluation, vous mettez cela, au meilleur de
votre connaissance, comme par hasard c'est juste le montant où vous
seriez obligés d'aller au Conseil du trésor. Vous bloquez votre
demande à 25 000 $. Vous pouvez, de votre propre chef, décider
qui va faire le contrat. Si cela dépasse 10 % vous allez au Conseil du
trésor. De quelle façon le Conseil du trésor pourrait
dire: Arrête2 cela au milieu ou aux trois quarts de l'enquête? Je
ne vois pas de quelle façon le Conseil du trésor pourrait vous
dire non. Ce qui veut dire que chaque fois que vous alle2 engager une firme
pour des notes sténographiques, vous pouvez passer le contrat à
qui vous voulez, de la façon que vous voulez. Personne ne va vous en
empêcher. Il est clair que vous avez toute la (attitude voulue pour
favoriser qui vous voulez
M. Bourbeau: M. le Président, je ne comprends pas du tout
le député. Le député nous fait un plat parce que la
commission est allée au Conseil du trésor et qu'elle ait
estimé les déboursés à 25 000 $.
M. Dufour: C'est négocié cela. (15 h 15)
M. Bourbeau: Vous auriez raison de vous plaindre si la commission
avait dit: Nous estimons que cela va être 24 990 $, car là, la
Commission municipale du Québec aurait pu se dispenser d'aller au
Conseil du trésor, je présume, en disant: On est en bas de 25 000
$.
M. Dufour: Non, non. Ils ne sont pas allés à la
commission...
M. Bourbeau: Ah! Je m'excuse, plutôt dans Rosalie. Alors,
la commission est allée à 25 000 $. Elle n'a pas
tourné autour du pot; elle a mis le chiffre de 25 000 $. Elle est
allée au Conseil du trésor et la commission a agi pour
déterminer le mandat en vertu de l'article 10.19 de la Loi sur la
Commission municipale qui lui permet d'engager, dans des cas semblables,
quelques personnes en dehors de ses employés réguliers pour
exécuter un service autorisé par la présente loi, payer
cette personne pour ses services et débourser telle somme que le
gouvernement, sur la recommandation de la commission, peut déterminer.
C'est la commission elle-même qui a déterminé la personne -
j'ai ici une copie de la lettre signée par le président de la
Commission municipale, le juge Richard Beaulieu, adressée à Mme
Renée Dupras, qui est une sténographe officielle, et lui disant:
"Conformément à l'article 19 de la Loi sur la Commission
municipale, je vous confie le mandat d'agir comme sténographe officielle
lors des audiences de l'enquête sur certains aspects de l'administration
de la ville de Chibougamau qui se tiendra le 19 janvier 1988 et les autres
jours fixés lors des ajournements, à l'hôtel de ville de
Chibougamau. Vos honoraires seront ceux décrits et prévus au
décret 2253-83 - c'est l'année 1983 - du 1er novembre 1983,
savoir pour la transcription au jour le jour et suivre les honoraires
prévus au décret."
Donc, M. le Président, tout cela m'apparaît tout à
fait régulier et je vous signale que ni le ministre ni les
ministères ne sont intervenus, d'une façon ou d'une autre, dans
la détermination de ce mandat.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M le député de
Jonquière, est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. Dufour: Quand vous faites une enquête, vous avez
toujours des sténographes au service de ceux qui enquêtent?
M. Bourbeau: M. le Président, ce n'est pas nous qui
faisons l'enquête, c'est la Commission municipale du Québec, ce
qui est totalement différent du ministre ou du ministère.
M. Dufour: C'est parce qu'il y a d'autres municipalités
qui font des enquêtes. Elles ne tombent pas toujours sous tutelle. Vous
les informez parfois que vous faites faire une enquête dans une
municipalité. Parfois, c'est le ministre des Affaires municipales qui
décide de faire une enquête. Quand c'est la commission
municipale, c'est toujours des notes sténographi-ques. C'est cela
que vous me dites?
M. Bourbeau: C'est-à-dire que le ministère ne fait
pas d'enquête. Le ministère" fait des vérifications dans
les municipalités. Nous n'avons pas de pouvoir d'enquête. La
commission municipale, elle, a des pouvoirs d'enquête et, lorsqu'elle
fait des enquêtes officielles, publiques, je crois qu'effectivement elle
fait toujours prendre des notes sténographiques, mais je ne saurais
l'affirmer. Je ne peux affirmer si c'est dans tous les cas, mais je crois
qu'à peu près dans tous les cas elle fait faire des notes
sténographiques.
M. Dufour: Est-ce que les 25 000 $ ont été
dépensés au complet?
M. Bourbeau: J'ai déjà répondu à
cette question, M. le Président, au tout début.
M. Dufour: Vous pourriez peut-être y répondre, parce
que je ne peux pas consulter les notes.
M. Bourbeau: J'ai dit tout à l'heure, première
réponse, qu'on ne pouvait pas savoir si la somme d'argent avait
été dépensée parce qu'on n'a pas encore les
documents pertinents. L'autorisation a été donnée et quand
les éventuels...
M. Dufour: Comment sera-t-on informé s'il n'est pas tout
dépensé, si Chibougamau est en tutelle?
Une voix: As-tu fini? M. Dufour: Oui, oui.
M. Bourbeau: M. le Président, quand on fera l'étude
des crédits de la Commission municipale, la question pourra être
posée au président de la Commission municipale qui sera ià
à ce moment-là et qui aura en main tous les documents pour
répondre à ces questions-là.
M. Dufour: Donc, les 25 000 $, c'est vous qui les fournissez,
mais c'est la commission municipale qui les administre?
M. Bourbeau: Non, non, ce sont les crédits...
M. Dufour: Si elle ne le dépense pas au complet... J'ai de
la difficulté à vous suivre par rapport à ce que vous me
dites ià Dans le fond, la commission municipale va chercher un mandat
pour avoir une firme pour prendre les notes sténographiques. Elle
demande un mandat de 25 000 $. Si le montant n'est pas dépensé au
complet, votre crédit est engagé pour 25 000 $ comme
ministère des Affaires municipales Quand avez-vous cela? À la fin
de l'année?. Vous faites périmer de l'argent par les autres. Je
ne com- prends pas cela.
M. Bourbeau: M. le Président, le député de
Jonquière semble...
M. Dufour: Je peux bien me mêler, mais j'essaie de vous
comprendre et je voudrais bien comprendre.
M. Bourbeau: Le député de Jonquière ne
semble pas avoir une très bonne compréhension de la façon
dont fonctionne le financement des ministères.
M, Dufour: Expliquez-nous-le. Vous êtes là pour
cela.
M. Bourbeau: La commission municipale a son propre budget. Ces
sommes d'argent étaient déjà dans le budget de la
commission municipale. La commission municipale ne demandait pas - parce qu'on
parle d'un décret qui date du mois de décembre 1987, il y a
quelques mois à peine - des fonds additionnels du Conseil du
trésor. Ce sont des fonds qu'elfe a déjà dans son propre
budget et demande à dépenser à même une enveloppe
qu'elle a déjà dans son budget, d'affecter une somme de 25 000 $
à un mandat qui est donné à un sténographe officiel
qui prend des notes sténographiques lors des enquêtes de la
Commission municipale II n'est pas question de crédits additionnels Ce
sont des crédits qui existent déjà II s'agit simplement
d'obtenir l'autorisation de les dépenser dans ce dossier-ci. Lorsque,
l'an prochain, on étudiera les crédits de la Commission
municipale, le député pourra demander au président si la
totalité de cette somme a été dépensée. Il
m'est Impossible pour moi aujourd'hui de vous donner des réponses. Je ne
sais même pas si l'enquête est terminée encore. Je pense que
l'enquête est encore en cours
II faudrait peut-être laisser la Commission municipale finir son
travail. Après cela on verra quel a été le coût de
l'enquête.
M. Dufour: Oui, oui. Un instant! Vous avez dit tantôt que
l'enquête, c'était pour Chibougamau. Chibougamau, autant que je
sache, a été mise en tutelle avant les fêtes. Cela fait
deux ou trois mois. Ils ne doivent pas faire continuer l'enquête. Quand
elle est en tutelle, elle est en tutelle. L'enquête doit être
complétée, j'imagine. Quand vous décidez de mettre en
tutelle, vous devez avoir une réponse quelque part. C'est parce qu'il y
a une raison.
M. Bourbeau: M. le Président, quand une enquête est
décidée par le gouvernement, quand on demande à la
Commission municipale d'intervenir pour faire une enquête, la
municipalité est placée dès ce moment sous le
contrôle de la Commission municipale, donc, elle est en tutelle.
Chibougamau a été mise en tutelle et en même
temps, l'enquête a débuté. L'enquête, le
mandat de la commission porte sur l'administration de la ville de Chibougarnau
dans les mois et les années précédentes. Donc,
l'enquête est en cours. Pendant que la Commission municipale administre,
comme tuteur, la ville de Chibougamau, l'enquête est en cours. Elle peut
durer des semaines et des semaines, même des mois. Bon, alors, la
commission est autorisée à puiser à même son propre
budget, non pas un budget nouveau, une somme d'argent de 25 000 $ pour payer
les frais du sténographe officiel et la commission rendra compte de son
administration,, comme tout autre organisme, en temps et lieu. Il me semble que
ce n'est pas compliqué.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que ça
répond aux questions et est-ce que l'engagement 1 de décembre
1987... Alors l'engagement 1 est approuvé. L'engagement 2?
M. Dufour: Non, ça va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 2,
ça va.
M. Dufour: II n'y a pas de question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 3.
M. Dufour: C'est fait.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Y a-t-il des questions
sur l'engagement 3 de décembre 1987? L'engagement 3
vérifié L'engagement 4? Pas de question sur l'engagement 4.
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 4 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 5. L'engagement 5 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 6. L'engagement 6 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 7. M. le député de
Jonquière, l'engagement 7 est donc vérifié. J'appelle
l'engagement 8. A-t-on des questions concernant l'engagement 8? L'engagement 8
est donc vérifié. J'appelle l'engagement 9. L'engagement 9 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 10. L'engagement 10 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 11. Pas de question.
Vérifié. L'engagement 12? L'engagement 12 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 13. L'engagement 13 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 14.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 14 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 15.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 15 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 16.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 16 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 17.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 16 est
donc vérifié. J'appelle l'engagement 17.
M. Dufour: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 17 est
donc vérifié. L'engagement 18 devra relever du secteur de
l'habitation.
M, Dufour: Avant d'adopter...
Le Président (M. Parent, Bertrand): Oui, M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: ...l'ensemble du mois à l'exclusion de la
Société d'habitation, il y aurait peut-être une question.
Tout à l'heure on parlait de tutelle et on parlait d'enquête par
la Commission municipale. Il y a la municipalité de Pon-sonby qui a fait
de nombreuses représentations et n'a pas eu de réponse favorable.
Ce n'est pas dans les crédits financiers mais comme on parlait de
tutelle, on parlait d'enquête de la Commission municipale, pourquoi la
municipalité de Ponson-by... Est-ce qu'il y a eu des
développements dans cette question-là? Je pense que je vous en
avais déjà parlé. Vous m'aviez dit: Je vais regarder cela
incessamment avant les fêtes.
M. Bourbeau: C'est quel engagement ça, M. le
Président?
M. Dufour: Non c'est... On a parlé de tutelle tout
à l'heure et d'enquête de la Commission municipale. Donc la
municipalité de Ponson-by, dont je vous avais parlé à un
moment donné... On avait eu des représentations soutenant qu'il y
avait des choses pas correctes qui se passaient dans celte
municipalité-là. La question que je voulais vous poser c'est:
Est-ce que vous avez bu le temps, depuis les fêtes, depuis avant les
fêtes, de vous pencher sur ce dossier-là?
M. Bourbeau: M. le Président, on a souvent des demandes
d'enquête qui nous arrivent de partout de citoyens sur toutes sortes de
municipalités. On en a même eu sur l'administration de la ville de
Jonquière au cours des dernières années. Mais s'il fallait
qu'on s'arrête à tout cela, M. le Président, on n'en
finirait plus. Mais
je peux peut-être regarder s'il y a une enquête en cours ou
une demande d'enquête sur la municipalité de Ponsonby. Je pourrai
le faire savoir au député dans les meilleurs délais.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a
d'autres questions? M. le député de Lévis.
M, Garon: Je ne sais pas si le député de
Jonquière a fini là-dessus parce que je voudrais revenir...
M. Dufour: Je vais vous donner... Il reste trois minutes.
M. Garon: J'aimerais savoir, M. le ministre... Je m'excuse de
revenir en arrière parce que je ne pouvais pas être là
à ce moment-là En septembre 1987, la municipalité de
Newport a reçu... On dit "Subvention à la municipalité de
Newport à titre d'aide financière pour fins de mise en place
d'équipements municipaux d'approvisionnement en eau et
d'évacuation d'eaux usées industrielles." Est-ce qu'il s'agit de
travaux qui vont concerner uniquement le parc industriel de Newport,
c'est-à-dire l'usine de pêche ou si cela comprend un volume qui va
faire en sorte que le développement domiciliaire qui est situé
pas loin des usines va également bénéficier de ces
subventions-là?
M. Bourbeau: M. le Président, je vous signale que cet
engagement-là a été accepté par la commission il y
a belle lurette.
M. Garon: Oui, mais en vertu du règlement on peut revenir
n'importe quand sur un engagement.
M. Bourbeau: La commission peut revenir mais il me semble que...
On peut revenir sur tous les engagements qu'on a faits. Je vais prendre avis de
la question et je ferai parvenir la réponse au député si
M. le député n'a pas d'objection.
M. Garon: Si vous faites ça, je vous demanderais à
ce moment-là de m'indiquer qu'est-ce que ces équipements vont
inclure par rapport au réseau existant? Est-ce qu'il s'agit d'un
réseau qui va remplacer le réseau existant ou s'il va être
en plus du réseau existant? Est-ce qu'il va desservir exclusivement les
usines de pêche ou s'il va être utlisé également pour
des fins de développement domiciliaire? Et est-ce que le ministre est
assuré de ce que cela va couvrir exactement? Maintenant, est-ce que
ça va participer également aux subventions
fédérales dont un certain pourcentage est versé pour des
fins d'équipements municipaux pour approvisionner en eau et
évacuation des eaux industrielles également des parcs de
pêche en vertu d'un programme qui va avec le ministère de
l'Industrie et du Commerce ou s'il n'y a pas d'argent qui vient d'une entente
fédérale?
M. Bourbeau: M. le Président, tel que je l'ai dit, nous
allons prendre avis de la question du député de Lévis et,
dans la mesure où nous pourrons répondre aux questions, on fera
parvenir les renseignements au député un peu plus tard.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors avant d'ajourner
les travaux concernant les Affaires municipales, j'aimerais juste rappeler au
ministre qu'il devait fournir à cette commission, avant fa fin des
travaux, une réponse concernant une demande du député de
Jonquière en ce qui regardait l'engagement 12 de mai 1987 sur la lettre
d'entente entre la CRO et le ministère. Je ne sais pas si le ministre a
eu la chance d'obtenir la réponse ou s'il devra la fournir dans une
période subséquente.
(15 h 30)
M. Bourbeau: M. le Président, au début de la
séance, j'ai indiqué que les travaux préparatoires
à l'envoi de ces documents étaient presque terminés et
que, dans les prochains jours, je compte être en mesure de faire parvenir
à la commission les renseignements que j'avais convenu de faire parvenir
lors de la dernière séance.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Donc, la
réponse est à venir.
M. Bourbeau: Je m'excuse, M. le Président, j'ai mal saisi
votre question. Je croyais que vous parliez de l'autre séance avant Au
cours de la séance d'aujourd'hui, effectivement, nous ferons parvenir
les documents dans le meilleur délai.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce que la
vérification des engagements financiers du ministère des Affaires
municipales pour la période de mai 1987 à décembre 1987
inclusivement est terminée, sous réserve de l'obtention des
réponses des questions qui ont été prises en note par le
ministre. Est-ce que le tout est vérifié? C'est donc
vérifié.
Société d'habitation du
Québec
Alors, on va immédiatement passer avec le ministre responsable de
l'Habitation, en l'occurrence le ministre des Affaires municipales, sauf
qu'avec son chapeau de ministre responsable de l'Habitation, on abordera, comme
on l'avait convenu en début de commission, une période de deux
heures prévue de 15 h 35 à 17 h 35 pour l'approbation des
engagements financiers.
Je souligne que le député de Shefford, M. le
secrétaire, remplace le député de Verchères. Est-ce
qu'on a le consentement de la commission pour que le député de
Shefford puisse agir comme remplaçant? Cela va.
On souhaite la bienvenue au député de Shefford, de
même qu'aux nouveaux qui se sont joints à la commission. Je vais
donc, avant de débuter, demander s'il y a des remarques
préliminaires de la part du ministre ou du député de
Shefford avant qu'on entame les engagements financiers.
M. le ministre, avez-vous des remarques préliminaires concernant
le secteur habitation?
M. Bourbeau: Non, M. le Président. Comme pour les affaires
municipales, je suis à l'entière disposition de la commission et
je suis prêt à répondre aux questions, au meilleur de ma
connaissance.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Shefford, avez-vous des remarques préliminaires avant qu'on commence
l'étude des engagements d'août 1987?
M. Paré: Non. On va aller directement aux engagements. Je
me rends compte que ies notes préliminaires en matière
d'habitation sont absentes de la bouche du ministre, tout comme la
préoccupation dans le programme "S'ouvrir à demain" du Parti
libéral où le mot "habitation" n'apparaît même
pas.
Août
Le Président (M, Parent, Bertrand): J'appelle donc les
engagements financiers du mois d'août 1987. L'engagement 1, M. le
député de Shefford, avez-vous des questions? Il s'agit d'un
contrat de services représentant les engagements de 25 000 $ et plus
pris par ia société au cours des années 1984, 1985, 1986
et 1987 et du 1er avril au 31 juillet 1987.
