Journal des débats (Hansard) of the Committee on Planning and the Public Domain
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Tuesday, November 24, 2020
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Vol. 45 N° 65
Clause-by-clause consideration of Bill 67, An act to establish a new development regime for the flood zones of lakes and watercourses, to temporarily grant municipalities powers enabling them to respond to certain needs and to amend various provisions
Aller directement au contenu du Journal des débats
Intervenants par tranches d'heure
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Jacques, François
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Thériault, Lise
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Thériault, Lise
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Thériault, Lise
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Thériault, Lise
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Nichols, Marie-Claude
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Fontecilla, Andrés
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Fontecilla, Andrés
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Allaire, Simon
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Allaire, Simon
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Fontecilla, Andrés
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Laforest, Andrée
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Thériault, Lise
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Jacques, François
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Lecours, Isabelle
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Blais, Suzanne
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Tremblay, François
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Bussière, Robert
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Tardif, Marie-Louise
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Jacques, François
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Lecours, Isabelle
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Blais, Suzanne
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Tremblay, François
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Bussière, Robert
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Tardif, Marie-Louise
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Nichols, Marie-Claude
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Thériault, Lise
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Fontecilla, Andrés
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Allaire, Simon
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LeBel, Harold
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LeBel, Harold
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Fontecilla, Andrés
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LeBel, Sonia
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Thériault, Lise
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Fontecilla, Andrés
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LeBel, Harold
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Thériault, Lise
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Allaire, Simon
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Fontecilla, Andrés
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Allaire, Simon
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Fontecilla, Andrés
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Laforest, Andrée
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Fontecilla, Andrés
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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LeBel, Harold
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Allaire, Simon
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Fontecilla, Andrés
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Laforest, Andrée
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Fontecilla, Andrés
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Thériault, Lise
10 h (version révisée)
(Dix heures deux minutes)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi instaurant un
nouveau régime d'aménagement dans les zones inondables des lacs et des cours
d'eau, octroyant temporairement aux municipalités des pouvoirs visant à
répondre à certains besoins et modifiant diverses dispositions.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac) remplace M. Girard
(Lac-Saint-Jean); Mme Blais (Abitibi-Ouest) remplace M. Thouin
(Rousseau); M. Fontecilla (Laurier-Dorion) remplace Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue); et M. LeBel (Rimouski) remplace
M. Bérubé (Matane-Matapédia).
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le secrétaire. Pas de vote par procuration ce matin? Parfait, merci.
Avant de commencer, je vous informe qu'en vertu de la motion adoptée par
l'Assemblée le 20 octobre 2020, les votes pour ce mandat devront se
tenir par appel nominal, et ce, jusqu'au 11 décembre 2020.
Avant de débuter les remarques
préliminaires, je dépose les mémoires reçus depuis la précédente séance de la
part des organismes suivants : la ville de Rouyn-Noranda, le Réseau
québécois des OSBL d'habitation, le livre blanc pour la biodiversité dans le sud
du Québec; et le Regroupement québécois des résidences pour aînés.
Lors de l'ajournement de nos travaux, nous
venions d'adopter l'article 105. Avant de passer au prochain article,
est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Vaudreuil, la parole est
à vous.
Mme Nichols : Oui, <merci…
Le Président (M. Allaire) :
…
et le Regroupement québécois des résidences pour aînés.
Lors de l'ajournement de nos travaux,
nous venions d'adopter l'article 105. Avant de passer au prochain article,
est-ce qu'il y a des interventions? Mme la députée de Vaudreuil, la parole est
à vous.
Mme Nichols : Oui, >merci,
M. le Président. Alors, M. le Président, je tiens à faire un très bref, je le
mentionne, là, très bref retour sur les commentaires lors de notre dernière séance
de travail du 12 novembre dernier. Bien sûr, on a eu une semaine, là, la
poussière a retombé quelque peu. Mais je voulais revenir plus particulièrement
sur les échanges en lien avec l'article 104. J'ai déposé un article puis j'ai
fait référence à des documents dont j'ai obtenu copie du cabinet de la ministre,
puis c'est des documents qui démontraient un portrait différent de celui que la
ministre nous parlait pendant la commission. Donc, je veux déposer
officiellement ces documents-là et je souhaite rappeler que ces documents-là
ont été obtenus conformément à la loi d'accès à l'information, ou la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels.
Je veux rappeler qu'à ce moment-là je n'ai
pas porté de jugement préjudiciable à qui que ce soit. Au contraire, j'ai
ouvert la porte à une explication possible qui mettait en contradiction deux
faits, et, contrairement aux interventions de certains membres de la
commission, mon objectif n'était vraiment pas de rendre la commission lourde ou
de soulever… Il y avait quelque chose à mes yeux qui ne fonctionnait pas, et
c'était factuel. La ministre est aussi intervenue en lisant un texto, un texto
que, je présume, elle a reçu de son cabinet, je présume, et elle l'a lu au
micro, et c'est enregistré, en m'accusant de ne pas dire la vérité et de «m» qu'elle
ne peut pas dire en commission. M. le Président, si la ministre a des raisons
de croire que le document dont j'ai obtenu copie… les documents, les faits sont
inexacts, bien, je l'invite à vérifier le processus de duplication ou je
l'invite aussi à vérifier auprès de son personnel et de son cabinet, puisque
c'est l'information qu'on m'a transmise. Je ne juge pas avoir… devoir mériter
ces propos malveillants à mon égard, je n'ai pas menti. Écoutez, je suis
avocate de formation, je travaille avec des faits.
Alors, voilà, c'est tout. Je voulais tout
simplement rappeler que l'exercice de l'étude détaillée d'un projet de loi,
c'est un exercice qui fait appel au rôle de législateur. Donc, nous sommes ici
à titre de législateurs, on représente des citoyens, et c'est à ce titre-là que
je fais mon travail, c'est à titre de députée de l'opposition officielle, à
titre de porte-parole en matière d'affaires municipales. Mon rôle, c'est
d'analyser, questionner, douter, faire valoir un point de vue différent, et
tout ça dans un contexte respectueux. Donc, surtout, je pense que je n'ai pas à
m'excuser de faire mon travail et je n'ai pas non plus à remercier qui que ce
soit à outrance.
En terminant, M. le Président, je le
réitère que je respecte la ministre, je respecte son équipe, je <respecte
les…
Mme Nichols : …
questionner, douter, faire valoir un point de vue différent, et tout ça dans un
contexte respectueux. Donc, surtout, je pense que je n'ai pas à m'excuser de
faire mon travail et je n'ai pas non plus à remercier qui que ce soit à outrance.
En terminant, M. le Président, je le
réitère que je respecte la ministre, je respecte son équipe, je respecte la
ministre,
je respecte son équipe, je >respecte les juristes de l'État pour le
travail qu'ils font. On en a encore pour plusieurs semaines à travailler
ensemble. Donc, je réitère mon engagement à passer au travers ce projet de loi,
et à accompagner la ministre, et la mener à terme. Et, M. le Président, je vous
demande de favoriser les échanges constructifs, de gérer le trafic,
d'intervenir sans favoritisme et de veiller aux échanges respectueux. Et c'est
ma demande aujourd'hui.
17905 17941 Le
Président (M. Allaire) : Merci, Mme la députée de Vaudreuil. Je
prends bonne note que vous souhaitez déposer des documents. Donc, ils seront…
Ils sont déjà envoyés par courriel. Parfait. Ils seront déposés sur le
Greffier. À ce stade-ci, est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le député
de Mégantic.
M. Jacques : Merci, M. le
Président. Regardez, M. le Président, j'entends les propos de la collègue de Vaudreuil.
La semaine dernière… Pas la semaine dernière, mais vendredi dernier, pas celui
qu'on vient de passer, mais l'autre, j'ai regardé les extraits, là, de la commission
qui s'est tenue, là, le jeudi d'avant. Et, bon, je pense que la ministre a
défendu son point par rapport à toutes les rencontres qu'elle a tenues. Je
pense qu'elle a tenu beaucoup de rencontres, là, dans ce cadre-là. Et j'ai été…
J'ai réécouté les propos de la députée de Vaudreuil par rapport aux itinérants
ou aux gens qui font du camping, là, sur la rue Notre-Dame à Montréal.
Et je pense que les propriétaires de Place
Dupuis, là, tu sais, il y a eu des propos de tenus un peu qui sont… qui sont
malveillants à travers ces personnes-là en disant qu'ils sont peut-être des
gens qui pourraient partir avec des téléviseurs ou des tableaux dans les
chambres d'hôtel. Je pense qu'on essaie de trouver des solutions pour ces
gens-là aussi. Donc, je pense que tout le monde se doit d'être réceptif, oui,
mais tolérant aussi, puis de tenir des propos acceptables pour tout le monde.
Je pense que… C'est juste ça que je voulais remettre à jour. J'espère qu'on va
avoir des belles discussions, là, au cours de trois prochaines semaines. Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député de Mégantic. Ça met la table à la semaine, mais je vais
faire une intervention à ce stade-ci en disant que ce que je souhaite cette
semaine, c'est qu'on ait des propos qui soient constructifs et qu'on revienne
toujours à l'essence de la raison pour laquelle on est ici. C'est vraiment l'étude
du projet de loi n° 67. Actuellement, nous avions terminé l'article n° 105. Je vous invite à ce qu'on revienne sur cet
article-là et qu'on se concentre sur l'étude du projet de loi. Je comprends
qu'il y a des propos qui peuvent avoir heurté, autant de part et d'autre, les
gens alentour de cette commission. Je vous demande d'être sensibles à ça et de
faire très attention aux propos que vous allez tenir, en sachant très bien que
parfois, parce que c'est humain, on peut… ça peut nous amener à réagir
fortement. Donc, je vous demande de <réfléchir…
Le Président (M. Allaire) : …
il y a des propos qui peuvent avoir heurté, autant de part et d'autre, les gens
alentour de cette commission. Je vous demande d'être sensibles à ça et de faire
très attention aux propos que vous allez tenir, en sachant très bien que
parfois, parce que c'est humain, on peut… ça peut nous amener à réagir
fortement. Donc, je vous demande de >réfléchir vraiment fortement avant
de faire des interventions et d'évaluer l'impact que ça peut avoir sur les
bonnes discussions de cette commission.
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, la
parole est à vous.
• (10 h 10) •
Mme Thériault
: Merci,
M. le Président. Je dois dire que j'ai regardé moi aussi avec beaucoup
d'attention ce qui s'est passé jeudi de la semaine précédente, M. le Président.
Puis vous savez comme moi et tous les députés savent ici qu'on ne peut pas
faire indirectement ce que le règlement nous interdit de faire. Nous avons des
mots qui sont antiparlementaires, donc, «menteuse» ou «menteur», et «menterie»,
et «mensonge», et toute manière détournée de le dire est aussi
antiparlementaire.
La députée de Vaudreuil, ma collègue, fait
excessivement bien son travail. On ne s'excusera pas de faire notre travail
d'opposition et de regarder, de poser des questions. Et sur la question qu'elle
a abordée, M. le Président, ce qui est particulier, c'est que c'est une demande
d'accès à l'information. Les demandes d'accès à l'information sont faites dans
les règles de l'art, sont adressées au ministère de la ministre. Ce sont les
gens de son cabinet qui donnent l'information. Et, lorsque ma collègue dépose
un document qui dit qu'il n'y a eu que deux rencontres, M. le Président, bien,
force est de constater que ce n'est toujours bien pas elle qui a inventé
quelque chose non plus, M. le Président.
Ça fait que moi, je pense qu'il faut aussi
être très vigilants, M. le Président. Vous savez, lorsqu'on a nos travaux en
Chambre, régulièrement, le président va se lever sans qu'on invoque des
questions de règlement. On est ici pour faire un bon travail. Si la ministre
était un homme, je lui dirais : Elle peut être gentleman et faire amende
honorable, définitivement, M. le Président, puis ce serait de bonne guerre de
le faire. Puis savez-vous quoi? On n'est pas en guerre, M. le Président. On est
ici pour faire notre travail de parlementaires puis on va le faire comme il
faut.
Mais chose certaine, quand on regarde…
Parce qu'il y a ça de bon, M. le Président, nos travaux sont enregistrés. Tout
ce qu'on dit peut être retenu contre nous ou favoriser un point de vue
quelconque. On a le droit d'avoir nos points de vue, on a le droit de les
exprimer sans aucun problème, M. le Président, tant que c'est fait dans le
respect. Mais vous savez comme moi, et la ministre devrait savoir également,
qu'elle ne peut pas faire indirectement ce que notre règlement nous empêche de
faire. C'est exactement ce qu'elle a fait.
Donc, évidemment, je comprends que ma collègue
la députée de Vaudreuil ait voulu soulever comme une question de droit et de
privilège ce matin, parce que ce n'est pas vrai, M. le Président, qu'on va dire
qu'elle ne fait pas bien son travail et/ou qu'elle tourne les coins ronds. Moi,
je la connais, la députée de Vaudreuil, depuis longtemps. Elle a été maire,
elle a été préfète. Elle est une avocate de formation, comme elle a dit, M. le
Président. C'est une femme qui est rigoureuse et qui appuie toujours son
travail sur des faits, elle est factuelle.
Donc, vous comprendrez bien, M. le
Président, que je ne peux pas faire autrement que de joindre ma voix à la
vôtre, joindre ma voix à la vôtre, M. le Président, pour faire en sorte que les
travaux se déroulent bien, mais que si, par malheur, il y aurait un député qui
tente de <contourner notre…
Mme Thériault
:
…
et qui appuie toujours son travail sur des faits, elle est factuelle.
Donc, vous comprendrez bien, M. le
Président, que je ne peux pas faire autrement que de joindre ma voix à la
vôtre, joindre ma voix à la vôtre, M. le Président, pour faire en sorte que les
travaux se déroulent bien, mais que si, par malheur, il y aurait un député qui
tente de >contourner notre règlement, bien il est bien évident, M. le
Président, qu'on n'hésitera pas à faire des rappels au règlement aussi. Mais je
compte sur vous pour le faire également, sans que nous ayons à lever la main du
côté des oppositions. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, c'est noté. Est-ce qu'il y a d'autres interventions à ce stade-ci avant
qu'on débute l'étude détaillée?
Mme Laforest : Je pourrais
peut-être…
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, allez-y.
Mme Laforest : Bien, en fait,
je suis très heureuse de revenir après une semaine dans le comté, très heureuse
de continuer le projet de loi. En fait, il faut juste rétablir les faits parce
que la question qui avait été demandée à mon cabinet, c'était le nombre de
rencontres que j'avais demandées, que j'avais eues avec l'habitation. Et oui,
c'est vrai qu'il y en avait eu deux. Par contre, quand on cliquait le lien par
la suite, on pouvait voir toutes les rencontres. C'est juste ça que je disais
que si le ministre rencontre deux personnes en six mois, c'est quelque chose de
déplorable, puis ce n'est pas ce que j'ai fait du tout. Mais je pense qu'on
pourrait continuer, là, c'est un bon début de semaine puis on pourrait y aller.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil, est-ce que vous souhaitiez
introduire un article, là, de ce que j'ai compris, là? Ce qu'on avait oublié,
là, la dernière fois, après l'article 104, on était tombés à
l'article 105. Donc, allez-y, la parole est à vous.
Mme Nichols : Oui, exactement,
on a adopté l'article 105 et on a oublié de… on a omis de déposer
l'article 104.1 qui est un amendement, enfin, un article qu'on souhaite
introduire. 104.1, on va le déposer si vous… est-ce qu'on peut suspendre
peut-être une minute?
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Oui, oui, parfait. Est-ce que j'ai besoin du consentement, M. le
secrétaire pour ça? Ça va? Parfait. On suspend les travaux quelques instants,
merci.
(Suspension de la séance à 10 h 14)
10 h 30 (version révisée)
(Reprise à 10 h 42)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Alors, j'ai besoin de votre consentement
pour déposer l'article 104.1, l'amendement pour l'introduction de
l'article 104.1. Est-ce que j'ai votre consentement? Oui, parfait. Mme la
députée de Vaudreuil, vous pouvez en faire la lecture et des explications, s'il
vous plaît. Merci.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Alors, 104.1 : Insérer après l'article 104 du projet de
loi suivant :
«104.1. Insérer, après l'article 3 de
la Société d'habitation du Québec le suivant :
«3.0.1. La société autorise, suivant une
entente de confidentialité, les offices municipaux d'habitation à transmettre
les coordonnées des locataires de HLM au comité de résidents local.»
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Est-ce que vous souhaitez ajouter autre chose? Allez-y.
Mme Nichols : Bien, en fait,
je voulais expliquer peut-être le...
Le Président (M. Allaire) : La
parole est à vous.
Mme Nichols : ...le dépôt...
Pardon?
Mme Thériault
: ...
Mme Nichols : Oui, c'est ça.
En fait, un, d'emblée, là, je voulais m'excuser pour la suspension qui a été peut-être
un peu plus longue que prévu. On revient d'une semaine, là, où on était à
l'extérieur du Parlement, puis la problématique, c'est qu'on n'a plus de
papier, hein, à l'Assemblée nationale, là. Donc, l'article avait été sauvegardé
sous un mauvais numéro, donc je m'excuse. Là, je m'excuse et je prends le blâme
quand c'est de ma faute.
Donc, voilà, cet article-là, ça vient
entre autres de commentaires que nous a émis la Fédération de l'habitation
coopérative du Québec. Puis évidemment c'est dans le cadre où, on le sait, là,
en pandémie, ça a été peut-être plus difficile, le message, là, relayer les
messages entre les locataires. C'était vraiment… c'était difficile à rejoindre,
puis cette demande-là a été faite, c'est-à-dire que la Fédération de
l'habitation coopérative du Québec l'a faite, la demande, pour obtenir les
coordonnées pour justement aider à transmettre l'information, à ce que… et on
le sait, hein, c'est une pandémie mondiale, c'est du jamais-vécu. Donc, on
essaie de trouver une façon de simplifier, de simplifier la chaîne, mais
c'était refusé que leur soient transmises ces informations-là, ce qui avait été
évidemment un très grand avantage.
Et dans le cadre du présent projet de loi,
ce qu'on fait, bien, tu sais, c'est qu'on vient, entre autres, là, ajuster les
différentes lois, les différents règlements pour s'ajuster dans une éventuelle
prochaine crise. Donc, c'est exactement le bon moment pour introduire cet
article-là, et on l'a mis à l'article 3, parce que l'article 3,
c'est, entre autres, la mission dans la Loi sur la Société d'habitation du
Québec. On vient, dans le fond, le placer juste avant qu'on vienne faire, là,
l'énumération des programmes.
Vous comprendrez aussi qu'on a mis une
petite note spéciale à l'effet que, suivant une entente de confidentialité, parce
que, bien sûr, c'est des données nominatives, on en convient, sauf que, quand
on est dans un état d'urgence <comme une pandémie, bien…
Mme Nichols : ...l'énumération
des programmes.
Vous comprendrez aussi qu'on a mis une
petite note spéciale à l'effet que, suivant une entente de confidentialité, p
arce
que,
bien sûr, c'est des données nominatives, on en convient, sauf que,
quand on est dans un état d'urgence comme une pandémie, bien>, si c'est déjà
fait au préalable de façon confidentielle, bien, comme je vous le dis, là, la
transmission de l'information sera plus facile.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, merci
beaucoup. Je vais demander de suspendre parce que cette demande-là, si je ne me
trompe pas, on l'avait regardée dans le p.l. n° 16,
hein, parce qu'on était...
Mme Thériault
: Fédération
des locataires HLM.
Mme Laforest : Oui, exactement,
pour avoir la liste des noms et des numéros de téléphone. On va vérifier parce
qu'on avait essayé. Mais je vais vérifier ce qui s'était passé.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Je suspends donc les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 10 h 46)
11 h (version révisée)
(Reprise à 11 h 16)
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, nous allons reprendre les travaux. Mme la députée de Vaudreuil, la
parole est à vous
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Alors, j'ai déposé… j'avais déposé un amendement, soit pour
introduire l'article 104.1. Nous avons suspendu les travaux. Nous avons
discuté avec la ministre et son équipe. Dans le fond, ce qu'on comprend, là, on
est d'accord, de part et d'autre, puis merci à notre collègue de Québec
solidaire aussi, là, on comprend, dans le fond, que la problématique, elle est
double. Il y a une problématique auprès de la fédération, mais il y avait une
problématique aussi au niveau locataire. Donc, ce que je comprends, c'est que
les légistes vont regarder ça, puis on va probablement l'introduire, ou, en
fait, ce que je comprends, c'est qu'on va l'introduire un peu plus tard, autour
de l'article 108, et qu'il y aura une rédaction, là, pendant… dans les
prochaines heures, dans les prochaines minutes, mais non, je ne mettrai pas de
pression, dans les prochaines heures. Donc, avec le consentement, bien, on
propose de retirer l'article… l'amendement 104.1.
Le Président (M. Allaire) : Effectivement,
j'ai besoin de votre consentement pour retirer l'amendement, l'article 104.1.
Est-ce que j'ai votre consentement?
Mme Laforest : Oui, le
consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, je vous remercie. Donc, puisque l'article 105 est adopté, nous
allons maintenant à l'article 106. Mme la ministre, la parole est à vous.
Au 107?
Mme Laforest : 107?
Le Président (M. Allaire) : On
s'en va à 107?
Mme Laforest : En fait, l'article 107 :
L'article…
Le Président (M. Allaire) : …ministre,
pardon.
Mme Laforest : «L'article 56.4
de cette loi est modifié par le remplacement de “ou à revenu modique” par “, à
revenu modique ou à revenu modeste”.»
L'article 107, en fait, c'est
spécifiquement pour la ville de Montréal. L'article 107 du projet de loi
modifie l'article 56.4 de la Loi sur la Société d'habitation du Québec, en
concordance avec la modification prévue au sous-paragraphe du paragraphe 1° de
l'article 109 du projet de loi.
Alors, voici l'article 56.4 tel que
modifié :
«56.4 La Ville de Montréal peut, sans
autorisation ou approbation de la Société, préparer, adopter par règlement et
mettre en oeuvre sur son territoire un programme d'habitation visant à
favoriser le développement de logements mis à la disposition de personnes ou de
familles à faible revenu, à revenu modique ou à revenu modeste, ainsi qu'à
permettre l'amélioration de logements existants.»
C'est la même chose qu'on a faite
auparavant. C'est que Montréal, étant donné que Montréal a son programme
spécifique en <habitation dans le…
Mme Laforest : …
visant à favoriser le développement de logements mis à la disposition de
personnes ou de familles à faible revenu, à revenu modique ou à revenu modeste,
ainsi qu'à permettre l'amélioration de logements existants.»
C'est la même chose qu'on a faite
auparavant. C'est que Montréal, étant donné que Montréal a son programme
spécifique en >habitation dans le Réflexe Montréal, on vient juste
ajouter cet article-là, 107, pour reconnaître que la ville de Montréal a les
mêmes droits. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la ministre. Effectivement, là, je m'excuse, c'est mon erreur à moi, là. Je
me rappelle à moi qu'on est par bloc, naturellement. Donc, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel,
la parole est à vous.
Mme Thériault
: Oui. Merci,
M. le Président. À la lecture du texte comme ça, là, je comprends que c'est une
permission qu'on donne à la ville de Montréal, mais pas aux autres municipalités.
Et j'ai un double questionnement parce qu'il y a quand même certaines
municipalités qui ont déjà des ententes. C'est vrai pour Montréal, Gatineau,
Lévis, Québec, il m'en manque un ou deux, là, où ils sont les mandataires, donc
comme pour Montréal. Et là je me dis : Bien, on fait ça juste à Montréal,
mais on ne le fait pas ailleurs, pourquoi? Puis ça, c'est la première question.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Pourquoi
on… Bien, c'est spécifiquement que le programme à Montréal est complètement
différent… bien, complètement différent, complètement indépendant, puis il y a
juste Montréal qui est comme ça. Avec les autres articles de loi qu'on a
adoptés dans le 104, 105, si je me rappelle bien, 104, 105, ça incluait les
autres municipalités. Ça fait que, là, c'état vraiment… on devait le faire pour
Montréal.
Mme Thériault
: O.K.
Oui, M. le Président, je comprends. C'est moi qui ai signé l'entente à
l'époque, je m'en rappelle quand même. Sauf que n'empêche que les autres qui
sont mandataires… je me demande s'il n'y aurait pas une possibilité de dire :
«la ville de Montréal ou un mandataire», O.K.? Et pourquoi on ne peut pas? Je
vois que Mme Marcoux fait signe que non de la tête. J'aimerais ça qu'on
m'explique pourquoi. Parce que cette définition-là qu'on est en train
d'arranger, «revenu modique ou modeste», je comprends qu'elle va s'appliquer à
tout le Québec, elle ne s'applique pas juste à Montréal, on s'entend. Donc,
pourquoi on ne peut pas le mettre ailleurs?
Et je me souviens qu'il y avait aussi la
ville de Laval qui avait levé la main en disant : J'en veux une, entente,
j'en veux une, entente. Je me souviens également que j'avais dit aux
municipalités de plus de 70 000 habitants : Si vous voulez avoir
des ententes comme ça, qu'on était ouverts à discuter, que la société était
ouverte à discuter aussi. Donc, je ne sais pas s'il y a d'autres municipalités
qui ont levé la main, mais je serais curieuse de savoir qu'est-ce qui arrive
avec Laval, par exemple, parce qu'il y avait une demande formelle du maire
Demers. Mais…
• (11 h 20) •
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Thériault
: …quoiqu'il
en soit, pourquoi les autres municipalités ne peuvent pas?
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, c'est que les autres municipalités appliquent les programmes de la SHQ
déjà, mais Montréal a fait ses propres programmes. Ça fait que c'est ça, la
différence. Ça fait que Montréal, étant donné qu'elle édicte ses programmes,
bon, c'est complètement différent, elle est la seule à faire ça, mais les
autres appliquent tous les programmes de la SHQ.
Mme Thériault
: Ça, ça
va, il n'y a pas de problème.
Mme Laforest : Mais votre
demande est…
Mme Thériault
: Mais,
quand on a fait la signature de l'entente <Montréal…
Mme Laforest : …
ses programmes, bon, c'est complètement différent, elle est la seule à faire
ça, mais les autres appliquent tous les programmes de la SHQ.
Mme Thériault
:
Ça, ça va, il n'y a pas de problème.
Mme Laforest : Mais votre
demande est…
Mme Thériault
:
Mais, quand on a fait la signature de l'entente >Montréal, il y a des
municipalités qui ont levé la main, puis ils ont dit : J'en veux une,
entente moi aussi comme ça, dont Laval.
Là, on est en train de faire la loi.
Souvenez-vous, quand on a touché l'article 1, l'article 100, on
disait : Oui, mais il faut la faire aussi parce qu'il va y avoir des
affaires bientôt. O.K., bon, c'est correct, on prend en considération qu'il
peut y avoir d'autres choses. Là, je fais juste me dire que, si jamais il y a d'autres
ententes… parce que Laval avait levé la main. Ils voulaient une entente
pareille comme Montréal. Avec raison, là, ils sont prêts à investir eux autres
aussi dans le logement modeste et modique. Donc, je me dis : Bien là, c'est
parce qu'on ne prévoit pas. Ça fait que c'est pour ça que je me dis : «La
ville de Montréal peut, sans autorisation ou approbation de la société…», je
comprends, mais il arrive quoi s'il y a d'autres ententes qui se signent dans
un an ou deux? Eux autres, ils ne pourront pas? Puis ils vont avoir une entente
spécifique comme Montréal.
Le Président (M. Allaire) :
Ça va? Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien,
en fait, il n'y a pas juste Laval, il y a d'autres municipalités aussi qu'on
est en train de discuter avec elles. On les rencontre également pour cette situation-là.
Il y a des discussions aussi avec Montréal pour son programme, là… pour ses programmes,
ses propres programmes. Ça fait que c'est sûr qu'il y a une évaluation qui se
fait.
Présentement, c'est beaucoup trop
prématuré parce que Laval puis, par exemple, Longueuil, il y en a d'autres, là,
qui sont intéressés, mais présentement on ne peut pas ouvrir la possibilité à d'autres
villes parce qu'il y a juste Montréal qui peut être assujettie à l'article,
évidemment. Ça fait que ça va dépendre des négociations, comme on dit. Ça peut
se faire dans les prochains mois comme les prochaines années, ça fait que c'est
pour ça qu'on l'insère immédiatement. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée.
Mme Laforest : Je ne peux
pas…
Mme Thériault
:
Oui, je comprends, ça, mais c'est parce que je me dis : «toute autre
municipalité…» Un jour, il va y en avoir d'autres, municipalités. On… M. le
Président, moi, je n'ai pas de problème à faire des omnibus à toutes les
années, là. C'est juste que c'est plus long parce qu'il y a bien des affaires
dedans. Mais, honnêtement, on essaie de prévoir pour le futur.
Tout ce que je veux essayer de faire ici,
c'est dire : Moi, je suis d'accord avec ça, là. Je l'ai signée l'entente.
C'était Martin Coiteux puis moi qui étaient là, je l'ai signée, l'entente, tu
sais. Puis je connais le contenu de l'entente. Mais je sais aussi que
M. Demers m'avait envoyé une lettre, puis j'avais demandé à
Mme Marcoux de travailler avec M. Demers pour qu'il puisse y en avoir
une, entente. Puis, de la manière qu'on avait regardé, c'est pour permettre aux
autres municipalités, en haut, je pense, de 70 000 habitants, si je
ne me trompe pas… ça donnait les 10 plus grandes municipalités du Québec,
s'ils voulaient avoir des ententes similaires à Montréal, qu'elles peuvent le
faire. Présentement, il y a des municipalités qui sont mandataires pour la
Société d'habitation du Québec, mais il y a d'autres municipalités parmi les
plus grandes villes qui ne sont ni mandataires, qui ne sont pas dans le cas de
Montréal mais qui, peut-être, voudraient être comme Montréal et avoir son
entente.
Ça fait que c'est pour ça que je dis
juste, si on peut prévoir plutôt que… là, je vais faire un petit lien avec
l'article qu'on vient de faire, qu'on a suspendu, on en a parlé dans le projet
de loi n° 16, on ne l'a pas réglé à ce <moment-là…
Mme Thériault
:
…
mandataires, qui ne sont pas dans le cas de Montréal mais qui,
peut-être, voudraient être comme Montréal et avoir son entente.
Ça fait que c'est pour ça que je dis
juste, si on peut prévoir plutôt que… là, je vais faire un petit lien avec
l'article qu'on vient de faire, qu'on a suspendu, on en a parlé dans le projet
de loi n° 16, on ne l'a pas réglé à ce >moment-là. On a un omnibus,
la question revient. Bravo, merci, félicitations à Mme Marcoux, au sous-ministre,
à la ministre, de dire : Bien, oui, il y a de l'ouverture. On ne l'a pas
fait dans le 16, on va le faire là. Pourquoi? Parce que la pandémie nous a dit :
Oui, on a un problème, il faut donner ces informations-là. Ça fait que tout le
monde reconnaît qu'il y a un besoin, on va le changer. Quand on a fait le 16,
on en a parlé, mais on ne l'a pas fait. Là, je veux juste éviter de faire la
même chose, d'être obligé de revenir dans un omnibus, dans je ne sais pas trop
combien de temps, quand il y aura d'autres ententes de signées avec d'autres
municipalités puisqu'il y des discussions.
Puis je vous l'ai dit… je l'ai déjà dit,
M. le Président, Mme la ministre, elle a le privilège d'être la ministre. Puis,
moi, j'aime ça faire du travail en commission parlementaire, ça ne me dérange
pas parce que ça nous permet de dire :Ah! oui, c'est vrai, c'est ça qu'on
a fait l'autre fois. Mais il faut être capable de prévoir, puis ça ici c'est :
on prévoit le prévisible, alors qu'il y a déjà des discussions.
Ça fait que je fais juste me dire :
Bien, à quelque part, il me semble qu'on pourrait juste inscrire une petite
affaire de rien «ou toute autre municipalité qui a une entente avec la…», tu
sais, pour être capable de lui donner ce pouvoir-là aussi parce que la réalité du
logement, que ce soit à Montréal, à Laval ou sur la rive sud à Longueuil, c'est
la même problématique, là, tu sais, la même, même problématique. Laval, là,
pourrait, lui aussi décider de faire des logements, de demander aux
constructeurs de penser aux habitations modiques ou modestes comme la mairesse
Plante l'a fait, tu sais. Ça fait que je fais juste dire : Bien là, on
peut-u… C'est prévisible d'abord. Ce n'est pas comme si on ne le voit pas. C'est
juste ça. Je me dis : Bien, oui, on donne Montréal, mais on ne dit pas les
autres.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, moi,
je prétends que c'est quand même prématuré parce que les ententes même quand on
négocie avec les autres municipalités, chaque entente a ses particularités.
