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(Quinze heures vingt-six minutes)
Le Président (M. Bélanger): À l'ordre, s'il
vous plaît!
Le quorum étant constaté, nous allons ouvrir les travaux
de la commission.
La commission des affaires sociales se réunit afin de
procéder à la vérification des engagements financiers du
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
et, ce soir, pour ceux du ministère de la Santé et des Services
sociaux, pour les mois de janvier à juin. Tout ce qui dépassera
le mois de juin devra faire l'objet d'autres séances, je présume.
On a reçu des documents qui couvrent les mois de juillet et août;
cela veut donc dire qu'on n'y touche pas. Aucune question concernant juillet et
août ne sera recevable. Est-on d'accord avec cela? Parfait.
Est-ce qu'il y a des remplacements, Mme la secrétaire?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Charbonneau
(Verchères) remplace M. Chevrette (Juliette).
Le Président (M. Bélanger): On ne peut pas s'y
opposer?
La Secrétaire: Non.
Organisation des travaux
Le Président (M. Bélanger): Ah! Ah! Ah! Non, on
s'informe, pour être sûr.
Voici l'ordre du jour. L'organisation des travaux, c'est ce que nous
sommes en train de faire. D'abord, nous étudierons des engagements
financiers du ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu pour les mois de janvier, février,
mars, avril, mai et juin 1986 et, ce soir, nous procéderons à
l'étude des engagements financiers du ministère de la
Santé et des Services sociaux pour janvier 1986, sauf le programme 13,
de février 1986, sauf les programmes 6 et 7 et de mars 1986. C'est donc
l'ordre du jour qui nous est proposé.
À ce stade-ci, je voudrais rappeler les règles qui
régissent les débats, simplement pour la question du temps. On
sait que chaque membre disposer de 20 minutes par engagement financier. C'est
un temps de parole qui peut être utilisé en une ou plusieurs fois,
selon l'article 30 des règles de procédure. On s'entend pour
suivre cela et pour qu'à 18 heures tous les crédits soient
considérés vérifiés?
Une voix: Tous les engagements.
Le Président (M. Bélanger): Excusez-moi, j'ai
toujours les crédits dans la tête. Tous les engagements seront
considérés vérifiés. À moins que l'on
émette des réserves particulières en cours de route, notre
objectif sera d'arriver à cela. D'accord?
M. Charbonneau: Tous tes crédits du ministère de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu.
Le Président (M. Bélanger): Oui, les engagements du
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du
revenu.
M. Charbonneau: Oui, c'est surtout les engagements. On anticipe
pour les prochaines études des crédits!
Le Président (M. Bélanger): À l'ordre, s'il
vous plaît!
Main-d'Oeuvre et Sécurité du
revenu
Nous commençons par les engagements financiers selon l'ordre
établi, soit pour le ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu, la liste des engagements pour le mois de
janvier 1986, à la page 5, l'engagement 9, pour être plus
précis. Y a-t-il des questions sur cet engagement? M. le
député de Verchères.
Informatique Janvier
M. Charbonneau: Ayant regardé les engagements financiers
pour les mois qu'on a à vérifier et à scruter, on se rend
compte qu'il y a beaucoup de contrats d'informatique. Il y en a au mois de
janvier... À moins que le ministre ne m'indique que cela a
été préparé sous son initiative, j'ai l'impression
que c'était un peu dans la machine quand il est arrivé. J'imagine
que plus cela va, plus on se rapproche du mois de juin, plus il est responsable
directement d'une certaine préparation de contrats. Peut-être
qu'on
pourrait profiter de l'occasion pour demander cela au ministre. À
ce moment-ci, on sait que le problème du système informatique du
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
est particulier. Je sais que c'était dans les cahiers d'héritage
que Mme Marois avait cédés au ministre actuel. Peut-être
qu'à ce moment-ci, il serait intéressant de savoir du ministre
où en est l'implantation du système informatique au
ministère. Dans le fond, ces contrats-là sont-ils reliés
à l'amélioration du système informatique et aux
corrections qui, normalement, devaient être effectuées ou
devraient être effectuées pour améliorer
l'efficacité du système d'informatique du ministère de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela déroge un peu de nos
règles que d'interroger globalement plutôt que
spécifiquement, engagement financier par engagement financier, mais il
s'agit, comme l'a indiqué M. le député de
Verchères, pour la majorité des engagements financiers, d'achats
d'appareils informatiques, etc. Je voudrais profiter de l'occasion pour vous
présenter le sous-ministre en titre par intérim au
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu,
M. Jean Pronovost, qui est un spécialiste dans le domaine que vous
portez à notre attention ainsi que M. Jean Larivière qui
m'accompagne, qui est à mon cabinet. Je vous dirai que même si les
décrets, comme vous l'avez mentionné, étaient dans la
machine à partir du moment où j'ai été
assermenté comme ministre, ils portent ma signature et, avant de les
signer, j'ai posé à mes fonctionnaires l'ensemble des questions
qui me paraissaient pertinentes, de sorte que j'en porte l'entière
responsabilité. Ce n'est pas l'ancien gouvernement qui en porte la
responsabilité.
Quant à l'allusion que vous avez faite à celle qui m'a
précédé comme titulaire du ministère, Mme Pauline
Marois, elle m'avait indiqué, au moment - si je peux utiliser
l'expression - de la passation informelle des pouvoirs que nous avions au
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
des lacunes très importantes en matière d'informatique. Elle m'a
conseillé - si je peux utiliser l'expression - de porter une attention
particulière sur le plan administratif à cette dimension du
dossier. Cela explique que les décrets que vous voyez portent surtout
sur des questions informatiques.
Pour répondre plus précisément à votre
question, je pourrais le faire, mais j'ai l'impression que je pourrais prendre
plus de temps qu'un technicien en la matière et je demanderais à
M. le sous-ministre de vous expliquer où nous en sommes dans le plan
d'ensemble et quel est le lien, si lien il y a, entre certains de ces
décrets et l'ensemble du système informatisé au
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu.
M. Pronovost.
M. Pronovost (Jean): Pour répondre directement à
vos questions, les engagements que vous avez actuellement sous les yeux sont,
pour la plupart d'entre eux, des gestes ponctuels qui ne font pas partie de cet
effort systématique de remise à niveau de nos ressources
informatiques. Il y a des renouvellements de logiciels dans des contrats qu'on
a au ministère depuis un certain nombre d'années. Il y a
l'addition ponctuelle d'un certain nombre d'appareils, que ce soient des
appareils à traitement de texte ou de la micro-informatique.
Mais il y a aussi quelques gestes qui se veulent des gestes de
développement, notamment, l'achat de micro-ordinateurs pour le
réseau. Le gros des gestes est venu cet été. Ces gestes
commencent actuellement à avoir des suites concrètes. Le gros des
gestes tient aux actions suivantes: Premièrement, le remplacement des
lignes de téléinformatique qui nous relient aux centrales avec
tous les bureaux locaux.
Ce remplacement se fait sous le contrôle du ministère des
Communications. Actuellement, je pense qu'il y a à peu près 35 %
à 40 % des lignes de télécommunications qui ont
été remplacées. On va atteindre 100 % d'ici à
Noël. Ce geste va être suivi de l'addition assez considérable
d'un certain nombre d'écrans. Le Service des achats négocie
actuellement le contrat de location-achat de ces écrans.
On a remplacé l'ordinateur au printemps et, puis, le
quatrième geste, c'est qu'on va mettre en chantier un certain nombre de
systèmes informatiques nouveaux et ce geste n'a pas encore
été approuvé de façon définitive par le
Conseil du trésor. Il est en attente d'une décision
gouvernementale.
En gros, cela vous donne, brossé à grands traits, le
portrait des gestes que nous posons actuellement pour nous remettre à
niveau en matière d'informatique.
M. Charbonneau: Est-ce qu'on peut dire, à ce moment, que
ces gestes s'inscrivent dans un plan précis d'informatisation ou de
renouvellement du matériel informatique du ministère? Est-ce
qu'il y a un échéancier de réalisation de ce plan, s'il en
existe un? Il serait intéressant de le savoir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je souhaiterais pouvoir
répondre à toutes ces questions. Ce qui se dégage des
réponses qui vous ont été apportées par M. le
sous-ministre, c'est que les engagements financiers qui sont
présentement devant nous, à quelques exceptions près,
touchent strictement le palliatif. On remplace des équipe-
merits usés, on en ajoute, etc.
Quant au plan d'ensemble- comme tel, je pense qu'il a été
indiqué très clairement que cela découle d'engagements qui
apparaîtront dans les engagements financiers de notre prochaine session.
À ce moment-là, il me fera plaisir d'y répondre. Je tiens
compte des remarques...
Le Président (M. Bélanger): II ne faut pas
dépasser juin, s'il vous plaît!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne voudrais pas m'avancer pour
les engagements financiers des mois de juillet, août, septembre, etc.,
parce que alors on n'aura plus l'utilité d'avoir d'autres séances
et j'aime tellement me retrouver en votre compagnie que je ne voudrais pas, par
des réponses qui projetteraient dans l'avenir, annuler la
nécessité d'autres réunions.
M. Charbonneau: D'accord. Dans ce cas-là, on reviendra un
peu plus tard sur ce plan d'informatique et vous ne perdez rien pour attendre.
Entre-temps, je voudrais demander au ministre comment il se fait que, dans le
secteur de l'informatique, on ne voie que des contrats négociés.
Il y a peu, sinon pas de contrats qui font suite à des appels
d'offres.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Généralement, dans
le domaine de l'informatique, le gouvernement - et vous faisiez la même
chose lorsque vous étiez là - va en appel d'offres lorsqu'il
installe un nouveau système. Â partir de là, il retient
généralement le plus bas soumissionnaire ou, à partir
d'une grille d'évaluation, celui qui se qualifie le mieux.
À partir du moment où le gouvernement a acheté un
système, quand il s'agit de pièces de remplacement, il faut
s'assurer que cela soit compatible, que ce soit de la même compagnie.
C'est ce qui motive le recours, pour des pièces de remplacement,
à une procédure qui est différente de celle de la
soumission publique. Je pense que vous comprenez pourquoi on ne peut pas
acheter quelque chose qui n'est pas compatible sur le plan des soumissions.
M. Charbonneau: II serait très intéressant de
savoir dans ce cas-là...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais on m'indique que ce que je
viens de vous répondre est une décision gouvernementale de
1981.
M. Charbonneau: D'accord. Mais je n'étais point au cabinet
à ce moment-là, pas plus que vous d'ailleurs.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Moi, j'étais aux
engagements financiers.
M. Charbonneau: Pas moi. J'ai subi ce que mes collègues
d'en face sont en train de subir. Le problème, dans ces cas-là,
c'est qu'on a parfois moins d'information. Je voudrais, néanmoins,
m'assurer d'une chose. Est-ce que les entreprises qui, finalement, connaissent
aussi le système ou le fonctionnement qui vient d'être
décrit, ne risquent pas de profiter de cette situation pour gonfler
leurs prix? Autrement dit, est-ce qu'on a néanmoins des
éléments de comparaison qui pourraient nous indiquer que, d'abord
on a des négociations qui sont suffisamment serrées pour qu'on ne
se fasse pas avoir, si le ministre me suggère le terme, par des gens qui
diraient: Ecoutez, maintenant qu'on sait qu'il n'y a pas d'appel d'offres, on
va gonfler les prix, on va finalement être en mesure de faire une bonne
passe plus facilement. Quelle est l'attitude du ministère dans ces
contrats négociés? Est-ce qu'il y a des balises quelconques qui
garantissent qu'on n'en met pas plus qu'il le faut dans la poche des gens qui
bénéficient de ces contrats?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce que vous soulignez joue
à deux niveaux. Il est certain qu'une fois que le gouvernement est pris,
si je peux utiliser l'expression, pour une certaine période de temps
avec des fournisseurs limités ou une quantité de fournisseurs
limités, parce qu'au début il a opté pour telle compagnie
à la suite d'appels d'offres par soumissions publiques, il est certain
qu'il peut se jouer un jeu, qu'il y a une possibilité de
surenchère. Maintenant, cette possibilité joue à l'inverse
lorsqu'on va aux soumissions publiques, parce que la personne ou la compagnie
qui désire obtenir le contrat peut également être
tentée d'y aller un peu plus bas en se disant qu'à l'avenir on
sera quasiment condamné, si je peux utiliser l'expression, pour cette
période de temps.
M. le sous-ministre me souffle à l'oreille qu'il y a
également à ce niveau des escomptes de volume. Mats ce n'est pas
le ministère seul, cela je tiens à vous l'assurer, qui effectue
ces choix. Cela se fait en relation très étroite avec le Conseil
du trésor et le Service des achats du gouvernement du Québec. Il
y a suffisamment d'individus, de personnes, de fonctionnaires impliqués
dans l'appareil que, sans avoir des garanties totales et absolues, je pense que
cela n'existe pas sur cette planète, nous prenons, comme votre
gouvernement avait pris à l'époque, le maximum de garanties pour
que ne se développent pas dans l'appareil des monopoles non plus.
Le Président (M. Bélanger): M. le ministre, est-ce
que dans l'entreprise privée
en tout cas, pour avoir acheté en quantité importante des
équipements d'ordinateurs, d'informatique, lorsque... Vous avez tout
à fait raison, on va en soumission pour le premier, pour le
départ, mais après cela... Dans cette soumission du
départ, règle générale on s'entend sur un certain
nombre de choses pour se donner des garanties ou des protections pour l'avenir.
Celui qui a pris de9 engagements au départ - vous me dites que
c'était sous l'ancien régime - est-ce qu'on s'était
assuré de certaines garanties à ce niveau: si les pièces
sont disponibles, si on va avoir des pièces de rechange, s'ils ne vont
pas nous défaire la ligne à un moment donné. Sous
prétexte d'évolution rapide, on achète un ordinateur et,
six mois après, il est déjà périmé ou une
génération en retard, on n'est plus capable d'avoir les
pièces de rechange. On a connu tout cela dans d'autres situations en
informatique au gouvernement. J'aimerais savoir si cela a été le
cas chez vous?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dans le cas qui nous concerne,
c'est parce que votre réponse s'applique contrat par contrat, dans le
cas de l'engagement 9, j'imagine que c'est là que cela s'applique. On
m'a fourni les contrats qui avaient été négociés
à l'époque, en 1981, sans qu'il y ait de garantie complète
et absolue, il y a des éléments qui tiennent compte de ce qu'il
faut faire pour éviter le pire.
Le Président (M. Bélanger): C'est balisé.
Vous pouvez marquer que c'est satisfaisant.
M. Charbonneau: Est-ce que parmi les éléments qui
sont actuellement ajoutés au système informatique, mais qui ne
sont pas liés au plan d'informatisation ou, en fait, au renouvellement
des équipements, il y a un arrimage? Est-ce qu'on ne va pas se
retrouver, dans un certain temps, à devoir remplacer les pièces
qu'on vient d'acheter, parce qu'on a acheté ces pièces et, par la
suite, on va changer l'ensemble du système?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Quant à certains appareils,
on standardise au niveau gouvernemental, mais chaque fois que j'ai eu à
signer un décret, j'ai posé la question que vous avez
posée et la réponse que j'ai obtenue allait dans le sens que ce
qu'on faisait, on ne le faisait pas à l'encontre du plan global de
développement pour ne pas, comme vous l'indiquez, dépenser de
l'argent aujourd'hui qui, dès l'application du plan global, deviendrait
de l'argent lancé par les fenêtres.
M. Charbonneau: Cela va. M. le Président, en ce qui
concerne les engagements du mois de janvier et les autres mois à
l'égard des dossiers d'informatique, pour moi, à ce moment-ci, je
n'ai pas de questions additionnelles sur ce sujet.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres questions... M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je peux peut-être proposer
une chose à cette commission. Parce que c'est intéressant, et
c'est également intéressant sur le plan des services à la
clientèle, si on peut utiliser l'expression, ce qu'on a à
proposer comme plan de développement informatique. Étant
donné que la prochaine séance des engagements financiers portera
sur de l'achat d'équipement qui s'intègre dans ce plan
d'ensemble, je pourrais demander à M. le sous-ministre de nous faire une
petite présentation pour qu'on comprenne bien. Je l'ai demandé
comme ministre, parce que c'est compliqué lorsque l'on tombe
là-dedans. On n'a pas nécessairement tous une formation
d'acheteur expérimenté en matière de logiciel et
d'informatique. Pour que l'on comprenne bien comment on pourra mieux servir -
parce que je pense que c'est ce qui nous intéresse comme
député - au meilleur coût possible et plus rapidement la
clientèle de l'aide sociale entre autres, je vais demander au
sous-ministre de nous préparer cela et, à la prochaine
réunion, on en fera la présentation à l'ensemble des
députés. C'est intéressant de savoir comment cela
fonctionne.
Le Président (M. Bélanger): M. le ministre, on
retient votre proposition. (15 h 45)
M. Charbonneau: M. le Président, j'allais oublier une
question concernant un contrat dans le dossier de l'informatique. Si l'on
procède un peu comme on l'a fait depuis le début, cela concerne
les engagements du mois de mai.
Le Président (M. Bélanger): Juste un instant, M. le
député de Verchères, Pour des fins de
compréhension, pour ne pas être mêlé, à la
fin, pour savoir où on est rendu et ce qui est fait et pas fait, est-ce
que l'on pourrait proposer que les engagements de janvier 1986 du
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu,
c'est-à-dire les engagements 9 à 12 de la page 5, soient
considérés comme vérifiés? Est-ce que l'on peut
procéder comme cela?
M. Charbonneau: Vous me demandez si l'on peut?
Le Président (M. Bélanger): Oui, si l'on peut
considérer comme vérifiés les engagements 9 à
12.
M. Charbonneau: Oui, pour ceux-là,
cela va.
Février
Le Président (M. Bélanger): Cela va? Donc, on passe
au mois de février. On va les prendre mois par mois.
M. Charbonneau: Oui, mais pour l'informatique? Bon, très
bien.
Le Président (M. Bélanger): Oui.
M. Charbonneau: Ce que l'on pourrait faire, M. le
Président, ce serait de les prendre mois par mois en ce qui concerne
l'informatique et revenir au mois de février pour le reste.
Le Président (M. Bélanger): D'accord.
M. Charbonneau: Pour le mois de février: le contrat
négocié avec COMTERM inc., à l'engagement 3.
Le Président (M. Bélanger): Sur quel mois
posez-vous une question?
M. Charbonneau: Février. Il y a deux engagements qui
concernent l'informatique.
Le Président (M. Bélanger): COMTERM inc. et IBM
Canada Ltée.
M. Charbonneau: C'est cela. Je les considérerais comme
vérifiés, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): D'accord. Il n'y a pas
d'autres commentaires là-dessus? Donc, les engagements 3 et 4 du mois de
février 1986, du ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu sont considérés comme
vérifiés.
Mars
Cela nous amène à mars 1986.
M. Charbonneau: C'est cela. C'est la même chose.
Le Président (M. Bélanger): IBM deux fois.
M. Charbonneau: IBM deux fois.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pas en mars.
Le Président (M. Bélanger): Oui. Ministère
de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu, mars, page 9,
les engagements 13 et 14: Contrat de services pour effectuer les modifications
de 100 imprimantes IBM 3287. C'est probablement une question de
compatibilité. Ensuite: Contrat de services pour effectuer les
modifications de 158 imprimantes pour permettre l'utilisation de rubans
à cassettes. On va tout terminer ce qui concerne l'informatique et on
reviendra sur le reste. Êtes-vous d'accord?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela va.
M. Charbonneau: Cela va. Ce sera plus cohérent ainsi. Il y
a juste une question, M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): Pour le mois de mars
1986? Oui?
M. Charbonneau: Oui. Le troisième engagement qui concerne
les vidéocassettes de type industriel.
Le Président (M. Bélanger): Non, cela, si vous
n'avez pas d'objection, on va y revenir plus tard, mais cela n'est pas de
l'informatique.
M. Charbonneau: C'est correct.
Le Président (M. Bélanger): C'est de
l'audiovisuel.
M. Charbonneau: C'est du stock, mais ce n'est pas de
l'informatique.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a peut-être quelque
chose sur le plan technique. Nous n'avons pas reçu, au ministère
- je ne sais pas d'où provient l'erreur - les engagements de mars. Je
passe de février à...
Le Président (M. Bélanger): Vous l'avez
dépensé, j'en suis sûr.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pardon?
Le Président (M. Bélanger): Vous l'avez
dépensé, j'en suis sûr.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pour répondre aux
questions, lorsque la commission m'expédie cela, ça va bien, mais
quand je ne les ai pas...
Le Président (M. Bélanger): On va vous en faire
parvenir une copie immédiatement, M. le ministre. On s'excuse.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je suis certain que nous n'avons
pas passé un mois sans dépenser.
Le Président (M. Bélanger): Je voudrais juste
préciser que ce n'est pas la présidence qui cacherait les
documents.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): D'accord.
M. Charbonneau: ...que le ministre n'ait pas ses documents.
J'espère que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Écoutez, nous avons les
documents que la commission nous a expédiés et ils sont
reliés en plus de cela.
M. Charbonneau: Ah!
Le Président (M. Bélanger): On venait juste de
dégager notre responsabilité.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si les questions sont
posées, nous allons trouver les réponses. Ce n'est pas notre but
de vous cacher des choses.
M. Charbonneau: De toute façon, M. le Président,
moi je n'avais pas de questions particulières autres que celles que j'ai
déjà posées.
Le Président (M. Bélanger): Or donc, mars 1986, les
engagements 13 et 14 sont considérés comme
vérifiés?
M. Charbonneau: Oui, sujet à la vérification que le
ministre pourrait faire lui-même.
Le Président (M. Bélanger): À moins que le
ministre ne nous dise que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Maintenant, j'ai la liste de
l'engagement 13. C'est un contrat de services pour effectuer des modifications
à 100 imprimantes. L'engagement 14, c'est un contrat de services pour
effectuer des modifications à 158 imprimantes. 11 s'agit de contrats de
services, on peut...
Le Président (M. Bélanger): II faudrait dire, ce
n'est pas...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On est lié avec IBM parce
qu'il s'agit d'instruments de chez IBM.
M. Pronovost: On les modifie pour les rendre plus
performants.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et quant à l'achat de
vidéocassettes à l'engagement 15.
Le Président (M. Bélanger): C'est de l'audiovisuel,
on y reviendra tantôt.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): D'accord, on y reviendra
tantôt.
Le Président (M. Bélanger): D'accord.