M. Paré: Là-dessus je n'ai pas de question.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Shefford, pas de question. L'engagement 1 d'août 1987 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 6. Est-ce qu'on a des questions?
M. le député de Shefford. Un contrat pour l'achat de 100 000
chemises: 34 412 $.
M. Paré: Cela va.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 6 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 8, toujours au mois d'août
1987. Il s'agit d'une somme de 50 000 $, subvention au département de
santé communautaire de l'Hôpital général de
Montréal. Est-ce que vous avez des questions? Oui, M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: II y a une subvention donnée au
département de santé communautaire pour des recherches concernant
les personnes âgées. Je connais d'autres endroits où on
demande des montants similaires pour d'autres recherches, encore dans le
domaine de personnes âgées. Quels critères la
Société d'habitation accepte-t-elle pour donner des subventions
par rapport à cela? Vous allez me dire que cela a l'air clair:
l'autonomie des personnes âgées vivant à domicile. Mais il
y a d'autres endroits où on fait des demandes semblables et où
les réponses ne viennent pas. Quelle est la façon de
procéder auprès de la Société d'habitation pour
obtenir ces sommes d'argent-là?
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre.
M. Bourbeau: M. le Président, II s'agit ici d'un cas
où la Société d'habitation du Québec a
accepté de participer à un projet pilote visant à
favoriser l'autonomie des personnes âgées vivant à
domicile. Le projet vise les personnes âgées de 60 ans et plus qui
ont effectué une demande de service de maintien à domicile au
CLSC de Saint-Henri et au pré-CLSC de Notre-Dame-de-Grâce
L'objectif général de l'intervention est de diminuer la perte
d'autonomie chez les personnes âgées qui demeurent à
domicile en éliminant les principales barrières
identifiées dans le logement, qui nuisent à l'accomplissement de
leurs activités quotidiennes. La Société d'habitation du
Québec a, dans son mandat général, de tenter de trouver
des façon d'améliorer l'habitat et le logement au Québec,
certainement en priorité pour les personnes âgées. Elle a
considéré qu'il était dans l'intérêt de la
société de participer à ce projet pilote, justement pour
tenter de mieux remplir son mandat.
M. Dufour: Je connais, par exemple, un projet que J'ai dans mon
comté, qui s'appelle "habitation partagée", où on parle de
garder les personnes âgées à domicile en partageant leur
logement avec d'autres II y a une demande de subvention qui n'est pas
faramineuse, c'est 66 000 $ qui est demandé pour le fonctionnement. Cela
pourrait être de nature à diminuer la pression sur du logement et
de conserver, en même temps, des gens dans leur milieu. Est-ce qu'il y a
des expériences qui se poursuivent en dehors du comté de
Jonquière, dans tout le Québec? Est-ce que ce ne serait pas une
bonne façon d'encourager ou d'améliorer l'habitation pour les
personnes âgées, les maintenir à domicile et les garder
très autonomes? Parce que cela est directement rattaché à
la maladie et l'hôpital. Ce dont je parle, c'est la personne
âgée dans son milieu naturel.
M. Bourbeau: M. le Président, est-ce que le
député pourrait me dire de quelle région du Québec
origine cette demande-là?
M. Dufour: De Jonquière.
M. Dufour: On m'avise, M. le Président, que la
Société d'habitation du Québec va me soumet-
tre le dossier dont parle le député, pour étude
cette semaine. J'aurai à regarder ce dossier-là d'ici à
quelques jours et si le dossier m'apparaît souhaitable, il faudra aller
au Conseil du trésor avec une demande.
M. Dufour: C'est assez. D'accord.
M. Bourbeau: Probablement que, lors de la prochaine étude
des crédits, le député pourra ou ne pourra pas voir les
engagements financiers. Cela dépendra du dossier.
M. Dufour: On y reviendra. M. Bourbeau: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a
d'autres questions concernant l'engagement 8? L'engagement 8 est donc
vérifié.
J'appelle l'engagement 24, toujours au mois d'août 1987. Est-ce
qu'on a des questions concernant l'engagement 24. L'engagement 24 du mois
d'août 1987, oui.
L'engagement 24: Contrat représentant les engagements de 25 000 $
et plus concernant la Régie du logement au cours des exercices
1985-1986, 1986-1987 et du 1er avril au 30 juillet 1987.
L'engagement 24 est donc vérifié. On va passer maitenant
à ce qui complète les engagements pour le mois d'août pour
le ministère de l'Habitation.
Septembre
Engagement de septembre 1987, l'engagement 12, qui est le seul dans le
mois de septembre. Est-ce qu'on a des questions? M. le député de
Shefford et critique...
Une voix: Porte-parole.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Porte-parole, critique
officiel. C'est pour...
M. Paré: Oui. En effet, je vais avoir quelques
questions...
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Shefford S'il vous plaît, je demanderais la
collaboration de tous membres de la commission pour qu'on puisse bien tout
entendre.
M. Paré:... quelques questions relativement au
fonctionnement ou à des programmes particuliers ou "spéciaux de
la Société d'habitation du Québec, puisqu'il s'agit d'un
transfert. Subvention d'équilibre de 60 000 000 $, cela veut dire que,
finalement, cela devait être utilisé pour l'ensemble des
programmes qui sont administrés par la Société
d'habitation du Québec. On va certainement toucher à plusieurs de
ces programmes, mais un en premier qui va être la continuité de la
discussion qu'on avait entreprise en décembre, mais qu'on a
été obligés d'interrompre parce que les documents qu'on
avait demandés nous sont arrivés la dernière
journée. Vous avez certainement compris qu'il s'agit du programme PARCQ.
Je n'ai pas l'intention de recommencer ce que le ministre appelle "la
cassette", à savoir que c'est un projet qui a commencé plus tard
que prévu, qui a été modifié en cours de route,
continuellement, que les municipalités ont dû ajuster, adapter
pour pouvoir le rendre applicable, qui était dénoncé par
à peu près tout le monde, excepté le ministre, qui est
encore dénoncé d'ailleurs, si on écoute les commentaires
des municipalités en décembre et janvier.
Je veux revenir sur ce que je vous disais tantôt, il s'agissait
d'une liste que j'avais demandée presque au début de la session
d'automne. On m'avait dit: Oui, tu vas l'avoir. C'est la fameuse liste des
notaires qui doivent intervenir lorsqu'il y a des contrats entre les individus
et la Société d'habitation du Québec, lorsque des actes
notariés sont nécessaires. On m'avait: Cela va venir, cela va
venir. En décembre le ministre de la Justice, à qui on avait
finalement confié le mandat de me transmettre la liste, avait dit, je
cite: J'ai pensé qu'il serait souhaitable aussi de mentionner en marge
du nom des notaires le montant qu'ils ont reçu pour le travail qu'ils
ont effectué. Je dois dire que quand on reçoit la liste des
notaires, les montants n'apparaissent pas. C'est une chose, on pourrait y
revenir plus tard
Cette fameuse liste des notaires, vous vous souviendrez que nous l'avons
dénoncée, parce qu'on est contre les listes Je vous avais dit
pourquoi et je vais vous le répéter. Les listes, c'est bon pour
du favoritisme ou du patronage et si cela ne favorise pas des gens, cela
empêche d'autres personnes de pouvoir postuler postuler. Nous, lorsqu'on
était au pouvoir, on a aboli toutes les listes. Cela veut dire que les
gens qui faisaient une demande, comme citoyens, devaient utiliser les services
d'un professionnel. Ils choisissaient le professionnel, quelqu'un qu'ils
connaissaient chez eux et c'est comme cela que Loginove s'appliquait.
Maintenant, on a décidé qu'on fonctionnait par liste. On va Juste
vous rappeler qu'il y a déjà eu des listes entre 1970 et 1976.
Lorsqu'on lit ce qui se disait à ce moment-là - je vais vous lire
juste un paragraphe - c'étaient les avocats qui étaient
favorisés. Toutes les causes du ministère de la Justice
concernant en particulier l'application du Code de la route devant les
tribunaux et les causes relatives aux permis d'alcool sont remises par le
ministre à des avocats de la pratique privée. " On retourne
à ce qui se produisait 1970-1976. "Ces derniers sont
sélectionnés sans aucun critère connu. Toutefois, leur
appartenance et leur sympathie envers les libéraux sont
considérés. "
C'est effectivement cette façon de procéder qui a
amené la démission de Jean-Luc Boutin, qui
était député de Johnson, Vous devez vous rappeler.
Je rne le rappelle bien, parce que c'est le comté voisin de chez nous,
Donc, c'est une procédure qui était dangereuse, Inapplicable;
applicable, mais avec les risques que cela comportait, dont la
démission, mais surtout du favoritisme, du patronage. Là, on
revient aux fameuses listes. Concernant le choix des notaires qu'on inclut sur
ta liste, est-ce qu'on peut savoir, effectivement, qui suggère les noms?
Est-ce que c'est la Société d'habitation du Québec? Est-ce
que c'est le ministre des Affaires municipales responsable de l'Habitation? Ou
est-ce que c'est le ministre de la Justice?
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre.
M. Bourbeau: M. le Président, premièrement, je
tiens à dire au député de Shefford qu'il n'y a pas de
liste de notaires à la Société d'habitation du
Québec. Nous avons conservé exactement la même formule, la
même façon de procéder que l'ancien gouvernement pour ce
qui est du choix des avocats au gouvernement ou des notaires à
l'occasion. (15 h 45)
Je concède que, dans le cas du programme Loginove, l'ancien
gouvernement laissait aux emprunteurs le choix du notaire Dans le cas du
programme PARCQ, qui est un programme nouveau, où on a
décidé d'exiger des hypothèques pour garantir les fonds
gouvernementaux, il se distingue du programme Loginove en ce que, sous l'ancien
programme Loginove, le gouvernement ne se protégeait pas contre les
défauts de remboursement, si je peux dire, en n'exigeant pas
d'hypothèque sur les immeubles, de sorte que, d'une certaine
façon, on aurait pu voir des situations où le gouvernement aurait
pu perdre sa créance, n'étant pas protégé.
Dans le programme PARCQ nous avons établi des critères
très sévères à l'endroit surtout - et c'est
uniquement là d'ailleurs - des propriétaires bailleurs. Il faut
bien comprendre qu'avec le programme PARCQ, on a des situations où un
propriétaire bailleur, qui peut être un gros propriétaire
foncier - cela peut être une grosse société
immobilière, cela peut même être une société
immobilière avec des intérêts, cela peut même
être une société immobilière avec des
intérêts étrangers, cela n'a aucune espèce
d'importance - peut se voir octroyer des subventions importantes pour la
restauration de logements vétustes, parce que dans les critères
qui ont été mis au point avec le gouvernement
fédéral pour le programme PARCQ, quand on parle des prêts
dans le secteur locatif, le montant de la subvention n'est pas établi en
fonction du revenu du propriétaire, comme pour le volet
propriétaire occupant, mais en fonction du loyer payé par le
locataire et de la grandeur des logements avant la restauration.
C'est-à-dire que le programme s'adresse aux logements les plus
vétustes, à toutes fins utiles, pratiquement des taudis, parce
que pour pouvoir avoir une subvention importante, i! faut avoir un logement
dont le loyer est très bas.
Or, le député va comprendre que, face à cette
situation, on s'est rendu compte qu'on était pour allouer des
subventions importantes à des sociétés
immobilières. Il s'agit que le propriétaire ait des taudis et
qu'il ait l'intention de rénover ces taudis. Bien sûr, nous
protégeons le locataire en obligeant, par une convention, le
propriétaire à ne pas augmenter les loyers après la
restauration. Mais nous voulions avoir des garanties que le propriétaire
n'augmenterait pas les loyers après la restauration, parce que si on
débourse 300 000 $ ou 150 000 $ à une société
immobilière qui rénove des taudis et qu'après coup, elle
ne respecte pas son engagement de ne pas hausser les loyers après
restauration, le gouvernement aura jeté littéralement à
l'eau 100 000 $, 200 000 $ et il n'aurait aucune façon de se garantir.
Alors nous avons exigé que le gouvernement puisse avoir des
hypothèques sur les immeubles. Ce qui n'était pas le cas dans
Loginove.
Or, la réglementation en vigueur dans le milieu notarial est en
ce sens que quand un créancier veut se protéger avec une
hypothèque, c'est le créancier qui choisit le notaire et non pas
le débiteur. C'est bien compréhensible. Le gouvernement n'est
certainement pas, dans ces cas-ci en tout cas, pour confier au notaire du
débiteur de la société immobilière le soin de
préparer les garanties en faveur du gouvernement. On veut être
assuré que nos professionnels travailleront en étant
nommés par le gouvernement et en défendant en priorité les
intérêts du gouvernement Ce qui se fait d'ailleurs dans tous les
cas où on choisit des avocats. Le gouvernement engage des avocats avec
mandat de défendre la cause du gouvernement. Donc, nous avons choisi
exactement la pratique notariale, ce qui se fait toujours dans les dossiers de
pratique notariale, à savoir que les hypothèques sont
rédigées par les notaires nommés par le
créancier.
À partir de là, nous avons suivi exactement la
procédure prévue par les règlements en vigueur et qui
existait sous l'ancien gouvernement. Nous n'avons absolument pas amendé
aucune réglementation qui avait été édictée
par l'ancien gouvernement. La SHQ n'a aucune liste de notaires. Quand elle a eu
besoin de notaires, elle s'est adressée au ministère de la
Justice, exactement comme le faisait l'ancien gouvernement lorsqu'il avait
besoin d'avocats et c'est le ministère de la Justice qui a
désigné des notaires. De plus, la SHQ a demandé de
désigner un notaire par municipalité, parce que
évidemment, comme on avait un grand nombre de dossiers en perspective,
de très petits dossiers - on ne parle pas d'hypothèques de 1 000
000 $ et de 2 000 000 $, on parle de 50 000 $, 25 000 $, des montants comme
ceux-là - il n'était pas question
de multiplier les notaires dans une municipalité, ce qui aurait
eu pour effet, sur le plan administratif, de rendre l'administration
très difficile. Alors voilà comment nous avons
procédé, M. le Président. Je signale que nous n'avons
changé aucune règle qui existait sous l'ancien gouvernement.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Merci, M. le ministre.
M. le député de Shefford.
M. Paré: Toujours sur la liste des notaires, parce que
c'est une liste, qu'on le veuille ou non, il y a à la
Société d'habitation du Québec une liste qui identifie les
notaires par municipalité ou MRC.
M. Bourbeau: Le ministère de la Justice n'a pas
donné de liste. Le ministère de la Justice a
désigné un notaire par mandataire, ou par municipalité si
vous voulez, à la demande de la SHQ, qui demandait de lui
désigner un conseiller juridique ou un notaire, si vous voulez. À
chaque municipalité où la SHQ a besoin d'un notaire, le
ministère de la Justice donnait un nom. C'est exactement la même
procédure que l'ancien gouvernement utilisait pour nommer des avocats
dans des causes et des notaires, lorsqu'ils en avaient besoin. Aujourd'hui, il
y a ces notaires qui ont été nommés et qui travaillent
dans les dossiers de la SHQ, les dossiers du programme PARCQ.
M. Paré: Donc, c'est le ministre de la
Justice qui choisissait. Est-ce qu'il choisissait en fonction d'une
liste et en fonction de quels critères?
M. Bourbeau: M. le Président, je n'ai connaissance de
l'existence d'aucune liste. J'ai demandé au ministre de la Justice
où il prenait ses noms. Il m'a dit: dans le bottin des avocats et dans
le bottin des notaires.
M, Paré: Je reviens à la question du début.
En 1970, on disait qu'un des critères était l'appartenance ou la
sympathie envers les libéraux. C'est considéré. Je reviens
à cela parce que, qui choisit et en fonction de quoi? C'est exactement
ce qu'on reprochait dans les années 1970 et on revient à cela. Il
n'y a pas de critères. Les gens sont choisis comment? On le sait
comment. Je peux vous citer des exemptes de commentaires que j'ai eus de
municipalités. Ce que je sais, c'est que quand il faut faire remplir des
papiers notariés, la Société d'habitation du Québec
nous impose une telle personne.
M, Bourbeau: M. le Président, ce sont les mêmes
critères qui existaient sous l'ancien gouvernement. Nous n'avons pas
changé un Iota. Nous procédons exactement comme le gouvernement
du Parti Québécois. C'est le ministère de la Justice qui
nomme les notaires et c'est évident que ce n'est pas le débiteur
qui nomme le notaire, c'est le créancier. Cela respecte la pratique
notariale et la réglementation en vigueur dans le monde du notariat et
cela respecte aussi le bon sens, je pense, où le créancier se
protège. Nous n'avons absolument rien changé de ce qui existait
précédemment. Je suis convaincu que les notaires ne sont pas
nommés par favoritisme. Bien sûr, je suis convaincu que le
député a vérifié si les notaires ou les avocats ont
fait des souscriptions à la caisse électorale d'un parti ou de
l'autre. Je suis convaincu qu'il doit y en avoir un bon nombre qui ont fait des
souscriptions à la caisse du Parti libéral, probablement à
la caisse du Parti québécois aussi parce qu'il y a beaucoup de...
Le député connaît le nombre d'individus qui souscrivent aux
campagnes de financement du Parti libéral Si c'est ce à quoi veut
en venir le député, je suis convaincu que ces gens-là,
comme de très nombreux Québécois d'ailleurs, ont fait des
souscriptions aux deux partis politiques et certainement au Parti
libéral, pas tous mais quelques-uns.
M. Paré: Ce que j'essaie de savoir, c'est si ce sont les
critères qui existaient sous l'ancien gouvernement ou si ce sont les
critères qui existaient au début des années soixante-dix.
Je vais vous dire pourquoi cela m'inquiète, en vous donnant un cas bien
précis On a fait des recherches et c'est tout à fait normal, pour
savoir exactement ce qui se passe là-dedans. Comme je vous le disais au
début: Nous, les listes, on est contre, cela nous inquiète, c'est
du favoritisme. Si ce n'est pas du favoritisme - vous dites que ce n'en est pas
- en faveur de certaines personnes, c'est certainement un empêchement
pour d'autres personnes compétentes de pouvoir effectuer ce boulot.
