Journal des débats (Hansard) of the Committee on Planning and the Public Domain
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Wednesday, June 9, 2021
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Vol. 45 N° 100
Clause-by-clause consideration of Bill 49, An Act to amend the Act respecting elections and referendums in municipalities, the Municipal Ethics and Good Conduct Act and various legislative provisions
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-six minutes)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 49, Loi modifiant la Loi
sur les élections et les référendums dans les municipalités, la Loi sur
l'éthique et la déontologie en matière municipale et diverses dispositions
législatives. Je vous rappelle de bien vouloir fermer les sonneries et
notifications de vos appareils électroniques. Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. M. Fontecilla (Laurier-Dorion) est remplacé par Mme Ghazal
(Mercier).
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Alors, lors de l'ajournement de nos travaux, hier, nous en étions à
l'étude de l'article 15. C'était Mme la députée de Vaudreuil qui avait la
parole. Mme la députée de Vaudreuil, voulez-vous poursuivre votre intervention?
Mme Nichols : Oui.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Allez-y.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Bon, on était à l'article 15, sur la facilité... l'exercice de
la fonction du...
La Présidente (Mme Boutin) :
…nous en étions à l'étude de l'article 15. C'était Mme la députée de
Vaudreuil qui avait la parole. Mme la députée de Vaudreuil, voulez-vous
poursuivre votre intervention?
Mme Nichols : Oui.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Allez-y.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Bon, on était à l'article 15 sur la facilité… l'exercice de la
fonction du président d'élection. Donc, je comprenais, entre autres, là, l'objectif
de l'article 15.
Je voulais juste… J'avais quelques petites
questions, parce que je regardais, entre autres, là, l'article 165. Bien,
c'est l'article 15, là, mais c'était l'article 165 de la LERM. On
vient enlever, entre autres, là, la notion, là, d'acceptation… d'accepter, là,
sur le champ. Je me demandais… Mais on vient dire, là, quand même, là, qu'on
va, là, émettre tout de même, là, les… on va quand même délivrer, là, l'avis de
conformité puis l'avis de réception de candidature. Je me demandais, est-ce qu'il
y a un délai qui est prévu. La personne qui va arriver, qui va déposer sa
déclaration de candidature, comment ça va fonctionner?
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Au niveau
des délais, je… Au niveau des… Le but de l'article, en fait, c'est qu'on le
sait que les candidats sont acceptés, comme on le dit, là, dans l'article,
comme c'est mentionné.
Maintenant, les délais à savoir au niveau
de… parce qu'il va avoir une liste d'inéligibilité qui sera fournie maintenant
avec le projet de loi. Donc, on va pouvoir voir avec cette liste-là, si les
candidats sont inéligibles ou non. Le temps pour rendre… ou de rédiger cette
liste d'inéligibilité, le temps à prendre, c'est sûr que c'est nouveau. C'est
une nouvelle mesure. Combien de temps ça prendrait, Me Paradis? Est-ce
qu'on a des délais considérant que c'est nouveau, ou…
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce que nous avons consentement pour entendre Me Paradis?
Mme Laforest : Bonne question.
Mme Nichols : Consentement
jusqu'à 22 h 30 ce soir.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait.
Mme Laforest :
22 h 30.
La Présidente (Mme Boutin) :
Excellent. Je vous invite à vous présenter. C'est une nouvelle séance.
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
Mme la Présidente. Nicolas Paradis, sous-ministre adjoint aux politiques au
ministère des Affaires municipales et de l'Habitation.
Il n'y a pas en soi de délai, là. Ça peut
se faire séance tenante, là. «Sur-le -champ» était plus dans une idée…
L'acceptation sur-le-champ, dès lors que la… Dans la disposition actuelle, dès
lors que la candidature était déposée, ils l'acceptaient, ça signifiait, sans
faire de vérification à l'égard des modalités préalables.
Alors, est-ce que… On peut imaginer que la
plupart des cas va se faire séance tenante, là. Ils vont examiner, est-ce que
l'adresse est située sur le territoire de la municipalité. Ils constatent
l'adresse. Le nombre de signatures. Il a besoin de x signatures, il les a. Vous
avez la pièce d'identité — le permis de conduire, à titre
d'exemple — qui atteste qu'il est majeur.
• (11 h 30) •
Donc, ce n'est pas une question de délai,
de jours, là. C'est plus… C'est on retire la notion d'acceptation sur-le-champ,
qui était le corollaire de «sans vérification». Alors, ici, il y a une
vérification qui est effectuée. Donc, il n'y a pas de délai pour autant, ça va
se faire très rapidement. Et la liste en question, ils vont pouvoir vérifier…
11 h 30 (version non révisée)
M. Paradis (Nicolas) : ...une
question de délai de jours, là, c'est plus... on retire la notion d'acceptation
sur-le-champ, qui était le corollaire de sans vérification. Alors, ici, il y a
une vérification qui est effectuée. Donc, il n'y a pas de délai pour autant, ça
va se faire très rapidement. Et la liste en question, ils vont pouvoir
vérifier : Est-ce que le nom est sur la liste du DGE? Non. Bien, alors,
ils vont pouvoir donner l'avis de réception de la candidature en conséquence.
Mme Nichols : Merci. Bien là,
je comprends l'acceptation sur-le-champ, là, c'est surprenant même encore
d'utiliser ce terme-là, là, sur... Moi, je conviens qu'on peut l'enlever, mais
je veux juste... je veux savoir... c'est quand même... au moment où le candidat
va aller déposer sa déclaration de candidature qu'il va y avoir la vérification.
Je veux dire, ça va être fait... on dit séance tenante, là, mais ça va être
fait sur place. Tu sais, je ne veux pas dire : Ça va doit fait en dedans
de 60 minutes, ce n'est pas ça que je veux dire, mais je veux dire, c'est
fait au moment où il y a le dépôt de la déclaration. Ça prendra le temps que ça
prendra. Si c'est ça prend une heure, ça prend une heure, si ça prend
30 minutes, ça prend 30 minutes, mais ça va être fait à ce moment-là
où on va venir valider que l'adresse fournie du candidat se situe sur le
territoire, que le nombre de signatures est suffisant. Ça va être quand même
fait, là, à ce moment-là. Ça ne sera pas... je veux dire, ça ne sera pas pris
en délibéré, là, pour utiliser des termes juridiques, là, mais ça ne sera
pas... tu sais, ça ne sera pas, là, déposé, pris en délibéré puis, après ça, il
y aura des vérifications puis on va vous revenir, là. Je veux dire, ça va être quand
même fait sur place.
M. Paradis (Nicolas) : Oui, ça
va se faire sur place. Il n'y a pas d'analyse, là, hein? On comprend, là. C'est
purement factuel. On regarde les éléments qui sont là, c'est présent, oui,
j'accuse réception de ta déclaration de candidature.
Mme Nichols : O.K., parfait.
Quand... parce qu'on dit un petit peu plus loin, là, bien, au 3°, on
dit : prévoir la délivrance d'un avis de conformité et d'un avis de
réception de la candidature. Donc, il va avoir la délivrance de deux avis.
Donc, ces deux avis-là vont être délivrés... bien là, je vais utiliser, là,
sur-le-champ, là, même si on... juste pour qu'on se comprenne, là, mais, en
fait, ces deux avis-là, l'avis de conformité puis l'avis de réception de
candidature. Puis pourquoi deux avis? Pourquoi pas un avis avec les deux
informations? Pourquoi deux avis?
La Présidente (Mme Boutin) :
Me Paradis, est-ce que vous voulez répondre?
M. Paradis (Nicolas) : C'est
dans la même logique... peut-être que Me Delisle pourra compléter, à ma
connaissance, c'est dans la même logique que ce que nous avons dans la Loi
électorale, qui vise à avoir formellement l'acceptation et le reçu. Puis on me
confirme que c'est conforme aux différentes modalités qui sont prévues.
Je vous dirais... Prenons la situation de
la vérification sur place, là. On peut s'attendre à ce que 95 %,
98 %, 99 % des cas, ils vont être capables de vérifier sur place.
S'il se trouvait que, pour une raison, ils ne sont pas à même de faire la
vérification sur place, bien là, à ce moment-là, le président d'élection à
cette latitude-là de prendre... de dire : Écoutez, là, je vous donne tout
de suite votre accusé de réception, je... reçu, puis l'avis de conformité, il y
a un élément que je ne suis pas à même de vérifier...
M. Paradis (Nicolas) : ...être
capable de le vérifier sur place. S'il se trouvait que, pour une raison, ils ne
sont pas à même de faire la vérification sur place, bien là, à ce moment-là, le
président d'élection à cette latitude-là de prendre... de dire : Écoutez,
là, je vous donne tout de suite votre accusé de réception, je... reçu, puis
l'avis de conformité, il y a un élément que je ne suis pas à même de vérifier.
Supposons que, je ne sais pas, là, il y a une difficulté d'identification à
l'égard du nom de la rue, à l'égard du fichier qu'il y a dans sa municipalité,
ce qui est très peu probable, mais, à ce moment-là, il pourrait faire la vérification
le lendemain et remettre, à ce moment-là, l'avis de conformité le lendemain.
On peut s'attendre à ce que l'avis de
réception et de conformité puissent être combinés lors d'un même dépôt. Mais,
s'il s'avérait qu'une vérification était requise, soit un délai un petit peu
plus long que le sur place, bien là, à ce moment-là, ces avis-là seraient
distingués.
Mme Laforest : ...un petit
ajout sur ce que Me Paradis a avancé, parce que j'ai l'exemple ici, en
2017, pourquoi on fait cet article-là. C'est qu'en 2017... Oui, vous êtes d'accord,
Mme la Présidente, oui?
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y.
Mme Laforest : O.K. Alors,
lors de l'élection générale de 2017, le DGEQ a émis une directive à tous les
présidents d'élection concernant les recevabilités d'une déclaration de
candidature déposée par une personne déclarée coupable en force de chose jugée
d'une infraction constituant une manoeuvre électorale frauduleuse. La lettre
était accompagnée d'une liste de personnes inhabiles pour motif de manoeuvre
électorale frauduleuse. La mesure proposée aurait pour effet de pérenniser dans
la loi. Donc, ça se faisait déjà, ça s'est fait en 2017. Qu'est-ce qu'on vient
ajouter? C'est qu'on vient vraiment le noter, l'obliger dans la loi.
Alors, pour le moment, une liste de personnes
reconnues coupables en force de chose jugée de manoeuvre électorale frauduleuse
pourrait être établie avec un degré de certitude répondant à des critères
élevés. Dans les prochaines années, les capacités technologiques pourraient
permettre de raffiner une liste de candidats inéligibles pour d'autres motifs
prévus à la LERM. Donc, pour cette raison, les motifs d'inéligibilité à partir
desquels la liste serait constituée ne sont pas précisés dans la loi. Ici, on
vient le préciser dans la loi.
Donc, c'est pour des raisons, en 2017, que
le président... le DGEQ avait émis la directive à tous les présidents d'élection
concernant la liste d'irrecevabilité. C'est une directive qui a été demandée
par le DGEQ en 2017. Maintenant, ici, on vient l'ajouter, là, directement dans
la loi. Est-ce que... Bien, c'est un bon exemple, quand même, c'est important
de...
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée, oui.
Mme Nichols : ...avec mes
questions, relativement à la liste d'éligibilité, là. Je voulais juste finir...
Mais merci, là. Je voulais juste finir avec les avis de conformité puis les
avis de réception de la candidature, parce que je me dis c'était peut-être un
petit peu plus facile à régler, là. Mais donc l'avis de conformité, là, c'est
nouveau, là, parce qu'on donnait juste un avis de réception. Donc, l'avis de
conformité, là, c'est une nouvelle notion, là, qu'on introduit dans
l'article 15.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre ou Me Paradis, oui.
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
c'est une nouveauté, effectivement, l'avis de conformité, qui est lié à la
vérification qui s'effectue à l'égard des conditions.
Mme Nichols : Je vais revenir...
La Présidente (Mme Boutin) :
...Mme la ministre? Ou monsieur... Me Paradis, oui?
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
c'est une nouveauté, effectivement, l'avis de conformité, qui est lié à la vérification
qui s'effectue à l'égard des conditions.
Mme Nichols : Je vais revenir,
là, j'ai d'autres choses qui me trottent dans la tête.
Relativement à la liste d'inélégibilité,
là... il me semble que c'est... je ne sais pas pourquoi, là, ça va être beau à
10 h 30... mais cette liste-là, là, je comprends, là, qu'elle existe,
ou elle n'existe pas? J'ai plein de questions, là, sur cette liste-là, là. Puis
je comprends que c'est une recommandation de 2017, mais cette liste-là, elle
existe, ou elle n'existe pas? C'est quoi, les critères qui sont dessus? C'est
que...
Puis je lisais... tu sais, je lisais un
peu, là, de jurisprudence, de contestations, ces choses-là, là, puis qui
disait, évidemment, quand ton président d'élection n'a pas mis les rapports à
date, toutes des choses comme ça... Mais c'est quoi, cette liste-là? Ça vient
d'où? Qui va la tenir? Elle est déjà compilée, elle ne l'est pas? Les nouveaux
candidats sont vérifiés comment, à savoir si elle est là, pas là? Les anciens
candidats... est-ce que si, par exemple, il n'avait pas déposé, là, son rapport
à la fin de l'élection précédente, il le fait, il va être retiré de la liste?
Dans quel délai? J'ai plein de questions, là, relativement à cette liste-là.
Est-ce qu'il y a une place qu'on peut mieux la définir, ou nous donner plus
d'information?
Parce que je ne voudrais pas non plus que
ça serve pour... C'est important, là, il y a des cas que c'est important, de
personnes qui sont inhabiles à siéger, là, puis c'est important, là, cette
liste-là. Mais il y a d'autres choses, des fois, là, puis on le voit, là, c'est
une peccadille qui l'empêche de se présenter comme candidat. Ça fait qu'on
pourrait se priver de bons candidats pour, des fois, là, un point...
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, bien, en
fait, ici, on propose d'attribuer au président d'élection la responsabilité de
vérifier la conformité des déclarations des candidatures qui sont soumises. Par
le passé, il y a des candidats, oui, qui ont été acceptés, si je peux dire,
pour être candidats aux élections, mais par la suite, on a vu que les candidats
n'étaient... ne pourraient être éligibles. Alors, ici, c'est... on vient
retirer l'acceptation sur-le-champ, comme on le disait précédemment, pour
permettre au président d'élection de faire des vérifications, ce qui n'était
pas le cas avant. Oui, le président d'élection le faisait, mais ici, on vient
vraiment l'ajouter dans la loi pour que le président d'élection puisse faire
des validations.
C'est important de préciser que le président
d'élection doit valider si les renseignements qui figurent à la déclaration de
candidature sont exacts avant de procéder à son acceptation, parce
qu'auparavant c'était... comme on le disait, comme vous l'avez mentionné,
c'était accepté sur-le-champ. Donc, ici, on vient donner le pouvoir au
président d'élection de vérifier les coordonnées, l'adresse, le nombre de
signatures d'appui, les pièces d'identité, le nom du candidat, et ensuite, on
va pouvoir délivrer l'avis de réception et l'avis de conformité de la
candidature.
Alors, les renseignements qui sont à
valider ont été déjà sélectionnés en raison de la capacité de... en raison...
Mme Laforest : …le nombre de
signatures d'appui, les pièces d'identité, le nom du candidat. Et ensuite on va
pouvoir délivrer l'avis de réception et l'avis de conformité de la candidature.
Alors, les renseignements qui sont à valider ont été déjà sélectionnés en raison
de la capacité du pouvoir du président d'élection. Et donc on lui… on vient ici
instaurer dans la loi certains pouvoirs. On donne des outils de plus au
président d'élection, qui se faisaient en 2007, comme je le disais, avec le
DGEQ, mais maintenant on vient vraiment le pérenniser avec cette loi-là.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le ministre. Oui, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
• (11 h 40) •
Mme Thériault
: Oui,
merci, Mme la Présidente. J'entends ce que la ministre dit, il n'y a pas de
problème. Par contre, je suis obligée de réitérer la question de ma collègue,
peut-être un peu de la préciser, parce que, avant, c'était sur-le-champ. Là,
c'est correct, on fait un avis de conformité, un avis de réception, il faut
prendre le temps de vérifier s'ils sont sur la liste d'inéligibilité, c'est
bien correct, pas de problème. Mais le président d'élection, il a combien de
temps pour dire : Tu es candidat reçu, correct, validé, vérifié, trois
jours, cinq jours? Parce que la question se pose, là.
On a… normalement, dans un calendrier
électoral, tu as le dépôt de la candidature puis tu as une date fixe pour
déposer ton dépôt de candidature, avant que la candidature devienne officielle,
qu'on puisse l'imprimer sur les listes de bulletins électoraux, etc. Donc,
est-ce qu'on prévoit un temps minimum pour faire une vérification? Ça peut être
juste 24 heures, là, il n'y a pas de problème, mais c'est important, parce
que vous le savez comme moi que ça arrive qu'il y a des candidats qui vont déposer
leur bulletin de candidature la dernière journée. Il faut prendre le temps de
les vérifier, là.
Ça fait que moi, je veux bien qu'on prenne
du temps pour vérifier, mais là c'est juste qu'on prévoit la délivrance. On ne
donne pas un 24 heures au moins pour que le président des élections puisse
vérifier. Ça fait que, à mon avis, il faudrait le prévoir, parce que, comment
je peux bien vous dire, nous, au provincial, on a nos directeurs de scrutin,
dans chacun des comtés, qui sont branchés directement avec le Directeur général
des élections, puis ils ont des directeurs de scrutin adjoint, un ou deux, ça
dépend du comté, là, mais il y a… tu sais, ils peuvent se répartir les choses,
puis ils le font assez rapidement. Quand on parle d'un président d'élection
sur plus que 1 000 municipalités, bien, c'est sûr que, là, tu as
1 000 personnes en même temps qui, la même journée peut-être, vont
vouloir faire des vérifications, savoir si les gens sont sur une liste
d'inéligibilité. Ça fait qu'il faudrait peut-être prévoir un délai de temps ou
s'assurer qu'il y a un… et s'assurer qu'il y a un mécanisme. Parce que vous
avez dit : Le Directeur général des élections peut envoyer ceux qui sont
rendus inéligibles, parce que, ça, tu l'as, avec le code postal, tu es capable
de dire dans quelle région, quelle municipalité ces gens-là pourraient être
inéligibles. Mais, je pense, dans l'autre sens, c'est si c'est les bulletins de
candidature sont déposés une demi-heure avant la date limite et l'heure limite,
puis qu'on se ramasse avec 300 bulletins à vérifier, ce n'est comme pas
drôle… nous… moi, habituellement, j'essaie d'être la première à déposer mon
bulletin de candidature, ça fait qu'il n'y en a pas, de problème, j'ai plus de
signatures, on a le temps de faire la vérification. Ça fait qu'il faudrait
juste prévoir un laps de temps, du même moment que… Quand, Mme la Présidente,
on doit donner 150 signatures pour appuyer notre…
Mme Thériault
: …ce
n'est comme pas drôle, je veux dire, nous… moi, habituellement, j'essaie d'être
la première à déposer mon bulletin de candidature, ça fait qu'il n'y en a pas,
de problème, j'ai plus de signatures, on a le temps de faire la vérification.
Ça fait qu'il faudrait juste prévoir un laps de temps, du même moment que…
Quand, Mme la Présidente, on doit donner 150 signatures pour appuyer notre
candidature, bien, il y a une vérification qui est faite, tu sais, on prend rendez-vous
avec le directeur du scrutin, il sait qu'on va déposer un bulletin. Ça peut
prendre une heure, il va vérifier tout de suite dans la liste électorale, il
s'assure d'avoir le monde pour faire les vérifications pour être sûr que les
gens, ils ont la qualité d'électeur. Ça fait que moi, c'est juste parce que
c'est… dans l'organisation, je pense qu'il faut le prévoir.
Parce que 125 candidats, c'est une chose,
quand on est en élection provinciale, mais quand tu parles en élection
municipale, là, c'est des milliers de candidats, tu sais, au niveau de la
mairie puis des conseillers, puis… ça, c'est les postes, ça fait quand on parle…
tu sais, oui, je suis correcte, là, il y a des endroits où c'est élu par
acclamation, mais il faut quand même vérifier pareil, élu par acclamation. Quand
même, là. Ça fait que c'est juste au niveau de la procédure comme telle. Mais
je pense vraiment qu'on devrait prévoir un temps, parce que, là, il y a une question
de quantité de candidatures qu'on n'a pas comme quand c'est pour le provincial.
Ça, c'est le premier commentaire.
Je vais avoir d'autres commentaires à
faire sur la liste des facteurs qui fait qu'une personne pourrait ne pas être
éligible, mais j'aimerais peut-être avoir une réponse par rapport à ça.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la ministre, est-ce que vous souhaitez répondre à Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel?
Mme Laforest : Oui… mais c'est
parce qu'on est en train de valider. On ne peut pas donner de délai, comme tel,
évidemment. On est en train de discuter, parce que, s'il y a des vérifications
à faire avec le président d'élection, c'est le président d'élection qui, lui,
doit donner la réponse le plus rapidement possible au candidat, évidemment. Un
délai minimum, un délai maximum, est-ce qu'on embarque là-dedans ou ce serait
trop complexe?
Mme Thériault
: Ce
n'est même pas une question de si c'est complexe ou pas, c'est une question de
candidatures puis de démocratie. Ils peuvent savoir si la candidature est
valide ou si elle ne l'est pas, puis c'est parce que… Je vais faire une
comparaison, O.K.?
Mme Laforest : Bien, je vais
juste donner mon exemple avant. Quelqu'un qui, peu importe, était inéligible,
et là on a certaines vérifications à faire, le temps qu'on valide le dossier de
la personne, si on dit, admettons, dans 30 jours, mais les réponses qu'on doit
recevoir pour la personne qui veut être candidat arrivent après 40 jours, qu'est-ce
qu'on fait? Parce qu'ici, là, c'est sûr qu'avant c'était sur-le-champ, évidemment,
puis c'est ça qu'on veut enlever parce qu'il y a des candidatures qui
n'auraient pas dû être acceptées, si je peux dire. Mais, en même temps, si on
dit, comme ça, il y a une vérification à faire… On parlait des candidats qui
étaient inéligibles qui sont devenus éligibles. Il y a des vérifications à
faire. Si, parfois, le temps des vérifications, on dépasse un délai, est-ce que
c'est bon de mettre, dans la loi, un délai maximum? Je me pose la question
aussi, là.
Mme Thériault
: Mais
je suis à la même place que vous, sauf que, pour que les règles soient claires,
connues pour tout le…
Mme Laforest : …qui sont
devenus éligibles, il y a des vérifications à faire si parfois le temps des
vérifications c'est… on dépasse un délai, est-ce que c'est bon de mettre dans
la loi un délai maximum? Je me pose la question aussi là.
Mme Thériault
: Mais
je suis à la même place que vous sauf que pour que les règles soient claires,
connues pour tout le monde, puis que ça soit la même chose parce que d'un
président d'élection ça peut varier, là. Honnêtement, souvent, les présidents
d'élection c'est les directeurs généraux dans les plus petites municipalités.
Souvent, c'est eux autres les… bon, puis je ne veux pas dire qu'ils sont pognés
entre l'arbre et l'écorce, là, mais on comprend qu'un directeur général d'une
ville, d'une petite municipalité, c'est lui qui fait office de président
d'élection avec une équipe d'élus qui est en place, puis une autre équipe qui
arrive de l'autre bord, tu sais, c'est comme… moi, je pense qu'il faut juste
que les règles soient claires pour ne pas qu'il y ait de confusion au niveau des
rôles. Ça fait qu'à mon avis, je comprends qu'il y a d'autres vérifications qui
peuvent prendre plus de temps, mais à partir du moment où ce que vous avez, là,
comme critères, au moins que le président du scrutin il sait qu'il a
24 heures pour vérifier. Ça fait que s'il le sait, bien, avant même de
commencer, il va prévoir que si à la date limite de dépôt de candidatures, il
pense qu'il va y avoir trois équipes municipales à sept conseillers
plus un candidat maire, bien, il sait très bien qu'il y avoir 24 vérifications
de bulletins à faire au top, au maximum, avec les critères. Ça fait que je
pense que peut-être un 24 heures, peut-être un 48 heures. Moi, ça… le
temps, là, ça ne me dérange pas. Je dis juste que dans la procédure comme telle,
tu sais, il faut que les gens sachent il y a combien de temps. Puis je vais le
dire pourquoi, Mme la Présidente, puis vous allez comprendre, O.K. À la
dernière élection municipale, O.K., puis là je ne lance pas de pierres à
personne, là, je fais juste un état, ici, de situation d'une chose qui est
vraiment arrivée, O.K. À Laval, M. Demers s'est présenté à la mairie.
M. Demers, là, il ne demeurait pas à Laval depuis un an. Il n'avait
pas la qualité d'électeur, il pouvait encore moins se présenter, O.K. La vérification,
pourquoi ça n'a pas été fait, je n'en ai aucune idée, puis je ne veux même pas
le savoir, je fais juste donner le cas, O.K., puis je comprends que dans la loi
on va changer le un an à six mois, là, puis c'est la qualité
d'électeur comme pour la personne qui peut se présenter, bien, il y a eu un
jugement dedans son cas, mais techniquement il était inéligible. Il ne
demeurait pas à Laval, il ne demeurait pas à Laval, ça fait qu'il était
inéligible, mais la vérification, pourquoi elle n'a pas été bien faite, je n'en
ai aucune idée, mais n'empêche qu'il y a eu un jugement qui a statué qu'il
avait été élu puis c'est correct… même s'il passait outre les règles de la loi,
il est resté maire pareil, pourquoi? Parce qu'on ne voulait pas repartir une
autre campagne électorale à cause du montant d'argent que ça pourrait coûter.
Je comprends les considérations, là. Moi, là, je ne suis pas une députée de
Laval. Je suis très mal placée pour évaluer la qualité du travail des élus de
Laval, Mme la Présidente, puis ce n'est pas mon but, là, ce n'est pas ça que je
veux faire ici, là, puis je veux qu'on m'entende bien, là, je ne remets pas en
cause ça, je parle du processus et je parle d'un exemple. Donc, quand tu
vérifies si les gens sont éligibles ou pas, bien, il faut que tu le fasses
comme il le faut, puis il faut que tu aies du délai de temps pour être capable
de le faire. Ça fait que point il est là-dessus pour commencer, ça fait que
c'est pour ça…
Mme Thériault
: …je
veux qu'on m'entende bien, là, je ne remets en cause ça, je parle du processus
et je parle d'un exemple. Donc, quand tu vérifies si les gens sont éligibles ou
pas, bien, il faut que tu le fasses comme il faut puis il faut que tu aies du
délai de temps pour être capable de le faire. Ça fait que mon point, il est là-dessus
pour commencer. Ça fait que c'est pour ça, je comprends que peut-être on
n'avait pas vu cette possibilité-là, mais avec ce qui s'est passé à Laval,
c'est un exemple, comme, flagrant. Tu sais, moi, je comprends que te présenter
à Montréal, toujours bien que tu demeures à Montréal. Puis peut-être, pour te
présenter dans l'arrondissement d'Anjou, bien, il faut que tu restes dans
l'arrondissement d'Anjou pour représenter les citoyens, vous comprenez? Ce qui
est bien normal, là. Voyons donc, tu ne restes pas dans l'arrondissement de
Mercier pour défendre les arrondissements… les citoyens d'Anjou et vice versa,
là, tu sais, à mon avis.
Bon, là, ici, c'est écrit «municipalité»,
c'est une question que j'aie, comme ça, que j'aimerais peut-être qu'on
m'éclaire pour ceux qui ont des arrondissements, mais ce n'est pas grave, là.
Là, on a vraiment un cas flagrant pour constater si c'est, oui ou non, une
candidature qui est recevable avec une table de temps limite pour être capable
de dire : Oui, c'est recevable, pour s'assurer que les vérifications
soient faites. Parce que, si les vérifications n'ont pas été faites,
honnêtement, je me pose la question : Pourquoi? Mais je ne suis pas Laval,
là. Ça fait quasiment quatre ans qu'ils fonctionnent comme ça, puis c'est
correct, le jugement, il a été rendu, puis on vit avec le jugement rendu, mais il
y a des gens qui auraient peut-être voulu se présenter si les règles auraient
été différentes, là. La seule chose qu'on sait, c'est qu'au départ la
candidature n'aurait pas dû être reçue parce que monsieur ne demeurait pas à
Laval depuis un an, et c'est la règle, c'est écrit dans la loi.
Donc… Puis je ne veux pas faire la
justicière, là, sauf qu'évidemment, Mme la Présidente, vous comprenez qu'avec
le cas du maire de Laval, bien, ça pose des questions pour on a combien de
temps pour vérifier pour valider les candidatures. Bien, moi, je n'ai absolument
pas de problème. Mais, tu sais, on tous que, quand c'est nos directeurs du
scrutin à nous, comme élus provinciaux, là, c'est des personnes qui sont vraiment
apolitiques, tu sais, mais les directeurs généraux des villes qui font des
présidents d'élection, des fois… puis je ne veux pas mettre en doute la
conduite des gens, Mme la Présidente, là, pas du tout, tu sais, mais la ligne
est mince quand ça fait 25 ans, tu travailles avec la même équipe d'élus,
là, des fois, tu sais. Ça fait que c'est pour ça que je me pose vraiment la question.
Mais on peut suspendre aussi, là. Si on a des vérifications à faire, on peut
suspendre…
• (11 h 50) •
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la ministre, est-ce que vous vouliez intervenir ou…
Mme Laforest : Non. Bien,
c'est important de discuter quand même parce qu'on est en train de valider.
Puis c'est la même chose pour les élections provinciales, en fait. Ça fait que,
si on se base sur la Loi sur les élections, c'est la même chose, il n'y a pas
de délai. Le Directeur général des élections, a mentionné que ça n'a jamais été
un problème. Puis, de toute manière, quand il y a l'avis public pour le dépôt
des candidatures avec le nom des candidatures, bien, c'est comme une obligation
du président des élections de faire ça rapidement. Parce que, veux veux pas, il
n'a pas le choix de mettre le nom du futur candidat sur l'avis de scrutin, en
fait. Ça fait que, s'il tarde à faire ses vérifications, bien, les noms ne
seront pas dans…
Mme Laforest : …avec le nom des
candidatures, bien, c'est comme une obligation du président des élections de
faire ça rapidement. Parce que, veux veux pas, il n'a pas le choix de mettre le
nom du futur candidat sur l'avis de scrutin en fait. Ça fait que s'il tarde à
faire ces vérifications, bien, les noms ne seront pas dans l'avis de scrutin
donc les candidats ne pourraient être éligibles aux élections.
Puis c'est la même chose pour la loi sur
les élections, la loi provinciale, puis on n'a jamais eu de problème avec ça.
Si on ajoutait «dans les meilleurs délais»… c'est toujours important d'y aller
dans les meilleurs délais à cause du respect de l'avis de scrutin. Parce
qu'imaginez, là, le président tarde à rendre éligible une candidature et la
personne ne peut être dans la liste pour l'avis de scrutin.
Mme Thériault
: Je
comprends ce que vous dites mais je pense à l'inverse aussi. C'est qu'on a
rendu des gens éligibles alors qu'ils ne l'étaient pas.
Mme Laforest : …avec cette
liste-là, avec cet article-là, ils deviendront inéligibles. Parce que vous
allez voir dans le projet de loi, aussi, on parle des territoires possibles,
là, pour être candidat. Ça fait que, ça aussi, on va le voir dans un article
ultérieur.
Je comprends votre question. En fait, vous
posez des questions qu'on... on va le voir ici, dans un article. Je ne sais pas
c'est quel article, Me Delisle ou Me Paradis, mais ça, on en parle, vraiment,
pour être éligible dans un comté particulier ou une municipalité en
particulier, on en parle aussi dans le projet de loi. Mais là on parle vraiment
du délai pour rendre éligible une personne. Je vois mal, si on commence à faire
des changements par rapport à la loi, qu'est-ce que... On peut suspendre, on
peut suspendre, mais...
La Présidente (Mme Boutin) :
On peut suspendre quelques instants si vous voulez faire des vérifications.
(Suspension de la séance à 11 h 53)
12 h (version non révisée)
(Reprise à 12 h 13)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti. Me Paradis, vouliez-vous nous faire un petit résumé,
là, de la conversation? À vous la parole.
M. Paradis (Nicolas) : Merci, Mme
la Présidente. Oui, dans le fond, la Loi sur les élections et les référendums
dans les municipalités, telle qu'elle est en vigueur, elle est montée actuellement
et, je vous dirais, bonifiée avec les éléments qu'il y a dans le projet de loi n° 49, notamment à l'article 15. Dans le fond, c'est
un fin équilibre qui existe pour faire en sorte que le président d'élections
ait une vérification factuelle à faire à l'égard d'éléments qui sont compris
dans une déclaration de candidature. Ce que fait le 49 à l'article 15
vient bonifier les éléments de la déclaration de candidature pour assurer une vérification
de ces renseignements-là qui sont fournis au président d'élections pour
permettre que ces conditions minimales là soient, à tout le moins, constatées
dans la déclaration de candidature.
S'il s'avérait par malheur qu'une fausse
déclaration était effectuée par un candidat, à titre d'exemple, que ce soit en
lien avec ses pièces d'identité ou encore son lieu de... il fournit une fausse
adresse de résidence, bien, à ce moment-là, ce serait alors considéré comme
étant une fausse déclaration dans le cadre de son formulaire de déclaration, de
sa candidature, et il pourrait alors s'en trouver que par l'effet notamment
d'une modification qu'on verra un petit peu plus loin à l'article 28 qu'il
serait de ce fait inhabile car ayant posé sa candidature se sachant inéligible.
Donc, les liens sont ainsi faits.
Et l'article 315 actuel de la Loi sur
les élections et les référendums dans les municipalités prévoit également que
le mandat de l'élu, à supposer qu'il a été élu et que son mandat est commencé,
prend fin...
M. Paradis (Nicolas) :
...inhabile car ayant posé sa candidature se sachant inéligible. Donc, les
liens sont ainsi faits.
Et l'article 315 actuel de la Loi sur
les élections et les référendums dans les municipalités prévoit également que
le mandat de l'élu, à supposer qu'il ait été élu et que son mandat est
commencé, prend fin sur constatation de cette inhabileté ou sur dépossession de
sa charge. Donc, si on constate qu'il était inéligible, il deviendrait
inhabile, donc, du fait de 315, son mandat prendrait fin. Bien, entendu, si la
personne persiste et signe, bien là, il y a un recours qui serait pris pour le
déposséder de sa charge et, après ça, que le poste devienne formellement,
légalement vacant, et une élection partielle se tiendrait pour pouvoir être
comblé à nouveau.
Mme Thériault
: Et les
frais juridiques?
M. Paradis (Nicolas) : S'il y
avait des frais juridiques, bien entendu, le régime de protection des élus
s'applique tel quel, donc ils pourraient être assumés, mais s'il se trouve que
la personne a posé un acte, donc, une faute de la nature de la fausse déclaration,
bien là, à ce moment-là, la municipalité pourrait formuler une demande de remboursement
à l'égard des frais afférents qu'elle aurait assumés.
Mme Thériault
: Donc,
ce qui fait que, exemple, si le ou la candidate qui a perdu dépose une plainte
parce que la personne qui a gagné a fait une fausse déclaration, bien, s'il y a
des frais juridiques de cette personne-là parce qu'elle a été lésée sur la base
d'une fausse déclaration, ce n'est pas à elle à payer les frais juridiques.
C'est qui qui va payer les frais juridiques? Exemple, moi, je suis candidate au
Saguenay—Lac-Saint-Jean dans la municipalité où demeure le ministre, puis je
dis que je reste là, mais je ne reste pas là, ou je dis que je reste là depuis
six mois, mais je ne reste pas là depuis six mois. Bon. Je me présente puis je
le sais que j'ai fait une faute.
Une voix
: ...
Mme Thériault
: C'est
ça. Ça fait que je ne pourrais pas dire que je reste là, mais, en tout cas, tu
sais, dans... n'importe où. Je vais dire que j'ai un chalet, tiens, O.K., et
que je me présente, bien, je l'ai fait sur une fausse déclaration. Puis la
personne... Puis je gagne. Le monde, ils m'aiment, ils me trouvent «willing»
puis ils trouvent que je suis une bonne défenderesse des intérêts des gens. Ils
votent pour moi. Je gagne. La personne qui s'est présentée contre moi, elle,
elle dit : Bien, voyons donc! Ça ne faisait pas un an qu'elle restait sur
le territoire, elle. Aïe, ce n'est pas vrai, ça, c'est une fausse déclaration.
Enclenche un processus, mais c'est le candidat qui va l'enclencher, ce ne sera
pas nécessairement la municipalité. Mais c'est le candidat qui a perdu qui va
l'enclencher. Ça fait que, là, ça veut dire que le candidat qui a gagné, c'est
une fausse déclaration. Donc, moi, mes frais seraient payés par la municipalité
s'il y avait quelque chose qui se passe au niveau juridique parce qu'il y a une
demande de, puis là, bien, si je perds, bien, je rembourse. Mais la personne
qui, elle, a dénoncé cette situation-là parce que l'élection s'est faite sur la
base d'une fausse déclaration, donc il y a eu une fraude, là, vite de même, on
va appeler ça une fraude, une fraude électorale, en fait, j'ai faussé la vérité
pour pouvoir me présenter parce que j'ai moi-même fait une fraude. Ça fait que
la personne qui va l'apporter en cours, tu sais, c'est comme, elle, elle va
payer des frais juridiques, c'est comme... il y a une espèce de non-sens
quelque part.
Mme Laforest : En même
temps, ça revient au président d'élection, quand il a validé des informations
aussi, là.
Mme Thériault
:
Sauf que, lui, il a juste une check-list.
17913 18561 La
Présidente (Mme Boutin) : Me Paradis, voulez-vous clarifier?
Mme Laforest : La
municipalité pourrait défendre le candidat à ce moment-là...
Mme Thériault
:
...comme elle, elle va payer des frais juridiques. C'est comme il y a une
espèce de non-sens quelque part.
Mme Laforest : En même
temps, ça revient au président d'élection, quand il a validé des informations
aussi, là.
Mme Thériault
:
Sauf que, lui, il a juste une check-list.
17913 18561 La
Présidente (Mme Boutin) : Me Paradis, voulez-vous clarifier?
Mme Laforest : La
municipalité pourrait défendre le candidat à ce moment-là si la municipalité
juge qu'il y a eu erreur avec le candidat qui voulait se présenter ou qui a
perdu.
Mme Thériault
: C'est
pour ça que je pose la question.
M. Paradis
(Nicolas) : Le recours pourrait être pris par un
citoyen, vrai, là, le recours comme tel, mais il y a aussi, et je vous dirais
surtout, ces situations-là seraient plus… on rencontrerait plus la situation
suivante : une plainte qui serait formulée par le citoyen qui… plainte qui
serait acheminée au dge qui, lui, examinerait le volet, la situation pénale de
la chose, et le simple constat de l'aspect pénal de la chose par le dge, puis
c'est ce qu'il fait dans… lorsqu'il y a des plaintes comme ça, permettra avec
28, comme on le mentionne, s'il est déclaré coupable pénal, pénalement, mais
là, à ce moment-là, se sachant inéligible, il perd sa charge. Et dans un tel
recours, ce n'est pas un candidat, un citoyen qui prend la poursuite, c'est le
directeur général des élections.
Mme Thériault
: Parfait, c'est clair.
M. Paradis
(Nicolas) : Mais il n'est pas impossible qu'un candidat puisse prendre
un recours civil pour faire reconnaître une situation, mais ça, c'est vrai à
l'égard de n'importe quel autre recours. Mais c'est plus dans… je vous dirais,
usuellement, c'est une plainte qui est formulée au dge, puis lui s'occupe du
recours pénal afférant.
• (12 h 20) •
Mme Thériault
: O.K., O.K., ça me va. Si c'est le directeur général des
élections, ça me va. Il y a toujours une possibilité de recours si jamais il y
a quelqu'un a fait de la malversation pour se présenter quelque part puis qu'il
ne répondait pas aux critères tels que définis déjà dans la loi. O.K., ça va.
Ça va pour ça.
Petite question. Là, c'est
parce qu'on l'a sur le formulaire. Je comprends qu'on va probablement le
faire ailleurs quand on part des critères qui fait que les gens peuvent se
présenter, mais ça va vous permettre de réfléchir d'avance à… et d'avoir une
réponse un peu plus tard. Je vois ici que l'adresse fournie par le candidat se
situe sur le territoire de la municipalité, et je porte à votre attention
est-ce que la municipalité… pour te présenter à Montréal, il faut que tu
demeures à Montréal, mais pour te présenter dans un arrondissement, est-ce que
tu dois demeurer dans l'arrondissement que tu te présentes? Et c'est vrai à
Montréal, c'est vrai dans l'arrondissement de Longueuil, c'est vrai dans les
municipalités où il y a d'autres arrondissements. Il y en a une au
Saguenay—Lac-Saint-Jean aussi. Vous avez un arrondissement là-bas, là. Est-ce
que la notion d'arrondissement elle est aussi quelque part dans : je me
présente dans l'arrondissement d'Anjou parce que je demeure dans
l'arrondissement d'Anjou ou je peux demeurer à DDO puis… à Dollard-Des Ormeaux
dans l'ouest de l'île complètement, puis me présenter à Anjou parce que j'y
travaille, mettons? Ou la qualité première pour pouvoir te présenter, c'est de
demeurer également dans ton arrondissement? On sait tous qu'au provincial ce
n'est pas le cas. On n'est pas obligé de demeurer dans nos comtés respectifs.
Plusieurs personnes ne demeurent pas dans leur comté, puis je ne m'amuserai pas
à donner de noms, c'est dans toutes les formations politiques de toute façon.
Sauf que le municipal, c'est pour les intérêts de la place, là, tu sais,
l'arrondissement…
Mme Thériault
: ...la
qualité première pour pouvoir te présenter, c'est de demeurer également dans
ton arrondissement. On sait tous qu'au provincial ce n'est pas le cas, on n'est
pas obligé de demeurer dans nos comtés respectifs. Plusieurs personnes ne
demeurent pas dans leur comté, puis je ne m'amuserai pas à donner de noms, c'est
dans toutes les formations politiques de toute façon. Sauf que le municipal,
bien, c'est pour les intérêts de la place, là. Tu sais, l'arrondissement, moi,
je me vois mal... tu sais, il me semble que quand... tu ne peux pas demeurer
dans un arrondissement de Westmount—Saint-Louis, mettons, puis être conseiller
municipalité pour le district n° 3 d'Anjou, là, tu
sais, c'est...
Bien, je soulève la question parce que,
pour moi, ce n'est pas clair, parce qu'ici je ne vois pas aucune notion
d'arrondissement. Donc, je pose la question par rapport à ce que j'ai là. Mais,
si vous me dites qu'on va le voir avec les critères... d'«inégibilité»... Aïe!
oui, hein? Vous aviez raison, hein, à 10 h 30, ça va être beau, ça.
Mais on va avoir réglé ce bloc avant 10 h 30, je pense qu'on n'aura
peut-être pas besoin de s'amuser à le répéter tranquillement. Donc, à ce
moment-là, si, pour répondre à ma question, vous me dites : On va voir ça
dans l'autre article un peu plus loin, ça me va, je n'ai pas de problème, on
peut...
M. Paradis (Nicolas) : On ne
revoit pas... Donc, si on se présente à un poste au conseil municipal de la
ville de Montréal, on peut rester dans n'importe quel arrondissement, on peut
se présenter sans difficulté.
Pour la question de l'arrondissement,
j'essaie juste de mettre la main, je peux vous revenir dans quelques instants,
si vous voulez, je pourrai vous revenir ultérieurement. On ne touche pas à cet
aspect-là, on ne touche pas aux conditions d'éligibilité à l'égard des
arrondissements, je pourrai vous le confirmer.
Ça dépend des villes, hein, la notion
d'arrondissement n'a pas la même connotation d'une ville à l'autre. Montréal,
il y a des maires d'arrondissement. À Québec, à titre d'exemple, il y a des
conseillers d'arrondissement. Les conseillers d'arrondissement, eux, sont élus
en fonction de leur district, et donc chaque arrondissement compose un certain
nombre de districts, donc c'est la règle liée au district où la personne se
présente.
Mme Thériault
:
...quant à Anjou, c'est le district 1, 2, 3, il y a trois conseillers qui
siègent à l'arrondissement, plus une conseillère de ville qu'on appelle
«conseiller de ville», ils n'ont pas féminisé les termes, plus le maire
d'arrondissement qui d'office, lui, siège aussi au conseil de ville de
Montréal. Donc, le maire et la conseillère de ville siègent et à
l'arrondissement et au conseil de Montréal.
Mais, pour être conseiller de district,
district 1, 2, 3, est-ce qu'il faut demeurer dans le district d'Anjou ou
au moins dans l'arrondissement d'Anjou pour pouvoir se présenter? Parce que
sinon, tu restes dans l'arrondissement de Saint-Léonard puis tu t'en viens
défendre les intérêts d'Anjou à côté. Il me semble qu'il y a quelque chose qui
ne marche pas. Au moins pour les postes de conseiller, là, de district, qu'ils
soient dans l'arrondissement.
Donc, je pose la question tout simplement
parce qu'il me semble que c'est très logique que tu demeures dans ton
arrondissement quand tu te présentes comme conseiller d'arrondissement. Puis
là, ici, c'est parce que ce qu'on voit, c'est juste le territoire municipal, il
n'y a pas de notion d'arrondissement.
M. Paradis (Nicolas) : Je vais
vous revenir avec la réponse claire à cet égard-là quand la distinction entre
les districts, les arrondissements... Puis il peut y avoir une distinction en
fonction de la nature du poste électif, là. Ça fait que je préfère vous revenir
pour vous donner l'information juste.
Mme Thériault
:
Parfait. Pas de problème, parce que je comprends qu'on va le voir ailleurs
aussi au niveau des...
M. Paradis (Nicolas) : …je vais
vous revenir avec la réponse claire à cet égard-là quand la distinction entre
les districts, les arrondissements… Puis il peut y avoir une distinction en
fonction de la nature du poste électif, là. Ça fait que je préfère vous revenir
pour vous donner l'information juste.
Mme Thériault
:
Parfait. Pas de problème, parce que je comprends qu'on va le voir ailleurs
aussi au niveau des critères. L'autre questionnement que j'avais, c'était par
rapport aux facteurs d'inéligibilités, parce que ma collègue en a parlé aussi. Est-ce
que ça, il y a une liste qui existe? Oui, hein? Vous m'avez répondu oui ailleurs.
Mme Laforest : …on l'a déjà la
liste. On pourrait vous la fournir aussi.
Mme Thériault
: On
aimerait ça l'avoir. Oui, parce que je pense que Me Paradis a dit qu'on
était pour ajouter quelque chose un peu plus loin. Ça fait que peut-être, si on
peut l'avoir avant, ça va nous aider à cheminer dans notre cheminement,
cheminer dans notre cheminement… à avancer dans notre cheminement… oui, ça va vraiment
être beau à 10 h 30 ce soir, à avancer dans notre cheminement vers
les différentes choses qu'on a besoin pour rendre quelqu'un inéligible à un
poste électif. Ça me va pour moi sur les commentaires sur l'article.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la députée de Vaudreuil, oui, allez-y.
Mme Nichols : Oui. Bien, vu
qu'on parlait de la liste, là, puis je ne prononcerai pas le mot, j'ai de la
misère, à moins que j'y aille par syllabe, mais en tout cas, vu qu'on parle de
la liste, là, qui va justement est transmise par la DGEQ, ce que je comprends,
c'est que ça, elle existe déjà, là, cette liste-là, puis dans le fond, elle
existe déjà. Elle existe depuis quand? On s'en servait comment? Puis là, dans
le fond, on vient rendre, comme… parce que c'est le seul critère pour lequel on
peut refuser, hein, tu sais, dans l'article 15, là : «Le président
d'élection doit… refuser la production de la déclaration… dont le nom apparaît,
là, sur une liste de personnes inéligibles constituée et transmise par le directeur
général des élections.» Donc, je présume que c'est une liste qui est à jour.
Moi, je voudrais avoir le plus de détails, là, relativement à cette liste-là,
là. Elle existe depuis quand? Qui est sur la liste? Les facteurs, ça, j'ai
compris qu'on va les revoir ailleurs.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la ministre, allez-y.
Mme Laforest : Oui. Bien, la
première des choses, c'est que, dû à l'article qu'on est en train d'étudier, la
liste sera confectionnée, là, évidemment, avec les présidents d'élection. Pour
la liste des critères d'inéligibilité, en fait, c'est des articles, les
articles 62 à 67. Mais je vais… on va vous les transférer… transférer, oui… Hé!
10 h 30 ce soir, ça va être quelque chose, hein. Alors, on va
transférer, Mme la Présidente, les articles de 62 à 67 parce que, de 62 à 67,
dans les articles, tout est bien indiqué, à savoir les critères
d'inéligibilité.
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
que vous allez les déposer sur l'adresse de la commission?
Mme Laforest : Oui. Puis pour
la liste, également, la liste sera transférée par le DGEQ. Après notre projet
de loi, quand il sera étudié, on va établir les critères ensemble, et évidemment,
le DGEQ, lui, a sa liste déjà, ça fait que comme j'avais mentionné en 2017, qui
avait travaillé la liste pour les élections de 2017.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup. Mme la députée, oui.
Mme Nichols : Donc, je
comprends que cette liste-là, elle existe de puis 2017.
Mme Laforest : Il y en a une
qui été déjà en fonction en 2017. Maintenant, c'est certain que là, avec
l'article qu'on adopte, là…
Mme Laforest : …comme j'avais
mentionné en 2017, qu'il avait travaillé la liste pour les élections de 2017.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la députée, oui.
Mme Nichols : Bon. Je
comprends que cette liste-là, elle existe depuis 2017.
Mme Laforest : Il y en a une
qui était déjà en fonction en 2017. Maintenant, c'est certain que là, avec l'article
qu'on adopte, on ajoute certains critères d'inégibilité, et c'est ça, la liste
sera corrigée et la liste sera transmise par le DGEQ par la suite.
Mme Nichols : Parfait. Cette
liste-là, on s'en servait pourquoi, là, parce qu'il y a une liste qui existait déjà
ici, parce qu'à l'article 15 on va s'en servir pour refuser la production de la
déclaration, là, ça va être… c'est clair, là. Si ton nom est sur la liste,
c'est un refus, là, automatique, là, après ça, on verra s'il y a une possibilité
de contestation ou pas, mais c'est un refus automatique si ton nom est sur la
liste. On s'en servir pourquoi de cette liste-là si elle existait déjà? Puis
est-ce qu'elle est accessible, cette liste-là? Comment ça fonctionne? Il faut
demander… quelqu'un qui veut savoir… comme moi, là, mettons, ça se prépare à
des élections municipales sur le terrain, là, quelqu'un qui dit : Bien,
moi, je pense que lui, il veut se présenter, mais je pense qu'il n'est pas
éligible à siéger ou il n'est pas éligible à être candidat, à déposer sa
candidature. Est-ce que, nous autres, on pourrait lui dire : Bien oui, tu
peux aller voir la liste? Bien, est-ce qu'elle est accessible? Elle est où,
cette liste-là? Est-ce qu'il faut faire une demande d'accès à l'information
pour l'avoir dans 90 jours?