Donc, je ne sais pas comment on pourrait tout de suite nommer d'autres villes
étant donné que toutes les négociations… puis chaque municipalité a ses
différences. Ça fait que, moi, ce serait tout à fait prématuré parce
qu'évidemment, présentement, ça touche uniquement Montréal, vous avez raison.
Mais, d'un autre côté, pourquoi on ne l'a pas fait non plus dans le passé? Et
chaque négociation… puis c'est vrai qu'il y a des omnibus à toutes les
sessions, évidemment vous en êtes consciente. Mais, ajouter d'autres
municipalités présentement qu'on n'a même pas… qu'on n'est même pas à mi-chemin
dans les négociations, ce serait quand même prématuré. Ça fait que c'est pour
ça qu'on l'applique immédiatement pour Montréal. Puis, pour les autres municipalités,
il y a d'autres rencontres qui vont être prévues pour continuer les
négociations, mais ça ne fera pas dans la prochaine session non plus, là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Thériault
:
Mais, M. le Président, mon propos, ce n'était pas d'énumérer les autres
municipalités, mais c'est juste d'écrire «toute autre municipalité».
Mme Laforest : Mais là, c'est
parce qu'il n'y en a pas d'autres.
Mme Thériault
:
Mais éventuellement, quand il y aura d'autres ententes de signées, la loi leur
permettra déjà de le faire. Là…
Mme Laforest : Mais s'il
n'y a pas d'entente, c'est ça qu'il faut…
Mme Thériault
:
<C'est
ça. Bien…
Mme Thériault
:
…
Mais, M. le Président, mon propos, ce n'était pas d'énumérer les
autres municipalités, mais c'est juste d'écrire «toute autre municipalité».
Mme Laforest : Mais
là, c'est
parce qu'il n'y en a pas d'autres.
Mme Thériault
:
Mais
éventuellement, quand
il y aura d'autres ententes de signées,
la loi leur permettra déjà de le faire. Là…
Mme Laforest : Mais
s'il n'y a pas d'entente, c'est ça qu'il faut…
Mme Thériault
:
>C'est ça, bien, oui, mais là, j'imagine que le maire de Laval va en
faire une demande formelle. Je peux-tu vous dire que, moi, je mettrais de la
pression auprès du député de Sainte-Rose, pas rien qu'à peu près, tu sais. Il
l'a demandé, j'étais là, ça fait trois ans. Ça fait que c'est bien évident que
je me dis, bien, que lui, il en veut, mais probablement qu'à Longueuil on en
veut aussi. Ça fait que mon propos, ce n'était pas de commencer à dire :
Laval, Montréal, Gatineau, Lévis, peu importe, là, ce n'est pas ça, c'est juste
«toute autre municipalité».
Donc, à ce moment-là, ça permettra, un
coup qu'il y aura d'autres ententes de signées avec des municipalités, de
pouvoir faire en sorte que ces municipalités-là peuvent, elles aussi, aller de
l'avant comme Montréal peut sans autorisation. C'était juste ça. Le «toute
autre municipalité», là, il n'est pas engageant, elles ne sont pas nommées,
c'est toute autre municipalité qui aura signé une entente avec le gouvernement
ou avec la SHQ. Je pourrais vous proposer de faire un amendement formel, là, tu
sais.
Mme Laforest : Non, mais…
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre, allez-y.
Mme Laforest : Oui, merci, M.
le Président. En fait, c'est parce que l'article 107, dans l'article 107, on
parle spécifiquement de l'article 56.4. L'article 56.4 est vraiment directement
relié à la métropole, c'est pour ça qu'on l'a inséré ici, à l'article 107. Ça
fait que l'article 107, si on dit l'article 56.4, puis on se réfère à cet
article-là qui touche seulement la ville de Montréal, à ce moment-là, l'article
107 serait complètement inutile. Peut-être, vous voulez vérifier, là. O.K.
C'est bon.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée, allez-y.
Mme Thériault
: Oui,
j'aimerais ça qu'on me fasse la lecture du 56.4, dans quelle section il est,
parce que je ne suis pas sûre que c'est juste pour Montréal, le 56, 1, 2, 3, 4,
5, le titre, la section, etc.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Alors, oui. Alors,
je vais lire «1.1 Programmes municipaux particuliers à la ville de
Montréal.
56.4. La ville de Montréal peut, sans
autorisation ou approbation de la société, préparer, adopter par règlement et
mettre en oeuvre sur son territoire un programme d'habitation visant à
favoriser le développement de logement mis à la disposition de personnes ou de
familles à faibles revenus ou à revenus modiques, ainsi qu'à permettre
l'amélioration de logements existants. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
M. le Président, je comprends, c'est une section de Montréal, effectivement,
mais la problématique est entière quand même. À partir du moment où il y aura
d'autres municipalités qui, un jour, auront éventuellement une entente avec
l'Office municipal d'habitation, le gouvernement. Donc, je veux juste qu'on
soit prévoyants, il y en a, des demandes, là, il y a des discussions présentement
avec Laval.
• (11 h 30) •
Donc, mon point, c'est juste de dire :
O.K. Ça, c'est Montréal, mais y a-tu un autre endroit ailleurs où on pourrait
prévoir qu'une municipalité qui a une entente… je sais que, partout dans la
loi, là, si on prend les articles suivants, si je ne me trompe pas, 57, où on
parlait des pouvoirs des offices municipaux d'habitation, je veux juste…
11 h 30 (version révisée)
Mme Thériault
:
...présentement avec Laval. Donc, mon point, c'est juste de dire : O.K.,
ça, c'est Montréal, mais il y a-tu un autre endroit ailleurs où on pourrait
prévoir qu'une municipalité qui a une entente? Je sais que partout dans la loi,
là, si on prend les articles suivants, si je ne me trompe pas, 57 où on parlait
des pouvoirs mais des offices municipaux d'habitation. Je veux juste être
prévenante, là, hein? Ce n'est pas...
Mme Nichols : Prévoyante.
Mme Thériault
:
Prévoyante, pardon. Vous avez raison, chère collègue de Vaudreuil.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Thériault
: Mais
je comprends, oui, c'est Montréal, j'accepte, je comprends l'argument. Je veux
juste voir, ailleurs dans la loi, est-ce qu'on peut faire quelque chose pour
prévoir.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Merci, M.
le Président. Peut-être... ce serait peut-être bon, si vous pouvez avoir l'article 57,
c'est peut-être là qu'on pourrait... mais pas à l'article présentement, comme
je le disais, 56.4. Mais...
Mme Thériault
: À 57.
Mme Laforest : Avez-vous
encore le document?
Mme Thériault
: Ça
s'en vient. Mais, si vous me dites que vous allez nous préparer quelque chose,
puis qu'on peut en reparler, je n'ai pas de problème. 57, allez-y.
Mme Laforest : On va
suspendre, si vous êtes d'accord, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Il
n'y a pas de problème. Parfait. Et on va suspendre les travaux quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 31)
>
(Reprise à 11 h 51)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre nos travaux. Mme la ministre, la parole est à
vous.
Mme Laforest : Oui, merci, M.
le Président. Alors, si on reprend, on était à l'article 107 puis on
touchait spécifiquement la ville de Montréal. Alors, l'article 107 comme
tel, on devrait l'adopter exactement comme il est formulé. Par contre, après
réflexion et travail des légistes, et après avoir discuté avec l'autre groupe...
l'autre...
Une voix
: ...
Mme Laforest : ...la députée
d'Anjou—Louis-Riel et Vaudreuil, en fait, il faudrait ajouter
l'article 106 à la demande... faire l'article 106.1, parce qu'on
touche l'article 51. Mais j'aimerais lire, avant de terminer,
l'article 51, puis vous allez comprendre pourquoi il faut ajouter
l'article 106.1. Puis ça, on fera ça à la prochaine séance.
Le Président (M. Allaire) : Allez-y.
Mme Laforest : Alors,
l'article 51 : «Toute municipalité peut, par résolution de son
conseil, demander à la société l'autorisation de procéder à la préparation d'un
programme d'habitation visant principalement à mettre des logements à la
disposition des personnes ou de familles à faible revenu ou à revenu modique.»
Et là on va ajouter «modeste».
«Un tel programme doit prévoir
l'aménagement des logements accessibles aux personnes handicapées au sens de la
Loi assurant l'exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur
intégration scolaire, professionnelle et sociale.
«Un tel programme peut prévoir la
construction, l'acquisition, la location ou la restauration des logements, pour
fins de location ou de vente; il peut prévoir la mise en place des équipements
jugés nécessaires.
«Un tel programme peut prévoir qu'il sera
réalisé, en tout ou en partie, par la municipalité, par un office ou par un
organisme sans but lucratif.
«Un tel programme doit être élaboré à
partir des données exigées par règlement de la société.»
Alors, ce qui fait qu'on va le faire à
106.1. Donc, l'article 107 reste tel quel, on n'y touche pas, c'est
vraiment pour les programmes de la ville de Montréal.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à
vous.
Mme Thériault
: Oui,
merci, M. le Président. Je suis satisfaite de la solution qui a été trouvée.
Moi, qu'on le fasse à 107 ou auparavant, pas de problème. Je comprends très
bien qu'on est dans une section ville de Montréal. Le principal, c'est qu'on
puisse prévoir, surtout que c'est prévisible, parce qu'il y a des discussions
avec d'autres municipalités. Donc, je suis satisfaite de la proposition qui est
devant nous. Donc, on reprendra... on donnera le consentement pour revenir à
106.1 pour pouvoir aller de l'avant. Merci. Ça me va.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Moi, je... ça
convient aussi, puis là je comprends que c'était juste pour la ville de
Montréal, mais qu'on va quand même l'adapter. Donc, la ville de Laval pourra
remercier la députée d'Anjou—Louis-Riel de son intervention.
Moi, j'ai une question sur
l'article 107. À la fin, là — là, je comprends qu'on rajoute «à
revenu modique ou à revenu modeste» — c'est indiqué : «ainsi
qu'à permettre l'amélioration de logements existants». Qu'est-ce que ça veut
dire, ça, «permettre l'amélioration de logements existants»? On vient de lire
l'article 51 où on parle de restauration. Je ne sais pas si on peut peut-être
me donner des exemples ou me définir plus cette expression-là qu'on utilise en
fin de...
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Donc, est-ce qu'il y a consentement pour permettre à Mme Marcoux
d'intervenir?
Mme Nichols : Bien sûr,
consentement.
Mme Thériault
:
Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Consentement. Mme Marcoux, prenez le temps de vous présenter, votre titre,
et la parole est à vous.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Alors, bonjour. Guylaine Marcoux, présidente-directrice générale de la Société
d'habitation.
Alors, ça avait été débattu dans <le
projet de loi qui a introduit...
Mme Nichols : ...qu'on
utilise en fin de...
Le Président
(M. Allaire) : Parfait. Donc,
est-ce qu'il y a
consentement
pour permettre à Mme Marcoux d'intervenir?
Mme Nichols :
Bien
sûr, consentement.
Mme Thériault
:
Consentement.
Le Président
(M. Allaire) :
Consentement. Mme Marcoux, prenez le
temps de vous présenter, votre titre, et la parole est à vous.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Alors, bonjour. Guylaine Marcoux,
présidente-directrice générale de
la
Société d'habitation.
Alors, ça avait été débattu dans >le
projet de loi qui a introduit l'article 56.4. Mais, afin de permettre
l'amélioration de logements existants, c'est qu'on peut... la ville de Montréal
peut, dans ses programmes, venir permettre qu'il y a de la rénovation dans des
logements, et ça peut l'améliorer, entre autres, en faisant de l'adaptation au
domicile ou de venir prendre un édifice qui est déjà existant puis l'améliorer
pour le mettre à la disposition des citoyens au niveau des... Là, c'était pour
les revenus modiques. Maintenant, ici, ça va être pour des revenus modiques et
modestes.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Ce qui veut dire que... exemple, là, on a vu beaucoup de reportages où il y
avait des immeubles qui étaient insalubres carrément, ce qui veut dire que la
ville de Montréal pourrait, exemple, reprendre, acheter, saisir, ou peu
importe, et retransformer ces logements-là, avec ce qui est écrit ici. C'est ce
que ça veut dire, ça?
Mme Marcoux (Guylaine) :
Tout à fait.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Oui, tout à fait. Et c'est aussi pour permettre... parce que, vous l'avez dit
tantôt, vous avez signé l'entente Réflexe. Ça prévoyait déjà des programmes,
entre autres, le programme Rénovation Québec. Et la ville de Montréal doit
adopter son propre programme pour ne plus utiliser celui de la Société
d'habitation.
Mme Thériault
: ...
Mme Marcoux (Guylaine) :
Alors, ça lui permet d'adopter son programme pour faire de la rénovation qui
ressemble à Rénovation Québec.
Mme Thériault
: Ça
fait ça. O.K.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Est-ce que
ça va aussi s'appliquer dans les modifications qu'on fait, là, pour les autres
municipalités, les autres villes?
Mme Laforest : Dans
l'article 36.1, qu'on va travailler après-midi.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Thériault
:
Il faut le prévoir.
Mme Nichols : Il faut le
prévoir.
Mme Thériault
:
Il faut le prévoir, 56.1, O.K.
Le Président (M. Allaire) :
...d'autres interventions concernant l'article 107?
Une voix
: Non.
Mme Laforest : C'est 106.1?
Le Président (M. Allaire) :
Non, c'est à 107.
Mme Laforest : 107, mais
c'est pour l'article 106.1 tantôt.
Le Président (M. Allaire) :
Tantôt, oui.
Mme Laforest : O.K. Parce
que j'ai entendu 56. O.K. C'est bon.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous serions prêts à procéder à sa
mise aux voix. M. le secrétaire, par vote nominal.
M. Fontecilla : ...
Le Président (M. Allaire) :
Ah! Oh! Mon Dieu! M. le député de Laurier-Dorion. Allez-y, la parole est à
vous.
M. Fontecilla : Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Je m'excuse. Bien oui.
M. Fontecilla : Oui,
j'aurais... Merci, M. le Président. J'aurais quand même quelques questions
d'éclaircissement, là. Écoutez, ici, à l'article 107, là, on parle... Et il
y a trois catégories, là. En fait, on vient ajouter une troisième. Il y en a
déjà deux qui sont à la loi existante. Donc, on a... et dans le cas de
Montréal, là, hein, on a une catégorie à faible revenu et à revenu modique, et
là on ajoute une catégorie à revenu modeste.
Dans l'article 105, pour la SHQ, qui
couvre l'ensemble du Québec, là, il y a deux catégories : loyer modique et
on a rajouté loyer modeste, et chaque catégorie, c'est important, là, surtout
que c'est inscrit dans la loi, là, parce que ça donne lieu à des admissibilités
des ménages à certains programmes ou pas, ou, dans d'autres mots, ça exclut
certains ménages d'avoir possibilité d'avoir accès <à certains
programmes, etc., donc...
M. Fontecilla : ...et chaque
catégorie, c'est important, là, surtout que c'est inscrit dans la loi, là,
parce que ça donne lieu à des admissibilités des ménages à certains programmes
ou pas, ou, dans d'autres mots, ça exclut certains ménages d'avoir possibilité
d'avoir accès à certains programmes, etc., donc>, d'une part.
D'autre part, <il commence... >là,
il commence à y avoir une multiplication des catégories, là. Et ce qui me
préoccupe, là, c'est, pour l'ensemble du Québec, on a deux catégories, pour Montréal,
on a trois catégories. Donc, j'aimerais savoir, d'une part, ça va donner
lieu... et chaque catégorie va... quelle conséquence va avoir sur... quel type
de ménage concernent-ils, tout d'abord? Et quels sont les ménages à faible
revenu, quels sont les ménages à revenu modique et quels sont les ménages à
revenu modeste, et pour pourquoi il n'y a pas concordance avec l'ensemble du Québec?
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Je vais
vérifier parce qu'il me semble qu'on l'a fait avec 104, 105. Je vais vérifier
qu'on avait ajouté que ça concernait aussi les trois types d'habitation. On va
vérifier puis... On l'a ici. Alors, si on relit l'article, c'était :
«3° de mettre à la disposition des citoyens
du Québec des logements à loyer modique;
«4° de favoriser le développement et la
mise en oeuvre de programmes de construction, d'acquisition, d'aménagement, de
restauration et d'administration d'habitations;
«5° de faciliter aux citoyens du Québec
l'accession à la propriété;
«6° de promouvoir l'amélioration de
l'habitat;
«7° de permettre ou d'améliorer
l'accessibilité des personnes handicapées à un établissement.»
Alors, pour ces quatre modalités-là aussi,
on touche les trois, habitation modique, modeste et...
M. Fontecilla : Faible revenu.
Mme Laforest : ...faible
revenu, on l'a aussi. On l'avait justement travaillé dans 104 et 105.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Je voudrais
juste... parce que dans la réponse de la ministre, elle a juste... elle a
seulement parlé de loyer modique, mais je n'ai pas entendu les catégories de
loyer modeste et à faible revenu. Je n'ai pas entendu ça dans vos propos, là. Est-ce
qu'on l'a inclus dans la loi? Ces trois catégories existent ailleurs, là,
nommément.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux, allez-y.
Mme Laforest :
Me Marcoux.
Mme Marcoux (Guylaine) : Oui.
Je comprends ce que vous dites, M. le député. C'est que dans la définition de
revenu modique, c'est du faible revenu. Alors, pourquoi, lorsqu'on a introduit l'article 56.4,
on est venus préciser faible revenu, revenu modique? Je n'en ai aucune idée et
je ne m'en souviens pas, mais peut-être que c'est juste redondant, effectivement,
puisque revenu modique, c'est du faible revenu.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député.
M. Fontecilla : Je demande,
comment dire, un aplatissement, une mise en commun des mêmes mots parce que les
mots sont importants dans une loi. Si on utilise un mot ailleurs, là, un mot
ici, une autre définition, en fait, c'est important d'utiliser... Est-ce qu'il
y a trois catégories, il y a deux catégories? Est-ce que faible revenu, c'est
loyer modeste, etc.? Il y a un travail d'harmonisation, là, qui s'impose.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député. Nous allons continuer d'y réfléchir et s'en reparler cet
après-midi. Donc, je vous remercie pour votre belle collaboration.
Je suspends les travaux jusqu'après les
affaires courantes. Merci.
(Suspension de la séance à 12 heures)
12 h (version révisée)
M. Fontecilla : …il y a un
travail d'harmonisation, là, qui s'impose.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le député. Nous allons continuer de réfléchir et s'en reparler cet après-midi.
Donc, je vous remercie pour votre belle collaboration.
Et je suspends les travaux jusqu'après les
affaires courantes. Merci.
(Suspension de la séance à 12 heures)
15 h 30 (version révisée)
(Reprise à 15 h 44)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi instaurant un
nouveau régime d'aménagement dans les zones inondables des lacs et des cours
d'eau, octroyant temporairement aux municipalités des pouvoirs visant à
répondre à certains besoins et modifiant diverses dispositions.
Si vous vous souvenez, lors de l'arrêt de
nos travaux, nous étions à l'article 107. M. le député de Laurier-Dorion,
c'est vous qui aviez la parole. Est-ce que vous souhaitez poursuivre votre
intervention?
M. Fontecilla : Oui,
monsieur. Merci, M. le Président. Laissez-moi juste trouver l'article 107.
Donc, c'est pour le bénéfice de nos… des personnes qui nous regardent. Ici, c'est
un règlement… un article qui s'applique particulièrement à la ville de Montréal.
On parlait des personnes ou familles… on parlait de trois catégories, et
c'était ça qui était surprenant pour moi, et donc des familles à faibles
revenus et des familles ou ménages à revenus modiques ou des familles ou
ménages à revenus modestes. Donc, trois catégories, et ma question, c'était :
À quoi ça correspond pour la première fois qu'on voyait les ménages à faibles
revenus? Donc, je voulais une explication et je pense que, du côté ministériel,
on a cette réponse-là, et je demanderais qu'on l'explique pour le bénéfice du
plus grand nombre. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
C'est ce qu'on va voir. Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Oui.
Alors, on a travaillé quand même assez rapidement, <mais oui, j'ai…
M. Fontecilla : …
ménages à faibles revenus? Donc, je voulais une explication et je pense que, du
côté ministériel, on a cette réponse-là, et je demanderais qu'on l'explique
pour le bénéfice du plus grand nombre. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
C'est ce qu'on va voir. Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Oui.
Alors, on a travaillé quand même assez rapidement, >mais oui, j'ai
l'explication. Parce qu'on est allés voir, puis ça relève de la loi qui a été
instaurée en 1974 évidemment avec des ententes avec le fédéral. Alors, c'est
pour ça que, quand on parle de revenu modique et faible revenu, en 1974, ça a
été décidé, là, dans cette loi-là.
Maintenant, quand on parle de l'article 107,
parce qu'on était rendus à l'article 107, évidemment, on a ajouté dans
notre projet de loi les gens à revenu modeste. Puis votre question est importante,
par contre, mais vous parliez de loyer modeste. Ça fait qu'il faut vraiment
faire attention, il y avait une différence entre loyer modeste et revenu
modeste.
Alors, je pense qu'on pourrait recommencer
à l'article 107 et, après ça, on va peut-être énumérer les amendements qu'on
insère présentement si vous êtes d'accord, parce qu'on a travaillé quand même
trois nouveaux amendements très importants. Alors, est-ce que ce serait bon, M.
le Président, de relire l'article 107 pour qu'on se situe bien? Êtes-vous
d'accord? O.K.
L'article «107 . L'article 56.4 de
cette loi est modifié par le remplacement de ”ou à revenu modique“ par “, à
revenu modique ou à revenu modeste”.»
Article 107. L'article 107 du
projet de loi modifie l'article 56.4 de la Loi sur la Société d'habitation
du Québec en concordance avec la modification prévue au sous-paragraphe a du
paragraphe 1° de l'article 109 du projet de loi.
Alors, voici l'article 56.4 :
«56.4. La ville de Montréal peut, sans
autorisation ou approbation de la société, préparer, adopter par règlement et
mettre en oeuvre sur son territoire un programme d'habitation visant à
favoriser le développement de logements mis à la disposition de personnes ou de
familles à faible revenu, à revenu modique ou à revenu modeste ainsi qu'à
permettre l'amélioration de logements existants.»
Puis ça, on avait dit ça, que ça prenait
cet article-là pour Montréal parce que Montréal fait ses propres programmes en
habitation. Alors, voilà pour le résumé, M. le Président.
M. Fontecilla : Merci. M. le
député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Oui, oui.
Juste, je voudrais signaler, parce que l'information m'est parvenue, le loyer
modique, c'est une notion qui apparaît dans le Code civil du Québec, là, et qui
n'est pas… on ne parle de revenu modique mais de loyer modique. Je voudrais
juste savoir s'il y a un rapport entre les deux, là, ou c'est deux notions
complètement séparées, utilisées dans des contextes différents et…
Mme Laforest : Oui, c'est
comme je le mentionnais tout à l'heure, c'est dû aux ententes qu'il y a eu en
1974 avec le fédéral pour les HLM. Je ne sais pas si vous vous rappelez la loi
sur les HLM, ça a été décidé… Vous vous en rappelez sûrement, comme moi. Mais
ça a été décidé durant cette année-là. Ça fait que c'est pour ça qu'on a donné
ce terme-là.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député, allez-y.
M. Fontecilla : Est-ce qu'on
pourrait dire qu'une famille ou un ménage à revenu modique est accessible à un
loyer modique à un HLM, <par exemple?
Mme Laforest : …
Vous
vous en rappelez sûrement, comme moi. Mais ça a été décidé durant cette
année-là. Ça fait que c'est pour ça qu'on a donné ce terme-là.
Le Président (M. Allaire) :
M. le député, allez-y.
M. Fontecilla : Est-ce
qu'on pourrait dire qu'une famille ou un ménage à revenu modique est accessible
à un loyer modique à un HLM, >par exemple?
Mme Laforest : Revenu modique,
est-ce que ce serait un nouveau terme?
M. Fontecilla : Donc, une
famille à revenu modique, est-ce qu'elle serait admissible à un loyer modique,
à un HLM?
Mme Laforest : O.K. Un loyer
modique, HLM.
M. Fontecilla : Est-ce qu'il y
a une adéquation entre les deux?
Mme Laforest : Oui, exactement.
M. Fontecilla : C'est ça que
je voulais savoir.
Mme Laforest : Oui, au niveau
de l'admissibilité, ils sont admissibles, exactement, oui.
M. Fontecilla : O.K. L'un mène
à l'autre.
Mme Laforest : Oui, exactement.
M. Fontecilla : Parfait.
Mme Laforest : C'est sûr que
je comprends, là, votre questionnement, mais, en même temps, on ne peut pas
déroger de la loi qui a été faite dans le passé, puis là, en plus, on amène un
nouveau terme, revenu modeste, alors… mais je crois que les trois termes vont
être là pour longtemps, et c'est bien de les expliquer.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
M. le Président. C'est important, il y a une des parties de la réponse, c'est
qu'il y a des conventions aussi qui ont été signées à l'époque, à partir de
1974, qui utilisent ce langage juridique là, et les conventions sont encore en
vigueur aujourd'hui. Donc, il faut faire attention de ne pas aller enlever,
dans la loi, un terme qui est toujours d'usage à cause des conventions, parce
que là, à ce moment-là, c'est comme si on vient annuler des conventions, chose
qu'il ne faut surtout pas faire non plus parce qu'il y a des engagements qui
sont reliés à ça. Donc, il y a une question légale dans les anciennes ententes
qui ont été faites aussi.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Je vous remercie. Mme la ministre, est-ce que vous souhaitez ajouter quelque
chose? Ça va? Parfait.
Mme Laforest : Non, je crois
que j'ai terminé.
Le Président (M. Allaire) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 107? Nous serions
donc prêts à procéder à sa mise aux voix par vote nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Donc, pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac) :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
• (15 h 50) •
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'article 107 est adopté. Nous allons donc poursuivre et nous
allons à l'article 108. Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Oui, M. le
Président, par contre, j'aimerais déposer un amendement. On a discuté ensemble
auparavant, l'amendement 106.1, qui fait référence à l'article 51 que j'avais
lu avant la pause, en fait.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. On me dit, M. le secrétaire, après consultation, qu'on doit le déposer
à la fin du bloc, donc…
Mme Laforest : À la fin du
bloc.
Le Président (M. Allaire) :
…parce qu'on ajoute un nouvel article, c'est ce que je comprends. Donc, c'est
ça, l'article 106, vous m'avez dit, M. le secrétaire? Exact. Il vient à la fin
du bloc, donc on va y aller à la fin du bloc, à moins que…
Mme Laforest : Je ne penserais
pas parce que…
Le Président (M. Allaire) :
Nous allons suspendre les travaux quelques instants, on va mettre ça au clair,
ce ne sera pas tellement long. Merci.
(Suspension de la <séance à
15 h 51)
27 17941
Le
Président (M. Allaire) : … allons suspendre les travaux
quelques
instants, on va mettre ça au clair, ce ne sera pas
tellement long.
Merci.
(Suspension de la >
séance à
11 h 51)
(Reprise à 11 h 52)
Le Président (M. Allaire) :
Donc, nous allons reprendre les travaux. J'avais besoin, donc, de votre consentement
pour procéder, là, tel qu'on a discuté il y a quelques minutes. Je dois
suspendre l'article 108, 109 et 106. Puis après nous allons pouvoir
déposer l'amendement pour l'article 106.1. Donc, est-ce que j'ai votre consentement?
Une voix
: Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Donc, Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Oui.
Alors, on dépose l'amendement 106.1 parce qu'on fait référence à l'article 51,
comme je disais tantôt. Je l'ai dit avant la pause. Puis l'article 51, je
vais le redire, c'est important quand même de se remettre dans le contexte.
Bien, je vais lire l'amendement avant.
Une voix
: …
Mme Laforest : Exactement.
«L'article 51 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de ”ou à revenu modique“, par ”à revenu modique ou à revenu
modeste“.»
Toujours dans la notion de revenu modeste
qu'on ajoute. Et on fait référence à l'article 51. Est-ce que vous voulez
que je répète l'article 51?
Le Président (M. Allaire) :
Si vous me permettez, on va suspendre les travaux quelques instants, le temps
qu'on puisse…
Mme Laforest : Remettre l'amendement.
Le Président (M. Allaire) :
…recevoir l'amendement.
Mme Laforest : Pas de problème,
M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Et après ça, on reprend les travaux. Merci. Et je suspends les travaux quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 53)
<
>
(Reprise à 15 h 57)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Mme la ministre, je vous cède la
parole.
Mme Laforest : Oui. Alors,
l'article 106.1, comme je l'ai mentionné tout à l'heure, l'article 106.1 :
L'article 51 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «ou à revenu modique» par «à revenu modique ou à revenu modeste».
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
…des commentaires concernant l'amendement déposé à 106.1? Est-ce qu'il y a des
commentaires concernant l'amendement déposé à 106.1? Donc…
Mme Thériault
: C'est conforme
aux discussions qu'on a eues avec la ministre selon les demandes du député de
Laurier-Dorion.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Nous serions donc prêts à procéder à sa mise aux voix. M. le député de
Laurier-Dorion, est-ce que ça va? Est-ce que ça va?
M. Fontecilla : Je ne l'ai pas
encore trouvé, M. le Président, là.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, nous allons suspendre les travaux quelques instants juste pour
s'assurer que vous puissiez lire l'amendement.
(Suspension de la séance à 15 h 58)
(Reprise à 16 heures)
Le Président (M. Allaire) :
Nous allons donc reprendre les travaux. Donc, je vais répéter ma question :
Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article ou l'amendement déposé à
l'article 106.1? Pas de commentaires? Nous serions donc prêts à procéder à
sa mise aux voix par vote nominal, M. le secrétaire, s'il vous plaît.
Le Secrétaire
: M. le
Président. Donc, pour, contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac) :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Fontecilla
(Laurier-Dorion)…
16 h (version révisée)
Le Secrétaire
: ...Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac)?
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac) :
Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
Le Secrétaire
: M.
Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'amendement à 106.1 est adopté. Donc, en théorie, ça termine
le bloc 1, parce qu'il y a beaucoup d'articles qu'on a suspendus, en fait,
on a tout suspendu les autres articles prévus dans ce bloc. Si vous êtes
d'accord, par consentement, là, on va recommencer du début. On pourrait
recommencer à l'article 100. Donc, est-ce que j'ai votre consentement?
Des voix
: ...
Le Président (M. Allaire) :
Parfait.
Mme Laforest : Bien, M. le
Président, je crois qu'on était...
Le Président (M. Allaire) :
Oui, Mme la ministre.
Mme Laforest : On ne passait
pas l'article 108?
Le Président (M. Allaire) : En
fait, à partir du moment où on doit suspendre l'ensemble des articles, ce qu'on
a fait, on doit revenir au premier qu'on a suspendu, donc, qui est celui de
l'article 100. Il faut y aller dans l'ordre. Donc, après, on va tous les
reprendre un après l'autre, naturellement. Donc, si vous voulez, je peux
suspendre les travaux quelques instants pour qu'on puisse avoir une discussion,
là, hors micro. Parfait?
Je vais suspendre les travaux quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 1)
>
(Reprise à 16 h 4)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Avant de commencer, j'ai besoin de
votre consentement pour qu'on puisse réouvrir l'article 108. Est-ce que j'ai
votre consentement? Parfait. Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Oui. Alors, l'article
108 : L'article 57 de cette loi est modifié :
1° dans le premier alinéa du paragraphe 1 :
a) par la suppression de «ou d'une
municipalité régionale de comté qui a déclaré sa compétence en matière de
gestion du logement social»;
b) par le remplacement de «ou à
revenu modique» par «, à revenu modique, à revenu modeste ou ayant des besoins
spéciaux en matière de logement».
L'article a et b... pas l'article, là,
mais les paragraphes a et b sont des paragraphes de concordance avec les articles
106 et 107, c'est important de bien l'expliquer. Et maintenant, le numéro :
2° dans le paragraphe 3.1 :
a) par le remplacement, dans le
sous-paragraphe f, de «qui reçoit de l'aide financière octroyée à des fins
d'exploitation et d'entretien d'immeubles d'habitation» par «visé à l'article
85.1»;
b) par l'ajout, à la fin, du sous‑paragraphe suivant :
«g) avec l'autorisation de la
société, acquérir, construire et rénover des immeubles d'habitation dans le
cadre de projets visant la réalisation de logements abordables.».
