Journal des débats (Hansard) of the Committee on Planning and the Public Domain
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Tuesday, February 16, 2021
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Vol. 45 N° 79
Clause-by-clause consideration of Bill 67, An act to establish a new development regime for the flood zones of lakes and watercourses, to temporarily grant municipalities powers enabling them to respond to certain needs and to amend various provisions
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Intervenants par tranches d'heure
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Jacques, François
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Thériault, Lise
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Thériault, Lise
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Jacques, François
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Jacques, François
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Jacques, François
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Nichols, Marie-Claude
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Thériault, Lise
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Allaire, Simon
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Laforest, Andrée
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Nichols, Marie-Claude
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Thériault, Lise
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Nichols, Marie-Claude
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Jacques, François
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Thériault, Lise
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Nichols, Marie-Claude
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
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Thériault, Lise
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Laforest, Andrée
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Allaire, Simon
9 h 30 (version révisée)
(Neuf heures trente-trois minutes)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Bon matin, tout le monde. J'espère que vous
avez passé un beau week-end de la Saint-Valentin. On recommence une autre belle
semaine ensemble.
Alors, ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi instaurant un
nouveau régime d'aménagement dans les zones inondables des lacs et des cours
d'eau, octroyant temporairement aux municipalités des pouvoirs visant à
répondre à certains besoins et modifiant diverses dispositions.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il
y a des remplacements?
La Secrétaire
: Oui, M.
le Président : M. Bérubé (Matane-Matapédia) sera remplacé par M. Gaudreault
(Jonquière).
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Alors, si vous vous souvenez, lors de l'ajournement de nos travaux, nous
étions toujours dans le bloc VI. Plus précisément, nous avions débuté l'étude
de l'article n° 31. Donc, à ce stade-ci, est-ce qu'il y a des
interventions concernant l'article 31? Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. L'article 31, je me souviens qu'on avait terminé, la ministre
avait lu l'article 31 en rafale, là, pour optimiser la commission,
optimiser le temps. Est-ce qu'il y avait certaines notes explicatives ou est-ce
qu'il y avait des explications qui venaient avec l'article 31?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre, je vous cède la parole pour les notes explicatives.
Mme Laforest : Oui. Alors, au
niveau de l'article 31, en fait, c'est sûr qu'on touche les milieux
humides, milieux hydriques. <On vient>… Puis, parce que les zones
inondables des lacs et des cours d'eau et puis les zones à mobilité des cours d'eau
sont considérées comme des milieux humides et hydriques, évidemment les milieux
humides et hydriques sont à l'Environnement, je vais laisser le sous-ministre
de l'Environnement faire des bonnes explications. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Il
n'y a pas de problème. J'ai besoin de votre consentement pour permettre à
M. Croteau d'intervenir auprès de cette commission. Est-ce que j'ai votre
consentement?
Une voix
: Consentement
pour la journée, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci, c'est gentil. M. Croteau, je vous cède la parole. Merci de
prendre le temps de vous présenter, votre titre, et la parole est à vous.
M. Croteau (Marc) : Marc
Croteau, je suis sous-ministre au ministère de l'Environnement et de la Lutte
contre les changements climatiques.
Ce que l'article 31 vient faire, c'est
qu'en vertu de la demande, entre autres du ministère auprès des MRC, de faire
un plan régional des milieux humides et hydriques, plan pour lequel d'ailleurs
le ministère offre un financement à chaque MRC, et la plupart des MRC ont déjà
bénéficié du financement, de s'assurer maintenant, étant donné qu'on parle ici
de — voyons — de zones inondables et de zones de mobilité, s'assurer
que les délimitations, autant de la zone inondation et que de la zone de
mobilité, les deux zones, soient incluses à l'intérieur du plan régional de
milieux humides et hydriques.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, M. Croteau. Des interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, M. le
Président. C'est en lien avec l'article 15.2 de la LQE qui définit, là,
les milieux humides et hydriques, puis, si je ne me trompe pas, là, ça vient
dire, comme disait M. Croteau, là, que les milieux humides et <hydriques
doivent faire partie du…
Le Président (M. Allaire) : ...
Mme
la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui,
M.
le Président. C'est en lien avec
l'article 15.2 de la LQEV qui
définit, là, les milieux humides et hydriques, puis, si je ne me trompe pas,
là, ça vient dire, comme disait M. Croteau, là, que les milieux humides et
>hydriques doivent faire partie du PRMHH des MRC — hein, un
autre acronyme facile à dire.
<Ici, on est... >Dans le fond,
ici, si je comprends bien, là, on est dans la protection des cours d'eau si on
peut comprendre que la zone inondable, là, fait jusqu'à un certain point partie
des milieux humides et hydriques, <quand on utilise un... >quand
on vient utiliser une récurrence, comme par exemple une récurrence très faible,
là, comme par exemple, là, 350 ans, on est clairement dans une visée de protection
des personnes. Est-ce que c'est ce que je comprends? Est-ce que la référence...
M. Croteau (Marc) :
M. le Président, en fait, l'objectif derrière tout ça, c'est de s'assurer qu'il
n'y a pas deux plans. Vous savez, la zone inondable et la zone de mobilité vont
faire en sorte d'avoir une délimitation de cartographie très claire, tandis que
le plan régional des milieux humides et hydriques touche surtout les milieux
humides. Étant donné que, là, <avec... >M. le Président, avec la
zone de mobilité, qui va probablement superposer... et la zone inondable,
superposer certains milieux humides qui vont être répertoriés dans le plan
régional des milieux humides, on veut s'assurer qu'il y ait une concordance
entre les deux pour ne pas avoir deux plans distincts, mais que le plan
régional des milieux humides et hydriques, qui doit être effectué par les MRC,
prenne en considération la délimitation autant de la zone inondable que de la
zone de mobilité. C'est une question de cohérence et de concordance, là. Il n'y
a pas d'impact pour le citoyen autre que d'avoir juste un plan qui définit bien
l'un et l'autre.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, je
comprends les explications, mais je me demande à ce point-ci si ça ne serait
pas pertinent de considérer l'ensemble de la zone inondable définie pour
protéger les personnes et les biens comme un milieu humide et hydrique. Je sais
qu'on ne veut pas en faire deux, mais justement est-ce qu'on ne les inclut pas
pour en faire... tu sais, pour les considérer comme dans la zone inondable?
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
Mme Nichols : Non? Parce
qu'il y a un objectif de protéger, il y a un objectif de protection, là, évidemment,
là, de ce que je comprends, là, mais on veut aussi protéger les personnes, les
biens, puis je fais entre autres, là, référence, là, quand on est dans des
récurrences très faibles, comme par exemple, les 350 ans, ou vous pouvez
aussi me répondre peut-être que ça va être inclus, là. Je ne suis juste pas
certaine, c'est pour ça que je pose la question pour avoir les explications, là.
À moins que...
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) :...tout ce qui touche protection des biens et sécurité des
citoyens, c'est avec la cartographie, la zone inondable et la zone de mobilité.
Ce qu'on vient <faire avec la proposition...
Mme Nichols : …c'est pour ça
que je pose la question, pour avoir les explications, là. À moins que…
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : ...tout
ce qui touche protection des biens et sécurité des citoyens, c'est avec la
cartographie, la zone inondable et la zone de mobilité.
Ce qu'on vient >faire avec la
proposition, M. le Président, ici, c'est de s'assurer que cette carte-là,
incluant la faible récurrence, soit incluse et définie dans le plan régional
des milieux humides et hydriques, qui, lui, rentre tout le territoire de la
MRC, là, pas seulement ce qui est le pourtour des cours d'eau, là. C'est tous
les milieux humides situés sur une MRC. C'est le territoire d'une MRC, <c'est
toi… >c'est ça qu'il faut qui soit répertorié dans le plan régional des
milieux humides. Donc, on voulait s'assurer que le plan régional des milieux
humides inclue aussi la zone cartographiée qu'on va appeler la zone inondable
de faible récurrence et la zone de mobilité, parce qu'en vertu de la définition
dans la Loi sur la qualité de l'environnement, autant milieux humides que
milieux hydriques, là, c'est sous le même chapitre, si je peux dire ainsi, la
même section, donc on ne voudrait pas qu'il y ait d'ambiguïté. Donc, avec
l'amendement qu'on a ici, on s'assure que le citoyen qui veut vérifier les
milieux humides, il n'aura pas à vérifier est-ce que je suis dans un… est-ce
que j'ai un milieu humide pour construire et est-ce que je suis dans la zone
inondable. Donc, il va le voir systématiquement parce qu'il va y avoir
concordance entre les deux plans.
• (9 h 40) •
Le Président (M. Allaire) :
Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Quand on parle,
là, de milieux humides, des milieux hydriques, là, je veux juste être certaine,
là. Évidemment, il y a eu les inondations en 2017, les inondations
de 2019. Mais, si on se souvient, il y a aussi eu des inondations
en 2011. Puis, <il y a... >par exemple, là, il y a des champs
agricoles, là, qui ont été inondés, puis c'était quand même, entre autres, là,
dans le comté de Maskinongé, c'était à plusieurs centaines de mètres de la
rive. Est-ce qu'à plusieurs centaines de mètres de la rive, est-ce qu'on est
toujours dans le milieu humide et hydrique?
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : Tout va
dépendre, effectivement, si… tout va dépendre si l'eau, elle est là en tout
temps. Je vais le dire comme ça, là, si c'est une inondation qui amène de l'eau
sur un territoire, mais qui disparaît lorsque l'inondation se termine, et <que
l'eau… et >que le cours d'eau reprend son lit habituel, mais là ce n'est
pas un milieu humide, à moins qu'il reste toujours de l'eau, donc soit un
marécage et peu importe. Donc, il peut y avoir une poche dans un territoire.
Par exemple, les grands champs agricoles, que vous parlez, il peut y avoir une
certaine superficie qui peut être qualifiée comme milieu humide parce que c'est
toujours marécageux, il y a toujours de l'eau, tandis que ce n'est pas tout le
territoire que vous soulevez. Par exemple, à Maskinongé, où ça a rentré dans
les terres plusieurs centaines de mètres, lorsque tout ceci se recule et que le
cours d'eau reprend son flot d'eau, <son flux d'eau habituel, évidemment…
M. Croteau (Marc) : …parce
que c'est
toujours marécageux,
il y a
toujours de l'eau,
tandis que ce n'est pas tout le
territoire que vous soulevez,
par
exemple, à Maskinongé, où ça a rentré dans les terres
plusieurs
centaines de mètres. Lorsque tout ceci se recule et que le cours d'eau reprend
son flot d'eau, son flux d'eau habituel, évidemment, >il peut rester le
milieu humide, mais ce n'est pas toute la superficie qui est un milieu humide,
là, mais toute la superficie dans la zone inondable, par contre.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : O.K. J'essayais
de voir, là, c'est ça, le contexte, le milieu humide, le milieu hydrique. O.K. Moi,
ça, ça peut... ça me va. À l'article 91, quand on dit l'article… l'article 91...
à l'article 31 — voyons, j'ai déjà sauté — à l'article 31,
on dit que l'article 5.2 actuel, tel qu'il serait modifié, se lit, puis là
on parle qu'«un plan régional des milieux humides et hydriques vise notamment à
identifier ces milieux sur le territoire d'une municipalité régionale de comté
afin de mieux planifier les actions de celle-ci et les interventions sur ce
territoire, dont celles relatives à la conservation de tels milieux en raison, entre
autres, des fonctions jouées par ceux-ci à l'échelle de tout bassin versant
concerné. Un plan régional comprend, au moins, les éléments suivants», puis là il
y a trois petits points.
Est-ce que c'est possible de savoir c'est
quoi, là, les éléments qui sont inclus, entre autres, dans le plan régional? Parce
qu'on y fait référence puis on fait évidemment, là, référence au plan régional
des milieux humides et hydriques, là. Mais est-ce qu'on peut savoir, là, les
éléments qui sont…
Le Président (M. Allaire) :
Des interventions? M. Croteau.
M. Croteau (Marc) :...M. le Président, moi, ça va me prendre du temps à le sortir,
mais je sais que notre conseillère juridique de la Direction des affaires
juridiques a le document devant elle.
Le Président (M. Allaire) : Assurément.
Simplement, peut-être me rappeler votre nom de famille, s'il vous plaît, maître?
Mme Lafleur-Larose (Tania) :
Tania Lafleur-Larose.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci. Me Lafleur-Larose, alors merci. Est-ce que j'ai votre consentement
pour permettre à maître d'intervenir auprès de cette commission?
Une voix : ...
Le Président (M. Allaire) : Parfait.
Merci. Simplement prendre le temps de vous présenter, votre titre, et la parole
est à vous.
Mme Lafleur-Larose (Tania) :
Tania Lafleur-Larose, avocate au ministère de la Justice. Est-ce que vous
voulez que je vous lise l'article 15.2 de la Loi sur le caractère
collectif de la ressource en eau? Oui.
«Un plan régional des milieux humides et
hydriques vise notamment à identifier ces milieux sur le territoire d'une
municipalité régionale de comté afin de mieux planifier les actions de celle-ci
et les interventions sur ce territoire, dont celles relatives à la conservation
de tels milieux en raison, entre autres, des fonctions jouées par ceux-ci à
l'échelle de tout bassin versant concerné.»
Le deuxième alinéa : «Un plan
régional comprend, au moins, les éléments suivants — puis là c'est le
premier paragraphe qui nous concerne :
«1° l'identification des milieux humides
et hydriques du territoire concerné en fonction des critères déterminés par le
ministre, ainsi qu'une description des problématiques pouvant les affecter et
parmi l'ensemble des milieux identifiés, <l'identification des milieux
suivants…
Mme Lafleur-Larose (Tania) :
...comprend au moins les éléments suivants
— puis là, c'est le
premier
paragraphe qui nous concerne :
«1
° l'identification des
milieux
humides et hydriques du territoire concerné en fonction des critères déterminés
par le ministre, ainsi qu'une description des problématiques pouvant les
affecter et parmi l'ensemble des milieux à identifier, l'identification des
milieux suivants> :
«a) les milieux présentant un intérêt
particulier pour la conservation pour en préserver l'état en précisant par
quels moyens la conservation devrait être assurée;
«b) les milieux pouvant potentiellement
être restaurés pour en améliorer l'état et les fonctions écologiques;
«c) les milieux
qui devraient être visés par ces mesures d'encadrement des activités
susceptibles d'être réalisées afin d'en assurer l'utilisation durable.»
Le deuxième paragraphe :
«2° l'identification des milieux
présentant un potentiel pour la création des milieux humides et hydriques.»
Et le troisième paragraphe :
«3° un plan d'action qui présente une
liste d'interventions à réaliser pour certains milieux identifiés, et
l'échéancier envisagé pour leur réalisation lequel tient compte des droits
accordés par l'État en vertu de la Loi sur les mines et la Loi sur les
hydrocarbures ou des demandes présentées pour obtenir de tels droits.»
Et le quatrième paragraphe :
«4° les mesures de suivi et d'évaluation
du plan régional.»
Le dernier alinéa : «Il comprend
également tout autre élément déterminé par le ministre.»
Ça, c'est l'article actuel. Nous, ce qu'on
est venu faire, c'est de nous assurer que, dans l'identification de milieux
humides et hydriques, on s'assure d'être cohérent avec les modifications qu'on
a faites à la Loi sur la qualité de l'environnement. Je vous rappelle, on a
remplacé l'expression «plaine inondable» par «zone inondable», mais non n'a pas
changé sa qualification en tant que milieu humide et hydrique. C'était déjà le
cas. Donc, de la façon que c'était rédigé, on incluait déjà les plaines
inondables. Mais, maintenant, avec nos modifications à la LQE, on est venu
faire en sorte que les zones inondables soient déterminées par cartographie.
Donc là, on a voulu s'ajuster et s'assurer que les zones inondables qui vont
être identifiées dans les plans régionaux des milieux humides et hydriques
soient cohérentes avec la nouvelle cartographie, là, produite par le ministre.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, maître. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci,
M. le Président. Je comprends, là, le remplacement. Évidemment, là, ça va de
soi, là, si on n'utilise plus terme «plaine inondable».
J'ai deux petites questions, un,
relativement aux milieux humides, on... bien, je pense qu'on l'avait déjà
abordé, mais on ne refait pas la cartographie, là, des milieux humides, là, on
ne s'en va pas là du tout. Là, on ne touche pas... on ne touche pas aux milieux
humides.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Non, pas
du tout, pas du tout. On ne touche pas du tout à la loi sur les milieux
humides, pas du tout. En fait, on vient donner l'obligation d'insérer, dans le
plan régional des milieux hydriques et humides, d'ajouter cette nouvelle
dénomination là, les «zones inondables» qui font partie maintenant des milieux
hydriques.
Il y a peut-être un exemple à donner puis
qui est important parce que, tantôt, j'entendais votre question au niveau de
l'agriculture, il y a un projet au lac Saint-Pierre aussi pour bien déterminer
si une zone inondable serait mieux... ou comment serait mieux cultivée
l'agriculture en zone inondable. Ça fait que c'est important. On va suivre ce
projet-là très, très assidûment parce que c'est <un projet au lac
Saint-Pierre...
Mme Laforest :
…l'agriculture. Il y a un projet au lac Saint-Pierre aussi, pour bien
déterminer si une zone inondable serait mieux… ou comment serait mieux cultivée
l'agriculture en zone inondable. Ça fait que c'est important, on va suivre ce
projet-là très, très assidûment parce que c'est >un projet au lac
Saint-Pierre qui a été demandé pour les zones inondables en milieu agricole. Ça
fait que c'est important de voir parce que souvent les gens pensent que le
milieu agricole en zone inondable ne peut pas pratiquer aucune culture. Ça fait
que ça, il y a un projet pilote qui est intéressant à suivre aussi.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Je
renchéris, c'est même le… Les zones inondables en milieu agricole, là, je pense
que ça donne au sol, là, des minéraux extraordinaires. Je pense, justement, c'est
dans le comté de Maskinongé, là, que j'avais rencontré des élus, entre autres,
un maire là-bas, là, qui me disait que les minéraux, là, les sédiments qui se
retrouvent dans le sol, là, ça fait des cultures, là, incroyables, puis je
pense que ça leur permet de faire de l'alternance plus facilement, là, au
niveau, là, de la production puis de l'agriculture en tant que telle.
Une autre question. Quand on dit qu'«il
comprend également tout autre élément déterminé par la ministre», est-ce qu'on
a un exemple, à quoi on pense quand on dit «tout autre élément», là, qui
pourrait… parce qu'on pense à quelque chose qu'on pourrait venir probablement
ajouter, là? On se garde une porte ouverte. On fait référence à quoi, entre
autres?
Le Président (M. Allaire) :
Des interventions? Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Attendez.
Cette intervention… entre autres... C'est le ministre des Affaires municipales
ou ça revient au ministère de l'Environnement? Je crois que c'est avec vous,
hein, que ça… «Tout autre élément», j'imagine, c'est des éléments…
Mme Lafleur-Larose (Tania) : Bien,
ça — oh! le micro — ça peut être toutes sortes d'éléments
que le ministre détermine. Là, ce que j'essaie de chercher rapidement, c'est
que, dans le fond, le ministre de l'Environnement a fait un guide pour la
production des plans régionaux des milieux humides et hydriques, et là, je me
pose la question si ce n'est pas dans le cadre de ce guide-là, puis là, je
cherche l'article qui dit que le ministre fait un guide, là. Je pense c'est
15.6.
Le Président (M. Allaire) : Si
vous me permettez, maître, M. Croteau souhaiterait intervenir. Je vais lui céder
la parole. Vous allez pouvoir continuer à chercher. M. Croteau, la parole est à
vous.
• (9 h 50) •
M. Croteau (Marc) :
Effectivement, M. le Président, il y a un guide qui a été aussi avancé, qui
vient accompagner les MRC dans les plans régionaux des milieux humides et
hydriques, dans lequel on retrouve chacun des éléments qui sont nécessaires
pour un plan de milieux humides et hydriques. Je vais donner quelques exemples,
parce que je l'ai devant moi.
D'abord, tout ça est encadré par trois
grands principes, hein, à respecter. C'est favoriser l'atteinte du principe
d'aucune perte nette. C'est la loi qui a été adoptée, donc, et là, on a les
trois mesures, là, habituelles qu'on a d'éviter, de minimiser ou de compenser quand
il y a un projet qui veut s'installer, et en milieu humide, donc c'est les
trois éléments. <Donc, le guide doit prendre en…
M. Croteau (Marc) :
…aucune perte nette. C'est la loi qui a été adoptée, donc. Et là, on a les
trois mesures, là, habituelles, qu'on a d'éviter, de minimiser ou de compenser
quand il y a un projet qui veut s'installer et il y a un milieu humide, donc c'est
les trois éléments. >Donc, le guide doit prendre en
considération, évidemment, un de ces principes-là qui est de favoriser
l'atteinte de zéro perte nette.
Deuxièmement, c'est
d'assurer aussi une gestion cohérente par bassin versant, parce qu'on sait le
rôle que peut jouer, non seulement la valeur écologique, mais la valeur par
rapport aux inondations des milieux humides. Toute l'eau qui est retenue dans
un milieu humide fait en sorte que ça prend plus de temps avant qu'elle se
rende au cours d'eau et vient minimiser les risques pour les inondations.
Et, troisièmement,
évidemment, c'est de prendre comme principe de tenir compte des changements
climatiques, parce qu'effectivement, avec le temps, on voit aussi l'élément
environnemental des écosystèmes qui joue avec la mise en place des milieux
humides ou la perte des milieux humides.
Donc, pour ce qui est des
éléments qui sont couverts par le guide, on commence avec un portrait du
territoire, un diagnostic des milieux humides sur le territoire qui sont faits
par des spécialistes, biologistes habituellement, les engagements par la MRCpar
rapport à la conservation. Comment est-ce qu'ils vont conserver? Quelle est la
valeur écologique? Ça, c'est le premier diagnostic. Deuxièmement, comment on va
s'assurer de la conservation de tout ça? Quel choix qu'on va prendre en
considération pour faire la conservation? Quel est l'équilibre qu'on doit
préserver dans les pertes et des gains écologiques pour le plan? Puis
effectivement tout ça doit être finalisé à l'intérieur d'un délai. Malheureusement,
je ne me souviens pas du délai, je pense que c'est 2023, si je ne me trompe
pas. Et, là, on avait une crainte qu'avec la nouvelle cartographie qui ajoute
la zone de mobilité, on ne voulait pas qu'il y ait de confusion. Donc, on
s'assure que les deux sont superposés un avec l'autre.
Donc, grosso modo, c'est le
guide qui vient définir clairement ce qu'on a besoin dans un plan régional de
milieux humides et hydriques. Et, à date, ça fonctionne relativement bien. Je
n'ai pas eu de.... et je parle régulièrement aux deux associations municipales
à cet égard, puis je n'ai pas de remarques négatives par rapport à tout ça, là.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Oui. Mais, si je ne me trompe pas, là, il existe le plan régional des milieux
humides et hydriques, là, ça existe déjà, là. Les MRC les ont déjà faits ou ce
que je comprends, c'est que ça va être un nouveau plan qui va être à faire,
puis on vient ici les encadrer avec le guide et les principes.
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau
M. Croteau (Marc) :
Il y a certaines MRC qui ont déjà un plan de milieux humides, très peu.
Mme Nichols :
O.K.
M. Croteau (Marc) :
Et ils ont jusqu'à… j'ai fait erreur tantôt, on m'a corrigé, là, il y a une
petite note, c'est juin 2022, et non pas juin 2023, que les plans
doivent être complétés.
Le Président (M. Allaire) :
Députée de Vaudreuil
Mme Nichols : Ça
fait que ça, ça va être obligatoire, là, ça va être une obligation. <Chaque
MRC va devoir faire…
M. Croteau (Marc) : …et ils
ont jusqu'à… j'ai fait erreur tantôt, on m'a corrigé, là, il y a une petite
note, c'est juin 2022, et non pas juin 2023, que les plans doivent
être complétés.
Le Président (M. Allaire) :
Députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Ça fait que
ça, ça va être obligatoire, là. Ça va être une obligation. >Chaque MRC
va devoir faire son plan régional des milieux humides et
hydriques. Et, si j'ai bien compris, aussi, un petit peu plus tôt, on a dit
qu'il était pour y avoir des montants d'argent, là, des sommes qui étaient pour
accompagner, là, les MRC pour élaborer ce plan régional des milieux humides et
hydriques.
M. Croteau (Marc) :
…effectivement, et ça fait maintenant, je crois, un an et demi qu'on distribue
les sommes d'argent nécessaires aux MRC. C'est 83 000 $ par MRC. Je
n'ai pas le décompte final, mais je pense que la quasi-totalité des MRC ont maintenant
demandé les sommes nécessaires.
Et un des grands avantages des plans
régionaux de milieux humides — je sais qu'on sort un peu de
cartographie de zones inondables, de zones de mobilité — c'est que le
propriétaire d'un terrain, l'initiateur d'un projet, M. le Président, va
connaître d'abord, effectivement, où sont les milieux humides, si son projet
est touché par un milieu humide et, surtout, s'il est touché, par quel type de
milieu humide, quelle est la valeur écologique d'un milieu humide. Je reviens à
ce que je disais tantôt : éviter, minimiser, compenser. Si c'est un milieu
humide à faible valeur écologique, évidemment, il peut plus facilement
minimiser qu'un milieu humide à forte valeur écologique, il est fort possible
qu'il n'y ait pas de projet du tout.
Donc, tout ça, on veut que ça soit agencé
et cohérent avec la cartographie et surtout le fait qu'on rentre dans les zones
de mobilité qu'on ne faisait pas avant, là, en plus de changements de définition
entre plaine inondable et zone inondable.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Relativement à
ce plan régional, là, je comprends qu'il va y avoir un guide, là, qui… puis ça
semblait relativement facile, là, le guide à suivre pour pouvoir faire ce
plan-là. C'est parce que ça existe déjà, là, les milieux humides, là. Ça fait
que, dans le fond, ils vont être, quoi, juste répertoriés dans ce plan-là,
parce qu'on a dit, tu sais, on ne change rien relativement aux milieux humides.
Ça fait que je veux juste être certaine de comprendre, là, que les MRC n'ont
pas à nommer, là, des mandataires. Comme la cartographie, là, ce n'est pas la
même ampleur, là, que la cartographie, venir faire ce plan-là. Rassurez-moi,
dites-moi que les MRC ont déjà, là, en partie, ces données-là relativement aux
milieux humides, hydriques, là.
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : Le guide a
été lancé en février 2019, qui vient accompagner les MRC. Là, tout ce
qu'on demande, c'est que, lorsqu'ils vont finaliser leur plan, c'est de
s'assurer qu'on a inclus la zone de mobilité et la zone d'inondation. Ça ne
change pas le travail qu'ils ont à faire. Ils n'ont pas besoin d'embaucher
quelqu'un d'autre, là, pour faire ce qu'on demande, là. C'est juste de le
délimiter sur la carte, ni plus ni moins que superposer une carte avec l'autre.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : O.K. Puis ça,
les MRC sont au courant, là, <qu'ils ont déjà un plan…
M. Croteau (Marc) :
...d'autre, là, pour faire ce qu'on demande, là. C'est juste de délimiter sur
la carte
ni plus ni moins que superposer une carte avec l'autre.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols :
O.K.
Puis ça, les MRC sont au courant, là, >qu'ils ont déjà un plan régional
des milieux humides? Puis, quand on dit un plan régional, là, évidemment, je
fais référence aussi avec, tu sais, la concordance, parce que ce n'est pas
coupé au... ce n'est pas délimité au couteau, là, les territoires, les cours
d'eau, là. On l'a dit, là, des fois, il faut que ça soit complémentaire. Donc,
les MRC sont bien au courant de ça.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui, en effet,
elles sont au courant de ça. Même quand ça a été lancé, le guide, en février 2019,
il faut voir aussi qu'on a lancé, à titre comparatif, là, certaines régions en
projets pilotes au niveau de l'aménagement du territoire, considérant les <milieux...
des >milieux humides et hydriques. Donc, oui, les MRC sont tout à fait
au courant de ça. D'ailleurs, ils avaient salué le montant qui avait été donné,
80 et quelque mille dollars, pour ça.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Les projets
pilotes, là, Mme la ministre, où il y a eu des projets pilotes, entre autres,
sur le plan régional des milieux humides, hydriques?
Mme Laforest : En fait, c'est
le plan régional projet pilote pour l'aménagement du territoire, parce qu'il
faut comprendre que certaines MRC se...
Vous savez, en fait, que l'histoire des <milieux
hydriques... >milieux hydriques et humides, c'est assez complexe pour le
développement économique. La loi est quand même assez sévère, ça fait que c'est
certain que les MRC, certaines MRC et certaines régions avaient demandé d'avoir
des projets pilotes, considérant qu'on avait avec le plan des inondations.
Donc, ça s'est fait en concertation avec le ministère de l'Environnement.
Donc, au niveau des régions qui ont eu...
il y a, je crois, si je ne me trompe pas, il y a eu la Montérégie, le Centre-du-Québec,
il y a le Saguenay—Lac-Saint-Jean, les Îles-de-la-Madeleine et le dernier, c'est...
Une voix : Saguenay...
Gaspésie...
Mme Laforest : Saguenay, Centre-du-Québec,
Gaspésie, exactement.
Le Président (M. Allaire) :
...Vaudreuil.
Mme Nichols : Parfait. Puis...
Puis j'imagine, là, que les projets pilotes seront peut-être des modèles, là,
pour étendre ensuite, là, le plan régional des milieux humides et hydriques,
là, à l'ensemble des MRC du Québec.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Nichols : Est-ce que ça va
être le même contenu? Plus ou moins, là.
Mme Laforest : Bien, le
contenu, je ne le sais pas, là, parce qu'on n'a pas les résultats. Mais les
régions qui avaient été ciblées, c'étaient des régions qui étaient complètement
différentes au niveau des milieux humides, au niveau de l'aménagement du
territoire. Ça fait que c'est sûr que les régions ont été choisies selon leurs
problématiques, si je peux dire, et leurs relations avec les zones agricoles,
parce qu'on sait qu'il y a plusieurs régions qui sont à 80 % zonées
agricoles, ça fait que, ça, c'est assez particulier aussi pour le développement
économique, les milieux humides et hydriques. Donc, tout ça a été évalué, on va
travailler évidemment avec… il y a des organismes, là, comme Vivre en...
10 h (version révisée)
Mme Laforest : …avec les zones
agricoles, parce qu'on sait qu'il y a plusieurs régions qui sont à 80 %
zonées agricoles, ça fait que, ça, c'est assez particulier aussi pour le développement
économique, les milieux humides et hydriques. Donc, tout ça a été évalué. On va
travailler évidemment avec… Il y a des organismes, là, comme Vivre en Ville qui
sont aussi impliqués dans les projets pilotes. Ça fait que, non, je n'ai pas… Je
ne pense pas que ce sera complexe, mais les résultats, c'est sûr, je ne les ai
pas. Mais, je pense, ça va juste bien donner les définitions, là, et les
problématiques, surtout, au niveau de l'aménagement du territoire. Ça fait que,
tu sais, c'est un tout.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Dans… Bien, je
suis surprise, là — je fais juste une parenthèse, là — je
suis surprise, parce qu'on ne les a pas entendues tant que ça, là, les MRC ou
les municipalités, là, qui sont venues en commission parlementaire, là, tant…
Ils ne nous ont pas tant parlé du Plan régional des milieux humides et hydriques,
là, ça n'a pas été beaucoup abordé par eux. Ça fait que je me demande : Est-ce
que c'est parce que ça a passé… tu sais, ça a comme passé outre leur… ou parce
que c'est léger comme… En tout cas, je ne le sais pas, là. C'est peut-être parce
que, tu sais, c'est moins complexe que prévu, puis…
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) :Effectivement, M. le Président, c'est que ça ne change rien à
leur travail pour définir le plan régional des milieux humides, autre qu'une
fois la cartographie effectuée, autant pour la zone inondable que la zone de
mobilité, c'est d'ajuster leur plan, c'est de superposer les données une
par-dessus l'autre, les données superficielles, là… les données de superficie,
c'est-à-dire, donc une par-dessus l'autre. Ça n'ajoute pas de… Je ne veux pas
dire que c'est banal, là, je ne suis pas prêt à dire ça, mais c'est facile, là.
Il n'y a pas de nouvelles études à faire, il n'y a pas de nouvelles analyses à
faire, c'est juste de s'assurer qu'il y a une cohérence entre les deux.
Lorsqu'on va regarder la zone inondable, lorsqu'on va regarder les milieux
humides, on ne sera pas obligé d'aller voir dans les deux places, là, pour voir
si on est touché ou si on n'est pas touché.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil. Ah! Mme la ministre, pardon.
Mme Laforest : Bien, en fait,
si… c'est peut-être ça, la réponse à votre question. Vous dites : Ça n'a
pas soulevé beaucoup de débats. Mais c'est sûr que, considérant que la loi a
été adoptée en 2018 au niveau des milieux humides, milieux hydriques, bien, c'est
certain qu'on a eu vraiment beaucoup de demandes, au ministère, mon ministère…
bien, notre ministère, en fait, pour évaluer l'aménagement du territoire,
considérant les milieux humides et le développement économique, ça. Mais le
débat s'est fait vraiment en 2018. Par contre, la demande pour tester des
régions et démontrer certains besoins particuliers dans certaines régions, ça
s'est fait peut-être à nos ministères, mais en même temps il n'y a pas eu de
montant, là, il n'y a pas eu de… tu sais, il n'y a pas eu de montant donné pour
ces projets pilotes là. C'est vraiment des régions qui voulaient démontrer
qu'avec la loi des milieux humides… et c'était assez complexe pour développer
économiquement des régions. Ça fait que c'est pour ça que ça s'est fait quand
même en douce. Mais ça a été annoncé, on a annoncé les… quand même… Mais le
débat s'est fait plus en 2018, vous avez raison, pas présentement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
<Parfait…
Mme Laforest : …humides… et
c'était assez complexe pour développer économiquement des régions. Ça fait que
c'est pour ça que ça s'est fait quand même en douce. Mais ça a été annoncé, on
a annoncé les… quand même… Mais le débat s'est fait plus en 2018, vous
avez raison, pas présentement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : >Parfait.
Bien… Puis c'est la même chose. Je le sais que là, la technologie a beaucoup
évolué aussi, là, donc c'est plus facile. Quand on parle de couches, là, tu
sais, je le sais que c'est plus facile de faire des plans, puis on peut choisir
les couches, puis on peut voir, là, spécifiquement soit le milieu humide, soit
la zone inondable. Ça, je suis bien au courant de ça. Mais je me dis : Il
y a peut-être des plus petites MRC qui n'ont pas nécessairement tout cet
équipement-là, puis je donne des exemples, là. Il y a des MRC, là, qui
délèguent la cartographie à d'autres ou qui n'ont pas nécessairement, là, les
moyens technologiques, là, pour y arriver. Ça fait que je voulais juste
m'assurer que le plan régional des milieux humides, là, hydriques, là, qu'ils
sont en mesure, là, de les élaborer, que ce n'est pas quelque chose… qu'ils
vont s'arracher, là, les cheveux, ou qu'ils vont… ça va être compliqué, là,
pour les MRC d'y arriver.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien noté.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée.
Mme Nichols : Merci,
M. le Président. Dans le cadre de l'identification des milieux humides et
hydriques prévue au paragraphe 1° du deuxième alinéa, une
municipalité régionale de comté doit intégrer au plan les limites des zones
visées au paragraphe 2.1° du troisième… 22 alinéa de
l'article 46.0 de la Loi sur la qualité de l'environnement. «Du
troisième 22 alinéa»?
Le Président (M. Allaire) :
Me Lafleur-Larose.
Mme Nichols : C'est ma
question : «Du troisième 22 alinéa»?
Mme Lafleur-Larose (Tania) :
En fait, à la…
Des voix
: …
Mme Lafleur-Larose (Tania) :
C'est une coquille qui est dans le tableau, là.
Mme Nichols : Oui.
Mme Lafleur-Larose (Tania) : Mais,
dans la disposition, là, où on modifie, là, on fait bien référence
à 46.0.2.
Mme Nichols : O.K.
Mme Lafleur-Larose (Tania) : C'est
normal que… la confusion.
Le Président (M. Allaire) :
Bon. Merci.
Mme Nichols : O.K.
Mme Lafleur-Larose (Tania) : C'est
qu'à 46.0.2 de la Loi sur la qualité de l'environnement, c'est là où on
parle des milieux humides et hydriques. Le troisième alinéa, le 2.1,
c'est le nouveau qu'on a ajouté, là, pour les zones inondables et les zones de
mobilité.
Le Président (M. Allaire) :
Merci pour la précision.
Mme Lafleur-Larose (Tania) :
Donc, c'est vraiment le tableau, là, qui comporte certaines erreurs, là.
Mme Nichols : Je comprends que
c'est le «22», la coquille, là. Est-ce que je comprends?
Mme Lafleur-Larose (Tania) :
Oui.
Mme Nichols : O.K. Parfait.
Puis il y a une erreur aussi, je pense, dans la numérotation. C'est ça?
Mme Lafleur-Larose (Tania) :
Oui, exactement. Oubliez le tableau, en fait.
Mme Nichols : O.K. C'est bon.
Le Président (M. Allaire) :
C'est bon. C'est noté.
Mme Nichols : C'est noté, on
va…
Le Président (M. Allaire) : Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Parfait,
c'est noté. On va oublier le tableau, on va oublier le 5.2 puis la
coquille du 22. C'est correct, c'est des choses qui arrivent. Il n'y a pas
de problème.
Quand on dit, là, «doit intégrer au plan les
limites des zones visées au paragraphe», là, je voulais juste me faire, là, <confirmer,
là, des…
Mme Nichols : Oui. Parfait,
c'est noté. On va oublier le tableau, on va oublier le 5.2 puis la coquille du
22. C'est correct, c'est des choses qui arrivent. Il n'y a pas de problème.
Quand on dit, là, «doit intégrer au
plan les limites des zones visées au paragraphe», là, je voulais juste me
faire, là, >confirmer, là, des zones… Les limites des zones visées, lesquelles…
ce sont lesquelles?
Le Président (M. Allaire) : Me
Lafleur-Larose.
Mme Lafleur-Larose (Tania) : Les
zones visées, c'est les zones inondables des lacs et des cours d'eau et les
zones de mobilité des cours d'eau.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Nichols : Parfait. C'est
la précision que je recherchais. Alors, relativement à l'article 31, moi,
je n'avais pas d'autre question.
Le Président (M. Allaire) :
Pas d'autre intervention concernant l'article 31? Nous allons donc
procéder à sa mise aux voix. Mme la secrétaire, s'il vous plaît, par
vote nominal.
La Secrétaire
: Oui.
Mme Laforest… Pour, contre ou abstention, pardon. Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'article 31 est adopté.
Nous allons donc poursuivre avec l'article 32.
Mme la ministre, je vous cède la parole pour la lecture et vos commentaires, s'il
vous plaît.
Mme Laforest : L'article 32 :
L'article 15.4 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, du paragraphe suivant :
«4° la délimitation des zones visées au
paragraphe 2.1° du troisième alinéa de l'article 46.0.2 de la Loi sur la
qualité de l'environnement (chapitre Q-2) a été considérée.»
Alors, puisque les zones inondables des
lacs et des cours d'eau et les zones de mobilité des cours d'eau sont
considérées comme des milieux humides et hydriques maintenant, au sens de l'article 46.0.2
de la Loi sur la qualité de l'environnement, tel que modifié par l'article 94
du projet de loi, l'objectif de cette modification est de s'assurer que l'identification
des milieux humides et hydriques faite par chaque municipalité régionale de
comté dans son plan régional respecte la délimitation de ces zones faite
conformément à la Loi sur la qualité de l'environnement ainsi que… Ainsi, avant
d'approuver un projet de plan régional, le ministre veille à ce que cette
délimitation des zones inondables et des zones de mobilité ait été considérée.
L'article 15.4 actuel, tel qu'il
serait modifié :
«15.4. Un projet de plan régional des
milieux humides et hydriques doit être soumis au ministre pour approbation,
après consultation des ministres responsables des Affaires municipales, de
l'Agriculture, de la Faune, de l'Énergie et des Ressources naturelles.
«Avant d'approuver un projet de plan
régional, le ministre veille à ce qu'il respecte les principes suivants :
«1° il assure une gestion cohérente
de tout bassin versant visé en étant notamment complémentaire à tout autre plan
régional concernant ce bassin, le cas échéant;
«2° les mesures prévues favorisent
l'atteinte de l'objectif d'aucune perte nette de milieux humides et hydriques;
«3° les mesures prévues tiennent
compte des enjeux liés aux changements climatiques et, le cas échéant, sont
adaptées en toute… conséquence;
«4° la délimitation des zones visées au
paragraphe 2.1° au troisième alinéa de l'article 46.0.2 de la Loi sur la
qualité de l'environnement (chapitre Q-2) a été considérée.»
Alors, on vient s'assurer que les zones
inondables des lacs et des cours d'eau ainsi que les zones de mobilité réduite
soient <considérées lors de…
Mme Laforest : ...en
toute conséquence;
«4
° la délimitation des zones
visées au paragraphe 2.1 au troisième alinéa de l'article 46.0.2 de
la Loi sur la qualité de l'environnement (chapitre Q-2) a été considérée.»
Alors, on vient s'assurer que les zones
inondables des lacs et des cours d'eau ainsi que les zones de mobilité réduite
soient >considérées lors de l'élaboration des plans régionaux et des
milieux humides et hydriques. On vient bonifier la cohérence de la démarche de
conservation des milieux humides et hydriques menacée... menée par les MRC sur
la base de leur PRMHH avec les délimitations officielles des zones inondables
des lacs et des cours d'eau ainsi que les zones de mobilité des cours d'eau,
notamment en ce qui concerne les nouvelles cartographies des zones inondables
qui seraient produites dans le cadre du projet Info-Crue et de ses huit
conventions d'aide financière du MAMH. Merci.
• (11 h 10) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Des interventions concernant l'article 32? Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci,
M. le Président. Dans le fond, je comprends que ça... Parce que c'est les mêmes
questions, là, qui me reviennent, là, que... entre autres, qu'à l'article 31.
Donc, juste pour être certaine, là, c'est
qu'ici on vient demander... on vient donner à la ministre... au ministre la possibilité
ou, en fait, l'obligation de vérifier les PRMHH. Est-ce que c'est ce que je
comprends du but, là, de l'article 32?
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) :M. le Président, effectivement, à 31 tantôt, on a vu que c'est
venu modifier 15.2, qui est venu dire aux MRC que, dans leur plan régional des
milieux humides, ils devaient inclure les zones.
À 15.4, c'est les obligations du ministre
de s'assurer que les zones sont incluses. Ce n'était pas dans le 15.4
initialement, ça ne l'est pas actuellement. L'amendement vient donner au ministre
l'obligation de vérifier aussi que les zones ont été incluses dans le plan, tel
que prévu à 15.2. Donc, c'est une obligation au ministre de faire cette vérification-là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Parfait.
Il y avait... Évidemment, il y avait d'autres principes à 15.4, là. Est-ce
qu'il y avait plusieurs... Je ne l'ai pas sous les yeux, là, le 15.4, mais est-ce
qu'il y avait... Parce que, nous, on a arrêté à quatre, là. Mais est-ce qu'il y
avait plusieurs autres principes qui étaient énumérés à 15.4?
M. Croteau (Marc) :
Non. Le quatrième paragraphe qui est proposé ici est le dernier paragraphe. Il
y a un autre alinéa qui dit : «Le ministre peut, préalablement à
l'approbation d'un projet de plan, requérir la municipalité régionale de comté
concernée d'y apporter toute modification qu'il indique relativement au
principe visé au deuxième alinéa.» C'est-à-dire, avant qu'il l'approuve, il
peut demander des modifications. Mais il n'y a pas d'autre condition, non.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Puis, évidemment,
là, tout ça se fait, là, dans le délai qui était prévu, là. On avait dit 2023,
là, pour...
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, M. Croteau.
Mme Nichols : ...pour le
PRMHH.
M. Croteau (Marc) :Là, c'est... Tantôt, j'avais dit 2023. J'ai corrigé, c'est juin
2022, et le plan doit être révisé à tous les 10 ans. Je pense qu'on a un <article
plus loin...
Mme Nichols : ...se fait,
là, dans le délai qui était prévu, là. On avait dit 2023, là, pour le PRMHH.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : Là, c'est...
Tantôt, j'avais dit 2023. J'ai corrigé, c'est juin 2022, et le plan doit être
révisé à tous les 10 ans. Je pense qu'on a un >article plus loin
qui va toucher les ajustements, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Relativement à
la révision, là, à tous les 10 ans, est-ce que ça fait partie du règlement
ou ça va faire partie de l'article... du projet de loi?
M. Croteau (Marc) : Je crois, M.
le Président, qu'il y a un article... C'est déjà dans la loi, mais je pense
qu'il y a une modification qui s'en vient. Oui, c'est le prochain, à 33, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait.
M. Croteau (Marc) : Mais le
10 ans obligatoire est déjà dans la loi, à l'article 15.7 de la loi
actuelle.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. D'autres interventions?
Mme Nichols : Parfait. Moi, je
n'ai pas d'autre intervention sur l'article 32. Merci pour les
explications.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à sa mise
aux voix. Mme la secrétaire, par vote nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 32 est adopté.
Nous allons maintenant poursuivre avec l'article 33.
Mme la ministre, je vous cède la parole pour... (panne de son)
Mme Laforest :
L'article 33 :
L'article 15.7 de cette loi est
modifié :
1° par la suppression, dans le deuxième
alinéa, de la phrase suivante : «Toute mise à jour doit être effectuée
selon les mêmes règles que l'établissement initial d'un plan.»;
2° par l'ajout, à la fin, des alinéas
suivants :
«Toutefois, une municipalité régionale de
comté peut mettre à jour son plan régional des milieux humides et hydriques à
tout moment avant l'exercice de révision mentionné au premier alinéa si elle en
avise préalablement le ministre. Une telle mise à jour ne soustrait pas une
municipalité de respecter ses obligations en vertu du premier alinéa.
«Toute mise à jour d'un plan régional des
milieux humides et hydriques doit être effectuée selon les mêmes règles
applicables à l'élaboration initiale d'un tel plan.»
