Journal des débats (Hansard) of the Committee on Planning and the Public Domain
Version préliminaire
42nd Legislature, 1st Session
(November 27, 2018 au October 13, 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Wednesday, September 1, 2021
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Vol. 45 N° 104
Clause-by-clause consideration of Bill 49, An Act to amend the Act respecting elections and referendums in municipalities, the Municipal Ethics and Good Conduct Act and various legislative provisions
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9 h 30 (version non révisée)
(Neuf heures trente et une minutes)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte. La commission
est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 49, Loi
modifiant la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités,
la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale et diverses
dispositions législatives. M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. M. Fontecilla (Laurier-Dorion) est remplacé par M. Zanetti
(Jean-Lesage).
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup. Alors, hier, lorsque nous nous étions quittés, nous venions
d'adopter l'amendement n° 69.1. Donc, ce matin, nous
poursuivons dans le bloc 4 sur l'éthique et la déontologie dans la
sous-section Revoir les exigences en matière d'éthique et de déontologie. Et
nous en serions à l'étude de l'article 71. Je pense que, Mme la ministre,
vous aviez un premier amendement à présenter pour l'article 71.
Mme Laforest : Oui. Oui, Mme
la Présidente, mais j'aimerais ça qu'on puisse suspendre un petit peu.
La Présidente (Mme Boutin) :
Sans souci. On suspend quelques instants.
(Suspension de la séance à 9 h 32)
10 h 12 (version non révisée)
(Reprise à 10 h 12)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti. Nous sommes en ondes, chers députés. Alors, Mme la
ministre, nous en étions à l'article 71. Avant de présenter le premier amendement,
je vous inviterais à nous faire la lecture de l'article 71.
Mme Laforest : O.K.
L'article 71 du projet de loi apporte diverses modifications à
l'article 6 de la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière
municipale.
Le paragraphe 1° introduit deux
nouvelles règles obligatoires au Code d'éthique et de déontologie des élus
municipaux. L'une portant sur le respect et l'autre sur l'honneur et la
dignité.
Le paragraphe 2° introduit également
une nouvelle règle obligatoire devant figurer au code d'éthique…
La Présidente (Mme Boutin) :
Excusez-moi, Mme la ministre, on m'informe que vous êtes déjà dans les notes
explicatives.
Mme Laforest : Oui.
La Présidente (Mme Boutin) :
Il faut lire seulement… commencer par… pour les spectateurs qui… les fins de la
commission, là, lire l'article 71 en premier.
Mme Laforest : Bien, on ne
l'avait pas lu…
La Présidente (Mme Boutin) :
Non. On m'a informée plusieurs fois de vous le demander. Alors, je m'excuse, je
vous invite à faire la lecture de 71.
Mme Laforest :
L'article 71, il me semble qu'on l'a lu. En tout cas, je vais le relire ou
je vais le lire. L'article 71 : L'article 6 de cette loi est
modifié, dans le premier alinéa :
1° par l'ajout, avant le paragraphe 1°,
des suivants :
«0.1° de se comporter de façon
irrespectueuse envers les autres membres du conseil municipal, les employés
municipaux ou les citoyens par l'emploi, notamment, de paroles, d'écrits ou de
gestes vexatoires, dénigrants ou intimidants;
«0.2° d'avoir une conduite portant
atteinte à l'honneur et à la dignité de la fonction d'élu;»
2° par l'insertion, après le paragraphe 2°,
du suivant :
«2.1° de contrevenir aux articles 304
et 361 de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités
(chapitre E-2.2);»
3° par l'insertion, dans le paragraphe 4°
et après «valeur,», de «qui est offert par un fournisseur de biens ou de
services».
L'article 71 du projet de loi apporte
diverses modifications à l'article 6 de la Loi sur l'éthique et la
déontologie en matière municipale.
Le paragraphe 1° introduit deux
nouvelles règles obligatoires au Code d'éthique et de déontologie des élus
municipaux. L'une portant sur le respect et l'autre sur l'honneur et la
dignité.
Le paragraphe 2° introduit également
une nouvelle règle obligatoire devant figurer au code d'éthique et de
déontologie, soit l'interdiction de contrevenir aux 304 et 361 de la Loi sur
les élections et les référendums dans les municipalités. L'article 304
interdit à un élu de détenir un intérêt, direct ou indirect, dans un contrat
attribué par la municipalité ou un organisme municipal. L'article 361
oblige l'élu qui a un intérêt pécuniaire dans une question discutée au conseil
de mentionner cet intérêt et de ne pas participer aux délibérations.
Et le paragraphe 3° modifie la règle
prévue au paragraphe 4° de l'article 6, portant sur les cadeaux
offerts aux élus municipaux. La modification proposée vise à interdire aux élus
municipaux d'accepter tout cadeau, quelle qu'en soit la nature ou la valeur,
offert par un fournisseur de biens ou de services. La règle actuelle ne fait
pas de distinction fondée sur la provenance des cadeaux, et seuls les cadeaux
pouvant compromettre l'intégrité et l'impartialité des élus sont prohibés. La
proposition d'être plus restrictif à l'égard des cadeaux offerts par les
fournisseurs de biens ou de services a été recommandée dans le rapport de la
commission sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de
la construction.
L'article 6 actuel, tel qu'il serait
modifié…
Mme Laforest : …restrictif à
l'égard des cadeaux offerts par les fournisseurs de biens ou de services a été
recommandée dans le rapport de la commission sur l'octroi et la gestion des
contrats publics dans l'industrie de la construction.
L'article 6, tel qu'il serait modifié… Je
l'ai… Je n'ai pas…
Une voix : …
Mme Laforest : O.K. Alors, je
vais le lire, mais, avec l'amendement qu'on va porter, je vais le relire avec
les changements dans l'amendement. C'est bon?
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Oui, on va lire le premier amendement après.
Mme Laforest : O.K. L'article
6 actuel :
«6. Les règles prévues au code d'éthique
et de déontologie doivent notamment interdire à tout membre d'un conseil de la
municipalité :
«0.1° de se comporter de façon
irrespectueuse envers les autres membres du conseil municipal, les employés
municipaux ou les citoyens par l'emploi, notamment, de paroles, d'écrits ou de
gestes vexatoires, dénigrants ou intimidants;
«0.2° d'avoir une conduite portant
atteinte à l'honneur et à la dignité de la fonction d'élu;
«1° d'agir, de tenter d'agir ou d'omettre
d'agir de façon à favoriser, dans l'exercice de ses fonctions, ses intérêts
personnels ou, d'une manière abusive, ceux de toute autre personne;
«2° de se prévaloir de sa fonction pour
influencer ou tenter d'influencer la décision d'une autre personne de façon à
favoriser ses intérêts personnels ou, d'une manière abusive, ceux de toute
autre personne;
«2.1° de contrevenir aux articles 304 et
361 de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités (chapitre
E-2.2);
«3° de solliciter, de susciter, d'accepter
ou de recevoir, pour lui-même ou pour une autre personne, quelque avantage que
ce soit en échange d'une prise de position sur une question dont un conseil, un
comité ou une commission dont il est membre peut être saisi;
«4° d'accepter tout don, toute marque
d'hospitalité ou tout autre avantage, quelle que soit sa valeur, qui est offert
par un fournisseur de biens ou de services ou qui peut influencer son
indépendance de jugement dans l'exercice de ses fonctions ou qui risque de
compromettre son intégrité;».
Alors, ici, on élargie l'éventail de
comportements sur lequel la Commission municipale peut enquêter, notamment en
respect sur l'honneur et de la fonction de l'élu, interdire aux élus municipaux
d'accepter des avantages des fournisseurs et des biens de services de la
municipalité, de contrevenir aux articles sur la loi, et les élections, et les
référendums dans les municipalités. Alors, ici, on vient contrer les
comportements vexatoires, dénigrants, intimidants ainsi que ceux qui
porteraient atteintes à l'honneur et à la dignité de la fonction de l'élu.
Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, Mme la ministre. Maintenant, je comprends que vous avez un
premier amendement à présenter pour l'article 71.
Mme Laforest : L'article
71 : Remplacer, dans le texte anglais du paragraphe 0.1 proposé par
le paragraphe 1 de l'article 71 du projet de loi, «hurtful» par
«vexatious». Cette correction au texte anglais est faite à la demande des
traducteurs de l'Assemblée nationale.
Le texte anglais au paragraphe 0.1
proposé par le paragraphe 1 de l'article 71, tel qu'il serait
modifié :
71. Section 6 of the
Act is amended, in the first paragraph,
(1) by adding the
following subparagraphs before subparagraph 1:
«(0.1) behaving in a
disrespectful manner toward other members of the municipal council, municipal
employees or citizens, in…
Mme Laforest : …is amended, in the first paragraph,
(1) by adding the
following subparagraphs before subparagraph 1:
"(0.1) behaving in a
disrespectful manner toward other members of the municipal council, municipal
employees or citizens, in particular by using vexatious, denigrating or
intimidating language, writings or gestures;
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup. Est-ce qu'il y a des interventions sur ce premier amendement? M. le
député de Chomedey? Oui.
M. Ouellette : Mme la
Présidente, je pense qu'il est prématuré qu'on adopte ce premier amendement sur
la version anglaise parce que les travaux que nous avons faits sur le deuxième amendement
de 71 vont réintroduire le mot «vexatoire» à d'autres endroits. Ça fait que je
me demande, si on adopte la deuxième mouture de 71, si ça ne changera pas la
version anglaise.
La Présidente (Mme Boutin) :
Vous pouvez y aller, madame.
Mme Laforest : …
M. Ouellette : Est-ce qu'on
pourrait suspendre ce premier amendement là?
Mme Laforest : Non, non.
M. Ouellette : Non?
Mme Laforest : On ne pourrait
pas le suspendre parce qu'en fait on ajoute le mot «vexatoire», puis, dans l'amendement
qui s'en vient, c'est justement au niveau de l'incivilité ou civilité
vexatoire, gestes vexatoires. C'est juste la version du mot anglophone. Donc,
ça ne change pas au niveau de l'amendement qu'on va déposer. Il n'y a pas de
lien, il n'y a pas de…
M. Ouellette : O.K. Si je
comprends bien, c'est que ce que vous venez de nous lire de l'article 71, dans
le texte anglais, qu'on retrouve dans l'encadré, à chaque fois qu'on va voir le
mot «hurtful», bien, ça va être écrit «vexatious», là, «vexatoire». Ça veut
dire que, peu importe où il va être dans la phrase, c'est tout simplement de
remplacer le…
Mme Laforest : Le terme…
M. Ouellette : …le terme
«hurtful», là, par «vexatious».
Mme Laforest : …«hurtful» par
«vexatious», «yes».
M. Ouellette : O.K. C'est
beau.
Mme Laforest : Oui. «Yes».
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions par rapport à cet amendement? S'il n'y
a pas d'autre intervention par rapport au premier amendement de l'article 71,
on va procéder à la mise aux voix de l'article… l'amendement de l'article 71.
• (10 h 20) •
Le Secrétaire
: Pour,
contre ou abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement de l'article 71 est adopté. Et, à des fins
procédurales et pour respecter le règlement, je me dois de vous demander le consentement
pour faire l'appel nominal à… pour la journée.
Des voix : …
La Présidente (Mme Boutin) :
Consentement? Parfait. Alors, il est adopté. Mme la ministre, je comprends que
vous avez un deuxième amendement pour l'article 71 à nous présenter. Je vous
inviterais à nous en faire la lecture.
Mme Laforest : L'article
71 : Remplacer l'article 71 du projet de loi par le suivant :
«71. L'article 6 de cette loi est modifié
:
1° par l'ajout, avant le
paragraphe 1° du premier alinéa…
La Présidente
(Mme Boutin) : …Parfait. Alors, il est adopté. Mme la
ministre, je comprends que vous avez un deuxième amendement pour
l'article 71 à nous présenter, je vous inviterais à nous en faire la
lecture.
Mme Laforest :
L'article 71. Remplacer l'article 71 du projet de loi par le suivant :
«71. L'article 6 de cette loi est
modifié :
1° par l'ajout, avant le paragraphe 1°
du premier alinéa, des suivants :
«0.1° de se comporter de façon
irrespectueuse envers les autres membres du conseil municipal, les employés
municipaux ou les citoyens par l'emploi, notamment, de paroles, d'écrits ou de
gestes vexatoires, dénigrants ou intimidants ou de toute forme d'incivilité de
nature vexatoire;
«0.2° d'avoir une conduite portant
atteinte à l'honneur et à la dignité de la fonction d'élu;»;
2° par l'insertion, après le paragraphe 2°
du premier alinéa, du suivant :
«2.1° de contrevenir aux articles 304
et 361 de la Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités (chapitre E-2.2);»;
3° par l'insertion, dans le paragraphe 4°
du premier alinéa et après «valeur,», de «qui est offert par un
fournisseur de biens ou de services ou»;
4° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Le code d'éthique et de déontologie doit
prévoir l'obligation, pour chaque membre du conseil de qui relève du personnel
de cabinet, de veiller à ce que le personnel dont il est responsable suive la
formation prévue à l'article 15.».».
Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Boutin) : Merci beaucoup. Y a-t-il des
interventions? Mme la députée de Vaudreuil, à vous la parole.
Mme
Nichols : Oui, certainement. Bien, d'emblée, Mme la Présidente,
là, je voudrais remercier l'ouverture de la ministre et la collaboration des
légistes qui est toujours évidemment, là, très appréciée.
Je reviens sur la notion de civilité et
d'incivilité. Je l'ai déjà mentionné hier, là, tu sais, à l'article 69,
puis on s'était pris un petit peu d'avance, là, pour introduire ladite notion,
mais je le réitère, toute l'importance de la civilité en 2021 et les
années qui s'en viennent. On a été témoin, puis on en lit encore dans les
journaux presque quotidiennement, là, d'actes déplorables entre élus, de propos
qui ne peuvent pas se tenir.
Bien sûr, moi, j'aurais aimé aller un petit
peu plus loin. Je ne le cacherai pas, moi, j'aurais voulu qu'on puisse avoir un
code de déontologie mais qu'on puisse aussi avoir un code d'éthique. Je
comprends que c'est… Un code d'éthique… un code de civilité. Bon, là, je
comprends qu'on s'embarquait peut-être dans une procédure, là, beaucoup plus
longue mais je pense qu'on arrive quand même à un beau compromis en trouvant,
là, une façon d'intégrer cette notion-là dans le présent projet de loi mais
aussi dans le code de déontologie.
Ça fait que je veux juste m'assurer… je
veux juste poser des questions à micro ouvert, là, pour être certaine, là,
qu'on s'en va à la bonne place, bien sûr, je me doute un peu des réponses parce
que je les ai déjà posées. Mais je veux… puis je l'ai dit, là, c'est important,
la civilité, mais pour moi, c'est important que quelqu'un qui s'engage en
politique sache que c'est encadré, sache que la volonté des élus ici, à l'Assemblée
nationale, la volonté du législateur, parce qu'on est des législateurs, hein,
on a cette responsabilité-là, donc que la volonté des législateurs, c'est de
dire à ceux qui se présentent en politique municipale : Bien, on…
Mme Nichols : ...pour moi,
c'est important que quelqu'un qui s'engage en politique sache que c'est
encadré, sache que la volonté des élus ici, à l'Assemblée nationale, la volonté
du législateur, parce qu'on est des législateurs, hein, on a cette responsabilité-là,
donc que la volonté des législateurs, c'est de dire à ceux qui se présentent en
politique municipale : Bien, on n'endosse pas ce type d'incivilité là. Ça
fait qu'on vient l'intégrer pour vous, c'est un type... ce n'est pas une
assurance, parce qu'évidemment, il y en aura toujours, mais c'est pour vous
dire que nous, ici, à l'Assemblée nationale, on en fait une priorité. Ça a été
porté à notre attention puis on l'intègre dans le code de déontologie.
Donc, ma question, c'est : Étant
donné qu'on le met dans le code de déontologie, je veux m'assurer qu'il y aura
une possibilité pour la CMQ d'intervenir, parce que cette notion-là fait partie
des énumérations qu'on vient ajouter à l'article 71. Ça, c'est ma première
question.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. En fait,
bien, c'était vraiment... le code de civilité, on en a parlé beaucoup hier. Évidemment,
on savait que c'était complexe. Maintenant, on a ajouté, au départ, la valeur
du respect de la civilité et la valeur du respect, qui est très englobante. On
ajoute l'amendement ici de tout geste d'incivilité ou d'incivilité vexatoire.
Donc, à ce moment-ci, on a eu des discussions également avec la Commission
municipale, et même, la Commission municipale, ça leur permet d'agir plus
rapidement, plus directement en ajoutant le terme «civilité vexatoire». Donc,
c'est sûr que là, évidemment, c'est plus concret.
Il y a une chose aussi je voudrais
ajouter, parce qu'étant donné qu'on la modifié, ici, par amendement, il faut
voir que dans le projet de loi, comme on a discuté, quand on va parlé de
civilité, il faut toujours se référer à l'article qu'on adopte là, l'amendement
qu'on adopte là, parce que veux veux pas, étant donné qu'on donne plus de
sévérité, plus d'importance aux termes «civilité», «incivilité», bien, c'est
certain que dans le projet de loi, il va falloir penser que c'est une valeur et
plus qu'une valeur, c'est une règle, dans le projet de loi n° 49, qu'on
vient d'ajouter. Donc, à toutes les municipalités, dans leur code d'éthique, la
notion et la valeur de... pas juste la valeur de civilité, mais les règles pour
avoir l'interdiction des gestes d'incivilité, bien, sera demandé, sera même
exigé.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Mme la députée.
Mme Nichols : Parfait. C'est
clair. Ça fait que je comprends que la CMQ... parce que, dans les différents
échanges, on a communiqué avec la CMQ, puis Me Marois, entre autres, là, a
donné, là, sa position, puis ce que je comprends, c'est que la CMQ pourra
trancher ou pourra rendre une décision quand cette notion de civilité... on dit
«incivilité vexatoire», là, sera soulevée. C'est ce que je comprends.
Mme Laforest : ...
Mme Nichols : Parfait. Mon
autre question. Le fait qu'il soit dans le code de déontologie, je veux
simplement comprendre la portée. Je comprends l'énumération, mais je veux me
faire confirmer, là, la portée, par le fait qu'il soit inclus dans...
Mme Nichols : ...que ça va
soulever. C'est ce que je comprends?
Mme Laforest : Exactement,
oui.
Mme Nichols : Parfait. Mon
autre question. Le fait qu'il soit dans le code de déontologie, je veux simplement
comprendre la portée. Je comprends l'énumération, mais je veux me faire
confirmer, là, la portée, par le fait qu'il soit inclus dans le code de
déontologie.
Mme Laforest : Bien, le code
de déontologie, le code d'éthique également, c'est maintenant, avec le projet
de loi n° 49, une obligation. Parce que, par le
passé, il y a plusieurs, plusieurs municipalités qui ont un bon code d'éthique,
un bon code éthique et déontologie, mais il y a des municipalités qui n'ont pas
de code, ou encore, qui n'exigent pas la formation du personnel en respect du code
d'éthique et de déontologie. Donc, évidemment, c'est une mesure plus concrète,
plus sévère, mais en même temps, c'est ça qu'on veut. On veut que les
municipalités respectent leur code d'éthique, aient un bon code d'éthique et de
déontologie.
Donc, avec la notion qu'on amène ici, les
municipalités devront également l'adopter par règlement. Donc, on va vraiment
plus loin. C'est ça que... Ce n'est pas juste par résolution. C'est vraiment
par règlement. Donc, évidemment, les municipalités, ça fait bien. On commence,
en novembre, avec de nouveaux conseils municipaux, ou des conseils municipaux
qui étaient les mêmes, on ne le sait pas, on va voir.
Mais en même temps, avec cette notion-là,
cette exigence-là, en ajoutant, en plus, l'obligation de formation, dans un
délai prescrit pour la formation en éthique, en plus de la notion de civilité,
je crois qu'on va redorer la fonction d'élu, ce qui est très, très important.
Malheureusement, on vit des gestes, depuis quelques années, des fois, des
gestes inappropriés dans les conseils municipaux. Donc, on vient aider la
fonction de l'élu, ce qui est très positif aujourd'hui.
Mme Nichols : J'ai
l'impression de poser des questions suggestives, ce qui n'est souvent pas
permis à la cour.
Mais j'y vais avec une autre question. On
disait que le code de déontologie... bien, c'est un rappel, là... le code
d'éthique et de déontologie dans les municipalités est adopté par règlement.
Nous, ce qu'on vient faire ici, là, juste pour que ce soit clair, c'est qu'on
vient faire l'énumération de règles, règles de base, des règles minimales qui
doivent être incluses dans le code d'éthique et de déontologie de la
municipalité. Alors, chaque municipalité doit adopter son code d'éthique.
• (10 h 30) •
Puis ce qui arrive souvent... Puis on a
entendu aussi, dans les commissions parlementaires... on a entendu des élus à
la FQM, à l'UMQ... Moi, j'ai déjà entendu, entre deux municipalités... bon, ce
n'est pas les municipalités qui se parlent, là, mais mettons, entre deux D.G.
ou entre des greffiers, genre : Toi, ton code d'éthique, là... on a à peu
près la même municipalité, même nombre d'habitants, ça se ressemble...
envoie-moi ton code d'éthique, je vais faire un petit copier-coller, je vais
l'ajuster. Ça fait que, souvent, c'est comme ça que ça fonctionne, parce que
les petites municipalités n'ont pas nécessairement les sous, n'ont pas... pour
élaborer un gros code d'éthique et de déontologie. Ça fait que c'est souvent du
copier-coller, ça circule. Puis il y a bien des municipalités qui ont le même
code d'éthique.
Moi, ce que je comprends, là... Puis je
veux… c'est ça...
10 h 30 (version non révisée)
Mme Nichols : …envoie-moi ton
code d'éthique, je vais faire un petit copier-coller, je vais l'ajuster. Ça
fait que, souvent, c'est comme ça que ça fonctionne parce que les petites municipalités
n'ont pas nécessairement les sous pour élaborer un gros code d'éthique et de déontologie,
ça fait que souvent du copier-coller, ça circule, puis il y a bien des municipalités
qui ont le même code d'éthique.
Moi, là, ce que je comprends, puis je
veux… c'est ça que je veux m'assurer, c'est que la notion de civilité qu'on met
ici est une règle de base qui doit absolument être incluse dans tous les codes
d'éthique et déontologie, là, qui seront adoptés par règlement, là, au Québec…
au Québec. Ce que je comprends, c'est qu'il peut y avoir… une plus grande municipalité
qui pourrait décider de rajouter des règles à son code d'éthique et de déontologie,
d'être plus sévère, comme, par exemple, pourrait décider… il y en a, des municipalités,
au Québec, là, qui ont décidé d'avoir leur propre code de civilité. Ça existe déjà.
Ce n'est pas obligatoire, mais… déjà un pas en incluant aussi cette notion de
civilité là. Mais moi, ce que je veux me faire confirmer, c'est que cette règle
de base, c'est une règle de base qui doit être dans tous les codes d'éthique et
déontologie des municipalités qui doivent être adoptés par règlement.
Mme Laforest : C'est un
excellent point, parce que, oui, les municipalités, avec le fameux guide de
l'éthique… le guide de l'élu, en fait, avec le code d'éthique, c'est un
excellent point, parce qu'avec ce qu'on ajoute là il faut aviser que toutes les
municipalités vont devoir avoir la notion d'incivilité de nature vexatoire dans
le code d'éthique. Parce que vous avez raison, la commission municipale, c'est
une exigence, avec toutes les modalités qu'on a ajoutées ici, dans l'article
71. Donc, ça, c'est obligatoire pour toutes les municipalités, par respect,
dans leur code d'éthique.
Donc, évidemment, pour toutes les municipalités,
il faut aviser que la notion qu'on vient d'ajouter, d'incivilité de nature
vexatoire doit être étudiée, obligée en plus, là, pour tous les nouveaux
conseils municipaux. Ça fait qu'on va sûrement envoyer une petite note à toutes
les municipalités, parce que c'est une notion importante, la notion de
civilité, vous l'aviez vraiment demandée. Mais même toutes les municipalités du
Québec ne l'ont pas présentement parce que ce n'était pas dans les obligations.
Ça fait qu'on va aviser les municipalités d'ajouter cette valeur, cette règle
dans leur code d'éthique.
Mme Nichols : Juste en
terminant, avant de passer la parole à mon collègue, je reviens sur les mots
choisis. Je pense que c'est important puis je pense qu'il y a un travail aussi
qui a été fait ici, il y a eu des échanges avec les juristes, là. Ici, on vient
choisir le mot «une forme d'incivilité de nature vexatoire». Donc, je pense que
c'est important pour ceux qui nous écoutent, qu'ils comprennent que ces mots-là
ont été choisis parce qu'on ne veut pas non plus se ramasser avec des cas où
l'incivilité pourrait porter sur… bien, tu m'as tutoyée, c'est de l'incivilité.
Alors, tu sais, l'incivilité de nature vexatoire, là, évidemment ça sera
sûrement déterminé parce que… Il y aura des cas qui seront soulevés puis il y
aura sûrement une petite jurisprudence ou il y aura...
Mme Nichols : ...non plus se
ramasser avec des cas où l'incivilité pourrait porter sur : Bien, tu m'as
tutoyée, c'est de l'incivilité. Alors, tu sais, l'incivilité de nature
vexatoire, là, évidemment ça sera sûrement déterminé parce qu'il y aura des cas
qui seront soulevés puis il y aura sûrement une petite jurisprudence ou il y
aura... la CMQ pourra, évidemment, là, le traiter.
Mais je veux juste rappeler, là,
l'importance des mots qui sont insérés ici, dans cet amendement-là. On parle de
formes d'incivilité de nature vexatoire. Puis, pour moi, ça veut dire quelque
chose, là, ce n'est pas un concept abstrait ou non défini, là. Mais c'est un
concept, là, qui évidemment, là, pourra évoluer, là, dans les prochaines
années. Donc, je rappelle toute l'importance des mots que nous avons choisis.
Mme Laforest : J'aimerais
ajouter, Mme la Présidente, parce que les élections arrivent et, on le sait, le
7 novembre 2021. On a fait plusieurs publications, on a la tournée Je me
présente dans toutes les municipalités. Puis moi, j'invite les gens à
considérer le projet de loi n° 49 parce que, je veux en profiter pour le
dire, si on amène des notions, un meilleur encadrement pour les conseils
municipaux et pour le personnel, également, de cabinet, bien, c'est qu'on veut
accompagner les municipalités, on veut accompagner les élus et le personnel
également dans les municipalités et le personnel de cabinet.
Donc, je sais puis je le redis, la notion
de civilité était vraiment importante pour ma collègue. Maintenant, tout ce
qu'on fait dans le projet de loi n° 49, je veux vraiment que les gens qui
veulent se présenter ou qui se présentent aux élections de 2021 voient que le
gouvernement, avec le projet de loi, on va les accompagner, il y a un bon
encadrement. La Commission municipale, maintenant, va pouvoir agir plus
rapidement s'il y a des gestes inacceptables.
Et la profession, si je peux dire, ou être
élus municipaux, c'est tellement important. Puis les gestes inappropriés, les
paroles inappropriées, les gestes, et on le dit, là, qu'on vient de nommer ici,
dans le projet de loi, bien, c'est certain qu'on veut des conseils municipaux
qui se passent très, très bien. Puis des gestes inappropriés puis des paroles
ou de l'incivilité, comme on le dit, là, c'était inacceptable.
On veut que ça se déroule bien puis on
veut de bons élus. Alors, moi, je le dis aux élus qui se présentent aux
élections, on vient corriger certaines lacunes qu'il y avait dans les conseils
municipaux ou encore dans les cabinets municipaux. Puis c'est juste pour le
meilleur des élus et des citoyens, évidemment. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
M. le député de Chomedey, vous aviez une intervention.
M. Ouellette : Oui, Mme la
Présidente. J'entends les propos de la ministre qui sont rassurants, mais qui
vont aussi demander un exercice de mise à niveau important au niveau de toutes
les municipalités, parce que ce qu'on apporte comme changements au projet de
loi n° 49 vont obliger les municipalités à réadopter, ou ajuster, ou
actualiser leur code d'éthique...
M. Ouellette : …au niveau de
toutes les municipalités, parce que ce qu'on apporte comme changements au projet
de loi n° 49 vont obliger les municipalités à réadopter ou ajuster ou
actualiser leurs codes d'éthique et de déontologie, en faire une partie pour
ceux qui auront des cabinets. Pourquoi on ne profiterait pas, la réflexion que
j'ai, Mme la ministre, pourquoi on ne profiterait pas de l'opportunité qui nous
est donnée et l'opportunité qui est donnée aux municipalités de… la plus grande
problématique que nous avons, c'est la disparité dans les codes d'éthique et de
déontologie, dépendant des municipalités.
Puis hier, on en a parlé, on étudie, là,
puis à part du président de la Commission municipale du Québec qui doit
religieusement nous écouter, il y a énormément de firmes de consultants qui
nous écoutent aussi et qui vont avoir, dès l'adoption du projet de loi, qui
vont avoir à offrir des services clés en main d'un code d'éthique et de
déontologie en fonction des nouvelles règles et qui vont faire ça aux
municipalités mieux nanties, moins bien nanties, etc. Parce que je suis sûr que
si on faisait une rétrospective provinciale de provenance des codes de déontologie
dans les municipalités, bien, l'attention ne serait pas polarisée sur tel
groupe de consultants ou tel autre groupe de consultants. On l'a vu, et j'aurai
l'opportunité d'en parler quand on arrivera au rôle de la Commission
municipale, et on l'a vu avec la loi n° 1 sur l'intégrité des marchés
publics où certains groupes de consultants étaient référés par des institutions
pour aider des entreprises à se régulariser afin d'obtenir une licence, ça nous
avait d'ailleurs été confirmé par le président de ces institutions-là quand il
est venu en commission parlementaire.
Je me dis, profitons donc de cette
opportunité qui est donnée à toutes les municipalités, ils vont être obligés de
le revoir, ils vont être obligés de réactualiser. Et je pousse plus loin ma
réflexion puis je vais vous en parler, Mme la Présidente, quand on va parler du
rôle de la Commission municipale, je me demande jusqu'à quel point la
Commission municipale, parce que c'est elle qui va avoir à trancher, c'est elle
qui va avoir à intervenir, c'est elle qui va avoir à jauger ce qu'on vient… ce
qu'on veut avoir, dans notre article, des comportements vexatoires, s'il y
avait une uniformité dans les codes d'éthique et de déontologie qui pourraient
peut-être être chapeautés par la Commission municipale ou qui pourraient
peut-être être…
M. Ouellette : …ce qu'on vient
de… ce qu'on veut avoir dans notre article, les comportements vexatoires, s'il
y avait une uniformité dans un code d'éthique et de déontologie, qui pourrait peut-être
être chapeauté par la Commission municipale, ou qui pourrait peut-être être…
dont l'uniformité des codes. Il devrait y avoir un code de base, qui serait
suggéré par… je le dis comme… je le réfléchis, il devrait y avoir un code de
base suggéré par la Commission municipale, sur lequel ils pourraient travailler
ou ils auraient à rendre des décisions, parce que là, il y a autant de codes
qu'il y a de municipalités, sauf ceux qui sont allés avec les mêmes firmes de
consultants et qui ont offert ces services-là dans les municipalités.
• (10 h 40) •
Ça fait que je nous suggère, et je vous en
parle, Mme la Présidente, je pense que nous avons une opportunité en or,
puisque tous les codes de déontologie devront être réadoptés par les municipalités
pour inclure ce que nous faisons aujourd'hui, dans le but d'assurer un meilleur
décorum, un meilleur respect de la personne. Parce que je pense qu'avec les
interventions de ma collègue de Vaudreuil sur la civilité puis sur les
incivilités, qu'on a inscrites à l'amendement de l'article 71, on vise le
respect de chacun des élus municipaux. On vise… combien de déclarations ou
combien d'élus municipaux… puis je pense à des villes en Montérégie que je ne
nommerai pas aujourd'hui, là, mais je pense à plusieurs villes où les maires,
les conseillers, ne se sont pas représentés à l'élection de 2021 parce que…
bon, leur santé mentale est atteinte par l'incivilité existante dans leur
conseil ou dans leurs délibérations, et plusieurs se disent : Bon, bien,
je vais passer à autre chose. Ça nous démontre encore l'importance que nous
accordons… et je joins ma voix à celle de ma collègue de Vaudreuil pour dire à
la ministre : Merci de son ouverture. C'est très important.
Puis pour répéter, et je disais dans les
derniers jours, le législateur ne parle pas pour rien. Deux fois, en deux
lignes, dans le même paragraphe, où est-ce qu'on met le mot «vexatoire», on met
le mot «vexatoire» pour des gestes, mais on met le mot «vexatoire» pour des
comportements. Et je pense qu'il faut que les gens prennent ça au sérieux, et
il faut que les gens qui s'investiront en politique et qui siégeront dans des
conseils de ville se diront, ils seront convaincus qu'ils sont protégés et que
s'il y a des…
M. Ouellette : …je pense qu'il
faut que les gens prennent ça au sérieux, et il faut que les gens qui
s'investiront en politique et qui siégeront dans les conseils de ville se
diront… ils seront convaincus qu'ils sont protégés et que s'il y a des écarts
de langage, de conduite, de geste, d'écrit, il y a une instance qui s'appelle
la Commission municipale qui interviendra. Et le but de l'intervention que je
vous faisais, Mme la Présidente, c'est… je pense que c'est en plein le temps
qu'on essaie de regarder l'homogénéité des différents codes… je comprends qu'on
va avoir une base, mais l'homogénéité des différents codes existants dans les
municipalités du Québec, justement pour qu'on parle tous le même langage.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Mme la ministre, souhaitiez-vous intervenir?
Mme Laforest : Oui. Bien,
c'est certain que l'essentiel, un, les municipalités peuvent avoir leurs codes
d'éthique. C'est important aussi de laisser les municipalités elles-mêmes faire
leurs codes d'éthique. Les municipalités, et les élus, et les employés des
municipalités doivent se l'approprier. Donc, si on commence à donner un exemple
à suivre partout semblable au Québec, on ne permet pas aux municipalités de
s'approprier leur code d'éthique et déontologie dans leur municipalité. Donc,
c'est important de leur laisser.
Par contre, on a… l'UMQ et la FQM qui
donnent quand même des exemples pour certains codes d'éthique, pour les plus
petites municipalités. Quand vous dites qu'il y en a qui ont de la difficulté.
Parfois, on demande à la municipalité, comme on le disait tantôt… de nous
partager leur code d'éthique, bien, l'UMQ et la FQM sont là également pour
soutenir certaines municipalités. Il y a aussi l'article 33 de la Loi sur
l'éthique et la déontologie qui donne des bases solides pour comment ériger un
code d'éthique.
Puis tantôt on va arriver à
l'article 73. L'article 73 du projet de loi n° 49, on va
adopter, nous, tous ensemble, comment je pourrais dire, les éléments principaux
qui doivent être dans un code d'éthique. Donc, on a quand même une base solide
avec la Commission municipale, avec l'article 33 qu'on va… avec
l'article 33 de la Loi sur l'éthique et la déontologie. On va, tantôt,
adopter l'article 73 qui donne une base solide et exige certaines
formalités dans toutes les municipalités. Mais le reste est tellement
important, le reste… honnêtement, les municipalités, moi, je le dis, là,
fonctionnent très, très bien, surtout après un an et demi qu'on a vu en
pandémie. Moi, je les ai félicitées, parce que ça s'est bien passé dans les
municipalités.
Donc, de leur envoyer un modèle à suivre,
je ne serais vraiment pas d'accord, parce que, quand on a un modèle parfait,
comment s'approprier notre modèle à nous? C'est impossible. Donc, il faut
laisser les municipalités le faire elles-mêmes. Mais on va arriver à
l'article 73 tantôt, vous allez voir, on a un amendement pour démontrer
l'importance d'avoir une bonne base solide dans le code d'éthique, dans toutes
les municipalités.
M. Ouellette : Je veux saisir
ce point-là, Mme la Présidente…
Mme Laforest : ...laisser
les municipalités le faire elles-mêmes. Mais on va arriver à l'article 73
tantôt. Vous allez voir, on a un amendement pour démontrer l'importance d'avoir
une bonne base solide dans le code d'éthique dans toutes les municipalités.
M. Ouellette : Je veux
saisir ce point-là, Mme la Présidente. J'entends ce que la ministre me dit, de
donner la responsabilité aux municipalités, mais dans la vraie vie, là, en
2021, là, c'est les firmes de consultants qui proposent des services. Puis
comme je disais, il n'y a pas juste le président de la Commission municipale
qui nous écoute assidûment. Les consultants, les firmes de consultants, là,
puis je ne les nommerai pas pour ne pas les mettre dans l'eau chaude à matin,
mais eux autres travaillent déjà sur le prochain code avec les exigences de
base et proposent des services aux municipalités. C'est de même que ça se
passe, là. Dans la vraie vie, c'est de même que ça se passe.
La municipalité, le code d'éthique puis de
déontologie, là, c'est une... c'est une plaie, puis je le mets entre
guillemets, c'est une obligation que la loi leur fait. C'est la même chose pour
la formation. C'est qu'on propose des services clé en main par des consultants.
J'en ai parlé abondamment hier, je suis encore là ce matin. Dans un monde
idéal, il faudrait que ça soit ce que Mme la ministre vient de nous dire, que
les municipalités, chacune des municipalités, en fonction des besoins... Mais
dans la vraie vie, c'est du copier-coller d'un contrat de service ou d'un code
qui a été fait par un bureau de consultants. Et c'est bien plus facile comme
ça. Tout l'ouvrage est fait. Puis ça se passe en 2021 à beaucoup plus grande
échelle.
Ce que je disais, et là où je voulais
attirer l'attention, Mme la Présidente, c'est que sans créer d'obligation et
sans obliger la Commission municipale, le fait qu'on en parle aux citoyens qui
nous écoutent, le fait qu'on en parle en commission parlementaire, probablement
que dans certaines municipalités ou probablement qu'à la Commission municipale,
ils seront peut-être un peu plus sensibles sur les coïncidences extraordinaires,
le mot-à-mot des différents codes d'éthique et de déontologie qu'on retrouve
dans des dizaines et des dizaines de municipalités au Québec.
