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(Quinze heures douze minutes)
Le Président (M. Baril): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission des affaires sociales se réunit afin de
procéder à la vérification des engagements financiers du
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
pour le dernier semestre, soit de juillet à décembre 1986, et de
l'engagement 15 de mars 1986, dont la vérification avait
été reportée.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Chevrette
(Joliette) sera remplacé par M. Charbonneau (Verchères).
Le Président (M. Baril): Merci. Je vais vous donner la
lecture de l'ordre du jour. Étude des engagements financiers du
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu.
Demande de renseignements supplémentaires sur un engagement
déjà vérifié.
Nous allons procéder à l'étude des engagements
financiers des mois d'août, septembre, octobre, novembre et
décembre 1986. Naturellement, nous allons commencer avec l'étude
de l'engagement reporté du mois de mars 1986.
Y a-t-il des renseignements ou des questions en ce qui concerne les
engagements financiers du ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu étudiés lors de la séance
du 23 octobre 1986?
Une Voix: Attendez une minute.
Le Président (M. Baril): Sur les engagements que nous
avons faits au préalable, est-ce que vous avez des questions?
Des voix: Non.
M. Charbonneau: Non. Cela part du mois d'août.
Le Président (M. Baril): Nous commençons par
l'engagement du mois de mars 1986.
Mars
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pour plus
d'éclaircissement, M. le Président, on avait laissé en
suspens, la dernière fois que nous nous étions rencontrés
à cette commission, l'engagement 15 de mars 1986, qui était un
"contrat pour l'achat de 136 lecteurs de vidéocassettes de type
industriel VHS et Bêta et de 136 récepteurs de
télévision couleur."
Le Président (M. Baril): Est-ce qu'il y a des
questions?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Étant donné qu'une
très grande quantité des engagements financiers du
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
traitent de sujets qui touchent à l'équipement informatique au
ministère, de façon à -je pense que je vais le dire
clairement -éviter des questions à l'avenir qui pourraient
s'avérer répétitives parce qu'on est en plein remplacement
de notre système au ministère, de façon également
que les députés, quel que soit le côté où
l'on se retrouve dans cette salle, comprennent bien ce qu'on est en train de
faire comme plan de remplacement des équipements. Si je me souviens
bien, on avait convenu que le sous-ministre qui m'accompagne aujourd'hui, M.
Jean Prono-vost, nous donne brièvement un cours, si je peux utiliser
l'expression, pour vulgariser cette technique compliquée afin que l'on
comprenne bien que, lorsqu'on achète une pièce, ce n'est pas un
geste isolé que l'on pose, mais que cela fait plutôt partie d'un
plan d'ensemble au ministère. Si tout le monde comprend le plan
d'ensemble, peut-être que cela facilitera notre compréhension de
l'acquisition de chacune des pièces qui nous reviennent d'engagement
financier en engagement financier.
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Baril): Est-ce qu'il y a des
questions'?
M. Charbonneau: Si je comprends bien, le ministre souhaiterait
que son sous-ministre nous donne des explications. Je suis d'accord. C'est un
peu ce qu'on avait demandé.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'ai déjà eu le
cours en privé, je vous le dis comme tel. Mais je n'ai pas d'objection
à le reprendre publiquement, car il y a des détails qui m'ont
échappé même au moment du cours privé.
M. Charbonneau: Compte tenu de la
performance du ministre la semaine passée sur un autre cours
privé, je pense qu'il ne serait peut-être pas inopportun de
permettre au ministre d'avoir une deuxième version du cours.
Peut-être que nous, nous serons capables de comprendre après un
premier cours, on ne sait pas. Je ne veux présumer de rien, M. le
Président.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À la décharge du
professeur, il ne s'agissait absolument pas du même professeur, M. le
Président.
M. Charbonneau: M. le Président, je n'oserai pas demander
au ministre quel était son professeur pour l'autre cours.
Le Président (M. Baril): Est-ce que vous voudriez vous
identifier, s'il vous plaît?
M. Pronovost (Jean): Jean Pronovost, sous-ministre au
ministère de la Main-ci'Oeuvre et de la Sécurité du
revenu.
Le Président (M. Baril): Vous avez la parole.
M. Pronovost: Je vous remercie. Rappelons d'abord que nous avions
confié, à l'automne 1984, à la firme Ducros, Meilleur, Roy
et Associés la réalisation d'un plan directeur de nos
systèmes. Ce plan directeur nous a permis, dans un premier temps, de
dresser un bilan exhaustif de l'état actuel de l'informatique et des
systèmes informatiques du ministère.
Ce diagnostic, ce bilan de la situation, nous a permis d'identifier
trois catégories de problèmes. On avait, d'abord, des
problèmes d'équipement qui se résument d'une façon
très simple: premièrement, l'ordinateur central que nous avions
à ce moment-là était devenu nettement trop étroit.
Pour vous donner une petite illustration de cela, on prévoyait qu'en
1986 les 504 terminaux que nous avions dans le réseau
Travail-Québec engendreraient 367 000 tâches ordinateur par jour,
soit quatre fois plus qu'en 1983. L'ordinateur, lui, pendant ce temps
était resté le même.
Nous avions aussi un problème assez sérieux en ce qui a
trait aux lignes téléphoniques ou de
télécommunications qui relient les terminaux à
l'ordinateur central du ministère. Vous savez que nous avons quelque 140
points de service répartis sur tout le territoire et que chacun de ces
points de service est relié à l'ordinateur central par un
réseau de télécommunications. La majorité des
lignes de ce réseau de télécommunications atteignaient, 30
à 40 fois par jour, 80 % à 90 % d'utilisation alors que le seuil
sécuritaire d'utilisation, tel que fixé par les experts, ne
devrait pas dépasser 60 %. Le temps de réponse sur ces lignes
était aussi très long et très instable; 55 % des bureaux
du réseau avaient des temps de réponse qui variaient de dix
secondes à une minute. Or, le temps de réponse normal, nous
disent toujours les experts, devrait être inférieur à cinq
secondes.
Un troisième problème d'équipement toujours: le
nombre de terminaux était insuffisant; je l'ai mentionné
tantôt. On disposait à ce moment-là de 504 terminaux alors
que, pour le même nombre de tâches, la CSST, elle, en avait 1215.
Je compare peut-être le plus riche avec le plus pauvre, mais il reste
qu'on est nettement en dessous de ce qu'on pourrait appeler la moyenne
gouvernementale en matière d'équipement informatique, de
terminaux.
Il y avait plus que des problèmes d'équipement. Il y avait
aussi un certain nombre de problèmes reliés à nos
systèmes eux-mêmes, c'est-à-dire aux logiciels qui tournent
sur l'ordinateur ou qui empruntent ces réseaux de
télécommunications. Les problèmes reliés aux
systèmes peuvent se décrire comme suit. On a dans nos
systèmes des problèmes techniques. Les systèmes actuels
sont désuets, lourds et très coûteux à modifier.
Pour vous donner un exemple, dès qu'on veut changer un taux
d'indexation, il faut avoir recours à des experts, à un
informaticien qui modifie en profondeur ce bout du système qui traite
l'indexation. Un système moderne, ça se modifie par
l'administrateur qui est chargé d'appliquer l'indexation, sans autre
forme de procès.
Sur le plan administratif, nos systèmes sont orientés vers
le traitement d'imposants volumes d'activités routinières et ils
sont orientés de façon que les agents d'aide
socio-économique - puisque c'est d'eux qu'il est question - servent le
système plutôt que l'inverse. Le système n'est pas
là pour aider l'agent à faire ses calculs; il est là pour
emmagasiner des données qui servent à produire des chèques
tous les mois. Sur le plan administratif, ils sont donc désuets et ne
nous permettent pas de faire les gains de productivité que la
conjoncture nous commande de faire.
Il faut aussi noter que ces systèmes ne contiennent pas toute
l'information et les données dont nous avons besoin pour offrir le
service que la loi, les règlements et les programmes nous demandent de
donner aux bénéficiaires. Des notions, des programmes et des
changements de règlement sont apparus récemment pour lesquels les
systèmes n'ont pas été conçus. Il y a aussi
d'autres problèmes: par exemple, des problèmes de contrôle.
Les systèmes n'ont pas été conçus pour
intégrer les nouvelles modalités de contrôle informatique
que la gestion moderne d'ensembles comme le nôtre commande
d'utiliser.
Voilà les problèmes plus techniques qui affectent les
systèmes eux-mêmes. En plus
des problèmes d'équipement, en plus des problèmes
de systèmes, on avait un certain nombre de problèmes
d'organisation et de planification qui touchaient l'organisation même, au
ministère, de la fonction informatique. L'étude de DMR a mis en
évidence des problèmes qui tenaient essentiellement à
trois failles. Tout d'abord, il y avait absence au plus haut niveau du
ministère d'un mécanisme formel de planification en vertu duquel
la direction du ministère, les principaux clients administratifs de
l'informatique et l'informatique elle-même, c'est-à-dire
l'unité qui fournissait les services, pouvaient débattre et
recommander ensemble les politiques de développement et les orientations
de base en matière de systèmes.
Non seulement on n'avait pas de mécanisme de planification, mais
on n'avait pas, non plus, un mécanisme qui nous permettait d'autoriser
de façon sécuritaire les changements qu'on apportait tous les
jours, toutes les semaines, tous les mois aux systèmes
déjà en place. Non seulement on planifiait mal, mais on
gérait mal les changements et on les décidait d'une façon
qui relevait trop souvent de l'improvisation et qui n'était pas
sécuritaire.
L'étude de DMR a aussi mis en évidence toute une
série d'autres problèmes qu'il nous fallait régler avant
de s'attaquer à la définition des systèmes dont nous
aurons à nous servir dans l'avenir.
M. Charbonneau: Elle a été produite quand?
M. Pronovost: En 1984.
M. Charbonneau: C'est celle dont Pauline Marois avait fait
état lors de la transmission des pouvoirs. Elle m'avait aussi
donné le même mémo.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mme Marois avait insisté
à ce moment-là sur le fait qu'il fallait, dans les dossiers
prioritaires au ministère, mettre l'accent sur le côté
informatique. Elle avait commandé cette étude en 1984 et elle
était d'opinion qu'il fallait y mettre le paquet, malgré les
restrictions budgétaires.
M. Charbonneau: D'accord.
M. Pronovost: Donc, nous avions des problèmes
d'équipement, des problèmes de systèmes comme tels et des
problèmes organisationnels. L'étude nous disait aussi qu'il
fallait, avant de régler définitivement tout cela, s'attaquer
à des notions fondamentales qui présentaient un certain nombre de
problèmes, par exemple, la définition de ménage, les
possibilités d'étaler des chèques pendant le mois ou
d'étaler, pendant le mois toujours, les rapports que nous font les
bénéficiaires pour nous indiquer si leur situation
financière a changé pendant le mois.
L'étude nous recommandait d'étudier pour certains de nos
bénéficiaires la possibilité de transfert
électronique de fonds, la possibilité d'envoyer les
chèques par fil directement à la banque plutôt que de les
envoyer par la poste. Elle nous recommandait aussi de réviser des
politiques et des méthodes de recouvrement, des politiques et des
méthodes de vérification et de contrôle financier et elle
nous recommandait aussi de réviser l'organisation du travail dans les
CTQ. C'était donc une étude qui posait des diagnostics
très sévères sur plusieurs plans et qui traçait,
dans le fond, une liste impressionnante et très longue de travaux
à réaliser. (15 h 30)
À la suite de cette étude, la direction du
ministère s'est donné trois objectifs qui veulent présider
à la refonte complète des systèmes sur un certain nombre
d'années. Premier objectif: on vise une augmentation de la
productivité. C'est le premier objectif qu'on s'est donné en
termes logiques et il est important parce que le seul fait de poser cet
objectif nous oblige à faire des systèmes qui sont axés
sur l'aide à l'agent plutôt que des systèmes qui sont,
à l'envers du bon sens, si vous voulez, axés sur la production de
chèques à l'aide des connaissances qui sont dans les dossiers de
l'agent.
On s'est donné aussi comme objectif prioritaire
l'amélioration de la qualité des services rendus à la
clientèle, c'est-à-dire une prestation de services plus
précise, plus complète et beaucoup plus rapide. Si l'agent est
appuyé par des systèmes qui veulent l'aider à
réaliser sa tâche et que ces systèmes sont bien
conçus, il peut répondre plus rapidement à son client, il
peut lui répondre beaucoup plus précisément et il a
à sa disposition, d'une façon plus immédiate,
l'information qu'il faut pour ce faire. Évidemment, ces deux objectifs
commandaient - je viens de le mentionner -un troisième objectif ou en
entraînaient logiquement un troisième, celui de mettre à la
disposition des clients et de nos agents de meilleurs mécanismes
d'information.