Alors les engagements 13 et 14 du mois de mars 1986, Main-d'Oeuvre et
Sécurité du revenu, sont considérés comme
vérifiés. En avril 1986...
Avril M. Charbonneau: L'engagement 12?
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 12 qui est
un renouvellement de contrat pour la location de neuf logiciels Cullinet, pour
une période d'un an. Fournisseur: Cullinet Canada Inc. Y a-t-il des
commentaires, des questions?
M. Charbonneau: Pas sur celui-là. Mai
Le Président (M. Bélanger): Cela va. Donc, on le
considère comme vérifié. Avril, ensuite on va è
mai. Alors mai 1986, nous avons l'engagement 3.
M. Charbonneau: C'est cela. Moi j'aurais quelques petites
questions, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Allez-y.
M. Charbonneau: D'abord, je constate que c'est une entreprise de
l'Ontario. Contrat pour la location/achat et l'entretien du logiciel de
formation Phoenix. Qu'est-ce qui explique qu'on n'ait pas pu avoir accès
ou recours aux services d'une entreprise du Québec?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Peut-être pour vous
expliquer techniquement en quoi cela consiste et tenter de répondre
à la deuxième partie, il s'agit d'un contrat de location/achat et
de l'entretien du logiciel de formation Phoenix et des logiciels qu'il
supporte, pour une période de 36 mois. Le montant est de 90 023 $
U.S.
L'explication est la suivante. À travers ses bureaux locaux, le
ministère est présent sur l'ensemble du territoire de la
province. Il lui devient parfois difficile et onéreux d'assurer une
formation adéquate et rapide de son personnel qui y travaille. Le
logiciel Phoenix nous permettra en premier lieu d'assurer la formation des
auxiliaires en informatique du réseau, è partir de l'ordinateur
central et des écrans cathodiques locaux. Par la suite, nous envisageons
la formation des agents d'aide socio-économique sur des programmes
nouveaux et des fonctions nouvelles des programmes actuels. Il y avait deux
fournisseurs possibles: IBM et Goal Systems. À la suite d'une
étude conjointe du perfectionnement et de l'informatique, Phoenix de
Goal Systems Canada Ltd. a été recommandé et les
organismes centraux ont entériné cette décision.
L'utilisation du réseau informatique du ministère pour former le
personnel travaillant en régions représentera des
économies de temps et d'argent.
De plus, les cours sont préparés par le personnel de
formation du ministère pour les besoins spécifiques du
ministère. Ils restent en permanence dans l'ordinateur central pour
accès instantané par le personnel à partir d'un terminal
écran local. C'est l'ensemble de la réponse. Il y avait deux
fournisseurs possibles. Les organismes centraux: le Conseil du trésor
généralement et le Service des achats du gouvernement.
M. Charbonneau: Moi, ce que je me demande, M. le ministre... Dans
la mesure où il y avait une entreprise du Québec, et IBM c'est
une entreprise installée au Québec...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À Bromont, dans le
comté de Brome-Mïssisquoi.
M. Charbonneau: Voilà. Je vois que le député
de Brome-Missisquoi a de plus en plus d'influence. Je ne comprends pas, je vais
vous dire bien franchement: Est-ce que l'écart de capacité ou
d'expertise était à ce point trop grand qu'il n'y avait pas moyen
pour IBM de s'adapter et fournir le service. Parce que dans le fond, vous
savez, l'Ontario joue sa politique préférentielle sans le dire.
Je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas de même.
M. Paradis (Brorne-Missisquoi): Et même je soupçonne
l'Ontario de n'être que transitaire dans l'opération, étant
donné que nous avons payé en argent U.S.
M. Charbonneau: Donc ce serait un fournisseur américain?
Cela donne la réponse à la deuxième question: Pourquoi en
argent américain? Dans ce cas, sait-on au moins quelle est l'ombre qui
se cache derrière Phoenix ou la Compagnie Goal Systems?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je n'ai pas la réponse
immédiatement... Les recommandations qui ont été faites en
ce qui concerne l'analyse de logiciels et de formation qui ont
été adressées au Service des informations informatiques,
se lisent comme suit et arrivent à la recommandation... Je vais vous
donner les considérants et cela vous permettra de comprendre
peut-être: "Les autorités du réseau Travail-Québec
ont manifesté le besoin de disposer d'un programme de formation
destiné à leurs opératrices. À cet effet, elles ont
confié au SDRH le mandat de concevoir un programme permanent de
formation pour l'entraînement à ta tâche des nouvelles
opératrices du réseau Travail-Québec. Nous avons
réalisé une analyse des besoins auprès des
opératrices, une recension des expériences de même nature
réalisées dans divers ministères et organismes, tant
privés que publics. Aussi nous avons pris en considération les
éléments suivants: La clientèle visée,
l'accessibilité aux programmes par le réseau peu importent sa
localité, l'autonomie des opératrices face au processus
d'apprentissage, la nature du contenu actuel et de la mise à jour
régulière de ce contenu, la nécessité d'assurer
l'entraînement de nouvelles opératrices dans un délai de
trois semaines suite à leur entrée en fonction et enfin les
objectifs d'apprentissage visés. "Après étude de ces
divers éléments nous considérons que le moyen
pédagogique le plus pertinent d'ailleurs est le terminal, principal
outil de travail des opératrices. Les besoins étant clairement
identifiés, le design pédagogique bâti et les moyens
pédagogiques choisis, nous avons effectué une recherche
d'information sur les logiciels de conception de programmes de formation
existant sur le marché. Étant donné la configuration
interne et la marque de notre ordinateur central, nous avons retenu deux
produits susceptibles de convenir à nos besoins. IIAS CAE Computer
Assisted Instruct Authoring and Presentation System de IBM et Phoenix CMI,
Computer Manage Instruction, et CAE Authoring the Goal Systems International.
Pour IIAS, nous nous sommes rendus à Revenu Canada, au Centre de
développement professionnel, 1495, Chemin Héron, a Ottawa. Nous y
avons rencontré Cathy Jordon. Au sujet de Phoenix, nous avons vu Lyne
Smith de la CSST, 524, rue Bourdages, à Québec. "À la
suite de ces deux rencontres et tenant compte des constats de ces deux
utilisateurs, nous relevons les points de comparaison suivants entre les
produits IIAS et Phoenix." Je vais parler d'IIAS en premier lieu et de Phoenix
ensuite. "Pour ce qui est du son, IIAS, c'est: non, et Phoenix: optionnel.
Langage: pour ce qui est d'HAS: CSF, SEF, course writer 3; en ce qui concerne
Phoenix: EASE (menu, pas de programmation requise). Pour ce qui est du temps
d'acquisition des connaissances pour l'utilisation du logiciel: trois à
neuf mois, selon le langage utilisé et la complexité des cours
développés, dans le cas de IIAS; dans le cas de Phoenix: une
semaine. Structure des cours: commande macro qui génère des codes
dans le cas de HAS; dans le cas de Phoenix: dans des menus, éditeur
généré, des tests au hasard. Coûts: pour IIAS,
conception, présentation et exploitation, 1356 $, location seulement;
pour Phoenix: achat sur trois ans, 1350 $ par mois. Recommandation:
considérant principalement sa facilité d'utilisation et sa
polyvalence, et ce à des coûts comparables, considérant que
nous pouvons utiliser ce logiciel pour bâtir des cours de formation pour
d'autres groupes de
personnels du ministère, de même que la possibilité
de convertir des cours déjà existants faits par IBM et Deltack
Inc., nous recommandons l'acquisition du logiciel Phoenix. Le chef du
développement des ressources humaines, Roger Barrette,"
M. Charbonneau: Remarquez que cela ne me dit pas quelle compagnie
américaine serait en arrière de Goal Systems.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce que vous désiriez
savoir, c'est probablement le nom des administrateurs et des principaux
actionnaires de Goal Systems. On peut vous fournir cela.
M. Charbonneau: C'est le ministre lui-même qui m'a mis sur
la piste en m'expliquant que c'est probablement en dollars américains.
Au fond, ce ne serait qu'un intermédiaire. Je veux savoir qui est le
fournisseur principal, d'une part. D'autre part, je me demande dans quelle
mesure il y aurait eu des rencontres avec les gens d'IBM pour leur signifier un
certain nombre de lacunes et leur demander dans quelle mesure ils serait
capables d'adapter ou de corriger la situation pour être concurrentiels
rapidement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Il faut faire attention. Lorsque
l'on parle d'IBM, il faut être conscient de ce que IBM fabrique au
Québec. IBM ne fabrique pas au Québec toute sa gamme de produits
et ne fabrique certainement pas le logiciel à Bromont. Dans le cas qui
nous occupe, les bons de commande et les permis des deux soumissionnaires,
c'est IBM-USA qui a soumissionné et les deux exigeaient le paiement en
dollars américains. S'il subsiste quelques doutes du côté
de l'Opposition, nous pouvons vous faire parvenir le nom des administrateurs et
des principaux actionnaires des deux compagnies soumissionnaires: IBM et Goal.
Je n'ai rien à cacher.
Le Président (M. Bélanger): On constate que, dans
les deux cas, les fonds vont aux États-Unis. Il n'y avait pas cette
expertise au Canada.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II n'y avait pas cela au Canada,
d'après ce que je comprends du...
Le Président (M. Bélanger): Encore moins au
Québec. Je me rappelle que c'était l'essence de la question du
député de Verchères, à ce moment-là.
M. Charbonneau: Je voudrais simplement signaler que - je ne sais
pas s'il y a un mécanisme quelconque; en tout cas, s'il n'y en a pas,
cela vaudrait peut-être la peine d'y penser - lorsque, par exemple, un
ministère fait une commande substantielle et qu'il se rend compte que
sur le plan technologique il ne semble pas qu'il y ait d'expertise, je pense
que ce serait peut-être une bonne chose de mettre dans le coup le
ministère de la Science, le ministre délégué au
développement technologique... Est-ce que c'est science ou technologie?
Je ne sais trop, il y a eu des séparations de...
Le Président (M. Bélanger): De la Science et de la
Technologie.
M. Charbonneau: Je pense que la science est rendue avec
l'éducation et la technologie avec le commerce extérieur, si je
ne me trompe pas. En tout cas, le ministre qui est responsable de la
technologie pourrait peut-être en être avisé. II y a
peut-être moyen de profiter de la constatation d'une lacune pour amener
des entreprises du Québec à développer un produit, de
l'expertise et de la technologie que l'on n'a pas.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur une masse de contrats, cela
peut devenir un attrait, si je peux reprendre votre remarque. S'il s'agit d'un
contrat isolé, c'est plus difficile.
M. Charbonneau: Je comprends, mais dans la mesure où le
ministère est et va être un gros consommateur important. C'est un
ministère qui utilise beaucoup l'informatique et il va l'utiliser encore
plus parce qu'il est en train de s'informatiser. Il me semble que si jamais on
constate qu'il y a des failles, il y a peut-être moyen de faire en sorte
que le nécessaire soit fait technologiquement pour que cela puisse se
faire ici chez nous. (16 heures)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a des possibilités que
le nécessaire soit fait, mais également on doit répondre
aux autres questions qu'on a à se poser comme homme ou comme femme
public. On se doit d'aller aux soumissions publiques lorsqu'on commence un
système. À ce moment-là si on choisit le système
des soumissions publiques c'est plus difficile de dire à quelqu'un... On
permet à ces gens de soumissionner, ils peuvent soumissionner. On ne
peut avoir les avantages des deux finalement.
Le Président (M. Bélanger): II y a la
compatibilité du logiciel avec l'équipement que vous achetez
aussi. II faut toujours tenir compte de cela. Ce n'est pas aussi simple que
cela en informatique.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vous le dis bien franchement,
je me suis fié aux experts du ministère en la matière. En
ce
qui concerne les produits fabriqués chez nous au Québec,
chez nous dans Brome-Missisquoi et chez nous à Bromont, je pose toujours
la question.
M. Charbonneau: On ne reprochera pas au ministre, dans ce
cas-là, de travailler pour son comté. M. le Président,
cela va pour moi.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 3, mai
1986, Main-d'Oeuvre et Sécurité du revenu est
considéré comme vérifié?
Une voix: C'est cela.
Juin
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
Cela nous amène à juin. Il y a l'engagement 4, l'engagement 5,
l'engagement 6. Il s'agit d'informatique.
M. Charbonneau: Pas de problème, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Pas de problème.
Donc, les engagements 4, 5, 6 de juin 1986, Main-d'Oeuvre et
Sécurité du revenu sont considérés comme
vérifiés. Ce qui clôt les engagements sur la partie
informatique. On revient maintenant à janvier pour le reste.
M. Charbonneau: En janvier c'était juste de
l'informatique. On va retourner à février, M. le
Président.
Engagements divers Février
Le Président (M. Bélanger): Février. Avec
plaisir, on saute un mois.
M. Charbonneau: En fait, M. le Président, l'autre
engagement financier c'est une série de subventions à divers
organismes dans le cadre du programme PECEC.
Le Président (M. Bélanger): On a un problème
technique, on va prendre deux minutes.
M, Charbonneau: Est-ce que le ministre a les engagements dont je
parlais ou...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Lesquels?
M. Charbonneau: Les programmes
PECEC.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. M. Charbonneau:
À moins que ce ne soit dans une autre commission. M. le
Président...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On m'informe que cela
relèverait d'une autre commission.
M. Charbonneau: Oui. Y a-t-il moyen de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): PECEC est sous la
responsabilité maintenant, je n'ai pas la date de passation, du ministre
responsable du Développement régional.
M. Charbonneau: Ce n'est plus votre responsabilité.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce n'est plus la
responsabilité du ministre de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu.
M. Charbonneau: On ne m'a pas enlevé cette partie. On m'a
communiqué aussi... Cela va régler le problème de
PECEC.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On a pensé... Je peux
peut-être vous donner un petit peu le pourquoi, parce que cela
intéresse quand même l'orientation du ministère. Le
ministre du Développement régional est également
responsable des sommets régionaux etc., et PECEC est un outil
d'intervention sur le plan de la création expérimentale d'emplois
communautaires qui peut se marier à merveille avec le
développement de nos régions au Québec.
M. Charbonneau: Cela peut se défendre d'un point de vue
logique, mais est-ce que dans ce cas les crédits sont au ministre du
Développement régional ou...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce n'est pas un cadeau de Grec que
l'on utilise en termes de ministre, c'est une passation avec crédits,
complète.
M. Charbonneau: Dans ce cas là on le fera à l'autre
commission.
Le Président (M. Bélanger): C'est cela.
M. Charbonneau: Cela veut dire qu'on n'a rien d'autre.
Le Président (M. Bélanger): Donc pour
février il n'y avait rien d'autre que de l'informatique. Mars...
M. Charbonneau: II y avait les vidéocassettes.
Mars Le Président (M. Bélanger): Les
soumissions publiques pour de l'équipement audiovisuel. Il y a
l'engagement 15, si vous voulez, à la page 9, en mars, qu'il faudra
regarder.
M. Charbonneau: M. le Président, on a ici: Plus bas
soumissionnaire par article. Il y a deux entreprises, est-ce que cela a
été des... Est-ce qu'il y a eu un appel d'offres public? Est-ce
qu'il y a seulement deux entreprises qui se sont montrées? Il y a eu
d'autres soumissionnaires?
D'accord. M. le Président. Voici ce que je voulais savoir de la
part du ministre. Il y a six entreprises différentes qui avaient
présenté des soumissions, si je ne me trompe pas.
Une voix: Huit.
M. Charbonneau: Oui, huit, mais... D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y en a deux qui ont
été retenues, les deux plus bas soumissionnaires.
M. Charbonneau: II y a Studio Gosselin qui revient trois fois;
c'est le même, j'imagine?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, c'est cela.
M. Charbonneau: Au fond, ce que je veux savoir, c'est la raison
pour laquelle on a choisi de séparer le gâteau entre deux
entreprises. Est-ce qu'il y en a une qui était le plus bas
soumissionnaire et qui n'avait pas droit a l'ensemble du contrat?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Ce qu'on a retenu, c'est le
plus bas soumissionnaire par article, de façon que cela coûte le
moins cher possible au gouvernement. À côté de Studio
Gosselin (option 1), (option 2) et Concept Audio Visuel, il y a des
astérisques qui réfèrent à une note, au bas, qui
dit que ces soumissions étaient non conformes parce que les
modèles offerts, le VCP-4000 Gold Star et le VT 1100 Hitachi sont de
qualité domestique alors que l'on demandait le modèle industriel.
Le système de répétition est inexistant et il était
requis sur l'appel d'offres.
Il s'agissait de 136 lecteurs de vidéocassettes de type
industriel VHS et Beta, et de 136 récepteurs de télévision
couleur. Des récepteurs de télévision, on en trouve
à plus d'endroits que des cassettes.
M. Charbonneau: On sait que les fournisseurs gardent
différents types d'équipement. Est-ce que dans ce cas, chacune
des entreprises n'avait qu'un type d'équipement?
Le Président (M. Bélanger): Ceux-là
étaient non conformes.
M. Charbonneau: Oui, mais il y a des vidéocassettes, un
lecteur de cassettes et un récepteur de télévision.
J'imagine que NORBEC Vidéo peut vendre des téléviseurs et
des lecteurs de cassettes et que Quasar a également des
téléviseurs et des lecteurs de cassettes.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je veux vous donner l'information
la plus exacte et la plus complète possible. Comme il s'agit d'un
élément de mars 1986 et que je n'ai pas les contrats d'achat,
etc., si vous y consentiez, nous pourrions le remettre à la prochaine
séance où je vous fournirai toutes ces informations. Comme je
l'ai indiqué, il y a un problème technique qui est survenu et je
n'avais pas ces papiers dans ma valise. C'est un des achats du ministère
faits au mois de mars.
M. Charbonneau: Pas de problème.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne les connais pas tous par
coeur.
Le Président (M. Bélanger): Si je comprends bien,
M. le ministre, avant de clore cette question, d'une part, vous avez
acheté les vidéocassettes chez NORBEC Vidéo,
d'après ce que je vois. Quasar a fourni les télévisions.
Il y a trois soumissionnaires qui sont non conformes, parce que ce qu'ils
présentaient ne correspondait pas au cahier de charges qui avait
été produit, donc ils ne fournissaient pas le bon
équipement. Vous avez séparé le contrat en deux pour avoir
un meilleur prix et cela donne ce résultat. C'est la réponse;
cela m'apparaît bien clair.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je le dis sous réserve
d'une vérification des documents d'appel d'offres et de la raison pour
laquelle on a procédé en deux éléments. J'imagine
que si on a procédé en deux éléments, c'est parce
que pour les télévisions, c'est plus facile. Je le dis sous toute
réserve et, comme j'aime être certain de ce que j'avance, je
demande à la commission son consentement pour que la réponse
précise soit apportée à notre prochaine séance.
M. Charbonneau: Que le ministre comprenne bien, j'imagine que si
j'étais un fournisseur, un marchand et que l'on trouve que mes
télévisions sont bien bonnes, j'essaierais d'expliquer aussi que
mes lecteurs de cassettes sont bien bons.
Le Président (M. Bélanger): S'ils sont plus chers,
cela ne donne rien.
M. Charbonneau: C'est cela. Il s'agit de voir pourquoi ils sont
plus chers. J'imagine que quand on fait un contrat, on peut faire un "package
deal". Il y a quelque chose qui fait que l'on peut s'interroger.
Le Président (M. Bélanger): S'il avait
été le plus bas soumissionnaire pour les deux, il aurait eu les
deux. S'il n'en a eu qu'un, c'est parce qu'il n'y en avait qu'un qui
était plus bas.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On peut déduire, è
la lecture des notes, qu'il y a des gens qui vendent des
téléviseurs qui ne sont pas des appareils industriels, mais
domestiques, comme on avait demandé. D'ailleurs, ils ont
soumissionné et ont été déclarés non
conformes. Je pense que cela apparaît à la face même du
dossier. Encore une fois, si vous avez besoin davantage
d'éclaircissements, cela me fera...
M. Charbonneau: Écoutez, j'accepte la proposition du
ministre. On peut reporter cela à la prochaine séance.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...plaisir de vous communiquer
cette information.
Le Président (M. Bélanger): Donc, l'engagement 15
est soumis à...
M. Charbonneau: Vérification ultérieure.
Le Président (M. Bélanger): ...une
vérification ultérieure et à un complément de
réponse de la part du ministre.
M. Charbonneau: Comme l'engagement 16, c'est PECEC, ce sera
à l'autre commission.
Avril
Le Président (M. Bélanger): À l'autre
commission. Cela nous amène en avril 1986. Soumissions publiques pour
l'achat de 660 000 chemises de classement à 5 positions.
M. Charbonneau: M. le Président, il n'y a pas de question.
C'est le plus bas soumissionnaire.
'Le Président (M. Bélanger): Le plus bas
soumissionnaire, c'est conforme, etc. Donc l'engagement 13, d'avril 1986, du
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
est considéré comme vérifié.
Mai 1986, renouvellements de contrats.
Mai
M. Charbonneau: Cela va, c'est fait. Bon. Ici M. le
Président...
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 4 en mai
1986, M. le député de Verchères.
M. Charbonneau! ...on arrive à la délicate
opération des mesures de contrôle pour les
bénéficiaires de l'aide sociale. Ces tests médicaux qui
avaient été initiés par le précédent
gouvernement sur une base un peu expérimentale, on se rend compte avec
l'engagement de mai 1986, que, dans le fond, la procédure se maintient
sous le gouvernement actuel. Est-ce à dire que le ministre et le
ministère ont décidé de poursuivre d'une façon
maintenant permanente cette opération de vérification des
aptitudes ou d'inaptitudes pour les bénéficiaires?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si vous me le permettez, M. le
député, la réponse apparaît à la face
même du CT. Il s'agit du renouvellement d'un contrat de services pour
procéder à l'évaluation de l'aptitude ou de l'inaptitude
au travail des bénéficiaires de l'aide sociale, pour une
période de cinq mois.
M. Charbonneau: C'est cela. Je profite de l'occasion pour
demander au ministre -parce que tantôt on a débloqué un peu
sur ce qui pourrait venir par la suite dans les autres engagements financiers -
si, quand on a accordé ces contrats pour une période
additionnelle de cinq mois, c'était pour poursuivre sur une base
expérimentale? Est-ce que c'était pour arriver à une
conclusion particulière? Ou si c'est simplement parce que ça
adonnait qu'on voulait faire un cinq mais additionnels et que par la suite on
fait quelque chose de plus régulier ou permanent, je ne sais pas?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le CT général que
j'ai signé portait à son dernier paragraphe la mention suivante
que je vous cite au texte: "Ce délai supplémentaire permettra au
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
de rédiger, à partir de l'expérience vécue, un
cahier de charges modifiées et de procéder à de nouveaux
appels d'offres conformément à la procédure prévue
aux directives du Conseil du trésor."