Cette modification vise à permettre à une
municipalité régionale de comté d'apporter des modifications à son plan
régional des milieux humides et hydriques à tout moment avant le prochain
exercice de révision qui est prévu aux 10 ans. Toute mise à jour, qu'elle
soit faite dans le cadre de l'exercice de révision prévu aux 10 ans ou à
un autre moment, doit respecter les règles applicables à l'élaboration initiale
d'un tel plan. Par exemple, tout plan mis à jour doit être approuvé par le
ministre.
L'article 15.7 actuel, tel qu'il serait
modifié :
«15.7. Le plan régional des milieux
humides et hydriques fait l'objet d'un exercice de révision aux 10 ans. À cette
fin, les municipalités régionales de comté concernées doivent transmettre au
ministre un bilan de la mise en oeuvre de leur plan dans les six mois suivant
le deuxième anniversaire de sa prise d'effet.
«Le plan régional est mis à jour au besoin
dans le cadre de cet exercice de révision. Toutefois, une municipalité
régionale de comté peut mettre à jour son plan régional des milieux humides et
hydriques à tout moment avant l'exercice de révision mentionné au premier
alinéa si elle en avise préalablement le ministre. Une telle mise à jour ne
soustrait pas une municipalité de respecter ses <obligations...
Mme Laforest : …
«Le plan régional est mis à jour au
besoin dans le cadre de cet exercice de révision. Toutefois, une
municipalité
régionale de comté peut mettre à jour son plan régional des
milieux
humides et hydriques à tout moment avant l'exercice de révision mentionné au
premier alinéa si elle en avise préalablement le ministre. Une telle mise à
jour ne soustrait pas une
municipalité de respecter ses >obligations.
En vertu du premier alinéa, toute mise à jour d'un plan régional des milieux
humides et hydriques doit être effectuée selon les mêmes règles applicables à
l'élaboration initiale d'un tel plan.»
Donc, on vient permettre à une municipalité,
une MRC de réviser son plan au besoin avant l'échéance légale, tout en
s'assurant de l'uniformité des règles d'analyse et d'attribution du plan.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions concernant l'article 33? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Je suis curieuse, un peu. Est-ce qu'il y a des sanctions qui sont
prévues, là, quand les délais ne sont pas respectés? Est-ce qu'il y a des
mesures ou… Puis je vais donner, là, l'exemple, là, de la révision, là, des
schémas, là. Tu sais, il y a des municipalités, là, qui ne les respectent pas,
qui ne sont pas nécessairement dans les délais, ou je dirais qu'ils sont
vraiment hors délai, là, pour… Puis je ne veux pas les nommer, mais… Je ne veux
pas les nommer, mais on les connaît bien. Mais c'est pour ça que je me
demandais : Est-ce que… Parce que c'est beau, là, mettre le 10 ans, mais après,
est-ce qu'on peut prévoir des obligations ou des incitations à faire? Parce qu'ici,
là, ce que je comprends, là, à l'article 33, c'est qu'on vient dire : Bien,
la MRC, là, pourrait le modifier avec un préavis à la ministre, là, elle
pourrait décider de modifier son PRMHH avant le 10 ans. Je ne sais pas dans
quels cas une MRC, là, aurait intérêt à faire ça à la demande d'une de ses municipalités,
je ne le sais pas, je pose la question, ma première question : En quel
intérêt une municipalité pourrait faire ça? Puis ma deuxième question, c'est :
Est-ce qu'il y a des sanctions, des pénalités, là, de prévues si le 10 ans
n'est pas respecté?
Le Président (M. Allaire) :
…Croteau.
M. Croteau (Marc) :M. le Président, non, il n'y a pas de sanctions de prévues.
Grosso modo, la réflexion qui a mené à cette façon de faire là était du fait
que le plan régional des milieux humides et hydriques vient de beaucoup
simplifier le développement d'une MRC. Donc, il y a tout avantage à le faire.
Une municipalité qui ne le fait pas, une MRC qui ne le fait pas, évidemment, ça
fait un fardeau additionnel, lorsqu'il y a un initiateur de projet, quant aux
études nécessaires pour la valeur écologique du milieu humide, la superficie du
milieu humide, etc., dans la planification de la MRC. Donc, étant donné que c'est
un outil pour accélérer, un outil pour améliorer le développement — quand
je dis «améliorer le développement», c'est un développement cohérent avec le
développement durable puis la sauvegarde des milieux <humides — il
n'y a pas…
M. Croteau (Marc) : …etc.,
dans la planification de la MRC. Donc, étant donné que c'est un outil pour
accélérer, un outil pour améliorer le développement
— quand je
dis «améliorer le développement», c'est un développement cohérent avec le
développement durable puis la sauvegarde des milieux >humides — il
n'y a pas vraiment de sanction qui y est attribuée.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci. Je
comprends, là, les deux réponses, pas de sanction puis qu'ici c'est un outil
pour accélérer le développement. Dans quel cas une MRC voudrait déposer avant
son temps un plan? Justement pour accélérer le développement?
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : Pour bien
faire connaître à sa population les milieux humides à protéger, la valeur
écologique de ces milieux humides là. Les différents promoteurs qui voudraient
développer à l'intérieur d'un territoire d'une MRC auraient toutes les données
nécessaires avant même de décider où ils voudraient développer, s'il y a
développement à faire. Donc, c'est un des grands avantages d'avoir son plan
régional de milieux humides.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
M. Croteau (Marc) : Évidemment,
pour nous, en plus, c'est de protéger la valeur écologique, là.
Mme Nichols : Oui, ça, je suis
100 % d'accord, mais il y a sûrement… Protéger, là, la valeur écologique,
oui, c'est tout le temps un des objectifs. Mais, s'il y en a qui veulent le
contester, ce plan-là, des propriétaires de terrains, des promoteurs, ou parce
qu'on dit que ça va être un outil de développement, est-ce que c'est prévu
ailleurs, une façon qu'on peut le contester? Parce qu'une fois qu'il est…
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : Il n'y a
pas nécessairement de contestation. Par contre, à chaque projet déposé, il y a
l'évaluation du projet en vertu du plan. Si le promoteur juge que le plan — je
vais utiliser un terme, là, peut-être qui n'est pas propice — mais…
trop sévère pour son projet…
Mme Nichols : C'est sûr.
M. Croteau (Marc) :
…il pourrait toujours amener des arguments, des arguments documentés évidemment
par des biologistes, et là on rentre dans la catégorie de milieux humides, où
on applique les trois étapes : Éviter, minimiser, compenser. Peut-être
qu'un projet… un tel projet pourrait se voir possible à la condition qu'il
minimise ou à la condition qu'il compense. Et là, encore une fois, ça sera les
analystes professionnels du ministère qui déposeront les recommandations projet
par projet. Donc, il n'y a pas de contestation globale du plan, mais le plan va
venir mieux encadrer le développement potentiel, et le promoteur, l'initiateur
de projet peut toujours, sans dire «contester», déposer un projet avec ses
études de sauvegarde du milieu humide, ses études de l'écosystème avec des
biologistes, et le tout est analysé cas par cas.
• (10 h 20) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, c'est
parce que je comprends, là, qu'il va y avoir, là, le plan, puis que c'est… le
promoteur ou… qui voudra faire quelque chose sur son terrain aura comme
référence ce plan-là, puis, à partir de ce moment-là, s'il veut le contester,
bien là, il pourra faire… soit via de la <caractérisation de son sol, là,
par…
Mme Nichols : Bien, c'est
parce que
je comprends, là, qu'il va y avoir, là, le plan, puis
que c'est… le promoteur ou... qui voudra faire
quelque chose sur son
terrain aura comme référence ce plan-là, puis,
à partir de ce moment-là,
s'il veut le contester, bien là, il pourra faire… soit via de la >caractérisation
de son sol, là, par des biologistes, pourra offrir soit de la compensation ou...
Mais c'est juste une fois que le plan est déposé, approuvé, là, il peut... Moi,
je parle, là… Dans l'élaboration du PRMHH, est-ce qu'à ce moment-là c'est la
MRC qui le fait avec ses municipalités, il est approuvé? Bien, il est déposé
par la MRC, puis il est approuvé par le ministère de l'Environnement, puis c'est
ce plan-là. Après ça, je veux dire, il va y en avoir, là, des propriétaires de
terrains, là, qui vont être concernés, là, par le PRMHH. Mais est-ce qu'ils
vont être informés qu'il y a présentement un plan, là, sur leur terrain, ou c'est
juste quand ils vont arriver pour faire un projet qui… là vont s'appliquer, là,
les critères, soit de compensation, évidemment après une caractérisation des
sols ou du milieu, là?
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) :
En fait, il est prévu que la MRC rende public le plan, ça, c'est clair, après
qu'il est effectué. Actuellement, tous les jours on reçoit un projet qui touche
directement ou indirectement un milieu humide, au ministère, tous les jours, puis
je n'ai pas fait le calcul, mais je suis convaincu. Ce sont des dossiers qui
sont délicats, qui ont de l'impact, et nous, au ministère, on a l'obligation de
mettre en place l'objectif de la loi, qui est zéro perte nette. Donc, ça amène
des situations où il y a analyse projet par projet, initiateur de projet par
initiateur de projet, et on prend en considération évidemment aussi
l'historique de destruction des milieux humides dans certaines régions, il y a
des régions qui ont été plus affectées. La Montérégie est un bel exemple où
beaucoup de milieux humides ont été éliminés soit par remblais, M. le
Président, ou par constructions qui n'ont pas passé par les analyses
nécessaires. Dans d'autres régions, c'est des cas spécifiques. Si on prend
l'Abitibi-Témiscamingue, le milieu humide a un rôle évidemment similaire à
ailleurs, mais il y a un élément important : c'est qu'à partir d'une
certaine ligne — je pense que c'est à peu près dans le milieu de
Val-d'Or, si je ne me trompe pas — l'écoulement des eaux… vers le
nord, et non pas vers le sud. Donc, il y a toutes sortes de considérations
qu'il faut prendre lorsqu'on a une demande de projet, et on souhaite qu'avec
les plans régionaux... et on est convaincus que ça va amener des données
additionnelles pour la municipalité et pour la MRC dans sa planification.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Je
trouve ça important, là, que… d'avoir ce plan-là puis d'avoir la… de savoir où
sont les milieux humides pertinents, oui. Mais, tu sais, je me mets dans la
peau d'un citoyen, là, qui va nous dire : Bien, tu sais, c'est juste une <mesure
de plus...
Mme Nichols : Oui. Je trouve
ça
important, là, que… d'avoir ce plan-là puis d'avoir la… de savoir où
sont les milieux humides pertinents, oui. Mais, tu sais, je me mets dans la
peau d'un
citoyen, là, qui va nous dire : Bien, tu sais, c'est
juste une >mesure de plus, une contrainte de plus pour ne pas qu'on
réalise nos projets, vous voulez nous mettre les bâtons dans les roues, puis,
tu sais, je… Ça fait que j'entends déjà aussi, bien, qu'on présume que ce qu'on
veut, là, c'est garder nos écosystèmes, là, préserver nos écosystèmes, là,
puis… Mais bon! Je le comprends, mais je… En tout cas, je présume que les MRC,
là, pourront, là, pourront informer quand ils feront... Mais il n'y a pas d'obligation,
hein, de divulguer qu'ils… ou d'annoncer qu'ils vont faire le PRMHH, tu sais, que
les citoyens, les promoteurs, que… en fait, les intervenants de la région
soient au courant qu'ils sont… Parce qu'ici, là, c'est beau, on en parle, là, mais
quelqu'un qui voit ça passer, là, dans le journal, là, «PRMHH est en cours»,
là, je serais bien surprise que quelqu'un lève la main puis qu'il dise :
Ah! moi, j'ai un intérêt. Ça fait que… Mais je trouve que c'est quand même
important de… l'information, puis je sais que vous êtes sensible à l'information,
parce que ça faisait partie des axes, là, de communiquer, informer. Je pense…
c'était le quatrième axe, là.
Mme Laforest : Oui. En fait,
ce qui est important ici, si on regarde les trois articles qu'on vient
d'adopter ou qu'on… que lui sera adopté plus tard, qu'est-ce qu'on vient faire,
on vient ajouter les zones inondables au plan régional. Ça fait que c'est important
de voir que… Bien, moi, je prétends en tout cas honnêtement que, si on ajoute
les zones inondables dans le plan régional… Évidemment, les MRC, c'est en… c'est…
sont favorables, parce qu'en plus, les MRC ont le devoir de diriger les projets
économiques sur leur territoire. Ça fait que c'est sûr que, si maintenant on
vient insérer l'obligation de placer les zones inondables dans le plan
régional, bien, pour le développement, c'est encore plus concret. On sait que
les milieux humides sont identifiés hydriques, et là on a l'ajout des zones
inondables. Donc, oui, c'est une démarche publique, c'est obligatoire, ça, tout
le monde est au courant, puis les citoyens sont tous… seront avisés de la
démarche, le document est public.
Maintenant, je pense que c'est d'autant
plus important que, considérant que dans le passé il y a plusieurs projets…
plusieurs projets, oui, plusieurs projets qui ont eu lieu en zone inondable,
bien, aujourd'hui, la démarche qu'on fait est vraiment importante, parce qu'on
essaie d'éviter de futurs projets qui seront en zone inondable. Ça fait que,
moi, je ne pense pas du tout, personnellement, que… Au contraire, ça vient… on
est plus transparents, il y a plus de clarté en insérant les zones inondables
dans le plan. Et la démarche, oui, la démarche est… comme d'habitude avec la
MRC, c'est une démarche que tout le monde sera avisé, tout le monde est au
courant.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, c'est
souvent les fameux milieux humides, là, qui sont plus contraignants. Comme vous
disiez, M. Croteau, là, il y en a plein de projets, là, puis des demandes en
lien avec les milieux humides, là, qui sont souvent <embêtants…
Mme Laforest : …est… comme
d'habitude avec la MRC, c'est une démarche que tout le monde sera avisé,
tout
le monde est au courant.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, c'est
souvent les fameux
milieux humides, là, qui sont plus contraignants.
Comme vous disiez, M. Croteau, là, il y en a plein de projets, là, puis
des demandes en lien avec les
milieux humides, là, qui sont souvent >embêtants,
là. Je le sais qu'il en pleut, puis je me disais : Est-ce que ça vient… Tu
sais, il faut les encadrer, là, ça, on est d'accord, là. Mais, comme vous
dites, il en pleut, des demandes comme ça, on en entend parler, puis il ne
faudrait pas que ça soit une contrainte, tu sais, une contrainte supplémentaire.
Je pense que c'est déjà bien encadré, là, encadré, les milieux humides, là, ça
fait que je me disais : Il ne faudrait pas que ça soit, là, une contrainte
supplémentaire. Mais, pour les zones inondables, bien, j'en conviens, je suis d'accord.
Le Président (M. Allaire) :
D'autres interventions?
Mme Nichols : Moi, je n'avais
pas d'autre question en lien avec l'article 33, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Donc, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'article 33. Mme la secrétaire, par vote nominal, s'il
vous plaît.
La Secrétaire
: Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Donc, l'article 33 est adopté.
Nous allons poursuivre, toujours dans le
même bloc 6, avec l'article 103. Mme la ministre, je vous cède la
parole pour la lecture de l'article 103 et, naturellement, vos
commentaires, s'il vous plaît.
Mme Laforest : Loi sur la
sécurité des barrages.
Mme Thériault
: …
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, allez-y.
Mme Thériault
: Bien,
excusez, mais dans mes notes, moi, j'ai un 33.1.
Le Président (M. Allaire) :
Ah! vous avez ça parce qu'il y a un amendement qui aurait été déposé ou…
Mme Thériault
: Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Est-ce que quelqu'un de la partie gouvernementale peut m'éclairer? Est-ce qu'il
y avait un article 33.1, un amendement déposé pour l'ajout d'un nouvel
article?
Une voix
: …
Mme Laforest : Ah! c'est dans
le bloc 8, on me dit.
Mme Thériault
: …
Mme Laforest : Oui. On me dit
qu'on va le traiter dans le bloc 8.
Le Président (M. Allaire) :
Alors, voilà. Parfait. Ça va?
Mme Laforest : C'est un projet
de loi, hein, on…
Le Président (M. Allaire) : L'intervention…
C'est mieux de ne rien échapper, c'est une bonne intervention. Parfait, on a
vérifié, donc ça va être dans l'autre bloc. Mme la ministre, donc, vous pouvez
poursuivre. Désolé de vous avoir coupé.
Mme Laforest : Oui. Non,
c'était important. L'article 103, Loi sur la sécurité des barrages :
L'article 2 de la Loi sur la sécurité
des barrages (chapitre S-3.1.0.1) est modifié par le remplacement du
premier alinéa par les suivants :
«Pour l'application de la présente loi,
"barrage" s'entend de tout ouvrage d'une hauteur d'au moins 1 m,
construit au travers d'un cours d'eau ou à l'exécutoire d'un lac et ayant pour
effet de créer un réservoir.
«Est assimilé à un barrage tout autre
ouvrage destiné à retenir tout en partie des eaux emmagasinées dans un tel
réservoir.».
Alors, cet article est modifié en vue de
faciliter la mise en oeuvre des nouveaux articles 46.0.13 à 46.0.20 de la Loi
sur la qualité de l'environnement concernant les ouvrages de protection contre
les inondations et d'éviter toute confusion entre le régime applicable à ces
ouvrages et celui applicable aux barrages visés à la Loi sur la sécurité des
barrages. …
10 h 30 (version révisée)
Mme Laforest : ...en vue de faciliter
la mise en oeuvre des nouveaux articles 46.0.13 à 46.0.20 de la Loi sur la
qualité de l'environnement concernant les ouvrages de protection contre les
inondations et d'éviter toute confusion entre le régime applicable à ces
ouvrages et celui applicable aux barrages visés à la Loi sur la sécurité des
barrages.
L'article 2 actuel, tel qu'il serait
modifié :
«Pour l'application de la présente loi,
“barrage” s'entend de tout ouvrage d'une hauteur d'au moins 1 mètre,
construit en travers d'un cours d'eau ou à l'exécutoire d'un lac et ayant pour
effet de créer un réservoir.
«Est assimilé à un barrage tout autre
ouvrage destiné à retenir tout ou en partie des eaux emmagasinées dans un tel
réservoir.
«En outre, est assimilé au propriétaire du
barrage celui qui le détient ou l'exploite.»
Alors, ici, on vient éviter toute
confusion entre le régime applicable aux ouvrages de protection contre les
inondations et celui applicable aux barrages visés à la Loi sur la sécurité des
barrages. On vient assurer la clarté du régime de gouvernance entre
l'encadrement visé des ouvrages de protection contre les inondations et ce qui
est visé par la Loi sur la sécurité des barrages. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions concernant l'article 103? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Est-ce que je comprends que l'article 103, là, dans le fond,
ça vise à distinguer les barrages des digues? Est-ce que c'est pour venir
éviter, là, peut-être, toute confusion entre les deux?
Mme Laforest : Exactement. On
vient créer un statut pour les digues et un statut pour les ouvrages de
protection, c'est exactement ça. Puis c'est important aussi, cet article-là,
parce que même... on entend régulièrement, régulièrement : Est-ce que c'est
une digue? Est-ce qu'il y a une digue? Est-ce que c'est un barrage? Est-ce que
c'est un... Est-ce qu'un barrage est une digue? Ça fait que c'est exactement...
oui, vous avez raison, on vient clarifier.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : On fait la
distinction. Ça vient distinguer, là, les barrages des digues. Est-ce qu'il
faut aussi comprendre que, tu sais, les digues, elles, elles ne seront pas
prises en charge, là, en vertu de la loi sur les barrages?
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : M. le
Président, c'est effectivement le cas, les ouvrages de protection contre les
inondations ne seront pas encadrés par la Loi sur la sécurité des barrages,
mais plutôt par la réglementation, avec les pouvoirs habilitants qui ont été
apportés aux articles précédents.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je pose la question
parce que je pense que c'est ce à quoi ça sert, là, l'étude détaillée, là. Mais
je pense que, tu sais, on peut se demander pourquoi qu'il n'a pas été décidé de
lier le futur règlement sur les ouvrages de protection à cette loi, pourquoi on
le lie plutôt... Parce que là, dans le fond, ce que je comprends, c'est qu'on
va aller le lier à la LQE.
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) :
C'est effectivement, effectivement le cas. C'est effectivement le cas, la Loi
sur la sécurité des barrages existe depuis un bon bout de temps, et l'option la
plus simple pour cet ajout <d'encadrement que sont les...
M. Croteau (Marc) :
...effectivement le cas. C'est
effectivement le cas, la Loi sur la
sécurité des barrages existe depuis un bon bout de temps, et l'option la plus
simple pour cet ajout
d'encadrement que sont les >ouvrages de protection
contre les inondations, on a plutôt opté par réglementation.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, je
comprends, dans le fond, que c'est un choix, mais... parce qu'on aurait pu
aussi, là, élargir la Loi sur la sécurité des barrages, qui contient, entre
autres, là, dans son esprit, là... je pense, c'est l'esprit même de la Loi sur
la sécurité des barrages, ça comprend, là, la structure, ça comprend les
aspects pertinents à l'encadrement des ouvrages de protection. Je pense que c'est
l'esprit même de la LSB — un autre acronyme, là — Loi sur
la sécurité des barrages. Je pense que c'est l'esprit même de cette loi-là,
donc je me demande pourquoi on va aller le mettre dans un règlement. Pourquoi
on n'élargit pas plutôt cette loi-là qui existe déjà? Puis en plus c'est une
loi, contrairement à un règlement.
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) :Lorsqu'on a fait la réflexion, l'élément de base qui est venu
porter vers une réglementation, c'est que les ouvrages de protection contre les
inondations sont beaucoup plus liés à l'aménagement du territoire que peut
l'être la Loi sur la sécurité des barrages. Vous avez raison de dire qu'il y a
certains éléments qu'on va retrouver dans la réglementation qui sont des normes
de conception, les normes de surveillance, mais, étant donné que c'est plus en
lien avec l'aménagement du territoire, ça va demander une adaptabilité et plus
de souplesse, surtout au début, avec... au fur et à mesure qu'on va découvrir
les aléas en lien avec les ouvrages de protection. Donc, ça a été plutôt
l'angle de réglementation qui a été mis de l'avant.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, je
comprends que c'est un choix qui est fait, mais, sincèrement, je me dis, c'est...
La Loi sur la sécurité des barrages, là, c'est... elle est déjà là, puis on en
a déjà parlé précédemment, ça... il y a les normes, comme vous disiez, là, de
conception, d'entretien, de... Tout est déjà là, donc je me questionnais sur le
choix d'aller vers le règlement, là. Je comprends, là, le principe, que vous
dites : Bien, c'est plus pour aménagement du territoire, c'est plus...
Sauf que ce qu'on fait dans des articles précédents, comme par exemple, le
PRMHH, là, tu sais, on se dit : Bien, tu sais, tout va être à la même
place, ça va être facile. Puis là, bien, ici, <on vient plutôt... >tu
sais, on vient plutôt éparpiller tout ça, alors qu'on a déjà la LSB qui est là.
Donc, je me questionne à cet effet-là.
Mme Laforest : Bien, en
fait,< moi, qu'est-ce que...
Mme Nichols : …PRMHH, là, tu
sais. On se dit : Bien, tu sais, tout va être à la même place, ça va être
facile, puis là, bien ici, on vient plutôt… tu sais, on vient plutôt éparpiller
tout ça alors qu'on a
déjà la LSB qui est là. Donc, je me questionne à
cet effet-là.
Mme Laforest : Bien, en fait,
>moi, qu'est-ce que j'aimerais spécifier, c'est que le rôle de chacun,
chacune est différent. En fait, un barrage, c'est un réservoir. Dans mes termes
à moi, c'est… il y a une question de rétention d'eau. Une digue, c'est une
protection. Tu sais, on vient protéger un territoire. Donc, comme
M. Croteau le disait, une digue, ça va directement avec l'aménagement du
territoire.
Par contre, il faut voir qu'une digue,
évidemment, si on sait que les barrages, c'est des bassins de rétention, c'est
des réservoirs, bien, ils n'ont pas le même rôle, du tout, ni un, ni l'autre.
C'est pour ça, ici, qu'il fallait le spécifier. Puis, il y a des enjeux
différents. On sait que les bassins, bien, veux veux pas, ça touche
l'hydrographie au complet, avec les hydrologues. Donc, on est sur
deux dispositions, deux concepts complètement différents.
Bien, au lieu, justement, de laisser tout
ensemble, parce qu'on disait, dans le passé, même depuis deux ans, on dit
toujours «digues et barrages», et on se fait même questionner, sûrement plus à
l'Environnement, évidemment, parce que les digues sont à l'Environnement, mais
quand même, nous, durant les inondations, les gens disaient : Il faudrait
mieux gérer les barrages quand c'est des digues qui ont cédé. Ça fait que, tu
sais, il y a quand même… c'était assez… ce n'était pas bien défini. Ça fait
qu'ici, avec cet article de loi là, on vient vraiment bien le définir.
Puis, dans… avec la loi, la LQE, la loi
sur l'environnement, bien, on vient donner justement toutes les dispositions avec…
en ajoutant les zones inondables. Donc, on vient éclaircir, en ajoutant les
zones inondables pour des… en déterminant, comme il faut, les digues et les
barrages, dont chacun des rôles est différent.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, en fait...
bien, il y a des barrages, ce n'est pas tous des barrages qui sont,
nécessairement, là, des réservoirs, là. Il y a des barrages, là, qui sont des
barrages de rétention. Chez nous, tu sais, il y a les barrages de Beauharnois,
il y a différents barrages, puis il y a des barrages, là, qui servent aussi à,
justement… Je fais partie, là, du regroupement, là, des cours d'eau, là,
canadiens, là, ça fait que je le sais qu'on s'en sert, entre autres, là, pour
les niveaux d'eau. On calcule, là, le débit, puis, on le sait, là, pendant la
période des inondations, là, les mètres cubes qui passaient, c'était assez
impressionnant, mais… Puis d'ailleurs, là, <il y a des… >justement,
il y a des barrages qui ne sont pas nécessairement des barrages de rétention,
qui… on n'avait pas le choix, il fallait ouvrir les vannes, sinon les barrages…
le barrage aurait cédé. Ça fait que je… <c'est pour ça que je… >tu
sais, c'est pour ça que je… c'est pour ça que ça m'embête, là, de voir que le…
que… puis je ne le dis pas méchamment, là, mais que ça va être éparpillé ou
qu'il va falloir faire référence à deux endroits différents.
Je comprends, là, qu'ici, on vient dire
que «pour l'application de la présente loi, là, le ‘‘barrage'' s'entend de tout
ouvrage d'une hauteur <de moins… >d'au moins 1 m». <Pourquoi
on dit «d'au moins 1 mètre…
Mme Nichols : ...ou qu'il va
falloir faire référence à deux endroits différents.
Je comprends, là,
qu'ici on vient dire que «pour
l'application de la présente loi, là, le ‘‘barrage''
s'entend de tout ouvrage d'une hauteur d'au moins 1 mètre.» >Pourquoi
on dit «d'au moins 1 mètre»?
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : La réponse
que je peux donner, M. le Président, c'est la recommandation de nos
spécialistes gestionnaires de barrages qui ont proposé au moins 1 mètre.
Ça touche, si je comprends bien, les 900 quelque barrages, là, qui sont sous le
contrôle du ministère de l'Environnement,là, autant publics que privés.
• (10 h 40) •
Mme Nichols : Donc, si
l'ouvrage d'une hauteur d'au moins un mètre n'est pas inclus, on le classe
comment? On le classe où? Ça devient quoi? Ça devient automatiquement... On va
l'appeler comment s'il ne rentre pas dans cette définition-là?
M. Croteau (Marc) : ...qui
peut mettre en péril. Selon les notes que j'ai, là, qui ne peut mettre en péril
d'aucune façon la sécurité des gens. On ne parle même pas de faible contenance,
là, si c'est moins d'un mètre, là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Donc, si c'est
moins d'un mètre, ce n'est pas un barrage, mais ce n'est pas nécessairement non
plus, là, une digue ni un ouvrage de protection.
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : Ça
pourrait être un ouvrage de protection, M. le Président, dépendamment de sa situation
et son rôle, et la définition qui va être incluse à l'intérieur de la réglementation.
Mais j'aimerais préciser que la loi
sécurité des barrages amène les grandes lignes par rapport que des barrages,
mais le tout est encadré par réglementation, là, dans la loi sécurité barrages,
là. C'est la réglementation sur la classification du barrage : forte
contenance, moyenne contenance, etc. Les normes de sécurité, c'est par
règlement. Les observations à la surveillance, c'est par règlement. Donc, là
aussi, c'est par réglementation, là, tout ce qui est à l'intérieur de la loi
sécurité barrages, là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Dans la même
définition, on dit que «c'est construit en travers d'un cours d'eau ou à l'exécutoire
d'un lac et ayant pour effet de créer un réservoir». Donc, si c'est... Dans le
fond, c'est pour fin de la rétention. Donc, si ça ne rentre pas dans cette
définition-là, si ça ne vient pas créer un réservoir, ça veut dire que ça ne sera
pas cette loi-là qui va s'appliquer. Ça sera considéré comme un autre type
d'ouvrage, là. Donc, si c'est un barrage pour garder les niveaux d'eau ou
contrôler, là, les niveaux d'eau, lac des Deux Montagnes, ça ne sera pas
considéré comme un barrage, ça va être considéré comme un ouvrage de
protection.
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : Je ne sais
pas si vous parlez du barrage des moulins, par exemple, là, qui est à la
rivière des Mille Îles, qui contrôle les niveaux. Tous les barrages finissent
par contrôler de telle façon les niveaux.
Mme Nichols : Parce qu'on
parle ici, là, d'«ayant pour effet de créer un réservoir», mais ce n'est pas
tous les barrages, là, nécessairement, là, <qui viennent créer un
réservoir, là...
M. Croteau (Marc) : …si
vous parlez du barrage des moulins, par exemple, là, qui est à la rivière des
Mille Îles qui contrôle les niveaux? Tous les barrages finissent par contrôler
de telle façon les niveaux.
Mme Nichols : Parce qu'on
parle ici, là, d'«ayant pour effet de créer un réservoir», mais ce n'est pas
tous les barrages, là, nécessairement, là, >qui viennent créer un
réservoir, là.
M. Croteau (Marc) : Ils le
font, ils retiennent l'eau, en retenant l'eau, ça crée un réservoir.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, Mme la ministre.
Mme Laforest : En fait, un
barrage a toujours quand même un réservoir si possible. Même s'il est tout petit…
Mme Nichols : Ça ralentit le
débit, là.
Mme Laforest : …il y a
toujours un réservoir. Puis, un barrage aussi contourne le cours d'eau, fait
dévier le cours d'eau. Ça fait que, ça, c'est vraiment un barrage qui est
différent d'une digue. Une digue, je crois, si on regarde les digues, bien les
digues nous protègent des crues printanières, donc les digues ont un rôle de
protection, et les barrages ont un autre rôle complètement différent. Donc, un
barrage, il a un rôle permanent, à long terme complètement, puis une digue,
bien, c'est sûr que c'est ponctuel parce que, si les digues sont reliées aux
crues, donc c'est ponctuel, puis les barrages, bien, c'est permanent, puis,
oui, les barrages ont des réservoirs.
Le Président (M. Allaire) :
…Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Parce qu'à la
limite on pourrait dire qu'une écluse aussi, là. Tu sais, ça va être quoi la…
ça va être catégorisé comment l'écluse? Parce qu'«est assimilé à un barrage
tout autre ouvrage destiné à retenir en tout ou partie des eaux emmagasinées
dans un tel réservoir», mais l'écluse vient créer aussi un réservoir.
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
Mme Laforest : Selon moi,
l'écluse serait un barrage, là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Selon moi,
l'écluse serait un barrage, là. M. Croteau.
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : J'ai la
même... En tout cas, ma perception, c'est effectivement le cas, une écluse,
c'est géré de la même façon qu'un barrage.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
M. le Président. Dans l'explication que la ministre a donnée, elle parlait
aussi que le barrage avait pour effet de faire dériver l'eau.
Mme Laforest : Contourner.
Mme Thériault
:
Contourner, dériver : synonymes. De l'ancienne manière qu'il était écrit,
c'était écrit : «De tout ouvrage destiné à dériver ou retenir des eaux
d'un cours d'eau.» Dans la nouvelle manière de l'écrire, vous avez… «Est assimilé
à un barrage tout autre ouvrage destiné à retenir en tout ou en partie des
eaux». Vous avez enlevé le mot «dériver», pourquoi?
Mme Laforest : On va poser la
question aux légistes.
Le Président (M. Allaire) : Mme
Lafleur-Larose, la parole est à vous.
Mme Lafleur-Larose (Tania) : Parce
que, ce qui était pertinent dans la définition de barrage, c'est vraiment la
création du réservoir, donc c'est de contenir l'eau, de retenir l'eau. Le fait
qu'elle puisse dériver ou pas n'était pas pertinent dans la définition, là,
pour la création du réservoir.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Par
contre, le barrage peut quand même servir à dériver un cours d'eau. La
ministre, elle l'a dit en plus de ça. Ça fait que, c'est pour ça, je trouve ça
particulier qu'il ne se retrouve juste plus dans la définition de la loi,
simplement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. D'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, je voulais
juste… je voulais juste… Le 1 mètre, là, je m'excuse, là, <ça
m'embête le 1 mètre, là…
Mme Thériault
:
...de la loi,
simplement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. D'autres interventions?
Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Je
voulais juste... je voulais juste... Le 1 mètre, là, je m'excuse, là, ça
m'embête, le 1 mètre, là. >Vous m'avez dit que le un mètre avait
été déterminé par qui?
M. Croteau (Marc) :
Par le sous-ministériat responsable de la sécurité des barrages. Je ne sais pas
si, maître, vous avez des notes autres que les miennes, mais, moi, <je n'ai
pas... >je n'ai pas d'autres... C'est ce qui a été évalué par les
spécialistes au ministère.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : O.K. Bien,
je le sais. Bien, en fait, je voulais juste m'assurer, là, c'est que le 1 mètre,
ce n'était pas nécessairement discrétionnaire, mais que c'était basé, tu sais,
sur la science, là, que c'était des... Tu sais, qu'on ne dit pas le 1 mètre
pour essayer de rentrer le plus de barrages possible, mais qu'au contraire, là,
que ça vient des études ou que les scientifiques vous recommandent de mettre le
1 mètre, là, pour des aspects bien précis, là, en lien avec les barrages,
les cours d'eau, et non pas de dire le 1 mètre pour englober le plus
possible de structures existantes au Québec, là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Je vais
poser la question. C'est une très bonne question parce qu'évidemment le 1 mètre
est établi dans les articles, ici. Maintenant, on va poser la question, je
crois, au ministère, puis je vais apporter la réponse parce que je crois que la
réponse a été donnée ou vraiment analysée par expérience depuis plusieurs
années, là. Donc, le 1 mètre a été décidé. Maintenant, je crois qu'on...
Je vais apporter la réponse cet après-midi, si vous voulez.
Le Président (M. Allaire) :
O.K. Donc, on va revenir avec cette précision. Mme la députée de Vaudreuil, d'autres
interventions?
Mme Nichols : Bien, c'est
parce qu'on parle de la loi sur les barrages, là, mais je présume que les
barrages, là, hydroélectriques, Hydro-Québec, là, est-ce qu'il y a une exemption,
ou ils sont aussi soumis à la loi sur les barrages? Est-ce que ça en fait
plaisir... en fait plaisir! en fait partie? Je m'excuse, oui, ça me fait
plaisir d'en faire partie, mais... Puis en même temps je pose la question, là.
Il y a des barrages, entre autres, là, ceux à Montréal ou dans... je ne me
souviens pas spécifiquement, là, mais pour l'hydrogène. En tout cas, il y a des
barrages, là, spécifiques, là, mais est-ce qu'eux autres aussi sont soumis à la
loi sur les barrages?
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Allaire) : Ah!
Mme la ministre, oui.
Mme Laforest : Tous les
barrages d'Hydro-Québec sont soumis.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Nichols : Parfait.
Tous les barrages, là, peu importe le type, là, des barrages-voûtes, des
barrages-poids, des... puis peu importe les matériaux avec lesquels, là, ils
sont construits, que ça soit béton, maçonnerie ou... ils sont tous inclus, là,
ils sont tous englobés, là, dans la loi sur les barrages?
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. D'autres interventions, <Mme la députée Vaudreuil...
Mme Nichols : ...béton, maçonnerie
ou... ils sont tous inclus, là, ils sont tous englobés, là, dans la loi sur les
barrages.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. D'
autres interventions, >Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, c'est toujours
en lien avec la fameuse digue, là, ou un ouvrage de protection, là. Moi, je
réitère que je... qu'on a déjà, là, cette loi-là qui vient englober tous les
barrages, ça aurait probablement été même moins complexe que faire un règlement,
de le mettre dans une loi puis de venir définir ici, là, digue. Il y a déjà,
là, toutes les normes, je le réitère, là, de conception, là, d'entretien qui y
sont, donc vous comprendrez que je suis un peu... je cherche le pourquoi on va
mettre les digues, là, dans un règlement à part.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. D'autres interventions concernant l'article 103?
Mme Laforest : Bien, en fait...
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : En fait, c'est
plus qu'un choix, c'est une responsabilité parce que, comme je le disais auparavant,
les digues... même, les digues, il y a des citoyens qui ne connaissaient pas et
ne savaient pas qu'il y avait des digues. Alors là, on vient vraiment porter
des obligations à toutes les MRC. On définit des zones inondables. Donc, je
pense que, peut-être, ce n'est pas du tout, du tout un choix, c'est une responsabilité.
Maintenant, les digues n'ont pas la même
fonction qu'un barrage, ça fait que c'est pour ça que c'est deux visions, c'est
deux responsabilités complètement différentes. Ça fait qu'on ne peut pas placer
et les digues... parce que l'entretien des digues et l'entretien des barrages
ne seraient pas le même. L'entretien des barrages a ses responsabilités, et les
digues également, donc c'est pour ça que ce ne serait pas cohérent de les
placer les deux ensemble.
Par contre, je comprends qu'on aurait pu
le faire en même temps, parce que, là, on le fait, présentement. Mais, au
contraire, là, on le fait spécifiquement pour les ouvrages de protection que
sont les digues parce que c'est important que les MRC considèrent la responsabilité
des digues aussi sur leurs territoires. Donc, peut-être qu'on voit que c'est
nouveau, mais en même temps c'est... Et vous n'avez pas tort, dans le sens que quand
il y a eu des inondations... c'est nouveau, parce que les citoyens, même
certains élus ne considéraient pas nécessairement les digues aux alentours. Là,
c'est certain qu'avec ce qu'on amène ici, dans la loi, bien, toutes les digues
seront connues et seront déterminées comme des ouvrages de protection pour les citoyens.
Mais on n'aurait pas pu l'incorporer dans la loi sur les barrages, parce que c'est
deux fonctions différentes, complètement.
• (10 h 50) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci. M. Croteau, en bonification.
M. Croteau (Marc) : ...
Le Président (M. Allaire) : Oui,
allez-y.
M. Croteau (Marc) :...si vous me permettez, le 1 mètre, on vient de m'envoyer
la réponse.
Une voix
: ...
M. Croteau (Marc) :
Dans la Loi sur la sécurité des barrages actuelle, on vient définir... C'est
une question de cohérence et de concordance, vous allez voir.
L'article 4...
Le Président (M. Allaire) : ...en
bonification.
M. Croteau (Marc) : ...
Le Président (M. Allaire) : Oui,
oui, allez-y.
M. Croteau (Marc) :...si vous me permettez, le 1 mètre, on vient de m'envoyer
la réponse.
Une voix : ...
M. Croteau (Marc) : Dans la
Loi sur la sécurité des barrages actuelle, on vient définir. C'est une question
de cohérence et de concordance, vous allez voir.
L'article 4 : «Sont considérés
comme des barrages à forte contenance les barrages d'une hauteur d'au moins 1 mètre,
dont la capacité de retenue est supérieure à 1 million de mètres cubes
d'eau; les barrages d'une hauteur de 2,5 mètres, dont la capacité de
retenue est 30 000 mètres cubes d'eau; les barrages d'une hauteur de
7,5 mètres — si je peux enlever qu'est-ce que la personne
m'envoie actuellement — sans égard à la capacité de retenue.»
Donc, on voit qu'en bas de 1 mètre,
ce n'est pas considéré un barrage, parce que ça n'a pas d'impact. Donc, c'est déjà
dans la loi, le 1 mètre. Donc, on a voulu, dans la définition qu'on
retrouve à l'article 2, avoir la concordance avec l'article 4 actuel
dans la Loi de la sécurité des barrages.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci. Étant
donné qu'ils ne sont pas considérés, là, comme des ouvrages de protection, là, les
barrages, ça ne s'appliquera pas aux municipalités, là, de... la possibilité,
là, <d'acquérir ou pas, là... >d'acquérir ou pas le barrage, là,
parce qu'on sait que, là, c'est une problématique dans différentes
municipalités, puis là, j'y vais vraiment de mémoire, là, mais je ne suis pas
certaine, mais je pense que c'est à Saint-Anicet, entre autres, qu'il y a un
barrage. On ne sait pas à qui il appartient, puis la municipalité, vous
comprendrez des petites municipalités ne veulent pas nécessairement, là, les
entretenir.
Donc, étant donné que les barrages, là, <font...
>sont considérés comme des réservoirs, ne sont pas considérés comme des
ouvrages de protection pour... Moi, je pense que ça l'est, par exemple, là, je
pense que ça peut être un ouvrage de protection parce que ça vient jouer avec <les
niveaux... >avec les niveaux d'eau. Mais ils ne font pas partie des
structures que la municipalité pourrait dire : Bien, oui, moi, je vais en
prendre l'entretien parce qu'il n'y a pas... puis là, je fais un lien, après,
je vais un peu plus loin, là, avec la cartographie, le zonage derrière
l'ouvrage de protection. Mais c'est pour ça que je demande si ça ne fait pas
partie, là, des ouvrages de protection, ça ne sera pas classé comme un ouvrage
de protection.
Le Président (M. Allaire) : M.
Croteau.
M. Croteau (Marc) :
M. le Président, c'est clair, là, avec la modification qu'on amène, un barrage,
c'est un barrage, un ouvrage de protection, c'est un ouvrage de protection.
Une voix : Parfait.
M. Croteau (Marc) : Les deux
ont un impact sur la sécurité des citoyens, c'est clair, les barrages à
différents niveaux, hein? Un barrage à forte contenance qui a des risques élevés,
on se rappellera, en 2019, on a évacué les gens sur la rivière Rouge, parce que
le barrage qu'on surveille à ce niveau-là avait atteint sa valeur maximale, et
il y avait un danger. Donc, on a évacué les gens. Les protocoles de sécurité
sont extrêmement sévères et suivis, d'une rigueur, là… J'ai été grandement
impressionné de la rigueur de la gestion de la sécurité des barrages au
ministère.
Vous avez raison que les municipalités
sont aussi aux prises avec toutes sortes de barrages. Dans certains cas, M. le
Président, ça peut être des barrages <dans des centres de villégiature...
M. Croteau (Marc) :
…sévères et suivis, d'une rigueur, là… J'ai été grandement impressionné de la
rigueur de la gestion de la sécurité des barrages au
ministère.
Vous avez raison que les
municipalités
sont aussi aux prises avec toutes sortes de barrages. Dans certains cas, M. le
Président, ça peut être des barrages >dans des centres de villégiature
qui ont été construits par des compagnies forestières, dans le temps, pour
créer un bassin de rétention qui est devenu aujourd'hui un lac pour lequel il y
a des citoyens qui se sont construit tout le tour, et le barrage n'a aucune
valeur écologique autre que de garder un lac pour les villégiateurs, et souvent
ces barrages-là deviennent orphelins. Dans certains cas, c'est le ministère qui
les prend. Dans d'autres, on a même vu que c'était le ministère du Revenu qui
avait des barrages. On est en train de les récupérer, là. Et, lorsque les municipalités…
Puis la modification a été faite à la loi, si je ne me trompe pas, de la
fiscalité municipale pour permettre à la municipalité de faire un prêt… un
emprunt pour réparer le barrage puis répartir les dépenses aux citoyens
riverains ou quoi que ce soit. Dans d'autres cas, c'est les citoyens riverains
qui se sont rassemblés parce qu'ils veulent maintenir leur bassin d'eau devant
leur résidence de villégiature.
Donc, il y a toutes sortes de situations
au Québec par rapport aux barrages, je vous disais, comme certains orphelins,
d'autres ne le sont pas. Au ministère, notre rôle à nous, lorsqu'ils sont pris
en charge par nous, c'est d'évaluer : Est-ce que c'est un barrage
essentiel pour le gouvernement? Et à date, ils sont tout le temps essentiels
d'un sens ou de l'autre, soit en protection des citoyens ou que ce soit un
barrage qui est à des centaines de kilomètres dans le bois, on le maintient tout
de même parce que ça a une valeur écologique, et nos collègues du ministère de
la Faune, Forêts nous disent qu'effectivement c'est essentiel parce que ça a de
la valeur sur la faune dans le secteur.
Donc, vous avez raison que les barrages, c'est
à géométrie variable par rapport à leur gestion. C'est une situation
particulière pour plusieurs municipalités, et à date, les outils, ils sont là.
Les outils fiscaux ont été mis en place. On a un programme au ministère qui
s'appelle... Et là j'ai juste l'acronyme, là, puis je suis sûr que vous allez
me dire encore un autre acronyme. C'est le PAFMAN, <c'est le… >pour
les municipalités, là, c'est le programme d'aide au financement du maintien — c'est
proche, là, je m'en viens, là — pour les municipalités. Effectivement,
c'est un programme qui est beaucoup utilisé, qui est renouvelé à chaque année,
pour lequel on a… même qu'on injecte plus d'argent que qu'est-ce qui est prévu
à chaque année pour accompagner les municipalités. Donc, c'est…
Au Québec, avec la quantité de cours d'eau
qu'on a, la quantité de lacs qu'on a, la gestion des barrages doit être à
géométrie variable selon leur vocation. Mais, je me répète, la qualité de
l'intervention et du suivi par l'équipe sécurité barrages au ministère, c'est
très impressionnant.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je vous rappellerai,
M. Croteau, avec le petit barrage problématique dans le coin de
Huntingdon, je pense... Mais, en fait, j'ai vous…
M. Croteau (Marc) :
…la qualité des interventions et du suivi par l'équipe sécurité barrages au
ministère, c'est très impressionnant.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je vous rappellerai,
M. Croteau, avec le petit barrage problématique dans le coin d'Huntingdon, je
pense... mais, en fait, je vous reviendrai avec ça.