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
Cette liste-là n'existe pas encore, parce le DGE, lui, ce qu'il avait fait en
2017, il en avait confectionné une et, par pouvoir de directive, il avait donc
dit : Voici les gens qui sont ineligibles, ineligibles en fonction des
renseignements qui sont portés à sa connaissance, là, il n'ira pas faire une
enquête… de la province en continu pour trouver toutes les situations. C'est
essentiellement, comme vous le savez, toutes les responsabilités liées aux
rapports financiers, l'absence de déclaration de rapport des dépenses
électorales ou des situations qui lui auraient été mises au fait, donc
inscription à cet égard-là.
Donc, lui, ce qu'il va produire dans le contexte
où, ici, à l'époque, c'était lui qui avait, de son propre chef, créé cette
liste-là, émis les directives pour faciliter le travail des présidents
d'élection. Là, il va en créer une sous le même angle, mais là la loi, elle dit
qu'il va avoir cette liste-là puis les présidents d'élection vont s'y référer.
Il va donc la produire avant la période de candidature pour que les citoyens,
les présidents d'élection puissent y accéder. Bien entendu, ce sont des
renseignements qui sont, par ailleurs, publics, là, ce n'est pas, je veux dire,
privé, c'est inévitablement accessible. Ce sont des renseignements publics qui…
par ailleurs, est-ce que la liste, elle est publiée ailleurs? Ça, je ne
pourrais pas vous l'attester pour le DGE, là, mais elle serait, par ailleurs,
accessible sans difficulté.
Mme Laforest : Par contre, ça
doit être quand même confidentiel, Me Paradis, c'est peut-être accessible, mais
la liste des personnes, je ne sais pas, est-ce qu'il y a une certaine
confidentialité?
M. Paradis (Nicolas) : C'est
lié à des manquements, c'est lié à des manquements légaux.
Mme Laforest : Et ça, c'est
public?
M. Paradis (Nicolas) : Et ça,
oui, c'est public, oui, sans problème à cet égard-là.
• (12 h 30) •
Mme Laforest : O.K. Bon.
Mme Nichols : Donc, ce n'est
pas une liste, là… il y a déjà une base, là, de cette liste qui a été montée
par les…
12 h 30 (version non révisée)
Mme Laforest : ...la liste des
personnes, je ne sais pas, là, est-ce qu'il y a une certaine confidentialité?
M. Paradis (Nicolas) : S'il y
a des manquements... Il y a des manquements légaux...
Mme Laforest : Et ça, c'est
public?
M. Paradis (Nicolas) : ...et
ça, oui, c'est public, oui, sans problème...
Mme Laforest : O.K. O.K. Bon.
Mme Nichols : Donc, ce n'est
pas une liste, là, qui... Il y a déjà une base, là, de cette liste-là qui
était montée par les données, là, qui arrivaient... qui étaient soumises à...
qui étaient soumises au DGE, là, ça fait qu'il y avait déjà une... On a déjà
une base. Bon. Là, je ne sais pas, j'imagine qu'on va, là, valider la base pour
ne pas qu'il y ait nécessairement d'erreurs. Mais là, ce que je comprends,
c'est qu'on va compiler... Cette liste-là, là, ça va être la compilation des
refus de déclaration?
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
c'est une compilation des situations d'inéligibilité principalement en vertu de
64, 65 de la LERM, qui visent les éléments où le DGE a une connaissance de
manquements qui entraînent l'inéligibilité, comme le défaut lié au rapport
financier ou les rapports de dépenses électorales. Ça, il va les compiler là-dedans.
Le DGE ne peut pas faire... Comme je dis, là, il y a...
Mme Nichols : Ah non! Il ne
peut pas faire ce qu'il ne sait pas, là.
M. Paradis (Nicolas) : Je vais
vous donner un exemple bien simple. Les juges de tribunaux judiciaires ne sont
pas éligibles. Le DGE lui-même, les ministres des gouvernements du Québec...
Mme Nichols : Un membre du
parlementaire canadien.
M. Paradis (Nicolas) : ...Canada
ne sont pas éligibles pour les postes municipaux. Bien entendu, cette liste-là
n'identifierait pas l'ensemble de ces personnes titulaires de fonction. Tu
sais, je veux dire, c'est un état de fait, ça va de soi. Mais c'est plus sur le
caractère plutôt pénal lié aux éléments portés à sa connaissance qu'il a... il
fait cette compilation.
C'est donc... Tout ça, dans sa globalité,
ce sont plein de renseignements qui sont mis à la disposition du président
d'élection pour assurer la plus grande protection possible, à tout le moins la
plus grande conformité possible des déclarations qui lui sont soumises.
Mme Nichols : Parfait. Quand quelqu'un,
là, remplit, là, sa déclaration de candidature, là, est-ce qu'il a toute cette information-là?
Je veux dire, tu sais, quelqu'un pourrait décider : Bien, moi, je veux...
je vais faire ma déclaration, puis là, bien, quand... je ne sais pas, là, quand
il dépose à... Est-ce qu'il sait les motifs? Est-ce que c'est annexé? Ou est-ce
qu'il y a quelque chose qui dit : Bien non, tu ne peux pas être candidat à
cause de ça, ça, ça, tu vas te voir refuser pour tel, tel, tel motif? Quand on
va chercher, entre autres, là, le...
La Présidente (Mme Boutin) :
...la technique pour enregistrer.
Mme Nichols : Pardon?
La Présidente (Mme Boutin) :
Bien, parce que des fois vous vous interrompez, puis c'est super cordial, c'est
juste que pour la technique c'est difficile, des fois, d'enregistrer vos
propos. Monsieur... Qui veut répondre? M. Paradis?
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
écoutez, bien, je vous dirais, c'est sa responsabilité de s'assurer de son
éligibilité à l'égard des conditions, là. Et il y a plusieurs éléments, bien
entendu, là, ça fait qu'il n'y a pas un formulaire qui est donné avec
l'ensemble des caractéristiques, c'est l'effet de la loi, puis, lorsqu'une
personne veut se porter candidat, elle s'assure de son éligibilité à l'égard
des règles applicables, là.
Mme Laforest : C'est exactement
comme le provincial, en fait?
M. Paradis (Nicolas) : Oui, absolument,
absolument.
Mme Nichols : Oui, bien sûr,
nul n'est censé ignorer la loi, sauf que, tu sais, des fois, quand on...
M. Paradis (Nicolas) : …des
caractéristiques, c'est l'effet de la loi, puis, lorsqu'une personne veut se
porter candidat, il s'assure de son éligibilité à l'égard des règles
applicables, là.
Mme Laforest : C'est
exactement comme le provincial, en fait?
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
absolument, absolument.
Mme Nichols : …nul n'est censé
ignorer la loi. Sauf que, tu sais, des fois, quand on s'en va pour un poste à
la mairie, là, c'est un poste, disons, un peu plus important, ça fait que, oui,
on prend, là, toute l'information. Mais quelqu'un qui… tu sais, dernière
minute, il me manque un candidat dans mon équipe pour tel… pour le district 5,
puis, dans les municipalités, là, il peut être… il n'est pas obligé d'habiter
le district 5, là, mais, en tout cas… puis là il soumet sa candidature, puis…
Ça fait que c'est pour ça, je me demandais : Quand on donne le bulletin,
ce n'est pas nécessairement indiqué ou il n'y a pas une référence relativement,
là, audit critère.
M. Paradis (Nicolas) : Et ce
ne sont pas des éléments qui posent problème, hein, qui posent problème en soi.
Mme Nichols : Parfait.
M. Paradis (Nicolas) : Parce
que ce qui pose… ce qui suscite des questionnements, habituellement, c'est la
question de la résidence. La question des fonctions que les gens occupent, là,
toute la nomenclature, tu es un fonctionnaire, tu es un élu d'un autre palier
électif, tu occupes une position qui ne te permet pas d'avoir un poste électif
municipal, ça va de soi, et les gens le savent usuellement, là. Et puis, après
ça, il y a toute une série, également, d'inéligibilités. Les membres du
personnel électoral de la municipalité, ils ne peuvent pas se présenter, mais
c'est le corollaire. Et après ça c'est dans des situations plus pénales, tu as
commis un certain nombre d'infractions, là, tu ne peux pas te présenter. Et là,
à cet égard-là, bien, dans ces situations-là aussi, là, normalement, la
personne le sait, et là, si elle se présente, malgré cette situation-là, elle
commet une fausse déclaration, donc…
Et c'est pour ça que la disposition ici
permet d'apporter ces précisions-là clairement quant à différentes exigences
pour lesquelles l'élu va mettre l'accent, parce que c'est essentiellement les
éléments qu'on veut s'assurer de vérifier, là, tu sais, la question de la
résidence, la question d'est-ce qu'il est majeur, pièces d'identité, est-ce
qu'il a le nombre de signatures requises, pour éviter qu'on ait des
candidatures qui soient erronées, là.
Mme Nichols : O.K. J'ai une
autre question. Dans l'article actuel, là, pas dans l'article avec les
modifications proposées, là, on fait référence, entre autres, à : «pour
accorder l'autorisation du candidat indépendant». On parle ici : «Il ne
peut refuser une déclaration de candidature pour le motif qu'elle ne contient
pas tous les renseignements requis pour accorder l'autorisation du candidat
indépendant.» Donc, dans le fond, ce que je comprends, c'est qu'on vient
appliquer les mêmes règles ou on vient mettre tout ça dans le même bassin.
M. Paradis (Nicolas) : …vous
pourriez peut-être reposer ou repréciser votre question, s'il vous plaît?
Mme Nichols : Oui, bien, c'est
parce que… Bien, je vais le lire, là. On fait référence, entre autres, à
l'autorisation du candidat indépendant. On dit que… c'est dans l'ancien
article, là, on vient dire que : «Le président d'élection doit
sur-le-champ — puis, là, ça, je comprends, on l'enlève — accepter la production
de la déclaration de candidature qui est complète et accompagnée des documents
requis. Il ne peut refuser une déclaration de candidature pour le motif qu'elle
ne contient pas tous les renseignements requis pour accorder…
Mme Nichols : …c'est dans
l'ancien article, là, on vient dire que «Le président d'élection doit
sur-le-champ — puis, là, ça, je comprends, on l'enlève — accepter
la production de la déclaration de candidature qui est complète et accompagnée
des documents requis. Il ne peut refuser une déclaration de candidature pour le
motif qu'elle ne contient pas tous les renseignements requis pour accorder
l'autorisation du candidat indépendant.»
Une voix
: …
Mme Nichols : C'est ça. Le
fait qu'on précisait le «candidat indépendant». Je me demandais, est-ce que
c'est une notion qu'on vient plutôt, là, inclure dans les nouvelles
modifications de l'article 15.
Mme Laforest : Pour la
journée, là, Me Delisle aussi pourrait prendre les réponses.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, tout à fait. Est-ce qu'on consent à entendre Me Delisle?
Mme Nichols : Bien sûr,
consentement jusqu'à 22 h 30.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Je vous invite à vous présenter.
Mme Delisle
(Élène) : Alors, mon nom est Élène Deslisle. Je suis avocate au
ministère de la Justice. Donc, l'autorisation dont on parle ici, là, c'est
l'autorisation que peut obtenir un candidat qui veut faire… qui veut obtenir du
financement, donc faire des dépenses électorales puis recueillir des
contributions. Donc, il y a… Ce n'est pas… C'est vraiment cette expression-là,
là.
Donc, si la personne dépose sa
candidature, mais par ailleurs qui n'a pas tous les renseignements requis pour
demander son autorisation à faire des dépenses électorales et à recueillir du
financement, bien, le président d'élection n'est pas… il ne peut pas refuser sa
déclaration de candidature. Parce qu'il peut déposer sa déclaration de
candidature en même temps que sa demande d'autorisation. Ça peut être fait de
façon concomitante. Donc, s'il manque des renseignements pour son autorisation,
le président d'élection ne refusera pas sa déclaration de candidature. Est-ce
que ça va? Ça n'a pas l'air.
Mme Laforest : Ça, c'est pour
les candidats qui sont déjà indépendants, qui se représentent?
Mme Delisle
(Élène) : Bien, c'est pour envoyer un candidat qui ne fait pas
partie…
Mme Laforest : C'est ça.
Mme Delisle
(Élène) : …d'un parti politique, qui est indépendant, mais qui
par ailleurs veut recueillir des contributions électorales pour faire des
dépenses électorales pour sa campagne électorale. Parce qu'il y en a des
candidats qui ne feront pas aucunement de dépense, donc qui ne seront pas
autorisés à… Donc, à ce moment-là, étant donné… Il y a un article, là, il faut
je le retrouve, là, qui dit que le candidat peut déposer sa demande
d'autorisation en même temps que la… C'est ça qu'il faut que je retrouve, là.
Mme Nichols : …le temps que
vous cherchez, là, je veux juste être certaine, parce que là, on parle…
L'article 165, là, dans le fond, on parle de la déclaration de candidature
où le président d'élection va vérifier si, selon toute en apparence,
là — j'aime ça toute en apparence — mais il va vérifier,
là, certains faits, puis là ils sont énumérés. Suite à ces vérifications, le
président d'élection délivre un accusé de réception et un avis de conformité
qui fait preuve de la candidature. Le président d'élection doit toutefois
refuser la production de la déclaration, mais… parce que dans l'ancien article,
on parlait justement de l'autorisation du…
Mme Nichols : ...suite à
ces vérifications, le président d'élection délivre un accusé de réception et un
avis de conformité qui fait preuve de la candidature. Le président d'élection
doit toutefois refuser la production de la déclaration, mais parce que dans
l'ancien article on parlait justement de l'autorisation du candidat
indépendant, là, qui était... qui est... Et je comprends, là, c'est différent,
mais on ne le reprend pas. Donc, est-ce que c'est parce qu'on va le traiter
ailleurs, ou on abandonne cet aspect-là, ou c'est inclusif puis on l'inclut, ou
on le traite différemment?
Puis les candidats indépendants, là, en
tout cas, la plupart des municipalités, là, c'est... Tu sais, les grosses
municipalités, c'est souvent, là, en équipe, là. Mais sinon, là, la plupart des
municipalités, c'est des candidats indépendants puis, évidemment, là, qui
travaillent en équipe après, là, mais qui sont... qui ne font pas nécessairement
partie d'un... Ne font pas partie, ne sont pas dans un parti politique...
politique en tant que tel. Ça fait que je pense que c'est important de le
traiter ou, en fait, de garder cette notion-là de candidat indépendant. Mais
la... C'est ça, je ne comprends juste pas pourquoi qu'il a été... pourquoi
qu'il a été enlevé puis qu'on ne le retrouve pas.... qu'on ne le retrouve pas.
• (12 h 40) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Me Paradis, allez-y.
M. Paradis (Nicolas) : En
réalité, c'est une bonification qu'on fait de la loi pour distinguer deux
choses. On a la déclaration de candidature qui dit : Je me porte candidat
et j'ai les conditions d'éligibilité. Et là... Et il y a l'autre volet qui est
la... Appelons-la... Je vais résumer ainsi, disons, la demande d'autorisation
ou la déclaration à titre de candidat indépendant, qui vise une fin
particulière, comme Me Delisle évoquait, liée plus au financement, là, aux
dépenses électorales. Alors, là, on le distingue dans le cadre de la déclaration
de... formellement dans le nouvel article. On n'en parle plus, de ce volet-là
parce que c'est abordé dans d'autres articles de la LERM, notamment à
l'article 400 qui dit que le DGE accorde une autorisation au candidat
indépendant qui lui en fait une demande écrite concernant les renseignements
suivants.
Ça fait qu'on vient distinguer ça. Et ce
que ça faisait auparavant dans la logique où les gens produisaient dans le fond
l'ensemble de ces renseignements-là au moment de leur déclaration de
candidature, là, on l'a... C'était pour s'assurer que si tu ne fournissais pas
l'ensemble des renseignements liés à la demande d'autorisation de candidat
indépendant, bien, on pouvait... On ne refusait pas ta déclaration de
candidature pour ce motif-là. Alors qu'à l'époque c'était... C'était comme...
On acceptait sur-le-champ. Donc, on disait : Bien, tu n'as pas ce
volet-là? Je ne peux pas te l'accepter parce que tu n'as pas la question de
demande d'autorisation de candidat indépendant. On le dissocie. Dans le fond,
on dit, déclaration de candidature, traitons-le. Puis l'autre volet, il va être
régi par les règles usuelles liées à la demande qui est faite au DGE à 400 de
la LERM.
Mme Nichols : ...la
notion de candidat indépendant, on l'inclut dans la déclaration de candidature.
La déclaration de candidature va être autant pour une déclaration de candidat
indépendant puis de... Parce que les dépenses, les... Tu sais, je comprends,
là, on va commencer à faire des dépenses électorales une fois que... une fois
qu'on est autorisé, là, évidemment. Mais je ne comprends juste pas pourquoi...
Mme Laforest : Bien, en
fait, si je comprends bien, peut-être, c'est qu'on vient élargir la possibilité
aussi pour le candidat indépendant...
Mme Nichols : ...les
dépenses... tu sais, je comprends, là, on va commencer à faire des dépenses
électorales une fois qu'on est autorisés, là, évidemment. Mais je ne comprends
juste pas pourquoi...
Mme Laforest : ...en fait, si je
comprends bien, peut-être, c'est qu'on vient élargir la possibilité aussi pour
le candidat indépendant. L'article 15 qu'on ajoute est aussi bon pour le
candidat indépendant, ce qui n'était pas le cas avant. Ça fait que c'est ça qu'on
vient... on va plus loin, donc on vient encadrer aussi la possibilité
d'éligibilité d'un candidat qui est indépendant automatiquement. Donc, on ne se
base pas juste sur le financement, on vient ici l'inclure dans
l'article 15. C'est bien ça dans mes...
M. Paradis (Nicolas) : ...on
ne fait plus de distinction entre candidat indépendant, candidat d'un parti
politique pour la déclaration de candidature, là, on s'entend. Tu sais, il y a
toutes les... L'élu... le candidat va l'identifier, par ailleurs, qu'il veut
être candidat puis il va... Mais on fait cette distinction-là parce que ça n'a
pas le même objectif. C'est pour ça qu'on vient juste scinder puis... En
réalité, auparavant, là, c'était juste on ne peut pas refuser ta déclaration de
candidature si tu n'as pas fourni tous les renseignements à titre de candidat
indépendant. Ça fait que c'était comme un peu... c'est un élément de protection
supplémentaire à l'égard des candidatures, des déclarations de candidature
auparavant. Ça fait que, là, on clarifie tout pour l'avenir.
Mme Nichols : ...loi, là, je
ne peux pas dire que je la comprends toute parce qu'il y a beaucoup de
références, là, tu sais, ça renvoie, là, un petit peu partout puis vraiment
assez dur de suivre. Mais, tu sais, je l'ai lue, la loi, je veux juste
comprendre, parce qu'ailleurs, là, on continue à... on en parle, du candidat
indépendant, là, entre autres quand on vient parler du financement, quand on
vient parler...
Ça fait que je comprends, là, ici, là,
qu'on vient le dissoudre dans la déclaration de candidature? Parce que, dans le
fond, quand on parle de déclaration de candidature, là, peu importe si c'est
une déclaration de candidature, peu importe que tu sois indépendant, que tu
fasses partie d'une équipe, ça me va. Ça fait qu'on abandonne... Ce que je
comprends, c'est que, dans cet article-là, on abandonne cette notion-là, mais
on va quand même le retrouver ailleurs, là, dans la loi, là, les autorisations
puis les notions relatives aux candidats indépendants.
Mme Laforest : En fait, c'est
comme si, dans l'inscription d'un candidat, on inclut les candidats
indépendants. Mais, pour la suite, dans le projet de loi, toutes les notions
importantes pour le candidat indépendant sont encore présentes.
Mme Nichols : O.K. On est
certain, par exemple, qu'il n'y aura pas de... ça ne sera pas conflictuel, là,
il n'y aura pas d'ambiguïté, là. Je ne sais pas pourquoi, là, je fais des liens
avec d'autres parties de la loi, puis j'ai l'impression qu'à un moment donné...
Mme Laforest : Non, bien, en
fait, là, c'est sûr que, si on regarde les trois, en fait, on parle juste de
l'adresse, le nombre de signatures, la pièce d'identité, bref les critères de
base pour être éligible. Ça fait que c'est vraiment sur ça que, présentement,
on tablette. Et ça inclut le candidat indépendant. Ça fait que c'est vraiment
concentré sur ces vérifications-là qui sont faites au départ avec le président
des élections. Par la suite, le candidat indépendant est autant respecté dans
le projet de loi.
Mme Nichols : O.K. Bien,
écoutez, si c'est... Et on a deux légistes, là, qui nous... et la ministre, là,
qui nous...
Mme Laforest : …ces
vérifications-là qui sont faites, au départ, avec le président des élections.
Par la suite, le candidat indépendant est autant respecté, dans le projet de loi.
Mme Nichols : O.K. Bien,
écoutez, si c'est… et on a deux légistes, là, qui nous… et la ministre, là, qui
nous confirment que c'est…
Mme Laforest : La légiste,
dans ses mots… la ministre, dans ses mots, et les légistes, dans les explications
plus détaillées.
Mme Nichols : Dans les termes
juridiques.
Mme Laforest : Dans des termes
juridiques, oui. Mais en fait, c'est important parce que… même c'est important
parce qu'en fait, si on ne le faisait pas, c'est vraiment qu'il aurait fallu
quand même dire que l'article 15 s'applique, autant pour les candidats
indépendants. Ça fait que là, évidemment, on l'inclut automatiquement pour que,
lui aussi, il ait les notions et les obligations de l'article 15.
Mme Nichols : O.K. Si vous me
dites : C'est juste ici, là, qu'on vient intégrer, là… qu'on vient
appliquer aux candidats indépendants les mêmes notions mais qu'ailleurs, il y
aura des distinctions puis que ça ne rentre pas en…
Mme Laforest : On ne met pas
du tout de côté les candidats indépendants puis, tu sais, on ne met pas les
candidats indépendants dans une classe à part. C'est ça qu'il faut voir.
Mme Nichols : Parfait.
La Présidente (Mme Boutin) :
Avez-vous terminé? Oui? Mme la députée Anjou—Louis-Riel, allez-y.
Mme Thériault
: Moi,
je le comprends vraiment que, les candidats indépendants, plus loin, on va les
voir ailleurs dans la loi. Parce qu'il y a quand même certaines données,
notamment au niveau des dépenses électorales, notamment au niveau du
financement, donc ils doivent s'inscrire comme candidats indépendants.
Mais je comprends que, légalement, que la
manière dont vous le formulez, avant, avant, le président d'élection pouvait
refuser un candidat pour prétexte qu'il était indépendant parce que la balance
de ses papiers n'était pas faite, donc son autorisation à faire des dépenses
électorales puis son autorisation à ramasser de l'argent. Moi, c'est de même
que je le comprends, j'espère que c'est ça.
Mme Laforest : …en fait. Pour
la raison du manque de renseignement.
Mme Thériault
: Pour
la raison du manque de renseignement, dont les renseignements financiers,
exemple.
Mme Laforest : Exemple.
Mme Thériault
: O.K.
Parfait. Ça fait que là, ça fait juste dire que tous les candidats peuvent
déposer quand même leur candidature. On ne fait plus de distinction
entre : Tu es indépendant, woups! Tu as-tu cette affaire-là? On fait
vraiment… c'est tous les candidats, peu importe, qu'ils soient en équipe ou
indépendants. Puis on va revoir ailleurs la notion de ce qu'on demande aux
indépendants quand même. Parce que là, tu as un traitement qui est différencié,
si tu es dans une équipe ou si tu es un candidat indépendant, par rapport au
plafond de dépense puis aux campagnes de financement ou peu importe, là.
J'imagine que ça prend des autorisations, quand même, que c'est ailleurs dans
la loi. Ça fait que c'est correct, ça, c'est juste pour la mise en candidature.
Ça va.
Mme Laforest : Pour
l'article 15. Exactement.
Mme Thériault
: Oui.
Là, j'ai juste un questionnement qui va vous sembler bien bizarre. Parce que le
président des élections, lui, il doit valider la check-list. Puis là, c'est
écrit que «l'adresse fournie par les candidats se situe sur le territoire de la
municipalité», ça va, que «le nombre de signatures»… que «la pièce d'identité
permet d'établir que la personne est majeure» puis que «le nom du candidat ne
figure pas sur une liste d'inéligibilité». O.K.
Mais il n'y a absolument rien qui parle de
son nom, son vrai nom, son nom usuel. Exemple, là, O.K.? Il y a du monde qui
s'appelle mettons Lise M. Thériault. Il y a un «M» sur le permis de
conduire, sur le passeport, dans la pièce que tu vas utiliser, mais
usuellement, le «M» n'est pas là. Ou bien tu as deux noms de famille, tu
en utilises un…
Mme Thériault
: …absolument
rien qui parle de son nom, son vrai nom, son nom usuel. Exemple, là, O.K., il y
a du monde qui s'appelle, mettons, Lise M. Thériault. Il y a un M sur le permis
de conduire, sur le passeport, dans la pièce que tu vas utiliser, mais
usuellement le M n'est pas là. Ou bien tu as deux noms de famille, tu en
utilises un seulement, tu veux en voir juste un sur ta pancarte, exemple, au
lieu de voir les deux. Il n'y a aucune vérification qui est faite par rapport
au nom utilisé du candidat, comme tel. Puis vous allez trouver ça drôle, là, O.K.,
mais quand on remplit les bulletins de candidature, si tu as un accent sur ta
pièce de naissance, il faut que tu le mettes, ton accent. Si tu ne l'as pas, tu
ne l'as pas, tu sais. Et quand tu dis : Je me présente dans Anjou—Louis-Riel,
il faut qu'Anjou—Louis-Riel soit écrit correctement, avec les bons traits
d'union aux bonnes places, sinon, tu sais, ça ne marche comme pas, là, ils sont
très pointilleux par rapport aux choses qu'on doit écrire. Ça fait que, là, je
fais juste me demander, au niveau du nom comme tel, tu sais, il y a-tu une vérification
quelconque qui est faite par le président, alors qu'on ne l'a pas ici, là, on
ne l'a juste pas. Billy Joe, tu sais, c'est mon nom usuel, mais mon nom de
famille, ce n'est pas Joe, c'est Joseph.
Mme Laforest : La question…
non, mais je me demande si c'est une vraie question, parce qu'en fait le nom du
candidat c'est certain qu'il est validé aussi avec le président des élections,
avec les pièces d'identité.
Mme Thériault
: Ce
n'est pas écrit. Bien, c'est parce que ça n'est juste pas écrit, c'est juste la
pièce d'identité pour dire qu'il est majeur.
Mme Laforest : La pièce
d'identité permet d'établir que le candidat est majeur, donc…
Mme Thériault
:
Majeur, mais pas son identité.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mesdames, mesdames, excusez-moi. Essayez juste de parler chacune votre tour,
parce que, sinon, on ne comprend pas, puis les gens qui écoutent… C'est vraiment,
là, parce que c'est télédiffusé à des nombreux téléspectateurs qui nous
regardent.
Mme Laforest : O.K. Il y a un
article qui va répondre à votre question, Mme Lise M. Thériault.
Mme Thériault
: Non,
il n'y a pas de M, moi, j'ai juste Lise dans mon baptistaire.
Mme Laforest : …
• (13 h 50) •
M. Paradis (Nicolas) :
L'article 154 de la Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités indique que «la déclaration mentionne le nom du candidat, sa date
de naissance, son adresse et le poste auquel il pose sa candidature et comprend
une attestation appuyée de son serment de son éligibilité. La déclaration posée
par un candidat indépendant qui désire…» ça, c'est lié à l'autorisation, c'est
autre chose. «Une personne — 155 — peut poser sa
candidature sous son nom usuel, à la condition qu'il soit de notoriété dans la
vie politique, professionnelle ou sociale et qu'elle agisse de bonne foi.»
Mme Thériault
: Il y a
vraiment une notion quelque part pour qu'on puisse vérifier. Parce que le but
de ma question, c'est de dire : Oui, mais sur ton certificat de naissance
ou sur des papiers d'identité, ce n'est pas le même nom que tu as écrit sur ton
bulletin. C'est juste ça, là, tu sais. Je ne veux juste pas qu'on perde des
bons candidats potentiels parce que je n'ai pas mis mon prénom du milieu, ou
bien que je n'ai pas mis le deuxième prénom, ou que je n'ai pas mis le deuxième
nom de famille, tu sais. Moi, mon fils porte les deux noms de famille, mais
s'il veut en utiliser juste un dans sa vie courante de tous les jours, pas de
problème, il n'est pas obligé de donner les deux noms, là. Ça fait que le
questionnement, il était à ce niveau-là. Vous me dites que c'est fait ailleurs,
parfait. Mais c'est ça, je constate juste que le président d'élection doit
s'assurer que la personne est majeure, en fait, mais pas que son nom est écrit
correctement, mais c'est correct. Tu sais, je me dis, dans le bulletin, si vous
l'avez ailleurs, ça va…
Mme Thériault
: …mais
pas obligé de donner deux noms, là. Ça fait que le questionnement, il
était à ce niveau-là. Vous me dites que c'est fait ailleurs, parfait. Mais
c'est ça, je constate juste que le président d'élection doit s'assurer que la
personne est majeure, en fait, mais pas que son nom est écrit correctement,
mais c'est correct. Tu sais, si je me dis, dans le bulletin, si vous l'avez
ailleurs, ça va, là. Sauf qu'on a pris la peine de préciser ici qu'il avait
l'âge requis, ça, c'est parce qu'on ne veut pas qu'il y ait du monde mineur qui
se présente, j'imagine. Ça doit être pour ça?
Mme Laforest : Oui.
Mme Thériault
:
D'accord, c'est beau. Ça fait que, si on a une place ailleurs où on ne
disqualifie pas les gens parce que c'est prévu que le nom usuel reconnu et non
pas le nom tel qu'écrit sur le certificat de naissance, ça me va, pas de
problème.
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Juste une
dernière question. Je suis sûre que ce n'est pas compliqué, là. La preuve de
candidature, là, parce qu'on dit qu'«À la suite des… vérifications, le
président d'élection délivrer l'accusé de réception puis l'avis de conformité
qui fait preuve de la candidature.», est-ce que la preuve de candidature, c'est
ce document-là qui autorise, là, justement, là, le candidat officiellement à,
tu sais, à se lancer, là, dans la course à… les dépenses, relativement aux
dépenses, relativement…
Une voix
: …
Mme Nichols : Parce que c'est
un document officiel, mais est-ce que c'est le document…
Mme Laforest : C'est le
document pour la preuve de candidature, mais ça ne concerne pas les dépenses
dans la preuve de candidature, c'est, bref, la mise en candidature seulement.
Mme Nichols : Parfait.
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce qu'il des interventions pour l'article 15?
S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix par appel nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'article 15 est adopté. Maintenant, Mme la ministre, je
comprends que vous voulez présenter un amendement qui introduit l'article 15.1.
Peut-être que vous pourriez nous le présenter, nous l'expliquer, ensuite on va
le déposer sur Greffier, puis on suspend.
Mme Laforest : Alors,
l'article 15.1…
La Présidente (Mme Boutin) :
Il est là?
Mme Laforest : Alors, est-ce
qu'il est sur Greffier? Oui. L'article 15.1 : Insérer, après l'article 15
du projet de loi, l'article suivant :
«15.1. L'article 171 de cette loi est
modifié par le remplacement du paragraphe 3° du premier alinéa par le
paragraphe suivant :
«3° l'adresse de chacun des candidats
indépendants au même poste qui portent le même nom, le cas échéant;» Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Est-ce que vous voulez suspendre le temps d'en prendre connaissance ou…
On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 54)
La Présidente (Mme Boutin) :
…on va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 54)
(Reprise à 12 h 56)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti pour la commission. Me Paradis, j'aimerais vous
donner la parole pour que vous nous expliquiez l'amendement.
M. Paradis (Nicolas) : Merci, Mme
la Présidente. Alors, l'amendement, c'est une modification qui est effectuée à
l'article 171 de la Loi sur les élections, référendums dans les municipalités.
Cet article prévoit le contenu de l'avis public qu'on identifie comme étant
l'avis de scrutin. Cet avis doit comprendre un certain nombre de renseignements
permettant de savoir à quel moment aura lieu le vote ainsi que qui sont les
candidats. La loi prévoit actuellement que les noms et candidats de chacun des…
à chacun des postes doit être identifiés ainsi que leur adresse. Alors, l'amendement
a l'effet…
M. Paradis (Nicolas) : ...cet
avis doit comprendre un certain nombre de renseignements permettant de savoir à
quel moment aura lieu le vote, et ainsi que qui sont les candidats. La loi
prévoit actuellement que les noms et candidats de chacun des... à chacun des
postes doivent être identifiés, ainsi que leur adresse.
Alors, l'amendement a l'effet suivant,
donc, de ne plus obliger la publication de l'adresse de chacun des candidats
dans l'avis de scrutin, à l'exception, dans la situation très rare, mais
potentielle, possible, où on aurait deux candidats indépendants possédant le
même nom qui se présentent au même poste électif. Alors, dans ce seul cas là,
l'adresse serait publiée pour permettre, bien entendu, de dissocier chacun des
candidats, le tout suivant la même logique que celle qui apparaît à 196 de la
LERM, qui prévoit, dans le fond, la même situation pour cette exception précise
là.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Me Paradis. Qui aimerait intervenir? Oui, allez-y, Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, Mme
la Présidente. Donc, à l'article 171, là, il y a huit critères, puis je
comprends, là, que c'est qu'au troisième, quand on parle des adresses, là qu'on
vient juste modifier... dans le fond, l'adresse n'apparaîtra pas, sauf dans le
cas mentionné, là, par Me Paradis. C'est ce que je comprends? Oui, on me fait
signe que oui, parfait.
Bien, moi, Mme la Présidente, je vous
dirais que c'est un élément important, entre autres, là, à la demande de
plusieurs candidats, là, qui... et de leur famille aussi, là, qui avait vécu,
là... disons-le, hein, en rendant publique comme ça, dans l'avis de scrutin,
là, leur adresse, là, avait vécu des situations, là, assez embarrassantes.
Donc, je trouvais important qu'on apporte cette modification-là. On en avait
parlé, on avait dit qu'on le mettrait à 15.1. Donc, je vous remercie.
Mme Laforest : ...sera très
heureuse.
Mme Nichols : Oui. Oui,
peut-être qu'elles se présenteront au municipal, donc. Ou sinon, elle reviendra
peut-être...
Mme Laforest : Peut-être.
Mme Nichols : ...au provincial
l'année prochaine.
Mme Laforest : Donc, il ne
faut pas qu'elle ait d'inquiétude, on l'a entendue.
Mme Nichols : Voilà.
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement qui introduit l'article
15.1.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 15.1 est adopté. Nous
en sommes maintenant à... Ouf! on n'aura pas vraiment le temps, je pense, en 30
secondes, là. Je vais décider... Je vais...
Compte tenu de l'heure... Je vous remercie
de votre grande collaboration. Compte tenu de l'heure, la commission va
suspendre ses travaux.
(Suspension de la séance à 13 heures)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 8)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi
n° 49, Loi modifiant la Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités, la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale et
diverses dispositions législatives.
Alors, lors de notre suspension ce matin,
nous en étions à l'étape de la présentation de l'article 26. Alors, Mme la
ministre, je vous inviterais à en faire la lecture. Pendant que vous le
cherchez, je peux préciser que la liste des critères d'inéligibilité va être
déposée sur Greffier, dans Correspondance et accessible aux membres de la
commission. Alors, voilà, j'ai réussi à le dire.
Mme Laforest : Bravo, Mme la
Présidente! Alors, l'article 26. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 278, du chapitre suivant :
«Chapitre VI.1
«Fonds réservé aux dépenses liées à la
tenue d'une élection
«278.1. Toute municipalité doit constituer
un fonds réservé au financement des dépenses liées à la tenue d'une élection.
«278.2…
Mme Laforest : ...alors, l'article 26 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 278, du chapitre
suivant :
«Chapitre VI.1. Fonds réservé aux dépenses
liées à la tenue d'une élection.
«278.1. Toute municipalité doit constituer
un fonds réservé au financement des dépenses liées à la tenue d'une élection.
«278.2. Le fonds est constitué des sommes
qui y sont affectées annuellement et des intérêts qu'elles produisent.
«Le conseil doit, après consultation du
président d'élection, affecter annuellement au fonds les sommes nécessaires
afin qu'il soit suffisant, l'année où doit être tenue la prochaine élection
générale, pour pourvoir au coût de cette élection.
«Dans le cas où le fonds est utilisé pour
financer une élection partielle, le conseil doit pourvoir au remboursement des
sommes utilisées d'ici la tenue de la prochaine élection générale.
«Pour l'application du deuxième alinéa, le
coût de la prochaine élection générale est présumé au moins égal au coût de la
dernière élection générale ou de celle précédant cette dernière, selon le plus
élevé des deux.».
Merci, Mme la Présidente.
• (15 h 10) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Voulez-vous lire la note explicative, Mme la ministre?
Mme Laforest : L'article 26.
L'article 26 propose d'introduire, dans la LERM, un nouveau chapitre afin que
les municipalités aient l'obligation de prévoir les sommes nécessaires pour la
tenue d'une élection. Le conseil devrait, après consultation du président
d'élection, affecter annuellement à un fonds réservé les sommes nécessaires
afin qu'il soit suffisant pour pourvoir aux coûts de la prochaine élection
générale. Ces coûts seraient présumés être au moins égaux au montant le plus
élevé entre les montants respectivement encourus pour la tenue des dernières
élections générales. Le fonds pourrait être utilisé pour la tenue d'une
élection partielle mais, le cas échéant, il devra être renfloué avant la
prochaine élection générale.
Ces mesures s'appliquent également aux MRC
élisant leur préfet au suffrage universel comme nous le verrons à
l'article 128 du projet de loi.
Alors ici, on vient faciliter l'exercice
de la fonction du président d'élection lors de la tenue d'un scrutin électoral.
On vient permettre au président d'élection de disposer des fonds requis pour
tenir les modalités de vote qu'il juge approprié. Alors, la mesure prévoit que
la municipalité devrait constituer un fonds réservé au financement des dépenses
et à la tenue d'une élection partielle ou générale.
Chaque année, le conseil devrait pourvoir
le fonds des sommes requises, de sorte qu'en prévision de la prochaine élection
générale, le fonds ait été constitué d'un montant équivalent au coût de la
dernière élection générale ou de la précédente selon le montant le plus élevé
des deux. La mesure prévoit que le président d'élection soit consulté sur les
sommes requises en cohérence avec son rôle de responsable du bon déroulement
des élections.
La disponibilité des fonds requis serait
de nature à atténuer les risques de tension entre le président d'élection et
les élus et s'inscrirait dans une perspective de saine gestion municipale. La
mesure permettrait au président d'élection d'offrir les modes de votation les
plus appropriés à ses électeurs en permettant que les sommes requises soient
disponibles.
Alors ici, il y a une mesure qui serait équivalente
qui est prévue dans le où la municipalité régionale de comté élirait son préfet
au suffrage universel. Alors, la MRC devra également prévoir la constitution
d'un tel fonds. Et cette mesure est complémentaire à l'article 17, qui
prévoit que le président d'élection peut tenir un bureau de vote au bureau du
président de l'élection...
Mme Laforest : ...la langue qui
est prévue dans le cas où la municipalité régionale de comté élirait son préfet
au suffrage universel. Alors, la MRC devra également prévoir la constitution
d'un tel fonds et cette mesure est complémentaire à l'article 17 qui
prévoit que le président d'élection peut tenir un bureau de vote au bureau du
président d'élection et un bureau de vote au domicile de l'électeur.
Alors, voilà. Merci, Mme la Présidente. On
avait un enjeu particulier qu'on avait discuté et qu'on a... possiblement
discutera ensemble. Est-ce qu'on avait un amendement qui était prêt,
Me Paradis? Oui?
M. Paradis (Nicolas) : ...
Mme Laforest : O.K., on l'expliquera
dans l'article suivant. Mais c'est important, parce que, quand on parle de
prévoir un fonds pour les élections et de prendre les montants sur les deux
dernières élections générales, il faut être prudent parce qu'ici les élections,
nous sommes en pandémie, alors c'est sûr que les montants qui sont prévus pour
les élections, si on se fie aux élections de 2021, novembre 2021, c'est certain
que ce n'est pas une année à prendre en exemple.
Alors, moi, j'avais demandé à mon équipe
de vérifier que ce soit, soit la dernière élection plutôt que celle de 2021, et
c'est ça qu'on au prochain article. Alors, merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Y a-t-il des interventions? Oui, Mme la députée de
Vaudreuil, à vous la parole.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. J'ajouterais aux commentaires de la ministre que ce n'est peut-être
pas représentatif non plus parce qu'il y a peut-être des élections où il y a
des candidats qui rentrent, là, par acclamation. Je comprends que la ville doit
quand même faire les élections, mais il y a quand même... les frais sont quand
même moins quand il y a des maires ou des élus, là, qui sont élus par
acclamation. Donc, ce qu'on comprend, c'est qu'on va regarder les deux dernières
années les plus élevées... les montants dépensés par la municipalité dans les
deux dernières années puis qu'on va retenir le montant le plus élevé puis on va
demander à municipalité de créer un fonds à la hauteur de ce montant-là. C'est
ce que je comprends?
Mme Laforest : Exactement.
Mme Nichols : Parfait. Ça, ça
va se faire comment? Là, je le sais qu'on le met dans un... Parce que c'est
nouveau, ça, là, dans le... il faut le dire, là, c'est nouveau dans le projet
de loi, là, on n'a jamais demandé aux municipalités de créer un fonds. Il y a
des municipalités qui le faisaient déjà, mais là on va demander aux
municipalités d'affecter... parce qu'on le dit, là, d'affecter annuellement,
là, au fonds les sommes nécessaires. Donc, ça va fonctionner comment? On va
leur demander par résolution de créer un fonds? Comment ça va fonctionner?
Mme Laforest : Oui. Alors, la
municipalité devra, par résolution, créer le fonds pour les prochaines
élections. À ce moment-là, la municipalité va décider elle-même... parce que ce
sera les sommes les plus élevées des deux dernières élections et on va mettre
de côté l'année 2021 au prochain article. Vous allez voir, mais en même
temps, c'est important que ce soit réglé, là. Ça fait des années et des années,
ça fait longtemps, ça, que c'est demandé dans le milieu municipal. Alors,
maintenant, il y a un fonds qui sera prévu pour les élections, et, oui, ce sera
adopté par résolution au conseil municipal.
Mme Nichols : Donc, les
municipalités vont avoir, là, le temps, entre les deux élections, pour
renflouer le fonds, c'est ce que je comprends. Puis une municipalité, ça parle
par résolution, donc c'est par résolution...
Mme Laforest : …dans le milieu
municipal. Alors, maintenant, il y a un fonds qui sera prévu pour les
élections, et, oui, ce sera adopté par résolution au conseil municipal.
Mme Nichols : Donc, les municipalités
vont avoir, là, le temps entre les deux élections pour renflouer le fonds,
c'est ce que je comprends. Puis une municipalité, ça parle par résolution, donc
c'est par résolution qu'ils vont créer ce fonds-là. Mais ils ne peuvent pas
s'engager d'avance à dire combien par budget ils vont mettre pour le fonds.
Mme Laforest : Bien, il y aura
une évaluation, là, sûrement de la municipalité à savoir c'est quoi, les
montants des deux dernières élections, la moyenne. C'est sûr que les montants
seront décidés par la municipalité, ce sera calculé par la municipalité, puis à
ce moment-là les montants seront déterminés comme ceci. Excusez.
Mme Nichols : Puis, présentement,
il y a des municipalités, là, qui le font déjà, là, qui ont déjà, là… qui se
créent déjà, là, un fonds, là, pour…
Mme Laforest : Il y en a,
hein?
Mme Nichols : Oui, oui, il y
en a, là. Ils se créent déjà un fonds pour les prochaines élections. Là, ce que
je comprends, c'est qu'on va le rendre obligatoire pour toutes les municipalités
du Québec.
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols : S'ils ne le font
pas?
Mme Laforest : Bien, avec
l'article là, ils n'ont pas le choix de le faire, là. C'est sûr que ça va être
obligatoire, parce que c'est assez problématique. Quand on parle des élections,
bien, vous le savez, comment ça se passe, là, veux veux pas, les citoyens,
parfois, voient les élections comme soit que c'est très dispendieux ou soit que
c'est une mesure nouvelle qui arrive comme ça tout d'un coup, mais on n'a pas
le choix, c'est la démocratie. Donc, maintenant, on veut que ce soit vraiment
bien établi dans chaque municipalité, que les élections soient prévues. Puis, étant
donné qu'ils vont déterminer selon les deux dernières… — normalement,
c'étaient les deux dernières élections ou la dernière élection, si on oublie
2021 — bien, les sommes prévues seront connues, là. Ça fait que les citoyens
ne pourront pas dire : Bien, le fonds est énorme. Bien, ils vont se baser
sur les quatre dernières années… la dernière élection.
Mme Nichols : C'est parce que
les montants peuvent fluctuer, là. Ça peut varier, là, d'élection en élection,
de quatre ans aux quatre ans, parce que… puis il peut y avoir justement des
partielles aussi, puis je sais qu'il y a un article, là, relativement, là, aux
partielles, là, qu'il faut renflouer... Je ne me souviens pas... c'est celui-là
ou l'autre après, là, qu'il faut renflouer le fonds. Mais, tu sais, je trouve
que... Et puis je le dis d'emblée, là, c'est un bon article, puis c'est une
demande, là, je pense qu'il y avait une demande, là, d'ailleurs quand on a eu
les auditions en commission parlementaire. Mais c'est relativement au fonctionnement
où je trouve que c'est très «at large». Mais est-ce que c'est ce qu'on veut
faire? Est-ce que c'est ce que vous voulez faire, de déléguer ça aux municipalités,
de dire : Vous créez un fonds par résolution, puis vous prenez le montant
prévu, puis arrangez-vous? Puis est-ce que ça ne va pas soulever, après, des
contestations si on dit que voilà deux ans, ça a coûté, je ne sais pas, moi, 40 000 $
à la municipalité, faire des élections à l'ensemble, puis là, deux ans plus...
pas deux ans, là, mais un mandat plus tard ou deux mandats plus tard, ça en
coûte 100 000 $, est-ce que... tu sais, est-ce que ça ne pourrait pas
être un aspect pour les citoyens de dire... tu sais, est-ce que ça ne pourrait
pas être préjudiciable, là, pour les élus qui sont en place, qui étaient là,
de... tu sais, de soulever cet aspect-là? Tu sais, je ne voudrais pas qu'on
vienne non plus se tirer dans le pied ou... Bien, pas nous autres, là, on n'est
pas des élus municipaux, mais, tu sais, je ne voudrais pas qu'on vienne créer
un préjudice à ceux qui se représentent...
Mme Nichols : …tu sais, est-ce
que ça ne pourrait pas être préjudiciable, là, pour les élus qui sont en place,
qui étaient là, tu sais, de soulever cet aspect-là? Tu sais, je ne voudrais pas
qu'on vienne non plus se tirer dans le pied ou… bien, pas nous autres, là, on
n'est pas des élus municipaux, mais, tu sais, je ne voudrais pas qu'on vienne
créer un préjudice à ceux qui se représentent, tu sais, en dévoilant ces
chiffres-là, là, en dévoilant, parce que ça va apparaître, là. Dans le budget
de la municipalité, là, quand on fait les postes, c'est tous des postes
détaillés, là, les budgets dans les municipalités, là. Il va y avoir un fonds
créé pour les élections, ça fait que ça va être facile de mettre le doigt
dessus puis de dire : Bien là, ce montant-là, eh! pourquoi on n'arrive pas
au même montant ou est-ce que les montants sont encadrés?
Mme Laforest : Les montants,
c'est certains qui ne sont pas encadrés parce que c'est le conseil municipal
qui va le décider, donc les montant ne sons pas encadrés. Les montants seront
encadrés à la suite du travail que le conseil municipal fera pour déterminer
les montants de ce fonds pour les prochaines élections. Oui, c'était une
demande, votre question, oui, c'était une demande l'UMQ qui demandait, avec le
projet de loi n° 49, si on pouvait préciser les sommes des fonds pour
financer les prochaines élections, puis ils ont demandé également que ces
fonds-là seraient égaux aux élections les plus élevées qu'on avait eues dans
les deux dernières années. Donc, c'est certain que nous, avec l'année 2021,
les élections, évidemment, avec les mesures de distanciation qu'on a prises, le
projet de loi n° 85, ce n'est pas une année pour prendre en exemple, les
élections de 2021. Donc, les municipalités prendront en exemple les deux
dernières élections précédentes.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, à vous la parole.
• (15 h 20) •
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. J'ai plusieurs questions, mais je vais essayer d'en
poser juste une à la fois. Parce qu'honnêtement je trouve ça correct, là, qu'on
puisse constituer des fonds, je trouve c'est une bonne mesure, mais j'ai plein
de points d'interrogation parce que j'essaie de voir toutes les options
possibles. Là on dit : «Toute municipalité doit constituer un fonds
réservé au financement des dépenses liées à la tenue d'une élection.» Donc, on
voit qu'il y a une obligation. Parfait. Je me pose la question par rapport au
montant parce qu'on dit : «Le fonds est constitué des sommes qui y sont
affectées annuellement et des intérêts qu'elles produisent.» Parfait. Pas de
problème. Ça fait que, techniquement, si ça a coûté 40 000 $, on va
prendre des chiffres ronds, si ça a coûté 40 000 $ pour organiser la
dernière élection, 35 000 $ pour organiser l'avant dernière élection,
on va prendre la plus élevée des deux, on va dire : C'est
40 000 $, 10 000 $ par année, on envoie ça dans un fonds,
et ça devrait… normalement, sur une période de quatre ans, on va aller
mettre l'argent pour payer la prochaine élection. Avec les intérêts, on peut
présumer que, s'il y a des petites augmentations normales, là, entre… en
quatre ans, les intérêts pourraient probablement compenser.
Ma première question, c'est :
Qu'est-ce qui arrive si ça coûte plus cher que l'argent qu'on a mis dans le
fonds? La municipalité va-t-elle reporter la dette, O.K., la dette ou le
montant qu'elle aurait dû payer, qu'elle va payer, parce que ça peut arriver
que ça coûte plus cher…
Mme Thériault
: …probablement
compenser. Ma première question, c'est : Qu'est-ce qui arrive si ça coûte
plus cher que l'argent qu'on a mis dans le fonds? La municipalité va-t-elle
reporter la dette, O.K., la dette ou le montant qu'elle aurait dû payer,
qu'elle va payer, parce que ça peut arriver que ça coûte plus cher, ne
serait-ce que l'augmentation des salaires des gens dans le personnel électoral,
ou le fait que tu vas avoir une personne de plus pendant un mois, qui va venir
donner un coup de main aux présidents d'élection. Ça pourrait arriver que,
malgré le fait qu'on va s'être basé sur les deux dernières campagnes
électorales, ça coûte plus cher pour faire une élection. Je comprends très bien
aussi qu'on ne peut pas se baser sur ce qui a eu lieu en temps de pandémie,
c'est normal, ça peut avoir été plus ou moins.