Alors, M. le Président, l'article 108 du projet
de loi modifie le premier paragraphe de l'article 57 de la Loi sur la Société
d'habitation du Québec afin de tenir compte de la définition du terme
«municipalité» à l'article 1 de cette loi, qui comprend autant les municipalités
locales que les municipalités régionales de comté qui ont déclaré leur
compétence en matière de logement social.
Le sous-paragraphe b du paragraphe 1° de
l'article 108 est également de concordance avec la modification proposée au
sous-paragraphe a du paragraphe 1° de l'article 109 du projet de loi.
L'article 8 modifie, par ailleurs, le
sous-paragraphe f du paragraphe 3.1 de l'article 57 de la Loi sur la Société
d'habitation du Québec afin de permettre aux offices d'habitation d'offrir,
avec l'autorisation de la société, des services aux organismes qui reçoivent de
l'aide financière de la société, tels que les coopératives, les organismes sans
but lucratif qui ont réalisé des projets dans le cadre du programme AccèsLogis
Québec. Les services offerts pourraient notamment viser la gestion d'immeubles,
la réalisation du bilan de santé d'immeubles d'habitation, ou encore,
l'accompagnement dans le développement du projet d'habitation communautaire.
Et finalement, il est proposé d'ajouter un
sous-paragraphe au paragraphe 3.1 de l'article 57 de la Loi sur la Société
d'habitation du Québec afin de <permettre aux...
Mme Laforest : ...
Les
services offerts pourraient notamment viser la gestion d'immeubles, la
réalisation du bilan de santé d'immeubles d'habitation, ou encore,
l'accompagnement dans le développement du projet d'habitation communautaire.
Et finalement, il est proposé d'ajouter
un sous-paragraphe au paragraphe 3.1 de l'article 57 de la Loi sur la Société
d'habitation du Québec afin de >permettre aux offices d'habitation de
réaliser, avec l'autorisation de la société, des projets de logements
abordables à l'extérieur du cadre des programmes de la société.
Merci, M. le Président. Est-ce que vous voulez
que je relise l'article modifié, peut-être? Ce serait bon?
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y.
Mme Laforest :
L'article 57, tel qu'il est modifié :
57.1. Sur réception d'une requête d'une
municipalité, le lieutenant-gouverneur peut, aux conditions qui y sont
énoncées, délivrer, sous le grand sceau du Québec, des lettres patentes
constituant un office municipal d'habitation ou un office régional d'habitation,
aux fins d'offrir principalement des logements d'habitation aux personnes ou
familles à faibles revenus, à revenus modestes ou ayant des besoins spéciaux en
matière de logement.
Un office ainsi constitué peut également :
f) avec l'autorisation de la société,
conclure, avec un organisme d'habitation visé à l'article 85.1, une
entente aux fins de lui offrir certains services; et
g) avec l'autorisation de la société,
acquérir, construire et rénover des immeubles d'habitation dans le cadre de
projets visant la réalisation de logements abordables.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article 108? Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
M. le Président. Dans l'article 57, ça va, sauf qu'il y a... Là, c'est
parce que, nous, ici, tel que modifié, ça nous met des petits points, mais,
juste pour être capable de comprendre qu'est-ce qu'il y a exactement dans 57,
si c'était possible de lire le 2°, le 3°, le a, b, c, d, e, parce que, là, on
est à f et g. Puis ce n'est pas anodin, c'est juste que, des fois, le
législateur, quand il écrit son projet de loi, bien, il va aller modifier juste
ce qu'il pense correct, parce qu'il ajoute, mais on a oublié quelque chose à
côté. Donc, je veux juste bien m'assurer qu'on n'oublie rien puis que tout est
là, s'il vous plaît.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
est-ce que je lis les points 2° et 3° ou je relis au complet? Les points 2° et
3°? Alors, c'est au niveau de l'avis :
2° Un avis d'émission de ces lettres
patentes doit être publié à la Gazette officielle du Québec.
Et le point 3, c'est au niveau des
pouvoirs :
3° Un office ainsi constitué a, entre
autres pouvoirs, ceux d'une personne morale formée par lettres patentes sous le
grand sceau du Québec et est un agent de la municipalité qui en a demandé la
constitution. Toute acquisition, location ou aliénation d'immeubles et tout
emprunt ne peuvent être effectués que s'il y est préalablement autorisé par la
société d'habitation.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Laforest : 3.1°, c'est au
niveau aussi des pouvoirs, M. le Président :
3.1° Un office ainsi constitué peut
également :
a) acquérir, construire et rénover
des immeubles d'habitation dans le cadre d'un programme d'habitation mis en
oeuvre en vertu de la présente loi par la société ou la municipalité;
b) administrer tout programme
d'habitation dont la gestion lui est confiée par la société ou la municipalité;
c) administrer les immeubles
d'habitation dont l'administration provisoire est confiée au ministre du
Revenu;
d) administrer les immeubles
d'habitation appartenant à la société ou à un <organisme...
Mme Laforest : ...
par
la société ou la municipalité;
b) administrer tout programme
d'habitation dont la gestion lui est confiée par la société ou la municipalité;
c) administrer les immeubles
d'habitation dont l'administration provisoire est confiée au ministre du
Revenu;
d) administrer les immeubles
d'habitation appartenant à la société ou à un >organisme sans but
lucratif dont la gestion lui est confiée suite à une entente intervenue avec la
société ou l'organisme;
e) mettre en oeuvre toute activité à
caractère social et communautaire favorisant le mieux-être de sa clientèle;
f) avec...
• (16 h 10) •
Une voix
: ...
Mme Laforest : Excusez.
Tu sais que tu es plus proche de moi, toi.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, le masque, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Merci.
Alors :
f) avec l'autorisation de la société,
conclure, avec un organisme d'habitation visé à l'article 85.1, une
entente aux fins de lui offrir certains services; et
g) avec l'autorisation de la société,
acquérir, construire et rénover des immeubles d'habitation dans le cadre de
projets visant la réalisation de logements abordables.
Merci, M. le Président. Merci, Mme la
Présidente.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui, ça va. J'ai une question, par contre, parce que, là, on dit qu'on peut
«acquérir, construire et rénover». Il y a un terme qui n'est pas là, qui est
«réparer», parce qu'une rénovation c'est une rénovation, une réparation, c'est
une réparation, ce n'est pas pareil. Puis je vais vous donner un exemple qui
est très basique, c'est comme, mettons, réparer une toilette. On rénove un
logement, tu sais, puis on répare une toilette. C'est des choses qui sont
différentes. Ça fait que c'est pour ça que je me demandais, au niveau des
termes, pourquoi avoir... Tu sais, «acquérir», ça va, on l'a ailleurs. Le
«construire», ça va, on a le droit de construire des HLM. «Rénover»... Puis je
pose la question, qui est tout à fait pertinente, parce qu'il y a quand même un
certain nombre d'appartements dans les HLM, présentement, qui ne sont pas disponibles
qui ne demandent pas nécessairement des grandes rénovations, mais des
réparations de base, qui ne sont pas faites. Donc, c'est le pourquoi que je me
demande pourquoi il n'est pas là, parce que, bon, nous, on trouve que le
«réparer», il est pertinent.
Puis, si jamais on ajoute «réparer» au g...
Bien, dans la lecture que vous nous avez faite un peu plus tôt, on dit... on a
repris... Le g, on s'est inspiré d'une lettre un petit peu plus haut, là, je
n'ai pas... vous nous l'avez dit, c'est le «a) acquérir, construire et rénover
des immeubles d'habitation.» Donc, le a et le g, je comprends que c'est la même
chose, des immeubles d'habitation. Là, on dit «dans le cadre de»... le a, c'est
«dans le cadre d'un programme d'habitation», puis là, ici, c'est «dans le cadre
visant la réalisation des logements abordables». Le a et le g se ressemblent,
mais ils sont quand même très différents. Parce qu'il y en a un, c'est «mis en
oeuvre en vertu de la loi de la société pour un programme d'habitation.» Ça, c'est
comme un AccèsLogis ou s'il y avait un AccèsLogis plus accéléré, itinérant ou,
peu importe, une autre sorte de programme. Alors que, là, avec le g, c'est
vraiment pour la <bâtisse...
Mme Thériault
:
...
se ressemblent, mais ils sont quand même très différents. Parce qu'il
y en a un, c'est «mis en oeuvre en vertu de la loi de la société pour un
programme d'habitation.» Ça, c'est comme un AccèsLogis ou s'il y avait un
AccèsLogis plus accéléré, itinérant ou, peu importe, une autre sorte de programme.
Alors que, là, avec le g, c'est vraiment pour la >bâtisse. Mais il y a
une différence entre réparer puis rénover, oui, ça fait que c'est pour ça qu'on
se demande juste pourquoi «réparer» n'est pas là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien,
pour le terme «réparer», déjà, les offices ont le mandat de le faire, évidemment.
Ça, c'est la première des choses. C'est dans leur convention, ça fait que c'est
déjà fait. «Acquérir, construire et rénover des immeubles d'habitation»... puis
c'est déjà... les offices ont le mandat de le faire. Ça fait que, ça, c'est déjà
prévu. Au niveau des articles a et g, dans le a... je vais le prendre... l'article
a : «Acquérir, construire et rénover — je vais le lire jusqu'à
la fin — des immeubles d'habitation, dans le cadre du programme
d'habitation mis en oeuvre en vertu de la présente loi, par la société ou la
municipalité». Là, on parle juste des HLM. Ça, ça concerne les HLM. Et, pour le
g, si on va lire le g... le g, je l'ai ici, excusez... le g, c'est : «Avec
l'autorisation de la société, acquérir, construire et rénover des immeubles
d'habitation dans le cadre de projets visant la réalisation de logements
abordables.» Puis ici, on parle, à ce moment-là, s'il y a une demande pour
avoir accès à des fonds. Ça fait que, là, on parle plus au niveau des fonds
disponibles. Ça, c'est la différence avec l'article a.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je veux
seulement comprendre ce que la ministre vient de nous expliquer, que la... Dans
le fond, là, «réparer», c'est déjà où dans la SHQ? Parce que ce n'est pas... Tu
sais, si c'est par défaut, je ne vois pas le...
Mme Laforest : Bien, c'est
dans leur mandat.
Mme Nichols : Si c'est...
Tu sais, je veux dire, si c'est dans le mandat ou si c'est par défaut, ça n'a
pas force de loi, là, donc. Puis la problématique, c'est que, c'est souvent
soulevé, ils ne le font pas, ce n'est pas fait, ils... Ici, on a donné
l'exemple de la réparation des toilettes, là, ça fait que ce n'est pas soulevé,
ça fait que ça n'a pas force de loi, ça fait que c'est pourquoi on se demandait
si... pourquoi ne pas le mettre dans la loi, le mot «réparer», là. Ça va avoir
une incidence légale.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Je ne le
sais pas, mais c'est dans leur... ils sont... bref, ils sont obligés. Je
comprends peut-être... Ajouter le mot «réparer», qu'est-ce que ça pourrait
changer? «Acquérir, construire et rénover», c'est dans l'obligation, si je peux
dire. «Réparer»... Si on répare, on rénove. Réparer, est-ce que ça va avec...
Je ne sais pas, est-ce qu'on peut suspendre? Je vais vérifier, parce que
«rénover», «réparer», pour moi...
Le Président (M. Allaire) :
Ça va? Oui, Mme la députée.
Mme Thériault
:
Avant de suspendre, juste pour donner peut-être un petit peu plus d'information
aux légistes, de l'autre côté, et à la ministre, c'est que, oui, c'est dans
leur mandat, mais ils ne le font pas.
Mme Laforest : ...ils le
font, là.
Mme Thériault
:
Bien oui, il y en a plusieurs qui le font, mais il y a plusieurs centaines
d'appartements qui ne sont pas réparés qui pourraient avoir besoin d'une petite
réparation, puis on ne le fait pas. À partir du moment où on le met dans la
loi, c'est comme, ils n'ont pas le choix. On s'apprête à donner des pouvoirs
aux offices municipaux d'habitation. On va leur donner le droit de créer des
nouveaux partenariats avec un paquet d'organismes, d'être le maître d'oeuvre
dans beaucoup de choses, puis la mission de base qu'ils ont, qui... c'est dans
leur mandat, ils ne le font juste pas. Ça fait que, nous, ça nous apparaît <juste...
Mme Thériault
:
...
ils n'ont pas le choix. On s'apprête à donner des pouvoirs aux
offices municipaux d'habitation. On va leur donner le droit de créer des
nouveaux partenariats avec un paquet d'organismes, d'être le maître d'oeuvre
dans beaucoup de choses, puis la mission de base qu'ils ont, qui... c'est dans
leur mandat, ils ne le font juste pas. Ça fait que, nous, ça nous apparaît >juste
comme pas normal, puis, pour s'assurer qu'ils le fassent, bien, on aimerait ça
le voir dans la loi. Ça fait que c'est l'objet de l'intervention qu'on fait,
parce qu'on veut s'assurer qu'ils le fassent. Ce n'est pas normal d'avoir tant
d'appartements dans les HLM qui ne sont même pas réparés, alors qu'on est en
pénurie de logements puis qu'on a du monde sur la rue Notre-Dame.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, est-ce que vous souhaitez consulter vos légistes? Est-ce que
je suspends les travaux?
Mme Laforest : Oui...
Le Président (M. Allaire) : Je
suspends...
Mme Laforest : Non, non,
non...
Le Président (M. Allaire) :
Ah! non? Allez-y...
Mme Laforest : ...pas besoin
de suspendre. Par contre... Je prends bonne note de ce que vous dites. Par
contre, évidemment, on est bien ici avec Mme Marcoux parce que, si on a dit...
il nous dit qu'il y a des endroits qui ne le font pas, c'est quand même
important de savoir où ça se passe comme ça, pour remédier tout de suite à la
situation.
Puis, si on regarde l'article 68.14 :
«La société peut exiger que des travaux majeurs de réparation ou d'amélioration
relativement à des immeubles d'habitation à loyer modique soient effectués dans
le délai qu'elle détermine, en transmettant un avis à l'organisme responsable
de l'exploitation.» Je ne sais pas si je dois lire tout l'article 68.14, mais
c'est dans l'obligation que la Société d'habitation peut exiger des travaux de
réparation. Est-ce que ce serait bon... Voulez-vous que je le lise au complet?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée d'Anjou—Louis-Riel, est-ce que vous souhaitez que la ministre lise
l'article au complet? Est-ce que ça va vous aider?
Mme Thériault
: Bien,
honnêtement, on l'a, là, c'est sûr qu'on va prendre le temps de le lire, mais
c'est parce que, le problème, c'est qu'il est tout entier. Même si la société
peut exiger, ce n'est pas fait. La question est tout entière. Ce n'est juste
pas fait. Comment ça se fait qu'il y a x centaines d'appartements à Montréal
qui ne sont juste pas réparés, qui ne demandent pas nécessairement qu'on
refasse tout le building, là? Ça ne demande pas qu'on dise, dans les termes de
construction, qu'on «stripe» tout puis on recommence, là. Ce n'est pas ça qu'on
fait. Il y a des réparations basiques qui ne sont même pas faites.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, bien là,
c'est sûr que... peut-être qu'on est sur un autre point, parce que... Puis ce
que vous dites, c'est important, puis j'en prends bonne note aussi, mais,
évidemment... Tu sais, au début, je ne sais pas si c'est ce matin, on parlait
des HLM qui étaient barricadés, les HLM qui sont à rénover, puis, évidemment,
avec notre entente qu'on a signée, ça, ça va faire partie également, dans les
trois initiatives fédérales-provinciales, de réparer et de rénover les HLM que
vous parlez. Ça fait que c'est prévu. On vient juste de signer. Ça fait que
c'est certain que j'en prends bonne note, évidemment. Puis je suis constamment
en communication avec Mme Cécile, à Montréal, mais j'en prends bonne note.
Sauf que, si je relis l'article 68.14,
c'est déjà inséré, le mot «réparer», puis je suis... je prends la
responsabilité, d'ailleurs, de faire les réparations ou la rénovation pour les
HLM, il y en a 300. Donc, oui, on est à la vitesse grand V, comme je le dis
toujours. Puis je comprends que, vous, «réparer», vous voudriez que ce soit
inséré ici, sauf que c'est, je le redis, dans l'obligation de la <société...
Mme Laforest : …
je
prends la responsabilité, d'ailleurs, de faire les réparations ou la rénovation
pour les HLM, il y en a 300. Donc, oui, on est à la vitesse grand V, comme je
le dis toujours. Puis je comprends que, vous, «réparer», vous voudriez que ce
soit inséré ici, sauf que c'est, je le redis, dans l'obligation de la >société.
Alors, c'est bien entendu, Mme Marcoux, qu'il faut prendre bonne note de
ce que vous dites, évidemment.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, juste
souligner, par exemple, que le mot «réparer» puis le mot «rénover», là, ce
n'est pas la même chose, là. Si on va voir dans le dictionnaire, là, il y a des
définitions bien précises, là, puis un ne complète pas l'autre ou… puis ce
n'est même pas un synonyme, là.
Mme Laforest : J'aimerais ça
suspendre, parce que je veux vérifier quelque chose, quand même.
Le Président (M. Allaire) :
Nous allons suspendre les travaux quelques instants, merci.
(Suspension de la séance à 16 h 19)
>
(Reprise à 16 h 23)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Mme la ministre, la parole est à
vous.
Mme Laforest : Oui.
Alors, qu'est-ce qu'on vient introduire? C'est important de le savoir M. le
Président. C'est que, là, on vient donner un pouvoir aux offices d'habitation, évidemment,
de construire, rénover. Au niveau des réparations, je comprends votre demande, tout
à fait, puis d'ailleurs j'ai passé le message à la présidente de la Société
d'habitation du Québec, parce que c'est quand même important, le commentaire
que vous avez mentionné. Maintenant, c'est dans les conventions. La Société
d'habitation exige aux offices d'habitation de réparer, justement, toutes leurs
installations. C'est déjà dans les conventions de la société.
Par contre, ce qu'on vient faire, ici — c'est
vraiment un ajout nouveau dans le projet de loi n° 67 — on vient
donner le pouvoir aux offices de construire, de rénover des projets partout au
Québec. Puis pourquoi... d'ailleurs, je voudrais peut-être le mentionner, pourquoi
on a ajouté cette possibilité-là, on en parle quand même souvent, c'est qu'on
veut accélérer les projets, et on a eu la demande des offices, si c'était
possible, qu'elles soient responsables, aussi, de construire, comme, par
exemple, les groupes GRT. Ça fait que c'est certain que... Nous, ce qu'on dit,
c'est que ça va sûrement accélérer le processus de construction des logements
sociaux au Québec. Alors, c'est pour ça qu'on vient, avec l'article 108,
offrir la possibilité aux offices d'habitation d'avoir leurs immeubles qu'elles
devront construire, par exemple, des coopératives, on dit, des organismes sans
but lucratif et, évidemment, de travailler toujours <avec le...
Mme Laforest : ...
sociaux
au Québec. Alors, c'est pour ça qu'on vient, avec l'article 108, offrir la
possibilité aux offices d'habitation d'avoir leurs immeubles qu'elles devront
construire, par exemple, des coopératives, on dit, des organismes sans but
lucratif et, évidemment, de travailler toujours >avec le programme
AccèsLogis.
Par contre, pour le mot «réparation», si
on l'ajoute, je ne sais pas, mais là, présentement, c'est comme si c'est deux
choses. On donne un pouvoir aux offices... oui, aux offices d'habitation, un
pouvoir que les offices n'avaient pas, mais, au niveau de la réparation, c'est
dans les conventions de la Société d'habitation du Québec. Mais je prends vraiment
votre commentaire, à dire qu'il y a des offices qui ne procèdent pas aux
réparations. Alors, le message est très bien passé, ici, à Mme Marcoux. C'est
leur travail d'avoir une saine gestion des bâtiments. Je pense que c'est...
S'il y a des endroits, en plus, que ça ne se fait pas, j'aimerais ça savoir où,
sans problème, parce que c'est important de remédier à la situation. Mais de là
à changer l'article 108 quand c'est écrit dans la convention, je pense
qu'on serait quand même... On est confortables comme ça.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
merci, M. le Président. J'entends la réponse de la ministre. Je ne ferai pas
une guerre de mots sur l'ajout ou pas du mot «réparer», là, soyez sans crainte.
L'objet principal, c'est que, oui, c'est dans nos missions, oui, c'est dans les
conventions, mais il y a certains offices qui ne le font pas. Donc, je
comprends que vous passez le message à Mme Marcoux, elle l'a entendu
aussi. Moi, j'aimerais ça avoir un engagement formel de la ministre que,
lorsqu'on fera l'étude des crédits qu'on puisse avoir un tableau complet des
unités qui ne sont pas disponibles parce qu'elles ne sont pas réparées, que ce
soit à Montréal ou ailleurs. Parce que, quand on regarde les chiffres, on
entend facilement 600, plus de 600 appartements non disponibles, alors qu'on
a des familles sur la rue Notre-Dame.
Et c'est ça qui m'inquiète, c'est que je
me dis : Même si c'est dans leur mission, puis dans leurs conventions,
puis dans leur mandat, ce n'est pas fait, les logements ne sont pas... ils ne
sont juste pas réparés. Ça fait que, moi, je me dis : Bon, on peut bien
leur permettre d'en construire des nouvelles, là, je comprends, on peut bien
leur permettre d'acheter des édifices puis de les rénover, O.K., mais on
peut-u, de base, au moins réparer les HLM qui ont besoin d'être réparés, les
unités, alors que ce n'est pas fait?
Ça fait que je pense que tout le monde
comprend ce que je veux dire, M. le Président, mais j'aimerais ça juste avoir
un engagement formel, pour qu'on puisse en parler. Puis, tu sais, je comprends,
je suis parfaitement consciente qu'on ne peut pas tout changer en dedans de
24 heures, là, ce n'est pas ma prétention non plus, là, mais à partir du
moment... je vais le dire comme ça, M. le Président, à partir du moment où on
sait qu'il y a un problème, quelque part, qui est porté à l'attention, puis que,
moi, on me dit : On va s'en occuper, bien, j'ai besoin de dire :
O.K., on va s'en occuper, puis je suis prête à vous faire confiance, mais j'ai
besoin qu'on puisse s'en reparler dans un temps précis. Puis je suis convaincue
que, si je demande à la ministre de prendre l'engagement, avec Mme Marcoux,
que, quand on se retrouvera au mois de mars, avril, ce qui est quand même, là,
dans au moins quatre, cinq mois, vous allez être capables de me faire le vrai
tableau d'il y en a combien, d'unités, qui ne sont pas <occupées...
Mme Thériault
:
…
puis je suis prête à vous faire confiance, mais j'ai besoin qu'on
puisse s'en reparler dans un temps précis. Puis je suis convaincue que, si je
demande à la ministre de prendre l'engagement, avec Mme Marcoux, que,
quand on se retrouvera au mois de mars, avril, ce qui est quand même, là, dans
au moins quatre, cinq mois, vous allez être capables de me faire le vrai
tableau d'il y en a combien, d'unités, qui ne sont pas >occupées, puis
qu'est-ce qu'on entend faire. Parce qu'on va vous poser des questions puis, au
moins, on pourra repartir, dans un autre projet de loi, quand on touchera la
SHQ, ou dans une autre étude de crédits... il y en a combien, encore, de pas
occupées, qu'est-ce qui fait que ça n'a pas marché. Parce que ce n'est juste,
comme, pas normal.
Moi, je suis bien prête à donner des
pouvoirs aux offices municipaux d'habitation, leur permettre de faire des
nouvelles acquisitions, mais il y a quelque chose de pas normal entre : je
vais faire des nouvelles acquisitions puis je vais acheter quelque chose de
nouveau, quand j'en ai qui sont là, qui ne sont pas entretenues puis qui ne
sont pas réparées, alors qu'on pourrait faire des réparations aussi. Donc, si
j'ai cet engagement-là, M. le Président, moi, il n'y a pas de problème, on peut
poursuivre la discussion sur un autre point.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
j'aime bien votre recommandation. De toute manière, c'est ce qu'on fait
présentement, c'est ce que Mme Marcoux m'a confirmé. Puis on travaille,
avec la SCHL, pour un tableau sur la reddition de comptes. À ce moment-là, on
va pouvoir l'avoir. Comme je le dis, par contre, j'aimerais ça aussi qu'on ait
une entente, à savoir, les endroits qui vous inquiètent, je veux vraiment les
avoir. Ça, je veux vraiment que vous me donniez ça. Puis c'est certain que,
vous savez, depuis que le fédéral a arrêté, justement, les travaux, au niveau
des conventions avec les HLM, ça a été quand même particulier, on a tout
repris. Alors, moi, je vais m'assurer qu'il y a le programme RAM, aussi, au
niveau de l'amélioration puis des programmes de modernisation, au niveau des
logements, aussi.
Ça fait que je vais… je m'engage, sans
problème. Mais, au départ, je veux vraiment avoir les endroits que vous semblez
être... très, très problématiques, puis on va… Normalement, des réparations
régulières, ça se fait, ils sont obligés de le faire, mais on va vérifier. Mais
c'est ça, je vais prendre vraiment vos exemples, puis, vous le savez, il va y
avoir des messages qui vont se passer puis des lettres de recommandation qui
vont être envoyées. Puis en même temps, comme je reviens quand même là-dessus,
bien, avec la SNL qui est signée, avec le fonds des cogestionnaires qui est
débloqué, à la hauteur, quand même, de 225 millions, je prends vraiment
bonne note de votre demande, puis on va continuer de passer le message et
d'exiger des réparations, s'il y a lieu, sans problème, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Rimouski, ensuite le député de Laurier-Dorion. M. le
député de Rimouski, la parole est à vous.
• (16 h 30) •
M. LeBel : Merci, M. le
Président. Mme la ministre en a parlé un peu tantôt, autoriser les sociétés à
acquérir, construire et rénover des immeubles d'habitation, comme le font un
peu les GRT actuellement, moi, j'ai un peu peur, là, qu'on perde l'expertise
des GRT. On n'a pas plus de logements sociaux à construire, et là on va dire :
On va mettre un nouveau joueur dans la construction, on rajoute les sociétés
d'habitation. Construire du logement social, ce n'est pas… il faut que ce soit
fait en lien avec la communauté, il faut que ce soit fait en lien avec le
monde, avec les partenaires autour…
16 h 30 (version révisée)
M. LeBel : …on n'a pas plus de logements
sociaux à construire, et là on va dire : On va mettre un nouveau joueur
dans la construction, on rajoute les sociétés d'habitation. Construire du
logement social, ce n'est pas… il faut que ce soit fait en lien avec la
communauté, il faut que ce soit fait en lien avec le monde, avec les
partenaires autour.
À une autre époque, quand j'avais des
cheveux, j'étais un animateur communautaire, et on avait parti une coop
d'habitation de 24 logements. Ça fait 26 ans qu'elle est là, ça fonctionne
bien. Mais monter une coop d'habitation, ce n'est pas juste monter une coop, ce
n'est pas juste du logement, c'est de l'éducation populaire, c'est de s'assurer
qu'il y a un conseil d'administration, apprendre à des gens à gérer leur
coopérative, leur apprendre à travailler ensemble pour faire en sorte que ça
fonctionne, apprendre à gérer, apprendre à prendre des décisions sur leur
logement. Ce n'est pas juste du logement puis des murs, là, c'est une façon,
là, un peu, d'intégration puis de prise en charge des gens qui demeurent dans
la coop.
Ça fait qu'il y a... derrière ce que fait
les GRT, il y a un objectif d'éducation populaire, un objectif communautaire, là,
c'est-à-dire qu'on travaille avec le monde autour. D'ailleurs, le Comité
logement Rimouski-Neigette, ils étaient à mon bureau il n'y a pas très longtemps,
et ils sont allés voir plein de députés, les comités logement un peu partout.
Et, avec le comité logement, il y avait le GRT du coin, parce qu'ils
travaillent ensemble. Je ne suis pas certain que les sociétés, les OMH, puis
tout ça, sont dans la même philosophie. Ce que j'ai peur, moi, c'est qu'en
ajoutant... comme je disais tantôt, en ajoutant ce joueur-là, puis avec pas
plus de logements à livrer, bien, on va affaiblir les GRT. Puis je ne suis pas
le seul à avoir peur, là. Le Chantier de l'économie sociale, qui est un élément
important, là, c'est un joueur important, économique, au Québec, appuie les GRT
là-dessus et ils ont écrit à la ministre responsable de l'Économie sociale, ils
ont dit : On est en train d'affaiblir ce réseau d'économie sociale là, qui
est fort, les groupes de ressources techniques en habitation, on est en train,
par ce projet de loi, de les affaiblir.
J'aimerais voir... Puis je sais que la
ministre est au courant de tout ça, là, elle a été informée, puis les GRT, je
pense, ont voulu… je ne sais pas s'ils ont pris contact avec elle, l'ont
rencontrée ou est-ce que… mais j'aimerais ça avoir l'opinion de la ministre
là-dessus, je suis très inquiet de voir ça. Je suis d'accord qu'il faut
améliorer, il faut avancer la construction de logements communautaires,
logement social, mais il faut que ce soit… On a une façon de faire, au Québec,
là, là-dessus, il faut que ce soit respecté. Là, j'ai l'impression qu'on va, je
le répète, là, affaiblir le réseau des GRT, et je suis très, très inquiet de
ça.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député. J'ai pris bonne note que vous souhaitiez déposer votre
photo…
M. LeBel : J'aimerais ça avoir
l'opinion de la ministre là-dessus.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, allez-y.
Mme Laforest : Oui, bien, en
fait, ce qui est important de mentionner, c'est qu'on a reçu, en mai 2019, la
recommandation de la Vérificatrice générale, puis, évidemment, dans sa <recommandation…
Le Président (M. Allaire) :
...
Merci, M. le député. J'ai pris bonne note que vous souhaitiez déposer
votre photo…
M. LeBel : J'aimerais ça
avoir l'opinion de la ministre là-dessus.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, allez-y.
Mme Laforest : Oui, bien,
en fait, ce qui est important de mentionner, c'est qu'on a reçu, en mai 2019,
la recommandation de la Vérificatrice générale, puis, évidemment, dans sa >recommandation...
Je vais quand même vous le mentionner, parce qu'on disait... la Société d'habitation
du Québec, qui travaille avec les groupes de ressources techniques et les organismes
développeurs : «La SHQ n'encadre pas adéquatement les groupes de
ressources [...] et les organismes développeurs afin de s'assurer de leur
intégrité et de leur indépendance. Certaines situations auraient requis [plus
de suivi et plus d'organismes développeurs].» Ça, c'est le premier point.
L'autre point, c'est au niveau des GRT :
«Pour qu'un GRT conseille un organisme développeur de la façon la plus
objective possible, on s'attend à ce qu'il soit indépendant à l'égard des
fournisseurs, des propriétaires [des immeubles] à vendre, des professionnels du
secteur [...]. Il est donc important que la SHQ encadre bien les GRT et
s'assure de leur intégrité et de leur indépendance. De plus, le fait que des administrateurs
de certains GRT soient également administrateurs d'organismes développeurs
devrait exiger une attention particulière de la part de la SHQ.» La plupart des
projets, également, qu'elle mentionne, «la plupart des projets d'habitation
financés par le programme AccèsLogis [...], soit 90 % d'entre eux, sont
développés par un OSBL ou une coopérative d'habitation» et ils devraient être
mieux encadrés.
Ce qui veut dire qu'on a fait... Bien,
quand j'ai regardé... Ce n'est pas compliqué, j'ai regardé le Québec au
complet. Je me suis aperçu qu'il y a plusieurs projets avec des GRT, mais plus
dans les grandes villes, puis, quand on arrive dans les plus petites
municipalités, les offices demandent de faire leurs projets, parce que les
offices nous disaient : On a les ressources, on est capables de faire nos
projets puis on est convaincus que ce serait plus rapide.