M. Charbonneau: Donc, si je comprends bien. Premièrement,
la pratique continuera. Deuxièmement, vous allez faire le point sur la
façon de faire cela et puis vous allez adapter les prochains appels
d'offres en fonction du bilan que vous allez dresser de ce qui s'est fait
auparavant.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je peux peut-être vous
donner ce que j'ai dans mes notes comme bilan au moment où on se parle.
Le Conseil du trésor a autorisé le ministère de la
Maîn-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu à prolonger de cinq mois aux
mêmes conditions les contrats de services avec trois firmes
spécialisées dont l'échéance prévue
était le 31 mars 1986, Le ministère avait besoin d'un
délai additionnel pour conclure une nouvelle entente de services avec
des firmes spécialisées en médecine industrielle dans le
but de confirmer l'inaptitude au travail des bénéficiaires de
l'aide sociale. L'article 61 du règlement sur l'aide sociale
prévoit que l'adulte qui se déclare inapte au travail doit se
soumettre à un examen médical. L'examen médical
étant généralement fait par le médecin traitant du
bénéficiaire, le ministère, dans certains cas, a senti le
besoin de faire vérifier les résultats de cet examen par des
cliniques spécialisées. L'intérêt pour le
bénéficiaire apte au travail d'être considéré
inapte - c'est passer de 163 $ à 448 $ - réside dans la
différence du taux de prestations mensuelles qui est de 285 $.
Cet engagement est le prolongement de l'autorisation accordée par
le CT du 18 décembre 1984 aux trois firmes spécialisées
qui avaient été choisies par un comité de sélection
pour réaliser l'évaluation de l'inaptitude au travail des
bénéficiaires de l'aide sociale. Cinq soumissionnaires avaient
alors répondu à l'appel d'offres lancé par le
ministère et les contrats ont été octroyés aux
trois firmes suivantes, sur la base de la garantie du meilleur service au
moindre coût: la Clinique de médecine occupationnelle de
Montréal Inc., la Clinique de médecine industrielle Robert et
Lizotte Enr., de Québec, la Clinique de médecine industrielle et
préventive du Québec Inc., de Montréal. (16 h 15)
L'expérience de la contre-expertise médicale par les
firmes spécialisées a démontré jusqu'ici que 81,3 %
des demandes de vérification aboutissent à une réduction
substantielle de l'aide sociale. En effet, pour la période du 4 mars
1985 au 31 mars 1986, 3582 bénéficiaires ont fait l'objet d'une
réévaluation médicale par les trois firmes
spécialisées. De ce nombre, 2914 décisions ont
généré une réduction de prestations d'aide sociale
pour une économie nette estimée à près de 3 000 000
$. Le ministère entend poursuivre cette expérience de l'expertise
médicale faite par des firmes spécialisées en
médecine industrielle. C'était là la note que j'avais
à mon dossier lorsque j'ai signé le document pour le
prolonger.
M. Charbonneau: Est-ce que, si je comprends bien... Je voudrais
avoir une réponse assez précise. Est-ce que cette
vérification se fait très systématiquement? Est-ce que
maintenant la politique du ministère, c'est que tous les jeunes de moins
de 30 ans » toutes les personnes parce qu'on peut être jeune
éternellement - toutes les personnes de moins de 30 ans qui
présentent un certificat médical d'inaptitude sont a priori un
peu suspectes et qu'automatiquement les moins de 30 ans devront maintenant
passer deux tests médicaux, un premier test fait par leur médecin
et un second, qui est le test requis? Comment fait-on l'échantillon pour
choisir ceux qui devront se soumettre à un deuxième test?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le CT, le fonctionnement, la
procédure, la façon de procéder sont en tout point
identiques à la procédure qui avait été
établie par votre gouvernement.
M. Charbonneau: Ce n'est pas cela que je demande. Ce que je veux
savoir...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela répond à votre
question.
M. Charbonneau: Mais ce que je veux savoir, c'est que, dans la
mesure où vous décidez de poursuivre l'expérience, que
vous aviez d'ailleurs critiquée à ce moment-là...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non, écoutez. Ce que
je vous dis, c'est que, en ce qui concerne ce CT, il ne fait que reconduire,
non seulement sur le plan financier, mais sur le plan de la procédure,
la façon de procéder, la façon d'administrer et
d'appliquer le programme. Il n'y a eu aucun changement par rapport à ce
qui se faisait sous votre gouvernement.
M. Charbonneau: Je comprends. Je vous ai dit tantôt qu'on
avait commencé cela sur une base expérimentale. Ce que je
comprends, c'est que vous avez, premièrement, décidé de
poursuivre l'expérience et, deuxièmement, que vous vous
apprêtez - et j'imagine que c'est à partir du moment où
c'était cinq mois: mai, juin, juilllet, août, septembre... Vous
devriez en être à l'étape de l'évaluation, je
présume?
M. Paradis (Brome-Missisquoï): Écoutez. S'il y a
lieu, un autre engagement financier viendra. À ce moment-là, je
serai en mesure de répondre s'il y a un engagement financier au mois de
septembre, au mois d'octobre, etc. Ce que je vous donne, c'est
l'évaluation que nous avons faite de la période qui a
précédé...
M. Charbonneau: Très bien.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...celle qui a donné lieu
à ce CT présentement et les chiffres que je vous ai donnés
sont les chiffres qui ont trait à cette période. Lorsque - et,
s'il y a lieu, vous retrouverez un autre CT - on répondra aux questions
en vertu de quoi on a pris une décision sur un
autre CT, etc., mais en fonction du CT qui est devant nous, il me serait
très difficile d'ajouter sur le plan quantitatif ou qualitatif à
la réponse que je viens de vous fournir en vous indiquant, en vous
donnant tous les chiffres sur lesquels la décision a été
basée et en vous indiquant que sur le plan de l'application, sur le plan
procédural, il n'y a rien qui a été changé au
ministère de ce qui se faisait avant. Si on vient avec autre chose et
que vous avez d'autres questions sur un autre, s'il y avait continuité,
cela nous fera plaisir d'y répondre.
M. Charbonneau: Est-ce que le ministre accepterait de nous
soumettre une copie du bilan qui sera fait et de rendre public d'une
façon ou d'une autre le bilan? Autrement dit, voilà une
opération de contrôle qui avait été commencée
sous le gouvernement précédent, qui avait été
critiquée et qui se poursuit sous le gouvernement actuel. Je pense que,
pour l'intérêt de tous, dans un sens ou dans l'autre, à
partir du moment où on dit: On poursuit l'expérience pour un
certain temps et après cela, on va faire un bilan pour voir si on
poursuit et si on ajuste les futures demandes d'appels d'offres en
conséquence, je dis: En conséquence de quoi? Ce serait
peut-être utile de connaître le bilan qu'on va faire, une
espèce de portrait qu'on va faire de cette expérience. Dans un
sens ou dans l'autre, qu'on décide de la poursuivre ou de l'abandonner,
il serait utile de savoir pourquoi on va la poursuivre ou encore pourquoi on
l'abandonnerait en cours de route. La question, dans le fond, est pertinente
dans la mesure où il pourrait se produire que le ministre décide
de ne pas poursuivre l'opération. Il n'y aura pas d'autres engagements
financiers, mais, néanmoins, à partir de ceux-là, on peut
lui demander: Écoutez, vous avez décidé de poursuivre
l'expérience, vous deviez donc avoir une certaine raison de la
poursuivre. Quel va être le bilan? Est-ce que vous seriez prêt
à nous communiquer le bilan qui va être fait à la suite de
cette expérience?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne veux pas faire de
procédure, M. le député de Verchères, mais, si
jamais il y avait un autre engagement financier, on vous ferait un autre bilan
comme on vient de le faire. Je pense que le bilan est assez clair. Nous avons
dit que l'expérience de contre-expertise médicale faite par les
firmes spécialisées a démontré jusqu'ici que 81,3 %
des demandes de vérification aboutissent à une réduction
substantielle de l'aide sociale. En effet, pour la période du 30 mars
1985 au 31 mars 1986, 3582 bénéficiaires ont fait l'objet d'une
réévaluation médicale par les trois firmes
spécialisées. De ce nombre, 2914 décisions ont
généré une réduction de prestations d'aide sociale,
pour une économie nette estimée à près de 3 000 000
$. Voilà ce qui couvre la période jusqu'au 31 mars 1986. C'est
sur la base de ces chiffres et d'autres éléments que la
décision de poursuivre sur la base expérimentale a
été prise.
Maintenant, s'il y a un autre CT et que le gouvernement décide de
continuer, vous aurez toute la latitude de poser des questions. Encore une
fois, il me fera plaisir de vous donner aussi publiquement qu'ici, à
cette commission parlementaire, l'ensemble des chiffres et des
éléments sur lesquels la décision gouvernementale repose.
Si jamais il n'y avait pas un autre CT, parce que le gouvernement aurait
décidé de mettre fin à cette expérimentation et que
vous désiriez quand même obtenir les informations sur ce qui
aurait découlé de la période de cinq mois, à partir
de l'adoption du CT qui est devant nous, il me fera plaisir,
conformément à nos règlements... Je ne suis pas certain si
vous pourriez le faire par la voie de questions à l'Assemblée
nationale, mais certainement par des questions inscrites au feuilleton. Ce
genre de précision pourrait vous être fourni.
M. Charbonneau: Je remercie le ministre de ses conseils qui
viennent sans doute de son expérience sur les banquettes de
l'Opposition, mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Chacun son tour.
M. Charbonneau: Voilà! On prend notre expérience,
M. le Président, pour retourner de l'autre côté.
Très bien, dans ce cas je vais demander au ministre... On voit
que ce sont uniquement des cliniques privées. Est-ce que les CLSC ont
été appelés à participer à cette
opération? Est-ce qu'ils ont été appelés à
soumissionner?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela me prend quelque temps pour
trouver la réponse. Cela s'est fait sous votre gouvernement, mais j'ai
quand même les documents, je pense.
M. Charbonneau: Je comprends, mais...
Une voix: Un CLSC ne peut pas soumissionner là-dedans.
M. Charbonneau: II pourrait se voir octroyer un mandat de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est probablement inscrit.
Une voix: Non, parce qu'un CLSC n'acceptera pas un tel mandat
à moins qu'il ne vienne du ministère des Affaires sociales.
Quand il fait cela, il ne fait pas autre chose pour sa
région.
M. Charbonneau: Peut-être.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'ai ici un CT du 18
décembre 1984 qui donne une synthèse des explications de la
façon dont le gouvernement a procédé à
l'époque. "L'article 61 du règlement sur l'aide sociale
prévoit que l'adulte qui se déclare inapte au travail doit se
soumettre à l'examen médical ou à l'évaluation
psychosociale. Le ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu désire obtenir les services de
contre-expertise médicale quant à l'inaptitude au travail des
requérants d'aide sociale, un rapport d'évaluation
médicale au sens du règlement sur l'aide sociale, la
présence de témoins experts pour la présentation de
dossiers en appel ou pour audition d'une cause devant la Commission des
affaires sociales. "Aucune firme de médecine industrielle n'étant
inscrite au fichier central des services des achats, la direction du service
des programmes de sécurité du revenu a fait parvenir un appel
d'offres à toutes les firmes de ce type qui, à sa connaissance,
oeuvrent au Québec. Ce sont: la Clinique de médecine
industrielle, Chicoutimi; la Clinique de médecine de travail de
Montréal Inc., Montréal; la Clinique de médecine
industrielle et préventive du Québec Inc., Montréal; la
Clinique de médecine occu-pationnelle de Montréal Inc.,
Montréal; la Clinique de médecine industrielle de Québec,
Québec; la Clinique de médecine industrielle Robert et Lizotte
Enr., Québec; la Clinique de médecine du travail de
Sept-Îles Inc., SeptÎîles. "Trois firmes ont
présenté des soumissions, ce sont: la Clinique de médecine
industrielle Robert et Lizotte Enr., Québec; la Clinique de
médecine occupattonnelle de Montréal Inc., Montréal; la
Clinique de médecine industrielle et préventive du Québec
Inc., Montréal. "Le comité de sélection a
procédé à l'évaluation des soumissions
présentées par région en se basant sur le coût des
services, le lieu où les services sont disponibles -distance - et le
coût lorsqu'il y a absence à un rendez-vous donné. "Selon
les régions et à partir des critères ci-haut
mentionnés, les trois firmes présentent des avantages. C'est
pourquoi le comité de sélection a recommandé que les
contrats soient donnés aux trois firmes, en attribuant à chacune
d'elles les régions pour lesquelles elles ont obtenu les meilleures
notes. Ce choix a été approuvé par le sous-ministre, M.
Pierre Sarault. Cette demande est faite conformément à l'article
81 du règlement concernant les contrats de services du gouvernement,
arrêté en conseil 3475-77 du 19 octobre 1977 et modifications. "Le
coût de ce projet, sur une base annuelle, pourrait représenter
pour l'ensemble du Québec un budget de l'ordre de 150 000 $. Ce montant
sera largement compensé pour la réduction des coûts de
l'aide sociale. "Pièces jointes: un cahier de charges et un projet de
contrat avec les trois firmes." C'est signé par le sous-ministre de
l'époque, M. Pierre Sarault et par Mme Pauline Marois qui était
ministre.
M. Charbonneau: Est-ce que cela veut dire que, finalement les
trois firmes se répartissent la vérification dans l'ensemble des
régions du Québec? II n'y a pas de région où il n'y
a pas de vérification.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le territoire de la province est
réparti entre les trois firmes suivant le CT signé par Mme
Marois.
M. Charbonneau: C'est cela. On se comprend. Autrement dit, cette
opération...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Couvre toute la province.
M. Charbonneau: ...couvre tout le Québec.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, oui.
M. Charbonneau: Bon, très bien. Sur cela, M. le
Président...
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 4 du
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
de mai 1986 est donc considéré vérifié. Il nous
reste pour mai 1986 des engagements à vérifier; alors, on
continuera donc avec...
M. Charbonneau: On continuera donc avec le Groupe de soutien aux
initiatives-jeunesse.
Le Président (M. Bélanger): Main-d'Oeuvre et
Sécurité du revenu, subventions à divers organismes
à titre d'aide financière...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, est-ce que
je pourrais avec le consentement de la commission obtenir une suspension de
cinq minutes? J'aurais une petite urgence.
Le Président (M. Bélanger): C'est en
arrière.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cinq
minutes au maximum.
(Suspension de la séance à 16 h 27)
(Reprise à 16 h 33)
Le Président (M. Bélanger): ...revenu, les affaires
urgentes étant réglées, on peut donc reprendre la
discussion.
Une voix: ...en voie de règlement.
Le Président (M. Bélanger): En voie de
règlement... Il y a des choses qui se délèguent
effectivement. M. le député de Verchères, vous aviez la
parole.
M. Charbonneau: Cet engagement concerne le programme Groupe de
soutien aux initiatives-jeunesse.
Le Président (M. Bélanger): Engagement 5,
Main-d'Oeuvre et Sécurité du revenu, mai 1986.
M. Charbonneau: Est-ce que le ministre peut nous dire... Si on
comprend bien la décision qui a été prise, alors que les
groupes pouvaient s'inquiéter il y a quelques mois de l'avenir du
programme, il semble finalement que le ministre ait décidé de
poursuivre l'expérience des groupes de soutien aux initiatives-jeunesse.
On a la liste de ceux qui ont été acceptés. Est-ce que le
ministre pourrait nous dire s'il y a des groupes qui avaient été
constitués et qui se sont vus écartés, parce que
l'objectif, si ma mémoire est fidèle, c'était d'avoir un
groupe de soutien aux initiatives-jeunesse par municipalité
régionale de comté. C'était l'unité de base
territoriale pour reconnaître un tel groupe et donc accorder une
subvention. Est-ce qu'il y a des MRC qui n'ont pas été
considérées?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce qu'on m'a donné ou ce
qu'on me fournit comme information, c'est à deux niveaux. Les gens qui
se sont inquiétés l'ont peut-être été
à l'instigation du député de Verchères, mais tous
les groupes...
M. Charbonneau: J'ai beau, M. le Président, me
référer aux méthodes de travail du député de
Brome-Missisquoi et du ministre, mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je le dis sans
méchanceté, M. le Président. Cela m'a été
dit. C'est du ouï-dire, donc, ce n'est pas admissible.
Le Président (M. Bélanger): Le ouï-dire n'est
pas une preuve admissible.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'attendais que vous le disiez, M.
le Président. Je retiens votre objection.
M. Charbonneau: On peut s'informer, M. le Président, de
méthodes...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On me dit également que
tous les groupes ont été acceptés.
M. Charbonneau: Mon collègue d'Ungava me soumet un
problème particulier. Étant donné que le programme est
basé sur l'unité territoriale de la municipalité
régionale de comté, il n'y a pas de MRC dans le comté
d'Ungava, un territoire qui est régi par la Convention de la Baie-James.
On me signale qu'il y aurait néanmoins un besoin dans ce comté,
comme dans les autres, de constituer, à cause de l'étendue du
territoire, un ou quelques groupes de soutien aux initiatives-jeunesse. Est-ce
que le ministre pourrait regarder la possibilité de faire une exception
pour le territoire régi par la Convention de la Baie-James et signifier
aux personnes, en fait aux populations concernées de ce comté
immense, qui est un comté grand comme un pays pratiquement, qu'elles
pourraient, si elles le désiraient, constituer des groupes de soutien
aux initiatives-jeunesse et que le ministère accepterait de les
supporter comme il a accepté de supporter les autres?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Écoutez, je connais assez
bien le comté qui est représenté par notre collègue
d'Ungava à l'Assemblée nationale. Je connais également
beaucoup d'individus, dans les principales villes de ce comté, qu'il
s'agisse de Chibougamau, de Chapais, mais ce n'est pas parce qu'ils ne sont pas
regroupés en MRC qu'ils sont exclus dudit programme. Un des des
objectifs du programme au début était d'avoir ou d'établir
ce type de groupe, un par MRC, de façon qu'ils ne soient pas trop
près les uns des autres. Mais, le fait de ne pas être
regroupés ou formés en MRC n'interdit aucunement aux gens de ce
comté de présenter une demande.
La façon de fonctionner est la suivante: On soumet une demande au
centre Travail-Québec du territoire où le groupe entend
établir son siège social. Par la suite l'analyse des projets est
faite sur une base comparative. Il y a une grille d'analyse:
L'admissibilité du groupe, le potentiel du groupe, sa formation,
l'expérience du personnel, l'association avec le milieu
économique, les lettres d'appui, la participation au conseil
d'administration du groupe. La direction régionale du ministère
peut, en cas de doute ou pour des raisons d'ordre technique, recourir à
un comité conseil au niveau central, en ce qui concerne les directions
générales. Les acceptations ou
les refus sont signifiés par le directeur de la région.
Lorsqu'un groupe n'est pas content, il y a une possibilité de
révision dans un délai de trois semaines après le refus,
etc. Mats le fait d'être un résident d'Ungava ne
pénalise pas cette communauté plus que celle de
Verchères ou de Brome-Missisquoi pourrait l'être.
M. Charbonneau: En fait, l'information qui a circulé dans
ce comté, ou la perception que les gens ont est mauvaise. Donc on peut
les aviser qu'ils peuvent présenter une demande et que leur demande sera
considérée de la même façon que les autres ont
été considérées dans tout le Québec.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De la même façon. De
façon identique.
M. Charbonneau: Leurs chances sont aussi bonnes que les autres,
finalement, surtout s'il n'y a pas de groupe.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À partir des
critères de comparaison.
M. Charbonneau: Oui, d'accord, je comprends.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'espère que la grille...
J'ai regardé la grille; elle ne m'apparaît pas avantager ou
désavantager quiconque en partant. Maintenant...
M. Charbonneau: Si je comprends bien...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): S'il devait se
révéler que cette grille ne rend pas une justice et une
équité qui est su maximum, je suis ouvert à toute
représentation.
M. Charbonneau: Si on se comprend bien, les gens du comté
d'Ungava peuvent s'organiser avec le programme existant et peuvent
raisonnablement penser que normalement, s'ils font bien leur travail, ils vont
avoir un groupe de soutien eux aussi.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Exactement. Ces demandes, pour
pouvoir les comparer, sont faites à dates fixes. J'aimerais, dans le but
de les aider un peu, vous fournir cette date. Si on veut comparer des demandes
il faut demander aux gens de soumettre les projets à date fixe.
Autrement on compare avec quelque chose qui va venir dans deux mois, qu'on n'a
pas. Sur le plan de la date, je vais prendre une note, je vais vous la
communiquer de façon que vous la communiquiez à votre
collègue d'Ungava.
M. Charbonneau: Mais si on pouvait s'entendre, si la date est
passée, pour qu'on puisse permettre par le biais des centres de
Travail-Québec de donner l'information à la population:
Écoutez, vous aurez jusqu'à, je ne sais pas, la mi-novembre pour
nous présenter une demande qui serait considérée.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur le plan du calendrier, quand
la date est passée c'est parce qu'elle revient. Si cela fait longtemps
qu'elle est passée elle va revenir bientôt.
M. Charbonneau: Le ministre comprend que ce programme a des
effets bénéfiques, que dans la mesure où une région
n'a pas un tel groupe de soutien qu'il est dans son intérêt d'en
constituer un.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Lorsqu'il n'y a pas de groupe de
soutien, on se rend compte qu'il y a moins d'utilisation des autres programmes
aussi, comme Jeunes promoteurs, etc.
M. Charbonneau: Écoutez, on est bien content de voir qu'un
autre programme qui, paraît-il, était très mauvais avant le
2 décembre dernier a maintenant plus de valeur. On ne blâmera pas
le ministre. M. le Président, pour cet engagement financier ça va
aller.
Le Président (M. Bélanger): Considéré
comme vérifié. L'engagement 5 du mois de mai 1986 du
ministère de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu
est donc considéré comme vérifié. Qui?
M. Charbonneau: M. le Président, juste une remarque que
j'ai oublié de faire au ministre. Une petite remarque un peu ironique.
L'engagement précédent, l'engagement 4 sur les cliniques et tout
cela, m'amenait à constater que la distinction entre apte et inapte
existait avant le 2 décembre, avant que le ministre et ses
collègues présentent leur programme politique où on se
proposait de faire la distinction entre les aptes et les inaptes. Si on
vérifie l'inaptitude, c'est parce que la distinction existait avant.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, mais basée sur tout le
programme discriminatoire ne s'appliquant qu'à une clientèle dont
l'âge était inférieur à 30 ans.
