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(Dix heures dix minutes)
Le Président (M. Bélanger): Si vous le permettez,
nous allons commencer les travaux de la commission des affaires sociales qui se
réunit, ce matin, afin de terminer l'étude des engagements
financiers du ministère de la Santé et des Services sociaux pour
les mois de janvier à juin 1986. À l'ordre du jour, ce matin,
sont prévus rengagements 13 de janvier, les engagements 6 et 7 de
février, ainsi que l'engagement 11 d'avril 1986, tous concernant
l'Office des personnes handicapées du Québec.
À la fin de la séance, on devrait considérer comme
étant vérifiés tous les engagements. Cela terminerait le
dossier du ministère de la Santé et des Services sociaux pour
cette année.
Une voix: Pour cette année?
Le Président (M. Bélanger): Pardon, pour le
trimestre. Je suis rapide, ce matin, mais je ne suis pas vite.
M. Rochefort: Vous êtes prêt pour vos
festivités du temps des fêtes.
Office des personnes handicapées du
Québec Janvier
Le Président (M. Bélanger): J'appelle donc le
premier engagement, soit l'engagement 13 de janvier 1986, de l'Office des
personnes handicapées du Québec. C'est une soumission publique
concernant un contrat pour l'achat de 355 voitures de tourisme, familiales,
camionnettes et fourgonnettes pour différents ministères et
organismes.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, avant qu'on me pose des
questions, je voudrais faire une rectification. Je pense que sur ce CT, il est
indiqué que c'est 2 000 000 $.
Le Président (M. Bélanger): Oui et cela touche
quatre commissions.
Mme Lavoie-Roux: Cela ne touche qu'une camionnette.
Une voix: Une grosse camionnette.
Le Président (M. Bélanger): Si vous voulez...
Mme Lavoie-Roux: Si vous voulez me laisser terminer, M. le
Président...
Le Président (M. Bélanger): Une petite seconde, Mme
la ministre. Je voudrais rappeler aux membres qu'à la page 1303 de votre
document, vous avez l'article en question.
Allez-y, je vous en prie, Mme la ministre.
Mme Lavoie-Roux: Sur ce qui a été transmis, on voit
un montant de 2 595 000 $. J'ai cru entendre quelqu'un dire que c'était
une grosse camionnette. C'est dans une série de voitures qui ont
été achetées pour différents ministères. il
y en avait une seule qui touchait l'Office des personnes handicapées,
pour un montant de 11 282 59 $ précisément.
Mme Vermette: Mme la ministre, vu que c'est l'occasion d'obtenir
des informations additionnelles ayant trait aux engagements financiers, est-ce
que cette camionnette sert pour une association quelconque, un individu
quelconque ou pour l'office comme tel?
Mme Lavoie-Roux: C'est uniquement, me dit-on, pour le messager ou
la messagerie à Drummondville.
Mme Vermette: Ce qui permet de faire la correspondance entre les
différents bureaux régionaux?
Mme Lavoie-Roux: Apparemment, il y a deux bureaux à
Drummondville.
Mme Vermette: Oui? II y a des bureaux régionaux, mais le
bureau comme tel?
Mme Lavoie-Roux: Non. À Drummondville même, il y a
deux édifices distincts, et cette wagonnette sert à faire le
transport entre ces deux... J'imagine qu'à l'occasion cela peut servir
pour d'autres commissions. C'est uniquement à
Drummondville, et non pas pour faire la navette entre les régions
et Drummondville. Je pense que c'est là le sens de votre question.
Mme Vermette: C'est surtout pour du
courrier et non pas pour les personnes comme telles?
Mme Lavoie-Roux: C'est pour le courrier.
Mme Vermette: Cela nécessitait une wagonnette?
M. Landry (Roméo): Cela nous permet, par exemple, de
transporter un peu de mobilier à l'occasion, des tables, des chaises,
sans faire appel à un transporteur extérieur. Nous avons environ
60 personnes dans un édifice et 60 dans un autre. Il faut aller au
bureau de poste aussi. Une wagonnette était plus commode. Nous en avions
déjà une, mais elle tombait en ruine à toutes fins utiles.
Il était temps de la changer. Celle que nous avions
précédemment avait été
récupérée d'un autre ministère, il y a quatre
ans.
Mme Vermette: Quand vous parlez de chaises et de tables, je fais
une association avec un party où on a besoin de chaises et de tables.
Dans quelle optique avez-vous besoin de déménager des chaises et
des tables? Pour quelles activités?
M. Landry: Pour les activités administratives de l'office.
Si on réaménage un bureau, si une chaise est brisée, il
faut la remplacer. Ce sont des activités administratives normales.
Le Président (M. Bélanger): Avant d'aller plus
avant, est-ce que vous pourriez vous identifier, pour les fins de la
commission, s'il vous plaît?
Mme Lavoie-Roux: M. Landry est directeur des finances à
l'OPHQ.
Le Président (M. Bélanger): Je vous remercie, afin
que l'on sache qui intervenait. M. le député de Gouin.
M. Rochefort: II y a une question que je voudrais adresser
à la ministre, compte tenu de la présentation qu'elle vient de
faire de M. Landry. Est-ce que c'est M. Landry qui assume l'intérim
actuellement?
Mme Lavoie-Roux: Non, ce n'est pas M. Landry qui assume
l'intérim. C'est une direction collégiale et le
vice-président, M. Mercure, est le porte-parole de l'office.
M. Rochefort: D'accord. J'avais deux questions à poser, eu
égard à l'engagement qui est devant nous. Il y a d'abord une
question qui s'adresse à vous. Je voudrais être bien certain que
ce nombre de 2 595 000 $, moins 11 282,59 $, sera discuté ailleurs.
Le Président (M. Bélanger): Oui, c'est que...
M. Rochefort: Est-ce que des mesures formelles ont
été prises à cet égard?
Le Président (M. Bélanger): Oui, cet engagement est
également transmis aux commissions suivantes: commission...
M. Rochefort: Oui, vous avez bien raison.
Le Président (M. Bélanger): ...des institutions,
commission de l'aménagement et des équipements, commission de
l'économie et du travail...
M. Rochefort: Parfait, cela me satisfait. Deuxièmement, on
dit que l'on vient de remplacer une camionnette par cette nouvelle camionnette.
Combien de kilométrage avait la camionnette qui a été
remplacée? Combien d'années de service avait-elle?
Mme Lavoie-Roux: Vous avez déjà eu une partie de la
réponse. On a dit qu'elle a été utilisée pendant
quatre ans à l'Office des personnes handicapées et qu'elle
était de seconde main - comme on dit - elle venait d'ailleurs.
M. Rochefort: C'est cela.
Mme Lavoie-Roux: Pour ce qui est du kilométrage... Est-ce
que vous avez regardé l'odomètre avant de la liquider?
M. Landry: Elle dépassait les 140 000
kilomètres.
M. Rochefort: 140 000 kilomètres?
M. Landry: Je ne peux pas vous dire exactement, mais elle en
était à cela quelques mois avant qu'on l'envoie à la
récupération.
Mme Vermette: J'aurais une question complémentaire. En ce
qui concerne le soumissionnaire, il y a plusieurs garages avec lesquels on a
fait affaires; je voudrais savoir lesquels. Par rapport au prix des wagonnettes
en général, est-ce qu'il faisait partie des plus bas
soumissionnaires, puisqu'on n'en a pas le détail?
Mme Lavoie-Roux: Dans le cas de cette série de
wagonnettes, je sais que le fournisseur est Fortier Auto Montréal
Ltée...
Mme Vermette: De Montréal, Fortier Ford.
Mme Lavoie-Roux: ...sur le boulevard
Louis-Hippolyte-Lafontaine, à Anjou.
Mme Vermette: Pour ce genre de wagonnettes, c'est le prix
habituel.
Mme Lavoie-Roux: C'est fait par le Service des achats du
gouvernement, comme les autres achats dont on a discuté hier.
Mme Vermette: C'est le prix habituel payé pour ce type de
wagonnettes. Il n'y a pas de modification ni d'adaptation faite à cette
wagonnette au cas où vous auriez besoin de transporter des personnes
handicapées? II n'y a absolument rien de fait sur ce plan?
M. Landry: Non, l'arrière n'est même pas
isolé. Il y a simplement deux sièges en avant. Il n'y a pas
possibilité... D'ailleurs, c'est voulu pour éviter tout
problème. On ne transporte pas d'employés avec cette camionnette.
C'est simplement pour la messagerie, à Drummondville.
Mme Vermette: Quelle est la fréquence, par rapport au
nombre de fois que vous avez à déménager des meubles, par
rapport au courrier? En fait, du courrier, normalement ce sont des
boîtes, des paquets, des colis ou des lettres. Quelle est la
fréquence, par rapport...
M. Landry: Nous avons au moins une poche de courrier, deux fois
par jour. Un sac...
Mme Vermette: Une poche de Père Noël?
M. Landry: Oui, c'est cela.
Mme Vermette: La fréquence pour l'immobilier?
M. Landry: Cela varie dans le temps. Cela dépend, si l'on
fait le réaménagement d'un secteur, un mois donné, pendant
deux ou trois jours, on peut en transporter. C'est irrégulier.
Mme Vermette: C'est seulement pour le secteur de Drummondvilie.
La camionnette est utilisée uniquement à l'intérieur de
Drummondvilie.
Mme Lavoie-Roux: C'est ce qu'on a dit, je pense, au moins
à deux reprises.
Mme Vermette: Oui, c'est cela. Je voulais bien m'assurer que
c'était uniquement à l'intérieur de ce secteur, qu'il
n'arrivait pas parfois qu'il pouvait y avoir d'autres liaisons aussi.