Alors, c'est sûr qu'on a évalué... Avec
les GRT, comme vous le dites, ça se passe quand même très, très bien. Il y a
des obligations que la Vérificatrice générale nous a mentionnées, au niveau de
l'intégrité et de l'indépendance, ça, c'est important de le souligner, mais, en
même temps, c'est incroyable de voir... Puis on a quand même plusieurs députés
des régions, et ceux-ci demandaient également que, si c'était possible, que les
offices puissent aussi pouvoir avoir leurs projets de construction ou de
rénovation. Ça fait que c'était demandé en majorité par plusieurs députés, puis
c'était... Évidemment, c'est constaté, là, que les GRT, ça se passe quand même
très bien, mais ils sont plus avec des projets dans des plus grandes
municipalités.
C'est certain que, nous, on se questionne
beaucoup avec les régions, les plus petits villages, les compagnies. Ils ont
des projets, puis ces projets-là, souvent, ils pourraient être soutenus avec
les offices d'habitation. Ça fait qu'en... Là, qu'est-ce qu'on veut, vous le
savez, en habitation, on veut accélérer les constructions, accélérer les
projets, donc on a considéré... puis je vous dis tout le cheminement de notre
décision, on considère que les offices d'habitation sont en mesure, également,
de travailler des projets en habitation.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Rimouski.
M. LeBel : Mais, en tout
respect, je ne suis pas sûr que les OMH soient plus indépendants que les GRT.
Je ne sais pas <trop...
Mme Laforest : ...
le
cheminement de notre décision, on considère que les offices d'habitation sont
en mesure, également, de travailler des projets en habitation.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Rimouski.
M. LeBel : Mais, en tout
respect, je ne suis pas sûr que les OMH soient plus indépendants que les GRT.
Je ne sais pas >trop... Puis il y a des projets chez nous, dans les
petits villages, soutenus par les GRT, puis on en a discuté, d'un projet, ce
matin, puis ce n'est pas à cause du GRT que ça retardait, là. Ça fait que je
suis... Moi, j'ai vraiment l'impression qu'on est en train de, je ne dirai pas «tuer»,
parce que c'est fort, mais de maganer, en tout cas, un réseau des GRT qui a
fait ses preuves. Que la vérificatrice allume certaines lumières, c'est
correct, mais de dire que tous les GRT sont indépendants et manquent
d'intégrité, c'est... ne sont pas indépendants et manquent d'intégrité, je
trouve ça fort, là.
Moi, c'est sûr que, chez nous, si l'OMH
décide de sauter dans l'enveloppe d'AccèsLogis, mon GRT qui, depuis un bout de
temps, fait des projets dans les communautés rurales, depuis longtemps, va être
déstabilisé complètement, là, ça, c'est très clair. Et je... Est-ce que c'est
nécessaire de jeter à l'eau tout ce travail-là, qui existe depuis une
quarantaine d'années, une cinquantaine d'années? Est-ce que c'est nécessaire de
chambranler tout ça? Je suis loin d'être certain, je me demande. En tout cas,
je vais y réfléchir, mais est-ce qu'on est capables d'amener un amendement qui
ferait... qui assurerait aux GRT qu'on ne les laisse pas tomber? J'aimerais
bien le trouver, là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. C'est
important de mentionner que les offices vont pouvoir encore utiliser les GRT,
là. Ce n'est pas du tout, du tout enlever aucun pouvoir aux GRT. C'est offrir
un service de plus, avec les offices d'habitation, avec des nouveaux projets.
Ça fait qu'on n'enlève absolument rien, c'est sûr. Puis vous avez raison, là,
peut-être que l'Association des groupes de ressources techniques, peut-être qu'elle
se voit un peu en concurrence, sûrement en concurrence, mais, en même temps, il
y a des secteurs qui ne sont pas, presque pas touchés avec les GRT, puis que
les offices nous demandaient vraiment la possibilité d'avoir aussi... d'avoir
la possibilité et les ressources pour faire des projets.
Ça fait qu'il faut vraiment faire
attention, parce que... Votre projet, comme vous le dites, on travaille avec
les GRT, bien, c'est excellent, puis on n'enlève pas ça, là. C'est comme... On
parlait des coopératives. Est-ce qu'on va enlever tout le monde qui sont dans
les coopératives? Ce n'est pas ça du tout. C'est qu'on donne un moyen de plus
pour des régions qui en ont vraiment besoin, puis que ça a été demandé par
certaines régions, certaines municipalités également.
Le Président (M. Allaire) :
M. le député de Rimouski.
M. LeBel : Vous nous
dites que les offices peuvent travailler avec les GRT. Je sais qu'ils le font
dans certains endroits. Est-ce qu'on peut s'assurer, est-ce qu'on pourrait
assurer, dans la mécanique... Parce que, là, ce que je vois là, ce n'est pas
clair, là. Ils peuvent... Les offices peuvent les faire tout seuls, sans passer
par les GRT. Est-ce qu'on peut s'assurer que cette collaboration-là offices-GRT
soit comme... soit clairement établie, où on dit que les offices peuvent <construire...
M. LeBel : ...là, ce que je
vois là, ce n'est pas clair, là. Ils peuvent... Les offices peuvent les faire
tout seuls, sans passer par les GRT. Est-ce qu'on peut s'assurer que cette
collaboration-là offices-GRT soit comme... soit clairement établie, où on dit
que les offices peuvent >construire, tout ça, mais en collaboration avec
la GRT ou en lien avec la GRT? Est-ce que vous pensez que ce serait une bonne
idée qu'on l'inscrive dans le projet de loi?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, je crois...
Si je relis l'article 108, c'est... «qui reçoit de l'aide financière...
d'entretien d'immeubles d'habitation... avec l'autorisation de la Société,
acquérir, construire et rénover des immeubles»... Bon, c'est certain que, de
toute manière... Là, votre question, c'est à savoir : Est-ce qu'on peut
s'assurer que... Redites-moi votre question au niveau des GRT?
M. LeBel : Parce que vous me
dites : Les offices peuvent travailler avec les GRT s'ils le veulent.
Mme Laforest : Oui.
• (16 h 40) •
M. LeBel : Est-ce qu'on peut
s'assurer que ça se fasse, que les offices travaillent avec les GRT quand ils
ont des projets?
Mme Laforest : Mais ça...
Bref, ça se fait déjà. Ça va être comme à la Société d'habitation, par exemple,
pour un projet x, s'il est géré soit... ou il est demandé par l'AGRTQ... l'AGRT,
ou encore, un office d'habitation, ça va être, à ce moment-là, le projet qui
sera le mieux évalué, si je peux dire. Mais, en même temps, moi, ce que je peux
dire, puis je le vois, puis je l'ai déjà dit ici : Il y a des projets qui
sont extrêmement particuliers. C'est difficile, des fois, de dire : O.K.,
ce projet-là peut aller de l'avant. Mais, en même temps, je crois que ça va
donner une saine concurrence, parce qu'en sachant qu'il y a des offices
d'habitation qui peuvent faire des projets et des GRT aussi les GRT n'ont
pas... vont être...
M. LeBel : Vous voulez enlever
le monopole.
Mme Laforest : Bien,
exactement, puis je comprends que, présentement, les GRT ont le monopole. Puis
je n'enlève absolument rien... comme je vous dis, là, c'est juste... je
n'enlève absolument rien aux GRT puis je leur parle quand même assez souvent.
Mais, en même temps, quand il est demandé que les offices puissent faire des
petits projets, bien, tant mieux. Ça fait que pourquoi ne pas leur donner... Bien,
il y a plusieurs offices, d'ailleurs, qui font leurs projets, puis ça se passe
très, très bien. Ça fait que c'est juste amener une ressource de plus, pour
qu'on puisse voir des projets lever de terre le plus rapidement possible.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
M. LeBel : Je vais peut-être
vous revenir.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion, la parole est à vous.
M. Fontecilla : Oui, merci, M.
le Président. Concernant le sujet ouvert par le collègue de Rimouski, là, évidemment,
la question des GRT nous a été rapportée, et ils ont fait leurs représentations.
C'est un mouvement, là, qui existe depuis plusieurs décennies et qui a
contribué grandement au développement du logement social et communautaire au Québec,
là. Ils craignent, avec raison, l'arrivée des offices d'habitation. Maintenant,
ce n'est pas nécessairement tout noir, l'arrivée des OMH dans le secteur du
développement. Un peu de concurrence — plusieurs intervenants l'ont
dit — ne fait pas de mal non plus, ils peuvent apporter un nouveau
dynamisme, ils peuvent augmenter... puis c'est ça, je pense, le but poursuivi, c'est
augmenter le nombre d'unités réalisées. Donc, il y
a des avantages. Il y a plusieurs regroupements nationaux, dans le cadre des
auditions, dont le FRAPRU et la fédération des locataires de HLM du Québec, qui
se sont montrés ouverts à l'arrivée des OMH, là, dans le développement de
logements <sociaux...
M. Fontecilla : ...
nombre
d'unités réalisées. Donc, il y a des avantages. Il y a plusieurs regroupements
nationaux, dans le cadre des auditions, dont le
FRAPRU et la fédération
des locataires de HLM du
Québec, qui se sont montrés ouverts à l'arrivée
des OMH, là, dans le développement de logements >sociaux et
communautaires.
Mais il y a quand même des questions qu'on
peut se poser, là. Par exemple, les groupes de ressources techniques ont
développé un certain niveau d'expertise pour travailler avec des groupes
promoteurs, là. Et, tout d'abord, je voudrais peut-être tenter de rectifier
l'image que les groupes de ressources techniques se retrouvent surtout dans les
grands centres urbains. Je viens d'aller voir le site de l'Association des
groupes de ressources techniques du Québec, là. Il y a autour de 38 groupes
de ressources techniques. Moi, par expérience, je sais que, sur l'île de
Montréal... il y en a quatre qui travaillent sur l'île de Montréal. Il en
reste... 38 moins quatre, 34. Il en reste 34 pour le reste du Québec. Mettons
que, Québec, je ne pense pas qu'il y ait une douzaine de groupes de ressources
techniques. Et, les groupes de ressources techniques sont venus nous le dire,
ils couvrent l'ensemble du territoire, et donc ils sont en mesure de donner le
service jusqu'aux plus petites municipalités.
Mais il y a quelque chose qui me
préoccupe, là, c'est l'aspect de l'accompagnement des projets... du
développement des projets en logement social, là, qui est fait par les GRT.
Moi, j'en ai expérimentés. Vous savez, M. le Président, accompagner un groupe
promoteur, qui est souvent un groupe de voisins, un groupe d'amis, qui décident...
On se lance dans un projet de construction, par exemple, d'une coopérative, là,
parce que ça favorise la participation, etc., et, voilà, ils font appel à un
GRT, le GRT vient, et ils commencent à faire leurs réunions. C'est des projets
qui peuvent durer des années, M. le Président. Moi, je connais des groupes
promoteurs, ça fait 10 ans qu'ils se réunissent, là, puis il n'y a même
pas le début d'un projet d'achat d'un terrain, là. Mais c'est des groupes qui
se maintiennent, dont les membres changent, etc., là. Est-ce que l'office
municipal d'habitation va être en mesure d'accompagner un groupe promoteur
pendant 10 ans? Je me pose la question. Est-ce qu'il va avoir la patience?
Est-ce qu'il va les écouter?
Par exemple, souvent, puis c'est... il y a
des problèmes très pratiques, M. le Président. Le groupe de locataires, le
groupe promoteur veut absolument avoir une salle communautaire dans le projet,
donc une salle commune où est-ce qu'on peut faire des fêtes, des réceptions,
fêter Noël, des fêtes pour les enfants, des réunions, etc. Mais ça coûte de
l'argent, ça, ça coûte... C'est de l'espace, il faut le chauffer. Tout se
traduit dans des coûts, là, et il y a une pression naturelle à la diminution
des coûts, et, souvent, les GRT vont être beaucoup plus ouverts à garder le
local communautaire que, par exemple, je ne le sais pas, une grosse boîte comme
un MACH, là, qui pourrait dire : Bien, ce n'est pas rentable, votre salle
communautaire, on la coupe, et puis voilà, fin de l'histoire.
Donc, moi, j'aimerais, tout d'abord,
questionner la ministre sur l'aspect accompagnement des groupes promoteurs :
Est-ce que... Quelle garantie ce projet de loi... Cette initiative-là, de
permettre l'accès des <OMH au...
M. Fontecilla : ...
votre
salle communautaire, on la coupe, et puis voilà, fin de l'histoire.
Donc, moi, j'aimerais, tout d'abord,
questionner la ministre sur l'aspect accompagnement des groupes promoteurs :
Est-ce que... Quelle garantie ce projet de loi... Cette initiative-là, de
permettre l'accès des >OMH au métier de développer du logement social,
quelle garantie nous donne-t-elle que les groupes promoteurs vont être
accompagnés correctement, et encouragés, et maintenus vivants, surtout, là, par
les offices de l'habitation du Québec?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui, alors,
juste... C'est important de mentionner que, depuis deux ans, quand même, il y a
les fusions des offices d'habitation. Donc, avant, on avait plusieurs petits offices
d'habitation; maintenant, on a fait un regroupement des offices d'habitation.
Donc, c'est évident... Puis c'est très, très, très positif, là, le regroupement
des offices. On l'a fait et on n'a que des bons mots d'encouragement. Donc,
eux, ce qu'ils nous disaient également, en faisant les fusions, que ça leur
donnait plus de ressources et plus de possibilités de voir des projets voir le
jour.
Il y a un autre point, aussi, qui est
important. Quand on regarde des projets, par exemple... Puis ça, c'est en
général. Puis je le dis, là, je ne suis pas ici pour parler rien de négatif
contre les GRT. Au contraire, je suis là pour donner plus de possibilités de
voir des projets se construire. Quand on regarde ça, plusieurs... la plupart
des offices d'habitation continuent de travailler dans leurs projets
d'habitation, ce qui veut dire que ce n'est pas juste une construction, mais il
y a de l'entretien aussi, puis on continue d'accompagner l'OBNL, admettons, s'il
y a des besoins, là. Ça fait que c'est important de voir que les offices sont
là pour construire le projet, mais, en même temps, accompagnent dans le futur, tout
le temps, là, les gens qui ont monté ce projet-là, comme une coopérative aussi.
Ça fait que, ça, je trouvais que c'était un petit point important, parce que ce
n'est pas juste la construction, c'est l'accompagnement par la suite.
Mais ce n'est pas du tout, du tout...
Comme je le dis, bien, c'est au choix de l'organisme, qui va avoir le choix de
prendre un projet qui va avoir été déposé par un GRT, ou encore, par un office
d'habitation. Alors, ça va être à l'organisme de choisir le projet qui est le
plus de qualité et à meilleurs coûts possible. Ça fait que, moi, je pense que
c'est quand même une saine concurrence, puis, quand on voit qu'il y a plus de
projets des GRT dans les grandes, grandes villes puis que c'est demandé dans
les plus petites municipalités, bien, je crois que c'est un ajout qui est très
salutaire, là, dans le milieu de l'habitation.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Question plus
précise, M. le Président : Est-ce que, dans le programme AccèsLogis, plus
concrètement, là, il y a des... comment je pourrais... des prescriptions
d'accompagnement des groupes développeurs? Est-ce qu'il y a une obligation de
consulter qui pourrait s'appliquer aux offices municipaux d'habitation qui
développent?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Au niveau des
offices, bien, également, il y a le service, aussi, avec des travailleurs
sociaux. Ça fait que c'est sûr que les offices d'habitation <sont...
M. Fontecilla : ...
pourrait
s'appliquer aux offices municipaux d'habitation qui développent?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Au niveau
des offices, bien, également, il y a le service, aussi, avec des travailleurs
sociaux. Ça fait que c'est sûr que les offices d'habitation >sont
habitués de travailler avec des groupes communautaires, avec des travailleurs
sociaux. Parce que, moi, j'ai vu plusieurs projets, justement, qui étaient bien
structurés avec des offices d'habitation. Donc, au niveau, si je peux dire,
encadrement social, c'était très, très bien fait, puis, ça, c'était
réconfortant, c'était rassurant, puis, ça, c'était fait avec les offices
d'habitation.
Ça fait que c'est certain qu'il y a des
projets qui sont... C'est vraiment des projets, comme je le disais,
impressionnants de voir, puis c'est des projets qui sont faits avec les
offices, ça fait que c'est sûr que c'est... Il y a des projets, présentement...
Puis je peux nommer la région chez moi, là, mais, dans ma région chez moi, au
Saguenay—Lac-Saint-Jean, les offices ont fait énormément de projets, puis c'est
des projets qui sont, ensuite... on ne finit pas la construction, on continue
d'accompagner les gens. Puis, comme je le dis, il y a des travailleurs sociaux,
il y a toutes sortes de personnes qui travaillent avec les projets qui sont
construits présentement, puis, ça, ça fait des années et des années. Ça fait
que, ça, c'est un exemple que je peux vous donner chez moi, c'est quand même
très positif.
Mais, comme je le dis, je vais répéter, il
faut vraiment faire attention. On a eu le rapport de la VG, et c'est certain
que, quand on a vu ça, peut-être que... ce serait peut-être bon d'avoir un
autre groupe, pour ne pas donner tout le pouvoir aux GRT. Puis c'est très bien,
là, puis, dans le fond, le meilleur aura les projets qui seront déposés. Ça
fait que ce n'est pas une question de «on va être oubliés», «on brise notre
instance», ce n'est pas ça du tout, du tout, là. C'est juste offrir d'autres
possibilités, puis dans le but, évidemment... c'est la qualité puis la
possibilité de construire le plus tôt possible.
• (16 h 50) •
Le Président (M. Allaire) :
...après vous, il y a le député de Rimouski qui souhaite intervenir à nouveau.
M. Fontecilla : Écoutez,
sur la question de l'accompagnement des groupes promoteurs, là, je n'ai pas été
rassuré par... Je ne pense pas qu'il y ait l'obligation, là, pour les OMH,
d'accompagner, tel que les GRT accompagnent les groupes promoteurs, là.
Peut-être que je vais songer à un amendement, là, sur ces sujets-là, parce que
ça m'apparaît important, là, que les groupes développeurs, surtout lorsqu'il s'agit
des coopératives d'habitation, soient étroitement accompagnés, là, et consultés
par l'organisme qui s'occupe de la technique, là, de la réalisation, soit un
GRT ou soit l'OMH. Encore une fois, je ne suis pas contre le fait de permettre
l'arrivée d'un autre acteur dans ce monde-là.
Mais là je m'en vais à l'aspect plus
économique, là. Les GRT ont fondé un modèle, qui existe depuis 1996, je crois,
là, et ils ont acquis une expertise, etc., là, mais c'est quand même... c'est
un secteur qui appartient à l'économie sociale, et, dans la catégorie économie
sociale, c'est un secteur qui est quand même fragile, économiquement, et qui
dépend étroitement du programme AccèsLogis pour survivre. Si le programme
AccèsLogis disparaît, <là, les...
M. Fontecilla : ...
ont
acquis une expertise, etc., là, mais c'est quand même... c'est un secteur qui
appartient à l'économie sociale, et, dans la catégorie économie sociale, c'est
un secteur qui est quand même fragile, économiquement, et qui dépend
étroitement du programme AccèsLogis pour survivre. Si le programme AccèsLogis
disparaît, >là, les groupes de ressources techniques, tels qu'on les
connaît, disparaissent aussi. Et donc il y a quand même une notion de
fragilité, là, et je me demande si, tout d'abord, le gouvernement a fait une
étude, a songé aux impacts, sur le modèle économique des GRT, là, de l'arrivée
des offices municipaux d'habitation. Et c'est bien beau permettre l'arrivée de
la compétition, là, mais, si la compétition arrive, et elle tue un modèle déjà
existant, bien, on va se retrouver avec un autre monopole, qui serait celui des
OMH. Est-ce que la ministre a étudié cette possibilité, peut-être, qui est
complètement farfelue, là? Mais j'aimerais avoir une réponse de sa part.
Et ensuite, écoutez, c'est une question de
taille de la tarte. Si on a une petite tarte à se partager entre quelques-uns,
bien, ça suffit, chacun a son petit morceau de tarte, mais, si on a beaucoup
d'acteurs qui se partagent la tarte, bien là, finalement, personne ne mangera à
sa faim. Donc, la question n'est pas tellement de l'arrivée ou pas d'un nouveau
secteur dans le monde du développement du logement social ou communautaire, c'est
la taille des... le volume des projets, là, qui va permettre de nourrir tout le
monde, là. Donc, c'est le nombre d'unités qui sont approuvées par le
gouvernement. En ce moment, là, j'ai un doute, là, c'est-à-dire, le nombre
d'unités à réaliser, là, ne va pas permettre de maintenir la viabilité
économique du modèle des GRT, en tout cas, qui sont les plus fragiles, et la
peur que j'émets ici, c'est que ce modèle-là, avec l'arrivée de l'OMH, là,
économiquement, soit mis en danger. Est-ce que la ministre a étudié cette
question-là?
Mme Laforest : Oui. Il
faut vraiment voir, là, c'est important... Parce que les offices ont déjà... Il
y en a qui font déjà des projets, là, des offices d'habitation, puis il y a des...
les GRT, aussi, ont fait des projets avec les offices d'habitation. Parce que,
si on regarde, quand on a fait l'analyse, il y a eu 70 ou 75 projets
qui ont été faits avec les GRT — vous me reprendrez — puis,
au niveau des offices d'habitation, il y en a eu une trentaine. Alors, c'est
déjà fait, ça, que les GRT travaillent des projets avec les offices
d'habitation, alors c'est... Puis même, dans le programme AccèsLogis, il y a un
article qui dit que c'est obligatoire, pour la Société d'habitation du Québec...
dans le programme AccèsLogis, à l'article 8, je crois... l'article 8,
qui dit, dans le programme AccèsLogis, que l'organisme admissible devra
démontrer à la Société d'habitation qu'il détient une expérience suffisante en
gestion. D'ailleurs, les offices d'habitation qui sont dans les grandes villes,
si je peux dire, sont tout à fait à l'aise aussi, comme avec les GRT, d'aller
prêter main-forte aux plus petits offices.
Alors, si on regarde que, déjà, ça se
fait... Quand je vous dis... je vais regarder les chiffres... c'est 35 ou 75...
en tout cas, 70-35, admettons, GRT et offices d'habitation, vous voyez que ça
existe déjà. Alors, on fait juste, si je peux <dire...
Mme Laforest : ...
d'aller
prêter main-forte aux plus petits offices.
Alors, si on regarde que, déjà, ça se
fait... Quand je vous dis... je vais regarder les chiffres... c'est 35 ou 75...
en tout cas, 70-35, admettons, GRT et offices d'habitation, vous voyez que ça
existe déjà. Alors, on fait juste, si je peux >dire, harmoniser la possibilité
qu'il y ait deux instances qui offrent des projets de construction pour les
gens qui ont besoin de logements sociaux.
Puis, honnêtement, je pense que ce n'est que...
c'est impressionnant de voir qu'aujourd'hui, si on ouvre cette possibilité-là,
bien je pense que, si on a eu de la difficulté... Comme vous le dites, puis
vous avez raison, puis on l'a tous vécu ici, là, des projets qui ne voient pas
le jour avant cinq ans, huit ans, 10 ans... on en a qui ont 10 ans, des projets...
bien, il faut peut-être essayer de trouver un meilleur accompagnement ou un
autre accompagnement. Ça fait que, si on trouve un autre accompagnement, que
sont les offices d'habitation, bien, possiblement... Bien, les GRT, c'est assez
dispendieux aussi.
Ça fait que ce n'est pas une question
de... Je vous entends, que vous faites ça, mais ce n'est pas ça non plus. Les
GRT, c'est une question... c'est des gens qui travaillent vraiment avec
beaucoup de minutie, avec une qualité impressionnante, comme les offices.
Alors, oui, les projets sont dispendieux. Ça fait que je ne veux pas non plus
comparer un et l'autre. Il faut vraiment voir ça dans une possibilité d'offrir
un service plus... que ce soit disponible, là, le plus tôt possible, pour que
tout le monde puisse voir... travailler avec des projets le plus rapidement,
comme je le dis.
Ça fait que je pense que les offices
d'habitation, ils ont déjà une trentaine, là... je n'ai pas les chiffres, si
vous les voulez, je vais regarder, mais une trentaine... 38 projets que les
offices ont déjà faits, puis ça s'est très, très bien passé, puis, en plus, il
y a un accompagnement par la suite, comme je vous dis, avec de l'accompagnement
aux locataires, avec le regroupement des locataires, comme on parlait tantôt.
Ça fait que ça se fait déjà, là, ce n'est pas quelque chose de très, très, très
nouveau, là, qu'on fait, sauf qu'on donne vraiment, légalement, la possibilité
de le faire, en toute honnêteté. Puis je le redis, là, les GRT, c'est un
groupe... c'est des gens très, très minutieux, des gens de qualité, puis ce
sera à l'organisme de choisir à qui il donne son projet.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Rimouski.
M. LeBel : Bien, justement, un
projet dans un village — bon, le bâtiment, les murs, les
appartements, tout ça — fait par un office ou fait par un GRT, est-ce
qu'il y a... au niveau du coût, est-ce que c'est... il y a une différence? Au
niveau du coût de construction, y a-tu une différence?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme LeBel : Il n'y en a pas,
c'est les mêmes règles, c'est les règles d'AccèsLogis, ça fait qu'il n'y a pas
de différence. Au niveau de la compétition, du livrable, il n'y aura pas de
différence, entre si c'est un projet qui est fait par l'office ou fait par le
GRT, sur le coût. Ça fait que, la compétition, elle est où? Elle est dans le
choix des promoteurs ou le choix de la municipalité d'y aller avec son... avec
l'OMH ou le GRT? Je ne sais pas elle est où, là. Mais la compétition sur le
livrable, je n'en vois pas.
Puis ce que je vois, par exemple, puis le
Chantier de l'économie sociale a été très clair, c'est qu'on vient déstabiliser
un secteur de l'économie sociale. Puis, pourtant, le gouvernement a une
politique de soutien à l'économie sociale, il y a une ministre qui est
responsable de l'économie <sociale...
M. LeBel : ...
Je ne
sais pas elle est où, là. Mais la compétition sur le livrable, je n'en vois
pas.
Puis ce que je vois, par exemple, puis
le Chantier de l'économie sociale a été très clair, c'est qu'on vient
déstabiliser un secteur de l'économie sociale. Puis, pourtant, le gouvernement
a une politique de soutien à l'économie sociale, il y a une ministre qui est
responsable de l'économie >sociale. Mais là, par ça, c'est très clair,
là. Puis c'est un choix politique, c'est un choix du gouvernement, là. Mais au
niveau de l'économie sociale, on vient de déséquilibrer un secteur important,
qu'on le sort de l'économie sociale, puis qu'on le donne à une fonction
publique municipale, et, ça, c'est sûr que ça fait mal à l'économie sociale au Québec.
Est-ce que... Dans les règles qui vont
être données aux OMH, est-ce qu'on va s'assurer que les règles... qu'il y ait
des règles très claires, entre autres, au niveau de l'intervention sociale et
communautaire? Est-ce qu'on va s'assurer que ce que font les GRT, et cette
expertise-là, des GRT, qui sont... comme disait mon collègue, sur une scène communautaire,
s'assurer qu'il y a de l'intervention, de l'animation communautaire, qui existe,
là, depuis 40 ans, c'était leur expertise, puis que ça fait partie du
logement social, là... est-ce qu'on va s'assurer que les OMH aient ces mêmes
règles là ou aient ce même souci? J'espère que oui, mais, pour l'instant, ce
que je vois là, c'est vraiment...
Ce que je disais, au tout début de la
commission, c'est de faire en sorte qu'on... Le logement social, qui a été
porté par le mouvement populaire et communautaire, on vient de lui dire :
On envoie ça dans la fonction publique municipale, on envoie ça dans les OMH,
on vient vous compétitionner. Puis, en bout de course, ça ne fait pas sauver de
l'argent à personne, mais ça déstabilise tout le réseau d'économie sociale.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Honnêtement, je
dois... je ne suis pas d'accord avec vous, j'aime mieux vous le dire tout de
suite, parce que c'est vraiment demandé par les coops des OBNL, c'est vraiment
demandé, maintenant, qu'ils soient supportés et accompagnés par les offices.
Puis ce n'est pas... puis je le redis, ce n'est pas un désaveu avec les GRT.
Je vais juste vous donner un exemple.
Durant la pandémie, O.K., on est là, présentement, là, alors, avec tout ce qui
s'est passé, HLM, toutes les... si je peux dire, tous les bâtiments, ici, qui
sont bien gérés par la Société d'habitation du Québec, bien, les offices
d'habitation, on leur a donné le mandat, par exemple, de faire de la
surveillance, si je donne un exemple, dans les HLM, au niveau des produits de
désinfection, de l'entretien, de la surveillance. Ça fait que, ça, là, ça a tout
été supporté, puis c'est encore là depuis neuf mois, par les offices
d'habitation.
• (17 heures) •
Ça fait que je ne sais pas pourquoi vous
dites... Puis redonner ça à la fonction publique, ce n'est pas du tout ça, ce n'est
pas ce qu'on fait du tout. Puis, en même temps, c'est quelque chose qui est
demandé vraiment, il y a... Puis, moi... sûrement que vous l'avez vécu, mais,
moi, j'ai rencontré plusieurs OBNL qui sont venus me demander d'être supportés
par des offices parce qu'ils veulent être mieux encadrés, puis eux demandent
d'être...
17 h (version révisée)
Mme Laforest : …ce n'est pas ce
qu'on fait du tout. Puis, en même temps, c'est quelque chose qui est demandé vraiment,
il y a… Puis moi… sûrement que vous l'avez vécu, mais, moi, j'ai rencontré plusieurs
OBNL qui sont venus me demander d'être supportés par des offices parce qu'ils
veulent être mieux encadrés puis eux demandent d'être encadrés. Et c'est qui
qui peut mieux les encadrer? C'est les offices d'habitation.
Ça fait que c'est sûr que c'est demandé
dans le milieu, je le redis, c'est quand même très positif. J'essaie, mais je
n'ai pas beaucoup d'arguments pour dire que… il y a un argument que vous m'avez
dit qui pourrait peut-être m'influencer. C'est sûr que je suis convaincue parce
que c'est tellement demandé, ça offre une libre concurrence. Au niveau des
projets, l'organisme choisira avec qui aller. On va pouvoir en avoir dans les
petits villages comme dans les grandes villes. On va toucher à des secteurs qui
sont demandés et en attente depuis longtemps, longtemps, puis je crois que ce n'est
pas un désaveu du tout, du tout envers les GRT, que je salue, évidemment, mais…
Puis, en passant, il n'y a pas juste les GRT, hein, qui font des projets en
habitation, présentement, qui sont reconnus, il y en d'autres. On pense que,
là, on va attaquer les GRT, mais c'est sûr qu'en donnant le pouvoir aux offices
d'habitation, il y en a d'autres que ça va les toucher aussi. Moi, je me dis, c'est
certain que le meilleur projet… et qui est le plus attendu dans la communauté
pourra voir le jour avec soit les GRT ou soit les offices.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. D'autres interventions concernant l'article 108? Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Je veux simplement dire à la ministre que je comprends, là, ses
préoccupations, mais ce n'est clairement pas partagé, entre autres, par
M. Simon, là, qui est directeur général des AGRTQ, c'est mélangeant parce
que souvent on dit… on fait la liaison avec le A, mais qui dit, entre autres,
que c'est vraiment d'ouvrir la porte. Puis, dans le fond, je pense que leur
préoccupation principale, c'est la perte d'expertise, la perte d'expertise puis
la perte de leurs compétences qui sont, je pense, bien reconnues dans le
milieu. Mes collègues en ont parlé, dans leur milieu… ils travaillent là, ils
connaissent le milieu communautaire, puis rappelons-le, ils ont quand même
40 ans d'habitation communautaire au Québec, là. Ça fait que c'est… tu
sais, c'est une expertise qui est reconnue, qui est reconnue un peu partout.
Donc, je comprends aussi le cri du coeur, entre autres, de M. Simon, mais
aussi des autres GRT à travers le Québec.
J'ai une question. Puis je ne suis juste
pas sûre, là, parce que vous avez apporté, là, beaucoup de précisions à mes
collègues, puis là, à un moment donné, vous avez dit que c'était comme inclus.
Puis là, moi, dans ma tête, je n'étais pas sûre si c'était inclus ou pas, mais…
Puis je vous ramène aux propos de la FQM quand ils sont venus en commission
parlementaire. Ils nous disaient, entre autres, ils souhaitaient que le
paragraphe f… le paragraphe 3.1, le <sous-paragraphe f…
Mme Nichols : …
Puis
là, moi, dans ma tête, je n'étais pas sûre si c'était inclus ou pas, mais… Puis
je vous ramène aux propos de la FQM quand ils sont venus en commission
parlementaire. Ils nous disaient, entre autres, ils souhaitaient que le
paragraphe f… le paragraphe 3.1, le >sous-paragraphe f :permettre
aux municipalités locales et régionales de convenir aussi d'ententes avec leur
office d'habitation aux fins de recevoir ou d'offrir certains services.