Vous allez me dire sur quels critères M. Joseph Bernotas a
été choisi pour l'ensemble des dossiers de la ville de
Montréal, ce monsieur étant un résident de votre
comté, ce monsieur ayant été l'un de vos partenaires ou du
moins un associé tout près, ayant partagé votre
numéro de téléphone en affaires, ce monsieur ayant
contribué pour 400 $ au fonds de la caisse électorale du Parti
libéral en 1985 et 1500 $ en 1986. On verrra en 1987. Pourquoi ce
monsieur, qui n'est pas de Montréal, qui est de votre circonscription
électorale, qui a été votre associé en affaires
vers la fin des années soixante-dix, qui est l'un de vos financiers au
niveau électoral dans votre comté, est-il choisi pour l'ensemble
des dossiers de la ville de Montréal, donc un secteur très
important, alors que vous déclariez vous-même, ici en commission
parlementaire, il n'y a pas tellement longtemps: II y a un notaire qui est
nommé pour une ville?
Pour la ville de Montréal, qui est une grande ville, on m'a dit
qu'à ce moment-là, un notaire est nommé pour un quartier
ou une zone. On travaille avec ce notaire pour un tel quartier.
Et on s'aperçoit, quelques mois plus tard ou quelques semaines
plus tard, que ce n'est pas un notaire par quartier pour la grande ville de
Montréal où il y a déjà beaucoup de dossiers qui
ont été signés, qui ont nécessité la
compétence d'un notaire, mais que c'est un fournisseur de la caisse
électorale de chez vous, dans votre comté, qui a eu l'ensemble
des contrats notariés pour toute I'île de Montréal et ce,
pour on ne sait pas combien de temps, pour une période illimitée,
indéterminée.
J'aimerais savoir quel est le critère qui a joué en faveur
de M. Bernotas et pour combien de temps il a cette exclusivité sur
l'ensemble du territoire de la ville de Montréal?
M. Bourbeau: M. le Président, une question au
député. La citation que le député a faite de mes
propres propos, c'était à quelle date?
M. Paré: Ce sont les engagements financiers du 19 novembre
1987.
M. Bourbeau: M, le Président, je vais répondre au
député de Shefford. Premièrement, Me Bernotas est un
notaire qui exerce sa profession depuis au moins 25 années certainement
et, à ma connaissance, toujours à Montréal. Il n'a jamais
eu de bureau ailleurs qu'à Montréal. Ses bureaux, aux
dernières nouvelles en tout cas, étaient situés à
la Place Ville-Marie. Donc c'est un notaire qui a toujours exercé sa
profession à Montréal, ville de Montréal.
Il a été effectivement associé à un des mes
associés, parce qu'au cours d'une vingtaine d'années de pratique,
j'ai dû avoir entre 20 et 25 associés, ayant changé
à plusieurs reprises d'associés, au cours de mes vingt
années de pratique notariale. La dernière fois que j'ai eu
quelques contacts avec lui sur le plan profession, c'était, je crois, en
l'année 1975 En 1975, j'ai emménagé mes bureaux de notaire
au complexe Desjardins et à partir de ce moment-là, je n'ai plus
eu aucune relation avec ce notaire Donc, on peut dire que cela fait
déjà treize ans que, professionnellement, ce notaire-là,
je n'ai plus eu de contact avec lui. Il réside effectivement dans le
comté de Laporte et j'en suis très heureux, M. le
Président. Vous m'apprenez qu'il a fait des contributions à la
caisse du Parti libéral, je n'en suis pas surpris, parce qu'il y a un
grand nombre de résidents du comté de Laporte qui font des
contributions au Parti libéral. Je dirais même que le comté
de Laporte est un des comtés, au Québec qui se situe toujours
parmi ceux qui ont le plus de succès dans les campagnes de financement
du Parti libéral du Québec. Donc ce n'est pas étonnant que
vous m'appreniez que Me Bernotas a fait des contributions à la caisse
électorale du Parti libéral du Québec.
Maintenant, il a été nommé par le ministère
de la Justice et je ne sais pas en vertu de quels critères; ce sont les
mêmes critères que ceux qu'utilisait l'ancien gouvernement avant
la venue du Parti libéral du Québec. C'est le ministère de
la Justice qui l'a nommé. Maintenant, je dois dire qu'au mois de
novembre, lorsque j'ai fait la déclaration dont parle le
député, j'étais - et cela indique au député
comment je ne me mêle pas personnellement de ces dossiers -
j'étais d'avis, à ce moment-là - j'avais probablement mal
compris les informations que m'avait transmises la Société
d'habitation du Québec, puisque je ne m'occupe pas personnellement de
ces choses - j'avais compris que les notaires étaient nommés par
le ministère de la Justice, par quartier dans les municipalités
et que, par exemple, dans la ville de Jonquière, s'il y avait quatre
quartiers, il y aurait un notaire par quartier. C'est la réponse, que de
bonne foi, j'avais donnée, alors, au député de
Shefford.
Subséquemment, on m'a avisé que les notaires avaient
plutôt été nommés par mandataire,
c'est-à-dire par municipalité, un notaire par
municipalité. Au cours du mois de décembre, on m'a remis,
à la suite des questions qu'avait posées le député
de Shefford à l'Assemblée nationale, un rapport que j'avais
demandé sur l'état des dossiers des notaires de la SHQ. J'ai
constaté, à ce moment-là, en regardant rapidement la
liste, qu'un des notaires avait reçu 32 mandats. Évidemment, le
chiffre était beaucoup plus Important que les autres, puisque je pense
que dans tous les cas, aucun autre notaire n'avait reçu plus de dix
mandats, je crois, à cette époque. J'ai immédiatement
demandé à mon chef de cabinet: Comment se fait-il qu'un notaire
reçoive tant de mandats par rapport aux autres, puisqu'à ce
moment-là, j'étais d'avis que c'était par quartier. (16
heures)
J'ai écrit, le 16 décembre, au président de la SHQ
lui demandant - j'ai une copie de la lettre devant moi - lui demandant:
"J'apprends qu'un des notaires retenus par la SHQ à la suite d'une
directive en ce sens du ministère de la Justice se serait vu confier 32
mandats dans le cadre du programme PARCQ" - un autre programme. J'ai
demandé de me faire savoir, dans les meilleurs délais "s'il
était exact que 32 dossiers auraient été confiés
à Me Joseph Bernotas et si cette information se révélait
exacte, quelle est la valeur et l'importance de ces mandats. " Deux jours plus
tard, je recevais une lettre du président directeur
général de la SHQ qui me disait - vous permettez que je vous lise
la lettre - une lettre en date du 18 décembre: "La présente fait
suite à votre lettre du 16 courant concernant le choix des notaires qui,
en vertu d'une délégation implicite du ministère de la
Justice, reçoivent des mandats de la SHQ, dans le cadre du programme
PARCQ "Comme, en vertu de la loi sur le notariat, le choix du notaire
instrumentant appartient au prêteur, la société a
demandé au ministère de la Justice, à qui incombe la
responsabilité de désigner les avocats et notaires dont les
services sont requis par le gouvernement, de lui indiquer
le nom des notaires qui pourraient recevoir les actes
d'hypothèque exigés par la société. À cette
fin, la société a fourni, le 5 mars 1967, au ministère de
la Justice, la répartition des budgets du PARCQ, entre les
différents mandataires, c'est-à-dire, municipalités ou
MRC, appelés à gérer le programme PARCQ au Québec.
"Compte tenu de la complexité relative du programme et du très
grand nombre de dossiers PARCQ, sur tout le territoire du Québec, la SHQ
a jugé plus opportun de solliciter la désignation des notaires
par mandataire - un notaire par mandataire. Avant le 5 mars, la
société obtenait le nom d'un notaire pour chaque dossier, ce qui
aurait rendu la livraison du programme admi-nistrativement trop lourde, car le
nombre de dossiers à traiter annuellement avait été
estimé à environ 1500."
Il aurait évidemment été assez difficile pour la
société de traiter un dossier par notaire ou 1500 notaires. Le
député se plaint déjà de la lenteur du programme,
alors on peut voir ce que cela aurait donné. "Suite à la
requête de la société, le ministère de la Justice
nous a indiqué, dans un premier temps, le nom de notaires pour nos
différents mandataires. Dans le cadre de cette procédure, la
Société d'habitation du Québec transmettait au
ministère de la Justice un premier rapport trimestriel, le 12
août, un second le 20 novembre 1987, afin de l'informer de
l'évolution des mandats." J'ai vu un rapport à l'époque
où j'ai écrit la lettre, où il y avait eu 32 notaires.
Tenez-vous bien. "Globalement, à ce jour - et c'est la lettre que j'ai
devant moi - 248 mandats ont été confiés à
différents notaires du Québec - on parle toujours du 18
décembre * dont 56 à Me Joseph Bernotas, notaire responsable des
premiers dossiers PARCQ de la ville de Montréal. Dans un deuxième
temps, et tel que prévu initialement, le ministère de la Justice
aura à référer à la société, en temps
opportun, d'autres noms de notaires, au rythme de l'augmentation du volume des
dossiers PARCQ qui sont ouverts par tout mandataire au Québec, y compris
la ville de Montréal. "Nous estimons que cette façon de
procéder permet une meilleure coordination avec les mandataires, tout en
limitant les délais pour les propriétaires."
Évidemment, lorsque j'ai reçu cette lettre, je n'ai pas
à dire au député que j'ai été encore plus
surpris, sachant que ce n'était pas 32 mandats, mais 56 qui avaient
été confiés au même notaire, puisque la SHQ -
évidemment les mandats se donnent par différents agents - avait
eu des instructions d'envoyer à un notaire. On n'avait pas tenu compte,
évidemment, du fait que, dans la ville de Montréal, il
était susceptible d'y avoir un grand nombre de dossiers.- À la
suite de cela, on a communiqué immédiatement avec Me Bernotas,
pour lui expliquer la méprise - parce qu'il s'agissait d'une
méprise - et le notaire en question a accepté sur le champ, de
retourner tous les mandats où le travail n'avait pas été
effectué. De sorte que le notaire a retourné immédiatement
à la SHQ l'excédent des 32 dossiers. Je pense qu'il en a
retourné environ - si ma mémoire est bonne - une vingtaine ou 25,
tous ceux sur lesquels le travail n'était pas commencé.
Évidemment, aucun autre dossier n'a été envoyé
à Me Bernotas après ce temps-là.
Maintenant, je voudrais dire, M. le Président, que après
cela - évidemment on était au 18 décembre, la veille du
départ pour les vacances - dès mon retour de vacances, ou
quelques jours après, j'ai écrit au ministre de la Justice, le
pressant de nommer de nouveaux notaires parce que la SHQ n'envoyait plus de
mandataires au seul notaire qu'elle avait. J'ai écrit une lettre au
ministre de la Justice le 20 janvier, lui envoyant copie de l'échange de
correspondance qui s'était tenu entre la SHQ et moi-même et le
pressant de nommer de nouveaux notaires pour la ville de Montréal,
étant donné le nombre de mandats qui seraient susceptibles
d'être accordés.
En terminant, je dirai quand même que les quelque 32 mandats qui
sont entre les mains du notaire Bernotas ne constituent pas des montants
très importants. On m'a dit que le maximum d'honoraires qui pourraient
être retirés est en bas de 10 000 $, parce que ce sont quand
même des dossiers de 300 $, 200 S, 400 $ d'honoraires. Ce ne sont pas des
prêts de millions de dollars, mais disons qu'on estime que ce
notaire-là a eu sa part, pour l'instant, et que la SHQ va
dorénavant acheminer les dossier chez les autres notaires qui seront
désignés incessamment par le ministère de la Justice.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, M le
député de Shefford.
M. Paré: À vous écouter, M. le ministre,
vous êtes en train de confirmer que c'est un programme tout croche.
Après tant de temps que les gens le critiquent, qu'on dit qu'il n'entre
pas en application, qu'il n'est pas applicable, qu'il y a toujours des choses,
des changements, qui doivent arriver en cours de route, vous nous arrivez
maintenant avec les belles explications que vous nous avez données
à l'automne et que vous nous donnez maintenant. C'est pour nous dire que
l'Information que vous nous aviez donnée à l'automne
n'était pas bonne. Donc, vous ne saviez pas exactement où vous
vous en alliez et vous étiez assis avec les mêmes personnes que
celles qui sont assises à la table présentement. Cela veut dire
que vous aviez toute l'information pertinente. Donc, comme je le disais, depuis
le début, l'abolition du ministère de l'Habitation par le parti
libéral, c'est que l'habitation ne les intéresse pas et que le
ministre n'a pas le temps de s'en occuper. Là, vous répondez par
des choses toutes croches, que vous corrigez toujours.
Quand vous m'avez dit tantôt premièrement
que M. Bernotas est un parmi d'autres qui donnent de l'argent, je dois
vous dire que pour 1500 $, au moins je le remercierais. Soit dit en passant,
cela semble vous couler comme sur le dos d'un canard, qu'il ait donné,
parmi tant d'autres, 1500 $. J'ai hâte de voir combien cela va être
en 1987. Cela est une autre affaire.
Quand on revient maintenant strictement - je n'ai pas pris des notes de
toutes les dates, mais quand j'essayais de suivre les dates que vous me donniez
sur les échanges de lettres entre M. Bernotas, le ministre de la
Justice, le président de la Société d'habitation du
Québec - on se ramasse avec des dates que je ne suis pas sûr
qu'elles ne servent pas à camoufler des choses. Je vais vous dire
pourquoi. Vous me dites que vous avez vu, en décembre, qu'il y avait 32
personnes et vous avez écrit au ministre de la Justice pour essayer de
faire stopper des choses, alors que, moi, la liste que j'ai, de 32 et non pas
de 56, comme vous dites, je l'ai eue à la fin de la session. Cela veut
dire que, entre le moment où la liste a été prête et
que je l'ai reçue, il y a des gens qui ont travaillé dessus pour
essayer de cacher des choses. Les 32, c'est au 18 décembre, à la
fin de la session. Vous parliez du 14, quand vous vous êtes aperçu
qu'il y en avait 56. À ce moment-là, vous vous êtes
aperçu que, finalement, cela y était... On a nommé
quelqu'un sans critère, et il fallait montrer qu'on avait patte blanche
et on a corrigé cela.
Donc, vous reconnaissez au départ que le mode de sélection
est trop important contrairement à la réponse que vous avez
donnée tantôt. La ville de Montréal, c'est trop Important
pour un seul. On décide de l'ôter à monsieur pour le
redonner à un autre ou à d'autres... J'espère que vous
serez capable de me le dire. Quand vous avez exigé ou demandé au
ministre de la Justice de trouver un autre notaire, vous l'avez fait sur quels
critères? Pour cacher le fait que M Bernotas avait finalement
contribué à la caisse électorale, que cela avait l'air fou
et qu'il avait énormément plus de dossiers que tous les autres?
Le plus proche, c'est six dossiers, alors que lui, il était
déjà à 32 et vous me dites: Bon, cela s'est
ajouté... J'espère que cela s'est ajouté. Si cela ne
s'ajoute pas, cela veut dire que le programme ne s'applique pas. Donc, on a
demandé au ministre... Vous me dites que cela avait été
choisi dans critères, en tout cas vous n'êtes pas capables de me
dire lesquels, et sans justifier quels critères non plus, vous demandez
qu'on le remplace pour en trouver un autre. Sur quels critères
voulez-vous que l'autre soit choisi ou sur quels critères devrait-il
être choisi?
M. Bourbeau: M. le Président, premièrement, je
concède que, au mois de novembre, J'ai donné une Information qui
n'était pas exacte au député. Je l'ai reconnu
d'emblée Le député pourra convenir avec moi que si
j'étais tous les jours en train de m'occuper de savoir qui est
nommé comme notaire etc., j'aurais peut-être été
plus au courant du dossier. C'est justement parce que ce n'est pas un dossier
dont je m'occupe, je ne suis pas responsable de la nomination des notaires,
cela ne m'intéresse pas, c'est pour cela que, de bonne foi, j'avais
donné une information que je croyais exacte à ce
moment-là. Cela prouve justement que le ministre responsable de
l'Habitation ne se préoccupe pas de cela et ce n'est pas un domaine qui
l'intéresse. Cela se passe administrativement et sans intervention de la
part du ministre.
Pourquoi y avait-il 32 dossiers au mois de décembre sur la liste
fournie par le ministère de la Justice et pourquoi la SHQ m'a dit
à la même époque qu'il y a 56 dossiers d'envoyés?
C'est bien simple. C'est que la Société d'habitation du
Québec fait un rapport périodique au ministère de la
Justice sur l'état des dossiers et au moment où on s'est
parlé, le président-directeur général avait
l'état des mandats envoyés au cours des derniers jours. Ils
étaient passés de 32 à 56 dans les toutes dernières
semaines alors qu'à la Justice, on n'avait pas encore reçu le
rapport d'étape subséquent à 32.
Je présume que si la Justice, au mois de février,
reçoit un rapport de la SHQ, ils auraient reçu un rapport
différent. Mais compte tenu du fait qu'un grand nombre de dossiers ont
été annulés à la suite de l'intervention que nous
avons faite après avoir découvert cette erreur administrative, le
nombre de dossiers confiés à Me Bernotas va être
demeuré substantiellement le même que celui que vous avez devant
vous.
Le député demande en vertu de quels critères? Je
répète au député que ce que J'ai fait, j'ai
écrit au ministre de la Justice, de bonne foi, pour lui indiquer que,
sur le plan administratif, il y avait une anomalie en ce sens qu'il y a une
machine - c'est aussi bête que cela, l'Informatique n'avait pas
réalisé qu'un notaire par mandataire, cela fonctionne
peut-être partout au Québec, mais que sur l'île de
Montréal, cela fait un peu trop de dossiers dans le même bureau de
notaires.
