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(Vingt et une heure dix minutes)
Le Président (M. Lachance): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission du budget et de l'administration se réunit avec le
mandat de faire l'étude détaillée du projet de loi 7, Loi
modifiant la Loi sur les valeurs mobilières.
Est-ce qu'il y a des remplacements qui vous ont été
signalés, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: II n'y a aucun remplacement, M. le
Président.
Le Président (M. Lachance): Merci. Alors, je laisse la
parole à M. le ministre des Finances.
M. Duhaime: M. le Président, nous allons entreprendre
l'étude article par article du projet de loi 7, Loi modifiant la Loi sur
les valeurs mobilières. Nous aurons à fournir un effort de
mécanique législative assez soutenu pendant les minutes qui
viennent. Je veux remercier la Commission des valeurs mobilières et son
président, qui est à mes côtés, de nous avoir
préparé ce que j'appellerais un très bon cahier de
travail. Je pense que mes collègues de l'Opposition en ont pris
connaissance.
Je suggérerais la manière suivante de procéder. Il
y a une série de papillons qui viennent amender, dans la plupart des cas
de façon très mineure, le texte du projet de loi. Il y a une
bonne trentaine ou une bonne quarantaine de papillons, quelques-uns sont
vraiment sans importance, ils sont de concordance ou justement
mécaniques. Je voudrais être certain que, dans ces papillons, nous
ne laisserons pas passer des animaux plus gros et que nous pourrons faire un
travail législatif professionnellement impeccable.
M. Scowen: On s'entend, M. le Président.
M. Duhaime: M. le Président, si vous voulez appeler les
articles un à un.
Le Président (M. Lachance): Merci, M. le ministre.
M. Duhaime: Nous allons pouvoir vous suivre.
Le Président (M. Lachance): Allez-y. À l'article 1,
je crois qu'il y a un papillon.
M. Duhaime: Effectivement, il y a un amendement. Vous avez, M. le
secrétaire, des textes sur chacun des papillons. Je ne voudrais pas
être dans l'obligation de les lire au long, sauf que, sur le document que
vous avez, à l'article 1, il faudrait biffer du papillon le
troisième alinéa de l'article premier du projet de loi. Est-ce
que mon vocabulaire répond à vos attentes? Oui?
Le Président (M. Lachance): Très bien. On se
comprend.
M. Scowen: II n'y a pas de problème.
M. Duhaime: C'est une recommandation de la Bourse qui a
attiré notre attention sur ce point-là. Pardon, c'est une
recommandation de l'ACCOVAM, l'Association canadienne des courtiers en valeurs
mobilières, qui, essentiellement, a pour effet de viser à
éviter que des conseils portant sur les dépôts d'argent ne
soient intéressés du fait d'une rémunération que
verserait une institution à la personne qui lui acheminerait des
clients. Alors, le troisième alinéa est retiré; les deux
autres sont plutôt de la concordance.
Le Président (M. Lachance): D'accord. Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. L'article 1?
M. Scowen: Ce sont les alinéas 1 et 2; le troisième
est biffé.
Le Président (M. Lachance): C'est bien cela.
M. Scowen: C'est ce que je comprends.
Le Président (M. Lachance): Alors, l'article 1, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 2.
M. Duhaime: Adopté, M. le Président. En fait, il
faudrait peut-être procéder, M. le
Président...
Le Président (M. Lachance): II y a un papillon aussi?
M. Duhaime:... à appeler l'article 2, 1, adopté.
L'article 2, 2°, adopté. L'article 2, 3°, adopté.
L'article 2, 4°, adopté. L'article 2, 5°, adopté.
À l'article 2, 6°, il y a un amendement.
Le Président (M. Lachance): Parfait. M. Duhaime: Are we
going too fast? M. Scowen: Oui, oui, oui, trop vite.
Le Président (M. Lachance); Alors, c'est paragraphe par
paragraphe. Donc, il y a un papillon au sixième paragraphe.
M. Duhaime: Exact.
M. Scowen: Excusez, on n'adopte plus que les papillons, ce
soir?
M. Duhaime: Je m'excuse.
Le Président (M. Lachance): Oui, oui, mais c'est
exactement, M. le député de Notre-Dame-de-Grâce...
Tantôt, nous avons adopté le papillon à l'article 1 et,
ensuite, l'article 1 tel qu'amendé.
M. Scowen: On regarde d'abord les papillons, c'est tout...
M. Duhaime: Non, je pense que la technique que vous avez...
Le Président (M. Lachance): On va y revenir.
M. Scowen: Vous allez trop vite pour moi. On a adopté, si
je comprends...
M. Duhaime: M. le député de
Notre-Dame-de-Grâce, êtes-vous du genre Can-Am ou formule Un?
M. Scowen: Pardon?
M. Duhaime: Êtes-vous plutôt du genre Can-Am ou
formule Un?
M. Scowen: Est-ce qu'on peut suspendre la séance pendant
deux minutes?
M. Duhaime: Écoutez, je vous ai proposé une
façon de procéder...
M. Scowen: Oui.
M. Duhaime:... qui est certainement la plus prudente, parce qu'il
y a des papillons qui ne portent pas essentiellement sur un article comme tel,
mais très souvent sur des alinéas d'articles. Donc, nous avons
disposé de l'article 1 tout à l'heure.
M. Scowen: Oui.
M. Duhaime: Si vous me permettez, M. le Président,
j'appellerais ensuite... Pourrais-je vous suggérer de le faire
vous-même, au prix qu'on vous paie, franchement:
Le Président (M. Lachance): Oui, ce serait plus dans
l'ordre, M. le ministre.
M. Duhaime: Veuillez appeler l'article 2 par alinéa...
Une voix: C'est cela.
M. Duhaime:... parce que les amendements portent rarement sur un
ensemble d'alinéas, mais sur des alinéas spécifiques
à l'intérieur de différents articles. Je vais me
répéter en disant que nous avons proposé et adopté,
à l'article 2, les alinéas 1°, 2°, 3°, 4° et
5°, et, à l'article 2. 6, il y a un amendement.
M. Scowen: Je comprends. Mais on n'a pas adopté les
alinéas 1 à 5.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est seulement le ministre qui
a proposé l'adoption.
M. Scowen: D'accord. On s'entend.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que vous avez des
commentaires là-dessus, M. le député de
Notre-Dame-de-Grâce?
M. Scowen: Un instant, j'arrive. Il faut que vous compreniez, M.
le Président, que je suis devant trois personnes - peut-être
même quatre - qui sont des experts dans ce domaine. Elles ne font que
cela dans la vie. De mon côté, j'arrive d'un milieu
différent et je serai obligé d'aller juste un peu plus lentement.
Il n'est pas question de faire un "filibuster". Il n'est pas question non plus
de retarder les travaux de la commission, mais...
M. Duhaime: Si vous continuez de même, on va manquer de
vin.
M. Scowen: Alinéa 6. Qu'est-ce qu'on a ici?
M. Duhaime: Peut-être que je pourrais donner
l'explication.
M. Scowen: Oui.
M. Duhaime: L'amendement qui est proposé... Pour
éviter de compliquer la vie à
ceux qui doivent nous transcrire et aux légistes, ensuite, qui
doivent reformuler la loi, nous reprenons le corps de l'article 2. 6. C'est une
recommandation de la Bourse de Montréal pour ce qui est d'une
référence au sous-paragraphe 5° du sixième
alinéa de l'article 2, qui vise essentiellement à remplacer
l'expression "marché organisé" par "Bourse ou marché hors
cote". Nous inversons ensuite les paragraphes 6° et 7° et nous
reformulons le paragraphe 7° de manière à couvrir même
les cas où l'intermédiaire n'agit pas pour le compte de celui
dont les titres sont placés.
Le papillon que vous avez dans votre cahier, M. le député,
est celui qui reflète le moment même de nos propositions
d'amendement. Vous avez le dernier texte en main.
M. Scowen: D'accord. Cela va, le papillon pour l'alinéa 6.
Mais est-ce que je peux juste revenir aux alinéas 1, 2, 3, 4, 5 de
l'article 2?
Une voix: Certainement.
M. Scowen: Quand on arrive, par exemple, à l'article 36,
on va se trouver devant un nombre important d'alinéas. Est-ce que cela
ne serait pas mieux d'examiner et d'adopter les alinéas un à la
fois? Comme...
M. Duhaime: C'est ce que nous, faisons.
M. Scowen: Oui, mais je n'ai pas dit "adopté" à
l'article 2. 1.
M. Duhaime: Non, non, il n'y a pas de problème. Ils ne
sont pas adoptés. J'ai proposé l'adoption parce qu'il n'y avait
pas d'amendement. Mais, si vous avez des choses à nous dire,
exécutionl
M. Scowen: Est-ce qu'on a des choses à dire sur ces
points? Je ne pense pas. Il n'y a rien à l'article 5?
M. Duhaime: Vous parlez de l'alinéa 5 de l'article 2?
M. Scowen: Le troisième.
M. Duhaime: Le troisième de...
M. Scowen: L'article 2.
M. Duhaime: Oui. Il n'y a pas d'amendement.
M. Scowen: II faut qu'on... Ah! oui, le démarchage.
M. Duhaime: C'est un texte d'inspiration française.
M. Scowen: D'accord, parfait! Alors, l'article...
Le Président (M. Lachance): L'amendement qui a
été soumis...
M. Scowen: L'article 2. 1 est adopté, l'article 2. 2 est
adopté. L'article 2. 3 est adopté. L'article 2. 4 est
adopté. L'article 2. 5...
Le Président (M. Lachance): Adopté?
M. Scowen: Adopté. L'article 2. 6 est amendé,
adopté.
M. Duhaime: II y a une proposition d'amendement.
Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 2. 7
aussi, qui se trouve à la page 5.
M. Duhaime: C'est cela.
Le Président (M. Lachance): L'article 2. 7 se lit ainsi:
"par le remplacement de la définition de...
M. Duhaime: Cela va, adopté.
Le Président (M. Lachance):... société
fermée" par la suivante...
M. Scowen: Oui, cela va.
Le Président (M. Lachance): Adopté?
M. Scowen: Oui.
M. Duhaime: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Alors,
l'article 2 au complet est adopté?
M. Duhaime: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Tel qu'amendé?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'article
3?
M. Duhaime: II y a un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): M. le ministre.
M. Duhaime: Nous nous rendons à une recommandation de la
bourse et de l'ACCOVAM, de même que nous recevons favorablement la
proposition de la Commission des valeurs mobilières visant à
mentionner explicitement la société et les associés
pour le cas de la société civile que vous retrouvez dans l'ajout
qui est fait en 6. Cela me paraît être un juridisme qui, sans
être affolant, faciliterait la tâche des procureurs au moment des
instances judiciaires et de la rédaction des brefs.
M. Scowen: D'accord.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): J'ai un commentaire
là-dessus.
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le
député de Vaudreuii-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est assez étrange,
l'Inspecteur général des institutions financières a
été saisi, depuis des mois sinon des années, d'un cas qui
avait trait à une espèce de fonds mutuel de placement qu'un petit
groupe de gens de la rive sud dans le bout de Longueuil avait constitué.
Tout ce monde est mort tranquillement, tout le monde s'y est
désintéressé et il reste aujourd'hui un vieux notaire de
Saint-Lambert - ou je ne sais trop d'où - qui est collé avec
1826, 43 $ qu'il aimerait donner à une oeuvre de bienfaisance
quelconque, mais il n'y a absolument aucune disposition habilitante et j'essaie
de voir, dans la mesure où il demeure une espèce de fiduciaire de
fonds mutuels qui appartiennent à d'autres, de quelle façon il
pourrait s'en sortir et à quoi il s'expose, au point de vue de la
gestion de ce fonds, à l'égard des dispositions qui peuvent
être en vigueur chez vous, pour faire rapport. Â titre d'exemple,
ils ont vendu des unités, un jour, à une espèce de fonds
mutuel.., Cela me frappe. Ici, on parle d'une association et vous donnez une
personnalité à des gens qui, par ailleurs, n'en ont pas et, parce
qu'ils n'en ont pas, ils ne peuvent rien faire avec l'argent et il n'y a aucune
espèce de disposition juridique qui permette de distribuer... C'est
assez étrange d'ailleurs.
M. Duhaime: II faudrait regarder en vertu de quelles dispositions
de nos lois ce machin-là est constitué. Est-ce que cela tombe
sous le couvert général de la Loi sur les compagnies, sous la
partie 1 ou la partie 3? Il existe des procédures...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce n'était même
pas incorporé. C'était une espèce d'association de
bienfaisance locale, ou plutôt un petit club de placements, non
incorporé, non...
M. Duhaime: Je vais vous donner un avis sans honoraires...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela vaut ce qu'on paie pour,
d'habitude. On va en avoir pour notre argent.
M. Duhaime: Quand il n'y a rien d'écrit dans le Code de
procédure, on fait une requête spéciale à un juge.
Il y a toujours la possibilité d'aller devant la Cour
supérieure...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Une cour de droit commun, pas
de problème.
M. Duhaime:... et de déposer une requête demandant
une autorisation... Si l'Inspection générale des institutions
financières n'acceptait pas, par exemple, une requête en
dissolution avec abandon de charte, après qu'un avis public eut
été donné à des créanciers éventuels,
je pense que le Code de procédure permettrait qu'on puisse adresser une
renquête à un juge et demander un avis. Mais, ordinairement, les
notaires sont plus débrouillards. Ils gardent ces fonds et ils facturent
des honoraires de gestion. C'est pour cela qu'on n'a pas beaucoup de ces
problèmes qui nous reviennent.
Voulez-vous qu'on fasse une recherche là-dessus, M. le
député de Vaudreuil-Soulanges?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je vais envoyer un extrait du
Journal des débats à l'Inspecteur général des
institutions financières.
M. Duhaime: Très bien.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Adopté.
Le Président (M. Lachance): Alors, l'article 3. 6 est
adopté.
L'amendement est adopté et l'article tel qu'amendé est
adopté. L'article 3. 7?
M. Duhaime: Alors, est-ce que l'article 3 au complet est
adopté?
Le Président (M. Lachance): Justement, M. le ministre, il
reste 3. 7, 3. 8 et 3. 9.
M. Duhaime: C'est parce qu'il n'y a pas d'amendement, M. le
Président.
M. Scowen: Ils sont tous liés par le même.... C'est
juste...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le 3. 8 et le 3. 9...
M. Scowen: ... de l'article, effectivement.
M. Duhaime: Pardon?
M. Scowen: Cela va?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est l'article 3 qui remplace
l'article 6, ensuite l'article 3 remplace l'article 7...
M. Scowen: Une série...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):... mais ce n'est pas 3. 6, 3.
7, 3. 8...
M. Duhaime: D'accord. Alors, si on dit qu'on adopte...
M. Scowen: C'est l'article 3.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est 3, point final.
M. Duhaime:... l'article 3 du projet tel quel, sa portée
est sur les articles 3. 6, 3. 7, 3. 8 et 3. 9.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Du texte actuel.
Le Président (M. Lachance): L'article 3, tel
qu'amendé...
M. Scowen: Il faut garder l'article 3 dans son ensemble, je
pense.
M. Duhaime: Encore une fois.
M. Scowen: Et c'est adopté.
Le Président (M. Lachance): Bon. L'article 3, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 4. Il y a un
papillon.
M. Duhaime: Ici, nous avons un amendement. J'attire l'attention
sur cet article-là, M. le Président. C'est un des amendements
majeurs, une des modifications majeures, devrais-je dire, à la loi, qui
nous permet maintenant de donner une base juridique à la technique de
l'inscription en compte et qui va dans cette approche de
dématérialisation.
C'est une pratique qui existe à l'heure actuelle. Mais parce
qu'il n'y a pas de fondement ou de texte législatif à l'appui,
nous sommes confrontés au problème de l'opposabilité aux
tiers, qui se pose de lui-même avec l'introduction de l'informatique en
particulier. J'appuierais très fortement l'adoption de cet article du
projet de loi avec l'amendement. Cela va permettre à la Bourse de
Montréal d'entrer dans l'ère moderne et d'épouser de
plain-pied la révolution technologique.
M. Scowen: Est-ce que l'Association canadienne des banquiers
s'est finalement entendue sur la formulation de cet article?
M. Duhaime: Je peux vérifier cela dans la seconde. Ils
sont d'accord?
M. Scowen: Oui?
M. Duhaime: Avec enthousiasme ou... Je ne sais pas si c'est un
consentement implicite, mais j'ai passé la soirée, il n'y a pas
tellement longtemps, avec trois grands banquiers qui ont des affaires
très importantes en nos murs, et aucun ne m'a manifesté quelque
opposition que ce soit sur cette problématique dont nous avons
abondamment discuté.
M. Scowen: Mais, semble-t-il que, dans leur dernière
offre, ils ont voulu changer un mot. Le 10. 3, c'est le 10. 4, maintenant?
Est-ce que c'est cela? Quand on parle de 10. 3, c'est le 10. 4? Est-ce que cela
veut dire... C'est le mot "virement" plutôt que le mot
"nantissement"?
M. Duhaime: Oui, je peux vous donner l'explication. Le mot
"virement" n'a pas beaucoup de signification; "nantissement" traduit
très bien ce que nous voulons signifier et les conseillers juridiques
de... Je ne sais pas si cela peut vous impressionner, mais les conseillers
juridiques de la Bourse sont d'avis qu'il faut retenir le mot "nantissement"
plutôt que "virement". À sa face même, cela
m'apparaîtrait plus logique aussi. (21 h 30)
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pourquoi?
M. Duhaime: Parce qu'un virement, c'est... Pourquoi?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Un virement, c'est un acte que
je qualifierais de physique. C'est un événement. Et tout ce
à quoi la personne qui le fait pour le compte de celui qui n'est pas
membre de la chambre de compensation est disposée à accepter
comme obligation en délivrant un reçu, disons, c'est d'attester
que le virement a été fait.
M. Duhaime: C'est-à-dire que le virement est le moyen. Le
nantissement, c'est l'acte comme tel.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, l'acte au sens
juridique.
M. Duhaime: C'est exact. Alors, dans 10. 4 sous l'article 4,
quand vous voyez "qui fait preuve du nantissement", si on devait lire "qui fait
preuve du virement", cela ne veut rien dire. Le virement se fait, lui.
M. Scowen: Le virement, on le trouve aussi dans la phrase:... qui
a fait opérer le
virement donne à celui qui constitue le nantissement, sur
demande, une attestation... "
Le nantissement, c'est la conséquence d'un virement.
M. Duhaime: Vous pouvez parler dans le "kazoo", M. Guy.
Allez-y.
M. Guy (Paul): Oui? Ah boni
M. Duhaime: M. Paul Guy, de la Commission des valeurs
mobilières...
M. Guy: II y a eu une demande...
M. Duhaime:... dans l'exercice de ses fonctions de
président.
M. Guy:... de faite par l'Association des banquiers
appuyée par la Bourse pour changer le mot "nantissement" par "virement".
Lors d'une réunion que nous avons eue ici la semaine dernière, on
a eu une longue discussion là-dessus et la Bourse est retournée
à ses conseillers qui avaient travaillé sur le projet, parce que
nous disions que le virement, cela n'avait aucun sens parce que cela ne veut
rien dire. Cela n'a d'intérêt pour personne que d'avoir une preuve
du virement. La Bourse est retournée et les gens sont revenus lundi en
disant qu'on avait raison, ' que c'était bien "nantissement" qui allait
là et non pas "virement". C'est cela, en fait.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On ne va pas ouvrir le
débat dans ce cas-là, si vous avez eu... Le débat a eu
lieu, n'est-ce pas?
Le Président (M. Lachance): C'est écrit. Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Scowen: Oui. Je dois juste ajouter que nous sommes aussi
d'accord avec le principe qui sous-tend l'article et on est très content
de le retrouver dans les amendements proposés.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'article 4
tel qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 5. Il n'y a pas de
papillon. Est-ce que l'article 5 est adopté?
M. Duhaime: Adopté. M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 6. Il y a un papillon. M. le ministre.
M. Duhaime: Si tout le monde est d'accord, je ne vois pas
pourquoi je gaspillerais votre temps et ma salive pour vous l'expliquer.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'amendement
à l'article 6 est adopté?
M. Scowen: Oui, adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 6 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 7.
M. Duhaime: Adopté. M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 7 est adopté.
J'appelle l'article 8.