Si on a juste fait ça, si on a juste
sensibilisé les élus municipaux ou on a juste sensibilisé la Commission municipale
à cette... à ce copier-coller, bien, je vous dirai que notre travail, il est
fait. On veut avoir les meilleurs codes, on veut avoir... On travaille, et je
le dirai avec ouverture depuis qu'on a repris nos travaux le mois passé, et je
pense qu'on s'est tous donné comme mission de leur donner les meilleurs outils,
on s'est tous donné comme mission de faire en sorte que, dans les missions dominicales
que je mentionnais hier...
M. Ouellette : …on a repris
nos travaux le mois passé. Et je pense qu'on s'est tous donné comme mission de
leur donner les meilleurs outils. On s'est tous donné comme mission de faire en
sorte que, dans l'émission dominicale que je mentionnais hier, il n'y ait pas
de chronique qui nous fait voir les plus mauvaises choses qu'il peut se passer
dans un conseil municipal.
Et ce qu'on fait, aujourd'hui, puis ce
qu'on fait par rapport au projet de loi n° 49, et
c'est pour ça, pour nous, que c'est très important, là, je pense qu'on a tous…
On le disait peut-être en boutade, mais si on avait l'opportunité de finir nos discussions
puis qu'elles soient en fonction… pour après l'élection du 7 novembre, bien, ce
serait extraordinaire. Puis je pense qu'on travaille tous dans ce sens-là, pour
que les gens qui se sont présentés en politique municipale aient confiance et
se sentent en confiance de siéger, d'apprendre leurs nouvelles fonctions, qu'il
va y avoir une formation qui va être uniforme, qui ne sera pas différente selon
que tu es à l'UMQ ou la FQM, qui ne sera pas différente parce qu'il y aura des
firmes de consultants qui voudront proposer d'autres choses, qui permettront à
la CMQ d'intervenir et d'être encore plus efficiente dans son délai de six mois
qu'elle doit rencontrer dans ses enquêtes. Si ça lui en prend cinq ou si ça lui
en prend quatre parce que c'est plus clair, bien, je pense que tout le monde
est gagnant. Ça fait que c'était le but de mon intervention.
Loin de moi, Mme la Présidente, de
suggérer que la Commission municipale impose des choses, mais je voulais tout
simplement nous sensibiliser, je voulais tout simplement nous sensibiliser sur
la standardisation des codes d'éthique et de déontologie. Je vais en parler
dans la formation tantôt. Et je pense que ça fait le tour de la question.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, M. le député. Je suis désolée, là, d'avoir l'air de vous
interrompre. On va prendre une petite pause momentanée, là, de 10, 15 minutes.
On va suspendre.
(Suspension de la séance à 10 h 50)
11 h (version non révisée)
(Reprise à 11 h 28)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti dans la commission. Lorsque nous nous étions quittés, nous
étions sur une conversation fort intéressante au sujet de l'amendement de
l'article 71. Est-ce que, M. le député de Chomedey, vous voudriez
reprendre sur votre envolée lyrique?
M. Ouellette : Oui. Je
pensais, Mme la Présidente, que mon temps était écoulé, là, mais je n'avais pas
vu qu'il y avait une petite urgence.
La Présidente (Mme Boutin) :
…collègue aussi a des commentaires aussi.
M. Ouellette : Bon, bien, je
reviendrai après ma collègue de Vaudreuil parce qu'effectivement j'étais sur
les consultants.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Alors, juste avant de suspendre, là, mon collègue, là, était
justement, là, sur le code de déontologie. Puis souvent, là, les… Tu sais,
comme quoi, ils sont souvent similaires. Je trouve qu'il a 100 % d'accord…
Je suis 100 % d'accord avec qu'est-ce qu'il disait. Puis, moi, je l'ai vu,
là, dans le monde municipal.
Mais je voulais revenir peut-être sur un
point. C'est… On a eu un professeur qui est venu, là, dans les… Luc Bégin.
On a eu le Pr Luc Bégin, qui est venu, puis il a témoigné, là, entre
autres, là, à cet effet-là, puis c'est dans son mémoire aussi, là, à l'effet
que, c'est ça, qu'il y a des municipalités qui copient ou qui se prêtent… Puis,
tu sais, je ne dis pas que c'est mauvais copier, là, puis c'est correct, là,
ils les ajustent, là, mais que ça circule, que ça circule souvent comme ça.
• (11 h 30) •
Puis, comme le disait aussi mon collègue
de Chomedey, là, on ne peut pas dire que ça n'existe pas, là, les consultants.
Ils écoutent, ils voient les annotations qu'on fait, les changements qu'on fait
puis ils ajustent déjà le code en conséquence. Je ne vous dis pas qu'il faut nécessairement
intervenir, mais je vous dis qu'il ne faut pas jouer à l'autruche, là. Ça
existe sur le terrain, on le voit. Puis je pense… Puis je le dis vraiment sans
préjudice, puis ce n'est pas méchant, là, mais, tu sais, je pense aux Raymond Chabot.
Je pense à des grosses boîtes comme ça, avec qui les municipalités, on
travaille, là. Puis les municipalités sont contentes de travailler… Les petites
municipalités, là, ce n'est pas évident pour eux. Ça fait que souvent des
boîtes comme ça, bien, ça offre… Puis quand je dis «il ne faut pas faire
l'autruche», là, il faut dire les vrais mots, là. Souvent, ils nous offrent un
«clé en main» aux petites municipalités. Ils nous offrent la formation. Ils
nous offrent de faire le code. Ils nous offrent le tout, tu sais, le tout, avec
un prix au bout de la ligne, évidemment, là, mais c'est apprécié pour les
petites municipalités. Ça fait que je veux juste dire qu'il ne faut pas dire
que ça n'existe pas…
11 h 30 (version non révisée)
Mme Nichols : ...bien, ça
offre... puis quand je dis «il ne faut pas faire l'autruche», il faut dire les
vrais mots, là. Souvent, ils nous offrent un clé en main aux petites
municipalités. Ils nous offrent la formation, ils nous offrent de faire le
code, ils nous offrent le tout... tu sais, le tout avec un prix au bout de la
ligne, évidemment, là, mais c'est apprécié pour les petites municipalités. Ça
fait que je veux juste dire qu'il ne faut pas dire que ça n'existe pas, ça
existe. Et les élus ici le savent, on ne peut définitivement pas le... on ne
peut pas le nier.
Je veux juste peut-être, là, boucler la
boucle, là. Je veux juste terminer sur la notion de civilité, là, qu'on vient
d'intégrer au Code d'éthique et de déontologie des élus municipaux, puis après
ça je n'irai pas plus loin. Mais je veux évidemment prendre juste deux, trois
minutes, là, pour remercier celles, parce que c'étaient des dames, qui... alors
je dis «celles», qui sont venues en commission parlementaire témoigner
relativement à la civilité, relativement aux problématiques qu'elles ont vécues
puis à leurs demandes aussi. Puis je pense entre autres, là... je me permets de
les nommer, là. Il y avait Mme Messier, conseillère du canton de Bedford.
Il y avait Mme Lasalle, conseillère de Saint-Jérôme. Puis il y avait une
Mme Sauriol aussi, puis là je ne me souviens pas c'était d'où, mais il y
avait une Mme Sauriol aussi qui est venue... Elles sont venues nous parler
puis elles sont venues témoigner, puis c'était très... ce n'était pas facile à
écouter, mais je pense que c'est grâce à elles, à leurs témoignages
qu'aujourd'hui on en est rendus à mettre à jour une notion aussi importante.
Dans leur conclusion... Puis je me permets
de la lire, là, mais, dans leur conclusion, c'était quand même assez touchant
parce qu'elles disaient, entre autres, que «le comportement d'intimidateur
n'est plus accepté dans notre société québécoise d'aujourd'hui. Il est donc
important d'avoir en place des moyens et outils pour dénoncer ces comportements
"bullies". Pour ce, l'adoption de règlements en conséquence
spécifiques pour prévenir et éventuellement enrayer l'intimidation s'impose.»
Alors, j'ai l'impression qu'on fait un grand pas dans ce sens-là aujourd'hui.
Et elles disaient que «la civilité est un point de départ qui pourrait
améliorer les échanges sains et des débats nécessaires en élus, l'adoption d'un
code de civilité.» Mais ici on va un petit peu moins loin, mais je suis
certaine qu'elles vont tout de même apprécier. C'est un des moyens pour mieux
encadrer la politique municipale pour préserver entre autres la démocratie.
Et, dans la même voie, bien, je vous
dirais que ça va entre autres, là, contribuer a climat de travail des conseils,
puis je pense sincèrement que ça favoriser l'esprit d'équipe, de collaboration.
C'est des éléments essentiels pour la productivité des municipalités, mais pour
la productivité des conseils municipaux, puis je pense vraiment que c'est la
base. C'est la base dans un conseil municipal, c'est la base entre élus, le
respect, l'ouverture, la communication.
Puis, en terminant, bien, je suis contente
qu'on puisse, tu sais, concrétiser ces notions de respect là en les intégrant
aujourd'hui dans le code de civilité. Et tout est à l'honneur des élues, des
conseillères municipales qui sont venues nous en parler, qui ont insisté pour
qu'on l'intègre, puis c'est grâce à elles qu'on en est là aujourd'hui. Alors, je
leur dis simplement un...
Mme Nichols : ...qu'on puisse,
tu sais, concrétiser ces notions de respect là en les intégrant aujourd'hui
dans le code de civilité.
Et tout est à l'honneur des élus, des
conseillères municipales qui sont venues nous en parler, qui ont insisté pour
qu'on l'intègre, puis c'est grâce à elles qu'on en est là aujourd'hui. Alors,
je leur dis simplement un merci, puis j'espère qu'elles seront fières du
travail que les élus de l'Assemblée nationale, et évidemment, là, avec l'aide
des juristes et avec l'aide de tous les partis... mais enfin, j'espère qu'elles
seront vraiment fières. Et j'espère que ça contribuera surtout à de meilleurs
échanges dans leurs milieux respectifs. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : M.
le député de Chomedey, vous vouliez ajouter?
M. Ouellette : Mme la
Présidente, puisqu'on est dans des très bonnes dispositions, et avant, justement,
que je vous donne mon consentement pour faire l'appel nominal, il y a deux
éléments que j'aimerais que Mme la ministre nous précise. Parce que, dans la
journée d'hier, on a parlé des sanctions de l'article 142, et on a parlé des déclarations
d'intérêt, puis le mot qui revenait, c'est : On va voir ça à l'article 71,
on va voir ça à l'article 71. Je pense qu'il y a peut-être une précision, par
votre intermédiaire, Mme la Présidente, que je demanderais à la ministre,
qu'elle nous situe... Les sanctions, on va peut-être les voir dans un autre article,
et la déclaration d'intérêt, on aura peut-être une discussion à un autre article.
Mais c'est parce qu'on avait, tous les parlementaires,
mettons qu'on avait dit à nos citoyens qui nous regardent : On va tout
régler ça à l'article 71. On vient de régler la civilité puis les incivilités,
et je ne veux pas que personne pense qu'on les oubliées. Je pense qu'on aura la
réponse de Mme la ministre, à quel article qu'on va s'occuper des sanctions
pour les gens de cabinet qui ne suivront pas la formation, et qu'est-ce qui va
devoir être déclaré, à qui, comment, et qui va en être imputable. Parce qu'on
peut bien faire les règles que l'on veut, si on n'a pas d'encadrement et si...
Malheureusement, on fonctionne comme ça, on est une société qui fonctionne
comme ça. On peut bien faire des règles de société, mais s'il n'y a pas de
sanctions au bout, ou il n'y a pas de conséquences, bien, je ne veux pas que,
les législateurs, on travaille pour rien.
Ça fait que j'attends avec impatience les
deux petites informations relativement aux sanctions, suite à l'adoption de 142
d'hier, et à quel article de ce bloc... Quand on parlera des déclarations
d'intérêt, on aura la discussion pour faire en sorte que les situations que ma collègue
de Vaudreuil a mentionnées hier, entre autres, qui s'étaient passées à la
Culture, avec le directeur de cabinet du ministère, qui avait des intérêts dans
une compagnie de disque, là, et pour lequel il y avait des contrats qui ont été
donnés, bien...
M. Ouellette : ...discussion
pour faire en sorte que les situations que ma collègue de Vaudreuil a mentionné
hier entre autres qui s'étaient à la Culture avec le directeur de cabinet du ministère
qui avait des intérêts dans une compagnie de disque, là, et pour lequel il y
avait des contrats qui ont été donnés, bien, que ce soit des choses qui ne se
reproduisent pas.
Vous savez, Mme la Présidente, on
travaille fort pour donner aux élus les meilleures dispositions du code, les
meilleures dispositions d'un code d'éthique et de déontologie, puis je pense
qu'on va réussir à faire quelque chose de très, très bien. Et là il va tout
avoir une mise à niveau qui va devoir être faite. Ça fait que, par votre
intermédiaire, j'attends la réponse de Mme la ministre.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, au
niveau de la déclaration des intérêts, on va en parler à l'article 74.
Alors, quand on sera rendus à l'article 74...
Une voix : ...
Mme Laforest : Non, on a... Au
niveau de la déclaration des... Parce qu'il y a un amendement qui arrive...
Des voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Je veux simplement préciser, là, parce que j'ai entendu entre les branches, là,
quand on va avoir réglé 71, éventuellement, là, on décidera où est-ce qu'on
fait ça, on va réouvrir le 74 pour présenter un autre amendement. Mais, pour
cela, on va avoir besoin du consentement de tous. Donc, nous pourrons en
reparler. Maintenant, on est à l'amendement 71.
M. Ouellette : Vous étiez
détentrice d'un secret, Mme la Présidente, qui ne nous avait pas été partagé.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mais c'est ça, on n'était pas supposés en parler tout de suite. J'ai entendu
brièvement entre les branches.
M. Ouellette : Ah! O.K. Et
pour les sanctions, Mme la Présidente?
Mme Laforest : Les sanctions,
ici, dans le cas de... Ça, c'était l'article... Bien, je ne l'ai pas,
Me Paradis. Dans l'article 71, à la fin, on avait ajouté : «Le
code d'éthique et de déontologie doit prévoir l'obligation, pour chaque membre
du conseil de qui relève du personnel de cabinet, de veiller à ce que le
personnel dont il est responsable suive la formation prévue à l'article 15.»
Comme on l'a mentionné, on ne peut pas
obliger le personnel du cabinet, donc on peut donner la responsabilité à l'élu
pour qu'il veille à ce que son personnel soit formé et qu'il ait son code
d'éthique. Alors ici, on l'avait ajouté au dernier paragraphe.
M. Ouellette : Bon. Si on l'a
ajouté au dernier paragraphe par rapport à la sanction, il arrive quoi s'il ne
s'en occupe pas? C'était ça qu'était ma question en relation, Mme la
Présidente, avec 142 hier. C'est qu'on oblige, dans les six mois de l'adoption
du code d'éthique et de déontologie, le membre du personnel de cabinet...
(Interruption) ...excusez, de suivre une formation, mais il ne la suit pas. Je
comprends que la personne qui l'a engagée est imputable. Et je comprends qu'à
l'amendement de 71 on dit que, pour chaque membre du conseil de qui relève le
personnel du cabinet, de veiller à ce que le personnel suive la formation». Il
ne la suit pas.
Mme Laforest : ...Mme la
Présidente. C'est parce que l'amendement... Pour répondre à votre question,
l'amendement est en préparation, alors on va...
M. Ouellette : …71 on dit que,
«pour chaque membre du conseil de qui relève du personnel de cabinet, de
veiller à ce que le personnel… suive la formation». Il ne la suit pas. C'est…
Mme Laforest : …Mme la
Présidente, c'est parce que l'amendement, pour répondre à votre question, l'amendement
est en préparation. Alors, on pourrait suspendre. L'amendement est presque
terminé. On va attendre la fin de l'amendement. Puis vous allez voir, tout est
l'intérieur. Puis, comme je vous le disais, les autres changements sont déjà
appropriés, sont déjà faits. Mais on pourrait préparer l'amendement. Je ne sais
pas si…
La Présidente (Mme Boutin) :
C'est un amendement à l'article 74?
Mme Laforest : On pourrait en
parler. Or donc, voulez-vous?
La Présidente (Mme Boutin) :
On pourrait faire ça par après. On pourrait le faire plus tard.
M. Ouellette : C'est beau.
Oui, oui. Non, non, je suis…
• (11 h 40) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Sur le moment, je suggère qu'on continue sur le 71, qu'on règle ça, puis, après
ça…
Mme Laforest : Parce que là on
se promène d'un article à l'autre. Ce que je peux faire, Me Paradis pourrait
l'expliquer au niveau d'articles avec lesquels qu'on se promène d'article en article.
Sauf que, si on avait l'amendement avant, ça serait plus facile, plus concret.
M. Ouellette : Mme la
Présidente, je me… Le but de mon intervention n'était pas de mêler la ministre,
là, absolument pas.
Mme Laforest : Non, je ne suis
pas mêlée du tout, sauf que…
M. Ouellette : Le but de mon intervention,
c'était tout simplement de… en cohérence avec ce qu'on a dit hier, puis on
c'était engagé, qu'à l'article 71 on verrait ce qui arrive au niveau des
sanctions. Et là, ce que je comprends de la ministre, c'est qu'il va avoir un amendement
qui est en préparation pour lequel on va devoir réouvrir un autre article. Ça
me satisfait, comme réponse. J'avais besoin d'avoir la réponse de la ministre
sur les déclarations d'intérêt et sur les sanctions de la formation non suivie.
Vous me donnez, à l'article 71, l'imputabilité de la formation. La sanction va
arriver dans un amendement que vous allez déposer plus tard. C'est
satisfaisant. Et ça complète ce qu'on s'était engagé hier, on avait dit aux
gens qu'on réglerait tout ça à 71, ça sera à 74. Ça fait que je n'ai pas
d'autre commentaire, et vous avez mon consentement pour l'appel nominal, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup, M. le député, mais on a déjà donné le consentement, tout à l'heure,
pour l'appel nominal pour la journée. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement de l'article 71? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder au vote pour l'amendement de l'article 71 par appel nominal. M.
le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement de l'article 71 est adopté. J'imagine qu'il
faut, le 71, il faut l'adopter aussi.
Une voix : Oui.
La Présidente (Mme Boutin) : O.K.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 71, en tant que tel? Non.
S'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 71, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'article 71 tel qu'amendé. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour…
La Présidente (Mme Boutin) :
…s'il n'y a pas d'autre intervention sur l'article 71, nous allons procéder à
la mise aux voix de l'article 71 tel qu'amendé. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'article 71, tel qu'amendé, est adopté.
Maintenant, normalement, dans la suite des
choses, dans le bloc 4, nous en serions à l'article 70, mais est-ce que vous
voulez traiter de l'article 70 ou qu'on aille rouvrir le 74?
Mme Laforest : On fait 70.
La Présidente (Mme Boutin) : D'accord.
Alors, Mme la ministre, je vous inviterais à nous faire la lecture de l'article
70.
Mme Laforest : L'article
70 :
«L'article 5 de cette loi est modifié par
la suppression du paragraphe 2 du deuxième alinéa.»
L'article 70 du projet de loi est une disposition
de concordance. Cet article supprime l'article 5 de la Loi sur l'éthique et la déontologie
en matière municipale, l'obligation d'avoir, dans le code d'éthique et de déontologie
des élus municipaux des règles ayant pour objectif de prévenir toute situation
qui irait à l'encontre des articles 304 et 361 de la Loi sur les élections et
les référendums dans les municipalités.
L'article 304 interdit à un élu de détenir
un intérêt direct ou indirect dans un contrat attribué par la municipalité ou
un organisme municipal. L'article 361 encadre les situations où un élu est
présent à une séance du conseil municipal lorsqu'il est question d'un sujet
pour lequel il a directement ou indirectement un intérêt pécuniaire.
Le fait de prévenir les violations aux
articles 304 et 361 dans le code d'éthique et déontologie n'est plus nécessaire
car l'article 71 du projet de loi vient ajouter à l'article 6 de la Loi sur
l'éthique et la déontologie en matière municipale une règle interdisant aux
élus de contrevenir aux articles 304 et 361. Le respect de ces articles
deviendra obligatoire en vertu du code d'éthique et de déontologie des élus
municipaux.
Alors, l'article 5 actuel, tel qu'il
serait modifié :
Le code d'éthique et de déontologie énonce
également :
1° des règles qui doivent guider la
conduite d'une personne à titre de membre d'un conseil, d'un comité ou d'une
commission de la municipalité ou en sa qualité de membre d'un conseil de la
municipalité d'un autre organisme :
2° des règles qui doivent guider la
conduite de cette personne après la fin de son mandat de membre d'un conseil de
la municipalité. Ces règles doivent notamment avoir pour objectif de
prévenir :
1° toute situation où l'intérêt personnel
du membre du conseil peut influencer son indépendance de jugement dans
l'exercice de ses fonctions; et
3° le favoritisme, la malversation, les
abus de confiance ou autre inconduite.
Alors, ici, on oblige les municipalités à
inclure les interdictions prévues aux articles 304 et 361 de la Loi sur les
élections et les référendums dans les municipalités. On prévoit que les
municipalités ajoutent des interdictions au code d'éthique, comme on l'a fait
pour les élus municipaux, et on prévoit que la Commission municipale enquête
sur les élus qui contreviennent à ces règles. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 70?
M. Ouellette : …déclaration
d'intérêts.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Je voulais… Évidemment, ce que je comprends, là, c'est que c'est
un article avec les dispositions de concordance…
Mme Laforest : ...merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Y a-t-il des interventions sur l'article 70?
M. Ouellette : ...déclaration
d'intérêt.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, Mme
la Présidente. Je voulais... évidemment, ce que je comprends, là, c'est que
c'est un article avec les dispositions de concordance.
Mme Laforest : Oui. Exactement,
oui.
Mme Nichols : Parfait.
Mme Laforest : Pour la
déclaration d'intérêt, j'ai entendu la question. Bien, c'est....
Mme Nichols : Oui, pour
la... C'est ça, pour la déclaration d'intérêt?
Mme Laforest : On le fait
faire ici, là, par amendement. Ça fait que c'est ça. Puis ça s'en vient.
Une voix : ...dans le 74.
Mme Nichols : Mais ça ne
sera pas dans le...
Mme Laforest : Dans le
74. Non, ça ne sera pas ici.
Mme Nichols : C'est de la
concordance. Ça fait que c'est dans le 74 qu'on va le...
Mme Laforest : Oui, exactement.
Ça répond à votre question?
Mme Nichols :
...question.
M. Ouellette : Et effectivement,
puis c'est un article de concordance, on vient d'adopter l'amendement de 71. On
l'enlève à 70, on l'a mis à 71. On s'est... On s'est capitonné partout. Ça fait
que je vous donne ma bénédiction.
La Présidente (Mme Boutin) :
Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 70? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 70. M.
le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
La Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Pour.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'article 70 est adopté.
Nous en serions à l'article 73. Mme
la ministre, je vous inviterais à nous en faire la lecture.
Mme Laforest : L'article 73 :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 7.1, du
suivant :
«7.2. Les règles prévues aux
articles 6 et 7.1 sont réputées faire partie du code d'éthique et de
déontologie de la municipalité et prévalent sur toute règle incompatible
énoncée à ce code.»
L'article 73 introduit le nouvel
article 7.2 dans la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière
municipale. L'article 7.2 vise à ce que les règles de déontologie
obligatoires énoncées aux articles 6 et 7.1 de cette loi soient réputées
faire partie du code d'éthique et de déontologie des élus municipaux, ou
qu'elles prévalent sur les règles incompatibles pouvant y être énoncées.
Ce nouvel article 7.2 permettra à la
Commission municipale de sanctionner les manquements, qu'on a adopté
précédemment, aux manquements aux règles de déontologie obligatoires même si
elles ne figurent pas, ou figurent de façon insuffisante, dans le code
d'éthique et de déontologie des élus municipaux. En effet, la Commission
municipale ne peut actuellement sanctionner des manquements qu'à l'égard de
règles énoncées au code d'éthique et de déontologie. En l'absence d'une règle
au code, la Commission municipale ne peut la sanctionner même si elle est, dans
les faits, obligatoire en vertu de la loi.
Ici, on vient permettre à la CMQ d'enquêter
sur le comportement d'un élu malgré que la règle de déontologie obligatoire
visée est absente du code d'éthique et déontologie de la municipalité. On fait
en sorte que l'absence d'une règle de déontologie obligatoire au code d'éthique
d'une municipalité n'empêche pas la CMQ d'enquêter sur un élu. Et à titre d'information,
on se réfère une fois de plus à la notion de civilité qu'on a adoptée, qu'on a
ajoutée. Alors, maintenant, la CMQ va pouvoir aussi intervenir. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre...
Mme Laforest : …obligatoire au
code d'éthique d'une municipalité n'empêche pas la CMQ d'enquêter sur un élu.
Et à titre d'information, on se réfère, une fois de plus, à la notion de
civilité qu'on a adoptée, qu'on a ajoutée. Alors, maintenant, la CMQ va pouvoir
aussi intervenir. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Oui? M. le député de Chomedey?
M. Ouellette : Bien,
j'apprécie qu'on précise et qu'on ajoute et qu'on informe tout le monde au
niveau municipal, que ce n'est pas parce qu'on va l'avoir oublié dans nos
discussions que ça va passer entre deux chaises.
On essaie d'être… de tout prévoir. On
essaie de regarder de tous bords tous côtés puis c'est pour ça que peut-être
que ça amène certaines impatiences chez les gens qui nous écoutent. Des fois,
quand on suspend, bien, il y a des discussions, quand on suspend. Puis
effectivement, on échange, pour voir si on a tout prévu puis de quelle façon on
peut le prévoir et de quelle façon la Commission municipale peut intervenir.
Cet article-là, qu'on introduit, 7.2,
hier, on parlait beaucoup de… et ça nous interpelait, là, les recommandations
de la Commission municipale. Des recommandations de la Commission municipale,
ça, c'est un manque de pouvoir, là, alors qu'en introduisant 7.2, et je me
référerais au commentaire de la ministre, la Commission municipale… là, on
parle de sanctions, donc d'interventions, pas de recommandations, on parle de
sanctions de ce qu'on n'aura pas prévu. Et là, on le dit à tout le monde,
là : Vous ne pourrez pas repasser puis ça ne tombera pas entre deux
chaises. Et quand j'ai mentionné que le législateur ne parlait pas pour rien
mais qu'on mette deux fois le mot vexatoire dans une phrase, il faut que
ça veuille dire de quoi.
• (11 h 50) •
Mais, encore là, ça peut peut-être arriver
qu'il y ait quelqu'un qui contrôle ça. Parce que ma collègue en a parlé, il y a
des gens qui nous suivent assidûment pour préparer un… du prochain code
d'éthique et de déontologie des municipalités du Québec, ça fait que, cette
disposition-là, elle est très importante.
Et je vous suggère grandement, Mme la
Présidente, il va falloir qu'elle soit publicisée. Je sais que le site… puis je
sais… puis le président de la Commission municipale nous écoute, c'est très
important qu'il nous dise… Tu sais, quand on signe un contrat, puis on a tous
fait ça dans notre vie, il y a le dernier paragraphe, là, il y a une petite
ligne en bas, là, d'une description de tâches ou autre chose, «et toute autre
tâche demandée par le responsable», qui couvre ce qu'on n'aura pas… ce qu'on
aura oublié ou une situation nouvelle puis… puisque tout change très vite…
M. Ouellette : …il y a le
dernier paragraphe, là, il y a une petite ligne en bas, là, d'une description
de tâche ou autre chose et tout autre tâche demandée par le responsable qui
couvre ce qu'on n'aura pas… ce qu'on aura oublié ou une situation nouvelle
puis… puisque tout change très vite, puis là on est en période de pandémie en
plus, ça fait qu'on prévoit toutes les situations, et je pense que c'est un
article qui donne encore plus les coudées franches à la commission municipale,
puis j'ai vraiment hâte qu'on tombe dans le bloc V pour regarder leurs
rôles puis leurs pouvoirs. Moi, il me satisfait, Mme la Présidente.
Mme Laforest : Mme la
Présidente, je m'engage aussi à ce que ce soit publié dans le Muni-Expressdu
ministère aussi.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, bien, je…
là on est à 73, là, quand on dit que la loi est modifiée par l'insertion après
l'article 7.1, puis on revoit, là, les règles prévues aux articles 6
et 7.1. Je le sais que ça fait référence, entre autres, là, à
l'article 74, mais le 74 c'est bel et bien l'article qu'on va rouvrir,
donc ce n'est pas problématique, là, qu'on vienne insérer autre chose dans 74,
ça va être… ça n'empêche… je veux dire, ça va se mettre à jour automatique même
si on rouvre le 74? Parfait. Il n'y aura pas d'incidence ou il n'y aura pas de…
parfait. Je veux m'en assurer, parce que le 74, il y a… c'est ça, il y avait
des petits éléments…
M. Ouellette : On peut tout
faire avant le 7 novembre.
Mme Nichols : Oui, le
7 novembre, c'est la date, c'est l'objectif. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 73? S'il n'y a pas
d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 73. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, L'article 73 est adopté. Maintenant, nous en serions à
présenter un amendement qui introduirait l'article 73.1. C'est toujours
dans le plan de match, Mme la ministre?
Mme Laforest : Oui.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait.
Mme Laforest : Alors, voici
l'amendement. L'article 73.1 : «Insérer, après l'article 73 du
projet de loi, l'article suivant :
«73.1. L'article 15 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«15. Tout membre d'un conseil d'une
municipalité doit, dans les six mois du début de son premier mandat et de
tout mandat subséquent, participer à une formation sur l'éthique et la
déontologie en matière municipale.
«Cette formation doit notamment, en outre
de tout contenu minimal obligatoire que doit fixer la Commission municipale du
Québec, viser à susciter une réflexion sur l'éthique en matière municipale,
favoriser l'adhésion aux valeurs énoncées par le code d'éthique et de
déontologie et permettre l'acquisition de compétences pour assurer la
compréhension et le respect…
Mme Laforest : …participer à
une formation sur l'éthique et la déontologie en matière municipale.
«Cette formation doit notamment, en outre
de tout contenu minimal obligatoire que peut fixer la Commission municipale,
viser à susciter une réflexion sur l'éthique en matière municipale, favoriser
l'adhésion aux valeurs énoncées par le code d'éthique et de déontologie et
permettre l'acquisition de compétences pour assurer la compréhension et le
respect des règles prévues par celui-ci. Elle doit aussi porter sur le rôle et
les responsabilités des élus municipaux.
«Seules les personnes ou organismes
autorisés par la Commission — vous avez votre réponse à votre
question, député de Chomedey, c'est ici — seules les personnes ou
organismes autorisés par la Commission peuvent dispenser la formation prévue au
présent article. La Commission accorde cette autorisation en fonction des
critères de compétence et d'expérience qu'elle détermine. Une liste des
personnes — encore une fois — une liste des personnes ou
organismes ainsi autorisés est diffusée sur le site Internet de la Commission.
«Le membre d'un conseil doit, dans les 30
jours de sa participation à une telle formation, déclarer celui-ci au greffier
ou au greffier-trésorier de la municipalité, qui en fait rapport au conseil.
«La municipalité tient à jour sur son site
Internet la liste des membres du conseil qui ont participé à la formation.
«Le greffier ou le greffier-trésorier de
la municipalité doit, 30 jours après l'expiration du délai prescrit au premier
alinéa, aviser la Commission lorsqu'un membre du conseil omet de participer à
la formation dans ce délai. La
Commission peut imposer une suspension à ce membre
conformément au deuxième alinéa de l'article 31.1.»
Alors, cet amendement apporte des
modifications aux règles encadrant la formation obligatoire en éthique et en
déontologie devant être suivie par les élus municipaux. Ces modifications
concernent les éléments suivants :
Les élus devront obligatoirement suivre la
formation au début de chaque nouveau mandat des membres du conseil, au lieu
d'une seule fois, au début de leur premier mandat, comme c'est le cas
actuellement
Le contenu obligatoire de cette formation
est revu afin d'inclure des éléments portant sur le rôle et les responsabilités
des élus municipaux. De plus, on donne à la Commission municipale la
possibilité de déterminer des éléments du contenu additionnels à la formation.
Les formateurs devront être préalablement
autorisés par la Commission municipale pour pouvoir offrir la formation. Cette
autorisation sera accordée par la Commission municipale en fonction des divers
critères de compétence et d'expérience qu'elle aura préalablement déterminés.
Une liste des personnes ou organismes ainsi autorisés sera diffusée sur le site
Internet de la commission.
Les municipalités devront publier sur
leurs sites Internet le nom des élus qui se sont conformés à cette exigence de
suivre la formation.
En cas de défaut de suivre la formation
par le membre du conseil d'une municipalité, cette dernière devra aviser la
Commission municipale, qui pourra éventuellement imposer une suspension à ce
membre, tant que dure le défaut.
Alors, l'article 15 actuel. Article
15 :
«Tout membre d'un conseil d'une
municipalité qui n'a pas déjà participé à une formation sur l'éthique et la
déontologie en matière municipale doit, dans les six mois du début de son
mandat, participer à une telle formation.
«Cette formation doit notamment viser à
susciter une réflexion sur l'éthique en matière municipale, favoriser
l'adhésion aux valeurs énoncées par le code d'éthique et de déontologie et
permettre l'acquisition de compétences pour assurer la compréhension et le
respect des règles prévues par celui-ci.
«Le défaut de participer à cette formation
constitue aux fins de l'article 26 un facteur aggravant.
«Le membre d'un conseil…
Mme Laforest : …à susciter une
réflexion sur l'éthique en matière municipale, favoriser l'adhésion aux valeurs
énoncées par le code d'éthique et de déontologie et permettre l'acquisition de
compétences pour assurer la compréhension et le respect des règles prévues par
celui-ci. Le défaut de participer à cette formation constitue, aux fins de l'article
26, un facteur aggravant. Le membre d'un conseil doit, dans les 30 jours de sa participation
à une telle formation, déclarer celle-ci au greffier ou au secrétaire-trésorier
de la municipalité qui en fait rapport au conseil.» Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Oui, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Mme la
Présidente, c'est un article qui est très important. Dans nos consultations, et
ce qui est revenu souvent, c'est que l'UMQ avait ses formateurs, la FQM avait
ses formateurs. Il y a un mot qui nous revenait, qu'on vient de prononcer à
maintes reprises depuis le début de nos travaux, ce matin, la
«standardisation». Hier, on a eu une grosse discussion, c'est-à-dire on a eu
une discussion, je ne dirais pas grosse, on a eu une discussion très
intéressante sur les personnes qui donnaient des avis, et Mme la ministre nous
a rassurés en nous disant qu'il y aurait des critères à la Commission
municipale, tu devais être inscrit sur une liste.
La première question qui me vient en tête,
quand je vois l'amendement à l'article 15… c'est-à-dire à l'article introduisant
73.1, c'est-u la même liste? Ceux qui vont faire la formation, est-ce que, de
base, c'est des avocats ou des notaires? Est-ce que ça peut être les mêmes
personnes qui font la formation que ceux qui seront accrédités et qui seront
sur la liste qu'on parlait hier pour donner des avis en éthique et en
déontologie? Ça, c'est ma première question, Mme la Présidente. Est-ce qu'on
parle de la même liste et est-ce qu'on parle du même bassin? Donc, la
formation, ça ne pourra pas être donné autrement que par un avocat ou un
notaire autorisé par la CMQ qui sera sur la liste, en fonction de la liste… en
fonction d'un ensemble de critères déterminés par la CMQ, là, il y en a 10 ou
11 qui sont très, très, très bien déterminés.
Est-ce qu'on parle de la même liste puis
des mêmes conditions, ou c'est totalement quelque chose d'autre au niveau de la
formation?
Mme Laforest : En fait, il y a
deux choses, 50 %, c'est la même situation que la liste qu'on parlait
hier, sauf que la liste doit être autorisée par la Commission municipale du
Québec, les personnes devront être autorisées par la Commission municipale du
Québec. Donc, ça peut être une liste différente, mais cette même liste doit
être, avant tout, scrutée à la loupe par la Commission municipale du Québec.
• (12 heures) •
M. Ouellette : Si je
comprends ce que Mme la ministre vient de nous dire, Mme la Présidente, la
Commission municipale a, sur son site Internet, disons ça comme ça, une liste
de…
12 h (version non révisée)
Mme Laforest : …et cette même
liste doit être avant tout scrutée à la loupe par la Commission municipale du
Québec.
M. Ouellette : Si je
comprends ce que Mme la ministre vient de nous dire, Mme la Présidente, la
Commission municipale a, sur son site Internet, disons ça comme ça, une liste
de 50 avocats et de 50 notaires, exemple. O.K., on prend un exemple
fictif, pour que tout le monde comprenne. Sur ces 100 personnes-là, il y
aura 38 ou 40 de ces personnes-là qui seront habilitées à faire de la formation
et à donner des avis. Il y en a qui peuvent être habilitées juste à donner des
avis, il y en a qui seront habilitées juste à faire de la formation. Mais la
liste qui va être constituée par la Commission municipale, de gens accrédités
en fonction de critères très précis, là, ces noms-là, bien, il y aura à côté de
leur titre dans quel… quelle est leur expertise. Dans quel secteur ils pourront
fonctionner. C'est-à-dire, il n'y a pas personne d'autre, à partir du moment où
on adoptera l'article 73.1, il n'y a pas personne en dehors de la liste
autorisée par la CMQ, qui est soit des avocats ou des notaires innommés, là,
qui pourra donner de la formation, peu importe. Et la FQM et l'UMQ devront…
parce que Mme la ministre l'a mentionné hier, ils sont en accompagnement
constant avec les municipalités. Bien, dans leurs suggestions, ils pourront
suggérer les personnes accréditées. On n'aura pas quelque chose qui va nous
passer entre les pattes ou un consultant qui va arriver. S'il n'est pas
accrédité, s'il n'est pas sur la liste, la formation ne sera pas valide, ou
l'avis ne sera pas valide.
Mme Laforest : …
M. Ouellette : Bon. La réponse
de la ministre, j'ai compris, c'est «exactement», parce qu'il faut qu'elle soit
dans le micro, je pense que c'est très important.
