Journal des débats (Hansard) of the Committee on Planning and the Public Domain
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Tuesday, December 1, 2020
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Vol. 45 N° 67
Clause-by-clause consideration of Bill 67, An act to establish a new development regime for the flood zones of lakes and watercourses, to temporarily grant municipalities powers enabling them to respond to certain needs and to amend various provisions
Aller directement au contenu du Journal des débats
Intervenants par tranches d'heure
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Fontecilla, Andrés
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Thériault, Lise
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Jacques, François
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IsaBelle, Claire
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Provençal, Luc
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Tardif, Marie-Louise
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Jeannotte, Chantale
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Tremblay, François
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Jacques, François
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IsaBelle, Claire
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Provençal, Luc
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Tardif, Marie-Louise
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Jeannotte, Chantale
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Tremblay, François
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Nichols, Marie-Claude
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Thériault, Lise
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Allaire, Simon
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Thériault, Lise
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Laforest, Andrée
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Jacques, François
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IsaBelle, Claire
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Provençal, Luc
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Tardif, Marie-Louise
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Jeannotte, Chantale
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Tremblay, François
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Nichols, Marie-Claude
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Thériault, Lise
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Allaire, Simon
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Jacques, François
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Provençal, Luc
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Nichols, Marie-Claude
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Jacques, François
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Tardif, Marie-Louise
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Jeannotte, Chantale
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IsaBelle, Claire
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Provençal, Luc
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Tremblay, François
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Thériault, Lise
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Allaire, Simon
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Thériault, Lise
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Thériault, Lise
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Melançon, Isabelle
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Melançon, Isabelle
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Nichols, Marie-Claude
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Thériault, Lise
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Fontecilla, Andrés
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Fontecilla, Andrés
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Melançon, Isabelle
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Nichols, Marie-Claude
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Jacques, François
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Tardif, Marie-Louise
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Jeannotte, Chantale
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IsaBelle, Claire
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Provençal, Luc
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Tremblay, François
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Thériault, Lise
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Jacques, François
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Tardif, Marie-Louise
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Jeannotte, Chantale
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IsaBelle, Claire
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Provençal, Luc
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Tremblay, François
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Nichols, Marie-Claude
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Melançon, Isabelle
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Thériault, Lise
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Fontecilla, Andrés
10 h (version révisée)
(Dix heures trois minutes)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi instaurant un
nouveau régime d'aménagement dans les zones inondables des lacs et des cours
d'eau, octroyant temporairement aux municipalités des pouvoirs visant à
répondre à certains besoins et modifiant diverses dispositions.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. M. Bussière (Gatineau) est remplacé par M. Provençal
(Beauce-Nord); M. Girard (Lac-Saint-Jean) est remplacé par
Mme Jeannotte (Labelle); M. Thouin (Rousseau) est remplacé par
Mme IsaBelle (Huntingdon); M. Kelley (Jacques-Cartier) est remplacé
par M. Barrette (La Pinière); M. Tanguay (LaFontaine) est remplacé
par Mme Melançon (Verdun); Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue) est remplacée par M. Fontecilla (Laurier-Dorion);
et M. Bérubé (Matane-Matapédia) est remplacé par Mme Perry Mélançon
(Gaspé).
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Ça fait beaucoup de remplacements. Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a
maintenant des votes par procuration?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président. Mme Nichols (Vaudreuil) votera par procuration pour
M. Barrette (La Pinière).
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. Avant de commencer, je vous informe qu'en vertu de la motion
adoptée par l'Assemblée nationale le 20 octobre 2020, les votes pour ce
mandat devront toujours se tenir par appel nominal, et ce, jusqu'au
11 décembre 2020.
Alors, j'espère que vous avez tous passé
un beau week-end quand même, sûrement très chargé pour tout le monde. Alors, on
va débuter. J'ai vu, Mme la députée de Vaudreuil, là, que vous avez levé la
main. Je peux déjà vous donner la parole avant qu'on tombe dans les articles,
là? Parfait, allez-y.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. J'avais seulement une question pour un suivi. On avait parlé
qu'on aurait une rencontre, là, avant l'arrivée de la section des inondations,
donc une rencontre avec le… quelqu'un au ministère de l'Environnement, là,
parce que ça traite de la loi… de la LAU, entre autres, là. Ça fait que je
voulais juste faire un suivi pour savoir quand on pourrait prévoir cette
rencontre-là.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Merci, M.
le Président. Oui, il va avoir une rencontre, évidemment. On essaie d'avoir un sous-ministre,
évidemment, pour que ce soit très, très bien éclairci, les sujets. Mais il va
avoir rencontre, tout dépendant… parce que ce matin, si je peux dire, j'ai un amendement
à déposer, quelques amendements, parce qu'il y a eu du travail qui a été fait très,
très tard hier soir, ça fait qu'il y a peut-être des blocs qu'on va discuter
ensemble tantôt. On pourra peut-être suspendre à ce moment-là. Mais, oui, il va
avoir une rencontre avec un sous-ministre.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci, Mme la ministre. La réponse vous convient, Mme la députée?
Mme Nichols : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y.
Mme Nichols : La même chose,
Mme la ministre, là, parlait de… des fois on suspend, là, pour travailler les
dossiers. Je tenais à faire un point, là, peut-être, là, pour ceux qui nous
écoutent. Il y a souvent des suspensions, M. le Président, puis je tiens à
rappeler que les suspensions, là, ce n'est pas… on travaille, là, pendant les
suspensions. Je sais que les <gens…
Mme Nichols : … Mme la
ministre, là, parlait de… des fois on suspend, là, pour travailler les
dossiers. Je tenais à faire un point, là, peut-être, là, pour ceux qui nous
écoutent. Il y a souvent des suspensions, M. le Président, puis je tiens à
rappeler que les suspensions, là, ce n'est pas… on travaille, là, pendant les
suspensions. Je sais que les >gens qui nous écoutent, parce qu'il y a
des groupes très intéressés qui nous suivent puis là qui se demandent pourquoi
on est suspendus, certains peuvent nous texter, puis on leur donne la réponse,
là, mais il y a des gens qui pensent que la commission n'avance pas parce que
c'est suspendu, là. Au contraire, là, on travaille avec les légistes, on
travaille avec l'équipe de la ministre, il y a beaucoup de collaboration. Puis,
quand on reprend, bien, ça nous permet justement d'avancer plus vite, là, par
la suite.
Donc, je tiens à faire ce point-là parce
que l'opposition officielle, on se fait souvent reprocher qu'on retarde le
dossier, qu'on retarde le projet de loi. Puis je tiens à le faire, ce point-là,
c'est un projet de loi omnibus. C'est un projet de loi où on traite de
foresterie, de plateforme locative, d'inondation, et j'en passe, et j'en passe,
là. Il y a le ministère du Tourisme, il y a le ministère de l'Environnement, il
y a le ministère des Affaires municipales. Puis moi, en fin de semaine, c'est
venu à mes oreilles que c'est nous autres qui ralentissaient le dossier.
Donc, écoutez, c'est vrai qu'on a passé
beaucoup de temps en habitation, mais vous comprendrez que c'est, pour la
plupart, là, des articles qui sont en lien avec la présente pandémie, donc je
pense que ça vaut la peine qu'on se penche comme il faut. Puis moi, je vous le
dis, mon travail dans l'opposition, c'est certainement de travailler avec la
ministre. Puis je l'apprécie parce qu'on le fait, puis je pense qu'on le fait,
puis c'est des articles qui sont bonifiés. Vous le savez, en habitation, là, on
a fait un article, là, qui est une avancée extraordinaire pour le Québec. Puis
ça a été une belle collaboration, les légistes ont pris une semaine pour le
rédiger.
Donc, je tiens à le préciser. Puis, si je
dois le rappeler tout au long du projet de loi, bien, je vais le rappeler, là.
On n'est pas là pour ralentir les travaux, on est là, on le fait bloc par bloc.
Quand on peut déposer les amendements d'avance puis quand on peut s'entendre
d'avance à caméra fermée, on le fait. Donc, je tiens à rassurer tout le monde
qui nous écoute, autant du monde municipal, en habitation, en environnement, en
gestion contractuelle, et tout ça, que je vous assure de ma bonne foi, de moi
et de mes collègues aussi, parce que je me permets de parler pour mes
collègues. Tout le monde, on est là définitivement pour les bonnes raisons.
Le Président (M. Allaire) : …Mme
la députée. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Ça va.
Donc, si vous vous souvenez, nous étions
rendus à l'article 70. Mais, avant de commencer l'article 70, si vous
vous souvenez, là, M. le député de Laurier-Dorion avait déposé un amendement à
l'article… pour rajouter l'article 1.1. M. le député de Laurier-Dorion est
venu me voir tantôt et souhaite retirer son amendement suite à des discussions,
là, avec la ministre, notamment.
Donc, avant de vous céder la parole, M. le
député de Laurier-Dorion, j'ai besoin de votre consentement pour ouvrir à
nouveau le bloc habitation, s'il vous plaît. Est-ce que j'ai votre
consentement?
Des voix
:
Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. J'ai besoin maintenant de votre consentement pour ouvrir l'amendement
que nous avions suspendu à 1.1. Est-ce que j'ai votre consentement?
Des voix
:
Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. M. le député de Laurier-Dorion, la parole est à vous.
M. Fontecilla : Merci, M. le
Président. Donc, oui, en effet, lorsqu'on s'est quittés la dernière fois, nous
étions au bloc habitation, et j'avais présenté un amendement, que vous avez
nommé <concernant…
Le Président (M. Allaire) : …
l'amendement que nous avions suspendu à 1.1. Est-ce que j'ai votre
consentement?
Des voix
:
Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. M. le député de Laurier-Dorion, la parole est à vous.
M. Fontecilla : Merci, M.
le Président. Donc, oui, en effet, lorsqu'on s'est quittés la dernière fois,
nous étions au bloc habitation, et j'avais présenté un amendement, que vous
avez nommé >concernant une modification de l'article du Code civil 1966.
Et donc suite à des discussions que j'ai pu avoir avec la ministre sur ces
concernants, la ministre m'a assuré qu'elle allait étudier cette question-là en
comité, elle allait également effectuer des consultations parce que ça a
suscité quand même un certain intérêt, cette modification-là proposée. Donc,
voilà. Puisque la ministre s'est engagée à étudier sérieusement la question,
elle peut compter sur mon entière collaboration pour accomplir cette tâche, là.
J'ai décidé, de bonne grâce, de retirer cet amendement-là afin de lui donner
l'opportunité d'entreprendre un processus d'études et de consultation en bonne
et due forme et d'arriver à proposer une modification de cet article, là, qui
vise à corriger une incohérence du Code civil qui porte un grand préjudice aux
locataires du Québec. Voilà. Donc, je remercie la ministre pour cette
ouverture-là.
• (10 h 10) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député. Donc, un autre bel exemple du travail de collaboration.
Mme la ministre, est-ce que vous souhaitez ajouter quelque chose?
Mme Laforest : Non. Je
remercie le député de Laurier-Dorion, on va travailler ensemble par la suite,
parce que c'est vrai qu'il faut faire certaines consultations avant d'aller de
l'avant.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. J'ai donc besoin officiellement de votre consentement pour retirer
l'article 1.1, l'amendement, en fait, qui était déposé pour
l'article 1.1. Est-ce que j'ai votre consentement?
Des voix
:
Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. On revient donc à l'article 70. Est-ce qu'il y a des
interventions concernant l'article 70? Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. M. le
Président, j'aimerais, évidemment… comment je pourrais bien commencer la
commission? En fait, il y a le bloc II des élections qu'on a commencé à
peine à travailler ensemble, puis quand on a commencé à travailler le bloc II
Élections, c'est sûr qu'il y a des partenaires qui nous ont demandé de
revérifier certaines positions qu'ils avaient. On a discuté ensemble
évidemment, puis la partie Élections, les gens ont travaillé aussi en fin de
semaine, hier soir très, très tard, et moi, je déposerais certains amendements,
parce qu'il y a le bloc Élections qui a possiblement… si on discute avec les
gens, on pourrait peut-être possiblement le déposer dans le projet de loi n° 49, qui est éthique et déontologie en matière
municipale. Il y a eu des demandes qui ont été formulées. Donc, je pense qu'on
va discuter ensemble. J'aimerais ça suspendre, on pourra en discuter. Mais il y
a un article qui est essentiel, c'est l'article 133, parce que
l'article 133, on permet que les postes vacants au conseil ne soient pas
obligatoirement pourvus d'ici à l'élection générale, ce qu'il a été obligatoire
et essentiel de faire durant la pandémie.
Ça fait que l'article 133 est
vraiment essentiel dans le bloc Élections, mais j'aimerais déposer des
amendements, mais quand même suspendre pour qu'on puisse discuter ensemble de
cette situation-là.
Le Président (M. Allaire) :
Pas de problème. Donc, nous allons suspendre les travaux quelques instants.
Merci.
(Suspension de la <séance à
10 h 12)
Mme Laforest : …
d'ici à l'élection générale, ce qu'il a été obligatoire et essentiel de faire
durant la pandémie.
Ça fait que l'article 133 est
vraiment essentiel dans le bloc Élections, mais j'aimerais déposer des
amendements, mais quand même suspendre pour qu'on puisse discuter ensemble de
cette situation-là.
Le Président (M. Allaire) :
Pas de problème. Donc, nous allons suspendre les travaux quelques instants.
Merci.
(Suspension de la >
séance à
10 h 12)
10 h 30 (version révisée)
(Reprise à 10 h 47)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Alors, j'ai compris après discussion
que la partie gouvernementale souhaitait déposer un amendement à l'article 70. Mme
la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : Oui. Alors,
après avoir discuté, évidemment, pour l'article 70, on a demandé... Il faut
comprendre la situation, puis je vais juste un petit peu rétablir les faits.
C'est que dans les derniers jours, au niveau du bloc II, Élections, en fait, il
y a certaines préoccupations qu'on avait par rapport au bloc Élections, il y a
certaines personnes qu'on voulait encore rencontrer, il y a des partenaires
qu'on voulait rencontrer, il y a des changements de position aussi <qui
ont...
Mme Laforest : ... dans les
derniers jours, au niveau du bloc II, Élections, en fait,
il y a
certaines
préoccupations qu'on avait
par rapport au bloc
Élections,
il y a certaines personnes qu'on voulait encore rencontrer,
il
y a des partenaires qu'on voulait rencontrer,
il y a des changements de
position aussi >qui ont eu lieu. Ça fait que c'était important pour
nous. Puis je le dis, je le dis assez souvent : Ce projet de loi là, c'est
un projet de loi, si je peux dire, pour des dispositions urgentes pour la
pandémie et pour les inondations. Alors, c'est sûr que, considérant le
bloc II qui était le bloc Élections, le bloc II, on pourrait le
transporter, si je peux dire, le transférer dans le projet de loi n° 49,
qui est le projet de loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale.
Alors, qu'est-ce qu'on a aussi, en même
temps, travaillé? Merci beaucoup, ça c'est fait même hier soir très tard.
Qu'est-ce qu'on a travaillé? On a profité de l'occasion pour rédiger certains amendements
pour les... tout de suite les déposer, aujourd'hui, à nos partenaires, à
notre... aux gens du milieu, en fait, pour dire qu'il y avait un amendement qui
arriverait au niveau, par exemple, des inondations, parce qu'on a parlé beaucoup,
beaucoup de la notion de vulnérabilité.
Et il y a aussi un amendement qui a été
déposé par rapport à l'hébergement touristique, parce qu'il faut comprendre qu'évidemment,
il y a eu plusieurs résolutions qui ont été... qui sont arrivées chez nous avec
des municipalités qui demandaient de travailler différemment la notion
d'hébergement touristique. Alors, il y a un amendement considérant
l'hébergement touristique également.
Puis, considérant qu'il y a eu plusieurs
échanges avec Élections Québec, avec les associations municipales, avec les
présidents d'élection, il faut comprendre aussi qu'il y a un autre travail qui
va se poursuivre. Mais le bloc Élections peut être transféré dans le projet de
loi n° 49, si, bien entendu, les collègues, ici, députés sont favorables.
Alors, c'est important, évidemment, d'être à l'écoute de nos partenaires.
C'est important aussi, puis ce n'est pas
une question... peut-être que ça a été vu comme ça, mais ce n'est pas une question
de mettre de la pression du tout, du tout. C'est juste une question que les
inondations arrivent très, très bientôt, et également, on avait des
préoccupations au niveau de l'habitation avec nos résidences pour aînés, pour
les bons services à nos résidents dans les résidences pour aînés. Il y a des
notions aussi d'hébergement collaboratif que c'était demandé par nos
partenaires, par exemple, de la FQM, et discuté aussi avec l'UMQ.
• (10 h 50) •
Alors, dû à toutes ces raisons-là, on a
déposé des nouveaux amendements. On les a déposés en bloc aujourd'hui justement
pour mettre au courant tous les députés, ici, qui travaillent le projet de loi.
Donc, si on continue dans la même lignée,
c'est pour ça qu'il faudrait arriver avec l'amendement pour retirer les
articles 65 à 77, pour les retirer complètement du projet de loi. On garde
quand même l'article 133, parce que l'article 133, on a des
dispositions pour les élections, pour les postes de conseiller ou de maire,
mairesse, en situation d'état, si je peux dire, de mesures sanitaires. Alors,
on aurait besoin juste de garder l'article 133. Ça fait que qu'est-ce
qu'on fait aujourd'hui? C'est qu'on retire, pour information à tout le monde,
on retire le bloc Élections, on garde juste l'article 133, et on <passerait
aussi...
Mme Laforest : ...
de
conseiller ou de maire, mairesse, en situation d'état, si je peux dire, de
mesures sanitaires. Alors, on aurait besoin juste de garder l'article 133.
Ça fait que qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui? C'est qu'on retire, pour
information à tout le monde, on retire le bloc Élections, on garde juste
l'article 133, et on >passerait aussi au bloc «Fiscalité» par la
suite, parce que le bloc «Hébergement collaboratif», évidemment qu'il y a des
gens, des députés qui sont concernés et on le travaillerait peut-être plus ce
soir.
Alors, dans la séquence, c'est très
simple, mais... c'est complexe, mais c'est simple : on retire le bloc
«Élections», sauf l'article 133, et ensuite, on passerait au bloc «Pouvoir
d'aide et fiscalité pour les municipalités».
Merci, M. le Président. Je ne sais pas si
c'est clair, mais je pense que ça fait le tour.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre. D'abord, dans un premier temps, j'ai besoin de votre consentement.
C'est un amendement qui est quand même assez particulier, là, qu'on dépose à 70
pour retirer d'autres articles subséquemment. Donc, j'ai besoin de votre consentement
pour introduire cet amendement. Est-ce que j'ai votre consentement?
Des voix
:
Consentement.
Le Président (M. Allaire) : Consentement.
Alors, Mme la députée de Vaudreuil, la parole est à vous.
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président.
En effet, là, je voulais intervenir sur
l'entente, là, qui a été convenue pendant la courte suspension. Évidemment,
vous comprendrez, j'avais fait un petit point d'emblée, en disant qu'on
travaille quand c'est suspendu.
Donc, il a été convenu, comme disait Mme
la ministre, là, de suspendre une séquence concernant les élections municipales.
Je tiens tout de même à rappeler toute l'importance pour nous, là, des
élections du bloc, élections municipales. Je comprends que c'est dans le projet
de loi n° 49, mais je tiens à le réitérer, là, il y a beaucoup... On le
sait, là, en fin de semaine, il y a eu beaucoup d'actualité concernant les
élections municipales, concernant les maires, concernant des postes à combler à
Saint-Jérôme, pour ne pas le nommer.
Donc, de là, là, toute l'importance à...
Bien sûr qu'on va consentir, là, parce qu'on va aller... ça va nous permettre,
là, de travailler peut-être le projet de loi avec un bloc en moins, donc
probablement plus rapidement. Mais je réitère, là, toute l'importance de
rappeler le projet de loi, d'appeler rapidement le projet de loi n° 49 et
je rappelle que nous, on a déjà déposé, là, dans le projet de loi n° 49,
la liste des groupes qu'il faut entendre en lien avec le projet de loi n° 49
et toute l'importance, là, d'avoir des consultations aussi, d'appeler
rapidement les consultations sur le projet de loi n° 49, dont Élections
Québec, parce que je le rappelle, là, on s'en allait travailler un bloc sur
«Élections municipales» sans préalablement avoir entendu ici, en commission
parlementaire, Élections Québec. Puis je vous le dis, c'est un gros morceau...
c'est un gros morceau d'entendre Élections Québec. Là, ils auront un mémoire.
On pourra aussi leur poser des questions. C'est très, très, très pertinent de
les entendre.
Donc, c'est une grosse décision, c'est un
gros pas, là, qu'on prend ce matin, là. C'est un gros consentement qu'on va
donner, évidemment, à la ministre. Mais, je <rappelle...
Mme Nichols : ...
morceau... c'est un gros morceau d'entendre Élections Québec. Là, ils auront un
mémoire. On pourra aussi leur poser des questions. C'est très, très, très
pertinent de les entendre.
Donc, c'est une grosse décision, c'est
un gros pas, là, qu'on prend ce matin, là. C'est un gros consentement qu'on va
donner, évidemment, à la ministre. Mais, je >rappelle, je souhaiterais
le recevoir, là, rapidement... l'invitation pour... ou, du moins, là, la motion
du groupe gouvernemental ou du leader, là, pour appeler les groupes en consultation
particulière sur le 49.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui, merci,
M. le Président. Évidemment, vous me permettrez de remercier la ministre
d'avoir entendu l'appel que j'ai fait la semaine passée, lorsqu'on a débuté ce
bloc-là. Parce qu'effectivement, et puis je le dis souvent, le travail de
l'opposition, c'est de lire, c'est d'entendre ce que les groupes ont à dire par
rapport à un projet de loi, puis dans ce cas-ci, parce que ce sont des
dispositions... Bon, dans le 49, il y avait de l'éthique, il y avait du vote.
Je crois comprendre que c'est quand même des choses qui ont été importées de
49. Je comprends aussi l'importance. Mais, tu sais, on ne peut pas faire
l'économie du travail non plus.
Ça fait que je pense que c'est très, très
correct de retirer carrément... pas juste de suspendre, mais de retirer du
projet de loi... Parce qu'il y a des questions qui sont fort pertinentes, dont
toutes celles que je posais par rapport au fait qu'on puisse permettre le vote
à domicile partout au Québec, le vote au bureau du président partout au Québec,
et non pas avoir une démocratie à géométrie variable, M. le Président. Donc,
évidemment, on est très satisfaits ici, puis je pense qu'il faut prendre le
temps de bien faire les choses.
Mais je vais ajouter à ce que ma collègue
la députée de Vaudreuil demande aussi. C'est qu'on puisse être fixés assez
rapidement parce que, le projet de loi n° 49, ça fait
plus d'une année qu'il est déposé. Je comprends qu'on est en pandémie, mais il
y a plein de projets de loi qui avancent quand même, M. le Président, là. Je
fais juste remarquer que personne n'a chômé sur les commissions depuis le mois
de septembre, puis que le projet de loi n° 49, bien,
lui, c'est les élections de 2020‑2021. Donc, évidemment, le fait de pouvoir
tenir les consultations le plus rapidement possible, qu'on soit fixés, pour
être sûrs que les groupes aient le temps de travailler les mémoires... Donc,
s'il y en a qui nous suivent, commencez à travailler vos mémoires pour qu'on
puisse vous entendre quelque part au mois de janvier, quand le leader du
gouvernement aura fait état de ça.
Mais effectivement, il faut donner
d'avance la convocation lorsqu'on sait qu'on va travailler, pour le mois de
janvier, en commission parlementaire pour entendre les groupes. Parce que, vous
le voyez, M. le Président, on fait un travail de fond quand on étudie une loi,
puis les lois pour les élections municipales, bien, ça aussi, ça va demander un
bon travail d'analyse. Ça fait qu'après avoir entendu les gens là, il va
falloir travailler certainement des amendements pour pouvoir réécrire
correctement, pour qu'on puisse aller de l'avant.
Donc, je veux juste ajouter le fait que
2020‑2021, c'est à nos portes, et si on veut que la loi soit adoptée le plus
rapidement possible, encore faut-il entendre les groupes avant, puis qu'après
ça Élections Québec puisse avoir le temps de faire les modifications
nécessaires. Puis les municipalités vont devoir s'ajuster. Donc, il ne faut pas
<attendre...
Mme Thériault
:
...
pour qu'on puisse aller de l'avant.
Donc, je veux juste ajouter le fait que
2020‑2021, c'est à nos portes, et si on veut que la loi soit adoptée le plus
rapidement possible, encore faut-il entendre les groupes avant, puis qu'après
ça Élections Québec puisse avoir le temps de faire les modifications
nécessaires. Puis les municipalités vont devoir s'ajuster. Donc, il ne faut pas
>attendre trop longtemps non plus, parce que, là, ça va devenir urgent,
et je pense que c'est un dossier qui est fort important, puis on ne peut pas se
permettre de tourner les coins ronds non plus. Donc, c'est évident que du côté
de l'opposition officielle, ça apparaît très sage de retirer tous ces
articles-là, ce qui permet de traiter la balance du projet de loi.
Merci à la ministre aussi, parce que, bien
qu'on a convenu déjà un bloc dans lequel... l'ordre des blocs dans lequel on
étudie le projet de loi, c'est sûr que, pour tout ce qui regarde le Airbnb,
bien, c'est notre collègue la députée de Verdun; lorsqu'on va parler
d'environnement, bien, ça sera fort probablement notre collègue, le député de
Viau, qui va se joindre à nous. Donc, c'est sûr que, quand on a de la
prévisibilité dans la manière d'organiser nos travaux puis pour la suite des
choses, bien, ça facilite grandement le déroulement. Donc, c'est avec un grand
plaisir que la députée de Verdun se joindra à la commission ce soir pour
pouvoir entamer le bloc Airbnb. Donc, pour ne pas retarder, bien, évidemment,
je pense qu'on peut aller de l'avant avec les modifications que la ministre
nous propose, puis après ça on tombera dans le bloc numéro IV, de la fiscalité.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'article... l'amendement déposé à l'article 70? Nous serions donc prêts à
procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire, par vote nominal, s'il vous
plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols pour M. Barrette (La Pinière)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 70 est adopté. Oui, et
l'ensemble des articles, naturellement, qui étaient inclus, là, dans
l'amendement, là, sont retirés, là, donc 70, 65, 66, 67, 68, 69, 71, 72, 73,
74, 75, 76 et 77. Mme la ministre, je vous cède la parole, parce que je crois
que vous avez aussi un amendement à déposer à l'article 132.
Mme Laforest : Oui. Alors,
justement, on doit retirer également l'article 132. Comme je le disais, on va
juste garder l'article 133 par la suite, parce que l'article 132, c'est encore
concernant les élections. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, vous l'avez tous reçu, là, il a été déposé sur Greffier. Est-ce qu'il y a
des interventions concernant l'amendement déposé à l'article 132 pour retirer
l'article 132? Pas d'intervention. Nous serions donc prêts à procéder à sa mise
aux voix. Mme la secrétaire, par vote nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
• (11 heures) •
La Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)...
11 h (version révisée)
Le Président (M. Allaire) :
...pas d'intervention? Nous serions donc prêts à procéder à sa mise aux voix.
Mme la secrétaire, par vote nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil) pour M. Barrette (La Pinière)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 132 est adopté. Mme la
ministre, je vous cède la parole pour l'article 133.
Mme Laforest : Oui. Alors, je
crois que tout le monde...
Le Président (M. Allaire) :
...ce n'est pas comme tantôt, là, c'est un peu particulier, je m'excuse, c'est
mon erreur. Il faut aussi voter l'article 132, contrairement à tantôt.
Donc, est-ce qu'il y a des interventions, à ce stade-ci, concernant
l'article 132, maintenant amendé? Non, pas d'intervention? Nous serions
donc prêts à procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil) pour M. Barrette (La Pinière)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'article 132, tel qu'amendé, est adopté. Parfait, je
vous remercie. Maintenant, Mme la ministre, je vous cède la parole pour
l'article 133.
Mme Laforest : Oui. Alors,
pour l'article 133, il faut voir aussi que le projet de loi, évidemment,
ça fait quand même neuf mois qu'on est dans une situation particulière, au
niveau de la pandémie, alors il y a comme un verbe qui est à changer, parce que,
maintenant, on parle du passé. Alors, j'ai un amendement à déposer pour
l'article 133, que les... je crois que les députés de l'opposition l'ont
eu. L'avez-vous, l'amendement, oui?
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Par contre, pour faire les choses dans l'ordre, je vous demanderais de
lire l'article, quand même, là, 133, s'il vous plaît.
Mme Laforest : D'accord.
Alors, l'article 133 :
«Toute vacance à un
poste de conseiller d'une municipalité ou au poste de préfet d'une municipalité
régionale de comté qui est constatée plus de 12 mois avant le jour fixé
pour le scrutin de l'élection générale de 2021 n'a pas été comblée par une
élection partielle, à moins que le conseil n'en décide autrement dans les
15 jours qui suivent le (indiquer la date de la sanction de la présente
loi) si la vacance est constatée avant cette date ou dans les 15 jours de
l'avis de la vacance lorsque cette dernière est constatée après le (indiquer
ici la date qui précède celle de la sanction de la présente loi).
«Lorsqu'une vacance est constatée au poste
de préfet et que le conseil n'a pas décidé qu'elle doit être comblée par une
élection partielle, cette vacance doit être toutefois comblée de la façon
prévue à l'article 336 de la Loi sur les élections et les référendums dans
les municipalités, avec les adaptations nécessaires.
«Le premier alinéa ne s'applique pas si la
vacance entraîne une perte de quorum au conseil de la municipalité.»
Alors, l'amendement à l'article 133
se lirait comme ceci :
L'article 133 :
Toute vacance à un poste de conseiller
d'une municipalité ou au poste de préfet d'une municipalité régionale de comté
qui a été — c'est <ici...
Mme Laforest : ...
perte
de quorum au conseil de la municipalité.»
Alors, l'amendement à
l'article 133 se lirait comme ceci :
L'article 133 :
Toute vacance à un poste de conseiller
d'une municipalité ou au poste de préfet d'une municipalité régionale de comté
qui a été — c'est >ici qu'on change le verbe, au lieu de «qui
est», on inscrit «qui a été» — constatée plus de 12 mois avant
le jour fixé pour le scrutin de l'élection générale de 2021 n'a pas à être
comblée par une élection partielle, à moins que le conseil n'en décide
autrement dans les 15 jours qui suivent le (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi).»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'amendement déposé à
l'article 133? Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président. Dans le fond, bien, je voulais juste être bien certaine, là, de
comprendre. Un, ça s'applique au poste de préfet et au poste de conseiller
municipal. Ça ne s'applique pas au poste à la mairie, au poste de maire?
Le Président (M. Allaire) :
...ministre.
Mme Laforest : Attendez, je
vérifie. C'est conseiller et préfet, oui, oui. C'est seulement conseiller et
préfet.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée.
Mme Nichols : Non, c'est ça.
Bien, c'est parce que je... Ma question, c'est que le maire n'est pas là, donc
je présume qu'il est dans un autre article. Est-ce qu'on peut avoir, là, la
référence ou on est-ce qu'on peut avoir, là, l'explication pourquoi, précisément,
on parle du poste de conseiller de la municipalité ou au poste de préfet d'une municipalité
régionale de comté? Puis, évidemment, quand on parle de préfet, là, il y a des
préfets, là... il y a des cas où ça s'applique, ça ne s'applique pas. Il y a
des préfets qui sont élus par leurs pairs, puis il y a des préfets qui sont
élus, on dit, au suffrage universel. Donc, j'aimerais bien qu'on puisse me
faire la distinction, s'il vous plaît.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce qu'il y a consentement pour permettre à Me Paradis
d'intervenir auprès de cette commission? Consentement. Me Paradis, merci
de prendre le temps de vous présenter au complet, votre nom et votre titre,
s'il vous plaît. La parole est à vous.
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
M. le Président. Nicolas Paradis, sous-ministre adjoint aux politiques au
ministère des Affaires municipales et de l'Habitation. L'article ne vise pas
les maires, étant donné que ceux-ci doivent donc... les municipalités doivent
donc combler les postes vacants de maire qui surviennent au-delà des
12 mois qui précèdent l'élection générale de 2021. C'est la règle normale
qui est prescrite en vertu de la Loi sur les élections et les référendums dans
les municipalités, en l'occurrence, à l'article 335 de la LERM, qui dit :
«La vacance qui est constatée plus de 12 mois avant le jour fixé pour...»
Des
voix : ...
Le Président (M. Allaire) :
Est-ce que...
Nous allons suspendre les travaux quelques
instants, <merci.
(Suspension de la séance à 11 h 6)
Le Président (M. Allaire) :
...Nous allons suspendre les travaux quelques instants, >merci.
(Suspension de la séance à 11 h 6)
(Reprise à 11 h 6)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Alors,
ce que je disais, dans le fond, c'est la période antérieure aux 12 mois,
donc la période... Lorsqu'on n'a pas franchi le cap de l'année qui précède
l'élection générale, il y a une obligation de combler les postes vacants. Je
prends un exemple. Si un poste devient vacant en temps normal, qu'il soit de
maire ou de conseiller, et qui survient, à titre d'exemple, en juillet, donc
plus d'une année avant l'élection, s'il était survenu en juillet 2020, la loi
prévoit qu'il y ait une obligation formelle de combler le poste. Ça, c'est
l'application de 335 de la LERM qui prévoit le tout. Ce qui est différent,
lorsqu'on arrive... on franchit le cap du 12 mois qui précède l'élection
générale, il n'y a, alors là, pas d'obligation de combler un poste vacant. Il y
a des possibilités et des modalités particulières qui sont prévues pour combler
un poste de maire par cooptation, c'est-à-dire, à l'intérieur des membres, le
conseil peut désigner un membre pour occuper le poste, mais il y a également la
possibilité, si le conseil le désire, de tenir une élection comme telle.
Alors, à votre question... c'est le
contexte, pour bien situer... à votre question : Donc, y a-t-il une
nécessité de prévoir quelque chose pour viser les maires? Dans ce cas-ci, pour
s'assurer que l'élection se tienne, la réponse, c'est non, étant donné que la
LERM y pourvoit, ils le prévoient. Donc, à défaut d'exception, ils ont
l'obligation, donc, de combler le poste pour les postes qui étaient survenus
avant l'année qui précède le 7 novembre 2021. Et, après ça, bien, on tombe
dans les paramètres usuels qui sont prévus par la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, je ne suis
juste pas certaine de comprendre, là. Des fois, ça prend un petit délai. Parce
que... Ça, ça va, là, je comprends, dans le fond, qu'on ne touche pas à
l'élection du poste d'un maire, c'est-à-dire, ça, on ne change pas cette
modalité-là. Donc, ici, c'est le 12 mois, là, qui s'applique, là. Ça, c'est
clair. Mais pourquoi on vient changer, par exemple... ou qu'est-ce qu'on vient
changer au poste de conseiller ou au poste de préfet? On vient dire qu'on ne
peut pas le laisser vacant ou...
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
Mme Nichols : ...ou pourquoi
on amène cette modification-là au poste de préfet ou au poste de conseiller,
puis on ne l'amène pas nécessairement... je veux dire, qu'est-ce qu'on veut
combler par cette modification-là?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : À moins que je
me trompe, je pense que c'est par rapport à la situation de... Encore là,
durant la pandémie, c'est qu'il y a plusieurs municipalités qui nous demandaient
d'obliger qu'il y ait au moins un maire ou une mairesse durant la pandémie.
Puis les gens aussi, les conseillers, nous demandaient : Quand il n'y a
pas quorum? <Évidemment, ça...
Mme Nichols : ...qu'est-ce
qu'on veut combler par cette
modification-là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : À moins que
je me trompe, je pense que c'est par rapport à la
situation de... Encore
là, durant la pandémie, c'est qu'il y a
plusieurs
municipalités
qui nous demandaient d'obliger qu'il y ait au moins un maire ou une mairesse
durant la pandémie. Puis les gens aussi, les conseillers, nous demandaient :
Quand il n'y a pas quorum? >Évidemment, ça prend quorum. Alors, il a
fallu déposer un arrêté ministériel disant que c'était obligatoire qu'il y ait
une maire ou une mairesse dans une municipalité, et également, qu'il y ait
quorum avec les conseillers. Donc, c'est sûrement pour s'ajuster avec cette
réglementation, Me Paradis, c'est pour ça qu'on touche les préfets, à moins
que je me trompe. Est-ce que bien ça, monsieur... Me Paradis?
• (11 h 10) •
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Bien, effectivement,
la mesure, elle est... elle se trouve un peu, je vous dirais, le corollaire de
l'ensemble des mesures qui ont été prises, là, pour suspendre les élections
durant la période de pandémie. Il y a des postes qui ont été vacants durant
cette période-là, depuis le 14 mars 2020, qui n'ont pas pu être comblés.
Certains ont tenu leurs élections lorsqu'alors ce fut possible. Et c'est pour
créer cette possibilité-là, effectivement — «possibilité», parce que l'article
est ainsi rédigé — pour que municipalités n'aient pas cette
obligation de combler le poste de conseiller ou de préfet, et non pas pour la
question du maire, pour la période entre le 14 mars et le 6 novembre
2021. Après ça, on tombe dans le régime normal. Dans le fond, c'est les mêmes
règles qui s'appliquent lorsqu'une vacance survient après.
Et, dans le fond, le choix qui a été fait,
effectivement, dans le contexte, pour que le maire, lui... on soit dans la
situation, que le maire, il y a une obligation de le combler, tout comme les
situations de conseil où ils n'ont pas quorum, pour assurer, bien entendu, le
bon fonctionnement de la municipalité avec soit ce premier officier qu'est le
maire et, par ailleurs, pour avoir un conseil fonctionnel, là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Donc...
Puis là j'ai une municipalité qui vient en tête, là, puis je suis sûre que tout
le monde y pense aussi, là. Moi, j'ai une municipalité, dans mon comté, qui n'a
pas de maire, pas de quorum, qui est dans la CMM, donc les partielles ont...
les élections partielles ont été annulées. Ça fait que, dans fond, ce que je
comprends, c'est que le poste à la mairie, l'élection devrait avoir lieu, parce
que c'est déjà dans la LERM, puis ils ne seraient pas obligés, par exemple, de
faire nécessairement le poste pour un conseiller, alors qu'il n'y a quand même
pas le quorum?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
deux choses. L'article 133, dans le fond, regardez le premier alinéa, là...
je veux juste voir... le dernier alinéa, pardon, on dit : «Le premier
alinéa — qui prévoit l'exception — ne s'applique pas si la
vacance entraîne une perte de quorum au conseil de la municipalité.» Donc, dans
ce cas-là, ça signifie donc que vous avez des vacances à des postes de
conseiller, obligation de combler ces postes-là. Pour le maire, on ne le dit
pas, parce qu'on ne vise que les conseillers pour une municipalité, donc on n'a
pas besoin de parler du maire. Autrement, c'est les règles usuelles qui
trouvent application.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil, vous souhaitez ajouter quelque <chose?...
M. Paradis (Nicolas) : ...
ça
signifie donc que vous avez des vacances à des postes de conseiller, obligation
de combler ces postes-là. Pour le maire, on ne le dit pas, parce qu'on ne vise
que les conseillers pour une municipalité, donc on n'a pas besoin de parler du
maire. Autrement, c'est les règles usuelles qui trouvent application.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil, vous souhaitez ajouter quelque >chose?
Mme Nichols : Moi, ça me va
pour le moment.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Je comprends que cet article-là s'applique seulement à la pandémie, puisque, précisément,
c'est écrit «pour le scrutin de l'élection générale de 2021». Est-ce que... Parce
que, veux veux pas, cet article-là, du moment que l'élection 2021 va être
passée, il va devenir caduc, mais sera quand même dans la loi, ne serait
peut-être pas... Je ne sais pas, il me semble, peut-être, qu'il serait sage de
prévoir quelque chose d'autre au cas où qu'il y ait une autre pandémie ou qu'il
y ait d'autres choses qui nous pendent au bout du nez, puis que, dans quatre
ans, on a une problématique similaire avec les élections municipales.
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
c'est une disposition qui fait partie de la section plus transitoire du projet
de loi, là. Donc, c'est à la toute fin du projet de loi. On n'est pas dans des
mesures permanentes, on ne modifie pas la loi de manière permanente. C'est
vraiment pour la situation particulière qui est vécue cette année, qui est,
comme tout le monde peut en convenir, très exceptionnelle, là, d'où... Et donc
cette mesure-là ne se retrouvera pas dans les lois refondues du Québec,
ultimement, ça ne se retrouvera pas dans la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités. Lorsqu'elle aura cessé d'avoir effet, elle
se retrouve dans les lois annuelles, mais elle ne trouvera plus effet, là, par
la suite.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
merci. Autre question. On peut... C'est juste pour être sûre, là. Parce que je
regarde toujours avec beaucoup d'attention ce qui se passe dans le monde
municipal. Il y a des endroits où il n'y a pas de quorum, il y a des endroits
où il y a quorum, il y a des endroits où le diable est pogné aux vaches, comme
on dit, dans certains conseils, où les gens ne s'entendent pas. Y a-tu... Tu
n'as pas d'alternative, là. Même s'il y a des postes qui sont vacants, puis tu
as un conseil qui n'a même pas le quorum, on doit obligatoirement organiser ou
pas, tout dépendant ce qui est là, là. C'est ça, bien, c'est parce que je me
dis, bien, quand tu as un conseil qui est dysfonctionnel, «à moins que le
conseil n'en décide autrement», on fait quoi si le conseil est dysfonctionnel,
puis qu'il y en a la moitié qui veut qu'on organise, puis que l'autre moitié
qui ne veut pas? Est-ce qu'on prévoit une espèce de processus d'appel auprès de
la ministre, exemple?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, oui, puis
ça arrive déjà, là, dans certaines municipalités. Il faut penser aussi que, si,
admettons, comme vous dites, c'est bordélique, bien, il y a quand même la Commission
municipale qui se déplace dans la municipalité pour reprendre la gestion
complète de la municipalité. Puis c'est important aussi de bien passer le
message, parce qu'il reste quelques élections, si je peux dire, à peine, mais
on a donné aussi beaucoup de latitude pour les mesures sanitaires. Par exemple,
il y a certains endroits que c'est deux jours, trois jours, quatre jours.
Alors, il faut vraiment, vraiment bien respecter les mesures.
Puis, évidemment, c'est encore très, très
important de voir que, dans les endroits où on <offre...
Mme Laforest : ...
mais
on a donné aussi beaucoup de latitude pour les mesures sanitaires. Par exemple,
il y a certains endroits que c'est deux jours, trois jours, quatre jours.
Alors, il faut vraiment, vraiment bien respecter les mesures.
Puis, évidemment, c'est encore très,
très important de voir que, dans les endroits où on >offre deux jours
pour les élections, souvent, les municipalités disent que le jour d'élection
par anticipation peut compter. Mais, moi, je conseille quand même de garder
deux autres jours, mis à part la journée du vote par anticipation. Ça fait que
les municipalités qui restent à encore avoir des élections, c'est possible.
Oui, il y a eu la journée du vote par anticipation, mais, s'il vous plaît,
essayez de comprendre qu'on a des mesures sanitaires à respecter. Peut-être,
oui, c'est un petit peu plus dispendieux, mais, en même temps, c'est important,
quand même, de tellement bien respecter les mesures sanitaires. C'est un projet
de loi pour des mesures sanitaires particulières au niveau de la pandémie.
Alors, moi, je demande à tous les maires
qui ont des élections à faire... Il n'en reste pas beaucoup, mais les autres
ont pris le temps de faire des élections, alors, pour celles... les municipalités
qui restent à avoir des élections, peut-être ne pas juste penser à la journée
d'anticipation, de la compter comme une journée, mais laisser quand même le
temps qu'il y ait une très, très bonne collaboration puis une très bonne
distanciation surtout.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. D'autres interventions? Oui, allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : ...ajouter à la
question de la députée d'Anjou—Louis-Riel, évidemment. L'article 133,
c'est bien inscrit, à la fin, que c'est pourvu d'ici à l'élection générale. Ça
fait qu'à partir de l'élection générale du 7 novembre 2021, à ce
moment-là ce n'est plus effectif.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. Mme la députée.