Est-ce que j'ai comme compris dans les
propos de la ministre que ça se faisait déjà, que c'était déjà possible?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : C'est déjà
possible.
Mme Nichols : Donc, c'est déjà
possible, c'est déjà permis que les municipalités locales et régionales, que
leur… est-ce que c'est possible que les ressources professionnelles soient à la
disposition d'un office d'habitation par le biais d'une entente de gestion?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : C'est justement
pour la gestion. Il y a des ententes de gestion qui sont permises avec les
municipalités… les MRC déjà.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée.
Mme Nichols : O.K.
Mme Laforest : Avec les
offices d'habitations. C'est déjà… ça existe déjà, ça, ce n'est pas nouveau.
Mme Nichols : Ça existe déjà
puis c'est compris, donc c'est inclusif, entre autres, au paragraphe f dans le…
Mme Laforest : Là, est-ce
qu'on l'inclut, ici, dans le paragraphe f? Laissez-moi vérifier, par exemple.
Je ne sais pas si…
Mme Nichols : Dans le fond, ça
serait… avec l'autorisation, ça prendrait quoi, l'autorisation au préalable de
la société pour permettre aux municipalités locales et régionales de mettre
leurs ressources professionnelles à la disposition?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, est-ce que vous souhaitez…
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est des ententes de… comme je le disais, c'est des ententes de gestion qui
sont déjà… qui peuvent être signées, qui sont déjà signées. Par contre,
voulez-vous donner des exemples, Mme Marcoux?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Laforest : Peut-être, ça
serait bon d'avoir des exemples précis avec… avez-vous un endroit précis,
peut-être, que vous pourriez nous donner? Puis à ce moment-là, on donnerait…
Mme Nichols : Bien non, je
n'en ai pas, c'est pour ça… C'est la FQM qui soulevait ça, entre autres…
Mme Laforest : Ah! O.K., c'est
une question de la FQM, O.K. Excellent.
Mme Nichols : Non, mais c'est
la FQM quand ils sont venus en commission puis c'était aussi dans leur mémoire.
Donc, je me demandais, bien… on nous dit que c'est possible, mais on n'a pas
l'air à trouver d'exemple, là, ça fait que peut-être que Mme Marcoux
pourrait nous orienter.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme Marcoux, allez-y.
Mme Marcoux (Guylaine) : Les
offices peuvent déjà signer des contrats de gestion et les MRC, dans leurs lois
respectives peuvent aussi — la Loi sur les compétences municipales ou
la loi sur le… c'est le Code municipal, je crois, qui donne les pouvoirs aux
MRC. Là, c'est mes collègues du MAMH qui pourraient répondre plus facilement à
ces questions-là, mais les offices peuvent déjà signer des contrats de gestion,
puis d'ailleurs, ça se fait déjà dans certaines régions.
Il y a des contrats qui sont sur le point
d'être signés à certains endroits. Là, je ne dirai pas où présentement, là,
mais on a l'OMH de Marguerite-D'Youville, là, qui est un nouvel office qui, la
gouvernance, c'est déjà avec la MRC. Donc, ça existe déjà, on n'a pas besoin de
mettre ça dans notre loi parce que c'est vraiment un contrat de gestion et ça
n'a rien à voir avec ce que demandent les offices présentement, d'être capable
de donner des services pour accompagner des offices pour faire des AccèsLogis.
C'est vraiment dans ce que les MRC donnent comme services présentement à
certains offices, c'est la gestion du — excusez l'expression
anglaise, mais — du «<day-to-day», là…
Mme Marcoux (Guylaine) :
…
c'est vraiment un contrat de gestion et ça n'a rien à voir avec ce que
demandent les offices présentement, d'être capable de donner des services pour
accompagner des offices pour faire des AccèsLogis. C'est vraiment dans ce que
les MRC donnent comme services présentement à certains offices, c'est la
gestion du — excusez l'expression anglaise, mais — du «>day-to-day»,
là, de faire signer les baux, de… alors, tout ce qui est l'administratif, mais
pas d'aller faire de la construction. Et ce n'est pas ça que la FQM demande,
là, c'est vraiment d'avoir l'autorisation de signer, puis ils l'ont déjà.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil, vous souhaitez intervenir?
Mme Nichols : Oui. Mais,
écoutez, moi, je suis surprise, là. Moi, je n'en ai pas… Tu sais, je n'en ai
pas vu, là, d'entente de gestion, là, qui pouvait… comme quoi les ressources
pouvaient… professionnelles pouvaient être à la disposition de… Là, vous me
parlez de la MRC Marguerite-D'Youville. C'est certain que je vais valider ou
que je vais la vérifier en fonction de… C'est en fonction de quoi, du Code
municipal ou la Loi sur les cités et villes? C'est…
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Je vais me tourner vers mon collègue parce que je crois que c'est la loi… c'est
le Code municipal pour les MRC. Alors, oui, il me confirme qu'effectivement c'est
le Code municipal qui donne les pouvoirs pour les MRC. Et, bon, elles ont le
droit de signer des contrats de gestion, les MRC aussi, là. Donc, c'est
vraiment administratif.
Mme Nichols : O.K…
Le Président (M. Allaire) :
Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil,
vous souhaitez intervenir à nouveau?
Mme Thériault
: On
se demande pourquoi le demander s'ils ont le droit.
Mme Nichols : Oui, bien,
c'est pour ça, je me demandais… Tu sais, je me demandais, pourquoi cette
intervention-là? La FQM est habituellement assez à leurs affaires. Puis c'est
des regroupements de maires, là, ça fait que ça a sûrement été soulevé, ça fait
que c'est pour ça que je me disais… je vais…
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, la parole est à vous.
Mme Thériault
:
Oui. M. le Président, juste pour compléter, là, O.K., parce que c'est écrit…
Ça, c'est tiré du mémoire de la Fédération québécoise des municipalités, ce que
je vous… O.K.? On dit : «Modifier l'article 108 du projet de loi afin
d'inclure une modification de l'article 57, paragraphe 3.1,
sous-paragraphe f, de la Loi sur la Société d'habitation, afin de permettre aux
municipalités locales et régionales de convenir aussi d'ententes avec leur
office d'habitation aux fins de recevoir ou d'offrir certains services.»
Moi, je présume que, si la Fédération
québécoise des municipalités prend la peine d'être si précise par rapport aux
articles f puis 57, écoutez, là : «l'article 57,
paragraphe 3.1., sous-paragraphe f», ils sont vraiment très pointus et
très précis, ça fait que je… Puis, s'il y a quelqu'un qui est habitué de jouer
dans les lois du Québec, c'est bien la Fédération québécoise des municipalités.
Puis, dans les commentaires, qui disaient,
dans leur mémoire, à la page 25 puis à la page 31, ça disait :
«Le projet de loi prévoit une modification à la Loi de la Société d'habitation
du Québec afin de permettre aux offices de permettre certains services à des
organismes d'habitation qui ont reçu de l'aide financière de la société. Cette
modification ne permet toutefois pas la mise en oeuvre de modes de gestion des
offices d'habitation innovants et structurants, en permettant à d'autres
organismes tels que les municipalités <locales…
Mme Thériault
:
…
afin de permettre aux offices de permettre certains services à des
organismes d'habitation qui ont reçu de l'aide financière de la société. Cette
modification ne permet toutefois pas la mise en oeuvre de modes de gestion des
offices d'habitation innovants et structurants, en permettant à d'autres
organismes tels que les municipalités >locales ou les MRC, de convenir
également d'une entente avec un office d'habitation aux fins de recevoir ou
d'offrir des services. Notez que la possibilité pour un organisme qui n'est pas
un office d'habitation d'offrir à un office d'habitation des services n'est pas
incluse dans la LSHQ». Donc, c'est la Loi sur la Société d'habitation du
Québec.
«Considérant les besoins administratifs et
les besoins de la clientèle des offices d'habitation et considérant que le
projet de loi, son article 108, prévoit déjà une modification de l'article 57
de la Loi sur la Société d'habitation du Québec, nous demandons aux
parlementaires d'y inclure une modification afin de permettre aux municipalités
locales et régionales de mettre leurs ressources professionnelles à la
disposition d'un office de l'habitation par le biais d'une entente de gestion.»
Donc, c'est bien évident que, quand tu lis
ça, tu te poses la question : Bien là, on se fait dire, d'un côté, qu'on a
le droit, mais eux autres, ils considèrent qu'on n'a pas le droit. Ça fait que
c'est sûr que, nous, on dit : Bien là, qui a raison?
• (17 h 10) •
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Thériault
: Ça
fait que… à moins qu'il y ait une mauvaise interprétation, là.
Mme Laforest : Moi, je pense
aussi que là on parle de deux choses. Si j'entends bien ce que vous venez de
dire, on parle des pouvoirs des MRC, nous, on parle des pouvoirs qu'on donne à
l'office présentement. Ça fait que peut-être qu'eux… ce qu'il veut dire, le
président de la FQM, c'est peut-être de dire qu'on voudrait avoir le même
pouvoir avec les MRC, c'est peut-être ça qu'il demande, le pouvoir aussi.
Donc, moi, ce que je lis de votre… ce que
je comprends de votre lecture, c'est que la FQM voudrait possiblement avoir les
mêmes pouvoirs avec les offices, de travailler des projets de construction avec
les offices, mais, nous… C'est deux choses différentes, là. Présentement, là,
on ne donne aucun pouvoir de plus à la FQM, on donne le pouvoir aux offices de
pouvoir… mettre à jour des projets de construction. Mais on ne commencera pas
ici à donner le pouvoir à la FQM, en fait, parce que…
Mme Thériault
: …
Mme Laforest : Mais c'est ça,
bien, c'est parce que c'est embêtant, moi, je vois deux choses là-dedans.
Mme Thériault
: M. le
Président…
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: …je
veux que la ministre soit sans crainte, là, jamais, je n'appuierais une demande
comme telle. Ce n'est pas la FQM, non, non…
Mme Laforest : …je ne
comprends pas, là.
Mme Thériault
:
…c'est, nous demandons aux parlementaires d'inclure une modification afin de
permettre aux municipalités locales et régionales de mettre leurs ressources professionnelles
à la disposition d'un office d'habitation par le biais d'une entente de
gestion, donc qui demande expressément que les MRC peuvent… pourront faire une
entente de gestion pour pouvoir prêter des ressources professionnelles, donc,
j'imagine architectes, évaluateurs, gestion de projet, nommez-les toutes, là,
tu sais, mais ça peut être aussi… parce que là, aux parlementaires, une modification
pour permettre aux municipalités de mettre leurs ressources professionnelles à
la disposition d'un office d'habitation par le biais d'une entente de gestion.
Bien, ça peut être <aussi…
Mme Thériault
:
… donc, j'imagine architectes, évaluateurs, gestion de projet, nommez-les
toutes, là, tu sais, mais ça peut être aussi… parce que là, aux
parlementaires,
une
modification pour permettre aux
municipalités de mettre leurs
ressources
professionnelles à la
disposition d'un office
d'habitation par le biais d'une entente de gestion. Bien, ça peut être >aussi,
exemple, si la municipalité, elle a des plombiers, il y en a des municipalités
qui ont des plombiers, bien, ils veulent que ce soit leurs plombiers qui fassent
la réparation dans une bâtisse de l'office. C'est correct aussi, là, tu sais, parce
que c'est une MRC. Plutôt que de payer un plombier à contrat, s'il y en a un
qui est… Bien, là, je dis un plombier, mais ça peut être un corps de métier,
là, O.K., qui… Si la ressource, elle est disponible au niveau de la MRC, puis c'est
ce qu'on est en train de demander, ici, c'est ce que la FQM demande, pas qu'on
donne le pouvoir à la FQM, mais qu'on permette des ententes de gestion.
Ça fait que je ne sais pas si, peut-être,
Mme Marcoux ainsi que Me Paradis, s'ils peuvent juste aller relire le
mémoire de la FQM à la page 25 puis à la page 31 pour bien comprendre
ça parce que, moi, je comprends que, là, c'est comme si on dit oui, mais on ne
peut pas prendre les ressources qu'on a, nous, qui, en fait, pourraient
permettre même de sauver de l'argent puis faire travailler des gens à temps
plein dans le municipal plutôt que travailler à temps partiel.
On va parler des concierges, tiens, tu
sais, des gens qui font l'entretien pour la municipalité. Bien, c'est sûr qu'ils
en ont, des gens qui font de l'entretien, là, qui font le déneigement, tu sais.
Des fois, c'est les cols bleus de la municipalité. Bien, on peut prendre ces
ressources-là pour aller déneiger le stationnement d'un HLM ou bien d'une
bâtisse qui appartient à l'office puis avoir une entente de gestion plutôt que
de donner ça à sous-contrat, tu sais. Et puis, je pense, c'est comme ça qu'il
faut le voir vraiment. C'est de permettre les ententes de gestion entre les…
Puis la demande est juste là, là. Je comprends qu'on est 17 h 15,
mais on a encore du temps, là.
Ça fait que ça vaudrait la peine,
vraiment, de pouvoir le regarder parce que, moi, je pense que, là-dedans, il y
a aussi une économie de coût puis une maximisation des ressources, entre
guillemets, humaines. Parce que quand tu es en train de regarder que
présentement il y a des pénuries de main-d'oeuvre au niveau de l'industrie de
la construction, le groupe des ressources techniques, il se questionne sur le fait
de pouvoir donner plus de pouvoirs aux offices puis, moi, je les comprends
parce que c'est sûr qu'inévitablement il va y avoir un glissement de personnel
quelque part, là, tu sais.
Bien, là, tu sais, pour éviter une
surenchère du personnel aussi, pour le pas vider les groupes de ressources
techniques de leur personnel, il faut peut-être permettre aux municipalités de
pouvoir avoir des ententes de gestion pour pouvoir le faire par le biais des
MRC. Puis je semble comprendre que c'est ce qu'ils veulent comme pouvoir. Puis
je trouve ça logique en plus de ça. Ce n'est pas exagéré comme demande.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Je trouve
ça très intéressant. Par contre, c'est comme si… Puis je vais discuter avec les
unions. C'est très intéressant. Par contre…
Une voix
: …
Mme Laforest : Bien, la FQM
surtout, là, c'est elle qui le demande dans son mémoire. Mais je trouve qu'on
arrive sur un terrain <glissant…
Le Président (M. Allaire) : …
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Je
trouve ça très intéressant. Par contre, c'est comme si… Puis je vais discuter
avec les unions. C'est très intéressant. Par contre…
Une voix
: …
Mme Laforest : Bien, la FQM
surtout, là, c'est elle qui le demande dans son mémoire. Mais je trouve qu'on
arrive sur un terrain >glissant quand même. Parce que, si on regarde au
niveau… Je regarde juste les offices d'habitation, il y en a plusieurs qui ont
leur syndicat. Au niveau des conventions collectives, comment on va arriver si
on permet ça? Parce que… Bien, je pense qu'il y aurait quand même un lien, je
sais, là.
Mais, en même temps, là, c'est comme si on
donnait un pouvoir aux MRC, on est dans les lois municipales. C'est quand même…
Je pense que, là, il faudrait peut-être rester concentrés sur les offices,
parce que, si les MRC commencent à travailler des projets en habitation, donner
le pouvoir aux MRC de travailler des projets en habitation… Tantôt, j'entendais
qu'on vient concurrencer des GRT. Là, en plus, si on amène en plus les MRC, il
y en a qui disait qu'il y avait des inquiétudes pour les groupes de ressources
techniques… Puis les offices d'habitation, ils ont les ressources pour faire ce
travail-là, je ne sais pas. Mais aussi les conventions collectives, il faut
avoir quand même un respect. Puis j'ai comme un malaise, parce que, là, c'est…
ce serait particulier.
Mais je pense que, là, on va un petit peu
plus loin que l'article 108. C'est peut-être une bonne proposition de la
FQM, je vais discuter avec eux, certain. Je vais voir qu'est-ce qu'elle
aimerait faire avec les pouvoirs des offices d'habitation sans problème, M. le
Président. Mais là je pense que, s'il fallait… C'est ça. Le côté convention
collective me dérange un petit peu.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je veux… D'un
autre côté, je vous dirais qu'on a quand même regroupé les offices par MRC, ça
fait que c'est quand même quelque chose qui est facile à gérer.
Puis aussi on parle d'entente de gestion,
et… ça fait que je pense qu'il est possible de faire des ententes de gestion.
Puis on peut même prévoir, entre autres, les cas extraordinaires comme… Quand
je parle de cas extraordinaires, là, je parle, entre autres, de la pandémie.
S'il y avait eu, peut-être, ces ententes de gestion là en temps de pandémie,
peut-être qu'il y aurait eu des services qui seraient arrivés — puis
là je le dis toujours sans préjudice — soit plus rapidement ou en fait
différemment.
Mais je veux juste être bien claire, là,
que ce qui est proposé, là, c'est le contraire de qu'est-ce qu'on pensait, là,
au début, c'est vraiment que la MRC puisse mettre à la disposition des
professionnels par une entente et non pas le contraire, là.
Puis je vais peut-être même vous lire,
entre autres, là, la recommandation n° 14, qui en
faisait référence dans le mémoire de la fédération de la FQM, qui dit… bien, je
pense que ma collègue en a fait, là, mais : «afin de permettre aux municipalités
locales et régionales de convenir aussi d'ententes avec leur office
d'habitation aux fins de recevoir ou d'offrir certains services». Ça fait que
ça pourrait être aussi, pas l'ensemble des services, mais, tu sais, ils
pourraient convenir, dans cette entente-là, des <services…
Mme Nichols : …
le
mémoire de la fédération de la FQM, qui dit… bien, je pense que ma collègue en
a fait, là, mais : «afin de permettre aux municipalités locales et
régionales de convenir aussi d'ententes avec leur office d'habitation aux fins
de recevoir ou d'offrir certains services». Ça fait que ça pourrait être aussi,
pas l'ensemble des services, mais, tu sais, ils pourraient convenir, dans cette
entente-là, des >services nécessaires qui doivent être, je présume, là,
différents à chaque endroit.
Puis, je tiens à le souligner aussi, là,
ce n'est pas tous les offices, là, qui sont en mesure, là, d'offrir les
services, là. On dit : Bien, la plupart du temps, les offices sont
capables. Bien, il y a peut-être des offices en région, là, qui ne l'ont pas
puis que ça ferait bien leur affaire de faire une entente avec le monde
municipal, entre autres, pour obtenir ces services-là.
Bien sûr, ça serait une nouvelle vision.
Ça, j'en conviens avec vous, Mme la ministre, ça serait une nouvelle vision de
la gestion du logement social, en cohérence avec le monde municipal. Mais vous
avez les deux titres, le monde municipal et l'habitation, donc c'est
définitivement un bon lien. Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Ah! merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est bien, par
exemple, ce que la députée vient de dire, parce c'est vrai que, si admettons,
on allait plus loin avec la demande de la FQM, j'aurais vraiment un grand
malaise aussi, parce qu'étant aux affaires municipales aussi, imaginez tous les
groupes qui… si on allait plus loin avec la demande de la FQM, il y a plusieurs
groupes qui diraient : On n'a pas été entendus, on aurait aimé ça vous en
parler, est-ce qu'on peut discuter plus longuement? Ça fait qu'il aurait eu… on
devrait consulter plusieurs personnes.
Mais là, si on revient, puis je le dis,
là, on donne des pouvoirs à l'office, on donne la possibilité d'offrir un
nouveau service. Le nouveau service est acquis, les nouveaux services sont aux
offices. Alors, il faut vraiment rester dans cette perspective-là avec l'article 108,
il faut vraiment rester…
Mais je comprends les demandes de la FQM.
Puis je le sais qu'il va y avoir d'autres demandes, évidemment. Mais c'est
vraiment le fait qu'on a les ressources, on a les effectifs dans les offices
pour faire ces projets-là. On a l'expérience d'ailleurs, comme je vous disais,
les 38 projets qui ont déjà été fait. Il y en a 71 aussi avec les GRT. Ça
fait qu'on a déjà l'expérience, on a tout pour le faire, puis évidemment je
suis très confortable avec cet article-là.
Mais je comprends que ça ouvre des
demandes à plusieurs, plusieurs instances. Peut-être l'union aussi aurait des commentaires
à dire. Mais, ça, on reste… on n'est pas dans, si je peux dire, la loi
municipale, on est vraiment dans l'habitation avec les offices d'habitation. C'est
important de revenir à ça. C'est… Merci, M. le Président.
• (17 h 20) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : J'ajouterais
seulement que, tu sais, ça donnerait aussi la possibilité à un organisme qui n'est
pas nécessairement un office d'habitation d'ouvrir à un office d'habitation des
services qui ne sont pas nécessairement inclus, là, dans la Loi sur la Société
d'habitation du Québec, ce qui est vraiment aussi pertinent et intéressant.
Dans le fond, là, à la fin, ça se trouve à être des services qui reviennent aux
citoyens.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre… ça va?
Mme Laforest : Bien, ça… c'est
parce que ça, ça se fait déjà, là.
Le Président (M. Allaire) :
O.K. Est-ce qu'il y a d'autres interventions à ce stade-ci concernant <l'article 108?…
Mme Nichols : … pertinent et
intéressant. Dans le fond, là, à la fin, ça se trouve à être des services qui
reviennent aux citoyens.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre… ça va?
Mme Laforest : Bien, ça… c'est
parce que ça, ça se fait déjà, là.
Le Président (M. Allaire) :
O.K. Est-ce qu'il y a d'autres interventions à ce stade-ci concernant >l'article 108?
M. le député de Laurier-Dorion, la parole est à vous.
M. Fontecilla : Une question
toute simple, M. le Président, là. Je voudrais connaître la raison, là… Dans le
texte que j'ai ici, là, on biffe une partie de l'article 57.1, donc on
biffe «sous réception d'une requête ou d'une municipalité», et à partir de là,
on enlève «ou d'une municipalité régionale de comté qui a déclaré sa compétence
en matière de gestion du logement social.» Pourquoi?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Excusez, j'ai…
Quel pouvoir, vous dites, qu'on enlève, là?
M. Fontecilla : Bien, en fait,
dans l'article, tel qu'il serait amendé, là, l'article 57.1. Je vois, là
où ça commence : «sous réception d'une requête d'une municipalité» et ensuite
toute la… «ou d'une…», ça, ça serait enlevé, là, si je comprends bien, là «ou
d'une municipalité régionale de comté qui a déclaré sa compétence en matière de
gestion du logement social.» Ça, ça serait enlevé, là. Donc, ce que je
comprends, c'est que, selon cet article-là, les MRC ne seraient plus incluses
dans l'article 57.
Mme Laforest : Non, il n'est
plus là.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Il n'est plus
là parce qu'on… si on revient à l'article 1 dans la présente loi, on
dit : «municipalité»… à l'article 1 : Dans la présente loi, à
moins que le contexte n'indique un sens différent, les expressions suivantes
signifient :
a) «municipalité» : toute
municipalité locale ainsi que toute municipalité régionale de comté qui a
déclaré sa compétence sur les matières prévues par la présente loi en vertu de
l'un des articles 678.0.1 ou 678.0.2.1 du Code municipal du Québec.»
Et l'autre point, c'est l'article a qu'on
énumère quel est l'office. Mais c'est bien inscrit. Si vous revenez à
l'article 1, c'est bien défini. C'est pour ça qu'étant donné qu'il est
défini à l'article 1, il a été enlevé à l'article 57.
M. Fontecilla : Très bien.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Ça va? Il n'y a pas d'autre intervention concernant l'article… Oui, M.
le député de Rimouski, pardon, allez-y.
M. LeBel : Bon, c'est plus une
observation. C'est juste pour vous dire que dans la loi… dans le plan d'action
sur l'économie sociale, le gouvernement s'engage, avec le chantier d'économie
sociale, à faire un suivi et les administrateurs du plan d'action sur
l'économie sociale. Dans les administrateurs il y a la Société d'habitation du
Québec. Et dans leur mandat, c'est de soutenir le développement et la promotion
de l'économie sociale au Québec.
J'ai bien hâte de voir le bilan qui va
être déposé puis de voir l'action de la SHQ par rapport au développement de
l'économie sociale au Québec. Parce qu'actuellement je ne suis pas convaincu
qu'on vient de briser… puis pour avoir encore discuté avec les gens des GRT,
qu'on vient de déstabiliser très, très lourdement le réseau des GRT puis un
réseau d'économie sociale qui était très fort au Québec.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le <député. Mme la…
M. LeBel : … de la SHQ
par rapport au
développement de l'économie sociale au
Québec.
Parce qu'
actuellement je ne suis pas convaincu qu'on vient de briser…
puis pour avoir encore discuté avec les gens des GRTV, qu'on vient de
déstabiliser très, très lourdement le réseau des GRT puis un réseau d'économie
sociale qui était très fort au Québec.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le >député. Mme la ministre, vous souhaitez intervenir?
Mme Laforest : Bien, je
vais intervenir dans le sens que je ne le sais pas, mais on ne change
absolument rien au niveau de l'économie sociale. Au contraire, les offices vont…
en tout cas, on donne encore plus de possibilités parce que si on a plus… si on
donne plus de pouvoirs aux offices pour faire plus de projets, évidemment on va
accélérer, mais on ne touche pas du tout à l'économie sociale comme telle, là,
c'est déjà comme ça, on vient juste… parce qu'il ne faut pas craindre
absolument que, là, les offices, si les offices peuvent construire, rénover et
compagnie, là, ça ne touche aucunement l'économie sociale. Tu sais, on ne vient
absolument rien changer. Je vous le confirme.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Ça va. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : M. le
Président, on me soumet une question, on me demande : Est-ce que les
offices d'habitation qui veulent développer des projets AccèsLogis devront se
faire reconnaître par le cadre de reconnaissance des GRT?
Une voix
: …
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Thériault
:
De reconnaissance.
Mme Nichols : Oui, le
cadre de reconnaissance des GRT.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Effectivement, les offices d'habitation qui développent pour eux-mêmes n'ont
pas à être reconnus en vertu du cadre de reconnaissance des GRT parce qu'ils
développent pour eux-mêmes. Un OBNL, une coopérative qui développe son propre
projet sans GRT n'a pas à être reconnu non plus. Ils doivent être reconnus
s'ils le font pour un autre, et effectivement les offices d'habitation qui
voudront être reconnus comme développeurs devront venir nous voir et ils
devront être reconnus par nous avec nos critères dans le cadre de qui est
présentement pour les GRT parce que c'est surtout des GRT qui sont des
organismes développeurs. Mais ils devront aussi rencontrer les critères pour
être reconnus comme organisme développeur.
Mme Nichols : Et ces
critères-là sont… parce que, là, on parle évidemment, là, des critères des GRT.
Mais là on ouvre la porte à plus. Ces critères-là vont rester les mêmes puis on
peut les retrouver où? C'est par règlement ou c'est dans des documents de la
SHQ?
Mme Marcoux (Guylaine) :
C'est dans les documents de la SHQ, et je dois préciser que, présentement, il
n'y a pas que les GRT qui peuvent être reconnus développeurs. Déjà, c'est
ouvert à d'autres. C'est juste qu'ici, les offices n'avaient pas ce pouvoir-là
parce qu'il faut savoir que les offices sont créés en vertu de la Loi sur la
SHQ et ils ont les pouvoirs qui sont prévus dans la loi. Donc, on doit venir
leur donner ce droit-là d'être reconnus comme développeurs pour qu'ils puissent
le faire. Alors qu'un OBNL pourrait venir nous voir et nous demander d'être
reconnu comme développeur, et on analyserait, comme on va le faire avec les
offices. Sauf qu'ici c'est pour donner le pouvoir à l'office de pouvoir le
faire.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée. Ça va?
Mme Nichols : Oui, merci.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y.
Mme Thériault
:
Merci, M. le Président. Je vais comme y aller en <rafale sur…
Une voix
: …
être reconnu comme développeur, et on analyserait, comme on va le faire avec
les offices. Sauf qu'ici c'est pour donner le pouvoir à l'office de pouvoir le
faire.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée. Ça va?
Mme Nichols : Oui,
merci.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y.
Mme Thériault
:
Merci, M. le Président. Je vais comme y aller en >rafale sur les autres recommandations
qu'on a eues des groupes qui sont venus en commission parlementaire. J'ai la
Fédération des locataires d'habitations à loyer modique qui nous disent, 58.5,
là, je l'amène là, parce que c'est entre le 108 puis le 109, là, O.K. C'est à
la page 6, 7 et 8 de leur mémoire, on dit : «Nous demandons qu'un amendement
soit apporté à l'article 58.5 de la Loi sur la Société d'habitation du Québec
afin de rendre obligatoire le dépôt annuel au comité consultatif des résidents
des propositions d'augmentation de loyer des immeubles non subventionnés, au
déficit d'exploitation pour remise d'un avis au conseil d'administration dans
les 30 jours suivants. Et cette obligation devrait être assortie du pouvoir
accordé à la SHQ d'invalider une hausse de loyer si la procédure n'est pas
respectée.» Dans le même acabit, on dit, 58.2, 58.7 qu'«un amendement oblige
les offices d'habitation à dissoudre leurs organismes apparentés, car leur
existence prive les locataires des droits d'association et de représentation
reconnus aux citoyens, aux articles 58.2 à 58.7 de la Loi sur la Société
d'habitation du Québec».
Donc, je semble… je comprends et
j'interprète de ce qui nous a été écrit par la Fédération des locataires d'habitations
à loyer modique que, dans certains offices, il y a des organismes qui sont présentement
substitués aux associations de locataires. Qu'un amendement oblige les offices
d'habitation à dissoudre leurs organismes apparentés, car leur existence prive
les locataires des droits d'association et de représentation reconnus aux
citoyens aux articles 58.2 et 58.7 de la Loi sur la Société d'habitation du
Québec.
Et, M. le Président, c'est parce que je
pense, c'est important de préciser, c'est écrit dans le mémoire, ça fait que
c'est comme, à partir du moment où on a entendu les groupes en commission
parlementaire, on comprend que, dans le peu de temps qu'on a, souvent, les gens
vont nous faire une représentation puis ils vont partir, ils vont choisir juste
une chose. Mais quand on a un omnibus, il y a tellement d'affaires que c'est
sûr qu'on n'a pas le temps de tout discuter, puis peut-être qu'on ne l'a pas
entendu, mais c'est dans le mémoire.
• (17 h 30) •
Ça fait que, moi, j'ose imaginer que la
Société d'habitation du Québec, comme toutes les autres, que ce soit le
Tribunal administratif du logement ou, peu importe quelle section on va avoir
dans les 100 quelques articles qu'on a devant nous, que tout le monde a lu les
mémoires, puis ils les ont analysés pour, au moins, poser des questions, bien :
C'est quoi qu'on veut dire par ça? Parce que je sais que la ministre, tout à
l'heure, va nous proposer les amendements qu'on s'est entendu, en début de
séance, pour qu'on puisse faire en sorte que les associations de locataires, on
puisse avoir certaines coordonnées. Mais c'est parfait, bravo, félicitations,
je suis hyperheureuse. Mais quand je lis ici qu'il semble y avoir…
17 h 30 (version révisée)
Mme Thériault
: …je
sais que la ministre, tout à l'heure, va nous proposer les amendements qu'on s'est
entendus en début de séance pour qu'on puisse faire en sorte que les associations
de locataires, on puisse avoir certaines coordonnées. Ça fait que c'est
parfait. Bravo, félicitations! Je suis hyperheureuse.