Ça fait que la vraie question,
c'est : On fait quoi si l'argent qu'on a mis de côté, ce n'est pas assez
pour payer? Est-ce qu'on va s'empêcher, parce qu'elle est là, la vraie
question, est-ce qu'on va s'empêcher de faire une dépense, parce qu'on n'a pas
l'argent dans le compte de banque, ou on va pouvoir faire la dépense quand même
pour le bon déroulement de l'élection puis, à ce moment-là, bien, l'excédent
que ça aura coûté, on va le reporter dans le prochain fonds qu'on doit
constituer et avec cet argent-là? Ça, c'est la première question.
Mme Laforest : Excusez. Alors…
bien, en fait, les montants pour créer le fonds, les montants seront connus
dans le rapport financier de la municipalité dans les premiers mois qui suivent
l'élection. Donc, les montants seront connus. Si les montants sont plus élevés,
normalement, on va l'accorder, avec le conseil municipal, pour des dépenses supplémentaires.
Parce que, là, il faut s'entendre, quand même, que, là, les municipalités vont
créer le fonds, et c'est vraiment ce qu'on veut éviter, et aussi avec le
président d'élection, parce que, souvent, le directeur général, dans une petite
municipalité, est le président des élections, ça fait que c'est sûr que ça,
c'était vraiment problématique. Puis c'est pour ça aussi, en majeure partie, la
raison pour quoi on a eu cette demande-là. Donc, considérant le malaise qu'il y
avait entre le D.G. et le même D.G. président d'élection, c'était important que
le fonds soit prévu d'avance.
Si les montants sont plus élevés, bien, il
y a des dépenses qui seront associées pour payer le surplus des élections.
Parce que c'est certain que la première fois qu'on va établir ce fonds-là, il
faut comprendre que les municipalités, on l'annonce comme ça, en même temps,
dans le projet de loi n° 49, partout au Québec, c'est
certain qu'il va y avoir des ajustements, là, mais encore là, il va falloir que
ce soit adopté au conseil municipal puis la municipalité déterminera les
montants supplémentaires que les élections auront coûtés.
Mme Thériault
:
…c'était vraiment si on budgète x montant de milliers de dollars puis qu'en
fait la campagne coûte beaucoup plus cher, est-ce qu'on va pénaliser la
campagne ou ne pas mettre toutes les ressources parce qu'on n'a pas l'argent ou
si on permet de pouvoir faire en sorte que ça coûte plus cher, pour x nombre de
raisons, puis là, bien, le président d'élection, il se justifiera quand on se ramassera
après, pas de problème? Mais le but de la question, c'était vraiment de
dire : Ce n'est pas vrai qu'on va couper dans des postes parce qu'on n'a
pas mis l'argent comme il se devait dans le compte de banque. Ça fait que vous
me rassurez, il n'y a pas de problème.
Là, on dit : Toute municipalité, là,
je reviens, doit constituer un fonds de réserve au financement lié à dépenses
d'une tenue de l'élection. On dit qu'il faut s'enligner sur la dernière ou…
Mme Thériault
: …pas de
problème, mais le but de la question c'était vraiment de dire : Ce n'est
pas vrai qu'on va couper dans des postes parce qu'on n'a pas mis l'argent comme
il se devait dans le compte de banque. Ça fait que vous me rassurez, il n'y a
pas de problème.
Là, on dit : Toute municipalité, là,
je reviens, doit constituer un fonds de réserve au financement lié à dépenses
d'une tenue d'élection. On dit qu'il faut s'enligner sur la dernière ou
l'avant-dernière élection, qu'est-ce qu'on fait dans le cas où les gens ont été
élus par acclamation? Parce qu'il y a certaines municipalités que les gens sont
élus par acclamation depuis plusieurs élections aussi ou que le poste de maire
est élu par acclamation, puis que les postes de conseillers ne sont pas élus
par acclamation. Juste dans un district, tu vas avoir une élection dans un
district, mais pas tout partout parce que les autres sont élus par acclamation.
Ça fait que c'est là… là, encore une fois, c'est comme à géométrie variable
parce que tu peux t'essayer de te baser sur des chiffres, mais si les chiffres
n'existent pas parce que tout le monde a été élu par acclamation, bien, c'est
assez difficile de mettre de l'argent dans un compte de banque pour au cas ou
qu'il y ait une campagne quand ça fait deux, trois, quatre élections que
c'est élu par acclamation. Ce que je ne souhaite pas, honnêtement, pour la
démocratie, là, je pense que c'est sain d'avoir un certain roulement d'élus à
un moment donné, mais on va se dire la vérité : Il y a des municipalités
où il n'y en a pas de monde qui veulent la faire… qui veulent faire le travail
de conseiller municipal aussi parce qu'il y a des gens qui sont fatigués, ça
fait longtemps qu'ils sont là, puis il n'y a pas de relève. Ça fait qu'il faut
aussi travailler sur la relève, puis autant l'UMQ que le FQM travaillent
là-dessus aussi, mais le questionnement il est tout entier. Si on ne peut pas
se baser sur les deux dernières campagnes électorales, on se base sur
quoi?
Est-ce que… O.K., puis là je dis : On
se base sur quoi? Est-ce que ça sera possible, exemple, que la FQM ou bien que
l'UMQ puisse avoir différents scénarios pour des municipalités de taille
semblable avec la même quantité d'élus parce que ça pourrait être quelque chose
là. Ça fait que c'est bien évident que la ministre pourrait aussi demander, elle,
à ses partenaires du monde municipal : Est-ce que vous pourriez voir
qu'est-ce qui est suggéré, qu'est-ce qui est recommandé? Puis là je ne dis pas
de le mettre dans la loi, là, je suis comme juste pas là, mais je veux juste
m'assurer qu'on puisse avoir des scénarios de rechange parce que des fois les
gens peuvent très bien dire : Bien, là, il n'y en a pas d'élections ici.
Ce n'est pas vrai qu'on va prendre 100 000 $ ou 200 000 $
puis qu'on va mettre dans un compte de banque qui va dormir pendant quatre ans,
vous me comprenez? Puis je comprends une petite municipalité aussi, ils ont
d'autres choses à faire avec l'argent que de la laisser là, là. Sauf qu'à
quelque part il faut quand même payer pour les élections. Donc, le
questionnement, c'est : On fait quoi quand il n'y a pas de… il n'y a pas
rien sur quoi on peut se baser pour prévoir comment on va payer les élections.
Mme Laforest : Oui. Bien,
c'est certain que la première des choses, c'est qu'il y aura une moyenne à
prendre sur les montants des dernières élections. Deuxième des choses, oui, la
FQM est totalement… comment je pourrais dire, tout à fait en mesure de donner
des exemples, par exemple, de certaines élections dans d'autres municipalités
parce que, oui, ça se peut que parfois il y ait eu des élections par
acclamation. Donc, on va y… les municipalités vont l'évaluer. Donc, oui, c'est
un nouveau fonds, mais en même temps la FQM pourra être consultée, puis il va y
avoir des exemples de municipalités, le nombre de conseillers et évidemment tout
ça sera évalué dans le prochain…
Mme Laforest : ...il y a
eu des élections par acclamation. Donc, on va... On va... Et les municipalités
vont l'évaluer. Donc, oui, c'est un nouveau fonds, mais en même temps la FQM
pourra être consultée, puis il va avoir des exemples de municipalités, le
nombre de conseillers. Et évidemment tout ça sera évalué dans le prochain
fonds. Bien, oui, il est... Ça fait que, tu sais, ce sera évalué. Il va avoir
une moyenne. En même temps, c'est certain qu'entre vous et moi, c'est un
fonds... C'est un montant minimal. C'est un fonds minimal à établir parce
que... pour enlever le malaise du président des élections. Ça fait que, ça,
c'est important. Donc, ça touche énormément la FQM. Considérant que la FQM,
c'est des plus petites municipalités qui est... La FQM en a beaucoup plus.
Alors, oui, ça touche la FQM. Ça fait que la FQM pourrait faire des comparables
puis donner des exemples à la municipalité, mais c'est certain que s'il n'y a
pas eu d'élection comme telle, seulement par acclamation, bien, ils vont juger
aussi de cette situation-là, ils vont donner plus de montants dans le fonds,
ils n'auront pas le choix, là, ça fait que… Puis, après ça, il va y avoir des
informations qui vont circuler avec le ministère des Affaires municipales parce
que, pour nous, aussi, c'est nouveau. Ça fait que c'est important, on va donner
de l'information si ça se passe bien puis comment ça s'est passé aussi. Ça fait
qu'on va donner des brides d'information dans le milieu express, puis il va
avoir aussi des consultations particulières sûrement pour… Non, dans les
consultations particulières, je me rappelle, ça avait été demandé aussi par
l'UMQ, parce que ce n'est pas plus la FQM, parce que, si je me rappelle, l'UMQ
aussi l'avait demandé. Ça fait que c'est vraiment les deux unions qui en ont
fait la demande. Mais pour les montants comme tels, c'est certain, je ne peux
pas vous le dire, mais vous comprenez qu'il y a une moyenne à faire puis il y a
un calcul à faire. Puis après ça, ce sera adopté par le conseil.
Mme Thériault
: Moi,
je veux juste m'assurer qu'une municipalité qui n'a pas de quoi pour pouvoir se
baser, tu ne peux pas prendre des coûts de la troisième avant-dernière
campagne, là, ça ne marche pas, c'est… dans le temps, ça ne marche pas, les
prévisions ne sont pas bonnes. Je veux juste m'assurer qu'au niveau des deux
associations municipales on puisse, au moins, avoir des espèces de scénario sur
un minimum… ou un plancher, un prix plancher, je vais le dire comme ça, de ce
que peut coûter une élection, selon l'expérience des autres municipalités, de
taille identique. Parce que c'est sûr que pour quelqu'un qui… c'est par
acclamation, puis le président d'élection, il n'en a pas eu à organiser, là. Ça
fait que là, au bout de huit ans ou de 10 ans, on lui dit : Bien là, on
organise des élections parce qu'il y a du monde qui se présente, ça fait que
ça te prend de l'argent pour ton compte de banque, bien, il va voir où, lui? Ça
fait qu'il faut toujours bien qu'il ait l'information pour se baser, c'est pour
ça que je pose la question.
Là, au niveau des arrondissements, parce
que là, vous allez me trouver tannante avec les arrondissements…
Mme Laforest : Non, il n'y a
pas d'obligation.
Mme Thériault
: O.K.
Ça fait que ce qui veut dire comme, mettons, Anjou, ce n'est pas
l'arrondissement qui va ramasser de l'argent dans son budget.
Mme Laforest : Ah! c'est pour
le fonds.
• (15 h 30) •
Mme Thériault
: Oui,
pour le fonds, c'est ça, là, au niveau des arrondissements, parce que ce n'est
pas la même chose, tu as le municipal, ça fait que tu as la grosse campagne à
Montréal, puis, après ça, tu as aussi par arrondissement, ça fait que, est-ce
que les arrondissements sont soumis, eux aussi, à la même règle? Parce qu'ici
on parle de fonds puis de municipalité, est-ce que l'argent va…
15 h 30 (version non révisée)
Mme Thériault
: …parce
que ce n'est pas la même chose. Tu as le municipal, ça fait que tu as la grosse
campagne à Montréal, puis après ça tu as aussi par arrondissement. Ça fait
qu'est-ce que les arrondissements sont soumis eux aussi à la même règle? Parce
qu'ici on parle de fonds puis de municipalités. Est-ce que l'argent va être
dans le fonds de la grande… Tu sais, comme, est-ce que l'argent va être dans le
fonds de Montréal ou si les arrondissements de Montréal, que ce soit Anjou,
Saint-Léonard, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Pointe-aux-Trembles,
Rivière-des-Prairies, Montréal-Nord, on va tous les nommer, là… Est-ce que chacun
des arrondissements doit travailler sur son fonds pour son arrondissement, puis
que la ville de Montréal, elle, a le même devoir à faire pour la campagne de
Montréal, ou pas?
Mme Laforest : C'est la même
chose. L'arrondissement est comparable à une municipalité en soi. Donc,
l'arrondissement devra aussi avoir ses montants prévus pour les élections.
Mme Thériault
: O.K. À
ce moment-là…
Mme Laforest : Et Montréal,
pour Montréal…
Mme Thériault
: Oui.
Mme Laforest : Bien, Montréal…
Montréal, ça fait… c'est la même chose, pour Montréal. Mais Montréal,
évidemment, ce ne sera pas les mêmes, disons, les mêmes montants, là. Mais les
arrondissements sont calculés comme des municipalités en soi. Ça fait que les
arrondissements…
Mme Thériault
: O.K.
Mais c'est ça, je me pose la question, parce que, si les élections à Montréal,
pour la ville de Montréal… La ville de Montréal n'est composée que de ses
arrondissements, O.K.? Donc, l'organisation se fait localement dans les arrondissements.
Donc, les présidents d'élections, c'est dans les arrondissements que tu vas les
avoir. Ça fait qu'est-ce que Montréal va avoir le même fonds accoté des
élections, ou s'il y a un autre fonctionnement, ou s'il n'y a pas d'argent du
tout? Parce que c'est la municipalité, c'est la grande municipalité, c'est
Montréal, qui est par-dessus les arrondissements, puis après ça tu as chacun
des arrondissements qui a son propre président d'élections.
Ça fait qu'étant donné que c'est nouveau
je veux juste savoir : C'est-u Montréal qui a la responsabilité ou chacun
des arrondissements? Est-ce que Montréal doit surveiller chacun des
arrondissements pour… C'est parce que c'est sûr que, mettons, l'arrondissement
d'Anjou, tu as beaucoup moins de population que l'arrondissement de
Montréal-Nord ou bien de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Ce n'est pas le même
budget, ce n'est pas la même organisation, tu sais. C'est sûr que c'est un
président d'élections, mais tu as moins de monde sur la liste, de bureaux de
vote, dans la grandeur, puis etc. Ça fait que ça ne peut pas coûter la même
chose. Ça fait que, là, si c'est l'arrondissement qui ramasse l'argent, est-ce
que c'est Montréal qui va le surveiller? Parce que Montréal, techniquement, ce
n'est pas lui qui paie les présidents d'élections. À moins que, s'il les paie,
bien là, c'est Montréal qui ramasse l'argent, ce n'est pas les arrondissements.
C'est des questions complexes, mais c'est nouveau comme législation, donc…
Mme Laforest : Oui, c'est ça
qu'on me mentionnait, parce que, oui, les arrondissements sont vus comme des municipalités.
Le fonds, dans cet article-là, pour les élections… Montréal aura son fonds,
donc son fonds incluant tous les arrondissements. Maintenant, comme je le
disais tantôt, si les arrondissements demandent un fonds particulier pour son
arrondissement, à ce moment-là, c'est sûr qu'il y aura des discussions avec la
ville de Montréal. Mais, pour l'instant, il y a un fonds global pour la ville
de Montréal…
Mme Laforest : ...Montréal
aura son fonds, donc son fonds incluant tous les arrondissements. Maintenant,
comme je le disais tantôt, si les arrondissements demandent un fonds
particulier pour son arrondissement, à ce moment-là, c'est sûr qu'il y aura des
discussions avec la ville de Montréal. Mais, pour l'instant, il y a un fonds
global pour la ville de Montréal.
Mme Thériault
: C'est
qui qui va mettre l'argent dans le fonds? Est-ce que c'est la ville de Montréal
qui est responsable de trouver l'argent à mettre dans le fonds ou si c'est une responsabilité
d'arrondissement? Parce que, là, moi, ce que je veux savoir : En fait, le
président d'élection, est-ce que c'est le D.G. de chacun des arrondissements
qui va arranger ça ou si c'est le D.G. de la ville de Montréal qui va être le
président d'élection, qui lui va «dispatcher» dans les arrondissements? Auquel
cas, ce n'est pas les arrondissements... (interruption) ...excusez, ce n'est
pas les arrondissements qui vont mettre l'argent dans le fonds mais la ville de
Montréal, parce que c'est son président d'élection. C'est comme... c'est un peu
différent, là.
La Présidente (Mme Boutin) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) :
Merci, Mme la Présidente. Bien, il y a un président d'élection à Montréal qui
se trouve en l'occurrence à être, si mon souvenir est exact, le greffier.
C'est sûr qu'il y a toujours la
distinction entre chacun des... Chaque ville avec arrondissement, comme vous
savez, il y a des particularités selon que c'est Québec, Montréal, Saguenay, ou
d'autres, là. Mais la loi... la Charte de la Ville de Montréal prévoit que le
budget de la ville de Montréal comprend les budgets d'arrondissement. Dans le
fond, la ville adopte son budget à l'intérieur duquel il y a les budgets
d'arrondissement.
Ce que ça prévoit ici, c'est une
obligation pour chaque municipalité. Vous savez, les arrondissements ont des
compétences particulières, des pouvoirs particuliers, mais ils n'ont pas de
personnalité juridique distincte de la ville. C'est la ville qui, elle, agit
par les divisions territoriales avec des instances décisionnelles, mais c'est
la ville de Montréal tout le temps. Ça fait que c'est la ville de Montréal qui
a l'obligation d'avoir un fonds destiné aux élections. L'élection générale, on
va avoir un président d'élection pour la ville de Montréal, puis on comprend
qu'il répartit tout à l'intérieur du territoire parce qu'il doit s'assurer du
fonctionnement. Il y a des conseillers d'arrondissement qui sont juste à
l'arrondissement. Il y a des conseillers d'arrondissement qui sont au conseil
de la ville, maires d'arrondissements, maire de la ville, en tout cas. Ça fait
qu'il y a toutes ces... c'est dans le cadre de tout ça. Ils vont prendre en
considération c'est quoi l'enveloppe globale requise pour l'ensemble de cette
élection générale indépendamment de la nature du poste pour que ça puisse...
ils puissent pouvoir le fonds normalement.
Si vous me permettez, j'ajouterais que,
dans l'idée, c'est qu'actuellement ils doivent pourvoir aux dépenses
nécessaires. Compte tenu qu'il n'y a pas cette obligation-là strictement
parlant, d'un strict point de vue juridique, je ne vous parle pas comptable,
là, mais juridiquement, une municipalité pourrait attendre la dernière année,
dans la loi actuelle, pour financer la dernière année. Là, ça permet de le
répartir puis ça oblige de le répartir à tout le moins. Puis... mais, pour
Montréal, il va y avoir un fonds constitué pour tenir compte de tout ça.
Est-ce que Montréal pourrait avoir
intérêt, dans le cadre de son fonds, pouvoir indiquer que sur le… je ne connais
le budget de Montréal, là, mais je vais y aller avec un montant dérisoire,
1 million, c'est nettement plus élevé que ça mais 1 million pour les
élections, 10 arrondissements, à titre d'exemple, qui auraient 1 million
par arrondissement… 10 millions pour 1 million par arrondissement?
Bon, ils pourraient bien le séparer comme ils veulent, là, ça, c'est...
M. Paradis (Nicolas) : …pouvoir
indiquer que sur le… je ne connais le budget de Montréal, là, mais je vais y
aller avec un montant dérisoire, 1 million, c'est nettement plus élevé que
ça mais 1 million pour les élections, 10 arrondissements, à titre
d'exemple, qui auraient 1 million par arrondissement… 10 millions
pour 1 million par arrondissement? Bon, ils pourraient bien le séparer
comme ils veulent, là, ça, c'est la gestion interne. Mais un fonds pour
l'ensemble des élections de la ville.
Mme Thériault
: Ça
m'apporte certains éclaircissements mais ça m'apporte d'autres questions aussi.
Parce que, je vais le dire comme ça, quand on a fait les fusions municipales,
on a regardé ce qu'il y avait comme… dans les compétences. Les comités de
transition ont fait en sorte qu'on a fait un partage de compétences entre
l'arrondissement et la grande ville. Qu'on soit d'accord ou pas, on s'en fout,
il y a un partage de compétences qui a été fait, ça fait qu'il y a des
compétences qui relèvent de Montréal, des compétences qui relèvent des
arrondissements.
À partir du moment où il y a une nouvelle
compétence qui arrive qui n'était pas là à partir du… quand on a fait le
partage des compétences, au début des années 2000, là, quand on a fait le
partage de compétences, ça, cette compétence-là, elle n'était peut-être pas là.
Puis ce que je veux m'assurer, c'est que si c'est Montréal qui a organise,
c'est qu'on ne refile pas, là, je vais le dire comme ça, gentiment, c'est qu'on
ne refile pas une facture ou un compte de taxe supplémentaire ou une taxe
spéciale aux arrondissements pour être capable de payer les élections. Vous
comprenez ce que je veux dire? Puis que si jamais il y a un partage de la
facture, puis que, oui, c'est le cas, bien, que ça se fasse au prorata de ce
qu'aura vraiment coûté une élection dans Anjou, qui coûte pas mal moins cher
que dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve de par la densité, de par l'étendue du
territoire, de par la quantité de population.
Moi, je veux bien qu'il y ait un partage,
mais, tu sais, on ne peut toujours pas faire un partage de 1 million par
arrondissement, il y en a 10, là. Je sais que ce n'est pas ce que le…
M. le sous-ministre nous a dit, là, soyez pas inquiète. Sauf qu'il faut
quand même qu'il y ait, tu sais… tu ne peux pas le faire juste au prorata,
avec : Bien, ça marche de même, tu sais. La réalité, c'est que ça coûte
tant pour arranger, tu sais, pour s'assurer qu'il y a un bon déroulement
d'élection dans Anjou. Puis ça coûte tant dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve,
puis ça coûte tant dans le Plateau–Mont-Royal-Rosemont, puis ça coûte tant dans
Parc-Extension. Ça fait que c'est à géométrie variable selon les régions.
Ce qu'il faudrait éviter, c'est qu'Anjou
se ramasse avec la facture de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, parce que c'est un
petit arrondissement. Ça fait que ce n'est pas aux citoyens d'Anjou d'avoir une
surtaxe, mettons, pour payer l'élection de l'autre à côté. Ça, c'est quelque
chose qui va vraiment avec le coût réel si, en bout de ligne… Parce que
j'imagine, ça représente beaucoup d'argent pour l'île de Montréal, là, quand
même, là, tu sais, pour la ville de Montréal, ça représente beaucoup d'argent.
Ça fait que c'est soit tu le prends dans
le budget de la grande ville puis ça s'éteint comme ça, parce que c'est le coût
que la démocratie coûte, ou bien, si tu refiles la facture aux arrondissements,
on va s'assurer que ça soit fait vraiment au prorata du coût réel de ce qu'aura
coûté l'élection. Vous comprenez ce que je veux dire, Me Paradis,
Mme la ministre, là? Tu sais, parce qu'honnêtement, ça ne serait pas
fair-play d'envoyer la grosse facture à Anjou, là, hein? On comprend.
Là, je prêche vraiment pour ma paroisse,
là, honnêtement. Puis tu sais, moi, j'ai une petite portion de
Mercier–Hochelaga-Maisonneuve mais c'est une infime portion pour la balance de
l'arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. J'ai un petit bout de
Mercier. Ça fait qu'il y a deux gros bouts que je n'ai pas puis j'ai…
Mme Thériault
: ...honnêtement,
ce ne serait pas fair-play d'envoyer la grosse facture à Anjou, là, hein, on
comprend. Là, je prêche vraiment pour ma paroisse, là, honnêtement. Puis, tu
sais, moi, j'ai une petite portion de Mercier, Hochelaga-Maisonneuve, mais
c'est une infime portion pour la balance de l'arrondissement de Mercier et
Hochelaga-Maisonneuve. J'ai un petit bout de Mercier. Ça fait qu'il y a deux
gros bouts que je n'ai pas, puis j'ai peut-être 25 % de Mercier dans mon
comté.
Donc, c'est sûr qu'à un moment donné, ce
qui m'inquiète c'est que là, c'est comme si on arrive avec une nouvelle
affaire, parce que c'est une nouvelle facture, qui n'existait pas dans le
temps, puis que là, on répartit la facture quelque part. Je veux juste qu'elle
soit au bon endroit, puis que les règles du jeu soient claires pour que ce soit
le bon payeur qui paie, entre guillemets, je vais le dire comme ça, tu sais. On
sait que ce n'est pas toujours juste, des fois, les formules de calcul, hein,
sur... Ton assiette fiscale, c'est une chose. Ta population, ça en est une
autre. Quand tu le prends sur le salaire moyen ou le revenu familial, c'est une
autre chose.
Ça fait que c'est... Je veux juste bien
m'assurer que, s'il y a une facture à payer, en bout de ligne, pour les
différents arrondissements, qu'ils ne se ramassent pas avec des surprises non
plus, ou au moins, qu'ils aient leur mot à dire. Sans que ce soit Montréal qui
va dire : Bien là, tu as tant qu'il faut que tu mettes dans un compte de
banque, tu sais. Ce n'est pas réaliste. Si c'est Montréal qui organise les
élections, là, dans tous les arrondissements, parfait, il n'y en a pas, de
problème, tu sais. Mais ça va aller avec le coût réel, parce que les élus
municipaux vont poser la question, eux autres : Ça a-tu vraiment coûté ça
dans Anjou? Parce que là, ils vont vouloir répartir des factures pour tout
Montréal, exemple, qu'on va inclure dans les arrondissements. Le
questionnement... Montréal, c'est gros, tu sais, c'est quand même 25 % de
la population, là, tu sais.
• (15 h 40) •
Mme Laforest : Oui, bien, en
fait, je veux vraiment rassurer ma collègue parce qu'il n'y a pas de
facturation qui est prévue, pas de facturation particulière pour les
arrondissements. Et encore, avec l'article qu'on va adopter, bien, c'est encore
mieux, parce qu'on vient prévoir les montants, on vient prévoir le fonds, donc
il n'y aura pas de surprise. Ça fait que c'est excellent, puis c'est pour ça
qu'on a mis l'obligation de se fier aux dernières élections. Ça fait qu'il n'y
a pas de montants qui ne seront pas validés comme tels, parce qu'évidemment on
se fie sur les dernières élections. Puis pour les arrondissements, il n'y a pas
de facturation non plus, pas de facturation particulière.
Mme Thériault
:
Parfait, ça me rassure. J'aime bien l'entendre dans le micro. Donc, comme ça,
si jamais il y a une facture qui arrive, je peux vous dire qu'on saura quoi
faire avec.
Ma dernière question, qui a «poppé» comme
ça. Par rapport... les projets pilotes, les projets spéciaux, quand on parle de
prévoir les coûts, bien, on les prévoit avec les dernières élections. Il n'y a
absolument rien qui prévoit que, peut-être, on pourrait avoir un projet pilote,
qui va coûter un peu plus cher. Est-ce que ce serait possible d'ajouter...
Parce que là, on dit : «Pour
l'application du deuxième alinéa, le coût de la prochaine élection générale est
présumé au moins égal au coût de la dernière élection générale ou celle
précédant cette dernière, selon le plus élevé des deux.» J'aimerais ça qu'on
puisse voir un petit alinéa supplémentaire, qu'on dise : Pour
l'application d'un projet pilote, il est permis de pouvoir… Tu sais, parce que,
là, ce n'est pas prévu dans la loi qu'on puisse provisionner pour un projet
pilote, qui pourrait coûter plus cher. J'aimerais ça qu'on le prévoie dans la
loi. Est-ce que c'est possible?
Mme Laforest : C'est quand
même délicat. Par contre, c'est certain que...
Mme Thériault
: …alinéa
supplémentaire, qu'on dise : Pour l'application d'un projet pilote, il est
permis de pouvoir… Tu sais, parce que, là, ce n'est pas prévu dans la loi qu'on
puisse provisionner pour un projet pilote, qui pourrait coûter plus cher.
J'aimerais ça qu'on le prévoie dans la loi. Est-ce que c'est possible?
Mme Laforest : C'est quand
même délicat. Par contre, c'est certain que si on ajoute, dans le fonds
minimal, la possibilité d'un futur projet pilote, il faut quand même que le projet
pilote… Là, on vient d'adopter la possibilité d'avoir des projets pilotes, donc
c'est un montant minimal, là, qu'on demande aux municipalités de mettre dans le
fonds. Puis si les municipalités… Je le dis, là, c'est certain que si les municipalités
veulent ajouter un montant pour un projet pilote, par contre, bien, à elles de
le faire, parce qu'on va les laisser décider, vous savez, hein,
l'autonomie 122, alors on va les laisser faire. Maintenant, de
prévoir un montant pour un projet pilote, non, mais si les municipalités
veulent prévoir des sommes dans le fonds pour un projet pilote… Il faut
toujours penser que les municipalités, c'est le montant minimal parce qu'on se
réfère avec ce que ça a vraiment coûté. Donc, même si une municipalité voulait
dire : Moi, le fonds, par exemple, serait doublé. Et en plus les montants
seraient énormes pour un projet pilote. Il y a une question aussi ici de
toujours avoir en tête que c'est des montants vraiment minimums, une prévision
minimale. Ça fait que… Mais votre question, est-ce qu'on pourrait prévoir un
projet pilote? Oui, c'est certain qu'on pourrait…
Mme Thériault
: En
fait, Mme la Présidente, je pense que je serais très rassurée si je pouvais
voir dans la loi un petit paragraphe qui permet de… Parce qu'on a la
possibilité maintenant de faire des projets pilotes, que c'est possible aussi
de mettre l'argent dans le fonds par rapport à ça, O.K.? Là, je n'ai peut-être
pas la bonne formulation, là, mais parce qu'ici, c'est juste écrit «Pour
l'application… le coût de la prochaine élection est présumé au moins égal à la
dernière… ou l'autre qui la précède». Ça fait que nulle part on parle de projet
pilote. Puis le projet pilote, ce n'est pas juste la dernière élection, ça peut
être un référendum aussi. Ça coûte de l'argent.
Donc, c'est pour ça que j'aimerais ça
voir, O.K., que pour l'application d'un… tu sais, pour les coûts reliés à un
projet pilote, ils ont la permission de le faire. C'est possible de le faire,
de prévoir, de créer un fonds.
Mme Laforest : C'est une bonne
idée mais ça ne peut pas s'appliquer, dans le sens que là, on viendrait
remplacer le conseil municipal. Parce que c'est le conseil municipal, aussi,
qui doit prendre la décision. C'est lui qui doit, aussi, adopter la résolution.
Ça fait qu'ici, si on ajoutait les projets pilotes comme tels…
Et en plus il y a un autre point qui est
important de mentionner. Les projets pilotes, c'est tout à fait nouveau,
nouveau. Alors là, quels seraient les projets pilotes que les municipalités
prévoiraient, dans les fonds pour les élections? Ça fait que, moi,
présentement, j'aurais un grand malaise parce qu'on donnerait peut-être l'occasion
à toutes les municipalités de dire: Bien, moi, je vais mettre x montant de
plus parce que je vais sûrement avoir un projet pilote, puis je veux l'ajouter
tout de suite dans mon fonds.
Moi, je pense qu'en tout respect pour les
citoyens, on crée un fonds pour les élections, ce qui est parfait. On donne la
possibilité à la municipalité de…
Mme Laforest : …à toutes les municipalités
de dire : Bien, moi, je vais mettre x montants de plus parce que je vais
sûrement avoir un projet pilote puis je veux l'ajouter tout de suite dans mon
fonds. Moi, je pense qu'en tout respect pour les citoyens on crée un fonds pour
les élections, ce qui est parfait. On donne la possibilité à la municipalité de
faire des projets pilotes. Puis, en fait, on ne peut pas prendre la décision
d'un conseil municipal ici, là, à l'Assemblée. Donc, moi… il faut laisser quand
même le conseil municipal décider par lui-même du projet pilote qu'il mettrait
dans un fonds pour les prochaines élections.
Mme Thériault
: Mais
là il n'est pas question de prendre la décision pour la municipalité. Sauf que,
dans votre premier article, c'est écrit : «Toute municipalité doit
constituer un fonds réservé au financement des dépenses liées à la tenue d'une
élection.» Un, on ne parle pas de référendum non plus. Le projet pilote, c'est
bon pour les référendums aussi. Par contre, on vient préciser dans le cas où le
fonds, il est utilisé pour une élection partielle. On prévoit l'élection
partielle, mais on ne prévoit pas le projet pilote. À mon avis, c'est un
non-sens de ne pas prévoir un projet pilote dans cette section-là. Parce qu'on
dit : Vous pouvez prévoir un fonds, vous pouvez prendre l'argent, mais
pour l'élection. On ne parle pas de référendum, on ne parle pas de projet
pilote. Puis ce n'est pas se substituer au conseil municipal, c'est juste de
prévoir qu'on peut le faire.
Mme Laforest : C'est ça qui
est important à mentionner. Oui, elle avait vraiment raison, ça ne change rien.
Elle a raison, parce que la municipalité peut le prévoir aussi dans le fonds
par résolution. C'était important, là, votre point, puis c'est vrai, parce
qu'évidemment la municipalité par elle-même peut le prévoir dans sa décision de
son fonds pour les élections. Vous parlez des élections partielles. S'il y a un
montant qui est pensé pour un projet pilote quelconque, aussi la municipalité
pourra le prévoir dans son fonds. Est-ce qu'on est obligés de le mettre dans la
loi? Non, je ne penserais pas. Me Paradis, dans la loi, on aurait une
problématique avec l'autre article qu'on adopté ou… Moi, je ne le verrais pas
là, mais, légalement, je pense, Me Paradis va peut-être… Moi, je ne vois pas
qu'on pourrait l'ajouter. On aurait une problématique, là.
La Présidente (Mme Boutin) :
…Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
Dans la rédaction… dans le fond, la rédaction qui a été privilégiée ici vise à
couvrir l'ensemble des situations que Mme la ministre évoque ainsi que la
situation que Mme la députée évoque également. En ce sens, ce qu'on veut, c'est
qu'il y ait une obligation, comme tous le mentionnent, une obligation d'avoir
ce fonds réservé à la tenue de l'élection. Pourrait-il arriver, à la fin de la
troisième année de financement, donc, disons, le 1er janvier qui précède
l'élection générale, que survient une… arrive une entente, est conclue une
entente entre la ville, le ministère et le DGE pour une modalité particulière,
donc la troisième année? La réponse, c'est oui. La ville va donner son accord à
une entente, va conclure une entente. Donc, elle, si elle donne son accord,
c'est qu'elle va se dire : J'ai soit une économie, soit ça va…
M. Paradis (Nicolas) : …arrive
une entente et conclue une entente entre la ville, le ministère et le DGE pour
une modalité particulière, donc la troisième année? La réponse, c'est oui. La
ville va donner son accord à une entente, va conclure une entente. Donc, elle,
si elle donne son accord, c'est qu'elle va se dire : J'ai soit une
économie, soit ça va me coûter 50 000 $ de plus, donc il va falloir
que je le budgète dans ma dernière année pour être capable de le payer. Si elle
veut, à ce moment-là, le budgéter, elle va pouvoir même le prévoir, l'ajouter à
son fonds, si elle le veut, compte tenu que c'est un minimum qui est requis. Si
elle avait donc besoin de 1 million pour financer son élection sur
quatre ans, 250 000 $, elle ajoutera, le cas échéant, son
50 000 $ parce que la loi le permet, d'avoir ce minimum qui est
requis. Et bien entendu, si elle veut avoir la tenue d'une élection,
appelons-la chromée, avec des crayons, stylos dorés qui seraient présents à
chaque isoloir pour permettre aux gens de signer et voter, bien, elle pourra le
prévoir puis elle va prévoir les dépenses en conséquence, compte tenu que c'est
un minimum qui est requis.
Mme Thériault
: Puis
par rapport au fait qu'un référendum n'est pas là, ça ne change rien?
M. Paradis (Nicolas) : Non.
Bien, ça ne change rien à… En tout cas, ce qui est souhaité, vraiment, c'est
l'obligation pour l'élection. Parce qu'on sait que l'élection, il y en a une
aux quatre ans, alors que le référendum, il pourrait n'avoir un aux
10 ans, il ne pourrait jamais n'avoir parce qu'on le sait, quand le
registre est tenu puis il n'y a pas le nombre de signatures, il ne s'en tient
pas. Puis on ne veut pas créer une charge financière inutile pour la
municipalité pour qu'ils gèlent des sommes qui ne seront… pourraient ne jamais
être utilisées.
Mme Thériault
: O.K.,
c'est bon. C'est beau, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, excusez-moi.
Une voix
: …
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée de Vaudreuil, oui, allez-y.
• (15 h 50) •
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. J'allais m'octroyer la parole. Oui, c'est vrai, c'est une demande
de l'UMQ et de la FQM, là, lors des auditions en commission parlementaire, mais
je voulais savoir… puis je ne suis pas contre le fait, là, qu'on vienne créer
un fonds, là, mais je veux juste savoir : Est-ce qu'il y a eu des problématiques
rapportées au ministère des Affaires municipales à l'effet qu'il y a des municipalités
qui étaient déficitaires, qui avaient des budgets non équilibrés à la fin de
l'année ou particulièrement, là, lors de l'année électorale? Est-ce que ça
vient corriger une situation de la sorte?
Mme Laforest : Bien, des situations
particulières problématiques, non, pas nécessairement, mais des positions
particulières problématiques, oui, comme je le disais, là, avec les directeurs
généraux et les présidents des élections. Ça, là, c'est vraiment, là, depuis
deux ans et demi, là, c'est vraiment ce qu'on entend toujours, là, que le
directeur général, d'ailleurs, ne veut pas nécessairement et ne veut vraiment
pas être président des élections parce que ce n'est pas drôle, là, c'est lui
qui doit tout prévoir, dont les sommes pour les élections. Ça fait qu'il y a
vraiment malaise à cet égard-là, puis je pense qu'on vient vraiment régler la
situation. Mais des situations vraiment problématiques qu'on aurait vues, non,
parce que, veux veux pas, le conseil municipal prend ses responsabilités, puis
ça se passe bien, en général. Mais au moins, là, on vient alléger les
responsabilités du directeur général de la municipalité. Parce qu'on pense aux
municipalités, des fois…
Mme Laforest : …puis je pense
qu'on vient vraiment régler la situation. Mais des situations vraiment
problématiques qu'on aurait vues, non, parce que, veut, veut pas, le conseil
municipal prend ses responsabilités, puis ça se passe bien, en général. Mais au
moins, là, on vient alléger les responsabilités du directeur général de la
municipalité. Parce qu'on pense aux municipalités, des fois, de, peu importe,
là, 20 000, 25 000 habitants, mais il y en a de 500, 2 000
habitants, ce n'est pas évident, là, quand on obligés de jouer les deux rôles,
là. Ça fait que, là, avec ça, on vient corriger la situation.
Mme Nichols : Oui, vu comme
ça, là, je le partage plus ou moins, cet aspect-là, là, que vous… auquel vous
venez de faire référence. Tu sais, moi, je me dis, puis c'est évident, là, on
va avoir droit, à chaque année, à un palmarès dans un journal… mais on va avoir
un palmarès dans un journal de combien ont coûté les élections municipales,
combien avaient été budgétés puis combien ils ont coûté, puis… Ça fait que
c'est sûr que, tu sais, ça, ça va apparaître.
Puis ça, je trouve ça dommage pour les
municipalités, parce que les gens, là, ils ne feront pas la différence entre la
municipalité de 110 de population, puis on va mettre Montréal à part, là, mais
peut-être la municipalité de 5 000, 15 000, 40 000 ou… puis là
on va avoir droit à des commentaires, là, comme quoi, tu sais, c'est
disproportionné.
Puis c'est les élus qui vont être… tu
sais, c'est les élus qui vont être écorchés, alors que, tu sais, oui, je la
comprends, la demande de la FQM, de l'UMQ, de le mettre là, mais je ne sais
pas, j'ai… tu sais, je trouve que… Puis je ne dis pas qu'il faut garder ça à
part. Il y a des municipalités, là, qui les prennent déjà, leurs
responsabilités, puis qui le font déjà, là, qui le… Ça fait que je ne sais pas.
Là, en créant cette obligation-là, là,
comme je dis, on va avoir un palmarès qui va sortir à chaque année des
1 135 municipalités au Québec. Puis les gens ne tiendront pas compte
que, ici, il y a eu du par acclamation, ici, il y a eu moins de frais à cause
que… Il y en a qui ne tiendront pas compte, justement, qu'il y a eu des projets
pilotes ou qu'il n'y a pas eu des projets pilotes. Donc, c'est…
Mme Laforest : Bien, quand
vous demandiez tantôt : Est-ce qu'il y a des exemples? Moi, je peux vous
dire, il y a un point qui répond à votre question, à savoir, il y en a,
dernièrement, dans certains conseils municipaux, qui ont adopté des montants
pour les prochaines élections. Et ça fait vraiment sourciller les citoyens, ça,
parce que, évidemment, c'est le conseil municipal qui est en place avec le
maire ou la mairesse qui est déjà en place qui établissent des montants pour
les élections. Alors, il y a vraiment un malaise. Puis imaginez pour les autres
candidats qui se présentent.
Maintenant, pour dire qu'il y a eu, par
acclamation, moins de montants de prévus ou le fonds est moins élevé, bien, en
même temps, considérant que c'est l'Assemblée nationale qui vote cette
obligation-là de prévoir un fonds, bien, les citoyens vont voir que c'est
partout pareil, au Québec, ça fait qu'il n'y aura pas… les citoyens ne pourront
pas dire : Bien, c'est à Alma, par exemple, qui ont voté un fonds
particulier, puis ville Saguenay ne l'a pas fait, ou encore, là, ville Saguenay
est trop élevé, Alma n'est pas assez élevé. Bien, en fait, il va y avoir une
équité, je pense, au contraire, partout au Québec, grâce à la date de
l'adoption de ce projet de loi là, considérant que, pour les prochaines
élections, les montants seront connus.
Parce qu'imaginez, là, on est à quelques
mois des élections, puis il y en a déjà qui votent les budgets pour les
élections, les prochaines élections. Ça fait que même pour les citoyens,
parfois il y a déjà comme… les citoyens…
Mme Laforest : …je pense, au
contraire, partout au Québec, grâce à la date d'adoption de ce projet de loi
là, considérant que, pour les prochaines élections, les montants seront connus.
Parce qu'imaginez, là, on est à quelques mois des élections, puis il y en a déjà
qui votent les budgets pour les élections, les prochaines élections. Ça fait
que même pour les citoyens, parfois il y a déjà comme… les citoyens se posent
des questions, c'est vrai.
Mme Nichols : Pour la première
fois, là, on va déterminer, là, les deux dernières… les deux… le plus élevé des
deux dernières années, mais après ça, on va prendre quoi, on va tout le temps
prendre l'année… bien, l'année, je veux dire, l'élection précédente comme
montant à budgéter pour le prochain? Parce que, tu sais, ça aussi, c'est ma question,
là, est-ce que les municipalités vont vouloir jouer avec pour montrer que, ah!
nous autres, on fait ça pas cher, des élections, chez nous, ça fait qu'on met
un montant plus petit, mais les dépenses sont autorisées, même si on ne
respecte pas les montants. Ça fait qu'est-ce que ça va être vraiment le dernier
montant réel qui va être mis comme montant à budgéter pour les prochaines? Je
ne sais pas si vous comprenez qu'est-ce que je veux dire, là.
Mme Laforest : Oui, je
comprends la question. En même temps, je ne peux pas répondre, parce que c'est
le conseil municipal qui va répondre, à savoir est-ce que notre fonds qu'on
avait établi pour les élections… est-ce que notre fonds était assez considéré,
considérable, est-ce qu'on doit ajouter des montants, est-ce que… Parce que
c'est certain, là, c'est la première fois qu'on le fait. S'il y a des
ajustements, le conseil municipal devra adopter la résolution pour ajuster le
fonds pour les élections, évidemment. Mais ce qui me fait penser… Oui, allez-y.
Mme Nichols : Non, non, bien,
mais je me disais : Je vais poser ma question autrement.
Mme Laforest : O.K.
Mme Nichols : Est-ce que le
MAMH, là, vous avez, là… après les élections, qui sont à date fixe, là, à
travers le Québec, là, est-ce que vous avez une reddition de comptes? Est-ce
que les municipalités vous envoient ou envoient au DGE, là, je vais dire
envoient au MAMH, là… est-ce que le MAMH a une reddition de comptes? Est-ce que
le MAMH peut dire, en 2021, mettons qu'on est… en 2021, ça a coûté tant pour
telle municipalité, pour Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, pour Pincourt, tant pour
chacune des municipalités? Est-ce qu'on a cette reddition de comptes là?
Parce que, bien, je vais continuer, le
temps que… parce que… puis là je reviens à ma question précédente, là, c'est
parce qu'il ne faudrait pas non plus que créer un effet de compétition, justement,
parce qu'il va y avoir un palmarès, puis que les municipalités mettent des
montants super, super bas en disant : Bien, j'aime mieux mettre
40 000 $ puis, si j'en dépense 120 000 $, bien, je vais quand
même laisser 40 000 $ dans les prévisions budgétaires, que je vais
pouvoir renflouer, là, pendant le mandat. Ça fait que c'est pour ça que je me
dis… Puis je vais même y aller avec une sous-question, là. Dans l'article, on
dit «le conseil doit, après consultation du président d'élection», donc est-ce
que ça veut dire que c'est le président d'élection qui va déterminer le
montant? Mais je vais revenir avec ma première question : Est-ce que
les municipalités font état au MAMH du coût? Est-ce qu'il y a une reddition de
comptes qui est envoyée au MAMH ou au DGEQ? Est-ce que vous êtes au courant,
dans la dernière élection générale, combien ça a coûté, les élections, à chaque
municipalité?
Mme Laforest : On peut le
savoir. On le demande aux municipalités. Mais, non, ça fait partie des dépenses
des municipalités. Présentement, on ne peut pas le savoir…
Mme Nichols : ...mais je
vais revenir avec ma première question. Est-ce que les municipalités font état
au MAMH du coût? Est-ce qu'il y a une reddition de comptes qui est envoyée au
MAMH ou au DGEQ? Est-ce que vous êtes au courant, dans la dernière élection
générale, combien ça a coûté, les élections, à chaque municipalité?
Mme Laforest : On peut le
savoir. On le demande aux municipalités. Mais, non, ça fait partie des dépenses
des municipalités. Présentement, on ne peut pas le savoir. Après, l'article 26,
oui, parce que les fonds qui seront adoptés et décidés avec le directeur
général, oui, et la municipalité... bien, les montants seront connus, évidemment,
là. Ça fait que tous les montants, tous les fonds qui seront choisis ou
calculés pour les futures élections, bien là, c'est sûr qu'on va savoir combien
à ce moment-là. On va avoir plus d'informations en faisant ça, là, en prévoyant
le fonds. Montréal, les élections, on le sait, parce que les élections,
c'était... on peut savoir, c'est la ville la plus importante, puis je crois que
les élections de Montréal, c'est entre 12 et 13 millions, c'est... 12 et
16?
Une voix
: ...
Mme Laforest :
16 millions, Montréal. Je pensais c'était 13 millions. Je serais
quand même...
Mme Nichols : Oui, pour
un budget de 1 million... non, c'est une farce.
Mme Laforest : Oui. Bien,
c'est ça, Me Paradis dit 1 million, mais c'est quand même
16 millions. Je pensais c'était 13 millions. Mais ça serait possible.
On peut le demander à toutes les municipalités, combien ont coûté les
élections, mais ça va dans leurs dépenses.
Mme Nichols : Je
taquinais, là. Oui. Je faisais une farce, là, je m'excuse... Mais je... Parce
que là on le crée, le fonds, là. Ça fait que là les municipalités vont regarder
les deux dernières années, le plus haut des deux montants. Supposons
40 000 $... pas mon REER, là, mais mettons 40 000 $.
Une voix
: ...
Mme Nichols : Parfait,
40 000 $. À la prochaine élection... Puis mettons que ça en coûte
100 000 $. Est-ce qu'à la prochaine élection ils vont rester avec
leur 40 000 $ ou à la prochaine élection ils vont devoir... parce que
vous, vous allez avoir une reddition de comptes. Est-ce qu'ils vont devoir
mettre le 100 000 $? Puis elle est où, cette obligation-là pour la
suite? Parce que là on a l'obligation pour l'entrée en vigueur de prendre le
plus élevé des deux dernières années, mais, après ça, elle est où, l'obligation
de mettre le coût réel pour ce fonds-là dans l'avenir?
Mme Laforest : Bien, en
fait, le montant du fonds va fluctuer avec les années avec les futures
élections. Parce que, si, admettons, vous prévoyez... on dit un exemple, là,
40 000 $ pour les élections, si les élections coûtent
60 000 $, bien, ça fait partie des dépenses de la municipalité, ça
fait que le montant de 40 $ sera changé à 60 000 $, parce que,
quand même, il faut dire la vérité aux citoyens, combien coûtent les élections.
Ça fait que c'est certain que le montant passe dans les dépenses. Donc, le
montant de 40 000 $ va se changer en 30 000 $, et ce sera
pour le coût des élections, en fait. Ça fait qu'on ne peut pas dire que le
40 000 $, ce sera 40 000 $ pour 12 ans, là, pour les
trois prochaines élections. Mais, oui, le montant risque... ou peut changer.
Puis, oui. À votre question, oui.
• (16 heures) •
Mme Nichols : Quand on
lit le dernier, là, paragraphe, est-ce que c'est ça que ça veut dire? Ça veut
dire... Quand on dit : «Pour l'application du deuxième alinéa, le coût de
la prochaine élection générale est présumé au moins égal au coût de la dernière
élection générale ou celle précédant cette dernière selon les deux... selon le
plus élevé des deux.» Ça veut dire que, hein, s'il y en a une qui a coûté
40 000 $, l'autre, 100 000 $, bien...
16 h (version non révisée)
Mme Nichols : ...Pour
l'application du deuxième alinéa, le coût de la prochaine élection générale est
présumé au moins égal au coût de la dernière élection générale ou celle
précédant cette dernière, selon les deux... selon le plus élevé des deux.» Ça
veut dire que, hein, s'il y en a une qui a coûté 40 000 $, l'autre
100 000 $, bien, est-ce que...
Mme Laforest : On pourrait
prendre... la municipalité pourrait prendre un montant de 100 000 $.
Puis ça répond aussi à la...
Mme Nichols : Non, devra
prendre le montant de 100 000 $.
Mme Laforest : Devra prendre
le montant de 100 000 $. Par contre, ce n'est pas moi qui vais
décider, mais c'est le conseil municipal. Mais ça vient répondre à la question
de ma collègue d'Anjou—Louis-Riel, parce qu'en fait, si on prenait les derniers
montants... les montants des prochaines élections du 7 novembre 2021, les coûts
seraient beaucoup plus élevés. Et ça répond aussi à votre question quand
vous... tantôt, vous aviez mentionné le vote... si, les gens, c'est des votes
par acclamation, bien, c'est certain que là, il faut vraiment se concentrer sur
les montants de 100 000 $. Ça fait que c'est le montant le plus élevé
des deux dernières élections, O.K.?
Mme Nichols : Et l'obligation,
là, elle est là, de prendre le... Parfait. Même si, mettons, c'était
40 000 $, puis celle d'après, c'est 20 000 $, bien, on
retournerait à celle-là de 40 000 $, même si la deuxième a coûté
juste 20 000 $, là. Ça fait qu'on retournerait comme huit ans en
arrière à 40 000 $, même si, quatre ans avant, ça a coûté juste
20 000 $.