Mme Lavoie-Roux: Non, pas de mauvaises liaisons.
Mme Vermette: Pour une ministre de la Santé, je comprends
que ce soit dangereux, ces temps-ci. Cela va coûter cher, les mauvaises
liaisons. En ce qui concerne... Non. On pourrait adopter, M. le
Président...
Le Président (M. Bélanger): Peut-on
considérer l'engagement 13 comme vérifié?
Mme Vermette: Oui, pour le mois de janvier.
Février
Le Président (M. Bélanger): Merci. Cela nous
amène en février, l'engagement 6: Subventions, à titre
d'aide matérielle dans le cadre du programme visant à permettre
l'intégration sociale, scolaire et économique des personnes
handicapées, aux personnes suivantes: Sylvain Doyon, Saint-Martin, 31
620 $; Sébastien Drapeau, Boucherville, 27 000 $; Simon Boivin,
Sainte-Thérèse, 29 998 $. Montant total de l'engagement: 89 287
$.
Mme Vermette: Mme la ministre, compte tenu qu'on arrive à
l'aide matérielle qui est le volet le plus important à l'Office
des personnes handicapées, je vois que c'est déjà une
somme de 89 000 $ quand on sait d'ores et déjà où il y
aura un manque à gagner à l'Office des personnes
handicapées de l'ordre de 2 500 000 $ et qu'à partir du mois de
mars 1987 les listes d'attente comporteront 3500 demandes. Cela veut dire que
des délais auront doublé, triplé et même quelquefois
quadruplé.
Compte tenu des demandes qui augmentent considérablement, qui
sont de l'ordre de 500 par mois actuellement, et compte tenu surtout des
promesses et des engagements formels pris par le chef pendant la campagne
électorale lui qui s'était prononcé deux semaines avant la
campagne électorale en disant que c'était le test d'une
civilisation que d'aider ceux qui sont dans le besoin et surtout les personnes
handicapées, quels seront vos engagements pour permettre aux personnes
handicapées qui ont des besoins considérés essentiels
à l'époque par le chef, M. Bourassa, qui est maintenant le
premier ministre? Quels seront vos engagements pour concilier justement les
engagements de votre chef, M. Bourassa, premier ministre actuellement, et la
politique de l'office?
Mme Lavoie-Roux: M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Excusez-moi, Madame.
Voulez-vous, en une phrase, me résumer votre question parce que je
voudrais qu'on s'en tienne à l'engagement qui
est là. Je ne veux pas réviser la politique.
Mme Vermette: Oui. C'est dans l'engagement des aides
matérielles qui nous dit qu'il va y avoir des demandes parce qu'il y a
89 000 $. Cela veut dire qu'il y en a qui sont laissées pour compte. Je
trouve ceux-ci heureux et je demande à Mme la ministre quels seront les
autres ordres d'engagement, parce qu'il y a 500 demandes par jour; il y aura
donc une liste d'attente de 3500 en 1987, des délais d'attente qui
auront quadruplé et un manque è gagner de 2 500 000 $ ou
peut-être 3 000 000 $ à la fin de l'exercice financier.
Alors, c'est simplement pour me dire comment... Il va sûrement y
en avoir qui seront laissés pour compte. Qu'est-ce qu'on fera justement
pour rétablir la situation, vu que c'est un engagement formel et que
c'était une priorité?
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je veux bien
répondre à la question de Mme la députée de
Marie-Victorin, parce que le contrat d'aide matérielle est quand
même relié au budget général du gouvernement
touchant l'aide matérielle.
Je dois vous dire qu'en septembre, nous sommes retournés chercher
1 500 000 $ pour l'aide matérielle et en octobre, il y a environ 15
jours, nous sommes retournés chercher 2 700 000 $, pour un montant
global de 4 200 000 $. Ce qui veut dire, par rapport au budget de l'an dernier,
une augmentation d'au-delà de 40 % - plus précisément de
46 %. Pour le budget global de l'office comparativement à l'an dernier,
c'est une augmentation de 8,3 %.
M. le Président, nous sommes fort conscients qu'il y a des
demandes auxquelles on ne pourra pas répondre mais, même s'il faut
le regretter, ce n'est pas une situation nouvelle. C'est qu'à chaque
année, il y a eu plusieurs milliers de personnes en attente sur les
listes de l'Office des personnes handicapées, évidemment ce
à quoi nous faisons face... Quand je dis présentement, cela
remonte à quelques années. C'est qu'avec le développement
des nouvelles technologies, par exemple, si on prend du côté des
personnes handicapées visuellement ou des personnes handicapées
auditivement, les demandes vont en s'accroissant.
Ce qui est aussi demandé, c'est que l'office ou les budgets de
l'office en ce qui a trait à l'aide matérielle - et à
d'autres responsabilités, mais on va s'en tenir à l'aide
matérielle en particulier - soient redécentralisés vers
les ministères respectifs. Cette demande a été faite
dès 1984. Elle n'a pas eu de suite. Quand je suis arrivée, je me
suis assurée que c'était bien aussi la volonté des
organismes de promotion des personnes handicapées. La présidente
de l'office m'avait transmis cela. Je suis retournée faire une
brève consultation. Cela correspond vraiment au désir des
organismes de promotion et de la Confédération des organismes de
personnes handicapées. Je dois vous dire que depuis ce temps, un
mémoire a été présenté, acheminé au
Conseil des ministres et, au moment où nous nous parlons, il me fait
plaisir de vous dire que le Conseil des ministres, tel qu'il avait
été demandé par l'Office des personnes handicapées
dans ce mémoire, a donné le mandat à la ministre de
demander à l'OPHQ - c'est seulement de la technique - de former le
comité qui va se pencher sur les modalités de cette
décentralisation des services vers les ministères respectifs.
J'ai personnellement assisté dès le début à
la naissance de l'Office des personnes handicapées à la suite
d'une loi alors parrainée par le Dr Lazure ministre du temps, dans un
débat en commission parlementaire ou à la Chambre. Pour notre
part, nous avions beaucoup insisté pour que l'office ne devienne pas une
structure tellement considérable que, finalement, tout le monde
échappe à ses responsabilités. C'est ce qui est
arrivé. À l'heure actuelle - cela s'adresse autant à mon
ministère, je ne parlerai même pas des autres - la tendance a
été de dire; Si on ne prévoit pas de fonds pour cela, de
toute façon l'Office des personnes handicapées va le
prévoir. Il y a eu une sorte de décharge des
responsabilités des différents ministères sur l'Office des
personnes handicapées, qui se retrouve maintenant avec un budget de 42
000 000 $, grosso modo. C'est 42 000 000 $ avec le reste, avec les centaines.
Je pense que c'est le désir de tout le monde que cette
décentralisation se fasse. Une partie, même minimale, est
déjà décentralisée.
En gros, c'est un peu la situation au moment où on se parle. Je
dois vous dire que le gouvernement considère qu'il a fait quand
même des efforts significatifs avec les augmentations substantielles
qu'il a accordées pour cette année, dans un contexte
économique difficile.
Quand on parle d'augmentation d'au-delà de 40 %, strictement pour
l'aide matérielle, et d'environ 8 % pour le budget total de l'office,
c'est probablement la plus grosse augmentation budgétaire cette
année pour un organisme ou un ministère.
Mme Vermette: Oui, mais je suis disposée à dire que
vous avez fait votre effort. Sauf qu'à l'OPHQ, on demandait 14 000 000 $
d'aide matérielle pour vraiment répondre à ses besoins.
D'autant que l'OPHQ est habituée de travailler avec un budget ouvert,
compte tenu justement de l'évolution des dossiers récurrents
d'année en année et qu'il est assez difficile de faire une
évaluation globale des cas, des personnes, parce qu'on doit traiter cas
par cas. Il y a
une lacune parce qu'il n'a jamais eu de difficultés comme
actuellement à trouver les sommes d'argent pour pouvoir répondre
à la demande. Aussi, en ce qui concerne les listes d'attente, il y en a
toujours eu mais pas dans l'ordre de grandeur dans lequel on est actuellement
tenté de les estimer pour mars 1987. Tout compte fait, s'il n'y a pas de
politique qui se fait au cours des prochains mois ou des prochaines
années, il y aura une liste d'attente de 10 300 personnes en 1987-1988
si on regarde la progression des demandes.
Parce que des bureaux régionaux se sont installés, on
donne un meilleur service qu'antérieurement. De plus, le personnel pour
répondre à ces exigences et aux besoins de la personne
handicapée, fait que, les demandes s'accroissent d'une façon
très considérable. Quant au budget, indépendamment de
l'effort que vous avez fait, vous dites! On a fait un effort qui semble, hors
de tout doute, le plus considérable dans ce cas. Je vous ferai remarquer
que même au cours des années difficiles, en 1981-1982, notre
gouvernement aussi allait en progression et répondait aux besoins de
l'office. (10 h 30)
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, Mme la
députée de Marie-Victorin nous parle de 14 000 000 $ dont il aura
besoin. Je pense même que l'office pourrait avoir besoin de 30 000 000 $;
je l'ignore. Mais jamais la demande ne nous a été faite pour un
montant de 14 000 000 $. C'est la personne responsable de l'aide
matérielle, M. Capistran, qui a publié ce chiffre, assez
récemment, à ma connaissance. Les demandes que j'ai eues et qui
m'ont été adressées en avril et à la fin de mai par
la présidente, Mme Robillard, étaient qu'il avait besoin d'un
budget, au mois d'avril, de 3 000 000 $ à 4 000 000 $; à la fin
de mai, elle me disait que c'était 4 000 000 $ qu'il fallait pour
compléter l'année 1986-1987 et nous accordons 4 200 000 $. Je
voudrais également faire remarquer à Mme la députée
de Marie-Victorin qu'il y a aussi de l'argent qui est remis au CRSSS,
maintenant, de 3 300 000 $, pour les services à domicile.