Mme Laforest : La liste doit
être approuvée. Les formateurs, si je peux dire, doivent être sur la liste de
la Commission municipale du Québec, puis, en fait, ça peut être des avocats, ça
peut être des notaires, comme on le mentionnait hier, ça peut être aussi des
professeurs d'université. Sauf que ces gens-là vont être accrédités, puis vont
être… vont avoir la possibilité de donner la formation, donc seront sur la
liste de la Commission municipale du Québec. Mais c'est la Commission
municipale qui va déterminer… tantôt, vous dites : Cette personne-là,
quelle qualité, quel critère? Bien, c'est la CMQ, quand même, qui va déterminer
les obligations, les qualités pour offrir la formation. Tout relève de la CMQ.
M. Ouellette : Là, vous
m'insécurisez un peu, Mme la Présidente, parce que vous m'avez rajouté une
catégorie. Dans les conditions de la CMQ, là, il y en a 11, on parle de «être
membre du Barreau du Québec ou de la Chambre des notaires». Donc, j'ai compris
que c'est soit des avocats ou des notaires. Vous venez de me rajouter des
professeurs…
Mme Laforest : …de la CMQ.
M. Ouellette : Là, vous me sécurisez
un peu, Mme la Présidente, parce que vous m'avez rajouté une catégorie. Dans
les conditions de la CMQ, là, il y en a 11, on parle d'être membre du Barreau
du Québec ou de la Chambre des notaires. Donc, j'ai compris que c'est soit des
avocats ou des notaires. Vous venez de me rajouter des professeurs
d'université. Où c'est écrit dans les conditions de la CMQ qu'ils pourraient
être autorisés à donner de la formation ou à donner des avis? Parce que je les…
À moins que vous me dites qu'ils sont ailleurs, je ne les retrouve pas dans les
conditions de la CMQ.
Mme Laforest : Bien, là, est-ce
que peut-être… Là, on parle de deux choses, là, on parle au niveau… Là, on est
rendus sur la formation. Parce qu'hier, on parlait des conseillers en éthique. Les
conseillers en éthique devaient être avocats ou notaires. Là, on parle des
formateurs.
M. Ouellette : Oui. Je suis
d'accord…
Mme Laforest : Donc, les
formateurs, avec la CMQ, ça peut être des professeurs à l'université qui ont
une expérience au niveau municipal aussi. Donc, là, les conseillers en éthique,
qu'on parlait hier, doivent être avocats ou notaires. Maintenant, pour cette
formation-là, on parle… Oui, ça pourrait être des professeurs d'université,
mais, encore là, l'important, c'est que ce soit autorisé et accepté par la CMQ.
Parce que peut-être que pour vous, vous pensiez aux conseillers en éthique.
C'est ça?
M. Ouellette : Non.
Mme Laforest : Comme hier?
Non?
M. Ouellette : Non. Là, je ne
me suis peut-être pas bien fait comprendre, Mme la Présidente. Hier, on parlait
de ceux qui donnaient des avis, O.K., il fallait qu'ils soient membres d'une
liste. La CMQ a une liste de 11 conditions. La première condition : qu'ils
soient membres du Barreau du Québec ou notaires. Donc, tu fais partie de la
liste. J'ai compris de la première intervention de la ministre que, pour donner
de la formation, il fallait que ça soit des personnes autorisées par la CMQ en
fonction des 11 conditions, O.K. Bon. Nulle part dans les 11 conditions de la
CMQ il y a un paragraphe qui dit que des professeurs d'université peuvent être
inscrits sur la liste. C'est là que je m'en vais, parce que vous avez… Mme la
Présidente, Mme la ministre a rajouté une donnée : que pour de la
formation, ça peut être des professeurs d'université. Mais on ne les retrouve
pas.
Mme Laforest : Mais, en fait,
la liste que vous avez… Je ne le sais pas, là, qu'est-ce que vous avez devant
vous. On parle des critères, on parle des qualités, on parle des compétences
obligatoires. D'après moi, c'est ça, là, mais je ne l'ai pas avec moi.
M. Ouellette : On
parle : «Inscrire sur la liste…» «Pour inscrire en tant que conseiller,
compléter le formulaire d'inscription puis les conditions.» Ça, c'est la CMQ.
Les conditions, c'est : «être membre du Barreau du Québec ou de la Chambre
des notaires du Québec, consacrer une partie importante…» C'est les questions
qu'on discutait hier, O.K. À la formation — c'est pour ça que… la
première question que j'ai demandée à Mme la ministre… À la formation, je
comprends qu'il faut que vous soyez pris sur la liste, mais il va falloir
rajouter dans les conditions de la CMQ que les professeurs d'université, s'ils
sont accrédités par la Commission municipale, bien, ils sont accrédités, ils
pourraient faire de la formation, ils pourraient donner des avis aussi. Si la
CMQ a…
M. Ouellette : ...mais il
va falloir rajouter dans les conditions de la CMQ que les professeurs
d'université, s'ils sont accrédités par la Commission municipale, bien, s'ils
sont accrédités, ils pourraient faire de la formation, ils pourraient donner
des avis aussi. Si la CMQ a choisi sciemment de mettre dans ses conditions que
les personnes qui donnent des avis, c'est soit des notaires ou des avocats, ils
n'ont pas écrit dans leurs conditions que les professeurs d'université, eux
autres, ils pourraient faire un ou l'autre, ou juste un ou juste l'autre.
Est-ce qu'on devrait en tenir compte ou est-ce qu'on devrait dire à la
Commission municipale : Il faut l'écrire dans vos conditions?
Mme Laforest : Bien, ce
que vous dites, en fait, là, c'est sûr que j'aimerais ça faire peut-être une
petite précision parce que qu'est-ce qu'on amène ici présentement, c'est
vraiment que la Commission municipale du Québec va exiger des critères de base
pour donner une formation. Donc, c'est très, très bien, c'est très positif
parce que la formation devra répondre à certaines obligations. Ça fait que ce
qu'on fait, c'est vraiment avoir une liste de personnels compétents et formés
pour donner la formation dans les municipalités. Hier, ce qu'on avait, c'était
pour éthique et déontologie. Donc, éthique et déontologie, c'est évident, on
n'a pas le choix, c'est notaires et avocats, avec toutes les compétences qu'ils
ont. Maintenant, la formation, la Commission municipale, par exemple, va
dire : Pour être formateur, ça prend telle, telle, telle compétence. Et la
CMQ a une obligation minimale pour choisir ses formateurs. Donc, c'est
excellent.
Ça fait que ce qu'on amène ici, encore là,
c'est un article essentiel parce qu'on vient dire : Commission municipale,
quand vous allez avoir des formateurs, quand vous allez les choisir, on vous
oblige que ces formateurs-là aient des obligations minimales et une compétence
minimale pour donner la formation, ce qu'on n'avait pas avant. Ça fait que
voyez-vous, quand même, comment qu'on améliore encore là la qualité pour les
élus?
M. Ouellette : Je vous
suis, Mme la ministre.
Mme Laforest : Merci.
M. Ouellette : Je vous
suis. Mme la Présidente, je suis la ministre. Ça va très bien là, là. Mais ce
n'est pas écrit, là. On retrouve sur le site de la CMQ, puis, si Me Paradis
peut nous trouver les conditions de formation... Puis, si elles ne sont pas
faites, bien, il va falloir que la CMQ se penche sur quel est le bassin
potentiel d'individus provenant de quel... Un député pourrait-u être formateur
pour cette formation-là donnée à des élus municipaux? Parce que, si un
professeur d'université peut, bien, un député pourrait-u? Amir Khadir,
l'exemple parfait. Il était député de Mercier puis il enseignait à l'Université
de Montréal. Est-ce qu'il pourrait être sur une liste en fonction de critères
définis, que je n'ai pas vus puis que...
M. Ouellette : …si un
professeur d'université peut, un député pourrait-u? Amir Khadir, l'exemple,
parfait, il était député de Mercier puis il enseignait à l'Université de
Montréal. Est-ce qu'il pourrait être sur une liste en fonction de critères
définis, que je n'ai pas vus, puis qu'il va falloir que vous me rassureriez
qu'il va y avoir des critères, je les ai, là, pour donner des avis? Mon
programme d'université, s'il est accrédité par la Commission municipale, il pourrait
donner des avis aussi, même s'il n'est pas avocat ou notaire?
Mme Laforest : …dit la même
chose.
M. Ouellette : Oui, mais
c'est parce que ce n'est pas écrit dans les conditions.
• (12 h 10) •
Mme Laforest : Non, mais là on
donne la possibilité à la CMQ d'établir des critères essentiels à la fonction.
Par exemple, si c'est au niveau juridique, pour donner la formation avec des
compétences… des avis juridiques, par exemple, bien, la CMQ va aller chercher
sûrement un avocat ou un notaire, sûrement un avocat. Mais si c'est pour donner
un autre cours ou une formation sur, par exemple, peu importe, vous comprenez
que ça prend vraiment des critères de base pour bien outiller nos élus, mais
pas nécessairement… On ne peut pas dire : Bien, on va aller chercher un
enseignant à l'université. J'ai donné ça comme exemple.
M. Ouellette : Non, non, O.K.
Mme Laforest : Mais ce qu'on a
besoin, c'est qu'on va aller chercher des personnes compétentes qui vont avoir
une expérience pour redonner la formation, mais qu'eux sont outillés pour la
donner. Comme je vous dis, là, il va y avoir une formation pour des avis
juridiques, ce qu'on voit souvent, là, dans les municipalités, avec les
conseils municipaux. Bien, c'est certain que ça va prendre un avocat pour
donner cette formation-là. Ça fait que, maintenant, ce qu'on fait, c'est qu'on
outille, oui, la CMQ, on lui donne le pouvoir d'avoir des formateurs
compétents, avec des critères stricts de base. Parce que la Commission
municipale sait très, très bien qu'est-ce qu'elle a besoin, là. On le sait, là,
au niveau, juste… l'octroi des contrats, tu sais, c'est important que les élus
soient formés pour l'octroi de contrats, comment ça se passe. Donc, la
Commission municipale, elle, va avoir un formateur compétent pour offrir cette
formation-là. Ça fait que c'est certain que ce qu'on fait aujourd'hui, c'est…
on vient encadrer la pratique, si je peux appeler ça ainsi. Je pense qu'on
vient encadrer la pratique de formation à la Commission municipale pour les
formateurs, plus tard.
M. Ouellette : O.K. Je vous
suis là aussi. Il me manque un élément. Pour les avis en éthique et
déontologie, je les lis, je l'ai sur le site de la CMQ, 11 conditions, et
c'est clair que c'est des avocats ou des notaires. Si on adopte
l'article 73.1, on dit que là, il va y avoir de la formation. J'ai compris
de votre explication… puis rassurez-moi si je n'ai pas compris comme il le
faut, j'ai compris de votre explication que la CMQ va devoir, à compter de
l'adoption…
M. Ouellette : …Si on adopte
l'article 73.1, on dit que là, il va y avoir de la formation. J'ai compris
de votre explication… puis rassurez-moi si je n'ai pas compris comme il le
faut. J'ai compris de votre explication que la CMQ va devoir, à compter de
l'adoption du projet de loi n° 49, faire une liste de critères et
autoriser des formateurs. On a entendu les gens de l'UMQ et les gens de la FQM
venir nous dire, on vient de parler que dans les codes d'éthique puis de
déontologie, il y a des consultants. Ma collègue parlait de
Raymond Chabot. Ça peut être Deloitte. Ça peut être
Ernst & Young. Ça peut être ci, ci, ça. Ce que je veux éviter,
c'est qu'à la CMQ, on mandate Ernst & Young pour faire les formations du
code, qu'on dise, bien… Parce que je vous l'ai dit, en plus du président de la
Commission municipale, il y a beaucoup de boîtes de consultants, là, qui nous
écoutent, qui regardent ça puis qui voient des opportunités financières de…
Non, non, je vous le dis, ça se passe présentement.
Mme Laforest : Je le sais…
M. Ouellette : Ça fait que
puisque, présentement pour la formation, qu'on veut standardiser, parce que
présentement, ça ne l'est pas, la formation, que ça soit à la FQM ou à l'UMQ,
puis je ne donne pas de valeur à personne, mais si on veut que nos élus soient
sur le même… au même diapason, ils doivent recevoir sensiblement la même
formation. Je ne voudrais pas que dans six mois, après qu'on a adopté la
loi, on réalise qu'autant c'est clair pour des… la liste de la CMQ, du Barreau
du Québec, puis de notaires puis, etc., je ne voudrais pas me ramasser avec une
firme de consultants qui, elle, fait la formation qui est autorisée par la CMQ
et que là, on se ramasse avec un monopole à quelque part. J'en parle. C'est
peut-être quelque chose qui n'arrivera pas, mais on va s'être sensibilisés puis
on va en avoir parlé puis on va… on amène des éléments qui se produisent trop
souvent à notre goût dans trop de domaines.
Et autant j'étais rassuré, Mme la
Présidente, hier, quand Mme la ministre est arrivée avec les 11 conditions
que la CMQ avait notées, le Barreau du Québec, notaires, il n'y avait pas
d'autres personnes qui pouvaient donner des avis, autant, là, ça m'insécurise
un petit peu. Et j'aimerais ça qu'on soit aussi clairs, ça sera la responsabilité
de la CMQ, que ça soit aussi clair que pour les formateurs. Puis il n'y a rien
qui nous dit qu'il n'y a pas certains formateurs qui seraient très bons pour
donner des avis, et ma collègue de Vaudreuil mentionnait le
Pr Luc Bégin, qui est venu. Je regarde l'éthicien… On a un éthicien
qui se présente en politique fédérale, là, puis je ne le nommerai pas pour ne
pas lui faire de la…
M. Ouellette : …puis il n'y a
rien qui nous dit qu'il n'y a pas certains formateurs qui seraient très bons
pour donner des avis, et ma collègue de Vaudreuil mentionnait, là, le Pr Luc
Bégin, qui est venu. Je regarde l'éthicien, là… on a un éthicien, là, qui se
présente en politique fédérale, là, je ne le nommerai pas, pour ne pas lui
faire de la publicité, mais il y a des éthiciens qui pourraient être très, très
bons, qui ne sont pas nécessairement des avocats ou des notaires, qui ne
peuvent pas être sur la liste pour donner des avis qui pourraient faire de la
formation.
Mais ça amènera peut-être la CMQ à
regarder leurs conditions. Parce que peut-être que si, dans les conditions pour
donner de la formation, on vient à l'éthicien ou au professeur d'université,
cette personne-là pourrait être qualifiée. Surtout que plusieurs d'eux autres
sont reconnus comme experts à la cour, ils pourraient être qualifiés pour
donner des avis. Là, la CMQ s'est restreinte, dans la reconnaissance de ceux
qui donnent des avis, à des avocats puis à des notaires. On lui donne une opportunité
pour la formation, d'ouvrir plus large, professeur d'université, éthicien, etc.
C'est peut-être une très bonne occasion pour la CMQ de réviser ses conditions
et peut-être avoir des éthiciens ou des professeurs d'université qui pourraient
aussi dispenser des avis. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député.
Mme Laforest : Bien, qu'est-ce
que je peux répondre… C'est certain que… puis vous dites : Est-ce que la
CMQ va prendre une firme de consultants? Si la CMQ, admettons, elle a besoin
d'un avocat qui fait partie de cette firme de consultants-là… ça fait que c'est
sûr que ça peut arriver. Par contre, qu'est-ce que… Parce que ce que vous me
dites, c'est : Il ne faut pas commencer à ce que la CMQ, oui, commence à
prendre des firmes de consultants. Mais si l'avocat qui travaille pour une
firme de consultants, ils ont besoin de la formation d'avocat, oui, ça se peut
que cet avocat-là donne la formation, vous comprenez?
Puis la formation, en plus, ce qui est important,
c'est que c'est quand même assez… avec ce qu'on adopte ici, là, c'est quand
même très positif, très nouveau. Mais en même temps, c'est la CMQ qui va
déterminer les besoins au niveau des compétences des formateurs. Puis, en plus,
qu'est-ce qu'on va exiger, on va l'exiger, j'imagine, ou ce sera fait d'emblée,
c'est que cette fameuse liste-là des formateurs sera publique sur le site de la
CMQ, hein, j'imagine, la CMQ va mettre ça public. Donc, tous les gens… vous
allez pouvoir voir qui est quel formateur en même temps.
M. Ouellette : Je veux
m'assurer, Mme la Présidente… encore là, je prends note des propos de la ministre,
mais je veux rassurer tout le monde qui nous écoute aujourd'hui, là. Je ne sais
pas combien on a de personnes autorisées, puis ça, on peut sûrement le
vérifier, là, à donner des avis. Je veux m'assurer qu'il peut y avoir un
spécialiste. Puis, sans faire de cas d'espèce, il peut y avoir un spécialiste
chez Deloitte pour faire de la formation, il peut y avoir un spécialiste chez…
M. Ouellette : ...on a... de
personne autorisée, ça, on peut sûrement le vérifier, là, à donner des avis. Je
veux m'assurer qu'il peut avoir un spécialiste. Puis, sans faire de cas
d'espèce, il peut avoir un spécialiste chez Deloitte pour faire de la
formation, il peut avoir un spécialiste chez Ernst & Young pour faire de la
formation, il peut avoir un professeur de l'Université Laval. Je ne veux pas me
restreindre, puis je ne veux pas que la CMQ se restreigne. Je veux que les gens
qui auront à choisir pour de la formation aient un éventail de possibilités.
Vous le savez, on a tellement parlé,
depuis l'urgence sanitaire, des innombrables, des milliers de contrats gré à
gré, qui... en tout cas, il y a une pratique de pandémie, là, qui se passe un
peu partout, et je veux vraiment que si la liste qu'on a pour les avis qui
contient 25, 30, 40, 50 personnes différentes, et, comme on l'a dit hier,
qui est au choix de la personne qui a besoin d'un avis, bien, en formation, ça
devrait être sensiblement la même chose. Il ne faudrait pas qu'il y ait juste
une personne de telle boîte de consultants qui ait tout le monopole de la
formation, parce que c'est le seul qui est en mesure de... ou qui serait en
mesure, selon des critères objectifs que la CMQ décidera, qui serait en mesure
de dispenser cette formation-là. Il faudrait avoir un éventail de possibilités.
Je donnais l'exemple... Vous avez donné
l'exemple des professeurs d'université, je donnais l'exemple des éthiciens. Il
y a sûrement du monde. On a des très bons éthiciens au Québec. Ça fait que je
veux juste m'en assurer. Je pense que c'est important aussi de rassurer les
gens. Ce qui nous préoccupe, comme législateurs, c'est la standardisation,
c'est la qualité de la formation reçue par nos élus. On peut bien faire des
pieds puis des mains pour leur donner un code pour les incivilités, les ci, les
ça, mais, si la formation qu'on leur donne n'est pas dans les plus hauts
standards...
• (12 h 20) •
Mme Laforest : Mais j'aimerais
juste vous rassurer, en tout cas, si ça peut faire, là. Si on regarde la liste
des conseillers en éthique, déjà, à la Commission municipale, on parlait, hier,
là, des notaires et avocats, la liste des conseillers en éthique, elle est déjà
sur le site de la CMQ. On peut regarder. Il y a tout de suite... je viens
d'aller voir, il y a une centaine de conseillers en éthique et déontologie. Ce
sera quand même la même formule. Ça fait que quand vous dites : Est-ce
qu'on va prendre une firme et qu'on va privilégier seulement une firme, bien,
c'est impossible. Puis, en plus, d'exiger que ce soit public, vous voyez, il y
a une centaine de conseillers en éthique, c'est la même chose qu'on va faire
avec les formateurs. Donc, ce sera public, et les compétences, les exigences
seront établies... sont établies par la Commission municipale du Québec.
Je comprends tout à fait que vous ayez des
craintes, sauf que regardez la manière que la CMQ divulgue ses informations. Il
ne faut pas oublier, là, que la Commission municipale du Québec, c'est elle...
Mme Laforest : …donc, ça sera
public. Et les compétences, les exigences seront établies… sont établies par la
Commission municipale du Québec. Je comprends tout à fait que vous ayez des
craintes, sauf que regardez la manière que la CMQ divulgue ses informations.
Il ne faut pas oublier, là, que la Commission
municipale du Québec, c'est elle qui va voir dans les municipalités au niveau
de l'intégrité, au niveau du respect, de l'honnêteté. Vous le savez, là, c'est,
la commission, c'est son rôle. Ça fait que, si c'est son rôle, que les
municipalités travaillent avec une intégrité… une honnêteté, pensez-vous que
là… Les listes seront publiques, les listes sont sur le site de la CMQ.
Alors, moi, je vous rassure. Mais
honnêtement, je dois vous dire que ce ne sera pas juste des avocats, des
notaires, parce qu'on va aller… ils vont devoir avoir des gens très, très
compétents pour donner la formation dans chacun des champs de compétence.
M. Ouellette : Bien, c'est
pour ça qu'on a cette discussion-là, Mme la Présidente. C'est pour ça que les
gens qui nous écoutent, hier, ont réalisé que, sur la centaine de noms, là,
parce qu'ils n'avaient accès à cette liste-là ou bien… ou il y aurait fallu
qu'ils aient voir sur le site, mais les gens, hier, qui nous écoutaient
réalisaient que, pour les avis, c'est notaire ou avocat.
Pour la formation, il y en a qui ont
développé un créneau d'expertise là-dedans. En partant du moment où tu vas
remplir les conditions de la CMQ, et on va s'être sensibilisés, comme
législateur, on va s'être… on va avoir sensibilisé notre monde à dire :
Regarde, on a une responsabilité additionnelle de faire en sorte d'avoir le
meilleur monde pour faire la meilleure job tout en n'étant pas un monopole. Je
pense que c'est de notre responsabilité, comme législateur, d'en parler et de
nous inviter à avoir une transparence et une prudence.
Et, si on ne l'avait pas fait puis si je
n'avais pas fait cette intervention-là, je ne me serais pas senti confortable
d'adopter 73.1. Vos propos sont très rassurants, Mme la ministre. Et je le
mentionne pour la cinquième fois, le président de la CMQ qui m'écoute à
matin, là, lui aussi, lui, je suis sûr qu'il l'avait réalisé, mais il y a cette
obligation-là d'avoir cette rigueur, cette transparence-là et d'avoir le
meilleur éventail. Parce que, s'il y a à intervenir, s'il y a une formation
donnée pour des municipalités… FMQ est plus… en tout cas, elle a moins de
contenu, de contenant, ou de sujet, ou autre chose, mais que ce n'est pas
standardisé. Vous comprenez que les interventions de la CMQ, plus c'est
standardisé, meilleures vont être les interventions qu'ils vont avoir, moins ça
va leur prendre de temps et plus ça va être facile. Les élus municipaux, peu importe
d'où ils sont, vont savoir à quoi s'attendre…
M. Ouellette : ...que ce n'est
pas standardisé, vous comprenez que les interventions de la CMQ, plus c'est
standardisé, meilleures vont être les interventions qu'ils vont avoir, moins ça
va leur prendre de temps et plus ça va être facile. Les élus municipaux, peu
importe d'où ils sont, vont savoir à quoi s'attendre.
Ça fait que tout ça est dans un... Vous le
savez, Mme la ministre, et puis je pense que c'est ma perception... c'est mon
obligation depuis le début, tout ça est dans une optique de prévention et dans
une optique de protection du public. Et je suis rassuré, moi, de mon côté, avec
les explications que vous m'avez données, ça crée des obligations.
Ça sera aussi transparent que la liste des
centaines... parce que je suis content de savoir qu'il y a une centaine
d'avocats et de notaires qui peuvent donner des avis. Et peut-être que ça
emmènera le président de la CMQ à réfléchir à y ajouter, dans ces conditions,
des éthiciens ou des professeurs d'université qui pourront faire de la
formation puis des avis. J'ai terminé.
Mme Laforest : Excellent.
Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
...Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. J'adhère aux propos, là, du collègue de Chomedey. Je pense que
c'est quand même des avertissements assez...
Une voix : ...
Mme Nichols : Oui. Mais c'est
des choses... Puis je suis certaine que vous le voyez, Mme la ministre, sur le
terrain, mais que, tu sais, souvent c'est délicat d'en parler, là, surtout en commission
à micro ouvert. Mais je pense qu'il faut le faire, il ne faut pas jouer à
l'autruche, il faut le dire.
Moi, ce que j'en comprends, là, à la
lecture de 73.1, c'est que, dans le fond, là, on vient ici donner la compétence
exclusive à la CMQ relativement aux formateurs, là. Ça fait que c'est la CMQ
qui va avoir l'exclusivité de déterminer la liste des formateurs qui vont,
évidemment, là, offrir de la formation aux élus municipaux.
Puis ce que j'en comprends aussi, c'est
que la CMQ peut déterminer une personne ou un organisme. Je pense qu'il y a eu
des préavis qui ont été donnés, là, relativement aux organismes qui pourraient
dispenser... qui pourraient donner, entre autres, cette formation-là.
Dans ce même paragraphe-là, là, où on dit
que : «Seules les personnes ou organismes autorisés par la Commission
peuvent dispenser la formation prévue au présent article. La Commission accorde
cette autorisation en fonction des critères de compétence et d'expérience
qu'elle détermine.» Donc, je comprends que c'est la CMQ aussi qui va déterminer
les critères de compétence et d'expérience des formateurs?
Mme Laforest : Exactement,
oui.
Mme Nichols : Parfait. Est-ce
qu'il y aura une liste? Un peu comme hier, on parlait, entre autres, là, des
conseillers en éthique à qui on peut demander un avis. Est-ce qu'il y aura...
est-ce que ça rendu...
Mme Laforest : Ce sera public,
oui.
Mme Nichols : Oui, les
critères pour être nommé formateur?
Mme Laforest : Les critères
pourraient être publics, et la liste des formateurs également.
Mme Nichols : O.K. Parfait.
Puis évidemment, là, j'ai compris qu'elle va être diffusée sur le site...
Mme Laforest : Internet.
Mme Nichols : ...le site
Internet de la commission de la CMQ. Puis je repose la question : C'est
une compétence...
Mme Nichols : ...oui, les
critères pour être nommé formateur?
Mme Laforest : Les critères
pourraient être publics, et la liste des formateurs également.
Mme Nichols : O.K. Parfait.
Puis évidemment, là, j'ai compris qu'elle va être diffusée sur le site...
Mme Laforest : ...Internet.
Mme Nichols : ...le site Internet
de la commission de la CMQ. Puis je repose la question : C'est une
compétence exclusive de la CMQ?
Mme Laforest : Compétence
exclusive de la CMQ, oui, sauf qu'il y a des formations qui se donnent parfois
avec l'UMQ. Sauf que, pour la CMQ, c'est vrai, c'est... Oui, elles devront être
autorisées par la CMQ. C'est, oui, exclusif à la CMQ.
Mme Nichols : Donc, c'est ça.
Ça fait que si l'UMQ, l'Union des municipalités du Québec, aussi, la FQM
souhaitent... Parce qu'ils pourraient être des organismes reconnus aussi.
Mme Laforest : Ils devront
être, pas accrédités, mais ils devront être autorisés par la CMQ.
Mme Nichols : O.K. Mais ça,
c'est une...
Mme Laforest : L'UMQ, FQM,
oui.
Mme Nichols : Mais c'est une des
possibilités que la FQM ou que l'UMQ puisse dispenser ces formations-là, après autorisation
de la CMQ?
Mme Laforest : Si la Commission
municipale le permet. La Commission municipale pourrait dire à l'UMQ ou à la
FQM : Vous pouvez dispenser cette formation-là, oui.
M. Paradis (Nicolas) : À
partir de la liste.
Mme Laforest : À partir de...
oui.
Mme Nichols : Bien, ils seront
sur la liste, dans le fond, là.
Mme Laforest : À partir des
personnes compétentes, et qui ont les critères et les qualités pour donner la
formation.
M. Paradis (Nicolas) : C'est
ça.
Mme Laforest : Exactement,
oui.
M. Paradis (Nicolas) : ...
Mme Nichols : Parfait. Ça, ça
me va au niveau des formateurs. J'ai plusieurs petites questions, là, au niveau
de la formation. On peut... Je peux peut-être commencer, puis au pire, on
continuera après le dîner. Mais au niveau de la formation, on dit que, bon,
«tout membre d'un conseil de municipalité doit, dans les six mois du début de
son premier mandat», et de tout autre... «et de tout mandat subséquent,
participer à une formation sur l'éthique et la déontologie». Donc, on comprend
que quelqu'un qui est réélu par acclamation à un second mandat doit tout de
même se soumettre à la nouvelle formation?
Mme Laforest : Est-ce qu'elle
doit... Là, je ne veux pas m'avancer. Est-ce qu'elle doit se soumettre à la
nouvelle formation?
(Consultation)
Mme Laforest : Oui. Je ne
voulais pas me tromper, là. Oui. Me Paradis l'a précisé. Oui.
Mme Nichols : Parfait. Donc, dans
le fond, c'est une formation à chaque mandat?
Mme Laforest : Oui. Mais si la
formation est la même, c'est un rappel. On refait la même formation, même si la
formation n'a pas changé? O.K., oui.
M. Paradis (Nicolas) : Mais le
code a changé.
Mme Laforest : Non, bien là...
Mme Nichols : Toujours bon, un
petit «refresh».
Mme Laforest : Non, c'est
bien, là. Oui, c'est vrai, c'est un...
Mme Nichols : Oui. Bien, moi,
je...
Mme Laforest : Comme les
premiers soins. On recommence.
Mme Nichols : Bien, on en
avait discuté aussi, là. Il y avait eu des échanges, là, puis moi, je... On
rappelait, entre autres, là, l'importance, là, que... Parce qu'il y a des
petites municipalités, les maires sont là depuis 26 ans, là, puis on se
disait : Bien là, ils peuvent...
Mme Laforest : Oui. Bien, je
me demandais si... le même cours qui se donne à toutes les fois, si on est
obligé de le reprendre à toutes les fois. Me Paradis l'a confirmé, O.K.
Mme Nichols : Oui, bien, ça,
ça faisait partie aussi de mes questions, là, relativement à la formation qui
est donnée, là. Il y aura évidemment des mises à jour, là, dans cette formation-là?
Mme Laforest : Oui, ça, c'est
sûr.
Mme Nichols : Qui voit…
Une voix : …
Mme Nichols : C'est l'heure?
O.K. Je vais revenir après le…
• (12 h 30) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Je suis vraiment désolée de devoir vous interrompre, là. Je déteste ce moment.
Mais je vous remercie pour la cordialité des échanges.
Alors, sur ce, la commission va suspendre
ses travaux jusqu'à 14 heures...
12 h 30 (version non révisée)
Mme Nichols : …aura, évidemment,
des mises à jour, là, dans cette formation-là.
Mme Laforest : Oui, ça, c'est
sûr.
Mme Nichols : Qui voit…
Une voix : …
Mme Nichols : C'est l'heure?
O.K. Je vais revenir après le…
La Présidente (Mme Boutin) :
Je suis vraiment désolée de devoir vous interrompre, là, je déteste ce moment.
Mais je vous remercie pour la cordialité des échanges.
Alors, sur ce, la commission va suspendre
ses travaux jusqu'à 14 heures. Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 1)
La Présidente (Mme Boutin) : Alors,
à l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude détaillée du projet de loi
n° 49, Loi modifiant la Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités, la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale et
diverses dispositions législatives.
Alors, lors de la suspension de ce matin,
nous en étions avec Mme la députée de Vaudreuil, qui avait une série de
questions entourant l'amendement qui introduit l'article 73.1. Alors, je vous
inviterais à poursuivre, Mme la députée.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Alors, oui, en effet, là, on était au 73.1, puis vous m'aviez coupé
la parole. Non, mais… J'avais… on était dans la partie formation, puis mon collègue
avait beaucoup parlé, entre autres, là, de la formation, là, des pouvoirs, là,
qui étaient donnés à l'UMQ relativement aux formateurs, l'autorisation, là,
qui…
Une voix : …
Mme Nichols : De la CMQ, c'est
ça que j'ai dit? Oui, relativement à la CMQ. Moi, j'ai des petites questions en
rafale sur cet article-là, parce qu'il y a plusieurs éléments, plusieurs
éléments nouveaux, puis c'est des éléments, là, entre autres, là, qu'on a
parlé… qu'on avait déjà eu des échanges ou qu'il y a des groupes qui sont venus
porter certains faits à notre attention.
En commençant par le premier, là, je
disais que «Tout membre d'un conseil d'une municipalité doit, dans les six
mois du début de son premier mandat et de tout autre mandat subséquent,
participer à une formation sur l'éthique et la déontologie», ça, ça me va.
J'avais compris, et la ministre nous avait confirmé, qu'à chaque nouveau
mandat, même si c'est un élu qui est réélu par acclamation, il doit tout de
même suivre la formation. Et on a compris aussi, là, Me Paradis nous disait que
la formation, là, sera, évidemment, là, mise à jour. Je ne sais pas si elle
sera mise en jour en cours de mandat, là, parce que, des fois, il peut y avoir
une partielle, ou si elle sera mise à jour à la fin de chaque mandat, aux
quatre ans, là. Ça, je ne le sais pas. Mais j'imagine que la… je présume que la
CMQ fera des mises à jour… Ou, en fait, là, la CMQ écoute, là. Ça fait que
j'invite la CMQ à faire des mises à jour, là, de façon assez régulière, parce
qu'évidemment il y a des changements ou il y a des jurisprudences, là, qui
prendront le dessous, qui sortiront et qu'on ne pourra pas, évidemment,
ignorer.
Formation continue. Parce que, là, ça, je
comprends que ça va être la formation pour le nouvel élu, mais on avait parlé
aussi de formation continue. Ça fait que je me demandais : Est-ce qu'il y
a un endroit où on a prévu, peut-être, faire de la formation continue, ou on
prévoit juste cette formation-là ici, en début de mandat, ou, en fait, dans les
six mois, là…
Mme Nichols : …parce que, là,
ça, je comprends que ça va être la formation pour le nouvel élu, mais on avait
parlé aussi de formation continue. Ça fait que je me demandais : Est-ce
qu'il y a un endroit où on a prévu peut-être faire de la formation continue, ou
on prévoit juste cette formation-là ici, en début de mandat, ou en fait dans
les six mois, là, qui suivent l'élection?
Mme Laforest : Quand on avait
parlé de la formation continue — corrigez-moi, Me Paradis — c'était
quand on parlait de la formation avec les unions. Est-ce que c'est bien ça?
Oui, O.K. La formation continue, c'est celle avec les unions, puis la formation
avec la Commission municipale, ce qu'on oblige, c'est celle-là qu'on va adopter
aujourd'hui.
Mme Nichols : Mais il n'y aura
pas de… On ne demandera pas aux élus de faire, mettons… Là, je donne un
exemple, là. Nous, au Barreau, on doit — vous le savez, là — on
doit faire… on a des heures de formation à faire chaque année, là, puis je ne
parle pas juste de cette formation-là, ici, là, éthique et déontologie, là,
mais je parle de formation pendant le mandat de quatre ans, là, sur lequel ils
seront élus. Ça, est-ce qu'on l'a prévu en quelque part ou est-ce qu'on
l'intègre ici, ou est-ce qu'on se dit : Non, on n'est pas rendus là?
Mme Laforest : Non. Bien, ça
va rester un peu comme aujourd'hui, parce que, si, exemple, un conseil
municipal demande de suivre une formation, il va pouvoir le suivre… va pouvoir
suivre une formation. Il y a des formations, comme on le dit, là, avec l'UMQ
depuis toujours puis avec la FQM aussi. Ça fait que, ça, ce sera possible.
Mais, au niveau de la formation continue, dans le projet de loi on ne touche
pas à ça.
Mme Nichols : O.K. Donc, je le
lance comme ça, là : Si la CMQ décidait… La CMQ ne pourrait pas décider
d'emblée de se dire : Bien, je donne, là, la première formation d'éthique
et déontologie puis après ça je fais une mise à jour en cours de mandat, ou,
s'il y a des changements, là, en arriver avec…
Mme Laforest : Bien, avec la
CMQ, c'est ça, on a, là, la formation de base. Ça, c'est vraiment… Je vais le
retrouver ici : «Cette formation doit notamment…» Dans le deuxième
paragraphe, en fait, là, «la formation doit notamment… en outre de tout contenu
minimal obligatoire que peut fixer la Commission municipale du Québec.» Donc,
il y a une formation de base avec la CMQ qui n'est pas une formation non plus
continue, ça fait que, tu sais, c'est différent aussi. Mais, oui, la CMQ va
donner une formation de base pour ceux, évidemment, qui sont élus.
C'est sûr, c'est peut-être nouveau,
qu'est-ce qu'on amène, mais ce qu'on amène de plus, c'est une formation de base
en dehors des formations que déjà, parfois, qu'on peut assister avec… qu'on
peut avoir avec l'UMQ et la FQM. Je ne sais pas si je m'explique bien,
peut-être moins bien.
Mme Nichols : Bien, moi, je
pense qu'il y en a déjà une, formation, là, qui est obligatoire, là, puis on a
déjà publié la liste de ceux qui ne la suivent pas, cette formation-là, là. Ça
fait que, là, ici, on va arriver, là, avec des sanctions, là, mais, si je ne me
trompe pas, il y a déjà une formation. Là, je comprends que…
Mme Laforest : Bien, moi,
c'est sûr… Peut-être que c'est moi qui vois ça comme une formation continue
qu'on suit par, exemple, une attestation ou un… tu sais, un cours dans un
collège ou quelque chose comme ça. Moi, je vois ça comme ça. C'est différent.
C'est pour ça que je dis…
Mme Nichols : ...on va
arriver, là, avec des sanctions, là, mais, si je ne me trompe pas, il y a déjà
une formation. Là, je comprends que...
Mme Laforest : Bien, moi,
c'est sûr... Peut-être c'est moi qui vois ça comme une formation continue qu'on
suit, par exemple, une attestation ou un... tu sais, un cours dans un collège
ou quelque chose comme ça. Moi, je vois ça comme ça. C'est différent. C'est
pour ça je dis... peut-être je vois... peut-être je comprends mal votre question,
mais c'est complètement différent. Peut-être, Me Paradis...