M. Charbonneau: On verra comment vous allez résoudre le
problème de l'appliquer pour les 30 à 64 ans et on s'en
reparlera!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Nous vous avons déjà
indiqué nos intentions...
M. Charbonneau: On voit cela!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...d'abolir les discriminations
basées sur l'âge que nous avons héritées de l'ancien
gouvernement et nous avons déjà commencé à poser
des gestes concrets dans ce domaine. Je suis certain que vous l'avez
remarqué bien que vous ne le rappeliez pas souvent. Lorsque nous avons
augmenté le salaire minimum, nous avons aboli toute discrimination
basée sur l'âge.
Le Président (M. Bélanger): Alors, cela nous
amène à l'engagement 7 de mai 1986 du ministère de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu, è la page
11.
Une voix: À l'engagement 6.
M. Charbonneau: Et les Jeunes Volontaires, M. le
Président?
Le Président (M. Bélanger): Vous avez raison. Les
Jeunes Volontaires, engagement 6.
M. Charbonneau: Si je comprends bien, c'est avant que vous
fassiez le transfert. C'est cela?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est exact.
M. Charbonneau: Le ministre comprendra que je lui pose
néanmoins la question à l'égard de la cohérence
puisqu'il n'est pas sans savoir, puisqu'il est dans le même cabinet, que
son collègue, depuis qu'il a hérité de ce
programme-là, a modifié le programme de telle sorte que les
prestations sont maintenant moins élevées et qu'il y a vraiment
un problème de parité. Alors que la parité pouvait
être admissible à un participant des Jeunes Volontaires, elle ne
l'est plus. Curieuse attitude. De plus, alors que le ministre et ses
collègues, à une période pas tellement
éloignée, dénonçaient les programmes d'emplois
temporaires, on se retrouve maintenant avec un programme d'aide aux jeunes qui
réduit le temps d'aide que ces programmes octroient. Depuis qu'il n'est
plus responsable de ce programme, est-ce que le ministre est conscient que par
rapport aux objectifs qu'il continue lui-même de défendre et de
présenter comme étant des objectifs de l'ensemble du
gouvernement, le principe de la parité pour les jeunes
bénéficiaires de l'aide sociale est battu en brèche par
son propre collègue?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Lorsqu'on a hérité
du programme, il était un peu entre deux chaises, si je peux utiliser
l'expression. Les crédits se retrouvaient au ministère de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu et l'administration
pratique se retrouvait au ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche. Étant donné la nature et les caractéristiques
dudit programme, nous avons pris la décision de ne pas poursuivre
quelque chose qui nous semblait être assis entre deux chaises et
d'envoyer le tout, les crédits, l'administration et la
responsabilité dudit programme au ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. Étant donné la grande
compétence de mon collègue, le député de
Maskinongé qui est ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
et ministre du Tourisme, si vous avez dans ce domaine des questions à
poser au ministre, je pense que vous pouvez, en tant que député,
assister à l'étude des crédits.
M. Charbonneau: Oui, mais vous êtes le ministre responsable
des bénéficiaires de l'aide sociale, vous êtes leur
protecteur et vous défendez le principe de la parité.
Êtes-vous conscient que votre collègue va... (16 h 45)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si le programme s'était
appliqué en majorité à notre clientèle, s'il avait
été directement lié à la clientèle de l'aide
sociale, ce programme serait encore chez nous, mais non en partie au
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, comme dans le
passé. Il serait complètement au ministère de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu.
M. Charbonneau: Êtes-vous conscient que la moitié de
la clientèle desservie par ce programme est une clientèle qui est
la sienne, c'est-à-dire la clientèle de l'aide sociale?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non.
Le Président (M. Bélanger): Je voudrais juste vous
rappeler la règle de pertinence des débats. Je pense qu'on
discute une chose qui n'est pas l'objet des crédits.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II a peut-être le droit de
savoir qu'il se trompe au chapitre des statistiques, M. le Président.
Moi, je ne voudrais pas...
M. Charbonneau: ...être éclairé sur mes
erreurs, M. le ministre, si j'en fais.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Effectivement, 40 % de la
clientèle était bénéficiaire de l'aide sociale, et
non 50 %.
M. Charbonneau: Ah bon!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce dont il faut être
conscient - et vous l'avez indiqué - c'est qu'on est, d'abord et avant
tout, au ministère, les défenseurs de notre clientèle. Les
programmes doivent répondre aux besoins de notre clientèle, non
pas dans une proportion minoritaire, mais dans une proportion majoritaire.
Une voix: Et le protocole de transfert...
M. Charbonneau: Oui, mais on ne parle pas de trois personnes. On
parle de suffisamment de monde pour que les 40 %, même si c'est un
pourcentage minoritaire, continuent d'affecter beaucoup de gens.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, et je peux vous...
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que vous
êtes d'accord, M. le député, qu'on revienne a l'objet des
vérifications qu'on a à faire?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je puis peut-être ajouter
que nous avons pris la précaution, lors du transfert - car c'est notre
rôle, comme vous l'avez indiqué, de défendre nos
bénéficiaires - d'indiquer qu'ils devraient continuer à
maintenir un pourcentage d'assistés sociaux. On a réservé
une clientèle, si l'on peut utiliser cette expression, on a
réservé des crédits. Mais, étant donné qu'on
était, en tant que responsable ou défenseur de la
clientèle, à l'intérieur de ce programme, une
clientèle minoritaire comme telle, nous avons accordé des
garanties à notre clientèle et nous avons laissé au
responsable de la clientèle majoritaire les crédits et
l'administration dudit programme.
M. Charbonneau: Là, il faut revenir à l'engagement
qui est devant nous, M. le Président. Est-ce que je pourrais demander au
ministre, sur la base de cet engagement, donc, du fait qu'au mois de mai il
était encore responsable du programme, lorsqu'il a cédé le
programme à son collègue et qu'il lui a souligné qu'il
voudrait néanmoins qu'il s'assure que les bénéficiaires de
l'aide sociale puissent continuer d'en profiter, s'il s'est également
assuré que le principe de la parité qui existait quand il
était le responsable, en mai 1986, puisse continuer par la suite?
Une voix: Les normes ont été faites en fonction de
cela.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, les normes ont
été faites en fonction de cela.
M. Charbonneau: Si je comprends bien, c'est votre collègue
qui n'a pas respecté vos avis et vos conseils.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vous ai indiqué que les
normes ont été faites en fonction de cela. En ce qui concerne ces
engagements, les normes ont été appliquées. Si vous avez
des questions à poser sur des engagements financiers du ministère
du Loisir, de la Chasse et de la Pêche ou du ministère du Tourisme
pour le mois de juin 1986, je vous invite à vous présenter
à ladite commission où mon collègue qui est
spécialiste en la matière se fera un plaisir de répondre
à vos nombreuses questions.
M. Charbonneau: M. le Président, je n'ai pas d'autres
questions, seulement une constatation quant à cet engagement. Je me
rends compte que le ministre a correctement fait ses devoirs, mais que son
influence commence à diminuer dans le cabinet. S'il n'est même pas
capable de faire en sorte que le ministre du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche suive ses recommandations...
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Verchères, je vous rappellerais que ce
commentaire n'est pas pertinent. Les engagements financiers et les actions des
autres ministres sont étudiés, analysés et
vérifiés dans d'autres commissions.
M. Charbonneau: Vous savez, M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): On vous invite à
vous y rendre. Ce sera, je pense, une excellente chose pour le bien-être
des bénéficiaires que vous voulez protéger.
M. Charbonneau: Voilà! Vous savez, M. le Président,
que le rôle de l'Opposition est de faire les liens et que parfois les
commissions parlementaires les rendent difficiles à faire au
départ. Comme ancien journaliste, j'apporte une particulière
attention aux liens. Il me semble que, lorsqu'on fait des liens, la
vérité et la situation deviennent plus apparentes et plus
claires, et les jugements que doivent porter nos concitoyens et nos
concitoyennes sur nos actions sont également plus clairs.
Le Président (M. Bélanger): Si on faisait le lien
avec ce qu'on disait avant, donc Main-d'Oeuvre et Sécurité du
revenu de mai 1986, l'engagement 6 est-il accepté?
M. Charbonneau: Accepté, M. le Président. On verra
le reste avec le ministre des loisirs.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...du
Tourisme.
Le Président (M. Bélanger): Cela nous amène
à la page 11, à l'engagement 7 de Main-d'Oeuvre et
Sécurité du revenu: Subventions à divers organismes
à titre d'aide financière pour la réalisation de divers
projets, dans le cadre du programme d'aide aux jeunes promoteurs.
M. Charbonneau: II reste l'engagement 7, si je comprends
bien.
Le Président (M. Bélanger): C'est bien cela. Page
11.
M. Charbonneau: Écoutez, M, le Président, le
ministre nous a indiqué tantôt qu'il ne se gênait pas - et
on l'a félicité, je pense que c'était correct de le faire
- de protéger les intérêts de son comté. II ne me
blâmera pas de faire de même aujourd'hui à l'occasion de cet
engagement financier.
J'ai un cas de comté; j'étais pour lui adresser une lettre
et je me suis dit: "Torvis!" - après l'avoir signée hier et
préparé les engagements financiers d'aujourd'hui - je vais la lui
transmettre, cela va économiser un timbre.
M. Paradis (Brorne-Missisquoi): M. Go-beil vous en saura
gré.
M. Charbonneau: Et voilà! Je me suis dit: Peut-être,
que lorsqu'on peut parler de vive voix et pas uniquement par lettre - il n'y a
pas encore de système technologique qui nous permettrait d'envoyer une
missive audiovisuelle. Je vais vous la lire, simplement, M. le Président
- M. le ministre, par votre entremise, M. le Président.
M. Leclerc: Est-ce que c'est la réponse que vous
lisez.
M. Charbonneau: Non, c'est la lettre qui est la demande que je
m'apprêtais à formuler au ministre à l'égard de cet
engagement.
Le Président (M. Bélanger): C'est pertinent
à l'engagement 7, M. le député"?
M. Charbonneau: M. le Président, c'est très
pertinent à l'engagement 7.
Le Président (M. Bélanger): Alors, on vous
écoute.
M. Charbonneau: Cela s'est produit à peu près dans
la même période et c'est exactement... Vous allez pouvoir vous
instruire également. Je pense que pour les nouveaux
députés de comté, on va expliquer un peu comment
fonctionne un bureau de comté.
Le Président (M. Bélanger): Dans l'Opposition.
M. Charbonneau: Peut-être.
Le Président (M. Bélanger): On vous écoute,
M. le député de Verchères.
M. Charbonneau: Merci, M. le Président.
M. le ministre, je vous soumets à présent le cas de M.
Robert Saint-Laurent.
C'est un homme qui s'est récemment lancé en affaires. Il a
ouvert une petite vitrerie à McMasterville. Au fond, le problème
- je ne lirai pas la lettre, je vais vous l'expliquer très simplement -
c'est que cet homme faisait affaires avec une fonctionnaire du ministère
de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu qui avait des
échéanciers. Il avait soumis son projet dans le cadre du
programme Jeunes Promoteurs. Il a dû commencer ses activités avant
d'avoir l'acceptation de son projet.
Je sais que cela contrevient à une des conditions
d'admissibilité du programme. Sauf qu'il l'a fait, d'une certaine
façon, à son corps défendant. La fonctionnaire qui avait
son dossier est partie en vacances pour un certain temps et la situation
était telle qu'il avait des contraintes de fonctionnement de son projet.
Il ne pouvait pas attendre parce qu'une fonctionnaire était en vacances
et que personne n'avait pris la relève pour traiter son dossier. Donc,
il s'est lancé en affaires et il a ouvert l'entreprise.
Voici ce que je vous demandais dans cette lettre que je vais vous
remettre. S'il y a moyen, étant donné qu'il y avait eu une amorce
de l'étude du dossier selon les normes et que, normalement, s'il n'y
avait pas eu cette situation particulière... Ce n'est pas un blâme
pour la personne qui a pris ses vacances ou un congé de
maternité, je ne sais pas effectivement de quelle sorte de congé
il est question. Dans la mesure où, finalement, on pourrait
reconnaître que, n'eût été cela, le dossier aurait
été traité, ce que je vous demande, c'est de faire une
évaluation et, si l'évaluation est positive, de l'accepter comme
elle aurait dû l'être. Si elle est négative... De toute
façon, elle aurait été négative, qu'elle soit
entrée dans les délais ou non. Donc, que l'on traite
l'évaluation du projet comme on l'aurait fait s'il n'y avait pas eu
cette période d'intermission. Si mon concitoyen, M. Saint-Laurent, a
effectivement droit à une subvention ou s'il avait eu droit normalement
à une subvention dans le cadre de ce programme, qu'on lui accorde, tout
simplement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II s'agit du type de cas que l'on
reçoit régulièrement, comme ministre, que l'on soit dans
n'importe quel ministère. Ma politique est la suivante. Dans le cas de
ces demandes, et c'est la même pour tous les citoyens et pour tous les
membres de l'Assemblée nationale, je procède à une
évaluation des circonstances qui ont entouré le cas, comme vous
l'avez indiqué; on vérifie. Si le ministère, cela nous
arrive... On n'est pas parfait au ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu, on tend vers cela de plus en plus, mais il y
avait de la marge...
M. Charbonneau: Je vois qu'il reste encore beaucoup de marge.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On n'est pas parfait. Si la faute
- si je puis utiliser l'expression - est imputable au ministère et qu'un
citoyen s'est vu privé de quelque chose auquel il avait droit, parce
qu'on n'a pas fait ce que l'on aurait dû normalement faire, lorsque nous
avons la possibilité de corriger la situation, mes instructions sont
toujours à cet effet. Maintenant, il faut s'assurer que la
réglementation ainsi que le processus m'autorisent, comme ministre, ou
autorisent le ministère, à corriger ces situations d'injustice.
Je fais même attention, dans toute nouvelle loi ou réglementation,
de prévoir un mécanisme qui, sans nous mener à des cas de
patronage, nous permet quand même, une fois que l'on a reconnu que l'on
aurait pu mieux agir de façon interne et qu'il s'agit d'une lacune du
ministère finalement, de porter le fardeau de cette lacune et non le
citoyen. C'est dans cet esprit, M. le député, que le cas que vous
nous soumettez sera traité.
M. Charbonneau: Merci, M. le ministre. Il ne me reste qu'à
vous transmettre la lettre...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Est-ce qu'on peut en avoir une
copie? On s'excuse de ne pas avoir la réponse...
M. Charbonneau: On va vous donner la copie originale,
signée.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...immédiatement; on n'est
pas aussi rapide que cela.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de.,.
M. Charbonneau: Cela viendra lorsque vous aurez atteint ce niveau
de perfection que vous recherchez.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Verchères, est-ce que l'on doit
considérer que...
M. Joly: ...est tellement loin. M. Charbonneau: Oui, je
sais.
Le Président (M. Bélanger): ...que l'engagement 7
est vérifié?
M. Charbonneau: Oui, M. le Président. Le
Président (M. Bélanger): La vérification des
engagements financiers du ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu pour les mois de janvier, février,
mars, avril, mai et juin 1986 est terminée, sauf en ce qui a trait
à l'engagement 15 du mois de mars 1986 dont la vérification est
reportée à une date ultérieure. Donc, nous suspendons la
séance jusqu'à 20 heures ce soir alors que nous reprendrons les
travaux. À 20 heures précises.
Une voix: Précises.
Le Président (M. Bélanger): Précises.
Une voix: Est-ce que c'est le député de
Verchères qui va être là?
Le Président (M. Bélanger): Ce n'est pas lui qui
sera là. Ce sera M. le député de Gouin, je
présume.
M. Leclerc: ...attendu une demi-heure.
M. Charbonneau: II y en a qui ont atteint un niveau de
perfection, ils finissent même avant l'heure!
Le Président (M. Bélanger): Bon. On vous remercie
beaucoup. Les travaux sont suspendus jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 16 h 57)
(Reprise à 20 h 5)
Le Président (M. Bélanger): À l'ordre, s'il
vous plaît! La commission des affaires sociales se réunit afin de
procéder à la vérification des engagements financiers des
ministères de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
et Santé et Services sociaux pour les mois de janvier à juin
1986. Nous avions ajourné à la suite de l'analyse des engagements
financiers du ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu. Ce soir, nous procédons à celle
du ministère de la Santé et des Services sociaux. M. le
député de Gouin.
Santé et Services sociaux Affaires en
suspens
M. Rochefort: Peut-être juste une question, si Mme la
ministre est d'accord. A la fin de l'étude des crédits du
printemps dernier, il restait un certain nombre de documents qui devaient
être envoyés aux membres de là commission quant aux
demandes qu'on avait faites. Est-ce que la ministre a un calendrier
établi quant aux documents qui restent à nous envoyer? Il y avait
notamment le plan annuel d'immobilisations, la liste des
organismes relevant de la ministre selon les catégories où
il y aurait encore des jetons de présence ou non et un troisième
document que je n'ai pas en note ici.
Mme Lavoie-Roux: Excusez-moi, M. le Président, vous nous
aviez demandé - et je ne suis pas sûre qu'on vous l'ait fait
parvenir - la liste des personnes responsables des dossiers à
l'intérieur du cabinet. Je ne sais pas si...
M. Rochefort: C'est vrai que je n'ai pas reçu cela, vous
avez raison. Vous avez une bonne mémoire. Mais il y en a un autre que...
Je n'ai pas mon dossier.
Mme Lavoie-Roux: Si cela peut consoler le député de
Gouin, les mêmes trous de mémoire m'arrivaient quand
j'étais à sa place.
M. Rochefort: Voyezî On va bien s'entendre. En tout cas, il
y en a un autre. J'ai une note à mon bureau. Prévoyez-vous
être en mesure de nous fournir ces derniers documents dans un avenir
rapproché?
Mme Lavoie-Roux: Vous l'avez reçue, me dit-on.
M. Rochefort: La liste des membres du cabinet?
Mme Lavoie-Roux: Oui. Vous l'avez reçue.
M. Rochefort: Je sais que j'ai reçu deux documents,
notamment avec les déficits et ces questions-là.
Mme Lavoie-Roux: Page 142.
M. Rochefort: C'est possible. II reste donc les PAI, les
organismes relevant de la ministre pour lesquels on avait encore droit à
des jetons de présence.
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Rochefort: Et ceux où on n'aura plus droit aux
jetons.
Mme Lavoie-Roux: Je peux vous dire cela.
M. Rochefort: Est-ce que vous pouvez aussi déposer le
document? Oui?
Mme Lavoie-Roux: II y a trois organismes à qui j'ai
demandé de procéder à l'application de la décision
touchant les jetons de présence et le cas échéant, s'ils
ne peuvent pas s'y conformer, de nous le laisser savoir. Ce n'est pas
finalisé, mais je peux vous donner le nom des trois organismes par
contre, si vous voulez. C'est la Commission d'appel pour les autochtones du
Québec, le Fonds de la recherche en santé du Québec et la
Corporation d'hébergement du Québec.
Au sujet de quelques autres organismes, une recommandation a
été soumise au Conseil des ministres touchant l'Office des
personnes handicapées du Québec demandant qu'il puisse conserver
ses jetons de présence. Pour le Comité consultatif de
pharmacologie, la Commission d'examen et la Régie de l'assurance-maladie
du Québec, en ce qui a trait à leurs comités de
révision. Dans ces trois derniers cas, il s'agit d'avis d'experts ou
enfin, ce sont des experts qui oeuvrent dans ces comités. C'est vraiment
du temps professionnel très spécialisé. Maintenant, il
reste trois mémoires en préparation: le Conseil des affaires
sociales et de la famille - non, là-dessus je dois vous dire qu'ils ont
accepté de renoncer eux-mêmes avant même que je leur
écrive; le Comité de la santé mentale qui, pour le moment,
existe toujours mais n'est pas actif, compte tenu d'autres travaux qui se font;
et il reste le Conseil québécois de la recherche sociale.
M. Rochefort: Le deuxième comité de santé
mentale, celui qui est né cet été, fonctionne-t-il avec
jetons ou avec rémunération?
Mme Lavoie-Roux: Non, il ne faut pas confondre. Vous aviez
à l'intérieur du ministère le comité de la
santé mentale.
M. Rochefort: Oui, je comprends.
Mme Lavoie-Roux: Présentement il a suspendu ses
activités pour faire place au groupe de travail sur la politique de
santé mentale.
M. Rochefort: Ce groupe de travail fonctionne sous quelle sorte
de rémunération?
Mme Lavoie-Roux II n'a aucune rémunération.
M. Rochefort: Aucune rémunération, ni jeton de
présence.
Mme Lavoie-Roux: Non.
M. Rochefort: D'accord. La Régie de
l'assurance-maladie?
Mme Lavoie-Roux: Le mémoire a été
transmis.
M. Rochefort: Pour dérogation?
Mme Lavoie-Roux: Je suis incapable de vous le dire, je m'excuse.
Je ne me souviens pas.
Il semblerait que ce soit pour demander
une dérogation dans ce cas aussi. C'est cela.
M. Rochefort: Est-ce que vous pouvez déposer le
document?
Mme Lavoie-Roux: Je pourrais vous envoyer une liste
plutôt.
M. Rochefort: Parfait. Il n'y a pas de problème.
Pourrait-on recevoir cela prochainement?
Mme Lavoie-Roux: Oui, je l'espère. M. Rochefort:
Quant au PAI.
Mme Lavoie-Roux: Quant au PAI, je peux vous déposer tout
de suite le programme pluriannuel d'immobilisations 1986-1987, 1988-1989 qui
représente... Enfin, je vais le déposer si vous le voulez.
M. Rochefort: D'accord. Je vais retrouver dans mes notes le
troisième, s'il y en a un, et on en reparlera. 11 me semble que j'en ai
un troisième. En tout cas, il n'y a pas de problème.
Mme Lavoie-Roux: II semble que le troisième que vous
demandiez, c'étaient les montants concernés par la contribution
gouvernementale à l'assurance-responsabilité de la FMSQ.
M. Rochefort: ...bon sens.
Mme Lavoie-Roux: Ceci n'est pas encore...
M. Rochefort: Est-ce encore en négociation?
Mme Lavoie-Roux: C'est encore en négociation. On
espère que cela sera réglé d'ici peu, mais ce ne l'est pas
encore.