Enfin, une dernière mesure qui, je pense, devrait aider à
soulager, quand toutes les choses vont être vraiment
formalisées... On me disait à l'office qu'il y a
déjà des offices municipaux qui sont prêts à le
faire. Dans les dernières ententes, pour la SHQ, il y a un montant de 2
500 000 $ qui est prévu pour l'adaptation de domicile. C'est un montant
qui n'était nulle part en début d'année et qui survient.
Je pense que, là aussi, si on regarde par exemple le nombre de demandes
d'adaptations de domicile qui ont été faites l'an dernier, c'est
à peu près 9 % ou 11 % des demandes qui sont de l'adaptation de
domicile. Je pense que toutes ces choses additionnées... Je n'ai pas
compté tout à l'heure, quand j'ai parlé de l'augmentation
de 40 %, ce qui va en services à domicile par le truchement des CRSS5
aux CLSC, ou même quelquefois directement aux bénéficiaires
eux-mêmes dans le cas des personnes handicapées, et non plus ces
sommes qui sont maintenant à la Société d'habitation du
Québec pour de l'adaptation de domicile.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Fabre.
M. Joly: Merci, M. le Président. Pour reprendre un peu ce
que Mme la députée de Marie-Victorin mentionnait, où elle
souligne qu'il y a une augmentation des listes d'attente et aussi une
durée dans l'attente, ma question, Mme la ministre, vise à savoir
si la durée dans l'attente est sensiblement la même que ce qu'elle
était antérieurement. Deuxièmement, comment cela se
fait-il qu'on semble avoir une augmentation des listes d'attente? Est-ce que
c'est parce que les services de l'OPHQ sont plus connus, mieux connus, mieux
publicisés? C'est un peu ce que j'aimerais entendre commenter par Mme la
ministre, s'il vous plaît.
Mme Lavoie-Roux: Je voudrais répondre à Mme la
députée de Marie-Victorin et au député de Fabre.
D'une part, Mme la députée de Marie-Victorin dit que même
en 1981-1982, alors que les années étaient difficiles, nous
avions donné des augmentations significatives. Il faut bien
réaliser qu'à ce moment-là, en 1981-1982, le budget pour
l'aide matérielle avait été de 1 169 000 $ et,
aujourd'hui, nous parlons de 13 000 000 $ en 1986-1987.
Mme Vermette: ...de demandes.
Mme Lavoie-Roux: Non, non. Mais à ce moment, les listes
étaient très longues et il y avait peu de personnel à
l'office, ce qui était une des causes pour la longueur des listes
d'attente. Pour répondre à cette question, je pense que vous
faisiez des efforts en 1981-1982, le budget était passé de 538
000 $ en 1980-1981 à 1 169 000 $. Cette année, il passe de 8 800
000 $ à 13 100 000 $. Je pense qu'il y a aussi là des efforts
intéressants.
Pour répondre à la question du député de
Fabre, c'est évident qu'avec l'ouverture des bureaux régionaux au
cours des derniers 18 ou 24 mois, maintenant, l'endroit où on peut faire
une demande étant plus près, j'imagine que cela peut être
une cause de la hausse des demandes. Il y a aussi, comme je vous le disais tout
à l'heure, le développement de la technologie qui fait qu'il y a
de plus en plus, dans certains domaines, d'appareils ou d'outils, si on peut
dire, pour
les personnes handicapés, qui sortent sur le marché, qui
deviennent de plus en plus intéressants. La troisième raison,
c'est évidemment que l'Office des personnes handicapées est mieux
connu. Aussi, il faut le souligner, la personne handicapée est devenue
beaucoup plus visible, beaucoup plus intégrée. J'imagine que cela
a une influence bénéfique pour amener les autres personnes
handicapées à participer davantage aux activités
régulières de la société, parce que c'est devenu
une chose qui est de plus en plus possible.
Maintenant, c'est évident que dans ce domaine-là, comme
dans le domaine du maintien à domicile ou des services à domicile
- je ne pense pas juste aux personnes handicapées, on peut penser aux
personnes âgées également - c'est une demande qui est
presque illimitée.
Je pense qu'un gouvernement doit faire des efforts significatifs, mais
il ne peut quand même pas aller au-delà de ce que ses ressources
lui permettent.
Une voix: Merci.
Mme Vermette: En ce qui concerne, Mme la ministre, vous parlez
toujours... en fin de compte, il est vrai que ce sont des demandes
illimitées et que, de plus en plus, on va essayer de transférer
les services des personnes handicapées au niveau des CLSC et
peut-être au niveau du réseau aussi; il y a déjà des
demandes de transferts qui sont faites et, éventuellement, ce sera de
plus en plus fréquent.
Alors, ce qu'ils me demandent, c'est si on n'est pas actuellement...
parce qu'on est dans une situation mitoyenne, vu que les transferts ne sont pas
encore tout à fait régularisés d'une façon
complète, aussi ce qui m'inquiète, c'est qu'on a
arrêté le parachèvement des CLSC jusqu'à un certain
point. D'autre part, on ne sait pas jusqu'où vont aller les heures de
service, parce que les problèmes des personnes handicapées, ce
n'est pas justement du 9 à 5, il faut vraiment avoir une
assiduité dans les services et aussi il y a des cas d'urgence. Qui va
donner la réponse? Est-ce qu'on s'est assuré, au moment où
on a fait ces transferts, que la personne handicapée ne sera pas
pénalisée jusqu'à un certain point ou parce qu'on n'aura
pas pris toute l'assurance nécessaire qu'elle pourra avoir ces
services... Ce qui m'inquiète aussi, c'est que j'ai l'impression qu'on
est en train de faire une troisième classe de personnes
handicapées.
Le Président (M. Bélanger): Un instant, madame. Je
voudrais juste faire un rappel sur la pertinence du débat. Je ne
voudrais pas qu'on fasse maintenant ce qu'on devrait normalement faire lors
d'une interpellation. Par exemple, si on veut discuter la politique de l'OPHQ
de Mme la ministre, on pourrait faire ce débat lors d'une audience,
d'une interpellation, un vendredi matin; je suis convaincu que tout le monde
serait heureux de participer à cette interpellation si cela devait
être le cas.
Mais lorsqu'on fait la vérification des engagements - j'ai
vérifié le bien-fondé de mon intervention de ce matin,
puisque le problème s'est posé à une autre commission - je
pense qu'il faut vraiment faire attention et s'en tenir à la
vérification des engagements qui sont là et non pas des
politiques.
J'ai voulu être assez large tout à l'heure parce que je
sais que le débat que vous amenez est d'actualité et qu'il est en
relation directe avec les cas qui étaient exposés là, mais
je ne voudrais pas qu'on déborde indûment du secteur.
Si vous permettez, M. le député de Gouin voulait faire une
intervention.
M. Rochefort: Oui, M. le Président, je suis sensible
à l'intervention que vous faites, mais en contrepartie, je vous dirai
qu'il faut noter que Mme la ministre a accepté, dès le
début de son intervention...
Mme Lavoie-Roux: À pleine mesure, parce que c'était
un sujet d'actualité, mais on ne peut quand même faire ici le
débat de l'étude des crédits habituels. Cela, je pense
que...
M. Rochefort: Alors, est-ce que je peux compléter, M. le
Président?
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie,
monsieur.
M. Rochefort: Alors, M. le Président, je pense qu'une
ouverture a été faite de bon gré de la part de la
ministre. Il faudrait voir que la ministre a fait état d'un certain
nombre de choses et j'aurai une intervention à partir de choses qu'elle
a dites elle-même dans son intervention. Finalement, je veux vous
rappeler qu'à partir du moment où on étudie des
engagements financiers qui ont pour but de donner des services à des
personnes, il est important de savoir, par exemple, quel est l'état des
listes d'attente et ce que l'on projette pour les autres. C'est intimement
lié, sinon pourquoi ces quatre-là et pas les 3200 autres. C'est
une question pertinente. On peut les poser sous cette forme-là, vous
comprendrez. Mais ultimement, on va revenir à la question de fond, celle
des fonds.
Le Président (M. Bélanger): Ma réserve
là-dessus était la suivante. À l'étude des
crédits, nous faisons déjà état de toutes ces
questions et il existe un mécanisme supplémentaire qui est
l'interpellation. Tous les parlementaires peuvent s'en prévaloir sur
simple avis au président et on procède dans les meilleurs
délais. La vérification des engagements financiers consiste
simplement à voir si les fonds votés aux crédits sont
affectés aux bons endroits et si les dépenses sont conformes aux
politiques et au code d'éthique en vigueur. C'est cela.
C'est pourquoi je voudrais qu'on s'en tienne au débat. Je suis
prêt à une certaine tolérance et je pense que tous les
membres de la commission le sont aussi. Mais je ne voudrais pas que ce
débat déborde et que l'on passe à côté de ce
qui est la raison d'être de la rencontre de ce matin, qui est la
vérification des quatre engagements en question.
Alors, si vous le permettez, on va encore accepter la réponse
à votre question, et M. le député de Gouin nous
mentionnait une autre question. Après, je souhaiterais clore le
débat là-dessus puis que l'on passe è l'acceptation de
l'engagement. Alors, Mme la ministre.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je m'excuse de vous
avoir créé un peu de difficultés de fonctionnement. C'est
vraiment parce que c'était relié à un débat qui a
eu lieu dans les trois dernières semaines ou peut-être dans le
dernier mois, peu importe, que j'ai pensé intervenir, Mais à
l'avenir, je vais m'en tenir à vos directives. Je voudrais quand
même répondre à l'inquiétude de Mme la
députée de Marie-Victorin. Je l'ai saisi comme ceci: est-ce que
le fait que l'on travaille à un décentralisation vers des
ministères va faire que l'on va laisser du monde en plan et que des gens
ne recevront pas de service. Je voudrais bien que l'on distingue les deux
opérations.