Mme Nichols : Mais je
l'exprime peut-être mal, là. Je vais l'exprimer, là, un peu mieux, là. C'est parce
qu'il y a... Puis je faisais référence à la formation continue de certains
ordres professionnels. Donc, il y a des ordres professionnels qui demandent de
la formation continue pendant l'année ou... Le Barreau, je pense c'est
30 heures en deux ans, si je ne me... Oui, c'est ça, 30 heures en
deux ans. Mais il y a des ordres professionnels, là, comme ça, là, qui demandent
de faire de la formation.
Là, je le sais ici qu'on est à
l'article... On parle de la formation sur l'éthique et la déontologie en
matière municipale, mais précisément, là, sur l'éthique et la déontologie en
matière municipale, là, ça, ça peut changer, là, pendant le mandat de quatre
ans d'un élu municipal. Ça fait que c'est pour ça que je me demandais :
Est-ce qu'on prévoit juste la première formation puis pas de mise à jour, pas
de... Ou peut-être que... Tu sais, peut-être que c'est trop fort quand j'utilise
«formation continue». Je devrais peut-être utiliser : Est-ce qu'on prévoir
à mi-mandat une mise à jour ou on prévoit...
Mme Laforest : Il n'y a
pas de formation aux deux ans, par exemple. Il n'y a pas de formation, c'est
vraiment à l'entrée du mandat de l'élu, la formation de base qui est ici, qu'on
vient ajouter aujourd'hui dans le projet de loi. Ce n'est pas une formation
continue, c'est une formation de base qui vise à... sur... comme c'est bien
indiqué ici, là : L'éthique en matière municipale comprend des valeurs au
niveau du code d'éthique, la déontologie au niveau des compétences pour le
respect au niveau des échanges municipaux». C'est des formations aussi qui
touchent le rôle et les responsabilités des élus municipaux. Puis avant c'était
une fois l'élu... lorsque l'élu était, bref, arrivé en poste, avec le projet de
loi, une fois que le mandat était minimum, c'était minimum... Attendez, là, je
vais... Bref, c'est parce qu'on mélange les formations. Celle-ci est nouvelle.
C'est une formation de base avec quelques cours de formation obligatoire, si je
peux le dire ainsi. On devrait...
Une voix : ...
Mme Laforest : Sur
l'éthique et la déontologie. Je pense qu'on va se concentrer juste sur ça. Je
pense que je vais partout, mais je vais me recentrer.
Une voix : ...
Mme Laforest : Non, c'est
moi. Ça fait que... Parce qu'il y a toujours eu des formations, tu sais, il y
en a toujours eu. Puis ça... Puis c'est peut-être pour ça aussi, je vais dire
ma réflexion que j'ai eue, parce que moi, je disais qu'on devrait avoir un
cours, par exemple... Ça, Me Paradis, je vais le dire publiquement. Je
disais : Il devrait y avoir un D.E.C. en, je ne sais pas, gestion
municipale, ou un bac, ou quelque chose comme ça dans nos échanges. Ça fait que
c'est pour ça que, quand vous me parlez de ça, moi, je vois ça comme... ça
ressemble un petit peu à ça puis même une formation continue. Mais là au moins
ce qu'on vient établir, c'est donner une bonne base aux élus. Donc, non, il n'y
aura pas de mise à jour, pour répondre à votre question, pas de mise à jour aux
deux ans, une formation de base en commençant sur...
Mme Laforest : ...échange. Ça
fait que c'est pour ça que quand vous me parlez de ça, moi, je vois ça comme ça
ressemble un petit peu à ça, puis même une formation continue. Mais là, au
moins, ce qu'on vient établir, c'est une... donner une bonne base aux élus.
Donc, non, il n'y aura pas de mise à jour, pour répondre à votre question. Pas
de mise à jour aux deux ans, une formation de base en commençant sur l'éthique
et la déontologie, obligatoire. Puis ensuite, la formation, le membre du
conseil devra déclarer au greffier sa formation dans... sa participation à la
formation dans les 30 jours. Et le greffier de la municipalité, dans les
30 jours, devra aviser la Commission municipale également que le membre du
conseil a participé à la formation dans les délais requis.
Mme Nichols : Oui. Je ne
veux juste pas aller... Ça, oui, là.
Mme Laforest : O.K.
• (14 h 10) •
Mme Nichols : Ça, ça me
va, là. C'est... Je reviens encore à la formation. Puis c'est de ma faute, là,
j'en prends la... J'en prends une partie du blâme, là. Je me suis peut-être un
peu éparpillée puis j'ai peut-être un peu, là, mélangé les concepts, là. Là, je
comprends, ici, qu'on... C'est correct, là, c'est clair, là, puis ça existait
déjà, que les élus municipaux ont un délai pour suivre une formation en éthique
et déontologie en matière municipale évidemment, que la CMQ leur fournira...
aura une liste de formateurs, puis tout. Ça, ça va. C'est correct. Puis la CMQ
mettra sa formation à jour. Donc, s'il y a une partielle deux ans plus tard,
bien, la CMQ aura sûrement mis sa formation à jour pour que le nouvel élu qui
rentre sur une partielle deux ans plus tard n'ait pas une formation désuète de
deux années auparavant. Ça, je suis certaine que la CMQ fera ce qu'il y a à
faire sur ce point-là.
Est-ce qu'il y avait une ouverture à ce
qu'on... Parce que ça a été demandé, là. Puis je pourrais ressortir... Je
pourrais aller ressortir les groupes, là, mais ça a été discuté, ça a été
demandé à ce qu'en cours de mandat il y ait d'autres formations obligatoires,
peut-être pas sur l'éthique et la déontologie en matière municipale, mais
peut-être sur d'autres sujets en matière municipale. Ça fait qu'est-ce qu'on
peut prévoir de la formation, je vais dire, complémentaire au lieu peut-être de
dire formation continue parce que je ne suis pas sur ce sujet-là. Mais
peut-être est-ce qu'on peut prévoir de la formation complémentaire qui pourra
être autorisée aussi par la CMQ?
Mme Laforest : Bien,
c'est certain. Ça dépend de chaque municipalité. Chaque municipalité peut
choisir d'assurer une formation complémentaire. Ça, c'est sûr que oui. Mais,
ici, on ne le fait pas, là, présentement. Ce n'est pas rajouté dans l'article.
Mme Nichols : Parce que donc
on rend éthique et déontologie obligatoire puis le reste, un élu qui voudrait
suivre une formation pourrait demander à sa municipalité pour...
Mme Laforest : Exactement.
Mme Nichols : ...si la FQM
offre une formation. Puis, des fois, ils l'offrent dans les... quand ils font
les assises ou...
Mme Laforest : ...
Mme Nichols : Ça fait
qu'on en reste là. O.K. Parfait.
M. Ouellette : ...
Mme Nichols : Le contenu
de la formation. Le contenu sur la... de la formation sur l'éthique et
déontologie en matière municipale, on dit...
Mme Nichols : …dans le fond,
les assises ou…
Mme Laforest : Oui, exactement,
oui.
Mme Nichols : Ça fait qu'on en
reste là. O.K. Parfait. Le contenu de la formation, le contenu de la formation
sur l'éthique et déontologie en matière municipale, on dit : «Cette formation
doit notamment, en outre de tout contenu minimal obligatoire que peut fixer la
CMQ», qu'est-ce que ça veut dire, ça : «Cette formation doit notamment — c'est
un beau langage juridique, là — cette formation doit notamment, en
outre de tout contenu minimal obligatoire que peux fixer la Commission municipale
du Québec, viser à susciter une réflexion sur l'éthique et la déontologie en
matière municipale? Qu'est-ce que ça va veut dire? Où est-ce qu'on s'en va avec
ça?
Mme Laforest : En fait, ce ne
serait pas là puis ce serait correct quand même, Me Paradis. On pourrait biffer
ça, là.
Mme Nichols : C'est juridique.
Mme Laforest : Expliquez les
termes, là, mais…
La Présidente (Mme Boutin) :
Me Paradis. J'aurais besoin du consentement pour toute la journée pour entendre
Me Paradis.
Mme Nichols : Vous n'avez pas
parlé de la journée encore, Me Paradis?
La Présidente (Mme Boutin) :
Nous sommes rendus à faire un consentement.
Mme Nichols : Consentement
pour le restant de la journée.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Alors, je vous inviterais à vous présenter une nouvelle fois.
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
Mme la Présidente. Nicolas Paradis, sous-ministre adjoint aux politiques au
ministère des Affaires municipales et de l'Habitation. La disposition ici
s'inspire d'éléments qui étaient présents dans la loi actuelle. Il y a deux
volets très importants dans le cadre de ces formations-là. Ce qu'on veut, c'est
qu'il y ait un contenu minimal qui soit compris dans la formation, donc
déterminé par la commission pour assurer un certain niveau d'uniformité, bien
entendu, à l'égard de l'ensemble des formations qui sont données. On peut
imaginer, dans les éléments du contenu minimal que fixerait la commission,
s'assurer que les règles obligatoires qui doivent être dans les codes d'éthique
et qui seront dans les codes d'éthique seront expliquées, bien comprises pour
être bien appliquées. Donc, on peut imaginer ça facilement comme un contenu
minimal obligatoire.
Et par ailleurs, on veut que la formation…
Il y a comme deux volets, hein, éthique, déonto. Donc, déonto, des règles bien
comprises, et éthique, réflexion de savoir comment se guider dans un contexte
éthique, qu'est-ce qui guide un élu, en outre des règles de déonto. Et c'est
pour ça qu'on veut susciter une réflexion sur l'éthique en matière municipale.
Donc, on n'est plus uniquement dans de l'application de la règle, mais dans de
la réflexion inhérente à l'éthique.
C'est une approche qui est déjà en
vigueur, ça, cette réflexion-là. C'était déjà au deuxième alinéa de l'article
15 de l'actuelle… donc ce qui est actuellement en vigueur dans la Loi sur
l'éthique et la déontologie en matière municipale. Donc, vraiment, ces deux
volets-là permettent de couvrir deux situations très importantes dans le cadre
de l'assimilation que les élus doivent faire de leurs obligations éthiques et
déontologiques.
Mme Nichols : Merci pour les
explications. Moi, j'ai comparé les articles puis j'avais noté que c'était
nouveau, cette partie-là, quand on disait que ça devait… notamment, «en outre de
tout contenu minimal», là, moi je ne l'avais pas vu, j'avais compris que
c'était nouveau cette partie-là…
Mme Nichols : Merci pour les
explications. Moi, j'ai comparé les articles, puis j'avais noté que c'était
nouveau cette partie-là quand on disait que ça devait «notamment, en outre de
tout contenu minimal», là, moi je ne l'avais pas vu, j'avais compris que
c'était nouveau cette partie-là. Puis là… selon vos explications, je comprends
que le «contenu minimal» ça serait, entre autres, là, les règles obligatoires,
là, qu'on a fait l'énumération dans l'article précédent, est-ce qu'on ne
devrait pas plutôt référer à cet article-là?
M. Paradis (Nicolas) : C'est…
Mme Nichols : L'énumération,
entre autres, ou quand on a mis, là, l'incivilité de nature vexatoire, là, ça
fait qu'on ne pourrait pas plutôt faire référence à l'article où on vient les
énumérer?
M. Paradis (Nicolas) : À vrai
dire, deux choses, cet article ajoute le pouvoir à la commission municipale
de fixer le contenu minimal obligatoire. Ça, c'est effectivement de la
nouveauté. L'aspect de réflexion, c'était déjà présent dans l'article 15
en vigueur. Donc, on ajoute cet élément-là pour assurer, justement, cette
uniformité. On veut garder, bien entendu, la souplesse à la commission municipale
pour déterminer tout le contenu minimal. Je vous dirais que ça va de soi que la
commission va aller prescrire ce qui est minimalement obligatoire en vertu de
la loi, parce qu'elle aura à coeur que les formations qui seront données
s'assureront de transmettre l'information requise aux élus pour qu'ils puissent
s'acquitter correctement de leurs obligations, là. Donc, on le fait sous cet
angle-là parce que c'est une… on laisse la latitude à la commission de pouvoir
déterminer le minimum, mais ça ne pourra pas aller en deçà de ce que la loi
exige déjà comme contenu qui doit être respecté par les élus, là.
Mme Nichols : Où on peut
trouver, là, le contenu qu'il y aura dans la formation obligatoire à part ici?
Parce que là, encore là, là, c'est la… on donne la compétence à CMQ de
déterminer ce qu'il y aura dans la formation obligatoire qui sera donnée aux
nouveaux élus ou aux anciens élus, là… bien, en tout cas, ladite formation
obligatoire, là. Où on peut trouve le contenu qui va être obligatoire? Ça va
être… c'est cette formulation-là, ici, qui vient spécifier ce que la CMQ pourra
y inclure ou pas? Ou bien pas où pas, mais bien…
Mme Laforest : Bien,
auparavant, ce matin, on a déterminé les obligations, les qualités obligatoires
pour les formateurs. Là, la CMQ va établir… va monter sa formation à elle, puis
la formation sera disponible, j'imagine, avec la CMQ. La CMQ peut rendre
disponible la formation. Si on demande à la CMQ de nous présenter la formation
qui sera obligatoire, j'imagine ce sera possible. On va pouvoir le présenter
publiquement, Me Paradis?
M. Paradis (Nicolas) : Mais à
vrai dire, la commission aura le fort intérêt — et elle le fera — de
déterminer, justement, quel sera…
Mme Laforest : ...de la
formation. Si on demande à la CMQ de nous présenter la formation qui sera
obligatoire, j'imagine que ce sera possible. On va pouvoir le présenter
publiquement, Me Paradis?
M. Paradis (Nicolas) : À vrai
dire, la commission aura le fort intérêt, et elle le fera, de déterminer, justement,
quel sera ce contenu, on le dit comme ça, minimal obligatoire pour permettre à
l'ensemble des formateurs d'établir leur formation. La commission ne dit
pas : Voici la formation, le premier bloc, le deuxième bloc, et tout ce
qui doit être dit. Ce n'est pas une formation paramétrée par la commission, la
formation, elle... la commission va déterminer le contenu minimal obligatoire.
Pourquoi?
Je vais prendre un exemple simple, là, je
vais juste illustrer peut-être plus simplement que ce que j'explique. Si on
veut une formation qui soit donnée aux élus de la ville de Montréal versus à
ceux qui sont... présentée aux élus de la ville de Québec, la ville de Montréal,
les élus vont avoir un intérêt, fort probablement, d'avoir une formation qui va
coller à leur code d'éthique et de déontologie. Alors, ce que la commission
pourrait prescrire, dire : Bien, écoutez... elle prescrira : Vous
devez avoir les contenus minimums suivants : toutes les règles que la loi
prévoit, bien entendu, assurez-vous de le présenter. La ville de Montréal, elle
pourrait dire : Bien, écoutez, moi, j'ai des règles en outre de ce que
prévoit le minimum par la loi. Je veux m'assurer que ce soit présenté. Donc, le
formateur, lui, il va aller au-delà de ça pour avoir la meilleure formation qui
colle à la réalité de l'élu concerné, donc pour qu'il puisse s'approprier de la
meilleure manière possible son propre code d'éthique. Ça nous permet cette
souplesse-là pour assurer la meilleure formation possible compte tenu des
différentes réalités avec le minimum requis en vertu de la loi et en permettant
d'assurer cette meilleure adhésion, compréhension, assimilation des règles qui
sont applicables à chacun.
Mme Nichols : Mais la CMQ va tout
de même autoriser le contenu... le contenu du... Le formateur va... Le
formateur va devoir faire approuver sa formation, ce qu'il va présenter, soit à
la ville de Montréal. Je sais qu'il y a les éléments de base, là, mais ça fait
que j'imagine que le formateur va regarder si les éléments de base sont là,
puis pour les présenter de façon ajustée à la ville de Montréal, ou à la ville
de Québec, ou aux élus parce que ça sera...
• (14 h 20) •
Mme Laforest : À la base, la
CMQ va rendre publics ses critères d'évaluation. Ça fait que ça, c'est
important de le mentionner. Ça fait que tous les critères pour la première...
La formation qu'on établit, ici, l'évaluation sera publique. Suite à ça, si les
municipalités veulent ajouter ou veulent... Sauf qu'on ne touchera pas à la
formation de base. Les critères d'évaluation de la CMQ seront connus
publiquement, mais une municipalité qui voudrait ajouter, comme Me Paradis
l'a dit, aucun problème, là, tu sais. C'est sûr que chaque municipalité peut
ajouter des...
Mme Nichols : Il n'y a pas... Il
y a...
Une voix : ...
Mme Nichols : Je vais céder la
parole à mon collègue, là, après, Mme la Présidente. Je veux juste vérifier.
Puis il n'y a pas... Oui, là, pour... pour les éléments, là, à y inclure, là,
les règles de base, là, si on veut, là, qui seront évidemment, là, publiées,
là, mais il n'y a pas de... de durée prévue, là. On ne dit pas... On ne dit
pas, puis je donne un exemple, là. Tu sais, le Barreau, on a un 30 heures
à faire. Ça fait qu'on...
Mme Nichols : …après, Mme la
Présidente, je veux juste vérifier. Puis il n'y a pas… oui, là, pour les
éléments, là, à y inclure, là, les règles de base, là, si on veut, là, qui
seront évidemment, là, publiées, là, mais il n'y a pas de durée prévue, là. On
ne dit pas… je donne un exemple, le Barreau, on a 30 heures à faire. Ça
fait qu'on sait qu'il y a une formation de trois heures. Mais ici on ne vient
pas dire que la formation sur l'éthique et la déontologie en matière municipale
doit être une formation de trois heures. On ne vient pas délimiter ça dans le
temps. On se dit : Si les principes sont là, c'est correct.
Mme Laforest : Bien, votre
question est excellente, parce qu'en fait, après des discussions qu'on a eues,
d'ailleurs, avec la Commission municipale, c'est certain que le projet de loi…
comme, je vous donne un exemple, on a ajouté la civilité. On ne l'avait pas
dans le projet de loi, on l'a ajouté. Ça fait que c'est certain que, là, à la
CMQ, la formation est élaboration. Ça fait qu'avec tous les critères qu'on
ajoute dans le projet de loi la CMQ, il va falloir qu'elle ajoute des
obligations dans sa formation. Ça fait que c'est important, puis je le dis, la
formation n'est pas, à ce jour, complétée. La CMQ est en élaboration
présentement.
Mme Nichols : …une formation
qui existe déjà, là, ça fait que ce n'est pas qu'on ne part pas de zéro, là.
Mme Laforest : Non, mais avec
les ajouts qu'on met ici…
Mme Nichols : Oui, avec la
civilité, là, je suis tellement contente qu'on en parle, entre autres, là, aux
élus.
Mme Laforest : Oui, mais c'est
vrai, oui. Ça fait que, tu sais…
Mme Nichols : Mais c'est quand
même une formation qui existe déjà. La CMQ va avoir le… je ne veux pas
dire : Le contrôle, là, mais ils vont avoir l'exclusivité d'autoriser
lesdites formations.
Mme Laforest : Exact.
Mme Nichols : O.K.
M. Ouellette : …
La Présidente (Mme Boutin) :
M. le député de Chomedey, il vous reste une minute à votre temps pour vous à
cet amendement.
M. Ouellette : …je vais me
dépêcher, d'abord, dans cette minute-là.
Mme Nichols : …je peux
partager mon temps, sur consentement.
La Présidente (Mme Boutin) :
…s'il y a consentement, moi, je ne vois pas de problème.
M. Ouellette : Vous le
regarderez, là, mais c'est parce que j'écoute nos explications et j'écoute les
explications de la ministre, Mme la Présidente, puis peut-être que le mot
«contenu minimal obligatoire que peut fixer» n'est peut-être pas approprié.
Parce que je comprends de nos explications qu'obligatoirement le contenu
minimal de base c'est la CMQ qui va le fixer, ce n'est pas une option. Le
contenu minimal de base, la CMQ va partir avec une base. Donc, ce n'est pas une
option, ce n'est pas elle peut le fixer, la CMQ va fixer. Ça fait qu'au
lieu de «peut fixer», bien, il faudrait peut-être voir dans cet
article-là : «fixe le contenu minimal de base». Parce que c'est à
partir de là que la formation va être bonifiée, selon les municipalités. Parce
que, de la façon que c'est écrit, c'est comme si c'était une option, le contenu
minimal de base, alors que ce n'est pas ça, avec les explications qu'on a
entendues de Me Paradis puis de Mme la ministre, Mme la Présidente. Et je
nous invite à réfléchir sur ce qu'on a mis. Si c'est la CMQ qui fixe, bien,
c'est ça.
La Présidente (Mme Boutin) :
Je comprends qu'on a le consentement, là, pour partager le temps de Mme la
députée…
M. Ouellette : ...entendu de
Me Paradis puis de Mme la ministre, Mme la Présidente. Je nous invite à
réfléchir sur ce qu'on a mis. Si c'est la CMQ qui fixe, bien, c'est ça.
La Présidente (Mme Boutin) : Je
comprends qu'on a le consentement, là, pour partager le temps de Mme la députée
de Vaudreuil. Il lui reste 13 min 40 s. Elle est très généreuse,
vous pouvez prendre son temps.
M. Ouellette : Mais je n'ai
pas besoin de 13 min 40 s. Je pense que, si on donne des responsabilités
à la CMQ, Mme la Présidente, et s'il y a un contenu minimal de base dans la
formation en éthique et déontologie, bien...
Mme Laforest : ...on va
changer le «peut» pour le «doit». On va préparer un amendement.
M. Ouellette : Ah! c'est le
bonheur. Vous m'en voyez ravi.
Mme Laforest : C'est fait.
Êtes-vous d'accord?
M. Ouellette : Mais, avant qu'on
fasse ça, je vais vous faire une autre proposition au premier paragraphe.
Mme Laforest : Allez-y.
M. Ouellette : O.K.? Au
premier paragraphe, il est écrit : «Tout membre d'un conseil d'une
municipalité doit, dans les six mois du début de son premier mandat et de tout
autre mandat subséquent...» Bon, je comprends qu'il y a une obligation dans les
six mois du premier mandat, obligation qui n'est pas là dans tout autre mandat
subséquent.
Mme Laforest : ...c'est bien
écrit.
M. Ouellette : Bien oui, il
est obligé de la suivre, la formation, mais on ne dit pas que ça doit être dans
les six moins de tout autre mandat subséquent du début...
Mme Laforest : C'est
obligatoire, c'est bien indiqué.
M. Ouellette : ...du début de
tout autre mandat subséquent.
Mme Laforest : Bien, début de
son premier mandat et du mandat subséquent. Donc, il aurait fallu répéter le
mot... Vous voudriez qu'on écrive : «dans les six mois du début de son
premier mandat et du début de tout mandat subséquent»?
M. Ouellette : Donc, je
nous... C'est parce qu'à ce moment-là je crée une obligation.
Mme Laforest :
...Me Paradis.
M. Ouellette : Bien, non,
non, mais non, mais je vais finir ma... Mais je comprends qu'on ne parle pas...
le législateur ne parle pas pour rien. Mais ça nous laisse une ambiguïté parce
qu'on dit : C'est six mois du premier mandat, puis en rajoutant juste «et
de tout autre mandat subséquent», je pense que je pourrais le plaider, et
n'importe quel avocat pourrait plaider : Bien, j'ai quatre ans dans tout
autre mandat subséquent pour suivre la formation, vous ne m'obligez pas à le
suivre dans les premiers six mois de tout autre mandat subséquent.
Mme Laforest : ...mais moi,
comme je le lis, je ne suis pas légiste, je trouve que c'est très, très clair,
là.
M. Ouellette : ...moi, je ne
suis pas légiste non plus.
Mme Laforest : Qu'est-ce qu'on
fait? On va le demander aux légistes, hein, maître...
M. Ouellette : O.K. On
demande aux deux ou on demande à un?
Mme Laforest : Bien, deux vaut
mieux que...
La Présidente (Mme Boutin) :
Me Paradis, allez-y.
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
merci, Mme la Présidente. Je me permets d'exprimer que la formulation
n'entraîne aucune ambiguïté en termes de rédaction législative car on dit «dans
les six mois du début» de quoi, donc de son premier mandat et donc dans les six
mois du début de tout mandat subséquent. Il faut vraiment voir que l'insertion
«dans les six mois du début» s'applique à deux éléments, donc à une alternative
de son premier mandat ou de tout mandat subséquent. Donc, ça sera toujours dans
les six mois du début d'un mandat.
M. Ouellette : Donc, ça a le
mérite d'être clair, Mme la Présidente. Et pour les besoins de ceux qui auront
à venir voir...
M. Paradis (Nicolas) :
…l'insertion «dans les six mois du début» s'applique à deux éléments, donc
à une alternative de son premier mandat ou de tout mandat subséquent. Donc, ça
sera toujours dans les six mois du début d'un mandat.
M. Ouellette : Donc, ça a le
mérite d'être clair, Mme la Présidente. Et pour les besoins de ceux qui auront
à venir voir les délibérations et se poser la question : J'ai combien de
temps? Bien, dès que tu es élu, tu as six mois, et c'est une fois dès que
tu es élu. Ça veut dire que, si… après le 7 novembre, mettons, que le projet
de loi n° 49 est en fonction, est sanctionné pour le 7 novembre, qui
est le souhait de tous, tous les élus du Québec vont avoir un six mois
pour suivre la formation qui devrait être disponible. Et, en 2025, ils auront
six mois, compte tenu du fait que les élections municipales sont toujours
à date fixe, aux quatre ans, ils auront six mois. Ça veut dire que,
dans le premier six mois d'un mandat, puis je ne parle pas des élections
partielles, mais dans le premier six mois des mandats, la formation, il
faut qu'elle ait été donnée, tout le monde va l'avoir suivie, et le greffier va
faire rapport à la Commission municipale. Normalement, dans le
septième mois, la Commission municipale pourra sanctionner ceux qui ne
l'ont pas suivie.
Mme Laforest : Et voilà.
M. Ouellette : On est
d'accord, on a une bonne lecture. Puis les légistes sont d'accord?
Mme Laforest : Oui.
M. Ouellette : C'est le
bonheur.
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors là, je comprends que vous voulez présenter un autre amendement?
Mme Laforest : On va présenter
un amendement pour faire un petit éclaircissement, là.
La Présidente (Mme Boutin) :
Sur le 73.1?
Mme Laforest : Au 73... Oui,
au...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, c'est ça, on peut retirer l'amendement, puis on...
Mme Laforest : Ah? Moi, je
vais vous laisser, là... Parce que je ne peux pas me...
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, oui, oui... Non, non, non.
Mme Nichols : ...on peut
peut-être finir la...
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, mais après, si vous voulez, avec consentement, on peut retirer cet
amendement-là et en proposer un autre.
Mme Laforest : D'accord.
La Présidente (Mme Boutin) :
Ce serait plus simple.
M. Ouellette : Pour ne pas
nous faire travailler deux fois...
Mme Laforest : D'accord.
M. Ouellette : ...puis le
reposer, puis, etc. On a peut-être d'autres questionnements.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mais...
M. Ouellette : Je vous remets
votre temps, Mme la députée de Vaudreuil.
La Présidente (Mme Boutin) :
Il restait quatre minutes environ, là. Je peux vous laisser terminer, là,
pour... Bien, d'un coup qu'il y a d'autres ajustements, là.
Mme Nichols : Oui, bien, je
vais terminer, puis, tu sais, s'il manque de temps, on déposera l'amendement
puis on pourra en jaser sur...
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait.
Mme Nichols : Mais je voulais
juste... Moi, ça me semblait clair, là, le six mois. Ça, ça va.
Le dernier paragraphe, où on dit que «le
greffier ou le greffier trésorier de la municipalité doit, 30 jours après
l'expiration du délai prescrit au premier alinéa, aviser la commission
lorsqu'un membre du conseil omet de participer à la formation dans ce délai. La
commission peut imposer une suspension à ce membre, conformément au deuxième
alinéa de l'article 31.1». Je veux juste savoir comment ça va fonctionner.
Parce que là, c'est facile, quand c'est écrit comme ça, là.
Mais comment ça va fonctionner? Comment le
greffier informe la commission? Comment? Par écrit? Le greffier ou le greffier
trésorier de la municipalité, là, quand le délai du 30 jours va être expiré, puis
qu'il aura pris… Puis, j'imagine, il va aller voir son élu municipal puis il va
lui dire : Bien, regarde, tu n'as pas suivi ta formation, donc j'envoie un
avis à la commission comme quoi…
M. Paradis (Nicolas) : Ça va
être écrit.
• (14 h 30) •
Mme Nichols : C'est ça. Ça
fait que ça va être par écrit. Est-ce qu'on devrait le mettre, peut-être, dans
le… Est-ce qu'on ne devrait pas l'écrire, «aviser...
14 h 30 (version non révisée)
Mme Nichols : …quand le délai
du 30 jours va être expiré puis qu'il aura pris… Puis, j'imagine, il va aller
voir son élu municipal puis il va lui dire : Bien, regarde, tu n'as pas
suivi ta formation, donc j'envoie un avis à la commission comme quoi… c'est ça.
Ça fait que ça va être par écrit. Est-ce qu'on devrait le mettre, peut-être,
dans le… est-ce qu'on ne devrait pas l'écrire, «aviser par écrit la commission
lorsqu'un membre du conseil»? Ça pourrait faire partie peut-être de l'amendement,
là. Je le propose, tant qu'à être là.
Puis «la commission peut imposer une suspension
à ce membre conformément au deuxième alinéa de l'article 31.1», je veux juste
être bien sûr, parce qu'on a parlé… je pense que c'est hier, là, je commence à
être mêlée dans les journées, hier ou ce matin, on a parlé d'imposer, on a
parlé de recommandations. Ici, là, je veux m'assurer que la commission a le
pouvoir de suspendre le membre qui n'aura pas suivi sa formation.
Mme Laforest : …on parle des
élus, ça fait que, tout de suite, on est correct, parce que la commission peut…
Mme Nichols : Intervenir
auprès…
Mme Laforest : Intervenir directement
avec les élus. Donc là, on ne parle pas des membres du cabinet. Donc, le
dernier paragraphe, il est tout à fait plausible, parce qu'on se réfère seulement
aux élus.
Mme Nichols : Parfait. Ça me
va. Ça me confirme…
La Présidente (Mme Boutin) :
Si vous voulez, on peut suspendre, parce qu'il n'y a plus vraiment de temps,
là.
Mme Nichols : Bien, juste
l'écrit, là, est-ce qu'on peut ajouter par écrit, «aviser par écrit» dans… non?
Oui?
La Présidente (Mme Boutin) :
Vous pourriez vous en discuter, mais je pense qu'on va suspendre puis, au
retour, vous pourrez retirer l'amendement puis en proposer un autre. Alors, on
va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 14 h 31)
(Reprise à 14 h 57)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti. Alors, tel que discuté, je vais avoir besoin du consentement
pour retirer l'amendement précédent sur l'article 73...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Ah! excusez-moi. Il faudrait que vous le demandiez.
Mme Laforest : Oui. Alors, je
demande de suspendre l'amendement qui a été...
La Présidente (Mme Boutin) :
De retirer.
Mme Laforest : ...de retirer l'amendement.
Puis on va en redéposer un autre.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Alors, j'ai votre consentement?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait, c'est excellent. Alors, Mme la ministre, je vous invite à présenter
votre nouvel amendement.
Mme Laforest : Oui. Alors,
Me Paradis, je vais vous demander l'ordinateur parce qu'il n'est pas
débuté au début. Juste... Oui.
Article 73.1 : Insérer, après
l'article 73 du projet de loi, l'article suivant :
73.1. L'article 15 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«15. Tout membre d'un conseil d'une
municipalité doit, dans les six mois du début de son premier mandat et de tout
mandat subséquent, participer à une formation sur l'éthique et la déontologie
en matière municipale.
«Cette formation doit notamment, en outre
de tout contenu minimal obligatoire que doit fixer la Commission municipale,
viser à susciter une réflexion sur l'éthique en matière municipale, favoriser
l'adhésion aux valeurs énoncées par le code d'éthique et de déontologie et
permettre l'acquisition de compétences pour assurer la compréhension et le
respect des règles prévues par celui-ci. Elle doit aussi porter sur le rôle et
les responsabilités des élus municipaux.
«Seules les personnes ou organismes
autorisés par la Commission peuvent dispenser la formation prévue au présent
article. La Commission accorde cette autorisation en fonction des critères de
compétence et d'expérience qu'elle détermine. Une liste des personnes ou
organismes ainsi autorisés est diffusée sur le site Internet de la Commission.
«Le membre d'un conseil doit, dans les 30
jours de sa participation à une telle formation, déclarer celle-ci au greffier
ou au greffier-trésorier de la municipalité, qui en fait rapport au conseil.
«La municipalité tient à jour sur son site
Internet la liste des membres du conseil qui ont participé à la formation.
«Le greffier ou le greffier-trésorier de
la municipalité doit, 30 jours après l'expiration du délai prescrit au premier
alinéa, aviser par écrit la Commission lorsqu'un membre du conseil omet de
participer à la formation dans ce délai. La Commission peut imposer une
suspension à ce membre conformément au deuxième alinéa de l'article 31.1.»
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Y a-t-il des interventions?
M. Ouellette : J'en aurais
une petite.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, allez-y, M. le député de Chomedey.
• (15 heures) •
M. Ouellette : J'en aurais
une petite. On dit... Merci, d'abord, merci, Mme la Présidente, je veux
remercier Mme la ministre de son ouverture. Je pense qu'on bonifie et on
éclaircit les responsabilités de tous et...
15 h (version non révisée)
M. Ouellette : …j'en aurais
une petite. On dit… merci, d'abord, merci, Mme la Présidente, je veux remercier
Mme la ministre de son ouverture. Je pense qu'on se… on bonifie et on éclaircit
les responsabilités de tous et chacun. À la lecture de Mme la ministre, il
m'est apparu une petite question où, dans l'avant-dernier paragraphe, on
dit : «La commission peut imposer une suspension à ce membre conformément
au deuxième alinéa». Je comprends qu'on crée une obligation pour un élu de
suivre une formation. Je veux dire, ça, c'est blanc ou c'est noir, il la suit
ou il ne la suit pas. Quand est-ce qu'il… je ne sais pas si Mme la ministre ou
Me Paradis aurait en tête des situations où le fait de ne pas suivre la
formation… outre des situations de maladie, là, où le fait de ne pas suivre la
formation ferait en sorte que la Commission municipale ne lui imposerait pas la
sanction prévue à 31.1.
Parce que, là, on donne une discrétion à
la Commission municipale. On lui dit : Bien là, lui, il est fautif. Tout
le monde a fait sa job, puis on en avait parlé avec 142 puis on en avait parlé
par rapport aux sanctions. Tout le monde a fait sa job, j'ai un élu qui, lui,
il ne l'a pas suivie, la formation. Sûrement… mais je ne le sais pas, il
pourrait avoir une excuse, puis j'ai parlé de la maladie. Il n'a pas suivi la
formation. Le greffier ou le greffier-trésorier fait sa job, il écrit à la
commission. Il dit à la commission : Lui, il n'a pas suivi sa formation
dans les six premiers mois, tel que demande la loi.
Là, je suis à la commission, et la
commission va avoir le privilège… je vous dirais ça comme ça, ce n'est
peut-être pas le bon mot, mais la commission va décider… je ne sais pas sur
quelle base, là, mais va décider : Je peux imposer une sanction ou je n'ai
pas… ou je n'impose pas de sanction. Normalement, je me dis, si on veut que
tout le monde la suive puis si on crée un encadrement pour que tout le monde la
suive, la sanction de prévue à 31.1 devrait normalement être automatique. Puis
j'ai donné le cas de la maladie qui pourrait peut-être… c'est le cas qui me
vient à l'esprit, mais c'est parce que je rouvre, au niveau de la commission,
et je laisse à la bonne volonté ou au bon vouloir de la commission d'imposer ou
non la sanction prévue à 31.1. C'est pour ça, Mme la Présidente, que je
demandais à Mme la ministre ou à Me Paradis, ou… s'il n'y a pas… quelle est
l'intention des légistes d'écrire que la commission, elle a le… je ne dirais
pas : L'ambiguïté…
M. Ouellette : …à Mme la
ministre ou à Me Paradis ou… s'il n'y a pas… quelle est l'intention des
légistes d'écrire que la commission elle a le… je ne dirais pas l'ambiguïté,
mais on lui laisse l'opportunité d'imposer ou non la sanction prévue à 31.1.
Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Mme la ministre, juste avant de répondre, dans la lecture
de l'article, je pense que vous avez omis de lire la dernière phrase de l'amendement
qui est… juste peut-être pour les fins des spectateurs, là, ou pour la
commission, là, «Le défaut de participer à cette formation…», juste avant un
«Commentaire», si vous pouviez le… monsieur le…
Mme Laforest : Oui, parce que
Me Paradis n'avait pas déroulé.
M. Ouellette : Donc, vous
pouvez lui donner… soit lui imposer une sanction ou non.
Mme Laforest : Oui, c'est
parce que, Me Paradis, regardez…
La Présidente (Mme Boutin) : O.K.,
c'est vrai que ce n'est pas clair.
Mme Laforest : C'est rare,
hein, qu'il fait… une petite bévue. Alors, je poursuis : «Le défaut de
participer à cette formation constitue aux fins de l'article 26 un facteur
aggravant.»
Alors, c'est le petit paragraphe qui
manquait, puis à votre… est-ce que je peux répondre tout de suite à la question
du député de Chomedey?
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui… Mme la ministre.
Mme Laforest : On avait dit,
d'ailleurs, à votre question, parce que vous aviez posé la même question
tantôt, on avait dit : Évidemment, on allait le voir aussi, ça, à
l'article 78. «Le juge peut, doit…», on l'avait discuté tantôt. Puis
aussi, bien, je pense que même si on discute énormément, parce qu'on va y
arriver à 78. Ça fait que ça je veux vous rassurer, là, le geste de suspension,
mais il va toujours y avoir la décision du juge à ce moment-là. Ça fait que si
le juge administratif décide de suspendre ou non, c'est lui qui va prendre la
décision ou non. Mais moi je veux juste vous dire qu'on n'est peut-être
pas obligé d'en parler tout de suite, on va y arriver à 78.