Mais quand on dit qu'il est assimilé à un
barrage ou tout autre réservoir destiné à retenir, à la fin, c'est écrit «est
assimilé au propriétaire du barrage celui qui le détient ou qui l'exploite».
Donc, je comprends que, s'il y a des propriétaires privés, c'est les mêmes
règles, c'est la même chose?
Le Président (M. Allaire) : M. Croteau.
M. Croteau (Marc) :
Absolument, M. le Président. Peu importe qui est propriétaire, peu importe qui
l'exploite, toute la réglementation issue de la loi sécurité des barrages qui
touche les normes, le classement du barrage, les renseignements nécessaires qui
doivent être maintenus à jour, les règlements sur la surveillance des barrages,
sur les observations qu'ils font lorsqu'ils font des analyses sur la sécurité
même du barrage, et le règlement sur l'approbation d'un barrage, tout ça étant
que peu importe à qui il appartient et qui l'exploite.
Le Président (M. Allaire) : …
Mme Nichols : Mais je pense
que c'est important de le dire, parce que ce n'est pas banal quand on parle des
barrages, là, la plupart des gens vont dire : Ah! un barrage. Ah! ça ne me
regarde pas, ça appartient au provincial. Ce n'est pas vrai, là, ce n'est pas
vrai. Moi, je regardais, entre autres, là, les données sur les barrages, là,
puis ça se peut que ça ne soit pas les chiffres précis, exacts, là, mais je
suis sûre que je ne suis pas loin. Il y a 777 qui sont à la Direction des
barrages de l'État, 659 à Hydro-Québec, 121 autres autorités publiques, probablement
le ministère des Finances, là, comme on disait préalablement, 622 aux
municipalités, ça fait qu'il y a quand même 622 barrages aux
municipalités, 2256 barrages privés, et il y a 1284 autres propriétaires,
là, je ne le sais pas qu'est-ce que peuvent être les «autres propriétaires»,
là. Mais quand on parle, là, des barrages, là, je réitère, là, je réitère toute
l'importance d'avoir l'oeil attentif, parce que ça a des répercussions plus que
juste au-delà de l'État.
Dites-moi, est-ce qu'avec, là, les
définitions, dans le fond, là, ce que je comprends, c'est qu'on veut distinguer
barrages et digues, là, mais, par curiosité, il n'y a pas des barrages qui vont
de… Est-ce qu'il y aurait une situation où un barrage pourrait devenir un
ouvrage de protection? Est-ce que ça va arriver avec l'application des
différentes définitions?
M. Croteau (Marc) :
Non, non, c'est clair pour nous que non. Ça n'a pas le même rôle, c'est… et on
ne voit pas de cas où ça pourrait arriver.
Le Président (M. Allaire) :
…députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je comprends que
ça n'a pas le même rôle, mais tu sais, au niveau des responsabilités, de la charge,
tout ça, là, ça a un impact, ça fait que là je me demandais si quelqu'un qui
fait cette demande-là, là, qui s'applique, là, entre autres à…
11 h (version révisée)
M. Croteau (Marc) :...ça n'a pas le même rôle, c'est... on ne voit pas de cas où
ça pourrait arriver.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je comprends que
ça n'a pas le même rôle, mais, tu sais, au niveau des responsabilités, de la
charge, tout ça, là, ça a un impact. Ça fait que, là, je me demandais s'il y a
quelqu'un qui fait cette demande-là, là, qui s'applique, là, entre autres, avec
le un mètre, là, si on commence à jouer avec ces hauteurs-là puis avec
certaines définitions, je veux...
On a dit qu'on ferait, là, un recensement,
entre autres, là, au Québec, là, des répertoires, là, des ouvrages de
protection, évidemment, là, des digues. Présentement, ce que je comprends, là,
il n'y en a pas de recensement du nombre de digues au Québec?
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : Oui,
depuis, quoi, un an, là, qu'on est en train de faire le tour du Québec pour les
recenser. On en a une quarantaine de recensée, puis je ne vous dis pas, aujourd'hui,
M. le Président, que les 40 rencontrent effectivement la définition à venir,
là, d'un ouvrage de protection. On pense qu'on va finir entre 35 et
40 ouvrages de protection au Québec, là. Et ça a été travaillé avec les
municipalités, avec les MRC, avec les directions régionales des Affaires
municipales, les directions générales du ministère de l'Environnement et de la
Lutte aux changements climatiques aussi. On ne voit pas le nombre augmenter,
là, ça fait un an qu'on fait le tour, là, des diagnostics, là, pour être
capable de déterminer les ouvrages en question, puis on va être entre 35 et 40.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : O.K. Bien,
merci. Vous comprendrez que... tu sais, mes questions puis les liens entre les
barrages, digues, ouvrages de protection, là, vous comprendrez que l'objectif
de ces questions-là à l'effet qu'il ne faudrait pas que soit un propriétaire...
ou, je veux dire, quelqu'un qui a un intérêt, que ça soit une municipalité, une
MRC ou... ait un intérêt, là, à faire changer la spécification ou le titre, là,
qu'on va donner à l'ouvrage en fonction de soit se responsabiliser, ou de
déresponsabiliser, ou pour des critères particuliers. C'est pour ça que je veux
m'assurer que chacune des trois définitions soit bien claire et ne permette
pas, là, de permuter d'une définition à l'autre.
Puis je le réitère, ça vient un peu
renforcer mon intention du début, là, à l'effet que ça aurait probablement dû
tout être dans la loi sur les barrages au lieu de se référer ailleurs, puis d'avoir
à comparer, puis de dire : Ah! oui, c'est ça ici qui s'applique, ah! non,
pas ici, ah! oui, l'entretien dans le LSB, mais non, je vais aller voir le
règlement. Tu sais, je me dis, si c'était tout à la même place, bien, ça serait
probablement plus clair puis ça empêcherait peut-être, là, ce genre d'ambiguïté
là, là, si je peux l'illustrer ainsi.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Je prends
quand même votre commentaire, c'est important, mais il faut vraiment relier les
ouvrages de protection aux crues printanières. Donc, c'est vraiment avec les
zones inondables, puis c'est ici dans le projet de loi que c'est <important...
Mme Nichols : ...
d'ambiguïté là, là, si je peux l'illustrer ainsi.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Je
prends quand même votre commentaire, c'est important, mais il faut vraiment
relier les ouvrages de protection aux crues printanières. Donc, c'est vraiment
avec les zones inondables, puis c'est ici dans le projet de loi que c'est >important
de relier vraiment zones inondables et ouvrages de protection. Puis comme je le
dis, les barrages ont un autre rôle. Mais je comprends votre préoccupation
aussi, sauf que là, maintenant, je crois qu'il n'y a personne, il n'y a pas une
municipalité ni une MRC qui pourra dire qu'elle n'est pas au courant, à partir
de maintenant, qu'elle a un ouvrage de protection sur son territoire, si petite
soit-elle, alors...
Mais je prends votre commentaire, c'est
certain. Mais... la loi sur les barrages, et autres. Mais je comprends votre préoccupation.
Le Président (M. Allaire) :
...Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : De toute façon,
pour les intervenants dans le milieu, les maires, les MRC, on travaille souvent
avec... je dis «on»... je ne suis pas maire, puis je ne suis pas MRC non plus,
là, je m'excuse, c'est une... mais les maires, les MRC, là, travaillent, sont
habitués, là, de travailler avec le ministère de l'Environnement, le MAMH. Ils
sont souvent, pour eux autres, des références. Il va y avoir les bureaux de
projet, il y a les directions régionales. Ça fait qu'eux se retournent là, facilement,
là, vers ces entités-là. Mais moi, je parle plus, là, pour le citoyen, qui est
moins, évidemment, là, familier à tout ça, qui se retrouve avec une digue, un
ouvrage de protection sur son terrain, ou pas loin de chez lui, là.
Moi, tu sais, mes préoccupations sont
évidemment, je dirais, surtout à ce niveau-là, là, bien que... surtout, je
dirais même, surtout à ce niveau-là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre, d'autres interventions?
Mme Laforest : Bien, c'est
bon.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Laforest : Je prends le
commentaire. Puis là je crois que les définitions seront assez claires, là.
Avec le règlement, ce sera très, très bien défini, qu'est-ce qu'un ouvrage de
protection.
Le Président (M. Allaire) : Je
reviens à l'article 103. D'autres interventions?
Mme Nichols : Bien, moi, je
n'avais pas d'autre intervention, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Non? Donc, il n'y a pas d'autre intervention. Nous allons procéder à la mise
aux voix de l'article 103. Mme la secrétaire, par vote nominal, s'il vous
plaît.
La Secrétaire
:
Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. L'article 103 est adopté. Avant de poursuivre à l'article 137, Mme la
députée de Vaudreuil, donc, nous allons prendre une petite pause.
Mme Nichols : Est-ce que je
peux vous demander un petit deux, trois minutes, M. le Président?
Le Président (M. Allaire) :
Sans problème.
Nous allons suspendre les travaux quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 6)
<
>
(Reprise à 11 h 20)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Mme la ministre, j'étais sur le point
tantôt, lors de la suspension, de vous céder la parole pour l'article 137,
pour lecture et vos commentaires.
Mme Laforest : L'article :
«137. Le gouvernement peut, par règlement
pris au plus tard le (indiquer ici la date qui suit de 12 mois celle de la
sanction de la présente loi), édicter toute mesure transitoire nécessaire à la
mise en œuvre de toute modification apportée par la présente loi à la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme en ce qui concerne uniquement la gestion des
risques liés aux inondations, à la Loi affirmant le caractère collectif des
ressources en eau et favorisant une meilleure gouvernance de l'eau et des
milieux associés (chapitre C-6.2) et à la Loi sur la qualité de
l'environnement (chapitre Q-2).
Un règlement pris en vertu du premier
alinéa peut être publié avec un délai plus court que celui prévu à
l'article 11 de la Loi sur les règlements (chapitre R-18.1), lequel
ne peut être inférieur à 10 jours. Un tel règlement peut, s'il en dispose
ainsi, s'appliquer à compter de toute date non antérieure au (indiquer ici la
date de la sanction de la présente loi).»
«L'article 137
«Le premier alinéa vise à permettre au gouvernement
d'édicter des règles transitoires en ce qui concerne la gestion des risques
liés aux inondations, afin de permettre le passage du régime actuel avec la
politique de protection des rives au littoral et des plaines inondables et,
dans certaines régions, de la zone à intervention spéciale actuellement en
vigueur en vertu du <Décret...
Mme Laforest : ...«L'article 137
«Le premier alinéa, vise à permettre au
gouvernement d'édicter des règles transitoires en ce qui concerne la
gestion des risques liés aux inondations, afin de permettre le passage du
régime actuel avec la politique de protection des rives au littoral et des
plaines inondables et, dans certaines régions, de la zone à intervention
spéciale
actuellement en vigueur en vertu du >Décret 817-2019
du 12 juillet 2019 et du Décret 1206-2019 du 18 décembre 2019 au
régime qui sera instauré par règlement grâce aux habilitations introduites par
l'article 97 du projet de loi. Cette modification répond à la
mesure 5 du Plan de protection du territoire face aux inondations :
des solutions durables pour mieux protéger nos milieux de vie, selon laquelle
le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements
climatiques doit proposer un régime transitoire permettant la levée de la zone
d'intervention spéciale mise en place par le Décret 817-2019 jusqu'à ce
que le nouveau cadre réglementaire de gestions des zones inondables soit
adopté.
«Le deuxième alinéa prévoit une durée plus
courte de publication à la Gazette officielle du Québec que celle de
45 jours prévue dans la Loi sur les règlements. La publication écourtée
vise à permettre la mise en place rapide de règles transitoires quant aux
risques liés aux inondations.»
On vient permettre la mise en oeuvre des
mesures visant le nouveau régime d'aménagement des zones inondables.
Alors, en fait, on vient permettre au
gouvernement d'édicter des mesures transitoires qui sont pour mettre en oeuvre
les modifications apportées dans le présent projet de loi sur l'aménagement, la
loi et l'urbanisme. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci à vous. Des interventions concernant l'article 137? Mme la députée
de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président. Donc, je comprends que l'article 135, c'est une disposition
transitoire, là, c'est un régime transitoire pour la période de mise à jour de
l'ensemble de la cartographie. Ce qu'on nous avait dit, en autres, là, au
briefing, c'est que la mise en place rapide, là, du règlement gouvernemental
temporaire applicable par les municipalités pour les territoires en attente de
la réalisation d'une cartographie établie en fonction des nouvelles règles.
C'est ce que je comprends de l'objectif de l'article 137.
Dans le fond, c'est que le gouvernement se
donne le droit de décider par règlement des mesures transitoires, mais encore
une fois le gouvernement se donne le droit par règlement, mais le règlement on
ne le connaît pas. Donc, je vous le souligne et je partage avec vous la
préoccupation des villes et municipalités, là, qui ne connaissent toujours pas
le fameux règlement à venir.
Est-ce que le règlement à venir c'est le
règlement qui est aussi traité, là, par le comité auquel on a fait référence,
là, dans d'autres séances à la commission?
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau... ah, Mme la ministre.
Mme Laforest : En fait, la
demande du règlement c'est unanime, hein, tous les gens, là, c'était vraiment
une demande de tout le monde. Maintenant, quand on a fait le projet de loi,
quand on a fait la section «régime d'inondation» avec le ministère de
l'Environnement, faut voir qu'on parlait toujours de la transition avec la
politique des plaines, des rives et du littoral. Alors, on disait toujours que
maintenant, on allait y <aller...
Mme Laforest : ...
tous les gens, là, c'était vraiment une demande de tout le monde. Maintenant,
quand on a fait le projet de loi, quand on a fait la section «régime
d'inondation» avec le ministère de l'Environnement, faut voir qu'on parlait
toujours de la transition avec la politique des plaines, des rives et du
littoral. Alors, on disait toujours que maintenant, on allait y >aller
avec une politique par gestion de risque.
Alors l'article, ici, 137 nous permet
d'éviter qu'il ait le vide entre la politique des plaines, et des rives, et du
littoral et la nouvelle politique qu'on amène avec le plan inondations. Donc,
aussi, oui, vous avez en partie raison, mais aussi, ça vient éviter et nous
aider dans la transition des deux réglementations pour éviter qu'il y ait un
vide juridique.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, j'ai
plusieurs petites questions. La levée de... parce qu'on a... c'est, prenant
effet à la levée de la zone d'intervention spéciale, la ZIS de 2019 est remplacée
par le futur règlement, au fur et à mesure, de l'adoption par le règlement de
la nouvelle cartographie. Donc, auriez-vous la gentillesse de nous indiquer,
là, la méthodologie? La levée de la ZIS, le RCI ou les étapes.
M. Croteau (Marc) :
Bien, la levée de la ZIS, ce qui est déjà prévu, M. le Président, c'est par
décret, même ministériel. C'est Mme la ministre des Affaires municipales et de
l'Habitation qui a ce pouvoir-là pour retirer la ZIS. Donc, au fur et à mesure,
que la cartographie va être reconnue, à ce moment-là, aux affaires municipales,
il y a un décret ministériel qui vient retirer la ZIS pour ce territoire-là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Laforest : De peut-être
ajouter, si vous voulez.
Le Président (M. Allaire) :
Oui. Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
comme on avait mentionné, au fur et à mesure qu'on va recevoir les cartes... c'est
sûr que ça va se faire quand même très, très rapidement, parce qu'on le sait
que toutes les municipalités ont hâte, là, qu'on lève la ZIS. Alors, au fur et
à mesure que les cartes seront reçues, comme M. Croteau le dit, il va
avoir décret ministériel, puis c'est à ce moment-là qu'avec le règlement, on va
pouvoir lever la ZIS.
Par contre, l'article 137 nous permet toujours
d'avoir certaines réglementations qui sont en place avec l'ancienne politique, parce
que, quand on va changer la réglementation, il faut quand même considérer que
l'ancien règlement est toujours en place. Et, ça nous permet d'éviter qu'il y ait
un vide, mais on va le faire comme ça. Toutes les cartographies reçues vont
nous permettre de lever la ZIS par décret.
Le Président (M. Allaire) :
Bien, merci. Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Donc là, ce que
je comprends, là, c'est qu'il faut, d'abord, là, élaborer le règlement des
mesures transitoires avant de lever la ZIS. Puis, avant de lever la ZIS, on
comprend aussi que la cartographie sera validée ou la cartographie sera
approuvée, ou je ne suis pas dans le bon ordre, ou je suis allée à l'envers,
là?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : On va pouvoir <quand
même...
Mme Nichols : ... lever la
ZIS. Puis, avant de lever la ZIS, on comprend aussi que la cartographie sera
validée ou la cartographie sera approuvée, ou je ne suis pas dans le bon ordre,
ou je suis allée à l'envers, là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : On va
pouvoir >quand même y aller avec le règlement transitoire. Le règlement
transitoire, c'est vraiment ce qui est important. Alors, il faut voir que même
avec le règlement transitoire, on va pouvoir lever la ZIS par décret
ministériel. C'est important de le spécifier, c'est important de... C'est une
bonne question. Mais oui, on va pouvoir le faire avec le règlement transitoire
qu'on va se donner.
Et le règlement était demandé. On voit ça
complexe, je sais que M. Croteau avait déjà expliqué, au niveau de la réglementation,
pour eux aussi, ce n'était pas très complexe, mais en même temps, depuis que le
travail se fait, depuis un an, là, les gens sont quand même prêts, les gens
sont prêts. Ça fait qu'il ne faut pas attendre non plus d'avoir toutes, toutes,
toutes les cartographies, parce que ça serait assez complexe, mais avec le règlement,
on va se donner la possibilité de lever la zone d'intervention spéciale.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Est-ce que...
Bien, dans le fond, je comprends, là, que le... Il y a un règlement, là,
transitoire, qui va permettre, là, la levée de la ZIS, que la cartographie...
Parce qu'à partir du moment où il y a la levée de la ZIS, là, c'est le règlement
qui va s'appliquer, le temps que la cartographie est approuvée. Est-ce que...
J'essaie... Je dis la méthodologie, là, mais dans les étapes, là, pour ne pas
qu'il y ait de vide nécessairement, juridique, ou de vide pour les citoyens...
Le Président (M. Allaire) : M.
Croteau.
M. Croteau (Marc) :Tout d'abord, la réglementation, qu'elle soit transitoire,
finale, ou la réglementation sur les ouvrages de protection, ça va être
travaillé avec les groupes. C'est déjà travaillé avec les groupes concernés,
donc autant les scientifiques que le milieu municipal, le fameux comité.
La chronologie, c'est que le règlement
transitoire, puis on a vu, là, qu'on est quand même encadré par 12 mois de la
sanction de la loi, va venir, en fait, lever la ZIS, reconnaître même les
cartes actuelles. Pourquoi? Parce qu'actuellement la politique de protection des
rives et du littoral, ça reçoit une application, M. le Président, là, encore
une fois, à géométrie variable d'une MRC à l'autre, d'une municipalité à
l'autre, et on a vu certaines lacunes, là, au fil des années, depuis la mise en
place de la politique. Le règlement transitoire va venir prendre ce qui est essentiellement
dans la politique et le mettre dans un règlement, donc qui va rendre
obligatoire le respect de plusieurs des articles évidemment qu'on va retrouver
dans la réglementation. Et ça, ça va permettre, aussitôt son dépôt, de lever la
ZIS. Donc, le règlement transitoire va s'appliquer, la ZIS va être enlevée.
La nouvelle cartographie va arriver. Au
fur et à mesure que la nouvelle cartographie va arriver, M. le Président, on va
retirer le transitoire dans...
11 h 30 (version révisée)
M. Croteau (Marc) :
...dans la réglementation, et ça, ça va permettre, aussitôt qu'au dépôt, de
lever la ZIS. Donc, le règlement transitoire va s'appliquer, la ZIS va être
enlevée.
La nouvelle cartographie va arriver. Au
fur et à mesure que la nouvelle cartographie va arriver, M. le Président, on va
retirer le transitoire dans ces MRC-là. Donc, il n'y a pas de vide, il y a un
suivi logique. Donc, aussitôt le transitoire... je me répète, aussitôt le
transitoire mis en vigueur, on enlève la ZIS, on respecte les cartes actuelles
et, au fur et à mesure que les nouvelles cartes arrivent, on retire le
transitoire d'application sur ces territoires-là. Et là c'est la nouvelle carte
qui s'applique avec la réglementation finale.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Deux
questions. La première : Quel pourrait être le délai de l'ancienne carte?
Parce que c'est l'ancienne carte qui va s'appliquer jusqu'au dépôt de la
nouvelle, là, à partir du moment de la levée de la ZIS. Puis je vais vous dire
pourquoi je pose cette question-là, parce que si c'est deux ans, tu sais, il y
a un citoyen qui est dans la ZIS qui ne peut absolument rien faire pour le
moment, mais que, s'il retourne à sa carte, pas à la nouvelle cartographie,
mais s'il retourne à sa carte, il pourrait faire, là, des améliorations ou il
pourrait faire des ouvrages sur sa maison, est-ce que ça lui donne... puis qui
ne sera peut-être pas possible avec la nouvelle cartographie. Est-ce qu'il y a des
citoyens qui vont dire : Bon, bien, là, go, j'ai deux ans, un an, six
mois, là, pour faire ce qu'il y a à faire sur ma maison? Juste le délai
peut-être le...
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien,
c'est certain qu'il faut quand même rassurer les citoyens, qu'il va quand
même... qu'on va permettre certains aménagements ou réaménagements, là, mais
ça, vraiment dans les zones qui ne sont pas dans les 0-20 actuellement. Ça, c'est
important de le mentionner. Il ne faut vraiment pas être... il faut être dans
les 20 et plus si je peux dire. Puis le régime transitoire, lui, il va
s'appliquer aux cartes qui sont existantes dans les schémas déjà, dans le
règlement de contrôle intérimaire. Ça, on a déjà les... dans les schémas, on
peut le voir. Puis le futur... si je peux dire, le cadre normatif qu'on
travaille depuis longtemps, qu'on essaie de travailler avec le programme
inondations, va être élaboré d'ici... moi, je voulais d'ici 2022,
fin 2022, j'espère. On me dit 2023, j'espère 2022 quand même, là. Mais
tout ça pour dire qu'il va y avoir quand même des possibilités d'aménagement et
de réaménagement dans des endroits qui sont 20 ans et plus, ça fait que, ça, c'est
important de le mentionner, grâce au régime... au règlement transitoire.
Puis il y a aussi une chose, je suis en
train de penser, qu'on a adoptée ensemble, c'est qu'on disait qu'il pouvait y
avoir certains travaux, comme des cabanons, des patios, des remises, des trucs
comme ça, bien, aussi, ça, le projet de loi le permet maintenant. Ça fait que c'est
sûr que, là, on a aussi des nouvelles applications, des nouveaux règlements qui
sont adoptés qui vont déjà faire bouger les choses, là. Ça fait qu'on est déjà
en mode, si je peux dire... on travaille, là, pour que les citoyens soient
répondus le plus tôt <possible...
Mme Laforest : ...
des remises, des trucs comme ça, bien, aussi, ça, le projet de loi le permet
maintenant. Ça fait que c'est sûr que, là, on a aussi des nouvelles
applications, des nouveaux règlements qui sont adoptés qui vont déjà faire
bouger les choses, là. Ça fait qu'on est déjà en mode, si je peux dire... on
travaille, là, pour que les citoyens soient répondus le plus tôt >possible.
Mais, grâce à ce que... L'article 137, évidemment, ça va nous permettre
quand même de travailler, parce que c'est sûr que les gens des municipalités,
qu'on... les MRC qu'on n'a pas leur cartographie, c'est sûr qu'on va poser des
questions, puis...
Mais, en même temps, je peux vous dire
que, jusqu'à présent, depuis deux ans, depuis... il n'y a pas une région qui n'a
pas hâte qu'on lève la ZIS, et vous aussi, vous le savez très, très bien. Ça
fait que je pense que tout le monde va collaborer.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Nichols : ...oui,
effet, là, la ZIS, là... puis je sais que je l'ai déjà dit, mais je le réitère,
là, la ZIS, il n'y a rien de scientifique dans la ZIS, là. La ZIS, on l'a
délimitée avec des critères : Il ne faut pas que tu aies été inondé entre
telle année et telle année, il ne faut pas que... Tu sais, les critères pour
déterminer la ZIS, là, c'est... bien, je ne veux pas dire que ce n'est pas
sérieux, là, il y a quand même une partie qui est du sérieux, mais, je veux
dire, ce n'est pas scientifique comme la cartographie va l'être, là,
définitivement.
Puis disons-le aussi que la ZIS cause
d'énormes préjudices, là, à des citoyens, là, présentement ou, sinon, aura
causé des préjudices. Là, je pense à une madame, entre autres, là, à
Trois-Rivières, une madame d'un certain âge qui voulait aller habiter dans...
avant la COVID, dans une résidence de personnes âgées — je réitère,
avant la COVID — elle voulait aller habiter dans une résidence de personnes
âgées, puis elle a vendu, puis le vendeur... La madame, elle avait, je pense,
84 ou 86 ans, là. Elle a vendu pour beaucoup moins parce que l'acheteur
lui disait : Ah! c'est dans la ZIS, ça ne vaut plus rien.
Donc, je connais vraiment beaucoup de gens
qui sont dans la ZIS qui ont subi des préjudices et qui en subissent encore ou,
sinon, qui ne peuvent pas, comme je dis... ils ne peuvent pas... tu sais, ils
ne peuvent pas rien faire à cause qu'ils sont dans cette ZIS‑là. Donc, c'est
sûr que c'est très bien vu, puis, oui, c'est nécessaire, là, de faire cette
transition-là le plus rapidement possible. Je suis certaine que vous avez aussi
des appels ou même le fardeau de la lever, cette ZIS‑là — un autre
acronyme : ZIS.
Vous en avez glissé un mot. J'avais une
autre question en lien avec les RCI. Ce n'est pas tout le monde qui a des
règlements de contrôle intérimaire, là, mais, dans votre explication, vous avez
glissé un RCI. Comment ça va fonctionner quand il y a le RCI entre le règlement
transitoire, la levée de la ZIS puis l'adoption de la nouvelle cartographie?
Le Président (M. Allaire) :
Est-ce qu'on peut permettre à Me Paradis d'intervenir auprès de cette commission?
Est-ce que j'ai votre consentement?
Mme Nichols : Bien sûr, M.
le Président, pour la journée.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. Me Paradis...
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
M. le Président. Nicolas Paradis, sous-ministre adjoint aux politiques au ministère
des Affaires municipales et de l'Habitation.
En somme, c'est... Bien, le règlement
transitoire va avoir une préséance, c'est un <règlement...
Le Président (M. Allaire) :
...
Est-ce que j'ai votre
consentement?
Mme Nichols :
Bien
sûr,
M. le Président, pour la journée.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. Me Paradis...
M. Paradis (Nicolas) :
Merci, M. le Président. Nicolas Paradis,
sous-ministre adjoint
aux
politiques au
ministère des Affaires municipales et de
l'Habitation.
En somme, c'est... Bien, le
règlement
transitoire va avoir une préséance, c'est un >règlement gouvernemental,
donc il aura une préséance sur le terrain, ce qui signifie que ce seront les
règles... ses règles devront s'appliquer malgré toute règle contraire qu'il
pourrait y avoir d'un RCI. Bien entendu, il y a une question de compatibilité
qui peut exister entre les deux règlements, mais à la base, le RCI ne pourra
pas contredire le règlement transitoire gouvernemental, tout comme, après ça,
il y aura un nouveau régime qui s'appliquera avec le règlement gouvernemental,
disons-le, permanent, là, qui remplacera le transitoire.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je présume que c'est
discuté, là, au comité, c'est cette façon de fonctionner là. Par curiosité, là,
le fameux comité, là, qui va faire la réglementation... qui sont les... je ne
veux pas avoir la nomination, là, mais c'est qui les... ni le nom du
représentant, là, mais qui siège sur le comité? Un représentant de...
Le Président (M. Allaire) : M.
Croteau.
M. Croteau (Marc) :
Non, des représentants scientifiques qui étaient dans le comité scientifique
initialement mis en place par le groupe d'action des inondations que présidait
Mme la ministre... j'allais dire Mme Laforest, la ministre des Affaires
municipales et de l'Habitation ainsi que le ministre de l'Énergie et des
Ressources... et le ministre de l'Environnement et des changements climatiques.
Donc, il y avait un groupe de scientifiques. Il y a quelques personnes qui
étaient sur ce comité-là, qui accompagnent. Il y a, du côté municipal, l'UMQ,
il y a la FQM, il y a la CMM, il y a la ville de Gatineau, fortement touchée
par les inondations, autant en 2017, 2019. De mémoire, ça fait le tour, là.
Une voix
: La CMQ.
M. Croteau (Marc) : Ah, oui!
la CMQ aussi, c'est vrai, excusez-moi, la Communauté métropolitaine de Québec
qui accompagne aussi, là, la Communauté métropolitaine de Montréal.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Ministère de
l'Environnement, MAMH.
M. Croteau (Marc) : Oui,
Affaires municipales, Habitation et Environnement.
Mme Nichols : Parfait. Il y a
combien de personnes en tout sur le comité?
M. Croteau (Marc) : Une
quinzaine, là. Et, M. le Président, ça dépend aussi des sujets... excusez-moi,
ça dépend aussi des sujets traités. La CMM peut arriver avec deux ou trois
personnes, dépendamment de l'expertise nécessaire, là. Donc, ça varie. Mais,
habituellement, c'est entre 12 et 15 personnes.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Parfait. Est-ce
que c'est juste de l'administratif ou il y a du politique aussi, là, sur le
comité?
M. Croteau (Marc) : C'est de
l'administratif, M. le Président.
Mme Nichols : O.K., parfait.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée.
Mme Nichols : Parfait. Ce
n'était pas des questions, là, ce n'est pas pour mettre personne dans
l'embarras, c'est juste que, tu sais, souvent les échanges qu'on fait, c'est
des échanges politiques. Ça fait que je me demandais si des fois, là, les
recommandations politiques qu'on fait, là, se rendent au comité puis s'il y a
quelqu'un, là, du politique qui siégeait sur ce comité-là. Mais je comprends
qu'il n'y a pas <personne du...
Mme Nichols : ...
Ce
n'était pas des questions, là, ce n'est pas pour mettre personne dans
l'embarras, c'est juste que, tu sais, souvent les échanges qu'on fait, c'est
des échanges politiques. Ça fait que je me demandais si des fois, là, les
recommandations politiques qu'on fait, là, se rendent au comité puis s'il y a
quelqu'un, là, du politique qui siégeait sur ce comité-là. Mais je comprends
qu'il n'y a pas >personne du... soit du cabinet ou il n'y a pas personne
de représentant politique, là, qui siège sur le comité.
Mme Laforest : Juste faire
attention, par exemple, parce que là on parle du comité, juste pour rajouter,
M. Croteau, il y a quand même... quand on l'a fait, il y avait le comité aussi
interministériel, le comité municipal, le comité scientifique. Ça fait qu'il y
a un comité municipal, qu'on parle des acteurs ici, la CMM, la CMQ, Gatineau,
Vaudreuil, Maskinongé aussi. Les acteurs principaux sont dessus. D'ailleurs,
ceux qui travaillent avec Info-Crue siègent sur ce comité-là. Mais, en même
temps, il y a un autre comité, là, qu'on avait nommé, le comité
interministériel, le comité municipal, comité scientifique. Donc, les échanges,
ça se passe quand même très, très bien, là. Puis, oui, qu'est-ce qu'on
travaille ici, évidemment, tout le monde est assez bien placé pour être au
courant des travaux.
• (11 h 40) •
Le Président (M. Allaire) : M.
Croteau.
M. Croteau (Marc) :M. le Président, ajouter aussi que les deux cabinets sont
représentés au comité. Donc, le cabinet du ministère... le cabinet du ministre
de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et le
cabinet de la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation.
Mme Laforest : Le représentant
du MAMH est derrière moi.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Alors, M.
Lambert participe aux travaux, donc il est un bon porte-voix, là, pour, entre
autres, là, rapporter les besoins qui émanent ou, en fait, le besoin des municipalités.
Donc, je comprends, là, qu'il y ait quand même deux personnels, là, politiques,
là, qui font partie dudit comité. Très bien. En autant que ça ne fasse pas de chicane.
Là, je faisais une farce.
Toujours en lien avec l'article 137, dans
les mémoires, bien, c'était compris, entre autres, que c'étaient les mesures de
transition afférentes, là, aux changements des régimes proposés. Il y avait, entre
autres, peut-être juste deux petits extraits que je peux vous lire, puis vous
pourrez me commenter en me disant si c'est réglé ou si c'est sujet à. Entre
autres, dans un des mémoires de la ville de Montréal, c'était écrit :
«Outre l'article 137 qui prévoit la possibilité pour le gouvernement d'adopter
un règlement à cette fin, le projet de loi n° 67 ne comprend pas de mesure
ou d'énoncé spécifique en regard des mesures de transition afférentes aux
changements de régime proposé. Or, les impacts administratifs de ce virage demeurent
importants et les municipalités devront nécessairement continuer d'assurer un
service performant aux citoyens, promoteurs et entreprises actives sur leur
territoire tout au long de cette période transitoire. La ville de Montréal
demande au gouvernement de préciser, dès que possible, les dispositions liées
au régime transitoire et plus particulièrement si les dispositions inscrites
dans le schéma d'aménagement et de <développement...
Mme Nichols : ...
continuer
d'assurer un service performant aux citoyens, promoteurs et entreprises actives
sur leur territoire tout au long de cette période transitoire. La ville de
Montréal demande au gouvernement de préciser, dès que possible, les
dispositions liées au régime transitoire et plus particulièrement si les
dispositions inscrites dans le schéma d'aménagement et de >développement
demeurent en vigueur au courant de cette période ou s'il est possible d'adopter
des dérogations d'ici l'adoption du nouveau cadre réglementaire.»
Alors, il y avait la partie, là, d'adopter
des dérogations d'ici l'adoption du nouveau cadre réglementaire. Est-ce que ça
peut s'appliquer ou ça ne peut pas s'appliquer dans le cadre de la transition
ou dans la...
Le Président (M. Allaire) :
M. Croteau.
M. Croteau (Marc) : Mais il
est clair, M. le Président, qu'on ne pourra pas déroger au règlement gouvernemental.
Ça, c'est clair. Par rapport à l'adaptation des besoins par rapport... à
l'égard, c'est-à-dire, des travaux administratifs, bien, je vous répète que les
gens de l'administratif sont avec nous dans l'élaboration, là. Donc, toutes les
préoccupations qu'ils ont sont regardées, sont analysées pour assurer la
transition la plus facile possible, la plus... un atterrissage le plus doux
possible, là.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : «La métropole
souhaite également réitérer l'importance cruciale d'être consultée avec
diligence en amont du dépôt du cadre réglementaire — je comprends que
ça va se faire... que ça se fait et qu'ils siègent, entre autres, là, sur le
comité — et ce, de sorte à en faciliter l'application sur le
territoire. La ville de Montréal souhaite également insister sur l'importance
d'éviter de reproduire les recours aux mécanismes de reddition de comptes
lourds et complexes — donc, je me permets de le... évidemment, de le
resouligner — tels que ceux mis en place dans le cadre de la zone
d'intervention spéciale, là, en 2019.»
Donc, c'était dans... je le réitère, là, c'était
dans les mémoires qui ont été déposés, et je le souligne, bien qu'on est tous
au courant, là, que les mécanismes de reddition de comptes étaient lourds et
complexes, là, en lien avec la ZIS de 2019.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Non.
Le Président (M. Allaire) :
Non, ça va.
Mme Laforest : Ça a été
mentionné, ça a été entendu puis on a eu des discussions également. On est au
courant, ça a été vu. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, parfait. Merci,
M. le Président. J'ai une question au niveau du délai. On prévoit un délai plus
court à la publication de la Gazette officielle que celui du
45 jours, là, qui est prévu dans la Loi sur les règlements, c'est ça, de
la Loi sur les règlements. Je comprends que c'est pour mettre en place plus
rapidement, là, les règles transitoires, là, qui sont liées à la... qui sont
liées aux inondations, mais des fois, a contrario, ça peut aussi être... ça
peut être aussi... tu sais, ça peut jouer... il peut avoir un autre côté à la
médaille, là, quand on les réduit comme ça de 10 jours. Est-ce que les
municipalités vont avoir le temps de s'adapter avec un délai de 10 jours?
On sait que c'est un délai raisonnable, là, mais dans des dossiers puis des
cas, là, aussi importants que ceux-ci, elle vient d'où, cette recommandation-là
du <10 jours?
Mme Nichols : ... on les
réduit comme ça de 10 jours. Est-ce que les municipalités vont avoir le
temps de s'adapter avec un délai de 10 jours? On sait que c'est un délai
raisonnable, là, mais dans des dossiers puis des cas, là, aussi importants que
ceux-ci, elle vient d'où, cette recommandation-là du >10 jours?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : En fait, on
sait que le délai normal est de 45 jours. Considérant que c'est 45 jours, on
est tous ici au courant qu'il y a une urgence. D'ailleurs, on discutait tantôt
comment c'est important, là, puis ça va quand même très, très bien.
Mais c'est sûr que, si on peut accélérer,
il faut comprendre aussi que toutes les instances siègent sur les comités importants.
On parle de la CMM, tu sais, l'UMQ, tout le monde est avec les comités qu'on a
mis en place depuis le début. Alors, bref, c'est comme un règlement transitoire
qu'on vient... avec le règlement transitoire, d'ailleurs, qui va aider, on
vient donner les dispositions. Puis, de toute manière, la vocation n'est vraiment
pas prévue pour être permanente, ça fait que ce qu'on veut, c'est aller rapidement.
Maintenant, quand on va y aller, je crois
que tout le monde sera au courant, là, de ce qui sera publié, tout le monde
aura pris connaissance du document qui sera publié. Ça fait qu'on ne voit pas
d'enjeu à y aller encore là plus rapidement.
Il faut comprendre, comme on le disait
tout à l'heure aussi, c'est que le printemps arrive, évidemment. Alors, si on
se laisse 45 jours et on termine... bien, je ne crois pas, là, mais on vient
terminer quand même bientôt, je pense, mais si le projet de loi était terminé,
par exemple, seulement dans un mois, et on se donne 45 jours, bien, on passe
les inondations. Alors, le but, c'est vraiment d'adopter le plus rapidement
possible pour publier le plus rapidement possible, pour qu'on arrive au moins
avant les inondations, pour qu'on ait quand même la logique, la portée de ce
projet de loi là. Ça fait que le 45 jours était quand même questionnable. Puis
45 jours, c'est quand même un mois et demi, ça fait que si... quand que les
inondations commencent, de fois, ça peut être juste deux semaines, mais c'est
parti, il n'y a plus rien à faire. C'est dans cette optique-là qu'on voulait
limiter... d'accélérer le 45 jours.
Mais dites-vous que toutes les parties
sont au courant de ce qu'on travaille. Puis le règlement va se faire aussi avec
les acteurs concernés, les acteurs principaux. Ça fait que c'est dans cette
optique-là qu'on a dit : Il faut absolument pouvoir y aller plus tôt si
c'est possible.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Juste de la
façon qu'il est écrit, peut-être, on dit «lequel ne peut être inférieur à 10
jours», donc est-ce qu'on prévoit que c'est entre 10 et 45 jours? Est-ce que
c'est la conclusion qui... Est-ce que c'est comme ça qu'il faut le lire, dans
le fond, c'est de 10 à 45 jours pour la publication?
Mme Laforest : Oui. Entre 10
et 45 jours.
Mme Nichols : O.K. Je
comprends, tu sais, je comprends qu'on veut être rapide, là. 10 jours, ce n'est
souvent pas beaucoup pour les municipalités ou pour le gouvernement, là, étant
donné, là, vous le savez, là, tu sais, des dates auxquelles on siège, puis des
horaires, puis des agendas, puis tout, là. Mais je comprends qu'on voulait...
qu'on essayait, là, de trouver un milieu, un extrême puis un....
Mme Laforest : Oui, mais...
Oui, 10 jours, mais il faut comprendre ici, tantôt, je donnais l'exemple des <dispositions...
Mme Nichols : ...
vous le savez, là, tu sais, des dates auxquelles on siège, puis des horaires,
puis des agendas, puis tout, là. Mais je comprends qu'on voulait... qu'on
essayait, là, de trouver un milieu, un extrême puis un....
Mme Laforest : Oui, mais...
Oui, 10 jours, mais il faut comprendre ici, tantôt, je donnais l'exemple des
>dispositions, minimes soient-elles, là, par exemple, les cabanons. Mais
il y en a qui attendent juste ça, là. Il y a des gens qui sont prêts, qui
attendent juste ça. Ça fait que, tu sais, c'est sûr que pour eux,
10 jours, c'est quand même long. Ils sont prêts, ça fait quand même depuis
2019, là, qu'on a des inondations, puis il y a des demandes de réaménagement et
d'aménagement. Donc, il y a déjà des gens qui attendent de faire leurs petits
travaux, soient-ils, là, mais je pense que 10 jours, c'est... Ça pourrait
être 10 jours comme ça peut être 25 jours, mais, en même temps, on se
laisse un 10 et 45 jours, je crois que c'était le meilleur délai possible
à déterminer.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Le règlement, là...
le règlement transitoire, là, il n'est pas élaboré, là. Je veux... on va le
savoir à partir de quel moment? Je sais, là, qu'il va rentrer en... je
comprends, là, les délais, mais les municipalités vont être... Je veux dire,
quand on va être au courant, là, que le règlement transitoire, là, il est prêt,
il est applicable, puis qu'on va tout mettre ça en oeuvre?
Je donne un exemple, là, le projet de loi
serait fini aujourd'hui, là, est-ce que, demain matin, on lève les ZIS? Est-ce
qu'on a déjà informé les municipalités de se préparer à lever la ZIS? Tu sais,
je veux savoir, là, dans le concret, comment ça va s'appliquer? Parce qu'ici on
se donne des délais, on prévoit les formules, on essaie de tout prévoir, là,
même, là. Donc, comment ça va s'appliquer, là, concrètement?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
le règlement transitoire, il est déjà en cours d'élaboration. Par contre, il
faut attendre les discussions qu'on a ici avec la commission, évidemment. Ça
fait que le règlement est déjà en processus d'élaboration. Et on prévoit que,
dès le printemps, hein, qu'il serait adopté, là, mais là je dis : Au
printemps, mais c'était bien ça, au printemps qu'on avait décidé? Oui. Mais c'est
sûr que, là, nos échanges font que tout est réévalué, c'est important. Mais le
règlement, dites-vous qu'on ne partira pas à la case départ, quand ça va être
le temps d'élaborer le règlement transitoire.
• (11 h 50) •
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée.
Mme Nichols : En lien avec les
inondations de... Bien là, je ne veux pas être prophète de malheur, je ne veux
pas dire qu'il va y avoir des inondations en 2020, là, au contraire, là, mais,
tu sais, est-ce que c'est... est-ce qu'on envisage... Oups! Je recommence.
Est-ce qu'on envisage ou est-ce que c'est quelque chose qui va être déployé
rapidement pour que ça soit en vigueur, là, dans les... Je le sais, là, puis on
parle... pas nécessairement, là, les plans, là, les plans de gestion, puis ces
choses-là, là. Mais tout ce qui est en lien avec les inondations, directement,
là, est-ce que c'est quelque chose qui va pouvoir rentrer en vigueur? La
réglementation, la levée de la ZIS, les cartographies qui sont prêtes, on
prévoit, là, dans quel délai que ça pourrait rentrer en vigueur après le <projet
de loi...
Mme Nichols : ...
puis ces choses-là, là. Mais tout ce qui est en lien avec les inondations,
directement, là, est-ce que c'est quelque chose qui va pouvoir rentrer en
vigueur? La réglementation, la levée de la ZISV, les cartographies qui sont
prêtes, on prévoit, là, dans quel délai que ça pourrait rentrer en vigueur
après le >projet de loi n° 67? Puis, est-ce que les municipalités
sont déjà, là, informées, là, relativement, là, à... Je donne un exemple, là.
Préparez-vous à lever la ZIS, là, dans la... prochain mois? Ou préparez-vous...
Mme Laforest : Bien, c'est
certain que je ne suis pas la personne pour donner une date fixe parce que je
ne voudrais pas, non plus, regretter d'avoir donné une date fixe. Maintenant,
c'est certain, quand on parle d'élaboration du règlement, on parle... qu'il
faudrait, quand même, y aller pour l'été 2021. Mais on est dans les
prochaines semaines, dans les prochains mois, là, ça fait que dites-vous qu'on...
le travail est fait depuis le début. Ça fait que tout est en place, maintenant,
hein? C'est sûr qu'on attend, là, on finit de... le projet de loi comme tel
puis le règlement transitoire, normalement, serait là. On se disait fin... au
printemps, début été 2021, ça fait que c'étaient les délais qu'on avait
mentionnés. Est-ce qu'à Environnement, ça... vous y allez avec ces dates-là
aussi? Pour nous, c'était ça, au niveau des Affaires municipales, mais au
niveau Environnement, étiez-vous sur le... la même lancée, la même date?
M. Croteau (Marc) : Oui. On
prévoit le règlement transitoire pour le mois de juin.
Par rapport à l'information, M. le
Président, je peux vous garantir que les deux associations municipales font un
excellent travail à garder les municipalités informées sur la ZIS à lever, les
suivis des travaux. On a certains échos, effectivement, de la part de plusieurs
municipalités qui nous demandent : Effectivement, c'est ça qu'on nous a
dit, donc les deux associations font de l'excellent travail d'informer les
gens. On compte sur eux aussi, évidemment, ils sont les porte-voix des
municipalités, donc on compte sur eux. Et les municipalités vont être
informées, je n'ai pas de crainte, surtout les municipalités qui sont affectées
par la ZIS, là, il n'y a pas de doute qu'elles suivent le dossier.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, ça, c'est
une bonne nouvelle, ça, M. Croteau. Ça veut dire qu'il y a des gens qui
suivent nos travaux parlementaires, donc les gens sont intéressés, ils ont de
l'intérêt, particulièrement le monde municipal, donc c'est une super bonne
nouvelle.
Moi, je n'avais pas d'autres questions,
là, en lien avec les... le règlement des mesures transitoires dont fait, entre
autres, là... dont 137, là... 137 fait référence, là. Je n'ai pas
d'autres questions, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. D'autres interventions concernant l'article 137? Pas d'autres
interventions? Mme la secrétaire, nous allons procéder vers la... par vote
nominal, pardon.