Dans les faits, il n'est pas question de décentraliser vers les
autres ministères avant de s'assurer que les autres ministères
vont prendre la relève. C'est bien beau de dire: On enlève le
problème d'une place puis on le redistribue à dix autres places.
C'est fait avec deux objectifs. Si c'est une demande de la
confédération, c'est une demande des organismes. Ils ont
d'ailleurs fait eux aussi une conférence de presse il y a environ dix ou
quinze jours pour dire: L'Office des personnes handicapées du
Québec est devenu un monstre. Tout le monde se décharge de ses
responsabilités sur l'Office des personnes handicapées. Je
comprends que c'est mon interprétation, mais elle traduit,
j'espère, assez fidèlement leur pensée: une personne
handicapée qui est intégrée, c'est une personne qui est le
souci de tous les organismes gouvernementaux et de tous les ministères,
comme une autre personne. Par exemple, en éducation, il y a un certain
nombre de personnes qui sont soi-disant des personnes dont l'apprentissage est
régulier. Il y a aussi des personnes qui ont des difficultés plus
grandes d'apprentissage. Mais c'est une responsabilité du
ministère de l'Éducation de faire de la place pour ces personnes
comme il le fait pour les personnes régulières. C'est dans cette
perspective que les personnes handicapées veulent nous voir nous
diriger.
Alors, pour répondre à votre inquiétude
précise, ne vous inquiétez pas, parce que aussi longtemps que ces
modalités de décentralisation en ce qui touche des ressources
humaines et des ressources financières n'auront pas été
complétées, l'office continue de fonctionner avec les ressources
qui sont les siennes présentement et sur lesquelles je ne veux pas
revenir; on en a discuté longuement.
Mme Vermette: Avec les ressources qui sont les siennes
actuellement et avec les budgets aussi avec lesquels ils doivent composer, ce
qui veut dire qu'à partir de décembre on ne sait pas ce qui va
arriver. On ne répondra qu'à des cas strictement d'urgence et la
liste d'attente va s'allonger de plus en plus. Avec les délais que l'on
connaît, la liste d'attente risque d'être de 10 000 en 1988.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, ce chiffre appartient
à Mme la députée.
Mme Vermette: Cela vient de l'office.
Le Président (M. Bélanger): Cela n'a pas d'importance, de
toute façon. (10 h 45)
Mme Lavoie-Roux: En tout cas, j'ai dit qu'il lui appartenait et
non pas à moi.
Le Président (M. Bélanger): C'est cela.
Mme Lavoie-Roux: Ce que je dis, c'est que nous croyons avoir fait
des efforts significatifs cette année pour permettre, compte tenu de
toutes les ressources que j'ai énumérées qui sont à
l'office de l'habitation ou dans les CRSSS, que cela soit distribué aux
personnes qui en ont besoin. Nous sommes conscients que cela ne répond
pas à tous les besoins.
Jamais, en aucun moment, l'office n'a été capable de
répondre à tous les besoins, même durant les années
où les demandes étaient moins grandes, car c'était les
tout débuts de l'office, et les gens étaient moins
sensibilisés. Les " listes d'attente ont toujours été
très longues.
Je le regrette, tout comme je suis convaincue que le gouvernement
antérieur le regrettait aussi. Mais, il a quand même dû
fonctionner avec les ressources qu'il avait. Nous croyons que l'effort que nous
faisons cette année est significatif et je sais que l'office doit aussi
planifier. On dit: Au mois de décembre, il ne restera plus rien. Il
faudrait peut-être voir... Il y a peut-être
moyen aussi de planifier.
On vient de lui donner 4 200 000 $ depuis le 15 septembre.
Peut-être peut-on distribuer ces 4 200 000 $ pour répondre
à des besoins jusqu'à la fin de l'année financière.
On ne pourra pas répondre à tous les besoins, il n'y a pas de
discussion là-dessus, mais c'est ce que nous pouvons faire cette
année, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Je vous remercie. M. !e
député de Gouin, vous aviez...
Mme Vermette: J'ai juste...
M. Rochefort: J'avais quelques petites questions, M. le
Président.
Mme Vermette: C'est une parenthèse concernant l'autre
déclaration que vous avez faite tantôt en ce qui concerne la
décentralisation, la désinstitutionnalisation ou la
réorganisation de l'office. Est-ce qu'on peut avoir l'assurance, ce
matin, Mme la ministre, que des représentants de l'office et des
groupements de personnes handicapées feront partie de votre
comité?
Le Président (M. Bélanger): Je m'excuse, madame.
Là, ce n'est vraiment pas pertinent au débat.
Mme Vermette: Non, non, c'est seulement une petite
parenthèse, car elle en a parlé, et je le dis très bien
aussi.
Mme Lavoie-Roux: Le groupe n'est pas formé. Il y aura
certainement des représentants de l'Office des personnes
handicapées. Il pourrait s'y joindre d'autres personnes, mais le groupe
n'est pas formé au moment où je vous parle.
Mme Vermette: Est-ce que les représentants de groupes ou
d'associations de personnes handicapées pourront aussi faire partie de
ce comité?
Mme Lavoie-Roux: Je n'ai pas encore examiné la composition
du comité, mais je retiens votre suggestion qui, d'ailleurs, faisait
partie de mes réflexions.
Mme Vermette: Je reviens à l'autre volet qui concerne les
fonds. Ce qui me surprend beaucoup, en fin de compte... Je vais citer une
déclaration de M. Bourassa, le 24 novembre dernier, à quelques
jours des élections. Cela fera bientôt un an. Il ne pouvait pas
souscrire avec cette attitude de ne pas donner de fonds aux personnes
handicapées. Il disait textuellement! C'est une attitude avec laquelle
nous ne pouvons pas être d'accord. Ce sont, quant à nous, des
services essentiels. Si on peut penser à combien d'autres
dépenses qui devraient être éliminées ou
réduites par rapport aux sommes ou besoins dont vous pouvez avoir comme
membres de la société. Il disait même que c'était la
priorité avant même les questions budgétaires.
J'ai de la difficulté à croire, quand vous me dites que
les sommes sont gelées actuellement, qu'au 2 décembre il y aura
encore un problème. Il n'y a pas de politique bien établie. C'est
quoi? Est-ce qu'on a deux discours avec le gouvernement? A quoi doit-on
s'attendre?
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je vais répondre
une autre fois. Un gouvernement qui accorde une augmentation de quelque 40 %
pour les budgets d'aide matérielle, alors que, sauf dans le domaine de
la santé et des services sociaux, partout ailleurs, les budgets ont subi
des coupures et des compressions, à l'Office des personnes
handicapées pour l'aide matérielle, faisons bien attention, et,
pour le budget global, une augmentation de 8 %... À mon avis, le premier
ministre a tenu sa parole.
Mme Vermette: Quand on regarde la courbe, Mme la ministre, vous
êtes tout simplement dans la progression normale, depuis les
débuts de l'office. Il n'y a rien qui sort de l'ordinaire avec les
chiffres que vous avez avancés ou que vous avez débloqués
pour l'Office des personnes handicapées. Vous avez tout simplement fait
ce que, normalement, dans l'état des choses, avec le budget ouvert qu'a
toujours connu l'office, on répondait aux besoins et aux demandes par le
gouvernement.
Mme Lavoie-Roux: Si on a fait la même chose que vous
autres, ce doit être au moins aussi bon que vous autres.
Mme Vermette: C'est vous qui le dites par rapport à nous,
mais ce ne sont pas les mêmes promesses justement.
M. Rochefort: On n'est pas au gouvernement actuellement.
Mme Vermette: Depuis le 2 décembre, vous êtes
là pour gouverner mais on ne vous a pas encore vu le faire parce que vos
cassettes ne semblent pas encore orientées pour gouverner.
Le Président (M. Bélanger): S'il vous plaît!
On peut s'en tenir au débat et aux engagements presents?
Mme Vermette: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Vous avez d'autres
questions, Mme la députée?
Mme Vermette: Quel est l'ordre de grandeur pour les personnes? Je
vais prendre l'engagement 6. Ce sont des cas par cas et selon les plans de
services qui ont été établis. Est-ce pour leur maison?
Mme Lavoie-Roux: Vous parlez des trois personnes qui ont eu de
l'aide?
Mme Vermette: Oui. Pour les maisons. Est-ce que ce sont des
personnes? Est-ce une personne handicapée dans ces maisons-là?
Cela correspond à quel genre de modification ou d'adaptation?
Mme Lavoie-Roux: Dans le cas de M. Marcel Boivin. Est-ce qu'il
est sur la liste?
Une voix: Non.
Le Président (M. Bélanger): M. Sylvain Doyon.
Mme Lavoie-Roux: Simon Boivin.
Le Président (M. Bélanger): Oui, Simon Boivin,
Sainte-Thérèse.
Mme Lavoie-Roux: Marcel, c'est le prénom de son
père, je m'en excuse. Pour lui, il s'agit de l'adaptation de domicile.
Je ne sais pas si Mme la députée veut les détails? Rendre
accessible une entrée, la salle de bain, le sous-sol et la chambre de
Simon. Il est nécessaire de rendre le sous-sol accessible étant
donné que les pièces du premier étage sont de petite
taille, etc. Je peux continuer à lire les détails. Il s'agit
vraiment de l'adaptation de domicile.
Mme Vermette: De l'adaptation de domicile.
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Vermette: II n'y a qu'une personne handicapée dans
cette maison-là?