Mme Laforest : Oui. Puis c'est
quand même important de mentionner, ça vient un petit peu aider les
municipalités, parce que c'est sûr que, si les municipalités coûtent moins
cher, on prévoit 40 000 $, les municipalités... les dépenses ont
coûté 20 000 pour les élections, il y a un jeu de 20 000 à ce
moment-là. C'est sûr qu'à partir d'aujourd'hui, avec tout ce qu'on a travaillé
ensemble, vous et nous, pour le projet de loi n° 85, par exemple, sur les
élections, tout ce qui a été mentionné, vote par correspondance, plus de
bureaux de vote, par exemple, ou encore le vote par Internet, c'est certain que
moi, c'était très, très important de prendre le plus élevé des deux. Si,
parfois, comme on le dit, au lieu de le mettre... de l'ensacher dans la loi
qu'il y a des projets pilotes qui peuvent être décidés immédiatement à
l'article 26, bien, les montants, au moins, c'est important de... pour ce
sujet-là, de prendre le montant le plus élevé des deux.
Mme Nichols : C'est bon. Juste
au niveau du fonctionnement, là... Là, ça me... je comprends puis ça me
convient, les réponses. On verra comment ça sera reçu, là, par les
municipalités, cette obligation-là. Je comprends que, dans le fond, ce qu'on
veut, c'est surtout enlever le fardeau sur le directeur général puis le
président d'élection. Puis ce qu'on dit, on dit que «le conseil
doit — puis, le conseil, je comprends que c'est le conseil municipal.
Parfait — doit, après consultation du président d'élection, affecter
annuellement des... affecter — puis ça, je comprends que c'est par
résolution, là — annuellement au fonds les sommes nécessaires afin
qu'il soit suffisant». «Après consultation du président d'élection», donc, ça,
ça se fait à quel moment? Comment… je ne suis juste pas certaine, là, du
fonctionnement de ce paragraphe-là.
Mme Laforest : À quel moment?
Mme Nichols : Bien, «le
conseil doit, après consultation du président d'élection, affecter annuellement
au fonds les sommes nécessaires». Ça fait que le conseil municipal, là, dans le
fond, là...
Mme Nichols : …donc ça, ça se
fait… ça se fait à quel moment? Comment… je ne suis juste pas certaine, là, du
fonctionnement de ce paragraphe-là.
Mme Laforest : À quel moment?
Mme Nichols : Bien, le conseil
doit, après consultation du président d'élection, affecter annuellement les… au
fonds les sommes nécessaires. Ça fait que le conseil municipal, là, dans le
fond, là, il devra consulter le président d'élection pour déterminer les
montants à affecter au fonds, puis ça va se faire par résolution qui vont… une
résolution qui va être envoyée au ministère des Affaires municipales. Puis ça,
est-ce qu'on en fait référence qu'on envoie ça au MAMH ou au dge ou…?
La Présidente (Mme Boutin) :
…
M. Paradis (Nicolas) : Merci, Mme
la Présidente. Bien, à vrai dire, non, ce n'est pas transmis au ministère ni au
dge. Replaçons-le de manière, je vous dirais, pratique, là, comment que les
villes vont le vivre, là. Ils vont le vivre dans le cadre de leur exercice
budgétaire. Donc, à tous les ans, quand ils feront leur processus budgétaire,
ils devront prévoir les sommes nécessaires pour les affecter; affecter le
montant requis au fonds. Donc, ils vont taxer en conséquence, inévitablement,
pour aller chercher la part nécessaire dans le cadre du prochain budget. Donc,
c'est dans l'exercice budgétaire qu'il y aura cette consultation-là faite
auprès du président d'élection, ce qui est soit le secrétaire-trésorier soit le
greffier soit le D.G. de la ville, et qui va se faire, donc, en amont. Mais on
comprend, ces gens-là, le président d'élection, il travaille souvent au
processus budgétaire également par le biais de ses autres fonctions. Ça fait
que cette implication-là, c'est pour s'assurer que le conseil ne détermine pas
lui seul, de son côté, le montant en ne tenant pas compte des préoccupations et
des besoins que le président d'élection sait pour la tenue d'élections. C'est
lui qui responsable, puis c'est lui qui sait c'est qu'est-ce qu'il a besoin
pour la tenue d'élections. Donc, c'est en amont, en amont du processus
budgétaire, et c'est à ce moment-là, dans le cadre du processus budgétaire,
qu'ils vont prévoir les sommes pour le tout, puis qu'ils vont, ultimement,
affecter par résolution, dans le fond, l'argent dans le fonds du financement
d'élections.
Mme Nichols : Puis étant donné
que c'est une résolution, est-ce que c'est… tu sais, c'est une résolution que
la municipalité va passer ou c'est une résolution qui va être envoyée au ministère
des Affaires municipales, là? Parce qu'on vient créer une nouvelle
obligation : la création du fonds. Est-ce que copie de cette résolution-là
va être envoyée? Une municipalité, ça parle par résolution.
M. Paradis (Nicolas) : Tout
comme… non, il n'y a pas de… voulez-vous que…
Mme Laforest : Non, non,
allez-y, Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Il n'y
a pas d'envoi qui est fait tout comme, aujourd'hui, il n'y a aucun envoi qui
est effectué à l'égard des sommes qui sont prévus pour le financement de
l'élection au moment que les municipalités le jugent approprié actuellement.
C'est leur responsabilité, ils tiennent leur élection, ils pourvoient aux
sommes requises, puis il n'y a pas d'envoi qui est effectué au ministère sur
cet angle-là. Là, il n'y aura pas plus d'envois annuels quant au montant qui
est requis… compte tenu que c'est une responsabilité propre, pleine et entière
de la municipalité, là.
Mme Nichols : Dans le fond, on
vient créer une obligation, là, on leur impose la création d'un fonds. On fait
ça pour leur bien-être, puis ils n'ont pas de reddition de compte à faire à
personne. Je veux dire, ils n'ont pas… tu sais, la résolution, ils n'ont pas à
l'envoyer. Ils le font, ils ne le font pas, on ne le saura pas, puis c'est ça,
mais on vient leur dire par… à titre préventif : On a une volonté…
Mme Nichols : …Dans le fond, on
vient créer une obligation, là. On leur impose la création d'un fonds. On fait
ça pour leur bien-être puis ils n'ont pas de reddition de comptes à faire à
personne. Je veux dire, ils n'ont pas… tu sais, la résolution, ils n'ont pas à
l'envoyer, ils le font, ils ne le font pas, on ne le saura pas puis c'est ça.
Mais on vient leur dire à titre préventif : On a une volonté que vous créez
un fonds, on le met dans la loi, mais vous le faites, vous ne le faites pas, ce
n'est pas grave, mais ce qu'on vous dit, c'est que ça devrait respecter ça, ça
devrait respecter ça, ici, puis vos deux unions l'ont demandé, mais il n'y a
pas de problématiques qui ont été soulevées avec des budgets déficitaires les
années électorales. Je fais un gros résumé de…
Mme Laforest : Oui, c'est ça.
Mais qu'est-ce qui est important de voir, c'est que les conseils municipaux, de
toute manière, parlent, comme vous le dites, par résolutions, puis c'est devant
les citoyens donc ils doivent l'adopter. Les montants des élections seront à
même les états financiers dans les dépenses.
Mais moi… Il faut vraiment penser que
présentement, là, les derniers mois… puis les municipalités ont adopté vraiment
des montants pour les prochaines élections. Alors, le conseil municipal qui est
présentement en poste, qui est présentement là vote des montants pour les
prochaines élections. Ça fait que tout de suite, vu comme ça, c'est particulier
parce qu'évidemment, c'est comme si le maire ou la mairesse et les conseillers
votent des montants pour les prochaines élections, il y a comme… c'est comme…
il y a un malaise là en partant.
Ça fait que là, si on le fait, il y a un
fonds qui est prévu avec les municipalités, et c'est… comme ça, c'est encore
mieux pour les citoyens. Puis ce fonds-là, les montants seront réservés et
votés, devant les citoyens. D'ailleurs, on a les conseils municipaux qui seront
enregistrés et tenus obligatoirement devant les citoyens, dans les prochains
articles. Mais je crois que c'est beaucoup…. bref, c'est une meilleure
concordance avec la situation d'un conseil municipal qui s'en va en élection.
Ça fait qu'imaginez, là, ils sont obligés de voter les montants pour les
élections. Il y a un malaise de tous les maires et de toutes les mairesses là.
Mme Nichols : …Moi, je trouve
ça très honorable, le conseil qui, sans obligation gouvernementale, là… je
trouve ça très responsable d'un conseil municipal, là, qui met déjà des sommes
de côté pour assurer les prochaines élections. Là, ce qu'on vient faire, c'est
de dire : Bien, il y en a une partie qui ne sont pas responsables, ça fait
qu'on met ici l'obligation, là, de créer ce fonds-là. Il y en a qui sont
responsables, qui le font déjà, mais là on vient rendre ça obligatoire.
Puis là, ce que je comprends, c'est que
nous autres, on est comme vraiment intenses dans l'encadrement à avoir autour
de ça, puis on dit : Bien non, on n'a pas à les encadrer tant que ça, ils
n'ont pas à envoyer de résolution, puis ils le font sur quatre ans, ils
prennent les… Tu sais, je veux dire, ils n'ont pas de montants à justifier, ils
n'ont pas de…
Mais c'est correct si on veut aller là
aussi. C'est juste que moi puis ma collègue, on était peut-être un peu intenses
sur, tu sais, sur les paramètres, sur les protections à avoir, sur les… tu
sais, comment justifier les montants, sur la reddition de comptes, sur les…
Mais moi, je le dis d'emblée, là, les municipalités qui le font déjà, là, bien,
tu sais…
Mme Nichols : ...ça sur...
tu sais, sur les paramètres, sur les protections à avoir, sur les... tu sais,
comment justifier les montants, sur la reddition de comptes, sur les...
Mais, moi, je le dis d'emblée, là, les municipalités,
et les municipalités qui le font déjà, bien, tu sais, il y a un chapeau, là,
puis c'est ça, et puis ils n'ont pas à avoir de malaise à le faire parce qu'à
la fin c'est le citoyen aussi qui le paie, puis la hausse sera moins grande
s'ils l'étalent sur quatre ans que s'ils arrivent l'année électorale puis,
bang, ils mettent un 100 000 $ dans le budget, puis c'est peut-être
un projet en année électorale qui ne verra pas le jour parce qu'ils font un
bang d'un 100 000 $... d'un 100 000 $, je vous parle d'une petite
municipalité, là. Ça fait que, tu sais, c'est correct qu'on vienne leur dire de
l'étaler sur quatre ans.
• (16 h 20) •
Mais, tu sais, souvent, on légifère parce
que, c'est ça, il y a une problématique qui est soulevée où on vient légiférer
parce qu'il y a des cas déficients, il y a une problématique de soulevée ou...
Tu sais, ici, il n'y a pas vraiment... puis je le dis, là, bien gentiment, là,
je ne suis pas contre qu'on vienne créer ça, là, mais il n'y en a pas de
problématique. Il n'y a pas de municipalité qui... les municipalités ne peuvent
pas faire de déficits. Ça fait que les municipalités ne sont pas déficitaires
pas plus en année électorale contrairement aux gouvernements provinciaux puis
fédéraux qui, eux, peuvent faire des déficits sans paramètres ou sans être
encadrés. Mais les municipalités ne peuvent pas faire de déficit. Ça fait que,
les municipalités, elles ne font pas de déficit. Les municipalités, celles qui
veulent créer le fonds le font déjà. Celles qui veulent créer un fonds le font
déjà, donc je...
Mais comme je vous dis, je ne suis pas
contre, là, mais tu sais qu'on... je... c'est correct, là, on met le minimum,
on leur dit : Créez un fonds, prenez les montants les plus élevés des deux
dernières élections, puis vous avez quatre ans, puis, s'il y a des élections
partielles, vous pouvez vous rembourser. Puis là, on va venir créer quand même
un...
Tu sais, est-ce que ça vaut la peine pour
la compétition que ça venir créer, pour la... Tu sais ce que je veux dire, on
pourrait envoyer à la place une recommandation. Les unions, là, l'UMQ puis la
FQM, là, pourraient envoyer une recommandation ou un bulletin d'information aux
1 135 municipalités du Québec en leur disant : Bien, tu sais, on
vous invite à créer un fonds pour avoir une campagne là-dessus.
Je ne pense pas qu'on a tant besoin que ça
de légiférer sur le fonds réservé aux dépenses et à la tenue. Puis la preuve,
là, c'est que, les municipalités, elles en créent des fonds. Là, il y en a...
tu sais, tu peux créer un fonds eau, un fonds parcs, un fonds en fonction de la
nature de ta municipalité, des intérêts de ta municipalité, des intérêts
citoyens, un fonds pistes cyclables, un fonds...
On peut créer les fonds qu'on veut. Là,
ici, on vient juste leur dire qu'il faut qu'elles créent un fonds d'écureuil,
un fonds réservé aux dépenses liées à la tenue d'élections. Bien, je trouve que
c'est… bien, je comprends la demande, je ne trouve pas que c'est justifié,
puis, dans le fond, on le met puis, dans le fond, ce qu'on dit, c'est : Ne
mettons pas trop de paramètres, là, laissons-les s'arranger.
Mme Laforest : Bien, non,
parce que, bien si… Je ne sais pas si vous avez terminé, mais, Mme la
Présidente...
Mme Nichols : …je trouve que
c'est… bien, je comprends la demande, je ne trouve pas que c'est justifié,
puis, dans le fond, on le met puis, dans le fond, ce qu'on dit, c'est : Ne
mettons pas trop de paramètres, là, laissons-les s'arranger.
Mme Laforest : Non, parce que,
bien… Je ne sais pas si vous avez terminé, mais, Mme la Présidente, c'est que
le fonds, de toute manière… les dépenses pour les élections, les municipalités…
Le conseil municipal paie ses élections, ça fait que, déjà là, il y a des
dépenses pour les élections. Là, on vient comme encore plus avoir de transparence,
parce que le fonds sera décidé selon les dernières élections. Donc, il y a une prévisibilité,
c'est quand même positif. Ça fait qu'on a des avantages.
Et le dernier point, comme je le disais tantôt,
dans toutes les élections que le président joue le rôle… le D.G. joue le rôle
du président d'élection, ça ne fonctionne pas. Ça fait que, là, on ne pourrait
pas dire : Bien, pour les élections, on va engager des gens pour remplacer
le D.G. qui devient président des élections. Ça fait que c'est pour ça que même
si on dit : On crée un fonds, on ne crée pas un fonds, là, c'est les
montants qu'ont coûtés les élections dans les dernières années, là. On prend la
somme des dépenses pour les élections dans les dernières années et on établit,
on budgète un montant. Dans des mots peut-être plus simples, là, on budgète les
élections. Donc, ce n'est pas de dire aux municipalités : O.K.,
faites-vous un fonds pour… allez-y, il n'y a pas de problème. C'est beaucoup
plus qu'on budgète le fonds, on regarde combien ont coûté les élections.
C'est certain, si le budget qui est donné
dans le fonds est vraiment trop élevé, bien, ici, dans la loi, on le dit :
Vous ne pouvez pas prendre plus que les deux dernières années pour commencer le
fonds. Puis si les élections coûtent plus cher, bien, à ce moment-là, ce sera
décidé du conseil municipal d'adopter une nouvelle résolution pour les montants
qui seront plus élevés, à ce moment-là, pour des élections.
Ça fait que ce n'est vraiment pas donner
des possibilités énormes. Moi, je vois ça comme ça, au conseil municipal, au
contraire, c'est une prévisibilité. Puis au lieu de l'adopter la dernière
année, bien, ce sera prévu dans le budget de la municipalité. Moi, je vois plus
ça comme ça.
Mme Nichols : C'est correct.
On n'a pas le même point de vue, là. Parce qu'en tout respect, là, Mme la
ministre, là, tous les conseils municipaux, là, on est à date fixe, les
élections municipales. Quand on fait le budget puis on sait qu'on fait le budget
parce qu'on s'en va en élections, là, on le budgète déjà, ce montant-là pour
les élections municipales. Puis qu'est-ce qu'on fait? Bien, on budgète sur
combien ça a coûté à la municipalité quatre ans avant. Ça fait qu'on le fait déjà.
Je ne connais pas une municipalité au Québec qui va faire un budget pour 2021,
qui sait qu'elle est en élection le 7 novembre 2021 puis qui se dit : Non,
on ne budgétera pas, sûrement qu'on n'aura pas d'élection. Non, il y en a, des
élections, c'est à date fixe. Tout le monde le sait. Ça fait que ce n'est pas
comme avant où, tu sais, on n'était pas tout le monde à date fixe. Ça
fait que, sincèrement, tu sais, oui, la prévisibilité. Moi, comme mairesse, de
voir ça, je me dirais : Bon, ça y est, de la paperasse de plus. Comme
mairesse, là, moi, de voir ça, là, je me dirais : Bon, ça y est, le gouvernement
vient se mêler de mes affaires. Je le sais, combien ça me coûte, des élections…
Mme Nichols : ...ça fait
que sincèrement, je... Tu sais, oui, la prévisibilité... Moi, comme mairesse,
de voir ça, je me dirais : Bon, ça y est, de la paperasse de plus... Comme
mairesse, là, moi, de voir ça, là, je me dirais : Bon, ça y est, le gouvernement
vient se mêler de mes affaires. Je le sais combien ça me coûte, des élections municipales
aux quatre ans... Puis c'est vrai, là, ça se peut que ça ne coûte pas le même
prix, ça se peut que je dise à mes citoyens : Bien, on va avoir un projet
pilote cette année, mais, tu sais, ça se justifie, ça, comme élu municipal, là.
En tout cas, moi, je vous le dis, j'ai été
dans le monde municipal, je l'ai tout le temps budgété, puis on l'a tout le
temps budgété en fonction de... on les a, ces chiffres-là comme élus municipaux.
Puis, quand on travaille le budget municipal, on rencontre tous les
départements : le département de la bibliothèque, services communautaires,
sports-loisirs, on sait combien ça va nous coûter, les camps de jour, combien
ça va nous coûter, l'entretien des parcs, l'urbanisme, le garage... On le sait
tout, ça. Puis l'année qu'on arrive en élection on le sait, combien ça va nous
coûter puis on le met... on... tu sais, on le met dans le budget, là.
Puis, s'il y a des municipalités qui le
font déjà à chaque année... puis si on dépense le montant qu'on a budgété, là,
bien, après les élections on va passer une résolution pour dire... tu sais,
autoriser la dépense supplémentaire de, mettons, on a budgété
40 000 $, là, résolution pour dire : Bien, on autorise la dépense
supplémentaire de 12 000 $, parce que ça a coûté 52 000 $
au lieu de 40 000 $. Ça fait que...
Puis quand... Puis que ça soit un nouveau
maire ou un ancien, mais il y a du personnel qui est toujours là dans la
municipalité, là. Tu as toujours un secrétaire, un trésorier qui est là. Tu as
un greffier qui est là. Souvent, le greffier, comme vous dites, est président
d'élection. Sinon, le directeur général est président d'élection. Mais il y a
toujours... Même si c'est une municipalité, là, de... Moi, j'ai une municipalité
chez nous, là, de 110 habitants, là. Bien, ils savent que ce montant-là
est à budgéter.
Ça fait que c'est pour ça je dis, bien...
Moi, je me... C'est correct, là, qu'on crée le fonds, là, qu'on leur dise de
prendre le montant des deux dernières années, mais... Puis les unions, tu
sais... Moi, je ne me souviens plus que l'UMQ est venue sur cet aspect-là, je
me souvenais peut-être un peu moins de la FQM, là, à moins que je me trompe,
là, mais il me semble que l'UMQ était venue nous en parler, l'UMQ, peut-être...
plus grosses municipalités, elles sont encore mieux organisées, elles ont
souvent un département de la trésorerie, puis... mais, bon... Puis même des
élections partielles, là, on a tout le temps un poste budgétaire, en se
disant : Mais, si ça arrive dans une année, bien, on a un montant prévu,
là, pour les élections partielles.
Ça fait que moi, je l'ai dit, là, je suis
beaucoup pour l'autonomie des municipalités. Je trouve ça... Je ne suis pas
sûre que c'est... Je ne suis pas sûre que les municipalités veulent ça tant que
ça. Mais, en tout cas, on aura les répercussions sur le terrain quand ils
verront cette obligation-là passer, là, de créer un fonds. J'espère juste
qu'ils ne nous diront pas qu'on les traite de bébés lala de venir les encadrer
comme ça parce que, tu sais, c'est des... Il y a quand même, là, des gens, là,
qui... Comme nous autres, là, tu sais, on a des professionnels qui nous
entourent, des spécialistes chacun et chacune dans leur domaine, ça fait que...
Mme Nichols : …de cette
obligation-là passée, là, de créer un fonds. J'espère juste qu'ils ne nous
diront pas qu'on les traite de bébés lala de venir les encadrer comme ça, parce
que, tu sais, c'est des… il y a quand même, là, des gens, là, qui... comme nous
autres, là, tu sais, on a des professionnels, là, des professionnels qui nous
entourent, des spécialistes chacun dans leur domaine. Ça fait que, moi, je suis
réticente, mais, écoutez, c'est votre projet de loi. Si vous voulez aller de
l'avant avec la création d'un fonds, tu sais, il n'est quand même pas trop
contraignant, là, puis je ne suis pas sûre que ça donne tant que ça une
prévisibilité, là, mais... C'était mon «ten-cent», comme on dit.
Mme Laforest : ...je comprends
aussi, là, mais c'est vraiment... tantôt, vous parliez de l'UMQ, de la FQM. Les
deux unions sont d'accord pour...
Mme Nichols : La FQM aussi?
Mme Laforest : Oui. Oui, parce
que, comme je le disais, dans les petites municipalités, le D.G. devient
président d'élection.
Mme Nichols : ...hausser le
montant des dépenses électorales, mais je ne me souviens pas s'ils étaient tant
d'accord.
Mme Laforest : Ça, je m'en
rappelle aussi.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, allez-y.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. C'est sûr que je comprends le point de vue de ma
collègue. Moi, je trouve qu'en fait, ce que ça va faire, c'est plutôt que
Montréal ait une dépense de 16 millions une année, bien, il va avoir
4 millions par année pendant quatre ans. On va juste renverser. Puis c'est
sûr que Montréal, c'est une grosse municipalité, mais pour une plus petite
municipalité, c'est que là, en fait, parce qu'il n'y a pas de clause
transitoire. On comprend, c'est quelque chose de nouveau. Mais là, dans la
prochaine élection qui s'en vient, techniquement, les municipalités ont toutes
adopté des résolutions pour pouvoir payer ce que coûte la prochaine élection de
leur municipalité. Donc, ils ne traînent pas de dette, parce qu'ils vont l'avoir
réglé dans leur année financière qui est en cours. Puis on vient leur permettre
de dire : Bien, si ta dernière élection t'a coûté 16 millions, tu vas
devoir passer une résolution pour te créer un fonds puis mettre 4 millions
par année dans ton fonds, ce qui est... bon, là, je vais faire attention à
qu'est-ce que je dis, là, ce n'est pas des peanuts, des millions, là, mais
mettons que c'est plus facile pour Montréal de prendre 4 millions par
année, de le mettre dans un compte de banque, que de budgéter un
16 millions au bout de quatre ans. Puis c'est la même chose au niveau
d'une petite municipalité. C'est peut-être plus facile de budgéter
150 000 $ par année à mettre que de garder 600 000 $ pour
pouvoir organiser l'élection.
• (16 h 20) •
Là, moi, je tiens juste à faire une
précision aussi, Mme la Présidente, parce que depuis tout à l'heure, là, on
parle... ce que coûte une élection, ce que coûte une élection, on parle du
président d'élection, puis je tiens juste à faire une nuance, c'est qu'il y a deux
portions de dépenses, hein? Il y a celle-là pour l'organisation de la partie,
je dirais, neutre de l'élection, les travailleurs d'élection, les lieux
d'élection, le matériel d'élection, les boîtes de votation, les... tu sais, ce
qui est tout le côté neutre pour veiller au bon déroulement d'une élection,
c'est ce qu'on est en train de parler ici. Et ça, c'est la responsabilité...
quand on est au provincial, c'est le Directeur général des élections qui, une
fois par quatre ans, il a un budget pour pouvoir payer ce que coûte
l'organisation des élections dans les 125 comtés, mais là, ici, on est
dans...
Mme Thériault
:
…déroulement d'une élection, c'est ce qu'on est en train de parler ici, et ça,
c'est la responsabilité. Quand on est au provincial, c'est le Directeur général
des élections qui, une fois par quatre ans, il a un budget pour pouvoir
payer ce que coûte l'organisation des élections dans les 125 comtés. Mais
là, ici, on est dans l'organisation technique et neutre, donc non partisane, de
l'élection qui est organisée avec le concours des directeurs généraux ou des
secrétaires-trésoriers qui font office de président d'élection ou de greffier.
Mais il y a l'autre partie que, j'imagine, on va voir peut-être probablement
plus tard par rapport aux fonds électoraux qui sont amassés par les candidats
ou par les équipes, comme tels, pour pouvoir payer les dépenses électorales,
payer les locaux, payer la publicité, payer les pancartes, payer les
circulaires. O.K., ça, c'est toute une autre paire de manches aussi. Ça fait
que je voulais juste… je tenais à le dire pour que ce soit enregistré, Mme la
Présidente. Parce qu'une campagne électorale, il y a toujours deux côtés
qu'il faut regarder, il y a les dépenses politiques des candidats et tu as
aussi les dépenses pour le bon fonctionnement de la démocratie, je vais le dire
comme ça, parce qu'organiser une élection dans la neutralité, ça coûte quand
même de l'argent. Puis, dans les municipalités, bien, c'est les municipalités qui
doivent payer. Quand tu es au gouvernement au fédéral, tu te fais élire au
fédéral. Si le gouvernement du Canada… j'imagine, le Directeur général des
élections du Canada qui doit avoir les fonds pour être capable de payer
l'organisation, donc on a comme la même chose que le Directeur général des
élections du Québec aussi. Donc, c'est pour ça qu'on est en train de faire ça,
puis ça permet tout simplement de mettre les coûts de l'organisation et du bon
fonctionnement électoral sur une période de quatre ans, ce qui n'est pas
méchant. C'est correct, là, sauf que ça va… dans les faits, c'est que cette
année, ça va coûter le gros, puis l'année prochaine, après ça, on va mettre de
l'argent dans les fonds, puis on va pouvoir se réajuster. Aïe! je termine une
intervention sans question. C'est bon, hein? Ça m'arrive des fois.
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
que vous avez d'autres questions, d'autres interventions?
Mme Thériault
: Non,
pas sur la minute, je veux faire un commentaire sur ce que je viens de dire,
bien, sinon…
Mme Laforest : Non, c'est intéressant.
Mme Thériault
: C'est intéressant.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y.
Mme Laforest : Tu sais, c'est
bien, oui. Il n'y avait de question en plus, c'est encore plus… Non, ce n'est
pas vrai, ce n'est pas vrai. Non, mais en fait, ça paraît comme un nouveau
fonds, mais il faut faire attention, ce n'est pas un fonds, c'est une dépense
qu'on établit d'avance. Ça fait que c'est ça qui important à voir. Et là mon
temps pour les élections n'arrive pas la dernière année complète. Ça fait que
c'est même… C'est une bonne mesure.
La Présidente (Mme Boutin) :
…d'autres interventions sur l'article 26? Parfait.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 26 par appel nominal. Mme
la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'article 26 est adopté.
Mesdames, avant de poursuivre, avant de
poursuivre, je vous suggère une petite pause de 10 minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 24)
La Secrétaire
: ...M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'article 26 est adopté.
Mesdames, avant de poursuivre, je vous
suggère une petite pause de 10 minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 24)
16 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 16 h 40)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti. Nous devons d'adopter l'article 26. Et nous sommes
maintenant rendus à présenter l'article 128. Mme la ministre, je vous
inviterais à en faire la lecture.
Mme Laforest : Oui.L'article 128 :
La Loi sur l'organisation territoriale municipale (chapitre O-9) est
modifiée par l'insertion, après l'article 210.29.2, du suivant :
«210.29.2.1. Les dispositions du
chapitre VI.1 du titre I de la Loi sur les élections et les référendums
dans les municipalités (chapitre E-2.2) s'appliquent, aux fins du
financement des dépenses liées à la tenue de l'élection du préfet et compte
tenu des adaptations nécessaires, à toute municipalitérégionale de comté dont le
règlement prévu à l'article 210.29.1 a effet.»
Alors, l'article 128, l'article propose
de rendre applicables à l'élection du préfet élu au suffrage universel les
dispositions relatives au financement des dépenses liées à la tenue d'une
élection proposée à l'article 26 du projet de loi.
Les… excusez, les municipalités régionales
de comté qui élisent leur préfet au suffrage universel auraient donc
l'obligation de prévoir les sommes nécessaires pour la tenue d'une telle
élection. Le conseil de la MRC devrait, après consultation du président
d'élection, affecter annuellement à un fonds réservé les sommes nécessaires
afin qu'il soit suffisamment… pour pourvoir aux coûts de la prochaine élection
du préfet. Ces coûts seraient présumés être au moins égaux au montant le plus
élevé entre les montants respectivement encourus pour la tenue lors des
élections générales des deux dernières élections au poste de préfet. Le fonds
pourrait également être utilisé en cas d'élection partielle, mais il devra être
renfloué avant la prochaine élection générale.
Alors, l'article vient faciliter
l'exercice de la fonction du président…
Mme Laforest : ...entre
les montants respectivement encourus pour la tenue, lors des élections
générales des deux dernières élections, au poste de préfet. Le fonds pourrait
également être utilisé en cas d'élection partielle, mais il devra être renfloué
avant la prochaine élection générale.
Alors, l'article vient faciliter
l'exercice de la fonction du président d'élection lors de la tenue du scrutin.
C'est le même article que tantôt pour les municipalités. On vient permettre au
président d'élection de disposer des fonds requis pour tenir les modalités vote
qu'il juge appropriées. Alors, la mesure prévoit que la MRC dont le préfet est
élu au suffrage universel direct devrait constituer un fonds réservé au
financement des dépenses et à la tenue d'une élection partielle ou générale de
ce préfet. Alors, chaque année, le conseil devrait pourvoir — est-ce
que je relis? Parce que la même chose que tantôt pour les
municipalités — chaque année, le conseil devrait pourvoir le fonds
des sommes requises de sorte qu'en prévision de la prochaine élection générale
le fonds ait été constitué d'un montant équivalent au coût de la dernière
élection générale ou de la précédente selon le montant le plus élevé des deux.
Alors, la mesure prévoit que le président
d'élection soit consulté sur les sommes requises en cohérence avec son rôle de
responsable du bon déroulement de l'élection. La disponibilité des fonds requis
serait de nature à atténuer les risques de tension entre le président d'élection
et les élus et s'inscrirait dans une perspective de saine gestion municipale.
Alors, on vient ici octroyer la même disponibilité, mais maintenant pour les
MRC. Alors, merci... pour l'élection des préfets. Alors, merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Y a-t-il des interventions? Oui, Mme la députée de
Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci.
Merci, Mme la Présidente. Là, je comprends que, dans le fond, on fait
exactement, là, ce qu'on a fait à l'article 26, qu'on vient imposer aussi
aux MRC de créer un fonds pour les préfets élus au suffrage universel.
Mme Laforest : Exactement.
Mme Nichols : Par
curiosité, il y en a combien de MRC avec des préfets élus au suffrage
universel?
Mme Laforest : C'est la
question que j'ai posée tantôt justement les préfets qui sont élus.
Mme Nichols : C'est ça.
Mme Laforest : C'est
drôle, hein? On va l'avoir. Est-ce qu'on l'a eu? Il y en a 16.
Mme Nichols : Donc, 16 à
travers le Québec. Parfait.
J'avais une autre question, puis peut-être
que vous allez la trouver bizarre, là, mais je suis moins familière puis je
plaide d'avance ou je soulève d'avance mon ignorance, là. Mais les TNO, là, les
territoires non organisés, là, est-ce qu'eux... est-ce qu'ils en ont? Bien, je
comprends que ce n'est pas des MRC, là. Mais, eux, ils n'en ont pas d'élection
puis on ne vient jamais légiférer dans... parce que, oui, on a légiféré hier,
là, entre autres sur des articles, mais je veux dire relativement... parce que
souvent...
Mme Laforest : Ils ont
des élections aussi.
Une voix : …
Mme Nichols : Oui. Mais
qui sont inclus parce que...
M. Paradis (Nicolas) :
Oui, merci. Il y a comme deux volets. Il y a le volet... dans ce cas-ci, dans
le fond à l'égard de l'élection du préfet au suffrage universel, les résidents
du TNO vont voter comme n'importe quel autre citoyen du territoire de la MRC.
Lorsqu'il s'agit d'une… le TNO, et pour le volet local, il n'y a pas de conseil
pour le TNO. Là, ça ne fait pas partie d'une municipalité. C'est la
municipalité régionale de comté qui agit à titre de municipalité locale pour le
TNO...
M. Paradis (Nicolas) : …vont
voter comme n'importe quel autre citoyen du territoire de la MRC. Lorsqu'il
s'agit d'une… le TNO, pour le volet local, il n'y a pas de conseil pour le TNO,
là, ça ne fait pas partie d'une municipalité. C'est la municipalité régionale
de comté qui agit à titre de municipalité locale pour le TNO. Donc, c'est le
conseil… la table des maires, le conseil de la MRC qui prendra les décisions
pour le TNO.
Mme Nichols : O.K. Donc, ça va
s'appliquer à la MRC, puis évidemment, là, on n'a pas besoin de l'inclure parce
que ça va de soi que ça va s'appliquer. C'est ça. O.K. Parfait. Merci. Je ne
sais pas si ma collègue avait des questions.
La Présidente (Mme Boutin) :
D'autres interventions sur l'article 128? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder avec la mise aux voix de l'article 128.
Par appel nominal, Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'article 128 est adopté. Maintenant, je comprends, Mme
la ministre, que vous avez un amendement qui introduit l'article 141.1 et
qu'il y a eu une modification de cet amendement-là. Est-ce qu'il est sur le
Greffier? Est-ce que vous en avez pris connaissance, mesdames?
On vous suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 46)
(Reprise à 16 h 50)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti. Mme la ministre, aimeriez-vous nous présenter votre amendement
qui introduit l'article 141.1, s'il vous plaît?
Mme Laforest : Oui. Alors, l'amendement 141.1 :
Insérer, après l'article 141 du projet de loi, l'article suivant :
«141.1. Aux fins de l'application du
quatrième alinéa de l'article 278.2 de la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités (chapitre E-2.2), édicté par l'article 26
de la présente loi, pour les élections générales municipales de 2025 et de
2029, une municipalité doit prendre en compte le coût des deux plus récentes
élections générales en excluant l'élection générale de 2021».
Pour y aller très, très rapidement, Mme la
Présidente, on a discuté de ce point tantôt, considérant les coûts pour la
pandémie pour les élections de novembre 2021, et les municipalités aussi
avaient eu de l'aide pour les municipalités qu'on avait donnée, on ne peut pas
se baser sur les prochaines élections de novembre 2021, parce qu'on a pris des
dispositions particulières qu'on avait adoptées dans le projet de loi n° 85,
récemment. Donc, c'est certain que la création du fonds qu'on a adopté tantôt à
l'article 26, c'est...
Mme Laforest : ...eu de l'aide
pour les municipalités qu'on avait donnée, on ne peut pas se baser sur les
prochaines élections de novembre 2021, parce qu'on a pris des dispositions
particulières qu'on avait adoptées dans le projet de loi n° 85, récemment.
Donc, c'est certain que la création du fonds qu'on a adopté tantôt à
l'article 26, c'était important de mentionner qu'il ne fallait pas se
baser sur l'année 2021. Donc, l'article... l'amendement prévient et
prévoit que l'année 2021 n'est pas considérée pour l'application du
soi-disant fonds qu'on a adopté tantôt. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Il y avait des demandes... Bien, je comprends, là, tu sais, je
comprends, parce que ça risque... tu sais, un, on a fait le projet de loi
n° 85, tu sais, parce qu'on ne savait pas, là, où on était pour être le
7 novembre prochain avec les mesures sanitaires, pas de mesure sanitaire,
le porte à porte, pas de porte à porte. Puis c'est ce que je disais, entre
autres, à des collègues, là, tu sais, on se disait : Bien, des postes
budgétaires, là, ça risque d'être très diversifié. Est-ce qu'il va avoir plus
de communications dans les journaux, plus d'affichage? Ça risque de... il
risque d'avoir, là, des... en effet, là, des coûts supplémentaires, peut-être
même importants. Peut-être qu'il y a d'autres coûts qui vont tomber, par
exemple. En tout cas, il risque d'avoir des coûts supplémentaires. Puis l'UMQ
puis la FQM aussi avaient demandé, entre autres, là, d'augmenter les plafonds
autorisés, là, pour les dépenses électorales. Je sais qu'ils faisaient
référence, entre autres, à 2021, puis que là, bien, on est dans le... on est quand
même dans ce projet... dans le projet de loi. Peut-être qu'on aurait dû le
mettre dans le 85, là, mais est-ce que c'est quelque chose qu'on ne pourrait
pas intégrer, là, relativement... Parce que je ne pense que même si on n'est
pas dans le cadre, là, des mesures sanitaires, là, c'était, là, une demande,
là, d'augmenter les plafonds autorisés pour les dépenses électorales. On l'a
entendu dans les auditions du 85, on l'avait aussi, là, déjà précédemment
entendu de l'UMQ. Ça fait qu'est-ce qu'il n'y a pas une place qu'on pourrait,
là, introduire cette notion-là?
Mme Laforest : Les montants
pour les élections, en fait, pour 2021, pour la création du fonds, ce n'était
pas discuté dans le projet de loi n° 85, évidemment. Maintenant, la
création du fonds est là dans le projet de loi n° 49. Il y a eu des
discussions, puis c'est important de voir que les montants qui ont été donnés
pour les municipalités, l'aide pandémie, en fait, il n'y a pas une municipalité
ou presque pas qui n'a pas de surplus présentement dans leur budget. Donc,
c'est important de voir que les municipalités ont encore beaucoup de montants
pour les prochaines élections.
On en a parlé aussi dans le projet de loi
n° 85, que les plafonds, par contre, ne seraient pas augmentés. Ça, on en
avait discuté aussi quand on avait fait le projet de loi n° 85. Donc, les
plafonds pour les élections, les prochaines… les dépenses électorales pour les
candidats, bien, c'est certain que les organisations devront s'ajuster en
conséquence, parce que... considérant les montants qui ont été donnés. Et, oui,
ça avait été discuté...
Mme Laforest : …le projet de
loi n° 85. Donc, les plafonds pour les élections, les prochaines… les
dépenses électorales pour les candidats, bien, c'est certain que les
organisations devront s'ajuster en conséquence, parce que, considérant les
montants qui ont été donnés… et, oui, ça avait été discuté, je sais très, très
bien, mais les activités seront déterminées en conséquence de ce qui a été
annoncé précédemment.
Oui, je sais, on avait demandé l'UMQ et la
FQM de prévoir plus de montants. Par contre, comme je le dis, les montants ont
été très, très appréciés, là, tout ce qu'on a donné pour l'aide COVID dans les
municipalités. Donc, ça fait partie aussi des prochaines élections, novembre
2021. Ça fait que, si on regarde les municipalités, je pense qu'elles sont en
mesure de bien procéder pour les dépenses et les… leurs dépenses électorales
dans les… pour les prochaines élections.
Mme Nichols : On s'entend sur
ce point-là, les municipalités ont été très gâtées, elles ont reçu plus de
800 millions de dollars en aide gouvernementale. Bon, c'est sûr que, pour
certaines municipalités, ce n'est jamais assez, là, mais, tant qu'à moi, c'est
beaucoup, beaucoup d'argent que les municipalités ont reçu.
Mais moi, mon point, c'était vraiment plus
en lien avec les… tu sais, hausser, augmenter, là, les plafonds, là, pour les
dépenses électorales, autoriser un niveau plus élevé, là, de dépenses
électorales, là. Je sais qu'il y a un lien avec le budget, là, évidemment, là,
mais on le dit, là, on vient même mettre un article ici qu'on dit de ne pas
tenir compte des élections de 2021 parce que ça risque de coûter plus cher.
Mais tout a augmenté, là, les coûts ont augmenté partout, ça fait que je me
demandais.
Puis vous avez raison, là, c'est une
demande de l'UMQ, il y avait une demande… il y a une demande d'un peu tout le
monde, là, dans le milieu municipal pour augmenter les plafonds autorisés pour
les dépenses électorales, pas de… entre autres, là, pour les candidats, pour
les fonds réservés, là, aux dépenses liées à la tenue de l'élection, là, bien
sûr, là, mais je comprends qu'il faut qu'ils rentent dans l'argent que vous
leur avez donné. Est-ce que c'est ce que je comprends?
Mme Laforest : …de dépenses,
il y a beaucoup de montants qui ont été donnés pour les conditions sanitaires,
si je peux dire, les mesures sanitaires. Il y a eu énormément de montants qui
ont été donnés pour les municipalités, dans les municipalités, pour les mesures
sanitaires. Alors, je pense que ça va faciliter les élections, au contraire. Ça
fait que les mesures qu'on a adoptées grâce au projet de loi n° 85
viennent faciliter les élections. Donc, tout est prévu. Même, on le regardait,
là, dans les RPA, on a adopté des mesures, CHSLD, donc le vote par
correspondance, c'est déjà tout prévu d'avance.
Alors, pour les activités des candidats,
bien, c'est la même chose, on n'a pas prévu de hausser le plafond parce qu'on
est dans une année où les municipalités sont quand même… ils ont un cadre très
réconfortant pour les prochaines élections.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci.
Mme Nichols : …une autre
demande, Mme la ministre, puis je l'apporte ici, je ne sais pas s'il y a une
possibilité…
Mme Laforest : …c'est la même
chose, on n'a pas prévu de hausser le plafond parce qu'on est dans une année où
les municipalités sont quand même… ils ont un cadre très réconfortant pour les
prochaines élections.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci.
Mme Nichols : …une autre
demande, Mme la ministre, puis je l'apporte ici, je ne sais pas s'il y a une possibilité
de l'introduire, là, mais c'était relativement au remboursement, en fait, les
délais de remboursement des dépenses des candidats aux élections municipales, à
moins que vous me dites que ça va être traité ailleurs, mais ça a été soulevé
aussi, de mettre des délais plus serrés pour rembourser lesdites dépenses des
candidats, là, qui ont fait une campagne électorale. Dans certains cas, même
s'il y avait des dépenses qui n'étaient pas contestées, qui étaient justifiées,
puis ça pouvait prendre jusqu'à un an et demi, deux ans même, avant d'être
remboursé, ça aussi, ça a été porté à notre attention. Ça fait que je me
dis : Est-ce qu'il n'y a pas un endroit où on peut le traiter, où on peut
venir faire… tu sais, l'introduire ou venir encadrer ça pour… Puis je me
permets de le dire, là, on est en période où on essaie d'inviter les gens à se
présenter dans les élections municipales, venir aux élections municipales, mais
je suis sûre que, quand on leur dit : Bien, tu sais, tu peux dépenser, je
ne sais pas, là, mettons, 5 000 $, là, mais par le temps que les
dépenses soient remboursées, ça peut prendre un an et demi, deux ans,
ça donne un peu moins le goût d'investir ce montant-là puis d'aller de l'avant.
Puis ça, c'est des contraintes. Hein, les gens… puis même nous autres au
provincial, on le sait, c'est bien rare que toutes les dépenses qu'on fait sont
autorisées, il y en a pas mal qui sortent de notre poche. Ça fait que je me
dis, bien, ça peut être un incitatif de mettre un délai plus serré pour le
remboursement.
Mme Laforest : Tout à fait,
tout à fait, tout à fait d'accord avec ma collègue, c'était vraiment des délais
particuliers, des délais trop longs. On a discuté d'ailleurs de ça. C'est
important. On n'est pas obligés de le mettre dans la loi, mais il faut
considérer que, quand les délais étaient beaucoup trop longs, c'était vraiment
inacceptable, là. Je pense qu'il y a eu des mesures particulières à des
endroits particuliers que je ne voudrais pas identifier, mais ce sera corrigé,
là, dans le futur, et vous avez totalement raison.
Ça fait que je passe le message que les
remboursements, là, pour les élections, c'est certain que les problématiques qu'on
a eues à quelques endroits, c'est important d'être prudent puis de rembourser
le plus tôt possible, là. Il y a eu des raisons aussi pourquoi ça n'a pas été
remboursé nécessairement, là, mais ça, c'est encore étudié. Mais pour 2021, je
pense qu'on avait parlé également dans le projet de loi n° 85… puis c'est
important de… ce qui a été problématique, on a fait des ajustements, si je peux
dire, ou on a fait des avertissements. Maintenant, il y en a qu'on ne pouvait
pas rembourser immédiatement, là, ça fait que ça, ça a été vérifié aussi.
Donc, on prend en considération que les
délais étaient trop longs, on va essayer de s'ajuster, c'est certain. Mais de
le mettre dans la loi, c'était pour des raisons particulières qu'on doit…
qu'ici je ne peux pas énumérer, là, mais que, normalement, les municipalités…
c'est important, vraiment, que les candidats soient… des municipalités qui ont
des bons candidats, d'ailleurs. Puis, s'il y a des remboursements à faire aux
candidats, il faut vraiment que ce soit fait le plus tôt possible. Mais je
comprends, c'est un bon point.
• (17 heures) •
Mme Nichols : Mais est-ce
qu'il y a un délai présentement dans la loi, là, relativement à… puis je ne
veux pas vous faire travailler, mais…
17 h (version non révisée)
Mme Laforest : ...normalement,
les municipalités, c'est important, vraiment, que les candidats soient… les
municipalités qui ont des bons candidats d'ailleurs, puis, s'il y a des
remboursements à faire aux candidats, il faut vraiment que ce soit fait le plus
tôt possible. Mais je comprends, c'est un bon point.
Mme Nichols : Mais est-ce
qu'il y a un délai présentement dans la loi, là, relativement à… puis je ne
veux pas vous faire travailler, mais c'est juste que je me dis : Est-ce
que... tu sais, est-ce que ce n'est pas le bon moment pour introduire? Parce
qu'on ne va pas rouvrir une autre fois la LERM, là, pour... tu sais, pour cette
modalité-là précisément, là.
Mme Laforest : Et voilà,
exactement. Et ce qui est important, on en avait discuté, on ne réouvrira pas
la LERM, comme... pour cette disposition-là, comme on l'a bien mentionné, sauf
que pour les élections 2025, en 2025, on va vérifier comment ça va se
passer. Très bon point.
Mme Nichols : Bien, c'est
parce que je me dis : On ne veut pas ouvrir la LERM, mais on est dedans,
là, ça fait qu'on n'est pas... c'est pour ça, je me dis... puis la
problématique est soulevée. Ça fait qu'on va dire : Non, on va attendre de
voir comment ça s'est passé. C'est soulevé par les associations, c'est soulevé par
l'UMQ, ça a été soulevé par la FQM, puis je me disais : On est dedans, là,
ça fait que, des fois, ce n'est juste pas plus long de venir mettre… de venir
rajouter un délai dans cet article... dans un article, là, en disant que…
(panne de son) …un délai raisonnable, là. Je ne pense pas qu'un an et demi,
c'est un délai raisonnable. Puis on peut dire : Six mois, là, dans le cas
où il n'y a pas de contestation, là, parce que je comprends, là, des fois, là,
ils peuvent… il peut, oui, je le sais qu'il y a certaines dépenses ou il y a
certains cas, là, qui nécessitent… mais je ne sais pas, j'ai…
Puis c'est une demande, là. Puis, comme je
dis, je ne suis pas sûre qu'on va… Vous avez raison, vous avez dit : On ne
rouvrira pas la LERM, mais on est dedans, là, elle est déjà ouverte, on est
déjà en train de légiférer sur différents articles. Puis surtout, surtout que
les dépenses de 2021, là, ça risque d'être des dépenses jamais vues, là, ça
fait qu'il risque d'avoir, là, des… je ne sais pas, des… là, tu sais, on rembourse-tu
le Purell? On rembourse-tu les masques? Est-ce que c'est considéré comme des
dépenses de campagne électorale? Est-ce que… ça fait que, tu sais, je me dis,
là, ça va faire quoi, là, ça va étirer, là, des délais à n'en plus finir. Il y
a des choses qui ne seront pas nécessairement considérées. Ça fait que c'est
pour ça que je me disais : Est-ce qu'on ne viendrait pas tout de suite
mettre un délai?
Puis c'est un incitatif. Présentez-vous
aux élections municipales, puis, tu sais, oui, il y a des sous à avancer, hein,
parce que… Puis là je parle de connaissance de cause, là, il y a des gens qui
ne présentent pas, parce qu'on sait, là, si on se présente auprès du parti, il
faut mettre de l'argent d'avance, tu sais, ça fait qu'il y a des gens qui ne se
présentent pas. Puis, en plus, si on leur dit : Bien, vous serez
remboursés à un moment donné, ça nous tente un peu moins de dire : Bien,
je vais mettre un 5 000 $ pour me présenter, je vais faire des
dépenses en espérant que… tu sais, d'être remboursé dans un délai raisonnable.
Ça fait que, là, on est dedans, là, la LERM est ouverte, est-ce qu'on ne peut
pas le prévoir? Puis je vous réfère, entre autres, là, aux recommandations, là,
de l'UMQ.
Mme Laforest : Alors, je vais
quand même lire comment le remboursement doit se faire : «Le remboursement
du rapport des dépenses électorales doit… parce que la loi est plus sévère
encore, là, que… C'est dans la LERM, Me Paradis, déjà? «Le remboursement du
rapport des dépenses électorales doit d'abord être vérifié par le…
Mme Nichols : …aux
recommandations, là, de l'UMQ.
Mme Laforest : Alors, je vais
quand même lire comment le remboursement doit se faire : «Le remboursement
du rapport des dépenses électorales doit… parce que la loi est plus sévère
encore, là, que… C'est dans la LERM, Me Paradis, déjà? «Le remboursement du
rapport des dépenses électorales doit d'abord être vérifié par le trésorier de
la municipalité avant d'être transmis au DGE. Cette étape doit être prise en
compte dans l'estimation des délais. De plus, le nombre de… de plus, le nombre
important d'entités politiques autorisées, plus de 2 000 pour l'élection
générale de 2021, dont les rapports de dépense doivent être vérifiés implique
certains délais. Afin, notamment, de limiter l'impact de ces délais,
l'article 474.1 de la LERM prévoit déjà que, sur réception d'un rapport,
le trésorier verse sans délai au parti ou au candidat 50 % du montant de
financement public complémentaire et 50 % du montant du remboursement des
dépenses électorales auquel il a droit, le cas échéant.»
Donc, dans la loi, dans la LERM, c'est
vraiment indiqué aussi qu'on doit rembourser. Le trésorier doit rembourser sans
délai. Alors, qu'est-ce que je peux dire? C'est qu'il y a eu des cas où il y a
eu des vérifications à faire qui ont demandé plus de temps. Donc, c'est certain
que c'est triste, et je suis désolée pour les candidats que ça a été plus long
pour le remboursement, mais la loi indique vraiment que le remboursement doit
se faire sans délai, une fois que le trésorier a validé le rapport. Ça fait
que, déjà, dans la loi, on l'a, mais les cas particuliers… même… oui. Ça fait
que c'est déjà sans délai dans la loi. Ça fait que peut-être pour rassurer
l'UQM, la FQM que c'est sans délai, donc, peut-être aller voir l'article qui le
dit vraiment que le rapport… les montants doivent être remboursés sans délai au
parti ou au candidat. Ça fait que, là, c'est bien indiqué noir sur blanc dans
la loi.