Prospectus préalable
M. Duhaime: J'en proposerais l'adoption, M. le Président,
en disant que nous introduisons ici dans notre loi un élément
nouveau qui est la notion du prospectus préalable.
Le Président (M. Lachance): L'article 8 est-il
adopté?
M. Scowen: Un instant.
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le
député de Notre-Dame-de-Grâce.
M. Scowen: La Bourse nous a proposé de biffer le mot
"simplifié" dans le deuxième alinéa où on dit: "...
peut établir un prospectus simplifié provisoire... ". Cela a pour
effet de compliquer la définition. Il existe des prospectus
simplifiés. Ce n'est pas un type de prospectus simplifié, c'est
une autre image.
M. Duhaime: Je vais demander à M. Guy.
M. Guy: M. le Président, je pense que cela était
dans les premières observations de la Bourse. Je pense que, si vous
regardez les dernières lettres de la Bourse, elle a retiré
l'observation là-dessus après discussions avec nous parce que
cela n'empêche pas que ce soit un prospectus ordinaire parce qu'on dit
simplifié. "Ordinaire" veut juste dire "en mettre plus dedans". Cela
peut difficilement être autre chose qu'un prospectus simplifié
parce que, pour avoir droit à ce régime, il faut que ce soit
quelqu'un qui satisfait aux obligations pour un prospectus simplifié,
c'est-à-dire qu'il a déposé un dossier d'information et
tout ce qui est prévu dans le règlement.
Ce serait un peu drôle qu'un émetteur fasse un prospectus
ordinaire alors qu'il peut en faire un simplifié. C'est un régime
qui s'adresse seulement au simplifié et pas à d'autres types de
choses.
M. Scowen: II s'adresse exclusivement au simplifié.
M. Guy: Oui, mais libre à l'émetteur s'il veut
mettre plus d'information dans les prospectus, il n'y a rien qui l'en
empêche. Ce n'est pas...
M. Scowen: D'accord.
Le Président (M. Lachance): L'article 8 est adopté.
J'appelle l'article 9. Est-ce que l'article 9 est adopté?
M. Scowen: Attendez une minute, s'il vous plaît. Il y a les
articles 27 et 28. Cela va.
Le Président (M. Lachance): L'article 9 est adopté.
J'appelle l'article 10, il y a un papillon.
M. Scowen: L'article 10 tel qu'amendé est
adopté.
Le Président (M. Lachance):
L'amendement est adopté. L'article 10 tel qu'amendé est
adopté. J'appelle l'article 11.
M. Duhaime: On remplace le "y" par "en". C'est une recommandation
de l'académie, j'imagine.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II s'agit tout simplement,
comme dit l'observation, d'y corriger une faute ou d'en corriger la faute.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 11 est
adopté. J'appelle l'article 12.
M. Duhaime: L'article 12, cela ne sera pas long, un instant!
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 12 est
adopté?
M. Scowen: Un instant, s'il vous plaît.
M. Duhaime: C'est de la concordance, M. le Président.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 12 est
adopté. J'appelle l'article 12. 1. M. le ministre.
M. Duhaime: II y a une proposition d'amendement.
Le Président (M. Lachance): M. le ministre.
M. Duhaime: C'est à la demande du ministère des
Finances, M. le Président, ce doit donc être sérieux. Il
s'agit de solliciter la possibilité d'obtenir une dispense alors que,
dans le texte actuel, les emprunts doivent faire l'objet d'une dispense
sollicitée à chaque occasion.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Quelle que soit
l'émission, le genre d'émission ou quoi? Ils ont des obligations
ces gens. Aujourd'hui, ils demandent une dispense à chaque fois. Et
là, il y a une dispense pour l'éternité? Cela va.
Le Président (M. Lachance): Le nouvel article 12. 1 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 13, il y a un papillon.
M. Duhaime: La première modification...
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Scowen: Qu'est-ce que cela veut dire? Je ne comprends pas...
Un instant! Adopté.
Le Président (M. Lachance):
L'amendement à l'article 13 est adopté.
L'article 13 tel qu'amendé est adopté. J'appelle l'article
14.
M. Duhaime: II y a un amendement, M. le Président, pour
les mêmes raisons que l'amendement proposé et adopté
à l'article précédent.
M. Scowen: La question est à savoir si la commission doit
définir les valeurs refuges. Peut-être que vous pouvez nous donner
une explication. Il y a des...
M. Guy: On a donné des explications qui ont
été acceptées par la Bourse et l'ACCOVAM, je crois,
malgré que je n'aie pas la lettre de l'ACCOVAM ici. Je ne veux pas... Il
n'était pas possible de définir les valeurs refuges pour la
même raison que l'Ontario n'a jamais été capable de les
définir parce qu'il s'en ajoute tout le temps et cela devient trop
difficile. Il n'y a pas de problèmes majeurs. C'est évident que
les catégories de valeurs refuges qu'on voit tout le temps comme
certaines sociétés en commandite, les films et tout, ce sont des
valeurs refuges. Ce n'est jamais remis en question, même si cela n'est
pas défini, mais, quand il en arrive un nouveau type... Il n'y a pas de
problème à le faire comme cela. On n'est pas capable, d'une
façon ou
d'une autre, de le définir d'une façon satisfaisante.
Le Président (M. Lachance):
L'amendement à l'article 14 est-il adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 14 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 15.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 15 est
adopté. J'appelle l'article 16.
M. Duhaime: Cela, c'est une proposition qui va vous faire
plaisir. (21 h 45)
M. Scowen: Oui, à première vue. Est-ce que nos
amis... La commission de l'Ontario va recommander au gouvernement... Le seuil
aujourd'hui en Ontario, c'est 100 000 $?
M. Guy: Le seuil en Ontario, c'est 100 000 $, mais au
Québec cela a toujours été différent. C'est 100 000
$, mais seulement les valeurs de premier ordre. Là, on
élève le seuil, mais c'est admissible à tout type de
valeurs. En fait, la différence par rapport à ce qu'il y avait
avant et par rapport à ce qui s'en vient n'est pas si importante que
cela. Il y a un changement aussi, c'est n'importe quelle catégorie de
valeurs maintenant.
M. Scowen: Mais parlons un peu de cette distinction, parce que,
entre 100 000 $ et 250 000 $, il y a quand même un ordre de grandeur
important. Comment avez-vous établi...
M. Guy: De la même façon que le coût de 100
000 $ a été établi, il y a quinze ans. C'est cela, c'est
100 000 $ indexés, quoi!
M. Scowen: Je ne vois pas le lien entre les deux choses que vous
avez faites. D'un côté, vous avez élargi le champ d'action.
Vous avez dit: Les valeurs de premier ordre... C'est ce qu'on appelle "legal
for life". C'est cela?
M. Guy: Ce n'est pas tout à fait la même chose parce
que les valeurs de premier ordre, ici, c'est 980. 1o du Code civil, c'est plus
restreint que "legal for life".
M. Scowen: Mais c'est un groupe restreint de valeurs.
M. Guy: Plus restreint que "legal for life", oui.
M. Scowen: On élargit le genre de titre qui est
applicable, mais l'autre critère, c'est cette question, le seuil, et
c'est haussé pour que cela touche une clientèle qui est un peu
différente. Je ne vois pas le rapport entre la libéralisation
d'une...
M. Guy: II y a eu beaucoup de problèmes avec cette
dispense-là, aussi bien en Ontario qu'ici. En Ontario, ils ont beaucoup
de problèmes avec cela. Nous aussi, on en avait dans le passé.
Nos discussions avec la commission de l'Ontario, c'est de dire: On est
prêt à l'ouvrir, nous aussi, à proposer de l'ouvrir
à tout type de valeurs pour autant que le montant minimum soit plus
élevé pour qu'il n'y ait pas de différence entre les deux.
En fait, cela s'adresse aux investisseurs avertis.
M. Scowen: C'est simplement la définition d'un
investisseur averti.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ici, la plupart du temps, c'est
une société, une compagnie ou une entreprise.
M. Guy: Ce sont réellement des placements privés
faits auprès de... Il reste encore la possibilité entre les 100
000 $ et Ie3 250 000 $. Qu'est-ce qui se passe actuellement? Actuellement,
lorsque ce ne sont pas des valeurs de premier ordre et que c'est un montant de
100 000 $, l'émetteur peut toujours s'adresser à la commission et
dire: Voici, je veux faire un placement et il y a tant. Il y a cinq personnes
qui veulent acheter. Est-ce que je peux avoir une dispense? Il reste encore
cette possibilité, même avec ça, entre les 100 000 $ et les
250 000 $. C'est un cas particulier s'adressant à la commission et
demandant une dispense de prospectus. Dans le passé, selon les cas,
selon à qui cela s'adresse, le placement, on l'a fait.
M. Scowen: Mais il me semble qu'on peut raisonner en disant que,
si cela doit être 250 000 $, cela doit être 250 000 $ même
pour les valeurs de premier ordre. Les deux décisions ne sont pas
liées. S'il doit y avoir un seuil, un certain type de personnes avec une
certaine connaissance...
M. Guy: À 250 000 $ seulement avec les valeurs de premier
ordre, cela devient beaucoup trop restrictif. Déjà, par valeurs
de premier ordre, cela restreint beaucoup les 100 000 $. C'est 980o du Code
civil. Il n'y a pas beaucoup de valeurs qui entrent là-dedans. Si on va
à 250 000 $ et si on laisse les valeurs de premier ordre, là,
cela devient encore plus difficile. La proposition...
M. Scowen: Aujourd'hui, en Ontario, c'est limité aux
valeurs de premier ordre, non?
M. Guy: Non.
M. Scowen: Ce sont toutes les valeurs et c'est 100 000 $.
M. Guy: 97 000 $ pour être précis.
Une voix: C'est parce qu'ils sont conservateurs.
M. Guy: Je ne sais pas pourquoi 97 000 $.
M. Scowen: M. le Président, j'aimerais proposer que
l'article soit amendé pour faire la concordance avec la loi actuelle en
Ontario. Je ne vois pas pourquoi on doit avoir des exigences plus
sévères.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est plus souple à
l'égard des valeurs, mais c'est plus sévère quant au seuil
minimal.
M. Scowen: Je ne dis pas que c'est plus souple qu'avant. Je ne
vois pas pourquoi, dans ce cas, on ne s'alignerait pas sur la pratique en
Ontario. Pourquoi le Québec doit-il exiger un prospectus dans les cas
où il n'est pas exigé en Ontario? Vous dites que votre
appréciation de la situation en, Ontario est que c'est trop facile. Il y
a des problèmes, mais quand même, en Ontario, merci beaucoup, il y
a un paquet de monde qui semble vivre à l'intérieur des
règles et assez bien. Pourquoi vouloir aller au-delà des
règles qui existent dans la région...
M. Guy: Ce qu'on veut, c'est s'aligner directement sur ce que
propose l'Ontario.
M. Scowen: II y a des propositions...
Est-ce que la recommandation de la commission en Ontario, c'est une
recommandation ou une recommandation possible.
M. Duhaime: Écoutez! Je vais vous faire plaisir. Le seul
risque qu'on court en s'alignant sur l'Ontario de façon
systématique, c'est qu'à chaque fois qu'ils vont modifier leur
loi on va s'aligner. J'aimerais qu'on soit un peu plus original. Ce qu'on
pourrait faire comme technique législative, c'est qu'on pourrait
conserver l'article 16 tel quel, on modifierait l'article 66, le texte actuel
serait maintenu et nous aurions la possibilité de faire entrer en
vigueur cette proposition par proclamation. M. Guy nous dit qu'il il y a eu un
effort très sérieux d'harmonisation, il y a eu beaucoup
d'échanges, à l'initiative du Québec d'ailleurs, et c'est
tout à l'honneur de notre
Commission des valeurs' mobilières, il y a eu des discussions
avec la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario. Ce que cette
commission dit à la nôtre, c'est: Voici les propositions que nous
faisons au gouvernement de l'Ontario. Or, le gouvernement de l'Ontario, tout le
monde sait qu'il y a une course au leadership du parti conservateur. À
quelle date, les élections en Ontario? Je l'ignore?
M. Scowen: Au Québec?
M. Duhaime: Là, on parle de l'Ontario et je ne sais pas si
cela va faire partie du "kit" des premières priorités du prochain
premier ministre de l'Ontario.
M. Scowen: J'apprécie votre suggestion, mais il faut
accepter que le texte actuel est plus restrictif que celui qui existe en
Ontario.
M. Duhaime: Oui, on comprend. Alors, ça va?
M. Scowen: J'aimerais que vous répétiez votre
proposition. On garde l'article 51 comme tel avec la possibilité de le
changer par proclamation à une autre date.
M. Duhaime: Sur le plan de la mécanique, ce que je vous
proposerais, ce serait d'accepter l'article 16, à l'étape
où nous en sommes de nos travaux, et, lorsque nous serons rendus
à l'article 66, je m'engage tout de suite à vous proposer... Si
vous allez à l'article 66 du texte tel qu'il sera amendé: La
présente loi entrera en vigueur à la date de la sanction,
à l'exception du paragraphe 2 de l'article 1 et des articles 8, 13
à 15... Au lieu de lire 15, on lira 16, de sorte qu'on inclura ce que je
viens de vous proposer.
M. Scowen: Je trouve que c'est une solution mitoyenne et que
probablement, plus tard dans le projet de loi, on va vous demander de faire des
compromis aussi, mais ce n'est pas une solution au problème, parce que
nous sommes devant l'article 51 qui va être en vigueur jusqu'au moment
où l'autre est proclamé.
M. Duhaime: Non, non, c'est exactement le contraire. Le texte
actuel, celui que vous avez sous l'article 51 à votre page 30...
M. Scowen: Oui.
M. Duhaime:... dans le document que vous avez devant vous, cet
article-là va rester tel quel.
M. Scowen: II va rentrer en vigueur
avec l'adoption du projet de loi.
M. Duhaime: Non, non, c'est la loi actuelle. Ce que nous
proposons, c'est une modification par l'article 16 du projet de loi à
l'article 51. Nous acceptons l'article 16, mais nous disons: Cet article 16 qui
a pour effet de faire remplacer le texte actuel de l'article 51 par le nouveau
n'entrera en vigueur que sur proclamation.
M. Scowen: Je comprends, mais il faut que l'on accepte que ce que
nous allons avoir demain, c'est l'article 51 toujours en vigueur qui est
toujours plus restrictif que celui qui existe en Ontario.
M. Duhaime: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Quant aux valeurs qui font
l'objet de la disposition.
M. Scowen: Mais mon idée était de profiter de notre
soirée ensemble ici pour nous aligner immédiatement à 100%
avec nos concurrents, parce que je pense que le débat en est un
d'originalité contre la concurrence. Face à un choix entre les
deux, je choisis la concurrence.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La proposition serait d'amender
le texte de l'article 51 actuel en biffant les mots qui suivent le mot "valeur"
jusqu'au mot "vote" inclusivement.
M. Scowen: Je changerais le chiffre "250 000 $" par "100 000 $",
c'est tout. Comme cela nous avons...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous le mettez en vigueur
à ce moment-là.
M. Scowen: On le met en vigueur et on a un article qui est
conforme exactement aux pratiques en Ontario. Le cas échéant, si
la recommandation est faite par la commission en Ontario et si c'est
accepté par la commission et le législateur, on va changer notre
loi. On va avoir un article dans la loi Marx.
M. Guy: C'est qu'en Ontario cela ne peut pas rester à 100
000 $. Est-ce que cela va aller jusqu'à 250 000 $? Je pense que vous
avez une bonne question, rnai3 cela ne restera pas à 100 000 $, parce
que les 97 000 $ datent de 1967 et c'est certain que cela va aller quelque
part.
M. Scowen: Est-ce que vous voulez dire 150 000 $, par exemple?
Est-ce que c'est ce que vous avez proposé?
M. Guy: Je n'ai pas parlé de 150 00 $.
M. Scowen: Ah, je pense que vous avez...
M. Guy: 150 000 $?
M. Duhaime: Non, il n'y a personne qui a dit cela.
M. Scowen: Ma préoccupation, M. le ministre...
Le Président (M. Lachance): On peut le monter à 300
000 $ aussi.
M. Scowen: Oui, mais on veut aide, la Bourse de Montréal
et les courtiers de Montréal à devenir concurrentiels, c'est cela
l'objectif. C'est très facile d'avoir toutes sortes d'idées qu'on
développe par rapport aux pratiques en Suède ou aux
États-Unis ou dans une société idéale. J'en
conviens, il y a toutes sortes de choses que l'on peut imaginer en principe ou
dans les livres, mais, si on veut que nos entrepreneurs à
Montréal et dans les autres villes et villages du Québec soient
concurrentiels, il faut leur donner les outils. C'est tout.
M. Duhaime: Alors, vous proposez 150 000 $ au lieu de 250 000
$?
M. Scowen: C'est certainement une amélioration et...
M. Duhaime: Adopté. M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Alors, il y a un amendement
à l'article 16...
M. Duhaime: II faut faire attention ici parce que vous n'avez pas
de papillon, M. le secrétaire.
Le Président (M. Lachance): II n'y a pas de papillon,
alors...
M. Duhaime: Si vous me le permettez, je vais lire...
Le Président (M. Lachance): Oui, certainement, M. le
ministre.
M. Duhaime:... le texte proposé contenant l'amendement.
L'article 16 se lirait comme suit: L'article 51 de cette loi est
remplacé par le suivant: "51. Le prospectus n'est pas exigé pour
le placement sans publicité d'une valeur lorsque le coût total de
souscription ou d'acquisition est d'au moins 150 000 $ par personne, à
condition que chaque personne agisse pour son propre compte. Celui qui effectue
ce placement donne l'avis prévu à l'article 46. "Toutefois, la
présente dispense n'est
pas ouverte dans le cas de titres placés auprès d'une
société constituée en vue du placement sous le
régime de la présente dispense. " (22 heures)
Le Président (M. Lachance):
L'amendement est-il adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 16,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 17. Il y a un papillon.
M. Duhaime: On va faire un consensus. C'est comme en Ontario! Il
y a une recommandation de l'ACCOVAM. Comment ça se fait qu'ils ont mis
deux "C"?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Toujours. L'Association
canadienne des courtiers.
M. Duhaime: Ah, parce que tantôt j'ai remarqué que
couronne était écrit avec seulement un "c". Mais une chance qu'il
n'y a pas de "h", M. le députél
Le Président (M. Lachance): Est-ce qu'il y a des remarques
sur le papillon de l'article 17?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 17, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Duhaime: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 18. Pas de papillon.
M. Scowen: D'accord.
Le Président (M. Lachance): L'article 18 est
adopté. J'appelle l'article 19. Il y a un papillon.
M. Scowen: Dispense définitive. Si je comprends bien, il
existe une définition de "legal for life" qui n'est pas exactement celle
de valeurs de premier ordre et il y a des intervenants qui ont voulu que l'une
corresponde précisément à l'autre et la commission avait
d'autres idées à ce sujet. Peut-être que la commission peut
s'expliquer.
M. Guy: Oui, M. le Président. C'est assez simple
d'expliquer ça. Je pense que "legal for life", cela sert à
d'autres fins que cette définition qui sert à une dispense
définitive dans la loi. La valeur de premier ordre, telle qu'elle
était définie dans le projet de loi, est identique au titre qui
bénéficie d'une dispense définitive en Ontario de six
mois. Sauf qu'on a eu des intervenants qui nous ont dit: Pourquoi vous
n'alignez pas ça sur "legal for life"?
On a dit: D'accord, ce ne sont pas les mêmes fins. On est
prêt à regarder l'affaire, mais on n'a pas le temps d'examiner
toute cette question-là pour en arriver à une définition
valable pour le projet de loi. On a dit: On le fera par règlement, ce
qui va nous permettre d'avoir quelques jours de plus pour regarder la question
et en arriver à une définition. C'est la raison.
M. Scowen: Enfin, avec le papillon, on arrive à quelque
chose...
M. Guy: On va le proposer dans le règlement, on va
continuer de regarder la question en se basant sur les observations qui nous
ont été faites et on va le proposer dans le règlement,
à la place.
M. Scowen: C'est raisonnable, adopté.
Le Président (M. Lachance):
L'amendement est adopté à l'article 19. L'article 19, tel
qu'amendé, est-il adopté? Adopté. J'appelle l'article 20.