Mais, quand je lis ici qu'il semble y
avoir une manière de détourner… je vais le dire comme ça, là, puis ce n'est peut-être
pas le bon terme, O.K., je ne porte pas de préjudice à personne. Mais c'est
parce que, s'il y a un office quelque part qui n'a pas d'association de
locataires parce que, plutôt que d'être un office, on a créé une patente à
gosses à côté, ou une bébelle, ou appelez ça comme vous voulez, une coquille
ou, tu sais, un intermédiaire, puis que ça fait qu'il n'y a pas de possibilité
d'avoir une association de locataires, ça m'inquiète, là, parce que les
locataires devraient être en mesure d'avoir leur mot à dire. D'autant plus que
beaucoup de gens ne le savent pas, mais il y a un financement qui est rattaché
avec les portes aux HLM, parce que le gouvernement du Québec finance
historiquement les HLM de la porte. Je pense que de mémoire le montant doit
être rendu peut-être à 25 $, 27 $, il augmente à toutes les années
jusque dans deux, trois ans, là, on a fait ça juste avant de partir, puis c'est
de l'argent. Ça fait que les offices municipaux d'habitation sont obligés de
prendre cet argent-là et de le retourner à l'association locale pour qu'ils
puissent faire des activités pour les locataires. On se rappelle qu'on parle de
HLM, là. Donc, je pense que ce n'est pas trop de faire des petites activités
communautaires, une petite fête de Noël ou une petite fête des Mères pour des
gens qui sont souvent dans l'isolement.
Donc, je me pose la question :
Qu'est-ce qu'on a voulu dire par là? Puis je suis sûre que vous devez avoir
certainement un exemple pour me rassurer sur mes craintes. Sinon, bien, il ne
sera pas trop tard, on pourra peut-être essayer de préparer un autre
amendement, les génies en arrière et les légistes de la Société d'habitation du
Québec, pour éviter justement ce qui semble être soulevé ici par la Fédération
des locataires d'habitations à loyer modique du Québec.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme Marcoux.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Alors, présentement, ce qui est prévu dans notre loi, c'est pour les HLM.
Alors, les AccèsLogis qui sont réalisés par les offices ne sont pas visés. Mais
il n'y a rien qui empêche, rien qui empêche à nulle part une association de se
créer dans un OBNL, dans une coopérative, dans un office d'habitation pour la
partie AccèsLogis. D'ailleurs, dans le Code civil, toute personne a le droit de
faire une association. Alors, ils peuvent avoir des associations de locataires,
ça, il n'y a rien qui l'empêche, et on n'a pas besoin de mettre ça dans notre
loi, parce que ça existe dans le Code civil.
Maintenant, les apparentés qui sont
mentionnés ici, c'est des OBNL qui ont été créés, donc c'est des organismes
indépendants de l'office. Oui, parfois, <c'est… >certaines
personnes qui sont sur le conseil d'administration, on peut les retrouver sur
les offices, mais c'est une personne morale indépendante qui a fait un projet
AccèsLogis. Alors, c'est… Puis c'est… ça qu'ils parlent quand ils parlent
d'organismes apparentés. Donc, c'est vraiment un OBNL qui a été créé et qui a
fait un AccèsLogis. Alors, c'est vraiment… c'est indépendant de l'office. Ce
n'est pas géré par <l'office…
Mme Marcoux (Guylaine) :
...un projet AccèsLogis. Alors, c'est… Puis c'est… ça qu'ils parlent quand ils
parlent d'organismes apparentés. Donc, c'est vraiment un OBNL qui a été créé et
qui a fait un AccèsLogis. Alors, c'est vraiment... c'est
indépendant de
l'office. Ce n'est pas géré par >l'office, c'est géré par le conseil
d'administration de l'OBNL. Alors, il faut faire la distinction ici, là, puis… et
dans... toute personne peut créer un OBNL aussi, là. Donc, c'est légalement
possible.
Alors, c'est... je ne comprends pas de
dissoudre les organismes apparentés. C'est l'organisme qui est créé qui devra
décider de se dissoudre, ce n'est pas l'office qui va dire à l'organisme :
Il faut que tu sois dissous, là. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne avec
le droit des compagnies.
Mme Thériault
: O.K.
Je comprends.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée, après vous, il y a le député de Laurier-Dorion qui souhaite
intervenir.
Mme Thériault
: Oui. Je
voulais juste vider ce...
.17941 Le
Président (M. Allaire) : Oui, c'est correct.
Mme Thériault
: ...petit
segment-là, si vous ne voyez pas d'inconvénient, M. le Président.
Je comprends ce que vous me dites. Je sens
de la fédération des HLM une crainte qui est fondée fort probablement sur
quelque chose de réel aussi et j'entends votre réponse, je l'accepte comme à
peu près à moitié ou aux trois quarts, ça fait que je suis pas mal convaincue.
Puis je veux juste vous dire que, moi, je comprends leur crainte, parce que ça
se peut qu'on dise quelque part : Bien non, vous ne pouvez pas faire une
association de locataires, parce qu'on a un organisme apparenté, je vais le
dire de même, avec un OBNL. Puis le but, ce n'est pas d'empêcher des OBNL, mais
de faire valoir le droit des locataires à se regrouper comme résidents. Ça fait
que c'est...
Et il y a une nuance, là, entre, là... parce
que je ne veux pas empêcher des OBNL, mais je veux juste m'assurer que dans tous
les cas ça ne se substitue pas à une association de locataires qui vont
revendiquer pour les locataires et en leur nom. Donc, c'est... il y a une
nuance quelque part. Mais je suis convaincue qu'on aura l'occasion d'avoir le
temps de parler avec les gens qui nous ont écrit cette belle recommandation-là,
et puis, si jamais il y a quelque chose à ajouter, on pourra le faire à la
prochaine séance.
Ça va pour ce petit bout d'article là.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Parfait.
Mme Thériault
: Il y
avait d'autres choses, mais je pense que, si le collègue veut aller... ça me
va.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion, la parole est à vous.
M. Fontecilla : Oui. Merci, M.
le Président. Cette question est très importante, là, parce que c'est la
question de, comment dire... Le noyau de l'affaire, là, c'est les loyers :
plus chers, moins chers, augmentation de tant de pourcentages, etc., ce qui a
une incidence directe sur les conditions de vie des résidents.
Donc, en ce moment, les offices
d'habitation doivent passer par… selon la loi, par une instance interne qui
s'appelle le comité consultatif des résidents pour consulter sur les hausses de
loyer prévues pour le bail de l'année d'après. Très bien. Le comité consultatif
des résidents, formé par des résidents, étudie ces hausses proposées et émet un
avis, et souvent, là, ce que la fédération des locataires de HLM du Québec
constate, là, c'est que, souvent, et dans d'autres juridictions, c'est la même <chose...
M. Fontecilla : ... Le
comité
consultatif de résidents, formé par des résidents, étudie ces hausses proposées
et émet un avis, et souvent, là, ce que la fédération des locataires de HLM du
Québec constate, là, c'est que souvent, et dans d'autres juridictions c'est la
même >chose, ce mécanisme-là évite... a tendance à faire baisser les
hausses de loyer, là, dans les offices d'habitation ou autres entités soumises
au même régime participatif, dirais-je.
Ce qui se passe maintenant, là, c'est que
les offices d'habitation existent, fonctionnent… Pour les ménages à revenus...
non, à loyer modique, pardon, là, cette façon de faire s'applique, sauf que
qu'est-ce qui se passe, là, c'est que les offices d'habitation peuvent créer
des OSBL, des organisations sans but lucratif, à côté de l'OMH pour gérer d'autres
types de logements financés par AccèsLogis, là, et donc c'est des entités
complètement indépendantes, mais il y a un artifice, une fiction là qu'il est
nécessaire de mettre à jour, là, et qui n'est pas tout à fait nette, comme on
dirait, et tout à fait... et qui n'est pas, peut-être, selon moi, là,
convenable, c'est qu'on dit qu'elles sont indépendantes, ces entités-là, mais
non, elles ne sont pas indépendantes, parce qu'elles sont exactement... en
général, c'est la même composition que le conseil d'administration de l'OMH.
Comment ça se passe? Vous avez une réunion
du conseil d'administration de l'OMH, là, et avec des résidents qui font
partie, qui sont membres, et on arrive au point final de la réunion du conseil
d'administration de l'OMH. Elle se termine, la réunion du C.A. On demande aux
locataires représentants de quitter la réunion et on commence une nouvelle
réunion du conseil d'administration de l'OSBL qui gère tant de logements. Mais
c'est les mêmes gens, M. le Président, là. On ne peut pas dire que c'est des
gens... c'est complètement une entité indépendante, et ça, c'est une fiction, et
là ils peuvent se permettre de, par exemple… je ne veux pas... je ne dis pas
que ça s'applique automatiquement, mais d'appliquer des hausses de loyer, là,
qui ne sont soumises à aucun processus de consultation des résidents des OSBL
créés par l'office. Il y a un problème, là. Et comment le résoudre? C'est la
question que je pose à la ministre.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Bien là,
il y a... vous avez... il y a quand même plusieurs points, là, puis, dans ce
que vous expliquez, vous parlez... Comme vous l'expliquez, là, moi, je
comprends, mais vous touchez plusieurs projets différents. Là, après ça, vous
avez discuté aussi au niveau de la fixation des loyers, si j'ai bien compris, mais
là on touche un autre… aussi un autre aspect, parce qu'on touche le Tribunal
administratif du logement. Alors, je pense que peut-être que c'est moi qui vois
ça différemment, mais ça ne concerne pas ce qu'on fait là, ici, parce que, oui,
il peut y avoir des rencontres différentes, oui, il peut y avoir des rencontres
pour des sujets et des projets différents. Maintenant, comme je le dis, tout à
fait... En tout cas, moi, je... ce que j'aimerais… Puis, peut-être, j'entends
ça ici aujourd'hui, puis c'est très bien. Il y a peut-être des offices où c'est
particulier, puis à ce moment-là on est très, très bien placés ici pour <savoir...
Mme Laforest : ...des sujets
et des projets différents.
Maintenant, comme je le dis,
tout à
fait...
En tout cas, moi, ce que j'aimerais… Puis,
peut-être,
j'entends ça ici
aujourd'hui, puis c'est
très bien. I
l y a
peut-être des offices où c'est particulier, puis
à ce moment-là
on est
très, très bien placés ici pour >savoir : à cet
endroit-là, c'est difficile, ça ne fonctionne pas, ou encore on se pose des questions.
Moi, c'est sûr que je vous invite à me donner l'exemple précis que vous donnez,
que les gens libèrent les locataires et ne peuvent pas assister aux rencontres.
Ça fait que, tu sais, on a un cas particulier, puis j'aimerais ça, aussi... Vous
le savez, je veux vraiment vous aider.
Mais l'article 108, c'est vraiment de
donner des pouvoirs à l'office que... Les offices ont déjà fait des projets
comme ça en construction. C'est sûr que là on a plusieurs exemples, puis je
comprends aussi, comme j'ai demandé tantôt à la députée d'Anjou—Louis-Riel :
Donnez-moi l'exemple, donnez-moi l'endroit précis où on ne répare pas, c'est
important, puis où ça se passe peut-être comme ça. Comme l'exemple que vous
mentionnez, ça me fait plaisir, puis on va vérifier avec Mme Marcoux si...
C'est sûr qu'elle n'a pas le choix, elle va vérifier, hein? Vous allez
vérifier?
• (17 h 40) •
Une voix
: ...
Mme Laforest : C'est ça. C'est
bien. Je veux une réponse. Elle va me donner un compte rendu de ce que vous
dites, puis à l'endroit où ça se passe comme ça, je veux le savoir exactement.
Mais c'est sûr qu'on a des endroits particuliers. Puis, tu sais, c'est comme
partout ailleurs, là. On a même ici, comme je disais, là, un rapport de la
Vérificatrice générale… que ce n'est pas tout parfait non plus, puis c'est pour
ça qu'on essaie de s'ajuster. Mais je prends tous vos commentaires, puis c'est
important de s'améliorer, puis on va le faire avec plaisir. Ça fait que, moi,
je pense que je vais prendre... Vous allez me donner l'endroit exact où ça se
passe comme ça également.
Mais là, ce qu'on fait, comme je le redis,
on vient donner la possibilité aux offices de construire, puis c'est vraiment
demandé. Puis, oui, vous parlez des OBNL. Les OBNL nous demandent vraiment
d'avoir un soutien, d'avoir de l'accompagnement. Puis je pense que, quand on
parle aussi dans une situation comme on vit depuis un an, bien, où il y a eu le
plus de collaboration au niveau social, bien, c'est là que les gens se sont
rassemblés, si je peux dire, ou sont capables de passer à travers la période qu'on
vit. Ça fait que c'est important que ce qui... Il y a un lien, parce que, plus
on va construire de projets comme ça dans le programme AccèsLogis, ça va nous
aider également pour tous les gens.
Puis il faut voir que cet article de loi
là est vraiment pour aider les locataires puis aider les gens les plus démunis.
Ça fait que c'est vraiment important, l'article 108, parce qu'on ne
donnera pas juste le pouvoir à un organisme qui a le pouvoir présentement de
construire, on l'offre à d'autres comme il y en a d'autres aussi. Ça fait que
je pense que plus il y a de monde pour nous aider à construire au Québec, bien,
mieux ça va aller et plus vite ça va aller, considérant qu'ils ont des
obligations à respecter, évidemment, avec la Société d'habitation du Québec. Ce
n'est pas n'importe qui, là, puis ce n'est pas n'importe quel office qui va
pouvoir construire comme ça. Si le projet n'a pas de bon sens non plus, le
projet ne sera pas accepté. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Je suis tout à
fait en accord avec la ministre sur la finalité, là, avoir davantage de
logements <sociaux, etc., là...
Mme Laforest :
...évidemment, avec la
Société d'habitation du Québec. Ce n'est pas
n'importe qui, là, puis ce n'est pas n'importe quel office qui va pouvoir
construire comme ça. Si le projet n'a pas de bon sens non plus, le projet ne
sera pas accepté.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
M. le député de
Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Je
suis
tout à fait en accord avec la
ministre sur la finalité, là,
avoir
davantage de logements >sociaux, etc., là. Mais, une fois
que le logement social va être... l'unité va être finalement construite, là,
l'enjeu, <c'est... >l'enjeu central... il y en a deux, en fait :
c'est la salubrité, le maintien de la qualité de ce logement-là et son loyer à
long terme.
Donc, la question que je voudrais savoir,
là, parce que sinon je pourrais songer à la possibilité de présenter un amendement :
Est-ce que la ministre serait ouverte à étudier la possibilité d'instaurer un mécanisme,
tel que prévu pour les offices municipaux d'habitation, là, d'un comité, que les
hausses de loyer créées par les OSBL mis en place par les offices d'habitation
passent par un mécanisme de... un comité consultatif de résidents, tel qu'il
existe dans les OMH, donc que les OSBL créés aient des résidents dans leur conseil
d'administration et qu'il y ait un comité consultatif de résidents dans ces
OSBL créés par les OMH?
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est
parce que c'est déjà dans les règles, là. Par exemple, le 75 % à 95 %
du loyer médian, c'est déjà établi dans les règles, on ne vient pas changer les
règles du tout, là. Ça fait que, ça, c'est... la crainte que vous avez… c'est
déjà inscrit dans les règles du loyer médian.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député.
M. Fontecilla : Tout à fait, on
l'a déjà vu à d'autres occasions, 95 % du loyer médian, là. Et je pose
peut-être la question à Mme Marcoux : Est-ce que… Un loyer modique,
là, est à quel taux, selon la région, est à quel... C'est-à-dire, 95 % du
loyer médian, c'est déjà trop cher dans plusieurs régions du Québec, là. Un
loyer modique, là, je suis convaincu que ça n'arrive même pas à s'approcher du
95 % du loyer modique, là. C'est une règle qui empêche beaucoup de ménages
d'avoir accès à une coopérative d'habitation, parce que c'est déjà trop cher.
Donc, ce n'est pas le bon critère, là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme Marcoux, allez-y.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Alors, j'aimerais qu'on fasse la différence entre un office d'habitation et les
personnes qui habitent dans un HLM. Alors, les HLM, c'est notre règlement qui
s'applique pour déterminer que les personnes qui vivent dans les HLM paient
25 % de leur revenu. Alors, ça n'a rien à avoir avec le loyer médian, ça n'a
rien à voir avec ça, c'est qu'on regarde les revenus des gens, et ils paient
25 % de leur revenu. Les suppléments au loyer qui sont dans les AccèsLogis
ou dans le privé, c'est la même chose, les gens paient 25 % de leur
revenu. Alors, ça n'a rien à voir avec le loyer médian non plus. Maintenant, le
programme AccèsLogis, c'est de la mixité, il y a entre 50 % et 80 %
des gens qui doivent bénéficier d'un supplément au loyer dans un AccèsLogis.
Alors, eux, c'est 25 % de leur revenu. Alors, que l'augmentation de
logement soit faite, qu'elle soit discutée en comité, ça ne change rien, eux,
ils paient 25 % de leur <revenu...
Mme Marcoux (Guylaine)T :
...AccèsLogis, c'est de la mixité, i
l y a entre 50
% et
80 % des gens qui doivent bénéficier d'un supplément au loyer dans un
AccèsLogis. Alors, eux, c'est 25 % de leur revenu. Alors, que
l'augmentation de logement soit faite, qu'elle soit discutée en comité, ça ne
change rien, eux, ils paient 25 % de leur >revenu. L'autre partie,
les normes viennent déterminer que les gens ne peuvent pas payer plus… Et là,
c'est là qu'il y a un choix du conseil d'administration de déterminer qu'est-ce
qu'ils vont utiliser : Est-ce que c'est 75 %? Est-ce que c'est
80 %, 85 %, 90 %, 95 %? Mais ils ont un choix à faire entre
75 % et 95 % des loyers médians, donc ils ne peuvent pas charger plus
cher que ça.
Et c'est pourquoi on vient demander ici le
pouvoir de réglementer pour venir déterminer comment les gens devraient
effectivement augmenter. Vous l'avez dit lors de la dernière commission, il
faut s'assurer que les organismes pourront être viables. Alors, il faudra
s'asseoir avec les organismes, avec les réseaux, déterminer qu'est-ce que le
règlement va contenir, déterminer jusqu'où les loyers doivent être... comment
ils doivent être augmentés, ça fera partie du règlement. Et c'est pour ça qu'on
vous demande aujourd'hui le pouvoir à l'article 109 de réglementer pour du
loyer modeste. Mais il faut vraiment faire la différence. Alors, quand la
fédération des locataires demande à ce que ce soit discuté en comité, il y a
une grande partie que ça n'a pas d'impact, ça n'a aucun impact, parce que c'est
le règlement qui s'applique déjà pour la partie des suppléments au loyer. C'est
pour l'autre partie, et c'est pourquoi on est ici en commission pour demander
le pouvoir habilitant de faire un règlement qui sera discuté avec les
organismes.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : D'accord, ça
s'applique juste à 50... 50 %, là, des locataires reçoivent des
subventions de supplément au loyer qui... ça fait en sorte qu'ils paient
seulement 25 %. Très bien. Mais il reste 50 %, là, dont on peut... on
a une fourchette d'augmentation possible, et moi, tout ce que je demande, là,
c'est qu'on me donne... Et on a un mécanisme de participation des résidents
dans les OMH, là. C'est que… ce mécanisme-là qui est un mécanisme de
participation des locataires dans les OSBL créés par les OMH qui existe aussi.
Ce que je demande : si la ministre serait ouverte à un amendement pour
introduire un mécanisme de participation. Si elle n'est pas ouverte, je vais en
présenter un. C'est sur la participation des locataires.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Mais c'est
parce que ça n'existe pas, là, on ne peut pas faire ça, là. Je ne comprends pas,
parce que je ne sais pas que... Peut-être, je ne comprends pas votre demande,
mais...
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion, vous pouvez peut-être préciser pour...
Mme Laforest : Peut-être
m'expliquer, peut-être plus de détails, je ne sais pas. Est-ce... On ne peut
pas. Ça n'existe pas, Mme Marcoux?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Laforest : On ne peut
pas...
Mme Marcoux (Guylaine) : Dans
les offices d'habitation, les comités de résidents ne discutent pas
d'augmentations de logement, parce que ça ne s'applique pas. Alors, je
comprends mal la demande, effectivement. Puis je veux juste rappeler que le
Tribunal administratif sur le <logement a un...
Mme Laforest : ...on ne
peut pas. Ça n'existe pas, Mme Marcoux?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Laforest : On ne
peut pas...
Mme Marcoux (Guylaine) :
Dans les offices d'habitation, les comités de résidents ne discutent pas
d'augmentations de logement, parce que ça ne s'applique pas. Alors, je
comprends mal la demande,
effectivement. Puis je veux juste rappeler que
le
Tribunal administratif sur le >logement a un règlement qui
doit être respecté. Donc, s'il y a un organisme ou s'il y a un office qui a une
apparentée, là — parlons comme ça, des «apparentées», puisque c'est
dans le mémoire de la fédération — c'est les règles du tribunal
administratif sur l'augmentation des loyers, donc il ne pourrait pas décider
demain matin d'augmenter les logements à 500 %, là. Même s'ils en
discutent dans un comité, il y a des règles à suivre, il y a nos normes
d'AccèsLogis qui doivent être suivies plus le tribunal administratif, les gens
peuvent aller contester l'augmentation. Alors, je vois mal pourquoi il y aurait
à discuter de ça dans un comité de résidents.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Je tire cette
recommandation-là du mémoire présenté par la Fédération des locataires de HLM
du Québec, là, qui nous disent que... — et je pourrais lire toute la
section, là : «C'est pourquoi nous revendiquons haut et fort que les
principaux concernés, les locataires des logements administrés par les offices
d'habitation, puissent obtenir le droit d'être informés et consultés sur
l'établissement annuel des budgets d'exploitation des projets sans subvention ou
déficit — entre parenthèses — (AccèsLogis, Logement
abordable Québec et possiblement le logement modeste) et sur le montant des
augmentations annuelles de loyer qui seront proposées pour adoption aux membres
du conseil d'administration des offices. De telles pratiques existent déjà dans
certains offices, comme par exemple à Gatineau ou à Montréal, mais elles ne
sont ni systématiques ni obligatoires. Elles ont permis une discussion entre
administrateurs et administrés et se sont conclues par des hausses de loyer
moins grandes que prévu suite à des ajustements dans le budget d'exploitation. Cette
demande n'a rien de révolutionnaire, puisqu'elle cadre bien avec les
dispositions qui existent depuis déjà 2002 dans la loi de l'habitation du
Québec ainsi qu'au sujet des comités consultatifs de résidents.»
Donc, ils nous donnent des articles où c'est
prévu, là. C'est concordant, là, avec la pratique actuelle des OMH, là. C'est
de là que je tire cette demande-là.
• (17 h 50) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Moi,
je prends vraiment bonne note de ce que vous amenez puis je crois que je vais
appeler M. Pilon, parce que c'est vraiment deux choses complètement
différentes avec les normes d'AccèsLogis, parce que c'est... C'est sûr que, là,
je reviens tout le temps à mon article, mais ça, c'est une autre chose complètement
différente, puis peut-être que M. Pilon... Tu sais, au niveau du 25 %
de revenu, il faut voir aussi que c'est une norme qui est établie avec le
programme AccèsLogis, c'est déjà établi, c'est comme ça, puis, s'il y a par
exemple certains locataires, comme on le disait tantôt, qui sont en désaccord,
bien, il y a le Tribunal administratif du logement.
Mais je m'engage tout de suite, là… Je
vais avoir des discussions avec M. Pilon, parce qu'il y a peut-être une
explication que je pourrais lui donner, ou avec Mme Marcoux, puis ça va me
faire plaisir de le rencontrer. Parce qu'honnêtement, les normes… sont déjà
établies, ça ne concerne pas du tout la possibilité que les offices puissent <construire...
Mme Laforest : ...
tout
de suite, là… Je vais avoir des discussions avec
M. Pilon,
parce
qu'il y a
peut-être une
explication que je pourrais lui donner, ou
avec Mme Marcoux, puis ça va me faire plaisir de le rencontrer. P
arce
qu'honnêtement, les normes… sont déjà établies, ça ne concerne pas du tout la
possibilité que les offices puissent >construire. Maintenant, on va
avoir une conversation avec M. Pilon, sans problème.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Ça va? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui. M. le Président... M. Pilon, gardez votre téléphone ouvert. Ce n'est
pas ça que je voulais dire, mais c'est correct aussi. Je voulais juste… Parce
que je vous l'avais dit que je ferais le tour pour être bien sûre de ne pas en
échapper. J'ai presque terminé. J'y arrive, j'y arrive, j'y arrive! J'ai… Faites-vous-en
pas. O.K.
Il y a... Ici, j'ai une espèce de 108.1.
Je veux savoir ce que vous en pensez, parce qu'il va falloir le penser
également, sur le fait que… Ça, c'est la... — excusez, je m'excuse — Fédération
de l'habitation coopérative, qui nous dit : «Que le projet de loi n° 67
amende l'article 85.1 de la loi de la société afin que celle-ci
reconnaisse les fédérations de coopératives comme partenaires exclusifs pour
intervenir dans les coopératives qui présentent des difficultés de
fonctionnement et de gestion et agir comme administratrices provisoires, et que
le projet de loi n° 67 porte, dans le même article, de 15 à 21 jours
le délai imposé aux administrateurs de l'organisme d'habitation concerné pour
présenter par écrit les observations à la suite d'une réception d'avis du ministre
en vue de s'assurer de l'application de la loi.» Je comprends qu'on est dans
les HLM, là, sauf qu'avant qu'on passe à 109, il faudrait peut-être juste
penser si vous avez une ouverture suite à ce qui était écrit dans le mémoire
ici.
Et il me reste juste un autre tout petit,
tout petit, tout petit... Je m'excuse, M. le Président, je veux essayer de... Je
ne veux pas retarder, c'est parce que je veux juste vraiment que… Quand les
gens viennent en commission parlementaire, je pense, c'est important de
s'attarder à ce qu'on nous demande. Et le dernier point sur le 108 : «Nous
nous opposons farouchement au premier alinéa de l'article 108, qui propose de
supprimer le droit des MRC de déclarer leur compétence en matière de gestion du
logement social», parce que, là, on le retire, là, on le barre, O.K., puis
comme commentaire on nous dit : «Il n'y a aucun doute pour nous que le processus
des dernières années qui a permis au réseau des offices d'habitation de se
restructurer, passant de 583 offices à 180 offices — qui
est en train encore de descendre, là, c'est moi qui l'ajoute,
ça — principalement regroupés sur la base du territoire de la MRC, constitue
un gage de plus de la capacité de ces organismes d'assurer non seulement la
saine gestion du parc existant de 63 000 unités de logements publics
et leur remise en état, mais également le développement des nouvelles unités de
ces logements sociaux. C'est pour nous un non-sens quand on constate que, dans
les trois dernières années, la majorité des offices sont justement regroupés
sur une base régionale, dont sept précisément grâce à une déclaration de
compétence de la MRC. Et cette possibilité pour les MRC de décréter le
regroupement des offices sur leur <territoire...
Mme Thériault
:
...le
développement des nouvelles unités de ces logements sociaux, c'est
pour nous un non-sens quand on constate que, dans les trois dernières années,
la
majorité des offices sont
justement regroupés sur une base
régionale, dont sept précisément grâce à une
déclaration de compétence
de la MRC. Et cette
possibilité pour les MRC de décréter le
regroupement
des offices sur leur >territoire a également servi d'argument pédagogique
dans de nombreux endroits pour convaincre les villes et les offices d'opter
pour une fusion suite à une entente à l'amiable.»
Donc, c'est sûr que c'est encore la Fédération
des locataires d'habitations à loyer modique. Donc, M. Pilon, gardez votre
téléphone ouvert. Mais… Parce qu'honnêtement, c'est ça, j'aimerais ça, entendre
votre réponse par rapport à cette demande-là. Allez-y.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, je
suis convaincue que M. Pilon, qui suit bien la commission, on a répondu à
cette demande-là tantôt.
Mme Thériault
:
Où?
Mme Laforest : Avec les
MRC et la FQM, on en a discuté, on avait dit les raisons pourquoi on ne pouvait
pas donner les pouvoirs aux MRC. Parce que, là, présentement, on donne les
pouvoirs à l'office, puis c'est ça que je disais, là, que je vais discuter avec
la FQM aussi, parce que j'avais un malaise au niveau des conventions
collectives. Parce que, là, on va aller chercher des ressources où? Mais on a
déjà les ressources dans les offices. Alors là, je ne voudrais pas non plus que
ce soit problématique. Ça fait que, ça, je l'ai répondu tout à l'heure.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, Mme la députée.
Mme Thériault
:
Oui, je comprends, sauf que, d'après ce que je viens de lire, je comprends
qu'il y a des regroupements d'OMH qui ont été faits en fonction des compétences
qui étaient dévolues aux MRC, puis là on retire quelque chose. Ça va changer
quelque chose pour eux? Ou j'aimerais ça que Mme Marcoux me l'explique
clairement, parce que, moi, si j'étais M. Pilon, je serais inquiète pour
celle-là aussi.
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Alors, là-dessus, la ministre a répondu tout à l'heure que, oui, on retirait de
l'article 57 la portion MRC, parce qu'elle est déjà prévue à
l'article 1 a) de la loi, et le terme «municipalité» inclut «municipalité
locale» et «MRC». Alors, c'était superflu d'être à l'article 57.
Mme Laforest : Elle vous fait
travailler, là. C'est si long!
Mme Thériault
: D'accord.
Parfait.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Thériault
: Non,
mais j'aimerais ça qu'on ne passe pas à côté. C'est juste ça, M. le Président.
C'est beau.
Le Président (M. Allaire) :
Non, c'est correct. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci,
M. le Président. Je veux... Je me demandais : Est-ce qu'on a des
statistiques? Entre autres, je reviens sur les GRT et puis je reviens sur les
offices. La ministre disait : «Les offices ont déjà fait des projets comme
ça en construction, puis on sait que, là, c'est permis puis que ça a déjà
existé». Moi, comme je vous dis, ça n'a jamais été porté à mon attention. Mais
est-ce qu'on a une idée sur les offices? Ils ont réalisé combien d'unités dans
les dernières années ou…
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : On a...
Bien là, sur les 38 projets, on a 1 149 logements,
1 149 unités déjà de faites avec les offices.
Mme Nichols : Dans les
40 dernières années?
Mme Laforest : Dans les
40 dernières années. C'est de quelle année à quelle année qu'on l'a, ça?
Ce n'est pas indiqué, mais c'est le total des projets avec les offices. Donc,
il y en a 38, qui donnent 1 149 unités.
Mme Nichols : Sur <combien
en tout?
Mme Laforest : …déjà de faites
avec les offices.
Mme Nichols : Dans les
40 dernières années?
Mme Laforest : Dans les
40 dernières années. c'est de quelle année à quelle année qu'on… ça? Ce
n'est pas indiqué, mais c'est le total des projets avec les offices. Donc, il y
en a 38, qui donnent 1 149 unités.
Mme Nichols : Sur >combien
en tout?
Mme Laforest : 2 431. Ça
fait que c'est quand même la majorité. Les autres projets sont faits avec des
OBNL également, puis les autres, c'est fait avec des coopératives. Ça fait
qu'au total il y en a 2 431. C'est quand même considérable, ça fait qu'on
voit qu'ils ont déjà l'expérience pour faire les projets.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Non. Merci. Moi,
ça complète pour…
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres… M. le député de Laurier-Dorion, la
parole est à vous.
M. Fontecilla : Oui. Et j'ai
combien de temps, M. le Président, dans cet article-là?
Le Président (M. Allaire) : On
va vérifier comment de temps qu'il vous reste, ce ne sera pas tellement long.
Il vous reste quand même suffisamment du temps, je pense, vous pouvez
continuer. Mais, avant la fin de la… Là, il est 6 h 57, il reste deux
minutes — en fait, il est 6 h 58 — avant qu'on
suspende les travaux.
M. Fontecilla : Parfait. Bien,
je vais finir avec une question qui me tarabuste.
Le Président (M. Allaire) :
25 minutes, je m'excuse, pour être précis.
M. Fontecilla :
25 minutes?
Le Président (M. Allaire) :
Oui, oui, vous avez du temps.
Des voix
: …
M. Fontecilla : Hein? Oui,
oui, oui! C'est dans le cas de figure, là, que j'ai exprimé tantôt, et je ne
veux pas pointer : ça se passe là, ou : ça se passe là, là, mais ça
peut se produire peut-être, là. Un conseil d'administration d'OMH, là, qui
devient un conseil d'administration d'OSBL par fin de réunion, puis on en
commence une autre. Je trouve qu'il y a une liaison, comment dire, ça, c'est comme…
c'est les mêmes personnes, c'est la même administration, mais on change de
forme juridique, là, puis voilà, on est dégagé des anciennes responsabilités
puis on en prend une nouvelle. Il n'y aurait pas une possibilité de conflit
d'intérêts là-dedans, là, ou quelque chose qu'il va falloir un jour corriger,
là, après un nouveau rapport de la Vérificatrice générale?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, si je…
M. Fontecilla : Je pose la
question.