Mme Thériault
: En
complément, M. le Président, parce que je ne veux pas prendre plus de temps,
sauf qu'on est parfaitement conscients qu'on fait un projet de loi par rapport
à une pandémie, mais que ces mesures-là ont pour but aussi de favoriser une
plus grande participation au niveau du vote. Et ça revient à la discussion
qu'on avait jeudi passé. Donc, j'espère que, dans le projet de loi n° 49,
ce qu'on demande, par rapport à avoir au moins deux jours, bien, peut-être,
dans le projet de loi n° 49, qu'on vienne le concrétiser, pour que ce ne
soit pas une démocratie à géométrie variable qu'on a d'un bout à l'autre du
Québec. Donc, peut-être juste garder en mémoire les questionnements qu'on a là,
parce que, même...
Bon, vous nous parlez de la commission des
affaires municipales. Tu sais, moi, je ne veux pas empêcher la démocratie, au
contraire, je veux la favoriser, tu sais. Puis, oui, que tu aies un droit
d'appel quelque part, n'empêche que ces problématiques-là qu'on vit
présentement, on les vit quand même. Peut-être qu'elles sont mises plus en
évidence parce qu'il y a une pandémie, puis ça vient compliquer les choses un
peu. Ce n'est pas méchant, parce que ça nous force à regarder ça d'une manière
différente puis de s'assurer que, dans les futurs projets de loi, on pourra
faire en sorte qu'on y répondra déjà.
Donc, mon souhait le plus sincère, M. le
Président, c'est vraiment de faire en sorte que les problématiques qu'on
discute là, qu'on puisse, concrètement, les retrouver dans le projet de loi
n° 49. Donc, notez-le, parce que, nous, on va le noter, puis, si vous ne
l'avez pas, bien, c'est évident que, dans n° 49, on
viendra avec un amendement ou une demande.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est noté, M.
le Président. Mais, quand même, il reste encore des élections à faire dans
certaines municipalités, alors les municipalités peuvent encore le faire étaler
sur plus qu'une journée, <plus...
Mme Thériault
:
...
parce que, nous, on va le noter, puis, si vous ne l'avez pas, bien,
c'est évident que, dans
n°
49, on
viendra avec un amendement ou une demande.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est noté,
M. le Président. Mais, quand même, il reste encore des élections à faire dans
certaines municipalités, alors les municipalités peuvent encore le faire étaler
sur plus qu'une journée, >plus que deux jours, puis, peut-être, ne pas
penser toujours à la journée d'anticipation, parce que c'est important, vraiment,
que tout se fasse bien avec une bonne distanciation. Ça fait que le message est
passé pour celles qui restent encore à avoir des élections dans leur ville.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : ...sur cette
problématique-là, là, oui, il y en a qu'il reste des élections, mais c'était
prévu, entre autres, qu'il y a jusqu'à quatre jours de scrutin, même si le BVA avait
lieu avant le 2 octobre. Je ne comprends pas pourquoi.... Tu sais, en tout
cas, il va falloir le prévoir, là, que soit le MAMH ou la Santé publique, dans
des cas comme ça, pourra imposer, pourra venir imposer un minimum deux jours, parce
que, surtout... Puis là je vais faire référence aux conditions climatiques, là,
puis je vais faire référence à mon comté. Moi, il y a une élection qui est le
12 ou le 13 décembre, mais c'est prévu pour une journée. Parce que le BVA
a eu lieu, on ne leur oblige pas deux journées, mais reste qu'on ne le sait
pas, le 12 ou le 13 il peut y avoir une tempête de neige, puis il y a juste une
journée de prévue. Ça fait qu'encore là combien de personnes vont sortir pour
aller voter? Moi, je pense que la démocratie le dit. C'est plate, là, mais la
météo va probablement jouer contre la démocratie.
Ça fait que je trouve ça dommage qu'on ne
puisse pas, minimalement, imposer, tu sais... qu'il n'y ait pas des dents, si
on peut dire, là, données à la Santé publique et au MAMH pour pouvoir venir
imposer ces deux journées-là. Moi, je trouve ça... on en a déjà parlé, là, je
trouve ça vraiment dommage que... Puis ça va être à prévoir, parce que, des cas
comme ça, il y en aura probablement d'autres, là, et puis dans des situations
comme celle-là, bien, c'est souvent des petites municipalités où c'est une
personne, là, qui gère l'ensemble du dossier puis qui décide que ça se passe
comme ça, alors qu'il y a peut-être quatre candidats... 10 candidats qui
réclament que ça se passe sur deux jours, donc. Mais, comme je vous dis, le BVA
a eu lieu, ça fait qu'il faudrait peut-être le prévoir.
• (11 h 20) •
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme la ministre, vous souhaitez intervenir? Allez-y.
Mme Laforest : Oui, oui, on va
en tenir compte, mais, comme je le disais tout à l'heure, celles qui n'ont pas
fait encore les élections qui voudraient faire des changements, c'est le temps,
faites-là, pensez juste aux mesures sanitaires et à vos citoyens, c'est
important. Alors, le message est bien tenu, puis je souhaite que les
municipalités ne pensent pas à elles toujours, mais aux citoyens puis à la
santé des citoyens. Alors, celles qui n'ont pas encore tenu leurs élections, le
message est envoyé très clairement. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Toujours
sur le 133, on a la FQM qui était venue faire des recommandations, puis elles
sont aussi dans son mémoire. Elle nous disait, relativement... elle faisait des
recommandations sur l'article 133. Ils disaient, entre autres, qu'il soit
ajusté de façon à ce que soit imposé, en cas de vacance du poste de préfet élu,
un vote des membres du conseil de la MRC à la double majorité, comme déterminé
au paragraphe de l'article 201 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Puis, <comme...
Mme Nichols : ...
sur
l'article 133. Ils disaient, entre autres, qu'il soit ajusté de façon à ce
que soit imposé, en cas de vacance du poste de préfet élu, un vote des membres
du conseil de la MRC à la double majorité, comme déterminé au paragraphe de
l'article 201 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. Puis, >comme
je disais, là, toutefois, là, ils parlaient vraiment, là, de la vacance d'un
poste d'un préfet élu, donc c'était particulièrement pour ce titre-là, et ils
demandaient : «Nous pouvons entrevoir certaines problématiques liées à
l'exercice de votation spécifié à l'article 336 de la Loi sur les élections et
référendums municipaux. Celui-ci spécifie que cette vacance doit toutefois être
comblée de la façon prévue à l'article 336 de la Loi sur les élections et référendums
dans les municipalités, avec les adaptations nécessaires. Ainsi, le comblement
de ce poste vacant de préfet élu se fera suivant le processus prévu aux statuts
constituant la MRC, et non pas obligatoirement à la simple ou à la double
majorité des membres formant le conseil.»
Bon, je me demandais si, sur ce point-là particulièrement,
sur le poste de préfet élu, si on en avait tenu compte, dans la rédaction de
cet article-là, du commentaire de la FQM, qui parlait... qui faisait référence,
entre autres, à la double majorité, comme c'est déjà déterminé dans une autre
loi.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Oui, on
l'a lu, évidemment, puis la demande ou la recommandation de la FQM n'est pas nécessairement
spécifique au p.l. n° 67. Alors, on va pouvoir
l'étudier, mais on... C'est bien entendu, on va en tenir compte. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Nichols : Oui, il n'est
pas juste pour le 67, là, mais particulièrement lié au 133, puis je me souviens
que M. Demers nous a déjà dit qu'à plusieurs reprises là, ils ont pris position
pour que soit retenu le vote, là, à double majorité, tel que défini dans la LAU,
mais, ici, on n'en tient pas nécessairement compte. Mais là je comprends que
vous voulez en tenir compte dans le 49, mais, ici, là... Parce qu'on s'entend
qu'on a tout reporté le bloc élections municipales dans le 49, mais on traite précisément
du 133. Donc, pourquoi on ne le mettrait pas ici, dans le 133, parce que
c'est... on parle, entre autres, là, directement d'un poste de conseiller d'une
municipalité ou au poste de préfet d'une municipalité régionale de comté. Donc,
ça pourrait... la double majorité pourrait aussi peut-être s'appliquer directement
ici.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Peut-être que
oui, mais comme... Je ne sais pas, j'ai comme un malaise, parce que, là, il
faudrait quand même que j'aie d'autres communications, d'autres rencontres, parce
que ça n'a pas... Nous, on le voyait vraiment pour le 49, étant donné qu'on
changeait le bloc élections. J'aurais peut-être d'autres discussions à avoir
pour ajouter cette possibilité-là, à moins que Me Paradis soit à l'aise pour
faire une vérification. Me Paradis?
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
ce que je peux ajouter, effectivement, c'est que c'est une demande de la FQM
qui est liée à une problématique plus globale, plus générale que ce qui est
dans le projet de loi n° 67, qui peut requérir plus,
je dirais, de <réflexion...
Mme Laforest : ...soit à
l'aise pour faire une
vérification. Me Paradis?
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) :
Bien, ce que je peux ajouter,
effectivement, c'est que c'est une demande
de la FQM qui est liée à une problématique plus globale, plus générale que ce
qui est dans le
projet de loi
n° 67,
qui peut requérir plus, je dirais, de >réflexion dans le cadre des
travaux globaux que le ministère réalise à l'égard des élections. Puis c'est
dans le mode de fonctionnement aussi des MRC, à cet égard-là, ce qu'on pourra
aborder, là, dans les travaux qui suivent, là, comme la ministre l'indique, là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui, M.
le Président, sauf que la question est tout entière. Il y a, présentement,
combien de préfets qui sont élus au suffrage? Parce que c'est ça, la demande, c'est
pour ceux qui sont élus au suffrage universel.
M. Paradis (Nicolas) : Il y en
a 17 au suffrage universel, mais il n'y a aucun poste, suivant les
renseignements qu'on a portés à notre connaissance, aucun poste qui a été
déclaré vacant, et qui, ultimement, nécessite l'application de l'article, là,
parce qu'il n'y en a pas eu, finalement, là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Thériault
: Oui,
M. le Président, je comprends. Il y a 17 personnes. Je ne veux pas me
faire un oiseau de malheur, là, mais un malheur est si vite arrivé, hein? Cas
de COVID est égal, aussi, décès de personnes qu'on ne s'attendait pas. On a
tous des noms en tête, là. Moi-même, j'ai perdu des gens alentour de moi, M. le
Président, qui auraient pu vivre encore de nombreuses années, puis qui sont
morts à cause de la COVID. Puis là je me dis, bien, on a 17 préfets élus, puis
il n'y a rien qui indique que la COVID, ça va se tasser, là. Au contraire, il
pourrait y avoir n'importe quoi qui peut arriver entre la fin de l'année...
d'ici à la fin de l'année 2020, au début 2021, hein, le temps qu'on ait un
vaccin qui soit disponible. On comprend que ça se pourrait, puis je ne le
souhaite donc pas, là, M. le Président.
Puis je ne veux pas me faire l'oiseau de
malheur, mais notre rôle à nous, c'est de prévoir si jamais il arrive quelque
chose. Puis personne n'avait prévu la pandémie. On a été obligés de faire des
lois en fonction de la pandémie, puis c'est correct, il faut s'ajuster, puis je
pense que tout le monde est très en accord avec ça. Mais la problématique est
qu'il y a quand même 17 préfets qui ont été élus au suffrage universel. S'il
arrive quelque chose, on fait quoi avec eux autres? S'il arrive une vacance, on
fait quoi? Ça fait que, moi, je pense que le questionnement, il est là, puis je
pense qu'en situation exceptionnelle ça prend une réponse exceptionnelle.
Puis, vous savez, je n'ai pas pour... je
ne pense pas que, nous, les députés, en tant que législateur, on peut se
substituer aux droits des personnes qui votent pour un préfet, mais il faut
quand même prévoir l'imprévisible. Puis, s'il y avait juste un ou deux, bon, je
me dirais, O.K., peut-être, mais là il y en a 17. Ça fait qu'il y a de fortes
chances qu'il y en ait dans toutes les régions du Québec. Puis je ne sais pas
ils sont répartis où puis je ne veux peut-être pas le savoir non plus, là, sauf
que je me dis, bien, il y a une probabilité là. Et je voudrais juste qu'on puisse
me dire, bien...
Je pense que ce qu'on demande, c'est
correct aussi, qu'il y ait une double majorité quelque part, pour ne pas qu'on
soit pris pour faire n'importe quoi. Tu sais, la FQM, c'est un partenaire de
premier plan du gouvernement, des différents <gouvernements...
Mme Thériault
:
...
Et je voudrais juste qu'on puisse me dire, bien...
Je pense que ce qu'on demande, c'est
correct aussi, qu'il y ait une double majorité quelque part, pour ne pas qu'on
soit pris pour faire n'importe quoi. Tu sais, la FQM, c'est un partenaire de
premier plan du gouvernement, des différents >gouvernements. De tout
temps, il y a eu des demandes qui ont été faites, historiques. Dans ce projet
de loi qu'on a devant nous, on va donner beaucoup de pouvoirs aux MRC aussi, on
en donne, des gens qui sont venus nous demander au niveau de la foresterie,
puis on a vu qu'ailleurs plein de choses qu'on va dire oui. Mais je pense que c'est
normal, ce qui nous est demandé ici, qu'on puisse avoir un vote à double majorité,
juste pour bien s'assurer que tout est correct.
Tu sais, les MRC de manière générale, ça
fonctionne bien, M. le Président, là. Moi, j'ai été ministre de la région de
Lanaudière, j'avais des MRC, tous les préfets s'entendent, mais ça arrive, des
fois, que le diable est aux vaches, puis que le bordel est pogné, puis que le
monde ne s'entende pas. Bien, je pense que c'est important de pouvoir le
prévoir. J'aimerais ça qu'on me rassure.
Mme Laforest : Bien, c'est
certain que ce n'est pas dans le projet de loi n° 67,
parce que... La question que vous soulevez est très, très importante, puis c'est
pour ça qu'on va l'étudier dans le p.l. n° 49, on va
prendre ça en compte, parce que c'est une question de revoir aussi une certaine
gouvernance. Ça fait que c'est sûr qu'on ne parle pas du tout... ce n'est pas
dans la même situation, ici, de situation d'urgence au niveau de la pandémie.
Peut-être, j'aimerais... je crois que c'est
Me Paradis... Élène? O.K., je vais laisser la parole, à ce moment-là, au...
parce que c'est une autre gouvernance complète.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Alors, Me Delisle....
Mme Laforest : Si vous voulez.
Le Président (M. Allaire) :
Est-ce qu'il y a consentement pour permettre à Me Delisle d'intervenir
auprès de cette commission?
Des voix
: Consentement.
Le Président (M. Allaire) : Consentement,
merci. Me Delisle, simplement vous présenter, votre titre, et la parole est à
vous.
Mme Delisle (Élène) :
Oui. Est-ce que vous entendez bien si je conserve mon masque?
Des voix
: Oui.
• (11 h 30) •
Mme Delisle (Élène) :
Oui? D'accord. Alors, mon nom est Élène Delisle, je travaille à la direction
des affaires juridiques du ministère des Affaires municipales. Alors, pour
répondre à votre question, Mme la députée, c'est que la Loi sur l'organisation
territoriale municipale, qui prévoit la procédure pour l'élection du préfet élu
au suffrage universel, renvoie à l'article 336 de la Loi sur les élections
et les référendums dans les municipalités, qui prévoit que, lorsque le poste de
maire est vacant dans les 12 mois, là, qui précèdent la tenue d'une
élection générale, il doit y avoir cooptation, c'est-à-dire la nomination d'un
autre préfet parmi les membres, là, du conseil de la MRC. Donc, c'est cette
règle-là qui va s'appliquer si jamais il y avait une vacance à un poste de préfet,
là, d'ici à l'élection générale de 2021. Puis on s'entend que
l'article 133 du projet de loi s'applique seulement à un préfet élu au
suffrage universel, et non à un préfet élu parmi les pairs, là, du conseil de
la MRC.
Donc, ce que l'article 133 dit :
«Lorsqu'une telle vacance est constatée au poste de préfet et que le conseil
n'a pas décidé qu'elle doit être comblée», bien, on réfère à 336, mais c'est
déjà la règle qui est prévue...
11 h 30 (version révisée)
Mme Delisle (Élène) :
…et non à un préfet élu parmi les pairs, là, du conseil de la MRC. Donc, ce que
l'article 133 dit : «Lorsqu'une telle vacance est constatée au poste de
préfet et que le conseil n'a pas décidé qu'elle doit être comblée», bien, on
réfère à 336, mais c'est déjà la règle qui est prévue à la Loi sur l'organisation
territoriale municipale, à l'article 210.29.2.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Thériault
: Et ça
dit quoi, 210.29.2?
Mme Delisle (Élène) :Ça dit que les dispositions de la Loi sur les élections et les référendums
dans les municipalités qui sont relatives à l'élection du maire s'appliquent à
l'élection du préfet dans la mesure où elles sont compatibles avec une telle
élection, compte tenu des adaptations nécessaires. Là, je vous l'ai résumé en
gros. Mais donc, ce que ça veut dire, c'est que l'article 336 de la Loi sur les
élections et les référendums s'applique en cas de vacance à un poste de préfet
élu au suffrage universel.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Ça va…
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Thériault
: …mais
notez qu'on en reparlera dans le 49.
Le Président (M. Allaire) :
O.K. Parfait. C'est noté. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant
l'amendement déposé à l'article 133? Je comprends que non. Nous serions donc
prêts à procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît, par
vote nominal.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Mme Thériault
(Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Nichols pour M. Barrette (La Pinière)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Alors, l'amendement déposé à l'article 133 est adopté.
Nous revenons donc à l'article 133 maintenant
amendé. Est-ce qu'il y a des interventions? Pas d'intervention. Nous serions
donc prêts à procéder à sa mise aux voix par vote nominal. Mme la secrétaire, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Mme Thériault
(Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil) pour M. Barrette (La Pinière)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 133 amendé est adopté.
Alors, maintenant, j'ai besoin de votre consentement,
parce que, si vous vous souvenez, nous avions décidé de procéder par blocs, et
j'ai bien compris, là, que le bloc Hébergement collaboratif, qui était le
prochain bloc qui était prévu selon ce que nous avions déterminé, là, va plutôt
être traité, là, après le bloc Pouvoir d'aide et Fiscalité. Donc, j'ai besoin
de votre consentement, s'il vous plaît, pour procéder, là, ainsi, s'il vous
plaît. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui. M.
le Président, le bloc Hébergement collaboratif sera traité ce soir, puisque la porte-parole
n'est pas avec nous. Donc, en attendant, on va débuter Pouvoir d'aide et
Fiscalité. Si on le termine, bien, tant mieux, on pourra passer à l'autre. Sinon,
on va le suspendre ce soir, le temps de retourner à Hébergement collaboratif.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci de cette précision importante. Est-ce que j'ai votre consentement?
Une voix : Oui.
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
J'ai votre consentement. Est-ce qu'on a besoin de faire un changement, là, au
niveau des <fonctionnaires? Ça va…
Mme Thériault
:
...Pouvoirs d'aide et Fiscalité». Si on le termine, bien tant mieux, on pourra
passer à l'autre. Sinon, on va le suspendre ce soir, le temps de retourner à «
Hébergement
collaboratif».
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci de cette précision importante. Est-ce que j'ai votre
consentement?
Une voix : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. J'ai votre
consentement. Est-ce qu'on a besoin, là, de faire un
changement
au niveau des >fonctionnaires? Ça va? Parfait.
Donc, on débute le bloc IV, «Pouvoir
d'aide et fiscalité». Alors, Mme la ministre, je vous cède la parole pour l'article
130.
Mme Laforest : Oui. L'article
130 :
«130. Toute municipalité locale peut
adopter un plan de soutien des entreprises de son territoire. La municipalité
qui adopte un plan de soutien doit en transmettre copie pour information à la
municipalité régionale de comté dont le territoire comprend le sien.
«Une municipalité met en œuvre un plan de
soutien en adoptant par règlement un programme d'aide aux entreprises en vertu
duquel elle peut accorder une aide financière, notamment sous forme de
subvention, de prêt ou de crédit de taxes, à toute personne qui exploite une
entreprise du secteur privé et qui est le propriétaire ou l'occupant d'un
immeuble autre qu'une résidence, sauf s'il s'agit d'une résidence privée pour
aînés visée à l'article 346.0.1 de la Loi sur les services de santé et les
services sociaux (chapitre S-4.2).
L'aide accordée en vertu du programme :
«1° n'est pas assujettie à la Loi sur
l'interdiction des subventions municipales (chapitre I-15);
«2° est assujettie aux troisième et
quatrième alinéas de l'article 92.1 de la Loi sur les compétences municipales.
«La période d'admissibilité au programme
ne peut dépasser le (indiquer ici la date qui suit de trois ans celle de la
sanction de la présente loi).
«Le total de l'aide financière accordée
annuellement en vertu du programme ne peut excéder 500 000 $ ou 1%
des crédits prévus au budget de fonctionnement de la municipalité pour
l'exercice financier en cours, si ce dernier montant est plus élevé.
«L'aide financière accordée à un même
bénéficiaire en vertu du programme ne peut excéder 150 000 $ et ne
peut être accordée pour une période excédant trois ans.
«La municipalité peut, par exemple... par
règlement, accorder une aide financière excédant les montants prévus aux
cinquième et sixième alinéas. Ce règlement doit être approuvé par la ministre
des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire après
consultation du ministre de l'Économie et de l'Innovation.
«Chaque année, un rapport sur l'aide
financière accordée en vertu du programme est déposé au conseil de la
municipalité. Ce rapport est ensuite publié sur son site Internet ou, si elle
n'en a pas, sur celui de la municipalité régionale de comté dont le territoire
comprend le sien.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article 130?
Mme Nichols : Oui.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Bien, c'est un gros article, là, l'article 130, là, c'est clair.
J'ai beaucoup de questions en lien, évidemment, là, avec les groupes qui se
sont présentés.
Je vais commencer d'abord avec... en lien
avec la ville de Montréal. On se demandait si l'article 130… si ça vient
clarifier ou si ça s'applique entre autres à la ville de Montréal. <Peut-être…
>Ça pourrait être peut-être un début de réponse, puis j'aurai peut-être
des sous-questions. Puis, si vous me dites : Ça s'applique à la ville de
Montréal, bien, moi, je veux savoir : Est-ce que ça s'applique aux agglomérations?
Est-ce qu'on a pensé aux <agglomérations? ...
Mme Nichols : ...si ça vient
clarifier ou si ça s'applique entre autres à la ville de Montréal. Peut-être… Ça
pourrait être peut-être un début de réponse, puis j'aurai peut-être des
sous-questions. Puis, si vous me dites : Ça s'applique à la ville de
Montréal, bien, moi, je veux savoir : Est-ce que ça s'applique aux
agglomérations? Est-ce qu'on a pensé aux >agglomérations? <Est-ce
que... >Puis je donne un exemple, là, la ville de Brossard. Est-ce que
ça pourrait s'appliquer à l'agglomération de la ville de Brossard? C'est une de
mes questions quand même assez importantes, parce qu'on sait que Montréal, il y
a la ville centre, mais il y a quand même beaucoup d'agglomérations, là, autour
de Montréal, des arrondissements, qu'on appelle dans le langage.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Oui, c'est
effectivement pour toutes les municipalités, toutes les… la ville de Montréal
aussi.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Nichols : Et les
arrondissements?
Mme Laforest : Et des arrondissements
aussi.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui. J'aimerais
savoir comment ça va fonctionner. Est-ce que c'est Montréal qui va avoir la
totalité de l'enveloppe? Ou est-ce que chaque arrondissement, selon son budget,
aura une portion de l'enveloppe? Vous savez, moi, je suis députée d'Anjou, je
vis dans l'arrondissement d'Anjou. Quand je regarde les organes économiques à
Anjou, bien, c'est bien évident que, s'il y a une intervention qui se fait, je
pense que les élus de l'arrondissement sont certainement les premiers
interpellés, M. le Président.
Puis là, vous allez me permettre un petit commentaire
éditorialiste, M. le Président. On est en année électorale. Il ne faudrait
surtout pas qu'il y ait... le parti au pouvoir soit avantagé, puis que ce soit
la grande ville qui décide pour tous les arrondissements ce qu'ils vont faire
dans leur développement économique puis comment ils vont aider leurs
commettants, M. le Président. Tu sais, je comprends que c'est la ville de
Montréal, là, oui, mais il y a des réalités qui sont différentes. Est-ce que ça
sera réparti au prorata des arrondissements? Est-ce que ça sera réparti en
fonction de leur pouvoir de taxation? Est-ce qu'il y aura une portion qui va
s'en aller à Montréal, une portion aux arrondissements, en fonction de la taxe
locale puis de la taxe suprarégionale, on va le dire comme ça? Je pense qu'il y
a tout un questionnement à y avoir sur c'est qui qui va... Est-ce qu'il va y
avoir des comités? Est-ce que...
Bon. Nous, à Anjou, on a un parc
industriel, on a le deuxième plus gros parc industriel sur l'île de Montréal,
le premier étant Saint-Laurent, mais c'est sûr que le maire d'arrondissement de
Saint-Laurent va certainement vouloir, lui aussi, participer à on décide à qui
on donne de l'argent. Donc, il faut s'assurer que le processus, il est clair,
il est transparent. Ça fait que, moi, je voudrais bien avoir des réponses à ces
questions-là, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, il
y a quand même des obligations. Quand on parle, là, de l'aide qui est accordée
pour des entreprises, on a établi justement que ça ne pouvait pas excéder
500 000 $ ou 1 % des crédits prévus au budget. Donc, on doit le
faire accepter et le voter obligatoirement au conseil, ça, c'est obligatoire.
Il y a également une consultation qui est obligatoire d'être faite avec le
ministre... le ministère de l'Économie et de l'Innovation, parce que c'est
certain qu'il y a eu <discussion, puis le...
Mme Laforest : …que ça ne
pouvait pas excéder 500
000 $ ou 1 % des crédits prévus
au budget. Donc, on doit le faire accepter et le voter obligatoirement au
conseil, ça, c'est obligatoire. Il y a également une consultation qui est
obligatoire d'être faite avec le ministre… le ministère de l'Économie et de
l'Innovation, parce que c'est certain qu'il y a eu >discussion, puis le
ministère de l'Économie et de l'Innovation a déjà des programmes d'aide aux
entreprises. Alors, c'est certain que, dans l'optique qu'on l'a eu et qu'on a
été… les demandes sont arrivées, si je peux dire, par exemple, avec des plus
petites municipalités qui avaient soit des épiceries, des dépanneurs qui
étaient vraiment en situation, si je peux dire, malheureuse, là, alors, c'est
des municipalités qui voulaient justement soit collaborer avec l'entreprise…
l'épicerie du coin, le dépanneur du coin dans la situation de la pandémie.
Donc, il y a quand même une obligation de le faire adopter au conseil municipal,
il y a quand même l'obligation de discuter avec le ministère de l'Économie et
de l'Innovation, parce que c'est sûr que, s'il y a des programmes établis, il
faut que ce soit vraiment avec le ministère de l'Économie et de l'Innovation.
• (11 h 40) •
Au niveau des arrondissements, Me Paradis
est en train de faire une vérification, on va vous répondre immédiatement. Il y
a un point par exemple que je voudrais ajouter, parce qu'il y avait la notion
parfois qui était demandée au niveau des taxes municipales, on en a discuté
ensemble, comme par exemple l'article 135, puis, évidemment, déjà que la
fiscalité municipale est très, très complexe, s'il y avait une baisse de taxes
municipales pour certaines entreprises, et on comprend très bien que les
municipalités mentionnaient que, pour offrir tous les services, il fallait
qu'ils gardent quand même le même taux de taxe, alors c'est évident que cette
mesure-là n'était pas applicable. Donc, c'est pour ça qu'on a dit : On va
essayer d'y aller dans la mesure qu'on peut aider certains commerces.
J'aimerais mentionner aussi… quand on dit :
«L'occupant d'un immeuble autre qu'une résidence, sauf s'il s'agit d'une
résidence privée pour aînés visée à l'article 346.0.1», alors c'est dans le
projet de loi n° 16 qu'on avait déjà… on s'était avancés déjà, parce qu'on
était rendu à plusieurs fermetures de résidence pour aînés, et on voulait
justement que la municipalité puisse aider la résidence pour aînés pour ne pas
qu'il y ait de fermeture. Alors, ça, on l'avait adopté dans le projet de loi
n° 16 seulement pour les RPA. Maintenant, avec la pandémie, on a des
commerces qui sont… qui ont besoin d'aide. Alors, des fois, c'est juste une
petite aide qui peut être accordée. Il y a des municipalités qui nous
demandaient : Est-ce que c'est possible qu'on puisse aider certaines
entreprises? Et c'est de cette manière qu'on peut collaborer à l'aide aux
entreprises. Vous comprendrez que c'est juste une période de trois ans,
maximum. Alors, merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Mais
je n'ai pas eu de réponse à ma question, M. le Président. J'entends que c'est
le conseil qui décide, mais c'est le conseil de ville ou le conseil d'arrondissement?
Parce qu'honnêtement, M. le Président, là, on vient de s'acheter un très beau
débat, là. Moi, je comprends que c'est la ville de Montréal, mais il faut faire
confiance à nos élus locaux aussi, puis je pense que mes élus dans Anjou
connaissent très bien le tissu industriel, commercial de mon arrondissement, puis
je vous ajouterai que c'est exactement la même chose pour le maire de
l'arrondissement de Mercier—Hochelaga-Maisonneuve puis tous les maires <d'arrondissement.
…
Mme Thériault
:
...c'est la
ville de Montréal, mais il faut faire confiance à nos élus
locaux aussi, puis je pense que mes élus dans
Anjou connaissent
très
bien le tissu industriel, commercial de mon
arrondissement, puis je vous
ajouterais que c'est
exactement la même chose pour le maire de
l'arrondissement
Mercier—Hochelaga-Maisonneuve puis tous les maires >d'arrondissement.
Il y a dans nos… Dans les comptes de taxes, si je ne m'abuse, il y a une
portion qui relève de l'arrondissement dans les taxes que tu as à payer. Là, ce
n'est pas normal qu'on dise : C'est Montréal qui va décider pour tout le
monde, j'ai un gros problème avec ça. Puis je me dis, bon : Montréal, c'est
l'exemple flagrant, là, puis je suis une députée de Montréal, ça fait que je
parle de ma réalité. Mais c'est sûr que, quand tu parles pour toutes les villes
qui ont été fusionnées qui sont beaucoup plus grosses où il y a des
agglomérations, honnêtement, est-ce que c'est à Longueuil, à la ville de
Longueuil de décider pour Brossard ou pour les autres petites municipalités qui
sont dans leur giron, alors que ce sont les élus sur le terrain qui connaissent
plus leur réalité? Je me questionne sur c'est qui qui va décider.
Moi, si on est capable de me dire quelque
part que ce n'est pas vrai qu'on donne un chèque en blanc au maire ou à la
mairesse, peu importe la municipalité, puis qu'on est capable d'écrire que ça
se fera en collaboration avec les arrondissements — parce que les
paroles s'envolent, les écrits restent… Tu ne peux pas tasser les
arrondissements puis parler d'aide au monde, là. Je m'excuse, mais tous les
conseillers municipaux et conseillères municipales sans exception, peu importe
où ils sont présentement au Québec, sont au fait des problématiques de nos
entreprises. Mais on ne peut pas penser que c'est juste Mme Plante qui va
décider, ça ne marche pas, tu sais, puis tu ne peux pas...
Je m'excuse, là, mais je veux vraiment
vous rappeler qu'on est aussi... il y a une année électorale, là. Ça fait que
je comprends que les fonds ne doivent pas être distribués de n'importe quelle
manière, que ce soit approuvé par le ministère de l'Économie. Parce que c'est
ça qu'on dit ici : «La municipalité peut, par règlement, accorder une aide
financière... Ce règlement doit être approuvé par le ministre des Affaires
municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire après consultation du
ministre de l'Économie et de l'Innovation.» Moi, je n'ai pas de problème que
les ministères soient partie prenante de la démarche. Mais, honnêtement, on ne
peut pas dire que c'est juste la grande ville qui va décider puis que les
agglomérations n'ont pas un mot à dire. Je pense que ça va ruer dans les
brancards, ça va ruer ici à Québec, ça va ruer à Montréal, ça va ruer sur la
Rive-Sud, ça va ruer partout où on a des agglomérations, M. le Président, si
les maires d'arrondissement ne peuvent pas avoir un mot à dire. Ça ne marche
pas, là, ça ne marchera pas. En tout cas, je vous dis, moi, le bordel va pogner
à Montréal, là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, c'est comme tantôt, quand je disais, là : «Chaque année, un rapport
sur l'aide financière accordée en vertu du programme est déposé au conseil de
la municipalité.» Donc, c'est la même chose, il y a une obligation
d'approbation du conseil d'agglomération. Alors, c'est le conseil
d'agglomération qui va le décider, puis ensuite c'est publié sur le site
Internet, puis il y a consultation, comme je le disais, avec les autres
ministères. Alors, c'est vraiment avec le conseil <d'agglomération que ça
va se...
Mme Laforest : ...c'est
la
même chose,
il y a une
obligation d'approbation du conseil
d'agglomération.
Alors, c'est le conseil
d'agglomération qui va le décider, puis ensuite
c'est publié sur le site Internet, puis
il y a
consultation,
comme je le disais, avec les autres
ministères. Alors, c'est
vraiment
avec le
conseil >d'agglomération que ça va se décider, s'il y a
un vote. Là, ce qu'on me dit, c'est que c'était... on ne pouvait pas l'insérer
et bien l'indiquer dans l'article 130, parce que c'était déjà prévu. À ce
moment-là, je vais laisser la parole à Me Paradis, évidemment.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Oui. Merci,
M. le Président. Dans le fond, c'est un nouveau pouvoir complémentaire qui
s'ajoute à... qui est accordé à la ville de Montréal. La question qu'on doit se
poser à l'égard de n'importe quel pouvoir qui est... Je dis la ville de
Montréal parce que vous avez votre exemple, là, mais ça s'applique à
l'ensemble...
Mme Thériault
: Pour Québec
aussi.
M. Paradis (Nicolas) : Exactement.
Mais, si je prends le cas de la ville de Montréal, lorsqu'un pouvoir est
accordé à la ville, il faut donc se poser la question : Par quel conseil
il peut exercer ce pouvoir?, et c'est à ce moment-là par le biais du partage de
compétences qui est existant au sein de la ville. Vous savez, des pouvoirs sont
accordés au conseil de la ville, le conseil municipal, plus communément appelé,
le conseil d'agglomération, qui vise l'ensemble des municipalités liées, c'est-à-dire
Montréal et les reconstituées, ainsi que les conseils d'arrondissement, qui eux
sont situés à l'intérieur de la ville. Donc, en l'occurrence, on est dans un
contexte d'aide destinée spécifiquement à une entreprise, ce qui est identifié,
en vertu de la Loi sur l'exercice de certaines compétences municipales dans
certaines agglomérations, comme étant une compétence d'agglomération. Par
conséquent, c'est le conseil d'agglomération qui peut alors exercer le pouvoir
qui est prévu ici. Et, à l'égard des compétences des arrondissements, celles-ci
sont prévues dans la Charte de la Ville de Montréal, mais il n'y a pas de
compétence à cet égard qui leur est conférée.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Mme la députée.
Mme Thériault
: Donc,
ce qui veut dire que pour Montréal, c'est l'agglomération de Montréal qui va
décider, donc le grand conseil, puis que les arrondissements n'ont pas un mot à
dire sur ce qui se passe dans leur région. C'est ça, en termes clairs?
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Donc,
c'est le conseil d'agglomération, sur lequel siègent les représentants également
des municipalités reconstituées. Donc, ce n'est pas uniquement la ville de
Montréal, mais bien le conseil d'agglo, qui a une représentation de la ville de
Montréal, bien entendu, mais également des autres municipalités reconstituées
sur le territoire de l'agglomération de Montréal.
Mme Thériault
: Comment
qu'il faut faire ça pour les municipalités reconstituées, pardon?
Le Président (M. Allaire) : Ça
va. Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Oui. Lorsque
c'est dans le contexte d'une compétence d'agglomération, à ce moment-là, c'est
le conseil d'agglomération de la ville de Montréal, mais comprenant... Le
conseil d'agglo est constitué d'élus non pas uniquement de la ville de Montréal,
mais également des municipalités reconstituées, qui peuvent alors faire valoir,
bien entendu, les positions de leur municipalité au conseil d'agglomération.
Mme Thériault
: Donc,
ce qui veut dire que le regroupement des banlieues... le regroupement des
villes banlieues qui siègent à l'agglomération, qui ont déjà un paquet de <demandes...
M. Paradis (Nicolas)T :
...la
ville de Montréal, mais
également des
municipalités
reconstituées, puis qui peuvent alors faire valoir,
bien entendu, la
position de leur
municipalité au
conseil d'agglomération.
Mme Thériault
:
Donc, ce qui veut dire que le
regroupement des banlieues… le
regroupement
des villes banlieues qui siègent à
l'agglomération, qui ont
déjà
un paquet de >demandes pour faire en sorte... Parce que, déjà, eux, ils
subissent le compte de taxes, hein? Vous savez qu'il y a une problématique, là.
Ils vous ont interpellés comme ils nous ont interpellés aussi là-dessus, sur le
fait qu'ils n'ont pas un mot à dire sur le compte de taxes qu'ils sont
obligés... parce que c'est l'agglomération qui décide, ça fait qu'ils sont
soumis aux diktats de la grande ville, puis là on est en train de me dire que non
seulement ils sont obligés de prendre le compte de taxes qu'ils sont obligés de
faire, là il n'y a pas un élu local qui va pouvoir décider, puis tout le
pouvoir va être dans l'agglomération.
Moi, M. le Président, je comprends, là... Honnêtement,
je suis un peu abasourdie d'entendre ça aujourd'hui, là. Tu sais, nous, on est
les premiers à dire que nous, là, comme députés, là… Ma réalité terrain à
Anjou, c'est ma réalité, puis celle de la ministre à Chicoutimi, c'est la même
chose, M. le Président, et la ministre sait très bien que la réalité à
Chicoutimi, ce n'est pas la même qu'à Jonquière, puis que le Saguenay, c'est
une chose, puis le Lac-Saint-Jean, c'en est une autre. Bien, sur l'île de
Montréal, là, j'ai juste le plaisir de vous dire que c'est pareil. La réalité
d'Anjou, c'est une réalité qui est fort différente, puis il y a des arrondissements
où, exemple, si on prend Rosemont—Petite-Patrie ou on prend Laurier-Dorion, M.
le Président, c'est des arrondissements où tu n'as presque pas de tissu
industriel, ce n'est que du commercial, ou à peu près. Tu as un petit peu de
tissu industriel, mais c'est du commercial, c'est du commerce avec pignon sur
rue : c'est la Plaza St-Hubert, c'est la rue Beaubien, c'est les commerces
de la rue Rosemont. Ça, c'est dans ces deux arrondissements que je viens de
vous nommer puis une panoplie d'autres aussi, là. C'est pareil quand tu t'en
vas sur la rue Fleury, c'est une chose; quand tu te promènes sur la rue
Beaubien, c'est une chose. Mais, quand tu rentres dans un parc industriel,
quand tu regardes le tissu d'Anjou, où c'est composé, exemple, des Galeries
d'Anjou puis de la Place Versailles, qui sont dans mon comté, dans mon
magnifique comté, M. le Président, bien, la réalité des commerçants qui sont
dans un centre d'achats, ce n'est pas la même que ceux qui ont pignon sur rue
puis ce n'est pas la même réalité que le parc industriel, puis le parc
industriel d'Anjou, bien là, à ce moment-là, tu tombes dans une autre dynamique
complètement différente.
• (11 h 50) •
Je comprends que pour des plus petites
municipalités, c'est certainement facile à gérer, puis, bon, c'est une petite
municipalité, c'est une autre problématique, là. Mais là, on arrive dans une
complexité comme Montréal. 1 % du budget, 1 % des crédits prévus au
budget de fonctionnement de la municipalité, ça va donner je ne sais pas trop
combien de millions, 50 quelques, 80 quelques. Je ne sais pas s'il y a quelqu'un
qui peut faire un calcul rapide, là. Je ne sais pas c'est quoi, le budget de la
ville de Montréal, mais c'est gros, là. On est en train de dire qu'il va y
avoir des millions et des millions, puis les arrondissements, ils n'ont pas un
mot à dire, c'est la compétence d'agglo. Bien, moi, je veux juste vous
rappeler, M. le Président, là, qu'il y a des arrondissements qui se sont battus
pour avoir des compétences au niveau du développement économique puis que le
partage, à un moment donné, il y a des décisions qui ont été prises, puis ça
s'en va à <l'agglomération. …
Mme Thériault
:
...des millions, puis les arrondissements, ils n'ont pas un mot à dire,
c'est
la compétence d'agglo. Bien, moi, je veux juste vous rappeler,
M. le
Président, là, qu'
il y a des arrondissements qui se sont battus pour
avoir des compétences
au niveau du
développement économique, puis
que le partage,
à un moment donné,
il y a des décisions qui ont
été prises, puis ça s'en va à >l'agglomération. Honnêtement, là, les
élus locaux municipaux sont très bien placés, puis je vous dirais même mieux
placés que les élus d'agglo pour décider où est-ce qu'on doit aider dans mon
arrondissement à Anjou, puis c'est vrai pour tous les autres arrondissements de
Montréal.
Puis je trouve ça gros comme nouvelle, là.
Je ne l'avais pas lue comme ça, là, puis le diable se cache dans les détails,
là. Mais je comprends que la règle normale, c'est une chose, là, mais je ne
peux pas concevoir qu'on est en train de faire ici une procédure pour permettre
aux municipalités d'aider les gens d'affaires puis qu'on envoie tout le pouvoir
à la ville de Montréal sans considérer... à l'agglomération, entre guillemets,
plutôt, sans considérer qu'il y a une joute locale quelque part puis qu'il y a
une fine connaissance du terrain. Je m'excuse, là, mais moi, je peux bien vous
dire, M. le Président : O.K., la mairesse Plante, là, elle n'est pas venue
souvent à Anjou, là, du tout. Ça fait que c'est comme : Elle est qui,
elle, pour prétendre savoir c'est quoi, la réalité de mon comté? Puis je pense
que mon maire d'arrondissement connaît vraiment la réalité, là, de notre tissu.
Il y a déjà eu un CLD à Anjou, dans le temps, qui était géré par l'équipe
municipale... bien, pas par l'équipe municipale, mais par... avec laquelle
l'administration municipale travaillait, autant les fonctionnaires que les
élus, M. le Président.
Je m'interroge vraiment, là, sur le fait
qu'on envoie tout le pouvoir à l'agglo, je ne comprends pas ça, pas du tout, et
je ne suis pas satisfaite. J'aimerais ça qu'on trouve un autre processus, là, parce
que c'est un pourcentage du budget quand même qui n'est pas à négliger, puis
vous savez comment c'est à... Bien, peut-être, vous ne savez pas comment c'est
à Montréal, là, mais sauf que, tu sais, tu as un certain nombre de dépenses, tu
n'as pas le choix, tu… mais même des surtaxes, hein, parce qu'il faut que tu...
tu as l'obligation d'avoir un budget équilibré, ça fait que tu peux avoir une
surtaxe à un moment donné pour pouvoir payer un petit quelque chose, puis là,
bien, à un moment donné, là, on arrive, on dit : O.K., parfait, on va
libérer 1 % du budget, puis les arrondissements se retrouvent à payer
quand même le 1 % du budget, c'est eux autres qui taxent, puis ils n'ont
pas un mot à dire. C'est gros. Je ne sais pas si… Ça ne fait pas changer votre
position?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fin de
compte, on relève toujours de la loi, puis c'est l'article 92.1 sur les
compétences municipales. Donc, on relève à cet article-là, l'article 92.1
sur les compétences municipales.