Il y a un papillon.
M. Scowen: C'est l'article 58. C'est quoi?
M. Duhaime: Je voudrais juste proposer un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Lachance): Ah oui?
M. Duhaime: C'est-à-dire un sous-amendement.
Le Président (M. Lachance): Allez-y, M. le ministre des
Finances. On vous écoute.
M. Duhaime: Je voudrais voir la réaction de mes
collègues de l'Opposition. Dans la loi actuelle, à l'article 58,
1°, 2°, 3, au 3, les 18 mois, dans le cas des autres valeurs, c'est un
texte qui est en vigueur en Ontario. Je crains que nous ne fassions preuve
d'une trop grande souplesse. Il faudrait peut-être nous aligner sur
l'Ontario.
M. Scowen: Qu'est-ce qu'il propose là?
M. Duhaime: Je parlais d'un sous-amendement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pour rétablir le texte
original, c'est ça? Pour établir le 3°?
M. Duhaime: Si vous êtes d'accord.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): J'ai entendu.
M. Scowen: Adopté.
M. Duhaime: Alors, je retire mon sous-amendement? Le
sous-amendement est retiré, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Merci, M. le ministre. Je dois
comprendre que l'article 20, avec le papillon que nous avons sous les yeux,
c'est ce que...
M. Duhaime: Tel qu'amendé, M. le Président.
Le Président (M. Lachance):
L'amendement est-il accepté? Adopté. L'article 20, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 21 et il n'y a pas de
papillon. Cela va? L'article 21 est-il adopté?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 22.
M. Scowen: Abrégé.
M. Duhaime: Abrogé.
M. Scowen: Non, abrégé. Il y a
"abrégé" et "abrogé". C'est un prospectus
abrégé qu'on abroge. Est-ce que j'ai raison?
Le Président (M. Lachance): Êtes-vous d'accord?
L'article 22 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 23.
M. Scowen: Est-ce que je dois répéter cela pour les
fins du Journal des débats?
Une voix: Pas besoin.
M. Scowen: En anglais, ce n'est pas mauvais. Je ne connais ni le
sujet ni la langue. C'est surtout par le vocabulaire. On est maintenant dans
les émetteurs assujettis.
Le Président (M. Lachance): L'article 23 est-il
adopté?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 24 qui a un papillon.
M. Duhaime: La Bourse de Montréal et l'ACCOVAM attirent
notre attention sur une inadvertance qui s'est glissée dans la
rédaction du texte.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance):
L'amendement est adopté. L'article 24, tel qu'amendé,
est-il adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 25.
M. Duhaime: Adopté. M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 26.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Un instant! Un instant! N'y
avait-il pas un papillon pour ajouter à l'article 25. 1? J'ai cela
ici...
Le Président (M. Lachance): Je n'ai pas cela, M. le
député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):... dans les documents que m'a
remis le président de la Commission des valeurs mobilières. Le
papillon ne s'était pas envolé?
M. Duhaime: Pourrais-je faire une proposition
là-dessus?
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le ministre des
Finances.
M. Duhaime: Qu'on revienne à l'article 25, qu'on le tienne
en suspens et qu'on passe à l'article 26. Un instant! Pour ne pas
créer de confusion, on pourrait laisser les articles 25 et 26 en
suspens. Nous procéderions avec l'article 27 et les autres et nous
reviendrions ensuite.
Le Président (M. Lachance): Êtes-vous d'accord? Les
articles 25 et 26 sont suspendus.
M. Duhaime: On va revenir à la fin et on reprendra.
M. Scowen: À la fin de quoi?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Demain.
M. Scowen: Attendez là!
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Après la période
des questions.
M. Scowen: Y a-t-il une raison
particulière pour ne pas écouter les quelques petits
amendements qu'on veut proposer?
M. Duhaime: Non, il n'y a aucune raison, sauf qu'on est en train
de... En fignolant le texte, il faut s'assurer qu'on va vous faire une
proposition d'amendement convenable et qui va concorder avec ce que nous
retrouvons ailleurs.
M. Scowen: Votre suggestion, c'est que...
M. Duhaime: Je ne vous ai pas glissé une anguille sous
votre chaise.
M. Scowen: Ah! Je comprends cela.
M. Duhaime: Soyez sans inquiétude. Ce que je vous propose,
c'est de suspendre l'étude de articles 25 et 26 et nous y reviendrons
tantôt.
M. Scowen: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Les articles 25 et 26 sont
suspendus. J'appelle l'article 27. Est-ce adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): L'article 27 est
adopté. J'appelle l'article 28. Il y a un amendement.
M. Duhaime: Une proposition de la commission, M. le
Président, sur avis juridique.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce qu'on peut nous donner
une illustration, au moins un exemple, d'un cas où un émetteur
serait sous le coup d'une interdiction de solliciter des procurations?
M. Guy: Oui, cela peut être la loi... Il y avait le cas des
caisses d'entraide où elles n'avaient pas le droit de solliciter des
procurations. Il pourrait y avoir le cas d'autres types d'organismes comme
cela, comme les caisses populaires, peut-être, qui n'ont pas le droit de
solliciter des procurations. Il peut y avoir des types de
sociétés qui n'ont pas le droit de solliciter des procurations.
Cela arrive. Il y a des sociétés en commandite qui ne sollicitent
pas de procuration. En fait, il y a toutes sortes...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Elles n'ont pas le droit.
M. Duhaime: C'est possible, dans certains cas, qu'elles n'aient
pas le droit.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, mais c'est de cela qu'on
parle ici, à l'article 82. 1.
M. Guy: Non, dans les autres cas, ils sont obligés de
l'envoyer. Même si c'est interdit de solliciter des procurations, ils
envoient la circulaire et non pas l'avis, le formulaire de procuration.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Dans la mesure où on
lie, en général, l'envoi de circulaires à la sollicitation
de procurations...
M. Duhaime: C'est surtout cela.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):... vous distinguez les
deux.
M. Duhaime: C'est cela.
M. Scowen: Mon collègue, ici, a soulevé une
question en ce qui concerne les actions dites privilégiées. Pour
les actions participantes, sans droit de vote, on n'est pas
obligé...
Une voix: Quel article?
Une voix: Article 28, l'amendement.
M. Scowen: La circulaire, est-ce que cela doit être
envoyé aux détenteurs des actions participantes? Selon l'article,
la réponse est non.
M. Guy: Non, c'est seulement dans le cas des
privilégiés qu'ils n'ont pas besoin d'envoyer la circulaire, mais
les privilégiés qui sont sans droit de vote. Si le
privilégié a un droit de vote, ils doivent envoyer la circulaire,
dans certains cas.
M. Scowen: Est-ce qu'il existe des actions participantes qui ne
sont pas des actions privilégiées, dans le sens qu'elles ont un
taux fixe, mais qui participent aux profits, les actions participantes?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Qu'est-ce que c'est la question?
M. Scowen: La question a été soulevée par
Mme Bourbeau - je ne prétends pas connaître la Loi sur les
compagnies jusqu'à ce point - et elle soulève la question de
savoir s'il n'existe pas des actions participantes.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Participantes aux profits.
M. Guy: Cela dit qu'on doit envoyer la circulaire à tous
les porteurs de titres. Tous les porteurs de titres, cela comprend tous les
titres. L'autre, c'est juste une exclusion. On exclut les titres d'emprunts et
les actions
privilégiées sans droit de vote. À tous les autres
titres, on doit envoyer la circulaire; cela comprend les actions subalternes,
les actions ordinaires, les actions privilégiées avec droit de
vote.
M. Scowen: La question qu'elle pose, c'est la définition
d'une action privilégiée. Est-ce que c'est possible
d'imaginer...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Imaginer quoi?
M. Scowen:... une action qui est une action participante, mais
qui n'est pas une action privilégiée dans le sens que moi je
comprends une action privilégiée. Pour moi, une action
privilégiée, c'est une action avec un rendement fixe.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, pas nécessairement.
Cela peut être une action qui a le droit de recevoir des dividendes avant
que les actions ordinaires en reçoivent.
M. Scowen: Mais un dividende fixe. Non?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II peut y avoir un minimum.
M. Duhaime: II peut y avoir un rendement garanti.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II peut y avoir un minimum.
M. Duhaime: Cela dépend de votre charte. ,
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Mais même là, ce
n'est pas vrai si ce n'est pas cumulatif.
M. Scowen: La question qu'on me pose...
M. Duhaime: Quand ce n'est pas cumulatif, on appelle ça
"coco".
M. Scowen: Est-ce que vous êtes satisfait de la
définition que vous avez - je parle maintenant des exceptions, les
personnes à qui on n'est pas obligé d'envoyer un avis, une
circulaire - avec l'expression "actions privilégiées"?
N'avez-vous pas une portée qui est trop large? (22 h 15)
M. Guy: Je ne crois pas. Je pense que c'est bien connu ce qu'est
une action privilégiée, surtout que ce sont seulement celles qui
n'ont pas le droit de vote. Les privilégiées qui ont des droits
de vote vont le recevoir. Je pense que c'est bien reconnu dans La pratique, ce
qu'est une action privilégiée. Je pense qu'il n'y a pas de
questions là-dessus.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Moi, je serais d'accord avec M.
Guy, sauf que j'ajouterais que... J'ai peur que la formulation ne couvre pas
les porteurs d'actions privilégiées qui acquièrent un
droit de vote parce que les dividendes n'auraient pas été
payés pendant quatre ou six trimestres consécutifs.
M. Scowen: Mais ils deviennent...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce qu'ils deviennent des
détenteurs d'actions privilégiées avec droit de vote, ipso
facto?
M. Duhaime: Pas nécessairement. Cela peut dépendre
aussi des lettres patentes.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce peut dépendre
de...
M. Duhaime: Des lettres patentes.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, mais la définition
des droits et privilèges afférents aux actions
privilégiées.
M. Scowen: Après cinq ans, est-ce qu'elles deviennent des
actions privilégiées avec droit de vote?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je crois comprendre que, si les
conditions se réalisent pour que les actions, autrement sans droit de
vote, acquièrent un droit de voter, elles recevront une circulaire.
M. Guy: C'est le statut de la compagnie qui décide. Ce ne
sont pas des cas qui ont...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le statut de la compagnie ne
décide pas que, s'ils acquièrent des droits de vote, ils ont
droit à une circulaire.
M. Duhaime: Non, mais c'est l'application.
M. Scowen: Mais permettez-moi d'aller plus loin. Est-ce qu'une
action privilégiée qui comporte un droit de vote selon certaines
conditions est une action privilégiée avec droit de vote? Une
action privilégiée qui n'a normalement pas droit de vote, s'il
n'y a pas de dividende pendant cinq ans, c'est un droit de vote conditionnel,
si vous voulez. Est-ce que cette définition, est-ce que c'est clair que
cette définition, dans les deux cas...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Elles ne peuvent pas être
des actions privilégiées sans droit de vote. Elles cessent
d'être des
actions privilégiées sans droit de vote, elles deviennent
des actions privilégiées avec droit de vote.
M. Duhaime: Probablement.
M. Scowen: Si on enlevait le mot "privilégiée",
simplement, et si on disait des actions sans droit de vote, point à la
ligne?
M. Guy: On a dans les définitions, dans la loi, au
début: "titre comportant droit de vote: tout titre comportant un droit
de vote qui peut immédiatement être exercé, sauf un titre
d'emprunt. " Alors, ce n'est pas un titre comportant un droit de vote s'il
acquiert un droit de vote...
M. Duhaime: C'est une condition...
M. Guy: C'est une condition, ce n'est pas un titre avec un droit
de vote. Il peut être exercé seulement dans... C'est cela.
M. Scowen: Mais, si ces conditions se réalisent, est-ce
que ce titre tombe, par rapport à cet article, dans la catégorie
d'actions avec un droit de vote?
M. Guy: Oui, à ce moment-là. M. Scowen: Selon la
définition.
M. Guy: À ce moment-là, c'est un titre comportant
un droit de vote. Au moment où il...
M. Scowen: Ce n'est pas clair, clair. M. Duhaime: Non,
c'est clair.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, pas à mon sens. Je
ne pense pas, ce n'est pas garde, garde.
M. Guy: Non, je pense qu'ici on parle réellement de cas
très marginaux...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce n'est peut-être pas
réel. C'est peut-être un peu théorique.
M. Guy:... ce n'est réellement pas...
M. Scowen: Je vous pose la question pour la dernière fois.
Si on enlève le mot "privilégiée" et si on dit simplement
"pour toutes les actions sans droit de vote", cela n'aurait-il pas pour effet
de...
M. Guy: Non, parce que vous allez exclure, à ce
moment-là, toutes les actions subalternes qui n'ont pas droit de vote.
Vous ne voulez pas faire cela parce que ce sont vraiment des actions
ordinaires, sauf qu'elles n'ont pas droit de vote. Il y en a plusieurs.
Ces gens ont droit de recevoir les documents annuels. Les ordinaires
sans droit de vote, on les appelle...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II y a contradiction "in
terms".
M. Guy: Non, mais cela existe. Cela existe. Et vous ne pouvez pas
exclure cela.
En fait, ce qu'on a proposé, c'est un assouplissement parce que
cela pose le problème d'envoyer des documents annuels aux
détenteurs d'actions privilégiées. On a eu beaucoup de
demandes de dispenses qu'on a accordées dans beaucoup de cas et,
habituellement, c'est un très petit nombre de porteurs, bien
souvent.
M. Scowen: Alors, je veux poser la question centrale qui a
été posée par mon collègue tantôt. Une
dernière fois: Est-ce qu'il est clair, d'après cet article et les
définitions, qu'une action privilégiée qui acquiert le
droit de vote selon certaines conditions va tomber dans la catégorie des
actions qui doivent recevoir une circulaire?
M. Guy: On parle d'un droit de vote, à ce
moment-là, au moment où les documents sont transmis.
M. Scowen: D'accord.
Le Président (M. Lachance):
L'amendement est-il adopté? Adopté. L'article 28, tel
qu'amendé, est-il adopté? Adopté. J'appelle l'article
29.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 29 est
adopté. J'appelle l'article 30.
M. Duhaime: Alors, on abroge, M. le Président. Cette
disposition a été renvoyée au début de la loi, elle
est devenue le second alinéa de l'article 10.
M. Scowen: Cela va?
Le Président (M. Lachance): On parle bien de l'article
30?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On est tous au même
article 30!
M. Duhaime: Bien, j'avais cru qu'il était
adopté.
Le Président (M. Lachance): Ah non! J'avais des silences
longs...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, des silences
éloquents de notre côté.
Le Président (M. Lachance):... silences...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On n'a pas eu le temps
d'adopter l'article 30, à ma connaissance. Est-ce qu'on l'a
adopté?
M. Scowen: L'article 30? C'est adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je n'en ai pas eu
connaissance.
Le Président (M. Lachance): Très bien,
adopté. L'article 30 est adopté. L'article 31?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Quel honneur!
M. Duhaime: Alors, je réitère...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Sans discussion, c'est en
bloc.
M. Duhaime:... ce que je viens de vous dire.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce que je peux reculer dans
le temps, malgré tout?
M. Scowen: Vous vous en venez avec moi!
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le principe...
M. Scowen: L'article 31, adopté!
Le Président (M. Lachance): L'article 31 est
adopté. J'appelle l'article 32.
M. Scowen: L'article 32, adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 32 est
adopté. J'appelle l'article 33.
M. Scowen: L'article 33.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 34.
M. Scowen: L'article 34.
Le Président (M. Lachance): L'article 34 est...
M. Scowen: Un instant.
Le Président (M. Lachance): Oui.
M. Duhaime: J'attire l'attention de mes collègues de
l'Opposition sur le fait que l'article 34 constitue une bonification de la loi
actuelle et va permettre, nous l'espérons tous...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ... néant.
M. Duhaime: Pardon?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le texte actuel est
néant, alors...
M. Duhaime: Oui, vous avez raison, on ne retrouve pas un article
semblable. C'est pour cela que j'ai utilisé l'expression que nous
bonifions la loi. Nous voulons, espérons-le, faire en sorte qu'il y ait
beaucoup d'effervescence sur le marché de Montréal, en
particulier les émetteurs d'outre-frontières, c'est-à-dire
non canadiens.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce qu'ils ont la même
chose en Ontario?
Une voix: Non.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non? Donc, on prend cela.
M. Scowen: Excellent.
M. Duhaime: M. le député de
Notre-Dame-de-Grâce?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce que je peux me
permettre... Il faut que j'explique absolument quelque chose au ministre. Il y
a deux conditions à réaliser quand on regarde l'Ontario. Nous
avons le principe de nous aligner sur l'Ontario, oui, je veux bien, mais cela
est subordonné au principe de devenir le plus accueillant possible, sans
nuire indûment aux "consommateurs", etc. Alors, si on peut aller plus
loin que l'Ontario pour s'attirer des avantages, on va le faire avec
plaisir.
M. Duhaime: Et même plus loin que New York, dans certains
cas...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, dans certains cas,
possiblement.
M. Duhaime:... dans la mesure où les consommateurs sont
bien protégés, les acheteurs de titres également. Nous
voulons faire de Montréal une des grandes places d'affaires, une plaque
tournante du marché des valeurs mobilières des grands pays et des
économies industrielles ouvertes...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Et même la Chine.
M. Scowen: Adopté! Point d'exclamationl
Le Président (M. Lachance): L'article 34 est
adopté. J'appelle l'article 35.
M. Duhaime: L'article 35, adopté? M. Scowen: Un instant.
Oui, adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 35 est
adopté. Alors, Messieurs de la commission...
M. Scowen: Quand ces deux-là arrivent ensemble, cela veut
dire quelque chose.
Offres publiques
Le Président (M. Lachance): Nous en sommes à
l'article 36 et je vous souligne que l'article 36 comporte plusieurs
sous-articles de la page 13 à la page 23. Si vous êtes d'accord,
nous allons procéder à l'intérieur de l'article 36 de
façon systématique en commençant par 110. Il y a
déjà un amendement.
M. Scowen: Est-ce que ce n'est pas à ce stade-ci qu'on
retourne aux articles 26 et 27? Votre proposition, c'était de le
faire...
Le Président (M. Lachance): Articles 25 et 26.
M. Scowen:... à la fin de l'étude du projet de loi.
Est-ce que c'est cela?
M. Duhaime: Oui, c'est parce qu'on a un brillant cerveau au
travail actuellement et il est en train de fignoler un texte final que je
voudrais vous proposer tout à l'heure concernant les articles 25 et
26.
M. Scowen: Ah bon!
M. Duhaime: Je ne l'identifierai pas pour ne pas le
gêner.
Une voix: Ou pour ne pas passer pour un menteur.
Dispositions générales
Le Président (M. Lachance): L'article 36, à 110,
où il y a un papillon.
M. Duhaime: Votre suggestion, M. le Président, c'est qu'on
attaque maintenant les articles 110, 111, etc.
Le Président (M. Lachance): C'est bien cela, M. le
ministre, de façon à assurer une compréhension.
M. Duhaime: Très bien.
M. Scowen: Avez-vous des remarques générales que
vous pouvez faire sur les offres publiques d'achat?
M. Duhaime: Non, cela va très bien comme ça.
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'amendement que
vous devez avoir sous les yeux et qui se lit ainsi: À l'article 110,
remplacer "de plus de 20%" par "égale ou supérieure à
20%".
M. Duhaime: Adopté.
Le Président (M. Lachance):
L'amendement est adopté.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): L'article 110 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 111. Oui, M. le
député de Notre-Dame-de-Grâce.
M. Scowen: 20%, c'est le pourcentage qui est en vigueur...
Le Président (M. Lachance): L'article 110 tel
qu'amendé est adopté.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Oui, cela va.
M. Duhaime: Alors, estampez.
Le Président (M. Lachance): À l'article 111, il y a
un papillon.
M. Duhaime: Oui. Nous avions omis la virgule.
Le Président (M. Lachance): Ah bon! C'est important
parfois les virgules.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance):
L'amendement est adopté. L'article 111 tel qu'amendé est
adopté. J'appelle l'article 112.
M. Scowen: On n'a pas saisi l'importance du deuxième
paragraphe de l'article 112.
M. Duhaime: Non?
M. Scowen: On n'a pas compris ce que cela ajoute au premier
paragraphe. C'est tout.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Si on change la fraction, on va
changer les résultats.