Mme Nichols : Je suis quand
même surprise, parce que l'UMQ, c'est l'Union des municipalités, là, c'est un
regroupement, puis eux autres, ils demandent de resserrer les délais, là. Ça
fait que…
Mme Laforest : Vous avez
raison, mais il y a eu des endroits particuliers aussi…
Mme Nichols : Oui, oui, ça, je
le sais qu'il y a des endroits particuliers puis je le sais aussi qu'il y a un
processus, là, qui doit passer par la municipalité, DGE, tu sais, que ça doit
être envoyé puis que la municipalité rembourse un… Ça, tu sais, je le sais
comment ça fonctionne, mais, tu sais, je pense, entre autres, aux pauvres
candidats indépendants. Tu sais, le candidat indépendant, là, qui, justement,
là, débourse certaines… qui débourse des sommes, bien, c'est souvent… tu sais,
c'est souvent lui le… qui écope desdits délais, alors que, tu sais, même
contester, là, ça devrait être prévu dans un laps de temps, là, ça devrait
être… Même la contestation, là, devrait être encadrée, là, pas parce que ce
n'est pas… pas parce que la contestation n'est pas encadrée que ça donne la
permission, tu sais, d'étudier le dossier puis de rembourser dans un an et demi
ou dans deux ans, là. J'ai…
Mme Laforest : Non, mais il
faut faire attention, parce que dans le projet de loi n° 85, on avait déjà
l'intention... le DGEQ avait prévu, dans le règlement, dans le projet de loi
n° 85, de proposer d'ajouter des exceptions en matière de dépenses
électorales, si ça concernait l'achat…
Mme Laforest : ...non, mais il
faut faire attention, parce que dans le projet de loi n° 85, on avait déjà
l'intention... le DGEQ avait prévu, dans le règlement dans le projet de loi
n° 85, de proposer d'ajouter des exceptions en matière de dépenses électorales
si ça concernait l'achat de services ou de matériel sanitaire pour les
élections considérant qu'on était en pandémie. Donc, ça, ça avait déjà été
ajouté, il y avait un engagement du DGEQ, c'est important de le mentionner.
Puis ce que je peux dire, par exemple,
parce que je comprends les cas particuliers, je sais de quels cas qu'on parle,
mais moi, je m'engage vraiment à ce que le remboursement soit fait dans les
meilleurs délais, sinon sans délai pour les cas qui n'ont pas vraiment de
vérification à faire, vraiment, à long terme, là. Alors, c'est important, moi,
je pense que je m'engage présentement à ce qu'après les élections du
7 novembre 2021, que le remboursement se fasse dans les meilleurs délais
possibles, et, si possible, sans délai, puis il faut aussi que les gens ici
nous entendent, dès que le rapport est vérifié, dès que les montants sont
vérifiés. Mais c'est déjà dans la loi comme ça, ça fait que...
Mme Nichols : ...Mme la
ministre, Mme la Présidente, là, moi, je pense que ça va être encore pire en
2021, parce qu'il va avoir des dépenses qui n'auront jamais été considérées, ça
fait qu'on prendre encore plus le temps de l'étudier, puis on ne vient pas
l'encadrer. Ça fait que c'est pour ça, je dis : C'est... il faut... C'est
pour ça que, tu sais, selon moi, on devrait plutôt trouver un endroit pour
venir légiférer de façon plus serrée. Puis c'est ce que j'ai compris aussi, là,
des propos de... tu sais, de l'UMQ, là, qui faisait mention... le cas qu'ils
parlaient, c'était 18 mois avant de se faire rembourser, là, des dépenses
électorales.
Puis je vous le dis, là, parce qu'on...
bien, vous le savez, là, tu sais, on le sait, là, que 2021, ça va être
particulier. On dit qu'on ne veut pas en tenir compte, entre autres dans
l'élaboration des... on ne veut pas en tenir compte dans le montant, là, pour
le fonds, là, qu'on... du fonds qu'on est en train d'élaborer. Ça fait que, tu
sais, moi, je me dis, un trois à six mois, des choses comme ça. Mais on ne la
rouvre pas souvent, là, la LERM, là, bien là, malgré que ça fait deux fois
qu'on la rouvre en dedans de... dans le temps de le dire, là, mais je pense
que, tu sais, ça serait justement, là, justement le bon moment, parce qu'après,
après les élections de 2021... Je pense que c'est un incitatif pour venir dans
le monde municipal en disant : Bien, la ministre des Affaires municipales
est venue justement... tu sais, présentez-vous, là, on a même légiféré pour que
le remboursement des dépenses se fasse dans un temps circonscrit si... puis
même s'il y a une contestation, là, qu'on pourrait le... tu sais, qu'on
pourrait le prévoir le... on pourrait prévoir le remboursement.
Mme Laforest : Il y a des
aspects quand même à considérer, parce que le 7 novembre... En tout cas,
on se croise quand même les doigts, là, c'était dans la situation à laquelle on
vivait il y a quelques mois, là, donc le masque, zone rouge, c'était vraiment
particulier. Donc là, je pense que 7 novembre 2021, ça ne sera pas le cas.
Tant mieux. On se croise les doigts. Par contre, le DGEQ a vraiment prévu, puis
je le redis, là, parce que je sais qu'il nous écoute très bien, que c'était
prévu dans son règlement, à la suite du projet de loi n° 85, d'édicter des
mesures pour...
Mme Laforest : …zone rouge,
c'était vraiment particulier. Donc là, je pense que 7 novembre 2021, ça ne
sera pas le cas. Tant mieux. On se croise les doigts. Par contre, le DGEQ a vraiment
prévu… puis je le redis, là, parce que je sais qu'il nous écoute très bien, que
c'était prévu dans son règlement, à la suite du projet de loi n° 85,
d'édicter des mesures pour des exceptions, pour les dépenses électorales
concernant les achats, des achats de service ou encore du matériel sanitaire.
Donc, le DGEQ a déjà prévu dans son règlement des exceptions. Donc, si on
s'entend, tout le monde, qu'on l'a déjà adopté dans le projet de loi n° 85,
qu'il y a des exceptions qui seront possibles, qui seront acceptées par la
DGEQ, considérant notre situation sanitaire, bien, je pense qu'au niveau des
dépenses électorales je ne vois pas pourquoi il y aurait des délais quand,
déjà, on l'a prévu dans le projet de loi n° 85 pour la situation de
novembre.
Alors, moi, je pense que, considérant que
les conditions sanitaires s'améliorent, c'est quand même très, très positif,
déjà, d'octroyer ou de rehausser le plafond pour les dépenses électorales ou
les élections. C'est comme si on n'est pas dans la même situation. Et déjà le
DGEQ… Mais le remboursement sans délai, il est dans la loi, il est dans la
LERM, donc c'est important de le respecter. Les cas qui sont étudiés,
évidemment, ça, je ne peux commenter.
• (17 h 10) •
Mme Nichols : Bien, ça ne se
peut pas, «sans délai», là. Tu sais, c'est pour ça, ce n'est même pas logique,
là, cet article-là du remboursement sans délai, il y a des étapes. Tu sais, il
faut que ça passe par la municipalité, le trésorier, le DGE, là. Ça fait que
ça, c'est, tu sais… Le 50 %, là, peut-être, que vous faites référence, là,
sans délai.
Mme Laforest : Le nombre, je…
Mme Nichols : Tu sais, le
50 %, j'imagine que vous faites référence, quand vous dites le «sans
délai»… là, on rembourse le 50 % sans délai, puis on étudie le reste. Ça
fait que c'est comme si on faisait une retenue s'il y a des dépenses, là, qui
ne sont pas approuvées, mais même à ça, l'autre 50 %, un an et demi… Moi,
je pense que c'est le bon moment…
Mme Laforest : Bien, c'est sûr
qu'un an et demi, là, c'est vraiment une situation particulière. Sauf que,
quand on regarde la procédure, c'est, quand on a le rapport des dépenses, le
rapport est vérifié, c'est certain que là, il faut prendre notre temps des
vérifier.
Puis l'article de la LERM, c'est le 474.1,
puis on prévoit immédiatement que, sur réception du rapport, le trésorier verse
immédiatement 50 % du montant du financement public complémentaire et le
50 % du montant du remboursement des dépenses électorales auquel il a
droit, le cas échéant. Donc, en fait, c'est… Normalement, le rapport, ça se
passe très, très bien, là, mais comme je vous dis, il y a des rapports qui sont
plus longs à étudier. Mais, dès que les montants sont bien déterminés, il y a
un 50 % qui est donné, et tout de suite après, le remboursement des
dépenses électorales que le candidat a droit est versé. Ça fait qu'on l'a déjà,
ici, indiqué.
Mme Nichols : Bien, quant à
moi, là, puis j'y vais vraiment d'un obiter dictum, là, j'y vais vraiment d'une
opinion, là, mais quant à moi, c'est pas mal plus important de venir légiférer
sur ces délais, comme ça, de remboursement, que de venir faire la création, tu
sais, la création dudit fonds. Puis je fais référence, là, tu sais, c'est deux
demandes de l'UMQ. Tu sais, moi, je pense que ça, ça touche…
Mme Nichols : …j'y vais d'une
opinion, là, mais tant qu'à moi, c'est pas mal plus important de venir
légiférer sur ces délais, comme ça, de remboursement, que de venir faire la
création, tu sais, la création dudit fonds. Puis je fais référence, là, tu
sais… c'est deux demandes de l'UMQ. Tu sais, moi, je pense que ça, ça touche directement,
tu sais, le citoyen qui s'implique, alors que… Je fais, là, une comparaison,
là, relativement à l'importance dans…
Mme Laforest : C'est parce que
«sans délai»… c'est mieux d'écrire sans délai», je pense, que «dans les six
prochains mois» ou «dans les trois prochains mois». Dès que c'est vérifié, dès
que le rapport est vérifié, à ce moment-là, les montants sont versés. Est-ce
que c'est bon d'écrire dans la loi «trois mois», «six mois», quand c'est bien
indiqué, là, que c'est sans délai?
Puis il y a des endroits aussi que c'est
particulier, ce n'est pas partout au Québec qu'on a une problématique comme ça,
là, ce n'est pas…
Mme Nichols : Bien, si les
unions, là, demandent de créer un fonds alors qu'il n'y a pas de déficit dans
les municipalités en lien avec les fonds mais qu'ils font une demande ici de
demander de faire des délais plus serrés, il y a certainement… tu sais, il y a certainement
une importance à accorder à cette demande-là encore… C'est parce qu'il y en a,
des cas, là. Puis on ne fera pas, là, référence juste au cas du 18 mois, là,
mais, tu sais, je ne trouve pas ça plus normal de se faire rembourser dans un
délai de neuf mois, d'un an.
Puis je comprends, là, le 50 %, là,
sans délai, là, ça, tu sais… le sans délai, c'est pour le 50 5, là, on ne
pose pas de question, on rembourse le 50 %. Mais c'est le reste, là, c'est
le reste. C'est pour ça que je me dis : On ne devrait pas venir
l'encadrer? C'est une demande de l'UMQ, puis je trouve que c'est un bel
incitatif.
Mme Laforest : Est-ce que
l'UMQ avait…
Mme Nichols : Oui, je l'ai,
le…
Mme Laforest : …il y avait-tu
des mois qui étaient… c'est-u trois mois, six mois, il y avait-u des mois qui
étaient indiqués ou c'était juste de raccourcir les délais?
Mme Nichols : «L'UMQ demande
au gouvernement d'adopter des mesures obligeant le DGEQ à respecter des délais
plus serrés en matière de remboursement des dépenses des candidats aux
élections municipales.» Bien sûr, on pourra regarder, là, le… Parce que le
premier 50 %, il est remboursé par la municipalité ou par le DGEQ? Par la municipalité?
Mme Laforest : La municipalité.
Le deuxième, le DGEQ.
Mme Nichols : Puis l'autre
50 %, c'est le DGEQ.
Mme Laforest : Oui. Mais je
peux m'engager, là, moi, je le dis, là, publiquement, avec le DGEQ, là, puis je
sais qu'il écoute très, très bien, là. Je pense que c'est une demande importante
à considérer. Je sais que… puis je le regarde, je sais qu'il y a des situations
à des endroits, des municipalités que c'était vraiment… je comprends qu'il y a
eu des délais beaucoup plus longs.
Maintenant, moi, je pense que j'aimerais
ça que… Je m'engage quand même à travailler avec le DGEQ. Parce qu'on l'a ici,
dans la loi, la phrase «sans délai». Par contre, moi, j'aimerais ça quand même
avoir des… travailler avec le DGEQ, parce qu'il va y avoir, possiblement, en
2025, des ajustements avec la LERM pour qu'on prévoie voir quelles sont... là,
on le sait, là, qu'on le prévoit sans délai, donc, après les élections de 2021,
s'il y a encore des délais qui sont trop longs, à ce moment-là, bien, on pourra
peut-être le travailler pour le prochain omnibus, là. Parce…
Mme Laforest : ... avoir
possiblement en 2025 des ajustements avec la LERM, qu'on prévoit voir quelles
sont... là, on le sait, là, qu'on le prévoit sans délai. Donc, après les
élections de 2021, s'il y a encore des délais qui sont trop longs, à ce
moment-là, bien, on pourra peut-être le travailler pour le prochain omnibus,
là, parce qu'il est déjà écrit comme ça dans la loi. Moi, je me vois mal le
changer considérant en plus qu'honnêtement ici on est en commission et que le
DGEQ nous entend pour dire : S'il vous plaît, le plus rapidement possible,
sans délai pour les prochaines élections. Ça fait que je crois que la demande
est vraiment faite.
Maintenant, pour le travailler autrement
dans la LERM, parce que là on va toucher d'autres articles, là, on va ouvrir
d'autres articles si on fait ça, j'imagine, alors peut-être qu'on pourrait
statuer sur le «sans délai»... c'est très, très bien, et demander au DGEQ de
respecter la demande, que ce soit dans les meilleurs délais possible, les plus
courts possible, sans délai pour l'autre partie du 50 %. Et on pourrait
travailler comme ça, je pense, pour cet article-là.
Parce que là, si on touche... Bien, en
fait, il est écrit de même dans la loi. Mais la problématique, c'est vraiment
que le DGEQ, il faut qu'il nous entende pour dire : Écoutez, dites à votre
personnel que c'est problématique. L'UMQ, la FQM demandent que ce soit plus
rapide. Alors, connaissant son rôle et son implication... et je pense qu'il
devrait demander, justement, aux gens d'être très, très prudents pour
l'élection de 2021.
Mme Nichols : J'aurais
été curieuse de demander au DGEQ c'est quoi, la moyenne des remboursements...
la moyenne, là, des délais dans lesquels il fait le remboursement. Il nous
écoute.
Une voix : …
Mme Nichols : Oups! Je reçois
un texto. Non, ce n'est pas vrai.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, vous aviez une intervention?
Mme Thériault
: Oui.
Parce qu'honnêtement, moi, ça m'interpelle un peu, là. Tu sais, si ça prend un
an et demi pour rembourser quelque chose, honnêtement, je ne pense pas que le
Directeur général des élections, là, un coup qu'on produit les rapports, là, je
veux juste qu'on se place dans le contexte, là. Là, au mois de novembre 2021,
tu as une élection municipale, puis en octobre 2022 tu as une élection
provinciale. Il va faire quoi, au bureau du Directeur général des élections, au
printemps, quand il va avoir reçu les rapports, préparé la prochaine élection
provinciale 2022 puis s'assurer du bon fonctionnement? Ça fait
qu'honnêtement, je pense que faut… juste que plus que faire un appel comme ça
dans les airs au micro en pensant que le Directeur général des élections nous
entende. Il faut qu'il nous donne l'assurance qu'il va pouvoir traiter les
rapports des candidats puis pouvoir les rembourser. Parce qu'un an et demi, là,
c'est comme absolument pas logique, puis c'est parce que ce n'est pas nouveau,
là. Voilà quatre ans c'était la même chose, là. À la dernière élection, un an
après, c'est nous autres qui a passé, ça fait que s'il y a un problème
d'organisation, il faut toujours bien le savoir. S'il y a un problème de
ressources, il faut le savoir. Parce que ce n'est pas normal de prendre un an
et demi, puis moi, je comprends que les unions, que ça soit l'UMQ, la FQM, peu
importe, à partir du moment où on soulève le problème au niveau des
remboursements, bien, c'est parce qu'on va vivre la même situation avec un
temps de pandémie en plus. Avec peut-être du monde en télétravail, sans savoir
si on va avoir… bien, c'est parce qu'on ne le sait pas, si on va avoir une
autre vague supplémentaire, avec les variants, pour l'automne, ça fait
qu'imaginez, là, si…
Mme Thériault
: …l'UMQ,
la FQM, peu importe, à partir du moment où on soulève le problème au niveau des
remboursements, bien, c'est parce qu'on va revivre la même situation, avec un
temps de pandémie en plus, avec peut-être du monde en télétravail, sans savoir
si on va avoir… Bien, c'est parce qu'on ne sait pas si on va avoir une autre
vague supplémentaire avec les variants pour l'automne. Ça fait qu'imaginez, là,
si toutes les… imaginez que toutes les pas bonnes conditions, là, sont réunies.
Bien, ça va prendre combien de temps rembourser le monde, là? Ça fait qu'il
faut juste, comme, qu'on entende comme il faut ou qu'on envoie peut-être une
lettre. Je vais demander à Mme la ministre des Affaires municipales d'envoyer
une lettre, puis de faire état du voeu, puis de lui demander de prendre
l'engagement, ou bien demander…
Je sais bien que le Directeur général des
élections est indépendant, entre guillemets, il est nommé par l'Assemblée
nationale, mais il faut trouver le moyen d'être capables de régler ça, parce
que ce n'est pas normal non plus. Puis ma crainte, c'est qu'étant donné le
contexte, bien, il y a de fortes chances qu'il y ait encore des candidats qui
vont attendre un an et demi pour avoir leur remboursement, parce qu'on va être
en pleine préparation des élections provinciales, pareil, après, on va juste se
dire la vérité, là, tu sais.
Mme Laforest : Vous avez
touché un point, par exemple, parce qu'on sait le sait, le DGEQ, vous l'avez
dit, c'est quand même… il est indépendant. Mais ce que je pourrais demander,
vous parlez d'un engagement, moi, j'aimerais ça peut-être qu'on ait une lettre d'engagement,
que le DGEQ envoie une lettre d'engagement aux deux unions, la FQM et l'UMQ,
comme ça, je lui laisse faire son travail. Et, lui, peut s'engager et peut-être
demander… affirmer aux municipalités que les remboursements se feront, selon l'article
de la LERM, sans délai, s'il n'y a pas de dossier conflictuel ou de dossier
particulier à traiter.
Moi, je pense qu'on pourrait demander
comme ça, Me Paradis, que le DGEQ envoie un signal aux unions comme de quoi la situation
qu'on a vécue dans le passé, bien, sera corrigée. Moi, je pense qu'on pourrait
faire ça si le DGEQ veut bien, mais en même temps, je pense que oui, c'est une
lettre d'engagement, l'union, à l'UMQ et à la FQM. Donc, c'est une forme d'engagement,
mais, en fait, il va répéter qu'est-ce qui est écrit dans la loi, ça fait que
je ne vois pas pourquoi il y aurait une problématique. Mais, en même temps, le
DGEQ s'engagerait vraiment avec l'union et la Fédération québécoise des
municipalités à être responsable de faire respecter la loi.
• (17 h 20) •
Mme Thériault
: Bien,
c'est parce que le problème, c'est, si le Directeur général des élections
considère que, dans les meilleurs délais, un an et demi, ça ressemble à ça, on
a un problème. C'est juste ça, tu sais, c'est…
Mme Laforest : Oui, mais un an
et demi, ce n'est pas sans délai, ça fait que c'est pour ça que je dis que
c'est déjà sans délai dans la loi. Qu'est-ce que vous voulez qu'on écrive de
plus «sans délai» ou encore… je ne sais pas qu'est-ce qu'on pourrait écrire. Je
pense que l'intention de démontrer aux unions qui s'engagent à vraiment y
aller, en respect de l'article 128, moi, je pense qu'on pourrait demander au
DGE de réitérer sa position favorable pour l'article 128. Sinon, c'est certain que,
pour lui, d'après moi, réouvrir tous les articles qui concernent cet aspect
avec la LERM, là, je ne suis pas sûre qu'il serait d'accord puis, en même
temps, comme je le dis, il est indépendant. Ça fait que, moi, je pense que de
demander l'engagement au DGE qui…
Mme Laforest : …de réitérer sa
position favorable pour l'article 128. Sinon, c'est certain que, pour lui,
d'après moi, réouvrir tous les articles qui concernent cet aspect avec la LERM,
là, je ne suis pas sûre qu'il serait d'accord. Puis, en même temps, comme je le
dis, il est indépendant. Ça fait que moi, je pense que de demander l'engagement
au DGE, qui est très, très dévoué…
Mme Thériault
: Je
comprends, mais je pense quand même qu'il faut faire un suivi…
Mme Laforest : Oui, bien,
c'est ça.
Mme Thériault
: …puis
il faudrait demander. Mais, indépendamment du Directeur général des élections,
là… Puis je ne mets pas en doute sa bonne foi du tout, du tout, hein? Ce n'est
pas ça le but, là. Moi, je fais juste penser au candidat que ça fait un an et
demi qu'il attend après ses dépenses, puis ça prend un an et demi pour se faire
rembourser, puis, des fois, c'est peut-être juste une petite niaiserie, comme
un document qui manque, là, puis ça traîne pour rien. Tu sais, il y en a qui
sont plus…
Puis je ne dis pas qu'il faut tourner les
coins ronds, ce n'est pas ça que je dis, là, entendez-moi bien, là. Une dépense
électorale, c'est une dépense électorale si elle est faite selon les règles de
l'art, qu'elle a été payée avec un chèque puis que c'est des dépenses qui sont
approuvées selon la catégorie de dépenses qu'on doit faire. Je ne dis pas qu'il
faut accepter n'importe quoi, mais je dis juste que, des fois, là, il ne faut
peut-être juste comme pas être plus catholique que le pape non plus, là.
Quand c'est écrit que la preuve est là,
parce qu'on en a eu, nous aussi, des vérifications, souvent, dans nos dépenses
électorales, là, puis je ne sais pas qu'est-ce qu'on peut faire de plus que de
donner la page du journal avec la facture qui va avec, puis se faire
dire : C'est une dépense qui n'est pas admissible, là, mettons que c'est
comme un petit peu pas normal, là. Tu sais, ça, c'est noir sur blanc, là. C'est
imprimé, en plus de ça, là, on ne peut pas se tromper, même si c'est une
publicité de groupe, là. Tu prends ta facture, tu la divises par 12, puis c'est
le montant que tu réclames, puis c'est une dépense qui est admissible, tu sais.
Ça fait que moi, je pense qu'il faudrait
vraiment faire un suivi, ne serait-ce que peut-être voir avec l'Union des
municipalités, la FQM, qu'ils puissent faire un suivi, qu'ils fassent un appel
au candidat comme tel, pour être capables de faire un suivi. Puis après ça,
bien, s'il faut prendre d'autres mesures ailleurs, ici, au Parlement, d'une
manière différente, avec le Protecteur du citoyen ou le Vérificateur général,
ou appeler n'importe quelle instance neutre qu'on a pour pouvoir s'assurer que
c'est fait dans les règles de l'art, là, tu sais…
Parce que ce n'est juste comme pas normal.
Voyons, produire un rapport d'impôt, là, tu sais… Un comptable agréé, il le
fait, tu as tes papiers, tu as ci, tu as ça. Bien, un rapport de dépenses
d'élection, c'est à peu près pareil, là. Ce n'est pas normal que ça prenne un
an et demi pour remplacer… pas pour remplacer, pour rembourser, tu sais.
Puis moi, je comprends très bien que, là,
bien, il y a certainement une problématique aussi quelque part, parce qu'il y a
une portion… 50 % est remboursé par le président d'élection, puis
50 %, par le Directeur général des élections. Est-ce que les dépenses ou
le budget comme tel… Le lot de dépenses à rembourser, est-ce qu'il a été
préapprouvé d'une manière quelconque par le président des élections ou si on
envoie tout ça? Tu sais, il y a peut-être dans la… c'est parce que c'est
peut-être dans la mécanique. Tiens, je vais vous dire ça autrement. C'est
peut-être dans la mécanique, là, dans les documents qui sont requis à envoyer
ou dans la prévérification qui fait, parce que ce n'est pas fait, que ça peut
occasionner des délais supplémentaires auprès du Directeur général des
élections.
Moi, je ne sais pas comment ça marche. Je
sais comment ça marche chez nous, mais je ne sais pas comment ça marche au
municipal. Ça fait que, tu sais, je me dis : Bon, il y a le président des
élections qui a un rôle à jouer. Y a-tu quelqu'un qui vérifie au municipal,
avant qu'on envoie tous les rapports? Y a-tu une prévérification qui est faite?
Puis là j'ai une question : Est-ce que le
président des élections reçoit un salaire supplémentaire pour…
Mme Thériault
: …moi,
je ne sais pas comment ça marche. Je sais comment ça marche chez nous, mais je
ne sais pas comment ça marche au municipal. Ça fait que, tu sais, je me
dis : Bon, il y a le président des élections qui a un rôle à jouer. Y
as-tu quelqu'un qui vérifie au municipal, avant qu'on envoie tous les rapports?
Y as-tu une prévérification qui est faite?
Puis là j'ai une question : Est-ce
que le président des élections reçoit un salaire supplémentaire pour assumer sa
fonction, ou si c'est son salaire de fonctionnaire qui fait office de salaire?
Exemple, le greffier qui est payé comme greffier, ou le secrétaire général de
la ville qui… reçoit une prime supplémentaire. Parce qu'on comprend que le
président des élections doit travailler sept jours sur sept ou à peu près. Il
travaille aussi le soir, là, comme n'importe qui qui est en campagne
électorale. Alors, je me suis posé la question, est-ce qu'il a une prime
supplémentaire. Puis si oui, c'est qui qui le paie? C'est-u la ville, ou, bien,
si c'est le fonds?
Mme Laforest : Non, mais là on
parlait du fonds pour les élections. On est rendus loin.
Mme Thériault
: Oui,
oui. Non, mais c'est parce que je me pose la question.
Mme Laforest : Non, mais là on
est rendus avec le salaire du…
Mme Thériault
: Non.
Non, pas du DGEQ, du président d'élection.
Mme Laforest : O.K.
Mme Thériault
: Parce
que, lui, il a une charge de travail qui est augmentée… Bien non, pas le DGEQ. Le
DGEQ, il gagne 214 000 $, c'est dans… c'est public. Il n'y a pas de
problème, là. Et il gagne plus d'argent que nous autres. Ça fait que, pas de
problème, c'est public. C'est dans les rapports, c'est public, là. C'est ça.
Mais je ne parle pas du Directeur général des élections. Faites juste me dire
le président…
Mme Laforest : Non, non, non,
mais c'est parce qu'on parle du fonds pour les élections, pour les… C'est pour
ça.
Mme Thériault
: Oui,
oui, mais c'est parce que…
Mme Laforest : Puis là on
arrive aux dépenses électorales, puis vous dites ça. C'est pour ça qu'on est
rendus avec…
Mme Thériault
: C'est
parce que tout à l'heure, je l'avais dans mes questions, quand on parlait du
président d'élection, puis j'ai passé par-dessus.
Mme Laforest : O.K.
Mme Thériault
: Ça
fait que là, tant qu'à… Écoutez, j'ai dit spontané, je n'ai rien regardé, j'ai
dit : Oh oui! By the way… Tu sais, parce que c'est une question qui est
légitime aussi, là. Vous n'êtes pas obligée de me répondre là. Vous me
répondrez plus tard, là. Ça ne me dérange pas.
Mais la question est tout entière. C'est
est-ce que dans la manière dont on produit les rapports de dépenses pour les
remboursements, bien, c'est peut-être là qu'il y a quelque chose de pas correct
pour que ça prenne un an et demi. Ce n'est peut-être pas juste de la faute du
Directeur général des élections non plus, là, parce qu'il n'a pas été capable
de faire la vérification correctement, là. C'est ça que je veux qu'on… C'est que
c'est peut-être dans le processus. Puis ça, bien, on n'y touche pas, on ne le
voit pas, ça fait qu'on… Sinon, on va retaper sur la tête du Directeur général
des élections quand ça fera un an et demi que toutes les élections seront
passées.
La Présidente (Mme Boutin) :
Vouliez-vous intervenir, Mme la ministre?
Mme Laforest : Non, je n'ai
pas de… je n'ai pas rien à ajouter.
Mme Thériault
: Est-ce
que vous allez pouvoir me dire, est-ce que le président des élections a un
salaire supplémentaire?
Mme Laforest : Il y a un
règlement sur le personnel électoral.
Mme Thériault
: Il y a
un règlement sur le personnel électoral?
Mme Laforest : Oui, oui.
Mme Thériault
: O.K.
O.K.
Mme Laforest : Mais… On va
terminer peut-être l'article 128, puis…
Mme Thériault
: Oui,
oui, oui. C'est tant que vous répondez à ma question à un moment donné.
La Présidente (Mme Boutin) :
Bien, en fait, on est à l'article 141.1.
Mme Laforest : Oui, c'est
vrai, on est à l'amendement en plus.
La Présidente (Mme Boutin) :
Juste pour le public, là, on l'a adopté, 128.
Mme Laforest : Donc là, on est
rendu au président d'élection.
Mme Thériault
: Là,
c'est le temps de faire la règle de la pertinence, là, c'est le temps.
Mme Laforest : Là, on est
rendu à la rémunération du personnel électoral.
La Présidente (Mme Boutin) : M.
le député du Lac-Saint-Jean…
Mme Laforest : Le projet de
loi est adopté, on a tout vu en quelques minutes.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, allez-y, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : …pour la
recommandation, là, d'informer l'UMQ puis la FQM desdits délais, là. Merci de
votre collaboration.
Mme Laforest : Donc, la
demande est portée à l'attention du DGEQ, et celui-ci se chargera de prendre la
responsabilité d'envoyer une communication…
Mme Nichols : ...la recommandation,
là, d'informer l'UMQ puis la FQM, là, des délais, là. Merci de votre collaboration.
Mme Laforest : Donc, la
demande est portée à l'attention du DGEQ, et celui-ci se chargera de prendre la
responsabilité d'envoyer une communication ou de prendre vraiment en note l'article
très important qu'on a mentionné tout à l'heure sur le remboursement des
dépenses électorales le plus... bien, pas le plus rapidement possible, sans
délai, considérant que, quand même, le trésorier de la municipalité doit passer
sur le rapport, doit le vérifier.
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, s'il nous entend, on l'invite à se manifester d'une quelconque manière
d'ici la fin de la journée.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Eh! ça va être beau ce soir. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'article 141.1? Non. S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons mettre aux voix l'amendement qui introduit
l'article 141.1 par appel nominal. Mme la secrétaire.
La Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Oui. Pour.
La Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
La Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 141.1 est adopté.
Cela met fin au bloc 2.
Nous allons maintenant aller dans le bloc
de sujet 3, Mme la ministre, qui débute avec l'article 3. Mais peut-être
qu'avant de commencer avec l'article 3 vous pouvez nous parler un petit
peu du sujet bloc 3 juste pour faire une petite mise en bouche.
Mme Laforest : Oui. Alors,
nous sommes rendus au bloc 3, Mme la Présidente, c'est la probité des élus
municipaux. On vient introduire des nouveaux motifs d'inéligibilité. On
introduit des motifs pour des règles que vous allez avoir aux articles de 28 à
40. On élargit aussi la portée de l'incapacité provisoire. On vient habiliter
la Commission municipale, la CMQ, à intenter une action en déclaration d'inhabilité
et lui permettre de demander l'incapacité provisoire d'un élu. On vient
modifier le régime de paiement des frais de défenses des élus municipaux. C'est
bien parce que les frais de dépenses, on en a justement parlé aujourd'hui, des
élus municipaux.
Alors, on vient donner plus de pouvoirs
également à la CMQ considérant que... C'est certain, on va étudier tous les
articles, là, mais, en même temps, dans les derniers mois ou dans la dernière
année, il y a des situations parfois, dans les municipalités, que la CMQ avait
besoin d'avoir plus de griffes, puis ça, je l'ai souvent dit. Alors, le bloc 3
va donner certains pouvoirs à la Commission municipale du Québec et on va
introduire des motifs... quels sont les motifs pour être inhabiles à voter...
inhabiles à siéger ou encore si on doit absolument élargir la portée
d'incapacité provisoire d'un élu, par exemple.
• (17 h 30) •
Alors, c'est des aspects particuliers, il
y a des amendements nouveaux. Puis les amendements nouveaux, on va les étudier
aussi mais c'est certain qu'ils sont...
17 h 30 (version non révisée)
Mme Laforest : …inhabile à
voter… inhabile à siéger, ou encore si on doit absolument élargir la portée
d'incapacité provisoire d'un élu, par exemple. Alors, c'est des aspects
particuliers, il y a des amendements nouveaux. Puis les amendements nouveaux,
on va les étudier, aussi, mais c'est certain qu'ils sont en fonction de ce
qu'on a vécu dans plusieurs municipalités depuis deux ans et demi. Parfois
on veut agir plus rapidement, mais en même temps, c'est la CMQ qui devait, dans
la loi, avoir plus de pouvoir pour agir plus rapidement dans des municipalités.
Alors, ça va être quand même un nouveau
bloc complètement, parce que le bloc I et II, on touchait vraiment
plus les élections. On en avait parlé quand même au projet de loi n° 85.
Donc, ça se passait bien. Maintenant, on tombe dans des aspects nouveaux, là,
pour les élus municipaux, donc c'est important. Ça va être quand même
intéressant. Puis on va pouvoir voir l'importance de donner plus de pouvoir à
la Commission municipale du Québec.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Alors, dans ce bloc, nous n'avons pas à retirer
de… il n'y a pas d'amendement qui retire des articles. Donc, on va procéder,
là, avec le premier. Je vous inviterais à lire le premier article qu'on va
étudier. Est-ce que vous vouliez intervenir, Mme la députée? Oui?
Mme Nichols : …Je voulais
juste savoir, là, dans le bloc III, est-ce qu'il y a des amendements?
Parce qu'on nous a donné, là, une série d'amendements. Mais je me demandais
est-ce qu'il y a des… est-ce qu'il y eu, là, des changements, là, relativement
aux amendements, là, qu'on pourrait prendre connaissance?
La Présidente (Mme Boutin) :
J'essaie, moi-même, de me… de rendre sur le Greffier. Mais il n'y a pas eu de
nouveau changement. Ils sont classés, là, par blocs. Là, on est dans le
bloc III, ils sont classés là. Mais, de toute façon, on a des articles à
étudier, qui ne sont pas des amendements, là. Rendus là, après ça, on va vous
aviser. On suspendra, au besoin, là. Donc, le premier, c'est l'article 3, dans
le fond. Mme la ministre, je vous inviterais à en faire la lecture.
Mme Laforest : Oui. Alors,
l'article 3 : L'article 64 de cette loi est modifié par
l'insertion, après le deuxième alinéa, du suivant :
«Est également inéligible toute personne
qui l'est en vertu des paragraphes 1° ou 3° du deuxième alinéa
de l'article 235 de la Loi électorale (chapitre E-3.3).».
L'article 64 de la LERM fait partie
des articles de cette loi (62 à 67) qui établissent les motifs qui
rendent une personne inéligible à se porter candidate à une élection
municipale. Plus précisément, l'article 64 prévoit l'inéligibilité du
titulaire du poste de chef d'un parti ou d'un candidat indépendant à une
élection antérieure dont le rapport financier ou de dépenses électorales n'aurait
pas été transmis dans le délai prévu par la loi, tant que le rapport n'a pas
été transmis. On a de la suite dans les idées hein?
Alors, l'article 235 de la Loi
électorale en fait de même à l'égard des personnes qui veulent se présenter à
une élection provinciale. Il est proposé de modifier l'article 64 de la
LERM pour prévoir que les motifs d'inéligibilité prévus à l'article 235 de
Loi électorale qui sont ceux de ne pas avoir remis un rapport financier ou un
rapport de dépenses électorales dans les délais prescrits entraînent également
une inéligibilité au palier municipal. L'inéligibilité durerait tant que le
rapport ne serait pas remis.
Alors, l'article 64…
Mme Laforest : …prévus à l'article
235 de la Loi électorale, qui sont ceux de ne pas avoir remis un rapport
financier ou un rapport de dépenses électorales dans les délais prescrits,
entraînent également une inéligibilité au palier municipal. L'inéligibilité
durerait tant que le rapport ne serait pas remis.
Alors, l'article 64 actuel, tel qu'il
serait modifié :
«64. Est inéligible le titulaire du poste
de chef d'un parti ou le candidat indépendant à une élection antérieure dont le
rapport financier ou le rapport de dépenses électorales exigé par l'un des articles
408, 419, 479, 483.1, 484, 485 et 492 n'a pas été transmis dans les délais
prévus tant que ce rapport n'est pas transmis. Dans le cas où le parti n'existe
plus ou si le poste de chef est vacant, la personne inéligible, en vertu du
premier alinéa, est le dernier titulaire du poste de chef du parti. Est également
inéligible toute personne qui l'est en vertu des paragraphes 1° ou 3° du
deuxième alinéa de l'article 235 de la Loi électorale (Chapitre E-3.3). Aux
fins du présent article, le mot «chef» a le sens que lui donne l'article 364.»
L'article… Ça va? Oui. L'article 235 de la
Loi électorale :
«235. Toutefois, sont inéligibles :
«1° les juges des tribunaux judiciaires;
«2° le Directeur général des élections,
les commissaires et de la commission… de la Commission de la représentation et
les directeurs de scrutin;
«3° l'agent officiel d'un candidat ou d'un
parti politique;
«4° les membres du Parlement du Canada;
«5° la personne déclarée coupable d'un
acte criminel punissable de deux ans d'emprisonnement ou plus pour la durée de
la peine prononcée.
«Sont également inéligibles pour la durée
fixée par la présente loi… oui, inéligibles :
«1° le candidat à une élection précédente
dont l'agent officiel n'ait pas remis le rapport de dépenses électorales ou la déclaration
prévue à l'article 432;
«2° le candidat indépendant visé à l'article
125;
«3° la personne visée aux articles 127 et
442;
«4° la personne déclarée ou tenue pour
coupable d'une manoeuvre frauduleuse en matière électorale ou référendaire.»
Alors, l'article 3. On vient renforcer la
probité des élus municipaux, on vient assurer une plus grande cohérence entre
la LERM et la loi sur les élections. Ensuite, on vient empêcher que des
personnes inéligibles au palier provincial puissent se porter candidats aux
élections municipales. Et, évidemment, il y a certains motifs d'inéligibilité
qui sont similaires dans la LERM et dans la loi sur les élections. On vient
corriger les deux pour qu'on en découle… que ne découle une ou l'autre que
n'entraîne des conséquences qu'à un seul palier électoral, et ensuite il peut
être difficile pour des électeurs de convenir qu'une personne inéligible au
palier provincial puisse tout de même se porter candidate au palier municipal.
Alors, ce…
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la…
Mme Laforest : ...découle une
ou l'autre que n'entraîne des conséquences d'un seul palier électoral, et
ensuite, il peut être difficile pour des électeurs de convenir qu'une personne
inéligible au palier provincial puisse tout de même se porter candidate au
palier municipal.
Alors, merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci,
Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil, à vous la parole.
Mme Nichols : Oui, merci, Mme
la Présidente. Vraiment, là, une chance qu'on n'a plus notre Jean-René, parce
qu'on a tous de la misère à le prononcer, le maudit mot.
Mme Laforest : Dites-le.
Mme Nichols : Non.
Mme Laforest : Vous ne le
dites pas?
Mme Nichols : Pas capable de
siéger. Il ne peut pas siéger. Je sais que je ne le dirai pas, c'est sûr.
Mme Laforest : Ah bon, O.K.
«Inéligible».
Mme Nichols : Oui, c'est dur.
Pour vrai, il est...
Mme Laforest : Il faut le lire
longtemps pour le dire. «Inéligible».
La Présidente (Mme Boutin) :
On l'a toutes massacré. Je confirme qu'on l'a toutes massacré, l'une après
l'autre.
Mme Laforest : Vous l'avez
toutes massacré, c'est bien.
Mme Nichols : Oui, oui, on l'a
toutes massacré. Vous êtes tout à fait pardonnées, là, voyons.
Oui, relativement à l'article 3, on vient
faire... Évidemment, là, je comprends, là, qu'on vient faire des ajouts, là, on
vient faire, entre autres, là, des modifications. Avant, là, d'aller dans le
coeur des modifications, là, j'ai une question en lien avec un autre projet de
loi qu'on a déjà passé ici, à l'Assemblée nationale, où les élus municipaux
étaient aussi, là, des élus scolaires. On disait... Je pense que c'était dans
le projet de loi n° 40, là. C'était l'inverse, mais
c'était écrit que... Puis ça ne s'appliquait pas aux commissions scolaires
anglophones.
Ça fait que je me demandais, est-ce
qu'on... est-ce que ce n'est pas quelque chose qu'on devrait peut-être inclure
ici, parce que je pense qu'il y a vraiment un conflit d'intérêts, là. On ne
peut pas être un élu municipal puis aussi siéger au centre de services
scolaire, parce que... Puis je vais vous dire pourquoi, là. Puis, écoutez, là,
je suis sûre que la ministre est au courant, puis c'est peut-être un point
qu'ils ont déjà parlé, là, entre ministres responsables de leurs dossiers, là.
Mais c'est contesté dans le projet de loi n° 40, là,
entre autres, là, par les anglophones. Donc, c'est pour ça que je me
demande : On ne devrait pas le prévoir, là, tout de suite ici?
Puis moi, je... si vous voulez... ou, si
vous voulez... Je fais le point d'emblée parce que je me dis, peut-être qu'on
peut le mettre à part, aller vérifier qu'est-ce qui se passe, puis peut-être
revenir. Moi, je suis prête à déposer un amendement, là, à cet effet-là, ou
vous revenir avec de l'information supplémentaire ou, peut-être vous, là, me
revenir avec de l'information supplémentaire de la part de vos collègues, les
responsables de ce projet de loi là.
Mme Laforest : Quel poste
exactement?
Mme Nichols : C'était le
poste… c'était pour éviter que des élus municipaux soient aussi des élus
scolaires. Puis c'était dans le projet de loi n° 40, puis je sais qu'il y
a une contestation, c'était le poste de commissaire, dans le fond, oui, parce
qu'au niveau anglophone, il y a encore des commissions scolaires, ça fait que
je pense qu'il faut en tenir compte, là, il faut en tenir compte ici, dans…
Mme Laforest : Donc, votre
volonté serait qu'autant les élus municipaux…
Mme Nichols : Bien, qu'il n'y
ait pas…
Mme Nichols : Oui, parce qu'au
niveau anglophone il y a encore des commissions scolaires. Ça fait que je pense
qu'il faut en tenir compte, là, il faut en tenir compte, ici, là, dans la…
Mme Laforest : Donc, votre
volonté serait qu'autant les élus municipaux…
Mme Nichols : Bien, qu'il n'y
aurait pas de conflits d'intérêts, là, qu'il n'y ait pas de possibilités de…
Mme Laforest : De?
Mme Nichols : Bien de siéger…
oui, c'est ça, de, hein, vous voulez que je le dise le mot.
Mme Laforest : Non, non, non.
À 10 heures ce soir.
Mme Nichols : C'est ça, de ne
pas siéger.
Mme Laforest : Mais vous ne le
dites même pas.
Mme Nichols : Je ne le dis
pas, je ne le dirai pas, bien, j'ai de la misère à le prononcer, puis dès hier
j'avais de la difficulté. Ça fait que c'est sûr que je n'irai pas… je ne le
prononcerai pas.
Mme Laforest : Inéligible.
Mme Nichols : Il est rayé de
mon vocabulaire.
Mme Laforest : Bon, mais
est-ce qu'on peut vérifier parce que ça, c'était un point important. On devrait
vérifier parce que Me Delisle et maître…
Mme Nichols : C'est parce que
je pense que ce que j'ai compris, là, c'est que… puis peut-être, là, je vous
invite à le valider, là, mais moi ce que j'ai compris, c'est que dans les
commissions scolaires, là, ils peuvent être toujours des élus municipaux et des
élus scolaires. Ça fait que, donc, c'est peut-être, en tout cas, c'est
peut-être problématique parce qu'ils votent sur des terrains et ils votent sur
des contrats de transport scolaire, tu sais, ils votent sur le terrain pour le
choix des écoles, ils votent sur… ça fait qu'il y a peut-être là une petite
problématique ou en fait, moi, je vois un potentiel conflit d'intérêts. Je le
soulève. Peut-être qu'on peut le…
Mme Laforest : Non, c'est un
bon point.
(Consultation)
La Présidente (Mme Boutin) :
Voulez-vous suspendre? On va suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 17 h 40)
(Reprise à 17 h 52)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti. Me Paradis, à vous la parole.
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
merci, Mme la Présidente. Donc, la question se posait quant à l'inéligibilité
d'un membre du conseil d'un centre de services scolaire anglophone à un poste
de conseiller municipal. En somme, on n'a pas besoin de prévoir dans les lois municipales
l'inéligibilité d'une telle personne à un poste d'élu municipal, compte tenu
que, dans la Loi sur les élections scolaires... et là vous m'excuserez de ne
pas avoir le titre exact, mais c'est la Loi sur les élections scolaires dans
les centres de services anglophones. Il est prévu, par les modifications
apportées par le projet de loi n° 40, qu'est
inéligible à un poste de commissaire scolaire dans un tel centre de services un
élu municipal, un membre d'un conseil municipal. C'est donc dire que... à titre
d'exemple, un maire ne peut pas se présenter sur un tel poste. Et il est par
ailleurs le corollaire. C'est que, s'il ne peut pas se présenter sur un tel
poste, le... appelons-le le commissaire scolaire, ne peut pas se présenter sur
un poste municipal en ayant sa qualité de commissaire scolaire, il ne peut pas
être élu compte tenu qu'il ne peut pas cumuler les deux. Donc, il faudrait
qu'il démissionne de son poste de commissaire scolaire.
On comprend qu'indépendamment des situations
qui peuvent exister, la loi... elle prévoit par ailleurs à son
article 316 que la Loi sur les élections scolaires,
chapitre E-2.3, continue de s'appliquer... dans le projet de loi n° 40, continue de s'appliquer tel qu'elle se lisait le
7 février 2020 à tout commissaire scolaire en fonction après cette date.
Donc, c'est une disposition qui permettait de faire, comment dire, le suivi
des... la survie des mandats qui étaient en cours suivant les paramètres qui
existaient à l'époque, de récréation du mandat.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Allez-y, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Juste pour
préciser, là, pour ceux qui écoutent, là, présentement, là, il y en a, des
élus, il y a... je vais vous donner un cas, je ne nommerai pas de noms, là,
mais il y en a un, maire qui est président d'une commission scolaire...
La Présidente (Mme Boutin) :
…merci. Allez-y, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Juste pour
préciser, là, tu sais, pour ceux qui écoutent, là. Présentement, là, il y en a,
des élus, il y a… je vais vous donner un cas, je ne nommerai pas de noms, là,
mais il y en a un, maire, qui est président d'une commission scolaire
anglophone, qui est maire. Donc, il occupe les deux fonctions, soit un élu, élu
municipal, puis il est aussi président d'une commission scolaire. Donc, ça, ça
existe présentement.
Moi, ce que je comprends, c'est qu'il y a
des dispositions transitoires qui disent : O.K. C'est correct, là, mais
qu'aux prochaines élections municipales, soit le 7 novembre 2021, il va
avoir un choix. Il ne sera pas possible de cumuler, là, ces deux postes-là.
Puis est-ce que c'est cet article-là, l'article 3, qui vient dire que ça ne
sera pas possible, là, tu ne pourras pas te représenter comme maire, au poste
de maire, puis garder ton poste de président de commission scolaire, ou si…
Parce que, là, moi, ce que j'ai
l'impression, puis vous me corrigerez, là, mais j'ai l'impression, là, qu'on va
avoir deux lois qui vont s'affronter. Puis laquelle va avoir préséance sur
l'autre? Est-ce que… Parce qu'il y en a une, puis là je fais entre autres référence
au projet de loi n° 40, qui est contestée, la partie gouvernance est
suspendue. Est-ce qu'on va se retrouver dans un vide où on va avoir… puis moi,
je vais dire le mot «problématique», là, parce que moi, je vois ça comme une
problématique.
Puis ceux qui font la job, là,
présentement, là, je veux dire, ils font un bon travail, là, puis je n'ai rien
contre ces personnes-là. Là, moi, j'y vais vraiment avec les fonctions. Selon
moi, tu ne peux pas être maire d'une municipalité puis être aussi président
d'une commission scolaire, parce qu'à un moment donné il va y avoir un conflit
d'intérêts, il va y avoir des enjeux où tu ne pourras pas changer juste de
chapeau, là. Le gouvernement va te demander de donner un terrain, que ta
municipalité cède un terrain pour une école, puis là toi, comme président
scolaire… Ça fait que, tu sais, il ne pourra pas se passer, là, les deux
chapeaux comme ça.
Ça fait que moi, je veux juste m'assurer.
Puis, si on n'est pas certains, là, qu'on suspende puis qu'on revienne, on est
ici jusqu'à vendredi. Ça fait que… Je ne voulais pas vous décourager, là, mais
je pense que, tu sais, ça vaut peut-être la peine, là, de suspendre. Je ne dis
pas que ça prend un avis juridique, là, mais peut-être qu'on peut… ça me semble
vraiment complexe, là, peut-être qu'on peut suspendre. Parce qu'il ne semble
pas d'avoir d'échéancier pour ladite contestation, puis les élections
approchent, c'est quand même novembre. C'est pour ça que je le dis, est-ce
qu'on… tu sais, est-ce qu'on en tient compte, on suspend, on va valider, là,
valider de part et d'autre, ou si on me dit…
Tu sais, moi, si on me dit : Non,
c'est sûr, il n'y en a pas, de problème, il ne pourra pas… Tu sais, oui, on est
dans un aspect… oui, on est dans une transition, là, puis, on le sait, quand on
fait des projets de loi, tu sais, on ne veut pas causer de préjudice non plus
en disant : Bien là, lâche… fais un ou l'autre, là. Tu sais, il le faisait
déjà, ça fait qu'on s'est dit : On met des dispositions transitoires. Mais là
reste que les élections, c'est le 7 novembre prochain. Puis là, si c'est
contesté, bon, est-ce qu'il va aussi contester le fait, tu sais, qu'il a le
droit de le faire? Tu sais, les terrains, les contrats en partenariat…
Mme Nichols : ...en
disant : Bien là, lâche, fais un ou l'autre, là. Tu sais, il le faisait
déjà, ça fait qu'on s'est dit : On met des dispositions transitoires. Mais
là reste que les élections, c'est le 7 novembre prochain. Puis là, si
c'est contesté, bon, est-ce qu'il va aussi contester le fait, tu sais, qu'il a
le droit de le faire? Tu sais, les terrains, les contrats en partenariat, les
parcs-écoles, le transport, c'est toutes des choses qu'on regarde comme élu
municipal puis qu'on regarde aussi comme élu d'une commission scolaire,
commission scolaire anglophone, là, évidemment. Donc, je vous soumets...
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre, allez-y.