Concrètement, si on traduit ces objectifs dans des actions plus
précises, selon nous - et c'est cela qui préside, dans le fond,
au développement qu'on veut faire -nous devrions aboutir quand on aura
fini à une situation qui va ressembler à la suivante. Tout
d'abord, on aura pour chaque bénéficiaire un dossier
électronique unique qui nous permettra d'avoir accès, qui
permettra à l'agent d'avoir accès, à toutes les
informations qui sont contenues dans le dossier d'un
bénéficiaire. Il faut voir le dossier électronique tout
simplement comme
une fiche sur le bénéficiaire, cette fiche permettant
à l'agent d'avoir d'un coup d'oeil, si je peux m'exprimer comme cela,
accès aux informations qui permettent d'identifier le
bénéficiaire, sa situation financière et les
différents paramètres qui nous permettent de dessiner avec lui
une démarche d'employabilité qui lui convienne.
M. Charbonneau: J'ai une question: Est-ce que cela veut dire que,
puisque l'ensemble du dossier va être accessible, il va l'être
à n'importe qui? Finalement, chaque agent a son "case load", comme on
dit, et c'est lui seul qui a accès à ces renseignements.
M. Pronovost: Regardez bien! Ce à quoi je fais allusion,
c'est au fait qu'actuellement, pour avoir accès à l'ensemble du
dossier, l'agent doit interroger plusieurs fichiers qui souvent ne sont pas mis
à jour en même temps; on fait les mises à jour durant la
nuit ou une fois la semaine, par exemple. Cela fait que, s'il pose telle
question à tel fichier, il a une information qui est peut-être
désuète de deux ou trois jours.
Mais ce n'est pas tout le monde maintenant, comme dans l'avenir, qui a
accès au système. Au contraire, pour avoir accès à
un système prédéterminé, il faut y avoir
été préalablement autorisé et il faut utiliser,
fort de cette autorisation, un mot de passe. Il y a des agents qui ne sont pas
autorisés, par exemple, à lire des dossiers de
bénéficiaires. Il y a des agents qui sont autorisés
à les lire, mais pas à écrire sur un dossier de
bénéficiaire. Il y a d'autres agents qui peuvent lire et changer
des informations dans le dossier. C'est aussi structuré que cela. On a
mis en place un système de verrouillage électronique qui ne
permet pas à tout le monde d'avoir accès aux dossiers des
bénéficiaires. Les gens de la planification chez nous, par
exemple, n'ont pas accès aux dossiers individuels. Ils peuvent brasser
les dossiers tant qu'ils le veulent pour avoir les statistiques, mais ils ne
peuvent pas lire un dossier. Ils peuvent dire à l'ordinateur? Prenez
tous les dossiers qui ont telles caractéristiques, mariez-les avec tels
autres dossiers, mais ils ne peuvent pas lire le dossier de M. Untel. Est-ce
que cela répond?
M. Charbonneau: Oui, cela va.
M. Pronovost: Donc, dans un dossier électronique, les
données qui proviennent de différents systèmes sont
intégrées dans le même système de base.
L'accès au système, contrairement à ce qui existe
aujourd'hui, se fait directement par l'agent. Actuellement, l'agent passe par
une opératrice qui, dans les centres Travail-Québec, est un peu
un goulot d'étranglement. Tout cela suppose des systèmes qui,
contrairement à ceux qu'on a aujourd'hui, sont conviviaux,
c'est-à-dire des systèmes avec lesquels une personne peu
initiée ou pas initiée du tout peut travailler. Aujourd'hui, vous
regarderiez nos écrans dans les centres Travail-Québec, c'est du
chinois. Cela prend une personne initiée qui connaît tous les
codes et les façons d'interroger l'écran pour y avoir
accès. Dans le système futur, l'ordinateur va
littéralement poser la question: Âge?, avec un point
d'interrogation, et on va d'un doigt, si vous voulez, sur le clavier donner
l'âge du bénéficiaire. On élimine donc le
papier.
Cela suppose de nouveaux modes d'organisation du travail. Comme je l'ai
dit tantôt, c'est un système qui aide l'agent, c'est-à-dire
que le système va faire des choses comme le calcul du chèque
auquel le bénéficiaire a droit. Actuellement, l'ordinateur ne
fait pas ce calcul. Il l'enregistre. C'est l'agent qui le fait. D'accord? Les
gestionnaires disposeront aussi à partir de cela d'un système
intégré d'information et de gestion qui permettra aux
administrateurs de tout niveau de prendre de meilleures décisions. Par
exemple, il y a la possibilité, avant de changer le règlement de
l'aide sociale, de faire une simulation pour voir combien de
bénéficiaires la décision affecte et l'impact qu'elle va
avoir d'une façon fine sur les chèques du mois. Les gestionnaires
disposeront aussi d'un système d'information sur les ressources
humaines, matérielles et financières. On va profiter de cette
refonte pour nous donner des systèmes de gestion qui nous font un peu
défaut. Évidemment, en fin de compte, il faudrait que les
utilisateurs participent activement - les utilisateurs, ce sont nos agents -
à la définition et à la planification du
développement des systèmes.
Je cite toujours le rapport DMR, ce rapport qui, on s'en souvient,
délimitait trois types de problèmes, délimitait des
objectifs et esquissait un portrait que je viens de vous tracer du poteau
d'arrivée, si je peux m'exprimer comme cela. Au bout de cela, le rapport
DMR nous suggérait d'investir sur cinq ans 68 000 000 $. Ce sont des
chiffres qui peuvent paraître très gros. Mais le statu quo, garder
ce qu'on avait à ce moment-là -vous allez voir que cela a
commencé à changer - nous aurait coûté 28 000 000 $.
Alors, il nous proposait d'investir au net 40 000 000 $. Il nous proposait
d'utiliser ces beaux 40 000 000 $ pour, d'abord, changer l'ordinateur central,
acheter 1600 écrans cathodiques, nous doter de 225 micro-ordinateurs, de
60 postes de traitement de texte et de refaire sur cinq ans la majorité
des systèmes dont nous disposons actuellement en y ajoutant les bouts de
système qui manquent. Il nous suggérait, évidemment,
d'ajouter à nos modes actuels de gestion les mécanismes
administratifs de planification et de décision qui nous faisaient
défaut.
L'étude montrait aussi que cela serait payant pour nous de faire
cela, que, sur les cinq ans que devait durer la réalisation du plan,
normalement, on devrait économiser 32 000 000 $ et qu'après cela,
pour les années subséquentes, on pourrait continuer à
économiser 13 000 000 $ par année, ce qui veut dire que le plan
proposé pouvait s'autofinancer ou s'amortir sur une période
relativement courte. Ces économies que nous pointait du doigt le rapport
proviendraient notamment d'une augmentation du recouvrement des comptes
à recevoir, d'une augmentation de la récupération de
l'aide conditionnelle et d'une augmentation de productivité de nos
agents, qui pourrait atteindre 500 personnes-années, ce qui est beaucoup
beaucoup de monde.
C'est cela que l'étude de DMR nous proposait. C'est cela qu'il y
avait sur la table. C'est cela qui nous a été offert à
titre de plan en 1984. Si on se posait maintenant la question: Où en
sommes-nous? on pourrait tracer le bilan suivant: le plan directeur de
développement des systèmes a été
déposé et analysé au secrétariat du Conseil du
trésor qui a accepté grosso modo la problématique du plan
et les principales orientations de ce plan. Le conseil nous a alloué
à ce moment-là un budget ad hoc pour approfondir les solutions
qui étaient avancées dans le temps, les raffiner en quelque
sorte. Parce que la situation sur le plan des équipements était
urgente, on nous a alloué en même temps un budget de rattrapage
des équipements informatiques. C'était pour l'année
1986-1987, l'année financière qui vient de se terminer.
D'accord?
Si je regarde, d'abord, le plan de rattrapage des équipements
informatiques, on a d'abord acquis un nouvel ordinateur qui est en place depuis
un certain nombre de mois. On a modernisé, au moment où je vous
parle, toutes nos lignes de télécommunications sur l'ensemble du
territoire. L'objectif, que je vous citais tantôt, de 5 secondes ou moins
de temps de réponse à Gaspé, comme à Sherbrooke,
comme à Hull, est atteint au moment où on se parle.
On est en train de faire l'acquisition -le dossier est aujourd'hui
même au Conseil du trésor, l'appel d'offres a été
lancé et sa conclusion devrait normalement être
agréée par le Conseil du trésor aujourd'hui - de 167
nouveaux contrôleurs de télécommunications, de 550
écrans, dont 450 représentent une addition à ce qu'on a
déjà; il y en a 100 là-dedans qui remplacent de
l'équipement devenu désuet. On acquiert 490 imprimantes
légères dont un certain nombre, là encore, remplacent
aussi de l'équipement désuet. Au central, on fait l'acquisition
d'imprimantes plus modernes pour imprimer, notamment, les chèques d'aide
sociale tous les mois et d'un certain nombre - deux, à Québec -
de terminaux lourds qui nous permettent de sortir de l'ordinateur les
principaux rapports que nous utilisons pour la planification et la gestion. On
compte aussi investir 500 000 $ qui nous permettront de modifier les
systèmes actuels pour tirer le meilleur parti possible de ces
équipements et augmenter tout de suite la productivité. On compte
récupérer cet investissement de diverses façons d'ici deux
ans.
Donc, on a, sur le strict plan des problèmes d'équipement,
nettoyé, pour ainsi dire, le portrait. On n'a pas été au
bout de ce que DMR nous a proposé, mais on a réussi à
réqler les principaux problèmes avec des investissements qui
restent quand même, toutes proportions gardées, relativement
modestes.
On s'est aussi attaqué aux problèmes administratifs. Il
manquait des instruments de coordination et de planification. On a
dorénavant rattaché au comité de gestion du
ministère un comité qu'on appelle le comité directeur des
données et des systèmes. Il fait la coordination d'ensemble et il
propose les politiques de développement des systèmes et de
l'informatique dont on a besoin.
On a aussi implanté une procédure formelle d'autorisation
des modifications et des améliorations à apporter aux
systèmes. Dorénavant, les modifications aux systèmes, cela
ne se décide pas entre spécialistes. C'est proposé
peut-être par des spécialistes, mais c'est décidé
par des gestionnaires qui calculent la rentabilité des investissements
et qui, à la fin, décident lesquels il faut faire. On s'est
donné une structure de pilotage des systèmes qui permet au client
d'être l'architecte, dans le fond, qui préside au
développement des outils informatiques.
Enfin, pour compléter la réorganisation administrative, on
a créé une direction générale des ressources
informationnelles qui a réuni dans un tout organique les deux services
qui avant, de façon plus ou moins bien coordonnée, assumaient la
responsabilité de cet outil qu'est l'informatique au
ministère.
En matière de systèmes, - c'est le bout le plus long,
c'est le bout le plus coûteux aussi, c'est le bout le plus
délicat, - on fait actuellement, à l'aide de ressources externes,
c'est-à-dire des consultants qui nous viennent des principales firmes
privées d'aide-conseil en matière de développement
informatique, toute une série d'études qui visent à
raffiner le plan de DMR et à enclencher d'une façon très
concrète le processus de révision des systèmes. Ces
études portent, notamment et entre autres, sur la rentabilité
des... Je vais commencer par le début pour être plus clair. Ces
études portent sur le dessin fin de la carte des informations dont nous
avons besoin pour faire les systèmes. On va commencer par dresser la
liste des
informations dont on a besoin, par exemple, l'identification du
bénéficiaire, son âge, son sexe, son adresse; voir si on a
besoin d'avoir son numéro d'assurance-maladie, par exemple, son
numéro d'assurance sociale, ce genre de questions. On va dresser la
liste complète des informations dont on a besoin. Après cela - et
il y a des études qui sont menées pour nous permettre de faire
cela aussi - on va découper ces informations en blocs et dessiner la
carte des traitements qu'on veut faire avec ces informations. Par exemple, il y
a le dossier unique dont je vous parlais tantôt. Dans ce dossier unique,
il y a un bloc d'informations financières. Sur le bloc d'informations
financières, on va dessiner un module traitement de l'aide
financière qui, à partir des données financières,
va nous permettre de sortir un chèque qui donne à chaque
bénéficiaire la prestation exacte à laquelle il a droit.
(15 h 45)
Du bout de dossier qui traite de l'expérience de travail, des
études et de la formation du bénéficiaire, on va
élaborer à partir de ce bloc un module de traitement qui va aider
l'agent à élaborer un plan de formation ou de
développement de l'employabilité de la personne et ainsi de
suite. Donc, on fait des études sur la carte des données, la
carte des traitements et on fait des études sur l'organisation des CTQ
et les modes de contrôle à utiliser dans les CTQ. On fait des
études actuellement sur les politiques et le système de
recouvrement. On fait des études sur toute la question des pensions
alimentaires et de la récupération des pensions alimentaires et
ainsi de suite, toujours en préparation d'un développement de
système qui devrait se faire dans les années qui viennent.
Pour vous donner une idée, un ordre de grandeur de tous ces
travaux qui se mènent: du côté des équipements, pour
les terminaux, les modules, les modems de contrôle dont j'ai parlé
tantôt, on prévoit dépenser environ 1 400 000 $; du
côté des lignes de télécommunication, 1 600 000 $ et
du côté de toutes les études dont je viens de parler,
approximativement 1 600 000 $ aussi. En plus de ces travaux de base, ces
travaux de fond, on travaille également à la bureautique. On a
accompagné ce plan directeur, développement des systèmes,
d'un plan directeur de la bureautique, au nom duquel ou à partir duquel
on commence actuellement à poser certains gestes du côté,
notamment, du traitement de texte et de la micro-informatique. On commence dans
nos directions régionales à nous équiper de ce genre
d'appareils qui vont nous permettre de donner aux bénéficiaires -
et cela va paraître assez rapidement - un service beaucoup meilleur. Par
exemple, les machines à traitement de texte sont liées
directement à la rapidité de l'annonce aux
bénéficiaires de nos décisions de révisions. Les
lettres vont partir plus vite. Elles vont aussi être plus
complètes. On s'organise pour donner un service qui est sur une base
d'une productivité accrue.