Maintenant, il faut comprendre que le
programme d'aide sera décidé avec le conseil d'agglomération. Donc, le
programme sera fait avec... et adopté avec le conseil d'agglomération. Ce que
vous dites… Vous dites des points. C'est quand même des points importants, sauf
que le programme d'aide qui sera adopté sera... aura aussi des conditions <d'admissibilité...
Mme Laforest : ...décidé
avec le conseil d'agglomération. Donc, le programme sera fait avec... et
adopté
avec le conseil d'agglomération. Ce que vous dites… Vous dites des points. C'est
quand même des points importants, sauf que le programme d'aide qui sera
adopté
sera... aura aussi des conditions >d'admissibilité vraiment
particulières, puis ça, ça sera adopté avec le conseil d'agglomération. Nous,
on ne vient pas dire par exemple qu'il va y avoir un programme déjà établi, c'est
vraiment le conseil d'agglomération qui va adopter son programme. Ça fait que c'est
important de voir que présentement, chaque municipalité va avoir son programme
d'aide. Le programme d'aide n'est pas fait, parce que c'est important de
laisser les municipalités prévoir le programme d'aide qu'elles auront besoin,
et ce programme d'aide là va être adopté par le conseil d'agglomération.
Ça fait que, là, c'est sûr que vous me
dites : Je me questionne. C'est très bien, mais, en même temps, le
programme n'est pas encore monté, le programme doit être monté par le conseil
d'agglomération. Par contre, les points que vous mentionnez, comment sera
distribuée l'aide, comment... quelle entreprise sera choisie, bien, c'est
important, parce que c'est comme ça qu'on va le déterminer, puis le programme
sera fait par le conseil d'agglomération. Ça fait que, là, vous me dites que
vous êtes inquiète, si je comprends bien, sur quel programme sera décidé par le
conseil d'agglomération. Alors, peut-être que là, il y a... C'est évident que
le programme, ce n'est pas nous qui allons le monter, c'est le conseil. De la
manière que le conseil va le préciser à ce moment-là, c'est sûr que ça lui
appartient, puis ça relève sur la Loi sur les compétences municipales.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Thériault
: Oui.
J'entends ce que la ministre dit, M. le Président, là. À Montréal, le budget,
il est 6 milliards, 6,1 milliards. Ça fait qu'on parle de 61 millions
de dollars qui seraient dévolus, potentiellement, à l'aide aux entreprises. Je
n'ai pas de problème. Là où j'ai un problème, c'est que ne je trouve pas ça
équitable, je vais le dire comme ça, je ne trouve pas ça équitable qu'il n'y
ait pas l'obligation que le 61 millions qui sera disponible soit au
prorata des comptes de taxes des arrondissements, en partie à tout le moins, M.
le Président.
Le montant de 150 000 $, là, c'est
un plafond, c'est un chiffre qu'on a mis comme ça. Pourquoi 150 000 $?
Pourquoi pas 100, pourquoi pas 50, pourquoi pas 50 fois trois par année,
etc.? Tu sais, je ne peux pas m'enfarger dans les fleurs du tapis, là, M. le
Président. Mais, honnêtement, là, il y a 61 millions de dollars, <61 millions
de dollars >qui va tomber en aide aux entreprises à Montréal. Bravo,
merci beaucoup! Mais ce n'est pas un cadeau de toute façon, là, c'est les taxes
que les gens paient de toute façon. Ça fait que c'est correct, ça leur revient,
que ça soit des crédits de taxes ou autres. O.K., parfait. Mais, honnêtement,
là, l'enveloppe qu'il y a là, le 61 millions qui est basé sur le
6 milliards de dollars, il me semble que ça doit être au moins indiqué «au
prorata du compte de taxes». Tu ne peux pas être une municipalité qui n'envoie
pas de taxes puis ramasser un pactole puis tu ne peux pas non plus être un <arrondissement
qui...
Mme Thériault
:
...l'enveloppe qu'il y a là, le 61 millions qui est basé sur le
6 milliards de dollars, il me semble que ça doit être au moins indiqué «au
prorata du compte de taxes». Tu ne peux pas être une municipalité qui n'envoie
pas de taxes puis ramasser un pactole, puis tu ne peux pas non plus être un >arrondissement
qui... c'est une des vaches à lait, entre guillemets, puis que, tu sais... Puis
je vais prendre l'exemple, là : le plus gros parc industriel, c'est
Saint-Laurent; le deuxième, c'est Anjou. C'est sûr que l'assiette fiscale de
taxes est en fonction de ça aussi. Bien, mettons que le plus gros crédit de
taxes se ramasse dans l'arrondissement de Ville-Marie, parce que c'est
l'arrondissement de la mairesse puis que le Centre Bell est là, tiens. Je vais
donner des exemples pour le plaisir d'en donner, là, O.K., mais je pourrais
dire n'importe quoi, là. Puis trompez-vous pas, là, j'aime beaucoup aller au
hockey, M. le Président, j'ai hâte que la normale revienne, O.K.? Je les adore.
J'aime beaucoup M. Molson, je le connais, je l'ai rencontré à plusieurs
reprises, c'est un grand philanthrope. Je n'ai rien contre le Centre Bell, sauf
qu'on comprend tous que le Centre Bell a déjà contesté son compte de taxes
municipales, là, c'est de nature publique, puis que c'est bien évident que Bell
pourrait dire : Bien, moi aussi, j'ai besoin d'aide, parce qu'on n'a pas
rien eu dedans notre centre.
Est-ce qu'il est logique qu'il y ait une
disproportion? C'est ça que je veux éviter, M. le Président. Je ne comprends pas
pourquoi, dans un cas comme celui-ci, on... Tout ce que je veux faire, c'est
qu'on s'assure au moins que tu participes, tu mets de l'argent dans la
cagnotte, bien, ça va revenir chez vous. Il faut qu'elle donne comme ça au
moins la moitié de l'enveloppe, je ne le sais pas, là, mais ce n'est absolument
pas logique de prévoir quelque chose comme ça.
Aïe! moi, M. le Président, là, si je
laisse passer ça sans lever la main, là, savez-vous que chez nous, là, mes élus
de mon arrondissement, là, ils vont me dire : Lise, tu dormais au gaz? Je
ne peux pas laisser passer ça comme ça, là, c'est important. À Anjou aussi, ça
crie : Allô? On a besoin d'aide. Mais là, si... tu sais… Puis on est un
grand contributeur, ça tombe comme ça, là, on est un grand contributeur à
l'assiette fiscale, tout comme ville Saint-Laurent l'est aussi. Bien, imaginez,
si aujourd'hui Saint-Laurent n'a pas sa part du gâteau puis qu'Anjou ne l'a pas,
ce n'est pas normal, là. Tu sais, tu as un principe de : Je taxe? Bien, ça
revient.
Puis je comprends que tu as de la richesse
puis que, peut-être, il faut bien la répartir puis de s'assurer qu'un
arrondissement qui est peut-être un peu plus pauvre puisse avoir droit, lui
aussi, à de l'aide financière. D'accord, pas de problème avec ça, mais il
faudrait s'assurer qu'il y ait un minimum qui revienne quelque part dedans une
espèce de calcul.
Tu sais, je suis parfaitement consciente
qu'il y a certaines municipalités, le questionnement que j'ai ne se pose pas.
Il ne se pose pas à Sainte-Catherine-de-Hatley, là, honnêtement, il ne se pose
pas, il va prendre son budget puis il va dire : C'est 1 %, c'est tant
de mille dollars qu'on met ou bien c'est 500 000 $, puis on va le
répartir comme on pense qu'il faut le faire, puis ils vont le faire avec leurs
gens. Mais, à Montréal puis à Québec, là où tu as des arrondissements, M. le
Président, la question est bien entière, puis moi, je veux m'assurer... Parce
que, sinon, là, je vais vous en déposer un amendement, je vais prendre le temps
de l'écrire bien correctement pour faire en sorte qu'il y ait un prorata qui
revienne de l'assiette fiscale. On ne peut pas penser qu'on va faire un chèque
en blanc ici puis qu'on envoie ça. Aïe! c'est 61 millions de dollars,
pensez-y.
• (12 heures) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Je regarde l'heure, il est midi. Avant de suspendre, je
vous informe qu'on déménage cet après-midi, là, que la commission va avoir...
12 h (version révisée)
Mme Thériault
: ...de
l'écrire bien correctement pour faire en sorte qu'il y ait un prorata qui
revienne de l'assiette fiscale. On ne peut pas penser qu'on va faire un chèque
en blanc, ici, puis qu'on envoie ça. Aïe! C'est 61 millions de dollars,
pensez-y.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la députée. Je regarde l'heure, il est midi. Avant de suspendre, je vous
informe qu'on déménage cet après-midi, là, que la commission va avoir lieu aux
salles Papineau et La Fontaine. Donc, on se revoit là cet après-midi.
Et donc compte tenu de l'heure, je
suspends les travaux. Merci, bon dîner à tous.
(Suspension de la séance à 12 heures)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 26)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux. Je souligne que cette séance se déroulera à la fois dans
la salle Louis-Joseph-Papineau, où je me trouve, et dans la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine. Salutations aux collègues d'ailleurs dans
l'autre salle.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi instaurant un
nouveau régime d'aménagement dans les zones inondables des lacs et des cours
d'eau, octroyant temporairement aux municipalités des pouvoirs visant à
répondre à certains besoins et modifiant diverses dispositions.
Alors, lors de la suspension de ce matin,
nous étions à l'étude de l'article n° 130. Est-ce qu'il y a
des interventions, à ce stade-ci, à l'article 130? Mme la députée de Vaudreuil,
la parole est à vous.
Mme Nichols : Je
vais intervenir. Merci, M. le Président. Alors, oui, on était à l'article 130,
puis on avait déjà manifesté, là, préalablement à la pause, certaines
inquiétudes, entre autres, relativement aux agglomérations ou sur... ma
collègue d'Anjou—Louis-Riel, là, disait qu'entre autres que son inquiétude que
tout soit donné à la ville centre, enfin, comment seraient réparties les
sommes. Je partage cette inquiétude-là, je partage — il y a beaucoup d'écho, hein — je partage cette
inquiétude-là, je la partage, entre autres, parce que 1 % de la ville de
Montréal, ça peut être beaucoup, mais je le partage aussi, parce que c'est
l'agglo qui va avoir, quand on rentre dans la section, là, agglomération, mais
c'est l'agglomération qui va avoir l'enveloppe sans que les maires
d'arrondissement soient nécessairement présents. Je vois déjà... ou, en fait,
je vous dis, mon téléphone est déjà rouge à cet effet-là, ça fait que c'est
certain qu'il y a des préoccupations qui sont soulevées par certains maires,
et, moi, je voulais qu'on m'explique... Puis je le comprends, là, je le
comprends que, quand on parle de pouvoir de développement économique, je pense
que la ministre nous en a déjà parlé, là, un petit peu plus tôt, quand on parle
de pouvoir économique, bien, c'est le comité exécutif qui a, déjà, là, les
pleins pouvoirs dans ce sens-là.
Cependant, moi, je voudrais soumettre à la
ministre qu'ici on est dans un article un peu particulier, un, on est dans un
contexte de relance économique, puis on est dans un projet de loi, là, qui veut
prioriser cette relance économique là, puis on fait des articles particuliers
pour venir en aide, entre autres, à nos municipalités, à nos organismes, à nos
entreprises privées. Donc, je pense que l'article 130, là, il y a peut-être une
façon de le baliser, en tenant compte du contexte de relance économique puis en
tenant compte aussi du fait que, si je ne me trompe pas, Mme la ministre, là,
cet article-là, c'est prévu... c'est prévu, des programmes d'aide aux
entreprises, mais c'est balisé pour trois ans.
Donc, peut-être, si vous pouvez
m'expliquer votre vision, puis peut-être qu'on pourra trouver, là, une voie de
passage en lien avec l'article 130, mais je le manifeste, là, d'emblée, un
certain malaise puis peut-être certaines propositions à apporter.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
• (15 h 30) •
Mme Laforest : D'accord.
Alors, je vais juste... je vais expliquer pourquoi on en est venu à l'article
130, évidemment. Il faut comprendre que, durant la pandémie, partout au Québec,
si je peux dire, il y a eu des programmes d'aide avec le ministère de
l'Économie. Il y a eu également de l'aide aux municipalités, des montants qu'on
a donnés aux municipalités...
15 h 30 (version révisée)
Mme Nichols : ...propositions à
apporter.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : D'accord.
Alors, je vais juste... je vais expliquer pourquoi on en est venu à l'article 130,
évidemment. Il faut comprendre que, durant la pandémie, partout au Québec, si
je peux dire, il y a eu des programmes d'aide avec le ministère de l'Économie, il
y a eu également de l'aide aux municipalités, des montants qu'on a donnés aux municipalités
pour les aider à essayer de moins subir les pertes encourues et également les
pertes de revenus dans les municipalités.
Alors, qu'est-ce qui s'est passé? C'est
qu'il y a eu des demandes par rapport à certaines municipalités à savoir, si on
a une entreprise dans notre municipalité qui nous demande de l'aide, est-ce
qu'on peut l'aider? C'est déjà prévu, ça. On n'invente rien, rien, rien
aujourd'hui, c'est déjà prévu que les municipalités peuvent aider les
entreprises parce qu'on l'a déjà fait également dans le projet de loi
n° 16, par exemple avec les résidences pour aînés.
Qu'est-ce qui est arrivé, c'est que
plusieurs députés, de tous les partis d'ailleurs, ont demandé si c'était
possible que leur ville aide une entreprise qui était importante soit dans leur
municipalité soit dans un plus petit village. Puis, à ce moment-là, nous,
qu'est-ce qu'on a fait, c'est qu'il y a des entreprises... Puis il faut
comprendre aussi que l'aide aux entreprises ne peut pas couvrir tout genre
d'entreprise. Alors, nous... on a eu des demandes avec l'UMQ, avec la FQM
aussi, nous disant, Québec et Montréal : Si on veut aider des entreprises,
est-ce que ce serait possible, par exemple, parce que... Par exemple, pour
aider une résidence pour personnes âgées, on a changé la loi au niveau du
projet de loi n° 16 pour essayer d'aider les résidences à la hauteur de
250 000 $. Maintenant, il y a aussi des demandes avec des plus
grandes municipalités qu'on peut aller jusqu'à 300 000 $.
Ceci étant dit, ça, c'est dans le projet
de loi n° 16. On arrive en situation de pandémie, ce n'est pas... vous
comprendrez que ce n'est pas toutes les entreprises qui cadrent dans le
meilleur des programmes évidemment, parce que, s'il fallait faire des
programmes pour toutes les entreprises, on ne finirait plus de faire des
programmes. Puis évidemment, oui, c'est bon d'aider des entreprises, mais, en
même temps, il faut comprendre que les entreprises aussi s'aident énormément, puis
il y en a qui doivent s'aider également. Ça fait qu'on peut... Les entreprises
ne peuvent pas dépendre du gouvernement complètement.
Par contre, en situation de pandémie,
c'est pour ça qu'on a dit qu'il pourrait y avoir une aide de la municipalité,
maximum, pour trois ans. Parce qu'on s'entend, les municipalités sont là pour,
si je peux dire, garder certaines entreprises dans leur ville, c'est important.
Puis comme je le dis, ce n'est pas toutes les entreprises qui cadrent dans tous
les programmes.
Maintenant, il y a certaines entreprises
qui disaient : Bien, peut-être que moi, je demanderais à ma municipalité
une diminution de taxes ou un congé de taxes. Si toutes les entreprises font ça
au Québec, évidemment, c'est le citoyen qui va en payer le prix. Parce que, si
on diminue ou on fait un changement dans la taxation municipale, un, au niveau
de la fiscalité, ça va devenir très, très, très complexe. Déjà que la fiscalité
municipale, on a parfois des demandes de vérification à savoir est-ce qu'on ne
pourrait pas l'alléger. Ça fait que c'est sûr qu'on ne peut pas entrer dans un
allègement de taxes municipales.
Donc, comment nous, on a pu aider? Mais le
système est déjà en place, puis comme on avait des questions tantôt par rapport
avec la ville de Montréal, les agglomérations qui ont déjà leur conseil
d'agglomération, alors c'est le conseil d'agglomération qui va lui-même prévoir
son programme d'aide pour fixer des conditions, des conditions d'admissibilité
précises. Ce qui était important de voir, c'est que la loi est déjà prévue, la
loi 92.1 sur les compétences municipales, puis il y a aussi l'article 38
de la loi sur les agglomérations. Donc, ce partage de compétences, si je peux
dire, existe depuis 2006, ça fait quand même un bout déjà.
Puis pour terminer, plus simplement,
qu'est-ce qu'on peut dire, c'est qu'on a offert la possibilité d'augmenter les
montants aux entreprises, parce que, comme je le disais, il y a certaines
entreprises qui voulaient aider un peu plus généreusement certaines entreprises
qui sont vraiment fondamentales dans leur région. Alors, on a juste octroyé des
montants. Quand on dit : «1 % des crédits prévus au budget», c'est ce
qu'on a amélioré, puis quand on dit : «Le total de l'aide financière accordée
annuellement en vertu du programme
ne peut excéder 500 000 $...». Par
contre : «L'aide financière accordée à un même bénéficiaire en vertu du
programme ne peut excéder 150 000 $ et ne peut être accordée pour une
période excédant trois ans.»
Alors, il faut voir que normalement il va
y avoir des conditions d'admissibilité très, très sévères. Ce n'est pas toutes
les entreprises qui vont y avoir droit. Il faut cadrer... Il faut justement,
un, que les entreprises ne cadrent pas dans aucun programme puis l'autre chose,
aussi, il faut que ça soit des entreprises qui aident vraiment l'emploi local.
Parce que si on aide des entreprises qui étaient déjà en difficulté avant la
pandémie et qui n'offrent pas plus d'emploi, c'est sûr que c'est des conditions
qui ne seraient pas applicables dans les conditions d'admissibilité.
Alors, vu les demandes vraiment, si je <peux
dire...
Mme Laforest : ...
il
faut que ça soit des entreprises qui aident vraiment l'emploi local. Parce que
si on aide des entreprises qui étaient déjà en difficulté avant la pandémie et
qui n'offrent pas plus d'emploi, c'est sûr que c'est des conditions qui ne
seraient pas applicables dans les conditions d'admissibilité.
Alors, vu les demandes
vraiment,
si je >peux dire... Vous le savez, la pandémie, pour les entreprises, ça
a été particulier. Puis, vu les demandes des municipalités par rapport à avoir
cette possibilité-là, d'aider, soit par des crédits prévus dans le budget ou
encore des montants à la hauteur de 150 000 $, bien, nous, on a
convenu que dans le projet de loi n° 67, ce serait la meilleure chose à
faire, de pouvoir permettre aux municipalités qui en ressentent le besoin
d'aider des entreprises.
D'ailleurs, je peux vous le dire que... j'ai
des exemples partout au Québec qu'on appelait aux affaires municipales à savoir :
Est-ce que c'est possible? J'ai aidé... je veux aider, je ne veux pas perdre
d'emploi dans cette entreprise-là, et cette entreprise-là, évidemment, a besoin
d'aide. Alors, c'est comme ça que ça a été pensé, l'article 130. Puis c'est
sûr que, quand on l'a composé, bien, il ne fallait pas recréer une structure,
recréer une réglementation, revoir des lois. Ça fait que la loi est déjà en
place et, évidemment, avec toutes les compétences municipales, bien, on offre
juste une augmentation des montants dans l'article convenu. Alors, c'est de
cette manière-là qu'on est venus à composer l'article 130, M. le
Président. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. C'est un article qui est lourd. C'est un article... Je ne le sais
pas si on ne pourrait pas le décomposer pour le travailler. Puis je vais vous
expliquer comment je... ma vision de l'article 130. Je suis très
cartésienne, hein, ça fait que j'aime ça souvent qu'on puisse... au lieu de
mélanger tous les concepts, parce qu'on va se le dire, là, ce n'est pas la même
chose pour Montréal puis les agglomérations que pour une municipalité comme
Vaudreuil-Dorion ou encore pour une MRC. Parce qu'on sait, ça, cet article-là,
là, il traite... dans le fond, ça vient dire qu'il y a des règles pour la
municipalité locale, mais il y a des règles aussi pour les municipalités
régionales de comté. Donc, moi, j'aimerais ça qu'on puisse le traiter, là,
peut-être en trois volets. Bien sûr, il y a des places, là, qui pourront se
rejoindre.
Mme la ministre, vous nous avez fait un
peu, là, l'historique, là, d'où venait cet article-là, là, l'article 130.
Dans le fond, là, je comprends que c'est des demandes de certaines
municipalités, des municipalités, là, qui veulent les plans de soutien aux
entreprises, qui veulent faire des programmes d'aide aux entreprises. Je trouve
puis je me suis beaucoup prononcée, ou enfin, j'ai posé beaucoup de questions
en commission parlementaire aux différents groupes qui se sont présentés. Puis
d'ailleurs, je dis souvent, je les ai un peu challengés. Puis là, je fais
référence à l'article 135, à l'article 135 où on vient dire... où on veut
assurer une prévisibilité aux municipalités, là, qui vont recevoir leur compte
de taxation tel que prévu.
Donc, je trouve, puis là j'y vais d'une
opinion personnelle, je trouve que l'article 130 vient un peu balancer. On
dit à la municipalité : Vous allez continuer de recevoir votre compte de
taxes. Mais l'article 130 dit : Bien, vous pouvez faire quand même
des programmes d'aide pour aider vos entreprises. Je suis d'avis, puis je ne
veux pas... je le dis, là, sans préjudice, puis je le dis, puis ne faites pas
le saut, mais je suis d'avis que l'article 130 n'est pas assez balisé, ou
peut-être que vous pourrez nous amener, là, des compléments de réponse, là,
mais je trouve que l'article 130 donne beaucoup, beaucoup de latitude,
tant sur la forme d'aide qui va être apportée aux entreprises.
Puis je le comprends, là, vous dites que
les municipalités veulent aider les entreprises, ça, je le comprends. Puis j'ai
aussi compris que les municipalités qui sont venues ici puis les lettres, parce
que j'ai reçu pas mal de lettres aussi avec le 135, qui disent :
Positionnez-vous pas contre le 135 parce qu'on a besoin de nos revenus de
taxation. Mais ici, on prévoit que la municipalité va pouvoir les aider à
partir d'un fonds. Je présume que ce fonds-là, c'est un fonds qui va... c'est
un fonds que va pouvoir créer la municipalité, la MRC ou une ville comme
Montréal, Québec.
Peut-être ma première question pour
commencer : Il va venir d'où ce fonds-là? Est-ce que vous allez leur
offrir des subventions pour venir en aide à leurs entreprises?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
• (15 h 40) •
Mme Laforest : Merci, M. le
Président. Non, parce que l'aide aux municipalités a déjà été donnée. Alors, c'est
sûr que ça a été quand même long, hein? Quand... vous parliez souvent :
Quand est-ce que l'aide aux municipalités va arriver? On l'a déjà donné, on l'a
annoncé avec mon collègue, Éric Girard, aux finances. Ça fait que ça, ça a déjà
été donné, les municipalités ont déjà eu leur versement. Par contre, c'est sûr
que, dans ce versement-là, on disait que c'était pour des pertes encourues,
considérant la COVID, mais c'était aussi pour la relance économique, parce
qu'il y avait des conditions. Quand on l'a versé, c'était vraiment pour la
relance économique également, et non juste les pertes encourues à cause de la
pandémie, parce qu'il y a des municipalités, heureusement, elles n'ont pas été
très, très <touchées...
Mme Laforest : ...
dans ce versement-là, on disait que c'était pour des pertes encourues,
considérant la COVID, mais c'était aussi pour la relance économique, parce
qu'il y avait des conditions. Quand on l'a versé, c'était vraiment pour la
relance économique également, et non juste les pertes encourues à cause de la
pandémie, parce qu'il y a des municipalités, heureusement, elles n'ont pas été
très, très >touchées par la pandémie, on va se croiser les doigts, on ne
le sait pas encore, puis il y en a d'autres qui ont été très, très touchées.
Donc, c'était... puis on avait... je crois, oui, c'est bien ça, on avait
calculé les montants à la hauteur de 47 $ par habitant, par citoyen, pour
calculer les montants, et également les pertes encourues par rapport aux frais
de la pandémie.
Ceci étant, les municipalités ont reçu
leur montant, mais les municipalités disaient : Est-ce
que — comme moi, puis c'est ça qui s'est dit — si moi, il
me reste encore des montants, qu'est-ce que je fais avec? Alors là, c'est là
qu'il faut penser relance économique et non pour d'autre chose. C'est pour ça
que l'aide aux municipalités est vraiment prévue pour la relance économique
puis les pertes pandémie, si je peux dire. Ça fait qu'il n'y aura pas de
montant, il n'y a pas de fonds en surplus. Alors, la municipalité ne pourra pas
dire, par exemple : Montréal a reçu énormément pour créer un fonds pour
l'aide aux entreprises. Montréal a déjà eu... c'est normal, Montréal a eu plus,
mais a été beaucoup plus impactée par rapport à la pandémie. Ça fait que, non,
il n'y a pas de montant supplémentaire qui vont aller pour ce fonds-là, c'est
vraiment, si je peux dire, en tout respect pour l'autonomie municipale. Donc,
les municipalités qui veulent aider des entreprises le feront, mais pas avec un
nouveau montant qu'elles auront dans le futur. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Nichols : Donc, les
montants que les municipalités ont reçus qu'on appelle le... bien, on disait
tout le temps la compensation COVID, c'est ce montant-là qu'ils vont utiliser
soit pour des pertes qu'ils ont eues ou des pertes... en fait des dépenses
liées à la COVID, première, deuxième vague, puis, j'imagine, ça se peut qu'il y
ait une troisième puis une quatrième vague, là, mais je comprends que c'est ces
montants-là qu'ils ont eus, puis c'est dans ces montants-là aussi qu'ils
pourront prendre les fonds pour faire des programmes d'aide aux entreprises ou
pour offrir de l'aide financière à des entreprises privées sur leur territoire.
C'est ce que je comprends, il n'y aura pas de nouvel argent?
Une voix
: ...
Mme Nichols : O.K. Donc, quand
on vient baliser puis qu'on dit qu'en vertu du programme, c'est
500 000 $ ou 1 % du budget de fonctionnement des municipalités,
bien, eux autres, ça... chaque municipalité aura la latitude de déterminer le
montant qu'ils veulent mettre pour créer un programme d'aide aux entreprises.
Puis, on le sait, là, il y a des municipalités qui ont été frappées de plein
fouet, là, par la pandémie, qui ont eu des impacts, là, quand même... impacts
néfastes sur la vitalité de leur économie. Il y en a d'autres que ça a été
peut-être un peu plus facile, il y en a d'autres qui ont pris des décisions...
puis là je vais donner l'exemple des camps de jour, là, mais il y en a qui ont
décidé de faire... d'aller de l'avant avec certaines activités, d'autres non.
Donc, ils ont géré, là, comme ils voulaient, là, chacun, ces montants-là. Ça,
ça va, je le comprends.
Là, où je trouve... quand je dis que c'est
peut-être... je ne veux pas dire... tu sais, je disais : Il y a beaucoup
de latitude où peut-être que ça nécessiterait un certain encadrement... Parce
que vous avez dit : Il y a certaines entreprises. Bien, eux autres, ils
voudraient avoir une diminution de taxes. Puis là il y a des municipalités qui
ont dit : Bien, oui, on pourrait donner une diminution de taxes. Puis il y
a d'autres entreprises qui pourraient... puis c'est prévu, là, dans
l'article 130, c'est prévu, là, qu'«en vertu, on peut accorder une aide
financière notamment sous forme de subvention de prêt ou de crédit de taxes.»
Je ne sais pas comment vous allez faire
pour encadrer tout ça, mais moi, je pense qu'il faut que ça soit encadré. Qui
va décider? Qui va prendre la décision que ça va être... La forme de l'aide
financière va être accordée comment? Parce que je le répète, là, ça peut... ça
va probablement être un fonctionnement différent pour chaque municipalité, puis
là je parle des municipalités, je ne parle pas, là... je ne vous parlerai pas,
là, des grandes villes, mais je vais revenir, là, mettons, sur Montréal, je
vais revenir un peu après, mais, tu sais, là, dans les petites municipalités,
là... puis moi, je vois déjà le téléphone au bureau sonner, là, petites
municipalités ou le beau-frère du maire, on dirait que, des fois, hein, c'est
tous des cousins puis il y a toute de la parenté, là, mais le beau-frère du
maire, lui, il va avoir un congé de taxes. L'autre va avoir... l'autre à côté,
lui, ça pourrait être une subvention. Lui, ça va être plutôt d'autre chose,
lui, ça va être une forme de subvention, puis, lui, ça va être un prêt, puis
l'autre, ça va être un crédit. Ça fait que les formes, là, ces formes-là... c'est
pour ça que je vous dis, je trouve que c'est large, la façon que <c'est
écrit...
Mme Nichols : ...
un
congé de taxes. L'autre va avoir... l'autre à côté, lui, ça pourrait être une
subvention. Lui, ça va être plutôt d'autre chose, lui, ça va être une forme de
subvention, puis, lui, ça va être un prêt, puis l'autre, ça va être un crédit.
Ça fait que les formes, là, ces formes-là... c'est pour ça que je vous dis, je
trouve que c'est large, la façon que >c'est écrit. Ça donne vraiment beaucoup,
beaucoup de latitude qui va venir déterminer des critères en place.
La ministre... Un peu plus tôt, vous nous
avez dit, Mme la ministre : Le système est déjà en place, mais là, quand
vous avez dit : Le système est déjà en place, je comprends que le système
est déjà en place pour Montréal et les agglomérations puis pour la distribution
des sommes pour des grandes villes, comme Montréal, mais qu'est-ce que vous
voulez dire... Comment on peut gérer ça ou comment ça va être encadré, cette
partie-là, pour les petites municipalités, où il y a un maire et son conseil de
ville qui pourraient dire... Puis c'est prévu pour trois ans, là, puis on est
en année électorale l'année prochaine.
Ça fait qu'est-ce qu'on ne pourrait pas
favoriser... puis je n'aime pas ça penser ça, mais il faut se le dire, là,
ça existe, on l'a vu puis ça existe encore. Ça fait qu'est-ce qu'on ne pourrait
pas favoriser une certaine entreprise qui, elle, va avoir un crédit de taxes,
alors que l'autre ne l'aura pas. Tous ces critères-là, là, les critères
d'admissibilité, le système qui est autour de tout ça, ce n'est pas vrai qu'il
est déjà en place, parce qu'on est en train ici de faire un nouvel article, là,
de relance économique sur trois ans. Ça fait que c'est plus ou moins exact de
dire que c'est déjà encadré mais en fait, peut-être que la ministre pourra me
donner les paramètres ou comment elle voit, là, particulièrement ces points
précis là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, je
vais quand même donner des exemples. C'est peut-être comme ça aussi que ça va
pouvoir nous aider à continuer de discuter par rapport à cette aide aux
municipalités là, parce qu'on parle... Il ne faut jamais oublier qu'on parle
d'un maximum de 150 000 $. Alors, ce n'est pas des montants, si je
peux dire... Oui, c'est de très bons montants que la municipalité peut aider
les entreprises, mais, en même temps, il y a un maximum qui est établi. Si, par
exemple, il y a un maximum qui est demandé ou qui est plus élevé, à ce
moment-là, bien on peut... on est obligés d'avoir l'approbation du ministre
pour avoir la possibilité de prêter plus que 150 000 $.
Alors, comment ça va s'octroyer? Puis ah!
oui, puis je voulais donner des exemples aussi, parce qu'on parlait beaucoup de
Montréal. Je vais donner des exemples avec trois grandes villes, quand même :
Montréal, Lévis, Gatineau. Quand on parle de 1 % du budget, il faut
toujours revenir au maximum donné, qui est de 150 000 $ par
entreprise. Alors, Gatineau, c'est 6 millions sur un budget de
650 millions, c'est important de donner ça comme exemple. Il y a aussi
Lévis, ça donnerait 3 millions sur un budget de 3 millions puis
Montréal, ça donne 60 millions sur un budget de 6 milliards.
Alors, au départ, qu'est-ce qu'on doit
faire, c'est faire le programme pour avoir notre plan de soutien aux
entreprises. Il faut également adopter notre programme, puis ça devient un
programme normé. Donc, on écarte tout discrétionnaire. Ça fait que c'est sûr
que de dire, par exemple : Moi, je veux <aider lui...
Mme Laforest : ...
puis Montréal, ça donne 60 millions sur un budget de 6 milliards.
Alors, au départ, qu'est-ce qu'on doit
faire, c'est faire le programme pour avoir notre plan de soutien aux
entreprises. Il faut également adopter notre programme, puis ça devient un
programme normé. Donc, on écarte tout discrétionnaire. Ça fait que c'est sûr
que de dire, par exemple : Moi, je veux >aider lui, moi, je veux
aider elle, c'est comme impossible. On a déjà... Si je peux donner comme
exemple, comme, chez moi, on a Promotion Saguenay, qui... Ou, ailleurs, ils ont
des CLD.
Il faut comprendre qu'on a déjà la
structure, dans les autres régions, qui est déjà en place pour aider ces entreprises-là.
Aussi, il y a des industries qui ont des impacts vraiment impressionnants, là,
ou encore, des manufacturiers qui ont des gros impacts au niveau de la pandémie.
Puis vous comprendrez qu'on ne peut pas aider tout le monde, parce que c'est
sûr qu'à ce moment-là il faut quand même comprendre que c'est les citoyens,
encore là, qui vont le payer.
Si on parle... les commerces, les centres
d'achats... Tantôt, je croyais... j'écoutais la députée d'Anjou—Louis-Riel. Bien,
tu sais, il y a le commerce, aussi, à ville d'Anjou, c'est important. Il y a...
C'est des exemples qu'on peut donner. Maintenant, il y a tous les établissements
touristiques aussi. Oui, il y a eu des programmes, mais ce n'est pas tous les établissements
touristiques, tu sais, qui en ont bénéficié. Les hôteliers, on en a parlé
aussi. Ça fait que, dépendamment d'où la municipalité va décider... Bien, de
toute manière, c'est le... Comme je le dis, chez moi, exemple, là... ça
s'appelle Promotion Saguenay... bien, eux vont définir leurs programmes, puis
après ça, il faut que ce soit adopté, la décision, au conseil municipal, pour
aider les entreprises en question. Alors, moi, je pense que...
Puis au niveau des plus petits villages,
tu sais, c'est... quand on disait tantôt... bien, il y a la possibilité aussi
que la MRC puisse avoir son programme à elle. Ça fait que je pense qu'on touche
la MRC, on touche les petites municipalités. Je crois quand même que... Puis je
le dis, on a vérifié sur l'heure du midi, on a vraiment toutes les... toutes
les instances sont là pour délivrer les programmes. C'est déjà en place. On l'a
fait avec les résidences pour aînés. Alors, maintenant, on ouvre la possibilité
à celles qui en auraient besoin, justement pour ne pas toucher la taxation
municipale. Parce que, juste au niveau municipal, la fiscalité, si on joue
là-dedans, là, je peux vous dire, c'est... ce serait vraiment dommage pour
toutes les municipalités du Québec. Puis évidemment, je ne suis pas sûre que
les unions et les grandes villes seraient très, très heureuses si on commençait
à jouer dans la fiscalité municipale.
• (15 h 50) •
Donc, on voit que c'est un programme
normé, ça deviendra un programme normé, puis on oublie, là, la possibilité de
dire : Moi, je vais aider ma belle-soeur, ou ma soeur, ou mon... C'est
impossible que ce soit comme ça parce que le programme va être bien établi,
évidemment.
Il faut voir que ce n'est pas dans toutes
les régions, ce n'est pas dans toutes les municipalités que les entreprises ne
cadrent pas dans certains programmes. Alors, c'est vraiment pour des
entreprises qui ne cadrent pas dans certains programmes, et dont, possiblement,
il y a plusieurs emplois qui sont reliés dans cette ville-là que c'est
important de sauver, l'entreprise, ou d'aider l'entreprise à un certain moment,
évidemment, le moment de la pandémie. C'est pour ça qu'on dit qu'après trois
ans, bien c'est sûr que ce <programme-là...
Mme Laforest : ...
programmes. Alors, c'est vraiment pour des entreprises qui ne cadrent pas dans
certains programmes, et dont, possiblement, il y a plusieurs emplois qui sont
reliés dans cette ville-là que c'est important de sauver, l'entreprise, ou
d'aider l'entreprise à un certain moment, évidemment, le moment de la pandémie.
C'est pour ça qu'on dit qu'après trois ans, bien c'est sûr que ce >programme-là
ne peut pas être encore en fonction, il est juste pour trois ans.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Nichols : Oui, c'est un
programme qui est juste pour trois ans. Mais qu'est-ce qui est prévu? Est-ce
que c'est prévu que sur trois ans, on peut aider la même entreprise une fois
par année à la hauteur de 150 000 $? C'est là où... Je comprends, là,
le programme normé, mais qui le fait, le programme normé, puis qui va le
baliser, là? J'ai compris que... le ministère des Affaires municipales puis, je
pense, le ministère de l'Économie aussi, là, qui seront consultés. Mais qui va
le baliser? Parce que, je vous le dis, c'est possible d'aider une municipalité,
là, c'est possible de faire un programme pour aider l'entreprise de la
belle-soeur. C'est sûr que ça ne sera pas écrit le nom de la belle-soeur puis
de l'entreprise de la belle-soeur, mais, de la façon que ça va être écrit, la
belle-soeur va le recevoir, le 150 000 $, il y a... Tu sais, c'est
sûr qu'il y a une façon certainement d'y arriver.
Moi, je veux savoir... Tu sais, le
programme normé, ça va être... c'est la municipalité qui le rédige, puis la
même chose... vous avez dit : La MRC... bien, la MRC va pouvoir avoir
aussi son programme à elle. Ça fait que, est-ce que la MRC va pouvoir avoir son
programme à elle en plus de celui des municipalités?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
juste pour donner l'exemple, je peux vous dire que chaque municipalité a déjà
des idées de programmes, puis il y a des idées de programmes vraiment différentes
dans chaque municipalité, parce qu'on a eu des demandes incroyables, puis ce
n'est jamais... ce n'est pas toujours dans les mêmes secteurs. Alors, c'est
important de le mentionner.
L'autre chose, bien, le programme va être
établi, oui, avec la municipalité, donc il va y avoir vraiment des critères importants.
L'autre chose, bien, le 150 000 $ est disponible juste une fois.
Alors, ce n'est pas un 150 000 $ à chaque année, c'est
150 000 $ sur une période de trois ans. Alors, c'est plus... c'est
comme ça. C'est comme ça que ça va fonctionner, parce qu'en fin de compte ça va
être juste un 150 000 $.
Là, c'est sûr, vous me parlez peut-être
des conflits d'intérêts. J'aime ça. J'aime ça, entendre parler de ça, parce que
vous savez qu'au niveau éthique et déontologie, on a le projet de loi qui
arrive, n° 49. Alors, pour les trois prochaines
années, ce projet-là sera adopté. Alors, les conflits d'intérêts, je ne suis
pas sûre qu'ils seraient... s'il y en a, en tout cas, on va pouvoir tout de
suite agir, si je peux dire.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. On n'est
pas arrivés au projet de loi n° 49, on a plutôt
retiré les articles du bloc sur le municipal pour les mettre dans le 49. Donc,
le 49, les groupes ne sont pas rencontrés, puis on n'est vraiment pas rendus au
49.
Mais je reviens encore sur le programme
normé. Moi, je veux savoir comment ça va fonctionner, qui a... C'est encadré
comment, là, le programme que peut faire la municipalité? Qui va l'encadrer?
C'est la municipalité qui va lever la main, qui va dire : Ah! ici, j'ai <l'article
130...
Mme Nichols : …
Mais
je reviens encore sur le programme normé. Moi, je veux savoir comment ça va
fonctionner, qui a... C'est encadré comment, là, le programme que peut faire la
municipalité? Qui va l'encadrer? C'est la municipalité qui va lever la main,
qui va dire : Ah! ici, j'ai >l'article 130, on a la possibilité de
faire par règlement, parce que là je comprends que c'est par règlement, puis ce
n'est pas par une résolution du conseil, là, puis je ne veux pas aller là non
plus mais que ça va se faire par règlement, il y aura un programme qui va être
élaboré, mais où sont les critères dans tout ça? C'est ça, ma question, c'est
ça que je veux savoir. Je remercie la ministre qui a répondu au 150 000 $,
le 150 000 $, là, il n'y aurait justement peut-être pas une façon de
l'inclure, ou est-ce que ça va être inclus dans un règlement, ou ça va être
indiqué que c'est 150 000 $ une fois sur les trois ans?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : En fait, le 150 000 $,
il est dans l'article 130, c'est seulement une fois que l'aide peut être
donnée. Maintenant, comme je le disais, le programme va être établi pour chaque
municipalité avec son centre, comme je le dis, là, chez nous, c'est Promotion
Saguenay. Puis la municipalité locale va déterminer exactement le programme
dans lequel elle voit que ces entreprises ne cadrent pas dans aucun programme
ou encore, est vraiment, cette entreprise-là est vraiment importante pour la
municipalité et ses emplois. Donc, c'est vraiment la municipalité qui va
compléter son programme puis, au niveau des conseils d'agglomération, c'est eux
aussi qui vont faire leur programme.
Alors, c'est certain qu'aujourd'hui je ne
peux pas vous dire comment sera le programme, évidemment, parce que, dans
chaque municipalité, les demandes sont différentes, puis on a des priorités,
dans chaque région, qui sont différentes également. Ça veut dire que le
soutien… le plan de soutien sera défini par chaque municipalité, mais
correspondra aux priorités locales, évidemment.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, moi, ça ne
me rassure pas, là, un, c'est «toute municipalité locale peut adopter un plan
de soutien», ça fait que là je comprends qu'ils ne sont pas nécessairement
obligés d'en faire un. S'il y en a qui ont eu la compensation COVID, là, puis
qui disent : Bien, moi, je n'en ai plus d'argent, ça fait que je n'en fais
pas de programme d'aide pour aider mes entreprises, elle n'est pas obligée de
le faire parce que là je vois qu'il y a un «peut». Mais c'est le programme, là,
je reste bornée sur le programme, je ne comprends pas, vous allez assister les
municipalités à faire ce programme-là, les municipalités, là, s n'ont pas… bien
sûr, là, je comprends que les municipalités savent, là, les particularités de
leurs territoires, puis soyons francs, là, une municipalité de 2 000
habitants, là, n'a souvent pas les mêmes réalités qu'une plus grande
municipalité avec 20 000 de population, là, ce n'est pas les mêmes défis,
là, ce n'est pas les mêmes entreprises. Ça, ça va, là, je comprends tout ça,
mais, moi, je veux savoir ce programme-là… moi, j'ai un problème, là, la
municipalité va soumettre au ministère des Affaires municipales, bien, moi,
j'ai une <municipalité…
Mme Nichols : ...
avec 20 000 de population, là, ce n'est pas les mêmes défis, là, ce n'est
pas les mêmes entreprises. Ça, ça va, là, je comprends tout ça, mais, moi, je
veux savoir ce programme-là… moi, j'ai un problème, là, la municipalité va
soumettre au ministère des Affaires municipales, bien, moi, j'ai une >municipalité
de 2 000 de population, je veux participer, je vais faire une aise financière.
Puis on s'entend aussi, là, la réalité du 150 000 $, là,
150 000 $ dans une municipalité de 2 000 habitants, c'est
de l'argent en tabarouette. Mais 150 000 $, là, pour une
municipalité — puis là je nomme Vaudreuil-Dorion parce que je sais
qu'il ne m'en voudra pas que je le nomme, là — mais de 40 000 de
population comme Vaudreuil-Dorion où il y a 150 000 $ pour une
entreprise privée, des fois, là, le 150 000 $ pour l'entreprise
privée, ce n'est pas beaucoup. Le 150 000 $, là, pour un centre
d'achats, là, puis je vais prendre... je vais donner l'exemple des Galeries
d'Anjou, ou du Centre Bell, ou d'établissements touristiques qui «claim» plutôt
des... qui réclament plutôt des pertes, là, inégalées, jamais vécues, pour eux
autres, le 150 000 $, ce n'est pas beaucoup, là. Ça fait que c'est
sûr que ça dépend où on se situe quand on regarde de 150 000 $.