M. Rochefort: D'accord. Merci.
Organisation des travaux
Le Président (M. Bélanger): Avant de
procéder, puisqu'on était au stade des présentations, ce
soir, à l'ordre du jour modifié que nous avons, nous
vérifierons les crédits du ministère de la Santé et
des Services sociaux pour janvier, février et mars 1986, sauf en ce qui
concerne le programme 13 de janvier 1986, c'est-à-dire en ce qui
concerne l'OPHQ et les programmes 6 et 7 concernant l'OPHQ, que nous pourrions
revoir. D'ailleurs, on fera l'examen de l'OPHQ prochainement. Ils seront sur
place et ce sera plus facile de le faire à ce moment.
M. Rochefort: M. le Président, sauf erreur, l'entente qui,
je croyais, avait été conclue par l'intermédiaire de la
secrétaire de la commission indiquait que, dans les six mois de
vérification des engagements financiers, il y avait ici et là des
engagements qui relevaient de l'OPHQ; plutôt que de demander à
l'OPHQ de se déplacer à l'occasion des trois séances que
nous tenons pour l'étude de ces six mois, on concentrait tous les
engagements à la dernière séance qui, sauf erreur, aura
lieu le 30 octobre. Mais cela ne se fait pas dans le cadre de l'audition de
l'OPHQ comme organisme public.
Le Président (M. Bélanger): Non, non.
M. Rochefort: Notre séance des engagements financiers du
30 octobre...
Le Président (M. Bélanger): Vous avez tout à
fait raison. C'est mon erreur et je m'en excuse. C'est d'ailleurs prévu
comme tel. Je m'en excuse. Les programmes qui concernent l'OPHQ, on ne les
verra pas ce soir. Nous les verrons le 30 octobre et en une seule fois. Alors,
cela évitera de déplacer les gens à plusieurs reprises.
D'accord.
Vérification des engagements Janvier
On peut donc procéder. J'appelle les premiers états
financiers, ceux de janvier 1986, du ministère de la Santé et des
Services sociaux. L'engagement 1.
M. Rochefort: M. le Président, est-ce que cette firme a
été choisie par voie de soumissions publiques?
Mme Lavoie-Roux: Dans ce cas, comme dans plusieurs autres cas
où il s'agit de matériel d'ordinateur ou relié aux
ordinateurs, il s'agit d'un contrat ouvert qui a été
négocié par le Service des achats du gouvernement.
Le Président (M. Bélanger): Je pense que, en cette
matière - je ne veux rien affirmer, c'est peut-être un
complément de réponse si vous me permettez - ces contrats sont
négociés au moment de l'achat des équipements et les
marges de manoeuvre sont très limitées, puisque, dans la
production de logiciels ou d'équipements comme tels, à cause de
problèmes de compatibilité, vous êtes obligé de
transiger avec les mêmes firmes une fois que vous avez
commencé.
M. Rochefort: Écoutez, M. le Président, je ne sais
pas ce que la ministre va nous dire là-dessus, mais il y a un
engagement
spécifique de 44 551 $. Je n'ai aucune indication dans le
document qui est là selon laquelle on fait affaires avec une firme qui
nous a déjà fourni d'autres équipements. La ministre nous
dit que cela a été fait par le service général des
achats, ça va? Est-ce que ce service a procédé par voie de
soumissions publiques, d'appel d'offres limité, ou autre.
Mme Lavoie-Roux: Au tout début, oui. Je le dis sans
malice, je pense que ceci a même été négocié
avant que nous arrivions au gouvernement. Quand parfois on veut
répéter ce type d'achats il arrive qu'on soit aussi limité
par la compatibilité des équipements. Il peut arriver que cela
demeure pendant un bon bout de temps parce qu'on ne peut pas changer, compte
tenu de la nécessité de la compatibilité.
M. Rochefort: À quels services allaient ces huit
micro-ordinateurs?
Mme Lavoie-Roux: On me dit que c'est dans l'ensemble des
directions du ministère. Actuellement il y a un parc d'à peu
près 80 micro-ordinateurs à l'intérieur du
ministère. On vise à atteindre le chiffre de 100. Je pense qu'on
est maintenant dans le processus de compléter le parc. On avait les
parcs immobiliers, il semble que maintenant nous ayons les parcs d'ordinateurs
aussi.
M. Rochefort: Oui, c'est la nouvelle mode. Est-ce qu'il y a un
document qui a été préparé au ministère
quant aux orientations du ministère au plan de l'informatisation. On
sait que c'est la grande mode dans l'ensemble des organismes gouvernementaux.
Il y en a qui ont un plan un peu plus défini, ce qui leur permet d'y
aller pas trop à la pièce. Dans d'autres endroits on
s'aperçoit que c'est presque une politique à la pièce
où on se retrouve avec des équipements qui sont incompatibles
d'un service à l'autre dans le même ministère. Est-ce qu'au
ministère de la Santé et des Services sociaux il y a un plan bien
arrêté, bien défini et bien intégré en
matière de services informatiques?
Mme Lavoie-Roux: Comme il s'agit d'une question quand même
très spécialisée, je vais demander à M. D'Astous de
répondre à la question.
M. D'Astous (André): Depuis à peu près cinq
ans, il y a eu deux tentatives importantes pour construire des plans directeurs
de l'informatique. Les deux plans ont avorté pour la simple raison que
c'était des dossiers dirigés par les informaticiens et les
produits qui en sortaient étaient des équipements, c'était
un parc ultra-sophistiqué et les besoins comme tels des gestionnaires
n'ont jamais été pris en compte vraiment. Depuis deux ou trois
mois, on recommence l'opération une troisième fois, mais cette
fois-ci avec comme préoccupation majeure, vraiment une description de la
problématique des systèmes de gestion et des équipements
qui les supportent. Mais les équipements qui les supportent étant
en complément, l'important est d'avoir des bonnes données valides
et utilisables et c'est vraiment là-dessus qu'on met des efforts
importants. On a d'ailleurs eu une décision du Conseil du trésor
qui nous autorise dans quelques temps à aller dans le public pour
embaucher des contractuels pour nous aider à mettre cela à terme.
C'est une préoccupation très importante et qu'on veut garder le
plus terre à terre possible pour répondre aux besoins
d'information des gestionnaires. Ce plan comprendra, en plus de la
problématique des systèmes, les gros systèmes
informatiques, la bureautique et la micro-informatique. Mais, bien sûr,
comme politique actuelle, comme en fait foi le contrat négocié,
on veut, autant que possible, autant en termes de traitement de texte que
d'équipement micro-informatique, avoir des équipements
compatibles. Dans l'ensemble, les équipements sont tous compatibles
entre eux présentement.
M. Rochefort: À quel degré avez-vous
complété ce programme? Même s'il ne tient pas dans un
document arrêté et accepté au ministère et au
Conseil du trésor vous avez quand même amorcé ce processus,
j'imagine, avec une certaine idée des besoins du ministère. Dans
quelle mesure ces besoins sont-ils rencontrés à ce jour en termes
d'équipements informatisés?
M. D'Astous: Au sujet de la bureautique, si on parle des
traitements de texte et trucs assimilés, on a à peu près
80 équipements, unités de traitement de texte. On pense qu'il
faudrait en ajouter peut-être encore 50 %. C'est d'autant plus
justifié qu'avec la nouvelle organisation administrative où on
fait sept directions générales, cela s'impose de plus en plus. En
ce qui concerne les micro-ordinateurs, on pense qu'une vingtaine de plus serait
quelque chose d'intéressant. En ce qui concerne les gros
équipements informatiques, vraiment, il y a d'abord une question de
pertinence des systèmes pour savoir vers quelle voie on se dirige,
etc.
Comme complément de réponse...
M. Rochefort: Oui.
M. D'Astous: II y a une conception administrative qui est en
élaboration actuellement sur les systèmes financiers et
budgétaires. C'est un système très complexe. On arrive
à la toute fin de la conception
administrative qui va débaucher sur une décision du
Conseil du trésor d'ici à quelques mois pour nous permettre de
réaliser techniquement un système qui intègre l'ensemble
des volets monstrueux de la chose budgétaire au ministère. C'est
une préoccupation très immédiate qui va démarrer
dans quelques mois seulement.
M. Rochefort: Cela va. Merci.
Le Président (M. Bélanger): Cela va? Est-ce que
l'on peut considérer l'engagement 1 comme vérifié?
M. Rochefort: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): D'accord. L'engagement
2: Contrat pour l'achat d'un système de traitement de texte AES 7358
avec un ensemble de logiciels et équipements
périphériques. En bas, il y a une note explicative qui dit qu'il
s'agit d'un contrat conclu avec ce fournisseur, selon les prix et conditions
déterminés dans une commande ouverte émise le 31 janvier
1984, CT 148539, à la suite d'un appel d'offres auprès des
fournisseurs québécois d'appareils de traitement de texte.
M. Rochefort: Pour quel service précisément est-ce
que l'appareil a été acheté?
M. D'Astous: Si vous voulez, on peut vous fournir une liste des
équipements par direction et par service qui comporte les 80
équipements. Actuellement, c'est réparti dans l'ensemble des
directions et des services du ministère.
M. Rochefort: D'accord, sauf qu'ici on parle d'un système.
Celui-ci, par exemple, a été affecté à quel
service?
M. D'Astous: Ce système comprend huit consoles,
c'est-à-dire que c'est un équipement en grappe, comme on
l'appelle. Il y a une unité centrale de traitement avec huit consoles en
périphérie. Ces consoles peuvent être distribuées
dans n'importe quelle unité ou n'importe quel service sans contrainte.
Je ne peux pas vous dire à quels endroits sont allés ces
équipements parmi les 80; on en est vraiment incapable. On pourrait le
faire, mais il faudrait vérifier.
M, Rochefort: Cela va.
Le Président (M. Bélanger): Y a-t-il d'autres
questions sur l'engagement 2? Cela va? Est-ce qu'on le considère comme
vérifié?
M. Rochefort: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Merci.
L'engagement 3: Contrat pour la location, l'achat et l'entretien de dix
écrans, pour une période de 36 mois. Le fournisseur est COMTERM,
le montant de l'engagement est de 25 000 $. Il s'agit d'une soumission sur
invitation, contrat... Excusez-moi.
M. Rochefort: Où voyez-vous cela?
Le Président (M. Bélanger): C'est l'engagement 4,
je passais tout droit.
M. Rochefort: D'accord. Quand on parle d'écrans, j'imagine
que l'on parle d'écrans cathodiques?
M. D'Astous: C'est cela.
M. Rochefort: Oui. Cela se situe aussi dans l'ensemble des
80...
M. D'Astous: Non.
M. Rochefort: Non?
M. D'Astous: C'est différent. Ces écrans sont
reliés au gros ordinateur du BCI. Ce n'est pas du tout la même
approche informatique. Là, c'est de la grosse quincaillerie.
M. Rochefort: D'accord. Alors, expliquez-nous donc cela un
peu.
M. D'Astous: Entre autres, au système d'informatique du
ministère, ceux qui font des programmes, qui montent des systèmes
informatiques. Ces programmes peuvent être faits, comme anciennement, sur
papier, avec des essais en "batch" la nuit ou faits directement sur des
consoles, sur des écrans où l'on voit le travail et où
l'on peut corriger immédiatement. Ce genre de travail nécessite
évidemment plus d'équipements informatiques, mais il est pas mal
plus rentable en termes de rapidité d'exécution.
Il y a aussi des équipements qui sont requis pour les gens qui
travaillent avec les systèmes financiers, entre autres. Ces genres
d'écrans sont vraiment spécialisés et il n'y a que des
systèmes précis qui y ont accès. II faut comprendre que
des systèmes qui sont directement en connexion avec de gros ordinateurs,
il faut être très sélectif dans l'application qu'on veut en
faire. C'est la grosse plomberie de l'informatique.
M. Rochefort: Est-ce que cela complète le réseau,
ces dix unités ou...
M. D'Astous: Je ne pourrais vraiment pas vous le dire pour ce qui
est de ce volet des écrans reliés au gros ordinateur.
M. Rochefort: Là aussi, j'imagine que cela fait partie
d'un appel d'offres global qui
a été fait antérieurement?
M. D'Astous: Toujours. C'est cela, C'est encore plus vrai
lorsqu'il s'agit d'équipements qui gravitent autour d'un ordinateur.
C'est vraiment essentiel que ce soit un équipement très
compatible...
M. Rochefort: Quand vous négociez un contrat comme
celui-là sur une longue période sans avoir arrêté
définitivement au moment de la conclusion de l'entente, toute la demande
que vous ferez sur la période au cours de laquelle vous vous
prévaudrez des clauses du contrat, cela fonctionne comment, c'est par
clause d'indexation ou... Par exemple, une unité, je ne sais pas si ce
contrat date de 1984, il est évident qu'un équipement en 1984
coûtait un coût X et qu'en 1986 son prix est rendu X plus Y. Le
plus Y est établi comment, au moment de la signature du contrat en 1984
si on reste dans l'exemple?
M. D'Astous: Généralement, les contrats sont sur
trois ans, par exemple, où on a un minimum d'achat d'équipement
requis par année. J'imagine aussi sous toute réserve que dans
l'approche contractuelle il y a des ententes d'indexation, soit l'inflation,
selon la période où l'équipement est requis. Ce n'est
sûrement pas le prix 1984 qui est valide en 1987, sûrement pas.
À ce moment-là, c'est plutôt le SAG qui pourrait vraiment
préciser cette question. J'imagine que c'est cela.
M. Rochefort: Au cours des trois derniers engagements financiers,
puisque dans une certaine mesure, je ne connais pas la proportion, cela
chevauche sur la fin d'un mandat et le début d'un nouveau. Est-ce qu'il
s'agit de CT que vous avez dû, vous, comme ministre, resigner?
M. D'Astous: Non, quand il s'agit d'une commande ouverte, la
première, il y a un CT, il y a un appel d'offres et le SAG coordonne
tout cela. Lorsqu'on veut, au ministère, avoir accès à cet
appel d'offres ouvert pour nos besoins, les gens habilités au plan de
gestion financière du ministère demandent des réquisitions
au SAG, sans que la ministre ne soit obligée d'autoriser ladite
dépense, parce que cela fait partie des pouvoirs des fonctionnaires
à cet égard, bien sûr, dans la limite de l'appel d'offres
et des conditions fixées par le SAG.
M. Rochefort: Est-ce qu'il serait possible, M. le
Président, qu'à une prochaine séance de
vérification des engagements financiers on nous dépose un
exemplaire d'une copie d'un appel d'offres général comme
celui-là, pour voir un peu quelle est la teneur, les
éléments compris dans un contrat comme celui-là?
Mme Lavoie-Roux: D'accord, je pense qu'il n'y a pas d'objection,
c'est !a façon dont on procède dans le fond.
M. Rochefort: Oui, je souhaiterais vraiment qu'on en ait un qui
nous montre jusqu'à quel point justement dès le départ ce
qui est prévu, ce qui est arrêté, dans quelle mesure les
fonctionnaires peuvent aller rechercher d'autres éléments
prévus dans cet appel d'offres signé, sans avoir besoin de
retourner à l'étape ministérielle ou du Trésor.
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur l'engagement 3?
M. Rochefort: Non.
Le Président (M. Bélanger): On le considère
comme vérifié?
M. Rochefort: Oui, avec la réserve qu'il y a un document
à nous parvenir.
Le Président (M. Bélanger): Oui, qu'il y a un
document qui nous vient pour nous préciser la procédure.
Parfait.
L'engagement suivant, l'engagement 4: Soumissions sur invitation:
Contrat pour l'impression de 8 000 000 de dépliants sur les enfants mal
aimés, dont 6 400 000 en français et 1 600 000 en anglais. Plus
bas soumissionnaire: Imprimerie Junros Inc., Montréal. Montant de
l'engagement, c'est Justice et Santé, c'est un projet conjoint, je
présume, pour un contrat global de 75 183 $. On a ici douze soumissions
demandées, huit reçues. On a les autres soumissionnaires qui
étaient les plus près. Cet engagement est également
transmis à la commission des institutions forcément s'il va aussi
au ministère de la Justice.
M. Rochefort: J'imagine que c'est relié à la
Protection de la jeunesse.
Mme Lavoie-Roux: C'est un contrat qui est indiqué, c'est
une soumission sur invitation avec respect du plus bas soumissionnaire. Les mal
aimés. Je pense que conjointement le ministère de
l'Éducation et de la Santé...
M. Rochefort: Éducation ou Justice?
Mme Lavoie-Roux: Affaires sociales, Éducation et Justice.
Le ministère de la Justice et celui des Affaires sociales, et cela a
été distribué avec les chèques d'allocations
familiales. C'était le gouvernement du Québec, les
ministères de l'Éducation, de la Santé et des Services
sociaux, de la Justice, le Comité de la protection de la jeunesse.
M. Rochefort! Est-ce que c'est uniquement par le biais des
chèques d'allocations familiales que cela a été
distribué?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Rochefort: De façon exclusive?
Mme Lavoie-Roux: Je pense que c'était à la
disposition aussi dans des kiosques. (20 h 30)
M. Rochefort: CLSC et tout cela?
Mme Lavoie-Roux: Je ne pourrais pas vous dire s'ils ont
été distribués dans les CLSC. Ils ont été
mis è la disposition... Le reste a été distribué
dans le réseau des Affaires sociales. Il y a eu l'envoi par la poste et
le reste est distribué.
M. Rochefort: Cela s'insère-t-il dans un projet
particulier du ministère?
Mme Lavoie-Roux: J'imagine que oui, mais je dois vous dire que
cela aussi a été fait avant que j'arrive. J'ai l'impression que
c'est à l'intérieur d'un projet relié à la
protection de la jeunesse touchant les enfants maltraités. Justement,
c'est intitulé "Ces enfants qu'on maltraite". On les a appelés
"Les enfants mal aimés".
Il n'y a pas seulement la petite brochure, on peut vous montrer - je
suis certaine que vous l'avez vue - ta... C'est celle en anglais: "Rejected
children".
M. Rochefort: D'accord. Est-ce que... Mme Lavoie-Roux: Allez,
allez.
M. Rochefort: ...cela fait aussi partie des émissions de
télévision qui sont présentées, depuis quelques
semaines, à Radio-Québec autour du même sujet?
Mme Lavoie-Roux: Je ne peux pas vous dire si un lien a
été fait entre les deux.
M. Rochefort: C'est pour voir si on a affaire à un plan
global.
Mme Lavoie-Roux: Si cette émission est intitulée
"Les enfants mal aimés", on peut imaginer que c'est dans la
foulée ou dans le prolongement de cette publication. J'image que c'est
un travail de sensibilisation.
M. Rochefort: Est-ce qu'on pourrait avoir, s'il existe, un
document sur l'ensemble du programme qui touche cette préoccupation?
Mme Lavoie-Roux: Pardon?
M. Rochefort: Est-ce qu'on pourrait avoir une copie du programme
car on voit qu'à l'engagement 4 ce sont des dépliants, à
l'engagement 5, des brochures, à l'engagement 6, des volumes? On sait,
et je viens d'y faire référence, qu'il y a des émissions
de télévision. J'imagine que tout cela faisait partie d'un
certain plan intégré...
Une voix: Un plan d'ensemble.
M. Rochefort: C'est cela, un plan d'ensemble. J'imagine que c'est
peut-être consigné dans un mémoire au Conseil des ministres
ou quelque part.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez. Je pense que, même si cela
touche tous les enfants, il faut faire une différence entre celui-ci qui
est vraiment relié à la protection de la jeunesse et le volume
suivant qui est intitulé "Mieux vivre avec son enfant". C'est une
édition de 19B3 qui est distribuée surtout dans les centres
hospitaliers où les enfants...
M. Rochefort: Oui, je comprends quant à l'engagement 6. Je
l'ai intégré dans mon intervention, mais l'engagement 5 concerne
le même sujet. Ce sont les enfants mal aimés et là on parle
plutôt de brochure que de dépliant.
Mme Lavoie-Roux: Est-ce la brochure?
M. Rochefort: Oui, c'est cela, c'est l'autre document. D'accord.
Mais n'existe-t-il pas un petit plan d'ensemble? N'est-ce pas
intégré à quoi que ce soit?
Mme Lavoie-Roux: Non, c'est vraiment relié au programme
de...
M. Rochefort: Je connais bien ce document.
Mme Lavoie-Roux: Bon. Alors...
M. Rochefort: C'est un jeune père de famille...
Mme Lavoie-Roux: Surtout qu'il m'apparaît, selon les dates,
qu'il y a un décalage de presque trois ans entre les deux. Alors, je ne
m'imagine pas qu'ils aient été conçus en même temps.
D'ailleurs, même la première édition de ceci remonte au
premier trimestre de 1977. J'ai l'impression que cette programmation peut
même remonter à 1975 ou 1976, mais je pourrais demander si cela se
situait dans un ensemble ou si c'était au fur et à mesure des
préoccupations que le ministère avait.
M. Rochefort: Pour les fins de compréhension, M. le
Président, j'ai moi-même apporté un peu de confusion par
l'engagement 6, "Mieux vivre avec son enfant". Excluons-le. Je parle de
l'opération
"Les enfants mal aimés". Il y a la brochure; il y a le
dépliant. Comme je l'ai dit, il y a une émission de
télévision.
Est-ce que pour cela, selon vous, il existe au ministère un
projet comme tel?
Mme Lavoie-Roux: Oui, parce que...
M. Rochefort: Je me demande si je n'ai pas vu des posters autour
de cela.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre,
j'étais dans le réseau à l'époque et cette
activité a été menée par le CPJ, si je me le
rappelle bien, dans le contexte d'enfants qui étaient battus ou
abandonnés. C'était pour sensibiliser la population à
cette problématique.
On donne aussi probablement dans cette brochure toutes les
procédures de signalement dans ces cas et on explique quoi faire.
C'était dans ce contexte et je pense que c'est le CPJ, le Comité
de la protection de la jeunesse, qui avait lancé le programme à
l'époque, ce qui explique d'ailleurs qu'il soit partagé
conjointement entre le ministère de la Justice et le ministère de
la Santé et des Services sociaux.
Mme Lavoie-Roux: Dans la protection de la jeunesse, on fonctionne
toujours conjointement.
M. Rochefort: Est-ce qu'on pourrait vérifier au
ministère s'il existe un plan d'ensemble? Si oui, tant mieux, on
aimerait en prendre connaissance. Sinon, ça va.
Mme Lavoie-Roux: Je peux vous dire, M. le Président, que
de mémoire, il y avait un plan d'ensemble mieux que cela parce que quand
j'étais dans l'Opposition, j'avais posé la même question et
il me semble qu'on m'avait remis quelque chose. Mais je vais
revérifier.