M. Ouellette : Bon, mais Mme
la Présidente, je suis satisfait de la réponse de Mme la ministre, et le mot
important dans sa réponse, c'est le «juge». Et effectivement, on laisse la
latitude au juge administratif ou la personne qui décidera, donc c'est un juge,
là, qui va prendre cette décision-là et bon… la réponse me satisfait, puis…
vous pouvez compter sur moi, Mme la ministre, pour revenir avec mon
interrogation quand on sera à l'article 78.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, Mme
la Présidente. Je reviens, là, sur la dernière phrase, là, que… la dernière
phrase qui dit que : «Le défaut de participer à cette formation constitue
aux fins de l'article 26 un facteur aggravant.» Là, on vient de le
qualifier, ici, de facteur aggravant. Si on n'avait pas indiqué ça… en fait,
qu'est-ce que ça change de plus de venir le qualifier de facteur aggravant?
Puis est-ce qu'on fait référence, entre autres…
Mme Nichols : ...la
dernière phrase qui dit que le défaut de participer à cette formation constitue
aux fins de l'article 26 un facteur aggravant. On vient de le qualifier,
ici, de facteur aggravant. Si on n'avait pas indiqué ça, en fait, qu'est-ce que
ça change de plus de venir le qualifier de facteur aggravant? Puis est-ce qu'on
fait référence entre autres... Parce qu'on dit que le défaut de participer à
cette formation, est-ce que c'est après avoir reçu l'avis, avant d'avoir reçu
l'avis ou... Je veux juste comprendre, là, pourquoi qu'on ajoute... pourquoi
qu'on ajoute cette phrase-là, pourquoi on vient définir un comme facteur
aggravant puis deux pour à quel moment, là... à quel moment on parle du défaut
de participer, là. C'est après le six mois? C'est après en avoir informé la
CMQ? C'est...
M. Paradis (Nicolas) : Merci,
Mme la Présidente. C'est... Tout d'abord cette conséquence liée au défaut de participation
est déjà existante dans la loi actuelle, au troisième alinéa de l'article 15.
Donc, on prévoit exactement la même chose, le défaut de participer à cette
formation constitue, bien, aux fins de l'article 26 dans la loi actuelle,
un facteur aggravant. Donc, l'idée est que l'élu a un délai pour suivre la
formation, six mois. Il ne la suit pas. Il commet un manquement à son code
d'éthique. La commission va donc apprécier le manquement effectivement. Puis
là, s'il constate en plus de ça que la personne n'a pas suivi sa formation,
bien, bien entendu, elle va considérer... Elle pourrait... Le tribunal pourrait
considérer que l'élu n'a pas pris tous les moyens nécessaires pour s'acquitter
de ses obligations. Et de ce fait ça devient un facteur aggravant, le fait de
ne pas avoir suivi la formation.
Bien entendu, dans la nouvelle séquence
qui est prévue, ici, où la commission sera informée par le greffier de la municipalité
à savoir si l'élu a suivi ou non la formation, à vrai dire, s'il n'a pas suivi
la formation, il sera informé, la commission pourra prendre les moyens pour
s'assurer que l'élu suive la formation. Et s'il ne la suit pas, cette
formation, et commet un manquement à son code d'éthique, on peut facilement
entrevoir le caractère d'autant plus aggravant de la situation qu'il n'a véritablement
pas pris tous les moyens nécessaires pour avoir une pleine conscience du code
d'éthique et agir en conformité avec celui-ci.
Donc, c'est cette notion-là. C'est que si,
à la base, le premier manquement en est un de réprimande, en termes de
sanction... Pardon. La première sanction, en termes de gravité de sanction,
comme on le verra plus tard, c'est la réprimande. Bien, le fait qu'il n'ait pas
suivi la sanction pourrait donc amener la commission à imposer une sanction
plus sévère que la simple réprimande parce que l'élu n'a pas pris toutes les
mesures nécessaires pour s'assurer de respecter son code.
Mme Nichols : Parce que
je comprends que quand on va arriver, là, un petit peu plus tard, là, dans les
sanctions, là... En fait, je présume qu'il y aura une gradation... une
gradation des sanctions. C'est parce que, le paragraphe avant, on dit que la
CMQ, la commission peut imposer une suspension à ce membre conformément au
deuxième alinéa...
Mme Nichols : …parce que je
comprends que quand on va arriver, là, un petit peu plus tard, là, dans les
sanctions, enfin, je présume, qu'il y aura une gradation des sanctions. C'est
parce que le paragraphe avant, on dit que la CMQ… «la commission peut imposer
une suspension à ce membre conformément au deuxième alinéa». Ça fait que, là,
la CMQ peut imposer la suspension, puis là, ici, on vient dire que, bien, le
défaut de participer, c'est un facteur aggravant. C'est peut-être moi qui le…
M. Paradis (Nicolas) : Il faut
peut-être distinguer, si vous me permettez…
Mme Nichols : Oui, c'est ça,
il y a peut-être une distinction à faire entre… Je ne comprends peut-être juste
pas le processus pour y arriver, oui, c'est ça, le…
Une voix : …
• (15 h 10) •
Mme Nichols : Oui, ou il n'est
pas à la bonne place, je ne sais pas. Je vous pose la question… l'expert.
M. Paradis (Nicolas) : Dans la
manière dont la loi est articulée, il faut distinguer ici la suspension liée au
fait de ne pas suivre la formation, versus la suspension imposée par la commission
du fait d'un manquement au code d'éthique parce que… pour une cause, à titre d'exemple,
de conflit d'intérêts. Deux choses. Mais il y a une obligation prescrite par la
loi de suivre la formation. Là, ce qu'on vient prévoir ici, par le 49, c'est
que l'élu ne la suit pas, commission informée, commission peut suspendre l'élu,
à moins qu'il y ait… qui a omis de suivre sans motif sérieux. Donc, ça, ça va
être à l'article 78, donc, suspendre l'élu tant et aussi longtemps qu'il ne
suivra pas sa formation.
Mme Nichols : …une condition à
ce qu'il…
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
en réalité, cette suspension-là est intimement liée à l'obligation de suivre la
formation, directement liée à ça. Mais s'il se trouvait qu'avant cette suspension-là
il commet un manquement à son code d'éthique, il savait qu'il n'avait pas… il
savait, il ne l'a pas suivie, la formation. À ce moment-là, la commission,
elle, elle pourrait avoir une divulgation de ce manquement-là, faire l'enquête
et le juger sous l'angle du code d'éthique puis dire : Bien, c'est un conflit
d'intérêts, tu devais suivre ta formation, tu ne l'as pas suivie, alors la sanction
s'est aggravée… la situation, donc je t'impose une sanction plus grande, par
ailleurs.
Mme Nichols : Je vais poser ma
question autrement, là. Est-ce que… dans le fond, est-ce que ça veut dire…
Parce qu'on dit des… «défaut de participer à cette formation constituée aux
fins de l'article 26 sans facteur aggravant». Dans le fond, est-ce qu'on veut
venir dire que tu ne pourras soulever le fait que tu n'as pas participé à la
formation? Mettons que tu en as un, conflit d'intérêts, mais tu n'as pas fait
ta formation, ça fait que tu ne pourras pas dire : Bien, je ne le savais
pas, que c'était un conflit d'intérêts, je n'ai pas fait ma formation. Ça fait
qu'est-ce que c'est à ça que ça sert de l'écrire comme ça ou si ça n'a aucun
lien?
M. Paradis (Nicolas) : Ça va
plus loin encore, effectivement. Ça va encore plus loin que ce que Mme la
députée évoque, en ce que, bon, le principe de base qui se veut que nul n'est
censé ignorer la loi, donc on ne peut pas plaider le fait que… notre propre
incurie ou une omission de notre part pour se disculper de nos obligations, ça,
c'est le premier élément. Mais ça va plus loin en ce sens que ça vient même
dire que, si tu ne la suis pas, bien, ton manquement…
M. Paradis (Nicolas) :
...principe de base comme qui se veut que nul n'est censé ignorer la loi. Donc,
on ne peut pas plaider le fait que... notre propre incurie ou une omission de
notre part pour se disculper de nos obligations. Ça, c'est le premier élément.
Mais ça va plus loin en ce sens que ça
vient même dire que, si tu ne la suis pas, mais ton manquement, là, on va le
considérer comme un facteur aggravant, donc la sanction qu'on va t'imposer va
être plus grande. Donc, je vous dirais que ça ajoute, ça tourne la vis encore
davantage à l'égard du caractère incontournable de suivre cette formation et
les conséquences qui s'en suivent si elle n'est pas suivie.
Mme Nichols : Peu importe que
tu aies suivi ta formation ou pas. Je comprends.
M. Ouellette : Je me
permettrais, Mme la Présidente, avec votre permission, de suggérer... Je
comprends les explications de Me Paradis. Dans le libellé, de la façon qu'on
le regarde, je regarde l'article, puis ça nous a sauté aux yeux que le facteur
aggravant soit détaché des autres paragraphes. J'écoute les explications de
Me Paradis et j'aurais peut-être souhaité, je suggérerais même, qu'on
détache la dernière phrase de l'avant-dernier paragraphe quand on dit
«lorsqu'un membre du conseil omet de participer à la formation dans ce délai».
On ferait un paragraphe, après ça, qui est : «La Commission peut imposer
une suspension à ce membre conformément au deuxième alinéa de l'article 31.1.»
Puis, dans ce même paragraphe-là, on dirait : «Le défaut de participer à
cette formation constitue aux fins de l'article 26 un facteur aggravant.»
Je pense qu'à des fins de compréhension
pour les gens qui le regarderaient, bien, ça a une relation ou une interrelation
avec ce que la commission pourra décider. Parce que de la façon que je le
lisais, ma première réaction était de dire : Bon, si on dit que le défaut
de participer à la formation, c'est un peu comme si je me substitue au juge
administratif et je lui dis : Aïe! n'oublie pas, là, c'est un facteur
aggravant.
J'ai écouté les explications de
Me Paradis, et ça m'emmène à vous suggérer, Mme la Présidente, que, juste
dans la façon de concevoir l'article dans le projet de loi, ça devrait tout
être à la même place, là. La commission peut imposer une suspension à ce
membre, on ne change pas un mot, on fait juste mettre un retour de phrase puis
on les... En les mettant un à la suite de l'autre, ça indique au lecteur ou à
la personne qui va avoir à se pencher là-dessus que le facteur aggravant a un
impact ou a une interrelation avec ce que la commission pourra faire dans son
imposition ou non d'une suspension ou d'une action quelconque qui, comme
Me Paradis l'a mentionné, Mme la Présidente, pourrait être une réprimande.
Mais il faut que, dans cette optique-là,
le facteur aggravant, on le rattache à quelque chose, alors que, là, il était
comme orphelin dans l'amendement proposé, là. On se demandait... assez qu'au
début on se demandait, avec la députée de Vaudreuil : Il est-u à la bonne
place...
M. Ouellette : …Mme la
Présidente, pourrait être une réprimande. Mais il faut que dans cette
optique-là, le facteur aggravant, on le rattache à quelque chose, alors que,
là, il était comme orphelin dans l'amendement proposé, là, on se demandait…
assez qu'au début on s'est demandé, avec la députée de Vaudreuil : Il
est-u à la bonne place? Il faudrait-u le monter après le deuxième paragraphe?
Mais je comprends avec les explications de Me Paradis et je fais la suggestion
qu'on le rattache avec la phrase : «La commission peut imposer une suspension
à ce membre conformément au deuxième alinéa de l'article 31.» Je vous le
soumets pour réflexion, Mme la Présidente.
M. Paradis (Nicolas) : Dans le
fond, je dois revenir à l'explication que j'évoquais tout à l'heure. L'approche
qui a été prise au niveau de la rédaction législative par nos légistes
s'inscrit précisément dans l'objectif de scinder la suspension qui est liée au
défaut de suivre la formation versus toute autre sanction, y compris la
suspension, qui résulte d'un manquement au code d'éthique, qui, elle, peut
être… qui sera influencée en fonction du fait de n'avoir suivi ou pas la
formation, ce qui constitue un facteur aggravant. Donc, lorsqu'on parle de
suspension au sixième alinéa de l'article 15, introduit par 73.1, on parle de
la suspension liée au défaut de suivre la formation. Lorsqu'on parle de facteur
aggravant au dernier alinéa, donc le septième alinéa, celui qui parle du
facteur aggravant, là, ça n'a pas de lien avec la suspension liée au défaut de
suivre la formation, et il est important et de mise de scinder les deux énoncés
qui sont prévus dans la loi pour éviter une ambiguïté quant à l'interprétation,
car le fait de les regrouper pourrait alors amener à croire que la suspension
liée au défaut de suivre la formation est liée à la question du facteur
aggravant, alors que celle-ci est liée à d'autres sanctions pour des
manquements apportés… faits au code d'éthique.
Mme Nichols : C'est juste… Ce
n'est pas automatique, la suspension, là, parce que c'est «peut». Ça fait que
ce n'est pas automatique, la suspension.
M. Ouellette : Je comprends.
Mme Nichols : O.K.
M. Ouellette : Donc, Mme la
Présidente, ma première…
La Présidente (Mme Boutin) :
…pour les fins de l'enregistrement.
M. Ouellette : Oui. Mais,
donc, je reprends le début de ma première explication. La dernière ligne, là,
le septième alinéa, à ce moment-là, on devrait le monter tout de suite après le
paragraphe de «Cette formation doit notamment, en outre de tout contenu minimal
obligatoire, là, que doit fixer la Commission municipale…» C'est qu'on oblige
la formation, on précise le temps, puis le dernier alinéa, ça nous dit que «le
défaut de participer à cette formation constitue, aux fins de l'article 26, un
facteur aggravant», puis là on continue. Qui est-ce qui donne la formation,
puis c'est quoi, l'encadrement? En écoutant les explications de Me Paradis, je
comprends que je n'ai pas besoin… la décision de la commission, c'est une
chose. Si le facteur aggravant a quelque chose à avoir avec l'obligation et
avec la formation qui doit être suivie…
M. Ouellette : ...puis c'est
quoi, l'encadrement, si... En écoutant les explications de Me Paradis, je
comprends que je n'ai pas besoin...
La décision de la commission, c'est une
chose. Si le facteur aggravant a quelque chose à voir avec l'obligation et avec
la formation qui doit être suivie, bien, je l'aurais monté au troisième alinéa,
au lieu de le mettre dans le dernier alinéa. Respectueusement soumis, encore,
pour réflexion. Parce que sûrement, si vous avez décidé, si les légistes ont
décidé de le mettre orphelin au dernier alinéa, il doit y avoir une raison. Ça
m'amène la réflexion que je vous ai faite, et ça bonifie notre réflexion à tout
le monde. Mais je ne ferai pas un gros débat si vous tenez à ce que ce soit au
septième alinéa, en partant du moment où vous m'avez donné les explications qui
ont été fournies, Mme la Présidente.
Mme Laforest : Oui, bien, je
pense que votre vision, c'est... vous avez une vision comme si c'était vraiment
séparé, comme si le dernier... les deux paragraphes, il y en a un qui était
orphelin de l'autre, puis il y avait... il devrait être devancé. Mais ce n'est
pas la même manière. Puis, comme Me Paradis l'a bien indiqué, les deux sont
complètement différents, mais doivent être à cette position-là.
Mais c'est une belle proposition, quand
même, que vous faites, mais... sauf que je pense qu'au niveau de la
justification... Il ne faut pas le voir comme un paragraphe orphelin. Puis je
pense que c'est de même que vous le lisez, l'article. Est-ce que ça se peut?
• (15 h 20) •
M. Ouellette : Bien, vous
comprenez que, si j'ai cette interrogation-là, il y a plusieurs personnes qui
nous suivent qui pourraient avoir la même interrogation. C'est pour ça que les
explications de Me Paradis sont très importantes, et le cheminement suivit
par les légistes, de l'inscrire de cette façon-là.
À même titre, vous vous souvenez, Mme la
ministre, quand on a parlé des valeurs du code d'éthique, où je vous avais
suggéré : Bien, la civilité, si elle est très importante, on ne la mettra
pas au quatrième alinéa, moi, je l'aurais mis tout de suite après l'intégrité.
Puis vos explications m'ont rassuré dans le raisonnement et la réflexion que
des légistes ont fait pour l'inscrire de cette façon-là, mais je pense qu'il
est important qu'on le souligne pour que quand les juges administratifs de la
CMQ ou que des juges à la Cour supérieure se poseront la question : Il
est-u vraiment orphelin, ou pourquoi est-ce qu'il est en septième, pourquoi il
ne serait pas avant, bien, ils viendront regarder nos débats et ils auront la
réponse qui a été fournie par Me Paradis, qui, dois-je vous le souligner,
Mme la ministre, me satisfait.
Mme Laforest : Peut-être,
Me Paradis, voudriez-vous ajouter des trucs?
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
Mme Laforest : ...vous
rassurer, là.
M. Paradis (Nicolas) : Oui,
merci, Mme la Présidente. Un élément qui permet d'ajouter à la compréhension
par la commission est lié...
M. Ouellette : …me satisfait.
Mme Laforest : Peut-être, Me
Paradis, voudriez-vous ajouter des trucs?
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Me Paradis.
Mme Laforest : …pour rassurer,
là.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
Oui, merci, Mme la Présidente. Un élément, qui permet d'ajouter à la
compréhension par la commission, est lié, je vous dirais, à la structure, la
chronologie qui se fait dans l'article. Qu'est-ce que vise cet article-là? Le
but premier, là, c'est que le membre du conseil suive la formation, c'est ça,
le but, c'est structuré comme ça. Avec quelle formation? Formation prescrite
par la Commission municipale? Quel contenu? Celui avec les modalités prescrites
par la Commission municipale. Quel délai prévu ainsi? Il ne la suit pas, il y a
une procédure, publications, informations à la commission. La commission peut
agir pour s'assurer qu'il suive la formation, peut imposer une suspension tant
et aussi longtemps.
Ça fait que c'est toute dans cette
séquence-là, et c'est quand on arrive à la fin de toute cette séquence-là,
c'est-à-dire que la personne n'a pas suivi la formation.
Mme Laforest : C'est un facteur
aggravant, on le met à la fin.
M. Paradis (Nicolas) : Ça
devient un facteur aggravant, effectivement, Mme la ministre, oui.
M. Ouellette : Mais c'est
pour ça que je vous disais que c'est important de le clarifier, là… puis
l'autre question à vous poser, puis je vais laisser mon temps à la collègue de Vaudreuil,
c'est un échange de bons procédés, aujourd'hui, là. Mais effectivement ça ne
peut pas être plus clair de la façon dont le raisonnement a été fait pour en
arriver là.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la députée de Vaudreuil.
M. Ouellette : …
La Présidente (Mme Boutin) :
Non, non, mais…
Mme Nichols : Il me laisse mon
temps, mais il continue un petit cinq minutes. Mais, moi, ça me va, là, je
comprenais, là, pourquoi on arrivait avec ça à la fin, mais j'avoue aussi, je
comprends la chronologie, mais j'avoue que, quand on arrive à la fin, on se
demande aussi pourquoi on vient de le définir comme un facteur aggravant comme
ça, mais, juridiquement, les explications, ça me va. Moi, je n'avais pas
d'autre question sur le 73.1.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons pouvoir mettre
aux voix l'amendement qui introduit l'article 73.1. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay :17917 Pour.
Le Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement qui introduit l'article 73.1 est adopté. Nous
en serions maintenant à l'article 75. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Il y a un
amendement à 74, hein, Me Paradis? Je pense… ce qu'on peut faire, si vous êtes
d'accord, 75, on va terminer puis on… le 74 pour la déclaration des intérêts.
Est-ce qu'on peut finir 75? Vous ne voulez pas.
M. Ouellette : On est après
faire 75, là.
Mme Laforest : O.K. Je pensais
que…
M. Ouellette : Non, mais
c'est parce que 74 va dans notre premier bloc, dans notre première…
Mme Laforest : On continue à
75.
La Présidente (Mme Boutin) :
…le consentement puis on pourra l'ouvrir. Alors, on vous invite à faire la
lecture de 75.
Mme Laforest : Merci…
Mme Laforest : …intérêts.
Est-ce qu'on peut finir 75? Vous ne voulez pas?
M. Ouellette : On est après
faire 75, là.
Mme Laforest : Ah! O.K. Je
pensais que…
M. Ouellette : Non, mais
c'est parce que 74 va dans notre premier bloc, dans notre première…
Mme Laforest : Non. On
continue à 75.
La Présidente (Mme Boutin) :
…consentement puis on pourra le réouvrir. Alors, on vous invite à faire la
lecture de 75.
Mme Laforest : Merci.
L'article 16.1 de cette loi est modifié par l'insertion, dans le
premier alinéa et après «l'interdiction», de «prévue au paragraphe 4°
du premier alinéa de l'article 6 de même que celle».
Article 75. L'article 75 vise à
rendre obligatoire au code d'éthique et de déontologie des employés municipaux
la même règle sur les cadeaux (don, marque d'hospitalité, avantage) que
l'article 6 de la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière
municipale rend obligatoire au code des élus. Rappelons qu'il est proposé de
modifier cette règle par l'article 71 du présent projet de loi afin
d'interdire tout cadeau offert par un fournisseur de biens ou de services.
L'article 16.1 actuel, tel qu'il
serait modifié :
16.1. Le code d'éthique et de déontologie
doit inclure l'interdiction prévue au paragraphe 4° du premier alinéa
de l'article 6 de même que celle visée à l'article 7.1, compte tenu
des adaptations nécessaires.
Il doit aussi inclure l'interdiction
prévue au paragraphe 7° du premier alinéa de l'article 6 et
prévoir qu'elle s'applique, compte tenu des adaptations nécessaires, aux
employés suivants de la municipalité :
1° le directeur général et son adjoint;
2° le secrétaire-trésorier et son adjoint;
3° le trésorier et son adjoint;
4° le greffier et son adjoint;
5° tout autre employé désigné par le
conseil de la municipalité.
Alors, ici, on vient obliger les
municipalités à prévoir une règle dans le code d'éthique et de déontologie des
employés municipaux interdisant l'acceptation de tout don, toute marque
d'hospitalité ou tout autre avantage, quelle que soit sa valeur, offert par un
fournisseur de biens et de services. On répond à la recommandation 58 de
la Commission sur l'octroi de la gestion des contrats publics dans l'industrie
de la construction : on vient éviter qu'un fournisseur de la municipalité
influence un employé municipal. Et voilà. Merci, Mme la présidente.
La
Présidente (Mme Boutin) : Merci, Mme la ministre. Alors, y
a-t-il des interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Je comprends, là, le but de rendre obligatoire au code
d'éthique, là, des employés municipaux, là, la même règle sur les cadeaux qu'il
y a au code des élus. Ma question, là, c'est dans l'énumération, là, le
cinquième, là, quand on vient nommer les employés : le directeur général
et son adjoint, le secrétaire-trésorier et son adjoint, 3°, le trésorier et son
adjoint, 4°, le greffier et son adjoint et tout autre employé désigné par le
conseil municipal. Qu'est-ce que ça veut dire, «tout autre employé»?
Une voix : …
Mme Nichols : Non, mais on…
Mme Laforest : Bien, en fait,
quand on parlait des municipalités, hier, on nommait certaines municipalités,
que le maire avait décidé de travailler, par exemple, avec un adjoint, là.
Comme on le disait hier. Donc, s'il y a une question d'éthique inquiétante ou
quelques postes, dans la municipalité… bien, la municipalité, elle-même,
pourrait dire : Je désigne que cet employé-là fait partie, justement, des
employés qui ne peuvent…
Mme Laforest : ...avait
décidé de travailler, par exemple, avec un adjoint, là, comme on le disait
hier. Donc, s'il y a une question d'éthique inquiétante ou quelques postes dans
la municipalité, bien, la municipalité elle-même pourrait dire : Je
désigne que cet employé-là fait partie justement des employés qui ne peuvent
recevoir aucun don, aucun avantage. Donc, on laisse quand même la possibilité
d'ajouter d'autres postes.
Mme Nichols : Bien, dans
le fond, est-ce qu'on viendrait ici définir le personnel de cabinet, qui se
trouve à être du personnel politique, là, qui se trouve à être des nominations
politiques dans des cabinets? Puis on a convenu que les cabinets, là, c'étaient
les municipalités de 50 000 et plus.
Mme Laforest : Excusez.
Mais j'ai... c'est la même réponse que je vous disais, là, ça peut être... je
ne sais pas, je vais reprendre votre question tantôt. Mais on parlait, par
exemple... Un exemple, ce serait l'adjoint du maire, comme on disait hier avec
la municipalité, vous parliez, on pourrait désigner ce poste-là. Je m'excuse.
Votre question étant?
Mme Nichols : Oui, c'est
ça. Bien, c'est la référence, là. L'adjoint du maire, là, c'est... Parce que,
quand on parle de personnel de cabinet, là, le cabinet, c'est du personnel politique,
là. Puis le cabinet est autorisé dans les municipalités de 50 000 et plus.
Donc, ici, est-ce qu'on vient faire référence directement au personnel de
cabinet ou est-ce que ça doit être nommé?
Une voix : ...
M. Paradis (Nicolas) :
Merci. La distinction importante à faire ici, c'est que c'est le cas, ça, des
employés de la municipalité. Donc, les employés d'une municipalité ont leur
code. On sait maintenant, avec les modifications qui ont été faites, qui ont
été étudiées un peu plus tôt, que les membres du personnel cabinet auront leur
propre code. Ici, on est vraiment pour les employés de la municipalité avec, dans
le fond, une application particulière à l'égard de l'identification des employés
qui pourront être visés... qui seront visés par l'interdiction du paragraphe 7°
du premier alinéa de l'article 6, c'est les règles d'après-mandat ou...
pas après-mandat, de fin de contrat de travail, là. On voit que ce sont les
principaux officiers, mais ça pourrait être également un directeur de service,
à ce moment-là, qui pourrait être visé. Mais on comprend que les limitations
liées à la fin du contrat de travail ne s'appliquent pas de la même manière
pour un employé d'entretien ménager de la municipalité, à titre d'exemple, là.
Donc...
• (15 h 30) •
Mme Nichols : Mais je
comprends, là, c'est parce qu'on vient les énumérer. Ça fait que par défaut,
là, c'est le directeur général, le D.G.A., le secrétaire-trésorier, l'adjoint.
Puis, dans le fond, au 5, on vient dire : Bien... s'ils veulent nommer
d'autre monde. Pourquoi on désigne... Je veux dire, le concierge peut aussi, ça
peut être aussi... Il faudrait qu'ils viennent désigner le concierge ou il
faudrait qu'ils... Je ne sais pas pourquoi qu'on n'inclut pas tous les employés
municipaux dans... Ce code là fait référence... Tu sais, parce que c'est
souvent des postes cadres, là, ça. Mais le...
15 h 30 (version non révisée)
Mme Nichols : …le concierge
peut aussi… ça peut être aussi. Il faudrait qu'ils viennent désigner le
concierge ou il faudrait qu'ils… Je ne sais pas. Pourquoi qu'on n'inclut pas
tous les employés municipaux dans… ce code-là fait référence… tu sais, parce
que c'est souvent des postes cadres, là, ça, là, mais le code d'éthique et
déontologie des employés municipaux, c'est pour l'ensemble des employés
municipaux.
M. Paradis (Nicolas) : Si vous
me permettez, je remettrais peut-être juste dans le contexte pour faciliter la
compréhension et… Dans le fond, ici, le code d'éthique s'applique à l'ensemble
des employés municipaux, le code d'éthique des employés municipaux s'applique à
l'ensemble des employés. Ce qu'on vient prévoir, c'est, à l'égard de certaines
règles, on vient prévoir que celles-ci doivent s'appliquer automatiquement.
Donc, pour la question de l'après-mandat, donc l'après-mandat d'un employé
municipal, ça doit s'appliquer au directeur général, secrétaire-trésorier,
trésorier, greffier. Ça, c'est les fonctions que toutes les municipalités ont,
un secrétaire-trésorier ou un greffier, ça vise l'ensemble.
Certaines municipalités vont avoir
d'autres postes, et là ils pourront, elles peuvent et elles le font déjà par le
biais de leur code d'éthique, prévoir que la règle de l'après-mandat qui est
prévue par la loi s'appliquera également à certains autres employés. Donc,
effectivement, ça pourrait être des directeurs ou certains types d'emplois qui
requièrent de mettre cette règle d'après-mandat.
Le code d'éthique s'applique en totalité
ou, par ailleurs, aux élus, là, aux employés municipaux, là, à tous les
employés municipaux. Certaines règles peuvent ne pas trouver application, puis
c'est ce que ça dit ici.
Mme Nichols : Mais c'est parce
qu'on vient dire ici que «le code d'éthique… doit inclure l'interdiction prévue
au paragraphe 4° du premier alinéa de l'article 6».
M. Paradis (Nicolas) : Oui, je
vais reprendre la structure de l'article à ce moment-là.
Mme Nichols : Tu sais, puis
c'est ça… Oui.
M. Paradis (Nicolas) : Si vous
me permettez, je reprendrais la structure de l'article premier alinéa :
«Le code d'éthique et de déonto doit inclure l'interdiction prévue au
paragraphe 4° du premier alinéa de l'article 6», donc, c'est celle liée à
l'interdiction de cadeaux, de dons, de tout ça, ainsi «que celle visée à
l'article 7.1, compte tenu des adaptations nécessaires.» Ça, c'est la règle, ça
s'applique à tout le monde, ça fait que… quel que soit l'employé, du concierge
au directeur général.
«Il doit aussi inclure — le code
d'éthique — l'interdiction prévue au paragraphe 7° du premier
alinéa de l'article 6 et prévoir qu'elle s'applique, compte tenu des
adaptations nécessaires, aux employés suivants de la municipalité». Donc là
c'est lié à une obligation, lié à la nature même de ces fonctions-là.
L'après-mandat, prévoir des modalités liées à l'après-mandat pour s'assurer que
la personne ne tire pas un avantage indu des fonctions qu'elle a assumées au
sein de la municipalité, on comprend que ce n'est pas la même dynamique selon
la nature des fonctions. Directeur général, poste très stratégique,
informations particulières, sensibles, personnelles qui sont protégées, dont il
peut avoir accès, différent de certains autres employés qui sont plus dans la
réalisation de travaux…
M. Paradis (Nicolas) : …des
fonctions qu'elle a assumées au sein de la municipalité. On comprend que ce
n'est pas la même dynamique selon la nature des fonctions. Directeur général,
poste très stratégique, informations particulières, sensibles, personnelles qui
sont protégées, dont il peut avoir accès, différent de certains autres employés
qui sont plus dans la réalisation de travaux de voirie, à titre d'exemple, là.
Mme Nichols : O.K. C'est
correct. Quand… Merci. Je n'étais pas sûre. Ce n'est pas frais dans ma tête non
plus, là, les articles auxquels on fait référence. Dans vos notes explicatives,
là, vous parlez entre autres de… on dit que c'est «proposé de modifier cette
règle par l'article 71 du présent projet de loi afin d'interdire tout cadeau
offert par un fournisseur de biens ou de services». Fournisseur de biens ou de
services. Alors, pourquoi qu'on… Tu sais, ça pourrait être un futur fournisseur
aussi, ou un partenaire, ou un élu, ou… Tu sais, ici, ça vient seulement viser
les fournisseurs de biens ou de services. Est-ce que ça ne pourrait pas être
autre chose, être quelqu'un d'autre, être…
Mme Laforest : C'est toujours
écrit comme ça dans la loi. Mais allez-y, Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
ça vise l'entièreté des fournisseurs de biens et de services ou de services
avec qui la municipalité peut faire affaire, en somme, là. Donc, on élargit… on
a… la commission a élargi la portée de l'interdiction qui était déjà présente
dans la loi, qui se limitait à la notion de refuser un cadeau ou un avantage
qui avait pour effet d'influencer l'indépendance de jugement. Ça a été élargi
pour interdire vraiment tout cadeau, avantage, don d'un fournisseur de biens ou
de services dans la lignée, comme la ministre l'a mentionné un peu plus tôt, du
respect de la recommandation de la commission Charbonneau. Donc, ça vise tout
fournisseur de biens ou de services.
Mme Nichols : Parce que ça
pourrait être aussi un organisme local, un organisme à qui… tu sais, un
organisme avec qui on travaille qui voudrait remercier un employé ou qui
voudrait… Tu sais, je trouve que c'est limitatif, là, de venir les définir ici,
là, bien, comme fournisseurs de biens et de services, là.
Une voix : …
Mme Nichols : Oui.
M. Paradis (Nicolas) : La
notion de fournisseur n'est pas limitée. Quelle que soit, je dirais, la qualité
que possède ce fournisseur-là, que ce soit une personne physique, un
travailleur autonome, une entreprise, une compagnie… Un organisme à but non
lucratif peut être un fournisseur, par ailleurs, de services, c'est tout à fait
possible. C'est juste, là, on veut… on n'empêche pas, bien entendu, cette
fourniture de services. On empêche qu'il y ait un don, un cadeau donné à un
élu, dans ce cas-ci, aux employés municipaux, pour du service qui est donné.
Dans le fond, éviter des contreparties pour inciter de choisir un fournisseur
plus qu'un autre, là, c'est clairement l'objectif visé.
Mme Nichols : Ça fait qu'un
organisme à qui la municipalité fournit un local gratuitement puis qui voudrait
remercier le directeur des loisirs parce qu'il est bien gentil de lui fournir…
M. Paradis (Nicolas) : ...les
contreparties pour inciter de choisir un fournisseur plus qu'un autre, là,
c'est clairement l'objectif visé.
Mme Nichols : Un organisme à
qui la municipalité fournit un local gratuitement puis qui voudrait remercier
le directeur des loisirs parce qu'il est bien gentil de lui fournir, ça
rentrerait dans les fournisseurs, ça rentrerait dans la définition? C'est une
définition large, là, ce que je comprends, là, ça a été interprété de façon
large.
M. Paradis (Nicolas) : Reste à
voir si, dans un tel cas, s'il y avait du service fourni. Je vais prendre... on
peut prendre l'exemple, le cercle de fermières à qui on donne... la municipalité
décide de prêter, à titre gracieux, un de ses locaux dans l'édifice
communautaire. Le cercle de fermières ne donne pas de service à la municipalité,
aucun service, supposons. Dans un tel cas, est-ce que ce serait impossible
qu'il y ait une reconnaissance donnée au directeur général qui les a appuyés
dans le bon fonctionnement? Dans ce cas-là, on n'entrerait pas dans
l'interdiction de fournisseur biens et services parce qu'il n'y a pas de bien
fourni.
La question qui sera posée : Est-ce
que... l'avantage, le don, est-ce que ça peut avoir pour effet d'influencer
l'indépendance de jugement par le directeur général dans l'exercice de ses
fonctions? Bon, on sait que, des fois, c'est des marques de reconnaissance, le
crayon à l'effigie de l'organisme, on vous remercie, la peinture qui est donnée
à la municipalité. Des fois, c'est comme donné au D.G. La peinture ou, je ne le
sais pas, l'oeuvre artisanale qui serait donnée, mais qu'il n'y a jamais... il
n'y a pas de contrepartie, il n'y a pas de risque de collusion, quoi que ce
soit, ça ne peut pas influencer l'indépendance de jugement. Puis on sait,
souvent, que ça reste, en plus de ça, dans les bureaux de la municipalité, là,
ça fait partie des dons à la municipalité. Ça fait qu'il faut faire attention,
là, on parle vraiment des fournisseurs de services et de biens ici.
Puis, par ailleurs, il y a le rempart
très, très important que, si on n'est pas là-dedans, bien, il ne faut que ça
porte atteinte à... ça puisse influence l'indépendance de jugement, à défaut de
quoi, bien, il y a un manquement au code d'éthique. Donc, la valeur peut être
très faible, mais, s'il y a une atteinte ainsi, bien, là, il y aura une
atteinte... un manquement au code.
Mme Nichols : ...tranché.
Est-ce que je comprends?
M. Paradis (Nicolas) : Oui.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui, merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 38)
(Reprise à 15 h 50)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti dans la commission. Je pense que la parole était... Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Bien, j'ai
des... Oui, j'ai des questionnements, là, relativement à cet article-là. Puis je
comprends qu'on ne veut pas être trop sévères puis qu'on ne veut pas trop
encadrer, mais je me permets quand même un commentaire, j'ai l'impression qu'on
est un petit peu à retardement. Moi, ce que je lis ici, là, tu sais, on le fait
de... je pense que les élus le savent, puis on le fait de moins en moins. Bien
sûr, ma recommandation aux élus, c'est que, dès que vous recevez quelque
chose, n'hésitez pas, déclarez-le, puis c'est la meilleure chose à faire, là.
Déclarez-le dès que vous recevez un don ou quoi que ce soit. Moi, ce qu'on voit
plus souvent sur le terrain, puis là où j'aurais voulu plus...
Mme Nichols : ...je pense que
les élus le savent, puis on le fait de moins en moins. Bien sûr, ma recommandation
aux élus, c'est que, dès que vous recevez quelque chose, n'hésitez pas,
déclarez-le, puis c'est la meilleure chose à faire, là, déclarez-le dès que
vous recevez un don ou quoi que ce soit.
Moi, ce qu'on voit plus souvent sur le
terrain, puis là où j'aurais voulu plus légiférer, c'était, par exemple, là,
les salles de spectacles. Tu sais, on loue... la ville loue une salle de
spectacles. Quelqu'un vient donner un spectacle, mais il donne des billets à,
je ne le sais pas, au directeur des loisirs, parce qu'il va avoir des petits
inconvénients dans la municipalité. Ça fait que, tiens, des petits billets de
même à tout le monde. Puis ça, on dit : Bon, on ne les déclare pas, tu
sais, il n'a pas un lien direct avec nous autres, il loue la salle de spectacle
ou... Ça fait que c'était plus là où je pensais... c'était plus là... je trouve
que c'est plus les cas fréquents qu'on voit aujourd'hui, plus que qu'est-ce
qu'on est en train de regarder dans le projet de loi. Mais je le sais que c'est
très contraignant, puis je ne pense pas non plus qu'il faut prendre les élus
par la main puis qu'il faut les prendre pour des bébés, là, je pense qu'ils
sont quand même bien avisés. Mais moi, je tenais à partager ce qu'on voit présentement.