Mme Laforest : ...on va faire,
on va discuter aussi avec les gens du ministère de l'Éducation. Me Paradis
aussi va avoir des discussions pour faire les vérifications sur ce point-là,
puis je vais discuter aussi avec mon collègue. Donc, c'est important pour
qu'ensuite, quand on aura adopté l'article 3, toutes les vérifications
seront faites en revenant.
La Présidente (Mme Boutin) :
Bien, j'ai une suggestion pour vous, là. Si jamais vous avez les réponses à
19 h 30, on ira de l'avant. Sinon, on pourra, avec consentement,
suspendre l'article 3 puis procéder pour le 4, là, en attendant d'avoir les
réponses. Ça vous va?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Ça revient au même, c'est de le suspendre, mais... d'un coup que, dans le
temps... dans la pause, elles ont les réponses nécessaires. Sinon...
Mme Nichols : Ah! oui, oui.
Non, mais, tu sais, le plus tôt qu'on aura l'information, on pourra évidemment
l'étudier. Mais c'était pour ça, Mme la Présidente, là, que je voulais, là,
soulever d'emblée cette problématique-là quand on parle, entre autres, là, des
personnes qui sont inéligibles.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oh! bravo.
Mme Nichols : Je l'ai vraiment
lu. Donc, voilà.
La Présidente (Mme Boutin) :
Bon, mais c'est parfait. Moi, je ne vais pas le... Mais on peut le suspendre
tout de suite, on va le suspendre, le 3, puis...
Mme Laforest : ...s'il y a
d'autres questions.
La Présidente (Mme Boutin) :
Ou est-ce que vous avez d'autres questions? Il reste une minute, puis après ça
on verra. Allez-y, madame... Qui avait une intervention? Mme la députée
Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Je me demandais juste, quand on dit directement sur ce qui est proposé :
«le candidat à une élection précédente dont l'agent officiel n'a pas remis le
rapport de dépenses électorales — ça, ça va — ou la
déclaration prévus à l'article 432;», c'est quoi, ça, la déclaration
prévue à l'article 432?
Puis après ça, dans troisièmement, c'est
écrit : «la personne visée aux articles 127 et 442;». Ça veut dire...
Quelle est la personne qui est visée à ces deux articles-là ou que vise
l'article 127 ou l'article 142?
Puis même, au niveau de l'éclaircissement,
«le candidat indépendant visé à l'article 125;», qu'est-ce que ça veut dire?
Parce que, là, c'est vraiment... c'est les personnes qui sont... Comme, tu
sais, en fait, on voit tous les critères pour les personnes qui ne sont pas
éligibles — hein, on le dit à l'envers — ne sont pas éligibles
à présenter leur candidature.
Donc, c'est sûr que, quand on dit :
«les juges des tribunaux judiciaires;», est-ce que c'est les juges
administratifs aussi? C'est tous les juges. Là, c'est vraiment une question,
là. Tu sais, est-ce que c'est les tribunaux administratifs ou c'est tous les
tribunaux? Parce qu'on prend la peine de dire «les tribunaux judiciaires».
La Présidente (Mme Boutin) :
Vous aurez le temps de réfléchir à votre réponse, Mme la ministre.
Compte tenu de l'heure, nous allons
suspendre jusqu'à 19 h 30. Alors, bon souper à toutes et à tous.
(Suspension de la séance à 18 heures)
18 h (version non révisée)
Mme Thériault
: …est-ce
que, tu sais, est-ce que c'est les tribunaux administratifs ou c'est tous les
tribunaux? Parce qu'on prend la peine de dire «les tribunaux judiciaires».
La Présidente (Mme Boutin) :
Vous aurez le temps de réfléchir à votre réponse, Mme la ministre. Compte tenu
de l'heure, nous allons suspendre jusqu'à 19 h 30. Alors, bon souper
à toutes et à tous.
(Suspension de la séance à 18 h)
19 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 19 h 38)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît. La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux.
Nous poursuivons, donc, l'étude détaillée
du projet de loi n° 49, Loi modifiant la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités, la Loi sur l'éthique et la déontologie en
matière municipale et diverses dispositions législatives.
Alors, lorsque nous nous étions quittés un
petit peu plus tôt, nous avions entamé l'étude de l'article 3. Et si je ne
trompe pas, la parole était à Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, mais on peut
s'adapter. Oui, est-ce que vous souhaiteriez intervenir sur l'article 3?
Parce qu'il y avait certaines choses qu'on voulait vérifier, là, puis je vous…
vous aviez continué le débat.
Mme Thériault
: Oui.
J'avais demandé si c'était possible de vérifier dans la modification qu'on nous
proposait à cet article-là, là, «le candidat à une élection précédente dont
l'agent officiel n'a pas remis le rapport de dépenses électorales.» Ça, c'est
clair. Mais «ou la déclaration prévue à l'article 432.» Je me demandais
c'est quoi l'article 432? Qu'est-ce que ça incombe comme responsabilités
que la personne n'aurait pas fait? Puis après ça dans le troisième…
troisièmement, «la personne visée aux articles 127 et 442.» Donc,
qu'est-ce que…
Mme Thériault
: …n'a
pas remis le rapport de dépenses électorales», ça, c'est clair. Mais «ou la
déclaration prévue à l'article 432», ça fait que je me demandais c'est
quoi, l'article 432. Qu'est-ce que ça incombe, comme responsabilité, que
la personne n'aurait pas fait?
Puis après ça, dans le 3°, «la personne
visée aux articles 127 et 442». Donc, qu'est-ce que… en quoi
consistent l'article 127 et l'article 142? Pour qu'on puisse
comprendre. Parce que, c'est sûr que, quand vous me dites : Bien, «les
juges et tribunaux judiciaires», on comprend que c'est des juges. Mais, encore
là, j'ai posé la question si c'étaient les tribunaux administratifs, aussi,
parce qu'on prenait la peine d'écrire ici «tribunaux judiciaires». Sinon, on
aurait écrit «les juges, les tribunaux». Parce que si on dit «judiciaires»,
j'imagine, c'est parce qu'un juge, mettons, de la cour municipale pourrait ne
pas se présenter. Mais un juge administratif, lui, il pourrait se présenter. Je
voudrais juste qu'on me confirme si c'est bien le cas.
• (19 h 40) •
Parce qu'on voit, dans tous ceux qui ne
peuvent pas être candidats, on voit : «le directeur général des
élections», ça va, «les commissaires de la Commission de la représentation»,
c'est de la représentation électorale, ça fait qu'on comprend, c'est
directement en lien, «les directeurs du scrutin», on comprend que c'est les
directeurs du scrutin qui officient dans les 125 comtés, quand on est en
élection, tu ne peux pas être directeur du scrutin, puis te présenter en même
temps, donc tu choisis, c'est correct, ça me va, «la personne déclarée coupable
d'un acte criminel punissable de deux ans d'emprisonnement ou plus, pour
la durée de la peine prononcée», c'est beau aussi.
Donc, quand on vient préciser qu'il y a…
en plus de ça, qu'on ajoute… j'imagine qu'il y a des cas sur lesquels vous vous
êtes basés. Pour le 1°, «le candidat à une élection précédente dont l'agent n'a
pas remis les rapports», j'imagine que c'est parce qu'il y a eu des cas de
figure de personnes qui n'ont pas remis le rapport et qui se présentent en
élection, ce qui est… tu es en contradiction avec la loi, là.
Donc, on comprend qu'on va donner des
responsabilités et des pouvoirs à la commission municipale, aussi, puis que,
techniquement, bien, quelqu'un qui n'a pas remis son rapport de dépenses
électorales, il y a peu de chance qu'il se représente dans l'élection,
quatre ans suivants. Ou même si tu as fait une partielle puis tu ne l'as
pas fait, bien, grouille-toi à faire ton rapport, là, c'est le minimum que la
loi demande.
«Le candidat indépendant visé à
l'article 125», je me suis demandé c'était quoi, aussi,
l'article 125, quand on dit «un candidat indépendant». Puis «la personne
déclarée ou tenue pour coupable d'une manoeuvre frauduleuse en matière
électorale ou référendaire», on comprend parfaitement c'est quoi, c'est juste
que quand on fait référence à différents articles, ça ne nous dit pas c'est
quoi, donc si c'était possible d'avoir des éclaircissements, ça serait
apprécié, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre, voulez-vous répondre?
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, pour les informations de l'article 432, l'article 432, c'est
l'obligation pour un candidat de remettre son rapport de dépenses électorales
dans les 90 jours suivant le scrutin.
Ensuite, la question de ma collègue était
sur l'article 127, «l'obligation pour une entité politique de remettre son
rapport financier au plus tard le 1er avril. À défaut, le chef du parti ou
le député indépendant devient inhabile, tant que le rapport n'a pas été
produit.» Ça, c'est pour l'article 127.
Et pour l'article 442, on se réfère à
l'article 432, c'est-à-dire «à défaut pour une entité politique de
remettre son rapport dans le délai prescrit, le chef de parti ou le candidat
devient inhabile tant que le rapport n'a pas été produit».
Mme Laforest : ...a été
produit. Ça, c'est pour l'article 127. Et pour l'article 442, on se
réfère à l'article 432, c'est-à-dire : À défaut pour une entité
politique de remettre son rapport dans le délai prescrit, le chef de parti ou
le candidat devient inhabile tant que le rapport n'a pas été produit, le
rapport de dépenses électorales. C'était pour les questions sur les trois
articles. Il y avait aussi l'article 125.
Mme Thériault
:
...sauf que vous avez dit : La personne visée aux articles. Puis là vous
avez dit : Député indépendant.
Mme Laforest : Oui.
Mme Thériault
: Un
député indépendant... on parle d'élections municipales. Député indépendant?
Mme Laforest : Oui.
Mme Thériault
: C'est
écrit «député» dans la loi?
Mme Laforest : Parce qu'on
touche les deux lois à ce moment-là, la loi sur les élections et la loi, aussi,
pour les élections municipales. Ici, on parle des deux...
Mme Thériault
: Est-ce
que vous voulez le relire?
Mme Laforest : ...qui se réfèrent
à l'article 127.
Mme Thériault
: Oui.
Est-ce que vous voulez le relire?
Mme Laforest : Oui, avec
plaisir. L'article 127 : «...obligation pour une entité politique de
remettre son rapport financier au plus tard le 1er avril. À défaut, le
chef du parti ou le député indépendant devient inhabile tant que le rapport n'a
pas été produit».
Mme Thériault
: O.K.,
parce que, là, ça parle de député indépendant. Le chef de parti, ça me va, je
n'ai pas de problème, mais ça ne sert pas le candidat indépendant qu'on devrait
lire là, étant donné qu'on est déjà dans l'article, là, je m'excuse. Puis j'ai
comme pu comprendre que c'était la même loi qui s'appliquait soit au député,
soit au municipal, là. C'est correct.
Mme Laforest : Pour les
infractions, c'est la même loi qui s'applique.
Mme Thériault
: Les
infractions, O.K. C'est quelle loi? C'est une loi... c'est la loi sur les
élections?
Mme Laforest : La loi sur les
élections et la Loi sur les élections et référendums.
Mme Thériault
: Les
référendums, O.K.
Mme Laforest : Au niveau municipal.
Mme Thériault
: Bon, ça
fait qu'on peut dire, la personne visée aux articles ici, techniquement, ça
veut dire, c'est un chef de parti, mettons, mettons.
Mme Laforest : Un exemple...
par exemple, oui.
Mme Thériault
: Mais
dans les cas de figure qu'on est au municipal, O.K.? Je veux juste donner des
exemples pour bien comprendre.
Puis le 442, lui?
Mme Laforest : Le 442 se
réfère à l'article 432 et 434. À défaut pour une entité politique de
remettre son rapport de dépenses électorales dans le délai prescrit, le chef du
parti ou le candidat devient inhabile tant que le rapport de dépenses
électorales n'a pas été produit.
Mme Thériault
: O.K.,
donc là, à la personne visée à 442, ça peut être encore une fois un chef de
parti si on n'a pas remis les états financiers du parti ou un candidat
indépendant ou député indépendant. Parfait.
Mme Laforest : Exactement,
parce qu'on se réfère toujours aux infractions.
Mme Thériault
:
Parfait, pas de problème. Puis l'article 125?
Mme Laforest :
L'article 125, c'est le candidat indépendant qui n'a pas acquitté toutes
les dettes découlant de ses dépenses électorales.
Mme Thériault
: O.K.
Mme Laforest : On touche
encore l'infraction.
Mme Thériault
: Sauf
que, là, on parle des dettes de dépenses électorales pour le candidat
indépendant. Puis dans les autres cas, c'est le rapport financier. On ne parle
pas des dettes des partis ou ne parle pas des dettes des chefs de partis
politiques. On parle juste des dettes du député indépendant pour la rendre
inéligible.
Mme Laforest : En fait,
l'important, c'est de se rappeler qu'on se réfère aux quatre articles parce
qu'on touche tous les cas d'infraction pour les candidats. Donc, que ce soit...
C'est sûr que, là, on touche des articles... 442, quand on parle également
pour que le candidat devienne inhabile s'il n'a pas déposé son rapport de
dépenses électorales...
Mme Laforest : …article parce
qu'on touche tous les cas d'infraction pour les candidats. Donc, que ce soit…
C'est sûr que, là, on touche des articles… 442, quand on parle également pour
que le candidat devienne inhabile s'il n'a pas déposé son rapport de dépenses
électorales. On touche également le 127 parce qu'on touche les députés
indépendants et également les chefs de partis. Bref, la notion d'infraction,
pour l'article 3, on va… On s'entend, là, c'est de la… on va chercher tous les
articles qui touchent ces infractions au niveau municipal.
Mme Thériault
: On
comprend clairement que 1, 2, 3, 4, dont les deux modifications qu'on a, c'est
des infractions à la Loi électorale qui fait que les gens perdent leur qualité
ou sont inéligibles jusqu'à tant que ce soit réglé.
Mme Laforest : Voilà. Exactement.
Mme Thériault
: Sauf
quand tu es coupable d'une manoeuvre frauduleuse en matière électorale et
référendaire. Donc, ça va, je comprends bien ce bout-là.
Par contre, ce que je trouve particulier,
c'est que, dans tous les cas, c'est des rapports que tu n'as pas remis, ou une déclaration
que n'as pas remise, ou encore tu as été déclaré coupable, et la seule place où
on parle d'une dette non acquittée, c'est avec un candidat indépendant, et non
pas un chef de parti. Ça fait que je voudrais juste qu'on m'explique la nuance,
parce que je me dis, bien, tant qu'à faire des modifications par rapport aux
infractions, si, dans le cas d'une non-remise de rapport d'un chef de parti ou
un parti politique, ça peut le rendre inéligible, bien, je me dis, O.K.,
parfait. Là, le candidat indépendant, vous le touchez par l'article 2, veux
veux pas, ça fait que… par le 2° puis le 3°, pardon, bien là, on touche le
candidat indépendant qui, lui, n'a acquitté sa dette, mais on ne parle pas d'un
parti politique. Ça fait que c'est comme si on pénalise l'indépendant, mais on
ne pénalise pas le parti politique. Puis là je me demande juste, est-ce que…
quand le candidat indépendant n'acquitte pas sa dette électorale, est-ce que
c'est une infraction à la loi? Parce que, là, on dit 1, 2, 3, 4, c'est des
infractions.
Mme Laforest : Mais il faut
juste être prudent, parce que l'article 3, on touche juste les rapports, tout
ce qui vise les rapports d'infraction ou les rapports non fournis ou non
déposés. Ça fait que, là, l'article 3, 4… on va arriver à l'article 4, là, on
va parler de toutes les autres situations que vous venez de mentionner. Ça fait
que si on…
Mme Thériault
: O.K.,
mais je fais juste me poser la question par rapport au candidat indépendant.
Lui, vous m'avez dit… le 2°, lui, c'est quand il ne s'est pas acquitté de sa
dette, alors que ça peut ne pas être une… tu sais, c'est parce que le questionnement,
c'est qu'un chef de parti peut ne pas avoir acquitté sa dette parce qu'il va la
reporter dans le temps ou s'arranger avec le parti, mais ça ne le rend pas
inéligible pour autant parce qu'il a une dette qui traîne, alors que le
candidat indépendant, lui, s'il n'a pas payé sa dette, il est inéligible. Ça
fait que je trouve que c'est deux traitements, alors qu'on peut peut-être
reporter dans le temps, là. Je ne sais pas, je fais juste poser la question,
parce que, pour moi. Parce que, pour moi, ça me semble d'une évidence que c'est
comme si on pénalise les candidats indépendants puis qu'on ne pénalise pas le
chef de parti qui n'a pas payé sa dette…
Mme Thériault
:
...alors que le candidat indépendant, lui, s'il n'a pas payé sa dette, il est
inéligible. Ça fait que je trouve que c'est deux traitements, alors qu'on peut
peut-être reporter dans le temps. Je ne sais pas, là, je fais juste poser la
question. Parce que, pour moi, ça me semble d'une évidence que c'est comme si
on pénalise les candidats indépendants puis qu'on ne pénalise pas le chef de
parti qui n'a pas payé sa dette.
Mme Laforest : Non. Non, parce
que, en fait, c'est justement, on vient élargir toutes les mesures, autant pour
les candidats indépendants. Bref, on traite les candidats indépendants comme il
se doit, là, que ce soient les mêmes candidats que tous les autres partis. Donc,
si, à l'article 3, on parle... on revient toujours, parce que
l'article 3 ne vise que les rapports qui n'ont pas été déposés, que ce
soit un candidat indépendant, que ce soit un autre candidat, c'est les mêmes
règles, là.
Des voix
: ...
Mme Laforest : C'est les mêmes
règles pour les candidats indépendants. C'est ça qu'on vient ajouter.
Mme Thériault
: ...le collègue
le député de Chomedey va certainement poser d'autres questions. Là, à mon autre
question, les juges et tribunaux judiciaires, est-ce que c'est bon pour les
juges administratifs?
Mme Laforest : Oui, c'était ça
qu'on...
Mme Thériault
: Quand
on dit les tribunaux judiciaires, oui.
Mme Laforest : C'est bon, là.
Mme Thériault
: C'est
juste pour que je puisse comprendre c'est quoi, les nuances. Parce que moi, si
vous me dites «les tribunaux», c'est tous les tribunaux. Là, quand on me dit
«tribunaux judiciaires», qu'est-ce qui est inclus comme un tribunal judiciaire?
Puis le Tribunal administratif du Québec, est-ce que c'est un tribunal
judiciaire? Est-ce que le Tribunal administratif du travail, c'est un tribunal administratif?
Je veux juste être capable de comprendre. Parce que des tribunaux au Québec, on
en a plus qu'une sorte. Donc, c'est juste pour savoir. Parce que, là, moi,
qu'on exclue le Directeur général des élections, les commissaires de la
commission de représentation, des agents officiels d'un candidat ou d'un parti,
je comprends très bien que, si tu veux te présenter, bien, tu es agent officiel
d'un candidat ou d'un parti, bien, il faut que tu donnes ta démission, tu ne
peux pas te présenter comme étant candidat si tu es agent officiel pour
quelqu'un d'autre. Parfait, pas de problème. Les règles sont claires, là, je ne
les conteste même pas, il n'y a pas de problème. Je veux juste être en mesure
de comprendre. Quand on dit : Les juges des tribunaux judiciaires, ça
aurait pu être les juges des tribunaux. Mais pourquoi vous faites la nuance
ici? C'est parce que j'imagine qu'on exclut certains types de tribunaux. Les
juges pourraient se présenter quand même.
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce que, Me Delisle, vous vouliez amener un élément de réponse?
• (9 h 50) •
Mme Delisle
(Élène) : Bien, écoutez, quand on parle de juges des tribunaux
judiciaires, à mon avis, il faut se rapporter à la Loi sur les tribunaux
judiciaires, et la Loi sur les tribunaux judiciaires comprend la Cour d'appel,
la Cour supérieure, la Cour du Québec et les cours municipales. Ça ne comprend
pas les tribunaux administratifs.
Mme Thériault
: Pas
les autres. O.K. Mais il y a toute une nuance, c'est important. Appel,
supérieure, Québec et municipale sont les quatre tribunaux judiciaires qui sont
visés...
Mme Delisle
(Élène) : Oui, selon la Loi sur les tribunaux...
Mme Thériault
: ...par
l'article 1 selon la Loi sur les tribunaux judiciaires.
Mme Delisle
(Élène) : Oui, oui.
Mme Thériault
:
Parfait. Non, mais c'est clair, c'est juste ça que je voulais savoir. Parce que
je voyais le mot «judiciaire», c'est ça qui m'a fait allumer à la
question : Qu'est-ce qui est inclus là? Ça fait que je comprends que le
Tribunal administratif du Québec, il n'y a pas de problème, ils peuvent se
présenter. Le Tribunal administratif du logement, ils peuvent se présenter. Le
tribunal des normes du travail, ils peuvent se présenter. Tous les types de
tribunaux qu'on a pour régler des différends avec les citoyens, ici, ils
peuvent se présenter. Les seules catégories...
Mme Thériault
: …je
voyais le mot «judiciaire», c'est ça qui m'a fait allumer la question :
Qu'est-ce qui est inclus là? Ça fait que je comprends que le Tribunal
administratif du Québec, il n'y a pas de problème, ils peuvent se présenter; le
Tribunal administratif du logement, ils peuvent se présenter; le tribunal des
normes du travail, ils peuvent se présenter; tous les types de tribunaux qu'on
a pour régler des différends avec les citoyens, ici, ils peuvent se présenter.
Les seules catégories qui sont exclues, c'est quand tu es juge à la Cour
d'appel, Cour supérieure, Cour du Québec, cour municipale, eux, c'est exclu
parce qu'ils sont appelés à faire des décomptes judiciaires, ils sont appelés…
parce qu'il y a des juges municipaux qui font des décomptes judiciaires aussi,
j'imagine, là?
Mme Delisle
(Élène) : Je ne pense pas, non. Je pense que c'est la Cour
supérieure…
Mme Thériault
: C'est
la Cour supérieure qui fait ça, mais en tout cas, mais c'est ça, ils peuvent
être appelés à rendre des jugements sur une infraction à la Loi électorale ou
sur un candidat potentiel. Donc, pour éviter une apparence de conflit, tu ne
peux pas être juge et partie, entre guillemets, donc, tu choisis : tu es
juge ou bien tu es candidat pour un parti ou indépendant. C'est bon. C'est
clair. Merci, maître.
La Présidente (Mme Boutin) :
M. le député de Chomedey, à vous la parole.
M. Ouellette : Merci, Mme la
Présidente. Effectivement, je vais avoir une question pour le cinquième
paragraphe, mais on va revenir aux préoccupations de la députée
d'Anjou—Louis-Riel, troisièmement, «la personne visée aux articles 127...»
Si je comprends bien, là, puis on n'est pas supposé dire qu'on n'était pas à l'étude
de l'après-midi, peut-être que vous en avez discuté, là, le deuxièmement, c'est
le candidat indépendant visé à l'article 125, là, on parle au municipal?
Non, bon. J'ai compris de l'article 127, «la personne visée aux
articles 127 et 442», et là on parle de député indépendant. Moi, un député
indépendant, ce n'est pas au municipal, là. C'est pour ça que j'ai besoin, Mme
la Présidente, peut-être besoin d'une clarification parce qu'un candidat
indépendant, pour moi, c'est au municipal, puis troisièmement, la personne
visée aux articles 127 et 442 où est-ce qu'on parle d'un chef de parti,
bien, un chef de parti doit avoir les rapports de toutes ses entités, de ses
députés, puis c'est lui qui est imputable à la fin. Puis un candidat
indépendant, lui, doit produire un rapport, comme j'ai produit un rapport au
31 mars qui fait que si je n'avais pas produit mon rapport, je n'aurais
pas pu, j'aurais été inéligible à me présenter à une quelconque élection
municipale, si je comprends bien. Et mais j'ai besoin d'une explication. Ce
n'est pas clair, 2 et 3, Mme la Présidente, est-ce qu'on pourrait le clarifier?
Mme Laforest : Oui.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Mme la
Présidente, on a clarifié quand même cet après-midi, mais ça me fait plaisir
que Me Paradis va clarifier, évidemment, pour les deux questions que
vous avez posées. Ça va bien démarrer la soirée parce que c'est vrai, c'est
important qu'on clarifie pour vous la question.
M. Ouellette : O.K. Merci,
Mme la Présidente.
Mme Laforest : Ça me fait
plaisir.
La Présidente (Mme Boutin) :
À vous la parole, Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, ce que fait la disposition, l'article 3, il vient
donc créer, faire en sorte que les causes d'inéligibilité présentes dans la Loi
électorale, pour les députés ou les candidats qui se présentent à titre de
députés, soient applicables…
M. Paradis (Nicolas) : …donc,
ce que fait la disposition, l'article 3, il vient donc créer… faire en sorte
que les causes d'inéligibilités présentes dans la loi électorale pour les députés
ou les candidats qui se présentent à titre de député soient applicables dans le
milieu municipal. C'est donc dire qu'une personne qui s'est présentée à
l'Assemblée nationale, qui est inéligible, bien, c'est inéligibilité-là le
suivra à l'égard du municipal, donc la personne ne pourra pas se présenter. La
cause d'inéligibilité provinciale la suivra au municipal, donc, pour faire en
sorte de bloquer l'accès à un poste électif municipal. Donc, c'est sous cet
angle-là. Ça fait que les causes d'inéligibilités existantes, donc à l'égard
des dépenses électorales, que ce soit un candidat indépendant, ou un député, ou
un candidat député provincial d'un parti, vont s'appliquer de la manière pour
un éventuel candidat municipal. Donc, on va regarder son passé à l'égard du
provincial, puis la cause d'inéligibilité le suivra.
M. Ouellette : Mme la
Présidente, si je peux me permettre.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui.
M. Ouellette : Pour la
question du chef de parti, parce qu'effectivement il y a des obligations pour
le député, pour le candidat par rapport à la dette, et pour le chef de parti,
est-ce que, peut-être que vous en avez effectivement discuté cet après-midi,
est-ce que vous pourriez le clarifier aussi, si c'est possible, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui. Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Donc,
on comprend qu'il y a différentes obligations, il y a l'obligation du… je vais
les reprendre avec les différents articles, là. Ça va peut-être être dans
l'ordre ou le désordre, là, par rapport à la question de M. le député. Donc, la
question de l'obligation du candidat de remettre son rapport de dépenses électorales
dans les 90 jours qui suivent le scrutin, ça, c'est lié au candidat. Il y
a l'obligation d'un parti politique de remettre son rapport de dépenses
électorales dans les 120 jours, c'est ce qui amène également les
conséquences. L'obligation pour l'entité politique de remettre son rapport
financier, donc rapport, dépenses électorales, versus rapport financier. Dans
ce cas-là, le chef de parti ou le député indépendant devient inhabile tant que
le rapport financier n'a pas été produit.
Et finalement, à défaut, par l'entité
politique, de remettre son rapport de dépenses électorales dans les délais
prescrits, là, également on vise le chef de parti ou le candidat, selon le cas,
devient inhabile tant que le rapport de dépenses électorales n'a pas été produit.
M. Ouellette : …Mme la
Présidente. J'aurais besoin d'une clarification, si c'est possible, Mme la
Présidente, de la part de Me Paradis. Le 5°, on dit «la personne déclarée
coupable d'un acte criminel punissable de deux ans d'emprisonnement ou plus,
pour la durée de la peine prononcée». J'ai besoin d'éclaircissement là aussi
«déclarée coupable», est-ce que c'est au moment de la sentence que le deux ans
couvre puis c'est deux ans pleins? Parce que deux ans d'emprisonnement ou plus,
c'est du pénitencier, même si la personne est libérée après…
M. Ouellette : …besoin
d'éclaircissement là aussi. Déclaré coupable, est-ce que c'est au moment de la
sentence que le deux ans couvre, puis c'est deux ans plein? Parce que deux ans
d'emprisonnement ou plus, c'est du pénitencier. Même si la personne est libérée
après… au tiers ou à la moitié, je veux dire… Le deux ans va courir, est-ce que
c'est à partir de la date de la sentence? Parce que, pour la durée de la peine
prononcée… j'ai besoin d'éclaircissements, si c'est possible, Mme la Présidente,
là-dessus.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Me Delisle.
Mme Delisle
(Élène) : …l'acte pour lequel la personne est condamnée soit
punissable de deux ans d'emprisonnement ou plus pour que cette personne-là soit
inéligible. La durée de l'inéligibilité va être la durée de la peine prononcée.
Donc, si, exemple, il est déclaré coupable puis que sa peine est de quatre ans,
bien, son inéligibilité va être pendant quatre ans. Mais il faut que l'acte
soit punissable d'une peine d'emprisonnement de deux ans ou plus. Donc, si
c'est un acte qui est punissable de deux ans et moins, bien là, ça ne
s'applique pas, là, ces articles-là.
M. Ouellette : Je comprends,
mais, Mme la Présidente, ce que j'ai besoin, comme éclaircissement, puis c'est peut-être
le petit détail bien important… La personne est accusée d'un acte punissable de
deux ans et plus, vol à main armée, exemple, bon. Et il est accusé, il va être
déclaré coupable, mettons, aujourd'hui, le 9 juin, il va être sentencé en
janvier 2023, sentencé à cinq ans…
Mme Delisle
(Élène) : Vous allez voir, on va y toucher plus tard. C'est
parce que ça, l'article, là, auquel vous faites référence, c'est l'article de
la Loi électorale, donc la loi provinciale. Ça a été mis là juste pour vous
aider, là, à comprendre ce qu'on faisait dans la loi sur les élections et les
référendums, mais nous, on ne touche pas à la Loi électorale, ce n'est pas
notre…
M. Ouellette : Je suis
d'accord.
Mme Delisle
(Élène) : Mais ce dont vous parlez, on va le voir plus tard.
M. Ouellette : Et est-ce que
le plus tard, Mme la Présidente, va être plus clair?
Mme Delisle
(Élène) : Oui.
M. Ouellette : Donc, il va
être plus clair. Pourriez-vous peut-être me devancer ce que, plus tard, vous
étiez pour me dire, que la journée de la sentence, s'il est sentencé à cinq
ans, mettons, il est sentencé à cinq ans le 9 juin 2021, le cinq ans va courir,
il va être inéligible jusqu'au 9 juin 2026?
Mme Delisle
(Élène) : Je ne sais pas si je peux me permettre de… oui, c'est
ça, mais est-ce que je peux en parler tout de suite?
Mme Laforest : Non…
M. Ouellette : O.K. Bon,
bien, c'est beau.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Laforest : Non, mais c'est
important, on va en parler plus tard.
M. Ouellette : Bon, O.K., je
vais garder ma question.
Mme Laforest : Oui, s'il vous
plaît. Très bonne question, on va en parler.
M. Ouellette : Il n'y a aucun
problème, Mme la ministre… Mme la Présidente, je ne veux pas mettre personne
mal à l'aise, mais c'est important qu'on comprenne et c'est surtout très important
que…
Mme Laforest : …29.
M. Ouellette : Merci. Merci, Mme
la Présidente. Je n'ai pas d'autre question pour l'article 3.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la députée de Vaudreuil, à vous la parole.
• (20 heures) •
Mme Nichols : …Mme la
Présidente. Merci. Je reviens sur certains aspects, là, où j'accroche, là.
C'est peut-être mon défaut…
20 h (version non révisée)
Mme Laforest : …29.
La Présidente (Mme Boutin) :
29.
M. Ouellette : Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
…
M. Ouellette : Merci,
Mme la Présidente. Je n'ai pas d'autre question pour l'article 3.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée de Vaudreuil, à vous la parole.
Mme Nichols : …vacances,
Mme la Présidente, merci. Je reviens sur certains aspects, là, où
j'accroche, là, c'est peut-être mon défaut… c'est mon défaut d'avocate, là.
«Les juges des tribunaux judiciaires», pourquoi on n'inclut pas les tribunaux
administratifs? Pourquoi on n'inclut pas le TAL, le TAC, les autres? Est-ce que
ça ne vaut pas la peine?
Moi, je vois encore de nombreux potentiels
conflits d'intérêts. Est-ce que le président du TAL ne pourrait pas aussi être
maire d'une municipalité? Puis là, je vois l'habitation puis je vois… tu sais,
je vois de nombreux conflits d'intérêts. Ça fait que je me dis est-ce qu'on ne
devrait pas l'élargir, là, puis inclure les tribunaux administratifs?
Ou, si on ne le fait pas, là, j'imagine
qu'il y a sûrement une raison pourquoi on ne l'a pas fait, là. Si on a mis
juste «les tribunaux judiciaires», qui sont la Cour supérieure, Cour d'appel,
la cour municipale, la Cour du Québec, pourquoi… bien, je pose la question, là,
pourquoi on ne l'inclut pas? Puis est-ce qu'il y a une possibilité de
l'inclure?
Mme Laforest : Bien, en fait,
les cours, c'est : Québec, Cour d'appel, supérieure et municipale. Puis
votre question est bonne. Sauf que si je regarde par exemple les régisseurs au
Tribunal administratif du logement, bien, c'est certain qu'on touche toujours
la notion de juges. Eux sont considérés comme des régisseurs malgré leur
fonction. Alors, ici, on comprend que le fait d'être considéré comme juge ne
peut être éligible. Donc, quand on parle du TAL, ce sont des régisseurs ça fait
qu'il faut faire quand même une différence. Puis je crois que Me Delisle l'a
bien expliqué tout à l'heure quand elle donnait la liste des personnes
inéligibles à se présenter comme candidates. Donc, si vous donnez l'exemple du
TAL, il faut faire attention. On pense toujours que, le TAL, ce sont des
régisseurs, et ici, on parle vraiment des juges avec la Cour du Québec, Cour
d'appel, la Cour supérieure et la cour municipale.
Mme Nichols : Ce sont des
commissaires, parce qu'on n'est plus à la Régie du logement, on est à… ça fait
que ce sont des commissaires. Mais reste que ce sont des personnes en autorité
qui tranchent des débats, là, ça fait que moi, je…
Mme Laforest : Saut que les
personnes en autorité qui…
La Présidente (Mme Boutin) :
…
Mme Nichols : C'est ça. Oui.
Merci, Mme la Présidente, on va être plus…
Mme Laforest : O.K., je
discutais, comme ça.
La Présidente (Mme Boutin) :
Non, non, je sais. Mais c'est juste… parce que c'est difficile pour le temps,
pour la caméra et pour la transmission écrite, c'est simplement pour ça. Moi,
je vous laisserais aller, là, amplement, là, tu sais.
Mme Nichols : Donc, je
reviens. Désolée, Mme la Présidente, nous serons des élèves modèles pour
le restant de la soirée. C'est ça, parce qu'on parle de juges de tribunaux
judiciaires. Je comprends, là, mais reste que les commissaires ou… tu sais, ce
sont des personnes en autorité qui tranchent. Puis, veux veux pas, là, il y a
un potentiel conflit d'intérêts, pareil comme le président de la commission
scolaire anglophone puis…
Mme Nichols : …pour le restant
de la soirée. Bien, c'est ça, parce qu'on parle de juges de tribunaux
judiciaires, je comprends, là, mais il reste que les commissaires, tu sais, ce
sont des personnes en autorité qui tranchent, puis veux veux pas, là, il y a un
potentiel conflit d'intérêts, pareil comme le président de la commission
scolaire anglophone puis le maire d'une municipalité où ils vont avoir des enjeux
à trancher, moi… relativement à ce conflit-là. Donc, c'est pour ça que je me
demandais, est-ce qu'il n'y aurait pas une possibilité de les inclure?
La Présidente (Mme Boutin) :
…
Mme Laforest : Non, bien, en
fait, je voulais juste dire, excusez, Mme la Présidente, je vais m'adresser à
vous, parce que, quand on regarde le code de déontologie, par exemple, des
membres du TAL, les activités politiques sont proscrites. Donc, il faut faire
attention parce qu'il y a un code de déontologie qui proscrit les activités
politiques. Et, si on se réfère au code de déontologie, bien, à ce moment-là,
on voit que, dans le code, c'est comme… pas interdit, là, mais ce n'est pas du
tout conseillé d'aller en politique ou de se présenter dans des activités politiques.
Donc, le code de déontologie le proscrit d'emblée.
Mme Nichols : Oui, un code de
déontologie prescrit… un code de déontologie, je comprends que ça… le code de
déontologie dit qu'il ne faut pas le faire, là, mais il reste que ça se fait.
Il y en a dans le milieu, que ce soit, je donne un exemple, un coroner en chef
ou, tu sais, il y en a qui le font puis que ce n'est pas nécessairement à titre
de maire d'une municipalité, mais ça peut être à titre de conseiller municipal
qui a aussi une fonction assez importante où on vient trancher. Je comprends,
là, que, pour les tribunaux administratifs, là, c'est pas mal plus délicat,
hein, d'être juge à la Cour supérieure puis d'être, en même temps, le maire
d'une municipalité, là ça saute vraiment aux yeux, mais je pense qu'il y a
quand même des potentiels conflits d'intérêts, puis c'est surtout ça qu'on veut
éviter, là, par cet article-là.
Mais, en fait, je pose la question :
Pourquoi ne pas inclure aussi les tribunaux administratifs? Je la pose question,
s'il n'y en a pas de problème puis il n'y en a pas qui le font, bien, pourquoi
ne pas l'introduire ici? Puis ceux qui le font puis qui le font présentement,
bien, ils auront une disposition transitoire pareille comme les commissions
scolaires anglophones.
La Présidente (Mme Boutin) :
Voulez-vous répondre?
Mme Laforest : Bien, il faut
quand même faire attention, parce que là on parle des candidats pour les
élections municipales, par exemple, avec le projet de loi, comme ça, 49, mais
là vous donnez l'exemple d'un coroner. Il faut vraiment inviter et inciter le
plus de personnes à se présenter en politique, surtout les candidats qui ont de
l'expérience, les candidats qui ont… tu sais, on parle des coroners, moi, je
pense, ce n'est pas un bon exemple à donner…
Mme Laforest : …mais là vous
donnez l'exemple d'un coroner. Il faut vraiment inviter et inciter le plus de
personnes à se présenter en politique, surtout les candidats qui ont de
l'expérience, les candidats qui ont… Tu sais, on parle des coroners, moi, je
pense, ce n'est pas une bonne exemple à donner… un bon exemple, parce qu'on s'entend
que, si les gens ont une expérience, un bon vécu, une expérience de choix,
bien, tant mieux si les gens se présentent en politique municipale. Moi, ce que
je veux dire, c'est qu'il faut vraiment que… il faut être prudent parce que,
dans le code de déontologie, il y a des mesures qui proscrivent les activités
politiques.
Maintenant, c'est certain qu'au niveau des
juges, je comprends la situation, c'est indiqué ici, dans la loi, mais, si on
commence à déterminer quels postes et quels… je ne le sais pas, parce que c'est
certain que, là, on ouvre une… on empêcherait de bonnes candidatures à se
présenter en politique municipale. Ça fait qu'il faut être quand même prudent.
Me Delisle le mentionnait tantôt, peut-être que… Moi, je pense que, s'il y a
des gens qui se présentent et il y a des situations vraiment risquées, bien, on
s'entend qu'il y a une justice qui va faire la loi pour déterminer que cette
candidature-là ne peut se présenter. Maintenant, au niveau légal, je vais le
redonner à Me Delisle ou Me Paradis. Mais il ne faut surtout pas commencer à
donner… à empêcher des bonnes candidatures de se présenter en politique.
Maintenant, pourquoi on dit le
Directeur général des élections, la Commission de la représentation et les
directeurs de scrutin? Pourquoi… En fait, on doit se référer à la LERM, selon
moi, Me Paradis, mais c'est certain qu'il y a plusieurs postes qu'on pourrait
se poser des questions à savoir est-ce que c'est bon ou non de se
présenter candidat. Mais, selon moi, si les postes déterminés sont affichés
ici, à l'article 235, il y a sûrement une raison. Maintenant, c'est… Votre
question est excellente, mais, en même temps, l'exemple du coroner, moi, ça me
chicote un petit peu.
Mme Nichols : Merci…
Mme Laforest : Peut-être
donner plus d'explications.
Mme Nichols : Je retire
l'exemple du coroner, O.K.? On l'efface, là, elle n'a pas été dite. On va
retirer cet exemple-là, ce n'est pas un bon exemple. Je vais rester, par
exemple, sur les tribunaux administratifs. Moi, j'accroche sur les tribunaux
administratifs, là, puis c'est bien facile à définir, là, les tribunaux
administratifs, là, c'est qui qui joue le rôle d'un juge, d'un commissaire,
d'un… qui siège dans un tribunal administratif. Puis je vais peut-être
expliquer, là, ma logique, là. On va regarder, là, entre autres, le Tribunal
administratif du logement, un commissaire qui est là pour trancher sur des
dossiers en logement, mais qui siège aussi dans une municipalité. Ça peut être…
c'est sûr qu'il peut être un outil, apporter un complément d'information pour
les municipalités, puis tout, mais il peut avoir aussi un potentiel conflit
d'intérêts, là. Ça fait que moi, je… on oublie les autres exemples donnés
précédemment, mais les tribunaux administratifs, là, je ne vois pas pourquoi
ils ne seraient pas inclus, à moins que vous me…
Mme Nichols : …un outil,
apporter un complément d'information pour les municipalités puis tout, mais il
peut y avoir aussi un potentiel conflit d'intérêts, là. Ça fait que moi je… on
oublie les autres exemples donnés précédemment, mais les tribunaux
administratifs, là, je ne vois pas pourquoi ils ne seraient pas inclus à moins
que vous me dites que ça a déjà été réfléchi. Puis le pourquoi on est arrêté
aux tribunaux judiciaires, moi, si vous me donnez une réponse, là, claire sur
pourquoi on est arrêté aux tribunaux judiciaires, mais qu'on n'a pas inclus les
tribunaux administratifs, je prendrai la réponse que vous me donnez, mais je
veux avoir, tu sais, une réponse précise sur pourquoi on s'est arrêté aux
tribunaux judiciaires.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Me Paradis.
• (20 h 10) •
M. Paradis (Nicolas) : Merci, Mme
la Présidente. Il faut se replacer, bien entendu, dans le contexte où a été
élaborée la loi sur les élections et les référendums dans les municipalités,
que ça remonte déjà aux années 80. Les tribunaux judiciaires, ça s'inscrit
directement dans la séparation visuelle des pouvoirs entre le législatif,
l'exécutif et le judiciaire, eux autres sont clairement identifiés sous cet
angle-là. Vous savez, les tribunaux administratifs, plusieurs tribunaux
administratifs ont des membres qui ne sont pas eux-mêmes, même, identifiés
comme étant des juges administratifs, proprement dits, par l'effet de la loi. On
pense au Tribunal administratif du logement où on les identifie comme étant des
régisseurs si mon souvenir est exact ou à tout le moins des membres du
tribunal, appelons-les comme ça. Le Tribunal administratif du Québec, ce sont
des membres également. La nature des fonctions exercées par les membres de ces
tribunaux administratifs, bien que les fonctions aient, bien entendu, une
connotation et une… sont de nature juridictionnelle, il y a des décisions et
ils tranchent après débat, il n'en demeure pas moins qu'il y a une distinction
à travers le temps qui avait été effectué entre le judiciaire versus le volet
administratif. Par contre, le législateur, par le biais, dans ce cas-ci, de la
réglementation est venue prévoir des garde-fous ou des pare-feu, appelons-le
comme on veut, pour assurer, justement, l'équilibre, quand même, entre ces
fonctions-là qui ont évolué à travers le temps, et les droits que possèdent
quand même ces individus-là. Droits qui sont, par ailleurs, protégés, comme on
le sait, en termes de représentation élective. Il y a des droits qui sont
protégés par les différentes chartes à cet égard. Donc, ce que prévoit, donc,
pour le TAL, le Tribunal administratif du logement ou le Tribunal administratif
du Québec, c'est par le biais de leur code de déontologie. Les codes de
déontologie, ce n'est pas des codes dotés, purement et simplement, là, à
l'interne, là, c'est des codes qui peuvent être sanctionnés et qui sont
appliqués et sanctionnés par le Conseil de la justice administrative. Ce qui
amène quoi? Des situations de destitution si la règle n'est pas respectée.
Pensons, notamment, au code de déontologie des membres du Tribunal
administratif du Québec, à l'article 17, «le membre», donc c'est une
situation, une interdiction, «le membre ne se livre à aucune activité ou
participation politique partisane au niveau fédéral, provincial, municipal et
scolaire. Donc…
M. Paradis (Nicolas) : ...au
code de déontologie des membres du Tribunal administratif du Québec. À
l'article 17 : Le membre — donc c'est une situation
d'interdiction — le membre ne se livre à aucune activité ou
participation politique partisane au niveau fédéral, provincial, municipal et
scolaire. Donc, c'est prévu expressément, et très, très largement, on parle
d'activités ou participation. Donc, ça va même plus large que le simple fait
d'exercer une fonction élective. Et, de ce fait, bien, il peut y avoir une
décision rendue par le conseil de la justice administrative pour destituer ces
gens-là s'ils agissaient en contravention de leur code de déontologie. Donc, dans
le fond, ce sont des mesures... des dispositions qui existent depuis...
Me Delisle pourra me corriger si ce n'est pas le cas, mais de mémoire,
depuis des décennies, depuis au moins les années 80, et qui n'ont par
ailleurs pas posé de difficultés à la connaissance du ministère à cet égard et
qui ne sont par ailleurs, Mme la Présidente, non plus pas visées par la
disposition, là. C'est le droit actuel purement, simplement, là, qui
s'applique, que je vous résume.
Mme Nichols : Je réplique.
Mais s'ils ont un code de déontologie puis il n'y en a pas de problème, là, ce
serait quoi, la problématique de l'inclure là? Ça serait la ceinture et les
bretelles? Tu sais, s'il y a un code de déontologie qui dit qu'ils ne peuvent
pas faire de l'implication politique, donc il n'y aurait pas de problème à le
mettre là. Puis je vais vous expliquer mon raisonnement. Tu sais, le
Tribunal administratif du logement, là, c'est un tribunal. Avant, c'était une
régie. Là, on est rendu dans un Tribunal administratif du logement. La RACJ, tu
sais, la RACJ, là, c'est une régie, ce n'est pas un tribunal. Mais reste qu'ils
donnent quand même des permis, ils donnent des permis de terrasse dans les
municipalités, ils donnent... Ça fait que cette personne-là pourrait tout de
même siéger dans un conseil municipal.
J'en ai d'autres exemples comme ça. Les
permis de boisson de la RACJ, les permis de terrasse de la RACJ. Puis les
tribunaux administratifs, là, si ne me trompe pas, là, c'est quand même bien
une juridiction de première instance. Bien que c'est d'ordre administratif, là,
c'est quand même une juridiction de première instance puis elle est compétente,
entre autres, pour juger les litiges entre qui? Bien, entre l'administration
publique puis les citoyens. Ça fait que moi, je... dont les services d'État,
par exemple, ou entre les administrations, ou entre administrations
elles-mêmes. Ça fait que moi, je pense que c'est peut-être, justement, là, le
bon moment de l'inclure, là, puis en plus si vous me dites qu'il y en a
certains, parce que ce n'est pas tout le monde, là, mais il y en a certains que
dans leur code de déontologie, ils ne peuvent pas faire d'implication
politique. Pour eux autres, ça ne changera rien, mais ça va être inclus là pour
les autres qui ne l'auront pas dans leur code de déontologie.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, vous pouvez y aller...
Mme Laforest : Bien moi,
honnêtement, je ne suis pas vraiment en accord parce qu'on perd vraiment de
bonnes candidatures. Vous avez... Tu sais, tantôt, vous dites : Oui, on
émet des permis. Je donne l'exemple du Tribunal administratif du logement. Mais
pourquoi la personne ne pourrait pas se présenter, considérant qu'évidemment la
personne se met dans une situation possiblement, je ne dirai pas de conflit
d'intérêts... Mais, en même temps, le régisseur qui est... c'est rare...
Mme Laforest : …je donne l'exemple
du Tribunal administratif du logement. Mais pourquoi la personne ne pourrait
pas se présenter, considérant qu'évidemment la personne se met dans une situation
possiblement, je ne dirai pas de conflit d'intérêts… Mais, en même temps, le
régisseur qui est… c'est rare, là, quand même, qui se présenterait comme
candidat, il a un possible conflit d'intérêts. Mais si la personne décide de
démissionner de son poste pour se présenter, pourquoi, tout de suite, on
bannirait la possibilité que la personne se présente? On s'entend que des
régisseurs à la Régie du logement, bien là, c'est certain que c'est comme mon ministère
à moi… de dire que les régisseurs à la Régie du logement, au Tribunal
administratif du logement ne pourraient se porter candidats parce qu'il y a un
possible conflit d'intérêts… En même temps, tu sais, on le sait très bien, là,
il y a quand même des instances pour évaluer la situation, la CMQ est là, tout
le monde est là pour évaluer le potentiel conflit d'intérêts. Mais là, je
trouve honnêtement… de tout de suite ajouter de potentiels bons candidats quand
il y a des instances pour évaluer les conflits d'intérêts, comme la CMQ, c'est
embêtant. Puis honnêtement un président, comme je vois, là, tu sais, un
président du Tribunal administratif du logement ou encore tous les régisseurs
qui travaillent à la Régie du logement, personnellement, ça aiderait dans les municipalités,
parce que les permis avec les logements, les permis avec les appartements, les
possibles évictions… on aiderait vraiment une municipalité, là. Ça fait que
moi, je ne vois pas que ce serait vraiment aidant, ou facilitant, ou… ce ne
serait pas avantageux d'ajouter cette profession-là, là. Mais je ne sais pas
pourquoi vous voulez absolument… qu'on ajouterait cette profession-là ici. Moi,
je pense que ces professionnels doivent répondre à leur code de déontologie,
puis, en même temps, s'il y a un possible conflit d'intérêts, bien, les
instances sont là pour évaluer la situation et prendre décision.
Je ne sais pas, est-ce que c'est arrivé
déjà dans… donnez-moi des informations. Est-ce que c'est déjà arrivé qu'il y a
possible juge ou régisseur qui s'est présenté candidat, et il y a eu conflit
d'intérêts? Peut-être me donner des exemples, puis là je vais dire : Ah!
O.K., ce serait peut-être bon de les inclure. Si on avait des exemples, c'est
sûr que…
Mme Nichols : Bien, ma
collègue a peut-être des exemples, je vais lui céder la parole, mais j'ai quand
même des arguments qui disent… des arguments… Moi, je suis convaincue qu'on
devrait, les tribunaux administratifs doivent en faire partie. Moi, c'est clair
dans ma tête, là. S'il y a des conflits d'intérêts, là, pour un juge de la Cour
supérieure, de la Cour d'appel… bien, pas de la… bien, s'il y a des conflits
potentiels là, il y a certainement encore des conflits potentiels à un niveau
plus bas. C'est quand même des personnes qui sont en… ils ont un poste
d'autorité, là, ils ont… puis on a beau dire que leur code de déontologie
prévoit qu'ils ne peuvent pas s'impliquer dans la politique… bien, justement,
s'ils ne peuvent pas, on va l'écrire, on va l'ajouter ici.
Mme Laforest : Donc, si on
l'ajoute ici… si je comprends votre réflexion, si on l'ajoute ici, on va aussi
travailler avec…
Mme Nichols : …on a beau
dire que leur code de déontologie prévoit qu'ils ne peuvent pas s'impliquer
dans la politique, bien, justement, s'ils ne peuvent pas, on va l'écrire, on va
l'ajouter ici.