On a aussi beaucoup travaillé à la sécurité
informatique. On s'est donné un plan de relève qui nous permet
d'avoir accès à un autre ordinateur si le nôtre tombe en
panne ou, encore s'il est affecté par un sinistre, un feu, par exemple.
On peut, dans l'espace de 48 heures au maximum, continuer à donner le
service intégral qu'on donne actuellement. On a un centre de
relève qui est déjà désigné et les
procédures qui nous permettent de l'utiliser sont déjà en
place.
Rappelons tout simplement, en terminant, ce tableau qui est
brossé à très grands traits. Le ministère, pour
réaliser toutes les ambitions dont j'ai fait état ici et tous ces
beaux plans, peut compter - et c'est un peu particulier, c'est pour cela que je
me permets de le souligner ici - presque automatiquement sur l'aide
financière du gouvernement fédéral, parce que toutes les
dépenses que nous faisons pour la sécurité du revenu et
l'aide sociale sont remboursables à 50 % en vertu des provisions
pertinentes du Régime d'assistance publique du Canada. En plus de cela,
on a demandé, négocié avec le gouvernement
fédéral une subvention particulière de
développement des systèmes qui va nous rapporter 1 900 000 $ sur
les cinq prochaines années pour nous aider à défrayer ces
beaux systèmes. En gros, les principales balises du développement
de l'informatique et des systèmes au ministère, je viens de vous
les résumer à trop grands traits. Si cela vous semble peu clair
ou incomplet, n'hésitez pas, je vous prie, à nous poser des
questions.
M. Charbonneau: ...une partie des engagements qu'on avait
étudiés était liée à... Je présume
que certains de ceux qu'on va étudier aujourd'hui sont également
liés à ce plan.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La majorité de ceux qu'on
va étudier aujourd'hui sont liés à ce plan, mais cela ne
nous empêche pas de poser des questions spécifiques sur chacun des
éléments.
M. Charbonneau: Cela permet de comprendre un peu le portrait
d'ensemble.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela permet de voir le portrait
d'ensemble. Si je puis utiliser l'expression du sous-ministre: Là on les
voit arbre par arbre et on vient de voir la forêt.
M. Charbonneau: On pourrait remercier le bûcheron ou
plutôt le planteur. C'est un exposé intéressant. Je
comprends que le
ministre soit plus au courant maintenant, ayant eu l'avantage d'un
deuxième cours.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, je tiendrais à dire au
député que lorsque, comme ministre, j'ai à signer des CT,
je prends toujours le soin de tenter de comprendre le document sur lequel
j'appose ma signature. Dans le cas des CT informatiques, je les ai retenus sur
le coin de mon bureau jusqu'à ce qu'on ait eu la chance d'avoir le cours
pour bien comprendre qu'on n'était pas en train d'acheter une Cadillac
au ministère. Au centre de nos changements technologiques, la
préoccupation principale demeurait ce qu'on appelle le client du
ministère, le bénéficiaire de l'aide sociale. Les
réponses qui m'ont été données à ce
moment-là, en tout cas, m'ont satisfait. Je ne dis pas qu'il n'y aura
pas d'erreurs de parcours; il s'agit d'un gros système. Elles m'ont
satisfait dans le sens qu'il s'agissait là de l'essentiel des
décisions qui avaient été prises et qui continuent
d'être prises, en fonction du client: un service rapide, mais sans se
meubler ou s'acheter une Cadillac comme telle.
Le Président (M. Baril): Est-ce que les membres de la
commission ont d'autres questions?
M. Pronovost: Si je peux me permettre d'ajouter juste un fait que
j'aurais dû souligner dans ma présentation et qui est important:
Une des raisons pour laquelle on met au point le plan de DMR, c'est que nous
sommes convaincus qu'avec une fraction de l'investissement qu'on nous
recommande de faire on peut avoir la majorité des
bénéfices. On pense que, si on ne se rend pas tout à fait
à 100 % des bénéfices, à 80 %, 85 % ou 88 %, on est
capable d'épargner une partie fort impressionnante des montants qu'on
nous recommande d'investir.
M. Charbonneau: En fait, quand vous allez avoir
complété l'opération, on pourra dire que vous allez avoir
investi combien?
M. Pronovost: Les études ne sont pas
complétées et je ne peux pas répondre de façon
précise à cela. On essaie de limiter cela le plus possible. C'est
surprenant ce qu'on réussit à faire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Avec les chiffres que j'ai
relevés durant la présentation du sous-ministre, globalement il a
mentionné trois chiffres: 1,5 million, 1,6 million, etc. Cela donnait
à peu près 4,6 millions.
M. Charbonneau: Cela veut dire, disons, autour de 5 millions, 6
millions?
M. Pronovost: C'est uniquement pour la partie de
l'équipement. La partie des systèmes, c'est une autre paire de
manches. C'est celle-là qui coûtera un peu plus cher.
M. Charbonneau: C'est cela.
M. Pronovost: C'est là qu'est le bénéfice,
par exemple.
M. Charbonneau: Le total, si je comprends bien, c'est une
soixantaine de millions.
M. Pronovost: On nous recommandait 68 millions.
M. Charbonneau: C'est cela. Vous n'êtes pas capable de dire
en ce moment à combien va se solder le coût?
M. Pronovost: Là où je suis pas mal sûr de
moi, ce sont les bénéfices. Je peux vous dire qu'on va
récolter 13 millions par année et un peu plus quand on va avoir
fini. Je peux vous dire cela. Je ne peux pas vous dire combien il va falloir
investir pour aller chercher ces 13 millions. J'espère que ce ne sera
pas plus de la moitié des 68 millions, mais là je vous confie mes
rêves, que je garde d'habitude entre les quatre murs de ma chambre
à coucher.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Charbonneau: On ne peut pas aller trop loin dans
l'indiscrétion de votre chambre à coucher.
Le Président (M. Baril): Alors, est-ce que je comprends
que la vérification de l'engagement 15 est terminée?
M. Charbonneau: Quitte à ce que d'autres rêves
intéressants nous soient soumis plus tard.
Août
Le Président (M. Baril): On est d'accord. Alors, nous
procédons à l'étude des engagements du mois d'août
1986 de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu. Nous allons
procéder à l'engagement 1. M. le ministre. Est-ce qu'il y a des
questions?
M. Charbonneau: M. le Président, au sujet de l'engagement
1, qui est un peu comme l'engagement 3, d'ailleurs, ils sont tous les deux
liés à l'opération de relations publiques qui devait
accompagner la réforme de l'aide sociale. Le problème, c'est que
la réforme est en panne. Est-ce qu'on peut demander d'abord au ministre
si les contrats ont été exécutés ou si finalement
ils ont été retenus? Ce sont des montants importants.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dans certains cas, lorsqu'il
s'agissait de cueillette de données d'éléments dont on
avait besoin -entre autres, je pense qu'on y a fait référence
dernièrement à l'Assemblée nationale et vous avez
posé une question au feuilleton, si ma mémoire est exacte, le
sondage de la firme SORECOM, pour donner un exemple, faisait partie de ce
contrat -cela a été exécuté. Plusieurs groupes
d'assistés sociaux ont participé, ont été mis en
groupes de travail comme tels et ont participé sur le plan des besoins
des assistés sociaux, etc. Ce travail a été
effectué et il fait partie des données sur lesquelles nous nous
basons présentement.
M. Charbonneau: Le sondage lui-même a coûté
combien?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le sondage lui-même a
coûté 28 550 $.
M. Charbonneau: Pour l'opération totale, vous aviez
prévu combien? C'est parce qu'on a 200 000 $ ici, 28 651 $ juste en
bas...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On me dit que, pour les 28 000 $,
ce n'est pas la même chose.
M. Charbonneau: Cela concerne la réforme de l'aide sociale
aussi.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, mais c'était pour
imprimer les documents. Je pense que je peux répondre sans être
rendu là. Si vous les mettez ensemble... Cela a été
annulé à la dernière minute.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Charbonneau: Si je comprends bien, c'est vers la fin
d'août ou au début de septembre quand il y a eu un caucus à
Trois-Rivières.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oisons que les autorisations ont
été obtenues sur le plan financier au mois d'août. Donc,
vous pouvez vous imaginer que c'est un peu plus tard que cela a
été annulé, mais c'était à ce point
près.
M. Charbonneau: Ce ne sont pas nécessairement des
dépenses. Autrement dit, ici, ce qu'on a aux engagements financiers, ce
sont les autorisations de dépenses, mais ce ne sont pas
nécessairement les dépenses effectives.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, les dépenses
effectives... Une facture globale de 176 920,42 $ a été
présentée et payée par le ministère. Il reste donc
un solde de 23 079,58 $ qui pourrait être affecté. C'est cela.
M. Charbonneau: J'ai eu un beau document. Je ne sais pas qui me
l'a envoyé, je ne me rappelle plus. Mais j'ai un beau document, tout un
scénario stratégique de communication. Finalement, est-ce que ces
sommes ont été utilisées ou dépensées en
fonction uniquement du projet que le ministre avait soumis à ce
moment-là parce que cela va être...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. C'était à la
base du projet. Ce que nous avons fait au cours de l'été
passé, c'est que nous avons compilé les éléments
essentiels à toute réforme. Nous avons pris ce qu'il y avait de
disponible comme données au ministère et nous sommes allés
plus loin. Je peux vous donner le détail de la facture qui va vous
permettre de mieux saisir quel est l'élément, quelle est la
composante, ce qui a été fait comme tel. Coordination des
recherches et questionnaires, sondage SORECOM - je viens de vous le donner,
-auprès de la population en général, à travers la
province, l'état de l'opinion publique, groupes témoins, ensemble
de groupes de recherches qualitatives sur les opinions et attitudes des divers
publics cibles. Il y a eu dix groupes d'assistés sociaux comme tels qui
ont été mis ensemble pour y contribuer et dix groupes de la
population. Dans les régions, il y a eu quatre groupes à
Montréal, deux groupes à Québec, un dans le
Bas-Saint-Laurent, un sur la Côte-Nord, un à Chicoutimi, un
à Hull. Rencontres et interviews, recherches systématiques et
spécialisées auprès des intermédiaires et des
intervenants, les agents du bien-être social, les syndicats,
l'Église, la presse, les députés, te Parti libéral
du Québec, l'Opposition officielle, les organismes de charité, te
ministère, le milieu des affaires, le front commun des assistés
sociaux, etc. Planification et stratégie, plan global de communication -
je ne sais pas si c'est le document auquel vous faisiez référence
-analyse de contenu, identification précise de la problématique
détaillée, groupes cibles, stratégie, positionnement,
études et analyses des différentes avenues possibles, objectifs,
moyens de communication, questions françaises et anglaises de la part
des milieux de presse, évaluation et vérification de ta
stratégie, évaluation au fur et à mesure, frais
d'administration. Pour SORECOM, il y avait 28 000 $. Il y a Corpav Inc., il y a
MacGregor et les Associés PHC. Ce sont des montants de 600 $ et autres
qui sont inclus dans la facture.
En résumé, si vous demandez si nous avons acheté de
la publicité, la réponse est non. Est-ce que la firme a
travaillé pour vous aider à bâtir un dossier complet en
y
associant à peu près tous les intervenants possibles et
imaginables à la réforme de l'aide sociale et en faisant la
cueillette des données comme telle? Oui.
M. Charbonneau: La réponse serait oui aussi si on vous
posait la question; Est-ce que, finalement, la firme avait comme mandat de vous
préparer un plan de communication?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
M. Charbonneau: Autrement dit, vous étiez prêt
à nous vendre votre salade sauf que le problème, c'est que la
vinaigrette a tourné un peu.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si vous me demandez si le travail
qui a été fait ou accompli au cours de l'été
dernier est encore un travail valable pour la réforme de l'aide sociale,
ma réponse est certainement oui. Il s'agit encore d'un travail valable,
de données qui sont encore valables.
M. Charbonneau: Est-ce que le ministre a l'intention de rendre
publiques certaines de ces données, par exemple, les groupes cibles ou
les groupes...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je peux vous l'offrir si cela peut
vous aider, pour votre information personnelle. Pour les groupes cibles, on m'a
remis le résultat des études sur cassettes, si je peux utiliser
l'expression.
M. Charbonneau: Oui, oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est le cas. J'en ai je ne sais
pas combien de ces cassettes. Je les ai écoutées. Si vous voulez
écouter, cela nous permet de voir comment l'assisté social
perçoit tout cela, ce qui se passe présentement. Cela nous permet
de voir comment - je ne sais pas si on identifie - un groupe de travailleurs
voit cela, etc. Si cela peut vous accommoder, je n'ai pas d'objection comme
telle. J'ai 20 cassettes là-dessus qui vous sont disponibles.