La Secrétaire
: Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 137 est adopté. Mme la ministre, je... vous
voulez prendre la parole, allez-y.
Mme Laforest : Oui. Alors, je
vais prendre juste un petit moment pour remercier M. Croteau,
sous-ministre à <l'Environnement...
La Secrétaire
: ...
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle,
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Et
M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'article 137 est adopté. Mme la ministre, je... vous
voulez prendre la parole, allez-y.
Mme Laforest : Oui. Alors,
je vais prendre juste un petit moment pour remercier M. Croteau,
sous-ministre à >l'Environnement, qui était excellent sous-ministre aux
Affaires municipales et à l'Habitation. Alors, merci, M. Croteau parce que
c'est vraiment un bon travail qu'on a fait ensemble. Toujours plaisant d'être
avec vous. Merci beaucoup.
Le Président (M. Allaire) :
Effectivement. Merci beaucoup. Là, nous changeons de bloc. On s'en va au
bloc VII. J'imagine qu'il y a un changement de groupe de fonctionnaires à
faire. Là, je regarde l'heure. Il est 11 h 54. Je pense que je vais
suspendre les travaux, puis qu'on va recommencer, là, après les affaires
courantes. Parfait? Bon dîner à tous. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 55)
15 h (version révisée)
(Reprise à 15 h 11)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, votre attention, s'il vous plaît. La Commission de l'aménagement du
territoire poursuit l'étude détaillée du projet de loi n° 67, Loi instaurant un nouveau régime d'aménagement
dans les zones inondables des lacs et des cours d'eau, octroyant temporairement
aux municipalités des pouvoirs visant à répondre à certains besoins et
modifiant diverses dispositions.
Donc, on débute un nouveau
bloc qui est le bloc n° 7. On va
se diriger au premier article de ce
bloc qui est l'articlen° 6. Déjà, d'entrée de jeu, je vous le
dis, il y abeaucoupd'articles introduits, et tantôt la députée de Vaudreuil est venue me
voir de façon informelle, elle a proposé notamment de donner une certaine pause à Mme la ministre qui n'aura pas besoin de lire l'ensemble de l'article 6. Je
pense que c'est judicieux, là. Mme la ministre, si vous êtes d'accord, on
va y aller article introduit par article introduit, ce qui va permettre de prendre
des pauses puis de... vous allez pouvoir en même temps... pouvoir donner les explications, là, pour chacun des articles introduits, là, de façon indépendante.
Donc, ça convient à tout le
monde?
Une voix
:
Oui.
Le Président (M. Allaire) :
«Good», parfait. Alors, on y va comme ça. À l'article 6, plus précisément <à
l'article introduit, 79.1, Mme la...
Le Président (M. Allaire) :
…puis de… vous allez pouvoir en même temps... pouvoir donner les explications,
là, pour chacun des articles introduits, là, de façon indépendante.
Donc, ça convient à tout le monde?
Une voix
: Oui
Le Président (M. Allaire) :
«Good,» parfait. Alors, on y va comme ça, à l'article 6, plus précisément
à l'article introduit, 79.1,
Mme la ministre>, je vous cède la
parole.
Mme Laforest : Oui,
l'article 6 : «La sélection I du chapitre II.1 du
titre I de la loi, comprenant les articles 79.1 à 79.19.2, est
remplacée par la section suivante :
«Section I
«La réglementation régionale
«§1.—Règlements régionaux
«79.1. Le conseil d'une municipalité
régionale de comté peut adopter un règlement afin de mettre en œuvre tout plan
de gestion des risques liés aux inondations élaboré conformément au règlement
pris en vertu du paragraphe 13° de l'article 46.0.22 de la Loi sur la
qualité de l'environnement (chapitre Q-2).»
Et alors on va y aller article par
article. On va arrêter ici, si c'est ce qu'on a décidé de faire.
Le Président (M. Allaire) :
Exactement.
Mme Laforest : C'est ça?
Le Président (M. Allaire) : Oui.
Mme Laforest : Alors, au
niveau des notes explicatives, le chapitre 79.1 : L'article 79.1
proposé permettrait à une MRC d'adopter un règlement de gestion des risques
liés aux inondations. Ce règlement mettrait en œuvre des plans de gestion
élaborés conformément à un règlement gouvernemental prévu à l'article 97
du projet de loi.
L'élaboration d'un plan de gestion serait
donc une démarche préalable que devrait accomplir une MRC qui souhaiterait
adopter un règlement de gestion des risques liés aux inondations.
Le contenu du règlement dépendrait du
contenu du plan de gestion, lequel dépendrait de l'encadrement prévu dans le
règlement gouvernemental.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci à vous. Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article introduit
au 79.1? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, M. le
Président. Peut-être... Il y a des commentaires, là, généraux sur
l'article 6, peut-être que la ministre peut les lire puis après, là, on
pourra traiter, là, de…
Le Président (M. Allaire) :
Pour l'ensemble de l'article 6? Oui. S'il vous plaît, Mme la ministre,
peut-être en faire la lecture. Merci.
Mme Laforest : Oui. Alors :
L'article 6 du projet de loi propose de remplacer la section I du
chapitre II.1 du titre I de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Les articles proposés permettraient aux
MRC d'adopter trois règlements régionaux : (1) un règlement de gestion des
risques liés aux inondations, (2) un règlement sur la gestion des contraintes
naturelles ou anthropiques et (3) un règlement sur la plantation ou l'abattage
d'arbres.
Des règles procédurales communes
s'appliquent à l'ensemble des règlements, mais chaque règlement est également
assujetti à des règles particulières.
Ces nouvelles dispositions remplaceraient
les articles 79.1 à 79.19.2 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
qui concernent le pouvoir des MRC d'adopter des règlements sur la plantation ou
l'abattage d'arbres.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci à vous. Donc, des interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président. L'article 6, là, on s'embarque dans un gros article. Merci
d'accepter, là, de le traiter de cette façon-là. Je… <Peut-être...
Mme Laforest : …merci,
M.
le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci à vous. Donc, des interventions?
Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci,
M.
le Président. L'article 6, là, on s'embarque dans un gros article, là.
Merci d'accepter, là, de le traiter de cette façon-là. Je… >Peut-être...
question, là, un peu plus sur la portée, là, des… sur le règlement... les règlements
régionaux qu'on traite là, évidemment, mais de façon, là, plus générale :
Est-ce que leur portée va être aussi balisée par le règlement, puis est-ce
qu'on a une idée, là, de la marge de manoeuvre qu'on laissera, entre autres,
aux MRC pour être différent du règlement provincial?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : En fait, je…
Bien, pour répondre à votre question, je vais y aller après, mais
l'article 79.1, on redonne la possibilité d'établir une réglementation
dans des contextes vraiment spécifiques puis en même temps, tout en respectant
les personnes, les biens, comme on avait parlé dans les autres articles. Vous
dites : Est-ce que les MRC… Juste répéter votre question, s'il vous plaît.
Mme Nichols : Bien, je me
demandais si on avait une idée de la marge de manoeuvre que l'on laissera aux
MRC pour être différent, là, du règlement provincial. Parce qu'on est dans…
Mme Laforest : O.K., au niveau
de la marge de manoeuvre, c'est la même marge de manoeuvre qu'on avait avec le
programme de protection des rives et du littoral, avec les plans de gestion.
C'est la même marge de manoeuvre qu'on leur laisse. Me Paradis.
Le Président (M. Allaire) : …
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
M. le Président. Effectivement, il va y avoir de la… Ça va être du cas par cas,
à vrai dire, là. Ça va être en fonction du territoire, en fonction de la
cartographie qui aura été faite et qui permettra, à ce moment-là, à la MRC
d'évaluer, en fonction de la cartographie et des règles qui auront été
déterminées dans le règlement gouvernemental dit permanent, là, celui qui
suivra le transitoire, si la MRC a un intérêt à prévoir des adaptations pour
son propre territoire.
Alors, vous dire quelle est la marge de manoeuvre,
ça va être une fonction… ça va être en fonction, bien entendu, de l'analyse qui
aura été faite, la cartographie qui permettra de déterminer. On comprend que ça
va être une question beaucoup de… Bien entendu, c'est une approche de gestion
du risque qui va être faite.
On peut imaginer... Un exemple, somme
toute, je vous dirais qu'on peut facilement imaginer, c'est qu'on peut avoir un
règlement gouvernemental qui dira : À l'égard de telle situation, telle
caractéristique présente, il pourrait y avoir des usages commerciaux,
industriels dans une zone, voire même certains usages résidentiels, mais on
pourrait également prohiber des usages résidentiels qui seraient, comment dire,
plus à risque. Pensons notamment à des résidences pour personnes âgées qui se
retrouveraient dans une zone où on se dit que, là, le risque n'étant pas le
même, le degré de réaction n'étant pas nécessairement le même en termes
d'intervention pour un tel immeuble, à ce moment-là, ça pourrait dire :
Bien, il ne peut pas y avoir d'adaptation particulière pour cet usage plus
susceptible d'être à risque.
Alors, c'est vraiment une adaptation qui
va être prévue en conséquence dans les règlements régionaux <si les MRC
veulent s'en prévaloir, bien entendu…
M. Paradis (Nicolas) :
…n'étant pas
nécessairement le même,
en termes d'intervention
pour un tel immeuble, à ce moment-là, ça pourrait dire : Bien, il ne peut
pas y avoir d'adaptation particulière pour cet usage plus susceptible d'être à
risque.
Alors, c'est vraiment une adaptation
qui va être prévue en conséquence dans les règlements régionaux >si les
MRC veulent s'en prévaloir, bien entendu.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Très bien. Donc,
je comprends que la MRC aura le choix, là, de s'en prévaloir ou pas, mais
qu'elle n'est pas nécessairement, là, limitée, limitée au règlement provincial,
là. Il y a une possibilité, en fonction de son territoire, de ses
particularités, de faire valoir son territoire, finalement, là.
M. Paradis (Nicolas) : Mais,
ce règlement régional là et le plan de gestion, qui aurait été fait en amont,
ne pourront pas contrevenir au règlement provincial, par contre. Le règlement
gouvernemental primera et établira donc une base qui devra être respectée. Mais
il y aura une marge de manoeuvre qui pourra être laissée. C'est à l'intérieur de
cette marge de manoeuvre là que la MRC pourra exercer son pouvoir.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Donc, on en
comprend, là, que le plan de gestion va être définitivement, là, la partie
préalable, la partie préalable à… Dans le fond, le plan de gestion de la MRC va
être préalable définitivement.
Une voix : Parfait.
Mme Nichols : On disait qu'il
en existait déjà, là, des plans de gestion en fonction du PP... un autre
acronyme, là, le littoral, là. Ceux-là, il en existait combien de ce genre de
plans de gestion qui sont… juste approximativement? Parce qu'on me disait :
Ce n'est pas toutes les municipalités qui vont le faire. Ce que j'avais compris
de M. Croteau, que ce n'était pas toutes les municipalités qui vont le
faire, qu'il y en avait déjà qui ont été faits.
Mme Laforest : Bien, en fait,
moi, ce que j'ai compris de M. Croteau, c'était : Il y en a combien
qui allaient le faire par rapport aux ouvrages de protection? On disait qu'il y
en avait une quarantaine. Moi, c'est ce que je comprenais, mais je n'ai aucune
idée combien qu'il y en a présentement. Avez-vous le chiffre Me Paradis?
• (15 h 20) •
M. Paradis (Nicolas) : C'est
ça, il a les ouvrages de protection, effectivement, qui peuvent exister. Et
l'aspect de plan de gestion proprement dit, ça, malheureusement, on n'a pas
cette information fine à l'égard de plans de gestion. Mais, par contre, dans
les schémas d'aménagement, il y a déjà de l'intégration des zones inondables en
fonction des cartographies qui existaient parce qu'il y avait une obligation de
prévoir ces règles-là, puis ça, c'était le lien qui se faisait avec la
politique des rives et littoral. Moi-même, l'acronyme, j'ai un peu de la
difficulté, PPRLPPI, je pense. Et donc le lien se faisait quand même, et ça se
reproduisait par concordance à ce moment-là dans les schémas d'aménagement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée de Vaudreuil.
<
Mme Nichols : Je…
M. Paradis (Nicolas)T : …et littoral.
Moi-même, l'acronyme, j'ai de la difficulté, PRLPPI je pense. Et donc, le lien
se faisait quand même, et ça se reproduisait par concordance, à ce moment-là,
dans les schémas d'aménagement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
>
Mme Nichols : Je présume, là,
que ça sera les régions qui ont, entre autres, là, des bureaux de projet parce
qu'il y avait une responsabilité, là, des bureaux de projet dans tout ça, là. Ça
fait que je présume que ça sera les régions avec des bureaux de projet qui
auront à approuver ces…
Une voix : ...
Mme Nichols : Oui. Ou sont
plus susceptibles de vouloir faire ce type de plan de gestion là.
M. Paradis (Nicolas) : Le plan
de gestion relève de la MRC comme tel.
Mme Nichols : O.K.
M. Paradis (Nicolas) : Ça fait
que c'est la MRC qui va agir à l'égard de ça, pas tant le bureau de projet
proprement dit. Celui-ci est plus dans cette approche et pourra avoir une
implication, je vous dirais, ultérieure. Mais, comme tel, c'est la municipalité
qui va décider de s'en saisir ou pas, de la possibilité de s'établir un plan de
gestion.
Le Président (M. Allaire) : …députée.
Mme Nichols : Je le comprends.
Je me demande : Ça va être quoi le lien entre l'analyse de risque à faire
par la MRC pour les règlements régionaux et celle à faire, entre autres, là,
par les bureaux de projet?
Mme Laforest : ...de risque?
Mme Nichols : Oui, ça va être
quoi, le lien? Parce qu'il va y avoir un lien.
Mme Laforest : Entre les
bureaux régionaux… bien, l'analyse de risque... en fait, l'analyse de risque
sera prioritaire. Bref, tout commence avec la gestion de risque, peu importent
les MRC, les plans régionaux. Tantôt, on parlait d'ailleurs, avec l'article 97,
des ouvrages de protection, alors c'est comme… la gestion de risque, c'est ce
qui prévaut tous les règlements. Ça fait que le lien à faire, c'est que toute
réglementation, si je peux dire — on parlait aussi du règlement
transitoire ce matin — bien, tout dépend de la gestion de risque parce
que, justement, on enlève l'ancienne politique. Grâce au règlement transitoire,
on y va vers une gestion de risque. On avait la protection des rives et du
littoral, ça, c'est l'ancienne réglementation. On va avoir la réglementation
par gestion de risque. Mais le lien, en fait, entre les bureaux de projet, les
plans de gestion, les plans régionaux, c'est ça, si je comprends bien...
Mme Nichols : Oui.
Mme Laforest : ...le lien avec
la gestion de risque, bien, en fait, le lien, c'est que tous les prochains
travaux, peu importe, avec les bureaux de projet ou les plans régionaux,
devront respecter, à la base, la… devra être considérés à partir de la gestion
de risque.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil
Mme Nichols : Ça me va,
relativement à l'article 79.1. Peut-être que dans le… peut-être qu'il y
aura des liens à faire, là, un peu plus loin. <Est-ce que ma collègue
avait des…
Le Président (M. Allaire) :
...merci.
Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Ça me va
relativement à
l'article 79.1.
Peut-être qu'
il y aura
des liens à faire, là, un peu plus loin. >Est-ce que ma collègue avait
des...
Une voix : ...
Mme Nichols : Oui, ça me va.
Le Président (M. Allaire) :
...concernant 79.1. On va passer à 79.2. Mme la ministre.
Mme Laforest : «Le conseil
d'une municipalité régionale de comté peut, à l'égard d'un lieu déterminé,
établir par règlement toute norme destinée à tenir compte :
«1° de tout facteur, propre à la nature du
lieu, qui soumet l'occupation du sol à des contraintes liées à la sécurité
publique ou à la protection de l'environnement;
«2° de la proximité, réelle ou éventuelle,
d'un immeuble ou d'une activité qui soumet l'occupation du sol à des
contraintes liées à la sécurité publique, à la santé publique ou au bien-être
général.»
Alors, l'article 79.2 au niveau des
notes explicatives : L'article 79.2 proposé permettrait à une MRC
d'adopter un règlement sur la gestion des contraintes naturelles ou
anthropiques. Un tel règlement permettrait à une MRC de déterminer des règles
particulières applicables dans les lieux où l'occupation du sol doit être
encadrée pour des motifs de sécurité publique, de santé publique ou de
protection d'environnement ou de bien-être général.
Une contrainte est dite naturelle
lorsqu'elle découle de la nature d'un lieu. On dira, par exemple, qu'une zone
exposée aux glissements de terrain est un lieu sujet à des contraintes
naturelles.
Une contrainte est dite anthropique
lorsqu'elle découle d'une activité humaine. La présence d'une industrie qui
produit ou qui entrepose des matières dangereuses en est un exemple de
contrainte anthropique.
Les pouvoirs prévus à l'article 79.2
proposé sont très similaires à ceux qui peuvent être exercés par une
municipalité locale dans un règlement de zonage ou de lotissement en vertu des
paragraphes 16° et 16.1° du deuxième alinéa de l'article 113 et des
paragraphes 4° et 4.1° du deuxième alinéa de l'article 115 de la loi
sur l'aménagement du territoire. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions concernant 79.2? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président. Donc, les normes destinées à tenir compte de tout facteur, propre
à leur nature du lieu, qui soumet l'occupation des sols, et à la protection de
l'environnement, de la proximité réelle ou éventuelle d'un immeuble ou d'une activité
qui soumet l'occupation du sol à des contraintes liées à la sécurité publique,
la santé publique ou bien-être général, je reviens à certains commentaires de
groupes ou à des mémoires qui ont été déposés qui faisaient référence, entre
autres, à l'article 79.2, et je fais référence parce que ça nous amène à
penser aux activités agricoles.
Donc, je me permets, là, de vous lire, là,
un commentaire que l'UPA avait fait, puis je ne sais pas si on en a tenu
compte, mais l'UPA demandait que «l'analyse de conformité aux orientations
gouvernementales reposant sur le pouvoir discrétionnaire de la ministre <ne
nous apparaît pas suffisante...
Mme Nichols : …à penser aux
activités
agricoles.
Donc, je me permets, là, de vous lire,
là, un commentaire que l'UPA avait fait, puis je ne sais pas si on en a tenu
compte, mais l'UPA demandait que «l'analyse de conformité aux
orientations
gouvernementales reposant sur le pouvoir discrétionnaire de la
ministre
>ne nous apparaît pas suffisante pour protéger le territoire et les activités
agricoles.» L'UPA est donc très préoccupée et elle demande d'ajouter un nouvel article
après 79.2, qui serait modifié par l'article 6, dans le but de maintenir
le cadre de protection juridique des activités agricoles. Je me demandais :
Est-ce que ce ne serait pas le bon endroit, à 79.2, là, pour justement, là,
faire référence entre autres à ces activités agricoles, tel que soumis par
l'UPA?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : …la demande de
l'UPA, je vais laisser Me Paradis le spécifier. Mais, en général, l'article 79.2,
c'est important de voir qu'on vient permettre une réglementation dans un lieu
où il y a vraiment un risque considérable pour soit des personnes ou des biens.
Mais on a eu la demande de l'UPA, je sais qu'il y avait des enjeux. Me Paradis,
si vous les avez, peut-être les mentionner, mais on les a étudiés, oui.
Le Président (M. Allaire) : Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Oui. <On
a... >En somme, ce qu'il faut rappeler à l'égard de ce règlement-là, à
l'égard des contraintes naturelles ou anthropiques, c'est qu'on se place dans
un régime nouveau en termes de qui peut exercer le pouvoir. C'est qu'il y avait
déjà la possibilité pour les municipalités locales d'exercer cette responsabilité
et ce pouvoir-là. <On a… >Par cette disposition-là, on vient alors
conférer plutôt le pouvoir à la MRC pour s'assurer que les interventions sur le
territoire puissent se faire, je vous dirais, de manière mieux concertée et
plus rapidement, également, plutôt que d'utiliser les différents mécanismes de
concordance qui pouvaient entraîner un certain nombre de difficultés pour que
ça puisse s'appliquer rapidement sur le territoire. Mais on ne change pas la
dynamique, quand même.
Actuellement, ce qui existe dans la loi,
c'est que ce sont les règlements locaux qui peuvent être pris, qui, eux, vont
faire l'objet de l'examen de conformité au schéma d'aménagement et, ultimement,
s'il y a une modification, au schéma… aux orientations gouvernementales, mais
ça s'inscrit dans la même dynamique. En somme, si la MRC, elle, <elle
doit… >elle adopte son pouvoir, alors celui-ci sera assujetti à la
conformité aux orientations gouvernementales et, Me Cantwell, également au
schéma d'aménagement, si je ne me trompe pas, pour que ce soit conforme à leur
schéma également.
M. Cantwell (Philip) : Tout à
fait.
M. Paradis (Nicolas) : Et
également à leur schéma. Donc, on se place dans les souliers apparentés à ce
qui existe actuellement pour les règlements locaux. On ne change pas cette
dynamique-là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je… Pas
certaine, là, du lien avec le schéma, qu'ils vont être intégrés…
15 h 30 (version révisée)
M. Paradis (Nicolas) : ...dans
les souliers apparentés à ce qui existe actuellement pour les règlements
locaux. On ne change pas cette dynamique-là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je... Pas
certaine, là, du lien avec le schéma... qu'ils vont être intégrés, là, dans le
schéma. Juste le lien, là, je n'ai pas fait le lien, je m'excuse.
M. Paradis (Nicolas) : On peut
peut-être, si vous voulez... si vous me permettez, on pourrait peut-être passer
la parole à Me Cantwell qui pourra cibler véritablement les éléments dans
la procédure. C'est très, très, très procédural, mais il pourra bien vous les
cibler pour identifier à quel moment, je veux dire, il y a l'examen de
conformité qui doit se faire. Lorsque la MRC, elle prend sa décision, elle doit
s'assurer que ce se soit conforme à son schéma d'aménagement et, en plus de ça,
que le tout devra être conforme aux orientations gouvernementales.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. J'ai d'abord besoin de votre consentement pour permettre à
Me Cantwell d'intervenir auprès de cette commission.
Mme Nichols : ...Président.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Je vous remercie. Me Cantwell, je vous cède la parole. Merci de
prendre le temps de vous présenter, votre titre, et la parole est à vous.
M. Cantwell (Philip) : Oui. Merci,
M. le Président. Philip Cantwell, je suis avocat au ministère de la Justice.
Donc, bien, une chose qui peut être
intéressante à garder en tête, c'est qu'il existe une obligation générale pour
une MRC, dans l'exercice de ses pouvoirs en matière d'aménagement et
d'urbanisme, de les exercer <dans l'objectif... >avec l'objectif
de favoriser l'utilisation prioritaire du sol à des fins d'activités agricoles
et en tenant compte de l'objet de la Loi sur la protection du territoire et des
activités agricoles. C'est prévu à l'article 79.1 de la Loi sur la
protection du territoire et des activités agricoles. Donc, il y a toujours ça
en trame de fond, une obligation générale d'exercer les pouvoirs pour favoriser
les activités agricoles.
Peut-être aussi un autre élément, c'est
que le pouvoir de régir les... d'adopter des règles pour tenir compte des
contraintes anthropiques, ce n'est pas le pouvoir de régir la source de
contrainte elle-même, ce n'est pas celui d'encadrer les activités de celui qui
dégage une poussière ou du bruit ou des odeurs ou une autre source
d'inconvénient, c'est celui de régir les activités qui vont venir s'implanter à
proximité, donc éviter que des personnes se mettent dans une situation où elles
subissent des inconvénients alors qu'on sait, on sait déjà qu'on a une source
de contrainte dans ce lieu-là.
Et puis évidemment, aussi, il y a de la
planification dans le schéma d'aménagement et de développement, des sources de
contraintes, et son règlement devrait s'inspirer de la planification qu'elle
fait dans son schéma. Il y a une analyse, en plus, de la conformité du règlement
aux orientations gouvernementales et il y a une obligation, dans la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, pour la ministre de... quand elle examine, donne
un avis sur la conformité d'un... ça va être de ce règlement-là aux
orientations gouvernementales, il y a une obligation de <tenir...
M. Cantwell (Philip) :
... orientations
gouvernementales et il y a une obligation, dans la
Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, pour la
ministre de... quand elle
examine, donne un avis sur la conformité d'un... ça va être de ce
règlement-là
aux orientations
gouvernementales, il y a une obligation de >tenir
compte des objectifs... des objectifs prévus par la Loi sur la protection du
territoire et des activités agricoles, des objectifs qui consistent à favoriser
les activités agricoles. Donc, il y a toute une série de mécanismes qui font en
sorte que, dans l'exercice de ses pouvoirs, la MRC doit agir d'une manière qui
est conforme à l'esprit de la Loi sur la protection du territoire et des
activités agricoles.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Puis, en
lien avec le schéma, là, je comprenais ce que Me Paradis nous disait. Mais
là où je voyais peut-être une problématique ou un délai, ou quand les schémas
ne sont pas adoptés. Comme les schémas révisés ne sont pas adoptés, ça va
s'appliquer dans le schéma... dans le schéma en vigueur puis après ça... parce
qu'on avait dit qu'on faisait de la concordance intégrée dans la... Le travail
va être à refaire quand le schéma révisé va être déposé et adopté?
Le Président (M. Allaire) :
Me Cantwell ou Me Paradis? Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) :
Merci, M. le Président. Inévitablement, lorsqu'il y a une révision de schéma,
il s'ensuit une période de concordance pour permettre de réaliser le schéma
révisé dans la réglementation locale effectivement, mais ça, je vous dirais, c'est
le propre de chaque révision et voire même de simple modification. Lorsqu'une
modification au schéma se fait, il y a de la concordance qui doit s'effectuer
au niveau de la réglementation locale.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Juste pour
être certaine parce que je ne veux pas mélanger non plus, là, puis c'est
facile, là. Mais, quand on parle d'adopter un règlement sur la gestion des
contraintes naturelles puis quand on parle du plan de gestion, là, on ne parle
pas de la même chose, là, du plan de gestion de la MRC puis du règlement sur la
gestion des contraintes. Là, on n'est pas dans la même... on ne parle pas de la
même chose, là.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) :
Merci. Ce sont deux pouvoirs différents, là. On a le... donc, le premier
pouvoir, 79.1, qui, lui, est vraiment le pouvoir de mise en oeuvre des plans de
gestion des risques liés aux inondations, donc appelons-le le règlement
régional inondations.
79.2, c'est un autre pouvoir qui, lui, ne
s'inscrit pas dans la logique préalable d'avoir le plan de gestion, là. Ça, c'est
pour la dynamique de contraintes naturelles et/ou contraintes anthropiques.
Donc, c'est un autre pouvoir régional qui est conféré aux MRC indépendamment,
je vous dirais, de toute la discussion qui a été faite à l'égard des
inondations. Donc, ce sont d'autres contraintes naturelles, anthropiques qui
sont essentiellement visées par ce pouvoir-là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil... Ah! oui, vous voulez ajouter? Allez-y.
M. Paradis (Nicolas) :
Pour faciliter uniquement la compréhension de la suite des choses, là, parce
que c'est en termes de structures, là, dans cette <sous-section I...
M. Paradis (Nicolas) :
...
à l'égard des inondations. Donc, ce sont d'autres contraintes
naturelles, anthropiques qui sont essentiellement visées par ce pouvoir-là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil... Ah! oui, vous voulez ajouter? Allez-y.
M. Paradis (Nicolas) :
Pour faciliter uniquement la compréhension de la suite des choses, là, parce
que c'est en termes de structures, là, dans cette >sous-section I, Règlements
généraux, on énonce les différents pouvoirs. Et, après ça, on a toute la
procédure qui va suivre, qui va s'appliquer à l'un ou l'autre de ces règlements.
Puis là, on est dans le cadre de l'analyse des articles, on va être capables de
vous cibler ça s'applique à quel pouvoir réglementaire régional.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, parce
que c'est ce qu'on fait d'emblée, là, de l'associer tout de suite avec le
pouvoir, bien que je comprends... Ici, on l'énonce, mais on va... On le fait
automatique, là, de le référer à... en fait, de l'associer avec un autre. Le
plan de gestion, la mise en oeuvre du plan de gestion puis le 79.2, qui est le règlement
sur la gestion, sont... ce n'est pas la même chose. Ça, je comprends que ce n'est
pas la même chose, mais ils sont quand même, complémentaires...
Le Président (M. Allaire) :
...Paradis.
M. Paradis (Nicolas) :
Ils sont complémentaires en ce qu'ils visent des objets différents.
Le plan de gestion, lui, va se réaliser
par le règlement régional sur les... appelons-le sur les inondations, juste
pour faciliter la discussion, là, donc, par le règlement régional, 79.1.
79.2 va viser d'autres réalités qui ne
sont pas celles des inondations, on va le régler par 79.1. Là, c'est plus dans
la dynamique de contraintes particulières liées à des activités ou une situation
de risque de glissement de terrain, par ailleurs, qui ne sont pas liées aux inondations.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, comme
les... Oui, les contraintes naturelles, là, glissements de terrain, O.K. Ça va
me va, là. Je trouve ça... C'est technique, là, des fois. Je vous trouve
chanceuse, Mme la ministre, d'être bien entourée comme ça, d'avoir une équipe,
là, autour de vous qui peut préalablement, là, tout vous expliquer, là. Donc,
bien, merci. Moi, ça me va pour le 79.2.
Le Président (M. Allaire) :
Ça va?
Mme Nichols : Est-ce que
ma collègue avait des questions?
Le Président (M. Allaire) :
Ça va? Plus intervention? Donc, on va passer au 79.3. Donc, Mme la ministre, je
vous cède la parole.
Mme Laforest : «79.3. Le
conseil d'une municipalité régionale de comté peut établir par règlement toute
norme relative à la plantation et à l'abattage d'arbres dans le but d'assurer
la protection et l'aménagement de la forêt privée.»
L'article 79.3 proposé permettrait à une
MRC de réglementer la plantation et l'abattage d'arbres dans le but d'assurer
la protection et l'aménagement de la forêt privée. Ce pouvoir existe présentement
à l'article 79.1 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, qui serait
remplacé par les dispositions proposées. Et l'article 79.3, on... Il n'y
avait pas un amendement, Me Paradis, non?
Une voix
: ...
Mme Laforest : O.K. O.K.,
alors <on vient...
Mme Laforest : ... par les
dispositions proposées. Et
l'article 79.3, on...
Il n'y
avait pas un
amendement, Me Paradis, non?
Une voix
: ...
Mme Laforest :
O.K.
O.K., alors >on vient... On veille au maintien du pouvoir actuellement
prévu par la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme en favorisant en cohérence réglementaire
à l'échelle de la MRC et ainsi créer un contexte favorable aux activités
d'aménagement forestier et en forêt privée.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions concernant 79.3? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, M. le
Président. Il y a un commentaire aussi, là, extrait même du mémoire de l'UPA.
Par les signes de tête, là, je comprends qu'il y en a qui en ont déjà pris connaissance,
mais il y avait : «Les producteurs agricoles et forestiers du Québec qui
ont besoin de vastes superficies pour réaliser leurs activités. Pour cette
raison, il est fréquent que des terres exploitées par un même producteur
chevauchent le territoire de plusieurs municipalités. Lorsque vient le temps
d'appliquer ou de respecter un règlement municipal, il devient alors difficile
de repérer les limites administratives, surtout au milieu du bois.
«Cette réalité ne pose généralement pas de
problème dans la très grande majorité des cas, par exemple pour la construction
de bâtiments ou d'ouvrages qui sont très faciles à localiser sur un plan. Il en
est tout autrement pour un arbre au milieu d'une forêt. Les producteurs
pourraient commettre par inadvertance des erreurs de bonne foi, pardon, de
bonne foi en empiétant sans le savoir sur un autre territoire.»
Donc, bien sûr, là, la question était à
savoir si on en tenait compte, entre autres, là, dans le 79.3, de cette
problématique-là soulevée par l'UPA.
• (15 h 40) •
Mme Laforest : Oui. Oui. Et
des forêts privées aussi, hein? On en a tenu compte, dans leur présentation,
quand ils sont venus en consultation particulière. Oui, ça a été respecté.
Mme Nichols : Parce que l'UPA
était aussi d'avis, là, qu'il était préférable, entre autres, là, de «réglementer
l'abattage d'arbres exclusivement, là, à l'échelle des MRC, minimisant les
risques d'erreur pour faciliter le respect de la réglementation par tous les
citoyens. [Je suis d'avis aussi que les MRC sont capables de faire ça.] En
multipliant les règlements et donc les permis requis, il est inévitable que des
producteurs commettent des erreurs de bonne foi en empiétant sans le savoir sur
un autre territoire.»
On a les cas, là, qui nous viennent en
tête, là. On le sait que c'est déjà... On sait que c'est déjà arrivé. Donc,
est-ce que, dans le fond, ce qu'on peut comprendre, c'est que le 79.3, là, va
répondre à l'UPA puis va permettre, là, à la MRC de réglementer la plantation
puis l'abattage d'arbres, là, pour la protection des forêts, mais même des
forêts privées?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Je dis oui. Par
contre, c'est oui avec un bémol, parce qu'il faut toujours respecter les
municipalités, l'autonomie municipale. Il y a aussi le chevauchement des MRC
qui avait été soulevé au niveau du respect des MRC. Puis il y a aussi un autre
point qu'on a ajouté en plus, c'est que c'est également dans la stratégie
d'aménagement du territoire qu'on a pris en compte <aussi...
Mme Laforest : ...
respecter les municipalités, l'autonomie municipale. Il y a aussi le
chevauchement des MRC qui avait été soulevé au niveau du respect des MRC. Puis
il y a aussi un autre point qu'on a ajouté en plus, c'est que c'est également
dans la stratégie d'aménagement du territoire qu'on a pris en compte >aussi
ce point-là, parce qu'au niveau de l'aménagement et de l'urbanisme, puis avec
la consultation, si je ne me trompe pas, ce point-là aussi a été travaillé.
Donc, étant donné qu'on avait des endroits
où on pouvait également le...
en tout respect, là, pour chaque MRC, là, soulever
ce point-là, oui, ça a été mentionné dans ce point-là. Mais on va aussi en
reparler dans l'aménagement du territoire et de la stratégie.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Parfait. En
fait, c'est rassurant, là, si on en a tenu compte, évidemment. Puis est-ce que
ça existait déjà, là, dans la MRC, ce genre de réglementation là, relativement
à la plantation de... puis l'abattage d'arbres, là?
Mme Laforest : Ça existait,
sauf que qu'est-ce qui était problématique, là, on a entendu, je crois, les...
je ne me rappelle, en tout cas, quel... et il y a deux groupes ou trois groupes
qui sont venus, mais, tu sais, c'est quand on discutait avec les gens qui
disaient toujours qu'on avait une limite à franchir ou ne pas franchir, puis c'est
là qu'il y avait une problématique quand on chevauchait des MRC. C'est quand
ils ont soulevé cette problématique-là.
Je ne sais pas si vous vous rappelez, là.
D'ailleurs, M. Gagnon était venu discuter également quand on parlait de forêts
privées qui chevauchaient un territoire ou l'autre. Ça fait que, oui, ça avait
été mentionné également.
Mme Nichols : Ça va être quoi
la différence avec les réglementations, dans le fond, qui existent déjà, là,
dans les autres MRC puis l'article 79.3, là, qui va permettre à la MRC de
réglementer? Ça va être...
Mme Laforest : Bien, la réglementation
existait déjà, Me Paradis. À moins que je me trompe, la réglementation existait
déjà. On vient juste amener des précisions. Peut-être au niveau des
réglementations, vous pourriez en ajouter.
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : ...M.
le Président. Oui, effectivement, il existait déjà, ce pouvoir-là, pour les MRC
de régir l'abattage d'arbres, la plantation et l'abattage d'arbres. Ce qu'on
fait ici, on prend les pouvoirs qui existaient déjà et on les intègre dans
cette nouvelle section-là de la LAU, la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
qui concerne la réglementation régionale pour faciliter la compréhension et l'application,
pour ne pas qu'on se retrouve avec des pouvoirs régionaux un peu partout dans
la loi.
Donc, tout ça est regroupé, permet de
suivre après ça un corps commun à l'égard de la procédure, qu'on verra un peu
plus loin. Ça fait qu'en somme, ce pouvoir était déjà existant. Il peut être
exercé par la MRC et, à défaut, il y a encore, dans le respect de l'autonomie
des municipalités, les pouvoirs qui appartiennent aux municipalités locales,
par ailleurs.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Ce pouvoir est
déjà existant, puis qu'il y a des MRC qui s'en sont prévalues, puis qu'il y a
déjà une <réglementation...
M. Paradis (Nicolas) : ...
et, à défaut, il y a encore, dans le respect de l'autonomie des municipalités,
les pouvoirs qui appartiennent aux municipalités locales, par ailleurs.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Ce pouvoir
est déjà existant, puis qu'il y a des MRC qui s'en sont prévalues, puis qu'il y
a déjà une >réglementation à cet effet-là, est-ce qu'il y a des
ajustements à faire pour pouvoir le... dans le fond, pour qu'il convienne à
l'article 79 ou, en fait, pour pouvoir le rentrer dans la partie réglementation
régionale?
M. Paradis (Nicolas) : La réglementation
actuelle va continuer de vivre, elle va continuer d'être applicable, puis il n'y
a pas de vide juridique à cet égard-là, ils vont continuer de vivre tout
simplement avec le lien qui se fait avec ces dispositions-là. Donc, non, il n'y
a pas d'action à poser pour les MRC. Selon l'information qu'on a au ministère,
mais ce n'est peut-être pas exhaustif, il y aurait au moins 22 municipalités
régionales de comté qui ont déjà de tels règlements qui sont en vigueur, qui
vont continuer de vivre tels quels.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Parfait. Puis est-ce
que c'est dans ce cadre-là que quand c'est réglementé, là, qu'il faut avoir... Est-ce
que c'est dans ce cadre-là que le citoyen doit demander un permis pour pouvoir
faire des travaux, étant donné que c'est réglementé, la plantation et
l'abattage d'arbres? C'est dans ce cadre-là qu'on doit faire la demande de
permis à la MRC?
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Dans le
cadre de la réglementation applicable, oui, il peut y avoir de la délivrance de
permis et certificat qui soit requise, effectivement, que ce soit local ou MRC.
C'est le corollaire à l'application de la réglementation.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Parfait. Bien,
je n'avais pas autre chose, c'est ma collègue qui avait d'autres choses sur le
79.3. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. S'il n'y a pas d'autre intervention à l'article introduit au 79.3, on
passe au 79.4. Et je crois qu'il y aura un amendement. Mme la ministre, je vous
cède la parole.
Mme Laforest : «79.4. Aux fins
de l'exercice des pouvoirs prévus à la présente sous-section, le conseil d'une municipalité
régionale de comté jouit des pouvoirs prévus aux articles 113, 115, 118 et 119
en matière de zonage, de lotissement, de construction et de permis, compte tenu
des adaptations nécessaires.»
L'article 79.4 précise la nature des
pouvoirs qui pourraient être exercés par une MRC qui choisit de se doter d'un règlement
régional. Essentiellement, un règlement régional pourrait contenir des règles
comparables à celles qu'on trouverait dans un règlement de zonage, de
lotissement ou de construction, ainsi que des règles concernant la délivrance
des permis.
Un règlement régional pourrait donc, aux
fins précisées dans l'un ou l'autre des articles 79.1 à 79.3, proposés,
encadrer les usages, les activités, les ouvrages, les constructions et les
opérations cadastrales et soumettre des interventions à l'obtention d'une
autorisation.
Alors, l'article 79.4 vient préciser
l'étendue des pouvoirs des MRC. Dans le cadre de ces pouvoirs réglementaires,
une MRC pourrait établir des <normes de...
Mme Laforest : ...
encadrer les usages, les activités, les ouvrages, les constructions et les
opérations cadastrales et soumettre des interventions à l'obtention d'une
autorisation.
Alors, l'article 79.4 vient préciser
l'étendue des pouvoirs des MRC. Dans le cadre de ces pouvoirs réglementaires,
une MRC pourrait établir des >normes de zonage, de lotissement et de
construction et prévoir un régime de permis et de certificats d'autorisation.
Ces pouvoirs seraient équivalents à ceux dont jouissent les municipalités
locales en cette matière, déjà.
Alors, on a l'amendement qui arrive à l'article 79.4
de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
«L'article 6 : Remplacer, dans
l'article 79.4 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme proposé par
l'article 6 du projet de loi, “et de permis” par “, de permis et de
certificats”.»
Donc, on a ajouté le mot «certificats». «L'amendement
proposé apporterait une précision à l'article 79.4 proposé afin qu'il soit
clair et que le renvoi à l'article 119 de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme accorderait à une MRC tous les pouvoirs prévus à cet article tant
en permis qu'en tant que certificats.»
«L'article 6 actuel, tel qu'il serait
amendé : L'article 6 : 79.4. Aux fins de l'exercice des pouvoirs
prévus à la présente sous-section, le conseil d'une municipalité régionale de
comté jouit des pouvoirs, prévus aux articles 113, 115, 118 et 119, en
matière de zonage, de lotissement, de construction, de permis et de
certificats, compte tenu des adaptations nécessaires.»
Alors, merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Laforest : On devait absolument
ajouter le mot «certificats». L'exigence des certificats, j'imagine. O.K.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Alors, on est précisément sur l'amendement. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, je veux...
Non, je n'avais pas... Je n'avais pas l'amendement, M. le Président. Donc,
permettez-moi, peut-être, de prendre juste deux minutes pour le récupérer.
Est-ce que...
Le Président (M. Allaire) :
Pas de problème, mais n'oubliez pas qu'il est sur les écrans. Mais on va
suspendre les travaux quelques instants juste pour vous laisser le temps de le
lire, ça va.
(Suspension de la séance à 15 h 50)
<
>
(Reprise à 15 h 53)
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Alors, nous sommes de retour. Nous sommes toujours à un amendement
déposé à l'article introduit au 79.4. Est-ce qu'il y a des interventions? Je
crois que oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, M.
le Président. Donc, je comprends que l'amendement déposé fait référence... dans
le fond, on rajoute, là «de permis et de certificat», on vient rajouter
«certificat». Je voulais savoir c'est quoi, la différence entre le permis et le
certificat qui peuvent être demandés?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Oui, M.
le Président. Il y a plusieurs exemples, là, de permis, pensons à des permis de
construction, à titre d'exemple, et des permis de lotissement qui peuvent être
utilisés effectivement également. Mais aussi, en termes de certificat, il y a
les certificats d'occupation des immeubles ou d'autorisation pour changer un
usage. Vous dire que, dans le fond, la fine distinction qui est effectuée entre
permis et certificat relève, je dirais, sans doute de l'usage du côté
historique. Me Cantwell, vous pourrez préciser, là, à cet égard-là. Il y a
une utilisation qui a été faite dans la réglementation municipale parce que la
LAU fait cette distinction-là également. Mais il n'en demeure pas moins que ça
demeure quand même des autorisations qui sont données au préalable, que ce soit
des permis ou des certificats.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, je
comprends la différence, je comprends, là, la... je <comprends...
M. Paradis (Nicolas)T : ...
également. Mais il n'en demeure pas moins que ça demeure quand même des
autorisations qui sont données au préalable, que ce soit des permis ou des certificats.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, je
comprends la différence, je comprends, là, la... je >comprends pourquoi
on ajoute, là, certificat, parce qu'on utilise les deux vocabulaires dans la
LAU puis on veut venir ici les inclure en fonction de... Puis, bien, ça relève
de l'usage, là. Ça fait que ça, je le comprends. Puis je comprends aussi, là,
que ça peut être un permis de lotissement, un permis de construction, mais
je... le certificat, ce n'est pas comme les certificats d'autorisation, les CA
qui sont demandés ou les... Ça n'a pas de lien avec ça, là, ça n'a pas de lien
avec les...
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Il n'y
a aucun lien avec les certificats d'autorisation qui sont délivrés en vertu de
la Loi sur la qualité de l'environnement. C'est vraiment des... Ce sont des
certificats, des autorisations données par un certificat municipal, qui vise à
autoriser la réalisation de certains travaux, comme des travaux de déblai,
remblai, que ça peut être par le biais de certificats, autoriser l'exercice
d'un nouvel usage par certificat. Alors que souvent, souvent, ce qu'on
constate, c'est, lorsqu'il s'agit d'interventions sur un bâtiment, en termes
d'opérations physiques, on parle souvent de permis, permis de construction.
Mais lorsque c'est en termes d'occupation, donc l'exercice d'un usage, on y va
sous l'angle du certificat.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Si c'est la
seule explication, là, qu'on a, là, qu'on... à cause des usages qu'on en fait
puis du vocabulaire qu'on utilise dans la LAU qu'on dépose cet amendement-là,
ça va, je comprends l'objectif. Moi, ça me va pour l'amendement de 79.4.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise
aux voix de l'amendement. Mme la secrétaire, par vote nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire
: Oui,
Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. Alors, l'amendement déposé à l'article introduit au 79.4 de
l'article 6 est adopté. Nous revenons donc à l'article introduit au 79.4.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Juste pour
confirmer, là, que... L'article 79.4, on dit que ça précise, entre autres, la
nature des pouvoirs qui pourraient être exercés par une MRC qui choisit de se
doter d'un règlement régional. Ça ne s'applique pas, évidemment, si la MRC n'a
pas nécessairement de règlement... ne se dote pas de ce règlement régional là?
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Il n'y
aura pas d'application, effectivement, là. C'est toujours le préalable si... Il
faut que le règlement régional soit existant, <puis après...
Mme Nichols : ...
d'un règlement régional. Ça ne s'applique pas, évidemment, si la MRC n'a pas
nécessairement de règlement... ne se dote pas de ce règlement régional là?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas)T : Il
n'y aura pas d'application, effectivement, là. C'est toujours le préalable
si... Il faut que le règlement régional soit existant, >puis après ça,
les dispositions qui s'ensuivent vont trouver application, là. Donc, ça
pourrait s'appliquer, comme 79.4 peut s'appliquer si on a uniquement le règlement
régional de 79.1, on n'a pas besoin d'avoir les trois pour que ça s'applique,
là. C'est, dans le fond, aux fins de l'exercice de l'un ou l'autre des pouvoirs
qui sont ainsi accordés à la MRC, voici les règles qui s'appliquent.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Puis ce qu'on
fait aussi, avec le règlement régional, dans le fond, on vient préciser comme
dans... on vient préciser aux articles précédents, dans le fond, on vient
encadrer les usages, activités, les ouvrages, on vient... c'est ce qu'on vient
faire ici, à 79.4, pour l'obtention de l'autorisation soit du permis ou soit du
certificat.