Mais 150 000 $ pour des petites
municipalités, ça peut être beaucoup d'argent, puis c'est là où... Puis je ne
veux pas faire de différence. Je ne veux pas dire non plus qu'ils doivent être
mieux encadrés parce qu'ils sont plus petits que plus gros, ce n'est pas ça que
je veux dire non plus. Mais on va se dire les vraies affaires, elles ont
peut-être l'habitude, les plus grandes municipalités, de gérer ce genre de
programme là, de dossier là.
Puis c'est pour ça que je reviens encore
sur le programme. Je veux savoir comment il va être encadré. C'est quoi les
directives qui vont être envoyées aux villes? Est-ce qu'il va y avoir un
règlement, là, qui va tourner autour de tout ça? J'ai... C'est là où... Puis
est-ce qu'on a prévu aussi, là, qu'il n'y ait pas de redondance entre... Bien
oui, là, je présume que oui quand on dit que le 150 000 $ peut être
accordé, là, pour une période n'excédant pas... juste une seule fois, là, donc
il ne pourrait pas être reçu par la municipalité et par la MRC.
• (16 heures) •
Mais moi, c'est surtout, là, au niveau du
programme en tant que tel, là, que j'ai une problématique. Je vais essayer de
le phraser autrement. Je ne comprends pas comment on va laisser les
municipalités établir ce genre de programme là qui est quand même assez
important puis qui peut avoir des incidences, évidemment. Je comprends le but,
tu sais, ça, le but, là, moi, ça va, je le comprends. Ils veulent aider leurs
entreprises, ils veulent aider... Vous l'avez dit, là, il y a des entreprises
qui sont allées vous voir puis qui vous ont demandé : Comment je peux
aider un commerce ou une petite entreprise? Puis on le sait, là, souvent dans
des plus petites municipalités, l'entreprise, bien, c'est souvent
l'investissement... tu sais, c'est souvent de l'investissement personnel qu'on
met dans une petite entreprise locale, une petite entreprise de quartier. Puis
c'est souvent la personne qui est...
16 h (version révisée)
Mme Nichols : ...un commerce ou
une petite entreprise, puis on le sait, là, souvent, dans des plus petites municipalités,
l'entreprise, bien, c'est souvent l'investissement, tu sais, c'est souvent de l'investissement
personnel qu'on met dans une petite entreprise locale, une petite entreprise de
quartier, puis c'est souvent la personne qui est propriétaire de cette petite entreprise-là...
bien, elle est souvent aussi citoyenne de la municipalité ou, sinon, des
alentours, là. Mais, tu sais, c'est souvent, là, des gens qui restent aussi sur
le même territoire.
Ça, je la comprends, là, toute cette importance-là.
Je comprends que c'est une aide de bonne foi, puis qu'on veut venir en aide
à... qu'on veut venir en aide. Mais vous avez dit que les conditions d'admissibilité
étaient pour être sévères. Mais qui va mettre les conditions d'admissibilité
sévères puis comment qu'on va faire pour déterminer des critères de... sévères
ou moins sévères dans ce programme-là?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
bien, c'est sûr que... Puis comment... Si on revient, là, au départ, départ,
les entreprises qui avaient de la difficulté, les entreprises, il y en a plusieurs
qui allaient voir leur municipalité pour se faire aider. Par exemple, on dit...
Ça paraît quand même énorme, mais c'est le maximum de 150 000 $ alors
évidemment c'est... Parfois, il nous manque juste ce petit montant-là pour
essayer de sauver notre entreprise. Alors, c'est sûr que, si c'est plus que ça
qu'ils ont besoin, on a l'obligation d'avoir l'autorisation de la ministre.
Pour monter le programme, la municipalité
doit monter elle-même son programme, donc c'est évident que le programme ou
l'aide qui va être offerte aux entreprises, bien, doit être adopté au conseil
municipal. Il faut comprendre qu'au conseil municipal il va y avoir des
priorités d'établies pour aider des entreprises, puis ce n'est pas compliqué
parce que les barèmes vont être déjà établis pour aider ces entreprises-là.
C'est certain qu'on ne vient pas... si je
peux dire, on ne vient pas sauver des entreprises. Il faut comprendre qu'on
n'est pas là pour sauver toutes les entreprises du Québec. Mais, en même temps,
on est là pour donner peut-être la petite part que l'entreprise a besoin pour
se sortir la tête de l'eau durant la pandémie parce qu'il y a... je n'en
nommerai pas, mais il y a quand même plusieurs entreprises qui ont dû fermer,
qui étaient en zone rouge, ou peu importe c'était plus difficile, ou que leurs
pratiques étaient impossibles.
Alors, ce n'est pas un énorme montant, on
parle de 150 000 $. <Le... >C'est sûr qu'au niveau du
programme, si la municipalité a besoin d'aide, bien la direction régionale peut
toujours aider, ça, vous le savez, au niveau du MAMH. Donc, pour monter le
programme, la direction régionale peut toujours aider à ce moment-là. Puis il y
a toujours l'obligation également de déposer un rapport, à chaque année, à la
municipalité, pour dire vraiment si les montants... et où ils ont été dépensés.
Puis, à chaque année, l'entreprise qui a reçu, par exemple, 25 000 $,
50 000 $ ou 150 000 $ peut — doit, c'est plus
doit — doit déposer son rapport à chaque année. Puis ce rapport-là, il
est toujours sur Internet, O.K., sur le site Internet de la municipalité. Donc,
tout est vraiment public.
C'est sûr qu'il y a... <comment je
peux dire...
Mme Laforest : ...avait
reçu,
par exemple, 25
000 $, 50 000 $ ou
150 000 $ peut — doit, c'est plus doit — doit
déposer son rapport à chaque année. Ce rapport-là est toujours sur Internet,
O.K., sur le site Internet de la municipalité. Donc, tout est vraiment public.
C'est sûr qu'il y a...> comment
je peux dire, c'est déjà là, ça se fait déjà dans les municipalités, le pouvoir
d'aide. À ce moment-là, on ne change aucune... on n'améliore pas une structure,
on va fonctionner avec les compétences qu'on a déjà, et elles sont déjà là,
puis c'est sûr qu'avec... Comme je le dis, le pouvoir d'aide d'une
municipalité, surtout en situation de pandémie, puis je suis contente de
l'entendre également parce que c'est quand même rassurant de voir que parfois des
petites entreprises... Puis, vous savez, on suit de saison en saison, la
pandémie a commencé au printemps, ce n'est pas évident, là, on est rendus
justement au mois de décembre, on suit quelques saisons. Il y a des entreprises
qui n'ont pas pu suivre durant certaines saisons. Alors, ça va être à la
municipalité de vraiment bien établir son programme puis c'est vraiment... c'est
elle qui va établir son programme, qui va être adopté au conseil municipal.
Alors, au niveau de toutes les
compétences, les compétences sont déjà là. On a les dispositions qui sont
prévues à l'article 130, au niveau d'aide sur la Loi sur les compétences
municipales, puis il y a également l'aide aux exploitants d'une entreprise
privée. Avec la Loi des compétences municipales également, c'est important de
voir qu'à l'article 92.1, on l'avait déjà mentionné, c'est sûr que c'est
déjà bien inscrit dans ce règlement-là, au niveau de l'article 92.1.
Alors, c'est important de dire qu'on ne
change... bref, simplement, on ne change pas, on n'amène pas de nouvelle réglementation,
on amène des nouveaux montants, pendant une période de trois ans, pour essayer
d'aider certaines entreprises. Mais évidemment on ne peut pas sauver toutes les
entreprises au Québec, et même en situation de... même quand on n'est pas en
pandémie. Mais au moins ça, peut-être le petit montant peut être 25 000 $,
50 000 $ ou 150 000 $, <vont aider... >les
montants vont aider l'entreprise à tenir le coup pendant neuf mois, dix mois.
Espérons que ça va se terminer bientôt. Mais tout sera public, le rapport sera
donné et ce rapport-là sera sur Internet.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je sais qu'on ne
peut pas sauver toutes les entreprises, puis c'est pour ça que les entreprises
disent qu'elles ont besoin d'aide directe. Puis c'est un petit peu pour ça que
le 135, je me disais : Ils ont des frais fixes, là, puis c'est pour ça que
je me permettais, là, de challenger un peu sur le 135. O.K.
Il y a un programme. La ville fait un
programme, la ville, petite municipalité, ils se mettent un budget parce qu'ils
peuvent déterminer combien ils mettent dans le fonds. Ce que j'ai compris, c'est
qu'ils peuvent déterminer qu'ils ont un fonds entre 500 000 $, et ça
ne peut pas excéder 500 000 $ ou 1 % des crédits du budget. Donc,
parfait. Une municipalité a 300 000 $, elle se met un fonds de
300 000 $ pour pouvoir faire un programme d'aide aux entreprises.
Elle établit ses critères. Elle établit ses critères d'admissibilité <puis
finalement...
Mme Nichols : …500
000 $,
et ça ne peut pas excéder 500 000 $ ou 1 % des crédits du budget.
Donc, parfait. Une municipalité a 300 000 $, elle se met un fonds de
300 000 $ pour pouvoir faire un programme d'aide aux entreprises.
Elle établit ses critères. Elle établit ses critères d'admissibilité, >puis
finalement, bien, il y a une entreprise qui est éligible, puis c'est trois ou deux
entreprises qui sont éligibles sur 20 entreprises, bien, c'est deux
entreprises qui ont chacun 150 000 $ à cause des critères qui ont été
émis par… des critères qui ont été prédéterminés par la municipalité.
Puis, dans le 150 000 $, il est
donné comment, le 150 000 $? 150 000 $ de… Est-ce que ça
peut être un crédit de taxes de 150 000 $ pour des entreprises dans
un petit village? Ça fait que c'est pour ça que je vais en donner, moi aussi,
des exemples, peut-être que ça va aider à mieux comprendre où je m'en vais,
parce que j'ai l'impression d'être redondante, là, mais ce 150 000 $-là...
Ça fait que, là, il y a deux entreprises
qui vont se qualifier dans une petite municipalité, puis ces deux
entreprises-là sur 20 vont avoir chacune 150 000 $, puis parce que ça
va avoir été… ça va être des critères qui auront été déterminés par un conseil
municipal qui aura décidé des critères d'admissibilité. Puis parfois ça peut
m'inquiéter, moi, je vous le partage, là, les critères qu'on peut établir, ça
peut parfois être problématique. Puis, dans ce programme-là, est-ce qu'on peut
prévoir que, bien, des fois, il y en a qui vont avoir une subvention, un prêt
ou un crédit de taxes? Ça fait qu'est-ce que le 300 000 $ va déjà
devoir être ventilé, là, de la façon qu'il va être octroyé?
Mais je reviens, là, à l'exemple,
l'exemple que je donne, le programme est fait, le programme est normé, deux
entreprises qui se qualifient sur 20, puis ces deux entreprises-là, bien, sur
300 000 $, ils ont 150 000 $ chaque. C'est un préjudice
pour les autres quand même. Là, moi, je veux m'assurer que — c'est un
peu ça, là, ma question — je veux m'assurer qu'il n'y a pas de
préjudice ou qu'il n'y a pas de critère… Quand je dis qu'il y a beaucoup,
beaucoup de latitude, puis que ce n'est pas assez encadré, c'est dans ce
sens-là. Là, je donne des exemples extrêmes, là, mais…
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre. Il y a le député de Mégantic aussi qui
souhaite intervenir après vous. Mme la ministre, est-ce que vous y allez avant?
Mme Laforest : Oui, oui.
Le Président (M. Allaire) : Ah!
J'ai M. le député de Mégantic. Allez-y, la parole est à vous.
M. Jacques : Merci, M. le
Président. Je voulais juste donner un exemple concret, M. le Président, à la
députée de Vaudreuil. Si je prends une municipalité de ma circonscription, je
vais prendre Milan, Milan a 244 personnes. Sa population, c'est 244 personnes.
Il y a quand même deux industries importantes à Milan qui est les Maison
Usinex, des maisons préfabriquées, et il y a La Meunerie Milanaise aussi. Donc,
c'est deux entreprises qui emploient plus de 60, 70, 75 personnes. C'est
des entreprises qui fonctionnent très bien, malgré la pandémie parce qu'on sait
que la construction continue, et la farine, je pense que les gens en ont eu
également besoin à popoter chez eux, là, lors du confinement. <Je pense
que…
M. Jacques : ...et La
Meunerie Milanaise aussi. Donc,
c'est deux
entreprises qui
emploient plus de 60, 70, 75
personnes. C
'est des
entreprises
qui fonctionnent
très bien malgré la pandémie,
parce qu'on sait
que la construction continue, et la farine,
je pense que les gens, là,
en ont eu
réellement besoin à popoter chez eux, là, lors du confinement.
>Je pense qu'il y avait même de la pénurie, là, dans certaines
épiceries.
• (16 h 10) •
La municipalité de Milan a un budget
annuel de 793 000 $. Donc, s'ils veulent faire une intervention, ils
ont le droit de mettre 7 900 $ en subvention ou en aide aux
entreprises de leur municipalité. Dans cette municipalité-là, bien, il y a un
restaurant. Le restaurant vit grâce aux industries qui alimentent le restaurant
au fil des semaines, au fil des années, et pour les gens qui passent par là.
Milan est située à 10 kilomètres de Nantes, le premier village plus loin,
Nantes, et de Scotstown, 10 kilomètres ou 12 kilomètres de Scotstown.
Donc, <ils sont... >c'est un milieu complètement pas fermé parce
qu'il y a une route, la route 214, qui passe là. Par contre, si le
restaurant ferme, mais il y a un service à leurs usines, aux gens, aux
travailleurs d'usine qui n'existera plus, et à la population de
244 habitants, et aux chasseurs qui viennent sur le territoire, et aux
chalets qui existent dans ce soin-là. Donc, pour Milan, donner une aide
possiblement à ce restaurant-là serait un apport important.
Puis là j'ai pris Milan, mais j'aurais pu
prendre La Patrie ou j'aurais pu prendre Scotstown. J'aurais pu en prendre
plusieurs autres municipalités à la grandeur du Québec qui ont besoin de ça, de
ce soutien-là pour certaines petites entreprises, pour les garder en force,
pour leur permettre de pouvoir continuer les opérations après parce que, demain
matin, si le restaurant ferme, probablement qu'il n'y a plus personne qui va le
reprendre, et c'est là la problématique des petites municipalités.
Je comprends les problématiques à
Montréal, mais il faut comprendre que la majorité des municipalités sont à
l'extérieur de la CMM puis de la CMQ. Puis là on parle beaucoup de la CMM et
des villes autour de Montréal, mais il ne faudrait pas oublier toutes les
municipalités à la grandeur de la province de Québec qui ont peut-être beaucoup
besoin de cet apport-là puis de pouvoir donner à certaines entreprises de leur
secteur pour leur permettre de continuer leurs opérations après parce que, si
elles ferment, jamais elles ne vont rouvrir. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député de Mégantic. Juste, la ministre souhaitait intervenir
aussi. Est-ce que vous voulez intervenir?
Mme Laforest : Non. Bien, en
fait, je suis contente d'avoir cet exemple-là, puis c'est vrai, ça fait partie
des exemples que tous les députés... plusieurs députés ont donnés en exemple.
Chaque député a vraiment des problématiques <dans sa... >chez lui,
à savoir une entreprise qui soit... l'entreprise est inquiète de fermer,
l'entreprise veut rouvrir, mais le temps qu'elle est fermée, elle n'a pas
d'aide. Ça fait que c'est vraiment un bon exemple que je peux dire, puis la
base de l'article 130, c'est vraiment pour ça. Puis c'est important de
voir aussi que... et c'est important de le mentionner parce qu'évidemment en
situation de pandémie, en tant que gouvernement, <on veut...
Mme Laforest : ...
l'entreprise
est inquiète de fermer.
L'entreprise veut rouvrir, mais le temps qu'elle
est fermée, elle n'a pas d'aide.
Ça fait que c'est
vraiment un
bon exemple que je peux dire, puis la base de
l'article 130, c'est
vraiment
pour ça. Puis c'est important de voir aussi que... et c'est important de le
mentionner
parce qu'évidemment, en situation de pandémie, en tant que
gouvernement, on veut >toujours aider, on est là pour aider.
Maintenant, il faut comprendre que certaines
municipalités nous disaient : Ne jouez jamais, jamais, jamais dans
l'article 135 parce que, nous, ça n'a pas de bon sens, la fiscalité
municipale, on va se perdre, puis en même temps, si on est obligés de soit
baisser ou geler, là, les taxes, ou donner un congé de taxes, en fait, bien,
c'est tous les citoyens qui vont le payer. Ça fait que, là, il faut comprendre
aussi qu'on est dans une situation qu'il y a plusieurs citoyens qui sont en
arrêt de travail ou qui ont perdu leur travail, ça fait qu'au niveau des taxes
on serait comme vraiment mal vu d'augmenter les taxes pour essayer de compenser
certaines entreprises qui ont besoin d'aide.
Puis, ceci étant, moi, je pense que de ce
que je vois avec tous les partenaires, union et fédération, bien, Québec,
Montréal, les maires de ces villes-là, si vous saviez comment ils sont près des
entreprises et des besoins des citoyens, puis ils savent vraiment avec quelle
entreprise il y a le plus d'emplois dans leur municipalité. Ça fait qu'il faut
faire confiance aussi. Oui, on parle toujours d'éthique et de la déontologie,
puis ça, on va y venir, mais il faut faire confiance aussi que... Tout ce que
je vois en général au niveau des municipalités, puis quand je fais la tournée
des régions également, les maires sont vraiment au fait des entreprises qui
sont essentielles dans leurs municipalités. Ça fait que l'exemple que mon
collègue dit, adjoint parlementaire, c'est tellement un bel exemple parce que
c'est des entreprises comme ça qu'on veut aider. Puis, souvent, comme il le
mentionnait, ce n'est pas toujours dans... ça ne se passe pas toujours comme ça
dans une ville. Là, on est dans une situation extrême, alors il y a des besoins
essentiels et des besoins extrêmes, alors c'est pour ça qu'il faut aider les
entreprises dans leurs besoins pour au moins essayer de passer cette mauvaise
période. Merci pour l'exemple. C'est vrai.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. J'apprécie l'intervention du député de Mégantic. Je veux
seulement rappeler que je suis une députée de région, je ne suis pas une
députée de Montréal. Vaudreuil, c'est sept municipalités, puis j'ai des petites
municipalités, j'ai L'Île-Cadieux, là, qui a 110 âmes. Ça fait que je la
comprends, cette réalité-là. Je pourrais vous en parler, moi aussi, de petits
commerces, là, qui en ont besoin de cette aide-là, puis ce n'est pas ça qui est
remis en question ici, là. Je pense que tous les députés, là, qui siègent, là,
puis qui prennent connaissance de cet article-là, là, tout le monde est
d'accord pour dire que, s'il y a des maires qui veulent aider les petites
entreprises, le casse-croûte du coin, l'affaire au coeur du village, là... J'en
ai, moi, là, des magasins généraux au coeur du village, là, il y en a. J'ai La
Ferme Quinn, là, j'ai... Il y en a plein. J'en ai, moi aussi, chez nous. <Comme
je vous dis, j'en ai...
Mme Nichols : ...
d'accord
pour dire que, s'il y a des maires qui veulent aider les petites entreprises,
le casse-croûte du coin, l'affaire au coeur du village, là. J'en ai, moi, là,
des magasins généraux au coeur du village, il y en a. J'ai La Ferme Quinn, j'ai...
Il y en a plein. J'en ai moi aussi chez nous. >Comme je vous dis, j'en
ai sept municipalités. J'ai ma grande ville centre qui est Vaudreuil-Dorion
avec 40 000 de population. J'ai été mairesse d'une municipalité de
10 000 de population, mais j'ai aussi Vaudreuil-sur-le-Lac avec
2 200, j'ai aussi les plus petites municipalités, ça fait que j'essaie de
voir, de faire le tour des réalités.
Montréal, là, je veux vraiment... on va le
traiter, là, on va le traiter à part, là, parce que c'est vraiment particulier,
ce n'est pas la même chose, puis c'est pour ça que je dis : C'est
difficile de traiter ce genre d'article là. Je l'ai dit dès le début, là, tu
sais, il faut être... tu sais, je suis cartésienne, là, il y a les
municipalités locales, il y a les MRC, puis il y a les plus grosses
municipalités comme, bien, les plus grosses villes, là, comme, disons-le, là,
Montréal où, tu sais, il y a un pouvoir centre qui est délégué, qui ont des
champs de compétences. Il y a Longueuil aussi. Il y a Québec. Ça fait que ça
aussi, tu sais, je veux voir comment on peut l'appliquer un peu partout.
Augmenter les taxes, je pense, c'est la
première fois que j'entends ça. On n'a jamais parlé d'augmenter les taxes, que
c'était... Je pense qu'on n'en est pas là ou, en fait, ça, c'est dans la cour
des municipalités, elles feront bien ce qu'elles veulent. Si elles veulent les
augmenter, elles sont en élections l'année prochaine, ça fait que je serais pas
mal surprise de voir une municipalité au Québec qui va augmenter son compte de
taxes. Mais qu'elles ont besoin de soutien, là, je le réitère, tout le monde
est d'accord, là, pour dire qu'il y a des petites entreprises.
Mais je vais la poser, la question, au
député de Mégantic, là. La petite entreprise, là, à Milan, là, qui a besoin
d'une aide, là, parce qu'elle accueille les chasseurs, peut-être parce qu'elle
est plus saisonnière parce qu'il y en a des municipalités aussi, là... Moi,
j'en connais des municipalités où ils ont des bords de l'eau, où c'est plus
saisonnier, là, les entreprises fonctionnent plus l'été, moins l'hiver. Mais
cette petite entreprise-là, là, qu'est-ce qu'elle veut? Elle va appliquer sur
le programme, puis là, on va déterminer quoi?
Tu sais, quand je dis, là, le programme,
moi, je veux savoir, le programme, c'est quoi? Elle peut accorder une aide
financière sous forme de subvention, de prêt ou de crédit de taxes. Bon, c'est
7 900 $ en subvention. Bon, bien, parfait. Ça va peut-être être quoi,
1 500 $ en subvention, ou en prêt, ou en crédit de taxes, ou ça va
être au choix de l'entreprise qui va avoir déposé cette demande-là auprès de la
ville? Tu sais, c'est ça que j'essaie d'encadrer. Moi, je ne dis pas qu'elles
n'ont pas le droit, là, elles ont toutes droit à une aide, puis les
municipalités, bien, elles peuvent, elles ne sont pas obligées, elles peuvent
le faire ce programme-là, mais c'est là où, tu sais, moi, je veux... c'est là
où j'ai besoin d'information.
Imaginez après que, cette petite
entreprise-là, elle vienne vous voir puis elle dit : Bien, moi, là, ce n'était
pas en crédit de taxes que j'ai besoin, là, moi, j'ai besoin d'un prêt parce
que j'ai une... pendant la pandémie, c'est telle machine qui a brisé puis j'ai
besoin d'acheter telle machine. Ça fait que, moi, là, le 1 500 $, je retourne
à la ville, je ne le veux pas en crédit de taxes, je le veux en forme de prêt.
Bien, c'est pour ça, je me dis : C'est quoi, le programme normé, puis où
est-ce que ça va être encadré, puis à quel moment ça va être déterminé? Puis je
le comprends que chaque municipalité aura ses particularités. <Mais c'est
là où j'essaie de baliser...
Mme Nichols : ...je ne le
veux pas en crédit de taxes, je le veux en forme de prêt. Bien, c'est pour ça,
je me dis : C'est quoi, le
programme normé, puis où est-ce que ça
va être encadré, puis à quel moment ça va être déterminé? Puis je le comprends
que chaque
municipalité aura ses particularités. >Mais c'est là
où j'essaie de baliser, puis c'est là où je dis : C'est... et quelle forme
ça va prendre? Puis, tu sais, ça ne sera pas 150 000 $ qu'ils vont
avoir, parce qu'ils n'ont pas un budget municipal pour avoir le 150 000 $.
C'est pour ça, ma question, puis j'essaie de donner des exemples, puis il est
bon, votre exemple, là, M. le député de Mégantic, là, il est bon, mais il
m'amène à me poser encore ces questions-là, puis c'est les questions qui
reviennent. Et on le sait, ça, c'est déterminé que ça va être une personne qui
exploite une entreprise du secteur privé qui est le propriétaire ou l'occupant
de l'immeuble. Ça, ça va. Mais moi, je veux savoir comment. Est-ce que chaque
municipalité va faire son programme?
Je vais donner un autre exemple. Est-ce
que chaque municipalité va faire son programme? Puis là, dans le programme, ça
va être prévu. Puis c'est parce que, là, si on commence à faire ça, il
1 130 quelques municipalités au Québec. Ça fait qu'est-ce que ça va passer
au MAMH puis après au ministère de l'Économie et de l'Innovation, au MEI?
Est-ce qu'après ça ça va passer au MEI? Puis là, bien... Tu sais, ça va
prendre... Si on décide de faire un programme comme ça, avec chacun ses
particularités, avec des choix, tu sais, qui va dire : Bien, subvention,
prêt ou crédit de taxes, tu sais, c'est... et on n'en sortira pas, là. On va
finir dans trois ans puis il n'y aura pas un programme qui va avoir été
autorisé, là.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Mégantic souhaite intervenir.
• (16 h 20) •
M. Jacques : Bien, oui, M. le
Président. D'une première chose, que ce soit en crédit de taxes, en subvention
ou en prêt, je pense que les municipalités ont le pouvoir de décider de quelle
façon ils vont appliquer leur programme. Mais, par contre, au niveau des entreprises,
que ce soit un crédit de taxes, une subvention ou un prêt, bien, c'est de
l'argent toujours pour aider ces entreprises-là qui va peut-être leur permettre
de se sortir du problème. Puis les programmes existent déjà, c'est juste une
bonification, là, dans tout ça.
L'autre chose, si je prends une
municipalité qui a 17 millions de budget, a le droit à
170 000 $. Donc, quand on parle d'un budget de 17 millions, on
va parler des villes qui vont avoir plus comme 10 000, 15 000,
20 000 de population, si je ne m'abuse. Donc, ce n'est pas des sommes
faramineuses de ce que je vois, là, dans l'application et dans la gestion de
tout ça. Puis je pense que les municipalités font déjà des aides, certaines
aides, c'est juste une bonification. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre, vous souhaitez ajouter?
Mme Laforest : Non. Bien, en
fait, il faut faire attention parce que ce programme d'aide là, c'est sûr qu'il
est pour le plus tôt possible et aussi il est juste pour trois ans. Ça fait que
c'est certain <qu'il ne faut pas alourdir...
M. Jacques : ...
déjà
des aides, certaines aides. C'est juste une
bonification.
Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme la ministre, vous souhaitez ajouter?
Mme Laforest : Non. Bien,
en fait, il faut faire attention
parce que ce
programme d'aide
là, c'est sûr qu'il est pour
le plus tôt possible et aussi il est juste
pour trois ans.
Ça fait que c'est certain >qu'il ne faut pas
alourdir le processus pour l'octroi de l'aide. Il y a aussi une chose, c'est
que les structures sont déjà en place. Les municipalités ont déjà la possibilité
d'aider des entreprises. Puis, comme je le dis, on augmente les montants.
Il faut comprendre que... La question est
bonne quand même, de ma collègue, parce qu'on se disait : Est-ce qu'on
pourrait avoir le même programme pour aider les entreprises partout au Québec?
Puis évidemment, comme je le disais tout à l'heure, les régions sont tellement
différentes, et les besoins sont différents. Donc, c'est pour ça qu'il faut
laisser soit le conseil d'agglomération ou encore le conseil municipal, qui
peut travailler avec soit le greffier de la ville ou encore l'organisation
municipale au niveau du développement économique parce que c'est différent
également dans chaque municipalité.
Mais la structure est déjà en place, alors
il faut voir qu'on ne change aucune structure, on vient juste donner cette
possibilité-là que... Oui, peut-être, il y en a qui vont dire : On va le
donner sous forme de subvention, d'autres, de prêt ou de crédit de taxes. C'est
vrai. Maintenant, vous le savez, il y a déjà des municipalités qui fonctionnent
d'une certaine manière. Alors, si on disait : Maintenant, vous, vous
fonctionnez par crédits de taxes, bien, ce ne serait vraiment pas aidant pour
les municipalités. Alors, il faut voir quand même que...
Puis, je le dis en tout respect, le
montant maximum est toujours de 150 000 $, alors moi, je ne pense pas
qu'avec un montant de 150 000 $, personnellement, et qui est adopté
au conseil municipal, et qui est sur le site Internet, et qui est voté... je
crois sincèrement que ce n'est pas un programme qui pourrait glisser.
Maintenant, c'est certain qu'on n'est pas à l'abri, là, comme vous dites, du
beau-frère, ou de la belle-soeur, ou de l'octroi d'une aide à une entreprise,
mais je pense qu'en situation de pandémie il faut vraiment faire attention pour
ne pas alourdir le processus d'adoption d'un programme comme ça. Elles sont
capables de le faire, les municipalités, puis chaque municipalité a ses règles
à elle. Donc, les règles sont déjà appliquées dans les municipalités.
Puis j'essaie de voir aussi comment qu'on
pourrait changer les règles, mais, à ce moment-là, si on change les règles,
bien, c'est sûr qu'on va manquer une opportunité d'aide aux entreprises, qu'on
ne peut pas prendre le temps de... parce qu'on pourrait dire, par exemple :
On va faire les programmes avec les municipalités, on va travailler certains
programmes, on va faire un comité. Mais on est vraiment dans l'aide urgente à
certaines entreprises qui en ont réellement besoin.
Puis je ne crois pas, honnêtement, de tout
ce que j'ai entendu et de toutes les demandes que j'ai eues, je ne crois pas du
tout, du tout que les municipalités vont être prêtes à aider des entreprises
qui, déjà, n'allaient vraiment pas bien avant la pandémie. Puis c'est ça qu'il
faut mentionner, parce que moi, les maires, mairesses me disaient souvent :
Mme Laforest, on ne veut pas aider celles que ça faisait deux, trois, quatre
ans que ça n'allait pas bien, là, parce qu'on sait que c'était très difficile.
On veut vraiment aider dans la situation de la pandémie. Et aussi, il faut
toujours revenir que <les montants qui sont donnés...
Mme Laforest : ...avant la
pandémie. Puis
c'est ça qu'il faut mentionner,
parce que moi, les
maires, mairesses me disaient souvent : Mme Laforest, on ne veut pas
aider celles que ça faisait deux, trois, quatre ans que ça n'allait pas bien,
là,
parce qu'on le sait que c'était très difficile, on veut
vraiment
aider dans la
situation de la pandémie. Et aussi il faut
toujours
revenir que les montants qui sont donnés >aux municipalités avec l'aide
aux municipalités, c'était un montant de 800 millions, bien, ce montant-là
était et pour pandémie et pour relance économique. Alors, c'est important de
voir que déjà tout était en place. On augmente seulement les montants.
Le Président (M. Allaire) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. La ministre
a dit... Quand la ministre... Mme la ministre, là, je ne veux pas m'adresser directement
à vous, par le président, je m'excuse. Quand vous dites que les structures sont
déjà en place, vous parlez des structures, vous parlez, dans le fond, du règlement
qui est déjà en place qui va pouvoir permettre ce programme-là parce qu'ici,
dans le fond, là, c'est un article qui dit que ça va être de mettre en oeuvre
un plan de soutien en adoptant, par règlement, un programme. Mais là vous, vous
me dites depuis tantôt : Les structures sont déjà en place, les structures
sont déjà en place. Vous faites référence à quoi, comme structure? Faites-vous
référence à la Loi sur les compétences municipales? Qu'est-ce que vous... À
quoi vous faites référence quand vous nous dites que les structures sont déjà
en place?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, il y a
quand même des obligations. Parce que, oui, vous avez raison, il y a la loi 92.1 sur les compétences municipales. Il y a également
l'article 38 sur la loi pour les agglomérations. C'est important de voir
que la loi est déjà là. Il y a aussi le partage des compétences qui existe
depuis les défusions municipales au niveau des compétences. Puis
l'article 130 du projet n° 67, vraiment, vraiment <ce serait...
>est directement enligné avec la Loi des compétences municipales,
l'article 92.1. Alors, déjà les municipalités ont l'obligation de
respecter cette loi-là. Maintenant, ce qu'on leur dit, c'est qu'elles doivent
décider de leurs programmes dans chacune d'elles. Mais c'est déjà tout en
place, là, parce que l'aide aux entreprises, ce n'est pas moi qui invente ça
aujourd'hui, là, c'est déjà possible. D'ailleurs, ma municipalité l'a fait, là,
durant la pandémie. Alors, l'aide aux entreprises est déjà possible. On vient
augmenter le montant puis on vient justement déterminer un délai de trois ans
seulement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Nichols : On
vient quand même, M. le Président... Je peux croire que ça existe puis on l'a
déjà vu ailleurs, là, mais on vient quand même créer quelque chose de nouveau
parce qu'il y a un article, là, il y a l'article 130, là. Ça fait que, <c'est...
> dans cet article-là, on dit que c'est «par règlement, un programme
d'aide aux entreprises, en vertu duquel peut accorder une
aide financière», ça fait qu'il y a
quand même des éléments nouveaux <que vient apporter...>, là, que
vient apporter l'article 130.
Dans la structure déjà en
place, je vais utiliser le vocabulaire «structure déjà en place», est-ce
que, pour la création de ce programme-là, parce que là je comprends que chaque
municipalité va devoir faire un programme en fonction des règles qui sont établies
dans l'article 130, est-ce que c'est... <ce programme-là....
Mme Nichols : ...déjà en
place, je vais utiliser le vocabulaire «structure déjà en place»,
est-ce
que, pour la création de ce programme-là, parce que là je comprends que chaque
municipalité va devoir faire un programme en fonction des règles qui sont
établies dans
l'article 130,
est-ce que c'est... >ce
programme-là, est-ce que je dois comprendre que programme là va être balisé par
la structure déjà en place?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, comme je
disais, c'est sûr que moi, je prends des exemples connus, là, bien, il y a déjà
des possibilités d'aider les entreprises, puis il y a déjà des obligations qui
ont été choisies dans certaines municipalités. Alors, qu'est-ce qu'on vient...
quand... Vous avez raison, vous dites : Une municipalité met en oeuvre un
plan. Oui, c'est parce que maintenant on peut l'offrir sous forme d'une aide
financière différente, qui est soit une formation... une formation... soit une
subvention, un prêt ou un crédit de taxes. Alors, c'est sûr qu'on vient établir
la possibilité. C'est des choix, subvention, prêt ou crédit de taxes. Puis avec
l'article 130, évidemment, on vient baliser toutes les modalités, ce
que... Les municipalités n'auront pas le choix de faire d'autres formes de
prêts, de crédits de taxes ou de subventions, n'auront pas le choix de dépasser
le montant, dépasser le délai, et établir elles-mêmes leurs programmes qu'elles
ont besoin, s'il y a des municipalités qui n'ont pas de programme d'aide
présentement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, si l'aide
est déjà en place puis c'est déjà prévu, puis c'est déjà là, pourquoi qu'on
viendrait faire un nouvel article d'abord? Tu sais, <c'est... >j'ai
l'impression de tourner en rond, puis je ne sais pas comment l'articuler comme
il faut, là. Mais on vient quoi? On vient élargir? On vient restreindre? On
vient donner des nouveaux pouvoirs? Moi, je pense que c'est nouveau dans le
cadre de la relance économique, mais ce que je me fais dire, c'est que non, c'est
déjà prévu, c'est déjà en place. Si c'est déjà prévu, de l'aide aux
entreprises, il y a déjà des municipalités qui le donnent, bon, bien, pourquoi
on va déposer un article d'abord, dans ce sens-là? Peut-être que les
explications pourront m'aider à cheminer.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
• (16 h 30) •
Mme Laforest : Oui. Alors, on
vient vraiment augmenter les montants parce que l'aide aux entreprises dans les
municipalités, au niveau de l'aide, bien, oui, il y a de l'aide qui a été
donnée. 10 000 $, 15 000 $, 18 000 $, ça a été déjà
donné dans les municipalités. Maintenant, c'est sûr qu'une municipalité...
imaginez une municipalité que durant toute sa... dans tout son fonctionnement
pourrait donner 150 000 $ à certaines entreprises, alors c'est sûr
que <ce serait... >c'est inacceptable. Sauf que, même les
citoyens, pour eux, l'article 130 est quand même très intéressant parce
qu'il n'y a pas un citoyen qui veut voir fermer ses entreprises dans sa
municipalité. Évidemment, il n'y a pas un citoyen qui veut perdre son emploi.
Alors, c'est pour ça que l'article 130 est... Oui, vous avez raison,
l'aide dans les municipalités est possible. Mais moi, ce que je vois passer
dans les municipalités, c'est l'aide de 10 000 $, 15 000 $,
20 000 $. Là on vient établir un montant à… puis c'est là, on tombe à
l'autre paragraphe, à 150 000 $ de possibilité ou 1 % des
crédits prévus au budget. Alors, c'est sûr qu'on vient baliser la possibilité
et les montants, et le délai. Avec l'article 130, on vient augmenter...
16 h 30 (version révisée)
Mme Laforest : …là, on vient
établir un montant à... puis, c'est là, on tombe dans l'autre paragraphe... à
150 000 $ de possibilité ou 1 % des crédits prévus au budget.
Alors, c'est sûr qu'on vient baliser la possibilité et... les montants et le
délai avec l'article 130, on vient augmenter les montants, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Il y a le député de Beauce-Nord qui souhaite intervenir. M. le député,
la parole est à vous.
M.
Provençal : Merci beaucoup, M. le Président. Écoutez, j'écoute
attentivement les échanges qui se font présentement avec la députée et Mme la
ministre. Premièrement, ce que je veux mentionner, c'est que ce n'est pas une
obligation, on donne une possibilité aux municipalités de pouvoir créer un
fonds. Deuxièmement, moi… tantôt, la députée disait que son téléphone était
rouge; bien, le mien, il est rouge aussi, parce que j'ai des anciens collègues — j'ai
été quand même 18 ans dans le domaine municipal — qui m'écrivent, en
me disant : C'est-tu parce qu'il y a des gens qui pensent qu'on n'est pas
capables de gérer ça? Moi, je vous le dis, pour avoir été 18 ans au niveau du
monde municipal, j'ai toujours pris mes responsabilités, et les gens du monde
municipal prennent leurs responsabilités. Si on leur donne la possibilité de
pouvoir aider un commerce, une industrie, ou autres, de leur municipalité,
bien, cet article-là va le permettre. Et, moi, je trouve que c'est une
ouverture qu'on ne peut pas priver les municipalités d'avoir. Et, je le répète,
ce n'est pas obligatoire, c'est une possibilité qu'on donne.
Et, moi, il y a un de mes anciens
collègues qui m'écrivait : On est capables de gérer nos responsabilités. Ce
n'est pas la première fois, là, qu'on va demander aux municipalités de gérer
des choses. Et je voudrais signaler que la majorité des municipalités ont ce
que j'appelle un bras économique. Chez nous, c'est le CLD Robert-Cliche ou le
Développement économique Nouvelle-Beauce, dans lequel il y a de l'argent qui
peut transiter pour venir en aide. Il y a des comités d'investissement, avec
des critères bien particuliers. Bien, moi, je pense que les municipalités sont
capables de s'inspirer de ces critères-là pour faire leurs propres programmes
s'ils veulent. Mais, s'il vous plaît, donnons l'opportunité aux municipalités
de le faire, pour celles qui veulent le faire, et, si ça permet de sauver un
petit commerce, une industrie, ou quoi que ce soit, bien, on aura gagné, on
aura fait un gain avec cet article-là. C'est le commentaire que je voulais
émettre. Je vous remercie beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. le député de Beauce-Nord. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci. Je
pourrai reprendre vos propos, rendus à l'article 135. Je vous taquine. Non, pas
de réaction? Pas en direct, du moins. Mais je le comprends, puis je suis
d'accord avec, là. Tu sais, il n'y a pas personne qui ne veut pas aider les entreprises,
là, ce n'est pas ça.
Non, c'est ça, je pense qu'il n'y a pas de
son directement dans l'autre salle. Bien, en fait, ce n'est pas plus grave que
ça.
Mais, encore là… Je vais poser ma question
<autrement…
Mme Nichols : ...
Mais
je le comprends, puis je suis d'accord avec, là. Tu sais, il n'y a pas personne
qui ne veut pas aider les entreprises, là, ce n'est pas ça.
Non, c'est ça, je pense qu'il n'y a pas
de son directement dans l'autre salle. Bien, en fait, ce n'est pas plus grave
que ça.
Mais, encore là… Je vais poser ma
question >autrement. Le programme, là... Là, on va faire un programme
d'aide aux entreprises, chaque municipalité va pouvoir faire son programme
d'aide aux entreprises. Est-ce que ce programme-là que va faire l'entreprise, par
règlement, est-ce qu'il va être approuvé? Parce qu'il y a un article qui dit
qu'il va être approuvé si les montants excèdent le cinquième et le sixième
alinéa, ça fait que : Est-ce qu'il va être, d'emblée, approuvé par le MAMH
ou il reste au niveau des municipalités une fois qu'il est fait?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, c'est
bien indiqué : «Ce règlement doit être
approuvé par le ministre des Affaires municipales,
des Régions et de l'Occupation du territoire, après consultation du ministre de
l'Économie et de l'Innovation.» Alors, déjà là, c'est sûr qu'on n'entre pas en
contradiction avec le ministère de l'Économie et de l'Innovation, c'est
vraiment important de bien le préciser. Et, chaque année, on a un rapport — ça,
on en a parlé — qui va être déposé au conseil de la municipalité.
Puis le point que mon collègue disait, c'est
quand même important, parce que c'est au choix de la municipalité. Il y en a
qui n'iront pas de l'avant parce qu'ils n'ont pas eu de demande d'aider des
entreprises, parce que peut-être qu'il y en a qui n'ont pas été touchées. Ça
fait que ce n'est pas une obligation, c'est vraiment une possibilité, mais
juste une possibilité d'augmenter les montants. Ça fait que c'était important
de bien préciser que...
Il y a une chose, peut-être, que je
pourrais mentionner, peut-être, si ça peut vous... oui, puis ça peut être
intéressant. C'est qu'on va pouvoir bien informer les municipalités et les
citoyens avec notre Muni-Express, si c'est possible, Me Paradis. Alors, à
ce moment-là, pour bien établir, là, la procédure, on pourra, si vous le
désirez, l'indiquer, indiquer la procédure et la démarche des municipalités,
pour ce programme, dans notre Muni-Express aussi, si ça vous intéresse.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Je reviens avec ma question puis je l'ai compris, là, que... Parce
que vous avez lu la deuxième partie, là, du paragraphe, qui dit que ce
règlement doit être approuvé par le ministre des Affaires municipales, après
consultation du MEI, mais ici, on parle du paragraphe qui dit que la
municipalité peut, par règlement, accorder une aide financière excédant les
montants prévus. Donc, moi, là, ma question, je la réitère, c'est : Quand
c'est un... ça va être par règlement, il va y avoir un programme d'aide aux
entreprises, qui va respecter la balise du 500 000 $, à 1 %,
est-ce que ce programme d'aide là, aux entreprises, doit préalablement être
autorisé par la ministre des Affaires municipales? Puis je ne parle pas quand
ça excède les montants, ça, je l'ai lu, vous... je l'ai lu. Dans ce temps-là,
ça va directement au MAMH puis au MEI, mais, si ce n'est pas le cas, est-ce que
ça passe au MAMH?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Non. Une fois
que c'est adopté au conseil municipal, et sur Internet, et sur le site,
également, de la municipalité, non, ce n'est pas nécessaire.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. C'est là, mon inquiétude, puis ce n'est pas parce que je ne fais pas
confiance aux maires, là, <je le...