M. Guy: C'est aux fins de calcul, pour indiquer comment le calcul
est fait dans ces cas-là.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): En pratique, on en arrive
à un pourcentage plus élevé que si on n'avait pas ce
paragraphe-là. Quand on veut voir, pour apprécier la
position d'une personne à l'égard des titres en question,
c'est évident que, si on calcule la fraction en tenant compte des titres
en question, autant au numérateur qu'au dénominateur, le
résultat va être un chiffre plus élevé que si on
n'en tient pas compte. C'est mathématique.
M. Guy: II faut en tenir compte aux deux endroits.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est arithmétique.
C'est cela que je dis.
M. Guy: C'est cela. Mais, si on ne le dit pas, ce n'est pas
sûr qu'on en tienne compte aux deux endroits. Ce n'est pas de tous les
convertibles dont on tient compte en ce qui concerne le total des titres. C'est
seulement la même quantité des titres. C'est cela qui...
Le Président (M. Lachance): L'article 112 est-il
adopté? (22 h 30)
M. Scowen: Oui, mais je veux profiter de l'arrêt entre
l'article 112 et l'article 113 pour faire le discours que le ministre n'a pas
fait au départ. Si je comprends l'objectif de l'article 36, c'est
d'établir au Québec un régime d'offres publiques d'achat
qui soit conforme à celui qui existe dans les plus importantes
régions du Canada dans ce domaine, notamment à celui de
l'Ontario, et les sous-articles qu'on retrouve à l'article 36 sont
essentiellement conformes à ce qui est proposé, qui est
maintenant public comme proposition pour être adoptée en Ontario.
Est-ce que...
M. Guy: M. le Président, ce n'est pas tout à fait
exact. Ce n'est pas adopter des dispositions pour être conforme aux
autres parce que toutes les provinces sont différentes à l'heure
actuelle. Il y a eu un consensus d'établi entre quatre commissions de
valeurs mobilières: l'Ontario, le Québec, l'Alberta et la
Colombie britannique, pour proposer des dispositions uniformes sur les offres
publiques. L'Ontario a déposé son texte de loi hier ou avant-hier
et nous, c'est cela ici. Ce n'est pas s'aligner sur des dispositions qui sont
en vigueur ailleurs actuellement. En Ontario, c'est très
différent actuellement, il a le "follow-up", nous ne l'avons pas et
personne d'autre ne l'a au Canada.
M. Scowen: L'article 36 est le résultat de l'effort de
créer quelque chose qui est conforme, qui est identique - si je peux
utiliser le mot - dans les quatre provinces que vous avez mentionnées.
Est-ce cela?
M. Guy: Les autres provinces se sont engagées à
faire la même chose aussi. Elles n'ont pas participé aux
négociations, mais elles se sont engagées à proposer les
mêmes dispositions.
M. Scowen: Si je peux devancer un peu notre étude du
projet de loi, est-ce que c'est votre intention de faire en sorte que cette
partie de la loi entre en vigueur immédiatement ou si vous avez
l'intention d'attendre l'adoption de...
M. Guy: Attendre l'adoption des dispositions identiques en
Ontario.
M. Duhaime: Vous avez la réponse à votre question
à l'article 66 du projet. L'article 36 entrera en vigueur sur
proclamation.
M. Scowen? Merci.
Le Président (M. Lachance): L'article 112 est
adopté. J'appelle l'article 113.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 114 et il y a un papillon. Ajouter à l'article 114 un second
alinéa. Est-ce que c'est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 114 tel qu'amendé est adopté?
Adopté. J'appelle l'article 115.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 115 est
adopté. J'appelle l'article 116.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 116 est
adopté. J'appelle l'article 117.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 118.
M. Scowen: Adopté.
Dispenses
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 119.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 120.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 121 et il y a un papillon.
M. Duhaime: Est-ce que vous voulez que j'explique le sens de
l'amendement?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 121 tel qu'amendé est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 122 et il y a un autre papillon.
M. Scowen: Pour les mêmes raisons, le papillon est
adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté.
M. Duhaime: Vous m'arrachez littéralement les mots de la
bouche.
Le Président (M. Lachance): L'article 122 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 123.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 123 est
adopté. J'appelle l'article 124.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 125. '
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 126.
M. Scowen: Adopté.
Information des porteurs
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 127.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 128 et il y a un papillon.
M. Duhaime: Cela est embêtant.
M. Scowen: Oui, d'accord, adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement à
l'article 128 est adopté. L'article 128 tel qu'amendé est
adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 129.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article
130?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 130 est
adopté. Article 131?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article
132?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 132 est
adopté. Article 133?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 133 est
adopté. À l'article 134, il y a un amendement.
M. Duhaime: Recommandation de la Bourse, M. le Président,
que nous acceptons volontiers.
Le Président (M. Lachance):
L'amendement à l'article 134 est adopté. L'article 134 tel
qu'amendé est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 135?
Adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 136?
C'est adopté?
M. Scowen: Attendez une minute, s'il vous plaît.
Le Président (M. Lachance): Oui. M. Scowen:
Adopté.
Le Président (M. Lachance): Donc, l'article 136 est
adopté. J'appelle l'article 137.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 137 est
adopté. Article 138?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. L achance): L'article 138 est
adopté. Article 139?
M. Scowen: Également.
Le Président (M. Lachance): L'article 139 est
adopté. Article 140?
M. Scowen: Adopté.
Déroulement de l'offre publique d'achat ou
d'échange
Le Président (M. Lachance): L'article 140 est
adopté. J'appelle l'article 141 où il y a un papillon.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance) L'amendement est
adopté à l'article 141, L'article 141 tel qu'amendé est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté, Article
142?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 142 est
adopté. J'appelle l'article 143 où il y a un papillon.
M. Scowen: Pour celui-là, je n'ai pas le papillon. C'est
nouveau? 143...
M. Duhaime: C'est une concordance, er fait, avec la modification
à l'article 141 que nous venons d'accepter.,
M. Scowen: Oui, c'est le même papillor qui existe
à... oui.
Le Président (M. Lachance): L'amendement à
l'article 143 est adopté, L'article 143 tel qu'amendé est
adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté J'appelle
l'article 144.
M. Scowen: On avait un commentaire de la Bourse selon laquelle
les 20 jours étaient un peu courts et je suis certain que le
président de la commission est au courant de cette objection.
Peut-être qu'il veut nous expliquer pourquoi il n'a pas retenu cette
suggestion.
M. Guy: M. le Président, on a expliqué à la
Bourse d'une façon, je pense, assez claire que cet article a fait
l'objet de longues et difficiles négociations avec le: trois autres
commissions des valeur; mobilières et cela fait l'objet d'un consensus
qui a été atteint difficilement, certaines commissions voulant
plus, d'autres ne voulant rien. C'était de zéro, en fait,
à un autre chiffre. Il y a eu un consensus d'établi à 20
jours. Ce qu'on a expliqué à la Bourse, c'est qu'il n'est pas
possible, d'après nous, de revenir sur cette question parce que
c'était déjà très difficile d'atteindre un
consensus à 20 jours et que, si on modifie cela, on va certainement
être différent parce que l'Ontario vient de déposer son
projet de loi. Il est à 20 jours aussi, l'Alberta fait la même
chose. Je pense que cela a été une question de compromis, tout le
monde n'est pas satisfait des 20 jours, plusieurs trouvent que ce n'est pas
assez long; il y en a d'autres qui trouvent que c'est même trop long.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Alors, l'article 144 est
adopté. J'appelle l'article 145.
M. Scowen: II faut faire plaisir à M. Guy, de temps en
temps.
Le Président (M. Lachance): C'est un gentil garçon.
Alors, l'article 145 est adopté? Adopté. J'appelle l'article
146.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 147,
il y a un papillon.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Une garantie de
règlement des titres, est-ce un contrat particulier?
M. Guy: Non, c'est qu'il y a eu plusieurs problèmes
à ce niveau-là dans les offres publiques durant les
dernières années et, habituellement, l'information qu'on donne
dans la note d'information, c'est qu'on a une entente avec une banque qui ne
donne pas réellement l'information. On a eu des problèmes dans le
passé où, réellement, il n'y avait pas une entente ferme
pour être capable de payer les titres qui sont pris. Tout ce que cela
veut dire, c'est qu'on peut exiger que l'initiateur nous fournisse une
garantie, c'est-à-dire un engagement ferme qu'il est capable de payer
les titres qui vont être déposés. Ce n'est pas plus que
cela.
M. Scowen: Je comprends, mais qu'est-ce que le papillon vous
donne qui n'est pas donné par le texte qui est proposé?
M. Guy: C'est que la Bourse n'aimait pas le texte proposé
qui disait "garantie de la bonne fin de l'opération" et, alors, pour la
satisfaire, on a proposé de modifier le texte.
Je pense que cela veut dire la même chose.
M. Scowen: Écoutez! Moi, je trouve que le papillon est
beaucoup plus clair et précis. Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement à
l'article 147 est adopté. L'article 147 tel qu'amendé est
adopté. L'article 147. 1?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article147. 2?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
147. 3?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 147.
4?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
147. 5?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 147.
6?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
147. 7?
M. Scowen: Également.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 147.
8?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
147. 9?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. L'article 147.
10?
M. Scowen: Adopté.
Déclarations diverses
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. L'article
147. 11, il y a un papillon.
M. Duhaime: Vous allez être à nouveau comblé,
M. le député de Notre-Dame-de-Grâce.
M. Scowen: Essentiellement, le papillon veut limiter cette
obligation aux personnes qui détiennent des actions comportant le droit
de vote. C'est ça, la distinction. Est-ce que quelqu'un ici est capable
de répondre à mes questions?
Est-ce que je peux proposer une suspension pour cinq minutes, M. le
Président?
Le Président (M. Lachance): Je pense bien.
M. Scowen: C'est le désarroi total ici et je veux
profiter...
Le Président (M. Lachance): Alors, il y a suspension pour
quelques instants.
(Suspension de la séance à 22 h 45)
(Reprise à 23 h 5)
Le Président (M. Lachance): À l'ordre, s'il vous
plaît;
La commission du budget et de l'administration poursuit ses travaux.
Nous en étions à l'article 147. 11, à la page 21,
où il y a un amendement.
M. Scowen: La question que j'ai posée, à savoir si
le papillon avait pour effet simplement de limiter cette obligation aux
personnes ayant des titres comportant le droit de vote, est-ce cela le
changement? Non?
M. Duhaime: Où êtes-vous? Une voix: C'est
l'article 147. 11?
Le Président (M. Lachance): L'amendement à
l'article 147. 11.
M. Scowen: Excusez-moi, oui, d'accord. Cela va.
M. Duhaime: Ontario, c'est cela. M. Scowen:
Adopté.
Le Président (M. Lachance): Alors, l'article 147. 11 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 147. 12, qui a un
papillon. C'est un papillon microscopique.
M. Duhaime: Oui, c'est un amendement en trois, je dirais. Il
s'agit de remplacer 5 par 2.
M. Scowen: Vous n'avez pas le papillon et je n'ai pas le texte.
Il y a des défauts dans votre...
Le Président (M. Lachance): Alors, à
l'article 147. 12, le papillon est le suivant: Au deuxième
alinéa, remplacer le chiffre de "5" par celui de "2".
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. L'article 147. 12 tel qu'amendé est adopté.
J'appelle l'article 147. 13.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est l'article 147. 13, M. le
Président?
Le Président (M. Lachance): C'est bien cela, l'article
147. 13, à la page 22.
Une voix: Cela va.
Le Président (M. Lachance): Est-ce adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, une seconde. C'est
drôlement rédigé, à moins qu'on m'explique pourquoi.
La rédaction laisse soupçonner que les obligations de 147. 11 et
147. 12 sont plus sévères que les autres dispositions applicables
à quelqu'un qui dépasse 20%. Je lis le texte: "L'acquéreur
n'est tenu aux obligations prévues aux articles 147. 11 et 147. 12 que
dans la mesure où, après l'opération, sa participation
dans la catégorie de titres est inférieure à 20%. " Si
elle est supérieure à 20%, il n'est pas obligé
d'émettre un communiqué à 10% et à chaque 2%
additionnels?
M. Guy: C'est qu'à 20% il est dans le régime des
offres publiques, premièrement, puis, à 20%, il y a d'autres
déclarations de prévues. Cela marche par tranches de cinq,
après.
Le Président (M. Lachance): D'accord. Alors, l'article
147. 13 est adopté. J'appelle l'article 147. 14 où il y a un
papillon.
M. Scowen: Cela va.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. L'article 147. 14 tel qu'amendé est adopté.
J'appelle l'article 147. 15. Adopté? C'est adopté.
J'appelle...
M. Scowen: Un instant, M. le Président, oui.
Le Président (M. Lachance): L'article 147. 15 est
adopté. J'appelle 147. 16.
M. Guy: Reformulation.
M. Scowen: À travers ces articles, j'ai trouvé
cette expression "communiqué de presse" un peu... On n'a pas
utilisé ça...
M. Guy: Non, mais je pense qu'on n'en a pas besoin, parce que, en
fait, tout le monde sait quoi faire pour un communiqué de presse. C'est
le cas où, durant une offre, quelqu'un acquiert 5% et, après
ça, à chaque 2, 5% additionnels, il doit faire une
déclaration, faire un communiqué de presse immédiatement,
avant l'ouverture du marché le lendemain, pour aviser les gens qui sont
dans le processus d'offre qu'il y a quelqu'un, quand même, qui...
M. Scowen: Nous sommes experts, ici, dans les communiqués
de presse et il y a plusieurs façons de les émettre pour avoir le
minimum ou le maximum de publicité.
M. Guy: Oui, mais, à l'article 147. 15, c'est le
même communiqué. C'est un communiqué de presse dans la
forme prévue par règlement. Dans le règlement, on dit ce
qu'il doit y avoir dans le communiqué de presse. Je pensais que la
question était sur autre chose.
M. Scowen: Dans la forme prévue par règlement.
M. Guy: Et dans le projet de règlement qui vous a
été remis, je crois, ou qui a été
publié.
M. Scowen: C'est un règlement à vous autres.
M. Guy: Un règlement du gouvernement, pas de la
commission.
M. Scowen: De la commission? M. Guy: Du gouvernement.
M. Duhaime: Approuvé par le gouvernement.
M. Scowen: Un règlement du gouvernement.
M. Duhaime: Un règlement qui est proposé par la
Commission des valeurs mobilières et qui doit recevoir l'approbation du
lieutenant-gouverneur en conseil.
M. Scowen: Et la forme? Est-ce que la forme comprend la
façon de diffuser? C'est simplement une question que je pose concernant
la diffusion de l'information, parce qu'on ne dit pas par telbec, on ne dit
pas...
M. Guy: Le communiqué de presse doit être
déposé à la commission, en même temps. Il doit
être également déposé auprès des bourses. Il
doit être envoyé sur un réseau normal d'un
communiqué de presse. On ne dit pas comment, non. Personne ne
prévoit, à l'heure actuelle, comment le faire. Mais je
pense que la plupart des animateurs savent les mettre sur les réseaux
qui sont accessibles à tout le marché.
M. Scowen: Ah! le premier ministre aussi.
Le Président (M. Lachance): Le premier ministre par
intérim. La grande visite!
M. Duhaime: II est vice-premier ministre par intérim.
M. Scowen: Oh! par intérim. Mais est-ce qu'on peut dire
que, ce soir, il est effectivement premier ministre?
M. Duhaime: Si vous voulez lui faire plaisir, oui.
M. Scowen: À ce moment-ci précis, il est premier
ministre?
Le Président (M. Lachance): C'est bien ça.
L'article 147. 16 est adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On est honoré de sa
présence...
Le Président (M. Lachance): Pour les fins du Journal des
débats.
M. Duhaime: Article 147. 16, adopté. i
Le Président (M. Lachance): L'article 147. 16 est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): J'appelle 147. 17. Il y a un
papillon.
M. Duhaime: Une reformulation. M. Scowen:
Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. L'article 147. 17 tel qu'amendé est adopté.
J'appelle 147. 18.
Offre publique de rachat
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 147.
19.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 147.
20.
M. Scowen: Également.
Le Président (M. Lachance): Adopté.
Article 147. 21.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 147.
22.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. À
l'article 147. 23, il y a un papillon.
M. Scowen: Nos commentaires étaient que ce n'était
pas tout à fait la recommandation de la Bourse, mais, à la suite
d'une analyse plus serrée...
M. Duhaime: Je vois que vous avez enlevé le vitriol...
M. Scowen: Oui. Adopté.
Le Président (M. Lachance): J'en déduis que
l'amendement à l'article 147. 23 est adopté. L'article 147. 23
tel qu'amendé est adopté. Nous revenons à une
numérotation plus modeste. C'est l'article 37. (23 h 15)
M. Scowen: Attendez! On parle des courtiers et...
M. Duhaime: On est à l'article suivant 36, donc, l'article
37. Est-ce cela?
Le Président (M. Lachance): C'est bien cela, M. le
ministre.
M. Scowen: Maintenant, on parle des courtiers et des conseillers
en valeurs.
M. Duhaime: Allons-y!
M. Scowen: Maintenant, cela commence à devenir très
sérieux. Est-ce que l'Association des banquiers canadiens est ici?
Le Président (M. Lachance): Avez-vous des amis
là-dedans, M. le député de Notre-Dame-de-Grâce?
M. Scowen: Non, non, je n'en ai pas.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce sont ses
créanciers.
Le Président (M. Lachance): Cela a l'air de vous
préoccuper, M. le député de Notre-Dame-de-Grâce.
M. Scowen: Cela m'intéresse beaucoup parce qu'ici on...
Adopté.
M. Duhaime: C'est un sujet qui...
Le Président (M. Lachance): L'article 37 est
adopté. J'appelle l'article 38.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 38 est
adopté. J'appelle l'article 39 et il y a un papillon.
M. Scowen: Oui. Il y a peut-être lieu de s'arrêter
ici un moment. Il sera utile d'abord que le président de la commission
nous trace un peu l'historique de l'évolution des amendements à
cet article. C'est un article parmi les plus controversés. Vous arrivez
finalement avec quelque chose qui n'est pas tout à fait conforme
à ce que vous avez proposé au départ. Il y a ceux qui
prétendent que l'article 154 doit rester tel quel. Il serait
peut-être utile de commencer par un bref historique soit du ministre,
soit du président.
M. Guy: M. le Président, je peux faire un bref historique.
D'abord, l'origine de la dispense qui est dans cette loi-ci date seulement de
1982; elle n'existait pas avant la loi de 1982 au Québec. Elle existait
ailleurs. C'était en fait pour permettre aux gens qui demeuraient dans
les régions éloignées de pouvoir avoir accès au
marché par l'intermédiaire d'une succursale bancaire, lorsqu'il
n'y avait pas de courtier dans les régions éloignées. En
fait, c'est l'origine de cette disposition-là dans les autres lois. Bien
entendu, les temps ont bien changé depuis ce temps. Avec le
décloisonnement et le fait que les banques s'intéressent de plus
en plus au marché des valeurs mobilières d'une façon
active, il y a lieu d'établir des précisions au sujet de cet
article. La modification visait deux buts: restreindre clairement la dispense
au marché organisé, c'est-à-dire le marché en
Bourse, le marché hors cote, et préciser le terme d'ordres non
sollicités. C'étaient les deux buts de la dispense et, au
départ, on avait proposé un assouplissement de cette restriction
en permettant une certaine publicité.
Par contre, on s'aperçoit, à l'expérience, qu'il
n'est pas souhaitable de permettre une publicité parce que les banques,
jusqu'à l'année dernière et pour les deux dernières
années, n'ont jamais fait de publicité pour recueillir des ordres
non sollicités. En fait, elles n'ont jamais sollicité d'ordres
non sollicités avant que l'abolition des courtaqes en Bourse n'arrive et
que les banques s'intéressent plus à ce marché; elles
n'ont jamais fait de publicité. Les commissions ne leur ont pas permis
de faire de la publicité. Cela était très clair: la
Commission des valeurs mobilières du Québec, en mai 1983, a
publié un avis. Elle avait rencontré l'Association des banquiers
canadiens avant. Elle avait clairement établi quelle était
l'interprétation de l'article 154. Il n'y a eu aucune question
là-dessus. La façon d'interpréter l'article était
très claire.