Mme Laforest : Bien, par
exemple chez nous, avec l'office d'habitation… on a l'office d'habitation — je
vais donner ça comme exemple — chez moi et on a Hébergement Plus
aussi. C'est deux entités complètement différentes, deux C.A. différents, puis
ils sont là pour deux raisons différentes.
Maintenant, comme je le dis tout à
l'heure, je suis inquiète un petit peu de l'endroit que vous parlez depuis
tantôt, puis on va vérifier, parce que c'est sûr que là, en plus, si vous
parlez… si vous êtes inquiet de soit les personnes qui siègent sur le C.A. ou
je ne sais pas, peu importe, là, je ne veux pas rien prétendre, mais à la place
on va aller vérifier qu'est-ce qui se passe, parce que je pense que là vous
donnez vraiment un cas particulier, mais on va aller vérifier, c'est certain.
Parce que, chez nous, on a ça, deux… il y a deux C.A., puis c'est très, très
bien fait, puis un avec Hébergement Plus, un avec l'office d'habitation, puis
pour des raisons différentes, puis ça se passe quand même très, très bien. Ça
fait que, si vous avez des doutes, donnez-moi-les tout de suite, puis
Mme Marcoux n'aura pas le choix d'aller vérifier.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Laforest : Elle va y aller
sur l'heure du souper.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Oui, effectivement. Merci, Mme la ministre. Compte tenu de l'heure, je
suspends les travaux jusqu'à 7 h 30. Bon souper à tous.
(Suspension de la séance à 18 heures)
18 h (version révisée)
Mme Laforest : ...puis Mme
Marcoux n'aura pas le choix d'aller vérifier. Elle va y aller sur l'heure du
souper.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, effectivement. Merci, Mme la ministre.
Compte tenu de l'heure, je suspends les
travaux jusqu'à 19 h 30. Bon souper à tous.
(Suspension de la séance à 18 heures)
19 h 30 (version révisée)
(Reprise à 19 h 34)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux.
La commission est réunie afin
d'entreprendre l'étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi
instaurant un nouveau régime d'aménagement dans les zones inondables des lacs
et des cours d'eau, octroyant temporairement aux municipalités des pouvoirs
visant à répondre à certains besoins et modifiant diverses dispositions.
Lorsqu'on a ajourné les
travaux… pas ajourné, mais suspendu les travaux, pardon, nous étions à
l'article 108. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 108
à ce stade-ci? M. le député de Laurier-Dorion, la parole est à vous.
M. Fontecilla :
Il y a beaucoup, beaucoup de sujets sur cet article-là, M. le Président, là. On
va faire un… Tout d'abord, j'aimerais savoir, là, si Mme la ministre pense…
elle est convaincue que tous les offices d'habitation du Québec sont… ont les
compétences requises, l'expertise pour développer des projets dans le cadre
d'AccèsLogis?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest :
Oui, tout à fait, parce que c'est certain qu'on n'aurait pas proposé un article
comme ça sans savoir s'ils ont les compétences. Puis on a vérifié dans
plusieurs municipalités comment ça se passait avec certains offices, puis ça se
passait quand même très, très bien. Ça fait que oui, il y a eu des
vérifications de faites. Comme je vous dis, il y a déjà… ils ont beaucoup
d'expérience.
Mais depuis un an et demi,
même deux ans, depuis le début, on a quasiment terminé le regroupement des
offices, parce qu'il y avait énormément de petits offices, puis il y avait eu
un début de travaux pour regrouper tous les offices d'habitation. Ça fait que
ça, ça leur donne beaucoup plus de possibilités également. Ça fait que ça, ça
va améliorer la situation pour les nouveaux projets.
Le Président (M. Allaire) :
M. le député.
M. Fontecilla :
Tout à fait. Donc, le <regroupement des…
Mme Laforest : …
énormément de petits offices, puis il y avait eu un début de travaux
pour regrouper tous les offices d'habitation. Ça fait que ça, ça leur donne
beaucoup plus de possibilités également. Ça fait que ça, ça va améliorer la
situation pour les nouveaux projets.
Le Président (M.
Allaire) : M. le député.
M. Fontecilla :
Tout à fait. Donc, le >regroupement des offices municipaux
d'habitation est une bonne chose dans ce sens-là. On est passé d'autour de 500,
je crois, à presque 150. Enfin, je n'ai pas les chiffres exacts, là. Donc, on a…
c'est un processus de fusion des petits offices municipaux qui géraient
quelques unités. Mais pour… Je voudrais savoir combien des offices municipaux
d'habitation fusionnés ont déjà réalisé des projets dans le cadre d'AccèsLogis.
Parce qu'on s'entend, on s'entend que l'activité principale des offices
d'habitation, c'est d'élever un parc de logements de HLM, ce n'est pas de
réaliser, construire, acheter, concevoir des projets, etc.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, c'est
comme je disais tantôt, il y en avait 38…
M. Fontecilla : 38.
Mme Laforest : …il y en a déjà
38, des offices d'habitation, qui ont fait des projets d'office avec le programme
AccèsLogis, 38.
M. Fontecilla : Sur combien
d'offices?
Mme Laforest : Sur… au total, il
y a 150 offices d'habitation, on en avait au-dessus de 450, on les a regroupés,
on est rendus à 150 environ.
M. Fontecilla : Donc, il y a
38 offices municipaux d'habitation qui ont réalisé des projets, on ne connaît
pas… des projets, sur 150, moins d'un tiers.
Mme Laforest : Oui, mais là,
avec ça, c'est sûr que ça va mieux aller, là.
M. Fontecilla : Ça va. Moi, ma
question, c'est surtout concernant l'expertise pour mener à bien ces
projets-là. J'ai tendance à penser que ces offices qui ont mené… qui ont
réalisé des projets, les constructions de réalisation de logements sociaux, là,
sont les offices les plus importants en termes de détail. Est-ce que je me
trompe?
Mme Laforest : Pas
nécessairement, non. Non, si ce sont les offices les plus importants qui ont
déjà déposé des projets ou qui ont fait des projets, non, pas nécessairement.
M. Fontecilla : Donc, il y a
des petits offices qui ont réalisé des projets.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, oui…
Le Président (M. Allaire) : M.
le député.
Mme Laforest : …parce qu'en
fait il faut voir, là, c'est comme je le mentionnais depuis le début, là, ça se
faisait déjà. Maintenant, étant donné qu'on vient ici l'amender, si je peux
dire… pas l'amender, mais le déposer dans l'article de loi, on vient confirmer
que tous les organismes vont pouvoir choisir entre, par exemple, les GRT ou les
offices pour leurs projets en habitation.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député.
M. Fontecilla : Donc, il y a
eu… mais un office peut, de son propre chef, par exemple, initier un projet
sous la forme d'OSBL d'habitation, par <exemple…
Mme Laforest : …
on
vient confirmer que tous les organismes vont pouvoir choisir entre, par
exemple, les GRT ou les offices pour leurs projets en habitation.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député.
M. Fontecilla : Donc, il y
a eu… mais un office peut, de son propre chef, par exemple, initier un projet
sous la forme d'OSBL d'habitation, par >exemple.
Mme Laforest : Oui…
M. Fontecilla : Est-ce que
vous êtes en mesure de me dire combien de projets de coopératives d'habitation
ont été réalisés par des offices?
• (19 h 40) •
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : 38.
Le Président (M. Allaire) :
38.
M. Fontecilla : Des
coopératives d'habitation.
Mme Laforest : Ah! des
coopératives d'habitation.
(Consultation)
Mme Laforest : Bien, on
pourrait vous envoyer la liste, là.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député.
M. Fontecilla : Très bien.
Donc, j'en comprends qu'il y a des offices qui ont fait des logements sociaux
sous la forme de coopératives.
Mme Laforest : Non, pas sous
la forme des coopératives, il n'y en a pas eu.
M. Fontecilla : O.K. donc les
offices ne réalisent que des OSBL d'habitation.
Mme Laforest : Dans le
programme AccèsLogis.
M. Fontecilla : Parfait. Est-ce
que… 38, est-ce que l'ensemble de… est-ce qu'on peut dire que… s'il y a
38 offices d'habitation qui ont construit sous la forme d'OSBL
d'habitation, est-ce qu'on peut dire qu'ils ont créé 38 OSBL ou il y a
plus de… ou un office peut créer plusieurs OSBL d'habitation?
Mme Laforest : Non. En fait,
comment ça fonctionne, c'est que, par exemple, un OSBL peut avoir un projet, un
projet de construction de logements sociaux. Puis à ce moment-là, c'est sûr
qu'elle peut aller en soumission. Elle peut regarder, justement, pour
travailler avec l'office d'habitation ou les GRT, comme on le disait tout à
l'heure. Ça fait que là, à ce moment-là, il va avoir… elle va pouvoir choisir exactement
avec qui elle peut travailler. Maintenant, ça va être possible.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député.
M. Fontecilla : O.K. Donc, le
nouveau promoteur peut choisir un GRT, un office, etc.
Mme Laforest : Et voilà.
M. Fontecilla : Mais
l'opération inverse, est-ce qu'un office d'habitation peut, un office lui-même,
créer un OSBL?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
M. Fontecilla : Pour mener à
bien un projet.
Mme Laforest : C'est les… Non,
c'est l'inverse. L'office ne peut pas, mais les OBNL, oui, le peuvent. L'office
d'habitation ne peut pas le faire, mais évidemment un OBNL va pouvoir le faire,
va pouvoir déposer un projet. Mais l'office ne peut pas le faire, il faut que
ce soit instauré par un OBNL.
M. Fontecilla : O.K. Est-ce
qu'il y a une disposition, dans le cadre du programme AccèsLogis ou dans la
loi, qui empêche qu'un office crée un OSBL?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre… Mme Marcoux, la parole est à vous.
Mme Marcoux (Guylaine) : Ce
n'est pas l'office qui crée un OSBL, c'est des gens qui préparent des lettres
patentes, qui déposent au Registraire des entreprises. Alors, oui, ça peut être
des membres du conseil d'administration qui sont sur un office, comme ces
membres-là peuvent être aussi sur un autre OBNL ou une coopérative. Mais, au
départ, ce n'est pas l'office en tant que tel qui dépose la requête, ce sont
des membres du futur conseil d'administration qui déposent des lettres patentes
au Registraire des entreprises <pour…
Mme Marcoux (Guylaine) :
…
qui sont sur un office, comme ces membres-là peuvent être aussi sur un
autre OBNL ou une coopérative. Mais, au départ, ce n'est pas l'office en tant
que tel qui dépose la requête, ce sont des membres du futur conseil
d'administration qui déposent des lettres patentes au
Registraire des
entreprises >pour former un organisme sans but lucratif, à but non
lucratif, qu'on dit maintenant. Mais c'est vraiment des personnes qui déposent
la requête, et non l'office, parce que l'office n'est pas habilité à déposer <un
organisme… >une demande pour faire un organisme. Alors, c'est vraiment
des personnes physiques qui déposent la demande.
Et les offices peuvent déjà faire des
projets AccèsLogis pour un office sans créer d'OBNL. Mais ça, c'est possible
depuis 2000. Alors, la Loi sur la SHQ a été modifiée en 2000 pour leur
permettre de faire des AccèsLogis sans créer… sans que des gens aient à créer
un OBNL. Alors, il y a déjà des offices qui, dans le passé, avant 2000, avaient
créé… bien, pas eux, mais des personnes physiques avaient créé un OBNL pour
faire des AccèsLogis.
M. Fontecilla : Et après 2000?
Mme Marcoux (Guylaine) : Et
après 2000, bien, ils ont la possibilité de faire les deux, là, que ce soit un organisme
sans but lucratif qui fasse un AccèsLogis ou que ce soit l'office qui le fasse,
directement.
Mais ici, ce qui est demandé, c'est qu'un
office qui a de l'expérience avec le programme AccèsLogis puisse aider un autre
office qui en a moins pour faire en sorte que l'autre office puisse avoir un
AccèsLogis.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député.
M. Fontecilla : O.K. Deux
avenues s'offrent à moi, mais je vais en choisir une, là, la question de
l'expertise, là. Vous dites il y a la possibilité de collaboration entre un
office qui a déjà de l'expérience et un office qui a moins d'expérience. Est-ce
que ça, ça se fait de façon, comment dire, organique, c'est entre les OMH que
ça se passe, ou c'est le programme qui introduit un critère définissant une
demande de joindre deux OMH, ou c'est la Société d'habitation du Québec qui
décide? Comment ça se passe, cette mécanique-là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Bien, présentement, c'est certain qu'un office peut toujours donner des
conseils à un autre office. Ce qu'ils ne peuvent pas faire, c'est de charger
des services à l'autre office, comme le ferait un autre organisme développeur.
Alors, ici, en étant… s'ils ont le droit de le faire — c'est ce qui
est demandé avec cet article — et si la Société d'habitation vient
les reconnaître comme organisme développeur avec les critères du cadre de
reconnaissance, bien, à ce moment-là, ils auront l'opportunité de demander à
l'autre office des honoraires, comme le ferait un GRT, mais, bien sûr, des
honoraires raisonnables.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député.
M. Fontecilla : Est-ce que
vous pouvez nous nommer quelques critères, là, pour définir… pour donner la
reconnaissance à un office d'habitation pour devenir un développeur, là, de
logement, là?
Mme Marcoux (Guylaine) :
<Oui,
bien…
Mme Marcoux (Guylaine) :
…
le ferait un GRT, mais, bien sûr, des honoraires raisonnables.
Le Président (M. Allaire) :
M. le député.
M. Fontecilla : Est-ce que
vous pouvez nous nommer quelques critères, là, pour définir… pour donner la
reconnaissance à un office d'habitation pour devenir un développeur, là, de
logement, là?
Mme Marcoux (Guylaine) :
>Oui, bien, un des critères, c'est l'expérience en gestion, l'expérience
aussi dans la construction, la rénovation. Les offices d'habitation font
beaucoup de rénovations et de réparations, alors ils ont quand même des projets
d'envergure. Et c'est pourquoi ils ont de l'expérience dans les appels d'offres
publics, ils ont de l'expérience dans la gestion de projet. Alors, ça fait
partie des critères qu'on regarde lorsqu'un organisme nous demande d'être
accrédité, vraiment, l'expérience qu'ils ont.
Et, bien sûr, les GRT ont une très grande
expérience dans ce domaine puisque ça fait 40 ans qu'ils existent. Ils
n'existent pas tous depuis 40 ans, il y en a que ça fait moins longtemps,
mais ils ont quand même une belle expertise. Et c'est reconnu, on les
reconnaît. Et ils vont pouvoir continuer à faire des projets.
D'ailleurs, les GRT font des projets en
dehors des programmes de la SHQ. Ils font des projets pour les garderies. Ils
font des projets pour d'autres projets en habitation qui ne sont pas
subventionnés par la société. Alors, ils ont d'autres projets qu'ils font et
ils sont reconnus pour leur expertise. Donc, il ne faut pas penser que ce n'est
qu'AccèsLogis que les GRT font.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député.
M. Fontecilla : J'aurais deux
questions pour bien comprendre cette mécanique-là, la question… Donc, la SHQ a
le pouvoir de dire à un office d'habitation : Vous, vous avez… on vous
reconnaît parce qu'on vous reconnaît une certaine compétence, et vous, on ne
vous reconnaît pas, et vous avez le droit, et vous, l'autre office d'habitation
n'aura pas le droit. Donc, il y a une surveillance publique, si l'on veut, un
pouvoir public qui décide, là.
Ensuite, la deuxième question que j'avais,
c'était par… donc, si un OMH est reconnu. N'avez-vous pas… Est-ce que la SHQ
pourrait imposer un office d'habitation qui pourrait avoir, comment dire, un
grand potentiel de développement, mais des partenariats, pourrait lui dire :
Vous, on vous reconnaît… Si vous vous vous faites accompagner par un plus grand
office ou par un GRT, parce qu'on voit cette possibilité-là des offices qui
travaillent avec des GRT, est-ce que vous pourriez… la Société d'habitation du
Québec pourrait imposer ce critère-là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme Marcoux.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Lorsqu'on parle du cadre de reconnaissance, c'est pour vraiment déterminer si
un organisme peut être accompagnateur et être reconnu comme organisme
développeur pour venir accompagner d'autres organismes. Donc, ici, si c'est un
office qui a moins d'expérience qui nous fait une demande de reconnaissance
pour être développeur puis qu'il ne remplit pas les critères du cadre de
reconnaissance, il ne sera pas reconnu, et on va lui dire : Faites-vous
accompagner par un autre office qui est reconnu ou par un GRT. Alors, on va
leur demander ça. Et c'est <pourquoi…
Mme Marcoux (Guylaine) :
…
un office qui a moins d'expérience qui nous fait une demande de
reconnaissance pour être développeur puis qu'il ne remplit pas les critères du
cadre de reconnaissance, il ne sera pas reconnu, et on va lui dire :
Faites-vous accompagner par un autre office qui est reconnu ou par un GRT.
Alors, on va leur demander ça. Et c'est >pourquoi il y a des offices qui
se font accompagner déjà par des GRT.
M. Fontecilla : Donc, c'est
les offices qui n'ont pas une reconnaissance en tant que développeurs de la
Société d'habitation du Québec qui se font accompagner par un office plus
expérimenté ou un GRT.
Mme Marcoux (Guylaine) :
Tout à fait. Et à ce moment-là, cet office-là paiera des honoraires soit au
GRT, soit à l'office accompagnateur qui sera reconnu comme organisme
développeur.
Le Président (M. Allaire) :
M. le député.
M. Fontecilla : Ça a
répondu à ma question sur ce sujet.
Le Président (M. Allaire) :
C'est bon. Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'article 108? Pas d'autre intervention. Ah! M. le député de
Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Sur votre
sujet.
Le Président (M. Allaire) :
On va garder le suspense.
M. Fontecilla : Et
j'aimerais approfondir un petit peu plus la notion de «logement abordable». On
sait qu'il y a eu des interventions de différents organismes sur cette
question-là. Et, par exemple donc, vous vous souvenez du mémoire du FRAPRU et
le terme «logement abordable» est une expression largement utilisée au Canada
depuis le début des années 2000, or c'est un terme confus, et il y a
plusieurs définitions, une de la Société canadienne d'hypothèques et de
logement. Il y a une autre définition dans la stratégie canadienne sur le
logement, qui en donne deux définitions en fait, là. Et je vous fais grâce des
différentes définitions qui sont relativement techniques, là, et donc laquelle
choisir, là. Et cette expression est utilisée pour qualifier toute forme de
logement qu'il soit social, locatif privé. Ça peut être un condo populaire,
hein, par exemple, mais il est abordable. Pourquoi, etc.? Parce qu'il est un
petit peu moins cher, c'est tout, là. Et pourquoi ne pas utiliser un terme plus
exact comme les termes déjà utilisés ici, comme, par exemple, «logement à loyer
modique ou modeste», les termes qu'on est en train d'utiliser?
• (19 h 50) •
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, vous
me posez une question : Pourquoi le terme «logement abordable? Parce que c'est
le terme qui est utilisé, si je peux dire, dans tous nos programmes pour avoir
accès à des programmes fédéraux aussi. Ça fait que c'est important vraiment de
garder ce terme-là.
Vous me dites : Ça fait combien de
temps? Pourquoi ça s'appelle «logement abordable»? Bien, c'est un terme
vraiment essentiel et à ne pas changer parce que c'est le terme avec lequel on
peut négocier et avec lequel on s'entend quand on négocie d'ailleurs avec la
Stratégie nationale du logement. Alors, la notion de «logement abordable», là,
je pense qu'on ne devrait pas du tout, du tout essayer de changer le terme,
selon moi, parce que c'est un terme qui englobe plusieurs réglementations,
plusieurs obligations. Alors, je pense que c'est important de le conserver.
Maintenant, je ne sais pas, est-ce que vous vous <questionnez…
Mme Laforest : …
de
«logement abordable», là, je pense qu'on ne devrait pas du tout, du tout
essayer de changer le terme, selon moi, parce que c'est un terme qui englobe
plusieurs réglementations, plusieurs obligations. Alors, je pense que c'est
important de le conserver. Maintenant, je ne sais pas, est-ce que vous vous
>questionnez à savoir si on garde le terme «logement abordable», M. le
Président?
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Oui, en
fonction de la définition du terme. Quelle est la définition du terme «logement
abordable»?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Alors, au
niveau du logement, bien, je peux quand même vous donner la définition de
logement abordable. Alors, quand je dis qu'on travaille avec le même terme,
avec la SCHL, un logement abordable, c'est… c'est un logement abordable… c'est
si le ménage y consacre moins de 30 % de son revenu avant impôt. Avec la stratégie
canadienne du logement, il s'agit de logements dont le coût ne dépasse pas
80 % du coût médian du marché ou encore un logement dont le coût ne
représente pas plus de 30 % du revenu médian de tous les ménages d'un territoire
donné. Et ensuite, l'abordabilité est aussi définie dans l'Entente Canada-Québec
sur le logement, c'est depuis notre signature, évidemment. Ça, c'était bien
défini, également, puis on signifie que, pour un ménage, les coûts de logement
sont inférieurs à 30 % du revenu total du ménage avant impôt. Alors, c'est
vraiment bien défini.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député.
M. Fontecilla : O.K. Bien, c'est
bien défini, je vois au moins trois définitions, là. Une de la Société
canadienne d'hypothèques et de logement et deux définitions dans la stratégie
du logement, là. Et si je comprends bien, c'est un terme utilisé dans la loi
pour bien s'entendre avec les programmes du gouvernement fédéral, là, mais ce
n'est pas un terme utilisé dans… Est-ce que c'est un terme utilisé dans le programme
AccèsLogis?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Logement
abordable? Oui.
M. Fontecilla : Oui? Et quelle
est la définition du logement abordable dans le programme AccèsLogis?
Mme Laforest : C'est laquelle?
Est-ce que c'est la même définition qu'ici, les… avec le logement abordable,
nous?
Mme Marcoux (Guylaine) :
Nous, le logement abordable, ça dépend des programmes, mais dans AccèsLogis, c'est
plutôt le 75 % à 95 % du loyer médian qui est la définition.
Le Président (M. Allaire) : Est-ce
que vous avez bien entendu, M. le député?
M. Fontecilla : Oui. Oui.
Mme Laforest : En fait, votre question
est bonne, à savoir c'est quoi la définition identique… vraiment, d'un logement
abordable. Sauf que, si je comprends bien, oui, la définition avec la SCHL puis
la définition ici, avec la SHQ, mais, en même temps, logement abordable, c'est
plus relié au coût, au revenu, comme je le disais tantôt, là, 30 % de son
revenu avant impôt. Ensuite, un logement dont le coût ne dépasse pas 80 %
du coût médian. Ça fait qu'on parle de logement abordable quand on entre dans
des critères spécifiques, autant ici, notre gouvernement, que le gouvernement
fédéral.
M. Fontecilla : Je pense qu'on
nage dans une mer de définitions différentes, là. Tout d'abord, il y en a une
qui se rapporte au revenu avant impôt, une autre qui fait rapport… qui a un
rapport avec les coûts de construction du logement, là, un logement dont les
coûts ne dépassent pas 80 % du coût médian du <marché, et…
M. Fontecilla : … Je pense
qu'on nage dans une mer de définitions différentes, là. Tout d'abord, il y en a
une qui se rapporte au revenu avant impôt, une autre qui fait rapport… qui a un
rapport avec les coûts de construction du logement, là, un logement dont les
coûts ne dépassent pas 80 % du coût médian du >marché, et une autre
dont le coût ne… qui est reliée au revenu, ne représente pas plus de 30 %
du revenu médian d'un territoire donné, et on a une troisième, qui est celle
d'AccèsLogis, là, c'est 75 % du loyer médian, là.
Bien, écoutez, là, c'est une loi, là, ici,
là, on doit s'affirmer sur des choses concrètes, une définition unique. Là on a
quatre définitions différentes. Pourquoi, encore une fois, ne pas utiliser un
terme qui est clairement défini dans des programmes, dans une législation du
Québec, dans des programmes du Québec, comme le loyer modique ou modeste qui
est défini par des règlements, etc.? On fait allusion, dans une loi du Québec,
à un terme qui a quatre définitions, juste ce soir. Pourquoi ne pas changer…
Et ça n'empêche pas que le gouvernement du
Québec peut négocier en termes de logement abordable. Si c'est le vocabulaire
utilisé par le gouvernement fédéral, bien, on peut négocier avec son
vocabulaire, là. Mais dans la législation québécoise, utiliser un terme importé
du gouvernement fédéral qui a quatre définitions, il me semble, ce n'est pas la
bonne façon de travailler ici, là. Pourquoi ne pas utiliser le terme qu'on a
défini, ici, au Québec, logement modique ou logement modeste… non, pardon, «à
loyer modeste»?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est quand même important de bien respecter le terme «logement abordable»,
parce que, comme je disais, le terme «logement abordable», c'est ce qui nous
permet d'avoir accès aux initiatives fédérales. Alors, moi, je ne sais pas
comment vous voudriez qu'on change le terme quand le nom «logement abordable»,
c'est ce qui nous permet d'entrer dans des critères et des programmes fédéraux.
Ça fait que c'est quand même important de respecter l'accessibilité pour avoir
droit aux programmes fédéraux avec leurs initiatives. Ça fait que je ne sais
pas comment vous… Si vous voulez changer le terme, à ce moment-là, est-ce qu'on
va pouvoir encore continuer à s'inscrire dans des initiatives fédérales? Je ne
voudrais pas qu'on mette en jeu cette possibilité-là, évidemment, là, il y a un
risque.
M. Fontecilla : Je vais être
plus précis, Mme la ministre. Est-ce que pour avoir accès aux fonds fédéraux en
matière de logement, est-ce que le terme «logement abordable» doit faire partie
d'une législation québécoise?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, si on
respecte les programmes fédéraux avec leurs initiatives, oui.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député.
M. Fontecilla : Donc, le
fédéral exige que leur vocabulaire soit présent dans la législation du Québec.
Est-ce que c'est une exigence du fédéral?
Mme Laforest : Il faut
absolument qu'on puisse s'insérer dans les critères. Pour s'insérer dans les
critères, il faut qu'on appelle ça le <logement…
Mme Laforest : …
initiatives, oui.
Le Président (M. Allaire) :
M. le député.
M. Fontecilla : Donc, le
fédéral exige que leur vocabulaire soit présent dans la législation du Québec.
Est-ce que c'est une exigence du fédéral?
Mme Laforest : Il faut
absolument qu'on puisse s'insérer dans les critères. Pour s'insérer dans les
critères, il faut qu'on appelle ça le >logement abordable.
M. Fontecilla : Mais il faut
que ce soit inscrit dans une loi?
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est inscrit dans tous les articles de loi, «logement abordable». Est-ce que…
Bien, dans tous les programmes. Si, admettons, je veux avoir… Si je veux avoir
droit à des initiatives fédérales, parce que vous le savez, on a négocié, par
exemple, la stratégie nationale du logement, bien, c'est toujours le terme
«logement abordable» avec lequel on était capable de s'insérer pour avoir accès
à leurs offres, à leurs… les trois initiatives fédérales, c'est avec le nom
«logement abordable» qu'on pouvait s'insérer.
M. Fontecilla : Il y a un problème
politique, il me semble, qui dépasse un simple terme. On a toujours dit, je
pense que ça fait l'unanimité, là, que les fonds fédéraux pour les logements
devraient se dépenser selon les priorités du Québec et selon les priorités du Québec
qui traduisent une façon de faire, une façon de voir les choses, une certaine
connaissance, une certaine expertise du Québec en cette matière-là.
Là, O.K., le gouvernement fédéral a le
droit de définir ses propres termes de façon très… vague et ambiguë, là. Mais
ici, au Québec, on travaille avec deux autres termes qui ont une assise dans
les programmes, dans des définitions de l'Institut de la statistique du Québec,
Mme Marcoux nous en a parlé, dernière séance. Mais là on est en train
d'utiliser un terme alors qu'il n'a aucune assise au Québec, là,
pratico-pratique dans nos programmes, etc., là. Est-ce que c'est ça, faire en
sorte que les fonds fédéraux soient utilisés selon les priorités du Québec? Il
me semble qu'ici, là, par cet exemple-là, on est en train de prouver qu'on
fonctionne selon les priorités d'Ottawa et non pas les priorités du Québec. Est-ce
que c'est exact, cette vision-là?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est
plus ou moins exact. Il y a une partie, oui, il y a une partie que c'est vrai.
Sauf qu'il y a une partie aussi qu'il faut voir que, si on ne respecte pas le
terme «logement abordable», par exemple, les offices d'habitation ne pourraient
pas faire du logement abordable. Alors, comment voulez-vous qu'on puisse créer
du logement abordable si on ne permet pas, par exemple, aux offices de
s'insérer dans les critères? C'est ça qui… Je ne sais pas comment vous voyez
ça. Mais, en même temps, si on change cette dénomination-là, on va changer les
règles, là, on va changer le… Je ne vois pas pourquoi on ferait ça parce qu'on
serait perdants, en fait.
M. Fontecilla : Bien, en fait,
j'essaie de voir où on serait perdants, là. Là, jusqu'à présent, là, on nous a toujours
dit que les offices, par exemple, on nous demande l'autorisation de permettre
aux offices de produire du logement soit modique, qu'on connaît, ou soit
abordable. Ça, bon, O.K., on a fait la discussion, on s'entend.
• (20 heures) •
Mais là vous nous dites que des offices
pourraient développer du logement abordable, et la définition, on en a quatre.
Là, on joue avec des… Est-ce que les termes…
20 h (version révisée)
M. Fontecilla : …qu'on connaît
ou soit abordable. Ça, bon, O.K., on a fait la discussion, on s'entend. Mais là
vous nous dites que des offices pourraient développer du logement abordable, et
la définition, on en a quatre. Là, on joue avec… Est-ce que les termes font
référence à quelque chose ou font référence à toutes sortes de choses? Est-ce
que les offices d'habitation, puisque vous mettez cet exemple-là, vont
développer du logement modeste ou abordable ou les deux, et c'est quoi la
différence?
Mme Laforest : Bien, en fait,
puis c'est sûr que, dans le contexte de l'article 8, si on veut aller de
l'avant, par exemple, si tout le monde est d'accord pour aller de l'avant avec l'article
8, on n'a pas le choix de prendre le terme «logement abordable» parce qu'on
donne un pouvoir aux offices d'habitation de faire du logement abordable. Ça
fait que c'est certain… tu sais, on doit, comment je pourrais dire… il y a
certains critères d'éligibilité, si je peux dire, puis même quand on négociait
la Stratégie nationale du logement, il y a des termes qui sont là depuis toujours.
Maintenant, vous nous dites : Est-ce
que ces termes-là sont justifiés? Bien oui, pour les offices d'habitation,
parce que si on ne prend pas le terme «logement abordable», les offices ne
pourront pas en faire. Ça fait que c'est important à ce moment-là. Qu'est-ce
qu'on veut faire? On veut faire du logement abordable au Québec, on veut créer
des nouvelles unités, on veut construire. Ça fait que là, si vous me dites :
Est-ce que c'est le bon terme? Bien, pour, oui, présentement, construire du logement
abordable, on prend ce terme-là, puis c'est important parce qu'on s'en sert
dans les critères.
Maintenant, votre question est peut-être
plus, comment je pourrais dire, plus générale, à savoir : Est-ce que le
terme «logement abordable» est bien défini? Est-ce que c'est un bon terme?
Est-ce que, dans le passé, ils ont utilisé le terme «logement abordable», est-ce
que c'était le bon mot, le bon mot juste? On pourrait en parler souvent. Maintenant,
l'important, c'est les critères d'admissibilité, puis c'est ça qu'on parle dans
le logement abordable comme je le mentionnais tantôt. Alors, je pense que si…
pas si, on a le devoir de construire, on a le devoir de rénover, mais si on le
fait, il faut quand même voir qu'on parle de logement abordable ici.
Le Président (M. Allaire) :
Juste, M. le député, il y a le député de Rimouski aussi qui souhaite intervenir.
Est-ce que ça va? Allez-y, M. le député de Rimouski.
M. LeBel : Ce que je comprends
de ce que je viens d'entendre, c'est qu'on inscrit «logement abordable» parce
que le fédéral vous oblige à dire «logement abordable» si on veut avoir accès
aux programmes fédéraux. Ce que je comprends, c'est que vous avez plié, par
rapport au fédéral, pour intégrer «logement abordable», sinon on n'aurait pas
eu accès aux argents. C'est exactement ce que je comprends, vous l'avez dit d'une
façon très transparente, mais c'est exactement ça que je comprends.