Mme Laforest : En fait, la disposition
est applicable pour tous les pouvoirs des MRC, au niveau des règlements de
gestion de risques liés aux inondations, règlement sur la gestion des
contraintes naturelles, au règlement sur la plantation et l'abattage d'arbres
en forêt, et puis les exemples de pouvoir de zonage et de construction également
et tantôt, comme Me Paradis le disait, au niveau des constructions. Alors, on
vient préciser les usages, les constructions, les activités qui seraient
autorisés dans les zones et également dans les zones où il y aurait l'abattage d'arbres.
Ça fait que, bref, on vient donner plus de réglementation aux MRC dans des cas
comme ça, spécifiques.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. D'autres interventions?
Mme Nichols : En fait, on
vient de leur donner, là, le pouvoir de le réglementer.
Mme Laforest : Oui.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : C'est un
pouvoir, là, qu'on vient donner, là, à la MRC, mais pour la municipalité
locale, bien sûr, là, ça va découler de... ça va être quoi, le lien, bien, je
comprends que, là, qu'elle fait partie de la MRC, la municipalité locale, là,
mais est-ce qu'elle a un mot à dire... est-ce que la municipalité locale aura
un mot à dire? J'imagine, là, via, là, sa MRC, mais si la MRC n'est pas là, la municipalité
locale ne peut pas nécessairement, là, elle-même décider de faire un règlement.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : En fait, les municipalités
locales ont déjà le pouvoir, ça fait qu'on vient donner le pouvoir aux MRC
parce que les municipalités locales l'ont déjà...
Mme Nichols : Donc...
Mme Laforest : ...parce que
les MRC avaient besoin de ces dispositions-là pour avoir le pouvoir,
considérant qu'ils auront plus de vigilance à avoir pour les inondations...
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de...
Mme Laforest : ...plus de
surveillance, plus de... Avec leur plan régional, considérant les inondations,
donc il fallait leur donner le pouvoir, mais les municipalités locales
l'avaient déjà, les pouvoirs étaient déjà aux municipalités locales. On ne
vient pas enlever à une, là, pour en mettre aux...
16 h (version révisée)
Mme Laforest : ...ils auront
plus de vigilance à avoir pour les inondations...
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Laforest : ...plus de
surveillance, plus de... Avec leur plan régional considérant les inondations,
donc il fallait leur donner le pouvoir, mais les municipalités locales
l'avaient déjà, les pouvoirs étaient déjà aux municipalités locales. On ne
vient pas en enlever à une, là, pour en mettre aux MRC, pas du tout.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Non, mais c'est
parce que je comprends que c'est… la municipalité, tu sais, peut le faire ou
pas, là, elle n'est pas obligée de le faire, ça fait que c'est soit que chaque municipalité
locale garde son... le fait, puis le fait par elle-même, ou soit qu'elle se
regroupe avec sa MRC, puis la MRC le fait, là, pour l'ensemble de ses municipalités
locales. Puis, je ne le sais pas, peut-être est-ce que chaque municipalité
locale pourrait, là, intégrer… l'intégrer ou… à la MRC, ou...
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : En fait, si la
MRC se dote d'une réglementation comme ça, la municipalité n'aura pas le choix,
tu sais. En fait, la MRC... C'est pour ça qu'il fallait donner le pouvoir à la
MRC, pour que la municipalité, si je peux dire — comment je pourrais
le dire en bons termes? — puisse respecter les règlements, le plan de
réglementation de la MRC comme telle. Ça fait que la municipalité locale va
respecter le plan de gestion de la MRC. Donc, on donne les pouvoirs à la MRC,
donc les municipalités vont devoir respecter aussi la réglementation de la MRC.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Ça me va. Je
comprends, là, qu'on donne le pouvoir à la MRC. Il y a des municipalités qui
l'auront peut-être déjà. Ce n'était pas obligatoire, là, pour les municipalités
locales, là, de l'avoir ou pas. Donc, celles qui ne les ont pas vont… la
compétence va revenir à la MRC. Mais est-ce que la MRC doit refaire le travail
ou la MRC peut prendre le travail fait par la municipalité locale?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
Mme Laforest : Allez-y, Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
M. le Président. Tu sais, tout dépend du règlement régional qui est adopté, là,
comme... Bon. On a le règlement régional sur les inondations qui, lui, aura
préséance sur la réglementation locale. Donc, dès qu'il y a… ce règlement-là
est adopté par la MRC, c'est lui qui s'applique malgré la réglementation
locale. On veut avoir un effet immédiat, d'où cet impact-là pour ce règlement-là.
Même chose pour le règlement sur les contraintes naturelles anthropiques. Quand
la MRC adopte son règlement, il entre en vigueur après les autorisations et les
approbations requises, puis ça s'applique et ça prend la place dans le fond de
toute autre norme qui est applicable.
Pour la question de l'abattage, plantation
d'arbres, comme on le disait, puis la ministre l'expliquait, il y a… aussi, il
y a une possibilité pour la locale d'exercer son pouvoir, la MRC. Si la MRC
décide de l'exercer, bien là, à ce moment-là, à partir de ce moment-là, le
règlement va perdre… local va perdre son effet, parce que dans le fond c'est
une décision qui aurait été prise pour que ce soit plutôt la MRC qui le gère.
Ça fait que c'est vraiment sous cet angle-là que ça se <décline, là. ...
M. Paradis (Nicolas) : ...de
l'exercer, bien là,
à ce moment-là, à partir de ce moment-là, le
règlement
va perdre… local va perdre son effet, parce que
dans le fond c'est une
décision qui aurait été prise pour que ce soit
plutôt la MRC qui le
gère. Ça fait que c'est
vraiment sous cet angle-là que ça se >décline,
là. Et les... Autrement… Donc, autrement, les règlements municipaux demeurent
applicables, et il n'y aura pas besoin pour chaque municipalité locale
d'intégrer ça dans sa réglementation pour s'assurer que la norme soit
applicable.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : O.K. Bien, c'est
ce que je cherchais à comprendre, là, qui avait préséance soit sur la municipalité
locale ou la municipalité régionale, mais je comprends qu'à partir du moment où
la MRC prend ce pouvoir-là, le règlement local n'a plus d'effet, ça va être le
règlement de la MRC qui va prévaloir.
Mme Laforest : Bien, il faut toujours...
Le Président (M. Allaire) :
Oui.
Mme Laforest : Oui, puis c'est
important de le préciser, puis c'est une très bonne question en fait, puis c'est
un bon point, parce qu'il faut voir qu'on revient toujours à la gestion de
risques des inondations qu'on donne par région. Ça fait que nos… par exemple,
nos bureaux de projets, évidemment, vont être dans des régions spécifiques, ça
fait que c'est pour ça qu'il fallait absolument doter les MRC de certains
pouvoirs, parce qu'évidemment, considérant qu'ils vont évaluer la gestion des
inondations, il faut absolument qu'ils aient des pouvoirs de gestion. Ça fait
que c'est pour ça qu'il fallait donner des pouvoirs à la MRC, et à ce moment-là
les municipalités qui seront autour devront respecter la réglementation du plan
de gestion de la MRC.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Ça va.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Nichols : Merci beaucoup
pour les explications.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Laforest : ...
Mme Nichols : Bien oui, pas
tant.
Mme Laforest : Mais, des fois…
Mme Nichols : Tu sais, déjà
que la terminologie…
Mme Laforest : Oui, des fois,
c'est… Oui.
Mme Nichols : …est compliquée,
là, puis des fois c'est juste dur à suivre. Bien, ça fait longtemps,
là — je vois les experts autour de la table, là — ça fait
longtemps que vous pataugez là-dedans, puis j'imagine que votre idée est faite,
puis... mais moi... nous autres, il faut le relire des fois 10 fois...
Mme Laforest : Ah! c'est vrai.
Mme Nichols : ...pour être
sûrs de comprendre la... pas la logique, là, je suis sûre qu'il y en a une, là,
mais, je veux dire, ça ne me vient pas instantanément.
Mme Laforest : Non, mais je me
rappellerai toujours M. Gagnon, quand il avait parlé de la députée
d'Anjou—Louis-Riel, puis c'était justement un article comme ça, quand il
parlait de chevauchement des MRC. Ça fait que, c'est sûr, je me rappelais de ça
aussi.
Le Président (M. Allaire) : Alors,
merci. Mme la ministre, je vous cède la parole pour le 79.5.
Mme Laforest : C'est
l'amendement qu'on amène?
Le Président (M. Allaire) : On
l'a voté tantôt.
Mme Laforest : C'est ça, on
avait amené un amendement, puis on a voté l'amendement.
Le Président (M. Allaire) : On
l'a voté. On l'a voté, Me Paradis, je vous rassure, c'est fait.
Mme Laforest : On l'a voté. Il
est voté.
Le Président (M. Allaire) : Ce
n'est pas grave. C'est mieux de s'en assurer, parce que ça arrive des fois
qu'on oublie. Alors, Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Oui.
«79.5. Le conseil d'une municipalité
régionale de comté doit désigner comme responsable de l'application d'un règlement
prévu à l'article 79.1 ou 79.2 un fonctionnaire de chaque municipalité sur le territoire
de laquelle s'appliquent ces règlements.
Le conseil peut, avec le consentement de la
municipalité concernée, désigner un tel fonctionnaire comme responsable de
l'application d'un règlement prévu à l'article 79.3.
«L'article 120 s'applique à un
fonctionnaire visé au présent article, compte tenu des adaptations <nécessaires.
...
Mme Laforest : …un
fonctionnaire de chaque municipalité sur le territoire de laquelle s'appliquent
ces règlements.
Le conseil peut, avec le consentement
de la municipalité concernée, désigner un tel fonctionnaire comme responsable
de l'application d'un règlement prévu à l'article 79.3.
L'article 120 s'applique à un
fonctionnaire visé au présent article, compte tenu des adaptations >nécessaires.»
Alors, l'article 79.5. L'article 79.5
proposé obligerait une MRC à confier l'application d'un règlement de gestion
des risques liés aux inondations ou d'un règlement sur la gestion des
contraintes naturelles ou anthropiques à un fonctionnaire de chaque
municipalité locale concernée. Dans le cas d'un règlement sur l'abattage ou la
plantation d'arbres, une telle désignation pourrait seulement se faire avec le
consentement de la municipalité locale, comme le prévoit actuellement l'article
79.19.2 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme.
Alors, l'article 79.5. On vient confier de
manière obligatoire la responsabilité d'application des règlements de gestion
des risques d'inondations et des règlements sur la gestion des contraintes
naturelles ou anthropiques aux municipalités locales. On vient permettre à la municipalité
régionale de comté de confier un règlement sur la plantation et l'abattage
d'arbres aux municipalités locales consentantes. On vient éviter de créer une
complexité supplémentaire pour le citoyen en évitant qu'il ait à s'adresser à
deux instances différentes pour obtenir les autorisations requises pour ses
projets.
Merci, M. le Président. Bien, ça fait
bien, parce que tantôt on discutait justement des MRC avec les municipalités
locales. Donc, on vient, avec l'article, justifier la présence… l'obligation
d'un fonctionnaire qui va siéger, à ce moment-ci. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Donc, des interventions concernant le 79.5? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Bon. Oui,
en effet, là, je comprends, là, qu'on va nommer, là, nommer un fonctionnaire. Est-ce
que c'est… Ce fonctionnaire-là, fonctionnaire de chaque municipalité locale
concernée, c'est quoi en fait, son rôle à lui? Il va donner les autorisations?
Je comprends qu'il va être la référence, mais ça va être quoi en fait, son rôle
comme fonctionnaire désigné?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Bien, le
premier rôle important, c'est qu'il va faire justement le… il va ajuster
l'équilibre au niveau par exemple du plan de gestion, il va s'assurer qu'autant
la municipalité et la MRC, là, au niveau de sa réglementation, soient en
concordance. Bref, c'est la personne, justement, qu'on disait tantôt… Est-ce
que la municipalité locale ou la MRC a préséance? Bien, en ayant une personne
comme ça qui va siéger, ça va aider justement pour toute… que la réglementation
soit ajustée et que les citoyens n'aient pas plusieurs personnes à dire :
Est-ce que c'est la municipalité? Est-ce que c'est la MRC? Bref, c'est une
personne qui va faire un poste pivot.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Nichols : Ça va quand même
être complexe, là, il y a quand même des rotations dans les municipalités de
certains fonctionnaires. Tu sais, je comprends qu'on veut rendre ça simple, là,
pour que la personne, que le citoyen, là, se réfère, là, à une personne en <particulier…
Mme Nichols : …être
complexe, là, il y a quand même des rotations dans les municipalités de
certains fonctionnaires. Tu sais, je comprends qu'on veut rendre ça simple, là,
pour que la personne, que le citoyen, là, se réfère, là, à une personne en >particulier.
Mais je comprends… tu sais, ça ne sera pas juste ça, son rôle. Ou, en fait, il
va quoi? On va l'appeler, puis c'est lui qui va… Je comprends, là, qu'on lui
confie l'application du règlement, là, sur la gestion des contraintes naturelles
ou le règlement sur la gestion des risques. Mais ça va être quoi, son rôle, là?
On va l'appeler pour se faire interpréter, ou le citoyen va l'appeler pour avoir
une interprétation du règlement de gestion des risques liés aux inondations ou
du règlement sur la gestion des contraintes, ou est-ce que c'est le
fonctionnaire qu'on va appeler pour avoir la délivrance d'un permis, d'un
certificat, ou ça va être, là, toute autre tâche connexe qui va être renvoyée à
ce fonctionnaire?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
• (16 h 10) •
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est la personne qui devra respecter les… qui sera à la base du respect des règlements
régionaux qui seront établis. Donc, tantôt, je disais : Municipalités,
MRC. Cette personne-là qui sera engagée devra être en mesure de faire respecter
autant les règlements de la municipalité et les règlements de la MRC. Alors, je
ne sais pas… Moi, je dis : un poste de concordance avec MRC et
municipalités, mais toujours en respect du règlement régional qui aura été
établi. Ça fait que c'est sûr qu'il n'y aura pas… il va toujours y avoir
respect dans la future réglementation, autant de la MRC, autant des demandes de
la MRC que de la demande de la municipalité dans le règlement régional. Ça fait
que cette personne-là va travailler justement pour faire respecter le règlement
régional avec les deux instances.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Mais je ne
comprends pas, parce que la MRC peut convenir, là, de ce type de règlement là.
Si elle ne le fait pas, je présume qu'elle n'a pas besoin de désigner de
fonctionnaire, la municipalité locale va s'en occuper. Si elle décide de le
faire et si on lui met une obligation de nommer un fonctionnaire, le
responsable pour faire le lien, quoi, entre la MRC puis les municipalités
locales, c'est quoi, le…
Mme Laforest : Bien, en fait,
je peux donner comme un exemple, là.
Mme Nichols : Oui, des fois…
Mme Laforest : Je vais donner
un exemple, quelqu'un qui veut construire une maison dans un boisé. Alors, c'est
sûr que ça touche autant la municipalité que la MRC. Ça touche possiblement
l'abattage d'arbres, comme on le disait tantôt. Ça fait que, quand la
réglementation sera très, très bien établie, le plan de gestion sera bien, bien
fait par la MRC, à ce moment-là ce ne sera pas compliqué de dire : Oui, c'est
possible, ou : Non, ce n'est pas possible, et, si c'est possible, vous le
faites de telle, telle manière. Ça fait qu'on touche, par exemple, l'exemple de
quelqu'un qui veut se construire dans un boisé et on touche des contraintes qu'on
disait tantôt dans les articles précédents. Ça fait que, ça, c'est un exemple
que la personne aura à faire <respecter dans…
Mme Laforest : ...sera
pas compliqué de dire : Oui, c'est possible, ou : Non, ce n'est pas
possible, et, si c'est possible, vous le faites de telle, telle manière.
Ça
fait qu'on touche, par exemple, l'exemple de quelqu'un qui veut se construire
dans un boisé et on touche des contraintes qu'on disait tantôt dans les
articles précédents. Ça fait que, ça, c'est un exemple que la personne aura à
faire >respecter dans le plan de gestion, autant le citoyen comme tel
que la réglementation de la MRC.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : ...c'est un
article... c'est un exemple peut-être trop concret, peut-être, je ne sais pas.
Me Paradis.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, maître.
M. Paradis (Nicolas) :
Oui. Merci. Merci.
Mme Laforest : Je pense que c'est
un bon exemple, mais...
M. Paradis (Nicolas) :
Oui, oui, absolument, c'est un bon exemple, et on peut ajouter aussi à votre
exemple la situation... Supposons qu'on prend le règlement sur la gestion de
risques liés aux inondations. Dans ça, la MRC pourrait dire : Pour... Si
je prends l'exemple que j'évoquais un peu plus tôt, il y a des limitations à
l'égard de certains usages résidentiels. Je veux qu'il y ait un usage
résidentiel qui s'implante à cet endroit-là, et ce règlement régional là
prévoit que, pour exercer un usage résidentiel dans la zone en question, il
faut avoir un certificat d'autorisation de l'usage. Donc, premier élément.
La personne qui dit : Bon, bien, il y
a un terrain vacant, je veux construire une maison là, elle a besoin de son permis
de construction, qui doit être délivré par la municipalité locale, puis elle
aurait besoin de ce certificat-là également, en application de la
réglementation régionale. Ce que fait la disposition, c'est créer un guichet
unique. Dans chaque municipalité, nous avons un fonctionnaire responsable de la
délivrance des permis-certificats. Alors, c'est lui qui prend la demande, qui
va lui dire : Parfait, tu as besoin d'un permis de construction puis tu as
besoin d'avoir le certificat de la MRC, formule-moi la demande. Moi, je vais
faire l'examen en fonction des deux règlements et je vais te donner les
autorisations requises sans que tu aies besoin d'aller cogner à la porte de la
MRC pour obtenir le tout et qu'après ça tu reviennes me voir. Donc, c'est une
question d'efficacité puis d'éviter que le citoyen ait à se promener à l'égard
des deux corps publics pour obtenir les autorisations. Le même fonctionnaire va
pouvoir faire l'analyse une fois de la demande en fonction de l'ensemble de la
réglementation applicable.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Mais ça
n'existe pas déjà, ça? Le citoyen ne doit pas déjà... Parce que, tu sais, on le
voit, là, il y a des résolutions, là, à la MRC. La ville donne une autorisation,
puis après ça, bien, en fonction… soit on va donner, là, le schéma, là, qui est
de compétence de la MRC, là, qu'il y a une autorisation ou une... Ça passe au
grand conseil, là, puis il y a une résolution, là, à cet effet-là. Ça fait que
ça n'existe pas déjà, là, ce genre d'autorisation là? Ou on n'est pas...
Mme Laforest : Bien, en fait,
on vient donner justement la possibilité. C'est un pouvoir administratif qu'on
vient déléguer présentement en faisant ça. Ça fait que le citoyen comme tel...
Une voix
: ...
Mme Laforest : Je...
Excusez, je... Non. Non, en fait... Bien, c'est une délégation qu'on vient
faire, on vient donner le pouvoir. C'est un pouvoir administratif qu'on vient
faire avec le fonctionnaire comme tel, qu'on dit qu'il devra respecter tout
autant la MRC que la municipalité pour bien répondre au citoyen. Maintenant, il
faut donner le… Ce pouvoir-là...
Mme Laforest : …Non, en fait… Bien,
c'est une délégation qu'on vient faire, on vient donner le pouvoir. C'est un
pouvoir administratif qu'on vient faire avec le fonctionnaire comme tel, qu'on
dit qu'il devra respecter tout autant la MRC que la municipalité pour bien
répondre au citoyen. Maintenant, il faut donner le… Ce pouvoir-là
administratif, il faut pouvoir le déléguer. C'est comme ça qu'on vient le
faire.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Laforest : Parce que,
sinon, il n'aurait pas le droit de le faire. Ça se fait, municipalité, ça se
fait, MRC, mais quelqu'un qui va faire les deux en même temps, qui va régler…
qui va s'assurer que les deux réglementations sont conformes, c'est là qu'on va
pouvoir déléguer le pouvoir. C'est un pouvoir administratif, bref, qu'on
délègue pour pouvoir ce faire.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée.
Mme Nichols : Bien je pensais
que la municipalité locale le faisait déjà pour le citoyen, elle donnait l'autorisation
puis après elle allait représenter… elle faisait cette demande-là au nom de son
citoyen à la MRC. Là, ce que je comprends, c'est que ce n'est pas ça, c'est que
le citoyen va faire la demande à la MRC, puis la MRC va… Ça va être le
contraire, on va passer par-dessus la municipalité locale, le citoyen va aller
faire la demande directement au fonctionnaire, qui aura évidemment, là,
préalablement, là, adopté, là, un règlement, là, sinon, là, ça ne s'applique
pas, là. Mais est-ce que je comprends que c'est la… ça va être la MRC, le
fonctionnaire qui, lui, après ça, va faire le lien avec la municipalité locale?
Mme Laforest : Bien, en fait…
Mme Nichols : Parce que, si
c'est le cas, la municipalité locale ne sera pas…
Mme Laforest : Si je ne me
trompe pas, Me Paradis, c'est que le pouvoir administratif, maintenant, il
faut le donner à la MRC, parce que la MRC ne l'a pas. C'est ça? Donc, là, on
donne le pouvoir à la MRC d'utiliser cette réglementation-là, on vient donner
le pouvoir à la MRC via… Là, on dit «le fonctionnaire», mais c'est la personne
ou, bref… parce que la personne n'ira pas voir directement le fonctionnaire à
la MRC, sauf que, lui… la personne qui devra mettre en application les deux réglementations,
autant municipalité locale que MRC, bien, à ce moment-là, c'est comme ça qu'on
peut le faire. Maintenant, la MRC, avant, ne pouvait pas le faire. On vient
donner le pouvoir administratif à la MRC de le faire via cet article de loi là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Je le
comprends, là, qu'on donne ce pouvoir administratif là à la MRC. Mais c'est
parce qu'on lui donne aussi, là, le pouvoir de le faire, le règlement, là, ça
fait qu'il faut pouvoir… il faut évidemment, là, lui déléguer le… lui déléguer
ce pouvoir-là. Ici, on lui donne aussi l'obligation, là, de nommer le
fonctionnaire. Bien, est-ce qu'on peut prendre un cas, peut-être, pour… Est-ce
qu'on a une chronologie, là? Supposons qu'on le fait. Puis, je vais vous dire,
moi, d'emblée, c'est parce que j'avais l'impression qu'on passait comme
par-dessus la municipalité locale pour se rendre à la MRC puis après ça
redescendre. Je comprends que ce n'est pas ça. Mais est-ce qu'on a un exemple
de demande, là, puis on pourrait voir, là, chronologiquement, là, où…
Mme Laforest : Bien, peut-être
Me Paradis... Mais, en fait, les demandes de permis, comme on le sait, ça
se fait avec la municipalité locale. La délivrance de permis, ça se fait avec
la ville, la municipalité locale, mais la réglementation est régionale. Donc,
si on pense MRC, réglementation, plan de gestion régionale puis demande de
permis au niveau local, c'est là que les liens entre les deux doivent se faire <obligatoirement…
Mme Laforest : ...ça se
fait avec la
municipalité locale. La délivrance de permis, ça se fait
avec la ville, la
municipalité locale, mais la
réglementation est
régionale. Donc, si on pense MRC,
réglementation, plan de gestion régionale
puis demande de permis
au niveau local, c'est là que les liens entre les
deux doivent se faire >obligatoirement. C'est un exemple que je donne
comme ça, quand quelqu'un demande un permis. Mais je ne sais pas, Me Paradis…
peut-être un autre exemple.
M. Paradis (Nicolas) :
Oui. Merci. C'est ça, et dans le fond, la grande distinction qu'on doit faire
aussi là-dedans, c'est : avant ces modifications-là sur ces volets-là, c'étaient
les schémas qui prévoyaient des éléments en termes d'affectations. Le schéma,
lui, il n'est pas opposable aux citoyens, ce n'est pas un règlement normatif
qui vise à permettre que des permis et certificats puissent être délivrés. Lui,
il établit des grandes lignes de planification qui se répercutent dans la
réglementation locale, zonage et autres, qui, eux, sont opposables aux citoyens
et qui font en sorte qu'ils peuvent obtenir leur permis.
Ce qu'on crée ici, dans le fond, c'est un
règlement régional, et là je parle pour les inondations et les contraintes anthropiques
et naturelles, où le règlement de la MRC va avoir une application directe sur
le terrain, opposable aux citoyens, et là on dit donc à la MRC : Compte
tenu qu'on te donne des pouvoirs qui sont d'application directe, nous allons te
donner également les pouvoirs que possède la municipalité locale pour pouvoir
bien exercer ces pouvoirs, c'est-à-dire permettre de délivrer notamment les
permis et certificats, avoir un fonctionnaire qui en soit responsable de la
délivrance. Ça fait qu'on fait la même logique, on lui dit : O.K., tu vas
pouvoir faire ça, mais on va se faciliter la vie. Plutôt que de dédoubler les
ressources, tu vas utiliser… à l'égard du règlement régional inondations,
règlement régional contraintes naturelles anthropiques, tu vas utiliser le même
fonctionnaire que celui de la municipalité locale.
Je reprends l'exemple concret. Je veux me
construire une maison qui est en zone inondable, mais protégée par un ouvrage
de protection qui fait en sorte qu'on est capable d'avoir quand même des
autorisations, et le règlement de la MRC l'autorise, permet que cet usage-là
soit exercé, sous réserve d'avoir un certificat, une autorisation.
• (16 h 20) •
Alors, moi, comme citoyen, j'arrive, je
vais voir ma municipalité : Je veux me construire une maison sur le terrain
vacant x. Je demande... Je formule une demande de permis qui, lui, donc...
permis de construction qui est lié à la réglementation locale de la
municipalité, et j'ai besoin d'obtenir un certificat d'autorisation de la MRC
pour exercer cet usage-là, parce que dans le règlement régional ils l'ont
prévu. Alors, le fonctionnaire de la municipalité locale regarde la demande, il
dit : Tu as besoin d'avoir ces deux autorisations-là. Il va le guider. En
réalité, il va lui dire : Écoute, tu en as besoin... tu as besoin de ces
deux autorisations-là. Formule-les, c'est moi qui vais les analyser, c'est le
même projet. Pas besoin que j'y pense deux fois, je vais savoir c'est quoi, les
règles, et je vais pouvoir te délivrer les autorisations.
La différence de ce qui existe dans l'état
actuel des choses, c'est qu'un citoyen qui va à la municipalité ne demande
jamais une autorisation à la MRC d'obtenir un permis, certificat, il va le
demander à la municipalité : Je veux avoir mon permis pour construire ma
maison. Puis là ils vont lui dire : <Bingo...
M. Paradis (Nicolas) : ...je
vais savoir c'est quoi, les règles, et je vais pouvoir te délivrer les
autorisations.
La différence de ce qui existe dans
l'état actuel des choses, c'est qu'un
citoyen qui va à la
municipalité
ne demande
jamais une autorisation à la MRC d'obtenir un permis,
certificat, il va le demander à la
municipalité : Je veux avoir mon
permis pour construire ma maison. Puis là ils vont lui dire : >Bingo!
Oui, parfait, tu vas… droit, je te donne, je te délivre ton permis. Si jamais
ce n'est pas possible en vertu de la réglementation municipale, le
fonctionnaire responsable de la délivrance va dire : Je ne peux pas te
délivrer le permis. J'aimerais quand même, moi, citoyen, avoir ce permis-là. Ça
implique quoi? Modification de la réglementation locale et potentiellement...
et, à ce moment-là, s'il y a une modification du règlement, une attestation de
conformité au schéma. Et c'est là, dans ces cas-là, lorsque ce n'est pas
conforme, qu'il peut y avoir une autorisation requise par la MRC. Comment? Par
une modification de son schéma. Il faut qu'elle le modifie, que ça se répercute
dans le local. C'est compliqué en termes de procédure, mais...
Ça fait que, là, on sort de ce giron-là
pour dire : La MRC a un règlement applicable sur le terrain, opposable au citoyen,
ça fait qu'on fait un lien direct avec celle-ci par un seul et même
fonctionnaire qui se trouvera à assumer, en quelque sorte, une sorte de guichet
unique au bénéfice du citoyen.
Mme Nichols : Contrairement
quand c'est une demande de schéma, là. Si je comprends bien, là, quand c'est le
schéma, ce n'est pas la même chose... C'est pour ça, guichet unique... Bien,
parce que, dans le fond, à la fin, là, je comprends que c'est le fonctionnaire,
là, qui va traiter, là, la demande, contrairement quand c'est relatif au
schéma, là, où on passe par la municipalité puis après on passe par la MRC. Ça,
je le comprends. Mais unique? Je...
M. Paradis (Nicolas) : Unique
pour le cas précis que je vous donne, là.
Mme Nichols : O.K.
M. Paradis (Nicolas) : On
s'entend que ça ne vise pas les questions de modification de schéma, là, on
s'entend, là. C'est unique pour le cas de cette... l'exemple que je vous donne,
là, de cette demande de type, disons, de construction qui serait souhaitée et
des autorisations requises pour ce faire.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, ça… c'est
clair, là, avec les exemples, avec les comparables, là.
Mme Laforest : On devrait dire
«règlement uniforme» au lieu de dire «guichet unique». C'est vrai.
Mme Nichols : Bien, dans le… Oui.
Ce n'est pas… C'est ça, ce n'est pas un guichet… tu sais, ce n'est pas un
guichet unique, là. Mais je le comprends.
Mais je reviens, là, sur le plan de
gestion, là. Dans le fond, là, si je ne me trompe pas, le plan de gestion, il
vise surtout, dans l'esprit, là, actuel, à modifier les normes... pas modifier,
là, mais plutôt moduler, là, les normes du règlement provincial pour tenir
compte de la réalité régionale. Puis ça va aussi, là, par défaut, là, amener
une certaine uniformité au niveau des municipalités?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols : Puis là, <j'étais…
>je n'étais plus sur la demande puis les fonctionnaires, là, j'étais
retournée au...
Mme Laforest : Exactement.
Oui. Tout à fait.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Parfait.
L'uniformité, là, au niveau des municipalités, moi, ça me convient aussi.
Puis je me demandais : Est-ce que,
pour que la gestion soit <équitable, là, sur un...
Le Président (M. Allaire) :
...
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols : …je n'étais
plus sur la demande puis les fonctionnaires, là, j'étais retournée au...
Mme Laforest :
Exactement.
Oui.
Tout à fait.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Parfait.
L'uniformité, là, au niveau des municipalités, moi, ça me convient aussi.
Puis je me demandais : E
st-ce
que, pour que la gestion soit >équitable, là, sur un... J'ai eu une
petite bulle, là, pendant que j'écoutais vos exemples, là. Mais, pour que la
gestion soit équitable sur un même cours d'eau, là, qui coule entre autres, là,
dans différentes municipalités… Parce que, tu sais, on dit souvent, là :
Les municipalités… Est-ce que ça va être complémentaire? Est-ce qu'ils vont... Dans
le fond, l'uniformité va s'appliquer aussi, là, c'est-à-dire qu'il n'y aura pas
de différence entre les municipalités?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
Mme Nichols : Avec le plan.
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
il pourrait y avoir des différences, compte tenu de la topographie puis des
caractéristiques propres à chaque municipalité, oui, ça, il peut y en avoir. Mais,
en termes d'application, ce sera à ce moment-là le règlement régional qui
trouvera à avoir... aura une application uniforme sur l'ensemble du territoire
de la municipalité, là... de la MRC. À supposer que la même règle s'applique
partout, elle s'appliquera de la même manière, parce que c'est un règlement.
Donc, c'est... il n'y a pas de discrétionnaire à cet égard-là, le fonctionnaire
va appliquer la norme de manière neutre et objective à cet égard-là.
Mme Nichols : O.K. Parfait. Ça
aussi, c'était un petit doute que... ou enfin un petit questionnement, là, que
j'avais, là, dans les différentes...
Mme Laforest : Puis, juste
pour rajouter, c'est important de le mentionner, parce que les règlements
régionaux vont devoir être autorisés par le ministère de l'Environnement et le
ministère des Affaires municipales aussi. C'est important de voir que les
règlements ne seront pas adoptés seulement par les MRC, là, par les régions.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Nichols : Mais le plan de
gestion d'une MRC est adopté par le ministère des Affaires municipales?
Mme Laforest : Oui. Oui.
Mme Nichols : Mais pas par
les... Mais les bureaux de projets, eux, vont accompagner là-dedans, mais c'est
le...
Mme Laforest : Les bureaux de
projets, ils ne sont pas là-dedans, là.
Mme Nichols : Bien, ils vont...
Moi, ce que j'avais...
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
Mme Nichols : Ce que j'avais
compris, c'est que les bureaux de projets, là, vont accompagner pour
l'élaboration du plan de gestion d'une MRC.
Mme Laforest : Les bureaux de
projets, par exemple, vont possiblement, possiblement pouvoir aider pour la
réglementation régionale, oui, en effet. Mais les bureaux de projets, ce n'est
pas eux qui vont avoir... qui vont demander l'autorisation des règlements
régionaux.
Mme Nichols : Non, non, je
parlais vraiment de…
Mme Laforest : Oui, tout à
fait.
Mme Nichols : …de l'accompagnement,
puis je comprends qu'à la fin, là, c'est adopté par le ministère des affaires...
Mme Laforest : Les deux
ministères, oui.
Mme Nichols : Par les deux
ministères.
Mme Laforest : Les deux ministères.
Bien là, on touche ici la Loi sur la qualité de l'environnement aussi.
Mme Nichols : Oui.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil. Ça va?
Mme Nichols : Non, ça me va,
je n'ai pas d'autre question.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, si…
Mme Nichols : Je suis déjà en
train de penser à un fonctionnaire pour ma MRC. Non! Non, ce n'est pas vrai, c'était
juste pour vous faire rire, là.
Le Président (M. Allaire) :
Rempli d'efficacité. S'il n'y a pas d'autre intervention au 79.5, nous allons
passer à l'article introduit au 79.6. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : Oui :
«79.6. Le conseil d'une municipalité
régionale de comté dotée d'un comité <consultatif...
Mme Nichols : …c'était
juste pour vous faire rire, là.
Le Président (M. Allaire) :
Rempli d'efficacité. S'il n'y a pas d'autre intervention au 79.5, nous allons
passer à l'
article introduit au 79.6. Mme la ministre, je vous cède la
parole.
Mme Laforest : Oui.
«79.6. Le conseil d'une municipalité
régionale de comté dotée d'un comité >consultatif en aménagement du
territoire jouit également, aux fins de l'exercice des pouvoirs prévus au
paragraphe 1° de l'article 79.2, des pouvoirs prévus à
l'article 145.42, compte tenu des adaptations nécessaires.
«2. Projet de règlement, consultation et
adaptation».
Alors, l'article 79.6 proposé
permettrait à une MRC, dans l'exercice de ses pouvoirs relatifs à la gestion
des contraintes naturelles, d'assujettir la délivrance d'une autorisation à la
production d'une expertise par le demandeur. La MRC devrait préalablement être
dotée d'un comité consultatif en aménagement du territoire dont la constitution
est prévue à l'article 17 du projet de loi.
Alors, l'article 79.6. On vient
permettre au conseil de la MRC de se renseigner par l'entremise de l'avis d'un
expert sur la pertinence de délivrer le permis ou le certificat et sur les
conditions devant être exigées, compte tenu des contraintes naturelles en
présence. On vient permettre aux MRC de jouir d'un pouvoir discrétionnaire
équivalent à celui actuellement accordé aux municipalités locales dans les
zones de contraintes naturelles. On vient permettre une des plus grandes
souplesses réglementaires lorsqu'une expertise permet de conclure à la possibilité
de réaliser un projet sans impact négatif sur la santé, la sécurité ou la
protection de l'environnement.
Alors, certaines MRC pourraient constituer
un comité consultatif en aménagement du territoire pour exercer ce pouvoir et éventuellement
lui confier d'autres responsabilités. Actuellement, ce pouvoir discrétionnaire
est particulièrement associé à l'application du cadre normatif pour le contrôle
de l'utilisation du sol dans les zones de contraintes relatives aux glissements
de terrain dans les dépôts de meubles. Ce cadre normatif gouvernemental permet
la levée de certaines interdictions lorsqu'une expertise géotechnique permet de
conclure à la possibilité de réaliser le projet concerné sans impact négatif
sur la sécurité. La MRC pourrait désormais appliquer ce cadre directement dans
un cadre relatif à la gestion des contraintes naturelles. Il apparaît donc
nécessaire qu'elle bénéficie de ce pouvoir discrétionnaire. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) : …à
vous. Des interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien oui, M. le
Président, des interventions, toujours pour comprendre, là, de façon fluide,
là, la suite des différents articles. Là, ce que je comprends ici, là, c'est
que… «Permettrait à une MRC, dans l'exercice de ses pouvoirs, la délivrance
d'une autorisation à la production d'une expertise par le demandeur». Est-ce
qu'on peut avoir peut-être, là, des explications sur le... en fait, des
explications sur cette partie-là? Je ne vois pas nécessairement, là, le lien.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) :
Merci, M. le Président…
16 h 30 (version révisée)
Mme Nichols : ...est-ce qu'on
peut avoir, peut-être, là, des explications sur le... en fait des explications
sur cette partie-là? Je ne vois pas nécessairement, là, le lien.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
M. le Président. Donc, règlement, prenons l'exemple... un exemple concret, règlement
sur les contraintes naturelles, règlement régional de la MRC qui prévoit des
limitations à l'égard de certains usages compte tenu de risques de glissement
de terrain. On peut identifier la zone en question. On peut y dire : Dans
le fond, ça, il y a un risque à ce moment... dans cette parcelle-là. On doit
requérir un certificat pour pouvoir s'établir. Mais, pour pouvoir apprécier le
tout correctement sur le terrain où l'immeuble serait établi, par cette mécanique-là,
la MRC, qui est dotée de ce comité consultatif en aménagement du territoire,
peut prévoir qu'avant que le certificat ne soit donné il devra y avoir une
expertise donnée parce qu'on comprend que c'est factuel, là. Ce n'est plus une
simple application d'une norme pour dire : Oui, O.K. J'ai droit, c'est
blanc ou noir. Il peut y avoir examen nécessaire sur le terrain concerné. Donc,
l'expertise est fournie, et à ce moment-là, le comité, lui, doit prendre
connaissance de l'expertise avant de faire sa recommandation pour qu'il puisse
y avoir l'autorisation ultimement qui soit donnée. Donc, c'est un rapport pour
permettre de tenir compte qu'on est dans une dynamique de sécurité, puis il
faut s'assurer d'avoir tout entre les mains pour être capable que les
autorisations soient données, puis que la sécurité des gens ne soit pas
entachée.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Deux
questions. La production d'une expertise par le demandeur, là, le demandeur,
probablement le citoyen, le promoteur ou... est-ce que c'est bien ce à quoi on
fait référence quand on dit qu'on pourrait... la délivrance d'une autorisation
à la production, c'est-à-dire qu'on demanderait soit au citoyen, soit au
promoteur de produire une expertise?
Le Président (M. Allaire) :
Oui. Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Exactement.
Mme Nichols : Parfait. Le
choix de l'expertise parce que, là, ça peut être... <est-ce qu'on
va le... >est-ce qu'on va lui dire quelle expertise on a besoin
dépendamment, là, du dossier auquel on a ou on va le laisser...
Une voix : …
Mme Nichols : Mais on va l'orienter
parce que... Puis, là, je fais une grosse parenthèse, là, puis ça peut être vu
bien, bien, bien gros, là, mais tu sais, des fois, on fait des demandes au...
puis là, je sais que je ne suis pas fine, là, mais tu sais, des fois, on fait
une demande au ministère de l'Environnement, puis là, ils nous disent :
Oui, oui, produisez de l'expertise. Là, on en produit une qui.... Ah! ce n'était
pas ça qu'on voulait, ce n'était pas la bonne. L'échéancier... le compteur
repart à zéro, là. Ça fait que, moi, je trouve que c'est important qu'on
encadre dès le début puis qu'on dise, dès le début, là, la bonne chose. Je ne
dis pas qu'il faut venir le préciser ici, là, mais...
Mme Laforest : Mais
l'expertise est déjà proposée dans les règlements provinciaux. Ça fait qu'à ce
moment-là <les... >on va pouvoir se référer aux règlements
provinciaux qui ont déjà des <propositions d'expertise...
Mme Nichols : …le début, là,
la bonne chose. Je ne dis pas qu'il faut venir le préciser ici, là, mais…
Mme Laforest : Mais
l'expertise est
déjà proposée dans les
règlements provinciaux. Ça
fait qu'à ce moment-là les… on va pouvoir se référer aux
règlements
provinciaux qui ont déjà >des propositions d'expertise.
Si on peut donner l'exemple, c'est…
l'article 79.16, c'est parce que je compare toujours, parce que, là, on
vient comme donner les pouvoirs à une MRC, comme les municipalités. C'est comme
un CCU dans les municipalités. Donc, on vient donner la même chose. Et, oui, on
pourrait les accompagner, oui, les soutenir puis, oui, mieux les diriger. Mais
la réglementation provinciale aussi a déjà les propositions au niveau des
expertises à faire dans la réglementation provinciale. Ça fait qu'on pourrait
se référer à la réglementation provinciale aussi.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, j'y
arrivais, justement, au comité consultatif en aménagement du territoire. Comité
consultatif, on faisait, là… on disait : Bien, un CCU, là, dans une…
comité consultatif d'urbanisme, là, dans une municipalité. Est-ce qu'on vient
prévoir qui va constituer le comité consultatif d'urbanisme? Est-ce que ça va
être des citoyens, des élus, des fonctionnaires, des… Est-ce que, ça, c'est
déjà défini? Parce que c'est quand même important puis c'est important aussi
pour la notion de conflit d'intérêts, là. Tu sais, si quelqu'un fait une
demande, puis il est sur le comité consultatif... mais, en tout cas, c'est
d'autre chose, là. Mais de prévoir, là, qui va être sur le comité consultatif
en aménagement.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, en fait,
c'est le conseil de la MRC qui pourra le décider. Puis, pour le comité comme
tel, on va le voir aussi à l'article 17, dans le bloc 8. On va le
voir, la formation du comité également à l'article 17.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Puis, quand on
dit que la MRC devrait préalablement, là, être dotée de ce comité-là, là, ça
veut dire qu'il ne peut pas… le comité, là, il va falloir que… Le comité, il
faut qu'il soit fait, là, avant, là, il ne faut pas que ça soit… qu'on en
arrive, là, puis qu'on dise : Ah! on va créer le comité, là, après la
demande, là. Il faut que le comité soit… parce qu'encore là la notion de… pas
nécessairement conflit d'intérêts, là, mais de prise de position dans un
dossier en particulier, là.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
c'est l'exigence pour pouvoir exercer ce pouvoir-là que d'avoir au préalable le
comité. Donc, c'est… pour pouvoir… C'est ce qu'on appelle, dans la LAU, là, des
pouvoirs, tu sais… des pouvoirs, des règlements normatifs, mais à caractère…
avec une appréciation discrétionnaire parce que, là, il y a une question
d'analyse du cas par cas. Mais, pour pouvoir prévoir cette exigence-là, de dire,
dans l'exemple que je vous donnais concernant les glissements de terrain :
Je vais exiger une expertise géotechnique. Bien, pour pouvoir exiger ça et
faire l'appréciation requise, il faut au préalable que j'aie le comité. Ce que
les municipalités font dans un tel cas, <ils constituent leurs comités…
M. Paradis (Nicolas) :
…mais, pour pouvoir prévoir cette exigence-là de dire, dans l'
exemple
que je vous donnais concernant les glissements de terrain : Je vais exiger
une expertise géotechnique. Bien, pour pouvoir exiger ça et faire
l'appréciation requise, il faut au préalable que j'aie le comité. Ce que les
municipalités
font dans un tel cas, >ils constituent leurs comités et, après ça, bien
entendu, elles adoptent le règlement en conséquence, ça fait qu'il n'y a pas de
surprise pour le citoyen.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée.
Mme Nichols : Bien, je
comprends que ça va être un comité permanent, là, à la MRC, là, et parce qu'il
faut que ce soit constitué, mais que ça va être un comité permanent, là. Ce n'est
pas un comité qu'on va préalablement constituer avant qu'une demande arrive ou…
Je comprends que ça va être un comité… Parce qu'il y en a déjà, là, des
comités, là, à la MRC, là : on a un comité d'aménagement, on a un comité
sur les politiques culturelles, des comités… Mais là, ici, là, ça va être un
comité consultatif, là, ça fait que ça… Puis je suis curieuse de savoir aussi
qui va être sur le comité consultatif. Est-ce qu'il va y avoir des citoyens? Est-ce
qu'il va avoir… On se réfère où pour avoir le… L'article 100, non?
Le Président (M. Allaire) :
Maître… Mme la ministre.
Mme Laforest : ...on va le
voir tantôt, l'article 17. Mais oui, c'est un comité permanent, exactement
comme le comité consultatif — excusez — comme le CCU dans
les municipalités. Oui, c'est un comité permanent. Puis, en même temps, on n'a
pas le choix d'avoir un comité permanent considérant toute la réglementation
qu'ils vont devoir appliquer, là. Mais, oui, c'est permanent, ça ne se fera pas
comme ça, c'est sûr que non. Puis on va le voir, comme je le dis, à l'article 17.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : C'est un comité,
là… Dans les municipalités, en fait, c'est des comités permanents, là, mais ils
sont quand même, là, nommés, là, par… tu sais, nommés par résolution de la municipalité.
Toujours, là, dans le même article, là, on
dit, là, «Le conseil d'une municipalité régionale de comté dotée d'un comité
consultatif en aménagement du territoire jouit également, aux fins de
l'exercice des pouvoirs prévus», à l'article 1. Je me demandais, on parle
des pouvoirs relatifs à la gestion des contraintes naturelles, mais est-ce que
c'est les pouvoirs qui sont définis dans le règlement ou on fait référence à
quels pouvoirs?
Le Président (M. Allaire) :
Maître.