L'Ontario n'arrive pas à des conclusions différentes, mais
interprète elle-même ses dispositions d'une façon
différente, et arrive quand même à une conclusion à
peu près identique dans l'affaire de la banque TD. On a eu de nombreuses
discussions avec l'Association des banquiers canadiens. On les a
rencontrés à plusieurs reprises, depuis la fin de 1982, pour
préciser ce qu'on attendait par ordres sollicités et nous leur
avons dit clairement qu'ordres non sollicités, c'était sans
démarchage, sans publicité, La commission a publié un avis
en 1983 là-dessus qui disait exactement cela. La modification vise
seulement à refléter dans la loi cette précision qui a
déjà été apportée.
M. Scowen: Mais, M. Guy, est-ce que vous présumez que
l'article 39 tel que proposé dans le projet de loi, avec l'expression
"autre que l'annonce, à l'intérieur de leurs
établissements", aura eu pour effet de rendre la pratique au
Québec semblable à celle de l'Ontario, bien sûr, mais aussi
à celle dont la banque TD a profité?
M. Guy: Ce qui paraît dans le projet de loi
représentait un assouplissement à la pratique qui existe. La
banque TD, quand elle a voulu faire de la publicité, en 1983, sur son
service de Green Line, a été arrêtée
immédiatement par la commission de l'Ontario et par la commission du
Québec. On leur a dit qu'elle ne pouvait pas faire cela; elle devait
s'inscrire à titre de courtier pour faire cela. Il y a eu une longue
audience en Ontario qui a duré trois semaines. En fin de compte,
à la fin de l'année 1983, la commission de l'Ontario a rendu sa
décision et la banque TD s'est inscrite en Ontario, en février
1984. C'était clair qu'elle ne pouvait faire cela. Elle était la
première à vouloir faire cela et, tout de suite, les commissions
lui ont dit: Vous ne pouvez pas faire cela et vous allez arrêter de faire
cela.
M. Scowen: Si je comprends bien, vous avez par règlement
permis à la banque TD d'aller au-delà de la loi?
M. Guy: Parce qu'elle s'est inscrite à titre de courtier.
Alors, il y a une différence entre quelqu'un qui est inscrit et
quelqu'un qui ne l'est pas. Si la banque TD est inscrite chez nous, il y a une
différence. On peut permettre à un courtier qui est inscrit chez
nous de faire quelque chose. C'est une dispense d'inscription à titre de
courtier. La banque TD est inscrite. Alors, on peut faire des conditions qui
sont différentes, et c'est ce qu'on a fait pour la banque TD, mais il
était bien clair dans l'avis que la commission a publié
après l'inscription de la banque TD que c'était parce que la
banque était
inscrite.
M. Scowen: Est-ce que...
M. Guy: Une fois qu'elle est inscrite, elle peut faire de la
publicité, elle peut faire n'importe quoi; elle peut solliciter
n'importe comment, de n'importe quelle façon.
M. Scowen: Mais le règlement que je ne connais pas par
coeur a donné ce droit seulement à la succursale principale de la
banque TD, si je comprends bien?
M. Guy: Oui, parce qu'actuellement il y a seulement des
représentants inscrits qui sont à la succursale principale de la
banque TD. Il n'y a pas de représentants inscrits dans les autres
succursales. Alors, on a permis aux autres succursales de faire une certaine
activité, mais qui est limitée par rapport à
l'activité que les représentants peuvent faire à la
succursale principale.
M. Scowen: Mais les courtiers inscrits aux succursales
principales de la banque TD à Montréal ne peuvent pas agir comme
courtiers dans le sens des courtiers en valeurs mobilières qui
travaillent pour Lévesque, Beaubien, si je comprends bien?
M. Guy: Ils peuvent tout faire.
Actuellement, on leur permet de tqut faire, sauf de faire de la prise
ferme, ce qu'on appelle de l'"underwriting".
M. Scowen: Oui.
M. Guy: Ils ne peuvent pas faire cela. Mais, quant au reste, ils
peuvent tout faire. II n'y a pas essentiellement de restriction à part
celle-là.
M. Scowen: Est-ce que c'est imaginable que...
M. Guy: En fait, on a créé un régime
spécial pour les banques, c'est-à-dire qu'on a inscrit la banque
TD avec un certain nombre de conditions qui sont différentes des
conditions exigées des courtiers ordinaires. C'est un régime
spécial parce qu'elle a un très grand nombre de succursales. Il
n'était pas possible pour elle - et cela, c'est à la suite de
nombreuses rencontres avec l'Association des banquiers canadiens d'avoir des
représentants inscrits dans chacune des succursales. On a inscrit des
représentants dans la succursale principale et dans les succursales qui
ne sont pas la succursale principale; ils ont le droit de faire certaines
choses qui ne sont pas les mêmes que celles faites à la succursale
principale.
M. Scowen: Est-ce qu'on peut présumer que vous êtes
prêt à recevoir des demandes de la part d'autres banques, comme la
Banque Nationale ou la Banque Royale?
M. Guy: Oui, on l'a toujours dit. Il n'y a pas de problème
et ce serait essentiellement les mêmes conditions qu'à la banque
TD, si elles veulent faire la même chose. Ce n'est pas un
règlement, c'est une décision de la commission.
M. Scowen: C'est une décision.
M. Guy: Actuellement, presque toutes les fiducies sont inscrites
auprès de la commission essentiellement dans un régime aussi
spécial qui ressemble au régime de la banque TD.
M. Scowen: Est-ce que vous pouvez me dire pourquoi, dans vos
arrière-pensées, vous avez décidé de biffer la
dernière partie de cet article et, effectivement, d'enlever le droit aux
banques de faire les annonces à l'intérieur de leurs
établissements du service offert?
M. Guy: On avait consenti... En fait, "consenti", c'est un grand
mot. On avait accepté, à la suite de rencontres avec
l'Association des banquiers canadiens, d'apporter un certain assouplissement.
Maintenant, on s'aperçoit que c'est impossible de contrôler la
publicité que les banques peuvent faire même à
l'intérieur de leurs établissements en mettant des grandes
affiches qui prennent toute une fenêtre qu'on voit de l'extérieur.
En fait, il y a toutes sortes de méthodes de le faire. Il n'y a pas de
façon de contrôler cela. Ce qu'on dit, c'est que ce n'est pas
nécessaire. Elles ne faisaient pas de publicité avant. Elles
peuvent continuer à faire ce qu'elles faisaient avant,
c'est-à-dire exécuter des ordres non sollicités. Elles
n'ont pas besoin de faire de publicité pour cela, elles n'en ont jamais
fait. Les ordres non sollicités, cela représente... La banque TD,
à l'audience, en Ontario, je pense que c'était 20 ordres par jour
dans tout le Canada, quelque chose comme cela. C'est une petite affaire. Au
moment où elles veulent faire cela beaucoup plus grand et commencer
à faire de la publicité et à aller plus loin, elles
doivent s'inscrire comme les autres.
M. Scowen: Est-ce qu'il existe aujourd'hui des empêchements
à ce qu'un employé de la banque TD ou que la banque même
achète un siège à la Bourse?
M. Guy: C'est une question à laquelle il est beaucoup plus
difficile de répondre. Je crois qu'il pourrait faire une demande
à la Bourse. Est-ce que la Bourse refuserait ou accepterait? Je ne peux
pas me prononcer
là-dessus. Si la banque faisait une demande et que cette
dernière était refusée, elle peut toujours demander
à la commission de réviser. La commission a le droit de
réviser une décision de la Bourse, mais je ne peux pas dire si la
Bourse l'accepterait ou non.
M. Scowen: Actuellement, il n'existe aucun règlement de la
part...
M. Guy: II y a un règlement à la Bourse qui
l'empêche actuellement, mais la Loi sur les banques, je pense, interdit
qu'il soit membre d'une Bourse. Je dis cela sous toutes réserves, mais
on me dit qu'apparemment il y a une interdiction dans la Loi sur les banques
pour qu'une banque soit membre d'une Bourse.
M. Scowen: Je pense que la première fois qu'on a lu des
commentaires de la part de la Bourse au sujet de l'article 39, la
réaction a été un peu...
M. Duhaime: A été quoi?
M. Scowen: La réaction de la Bourse aux amendements
à l'article 39 a été assez négative. Est-ce que je
peux tenir pour acquis que...
M. Guy: La lettre du 11 décembre du président de la
Bourse adressée au ministre dit bien: Les modifications proposées
aux articles suivants du texte du projet de loi sont opportunes avec ses
modifications et ses articles, etc. Je n'ai pas besoin de le lire. L'article 39
est là-dedans. Je pense qu'après des rencontres qu'on a eues avec
la Bourse et après avoir expliqué la situation, elle est bien
d'accord avec la proposition à l'article 39.
M. Scowen: Effectivement, selon vous, tout le monde maintenant
s'entend. Les banques comprennent et les autres sont d'accord.
M. Guy: Les banques peuvent continuer à faire ce qu'elles
ont toujours fait. Personne ne les empêche de faire cela. Si elles
veulent faire plus, si elles veulent activement solliciter des ordres, elles
doivent suivre les mêmes règles que les autres. C'est un service
de dépannage qu'il est permis aux banques de faire, pas plus.
M. Scowen: La vente des REA est effectivement maintenant
interdite.
M. Guy: La commission a interdit par décision le REA aux
personnes qui étaient visées à l'article 154. Il n'y a pas
seulement les banques, il y a les fiducies et les caisses populaires. On a
toujours, depuis le début, maintenu cette position et c'est pour cela
que la plupart des fiducies se sont inscrites auprès de la commission.
Il y a une dizaine de fiducies qui sont inscrites, et la banque TD, pour faire
essentiellement du REA. Les banques peuvent continuer à administrer les
régimes, c'est-à-dire garder les titres. Il n'y a rien qui les
empêche de faire cela. Vous pouvez avoir un REA et faire garder vos
titres à la banque. Il n'y a pas de problème.
M. Scowen: Je pense que l'approche ici est assez intelligente et
équilibrée. Je ne sais pas, est-ce que vous êtes
d'accord?
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. L'article 39 tel qu'amendé est-il adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté.
L'article 40, il y a un papillon.
Une voix: Géant.
Le Président (M. Lachance): Géant, oui, avec des
ailes...
M. Duhaime: Multicolores. Adopté. (23 h 30)
M. Scowen: On aimerait avoir une explication sur cet article,
s'il vous plaît, parce que ce n'est pas...
M. Guy: Je peux expliquer. D'abord, cela remplace les trois
articles qu'il y avait dans le projet de toi, qui avaient certaines lacunes. Le
1° de l'article 155. 1, c'est une modification de l'article 155. 1 dans le
projet de loi, mais avec une formulation qui est plus près de la
réalité, à la recommandation de l'ACCOVAM.
Le 2° c'est de dispenser de l'inscription à titre de courtier
dans le cas de l'émetteur qui bénéficie d'une dispence de
prospectus -parce que faire un placement, c'est exercer l'activité de
courtier - étant donné qu'on a enlevé dans la
définition de courtier "qui fait le placement sauf par une dispense"
pour mettre cela plutôt où cela allait dans la loi, à une
dispense d'inscription à titre de courtier. Le 2°, c'est reprendre
toutes les dispenses de prospectus prévues aux articles 41 à 56.
L'émetteur qui fait cela n'a pas besoin de s'inscrire à titre de
courtier.
Le 3°, c'est un élargissement pour les placements
auprès d'acquéreurs avertis, à l'article 43, qui sont
permis à n'importe qui, pas seulement à l'émetteur.
Le 4°, ce sont les banques qui ont demandé cela. Les banques
se sont aperçues, il y a quelques jours, qu'elles n'avaient pas cette
dispense; en fait, elles ne l'ont jamais eue au Québec depuis 1955. On
est consentant à la leur donner, on ne voit pas de problème
à la leur donner. On l'ajoute
pour toutes les personnes qui sont mentionnées au paragraphe 1 de
l'article 154, c'est-à-dire les banques, les fiducies et les caisses
populaires.
En fait, le 5 vise seulement ceux qui administrent des biens lors d'un
décès, un shérif, ou quelqu'un qui, parfois, est pris pour
vendre des titres, qui exercerait alors l'activité de courtier; on les
dispense dans ce cas.
Cela reprend les trois articles qui sont là, mais en
élargissant la plupart des articles.
M. Scowen: Est-ce que nous avons une entente entre...
M. Guy: Les dernières discussions qu'on a eues avec la
Bourse là-dessus, c'est très satisfaisant pour tout le monde.
L'émetteur est dispensé. Le deuxième paragraphe de
l'article 154 de la loi actuelle dispense des premièrement et
deuxièmement de l'article 41 et, là on les dispense du
troisièmement de l'article 41. C'est l'article 41 au complet.
Une voix: On pourrait être dispensé de l'article 43
aussi?
M. Guy: L'article 43, pas seulement les banques, n'importe
qui.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 40 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 40. 1, c'est un nouvel
article.
M. Scowen: J'ai deux papillons.
M. Duhaime: Oui. Celui qui est dans le cahier, vous l'ignorez et
vous prenez la feuille mobile que vous avez en main. Nous avons balisé.
La première distinction, c'est qu'au lieu de retenir une expression plus
large et de dire: "le client du courtier", qui pourrait inclure toute personne
physique ou morale, on restreint la portée de l'article, avec
l'amendement qu'on vous propose, à une personne physique dans les cas
prévus par règlement, donc, non pas tout litige, de même
que la procédure de conciliation et d'arbitrage, de même que le
mode de désignation de l'arbitre qui sont établis par
règlement.
Le but de l'introduction de cet article est de permettre ce que nous
retrouvons dans d'autres disciplines où l'exercice des professions se
fait, la possibilité d'éviter des frais judiciaires et de longs
litiges. La loi dit bien, la loi est permissive: "Une personne physique a la
faculté... ", mais la personne physique pourrait très bien
choisir de retenir les services d'un brillant procureur et de s'adresser au
tribunal qui aurait juridiction sur le litige selon, bien sûr, le genre
de problème.
M. Scowen: Si vous me permettez, M. le Président,
j'aimerais faire quelques brefs commentaires sur cet article. Comme vous le
savez, c'est un article qui n'apparaît pas dans le projet de loi qui a
été déposé en Chambre. C'est un ajout qui est
inspiré, je pense, par une suggestion de la Bourse qui aurait pour effet
de créer un système d'arbitrage. Dans la suggestion soumise par
la Bourse, il y avait une annexe qui décrivait un système un peu
semblable, et je dis "un peu semblable", parce que cela touchait un sujet
beaucoup plus limité, aux États-Unis. On l'a regardée
attentivement. On a parlé longuement non seulement avec le
président de la Bourse, mais avec d'autres personnes et, nous autres, on
avait de grandes réserves, premièrement, quant à
l'idée comme telle. On avait des questions, je pense. On n'avait pas un
préjugé défavorable nécessairement, mais
c'était une affaire qui suscitait plusieurs questions, quant à
nous, et, deuxièmement, c'est le genre d'institution qui, pour nous, ne
doit pas être adoptée, même si l'idée est bonne,
d'une façon hâtive. On a fait des consultations avec d'autres
personnes pour tester notre première réaction et il y en a
plusieurs qui ont renforcé nos hésitations. Premièrement,
dans un sens, c'est une espèce de tribunal administratif. Nous en avons
plusieurs ici au Québec déjà. Les tribunaux administratifs
posent ou peuvent poser des problèmes ou des questions qui
méritent un examen, par exemple, par le barreau. Il est loin
d'être certain, je pense, dans l'opinion de l'ACCOVAM, qui pourrait
être une des organisations les plus touchées par un tel article,
que c'est une idée qui pourrait être équitable pour elle.
De plus, l'idée que la commission comme telle doit avoir le droit
d'établir la forme, la nature, l'encadrement et les droits et limites
d'une telle organisation nous semble un peu excessive. Notre première
réaction est devenue notre dernière réaction: du fait
qu'une telle idée ne fait pas partie du projet de loi, qu'elle
n'apparaît nulle part dans les notes explicatives, n'a aucun lien avec
l'objectif de la loi, ce serait peut-être plus propice de proposer qu'on
attende.
Si la Bourse et la commission tiennent absolument à cette
idée, on n'est pas du tout contre l'idée que des consultations
soient faites et qu'un tel système soit institué. C'est
même possible d'imaginer que cela pourrait être institué
sans qu'une loi ne soit adoptée, pour le créer par
règlement, d'une façon incitative, volontaire, si vous voulez. On
peut créer un tel système d'arbitrage. Il y a des exemples
déjà qui existent, la Chambre de commerce
internationale, par exemple, qui a développé un
système d'arbitrage volontaire qui fonctionne très bien dans les
cas commerciaux, qui est quelque chose qui n'est pas créé par le
législateur, mais qui existe quand même. Donc, on aimerait
proposer que l'étude de l'article 40. 1, pour toutes ces raisons, et
surtout, je pense, parce que ce n'était pas prévu dans la loi,
dans les notes explicatives, dans les objectifs de la loi, sont reportée
à un autre moment. Je veux proposer, pour votre considération,
qu'on n'adopte pas cet article. Nous avons une très belle loi de toute
façon et j'espère que vous serez d'accord.
Le Président (M. Lachance): M. le ministre.
M. Duhaime: Je ne retiens pas votre argumentation qui serait
plutôt une question de règlement, à savoir: Est-ce que
l'amendement qui est introduit a quelque chose à voir avec l'essence
même ou la substance du projet de loi? Là-dessus, cela
m'apparaît très évident que la réponse est
affirmative, mais nous avons, à la demande de la Bourse de
Montréal, au départ, considéré cette
procédure de conciliation et d'arbitrage. Si vous voulez mon avis, quand
vous faites référence au Tribunal international de La Haye, on va
chercher loin. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que c'est une
procédure qui pourrait s'introduire dans la mesure où c'est
demandé par une personne physique. Ce n'est pas une juridiction de droit
qui est établie, ce n'est pas un pouvoir quasi judiciaire qui est
ajouté au pouvoir de la Commission des valeurs mobilières. Cet
article 40. 1 est inopérant si personne ne demande à ' la
Commission des valeurs mobilières d'intervenir. On se comprend?
M. Scowen: Oui, mais...
M. Duhaime: Donc, c'est facultatif. (23 h 45)
M. Scowen: Excusez-moi de vous interrompre, parce que j'ai une
question à poser. C'est facultatif pour le client; à moins que je
ne comprenne pas le sens de cet article, ce n'est pas facultatif pour le
courtier.
M. Duhaime: C'est exact. Et les balises qui sont introduites dans
l'article 40. 1, nous avons exclu de la première version la
possibilité de couvrir les personnes morales. Quand on parle d'une
personne physique, c'est un individu. Il a le choix d'opter pour une
procédure de conciliation et d'arbitrage ou, encore, de s'adresser
à un tribunal. La Bourse de Montréal, dans une volumineuse
correspondance que nous entretenons de façon active, surtout ces
derniers jours, nous dit qu'elle a l'intention de mettre en place une
procédure de conciliation et d'arbitrage. C'est son intention, mais,
à ma connaissance, cela fait plusieurs années que la Bourse de
Montréal existe et la procédure de conciliation et d'arbitrage,
on est penché là-dessus à l'heure actuelle à la
Bourse.
Je sais que vous avez des hésitations; j'en aurais eu
moi-même beaucoup si la portée de l'amendement que nous
introduisons était très large. Nous allons le baliser par
règlement et je pense qu'on va rendre service à pas mal de
personnes, le cas échéant, qui pourraient faire appel à
cette procédure de conciliation et d'arbitrage. Je vous rappelle
également que nous avons des exemples similaires qui existent en
matière d'arbitrage dans notre Code de procédure civile en
qualifiant l'analogie et en disant qu'il faut que ce soit de l'accord de tous,
tandis qu'ici vous avez parfaitement raison de dire que l'expression
"faculté" ne joue pas du côté des courtiers.
M. Scowen: Je pense que...
Le Président (M. Lachance): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Si mon collègue
poursuit, je vais revenir avec...