Le Président (M. Allaire) :
...Mme la ministre.
Mme Laforest : Non. Une
fois que c'est adopté au conseil municipal, et sur Internet, et sur le site,
également, de la municipalité, non, ce n'est pas nécessaire.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. C'est là, mon inquiétude, puis ce n'est pas parce que je ne fais pas
confiance aux maires, là, >je le réitère, là, ce n'est pas ça. C'est parce
que la municipalité va adopter un règlement, puis ce règlement-là va pouvoir
prévoir une subvention, un prêt ou un crédit de taxes, mais ce ne sera pas
prévu pour qui, pour quand, pour... Tu sais, c'est là où je dis : La
latitude était trop large. Puis là par la réponse que vous me donnez, là... Tu
sais, je le comprends, là, que, quand ça excède les montants qui sont prévus
dans le cinquième puis dans le sixième alinéa, MAHM, MEI, autorisation pour
validation du programme d'aide. Sinon, là, la municipalité, elle fait son
propre programme, elle établit ses propres critères, puis qui va venir les
encadrer? Et puis j'en ai, des municipalités.
Le «peut», là, ce n'est pas la première
fois que je le mentionne, là. Le «peut», je le sais qu'il y a des municipalités
qui... Puis on ne peut pas mettre un «doit» non plus, parce que, moi, j'ai des
municipalités... L'Île-Cadieux, 110 personnes, ils n'ont même pas de commerce,
là, ça fait qu'on ne va pas mettre que la municipalité «doit», ça ne s'applique
pas. Ça fait que le «peut», là, ça me va. Puis je le comprends qu'il y a des
municipalités qui n'auront peut-être pas les moyens de le faire, mais il y en a
d'autres qui vont vouloir le faire. Mais, encore là, qui va venir déterminer
que c'est une subvention, un prêt ou un crédit de taxes? La forme que ça va
prendre, qui va le déterminer? Parce que l'article 130 permet de le faire.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre, allez-y.
Mme Laforest : Oui, il n'y a pas
de problème. Bien, en fait, qui va le déterminer, ça revient à la municipalité.
J'ai comme... Puis je le sais, aussi, que vous pensez la même chose, mais, honnêtement,
si cette demande-là a été faite, c'est parce que les municipalités, un, elles
en ont vraiment besoin, puis je pense que, depuis la loi n° 122,
avec l'autonomie municipale, on voit, quand même, que les municipalités sont très,
très, très responsables.
Alors, moi, je le dis, on peut le déposer
dans le Muni-Express. Peut-être qu'on pourrait... On peut demander de déposer
le programme aux Affaires municipales, ça, ça me fait plaisir de le faire, mais
en même temps, s'il y a quelque chose à signaler, vous le savez, on a toujours
le commissaire à l'intégrité municipale, le CIME, aussi, qui pourrait
intervenir. Alors, moi, qu'est-ce que je peux ajouter... Si ça vous rassure, je
pourrais dire que tous les programmes dans les municipalités, pour l'article
130, doivent être déposés au ministère des Affaires municipales et à sa
direction régionale, évidemment. Est-ce que ce serait possible, Me Paradis? C'est
sûr que oui. Puis, à ce moment-là, si on a des doutes et s'il y a des plaintes,
à ce moment-là... Me Paradis? Oui? O.K. Vous allez le confirmer, oui, Me
Paradis?
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis, ça va? La parole est à vous.
M. Paradis (Nicolas) : Il n'y
a pas de problème.
Le Président (M. Allaire) :
Juste, peut-être... Je vais reprendre la parole quelques instants, là. On a
réajusté le temps, là, en fonction, là, de la réalité <des...
Mme Laforest : ...Vous allez
le confirmer, oui, Me Paradis?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis, ça va?
La parole est à vous.
M. Paradis (Nicolas) :
Il
n'y a pas de problème.
Le Président (M. Allaire) :
Juste,
peut-être... Je vais reprendre la parole
quelques
instants, là. On a réajusté le temps, là, en fonction, là, de la réalité >des
paragraphes et des alinéas. Je veux simplement vous signaler, Mme la députée de
Vaudreuil, que vous avez 160 minutes, encore, là, qui vous restent, là, ça fait
que vous avez du temps, là, amplement, là. On se rappelle qu'on a dit qu'on y
allait par paragraphe et par alinéa. Donc, je voulais juste apporter cet
ajustement-là parce que, tantôt, on ne vous a pas donné la bonne information,
là, puis c'est mon erreur à moi. Je m'excuse.
Oui, allez-y.
• (16 h 40) •
Mme Laforest : Bien, j'aimerais
juste ajouter un point, parce que, moi, c'est sûr que... En tout cas, je ne
veux pas, non plus, créer une inquiétude pour les municipalités. L'important,
c'est de voir que les municipalités puissent avoir un programme pour aider les
entreprises. C'est la première chose à faire. Je peux demander que les
municipalités déposent leur programme, ça, il n'y a aucun problème, puis le
déposer aussi à sa direction régionale.
Maintenant, je le dis haut et fort, je ne
veux pas que les municipalités se sentent... qu'elles sentent qu'il y a un
manque de confiance, évidemment, là. Ça fait que c'est sûr qu'on peut demander
le dépôt. Puis, si... Puis je le sais que vous avez totalement confiance aussi
aux municipalités. Maintenant, on va avoir tous les programmes qui vont être
déposés au MAMH et à la direction régionale, puis, à ce moment-là, c'est sûr
que, s'il y a des plaintes, là, c'est le CIME qui va agir immédiatement. Mais
on peut faire ça, je pense, à moins que... Me Paradis est en train... Mais je
pense qu'il n'y aurait pas de problème, évidemment.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, M. le
Président, moi, je veux juste réitérer... Moi, j'ai confiance... Vous savez, on
a été un gouvernement où il y a... on a donné le titre de gouvernement de
proximité à nos municipalités, puis j'ai été de celles qui s'est levée au
caucus... J'y crois, là, j'y crois, aux maires de bonne foi, j'y crois, au
conseil municipal, mais, on le sait, maintenant qu'on est députés, des fois, il
se passe des drôles d'affaires. Moi, j'ai mes sept municipalités, puis ça
arrive, des fois, là, qu'on nous appelle pour des irrégularités ou des... Ça
fait que je pense qu'on est en train de travailler un projet de loi où on est
quand même mieux de le prévoir.
Si c'est prévu que, quand ça excède, là,
ça prend une autorisation... Moi, je ne veux pas dire que ce programme d'aide
là doit avoir une autorisation, mais le fait qu'il soit déposé, est-ce que,
s'il y a un citoyen qui se sent lésé ou qui a un préjudice... est-ce que ça
pourrait peut-être changer... est-ce que ça pourrait peut-être, là,
faciliter... Parce que c'est sûr que ça va arriver, là, c'est sûr que ça va
arriver. Puis je les comprends, les municipalités, de vouloir aider les
entreprises. Je serais la première à vouloir aider toutes les entreprises de
mon comté, puis j'en ai sept, municipalités, ça fait qu'on devrait peut-être me
donner un budget à moi aussi. Mais, tu sais, j'aimerais ça avoir la possibilité
de les aider, toutes les entreprises de mon comté.
Mais là c'est un pouvoir qu'on va donner
aux municipalités, à partir de leurs propres fonds, d'aider ces
municipalités-là, puis, moi, ce que je veux éviter, c'est qu'il y ait des
préjudices. Moi, je ne veux pas qu'il y ait des appels, au bureau de comté de
la députée, pour dire : Bien, moi, dans telle municipalité, là, le
programme d'aide, là, bien, ça m'a créé un préjudice, ça m'a <rendu...
Mme Nichols : ...
à
partir de leurs propres fonds, d'aider ces municipalités-là, puis, moi, ce que
je veux éviter, c'est qu'il y ait des préjudices. Moi, je ne veux pas qu'il y
ait des appels, au bureau de comté de la députée, pour dire : Bien, moi,
dans telle municipalité, là, le programme d'aide, là, bien, ça m'a créé un
préjudice, ça m'a >rendu éligible, à cause de la façon que c'est écrit.
Je ne veux pas avoir à... qu'on ait, nous, tu sais, à se remettre le nez
là-dedans ou... Mais, comme je le dis, là, le principe est là, je suis d'accord.
Moi, ce que je propose, peut-être qu'on
peut déposer un amendement qui dit que ce programme d'aide aux entreprises,
rédigé ou qui sera par règlement de la municipalité... qui sera prévu par
règlement de la municipalité, bien, sera déposé à la direction régionale de
leur MAMH respectif. Peut-être que ça pourrait être une façon de faire.
Puis, comme je le dis, moi, j'ai... Puis
j'en profite, là, pour jaser, mais, tu sais, j'ai tout le temps peur que
quelqu'un vienne me dire : Mais, moi, pourquoi ma municipalité... L'île
Perrot. L'île Perrot, là, c'est quatre municipalités : Pincourt,
13 000; Terrasse-Vaudreuil, 2 500; Notre-Dame-de-l'Île-Perrot,
12 000; puis L'Île-Perrot en tant que telle aussi, 12 000 de
population. C'est sûr, là, qu'ils n'ont pas tous la même population puis ils n'ont
pas tous les mêmes budgets, puis il y a des fois, là, les entreprises, là, tu
sais, de la façon que c'est délimité, bien, d'un bord de la rue, c'est
Notre-Dame, de l'autre bord, c'est L'Île-Perrot. Ça fait que c'est sûr qu'il y
a des entreprises qui vont lever la main puis qui vont dire : Bien,
pourquoi, moi, mon entreprise, j'ai un préjudice? Bien, ils vont dire :
Bien, parce que tu n'es pas dans la bonne municipalité ou parce que telle
municipalité a prévu telle règle ou telle façon de faire.
Ça fait que c'est pour ça que je dis :
Il n'y a pas vraiment d'uniformité, puis c'est là où j'ai une petite... Je
comprends qu'il faut la donner, cette latitude-là, au maire, de prévoir : Est-ce
que ça va être une subvention, est-ce que ça va être un prêt, est-ce que ça va
être un crédit de taxes? Parfait. Mais est-ce que ça va être un crédit de taxes
pour tout le programme ou, dans le programme, ils vont pouvoir ventiler que
telle entreprise va avoir une subvention, que telle entreprise va pouvoir...
que telle entreprise va pouvoir avoir un crédit de taxes? Est-ce que... Moi, ce
que je comprends, c'est que le programme va pouvoir permettre ça, de ventiler
quelle entreprise va avoir accès à quoi.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, comme je
le dis tantôt, c'est sûr que chaque municipalité va décider elle-même. Tu sais,
c'est très simple, là, mais je vais donner... Une municipalité, par exemple,
chez moi... puis je donne ça comme exemple, puis je ne sais même pas, là, si ça
pourrait être une possibilité, mais, moi, j'ai... Tu sais, dans le haut du
Lac-Saint-Jean, évidemment, les entreprises au niveau des bleuetières, c'est
sûr que c'est des entreprises qui sont quand même inquiètes. Admettons qu'il y
avait un programme de la ville de Roberval — je dis ça comme ça, un
exemple — bien, c'est sûr que la ville de Roberval, dans son
programme, pourrait dire : Les entreprises qui... touchant... tu sais, en
fait, agroalimentaires, ce serait vraiment spécifique à cette municipalité-là. Ça
fait que, considérant que chaque municipalité aurait son programme pour elle,
bien, c'est quand même particulier. Donc, les modalités, moi, c'est sûr... oui,
la municipalité va les établir comme ça, puis, ça, c'est un exemple <pour...
Mme Laforest : ...
touchant...
tu sais, en fait, agroalimentaires, ce serait vraiment spécifique à cette
municipalité-là. Ça fait que, considérant que chaque municipalité aurait son
programme pour elle, bien, c'est quand même particulier. Donc, les modalités,
moi, c'est sûr... oui, la municipalité va les établir comme ça, puis, ça, c'est
un exemple >pour le Lac-Saint-Jean.
Mais, moi, qu'est-ce que je pourrais
proposer... Parce qu'évidemment cette possibilité-là existe déjà dans les
municipalités, puis ce n'est pas moi qui l'ai inventée, là. Comme je dis,
l'article 130 vient juste hausser les montants pour celles qui sont intéressées
d'avoir un programme. Maintenant, ce qu'on peut faire, on peut exiger que leurs
programmes soient déposés obligatoirement au ministère des Affaires municipales
et de l'Habitation, puis, évidemment, s'il y a une plainte, de qui que ce soit,
un citoyen ou un... peu importe, un autre élu ou...
Mme Nichols : ...une
entreprise.
Mme Laforest : ...une autre
entreprise, exactement, bien, tout de suite, encore là, on a... tout est en
place pour aller vérifier ce programme-là. Ça fait qu'on pourrait ajouter
ici... si vous voulez, on pourrait préparer un amendement disant que la
municipalité doit obligatoirement déposer son programme au ministère, si vous
en convenez. Puis je pense que c'est quand même... c'est un ajout, c'est quand
même intéressant. Ça fait que c'est sûr que, quand on dépose un programme, puis
il est au ministère des Affaires municipales, puis on est maire ou qu'on...
oui, c'est ça, puis ça implique beaucoup de monde, là, ça implique, évidemment,
la partie... tu sais, ça peut toucher plusieurs... autant le greffier, le DR,
là, le maire, les élus, ça fait que ça peut toucher plusieurs personnes. Ça
fait qu'on pourrait peut-être l'ajouter, si vous êtes d'accord, comme de quoi
on exige le dépôt du programme au MAMH, si ça vous convient, là. Ce serait
peut-être bien.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. En fait, je
trouve que, tu sais, ce n'est pas une contrainte, là, mais je trouve que ça
vient officialiser peut-être le... ça vient peut-être officialiser le tout, là,
le rendre tout... Mais je ne dis pas que... Tu sais, puis ce n'est pas... Je
veux juste être bien claire, là, tu sais, cet amendement-là, là, ce n'est pas
une contrainte, là, pour personne, là, tu sais, ça n'empêchera pas... Au
contraire, ça vient peut-être, justement, donner une importance particulière au
contenu qui doit être dans le programme d'aide aux entreprises, là, ça vient
peut-être dire : Bien, regarde, là, mets-le à la bonne hauteur, puis mets
tes mots aux bonnes places, puis assure-toi que matante puis mononcle ne sont
pas avantagés, parce que ça va être déposé au MAMH, puis ça va pouvoir être
soulevé. Ça fait que, moi, je trouve ça intéressant.
Je veux peut-être juste... Sous-question
par rapport aux MRC, aux municipalités régionales de comté, qui pourront, elles
aussi...
Mme Laforest : ...que je
voulais ajouter. On va demander aussi que ce soit déposé à la direction
régionale et au ministère. Ça fait que c'est sûr que les deux vont avoir les
programmes en main, ça fait que c'est comme... Disons qu'une direction
régionale connaît vraiment les priorités de ses municipalités qui l'entourent,
ça fait que c'est évident que la direction régionale devra aussi...
Pendant que vous êtes en train de
composer, il faudrait aussi que la direction régionale... Ça va bien? Vous avez
entendu, sûrement. Oui? On va prendre peut-être... Est-ce qu'on peut suspendre?
Bien, attendez...
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Laforest : ...on n'a pas
terminé, on va attendre.
Le Président (M. Allaire) :
<Bien...
Mme Laforest : ...
de
ses municipalités qui l'entourent, ça fait que c'est évident que la direction
régionale devra aussi...
Pendant que vous êtes en train de
composer, il faudrait aussi que la direction régionale... Ça va bien? Vous avez
entendu, sûrement. Oui? On va prendre peut-être... Est-ce qu'on peut suspendre?
Bien, attendez...
Le Président (M. Allaire) :
Ça va?
Mme Laforest : ...on n'a
pas terminé, on va attendre.
Le Président (M. Allaire) :
>Bien, est-ce que...
Mme Laforest : Parce que je
pense, aussi, la DR, plus le ministère, évidemment, le MAMH.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. Mme la députée de Vaudreuil, si vous n'avez rien à ajouter, on
va suspendre le temps de préparer l'amendement.
Mme Nichols : Oui, là, on peut
peut-être suspendre, oui.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait.
Donc, je suspends les travaux quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 48)
17 h (version révisée)
(Reprise à 17 h 2)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Il y a un amendement qui a été déposé
par la partie gouvernementale. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : Oui.
Alors, on avait demandé, à l'article 130, d'ajouter après «discussion», la
possibilité... bien, en fait, on dépose un amendement parce qu'on va faire un
ajout qui est lu comme ceci :
Modifier l'article 130 du projet de
loi en ajoutant, à la fin, l'alinéa suivant :
«Toute — il y a une erreur, il
manque un e — toute municipalité locale doit transmettre au ministre
des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire le
programme d'aide qu'elle <adopte en...
Mme Laforest : ... est lu
comme ceci :
Modifier l'article 130 du projet
de loi en ajoutant, à la fin, l'alinéa suivant :
«Toute
— il y a une
erreur, il manque un e — toute municipalité locale doit transmettre
au ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du
territoire le programme d'aide qu'elle >adopte en vertu du deuxième
alinéa, dans les trente jours suivant son adoption.»
Excellent.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Juste avant de suspendre, là, pour l'amendement, on avait parlé
aussi, là, du lien avec les MRC, ça fait que je voulais juste, peut-être, que
vous nous donniez, là, l'explication, là, en lien avec la MRC.
Mme Laforest : Oui. Alors,
concernant les MRC, on touche... on parle des MRC à l'article 131. Alors,
à l'article 131, on devra, si vous êtes d'accord, déposer l'amendement
pour exiger, justement, le dépôt du programme d'aide aux entreprises.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait.
Mme Laforest : Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'amendement déposé à
l'article 130? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Non, non, à
l'amendement, ça va, puis je comprends qu'il va avoir une concordance aussi,
là, qui sera faite à l'article 131, là, en lien avec le dépôt au MAMH.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Ça va?
Mme Nichols : Donc, moi, ça me
va pour l'amendement de l'article 130.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, pas d'autre commentaire, nous serions donc prêts à procéder à sa mise aux
voix. Mme la secrétaire, par vote nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : ...
La Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Mme Thériault
(Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 130 est adopté. On
revient donc à l'article 130 maintenant amendé. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Mme la députée de Vaudreuil, la parole est à vous.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Je remercie la ministre pour l'amendement. Je pense que c'est...
ça démontre peut-être tout le sérieux, là, qu'il faut mettre sur ce programme
d'aide aux entreprises. Tout le monde est d'accord, là, je le réitère, là, pour
aider nos entreprises, mais <je donnais, entre autres... >tu sais,
je donnais, entre autres, là, l'exemple où dans un programme d'aide... Puis je
le dis parce que je le sais que c'est possible, ça fait que je veux juste que tout
le monde comprenne cet exemple-là, là. Mais dans le programme d'aide aux
entreprises, là, je donne un exemple, là, mettons, il va avoir... on prévoit
300 000 $. Bien, il va pouvoir avoir un 100 000 $ sous
forme de subvention, un 100 000 $ sous forme de prêt puis un 100 000 $
sous forme de crédit de taxes. Puis une entreprise qui fait une demande pour
être éligible au programme aux entreprises, bien, pourrait recevoir, pour un
maximum de 150 000 $, mais pourrait recevoir quand même une
subvention de 50 000 $, un prêt de 50 000 $ puis un crédit
de taxes de 50 000 $. Ça fait que la même entreprise, tu sais,
pourrait, dans le programme, avoir... tu sais, avoir cette façon-là, ventilée,
accès au programme, alors que pour d'autres entreprises ça pourrait être
différent. Il pourrait aussi y avoir un montant de 150 000 $ puis une
entreprise qui va se qualifier pour avoir ce <150 000 $-là...
Mme Nichols : ...
Ça
fait que la même entreprise, tu sais, pourrait, dans le programme, avoir... tu
sais, avoir cette façon-là, ventilée, accès au programme, alors que pour
d'autres entreprises ça pourrait être différent. Il pourrait aussi y avoir un
montant de 150 000 $ puis une entreprise qui va se qualifier pour
avoir ce >150 000 $-là.
<Ça fait que je veux juste que... >Moi,
j'ai un malaise avec ça, mais je comprends que de la façon que c'est rédigé, je
veux juste que tout le monde comprenne ça puis que ça soit bien clair. Puis je
le réitère, on n'est pas contre l'aide aux entreprises, mais il peut arriver
que, de la façon que ça va être écrit, que ça va être ventilé, que des
situations comme celle-là arrivent.
Moi, l'amendement fait mon affaire parce
que maintenant ça va être envoyé aux Affaires municipales, ça fait que si une
entreprise se dit lésée ou se dit avoir un préjudice, bien, elle pourra le
soulever, ça va être à la direction régionale... le programme d'aide aux
entreprises sera à la direction régionale du MAMH et sera au MAMH directement,
donc...
J'avais dit que je travaillerais le
projet... l'article, là, 130, là, de façon cartésienne, dont la municipalité,
MRC puis plus grande... notre plus grande ville, là, comme mettons Montréal,
les agglomérations, ou Longueuil, et les agglomérations. Donc, je voulais
peut-être venir... peut-être plus qu'on traite du cas, entre autres, du cas,
par exemple, de la ville de Montréal, la ville de Montréal ou toute autre
ville, là, qui a des agglomérations. On le sait, là, on le sait de la façon que
ça fonctionne, puis tout le monde est d'accord pour dire... puis tout le monde
le sait aussi que, tu sais, il y a des lois habilitantes, il y a des
règlements, il y a une structure autour de tout ça, où... par exemple, à
Montréal, où le comité exécutif a les pleins pouvoirs en lien avec le
développement économique.
L'article 130, là, je pense que c'est
un bel article, c'est un article de relance économique extrêmement large. Mais
c'est un article de relance économique, puis étant donné qu'on s'en vient
légiférer dans un contexte particulier de trois ans, où on s'en vient
légiférer... bien sûr, c'est économique parce qu'on parle de relance. Bien,
moi, je voyais la porte, je voyais la possibilité de peut-être prévoir, ou
déterminer comment on pourrait aider, ou déjà prédéterminer comment aider les
différentes agglomérations.
Comme je le disais, là, précédemment,
c'est sûr que les agglomérations veulent avoir un mot à dire, elles ne veulent
pas nécessairement que ça s'en aille tout au conseil puis que... Comme la
députée d'Anjou—Louis-Riel, là, disait ce matin, bien, il y a peut-être des agglos
qui participent déjà plus. Ça fait qu'est-ce qu'on ne pourrait pas prévoir une
façon de redistribuer en alléguant, entre autres, qu'on est dans un cadre
précis, là, de relance économique pour trois ans? Je me demandais s'il y avait
une ouverture sur ce côté-là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Votre question
est excellente, mais en même temps... Oui, votre question est vraiment bonne,
mais en <même temps...
Mme Nichols : …
en
alléguant, entre autres, qu'on est dans un cadre précis, là, de relance
économique pour trois ans? Je me demandais s'il y avait une ouverture sur ce
côté-là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Votre
question est excellente, mais en même temps... Oui, votre question est vraiment
bonne, mais en >même temps, comment qu'on… est-ce que ça serait
applicable dans le sens que si c'est les conseils d'agglomération qui adoptent
les programmes, est-ce que ce n'est pas… bref, ça ne retourne pas vers
l'autonomie municipale pour qu'elle puisse… je réfléchis à voix haute en même
temps. Mais votre question est quand même intéressante, mais considérant que
les conseils adoptent eux-mêmes… le genre de programme que le conseil veut, je
ne sais pas comment qu'on pourrait… parce que déjà, tout est en place.
• (17 h 10) •
J'entends votre question, par exemple, parce
que c'est plus une question de crainte. Puis je la vois aussi, cette
question-là, vous avez quand même des craintes par rapport à la ville de
Montréal, si la ville de Montréal, bref, serait trop gourmande par rapport aux
agglomérations, c'est ce que vous dites, c'est ce que j'entends bien, bien,
c'est sûr que, là, j'entends ça, je mets en garde évidemment la ville de
Montréal parce qu'il ne faut pas oublier que l'aide aux entreprises touche
évidemment toutes les agglos, c'est important de le préciser.
Je… mais je ne sais pas comment qu'on
pourrait aller plus loin. Je me pose quand même la question. Avez-vous des
exemples à me donner, à ce moment-là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Laforest : Je ne sais pas,
mais… merci, M. le Président.
Mme Nichols : Oui. Bien, oui,
j'ai plein d'idées, j'ai plein de suggestions. Je peux peut-être, entre autres,
laisser la parole à ma collègue d'Anjou—Louis-Riel, qui est une députée
d'Anjou, justement, une partie… une section de Montréal. Mais oui, moi, j'ai
des idées que je pourrais soumettre à la ministre, mais je vais laisser ma
collègue…
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, M. le Président. Je suis heureuse d'entendre, Mme la ministre, <que
vous avez… >que vous êtes ouverte aux suggestions parce qu'en fait,
c'est qu'il y a une situation particulière. Puis moi, je partage vraiment, là,
la préoccupation d'aider les municipalités. Je pense qu'il faut leur donner
cette marge de manoeuvre là, sauf que la réalité du Québec fait en sorte que tu
as trois endroits au Québec où tu as des conseils d'agglomération à qui la
compétence de développement économique a été dévolue, parce que c'est ce que
vous m'avez mentionné ce matin.
Donc… puis c'est pour ça, j'ai posé la
question : Qui va décider? Est-ce que ça sera le conseil d'arrondissement?
Est-ce que ce sera le conseil de ville ou le conseil d'agglomération? Pour les
gens qui ne connaissent pas la réalité de Montréal, de Québec et de la
Rive-Sud, là, la réalité, c'est que tu as l'arrondissement, dont
l'arrondissement Anjou, l'arrondissement Mercier—Hochelaga-Maisonneuve,
l'arrondissement du Plateau, l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville, il y a
différents arrondissements. Et en plus, sur l'île de Montréal, il y a des
villes qui sont défusionnées, donc ce sont des municipalités qui sont
autonomes… et qu'elles ont un pouvoir de décision, O.K.? Mais ces villes-là
sont ce qu'on appelle des villes liées, elles sont liées au conseil
d'agglomération. Donc, quand il y a des décisions qui sont <prises…
Mme Thériault
:
…
sur l'île de Montréal, il y a des villes qui sont défusionnées, donc
ce sont des municipalités qui sont autonomes… et qu'elles ont un pouvoir de
décision, O.K.? Mais ces villes-là sont ce qu'on appelle des villes liées,
elles sont liées au conseil d'agglomération. Donc, quand il y a des décisions
qui sont >prises, bien, c'est le conseil d'agglomération où Montréal
siège et toutes les autres municipalités siègent, c'est… la compétence, elle
est dévolue au conseil d'agglo. Donc, les municipalités qui sont défusionnées
sont là, et les représentants des arrondissements siègent sur le conseil
d'agglomération.
Mais là la réalité, c'est que tu as
Montréal qui représente x pourcentage de la population puis tu as quand même
14 villes défusionnées. On va parler des villes défusionnées. Les
14 villes défusionnées qui, elles, n'ont pas un mot à dire sur la
taxation. Exemple, O.K., donc, si le budget global, c'est x, bien, la
quote-part, ça devient x, puis ils n'ont pas choix, il faut qu'ils se
débrouillent avec ça. Ça fait que, là, vous comprenez que, quand on parle de
faire des subventions au niveau des entreprises, les municipalités ailleurs sur
l'île de Montréal sont liées au conseil d'agglomération, alors que, là, vous
venez de me dire que c'est le conseil d'agglomération qui a cette
responsabilité-là. Ça fait qu'automatiquement ça veut dire que les
municipalités comme Baie-d'Urfé, Beaconsfield, Côte-Saint-Luc, Dorval,
Dollard-des-Ormeaux, Hampstead, Kirkland, Montréal-Est, Montréal-Ouest,
Mont-Royal, Pointe-Claire, Sainte-Anne-de-Bellevue, Senneville, Westmount. Ces
municipalités-là ne pourront pas avoir d'enveloppe pour aider leurs citoyens,
les entreprises de leur région autre que par le conseil d'agglomération puisque
c'est une compétence qui est dévolue au conseil d'agglo.
Ça fait que, moi, je ne peux pas faire
autrement que de vous dire, bien, O.K., on va regarder, mettons, la réalité du
450 à Longueuil. Tu as la ville de Longueuil, tu as Boucherville, tu as
Brossard, Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Lambert. Ça fait que ce qui veut
dire que, pour Boucherville, Brossard, Saint-Bruno puis Saint-Lambert, c'est
l'agglo qui va l'avoir, cette compétence-là. C'est une compétence d'agglo. Ça
fait que c'est sûr que si c'est une compétence d'agglo, Saint-Bruno n'a pas un
mot à dire puis Saint-Lambert non plus parce qu'en fait c'est que, quand tu
arrives en conseil d'agglo, ce qui compte, c'est le poids, le poids que la
municipalité représente. Ça fait que Montréal étant plus populeux, Montréal
arrive en conseil d'agglo puis il va dire : Bien, voici, la majorité, c'est
ça. Puis j'ai ma majorité. Ça fait que les autres municipalités, elles n'ont
pas un mot à dire.
Si on arrive sur la Rive-Sud, ça fait la
même chose. Longueuil étant la ville la plus populeuse, Longueuil va décider
puis les autres municipalités, bien, elles n'ont pas le choix, elles suivent.
Puis ici, bien, dans la région de Québec, tu as la ville de Québec,
Saint-Augustin-de-Desmaures puis L'Ancienne-Lorette. L'Ancienne-Lorette,
Saint-Augustin sont des municipalités défusionnées, comme vous savez, sont
autonomes. Ça fait que ça va créer à Saint-Augustin-de-Desmaures et à
L'Ancienne-Lorette la même problématique qu'à Montréal et sur la Rive-Sud. Ça
vaut la peine de faire des pauses, des fois, M. le Président, parce que ça
permet d'aller chercher l'information pour mieux comprendre c'est quoi l'enjeu.
Loin de moi l'idée de bloquer, O.K., le
fait que, bah! ce n'est pas bon que ça aille à l'agglo, mais je pense que, pour
être en mesure de faire en sorte qu'on n'en échappe pas puis que les
municipalités aient leur <mot à dire...
Mme Thériault
: …
ça permet d'aller chercher l'information pour mieux comprendre c'est quoi
l'enjeu.
Loin de moi l'idée de bloquer, O.K., le
fait que, bah! ce n'est pas bon que ça aille à l'agglo, mais je pense que, pour
être en mesure de faire en sorte qu'on n'en échappe pas puis que les
municipalités aient leur >mot à dire, on pourrait parler d'une double
majorité. O.K. Une double majorité, à ce moment-là, quand l'aide financière…
parce que, quand même, là, sur l'île, c'est 61 millions, là, c'est
beaucoup d'argent. Ça fait que, si on s'en va sur une double majorité, ça veut
dire que Montréal ne peut pas dire : Je décide. Ça veut dire que Québec ne
peut pas dire : Je décide, puis ça veut dire que Longueuil ne peut pas
dire : Je décide. Ils vont devoir, ces municipalités-là, aller chercher
l'adhésion pour avoir une double majorité des autres municipalités qui siègent
avec eux sur leur conseil d'agglo. Ça fait qu'à ce moment-là ça va vouloir
dire… bien, une double majorité, ça veut dire que ce n'est pas juste la ville
avec son poids, mais c'est une majorité de municipalités alentour de la table
qui se disent : Oui, je suis d'accord avec le plan.
Donc, à ce moment-là, je pense que, M. le
Président, ça permettrait d'avoir un garde-fou puis de pouvoir s'assurer que,
quand on va décider, bien, que tout le monde puisse le regarder parce que… puis
je le répète, là, la situation, peu importe qu'on soit à Montréal, à Longueuil,
à Brossard, Saint-Bruno, Saint-Lambert, Québec, Saint-Augustin,
L'Ancienne-Lorette, tout le monde a des spécificités propres, là. Nous, on est
dans le Vieux-Québec, ici, là, on est sur la colline Parlementaire, bien, c'est
sûr que le tissu ici est un peu différent de ce qu'on a à L'Ancienne-Lorette ou
à Saint-Augustin-de-Desmaures, M. le Président, c'est évident. Ça fait que, tu
sais, je ne veux pas présumer puis je ne veux pas dire que les maires dominants,
entre guillemets, parce qu'eux autres, ils ont la majorité, je ne pense pas que
M. Labeaume va l'imposer. Je ne pense pas que Mme Plante va l'imposer. Je ne
pense pas que la mairesse de Longueuil va l'imposer, là, mais je pense que si,
nous, on veut s'assurer de travailler en collaboration avec toutes les
municipalités pour qu'elles puissent avoir un mot à dire, bien, à ce moment-là,
ça va permettre de vouloir dire : Bien oui, O.K., on est tous en travail
d'équipe pour être capables de faire en sorte qu'il y ait des subventions au
niveau des entreprises.
Donc, je pense que c'est une des
possibilités qui est sur la table, j'aimerais savoir ce que la ministre en
pense, M. le Président. Puis, évidemment, bien, on est prêts à écrire un
amendement pour faire en sorte que toutes les municipalités peuvent contribuer.
Et je suis convaincue, M. le Président, que si l'équipe ministérielle passe un
petit coup de fil, exemple, à l'Association des municipalités de banlieue, aux
autres municipalités, ils vont certainement dire que oui, ils sont d'accord
avec la proposition qu'on a sur la table. Puis je vais réitérer ce que j'ai dit
ce matin, on s'en va en année électorale en plus, M. le Président, ça ajoute
une complexité au fait qu'on mette une enveloppe d'argent à la disponibilité,
par rapport à comment ces sommes-là seront mises à la disposition des <entreprises…
Mme Thériault
:
...
électorale en plus, M. le Président, ça ajoute une complexité au
fait qu'on mette une enveloppe d'argent à la disponibilité, par rapport à
comment ces sommes-là seront mises à la disposition des >entreprises.
Puis c'est dans la nature humaine, là. Écoutez, là, moi, je comprends
parfaitement qu'un maire va prêcher pour sa paroisse, pour sa ville, sa
municipalité. C'est normal en plus de ça. Mais chaque petite municipalité, très
souvent, son tissu, ce n'est pas le même. Ça fait que, c'est sûr, que les plus
petites municipalités risquent d'être désavantagées si on ne fait pas en sorte
qu'elles puissent avoir voix au chapitre sur une double majorité. Évidemment,
une double majorité veut dire un vote puis veut dire consensus, puis je pense
que c'est bien correct aussi.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : J'essaie
de penser à un... donnez-moi d'autres exemples.
Mme Thériault
:
O.K. bien, c'est parce qu'il y a juste trois endroits où il y a des conseils
d'agglomération. Ça fait qu'en partant je pense que, pour les conseils
d'agglomération, il faut vraiment faire en sorte qu'on puisse avoir une règle
un peu différente pour s'assurer que les municipalités qui sont liées aux
conseils d'agglos puissent avoir un mot à dire. Ça, je pense que c'est une
manière qu'on peut vraiment dire : O.K., tu sais, quand on dit une
«municipalité qui met en oeuvre un plan de soutien adopté par règlement [] un
programme en vertu duquel elle peut accorder une aide financière». Mais là, on
dit «une municipalité», mais il faudrait juste faire un alinéa pour les agglomérations,
puis ce n'est pas compliqué, il y en a trois. Ça fait qu'on ne s'enfarge pas
dans les fleurs du tapis, là, que ce plan-là puisse être soumis à double
majorité pour les trois agglomérations. Donc, ce qui veut dire que les autres
municipalités vont devoir... vont pouvoir, un, donner leur opinion parce que,
tu sais… et le fait que le sous-ministre M. Paradis m'a répondu : Bien, le
développement économique, c'est une compétence d'agglomération, donc la
décision va se prendre au conseil d'agglo, c'est là qu'elle va se prendre.
• (17 h 20) •
Puis, pour les gens, bien, on prendre
l'exemple de Montréal, tu as vraiment l'agglomération qui est bonne pour toute
l'île de Montréal, donc les villes défusionnées, dont je vous ai fait état, M.
le Président, on va parler de Montréal-Est, tiens, c'est dans l'est de
Montréal, c'est à côté d'Anjou, c'est mon voisin. Bien, c'est sûr que
Montréal-Est a un tissu qui est très industriel, beaucoup dans la pétrochimie,
mais pas que ça, O.K. Mais, Montréal-Est, là, il fait partie de Montréal, mais
il en envoie, des taxes aussi, lui là, là, il en envoie beaucoup en plus de ça,
Montréal-Est, là, pour faire fonctionner tout ça. Bien, c'est bien évident qu'à
mon sens, lui là, il pourrait dire : Oui, j'approuve, je suis d'accord,
parce qu'il fait qu'il y a quelque chose qui va revenir chez eux aussi, c'est
ça, l'affaire. Puis je suis convaincue que les autres municipalités qui sont
sur l'île de Montréal, bien, elles vont vouloir être partie prenante.
Ça fait que, moi, je pense qu'une double
majorité là, dans ce cas précis là, parce que c'est… puis je le répète, ce
n'est pas pour toutes les municipalités, là, il y a trois endroits au Québec,
où il y a des conseils <d'agglo…
Mme Thériault
:
...
ça, l'affaire. Puis je suis convaincue que les autres municipalités
qui sont sur l'île de Montréal, bien, elles vont vouloir être partie prenante.
Ça fait que, moi, je pense qu'une
double majorité là, dans ce cas précis là, parce que c'est… puis je le répète,
ce n'est pas pour toutes les municipalités, là, il y a trois endroits au
Québec, où il y a des conseils >d'agglo.
Ça fait que je pense qu'étant donné qu'en
plus c'est temporaire puis c'est pour trois ans, on comprend aussi, temporaire,
c'est pour trois ans, puis le fait qu'on tombe comme en période électorale, je
pense que ça va vraiment permettre... tu sais, ça va forcer les gens à tous
travailler ensemble, à pousser tous dans un même secteur. Donc, voilà. Mais si
la ministre, elle veut prendre le temps d'y penser, il n'y a pas de problème.
Mme Laforest : Est-ce qu'on
pourrait suspendre, M. le Président?
Le Président (M. Allaire) :
Sans, problème, Mme la ministre.
Mme Laforest : Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, nous allons suspendre les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 22)
17 h 30 (version révisée)
(Reprise à 17 h 35)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons donc reprendre les travaux. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel,
je vous cède la parole.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, M. le Président. Donc, comme j'avais mentionné à la ministre, en fait, c'est
que ce qu'on veut s'assurer, c'est que puisque c'est un programme qui est
temporaire, quand même, pour trois ans, puis qu'il y a beaucoup d'argent, quand
on parle d'une agglomération, que ce soit Montréal, Longueuil ou Québec, bien,
ce sont des grosses municipalités qui travaillent avec d'autres municipalités
qui ont été défusionnées, donc il y a certaines décisions qui se prennent au
conseil d'agglomération.
Et ce matin, à ma question à quel conseil
on va prendre cette décision-là, on m'a dit : Au conseil d'agglomération.
Donc, je pense que ce qui pourrait être <intéressant comme...
Mme Thériault
:
... bien, ce sont des grosses
municipalités qui travaillent avec
d'autres
municipalités qui ont été défusionnées, donc
il y a
certaines décisions qui se prennent au conseil d'
agglomération.
Et ce matin, à ma
question à
quel conseil on va prendre cette décision-là, on m'a dit : Au conseil d'
agglomération.
Donc, je pense que ce qui pourrait être >intéressant comme modification qu'on
pourrait faire à l'article 130 qui est devant nous, c'est qu'on puisse
ajouter, dans le premier alinéa, après les mots «de son territoire», qu'on
puisse ajouter une phrase qui dit : «Le plan de soutien aux entreprises
doit être adopté à la double majorité des voix au conseil d'agglomération».
Donc, ce qui force la tenue d'un vote auprès du conseil d'administration, mais
que tout le monde est obligé de travailler ensemble pour pouvoir avoir un plan
d'aide aux entreprises, ce qui nous permet de dire qu'inévitablement les plus
petites municipalités qui font partie du conseil d'agglomération vont trouver
leur compte aussi et leur mot à dire pour la relance économique de leur
municipalité.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
J'entends... Là, l'amendement n'est pas déposé, on en discute seulement, c'est
une possibilité si je comprends bien? O.K. Parce que c'est sûr que, là, moi, je
ne veux pas toucher non plus à la gouvernance, là, c'est sûr que je ne veux pas
toucher là-dedans. Comme je le dis, là, il va avoir... Si on touche à la
gouvernance, on retarde le projet de loi.
Maintenant, je crois que la députée de
Vaudreuil avait peut-être aussi d'autres idées. On va essayer de se trouver une
voie de passage. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Il
n'y a pas de problème. Mme la députée de Vaudreuil, allez-y.
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président. Je vais peut-être juste... peut-être juste, là, spécifier pour
ceux qui nous écoutent, là, quand la collègue d'Anjou—Louis-Riel dit que ça
nécessite une double majorité des voix au conseil, là, on parle évidemment de
la majorité des voix, mais aussi de la majorité des villes. Ça fait que c'est
ça, quand on dit «double majorité», là, juste à titre informatif pour que tout
le monde nous suive bien.
Oui, en fait, moi, j'essaie de trouver,
là, une solution, parce que des entreprises, il y en a aussi dans... bien, il y
en a dans toutes les agglomérations, puis je ne voudrais pas que certaines
entreprises soient... subissent un préjudice ou n'aient pas accès à des
subventions qui vont être possibles dans ces programmes-là. Donc, je me disais
puis je le soumets comme ça : Est-ce que ça ne pourrait pas... on ne
pourrait pas regarder pour les distribuer? Puis je reviens toujours, là,
particulièrement à cet article-là, là, à l'article 130, dans le cadre de
la relance économique puis dans le cadre de ce trois ans là, là, où c'est
prévu, là, pas en dehors de ça. Puis la gouvernance, je le sais, c'est délicat
aussi.
Mais, dans cet article-là précisément, je
me demandais : Est-ce qu'on ne pourrait pas regarder, mettons, pour un
pourcentage, que ça soit distribué par des pourcentages? Soit des pourcentages
en fonction du pourcentage local ou du pourcentage de participation à la grande
ville, est-ce que ça ne pourrait pas être ça? Ou encore au prorata, est-ce
qu'on pourrait trouver une formule ou quelque chose qui nous dirait que ça
pourrait être au prorata, peut-être pas au prorata de... bien là, je le lance
comme ça, là, je pense à haute voix, là, au prorata de la population, au
prorata des entreprises, au prorata de la contribution fiscale, au prorata
de... Ça fait <qu'il y a...
Mme Nichols : ...
une formule ou quelque chose qui nous dirait que ça pourrait être au prorata,
peut-être pas au prorata de... bien là, je le lance comme ça, là, je pense à
haute voix, là, au prorata de la population, au prorata des entreprises, au
prorata de la contribution fiscale, au prorata de... Ça fait >qu'il y a
sûrement un élément qu'on peut trouver pour que la distribution de l'aide
financière de ce programme-là puisse être distribuée plus... je ne veux pas
dire «équitablement» parce que ce n'est pas vrai que ce n'est pas équitable,
sinon, bien... ou peut-être équitablement dans le cadre de ce programme
précisément.
• (17 h 40) •
Je ne sais pas si c'est clair. Des fois,
j'ai l'impression d'être redondante dans les bouts. Mais je suis pas mal sûre
qu'on travaille sur la même chose, là, puis qu'on fait aller... tout le monde,
on fait aller nos méninges pour essayer de trouver quelque chose pour
satisfaire nos agglos, mais surtout satisfaire nos entreprises privées parce
que, nos entreprises privées, ce sont nos citoyens, puis c'est eux qui lèvent
la main, c'est eux qui nous disent qu'ils ont besoin d'aide.