Si, sur le plan administratif, c'est souhaitable de regrouper les
dossiers dans une même étude dans des fins administratives, quand
le nombre de dossiers devient trop Important, la loi des rendements
décroissants peut s'appliquer et cela peut devenir moins
intéressant sur le plan administratif.
C'est pourquoi j'ai demandé au ministre de la Justice de bien
vouloir procéder à d'autres nominations. Je ne lui ai pas dit qui
nommer, cela ne me regarde pas. Tout ce que j'ai dit au ministre de la Justice,
c'est qu'en vertu des règlements qui existent chez vous qui êtes
chargé de nommer des notaires, voulez-vous s'il vous plaît en
nommer d'autres parce que, sur le territoire de la ville de Montréal, il
commence à y avoir trop de dossiers pour le mandataire que vous avez
nommé.
Or, il était normal qu'au début, quand il y avait à
peine quelques dossiers, 3 ou 4 dossiers,
qu'il n'y ah qu'un seul mandataire quand le programme a
démarrré. Mais à partir du moment où le nombre de
dossiers est devenu plus important, il était aussi normal que le
ministère de la Justice nomme d'autres mandataires. Et c'est ce que j'ai
pressé le ministre de la Justice de faire aussitôt que j'ai
été mis au courant de l'anomafie qui a été
constatée dans les listes.
Je dois dire au député que j'ai agi tout à fait de
bonne foi dans le dossier. Sur le plan administratif, il n'y a aucun
problème. Le bureau de notaires en question - parce que ce n'est pas
seulement un notaire, c'est un bureau de notaires - est parfaitement capable de
mener à bien les quelques dossiers qu'ils ont eus, qui sont des dossiers
relativement modestes. D'autres notaires ont été nommés ou
vont l'être incessamment.
Je signale au député que c'est exactement la même
chose dans la région de Québec. Il y a un notaire par mandataire.
Et contrairement à ce que dit le député, nous, on a
estimé qu'il y avait environ une dizaine de dossiers qui avaient
été confiés à un ou deux ou trois bureaux de
notaires dans le Québec. Le maximum de six n'est pas exact. Nous avons
fait des vérifications. Avant Noël, en tous les cas, il y avait au
moins une dizaine de dossiers dans une étude à Québec et,
je crois, dans une autre région.
Donc, je pense que tant que le nombre de dossiers tourne autour de dix
ou quinze, une étude de notaires est parfaitement capable de rendre ce
service à la SHQ d'une façon efficace. Si le nombre de dossiers
augmente, je n'hésiterai pas - et la SHQ n'hésitera pas non plus
- à demander qu'on lui nomme d'autres notaires, De toute façon,
après une certaine période, il n'est pas impossible qu'on demande
au gouvernement de changer tous les notaires et d'en nommer d'autres. Il n'est
pas dit que ces notaires vont demeurer là indéfiniment. Ils ont
été nommés pour les fins de la première phase du
programme, si je peux dire. Il n'y a rien qui interdit de penser
qu'éventuellement, la SHQ ne se verra pas donner d'autres noms pour
tenter de distribuer les dossiers à d'autres professionnels.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Shefford, est-ce qu'il y a d'autres questions?
(16 h 15)
M. Paré: Oui. Je voudrais revenir sur certaines dates
parce je trouve que cela ne se suit pas. Il y a des choses qui ne sont pas
très facilement explicables dans ce que vous dites. Quand on revient sur
une première date, quand vous dites que vous n'avez pas eu de contacts
professionnels ou d'échanges professionnels avec M. Bernotas depuis
1975... On retrouve qu'en 1978, vous aviez le même numéro de
téléphone. Dans les dates, cela fait quand même trois
ans.
Et une autre date qui est importante, c'est quand vous me dites que pour
être capables de changer les chiffres sur la liste des notaires, le
nombre de dossiers... Moi, je l'ai eu le 18 décembre. Vous me dites que
les chiffres ne sont déjà plus bons. Donc, quand vous me les avez
remis, les chiffres n'étaient déjà plus bons et que vous,
vous avez réussi à les modifier et faire changer ces chiffres
à la suite des rapports périodiques qui vous sont remis par la
Société d'habitation du Québec.
J'ai l'impression que les rapports périodiques de la
Société d'habitation du Québec vous parviennent depuis
à peu près le 14 décembre, pour une raison bien simple.
Quand on était en commission parlementaire, le 19 novembre 1987, avec
les mêmes gens à la table, les mêmes personnes qui sont ici,
qui étalent assises à côté de vous, et que j'ai
demandé la liste des notaires, celle que j'ai réussi à
avoir à la fin de décembre, elle n'était pas disponible,
donc on ne pouvait pas vous remettre, à ce moment-là, les
rapports périodiques sur l'évolution du nombre de dossiers parce
qu'on disait qu'on n'avait pas cela. Quand je vous disais: Vous devez l'avoir,
cela ne se peut pas qu'une municipalité vous appelle puis dise aux gens
de la Société d'habitation du Québec: Écoutez, j'ai
des actes notariés, qui est mon notaire? Tout de suite, on peut lui
dire: Vous avez l'obligation de prendre les services de tel notaire, mais qu'on
n'ait pas de liste. C'est ce que je disais à ce moment-là, sauf
qu'il semblait que ce n'était pas disponible. On pourrait encore
ressortir le Journal des débats du 19 novembre. À ce
moment-là, ce n'était pas disponible. Pourtant, vous dites que
vous aviez des rapports périodiques pour être capable de voir
l'évolution des choses. Donc, je dois vous dire que, dans' les dates,
c'est un peu Inquiétant. J'ai l'impression que les rapports
périodiques commencent à peine à sortir parce que,
justement, il y a des Inquiétudes qu'on a soulevées au
début qui sont en train de se justifier. Cela est une chose. Vous dites
que vous n'êtes pas responsable de la liste de notaires: Qui les nomme?
Est-ce le ministre de la Justice?
M. Bourbeau: M. le Président, pour répondre aux
affirmations du député de Shefford quand il prétend que
j'ai eu des liens professionnels avec Me Bernotas jusqu'en 1978. Je lui ai dit
que c'est totalement faux! Le député de Shefford parte à
travers son chapeau. J'ai emménagé au complexe Desjardins mon
bureau de notaire au début de 1976 et Me Bernotas est demeuré
à la Place Ville-Marie depuis ce temps-là. Je pense qu'il y est
encore. Donc, je n'ai eu aucun lien professionnel avec Me Bernotas à
compter de cette époque. Donc, en 1978, J'avais un bureau de notaire
avec d'autres associés et sans aucun lien, ni direct ni Indirect avec ce
notaire. Cela fait au-delà de douze ou treize années que,
professionnellement, je ne l'ai pas rencontré. Donc, le
député peut quand même prendre ma parole. S'il a des
preuves du contraire, qu'il les dépose sur la table!
Je répète ce que j'ai dit précédemment J'ai
demandé au président de la SHQ, quelque part à
la fin de novembre ou au début de décembre, à la
suite justement de questions que le député de Shefford avait
commencé à poser et qui ont soulevé mon
intérêt. J'ai demandé de prendre connaissance non pas des
listes, mais des noms de notaires qui avaient été nommés
par la SHQ et des mandats qui leur avaient été confiés. On
nous a fait parvenir, au cabinet, à un moment donné, un document
qui reprenait ces données-là. C'est là que je me suis
rendu compte que des notaires avaient été nommés pour tous
les mandataires un peu partout. Le président nous dit qu'il y en a eu
248. C'est quand même un bon nombre, un par mandataire. Mais je n'avais
pas de lettre à ce moment-là, seulement un document.
Là-dessus, le chiffre de 32 est apparu, ce qui m'a surpris. J'ai
Immédiatement écrit la lettre dont j'ai fait lecture tout
à l'heure. Cette lettre-là, à ma grande surprise, est
revenue avec une réponse me disant que ce n'était pas 32, mais
56. Or, le député de Shefford, qui tente de dire qu'on a
joué avec les chiffres, avec les lettres ou avec les listes pourrait
bien réaliser qu'il aurait été très facile pour moi
de ne pas dévoiler le chiffre de 56 aujourd'hui. Il n'est pas dans mon
intérêt d'admettre qu'il en avait eu 56 et que, après cela,
on a demandé au notaire Ber-notas, après lui avoir
communiqué qu'il y avait eu une erreur administrative, de retourner des
dossiers qu'il n'était pas obligé de retourner.
Le député peut bien prendre ma parole à savoir que
je suis de bonne foi quand je lui dis que je n'étais pas au courant,
parce qu'il aurait été facile de tripoter les listes à ce
moment-là. Je n'avais qu'à ne pas déposer ou à ne
pas citer la lettre du président-directeur général qui est
le seul document qui fait état des 56 dossiers, il n'y en a pas
d'autres. Et probablement que lorsque le ministère de la Justice, que la
SHQ fera son prochain rapport au ministère de la Justice, parce qu'elle
fait un rapport tous les trois mois, je crois, les 56 n'apparaîtront pas
non plus, puisque les dossiers ont été retournés
entre-temps à la SHQ. Donc, il aurait été très
facile pour moi de ne jamais mentionner le chiffre de 56. Le
député ne l'aurait pas su et personne n'aurait pu dire quoi que
ce soit. J'ai tenu à ce que les documents soient rendus publics parce
que c'est une erreur administrative qui s'est faite, qui n'a aucune
conséquence incidemment parce qu'au pian administratif cela fonctionne
très bien. Mais j'ai tenu, en toute bonne foi, à ce que les
documents soient produits tels qu'ils ont été
rédigés. J'ai tenu même à faire lecture de la lettre
du président, ce que je n'étais pas obligé de faire et le
député de Shefford n'aurait jamais su qu'il y avait eu, à
un moment donné, 56 dossiers passés dans l'étude notariale
de Me Bernotas, dont une vingtaine sont retournés ou un peu plus
immédiatement après dès que l'erreur a été
constatée.
Le député peut parler de tripotage de listes et de tout ce
qu'il voudra. S'il y avait eu du tripotage, comme il le prétend, jamais
le député n'aurait appris que c'était 56 et non pas 32
dossiers.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Shefford.
M. Paré: Oui. Le ministre dit: Le député n'a
qu'à prendre la parole. Je veux bien essayer de dire que le ministre
n'essaie pas de nous induire en erreur, sauf qu'il peut se tromper. Cela
m'inquiète qu'en deux fois dans la même séance on est
capable de prouver que le ministre s'est trompé. Il a avoué
lui-même tantôt qu'il s'était trompé à
l'automne et finalement il a reconnu que c'était une première
fois qu'il s'était trompé. Deuxièmement, quand il dit
qu'il n'a pas eu de relations d'affaires avec M. Bernotas depuis quinze ans,
depuis 1975, on n'a qu'à regarder dans le bottin judiciaire
québécois. Le numéro de téléphone 871-1430
doit vous dire quelque chose, parce qu'en 1978, vous apparaissez
là-dedans au même numéro de téléphone. Ce
n'est pas le hasard. Ce sont des choses qui sont officielles et vous
étiez rejoignable au même numéro de téléphone
que M. Bernotas. Donc, que vous contestiez cela, moi je dis que c'est
probablement encore une erreur que vous êtes en train de faire.
M, Bourbeau: M. le Président, le député me
permettrait-il de préciser sur ce point quand même? On est mieux
de régler ces questions une par une. Le bottin dont vous parlez est un
bottin qui est préparé par une firme privée. Ce n'est pas
un bottin officiel. Je ne sais pas ce qui s'est passé après mon
départ de la Place Ville Marie au début de 1976 quand j'ai
quitté Me Bernotas, quand je suis allé installer mon bureau
à Place Desjardins, il est possible que cette société
privée n'ait pas été avertie que mon adresse avait
été changée. Mais je dirais que si le député
- je n'ai pas le bottin devant mol, je ne l'ai pas regardé - regardait
dans le bottin, il est probable qu'il va probablement trouver mon nom au
Complexe Desjardins avec un autre numéro de téléphone. Le
député a-t-il regardé? Moi Je n'ai pas regardé,
mais le député l'a devant lui, il peut regarder. Et si c'est le
cas, le député pourra admettre que je n'ai pas le don
d'ubiquité et que je ne pouvais pas exercer ma profession à deux
endroits dans le centre ville en même temps.
Le député peut faire une enquête royale, s'il le
veut. Je peux produire le bail qui va indiquer qu'à partir du mois
d'avril, je crois, en 1976, j'ai exercé ma profession à Place
Desjardins avec d'autres associés, n'étant plus ni de près
ni de loin - le député reconnaît l'expression classique -
associé à Me Bernotas que je n'ai pas vu professionnellement
depuis cette date.
M. Paré: Donc, tantôt, si j'avais bien compris, il
n'y avait pas eu de relations professionnelles et là vous venez de dire
qu'avec Me
Bernotas vous l'avez quitté dans les années 1976, Je dois
vous dire que je suis bien prêt à ne pas mettre votre parole en
doute, sauf que quand on vous écoute, on a des Inquiétudes. Qui,
à votre ministère, parmi vos attachés politiques, ou dans
votre cabinet, finalement, demande et reçoit la liste des notaires
venant du ministère de la Justice?
M. Bourbeau: M. le Président, nous ne demandons pas et
nous ne recevons pas de liste. C'est arrivé une fois, lorsque le
député de Shefford a commencé à poser des questions
à l'Assemblée nationale que j'ai demandé à mon
directeur de cabinet: Pourrait-on savoir ce qui se passe, puisque cela
intéresse tellement le député de Shefford? Mon directeur
de cabinet a fait des démarches auprès du président de la
SHQ et c'est là que nous est parvenue subséquemment l'information
à savoir qu'il y avait eu des notaires qui avaient eu des mandats un peu
plus nombreux que d'autres, dont, Me Bernotas, qui en avait eu 32. C'est
à la suite de cela que J'ai écrit la lettre dont j'ai
parlé tout à l'heure.
M. Paré: Êtes-vous en train de me dire que le
ministre de la Justice, quand il choisit, ne fait aucune consultation? Donc, il
n'y a pas de critères, il n'y a pas de base, il n'y a pas de
consultation de nulle part. Les notaires sont choisis comme cela.
M. Bourbeau: M. le Président, le ministre de la Justice
procède exactement comme procédait l'ancien gouvernement pour la
nomination des avocats et des notaires. Il n'y a aucune modification qui a
été apportée aux procédures en vigueur et j'incite
le député de Shefford à consulter le ministre de la
Justice là-dessus. Il va avoir la réponse que lui donnera le
ministre de la Justice. Je m'en remets au ministre de la Justice, c'est sa
procédure. C'est la procédure de l'ancien gouvernement du Parti
québécois qu'on suit religieusement.
M. Paré: Comment expliquez-vous que vous n'interveniez pas
en ce qui a trait à la liste des notaires?
M. Bourbeau: M. le Président, il n'existe pas de liste de
notaires, je l'ai dit au député à plusieurs reprises.
M. Paré: S'il n'y a pas de liste de notaires, le papier
sur lequel apparaît une liste de notaires. Si vous n'intervenez pas sur
cela, je ne jouerai pas avec les mots, c'est une liste de notaires. Elle a
été appelée ainsi même par le ministre de la
Justice, cette liste de notaires de la SHQ pour l'application du programme
PARCQ. Si vous dites que vous ne pouvez pas intervenir, comment pouvez-vous
justifier que vous avez tripoté dans cela en décembre, en
demandant au ministre de la Justice ou en demandant que des dossiers qui
avaient déjà été accordés à M. Joseph
Bernotas, soient retournés. Comment justifier qu'on ne fait pas de
tripotage alors qu'on découvre que, finalement, il y a peut-être
matière à favoritisme. Maintenant, on décide que vous le
disiez aujourd'hui, bravo, je n'ai rien contre!
M. Bourbeau: M. le Président, il s'agit d'une erreur
administrative. C'est évident, on le voit. Le député a
beau essayer de faire un petit "show" avec cela. Je comprends, c'est son
rôle de député de l'Opposition. C'est manifestement une
erreur administrative. Toute personne de bonne foi qui regarde cela, se rend
bien compte que c'est une erreur administrative. Il n'est pas question de
tripotage. C'est très simple. Mon directeur de cabinet a appelé
Me Bernotas en lui disant qu'on avait pris connaissance du fait qu'à
cause de l'erreur administrative dont je parte, un grand nombre de dossiers lui
avaient été envoyés. Est-ce qu'il aurait objection
à retourner à la Société d'habitation du
Québec - il n'était pas obligé de le faire, étant
donné qu'il avait été mandaté - tous les dossiers
sur lesquels les travaux n'étaient pas commencés, puisque
manifestement la machine n'avait - comment puis-je dire? - pas
réalisé, n'avait pas réfléchi au fait que rendu
à 32 dossiers c'est suffisant pour une seule étude de notaires.
Me Bernotas a accepté, de bonne foi, de retourner tous les dossiers sur
lesquels les travaux n'étaient pas commencés. C'est ainsi que
s'est terminé l'envoi des mandats à Me Bernotas. Il n'y a pas de
tripotage. Au contraire, on a tout fait pour tenter de faire en sorte de
régulariser une situation. Je pense qu'elle l'a été
à la satisfaction de tout le monde. Cela ne semble pas être
à la satisfaction du député de Shefford, mais à la
satisfaction des autres.
M. Paré: Certainement pas à ma satisfaction. Pour
avoir une erreur administrative, il faut qu'il y ait un point technique ou un
point juridique qui fait en sorte qu'il y a eu une erreur administrative.
L'erreur que vous êtes en train de dire qui est administrative, c'est
probablement une erreur de vision de votre part. Vous aviez dit dès le
mois de novembre qu'il fallait penser à en demander ou à faire en
sorte qu'il y en ait plusieurs sur le territoire de la ville de
Montréal. Peu importe qui, il y a quelqu'un quelque part qui n'a pas
demandé qu'il y en ait plusieurs. Il y en a eu un. Ce n'est pas une
erreur administrative. C'est une mauvaise décision d'administration,
c'est autre chose. Ce n'est pas une erreur administrative que, lui, en ait eu
une certaine quantité. Êtes-vous en train de dire que finalement,
oui, il va y en avoir une limite alors que vous ne m'avez pas dit cela depuis
le début? Êtes-vous en train de me dire que, dès qu'on va
avoir atteint le chiffre de 32, peu importe qui va être le notaire,
à 32, on en demande un second au ministre de la Justice?