M. Scowen: Je veux ajouter un point très court: la
suggestion de la Bourse, vous l'avez banalisée un peu en disant qu'elle
existe depuis longtemps et elle n'avait jamais proposé une telle
idée avant. Mais vous savez très bien - je prends seulement un
exemple - que vous arrivez tous les jours avec de bonnes idées et, huit
ans plus tard, on peut vous reprocher exactement la même chose: Pourquoi
ne l'avez-vous pas proposé en 1977? On ne le fait pas, parce qu'on
comprend que vous avez évolué et que les choses qui
étaient propices - peut-être que j'exagère un peu, je
m'excuse auprès de mon collègue - que vous avez commencé
à comprendre.
M. Duhaime: En 1792, il y avait aussi un Parlement.
M. Scowen: Mais la Bourse a manifesté d'une façon
sérieuse son intention de faire quelque chose qui sera facultatif pour
les deux côtés. Si les deux parties, M. le ministre, se trouvent
devant une différence d'opinions qui les divise, elles ont la
possibilité d'avoir recours aux tribunaux, mais, si les deux parties en
cause préfèrent utiliser quelque chose de plus simple, de plus
souple et de moins cher, je n'ai aucune objection que cela se fasse et qu'un
organisme existe pour sa réalisation. Mais obliger les courtiers
à se soumettre à un tribunal dont les règlements seront
établis
par la commission, je trouve qu'à ce stade-ci cela doit nous
obliger à étudier l'affaire beaucoup plus en profondeur pour
permettre au barreau, à l'ACCOVAM, aux courtiers et à tout le
monde d'étudier davantage le fait. Alors, je sais que mon
collègue veut aussi dire un mot là-dessus, mais j'espère
qu'il va agir dans le même sens que moi.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Puis-je invoquer des arguments
différents, par ailleurs? Le ministre n'a pas semblé
évoquer une raison de fond, il me semble, qui justifierait qu'on
instaure ce mécanisme-là, sauf, par analogie avec ce qui existe,
à l'égard du règlement des conflits qui peuvent se
produire entre une personne physique, un client et un professionnel.
Je pense qu'on a parlé de ce qui existe au barreau, le
comité de discipline, enfin, des choses comme ça, le
comité d'appel des clients à l'égard des gestes qu'aurait
posés un professionnel. Ça ne m'apparaît pas du tout de
même nature, à ce moment-ci. Je ne vois pas en quoi la transaction
que peut conclure une personne avec un courtier est assimilable de près
ou de loin à celle du client qui confie son affaire à un
professionnel régi par un code, par une loi, l'Office des professions
qui intervient, etc.
On est dans le domaine de la nature d'un risque financier qui est
accepté par tout le monde. Il y a une décision qui est prise par
un individu d'acheter des actions, d'acheter des obligations, enfin, de jouer
à la bourse, à la limite, ou alors d'investir sagement, à
l'autre limite. Il confie, sur la foi de recommandations, sur la foi de
publicité, sur la foi de l'inscription auprès de la commission,
du maintien d'une inscription, il confie son argent à quelqu'un qui
prétend qu'il va l'investir comme du monde, à des honoraires,
à des frais quelconques, en suivant les standards de l'art, si on veut,
en cette matière. S'il arrive un conflit, ça m'apparaît
beaucoup plus, comment dirais-je, un cas où on a affaire à une
matière contractuelle, entre deux individus, en l'occurrence, ou une
personne physique et un courtier, qui peut être une personne morale.
Je ne vois pas en quoi c'est la même chose que quelqu'un qui
confie son dossier, l'exercice de ses droits, sa santé, si on parle des
médecins, des dentistes, qui peuvent commettre des actes qui donneraient
lieu à la résolution d'un conflit quelconque auprès d'une
instance de l'ordre pertinent, je ne vois pas du tout en quoi ça se
ressemble, ces deux cas-là. Quelqu'un qui confie son argent, qui veut
jouer à la Bourse, et quelqu'un qui va voir un avocat pour faire valoir
ses droits.
M. Duhaime: Je vais poser une question à mes
collègues de l'Opposition. Est-ce que le président de la Bourse
de Montréal vous a transmis copie de la correspondance qu'il m'adressait
le 11 décembre?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le 11 décembre, non,
mais j'ai celle du 21, par exemple. J'ai celle du 21 décembre,
étrangement.
M. Duhaime: Parce que l'Association des banquiers, elle, faisait
l'inverse. Elle vous envoyait copie de la correspondance qui m'était
adressée, avant même que je reçoive l'original.
M. Scowen: Non, je pense qu'on a eu... Tôt ou tard, cela
arrive.
M. Duhaime: Je vous disais tantôt que c'était
à la suggestion de la Bourse de Montréal qu'à la
Commission des valeurs mobilières on s'est penché sur cette
question. Il y a des gens de mon cabinet qui ont passé de longues heures
également à la rédaction de ce texte et en consultation.
Je voudrais vous lire ce que le président de la Bourse de
Montréal m'écrivait le 11 décembre 1984. Je vais vous le
lire et, après ça, je vais vous faire un commentaire: Article 40.
1. La recommandation que nous avons soumise à la commission concernant
l'instauration d'une procédure d'arbitrage pour la résolution de
conflits (plaintes) entre clients et courtiers ne constitue pas une question de
"vie ou de mort" pour nous - vie ou de mort étant, bien sûr, entre
guillemets dans la lettre.
M. Scowen: Oui, c'est ça.
M. Duhaime: Notre recommandation serait simplement un effort
sincère d'instaurer un mécanisme pour favoriser la confiance des
investisseurs dans l'intégrité des marchés et des
professionnels qui y oeuvrent et leur assurer l'accès à une
procédure efficace pour solutionner les problèmes qui peuvent
survenir à l'occasion. Ces mécanismes existent aux
États-Unis et donnent de bons résultats. Ils existent
également dans d'autres législations au Québec.
Cependant, afin d'être efficaces, quelques conditions doivent
être respectées: premièrement, il est essentiel que
l'organisation et la gestion de la procédure d'arbitrage relèvent
d'organismes d'auto-réglementation. Nous comprenons que le
règlement prévoira qu'un organisme d'autoréglementation
pourra adopter des règles concernant le mode de désignation de
l'arbitre et la procédure de l'arbitrage, et que, dans une telle
éventualité, la responsabilité sera
déléguée aux organismes d'autoréglementation
reconnus.
Deuxièmement, il semblerait opportun d'ajouter une
procédure de conciliation afin d'accélérer le processus
d'examen des plaintes. Des dispositions seraient analogues à
celles que l'on retrouve dans le Code des professions et le
règlement sur la procédure de conciliation et d'arbitrage des
comptes des avocats. Par conséquent, l'article 40. 1 devrait être
formulé de la façon suivante: "40. 1. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 168. 1, du suivant: Le
client du courtier a la faculté de soumettre à la conciliation et
à l'arbitrage tout litige l'opposant à son courtier. La
procédure de conciliation et d'arbitrage et le mode de
désignation des arbitres sont établis par règlement. "
Donc, sur le fond, à moins de ne rien comprendre, la Bourse de
Montréal est d'accord.
M. Scowen: Permettez-moi, M. le ministre... Le 11
décembre.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le 11 décembre.
M. Scowen: Permettez-moi maintenant de vous citer une lettre de
la Bourse de Montréal du 21 décembre.
M. Duhaime: Le 21?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, c'est une erreur de
frappe, M. le Président.
M. Duhaime: Est-ce que j'ai copie de cela?
M. Scowen: Oui, elle est adressée à M. Yves
Duhaime, ministre des Finances.
M. Duhaime: Cela ne prouve pas grand-chose, avec l'aventure qui
m'est arrivée avec les banquiers.
M. Scowen: Je vais vous la lire parce que je pense que... Le 21
décembre.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est une erreur de frappe.
M. Duhaime: La mienne est du 20. M. Scowen: Pardon?
M. Duhaime: La mienne est du 20 décembre. J'en ai une du
20 décembre.
M. Scowen: J'en ai une du 21. Je vais la lire parce que je veux
ensuite faire...
M. Duhaime: Elle a peut-être été
dictée très près de l'heure qu'il est.
M. Scowen: Oui. Je vais faire une suggestion très
précise pour ne pas trop s'attarder là-dessus. Dans cette lettre,
qui est le fruit d'une réflexion plus approfondie de...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):... dix jours de plus.
M. Scowen:... dix jours: "La Bourse de Montréal
possède des pouvoirs nécessaires pour mettre en place une
procédure de conciliation et d'arbitrage des plaintes qui pourraient
survenir entre les clients et ses membres. "
M. Duhaime: J'ai cela.
M. Scowen: Vous avez cela?
M. Duhaime: Je l'ai eue, oui. Je voudrais m'excuser, mais je l'ai
eue 24 heures avant vous. La mienne - ma lettre -est datée du 20
décembre.
M. Scowen: C'est le 21.
M. Duhaime: Mais c'est la même chose.
M. Scowen; "Notre intention est d'instituer un tel
mécanisme... "
M. Duhaime: Mais je pourrais vous dire...
M. Scowen: Tout ce que je veux vous dire, c'est que cette lettre
du 21 fait suite...
M. Duhaime:... remplace celle du 11, d'après vous.
M. Scowen: Oui, c'est une réflexion plus appronfondie sur
la question. Je veux proposer, pour ne pas retarder le débat trop
longtemps, de faire deux choses: d'abord, que l'on biffe l'article 40. 1 du
projet de loi et que, deuxièmement, le ministre réponde à
la lettre du 20 ou 21 décembre, selon le cas...
M. Duhaime: Quel jour sommes-nous? Nous sommes le 20.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): 20 et demi.
M. Duhaime: C'est la première fois que je vois
l'Opposition aussi vigilante. Il faut bien comprendre, pour les fins du Journal
des débats, que nous sommes toujours le 20 décembre...
M. Scowen: C'est le 21.
M. Duhaime:... et vous avez déjà le courrier du
21?
Une voix: C'est incroyable!
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):... la Bourse de
Montréal.
M. Duhaime: Vous me renversez.
M. Scowen: C'est le 21.
M. Duhaime: Je vous en remercie beaucoup. J'ai rarement
l'habitude de répondre au courrier du 21, le 20.
M. Scowen: Je propose de faire deux choses: qu'on accepte de
biffer l'article 40. 1 et que vous écriviez, parce que la lettre vous
est adressée, pour encourager la Bourse à procéder
immédiatement à l'institution de ce mécanisme, qui est une
procédure de conciliation et d'arbitrage qui pourrait survenir entre les
clients et les membres, qui serait facultative pour les deux
côtés. On va le regarder attentivement pendant un, deux ou trois
ans pour savoir si on a vraiment besoin d'une telle chose et, par la suite, on
va donner à la Bourse les mercuriales de 1986 ou 1987 pour l'initiative
qu'elle a prise.
M. Duhaime: Je ne suis pas d'accord du tout, du tout:
M. Scowen: Sérieusement, je trouve que...
M. Duhaime: Je voudrais, M. le Président, qu'on note ma
dissidence très claire là-dessus. Il est hors de question qu'on
accorde une mercuriale à la Bourse de Montréal. La mercuriale
vous revient de droit pour avoir en main, le 20 décembre, le courrier du
21. Sauf erreur...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Mercure étant le dieu
messager, c'est logique.
M. Duhaime: Le dieu Mercure n'était-il pas un
messager?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Un messager effectivement,
oui.
M. Duhaime: Alors, voilà! Nous sommes toujours dans
les...
M. Scowen: Oui, oui, il l'était.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):... au chapeau ailé,
(minuit)
M. Duhaime: Je serais prêt à considérer
très sérieusement - blague à part - la proposition que
vous me faites sur le...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Question de règlement,
M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le
député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II est minuit, M. le
Président, nous sommes maintenant le 21. Sauf erreur, on ne peut pas
siéger après minuit, sauf avec le consentement des membres de la
commission.
Le Président (M. Lachance): Avec votre consentement, nous
pouvons.
M. Duhaime: Si vous accordez votre consentement, je serais
peut-être prêt à considérer d'apporter le mien
également.
M. Scowen: Bon.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est pour cela que je le
soulève à cette heure-çi. C'est inutile avant et
après.
M. Scowen: On va accepter de continuer encore une dizaine de
minutes.
M. Duhaime: Je ferais une motion pour la suspension de
l'horloge.
Le Président (M. Lachance): De l'horloge ou du temps?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Une demi-heure.
M. Scowen: Une demi-heure?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Quinze minutes.
M. Duhaime: Disons, quinze minutes. À votre suggestion -
je me réfère donc, en ce 21 décembre, à votre
courrier du 21 décembre. Vous me proposez de faire un compromis et de
battre en retraite, à la suggestion de la Bourse de Montréal, sur
l'amendement de 40. 1, dans la mesure où...
M. Scowen: À quelle page?
M. Duhaime: À la page 2 de la même lettre, il y a
aussi une recommandation.
M. Scowen: Vous avez proposé qu'on ne parle pas de ces
aspects pour le moment.
M. Duhaime: C'était simplement pour vous signaler que
j'avais l'intention d'y revenir tantôt.
M. Scowen: Oui, on va y revenir; on peut y retourner
immédiatement, si vous préférez.
Le Président (M. Lachance): Alors, si je comprends bien,
la discussion sur l'article 40. 1 est suspendue?
M. Duhaime: Momentanément.
Le Président (M. Lachance): Momentanément? Alors,
on passe à l'article 41.
M. Duhaime: 41? Pourquoi? Un instant. D'accord. Cela va.
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'article 41. J'en
profite pour saluer la présence du ministre des Affaires culturelles,
qui vient s'informer de la progression des travaux de la commission.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): M. le Président, il
n'existe pas, quant à nous, il n'est pas à la table. Est-ce qu'il
est inscrit, M. le secrétaire? Il n'existe toujours pas.
M. Scowen: Est-ce qu'il y a quelque chose à l'article 41?
Cela va? Alors, adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 41 est
adopté. J'appelle l'article 42.
M. Scowen: Cela va. Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. 43.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 43 est
adopté. J'appelle l'article 44. Il y a un papillon qui se lit comme
suit: Ajouter, dans la dernière phrase, "à terme", après
le mot "contrats".
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. L'article 44, tel qu'amendé, est adopté. J'appelle
l'article 45.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'article... Un
instant, il y a un nouvel article, qui est 45. 1. M. le ministre des Finances,
vou3 avez la parole.
M. Duhaime: À moi, cela me paraît assez clair.
Est-ce qu'il y a des problèmes?
M. Scowen: Cela va.
Le Président (M. Lachance): Le nouvel article 45. 1 est
adopté. J'appelle l'article 46.
M. Duhaime: Adopté. M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 46 est
adopté. J'appelle l'article 47.
M. Scowen: Ici, dans cet article, M. Guy, vous savez, j'aurais
préféré que les sanctions ne soient ouvertes contre le
courtier et ses dirigeants que dans la mesure ou ils attestent les
documents.
M. Duhaime: Dans la mesure où...
M. Scowen: Où ils attestent les documents.
M. Guy: Cet article n'apporte aucun changement...
M. Scowen: Non, je le sais.
M. Guy:... à la loi actuelle. Déjà, dans la
loi actuelle, les poursuites contre les courtiers sont limitées lorsque
le courtier est engagé envers l'émetteur. L'attestation, vu
qu'elle n'est pas requise dans la plupart de ces documents, on n'est pas pour
relier cela à l'attestation. Le fait qu'ils signent ne donne pas grand
chose. Si on n'exige pas la signature, on n'atteint rien. Cela ne donne pas
plus de recours contre les courtiers qu'il y en avait avant. Cela n'ajoute
rien.
M. Scowen: Non, je pense que les courtiers sont d'accord avec
cela.
M. Guy: C'est cela.
M. Scowen: Je pense que leur idée, c'était qu'il y
avait une lacune dans la loi existante qu'ils voulaient combler.
M. Guy: C'est déjà très restreint, les
poursuites contre les courtiers, pour l'information fausse et trompeuse dans la
loi actuelle.
M. Scowen: Oui.
M. Guy: Elles sont déjà très, très
restreintes. On les a restreintes, à leur demande, lors de l'adoption de
la loi 82.
M. Scowen: On n'est pas d'accord, mais on n'a pas l'intention de
faire...
M. Duhaime: Adopté, article 48?
Le Président (M. Lachance): Article 47. L'article 47 est
adopté.
M. Scowen: Sur division.
Le Président (M. Lachance): Sur division. Article 48.
M. Scowen: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Lachance): Article 48 adopté.
J'appelle l'article 49.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Article 50. M. Scowen:
Également.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 51.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Article 52.
M. Scowen: Adopté.
Offres publiques irrégulières
Le Président (M. Lachance): Article 53. L'article 53 est
adopté. Article 54.
M. Scowen: Article 54, adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Il y a
l'introduction d'un nouvel article 54. 1.
M. Duhaime: On pourrait faire l'article 54, d'abord, M. le
Président.
Le Président (M. Lachance): L'article 54 est
adopté. C'est l'article 54. 1, maintenant, qui se lit comme suit:
L'article 241 de cette loi est modifié par l'insertion à la
première ligne, après les mots: "au cours d'une enquête",
des mots suivants: "ou soumise à un interrogatoire sous serment". i
M. Duhaime: II n'y a pas de problème. C'est une excellente
suggestion qui nous est faite par l'ACCOVAM.
M. Scowen: C'est une bonne idée.
M. Duhaime: Pardon?
M. Scowen: C'est une bonne idée.
M. Duhaime: II faudrait que ce soit enregistré.
Le Président (M. Lachance): L'article 54. 1 est
adopté. J'appelle l'article 55.
M. Duhaime: Vous êtes à l'article 56. Le
Président (M. Lachance): Article 55. M. Duhaime: Excusez.
Le Président (M. Lachance): M. le ministre, je constate
que vous êtes toujours un peu plus rapide que...
M. Duhaime: C'est l'incitation du courrier de mon
collègue... c'est ce qui m'a incité à
accélérer.
M. Scowen: Cela, c'était la question du serment des
membres de la commission?
M. Duhaime: Non, c'est lorsqu'une personne est interrogée
sous serment. Pardon?
Une voix: C'est tout fait.
M. Scowen: Mais ce n'est pas l'article qui avait pour effet de ne
pas obliger un membre de la commission de faire serment?
Une voix: Ce sont les gens à qui l'enquête est
confiée.
M. Scowen: Oui.
Une voix: Les membres du personnel ne sont pas obligés de
prêter serment.
M. Scowen: Ils n'y sont pas obligés. C'est dans
l'amendement?
Le Président (M. Lachance): Il n'y a pas d'amendement,
là.
M. Scowen: II n'y a pas d'amendement. Ah! c'est l'autre. Cela,
c'est pourquoi? Je n'ai pas compris.
Le Président (M. Lachance): Alors, l'article...
M. Scowen: Non, attendez là...
Le Président (M. Lachance): L'article 55, toujours.
M. Scowen: Je pense que le point qui a été
soulevé ici par certaines personnes, c'est que les membres du personnel
de la commission chargés de faire enquête doivent prêter
serment. Vous avez entendu cet argument et vous l'avez rejeté. Je pense
que les arguments que j'ai entendus à cet égard ont
été très forts et j'aimerais que vous expliquiez...
M. Duhaime: Oui, mais ils ont déjà un serment
d'office.
M. Scowen: Mais un serment d'office n'est pas la même chose
qu'un serment en vertu d'une enquête comme cela. Ce sont deux genres de
serments qui sont différents.
M. Duhaime: C'est comme un affidavit assermenté. Vous en
demandez beaucoup.
M. Scowen: Non, mais le serment d'office et le serment d'un
enquêteur, ce n'est pas le même serment.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La question que l'on pose, dans
le fond, c'est si le serment professionnel ressemble à celui
qui est prévu par l'article 2 de la Loi sur les commissions
d'enquête. La réponse est oui ou non.
Non, mais est-ce qu'on parle de serments de même nature? Est-ce
que c'est un serment à l'égard des...
M. Scowen: Des serments pour permettre...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Un serment de
discrétion, de l'obligation de discrétion.
M. Duhaime: J'ai le texte de l'article 2.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je vous écoute.
M. Guy: C'est que, pour la commission, il s'agit d'une
procédure administrative absolument inutile. L'enquêteur dont la
fonction est de faire des enquêtes, le fait qu'il prête serment
avant chacune des enquêtes, s'il en fait 50 durant l'année, ne
donne absolument rien à personne, parce que le cadre de l'enquête
est fixé par la commission. C'est la commission qui institue
l'enquête, c'est la commission qui décide de ce que va être
le cadre de l'enquête. Ce n'est pas l'enquêteur. L'enquêteur
fait toujours des enquêtes. Alors, qu'il prête serment chaque fois,
nous, on trouve que c'est une procédure administrative absolument
inutile, qui ne donne rien à personne...