On en a parlé, là, ça doit faire une
heure, là, qu'on en parle qu'autant dans les petites municipalités... là, on s'est
concentré dans les petites municipalités, mais là on arrive ici où il y a une
structure qui est un peu différente, où des pouvoirs économiques sont conférés,
où il y a une certaine gouvernance de déjà prédéterminée, donc c'est là où on
est peut-être... où on peut peut-être un peu plus les mains liées sur la façon
de fonctionner. Mais je sais qu'il y a de super bons légistes, là, puis il y a
des gens, là, qui connaissent bien, entre autres, le fonctionnement de ces
agglos-là, ça fait que peut-être que... et là on avait une idée relativement à
un amendement avec la double majorité, mais je soumets qu'il y a une ouverture
de notre part aussi relativement à un pourcentage ou à un prorata qu'on pourra
associer à un élément en particulier.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci, Mme la députée. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Je
comprends très, très bien votre point, puis votre point est quand même
essentiel parce que, bref, c'est l'équité, hein? C'est ça, là, c'est de ça
qu'on parle depuis tantôt.
Maintenant, comme je le dis, c'est
important... si je comprends bien ce point-là... à moins que Me Paradis me
dise le contraire, on touche encore la gouvernance. J'essaie de voir aussi. Il
faut faire attention parce que, tu sais, oui, on dit que c'est beaucoup
d'argent, mais en même temps c'est... il y a peut-être des municipalités qui
n'auront même pas besoin de ce programme-là, puis il y a peut-être même des
municipalités qui ne veulent pas toucher à cette aide aux entreprises là.
Alors, c'est... puis l'aide financière qui est donnée, c'est déjà des montants
qu'on avait donnés auparavant, ça fait que, ça, il faut le redire comme il faut
parce qu'il ne faut pas que les municipalités... je le redis à voix haute, il
ne faut pas que les municipalités s'attendent à avoir d'autres montants parce
que l'aide financière a déjà été distribuée avec mes collègues.
Et je ne le sais pas, mais j'essaie de
voir aussi comment qu'on pourrait travailler peut-être avec les montants
minimums, mais je pense... je préfère suspendre, je vais en parler avec Me
Paradis.
Le Président (M. Allaire) :
<Parfait...
Mme Laforest : ... été
distribuée avec mes collègues.
Et je ne le sais pas, mais j'essaie de
voir aussi comment qu'on pourrait travailler peut-être avec les montants
minimums, mais je pense... je préfère suspendre, je vais en parler avec Me
Paradis.
Le Président (M. Allaire) :
>Parfait. Pas de problème. Nous allons suspendre les travaux quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 42)
<
>
(Reprise à 17 h 59)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux, mais compte tenu de l'heure, nous
allons suspendre les travaux jusqu'à 19 h 30. Alors, bon souper à
tous. On se revoit tantôt.
(Suspension de la séance à 18 heures)
19 h 30 (version révisée)
(Reprise à 19 h 34)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux. Je souligne d'ailleurs que cette séance se déroulera à la
fois à la salle Louis-Joseph-Papineau, où je me trouve naturellement, et la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine. Donc, la commission est réunie afin
d'entreprendre l'étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi instaurant un
nouveau régime d'aménagement dans les zones inondables des lacs et des cours
d'eau, octroyant temporairement aux municipalités des pouvoirs visant à
répondre à certains besoins et modifiant diverses dispositions.
Alors, lors de la suspension des travaux,
nous étions à l'article 130, mais j'ai bien compris que l'ensemble des partis
s'étaient entendus pour suspendre l'article 130, suspendre également le bloc 4
et revenir ensuite au bloc 3 pour la soirée. Donc, j'ai dans un premier temps
besoin de votre consentement pour suspendre l'article 130, s'il vous plaît.
Des voix
: Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Ensuite, votre consentement pour suspendre le bloc 4, s'il vous plaît.
Des voix
: Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci. Et votre consentement pour retourner au bloc 3, Hébergement
collaboratif, s'il vous plaît.
Des voix
: Consentement.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Ça va? Merci. Donc, Mme la ministre, je vous cède la parole pour l'article
78.
Mme Laforest : Oui. Merci, M.
le Président. Alors, l'article 78, <l'article 78 >sur les établissements
d'hébergement touristique :
L'article 6.1 de la Loi sur les
établissements d'hébergement touristique (chapitre E-14.2) est modifié par
l'insertion, à la fin du troisième alinéa, de «ainsi qu'à l'égard d'un
établissement où sera offert, au moyen d'une seule réservation, de
l'hébergement dans la résidence principale de la personne physique qui
l'exploite à une personne ou à un seul groupe de personnes liées à la fois et
n'incluant aucun repas servi sur place».
Alors, je… l'article… On a un amendement. Vous
l'avez eu? Est-ce qu'on vous l'a remis, pour la députée de Verdun, cet après-midi?
Oui?
Une voix : Oui.
Mme Laforest : O.K. Alors, on
a un amendement, <un amendement, >et je vais relire l'article
78 :
L'article 78 du projet de loi :
L'article 6.1 de la Loi sur les
établissements d'hébergement touristique (chapitre E-14.2) est modifié par le
remplacement, dans le deuxième alinéa, de «La municipalité» par «Sauf lorsque
l'avis concerne une demande d'attestation de classification d'un établissement
d'hébergement touristique où est offert, au moyen d'une seule réservation, de <l'hébergement
dans…
Mme Laforest :
...établissements d'hébergement touristique (chapitre E-14.2) est modifié par
le remplacement, dans le deuxième alinéa, de «La municipalité» par «Sauf
lorsque l'avis concerne une demande d'attestation de classification d'un
établissement d'hébergement touristique où est offert, au moyen d'une seule
réservation, de >l'hébergement dans la résidence principale de
l'exploitant à une personne ou à un seul groupe de personnes liées à la fois et
n'incluant aucun repas servi sur place, la municipalité».
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci à vous, Mme la ministre. Je veux juste m'assurer que tout le monde l'a
reçu. Est-ce qu'il est bien sur Greffier, dans un premier temps? Parfait.
Merci. Mme la députée de Verdun et d'Anjou—Louis-Riel, est-ce que vous avez
pris le temps d'en prendre connaissance? Ça va, on peut poursuivre?
Mme Thériault
: On peut
poursuivre.
Le Président (M. Allaire) : Donc,
on est sur l'amendement à l'article 78. Donc, est-ce qu'il y a des
interventions à ce stade-ci? Oui, Mme la députée de Verdun. Oui, allez-y, la
parole est à vous.
Mme Melançon : Merci beaucoup,
M. le Président. Je veux saluer la ministre, je suis heureuse de la retrouver
pour le projet de loi n° 67. D'abord, merci, merci d'avoir permis de
revenir au bloc 3 pour me permettre d'être présente avec vous ce soir.
Écoutez, moi, j'ai quelques questions.
Habituellement, la ministre y va de ses commentaires. <Moi, j'ai... >On
n'est pas allé dans les commentaires ou dans l'explication. Moi, j'aimerais
savoir... Parce que, là, il est question du ministre du Tourisme, qui devra
transmettre, donc, une réception d'une demande d'attestation de classification.
Donc, ce que je comprends, c'est que c'est le ministre du Tourisme qui devra,
dans le cas présent, déterminer s'il s'agit d'une résidence principale ou non.
Est-ce que je comprends bien?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, en
fait, oui, c'est la ministre du Tourisme qui doit délivrer l'attestation pour
pratiquer l'hébergement touristique dans toutes les municipalités du Québec, et
ici, qu'est-ce qu'on amène avec cet article de loi là, l'article 78, c'est
qu'on dit que toutes les résidences principales devront être dans la
possibilité d'offrir de l'hébergement collaboratif. Alors, l'article de loi 78
assujettit, si je peux dire, toutes les résidences principales, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Laforest : Par contre...
O.K. Alors, par contre, on a... c'est important de... Je vais commencer au
début. Pourquoi on a amené cet article de loi là? Parce qu'il faut comprendre
que partout au Québec, ça se passe quand même très, très bien. Il y a des
municipalités que c'était particulier, parce que soit qu'on a eu des plaintes,
soit qu'il n'y avait pas la possibilité d'avoir d'encadrement, soit que ce
n'était pas du tout légiféré. Alors, évidemment, l'hébergement touristique,
c'est de plus en plus populaire. C'est quand même positif, parce qu'on est
comme la… une des premières provinces à légiférer au niveau de l'hébergement
touristique. Donc, on donne le pouvoir à la ministre d'accorder une attestation
de pratique d'hébergement touristique.
Ce qu'on amène aussi, c'est qu'on amène la
possibilité qu'après trois <avertissements, un, deux, trois...
Mme Laforest : … C'est quand
même positif, parce qu'on est comme la… une des premières provinces à légiférer
au niveau de l'hébergement touristique. Donc, on donne le pouvoir à la ministre
d'accorder une attestation de pratique d'hébergement touristique.
Ce qu'on amène aussi, c'est qu'on amène
la possibilité qu'après trois >avertissements, un, deux, trois
avertissements, qu'on va déterminer par règlement, on va pouvoir retirer la
licence, si je peux dire, de pratique d'hébergement collaboratif, ce qui veut
dire que la municipalité qui veut être encore plus sévère le pourra. C'est
quand même important de voir qu'avec toutes… Comment je pourrais dire? C'est
sûr que, moi, je suis ministre des Affaires municipales et de l'Habitation. L'hébergement
à court terme, si je peux dire, l'hébergement touristique, c'était important,
parce que vous comprendrez qu'il y avait deux situations qu'il était important…
deux situations préoccupantes. On disait, par exemple, dans une certaine
municipalité… Je donne un exemple. À Montréal, évidemment, il y a plusieurs
appartements qui font la pratique d'hébergement touristique à court terme. Évidemment,
on manquait de pouvoirs, si je peux dire, on manquait d'un encadrement vraiment
légal pour dire que la personne qui est à sa résidence principale qui veut
offrir la pratique peut le faire, mais doit s'enregistrer. Donc, un, ça, c'est
nouveau. Et l'autre chose qu'on amène, c'est les trois avertissements pour
retirer la licence. Ça fait que maintenant on oblige cette pratique avec le
nouvel article qu'on amène.
• (19 h 40) •
L'amendement que l'on propose, c'est de
conserver à l'égard des établissements de résidence principale, comme je le
disais, l'obligation pour le ministre du Tourisme de transmettre, sur réception
d'une demande d'attestation de classification, un avis à la municipalité sur le
territoire de laquelle elle… est situé l'établissement l'informant de la
demande et de l'usage <de… de l'usage >projeté. Toutefois, lorsqu'il
s'agit d'un établissement de résidence principale, une municipalité n'aurait
pas à informer le ministre du Tourisme si l'usage projeté n'est pas conforme à
la réglementation municipale d'urbanisme. Donc, quand on dit que… l'obligation
pour le ministre du Tourisme de transmettre, sur réception d'une demande
d'attestation de classification, un avis à la municipalité, évidemment, on
vient clarifier les choses, puis en même temps ça va nous donner la possibilité
de connaître complètement notre territoire par rapport à la pratique de cette…
cette pratique de tourisme, si je peux l'appeler comme ça. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci. J'aimerais
savoir comment est-ce qu'on fait pour définir actuellement qu'est-ce qu'une
résidence principale ou qu'est-ce qui est une résidence secondaire.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, les… une résidence principale, c'est quand même assez... ça va avec
Revenu Québec, c'est notre maison, c'est notre résidence principale, c'est où
on paie et on reçoit nos… toute notre communication avec Revenu Québec. Alors,
il y en a... on peut juste en avoir une. Donc, c'est important de le
mentionner, on a une résidence principale, on peut avoir <plusieurs…
Mme Laforest : ...quand même
assez... ça va avec
Revenu Québec, c'est notre maison, c'est notre
résidence principale, c'est où on paie et on reçoit toute notre communication
avec
Revenu Québec, alors il y en a... on peut juste en avoir une. Donc,
c'est important de le mentionner, on a une résidence principale, on peut avoir >plusieurs
résidences secondaires. Au niveau des résidences secondaires aussi, on peut
comprendre que cette réglementation-là ne s'applique pas pour les résidences
secondaires, parce qu'on vient simplement, si je peux dire, accepter que
l'hébergement touristique soit accepté dans les résidences principales partout
au Québec.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Melançon : Alors, si je
comprends bien, c'est le ministère du Revenu qui va déterminer si la résidence,
s'il s'agit d'une résidence principale. Le ministère du Revenu va parler avec
le ministère du Tourisme pour que le ministère du Tourisme, lui, puisse
accorder un droit quelconque, là, à l'usager et au propriétaire?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est que dans les registres... dans les municipalités, il y a tous les
registres des résidences principales. Donc, c'est déjà légiféré, si je peux
dire, c'est déjà dans les registres. La fonction de résidence principale, on a
déjà cette fonction-là. Maintenant, qu'est-ce qu'on vient attribuer, c'est la
possibilité... La personne qui a une résidence principale peut faire sa demande
au ministre du Tourisme, va sur la plateforme, sur l'application, et celle-ci
va directement travailler avec sa municipalité.
Donc, la municipalité... ça fait connaître
à la municipalité son territoire complètement, parce que c'est la première fois
qu'une municipalité va vraiment avoir un portrait de l'offre touristique dans
sa municipalité. C'est quand même important, puis c'est comme ça qu'on peut... Si
je peux dire, c'est de cette manière-là qu'on peut bien pratiquer cette mesure,
parce qu'étant donné maintenant qu'on va connaître tout le territoire au niveau
de quelle résidence principale qui pratique cette mesure, bien, notre
territoire est vraiment bien déterminé, puis c'est comme ça qu'on peut arriver
à offrir cette... Je disais : cette vacance. Ce n'est pas toujours des
vacances, mais en fait, la pratique... je disais Airbnb, mais il y a d'autres
plateformes, vous le savez aussi, là. Ça fait que c'est comme ça qu'on peut
arriver à adopter ce règlement-là dans les municipalités.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Au moment où on
se parle, c'est une... ce sera complètement une nouvelle plateforme, si je
comprends bien?
Le Président (M. Allaire) :
...
Mme Melançon : Ce sera un
nouveau… Pardonnez-moi. Ce sera un nouveau... une nouvelle façon,
complètement... On réinvente, dans le fond, la façon de fonctionner avec,
justement, cette nouvelle plateforme?
Mme Laforest : Bien, en fait,
je ne voudrais pas dire le mot «réinventer», mais je voudrais dire : on
met... on ouvre les livres, on met transparente cette pratique au Québec, ce
qui veut dire que ce sera beaucoup plus facile de savoir, par exemple, si on a
un voisin qui offre cette pratique, à ce moment-là, et qui a peut-être quelques
nuisances. Évidemment, ça va être <beaucoup plus...
Mme Laforest : ...on met...
on ouvre les livres, on met transparente cette pratique au
Québec, ce
qui veut dire que ce sera
beaucoup plus facile de savoir,
par
exemple, si on a un voisin qui offre cette pratique
à ce moment-là et
qui a
peut-être quelques nuisances. Évidemment,
ça va être >beaucoup
plus facile, parce que la municipalité va pouvoir tenir son registre, et, également,
la ministre du Tourisme, parce que c'est elle qui donne son attestation de
pratique, pourra retirer la licence quand le propriétaire d'une résidence
principale ne respecte pas, par exemple, les voisins ou… peu importe qu'est-ce
que les gens doivent subir dans le quartier. Alors, c'est vraiment un
partenariat entre la ministre du Tourisme, qui, elle, donne la licence, et la municipalité,
elle, peut arriver à dire : O.K., c'est possible, mais, une fois qu'il y a
une nuisance ou quelque problème vécu, bien, à ce moment-là, c'est facile de
retirer la licence. Parce qu'aujourd'hui, c'est très, très difficile, hein, de
retirer des licences, puis on a des endroits que ça fait plus de quatre, cinq
ans, puis il y a des causes également entendues pour cette pratique-là, ça fait
que... Puis, comme je le disais tantôt, c'est quand même intéressant, parce
que, si je regarde une ville comme Montréal, c'est très, très bien de dire que
maintenant, les gens qui ont une résidence principale qui vont vouloir
pratiquer l'hébergement touristique devront avoir l'attestation, devront avoir
cette licence. Ça fait que c'est certain que ça va aller beaucoup plus vite...
Quand ça se passe bien, il n'y aura pas de problème, mais ça va aller beaucoup
plus rapidement si on a des problèmes avec la communauté.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée, allez-y.
Mme Melançon : Bien, vous avez
raison de parler des problématiques qu'on peut rencontrer dans le type
d'hébergement dont on fait mention ici. Lorsqu'on est propriétaire d'un hôtel,
par exemple, souvent, on va vouloir respecter vraiment le voisinage, parce
qu'on ne veut pas avoir de problèmes, on veut avoir un bon voisinage. Quand on
tombe dans ce type d'hébergement là, bien, malheureusement, puis trop souvent
on a eu des échos de ça, bien, ce sont des gens qui ne vivent pas dans ce
quartier-là, ce sont des gens qui n'ont pas d'attachement envers les voisins,
parce qu'on va être là pour quelques jours, quelques heures parfois, et ça
cause de véritables problèmes, puis, principalement, je vais le dire comme ça,
là, mais on le voit dans des beaux lieux, sur le bord des lacs, notamment, où
il y a des fêtes qui s'organisent, où des gens viennent festoyer pour l'espace
d'une fin de semaine, puis ils vont repartir avec un... en laissant les lieux
pas toujours de façon convenable, mais surtout en ayant oublié que les voisins,
eux, n'étaient probablement pas en vacances, eux vivent là-bas au quotidien,
puis ça crée pas mal de problèmes. Je sais que vous venez d'une très belle
région, la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, et justement il y a <des
endroits où...
Mme Melançon : …que les
voisins, eux, n'étaient probablement pas en vacances, eux vivent là-bas au
quotidien, puis ça crée pas mal de problèmes. Je sais que vous venez d'une très
belle région, la région du
Saguenay—Lac-Saint-Jean, et justement il y a
des >endroits où les gens cherchent le calme sur le bord des lacs ou des
cours d'eau, puis, malheureusement, bien, ils se retrouvent avec des voisins un
peu bruyants parce que les gens ont décidé de faire de l'hébergement à courte
durée, de l'hébergement touristique pour arrondir les fins de mois, parfois.
Moi, ce que je questionne… Puis, en fin de
compte, je ne suis pas contre le procédé. Moi, ce que… ma vraie question, c'est :
Qui va bénéficier d'un article comme celui-là, au final?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
je ne sais pas si on le voit dans… Non, on ne le voit pas dans l'article. En
fait, quand on parle qu'il y a un avis qui va être transmis à la municipalité,
c'est sûr qu'à ce moment-là la municipalité, comme je le dis, va mieux pouvoir
gérer son territoire, puis en même temps on touche beaucoup la réglementation
municipale qui est adoptée en vertu de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Vous ne serez pas… Vous êtes sûrement au courant que la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme, c'est quelque chose qu'on veut quand même travailler, vous êtes
quand même au courant, puis en même temps, dans les municipalités, étant donné
qu'on touche vraiment avec l'hébergement touristique, il y a un lien direct
avec la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, et, évidemment, l'occupation du
territoire, c'était une priorité pour nous.
Alors, c'est important de voir que
qu'est-ce qui a amené cette pratique-là, si je peux dire, c'est de… oui, on
peut… Oui, normalement, ça se passe très bien, puis c'est ça, il faut faire
attention, parce que normalement les gens qui pratiquent le Airbnb, ça se passe
quand même bien, sauf que cette pratique-là est de plus en plus courante, hein,
c'est de plus en plus populaire, et parfois, comme vous le dites, il y a des
endroits de villégiature qui sont très touchés par cette pratique-là.
• (19 h 50) •
Il y a plusieurs personnes qui demeurent
dans leur résidence principale dans des endroits de villégiature. Alors, c'est
certain que, quand on essaie de légiférer ou de réglementer ou on essaie de
donner des pouvoirs pour enlever ces licences-là… Parce qu'il y en a plusieurs,
vous le savez, qui n'ont même pas la licence de pratique au niveau de
l'attestation du ministre… avec la ministre du Tourisme, il y en a… la plupart
n'ont pas cette attestation-là, alors c'est impossible soit de retirer
l'attestation et d'en arrêter la pratique.
Alors, qu'est-ce qu'on fait? Un, on veut
connaître notre territoire. Deux, on veut bien l'occuper. Maintenant, on va
aider les municipalités à se saisir des dossiers problématiques dans leurs
municipalités, parce que, un, quelqu'un qui pratique l'hébergement touristique
et qui n'a pas sa licence, c'est sûr qu'il ne pourra pas continuer, à moins
qu'il fasse la demande de sa licence. Et, trois, bien, à ce moment-là, un,
deux, trois, c'est fini, vous ne <pouvez plus…
Mme Laforest : … M
aintenant,
on va aider les
municipalités à se saisir des dossiers problématiques
dans leurs
municipalités, parce que, un,
quelqu'un qui pratique
l'hébergement
touristique et qui n'a pas sa licence, c'est sûr qu'il ne pourra pas continuer,
à moins qu'il fasse la demande de sa licence. Et, trois, bien,
à ce
moment-là, un, deux, trois, c'est fini, vous ne >pouvez plus pratiquer
cette pratique.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci.
Qu'est-ce qui m'empêche de transformer mon chalet en résidence principale?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Qu'est-ce qui
m'empêche de… Bien, en fait, c'est la reconnaissance de votre résidence. Votre
chalet n'est pas votre résidence principale, à moins d'y habiter, comme je le
dis, puis on fonctionne directement avec Revenu Québec, parce que c'est là
qu'on peut voir où sont les résidences principales. Donc, si vous voulez faire,
si je peux dire, la pratique, je vais l'appeler comme ça, là, d'Airbnb, parce
qu'ici c'est en général comme ça, malgré que c'est tellement rendu populaire,
on a même… sur Kijiji, on a déjà des possibilités d'offres de vacances à court
terme, si je peux appeler ça comme ça. Alors, c'est important de voir que tout
est relié avec votre résidence principale et avec Revenu Québec.
C'est pour ça qu'on ne pouvait pas, si je
peux dire… On ne peut pas avoir 10 résidences principales. Alors, on peut avoir
une résidence principale, et des résidences secondaires, évidemment, ce n'est
pas la même chose. Par contre, là, on touche vraiment la réglementation
seulement et seulement pour les résidences principales, parce que, pour les
résidences secondaires, il y a déjà une permission de zoner des endroits, des
municipalités qui ont des résidences secondaires. Alors, ça, à ce moment-là, on
ne touche pas à ça. On vient vraiment essayer de… si je peux dire, de
pratiquer… d'avoir une pratique propre au niveau de l'hébergement touristique
ici au Québec.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Je vais aller
plus loin, donc, dans ma réflexion. Si j'ai une résidence secondaire puis j'ai
une résidence principale, mais que ma résidence secondaire peut être pas mal
plus attrayante pour faire de la location sur des plateformes d'hébergement,
qu'est-ce qui m'empêche, auprès de Revenu Québec, de transformer cette
résidence-là? Est-ce qu'il y a quelque chose, à Revenu Québec, là, qui
détermine, qui est foncièrement inscrit? Parce que j'imagine, là, que, si j'ai
une résidence secondaire puis que j'ai envie d'en faire la location plus
facilement, bien, j'ai juste à dire : Bien, ça, ça va devenir du jour au
lendemain ma résidence principale, puis ma résidence principale va devenir ma
résidence secondaire, où j'irai pour pouvoir me permettre de faire de la
location.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, bien,
à ce moment-là, c'est sûr qu'on fonctionne avec notre municipalité. Sauf que
là, moi, votre question, j'aimerais savoir : Est-ce que c'est pour pouvoir
pratiquer l'hébergement? Donnez-moi un exemple, par exemple si vous demeurez
dans une ville ou une autre, là.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, Mme la députée.
Mme Melançon : Disons
qu'actuellement j'ai une résidence <secondaire sur le bord…
Mme Laforest : ...
municipalité.
Sauf que là, moi, votre
question, j'aimerais savoir : E
st-ce
que c'est pour pouvoir pratiquer
l'hébergement? Donnez-moi un exemple, p
ar
exemple si vous demeurez dans une
ville ou une autre, là.
Le Président (M. Allaire) :
Madame.
Mme Melançon : Disons
qu'actuellement j'ai une résidence >secondaire sur le bord d'un lac dans
les Laurentides qui est un chalet, puis que j'ai ma résidence principale qui
est à Verdun, puis que je dis : Bien non! Je vais faire ma résidence
principale dans les Laurentides. Comme ça, je vais pouvoir, sans poser de
questions, sans chichi, pouvoir faire justement de la location sur Airbnb, et
je vais faire de ma résidence à Verdun mon chalet, puis je vais aller là-bas,
parce qu'il est plus facile de louer sur le bord de l'eau pour moi puis faire
des sous actuellement. Qu'est-ce qui m'empêche de faire ça?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
vous pouvez le faire, mais c'est sûr que vous allez subir tout... «subir»...
vous allez être assujettie, si je peux dire, à toutes les conséquences fiscales
qui en découlent. La seule affaire, c'est… comme je dis, peu importe où vous
allez être, si c'est votre résidence principale, à ce moment-là, si c'est votre
résidence principale, vous allez pouvoir pratiquer le Airbnb, mais en même
temps vous devez demander votre licence au ministère du Tourisme pour avoir
votre licence, où vous allez avoir déterminé que votre... où est votre
résidence principale, avec les conséquences fiscales qui en découlent.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Quand vous
parlez de conséquences fiscales, vous me parlez de quoi exactement?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en
fait, les conséquences fiscales, je veux dire, si vous déterminez que votre maison...
Par exemple, si vous allez dans votre chalet, qui a une valeur autre et plus
élevée que votre résidence qui était la principale, bien, à ce moment-là vous
devez... vous n'avez pas le choix de subir... pas subir, là, mais vous
conformer à la réglementation municipale, donc le compte de taxes et tout ce
qui s'ensuit. Mais c'est comme... c'est un exemple. Bref, si vous changez
d'endroit principal ou secondaire, bien, à ce moment-là, il faut se plier aux
normes, puis au niveau fiscal c'est des changements fiscaux, mais vous allez
être obligée de suivre cette réglementation-là. Mais on ne touche pas à ça,
dans le sens que qu'est-ce qu'on vient faire, c'est qu'on vient... Peu importe
où est votre résidence principale, qu'elle soit à Verdun ou ailleurs, bien,
votre résidence principale, vous pourrez offrir cette pratique-là à votre
résidence principale.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Moi,
j'aimerais savoir, parce que j'essaie de comprendre, là, les conséquences
fiscales, puis, très honnêtement...
Une voix
: ...
Mme Melançon : Oui. Bien,
tout à fait. Mais j'aimerais qu'on puisse me montrer, me donner un exemple,
parce que je ne vends pas ou je n'achète pas une maison, là, à ce moment-ci,
j'ai déjà deux résidences. Moi, d'aller payer des taxes dans une municipalité
où je vis déjà ou dans une <ville où je suis...
Mme Melançon : ...mais
j'aimerais
qu'on puisse me montrer, me donner un
exemple,
parce
que je ne vends pas ou je n'achète pas une maison, là,
à ce moment-ci,
j'ai déjà deux résidences. Moi, d'aller payer des taxes dans une
municipalité
où je vis déjà ou dans une >ville où je suis déjà, pour moi, c'est la
même chose, là. J'aimerais ça que vous puissiez me... J'ai besoin de me le
faire expliquer. Je suis désolée, je ne suis pas une experte en affaires municipales,
là, loin de là. Et, je rassure ceux qui nous regardent, là, appelez-moi pas
pour savoir il est où, mon chalet, je n'en ai pas, de chalet dans les
Laurentides, c'est un exemple que je donne ici ce soir. Mais j'ai besoin de
comprendre de quoi on parle comme conséquences fiscales, parce que, là, je ne
le saisis pas.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait, c'est
sûr qu'il y a une question aussi... Comment je pourrais dire? Il faut faire
attention, parce que... Bref, ça dépend de notre déclaration de résidence
principale ou de résidence secondaire. Donc, normalement, la déclaration est
bonne, on fait des bonnes déclarations. C'est sûr qu'à ce moment-là, comme je
le disais tantôt, notre règlement permet aussi, s'il y a une pratique, de voir
aussi où les gens pratiquent... où les gens ont déposé peut-être des fausses
déclarations pour pratiquer l'hébergement touristique. Alors, à ce moment-là,
tout ce qui compte, les… tout ce que… partout où les gens avaient des fausses
déclarations — parce que je ne peux pas vous cacher que ça arrivait quand
même assez régulièrement — ça, à ce moment-là, s'il y a des fausses
déclarations, on va tout de suite pouvoir le déterminer. Alors, ça dépend, si
je peux dire, de votre déclaration, ça dépend de votre légalité, ça dépend de
votre déclaration de résidence principale à ce moment-là avec la municipalité.
Ça fait que je pense que, si... Comment je
pourrais dire? Au niveau... Ça va aussi avec le… dans le registre de l'électeur,
vous êtes inscrit au registre de l'électeur de votre municipalité, alors vous
avez quand même des déclarations et des obligations à déclarer. Donc, tout est
bien déclaré avec votre municipalité, puis c'est là, à ce moment-là, qu'évidemment
toutes ces déclarations-là sont faites, puis on va pouvoir déterminer si c'est
votre... comme vous voulez, si c'est votre principale ou votre résidence
secondaire.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Bien, pour moi,
c'est ce qui m'inquiète, dans le fond, dans le processus qu'on tente de mettre
sur pied actuellement, de faciliter ou, en tout cas, de tenter certaines personnes
de dire : Bien, moi, je vais faire un changement, là, je vais faire un
petit changement de cap.
• (20 heures) •
Je vais vous donner un autre exemple, un
couple qui n'est pas marié. Ils ont chacun leur résidence. Un est sur le bord
d'un lac, là, je vais dire ça comme ça, puis une autre personne est dans un
centre-ville, puis finalement ils décident de dire : Bon, bien, celui qui
est sur le bord du lac, là, on va faire de l'argent avec ça, on va faire des
sous avec ça, bien que ce soit... Ça va devenir dans le fond une autre
résidence, puis...
20 h (version révisée)
Mme Melançon : ...pour le bord
d'un lac, là, je vais dire ça comme ça, puis une autre personne est dans un
centre-ville, puis, finalement, ils décident de dire : Bon, bien, celui
qui est sur le bord du lac, on va faire de l'argent avec ça, on va faire des
sous avec ça, bien que ce soit... ça va devenir, dans le fond, une autre
résidence, puis je vais aller chez ma conjointe à l'autre maison dans le
centre-ville.
Moi, ce qui me fait peur dans tout ça, c'est
qu'on va tenter des gens, justement, à dire : Bien, je vais changer mon
titre de résidence principale ou de résidence secondaire en résidence
principale. Puis, bien, vient avec ça tout ce que vous parliez tout à l'heure,
là, sur les élections. Ma carte d'électeur, là, elle va rentrer où puis ça
va-tu vouloir faire du mouvement auprès de certains ou de certaines, tout ça
pour avoir une accréditation? C'est ça, ma question.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. En fait,
votre question est très, très bonne parce qu'on se l'est posée aussi. Parce qu'évidemment
plusieurs couples peuvent avoir chacun leur résidence principale, évidemment.
Ça, on se l'est posée et qu'est-ce qui va nous aider puis qu'est-ce qu'on a dit
que ça nous aidait. Puis comme je le disais tantôt, tout dépend du contrôle
avec Revenu Québec, ça. Ça fait que, ça, c'était un autre... quand même,
c'était un autre ministère puis c'est Revenu Québec qui détermine et qui prouve
que c'est votre résidence principale avec son contrôle. Donc, il y a des mécanismes
internes à Revenu Québec pour déterminer votre résidence principale.
Votre question est vraiment importante
parce qu'on l'a posée puis qu'est-ce... c'est pour ça qu'on a amené le premier,
le deuxième, le troisième avertissement et la perte de licence. Parce que c'est
comme ça qu'on a dit que quelqu'un, par exemple un couple que chacun a une
résidence principale, un vit dans... vivent ensemble dans une résidence
principale et l'autre résidence principale est là pour faire cette pratique-là
d'hébergement touristique, évidemment que, s'il y a de l'abus, je vais peut-être
appeler ça comme ça, de l'abus ou encore trop de mouvements dans la maison
principale, qui est celle pareille du propriétaire, évidemment, ça, ça peut
arriver, ce que vous dites, bien, c'est pour ça que ça nous prenait un
contrôle. C'est sûr que, vous le savez, dans les municipalités, on a les
services d'enquête et c'est avec les services d'enquête qu'à ce moment-là on va
envoyer quelqu'un faire la vérification. Par contre, aujourd'hui, si ça arrive,
c'était comme impossible, on n'avait pas la possibilité d'arrêter cette
pratique-là. Donc, en encadrant avec le règlement qu'on annonce ici, avec l'article 78,
on vient mieux encadrer cette pratique-là, oui, vous avez raison, parce qu'on
ne peut pas empêcher des gens... un couple qui ne vit pas ensemble d'avoir
chacun leur résidence principale. Vous posez la bonne question, évidemment, ça
peut arriver, mais on n'a pas le choix, on va plus loin. Comment on va plus
loin? C'est l'obligation d'avoir la licence, afficher «ministère du Tourisme»,
et, à ce moment-là, on y va par un, deux, trois avertissements. Mais oui, ça
peut arriver, vous avez cité un bon exemple.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : J'en ai plein
de bons <comme ça...
Mme Laforest : ... mais on
n'a pas le choix, on va plus loin. Comment on va plus loin? C'est l'obligation
d'avoir la licence, afficher «ministère du Tourisme», et, à ce moment-là, on y
va par un, deux, trois avertissements. Mais oui, ça peut arriver, vous avez
cité un bon exemple.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : J'en ai
plein de bons >comme ça, Mme la ministre. Je vous donne, bien, une autre
lecture, là, dans le fond, parce que le service d'enquête, il est où? Est-ce
qu'il est au ministère du Tourisme ou s'il est à Revenu Québec?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Au... Bien, le
service d'enquête, premièrement, c'est sûr que dans les municipalités, on a les
enquêteurs... on a les inspecteurs dans les municipalités, vous le savez, on
les voit assez souvent. Puis, à ce moment-là, les inspecteurs peuvent aller
faire une visite. Puis qu'est-ce qui est avantageux? C'est que maintenant, avec
cette possibilité-là de l'article 78, c'est automatiquement le ministre...
le ministère du Tourisme est directement relié avec les municipalités. Donc, ça
ne prendra pas un an, deux ans, trois ans, il y a même des cas que ça fait cinq
ans, ça ne prendra pas cinq ans avant d'enlever la licence. Et de un. Puis
encore là, avant ça, ça va être assez rapide de voir si la personne qui pratique...
qui fait cette pratique a déjà sa licence. Ça fait qu'évidemment, ça va être
encore plus facile, parce que, oui, il y a des inspecteurs dans les
municipalités.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci, M. le
Président. Parce qu'à partir du moment où on va demander, puis là, c'est vous
qui l'avez amené, là, en disant : Bien, on a un service d'enquêteurs puis
de... à partir du moment où on va mettre une responsabilité supplémentaire sur
les dos des municipalités, ça va leur prendre plus d'enquêteurs. Est-ce qu'on a
prévu dans ce projet de loi là des sous supplémentaires pour assurer les
services qui seront rendus? Parce que là, c'est le gouvernement du Québec qui
vient encadrer et qui vient exiger, donc, que les municipalités puissent faire
plus d'enquêtes pour vérifier s'il s'agit véritablement de la résidence
principale. Et, si tel est le cas, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup de
travail supplémentaire, surtout s'il y a des problématiques. Est-ce que vous
avez prévu des sommes supplémentaires pour les municipalités pour venir
répondre à ce besoin-là que vous... qui est créé, ici, à l'article 78?
Le Président (M. Allaire) :
...la ministre.
Mme Laforest : Non, non, honnêtement,
non, parce qu'on vient au contraire donner des outils aux municipalités, des
outils que les municipalités n'avaient pas. Alors, c'est sûr qu'avec la réglementation
qu'on va offrir, avec l'obligation d'enregistrer la résidence principale pour
cette pratique, si je reviens à la connaissance de l'occupation de mon
territoire, de ma ville, je vais savoir, dans ma ville partout où on pratique l'hébergement
touristique. Donc, qu'est-ce qu'on fait? C'est qu'on vient obliger
l'attestation, on vient obliger la personne qui a une résidence principale de <s'enregistrer...
Mme Laforest : … si je
reviens à la connaissance de l'occupation de mon territoire, de ma ville, je
vais savoir dans ma ville partout où on pratique l'hébergement touristique.
Donc, qu'est-ce qu'on fait? C'est qu'on vient obliger l'attestation, on vient
obliger la personne qui a une résidence principale de >s'enregistrer.
Donc, la propriétaire s'enregistre à sa municipalité… au ministère du Tourisme
sur la plateforme de location pour enregistrer… pour avoir sa licence, en fait,
ça va lui prendre sa licence, et elle a sa licence, elle l'affiche, elle peut
pratiquer cette possibilité de visites ou de vacances. Puis, à ce moment-là, s'il
y a mauvais usage de cette pratique, à ce moment-là, on est beaucoup… on a les
meilleurs outils pour retirer la licence immédiatement à la propriétaire ou au
propriétaire.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Verdun.
Mme Laforest : Il n'y a pas de
nouvelles responsabilités pour les municipalités. Il faut voir vraiment que c'est…
La responsabilité, en fait, elle est au ministère du Tourisme sur la plateforme
que les gens sont obligés de s'inscrire.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Alors, ma
question sera la suivante : Il y aura combien de nouveaux fonctionnaires
du côté du ministère du Tourisme pour répondre justement à cette nouvelle façon
de faire?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Je n'ai pas la
réponse. Je ne sais pas s'il y a… Me Paradis… je ne sais pas, je vais poser la
question à ma collègue, je ne sais pas il y a combien de fonctionnaires qui
vont travailler pour l'attestation, pour les licences, je ne le sais pas, je
vais vous revenir avec ça, je n'ai aucune idée.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Donc, je comprends qu'on a votre engagement pour revenir avec la
réponse, Mme la ministre?
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Parce que, du
côté du Tourisme, là, je le sais que ce n'est pas là où il y a le plus de gens,
puis là, bien, je me dis : O.K., là, la municipalité va devoir faire un
démarchage supplémentaire. Au ministère du Tourisme, il va y avoir du
démarchage supplémentaire. Là, je trouve que ça fait beaucoup, beaucoup,
beaucoup de demandes. Puis là vous me dites qu'il n'y a pas d'argent
supplémentaire, du côté des municipalités, parce qu'on vient leur donner une
boîte à outils, mais dans la boîte à outils viennent aussi des obligations,
mais que c'est les municipalités qui vont devoir y répondre. Puis, du côté du
Tourisme, on va revenir, mais j'aimerais beaucoup savoir il y aura combien
de fonctionnaires supplémentaires.
Parce que, moi, quand je lis… j'ai un
article, là, qui est ici, sous les yeux, déjà, on dit qu'il manque
d'inspecteurs pour les résidences secondaires, et j'ai ça juste ici, là, j'essaie
de l'ouvrir, puis là mon téléphone me joue des… mais pas plus d'inspecteurs
pour contrer Airbnb, on le voit ici avec la ville de Montréal, là, c'est un
article dans le 24 heures Montréal. Moi, je pense qu'on va arriver à
quelque part avec un problème.
Mais je suis actuellement en train, M. le
Président, de travailler sur le projet de loi n° 69, qui est un projet de
loi en patrimoine, avec la ministre de la <Culture…
Mme Melançon : …24 heures
Montréal. Moi, je pense qu'on va arriver à quelque part avec un problème.
Mais je suis actuellement en train, M.
le Président, de travailler sur le projet de loi n° 69, qui est un projet
de loi en patrimoine, avec la ministre de la >Culture. Et, actuellement,
les municipalités disent : Bien, à chaque fois que vous venez me déposer
des exigences supplémentaires, s'il vous plaît, aidez-nous. Parce qu'à chaque
fois, Québec nous envoie dans notre cour des obligations supplémentaires, mais
il n'y a pas de ressources qui suivent, il n'y a pas d'argent qui vient,
justement, pour répondre aux demandes, aux exigences, puis ça devient un peu,
beaucoup, pas mal problématique.
• (20 h 10) •
Et d'ailleurs, sur le projet de loi
n° 69, M. le Président, on a reçu le maire de Québec, M. Labeaume,
qui est venu nous voir la semaine dernière. Je suis un peu mêlée dans les
jours, dans les heures, c'est aussi ça être en session intensive. Mais c'était
la semaine dernière et puis Régis Labeaume est venu nous dire : Bien, vous
savez quoi? Dans le Vieux-Québec, là, tant et aussi longtemps qu'on va vouloir
avoir un Vieux-Québec vivant, il va falloir qu'il y ait des gens qui y
habitent. Il faut que nos lieux patrimoniaux aient du vrai monde dedans. Et par
«du vrai monde», ce qu'il voulait signifier, c'est que ce soient des résidents
pour qu'il y ait une vie de quartier, parce que ça prend des écoles, ça prend
les épiceries, ça prend des…
Vraiment, on est en train de revoir
complètement comment est-ce qu'on s'installe dans une vie de quartier. Et ce
qu'on est en train d'établir ici, c'est qu'il va pouvoir y avoir des
transformations de cette vie de quartier là pour pouvoir passer d'une résidence
principale à une résidence secondaire, tout ça pour pouvoir m'inscrire du côté
du ministère du Tourisme via revenu… avec les Affaires municipales qui sont
là-dedans puis avec la municipalité.
Je trouve que ça commence à être compliqué
pour être quelque chose qui est au départ, et c'est ce qui
faisait — je vais le dire comme ça — le charme d'Airbnb,
c'était que c'était plutôt simple pour les gens. Là, si ça commence à être
compliqué comme ça, moi, j'ai peur qu'on… justement, qu'on aille jouer… parce
qu'on le sait, là, les gens sont bien… puis je comprends les gens, là, de
vouloir faire des sous, puis ça vient diminuer une hypothèque, puis ça vient
donner un peu de liberté pour la fin du mois, puis surtout dans des temps de
pandémie comme nous sommes actuellement. Disons-le, là, les gens sont à la
recherche de sous pour, souvent, boucler la fin du mois.
Bien, moi, je me dis qu'on est en train de
rendre ça hypercomplexe, puis les gens vont tout faire pour détourner un
principe sur lequel… puis je sens vraiment que la ministre, là… c'est plein de
bonnes intentions, mais je sens qu'on va avoir plein de gens qui vont dire :
Bien, <attends, là…
Mme Melançon : ...
est en train de rendre ça hypercomplexe, puis les gens vont tout faire pour
détourner un principe sur lequel… puis je sens vraiment que la ministre, là… c'est
plein de bonnes intentions, mais je sens qu'on va avoir plein de gens qui vont
dire : Bien, >attends, là, moi, je pense que je vais vouloir
transformer ça, puis là finalement je vais dire que c'est là... Parce que
j'avais déjà entendu, c'était le principe de la brosse à dents, hein, pour la
résidence principale, j'avais déjà entendu ça puis je me disais que...
j'espérais que mon mari n'écoutait pas ça, parce que quand on est à Québec, on
est à Québec, je laisse souvent ma brosse à dents... bien, elle est tout le
temps à Québec, ça fait que je ne veux pas qu'il pense que ma résidence
principale est devenue Québec, je veux lui dire que... je vais revenir à la
maison, mon chéri, et que ce n'est pas... pour moi, ce n'est pas une façon de
pouvoir déterminer convenablement qu'est-ce qu'une résidence principale ou
qu'est-ce qu'une résidence secondaire.
Mais là on m'apprend qu'il va y avoir une
transformation, qu'on va devoir s'inscrire, que les municipalités vont devoir
avoir des enquêteurs supplémentaires, qu'on ne sait pas s'il y a des enquêteurs
supplémentaires... bien, pas des enquêteurs, mais des gens qui vont travailler
du côté du ministère du Tourisme pour pouvoir répondre aux demandes ou aux
nouvelles exigences. Je trouve qu'on met plusieurs couches par-dessus quelque
chose qui était simple, je ne veux pas dire simpliste, mais simple. Puis je
comprends qu'on veuille encadrer, mais je trouve qu'on commence à rendre ça
problématique, beaucoup de structurite, et je ne sais pas comment est-ce qu'on
peut — puis j'imagine que vous y avez réfléchi,
là — comment est-ce qu'on peut rendre ça à sa plus simple expression
pour éviter justement que les gens ne se cassent la tête à savoir, bon, comment
est-ce qu'on va y arriver.