M. Bourbeau: M. le Président, c'est une question de
jugement. Ce n'est pas une question.,. Quand je dis une erreur administrative,
je ne veux pas dire que la Société d'habitation du Québec
a débarrassé 100 000 000 $ de trop Tout ce que je dis, c'est que
le sens commun que lorsqu'un bureau de notaires ou d'avocats a reçu un
certain nombre de dossiers, à partir de ce moment la loi du rendement
décroissant s'applique. Cela devient non rentable peut-être pour
la SHQ de confier trop de dossiers à une même étude, que ce
soit de notaires, d'avocats, d'ingénieurs ou d'architectes. C'est la
même chose. Alors, à un moment donné, je me suis rendu
compte, et probablement que les gens de la SHQ aussi, qu'il y en avait
suffisamment pour un seul bureau de notaires et qu'il était
préférable de demander à la Justice de désigner
d'autres bureaux de notaires. Il me semble que c'est une question de jugement.
Il n'y a rien d'anormal à ce que l'on demande que, dans un cas comme
celui-ci, d'autres notaires soient nommés.
Maintenant, je répète ceci au député II me
dit que je ne m'en suis pas rendu compte. C'est que justement je ne passe pas
mes jours et mes nuits à me demander si la SHQ va avoir tel notaire ou
tel notaire. Je ne m'occupe pas de ces choses Cela ne fait pas partie de mes
préoccupations journalières ni hebdomadaires. C'est tout à
fait par hasard, un jour à la suite d'une question du
député de Shefford que j'ai posé la question. On a fait
des vérifications et s'est rendu compte qu'il y avait 32 dossiers qui
avaient été affectés à un bureau de notaires. On a
trouvé que c'était suffisant, quant à nous, la SHQ
était du même avis et Immédiatement, on a pris des
dispositions pour faire en sorte qu'il n'y en a plus d'envoyés à
ce bureau de notaires. Il me semble que c'est une saine administration que de
procéder ainsi. (16 h 30)
II n'y a absolument rien d'illégal là-dedans ou qui fait
en sorte que cela ait été désastreux sur le plan
administratif. Au contraire, les dossiers fonctionnent très bien; on me
dit qu'il n'y a aucun problème. D'autres notaires seront nommés
ou ont été nommés, je ne le sais pas, par le
ministère de ia Justice. Le programme PARCQ se porte très bien et
la SHQ aussi.
M. Dufour:... ne marche pas.
M. Paré: Je ne sais pas à quel point vos relations
étaient proches de Me Bernotas dans les années 70 pour partager
le même numéro de téléphone. Sont-elles encore assez
proches pour que vous puissiez lui expliquer qu'on lui coupe maintenant des
dossiers, qu'on lui demande de retourner des dossiers, alors qu'il n'y a pas
d'erreur administrative? S'il y en avait eu, cela aurait voulu dire - et je
n'en ai pas entendu parler - qu'il y avait congestion. Avez-vous eu beaucoup de
plaintes venant de gens qui attendaient des dossiers pour justifier maintenant
à
Montréal qu'on demande cela et est-ce que cela veut dire que le
bureau de Me Bernotas est trop petit pour donner un service efficace pour 56
dossiers?
M. Bourbeau: M. le Président, j'ai dit tout à
l'heure au député que c'est une question de jugement.
Probablement que le bureau de Me Bernotas aurait été capable de
traiter 56 dossiers. Il aurait peut-être été capable d'en
traiter 100, je ne le sais pas, mais il nous apparaissait suffisant,
après 32 dossiers, de demander au ministère de la Justice de
nommer d'autres notaires dans la ville de Montréal. C'était
peut-être correct et normal au tout début du programme, quand il y
avait à peine cinq, six ou dix dossiers, d'avoir un seul notaire, mais
à partir du moment où le nombre de dossiers s'est
multiplié, II devenait raisonnable de demander à la Justice de
désigner d'autres professionnels. C'est ce que nous avons fait. Je ne
sais pas si le bureau de notaires aurait été en mesure d'en faire
plus, mais je pense que c'était suffisant pour ce moment-là, il
était temps de passer à d'autres professionnels.
M. Paré: Comment pouvez-vous justifier que le nombre
limite, le nombre acceptable qui justifie qu'on demande le rapport de dossiers,
soit 32? Est-ce que cela veut dire que, maintenant, Me Bernotas pourra se
permettre comme d'autres d'avoir 32 dossiers actifs, pas plus?
M. Bourbeau: M. le Président, je ne sais pas quel est le
nombre jugé optimum par la SHQ pour un seul mandataire, je pense que
cette question doit être décidée par la SHQ dans chaque cas
J'ai l'impression que tant et aussi longtemps que cela va bien fonctionner,
avec un bureau de notaires, ils vont le conserver, maintenant, si jamais ils se
rendent compte que le bureau est débordé, ils vont probablement
demander à la justice de nommer d'autres notaires. Je sais que la SHQ
fait des rapports périodiques tous les trois mois au ministère de
la Justice sur l'état de ces dossiers justement pour permettre à
la justice de se rendre compte du volume qui passe par chaque bureau de
professionnel ou de notaire. Je présume que si la justice se rend compte
que, dans certains cas, dans certaines municipalités, le volume est trop
Important, ils jugeront opportun de nommer d'autres notaires. C'est la Justice
qui va prendre la décision et c'est pourquoi j'ai écrit au
ministre de la Justice, lui signalant que, à mon avis, dans le cas de la
ville de Montréal, il y en avait suffisamment dans une seule
étude de notaires et lui suggérant de nommer d'autres notaires
pour la ville de Montréal.
M. Paré: M. Bourbeau, vous ne me rassurez pas, vous
m'inquiétez davantage..
M. Bourbeau: Ah!
M. Paré: ...avec ce que vous venez de dire parce que vous
venez de dire que, maintenant, pour savoir si une étude notariale a
suffisamment de cas, cela relève de la SHQ...
Une voix: C'est cela.
M. Paré: ...et chaque cas sera individuel. Allô
critères! La SHQ va décider si, pour un, dix, c'est assez,
trente, c'est assez et pour l'autre, cela peut aller à 50. Si c'est vrai
que chaque cas est Individuel, si c'est vrai que c'est une décision de
la Société d'habitation du Québec et si c'est vrai que
vous n'intervenez pas là-dedans, comment pouvez-vous expliquer que vous
soyez intervenu dans le cas de M. Joseph Bernotas, est-ce à cause de vos
relations trop étroites?
M. Bourbeau: M. le Président, la SHQ n'intervient pas dans
la nomination des notaires, c'est le ministère de la Justice qui
décide quels sont les notaires qui seront nommés et qui
décide également de la possibilité d'en nommer d'autres,
s'il est d'avis, après avoir reçu les rapports périodiques
de la SHQ qu'il y a lieu de nommer d'autres notaires étant donné
le volume. Maintenant, il n'y a rien qui interdit à la SHQ, si jamais
elle estime qu'un bureau de notaires ne lui donne pas de service ou qu'il y a
un encombrement de dossiers, de signaler qu'il y a un problème
d'encombrement. Mais ce n'est pas la SHQ... La SHQ ne fait que transmettre des
dossiers, non pas des dossiers, des chiffres, des statistiques et c'est le
ministère de la Justice qui juge de l'opportunité de nommer
d'autres notaires ou non.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Shefford.
M. Paré: Je trouve cela un peu bizarre. Vous dites
maintenant, contrairement à ce que vous disiez dans l'autre
réponse avant, que c'est le ministère de la Justice et non plus
la SHQ qui devra évaluer s'il y a suffisamment de dossiers. Moi, je
pense que l'instance qui a l'expertise pour savoir s'il y a efficacité
ou pas, c'est la Société d'habitation du Québec. Vous
m'avez dit tantôt que la société va juger, mais du cas par
cas, je n'accepte pas ça. Mais c'est la Société
d'habitation du Québec. Maintenant, vous me dites: C'est le
ministère de la Justice qui va être capable de voir si,
d'après le nombre ou la quantité de dossiers, ça prend une
nomination ou pas et comment peuvent-ils évaluer ça?
Est-ce que ça veut dire que le ministre de la Justice va devoir
regarder et s'il s'aperçoit qu'il y en a 33 dans un, est-ce qu'au moins,
il va devoir consulter les gens de la Société d'habitation du
Québec ou vous, à savoir sj c'est trop lent, si vous avez un
service acceptable ou pas? À ce moment-là, il peut décider
d'en nommer un ou s'il va décider, lui aussi, d'y aller à du cas
par cas. S'il décide qu'un n'en a pas assez, un en a trop, pour
n'importe quelle raison, il décide d'en favoriser un par rapport
à l'autre, il se base sur quoi? C'est quoi, le critère,
maintenant? Est-ce que c'est le critère de 32? Est-ce que c'est le
critère discrétionnaire de la SHQ ou est-ce que c'est le
critère arbitraire du ministre de la Justice?
M. Bourbeau: M. le Président, c'est une question de
jugement, je présume. Le député devrait poser sa question
au ministre de la Justice. Moi, je ne sais pas à quel moment le ministre
de la Justice va décider que c'est suffisant et qu'il y a lieu d'en
nommer d'autres. Il se fait la même procédure dans le cas des
notaires que des avocats et le député devrait le savoir, puisque
c'est son gouvernement qui était là et qui a mis en vigueur les
règles qui prévalent au ministère de la Justice.
Ces règles existent depuis très longtemps. Elles ont
probablement été remaniées à l'occasion, mais ce
sont les mêmes règles qui prévalent dans le cas des
notaires que celui des avocats. Le gouvernement du député ou du
Parti québécois a procédé exactement de la
même façon.
Je ne sais pas à quel moment le ministre de la Justice va prendre
sa décision. Il faudra lui poser les questions. Tout ce que j'ai dit
tout à l'heure, c'est que si j'étais gestionnaire de la SHQ et
qu'il m'apparaissait, à un moment donné, que dans des dossiers
quelconques, que ce soit avec un bureau d'avocat ou un bureau de notaire, il y
a des problèmes, en ce sens que les professionnels ne performent pas
bien, je pense qu'il n'y a rien qui interdit à un gestionnaire
gouvernemental d'aviser la Justice qu'il y a un retard indu - je pense qu'il
pourrait très bien le faire - dans les dossiers ou du travail mal fait.
Il pourrait également le faire, parlant au nom des notaires et, à
ce moment-là, la Société d'habitation du Québec, en
tant que bon gestionnaire, aurait le devoir de signaler à la Justice que
certains bureaux de notaires ne performent pas bien, que le travail est mal
fait ou qu'il y a des retards indus.
C'est dans ce sens-là que j'ai parlé, tout à
l'heure, de la Société d'habitation du Québec. Mais la
décision de nommer les professionnels, etle vient du ministère de
la Justice, en vertu des mêmes règles qui existaient sous le
gouvernement du Parti québécois et je signale qu'il n'y a eu
aucune modification, aucun changement à la façon de
procéder. Le député de Lévis procédait de la
même façon quand il avait besoin de notaire dans son
ministère. Le député de Sheffford, s'il avait
été ministre sous l'ancien gouvernement et s'il m'écoutait
présentement comprendrait qu'il aurait fait la même chose. Ce sont
les règles en vigueur. Nous n'avons rien changé. Nous continuons
exactement ce qui se faisait auparavant.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce
qu'il y a d'autres questions, M. le député de Shefford? M.
le député de Lévis.
M. Garon: J'aurais une couple de questions. La première,
c'est... Je vous écoute et vous dites que c'est le ministre de la
Justice qui décide sans interférence d'aucune façon.
Comment a-t-il pu tomber sur le notaire avec qui vous aviez une ligne en
commun? C'est un drôle de hasard s'il est tombé en particulier sur
celui avec qui vous avez opéré, avec la même ligne. C'est
un ancien associé, au fond, nominal ou réel. Mais comment se
fait-Il que le ministre de la Justice soit tombé - c'est ce que vous
voulez nous dire - par hasard sur le notaire avec lequel vous étiez en
association réelle ou nominale?
M. Bourbeau: M. le président, premièrement, je n'ai
pas eu qu'un seul notaire comme associé au cours de mes années de
pratique. J'en ai probablement eu une vingtaine, sinon 25, patrons,
associés ou bien des gens avec qui j'ai été associé
directement ou comme notaire à salaire au cours des années.
Deuxièmement, il existe probablement dans la région de
Montréal, à Montréal même, peut-être disons
1000 notaires. Je ne crois pas qu'il y en ait 1000. Probablement qu'il y en
moins que ça. Alors, comment se fait-il que sur les 25, parce que cela
aurait été la même question si cela avait été
un autre notaire avec qui j'ai eu, un Jour, quelconque association - comment se
fait-il qu'une personne avec qui j'ai été un jour associé
est arrivée sur la liste des mandataires de la SHQ nommés par le
ministère de la Justice, sur les 1000 notaires qu'il y a à
Montréal? Cela veut dire qu'il y avait une chance sur 40 que cela arrive
et c'est arrivé. 25 sur 1000, une chance sur 40. Il y a des gens qui
gagnent le gros lot à la loterie, qui ont une chance sur 3 000 000 et
qui gagnent. Me Bernotas a été choisi par la Justice. C'est
arrivé comme cela. Il y avait une chance sur 40 qu'une des personnes
avec qui j'ai déjà été associé soit
nommée et c"est arrivé dans ce cas-là. Tant mieux pour
lui. M. le Président! Je n'ai rien eu à voir avec cela. C'est
arrivé en fonction de la désignation qui a été
faite par la Justice et non pas par le ministre responsable de l'Habitation, ni
par la SHQ.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le député de
Lévis.
M. Garon: J'espère qu'il achète des billets de
loto.
M. Bourbeau: M. le Président, je ne le sais pas, mais je
vérifierai avec lui.
M. Garon: Vous avez dit aussi - je vous donne tout cela pour vous
donner une chance de préciser - que vous n'aviez pas de relations
professionnelles avec le notaire en question. Est- ce que cela voulait dire que
vous avez pris la peine de dire que vous n'aviez pas de relations
professionnelles mais vous avez d'autres relations d'affaires ou de quelque
nature que ce sort avec le notaire Bernotas?
M. Bourbeau: J'ai cessé de pratiquer le notariat avec Me
Bemotas au début de l'année 1976. Depuis cette date, je n'ai plus
eu de dossiers professionnels avec lui en ce sens que je n'ai plus
pratiqué le notariat avec lui, du tout. J'ai revu le notaire Bernotas
depuis 1976, peut-être en moyenne une fois par année en douze ans.
Je l'ai croisé dans la rue ou dans un bureau quelconque ou dans un
édifice. C'est un individu qui demeure dans ma municipalité et
que j'ai peut-être revu à douze ou quinze occasions en douze ans.
Donc, si le député veut savoir s'il fait partie du cercle
personnel de mes Intimes, le député vient d'avoir sa
réponse.
M. Garon: Donc simplement c'est parce que vous aviez pris...
C'est pour cela que je vous disais que c'est autant pour vous que d'autre
chose, vous aviez pris la peine de préciser que vous n'aviez pas de
relations professionnelles avec le notaire Bernotas depuis des années.
C'est pour cela que je vous ai demandé si vous aviez d'autres relations,
autres que professionnelles, d'affaires ou autres avec le notaire Bernotas pour
vous donner la chance... Comme vous l'aviez dit de cette
façon-là... Quelqu'un peut avoir pris la peine de
spécifier qu'il n'avait pas de relations professionnelles, mais ils ont
un bloc en commun.
M. Bourbeau: Écoutez, professionnelles, parce que c'est un
individu qui demeure dans ma municipalité, que j'ai l'occasion de
rencontrer très occasionnellement. Chaque fois que je le rencontre je
lui adresse la parole, étant un individu particulièrement
civilisé. Ces relations que j'ai avec lui c'est quand je lui parle au
moment de mes rencontres, qui sont très peu fréquentes, je dois
dire, hélas, parce que c'est un gentil garçon. Malheureusement,
je n'ai pas l'occasion de le voir très souvent. Donc c'est ce genre de
relations que je pourrais avoir avec lui, comme quand je rencontre le
député de Lévis, à l'occasion, je peux lui adresser
la parole sans que le député de Lévis ne soit un des mes
amis intimes.
M. Garon: Sans quoi?
M. Bourbeau: Sans que te député de Lévis ne
fasse partie de mes amis intimes.
M. Garon: La première fois que je vous ai
rencontré, c'est moi qui vous ai donné quelque chose. J'avais
donné un prix pour votre municipalité qui avait gagné le
concours "Villes et villages fleuris".
M. Bourbeau: C'est vrai. M. le Président, je rends
hommage... Je suis content d'ailleurs que le député de
Lévis s'en souvienne. À ce moment-là le
député de Lévis n'avait pas tendance à remarquer
trop les petits maires qui s'amenaient devant lui. Effectivement l'ex-ministre
de l'Agriculture avait remis à la ville de Saint-Lambert, dont
j'étais le maire, le trophée de la "Ville fleurie du
Québec par excellence" en 1980. J'en étais très fier
d'ailleurs, je dois dire.
M. Garon: Oui, vous aviez l'air heureux.
M. Bourbeau: Si jamais je n'ai pas remercié le
député de Lévis, je profite de l'occasion pour le faire.
Le député de Lévis avait été très
gentil à ce moment-là.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Les présentations
étant faites, on va passer au député de
Jonquière.