M. Scowen: Voulez-vous décrire brièvement la
procédure administrative? Est-ce que cette procédure est
longue?
M. Guy: Ce n'est pas qu'elle est longue. C'est que...
M. Scowen: Cela prend combien de temps, à peu
près?
M. Guy: Cela prend le temps que la personne vienne et qu'elle
prête serment.
M. Duhaime: On peut faire une analogie. Pourquoi
s'embarasserait-on dans le papier? Un enquêteur de la Sûreté
du Québec, dont le travail normal est d'enquêter, est-ce qu'il
prête un serment sur l'Ancien ou le Nouveau Testament chaque fois qu'il
entreprend une nouvelle enquête?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela me surprendrait.
J'espère que non.
M. Duhaime: C'est cela qu'on propose, sauf que...
Le Président (M. Lachance): De ce temps-ci,
peut-être.
M. Duhaime:... quand la commission veut charger une personne qui
ne fait pas partie de son personnel d'une enquête, là, il y a
prestation de serment. On se comprend?
M. Scowen: Oui, mais vous parlez de 50 enquêtes par
année. En réalité, un enquêteur, membre de votre
personnel, va faire à peu près combien de ces enquêtes par
année?
M. Guy: Je ne le sais pas. Je pourrais difficilement le dire.
M. Scowen: Est-ce que c'est dans la cinquantaine ou est-ce une ou
deux par année?
M. Guy: Non, ce n'est pas une ou deux. Est-ce que c'est 50? Je ne
le sais pas. Je ne les ai pas comptées.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On ne vous demande pas si c'est
49 ou 50, on vous demande si c'est quelques dizaines, quelques douzaines,
quelques vingtaines...
M. Guy: Cela peut être 10, cela peut être 20, cela
peut être 25. C'est difficile. Je n'ai pas apporté avec moi les
statistiques.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On ne vous les demande pas.
M. Scowen: Avec un serment général et un mandat
spécifique, mais sans serment pour le mandat spécifique, est-ce
que c'est possible d'imaginer...
M. Guy: L'enquêteur ne peut pas dépasser le cadre de
l'enquête qui est fixée par la commission. Si quelqu'un pense que
l'enquêteur dépasse le cadre de l'enquête, qu'il ait
prêté serment ou non, cela ne changera rien. Qu'est que cela va
faire pour la personne qui est sous enquête? (0 h 15)
M. Scowen: Elle ne peut pas aller à la pêche,
à gauche et à droite?
M. Guy: Cela n'est pas le fait qu'elle ait prêté
serment? Cela ne change rien dans cette affaire-là.
M. Duhaime: Ce n'est pas le mandat.
M. Guy: Ce n'est pas son mandat d'enquête.
M. Duhaime: Un citoyen pourrait toujours répondre: Je
répondrai en présence de mon avocat.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Incidemment, le serment
professionnel, au
moment de l'entrée en fonctions, de quoi est-ce que cela a l'air?
Est-ce que cela ressemble à l'article 2 de...
M. Guy: Je pense que oui, mais je pourrais difficilement le dire,
je ne l'ai pas.
Il faudrait voir la Loi sur la fonction publique.
M. Duhaime: Ne faisons pas de coin de table.
M. Scowen: Est-ce que vous croyez que c'est important...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non.
M. Scowen: Non? Alors, on va adopter l'article 55 sur division,
dans ce cas.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je ne fais qu'appuyer vos
revendications... aveuglément.
Le Président (M. Lachance): L'article 55 est adopté
sur division, c'est bien cela? Alors, j'appelle l'article 56 et il y a un
papillon. Le papillon se lit comme suit...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Question de règlement.
En fait, M. le Président, il est minuit quinze...
Le Président (M. Lachance): À peu près,
oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):... il faudrait un consentement
pour continuer. Consentement jusqu'à minuit et demi? Consentement.
M. Scowen: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Merci. Alors, on continue.
L'article 56? L'amendement est adopté?
M. Scowen: Le papillon est adopté.
Le Président (M. Lachance): Le papillon est adopté,
d'accord. L'amendement est adopté. Est-ce que l'article 56, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Vous l'avez...
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'article 56, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'appelle
l'article 57.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): II est adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Nous avons l'introduction d'un
nouvel article qui est 57. 1. Il se lit comme suit: Ajouter l'article... Bon,
57. 1...
M. Duhaime: Cela va. On vous dispense de la lecture, M. le
Président.
Le Président (M. Lachance): Très bien.
Adopté?
M. Scowen: Oui, d'accord. Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 57. 1 est
adopté. J'appelle l'article 58.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 58 est
adopté. L'article 59.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Il y a 59. 1, M. le
Président, aussi.
Le Président (M. Lachance): Après. M. Scowen:
59, adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pardon. C'est logique à
la mort!
Le Président (M. Lachance): 59 est adopté.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): L'article 59. 1.
M. Scowen: Est-ce que vous l'avez ici? D'accord.
Adopté.
Le Président (M. Lachance): Alors, 59. 1, adopté.
J'appelle l'article 60. Il y a un papillon.
M. Duhaime: M. le Président, c'est relié à
l'article 40. 1.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que vous suspendez
l'amendement ou l'article au complet?
M. Duhaime: L'article, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Bon. Alors, nous suspendons
l'article au complet. J'appelle l'article 61. Il y a encore un papillon.
M. Scowen: Adopté. Le papillon est
adopté.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. L'article 61, tel qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Oui.
M. Duhaime: Ce n'est pas tellement gentil pour la Gazette
officielle, par exemple. La couronne prétend que son bulletin est
davantage lu que la Gazette officielle.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Triste
réalité.
M. Duhaime: On va maintenir l'amendement quand même, M. le
Président.
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'article 62.
M. Scowen: C'est plus près de la
réalité.
M. Duhaime: Qui ça?
M. Scowen: L'amendement.
M. Duhaime: La Gazette?
M. Scowen: Non. Le bulletin. C'est comme le "barreaugramme", le
fameux "barreaugramme".
M. Duhaime: Un "balogramme"? What is that?
M. Scowen: Oui: What is that?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est le barreau qui sortait
cela?
M. Scowen: Le "barreaugramme", vous ne connaissez pas cela?
M. Duhaime: Ah! le "barreaugramme". Cela doit être une
vieille affaire parce que je n'ai jamais vu cela.
Une voix: Jamais!
Une voix: Là, il s'est fait avoir...
Le Président (M. Lachance): C'est dommage que le Journal
des débats ne puisse pas enregistrer les rires!
M. Duhaime: Cela vaudrait quasiment la peine de la mettre dans le
"kazoo", celle-là. Non? Bien!
Le Président (M. Lachance): L'article 62? Il y a un
papillon.
M. Scowen: Le papillon est adopté et l'article comme tel
est adopté.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'article
62, tel qu'amendé, est adopté, ainsi que l'amendement,
évidemment. J'appelle l'article 63.
M. Scowen: Également.
Le Président (M. Lachance): L'article 63 est
adopté. J'appelle l'article 64.
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): II y a un papillon à
l'article 64.
M. Duhaime: II y a une corrélation avec l'article 66 quant
à la date de la sanction de la loi. Il y a des exceptions qu'on pourra
aborder tantôt, à l'article 66.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Scowen: Oui.
Une voix: Cela va bien.
Le Président (M. Lachance): L'amendement est
adopté. L'article 64, tel qu'amendé, est adopté?
M. Scowen: Oui.
M. Duhaime: Adopté.
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'article 65.
M. Scowen: Sur division.
M. Duhaime: Comme d'habitude.
Le Président (M. Lachance): L'article 65 est adopté
sur division. J'appelle l'article...
M. Duhaime: Un instant! Avant d'aller à l'article 66, M.
le Président, je proposerais de revenir en arrière...
M. Scowen: Vous voulez discuter de l'article 65? On est
prêt!
M. Duhaime: Non, l'article 65 est adopté.
Articles en suspens
Le Président (M. Lachance): Alors, il y a les articles 25
et 26 qui avaient été suspendus.
M. Duhaime: Oui. Pour qu'on se
comprenne, M. le Président...
M. Scowen: On va amener Ryan, Marx, il n'y a pas de
problème.
M. Duhaime: Ryan?
M. Scowen: Pour l'article 65.
M. Duhaime: À l'heure qu'il est là, il est
couché, cela fait longtemps; On a laissé en suspens, M. le
Président, les articles 25 et 26...
Le Président (M. Lachance): Encore...
M. Duhaime:... 40. 1, 60...
M. Scowen: Excusez, est-ce qu'on a adopté l'article
66?
M. Duhaime: Non.
Le Président (M. Lachance): Non.
M. Duhaime: Alors, je proposerais qu'on reviennne à...
Le Président (M. Lachance): À l'article 25?
M. Duhaime:... l'article 25. M. le Président, je
suggérerais d'appeler l'article 25 d'abord; j'aurais un papillon qui
serait l'article 25. 1, par la suite.
Le Président (M. Lachance): Très bien. J'appelle
l'article 25.
M. Duhaime: J'aurais besoin d'un notaire, il n'y a plus de
papier.
M. Scowen: Attendez une minute. Alors, l'article 25 comme
tel...
M. Duhaime: L'article 25. 1, vous l'avez?
Le Président (M. Lachance): Nous ne l'avons pas.
M. Scowen: Non. On a l'article 25 et on passe
immédiatement à l'article 26.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est une feuille volante, un
papillon, par définition.
M. Scowen: Et l'article 25. 1... M. Duhaime: Alors,
sur...
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le ministre des
Finances.
M. Duhaime: Est-ce que j'ai compris,
M., le Président, que vous avez appelé l'article 25?
Le Président (M. Lachance): L'article 25.
M. Duhaime: Et qu'il a été adopté?
Le Président (M. Lachance): Non, on n'a pas compris qu'il
avait été adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
L'article 25 a été suspendu, je ne sais pas pourquoi.
Une voix: Oui.
M. Duhaime: C'est parce qu'il ne fallait pas
l'échapperl
Le Président (M. Lachance): Bon. M. Duhaime: Alors,
l'article 25...
M. Scowen: Mais l'article 25 comme tel est adopté.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'article 25
est adopté.
M. Duhaime: Je voudrais introduire un papillon qui serait
l'article 25. 1 dont vous avez le texte. Je voudrais aussi souligner à
l'Opposition que j'ai un télex reçu le 20 décembre,
portant la date du 20 décembre, de M. André-D. Godbout,
vice-président, comité des relations avec la Commission des
valeurs mobilières du Québec, l'ACCOVAM: "L'ACCOVAM s'engage
à assumer le coût... " Je ne veux pas vous ennuyer avec toute la
correspondance que je reçois. Je cite: "M. le ministre, dans la
recherche d'un compromis constructif et suite à plusieurs discussions
avec la Bourse de Montréal et la Commission des valeurs
mobilières du Québec, nous tenons à vous faire part de
notre appui au consensus suivant concernant les articles 75, 76 et 78 de la
loi, donc les articles pertinents quant aux délais de divulgation, que
nous parlions des états financiers trimestriels ou annuels. Les
délais actuels pour dépôt auprès de la commission
continueront d'être en vigueur pour les entreprises inscrites à
une Bourse reconnue. Les délais pour l'envoi aux porteurs de titres
seraient déterminés suivant les règles de ces bourses.
Ceci apporterait un assouplissement bienvenu par les émetteurs tout en
préservant le principe de viser à une accélération
de la divulgation financière. " Est-ce que j'ai de la correspondance du
20 décembre reçue le 20 de la Bourse de Montréal...
Une voix: Oui.
M. Duhaime: "... sur la question des délais? Est-ce que je
pourrais l'avoir? Oui, on l'avait tantôt.
Une voix: Celle du 21, c'est la même chose.
M. Ouhaime: La Bourse de Montréal m'écrit le 20
décembre et c'est la même correspondance qui a été
transmise... Elle m'écrit le 20 et elle écrit à
l'Opposition le 21 concernant les articles 76 à 79, les rapports
financiers annuel et intérimaire: "La commission nous a fait part de la
solution de compromis qu'elle avait suggérée. Cette solution est
analogue à la situation qui prévaut actuellement aux
États-Unis. Compte tenu des consultations que nous avons menées,
les modifications proposées par la commission sont acceptables -
acceptables -car elles répondent positivement aux problèmes
pratiques que nous avions soulevés tout en préservant les acquis
au niveau de la divulgation des informations aux marchés. " Il n'y a pas
de lettre du Vatican? Si l'Opposition veut me dire, sans me dire qui elle
représente exactement là-dedans... Mais, si l'ACCOVAM nous dit
qu'elle est d'accord et si la Bourse de Montréal est d'accord, si la
commission est d'accord...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Alors, c'est un consensus
universel.
M. Scowen: Permettez-moi de vous exprimer...
M. Duhaime:... je voudrais simplement savoir où est votre
désaccord.
M. Scowen: Vous me permettrez de vous expliquer... Le compromis
dont vous parlez, M. le ministre, est un compromis entre plusieurs parties dont
le Parti libéral du Québec, ou l'Opposition officielle, ne
faisait pas partie. Je pense qu'il est de notoriété publique que
la Bourse de Montréal, dans ses recommandations initiales, a fait une
très forte recommandation pour que ces délais soient en
concordance avec ceux de Toronto. Je peux vous citer, et j'ai l'intention de le
faire dans un moment, les lettres de M. Lortie, président de la Bourse
de Montréal, à cette fin. Il y en a d'autres qui l'ont
appuyé. Je sais que, depuis un certain temps, dans un effort pour
satisfaire, je pense, essentiellement, la commission qui a une idée un
peu différente de celle de M. Lortie et de la Bourse de Montréal,
il y a eu un effort pour en arriver à un compromis, et ce n'est pas la
première fois.
M. le Président, dans ce projet de quelque 100 articles, il n'y a
pas beaucoup de choses auxquelles nous tenons, comme Opposition, d'une
façon sérieuse. Il y en a deux, effectivement. Il y en a
seulement deux sur lesquelles on veut insister. Je pense que notre
comportement, jusqu'à ce moment, a été assez responsable.
(0 h 30)
II est essentiel, quant à nous, que la législation
québécoise soit conforme à celle de la législation
ontarienne dans ce domaine. Je vais brièvement citer la lettre que M.
Lortie vous a adressée le 5 décembre. Il a dit que, le 13
novembre, il avait proposé que les délais soient conformes
à ceux de Toronto. Il allait répéter, un mois
après, le 5 décembre, et je cite: "Les événements
récents ont confirmé le bien-fondé de nos recommandations.
En fait, les nombreux commentaires que nous avons reçus ne laissent
aucun doute sur le fait que les exigences de la loi actuelle et l'action
récente de la CVMQ ont causé un tort considérable à
la réputation du Québec au sein des comités d'affaires et
financiers des autres provinces. Ainsi, plusieurs entreprises importantes qui
nous avaient indiqué leur intention de s'inscrire à la cote de la
Bourse de Montréal nous ont avisés, dans des termes qui ne
laissent place à aucune ambiguïté, qu'elles ne donneraient
pas suite à leur décision initiale tant et aussi longtemps que le
régime au Québec ne sera pas harmonisé avec celui qui
prévaut dans les autres provinces canadiennes, notamment en Ontario. "Et
en ce qui concerne l'Ontario, l'avis publié dans l'édition du 23
novembre 1984 de l'OSC Bulletin ne laisse paraître aucun indice à
savoir que cette commission considère recommander des modifications
à la loi de l'Ontario. "
Une voix: Au mois de novembre.
M. Scowen: "Les délais impartis pour soumettre les divers
rapports prévus aux articles 75, 76 et 78... " Ce que je vous propose,
c'est que je fasse mon discours, M. le ministre, et après on va laisser
M. Guy faire son discours et on va donner le droit d'en écouter un
à la fois. "Les délais impartis pour soumettre les divers
rapports prévus aux articles 75, 76 et 78 imposent, effectivement, un
fardeau additionnel aux entreprises car ces délais sont beaucoup plus
courts que ceux qui prévalent dans la législation sur les valeurs
mobilières dans les autres juridictions. Ces différences nous
causent plusieurs difficultés et rendent très ardue l'atteinte de
l'objectif visant à préserver, à Montréal, un
marché diversifié quant à la gamme de titres et des
secteurs d'activité qui sont inscrits dans notre cote. "Lors de
l'adoption de la loi, nous avons répondu que les autres provinces
suivraient le Québec et que, par conséquent, le problème
se résoudrait de lui-même. Il est évident maintenant que
tel n'est pas le cas. " Je peux continuer. Il y attache des
lettres; je ne vais pas les lire parce qu'il est question de compagnies
privées et publiques qui disent carrément qu'elles sont en accord
avec la position défendue d'une façon on ne peut plus claire dans
cette lettre du 5 décembre.
Cette lettre nous avait convaincus. Oui, il est possible de faire ce
qu'on appelle un compromis, mais le compromis sera un compromis avec quoi? Un
compromis avec un idéal abstrait du délai raisonnable de
quelqu'un, avec ce qui se passe aux États-Unis, avec ce qu'on
espérait ici un jour? Je ne sais pas avec quoi ce compromis sera
fait.
M. le Président, l'Opposition croit profondément que nous
devons faire tout pour rendre Montréal concurrentielle, que nous ne
devons accepter aucun compromis dans ce domaine et que la seule chose
intelligente qu'on puisse faire maintenant, c'est d'harmoniser ces
délais avec ceux de l'Ontario. Si, par hasard, dans un mois, dans six
mois, dans un an, dans dix-huit mois, l'Ontario change ses délais, c'est
la chose la plus simple et vous pouvez compter sur nous pour vous appuyer et
adopter un article dans une loi omnibus pour vous rendre...
Je termine là-dessus, M. le ministre. Il y a ceux qui disent que
les délais sont trop longs: 140 jours, cela n'a pas de bon sens; 60
jours, cela n'a pas de bon sens. C'est possible. C'est l'opinion de quelqu'un
ou de quelques personnes qui ont droit à leur opinion. C'est l'opinion,
par exemple, des personnes à New York. Ce n'est pas l'opinion des
personnes à Toronto. Une chose est certaine, personne ne peut dire
qu'à Toronto ils ont un système hors de contrôle, non
civilisé, qui ne fonctionne pas. Effectivement, c'est un' marché
qui est quatre fois plus grand que le nôtre, peut-être cinq fois.
Il est essentiel qu'on accepte le principe, que la commission accepte le
principe, que tout le monde accepte le principe que nous avons l'intention
d'être concurrentiels. Voici ce que nous proposons d'une façon
très concrète. On avait nos propres amendements, mais on est
prêt à commencer sur votre base; que le chiffre de 45 soit
changé pour 60 pour les rapports trimestriels. Le chiffre 140, vous
l'avez là-dedans. Et je vous implore. Le premier ministre a parlé
de la nécessité de devenir concurrentiel et ce n'est pas une
question de devenir concurrentiel avec un manuel de bonne gestion. Ce n'est pas
une question de devenir concurrentiel avec New York ou Atlanta, Georgia, ou
Chicago. C'est une question d'être concurrentiel avec nos ennemis, dans
la guerre...
Une voix:...
M. Scowen:... du marché boursier en Ontario. On veut
donner à la Bourse et aux courtiers...
M. Duhaime: Qu'entends-je?
Le Président (M. Lachance): Vous avez bien compris, M. le
ministre.
M. Scowen: Oui. C'est la guerre et c'est une guerre qu'on peut
gagner parce que vous avez les compétences ici. Combien de fois les
hommes d'affaires sont venus nous voir ici pour dire que la
réglementation est plus lourde qu'ailleurs? Combien de fois? Combien de
fois le premier ministre du Québec a-t-il déclaré son
intention d'alléger la réglementation? Nous sommes devant un cas
parfait et la seule raison de ne pas faire la concordance, c'est parce que
quelqu'un ou quelques personnes à l'intérieur de l'appareil
gouvernemental ont une idée, une vision de quelque chose, je ne sais
trop quoi. Nous ne pouvons rien faire de mieux que de donner ce cadeau de
Noël à la Bourse et à notre industrie des courtiers. Je
propose que les délais soient changés pour qu'ils soient en
concordance avec ceux de nos voisins ennemis.