Puis moi, je suis surprise, M. le
Président, d'apprendre aujourd'hui que ça va être au ministère du Tourisme,
alors... qu'ils vont notamment gérer ça, alors que déjà c'est Revenu qui le
fait. Est-ce qu'on n'est pas en train de faire un doublon?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
ce n'est vraiment pas le cas, parce que, si on regarde l'obligation
d'attestation, premièrement, aujourd'hui, ce... bien, en fait, on va pouvoir le
faire maintenant, aujourd'hui. Les gens sont obligés de s'enregistrer, alors
pour les municipalités... les municipalités vont savoir exactement qui pratique
et qui ne pratique pas l'hébergement touristique à court terme, normalement. Au
niveau du zonage, bien, il faut savoir aussi que les municipalités, bien, c'est
connu, là, c'est dans leur réglementation de zonage. Ça fait qu'en plus de
connaître leur zonage, les municipalités vont savoir où il y a cette pratique
et qui a l'attestation. C'est sûr que la personne qui le pratique puis il n'a
pas l'attestation, il est passible de sanctions.
Alors, immédiatement, au contraire,
aujourd'hui je pense que, si on regarde dans les municipalités comment ça se
passe, bien, les municipalités ont toute la responsabilité sur les épaules, si
je peux dire. Puis je donne un exemple, le maire de Sainte-Catherine, <c'est
ça...
Mme Laforest : ... il est
passible de sanctions.
Alors, immédiatement, au contraire,
aujourd'hui je pense que, si on regarde dans les municipalités comment ça se
passe, bien, les municipalités ont toute la responsabilité sur les épaules, si
je peux dire. Puis je donne un exemple, le maire de Sainte-Catherine, >c'est
ça? Le maire... M. Demers. Je vous donne un exemple. Il y a une
pratique... il y a quelqu'un qui pratique — et qui pratiquait,
j'espère, j'espère que c'est terminé — et c'est des causes
judiciarisées maintenant, on est rendus avec des causes à la hauteur de
20 000 $, 25 000 $ pour quelqu'un qui pratique, et qui
loue, et qui loue, et qui loue, il y a comme une impossibilité d'arrêter, une
impossibilité de déposer des sanctions sur quelqu'un qui agit d'une mauvaise
manière puis d'une manière peut-être illégale.
Puis c'est important de voir aussi, comme
je le disais tantôt, de plus en plus, c'est populaire. Ça fait que c'est
important quand même aujourd'hui d'établir un cadre. On ne parle pas... il n'y a
pas d'enjeu d'effectif, parce que, si on regarde aujourd'hui, les maires ont
toute la responsabilité, les municipalités ont, au contraire, toute la
responsabilité de travailler avec des cas problématiques comme la situation à
Sainte-Catherine-de-Hatley. Alors, on permet vraiment aux villes de savoir où
on pratique et où on l'interdit.
Maintenant, je sais, vous savez très, très
bien aussi, il y a un amendement qui va arriver. Puis peut-être pour certaines
inquiétudes que vous avez, il y a un amendement qui va arriver sur... Parce
que, tu sais, on ne peut pas se le cacher, on a eu plusieurs résolutions avec
des municipalités qui voulaient vraiment déterminer le zonage où on pouvait ou
non le pratiquer. Alors, ça aussi, c'était peut-être la crainte que les municipalités
avaient, la plupart, puis ça, on va le régler.
Mais, au niveau des autres craintes comme
vous dites, est-ce que le ministère du Tourisme a les effectifs? Bien, au
niveau de... comme je le dis, là, au niveau du service d'enquête avec Revenu Québec,
bien, évidemment, si... c'est quand même assez simple même si ça paraît
complexe. La personne demande sa licence et, si elle n'a pas sa licence, elle
ne peut pas louer. Si elle loue puis elle n'a pas sa licence, tout de suite est
passible de sanction. Et, si elle a sa licence, et il y a de la nuisance autour
et avec les voisins, bien, après trois avertissements, la personne ne peut plus
louer sa résidence principale. Donc, si on y va comme ça, c'est assez simple.
Mais c'est quand même essentiel de voir
qu'on a respecté la demande des municipalités qui disaient... comme, par
exemple, avec des municipalités autour de certains lacs ou encore autour d'un
certain golf, il y a des endroits vraiment très, très paisibles. Puis ces
endroits-là, les municipalités voulaient absolument... il y a des municipalités
qui voulaient complètement interdire cette pratique-là dans toute, toute, toute
la municipalité. Ça, on s'entend qu'il faut quand même voir que c'est une
pratique... c'est comme vous dites, ça peut être un montant, un revenu
d'appoint, même si petit soit-il. Parce qu'on dit, en moyenne, le maximum, les
gens ont des revenus environ de 3 000 $ pour pratiquer cette...
l'offre de location. Alors, c'est <important de...
Mme Laforest : …
Ça,
on s'entend qu'il faut quand même voir que c'est une pratique... c'est comme
vous dites, ça peut un montant, un revenu d'appoint, même si petit soit-il.
Parce qu'on dit, en moyenne, le maximum, les gens ont des revenus environ de
3 000 $ pour pratiquer cette... l'offre de location. Alors, c'est
>important de voir qu'au contraire on vient juste dire aux gens qui font
cette pratique : Vous avez besoin d'une licence, c'est obligatoire,
enregistrez-vous puis, à ce moment-là, vous pouvez offrir le service de
location. Donc, c'est bien pour la municipalité parce que la municipalité va
connaître tout son territoire, puis là, bien, je le dis, parce qu'on va arriver
avec l'amendement qui va pouvoir déterminer par zonage où les municipalités ne
peuvent pas ou vont essayer de ne pas pratiquer cette location-là. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci. Deux
choses, la première chose, j'espère que Robert Benoit est à l'écoute ce soir,
parce que je pense qu'il va être pas mal, pas mal, pas mal content. J'ai donc
une pensée pour Robert qui a été notamment député ici, à l'Assemblée nationale.
J'ai eu le bonheur et le privilège de travailler avec Robert, il y a plusieurs
années de cela, et il a été aussi conseiller — merci — à
Austin, j'étais en train de chercher, là, j'étais ailleurs un peu… donc à
Austin, Donc, je pense que Robert reste en ligne parce que je pense que
l'article 81 va te rendre heureux.
Cela étant dit, j'aimerais savoir, M. le
Président, lorsque la ministre parle des sanctions, les sanctions sont de
combien?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Les sanctions,
si je ne me trompe pas, bonne question, sont établies par règlement, je crois,
c'est bien, ça, Me Paradis, les sanctions vont être établies par règlement?
C'est ça, oui. Je ne suis pas pire. Non, mais, c'est ça, les sanctions… non,
mais c'est bon, M. le Président, je connais le dossier, là, même si c'est la
ministre du Tourisme, là, parce qu'on avait dit deux mois, six mois, et on
retire la licence. Puis il y a des municipalités qui disaient que c'était
particulier, des fois, peut-être, ils trouvaient que c'était très, très rapide,
d'autres trouvaient que ce n'était pas assez rapide. Alors, ça va se déterminer
par règlement, à moins qu'il y ait eu un changement depuis trois jours. C'est
ça, il est dans l'amendement, dans le prochain amendement.
• (20 h 20) •
Mme Melançon : O.K. Extra,
extra.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée, vous pouvez poursuivre si vous voulez. Ça va? Mme la députée de
Vaudreuil, oui, allez-y.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. J'écoute, là, les questions, de part et d'autre, là, bon, les
questions et les réponses évidemment. Moi, j'ai une question, je dirais,
générale, là, relativement aux hébergements collaboratifs puis plateforme
Airbnb, pour ne pas la nommer. Pourquoi le gouvernement décide de légiférer
là-dedans? Pourquoi le gouvernement a… parce que je trouve qu'on est en train
de... tu sais, on donne <beaucoup…
Mme Nichols : ...
relativement aux hébergements collaboratifs puis plateforme Airbnb, pour ne pas
la nommer. Pourquoi le gouvernement décide de légiférer là-dedans? Pourquoi le
gouvernement a… parce que je trouve qu'on est en train de... tu sais, on donne
>beaucoup aux gouvernements de proximité, les municipalités, on leur
donne beaucoup, puis là, ici, bien, le gouvernement vient se chercher un
pouvoir, et ce... puis disons-le, là, et ce, malgré les 700 résolutions
qu'on a reçues des municipalités à travers le Québec qui disent : Non,
enlevez-nous pas ce droit-là. Puis je pense aussi au citoyen, je pense au citoyen
qui, pour lui, quand ça ne fonctionne pas, quand ça ne marche pas avec son
voisin qui loue une maison à côté ou qui est non conforme, qui va se plaindre
au conseil municipal, le maire, la mairesse va dire quoi? Va te plaindre au
gouvernement? Ils vont faire quoi? Ils vont s'en venir à l'Assemblée nationale?
Ça fait que je me demande c'est quoi...
bien, c'est pour ça, je cherche à savoir pourquoi le gouvernement se lance
là-dedans. Pourquoi le gouvernement veut avoir ces pouvoirs-là? Quel est le
gain? C'est quoi le gain du gouvernement en arrière de ça? Parce que, tu sais,
c'est une décision, là, c'est une décision politique, là, c'est la CAQ qui est
au pouvoir, c'est la CAQ qui décide puis c'est le ministère du Tourisme qui dit :
On va légiférer sur l'hébergement collaboratif. O.K., pourquoi? Pourquoi on
veut créer un gros ministère — puis là je fais des
suggestions — on veut créer un gros ministère, un gros ministère du
Tourisme? Parce que ça va prendre des employés, ça va prendre un département
pour la conformité, l'émission de permis, des inspecteurs. Qu'est-ce qu'on est
en train de créer là puis est-ce que c'est nécessaire? Je veux dire, est-ce
que... tu sais, si on regarde la balance, là, est-ce que ça vaut la peine de
créer ça? Puis moi, je trouve qu'on éloigne ça du citoyen alors que c'est
quelque chose que le citoyen pouvait facilement contester ou, du moins, se
faire entendre. Je repose ma question : Pourquoi le gouvernement se lance
là-dedans? Quel est le gain pour le ministère du Tourisme de créer ce type de
pouvoir là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, alors...
Bien, en fait, le moment où on le fait est vraiment important, parce qu'il faut
comprendre si... c'est peut-être qu'il y a des gens qui n'ont pas eu de
problématiques à vivre avec l'hébergement collaboratif sauf qu'il faut
comprendre que cette pratique-là est vraiment, vraiment, vraiment en hausse
dans les municipalités. C'est certain qu'il y a eu plusieurs plaintes, il y a
eu... les gens essayaient de donner des sanctions, c'était difficile, et on
s'entend qu'il y a eu aussi des discussions qui ont été faites avec, par
exemple, des aubergistes. Ça a été particulier parce que cette pratique-là est
tellement rendue populaire qu'avant qu'elle soit trop populaire et qu'on ne
puisse pas agir et qu'on ne puisse pas réglementer et légiférer pour, par
exemple, des gens qui ont des petites auberges, c'est quand même important
qu'on vienne agir au bon moment. On vient donner les outils aux <municipalités
puis...
Mme Laforest : ...
particulier parce que cette pratique-là est tellement rendue populaire qu'avant
qu'elle soit trop populaire et qu'on ne puisse pas agir et qu'on ne puisse pas
réglementer et légiférer pour, par exemple, des gens qui ont des petites
auberges, c'est quand même important qu'on vienne agir au bon moment. On vient
donner les outils aux >municipalités. Puis on pense que c'est très
complexe. Ce n'est pas complexe, puis je pense que, dans un an, deux ans, trois
ans, on va voir qu'on a un cadre, au Québec, puis c'est quand même... Oui, c'est
novateur, si je peux dire, mais en même temps on a beaucoup de débordements, on
a beaucoup de plaintes qui... bien, j'en ai nommé quelques-unes précédemment.
On a beaucoup de plaines.
Puis même moi, évidemment, je suis à
l'Habitation, je le vis avec certaines associations de locataires, que c'est
tellement rendu populaire, alors avant que ce soit très répandu et non
réglementé, et que ça se fasse un peu partout au Québec, bien, c'est le moment de
bien... d'inciter les gens parce que ce n'est pas compliqué, là, s'inscrire,
ceux qui veulent s'inscrire. Et ils demandent l'attestation, puis ils
s'inscrivent sur la plateforme, puis ils ont la possibilité de la pratiquer. Maintenant,
c'est sûr qu'il faut que ça soit fait dans des règles assez... des règles importantes
pour... en respect de tous les voisins évidemment. Alors, oui, peut-être vous
le dites : Pourquoi vous venez, à ce moment-ci, le faire? Bien, c'est
avant qu'il ne soit trop tard, puis c'est vraiment la raison pourquoi on le
fait. C'est pour encadrer les municipalités.
Je veux vraiment passer le message ici, on
ne vient pas... on ne craint pas du tout, du tout le pouvoir des municipalités,
mais, en même temps on voit, avec le ministère du Tourisme, que c'était une
pratique très, très, très répandue. Vous le savez comme moi, il y a eu des
plaintes de plusieurs aubergistes que c'était... qu'il n'y avait pas un cadre
normatif bien établi pour faire cette pratique, pour établir cette pratique.
Puis, d'un autre côté, bien, moi, j'ai l'Habitation, que plusieurs locataires
se plaignent parce que soit que les logements qui devraient être loués à des
gens, à des locataires permanents ne sont pas loués à des locataires
permanents. On l'offre pour l'hébergement collaboratif. Alors, avant qu'on
perde un petit peu le contrôle, je pense que c'était important de bien
légiférer cette pratique-là.
C'est comme ça qu'on le fait. Puis c'est
sûr que je suis assez honnête pour dire qu'on a eu des demandes, des résolutions
des municipalités. Par contre, la seule chose qu'elles demandaient, c'est :
Est-ce que, dans certains endroits particuliers, par zonage, on pourrait
peut-être pouvoir appliquer certaines mesures? Puis on va en discuter plus
tard, là, dans l'amendement que vous avez mentionné tantôt.
Alors, ce n'est pas de... en fait, c'est
pour prévenir parce que, depuis peut-être deux ans, c'est assez particulier. On
a... bien, c'est certain qu'on a le président de la Fédération québécoise des
municipalités qui a quand même plusieurs problématiques avec des gens qui
pratiquent l'hébergement touristique, et ce n'est pas encadré, des causes qui
sont rendues assez, assez dispendieuses, puis on comprend que, maintenant, le
cadre qu'on met. Bref, c'est quand même assez simple parce qu'on exige juste
une <licence...
Mme Laforest : ...
le
président de la Fédération québécoise des municipalités qui a quand même
plusieurs problématiques avec des gens qui pratiquent l'hébergement
touristique, et ce n'est pas encadré, des causes qui sont rendues assez, assez
dispendieuses, puis on comprend que, maintenant, le cadre qu'on met. Bref, c'est
quand même assez simple parce qu'on exige juste une >licence. Vous
voulez pratiquer ça? Bien, demandez et inscrivez-vous sur une plateforme.
Alors, pour moi, c'est quand même important de voir qu'il n'y a pas une municipalité...
En tout cas, il va en rester quand même, là. Mais la plupart des municipalités
seront bien encadrées puis seront bien affichées pour ceux qui pratiquent cet
hébergement-là, cette possibilité-là. Donc, ce n'est pas du tout l'interdire,
mais, étant donné qu'il a une popularité incroyable, on ne peut pas se le
cacher, là, c'est rendu très, très populaire, cette pratique-là, alors je pense
que c'est important de légiférer à ce moment-ci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Est-ce que la
ministre du Tourisme a fait une tournée pour proposer ce genre de... Puis ça
semblait dire que oui, mais parce que, ça, c'est... Si la ministre du Tourisme
a fait une tournée, bien, il y a quand même le monde municipal qui est
grandement affecté. Ça fait que je trouve que ça vient quand même un peu en
contradiction si, d'un côté, on dit qu'on veut ça, mais que le monde municipal
se lève puis... Puis, on le sait, là, les municipalités, ça parle par
résolutions. Donc, quand on reçoit des résolutions, ça nous parle, et, quand on
en reçoit 700, ça parle encore plus. Puis c'est pour ça que je me dis :
Dans le fond, si la problématique, c'est si difficile, bien, pourquoi en
premier lieu on ne refait pas juste retirer le pouvoir de réglementation dans
les municipalités, puis c'est tout, là?
C'est pour ça que je me pose beaucoup de
questions sur la nécessité de créer cette... Ça va être gros, là, ça va être
gigantesque, là, ça... On le dit, là, il y a des plaintes, ça va être contesté.
Ça va être quoi, le droit de contester? Ça va aller devant un tribunal
administratif? On va créer quoi, on va créer un... Tu sais, c'est toutes des
choses, là, qu'il va falloir prévoir aussi. Alors que les municipalités le font
déjà, pourquoi ne pas leur donner plutôt, aux municipalités, le droit de
réglementer tout ça? Elles sont capables d'émettre des permis, elles en
émettent : elles en émettent pour des cabanons, elles en émettent pour des
piscines, elles en émettent pour... Elles sont sûrement capables, puis en plus
elles ont une proximité directe avec le citoyen qui vient au conseil municipal.
Donc, c'est pour ça que je me pose la question. C'est beau, faire, pour la
ministre de la Tourisme... la ministre du Tourisme — de la
Tourisme! — du Tourisme, qui fait... — je m'excuse. Oui, il
est en... grosse journée — qui fait... — ça va être beau
jeudi — qui fait une tournée, mais il y a quand même la ministre des
Affaires municipales et de l'Habitation — vous avez les deux titres,
Affaires municipales, ça fait que... doublement concernée. De là mes
préoccupations, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Mme la ministre.
• (20 h 30) •
Mme Laforest : Oui. Alors, il
faut voir aussi que les attestations de résidence principale sont déjà créées.
Ça, c'est fait, ce n'est pas plus de travail, on ne demande pas aucun travail
de plus, c'est déjà fait. Et au contraire, on vient donner un meilleur
contrôle, parce qu'étant...
20 h 30 (version révisée)
Mme Nichols : ...préoccupations,
M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, il
faut voir aussi que les attestations de résidences principales sont déjà
créées. Ça, c'est fait, ce n'est pas plus de travail, on ne demande pas aucun
travail de plus, c'est déjà fait. Et, au contraire, on vient donner un meilleur
contrôle, parce qu'étant donné qu'il y a une obligation d'attestation de la
pratique pour la résidence principale, c'est une obligation, ça déjà... c'est
déjà fait.
Pour... Vous posez la question :
Est-ce que la ministre du Tourisme a fait... a consulté? Je peux vous dire, je
ne sais pas de quelle date à quelle date, mais elle a fait une tournée, une
consultation par rapport à ce point-là, et je peux vous dire que ça a été très,
très long, là, je ne sais pas combien de temps ça a pris, mais ça a quand même
été très long. Puis il y a certains groupes, si je peux dire, au niveau du
tourisme, certains organismes touristiques, comme N-tours, qui ont demandé,
justement... qui ont demandé que ce soient les villes, également, qui puissent
encadrer cette pratique-là.
Il faut voir également que qu'est-ce qu'on
fait... Je ne sais pas pourquoi on dit que c'est gros, c'est énorme. Bien, en
fait, on vient contrôler l'attestation, c'est... Puis, plus je donne des
explications, plus je raccourcis, mais... des explications, parce qu'on vient
contrôler l'attestation, d'où... Où les municipalités étaient moins en faveur,
si je peux dire, bien, c'était au niveau du zonage. C'est le seul point que les
municipalités n'étaient pas d'accord, parce que... Les municipalités ne
disaient pas : On est complètement en désaccord. Je me rappelle, quand ma
collègue faisait la tournée, les municipalités n'étaient pas en désaccord, puis
vous êtes au courant aussi, là, vous connaissez quelqu'un qui connaît très,
très bien ce dossier-là. Les municipalités disaient : Il faudrait
peut-être essayer de penser si c'est possible d'y aller par zonage. Alors, on
va... on les a écoutées, encore une fois, puis on va avoir un amendement qui va
permettre d'y aller par zonage.
Mais ce n'est... Moi, si je peux y
aller... Je regarde qu'est-ce qui se passe dans le monde de l'habitation...
puis je vais juste y aller en terminant, M. le Président... je regarde dans le
monde de l'habitation. Si vous saviez le nombre de causes, également, qui
sont... On ne peut pas savoir est-ce que c'est de l'hébergement collaboratif,
est-ce que c'est une vraie location de logement. Alors, avant de perdre le
contrôle, il faut voir aussi qu'il y a plusieurs logements qui sont occupés à
cause de l'hébergement collaboratif, et ces gens-là n'ont aucune licence pour
le pratiquer. Alors, c'est beau d'avoir des gens dans des loyers, dans des
logements, mais c'est encore mieux s'ils sont contrôlés, s'ils ont
l'attestation, si c'est très, très bien pratiqué.
À titre d'information, je ne sais pas si
vous l'avez vu, mais, durant la pandémie, il y a énormément de logements qui
ont été changés d'affectation, hein, pour être des vrais logements loués à long
terme, puis c'est spécial, parce que les gens qui étaient dans ces
logements-là, c'étaient des gens que... les gens ne pouvaient pas savoir est-ce
qu'ils avaient loué souvent, combien de temps, qui était venu, combien de fois
ils étaient venus durant l'année. Imaginez le va-et-vient, <là...
Mme Laforest : ...
changés
d'affectation, hein, pour être des vrais logements loués à long terme, puis c'est
spécial, parce que les gens qui étaient dans ces logements-là, c'étaient des
gens que... les gens ne pouvaient pas savoir est-ce qu'ils avaient loué
souvent, combien de temps, qui était venu, combien de fois ils étaient venus
durant l'année. Imaginez le va-et-vient, >là. Ça fait que la pandémie,
au moins, a permis de libérer des logements pour être loués à long terme.
Alors, moi, je pense qu'en ayant un bon
cadre comme ça, ça va juste améliorer la pratique puis je suis convaincue, même
là, que, dans cinq ans, on va dire : Une chance qu'on a été très sévères,
parce que c'est rendu très, très populaire.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, après ça, le député de
Laurier-Dorion.
Mme Thériault
: Oui.
M. le Président, je pense que, ma collègue, il lui restait une question.
Peut-être juste vider son bloc, puis après ça, je vais y aller. Oui?
Le Président (M. Allaire) :
Elle peut poursuivre. Mme la députée de Vaudreuil, excusez-moi, allez-y.
Mme Nichols : Oui. Dans la...
C'était juste pour la suite, là...
Le Président (M. Allaire) :
Oui, oui, c'est correct.
Mme Nichols : ...dans la
continuité, je dirais.
Le Président (M. Allaire) :
C'est l'enthousiasme de votre collègue à vouloir intervenir qui me... je veux
dire...
Mme Nichols : Oui, elle était
sur le bout de sa chaise, là.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, c'est ça.
Mme Nichols : On la connaît,
elle est tellement dynamique. Alors, bien, dans la continuité des... Parce que
la ministre nous parlait, là, des demandes d'attestation. Ça va être quoi, le
processus pour la contester, la demande d'attestation, si... Ou est-ce que
quelqu'un va pouvoir s'y opposer, à cette demande d'attestation là, ou c'est...
Puis ça va être quoi, le processus? Ça va fonctionner comment? Ça va être
devant qui? Parce que... Puis, tu sais, veux veux pas, il va y avoir aussi,
quand même, un impact financier, là, ma collègue de Verdun en parlait un peu
plus tôt, là. Mais il y a un aspect... tu sais, il y a un aspect financier,
puis, des fois, des gens, pour ne pas perdre l'aspect financier, ils sont prêts
à aller loin, donc.
Mais, moi, je veux savoir, là, autour de
tout ça, là, cette demande d'attestation, de classification, si la réponse est
positive, si la réponse est négative, le droit de contester, ça, ça va
fonctionner comment, puis, dans le fond, ça va être prévu où? Puis est-ce qu'on
va... bien, je vais y aller de façon exagérée, là, mais est-ce qu'on va créer
un nouveau tribunal pour... ou une nouvelle place, là, pour contester... un
nouvel endroit, précisément, pour contester ces demandes-là? Ou pour s'y
opposer, là? Des fois, c'est peut-être un voisin qui veut s'y opposer, ou une municipalité
qui a un mot à dire, ou un...
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, O.K. En
fait, si je me... Parce que je parlais d'un autre sujet avec mon collègue ici,
Me Paradis. Mais vous parliez de l'attestation. En fait, pour avoir
l'attestation, c'est sûr qu'il faut répondre à des critères qui sont établis,
au ministre du Tourisme, pour s'inscrire sur la plateforme. C'est certain que,
si la personne ne répond pas aux critères, évidemment, il n'y a pas
attestation. Puis, en contrepartie, s'il y a attestation, puis on ne répond
pas... ou encore, on n'agit pas comme on devrait agir quand on pratique
cette... l'hébergement touristique, ou l'hébergement à court terme, ou
collaboratif, comme il est bien appelé ici, bien, à ce moment-là, on touche aux
points 1°, 2°, 3°, et il y a sanction, et on enlève la licence, tout <simplement...
Mme Laforest : ...
ou
encore, on n'agit pas comme on devrait agir quand on pratique cette...
l'hébergement touristique, ou l'hébergement à court terme, ou collaboratif,
comme il est bien appelé ici, bien, à ce moment-là, on touche aux points 1°, 2°,
3°, et il y a sanction, et on enlève la licence, tout >simplement. C'est
pour ça que je dis que c'est quand même... c'est une...
Moi, je pense qu'en arrivant, également...
on a été quand même à l'écoute, là, avec la réglementation au niveau du zonage...
moi, je pense que c'est comme si on va avoir tout en main pour aller de l'avant
pour que ce soit fait dans les règles de l'art et en tout respect pour les
voisins. Parce que, quand vous parlez... peu importe, dans plusieurs
municipalités, quand on parle, même entre nous, du Airbnb, bien, il y en a
plusieurs qui nous racontent des mauvaises expériences. Ça fait que, là, on va
juste bien faire cette pratique-là partout au Québec, c'est très, très bien.
J'entendais... même, je crois, c'est le maire Labeaume qui saluait la
réglementation de N-tours, alors, tu sais, on a quand même des maires assez
respectables qui sont en faveur. Alors, je pense qu'on a tout, ici, pour aller
de l'avant, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Nichols : ...pour savoir
où le contester. On le conteste, c'est... Ça ne répond pas... C'est de
l'information complémentaire, puis c'est très apprécié, mais ça ne répond pas à
ma question. Où on va le contester? Quelqu'un qui se fait dire non à... qui demande
une certification ou une attestation, puis qui se fait dire non, qui veut
contester, il fait quoi? Il envoie un courriel au ministère ou il va y avoir un
formulaire réponse, genre : j'aimerais déposer des documents
supplémentaires. Elle va où? Elle va devant un tribunal administratif ou... C'est
ça, ma question, c'est, tout simplement, je veux savoir comment on...
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
bien, c'est certain que... La première des choses, comme je dis, si elle n'est
pas acceptée, c'est parce qu'elle ne répond pas aux critères <de... >qui
sont demandés sur la plateforme. C'est sûr que... Possiblement qu'il peut y avoir
contestation... Ah! je vais vous donner la réponse : la décision qui
refusée, au niveau de la délivrance d'attestation de classification, et qui est
annulée peut, dans les 30 jours, être contestée devant le TAQ, le Tribunal
administratif du Québec. Donc, il peut avoir contestation au TAQ.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, là, c'est à vous.
Mme Thériault
: Oui.
J'aime ça comment vous dites ça, M. le Président, «là, c'est à vous». Donc, c'est
correct, il n'y a pas de problème. C'est ma collègue qui est responsable du
projet de loi, ma collègue qui est responsable de la section... de tout qu'est-ce
qui s'appelle tourisme, M. le Président, il n'y a pas de problème.
Moi, j'écoute, puis ça suscite des
questionnements chez nous, puis j'ai juste trois questions. Je vais commencer
par les plus faciles. Qu'est-ce qu'on fait, s'il y a quelqu'un qui est
locataire, qui décide qu'il loue quand même Airbnb sans avoir de permis? Est-ce
qu'à ce moment-là ça veut dire qu'une amende peut être donnée tout de suite,
sur-le-champ, par les compétences municipales, j'imagine, les policiers, qui
arrivent, puis qui disent : Non, il n'y a pas de... non, vous n'êtes pas
supposé... Est-ce qu'on va donner une amende tout de suite? Parce que la
réalité est qu'il arrive aussi qu'il y a des gens qui vont louer leur
appartement, qui ont loué sans que le propriétaire soit au courant. <Donc...
Mme Thériault
:
…
par les compétences municipales, j'imagine, les policiers, qui
arrivent, puis qui disent : Non, il n'y a pas de... non, vous n'êtes pas
supposé... Est-ce qu'on va donner une amende tout de suite? Parce que la
réalité est qu'il arrive aussi qu'il y a des gens qui vont louer leur
appartement, qui ont loué sans que le propriétaire soit au courant. >Donc,
je me suis demandé : Pour ceux qui sont illégaux, puis qui font exprès
d'être illégaux, on fait quoi avec eux autres? Est-ce que vous les mettez à
l'amende tout de suite?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
• (20 h 40) •
Mme Laforest : Bien, votre
question est vraiment intéressante parce que ça fait partie des causes,
souvent, qui sont des dossiers qui s'empilent, qui s'empilent, ça, au Tribunal
administratif du logement. Ça, c'est vraiment une des causes qui est… Les gens
se dirigent vers, anciennement, la Régie du logement, évidemment. Alors, on est
obligés d'avoir l'autorisation du propriétaire, vous le savez, ou le syndicat
de la copropriété. Ça, c'est une obligation. Puis, s'il n'y a pas de licence, à
ce moment-là, il y a un manquement, il y a une contravention, parce que la
personne n'avait pas le droit de pratiquer... À partir de cet article-là qu'on
dépose aujourd'hui, évidemment, alors, c'est Revenu Québec qui va sanctionner.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Allez-y, Mme la députée.
Mme Thériault
: La
deuxième question. La ministre a parlé de la copropriété. J'imagine que, là où
les copropriétés ont déjà pris des règlements pour interdire ou pour baliser,
entre guillemets, donc, venir décider de la fréquence, si les gens font du
Airbnb... j'imagine que ce qu'on a, comme projet de loi, ne va pas à l'encontre
de ce qui a été adopté dans les copropriétés? Sinon, là, il va falloir qu'on
recommence tous les règlements de copropriété.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
c'est prévu, ça, on l'a noté. C'est… Il doit y avoir une obligation... bref, la
permission du syndicat de copropriété. Ça prend absolument l'autorisation du
syndicat de la copropriété, c'est une obligation.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Thériault
:
Parfait, ça me rassure. Parfait. C'est une obligation, parfait, numéro un. Là,
ma dernière question, qui est probablement la plus bizarre, M. le Président.
Puis là j'entendais, on disait : Bon, O.K., quelqu'un qui a un chalet sur
le bord du lac, qu'en temps normal il le loue pour pouvoir faire du Airbnb,
cette personne-là pourrait décider : Bien, moi, je vais faire en sorte que
c'est ma résidence principale et je la loue. Indépendamment des considérations
financières, là. Tu sais, des personnes peuvent louer un appartement à Montréal,
aussi, puis dire : Bien, ma vraie résidence principale, c'est celle-là.
Bon, ça fait que tous les gains fiscaux sont reliés à la résidence principale,
de toute façon. Sauf que, dans la réalité, cette personne-là demeure à
Montréal, et, ça, c'est un chalet, O.K. Puis, ma question, elle a juste fait
comme boum, boum, parce que vous avez… vous venez de nous dire que, pour faire
du Airbnb, les gens de chalets vont devoir déclarer «résidence principale»,
mais il y a une certaine quantité de personnes qui vont dire : Bien, c'est
correct, moi, c'est beau, je n'ai pas de problème, je vais prendre mon chalet,
je fais une résidence principale avec. Mais c'est parce qu'actuellement les
chalets qui sont situés sur le bord de l'eau, principalement alentour du
fleuve, bien, quand ils sont loués en chalets, ils ne sont pas éligibles à un
remboursement, selon le ministère de la Sécurité publique, s'ils ont été
inondés, parce que c'est des chalets.
Ça fait que, là, c'est comme si on envoie
le message, à tous ceux qui ont <des…
Mme Thériault
:
...
les chalets qui sont situés sur le bord de l'eau, principalement
alentour du fleuve, bien, quand ils sont loués en chalets, ils ne sont pas
éligibles à un remboursement, selon le ministère de la Sécurité publique, s'ils
ont été inondés, parce que c'est des chalets.
Ça fait que, là, c'est comme si on
envoie le message, à tous ceux qui ont >des propriétés secondaires sur
le bord de l'eau : Faites-en vos résidences principales, continuez de les
louer avec Airbnb. Puis, dans ce cas-là, parce que c'est une résidence principale
déclarée auprès du ministère du Revenu, avec un permis, et tout, bien, ces
gens-là vont pouvoir être admissibles à une aide financière. Dites-moi que,
même si c'est une résidence financière... c'est une résidence principale, puis,
si les gens s'en servent pour faire du Airbnb puis tirer un revenu, dites-moi
que ces gens-là ne seront pas compensés, parce que ça devient une résidence
principale, là. Vous comprenez ce que je veux dire, hein, Mme la ministre?
Mme Laforest : Je comprends tout
à fait, puis cet article-là nous permet, justement... quand je le disais au
début, début, ça nous permet justement d'agir où on ne peut pas agir aujourd'hui.
La personne qui pratique, par exemple... qui détermine que son chalet devient
la résidence principale doit s'inscrire, et, si la personne s'inscrit et fait
la pratique, si je peux dire, elle est obligée d'être... de bien pratiquer.
Alors, si elle ne le pratique pas, les voisins peuvent faire des plaintes. S'il
y a une plainte à la municipalité, automatiquement, la municipalité va retirer
son droit immédiatement.
Mais il y a une obligation aussi dans le règlement
du tourisme, il y a une obligation, il y a un règlement, je crois, le règlement
au niveau de la résidence principale, si c'est ça votre question, et ça
correspond à la résidence où l'exploitant, la personne physique, demeure de
façon habituelle en centralisant, évidemment, ses activités familiales et
sociales, notamment lorsqu'elle n'est pas utilisée à titre d'hébergement
touristique, et dont l'adresse correspond à celle que l'exploitant indique au ministère
du Tourisme. Donc, dans... au ministère du Tourisme, il y a une définition,
pour votre question, avec le règlement au niveau de la résidence principale et
de la résidence secondaire. Donc, la personne qui détermine que, maintenant, sa
résidence principale, comme vous le dites, est...
Mme Thériault
: ...un
chalet sur le bord de l'eau...
Mme Laforest : ...exactement...
peut être assujettie à une plainte, et la plainte va aller avec Revenu Québec également.
Donc, si on résume, on a toujours ministère
du Tourisme, ministère des Affaires municipales ou Revenu Québec, donc c'est un
triangle qui se tient, qui est indissociable. Donc, on peut faire une plainte à
la municipalité, on doit avoir une exigence, qui est demandée par le ministère
du Tourisme, et, évidemment, s'ensuivent des sanctions avec Revenu Québec.
Alors, je pense qu'on est bien, bien attachés.
Peut-être qu'il y a des cas particuliers
comme ça, il va sûrement y avoir des cas isolés, mais, en même temps, avec les
trois ministères, Revenu Québec, Affaires municipales, Tourisme, je ne sais pas
où il pourrait y avoir un manquement ou une faille, là, parce qu'on s'est
assurés, d'ailleurs, avec notre collègue ministre, d'être bien attachés pour
les manquements, s'il y avait lieu, ou s'il y avait... si les gens pouvaient
s'amuser, résidence secondaire, résidence principale, puis se <promener...
Mme Laforest : ...
ministères,
Revenu Québec, Affaires
municipales, Tourisme, je ne sais pas où
il pourrait y avoir un manquement ou une faille, là, parce qu'on s'est assurés,
d'ailleurs, avec notre collègue ministre, d'être bien attachés pour les
manquements, s'il y avait lieu, ou s'il y avait... si les gens pouvaient
s'amuser, résidence secondaire, résidence principale, puis se >promener
d'une à l'autre, là. Alors, je pense qu'on a bien pensé à toutes les
situations, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui, parce que, mon point, M. le Président, ce n'est pas tellement que je pense
que les gens vont s'amuser d'une place à l'autre, à changer de résidence puis
se promener, ce n'est pas ça. C'est juste le fait de dire que, présentement,
les règles du gouvernement du Québec en... Puis on a une section d'inondations,
là, qu'on va voir plus loin. Les règles du gouvernement du Québec sont claires :
si ta résidence principale a été inondée, on va te dédommager, O.K. Il y a déjà
une liste, là, qui existe, à la Sécurité publique, qui va dire : Bien,
voici, ta résidence principale, on va donner tant d'argent pour ça, tant
d'argent pour ça, pour compenser, le temps de rénover au complet ou... on va
prendre les décisions. Tout le monde sait comment ça marche, les inondations, mais
il faut que ce soit fait, quand même, dans ta résidence principale, qui soit
inondée.
Et là c'est sûr que, moi, ça m'a allumé
une lumière, parce que, là, je me dis : Bien, oui, mais là il y a combien
de chalets, sur le tour d'un lac, ou sur le bord du fleuve, ou sur le bord
d'une rivière, où il pourrait y avoir des inondations, puis que ces
personnes-là, du jour au lendemain, vont décider de transférer leur résidence secondaire
ou leur chalet, sur le bord de l'eau, en résidence principale, dans le but de
faire du Airbnb? Bien, moi, je n'ai pas de problème qu'ils fassent du Airbnb,
qu'ils tirent une source de revenus. C'est sûr que, quand on commence à
regarder comment ça coûte, louer un chalet sur le bord de l'eau, bien, je n'ai
pas besoin de vous dire que je n'ai pas beaucoup de pitié pour les gens qui y
font du revenu. C'est des revenus qui sont assez substantiels, généralement.
Puis, même, quand tu te cherches un chalet pour un mois ou pour une semaine, aïe!
je vais dire, il y a certains secteurs, là, ça coûte très cher, hein? Ça va à
la quantité de chambres, puis pas nécessairement à la quantité de personnes
qu'il y a dans le chalet. C'est très cher, bon. Mais c'est-u correct? Les gens
ont le droit de faire ce qu'ils veulent puis ils tirent leurs profits à faire
ça, c'est correct.
Ce que je veux m'assurer, M. le Président,
c'est que quelqu'un qui prend son chalet, qui en fait une résidence principale
pour faire du Airbnb ou une plateforme collaborative, sous aucune
considération, ces gens-là, s'il arrive une inondation, on va pouvoir les
dédommager.
Parce que le vrai questionnement, M. le
Président, vous qui avez énormément d'hébergement touristique dans le beau comté
de Maskinongé... Je pense que Pointe-du-Lac, c'est chez vous aussi, hein? Bon,
Pointe-du-Lac, il y en a, des inondations. Bien, vous savez comme moi qu'il y
en a, des hébergements touristiques, qui ne sont pas des plateformes
collaboratives, puis que, quand il y a des inondations, eux, ils n'ont pas le
droit à des dédommagements. Puis le secteur de Maskinongé se fait inonder assez
régulièrement par les terres intérieures aussi, hein? Tout le monde qui passe
sur la 40, on le voit bien, quand l'eau monte très haut. Ça fait que c'est sûr
que tout ce qui est à Pointe-du-Lac, bien, c'est inondé, c'est zoné
touristique, eux, ils ont zéro remboursement, c'est : Débrouille-toi avec
tes affaires. Puis quelqu'un qui a décidé de prendre sa résidence secondaire,
la mettre en principale, cette personne-là va avoir de l'aide financière. Tu as
une grosse inéquité <entre...
Mme Thériault
:
...
on le voit bien, quand l'eau monte très haut. Ça fait que c'est sûr
que tout ce qui est à Pointe-du-Lac, bien, c'est inondé, c'est zoné
touristique, eux, ils ont zéro remboursement, c'est : Débrouille-toi avec
tes affaires. Puis quelqu'un qui a décidé de prendre sa résidence secondaire,
la mettre en principale, cette personne-là va avoir de l'aide financière. Tu as
une grosse inéquité >entre ce qui existe déjà... Mais je voudrais juste
que, ça, ça ne puisse pas arriver.
Ça fait que si on me dit que, dans le règlement,
bien, c'est prévu, au fait que quelqu'un qui se sert de sa résidence principale
pour tirer une source de revenus de ses Airbnb, parfait, pas de problème. Mais
si ce n'est pas prévu, qu'on nous le dise, parce qu'on va ajouter juste une
petite ligne pour faire en sorte que ça ne peut pas être... Tu sais, si on ne
le fait pas dans cette section-ci, là, bien, on le fera plus loin, dans les
inondations, mais je pense... Parce que je pense à l'effet boule de neige que
ça pourrait créer pour tous ceux qui restent au bord de l'eau. Puis on a beaucoup
de lacs, beaucoup de rivières, le fleuve Saint-Laurent, c'est long, ici, là, c'est
facile de transformer une résidence principale qui n'est pas vraiment une
résidence principale.
Puis, vous savez, M. le Président, on peut
croiser bien des données, mais il y a une donnée qu'on ne peut pas croiser, c'est
les transferts de courrier. Ça fait que moi, je peux bien vous dire que je
reste à telle adresse, M. le Président, puis que c'est ma résidence principale,
puis il n'y a jamais personne qui va s'apercevoir que j'ai fait ça, parce que
mon courrier m'est réacheminé par Postes Canada, puis Postes Canada n'est pas
tenu de faire ces changements d'adresse puis d'aviser le gouvernement du Québec,
nulle part. Ça fait que c'est comme, tu sais...
Puis je vais le dire comme ça : Écoutez,
là, moi, je suis de bonne volonté, puis c'est correct, il n'y a pas de
problème, mais le propre des personnes qui ont l'esprit mal tourné, et qui
veulent toujours détourner nos lois, puis se mettre de l'argent dans les
poches, là, c'est de voir comment ils peuvent faire en sorte que n'importe quel
système puis n'importe quelle loi qu'on va mettre en place... que ces gens-là
vont pouvoir y échapper. Ça fait que je veux juste m'assurer... Puis les exemples
sont bons, là, je le fais avec Maskinongé de bon coeur parce que, oui,
Pointe-du-Lac, c'est un bel exemple, oui, il y a plein d'hébergements
touristiques sur le bord de l'eau, mais ces gens-là n'ont pas le droit à des
dédommagements, alors que quelqu'un qui prend son chalet, on le transforme en
Airbnb, il pourrait avoir droit à un dédommagement. Ça va coûter cher tout à
l'heure au gouvernement du Québec, M. le Président. Puis ça, c'est vos impôts,
mes impôts puis ceux de la ministre, donc, et ceux des citoyens, évidemment,
donc.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
• (20 h 50) •
Mme Laforest : Bien, j'aime
bien votre exemple, par exemple, parce que ce que vous dites, comme problématique,
là, c'est vraiment relié à ce qu'on vit, ce qu'on a vécu, parfois, dans
l'application du règlement... du programme du Ministère de la Sécurité
publique. Alors, quand on parle d'inondations, évidemment, je ne peux pas me
cacher, je ne peux pas le cacher pour dire que, oui, il y a eu des fausses déclarations.
Il n'y en a pas énormément, mais il y en a. Donc, ce que vous mentionnez, comme
je le dis, ça peut arriver, des fausses déclarations, il peut y en avoir
partout, on l'a vécu avec les inondations, puis il y a encore des causes qui
sont entendues présentement ou qui vont être entendues, mais on parle de
fausses déclarations.
Moi, ce que je suis convaincue, M. le
Président, c'est qu'avec la réglementation qu'on amène bientôt, là, avec… d'y
aller par zonage ça va vraiment bien distinguer cette possibilité-là, quand on parle
que quelqu'un dit que c'est sa résidence principale. Il faut comprendre aussi
qu'aujourd'hui on peut le faire sans problème, déjà, avec les résidences <secondaires...