Une voix
: …je ne l'ai
pas, moi.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : …c'est
le lien... les pouvoirs prévus au paragraphe premièrement de 79.2, donc on est toujours
dans le règlement sur les contraintes naturelles et anthropiques, donc le
pouvoir d'établir «toute norme destinée à tenir compte de tout facteur, propre
à la nature du lieu, qui soumet l'occupation du sol à des contraintes liées à
la sécurité publique ou à la protection de l'environnement». Donc, ça, ce sont
les pouvoirs qui sont prévus à ce paragraphe-là. Puis, pour ce faire, «aux fins
de l'exercice», ils peuvent donc exercer «des pouvoirs prévus à 145.42». Quand
on va à 145.42, ça, c'est en lien avec le CCU, là, mais c'est donc avec
adaptation : «Le conseil d'une municipalité [qui est] dotée d'un CCU peut
assujettir la délivrance de tout permis de construction ou de lotissement [...]
<à la production d'une expertise par le demandeur…
M. Paradis (Nicolas) : …à
145.42. Quand on va à 145.42, ça, c'est en lien avec le CCU, là, mais c'est
donc avec adaptation : «Le conseil d'une municipalité [qui est] dotée d'un
CCU peut assujettir la délivrance de tout permis de construction, de
lotissement [...] >à la production d'une expertise par le demandeur dans
le but de renseigner le conseil sur la pertinence de délivrer le permis [...]
et sur les conditions auxquelles devrait, le cas échéant, être assujettie cette
délivrance compte tenu de ces contraintes.»
Donc, c'est la logique que j'expliquais
tout à l'heure quant à la nécessité de devoir produire cette expertise-là qui
sera appréciée pour pouvoir ultimement donner l'autorisation par le biais du
permis ou du certificat.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
• (16 h 40) •
Mme Nichols : Parfait. Donc, c'est
le CCU, dans le fond, via, là, ses pouvoirs, là, pourra exiger que le
demandeur, là, produise une expertise. C'est ce que je comprends?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis
M. Paradis (Nicolas) : C'est
le règlement qui va exiger cette expertise-là, mais cette expertise sera
examinée, il y aura un regard porté par le CCAT, l'équivalent du CCU, là, vous
avez raison, sur cette expertise-là avant que la décision ne puisse être prise
sur la délivrance de l'autorisation.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : O.K. Et là on a
le fonctionnaire, puis là on a le CCAT, qui va le référer au comité
consultatif? Parce que je comprends qu'à la fin, là, c'est le fonctionnaire,
là, qui va émettre la délivrance, là, la délivrance du permis. Mais est-ce que
ça doit obligatoirement cheminer via le CCAT ou ça va fonctionner comme les
villes? On n'a pas besoin si c'est… parce que, dans une ville, là, on va le
référer au CCU quand ça ne respecte pas nécessairement la réglementation. Est-ce
que ça va être la même chose avec le CCAT si… ou pour faire une petite
exception à la réglementation, on va le référer au CCAT qui… L'expertise va
être demandée avant, puis c'est quand il va avoir l'expertise qu'il va aller au
CCAT. Tu sais, je veux juste comprendre, là, le…
Une voix : ...
Mme Nichols : Il faut passer
par le CCAT ou faut pas passer ou on passe au CCAT à partir du moment où on a
demandé de produire une expertise?
Une voix : ...
Mme Nichols : Puis avant que… on
va produire l'expertise, on va aller au CCAT puis après on va se rendre au
fonctionnaire qui lui va suivre les recommandations, puis va émettre ou pas le
permis ou le certificat?
Le Président (M. Allaire) : ...
M. Paradis (Nicolas) : Effectivement,
<il y a dans…> techniquement, là, concrètement, là, le
fonctionnaire va recevoir la demande de permis. Lui, il va l'examiner. Il va
dire : Tu as besoin d'une expertise pour qu'on puisse statuer là-dessus.
Le demandeur va fournir son expertise requise par la réglementation. Une fois
l'expertise requise, c'est le fonctionnaire qui va gérer ça, dans le fond, pour
faire en sorte que le dossier puisse passer au CCAT, qu'il y ait le regard qui
soit posé et qu'après ça la recommandation soit donnée <pour que le conseil…
M. Paradis (Nicolas) : …le
demandeur va fournir son expertise requise par la réglementation. Une fois
l'expertise requise, c'est le fonctionnaire qui va gérer ça,
dans le
fond, pour
faire en sorte que le dossier puisse passer au CCAT,
qu'il
y ait le regard qui soit posé et qu'après ça la
recommandation soit
donnée >pour que le conseil puisse rendre sa décision sur la base de la recommandation
qui lui a été donnée par le comité consultatif en aménagement du territoire.
Ce n'est pas... On n'est pas dans une
dynamique de dérogation mineure comme, des fois, les CCU. Là, on est dans un
examen de situation pour s'assurer que la sécurité, dans ce cas-ci — je
prends toujours le même exemple, là — est respectée, là. Ça fait qu'on
n'est pas... Ce n'est pas... C'est un processus qui s'apparente, mais ce n'est
pas la même finalité qui... Là, on est dans une dynamique de s'assurer de la
bonne application du règlement et de l'objectif ultime qui est notamment
d'assurer la sécurité.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Est-ce que c'est
le... Parce que le CCAT va émettre des recommandations, là, mais, si c'est
comme le CCU d'une municipalité… puis là, c'est sûr, on parle de dérogation
mineure, là, je vais faire référence à la dérogation mineure, là, mais le CCU
va émettre une recommandation. Est-ce que le fonctionnaire doit suivre la
recommandation ou, si c'est une recommandation, là, donc ça fait que ça a... la
force d'une recommandation n'est pas…
M. Paradis (Nicolas) : Dans ce
cas-là, on a... Donc, il va avoir une première analyse qui va être effectuée
par le fonctionnaire parce que lui, il va appuyer le comité, là, on s'entend,
le CCAT. Donc, analyse faite par le fonctionnaire, dossier présenté au CCAT,
donc position... recommandation qui se formulera par le CCAT. Après ça, ce sera
transmis au conseil de la MRC qui lui, prendra la décision. Une fois que le
conseil de la MRC dit : Oui, d'accord, ça revient entre les mains du fonctionnaire,
puis il n'a pas le choix, il donne le permis. <Il n'y a... C'est...>
Il n'y a pas d'appréciation qui se fait, là.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Il faut quand
même que ça passe, là, au conseil de la MRC, comme ça passe déjà en lien avec
les demandes relatives au schéma. Parfait.
M. Paradis (Nicolas) : ...dans
ce cas particulier là, effectivement.
Mme Nichols : Oui. O.K.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
<
Il
y a... >Dans les mémoires, mais peut-être qu'on y a répondu, là, en
partie, là, il y avait Vivre en ville qui avait un commentaire en lien avec le territoire
métropolitain. Ils se demandaient si le projet de loi prévoit que, lorsqu'un règlement
régional vise une partie du son territoire, une communauté métropolitaine
pourrait donner son avis sur sa conformité au PMAD, le fameux PMAD. «Ce mécanisme
de conformité serait-il suffisant pour assurer la cohérence entre les règlements
régionaux adoptés sur un même territoire métropolitain?» Puis Vivre en ville, <quand
ils sont... >quand ils nous ont présenté tout ça, eux, ils étaient
d'avis qu'une réflexion sur l'octroi des pouvoirs réglementaires <aux communautés
métropolitaines...
Mme Nichols : ...ce
mécanisme
de conformité serait-il suffisant pour assurer la cohérence entre les
règlements
régionaux
adoptés sur un même
territoire métropolitain?» Puis
Vivre en ville, quand ils sont... quand ils nous ont présenté tout ça, eux, ils
étaient d'avis qu'une réflexion sur l'octroi des pouvoirs
réglementaires
>aux communautés métropolitaines devait avoir lieu. Est-ce qu'on en a
tenu compte, entre autres, là?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui, on l'a
étudié, mais je ne me rappelle pas. On l'a passé, on en a discuté à un autre article.
Je n'ai pas le numéro de l'article. Je ne sais pas si, Me Paradis, vous
avez plus de détails, mais je sais qu'on l'a étudié avec le pouvoir des MRC
aussi.
Le Président (M. Allaire) : Me Paradis.
Mme Laforest : Je ne l'ai pas,
le numéro d'article avec moi.
M. Paradis (Nicolas) : Je
pense qu'on a... En somme, ici, on est dans de la... On n'est pas dans une
dynamique de planification, hein, comme on l'a, sous cet angle-là, avec les
schémas ou les PMAD, les plans métropolitains d'aménagement, ce sont des outils
de planification. Donc là, on n'est pas dans une approche de planification,
mais plutôt dans une approche normative, règle applicable sur le terrain, et c'est
sous cet angle-là que le pouvoir par le projet de loi est conféré à la MRC pour
avoir un palier régional, mais qui permettra d'assurer une règle applicable sur
le terrain, non plus au niveau local mais au niveau régional. Mais il n'en
demeure pas moins que la réglementation qui sera par ailleurs adoptée, que ce
soit règlement de zonage ou autre, ça demeure toujours dans l'examen de conformité
qui est requis au schéma d'aménagement, puis le schéma, lui, doit demeurer
conforme aux PMAD, là. Mais, dans ce cas-ci, le lien ne se fait pas de la même
manière avec les communautés parce qu'on n'est pas dans des outils de planification,
mais plutôt normatifs au niveau terrain, opposables au niveau du... à l'égard
du citoyen.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Mais le fonctionnement
va être le même dans la CMM ou la CMQ, pour une communauté métropolitaine. Je
veux dire, les demandes. Les demandes vont quand même être... parce que ce n'est
pas des MRC, là, mais on s'entend qu'ils vont quand même avoir à traiter, là,
les mêmes genres de dossiers puis <les mêmes... >les mêmes
dossiers, les mêmes demandes citoyennes, ou promoteurs, ou... Donc, le
cheminement, le processus va se trouver à être la même chose dans une communauté
métropolitaine que...
Mme Laforest : Exactement, oui.
Mme Nichols : ...que dans une MRC.
Mme Laforest : Oui. Mais, c'est
ça, <on l'a... >on en a discuté à un autre article. Je n'ai pas le
numéro, mais, oui, exactement, comme les MRC, avec...
Mme Nichols : C'est ça.
Mme Laforest : ...comme la... la
même chose avec la CMM, oui.
Mme Nichols : Ils se
voient octroyer, là, les mêmes pouvoirs que la MRC...
Mme Laforest : Exact.
Mme Nichols : O.K.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil, d'autres interventions?
Mme Nichols : Sur le 79.6,
moi, ça me va, M. le...
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Parfait. S'il n'y a pas d'autre intervention, on passe au 79.7. Mme la
ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : «Le conseil de
la municipalité régionale de comté adopte un projet de tout règlement visé aux
articles 79.1 à 79.3...
Mme Nichols : ...79.6, moi, ça
me va, M. le...
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? Parfait. S'il n'y a pas d'autre intervention, on passe au 79.7.
Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : «Le conseil de
la municipalité régionale de comté adopte un projet de tout règlement visé aux
articles 79.1 à 79.3.»
79, on vient permettre la consultation des
citoyens et des parties intéressées sur la base d'un projet de règlement
préalablement à l'adoption d'un règlement régional. Tout projet de règlement
sera transmis à chaque municipalité dont le territoire est visé et ferait
l'objet d'une assemblée publique. L'article 79.11, un projet de
réglementation... de règlement relatif à la gestion des contraintes naturelles
sur la plantation et de l'abattage d'arbres sera transmis à toute la communauté
métropolitaine dont le territoire est visé. Un projet de règlement relatif à la
gestion des risques liés aux inondations ou à la gestion des contraintes
naturelles sera transmis à la ministre des Affaires municipales et de
l'Habitation.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Là, vous avez compris que... Je pense que vous
n'avez pas lu le paragraphe 2° et 3°, là, de l'article introduit
au 79.7, là, mais...
Mme Laforest : C'était
tellement logique.
Le Président (M. Allaire) :
C'est correct.
Mme Laforest : Non. En fait...
Le Président (M. Allaire) :
Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Laforest : Bien, la MRC
adopte un règlement. Mais je vais le dire :
«Une copie est transmise, dès que
possible, à chaque municipalité dont le territoire est visé par ce projet de
règlement et, dans le cas d'un projet de règlement visé à l'article 79.2
ou 79.3, à toute communauté métropolitaine dont le territoire est ainsi visé.» Donc,
on a la réponse à votre question.
«Une copie de tout projet de règlement
visé à l'article 79.1 ou 79.2 est également transmise au ministre.» Merci,
M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci à vous. Est-ce qu'il y a des interventions concernant l'article
introduit au 79.7? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci,
M. le Président. Là, je comprends qu'on rentre dans la
sous-section II. On est dans la section des règles procédurales, là,
relativement à tous les règlements régionaux, alors que, dans la
section I, on était dans... on énonçait, là, entre autres, là, les
pouvoirs. Donc, ici, dans les règles procédurales, 79.7, les règles
procédurales pour les communautés métropolitaines, je n'étais juste pas
certaine de comprendre. Est-ce que ça veut dire qu'elles pourraient se
soustraire?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
• (16 h 50) •
M. Paradis (Nicolas) : Non.
Là, qu'est-ce qu'on dit, dans le fond, c'est qu'il y a... avec le deuxième
alinéa, là, c'est qu'il y a une transmission qui est effectuée à la communauté
métropolitaine pour les règlements qui sont visés à 79.2 ou 79.3, donc règlement
contraintes naturelles, anthropiques, plantation, abattage d'arbres. Pourquoi?
Parce que ces règlements-là, lorsqu'ils sont adoptés, ils sont assujettis à la
conformité en termes que je référais tout à l'heure, tant schéma que le plan
métropolitain. Donc, on leur envoie parce qu'ultimement il y aura cet examen de
conformité là qui est requis.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Je veux juste être sûre de bien comprendre. C'est quoi, la suite? Mettons,
Laval, Laval fait partie de la CMM de Montréal, donc, si... puis Laval a aussi
sa MRC. Ça fait que, si Laval passe son règlement en vertu de la MRC, elle va
l'envoyer à la CMM, puis la CMM fait quoi? <Est-ce qu'elle a un droit de
veto...
Le Président (M. Allaire) :
...
Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui. Je veux juste être sûre de bien comprendre. C'est quoi, la suite? Mettons,
Laval, Laval fait partie de la CMM de
Montréal, donc, si... puis Laval a
aussi sa MRC.
Ça fait que, si Laval passe un
règlement en vertu
de la MRC, elle va l'envoyer à la CMM, puis la CMM fait quoi?> Est-ce
qu'elle a un droit de veto, elle a un droit de regard, ou c'est juste pour son
information? Je veux être sûre de bien comprendre le cheminement. Que ce soit
Laval ou que ce soient les MRC de Terrebonne, Mascouche, des Moulins, etc., là,
ou une MRC de Lanaudière, si vous voulez, juste pour bien comprendre, un coup
que c'est fait, ils sont tous membres de la CMM, ils doivent l'envoyer à la
CMM. Et après ça, il arrive quoi?
Le Président (M. Allaire) : Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Il doit
y avoir... Je peux répondre. Il doit y avoir la délivrance d'un certificat de
conformité au PMAD pour que la modification réglementaire entre en vigueur.
Mme Thériault
: O.K.
M. Paradis (Nicolas) : C'est
un examen de conformité au Plan métropolitain d'aménagement et de
développement, qui permet... Lorsque c'est conforme, il y a un certificat qui
est délivré, puis à ce moment-là, ça entre en vigueur.
Mme Thériault
: O.K.
Ça fait qu'à ce moment-là c'est la CMM qui donne le certificat ou si elle donne
l'autorisation à la MRC de donner le certificat?
M. Paradis (Nicolas) : Elle
donne le certificat à la MRC...
Mme Thériault
: À la
MRC.
M. Paradis (Nicolas) : ...pour
lui dire : Ton règlement...
Mme Thériault
: Il est
bon.
M. Paradis (Nicolas) : ...est
conforme à mon plan, et celui-ci peut alors entrer en vigueur. Et les effets à
l'égard du citoyen, ça, c'est dans l'application du règlement. La communauté
n'a plus à avoir... n'a plus de rôle à jouer parce que le règlement est alors
en vigueur.
Mme Thériault
: O.K.
Parfait, merci.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Est-ce que... Ça
me fait toujours peur quand il faut avoir l'autorisation de la CMM, là, pour
l'intégrer au PMAD, là. D'avoir la conformité de la CMM, mais je comprends que
c'est une condition ici, là?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui,
exactement.
Mme Nichols : Donc, la CMM...
Mme Laforest : Donc, ça
pourrait être refusé au règlement si ce n'est pas en lien, en respect avec le
PMAD.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Laforest : On a... C'est
une obligation. On doit respecter le PMAD, à la question qui a été posée
tantôt. Et, s'il y a non-respect, bien, ça pourrait être un désaveu en tant que
tel.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, je... Le
PMAD, est-ce que je vous ai déjà dit que je suis la seule préfète au Québec qui
avait voté contre le PMAD?
Mme Laforest : Non.
Mme Nichols : Non, hein? Bien
oui. Ça fait que je trouvais que c'était très contraignant pour nos
municipalités, là, le PMAD, puis je comprends que ça l'est encore. Ça fait
que... Mais, écoutez, là, le PMAD est là, ça avait fait consensus, mais j'étais
quand même la seule MRC qui avait voté contre le PMAD, puis j'ai...
Moi, c'est le problème des autorisations.
Tu sais, je me dis, on est tout le temps sur notre territoire. Je comprends
qu'il faut aller le faire, là, qu'il faut aller le faire valider, mais, moi, je
suis de celles qui disent qu'on connaît bien nos MRC, et nos municipalités
locales, là, connaissent bien leurs territoires, c'est pour ça que je vous dis :
Des bureaux de projet, je ne peux pas être contre, là. Au contraire,< ça
va peut-être amener une certaine...
Mme Nichols :
...autorisation, tu sais, je me dis : On est
tout le temps sur
notre
territoire. Je comprends, là, qu'il faut aller le faire, là, qu'il
faut aller le faire valider, mais, moi, je suis de celles qui disent qu'on
connaît bien nos MRC, et nos
municipalités locales, là, connaissent bien
leurs
territoires, c'est pour ça que je vous dis : Des bureaux de
projet, je ne peux pas être contre, là. Au contraire, >ça va peut-être
amener une certaine identité, une certaine saveur locale, là, ça fait que je ne
peux pas nécessairement être contre ça, là. Mais en tout cas, ça, c'est d'autres
choses. Mais en lien avec... En lien, ici, avec le PMAD, bon, ça m'a fait du
bien d'en... ça m'a fait du bien d'en parler.
Mme Laforest : ...
Mme Nichols : Oui, c'est ça, c'est
ça.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, c'est bon.
Mme Laforest : Oui, sans problème.
Mme Nichols : Oui, c'est...
Le Président (M. Allaire) :
On fait aussi de la psychologie au sein de cette commission.
Mme Nichols : Oui, c'est
ça.
Le Président (M. Allaire) :
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, on va... Avant de passer à la
prochaine, on m'a demandé de faire une petite pause-santé, alors on va
suspendre les travaux quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 16 h 55)
17 h (version révisée)
(Reprise à 17 h 15)
Le Président (M. Allaire) :
Alors, nous allons reprendre les travaux. Nous étions toujours à l'article 6;
dans les articles intégrés, nous sommes à l'article 79.8. Mme la ministre, je
vous cède la parole pour la lecture et commentaires.
Mme Laforest : Oui. Alors l'article :
«79.8. Le conseil de la municipalité
régionale de comté peut demander au ministre son avis sur un projet de
règlement visé à l'article 79.1 ou 79.2.
«Le secrétaire notifie au <ministre
une...
Le Président (M. Allaire) :
... nous sommes à
l'article 79.8.
Mme la ministre, je vous cède
la parole pour la lecture et commentaires.
Mme Laforest : Oui. Alors
l'article :
«79.8. Le conseil de la municipalité
régionale de comté peut demander au ministre son avis sur un projet de
règlement visé à l'article 79.1 ou 79.2.
«Le secrétaire notifie au >ministre
une copie certifiée conforme de la résolution formulant la demande.»
Alors, ici, on vient permettre à la MRC de
recevoir un avis préliminaire de conformité sur la base d'un projet de règlement.
On vient permettre aux MRC de faire les modifications requises à des fins de
conformité aux orientations gouvernementales en aménagement du territoire à
l'étape du projet de règlement. On vient réduire le nombre d'avis de
non-conformité à l'étape du règlement. Et une telle procédure est actuellement
prévue pour les projets de modification et de révision de schéma d'aménagement
et de développement, de plan métropolitain d'aménagement et de développement.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci à vous. Des interventions concernant l'article introduit au 79.8? Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Avez-vous dit
sur l'article introduit?
Le Président (M. Allaire) :
Oui.
Mme Nichols : Le 79.8.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, exact.
Mme Nichols : O.K., peut-être
qu'il est dans le cahier, O.K. Je pensais que vous parliez de quelque chose de
nouveau d'introduit.
Le Président (M. Allaire) :
Non.
Mme Nichols : Je m'excuse.
Alors, la MRC peut demander au ministre son avis sur un projet de règlement.
Là, on fait référence, évidemment, là, aux règlements régionaux de 79.1 et
79.2. Ce qu'on comprenait, là, c'est que le ministre, là, devait l'autoriser...
peut l'autoriser ou pas ou peut émettre, là, des recommandations pour qu'elles
soient, là, conformes aux règles demandées.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui, exactement.
C'est vraiment pour le projet de gestion. En fait, le projet de règlement, c'est
pour demander si c'est possible... Le conseil... la MRC peut demander l'avis de
la ministre ou du ministre.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait, merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Laforest : Juste pour...
Le Président (M. Allaire) : Oui,
oui, allez-y.
Mme Nichols : Oui, pourquoi on
fait ça comme ça, est-ce que c'est parce que... dans le fond, est-ce que c'est
parce que le ministère...
Mme Laforest : En fait... Très
bonne question. En fait, les articles qui suivent, tous les articles qui
suivent, c'est des articles... puis j'aime mieux le dire, c'est des articles,
si je peux dire, de procédure administrative. Donc, oui, on le fait, mais on le
distingue maintenant par un règlement de gestion d'une MRC, parce que, oui,
exactement, ça répond à votre question. Vous avez raison, ça se fait déjà, on
reconduit des processus ou des procédures qui sont déjà existantes, on les met
dans les articles... de 79.8 et jusqu'à la fin parce que c'est des processus
administratifs, donc on les inclut ici dans le règlement. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, O.K.
Mme Laforest : ...dans les
schémas d'aménagement aussi on peut demander aussi l'avis, là, ça... Donc, on
vient reproduire la même procédure que les schémas d'aménagement ici, dans le
79.8.
Le Président (M. Allaire) :
<Parfait,
merci...
Mme Laforest : ...
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, O.K.
Mme Laforest : ...dans les
schémas d'aménagement aussi on peut demander aussi l'avis, là, ça... Donc, on
vient reproduire la même procédure que les schémas d'aménagement ici, dans le
79.8.
Le Président (M. Allaire) :
>Parfait, merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je veux juste
être certaine, là. Puis ici on peut demander, dans le fond, quand on dit «au ministre
son avis», là, c'est-à-dire qu'on va s'adresser directement au ministre, pas au
ministère, là. On va venir demander l'avis à la ministre ou c'est la même
chose, je veux dire, on demande au ministère quand ça... Parce qu'on dirait que
c'est comme une situation parallèle, là, si on veut, là, où, quand on a refus
du ministère, bien, on se retourner, puis ici il y a la possibilité, là, de demander
à la ministre, là, l'avis sur le projet de règlement. Ou ce n'est pas du tout
ça, c'est...
Mme Laforest : C'est la
procédure habituelle, M. le Président. Donc, par exemple, pour un schéma d'aménagement,
il y a une procédure qui dit que la MRC peut demander au ministre, un avis au ministre.
C'est dans les procédures qui se font déjà, par exemple, comme je le disais,
avec les schémas d'aménagement. Ce n'est pas nouveau, qu'est-ce qu'on amène
ici, là, c'est une procédure habituelle.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis, vous voulez bonifier ou...
M. Paradis (Nicolas) :
...donc, et dans la lignée de ce que la Mme la ministre évoque, mentionne.
C'est, dans le fond, la demande, elle est envoyée au ministère, mais l'avis est
formellement légalement donné par la ministre. Mais c'est le ministère qui fait
l'analyse, formule ses recommandations et la ministre rend la réponse à la
demande d'avis.
L'idée étant simplement... aussi simplement
que de faire en sorte qu'on n'attende pas à la fin du processus pour avoir une
position du ministère des Affaires municipales pour que la MRC recommence tout
son processus. Donc, dans le fond, elle envoie son projet. Le ministère
l'examine. Oui, c'est conforme. À ce moment-là, elle sait qu'en bout de ligne
elle va avoir l'autorisation pour l'entrée en vigueur. Ça fait que ça permet de
faciliter puis accélérer le processus réglementaire de la MRC.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
• (17 h 20) •
Mme Nichols : Bien, de toute
façon... Parce qu'ici on dit «son avis sur un projet de règlement», ça fait
que, dans le fond, c'est... Mais qu'on donne... qu'on fasse le projet de
règlement ou qu'on le propose à la fin, le règlement, là, à la fin, on va quand
même avoir des recommandations sur quoi changer ou, tu sais, faire les
recommandations. Ça fait que, dans le fond, qu'il soit projet de règlement ou
qu'il soit, là, règlement à la fin... Bien, même à la fin, quand il est soumis,
il est encore un projet, là, tant qu'il n'est pas autorisé, il reste un projet
de règlement. Mais ça dit juste qu'il y aura un avis, soit pendant où à la fin,
pour rendre conforme ou pas le règlement.
M. Paradis (Nicolas) : Il y a
un grand intérêt à cette procédure-là en réalité, parce que, dans le fond, la
MRC vient deux fois voir, potentiellement deux fois, elle peut, elle n'est pas
obligée, mais elle peut demander l'avis sur son projet de règlement, donc avant
qu'elle ait complété toute la <procédure...
M. Paradis (Nicolas)T : ...
Il y a un grand intérêt à cette procédure-là en réalité, parce que, dans le
fond, la MRC vient deux fois voir, potentiellement deux fois, elle peut, elle
n'est pas obligée, mais elle peut demander l'avis sur son projet de règlement,
donc avant qu'elle ait complété toute la >procédure, ce qui lui permet,
en amont, d'obtenir déjà les commentaires, les recommandations de modifications
ou les orientations qui seraient formulés par la ministre.
À compter de là, la MRC peut faire les
ajustements requis dans son projet de règlement pour permettre de tenir compte
de ces commentaires. Et ultimement, lorsqu'elle adopte son règlement et qu'elle
le transfère à la ministre pour pouvoir avoir l'autorisation, l'approbation
pour que ça puisse entrer en vigueur, bien là, elle a déjà pris en compte les commentaires
et les recommandations de la ministre, ce qui permet d'avoir un règlement qui
va entrer en vigueur plus rapidement.
Si la MRC ne formule pas sa demande d'avis
à l'égard de son projet de règlement, elle attendra donc à la fin du processus,
arrivée au règlement adopté, pour le transmettre à la ministre. Si la ministre,
à ce moment-là, à la suite de l'analyse... on constate qu'il y a non-conformité,
à titre d'exemple, aux orientations gouvernementales, mais là, à ce moment-là,
la MRC va être prise pour recommencer son processus beaucoup plus en amont, et
là il y a un temps précieux qui a été perdu, si je peux me permettre de le dire
ainsi, plutôt que de bénéficier de cette étape préliminaire là et de faire des
ajustements en cours de route, plutôt que de se rendre au bout du chemin puis
de revenir en arrière.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : O.K. C'est bon.
Des avis au fur et à mesure, s'il y a des questionnements, ils peuvent aller
demander l'avis, puis... parce que ça va avoir des répercussions, là, sur les
autres articles, là, qui vont suivre dans le projet de règlement.
Question peut-être un peu bizarre, mais
«lesecrétaire
notifie au ministre une copie certifiée conforme de la résolution formulant la
demande », qui est le secrétaire?
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : C'est
le secrétaire...
Mme Nichols : De la MRC?
M. Paradis (Nicolas) : Le
secrétaire-trésorier de la MRC, l'équivalent du greffier de la trésorerie de la
MRC, là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : O.K. Donc, l'avis
demandé au ministre, dans le fond, ça se fait via une demande, là, par
résolution, par le greffier ou le secrétaire, là, de la MRC.
De toute façon, ce que je comprends, là, c'est
que les prochains articles, là, c'est familier, là, pour les MRC parce que c'est
comparable, entre autres, aux schémas. C'est sûr que nous, on pose des
questions, là, mais ceux dans le monde municipal, là, qui... peut-être pas les
élus, là, mais ceux qui travaillent avec les élus, là, qui sont les
fonctionnaires, eux, ont l'habitude de traiter de ces procédures-là, là, ils
connaissent la procédure.
Mme Laforest : Oui, exactement.
C'est des procédures connues qu'on vient ajuster avec le règlement de... bref,
du plan de gestion régional. Maintenant, c'est sûr que c'est des formules
administratives, c'est des procédures. Me Paradis pourra très, très bien donner
des <détails si...
Mme Laforest : ...
exactement. C'est des procédures connues qu'on vient ajuster avec le règlement
de... bref, du plan de gestion régional. Maintenant, c'est sûr que c'est des
formules administratives, c'est des procédures. Me Paradis pourra très, très
bien donner des >détails si c'est demandé parce qu'on comprend que c'est
déjà connu, ça, pour les municipalités et aussi pour les MRC. C'est la même
procédure, comme je le disais tantôt, là, pour certaines mesures dans des MRC,
c'est les mêmes obligations.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Parfait. Je n'ai
pas d'autre question, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. On passe au 79.9. Mme la ministre.
Mme Laforest : «79.9. Le
ministre doit, dans les 60 jours qui suivent la réception de la copie de la
résolution, donner son avis sur la conformité du projet de règlement aux
orientations gouvernementales ou sur son respect des critères prévus par un
règlement pris en vertu du paragraphe 14° de l'article 46.0.21 de la Loi sur la
qualité de l'environnement (chapitre Q-2), selon le cas.
«Si l'avis comporte des objections au
projet de règlement, il doit être motivé.
«Le ministre notifie l'avis à la
municipalité régionale de comté.»
Alors, ici, on vient accorder à la ministre
un délai suffisant pour permettre aux ministères concernés de procéder aux
analyses requises. On vient préciser, selon le type de projet de règlement
visé, sur quoi porte l'avis de conformité, et on vient permettre à la MRC de
faire les ajustements requis à son projet de règlement en prévoyant que les
objections quant à sa conformité doivent être motivées. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je comprends que
c'est peut-être de la poutine pour le monde municipal, je veux juste confirmer,
on dit que le ministre... la ministre... «le ministre disposerait d'un délai de
60 jours pour produire l'avis qui devrait être motivé s'il était négatif». Ça,
on la retrouve où, cette information-là? Est-ce que ça renvoie aux articles sur
la LQE?
Mme Laforest : ...même
procédure que pour les schémas d'aménagement. Me Paradis, c'est la même... C'est
une copie pour la procédure et les avis pour les schémas d'aménagement.
Mme Nichols : Parfait.
Toujours en référence avec les mémoires, il y a le groupe des bassins versants,
qui ont émis, entre autres, un commentaire relativement à l'article 79.9. Ils
disaient, entre autres, là, qu'«il est prévu que le ministre doit donner son
avis sur la conformité du projet de règlement aux orientations
gouvernementales. Or, l'orientation gouvernementale en gestion de l'eau n'est toujours
pas en vigueur à ce jour et les travaux menant à son adoption sont actuellement
sur la glace. Ainsi, rien dans la formulation actuelle ne permet d'être assuré
qu'une vision à l'échelle du bassin versant sera prise en considération dans
l'élaboration et la vérification de conformité des règlements régionaux. Qui
plus est, plusieurs règlements régionaux à l'échelle d'un bassin versant, même
en zone de risque faible et négligeable, pourraient avoir un <impact...
Mme Nichols : ...
permet
d'être assuré qu'une vision à l'échelle du bassin versant sera prise en
considération dans l'élaboration et la vérification de conformité des
règlements régionaux. Qui plus est, plusieurs règlements régionaux à l'échelle
d'un bassin versant, même en zone de risque faible et négligeable, pourraient
avoir un >impact cumulatif et entraîner des dommages en portion aval du
bassin versant.»
Est-ce que... en lien avec le 79.9, est-ce
qu'il y a... puis surtout, en lien avec le mémoire, là, du bassin versant, est-ce
qu'il y avait des... est-ce qu'on en a tenu compte, entre autres?
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors,
ici, je vais le lire quand même, mais dans mes mots, dans mes... Je vais y
aller simplement : Avec les bureaux de projets, on vient répondre à leurs
demandes. Ça fait que c'est sûr qu'on... que leurs demandes seront répondues
avec la possibilité de nos 10 bureaux de projets. Parce qu'il n'existe
pas, actuellement, d'orientations gouvernementales en matière d'aménagement du
territoire, sur la gestion par bassin versant et l'impact cumulatif des
activités. Donc, ce n'est pas évident non plus, présentement, qu'on puisse...
je ne voudrais pas me prononcer, là, parce que présentement, ça n'existe pas.
Sauf qu'avec les bureaux de projets, à ce moment-là, et quand les nouvelles
orientations gouvernementales seront élaborées, à ce moment-là, avec les
bureaux de projets, on pourra s'engager pour considérer certaines évaluations
de conformité des projets de règlement qui seront adoptés par les MRC. Donc,
les ministères concernés pourront déterminer si c'est possible d'intégrer des
travaux par rapport à la gestion des bassins versants, sur l'impact des
activités que vous avez mentionnées auparavant.
Donc, ce n'est pas nécessaire présentement
de modifier la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme pour que le gouvernement
puisse... puisse ou doive prendre ces considérations-là, évidemment, pour ces
nouvelles orientations-là. Par contre, avec les bassins versants, avec les
bureaux de projet, possiblement qu'on pourra réfléchir à de nouvelles
orientations. Mais il faut absolument mettre nos bureaux de projet en place
avant de donner quelque orientation que ce soit.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Laforest : Donc, il y a
quand même 50 % du travail qui a fait... et en résumé, il y a quand même
50 % du travail qui est déjà amorcé avec des bureaux de projet, puis on
pourra aller plus loin à ce moment-là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, je le
comprends, mais est-ce qu'on doit s'inquiéter quand ils disent que, dans la
formulation actuelle, ça ne permet pas d'assurer une vision, à l'échelle du
bassin versant, qui va être prise en considération dans l'élaboration et la
vérification de conformité des règlements régionaux? Même si... Là, je
comprends qu'on va en... Quand on dit qu'il y a 50 % du travail qui est
fait, là, est-ce qu'on va... est-ce que c'est rassurant pour eux, puis dire
qu'on va en tenir compte dans l'autre 50 %, là, qui reste à faire?
Mme Laforest : Bien, c'est
quand même tout à fait rassurant parce que, oui, il y a les bureaux de projet,
mais en même temps, il y a le travail qui se fait, comme mentionné auparavant,
sur la consultation sur l'aménagement du territoire. Alors, dans la
consultation de l'aménagement du territoire, donc, il y a les bureaux de
projet...
17 h 30 (version révisée)
Mme Nichols : ...qui reste
à faire?
Mme Laforest : Bien,
c'est quand même tout à fait rassurant parce que, oui, il y a les bureaux de
projet, mais en même temps il y a le travail qui se fait, comme mentionné auparavant,
sur la consultation sur l'aménagement du territoire. Alors, dans la consultation
de l'aménagement du territoire, donc, il y a les bureaux de projet, il y a le
plan inondation, mais il y a également l'aménagement du territoire que, là, à
ce moment-là, on va pouvoir aborder les questions de l'eau avec les
orientations gouvernementales. Ça fait que le travail est déjà tout, tout
amorcé.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, mais,
tu sais, il n'y a rien qui a... Il n'y a rien... Je comprends que le travail
est amorcé, mais il n'y a quand même rien, là, qui assure, là, que le... que
ces notions-là vont... ces notions-là vont être intégrées puis on va en tenir
compte entre autres dans la conformité des règlements, là, les règlements
régionaux.
Mme Laforest : C'est
important, M. le Président, de mentionner que l'organisme des bassins versants
font... si je peux dire, sont et seront directement impliqués, là, avec la
gestion des bassins versants. Ça fait que c'est sûr que cette nouvelle disposition
là, la gestion de risques, évidemment, c'est un travail qui s'enclenche. Maintenant,
moi, je ne serais pas en mesure puis, en toute honnêteté, je ne serais pas en
mesure, aujourd'hui, de dire : On considère la demande telle quelle à
100 %. Sauf qu'aujourd'hui je peux dire que le travail commence et qu'évidemment
les OBV, ils ont été très, très bien entendus, parce qu'ils font partie de
notre stratégie.
Mais c'est juste quelque temps à attendre,
à passer, mais oui, on va travailler ensemble, c'est certain, puis les orientations
seront mieux définies. Mais aujourd'hui, je ne peux pas m'avancer, évidemment,
je ne prendrais pas la responsabilité, mais j'ai pris la responsabilité de les
inclure dans toutes les nouvelles démarches, inondations et aménagement du territoire.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Laforest : Mais j'entends
le signal, j'entends très, très bien le signal.
Mme Nichols : Merci. On le
rappellera peut-être en cours de route, là, si nécessaire, bien qu'on risque de
ne pas être impliqués dans qu'est-ce qui s'en vient, pourquoi toute
l'importance, là, à l'étude détaillée, là, d'en faire référence.
Relativement... toujours dans le 79.9, là,
«si l'avis comporte des objections au projet de règlement, il doit être
motivé», on parle de... puis j'imagine que le monde municipal est au courant
puis ils sont familiers avec ça, mais je présume...
Le Président (M. Allaire) :
Faites-vous-en pas. Il y a une tempête de neige...
Des voix
: ...
Mme Nichols : Il doit être
motivé, donc je présume que la motivation va se faire par écrit.
Mme Laforest : Oui. C'est
l'avis du ministère.
Mme Nichols : Et c'est la MRC,
là, qui recevra l'avis du ministère.
Mme Laforest :
Exactement, oui.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. <Ça va?
Mme Nichols : ... être
motivé, donc je présume que la motivation va se faire par écrit.
Mme Laforest : Oui. C'est
l'avis du
ministère.
Mme Nichols : Et c'est la
MRC, là, qui recevra l'avis du ministère.
Mme Laforest :
Exactement, oui.
Le Président
(M. Allaire) : Merci. >Ça va?
Mme Nichols : Oui, ça va
pour 79.9.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. S'il n'y a pas d'autre intervention, on va passer au 79.10.
Mme Laforest : «79.10. Le
conseil de toute municipalité ou communauté métropolitaine dont le territoire
est visé par le projet de règlement peut, dans les 60 jours qui suivent la
réception du projet de règlement, donner son avis sur celui-ci.»
Alors, l'article 79.10 proposé
accorderait aux municipalités locales et aux communautés métropolitaines, qui
ont reçu un projet de règlement, un délai de 60 jours pour donner leur
avis sur son contenu. L'avis pourrait porter sur tout élément que la municipalité
ou la communauté souhaite porter à l'attention de la MRC. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel aussi souhaite
prendre la parole? Allez-y.
Mme Thériault
:
Oui, bien, je me demandais... oui, merci, M. le Président. Je me demandais
juste, on fait quoi avec après? On a le droit de passer des commentaires, c'est
écrit dans un délai de 60 jours, ça va. On donne notre avis, mais on fait
quoi avec l'avis? On peut donner un avis puis dire : Bien, je ne suis pas
content, je ne suis pas favorable, puis on n'en tient pas compte? Ou si on a
l'obligation d'en tenir compte?
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre. Me Paradis, allez-y.
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
M. le Président. Bien, la logique de l'avis de la communauté métropolitaine
s'inscrit de manière similaire à ce que j'exprimais à l'égard de l'avis
ministériel, c'est-à-dire que là, on est dans une dynamique, qu'il y a un avis
de la communauté qui est donné. Pourquoi? Parce qu'ultimement il y aura le
certificat de conformité au PMAD qui va être donné. Donc, c'est dans la même
logique. Donc, l'avis qui est donné pour dire : Attention, difficulté à
l'égard du plan métropolitain, MRC, tu dois ajuster ton règlement pour assurer
l'entrée en vigueur, que je puisse te donner ton certificat de conformité pour
que ton règlement entre en vigueur.
Donc, c'est la même, même procédure que ce
qui est applicable à l'égard des schémas d'aménagement. Et pour la municipalité
locale, c'est une dynamique pour voir quels peuvent être les avis qui sont
formulés en amont, par chacune des municipalités quant aux effets qui sont sur
leur terrain. On n'est pas dans une dynamique de conformité puis d'approbation
ultime par les municipalités locales parce que celles-ci sont déjà
représentées, comme vous le savez, à la table des maires, là, au conseil de la
MRC. Donc, même procédure usuelle que ce qui est applicable dans le cas de
modification d'un schéma d'aménagement.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée, vous pouvez poursuivre.
Mme Thériault
:
O.K. Dans les notes explicatives, ici, on dit, bon, que l'article proposé
accorde aux municipalités locales et aux communautés métropolitaines qui ont
reçu un projet de règlement, un délai de 60 jours pour donner leur avis
sur son contenu, ça va. Mais on dit aussi : «L'avis pourrait porter sur
tout élément que la municipalité ou la communauté souhaite porter à l'attention
de la MRC.» Est-ce que c'est par rapport au règlement ou n'importe quoi à
l'extérieur du règlement en plus? Là, c'est dans la note explicative qu'on dit
ça.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
Mme Thériault
:
Donc, évidemment, ça m'interpelle, <M. le Président...
Mme Thériault
:
...
leur avis sur son contenu, ça va. Mais on dit aussi : «L'avis
pourrait porter sur tout élément que la municipalité ou la communauté souhaite
porter à l'attention de la MRC.» Est-ce que c'est par rapport au règlement ou
n'importe quoi à l'extérieur du règlement en plus? Là, c'est dans la note
explicative qu'on dit ça.
Le Président
(M. Allaire) : Me Paradis.
Mme Thériault
:
Donc, évidemment, ça m'interpelle, >M. le Président, parce que je me
dis : Bien, des fois, bon, est-ce qu'on pourrait profiter de l'occasion
pour dire : Bien, «by the way», telle affaire que vous faites, hum-hum, on
n'aime pas trop ça, ou si c'est vraiment limité au projet de règlement qui sera
reçu par les instances?
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
C'est en lien avec le projet de règlement, là. L'article 79.10 l'indique, là,
dans le fond, «le conseil de toute municipalité ou la communauté métropolitaine
dont le territoire est visé par le projet de règlement peut, dans les 60 jours,
donner son avis sur celui-ci», donc sur le projet de règlement.
Mme Thériault
: O.K.
Merci.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va? D'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Si l'avis...
c'est un avis, là, si l'avis est défavorable, ça s'arrête là, puis on doit
tenir compte de l'avis pour le... je ne dirais pas le rendre conforme, parce
que peut-être que l'avis, ce n'est pas pour le rendre conforme, mais si l'avis
n'est pas nécessairement favorable... Parce que l'avis, ça peut être des
recommandations, ça peut être un avis favorable, un avis défavorable, ça
peut... il peut y avoir plusieurs choses dans cet avis.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, ça
dépend des avis. Les avis... tous les avis sont essentiels, sauf qu'en même
temps les avis ne sont pas tous décisionnels. Il y a des avis de certains
ministères qui sont décisionnels, alors c'est important de voir quel avis est
décisionnel. Puis c'est exactement comme les schémas d'aménagement, il y a des
avis que la CMM peut faire, mais à ce moment-là, c'est des avis, mais ils n'ont
pas le pouvoir de changer la décision, il y a... Ça dépend. Ça dépend des avis
qu'on reçoit puis ça dépend aussi de la portée des avis. Ça fait que c'est
exactement dans ce sens-là qu'on peut parler des avis. Est-ce que... Bref, tous
les avis sont essentiels, mais en même temps, ils ne sont pas tous
décisionnels, ça fait que c'est dans cette mesure-là.
S'il y a des avis qui arrivent de certains
ministères puis si c'est vraiment des avis inacceptables, bien, c'est sûr qu'à
ce moment-là on va prendre la décision, c'est certain, puis on va redemander de
faire le travail si les gens doivent refaire leur travail. C'est exactement la
même, même chose que les schémas, mais il y a des avis de la CMM qui sont très,
très... sont très bons à lire, mais ne sont pas... n'ont pas de pouvoir
décisif. Ça fait que c'est sûr qu'à ce moment-là il faut réévaluer la situation
qui peut toucher certains ministères. Ça fait que le travail, c'est un ensemble
d'avis qu'on doit évaluer.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Il reste que
c'est quand même un avis sur le contenu, donc est-ce que l'avis pourrait
bloquer le projet de règlement en tant que tel? Puis, si oui, bien, est-ce
qu'on peut s'en aller directement au ministère sans demander
l'avis — n'écoutez pas, là — l'avis de la <CMM...
Mme Nichols : …
avis
sur le contenu, donc est-ce que l'avis pourrait bloquer le projet de règlement
en tant que tel? Puis, si oui, bien, est-ce qu'on peut s'en aller directement
au ministère sans demander l'avis — n'écoutez pas,
là — l'avis de la >CMM? J'essaie.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, vous
essayez. C'est une bonne question, en fait, parce que, bien, peut-être…
dernièrement, je ne sais pas si vous avez suivi le schéma d'aménagement de
Montcalm, parce que ça a été…
Mme Nichols : À peine.
• (17 h 40) •
Mme Laforest : Je ne le sais
pas, si les gens l'ont suivi. Mais oui, on a eu des avis de la CMM, mais les
avis de la CMM n'avaient pas la portée, si je peux dire, qu'ils devaient avoir,
puis c'est les ministères concernés qui ont donné leur avis… l'autorisation.
Donc, oui, l'avis de la CMM était quand même important, mais en même temps…
Non, pas non, et quand même, c'est quand même considérable. C'était important
de vous les lire, puis, s'il y avait des changements à faire ou s'il y avait eu
des enjeux particuliers qui auraient pu être soit à risque pour l'acceptation
ou l'acceptabilité du schéma d'aménagement de Montcalm, on en aurait tenu
compte. Maintenant, on s'est fiés sur l'avis des quatre ministères, qui ont
donné leur avis favorable. Ça fait que c'est pour ça que je dis qu'il y a des
avis qui ont des portées, il y a des avis qui sont… si je peux dire, peuvent
faire changer la décision finale, mais il y en a qui peuvent ne pas faire
changer la décision finale. Donc, dans ce cas-ci, ça n'a pas pu faire changer
la décision finale.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, dans le
fond, ça répond à ma question à l'effet que, peu importe l'avis, on peut quand
même aller s'adresser un peu plus haut puis avoir un autre titre… un autre type
d'avis, là, c'est-à-dire que, tu sais, oui, la CMM pourrait bloquer, mais le
ministère ou la ministre n'est pas tenu par l'avis négatif ou le… même si la
CMM disait non puis…
Mme Laforest : Bien, en fait,
il faut vraiment dire : Il faut que ce soit conforme…
Mme Nichols : Motivé, là.