Mme Laforest : Donc, si
on l'ajoute ici, si je comprends votre réflexion, si on l'ajoute ici, on va
aussi travailler avec la Loi sur les élections, parce que c'est la même disposition.
Donc, si on fait ça ici, à l'article 3, on doit prévoir la même chose pour
les députés. Si on prévoit la même chose pour les députés, on est en train de
dire que des régisseurs ne pourraient se présenter députés. C'est quand même...
je ne sais pas, mais c'est impossible, là. Moi, je vois... Premièrement,
au Tribunal administratif du logement, il faut faire attention, le poste qu'ils
occupent est un poste de régisseur. Là, vous parlez des juges à la Cour du Québec,
Cour d'appel, Cour supérieure, Cour municipale. Donc, au Tribunal administratif
du logement, ce sont des régisseurs.
Pourquoi ajouter la fonction du régisseur
ici, au TAL? Puis, en plus, il faudrait vraiment... On serait obligé de
rechercher l'uniformité avec la Loi électorale pour les députés du Québec. Tu
sais, il faut être prudent. Moi, je pense qu'il y a une prudence à avoir, là.
D'accord?
Mme Nichols : Mais oui,
de la prudence à avoir, c'est notre rôle justement de prévoir ça puis de
prévoir tout conflit d'intérêts…
Mme Laforest : Mais il faut...
Oui.
Mme Nichols : ...parce que les
tribunaux administratifs, là, au Québec, là, on le sait, là, ils
interviennent... je pense que 70 %, là, j'ai lu ça en quelque part, là,
que 66 % des décisions, là, ou des litiges qui sont devant les tribunaux,
70 % c'est devant des tribunaux administratifs. Ça fait que, déjà là,
hein, ça augmente de beaucoup le risque de potentiel de conflit d'intérêts.
Puis eux autres, bien, c'est ça, ils entendent souvent des... ils viennent
souvent régler des conflits entre l'État puis entre les citoyens.
En tout cas, moi, je le vois clairement,
là, la problématique là. Si vous me dites : Ça a des incidences un peu
trop... un peut partout puis c'est trop lourd à changer, je vais le comprendre.
Mais moi, je suis d'avis que ça devrait être inclus dans les...
La Présidente (Mme Boutin) :
...députée d'Anjou—Louis-Riel avait une intervention.
Mme Laforest : Il n'y a
plus personne qui va se présenter.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, allez-y.
• (20 h 20) •
Mme Nichols : Bien non,
je ne pense pas, là...
Mme Thériault
:
...Mme la Présidente. Vous savez que l'intervention de ma collègue est vraiment
très judicieuse parce qu'en en parlant, là, tu as des exemples qui deviennent
flagrants, O.K., honnêtement. Quand tu dis le Tribunal administratif du
logement, je comprends très bien que le régisseur, c'est un régisseur, là, ce
n'est pas un juge, mais c'est quand même une personne qui est en autorité, qui
va rendre des jugements. Les offices municipaux d'habitation ont des conseils
d'administration sur lesquels les conseillers municipaux ou les maires siègent,
et les offices municipaux d'habitation peuvent avoir des litiges contre des
résidents, dans un HLM ou autre, qui vont se ramasser en cour à un moment
donné.
Ce que ma collègue dit, c'est qu'il faut
éviter qu'une personne puisse avoir deux fonctions, comme c'est le cas
présentement du commissaire à la commission scolaire qui est en même temps
maire, qui est juge et partie. Bien ça, c'est une personne qui est déjà élue,
ça fait qu'on comprend qu'il y a une mesure transitoire puis qu'on jour ça ne
sera plus possible parce que c'est dans la loi. «Fine», pas de problème avec
ça...
Mme Thériault
: …c'est
qu'il faut éviter qu'une personne puisse avoir deux fonctions, comme c'est le
cas présentement du commissaire à la commission scolaire qui est en même temps
maire, qui est juge et partie. Mais ça, c'est une personne qui est déjà élue,
ça fait qu'on comprend qu'il y a une mesure transitoire puis qu'un jour ce ne
sera plus possible, parce que c'est dans la loi. «Fine», pas de problème avec
ça. Mais là, quand on dit : Les juges des tribunaux supérieurs ne peuvent
pas, parce qu'ils sont appelés à régler des litiges, parfait, bien là, il y a
deux exemples qui sont flagrants où tu peux avoir un problème de conflit d'intérêts.
Un OMH qui a une cause devant la Régie du logement puis qu'à l'OMH tu as
quelqu'un qui est conseiller municipal qui siège sur le conseil
d'administration, qui est aussi à la régie… au Tribunal administratif du
logement, ça, c'est un exemple.
Le deuxième exemple, c'est la RACJ, qui
est aussi un tribunal administratif, c'est la Régie des alcools, des courses et
des jeux, qui donne les permis de boisson. Il donne les permis de boisson sur
les terrasses. Les permis de terrasse, dans l'espace, la construction, c'est le
municipal qui le donne. Ça fait que, là, tu peux avoir quelqu'un qui est à la
régie qui va rendre un jugement sur un permis de boisson sur la terrasse, puis
la même personne, elle peut se ramasser conseiller municipal dans une
municipalité qui va donner le permis de construction de terrasse. Il y a là,
clairement, un conflit d'intérêts. Il y a des potentiels de conflits
d'intérêts.
Si on dit : Bien, un agent officiel
ou d'un… candidat d'un parti politique ne peut pas être candidat et agent
officiel, il doit choisir, pas de problème. Moi, honnêtement, là, je ne pense
pas qu'on doit siéger dans un tribunal administratif puis qu'on peut être
conseiller municipal en même temps, parce que, là, tu as clairement beaucoup de
potentiel de conflit d'intérêts. Quand vous me parlez des candidats pour
devenir députés, moi, je n'ai pas de problème, les gens, là, peuvent prendre
des congés sans solde, hein, on peut être député puis prendre des congés sans
solde, il y en a plein qui l'ont fait, là, ici, là, qui ont pris des congés
sans solde, que ce soit des professeurs, ou des gens qui sont dans le monde de
la finance, ou peu importe, là, il y en a qui prennent des congés sans solde.
Ceux qui sont dans la fonction publique, là, on va parler de Martine Ouellet, parce
qu'elle n'est plus députée ici, bien, elle, elle était fonctionnaire pour
Hydro-Québec, elle a pris un congé sans solde, puis c'est bien correct, là, il
n'y a pas de problème avec ça, puis elle peut reporter son congé sans solde, le
temps que les règles lui permettent, là. Je n'ai pas de trouble avec ça, moi,
c'est beau.
Je ne veux pas empêcher quelqu'un de se
présenter, même pas au provincial ni au municipal. Je ne veux pas que quelqu'un
ait un cumul de deux fonctions. Parce que, là, tu as un potentiel de conflit
d'intérêts, et c'est ce que ma collègue parle quand elle parle des tribunaux
administratifs. Puis là vous nous avez demandé des exemples. Je ne peux pas
vous mettre un nom, mais puisque ça existe au niveau de la commission scolaire,
ça existe déjà au niveau de la commission scolaire, qu'il y a un maire, ce
n'est même pas un conseiller, c'est un maire, il cumule déjà deux fonctions. On
l'a enlevé, là. Pourquoi? À cause du risque de potentiel de conflit d'intérêts.
Bien, les deux exemples que je viens de
vous donner, bien… moi, tu peux choisir. On choisit, dans la vie, pas de
problème. Tu fais le choix que tu veux, tu veux faire de la politique, tu
choisis de laisser un salaire sur la table. On en a parlé, dernièrement, en
masse. Je comprends qu'il y a peut-être un code d'éthique quelque part. Mais le
code d'éthique, entre vous puis moi, là, quand les propres élus municipaux ne
suivent même pas leur formation, puis qu'il n'y a pas de représailles avec eux
autres, là, puis qu'ils…
Mme Thériault
:
…deux exemples que je viens de vous donner, bien, moi, tu peux choisir. On
choisit, dans la vie, pas de problème. Tu fais le choix que tu veux, tu veux
faire de la politique, tu choisis de laisser un salaire sur la table.
On en a parlé, dernièrement, en masse. Je
comprends qu'il y a peut-être un code d'éthique quelque part. Mais le code
d'éthique, entre vous puis moi, là, quand les propres élus municipaux ne
suivent même pas leur formation, puis qu'il n'y a pas de représailles avec eux
autres, là, puis qu'ils se représentent, mandat après mandat, mandat après
mandat, sans avoir suivi leur formation en éthique et en déontologie, quant à
moi, ils devraient être rendus inéligibles s'ils ont fait des élections, puis
qu'ils n'ont pas suivi ça. Ça, c'est mon opinion, là. Politique est… égale
éthique en partant. Ça fait que, peu importe du domaine où tu viens, là, le
cumul des fonctions, ça ne marche pas.
Puis c'est bien évident que le Tribunal
administratif du logement, parce qu'il entend des causes par rapport aux
offices municipaux d'habitation, puis que les conseillers municipaux siègent
là-dessus, que tu sièges ou que tu ne sièges pas, tu as les apparences de
conflit aussi. Puis moi, je pense que la justice, que ce soit de la justice
administrative au niveau de la régie, au niveau du Tribunal administratif du
logement ou peu importe le type de tribunal, on ne peut pas la mettre en péril.
Ça fait qu'honnêtement, je pense que c'est correct de ne pas penser à cumuler
des fonctions, pas du tout.
Ça fait que le questionnement est logique.
C'est juste ça qu'on veut éviter, là, pour de vrai, c'est juste ça qu'on veut
éviter. Puis je vous dis, là, il y a tellement de cas de conflit d'intérêts à
un certain moment donné. Puis moi, dans 20 ans de vie politique, j'en ai
vu en masse, là, dans le monde municipal pas mal plus qu'au provincial, mais
même au provincial, hein, il y en a encore malgré les codes, malgré les engagements.
Parce qu'honnêtement, là, je la comprends,
la frilosité de ma collègue la députée de Vaudreuil. Puis c'est tout à fait
logique de dire que ce n'est pas compatible, les deux. Ça ne peut pas être
compatible. Puis c'est clair que quelqu'un qui va passer devant la régie, le
Tribunal administratif du logement, pardon, puis que le maire, il est là... Tu
as bien beau dire qu'il va se récuser, là... L'apparence. Les tribunaux.
L'apparence. La RACJ, c'est la même chose. C'est à la RACJ qu'ils donnent le
permis de boisson sur la terrasse. Puis c'est la municipalité qui donne le
permis de construction de terrasse. Tu as un gros conflit. Donc, il faut... Il
faut... Je pense que ça prend un amendement, là. Définitivement, là, il y a
quelque chose qui ne marche pas.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, allez-y, Mme la députée.
Mme Nichols : ...ajouter
peut-être, là, un complément d'information, là. Les tribunaux... Il y a
15 tribunaux administratifs au Québec. Ça représente environ
400 juges administratifs. Bien, quand on dit que, bien là, on va manquer
de candidats pour les élections municipales, je ne pense pas qu'il y ait
400 personnes, là... Tu sais, il y a 400 juges administratifs au
Québec, là. Ça fait que s'il y en a deux qui voulaient se présenter, peut-être
que ces deux-là avaient déjà un code de déontologie qui ne leur permettait pas
de faire de politique.
Mais je me demandais, là, est-ce que...
Est-ce que c'est le fait que les juges administratifs ne sont pas soumis,
mettons, aux mêmes règles de procédure que les juges de la Cour supérieure ou
de la Cour d'appel que c'est pour ça qu'on les classe... qu'on les classe à
part puis qu'on ne veut pas les inclure dans les... dans... Est-ce que c'est
pour ça qu'on ne voudrait pas les inclure là? Je veux... Je cherche juste à
savoir pourquoi on ne veut pas... Pourquoi on ne veut pas les...
Mme Nichols : ...ne sont pas
soumis, mettons, aux mêmes règles de procédure que les juges de la Cour
supérieure ou de la Cour d'appel, que c'est pour ça qu'on les classe à part,
puis qu'on ne veut pas les inclure dans les... c'est pour ça qu'on ne voudrait
pas les inclure là. Je cherche juste à savoir pourquoi on ne veut pas les
inclure.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre, allez-y.
Mme Laforest : Bien, en fait,
dans tous les cas de déontologie, par exemple, du Tribunal administratif, dans
toutes les fonctions... dans les codes de déontologie du Tribunal
administratif, comme vous les nommiez précédemment, c'est impossible d'exercer
des fonctions politiques. C'est déjà indiqué, c'est déjà exigé dans le code de
déontologie. Alors, c'est déjà prévu.
Maintenant, il ne faut pas oublier, par
exemple, que si un candidat, par exemple, se présente aux élections
municipales — parce qu'il faut vraiment revenir à l'article
3 — et contrevient à sa fonction de candidat aux élections municipales
par rapport à la fonction qu'il exerçait auparavant... Bien, il ne faut pas
oublier, il y a la Commission municipale du Québec qui va exercer son devoir de
valider qu'il y a un possible conflit d'intérêts. Ça fait que du côté du
Tribunal administratif, des tribunaux administratifs du Québec, c'est important
de mentionner qu'on ne peut pas exercer de fonction politique, et c'est bien
indiqué dans le code de déontologie. Donc, ça, tout de suite, c'est réglé.
L'autre problématique, qu'on discutait tantôt,
s'il y a un possible conflit d'intérêts, on a la commission municipale,
également, pour valider l'éligibilité du candidat. Ça fait qu'on a, comme vous
le dites, là, bretelles et... on a tout, là, pour dire... Écoutez, là, le
Tribunal administratif du Québec, avec ce qui a été mentionné auparavant, il a
des devoirs au niveau du code de déontologie, au niveau des fonctions exercées
au niveau politique. Et il y a la CMQ, parfois... Et souvent, s'il y a un
possible... Là, vous dites deux possibles candidats. Bien, s'il y en a deux,
bien, il y a la commission municipale également pour voir est-ce qu'il y a
conflit d'intérêts ou non.
Alors, je pense qu'on a un bon cadre pour
dire... Écoutez, tout est bien prévu ici. On ne peut pas ouvrir ça. Moi, je
pense que, déjà... Puis il ne faut pas oublier, tantôt... On parle de la régie.
Oui, il y a plusieurs exemples, mais en même temps, il faut voir que, si on
empêche de bonnes candidatures à se présenter... Et surtout, là, quand on a des
codes de déontologie qui prévoient la possibilité ou non d'exercer la fonction
d'élu, bien, c'est prévu dans leur code de déontologie, donc il y a un respect.
Et en plus, bien, moi... il faut voir qu'il y a un risque, là. Si la personne
qui doit respecter son code de déontologie ne le respecte pas, parce qu'elle
exerce des fonctions politiques, bien, c'est… il y a un risque, là, pour le
futur candidat.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée de Vaudreuil, allez-y.
• (20 h 30) •
Mme Nichols : Bon, moi, je
n'ai pas vérifié le code de...
20 h 30 (version non révisée)
Mme Laforest : …respect, et en
plus, bien, moi, il faut voir qu'il y a un risque, là. Si la personne qui doit
respecter son code de déontologie ne le respecte pas parce qu'elle exerce des
fonctions politiques, bien, c'est… il y a un risque, là, pour le futur
candidat.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée de Vaudreuil, allez-y.
Mme Nichols : Bon. Moi, je
n'ai pas vérifié le code de déontologie, là, des juges des tribunaux
administratifs. Là, on est en train de présumer que dans leur code de déontologie
c'est indiqué qu'ils ne peuvent pas s'impliquer en politique municipale. Là,
c'est ce qu'on est en train de présumer. L'autre chose, là, si c'est écrit ici
que les juges des tribunaux judiciaires, là, si on les… si eux autres, on les
met là, c'est-u parce qu'eux autres, dans les tribunaux judiciaires, Cour
supérieure, Cour d'appel, ça veut-u dire qu'eux autres, dans leur code de
déontologie, ce n'est pas prévu, puis ils peuvent faire de la politique
municipale, puis on vient leur interdire ici?
Mme Laforest : Bien, en fait,
on vient… ici, c'est parce que c'était important d'aller rechercher
l'uniformité de… entre la LERM et la Loi sur les élections, comme je le
mentionnais tout à l'heure. Donc, c'est ce qu'on a fait ici avec l'article 3
pour les fonctions qui sont indiquées ici, au point n° 2.
Mme Nichols : Bien, est-ce que
c'est pour ça qu'on ne met pas les tribunaux administratifs, parce que ce n'est
pas inclus dans l'autre loi? Est-ce que c'est pour ça? Parce que, tu sais, ça
va… on va clore le sujet puis on va comprendre, même si on n'est pas d'accord
avec ça, puis même si je pense qu'on devrait quand même inclure les tribunaux
administratifs, là, mais est-ce que c'est…
Mme Laforest : Bien, il y a
d'autres aspects à considérer parce que, tu sais, tantôt, je le redisais, là,
le tribunal administratif, là, là il faut faire attention, parce que ce n'est
pas des juges. Le Tribunal administratif du logement, ce sont des régisseurs.
Donc, est-ce qu'on les inclut ici quand ce n'est pas la fonction de juge?
Est-ce que Me Delisle, peut-être, pourrait plus…
Mme Nichols : …ils sont
considérés comme des juges administratifs. Ils font partie des 400 juges
administratifs, ils sont des juges administratifs et ils font partie des… ils
sont comptabilisés dans les 15 tribunaux administratifs du Québec. C'est-u ça,
15? Bien, je pense que c'est 15 tribunaux, à moins que je me trompe, mais je
pense c'est 15 tribunaux administratifs du Québec, 400 juges
administratifs. Puis évidemment, ils ont des expertises très variées, ça, j'en
conviens, puis ils ont des expertises variées, là, indépendamment du tribunal
administratif dans lequel ils exercent leur métier de juge… leur profession de
juge administratif. Ça fait que ça, moi, dans ma tête, là, je peux en parler
pendant une heure, ce n'est pas un critère, ce n'est pas un critère. La même
chose, le code de déontologie auquel ils ont, comme professionnels, c'est… je
suis certaine qu'un juge de la Cour supérieure, là, puis je pourrais texter,
j'en ai, des collègues, là, je pourrais leur demander de vérifier si, dans leur
code de déontologie, c'est prévu ou pas. Mais on le met ici sous prétexte que
les juges des tribunaux judiciaires font partie de l'autre loi. Ça fait que
moi, là, si vous faites juste me dire qu'on ne met pas les juges administratifs
parce qu'ils ne sont pas dans l'autre loi, puis il faudrait faire la même chose
dans l'autre loi puis c'est trop complexe, je vais comprendre. Je ne serai pas
d'accord, ça je vous le dis, je ne serai pas d'accord parce que selon moi, ces
400 juges administratifs là, bien qu'ils ne veulent pas tous faire de la
politique municipale, bien qu'il y en a peut-être la moitié qui ont un code de
déontologie qui ne leur permet pas de faire de la politique municipale, moi, je
pense que ce n'est évidemment pas leur place, en…
Mme Nichols : ...je vous le
dis, je ne serai pas d'accord parce que, selon moi, ces 400 juges
administratifs là, bien qu'ils ne veulent pas tous faire de la politique municipale,
bien qu'il y en a peut-être la moitié qui ont un code de déontologie qui ne
leur permet pas de faire de la politique municipale, moi, je pense que ce n'est
évidemment pas leur place, en 2021, où on est très fragile à l'éthique et à la
déontologie, où l'apparence de conflit d'intérêts, on est très pointilleux,
très sur ces... même sur l'apparence de conflit d'intérêts. Ça fait que moi, je
veux juste avoir la vraie raison pourquoi on ne la met pas là. Est-ce que c'est
juste trop compliqué de l'agencer avec l'autre loi? Si c'est ça, on arrête ça
là puis on va passer à d'autre chose. On vous aura signifié qu'on n'est tout
simplement pas d'accord. Puis on est là, ça fait que c'est le temps de faire le
changement. Puis quand il y aura des changements à prévoir dans l'autre loi,
les autres changements auront lieu dans l'autre loi. Mais on le fait, là. On
est en train de regarder, on est en train de le faire, on est en train de faire
des modifications pour dire qu'est-ce qu'on... tu sais, où on est éligibles ou
où on ne l'est pas.
Ça fait que je ne sais pas quoi vous dire
de plus. Je pense... plaider le dossier. Puis je le rappelle, là, tu sais, la
seule différence qu'il y a entre un juge administratif puis un juge... tu sais,
peut-être, oui, le salaire évidemment, là, le salaire entre un juge d'un
tribunal administratif puis le... un juge d'un tribunal... des tribunaux
judiciaires, bien, c'est peut-être la procédure... les procédures auxquelles
ils sont tenus, les règles de procédures qui sont peut-être différentes, les
règles de procédure tant au niveau des auditions, au niveau des... ça fait que
c'est certainement les règles de procédure, les salaires, bien sûr, mais il
reste que c'est des personnes en haute autorité, des personnes qui tranchent
des débats pour les citoyens, des personnes qui... Puis si c'est conflictuel
puis qu'on met les juges des tribunaux judiciaires là, je ne vois pas pourquoi
on ne met pas les tribunaux administratifs. C'est 400. On ne vient pas
s'embarrer, on ne vient pas en éliminer tant que ça qui ont un potentiel d'être
maires ou conseillers municipaux.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, vouliez-vous ajouter? Allez-y.
Mme Thériault
: Bien,
moi, j'ajouterais tout simplement, là, on va juste se dire les vraies affaires,
quand tu es nommé juge à la cour municipale, à la Cour supérieure, Cour
d'appel, Cour du Québec, là, sur la conférence des juges puis, tu sais, c'est
comme... c'est sur la conférence des juges qui vont décider combien les juges
gagnent, hein? Ce n'est pas le politique qui va leur dire comment tu gagnes. Tu
es nommé juge jusqu'à bonne conduite jusqu'à 70 ans, puis il y a une
grosse différence entre traitement... Mais, en fait, que tu sois commissaire au
Tribunal administratif du logement ou commissaire à la RACJ, tu rends des
décisions quand même, c'est des décisions qui ont force de loi puis qui
viennent influencer les choses. Mais dans un cas, tu es juge, tu es indépendant
totalement. Le gouvernement, il n'a pas un mot à dire sur combien tu gagnes en
plus de ça. Puis de l'autre côté, bien, c'est des fonctionnaires qui sont dans
la fonction publique avec des conditions de travail bien définies. Puis ça
coûterait bien trop cher au système québécois de prendre tous les commissaires
qui sont dans nos tribunaux administratifs puis d'en faire les vrais juges. Ça,
c'est mon éditorial puis mon expérience de ministre qui vous parle, Mme la
Présidente.
Ça fait qu'honnêtement, là, c'est du monde
qui vont juger des causes, O.K.? J'ai juste le mérite de dire les vraies
affaires, mais c'est du monde qui juge des causes. Puis là ce qu'on est en
train de faire, c'est qu'on dit : Bien...
Mme Thériault
: ...au système
québécois de prendre tous les commissaires qui sont dans nos tribunaux administratifs
puis d'en faire des vrais juges. Ça, c'est mon éditorial puis mon expérience de
ministre qui vous parle, Mme la Présidente.
Ça fait qu'honnêtement, là, c'est du monde
qui vont juger des causes. O.K., j'ai juste le mérite de dire les vraies
affaires, mais c'est du monde qui jugent des causes. Puis là, ce qu'on est en
train de faire, c'est qu'on dit : Bien non, on va les laisser se
présenter, là, puis après ça, bien, on redéposera une juge... une cause, puis
ça ira à la commission des affaires municipales, puis finalement ça se
ramassera en cour, puis finalement, bien, on fera une élection partielle.
Ils sont en conflit d'intérêts. Ils sont
juste en conflit d'intérêts. Tu ne peux pas être conseiller municipal, gérer un
office municipal d'habitation, prendre des décisions qui relèvent de ça puis
être en même temps commissaire au Tribunal administratif du logement. Tu ne
peux pas être conseiller municipal puis siéger à la RACJ, ça ne se peut pas,
c'est la Régie des alcools, des courses et des jeux qui donne les permis. C'est
une question d'éthique, et de transparence, et de confiance en la justice, Mme
la Présidente.
Ça fait qu'honnêtement ma collègue, elle est
à la bonne place. Puis moi, le potentiel des candidats, quand tu dis : Tu
as 400 juges administratifs, mettez-en même 800. On est 8 millions,
enlevez les enfants, mettez les hommes, les femmes, là. On est juste 125
députés, là, multiplié par quatre ou cinq partis, bien, ce n'est pas vrai qu'on
n'est pas capables de trouver des candidats potentiels dans toutes les
formations politiques, là, il y en a, que ce soit municipal ou bien que ce soit
provincial, là. Puis ce n'est pas dit que parce que tu es juge que tu as le
goût de te présenter en politique parce que tu es commissaire, là, tu sais?
Mais en attendant, la réalité, c'est que tu as un potentiel de conflit
d'intérêts puis qu'on est en train de dire : Faites-vous élire, allez-y,
là, parce que vous, on ne vous rend pas inéligible. Les autres, on leur...
Aïe! Écoutez, on dit à quelqu'un qui est
agent officiel d'un parti politique ou d'un candidat... Moi, mon agent
officiel, là, il fait du bénévolat, hein? Le vôtre aussi, il fait du bénévolat.
Nos agents officiels à nous qui sont élus ici, là, font tous du bénévolat. Tu
es bénévole, tu n'es pas payé, tu ne gagnes pas ta vie. Puis là tu dis à
quelqu'un : Tu renonces à une activité bénévole parce que... qui touche la
politique, parce que tu veux te présenter comme un politicien. C'est un choix
qu'on leur fait. Parfait. Tu choisis. Mais quelqu'un qui veut faire de la
politique, je trouve ça bien noble, moi, pas de problème, tu n'es plus agent
officiel, puis ça vient de régler le problème, je vais m'en trouver un autre,
ou elle va s'en trouver un autre, il va s'en trouver un autre ou peu importe.
Mais là on permet à un commissaire qui va
faire des jugements qui touchent le domaine municipal d'être un élu municipal.
Ça fait qu'autrement dit, ce qu'on a fait dans le projet de loi n° 40 pour
éviter qu'un commissaire scolaire soit en même temps élu, parce qu'on l'a fait
dans le projet de loi n° 40, là, on voyait qu'il y avait une possibilité
de conflit d'intérêts. On le fait là, puis dans les autres tribunaux administratifs
ou bien dans les régies avec les commissaires ou bien les juges, appelez-les
comme vous voulez, là, on ne le fait pas là. Bon, c'est évident qu'il va y
avoir à un moment donné une cause qui va faire un conflit.
Qui aurait pensé, là... puis là, bien, mon
collègue de Laval est là, mon collègue de Chomedey est là, qui aurait pensé que
le maire de Laval se présente? Puis honnêtement, là, on l'a sorti, le jugement,
là, puis il a acheté une maison, puis la maison était en rénovation, puis il ne
l'habitait pas, puis il n'était pas résident depuis un an, puis il s'est
présenté, puis on l'a laissé faire. Puis finalement, bien, la cour a tranché
puis elle a dit : C'est bien correct. Mais il n'y a pas personne qui a
contesté. Mais honnêtement, là...
Mme Thériault
: ...se
présente, puis honnêtement, là, on l'a sorti, le jugement, là, puis il a acheté
une maison, puis la maison était en rénovation, puis il ne l'habitait pas, puis
il n'était pas résident depuis un an, puis il s'est présenté, puis on l'a
laissé faire. Puis, finalement, bien, la cour a tranché, puis elle a dit :
C'est bien correct. Mais il n'y a pas personne qui a contesté. Mais,
honnêtement, là, il n'était pas... on ne pouvait pas le rendre éligible, il ne
l'était pas, il ne répondait pas aux conditions des règles. Moi, je ne sais pas
si c'est un bon maire. Je sais juste qu'il y a une situation qui s'est produite
qui n'aurait pas dû, puis que, finalement, c'est un tribunal qui a tranché,
alors que le tribunal n'avait pas d'affaire à trancher parce que les règles
sont claires en partant.
Là, on veut mettre des règles claires.
Qu'un membre du Parlement ne se présente pas pour cumuler les deux fonctions,
bien, c'est bien correct aussi. Puis moi, je devrais même... Honnêtement, vous
pourriez même mettre un député du gouvernement du Québec, là, un député du
Parlement du Québec, là, ne peut pas cumuler les deux fonctions. Je trouve ça
indécent si ça arrive, vraiment, là, je trouve ça indécent. Quand tu déposes ta
candidature, tu ne devrais pas être député. Mais là ce n'est pas écrit ici
qu'un député ne peut pas. C'est écrit «un membre du Parlement», pas un membre
de l'Assemblée nationale, c'est un membre du Parlement.
• (20 h 40) •
Ça fait qu'honnêtement le membre du
Parlement devrait être là. Ça, je vais vous dire ce que ça va éviter. Ça va
éviter qu'il y ait des députés qui sont en poste, qui vont demander des congés
sans solde, puis qui vont utiliser les affaires qu'ils ont, les outils à leur
disposition pour pouvoir se présenter au municipal. C'est ça que ça va éviter.
Mais là ce n'est pas là. On pourrait faire un amendement puis en parler.
Mais un tribunal administratif, c'est la
même affaire, Mme la Présidente, là. Là, ce n'est pas vrai que, tu sais... On
va appeler un chat un chat. Ce n'est pas un éléphant, c'est un chat. Et là,
bien, on est en train de dire que quelqu'un qui rend des jugements au tribunal
administratif favorable à un OMH d'habitation, puis on va se demander pourquoi,
après ça, les groupes de défenses des droits des locataires puis des HLM n'ont
pas confiance dans notre système politique. Tout ce qu'on cherche à faire,
c'est éviter un potentiel de conflit d'intérêts en excluant.
La raison, là, pourquoi les juges des
tribunaux judiciaires, c'est parce qu'eux autres, ils rendent des causes avec
les élections. Des décomptes judiciaires, des décomptes... c'est eux autres qui
vont rendre coupables les gens d'avoir fait des infractions, c'est les juges
qui font ça. Tu ne peux pas être juge en même temps puis dire : Bien, je
m'en vais me présenter aux élections. C'est correct, tu choisis, là. Puis ce
n'est pas de pénaliser, c'est obliger les gens à faire un choix, parce que tu
ne peux pas avoir le beurre, l'argent du beurre, le lait, la vache, puis le
pain, puis tout qu'est-ce que tu veux. Je trouve juste que c'est un illogisme.
Ça fait que ma collègue a tout à fait,
puis j'abonde dans son sens. Puis, au début, je n'étais pas trop sûre, mais
honnêtement plus tu creuses puis plus on peut trouver des exemples où les gens
peuvent être en conflit parce qu'ils sont conseillers municipaux puis en même
temps ils sont juges dans le tribunal administratif ou commissaires. Il y a un
potentiel de conflit, il y a une apparence de conflit, puis on ne rend pas
service pantoute à la justice administrative du Québec quand on permet de
laisser faire ça, quand on dit même qu'un maire ou un conseiller municipal ne
peut pas être commissaire scolaire. Pourquoi? Parce que les municipalités puis
les centres de services scolaires maintenant, y compris les commissions
scolaires anglophones, peuvent prendre des décisions par rapport au terrain
pour construire des écoles, puis les municipalités peuvent revendiquer. Ça fait
que...
Mme Thériault
: ...un
maire ou un conseiller municipal ne peut pas être commissaire scolaire.
Pourquoi? Parce que les municipalités puis les centres de services scolaires,
maintenant, y compris la commission scolaire anglophone, peuvent prendre des
décisions par rapport aux terrains pour construire des écoles, puis les municipalités
peuvent revendiquer.
Ça fait qu'honnêtement je ne sais pas
qu'est-ce que ça prend pour dire qu'il y a un conflit potentiel quelque part,
là. Mais moi, je le vois, puis je ne suis pas toute seule à le voir, là. Oui,
sauf que... Puis honnêtement, ce n'est pas parce que je suis assise dans
l'opposition, là. Puis là on a parlé des membres du Parlement du Canada, mais
on devrait peut-être même ajouter les membres de l'Assemblée nationale du
Québec, en plus de ça. Moi, tu ne peux pas avoir les deux. Tu choisis un ou
l'autre. Il n'y a pas de problème.
La Présidente (Mme Boutin) :
M. le député de Chomedey, à vous d'intervenir.
M. Ouellette : Mme la
Présidente, je ne sais pas si c'est... La ville de Laval a produit beaucoup
d'exemples pour, justement, ce genre d'article là. Mon prédécesseur, qui était
député de Laval, était aussi maire de Chomedey. Il était député à l'Assemblée
nationale, il a été président de l'Assemblée nationale, il était maire de
Chomedey. À un moment donné, il a dû faire un choix. Ça a dû être dans une loi,
à quelque part, qu'il ne pouvait pas cumuler deux fonctions. Puis là c'est
disparu. Même le Parlement du Canada irait.
Je me permettrais juste un commentaire. Je
souscris entièrement les commentaires de ma collègue de Vaudreuil sur les
tribunaux administratifs. Puis même si un juge d'un tribunal administratif
était en conflit avec son code de déontologie, bien, il n'y a pas personne...
puis on l'a vécu encore à Laval... il n'y a pas personne qui va intervenir
avant l'élection.
Puis s'il y a quelqu'un, à ses frais, qui
veut déposer une plainte ou une requête en Cour supérieure après l'élection,
parce que la personne va avoir été élue, là, ça va prendre un an, deux ans,
trois ans, puis des fois, quand le jugement arrive trois ans après, bien, la
balance des probabilités, c'est de dire : Bien, on ne recommencera pas une
élection, qui va coûter 1 million aux contribuables, pour faire une
élection partielle à la mairie par rapport à x, y, z. On l'a vécu à Laval par
le passé. On s'était fait dire par le Directeur général des élections :
Bon, sa déclaration de candidature, sous serment, fait état qu'il doit être
correct, puis si vous pensez qu'il n'est pas correct, puis il est inéligible,
vous déposerez une requête en Cour supérieure.
Donc, je reprends le même exemple. Le juge
administratif, s'il est en contravention avec son code de déonto, il ne peut
pas faire de politique, mais il y a toujours du monde qui sont là pour tester
le système, Mme la Présidente. Il va dire : Bon, bien, ils me
poursuivront. Ça fait que moi, je vais me faire élire comme maire, ils me
poursuivront. Et le jugement arrive, quelques années après, puis il reste en
poste parce que ça coûterait 1 million faire une élection, ou ça coûterait
500 000 $. Vous savez, on fait des élections partielles, à
l'Assemblée nationale, sur des départs, et la première nouvelle qu'on a dans le
journal, le lendemain, il y a 600 000 $ d'argent des contribuables
qui s'en va, pour x, y raison.
Mme la Présidente, j'apporte...
M. Ouellette : ...faire
une élection où ça coûterait 500 000 $. Vous savez, on fait des
élections partielles à l'Assemblée nationale sur des départs. Et la première
nouvelle qu'on a dans le journal le lendemain, il y a 600 000 $
d'argent des contribuables qui s'en va pour x, y raisons.
Mme la Présidente, j'apporte ce
commentaire-là juste pour vous dire que j'ai confiance à la Commission
municipale, j'ai confiance aux présidents d'élection, j'ai confiance au
Directeur général des élections, j'ai confiance aux institutions qui régissent
ça. Sauf qu'il n'y a pas personne qui intervient. Puis la personne qui va
décider, le juge administratif qui va décider de se présenter à la mairie à un
endroit, mais il n'y a pas personne qui va intervenir avant son élection. Puis
après, bien, ça va prendre un citoyen qui est prêt à dépenser des milliers, des
dizaines de milliers de dollars pour déposer une requête à la Cour supérieure,
parce que ce n'est pas le système qui va le faire, Mme la Présidente.
Et c'est un peu une des raisons pour quoi
nos citoyens, on... Les politiciens, on est dans le dernier rang de la dernière
colonne. Faites n'importe quel sondage, et ça a l'air que c'est à la mode, les
sondages aujourd'hui, faites n'importe quel sondage et demandez la place des
politiciens. Puis faites un petit sondage ce soir à ceux qui nous écoutent, et
ils devraient être très nombreux, mercredi soir à nous écouter, et ils vont
vous le dire.
On crée des règles, et on prend la peine
de faire des exceptions, ou on prend la peine de faire un amendement à
l'article 235 pour un rapport qui n'est pas soumis. On apporte ces
exemples-là et puis on est d'accord, on peut ne pas être d'accord avec des
amendements qui ne sont pas là, mais en 2021, probablement que si on avait
étudié le même article 235 en 2015 ou en 2012 avant la commission
Charbonneau, il n'y a pas personne qui en aurait parlé.
En 2021, avec tous les conflits d'intérêts,
les non-respects de code de déontologie, les... que tout le monde étire
l'élastique partout, je pense qu'il est tout simplement normal, puis je ne vous
dis pas qu'on va avoir un amendement puis je ne vous dis pas que ça va changer
quoi que ce soit, mais il est normal qu'on dise aux citoyens du Québec qu'on a
une préoccupation comme législateur. C'est notre job. C'est notre job. On
représente les citoyens du Québec. C'est notre job de leur dire, on est
préoccupés. Puis, peut-être, les Lavallois sont encore plus préoccupés parce
que c'est toutes des affaires qui arrivent à Laval.
Le président de l'Assemblée nationale
était maire de Chomedey. Deux jobs. Le président de la commission scolaire
anglophone, il est conseiller municipal à Laval. Bon, peut-être parce qu'on est
une grosse ville. J'aimerais peut-être ça que ça arrive à Saint-Georges de
Beauce ou j'aimerais peut-être ça que ça arrive à Saguenay ou que ça arrive
ailleurs, Mme la Présidente, mais ça arrive à Laval. On est un exemple très
positif pour améliorer et amender des lois. Ça fait que ce n'était tout
simplement qu'un commentaire. Si on a, en fonction de ce que Mme la députée de
Vaudreuil a...
M. Ouellette : …ou que ça
arrive ailleurs, Mme la Présidente, mais ça arrive à Laval. On est un exemple
très positif pour améliorer et amender des lois. Ça fait que ce n'était tout
simplement qu'un commentaire. Si on a… En fonction de ce que Mme la députée de
Vaudreuil a demandé… vous a demandé, Mme la Présidente, on est bien prêts à
prendre les explications que Me Paradis ou Me Delisle ou Mme la
ministre nous apportera. Mais je pense que c'est important pour les citoyens du
Québec qu'on vous fasse part de nos préoccupations. Parce que la prochaine fois
qu'on aura le juge du TAL qui sera rendu maire de Saint-Gédéon et qui aura été
inéligible parce que c'est contraire à son code de déontologie, on pourra
ressortir les verbatim de la commission pour le projet de loi n° 49. Et le
juge qui aura à trancher à la Cour supérieure, bien, il pourra voir puis il pourra
entendre puis il pourra lire qu'on avait cette préoccupation-là. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Voulez-vous intervenir, Mme la députée de Vaudreuil, ou Mme la ministre?
Mme la députée de Vaudreuil, allez-y.
Mme Nichols : Oui. En fait, je
voulais juste… Je reviens avec ma question originale, là, à savoir, tu sais, la
réponse pourquoi on ne met pas les juges administratifs, parce qu'on met les
juges des tribunaux judiciaires. Pourquoi on ne mettrait pas les juges des
tribunaux administratifs? C'est ça, ma question. Puis le code d'éthique, je
l'ai entendu. Je suis pas mal sûre qu'il y en a aussi pour les juges des
tribunaux judiciaires. Ça fait que je veux juste savoir pourquoi on ne le met
pas. Est-ce que c'est une problématique de concordance avec d'autres lois? Je
veux juste comprendre pourquoi on ne le met pas. Je pense qu'on a plaidé de
l'importance de le mettre, mais je comprends, là, la réticence ou la… Tu sais,
je comprends que c'est non, là, de la partie gouvernementale, mais je veux
juste comprendre le pourquoi, là, c'est quoi. Est-ce que c'est parce que les
impacts sont trop grands? Est-ce que ça demande de communiquer avec un autre
ministre, d'ouvrir une autre loi, d'aller voir dans un autre ministère? Est-ce
que c'est pour ça? Puis, tu sais, si c'est ça, là… On l'a plaidé la cause, là.
À la fin, c'est vous qui est majoritaire puis c'est vous qui… Là, c'est vous
qui… ça va être votre article, là. Mais je pense que les trois collègues qui
sont ici ce soir, là, ont plaidé, entre autres, l'importance de l'ajouter.
• (21 h 50) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : …mais il faut
voir, là, que… Je l'ai répété tantôt, là, quand vous dites : Les juges au
Tribunal administratif du logement. Il faut faire attention. Au Tribunal
administratif du logement, Me Paradis va le spécifier, ce sont des
régisseurs. Il faut être prudent. Puis après ça, là, vous le savez très, très
bien, là, les trois collègues qui sont devant moi, vous le savez très bien
qu'on parle de la Loi électorale. Donc, ce que vous demandez, vous le savez
très bien, que ce serait des modifications à la Loi électorale, et ici on ne
peut pas statuer sur ça. Donc, même si on en parle, on en parle, je comprends
vos préoccupations, mais maintenant, pour la Loi électorale, vous savez très
bien que ce n'est pas avec l'article 3 qu'on va pouvoir faire des…
Mme Laforest : …ce que vous
demandez, vous le savez très bien, que ce seraient des modifications à la Loi électorale,
et ici on ne peut pas statuer sur ça. Donc, même si on en parle, on en parle,
je comprends vos préoccupations, mais maintenant, pour la Loi électorale, vous
savez très bien que ce n'est pas avec l'article 3 qu'on va pouvoir faire des modifications,
ça va plus loin que ça. Donc, quand on disait qu'il fallait aller en… si je
peux dire, sur la même lignée que la LERM et la LE, bien, c'est important de le
préciser. Je comprends vos préoccupations, mais il faut voir aussi, dans les
limites de l'article 3, où on peut aller, et vous connaissez les limites où on
peut aller, c'est certain, parce qu'au niveau des changements électoraux, vous
savez avec qui, quel ministère on doit travailler. Ça fait que, moi… il faut
quand même respecter ça et, je le redis, il faut faire attention. On ne peut
pas nommer «juges» des gens qui se… que leur titre n'est pas «juge». Donc, si
on vient ajouter ici une nouvelle profession «juge», c'est certain que, là,
encore là, on vient toucher une profession qui se nomme «des régisseurs».
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce que vous voulez que Me Paradis intervienne?
Mme Laforest : Mais je vais
laisser Me Paradis, au niveau légal… pour le député de Chomedey.
Une voix
: …
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
que c'est en lien? Parce que je pense que Me Paradis…
Mme Laforest : Oui, c'est en
lien.
La Présidente (Mme Boutin) :
…voulait juste clarifier le volet judiciaire.
Mme Laforest : Oui.
La Présidente (Mme Boutin) :
Pas judiciaire, mais…
Mme Laforest : Légal.
La Présidente (Mme Boutin) :
Légal. Excusez-moi.
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
dans la limite de ce que la ministre évoque, Mme la Présidente, effectivement,
quand on regarde chacune des lois particulières, que ce soit la Loi sur le Tribunal
administratif du logement, la Loi sur le tribunal… la Loi, pardon, sur la justice
administrative, qui concerne le Tribunal administratif du Québec, ou encore la
Loi sur le Tribunal administratif du travail, les décideurs à l'égard des
différentes fonctions prévues dans ces lois-là sont identifiés comme étant des
membres de ces tribunaux administratifs et non comme des juges… des juges
administratifs, mais plutôt des membres de ces tribunaux.
Je me permettrais, juste aux fins de la
clarification de l'article 3 : l'objectif de l'article 3 est d'assurer une
uniformisation de motifs d'inéligibilité pour le volet municipal avec ce qui
existe dans le volet provincial. Donc, s'il y a des causes d'inéligibilité au
provincial, on veut faire en sorte de les importer pour assurer une uniformité
entre les deux lois et s'assurer que, s'il y en a un qui est inéligible à une
place, il ne pourra pas être éligible à l'autre endroit. C'est l'objectif premier,
et non pas, bien entendu, de créer un écart entre les deux lois, la Loi
électorale et la Loi sur les élections et référendums… municipalités, dans ce
cas-ci donc la notion de juge des tribunaux judiciaires. Les deux, c'est un
parfait miroir, les deux lois, et c'est ce qu'on recherche par la modification
qu'on fait, avoir la meilleure correspondance entre les deux situations pour
les différents paliers électifs.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la députée d'Anjou—Louis-Riel, allez-y.
Mme Thériault
: Oui.
Merci. J'ai bien entendu, là, mais, honnêtement, là, ce qu'on recherche avec la
loi, c'est d'enlever l'ambiguïté pour que les gens…
M. Paradis (Nicolas) : …le
meilleur, la meilleure correspondance entre les deux situations pour les
différents paliers électifs.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, allez-y.
Mme Thériault
: Oui,
merci. J'ai bien entendu, là, mais honnêtement, là, ce qu'on recherche, avec la
loi, c'est d'enlever l'ambiguïté pour que les gens sachent qu'ils sont
inéligibles. C'est ça qu'on recherche avec la loi, avec cet article-là.
Moi, Mme la Présidente, là, me faire
dire : On ne peut pas toucher à la Loi électorale, écoutez, là. Dans ce projet
de loi là, là, on touche la Loi sur les cités et villes, le Code municipal du
Québec, la Loi sur la Commission municipale, la Loi sur la Communauté
métropolitaine de Montréal, Loi sur la Communauté métropolitaine de Québec, Loi
sur les compétences municipales, Loi sur les élections et les référendums dans
les municipalités, la Loi électorale, Loi sur les établissements d'hébergement
touristique, Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale, Loi sur
la fiscalité municipale, Loi sur l'organisation territoriale municipale, Loi
sur la Régie du logement, Loi concernant le Réseau structurant de transport en
commun de la Ville de Québec, Loi sur les sociétés d'économie mixte en secteur
municipal, Loi sur les sociétés de transport en commun puis la Charte de la
Ville de Laval. Ça fait qu'honnêtement, à la quantité de lois qu'on touche dans
le projet de loi, là, puis là, il y a la loi de Régie du bâtiment qui n'est pas
là, là, parce que vous nous avez rajouté deux articles pour donner des pouvoirs
à la régie. Ça fait qu'honnêtement, moi, de me faire dire ça, je trouve ça un
peu ordinaire, je vais le dire comme ça, Mme la Présidente, d'autant plus
qu'avec cet article-là, avant d'avoir la discussion sur les tribunaux
administratifs et sur les commissaires, cet après-midi on a eu la discussion
sur les commissaires scolaires qui sont au municipal. La réponse, ça a été
quoi? On va vérifier avec le monde au ministère de l'Éducation, puis au pire,
on va suspendre l'article. Puis là, vous êtes en train de me dire que le projet
de loi, qui ne sera pas adopté avant cet automne, on ne peut pas faire de
vérification auprès de la ministre… du ministre de la Justice ou de n'importe
quelle autre loi, avec d'autres juristes, si nos arguments sont valides pour
l'article 3, alors qu'on sait très bien que oui, il y a un potentiel de
conflit d'intérêts. Ça fait que moi, tu sais, c'est…
Mme la Présidente, je suis prête à
reconnaître des arguments logiques, O.K. J'en ai vu, des lois, là, je vous ai
nommé toutes les lois qu'on rouvre ici, là, puis on était prêts à suspendre
l'article 3 pour répondre à la question de ma collègue par rapport aux
commissions scolaires anglophones du commissaire qui est et maire, et
commissaire, parce que dans la loi no° 40, on évite ça. Là, c'est
suspendu, en attendant. Vous êtes supposé de faire des vérifications auprès du
ministère de l'Éducation. Puis, là, on me dit : Non, non, on ne peut pas.
Non, non, on ne peut pas. Honnêtement, là, le projet de loi, il n'est pas
adopté encore. Puis le projet de loi, là, vous avez le temps de faire des
vérifications, puis on peut bien suspendre l'article 3 si vous voulez
aussi, là. Pas de problème. Vous devez déjà faire des vérifications. Mais la
vraie vérité, là, c'est qu'un commissaire qui siège à la RACJ, Régie d'alcool
des courses et des jeux, donne des permis de boisson sur une terrasse, puis que
le municipal donne des permis de construction de terrasse, et il y a un
potentiel de conflit. Puis que quelqu'un qui peut être commissaire au Tribunal
administratif du logement peut être conseiller municipal et siéger sur un
conseil d'administration d'un office municipal d'habitation qui est un des
clients réguliers, tous les offices municipal…
Mme Thériault
: ...puis
que le municipal donne des permis de construction de terrasse, il y a un
potentiel de conflit. Puis que quelqu'un qui peut être commissaire au Tribunal
administratif du logement peut être conseiller municipal et siéger sur un
conseil d'administration d'un office municipal d'habitation, qui est un des
clients réguliers... Tous les offices municipaux d'habitation sont clients au
Tribunal administratif du logement, ils passent régulièrement.
Puis savez-vous quoi? Je pense vraiment
que, probablement, le ministre de la Justice me donnerait raison sur le fait
que l'apparence d'indépendance judiciaire de tous les tribunaux, qu'ils ne
soient pas mêlés au monde politique municipal, je pense qu'on a à peu près pas
mal raison dedans le plaidoyer qu'on a fait. Puis ça se peut que vous
suspendiez l'article, ça fait que moi...
Ça peut être non, la réponse, ce n'est pas
grave. Ça peut être non, il n'y a pas de problème. Puis on peut même décider de
voter, puis il n'y a pas de trouble. Puis savez-vous quoi? On ne vous fera même
pas d'amendement pour qu'on puisse continuer de le débattre, on n'en fera pas.
Ce n'est pas ça qu'on fait depuis le début. Puis on est là pour essayer de voir
toutes les figures de style où il peut y avoir un problème.
Moi, ce qui me désole, c'est qu'ici on
voit clairement qu'il y a deux situations potentielles en conflit d'intérêts
puis, peut-être dans un futur assez rapproché, on aura l'occasion de voir des
gens qui vivront ces situations-là puis qui vont se mettre en conflit. Puis il
va arriver exactement la même chose qui est arrivée avec Laval. On le savait
que ce n'était pas correct, puis on l'a laissé passer.
Puis le recours judiciaire pour démettre
quelqu'un de ses fonctions, ça coûte de l'argent. Puis je ne suis pas sûre,
moi, que la fédération, exemple, des locataires des HLM du Québec, ou bien que
le RCLALQ, ou que le FRAPRU, là, pourrait se porter partie prenante pour
démettre un conseiller municipal de ses fonctions parce qu'il est commissaire
au Tribunal administratif du logement. Puis savez-vous quoi? Le FRAPRU puis le
RCLALQ, là, ils auraient mauditement raison de dire : Bien voyons, c'est
quoi, cette affaire-là? Clairement, ils sont en conflit d'intérêts, clairement.
Ça fait que, tu sais.
Moi, tu peux être conseiller municipal
puis restaurateur, là, tu sais, ce n'est pas si pire. Mais être conseiller
municipal puis, en même temps, être un juge administratif quand tu es
commissaire... Puis je vous ai dit clairement, en plus de ça, là, que les
commissaires, les commissaires, là, sont des juges. Ils n'ont juste même pas le
titre de juge parce qu'il faut leur donner le salaire qui va avec, puis la
fonction publique du Québec n'aura jamais les moyens de faire ça, Mme la
Présidente. C'est ça, la réalité.
La Présidente (Mme Boutin) :
...oui.