Mme Lavoie-Roux: La demande est faite pour cette seule personne.
À ma connaissance, il n'y a pas d'autres personnes handicapées.
Il n'y a pas d'indication ici à savoir qu'il y a d'autres personnes
handicapées que cette personne-là.
Pour répondre à votre question, il y a un autre cas
où il y a plus d'une personne handicapée mais on n'est pas rendu
là. C'est une personne qui reçoit des enfants handicapés
et il y en a quatre ou cinq.
Mme Vermette: Mme la ministre, la rumeur qui circule à
l'intérieur de l'office ou dans certains organismes de personnes
handicapées veut qu'à cause du nombre effarant de demandes vous
songeriez à modifier un peu les règles pour favoriser les
modifications à apporter à l'adaptation matérielle des
maisons. Est-ce vrai? Il faudrait qu'il y ait plus d'une personne
handicapée à un endroit pour pouvoir accéder aux
modifications?
Mme Lavoie-Roux: Ce qui est exact, c'est que nous sommes
présentement à réexaminer toute la réglementation
touchant les conditions d'accessibilité à l'aide
matérielle. C'est peut-être ce à quoi vous voulez faire
allusion. Un petit comité examine cette réglementation comme il
est normal de revoir des réglementations. À ce moment-ci, je ne
sais pas s'il y en a une ou deux. Je ne pense pas que ce soit relié au
nombre de personnes dans une maison; que ce soit relié à des
conditions générales? Peut-être. C'est ce qu'on examine
dans le moment; mais on n'est pas plus avancé que cela. Je ne sais
même pas si le comité a siégé une fois ou doit se
mettre en place pour examiner la réglementation.
Mme Vermette: Dans la même veine, on dit aussi que compte
tenu des demandes, des difficultés de pouvoir répondre à
toutes ces demandes, il y aurait aussi pour l'accessibilité à
l'aide matérielle, certaines normes à savoir que des personnes
qui auraient des revenus au-delà de 33 000 $ auraient à
défrayer une partie des coûts des modifications de la
transformation de leur maison.
Mme Lavoie-Roux: C'est dans le programme de la
Société d'habitation du Québec où, apparemment, il
y aurait ce type de norme à savoir qu'au-delà d'un certain revenu
il y aurait une participation de la personne. C'est ce que je crois
comprendre.
Mme Vermette: Est-ce que c'est applicable aussi pour la personne
handicapée?
Mme Lavoie-Roux: C'est ce que l'on m'indique. Je ne peux pas vous
répondre plus précisément parce que...
Mme Vermette: Donc, ce serait un changement de politique, en ce
qui concerne la personne handicapée.
Mme Lavoie-Roux: Attendez une minute. Ne parlons pas de
changement de politique avant de savoir. On est en train d'examiner la
réglementation. On va examiner tous les aspects.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Gouin.
M. Rochefort: M. le Président, on a su maintenant, pour ce
qui est de M. Boivin, quel était le type d'intervention. Pour M.
Sébastien Drapeau et M. Sylvain Doyon, je
voudrais connaître le type d'intervention que la subvention
permettra de réaliser. Deuxièmement, je voudrais savoir depuis
quand ces trois personnes étaient inscrites sur la liste d'attente.
Mme Lavoie-Roux: On peut faire la vérification, on n'a pas
cela ici.
M. Rochefort: Même pas approximativement?
Mme Lavoie-Roux: Non, je serais vraiment incapable de vous le
dire.
M. Rochefort: On doit quand même connaître quels
sont, à peu près, les délais de rencontre, des demandes,
entre le moment où quelqu'un est inscrit sur la liste d'attente et le
moment où l'on subvient à ses besoins.
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, je vous donne cela comme guide:
Information nécessaire pour la présentation au Conseil du
trésor d'une demande d'autorisation dépassant la limite de 15 000
$. C'est le cas de M. Drapeau. Est-il sur votre liste aussi?
M. Rochefort: II n'a pas eu 15 000 $, il a eu 27 000 $.
Mme Lavoie-Roux: Non, en tout cas, "dépassant 15 000
$".
M. Rochefort: Bon, excusez-moi.
Mme Lavoie-Roux: La date est le 6 juin 1985. C'est le moment
où l'on a demandé l'autorisation au Conseil du trésor.
Enfin, le moment où l'on a transmis une information au Conseil du
trésor, ce n'est peut-être pas nécessairement le CT. Cela
veut dire qu'il avait dû être sur la liste d'attente avant juin
1985. Il faudrait retourner au dossier pour savoir à quel moment il
avait fait sa demande.
M. Rochefort: M. le Président, je ferais la demande
formelle à Mme la ministre pour savoir combien de temps ces trois
individus ont attendu - en liste d'attente - avant que l'on réponde
à la demande qu'ils avaient faite à l'office.
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre, c'est
un document que l'on vous prierait de faire parvenir à la commission,
afin qu'il soit transmis aux membres, puisqu'il y a une demande.
M. Rochefort: D'accord. Deuxièmement, M. le
Président, je voudrais quand même souligner que quand on parle de
décentralisation des services de l'office dans les ministères
sectoriels responsables, actuellement, on a un cas, justement celui des
adaptations de logement qui vont être subventionnés par le nouveau
programme géré par la Société d'habitation du
Québec, le PARCQ, le programme de restauration domiciliaire... ce qui se
passe - j'espère que je ne l'apprends pas à la ministre - c'est
que puisqu'il y a de longues listes d'attente de citoyens pour restauration
domiciliaire, les handicapés qui ne le savaient pas - ils ne pouvaient
quand même pas le savoir avant que la décision soit prise - ne
sont en aucune façon servis par la présente année du
programme parce que les listes d'attente sont déjà très
longues. Donc, quand on nous parle de décentralisation des
interventions, je veux bien, mais pour autant que les interventions demeurent
et que les budgets demeurent. Dans le cas précis qui nous occupe, ce que
l'on nous dit, à la Société d'habitation du Québec,
c'est que compte tenu des longues listes d'attente, compte tenu du fait que les
handicapés n'étaient pas au courant et, donc, ne se sont pas
inscrits, on se retrouve dans la situation où ils auront beau
s'inscrire, mais cela veut dire concrètement: pas de service dans les
prochains mois pour eux dans ce programme.
Mme Lavoie-Roux: Non, ce que l'on me dit, c'est qu'il y a des
montants d'argent de réservés particulièrement pour les
personnes handicapées. Tout à l'heure, je vous ai donné le
montant de 2 500 000 $.
M. Rochefort: Tantôt, vous avez parlé des offices
municipaux. Ce sont les HLM là.
Mme Lavoie-Roux: Non.
M. Rochefort: Je m'excuse, parce que vous m'avez parlé
des...
Mme Lavoie-Roux: Cela peut être aussi...
M. Rochefort: Ce que je voulais vous dire, c'est qu'ils ont
déjà les budgets des offices municipaux, ils font l'adaptation de
logements. Je ne savais pas trop à quoi ces 2 500 000 $ serviraient.
Mme Lavoie-Roux: Le PARCQ est censé être
distribué par le truchement des offices municipaux, me dit-on.
M. Rochefort: Non, par les municipalités, mais non pas par
les offices municipaux. II y a des municipalités qui n'ont pas d'offices
municipaux.
Mme Lavoie-Roux: Si l'information est incorrecte, je n'ai pas
d'objection à la corriger. Je ne pourrais pas... (11 heures)
M. Rochefort: Ce sont les municipalités.
Mme Lavoie-Roux: II y a un montant de 2 500 000 $ en
disponibilité. Par contre, ce que je ne saurais dire, au
député - est-ce que cette décision a été
prise au mois d'août; en tout cas, c'est venu au Conseil des ministres
à la fin d'août - c'est comment l'année est
calculée. Mais c'est sur douze mois qu'il y a un montant de 2 500 000 $
qui a été mis de côté pour les personnes
handicapées,
M. Rochefort: Et combien y avait-il à l'OPHQ pour des
adaptations de logement?
Mme Lavoie-Roux: Je peux vous le donner pour la dernière
année, peut-être même pas pour la dernière
année. Attendez une seconde. En 1983-1984, pour des adaptations de
domicile, il y a eu 1 088 000 $ dépensés; en 1984-1985, il y a eu
2 400 000 $ dépensés; en 1985-1986, il y a eu 3 100 000 $
dépensés.
M. Rochefort: Devons-nous comprendre qu'on a fait une coupure de
600 000 $ pour de l'adaptation de logement?
Mme Lavoie-Roux: Non. Je pense qu'on ne peut pas déduire
cela. Cette année, nous avons déjà dépensé 2
000 000 $ et il y aura ces 2 500 000 $ mais, encore une fois, sous
réserve des 12 mois.
M. Rochefort: Vous n'êtes pas certaine? Mme Lavoie-Roux:
Oui.
M. Rochefort: Est-ce qu'il y aurait moyen qu'on vérifie
cela, M. le Président, parce que j'imagine qu'on va sûrement avoir
d'autres engagements financiers dans les prochains mois relativement à
des personnes qui auront des adaptations de domicile?
Mme Lavoie-Roux: D'accord.
M. Rochefort: D'une part, M. le Président, je voudrais
revenir sur une chose que la ministre nous a dite tantôt. Elle dit; on
n'est pas obligé de dépenser tout d'un coup ce montant de 2 500
000 $ que je viens d'obtenir. On pourrait essayer d'étirer cela - Moi,
j'ai noté étirer le plaisir -jusqu'au mois de mars pour faire en
sorte qu'il y en ait un peu à chaque mois. Est-ce que, à partir
du moment où les sommes sont rendues disponibles, on ne devrait pas
immédiatement donner le service à des personnes
handicapées qui en ont besoin plutôt que, pour pouvoir dire qu'on
en a donné à tous les mois, on en fasse attendre jusqu'au mois de
mars alors qu'on a les liquidités ce matin pour donner le service?