M. Charbonneau: Vous n'avez pas une synthèse. Je comprends
que vous êtes bons sur les cassettes, mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vous dirais que j'ai quand
même pris le temps d'écouter les cassettes, je faisais cela avec
un petit walkman. Je mettais cela dans mon petit walkman.
M. Charbonneau: Je prendrai celle que le ministre a
écoutée, j'imagine que c'est une cassette synthèse.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Là-dessus, j'ai
écouté l'ensemble des cassettes. Je vous dis que cela en vaut la
peine. Le jeu en vaut la chandelle. On apprend...
M. Charbonneau: Vous pouvez nous envoyer un "set". On ne veut pas
perdre notre temps ni le vôtre. L'intérêt pour nous serait
d'avoir quelque chose qui serait un peu un portrait...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si c'est pour vérifier dans
le cadre des engagements financiers la qualité - je pense que c'est
important que les parlementaires le fassent -de l'ouvrage qui a
été effectué et en même temps en profiter pour
obtenir une perception...
M. Charbonneau: Cela serait bien plus cela, la qualité de
l'ouvrage. On ne mettra pas en doute les compétences des communicateurs
en question.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On m'informe qu'on a
peut-être un résumé qui a été fait. On
pourrait peut-être vous fournir le résumé aussi.
M. Charbonneau: Merci, M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je veux vous dire que l'ensemble
des cassettes demeurent accessibles comme telles.
M. Charbonneau: On va commencer par le résumé et si
on trouve cela assez intéressant, on va aller plus loin, on vous le
dira.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): D'accord. Vous ne les avez pas
eues avec le reste du document?
M. Charbonneau: On ne les pas encore demandées. On
attendait un peu. On avait pas mal de choses à faire. Donc, vous ne
comptez pas dépenser la balance avant de savoir ce qui va arriver avec
la réforme.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, il n'y a pas d'engagement
financier comme tel sur la balance, mais j'ai l'impression qu'aussitôt
qu'on sera en mesure d'annoncer quelque chose, selon la fameuse date du 15 mai,
le travail qu'on a fait nous permettra, comme je l'ai indiqué
publiquement la semaine dernière, d'enclencher très rapidement...
Le travail de base, la collecte des données, tout le monde y a
participé et cela va nous permettre d'accélérer le
processus.
M. Charbonneau: Les 176 000 $, est-ce que ce sont 176 000 $
autorisés ou dépensés?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dépensés. Ce sont
200 000 $ autorisés, 176 000 $ payés.
M. Charbonneau: Est-ce que ces gens ont été
appelés à travailler à différents projets de
réforme - je ne sais pas à quelle version on est rendu - ou
est-ce que c'était général en termes...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, la réponse est oui,
parce qu'on préparait ce qu'on appelait à ce moment-là la
stratégie de communication... Il faut que ces gens possèdent
bien... Si vous voulez faire une stratégie de communication dans les
produits, quels qu'ils soient, produits d'un programme, d'une réforme,
d'un livre, il faut que vous possédiez bien le document comme tel.
M. Charbonneau: Si vous me dites que vous êtes prêt
à aller rapidement, est-ce à dire que vous êtes prêt
à aller au Conseil des ministres avec un nouveau projet, et que les
communicateurs sont prêts également?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les principes de base qui
soutiennent la réforme sont écrits dans des documents, un
journaliste mentionnait que c'était à double verrou. Cela me
surprend que vous n'ayez pas encore une copie.
M. Charbonneau: À double verrou. On n'a pas encore la
facilité des agents du KGB.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais à peu près tout
ce qui s'écrit au ministère circule publiquement, c'est une
grande révélation que celui-là n'ait pas
circulé.
M. Charbonneau: Je peux faire une commande, si vous voulez.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur le plan des principes, oui,
nous sommes prêts. Sur le plan des chiffres, il y a toute la
problématique de l'an passé. Regardez les dates sur les
documents, cela a été fait en fonction de la clientèle de
mars 1986. Tous les scénarios d'intervention qui ont été
présentés aux autorités gouvernementales, etc. tenaient
lieu de la clientèle de mars 1986. Maintenant, il va falloir ajuster ces
scénarios de chiffres, parce que la clientèle a été
modifiée au cours des derniers mois. (16 heures)
M. Charbonneau: Tout cela était dans le but de
réaliser auprès du grand public une campagne de communication sur
la réforme. Cette campagne devait précéder la commission
parlementaire que vous nous aviez promis de tenir avant la consultation. On
s'entend bien; Si j'interprète bien les annonces ou les propos que vous
avez tenus publiquement, c'est qu'iI devait y avoir une tournée du
ministre suivie d'une commission parlementaire de consultations publiques avant
le dépôt du projet de loi comme tel.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et voilà. C'était le
scénario de l'époque.
M. Charbonneau: Est-ce que c'est toujours le scénario?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous me permettrez de ne pas me
fixer dans le ciment quant au scénario. Suivant l'annonce qu'il y aura
le 15 mai et la précision de cette annonce, etc., est-ce qu'on pourra
procéder à toutes ces étapes? Parce que ces étapes
tenaient compte d'une situation qui était urgente, mais qui était
encore moins urgente qu'aujourd'hui, si je peux utiliser l'expression, à
cause des jeunes, entre autres, qui ont eu à vivre avec 170 $, etc.
Autant on était - je pense que je traduis là une perception qui
est de plus en plus acceptée - craintif d'une réforme en
début de mandat, surtout lorsqu'on parlait des groupes
d'intérêt socio-économique, autant on semble, et je dis
bien que c'est une perception que j'ai présentement à partir des
messages qui nous sont envoyés...
M. Charbonneau: C'est ce que disait Corbeil dans Le
Soleil.
M. Paradis (Brome-Missisquoi)s Je pense que c'est sa perception
à lui aussi, mais on l'a au ministère, cette
perception-là. Autant on veut cette réforme présentement,
autant vous la voulez de votre part. Au début, vous disiez: II ne faut
pas aller trop vite.
M. Charbonneau: Ah! N'interprétez pas cela.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non; ce n'est pas cela que vous
aviez dit?
M. Charbonneau: Nous, on a dit que c'était important, sauf
que c'est complexe. On trouvait que vous vouliez aller vite vous-même, un
peu trop vite. On est satisfait de voir qu'on vous a ramené un peu
à l'ordre et que vous procédez maintenant d'une façon plus
correcte.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, mais vous savez, quand vous
êtes au gouvernement, vous allez soit trop vite, soit trop lentement.
À un moment donné, lorsqu'on parle d'un dossier de fond où
il y a des choses à corriger aussi importantes que dans le régime
de l'aide sociale, il ne faut pas aller trop vite, mais il ne faut pas aller
trop lentement non plus, il faut ajuster la vitesse. Mais il s'agit d'une
réforme tellement importante que si vous nous demandez:
Est-ce que les parlementaires vont être associés à
une telle réforme? Est-ce que les groupements vont... Je pense qu'une
telle réforme ne se fait pas sans une espèce de consensus
général dans la population. Mais il appartient au gouvernement et
au ministre responsable de prendre leurs responsabilités pour ne pas que
cela se fasse à la sauvette et en catimini, etc. Je n'ai pas l'intention
de faire cela à la cachette.
M. Charbonneau: Écoutez, de toute façon, on aura
l'occasion de revenir sur cela plus en détail à l'étude
des crédits. Juste au chapitre des communications le ministre essaie de
m'en passer des petites vîtes parfois.
Juste sur l'engagement 3, vous dites que cela n'a pas été
dépensé, cela a été arrêté...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est l'engagement 4, à ce
qu'on me dit.
M. Charbonneau: L'engagement 4, oui, je m'excuse, d'accord.
L'engagement 4...
Une voix: ...
M. Charbonneau: Oui, mais on fait cela un peu sur une base
cohérente. Nous sommes convaincus que le secrétaire de la
commission fera les écritures nécessaires.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur la note que j'ai là,
il y a annulation du contrat. Cette commande n'étant plus
requise, le contrat a été annulé le 22 janvier 1987 sans
aucune pénalité; aucun versement n'a donc été
effectué sur l'engagement de 28 651,25 $.
M. Charbonneau: Ce que je constate, M. le ministre, par exemple,
c'est que, même si cela n'a pas été dépensé,
le contrat pour l'impression de 250 brochures...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 250 000 brochures.
M. Charbonneau: ...- 250 000 brochures, je m'excuse oui -
relativement au nombre de ménages de l'aide sociale, c'est moins. J'ai
l'impression que vous n'aviez pas prévu assez pour qu'au moins tous les
ménages concernés aient un minimum d'informations. Je comprends
que vous ne voulez pas donner l'information par brochure sur le jugement
Tannambaum et que vous considérez que les assistés sociaux font
bien votre propagande ainsi que votre humble serviteur quand il vous pose des
questions à l'Assemblée nationale, mais ce que je constate, c'est
que vous n'aviez pas prévu assez de documents d'information pour qu'au
moins on puisse dire que toutes les familles concernées ou tous les
ménages concernés soient renseignés.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y avait quand même 300
000 exemplaires.
M. Charbonneau: Je comprends. On me dit que c'est au-delà
de 400 000, le nombre de ménages; il manque cent mille exemplaires
quelque part.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Un peu moins, on était 300
et quelques mille. On ne rejoignait pas chacun des ménages pris
individuellement, mais ce n'est quand même pas quelque chose qu'on
voulait passer en cachette, 300 000 copies qui circulent dans la province de
Québec, c'est quasiment le tirage du Journal de
Montréal.
M. Charbonneau: On ne le sait peut-être pas encore, ce
n'est pas loin, mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le Journal de Montréal et Le
Journal de Québec combinés, à ce qu'on me dit
là...
M. Charbonneau: C'est plus que cela.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 400 000 copies.
M. Charbonneau: Mais, en tout cas, je pense humblement...
Écoutez, j'ai l'impression que lorsque vous reviendrez avec un projet de
dépenses, si un jour vous revenez avec votre projet, le minimum qui
pourrait être prévu, c'est qu'il y ait un exemplaire par
ménage, quel que soit le nombre de ménages à ce
moment-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On tient compte de la demande de
l'Opposition.
M. Charbonneau: Il me semble que les...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II s'agit de rendre les choses
compréhensibles et accessibles...
M. Charbonneau: Oui. On s'entend sur l'objectif, mais
l'idée, c'est que si cet objectif est louable, il faudrait rejoindre
tous les gens concernés, d'autant plus que ces gens auront par la suite
à participer à votre consultation parlementaire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'ai même l'impression que
cela va être repris par d'autres médias aussi à partir du
moment où cela sera rendu public.
M. Charbonneau: Oui. Mais je comprends que... On vous aidera
d'ailleurs à
faire une certaine promotion. Je ne sais pas si elle ira dans le
même sens que la vôtre.
Une dernière question, même si cela n'a pas
été dépensé. Pourquoi une soumission sur
invitation?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Une bonne question. Il doit y
avoir une raison technique.
M. Charbonneau: Sur invitation, cela veut dire que cela ne passe
pas par Rosalie?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Au contraire, cela passe pas
Rosalie, sur invitation. C'est parce qu'on voulait aller rapidement, mais c'est
passé par...
Le ministère a invité - il vous donne la raison technique
- par l'entremise du Service des achats du gouvernement, quatorze
soumissionnaires. De ce nombre, quatre soumissions furent reçues.
Lorsqu'il s'agit d'un contrat d'impression, le processus suivi n'est pas le
même qu'un contrat de services, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de
jury de formé. C'est un agent d'approvisionnement du Service des achats
qui contacte les fournisseurs habilités pour les inviter à
présenter leur soumission. Dans ce dossier, le contrat a
été attribué au plus bas soumissionnaire.
M. Charbonneau: Cela va. M. le Président, sur ces deux
engagements 1 et 4, cela va. Sur l'engagement 2, est-ce que la publication en
question a été finalement produite, Décisions de la
Commission des affaires sociales? J'imagine que c'est un traité de
jurisprudence?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II s'agit de colliger les
décisions qui sont rendues par la Commission des affaires sociales de
façon qu'elles soient accessibles aux nombreux avocats, surtout les
avocats de l'aide juridique qui ont une clientèle dans ce domaine, pour
qu'ils n'aient pas à chercher un peu partout quelle est la
dernière décision, etc.
M. Charbonneau: Est-ce que cela a été...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela a été fait. On
me dit qu'il y a trois numéros par année. Il y en a deux qui sont
faits et un troisième sera publié prochainement.
M, Charbonneau: Ce contrat était pour les trois numéros ou
pour un numéro?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pour l'ensemble, pour
l'année...
M. Charbonneau: Pour l'ensemble.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...juris-prudentielle 1986,
à ce qu'on nous indique.
M. Charbonneau: Est-ce que ce serait trop demander au ministre et
est-ce que cela grèverait son budget de faire en sorte qu'une copie des
textes de jurisprudence parvienne au critique de l'Opposition?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est une demande qui pourrait
être assez coûteuse, mais cela me ferait plaisir d'y donner suite.
Je pense que, lorsqu'on...