C'est pas mal plus ça qu'on voit présentement que... Puis je le sais que ça
fait jaser, cet article-là, là, c'est... tu sais, c'est d'actualité, là, on
rouvre le journal puis on en voit toujours, là, des cas comme ça, un maire ou
un élu, ou même un D.G. ou...
Puis je fais une grosse parenthèse. Puis
je le disais, là, hors micro, mais, avant, il y avait... on avait des congrès,
les élus municipaux. Puis là, bien, il y avait des «stands» puis les avocats
donnaient ci puis ça. Ça ne se fait plus, là. Pour vrai, ça ne se fait plus. Ça
a tellement... tu sais, les règles ont tellement été resserrées, ça, ça ne se
voit plus. Ça fait que je me dis, ce n'est pas utile nécessairement de venir
légiférer ça. Mais je comprends qu'il faut peut-être le mettre dedans pour le
rappeler aussi, mais, tu sais, ce n'est pas obligé d'être si sévère que ça.
Mais moi, je voyais plus l'opportunité de s'en aller vers la nouvelle tendance,
là, tu sais, être plus proactif puis légiférer sur les nouvelles tendances.
Je vais laisser la parole à mon collègue.
Je peux peut-être essayer de trouver une formation, mais je suis certaine que
vous comprenez où je m'en vais avec ça. Puis, des fois, c'est... comme je vous
dis, c'est le terrain, c'est ce qu'on voit sur le terrain, puis, comme
législateur, bien, c'est important de le partager ici, là.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : Merci, Mme la
Présidente. Je souscris entièrement aux commentaires de ma collègue de Vaudreuil.
Les loges au Centre Vidéotron puis au Centre Bell, là, il n'y a plus personne
qui va là. Aujourd'hui, c'est les festivals, c'est les billets de festival,
mais il y en a plus, et je pense qu'il faut le regarder. C'est important qu'on
le mentionne. Et il y a des organismes qui sont spécialisés là-dedans. Si on en
parle, c'est parce qu'on le vit, on a vu certaines choses ou on réalise
certaines choses à certains endroits. C'est sûr que plus la ville est grosse,
plus tu as de monde à inviter. Mais je nous invite à continuer notre réflexion
là-dessus.
J'ai une interrogation, Mme la
Présidente. Dans... à l'article 75, on inclut les employés suivants de la
municipalité : le directeur général, le secrétaire-trésorier, le trésorier
et le greffier...
M. Ouellette : …Mais je nous
invite à continuer notre réflexion là-dessus.
J'ai une interrogation, Mme la
Présidente. À l'article 75, on inclut des employés suivants, de la
municipalité : le directeur général, le secrétaire-trésorier, le trésorier
et le greffier. On est à 75. On vient d'étudier, Mme la Présidente,
l'article 73.1 où on a introduit un nouveau mot qui est le
greffier-trésorier puis je me posais la question pourquoi on ne retrouvait pas,
dans «les employés suivants de la municipalité», le greffier-trésorier.
Normalement, ce que j'aurais fait, là,
puis je ne suis pas légiste, là, j'aurais mis «le directeur général, le
secrétaire et son adjoint, le trésorier et son adjoint, le greffier et son
adjoint». Puis moi, je pensais qu'on couvrait tout puis si c'est un cumul de
fonctions, dans certaines municipalités, c'est-à-dire que si tu es
greffier-trésorier ou secrétaire-trésorier, bien, ça comptait.
Mais je me dis on vient d'adopter et de
parler, pour les cours de formation d'éthique et de déontologie, que le
greffier ou le greffier-trésorier de la municipalité doit faire rapport par
écrit à la Commission municipale, je me serais attendu, à l'article 75,
qu'on retrouve le mot greffier-trésorier. Sûrement que Me Paradis va nous
amener ailleurs et… Mais j'ai une interrogation à ce stade-ci.
Mme Laforest : Moi, je peux le
dire. Tout simplement, c'est quand même une demande du milieu, que le poste de
secrétaire-trésorier soit changé pour greffier-trésorier, c'est vraiment une
demande du milieu, ça fait que ce n'est pas… On va le voir à
l'article 100… on a un amendement à l'article 140.6, je crois, dans
le bloc VIII, alors, évidemment, on l'a changé immédiatement, le terme.
Mais vous allez le voir, là, dans le bloc VIII, 140.6, on va faire la
modification.
M. Ouellette : Et est-ce que,
Mme la Présidente, ça va… la modification qu'on va adopter là va
s'appliquer à ce qu'on va adopter ici à 75?
Mme Laforest : Oui.
M. Ouellette : C'est beau. Ça
me satisfait.
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce que vous avez d'autres interventions? Non? S'il n'y a pas d'autre
intervention, on va procéder avec la mise aux voix de l'article 75.
M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M. Tremblay
(Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: M. Provençal
(Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Boutin
(Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'article 75 est adopté. Nous en sommes maintenant
rendus… on va y aller avec l'amendement pour 74?
Mme Laforest : Oui, mais je
vais quand même demander la permission de réouvrir l'article 74, avec la
demande de déclaration d'intérêts qui a été faite auparavant.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Alors, j'ai besoin du consentement de tous pour réouvrir le 74.
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Alors, je vous…
Une voix : …
Mme Laforest : Il est sur
Greffier, hein, je crois? Oui.
Une voix : …
La Présidente (Mme Boutin) :
...74?
Mme Laforest : Oui. Mais
je vais quand même demande la permission de réouvrir l'article 74 avec la
demande de déclaration d'intérêt qui a été faite auparavant.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Alors, j'ai besoin du consentement de tous pour réouvrir le 74.
Parfait. Alors...
M. Ouellette :
...Greffier?
Mme Laforest : Il est sur
Greffier, hein, je crois? Oui.
La Présidente (Mme Boutin) :
Bon bien, on va suspendre, peut-être qu'on va suspendre quelques instants, là,
pour le temps que l'amendement s'en vienne.
(Suspension de la séance à 15 h 57)
(Reprise à 16 heures)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, Mme la ministre, je vous inviterais à nous présenter votre amendement de
l'article 74.
Mme Laforest : Oui.
L'article 74 : Ajouter, à la fin de l'article 15.1 de la Loi sur
l'éthique et la déontologie en matière municipale proposé par l'article 74
du projet de loi, tel qu'amendé, la phrase suivante :
«Ce code énonce également des règles qui
doivent obliger le directeur d'un tel cabinet à déposer devant le greffier ou
le greffier-trésorier de la municipalité une déclaration écrite des intérêts
pécuniaires conforme à l'article 357 de la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités (chapitre E-2.2)...
16 h (version non révisée)
Mme Laforest : …des règles qui
doivent obliger le directeur d'un tel cabinet à déposer devant le greffier ou
le greffier-trésorier de la municipalité une déclaration écrite des intérêts
pécuniaires conforme à l'article 357 de la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités (chapitre E-2.2).»
2° Ajouter, à la fin d l'article 15.3 de
la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale proposé par
l'article 74 du projet de loi tel qu'amendé, l'alinéa suivant :
«Le greffier ou le greffier-trésorier de
la municipalité doit, 30 jours après l'expiration du délai prescrit pour
suivre la formation, aviser la commission lorsqu'un membre du personnel de
cabinet omet de participer à la formation dans ce délai.»
M. Ouellette : …en
concordance. Merci.
Mme Laforest : Oui, c'est
vrai, il a été ajouté.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Y a-t-il des interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
M. Ouellette : Qu'est-ce qui
fait le greffier avec la déclaration écrite des intérêts?
Mme Nichols : Je ne suis juste
pas certaine, j'ai l'impression qu'il manque peut-être quelque chose, là, dans l'amendement,
hein?
Mme Laforest : Il a été envoyé
avant, on va retourner, l'ajout.
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce que c'est le bon amendement?
Mme Laforest : C'était le bon,
mais il manquait la petite…
La Présidente (Mme Boutin) :
Ah! On va suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 1)
(Reprise à 16 h 6)
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la ministre, nous sommes en ondes.
Mme Laforest : Oui.
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, je vous laisserais la parole.
Mme Laforest : Alors, on va
retirer l'amendement parce qu'il manquait le mot «écrit» avant «la Commission».
Alors, on a ajouté le mot «écrit». Je relis…
La Présidente (Mme Boutin) :
J'ai votre consentement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait.
Mme Laforest : Alors, je
redépose maintenant l'amendement. Je vais le relire au complet. L'article
74 :
1° Ajouter, à la fin de l'article
15.1 de la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale proposé
par l'article 74 du projet de loi tel qu'amendé, la phrase suivante :
«Ce code énonce également des règles qui
doivent obliger le directeur d'un tel cabinet à déposer devant le greffier ou
le greffier-trésorier de la municipalité une déclaration écrite des intérêts
pécuniaires conforme à l'article 357 de la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités (chapitre E-2.2).»
2° Ajouter, à la fin de l'article
15.3 de la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale proposé
par l'article 74 du projet de loi tel qu'amendé, l'alinéa suivant :
«Le greffier ou le greffier-trésorier de
la municipalité doit, 30 jours après l'expiration du délai prescrit pour suivre
la formation, aviser par écrit la Commission lorsqu'un membre du personnel de
cabinet omet de participer à la formation dans ce délai.»
Il serait peut-être important, Mme la
Présidente, de lire l'article 357 parce que c'était la section sur la
divulgation des intérêts pécuniaires des membres du conseil. Alors, voilà,
l'article 357 :
«Tout membre du conseil d'une municipalité
doit, dans les 60 jours qui suivent la proclamation de son élection, déposer
devant le conseil une déclaration écrite mentionnant l'existence des intérêts
pécuniaires qu'il a dans des immeubles situés sur le territoire de la
municipalité et de la municipalité régionale de comté ou de la communauté
métropolitaine au conseil de laquelle siège le maire de la municipalité et dans
des personnes morales, des sociétés et des entreprises susceptibles d'avoir des
marchés avec la municipalité ou avec tout organisme municipal dont le membre fait
partie.
«La déclaration mentionne notamment les
emplois et les postes d'administrateur qu'occupe le membre du conseil ainsi que
l'existence des emprunts qu'il a contractés auprès d'autres personnes ou
organismes que des établissements financiers ou de prêts, qu'il a accordés à
d'autres personnes que des membres de sa famille immédiate, et dont le solde,
au principal et en intérêts, excède 2 000 $.
«La déclaration ne mentionne pas la valeur
des intérêts y énumérés ni le degré de participation du membre du conseil dans
des personnes morales, des sociétés ou des entreprises. Elle ne mentionne pas
l'existence de sommes déposées dans un établissement financier, ni la
possession d'obligations émises par un gouvernement, une municipalité ou un
autre organisme public.
«Pour l'application du deuxième alinéa, un
membre de la famille immédiate du membre du conseil est son conjoint au sens de
la Loi…
Mme Laforest : …Elle ne
mentionne pas l'existence de sommes déposées dans un établissement financier,
ni la possession d'obligations émises par un gouvernement, une municipalité ou
un autre organisme public.
«Pour l'application du deuxième alinéa, un
membre de la famille immédiate du membre du conseil est son conjoint au sens de
la Loi d'interprétation (chapitre I-16) ou un enfant à charge du membre du
conseil ou de son conjoint.» Voilà. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci,
Mme la ministre. Oui, M. le député de Chomedey.
• (16 h 10) •
M. Ouellette : Je pense, Mme
la Présidente, qu'il nous manque un petit bout. Après avoir entendu l'article
357, ça s'applique aux élus. Là, on est avec un directeur de cabinet. J'aurais
peut-être ajouté que le directeur de cabinet doit déposer, devant le greffier,
une déclaration écrite dans les 60 jours de sa nomination pour être en
concordance avec l'article 357 qui, lui, oblige un élu à déposer sa déclaration
d'intérêt dans les 60 jours de son élection. Le directeur de cabinet,
c'est parce que, si on ne précise pas, bien, sa déclaration d'intérêt, il n'a
pas d'obligation de la déposer nulle part. Parce que 357 oblige un élu, puis ce
n'est pas un élu, lui, c'est un personnel politique.
Ça fait que la suggestion que je vous
faisais, c'est sa déclaration, il devrait la déposer dans les 60 jours de
sa nomination, parce que lui, il n'est pas élu. Votre directeur de cabinet,
c'est du personnel politique.
Mme Laforest : Mais c'est dès
le début de son mandat, qu'il doit déposer, qu'il fait la divulgation.
M. Ouellette : De son… Là, il
n'est pas élu. 357, Mme la Présidente, c'est pour les élus. Il y a des
obligations de la Loi sur les élections et les référendums. Les élus, par la
population, eux, ils ont 60 jours pour déposer leur déclaration d'intérêt.
Un directeur de cabinet, c'est une nomination politique, ce n'est pas couvert
par la loi sur les référendums puis les élections. Il n'est pas élu, il est
nommé, lui, par le maire ou il est nommé par quelqu'un. Ça fait que pourrait-on
penser à ajouter que sa déclaration, il va falloir qui la produise, pour être
en concordance avec 357, dans les 60 jours de sa nomination? On est-u
d'accord?
Mme Laforest : En fait… Bien,
je vais vous laisser continuer, parce que c'est bien indiqué qu'il faut que ce
soit conforme. Donc, dès qu'il arrive en poste, il faut absolument qu'il soit
conforme aux divulgations d'intérêt.
Une voix : …
Mme Laforest : Bien, en fait,
ce n'est pas un élu, mais, dès qu'il a arrive en poste, on l'indique, le
directeur de cabinet, on l'a ajouté.
M. Ouellette : Oui, je suis
d'accord, mais, Mme la Présidente, on n'a pas ajouté à 357 le directeur de
cabinet. Le directeur de cabinet, c'est du personnel politique, c'est une
nomination partisane faite par un élu…
Mme Laforest : ...et, dès
qu'il arrive en poste, on l'indique, le directeur de cabinet, on l'a ajouté.
M. Ouellette : Oui. Je
suis d'accord, mais, Mme la Présidente, on n'a pas ajouté à 357 le directeur de
cabinet. Le directeur de cabinet, c'est du personnel politique. C'est une nomination
partisane faite par un élu. 357 de la Loi sur les élections et référendums
touche les élus par la population. Eux, ils ont l'obligation dans les
60 jours de soumettre une déclaration d'intérêt.
(Consultation)
M. Ouellette : Je ne
vous dis pas ça, Mme la Présidente, pour embêter la ministre, aucunement, là.
Je vous dis ça parce qu'on essaie d'encadrer le mieux possible. La ministre a
été... a eu une ouverture pour la déclaration d'intérêt que ma collègue de
Vaudreuil a mentionné. On a essayé qu'elle soit le moins contraignante
possible. Je comprends que les dispositions par rapport à... que ça va toucher
à... Dans la déclaration d'intérêt, on ne voudra pas avoir toutes les
interdictions qu'il y a à 357, mais légalement le directeur de cabinet, qui
n'est pas élu par la population, qui est nommé, donc une nomination politique
par un membre du conseil ou par le maire, sa déclaration d'intérêt, lui, il
peut la soumettre n'importe quand? C'est juste ça que je regarde.
Mme Laforest : Sauf que,
qu'est-ce qui est impossible, c'est quand vous parlez des délais. On ne peut
pas commencer à embarquer... à inclure des délais particuliers pour le
directeur de cabinet. Sauf qu'où on pourrait regarder c'est au niveau...
comment qu'on pourrait y aller avec... bref, qu'on s'adapte... qu'on aurait des
adaptations à faire compte tenu de la situation du poste du directeur de cabinet.
Donc, on pourrait y aller : «compte tenu des adaptations nécessaires,
considérant le poste». Mais là on ne peut pas embarquer dans des délais, là,
de... comme un élu aux quatre ans ou quelque chose comme ça.
M. Ouellette : Je suis
d'accord, Mme la Présidente, avec les explications de la ministre. Je veux tout
simplement lui mentionner qu'à la lecture... à la face même de ce qui nous est
proposé, le directeur de cabinet n'a aucune obligation légale de produire une
déclaration d'intérêt, là. Il n'y a rien qui le force dans la loi parce qu'on
n'y touche pas. Je serais d'accord à ce que... «compte tenu des adaptations
nécessaires», donc ça veut dire qu'il y aura une décision du conseil de ville
où on lui donnera un certain délai sans le préciser. Mais «compte tenu des
adaptations nécessaires», ça me va, Mme la ministre.
Mme Laforest : ...ça fait
que ça, on pourrait l'ajouter, mais on ne pourrait vraiment pas aller dans la
question des délais.
M. Ouellette : Je suis d'accord.
Mme Laforest : D'accord.
M. Ouellette : Mais, à
ce moment-là, c'est parce qu'on... En inscrivant «compte tenu des adaptations
nécessaires», on se met dans le temps un encadrement pour qu'il produise sa
déclaration d'intérêt.
Mme Laforest : Me
Paradis, quand c'est un article de référence comme 357, on doit refaire un
amendement ou... Est-ce que c'est...
M. Ouellette : ...à ce
moment-là, c'est parce qu'on... En inscrivant «compte tenu des adaptations nécessaires»,
on se met, dans le temps, un encadrement pour qu'il produise sa déclaration d'intérêt.
Mme Laforest :
Me Paradis, quand c'est un article de référence comme 357, on doit refaire
un amendement ou... Est-ce que c'est nécessaire? On est obligés de faire un amendement
pour ajouter les adaptations nécessaires?
Une voix : ...
Mme Laforest : O.K. On va le
retirer, on va ajouter la modification. On va suspendre.
La Présidente (Mme Boutin) :
On va suspendre quelques instants.
Mme Laforest : Mais là
avez-vous d'autres choses?
M. Ouellette : Non.
Mme Laforest : O.K.
M. Ouellette : Mais «anyway»,
ça va dépendre de ce que vous allez m'écrire. Non, non, mais non, il n'y a pas
d'autre chose. C'est juste parce qu'à partir du moment où on crée une nouvelle
catégorie, le directeur de cabinet, puis que vous avez l'ouverture à ce qu'il y
ait une déclaration d'intérêt, avec les adaptations nécessaires, ça veux dire
que tout ce qui est compris dans 357, ça ne l'obligera pas à divulguer, bon,
telle affaire, telle affaire, telle affaire.
Mme Laforest : Non, ça, je
comprends. Mais on ne revient pas avec des délais parce que ça, c'est sûr que
ça va être non.
M. Ouellette : Je suis
d'accord. Compte tenu des adaptations nécessaires, ça me va très bien, ça lui
donne un encadrement.
Mme Laforest : C'est bon.
La Présidente (Mme Boutin) :
...un à la fois, s'il vous plaît. Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : ...peut-être
juste confirmer que le conforme, parce qu'on parle de conforme, dans le fond,
on fait référence à ça, on fait référence au délai quand on parle du conforme,
là. Les intérêts pécuniers conformes à l'article 357, ça fait qu'on
fait...
M. Ouellette : Référence à ce
qu'il doit déclarer.
Mme Laforest : Là, on va
modifier la suite pour les adaptations nécessaires dans le 357. Donc, on n'a
pas le choix, il faut...
M. Ouellette : 357, il dit
qu'il faut qu'il déclare ça. Ça, il n'est pas obligé de le déclarer, puis etc.
C'est pour ça que Mme la ministre nous l'a lu.
Mme Laforest : O.K. Donc,
après ça, c'est réglé. C'est ça?
Mme Nichols : Oui.
Mme Laforest : O.K. Merci.
M. Ouellette : Non, non, mais
moi, je vais très bien avec ça, là.
Mme Laforest : O.K. C'est bon.
On va suspendre, on va suspendre, O.K. Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
On va suspendre maintenant.
(Suspension de la séance à 16 h 17)
(Reprise à 16 h 25)
La Présidente (Mme Boutin) :
Nous sommes maintenant en ligne. Alors, à vous la parole, Mme la ministre.
Mme Laforest : Bon. Alors, on
dépose l'amendement à l'article 74 pour ajouter les adaptations
nécessaires. On retire l'amendement qu'on avait déposé et on redépose cet
amendement. Tout le monde est d'accord?
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce que j'ai le consentement pour retirer l'amendement à 74?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Il est retiré.
Mme Laforest :
L'article 74, maintenant amendé : 1
1 ° Ajouter, à la fin de
l'article 15.1 de la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière
municipale proposé par l'article 74 du projet de loi tel qu'amendé, la
phrase suivante : « Ce code énonce également des règles qui doivent obliger le
directeur d'un tel cabinet à déposer devant le greffier ou le
greffier-trésorier de la municipalité une déclaration écrite de ses intérêts
pécuniaires conforme à l'article 357 de la Loi sur les élections et les
référendums dans les municipalités (chapitre E-2.2), compte tenu des
adaptations nécessaires.»
2° Ajouter, à la fin de l'article 15.3
de la Loi sur l'éthique et la déontologie en matière municipale proposé par
l'article 74 du projet de loi tel qu'amendé, l'alinéa suivant :
«Le greffier ou le greffier-trésorier de
la municipalité doit, 30 jours après l'expiration du délai prescrit pour
suivre la formation, aviser par écrit la commission lorsqu'un membre du
personnel de cabinet omet de participer à la formation dans ce délai.»
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Y a-t-il des interventions?
M. Ouellette : Mme la
Présidente, je vais avoir un commentaire, et…
La Présidente (Mme Boutin) :
À vous la parole, M. le député.
M. Ouellette : J'apprécie
énormément la collaboration qui nous est offerte par la ministre. Je pense
qu'on améliore, à chaque suspension ou à chaque introduction d'amendement, le
travail qu'on est en train de faire. Puis j'avais la réflexion, durant notre
courte suspension, j'espère grandement que notre Commissaire à l'éthique et à
la déontologie policière… pas policière, mais à l'éthique et à la déontologie,
pour les députés au provincial, suit les travaux de notre commission. On est en
train de se donner des règles puis on en train de faire un encadrement pour nos
élus municipaux. Et beaucoup de choses qu'on discute ici, puis les amendements
qu'on apporte, je pense, favoriseront la réflexion de la commissaire et…
M. Ouellette : …on est en
train de se donner des règles, mais on en train de faire un encadrement pour
nos élus municipaux. Et beaucoup de choses qu'on discute ici, puis les amendements
qu'on apporte, je pense, favoriseront la réflexion de la commissaire et de nos collègues
parlementaires dans une révision de notre code d'éthique, qui a besoin d'être
modernisé, pas pour des besoins partisans, mais pour des besoins d'arrimage
avec ce qu'on est en train de faire. On ne pourra pas demander à des élus
municipaux des choses que nous, comme députés, les 125 députés du Québec… ce
soit minimal à ce qu'on demandera par le projet de loi n° 49.
Je pense qu'on éprouve une grande fierté dans ce que c'est qu'on fait, dans les
dernières journées, les dernières semaines, puis dans ce qu'on va faire d'ici
les élections municipales du 7 novembre. Et je pense que c'est un commentaire
approprié que nous espérons que notre commissaire à l'éthique et que les autres
parlementaires siégeant à l'Assemblée nationale prennent note, pour qu'on
puisse un jour s'élever pour avoir… ce qu'on demande aux autres soit applicable
à nous. C'était mon commentaire. Je n'aurai pas de commentaire sur les
changements appropriés. Et comme je l'ai mentionné, j'apprécie grandement
l'ouverture de la ministre, je pense qu'on bonifie sérieusement et on couvre
tous les aspects qui sont nécessaires.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, M. le député. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Simplement
remercier la ministre de l'ouverture, d'y aller avez la déclaration d'intérêts
pour un directeur de cabinet, là. On le sait, là, c'est du personnel politique,
c'est toujours un peu délicat, je le sais. Mais je pense que ce qu'on vient
faire, sincèrement, ça va être apprécié du monde municipal parce qu'on vient
protéger l'élu municipal. Il ne pourra pas dire qu'il ne le savait pas ou il ne
pourra pas… il doit s'en assurer, donc ça lui assure aussi une certaine
protection. Donc, j'apprécie, là, c'est nouveau, là, disons que c'est un
nouveau concept, là, mais c'est vraiment très apprécié, puis je pense que les
élus pourront dire ce qu'ils veulent, là, c'est vraiment à leur avantage qu'on
vienne le légiférer de cette façon-là. Ce n'est pas trop contraignant, c'est
juste parfait. Donc, merci aux législateurs, merci à Mme la ministre pour cette
ouverture après tant d'articles. Donc, merci.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'amendement de l'article 74.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal : Pour.
Le Secrétaire
: M.
Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: Mme
Boutin (Jean-Talon)?
• (16 h 30) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement de l'article 74 est adopté. Maintenant, est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'article 74 en tant que tel…
16 h 30 (version non révisée)
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'amendement de l'article 74 est adopté. Maintenant,
est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 74 en tant que tel?
S'il n'y a pas d'autres interventions, nous allons procéder à la mise aux voix
de l'article 74 tel qu'amendé. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention, Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'article 74 tel qu'amendement est adopté. Maintenant,
nous en serions à l'autre paragraphe qui touche : Renforcer les pouvoirs
de sanction de la CMQ et revoir certaines modalités. Nous en serions à
l'article 77, Mme la ministre.
Mme Laforest :
Article 77 : «L'article 31 de cette loi est modifié :
«1° par l'insertion, après le
paragraphe 1° du premier alinéa, du paragraphe suivant :
«1.1° la participation à une formation sur
l'éthique et la déontologie en matière municipale, aux frais du membre du
conseil, dans le délai prescrit par la Commission municipale du Québec;
«2° par le remplacement, dans le
paragraphe 3° du premier alinéa, de «qu'a duré le manquement à une règle
prévue au code» par «que la Commission détermine;
«3° par l'insertion, après le
paragraphe 3° du premier alinéa, du paragraphe suivant :
«« 3.1° une pénalité, d'un montant maximal
de 4 000 $, devant être payée à la municipalité;
«4° par le remplacement du
paragraphe 4° du premier alinéa par le paragraphe suivant :
«4° la suspension du membre du conseil
pour une période dont la durée ne peut excéder 90 jours, cette suspension
pouvant avoir effet au-delà du jour où prend fin son mandat s'il est réélu lors
d'une élection tenue pendant sa suspension et que celle-ci n'est pas terminée
le jour où débute son nouveau mandat.
«5° par l'insertion, dans le deuxième
alinéa et après «peut», de «exercer aucune fonction liée à sa charge de maire
ou de conseiller et, notamment, il ne peut.»
Alors, l'article 77 :
L'article 77 du projet de loi introduit de nouvelles sanctions à la liste
de sanctions prévue à l'article 31 de la Loi sur l'éthique et la
déontologie en matière municipale et modifie certaines sanctions existantes.
Ces sanctions peuvent être imposées par la Commission municipale lorsqu'elle
détermine qu'un élu a commis un manquement à son code d'éthique et de
déontologie.
Le paragraphe 1° de l'article 77
ajoute aux sanctions existantes celle d'obliger un élu à suivre une formation
en éthique et en déontologie à ses frais et dans le délai prescrit par la
Commission municipale.
Le paragraphe 2° de l'article 77
vise à permettre à la Commission municipale de déterminer elle-même la durée de
la période pour laquelle un élu doit rembourser sa rémunération, une allocation
ou autre somme reçue à titre de membre du conseil. Actuellement, ce
remboursement doit correspondre au nombre de jours pendant lesquels le
manquement a été observé. Or, le manquement commis peut parfois être important
mais n'avoir duré qu'une courte période.
La modification introduite par le
paragraphe 3° de l'article 77 permettra à la Commission municipale
d'imposer une pénalité financière d'un montant maximal de 4 000 $.
Le paragraphe 4° de l'article 77
modifie la règle encadrant…
Mme Laforest : ...peut
parfois être important mais n'avoir duré qu'une courte période.
La modification introduite par le
paragraphe 3° de l'article 77 permettra à la Commission municipale
d'imposer une pénalité financière d'un montant maximal de 4 000 $.
Le paragraphe 4° de l'article 77
modifie la règle encadrant la durée des suspensions imposées par la Commission
municipale. Actuellement, la suspension imposée à un élu municipal se termine à
la fin de son mandat, comme par exemple lorsqu'une élection générale est
déclenchée. La modification proposée vise à faire en sorte qu'une suspension
imposée à un élu continue à avoir effet malgré la tenue d'une élection lorsque
l'élu concerné est réélu et que la suspension n'est pas terminée au moment où l'élu
débute son nouveau mandat.
Le paragraphe 5° de l'article 77
modifie les règles encadrant les effets d'une suspension imposée à un élu
municipal. Le deuxième alinéa de l'article 31 prévoit que lorsqu'un membre
d'un conseil est suspendu à la suite d'un manquement à une règle prévue à son
code d'éthique et de déontologie, il ne peut siéger à aucun conseil, comité ou
commission de la municipalité, ou d'un autre organisme. Or, ces fonctions ne
couvrent pas l'ensemble des fonctions qu'un élu municipal, et spécialement un
maire, peuvent accomplir dans le cadre de leur mandat. Les élus peuvent
accomplir plusieurs fonctions municipales en dehors des conseils, comités ou
commissions, par exemple en intervenant auprès de l'administration municipale,
en répondant aux médias sur les affaires de la municipalité ou encore pour
faire des représentations auprès des citoyens. La modification proposée
consiste à élargir la portée de la suspension à l'ensemble des fonctions
exercées par un élu.
L'article 31 actuel, tel qu'il serait
modifié :
«31. Un manquement à une règle prévue à un
code d'éthique et de déontologie visé à l'article 3 par un membre d'un
conseil d'une municipalité peut entraîner l'imposition des sanctions
suivantes :
«1° la réprimande;
«1.1° la participation à une formation sur
l'éthique et à la déontologie en matière municipale, aux frais du membre du
conseil, dans le délai prescrit par la Commission municipale du Québec;
«2° la remise à la municipalité, dans les
30 jours de la décision de la Commission municipale du Québec :
«a) d'un don, de la marque d'hospitalité
ou de l'avantage reçu ou de la valeur de ceux-ci;
«b) de tout profit retiré en contravention
d'une règle énoncée dans le code;
«3° le remboursement de toute
rémunération, allocation ou autre somme reçue, pour la période que la commission
détermine qu'un membre d'un conseil, d'un comité ou d'une commission de la
municipalité ou d'un organisme;
«3.1° une pénalité, d'un montant maximal
de 4 000 $, devant être payée à la municipalité;
«4° la suspension du membre du conseil
pour une période dont la durée ne peut excéder 90 jours, cette suspension
ne pouvant avoir effet au-delà du jour où prend fin son mandat s'il est réélu
lors d'une élection tenue pendant cette suspension et que celle-ci n'est pas
terminée le jour où débute son nouveau mandat. Lorsqu'un membre d'un conseil
est suspendu, il ne peut exercer aucune fonction liée à sa charge de maire ou
de conseiller. Notamment, il ne peut siéger à aucun conseil, comité ou commission
de la municipalité ou, en sa qualité de membre d'un conseil de la municipalité
ou d'un autre organisme, ni recevoir une rémunération, d'une allocation ou de
toute autre somme de la municipalité ou d'un tel organisme.»
Alors, à l'article 77, on vient
offrir plus d'outils à la CMQ afin de lui permettre...
Mme Laforest : … de membre d'un
conseil de la municipalité ou d'un autre organisme, ni recevoir une
rémunération, d'une allocation ou de toute autre somme de la municipalité ou
d'un tel organisme.»
Alors, à l'article 77, on vient offrir
plus outils à la CMQ afin de lui permettre, lorsqu'elle rend une décision, de
mieux graduer la sanction imposée en fonction de la gravité de la faute
commise. On vient offrir une plus grande marge de manoeuvre à la CMQ lorsque
celle-ci décide de sanctionner un ancien élu dans les trois ans suivant la fin
de son mandat. On vient rendre la suspension applicable à toutes les fonctions
d'élu. On vient permettre à la CMQ d'appliquer les sanctions en fonction de la
gravité de la faute. On prévoir qu'un ancien élu n'échappe pas à une sanction
du simple fait que son mandat a pris fin. On vient dissuader des élus à
contrevenir à leur code d'éthique et de déontologie. On prévoit qu'un élu ne
puisse continuer à exercer certaines de ses fonctions lorsque la CMQ lui impose
une suspension. Alors, merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Oui, M. le député de Chomedey.
M. Ouellette : On va
permettre à Mme la ministre de reprendre son souffle. Parce que c'est un
article qui semble très costaud et qui nous introduit ou nous parle de
sanctions, j'aurai deux questionnements, si vous me permettez, Mme la
Présidente, pour Mme la ministre.
Dans le paragraphe 2° de l'article
77, on dit : «…vise à permettre à la Commission municipale de déterminer
elle-même la durée de la période pour laquelle un élu doit rembourser sa
rémunération…» La commission va imposer une sanction ou va déterminer qu'un élu
doit rembourser sa rémunération pour des manquements. Je comprends que c'est
une décision de la commission, qui va dire, dans sa décision : Bon, tel
élu doit rembourser x montants d'argent qui ont été collectés à cause qu'il
était en infraction dans x, y, z, et c'est toujours sur le passé. Est-ce que la
commission, dans sa décision, peut obliger ou peut encadrer ce remboursement de
l'élu de sa rémunération, de l'argent public, là? Parce que c'est de l'argent
de la ville, c'est de l'argent des citoyens. Est-ce que, dans sa décision, la
commission doit ou peut dire : Bon, tel élu qui a été en manquement de
telle ou telle chose, pour telle ou telle infraction, doit rembourser x nombre
de milliers de dollars? Est-ce que la commission, dans sa décision, peut
dire : Il a 90 jours pour ce remboursement-là, ou c'est ouvert? Il a un
remboursement à faire, mais il peut le faire sur un an, deux ans, trois ans. Ou
est-ce que cette peine-là ou cette sanction-là monétaire de la commission, elle
est encadrée? Est-ce qu'il y a une période de remboursement? Et est-ce
qu'obligatoirement la commission…
M. Ouellette : …ouvert, il y a
un remboursement à faire, mais il peut le faire sur un an, deux ans,
trois ans, ou est-ce que cette peine-là ou cette sanction-là monétaire de
la commission, elle est encadrée? Est-ce qu'il y a une période de
remboursement? Et est-ce qu'obligatoirement la commission doit préciser cette
période de remboursement là? Ça, ça sera ma première question qui touche le
côté monétaire.
• (19 h 40) •
Ma deuxième question sera par rapport au
paragraphe 3 où on dit que la commission pourra imposer une pénalité
financière, d'un montant maximal 4 000 $. Ça peut paraître un gros
chiffre, mais ça ne veut rien dire, dans le sens que c'est maximum
4 000 $, ça peut être 5 $ aussi. Mon questionnement est :
Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu… par la jurisprudence actuelle ou par les
sanctions antérieures où on devrait être capable de trouver ça en quelque part,
quand il y a eu des manquements ou quand il y a eu des sanctions imposées par
la commission, y a-tu un barème qui existe qui ferait en sorte qu'on pourrait
ou qu'on devrait inscrire dans le projet de loi un minimum et un maximum? Parce
que là 4 000 $… ma première réaction de dire : Oui, finalement.
Mais un maximum de 4 000 $, ça ne veut absolument rien dire. Je me
demande si on ne devrait pas imposer un minimum. Et je me pose la question s'il
n'existe pas présentement des données à la Commission municipale sur une, je ne
dirais pas une accoutumance, mais une règle ou une jurisprudence de la
Commission municipale. Normalement, là, parce qu'on voit ça souvent, bon, les
juges ont cette… sont habitués. Selon la jurisprudence, là, normalement, même
si le maximum est très, très élevé, les juges vont se dire : Bon, O.K.,
dans tel district, la jurisprudence dit que le minimum, ça ressemble à ça.
Donc, je me questionne : Est-ce qu'il existe la jurisprudence,
présentement, au niveau de la commission? Est-ce qu'on ne devrait pas prévoir
un minimum? Parce que, si on veut que ce soit dissuasif, puis je lui donne
5 $ d'amende parce qu'il n'a pas suivi sa formation, je n'aide pas
personne. Si je dis que le minimum d'imposition, parce qu'il n'a pas suivi sa
formation ou le minimum d'une amende, d'une pénalité financière, ça sera
500 $, woups!, les gens vont y penser parce que là tu vas toucher dans
leur portefeuille.
Deux questions. La première
c'est : Est-ce que dans les décisions on prévoit une période de
remboursement quand il est question d'argent dans les décisions de la
commission? Et deux : Est-ce qu'il existe de la jurisprudence? Et est-ce
qu'on ne devrait pas réfléchir à avoir un minimum de pénalité pour que ce soit
dissuasif? Il faut…
M. Ouellette : …prévoit une
période de remboursement quand il est question d'argent dans les décisions de
la commission. Et deux, est-ce qu'il existe de la jurisprudence et est-ce qu'on
ne devrait pas réfléchir à avoir un minimum de pénalités pour que ce soit
dissuasif? Il faut commencer à quelque part, parce que je suis certain… en tout
cas, je ne pense pas, il y en a peut-être, puis Me Paradis me le dira sûrement,
mais je croirais que c'est très rare, l'imposition du maximum de 4 000 $.
Il faut commencer à quelque part, et je le soumets pour débuter notre
discussion sur 77.
Mme Laforest : En fait, vos
questions sont bonnes, mais ce n'est pas… je crois sincèrement que ce n'est pas
à nous de dire au tribunal les montants, les amendes. Je pense qu'on n'a pas le
choix, tu sais, la Commission municipale est habituée, fonctionne, depuis le
début, avec certaines sanctions, puis je pense qu'on doit laisser la discrétion
au tribunal. Votre question est bonne, mais, en même temps, il faut faire
confiance au tribunal.
Puis au niveau des impositions, je ne sais
pas si vraiment, moi, je serais à l'aise de donner un cadre établi pour que le
tribunal puisse appliquer ces montants-là ou encore ces peines-là, je ne sais
pas, mais, honnêtement, Me Paradis, ce n'est pas à nous de déterminer, il faut
laisser quand même la décision au juge administratif de prendre sa décision
lui-même, parce que je me vois mal ici, dans un projet de loi, l'appliquer, je
ne sais pas. Peut-être est-ce que, moi… premièrement, j'ai un malaise à faire
ça, parce que je pense que c'est plus une décision du tribunal, puis la
décision du tribunal va se donner, là, avec la Commission municipale. Donc,
est-ce que c'est à nous de le faire, Me Paradis? Ma question est la même à Me
Paradis, moi, ma réponse, c'est, je pense que ce n'est pas à nous, là.