D'autre part, M. le Président, et les organismes de promotion qui
ont qualifié cette subvention de cataplasme sur une jambe de bois et
l'Office des personnes handicapées lui-même, nous indiquent que ce
montant, pour l'essentiel, va servir uniquement à respecter des
engagements qui ont déjà été pris. Donc, il n'y
aura pas de nouveaux cas qui seront regardés, qui seront analysés
et pour lesquels il y aura peut-être un service. On va simplement, par ce
montant de 2 500 000 $, respecter des engagements formels qui ont
déjà été pris, donc des cas déjà
acceptés, déjà en cours de solution et d'intervention.
Mme Lavoie-Roux: L'information qu'on me donne, M. le
Président, c'est qu'il reste des montants disponibles pour des nouveaux
cas. Évidemment, il faut bien comprendre aussi que le nombre de cas en
liste d'attente ne sont pas nécessairement tous des cas qui vont
être acceptés. Comme d'ailleurs dans le passé, j'imagine
qu'on fait un examen de la situation. Également, il se peut aussi que
certains cas soient prioritaires. Mais il reste encore des montants qui peuvent
être rendus disponibles pour des nouvelles demandes.
M. Rochefort: M. le Président, là-dessus je reviens
à un article de la Presse du 17 octobre, de Mme Nicole Beauchamp. C'est
M. Robert Capistran, responsable du programme d'aide matérielle à
l'Office des personnes handicapées qui affirme que la somme
injectée permettra d'abord et avant tout de respecter des engagements
déjà pris afin de continuer de fournir, notamment, le maintien
des services à domicile et le reste.
Mme Lavoie-Roux: Bien écoutez; depuis que l'on est venu au
Conseil du trésor en septembre et octobre, cela ne fait quand même
pas six mois, les montants qu'on a demandés sont des montants de l'ordre
de 4 000 000 $; en septembre et octobre, c'est cela qu'on a demandé.
M. Rochefort: Mais on a eu 2 500 000 $.
Mme Lavoie-Roux: Non, non. Vous avez eu 4 200 000 $. Vous avez eu
1 500 000 $ plus 2 700 000 $.
M. Rochefort: Non mais il y a eu une demande de 5 100 000 $ pour
laquelle vous avez eu 2 700 000 $. On reconnaît cela?
Mme Lavoie-Roux: Non. C'était une demande de 4 000 000 $
qui avait été adressée au Conseil du trésor.
M. Rochefort: La demande était de 5 100 000 $ selon les
informations que j'ai et on a obtenu, à la demande de
5 100 000 $, 2 700 000 $.
Mme Lavoie-Roux: La première demande qui avait
été adressée était de 4 000 000 $, C'est la demande
qui a été adressée. Et, dans un premier temps, on a eu 1
500 000 $ et nous sommes retournés chercher, dans un deuxième
temps, 2 700 000 $ pour un total de 4 200 000 $.
Mme Vermette: C'est qu'au mois de juillet il y a eu une demande
faite par l'office de 6 500 000 $. Un budget de 1 500 000 $ a été
accordé; ainsi au 31 août il y avait un manque à gagner de
5 100 000 $ et vous avez accordé, le 16 octobre, 2 700 000 $. Ce qui
fait qu'il reste encore un manque de 2 400 000 $.
Mme Lavoie-Roux: La demande de 6 000 000 $ n'a jamais
été adressée au Conseil du trésor.
M. Rochefort: Peut-être que la demande n'a pas
été transmise, mais c'était l'ordre de grandeur de la
demande.
Mme Vermette: Cela fait partie des discussions.
M. Rochefort: Je reviens à l'autre dimension. Est-ce que
la ministre n'est pas d'accord avec mot qu'on ne peut pas étirer le
budget et qu'il faut le dépenser rapidement pour donner des services
maintenant à partir des liquidités qu'on a, plutôt que de
faire un peu comme j'ai eu l'impression que la ministre le suggérait,
d'étirer le montant pour en donner un peu à chaque mois?
Mme Lavoie-Roux: M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre,
oui.
Mme Lavoie-Roux: Je répète ce que j'ai dit. Les
montants que nous avons mis à la disposition de l'Office des personnes
handicapées, cette année, constituent une augmentation pour les
services d'aide matérielle d'environ 40 %. C'est ce que le gouvernement
peut consentir cette année. Je pense que c'est un effort... Je ne suis
pas pour recommencer le discours que j'ai tenu tout à l'heure. Une
augmentation sur le budget global de 8 %, c'est ce que le gouvernement peut
faire cette année. Là, c'est à l'office de
déterminer comment il veut procéder. C'est lui qui
décidera si, demain matin, il veut que le montant de 1 000 000 $ soit
dépensé. Je doute qu'il puisse, demain matin, dépenser ces
montants au complet, de toute façon.
Je pense qu'il faut quand même faire les évaluations de
situation. Il se peut qu'il n'en reste plus au mois de mars. C'est fort
possible. Le cas échéant, on devra attendre le budget
1987-1988.
M. Rochefort: M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Laurier auparavant, si vous permettez.
M. Sirros: Étant donné le contexte
budgétaire, étant donné que le gouvernement a
accordé à peu près 43 % d'augmentation dans le budget
d'aide matérielle et étant donné le nombre quasi
illimité des demandes qui peuvent parvenir, quand la ministre parle
d'une gestion du budget pour aller jusqu'au mois de mars, n'entend-elle pas par
là que l'office serait peut-être appelé à prioriser
certaines demandes pour juger certaines situations plus prioritaires que
d'autres? C'est dans ce sens...
Mme Lavoie-Roux: Je pense que c'est une responsabilité de
l'office. Ce n'est quand même pas moi qui vais lui dire ou qui vais aller
faire l'évaluation des situations. Je pense que c'est une
responsabilité de l'office de procéder d'une façon
responsable.
Mme Vermette: Pour terminer là-dessus, je ferai remarquer
à Mme la ministre que la situation de ces personnes peut se
détériorer assez facilement ou en tout cas risque -compte tenu
qu'elles peuvent plus ou moins avoir d'adaptation ou quoi que ce soit - de se
retrouver au niveau des urgences, et vous allez avoir un autre problème
de taille cette fois-ci; parce que justement, ne réglant pas les
problèmes où c'est possible avec des sommes d'argent qui
correspondent à des besoins adaptés, ils risquent d'être
beaucoup plus considérables et s'aggraver aussi au niveau des plans
d'urgence. Cela fait toujours partie du plan d'urgence d'ensemble qu'on attend.
Une politique d'ensemble au niveau des affaires sociales justement.
Mme Lavoie-Roux: Je pense que c'est justement la raison pour
laquelle l'Office des personnes handicapées doit prioriser avec son
budget, les demandes qu'il reçoit. Je pense que c'est ce qu'il devra
faire. Si justement on ne veut pas que des situations - dans l'hypothèse
qu'évoque Mme la députée -deviennent hors de
contrôle parce que tellement urgentes, je pense qu'il a les moyens de
répondre à ces demandes.
Mme Vermette: Il a beau vouloir faire de la planification et
faire de la priorité prioritaire, avec les budgets actuels, il ne peut
plus répondre à aucune attribution d'aide matérielle. Je
pense que tout ce qu'il est capable de faire, c'est remplir les commandes de
cas qu'il a déjà étudiés, les plans de service et
d'adaptation d'aide
matérielle. À ce moment-ci, c'est qu'on va aller tout
simplement aux cas les plus urgents, j'imagine.
Mme Lavoie-Roux: L'information que j'ai indiquée qu'il y a
encore des sommes disponibles pour prioriser les demandes et répondre
à des demandes. Tout l'argent n'est pas utilisé, engagé
d'avance. C'est ce qu'on me dit.
Mme Vermette: Est-ce qu'on peut savoir le détail justement
de ces sommes d'argent qui restent disponibles pour de nouveaux cas?
Mme Lavoie-Roux: Écoutez, on s'informera pour avoir le
montant exact. On me dit qu'il reste encore de l'argent.
Le Président (M. Bélanger): Vous allez nous faire
parvenir cela dans une petite lettre, Mme la ministre. M. le
député de Gouin.
Mme Vermette: Ce n'est peut-être pas des lettres comme des
chiffres qu'il serait important d'avoir.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Gouin et par la suite, M. le député de
Laurier.
M. Rochefort: M. le Président, juste un mot de conclusion
sur cette question. Oui, te gouvernement a mis de l'argent comme tous les
gouvernements en ont mis, depuis que l'office existe, pour combler une partie
des besoins. Mais la réponse est venue des organismes de promotion des
intérêts et des droits des personnes handicapées qui ont
qualifié cette injection de cataplasme sur une jambe de bois.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je voudrais
répondre que, dans ce domaine, les demandes sont très grandes et
on doit s'efforcer d'y répondre le mieux possible. Je pense que le
gouvernement peut se sentir au moins aussi à l'aise que le gouvernement
antérieur, eu égard aux efforts qui sont consentis cette
année. Si on avait procédé un peu plus rapidement à
cet effort de décentralisation... Je vois, par exemple, que c'est
l'Office des personnes handicapées qui est obligé de
dépenser de l'argent pour supporter une intégration des enfants
dans les écoles, alors que cela devrait être une
responsabilité des commissions scolaires, pour ne nommer qu'une chose.