M. Charbonneau: Mais pourquoi cela serait-il coûteux?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On mixe nos connaissances
politiques, si je peux utiliser l'expression, notre bureau de comté,
etc., avec la connaissance juridique des dernières décisions
rendues. On est en meilleure position pour donner une bonne information aux
gens qui communiquent avec notre bureau.
M. Charbonneau: C'est cela. Écoutez, je...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Je vais vous donner un
exemple. Je ne l'enverrai probablement pas aux 122 membres de
l'Assemblée...
M. Charbonneau: Non, non. Ce n'est pas cela que je demande non
plus.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): D'accord.
M. Charbonneau: Je vous le demande comme critique dans ce secteur
parce que je pense que cela pourrait être utile.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Cela nous permet quelquefois,
lorsqu'on voit certaines décisions, de suggérer positivement et
constructivement des aménagements réglementaires ou même
législatifs sur certains points.
M. Charbonneau: Ce qui pourrait être intéressant -
une suggestion en passant -c'est qu'à un moment donné des gens
soient affectés - cela pourrait être un beau projet pour les
étudiants en droit l'été - à faire une
espèce de synthèse des meilleures ou des plus significatives des
décisions pour les députés, effectivement, pour ceux qui
font du bureau de comté. Il pourrait y avoir...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ou des courants jurisprudentiels,
si on peut utiliser l'expression.
M. Charbonneau: Oui, c'est cela. Je ne
suis pas avocat comme vous. Effectivement, cela pourrait être
intéressant que les députés qui font du bureau de
comté puissent connaître un certain nombre de grandes
décisions parce que finalement, plutôt que de passer notre temps
à référer les gens - par exemple, vous allez aller
à la Commission des affaires sociales - on pourrait peut-être leur
dire en partant qu'ils ne doivent pas s'attendre à grand-chose ou qu'ils
peuvent s'attendre, au contraire, à des choses intéressantes
s'ils font telle démarche parce qu'il y a une jurisprudence. Je ne sais
pas combien de fois on a référé des gens...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le député, je
note votre suggestion constructive.
M. Charbonneau: Pour les suggestions constructives, vous savez
depuis un an et demi...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne les note pas toutes.
M. Charbonneau: Ce que je voudrais avoir du ministre de temps en
temps, c'est comme aujourd'hui, de bonnes réponses. Cela va, M. le
Président, pour...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Quand ce sont de bonnes
questions.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Baril): Sous réserve des questions
prises en note pour réponses ultérieures, est-ce que les
vérifications de l'engagement sont terminées, soit l'engagement
1?
M. Charbonneau: Juste une dernière question, M. le
Président, sur l'engagement 3, renouvellement du contrat pour la
location et l'entretien. Il ne semble pas qu'on ait procédé par
appel d'offres. Il y a un fournisseur. (16 h 15)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a un renouvellement de
contrat, c'est ce qui m'apparaît être la raison.
M. Charbonneau: Pourquoi n'y a-t-il pas d'appel d'offres pour des
renouvellements de contrats? Est-ce que, automatiquement, quelqu'un qui l'a eu
va toujours l'avoir?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Peut-être que le
sous-ministre peut répondre. Ce n'est pas parce qu'IBM est située
dans le comté de Brome-Missisquoi; il y a une autre bonne raison.
M. Pronovost: La raison est très simple. Ces logiciels
dont il est question dans le contrat en cause, ce sont des logiciels qui vont
avec l'ordinateur. Ce sont des logiciels pour la gestion même du
complexe. C'est fait sur mesure pour des produits IBM. Comme on a un ordinateur
IBM, on est obligé de prendre des produits de la même
compagnie.
M. Charbonneau: Adopté. Cela va.
Le Président (M. Baril): Est-ce que la vérification
de l'engagement 1 est terminée?
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Baril): L'engagement 2...
M. Charbonneau: Les quatre.
Le Président (M. Baril): ...3 et 4. Je vous remercie.
Est-ce que je comprends que les engagements du mois d'août 1986 du
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
sont vérifiés sous réserve des questions prises en
note?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Excusez! Je ne veux pas qu'on
revienne pour rien. Quelles questions? Il y a des engagements qu'on a pris
de...
Le Président (M. Baril): Les cassettes.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...fournir des cassettes ou des
résumés de cassettes.
M. Charbonneau: C'est cela. C'est moins des questions que des
livraisons de marchandises.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a la question de la
jurisprudence de la Commission des affaires sociales. On a l'habitude de donner
suite à cela et l'Opposition, vigilante, lorsqu'on n'y donne pas suite
à la séance qui suit, habituellement, nous le reproche. Mais on
ne laisse pas l'engagement ouvert pour cela, je ne pense pas.
M. Charbonneau: Non, non. Il n'y a pas de questions en
suspens.
Le Président (M. Baril): Ils sont terminés.
M. Charbonneau: II y a, disons, des livraisons...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. On fournit cela au
député de...
M. Charbonneau: ...que le ministre pourra nous faire à la
suite de...
Le Président (M. Baril): M. le ministre,
les engagements sont vérifiés.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): D'accord. On ne le fournit pa3
à la commission. On le fournit au député de
Verchères à la suite de...
M. Charbonneau: Cela va. On s'entend. M. Paradis
(Brome-Missisquoi): D'accord.
Le Président (M. Baril): Vous devez les transmettre au
secrétaire de la commission, M. le ministre. Alors, il n'y a rien
là. D'accord?
Alors, nous nous rendons à octobre 1986. Â septembre,
excusez-moi!
M. Charbonneau: Pour septembre. Le Président (M.
Baril): Oui. Septembre
M. Charbonneau: Finalement, pour les trois engagements, la
question qui pourrait revenir est la suivante: Pourquoi n'y a-t-il pas de
soumissions publiques? Est-ce pour les mêmes raisons que celles que le
sous-ministre vient de nous donner pour l'engagement du mois
précédent?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pour le deuxième et le
troisième engagement, c'est la même raison que celle que le
sous-ministre vient de donner. Le premier contrat pour l'achat d'un
système de traitement de texte AES avec équipements
périphériques. Fournisseur: AES Data Inc. Augmentation de la
capacité du système de traitement de texte appartenant à
la Direction générale de la formation professionnelle pour
permettre l'ajout de deux postes de travail additionnels.
En novembre 1985, la direction de soutien à la gestion du
réseau de la Direction générale de la formation
professionnelle faisait l'acquisition d'un système de traitement de
texte 7300 d'AES à deux postes de travail. Cet équipement
répondait aux besoins de ce service en particulier.
Parallèlement, une étude dans un autre service de la Direction
générale de la formation professionnelle, la direction du
développement des programmes, a démontré un potentiel de
3,19 écrans - voir détail de l'étude en annexe.
Conséquemment, ce deuxième service étant physiquement
situé à proximité du premier et relevant de la même
direction générale, la direction du développement des
programmes a manifesté le désir de se relier au système
7300 déjà en place en portant la capacité du
système à quatre écrans. On fit ainsi l'acquisition de
deux postes de travail additionnels, de deux imprimantes et d'un disque rigide
de 85MO, de même que d'une plaquette de communication reliant ce
système à un 7100 installé à Montréal. Si
j'ai bien compris le cours qui m'a été donné, je pense que
c'est une question de compatibilité parce que l'autre appareil
était de chez AES.
M. Charbonneau: Cela va. À l'engagement 2, pour un
période de six mois, pourquoi juste six mois? Pourquoi pas un an comme
les autres?
M. Pronovost: Cela dépend du moment. On a changé
pour une version améliorée des mêmes logiciels qu'on avait
autrefois, qui sont toujours liés à l'ordinateur IBM. Cela doit
être pour couvrir la portion non écoulée de
l'année.
M. Charbonneau: Cela va aller, M. le Président, pour le
mois de septembre.
Le Président (M. Baril): Est-ce que la vérification
des engagements 1, 2 et 3 est terminée?
M. Charbonneau: Cela va.
Le Président (M. Baril): Est-ce que je comprends que les
engagements de septembre 1986 de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu sont terminés?
Vérifié.
Nous passons aux engagements d'octobre 1986. L'engagement 1, s'il vous
plaît! Est-ce qu'il y a des questions?
Octobre
M. Charbonneau: Une seule question, M. le Président.
Est-ce un nouveau programme Bon d'emploi plus harmonisé? Je savais qu'il
y avait Ron d'emploi plus, mais Bon d'emploi plus harmonisé, est-ce un
nouveau vocabulaire?
Je m'excuse, M. le Président, je me suis mêlé dans
mes affaires. C'est l'engagement 8.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On peut répondre quand
même.
M. Charbonneau: Merci beaucoup. Je n'en attendais pas moins de
vous.
Le Président (M. Baril): C'est sûr qu'il y a un
complément au mois d'octobre, M. le député de
Verchères.
M. Charbonneau: II y a un problème de...
Le Président (M. Baril): Vous avez un
complément.
M. Charbonneau: C'est cela.
Le Président (M. Baril): Mais les
engagements...
M. Charbonneau: C'est le complément.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est le complément, le
mois d'octobre.
Le Président (M. Baril): Vous avez aussi l'engagement 1,
de 1 à 16B incluant les engagements...
M. Charbonneau: C'est cela, mais je n'étais pas rendu au
premier. J'étais plutôt, je m'excuse... Dans mon cahier,
c'était celui...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On peut en disposer
immédiatement puisque la question est posée.
M. Charbonneau: Oui, cela va.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Il y a eu des négociations
avec le gouvernement fédérai dans le but de s'harmoniser avec
l'équivalent de son programme. Bon d'emploi plus harmonisé, c'est
le Bon d'emploi plus que l'on a harmonisé pour qu'on soit au même
niveau de pourcentage de participation que le gouvernement
fédéral.
M. Charbonneau: Je ne comprends pas trop.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À titre d'exemple, on
donnait avant, dans Bon d'emploi plus, un pourcentage de contribution qui
n'était pas le même que celui du gouvernement
fédéral. Le gouvernement fédéral, je me rappelle
parce que je l'ai négocié, était plus
généreux dans son programme que le gouvernement provincial. Les
entreprises y étaient plus attirées étant donné
cette générosité du programme du gouvernement
fédéral, mais le gouvernement fédéral ne favorisait
pas la clientèle des assistés sociaux dans son programme
équivalent.
On a négocié avec le gouvernement fédéral
afin que les deux programmes, fédéral et provincial, offrent le
même pourcentage d'aide financière de façon que les
assistés sociaux ne soient pas défavorisés dans le cadre
de ce programme.
M. Charbonneau: Quel est le pourcentage et, deuxièmement,
quel est le programme équivalent au fédéral?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le programme fédéral
s'appelle Emplois subventionnés et, si ma mémoire est
fidèle, il y avait une différence de 20 % de plus sur le
programme fédéral que sur le programme provincial. Les employeurs
étaient naturellement plus enclins à avoir une subvention plus
intéressante et il nous est apparu utile, pour ne pas dire essentiel,
d'harmoniser nos programmes avec ceux du fédéral de façon
qu'ils ne soient pas un incitatif financier qui fasse en sorte que l'on juge du
degré de pénétration ou de la "bonté" du programme
comme telle. Je tente de retrouver le montant exact.
Je pourrai vous donner la différence entre les deux programmes
à titre d'information, mais c'était d'environ... On va vous faire
parvenir une fiche qui donne exactement les différences qui existaient
entre les deux programmes avant l'harmonisation et le résultat que
l'harmonisation donne. D'accord?
M. Charbonneau: Si jamais vous aviez un document qui fait la
même chose pour l'ensemble des programmes... Je vais vous dire une chose,
c'est pas mal complexe avec les nouveaux programmes fédéraux,
plus ceux qui existent au Québec. Si jamais vous aviez un document
synthèse, j'imagine que ce n'est pas "top secret".
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non. C'est loin d'être
"top secret". Mais je me demande si on a... On va préparer le tableau.
On s'en est préparé pour fins de négociation, mais une
fois la négociation terminée et que c'est harmonisé, ce
qui devient officiel chez nous, c'est...
M. Charbonneau: C'est cela. Mais je vous demande si vous avez
quelque chose, je pense que ce pourrait être utile aussi pour les
crédits qui s'en viennent. De toute façon, cela nous permettrait
de mieux comprendre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Ce qu'on peut faire - c'est
ce que le sous-ministre m'indique - c'est qu'on a pour chacun des programmes du
gouvernement fédéral une fiche technique qu'on utilise pour
harmoniser ou pour voir où il faut des complémentarités
à nos faiblesses ou à nos points forts, etc. On peut vous faire
parvenir chacune des fiches des programmes fédéraux. Quant aux
programmes provinciaux comme tels, on peut vous envoyer de la documentation, on
en a pour chacun de nos programmes.
Au mois de juin l'an passé, j'ai fait parvenir à chacun
des membres de l'Assemblée nationale, comme ministre de la Main-d'Oeuvre
et de la Sécurité du revenu, un cahier expliquant chacun des
programmes - je pense que c'était en juin 1986. On est à le
remettre à jour présentement pour être capable de
l'expédier vers juin 1987 à chacun des membres de
l'Assemblée nationale. Mais, pour votre information additionnelle, on
vous fera parvenir les chiffres dont on dispose sur les programmes
fédéraux. Aucun problème.