M. Rochefort: Vous remettrez au moins le même document.
Parce que, évidemment, lorsqu'on se succède, du gouvernement
à l'Opposition, ou de l'Opposition au gouvernement, il me semble qu'il y
a peu de documents qui restent. Il y a peut-être au moins
celui-là.
Mme Lavoie-Roux: Mais les choses qui sont bonnes, il ne faut pas
éliminer cela.
M. Rochefort: C'est bien. J'en prends bonne note. Ça va
pour l'engagement 4 en ce qui me concerne.
Le Président (M. Bélanger): Vous avez un bon
cahier. Alors, l'engagement 4 est donc considéré comme
vérifié. Merci. Est-ce qu'on met une réserve, comme vous
te disiez tout à l'heure... Si on a le document, tant mieux.
L'engagement 4 est accepté sous réserve de la production du
document du plan d'ensemble, s'il existe.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, on met cela sous
réserve, car s'il n'y en a pas, je ne pourrai pas le produire.
Le Président (M. Bélanger): C'est cela.
M. Rochefort: On se comprend bien, Mme la ministre.
Le Président (M. Bélanger): On se comprend bien. Si
le document n'existe pas...
M. Rochefort: Je m'engage à ne jamais vous reprocher de ne
pas l'avoir trouvé s'il n'existe pas.
Le Président (M. Bélanger): Soumissions sur
invitation, engagement 5: Contrat pour l'impression de 55 000 brochures, dont
50 000 en français et 5000 en anglais, "Les enfants mal aimés".
C'est dans la même veine que tout à l'heure, on a l'ensemble des
soumissions ici.
M. Rochefort: Ça va pour moi.
Le Président (M. Bélanger): Ça va.
Vérifié. L'engagement 6. Contrat pour l'impression de 50
000 volumes de 168 pages, c'est le petit volume que vous nous avez
montré tout à l'heure, Presses Elite. On peut considérer
que c'est dans le même type.
M. Rochefort: J'aurais deux ou trois questions à poser
à Mme la ministre, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie.
M. Roehefort: En quelle année a-t-il été mis
à jour?
Mme Lavoie-Roux: La nouvelle édition, c'est ce
printemps-ci. La première édition a été au
début de 1977. Il y a eu cinq éditions et on doit être
rendu à la sixième édition puisqu'on me dit qu'il a
été mis à jour ce printemps-ci.
M. Rochefort: M. le Président, juste pour bien comprendre,
s'il a été mis à jour ce printemps-ci, ce n'est donc pas
celui qui est lié à l'engagement qui nous est
présenté.
M. D'Astous: C'est un engagement que vous voyez pour janvier
1986. Il a été mis à jour par le DSC de
l'Enfant-Jésus...
M. Rochefort: Après?
M. D'Astous: Non. À l'automne 1985. M. Rochefort:
D'accord.
M. D'Astous: Et l'appel d'offres pour procéder à
l'impression a été possiblement fait en...
Mme Lavoie-Roux: Janvier.
M. D'Astous: Décembre ou janvier. Ce que vous voyez
là, c'est la date à laquelle la commission a reçu
l'engagement.
M. Rochefort: Vous allez m'instruire, là, vous! Comment
dois-je comprendre... Expliquez-moi ce qui est consigné dans les
engagements de janvier si ce ne sont pas les déboursés
effectués en janvier.
M. D'Astous: À mon avis, ce sont les engagements qui sont
transmis à la commission soit par le Conseil du trésor lorsqu'il
s'agit d'un CT ou par le ministère losqu'il s'agit d'un engagement de
plus de 25 000 $. A la réception de la commission, s'ils les
reçoivent en janvier, ils font partie à mon avis des dossiers
à étudier sur janvier 1986. Mais les déboursés ont
peut-être été préalables à cela. Par exemple,
lorsqu'il y a une décision du conseil au mois de novembre, on peut
dépenser en décembre, mais l'engagement est peut-être
traité sur janvier 1986.
M. Rochefort: M. le Président, je souhaiterais que pour
une prochaine séance, on aille chercher une information claire quant
à cela.
Le Président (M. Bélanger): Que voulez-vous savoir
exactement?
M. Rochefort: Quand, dans un document, il y a un engagement
financier pour janvier 1986, qu'est-ce que cela veut dire? II a
été voté au Trésor en janvier 1986, il a
été dépensé par le ministère en janvier
1986, il a été autorisé au ministère en janvier
1986 ou il n'a été que transmis à la commission en janvier
1986?
Le Président (M. Bélanger): Autrement dit, est-ce
que c'est la date où on paie la facture ou est-ce la date où on
donne l'autorisation pour la dépense?
M. Rochefort: Ou, comme M. D'Astous nous le dit, est-ce que c'est
le moment où on le transmet à la commission?
Le Président (M. Bélanger): C'est cela. Est-ce que
vous avez une réponse là-dessus?
M. Rochefort: Non, qu'il nous dise...
M. D'Astous: Je pense que c'est le moment où le document
arrive à la commission.
M. Rochefort: Je pense, M. le Président... Je prends la
parole de monsieur, mais je pense qu'il serait utile qu'on vérifie cela
de façon précise.
Le Président (M. Bélanger): Êtes-vous capable
de nous produire un tel document et de nous dire un peu quelle est la
procédure, comment cela se passe, s'il y a des délais et à
quel moment la dépense est imputée pour fins de
vérifications?
M. D'Astous: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): D'accord.
M. Rochefort: Deuxième question, quand on dit 50 000
copies, à partir de quel critère détermine-t-on le nombre
d'exemplaires? J'imagine que le taux de natalité doit influencer un
peu!
Mme Lavoie-Roux: II semble qu'on avait une expérience sur
laquelle se reposer, puisqu'il a été imprimé à six
reprises. Alors j'imagine qu'on pouvait faire une évaluation
peut-être plus juste des besoins que lorsqu'il s'agit d'une
première impression, puisque nous sommes rendus au moins à la
sixième édition. Alors, je pense que c'est à partir du
nombre qui a été distribué à chaque
édition.
M. Rochefort: Le réseau de distribution, c'est...
Mme Lavoie-Roux: Les centres hospitaliers et là où
il y a des accouchements.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'engagement
6...
M. Rochefort: II y a eu combien d'accouchements l'année
dernière au Québec?
Mme Lavoie-Roux: Bien...
Le Président (M. Bélanger): Je pense que cela ne
fait pas partie des engagements financiers. C'est non pertinent.
M. Rochefort: Je m'excuse, M. le Président. Je ne fais pas
d'humour, on sait qu'il y a une personne qui se réserve cela au
Québec. Je suis très sérieux. Je veux essayer
d'établir une corrélation entre la demande et l'offre qu'on fait.
Je suis très sérieux.
Mme Lavoie-Roux: Même.., Écoutez, si vous voulez que
je cherche exactement, je vais prendre...
M. Rochefort: J'imagine que ce sont des données qui
existent. Je ne vous demande pas de me les donner par coeur. Je suis
très sérieux. Il y a eu combien d'accouchements par rapport au
nombre de volumes qu'on imprime?
Mme Lavoie-Roux: Bon, écoutez...
M. Rochefort: Ne trouvez-vous pas que c'est une attitude de
gestion justement comme on reconnaît dans l'entreprise privée? On
ne fait pas des copies pour rien.
Mme Lavoie-Roux: Ah! Bon...
Le Président (M. Bélanger): Non, moi ce que j'ai
compris, c'est que cela fait six fois...
M. Rochefort: Vous n'avez peut-être pas d'enfant pour
affirmer ce que vous dites, parce qu'on a cela quand on a des enfants
justement.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, nous allons nous informer du
nombre de naissances. Je vous enverrai une petite note.
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre,
puisqu'il y a eu six impressions, est-ce que cela ne voudrait pas dire qu'on
réimprime quand le stock est épuisé?
Mme Lavoie-Roux: J'ai bien l'impression que oui. Tout ce que je
vous répète: C'est une brochure qui est distribuée
là où les enfants viennent au monde et au prorata des naissances
dans chacune des régions, car souvent il y a des enfants qui naissent
à domicile. Alors à ce moment c'est par le réseau, que ce
soit les DSC ou les CLSC. Même on peut en distribuer aux MSF, si
quelqu'un nous en fait la demande. Cette édition, comme je disais
tantôt, je pensais que c'était la sixième mais c'est la
septième. On a quand même une expérience sur laquelle se
baser pour ne pas les envoyer au panier.
M. Rochefort: ...
Mme Lavoie-Roux: Ce qui malheureusement n'est pas le cas pour
bien d'autres brochures qui peuvent être imprimées à
l'intérieur d'un gouvernement.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur l'engagement 6? Considéré comme
vérifié?
M. Rochefort: Avec une réponse à la demande que
j'ai faite, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Avec une
réponse...
M. Rochefort: Je suis convaincu que les services au
ministère possèdent cela.
Mme Lavoie-Roux: Combien y a-t-il d'enfants qui sont nés?
Vous ne m'avez pas écouté. Je vous ai dit que je vous enverrais
dans une petite note...
M. Rochefort: Non, non, mais je rappelle au président
qu'il y a une information à nous donner. Pas de problème. On
s'entend bien.
Le Président (M. Bélanger): Nous allons avoir tous
les enfants.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que c'est 24 000.
M. Rochefort: 24 000? Mme Lavoie-Roux: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Alors, le contrat pour
l'impression de 75 000 brochures de 64 pages "Allo papa! Allo maman! Allo le
monde"... Ne commencez pas... S'il vous plaît! S'il vous plaît!
Alors, le plus bas soumissionnaire, Ronalds Fédérée
Ltée, pour un montant de 33 124 $, et on a les autres soumissionnaires
ici. Des questions? Des commentaires?
M. Rochefort: Est-ce qu'on a une copie de la brochure, M. le
Président?
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, moi je l'ai vue pour la
première fois il y a quelques jours. C'est une brochure aussi pour les
nouveaux parents, laquelle est encore distribuée via les DSC, les CLSC,
au prorata des naissances de chaque région. On est allé en
demande de soumissions pour cela le 29 novembre 1985. Quand j'ai pris
connaissance du contenu de ceci, cela m'a beaucoup rappelé - comment
appelait-on cela? l'Album souvenir du nouveau bébé.
Le Président (M. Bélanger): Oui, oui.
Mme Lavoie-Roux: On vous indiquait qu'il avait soufflé
à tant de jours, que son premier cheveu était apparu au bout de
tant de jours...
M. Rochefort: ...
Mme Lavoie-Roux: Je pense qu'on pourrait mieux utiliser les fonds
que...
Le Président (M. Bélanger): Le carnet du
bébé... que toutes les mères...
Mme Lavoie-Roux: ...par ce genre de procédé. Elle
va être remise en question. (20 h 45)
M. Rochefort: M. le Président, si vous me permettez de
poursuivre là-dessus, je veux bien qu'on fasse une évaluation
rigoureuse de l'utilité quant à la capacité de payer de
l'État, mais je ne voudrais pas qu'on ridiculise d'aucune façon
l'utilisation qu'en font les pères et les mères du Québec.
Je pense que l'on n'a pas â porter de jugement sur les hommes et les
femmes du Québec qui jugent essentiel de posséder et de tenir
à jour un tel document sur leurs enfants. Je voudrais être bien
certain que le climat de la commission, en aucune façon, n'a pour but de
porter un jugement là-dessus. Que chacun fasse ce qu'il veut, mais je
suis prêt à parier, M. le Président, qu'il y a peu de
membres de la commission dont les parents n'ont jamais tenu un journal de cette
nature sur eux, un jour.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, pour rassurer le
député de Gouin, je dois lui dire que j'en possède un pour
mes enfants, mais que je l'ai payé moi-même.
M. Rochefort: Je reconnais cela; il n'y a pas de problème
là-dessus.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Fabre, s'il vous plaît.
M. Rochefort: M. le Président, est-ce que je peux juste
compléter? Pour moi, il n'y a pas de problème. On est tous sur le
même sujet.
M. Joly: Oui. À propos de cela.
Le Président (M. Bélanger): Oui, sur le même
sujet.
M. Joly: Sur le même sujet, oui. M. Rochefort: Moi
aussi.
M. Joly: J'apprécierais que l'on puisse avoir un genre
d'échantillon - si l'on peut appeler cela ainsi - au du moins une copie
de ce qui a déjà été produit, de ce petit bouquin
"Allo papa'. Allo maman! Allo le monde!". J'imagine que quand on produit des
documents comme celui-là, on fait quand même une recherche pour
voir s'il y a un besoin. Je regarde cela et cela me fait drôlement penser
à ce que les compagnies d'assurances produisent dans le but d'attirer
une clientèle quelconque. À ce moment-là, cela devient un
duplicata de service qui est payé par l'État, mais qui ne devrait
peut-être pas être payé par l'État. J'abonderais dans
le même sens que Mme la ministre, à savoir que l'on pourrait
peut-être repenser avant de reproduire.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je veux dire ceci.
M. Rochefort: Le document. M. Joly: Oui.
M. Rochefort: Repenser avant de reproduire le document.
M. Joly: Oui, sans aucun jeu de mots.
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je n'ai pas l'intention
de prendre une décision ce soir à savoir si on continuera ou non.
Je pense que cela pose toute la question. Compte tenu du coût de plus en
plus élevé des publications, de la publicité, de l'argent
qui est quand même limité, il faut s'assurer qu'on l'utilise
à bon escient. Quand ce n'est pas vraiment nécessaire, qu'on
l'utilise peut-être à d'autres fins, c'est tout.
Le Président (M. Bélanger): Je pense que les
membres de la commission avaient bien compris tout à l'heure l'esprit
dans lequel vous abordiez la première dent, le premier cheveu et tout
cela. Cela me rappelait de nombreux souvenirs parce qu'il y a un carnet de ce
genre chez nous. Toute la famille est inscrite là-dedans avec toute son
histoire. C'est d'un certain intérêt, mais est-ce qu'on doit en
faire des grands frais? Ce que vous nous avez dit c'est que l'on veut
simplement en regarder la pertinence. Peut-être que c'est pertinent.
C'est ce que l'on a bien compris de votre intervention.
M. Rochefort: M. le Président, est-ce qu'on pourrait avoir
une copie de ce document?
Le Président (M. Bélanger): Oui. M. Rochefort:
Deuxièmement.
Mme Lavoie-Roux: Voulez-vous qu'on vous en donne une tout de
suite?
M. Rochefort: Oui, mais je n'en prendrai pas connaissance tout de
suite. Parfait, je suis heureux que vous me la remettiez.
Mme Lavoie-Roux: Nous en avons d'autres. On en a 15 000 copies,
j'espère qu'il en reste.
M. Rochefort: J'ai lu 75 000.
Une voix: 75 000.
Mme Lavoie-Roux: C'est 75 000. Ah!
M. Rochefort: Deuxièmement, M. le Président, la
ministre ou son sous-ministre
nous a expliqué que l'engagement avait été
décidé le 29 novembre.
Mme Lavoie-Roux: Oui. Ce n'est pas un reproche.
M. Rochefort: Jamais je n'ai pu penser que vous nous faisiez un
reproche, eu égard à cela.
Mme Lavoie-Roux: D'autant plus que je vous ai dit que les autres
qui étaient fort bien avaient été publiés... En
tout cas, je ne suis pas pour revenir sur cela.
M. Rachefort: Cela ne s'annule même pas; cela se
complète.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela.
M. Rochefort: Quelle est exactement l'étape qui a
été franchie le 29 novembre?
Mme Lavoie-Roux: C'est la rédaction de la
réquisition, le 29 novembre.
M. Rochefort: De la réquisition.
Mme Lavoie-Roux: Oui, pour obtenir la réimpression, non,
c'était une première impression, je pense, de ce document. Il y
avait une date de livraison demandée qui était le 20
décembre 1985.
M. Rochefort: Dans les faits, est-ce que cela a été
respecté?
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, j'imagine.
M. Rochefort: Si je comprends bien, M. le Président, si la
réquisition a été faite le 29 novembre, c'est que le
processus d'autorisation budgétaire préalable avait
été franchi auparavant.
M. D'Astous: Le processus, c'est de faire un engagement sur des
crédits disponibles. S'ils le sont, si la norme nous permet de le faire,
cela devient assez automatique.
M. Rochefort: Là aussi, il n'y a pas d'autorisation
ministérielle?
M. D'Astous: Non. Il y a un plan de gestion financière qui
existe pour chacun des ministères qui donne des libertés de
décision à des fonctionnaires, selon le palier où ils se
trouvent.
M. Rochefort: Si je comprends bien, la décision de faire
ou de ne pas faire a été prise par...
M. D'Astous: Je vais vous le dire. Dans ce cas-ci, elle a
été prise, elle a été confirmée par M.
Germain Halley, sous-ministre adjoint à l'administration et au
système d'information.
M. Rochefort; Donc, M. le Président, quant à moi,
cela en dispose, pour autant qu'on recevra copie, et je m'engage à la
prochaine session à...
Le Président (M. Bélanger): Recommenter.
M. Rochefort: Faire mes commentaires.
Le Président (M. Bélanger): À partir de
votre enfant.
M. Rochefort: De mes enfants.
Le Président (M. Bélanger): De mes. Heureux
père qui en a plusieurs. Nous continuons avec l'engagement 9: Contrat
négocié...
M. Rochefort: M. le Président, je pense que vous vous en
allez à Main-d'Oeuvre...
Le Président (M. Bélanger): Excusez, je suis
tombé dans la Main-d'Oeuvre.
M. Rochefort: À moins que M. Paradis ne veuille venir nous
retrouver.
Février
Le Président (M. Bélanger): Non, cela va bien. On
va faire les nôtres pour ce soir, cela va être suffisant. Sous
réserve de la production du document en question, l'engagement est
vérifié. Cela nous amène au mois de février 1986.
L'engagement 1 de février 1986, c'est: Contrats négociés:
contrat pour la fourniture des services d'entretien des appareils AES Data,
pour une période d'un an. Le montant de l'engagement est de 48 716
$.
M. Rochefort: Là aussi, est-ce qu'il s'agit de...
Mme Lavoie-Roux: C'est la même chose.
M. Rochefort: La même chose... Plus
précisément, cela faisait partie d'un contrat
général pour tout le gouvernement? Cela fait partie d'un contrat
déjà signé au ministère et pour lequel il y avait
des options de renouvellement? Cela fait partie d'un appel d'offres public?
Cela fait partie de quoi?
Le Président (M. Bélanger): Dans votre appel
d'offres, autrement dit, est-ce qu'il y avait un contrat qui permettait de
fournir les services pendant un an, deux ans, trois ans?
Mme Lavoie-Roux: Première des choses, c'est qu'on n'a pas
le choix quant à la firme qui assure l'entretien, il faut que ce soit la
même firme qui fournit les appareils et qui doit en assurer l'entretien,
comme depuis toujours, on le sait, qu'il s'agisse de machines à
écrire ou de matériel encore plus simple. Il ne semble pas,
d'après ce que je peux conclure, que le contrat d'entretien était
inclus pour les 99 appareils qu'on a déjà au
ministère.
M. Rochefort: Je comprends que vous nous dites qu'à partir
du moment où on achète des appareils de cette firme il va de soi
qu'on demande à la même firme de venir entretenir ces appareils,
mais, au-delà de la dimension implicite de la chose, c'est
réglé, signé, négocié au moment de l'achat?
Ce sont des contrats qui doivent être revus chaque année? C'est le
ministère qui fait cela? C'est le Service des achats qui le fait?
Mme Lavoie-Roux: C'est revu chaque année, c'est
rediscuté chaque année et c'est le Service des achats
gouvernemental qui se préoccupe de cette question.
M. Rochefort: II est clair qu'aucune autre entreprise ne pourrait
réaliser le travail?
Mme Lavoie-Roux: Je ne pense pas qu'elles auraient pu le
réaliser à meilleur coût que la firme qui fournit
l'appareil lui-même.
M. Rochefort: Cela va.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 1 est
considéré comme vérifié? Engagement 2, Fichier des
fournisseurs: contrat pour la fourniture des services d'anatystes-programmeurs
pour réaliser la refonte des systèmes informatiques. Le
fournisseur choisi est Industrielle Services Techniques Inc., (IST),
Sainte-Foy. Le montant de l'engagement est de 50 000 $ et la firme a
été choisie par un comité de sélection. IST, est-ce
que c'est IST-SMA, ce même groupe, ou...
M. D'Astous: Dans ce cas-ci, je pense que c'est IST.
M. Rochefort: Point. M. D'Aatous: Point.
Le Président (M. Bélanger): La partie de la filiale
qu'on appelle habituellement IST-SMA, ce groupe-là?
M. D'Astous: Je pense que c'est une composante du groupe IST.
Le Président (M. Bélanger): D'accord.
M. Rochefort: Est-ce qu'il s'agit des services dans le cadre de
ce que nous disait tantôt le sous-ministre en ce qui a trait à
l'embauche d'un certain nombre de contractuels pour justement compléter
l'analyse des besoins du ministère et définir une fois pour
toutes le plan directeur de l'informatisation des différents services du
ministère?
Mme Lavoie-Roux: Non.
M. Rochefort: Ce n'est pas cela. Alors, qu'est-ce que c'est au
juste?
M. D'Astous: C'est dans le cas de deux systèmes, en
l'occurrence Med-écho et le système du service de la dette. Il
fallait revoir les composantes du système. Mais, comme on devait
travailler avec des logiciels très sophistiqués, il a
été jugé préférable de recruter des
programmeurs spécialisés dans ce genre de langage et de logiciel.
C'est pour cette raison que les préposés à l'informatique
au ministère ne pouvaient pas, à moins de formation de plusieurs
mois, donner un service dans les délais impartis par les gens du
ministère qui avaient placé la commande.
M. Rochefort: Quand on dit "choisi par un comité de
sélection", qu'est-ce que cela veut dire?
M. D'Astous: Cela veut dire que le ministère a fait appel
au fichier des fournisseurs, que celui-ci lui a référé une
douzaine de noms et qu'un comité, sur une grille de décisions, a
pointé les firmes selon différents critères, incluant les
taux horaires demandés. Dans ce cas-ci, en plus, je pense qu'il a retenu
les services de la firme dont le coût était le plus bas. Je crois
que les autres critères de compétence étaient
également considérés.
M. Rochefort: Je ne veux pas aller trop loin, mais quand vous
dites: Je pense qu'il a retenu le plus bas soumissionnaire...
M. D'Astous: II me semble que j'ai lu cela avant de venir ici,
mais je peux vérifier. Attendez un peu.