La Présidente (Mme Boutin) :
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) :
Effectivement, il faut aussi, comme l'indique la ministre, dans le fond, c'est
le tribunal qui va faire l'appréciation de l'amende qui va être imposée, et ça,
ça s'inscrit dans une disposition renouvelée, je vais le dire comme ça, qui
permet de mettre encore plus l'emphase sur la gravité des sanctions qui vont
être imposées en fonction de la gravité du manquement. Donc, on le voit dès le
début de l'article, on commence avec la réprimande, obliger la participation à
l'information, des remboursements, une pénalité qui peut être exigée jusqu'à la
hauteur de 4 000 $. Bien entendu, dans cette logique de gravité, la
commission va l'apprécier avant d'imposer une pénalité. Elle jugera quel est le
niveau approprié eu égard au manquement qui a été commis. Et ça permet de
garder toute la latitude nécessaire pour que le juge du tribunal fasse la bonne
appréciation en fonction du manquement et que la peine qui soit imposée à l'élu
fautif soit…
M. Paradis (Nicolas) : …elle
jugera quel est le niveau approprié eut égard au manquement qui a été commis.
Et ça permet de garder toute la latitude nécessaire pour que le juge du
tribunal fasse la bonne appréciation en fonction du manquement et que la peine
qui soit imposée à l'élu fautif soit raisonnable mais surtout juste et au
niveau de sévérité approprié. Ça fait que ça laisse cette marge de manoeuvre là
au tribunal.
Est-ce qu'il y a des précédents, comme le
député de Chomedey évoque, à l'égard de la Commission municipale? La réponse,
c'est non parce qu'ils ne pouvaient pas en imposer, des pénalités, auparavant,
donc ils n'ont pas développé encore de jurisprudence. Bien entendu, ils vont en
développer, à cet égard-là. Puis c'est un outil supplémentaire qui est prévu,
pour la commission, pour assurer le meilleur respect, bien entendu, des codes
d'éthique.
M. Ouellette : Donc,
Mme la Présidente, si j'écoute les explications de Me Paradis,
pourquoi avoir choisi le chiffre de 4 000? Parce que, je veux dire,
je suis prêt et j'écoute les explications de la ministre et je souscris à ses
explications… mais on a pris la décision, dans le projet de loi… les légistes
ont pris la décision de mettre le mot 4 000 : pourquoi
pas 3 000? Pourquoi pas cinq?
On est en 2021, l'argent de 2021…
on ne retouchera pas à cette loi-là avant plusieurs années. Je me pose la
question : D'où vient le chiffre 4 000? Pourquoi on a arrêté
à 4 000? Ou pourquoi on s'est rendu à 4 000? Pourquoi ce
n'est pas cinq? Ou pourquoi ce n'est pas trois? Parce que, 4 000 $…
la journée qu'il y aura un maximum, 4 000 $, en 2021, là, bon,
ce n'est peut-être pas aussi dissuasif qu'on voudrait.
Je souscris aux arguments de la ministre
de laisser toute la latitude puis je comprends où Me Paradis veut nous
amener. Mais dans la majorité des lois qu'on fait, à la Commission des
institutions ou autre chose, il y a toujours un minimum puis un maximum. Puis
je comprends qu'on veut donner la latitude à la Commission municipale, là,
c'est nouveau. Il faut aussi que ça soit dissuasif. J'essaie de comprendre et peut-être
qu'on pourra me dire pourquoi on a choisi le chiffre 4 000. C'est-u
un chiffre au hasard? Et ça, je pense que c'est ma première demande.
Puis ma deuxième demande, bien, je vais
revenir dans la décision de la Commission municipale qui va sanctionner un élu
à rembourser. Est-ce que la Commission municipale devra obligatoirement prévoir
un délai de remboursement? Ou ça sera là, dans la sanction, puis il pourra
prendre 10 ans s'il veut pour rembourser la sanction.
Mme Laforest : Je peux
répondre à la première question à savoir pourquoi le 4 000.
Le 4 000 a été établi pour ne pas dissuader les élus à se présenter.
Il faut comprendre que 4 000, ici, pour vous peut-être et pour nous,
c'est peu, c'est très peu, pour des grandes villes, c'est très peu, mais…
Mme Laforest : ...je peux
répondre la première question, à savoir pourquoi le 4 000 $. Le
4 000 $ a été établi pour ne pas dissuader les élus à se présenter.
Il faut comprendre que 4 000 $, ici, pour vous peut-être et pour
nous, c'est peu, c'est très peu, pour des grandes villes, c'est très peu, mais
il faut voir que dans certaines municipalités, les maires gagnent parfois
5 000 $, 6 000 $, 8 000 $. Alors, il fallait
quand même établir un montant en fonction des municipalités. Le montant maximal
de 4 000 $ a été établi en respect des plus petites municipalités.
Donc, on veut inviter les gens à se présenter. Imaginez tout de suite devoir un
4 000 $, quand la personne présentement en élection, il y a des
élections partout au Québec, voit qu'il y a une pénalité possible allant
jusqu'à 4 000 $, quand vous gagnez 8 000 $ dans une
municipalité.
Alors, moi, je pense que les juges... Moi,
j'aimerais mieux laisser les juges décider des montants. Le montant de
4 000 $, il a été établi à la base pour protéger nos plus petites
municipalités. Puis c'est important aussi de penser toujours aux maires qui ont
moins d'habitants. Ça fait que je pense que le montant de 4 000 $ est
quand même dissuasif pour les petites municipalités parfois qui auraient des
gestes à sanctionner. Maintenant, pour les autres montants, on va laisser
apprécier le juge pour le restant des autres montants à sanctionner ou à
obliger aux fautifs.
M. Ouellette : ...Vaudreuil
me faisait remarquer qu'elle aurait peut-être une explication complémentaire,
là...
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée de Vaudreuil, à vous la parole.
• (16 h 50) •
Mme Nichols : Oui. Mme la
ministre, j'ajoute à votre commentaire que sur le 4 000 $, puis je ne
veux pas... tu sais, je fais ça sans préjudice à personne, là, mais sur le
4 000 $, dans les commissions... dans les auditions, la FQM puis
l'UMQ se sont prononcés sur ce montant-là. Ils semblaient être bien d'accord
avec le 4 000 $, même qu'ils nous demandaient de ne pas aller plus
haut. Et, si je ne me trompe pas, la FQM trouvait que même c'était un montant
qui était même assez élevé, en se rappelant que la FQM représente souvent les
plus petites municipalités. Mais je ne sais pas d'où sort le 4 000 $,
mais je sais qu'il a été commenté par l'UMQ puis la FQM lors des consultations,
lors des auditions qu'on a eu au préalable, là, à cette commission-ci.
M. Ouellette : Mais vous
comprendrez, Mme la Présidente, qu'il était important qu'on la fasse, la
discussion. Pour que les gens qui se demandent d'où il sort, le
4 000 $, on a la réponse. Je pense que les explications sont très
satisfaisantes. Ça donne toute la marge de manoeuvre à la Commission
municipale, et ça me surprendrait... parce que là, on vient de dire à la
Commission municipale : Oui, il ne faudrait pas que ça soit 5 $. On
ne leur pas dit que les sanctions, il ne faudrait pas qu'elles soient dérisoires,
c'est un peu ce qu'on vient leur dire, mais ils ont une marge de manoeuvre en
fonction des commentaires qu'on a entendus de la FQM. Puis la FQM, bien, couvre
1 000 municipalités et plus. Ça fait que donc je pense que vous avez
été très sensible, et les explications...
M. Ouellette : ...il ne
faudrait pas qu'il soit dérisoire, c'est un peu ce qu'on vient lui dire. Mais
ils ont une marge de manoeuvre en fonction des commentaires qu'on a entendus de
la FQM. Puis la FQM, bien, couvre 1 000 municipalités et plus. Ça fait que
donc je pense que vous avez été très sensible, et les explications étaient nécessaires
puis vont éclairer les gens qui nous écoutent.
J'ai besoin de la réponse à ma première question
par rapport à la sanction de la Commission municipale au remboursement. Est-ce
que c'est un remboursement aléatoire ou c'est un remboursement encadré dans une
certaine période?
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, allez-y, Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
À l'heure... À vrai dire, la réponse, c'est que c'est la commission, en
exerçant sa compétence de tribunal, qui va déterminer... qui pourra déterminer
les modalités de remboursement. À l'heure actuelle, la commission n'a pas eu à
fixer de délai particulier parce que l'application de cette disposition-là
était liée à des remboursements de valeur moindre, de peu d'importance. Donc,
c'était exécutif, en lien immédiatement avec la décision.
Bien entendu, s'il devait y avoir un
montant d'importance devant être remboursé, la commission pourrait y assortir
les modalités nécessaires pour permettre le remboursement dans un délai qu'elle
détermine.
M. Ouellette : Et vous
comprendrez, Mme la Présidente, qu'à partir du moment où on a un intérêt ou des
interrogations et qu'on en fait part à la Commission municipale, que de voir à
prévoir dans des jugements un encadrement de remboursement justement pour ne
pas que ça tombe entre deux chaises, et qu'on veut... que la commission veuille
être dissuasive avec une amende maximale, mais qu'elle n'a pas prévu de
remboursement, je pense que nos préoccupations, on vient de leur partager. Et je
pense que la commission en a pris bonne note.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la députée de Vaudreuil, oui.
Mme Nichols : Oui, merci, Mme
la Présidente. Je souscris aux propos du collègue de Chomedey. Puis je trouve
que... je le sais, là, que c'est... tu sais, c'est nouveau, là, je trouve qu'on
donne beaucoup de pouvoir discrétionnaire, là, à la CMQ, là, relativement... tu
sais, relativement à la pénalité financière, relativement au délai de
remboursement, relativement à tout ça, là.
J'imagine qu'évidemment ils vont
s'ajuster, là, en fonction des causes qu'ils auront à traiter puis, à un moment
donné, veux veux pas, il va s'établir, là, un certain barème ou un certain...
pas dire... bien, barème, là, disons, un barème, là. Ils vont se fier à des
causes puis ils vont ajuster un peu, là, en fonction de ça.
Mais c'est quand même discrétionnaire, là.
Le 4 000, là, nous ici, comme législation, on vient dire : C'est
maximum 4 000. On ne met pas de minimum, ça fait que la CMQ peut utiliser
son pouvoir discrétionnaire pour imposer ce qu'elle veut comme sanction. C'est
ce qu'on comprend.
Mme Laforest : Vous avez
raison, c'est nouveau, qu'est-ce qu'on vient établir comme obligation et comme
possibilité à la CMQ. On a écouté les partenaires, vous avez bien fait tantôt
de le mentionner, c'est vrai...
Mme Nichols : …la CMQ peut
utiliser son pouvoir discrétionnaire pour imposer ce qu'elle veut comme
sanction. C'est ce qu'on comprend.
Mme Laforest : Vous avez
raison, c'est nouveau, qu'est-ce qu'on vient établir comme obligation et comme possibilité
à la CMQ. On a écouté les partenaires, vous avez bien fait tantôt de le
mentionner, c'est vrai, parce que moi… c'était la demande des petites municipalités,
le maximum de 4 000 $. Par contre, oui, c'est tout à fait vrai que la
CMQ, on donne plus de pouvoirs. Par contre, il faut toujours voir qu'à la Commission
municipale, bien, c'est quand même des décisions des juges, là. Il faut faire
confiance, là. Ça fait que je pense qu'il n'y a pas une problématique de ne pas
faire confiance, on fait confiance, mais c'est comme dans tout jugement dans
nos tribunaux, bien, les juges administratifs sont décisionnels au niveau des
montants. Mais ce qui est très positif, c'est le montant de 4 000 $,
ça démontre vraiment en partant au juge que, dans les petites municipalités,
les maires gagnent très, très peu, alors il faut quand même être cohérent avec
le salaire des élus.
Puis le reste, oui, il va y avoir
peut-être une période d'adaptation, malgré que la CMQ, depuis des années et des
années, impose des sanctions à certains élus puis est habituée, là. Donc là, au
niveau des amendes, je pense qu'il va y avoir, oui, un travail à faire de la
CMQ, mais il faut faire confiance aux juges. Puis c'est comme je le dis, moi,
j'ai un malaise, parce que j'ai tout à fait confiance que les montants demandés
ne seront pas exorbitants. Alors, moi, je ne penserais pas, à moins que ce
soit, tu sais… Ils vont évaluer la sanction par rapport à l'amende exigée,
c'est normal, mais vous avez raison dans vos propos, là, c'est vrai, tout à
fait vrai.
Mme Nichols : Bien là, j'étais
dans la discrétion de la CMQ, mais je vais un petit peu plus loin. La commission,
là, elle va rendre une décision. Si l'élu n'est pas d'accord avec, là, peut-être,
pour ceux qui nous écoutent, là, j'ai une idée de la réponse, là, mais pour
ceux qui nous écoutent, est-ce que cette décision-là, elle est finale ou est-ce
que c'est possible de la contester?
Mme Laforest : L'élu peut
demander, avec sa municipalité, d'aller en cour, à la Cour du Québec ou encore…
à ce moment-là, pour vérifier s'il y a des mesures à prendre. Mais si les
montants ont été bien établis par la CMQ puis il y a des juges administratifs,
d'après moi, ça devient des décisions sans appel, Me Paradis. Ça fait que je
pense qu'il n'y a pas question d'appel, je pense que ce ne sera pas possible.
Parce que, justement, c'est vraiment important de le mentionner, on a adopté un
article de loi sans donner d'exemple à cause que certains élus vont en appel et
ne sont pas d'accord avec les décisions, donc les causes coûtent une fortune
pour les citoyens… donc, c'est pour ça qu'à ce moment-ci, avec la Commission
municipale, on veut vraiment dire : La décision, elle est finale. Parce
que si on ne dit pas que c'est une décision finale, on va retourner dans le…
Mme Laforest : ...et ne
sont pas d'accord avec les décisions, donc les causes coûtent une fortune pour
les citoyens. Donc, c'est pour ça qu'à ce moment-ci avec la Commission municipale
on veut vraiment dire : La décision, elle est finale. Parce que, si on ne
dit pas que c'est une décision finale, on va retourner dans le pattern de ce
qu'on avait comme problématique avec nos élus qui n'étaient pas d'accord la
décision de la CMQ, qui retournaient en appel, qui retournaient en appel. Donc,
je pense que c'est important de dire que... c'est important d'avoir des
décisions finales et sans appel. C'est bien ça, Me Paradis? Oui.
Mme Nichols : Oui. Je
m'excuse. Il me semblait avoir entendu un peu les deux versions dans la
réponse, là. Au début, j'ai compris que ce n'était pas une décision finale,
puis là je... en conclusion, je comprenais que c'était une décision finale et
sans appel.
Mme Laforest : Bien, au
début... Bien, présentement... le projet de loi n'est pas adopté.
Mme Nichols : Oui. Non,
non, mais...
Mme Laforest :
Présentement, c'est ce qui se passe, tu sais, on peut aller à la cour d'appel
ou la cour... évidemment, pour s'objecter de la décision qui a été rendue. Ça,
c'est présentement. Avec la CMQ, avec les pouvoirs qu'on va lui donner, si ça
va bien, maintenant, les décisions qui seront données par le juge administratif,
les décisions seront sans appel. Peut-être... Je parlais du passé puis je
parlais du futur.
M. Ouellette : Mais...
Oui... Je peux-tu?
Mme Nichols : Oui, vas-y,
je vais continuer après.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, M. le député.
• (17 heures) •
M. Ouellette : Vous
comprendrez, quand on va parler des pouvoirs de la CMQ, là, dans le bloc cinq,
on va devoir avoir un petit peu plus d'explications. Parce que, je veux bien,
puis on est tous de bonne foi, mais, vous savez, on a... parce qu'on l'exprime,
on a des préoccupations. Les nominations, les nominations, dans certaines
institutions, sont politiques. Il ne faudra pas, à partir du moment où les
décisions sont sans appel, créer un monstre, là, puis faire en sorte que, pour
toutes sortes de raisons en fonction du gouvernement ou en fonction du
gouvernement qui a nommé... puis je veux... Je ne mets aucunement en doute
l'intégrité des juges, mais je me questionne et je me dis : Si on donne
des pouvoirs sans appel aux juges de la commission, dans les discussions qu'on
a eues... Puis là on fixe à 4 000 $. On a juste 23 municipalités
au Québec qui ont 50 000 habitants et plus. Vous savez, on est en
discussion, puis je réalise qu'il y a pas mal de monde qui nous suivent, pas
juste Maxime qui nous écrit, il y a des... il y a plein de gens qui nous
écrivent puis qui nous disent : Oui, les amendes devraient être en
fonction de la grosseur des villes. Mais il y a 23 municipalités qui ont
50 000 habitants et plus, il y en a 1 000 quelques 100 qui sont
en bas de 50 000. Donc... Et l'UMQ et la FQM, comme ma collègue a
mentionné, sont en accord puis même ils trouvent des fois que c'est beaucoup.
On va le voir à l'usage. Je comprends aussi que la Commission municipale, s'il
y a...
17 h (version non révisée)
M. Ouellette : …qui sont en
bas de 50 000, donc. Et l'UMQ et la FQM, comme ma collègue a mentionné,
sont en accord, puis même ils trouvent des fois que c'est beaucoup. On va le
voir à l'usage. Je comprends aussi que la Commission municipale, s'il y a
quelque chose qui ne marche pas… on a des préoccupations, législateurs, on les
exprime, dans l'étude du projet de loi n° 49. S'il y a quelque chose qui
ne marche pas, bien, je pense que c'est dans les mandats de la Commission
municipale de convoquer son président pour venir nous expliquer, puis je… pas
nous expliquer les décisions des juges, mais venir nous expliquer sa
jurisprudence, ses barèmes, puis comment est-ce qu'il a vu ça. Je suis prêt…
puis on va le voir avec le bloc V, on va étudier les pouvoirs. Je vais me poser
puis on va se poser, tous ensemble, un paquet de questions pour ne pas,
justement, créer un tunnel qui va faire en sorte qu'on va avoir perdu le
contrôle de, et qu'on va s'être donné un code. On va vouloir sanctionner les
manquements, mais on n'aura pas le… et sans mettre de pression sur les juges
administratifs, on n'aura pas le résultat que la population avec les citoyens
souhaite. Quand on va dire : Tu es un élu municipal, tu contreviens à
certaines règles… je ne voudrais pas me faire dire, dans deux ans : Oui,
vous avez sanctionné une loi, mais elle n'a pas de dent, parce que les
décisions sont dérisoires ou les sanctions sont dérisoires. Puis je comprends
que tout le monde va la regarder en fonction de la gravité puis en fonction…
Puis on va bâtir une jurisprudence.
Je nous invite à être très prudents quand
on va tomber au bloc V pour ne pas donner des pouvoirs illimités. Et sans… pas
juste sans droit de regard, mais qui vont… qui pourraient annuler le travail
qu'on fait, là, pour faire en sorte d'avoir le meilleur code d'éthique et de
déontologie pour les élus municipaux. Il faut que le système soit capable de se
suivre. Si on demande des choses à quelqu'un, puis si on dit : Tu vas être
sanctionné, il faut que le système à l'autre bout soit capable de suivre. Si le
système ne suit pas, on travaille pour rien. Mais je le mentionne, j'en fais
part, j'ai des préoccupations. Et, à la lumière de l'ensemble de courriels que
je reçois, puis il y a plein de monde qui nous suivent, dont Mme Thériault qui
nous suit et qui nous aide dans ses commentaires très pertinents… et puis je
pense qu'elle s'ennuie de nous autres, là, ça fait que si on siège dans les
prochaines semaines, bien, elle va sûrement revenir, de vive voix, nous
partager ses préoccupations. Mais je pense que j'exprime des préoccupations
légitimes. Et, quand on sera rendus au bloc V…
M. Ouellette : …dans les
prochaines semaines, bien, elle va sûrement venir de vive voix nous partager
ses préoccupations. Mais je pense que j'exprime des préoccupations légitimes,
et, quand on sera rendus au bloc 5, je pourrai effectivement revenir là-dessus.
Mme Laforest : Juste pour vous
rassurer, on est en train de bien outiller la CMQ, puis, au niveau des
sanctions, c'est quand même nouveau aussi. Alors, je pense que ce qu'on vient
faire va vraiment mieux encadrer le milieu municipal. Donc, ce qu'on fait, oui,
des fois, c'est comme insécurisant, mais on donne vraiment du mordant à la loi.
C'est ça qu'il faut voir comme ça, on donne du mordant à la CMQ pour pouvoir
agir plus rapidement. Puis je peux vous confirmer, depuis trois ans, parfois on
n'avait pas assez… on n'a pas les outils pour agir, pour sanctionner. Maintenant,
ce qu'on fait… avec ce qu'on fait, oui, ça va vraiment donner du positif dans
le milieu municipal. Je redis que les maires et mairesses en général sont
parfaits, parfaites. Mais, maintenant, pour ceux parfois qui ont des… qui
posent des gestes questionnables, bien, on a une nouvelle loi maintenant qu'on
vient ajouter, qu'on vient adopter qui fera le plaisir, je crois, avec l'UMQ,
la FQM aussi, pour reconnaître ce beau milieu là, le milieu municipal. Alors,
les outils qu'on donne aujourd'hui vont permettre d'améliorer les inquiétudes
aussi du milieu municipal, mais aussi rassurer Mme Thériault, parce que je sais
qu'elle voulait que la loi ait beaucoup plus de mordant. Alors, c'est ce qu'on
fera aujourd'hui.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, Mme
la Présidente. J'ai deux questions. La première. Quand on lit l'article 31
actuel, là, si on va, là, en bas, là, 77, là, l'article 31 actuel tel que
modifié serait : «Un manquement à une règle prévue au Code d'éthique et
déontologie visé à l'article 3 par un membre du conseil d'une municipalité peut
entraîner l'imposition des sanctions suivantes : la réprimande…» Bien, ça,
la réprimande, c'est très large, la réprimande, mais c'est… Est-ce qu'on doit
aussi présumer que c'est la CMQ qui a la discrétion de ladite réprimande?
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols : O.K. Le 1.1, ça,
on vient ajouter ici que «la participation à une formation sur l'éthique…», là,
puis là on est vraiment dans l'éthique et la déontologie, on en a parlé plus
tôt aussi… Plus tôt, on parlait que la CMQ pouvait suspendre un élu qui n'avait
pas suivi sa formation d'éthique et de déontologie. Je vois «qui n'avait pas
suivi la formation», là. C'était «peut suspendre». Ici, on vient dire que la
participation à une formation en matière municipale… Elle pourrait exiger que
l'élu suive cette formation-là à ses frais. Est-ce que c'est ce que je
comprends? Oui. Est-ce que ça peut être cumulatif? Est-ce que ça peut donc être
des… bien, je ne veux pas dire des peines, là, cumulatives, là, mais mettons
des sanctions cumulatives? Puis est-ce que la CMQ pourrait entre autres…
Mme Nichols : ...exiger
que l'élu aille suivre cette formation-là à ses frais. Est-ce que c'est ce que
je comprends? Oui. Est-ce qu'il y a... Est-ce que ça peut être cumulatif? Est-ce
que ça peut donc être des... Bien, je ne veux pas dire des peines, là,
cumulatives, là, mais mettons des sanctions cumulatives? Ça fait qu'est-ce que
la CMQ pourrait entre autres... Tu sais, parce qu'on dit la réprimande, puis
est-ce que ça peut être «et», «ou», «avec»? Est-ce que ça peut tout s'ajouter?
C'est-à-dire est-ce qu'il peut dire... La CMQ pourrait dire à l'élu... Je ne
sais pas si je l'exprime comme il faut, là. Vous me ferez signe si ce n'est pas
clair, là, mais est-ce qu'il pourrait dire : L'élu est suspendu puis je
lui donne, mettons... Est suspendu jusqu'à tant qu'il n'aille pas suivre à ses
frais la formation?
Mme Laforest : Oui. C'est
à la discrétion du juge. Oui.
Mme Nichols : Donc, ça
pourrait être des sanctions...
Mme Laforest : Ça
pourrait être des sanctions... Plus qu'une, là.
Mme Nichols : Ça fait que
l'énumération aussi, c'est ça.
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols : Ça fait que
l'énumération, là, ça pourrait...
Mme Laforest : Ça
pourrait s'ajouter.
Mme Nichols : Ça pourrait
s'ajouter.
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols : Très bien.
Ça me va. Quand... Au quatrième là, on dit «la suspension du membre du conseil
pour une période dont la durée ne peut excéder 90 jours, cette suspension
pouvant avoir effet au-delà du jour où prend fin son mandat s'il est réélu lors
d'une élection tenue pendant sa suspension et que celle-ci n'est pas terminée
le jour où débute son nouveau mandat». Là, j'essayais de démêler ça. Est-ce
qu'il y avait un cas, un exemple qu'on pouvait... qu'on pouvait nous donner?
Puis je me demandais, le 90 jours aussi, là.
Mme Laforest : Bien,
ça... C'est sûr que les causes à la Commission municipale, par exemple, si un
élu est suspendu 90 jours puis on est rendu au mois de, par exemple,
octobre, fin... mi-octobre, les élections sont le 7 novembre, bien, c'est
sûr que ça continue. On ne peut pas... Ça fait que si l'élu gagne, tu sais, le
maire ou la mairesse gagne, bien, c'est certain que la cause... la suspension
continue de 90 jours.
Une voix : ...
Mme Laforest : Oui. Ça
fait que si, admettons, il y a juste 30 jours de passés, bien, il faut quand
même qu'il continue sa suspension de 60 jours dans son autre mandat.
Une voix : ...
Mme Nichols : Ça fait que,
dans le fond, là... Oui, c'est ça. À Montréal, là, on a un cas à Montréal entre
autres, mais dans le fond ce qu'on comprend, c'est que la sanction va continuer
tant et aussi longtemps que la personne exerce une fonction d'élu.
Mme Laforest : D'élu. Exactement.
Mme Nichols : Que ça soit
mairesse ou conseillère, au temps qu'elle est réélue...
Mme Laforest : Préfet,
préfète, oui.
Mme Nichols : ...la
sanction... la sanction perdure. Parfait. C'est... C'est clair. On dit :
Lorsqu'un membre d'un conseil est suspendu, il ne peut exercer aucune fonction
liée à sa charge de maire ou de conseiller et, notamment, il ne peut siéger à
aucun conseil, comité... Ici... Ici, on vient le préciser. Donc, je présume que
c'est... C'est évidemment... C'était évidemment, là, problématique. C'est pour
ça qu'on vient l'ajouter ici.
Une voix : Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Ça
permettait... La disposition, oui, permet d'apporter une précision importante à
la disposition qui prévoyait l'impossibilité...
Mme Nichols : ...problématique.
C'est pour ça qu'on vient l'ajouter ici?
(Consultation)
M. Paradis (Nicolas) : Ça
permettait... La disposition, oui, permet d'apporter une précision importante à
la disposition qui prévoyait l'impossibilité de siéger à un conseil. Comme le
mentionnait la ministre un peu plus tôt, dans les explications, la disposition,
ça permet également de viser toute fonction qui est assumée par l'élu.
Certaines... Pensons au maire, à titre d'exemple, dont ses fonctions ne se
limitent pas à siéger au conseil, mais bien entendu, a tous les liens avec
l'administration, les liens avec la population, les représentations de la
municipalité. Donc, on s'assure qu'il n'exerce pas l'ensemble des éléments liés
à sa fonction durant cette suspension-là, et que ce ne soit pas limité au fait
de ne pas pouvoir siéger au conseil.
Mme Nichols : Parfait. Je
donne l'exemple... Moi, ça me semble clair, là, mais je donne l'exemple...
J'étais mairesse d'une municipalité, mais j'étais aussi préfète de la MRC.
Donc, si je suis... si je ne peux pas siéger comme mairesse, et je ne peux pas
être dans mes fonctions de mairesse, je présume que je ne peux pas non plus
exercer mes fonctions de préfète?
• (17 h 10) •
M. Paradis (Nicolas) :
Exactement.
Mme Laforest : Exactement. Les
deux. Puis il faut voir aussi... C'est banal, comme demande.
Mme Nichols : Non.
Mme Laforest : Sauf qu'il y a
des élus qui sont suspendus, et le soir et la fin de semaine, ils sont au
conseil... ils sont à l'hôtel de ville, tu sais. Ça fait qu'il faut voir que,
quand ils sont suspendus, ils sont suspendus, puis ils ne peuvent pas siéger
sur aucun comité, ils ne peuvent pas être... Les comités d'urbanisme, ils ne
peuvent pas être là. Ça fait que c'est important de le mentionner dans la loi.
Mme Nichols : Non, c'est loin
d'être banal, là. Je trouve ça superimportant qu'on vienne le préciser ici,
parce que, tu sais, souvent, on se dit... Bien, j'ai déjà entendu, là, des élus
dire : Bien, moi, tu sais, je ne peux pas exercer mes fonctions de maire
ou de mairesse, mais je vais quand même aller au CCU, ou je vais quand même
aller siéger à la MRC, ou je vais quand même... Non, non, là, tu es... ça fait
partie des fonctions pour lesquelles... c'est les tâches pour lesquelles tu as
été élu, là. Ça fait que, non, moi, je trouve ça superimportant, là, qu'on
vienne le préciser de cette façon-là ici.
Est-ce que l'élu pourrait quand même
participer à des fonctions partisanes, tu sais, auprès...
(Consultation)
Mme Nichols : ...ou des
activités sociales, ou... Tu sais, je veux dire, il est suspendu de ses
fonctions de maire, là, mais est-ce qu'il pourrait quand même aller faire des
représentations aux festivals, ou est-ce qu'il pourrait participer à un...
Mme Laforest : Parce que
toutes les fonctions reliées à sa fonction de maire sont interdites, maire ou
mairesse. Ça fait que toutes les activités ou les fonctions qui touchent... Par
exemple, il ne peut pas aller faire une représentation où c'était lui qui
était, je ne sais pas, là, en charge d'un festival, par exemple. S'il est
suspendu, il est suspendu.
Mme Nichols : Parfait. Mais je
comprends, par exemple... tu sais, je comprends que, s'il est membre d'un parti
politique, s'il est chef d'un parti politique…
Mme Laforest : Aucune représentation
possible.
Mme Nichols : Il ne pourrait
pas non plus, à titre de représentant d'un parti politique...
Mme Laforest : …où c'était lui
qui était, je ne sais pas, là, en charge d'un festival par exemple. S'il est
suspendu, il est suspendu.
Mme Nichols : Parfait. Mais je
comprends, par exemple, tu sais, je comprends que, s'il est membre d'un parti
politique, s'il est chef d'un parti politique…
Mme Laforest : …possible.
Mme Nichols : Il ne pourrait
pas non plus, à titre de représentant d'un parti politique, aller faire des représentations,
même si ce n'est pas dans ses fonctions de maire, là, mais il est élu, mais il
est chef d'un parti politique ou il est membre d'un parti politique…
Mme Laforest : Au niveau d'un
parti politique, Me Paradis.
Mme Nichols : …puis il irait
faire des représentations à cet effet-là ou il irait faire des…
Mme Laforest : Bien, il ne
peut pas faire de représentations autant pour les partis politiques, il ne peut
pas.
Une voix : …
Mme Laforest : Oui, c'est ça,
il ne peut pas. C'est sévère.
M. Ouellette : Mme la
Présidente, si vous me permettez, il ne pourra pas faire de représentations
officielles, mais, venant d'une grande ville comme Laval, ayant beaucoup
d'exemples positifs et d'autres moins positifs, le maire de Laval qui est… bien
là, Laval, maire de n'importe quelle ville qui est suspendu, il n'a pas besoin
d'aller faire de la représentation officielle, il a juste à se présenter en
quelque part. On sait que c'est le maire, là. Il est suspendu par la Commission
municipale, mais pour les citoyens, là, il reste quand même le maire. Puis il
peut le faire à titre de citoyen puis sans…
Mme Laforest : Puis il peut
quand même aller à l'épicerie, là.
M. Ouellette : Oui, oui,
c'est ça…
Mme Laforest : Mais il peut
quand même sortir, là.
M. Ouellette : …puis se faire
arrêter pendant une heure, puis se faire jaser, etc.
Mme Laforest : Oui. Là, on
parle de… la question était sur la représentation, très bonne question, mais
c'est sûr que peu importe le maire d'où il vient, c'est, quand il est suspendu,
on peut le voir un peu partout quand même.
M. Ouellette : Non, non, je
comprends. Puis je comprends. Puis, c'est ce qui arrive au jour le jour, là,
dans nos municipalités. Je veux dire, le maire est reconnu, puis je veux dire,
il va à l'épicerie, ça lui prend une heure.
Mme Laforest : Mais il ne sera
pas payé, ça, c'est sûr.
M. Ouellette : Oui, bien,
c'est ça, il n'est payé, mais je veux dire, un bon maire va vous dire que c'est
de l'argent en banque, aller de faire de la représentation bénévole. Ça fait
que…
Mme Laforest : Ah! là, je ne
m'embarque pas là-dedans.
M. Ouellette : Non. C'est
bon. J'aurai une question si ma collègue de Vaudreuil le permet, à moins que je
vous laisse finir, ma collègue.
Mme Nichols : Allez-y, cher collègue.
M. Ouellette : Bon, dans la
sanction de 90 jours, mettons qu'il y a une sanction de 90 jours à un
élu, dans son mandat actuel, il ne reste pas 90 jours avant la fin de son
mandat. Est-ce que… Il reste 30 jours avant l'élection, puis ça adonne
qu'elle ne se représente pas ou ça adonne qu'elle se fait battre, O.K.?, puis
il reste 30 jours à sa suspension. Est-ce que le 30 jours reste ou
tombe? Parce qu'il pourrait arriver, un exemple, elle se fait battre, et il y a
une partielle un an après, elle est réélue dans la partielle. Est-ce que
le 30 jours qui restera sur sa suspension va s'appliquer? Non, non, mais
il faut le prévoir, il faut le regarder. Parce que, si c'est 90 jours puis
qu'on le laisse aller ou que… Je vous donne un exemple, la Commission municipale,
présentement, fait des enquêtes. Il y a des… sur certaines municipalités,
mettons qu'il y a des décisions qui arrivent la journée… pas la… la semaine
avant l'élection, 90 jours de suspension la semaine avant l'élection,
cinq jours, puis ça donne qu'à l'élection, la…
M. Ouellette : …la commission municipale,
présentement, fait des enquêtes. Il y a des… sur certaines municipalités,
mettons, qu'il y a des décisions qui arrivent la semaine avant l'élection,
90 jours de suspension la semaine avant l'élection, 5 jours, puis ça
donne qu'à l'élection, la personne est battue. Bien, la suspension, ça va être
beau dans un jugement, mais elle ne sera jamais exécutoire.
Mme Laforest : Non, mais on
l'a ici à l'article 4, je vais vous le relire : «la suspension du
membre du conseil pour une période dont la durée ne peut excéder 90 jours,
cette suspension pouvant avoir effet au-delà du jour où prend fin son mandat
s'il est réélu lors d'une élection tenue pendant sa suspension et que celle-ci
n'est pas terminée le jour où débute son nouveau mandat.»
M. Ouellette : Donc,
l'exemple que je viens de vous donner, ce n'est pas nécessairement des mandats
continus. Ça veut dire que la commission municipale dit : Il a
90 jours de suspension ou 30 jours de suspension. Il reste
un mois avant la fin du mandat, les jours de suspension ne sont pas
écoulés, mais il reste là. Ça veut dire que c'est des jours de suspension en
banque, non?
Mme Laforest : Me Paradis
va l'expliquer.
La Présidente (Mme Boutin) :
…
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
Dans le fond, c'est imposition, pour prendre votre exemple, il a… on va le dire
comme ça, là, le 7 octobre 2021, se voit imposer une sanction de
90 jours. 30 jours courent jusqu'au 7 novembre 2021, il
n'est pas réélu. À ce moment-là, le 90 jours… l'idée afférente, très
simplement, il y a un 90 jours qui roule jusqu'au bout du 90 jours
malgré qu'il y ait un mandat qui prenne fin à l'intérieur du 90 jours et
qu'un nouveau commence, parce qu'auparavant la règle disait que lorsqu'on était
réélu, à ce moment-là, cessait la peine de suspension. Alors, donc, le
résultat, pour prendre votre autre exemple, il purge 90 jours, il n'est
pas réélu, il se représente dans 4 ans, mais là le 90 jours ne
continuera pas de courir dans 4 ans, sinon il pourrait dans 20 ans
quand il va décider de se représenter, puis à ce moment-là la personne aura,
bien entendu, eu le temps de s'amender. Donc, c'est vraiment des mandats qui
sont consécutifs pour s'assurer que la peine de 90 jours puisse véritablement
être écoulée, et éviter la situation qu'une personne se représente, n'a pas
purgé sa peine, et puis recommence comme étant tout blanc, on va le dire comme
ça.
M. Ouellette : Je suis votre
raisonnement… je continue dans votre raisonnement, 7 octobre,
90 jours de suspension, les élections, 7 novembre, donc il a
30 jours de purgés, il reste 60 jours à purger, personne n'est pas
réélu, O.K.? Suspension de 90 jours sans salaire… vous voyez où je m'en
vais, là? Sans salaire, la journée qu'il n'est pas réélu, la ville arrête de
payer, mais il a une allocation de départ. Est-ce que le 60 jours restant
de sa suspension, on va amputer son allocation de départ? Ou il n'est pas réélu,
ça tombe à l'eau comme si j'étais… puis là je reprends mon exemple…
M. Ouellette : ...payer, mais
il y a une allocation de départ. Est-ce que le 60 jours restant sur sa
suspension, on va amputer son allocation de départ? Ou il n'est pas réélu, ça
tombe à l'eau, comme si... Puis là je reprends mon exemple de mon ancien
domaine. Tu vas avoir x nombre de jours de suspension, tu prends ta retraite,
on oublie tout ça.