M. Charbonneau: Est-ce qu'il y a eu d'autres harmonisations, en
passant, avec d'autres programmes? Il y a eu les récentes
négociations?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a eu dans certains programmes
un cheminement vers l'harmonisation mais sans atteindre, comme dans le cas qui
est devant nous, l'harmonisation parfaite.
Le Président (M. Assad): Bon! La vérification de
l'engagement 8 est terminée.
M. Charbonneau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Assad): On revient à l'engagement
1.
M. Charbonneau: C'est cela. Renouvellements de contrats, M. le
Président, et on a la même chose pour l'engagement 2. Pourquoi ne
passe-t-on pas par Rosalie dans ces cas?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Parce que CANSIM est la seule
à posséder ces données, c'est Statistique Canada, on ne
peut aller ailleurs.
M. Charbonneau: Ah, d'accord. Qu'est-ce qu'on veut dire à
l'engagement 2 par services de saisie?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je peux peut-être vous
donner la réponse que le sous-ministre vient de me fournir. Il y a
encore des formulaires qui entrent au ministère et qu'on dirige vers le
secteur privé pour qu'il cueille les données sur les formulaires
qui sont ensuite entrés au ministère de façon à les
entrer sur nos bandes de données.
M. Pronovost: Dans la plupart des cas, les données pour
nos systèmes sont entrées directement sur nos terminaux dans les
différents points de services par les opératrices dont je vous
parlais tantôt. Dans quelques cas qui sont de plus en plus rares, on
reçoit des formulaires directement au ministère en vrac et on
passe un contrat avec une firme privée pour saisir les données
qui sont sur ces formulaires, les mettre sur une bande magnétique et
après cela on les rentre dans l'ordinateur. C'est une partie un petit
peu plus vieillotte de notre organisation qui est touchée ici.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Peut-être pour ajouter
à l'information, c'est un contrat qui est renouvelé. On est
allé où vous étiez allés à l'époque
en appel d'offres public, et il y avait une clause de renouvellement
prévue dans le contrat au moment où c'était allé en
appel d'offres public. Le contrat comme tel contient également une
clause quant au caractère confidentiel de l'information.
M. Charbonneau: Très bien. A l'engagement 3, on parle
d'une assurance-accident en faveur des étudiants. Est-ce nouveau ou si
cela s'est toujours fait?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela a dû se faire avant
parce qu'il s'agit d'un renouvellement de contrat.
M. Charbonneau: Oui, je sais, mais est-ce que c'est...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Depuis septembre 1983.
M. Charbonneau: L'engagement 5: Subvention à l'Association
internationale de la sécurité sociale pour son congrès qui
a eu lieu à Montréal; 200 000 $, c'est à partir de quel
programme? Est-ce dans l'enveloppe discrétionnaire du ministre ou si
c'est.»
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non.
M. Charbonneau: ...un programme particulier?
Une voix: C'est une provision spéciale qui nous a
été donnée par le Conseil du trésor il y a, je
pense, deux ans.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Provision spéciale
donnée par le Conseil du trésor en 1902. Â peu près
100 000 $ avaient été versés... Au total, c'était
300 000 $, selon ce qu'on m'indique. (16 h 30)
M. Charbonneau: On a une série de subventions à des
conseils de bande, tes Micmacs de Maria et d'autres communautés
amérindiennes pour l'engagement d'agents d'information et de promotion.
Étant donné que cela vient du ministère de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu, quelle est la mission
particulière de ces agents d'information et de promotion? Ils font la
promotion sur quoi? Ils informent sur quoi?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ces a-gents oeuvrent dans les
bureaux du ministère, sous l'autorité de la direction locale, et
sont sélectionnés selon les règles de recrutement de la
fonction publique.
Le ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité
du revenu désire s'assurer que la population autochtone reçoit
l'accueil, l'information et les services dont elle a besoin dans les domaines
du marché du travail, des relations du travail, des conditions de
travail et d'emploi et de la sécurité du revenu. Ce programme a
été lancé il y a quelques années. Il consiste
à
conclure des ententes avec les différents groupes autochtones
habitant le territoire québécois en vue d'embaucher des
Amérindiens ou des Inuit comme agents d'information et de promotion. Le
ministère de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu
subventionne les administrations locales ou régionales autochtones pour
leur mise sur pied de projets s'inscrivant dans le cadre général
de ce programme.
Il est à souligner que les autochtones embauchés pour ce
programme reçoivent leur formation au centre Travail-Québec le
plus rapproché de leur lieu de résidence, ceci afin d'assurer une
meilleure liaison entre le ministère et les autochtones.
En plus d'assurer la communication entre le ministère et ses
populations autochtones, les agents d'information et de promotion sensibilisent
le ministère aux attentes de ses clientèles. Le montant de la
subvention, qui est dans ce cas-là de 26 000 $, versée au Conseil
de bande Micmac de Maria sert à payer le salaire, les avantages sociaux,
les frais de déplacement et les frais d'administration du projet. Cette
initiative permet aux résidents amérindiens des
communautés de Maria et de Restigouche d'avoir des services sur mesure
dans leur langue maternelle.
M. Charbonneau: Est-ce que c'est régulier, ces
subventions? Il me semble que c'est récurrent.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est récurrent. Cela
découle de la Convention de la Baie James et de la loi 25 concernant
l'Administration régionale crie, entre autres. C'est récurrent,
comme vous le dites.
M. Charbonneau: Dans le cas de l'engagement 10, il y a une
subvention à la ville de Montréal de 2 300 000 $ qui
représente la dernière tranche de la subvention relative aux
honoraires pour l'administration du programme d'aide sociale sur son territoire
pour l'année financière 1986-1987.
À l'engagement 6, on avait 2 000 000 $ pour le versement du mois
de juillet 1986. Finalement, pour l'année financière 1986-1987
cela va vous coûter combien au total?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ma réponse
spontanée, sans la chiffrer, serait à peu près la
suivante: Si on compare ce que nous coûte l'administration de l'aide
sociale dans nos bureaux des centres Travail-Québec dispersés
dans tout le grand territoire québécois à ce qui se passe
à Montréal, je devrais vous répondre: Trop cher. Nous
sommes présentement en négociations avec la ville de
Montréal. Nous leur demandons, pour un travail comparable, de
l'effectuer à des coûts comparables à ce qu'il en
coûte au ministère, d'autant plus que leur clientèle est
beaucoup moins dispersée sur leur territoire que la clientèle des
bureaux des centres Travail-Québec en province. Les crédits
prévus en 1986-1987 sont de l'ordre de 26 590 000 $.
M. Charbonneau: Si je comprends bien, ces employés sont
les employés de la ville de Montréal.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II s'agit des employés de
la ville de Montréal.
M. Charbonneau: Cela coûterait moins cher de les engager
pour qu'ils fassent le travail eux-mêmes. C'est ce que vous me dites.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce que l'on dit et que l'on
demande à la ville de Montréal, c'est de faire le même
travail pour des coûts comparables. J'ai entrepris une négociation
avec l'ancienne administration de la ville de Montréal, je la poursuis
avec l'actuelle administration de la ville de Montréal et j'insiste pour
que, sur le plan municipal, on réussisse à le faire au même
coût que sur le plan provincial.
M. Charbonneau: Avez-vous un échéancier pour cette
négociation?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): En négociation, c'est
toujours difficile de se fixer des échéanciers fermes, mais je
vous dirai que dans des dossiers majeurs, lorsque la négociation dure ou
perdure tout près de douze mois, il est temps qu'elle aboutisse.
M. Charbonneau: Si vous êtes en négociation,
j'imagine qu'il y a des ententes qui doivent arriver à
échéance. Ces ententes ne sont pas éternelles, donc quelle
est l'échéance?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'ai écrit - et je vous en
fait part - le 13 février 1987 au maire de la ville de Montréal
la lettre qui suit: "Comme vous le savez sans doute, c'est le service des
affaires sociales de la ville de Montréal qui administre le programme
d'aide sociale sur le territoire de la ville alors que partout ailleurs au
Québec cette responsabilité est assumée par les centres
Travail-Québec du ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu. Une entente intervenue en 1972 définit
les modalités à partir desquelles le gouvernement rembourse
à la ville les coûts de cette administration. Une analyse
récente démontre clairement que les frais d'administration
chargés par la ville dans le cadre de cette entente sont nettement
supérieurs à ceux qui seraient normalement encourus si
l'administration du programme d'aide sociale sur le territoire de la
ville de Montréal était prise en charge par le réseau
Travail-Québec. "Les données les plus récentes que nous
possédons nous permettent d'évaluer cet écart à
quelque 6 000 000 $ sur une facture globale de quelque 27 000 000 $.
L'écart, d'ailleurs, va croissant, Les prévisions
budgétaires soumises par le service des affaires sociales de la ville de
Montréal pour 1987 font en effet état de besoins estimés
à 29 746 400 $ et ce, même si le service a fait des efforts pour
réduire l'écart en diminuant certaines dépenses. "Vous
comprendrez facilement que le gouvernement du Québec ne peut plus
assumer plus longtemps ces coûts additionnels. J'ai donc
dénoncé, le printemps dernier, l'entente qui nous lie
actuellement à la ville de Montréal et j'ai exprimé mon
intention de la réviser. "Les élections qui ont eu lieu l'automne
dernier, à Montréal, nous ont empêchés de mener ces
négociations à terme dans les délais que j'avais
prévus. Il est toutefois devenu urgent de reprendre nos discussions et
d'en arriver rapidement à convenir d'une stratégie ou de
règles du jeu qui permettront de réduire vos coûts ou les
sommes que vous nous chargez au niveau de ce qu'il en coûterait pour
administrer nous-mêmes le programme d'aide sociale sur votre territoire.
Je vous suggère donc que nous demandions à votre
secrétaire général, M. Pierre Lefrançois, et
à mon sous-ministre, M. Jean Pronovost, de se rencontrer rapidement pour
faire le point sur l'état de ce dossier, baliser les orientations que
nous devrions retenir de part et d'autre et, si nécessaire, faire
réaliser les travaux plus techniques qui nous permettront de
réviser cette entente dans les meilleurs délais", etc. Copie au
ministre des Affaires municipales, naturellement, et, si ma mémoire est
fidèle, nous avons tenu compte d'un aboutissement rapide de ces
négociations dans les crédits de cette année.
M. Charbonneau: C'est-è-dire que cette année vous
ne prévoyez pas autant d'argent pour... Est-ce que les
négociations ont commencé? Est-ce qu'il y a eu une rencontre
entre le sous-ministre, M. Pronovost, et...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a eu une rencontre dans le
passé entre les sous-ministres...
M. Charbonneau: À la suite de votre lettre?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À la suite de ma lettre? Il
y a une rencontre qui est fixée pour jeudi après-midi à
l'hôte! de ville de Montréal entre M. Lefrançois et le
sous-ministre de la Main-d'Oeuvre.
M. Charbonneau: En somme, la bureaucratie montréalaise est
plus lourde et plus coûteuse que la bureaucratie provinciale.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les résultats
chiffrés nous indiquent que pour du travail comparable dans un
territoire qui est plus restreint les coûts per capita sont plus
importants que ceux que nous occasionnent chacun des bureaux de
Travail-Québec.
M. Charbonneau: La subvention de fonctionnement à l'Office
de la sécurité du revenu des chasseurs cris pour l'année
financière 1986-1987, 13 175 $. 13 175 000 $, je m'excuse, j'ai des
problèmes de lecture.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, et si les Cris vous
entendaient...
M. Charbonneau: Ils crieraient.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ils crieraient, j'aurais des
problèmes de négociation.
M. Charbonneau: Je me demande pourquoi ils n'ont pas crié
avant et qu'ils vous ont attendu jusqu'au mois d'octobre? l'année
financière, c'était déjà pas mal engagé.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'était le 10e anniversaire
l'année dernière de l'Office de la sécurité du
revenu des chasseurs et piégeurs cris. J'ai assisté aux
cérémonies du 10e anniversaire, nous avons fait état de
l'ensemble des dossiers que nous avions avec les chasseurs et piégeurs
cris. On risque toujours d'être démenti sur la place publique,
mais à ce moment-là - et je pense que c'est encore le cas - les
relations que le ministère entretenait avec ces gens étaient des
relations que je qualifierais publiquement d'harmonieuses.
M. Charbonneau: Ce que je voulais juste dire... Cela permet au
ministre de faire un beau petit baratin. À moins que je ne me trompe, il
me semble que des crédits sont prévus dans le livre des
crédits pour... Pourquoi une subvention si c'est déjà
prévu?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II faut le payer. C'est un
paiement de transfert. II a été inscrit comme engagement
payé au mois d'octobre, mais le CT avait été
présenté et autorisé en avril 1986.
M. Charbonneau: Mais pourquoi, au fond? Comme c'est, d'une
certaine façon, statutaire, pourquoi n'est-ce pas payé au
début de l'année financière?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cela a
été payé. Cela a été
présenté en avril 1986.