Le Président (M. Lachance): M. le ministre.
M. Duhaime: Écoutez, M. le Président! J'avoue que
mon coeur balance parce que nous avons travaillé très fort avec
les gens de la Bourse de Montréal, qui ont manifesté une
très grande ouverture, de même qu'avec les gens de l'ACCOVAM, et
ils sont maintenant d'accord sur une position de compromis. Vous continuez de
plaider alors que vos clients sont prêts à régler. C'est la
première chose que je voulais vous dire.
La deuxième, c'est que vous avez cette façon de nous
présenter les choses et je m'attendais à vous entendre dire que
vous aviez peut-être tenté de faire élire un de vos
députés au Parlement de Toronto, pour être absolument
sûr d'être à la fine pointe de l'information si jamais on
décidait de bouger sur les délais et qu'on devrait s'harmoniser.
Je dois admettre que...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Marcel Léger, à Ottawa.
M. Duhaime: Vous devriez savoir que le Parlement
fédérai n'a pas de juridiction sur ce secteur.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Quand même.
M. Scowen: Si vous demandez à l'ACCOVAM et à la
Bourse si elles préfèrent le compromis ou ce que M. Lortie a
proposé dans... Elles vont vous le dire.
M. Duhaime: On va admettre au moins une chose. C'est que vous
avez du courrier du mois de novembre. Il y a du courrier du mois de
décembre et je comprends qu'il y a eu une évolution dans les
discussions. À moins qu'on ne refasse le calendrier du bon pape
Grégoire, le mois de décembre suit novembre, règle
générale, et le 21 suit le 20. N'est-ce pas? Le choix que j'ai
est très simple. Comme dirait un de mes amis, vous avez la "cabega
dura".
Une voix: Pardon?
Des voix: Ah!
Une voix: La tête dure.
M. Duhaime: Ce n'est pas méchant. C'est très
amical. Le choix que nous avons, si on se comprend bien, à cette
heure-ci -et j'ai pris très au sérieux votre argumentation -
c'est que, si nous n'allons pas rejoindre votre proposition quant au
délai, cette loi est bloquée. C'est ce que vous me dites?
M. Scowen: Je pense qu'on va consulter le Journal des
débats, mais je n'ai pas dit cela.
Le Président (M. Lachance): D'accord.
M. Scowen: J'ai présenté des arguments qui touchent
la nécessité de devenir concurrentiel. J'ai dit et je
répète que, si vous le demandez aux personnes qui sont
arrivées à ce compromis, l'idéal c'est d'être
complètement et pleinement concurrentiel. Je ne sais pas exactement qui
faisait partie de ce compromis, mais je sais très bien ce que ces
personnes voulaient au point de départ et je connais leurs raisons, et
le Parti libéral est d'accord avec leurs raisons. Cela touche toute la
question de la réglementation concurrentielle. Ma foi, combien de fois
avons-nous parlé de cette nécessité et nous avons ici, ce
soir, devant nous, une occasion en or de démontrer notre sérieux
devant une partie très dynamique de notre économie à
Montréal. Ce n'est pas compliqué.
M. Duhaime: Je suis certain qu'on va nous féliciter, tout
le monde.
M. Scowen: Je suis certain que c'est vous qui allez avoir le
crédit pour cela.
M. Duhaime: Pardon?
M. Scowen: C'est vous, le ministre des Finances, qui allez
ramasser tout le crédit de cela. Nous autres, ils vont oublier que c'est
l'Opposition qui l'a proposé. Le ministre va annoncer que la concordance
est faite, que cela fait partie d'une déréglementation
gouvernementale, que vous êtes sérieux. Vous auriez fait quelque
chose pour le Québec.
Le Président (M. Lachance): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges, vous voulez intervenir.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Si je pouvais quelques minutes,
en faisant remarquer qu'on renouvelle notre consentement à cette
heure-ci, M. le Président, pour un autre quart d'heure. Ce n'est pas
impossible.
Le Président (M. Lachance): "Tempus fugit", et je vous
rappellerai que les gens du salon bleu sont suspendus à nos
délibérations.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Bon, ils vont être
suspendus jusque vers une heure, chose certaine, à ce moment-ci.
C'est simplement pour illustrer ce que mon collègue disait, de
façon pratique. Pendant une dizaine d'années, j'ai
été assis dans des fauteuils où je devais transiger avec
différentes commissions de valeurs mobilières pour gagner ma vie
et on n'a pas idée de l'expropriation du temps bien précieux des
gens qui sont dans les affaires, qui se demandent combien de temps ils
devraient consacrer à améliorer leurs produits, combien de temps
ils devraient consacrer à explorer les nouveaux marchés. On n'a
pas idée de l'expropriation sur leur temps que constitue la
variété de règlements que les différentes
juridictions leur imposent.
Effectivement, au point de vue pratique, on est sur une scène
où il y a deux grosses commissions. Il y en a eu une, bien longtemps,
celle de l'Ontario. Il y en a deux depuis plusieurs années qui sont
prises très au sérieux - et je parle du Québec pour la
deuxième - qui sont en discussion constante, en rapport constant pour
tenter de s'harmoniser dans l'intérêt du marché boursier,
du marché financier, au moins dans leurs deux territoires pris
conjointement.
C'est presque obligatoire, je dirais, de traiter les gens qui font
affaires sur ce marché de la même façon, dans les deux
juridictions, si on veut véritablement que les règles du jeu
soient les mêmes pour tout le monde, qu'on donne des chances de
développement égales à ces marchés, qui ne
reposeront dans le résultat que sur la capacité des gens, des
entreprises, d'aller chercher l'épargne, quand on parle
d'émetteurs, d'informer les gens du milieu d'un investissement, si on
parle de maintenir une espèce de cote d'amour ou d'affection, et de leur
demander, en plus, de faire attention parce que les deux juridictions n'ont pas
la même réglementation à certains égards. Cela
commence à être irritant, pour le moins, et pour l'avoir
vécu, je sais que c'est évident, cela s'impose à l'esprit
que
c'est tellement plus facile de faire affaires avec des juridictions
différentes, mais qui ont les mêmes règles de
fonctionnement. Là, on peut passer son temps à des choses plus
importantes. Cela, je dois le dire parce que cela ne m'apparaît pas
important pour une entreprise d'être obligée de s'adapter à
des exigences différentes comme celles qu'on veut amener aujourd'hui.
C'est même insignifiant pour la vie d'une entreprise, pour sa survie. (0
h 45)
Malheureusement, ce n'est pas insignifiant pour les ressources humaines
qui sont obligées de consacrer du temps à tout cela. C'est
simplement pour illustrer les propos de mon collègue. C'est un exemple
de ce que veut dire la vraie concurrence, comment cela se traduit dans les
faits, comment cela se traduit en temps que le gens qui sont dans les
entreprises peuvent passer à se demander ce qu'ils sont obligés
de compléter comme formulaires, à qui ils sont obligés de
les envoyer. Je n'ai pas vraiment d'argument additionnel à donner sinon
cette illustration de ce que j'ai vécu pendant une dizaine
d'années.
Le Président (M. Lachance): M. le ministre.
M. Duhaime: M. le Président, pour une fois dans ma vie, je
vais me fier à l'Opposition en espérant qu'un malheur ne
m'arrivera pas. Je voudrais vous proposer trois amendements. L'article 25. 1 se
lirait comme suit: L'article 75 de la loi... Un instant. L'article 75 de cette
loi est modifié par le remplacement, dans la première ligne, du
chiffre "90" par le chiffre "140". Je vous donnerai les amendements que j'ai en
main. L'article 25. 2 se lirait comme suit: L'article 76 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans la première ligne, du chiffre
"45" par le chiffre "60". L'article 25. 3: L'article 78 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans la première ligne, du chiffre
"45" par le chiffre "60". I
i
M. Scowen: Adopté. i
I
M. Duhaime: J'attendrai vos bons voeux. Nous avions tenu en
suspens...
Le Président (M. Lachance): M. le...
M. Scowen: C'est dans l'intérêt de tout le
Québec...
M. Duhaime:... l'article 40. 1. i
Le Président (M. Lachance): Pour une bonne
compréhension, M. le ministre... i
M. Duhaime: Pardon, je m'excuse. L'article 26
également.
Le Président (M. Lachance):... les articles 25. 1, 25. 2
et 25. 3 sont de nouveaux articles qui s'intercalent entre les articles 25 et
26.
M. Duhaime: C'est exact.
Le Président (M. Lachance): Adopté.
M. Duhaime: L'article 26 était également en
suspens.
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le ministre.
M. Duhaime: C'était simplement pour ne pas l'oublier.
M. Scowen: C'est quoi, l'article 26?
M. Duhaime: II n'y avait pas de papillon? Il y a une petite note
là-dessus?
Une voix: Vous l'avez, la note.
M. Duhaime: D'accord.
M. Scowen: D'accord.
M. Duhaime: Cela va?
M. Scowen: Oui. C'est une note qui fait partie...
M. Duhaime: C'est une note de la commission...
M. Scowen: Oui.
M. Duhaime:... qui est explicative et qui ne comporte pas
d'amendement à l'article 26 du projet de loi. C'est cela?
Une voix: C'est cela, oui.
M. Scowen: Oui, je pense qu'on a discuté de cet article
avec M. Guy, avec M. Normand et avec beaucoup de monde, et ils nous ont
persuadés, effectivement, qu'en dépit des réserves
exprimées par d'autres personnes cette fois-ci on est de votre
côté.
Le Président (M. Lachance): Alors, je comprends bien que
l'article 26 est adopté?
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): Adopté. Nous avions
également suspendu l'article 40. 1.
M. Duhaime: Voyons voir si l'Opposition nous retourne
l'ascenseur.
M. Scowen: L'article 40. 1. Bon.
Le Président (M. Lachance): C'est un amendement qui a
été apporté...
M. Duhaime: Conciliation.
M. Scowen: Où est le papillon?
Le Président (M. Lachance): Article 40. 1?
M. Scowen: On a perdu le papillon.
Le Président (M. Lachance): II se lit ainsi: Cette loi est
modifiée par...
M. Duhaime: Vous allez...
Le Président (M. Lachance):... par l'insertion,
après l'article 168, du suivant...
M. Duhaime: Vous devriez, normalement, M. le député
de Notre-Dame-de-Grâce, retrouver le papillon de l'article 40. 1
dans...
M. Scowen: Je l'ai trouvé.
M. Duhaime;... votre courrier du 21 décembre.
M. Scowen: Mon collègue a eu la gentillesse de me
prêter le sien.
J'aimerais proposer, M. le ministre, et c'est la dernière
proposition de changement qu'on va vous faire ce soir, pour les raisons qu'on a
déjà soulevées, je pense, mon collègue de
Vaudreuil-Soulanges et moi-même - je ne vais pas répéter
Ies raisons - qu'on supprime cet article et qu'on fasse confiance à la
Bourse, dans ses lettres du 20 et du 21 décembre, pour établir
quelque chose qui serait un effort intéressant, facultatif des deux
côtés, et qu'on essaie de régler le problème, s'il
existe, par ces moyens. Si, après un ou deux ans, il apparaît que
le problème est grave, que l'intérêt dépasse celui
du président de la Bourse, on va revoir cette idée sur le plan de
quelque chose qui peut être inclus dans la loi, mais avec l'appui du
barreau, avec l'appui de tout le monde et avec une étude un peu plus
approfondie.
Mais rendre quelque chose comme cela obligatoire pour une des deux
parties en cause, à ce stade-ci, il faut admettre, avec tout le
sérieux qui a été apporté, que c'était une
arrière pensée en ce qui concerne la loi. Je pense que les
raisons qui ont été avancées sont suffisantes pour
justifier de proposer que ce soit biffé et on encourage la Bourse
à essayer de créer quelque chose qui soit facultatif des deux
côtés.
M. Duhaime: Si je comprends bien, vous me demandez de courir le
risque pour la deuxième fois et, cette fois-ci, de me fier à la
fois sur l'Opposition et sur la Bourse de
Montréal.
M. Scowen: Sur la Bourse, sans négliger le fait... Nous
avons une brique ici de quelques centimètres d'épaisseur et je
pense qu'on a dit "adopté", même si on avait certaines
réserves très importantes, à plusieurs de ces articles,
sans beaucoup de débats pour faciliter l'adoption de la loi. C'est
simplement sur deux ou trois articles que nous avons...
M. Duhaime: M. le Président, l'article 40. 1 est
retiré.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Il est
simplement biffé et retiré.
M. Duhaime: L'article 60 était en suspens.
Le Président (M. Lachance): C'est bien cela.
M. Duhaime: Je proposerais donc l'adoption de l'article 60 sans
amendement, sans papillon.
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'article 60. Il
reste les articles 60 et 66 qui n'ont pas été adoptés.
M. Duhaime: L'article 60 est adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 60 est
adopté.
M. Duhaime: Nous allons maintenant à l'article 66 qui
apparaît dans le projet de loi.
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'article 66, c'est
le dernier article et il y a un papillon.
M. Scowen: Je crois que le papillon tombe.
M. Duhaime: Est-ce que l'article 60 est adopté?
Le Président (M. Lachance): L'article 60 est
adopté.
M. Duhaime: Alors, vous appelez l'article 66.
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'article 66.
M. Duhaime: Me donnez-vous dix secondes pour faire une
vérification?
M. Scowen: L'article 60 est adopté, mais son papillon
tombe.
M. Guy: Oui.
M. Duhaime: C'est exact.
Le Président (M. Lachance): C'est l'article 60 tel quel,
tel que proposé dans le texte. C'est cela.
M. Duhaime: II faudrait relire le papillon, M. le
secrétaire, en biffant l'article 40. 1 qui a été
retiré, qui apparaît au papillon de l'article 66.
M. Scowen: Adopté jusque-là.
M. Duhaime: Ceux qui vont nous relire, je leur souhaite bonne
chance. Maintenant, je vous renvoie - ne perdez pas de vue l'article 66- à l'article 39.
M. Scowen: À l'article 39 du projet de loi.
M. Duhaime: Je vais seulement faire une vérification.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):... M. le ministre.
M. Scowen: Article 39. On ne l'a pas adopté?
Le Président (M. Lachance): Oui.
M. Scowen: On en a certainement parlé.
Le Président (M. Lachance): Adopté tel
qu'amendé.
M. Duhaime: Je m'excuse. J'avais une vérification à
faire. Elle est faite. Je n'ai pas d'autres propositions à vous faire,
si ce n'est de vous proposer...
Le Président (M. Lachance): J'appelle l'article 66...
M. Duhaime:... avec le papillon, après que nous
eûmes biffé 40. 1.
M. Scowen: L'article 39, vous avez terminé?
M. Duhaime: Cela va. Pas de problème.
Le Président (M. Lachance): L'amendement à
l'article 66 est-il adopté? Si vous voulez le lire, pour plus de
sécurité.
M. Duhaime: Je peux bien vous le lire. Le papillon?
Le Président (M. Lachance): C'est bien cela, M. le
ministre.
M. Duhaime: L'article 66: Remplacer l'article 66 par le suivant:
"66. La présente loi entre en vigueur le (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi) à l'exception du paragraphe 2 de
l'article 1 et des articles 8, 13 à 15, 18, 19, 29, 32, 33, 36, 48 et
49, qui entreront en vigueur, en tout ou en partie, aux dates fixées par
proclamation du gouvernement. "
Le Président (M. Lachance): Je vous remercie, M. le
ministre. Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Scowen: Autres que l'article 36, en général,
quels sont les articles...
M. Guy: Les articles, ceux qui n'ont pas d'effet, il y a des
définitions. Cela n'a pas d'effet... Il n'y a pas de raison d'en
retarder l'entrée en vigueur, parce que cela n'implique rien, en fait,
pour les gens. Les délais sur les états financiers peuvent entrer
en vigueur tout de suite. Il n'y a pas de problème. En fait, la plupart
des articles n'impliquent rien.
M. Scowen: Essentiellement, le projet de loi en entier, sauf
quelques petites exceptions...
M. Guy: Sauf les offres publiques surtout - et là, on
attend l'Ontario - et il y a des articles qui sont reliés aux offres
publiques ou qui sont reliés à un règlement. Vu que le
règlement n'est pas encore adopté, il faudrait qu'ils entrent en
vigueur lors de l'adoption du règlement.
M. Scowen: Adopté.
Le Président (M. Lachance): L'article 66 tel
qu'amendé est-il adopté? Adopté. Je vous demanderais
maintenant d'adopter les intitulés, les titres, les chapitres, les
sections, le contenu du projet de loi. C'est adopté?
M. Scowen: Oui.
Le Président (M. Lachance): Adopté. J'aurais besoin
d'une motion de renumérotation du projet de loi.
M. Scowen: Motion proposée.
Le Président (M. Lachance): C'est adopté. On peut
adopter maintenant le titre du projet de loi 7, Loi modifiant la Loi sur les
valeurs mobilières. C'est adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Adopté.
Le Président (M. Lachance): Le projet de loi 7, Loi
modifiant la Loi sur les valeurs
mobilières, est-il adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Adopté avec amendements.
Le Président (M. Lachance): Avec amendements.
Adopté. Alors, la commission du budget et de l'administration... Oui, M.
le ministre.
M. Duhaime: J'avais un discours de deux heures, si je peux
trouver ma note. En terminant ces travaux fort laborieux, fort
intéressants, je dirais même passionnants, je voudrais d'abord
remercier M. le président de la Commission des valeurs mobilières
du Québec qui nous a accompagnés dans cette longue et fructueuse
démarche. Je voudrais remercier aussi les dirigeants de la Bourse de
Montréal et son conseil d'administration, les dirigeants de l'ACCOVAM
qui sont encore avec nous à une heure du matin, le 21 décembre
1984. Je voudrais remercier aussi l'Association des banquiers et tous ceux
-j'allais vous oublier, M. le sous-ministre; alors, vous êtes inclus -
qui nous ont aidés par leurs savants conseils et commentaires à
bonifier ce projet de loi. Je voudrais remercier également mes
collègues ministériels, particulièrement mon adjoint
parlementaire qui a passé de longues heures à travailler sur ce
projet, de même que mes collègues de l'Opposition.
Le Président (M. Lachance): Merci, M. le ministre. M. le
député de Notre-Dame-de-Gràce.
M. Scowen: Je ne vais pas répéter tous les noms,
mais je voudrais aussi les remercier. Je pense que le travail qui a
été fait dans ce projet de loi était essentiellement non
partisan, c'est un travail qui a été enrichissant pour tout le
monde. Je veux quand même spécifiquement mentionner l'appui qui
m'a été donné par M. Guy et par les trois principaux
intervenants de l'extérieur et par vous, M. le ministre, qui avez
démontré un esprit de collaboration que je trouve très
prometteur pour l'avenir.
M. Duhaime: Pour l'année qui vient.
M. Scowen: Pour l'année qui vient. Je veux dire juste en
terminant que nous avons adopté ce soir une loi qui sera très
importante dans la course à la concurrence pour la Bourse de
Montréal, pour les courtiers en valeurs mobilières de
Montréal, pour les moyennes et grandes entreprises de Montréal
qui veulent s'inscrire à la Bourse. C'est une démarche importante
de rationalisation de notre règlement et je félicite le ministre
pour son initiative. Je suis très fier du rôle qui a
été joué par mes collègues de l'Assemblée
nationale, des suggestions qu'ils ont faites pour bonifier la loi et je pense
qu'on peut dire maintenant que c'est une loi libérale pour laquelle le
Parti québécois va prendre une partie du crédit.
M. Duhaime: M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Oui, M. le ministre.
M. Duhaime: Je voudrais vous remercier. Vous avez dirigez nos
travaux de main de maître. Je remercie de même votre très
fidèle et loyal secrétaire ainsi que tout votre personnel.
À mes collègues de Vaudreuil-Soulanges et de
Notre-Dame-de-Grâce, je dis que si vous continuez à maintenir des
propos semblables à mon endroit, considérez-vous comme
invités d'honneur aux prochaines élections
générales dans le comté de Saint-Maurice, à mes
côtés.
Le Président (M. Lachance): Ceci dit, la commission du
budget et de l'administration, ayant accompli son mandat, ajourne ses travaux
sine die.
(Fin de la séance à 1 h 4)