Mme Laforest : …au PMAD. Exactement.
Ça, c'est vraiment essentiel. Puis, pour revenir à l'exemple de tantôt, bien,
c'est sûr qu'on n'est même pas dans la CMM. Ça fait que, même si on reçoit un
avis de la CMM, il faut comprendre que la CMM peut donner son avis, mais en
même temps on n'est pas dans le territoire de la CMM. Ça fait qu'il faut… il y
a des enjeux à considérer aussi, mais tous les avis sont importants. Mais, de
là à dire qu'ils peuvent changer des décisions, pas nécessairement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil, d'autres interventions?
Mme Nichols : Bien, non. En
fait, bien, moi, ça, c'est vraiment clair, là, en lien avec ma question relativement
aux avis demandés. Je comprends que les municipalités locales puis les
communautés métropolitaines ont un délai de 60 jours pour donner leur avis sur
le contenu, mais que ça peut… tu sais, qu'on peut passer outre, qu'il y a possibilité,
là, d'aller de l'avant sans… Et c'est correct, là, qu'ils donnent leur avis,
là, sur le contenu, mais que l'avis peut porter aussi sur tous les éléments que
la municipalité ou la communauté souhaite porter à l'attention de la MRC, mais
que ce n'est pas nécessairement final, si je peux utiliser, là, ce terme-là.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Sur d'autres
territoires de la CMM, parce qu'on s'entend que la CMM a quand même <juridiction
sur…
Mme Nichols : … sur tous
les éléments que la
municipalité ou la communauté souhaite porter à
l'attention
de la MRC, mais que ce n'est pas
nécessairement final, si je peux
utiliser, là, ce terme-là.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Sur d'autres
territoires de la CMM,
parce qu'on s'entend que la CMM a
quand
même >juridiction sur sa planification. Ça, c'est important de le
mentionner. Mais quand on est en dehors de la CMM, c'est une autre chose.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Nichols : Quand on est en
dehors de la CMM, il y a quand même des orientations, les OGAT, là, il y a quand
même des orientations…
Mme Laforest : Oui, ça, c'est
essentiel.
Mme Nichols : …il y a quand
même des orientations gouvernementales qui…
Mme Laforest : …ont préséance,
exactement.
Mme Nichols : …qu'il faut
tenir compte définitivement. Puis oui, on est au courant du cas de la MRC
Montcalm.
Mme Laforest : Qui n'est pas
dans la CMM.
Mme Nichols : Non, mais qui
est soumise à des orientations gouvernementales.
Mme Laforest : On a respecté.
Mme Nichols : Bon, bien,
enfin, on ne fera pas le débat de la MRC Montcalm ici, là, je ne partage pas
cet avis, mais, bon. Mais je suis d'avis, par exemple, que c'est des choses qui
pourront être traitées, là, dans la stratégie nationale ou dans… ça, moi, je
suis 100 % d'accord que ça pourra être traité là, mais sur ce cas-là en
particulier, permettez-moi d'avoir une grande dissidence, là, avec la décision
qui a été rendue, mais je suis d'accord pour dire que c'est un enjeu, qu'il
faut regarder ça, ça, je suis 100 % d'accord.
Mme Laforest : Je respecte
votre avis.
Mme Nichols : Merci, c'est
gratuit. Je peux en donner plusieurs de la sorte, la Commissaire à l'éthique ne
me permet pas de charger d'honoraires pour ce genre d'avis. Alors, pour le
79.10, bien, c'est très clair, oui. Merci, M. le Président. Merci, Mme la
ministre.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. On va passer au 79.11. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : «La
municipalité régionale de comté tient au moins une assemblée publique sur le
territoire visé par le projet de règlement.»
Est-ce que j'ai besoin d'explications?
Peut-être? Oui. Alors, l'article 79.11 proposé oblige une MRC à tenir, au
moins, une assemblée publique sur le territoire visé par son projet de
règlement.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
M. le Président. En temps de pandémie, il arrive quoi, est-ce qu'on tient quand
même des assemblées publiques? Parce que j'ai vu quand même certaines décisions
prises soit par des municipalités qui n'ont pas tenu leur assemblée publique,
comme ils se devaient. On a invoqué l'urgence et le temps de la pandémie. Je ne
nommerai pas de cas ici, mais je suis sûre que la ministre et le sous-ministre
sont bien au fait des dossiers litigieux où il y a certains élus municipaux qui
ont pris des décisions sans consulter leur population, évidemment. Donc, c'est
le pourquoi de ma question. «La MRC tient au moins une assemblée publique sur
le territoire visé par le projet de règlement». J'espère que l'assemblée
publique peut se faire également par voie électronique, par Teams ou, peu
importe, mais qu'on ne fasse pas des assemblées fermées pour décider.
Le Président (M. Allaire) : Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
M. le Président. Que nous soyons en zone rouge ou zone orange, dans le fond, il
y a des modalités qui ont été <prescrites…
Mme Thériault
:
...
peut se faire également par voie électronique, par Teams ou, peu
importe, mais qu'on ne fasse pas des assemblées fermées pour décider.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) :
Merci, M. le Président. Que nous soyons en zone rouge ou zone orange, dans le
fond, il y a des modalités qui ont été >prescrites par soit décret ou
arrêté du ministre de la Santé, qui font en sorte que les assemblées publiques
sont remplacées par une consultation écrite, d'une durée minimale de 15 jours,
donc qui permet d'avoir la rétroaction, nécessaire et souhaitée par la loi, de
la part des citoyens. Et il y a… il y a toujours une possibilité par ailleurs,
si une MRC le souhaitait, de tenir, en plus de cette consultation écrite là,
des consultations à distance par des moyens technologiques, là. Ça, les arrêtés
n'empêchent pas ça, là, mais la condition minimale c'est d'avoir une
consultation écrite d'une durée minimale de 15 jours.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
merci. La consultation écrite se fait comment exactement, pour les gens qui
nous écoutent?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : C'est,
dans le fond, les avis sont publiés, et il y a alors moyen… de différents, je vous
dirais, il y aurait… La MRC peut laisser utiliser différents moyens pour
recevoir ces consultations écrites là. Elle peut se faire par écrit
formellement sur du papier, puis que ça soit envoyé par la poste, à titre
d'exemple. Une MRC pourrait également indiquer que ça pourrait… elle pourrait
recevoir par courriel ou d'autres moyens électroniques. Cela dit, les arrêtés
parlent de… l'arrêté effectif parle de consultations écrites de 15 jours.
Il n'y a pas une nomenclature de l'ensemble des différents moyens techniques
qui peuvent être utilisés. L'important, c'est de respecter cette finalité-là
dans cette situation d'exception là, qui est applicable. Mais il y a des
guides, il y a des paramètres qui ont été mentionnés notamment dans les
questions-réponses du ministère des Affaires municipales pour appuyer le milieu
municipal dans les choix qu'ils peuvent mettre en place pour respecter les
obligations qui leur sont imparties.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée.
Mme Thériault
: Donc,
autrement dit, une municipalité, ou une MRC dans ce cas-ci, qui voudrait
consulter, va dire… elle va émettre un avis en disant : Bien, j'ai besoin
de consulter. Donc, j'imagine qu'il y a un laps de temps au moment où tu émets
ton avis pour que les gens puissent répondre puis, après ça, il y a une
consultation de 15 jours, puis, après ça, le temps qu'on compile la
consultation. Est-ce qu'on peut avoir, peut-être, juste une idée de tout le
processus?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : À
partir du moment que le règlement… le projet de règlement est adopté, là, ce
qu'ils vont faire, ils vont publier un avis qui va donner, qui va dire, dans le
fond : Vous avez 15 jours pour pouvoir nous transmettre vos
commentaires sur le projet de règlement qui a été adopté par la municipalité
régionale de comté. Donc, c'est… La consultation est toujours après oui, il y a
le projet de règlement et on va consulter sur le projet de règlement.
Normalement, on tient l'assemblée publique à l'égard du projet de règlement,
mais là, la consultation écrite se tient à l'égard du projet de règlement, donc
une durée de 15 jours pour permettre aux citoyens de transmettre leurs
commentaires et leurs positions à la municipalité.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la <députée…
M. Paradis (Nicolas) : ...
après oui, il y a le projet de règlement et on va consulter sur le projet de
règlement. Normalement, on tient l'assemblée publique à l'égard du projet de
règlement, mais là, la consultation écrite se tient à l'égard du projet de
règlement, donc une durée de 15 jours pour permettre aux citoyens de
transmettre leurs commentaires et leurs positions à la municipalité.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la >députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: O.K.
15 jours, c'est court un peu, je pense que... Parce que c'est sûr que
quand tu regardes la balance du temps où la ministre a 60 jours, la municipalité
a 60 jours, mais le citoyen a 15 jours, je trouve ça un peu
particulier. Mais ça va, je pense, je n'ai pas la prétention de changer les
délais, étant donné qu'en plus de ça c'est dans une directive, c'est inscrit
dans un décret étant donné qu'on est en temps de pandémie, présentement. Mais
j'espère juste qu'on est quand même vigilants par rapport au fait qu'on ne peut
pas se soustraire à une consultation ou amoindrir une consultation parce qu'on
est en temps de pandémie, M. le Président. C'est ce que je voulais que la ministre
entende, ainsi que les gens au ministère, parce que je pense que quand on fait
des consultations, il ne faut pas faire d'économie sur la quantité de temps
pour que les gens puissent exprimer, pour être bien sûr qu'on a fait le tour de
la question puis que les gens puissent dire ce qu'ils pensent, donc, par souci
de transparence, là, aussi.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Laforest : Oui. Très bon
point.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, M. le
Président, juste... peut-être juste, là, pour définir, là, l'assemblée. On dit
que la MRC... non, on dit qu'on oblige la MRC à tenir au moins une assemblée
publique sur le territoire visé par son projet de règlement. Ça fait qu'il
pourrait y avoir d'autres assemblées publiques, j'imagine, s'il y a des
changements majeurs, là, qui sont apportés au projet de règlement, par exemple,
suite à la première rencontre... suite à la première assemblée.
Puis je... sous-question, là, si on veut,
là, mais l'assemblée publique sur le territoire, ça va, là, sur le territoire,
évidemment, on va le faire sur le territoire visé par le projet de règlement,
mais l'assemblée publique, là, c'est vraiment une présentation, ce n'est pas
juste une assemblée où... puis c'est vraiment à titre informatif pour le
citoyen, là, ce n'est pas juste une assemblée où le citoyen va s'asseoir puis
on lui donne le règlement, il le regarde puis... il y a une présentation, là, à
l'assemblée publique. C'est ça, hein?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
• (17 h 50) •
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
effectivement, c'est... il y a une présentation qui est faite, là. On pourra
voir d'ailleurs, à l'égard de l'avis, 79.13 traite plus de modalités liées
à l'avis puis à la... qui précède l'assemblée publique. 79.14, on peut le
voir : «Au cours d'une assemblée publique, la commission — la
commission, c'est la composition, les gens qui représentent la MRC qui font la
présentation — explique le projet de règlement. Et elle entend les
personnes et organismes qui désirent s'exprimer.» Donc, 79.14.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Puis ma
préoccupation c'est évidemment, là, que ça soit affiché, là, affiché à
l'ensemble, là. Encore là, là, information, communication, un axe
superimportant, ça ne peut pas être juste...
Puis je donne un exemple, là, des fois,
que c'est dommage, là. Il y a des citoyens, là, qui appellent au bureau, il y
a, mettons, une assemblée <extraordinaire...
Mme Nichols : ... affiché,
là, affiché à l'ensemble, là. Encore là, là, information, communication, un axe
superimportant, ça ne peut pas être juste...
Puis je donne un exemple, là, des fois,
que c'est dommage, là. Il y a des citoyens, là, qui appellent au bureau, il y
a, mettons, une assemblée >extraordinaire de la MRC, mais ils ne sont
pas soumis aux mêmes règles de publication, ça fait que des fois il y a des assemblées
extraordinaires que les citoyens, ils m'appellent puis ils me disent :
Bien, on l'a manqué, on aurait aimé ça être là. Pourquoi les règles de publication
ne sont pas les mêmes?
Ça fait que là, là, là de l'importance,
là, que le... c'est quand même, là, assez important. C'est pour ça je dis toute
l'importance, là, de l'afficher et de le porter à la connaissance du public,
des citoyens. Donc, je veux... ça, je tiens à m'en assurer. Surtout que je ne
pense pas que la publication, là, dans les journaux, bien, il me semble qu'on
avait changé ça, là, elle n'est plus nécessairement obligatoire, là. Mais de là
toute l'importance. Même les règles, là, sur les séances extraordinaires, des
fois, je ne sais même pas quoi leur répondre, je ne connais même pas exactement,
là, la règle sur l'affichage relativement à ce principe-là. Ça fait que je veux
juste m'informer, là, que... m'assurer, pas m'informer, mais m'assurer. Il
commence à être tard.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Très important.
Puis le volet communication, il a été pris en note aussi même avec le ministre
de l'Environnement aussi.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Merci. D'autres interventions? Ça va? Donc, nous allons passer maintenant
au 79.12. Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : «79.12. La
municipalité régionale de comté tient ses assemblées publiques par
l'intermédiaire d'une commission créée par le conseil, formée des membres de
celui-ci qu'il désigne et présidée par le préfet ou par un autre membre de la
commission désigné par le préfet.»
Alors, ici, l'article 79.12 proposé
précise qu'une assemblée publique serait tenue par une commission formée des
membres du conseil de la MRC. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Merci.
Des interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
M. le Président. J'ai une question par rapport au fait, ici, c'est écrit que
«le secrétaire de la municipalité régionale de comté publie, dans un journal
diffusé sur le territoire de chaque municipalité dont le territoire est visé
par le projet de règlement, un avis», avec ce qui s'ensuit. Mais outre le
journal, c'est soit dans les municipalités qu'on va afficher quelque chose.
Mais moi, j'ai présidé les audiences concernant sur l'avenir des médias, M. le
Président, avec... qui était le mandat d'initiative de la Commission de la
culture et de l'éducation, on était en région, où les gens nous ont parlé des
journaux locaux, effectivement. Par contre, depuis la pandémie, pas besoin de
vous dire qu'il y a des journaux locaux qui peinent à survivre, bien que le gouvernement
ait fait des placements publicitaires, mais il y a quand même certains journaux
qui ne sont pas là.
Et je demandais, au ministère, si on avait
regardé la possibilité, parce qu'il y a des municipalités qui n'ont pas de <journaux...
Mme Thériault
:
… pas besoin de vous dire qu'il y a des journaux locaux qui peinent à survivre,
bien que le
gouvernement ait fait des placements publicitaires, mais il
y a
quand même certains journaux qui ne sont pas là.
Et je demandais, au
ministère,
si on avait regardé la
possibilité,
parce qu'il y a des
municipalités qui n'ont pas de >journaux locaux mais qui vont choisir
d'avoir leur bulletin d'information, pour toutes sortes de bonnes raisons ou
pas, qui est distribué aux portes, la plupart du temps, ou dans les boîtes
postales. Donc, je me demande pourquoi ici on se limite seulement aux journaux,
alors que ça pourrait être aussi un bulletin d'information publié.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bon point. La
première partie de la réponse, je vais la prendre, parce que, oui, ça, ça a été
discuté aussi avec les MRC… avec les MRC… avec les municipalités. Et, en toute
transparence, dû à la loi n° 122, l'autonomie municipale, les
municipalités voulaient quand même garder le pouvoir de, oui ou non, indiquer
les avis publics dans leur journal local. Ça fait que ça, ça a été… mais je
l'ai demandé parce que je trouvais ça important aussi, mais on me disait que
c'était parfois une question de budget, mais c'était vraiment… c'était à eux de
décider, évidemment, aux municipalités.
Mme Thériault
: Sauf
que, là, ici la MRC, il l'oblige.
Mme Laforest : Pour l'autre
question, au niveau des... Me Paradis, oui.
Le Président (M. Allaire) : …
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
pour l'autre volet concernant les journaux, ce à quoi, j'imagine, vous référez,
c'est ce… le fameux bulletin municipal, là, le bulletin municipal dans lequel
il y a de l'information qui est transmise à la population, celui-ci n'est pas
considéré comme étant un journal diffusé sur le territoire de chaque
municipalité. Donc, le bulletin… le journal en question, il faut que ce soit un
hebdo régional, ça pourrait être un journal… un quotidien ou hebdomadaire
provincial, là, pour autant qu'il soit distribué. Mais souvent on retrouve ces
avis-là dans les hebdos régionaux.
Mme Thériault
: O.K.
Sauf que la réponse de la ministre, c'est de… C'est parce que, là, les
municipalités avaient le choix ou pas de publier dedans les journaux, au nom de
l'autonomie municipale, je n'ai pas de problème avec ça, sauf qu'ici c'est
écrit exactement le contraire. C'est : «Au plus tard le quinzième
jour qui précède la tenue d'une assemblée publique, le secrétaire… publie, dans
un journal diffusé…» C'est écrit : Il doit publier, là, ce n'est pas
«peut», «doit», ou… c'est «il publie». Ça fait que, là, c'est comme si on va à
l'encontre de l'autonomie municipale parce qu'on oblige la publication dans un
journal. Je n'ai rien contre le fait qu'on oblige la publication, sauf que ça
va à l'encontre du principe que la ministre m'a exposé, puis je comprends. Mais
ici, c'est ça, là, on est en train de dire qu'il publie, donc il n'a pas le
choix, il est obligé de publier dans un journal.
Et l'objet de mon questionnement, M. le
Président, c'est que je me dis : Bien, peut-être, ça prendrait un
amendement pour pouvoir… parce que, là, quand tu es une municipalité, tu n'es
pas obligée de publier tes avis, O.K.? Tu n'es plus obligé de le faire dedans
un journal local, alors que là, la MRC, vous l'obligez. Mais la réalité, avec
la pandémie, c'est que… bon, quand bien même que tu publies un avis dans le Journal
de Montréal, quand tu es à l'autre bout de Saint-Michel-des-Saints, parce
que ça touche cette MRC-là, ça ne veut pas dire que le monde l'ont lu, le Journal
de Montréal, surtout pas les avis municipaux non plus. Tu sais, puis ça
coûte une fortune publier là-dedans. Ça fait que de là mon questionnement par <rapport…
Mme Thériault
:
… avec la pandémie, c'est que… bon, quand bien même que tu publies un avis dans
le Journal de Montréal, quand tu es à l'autre bout de
Saint-Michel-des-Saints, parce que ça touche cette MRC-là, ça ne veut pas dire
que le monde l'ont lu, le Journal de Montréal, surtout pas les avis
municipaux non plus. Tu sais, puis ça coûte une fortune publier là-dedans. Ça
fait que de là mon questionnement par >rapport à l'organe qui est
choisi. Je comprends qu'on a probablement fait une espèce de copier-coller,
mais par contre, dans les municipalités, on n'a plus l'obligation de publier
dans le journal local.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis, une précision.
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
une précision et une correction, là. Je dois faire amende honorable, là, je me
suis trompé à l'égard de la notion du bulletin. On m'indique, là, que dans le Code
municipal, à l'article 437.1, «tout avis ou tout document qu'une municipalité
doit faire publier dans un journal diffusé sur son territoire peut être publié
dans un bulletin d'information municipale plutôt que dans un journal.» Il faut
que je corrige le tir à l'égard de ce que je vous ai dit, là. Vous m'en…
Mme Thériault
:
Parfait. Voilà. Parfait, ça répond à ma question, merci. Parce que je trouvais
juste que, de la manière qu'il était libellé là, on se limite seulement qu'aux
journaux, bien, on fait patate. Il y a des endroits qui n'en a pas de journaux
ou… Ça fait qu'à ce moment-là le seul organe d'information, c'est le bulletin
comme tel. Ça fait que, là, si vous me dites que publier dans un journal et que
ça l'inclut le bulletin de la municipalité, bien, à ce moment-là, ça va. Au
moins, c'est publié puis les gens ont la possibilité de le voir. Parce que
même, de plus en plus, les bulletins sont électroniques. Moi où je demeure, je
suis inscrite. Je reçois tous les avis. Je ne passe pas à côté d'aucune
information municipale, M. le Président, donc je pense qu'il faut arriver à
l'ère électronique aussi, éventuellement. Voilà, merci.
Le Président (M. Allaire) :
D'autres interventions concernant le 79.12? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, dans le
fond, le 79.12, moi, je vous donne mon interprétation, dites-moi si… je fais ça
un peu depuis le début, là, bien, vous me corrigez si je n'ai pas la bonne
interprétation, mais ce que je comprends, c'est que, dans le fond, ce n'est pas
que… c'est juste pour dire que le grand conseil de la MRC n'a pas besoin à être
à la séance publique, là. Le préfet peut être là ou il peut le déléguer ou…
c'est ce que je comprends du 79.12. Est-ce que je me trompe dans mon
interprétation?
Le Président (M. Allaire) :
C'est ça?
Mme Laforest : Exactement, ça.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil, d'autres interventions?
Mme Nichols : Non, parfait, ça
me convient merci.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Ça va? Nous allons donc maintenant au 79.13. Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est un bon
point. Non, non, mais j'aimais ta question, mais…
Le Président (M. Allaire) :
…79.13.
Mme Laforest : J'ai lu.
Oui : «Au plus tard le quinzième jour qui précède la tenue d'une assemblée
publique, le secrétaire de la municipalité régionale de comté publie, dans un
journal diffusé sur le territoire de chaque municipalité dont le territoire est
visé par le projet de règlement, un avis de la date, de l'heure, du lieu et de
l'objet de l'assemblée. Il fait aussi afficher une copie de l'avis, dans le
même délai, au bureau de chaque municipalité dont le territoire est visé par le
projet de règlement.
«Un résumé du projet de règlement doit
être joint à l'avis ou distribué, dans le délai prévu au premier alinéa, à
chaque adresse du territoire concerné. Dans ce dernier cas, le résumé est
accompagné d'un avis indiquant la date, l'heure, le lieu et l'objet de toute
assemblée prévue.
«Tout avis doit…
18 h (version révisée)
Mme Laforest : ...Il fait aussi
afficher une copie de l'avis, dans le même délai, au bureau de chaque
municipalité dont le territoire est visé par le projet de règlement.
«Un résumé du projet de règlement doit
être joint à l'avis ou distribué, dans le délai prévu au premier alinéa, à
chaque adresse du territoire concerné. Dans ce dernier cas, le résumé est
accompagné d'un avis indiquant la date, l'heure, le lieu et l'objet de toute
assemblée prévue.
«Tout avis doit mentionner qu'une copie du
projet de règlement et le résumé de celui-ci peuvent être consultés au bureau
de la municipalité régionale de comté et à celui de chaque municipalité dont le
territoire est visé par l'objet du règlement.»
L'article 79.13 proposé prévoit
qu'une assemblée publique serait annoncée par un avis public donné au moins
15 jours au préalable. L'article décrit le contenu de l'avis ainsi que les
modalités de publication et de distribution de l'avis et du résumé du projet de
règlement qui l'accompagnerait.
Alors, merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Des interventions concernant le 73.13? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : ...je pense que
ma collègue d'Anjou—Louis-Riel l'a traité avant le .12.
Le Président (M. Allaire) : C'est
bon, donc pas d'intervention?
Mme Nichols : C'est bon. Non,
merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, on va passer au 79.14.
Mme Laforest : Oui.
«79.14. Au cours d'une assemblée publique,
la commission explique le projet de règlement.
«Elle entend les personnes et organismes
qui désirent s'exprimer.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Des interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : C'est la même
chose que dans le schéma, là, c'est les mêmes... toujours le...
Mme Laforest : Exactement.
Oui.
Mme Nichols : Parfait.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait. Donc, on va passer au 79.15. Mme la ministre.
Mme Laforest : «Après la
période de consultation sur le projet de règlement, le conseil de la
municipalité régionale de comté adopte le règlement, avec ou sans changement.
La période de consultation prend fin lorsque toute assemblée publique requise a
été tenue et que tout avis sur le projet de règlement a été tenu ou que le
délai pour le rendre est échu.
«§3.—Approbation, examen de conformité et
entrée en vigueur
«A.—Dispositions applicables aux
règlements de gestion des risques liés aux inondations.»
Alors, 79.15
«L'article 79.15 proposé indique
qu'un règlement pourrait seulement être adopté après la fin de la période de
consultation, évidemment. Le règlement pourrait différer du projet, notamment
pour tenir compte des avis recueillis lors de la période de consultation.
«Et la sous-section 3 contient
des règles procédurales distinctes pour chaque type de règlement régional. Les
articles 79.16 à 79.19.2 s'appliquent aux règlements de gestion des
risques liés aux inondations, les articles 79.19.3 à 79.19.10 s'appliquent
aux règlements sur la gestion des contraintes naturelles ou anthropiques et les
articles 79.19.11 à 79.19.15 s'appliquent aux règlements sur la plantation
ou l'abattage d'arbres.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci à vous. Des interventions concernant le 79.15? Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, juste dans
la chronologie, là, dans le fond, il va avoir, là, la période de consultation,
là, auprès des citoyens sur le projet de règlement, et le projet de règlement
aura pu avoir, là, précédemment, des avis, là, des avis qui viennent de la
ministre. <Donc, ça...
Mme Nichols : ... Oui, juste
dans la chronologie, là, dans le fond, il va avoir, là, la période de
consultation, là, auprès des citoyens sur le projet de règlement, et le projet
de règlement aura pu avoir, là, précédemment, des avis, là, des avis qui
viennent de la ministre. >Donc, ça sera probablement le projet de règlement
final, là, qui va être... version finale, là, qui va être proposé à cette
assemblée publique là. Quand on dit «avec ou sans changement», ça veut dire
qu'on fait référence aux changements qui seront proposés ou qu'on tiendra
compte des citoyens, là. On ne fait pas nécessairement référence aux
changements qui vont avoir été sollicités dans un avis auprès du ministère.
Le Président (M. Allaire) :
...Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Ici, à
79.15, on est après toute la période de consultation. Dans cette période de
consultation là, il y a eu les avis qui ont été obtenus de la ministre ou de la
communauté métropolitaine ou des municipalités locales, le cas échéant, ainsi
que les avis qui auraient pu... et commentaires formulés par les citoyens lors
des assemblées publiques. Et c'est avec l'ensemble de cet éclairage-là que la
MRC va pouvoir prendre sa décision pour adopter son règlement avec ou sans
changement pour tenir compte des commentaires qui lui auront été formulés. Et,
tu sais, dans le fond, c'est vraiment sous cet angle-là que c'est fait, là.
Donc, l'assemblée publique est avant, est avant l'adoption du règlement puis on
peut prendre en considération les commentaires des citoyens à ce moment-là.
Mme Nichols : ...si on prend
en considération, là, l'avis des citoyens puis on vient les intégrer dans le
règlement, là, ça peut quand même... bien, on va l'envoyer pour approbation,
là, mais ça peut quand même, là, changer. Mettons qu'on a eu un avis positif,
là, tout au long du cheminement. On le présente, là, on a des plus ou des
moins, là, on ajoute ou on retire des choses, là, mais... dans le règlement. Je
veux dire, ça ne change rien au niveau de l'approbation quand même, c'est à la
fin qu'il va être approuvé.
Si on envoie un avis au ministère puis
qu'on dit : Bien, il n'y a pas eu de changement suite à l'assemblée
publique, j'imagine, ça va peut-être aller plus vite, là, pour avoir
l'approbation pour l'adoption du règlement. Mais, s'il y a des ajouts ou des
retraits, bien, on va le mentionner au ministère puis là, bien, il y aura une
attente d'un O.K., là, si on veut, là, de la part du ministère. C'est ce que je
comprends?
Mme Laforest : Exact. Puis en
fait, il faut préciser que, si, lors de l'assemblée publique, il y a plusieurs
gens ou plusieurs personnes qui sont réfractaires et que ça prend un autre
règlement, il va falloir refaire une autre consultation publique à ce
moment-là.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Juste, c'est
vraiment une question de procédure, là. Puis je le sais que vous êtes familier
puis que tout le monde est familier, sauf moi, probablement, là. Mais quand on
dit que «la période de consultation prend fin lorsque toute assemblée publique
requise a été tenue et que tout avis sur le projet de règlement a été obtenu ou
que le délai pour le rendre est échu», on fait... c'est... qu'est-ce qu'on...
on parle de quel délai, là pour le rendre qui est échu? Est-ce qu'on parle du
délai pour faire l'assemblée publique ou est-ce qu'on parle du.. À quel délai
on fait référence?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : On <réfère
au...
Mme Nichols : ...
requise a été tenue et que tout avis sur le projet de règlement a été obtenu ou
que le délai pour le rendre est échu», on fait... c'est... qu'est-ce qu'on...
on parle de quel délai, là pour le rendre qui est échu? Est-ce qu'on parle du
délai pour faire l'assemblée publique ou est-ce qu'on parle du.. À quel délai
on fait référence?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas)T : On
>réfère aux différents délais qui sont accordés soit à la ministre, soit
à la communauté métropolitaine, à la municipalité locale pour donner leur avis.
Donc, s'ils ne formulent pas d'avis, à ce moment-là, durant... c'est ce
délai-là. Dans le fond, on leur laisse le 60 jours. C'est le fameux
60 jours à l'intérieur duquel les avis doivent être donnés de sorte qu'on
ne peut pas... la période de consultation, elle prend fin lorsque les
assemblées publiques sont tenues, l'assemblée est tenue, et que tout avis sur
le projet de règlement a été obtenu ou que le délai pour le rendre est échu.
Si, supposons, l'avis de la ministre, de la communauté métropolitaine et de la
locale sont reçus dans les 15 jours qui... de la transmission du projet de
règlement, mais là, à ce moment-là, la période prend fin là. Si, par contre, il
devait n'y avoir aucun avis donné malgré une demande d'avis, bien, ça ne... la
période de consultation ne prendrait donc fin qu'au terme du délai de
60 jours.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
M. Paradis (Nicolas) : C'est
au plus 60 jours, dans le fond, pour les avis, mais ça peut être moins
s'il y a une réponse, bien entendu, de l'ensemble des gens à qui... des
organismes ou fonctions à qui le projet de règlement a été transmis.
Mme Nichols : Mais ça
peut être plus, ça peut être plus que 60 jours si une deuxième assemblée
publique est requise ou... ça peut être plus que ça quand même, là.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Ça
prend fin lorsque toute assemblée publique requise a été tenue. Supposons que
la municipalité en tenait une par... pour chacune des municipalités, puis elles
ne se tiennent pas de manière concomitante, là, mais il faut attendre que
l'ensemble des assemblées soient tenues pour considérer que la période soit
effectivement terminée.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil, ça va?
Mme Nichols : C'est parce
que ma collègue avait des questions.
Le Président (M. Allaire) :
Ah! ça va. Pas d'autre intervention concernant l'article 79.15, nous
allons passer au 79.16, et je crois qu'il y a un amendement. Mme la ministre,
je vous cède la parole.
Mme Laforest : «Le plus tôt
possible après l'adoption d'un règlement visé à l'article 79.1, le
secrétaire de la municipalité régionale de comté notifie au ministre une copie
certifiée conforme d'un règlement et de la résolution par laquelle celui-ci a
été adopté, accompagnée d'une expertise conforme aux règles prescrites par un règlement
pris en vertu du paragraphe 13° de l'article 46.0.21 de la Loi sur la
qualité de l'environnement (chapitre Q-2).»
Alors, ici, on vient proposer un règlement
de gestion des risques et aux inondations qui serait notifié par la MRC au
ministre responsable des Affaires municipales, accompagné d'une expertise
produite — ah! on doit ajouter le certificat — produite
conformément à un règlement gouvernemental qui encadre les plans de gestion des
risques liés aux inondations prévus à l'article 97 du projet de loi.
Alors, l'article 79.16 tel qu'il
serait modifié sur la Loi de l'aménagement et l'urbanisme : Remplacer,
dans l'article 79.16 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme proposé
par l'article 6 du projet de loi, <«d'une expertise...
Mme Laforest : ...
encadre les plans de gestion des risques liés aux inondations prévus à
l'article 97 du projet de loi.
Alors, l'article 79.16 tel qu'il
serait modifié sur la Loi de l'aménagement et l'urbanisme : Remplacer,
dans l'article 79.16 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme proposé
par l'article 6 du projet de loi, >“d'une expertise conforme” par “d'un
plan de gestion et d'une expertise conforme”.»
Alors, «l'amendement proposé ferait en
sorte que le règlement de gestion des risques liés aux inondations, transmis au
ministre à des fins d'approbation, serait accompagné du plan de gestion.»
L'article 6 actuel, tel qu'il serait
amendé :
«79.16. Le plus tôt possible après
l'adoption d'un règlement visé à l'article 79.1, le secrétaire de la municipalité
régionale de comté notifie au ministre une copie certifiée conforme du
règlement et de la résolution par laquelle celui-ci a été adopté, accompagné
d'un plan de gestion et d'une expertise conformes — il y a une faute
de français — aux règles prescrites par un règlement pris en vertu du
paragraphe 13° de l'article 46.0.21 de la Loi sur la qualité de
l'environnement (chapitre Q-2).»
Alors, merci, M. le Président.
• (18 h 10) •
Le Président (M. Allaire) :
Merci. On est donc toujours à l'article 6, mais plus précisément sur un amendement
déposé à l'article introduit au 79.16. Des interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Oui,
merci. Dans le fond, on vient rajouter le... Puis là, je veux juste le dire,
là, je prends connaissance, là, de l'amendement, là, on dit séance tenante, là,
quand on est dans un procès, mais j'en prends connaissance, là, et je comprends
dans le fond qu'on vient ajouter le plan de gestion et l'expertise conforme — conforme,
pas de s, là — une expertise conforme...
Une voix
: ...
Mme Nichols : Ah! Oui, c'est
ça. On l'a déjà...
Une voix
: ...
Mme Nichols : On l'a déjà
demandé dans un autre amendement. C'est en plus qu'on parle du plan de gestion
et de l'expertise, quand on parle de «conforme», on fait référence aux deux.
Donc, les deux doivent être conformes. Est-ce qu'on peut, peut-être, juste nous
expliquer le pourquoi de cet amendement-là?
Mme Laforest : Oui. Parce
que tantôt, M. le Président, on a mentionné que, parfois, on va demander une
expertise, justement, tu sais, quand... On le mentionnait, là, qu'il y a
certains projets de règlement qu'on doit demander une expertise particulière.
Donc, c'est à ce moment-là qu'on demande l'expertise et le plan de gestion. On
demande les deux parce qu'on ajoute l'expertise pour... parce qu'on l'a... On
l'a adopté tantôt, auparavant, dans un autre article.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Laforest : Parce
qu'on parle des zones inondables dans le plan des zones inondables, donc, on
parle de l'expertise et du plan de gestion en tant que tel. Donc, étant donné
qu'on oblige un plan de gestion pour les MRC, qu'on a discuté auparavant, on
oblige... on ajoute le plan de gestion dans la réglementation qui n'était pas
identifié. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Bien,
c'est parce qu'on est dans la sous-section 3 sur l'approbation puis les
examens de <conformité...
Mme Laforest : ...
pour les MRC, qu'on a discuté auparavant, on oblige... on ajoute le plan de
gestion dans la réglementation qui n'était pas identifié. Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui.
Bien, c'est parce qu'on est dans la sous-section 3 sur l'approbation puis
les examens de >conformité et les entrées en vigueur, dans... au point
A, sur les dispositions applicables aux règlements de gestion des risques liés
aux inondations, et c'est le seul endroit où on a... on va avoir le plan de
gestion, puis j'ai pris, là, connaissance des... mais c'est le seul endroit où
le plan de gestion n'a pas été ajouté, le plan de gestion puis les expertises
conformes?
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
c'est, effectivement, le seul endroit. Le plan de gestion, là, serait... sera
utile aux fins de l'approbation du règlement, et on a constaté, dans le cadre
de la rédaction ultérieure, après sa présentation, que le plan de gestion
aurait dû être inclus dans les documents qui sont transmis pour assurer le
dossier complet et permettre la bonne étude, étude et approbation, ultimement,
du règlement, là. Et c'est le seul endroit qu'on a à faire cet ajout-là,
effectivement.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : O.K. Bien, on va
le voir plus loin, là. Je ne remets pas en doute, là, le travail des légistes,
mais c'est parce qu'on parle d'approbation, examen de conformité, entrée en
vigueur puis c'est juste à cet endroit-là. C'est pour ça, j'avais le réflexe de
demander pourquoi on le met... pourquoi on vient juste l'intégrer ici. Mais
l'explication me convient, et j'ai confiance.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. S'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder à la mise
aux voix de l'amendement. Mme la secrétaire, par vote nominal, s'il vous plaît.
La Secrétaire
:
Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Et M.
Allaire (Maskinongé)?
Le Président (M. Allaire) :
Abstention. L'amendement est donc adopté. Nous revenons donc à l'article introduit
au 79.16. Est-ce qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas... Oui, Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui,
relativement au 79.16, là, on dit : «Le plus tôt possible après l'adoption
d'un règlement visé à 79.1». Quand on dit, là, «le plus tôt possible», là,
c'est quand même une notion qui est assez vague. On ne voulait pas mettre un
délai en particulier ou dire : Dans les 30 jours après l'adoption
d'un règlement visé, ou on ne voulait pas venir encadrer? Parce que le plus tôt
possible... Dans le monde municipal, le plus tôt possible, ça peut être «Ah! à
ma prochaine assemblée», ou «Je n'ai pas eu le temps», ou... Le plus tôt
possible, c'est vague.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : C'est
une rédaction usuelle qui se retrouve dans la LAU, et l'idée, c'est une
directive, là, qui est donnée au secrétaire de faire la transmission lorsque la
décision est prise le conseil et que le règlement est adopté. On ne veut pas
mettre un délai précis parce que si, par malheur, le secrétaire, pour une
raison ou une autre, devait dépasser... envoyer le tout après le délai, bien, <s'ensuivrait...
M. Paradis (Nicolas)T : ...
la LAUV, et l'idée, c'est une directive, là, qui est donnée au secrétaire de
faire la transmission lorsque la décision est prise le conseil et que le
règlement est adopté. On ne veut pas mettre un délai précis parce que si, par
malheur, le secrétaire, pour une raison ou une autre, devait dépasser...
envoyer le tout après le délai, bien, >s'ensuivrait potentiellement un
vice lié à l'adoption du règlement, puis on ne veut pas préjudicier la MRC de
cette situation-là.
Et on comprend, bien entendu, que le plus
tôt possible, c'est qu'il le transmet après l'adoption, parce que c'est l'élément
essentiel pour que le règlement, qui a été adopté par la MRC, puisse entrer en
vigueur. Donc, sans transmission, il n'entre pas en vigueur, ça fait que la MRC
n'atteindra pas ses objectifs, ça fait que ça ne soulève pas de manière
pratique de réels problèmes. S'il devait y avoir un secrétaire qui ne
transmettait pas le tout, on peut s'attendre à ce que le préfet lui en fasse
part pour s'assurer que la ministre le reçoive rapidement pour qu'il puisse
entrer en vigueur.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Nichols : ...des notions,
moi, le plus tôt possible, là, c'est comme quand on dit «dans les meilleurs
délais». Mais c'est... Je le sais qu'on les utilise, là. Je n'avais pas
remarqué qu'on l'utilisait beaucoup dans la LAU, «le plus tôt possible», là,
mais il reste que c'est des expressions quand même non définies, là, mais c'est
correct, ça va. Ça va, là, je comprends qu'il y a avantage pour le secrétaire
ou pour la MRC.
Mais je fais aussi cette parenthèse-là, ce
n'est pas toutes les MRC, là, qui fonctionnent de la même façon. Puis je vais
donner l'exemple de résolution, là. Des fois... Là, il faut dire qu'on est dans
le cadre d'une pandémie, là, mais des fois on reçoit des résolutions, là, des
MRC, là, que ça vient un peu partout étant donné qu'on est... Je suis
porte-parole aux affaires municipales, ça fait que des fois je peux recevoir
une résolution qui date de novembre 2020 puis après ça en recevoir une d'une
autre MRC, là, qui est à jour du mois. Ça fait que, tu sais, il y en a qui sont
vraiment des séances en retard pour les approbations, mais il y en a d'autres
qui... Souvent, ça va avec la taille de la MRC puis là le personnel qui
travaille pour la MRC.
Mais c'est pour ça que je comprends que
«le plus tôt possible», là, tient compte de cette réalité-là, là, dans les MRC.
Le Président (M. Allaire) :
Donc, je comprends qu'il n'y a pas d'autre intervention concernant le 79.16. On
va donc passer au 79.17. Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : «79.17. Dans
les 120 jours qui suivent la réception de la copie du règlement et de la
résolution, la ministre approuve le règlement s'il est d'avis qu'il respecte
les critères prévus par un règlement pris en vertu du paragraphe 14° de
l'article 46.0.21 de la Loi sur la qualité de l'environnement (chapitre Q-2) et
qu'il est conforme aux orientations gouvernementales.
«Il notifie un avis de sa décision à la
municipalité régionale de comté. S'il désapprouve le règlement, l'avis doit
être motivé.»
Alors, «l'article 79.17 proposé
assujettirait un règlement de gestion des risques liés aux inondations à
l'approbation du ministre responsable des Affaires municipales. Le ministre
aurait 120 jours pour rendre sa décision. L'approbation serait accordée si le
règlement respecte les orientations gouvernementales en matière d'aménagement
du territoire ainsi que les critères prescrits par un règlement gouvernemental
prévu à <l'article 97...
Mme Laforest : ...
proposé assujettirait un règlement de gestion des risques liés aux inondations
à l'approbation du ministre responsable des Affaires municipales. Le ministre
aurait 120 jours pour rendre sa décision. L'approbation serait accordée si le
règlement respecte les orientations gouvernementales en matière d'aménagement
du territoire ainsi que les critères prescrits par un règlement gouvernemental
prévu à >l'article 97 du projet de loi. Dans le cas d'un refus à
approuver le règlement, un avis motivé serait transmis à la MRC.»
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui, merci, M. le Président. Pourquoi ça, c'est écrit ici :
«120 jours qui suivent la réception de la copie» pour que la ministre
puisse émettre son avis, alors que, dans l'article 79.9, qui est au même
article 6, M. le Président, on parle de : «La ministre doit, dans les
60 jours qui suivent la réception de la copie de la résolution, donner son
avis»? Ça fait que, dans un cas, tu as 60 jours. Dans l'autre, tu as
120 jours. Ça fait que je fais juste me dire, par souci d'efficacité :
Pourquoi, dans un cas, on demande quatre mois puis, dans l'autre, on demande
deux mois... trois mois, pardon. Non, 60 jours, c'est deux mois, puis
120 jours, c'est quatre mois, grosso modo.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : En fait,
je crois... je vais y aller comme ça, parce que je crois que c'est la
différence entre le règlement et le projet comme tel. C'est ça. Ça fait qu'il y
a 120 jours pour le projet puis 60 jours pour le... L'inverse,
60 jours pour le règlement, c'est ça. C'est un pour le règlement puis l'autre
pour le projet.
Mme Thériault
:
Sauf que...
Mme Laforest : C'est pour
deux choses différentes.
Mme Thériault
:
Oui, c'est deux choses différentes, j'en conviens, mais on a déjà donné un avis
dans un premier cas. Là, après ça, on est au final, mais on prend deux fois
plus de temps. Je trouve juste que c'est long. C'est une remarque. Je trouve
juste que c'est long, parce que c'est 120 jours, alors que... Je comprends
qu'il y a un avis d'un côté puis que là c'est le final, mais c'est long,
120 jours, c'est quatre mois.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
Mme Thériault
: C'est
une saison, là.
• (18 h 20) •
M. Paradis (Nicolas) :
Deux choses. Effectivement, le 60 jours est sur le projet de règlement,
comme la ministre l'indiquait. 120 jours, il est à l'égard du règlement
proprement dit.
Beaucoup d'éléments qui peuvent être pris
en compte et doivent être pris en compte dans le cadre de l'analyse du règlement
dûment adopté. D'une part, on est formellement dans la dynamique de conformité
aux orientations gouvernementales, mais il y a également un examen plus précis
qui se fait à l'égard du plan de gestion et de l'expertise conformes aux règles
prescrites qu'on retrouve à 79.16, ce qui, à l'égard de ces éléments-là, ces
deux éléments-là, ça ne se retrouve pas formellement pour le projet de règlement,
donc... Et, comme... dans tout ce processus-là, il y a également toute la consultation
qui doit se faire avec l'ensemble des ministères concernés pour avoir leurs
avis pour permettre ultimement qu'il y ait l'avis de la ministre des Affaires
municipales.
L'élément intéressant, par contre, qui
permet d'atténuer, ultimement, ce 120 jours là, c'est que, lorsqu'une MRC
demande un avis en amont à l'égard du projet de règlement et que celui-ci, il
n'y a aucune modification qui est effectuée, ça diminue d'autant le délai qui
est pris administrativement pour pouvoir répondre, là. C'est un peu ça aussi
qui est dans l'idée, mais ultimement, <si jamais...
M. Paradis (Nicolas)T : ...
c'est que,
lorsqu'une MRC demande un avis en amont à l'égard du projet
de règlement et que celui-ci, il n'y a aucune modification qui est effectuée,
ça diminue d'autant le délai qui est pris administrativement pour pouvoir
répondre, là. C'est un peu ça aussi qui est dans l'idée, mais ultimement, >si
jamais il n'y avait pas de demande, bien, on pourrait se rendre jusqu'à 120
jours, et il faut bien comprendre que l'objectif du ministère n'est pas de
prendre le 120 jours, mais d'être capable de répondre dans les meilleurs
délais. Mais il faut être capable de tenir compte de l'ensemble des analyses
afférentes, là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Je
comprends l'explication, mais 120 jours, c'est long quand même, c'est quatre
mois. C'est une saison, tu sais. On sait à quel point l'impact des saisons, ici
au Québec, va motiver le fait qu'on fasse quelque chose ou qu'on ne le fasse
pas, avec le froid, le gel, etc. Donc, c'est pour ça je fais juste me dire, il
me semble juste que c'est long. Quand on essaie de mettre des processus qui
sont en place, M. le Président, moi, je pense que c'est correct qu'on puisse
dire oui, non, justifier dans le temps pourquoi, ou qu'on puisse se conformer,
faire des changements, ça, ça va, il n'y a pas de problème. Sauf que, tu sais,
je trouve juste que quatre mois, c'est beaucoup, pour être capable de donner un
O.K., là. Juste ça. Mettons que j'aimerais mieux voir 60 jours, 90 jours, puis
je suis sûre que les MRC aussi auraient aimé mieux voir une période de temps beaucoup
plus courte que 120 jours.