M. Charbonneau: Oui, mais les gens épargnent leur argent
à l'automne, pourquoi...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non. On vient même
d'adopter une loi, la loi des subsides, no 1, qui touche et l'aide sociale et
l'office des chasseurs et des piégeurs cris, un peu en
dérogation, avant que les crédits ne soient approuvés par
l'Assemblée nationale, de façon à ne pas priver ces gens
ni les assistés sociaux de leur chèque. Si vous vous souvenez, on
a pour 2/12 des prestations de l'aide sociale et 25 % de la somme qui
était prévue pour l'Office de la sécurité du revenu
des chasseurs et piégeurs cris. Donc, il n'est pas question de paiement
en retard.
M. Charbonneau: Ah bon! D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Par la mécanique, je
comprends que cela puisse induire quelqu'un à penser qu'ils ont eu le
montant seulement au mois d'août, alors qu'ils en avaient besoin au mois
d'octobre, mais ce n'est pas ce qui se produit dans les faits. Pour cette
année, on est même allé -si je peux utiliser l'expression -
en loi quasi spéciale pour qu'il n'y ait pas de retard.
M. Charbonneau: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce qui contribue à
maintenir des relations harmonieuses entre le ministère et l'Office de
la sécurité du revenu des chasseurs et piégeurs cris.
M. Charbonneau: Deuxième "plogue" ou
répétition de la première. Engagement 13: Paiement au
ministère du Revenu représentant la part du ministère
à titre d'employeur dans le cadre du programme "Stages en milieu de
travail" relativement... Oui, cela va.
Engagement 14: Engagement représentant le remboursement de la
Régie des rentes du Québec des frais d'administration
afférents à la Loi sur les allocations familiales pour
l'année financière 1986-87. N'est-ce pas prévu dans la Loi
sur le régime des rentes du Québec? Il faut qu'il y ait un
transfert de fonds du ministère à la régie.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est prévu dans les
crédits.
M. Charbonneau: Ce n'est pas prévu au budget de la
régie.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bien oui. Les gens de la
régie le prévoient...
M. Charbonneau: J'imagine qu'ils le prévoient, mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...dans leurs prévisions
budgétaires.
Une voix: Et comme revenu.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): "Dépenses" équivaut
à "revenus" chez eux. Chez nous, c'est prévu aux crédits.
Et là, c'est le transfert à la régie.
M. Pronovost: Cela se veut une mesure axée sur la
vérité des coûts, pour montrer aux gens des allocations
familiales combien cela coûte pour les allocations, y inclus les frais
d'administration.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous constatez comme moi qu'il y a
5 500 000 $ qui vont dans l'administration des allocations familiales.
M. Charbonneau: Je le constate comme vous. C'est quoi votre
message, là? Ha! Ha! Ha!
Engagement 16: Engagement représentant le remboursement de la
Régie de l'assurance-maladie du Québec des frais d'administration
afférents aux programmes suivants: Est-ce que c'est pour les
bénéficiaires de l'aide sociale?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est exact.
M. Charbonneau: Est-ce qu'on peut savoir combien de personnes en
ont bénéficié? Le savez-vous?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si je l'ai en détail avec
moi, cela...
M. Charbonneau: Est-ce que c'est pour un mois ou si c'est pour
l'année?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. C'est pour l'année. Il
s'agit de frais d'administration.
M. Charbonneau: Des frais d'administration annuels.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
M. Charbonneau: Ah! D'accord. Donc, ce ne sont pas les...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les
bénéficiaires.
M. Charbonneau: C'est cela. Ce ne sont pas les
bénéfices pour les gens; ce sont juste les coûts
d'administration. Cela coûte cher à administrer, n'est-ce-pas?
(16 h 45)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le sous-ministre m'indique que la
Régie de l'assurance-maladie du Québec vient de publier une
brochure qui indique non pas avec les noms, mais combien de
bénéficiaires dans telle région touchent tels types de
services médicaux, etc. On pourra, avec les documents qui vous seront
acheminés, vous la faire parvenir. Cela jette un éclairage
intéressant sur le dossier.
M. Charbonneau: L'engagement 16A: Contrat pour les services de M.
Jacques Portelance pour assister le directeur de la Direction du soutien.
Comment a été fait l'engagement de cette personne à la
commission scolaire de Charlesbourg? Qui est ce monsieur?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'en-gagement devrait permettre de
couvrir les remboursements prévus aux contrats de prêts de
services intervenus entre la commission scolaire de Charlesbourg, M. Jacques
Portelance et le ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu. Ce contrat prend effet le 14 avril 1986 pour
une période de deux ans. Selon la disposition 5 du contrat ci-haut
mentionné, le ministère rembourse à l'employeur permanent
de M. Portelance, la commission scolaire de Charlesbourg, 50 % du traitement et
des avantages sociaux qui seront versés à l'employé
concerné et 1 % de ses frais de stationnement pour la période
comprise entre le 14 avril 1986 et le 13 avril 1988. L'employeur permanent doit
produire périodiquement des factures détaillées
accompagnées de pièces justificatives. Par contre, en vertu de la
disposition 5.1 du contrat ci-haut mentionné, le ministère
rembourse en totalité, selon les normes en vigueur, les frais
occasionnés par les voyages accomplis par l'employé concernant
l'exercice de ses fonctions et, à la demande de son supérieur
immédiat, les dépenses encourues par le présent contrat
s'élève à 62 767,72 $ et sont réparties sur trois
exercices financiers.
Les services de M. Jacques Portelance ont été requis pour
les raisons suivantes: étant donné le caractère nouveau de
l'organisation, nous avons à exécuter plusieurs mandats
spéciaux requérant une vaste expertise. M. Portelance
possède une excellente expérience, ce qui nous permet de
l'affecter à ces mandats spéciaux. Compte tenu de ces deux
facteurs, nous avons cru bon de procéder à un contrat de
prêt de services plutôt qu'à une demande d'effectifs
permanents. Pour ce faire, le ministère a le loisir de négocier
avec l'employeur permanent les conditions d'un tel contrat, le taux de
remboursement du salaire de 50 % a été déterminé
lors de ces négociations. La signature du contrat entre l'employé
et son employeur permanent et le ministère est une procédure
normale qui permet de légaliser le prêt de services.
M. Charbonneau: Ça va. Le dernier engagement:
réalisation d'un programme d'amélioration et de gestion de la
qualité du service au ministère. Quel service?
Deuxièmement, je trouve cela pas mal curieux. Vous avez trois
soumissionnaires. Les deux derniers se suivaient pas mal, 74 500 $ et 75 400 $,
et celui qui a gagné, je ne sais pas si c'est parce qu'il vient de
Charlesbourg, mais 30 000 $, je vais vous dire une affaire, il y a une
sacrée différence. Je comprends qu'il voulait sans doute ne pas
prendre de chance et l'avoir, mais je trouve cela un peu curieux. Il me
semble... Vous ne trouvez pas cela curieux, vous?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À première vue, vous
posez une question et je vais vous fournir les explications suivantes.
M. Charbonneau: Allez-y.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'espère qu'elles seront
satisfaisantes et, si elles ne le sont pas, vous pourrez poser toute autre
question. L'engagement de 30 000 $ est la dernière partie d'un contrat
totalisant 65 625 $ avec la firme Gaqné-Langevin Inc., de Charlesbourg.
L'attribution du contrat à la firme Gagné-Langevin Inc., le 26
août 1985, a été réalisée...
M. Charbonneau: Vous dites 65 000 $ et combien?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'ai dit 65 625 $.
M. Charbonneau: Et 625 $. D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'attribution du contrat à
la firme Gagné-Langevin Inc., le 26 août 1985, a été
réalisée en conformité avec la directive 478 relative aux
modalités d'application de la section du règlement sur les
contrats de services professionnels à l'administration. Voulez-vous que
je continue ou la date vous suffit-elle?
M. Charbonneau: Ce que je voulais surtout savoir,
c'était... C'est parce que là on nous donne deux chiffress Autres
soumissionnaires. Les chiffres qu'on nous donne, est-ce que c'est comparable
avec les 65 000 $ ou si c'étaient les chiffres de la dernière
tranche, eux aussi?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je pense que, sans lancer la balle
à qui que ce soit,
ce qui devrait apparaître, pour ne pas nous induire à poser
des questions, si, au lieu des 30 000 $, apparaissait la somme de 65 625 $, on
trouverait les choses beaucoup plus normales et c'est ce qui... Cela a
été payé sur deux tranches et c'est là la
dernière tranche, ce qui suscite les questions que vous nous avez
posées.
M. Charbonneau: Cela susciterait moins de questions aussi si on
nous disait que c'est la deuxième tranche.
M. Paradis (Brome-Missisquoï): Oui. Je suis bien
d'accord.
M. Charbonneau: Quand vous parlez de l'amélioration de la
qualité du service du ministère, est-ce ce dont on parlait
tantôt? Je présume que non, ce n'est pas le service informatique
du ministère. Donc, de quel service s'agit-il?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La première partie du
mandat a consisté à développer un concept relatif à
la qualité du service qui soit applicable à la
réalité du ministère è former les animateurs
internes et à dispenser le programme Contact plus dans les unités
administratives. Actuellement, la firme dispense de l'aide-conseil lorsque les
animateurs rencontrent des difficultés particulières. Elle
fournit aussi des ressources d'animation pour intervenir dans certaines
unités administratives. Peut-être qu'on pourrait faire parvenir
notre brochure sur Contact plus au député de Verchères.
Cela va l'aider à mieux comprendre le fonctionnement interne du
ministère.
M. Pronovost: Jean Pronovost. La description du programme, M.
Charbonneau, vient d'être faite dans une toute petite brochure qui a
été publiée par le Conseil du trésor dans la
série Innovation dans l'administration publique. On y décrit un
programme de formation de nos employés, formation â un meilleur
service, à un meilleur contact avec le bénéficiaire,
d'où l'appellation Contact plus.
M. Charbonneau: Cela venait-il de l'ancien ministère des
Relations avec les citoyens?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, cela venait du Conseil du
trésor, je pense.
M. Pronovost: Non, cela a été une initiative de
notre Direction des ressources humaines qui a agi à l'époque en
relation avec le ministère que vous évoquez et qui agit
actuellement en relation avec ceux qui s'occupent de rénovation de
l'administration publique.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Trois ministères.
Le Président (M. Baril): Alors, je comprends que la
vérification des engagements du mois d'octobre 1986 du ministère
de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu est
terminée.
M. Charbonneau: Voilà, M. le Président. Vous avez
tout compris.
Novembre
Le Président (M. Baril): Nous passons au mois de novembre
1986. À l'engagement 1, est-ce qu'il y a des questions?
Une voix: Non, il n'y en a pas.
M. Charbonneau: Pour l'engagement 1, M. le Président,
l'avocat qui a été engagé, a-t-il été
engagé en vertu de la directive du ministère de la Justice ou en
fonction des listes de Rosalie?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, les avocats ne sont pas sur
Rosalie.
M. Charbonneau: Non, ils sont sur Rosala, Rosanna.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ni sur
Prosper.
Quant au processus de sélection, il s'agit dans ce cas-là
d'une nomination ministérielle, du ministre, tel que le prévoit
la loi.
M. Charbonneau: Ah bon! C'est vous qui l'avez choisi?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. M. Charbonneau: Ah
bon!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À cause de son
expérience dans le domaine. On avait, à ce moment-là, des
problèmes particuliers. On avait 500 cas d'appels qui étaient en
instance devant le conseil d'arbitrage relevant de l'industrie de la
construction. Pour résoudre ces cas-là, nous avons fait appel aux
services de Bernard Lefebvre, qui est bien connu dans le milieu, qui a une
réputation, etc.
M. Charbonneau: On me dit que, dans certains ministères,
quand cela dépasse un certain montant, les avocats qu'on engage doivent
passer par le ministère de la Justice.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Le Conseil du trésor
fixe à ces gens des normes de rémunération, selon le
nombre d'années de pratique. S'ils ont tant d'années de
pratique,
ils ont x, etc. Cela va jusqu'à 100 $ de l'heure maximum, si ma
mémoire m'est fidèle. Mais on ne procède pas par le
ministère... J'ai souvent à nommer, peut-être pas autant
comme ministre de la Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu,
mais comme ministre du Travail, des enquêteurs, etc., dans plusieurs
causes et on a des banques de ressources humaines, de compétences.
M. Charbonneau: Cela va. Est-ce que, pour l'engagement 3,
finalement, c'est la même raison? Si vous n'avez pas eu d'appel d'offres
public, c'était non pas par concordance, mais... le ministre avait un
beau mot tantôt. Vous parliez de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): D'harmonisation.
M. Charbonneau: D'harmonisation des appareils.
M. Paradis (Brorne-Missisquoi): Compatibilité.
M. Charbonneau: Compatibilité, voilà.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Six mois, cela pour terminer un
contrat ou pour terminer une année financière.
Une voix: C'est un renouvellement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est un renouvellement. C'est le
critère de la compatibilité qui, encore une fois, est
déterminant.
M. Charbonneau: Bon, cela va aller pour ce mois-là, M. le
Président.
Le Président (M. Baril): Je comprends que la
vérification des engagements du mois de novembre 1986 de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu est
terminée?
M. Charbonneau: Voilà, c'est cela.
Le Président (M. Baril): Nous procédons à
l'étude des engagements de décembre 1986. Est-ce qu'il y a des
questions à l'engagement 1?