M. Dufour: II y a peut-être des questions concernant la
nomination de notaires pour la SHQ. Mettons que c'est une coïncidence
qu'une personne ait été nommée qui soit près de
vous. On pourrait peut-être admettre cela, mais est venu le temps de
Schefferville, il y avait un notaire aussi qui était de Laporte qui
avait été nommé aussi. Est-ce que c'était aussi une
coïncidence? Combien de coïncidences peuvent arriver au
ministère de la Justice? Quand on avait fait le cas de Schefferville, il
y a eu un notaire nommé pour régler les contrats de
Schefferville. Comme par hasard c'était aussi quelqu'un du comté
de Laporte, quelqu'un donc que vous deviez connaître quelque part. Cela
fait deux coïncidences. J'essaie de les rattacher quelque part.
Peut-être que le ministère de la Justice veut faire plaisir au
ministre des Affaires municipales en nommant des gens de son comté. Mais
ce n'est pas cela qu'on appelle le hasard, c'est une volonté du
ministère de la Justice qui fait que ce sont des gens de là qui
soient nommés. (16 h 45)
M. Bourbeau: M. le Président, je ne sais pas où le
député de Jonquière pêche ses renseignements, mais
dans le dossier de Schefferville, les notaires qui travaillent dans les
dossiers sont des notaires du gouvernement, c'est le service de notariat du
gouvernement qui fait les dossiers. Il n'y a eu aucun engagement d'aucun
notaire de l'entreprise privée. Donc...
M. Dufour: Des gens du comté de Laporte qui étaient
engagés...
M. Bourbeau: C'est tout à fait hors d'ordre...
M. Dufour:... effectivement. Je vais vous le rappeler et on ira
le rechercher.
M. Bourbeau: Oui, mais que le député aille fouiller
dans ses dossiers. On n'a jamais engagé de notaires dans le dossier de
Schefferville, alors que voulez-vous que je vous dise?
M. Dufour: II y a certainement eu des contrats qui ont
été négociés quelque part.
M. Bourbeau: Bien, forcément. Il y a des contrats de
négociés, je suis bien...
M. Dufour: Bon, d'autres contrats sont négociés
pour des achats de propriétés.
M, Bourbeau: Quel est le numéro d'engagement, M. le
Président, pour Schefferville? Pouvez-vous me le dire?
M. Dufour: Non. En tout cas, je veux seulement vous rappeler que,
dans ce dossier-là comme ailleurs, il y a des gens qui ont des
affinités avec le ministre des Affaires municipales. C'est cela qu'on
essaie de faire ressortir. Il y en a eu d'autres à d'autres endroits
où il y a eu d'anciens associés qui étaient près de
vous et qui ont aussi de petits problèmes au point de vue... Ils ont des
problèmes dans certaines municipalités. Ce sont aussi des gens
que vous connaissez.
M. Bourbeau: Le député lance toutes sortes
d'accusations, d'insinuations, M. le Président. Le député
peut-il donner des preuves, des choses concrètes?
M. Dufour: Non, mais à ville de Saint-Laurent, il y a des
gens que vous connaissiez qui ont eu des problèmes de transaction...
M. Bourbeau: Le député pourrait-il essayer de
préciser un peu sa pensée?
Le Président (M. Parent, Bertrand): On va s'en tenir à
l'engagement 12. Dans le cadre de l'engagement 12 concernant la
Société d'habitation du Québec, y a-t-il d'autres
questions très précises?
Une voix: Oui.
M. Dufour: Tout à l'heure, on a dit: un dossier ou une
municipalité par notaire. J'examine dans cela et, pour un
dénommé André Laporte, il y a au moins quatre
municipalités différentes qui apparaissent à son nom. Je
comprends que c'est un notaire par dossier. Mais dans celui-là, cela me
semble clair. On le volt apparaître dans Saint-Thomas, on le voit dans la
MRC de Matawini, Berthierville et la MRC d'Autray. Donc, il y a quatre dossiers
différents. Peut-être qu'il y a seulement un notaire dans le coin
qui peut répondre aux critères de la SHQ, selon le
ministère de la Justice, mais cela ne répond pas à un
dossier, une municipalité par
notaire.
M. Bourbeau: M. le Président, j'ai dit
précédemment que c'était un notaire par mandataire. Or, il
arrive parfois que le mandataire, ce soit une MRC plutôt qu'une
municipalité. Or, quand c'est une MRC, il y a un notaire pour la
MRC.
M. Dufour: Quand une même personne apparaît dans
quatre dossiers différents...
M. Bourbeau: Forcément, on l'a dit tantôt qu'un
notaire en a eu 32, donc ce n'est pas surprenant qu'un autre en ait eu
quatre.
M. Dufour: Oui, mais la MRC de Matawini et la MRC d'Autray, ce
n'est pas la même, que je sache.
M. Bourbeau: Mais c'est le même notaire pour les deux
MRC?
M. Dufour: Oui, et il apparaît à Berthier-ville et
il apparaît à Saint-François-Xavier-de-Batiscan.
M. Bourbeau: Est-ce qu'on a la liste ici? On me dit que c'est un
notaire par mandataire. Y a-t-il eu un notaire pour deux mandataires? Je ne
saurais dire J'ai expliqué à plusieurs reprises aux
députés que ce n'est pas un dossier dont je m'occupe
personnellement en priorité. Mais on va le faire vérifier, M. le
Président.
M. Dufour: Comme Alain-Major de Shawinigan-Sud et
Saint-François-Xavier-de-Batiscan, deux municipalités
différentes.
M. Bourbeau: Oui, mais c'est probablement dans la même MRC.
C'est dans ta même MRC qu'on me dit.
M. Dufour: Une MRC, c'est considéré comme une
municipalité?
M. Bourbeau: Non, c'est un mandataire de la SHQ pour les fins de
livraison du programme PARCQ. Il y a plusieurs cas où c'est la
municipalité qui s'occupe elle-même de livrer le programme PARCQ
Mais dans des cas où les municipalités désirent que ce
soit la MRC, à ce moment-là, c'est la MRC qui gère le
dossier pour les municipalités locales et, à ce moment-là,
c'est la MRC qui devient la mandataire de la SHQ. À ce moment-là,
le notaire est nommé par le ministère de la Justice pour la
MRC.
M. Dufour: Je pense que vous avez deux cas qui
mériteraient peut-être un peu plus d'éclaircissements parce
qu'on en voit un dans quatre endroits, un autre dans deux endroits...
M. Bourbeau: M. le Président...
M. Dufour: Cela revient à ce que... Ce n'est pas un par
municipalité...
M. Bourbeau: 'M. le Président, c'est ce que je dis depuis
le début, c'est que la SHQ a négocié, a demandé au
ministère de la Justice, pour des fins administratives, non pas un
notaire par dossier, mais un notaire par mandataire Alors vous allez
certainement retrouver plusieurs dossiers regroupés dans la même
étude de notaires. Forcément, puisque c'est ce que je vous al dit
depuis le début. Alors, il ne faut pas s'étonner s'il y a
plusieurs dossiers qui ont été acheminés à la
même étude de notaires. Maintenant c'est un notaire par
mandataire, Le mandataire pouvant être une municipalité ou une
MRC. C'est ce qu'on m'indique. Est-ce qu'il y aurait eu des divergences
à cela? Je ne crois pas.
M. Dufour: Je reviens avec votre question au départ
où vous dites: Un dossier ou un notaire par municipalité.
M. Bourbeau: Pas par municipalité, par mandataire! Cela
fait quatre fois que je le répète au député. Il me
semble que c'est clair.
M. Dufour: Mais..
M. Bourbeau: Parfois le mandataire peut être une
municipalité, parfois ça peut être une MRC.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a d'autres
questions, M. le député de Shefford?
M. Paré: Oui Vous continuez à dire, M. le ministre,
que vous n'êtes pas consulté sur le choix des notaires et que vous
ne proposez aucun nom Vous affirmez cela. Comment pouvez-vous affirmer cela en
fonction de la lettre du 18 décembre 1987 qui nous a été
envoyée par le ministère de la Justice; elle était jointe
à la liste des notaires, explique le programme de la
Société d'habitation du Québec et finit ainsi: En ce qui
regarde les dossiers du programme PARCQ, les mandats sont confiés par la
Société d'habitation du Québec aux notaires retenus
après consultation auprès du ministère de la Justice.
Après consultation. Consultation auprès de qui? Avec qui est-ce
que ça se fait ces consultations-là?
M. Bourbeau: Auprès du ministère de la Justice qui
indique à la Société d'habitation du Québec quels
sont les notaires qui doivent être nommés à l'égard
de chaque mandataire.
M. Paré: Donc ce n'est pas une consultata-tion. C'est une
nomination tout simplement. On le nomme. Il n'y a pas de consultation. Il n'y a
pas de recommandation...
M. Bourbeau: C'est une recommandation du ministère de la
Justice purement et simplement.
M. Paré:... il n'y a aucun échange.
M. Bourbeau: Je peux réaffirmer au député
que je ne suis pas consulté et que je n'interviens pas, ni de
près ni de loin, dans la nomination des professionnels.
M. Paré: Vous réaffirmez maintenant que vous
n'intervenez pas. Vous êtes intervenu. Vous avez lu la lettre
tantôt en disant que vous avez demandé qu'on retranche 20
dossiers. C'est une Intervention directe du ministre auprès d'un autre
ministre pour retrancher et limiter les dossiers de M. Joseph Bertonas. Vous
êtes intervenu, et que je sache, la Société d'habitation du
Québec n'a pas demandé qu'on retranche, n'a pas fait de
commentaires disant que ça ne fonctionnait pas, qu'elle avait de mauvais
services de l'étude Bertonas, Vous avez décidé, à
la lecture de la liste des notaires qui a été demandée par
l'Opposition, heureusement, sinon on ne sait pas où on serait rendus...
Quand cette liste a été déposée, vous avez
décidé, à la lecture des chiffres apparaissant à
côté du nom de M. Joseph Bernotas, d'exiger du ministre de la
Justice des correctifs alors que vous dites que vous ne devez jamais intervenir
dans ces nominations. Et tantôt vous disiez même que c'est le
ministre de la Justice qui doit décider, selon son Jugement, du nombre
de dossiers qui est applicable à chacun des notaires avec des cas
particuliers. Pourquoi, dans ce cas précis, avez-vous
décidé, à ta lecture du nombre de dossiers donnés
à M. Bernotas, que, cette fois-ci, vous aviez un intérêt
particulier spécial et urgent? Cela s'est fait dans les quatre jours.
Entre le 14 où vous avez reçu le nombre de 56 et le 18, où
cela a été déposé à l'Assemblée
nationale, vous avez jugé urgent, important d'intervenir personnellement
auprès du ministre de la Justice pour enlever des dossiers à M.
Bernotas et, en plus, limiter le nombre de dossiers puisque, contrairement
à la décision qui avait été prise, vous avez
décidé maintenant de répartir les dossiers avec d'autres
notaires dans la ville de Montréal,
M. Bourbeau: M. le Président, c'est une question de
jugement, Je le répète encore. En tant que ministre j'ai des
responsabilités administratives et entre autres de voir ce qui se passe
alentour de moi. Or, quand j'ai réalisé qu'il y avait quelque
chose d'anormal à la SHQ en ce qui concernait les notaires - Le nombre
me semblait particulièrement élevé par rapport aux autres
- il était normal que comme gestionnaire je pose des questions. Alors,
après avoir discuté avec le président de la SHO je me suis
rendu compte que le système de la nomination des notaires par le
ministère de la Justice n'avait pas prévu que sur le territoire
de la ville de Montréal il y aurait un volume beaucoup plus impor- tant
que sur les autres territoires, ce qui aurait fait en sorte de concentrer dans
les mains d'un bureau de notaires, un très grand nombre de dossiers.
C'est uniquement une question de jugement. Il était à ce
moment-là important de signaler au ministre de la Justice que la
machine, elle, n'étant pas Intelligente, je parle de l'informatique,
elle n'avait pas reporté ce jugement et qu'il y a peut-être lieu
de regarder s'il n'était pas nécessaire de nommer d'autres
notaires, étant donné que le nombre de dossiers était pour
s'accumuler d'une façon improductive, si je peux dire.
M. Paré: Imaginez-vous si le programme avait
fonctionné. Là, c'est rendu qu'on considère 32 dossiers
dans PARCQ, alors qu'il est déjà en application
supposément depuis plus d'une année. On semble maintenant
débordés et dépassés et apeurés par 32
dossiers sur une population de -1 500 000 citoyens. Je ne panique pas. Je me
dis que je paniquerais plutôt dans l'autre sens, sur le fait qu'il y ait
eu 56 dossiers dans la ville de Montréal. Je trouve que ce n'est pas
beaucoup. Il y aurait pu y en avoir plus si cela avait été plus
applicable. Là, où j'ai de la difficulté à vous
suivre, c'est une question de jugement comme vous le dites. Cela revient
souvent le mot jugement dans votre bouche. C'est évident que ce n'est
pas une machine qui a fait une erreur de Jugement. Une machine, tout ce qu'elle
fait, c'est de fournir des données en fonction des entrées. Donc,
elle n'a pas à juger, elle n'a pas à décider quelque
chose, sauf si les entrées sont correctes. Donc, si on avait mis dans la
machine que, dépassé 32, il y a une lumière rouge qui
s'allume et qu'il y a un signal de donné au ministre de la Justice ou
à quelqu'un de la Société d'habitation du Québec ou
à vous.,. À 32, c'est la panique maintenant, il faut faire
quelque chose! C'est à la suite de l'apparition de la liste où il
n'y avait pas eu de plaintes où cela allait bien qu'on a
décidé non seulement d'arrêter, on a décidé
de retrancher à 56, Vous êtes en train me dire qu'il y a eu
dépassement en ce qui a trait à la quantité des dossiers
pour être capable de donner le maximum d'efficacité, Si c'est ce
que vous dites qui, à votre avis, a fait l'erreur de jugement? Est-ce le
ministre de la Justice, qui, sans critère, parce que c'est du cas par
cas, aurait dû, au nombre 32, intervenir ou si c'est quelqu'un à
la Société d'habitation du Québec qui, à un certain
nombre aurait dû automatiquement faire une demande pour d'autres notaires
dans la ville de Montréal parce qu'au nombre de 56 c'est
inacceptable?
M. Bourbeau: M. le Président, est-ce que je dois
comprendre des questions du député de Shefford, que celui-ci me
reproche d'être intervenu et qu'on aurait dû continuer à
laisser s'accumuler les dossiers indéfiniment entre les mains d'un
même bureau de notaires? C'est cela que le député de
Shefford voudrait qu'on ait
fait? Le ministre a mal agi en signalant au ministre de la Justice que
probablement qu'il y aurait lieu de nommer d'autres notaires? Je ne comprends
pas où veut aller le député de Shef-ford avec ses
questions. Tout ce que je peux dire, c'est qu'au moment où on est
intervenu, c'était correct, c'était suffisant. Je ne pense pas
que le nombre de dossiers qui a été concentré entre les
mains d'un bureau de notaires donné à Montréal ait
été tel que cela aurait rendu improductive la machine.
On me dit que cela a très bien fonctionné et qu'il n'y a
eu aucun retard et qu'il n'y a aucun problème. Je ne pense pas qu'il
aurait été souhaitable de continuer à concentrer des
dossiers dans un même bureau de notaires. Je pense que sur cela, on peut
ne pas être du même avis. Le député aurait
peut-être voulu qu'on laisse la machine aller et s'emballer
jusqu'à 2000 dossiers et un jour crier au scandale, mais
malheureusement, il n'y a pas de scandale parce qu'on est arrêté
à un chiffre qui m'apparaît raisonnable.
Le député serait peut-être intéressé
à savoir ce qui s'est passé dans le programme PARCQ. Il s'est
beaucoup intéressé à ce programme au cours de
l'année 1987, mais là, maintenant que l'année est
terminée, pourquoi le député n'est-il pas
intéressé à poser des questions sur le programme PARCQ
lui-même? Le député peut parler des notaires, cela m'est
égal, je suis parfaitement à l'aise, on peut en parier
jusqu'à 17 h 30, il reste encore 30 minutes dans nos crédits.
Peut-être que, pour les fins de l'Habitation, ce serait
intéressant aussi de parler du programme PARCQ lui-même. Je laisse
au député le choix des questions. Je suis prêt à
parler encore pendant 30 minutes du choix des notaires. (17 heures)
M. Paré: Vous pouvez être sûr qu'aux
crédits, où on aura plusieurs heures, on va revenir sur le
programme PARCQ, sur les crédits, tes dépenses et les
modifications apportées en cours d'année. On va parler aussi,
comme je le disais... Vous avez promis, avant la fin de 1987, une politique
globale d'habitation. On va l'avoir. Je suis sûr que, si je vous pose la
question, vous allez me dire: Dans quelques jours ou dans quelques semaines.
Cela fait un an qu'on entend cela.
M. Bourbeau: Cela s'en vient, M. le Président, cela s'en
vient.
M. Paré: Je le savais. Je le savais. Je peux
répondre à votre place. Si j'insiste là-dessus, c'est une
question d'incohérence dans vos réponses et de manque de
clarté pour les gens. Je pense que c'est Important. C'est
incohérent d'une réponse à l'autre, dans le sens que vous
ne dites pas toujours la même chose, et c'est embêtant. À un
moment donné, vous n'avez pas d'affaire à intervenir et, à
un moment donné, vous vous permettez d'intervenir. À un moment
donné, il n'y a pas de limite et, après cela, il y en a une.
Ensuite, le nombre, ça va au jugement du ministre, après,
ça va au jugement des responsables de fa Société
d'habitation du Québec, et, dans le cas précis qui nous concerne,
c'est ni le jugement de l'un ni le jugement de l'autre, c'est une
décision arbitraire que vous avez décidé de prendre comme
cela, sans qu'il y ait eu de critique, de plainte ou de retard quelconque. Vous
avez décidé maintenant que 32... et, quand on regarde la liste
des notaires, il y en a 32 à une' place et il y en a deux à
l'autre, c'est 34. Vous avez décidé, à un moment
donné que c'était suffisant.
Je trouve que c'est une drôle de façon de voir les choses.