Le Président (M. Allaire) :
Des interventions? Ça va? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Relativement
aux délais, là, particulièrement, là, dans un projet de loi où on dit, là, on
est dans un projet de loi qui a un caractère quand même assez urgent, puis on
traite ici, entre autres, là, le bloc en lien avec les inondations. Je pense
que ma collègue a quand même raison ici que le 120 jours, c'est beaucoup.
Est-ce que le 120 jours, c'est la même chose relativement à la réglementation,
ou quand il y a des... avec le schéma d'aménagement?
Mme Laforest : Oui. Bien...
Mme Nichols : Reste que, tu
sais, le niveau, tu sais, le niveau, là, urgence, là, ce qu'on plaide beaucoup...
mais on plaide... Ce qu'on soulève, là, beaucoup, là, dans ce projet de loi là,
tu sais, on soulève, tu sais, l'urgence d'agir. On sait, là, on est dans le bloc
des inondations, on rappelle toute l'importance, on leur donne des moyens, des
possibilités, on veut faire vite parce qu'on sait que la période des
inondations s'en vient. Moi, je pense que, tu sais, je suis d'avis aussi que...
je le partage, là, l'avis, là, qu'à l'effet que le 120 jours, c'est beaucoup,
là, particulièrement dans ce type de règlement là. Puis le 120 jours qui est
donné au ministère, là, peut-être que... tu sais, si on... Je ne le sais pas, peut-être
s'il était traité prioritairement, étant donné le type de... ou le contenu de
ce règlement-là, là, mais je le réitère, là, c'est... tu sais, on travaille
quelque chose, oui, c'est nouveau, là, mais on se rappelle, là, toute
l'importance de légiférer ici. Puis je comprends aussi, là, qu'on copie avec le
schéma, puis des fois <on se dit...
Mme Nichols : ... étant
donné le type de... ou le contenu de ce règlement-là, là, mais je le réitère,
là, c'est... tu sais, on travaille quelque chose, oui, c'est nouveau, là, mais
on se rappelle, là, toute l'importance de légiférer ici. Puis je comprends
aussi, là, qu'on copie avec le schéma, puis des fois >on se dit :
Tu sais, c'est moins compliqué de suivre la même procédure, de suivre les mêmes
dispositions qui s'appliquent pour... quand il y a des demandes relatives au
schéma, mais je suis aussi d'avis, là, que le 120 jours... parce que c'est le
120 jours du ministère, là, le ministère peut sûrement faire un peu plus vite,
là, la MRC puis les municipalités régionales, là, ont l'obligation de nommer un
fonctionnaire justement pour accélérer la chose.
On pourrait mettre de la pression aussi
sur la partie gouvernementale, en disant... bien, je ne parle pas sur le politique,
là, je ne parle pas sur la partie gouvernementale en tant que ministre ou
en tant que... Je ne parle pas de parti politique, là, mais je parle de...
quand vient le temps de demander les autorisations auprès du ministère. Je la
soulève, je la soulève la question : Est-ce qu'il n'aurait pas lieu de
réduire peut-être le délai, ce délai de 120 jours là, parce qu'il ne faut pas
oublier, en plus, là, c'est un 120 jours qui suivent la réception de la copie
du règlement et de la résolution. Ça fait qu'il y a déjà un délai... il y a
déjà un délai qui... Il y a déjà un délai, là, qui existe pour faire
l'assemblée, pour faire...
On ne recommencera pas, là, toute la
chronologie ou toutes les étapes, là, qui peuvent s'appliquer, là, mais le 120
jours pour répondre, là, ça va peut-être faire, là, six mois que la MRC le
travaille, là, ce projet de règlement là. Ça fait que je me dis qu'il y a
peut-être qu'il y a peut-être un petit effort à faire, là, au niveau du
ministère, là, pour donner une petite approbation plus vite que 120 jours. En
fait, je le soumets. Je ne sais pas quel serait votre avis, mais je pense que
la...
Tu sais, je pense que la... Tu sais, je
pense que... Je suis d'avis, là, que la MRC, que les municipalités locales, que
même... ils auront fait, ils auront mis, là, l'épaule à la roue puis ils auront
respecté, là, les délais qui leur auront été imposés, là, précédemment, mais je
me demande... Je soumets, là, Mme la ministre, est-ce qu'il n'y aura pas...
Est-ce qu'il n'y a pas une possibilité de le... Et puis là, ma collègue
m'indique d'aller voir un peu plus loin, mais le 79.19.1, on parle même d'un
autre 120 jours, alors ça fait que là, à un moment donné... À un moment donné,
le ministère peut sûrement mettre un petit peu de gaz dans la machine, là, pour
débloquer ça un peu plus rapidement.
Je pense sincèrement, là, que le monde
municipal et les élus vont avoir fait leur travail. Maintenant...
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est sûr, je
suis en train de réfléchir parce que le 120 jours est quand même
important. Parce que un, qu'est-ce qu'on fait si on n'a pas reçu les documents?
Qu'est-ce qui arrive si on n'a pas encore reçu les documents? Puis, si...
Mme Nichols : ...leur travail
maintenant.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : C'est sûr, je
suis en train de réfléchir parce que le 120 jours est quand même
important. Parce qu'un, qu'est-ce qu'on fait si on n'a pas reçu les documents? Qu'est-ce
qui arrive si on n'a pas encore reçu les documents? Puis, si, à ce moment-là,
on n'a pas les documents au bout de 120 jours encore, est-ce que le
règlement sera conforme, en fait? Est-ce qu'à ce moment-là, on n'aura pas le
choix de dire qu'il est conforme? Donc, c'est là qu'il y a le danger. Si on
annonce la... Si on n'a pas le choix de dire qu'il est conforme, bien là, c'est
une problématique, il y a un danger. Je ne sais pas, je vois ça comme ça,
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : L'idée,
effectivement, c'est qu'il y ait une décision qui soit rendue par la ministre
dans ce délai-là, à défaut de quoi, bien, à ce moment-là, le règlement
entrerait en vigueur. Mais il pourrait entrer en vigueur... Supposons que le
délai était trop court pour permettre l'analyse de l'ensemble des documents,
une décision ne pourrait pas alors être rendue, résultat : le règlement
entrerait alors en vigueur faute d'avoir obtenu l'avis ministériel. Et il ne
faut pas se retrouver dans cette situation-là, là, on veut qu'il y ait un
examen qui soit fait, puis que la décision soit rendue dans le délai. Et
l'élément de base là-dedans, puis c'est vraiment à l'égard du 60 jours lié
au projet de règlement, la MRC gagne, a tout avantage à transmettre son avis
comme ça parce que, là, à ce moment-là, l'examen a été effectué par le
ministère.
Il y a différents cas de figure, hein? On
pourrait avoir la situation de la MRC qui n'est jamais venue voir le ministère.
Et alors, dans ce cas-là, c'est un tout nouveau dossier qui arrive sur les
bureaux du ministère aux fins de l'analyse, et ça requiert une analyse
d'envergure beaucoup plus grande parce qu'on n'a jamais fait cet examen-là.
Donc, examen, orientation gouvernementale; examen à l'égard du règlement
gouvernemental sur les inondations; lien... analyse liée au plan de gestion,
et, qui plus est, à l'égard de l'expertise, qui ça, peut prendre facilement une
trentaine de jours à l'égard de la seule expertise.
C'est dans ce contexte-là, mais on
comprend que... Et je le mentionnais tout à l'heure que l'objectif n'est pas de
prendre le 120 jours. Dès lors que la décision peut être rendue, elle est
rendue dans les meilleurs délais possible, ça, c'est toujours le cas. Mais,
bien entendu, il faut prévoir une durée maximale pour pouvoir le faire et
permettre l'ensemble des consultations requises notamment celles du ministère
de l'Environnement, Sécurité publique et le comité national d'experts en
matière de gestion des zones inondables. Donc, comme que c'est prévu à 79.18,
ce qui peut requérir, bien entendu, un certain temps.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, je le
comprends... Je le comprends Me Paradis, mais ça n'a aucun sens, là, on va
se relancer à coups de 120 jours avec le 79.19.1. On n'est peut-être pas
rendus là, là, mais c'est parce qu'au 79.19.1, on va donner un 120 jours
qui suivent la notification de l'avis de cette décision-là pour remplacer le
règlement. Ça fait que là, on va remplacer le règlement, on va le renvoyer pour
une autre approbation...
18 h 30 (version révisée)
Mme Nichols : ...mais ça n'a
aucun sens, là, on va se relancer à coups de 120 jours, avec le 79.19.1, on
n'est peut-être pas rendus là, mais c'est parce qu'au 79.19.1, on va donner 120
jours qui suivent la notification de l'avis de cette décision-là pour remplacer
le règlement. Ça fait que là on va remplacer le règlement, on va le renvoyer
pour une autre approbation, puis le ministère va avoir un autre 120 jours. Je
comprends, là, qu'il n'est pas obligé de le prendre, le 120 jours, là, mais on
va se dire les vraies affaires, là.
En tout cas, moi, j'ai été dans le monde municipal
un petit peu, là, puis habituellement, là, le ministère, il prend pas mal tout
le temps qui est accordé, puis je ne dis pas... puis loin de moi, là, de dire
que c'est de la mauvaise foi, mais il est accordé là. Ça fait que, tu sais, il
a juste à soulever qu'il rentre dans les délais, là, il est là, le 120 jours.
Ça fait que moi... oui, c'est beaucoup, puis c'est beaucoup parce que c'est beaucoup,
si on additionne, là, toutes les étapes précédentes puis, après ça, si on
regarde, là, les étapes après, moi, dans un contexte où on est en train de
faire des nouvelles réglementations qui pressent dans le cadre des inondations,
c'est important.
Mme Laforest : Mais on n'est
pas dans la dynamique d'urgence du tout, là, c'est ça, il faut faire attention,
ce n'est pas la même chose ici, là. Parce que qu'est-ce qui est vraiment urgent
dans le règlement, si je peux dire, c'est vraiment le règlement transitoire,
ça, c'est vraiment essentiel. Ça, c'est vraiment important, puis c'est sur ça
qu'on va pouvoir travailler, évidemment, là, quand on parlait de cartographie,
et tout. Maintenant, on n'est pas dans l'urgence, là, ça fait que le 120 jours,
ce n'est pas la même chose, là.
Mme Nichols : ...
Mme Laforest : Bien, ça
dépend, vous dites que c'est en masse, 120 jours, mais par expérience, les schémas
d'aménagement, il y a certains ministères que c'était court, là. Il y a des
délais qu'eux ont eus, tu sais, ils trouvaient que c'était court, on a bien
répondu quand même, ça s'est bien passé. Mais il y a aussi une situation, je
vous donne un exemple, la situation de la pandémie ne nous aide pas, là, pour
donner des avis favorables avec la situation qu'on vit depuis un an, les gens
travaillent à distance, ce n'est pas non plus très, très facilitant. Mais c'est
important aussi de voir qu'on n'est pas dans la situation d'urgence là, à cet
article-là, là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui, merci,
M. le Président. Je comprends ce que la ministre dit, sauf qu'honnêtement on
dit : «Le plus tôt possible, après l'adoption d'un règlement visé à l'article,
le secrétaire de la municipalité notifie au ministre une copie — on
envoie déjà une copie certifiée conforme du règlement — de la
résolution par laquelle ça a été adopté, accompagnée d'un plan de gestion,
d'une expertise conformes.» Tout est là, tout est là, là, quand on l'envoie au
ministère, là, tout ça, c'est supposé d'être là, le règlement, la copie
conforme, l'expertise, le plan de gestion. Ça rentre dans la machine à saucisse
du ministère des Affaires municipales, puis là...
Mme Laforest : ...
Mme Thériault
: Bien
oui, mais ça prend quand même quatre mois pour l'analyse. Puis, en bout de
ligne, là, c'est sûr que, si tu reviens, on continue le processus, on va aller
voir un petit peu plus loin, M. le Président, permettez-moi l'aparté un petit
peu plus loin, où on dit : «Dans le cas où le ministre désapprouve le règlement,
le conseil de la MRC peut, dans les 120 jours qui suivent la notification de
l'avis, remplacer le règlement.» Ça fait que là on fait 120 jours, un coup que
je l'ai envoyé pour que la ministre me dise oui, non, elle dit non au bout de
quatre mois. On retourne ça dans la MRC, ça prend un autre quatre mois avant
que ça revienne, puis là <tu vas...
Mme Thériault
:
...
règlement, le conseil de la MRC peut, dans les 120 jours qui suivent
la notification de l'avis, remplacer le
règlement.» Ça fait que là on
fait 120 jours, un coup que je l'ai envoyé pour que la
ministre me dise
oui, non, elle dit non au bout de quatre mois. On retourne ça dans la MRC, ça
prend un autre quatre mois avant que ça revienne, puis là >tu vas
retourner chez le ministre, qui va avoir encore la possibilité d'avoir un autre
quatre mois pour réapprouver. C'est un an. Voyons donc, c'est les mêmes
documents.
Je comprends que, dans un certain cas, tu
dois refaire peut-être le travail, mais les documents, ils rentrent. Vous
commencez l'analyse à partir du moment où vous avez tous les documents. Mais
qu'il y ait un changement de ministre, ou qu'il n'y ait pas de changement de
ministre, ou peu importe, là, il y a des analystes au ministère.
Ça fait que moi, je trouve juste que,
là... Puis je comprends que ça n'a peut-être pas lien avec l'urgence des
inondations, mais c'est long. C'est long, c'est juste ça. Puis c'est sûr que,
si on a copié un autre règlement par rapport aux MRC, O.K., mais encore là,
même quand on copie des règlements qui... tu sais, même quand on copie une loi
qui a déjà été prise dans d'autres circonstances, bien, peut-être que, voilà je
ne sais pas trop combien d'années, c'était pertinent de prendre 120 jours, M.
le Président, mais à l'ère de l'électronique... On n'a jamais eu autant de
nouvelles technologies qui sont là pour être capables de nous aider à faire
avancer nos affaires, puis on garde les mêmes délais. Puis c'est ça que je
trouve qui... comme plate. C'est comme si on continue d'alourdir puis de
ralentir quelque chose qui, en fait...
Tu sais, moi, qu'on donne des pouvoirs aux
MRC, O.K., mais tout le monde comprend que le processus, il va être pas mal
plus long, parce qu'à partir du moment où les municipalités, les MRC, ils vont
en parler, ils vont faire leurs affaires, ils vont consulter, O.K.... Aïe! 15
jours pour le monde, quatre mois pour le ministre. Honnêtement...
Puis ce n'est pas la ministre, M. le
Président, là, je comprends, là, ce n'est pas... Tu sais, je suis sûre que ça
doit faire sourire le monde un peu. Tu as 15 jours pour exprimer si tu es
d'accord ou pas, puis après ça, bien, en bout de ligne, bien, au ministère, on
a quatre mois pour être capable de prendre la décision. Il me semble qu'on est
capable de lire plus vite que ça puis analyser un petit peu plus vite, là, tu
sais. Le citoyen, il a deux semaines, lui. Le ministère a quatre mois.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien non... si
vous êtes d'accord, on va faire une chose. On va regarder, parce que ça
concerne aussi d'autres ministères. Ça fait que c'est sûr qu'il y a des délais
à respecter, puis il y a des implications aussi dans d'autres ministères, dont
le ministère de l'Environnement. Ça fait que, tu sais, même si, moi, je disais :
On va discuter, on va essayer de raccourcir, tu sais, il faut quand même
travailler ensemble, puis il y aurait peut-être beaucoup trop d'implications.
Il y a des vérifications à faire.
Moi, ce que je propose : Est-ce qu'on
peut le suspendre, là? De toute manière, il est 18 h 35. Et on
continue les autres articles. Puis on va valider, ce soir, avec les autres
ministères concernés, puis on va revenir. Parce que même si on discute, comme
vous le mentionnez, ça va être... je n'aurai pas de réponse, là.
Mme Thériault
: M. le
Président...
Le Président (M. Allaire) :
Oui, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Est-ce
qu'on pourrait aussi, en même temps, poser la question pour le 79.19.1 aussi...
Mme Laforest : On fait ça en
même temps.
Mme Thériault
:
...dans le délai de 120 jours. Parce que juste, ne serait-ce que le raccourcir
au moins à 90 jours, dans les deux cas, on vient de sauver deux mois. C'est
juste ça, là. C'est que ça me semble <abusif...
Mme Laforest : ...
je
n'aurai pas de réponse, là.
Mme Thériault
:
M. le Président...
Le Président (M. Allaire) :
Oui, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Est-ce qu'on pourrait aussi, en même temps, poser la question pour le 79.19.1
aussi...
Mme Laforest : On fait ça
en même temps.
Mme Thériault
:
...dans le délai de 120 jours. Parce que juste, ne serait-ce que le raccourcir
au moins à 90 jours, dans les deux cas, on vient de sauver deux mois. C'est
juste ça, là. C'est que ça me semble >abusif comme temps, juste ça. Mais
moi, je trouve que c'est correct, c'est sage, là.
Le Président (M. Allaire) :
Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, merci, j'apprécie
l'ouverture. Est-ce que je peux permettre une suggestion de diviser le
120 jours à deux, là, tant qu'à aller consulter, là, peut-être si on
pouvait... Je pense que le 60 jours, là, ça serait probablement... ça sera
probablement, là...
Mme Laforest : Je ne peux même
pas vous répondre...
Mme Nichols : Non, non, mais
je fais juste vous le dire, là, parce que vous avez dit : Je vais aller
consulter, là.
Mme Laforest : Oui, O.K.
Mme Nichols : Mais, tu sais,
on trouve que le 120 jours, c'est beaucoup, là, 110 jours, ça ne
changera rien, là, mais je me dis : Si on pouvait couper le temps de
moitié, là, 60 jours pour les ministères ou pour les... les 60 jours
suivant la réception de la copie de règlement et de la résolution,
m'apparaissent plutôt raisonnables, ou, sinon, on peut utiliser, là, un terme
qu'on utilise souvent dans la LAU, le plus tôt possible» ou «dans les meilleurs
délais».
Mme Laforest : On va regarder
ça ce soir.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Là, naturellement, on est dans des articles introduits, là, je n'ai pas
besoin de votre consentement. On va poursuivre, puis il ne faut juste ne pas l'oublier
puis se rappeler qu'on voudra reparler de ces deux articles-là en particulier,
lorsqu'on aura davantage de réponses.
Donc, on s'en va au 79.18.
Mme Laforest : «Avant de
rendre sa décision, le ministre consulte le ministre du Développement durable — évidemment,
il faut consulter — le ministre de la Sécurité publique, des Parcs et
le comité national d'experts en matière de gestion des zones inondables.
«Il doit également consulter tout autre
ministère intéressé.»
C'est... ça va de soi.
Des voix
: ...
Mme Laforest : Oui, ça fait
que c'est bon. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) :
Parfait Merci à vous. Des interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui,
je vais juste dire, sur un ton tout aussi cordial que la ministre, puisque que
c'est la ministre des Affaires municipales qui a porté le projet de loi du
ministre... bien, pas le projet de loi, mais la section de l'Environnement, et
qu'on sent qu'il y a tellement une belle collaboration entre les deux ministres
et les deux sous-ministres, raison de plus pour pouvoir continuer cet élan de
travail de collaboration pour pouvoir réduire les délais.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, M.
le Président. En lien avec le 79.8... 18.
Le Président (M. Allaire) :
18.
Mme Nichols : Voyons. Ouf, oui,
hein, c'est un long bloc de quatre heures. Et pour faire un lien aussi avec l'organisme
de bassin versant, dans leur mémoire, ils faisaient référence, entre autres,
qu'eux ils proposaient une consultation de l'organisme des bassins versants.
Ils disaient qu'ils prévoient qu'avant de rendre sa décision le ministre
consulte le ministre du Développement durable et le comité national d'experts,
mais eux auraient voulu, là, une consultation de l'organisme des bassins
versants, là, qui soit prévue. Je me <demandais...
Mme Nichols : ... de
l'organisme des bassins versants. Ils disaient qu'ils prévoient qu'avant de
rendre sa décision le ministre consulte le ministre du Développement durable et
le comité national d'experts, mais eux auraient voulu, là, une consultation de
l'organisme des bassins versants, là, qui soit prévue. Je me >demandais,
est-ce que... je sais que ça risque d'être une étape supplémentaire, mais est-ce
qu'on le fait, là, sans le faire, peut-être, là, de façon officielle? Mais, je
demande à la ministre, est-ce qu'on les consulte, tout de même? Parce que le
regroupement, là, des bassins versants, là, sont d'avis que les analyses de
risques qui devront être effectuées pour soutenir l'élaboration des plans de
gestion régionaux devraient être réalisées à l'échelle du bassin versant du
cours d'eau et partagées par les différentes MRC qui veulent élaborer, là, ces
plans-là.
On en a déjà parlé, là, évidemment, là,
dans d'autres articles, là, mais j'y fais quand même référence parce que, tu
sais, c'est porté, là, directement, à notre attention dans un extrait de leur
mémoire.
• (18 h 40) •
Mme Laforest : Oui, puis ça
sera vraiment important, à ce moment-là, que les OBV se présentent, au niveau
des consultations publiques qu'on a annoncées tout à l'heure, avec toutes les
MRC. C'est important de le mentionner, puis c'est vrai qu'à ce moment-là leur
présence sera très, très importante.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, d'autres interventions?
Mme Nichols : Moi, oui, j'ai
une question.
Le Président (M. Allaire) :
Allez-y, oui, oui.
Mme Nichols : Quand on dit :
«avant de rendre sa décision, la ministre consulte» les autres ministères, là...
puis, moi, je n'ai pas été ministre, je sais que ma collègue a été ministre.
Mais ma question, c'est à l'effet, on dit, là, que ça se parle entre ministères,
là, mais ça, c'est des recommandations qui se font interministérielles? Ça se
fait... Quand ils se consultent entre eux, là, ils se donnent des avis
interministériels, mais ce n'est pas des avis qui sont nécessairement... Est-ce
que c'est des avis qui deviennent publics ou c'est des avis entre eux sur
lesquels les citoyens...
Le Président (M. Allaire) : Mme
la ministre.
Mme Nichols : ...pour les citoyens
peuvent avoir la justification, entre autres, en lien...
Mme Laforest : Oui, bien, en
fait, ça dépend, parce que, là, c'est sûr que c'est... Si on parle, par exemple
du plan inondations, bien, il y avait le ministère de l'Environnement, la
ministre de la Métropole, le ministre Ressource et Énergie, on avait impliqué
des ministres... Sécurité publique. Les ministres étaient impliqués et
également la table des sous-ministres, il y avait également un travail
interministériel qui se faisait aussi avec les sous-ministres. Oui, ça se fait,
puis dans le rapport qui a été déposé en avril 2020, je crois,
avril 2020, plan inondations, à ce moment-là, c'est sûr qu'on pouvait
consulter des résultats qui avaient été travaillés ensemble.
Mme Nichols : Oui, mais c'est
pour ça, tu sais, je me demandais est-ce que... je le comprends, là, qu'il est
dans un article, là, mais je me demandais, est-ce qu'ils se consultent au
Conseil des ministres ou est-ce que c'est entre les ministères, là, qu'on
envoyait le...
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est continu. Il y a du travail continu qui se fait là. Oui, en comité, mais
oui aussi par des réunions non formelles, et formelles, là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, d'autres interventions?
Mme Nichols :
<Oui, le
comité...
Mme Nichols : ...
entre les ministères, là, qu'on envoyait le...
Mme Laforest : Bien, en
fait, c'est continu. Il y a du travail continu qui se fait là. Oui, en comité,
mais oui aussi par des réunions non formelles, et formelles, là.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, d'autres interventions?
Mme Nichols : >Oui,
le comité national d'experts en matière des zones inondables. Moi, je ne le connais
pas le comité national d'experts en matière des zones inondables, là, à moins
qu'il porte un autre nom auquel je pourrais faire référence, mais si on le
nomme ici c'est parce qu'il existe. Moi, c'est la première fois que je vois,
là, qu'il est, dans le fond, qu'il est consulté. Est-ce qu'on peut nous dire
qui est le comité national d'experts en matière de gestion des zones
inondables? Qui le compose? Est-ce qu'on peut avoir plus d'information en lien
avec ce comité national d'experts?
Mme Laforest : C'est... est-ce
qu'on peut passer à l'autre article suivant? On va le voir tout de suite, M. le
Président.
Le Président (M. Allaire) :
79.19.1?
Mme Laforest : Oui, oui, parce
qu'il va falloir le constituer avec deux élus... pas d'élus, pas d'élus,
non. Mais on va le faire tout de suite au 79.19, on va le... on peut le passer
tout de suite.
Mme Nichols : O.K., non, mais c'est
bon, là, pour 79.18, là, je comprends qu'il n'existe pas, qu'il va exister à 79
point...
Le Président (M. Allaire) : 19
Mme Nichols : ...point 19.
Le Président (M. Allaire) : Ça
va?
Mme Nichols : Juste pour
finir, le 79.18, «Il doit également consulter tout autre ministre intéressé.»
Qui manifeste son intérêt ou que?
Mme Laforest : Qui est
concerné.
Mme Nichols : Parce que
«intéressé,» «concerné,» là. «Intéressé,» c'est... je pense qu'il y a une
différence en termes juridiques, là, entre «concerné» ou «intéressé.»
Mme Laforest : Ah, en termes
juridiques, Me Paradis peut-être.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis
M. Paradis (Nicolas) : C'est
la formulation, là, la formulation au niveau logistique qui a été prise et qui
est retenue pour «...tout autre ministre intéressé.» Donc, oui, celui qui est
concerné est «intéressé.»
Mme Nichols : Bien, évidemment,
là.
M. Paradis (Nicolas) : Mais,
aussi, il y en a qui pourrait manifester l'intérêt à l'égard d'un projet
particulier, puis on ne peut pas, bien entendu, tous les énumérer, parce que ça
fluctue dans le temps. Il pourrait y avoir le MAPAQ, à titre d'exemple, dans
certaines situations, qui pourraient avoir un mot à dire. On peut, effectivement,
un ministre régional pourrait être interpellé, effectivement. Donc, ça fluctue
selon les cas.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Ça va? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
M. le Président. Vous ne trouvez pas ça particulier un peu qu'on crée le comité
national d'experts après l'article 79.18? Il me semble qu'il y a comme un
illogisme quelque part où on dit : le ministre, avant de rendre sa
décision, doit consulter les autres ministres et le comité national d'experts.
Mais, le comité, il est créé comme après dans la loi. Je trouve juste ça
particulier. Il me semble qu'on aurait dû le créer avant, puis après ça dire
pourquoi ce comité-là sert et à quoi il travaille. Je ne sais pas.
Le Président (M. Allaire) :
<Me...
Mme Thériault
:
... est créé comme après dans la loi. Je trouve juste ça particulier. Il me
semble qu'on aurait dû le créer avant, puis après ça dire pourquoi ce comité-là
sert et à quoi il travaille. Je ne sais pas.
Le Président (M. Allaire) :
>Maître...
Mme Thériault
: Il
fallait vous faire travailler.
M. Cantwell (Philip) : Je peux
intervenir. Bien, c'est vraiment... c'est un choix... c'est un choix
légistique. C'est une habilitation réglementaire. Parfois, les habilitations
réglementaires, on peut les retrouver même à la toute fin, à la toute fin d'une
loi, à la fin d'une section. Ça aurait peut-être suscité d'autres questions si
on avait parlé du comité national d'experts en premier sans dire que son rôle,
c'est essentiellement d'être consulté par la ministre pour donner son avis sur
des règlements, sur des règlements régionaux. Mais c'est... il y a une... on
s'entend qu'il y a une part de subjectivité là-dedans, dans ce qui est... ce
qui est clair, ce qui est optimal, là, pour la clarté, mais ça me semble être...
ça me semble toujours être un choix qui est acceptable, là, sur le plan de l'organisation
de l'information à l'intérieur de cette sous-section-là de la loi.
Le Président (M. Allaire) :
Merci pour les précisions. D'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bon. On peut en
parler à l'autre ou à celle-là, là, mais je... sur le comité national d'experts
en matière de gestion des zones inondables, là, je comprends que c'est un
comité... il est spécifique, là, en matière de gestion des zones inondables,
mais c'est parce qu'on se dit qu'on fait souvent, là, référence ou qu'on vient
copier-coller, là, un autre règlement. Là, je viens de me rendre compte de...
qu'il faut être plus attentive, parce que ce n'est probablement pas dans un
autre règlement, parce que c'est vraiment ici qu'on parle en matière de gestion
des zones inondables, ou est-ce que c'était un comité qui existait déjà dans un...
Parce que, tu sais, là, ce n'est pas la première fois, là, qu'on vient parler
d'inondations, là. Ça fait que c'est pour ça que je me demande : Est-ce
que... Puis on dit qu'on copie des règlements ou qu'on... pas copier, là, mais
vous savez ce que je veux dire, là, c'est... on s'inspire, ou on fait la même
procédure, ou on y va avec les mêmes approbations, les mêmes examens de
conformité, les mêmes... Ça fait que je me demandais : Est-ce qu'il y a...
Est-ce qu'on faisait référence... Est-ce que... Je sais qu'on vient le créer,
là, à 79.19, mais est-ce qu'il y a un... qui existait déjà?
Mme Laforest : ...je me pose
comme question, parce que je viens juste de poser la question à Me Paradis :
Pourquoi vous dites : Intervient juste à la fin? C'est ça que je ne
comprenais pas. Mais, en fait, le comité va pouvoir travailler tout le long du
processus, là. Je ne sais pas où vous avez vu : Intervient... Qui
intervient juste à la fin, je ne sais pas où c'est. C'est vous, là, Me
Cantwell. C'est vous?
Mme Thériault
: C'est
sa trace, on le met bien dans le projet de loi.
Mme Laforest : Ah! Oh! La
trace dans le projet de loi!
Mme Thériault
: ...il
intervient à la fin.
M. Cantwell (Philip) : Oui,
c'est l'emplacement...
Mme Laforest : Ah! Bien, c'est
de votre faute.
Mme Thériault
:
L'emplacement dans le projet de loi.
Mme Laforest : Eh bien, c'est
de votre faute. Ça en prend un.
M. Cantwell (Philip) : Mais
c'est, là, c'est un comité... on s'entend que c'est un comité permanent, il
n'est pas créé spécifiquement pour un... pour examiner un dossier, là.
Mme Laforest : Bien, c'est ça,
il faut bien préciser, c'est ça.
M. Cantwell (Philip) : Oui, tout
à fait.
Mme Laforest : O.K.
M. Cantwell (Philip) : Et une
fois qu'il sera créé, une fois que le règlement <sera pris par...
Mme Laforest : ... Eh bien,
c'est de votre faute. Ça en prend un.
M. Cantwell (Philip) : Mais
c'est, là, c'est un comité... on s'entend que c'est un comité permanent, il
n'est pas créé spécifiquement pour un... pour examiner un dossier, là.
Mme Laforest : Bien,
c'est
ça, il faut bien préciser,
c'est ça.
M. Cantwell (Philip) : Oui,
tout à fait.
Mme Laforest :
O.K.
M. Cantwell (Philip) : Et
une fois qu'il sera créé, une fois que le
règlement >sera pris
par la ministre, ce comité-là existera et pourra être consulté à chaque fois
que la ministre est saisie d'une demande d'approbation d'un règlement.
Le Président (M. Allaire) : Mme
la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Donc,
la ministre pourrait demander au comité d'experts de se pencher sur les
documents, différents documents qu'on lui envoie, en fonction de l'article 79.17.
Donc, on pourrait raccourcir le délai de 120 jours puisqu'il y a un comité
d'experts qui se penche là-dessus, qui sera défini par règlement de la ministre.
Donc, on pourrait aussi dire... Parce que plutôt que de laisser à — je
n'aime pas le terme utilisé, M. le Président, mais je l'utilise comme ça — plutôt
que de laisser à une direction quelconque — excusez le «quelconque»,
ce n'est pas une offense aux gens au ministère — mais plutôt que de
l'envoyer dans un endroit, on pourrait dire, bien, que tout ce qui s'appelle
les règlements qui touchent les inondations ou ce qu'il regarde ici pourrait
être envoyé au comité d'experts, qui sera mis sur pied par la ministre selon
son règlement. Donc à ce moment-là, on pourrait fort bien réduire les délais.
Mme Laforest : En fait, ça, je
prends quand même votre argument. C'est un argument de plus, là, pour qu'on
regarde ça ce soir ou demain.
Mme Thériault
:
Parfait. Merci.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. D'autres interventions concernant le 69.18? Pas d'autre intervention. On
va passer au 79.19. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bon, alors :
«79.19. Le comité national d'experts en
matière de gestion des zones inondables est constitué par le ministre, selon
les conditions et modalités qu'il détermine par règlement.»
Alors, je donne les explications. L'article 79.19
proposé prévoit que le comité national d'experts en matière de gestion des
zones inondables serait constitué par le ministre responsable des Affaires
municipales, selon les règles qu'il fixe par règlement. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Allaire) : Des
interventions concernant 79.19? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Est-ce
qu'on a une idée des règles? Est-ce que vous avez déjà commencé à travailler
sur les balises du règlement?
• (18 h 50) •
Mme Laforest : Bien, en fait,
on a plusieurs personnes qui voudraient siéger d'ailleurs sur ces comités-là,
parce qu'on parle, par exemple, des urbanistes, des hydrologues. Il y a
plusieurs personnes. C'est bon, ça va? O.K.
Mme Thériault
: Le
député de Maskinongé pour les inondations à répétition dans son comté.
Le Président (M. Allaire) :
Ça, il y en a.
Mme Thériault
: On va
dire ça, mettons.
Mme Laforest : Alors, bien, il
y a plusieurs personnes qui sont déjà intéressées, là, ça, c'est sûr que ce
sera... ce n'est pas une problématique. Mais, oui, il y a beaucoup de gens qui
veulent travailler sur le comité, évidemment.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Thériault
: Et, à
ce moment-là, j'imagine que le règlement sera publié assez rapidement parce
que, tant que le règlement, il n'est pas publié, le comité n'est pas mis sur
pied. Tant qu'il n'est pas mis sur pied, on ne peut pas aller chercher la
balance des approbations. Ça fait que j'imagine qu'il doit avoir du travail de
fait, que vous êtes déjà <avancés...
Mme Laforest : ... qui
veulent travailler sur le comité, évidemment.
Le Président (M. Allaire) :
Merci.
Mme Thériault
:
Et, à ce moment-là, j'imagine que le règlement sera publié assez rapidement
parce que, tant que le règlement, il n'est pas publié, le comité n'est pas mis
sur pied. Tant qu'il n'est pas mis sur pied, on ne peut pas aller chercher la
balance des approbations. Ça fait que j'imagine qu'il doit avoir du travail de
fait, que vous êtes déjà >avancés, pas nécessairement sur qui, sur les
personnes comme telles, les nominations, mais au moins sur le contenu du règlement
avec les balises qui s'imposent. J'imagine que le travail... Puisque le projet
de loi, il a quand même été déposé cet automne, j'imagine qu'il n'y a pas personne
à l'intérieur du ministère qui a attendu qu'on soit rendus à cet article-là
pour se pencher sur ce que pourrait être un éventuel règlement. Et j'imagine
que le règlement pourrait arriver assez rapidement à partir du moment où le projet
de loi est adopté.
Mme Laforest : Bien, c'est
certain que, tant qu'on n'a pas le règlement national, on ne peut pas avoir le règlement
régional.
Par contre, ce qui a été mentionné à plusieurs
reprises, c'est qu'au niveau du comité c'est important, possiblement... à 90 %
et plus, d'aller chercher des connaissances à l'extérieur qu'on ne peut pas
avoir non plus au gouvernement. Ça fait que ça, c'est important de le
mentionner. On prend... On ne choisira pas des gens sur le comité...
complètement des gens de l'extérieur du gouvernement, mais il faut comprendre
que ça nous prend des gens qui ont une expertise autre en plus parce qu'on va
avoir besoin de tout ce qu'il y a d'expertise, même si on a eu énormément de
personnes déjà qu'on a travaillé avec eux. Mais, si on peut aller chercher
d'autres expertises à l'extérieur du gouvernement, on va le faire.
Le Président (M. Allaire) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui. Moi, ça, ça me va, il n'y a pas de problème. Je pense qu'on est toujours
mieux d'additionner et d'aller chercher l'expertise. Ça, je n'ai pas de
problème avec ça. Je trouve que c'est même légitime de le faire en plus de ça.
Ça fait que c'est beau, il n'y a pas de problème.
Sauf que, Mme la ministre, vous avez dit :
Le règlement national, le règlement local... ça, c'est un autre règlement qui n'a
pas rapport avec les autres types de règlements. Ça, c'est un règlement qui ne
regarde que le comité, ça fait que c'est un autre règlement supplémentaire, qui
n'est pas tributaire du règlement national puis des règlements locaux parce que
c'est la nomination d'un comité. Ça fait que c'est un règlement supplémentaire,
contrairement à ce que vous venez de me dire.
Mme Laforest : Bien, en
fait...
Le Président (M. Allaire) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : ...on
parle du comité dans les MRC, là, c'est ça qu'on parle, là.
Mme Thériault
:
Non, moi, je vous parle du comité national d'experts en matière de gestion des
zones inondables, puis il est constitué par le ministère selon les conditions
et modalités qu'il détermine par règlement. Donc, ça, c'est un nouveau comité, qui
va prendre...
Mme Laforest : Qui va
analyser la réglementation régionale.
Mme Thériault
:
Oui, sauf que la création du comité, elle n'est pas tributaire des autres
règlements, c'est un règlement qui est à part. Peut-être, M. le sous-ministre,
vous pouvez nous donner une meilleure...
Mme Laforest : Je ne
comprends pas, le règlement à part...
Mme Thériault
:
Non, c'est parce que, tout à l'heure, le ministre a parlé du règlement national
puis, après ça, du règlement local. Ça fait que, là, je comprends qu'il y a une
série de règlements, mais que ça, ce n'est pas relié à aucun autre règlement,
outre qu'à la création du comité. Rassurez-moi.
Le Président (M. Allaire) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : C'est
un règlement spécifique à la création du comité qui s'inscrit dans l'ensemble
des règlements qui seront pris, effectivement.
Et puis, pour répondre aussi, le travail
est amorcé en ce qu'on ne part pas de rien, il y a déjà eu un comité
scientifique qui existait à la suite et qui a été mis en place par le
gouvernement lors de la mise en place de la zone d'intervention spéciale, là,
des inondations 2017. Ça fait qu'on ne repart pas à zéro, là. On a déjà
une très, très bonne connaissance qui va nous permettre de <mettre en
place...
M. Paradis (Nicolas) : ...
pour répondre aussi, le travail est amorcé en ce qu'on ne part pas de rien, il
y a déjà eu un comité scientifique qui existait à la suite et qui a été mis en
place par le gouvernement lors de la mise en place de la zone d'intervention
spéciale, là, des inondations 2017. Ça fait qu'on ne repart pas à zéro,
là. On a déjà une très, très bonne connaissance qui va nous permettre de >mettre
en place un tel règlement rapidement à la suite de l'entrée en vigueur.
Mme Thériault
: ...M.
le Président, quand j'entends qu'on peut faire les choses rapidement. Le but,
c'est d'accélérer. C'est bon? Si on peut accélérer le processus, on est
d'accord.
Le Président (M. Allaire) :
Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Une drôle de
question, mais pourquoi un comité national? Ça vient d'où, cette idée-là? Parce
que le gouvernement, vous pouvez déjà consulter plusieurs experts. Vous avez
déjà, d'ailleurs, dans vos ministères, que ça soit à l'Environnement, aux
Affaires municipales, il y a déjà, là, plusieurs experts, là, qui peuvent vous
faire des recommandations, vous donner des avis. Vous pouvez même donner un
mandat puis aller à l'extérieur chercher un avis particulier. Mais je me
demande pourquoi on s'en va là, pourquoi on rajoute une étape d'un comité
national d'experts en matière des zones inondables. Pourquoi...
En tout cas, moi, je trouve qu'on apporte,
là, une certaine lourdeur, là. À moins que vous m'indiquiez, là, qu'il y a
vraiment spécifiquement, tu sais, pour un but particulier, là. Mais ça peut
paraître bizarre. Moi, quand j'ai vu le comité national, un, je pensais que ça
existait déjà. Là, je comprends que ça n'existe pas. Mais là je comprends qu'on
crée un comité national d'experts en matière des zones inondables, mais on a
déjà, là, plein d'experts qui y travaillent. La preuve, on a un comité qui
travaille sur la réglementation. Je suis curieuse, je suis curieuse.
Puis ce comité national d'experts en
matière de gestion, on va nommer des gens, mais ça va être des gens qui vont
être payés pour siéger sur comité?
Mme Laforest : Bien, en fait,
le comité qu'on veut mettre en place, c'est suite aux inondations 2017 qui vous
avez vécues. Il y a eu un comité d'experts qui a été présenté, là, avec des
scientifiques, puis c'est suite à ce comité-là et au travail qui a été fait par
ce comité-là des inondations en 2017. En fait, ça a été une référence pour dire
que ça avait été une bonne idée. Alors, on reprend l'idée de ce comité-là qui a
été instauré en 2017.
Mme Nichols : Bien, c'est un
comité qui existe déjà. Est-ce que je comprends que c'est un comité qui existe
déjà? Puis que c'était une bonne idée en 2017, ça fait qu'on le fait perdurer?
Mme Laforest : Le comité sera
nouveau, mais ça a déjà été fait en 2017. Excusez. Donc, ça a déjà été fait en
2017, l'idée était excellente, c'est pour ça qu'on reprend l'idée. Parce qu'on
s'entend que ça nous prend... Oui, c'était excellent, donc, surtout quand on
parle de la protection des citoyens. Donc, c'est ça qui a motivé la décision de
créer, de garder ou de reproduire un comité.
Mme Nichols : ...national
d'experts qui va siéger, là, à la grandeur du Québec, là, pour l'ensemble du <Québec...
Mme Laforest : ...
surtout quand on parle de la protection des citoyens. Donc, c'est ça qui a
motivé la décision de créer, de garder ou de reproduire un comité.
Mme Nichols : ...national
d'experts qui va siéger, là, à la grandeur du Québec, là, pour l'ensemble du
>Québec. Tu sais, je trouve, puis c'est une opinion bien personnelle,
là, mais, tu sais, je trouve que ça en fait beaucoup, ça fait beaucoup de
couches, là. Comme je dis, même au niveau de... tu sais, avant de rendre sa
décision, la ministre consulte, la ministre du Développement durable, le
ministre de la Sécurité publique, le comité national d'experts. Finalement, le
120 jours, là, on va mettre 240, parce que là, plus que ça va, plus qu'on en
rajoute. Mais permettez-moi de... Vous dites en 2017, là, mais, tu sais, 2017,
c'était... tu sais, c'était particulier, puis là il fallait agir rapidement,
c'était des inondations qu'on... tu sais, c'était déjà arrivé, là, avant, là,
des inondations, là, sporadiques, là. Mais, là, 2017, on s'est rendu compte que
c'était vraiment, là, à grande échelle, 2019 aussi. Mais je me demande, je
comprends, là, l'idée, elle vient d'où, parce qu'il y a eu un comité en 2017,
puis on se dit : C'est une bonne idée. Mais c'est quoi, l'apport de ça ?
Moi, je pense que vous avez déjà accès à tous les experts, ils vont venir
émettre un avis. S'il y a quelqu'un qui a besoin des experts, c'est peut-être
plus au niveau local, là, ça...
Mme Laforest : En fait, ce qui
est important de voir, là, c'est qu'on le dit présentement, on vient donner
certaines possibilités aux MRC. Donc, avec leur plan régional, on va appeler ça
comme ça, là, qu'il va y avoir un plan régional. Maintenant, c'est important
d'avoir... Nous, oui, on le dit, on a pris l'idée, on s'est inspirés de l'idée,
maintenant c'est important d'avoir un comité qui va aussi conseiller, un comité
indépendant qui va conseiller et le gouvernement, et qui va conseiller aussi au
niveau de la réglementation régionale. Donc, c'est vraiment comme pour
consolider la réglementation qu'on va avoir pour les MRC. Parce que là, ce
qu'on annonce, oui, c'est pour toutes les MRC concernées, mais en même temps c'est
beaucoup, donc le comité va, au contraire, donner de l'appui, va soutenir, puis
il va proposer, aussi, des solutions. Parce que c'est sûr que les MRC, demain
matin, c'est certain qu'il y en a qui vont demander de l'aide, ou vont en
demander, des conseils, ou, tu sais... Puis ça nous prend aussi un comité,
comme on le dit, scientifique, pour... Ça nous prend des preuves, là, parce que
je vais donner un exemple : Il y a des rapports qui ont été donnés des
années passées au niveau des inondations par certains scientifiques, et ça a
été plus ou moins reconnu, puis ça n'a pas été pris en exemple, ça n'a pas été
pris en considération.
Maintenant, nous, on le fait parce qu'en
2017, c'était une idée, puis on me dit que ça avait très, très bien fonctionné.
Donc, c'est pour ça qu'on l'instaure maintenant, c'est pour ça qu'on reprend l'idée.
Puis le comité pourra conseiller aussi sur toutes les mesures à prendre pour
les MRC aussi, parce que les MRC vont devoir prendre des mesures, mais en même
temps, est-ce que ce sera les bonnes? Moi, je pense que, plus on a de gens
outillés dans cette démarche-là, bien, plus on va avancer avec précision et
efficacité...
19 h (version révisée)
Mme Laforest : ...le comité
va... pourra conseiller aussi sur toutes les mesures à prendre pour les MRC
aussi parce que les MRC vont devoir prendre des mesures. Mais, en même temps,
est-ce que ce sera les bonnes? Moi, je pense que plus on a de gens outillés
dans cette démarche-là, bien, plus on va avancer avec précision et efficacité.
Le Président (M. Allaire) :
Merci, Mme la ministre. Je regarde l'heure, il est 19 heures, donc je vais
ajourner les travaux. Je vous souhaite une bonne soirée, tout le monde. On se
revoit demain, après les affaires courantes. Bonne soirée.
(Fin de la séance à 19 heures)