Décembre
M. Charbonneau: II y a des compléments. Je pense qu'on va
prendre d'abord celui de la Commission des affaires sociales, l'engagement
1.
On parle ici, à l'engagement 1, d'un contrat de services pour
assurer le transport et l'entreposage de rubans magnétiques pour une
période d'un an. Est-ce que c'est à cause des changements? Est-ce
qu'il y a eu des déménagements? Est-ce que c'était comme
au ministère des Communications où l'eau coulait sur vos
appareils? Il fallait les changer de place?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, je ne pense pas que
c'était aussi pire que cela ou que c'était de cette nature. Je
demanderais au sous-ministre de donner la réponse, s'il vous platt!
M. Pronovost: Jean Pronovost. Dans le cadre des mesures de
sécurité informatique auxquelles je faisais allusion
tantôt, il est habituel de prendre les copies de tous nos fichiers
à périodes régulières, soit tous les jours ou, au
plus, tous les deux jours, de prendre ces copies et de les faire entreproser
dans un endroit externe, extérieur au centre informatique et
extrêmement sécuritaire, c'est-à-dire dans une voûte.
Le contrat qui est actuellement à l'examen est le contrat par lequel une
firme nous loue de l'espace dans une voûte, vient chercher les copies en
question et nous les rapporte au besoin, sur avis extrêmement court, pour
qu'on puisse prendre ces copies et continuer à travailler ailleurs s'il
y a un feu dans notre centre informatique. La compagnie Secur, ici, à
Québec, est la seule à offrir ce service.
M. Charbonneau: C'est cela. C'est la seule.
Renouvellement de contrat, à l'engagement 2, c'est encore IBM.
J'imagine que, s'il n'y a qu'IBM comme fournisseur, c'est encore une question
de compatibilité. La compatibilité sert bien IBM.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Tantôt, cela servait bien
Comterm.
M. Charbonneau: Oui, c'est cela.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À partir du moment et c'est
pour cela qu'il faut... Je l'indiquais également quand j'étais
dans l'Opposition. Je fais la même chose comme ministre maintenant.
Lorsque le premier contrat est donné, c'est important que ce soit
hermétique comme premier contrat parce qu'une fois que vous avez
acheté le coeur de l'équipement, vous devenez un peu esclave de
votre première décision.
M. Charbonneau: Dans te cas de l'engagement 3, pourquoi une
soumission sur invitation, soit un contrat pour l'acquisition de deux
systèmes pour les besoins de la Commission des affaires sociales?
Pourquoi n'est-ce pas la Commission des affaires sociales qui s'occupe de cette
question dans son budget?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est la
Commission des affaires sociales qui s'en est occupée dans son
budget, mais en procédant par le biais du Conseil du trésor.
C'est pour cela que vous avez un engagement financier. C'est dans le budget de
la Commission des affaires sociales.
M. Charbonneau: Sauf qu'elle ne peut pas dépenser
directement. Il faut qu'elle aille au Conseil du trésor.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II faut qu'elle aille au Conseil
du trésor.
M. Charbonneau: L'engagement 4, c'est un programme SEMO? C'est
une subvention à Boulot... vers. (17 heures)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est pas un SEMO, je vais vous
donner toute l'explication pertinente. Cet organisme, Boulot... vers, vise
à offrir une alternative à long terme aux travailleurs et
travailleuses en difficulté, "drop out", bénéficiaires
d'aide sociale, jeunes en famille d'accueil, etc. Son objectif est de les
réinsérer socialement en les intégrant au marché du
travail, en favorisant leur retour aux études ou en les
référant à des services spécialisés.
Boulot... vers est également un atelier de production qui fabrique des
biens d'aménagement, tels des meubles, des étagères et des
systèmes d'insonorisation pour des organismes communautaires. Les
résultats de 1985-1986 démontrent que, sur un total de 25
stagiaires, 16 ont obtenu un emploi, 5 sont retournés aux études
et 4 ont été référés à des services
spécialisés. C'est une entreprise sans but lucratif dont les
sources de financement proviennent de subventions de notre ministère, du
gouvernement fédéral, d'une participation de l'entreprise
privée, par de l'autofinancement des campagnes de souscription et des
revenus de la vente des produits.
M. Charbonneau: Dans le cadre de quel programme donnez-vous des
subventions?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est du hors norme.
M. Charbonneau: Vous avez un budget de combien, hors norme?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Excusez. C'est hors norme, mais
c'est pris dans le programme 10 d'aide à l'emploi.
M. Pronovost: Cela prend une décision du Conseil du
trésor.
M. Charbonneau: Cela ressemble à un programme SEMO mais
c'est...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est innovateur,
M. Charbonneau: C'est cela.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Votre gouvernement à
l'époque, l'année d'avant, l'avait subventionné pour 125
000 $.
M. Charbonneau: Ce que je veux savoir, dans le fond, c'est s'il y
a plusieurs organismes qui ne correspondent pas totalement aux normes des
programmes ou qui n'entrent pas dans le cadre des programmes normés,
mais qui, finalement peuvent...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, il n'y en a pas plusieurs.
C'est exceptionnel. À un moment donné, si vous avez des
programmes qui répondent à la réalité des besoins,
vous n'avez pas en parallèle... Vous pouvez toujours avoir des
exceptions. Vos programmes ne seront jamais complètement parfaits. Quant
à nous, on était en compressions budgétaires au
ministère, mais nous avons évalué les résultats de
ce projet sur l'année antérieure et les résultats
étant plus que probants, bien qu'on ne pouvait pas accorder 125 000 $
à cause des coupures, des compressions, etc., nous avons quand
même pris la décision d'accorder 60 000 $ de façon à
assurer le maintien des activités. Mais il n'y en a pas beaucoup. On
n'en a pas ajouté cette année, si vous voulez poser la question
dans ce sens-là. On me dit, sous toute réserve, qu'il s'agirait
de l'un des seuls. Et "seul", s'il s'agit d'un, serait au singulier.
M. Charbonneau: Si je comprends bien, quand on regarde le montant
coupé, finalement, c'est comme le reste, les organismes communautaires
ou a but non lucratif ne sont pas particulièrement favorisés.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, au contraire. Je ne peux pas
vous répondre pour d'autres ministères parce qu'il y a les OVEP
et tous les groupes à but non lucratif qui dépendent du
ministère de la Santé et des Services sociaux, mais si je reqarde
l'activité de ces groupes dans mon comté, en tant que
député de comté, je me suis rendu compte qu'il y a eu,
à certains endroits, des compressions budgétaires mais que la
réaction des bénévoles du milieu a été
très positive. Ils ont diversifié leurs sources de financement et
ils ont maintenu leur activité. Dans certains cas, ils ont même
augmenté leur volume d'activités en impliquant à nouveau
davantage le bénévole, parce qu'ils étaient obliqés
d'étendre leur rayon d'action. C'est ce que j'ai observé et je
vous invite à venir faire un tour dans le magnifique comté de
Brome-Missisquoi et à observer sur place que les bénévoles
ont réagi positivement, si je peux utiliser
l'expresion, en élargissant leur cercle d'activités.
M. Charbonneau: Je ferai remarquer au ministre que, si c'est le
cas dans le comté de Brome-Missisquoi, selon les échos qu'on a un
peu partout au Québec, ce n'est pas partout.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'imagine que, lorsque vous me
pariez des échos au Québec... J'en ai des échos. Je
reçois de ia correspondance. J'ai régulièrement à
mon bureau de comté, le samedi, des gens qui viennent me voir et qui me
disent: M. Paradis, avec le budget qu'on a, le centre de
bénévolat de telle municipalité ne peut plus payer autant
de salaires qu'il en payait. On fait face à une réalité.
Là, je travaille avec eux à réaménager les budgets.
Je me dis qu'un centre de bénévolat n'est pas
nécessairement une place où la masse salariale doit... À
un moment donné, il va perdre son appellation, si la masse salariale est
trop importante. Un centre de bénévolat comme tel
nécessite une permanence, mais, une fois la permanence assurée,
il s'agit d'impliquer des bénévoles. C'est un centre de
bénévolat. On réussit ensemble à bâtir les
budgets. Cela prend du temps, de ia volonté, de la détermination
et du bénévolat.
M. Charbonneau: Sauf que vous me permettrez... En tout cas, c'est
l'un des points où on n'est pas en accord. Je ne crois pas que
l'attitude actuelle du gouvernement favorise le développement, la survie
correcte et le fonctionnement correct des organismes communautaires et des
organismes à but non lucratif, que ce soit dans le secteur de la
main-d'oeuvre, dans celui de l'éducation populaire ou dans le secteur
des services sociaux.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On peut avoir différentes
approches et différentes philosophies. On a toujours - quand on est
député - quand on est au gouvernement, la pression est encore un
peu plus forte - des demandes de toutes sortes. J'en ai
régulièrement, tous les samedis, à mon bureau de
comté. Encore dernièrement, un groupe de jeunes, dans une
municipalité, qui avait ouvert un lieu de rencontre pour les jeunes
etc., est venu me demander des budgets pour le loyer, de l'équipement,
le téléphone, etc., et de la permanence. Je tente et je travaille
actuellement, à travers tout ce que je connais de l'appareil
gouvernemental, à leur obtenir les sommes nécessaires pour le
fonctionnement du local comme tel, les frais, etc. Quant à une personne
rémunérée, on a fait l'inventaire des ressources humaines
qui existaient dans cette localité et on s'est rendu compte que la
municipalité, elle, avait des ressources humaines qui,
théoriquement, pourraient prendre en charge une certaine partie des
responsabilités. On s'est rendu compte qu'au CLSC aussi on avait un
animateur communautaire qui, théoriquement, pourrait prendre en charge
une partie des responsabilités. Au lieu de surmultiplier ce qu'on
appelle les dépenses en salaires, on consacre le maximum d'argent pour
donner les outils aux jeunes afin qu'ils se prennent en main, et on fait
l'inventaire des ressources sur place de façon à s'assurer qu'on
ne néglige pas de faire appel ou de maximiser les effets qu'une
ressource humaine, qu'elle soit à l'emploi de la ville ou du CLSC, peut
donner dans un milieu, avant d'en ajouter. Je pense qu'il s'agit tout
simplement d'être rationnel dans ces cas-là. Et, quand tout le
monde le fait, on se rend compte qu'on fait beaucoup plus avec la même
somme d'argent.
M. Charbonneau: On reviendra, j'ai l'impression, sur cette
question à un moment donné.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je suis à votre
disposition.
M. Charbonneau: En attendant, pour les subventions aux
commissions de formation professionnelle, est-ce que ces subventions sont
toutes pour l'ensemble de l'année financière ou...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y en a qui...
M. Charbonneau: Au montant dont il est question, je
présume que cela doit être le cas?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On est dans les
supplémentaires, je crois...
M. Charbonneau: Ce sont les subventions aux onze commissions de
formation professionnelle, pour leur permettre d'émettre des subventions
aux fins de différents programmes.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je peux vous répondre
immédiatement en ce qui concerne le numéro 19. C'est pour
l'année financière 1986-1987. Quant aux autres, je vous
demanderais de me donner quelques secondes. La réponse est positive,
c'est pour toute l'année.
M. Charbonneau: Pour toute l'année? M. Paradis
(Brome-Missisquoi): Oui.
M. Charbonneau: L'engagement 16, pour les fins du programme
équipement au sein des commissions de formation professionnelle.
Qu'est-ce que ce programme?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Quand une commission scolaire ou
un cégep n'a pas l'équipement nécessaire pour donner un
des cours qui est prévu et qu'ils en font la démonstration
très claire à la Commission de formation professionnelle, il y a
un budget qui est prévu à ce moment-là pour l'acquisition
ou la location, etc.
M. Charbonneau: C'est ce que je pensais, mais je n'en
étais pas sûr. Cela va aller, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Je comprends que la
vérification des engagements de décembre 1986 est
terminée.
M. Charbonneau: Voilà. Ce qui complète...
Le Président (M. Baril): Donc, la vérification des
engagements financiers du ministère de la Main-d'Oeuvre et de la
Sécurité du revenu pour les mois de juillet à
décembre 1986, ainsi que l'engagement reporté de mars 1986, e3t
terminée?
Une voix: Terminé.
Le Président (M. Baril): Terminé. Alors, nous
ajournons à l'heure prévue, un petit peu à l'avance, les
travaux de la commission sine die. M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, je
voudrais remercier les membres de la commission, les gens qui m'accompagnent et
qui ont contribué à fournir des réponses, ainsi que vous
remercier de votre présidence. C'était la première fois
que je vous voyais à l'oeuvre et vous vous êtes acquitté de
votre tâche d'une main de maître. Je vous remercie.
M. Charbonneau: M. le Président, je me joins aux
remerciements du ministre. Je ferai peut-être des suggestions à
votre parti pour qu'éventuellement, s'il y a une ouverture de
président de commission...
Le Président (M. Baril): II y a des fois où c'est
un peu plus difficile.
M. Charbonneau: Vous êtes plus tranquille ici qu'en
Chambre.
Le Président (M. Baril): II s'agit de me tenir
occupé.
(Fin de la séance à 17 h 11)