Mme Laforest : …
qu'on
amène bientôt, là, avec… d'y aller par zonage ça va vraiment bien distinguer
cette possibilité-là, quand on parle que quelqu'un dit que c'est sa résidence
principale. Il faut comprendre aussi qu'aujourd'hui on peut le faire sans
problème, déjà, avec les résidences >secondaires. Mais je dois avouer
que votre exemple est excellent, mais, en même temps, c'est comme une fausse
déclaration, puis ça relève un peu du MSP, puis, oui, malheureusement, ils ont
des cas à traiter présentement.
Mme Thériault
: ...le
temps qu'on se rende aux inondations, là, un petit peu plus loin, d'avoir un
amendement pour, justement, prévoir que quelqu'un qui fait usage de sa
résidence principale avec un permis d'Airbnb ne pourrait pas être admissible à
l'aide gouvernementale en cas d'inondation. Puis je ne vous demande pas de
déposer un amendement ce soir, je pourrais le faire, là, puis je veux juste que
vous y pensiez. Parce que, un, tu ne peux pas avoir le beurre, l'argent du
beurre, la vache, le pain, tout ce que vous voulez, M. le Président, ça ne
marche pas dans mon livre, là.
Ça fait que, oui, on met des règles pour
que les gens puissent faire des choses, on leur permet, c'est correct, mais je
pense également qu'il faut quand même penser qu'en bout de ligne, quand il y a
des inondations puis que les compagnies d'assurance ne paient pas, c'est le
gouvernement du Québec qui paie, puis on le sait que c'est beaucoup, beaucoup,
beaucoup d'argent. Avec les changements climatiques, ça se peut qu'il y en ait
plus, les berges, appelez tout ce que vous voulez... M. le Président, là, c'est
bien évident que... Moi, je pense qu'on va avoir de plus en plus de sinistres,
donc ça va coûter de plus en plus cher.
Donc, je veux juste essayer de faire en
sorte que les gens ne peuvent pas s'insérer, puis, si ça prend un petit article
pour dire que les gens ne seront pas admissibles à un dédommagement si la
résidence principale a servi d'Airbnb ou de plateforme collaborative, bien,
tant mieux. Mais, au moins, les gens, aussi… C'est parce que c'est à double sens,
M. le Président, là. C'est, si jamais quelqu'un loue sa maison en Airbnb sur le
bord de l'eau, bien, ce serait peut-être le fun que le ministère du Tourisme
lui dise : Vous savez que, si jamais vous avez une inondation, là, vous n'êtes
pas couvert, le gouvernement ne vous paiera pas, on ne dédommagera pas. Je
pense que c'est important de le dire, que les gens aient toutes les donnes dans
leurs mains pour pouvoir prendre cette décision-là, là.
Ça fait que je suis prête à faire un
amendement, mais je pense qu'il faut laisser le temps à la ministre de regarder
pour le placer ailleurs, avec, peut-être, les inondations, juste pour éviter,
juste pour éviter, parce qu'il y aura toujours des esprits tordus. Puis vous
savez quoi? Je pense qu'il y a du monde qui nous écoutent qui trouvent que j'ai
une maudite bonne idée. Ça fait que j'aime autant mieux fermer la porte tout de
suite, à dire : Bien non, vous ne serez pas payés. Ah! Ah! désolée, la
ministre m'a entendue, et, oui, c'est une possibilité, on va fermer la porte.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est sûr, je vous entends sans problème, mais c'est parce que, là, on parle d'une
problématique avec, par exemple, le programme gouvernemental au niveau des
inondations. Je vous entends très, très bien. En même temps, c'est sûr que,
comme je le dis, les fraudes sont toujours possibles, malheureusement, puis ces
gens-là seraient exclus complètement du marché. Mais je pense <que…
Mme Laforest : …d'une
problématique avec, par exemple, le programme gouvernemental au niveau des
inondations. Je vous entends très, très bien. En même temps, c'est sûr que,
comme je le dis, les fraudes sont toujours possibles, malheureusement, puis ces
gens-là seraient exclus complètement du marché. Mais je pense >que, là,
on déborde un petit peu, malgré que je prends votre commentaire, je prends
votre commentaire. Mais, même, je pense que, quand on va parler de la partie
inondations, on pourra peut-être en parler, mais on parle de… pas malversation,
mais fausse déclaration dans la demande de certains programmes gouvernementaux,
ça fait que ce n'est pas la même chose. Mais je prends quand même votre commentaire,
sans problème. Mais on revient ici avec l'article 78, pour l'hébergement
collaboratif, mais…
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci, Mme la ministre. Même, j'ajouterais qu'on est à l'amendement de
l'article 78. M. le député de Laurier-Dorion, la parole est à vous.
M. Fontecilla : Oui, merci, M.
le Président. Donc, on est toujours à l'article 78, j'aimerais m'y référer très
spécifiquement, avoir une meilleure compréhension de l'amendement qui a été
déposé par le gouvernement, là.
Donc, si je comprends bien, puis j'aimerais
que la ministre confirme mon interprétation, là, parce qu'on doit bien
comprendre ce qu'on vote, là, c'est que… attendez une minute, là... «de
classification à l'égard de»… O.K. La ministre, lorsqu'une attestation de
classification a été octroyée à un particulier pour une résidence principale,
là, elle doit aviser... pour tout type d'hébergement touristique, hein, si je
comprends bien, elle doit aviser la municipalité en question, là, en lui disant :
Bon, à tel endroit sur votre municipalité, il y a une demande, il y a une
attestation de classification qui a été octroyée pour tel type d'hébergement — ça
peut être hôtelier, etc., il y en a plusieurs, là — sauf lorsqu'il
s'agit d'une résidence principale. Là, le ministre n'est pas tenu d'informer la
municipalité que, dans tel endroit, il y a une résidence principale qui a
obtenu une attestation de classification, là, pour… je ne dirai pas la
définition, là... oui, oui, je vais la dire, pour «de l'hébergement dans la
résidence principale de l'exploitant à une personne ou à un seul groupe de
personnes liées à la fois et n'incluant aucun repas servi sur place», c'est un
peu compliqué, là, bref, un Airbnb. Dans ce cas-là, le ministre du Tourisme, je
suppose, là, n'est pas tenu d'informer la municipalité. Pourquoi exclure les municipalités
de cette information-là?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
M. Fontecilla : Mais dites-moi
si je comprends bien, là.
Mme Laforest : O.K. Alors,
c'est vraiment important de... «Les établissements doivent obtenir une attestation
de classification de la part du ministère du Tourisme», la première chose. La
deuxième chose, c'est : «La <Loi…
Le Président (M. Allaire) :
...
Mme la ministre.
M. Fontecilla : Mais
dites-moi si je comprends bien, là.
Mme Laforest : O.K. Alors,
c'est vraiment important de... «Les établissements doivent obtenir une
attestation de classification de la part du ministère du Tourisme», la première
chose. La deuxième chose, c'est : «La >Loi sur les établissements
d'hébergement touristique prévoit que, sur réception d'une demande
d'attestation de classification, la ministre du Tourisme transmet un avis à la municipalité
afin de s'assurer que l'usage projeté est conforme à la réglementation
municipale adoptée en vertu de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. Le
ministère du Tourisme s'assure ainsi qu'aucune attestation de classification ne
soit émise dans un secteur où la municipalité interdit l'hébergement
touristique.» Alors, c'est : il y a une demande d'attestation au ministère
du Tourisme, et le ministère du Tourisme envoie, transmet un avis à la
municipalité automatiquement.
M. Fontecilla : Sauf lorsqu'il
s'agit d'une résidence principale qui va être utilisée comme hébergement
touristique temporaire, comme elle vient de dire.
Mme Laforest : O.K., je vais
demander à Me Paradis de prendre la parole, s'il vous plaît.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis, la parole est à vous.
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
M. le Président. Nicolas Paradis, sous-ministre adjoint aux politiques au
ministère des Affaires municipales et de l'Habitation. L'amendement... L'article 78,
tel qu'il serait amendé, avec l'amendement déposé par la ministre, amène un
résultat suivant : «Lorsqu'une personne formule une demande d'attestation
de résidence principale, la ministre du Tourisme a l'obligation d'en informer
la municipalité», comme dans toutes les autres situations de demandes
d'attestation d'hébergement touristique. La seule nuance, à l'égard de
l'article, c'est que la municipalité, à l'égard de la demande d'attestation «résidence
principale», elle n'a pas besoin de rétroagir vers le ministère du Tourisme
pour donner une info à l'égard de sa réglementation d'urbanisme. C'est la seule
différence. Alors que, si c'est un hôtel de 30 étages qui s'établirait, là...
je ne connais pas les catégories d'attestation du tourisme, là, mais, dans un
tel cas, bien là, il y aurait une rétroaction de la municipalité pour dire :
Ce type d'hôtel là est autorisé dans la zone.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci,
Me Paradis, là. Je paraphrase, pour voir si j'ai bien compris, là. Dans
toute demande d'attestation, là, de classification, là, le ministère doit
aviser la municipalité concernée, et dans... sauf dans les cas d'une résidence
principale. La municipalité doit informer le ministère si l'attestation de
classification est conforme au règlement municipal, etc., sauf dans la
résidence principale, là. C'est bien la... Est-ce que j'ai bien compris, Me
Paradis?
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Dans ce
cas-là, il n'y a pas d'obligation, pour la municipalité, d'informer le ministre
du Tourisme. Mais la ministre, elle, elle informe, bien entendu, la
municipalité, au préalable. Mais vous avez bien compris.
• (21 heures) •
M. Fontecilla : Parfait, il y
a toujours une obligation, merci. Merci pour cette explication-là. Et, pour
arriver au bout de la logique, pourquoi...
21 h (version révisée)
M. Fontecilla : ...est-ce que j'ai
bien compris, Me Paradis?
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Dans ce
cas-là, il n'y a pas d'obligation, pour la municipalité, d'informer le ministre
du Tourisme. Mais la ministre, elle, elle informe, bien entendu, la municipalité,
au préalable. Mais vous avez bien compris.
M. Fontecilla : Parfait, il y
a toujours une obligation, merci. Merci pour cette explication-là. Et, pour
arriver au bout de la logique, pourquoi une municipalité ne doit pas informer
le ministère, là, sur le règlement d'urbanisme dans le cas d'une résidence
permanente?
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis, allez-y.
M. Paradis (Nicolas) : Ça
s'inscrit dans les paramètres du régime qui est établi par l'ensemble des articles,
qui visent, en somme, à favoriser, faciliter et mieux encadrer l'exercice de
tels établissements de résidence principale. Donc, pour s'assurer qu'il puisse
y avoir une délivrance en conséquence à l'égard des citoyens qui veulent
exercer cette activité dans leur résidence principale, qui se veut
exceptionnelle, parce que c'est dans leur résidence principale, avec tous les
contrôles qui s'ensuivent à l'égard des autres articles, comme la ministre le
mentionnait, avec, si je reprends ses mots, la formule 1, 2, 3, sanctions,
gradation de sanctions qui s'ensuit, là.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Et donc est-ce
que j'ai bien compris que vous avez dit : Pour exercer un meilleur
contrôle des activités?
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
le meilleur contrôle d'activités est lié au fait que les exploitants, dans les
résidences principales, devront avoir l'attestation en question, délivrée par
le ministère du Tourisme, ce qui n'existait pas avant l'entrée en vigueur de
leur règlement qui autorise de telles attestations. Donc, il est maintenant
plus clair qu'à l'égard de toutes ces activités qui s'exercent, que ce soit en
résidence secondaire, en chalet ou en résidence principale, il y a une
obligation d'obtenir ces attestations-là en fonction de la réglementation
adoptée par le ministère du Tourisme.
Donc, oui, il y a un meilleur suivi qui
s'effectue, en conséquence, des activités d'hébergement touristique de cette
nature qui sont exercées sur le territoire d'une municipalité.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : En ce moment,
là, comment ça se passe s'il y a quelqu'un qui utilise sa résidence principale
comme... pour l'hébergement Airbnb, là? La municipalité, elle obtient un permis
d'attestation... pas un permis, là, une attestation de classification, pardon,
là, et le ministre informe la municipalité. Et en ce moment, la municipalité
est tenue d'informer le ministère, à savoir, quels sont les règlements qui
s'appliquent à ces bâtiments-là, le règlement d'urbanisme, etc. En ce moment,
là, les municipalités retournent cette information-là au ministère, et c'est ça
qu'on veut... qu'on va changer, là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : En partie. En
partie, vous avez raison, sauf que... si je peux dire… oui, je peux m'avancer
parce qu'en fait, il y a… c'est un petit peu n'importe quoi aujourd'hui.
Honnêtement, là, c'est ça qui se passe présentement. Ça fait que vous dire que
c'est comme ça que ça se passe partout dans toutes les <municipalités,
non...
Le Président (M. Allaire) :
…
Mme la ministre.
Mme Laforest : En partie.
En partie, vous avez raison, sauf que... si je peux dire… oui, je peux
m'avancer parce qu'en fait, il y a… c'est un petit peu n'importe quoi
aujourd'hui. Honnêtement, là, c'est ça qui se passe présentement. Ça fait que
vous dire que c'est comme ça que ça se passe partout dans toutes les >municipalités,
non. Il y en a qui le font puis personne n'est au courant. Il y en a qui le
font qui le déclarent, il y en a d'autres qui ne le déclarent pas du tout. Il y
a des endroits que les municipalités ne le savent pas du tout. Le ministère du
Tourisme ne le sait pas, souvent, aujourd'hui.
Alors, qu'est-ce qu'on vient faire? On
vient, justement, établir la norme pour que ce soit la même chose partout au
Québec.
M. Fontecilla : O.K. En ce
moment… et l'article… le premier paragraphe de l'article 6.1 existait, là.
Donc, il est en vigueur, là. Et normalement, une personne qui demande une
attestation de classification, là, pour sa résidence principale, le ministère,
une fois cette demande effectuée, le ministère informe la municipalité. Donc,
pour toutes les unités Airbnb légales, là, on parlera des pratiques illégales
tantôt, là, mais pour toutes les demandes faites dans la légalité, les
municipalités sont au courant aujourd'hui, là, normalement, là, qu'il y a du
Airbnb ou d'autres types de compagnies d'hébergement touristique qui est fait
sur sa municipalité, là. Normalement.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
M. Fontecilla : En vertu du
premier paragraphe de 6.1, là.
Mme Laforest :
<Maintenant,
c'est… là, c'est au… >Présentement, les gens s'inscrivent au ministère
du Tourisme, mais actuellement, il n'y a aucune obligation puis on n'a pas
toutes ces informations-là. C'est pour ça que je vous le dis, ça nous prend
maintenant toutes les informations. Il faut vraiment établir une norme pour
cette pratique-là, puis présentement, il nous manque beaucoup d'informations.
Ça fait que si… c'est sûr que je vais être
honnête avec vous, même dans toutes les municipalités, on me disait qu'il y a
des municipalités qui ne savent pas à 40 %, 50 %, où se pratique
l'hébergement collaboratif dans leur municipalité. Il y en a qui ne le savent
presque pas. Il y a des municipalités qui m'ont répondu : On y va parce
qu'on a des plaintes. Ça fait que c'est important de savoir, là, si…
C'est pour ça, je vous dis que si vous me
posez des questions juste à savoir : Il y en a combien? Comment ça se
passe? Est-ce qu'on a toutes les informations? Bien, non, malheureusement, on
n'a pas les informations. On n'a pas la possibilité d'arrêter une pratique qui
est mal tenue. On n'a pas l'occasion de le permettre dans certains secteurs ou
dans certains zonages ou de l'interdire dans d'autres zonages. On n'a pas ça.
Alors, c'est vraiment… ce qu'on amène ici,
oui, c'est nouveau, mais en même temps, je ne peux pas vous donner toutes les
informations parce que même plusieurs municipalités, plusieurs maires ne l'ont
même pas puis c'est pour ça qu'on amène ça.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Deux éléments,
M. le Président. On peut dire qu'il y a du Airbnb connu des autorités et du
Airbnb inconnu des autorités. Pour embrasser la globalité du phénomène, là, ce
qui est… les Airbnb et autres compagnies qui font le même type de <pratique,
là…
Le Président (M. Allaire) :
...
M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Deux
éléments, M. le Président. On peut dire qu'il y a du Airbnb connu des autorités
et du Airbnb inconnu des autorités. Pour embrasser la globalité du phénomène,
là, ce qui est… les Airbnb et autres compagnies qui font le même type de >pratique,
là, qui est connue des autorités, c'est parce qu'elles ont déposé une demande
d'attestation de classification. Et, si elles ont déposé une demande
d'attestation de classification, selon la législation en vigueur, là, en ce
moment, le ministère du Tourisme doit informer les municipalités. Donc, en
théorie, en théorie, tout ce qui est Airbnb avec une attestation de
classification, cette information-là, les municipalités l'ont.
Allons à l'autre partie, le Airbnb inconnu
des autorités. Et, effectivement, ça peut se faire très, très facilement, hein,
on n'a pas besoin de... il n'y a pas de magie ici, là. C'est une compagnie, une
plateforme Internet de San Francisco, la Californie, etc. On inscrit nos
informations, c'est comme s'inscrire sur Gmail, etc., et puis voilà, notre
annonce apparaît. Et ça n'a aucune connexion avec les registres
gouvernementaux, que ce soit ici, en Ontario, peu importe à travers la planète,
là, donc c'est un système parallèle, là.
Malgré toutes les bonnes réglementations,
cette situation-là va perdurer à moins que la ministre me dise, là, qu'il y a
une disposition qui va empêcher à ce qu'une compagnie comme Airbnb ou une autre
fasse... réalise sa raison d'être qui est d'accepter des demandes d'annonces,
là, finalement, là, de résidences un peu partout à travers le Québec ou
ailleurs, là. Mais je ne vois pas, en tout cas, ici, à moins que la ministre me
dise le contraire, là, mais ici, dans cet article-ci et dans les autres
articles, je ne vois aucune façon d'interdire... de contrôler le Airbnb illégal.
Est-ce que je me trompe?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
la manière de contrôler le Airb illégal aujourd'hui, c'est avec Revenu Québec.
Puis comment ça se passe? On en a entendu parler, c'est spécial à dire, mais
c'est souvent avec les petites annonces. Les gens les voient, c'est indiqué sur
les sites Internet, puis c'est comme ça qu'on peut sanctionner. Imaginez, là,
c'est comme ça avec Revenu Québec qu'on peut sanctionner. Mais c'est pour ça,
je vous dis, il faut vraiment essayer de bien corriger cette situation-là. Les
gens, vous le savez, de toute manière, on le dit : Ah! on a fait la série
des endroits à louer dans telle municipalité, dans telle municipalité, on est
allés sur place, puis c'est comme ça que ça se passe. Ça fait que c'est pour ça
que ce n'est pas normal, on ne peut pas continuer à fonctionner comme ça, là.
Le Président (M. Allaire) : M.
le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Est-ce qu'on
sait que pour obtenir une... la demande d'attestation de classification, si
elle est approuvée, elle aboutit, corrigez-moi, Mme la ministre, à un numéro
d'enregistrement qui doit être publicisé, montré <clairement, là, dans...
Le Président (M. Allaire) :
...
M. le député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Est-ce
qu'on sait que pour obtenir une... la demande d'attestation de classification,
si elle est approuvée, elle aboutit, corrigez-moi, Mme la ministre, à un numéro
d'enregistrement qui doit être publicisé, montré >clairement, là, dans
la résidence utilisée pour le Airbnb, là. Et là le système qui a été... que le
gouvernement a choisi, là, c'est d'embaucher des inspecteurs, là, il peut y en
avoir un petit nombre ou un très grand nombre, pour éplucher les demandes...
les annonces sur la plateforme Airbnb ou les autres plateformes à la...
(Interruption)
Le Président (M. Allaire) :
...
M. Fontecilla : Oui. Où
étais-je, là? Donc, pour éplucher les demandes. Est-ce que les annonces
d'Airbnb... Oui.
(Interruption)
Le Président (M. Allaire) : Ça
a sonné en haut. Il y a déjà eu procuration.
Une voix
: ...
• (21 h 10) •
Le Président (M. Allaire) : C'est
ça.
M. Fontecilla : C'est le
leader qui se chicane?
Le Président (M. Allaire) :
Oui.
M. Fontecilla : O.K. Est-ce
que la plateforme Airbnb est obligée, dans le cas du Québec, là, de dire :
Cette annonce-là a un numéro d'enregistrement, donc, qui a une attestation de
classification, ou on ne le sait pas?
Mme Laforest : Le numéro
d'enregistrement, présentement, peut être au tourisme, oui, mais comme je vous
dis, pour toutes... pour trouver toutes celles qui le font sans numéro
d'enregistrement, c'est comme ça, il faut faire les petites annonces. Alors, c'est
assez particulier. Mais celles qui sont enregistrées sont enregistrées au
ministère du Tourisme présentement. Comment on peut les sanctionner? C'est le
tourisme parle avec Revenu Québec et Revenu Québec peut sanctionner les gens
qui le pratiquent.
M. Fontecilla : Tout à fait.
Mais, si moi, je regarde, là, la plateforme Airbnb, est-ce qu'il y a un numéro
d'enregistrement qui apparaît dans les annonces ou il n'y en a pas, tout
simplement pas?
Mme Laforest : Je ne le sais
pas si le numéro d'enregistrement apparaît dans les annonces. Sûrement. Oui,
hein? Oui, ils ont l'obligation, O.K., oui, le numéro apparaît.
M. Fontecilla : Ils ont
l'obligation de...
Mme Laforest : Oui.
M. Fontecilla : Donc, pour une
plateforme comme Airbnb...
Mme Laforest : Oui.
M. Fontecilla : ...je ne parle
pas peut-être pour les autres, là, mais, s'il y a une annonce qui apparaît là,
c'est parce qu'il y a un numéro d'enregistrement au ministère du Tourisme.
Mme Laforest : Oui.
M. Fontecilla : Il y a une
attestation de classification.
Mme Laforest : Oui.
M. Fontecilla : Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'amendement déposé à
l'article 78? Mme la députée de Verdun, la parole est à vous.
Mme Melançon : Bien, je ne
veux pas revenir sur tout ce qui a été dit. Puis je pense que c'était
intéressant ce que notre collègue amenait. Tantôt, on disait, puis je pense que
c'est ma collègue de Vaudreuil qui venait à dire : Ça va devenir gros
cette affaire-là, les demandes qui sont faites. J'ai fait... On a fait des
vérifications, là, seulement en 10 ans, les revenus d'Airbnb sont passés
de 265 millions de dollars à 2 milliards, presque 3 milliards, c'est
2,8 milliards. C'est beaucoup, beaucoup d'argent, donc c'est beaucoup,
beaucoup, beaucoup de manipulations. Moi, je reviens à ma question, je ne sais
pas <si on a eu la...
Mme Melançon : ...
sont passés de 265 millions de dollars à 2 milliards, presque
3 milliards, c'est 2,8 milliards. C'est beaucoup, beaucoup d'argent,
donc c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup de manipulations. Moi, je reviens à ma question,
je ne sais pas >si on a eu la réponse provenant du Tourisme : Ça va
prendre combien d'ETC supplémentaires au Tourisme pour pouvoir répondre à toute
cette demande-là? Parce que si c'est beaucoup d'argent, ça veut dire que c'est
beaucoup de transactions. Si c'est beaucoup de transactions, ça veut dire que
ça être beaucoup de paperasse. Si c'est beaucoup de paperasse, ça veut dire que
c'est beaucoup de travail, et au Tourisme, et dans les municipalités.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Votre question
est à savoir est-ce qu'on a les effectifs, bien, c'est sûr que présentement on
n'a pas encore... on est en train d'adopter le projet de loi, il faut
comprendre. L'autre chose, c'est au niveau de la gestion, c'est les
établissements... c'est la corporation des établissements touristiques qui vont
faire la gestion. L'autre chose, c'est qu'évidemment avec tous les revenus
qu'on va avoir, si on a besoin d'effectifs à engager, bien, les revenus, avec
les demandes d'attestation, les demandes de licences, vont permettre d'engager.
Maintenant, ça, c'est une question
possiblement à voir dans les prochaines semaines, ou quand on aura adopté le
projet de loi, ou quand ce sera vraiment effectif. Votre question est
excellente. Maintenant, si on dit qu'on va engager, bien, avec tous les revenus
que ça va engendrer et le nombre que vous avez mentionné, c'est certain qu'on
va avoir les montants pour engager des gens. Maintenant, c'est une question
d'enregistrement. Dans les municipalités, comme je le disais tout à l'heure, si
c'est bien réglementé, si on peut le faire, évidemment, bien, tout va être en
place. Maintenant, au niveau... si on a besoin de plus de personnel, avec les
corporations, possiblement qu'on engagera des gens. Mais je peux vous confirmer
aujourd'hui qu'avec les revenus que ça engendre, bien, on aura les moyens pour
engager le personnel. Mais présentement je ne peux pas vous dire combien ça en
prendrait, évidemment.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Une minute, Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Je vais faire
ça rapidement. Moi, je suis super inquiète d'une chose. Ici, là, on va faire...
on va légiférer, on ne sait pas combien ça va prendre d'ETC supplémentaires, on
ne sait pas combien ça va coûter de plus. Je suis dans le projet de loi n° 69, là, on s'en va dans l'article par article, mais on
posait des questions, puis c'était exactement la même chose. On ne sait pas
combien ça va coûter. On sait que les municipalités vont devoir, en patrimoine,
là, faire des inventaires, avoir du monde sur place, les MRC vont être mises à
contribution. Vous le savez, là, j'imagine que vous êtes en lien avec votre
ministre de la Culture, là, mais on ne sait pas combien ça va coûter, on ne
sait pas combien il va y avoir d'argent.
On s'en va vers un déficit de
15 milliards de dollars. Je ne sais pas où est-ce que va pousser l'argent,
dans les arbres, mais avant de dire : On va mettre quelque chose en place,
moi, je voudrais m'assurer qu'il y a les sommes supplémentaires qui sont déjà
dédiées. Voilà.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée de Verdun. M. le ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est sûr que, là, il faut quand même voir ça plus simplement, <parce que
les...
...16779
Mme
Melançon : ...
de 15 milliards de dollars. Je ne sais pas
où est-ce que va pousser l'argent, dans les arbres, mais avant de dire :
On va mettre quelque chose en place, moi, je voudrais m'assurer qu'il y a les
sommes supplémentaires qui sont déjà dédiées. Voilà.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée de Verdun. M. le ministre.
Mme Laforest : Bien, en
fait, c'est sûr que, là, il faut quand même voir ça plus simplement, >parce
que les municipalités sont déjà en charge, premièrement. L'autre chose, comme
je le disais, les municipalités vont savoir exactement où les gens le
pratiquent, puis ça va être... comme je vous dis, ça va être autofinancé. Il
n'y a pas d'inquiétude, parce que vous venez de dire justement : On est
rendu à 2 milliards de nombre de pratiques, imaginez. Alors, c'est certain
qu'imaginez si les personnes qui le pratiquent, les gens avec leur résidence
principale le pratiquent et s'enregistrent, il y a des frais pour ça, ils vont
payer les frais, donc ça va être directement autofinancé. Mais, si vous me
dites : Combien?, je ne peux pas vous le dire, parce qu'on dépose un
projet de loi, on dépose l'article, c'est nouveau, justement pour bien le
réglementer, mais, au niveau de l'inquiétude, je ne suis pas sûre qu'il y a
inquiétude à avoir quand, justement, ça va s'autofinancer avec les frais pour
avoir notre licence. Ça fait que les frais vont engendrer des revenus, puis les
revenus vont permettre évidemment de payer le personnel qu'on a besoin de payer
pour ça.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil, 13 minutes.
Mme Nichols : Merci. Je veux
savoir c'est quoi, les... On parlait, là... On est dans les coûts, là, mais
c'est quoi, les frais pour pouvoir obtenir... Combien ça coûte pour pouvoir
obtenir cette attestation-là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Les coûts,
c'est, je crois... On me dit 60 $, mais je pense à autour de 70 $.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée.
Mme Nichols : O.K. Je fais un
parallèle avec les hôtels. Je me dis : On est en train de créer comme
un... D'après moi, on va avoir un ministère délégué à l'hébergement
collaboratif, là, on va pouvoir ajuster un... Parce que d'après moi, il va y
avoir un poste budgétaire juste pour ça, c'est... Moi, je vois ça gros, là. Je
vois les batailles juridiques, je vois les contestations, je vois... Mais, si
c'est la volonté du gouvernement, ça sera la volonté du gouvernement, mais je
vous partage quand même mes préoccupations autour de tout ça. Puis, pendant ce
temps-là, bien, les hôtels sont vides puis les hôtels sont quoi, à 3 %,
5 %, le taux d'occupation des hôtels. Ça fait que je trouve qu'on est en
train de donner beaucoup d'importance à ça. Est-ce qu'on est... Est-ce qu'on
met de l'énergie à la bonne place? Je ne le sais pas, particulièrement parce
que les municipalités sont là puis les municipalités sont capables de faire le
travail aussi. Je pense qu'on avait juste peut-être à encadrer le pouvoir, là,
qu'on donnait à nos municipalités.
Relativement à l'amendement, là, qui est
déposé, dans le deuxième paragraphe, on dit que l'arrondissement ou la
municipalité régionale de comté, qui est la MRC, «...doit, dans les 45 jours de
l'avis, informer le ministre si l'usage projeté n'est pas conforme à la
réglementation municipale d'urbanisme relative aux usages» en vertu de la LAU.
Donc, est-ce qu'on est... Là, c'est parce que, là, je cherche à savoir <comment
la...
Mme Nichols : …
qui
est la MRC, «...doit, dans les 45 jours de l'avis, informer le ministre si
l'usage projeté n'est pas conforme à la réglementation municipale d'urbanisme
relative aux usages» en vertu de la LAU. Donc, est-ce qu'on est... Là, c'est
parce que, là, je cherche à savoir >comment… bien, l'agglomération, ça
va, mais comment la MRC va être aussi informée. Là, est-ce que le ministère,
quand on va recevoir la demande d'attestation, va envoyer l'attestation à la
municipalité puis à la MRC aussi, là? On est en train de… là, ça s'en vient
gros, là. À la MRC… à la municipalité, à la MRC, puis là, ici, on crée une
obligation à la MRC de… 45 jours suivant l'avis d'informer la ministre si
l'usage n'est pas conforme.
Ça fait que, là, je ne sais pas si vous
êtes déjà allés dans des rencontres de la MRC, là, mais, des fois, là, nous
autres, on en a, là, les mercredis, là, puis, des fois, c'est à ne plus finir,
la partie urbanisme, ou la partie des permis, ou la partie… Ça fait que, là, en
plus des municipalités… Comme moi, la MRC Vaudreuil-Soulanges a
23 municipalités. Puis là je ne sais pas il va y en avoir combien, là,
peut-être qu'un soir il va y en avoir 46, la semaine d'après… le mois d'après,
il n‘y en aura peut-être pas, mais il va falloir…
Je veux juste comprendre comment ça va
être traité. Quand je dis que ça va être lourd, ça va être lourd aussi à ce
niveau-là, à moins que vous m'expliquiez. Mais moi, je vois ça vraiment comme
une obligation supplémentaire qu'on va rajouter «servi sur place, la
municipalité, l'arrondissement ou la MRC», peut-être juste m'expliquer, là, en
plus, comment ça va se rendre à la MRC.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
• (21 h 20) •
Mme Laforest : En fait, bien,
c'est sûr que c'est quand la municipalité va avoir sa responsabilité avec son
zonage. C'est vraiment comme ça que la municipalité va pouvoir déterminer et
savoir où c'est pratiqué, parce que… Mais on voit ça gros, encore là, il ne
faut pas oublier que nos municipalités gèrent déjà les baux de villégiature. Ça
fait qu'ils ont déjà la structure pour le faire, ils ont l'habitude de le
faire. Ça, c'est sûr que c'est moins complexe.
L'autre chose, la première question que
vous m'avez dite tantôt, il faut… O.K. j'ai… Vous dites : On vient… c'est
gros, qu'est-ce qu'on amène. Si vous saviez le nombre d'appartements… puis je
vais le redire, si vous saviez le nombre d'appartements où est pratiqué
l'hébergement collaboratif où on ne sait pas qui est là, où on ne sait pas
quand ils sont là, c'est une grande problématique. Alors, quand vous dites :
Oui, les hôtels, présentement, c'est à cause de la pandémie qu'on vit ça, il ne
faut pas comparer ça avec les hôtels. Mais, en même temps, si vous saviez
comment ce règlement-là est important, parce que… Je ne veux pas nommer de
municipalité, mais vous savez de quelle municipalité je parle, évidemment,
c'est incroyable, on n'est pas capables de savoir quel appartement est… serait
disponible pour des locataires puis quel appartement est pratiqué pour
l'hébergement collaboratif. Oui, il y en a qui sont inscrits. Oui, il y en a,
comme on dit… ils ont leur numéro d'attestation avec le ministère du Tourisme.
Mais il faut juste être à l'Habitation pour essayer de trouver des logements
présentement pour les gens qui en ont besoin et vivent <avec cette…
Mme Laforest : ... pour
des locataires puis quel appartement est pratiqué pour l'hébergement
collaboratif. Oui, il y en a qui sont inscrits. Oui, il y en a, comme on dit…
ils ont leur numéro d'attestation avec le ministère du Tourisme. Mais il faut
juste être à l'Habitation pour essayer de trouver des logements présentement
pour les gens qui en ont besoin et vivent >avec cette problématique-là.
Je vous le dis, c'est quand même un problème, au ministère des Affaires
municipales et de l'Habitation. C'est pour ça que, moi, je suis tout à fait à
l'aise de travailler avec ma collègue au Tourisme parce que, si je regarde
juste à chaque 1er juillet d'ailleurs, depuis un petit bout, c'est quand
même inquiétant parce qu'on voudrait tellement que certains logements soient
laissés pour ceux qui veulent... qui en ont besoin à long terme, mais c'est un
appartement où il y a juste du va-et-vient, il y a juste du va-et-vient, puis
on demande... on a des plaintes parce qu'il n'y a pas de numéro d'attestation,
il n'y a pas... on ne sait pas qui est là. Ça fait que dites-vous que c'est
important de voir que ce qu'on amène ici, c'est justement pour essayer de bien
encadrer une pratique qui présentement pourrait vraiment... on pourrait
l'échapper. C'est que, oui, ça pourrait glisser.
Ça fait que, si vous saviez le nombre de
logements, au 1er juillet, où se pratique... justement le
1er juillet, vous le savez, c'est l'été, donc, l'été, les appartements
sont loués pour des vacanciers. Puis on a même... puis je le dis, là, il y a
plusieurs, plusieurs étudiants, il y a plusieurs jeunes, jeunes adultes, que c'est
leur passe-temps, faire ça, ça leur fait... il faut faire attention aussi parce
que, oui, ils peuvent le faire, c'est un revenu d'appoint, mais il faut que ça
soit fait dans les normes parce que, si ce n'est pas fait dans les normes,
comme présentement dans plusieurs municipalités, bien, je crois que c'est, là,
le danger, c'est là qu'on pourrait l'échapper, puis c'est là qu'on perd des
logements.
Soit qu'on le fasse légalement avec un bon
cadre établi comme ça avec le ministère du Tourisme, et Revenu Québec et les
Affaires municipales, ou soit qu'on continue comme ça et qu'on ne sait même pas
qui sont... qui est dans nos appartements et combien de temps. Ça fait que c'est
important, M. le Président. On n'amène pas un règlement ici pour se donner de
l'ouvrage. Au contraire, on amène un règlement ici pour pratiquer de bonne
manière l'hébergement collaboratif.
Le Président (M. Allaire) :
...Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, M.
le Président. Sincèrement, Mme la ministre, vous dites : Si on savait, si
vous saviez. Sincèrement, puis je le dis en tout respect, là, je ne pense pas
que vous allez le savoir plus. Tu sais, il y a des... non, mais ça ne changera
rien, là. Tu sais, il y a des... non, mais ça ne changera rien, là. Tu sais,
s'il y en a qui le font de façon illégale, ça va continuer à se faire de façon
illégale, là. Je ne pense pas que ça va changer quelque chose à cet effet-là,
au contraire, là. Moi, je veux savoir, puis je l'ai posée tantôt, la question,
là, puis j'ai compris que c'était au TAQ, là. Mais, tu sais, si justement il y
en a qui veulent faire des délations, s'il y en a qui veulent «stooler»
quelqu'un dans le bloc, s'ils veulent «stooler» quelqu'un d'autre, ils vont le
faire comment? Est-ce que c'est prévu, ça? Parce que c'est sûr qu'à un moment
donné, il y en a qui vont dire : Bien, je veux dénoncer telle personne. Ça
ne se fera pas juste dans les petites annonces, là. Il va falloir prévoir aussi
comment ça va se faire, le dénoncement… la dénonciation, tout à fait. Ouf! Ça
va être beau <jeudi. Mais....
Mme Nichols : …
à un
moment donné, il y en a qui vont dire : Bien, je veux dénoncer telle
personne. Ça ne se fera pas juste dans les petites annonces, là. Il va falloir
prévoir aussi comment ça va se faire, le dénoncement… la dénonciation, tout à
fait. Ouf! Ça va être beau >jeudi.
Mais mon autre question qui était la question,
puis je les pose tout de suite parce que je sais que le temps file, là, mais la
question que j'ai posée précédemment pour laquelle je n'ai pas de réponse, on
parlait des municipalités régionales de comté qui, dans les 45 jours de l'avis,
doivent informer la ministre si l'usage n'est pas conforme à la réglementation.
Comment ça va se rendre à la MRC? Parce qu'il y a une demande qui est faite, le
nouveau ministère, le ministère va envoyer l'information à la municipalité,
mais qui va s'occuper de l'envoyer aussi à la MRC, le ministère va l'envoyer à
la municipalité et à la MRC, mais la MRC va avoir un devoir de 45 jours de
lever le drapeau si ça ne fonctionne pas, si ce n'est pas conforme à la réglementation
municipale?
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, en fait,
au niveau de la dénonciation, ça se fait directement soit à la ministre ou aux
corporations des établissements touristiques. Puis au niveau des MRC, ça se
fait déjà avec les MRC, parce que les MRC gèrent déjà les territoires non
organisés. Alors, c'est important de voir qu'il y a déjà… tout est en place,
tout est prévu, quand on s'inscrit s'il y a plainte à avoir, on sait à qui
faire la plainte. Les corporations touristiques sont prêtes, tout le monde est
prêt. Puis honnêtement, s'il y avait un ajout à faire avec cet article-là,
comme je le disais tantôt, c'était l'article… c'était l'amendement qu'on va
amener bientôt pour y aller avec… par zonage, puis ça, c'était demandé. Ça fait
que c'est l'amélioration qu'on va amener par amendement, sûrement pas ce soir,
mais on va amener ça très, très bientôt.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Nichols : Je ne sais pas
il me reste combien de temps, là, mais je veux finir, j'aimerais ça qu'on
puisse le voter avant la fin, mais je veux juste… La MRC, encore, je suis
fatigante avec ça, là, vous dites que c'est déjà prévu, non, on vient le
rajouter ici… on vient le rajouter ici, un délai de 45 jours. C'est vrai, là,
ça, je suis d'accord avec vous, quand vous dites que les municipalités sont
responsables, sont responsables de voir à la conformité du territoire, de l'aménagement
du territoire, oui, ça, je suis d'accord. Mais là, moi, je veux savoir qui va
transférer cette information-là à la MRC, puis la MRC, c'est quoi, elle va vous
envoyer un avis, elle va le passer par résolution. Je veux juste comprendre,
là, cette partie-là.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Alors, c'est déjà
prévu dans le règlement, parce que, dans le règlement, on l'avait bien indiqué
ici, là, «la municipalité, l'arrondissement ou la municipalité régionale de
comté doit, dans les 40 jours de l'avis, informer le ministre si l'usage
projeté n'est pas conforme à la réglementation municipale d'urbanisme relative
aux usages adoptés en vertu de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.»
Alors, c'est quand même très, très bien
indiqué dans le règlement, au niveau du 40 jours… <45 jours…
Mme Laforest : ... dans les
40 jours de l'avis, informer le
ministre si l'usage projeté n'est pas
conforme à la
réglementation
municipale d'urbanisme relative aux
usages adoptés
en vertu de la Loi sur
l'aménagement et
l'urbanisme.»
Alors, c'est
quand même
très,
très bien indiqué dans le
règlement, au niveau du 40 jours… >45
jours.
Et l'autre question était...
Mme Nichols : ...de la MRC.
Mme Laforest : Pardon? Oui, O.K.
Excusez. Eh! Ça fait une journée qu'on est ici, là.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Laforest : Qui informe la
MRC... c'est la corporation touristique qui informe la MRC, directement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil, il vous reste suffisamment de temps, mais il
reste trois minutes à la séance.
Mme Nichols : Bon, bien, O.K.,
je... La corporation, là, c'est ça, la corporation, là, informe la MRC, mais la
corporation... est-ce que c'est la même corporation qui informe le municipal
qui informe aussi la MRC?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols : O.K. En même
temps?
Mme Laforest : Oui. C'est
parce que je pensais que vous vouliez que Me Paradis réponde. Oui.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Nichols : Ça va.
Le Président (M. Allaire) :
...autres interventions concernant l'amendement déposé à l'article 78? Pas d'autres
interventions, nous serions donc prêts à procéder... Oh! M. le député de Laurier-Dorion,
allez-y.
M. Fontecilla : Oui, très rapidement,
M. le ministre, j'aimerais... J'ai fait une recherche rapide sur le Airbnb et
Kijiji. Sur Airbnb, je n'ai pas trouvé un seul numéro d'enregistrement, et sur
Kijiji, il y en avait une minorité. Et je repose ma question : Est-ce que
ces plateformes-là sont obligées légalement de fournir un numéro d'enregistrement?
Sinon, toutes les annonces qui sont là sont dans l'illégalité.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est pour ça
qu'on amène ce règlement-là, cher député de Laurier-Dorion. C'est justement
parce que ce que vous lisez, là, c'est qu'on n'a pas les bonnes informations.
Avec ça, avec l'article qu'on amène, l'article 78, c'est justement pour avoir
toutes les bonnes informations. Puis si vous voulez vous amuser, là, vous
pouvez passer des jours, des jours, des jours, des semaines... C'est vraiment
complexe. Avec la réglementation qu'on amène ici, c'est ça qu'on va régler,
comme situation. Puis il faut le régler là, avant que, dans cinq ans, on en
perde le contrôle.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Pas d'autre intervention, nous
serions donc prêts à procéder à sa mise aux voix, de l'amendement déposé à
l'article 78. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: M.
Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
: Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
: M.
Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
: M.
Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Mme
Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
La Secrétaire
: Mme
Melançon (Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
La Secrétaire
: M.
Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 78 est adopté. On revient
donc à l'article 78 maintenant amendé. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Sinon, on pourrait déjà procéder à sa mise aux voix avant de fermer la session.
Il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise aux voix par
appel nominal. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
• (21 h 30) •
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?...
21 h 30 (version révisée)
Le Président (M. Allaire) :
...l'article 78 est adopté. On revient donc à l'article 78,
maintenant amendé. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Sinon, on pourrait
déjà procéder à sa mise aux voix avant de fermer la session. Il n'y a pas
d'autre intervention? Nous allons procéder à sa mise aux voix par appel
nominal. Mme la secrétaire, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
La Secrétaire
:
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
Mme IsaBelle : Pour.
La Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
La Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Melançon (Verdun)?
Mme Melançon : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
La Secrétaire
: M.
Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Pour.
La Secrétaire
: M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'article 78, tel qu'amendé, est adopté.
Alors, compte tenu de l'heure... merci
beaucoup pour votre belle productivité, d'ailleurs... donc, je suspends les
travaux... donc, j'ajourne les travaux, pardon, sine die. Merci, tout le monde,
bonne soirée.
(Fin de la séance à 21 h 31)