M. Ouellette : ...Mme la
Présidente, tout simplement de vous rajouter en complément du commentaire que
Me Paradis nous a fait relativement au tribunal administratif. Puis je
comprends, je comprends les commentaires de la ministre que ce n'est pas des
juges au tribunal administratif, Me Paradis nous a confirmé que c'est des
membres des tribunaux administratifs.
• (21 heures) •
Bon, bien, ajoutons les membres des
tribunaux administratifs. Ce n'est pas des juges, mais c'est des membres des tribunaux
administratifs. Il y a 400 personnes qui rendent des décisions. Ça aurait
pu être des régisseurs des tribunaux administratifs, mais là on dit que c'est
des membres des tribunaux administratifs. On veut tout simplement vous le
souligner.
Puis je pense, Mme la Présidente, que...
21 h (version non révisée)
M. Ouellette : ...les
membres des tribunaux administratifs. Et ce n'est pas des juges, mais c'est des
membres des tribunaux administratifs. Il y a 400 personnes qui rendent des
décisions. Ça aurait pu être des régisseurs des tribunaux administratifs, mais
là on dit que c'est des membres des tribunaux administratifs.
On veut tout simplement vous le souligner
et puis je pense, Mme la Présidente, que les discussions qu'on peut avoir à l'article 3,
puis je prenais le cinquième paragraphe, tout est fait pour faire avancer les
discussions qu'on a. Et qu'on arrive à l'article 29, je vous dirai que ma question
va peut-être durer 15 secondes parce que j'attends une réponse qui va
venir de Me Delisle à l'article 29, et on aura la discussion à l'article 3.
Ça fait que vous comprenez que ce qu'on a
comme échange, peut-être qu'il y a des... Peut-être que les gens qui nous
écoutent peuvent peut-être trouver que c'est long, mais on est en train
d'amener des figures qu'on vit tous les jours. Puis je pense encore au citoyen
qui dû payer des dizaines de milliers de dollars pour inscrire à son nom, en
son nom personnel, une poursuite en Cour supérieure parce qu'il y avait une
infraction flagrante à inéligibilité, mais que personne ne pouvait intervenir
avant, puis que ça a tellement été long que les citoyens sont restés pris avec
parce que, là, ça coûtait encore une fortune pour reprendre les élections.
Mais c'est des choses qu'on peut éviter
parce que, je l'ai dit tantôt puis je ne veux pas me répéter, c'est notre job.
C'est nous autres, les législateurs, c'est notre job. Si on ne la fait pas,
notre job, parce qu'on se met à tête dans le sable, puis qu'on se dit :
Ah! Quelqu'un d'autre fera ça dans quelques années. On est là. Je comprends
qu'on ne changera pas la Loi électorale. Ce n'est peut-être pas notre mandat et
puis ce n'est peut-être pas ça, mais il faut l'avoir, la discussion, pour qu'en
quelque part M. Reid qui nous écoute, le directeur des élections qui nous
écoute, bien, il y aura peut-être des choses, si on peut lui donner des outils
encore pour s'améliorer et préciser.
Tous ceux qui sont là pour essayer de
contourner le système, et il y en a, des très bonnes candidatures, des très
bonnes candidatures qui sont là pour contourner le système, je veux dire, on en
connaît, mais je pense que c'est important qu'on le mentionne. Puis si, pour
une raison ou une autre qui appartient au gouvernement, on reste là, on va en
avoir parlé, Mme la Présidente.
Puis n'y voyez aucune malice de notre
part. On a vécu des choses. Puis je vous l'ai dit, je suis proche, très, très
proche, pour vous le dire, à Laval, on en a vécu, des choses. On en vit encore,
puis on va peut-être en vivre dans la prochaine campagne électorale, puis on va
en parler en 2025 quand il y aura une décision. Puis les citoyens vont être
pris avec parce que le système, nous autres, on n'aura pas été alertes, je vais
vous dire, j'utiliserai le mot assez alerte, que quand c'était le temps, le
sachant, on n'aura peut-être pas été assez convaincants pour, tous ensemble,
amener cette réflexion-là.
Puis je suis très respectueux du travail
des législateurs, Mme la Présidente...
549 M. Ouellette : ...j'utiliserais
le mot «assez alerte» que, quand c'était le temps, le sachant, on n'aura peut-être
pas été assez convaincant pour, tous ensemble, amener cette réflexion-là. Puis
je suis très respectueux du travail des législateurs, Mme la Présidente. Si on
décidait ou le gouvernement décidait à sa majorité que c'est ça, ou aura fait
notre point. Et je pense que c'est notre devoir de législateur de vous
l'apporter, Mme la Présidente. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Mme la ministre, oui, allez-y.
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, je comprends très, très bien vos préoccupations, mais c'est juste qu'il
faut vraiment être très, très prudents pour les titres qu'on énonce dans vos recommandations.
Par exemple, on dit que, maintenant, les régisseurs seraient des juges. Il faut
faire attention, là, parce que c'est des titres quand même qu'on ne peut pas
donner comme ça à des régisseurs. Il faut être prudents. Ça fait que, là, on
dit : Tous les régisseurs, tous les juges... tu sais, il y a une prudence
à avoir. Tantôt, je vous entendais dire: Là, vous dites que les régisseurs ne
sont... Me Paradis a dit que les régisseurs n'étaient pas des juges, donc pourquoi
maintenant tous les membres du tribunal... de tous les tribunaux ne pourraient
pas être éligibles? Mais ça n'a aucun sens comme candidat. Alors, il faut juste
être prudents. Parce que moi, je me sens mal, c'est certain, de par ma
fonction, je suis ministre des Affaires municipales, les élections, c'est
important, les candidats sont essentiels. Maintenant, comme ça en discutant, on
dit : Ah, bien, tous les membres des tribunaux administratifs ne
pourraient être éligibles, est-ce que vous seriez d'accord avec ça? Et l'autre
de dire : Bien, les régisseurs... les juges au Tribunal administratif du
logement ne pourraient être éligibles non plus. Mais les... au Tribunal
administratif du logement, d'ailleurs, et autres tribunaux, ce sont des
régisseurs, comme Me Paradis l'a bien indiqué.
Ça fait que moi, je ne suis pas contre du
tout, du tout votre orientation ou votre volonté, et vous avez raison, c'est
important, c'est essentiel même qu'il n'y ait pas de conflit d'intérêts. Puis
je milite pour ça. D'ailleurs, on vient dire ici que les candidats qui ont une
problématique au provincial ne devraient pas se présenter au municipal. C'est
d'ailleurs l'essentiel de l'article qu'on étudie.
Maintenant, pour la déclaration en
inhabilité, si je peux dire, bien, on va l'étudier aussi à la mesure 4 du
bloc 3. Mais il faut juste faire attention, je pense. Puis j'ai juste une
recommandation à faire pour la suite, parce que donner des titres ou de
profession quand ce n'est pas le cas et, en plus, déterminer que les membres
administratifs ne pourraient être candidats... ne pourraient pas être candidats
aux élections municipales, c'est juste là, là. Tu sais, il faut être très
précis dans nos fonctions. C'est juste ça que je veux dire, Mme la Présidente,
parce que je ne peux pas... Il faut vraiment que... Il faut être prudents.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. M. le député de Chomedey, vous vouliez ajouter?
M. Ouellette : Loin, loin de
moi, loin de moi, Mme la Présidente, de présumer ou de prêter des intentions à
qui que ce soit...
Mme Laforest : ...c'est juste
ça que je veux dire, Mme la Présidente, parce que je ne peux pas... Il faut
vraiment que... Il faut être prudents. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. M. le député de Chomedey, vous vouliez ajouter?
M. Ouellette : Loin, loin de
moi, loin de moi, Mme la Présidente, de présumer ou de prêter des intentions à
qui que ce soit. Je reprends les paroles de Me Paradis, qui nous parle de
membres des tribunaux administratifs. Je retourne au commentaire de la députée
de Vaudreuil, qui nous parle de 15 tribunaux administratifs, et de 400
personnes, que je ne qualifie pas présentement. Peut-être que ces 400
personnes... Peut-être que dans un des tribunaux, on appelle ça des régisseurs.
Dans un autre tribunal, on appelle ça des membres. Dans un autre tribunal, on
appelle ça un juge administratif. Peut-être.
Ce que je vous souligne, Mme la
Présidente, c'est qu'il y a 400 personnes dans 15 tribunaux administratifs, qui
pourraient... Puis je vous le donne, Mme la Présidente, mettons qu'ils ont tous
des codes de déontologie. Mais ces 400 personnes là, il y en a qui pourraient
décider de se présenter quand même, et qui pourraient être, à quelque part, en
conflit d'intérêts.
Sans prêter absolument aucune intention,
et ce n'est pas le but de mon intervention, je nous dis... Un petit drapeau
rouge. Regardons la situation de ces 400 personnes-là, que je n'ai pas nommées,
ou que je n'ai pas titrées. Est-ce qu'une de ces 400, ou deux de ces 400, ou le
nombre que ça voudra de ces 400 personnes là, qui pourraient se présenter comme
conseiller ou à la mairie d'une municipalité, pourraient rencontrer
l'inéligibilité? Si c'est oui, la réponse, bien, on va regarder quels titres,
dans ces 15 tribunaux là, conviendraient le plus à ces 400 personnes là qui
sont nommées, et qui pourraient être inéligibles. C'est juste le but.
Puis je pense, Mme la Présidente, que...
J'espère avoir été capable de rassurer Mme la ministre. Ce n'est pas le but de
l'exercice de qualifier ou de regarder. C'est juste de se questionner, nous,
comme législateur. Ces 400 personnes là, puis peu importe leurs titres,
peuvent-ils être en conflit d'intérêts pour quelque décision au niveau
municipal? Si oui, bien, trouvons quel est leur titre approprié, et regardons y
a-tu, dans les 15 tribunaux administratifs, des dangers potentiels plus
apparents de conflit d'intérêts qui devraient être ajoutés, en amendement à ce
que c'est qu'on étudie.
Si vous me rassurez, Mme la Présidente, et
qu'après avoir fait l'exercice suggéré par Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel,
bien il n'y en a pas, bien, je vais prendre votre parole, Mme la Présidente,
avec grand plaisir. Mais on aura fait...
M. Ouellette : ...amendement à
ce que c'est qu'on étudie. Si vous me rassurez, Mme la Présidente, et, qu'après
avoir fait l'exercice suggéré par Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, qu'il n'y
en a pas, bien, je vais prendre votre parole, Mme la Présidente, avec grand
plaisir. Mais on aura fait cet exercice-là ensemble dans le but de rassurer les
citoyens du Québec pour ne pas qu'après les élections il y ait deux ou trois municipalités
qui retroussent puis que là je dise à des citoyens du Québec : Dépensez
des dizaines de milliers de piastres puis poursuivez les gens qui ont été élus,
on n'a pas fait notre job, nous autres, mais dépense de l'argent, toi, alors
qu'on a cette possibilité-là.
C'est juste le but de mon intervention, Mme
la Présidente, et c'est dans un but tout simple d'aider les citoyens du Québec.
Ils n'ont pas à se la poser, la question, ils n'ont pas à se responsabiliser
que ça soit eux autres qui doivent poursuivre parce que la loi a des menottes
ou la loi... «menottes», ce n'est peut-être pas le bon terme, mais la loi a des
entraves qui font en sorte qu'on n'aura pas, comme législateurs, vu cette
situation-là qu'on sait qu'elle existe.
• (21 h 10) •
Puis je vous ai donné l'exemple de Laval,
j'en ai un, conseiller municipal, il est là, il est en poste, il est nommé. À
quelque part, on s'attend à ce qu'en étudiant le n° 49
il ait à se positionner et à se dire : Je reste-tu président de la
commission scolaire anglophone ou je reste-tu conseiller municipal à Laval? Il
est là. Il est là. C'est présent, ça, c'est factuel, je lui ai parlé encore la
semaine passée. Donc, il s'attend à être obligé de choisir parce que, dans la
loi, ça va être écrit. Si ce n'est pas écrit, bien, il va se présenter aux deux
places. Puis là il va me regarder, il va dire : Aïe! Tu avais
l'opportunité, là, de dire je fais une chose ou l'autre.
Puis j'ai donné l'exemple de l'ancien
président, que j'estime énormément, l'ancien président de l'Assemblée
nationale, qui était le député de Laval, le maire de Chomedey, et c'est lui qui
a fait la fusion à Laval, mais il occupait les deux fonctions dans les
années 60. Puis en quelque part, puis je ne le sais pas parce que je n'ai
pas fait la recherche, en quelque part, la loi a été modifiée pour ne pas qu'il
soit capable d'être à la fois maire et à la fois député de Laval à l'Assemblée
nationale. Mais je ne le retrouve pas dans l'éligibilité, là, de
l'article 235, à ma grande surprise.
Mais je pense que c'est mon devoir, Mme la
Présidente, avec le petit peu d'expérience de l'Assemblée depuis 2007, c'est
mon devoir de vous le souligner. Je vais vivre avec la décision qu'on va
prendre, comme législateurs, ou que le gouvernement voudra bien nous imposer,
mais je vous l'aurai dit. Puis je serai en mesure de dire aux gens qui auront à
contester le laxisme de notre loi : Bien, j'ai fait ce que j'avais à faire
puis je l'ai déposé. Puis il fera les représentations au juge, puis ils
sortiront le verbatim, puis ils diront : Ça a été adressé, mais le
gouvernement a décidé que ce n'était pas ça. Puis c'est correct...
M. Ouellette : ...qui auront à
contester le laxisme de notre loi, bien, j'ai fait ce que j'avais à faire, puis
je l'ai déposé, puis il fera les représentations au juge, puis ils sortiront le
verbatim, puis ils diront : Ça a été adressé, mais le gouvernement a
décidé que ce n'était pas ça. Puis c'est correct, je veux dire, c'est notre système
parlementaire.
Ça fait que c'est uniquement dans cette
optique-là, Mme la Présidente. Et n'y voyez aucune malice de ma part, je pense
que c'est, tous et chacun, l'expérience que nous avons comme députés pour le
bien-être de nos citoyens qui nous fait amener des réflexions comme celles que
j'ai. Et je suis tout à fait en accord avec ce que la Mme la ministre... les
préoccupations de Mme la ministre, et je pense que c'est important que je
puisse le clarifier. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien là, là, je
m'entends vraiment bien, puis là je comprends. Puis là c'est bien que vous ayez
éclairci vos propos tantôt, parce que tantôt, quand vous mentionniez : Il
y a tant de membres, donc tous les membres ne pourraient être habiles à être
candidats aux élections... Ça fait que, là, vous avez vraiment précisé, je
comprends. Puis aussi, là, ça me... c'est un peu plus logique pour moi, là,
parce que tantôt je disais : Mais voyons, on vient tout de suite de
retirer d'emblée la possibilité de rendre habile un élu à se positionner comme
candidat.
Maintenant, juste pour vous rassurer quand
même, parce que, dans le bloc 3, on a le point 4, tantôt, qu'on va étudier plus
tard avec les articles 31.1 et 75.2, qui dit, l'article au bloc 3 :
Habiliter la Commission municipale du Québec, la CMQ, à intenter une action en
déclaration d'inhabilité et lui permettre de demander l'incapacité d'un élu à
siéger. Donc, on va l'étudier quand même, je veux juste vous mettre au courant.
Puis aussi, bien, pour les membres,
tantôt, quand on disait «pour les membres administratifs», bien, il y a quand
même le Conseil de la justice administrative qui est là pour valider s'il y a
une situation de conflit d'intérêts également pour les membres administratifs.
Alors là, je comprends. Je pense que
tantôt, possiblement, je vous avais mal compris. Mais là de la manière que vous
l'expliquez, je comprends bien. Puis aussi je trouve que c'est moins dur, là,
pour les membres administratifs. Alors, je vous remercie beaucoup d'avoir
précisé. Puis, en même temps, mais je vous indique la mesure 4, plus tard, on
l'étudiera ensemble, ça fait qu'on pourra rediscuter de vos points, qui sont
très intéressants. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée de Vaudreuil, vous souhaitiez intervenir.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Je ne veux pas jouer avec les mots, là, mais, tu sais, «membre du
tribunal administratif», là, c'est aussi un juge administratif. Puis je vous
invite à regarder, là, il y a des requêtes, là, particulièrement, il y a des
requêtes... j'en ai déjà glissé un mot, là, il y a des requêtes de juges
administratifs qui ont été introduites, des demandes devant le tribunal...
Mme Nichols : …mais, tu sais,
membre du tribunal administratif, là, c'est aussi un juge administratif. Puis
je vous invite à regarder, là, il y a des requêtes, là, particulièrement, il y
a des requêtes, j'en ai déjà glissé un mot, là, il y a des requêtes de juges
administratifs qui ont été introduites, des demandes devant le tribunal, puis
c'est dans leur qualité de membre du tribunal administratif qu'ils font cette
demande-là, mais c'est en tant que juges administratifs membres du tribunal de
la régie… du Tribunal administratif du logement.
Puis mon deuxième point, c'est que si vous
allez voir sur le site de la Conférence des juges administratifs du Québec, les
membres du tribunal administratif sont considérés comme des juges administratifs.
Ça fait que tu sais, je ne veux pas jouer avec les mots, là, membres, puis
c'est sur le site de la Conférence des juges administratifs du Québec, ils sont
considérés comme des juges administratifs dans les recours, c'est dans leur
qualité de membres du tribunal administratif, mais c'est bien indiqué «juge
administratif, membre du tribunal administratif», puis là ils nomment le
tribunal. Ça fait que tu sais, je… en tout cas. Tout ça pour vous dire que, tu
sais, ce n'est pas une affaire d'énumérer, de jouer avec les mots, je pense que
c'est… tu sais, je pense que c'est clair. La demande était claire, d'inclure
les tribunaux judiciaires, d'inclure les tribunaux administratifs, qu'ils
soient des juges administratifs ou des… sous leur qualité de membres de juges
du tribunal administratif, d'un des 15 tribunal administratif. Ça fait que
je ne sais pas si mon point est clair, là, mais je veux juste dire que tu sais,
je ne pense pas qu'on devrait jouer avec les mots, ils sont considérés comme des
juges administratifs, là, point final. Puis il y a des recours, là, devant les
tribunaux, qui… où il y a des définitions, là, très claires.
J'ai deux autres points. Mon autre point,
c'est que je regardais, là, un peu plus loin, là, on va venir donner des nouveaux
pouvoirs, entre autres, on va venir habiliter la Commission municipale du
Québec à intenter des actions en déclaration d'inhabilité, permet de demander
l'incapacité provisoire d'un élu, ça fait qu'on va venir donner des nouveaux
pouvoirs à la CMQ. Est-ce que la CMQ… est-ce que quelqu'un de la CMQ, un membre
de la CMQ, quelqu'un qui est en autorité dans la Commission municipale du
Québec est éligible à siéger, tu sais, à siéger? Est-ce qu'il ne devrait pas
aussi faire partie de ça? En tout cas, moi, je vous le soumets, j'ai… surtout
que… Moi, ce qui m'embête, là, c'est que tu sais, on veut donner plus de dents
à la Commission municipale du Québec, on veut leur demander d'intervenir, on
l'a dit, vous voulez qu'ils interviennent, entre autres, quand il va y avoir
des conflits d'intérêts. Ça sera à la CMQ. Ils vont avoir des nouveaux
pouvoirs, comme, par exemple, un élu qui ne fait pas ses formations, bien, la
CMQ va pouvoir intervenir. Mais si un membre de la CMQ qui est aussi un élu,
puis qui ne fait pas sa formation… en tout cas, je vois un potentiel conflit
d'intérêts, mais je vous laisserai nous revenir sur cet aspect-là. Ça fait que
ça, c'est mon premier aspect relativement aux membres de la Commission
municipale du Québec. Eux, ils sont… ils…
Mme Nichols : … Bien, s'il y a
un membre de la CMQ qui est aussi un élu puis qu'il ne fait pas sa formation… En
tout cas, je vois un potentiel conflit d'intérêts, mais je vous laisserai nous
revenir sur cet aspect-là. Ça fait que, ça, c'est mon premier aspect relativement
aux membres de la Commission municipale du Québec : eux, ils sont… ils
peuvent ou ils ne peuvent pas se présenter. Ils ont sûrement un code de
déontologie, je présume, qui dit qu'ils ne peuvent pas faire de politique
municipale. Mais, bon, je vous laisse revenir avec la réponse.
L'autre point qui me soulève un
questionnement, c'est que… Je vais reprendre, là, l'article 235 de la Loi
électorale, là, dans lequel on fait référence à l'article 3, qui dit en quatrièmement,
là, «Sont également inéligibles pour la durée fixée par la présente loi», le
point 4° : «la personne déclarée ou tenue pour coupable d'une manoeuvre
frauduleuse en matière électorale ou référendaire». «Ou tenue pour coupable»,
on fait référence à quoi? Est-ce qu'on fait référence… «Tenue pour coupable».
Est-ce qu'on fait référence qu'il y a eu un jugement? Est-ce qu'on fait
référence à un document? Ça fait que c'est mes deux questions, CMQ puis… mes
deux questions en rafale, CMQ puis l'autre partie, là, «tenue pour coupable».
Mme Laforest : Pour la CMQ,
les membres de la CMQ sont inéligibles, en vertu de la Loi sur les élections et
les référendums, en vertu de l'article 62. Ça, donc, c'est pour votre réponse
pour la CMQ.
Mme Nichols : Oui, je
comprends, en vertu de?
Mme Laforest : 62, paragraphe
cinq. Ça, c'est pour votre question sur… avec la CMQ.
Maintenant, au niveau de la culpabilité,
je vais laisser les avocats le mentionner.
La Présidente (Mme Boutin) :
Me Paradis, voulez-vous répondre?
Mme Laforest : Au niveau de la
culpabilité.
La Présidente (Mme Boutin) :
Me Delisle, allez-y.
Mme Laforest : C'était la même
question…
Mme Delisle
(Élène) : Excusez. Est-ce que vous pouvez répéter votre
question?
Mme Nichols : Oui. C'est juste
que… J'ai eu un… Ça m'a fait penser à Family Feud, là, en français,
là : Est-ce que vous pouvez répéter votre question? Bien, quand on dit à l'article…
Des voix
: …
Mme Nichols : Oui, c'est ça,
j'ai un fou-rire. À l'article… Quand on réfère à l'article 235, puis dans la
partie… on dit : «Sont également, là, inéligibles pour la durée fixée par
la présente loi…», au quatrième, on dit : «la personne déclarée ou tenue
pour coupable d'une manoeuvre frauduleuse en matière électorale ou
référendaire».
Mme Delisle
(Élène) : Je ne vois pas ça, moi.
• (21 h 20) •
Mme Nichols : Le «tenue pour
coupable», là, je me demandais c'est quoi, la… Tu sais, on… Oui, c'est ça, on
fait référence à quoi à…
Mme Delisle
(Élène) : Je ne le vois pas, ça. Je ne vois pas…
Mme Nichols : Ah! mais c'est
l'article 235 de la Loi électorale, ça fait qu'il faut aller à la…
Mme Thériault
: Il y a
un «4°».
Des voix
: …
Mme Nichols : Bien non!
Une voix
: …
Mme Thériault
: C'est
le 4°, «la personne déclarée ou tenue pour coupable». Pourquoi «tenue pour
coupable»?
Une voix
: «Déclarée
coupable», on sait ce que ça veut dire.
Mme Nichols : Oui, c'est ça,
quand il est déclaré coupable, c'est parce qu'on sait qu'il y a eu un jugement
puis que c'est fini. Mais «tenue pour coupable», moi, je me disais : tenue
pour coupable…
Mme Delisle
(Élène) : C'est l'article 69 de la Loi sur les élections et les
référendums. C'est que, là, vous êtes dans l'article 235, c'est la Loi
électorale, c'est la loi provinciale.
Mme Nichols : Oui, de la Loi
électorale.
Mme Delisle
(Élène) : Mais, dans notre loi à nous, c'est l'article 69.
Une voix
: De quelle
loi…
Mme Delisle
(Élène) : De la Loi sur les élections et les référendums dans
les municipalités…
Mme Nichols : …mais «tenue pour
coupable», moi, je me disais, «tenue pour coupable»…
Mme Delisle
(Élène) : C'est l'article 69 de la Loi sur les élections
et les référendums. C'est… Parce que là, vous êtes dans l'article 235.
C'est la Loi électorale.
Mme Nichols : Oui, de la Loi
électorale.
Mme Delisle
(Élène) : C'est la loi provinciale. Mais dans notre loi à nous,
c'est l'article 69.
Une voix
: …
Mme Delisle
(Élène) : De la Loi sur les élections et les référendums dans
les municipalités. C'est l'article 69.
Une voix
: …
Mme Nichols : Oui, mais je… Ma
question, c'est que… Là, je comprends que je suis à l'article 235 de la
Loi électorale, qu'on fait référence, là, à l'article 3.
Mme Delisle
(Élène) : Non.
Mme Nichols : Tu sais, on dit…
Oui?
Mme Delisle
(Élène) : Non, c'est… Excusez, c'est…
Mme Nichols : «Est également
inéligible toute personne qui l'est en vertu des paragraphes 1° ou 3° du
deuxième alinéa de l'article 235 de la Loi électorale,
chapitre E-3.3.»
Donc, ça fait que quand je vais voir
l'article 235 de la Loi électorale…
Mme Delisle
(Élène) : Oui.
Mme Nichols : …quand je
descends, là, jusqu'en bas, là. Je comprends qu'il y a des modifications à 1°
et 3°, parce qu'on dit «la personne visée aux articles 127 et 442», mais
au 4° on dit que «la personne déclarée ou tenue pour coupable.» Non, je ne fais
pas les bonnes références?
Mme Delisle
(Élène) : Bien, c'est parce que… Je m'excuse, là, je ne saisis
vraiment pas, je ne comprends pas la question.
Mme Nichols : Ah!
Mme Delisle
(Élène) : …
Mme Nichols : Ah! la question
ou la référence?
Mme Delisle
(Élène) : La question.
Mme Nichols : O.K. Bien, le
«tenue pour coupable», c'est quoi, «tenue pour coupable»? La définition…
Une voix
: …
La Présidente (Mme Boutin) :
Une personne à la fois. Mme la députée de Vaudreuil est très capable de
s'exprimer. Me Paradis.
Mme Nichols : Oui, je ne suis
pas pire.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui.
Mme Nichols : Bien oui, c'est
ça. …le «tenue pour coupable», parce que souvent on dit «déclarée coupable»,
c'est-à-dire qu'il y a eu un jugement qui a été rendu. Mais «tenue pour
coupable», est-ce qu'il y a une définition?
M. Paradis (Nicolas) : C'est
lié… C'est vraiment lié à l'interprétation et l'application de la Loi
électorale…
Mme Nichols : Ah!
M. Paradis (Nicolas) : …ce qui
ne relève pas en soi du ministère des Affaires municipales. Donc, cette loi-là,
nous, on ne l'applique pas. Ce qu'on fait uniquement ici, c'est aller les
paragraphes 1° et 3° du deuxième alinéa pour les rendre applicables
au municipal. Mais le paragraphe quatrièmement, nous, on a le corollaire
ailleurs.
Mme Nichols : O.K.
M. Paradis (Nicolas) : Donc,
cette portée ou interprétation… Je ne pourrais vous attester l'interprétation.
Par contre, dans la Loi électorale, juste à titre d'indication, on a
l'article 474, qui dit : «Toute personne tenue pour coupable d'une
manoeuvre électorale frauduleuse en vertu du présent titre est frappée des
incapacités prévues à tel article.»
Ça fait que, dans le fond, quand ils ont
rédigé cette loi-là, ils n'ont pas tenu compte de leur rédaction un peu… Mais
comment ils l'ont appliqué au niveau de la Loi électorale? Là, c'est plus le
Directeur général des élections qui est responsable de son application, là. Au
niveau municipal, nous, on n'a pas la connaissance et l'expertise pour pouvoir
vous éclairer à l'égard de ça. Mais par contre pour la LERM, ça, on peut vous en
fournir pour…
Mme Nichols : Oui. C'est ce
que j'avais compris dans vos réponses, Me Paradis, que ça, ça s'en allait
plus du côté de Loi électorale, puis qu'on traitait plus la LERM ici. Donc, sur
cet aspect-là… Dans le fond, ce que vous me dites, c'est que vous pouvez nous
informer sur le 1° puis le 3° parce que sont, entre autres, ils sont touchés,
là, dans les modifications sur lesquelles on traite aujourd'hui. Mais le 4°,
sur la portée ou l'interprétation de ce thème-là, ce n'est pas dans notre
cours. O.K.
Une voix
: ...
Mme Nichols : Oui, merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, M. le député de Chomedey, c'est…
Mme Nichols : ...entre autres,
ils sont touchés, là, dans les modifications sur lesquelles on traite aujourd'hui,
mais le 4 sur la portée ou l'interprétation de ce thème-là, ce n'est pas dans
notre cours. O.K.
M. Ouellette : ...
Mme Nichols : Oui, merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, M. le député de Chomedey, c'est maintenant votre tour.
Mme Nichols : Enfin, hein?
La Présidente (Mme Boutin) :
Chacun son tour.
M. Ouellette : Non, mais
c'est parce que... je m'excuse, Mme la Présidente, puis vous...
La Présidente (Mme Boutin) :
Je n'ai pas le choix, hein? C'est mon rôle. Allez-y.
M. Ouellette : Oui, puis
c'est mon rôle aussi à l'âge que je suis rendu de ne pas l'oublier, mon
commentaire.
Déclaré coupable, Mme la Présidente, tout
le monde sait ce que ça veut dire. Ça, là, quand tu es déclaré coupable de
quelque chose, là... bien, j'ai rarement vu... bon, je peux présumer que quelqu'un
va être coupable ou tenu coupable, puis je comprends que c'est dans une autre
loi, mais là ça adonne que c'est là puis que c'est adonne que c'est à
l'article 3 qu'on le lit. Si on a une interrogation... tenu pour coupable,
bien, je vous avouerai que c'est peut-être à l'article 474 de la Loi
électorale. Mais je vous dirai que, judiciairement, là, puis on a des légistes
du ministère de la Justice, je serais porté à vous demander, même si on adopte
l'article 3, on va faire comme si on était en crédit, Mme la Présidente,
et je vous demanderais, Mme la Présidente, qu'on fasse une vérification au ministère
de la Justice puis que quelqu'un nous donne une définition pour un légiste au ministère
de la Justice tenu pour coupable, ça veut dire quoi. Déclaré coupable, tout le
monde le sait, c'est qu'il y a une preuve. La personne, soit elle plaide
coupable ou soit elle est déclarée coupable. Mais être tenu pour coupable, là,
inventons-nous quelque chose de nouveau qui est juste la Loi électorale pour
les justiciables puis pour les citoyens du Québec. On peut-u avoir une
définition du ministère de la Justice qui va nous éclairer, Mme la Présidente?
Si c'est possible. Merci. Ça sera une question puis on aura une réponse avant
qu'on finisse le projet de loi. Mais je ne veux pas que ça empêche nos
délibérations.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mais à ce titre-là, c'est parce qu'on avait plusieurs questionnements, tu sais,
aller... Je pense qu'initialement, là, vous aviez soulevé, là, Mme la députée
de Vaudreuil, certains questionnements. Il y avait des vérifications à faire,
je pense, avec l'éducation, puis là on demande d'autres vérifications. Puis là
j'essaie de voir combien de temps il reste, savoir si on prend une petite pause
tout de suite, hein? On pourrait faire une suspension, prendre une petite
pause. Ça vous va...
(Suspension de la séance à 21 h 26)
21 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 21 h 43)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est parti. C'est reparti pour notre séance. Lorsqu'on s'est quitté, je
pense que Mme la députée de Vaudreuil, c'est vous qui aviez la parole, ou on
terminait, là, les questions... les questionnements par rapport à l'article 3.
Mme Nichols : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Relativement à l'article 3, j'ai une proposition à
faire. Est-ce qu'on peut suspendre l'article 3 parce qu'il restait une
portion de l'article 3, là, à aller chercher l'information entre autres en
lien avec le... À moins que vous me dites que vous avez l'information... l'information
ce soir, là, mais en lien avec les commissions scolaires anglophones puis le
poste, là, d'élu municipal. Mais là, est-ce qu'on a la réponse? Parce que, là,
je proposais de suspendre, mais on me fait signe que oui. Donc, je comprends
qu'on a la réponse et qu'on n'aura pas besoin de suspendre. On va écouter la réponse.
La Présidente (Mme Boutin) :
...revenir, Me Paradis? Me Paradis, allez-y.
M. Paradis (Nicolas) :
Merci. Pour le volet de la formulation «tenu pour coupable» qu'on retrouve à
235 de la Loi électorale, c'est lié effectivement à la rédaction et à une
approche qui se retrouve dans la Loi électorale en lien... en lien avec la
contestation d'élection. Donc, quand on dit déclaré... «une personne déclarée
coupable», ça, c'est le volet pénal. Donc, comme on l'entend usuellement avec
le fardeau de preuve très, très précis lié au caractère pénal.
Et quand on se retrouve dans une
contestation d'élection, on se trouve alors dans un recours de nature civile,
avec un fardeau de preuve qui n'est pas le même, qui est moindre en termes,
comme on n'a pas le «hors de tout doute» et qui est moindre. En matière civile,
vous savez, c'est la balance des probabilités, là, le 50 % plus un, là, si
on peut l'exprimer ainsi.
Et quand on va à 468 de la Loi sur... la
Loi électorale, il est mentionné, et ça, c'est dans le volet Contestation des
élections, «s'il est prouvé au cours de l'instruction — de la
contestation d'élection — qu'une manoeuvre électorale frauduleuse a
été pratiquée par un candidat ou, avec son assentiment, par une autre personne,
ce candidat doit être tenu pour coupable de manoeuvre électorale frauduleuse
et, s'il a été élu, son élection est nulle».
Donc, c'est... Il est tenu pour coupable.
Donc, c'est un... On démontre civilement avec le fardeau de preuve civil et non
pas pénal qu'une manoeuvre frauduleuse a été commise pour...
M. Paradis (Nicolas) : ...par
une autre personne, ce candidat doit être tenu pour coupable de manoeuvres
électorales frauduleuses, et s'il a été élu, son élection est nulle. Donc, il
est tenu pour coupable, donc on démontre civilement, avec le fardeau de preuves
civiles, et non pas pénales, qu'une manoeuvre frauduleuse a été commise, pour
contester l'élection. Et c'est dans ce cas-là que... la distinction entre
coupable versus tenu pour coupable. Donc, c'est propre, vraiment, à la
structure de la loi sur... la Loi électorale, puis des différents recours qui
peuvent être pris. Donc, ça, c'est pour le premier volet.
La deuxième question, qui était celle liée
à la loi... je le résume comme ça, le nom n'est pas juste, le titre n'est pas
juste, mais la loi sur les élections scolaires dans les centres de services
scolaires anglophones, donc, on a fait les vérifications. Ce que je vous
exprimais, un peu plus tôt, à l'égard de la... les différentes dispositions,
c'est tout à fait juste et exact, là. C'est qu'il y a donc introduction par le
projet de loi n° 40, dans cette loi, d'une cause
d'inéligibilité liée au fait que, si tu es un conseiller municipal ou un élu
municipal, tu ne peux pas te présenter à titre de commissaire pour ces centres
de services scolaires anglophones, et que, malgré cela, une disposition
transitoire est prévue pour que les élus qui sont existants comme commissaires,
actuellement, puissent finir leur mandat malgré cette nouvelle cause
d'inéligibilité.
Dans le fond, après vérification avec le
ministère de l'Éducation, c'est effectivement lié au fait que la décision... la
cause... le dossier... la loi étant déjà devant les tribunaux, celle-ci a été
suspendue actuellement par la Cour supérieure, et le dossier est en Cour
d'appel. Donc, c'est l'état de situation à l'égard de l'application de la loi n° 40, et pour lequel, dans le fond, je ne peux pas en dire
davantage, si ce n'est que c'est devant la cour.
Mme Nichols : Bien, je veux
juste... Merci pour les précisions. Mais c'était un peu qu'est-ce qu'on disait
aussi, là, tu sais, que le projet de loi n° 40 est
contesté, donc toute la partie sur la gouvernance n'est pas... ne s'applique
pas. Puis ce qu'on comprenait aussi, c'est qu'il y avait la clause transitoire,
là, qui s'appliquait.
Ça fait que là, je me demandais ça va être
quoi, l'impact pour nous, ici, de le... Bien, parce que je... tu sais, c'est
important que ça ne s'applique pas ici aussi, là. Même si, mettons, le projet
de loi n° 40, là... Supposons, là, que c'est permis,
là, qui... Dans le cadre du projet de loi n° 40, là,
supposons... Je ne sais pas, là, qui va avoir raison ou pas, là, dans le projet
de loi n° 40, là. Je veux dire, ça ne nous empêche
pas ici, dans le cadre de nos travaux, de prévoir qu'on ne peut pas cumuler ces
deux fonctions là?
M. Paradis (Nicolas) : Oui.
Mme Nichols : Bien, il y a une
problématique, là. Si on est un président d'une commission scolaire anglophone,
puis qu'on est aussi un élu municipal... je pense, même mon collègue de Laval
l'a soulevé tantôt, avec des cas encore plus précis puis encore plus
flagrants... je pense qu'on ne peut pas...
Mme Nichols : ...qu'on ne peut
pas cumuler ces deux fonctions-là? Mais il y a une problématique, là. Si on est
un président d'une commission scolaire anglophone puis qu'on est aussi un élu
municipal, je pense, même mon collègue de Laval, là, l'a soulevé tantôt avec
des cas encore plus précis puis encore plus flagrants, je pense qu'on ne peut
pas prendre... Puis là ça saute aux yeux, puis je ne veux pas prendre 20
minutes pour revenir sur les cas, là, mais c'est définitivement très
problématique, là. Ça fait que je pense qu'on a vraiment un devoir, là, comme
législateur, là, d'intervenir.
D'ailleurs, moi, je ne suis vraiment pas à
l'aise, vraiment pas à l'aise avec ça. Ça fait que je pense que, même si...
Laissons faire les contestations, mais je pense qu'il n'y a rien qui nous
empêche ici de venir... on n'est pas... Comment on dit? Ultra... On n'est
pas... je pense qu'on n'est pas... Il n'y a rien qui nous empêche de le faire
ici. Puis, au contraire, là, je pense que c'est bien correct qu'on le fasse
pour ne pas qu'il y ait un cumul de fonctions, particulièrement dans ces
dossiers qui sont si réciproques, là, qui se touchent, qui traitent des mêmes
sujets.
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce que vous vouliez intervenir, Mme la ministre?
Mme Laforest : Oui. Bien oui,
évidemment, on a la position qu'on doit respecter. Et il y a comme une
impossibilité aujourd'hui parce que, si on prend la décision d'aller de l'avant
avec la demande pour l'article 3, pour l'ajout au niveau, par exemple, du
centre de services scolaire et de la municipalité, bien, je ne voudrais pas
être responsable de détourner la décision de la Cour supérieure quand il y aura
décision. Donc ici, on doit l'accepter tel quel. Et, suite à la décision qu'il
y aura avec la cour, à ce moment-là, dans le futur, on verra comment travailler
la demande.
Par contre, là, tout le monde ici est
conscient qu'on ne peut pas aller de l'avant, bien, parce qu'il y a une
décision qui est attendue et il y a des mesures aussi avec la procureure. Donc,
moi, je pense qu'on ne peut pas aller de l'avant. Vous le savez, de toute
manière, là, la position qu'on a. Bien, est-ce que moi, je serais responsable
de détourner la décision de la Cour supérieure par rapport à l'amendement qu'on
ferait ici, dans l'article 3, ou encore je serais responsable, en fait...
On a une réponse à attendre, on n'a pas le choix, il faut attendre la réponse
qui sera donnée avec le projet de loi n° 40, parce qu'on ne peut pas
prendre la décision ici de l'inclure dans notre article 3 et qu'après ça
il y aurait une autre décision qui serait prise dans le futur. On ne peut pas
aller de l'avant pour ça, là. À moins, Me Paradis, légalement, on ne peut
pas faire ça? Bien, non.
• (21 h 50) •
Mme Nichols : ...ça viendra
invalider cette partie-là, mais oui, on peut le faire.
Mme Laforest : Oui, mais
sachant qu'il y a une décision qui sera prise incessamment pour cette
demande-là...
Mme Nichols : Mais ce n'est
pas... on n'est pas dans la même décision, on n'est pas dans le même projet de
loi, là, on est vraiment dans un autre projet de loi. Oui, on peut le faire,
puis au pire, si c'est le... Il y a des critères, là, puis là je ne m'en
souviens pas, là, il est 21 h 50, là, mais il y a des critères qui
s'appliquent, là. Si vous me donnez...
Mme Nichols : ...mais ce n'est
pas... on n'est pas dans la même décision, on n'est pas dans le même projet de
loi, là, on est vraiment dans un autre projet de loi. Oui, on peut le faire,
puis au pire, si c'est le... Il y a des critères, là, puis là je ne m'en
souviens pas, là, il est 21 h 50, là, mais il y a des critères qui
s'appliquent, là. Si vous me donnez 10 minutes, là, je pourrai les
retrouver. Tu sais, le problème, là, c'est qu'il n'y a pas d'échéancier relativement
à la contestation, là, ça fait que la contestation pourrait durer deux ans.
Une voix
: ...
Mme Nichols : Oui? O.K.,
parfait. Je vais laisser la parole puis je vais chercher, là, les différents
critères, je vais me mettre là-dessus. Je n'ai pas d'assistant juridique. Merci,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : M.
le député de Chomedey.
M. Ouellette : Si vous me
permettez, Mme la Présidente, sciemment, parce que le projet de loi n° 40
est contesté et qu'il est rendu en Cour d'appel, on dit : Dépêchez-vous,
dépêchez-vous d'appliquer sur le poste de conseiller. Le 7 novembre, vous
allez être élu. Mettons que la décision arrive avant, bien là, ils sont
candidats, puis que la décision est que tu ne peux pas avoir de cumul de
fonctions, il va être obligé de retirer sa candidature. Si la décision arrive
après le 7 novembre, bien, sciemment, on va avoir permis à quelqu'un
pendant les quatre prochaines années... Parce qu'on ne pourra pas lui enlever
sa job, il va avoir été légitimement élu par la population.
On le sait, la pire chose qui peut
arriver, c'est qu'on légifère sur celle-là. Si la loi est en fonction avant
le... Si la loi est en fonction puis que là on est à la Cour d'appel, probablement
qu'en Cour d'appel il y a quelqu'un qui va leur dire : Bien là, ils vont
légiférer dans le projet de loi n° 49, et le cumul de fonctions n'existera
pas, tu ne peux avoir les deux, ça va être un ou l'autre, bien, on va en tenir
compte dans notre décision. Puis, si on n'en tient pas compte dans notre
décision, on ne peut pas... Puis là je reviens à «tenu pour coupable», là, il y
a des présomptions puis il y a toutes sortes de choses, mais on ne peut pas
savoir qu'on va permettre quelque chose qui ne devrait pas être, c'est-à-dire
un cumul de fonctions, parce que tu es en conflit d'intérêts, puis on le
laisser aller, puis on se dit : On a l'opportunité d'intervenir, puis on
le laisser aller parce qu'il y a peut-être une décision qui s'en vient de la
Cour d'appel, ou qui va arriver, ou qui n'arrivera pas. Puis mettons qu'elle
arrive le 3 novembre, bien, la personne a tout fait sa campagne
électorale : Je m'excuse, je retire ma candidature le 3 novembre, les
élections sont le 7, parce que je ne peux pas faire le cumul de fonctions. Sa
décision arrive la 8, ça, on appelle ça des droits acquis, on ne peut pas lui
faire perdre sa job, il est légitimement élu.
Je pense que c'est un pensez-y-bien.
Probablement que, si on reprend l'exemple de tantôt de la députée de Vaudreuil,
de son émission qu'elle a dit, en anglais, Family Feud, ça sera un appel
au public, puis on est obligé de retourner à la justice pour savoir : Ça
peut-u se faire? Ça peut-u ne pas se faire? Je pense qu'on soulève le point, et
ça mérite qu'on le considère. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Mme la ministre...
M. Ouellette : ...son
émission qu'elle a dit en anglais, Family Feud, ça sera un appel au
public. Puis on va être obligé de retourner à la justice pour savoir. Ça peut-u
se faire? Ça ne peut-u pas se faire? Je pense qu'on soulève le point. Et ça
mérite qu'on le considère. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Mme la ministre, souhaitiez-vous intervenir encore?
Mme Laforest : Non. On
essaie de trouver des voies de passage, puis c'est impossible. Donc, présentement,
c'est dans les mains de la procureure. On doit attendre la décision. On
essayait de trouver des voies de passage, mais on n'est pas en mesure de
pouvoir aller de l'avant considérant la situation qui est étudiée présentement.
Il y a une décision qui sera prise, et on devra...
Des voix
: ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Ça brasse en arrière. Est-ce que... On va suspendre quelques instants, là.
(Suspension de la séance à 21 h 55)
22 h (version non révisée)
(Reprise à 22 h 05)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, nous sommes en ondes, chers collègues. Est-ce que… qui voulait reprendre
la parole pour… Mme la députée de Vaudreuil, nous sommes en ondes. Je vais vous
laisser vous exprimer.
Mme Nichols : Oui. Oui. Ouf!
C'est plus dur à cette heure-là, s'exprimer, Mme la Présidente, et de trouver
les bons mots. Mais je… c'est… quand on a commencé, là, l'article 3, là,
je l'avais dit d'emblée, là, que la problématique… j'avais soulevé, là, la
problématique, entre autres, entre un commissaire de commission scolaire
anglophone qui cumulait un rôle d'élu municipal…
Mme Nichols : …de trouver les
bons mots. Mais je… c'est… quand on a commencé, là, l'article 3, là, je
l'avais dit d'emblée, là, que la problématique… j'avais soulevé, là, la
problématique, entre autres, entre un commissaire de commission scolaire
anglophone qui cumulait un rôle d'élu municipal. J'avais soulevé, là, cette
problématique-là sur différents aspects, là, entre autres, là, les conflits
d'intérêts, juste au niveau des terrains dans le choix d'une école puis tout
ça, là, ça fait que moi, je vois, puis… une grosse problématique, là, à cet
effet-là, puis évidemment, je pense que ça serait important de l'ajouter dans
la liste, là, des personnes, là, qui sont inéligibles à…ça fait longtemps qu'on
ne l'avait pas dit, qui sont inéligibles à siéger.
Une voix : …
Mme Nichols : Oui, c'est ça,
on était dûs. Ça fait que je pense qu'on devrait, tu sais, je pense qu'on
devrait l'ajouter. Cependant, je suis bien au courant, là, puis je le sais
qu'il y a un débat qui se fait, là, à un autre niveau. Je pense qu'il n'y a
rien qui nous empêche de le mettre ici, en tout cas. Ça fait que moi, je
propose de déposer un amendement à l'article 3, donc si on peut le
suspendre, là, pour rédiger l'amendement puis de déposer l'amendement.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, on va… bien, on va suspendre tout simplement, là, la séance, pour le
moment, là, ou c'est de suspendre l'article?
Une voix : …
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, c'est ça, on va suspendre.
(Suspension de la séance à 22 h 7)
(Reprise à 22 h 27)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, Mme la députée de Vaudreuil, je vous inviterais à nous présenter votre amendement.
Mme Nichols : Avec plaisir, Mme
la Présidente. Alors, à l'article 3 : L'article 3 du projet de loi
est modifié par l'insertion, après le deuxième alinéa, du suivant :
«Est également inéligible toute personne
qui cumule les fonctions électives au niveau municipal et scolaire.»
Sans plus attendre, Mme la Présidente, je
cède la parole à ma collègue qui souhaite s'exprimer sur l'amendement que je
dépose.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui, merci,
Mme la Présidente. Ma collègue aura l'occasion de revenir. Vous savez, tout à
l'heure... Puis je pense c'est important, l'amendement qu'elle dépose, parce
que ce qu'on veut éviter, c'est que les gens cumulent vraiment deux fonctions.
Dans le projet de loi n° 40, ça a été déposé pour éviter justement d'être commissaire
scolaire et d'être élu municipal.
Puis, tout à l'heure, la ministre nous a
répondu : Oui, mais c'est parce que je ne veux pas m'immiscer dedans un
débat judiciaire et d'une autre instance. Je veux juste rappeler bien gentiment
à la ministre que, quand on a adopté le projet de loi n° 16, on a adopté
des articles qui touchaient le fonds de pension, les surplus du fonds de
pension de la fraternité des policiers du Québec, qui avait une cause devant la
cour, et que l'article de loi, parce qu'elle a été adoptée, même quand elle
était à l'étude, les tribunaux ont dit : Bien, on ne se penchera pas
là-dessus parce qu'il y a un projet de loi. Puis finalement c'est la loi qui a
pris la force, c'est vraiment la loi qui a tranché dans le litige qui opposait
la fraternité des policiers à la ville de Montréal par rapport à leur fonds de
pension.
Donc, qu'on vienne me dire que non, on ne
peut pas parce qu'on va laisser les tribunaux trancher, vous comprendrez qu'il
y avait des centaines de millions qui étaient en jeu dans le fonds de pension
des policiers, puis on n'a pas laissé la justice trancher jusqu'au bout avec la
Cour d'appel ou la Cour supérieure, parce que c'était la troisième instance.
Moi, d'entendre ça aujourd'hui, je me
dis : Bien là, ça n'a pas de bon sens, franchement, là, souvenez-vous que
vous l'avez fait dans le projet de loi n° 16 puis que, si on l'a fait dans
un projet de loi, la même ministre l'a fait dans un projet de loi, dans la même
commission, on est capables de le faire là.
Puis, dans le projet de loi n° 40, on
l'a fait parce qu'on ne voulait pas qu'il y ait un cumul de fonctions. Puis
c'est ce qu'on nous a dit : Non, on n'a pas besoin de le mettre parce que
le projet de loi n° 40... Oui, mais là il est suspendu. Le député de
Chomedey nous fait la démonstration qu'il y a présentement un élu municipal qui
est aussi un élu scolaire et que, si on ne tranche pas dans le projet de loi,
il va pouvoir se présenter, ce qui est illogique.
La ministre dit : Bien, il ne sera
peut-être pas adopté au mois de novembre. Pourquoi il ne serait pas adopté? Si
on l'étudie au mois d'août puis on a septembre puis octobre, ça se peut qu'il
soit adopté au mois de novembre. Puis on peut mettre une clause rétroactive,
Mme la Présidente, aussi. On le sait, tous, que ça se fait. Ils l'ont fait. Le
gouvernement l'a fait en masse.
Donc, honnêtement, moi, je pense qu'il
faut régler le problème là. Ça fait que l'amendement de ma collègue est tout à
fait justifié pour qu'on puisse empêcher le cumul de fonctions.
• (22 h 30) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, Mme la députée. Et merci de votre...
22 h 30 (version non révisée)
Mme Thériault
:
...se peut qu'il soit adopté au mois de novembre. Puis on peut mettre une
clause rétroactive, Mme la Présidente, aussi. On le sait, tous, que ça se fait.
Ils l'ont fait. Le gouvernement l'a fait en masse. Donc, honnêtement, moi, je
pense qu'il faut régler le problème là. Ça fait que l'amendement de ma collègue
est tout à fait justifié pour qu'on puisse empêcher le cumul de fonctions.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, Mme la députée. Et merci de votre grande collaboration, de
votre joie de vivre.
Sur ce, compte tenu de l'heure, la
commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 22 h 30)