On pourrait dire la même chose dans le domaine du maintien à
domicile où on a priorisé d'autres clientèles en se
disant: L'Office des personnes handicapées les ramassera bien un jour;
peut-être parce que la pression est plus forte de ce
côté-là et qu'on a déresponsabilisé tous les
ministères. Je pense qu'il est grand temps qu'on remette les
responsabilités là où elles sont, d'autant plus que cela
correspond aux demandes maintes fois répétées, depuis que
je suis là, par les organismes de personnes handicapées et par
l'Office des personnes handicapées. C'est ce sur quoi nous allons mettre
nos énergies dans les mois qui viennent, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Merci. M. le
député de Laurier, cela va?
M. Sirros: Cela va.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'on
peut considéré l'engagement 6 vérifié?
M. Rochefort: Avec les documents nous...
Le Président (M. Bélanger): Donc, sous
réserve de réponse aux documents demandés.
M. Sirros: Sauf, peut-être, que j'aimerais intervenir. La
réserve qu'on émet, c'est un souhait d'avoir des détails
concernant le programme d'aide matérielle de l'office.
M. Rochefort: Non, non. J'ai posé des questions
très spécifiques sur les subventions 159890 538-6s, 159892 538-8s
et 159893 538-9s,...
Mme Lavoie-Roux: Vous vouliez savoir à quel moment.
M. Rochefort: ...qui constituent l'engagement 6 à la page
8 des engagements financiers de l'OPHQ, février 1986.
M. Sirros: Qu'on comprenne bien; à ce moment-là, je
suis d'accord, M. le Président, en ce qui concerne les dates depuis que
les personnes ont fait leur demande.
Le Président (M. Bélanger): Si je comprends bien,
il y a deux questions.
M. Sirros: Mais avec cette réserve, à
vérifier.
Le Président (M. Bélanger): Il y a trois questions:
Une sur combien de temps la demande de ces trois personnes a été
sur la liste d'attente. La deuxième est: Est-ce qu'il y a encore des
fonds disponibles pour les nouveaux cas.
Mme Vermette: C'est le montant des sommes disponibles. On nous a
dit qu'il y avait des sommes disponibles. C'est le montant des sommes
disponibles pour les nouveaux cas.
Le Président (M. Bélanger); D'accord.
M. Sirros: M. le Président, c'est sur cette question.
Effectivement, la demande du député de Gouin est tout à
fait pertinente et connexe.
M. Rochefort: Vous me flattez.
M. Sirros: Parfait. Cela me rend tellement heureux de vous
flatter, M. le député de Gouin.
M. Rochefort: Je suis vraiment flatté!
M. Sirros: Donc, je considère qu'on peut vérifier
ces engagements avec cette réserve. En ce qui concerne la demande
d'information sur le programme d'aide matérielle, je pense que le moment
privilégié pour le faire, c'est lors de l'étude des
crédits, M. le Président, et non pas lors de la
vérification des dépenses.
Le Président (M. Bélanger): D'accord, mais on doit
quand même préciser que Mme la ministre avait accepté de
répondre.
M. Sirros: Si la ministre le veut bien, libre à elle.
Le Président (M. Bélanger): Sans créer de
précédent, tout à l'heure, on avait un peu élargi
le débat à cause de l'actualité du sujet et de la
pertinence, c'était en relation directe avec les services qui
étaient dispensés. Dans ce contexte, on avait fait une ouverture
un peu spéciale.
Cela nous amène à l'engagement 7: "Subvention à Mme
Louise Brissette, Sillery, à titre d'aide financière pour fins
d'adaptation de sa résidence visant à favoriser
l'intégration sociale d'enfants handicapés. Montant de
l'engagement: 52 430 $."
Mme Vermette: Mme Brissette, à Sillery, est-ce une maison
d'accueil? Il me semble que cela vise plus d'une personne; on écrit
"enfants handicapés".
Mme Lavoie-Roux: Quant à Mme Brissette, en plus de madame,
il y a cinq personnes handicapées mineures qui sont chez Mme Brissette.
Le projet de Mme Brissette, c'est d'adopter des enfants handicapés.
Selon les cinq enfants qui demeurent avec Mme Brissette, il y en a deux qui
sont légalement adoptés, un troisième est en voie de
l'être et les deux autres enfants sont en famille d'accueil chez Mme
Brissette. (11 h 15)
Mme Vermette: Est-ce que c'est la coutume d'aider les familles
d'accueil et de faire l'adaptation matérielle nécessaire quand on
est une famille d'accueil pour les personnes handicapées?
Mme Lavoie-Roux: Dans ce cas, c'est à cause des enfants
adoptés, évidemment, qu'il y a lieu d'adopter un troisième
sur le point de l'être. J'imagine qu'on peut probablement déduire
que c'est le même processus pour les deux derniers. Je ne peux pas...
Mme Vermette: Est-ce que vous pourriez me donner une
réponse, parce que... S'il n'y avait pas ces enfants, est-ce que
normalement au niveau des familles d'accueil on apporte cette aide
matérielle?
Mme Lavoie-Roux: Dans le cas des familles d'accueil
spécial et de réadaptation, on apporte de l'aide sur le plan
architectural.
Mme Vermette: Et en quoi consistent les modifications? Est-ce
qu'on peut avoir plus de détails quant aux modifications? Cela doit
être l'ensemble de la maison ou...?
Mme Lavoie-Roux: Attendez une minute.
Mme Vermette: Cela commence à faire du monde.
Mme Lavoie-Roux: C'est l'adaptation du domicile familial de trois
paliers sur un terrain présentant trois dénivellations, quant
à l'accès, l'accessibilité de l'entrée principale,
l'abaissement du seuil de la porte, le déménagement du hall, la
galerie latérale, la rampe, puis l'ascenseur résidentiel, une
douche au sous-sol, une salle de bains à l'étage, etc.
Mme Vermette: Vous parlez d'un ascenseur?
Mme Lavoie-Roux: Oui.
Mme Vermette: Dans la maison? Cela veut dire que c'est une maison
assez grande, spacieuse en fin de compte pour permettre...
Mme Lavoie-Roux: Bien, pour abriter autant d'enfants.
Mme Vermette: Est-ce qu'on peut savoir aussi depuis quand la
demande a été faite?
Mme Lavoie-Roux: Oui, oui. On va vous les transmettre pour
chacune des demandes, si vous voulez.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur l'engagement 7?
M. Rochefort: Juste une question, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Gouin.
M. Rochefort: On a un engagement de 52 430 $. Quel était
le montant de la demande?
Mme Lavoie-Roux: La demande a été faite au Conseil
du trésor d'autoriser l'OPHQ à accorder une aide
matérielle de 52 000 $.
M. Rochefort: Non. Je comprends bien cela.
Le Président (M. Bélanger): Mais combien Mme
Brissette avait-elle demandé?
M. Rochefort: Combien Mme Brissette a-t-elle demandé?
Mme Lavoie-Roux: Ah! Bien, on peut s'informer.
M. Rochefort: J'aimerais avoir la réponse, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Fabre, en relation avec cette question.
M. Joly: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Oui.
M. Joly: Je n'ai quand même pas beaucoup
d'expérience dans ces cas, mais je sais que les demandes sont toujours
sujettes à trois soumissions. Normalement, c'est la plus basse qui
l'emporte, parce qu'on demande à chacun des soumissionnaires de
soumettre son plan sur les demandes exactes concernant les besoins des gens qui
en font la demande. Alors, cela marche par voie de soumissions.
Mme Vermette: En fait, ce qu'on demande c'est, d'une part,
à partir du montant initial que Mme Brissette demandait pour les
modifications apportées, les soumissions après ou les montants
qui ont été accordés. Est-ce que c'était 52 000 $
que madame demandait ou...
M. Joly: Ce n'est pas madame qui fait la demande.
Mme Vermette: Bien, à partir de l'évaluation.
M. Joly: Le plan de travail qui est soumis. On en arrive
après cela à demander à trois entrepreneurs
généraux, ou "whatever", de faire en sorte qu'ils soumettent
exactement...
Le Président (M. Bélanger): Elle soumet des besoin,
lui, évalue des besoins.
M. Joly: Puis, lui, évalue les besoins. Donc, je pense
qu'on a déjà la réponse. On a déjà la
réponse en sachant que c'est un montant de 52 430 $.
Mme Vermette: Est-ce qu'on peut avoir le nom des
soumissionnaires?
M. Joly: À ce moment, ce serait peut-être une
meilleure question.
Mme Vermette: C'est la question qu'on peut demander. C'est cela.
C'est la question qu'on peut demander.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Laurier, je vous en prie.
M. Sirros: Juste pour information. Normalement, après que
l'office fait le plan de service et le plan d'aide matérielle, le
montant qui est soumis au Conseil du trésor correspond au plus bas
montant nécessaire pour exécuter le plan de service...
Mme Vermette: En fait, la demande est à ce niveau.
Qu'est-ce qui était demandé finalement?
Mme Lavoie-Roux: II se peut que la personne ait demandé un
montant précis, mais généralement, les
intéressés soumettent leurs besoins à l'Office des
personnes handicapées qui les évalue et fait une recommandation
pour un certain montant.
Dans ce cas-ci, pour répondre à la question du
député de Fabre, si je l'ai bien comprise, il y a eu trois
soumissions. La plus basse a été retenue.
Mme Vermette: Est-ce qu'on peut avoir les soumissions,
c'est-à-dire les montants des autres?
Mme Lavoie-Roux: Oui. Il y avait un montant de... Les
Constructions du Chevron Inc., 49 000 $; les constructions Armand Richard, 53
000 $; DAN construction Inc., 51 000 $. La raison pour laquelle vous avez 52
000 $ et non pas... C'est 49 000 $ qui a été retenu. Les 3000 $
supplémentaires sont des équipements spécialisés
qui ont été ajoutés et qui constituent le montant global
de 52 000 $.