Comment peut-on maintenant dire qu'on va partir d'ici normalement avec un
programme qui aurait dû être expérimenté et qui
devrait être en place selon des normes établies, claires et
définitives pour tout le monde. On ne le saura pas, personne. Les
notaires, premièrement, sont choisis en fonction de quels
critères et pour combien de temps? On va les limiter et on va en
demander un second dans certaines MRC ou dans certaines municipalités
quand ils auront atteint quelle quantité de dossiers? Vous me dites que
vous n'avez jamais dit: On a décidé d'enlever à M.
Bernotas, finalement, des dossiers, parce que cela ne fonctionnait pas; on n'a
jamais entendu dire cela. De plus, on avait dit à l'automne
qu'effectivement il devrait y en avoir par quartier à Montréal.
Si, à ce moment-là, on avait eu une vision éclairée
et on était conscient qu'il pouvait arriver à un moment
donné beaucoup de dossiers, pour quelle raison la commande qui a
été passée au ministre de la Justice n'était-elle
pas justement dans le sens de ce que vous aviez dit en commission parlementaire
et n'exigeait-eile pas que plusieurs soit nommés en fonction des
quartiers de la ville de Montréal ou des régions?
Ce n'est pas ce qui est arrivé. Quand on a décidé
de modifier cela, c'est à la suite de la parution et dû au fait
qu'il y avait effectivement, non pas un surplus de dossiers par rapport
à la capacité possible de M. Bernotas de répondre aux
dossiers, mais par rapport aux autres notaires qui avaient été
choisis où la quantité de dossiers avait une marge
considérable donnée par rapport aux autres et à vos liens
tout à fait particuliers et privilégiés avec ce monsieur.
Là, vous avez décidé de poser un geste qui va à
rencontre du principe que vous êtes en train d'expliquer. C'est là
que je vous dis que c'est incohérent et inacceptable.
Vous dites que vous n'avez pas été consulté, que
vous n'avez pas proposé de noms, que vous n'avez pas à
intervenir, que la quantité de dossiers ne relève pas de votre
responsabilité. Vous avez dit tout cela, mais là, vous vous
vantez en même temps d'avoir décidé, à un moment
donné, d'intervenir directement, de vous adresser au ministre de la
Justice, non pas
seulement pour limiter, mais pour retrancher des dossiers qui avaient
été donnés en fonction d'un principe administratif qui
aurait dû être connu. Mais, comme il n'y a rien de connu ou de
clair là-dedans, qu'arrive-t-il? Est-ce que vous avez écrit une
autre lettre au ministre de la Justice ou est-ce que vous ne devez même
pas le faire puisque, à vous écouter, le ministre de la Justice
sait exactement comment il choisit les notaires et il n'a pas besoin de
consulter personne? Il va comme il veut, il établit les critères
et il décidera à un moment donné de dire: Vous recevrez
dans le courrier, un bon matin, une bonne nouvelle, une surprise
générale où trois notaires auront été
nommés dans la ville de Montréal. Le ministre de la Justice aura
juste à signer et à dire: Je viens de décider que les
trois notaires en ont chacun cinq et qu'ils en ont assez, je vais en nommer
d'autres, puisque c'est lui qui décide sans aucun critère, sans
aucun maximum, sans aucune limite le nombre de dossiers à traiter parce
que vous n'avez pas établi aucun chiffre raisonnable, aucune limite,
aucune quantité. Cela semble tout à fait arbitraire et
discrétionnaire, et l'arbitraire et le discrétionnaire, c'est
passé avec ce que vous nous avez dit, cet après-midi, de la
Société d'habitation du Québec, tel qu'on le retrouve dans
les papiers du 18 décembre du ministre de Ea Justice lui-même, qui
a cette responsabilité. Vous venez de dire que vous vous en lavez les
mains encore une fois et vous transférez cette responsabilité de
juger de la quantité nécessaire ou de la quantité maximale
pour donner un bon service. Vous venez de transférer ça de la
Société d'habitation du Québec au ministre de la
Justice.
Moi, je dis que, normalement, la Société d'habitation du
Québec, c'est la société ou l'organisme qui est le mieux
placé et c'est elle qui est en mesure d'évaluer
l'efficacité des dossiers en fonction des retards. C'est même la
Société d'habitation du Québec... Je me rappelle qu'on en
avait discuté à l'automne quand on a vu que les dossiers ne
sortaient pas sur PARCQ.
On avait demandé s'il y avait un tableau qui nous disait la date
d'entrée de la demande avec la date d'acceptation en régions, la
date d'acceptation à Québec et ta date du chèque aux
bénéficiaires. C'est la Société d'habitation du
Québec qui a tous ces chiffres. Ce n'est certainement pas le ministre de
la Justice qui a ces tableaux et même s'il les avait, vous ne me ferez
pas croire qu'il a le temps de les regarder.
Donc, ce n'est pas le ministre de la Justice qui est capable de
décider si un notaire a suffisamment de temps et j'aimerais juste que
vous me confirmiez qu'effectivement, à partir de maintenant, sans donner
de chiffre au ministre de la Justice, vous réitérez ce que vous
avez dit tantôt, que c'est le ministre de la Justice qui décidera
quand il est nécessaire et utile de nommer dans une municipalité
ou une MRC un autre notaire.
M. Bourbeau: M. le Président, te député a
fait un long discours. Je comprends que le député tente d'essayer
de brasser des choses et de soulever autant que possible l'intérêt
sur cette très Importante question de la nomination des notaires par ie
ministère de la Justice. Mais je veux quand même signaler
certaines choses. Premièrement, je n'interviens pas dans la nomination
des notaires. Je t'ai dit à de nombreuses reprises; je ne l'ai jamais
fait. C'est le ministre de la Justice qui nomme les notaires.
Deuxièmement, ta seule occasion où j'ai fait la moindre
intervention, ce n'était pas pour nommer des notaires. Au contraire,
c'était pour signaler au ministre de la Justice, comme bon gestionnaire,
qu'il semblait y avoir une concentration de dossiers entre les mains d'un seul
bureau de notaires qui m'apparaissait prendre une certaine importance.
Je pense que c'était un geste de bon administrateur que de
signaler cela et ce n'est pas une intervention pour nommer des gens. Au
contraire, c'était pour tui signaler qu'il était peut-être
temps d'arrêter de concentrer les dossiers à seul endroit. Je n'ai
certainement pas donné ou suggéré des noms au
ministère de la Justice. Ce n'est pas ma profession.
Ensuite, que Me Bernotas ait accepté de retourner les dossiers,
encore là, c'est de sa propre volonté qu'il l'a fait. Personne ne
l'y a obligé. Il n'était pas obligé de te faire. Mais il a
compris, après une discussion avec mon directeur de cabinet, que
c'était un genre d'erreur, ce que j'ai appelé une erreur
administrative... J'hésite à appeler cela une erreur, d'ailleurs,
c'était une concentration de dossiers et il a compris que c'était
peut-être préférable de ne pas traiter tous ces dossiers.
Donc, encore là, s'il y a eu Intervention, ce n'était pas pour
faire en sorte d'ajouter des dossiers à un endroit, c'était
plutôt pour faire une meilleure redistribution. Maintenant, le
ministère de la Justice suit exactement la procédure qui a
été mise au point par l'ancien gouvernement. Le ministre de la
Justice procède comme procédait Me Pierre Marc Johnson quand il
était ministre de la Justice. Il ne procédait pas autrement et si
le député veut convoquer les anciens ministres de ta Justice du
Parti québécois devant fa commission, que ce soit Pierre Marc
Johnson ou les autres - je ne me souviens plus des noms - on verra.
Peut-être que le député de Lévis se souvient quels
ont été les prédécesseurs.
M. Garon: Le député de Chicoutimi.
M. Bourbeau: Le député de Chicoutimi. On va
confirmer que les professionnels, les avocats ou les notaires étaient
toujours nommés de la même façon. Je présume qu'il
n'y avait pas de liste dans le temps du Parti québécois, je n'en
suis pas sûr. Mais, de toute façon, je peux vous dire que, chez
nous, nous n'avons pas de liste de notaires. Les notaires sont nommés
cas par cas
pour chaque mandataire et on fonctionne exactement comme sous l'ancien
régime. Si c'est mauvais aujourd'hui, je dis au député que
s'il en vient à la conclusion que la méthode est mauvaise
aujourd'hui, elle était mauvaise sous le Parti
québécois.
Quant à moi, je ne pense pas que les méthodes soient
mauvaises. Je pense que c'est la seule façon de s'assurer qu'il n'y a
pas d'ingérence politique dans la nomination des professionnels.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Je rappellera! aux membres de
la commmission qu'on devra ajourner les travaux à 17 h 35 juste pour que
tout le monde soit conscient, puisqu'on est encore à septembre 1987 dans
les engagements financiers. M. le député de Shefford.
M. Paré: Merci, M. le Président. Un autre
commentaire sur cela. Comment peut-on interpréter et évaluer
cette situation qui vient de se produire, qu'une entreprise, qu'un
professionnel reçoive de façon tout à fait, comme vous
dites, légale, en fonction de normes établies, une charge de
travail, des contrats, des travaux professionnels à exécuter?
Donc, M. Bernotas reçoit 56 dossiers. Donc, c'est comme des contrats, de
l'ouvrage que le gouvernement ou la Société d'habitation du
Québec donne à M. Bernotas pour être capable de donner les
services professionnels. Il reçoit des dossiers correctement, selon ce
que vous dites, des normes établies et claires. Il a la capacité.
Jamais on n'a dit qu'il ne pouvait pas donner les services dans les
délais prescrits et qu'il y avait eu des plaintes des retards indus ou
quoi que ce soit. Donc, il est en mesure de fournir les services. Il a
été choisi. Il a reçu les dossiers et à un moment
donné, parce que quelqu'un près du ministre décide de lui
demander d'accepter de sacrifier des travaux, donc sacrifier des revenus, il
décide comme cela tout simplement, sans erreur administrative, parce que
ce n'est pas une erreur administrative, il n'y avait pas de montants
déterminés, à la suite d'une demande ou une pression ou
à des relations tout à fait particulières, de bonne foi,
tout bonnement comme cela décide d'accepter d'être limité
et d'en plus accepter d'être pénalisé financièrement
en ayant moins de revenus parce qu'on retourne des dossiers. Qu'est-ce qui peut
justifier au niveau très logique, très économique et
très professionnel qu'une entreprise accepte de bonne foi comme cela de
retourner des dossiers, sinon les relations particulières et les dangers
de conflits que cela peut amener effectivement sur la place politique et
publique?
M. Bourbeau: M. le Président, je ne sais pas quels sont
les motifs qui ont incité Me Bernotas à retourner des dossiers
à la SHQ. On lui a simplement signalé que la situation qui
existait à ce moment-là était survenue à la suite
d'une méprise, si je peux dire. Me Bernotas était de bonne foi.
Est-ce de l'abnégation de sa part? Est-ce parce que tes dossiers,
finalement, présentaient une facture d'honoraires assez peu importante
étant des dossiers relativement minimes en termes d'honoraires de
notaire? Toujours est-il que ce soit cette raison ou d'autres, il a
accepté tout à fait de bonne grâce de retourner à la
SHQ, sans qu'on ne l'ait en aucune façon pressé de le faire, en
lui signalant simplement qu'il y avait une concentration plus que la normale de
dossiers entre ses mains. Il a accepté de retourner les dossiers. Cela
s'est terminé là. Il n'y a personne qui a pleuré. Je pense
que cela fonctionne encore très bien à la SHQ en ce qui concerne
la gestion des dossiers de Montréal. Que je sache, Me Bernotas n'est pas
encore en faillite. Du moins, je n'ai pas vu son nom dans les journaux
récemment.
Le Président (M, Parent, Bertrand): Est-ce qu'il y a d'autres
questions, M. le député de Shefford? M, le député
de Jonquière.
M. Dufour: Tout à l'heure, quand j'ai parlé de
Schefferville le ministre m'a dit: Cela se réfère à quoi?
Cela se réfère aux dossiers qu'on a actuellement. Je voudrais lui
dire qu'il y a des coïncidences étranges entre ce qui se passe
actuellement et ce qui s'est passé dans d'autres commissions
parlementaires. C'est aussi concernant l'engagement de professionnels, Je me
souviens...
M. Bourbeau: C'est dans quel dossier, M. le Président?
M. Dufour: Je me souviens dans la commission de
l'aménagement et des équipements de jeudi le 19 novembre 1987,
où je posais des questions concernant - là j'avais parlé
du notaire Villeneuve. C'est probablement là la méprise.
C'était l'avocat Villeneuve. Comme par hasard c'est aussi...
M. Bourbeau: Je m'excuse, M. le Président. De quel dossier
on parle au juste là?
M. Dufour: Je parle du dossier des coïncidences qu'il y a.
On parle de conflits d'intérêts ou des possibilités de
conflits d'intérêts.
M. Bourbeau: Une question de règlement, M. le
Président.
M. Dufour: Cela vous dérange.
M. Bourbeau: M. le Président, on est en train de faire
l'étude des crédits du ministère de l'Habitation. Le
député de Jonquière est rendu dans le dossier des affaires
municipales. Je ne sais pas quel dossier mais ce n'est certainement pas
pertinent au dossier où nous sommes. Comme il reste à peu
près 20 minutes et que nous
sommes rendus au mois de décembre, à l'engagement 18, une
subvention de 10 000 000 $. À l'engagement 12, bon. M. le
Président, est-ce qu'il ne serait pas préférable, je
demande à la commission de parler un peu d'habitation et des
crédits, de la subvention d'équilibre budgétaire de 60 000
000 $, à l'article 12 de septembre 1987? (17 h 15)
Nous avons un mandat pour étudier jusqu'à décembre
1987 et iI reste 20 minutes. Je veux parler de tout ce que les
députés voudront parler en matière d'habitation, mais
franchement, le député de Jonquière est rendu dans un
autre dossier qui n'a rien à voir avec l'habitation. Je suis convaincu
que les membres de la commission qui sont ici, sont plutôt
intéressés d'entendre parler d'habitation que de Schefferville ou
d'autres dossiers.
M. Dufour: Oui, je sais que...
M. Bourbeau: Alors, je demande au président de bien
vouloir s'assurer que les députés sont pertinents. Comme on doit
discuter d'une somme de 60 000 000 $, je pense que c'est plus
intéressant que les trouvailles du député de
Jonquière.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre et MM. les
membres de la commission, je rappellerai que, en début de cette
séance, on avait convenu de passer à travers les
différents engagements financiers à l'intérieur de
l'enveloppe. Vous-même, M. le ministre, vous aviez dit: Je suis
prêt à répondre à toutes les questions qui se
rapportent au ministère, que ce soit comme ministre des Affaires
municipales ou de l'Habitation. Cependant, je rappellerais aussi aux membres de
la commission, que ce soit n'importe lequel des députés,
d'essayer de s'en tenir le plus possible à des questions qui regardent
les engagements financiers. Par contre, des allusions ont été
faites antérieurement et il est bien sûr qu'on peut de loin et de
près essayer de relier des choses. On s'est référé,
et le ministre lui-même s'est référé à ces
fameuses déclarations de la séance de la commission des
aménagements et des équipements du 19 novembre, à deux ou
trois reprises. D'ailleurs, le député de Shefford aussi a
dû s'y référer. Je pense que c'est aussi
Inter-relié. Par contre, j'aimerais qu'on puisse s'en tenir le plus
possible, M. le député de Jonquière, aux questions
concernant aussi l'engagement 12. Je réitère qu'on devra lever
l'assemblée à 17 h 35.
M. Dufour: Merci, M. le Président. Je veux vous rappeler
que le ministre nous dit régulièrement que les services ont
été retenus par le ministre de la Justice. Donc, quand on engage
des notaires, c'est par l'intermédiaire du ministre de la Justice. Quand
on engage des avocats, c'est aussi par l'intermédiaire du ministre de
la
Justice. Je pense qu'il ne peut pas nier cela, c'est selon la commission
qu'on a tenue au mois de novembre. Comme par hasard, comme pour les notaires et
les avocats, II arrive que, dans les deux cas, ce sont toujours des gens du
comté de Laporte, de Saint-Lambert comme par hasard... Des gens qui sont
reliés de très près au ministre des Affaires municipales.
Donc, on peut se dire que les coïncidences arrivent assez
régulièrement.
Là, ce n'est pas un petit contrat, c'est un contrat de 50 000 $.
C'est un contrat qui est donné à quelqu'un. Le ministre dit: Ses
services ont été retenus par le ministre de la Justice. Ce sont
ses propres paroles. Donc, ce n'est pas étanche. Le ministre de la
Justice fait toujours le choix, qu'on choisisse des avocats ou des notaires,
quand c'est pour les affaires municipales, cela arrive toujours dans le
comté de Saint-Lambert. Je pense que les questions du
député de Shefford sont vraiment pertinentes concernant le
dossier de l'habitation à savoir pourquoi ce sont toujours les
mêmes personnes, du même coin qui sont choisies pour traiter des
dossiers du ministre des Affaires municipales. Le ministre des Affaires
municipales est-il tellement lié avec le ministère de la Justice
que cela ne fait plus qu'un, ou si c'est le hasard qui fait que c'est seulement
dans ce comté qu'il y a des compétences dans le notariat; qu'il y
a des compétences dans l'avocasserie"? Donc, à ce
moment-là, je trouve que ce sont de curieuses coïncidences et, de
ce côté-là, le ministre ne veut pas nous donner la preuve
hors de tout doute...
En tout cas, j'ai de la difficulté à comprendre que le
ministère de la Justice arrive toujours avec un numéro de tirage.