M. Rochefort: Est-ce que vous pourriez demander la
vérification, M. le Président?
Le Président (M. Bélanger): Oui. Mme laministre, est-ce que vous seriez en mesure, la prochaine fois, de nous
fournir les informations quant à la façon dont a
été constitué le comité de sélection, d'une
part, et quant à celle dont a été attribué le
contrat à la firme? Est-ce que cela répond
bien à l'essence de votre question, M. le député de
Gouin?
M. Rochefort: Oui, M. le Président. Le Président
(M. Bélanger): Bien.
M. D'Astous: Pour votre information, c'est bel et bien le plus
bas soumissionnaire conforme qui a été retenu. Si vous voulez de
l'information sur la grille, on peut vous la communiquer à un autre
moment.
M. Rochefort: Oui, je l'apprécierais. M. le
Président, je remarque une précision du sous-ministre. On parle
du plus bas soumissionnaire de la soumission conforme. Dois-je comprendre qu'il
y avait d'autres soumissions inférieures qui n'ont pas été
jugées conformes au devis?
M. D'Astous: Ce n'est pas nécessairement le cas, sauf que,
comme je l'ai dit tantôt, des programmeurs spécialisés dans
un langage, il faut vraiment que ce soit le cas. Si des gens se disent
spécialistes et, après vérification, ils ne le sont pas,
il est vraiment hors de question qu'on les embauche. On les embauche parce
qu'on n'a pas l'expertise à l'interne.
M. Rochefort: Cela va.
Le Président (M. Bélanger): Considéré
comme étant vérifié sous réserve de la production
du document demandé. Merci.
Mars
Cela nous amène au mois de mars 1986. L'engagement 1: Contrat
pour l'achat de huit micro-ordinateurs JYL-700, 640K avec équipements
périphériques, octroyé à COMTERM pour un montant de
45 000 $. Questions?
Mme Lavoie-Roux: II s'agit encore d'achats pour compléter
notre parc.
M. Rochefort: On retrouve souvent, M. le Président, le
chiffre huit. Est-ce ainsi qu'on s'est rendu à 80, en dix fois huit? Y
a-t-il une raison pour laquelle on achète cela à coup de
huit?
M. D'Astous: Dans le cas des équipements de texte, oui,
car il y a huit équipements sur un mini-ordinateur. Pour les
micro-ordinateurs, non. Je vais quand même vérifier pourquoi c'est
huit par huit. Je ne verrais pas pourquoi...
M. Rochefort: Là aussi, c'est le Service des achats du
gouvernement?
M. D'Astous: Absolument.
M. Rochefort: Sous réserve de l'information à
vérifier, cela irait quant à nous.
Le Président (M. Bélanger): Cela irait, moyennant
la vérification qui est demandée. D'accord.
L'engagement 2: Contrat pour la fourniture d'un service couvrant
l'ensemble des abonnements du ministère pour une période d'un an,
è Périodiques Carré Dominion Inc., Laval, oh!... Montant
de l'engagement: 35 000 $.
Une voix: ...Pecado.
Le Président (M. Bélanger): Ce n'est pas le
député de Fabre qui a obtenu cela?
M. Joly: Non, mais je m'aperçois que c'est dans mon
comté.
Le Président (M. Bélanger): Ha! Ha! Ha!
Est-ce qu'il y a des questions?
M. Rochefort: M. le Président, que veut dire "un service
couvrant l'ensemble des abonnements du ministère"? Un service de
quoi?
M. D'Astous: C'est...
Mme Lavoie-Roux: Ce sont les journaux et les périodiques,
les revues scientifiques ou autres. Cela se fait par l'intermédiaire
de.
M. Rochefort: Je ne comprends pas ce que c'est "un service".
"Pour la fourniture d'un service couvrant", c'est quoi un service? Quelle est
la nature du service qui est rendu par Périodiques Carré Dominion
Inc., Laval?
M. D'Astous: II y a au ministère une définition des
besoins des différents périodiques, journaux et revues
scientifiques. Une fois ces besoins compilés, on donne à
quelqu'un, en l'occurrence Périodiques Carré Dominion, le mandat
de s'abonner aux différents périodiques et journaux et de les
faire livrer au ministère quotidiennement, hebdomadairement ou
mensuellement. C'est le travail qu'il a à faire. (21 heures)
M. Rochefort: Est-ce qu'on peut avoir la liste, M. le
Président?
Le Président (M. Bélanger): La liste?
Mme Lavoie-Roux: L'ensemble des abonnements du
ministère.
M. Rochefort: Oui.
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): D'accord.
M. Rochefort: Est-ce que c'est le ministère qui a choisi
le fournisseur? Est-ce que c'est le Service des achats?
Mme Lavoie-Roux: On me dit que c'est le même que l'an
dernier et peut-être le même que l'année
précédente. La question que j'ai posée est celle-ci: Y
aurait-il lieu d'aller en soumissions même si c'est un petit montant? Je
ne sais pas pendant combien de temps, il y a une certaine tradition. Soit que
c'est encore les services d'achat du gouvernement qui ont procédé
à cela, mais on pourrait au moins... Est-ce que, d'ailleurs, c'est le
même pour d'autres ministères? Je ne sais pas si nous le pouvons,
a partir d'une soumission globale pour l'ensemble des ministères du
gouvernement, mais je veux obtenir plus d'informations là-dessus.
M. Rochefort: J'observe le député de Fabre qui suit
attentivement la discussion.
M. Joly: J'apprends tout comme vous, M. le député
de Gouin, cela m'intéresse au plus haut point.
M. Rochefort: Pas de problème.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres questions ou commentaires?
M. Rochefort: Je ne veux pas compliquer la vie plus qu'il ne le
faut. Je ne veux pas poser des questions qui vont coûter plus cher que
l'engagement.
Mme Lavoie-Roux: Oui!
M. Rochefort: Écoutez, là! Ce serait
peut-être quand même intéressant de voir cela un peu. On va
nous fournir dans un premier temps la liste des abonnements selon le nombre,
j'imagine, d'exemplaires de chacun. Est-ce qu'il serait compliqué de
nous dire un peu qui sont les clients dans le ministère?
Mme Lavoie-Roux: On les donnera.
M. Rochefort: Je pense que cela serait intéressant.
Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'engagement 2
est considéré comme vérifié?
M. Rochefort: Vérifié, compte tenu des informations
qui doivent nous parvenir.
Le Président (M. Bélanger): À nous parvenir.
Renouvellement de contrat à l'engagement 3. Le renouvellement du contrat
de services pour agir à titre de conseiller et d'expert médical
auprès de la Direction générale des relations du travail
dans le cadre du renouvellement de l'entente avec la Fédération
des médecins omnipraticiens du Québec, la FMOQ, et c'était
M. Claude Roberge, médecin omnipraticien. Le montant de l'engagement est
de 90 000 $, l'imputation budgétaire de 1985-1986, 30 000 $, et celle de
1986-1987, 60 000 $. Y a-t-il des questions?
M. Rochefort: Comment le Dr Roberge a-t-il été
recruté?
Mme Lavoie-Roux: Ce que je peux vous dire, c'est que ce monsieur
en est à son neuvième engagement. J'imagine qu'il a dû
développer passablement d'expertise et qu'il doit être...
M. Rochefort: ...ils font cela entre amis.
Mme Lavoie-Roux: II semble qu'il agisse depuis... Comme je l'ai
dit, c'est son neuvième mandat pour agir comme porte-parole du
gouvernement pour la FMOQ.
M. Rochefort: La ministre dit porte-parole, mais ici je vois
conseiller et expert médical.
Le Président (M. Bélanger): Conseiller. Mme
Lavoie-Roux: Conseiller, pardon.
M. Rochefort: Est-ce qu'il est le seul à occuper cette
fonction de conseiller et d'expert médical à la Direction
générale des relations du travail?
Mme Lavoie-Roux: Il doit probablement y en avoir un
également pour la FMJQ.
M. Rochefort: Oui, mais pour la FMOQ, est-ce qu'il y en a plus
d'un?
Mme Lavoie-Roux: À ma connaissance non, mais je peux
m'informer.
M. Rochefort: J'aimerais cela, M. le Président.
Mme Lavoie-Roux: À part lui, il y a le personnel de la
DGRT aussi.
M. Rochefort: Est-ce qu'on pourrait savoir combien d'heures de
travail ont été fournies sur les deux années?
Mme Lavoie-Roux: II y a des factures. On peut savoir cela.
M. Rochefort: Je ne veux pas aller jusqu'aux factures, mais je
voulais juste voir un peu de combien d'heures de travail on parle.
Mme Lavoie-Roux: Pour les deux
dernières années? Pas pour les... Je ne sais pas si cela
fait cinq, six ou sept ans.
M. Rochefort: On ne se rendra pas à 1975. Est-ce que son
mandat est terminé pour 1986-1987?
Mme Lavoie-Roux: Non, je ne le crois pas.
M. Rochefort: Est-ce qu'il y a des choses qui sont
présentement en négociation avec la FMOQ?
Mme Lavoie-Roux: II y a une négociation permanente avec la
FMOQ. Lorsque l'entente a été signée avec la FMOQ en mai
1985, certains mandats avaient été laissés en suspens et
devaient faire l'objet de négociations permanentes. Il y a des
rencontres, entre autres - pour ne nommer que celui-là - sur le
médico-administratif et sur d'autres sujets qui, pour le moment,
m'échappent.
M. Rochefort: Où en sont rendues les discussions avec la
FMOQ quant à l'évaluation du traitement à vacation en
centre d'accueil, l'expérience pilote qui est faite dans au moins 25
centres d'accueil d'hébergement pour personnes âgées du
Québec?
Mme Lavoie-Roux: Elle est à se compléter. Il semble
qu'elle soit satisfaisante. L'évaluation, quant à sa projection
dans l'avenir, n'est pas terminée.
M. Rochefort: Sans couler des dates dans le béton, est-ce
qu'il y a des échéanciers de prévus?
Mme Lavoie-Roux: Non, il n'y a pas d'échéancier de
prévu. On continue la négociation avec la FMOQ. En fait, on
recommence la négociation avec la FMOQ probablement en décembre
ou janvier. Comme cela a pris deux bonnes années au moins avant que...
L'entente échoit en mai prochain. Ils voudraient commencer six mois a
l'avance. Comme je vous l'ai dit, il y a quand même des rencontres sur
des sujets qui étaient restés en suspens et sur lesquels on avait
convenu de négocier d'une façon permanente.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'engagement
est considéré comme vérifié?
M. Rochefort: Juste une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Sous réserve de
la fourniture du nombre d'heures impliquées, c'est-à-dire le
nombre d'heures ou le nombre de séances de travail. Parce que je
présume que...
M. Rochefort: Cela peut être cela, selon le contenu de
l'entente.
Le Président (M. Bélanger): Selon la formule de
vérification que vous avez.
M. Rochefort: Non, pas selon la formule que vous voudrez, mais
selon le contenu de l'entente avec le Dr Roberge. Ce qui est payé
à la séance, c'est pour le nombre de séances; ce qui est
payé à l'heure, c'est pour le nombre d'heures.
Le Président (M. Bélanger): Absolument,
d'accord.
M. Rochefort: D'accord, cela va.
Le Président (M. Bélanger): Engagement 4,
Soumissions sur invitation: Contrat pour l'impression de 25 000 volumes de "La
santé et l'assistance publique du Québec - 1886-1986". Le plus
bas soumissionnaire, c'est le Groupe Québécor Inc. - Imprimerie
l'Éclaireur de Sainte-Foy. Le montant de l'engagement est de 40 884 $.
Nous avons le nom des autres soumissionnaires. Y a-t-il des questions et des
commentaires?
M. Rochefort: Oui, M. le Président. Est-ce qu'on pourrait
nous situer l'objectif du volume?
Mme Lavoie-Roux: C'est un numéro spécial de
"Santé et société". Comme il est intéressant, je
verrai à ce que chaque membre de la commission en reçoive un.
Vous l'avez peut-être vu. Vous l'avez? Est-ce qu'on en économise
un ou si on vous en envoie un autre?
M. Rochefort: Économisez-le, madame.
Mme Lavoie-Roux: Bon. Cela brosse l'historique de
l'évolution de la santé et de l'assistance publique au
Québec, les différentes lois, enfin toutes les étapes de
1886 à 1986.
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre, dans
votre envoi, est-ce qu'il est possible de prévoir un exemplaire pour la
commission elle-même, pour le Secrétariat des commissions?
Mme Lavoie-Roux: À sa disposition? Oui, d'accord.
M. Rochefort: On n'en économisera pas.
Le Président (M. Bélanger): On va prendre le
vôtre.
M. Rochefort: Quel était l'objectif de
!a revue? Est-ce que c'était de fournir un document d'information
à l'occasion du centenaire? Est-ce que cela fait suite à des
demandes exprimées?
Mme Lavoie-Roux: C'était en préparation quand je
suis arrivée au ministère, de toute façon. J'imagine que
l'on a voulu dresser l'historique du développement des lois et des
services de santé et d'assistance publique au Québec. Je pense
que c'est un document de référence qui peut être
intéressant. Il y en a eu 17 000 exemplaires qui ont été
expédiés à ceux qui sont abonnés à
"Santé et société" et qui patent une cotisation de 4 $. Je
dois dire que ce n'est pas bien cher pour recevoir cela en boni, mais en tout
cas. Pour le reste des exemplaires, ce sont des travailleurs du réseau
qui les ont reçus et qui en ont fait la demande.
M. Rochefort: 17 ou 17 000? Mme Lavoie-Roux: 17 000. M. Rochefort: 17? Mme Lavoie-Roux: 17 000.
M. Rochefort: C'est la liste d'abonnement?
Mme Lavoie-Roux: Pour 15 000, ce sont des abonnés et 2000
ont été distribués sur demande.
M. Rochefort: Mais les autres?
Mme Lavoie-Roux: Ce sont des travailleurs du réseau qui en
ont fait la demande. Probablement qu'il y en a d'autres qui ont dû
être distribués à titre gracieux. Je dois vous dire que
j'avais l'intention, mais je ne l'ai pas fait, d'en envoyer une copie entre
autres au père de la commission Castonguay-Nepveu; cela va me rappeler
de lui en envoyer une, au cas où il ne l'aurait pas eue. Cela reste
à la disposition de tous ceux qui désirent l'avoir...
M. Rochefort: La décision de produire ce document a
été prise à quel moment?
Mme Lavoie-Roux: Je vais vous dire cela. La demande de production
a été faite le 30 janvier 1986. Alors j'imagine qu'on avait
commencé à le rédiger depuis un petit bout de temps.
M. Rochefort: Cela se décide à quel niveau?
Mme Lavoie-Roux: Au service des communications, j'imagine. M.
Halley, qui était le sous-ministre à l'administration à ce
moment-là, l'avait entériné.
M. Rochefort: Qui est maintenant?
Mme Lavoie-Roux: Et de qui relèvent les communications,
d'ailleurs.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres questions?
M. Rochefort: La demande de production a été faite
au mois de janvier?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Rochefort: Et décidée par le sous-ministre
à l'administration?
Mme Lavoie-Roux: Sur la recommandation du sous-ministre adjoint
à l'administration, de qui relève, entre autres, la Direction des
communications. Et c'est moi qui ai signé cette fois-là le
CT.
M. Rochefort: Est-ce que vous trouvez justifié, Mme la
ministre, que cette revue soit entièrement sur papier glacé?
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, on pourrait certainement
discuter de ceci. Je pense que c'est une question pertinente. J'ai donné
l'autorisation pour l'impression ou l'édition de ce document, qui avait
été préparé d'assez longue haleine pour...
M. Rochefort: L'autorisation s'est faite par le biais d'un
CT?
Mme Lavoie-Roux: Oui, il y a eu une demande adressée au
Conseil du trésor.
M, Rochefort: On pourrait en avoir une copie, M. le
Président?
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre,
est-ce que c'est possible d'avoir une copie?
Mme Lavoie-Roux: Je pense que je me suis trompée de place.
Je n'ai pas signé cela. J'ai confondu avec la signature de M. Roberge.
mes feuilles étaient mêlées. Non cela n'est pas
passé par le bureau du ministre.
M. Rochefort: Si on reprend à zéro, cela s'est
décidé à quel niveau? À quel niveau au juste,
à l'administration?
Mme Lavoie-Roux: Le sous-ministre adjoint.
M. Rochefort: Qui donc n'a pas recommandé, mais a
décidé.
Mme Lavoie-Roux: J'imagine qu'il n'a
pas tout à coup un bon matin décidé de faire cela.
Cela devait faire partie du plan prévu pour les communications. Comme je
vous dis, je suis convaincu qu'on n'a pas écrit cela dans les 30 jours
du mois de janvier. Je pense que c'est une... Non seulement je pense, on me l'a
dit, c'était en préparation depuis un bout de temps. Quand H a
été produit, on a procédé à sa publication
ou son édition. (21 h 15)
M. Rochefort: Est-ce pratique courante de produire un document de
ce nombre de pages sur papier glacé?
Mme Lavoie-Roux: Je serais tentée de vous répondre:
Une fois par cent ans.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Une voix: Ce n'est pas souvent.
M. Rochefort: Je vous dirais que, quant à moi, c'est une
fois de trop sur le papier glacé. Je pense que, si un jour on avait le
choix entre un document qui sert aux cinq premières années de la
vie d'un nourrisson ou d'un enfant et ce document sur papier glacé, on
aurait sûrement les moyens de produire les deux sur la même
qualité de papier que celle retenue pour les nourrissons et les enfants.
Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'on
considère que l'engagement 4 est vérifié? Merci.
On passe à la page suivante. Soumissions publiques. Contrat pour
l'impression de 1 000 000 de formulaires AH-226-2 - Consultation
médicale et 4 000 000 de formulaires AH-280-6 - Dossier de l'urgence.
Plus bas soumissionnaire: R.L. Crain Inc., pour un total de 157 832 $.
Mme la ministre, pouvez-vous nous expliquer un peu quels sont ces
formulaires? Je vous avoue que je marche au radar.
Mme Lavoie-Roux: Ce sont des formulaires utilisés dans le
réseau pour les références, pour des consultations
médicales. Si vous en voulez un exemplaire, on peut vous le passer.
M. Rochefort: Oui.
Mme Lavoie-Roux: Les demandes pour des formules sanguines, la
radiologie, le plasma sanguin, etc.
M. Rochefort: M. le Président, si la ministre me permet
une question, AH-226-2, ce n'est sûrement pas trois sortes de formules.
C'est une de toutes celles-là, non? Est-ce que je me trompe?
M. D'Astous: Vous avez...
M. Rochefort: Attendez, on va essayer de trouver un
numéro. J'ai AH-226, en décembre 1985. J'ai un AH-280 ici, un
AH-280-B, mais je n'ai pas AH-226-2. Attendez, l'autre AH-280-6, on ne l'a pas
non plus.
M. D'Astous: Oui, ici j'ai AH-226. M. Rochefort: Tiret
2?
M. D'Astous: Peut-être que le tiret 2 n'est pas là,
mais c'est sûrement la même chose. J'ai AH-280...
M. Rochefort: Vous ne vous imaginez pas qu'il y a un tiret 1 et
un tiret 3?
M. D'Astous: Ha! Ha! Possiblement.
M. Rochefort: Auquel cas, il y a sûrement une
différence entre les trois.
M. D'Astous: Oui.
M. Rochefort: Donc, est-ce qu'on pourrait avoir AH-226-2 et
AH-280-6 qui ne sont aucun des trois que j'ai devant moi?
Une voix: II les a.
Mme Lavoie-Roux: Vous les avez, paraît-il.
M. Rochefort: Pardon?
Mme Lavoie-Roux: Paraît-il que vous les avez tous les
trois.
M. Rochefort: Oui, j'en ai trois, mais aucun de ces
deux-là. J'ai un AH-226 pas de tiret, un AH-280 pas de tiret et un
AH-280-B pas de tiret. Mais je n'ai pas AH-226-2, ni AH-280-6.
M. D'Astous: Bon, AH-226-2, c'est: consultation
médicale.
M. Rochefort: Je veux bien mais comment déterminons-nous
cela, M. le sous-ministre?
Le Président (M. Bélanger): Attendez.
M. Rochefort: Comment déterminons-nous cela?
M. D'Astous: Comment on détermine cela?
M. Rochefort: Comment faites-vous pour me dire que c'est
celle-là, le tiret 2?
M. D'Astous: J'ai demandé l'information
complémentaire aux gens, à savoir, entre autres, la
dépense annuelle pour ce genre de formulaire. Sur un papier que j'ai
ici, j'ai les
trois documents et j'ai, à côté, et le numéro
et le titre du document.
Le Président (M. Bélanger): Oui, mais le
problème que soulève le député de Gouin est le
suivant. Ici, sur le formulaire d'acceptation des crédits, on a
AH-226-2. On se demande si c'est la même formule ou si c'est une autre
formule, s'il y a deux formules, s'il y en a une ou deux. Dans le cas de
AH-280-6, est-ce qu'il y a 1, 2, 3, 4, 5 et 6? C'est ce qu'on veut savoir.
M. D'Astous: Écoutez, il y a peut-être quinze
formulaires dans le réseau. J'en ai peut-être quinze sortes.
M. Rochefort: Oui, mais c'est quand même pas mal.
M. D'Astous: C'est pas mal.
M. Rochefort: Je suis surpris qu'il n'y en ait pas plus que
cela.
M. D'Astous: J'ai peut-être été trop
zélé en vous montrant des exemplaires de chacun.
M. Rochefort: Non, j'avais l'intention de vous les demander, M.
le sous-ministre.
M. D'Astous: Oui? Ha! Ha! Ha!
M. Rochefort: Le zèle s'est rencontré...
M. D'Astous: Je vais porter une attention particulière, la
semaine prochaine, pour vous donner les bons numéros et les bons
formulaires. J'avais apporté avec moi seulement les trois premiers, mais
il y en a d'autres.
M. Rochefort: Auquel cas, M. le Président, on peut tout
simplement suspendre la vérification de cet engagement financier. Une
fois qu'on aura le formulaire, on verra s'il y a des questions additionnelles
qui viennent ou pas.
Le Président (M. Bélanger): Bon, à la
prochaine séance, on pourra reprendre celui-là, sous
réserve de l'explication que vous nous apporterez. D'accord?
M. Rochefort: Considérons que celui-là est à
revoir. On s'entend?
Le Président (M. Bélanger): On s'entend. Pas de
problème. Vérification suspendue pour l'engagement 5 de mars 1986
du MSSS. Cela vous convient?