Ça fait que, quand j'entends qu'on a fait
respecter nos façons de faire puis on a fait respecter nos manières québécoises,
là, très clairement, ce que je sens, c'est que, pour avoir accès aux programmes
fédéraux, il a fallu accepter la façon de faire des fédéraux…
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
M. LeBel : …puis c'est ça que
j'entends de vous autres. Puis ça se peut que ce soit ça, mais c'est ça que
j'entends.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : O.K. Bien, je
vais donner comme exemple, on a un <programme…
M. LeBel : … manières
québécoises,
là, très
clairement, ce que je sens, c'est que, pour avoir accès aux
programmes
fédéraux, il a fallu accepter la façon de faire des fédéraux…
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
M. LeBel : …puis c'est ça
que j'entends de vous autres. Puis ça se peut que ce soit ça, mais c'est ça que
j'entends.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest :
O.K.
Bien, je vais donner comme exemple, on a un >programme ici qu'on a
appelé AccèsLogis. C'est certain que, dans le programme AccèsLogis, il y a des
critères particuliers. Les gens doivent répondre à certains critères pour
s'insérer dans le programme AccèsLogis. Bien, nous, c'est certain qu'on a un
cadre. Et on a établi de par le passé avec le programme AccèsLogis certaines
normes obligatoires, c'est la même chose. Le fédéral, eux, ont des normes obligatoires.
Nous, on avait besoin de construire du
logement abordable. C'est certain que, s'il n'y avait pas la possibilité
fédérale de construire du logement abordable, bien, on aurait postulé dans un
autre programme. C'est la même chose. Même dans le programme du fédéral
s'appelait… s'appelle le logement abordable, puis c'est ça qu'on a besoin ici,
on s'insère là-dedans. Mais ce n'est pas vrai de dire qu'on s'est pliés au
fédéral, du tout, parce que d'ailleurs, dans la SNL, on a vraiment respecté la
compétence provinciale, puis c'est ça qui a été très dur à négocier.
Puis, juste pour vous dire, il y a une enquête
qui a été réalisée par le Réseau québécois des OSBL, O.K., d'habitation, puis l'enquête
a démontré que les loyers demandés par les OSBL d'habitation québécois étaient d'ailleurs
abordables puis s'inséraient dans les critères d'abordabilité.
Mais je ne comprends pas où vous voulez en
venir, en fait. Ce n'est pas du tout le fait de se plier avec le fédéral qu'on
a pris le terme «le logement abordable», là. Je…
Le Président (M. Allaire) :
M. le député de Rimouski.
M. LeBel : C'est correct.
Mais, je veux juste vous dire, c'est ce que vous avez dit tantôt. Si on veut
avoir accès, si on veut permettre aux offices d'avoir accès aux programmes
fédéraux, si on veut avoir accès, il faut parler de logement abordable. C'est
ce que vous avez dit tantôt, d'une façon… en toute candeur, d'une façon bien
correcte, transparente. C'est ce que j'ai compris, et c'est ce qui fait que je
me dis : Le fédéral, dans la négociation, ils ont voulu que ça soit très
clair qu'on parle de logement abordable, qu'on intègre ça dans notre
vocabulaire à nous autres maintenant. Et là on l'intègre dans une loi, dans une
propre loi à nous autres. C'est particulier.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Mais…
Bien, il faut… Non, il faut vraiment faire attention puis il ne faut pas
changer les propos que j'ai dits parce que c'est vraiment… Le logement
abordable, c'est un terme général, premièrement. Deuxièmement, si vous dites :
Vous vous êtes pliés au programme fédéral, c'est faux parce que, quand on a
signé la SNL, il y a trois critères. Dans le premier critère, justement, c'étaient
des demandes qui répondaient directement à notre programme AccèsLogis. Ça fait
qu'eux se sont pliés à nos critères aussi, là. C'est une négociation. Ça fait
qu'on pourrait dire : Bien, c'est très bien, le fédéral s'est complètement
plié aux demandes provinciales, mais c'est une négociation. Eux, ils ont
répondu à l'initiative numéro un, qui était le programme AccèsLogis québécois.
Ça, c'est une négociation. Bien, on ne peut pas dire que, oui, eux, ils ont
adhéré à notre programme AccèsLogis, mais nous, pour avoir du logement
abordable, on… c'était l'initiative trois, par exemple, puis on s'insérait
comme ça.
Mais là c'est parce que ce n'est pas du
tout le fait de plier ou non ou que le fédéral a plié au provincial. C'est un
terme qui est général, qui est connu, qui est là depuis toujours, le logement
abordable. Maintenant, c'est <comme si…
Mme Laforest : …
pour
avoir du logement abordable, on… c'était l'initiative trois, par exemple, puis
on s'insérait comme ça.
Mais là c'est parce que ce n'est pas du
tout le fait de plier ou non ou que le fédéral a plié au provincial. C'est un
terme qui est général, qui est connu, qui est là depuis toujours, le logement
abordable. Maintenant, c'est >comme si vous posez la question au fédéral :
Vous vous êtes plié au programme AccèsLogis québécois, mais, le programme, le
nom, le programme s'appelle AccèsLogis. Je n'ai pas d'autre réponse à vous dire
que le fédéral a… s'est inséré dans le programme AccèsLogis pour négocier avec
nous. Alors, ce serait 50-50.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Je vous ai…
bien comprendre : Plus il y a l'aspect politique, là, qui a été abordé par
mon collègue de Rimouski, mais moi, je voudrais creuser un petit peu plus sur
l'aspect technique, là.
Pour que tout le monde, on se comprenne,
là, est-ce que du logement abordable, c'est du logement modeste? Par exemple,
est-ce qu'un loyer modeste, un logement… un loyer abordable? Est-ce que c'est
un synonyme ou c'est deux affaires différentes?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Ça peut l'être
aussi, exactement. Mais c'est comme je vous dis, c'est parce que oui, ça peut
l'être puis c'est ça qu'il faut comprendre, parce qu'il y a certains programmes
avec certains termes de logement : logements modiques, logements modestes,
logements abordables. Vous le savez, là, avec le nouvel article qu'on a adopté
pour les coopératives, c'est du logement modeste.
Alors, ça, ça fait partie justement des
termes qu'on utilise. Puis si je regarde, par exemple, dans le programme, dans
les normes d'AccèsLogis, le programme, bien, évidemment, le programme
AccèsLogis… dans le programme, c'est vraiment indiqué que c'est pour accroître
le logement abordable ici, au Québec. Puis le terme «logement abordable», dans
le programme AccèsLogis, il est là, là, pour augmenter l'offre de logements
abordables au Québec.
Le Président (M. Allaire) :
Oui?
M. Fontecilla : J'aimerais
introduire un amendement, M. le Président…
Le Président (M. Allaire) :
Nous vous écoutons.
M. Fontecilla : …pour épuiser
cette question-là.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Donc, on va suspendre les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 20 h 8)
20 h 30 (version révisée)
(Reprise à 20 h 51)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Il y a un amendement qui a été déposé
par le député de Laurier-Dorion à l'article 108. M. le député, je vous
laisse la parole.
M. Fontecilla : Merci, M. le
Président. Donc, on a beaucoup discuté sur cet amendement-là, et mon amendement,
attendez que je le trouve, deux petites secondes. Donc, c'est pour
l'article 108, c'est pour modifier le sous-paragraphe g introduit par
l'article 108 du projet de loi par le remplacement de «logements
abordables» par «logements à loyer modique ou à loyer modeste».
Donc, l'article se lirait comme suit :
«g) avec l'autorisation de la société,
acquérir, construire et rénover des immeubles d'habitation dans le cadre de
projets visant la réalisation de logements à loyer modique ou à loyer modeste».
Pourquoi j'introduis cet amendement-là?
Parce que, tel que plusieurs intervenants comme la FRAPRU, la fédération des
locataires de HLM du Québec, la ville de Québec et d'autres, je crois savoir,
là, ont signalé l'aspect particulièrement imprécis du terme «logement
abordable». J'en ai lu à un autre moment, il y a quelques minutes, différentes...
deux, trois définitions. On sait qu'il y en a au moins... il y en a une
quatrième qui s'est rajoutée.
Qu'est-ce que c'est, un logement
abordable? Il me semble très difficile de concevoir que, dans une loi, on
aborde... on introduit un terme qui a quatre définitions, là, et dont on peut
l'interpréter de différentes façons. On doit avoir un souci d'exactitude, de la
rigueur concernant le terme suivant. Je comprends bien que ce terme-là, de
façon un peu, comment dire, insidieuse, s'est introduit dans notre vocabulaire
depuis 20 ans à cause du gouvernement fédéral, là. Mais disons les choses
comme elles sont, ce terme-là vise à octroyer de l'aide publique pour la
construction... éventuellement, hein, pour la construction de logements privés,
alors que la mission de la SHQ, c'est pour... c'est de l'argent public destiné
à loger des ménages des familles à faibles revenus.
Donc, je crains que par l'introduction de
cet article de... par l'introduction du terme «logement abordable», on fasse
une... on dévie la mission de la SHQ ou des institutions qui sont destinées à
loger des familles à faibles revenus vers des familles mieux nanties qui
auraient les moyens pour avoir <accès à la propriété ou...
M. Fontecilla : …par
l'introduction du terme «logement abordable», on fasse une… on dévie la mission
de la SHQ ou des institutions qui sont destinées à loger des familles à faibles
revenus vers des familles mieux nanties qui auraient les moyens pour avoir >accès
à la propriété ou presque.
Je n'ai rien contre l'accès à la
propriété, M. le Président, hein? Les ménages mieux nantis ont le droit et
devraient avoir la capacité… et, à la limite, pourraient utiliser par
différents moyens… pourraient être aidés par différents moyens, là, pour qu'ils
aient accès à la propriété. Mais la mission première de l'État, c'est de
s'occuper des gens qui n'ont pas cette possibilité-là pour toutes sortes de
raisons, là, et qui ont beaucoup de difficultés à se loger convenablement.
C'est là la priorité d'une institution telle que la Société d'habitation du
Québec, non pas d'aider des gens qui ont déjà les moyens, un petit peu de
moyens d'avoir accès à la propriété.
Donc, l'utilisation du terme «abordable»
introduit une ambiguïté qui pourrait ouvrir la porte à l'utilisation des
deniers publics, là, pour autre chose qu'aider les ménages à plus faibles
revenues à se loger convenablement, d'où la nécessité de préciser et utiliser
des termes qu'on a discutés de fond et en large ici même, en commission, des
définitions qui renvoient… des termes qui renvoient à une définition précise,
donc qui sont endossés par des statistiques de l'Institut de la statistique du
Québec, qui correspondent à quelque chose de véritable, de vérifiable et qui
existe dans différents règlements de la Société d'habitation du Québec. Ces
termes-là, c'est le logement pour ménage à faibles revenus, les loyers
modiques. On vient d'introduire et de discuter longuement de la signification du
terme «modeste». Ça, c'est des termes objectifs qui renvoient à une réalité,
non pas le terme «abordable» qui renvoie à un… qui a un sens polysémique, qui a
plusieurs sens, et une chatte n'y retrouverait pas ses petits. Et donc je
demande un souci de rigueur dans notre commission et d'utiliser un terme qui
renvoie véritablement à un sens observable dans la réalité.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien,
alors, évidemment, on a essayé de répondre à la demande du député de Laurier-Dorion.
On est… avec nous, on a essayé. Le terme «logement abordable» est utilisé dans
plusieurs lois, même avec la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, à plusieurs
endroits. Ce qu'on a mentionné… parce que je sais que le député de Laurier-Dorion
tient vraiment à ce que les loyers soient offerts à des gens à faibles revenus
ou, comme on le disait tantôt, là, avec des spécificités vraiment
particulières.
Par contre, nous, si on ajoute un nouveau
terme ou encore une définition différente à logement abordable qui est là
depuis les années 2000 — tantôt, on en discutait avec le député
de Rimouski, évidemment — bon, bien, c'est sûr qu'il faudrait changer
une panoplie d'articles, puis c'est trop volumineux, c'est impossible, puis ce
serait quand même... Comme je le disais tantôt, il y a des mesures
particulières pour adhérer à certains programmes particuliers, et il y aurait
un risque.
Ce que nous a mentionné tantôt le député
de Laurier-Dorion, c'est qu'il disait : <Il faut absolument…
Mme Laforest : ...de
Rimouski,
évidemment — bon, bien, c'est sûr qu'il faudrait
changer une panoplie d'articles, puis c'est trop volumineux, c'est
impossible, puis ce serait quand même... Comme je le disais tantôt,
il y a des mesures particulières pour adhérer à certains
programmes particuliers, et il y aurait un risque.
Ce que nous a mentionné tantôt le
député de Laurier-Dorion, c'est qu'il disait : >Il faut absolument
que ce soit écrit, que ce soit dans la mission de la SHQ, de la Société
d'habitation, pour dire que la Société d'habitation du Québec ne commencera pas
à subventionner et à donner de l'argent pour des gens qui ont, justement, soit
des faibles revenus ou des demandes spécifiques comme ça. Et ce qu'on a dit,
c'est que c'était déjà inscrit dans la mission de la SHQ. On est allés chercher
la mission de la SHQ, puis c'est vraiment dans la deuxième phrase qui
dit la mission de la SHQ : «Répondre aux besoins en habitation des citoyens
du Québec par une approche intégrée et durable. Pour ce faire, la Société d'habitation
du Québec — la SHQ — soutient les citoyens québécois par
une offre de logements abordables, un éventail de programmes soutenant la
construction, l'adaptation résidentielle, des services d'information.» Alors,
c'est déjà inscrit dans la mission de la SHQ.
Puis comme je le dis, depuis les années 2000,
le nom «logements abordables» est partout en habitation puis il est partout,
même, dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. Ça fait que c'est sûr que,
si on avait pu, on aurait répondu à votre demande, vous le savez très bien.
Maintenant, on vise le logement modeste, qu'on a ajouté également. Mais c'est
certain que changer le terme, ou encore, de revoir le terme «logements
abordables», il y aurait beaucoup trop de risques. Alors, on a fait notre
possible, mais ce sera impossible, M. le Président, désolée.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Je ne demande
pas de changer l'ensemble des lois du Québec, là. Je demande, pour fins de
cette loi, la loi... le projet de loi n° 67, ce
terme-là soit défini. Et j'aurai des questions, là, plus précises. On l'a déjà
abordé, là, mais peut-être qu'en l'expliquant à nouveau, ça va être
compréhensible pour un député comme moi, en tout cas, là, qui, des fois, a de
la misère à comprendre, j'avoue, hein, surtout lorsque c'est des termes
compliqués, là. J'aimerais savoir, là, quel est le sens de... qu'est-ce que c'est,
des logements abordables? Si la ministre peut nous donner une explication, là,
et non pas nous renvoyer à quatre explications. Mais qu'est-ce que le
législateur, le gouvernement comprend par «logements abordables»?
• (21 heures) •
Deuxièmement, et c'est bien là la
preuve... c'est bien là un autre exemple de nos problèmes, des problèmes de
vivre dans le Canada, là, effectivement, c'est un terme qui existe depuis les
années... le tournant des années 2000, introduit par le gouvernement
fédéral justement pour permettre l'utilisation d'argent privé pour l'accès à la
propriété. Et là nous, au Québec, petit à petit, bien, finalement, c'est rentré
dans les lois, à gauche et à droite, et on se retrouve avec un capharnaüm, là, avec
un terme fourre-tout qu'on ne sait pas trop ce que ça veut dire, là. Mais de
façon insidieuse, encore une fois, c'est une contamination d'une pensée
fédérale...
21 h (version révisée)
M. Fontecilla : ...pour l'accès
à la propriété. Et là, nous, au Québec, petit à petit, bien, finalement, ça
rentre dans les lois à gauche et à droite, et on se retrouve avec un
capharnaüm, là, avec un terme fourre-tout qu'on ne sait pas trop ce que ça veut
dire, là, mais, de façon insidieuse, encore une fois, c'est une contamination
d'une pensée fédérale, là, qui nous a été imposée, là, et que nous avons bien
voulu l'utiliser, là. C'est pour ça qu'il faut faire attention à l'utilisation
des termes.
Mais, pour commencer, j'aimerais bien
savoir, là, qu'est-ce que la ministre entend par «logement abordable».
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, du
logement abordable, c'est du logement accessible, c'est du logement qui peut
aider les gens qui ont soit des faibles revenus, soit... Oui, exactement, c'est
pour justement des gens qui soit ont de la difficulté à se loger par rapport à
leurs revenus... Le mot «abordable» est utilisé partout, c'est pour ça que... D'ailleurs,
dans les pouvoirs de l'office d'habitation des... dans le plan stratégique de
la Société d'habitation du Québec, c'est déjà inséré, le nom «logement
abordable». On regardait également dans le plan en habitation de la ville de
Montréal, c'est indiqué aussi de donner plus d'accessibilité au logement
abordable. Il est indiqué partout. Donc, «logement abordable», c'est comme
offrir une panoplie de possibilités pour loger des gens au Québec. Et on
l'utilise aussi... — puis tantôt on en faisait référence — mais,
oui, on l'utilise aussi avec la SCHL. C'est un terme usuel, c'est un terme
général, c'est un terme, si je peux dire, qui s'insère dans nos programmes, qui
donne la possibilité à des gens qui en ont besoin de pouvoir se trouver un
logement. C'est un terme... Je peux... Tu sais, je regarde la mission de la
SHQ, c'est... L'objectif, par exemple, pour les... Au niveau des offices
d'habitation, le premier objectif, c'est la réalisation de logements abordables
par les offices d'habitation. C'est la première chose qu'on a dans les pouvoirs
des offices d'habitation, la réalisation de logements abordables. C'est
partout, partout.
C'est pour ça que je dis que, même si on
essayait de revoir le terme «logement abordable» ou le redéfinir, bien, c'est
certain que c'est... il y aurait trop un impact... puis je serais inquiète de
l'impact qu'il y aurait. Si ça... on est pour faire... avoir un impact négatif
en revoyant le terme «logement abordable», bien, c'est parce que, là, on change
également certains programmes, certains critères dans des programmes. Moi, je
pense... Puis dans... Je regarde dans les objectifs, encore là, des offices
d'habitation. À un autre paragraphe, c'est «augmenter l'offre de logements
abordables». Le nom «logement abordable», il est sincère dans tout le... c'est
la mission de la Société d'habitation du Québec. Je ne sais pas comment on
pourrait l'enlever, ce serait vraiment trop compliqué. Je ne peux pas...
J'aimerais bien vous aider, mais c'est comme... Le terme «abordable»,
d'ailleurs, il est inséré dans le programme AccèsLogis. Vous le savez, le
programme AccèsLogis, il vient d'être revu en 2019; oui, si je ne me trompe
pas, en 2019. Bien, encore là, le terme est employé dans les programmes
AccèsLogis, dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, dans la Charte de la Ville
de Montréal. Pour la... Au niveau de la Charte de la Ville de Montréal, il est
utilisé, «logement <abordable»...
Mme Laforest : … Vous le
savez, le programme AccèsLogis, il vient d'être revu en 2019; oui, si je ne me
trompe pas, en 2019. B
ien, encore là, le terme est employé dans les
programmes AccèsLogis, dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, dans la
Charte de la Ville de Montréal. Pour la… Au niveau de la Charte de la Ville de
Montréal, il est utilisé, «logement >abordable», pour… C'est la loi qui
vise à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale. On l'a vraiment
partout. Je ne sais pas comment… J'aimerais bien vous accompagner.
Ensuite… Écoutez, il est partout, le nom
«logement abordable». Vous me dites : Il faudrait le redéfinir. Mais, à ce
moment-là, il y a un danger, parce que, si on le redéfinit, qu'il est déjà
défini depuis 20 ans et plus, bien, on risque d'enlever la possibilité des
gens qui… aux gens qu'ils puissent se loger dans du logement abordable. Ce
serait très, très risqué. Ça fait qu'il faut penser aussi que ce n'est pas
juste un terme qu'on donne, «logement abordable», c'est une offre qu'on fait
aux gens qui ont besoin de loyers… aux loyers abordables au Québec, évidemment.
Je ne peux pas dire plus que ça. J'aurais
bien aimé essayer de répondre à votre demande. Mais il faut voir aussi que le
but et la mission de la SHQ, la mission, c'est ça, la première, offrir le plus
possible de logements abordables aux citoyens du Québec, c'est dans sa mission.
Alors, ce n'est pas… La SHQ n'est pas là pour financer, et financer, et
financer peu importe quel projet, là, c'est vraiment… elle est là pour les
logements, comme on l'a mentionné auparavant. J'ai tout dit, j'ai tout dit.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. M. le député.
M. Fontecilla : Je suis bien
content d'entendre les déclarations de la ministre. Mais la ministre nous dit :
C'est un terme qui est utilisé partout et… Mais nulle part, il n'est défini.
C'est une… On a une drôle de situation, une drôle de situation, là, et c'est… il
y a un… Comment dire? Il y a un mystère, presque. Et comment ça se
fait — on pourrait se poser la question — comment ça se
fait qu'on utilise aussi abondamment dans toutes sortes de législations un
terme qui n'est pas défini, là? Tu sais, c'est un problème.
Mais on n'est pas là pour régler
l'ensemble des problèmes des lois du Québec, on est là pour le projet de loi
n° 67. Moi, c'est aux fins de cette loi que j'aimerais davantage de
rigueur, davantage de définitions. On a défini des termes, utilisons-les. Mais,
à la place, on utilise un terme qui est particulièrement ambigu, là. Et la
question que je serais tenté de poser encore une fois à la ministre, là, parce
qu'elle nous en a parlé, elle vient de nous parler : Quel serait l'impact
d'enlever… de remplacer le terme «abordable» par «logement à loyer modique ou
modeste»? Qu'est-ce que ça ferait, là, dans la vraie vie, là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, vous souhaitez intervenir?
Mme Laforest : Bien, ça fait
tout simplement qu'on a vraiment essayé de répondre à votre demande tantôt avec
le logement modique, le logement modeste, mais il y a trop d'impacts par
rapport à la loi complète. Ça fait que c'est sûr que, s'il y a un risque, il
faut être prudent aussi. Comme je vous dis, ce n'est pas juste un <changement
de nom, ça, c'est…
Le Président (M. Allaire) :
...
Mme la ministre, vous souhaitez intervenir?
Mme Laforest : Bien,
ça fait
tout simplement qu'on a
vraiment essayé de répondre à
votre demande tantôt avec le logement modique, le logement modeste, mais
il
y a trop d'impacts
par rapport à la loi complète.
Ça fait que c'est
sûr que,
s'il y a un risque, il fait être prudent aussi. Comme je vous
dis, ce n'est pas juste un >changement de nom, ça, c'est l'impact aussi
qu'on a dans tout… Comme je le disais tantôt, tu sais, ce n'est pas rien, là.
Si je regarde la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme — Dieu sait qu'elle
est importante! — on l'utilise toujours, le «logement abordable», tu
sais. Puis la charte, là, contre la pauvreté puis l'exclusion sociale, c'est tellement
essentiel, là, c'est inscrit aussi là-dedans, «logement abordable». Je n'ai pas
d'autre mot que de vous dire qu'il y a un risque à votre demande, puis le terme
«logement abordable», il est essentiel, il est important, puis il faut le
respecter comme ça.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. M. le... Mme la députée de Vaudreuil, pardon.
Mme Nichols : Oui. Merci,
M. le Président. Si vous me permettez, là, d'intervenir, je ne sais pas, je
vais peut-être faire une proposition, parce que dans le fond l'amendement, ce
que ça dit, c'est vraiment de modifier ou de remplacer les mots.
Ce que je comprends, dans le fond, c'est
que le logement abordable, ça se trouve à être un tout, c'est là depuis les
années 2000 puis c'est important entre autres pour faire le lien avec le
fédéral sur différents programmes. Ça fait que ça fait des liens un peu
partout, cette thématique-là. Ça, je le comprends, je le reçois. Je pense que
je ne me trompe pas.
Mais je me demandais : Est-ce que ça
ne serait pas possible d'ajouter les deux termes du député, plutôt, aux côtés?
Parce que je n'ai pas participé tantôt aux rencontres à caméra fermée, là. Mais
est-ce que ça ne serait pas possible d'ajouter plutôt «le logement à loyer
modique ou à loyer modeste», garder... Si on pouvait le laisser là, le «logement
abordable», je pense que le collègue ne serait pas trop insatisfait. En fait,
tu sais...
Mme Laforest : On l'avait
proposé aussi.
Mme Nichols : Ah! Ça a
été regardé aussi?
Mme Laforest : Oui. Puis
ce n'était pas ça, la demande, c'est vraiment de redéfinir le logement... le
nom «logement abordable». Ça fait que c'est sûr que, ça...
Mme Thériault
: Andrés,
on propose de mettre les trois.
M. Fontecilla : Les
trois?
Mme Thériault
: Oui,
les trois. Elle dit oui.
Mme Laforest : Bien non!
Tantôt, c'est parce que... C'est parce qu'on vous l'a proposé tantôt, puis ça a
été non. On ne recommencera pas, quand même, là. Ça ne faisait pas...
Mme Thériault
: Moi,
je dis oui, là. Non, mais si tu dis oui, on va le faire.
M. Fontecilla : Moi, je
dis oui.
Mme Thériault
:
Bien, il dit oui. Bien, il dit oui, on va le faire.
Mme Laforest :
<Bien,
là... >Bien, là... Non, mais tantôt, là, je ne sais pas si on le suit,
mais tantôt vous avez refusé, on vous l'a proposé, parce qu'on disait qu'on
allait...
M. Fontecilla : Tantôt. Mais
mettre les trois à «abordable»?
Le Président (M. Allaire) : M.
le député…
Mme Laforest : Oui. Si vous...
Vous changez d'idée, parce que vous m'avez dit non tantôt.
M. Fontecilla : Oui, pour
expliquer, là, pour expliquer.
Le Président (M. Allaire) :
M. le député de Laurier-Dorion, peut-être préciser, s'il vous plaît. Allez-y.
Des voix
: ...
Mme Nichols : C'est tellement
gentiment demandé.
Mme Laforest : Non, non. Alors,
à toi, il dit oui.
Le Président (M. Allaire) :
M. le député, allez-y.
M. Fontecilla : Je me
suis seulement... O.K. Utilisons trois catégories, mais chaque catégorie
renvoie à une réalité particulière et bien définie. «Loyer modique», on sait ce
que c'est. «Loyer modeste», on sait ce que c'est. On rajoute «loyer abordable»,
on ne sait pas ce que c'est. Ce que l'on m'a informé tantôt, c'est que «logement
abordable», ça englobe trois catégories, en fait, parce que j'en ai... il y en
a une qui a été <oubliée, là...
M. Fontecilla : ... «Loyer
modeste», on sait ce que c'est. On rajoute «loyer abordable», on ne sait pas ce
que c'est. Ce que l'on m'a informé tantôt, c'est que «logement abordable», ça englobe
trois catégories, en fait, parce j'en ai... il y a en une qui a été >oubliée,
là : les «ménages à faibles revenus», les «loyers modiques» et les «loyers
modestes». Les trois catégories, on pourrait les qualifier, aux fins de cette
loi, j'espère, de «logements abordables». Si la loi explique cela dans des
mots, moi, je suis bien d'accord de retravailler mon amendement pour que ça
dise : Les logements abordables, c'est du logement pour les ménages à
faibles revenus, loyer modique ou loyer modeste. C'est ça, le logement
abordable. Moi, là, à 100 %, je vais voter pour.
• (21 h 10) •
Mais, si on me dit... en terminant, si mon me dit :
Les loyers modiques, modestes et abordables, bien, c'est comme si on avait une
table avec trois pattes, mais il y a une patte des trois qui est plus courte.
Ça ne fonctionne pas, là, dans la logique pure. C'est ça, mon explication.
Mme Thériault
: Tel
que défini par le règlement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Non,
mais — excusez — mais c'est parce que tantôt, qu'est-ce
qu'on vous avait proposé... Non, mais on vous l'a proposé tantôt, vous avez dit
non. Là, vous revenez puis vous dites : Oui, peut-être. Mais là, je vais
vraiment redire au député de Laurier-Dorion… puis je vais redire qu'est-ce
qu'on vous avait proposé à haute voix pour que tout le monde comprenne. Alors,
qu'est-ce qu'on avait dit… Parce qu'évidemment, comme je le dis, le nom
«logement abordable», il faut le respecter, on n'a pas le choix. Mais comment
on pourrait le définir? C'est comme ça qu'on avait proposé pour l'amendement,
M. le Président, alors :
«Avec l'autorisation de la société,
acquérir, construire et rénover des immeubles d'habitation dans le cadre de
projets visant la réalisation de logements abordables comprenant le logement
modique, le logement modeste et le logement à faibles revenus.»
C'était très complet puis c'était
excellent, puis vous m'avez dit : Non.
M. Fontecilla : Bien, je n'ai
pas entendu tout à fait la même chose, là. Peut-être que...
Mme Laforest : Bien, veuillez
répéter la question.
M. Fontecilla : Si vous
pouviez répéter cette formulation-là…
Mme Laforest : Avec plaisir.
Là, je vais vous le répéter, puis c'est vrai que ça a du sens, écoutez-le
lentement. Puis ça avait beaucoup de sens aussi tantôt, tout le monde était
d'accord, mais sauf vous. Mais là, peut-être, vous allez être d'accord, mais
écoutez-le comme il faut. Ça englobe vraiment... Ça répond à votre demande, je
crois, mais… Puis là, il faut voir aussi... Puis là, avec la loi sur
l'exclusion sociale, la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, on respecte cette
demande-là. Me Paradis, prenez quand même attention, parce que c'est ça
qu'on pouvait insérer, là, dans l'amendement. Alors, je recommence :
«Avec l'autorisation de la société,
acquérir, construire et rénover des immeubles d'habitation dans le cadre de
projets visant la réalisation de logements abordables comprenant le logement
modique, le logement modeste et le logement à faibles revenus.»
Qu'est-ce que vous en pensez?
Mme Thériault
: On
trouve que c'est bon, là.
M. Fontecilla : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Monsieur…
Mme Laforest : Ah!
Le Président (M. Allaire) : M.
le député, ça va?
M.
Fontecilla : Ça me convient.
Mme Laforest : Bon. Aïe! j'ai
chaud. Merci beaucoup, M. le Président, ça...
Mme Thériault
: Ça
fait qu'on comprend que tu retires ton amendement?
M. Fontecilla : Mais ce n'est
pas tout à fait ce que j'avais compris tantôt, hein, mais c'est correct.
Mme Laforest : Mais c'est <correct...
Mme Laforest : ...logement
modeste et le logement à faibles revenus.»
Qu'est-ce que vous en pensez?
Mme Thériault
:
On trouve que c'est bon, là.
M. Fontecilla : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Monsieur...
Mme Laforest : Ah!
Le Président (M. Allaire) :
M. le député, ça va?
M. Fontecilla : Ça me
convient.
Mme Laforest : Bon! Aïe!
j'ai chaud. Merci beaucoup, M. le Président, ça...
Mme Thériault
:
Ça fait qu'on comprend que tu retires ton amendement?
M. Fontecilla : Mais ce n'est
pas tout à fait ce que j'avais compris tantôt, hein, mais c'est correct.
Mme Laforest : Mais c'est >correct,
cher député de Laurier-Dorion. Est-ce que, Me Paradis, ça vous va?
Bon. Bien, on va rédiger l'amendement, M.
le Président?
Le Président (M. Allaire) :
Oui. À cet effet, est-ce que vous vous êtes entendus sur le libellé? Est-ce que
vous préférez suspendre pour vous entendre sur le libellé?
M. Fontecilla : On suspend, on
regarde le libellé…
Le Président (M. Allaire) :
Parfait.
M. Fontecilla : …qui nous est
proposé, et, s'il y a lieu, je retire le mien, et on se prononce sur le
nouveau.
Le Président (M. Allaire) : Je
suis d'accord. Parfait.
On suspend les travaux quelques instants.
Merci.
(Suspension de la séance à 21 h 13)
(Reprise à 21 h 26)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux, mais, compte tenu de l'heure et de l'amendement
qui est présentement en préparation, nous allons ajourner la commission pour...
et de retour demain, finalement, demain matin après les affaires courantes.
Alors, je vous remercie. Bonne soirée, tout
le monde.
(Fin de la séance à 21 h 26)