Mme Vermette: Lorsque vous parlez d'équipements
spécialisés, est-ce toujours pour de l'aide matérielle ou
de l'équipement?
Mme Lavoie-Roux: C'est venu à titre d'aide
matérielle.
Le Président (M. Bélanger): C'est venu sous forme
d'extra sur la soumission au
contrat? C'est cela?
Mme Lavoie-Roux: Non, non.
M. Sirros: C'est 49 000 $ pour l'adaptation à domicile et
3000 $ pour des équipements comme des lève-patients ou d'autres
équipements.
Le Président (M. Bélanger): Non, c'est clair.
Mme Lavoie-Roux: M. le Président, je ne sais pas s'il en
reste beaucoup? Je vais revenir, mais il faudrait que je m'absente pour une
urgence.
Mme Vermette: Cet engagement, quant à moi, est
terminé.
Le Président (M. Bélanger): Alors, est-ce que l'on
considère l'engagement 7 vérifié?
Mme Vermette: Pour le mois de février.
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Bélanger): Oui. Mme la ministre,
vous devez vous absenter. Je ne veux pas m1 immiscer dans vos
choses.
Mme Lavoie-Roux: Cela sera pour cinq minutes. C'est un
téléphone urgent.
Le Président (M. Bélanger): On peut suspendre pour
le temps de votre téléphone. D'accord? Alors prenez votre
temps.
(Suspension de la séance à 11 h 21)
(Reprise à 11 h 23)
Avril
Le Président (M. Bélanger): À l'ordre, s'il
vous plaît!
La commission des affaires sociales reprend ses travaux. Nous en
étions à l'engagement 11: "Subvention à M. Richard
Beauchamp, à titre d'aide matérielle pour fins d'adaptation de
son domicile et d'achat d'équipements spécialisés dans le
but de favoriser le maintien dans son milieu de vie et son intégration
sociale." Mme la députée de Marie-Victorin.
Mme Vermette: Mme la ministre, est-ce qu'on peut démarquer
quel montant est allé à l'aide matérielle et quel montant
est allé à l'achat d'équipements
spécialisés; les équipements spécialisés ce
sont des choses plus particulières.
Le Président (M. Bélanger): Autrement dit, vous
demandez la ventilation du montant de 32 000 $.
Mme Vermette: Bien, voilà!
Le Président (M. Bélanger): Bon!
Mme Vermette: Tantôt, il y avait 3000 $...
Le Président (M. Bélanger): C'est cela.
Mme Vermette: ...qui étaient pour une partie et le reste
était pour les modifications.
Le Président (M. Bélanger): Mme la ministre,
avez-vous la ventilation de la dépense de 32 700 $?
Mme Lavoie-Roux: Oui, on peut ventiler le montant. L'adaptation
à l'accessibilité du domicile est de 21 000 $; les
équipements spécialisés: 2000 $; il y a aussi des services
d'aide à domicile pour 8000 $ et des honoraires professionnels pour 1184
$, pour un total de 32 743,75 $.
Mme Vermette: Est-ce que l'aide à domicile entre toujours
dans ce budget aussi?
Mme Lavoie-Roux: Oui, quoiqu'il y en ait aussi de
distribué, comme j'en ai parlé tout à l'heure; environ 3
500 000 $ sont centralisés dans les CRSSS qui en font la
distribution.
Mme Vermette: Cela fait partie du plan total, du plan complet de
services a l'individu, avec une partie des équipements
matériels...
Mme Lavoie-Roux: C'est cela.
Mme Vermette: ...et les autres services dont il peut avoir besoin
physiquement.
Mme Lavoie-Roux: C'est cela.
Mme Vermette: Est-ce qu'on peut savoir la même chose que
pour les deux précédents, je veux dire à quel moment la
demande a été faite?
Mme Lavoie-Roux: Pour tous, on vous donnera la date de la
première fois où ces personnes se sont adressées à
l'office.
Mme Vermette: C'est parfait. D'accord.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur l'engagement 11?
Mme Vermette: Non, cela va.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce
qu'on peut considérer l'engagement 11 comme étant
vérifié?
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
Cela met fin à la vérification des engagements financiers pour
l'Office des personnes handicapées du Québec et, globalement,
pour le ministère de la Santé et des Services sociaux, sous
réserve de.
Mme Vermette: M. le Président, est-ce que je pourrais, en
termes de conclusion, dire à Mme la ministre qu'il m'a fait plaisir de
pouvoir discuter les engagements financiers et, en même temps, d'ouvrir
la parenthèse concernant les politiques que devra éventuellement
subir l'Office des personnes handicapées, notamment au chapitre de
l'ouverture des ministères, d'une plus grande participation des
ministères.
Ma préoccupation est à savoir, dans la manière dont
les transferts seront faits, la préoccupation, le souci que les
ministères se feront de la personne handicapée et que tous les
efforts soient bien déployés dans l'aide matérielle,
financière qui devront être en conséquence des transferts.
J'espère que votre comité aura le souci de permettre la
représentation des regroupements de personnes handicapées qui
pourront mieux que quiconque démontrer les besoins et tout ce qu'elles
peuvent souffrir. Elles sont déjà assez taxées dans notre
société sans pour autant mettre en cause leur
réhabilitation et surtout leur imposer des délais aussi
insoutenables dans certains cas. On dit toujours que c'est un service
essentiel. Ce sont des gens très démunis et j'espère qu'on
n'en fera pas une troisième classe dans la société, compte
tenu des autres services qui existent à la CSST et à la RAMQ pour
les personnes handicapées.
Mme Lavoie-Roux: Je remercie Mme la députée de sa
collaboration. Je prends note de ses paroles. Je peux l'assurer que la raison
pour laquelle on doit faire un comité d'étude sur le processus de
décentralisation souhaité par tout le monde, c'est justement pour
ne pas faire les choses d'une façon précipitée et
simplement transmettre le fardeau à d'autres sans qu'ils veuillent,
d'une part, réellement en assumer le poids et pour ne pas que, d'autre
part, on se retrouve avec des ressources humaines ou financières qui
pourraient être moindres que celles qui existent déjà.
Mme Vermette: Mme la ministre, par curiosité, la
nomination du prochain président ou de la prochaine présidente de
l'Office des personnes handicapées sera-t-elle annoncée sous
peu?
Mme Lavoie-Roux: Je souhaiterais pouvoir l'annoncer le plus
rapidement possible, mais c'est un choix extrêmement important. Si
j'avais été capable de l'annoncer avant aujourd'hui je l'aurais
fait, mais je peux vous assurer que c'est vraiment une priorité,
priorité prioritaire.
Mme Vermette: Compte tenu de la situation que les gens vivent
actuellement, je pense qu'il serait important qu'ils aient un président
ou une présidente le plus rapidement possible.
Mme Lavoie-Roux: Je suis tout à fait d'accord avec la
députée.
M. Joly: Les services continuent quand même.
Mme Lavoie-Roux: Je l'espère! Compte tenu des grosses
opérations qui s'annoncent, par exemple, non sur le mandat de la
révision de la réglementation, mais sur le mandat de l'examen de
la décentralisation, il reste que le Conseil des ministres a pris sa
décision quand même récemment. Je ne peux quand même
pas, pour cette partie-là, procéder sans que le nouveau
président ou la nouvelle présidente soit partie à
l'organisation de ce comité.
Mme Vermette: Quand vous dites que c'est une priorité
prioritaire, cela veut dire que cette nomination pourrait aller dans quel ordre
de grandeur? Pour Noël, d'ici la fin de l'année?
Le Président (M. Bélanger): Prioritaire
prioritaire, cela veut dire tout de suite.
Mme Lavoie-Roux: Si j'étais capable de le faire demain, je
le ferais demain matin.
Mme Vermette: Oui, mais on fait tous de bons voeux pieux.
Mme Lavoie-Roux: Ah non, non!
Le Président (M. Bélanger): Je comprends, Mme la
députée, que vous voulez une réponse au plus tôt et
je comprends que, pour l'Office des personnes handicapées, ce serait
souhaitable que ce soit fait dans les meilleurs délais, mais Mme la
ministre a dit tout à l'heure: Si j'avais pu faire la nomination il y a
une semaine ou avant, je serais donc heureuse que ce soit fait! Je
présume que ce n'est pas aussi facile que cela de trouver la personne,
la perle rare qui dirigera avec compétence, efficacité et
humanité l'office.
Mme Lavoie-Roux: Je voudrais quand même dire qu'on a
interviewé les gens et qu'il y a de bons candidats. Je peux au
moins dire cela, mais il faut quand même compléter les
choses.
Le Président (M. Bélanger): Le fait que l'office
soit situé à Drummondville, cela ne doit pas être facile
d'y amener des gens.
Mme Lavoie-Roux: Je dois vous dire, M. le Président, que
c'est un gros handicap.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
Le Président (M. Bélanger): J'en suis
convaincu.
Mme Lavoie-Roux: Je dois vous dire que ce sera peut-être un
handicap supplémentaire quand... Qu'on ne présume pas que je
veuille déménager l'office ou quoi que ce soit, ce n'est
nullement dans mes préoccupations, au moment où je vous parle. Si
vraiment on en arrive à une véritable opération de
décentralisation vers les ministères, c'est avec les
ministères que l'on va devoir faire le travail. C'est dans ce sens que
ce sera peut-être un handicap supplémentaire, dans cette
perspective...
Le Président (M. Bélanger): Cela va prendre
quelqu'un qui sait voyager de Drummondville à Québec.
Sous réserve, évidemment, de l'obtention des
réponses aux questions prises en note, la vérification des
engagements financiers du ministère des Affaires sociales est
terminée. La commission ayant rempli son mandat, les travaux sont
ajournés sine die.
(Fin de la séance à 11 h 31)