Je connaissais quelqu'un qui, quand il voulait avoir quelqu'un dans la vie, il
disait: Mets-le donc dans le chapeau, je tire là-dedans et c'est
toujours celui que je veux avoir. On a dit: Cela ne se peut pas.., Si tu mets
quatre noms, quatre billets dans un chapeau, et que tu en tires un... Il dit:
Bien oui, je mets le même nom sur les quatre billets, c'est toujours le
même nom. Alors, il ne peut pas se tromper. J'ai l'impression que le
ministre des Affaires municipales ne peut pas se tromper. Il décide, il
suggère... Il faut que quelque chose se passe, sans cela, je ne
comprends plus rien. Si on engage un avocat dans un endroit, cela tombe sur
quelqu'un du comté de Laporte, à moins que ce soit le
comté qui représente le Québec, qu'il soit vraiment
représentatif, que ce soft le seul et unique. Pour le notariat, c'est la
même chose. Alors, de ce côté-là, les questions de
l'Opposition sont pour savoir pourquoi le hasard veut que ce soit des gens qui
soient reliés de très près au ministre des Affaires
municipales qui obtiennent ces contrats.
Pourquoi est-ce que cela arrive comme cela? Pourquoi est-ce toujours des
gens du comté de Laporte? Il nous dit que c'est le ministère de
la Justice qui choisit. Je pense qu'on va continuer de se poser des questions
à savoir pourquoi cela
arrive toujours comme cela et pourquoi le ministre de la Justice n'a pas
de système différent. Y a-t-il vraiment des...? Est-ce que c'est
vraiment le hasard ou s'il y a autre chose qui se passe là-dedans? Je
pense qu'on est en droit de se demander... Quand je regardais le dossier de
Scheffervilie, il y a des analogies extrêmes par rapport à cela.
C'est aussi le ministère de la Justice qui choisissait le professionnel
concerné. Mais, ce n'était pas loin du ministre. C'était
dans le même comté. Il vient de Montréal, mais,
Montréal et Saint-Lambert, il semble que ça fait très bon
ménage. C'était de là que ça venait. Je persiste
à dire que la question qu'on a à se poser actuellement, c'est
qu'il y a des listes préférentielles, s'il n'y a pas de listes,
il y a des noms qui doivent circuler quelque part ou le hasard fait bien les
choses ou le hasard fait que c'est toujours les mêmes personnes qui sont
dans le chapeau. On ne peut pas se tromper à ce moment-là.
Moi je pense que le ministre va avoir de la difficulté à
nous démontrer hors de tout doute que, dans ce dossier, il est
étanche et il n'est pas intervenu d'aucune façon que ce soit.
M. Bourbeau: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le ministre.
M. Bourbeau: 11 y a des limites quand même à
charrier. Cela fait au-delà de deux ans que j'exerce mes fonctions de
ministre des Affaires municipales et responsable de l'Habitation. On m'a sorti
un nom d'un notaire qui demeure dans mon comté, au cours des deux
dernières années où j'ai été en fonction, et
un nom d'un avocat qui demeure dans le comté de Laporte et qui, tous
deux, ont été nommés par le ministère de la Justice
dans des dossiers. Maintenant, je dirai - et vous le savez, M. le
Président, vous êtes un député de la rive sud -
qu'il n'y a pas des dizaines, il y a des centaines, probablement, d'avocats qui
demeurent dans mon comté. C'est un comté qui est tout près
du centre-ville de Montréal et il y a une concentration anormale de gens
de cette profession dans le comté de Laporte.
Je peux dire au député que je vais lui faire une gageure
qu'il y a au-delà de 100 avocats qui demeurent dans le comté de
Laporte. Deuxièmement, il y a aussi un très grand nombre de
notaires. Je ne sais pas combien il y en a, mais certainement des dizaines et
des dizaines. Bon. Alors, au cours de deux années, on a
trouvé-Une voix: ...comté de Lévis.
M. Bourbeau: ...grand miracle, M. le Président, on a
trouvé un avocat, un seul homme qui a été nommé par
le ministère de la Justice et qui demeure dans le comté de
Laporte et un notaire. Quel grand scandale! Si on sortait la liste de tous les
avocats, de tous les notaires qui ont fait l'objet de nominations depuis deux
ans, soit par la Justice pour te compte du ministère des Affaires
municipales ou par la Justice pour le compte de la Société
d'habitation du Québec, c'est probablement 0,5 % des professionnels qui
ont été nommés. Or, c'est très facile d'aller
chercher un nom pendant deux ans et dire: Voici, on en a trouvé un qui
demeure dans le comté de Laporte. "Big deal"! Scandale! C'est
complètement ridicule, M. le Président.
Je pourrais probablement en trouver encore plus dans le comté de
Bertrand, probablement qu'il y en a dans le comté de Lévis et il
y en a certainement aussi dans le comté de Shefford, Je pourrais en
compter dans le comté de Jonquière et dans tous les comtés
du Québec. Bon. Pourquoi n'y en aurait-il pas? Moi, je ne le sais pas,
quand le ministère de la Justice en nomme. Pourquoi n'y en aurait-il pas
dans le comté de Laporte aussi? Est-ce qu'on va pénaliser, est-ce
que le ministère de la Justice va mettre une croix sur tous les avocats
ou notaires qui demeurent dans le comté de Laporte parce que le ministre
responsable demeure dans ce comté? C'est complètement ridicule.
Alors, qu'on me sorte une liste 25, 30 noms de notaires ou d'avocats qui
demeurent dans le comté de Laporte et qui ont fait du travail pour le
ministère des Affaires municipales ou de l'Habitation, et je commencerai
à me poser des questions. Mais tant qu'on se limitera à un nom en
deux ans, M. le Président, vraiment c'est faire perdre le temps de la
commission.
Je signale qu'il reste dix minutes. À moins que l'Opposition ne
soit vraiment pas intéressée à parler d'habitation, cela
signifie que l'Opposition n'aura aucune réponse sur tous les engagements
financiers des mois de septembre, octobre, novembre et décembre 1987.
Tous ces engagements ne seront pas vérifiés et ne seront jamais
vérifiés, à moins que les députés ne
commencent à parier sérieusement et ne s'intéressent, par
exemple, à la somme de 60 000 000 $ qu'il y a à l'engagement 12
du mois de septembre 1987. Un peu de sérieux, s'il vous plaît.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Shefford.
M. Paré: Oui. Je pense qu'on va devoir revenir pour les
étudier tout simplement. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Il
n'y a rien qui empêche la commission d'avoir plus de temps. On s'entendra
là-dessus.
M. Dufour: Ce n'est pas un mandat de l'Assemblée
nationale.
M. Paré: Ce n'est pas un mandat de l'Assemblée
nationale. On peut très bien décider... Je dois vous dire: Oui,
l'habitation cela m'intéresse et beaucoup et vous le savez. Sauf que,
comme je vous disais tantôt, lors du congrès que vous
allez avoir, dans le document que vous avez déposé, le mot
habitation n'apparaît même pas. On pourra revenir là-dessus,
C'est dommage parce que j'en avais une liste de dossiers. Sauf que ce que
j'essaie de faire...
M. Bourbeau: C'est dommage que vous n'ayez pas voulu en parler
justement. Il reste encore huit minutes, un petit effort.
M. Paré: Ce que j'essaie de faire, c'est de clarifier, au
moins pour le futur, et on n'est pas capable, parce qu'on ne sait pas qui va
décider à l'avenir, combien on en nomme et à la demande de
qui. J'ai juste une autre question à vous poser dans ce dossier.
Qu'est-ce qui amené la décision de retirer les dossiers à
M. Joseph Bernotas? Est-ce que c'est M. Bernotas lui-même? Est-ce
à la demande de la Société d'habitation du Québec?
Est-ce à la demande du ministre de la Justice ou si c'est une question
de jugement du ministre des Affaires municipales?
M. Bourbeau: M. le Président, la SHQ n'a rien eu à
voir là-dedans ni le ministère de la Justice. C'est Me Bernotas
qui a décidé de retourner les dossiers sur lesquels il n'avait
pas encore commencé à travailler, après avoir eu une
discussion avec mon directeur de cabinet et après avoir
réalisé que, finalement, il y avait eu la méprise dont je
parle depuis maintenant deux heures.
M. Paré: Ce que vous venez de dire, ce n'est pas
nécessairement ce qu'on a entendu au départ, c'est la
décision... Je vous demande de qui vient la décision de retirer
les dossiers. Est-ce que c'est une demande de M. Bernotas ou si c'est une
demande venant de vous, par l'intermédiaire de votre chef de
cabinet?
M. Bourbeau: M. le Président, c'est à la suite
d'une discussion entre mon chef de cabinet et Me Bernotas - on lui a
expliqué ce qui s'était passé - que Me Bernotas a offert
de retourner les dossiers en question.
M. Paré: Donc, on n'aura pas réglé pour le
futur, mais on saura quelque chose pour le passé. C'est que vous avez
pris vous-même cette décision de demander à quelqu'un avec
qui vous avez des relations très proches d'accepter de sacrifier des
dossiers pour une question de jugement, comme vous utilisez souvent le mot.
M. Bourbeau: M. le Président, je suis obligé de
noter certaines irrégularités dans ce que le député
vient de dire. Premièrement, je n'ai pas dit - le député
me met des paroles dans la bouche - que j'ai demandé au notaire Bernotas
de retourner les dossiers. C'est une discussion qui a eu lieu entre lui et mon
directeur de cabinet. Ce n'est certainement pas mol qui ai demandé
à Me Bernotas de retourner des dos- siers. C'est une décision
qu'il a prise lui-même, après avoir pris connaissance de la
situation.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Y-ail d'autres
questions concernant l'engagement 12, du mois de septembre, M. le
député de Shefford?
M. Paré: Ce qu'on me dit - et vous pourrez le
vérifier - c'est que, avant, au ministère de la Justice, la
banque de notaires était pour les fonctionnaires et dans les autres cas,
c'était le choix des clients. Donc, c'est ce qui se passait avant.
M. Bourbeau: Oui, M. le Président, mais on a
expliqué que dans Loginove, le gouvernement ne prenait pas
d'hypothèques pour garantir ses créances. Je pourrais dire que
peut-être que le gouvernement prenait des risques, mais peut-être
aussi que les subventions étaient moins importantes. D'autre part, le
propriétaire bailleur ne s'engageait pas, comme maintenant, à
garder les loyers au niveau où ils étaient avant la restauration.
Je signale au député de Shefford que cela aurait
été un geste extrêmement dangereux pour le gouvernement de
ne garder aucune garantie pour forcer le propriétaire à respecter
son obligation. On aurait pu voir des centaines, sinon des millions de dollars
de fonds publics investis pour la rénovation de logements appartenant
à des sociétés immobilières, parfois
multimillionnaires et, après la restauration, le gouvernement n'aurait
eu aucune façon de se garantir contre des hausses abusives des loyers
à l'égard de locataires démunis, parce qu'on parie de
logements qui étaient pratiquement des taudis avant la restauration.
Donc, le gouvernement devait se donner une poignée, une garantie pour
être en mesure de forcer les propriétaires à respecter
leurs obligations. Pour ces mesures, on a convenu avec le gouvernement
fédéral que la meilleure façon, c'était une
hypothèque. Une hypothèque, cela permet évidemment
d'exercer des recours. Une hypothèque qui est enregistrée contre
l'immeuble et qui fait en sorte de garantir le respect, par le
propriétaire, des obligations qu'il a convenues, qu'il s'est
engagé à remplir.
Donc, ces hypothèques n'existaient pas sous l'ancien programme
Loginove. Voilà la raison pour laquelle, sous l'ancien programme
Loginove, il n'y avait pas de nomination de notaires, parce que les prêts
provenaient des caisses populaires, si je me souviens bien. Or, les caisses
populaires ont leur propre façon d'agir et le gouvernement a la sienne.
Mais, dans le cas des hypothèques devant être prises pour garantir
les obligations, la Société d'habitation du Québec est
beaucoup mieux protégée par ses propres notaires et, d'autre
part, elle aurait été dans une situation où elle aurait eu
à travailler avec 1500 notaires, parce que chaque client aurait eu son
notaire. (17 h 30)
Sur le plan administratif, il aurait été
impossible de gérer une situation semblable et là, on
n'aurait pas pu réussir à engager, au cours de 1987 - et je tiens
à attirer votre attention là-dessus et également celle du
député de Shefford - une somme de 64 300 000 $ sur 70 000 000 $
de prévus. C'est-à-dire qu'au-delà de 90 % du programme
PARCQ a été engagé au cours de 1987. On n'aurait pas pu,
M. le Président, restaurer 11 200 logements alors que les
prévisions étaient pour 10 000 logements. On aura restauré
11 200 logements en 1987, ce qui indique,, M. le Président, que cette
performance extraordinaire, je dois dire, de la SHQ pour une première
année de programme, démontre que plus de logements ont
été ou seront restaurés à un coût moindre que
celui qui avait été initialement prévu.
C'est extraordinaire parce que cela a permis au gouvernement de
dégager 6 000 000 $ en faisant plus d'ouvrage sur plus de logements que
prévu. Ces 6 000 000 $ ont pu être recyclés dans les autres
programmes gouvernementaux. Quand on compare cette performance extraordinaire
du programme PARCQ par rapport au programme Loginove, par exemple, qu'on a
annoncé en 1980, qu'on a réannoncé en 1982, sans avoir
réussi à engager un sou et que, finalement, en 1984, on a pu
constater que Loginove avait engagé environ 65 % ou 70 % de son budget
dans la quatrième année de son existence, alors qu'aujourd'hui,
avec PARCQ, on a réussi, dans la première année
complète d'existence, à engager au-delà de 90 % du
budget...
D'autre part, ce qui est remarquable dans le cas du programme PARCQ,
c'est qu'il était beaucoup plus difficile d'engager les crédits
dans PARCQ que dans Loginove, parce que la clientèle en était une
de gens démunis. Il fallait donc vraiment... Les demandes étaient
beaucoup plus difficiles à obtenir et à traiter et on devait
rejeter plus de demandes parce que beaucoup de gens qui faisaient des demandes
dans le programme PARCQ ne pouvaient pas se qualifier en fonction de revenus
trop importants. Or, nous sommes venus, avec PARCQ, à l'aide de 11 200
ménages tous démunis. Donc, on peut dire que les fonds publics
ont été d'une efficience extraordinaire en termes de programmes.
Il n'y a pas eu d'argent de gaspillé là-dedans ou
d'utilisé auprès de gens qui n'en auraient pas eu vraiment
besoin. Tous les fonds ont été utilisés sans exception,
soit à des familles ou à des ménages dont les revenus sont
très faibles, les propriétaires occupants, soit à
l'égard de logements qui ont été restaurés et qui
étaient, à toutes fins utiles, pratiquement des taudis, puisque
les loyers, avant la restauration, devaient être extrêmement bas
pour se qualifier dans le programme PARCQ.
Je dois dire, M. le Président, que je suis très fier de la
performance de la SHQ dans le programme PARCQ, pour une première
année d'exploitation. Je pense que le député de Shefford
qui, à plusieurs reprises, s'est permis de dénigrer le programme
PARCQ, de l'attaquer et de tenter de le détruire ou de le
dénigrer sur la place publique, va reconnaître aujourd'hui que le
programme PARCQ a accompli son objectif qui était très exigeant
en termes de clientèle et qui, finalement, aura fait en sorte que les
fonds publics soient bien mieux utilisés et avec beaucoup plus
d'efficience que si la clientèle avait été
disséminée dans toutes les classes de la
société.
Voilà, M. le Président, ce que j'avais à dire sur
le programme PARCQ et ce que j'aurais pu dire au député de
Shefford s'il avait eu l'imagination de poser au moins une question dans toute
cette séance sur des programmes d'habitation. Malheureusement, je dois
convenir que le député de Shefford n'est pas
intéressé par les programmes d'habitation ou par l'habitation,
mais uniquement, semble-t-il, par les nominations de professionnels que le
ministère de la Justice aurait pu faire.
Le Président (M. Parent, Bertrand): M. le
député de Shefford.
M. Paré: M. le Président, je dois dire que j'ai
hâte à l'étude des crédits pour qu'on puisse parler
de tous les programmes, effectivement, dont le comité bidon sur la liste
d'attente pour les HLM et avoir les rapports sur le supplément au loyer
etc. Je dois vous dire que j'avais plusieurs dossiers et que j'aurais
espéré qu'on puisse clarifier plus vite ce que je vous ai
demandé.
En terminant, je vais seulement vous demander, étant donné
que le temps est terminé... Vous avez cité des lettres,
seriez-vous prêt à les déposer? Seriez-vous prêt
aussi à faire une demande au ministre de la Justice pour qu'il nous
dépose la liste des notaires sur laquelle ou lesquelles, s'il y a des
listes, il se base pour faire son choix ou si c'est pris tout simplement
à travers les notaires, peu importe, un notaire de son choix, sans
critères.
M. Bourbeau: M. le Président, si le député
demande au ministre de la Justice où il prend ses listes de notaires, je
pense qu'il va se faire répondre, comme je me suis fait répondre,
que c'est à partir du bottin des avocats et des notaires qu'il nomme les
professionnels.
Pour ce qui est des lettres, M. le Président, je n'ai aucune
espèce d'objection à déposer la copie des lettres dont
j'ai parlé tout à l'heure. Je les ai avec moi ici et je vais les
remettre à la commission.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Alors, étant
donné qu'il est 17 heures 35 et que nous avions convocation à cet
effet, est-ce que l'engagement 12 est vérifié?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Parent, Bertrand): L'engagement 12 est
vérifié. Je voudrais juste souligner qu'il ne reste que deux
engagements. S'il y avait eu consentement pour quelques minutes additionnelles,
on aurait pu les passer. S'il y a consentement, il y a deux...
Une voix: Pas de consentement, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Bertrand): II n'y a pas de
consentement, Étant donné...
M. Bissonnet: Ils sont considérés comme
vérifiés, M. le Président.
Le Président (M, Parent, Bertrand): Étant
donné que cela prend un consentement, les engagements financiers
concernant le ministère de l'Habitation pour la période du mois
d'août 1987 à décembre 1987 sont donc
considérés comme vérifiés.
Une voix: Sur division.
Le Président (M. Parent, Bertrand): Sur division. Les
travaux de la commission de l'aménagement et des équipements sont
donc ajournés sine die.
(Fin de la séance à 17 h 37)