Donc, au niveau municipal, si je reprends l'exemple
de Me Paradis, 7 octobre, 7 novembre, il y a 30 jours de faits,
il reste 60 jours. J'ai juste à ne pas être réélu, ni vu ni connu, je n'ai
aucune incidence financière même si mon 90 jours, c'est un 90 jours sans
rémunération d'aucune façon nulle part. Il suffit que je ne sois pas réélu,
puis ça tombe à l'eau. Je veux dire, je n'ai pas d'incidence financière sur la
suspension ou sur la sanction imposée par la cour municipale. Si vous me dites
qu'il y a une incidence financière sur mon allocation de départ, oh, là je
pense que je vais avoir un effet dissuasif.
On est dans des cas hypothétiques parce
qu'on fait de la loi nouvelle. Mais je pense qu'il faut y penser. Je pense
qu'il faut être conscient de ça, parce que des suspensions de 90 jours,
l'actualité nous en parle de ce temps-ci. Puis ça adonne que les gens qui ont
cette suspension-là se représentent, sont peut-être réélus, ne sont peut-être
pas réélus. Ça aura une incidence sur leur allocation de départ ou sur leur...
Je pense que ça nous prend des réponses par rapport à ça. Et ce n'est pas une
colle, c'est des situations...
• (17 h 20) •
Mme Laforest : ...colle, mais,
en même temps, vous demandez une réponse que le juge devra donner, vous
comprenez? Moi, je suis... À la CMQ, si ça arrive, admettons, le cas que vous
dites, il est suspendu 30 jours, il y a les élections, perd ses élections, si
j'entends bien, là, votre exemple, il reste 60 jours de suspension à purger, si
on peut dire, maintenant, il a perdu ses élections, donc la Commission
municipale va juger de la suite. Vous comprenez? Ça fait que moi, je ne veux
pas... je suis mal placée.
Donc, ça revient tantôt aux causes...
Puis, honnêtement, tous les cas, on a tellement d'exemples particuliers, mais
la réponse va toujours être celle que le juge va donner. Ça fait que le juge
administratif va décider qu'est-ce qui se passe s'il reste 60 jours à écouler,
il a perdu ses élections, mais il a été maire, admettons, huit ans, 12 ans.
C'est le juge qui va dire, bon, ça équivaut à quoi. Il ne peut pas tout perdre,
là, tu sais, dépendamment de la faute, là, on s'entend. Ça fait que, là, je ne
peux pas vous répondre. Honnêtement, là, je ne voudrais pas vous répondre.
M. Ouellette : Je comprends
ça puis j'entends les arguments de la ministre, Mme la Présidente. Mais on en
a, des cas, là, on est factuel, on en a, des cas, là, avec des suspensions,
puis on est en période électorale, puis la décision de la commission, elle est
rendue, O.K.? Et je ne crois pas que, dans la décision de la commission...
M. Ouellette : ...puis
j'entends les arguments de la ministre, Mme la Présidente, mais on en a, des
cas, là. On est factuels, on en a, des cas, là, avec des suspensions. Puis on
est en période électorale, puis la décision de la commission, elle est rendue, O.K.?
Et je ne crois pas que dans la décision de la commission, il est prévu que, si
la personne qui est suspendue n'est pas réélue, bien, la fin de sa suspension
sans rémunération, là, je veux dire, la pénalité monétaire qui est rattachée à
sa suspension s'appliquera à son allocation de départ. Je ne pense pas que ça
soit... je ne pense pas qu'on ait pris cette... je ne pense pas qu'on soit
rendus là. Et puis je comprends les explications de la ministre, mais il y a
une préoccupation. Je veux dire, les décisions judiciaires... bon, vous allez à
la cour civile, vous êtes condamné à un jugement de, et il y a une période de
20 ans ou 30 ans, là, sur les décisions.
Mme Laforest : Tous les cas
particuliers... c'est sûr qu'il y a tellement des cas isolés, des exemples en
particulier, c'est certain que... il faut quand même être logique, là, le juge
est là pour décider. La CMQ... là, il y a le projet de loi ou non, mais même
avec... sans le projet de loi, la CMQ a des décisions à prendre aussi dans des
cas particuliers, des cas isolés. Alors, on va laisser la CMQ travailler.
Maintenant, on a la chance d'avoir le projet
de loi. Tant mieux s'il est adopté rapidement, parce que, possiblement, si la
personne perd ses élections, on verra qu'est-ce qui arrive, mais moi, je vais
laisser le soin au juge de décider de ses décisions puis de... Je trouve que
c'est... on est sur un terrain qui... moi, honnêtement, les décisions des
régisseurs ou des juges, je crois qu'on va laisser ça... la discrétion au juge.
M. Ouellette : Je suis d'accord
qu'on pourrait laisser la discrétion au juge.
Mme Laforest : ...suspendre un
petit peu, Mme la présidente, si vous voulez. Un peu, là.
M. Ouellette : Bon, bien,
j'ai juste une petite remarque puis...
La Présidente (Mme Boutin) :
...suspendre, mais vraiment pas longtemps après votre petite remarque, M. le
député.
M. Ouellette : Non, mais...
Oui? On suspend et je fais ma remarque ou je fais ma remarque et on suspend.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, faites votre remarque.
Mme Laforest : Allez-y.
M. Ouellette : Non, mais je
pense que je veux juste nous amener, Mme la Présidente, à dire qu'on fait du
droit nouveau. On a des situations, elles sont factuelles, là, on en a, O.K.,
et il faudra prévoir, dans notre rôle de la Commission municipale, que, si ces
situations-là arrivent, 7 octobre, 7 novembre, 60 jours à
suspendre, 60 jours qui doivent être considérés, même si la personne n'a
pas été réélue, bien, il faudra peut-être prévoir que la commission aura le
pouvoir de légiférer ou de se pencher sur le 60 jours qui reste, là, qu'est-ce
qu'on fait avec, parce que...
Mme Laforest : C'est certain
qu'elle va le faire puis c'est certain aussi qu'il y a plusieurs situations
qu'on a déjà adopté dans des articles précédents que la Commission municipale
que va devoir s'ajuster.
Le point que je peux dire qui est quand
même bon de ce que vous avez dit, on va parler tantôt du pouvoir de la CMQ...
M. Ouellette : …sur les 60
jours qui restent, là, qu'est-ce qu'on fait avec, là, parce que…
Mme Laforest : C'est certain
qu'elle va le faire puis c'est certain aussi qu'il y a plusieurs situations
qu'on a déjà adoptées dans des articles précédents que… la Commission
municipale que va devoir s'ajuster.
Le point que je peux dire qui est quand
même bon de ce que vous avez dit… On va parler tantôt du pouvoir de la CMQ,
mais là, au niveau des décisions des cas particuliers, comme vous le
mentionnez, c'est quand même… ça reste au soin des juges administratifs.
M. Ouellette : Bien, je suis
d'accord, puis on va prendre notre pause, on va prendre notre suspension, puis
je finirai, ça va sûrement me générer quelques idées.
La Présidente (Mme Boutin) :
On va suspendre quelques instants. N'allez pas trop loin, là, on prend maximum
cinq minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 25)
17 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 17 h 33)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, c'est reparti pour la commission. Mme la députée de Vaudreuil, je
vous inviterais à prendre la parole.
Mme Nichols : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Je n'embarque pas, là, dans les cas hypothétiques aussi
profonds que mon collègue de Chomedey mais je voulais juste savoir, tu sais, on
disait, quand il y a un membre du conseil qui est suspendu, puis qui ne peut pas
exercer une fonction liée à sa charge de maire, puis on l'a vu dans d'autres
dossiers, puis je ne vous nommerai pas la municipalité mais vous allez, tout le
monde, la reconnaître, là, mais…
Mme Nichols : …aussi profond
que mon collègue de Chomedey, mais je voulais juste savoir, tu sais, on disait
quand il y a un membre du conseil qui est suspendu puis qui ne peut pas exercer
une fonction liée à sa charge de maire, puis on l'a vu dans d'autres dossiers,
puis je ne nommerai pas la municipalité, mais vous allez, tout le monde, la
reconnaître, là, mais s'il y a des décisions qui sont prises, est-ce que la CMQ
a le pouvoir, là, d'invalider des décisions qui ont été prises, alors que…
Une voix : …
Mme Nichols : Hein?
Une voix : …
Mme Nichols : Oui, oui, c'est
ça, pendant… soit pendant l'enquête ou si, mettons, le juge a quand même siégé.
Alors, est-ce que la CMQ a ce pouvoir-là d'annuler la décision? Parce que je
sais que la CMQ a le pouvoir d'intervenir sur l'élu, mais est-ce que la CMQ va
pouvoir… vous savez un peu à quoi je fais référence. Je vais donner l'exemple…
Mme Laforest : La réponse à
ça, ça peut aller à la Cour supérieure, c'est le seul moyen qui pourrait être…
Mme Nichols : Mais comment…
puis…
Mme Laforest : Soyez plus
précise.
Mme Nichols : Oui, c'est ça. Merci,
Mme la ministre… Je fais référence à Saint-Jérôme, il y a des décisions qui ont
été prises par le maire, le maire a été suspendu. Le conseil veut invalider les
décisions, veut faire annuler les décisions. C'est quand même des décisions
importantes, ça implique bien du monde dans tout ça. Si on veut la faire
invalider, c'est qui, comment… il y a une procédure légale, j'ai compris, là,
que c'était la Cour supérieure, mais qui doit l'entreprendre, le conseil ou
c'est… La CMQ a-tu quelque chose à dire dans un dossier comme ça puis est-ce
qu'on lui donne des pouvoirs? Je sais qu'on va arriver dans le rôle de la CMQ,
là, mais est-ce qu'on va lui donner des pouvoirs de faire une recommandation à
l'effet… de faire une recommandation justement sur la décision qui a été rendue
ou sur…
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : Merci.
La compétence et la juridiction de la Commission municipale, elle est limitée
dans le contexte, dans ce cas-ci, éthique, déontologie. S'il se trouvait qu'il
y avait… je ne me prononcerai pas par rapport au cas de Saint-Jérôme, là, mais
s'il se trouvait, dans une situation, que des actes ont été posés illégalement
par ailleurs, bien, ces décisions-là municipales, qu'elles aient été prises en
vertu de pouvoir délégué ou par le conseil, ne pourront être validées que par
la Cour supérieure, effectivement, par un tribunal de droit commun qui pourra
être la Cour supérieure, en l'occurrence, qui pourra invalider la décision.
Qui pourra prendre le recours? Ça va être
toute personne intéressée, ça pourrait être un citoyen, dans le fond, un
organisme de la municipalité qui se verrait être lésé par ailleurs, donc il y a
une possibilité de prendre un recours comme ça. Est-ce que la municipalité
pourrait prendre un recours contre une décision qu'elle a elle-même prise? Il
faudrait savoir comment la décision a été prise pour la faire annuler. On peut
imaginer que, dans un cas où c'est une résolution qui a été adoptée puis il
change d'idée, le conseil abroge sa décision puis assumera les conséquences
afférentes à la décision subséquente qu'ils prennent. Il y a beaucoup de cas
d'espèce, de cas types, il faudrait les apprécier au cas par cas, mais donc…
M. Paradis (Nicolas) : …a été
prise pour la faire annuler. On peut imaginer que, dans un cas où c'est une
résolution qui a été adoptée puis ils changent d'idée, le conseil abroge sa
décision puis prend… assumera les conséquences afférentes à la décision
subséquente qu'ils prennent. Il y a beaucoup de cas d'espèce, de cas types, là,
il faudrait les apprécier au cas par cas. Mais donc, bien, à tout hasard, la commission
n'a pas de pouvoir pour invalider une décision municipale.
Mme Nichols : Ma question
était directement, là, par rapport à la CMQ et la décision, non pas par rapport
à l'élu. Parce que dans les… tu sais, dans un cas bien précis, là, mettons, la
CMQ décide de suspendre le maire, mais, par le temps que la décision se rendre,
là… Le fax est plus vite maintenant que… Mais, par le temps que la
décision se rende, le maire siège, prend des décisions, puis là bang! Le
lendemain, il ne peut plus siéger. Puis, la veille, il avait un conseil, puis
il a siégé, puis il a des grosses décisions, il a tranché ou…
C'est pour ça que je me demandais si la
CMQ avait ce pouvoir-là de revenir sur cette décision-là, de revenir sur le…
bien, de revenir sur la décision, soit l'annuler, l'invalider. Ou même si ce
n'était pas, tu sais, d'émettre une recommandation, là… On dit que c'est des
cas peu probables, là, mais non, mais c'est un cas… ce n'est pas peu probable,
là. Ça arrive, là, puis… Ça arrive, c'est arrivé. Puis, moi, ça me fait penser justement…
tu sais, je me demande dans les pouvoirs qu'on devrait donner à… la CMQ…
Ouf! À la… Il est tard. À la CMQ. Est-ce qu'on peut aller jusque là? Peut-être
que non, parce que, là, on parle de… tu sais, ce n'est pas… il n'y a pas de
lien… Bien, oui, il y a un lien quand même, il y a un lien avec l'élu. Mais je
pose la question puis je pense qu'il y a peut-être matière à…
Une voix : …
Mme Nichols : Il y a matière à
réfléchir sur cet aspect-là. Puis c'est le citoyen à la fin, hein? C'est le
citoyen, là, le citoyen au bout de la ligne. Puis c'est sûr que, tu sais, le
conseil municipal aussi, là, écope, là. Dans le cas qu'on a nommé, des
conseillers municipaux se sont manifestés très haut et fort. Mais, tu sais,
c'est les citoyens qui sont pénalisés, là. Ça, c'est un projet de vraiment
plusieurs millions de dollars qui a été autorisé la veille qu'il est suspendu.
M. Paradis (Nicolas) : Dans le
fond, c'est l'article 27 de la Loi sur l'éthique et la déontologie qui prévoit
que la commission transmet sa décision, bien entendu, à la personne concernée,
mais également à la municipalité. Donc, la municipalité va en être informée
pour… Attendez voir, là. Je m'excuse, je pense que je n'ai pas pris la bonne
disposition. Un instant… Non… Non, je m'excuse. 27 est pour…
M. Paradis (Nicolas) : …non, je
m'excuse, 27 est pour une question… une autre situation, donc. Bien, ce qu'on
peut dire… Je vais rembobiner, veuillez m'en excuser.
Une voix : …
Mme Nichols : Bien oui, c'est
de consentement. Mais de toute façon, je pense que, de bonne foi, on essaie de
trouver la réponse sur les pouvoirs de la…
• (17 h 40) •
M. Paradis (Nicolas) : Bien,
le principe de base, comme n'importe quelle décision, il faut que la personne
concernée l'ait reçue pour qu'elle puisse être applicable. C'est ça le principe
de base. Donc, le tribunal va avoir cette préoccupation-là de signifier la
décision. Donc, dès lors qu'elle est signifiée, c'est là qu'elle peut prendre
effet, à défaut de quoi, bien, ce serait nier la justice naturelle que de faire
en sorte qu'il y ait une sanction puis que la personne concernée ne le sache
pas. Ça fait que, donc, dès lors que c'est signifié, elle en a connaissance, et
c'est applicable, ça fait que c'est exécutoire, effectif au même moment. Et les
décisions de la commission sont par ailleurs publiques, donc seront accessibles
également par la municipalité concernée.
Mme Nichols : Oui, ça va, je
comprends tout ça, c'est... Encore, je pense qu'il peut y avoir un jeu de
délai, comme ça a été vu, comme ça a été vécu.
La Présidente (Mme Boutin) :
Vous vouliez intervenir?
M. Ouellette : L'intervention
de ma collègue de Vaudreuil m'a amené une autre réflexion, Mme la Présidente.
Une suspension d'un maire, des décisions du conseil, on savait qu'il y avait
une enquête de la CMQ, qu'il y a un jugement qui s'en venait, il y a des
décisions du conseil qui ne sont pas unanimes, qui sont prises, et il y a du
monde qui veulent les faire révoquer suite à la décision de la CMQ.
J'aurai la réflexion, à ce moment-ci,
suivante : l'opposition… donc, si c'est le maire qui est suspendu, on
donnait l'exemple de Saint-Jérôme, mais il y en a d'autres, exemples très
factuels, de ce temps-ci, si c'est l'opposition qui conteste les décisions pour
les faire renverser, elle est obligée d'aller à la Cour supérieure. Si c'est
des élus qui la contestent, leurs frais d'avocat sont payés par la ville, O.K.?
Et si c'est des citoyens qui contestent… et on l'a vécu, nous, à Laval, où est-ce
qu'on avait un maire qui était inéligible, à une certaine époque, et on a
contesté à la Cour supérieure, cl'est un citoyen qui a dû débourser des
dizaines de milliers de dollars de sa poche pour contester l'inéligibilité du
maire. C'est allé jusqu'à la Cour d'appel. Et même si le maire était
inéligible, parce qu'on avait les trois quarts du mandat de fait puis que
ça coûterait des centaines de milliers de dollars…
M. Ouellette : …dollars de sa
poche pour contester l'inéligibilité du maire. C'est allé jusqu'à la Cour
d'appel. Et même si le maire était inéligible parce qu'on avait les
trois quarts du mandat de fait puis que ça coûterait des centaines de
milliers de dollars pour reprendre des élections, bien, il a pu finir son
mandat.
Et que je nous amène juste à penser à une
incohérence. Que si, dans le cas de figure de ma collègue de Vaudreuil, la
décision de la CMQ amenait des gens à penser à faire annuler des décisions
prises par le conseil, si c'est les élus qui prennent cette décision-là et qui
contestent à la Cour supérieure, les avocats vont être payés par la ville.
Alors que, si c'est des citoyens de la ville qui contestent, ils vont devoir
payer de leur poche. Je nous fais juste… je fais juste nous faire prendre
conscience de cette incohérence-là.
Je n'aurai pas d'autre commentaire
sur 77.
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le 77? S'il n'y a pas d'autres
interventions, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 77 par
appel nominal. M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice)?
Mme Tardif : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Tremblay (Dubuc)?
M. Tremblay : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M.
Provençal : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Boutin (Jean-Talon)?
La Présidente (Mme Boutin) :
Abstention. Alors, l'article 77 est adopté. J'inviterais maintenant
Mme la ministre à nous présenter l'article 78.
Mme Laforest : Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 31, du suivant :
«31.1. Lorsque la sanction consiste à
suivre une formation en éthique et en déontologie, le membre du conseil doit,
dans les 30 jours de sa participation à une telle formation, déclarer
celle-ci à la commission de même qu'au greffier ou au secrétaire-trésorier de
la municipalité qui en fait rapport au conseil.
La commission peut suspendre le membre du
conseil qui a omis, sans motif sérieux, de suivre la formation dans les délais
prescrits. Le paragraphe 4° du premier alinéa et le
deuxième alinéa de l'article 31 s'appliquent à cette suspension, sauf
que sa durée est indéterminée et qu'elle ne prend fin que sur décision de la
commission constatant que le membre du conseil a suivi la formation.».
L'article 78 du projet de loi
introduit le nouvel article 31.1 dans la Loi sur l'éthique et la
déontologie en matière municipale. Ce nouvel article 31.1 précise que,
lorsque la Commission municipale impose à un élu de suivre une formation en
éthique et en déontologie, ce dernier doit déclarer la formation qu'il a suivie
à la Commission municipale et à sa municipalité. De plus, 31.1, l'article,
prévoit que la Commission municipale peut suspendre un élu qui omet de suivre
la formation dans les délais prescrits.
Alors, ici, on vient suspendre un élu qui
n'a pas suivi dans le délai prescrit une formation en éthique et en déontologie
à la suite d'une sanction imposée par la CMQ. On veut inciter l'élu à suivre
les formations en éthique et en…
Mme Laforest : ...la Commission
municipale peut suspendre un élu qui omet de suivre la formation dans les
délais prescrits.»
Alors, ici, on vient suspendre un élu qui
n'a pas suivi dans le délai prescrit une formation en éthique et en déontologie
à la suite d'une sanction imposée par la CMQ. On veut inciter l'élu à suivre
les formations en éthique et en déontologie lorsque celles-ci sont imposées par
la CMQ à la suite d'une décision d'un manquement en déontologie. Alors, voilà.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la ministre. Y a-t-il des interventions? Mme la députée de Vaudreuil,
allez-y.
Mme Nichols : Oui, merci,
Mme la Présidente. Bien, on l'a déjà traité, là, cet aspect-là, là. On en a déjà
parlé. «La commission peut suspendre le membre du conseil qui a omis, sans
motif sérieux... », là. On dit «peut suspendre», mais pourquoi on ne fait
pas référence à tout ce qu'elle peut faire aussi, là? Parce qu'elle peut faire
une réprimande, elle peut lui charger à ses frais... l'obliger d'aller
suivre... Pourquoi on reste si spécifique puis on va juste sur cet aspect-là? Pourquoi
on ne reprend pas tous les... On vient de les voir, là, les sanctions. On a
parlé de la réprimande, de lui faire suivre ses cours à ses frais. Je pense...
C'était-u 74 ou... Non, 77? C'est 77 qu'on vient juste de les voir,
là? Oui, c'est ça, 77, on parle de l'article 31. On parlait de la
réprimande. «1.1° la participation à une formation sur l'éthique [...] aux
frais du membre du conseil». C'est juste une question. Pourquoi ici on fait
juste référence à la possibilité de suspendre le membre du conseil?
Mme Laforest : En fait,
votre question est à savoir si on pourrait ajouter des réprimandes ou d'autres
sanctions. Est-ce que c'est ça, votre question?
Mme Nichols : Bien, ma question,
c'est : Pourquoi on ne fait pas référence à l'ensemble de ce que peut
faire la CMQ? Pourquoi on fait référence juste à «peut suspendre»?
Mme Laforest : Bien, en
fait, l'article 78 se réfère justement à la formation en éthique et en déontologie.
On a dit depuis le début que c'était une obligation pour être élu de suivre la formation
en éthique et en déontologie. Donc, ici, on touche la formation en éthique. Si
l'élu ne l'a pas suivie, l'obligation, c'est vraiment que la commission peut
suspendre le membre du conseil pour l'obliger de suivre sa formation. Ça fait
que là c'est sûr qu'on ne touche pas à des amendes, d'autres sanctions
possibles, on touche vraiment la formation en éthique et en déontologie.
Mme Nichols : ...même
chose. Si elle ne la suit pas, la formation à l'éthique, là, en matière municipale,
la CMQ peut aussi l'obliger aux frais du membre dans le délai prescrit par la Commission
municipale. C'est bizarre, comme question, mais je me demande pourquoi on fait
référence juste à ça. Est-ce que c'est nécessaire, cet article-là, ou... Ce
n'est pas redondant ou ça ne vient pas juste chercher cette partie-là? On l'a
vue ailleurs, là, cette partie-là, ça fait que je me demande juste pourquoi on
le ramène ici.
Mme Laforest : Bien
...oui. Ah! vous y allez? O.K.
Mme Nichols : Ça ne vient
pas mettre les bretelles, la ceinture. Ce n'est pas nécessaire, je l'ai déjà vu
ailleurs. Je l'ai déjà vu dans les sanctions puis je l'ai déjà vu ailleurs.
Puis j'ai même... Ailleurs, j'ai vu que c'était même plus complet, qu'on
pouvait faire plus que juste suspendre, il y avait d'autres... il y avait des
réprimandes non définies que la CMQ pourra évidemment définir avec son pouvoir
discrétionnaire. Mais, tu sais, ce que je vois ailleurs, c'est qu'on peut faire
plus que...
Mme Nichols : ...je l'ai déjà
vu ailleurs, je l'ai déjà vu dans les sanctions, puis je l'ai déjà vu ailleurs,
puis j'ai même... Ailleurs, j'ai vu que c'était même plus complet, qu'on
pouvait faire plus que juste suspendre, il y avait d'autres... il y avait des
réprimandes non définies que la CMQ pourra évidemment définir avec son pouvoir
discrétionnaire. Mais, tu sais, ce que je vois ailleurs, c'est qu'on peut faire
plus que juste...
Mme Laforest : L'ajout, c'est
la durée indéterminée, Me Paradis, c'est ça?
M. Paradis (Nicolas) :
L'approche prise ici, là, c'est dans le contexte... Dans une loi, comme vous le
savez, les dispositions s'interprètent les unes avec les autres. Donc, s'il y a
un manquement à l'éthique, la Commission municipale peut imposer l'une ou
l'autre des sanctions qui ont été vues précédemment, passant de la réprimande jusqu'à
la suspension.
Dans ce cas-ci, on est en situation en
amont, c'est-à-dire qu'on a un élu qui n'a pas suivi sa formation. On ne peut
pas dire qu'il a commis à un manquement par ailleurs à une règle prévue dans
son code, il y a un manquement à son obligation de suivre la formation.
De sorte que la commission va apprécier le
tout, va s'assurer que... On veut quoi en bout de ligne? S'assurer qu'il suive
la formation. Donc, le résultat, il va apprécier pour suspendre le membre. S'il
avait des bons motifs, il va lui dire : Bien, écoute, je te laisse un 30
jours, 60 jours de plus parce que tu étais dans une situation d'impossibilité,
suis la formation, puis j'aurai la confirmation, ce sera correct. Il pourrait y
aller sous cet angle-là, donner un délai pour pouvoir s'acquitter de son
obligation pour cause.
Mais autrement, bien, il va imposer la
sanction qui est, en réalité, celle qui est souhaitée, qu'il suive la
formation. Donc, on le suspend jusqu'à ce qu'il l'ait suivie. Le résultat,
parce que ça, ce n'était pas possible auparavant, d'aller suspendre durant le
défaut de suivre la formation, le résultat, c'est que l'élu va aller la suivre,
sa formation, au plus vite. Il va en prendre, une formation, soit pour la FQM,
l'UMQ ou tout autre formateur reconnu par la commission pour pouvoir poursuivre
son mandat. Donc, à défaut de quoi, bien, il est suspendu puis il ne pourra pas
siéger, là.
• (17 h 50) •
Mme Nichols : Ça, moi, ça me
va, là, ça, je le comprends. Mais je ne comprends pas pourquoi qu'on le met là.
Je l'ai vu ailleurs, puis on l'a mis ailleurs. Puis, même à 77, on parlait, là,
des pouvoirs discrétionnaires de la... on en a parlé, là, de la formation, à
77, là.
Puis je comprends quand vous me
dites : C'est lorsque la sanction consiste à suivre une formation. Mais je
l'ai posé, j'ai même posé une question à 77 à savoir si ça pouvait être
cumulatif, je me disais : Est-ce que la sanction peut être cumulative? Ça
veut dire : Est-ce que la CMQ pourrait dire : Bien, justement, là, tu
es suspendu pour période indéterminée ou déterminée, qui sera déterminée par la
CMQ, parce que la CMQ a ce pouvoir discrétionnaire là. Puis je demandais :
Est-ce que ça peut être cumulatif? C'est-à-dire est-ce que la CMQ peut aussi
dire : Bien, un, tu es suspendu, puis, deux, tu vas aller suivre la formation
à tes frais? Puis la réponse était oui.
Ça fait que je me demande c'est quoi, la
nécessité de... c'est redondant, là, de venir le rajouter. Ou qu'est-ce que ça
vient spécifier de plus qui n'était pas... qu'on n'a pas vu ailleurs? Moi,
c'est plus ça, ma question, parce que moi, là, ce qui est là, ce n'est rien de
nouveau, je l'ai vu ailleurs, on l'a traité ailleurs, j'ai même posé des
questions ailleurs. Moi, dans ma tête, c'était clair. Je ne comprends juste pas
pourquoi c'est là. Je suis peut-être limitée, là, je ne sais pas.
M. Paradis (Nicolas) : Je
comprends bien, là...
Mme Nichols : …de venir le
rajouter. Ou qu'est-ce que ça vient spécifier de plus qui n'était pas… qu'on
n'a pas vu ailleurs? Moi, c'est plus ça, ma question, parce que là, moi, là, ce
qui est là, ce n'est rien de nouveau, je l'ai vu ailleurs, on l'a traité
ailleurs, j'ai même posé des questions ailleurs. Moi, dans ma tête, c'était
clair. Je ne comprends juste pas pourquoi c'est là. Bien, je suis peut-être
limitée, là, je ne sais pas.
M. Paradis (Nicolas) : Je
comprends bien le lien que fait Mme la députée. Ça résulte… L'article 73.1 qui
a été adopté par amendement, édictant le nouvel article 15 en lien avec la
formation, c'est lui qui venait détailler tous les éléments de formation qui
ont été étudiés un plus tôt aujourd'hui.
Le dernier alinéa, pardon, l'avant-dernier
alinéa prévoyait que «le greffier… greffier-trésorier de la municipalité doit,
30 jours après l'expiration de délai prescrit au premier alinéa,
poursuivre la formation, aviser la commission lorsqu'un membre… omet de
participer à cette formation». À ce moment-là, on disait : «La commission
peut imposer une suspension à ce membre conformément au deuxième alinéa de
31.1. On l'a abordé à ce moment-là. Donc, ça, c'est le renvoi. On le disait, d'entrée
de jeu, à l'égard la formation, que le défaut de suivre la formation peut faire
l'objet de la suspension.
À 31.1, on vient créer le pouvoir formel
de la commission, donc par un lien logistique, là, on crée le pouvoir formel de
la commission avec les modalités afférentes avec l'exercice de son pouvoir,
avec la durée indéterminée de la suspension.
La distinction qu'on doit faire par
rapport aux autres sanctions, c'est qu'elles sont liées à un manquement, à une
disposition du code d'éthique. Là, on est à un manquement d'une disposition de
la loi. Et c'est comme ça, que c'est articulé différemment à cet égard.
Dans l'obligation de suivre une formation
qui est prévue dans la disposition concernant les sanctions, on le sait avec la
gradation, c'est de suivre une formation mais aux frais de l'élu. Mais, dans ce
cas, ça se peut que l'élu ait déjà suivi la formation, se soit acquitté de son obligation,
mais que, de toute évidence, la commission, avec l'appréciation des faits,
constate que l'élu n'a pas bien assimilé la formation, ne l'a pas comprise,
puis on dit : Retourne sur les bancs d'école pour la resuivre, ça veut la
peine, ça va t'aider pour l'exercice de tes fonctions. Donc, c'était dans cette
dynamique-là que ça s'inscrivait dans le lot de sanctions liées à un manquement
au code d'éthique.
Et là on est vraiment dans un manquement à
la loi, et on veut s'assurer que la personne ne commettra pas de manquement à
son code d'éthique. Si elle commet un manquement à son code d'éthique, pas
suivi la formation, facteur aggravant pour une sanction plus grande comme on
l'a vu un peu plus tôt.
Mme Nichols : Bien, je… Dans
le fond, moi, ce que je comprends, là, c'est qu'on a traité le 31.1 avant
d'arriver là. Est-ce que je me trompe? C'est qu'on l'a déjà traité, on l'a déjà
parlé ailleurs avant d'arriver là.
M. Paradis (Nicolas) : Oui, il
avait… Oui.
Mme Nichols : Ça fait que là
on arrive là, puis on l'a déjà traité. Ça fait que c'est pour ça que je trouve
qu'il est redondant, mais…
M. Paradis (Nicolas) : Vous
avez raison, on l'avait abordé dans le cadre de l'étude, également, de l'article
73.1.
Mme Nichols : O.K. Puis je
n'avais pas vu la référence, à 31.1. Bien, il est comme ça, ce projet de loi
là. Hein, on traite beaucoup de sujets et d'articles auxquels on fait après,
lesquels on voit après, là. Ça, c'en est un…
M. Paradis (Nicolas) :
...vous l'avez abordé dans le cadre de l'étude également de l'article 73.1.
Mme Nichols : O.K. Puis je
n'avais pas vu la référence à 31.1. Bien, il est comme ça, ce projet de loi là.
Hein, on traite beaucoup de sujets et d'articles auxquels on fait référence
après, lesquels on voit après, là. Ça, c'en est un exemple.
M. Ouellette : Le
produit fini va être exceptionnel.
Mme Nichols : Le produit
fini, oui.
M. Ouellette : Mme la
Présidente, j'aurais juste un commentaire. Et j'aurais souhaité que puisque
c'est une sanction de la Commission municipale, puis Me Paradis a fait
mention de faut que la personne en soit avisée et question de justice
naturelle, la Commission municipale n'appellera pas le gars pour lui
dire : Là, je te suspends. La Commission municipale va écrire à l'individu
pour lui dire : Tu dois suivre une formation dans les 30 jours. Donc,
je voudrais... Par concordance, je souhaiterais, Mme la Présidente, qu'on
inscrive à 31.1 que la personne qui va suivre sa formation dans les
30 jours, elle avise par écrit la commission puis le secrétaire-trésorier,
par concordance aux deux autres articles qu'on vient de mentionner.
Mme Laforest : Bien, je
ne sais pas si on est obligé de faire ça, Me Paradis. Non, parce qu'on...
Ça... Les deux s'attachent automatiquement.
Une voix : Non.
M. Paradis (Nicolas) : Si
le résultat, c'est que si la personne ne suit pas la formation, bien, ça va
être considéré comme un outrage à la décision de la commission, là. Donc, c'est
là le... C'est le lien. Donc, ultimement, ça va être assez simple. La
commission va lui dire : Je t'impose de suivre une formation et de m'en
aviser dans les 30 jours ou dans les... Immédiatement à la suite de
celle-ci pour que ta suspension cesse. À défaut de quoi, bien, la suspension va
continuer de courir. On n'a pas...
M. Ouellette : Pour avoir une
trace au dossier qu'il m'a avisé, pour ne pas que quelqu'un dise
aujourd'hui : Bien là, tout va se faire sur la gueule, par texto ou par
courriel... pas par courriel, mais j'appelle un numéro 1 800 puis je
dis : J'ai suivi la formation. Puis la commission va avoir à rendre une
décision dans le deuxième paragraphe pour dire que ça va prendre fin quand la
commission va constater que le membre du conseil a suivi la formation. Trop
fort ne consent pas. Et avec les dispositions qu'on a apportées, là, c'est une
sanction officielle qu'on avise une personne qui est en défaut. Et la
commission lui dit : Tu as 30 jours puis tu dois m'aviser quand tu
vas la suivre. Je souhaiterais ardemment que quand la personne qui est en
défaut avise la commission, ça soit fait par écrit pour que la... quand la
décision, quand au deuxième paragraphe la commission va relever que la personne
a suivi la formation, ça sera dans un dossier et non pas sur un post-it, j'ai
reçu un appel de Jos Bleau.
Mme Laforest : Allez-y,
Me Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : On
est en présence d'un tribunal qui existe, des fonctions de nature, dans ce
cas-ci, de nature judiciaire ou quasi judiciaire, là. Dans un tel cas, le
tribunal ne se contentera pas d'un simple appel laissé à un préposé de la
commission. Il y a une preuve qui est requise...
Mme Laforest : …allez-y, Me
Paradis.
M. Paradis (Nicolas) : On est
en présence d'un tribunal qui existe, des fonctions de nature… dans ce cas-ci,
de la nature judiciaire ou quasi judiciaire, là. Dans un tel cas, le tribunal
ne se contentera pas d'un simple appel laissé à un préposé de la commission, il
y a une preuve qui est requise. Parce que le tribunal de la commission devra
prendre une décision constatant que le membre du conseil a suivi la formation.
Donc, elle le fera sur quelle base? Sur la base d'une preuve.
Est-ce que la preuve peut être écrite? La
réponse, c'est oui. Est-ce que, pour une raison ou une autre, la personne
préférerait être convoquée en personne devant la commission pour témoigner du
fait qu'il a effectué et parlé des modalités? Peu probable, peu pratique et peu
souhaitable, même pour l'élu, mais ce n'est pas absolument impossible. Mais
c'est un tribunal, il va gérer sa preuve. Mais on peut comprendre que, logiquement,
ça va être une production d'une preuve écrite de sa formation, délivrée par le
formateur, et ils vont l'envoyer à la commission, et la commission décidera.
Donc, il y a une latitude, c'est un tribunal, c'est lui qui gère la preuve qui
lui est présente. Mais, dans tous les cas, il y a une décision, donc elle sera
assurément bien appuyée pour qu'une telle décision soit prise.
M. Ouellette : Bien, je nous
invite, Mme la Présidente, à considérer que si on inclut dans la loi, à
l'article 31, que l'avis à la commission ou au secrétaire-trésorier qui va
faire rapport au conseil, donc qui va déposer… Combien de fois ça nous arrive,
à l'Assemblée nationale, là, tu veux informer de telle ou telle chose, on écrit
au président, qui dépose pour les archives une trace de… Tu as fini ta
sentence, là, et là tu t'assures… je te crée l'obligation, à 31.1, de m'aviser
par écrit. Je te le dis tout de suite, là, tu es sentencé, tu es sanctionné,
avise-moi par écrit.
Mme Laforest : …
M. Ouellette : Pardon?
Mme Laforest : C'est
automatique, parce que… on dirait que la manière que vous posez la question,
comme si on était dans un système de… tu sais…
M. Ouellette : Ce n'est pas
si automatique que ça, dans la vraie vie, puis puisque c'est une sanction
officielle, bon, je veux juste m'assurer… ça ne change peut-être pas
grand-chose, mais je veux juste m'assurer qu'on aura une trace écrite à quelque
part, qui sera déposée au conseil de ville, qui sera dans les archives de la
ville, qui va être aussi… qui permettra à la commission de clore son dossier,
mais que ça sera là. Je veux dire, je nous le soumets pour réflexion. Si vous
avez… si vos arguments me disent : Bien, on n'en a pas besoin, pour telle
et telle raison…
• (18 heures) •
La Présidente (Mme Boutin) :
En conclusion. Il est 18 heures, M. le député, alors,
malheureusement, je dois vous interrompre. Je vous remercie tous de votre très
belle collaboration.
Alors, compte tenu de l'heure, la
commission ajourne ses travaux au jeudi 2 septembre à
9 h 30 où elle…
18 h (version non révisée)
M. Ouellette : …bien, me
disent : Bien, on n'en pas besoin pour telle et telle raison…
La Présidente (Mme Boutin) :
En conclusion. Il est 18 heures, M. le député, alors,
malheureusement, je dois vous interrompre.
Une voix : …
La Présidente (Mme Boutin) :
Je vous remercie tous de votre très belle collaboration.
Alors, compte tenu de l'heure, la commission
ajourne ses travaux au jeudi 2 septembre à 9 h 30 où elle
poursuivra son mandat.
(Fin de la séance à 18 heures)