M. Rochefort: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Page suivante,
l'engagement 6, contrat pour l'impression de 880 000 formulaires en liasses,
quatre lots différents, avec bandes autocollantes. Le plus bas
soumissionnaire, Formules mécanographiques Paragon Ltée, 50
966,44 $. Y a-t-il des questions?
M. Rochefort: Oui, M. le Président. Â quoi sert ce
formulaire?
Mme Lavoie-Roux: Ce sont quatre formulaires. Il y en a un pour la
consultation en radiologie, un pour les ordonnances pharmaceutiques, d'autres
pour la bactériologie générale et un autre pour le
spermograrnme.
M. Rochefort: Quelle est la fréquence de ces
commandes?
Le Président (M. Bélanger): À
l'épuisement des stocks, je présume.
M. Rochefort: M. le Président, si tel est votre souhait,
à quelle fréquence viennent les épuisements de stock sur
ces formulaires?
Mme Lavoie-Roux: Je vais demander l'information, M. le
Président, je suis incapable de vous répondre.
M. Rochefort: Pas de problème.
Le Président (M. Bélanger): On n'accusait pas la
ministre. C'est ce qu'on comprend, n'est-ce pas?
M. Rochefort: Absolument pas, M. le Président, je ne
demande pas à la ministre de savoir cela par coeur. Est-ce qu'on
pourrait savoir comment le processus...
Le Président (M. Bélanger): Juste un instant, M. le
député de Gouin. M. D'Astous, est-ce que vous avez une
réponse? Je vous voyais chercher. Non?
M. D'Astous: J'espère que non!
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Gouin.
M. Rochefort: Comment le processus de soumission a-t-il
été mené?
Mme Lavoie-Roux: Soumission publique, Service des achats. Quand
il y a SAG, c'est le Service des achats du gouvernement.
M. Rochefort: On s'instruit, c'est bien. Donc, le
ministère n'est intervenu en aucune façon dans le choix de la
firme.
Mme Lavoie-Roux: II semble qu'on ait accepté le plus bas
soumissionnaire.
M. Rochefort: Qui est-ce? Est-ce Santé et Services sociaux
ou est-ce le Service des achats du gouvernement qui fait cela?
Mme Lavoie-Roux: C'est le Service des achats du gouvernement.
M. Rochefort: Qui relève du ministre des
Approvisionnements et Services.
M. D'Astous: Cela relève du Conseil du trésor
maintenant, peut-être, oui.
M. Rochefort: C'est une question que je pose.
M. D'Astous: Depuis toujours, cela relevait du Conseil du
trésor, mais, avec la nouvelle création, je ne sais pas si c'est
déjà rattaché. Je ne sais trop.
Mme Lavoie-Roux: Normalement, si ce n'est pas rendu, cela devrait
se rendre au ministère des Approvisionnements et Services.
Le Président (M. Bélanger): Au ministère des
Approvisionnements et Services, si ma mémoire est bonne. Il
n'était pas créé à ce moment-là. Y a-t-il
d'autres questions, d'autres commentaires? Est-ce qu'on considère
l'engagement 6 comme vérifié?
M. Rochefort: Sous réserve des informations.
Le Président (M. Bélanger): Sous réserve
toujours des documents, des vérifications. Engagement 7, contrat pour
l'impression de 875 000...
Mme Lavoie-Roux: Que voulez-vous savoir sur celui-là? Je
veux bien qu'on retienne des choses, M. le Président, mais qu'est-ce que
le député veut exactement?
Le Président (M. Bélanger): On voulait savoir
à quel rythme, selon quel mécanisme...
Mme Lavoie-Roux: À quel rythme c'est renouvelé,
d'accord.
Le Président (M. Bélanger): Selon quel
mécanisme on renouvelait le stock. Cela nous amène à
l'engagement 7, contrat pour l'impression de 875 000 formulaires en liasses,
dix lots différents, avec bandes de couleurs à fonds perdus. Le
plus bas soumissionnaire, Formules mécanographiques Paragon Ltée.
Il y avait dans le cas présent six soumissionnaires et le plus bas
conforme était, je présume, à 41 594,40 $. Y a-t-il des
questions ou des commentaires?
M. Rochefort: Oui, M. le Président. Qu'est-ce que c'est
que ces dix lots, au juste?
Mme Lavoie-Roux: II y a des formulaires -pour l'hospitalisation,
les demandes d'admission en chirurgie, l'électrocardiographie, le
protocole opératoire, l'anatomopathologie et le compte rendu
réactions. Il y a en d'autres, paraît-il.
M. Rochefort: J'imagine qu'il faut se rendre à dixl
Mme Lavoie-Roux: Les déclarations d'infections, les notes
de départ, les résumés de dossiers, prescriptions de
prothèses et orthèses. Êtes-vous rendu à dix?
M. Rochefort: Cela ressemble à cela.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que oui. Cela ressemble à
cela.
M. Rochefort: M. le Président, j'aimerais avoir copie de
la note de départ et du résumé médical; pas
aujourd'hui... Il me semble que, dans la liste, j'ai entendu...
Mme Lavoie-Roux:..note de départ...
Le Président (M. Bélanger): ...note de
départ...
M. Rochefort: ...note de départ et résumé de
dossier.
Le Président (M. Bélanger): ...et
résumé de dossier, d'accord.
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
M. Rochefort: Est-ce que je peux avoir les copies de ces deux
formules?
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): Bien.
L'engagement 7 est-il vérifié?
M. Rochefort: Sous réserve...
Le Président (M. Bélanger): Moyennant le
dépôt des documents que vous avez demandés.
M. Rochefort: C'est cela.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 8: Contrat
pour l'impression de 4 562 000 formulaires - 1 partie à plat -impression
1 - 2 et 3 couleurs - 14 lots différents - format 8 1/2 x 11. Le plus
bas soumissionnaire A.B.F Formules d'affaires Ltée, Sainte-Foy. Le
montant: 49 825,25 $. Il y avait dix soumissionnaires. On donne l'exemple des
autres qui étaient les plus près. Questions ou commentaires?
Mme Lavoie-Roux:J'ai la liste.
M. Rochefort: S'il vous plaît.
Mme Lavoie-Roux: Note d'évolution, observation
médicale, examens physiques, notes d'observation, paramètres
fondamentaux; consentement aux examens, autorisation de communiquer.
M. Rochefort: Autorisation de communiquer quoi?
Mme Lavoie-Roux: Ah! Cela doit être avec les parents,
j'imagine, ou avec les proches ou avec d'autres hôpitaux, je ne le sais
pas exactement.
M. Rochefort: D'accord. Celui-là, j'aimerais l'avoir, s'il
vous plaît.
Mme Lavoie-Roux: "Authorization for the removal". Autorisation de
prélèvement, questionnaire pré-admission, protocole de
l'anesthésie, observations de l'infirmière, prescription
médicale.
M. Rochefort: Cela fait quatorze?
Mme Lavoie-Roux: Je vous en ai nommé pas mal.
M. Rochefort: Ah! C'est parce que le débit était
bon.
Le Président (M. Bélanger): Cela va? M.
Rochefort: Cela va.
Le Président (M. Bélanger): L'engagement 8, sous
réserve de la fourniture du document demandé, est
vérifié.
L'engagement 9: Subventions à divers centres locaux de services
communautaires (CLSC) représentant le paiement des frais de prise en
charge de nouveaux locaux à la suite d'un accroissement de
capacité ou de la nécessité de procéder à
des travaux de rénovation. Il y en a pour 940 000 $ et nous avons le
tableau complet. Je vous fais grâce de la liste, si vous voulez la
vérifier.
M. Rochefort: M. le Président, la ministre pourrait-elle
préciser le sens de l'engagement financier?
Mme Lavoie-Roux: C'est que..
M. Rochefort: Qu'est-ce qu'on appelle "des frais de prise en
charge des nouveaux locaux à la suite d'un accroissement de
capacité ou de la nécessité de procéder à
des travaux de rénovation"?
Le Président (M. Bélanger): À la suite d'un
transfert d'effectifs...
M. Rochefort: Êtes-vous sûr de cela, M. le
Président? Non, c'est que je voudrais seulement être sûr
qu'on distingue vos questions des réponses de la ministre.
Le Président (M. Bélanger): Non, non, je suis
sûr.
M. Rochefort: Bien. Ma question s'adresse quand même
à la ministre.
Mme Lavoie-Roux: Oui, oui.
M. Rochefort: Qu'est-ce que c'est au juste?
Mme Lavoie-Roux: II semble que dans la liste... Je peux vous
donner la liste des CLSC, je ne sais pas si vous l'avez.
M. Rochefort: Non, j'ai cela au tableau en annexe, j'imagine; il
y en a treize...
Mme Lavoie-Roux: II y en a une douzaine en tout cas... Oui.
M. Rochefort: ...pour six régions, donc six CRSSS, mise
à part la six où il y a deux groupes. Mais, au-delà de
cela, qu'est-ce qu'on appelle "des frais de prise en charge de nouveaux locaux
à la suite d'un accroissement de capacité ou de la
nécessité de procéder à des travaux de
rénovation"?
Mme Lavoie-Roux: Dans certains cas, il peut s'agir de
déplacements dans un nouveau CLSC qui a été construit.
Dans d'autres cas, il peut s'agir strictement d'agrandissement dans une
location compte tenu de l'augmentation du personnel ou enfin, des raisons
similaires. C'est relié aux frais d'entretien, de gardiennage,
chauffage, électricité ou d'autres qui accompagnent ces
déménagements ou réaménagements.
M. Rochefort: Qu'est-ce que l'expression "date de la prise en
charge" signifie?
Mme Lavoie-Roux: C'est au moment où ils aménagent,
j'imagine, dans le nouveau bâtiment ou un bâtiment...
M. Rochefort: À partir du moment où ils en prennent
possession.
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Le Président (M. Bélanger): La première
journée où ils commencent à payer le loyer? C'est
cela?
M. D'Astous: Ils ne sont plus... Ils sont maintenant...
Le Président (M. Bélanger): Non, non, je suis
d'accord, mais je veux dire la
première journée qu'ils occupent...
M. D'Astous: ...le nouveau local, soit agrandi ou nouveau.
Le Président (M. Bélanger): Y a-t-il d'autres
questions, M. le député de Gouin? L'engagement 9 est
vérifié? (21 h 30)
M. Rochefort: Voulez-vous attendre une seconde, M. le
Président? Comment... Oui, allez-y.
Mme Lavoie-Roux: Excusez-moi, j'ai juste une information
supplémentaire.
M. Rochefort: Sûrement.
Mme Lavoie-Roux: C'est que, dans le cas de cinq
établissements - c'est parce que j'ai l'information ici - on a pris
possession d'un édifice neuf. Dans cinq autres, on a
procédé à l'achat d'édifices existants et, enfin,
trois CLSC se sont installés dans des locaux loués.
M. Rochefort: Est-ce qu'on peut avoir la ventilation, soit
verbalement ou plus tard?
Mme Lavoie-Roux: Plus tard je pourrai vous la donner, cela me
fera plaisir.
M. Rochefort: D'autre part, il y a trois colonnes au document: la
date de la prise en charge, les déboursés de 1985-1986 pour la
période allant de la date de la prise en charge jusqu'au 31 mars,
j'imagine...
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Rochefort: II y a trois colonnes.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela, jusqu'au 31 mars et ensuite...
M. Rochefort: Les déboursés de 1985-1986, c'est de
la date de la prise en charge jusqu'au 31 mars 1986 et la base annuelle, c'est
pour l'établissement des budgets pour les années suivantes.
Mme Lavoie-Roux: L'année complète.
M. Rochefort: Cela va. Sujet à dépôt du
document.
Le Président (M. Bélanger): Donc, l'engagement 9
est vérifié, sous réserve de fournir la liste
ventilée de l'engagement. L'engagement 10?
Mme Lavoie-Roux: On va l'appeler eu égard à...
M. Rochefort: Location, achat ou construction.
Mme Lavoie-Roux: Construction, location, etc.
Le Président (M. Bélanger): Exactement.
L'engagement 10, ce sont les subventions à titre d'aide
financière pour la réalisation de divers projets de consolidation
de services dans les CLSC suivants: Joli-Mont, Petite Patrie,
Saint-Henri-Petite-Bourgogne, Trois-Vallées, le Norois, Lamater,
Saint-Jean-de-Matha, Île-aux-Coudres. C'est un engagement total de 500
000 $.
M. Rochefort: M. le Président, de quelle phase de
consolidation discutons-nous maintenant? À quel moment cette
opération a-t-elle été menée?
Mme Lavoie-Roux: Ces opérations, la liste de la
page...
M. Rochefort: Page 7, en bas à gauche.
Mme Lavoie-Roux: Je dois vous dire que des crédits de 7
000 000 $ avaient été accordés dans les budgets de
1985-1986. En fin d'année il s'est dégagé - je parle de
l'année 1985-1986 parce que je me souviens, pour
l'Île-aux-Coudres, Saint-Jean-de-Matha, Joli-Mont, d'avoir donné
l'autorisation; les autres, je ne m'en souviens pas - une marge de 500 000 $ et
nous l'avons accordée. Je sais que, dans le cas de Saint-Jean-de-Matha,
c'est écrit, on demandait depuis longtemps l'ouverture d'un point de
service. À l'Île-aux-Coudres, je dirais vers février ou
mars, de mémoire, il n'existait plus aucun service médical. On a
assuré la présence d'une infirmière à plein temps,
si ma mémoire est bonne. Dans les autres, pour Joli-Mont, c'est un point
de services à Saint-Donat.
M. Rochefort: Donc, il s'agit de décisions qui ont
été prises par vous en mars 1986.
Mme Lavoie-Roux: Cela a pu s'échelonner de janvier ou
février à la fin de l'année.
M. Rochefort: Est-ce qu'on peut avoir la liste des demandes que
vous aviez reçues?
Mme Lavoie-Roux: Je pense que c'est la liste des décisions
qui importe. On a accordé les fonds disponibles aux CLSC où on
jugeait la situation la plus "urgente" -entre guillemets - la plus
prioritaire.
M. Rochefort: Je comprends que les décisions sont
importantes, M. le Président, mais je réitère que, quant
à moi, j'aimerais avoir la liste de toutes les demandes à
l'intérieur desquelles on a fait les choix qui sont soumis dans le
document qui est devant nous.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je dois vous dire que
pour un certain nombre de CL5C - il y en a là-dedans qui doivent se
retrouver - cela fait dix ans que les gens sont en demande, par exemple, dans
le cas de Saint-Jean-de-Matha, parce que je l'ai peut-être vu d'un peu
plus près, et dans le cas de Joli-Mont. Est-ce qu'on a la liste de dix
ans en arrière, depuis le temps où les gens demandent des choses?
J'en doute.
M. Rochefort: Vous admettrez, M. le Président, qu'on a
quand même soumis un document à Mme la ministre pour lui permettre
d'arrêter des décisions sur huit CLSC.
Mme Lavoie-Roux: Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'il y
avait eu 7 000 000 $ dans le budget 1985-1986 et qu'on y avait
déjà accordé 6 500 000 $ à je ne sais quels CLSC,
probablement avant que je n'arrive. Dans le cas du montant résiduel de
500 000 $, c'était selon les priorités qu'on a fait valoir et que
j'ai jugées comme étant importantes.
M. Rochefort: Est-ce que vous avez d'autres demandes?
Mme Lavoie-Roux: J'en ai tous les jours des demandes, M. le
député de Gouin.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'engagement 10,
est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. Rochefort: Oui, M. le Président. Consolidation du
personnel d'encadrement à Saint-Henri-Petite-Bourgogne, c'est quoi cela
au juste?
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre, la question
du député de Gouin porte sur Saint-Henri-Petite-Bourgogne,
consolidation du personnel d'encadrement. On voudrait connaître la nature
exacte de cet engagement.
Mme Lavoie-Roux: Je prendrai l'information et cela me fera
plaisir de la transmettre. De mémoire, je ne peux pas vous le dire.
M. Rochefort: D'accord. Trois-Vallées, consolidation des
services de santé et services sociaux communautaires.
Trois-Vallées, c'est à quel endroit?
Mme Lavoie-Roux: II me semble que c'est dans la
Gaspésie.
M. Rochefort: Cela serait dans la vallée de la
Matapédia?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Rochefort: Qu'est-ce que c'est... Vous n'avez peut-être
pas l'information? Vous allez nous la fournir?
Mme Lavoie-Roux: Je n'ai pas l'information.
M. Rochefort: Vous allez nous la fournir?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
M. Rochefort: Même chose pour Le Norois, c'est le
même engagement. Lamater, c'est la même chose.
Le Président (M. Bélanger): Trois-Vallées,
ce n'est pas à Sainte-Agathe plutôt?
Mme Lavoie-Roux: Bien, écoutez, on vérifiera en
même temps qu'on fournira l'information.
Le Président (M. Bélanger): On me souffle la
réponse en arrière, oui.
Mme Lavoie-Roux: On me dit que c'est à Sainte-Agathe.
Le Président (M. Bélanger): II est du coin, alors.
M. Rochefort: Même chose pour Le Norois. Mon Dieu, M. le
Président, est-ce qu'il y a moyen qu'on 'nous donne pour les huit CLSC
la description ou la nature des services impliqués par le budget?
Le Président (M. Bélanger): Cela vous convient
comme cela?
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
M. Rochefort: D'autre part, M. le Président, si vous me
permettez...
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie,
M. Rochefort: La ministre nous dit que l'année
dernière il y avait 7 000 000 $ au budget est que 6 500 000 $ avaient
été dépensés avant qu'elle n'arrive. Elle a
complété par l'engagement qui est devant nous. Combien y a-t-il
de prévu au budget cette année pour ce genre
d'opération?
Mme Lavoie-Roux: II y a eu 2 000 000 $ pour le maintien à
domicile. Également, dans le plan des urgences, à part ces 2 000
000 $ pour services à domicile, dans les cinq régions
désignées à cette fin, il y a eu pour 17 000 000 $
"annualisés" de services à domicile, plus du développement
pour assurer, par exemple, l'ouverture dans la région de Montréal
de cinq CLSC, 24
jours, sept heures, non, 24 heures, sept jours, et...
Le Président (M. Bélanger): On vous avait bien
compris.
Mme Lavoie-Roux: ...également pour la
psychogériatrie, selon les services qui ont été
assumés.
Le Président (M. Bélanger): II n'y a pas beaucoup
de personnel dans les centres de services sociaux pour la protection de la
jeunesse.
Mme Lavoie-Roux: Non, mais là on parle des CLSC. C'est ce
qu'il me demande. Il y a eu aussi le transfert de l'OPHQ de 1 100 000 $ vers
les CLSC pour les services à domicile.
M. Rochefort: M. le Président, au fond, dans la
réponse que la ministre nous fournit, tout cela est relié aux
services de maintien à domicile pour l'essentiel et
intégré au plan de désengorgement des salles d'urgence. Je
posais la question, è savoir s'il y avait un budget prévu pour du
développement comme celui qui nous est présenté ici et qui
était d'un montant de 7 000 000 $ l'année dernière.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, il y avait eu au budget
10 000 000 $, qui n'est pas de l'argent neuf, pour des développements,
pour le transfert aussi des CSS et des CLSC. À part les sommes que j'ai
indiquées, l'accent a été vraiment mis... Il y a eu 500
000 $ dans la région de Windsor aussi pour des services aux personnes
âgées, c'est-à-dire un ensemble de services aux personnes
âgées. De mémoire ce sont les chiffres que je peux donner.
Il n'y a pas eu un montant exactement identique à ces 7 000 000 $ de
l'année 1985-1986.
M. Rochefort: À combien cela peut-il se totaliser ce qu'il
y a eu?
Mme Lavoie-Roux: Là, je vous donne cela sous toute
réserve, je n'ai pas fait l'addition mais je pense qu'on pourra vous le
fournir exactement.
M. Rochefort: S'il vous plaît! En ce qui me concerne, cela
dispose de la vérification de l'engagement 10.
Le Président (M. Bélanger): Cela dispose de
l'engagement sous réserve des informations qu'on doit fournir.
L'engagement 11, supplément pour porter a 117 000 $ le coût des
honoraires pour agir à titre de médecin contractuel et de
conseiller médical dans le cadre des renouvellements des ententes avec
la Fédération des médecins spécialistes du
Québec (FMSQ) et la Fédération des médecins
résidents et internes du Québec (FMRIQ). C'est le Dr
Gaétan Deshaies, pour un montant de 39 000 $ qui a été
rajouté pour compléter les 117 000 $. Y a-t-il des questions ou
des commentaires?
Mme Lavoie-Roux: Cela se situe dans le même contexte que le
Dr Roberge tout à l'heure pour la FMOQ, Là, il s'agit du Dr
Deshaies pour la FMSQ. Lui, il est à son deuxième mandat, ses
services professionnels ayant déjà été retenus pour
la période du 4 mars 1985 au 4 mars 1986. C'était un
résidu, soit un montant additionnel pour défrayer ses services
jusqu'au 4 mars 1986.
M. Rochefort: C'est la même question que pour le Dr
Roberge. C'est un peu la forme et le coût de la
rémunération, selon le coût de base à l'acte ou
à l'heure, selon le cas? Deuxièmement, est-ce que là aussi
il y a encore des discussions aux tables à la FMSQ et à la
FMRIQ?
Mme Lavoie-Roux: On prend note.
Le Président (M. Bélanger): Une question
complémentaire du député de Gouin.
M. Rochefort: La deuxième question, est-ce qu'il y a
encore des discussions aux tables pour la FMSQ et la FMRIQ?
Mme Lavoie-Roux: II y en a certainement pour la FMSQ. On est en
négociation.
M. Rochefort: Cela vient à échéance
quand?
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, normalement quand nous sommes
arrivés au pouvoir cela faisait déjà un bout de temps que
la négociation était commencée. Nous travaillons - je l'ai
peut-être dit tout à l'heure - avec beaucoup d'ardeur et nous
sommes confiants d'arriver dans un temps relativement court, j'espère,
è une entente avec la FMSQ.
M. Rochefort: Du côté des résidents et des
internes?
Mme Lavoie-Roux: II y a actuellement des rencontres, mais je ne
peux pas vous dire à quel moment leur entente était
échue.
Le Président (M. Bélanger): Si vous permettez, on
peut ajourner les travaux jusqu'au mardi 28 octobre, et on reprendra à
ce moment. Maintenant, sur cet engagement, est-ce qu'il y aurait d'autres
questions? Alors, on sera rendu à l'engagement 11. D'accord? Il y a un
appel pour le vote.
(Fin de la séance à 21 h 45)