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(Quinze heures huit minutes)
Le Président (M. Lachance): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission du budget et de l'administration se réunit avec le
mandat suivant: Vérifier les engagements financiers de la
compétence de la commission du budget et de l'administration pour les
mois de janvier à juin 1985 inclusivement, en présence du
président du Conseil du trésor et ministre
délégué à l'Administration, M. Michel Clair.
Y a-t-il des remplacements, M. le Secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M.
Beauséjour (Iberville) sera remplacé par M. Gravel (Limoilou) et
M. Tremblay (Chambly) sera remplacé par M. Lévesque
(Kamouraska-Témiscouata). C'est tout, merci.
Réponses déposées
Le Président (M. Lachance): Merci.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à tous les membres de la
commission pour cette séance qui doit durer, en principe, jusqu'à
18 heures. Avant de procéder à l'étude des engagements
financiers, je voudrais faire le dépôt de la liste des
réponses obtenues aux questions qui ont été
laissées en suspens lors de la séance du 28 mars 1985. Il y a,
d'abord, la réponse du président du Conseil du trésor et
ministre délégué à l'Administration concernant les
engagements financiers suivants: Organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration, engagement no 1,
août 1984, engagements nos 6, 7 et 8 de novembre 1984; Conseil du
trésor, engagement no 1, novembre 1984.
Par la suite, réponse du ministre du Revenu concernant
l'engagement financier no 7, octobre 1984, ministère du Revenu.
Finalement, réponse du ministre des Finances concernant l'engagement
financier no 4, juillet 1984, et l'engagement financier no 2, novembre 1984, du
ministère des Finances. Tous ces documents vous ont été
distribués.
Sommes-nous prêts à procéder?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Liste des
engagements financiers pour le mois de janvier 1985; d'abord, les engagements
relevant du Conseil du trésor.
Engagements de janvier Conseil du
trésor
M. Polak: M. le Président, engagement 1. Il s'agit d'un
"contrat de services pour dispenser de la formation aux membres de
comités d'évaluation et pour agir à titre d'expert-conseil
dans l'évaluation d'un certain nombre d'emplois de cadres et hors cadres
de la fonction publique du Québec. Le fournisseur est Hay et
Associés Canada Limitée. Le montant de l'engagement est 65 000 $.
"
Je voudrais savoir combien de membres de comités
d'évaluation ont reçu un tel cours. Est-ce qu'il s'agissait d'un
cours d'une semaine ou d'une journée? Avez-vous quelques détails
là-dessus? Dernière question: Est-ce qu'on a constaté une
amélioration dans le travail? Est-ce qu'il y a, à la suite d'un
tel cours, une évaluation?
M. Clair: Je ne pourrais pas répondre de façon
précise à la question du député de Sainte-Anne
quant à savoir combien de personnes exactement ont reçu la
formation ou l'information. Il s'agit simplement dans ce cas-ci de s'assurer
que, puisque nous retenons la méthode Hay pour l'évaluation de la
rémunération d'un certain nombre de cadres supérieurs du
gouvernement, les personnes qui sont chargées d'évaluer ces
emplois sont en mesure de bien posséder le système, le contenu.
Ce n'est pas, comme l'engagement l'indique... Ce contrat de services vaut pour
la période du 7 janvier 1985 au 31 mars 1987. Donc, ce n'est pas une
session d'un cours donné et, ensuite, c'est terminé. Il y a un
suivi qui est assuré.
M. Polak: D'accord.
M. Clair: Je peux assurer le député que la firme
Hay et Associés Canada Limitée fait affaires avec un très
grand nombre de grandes entreprises privées et publiques au
Québec et qu'elle est très réputée à cet
égard. Encore faut-il que les personnes qui sont chargées de ces
évaluations connaissent bien le fonctionnement de la méthode.
M. Polak: Merci.
Engagement 2, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): L'engagement financier 1 est
vérifié?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): D'accord. Engagement 2?
Finances
M. Polak: II s'agit d'un "supplément pour porter à
55 000 $ le coût des honoraires pour effectuer certains travaux de
traitement de texte relatifs au livre blanc sur la fiscalité.
Fournisseurs: Francine Saint-Pierre Inc. et Les Services de gestion Quantum
Limitée. Montant de l'engagement: 25 000 $.
J'ai noté ici que le contrat original était de 30 000 $.
Il y a une augmentation de 25 000 $ pour un total de 55 000 $. Il y a donc une
augmentation de 80 %. Est-ce qu'il y a une raison spéciale pour une
telle augmentation, même s'il s'agit d'un petit contrat?
M. Clair: Oui, il y a une raison fort simple, M. le
Président. Il y a eu de très nombreuses hypothèses qui ont
été développées au ministère des Finances.
Il y a eu beaucoup de réajustements. On sait que le livre blanc contient
une mine de renseignements importants. Il a dû y avoir
vérification, revérification, rerevérification, ce qui a
entraîné beaucoup plus de traitement de texte, de fonctionnement
et de recours aux services de ces deux firmes que prévu à
l'origine.
Le Président (M. Lachance): L'engagement financier 2 est
vérifié. Engagement 3?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'engagement
3 est vérifié. Engagement 4?
Organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration
M. Polak: Oui. Il s'agit d'un "contrat pour l'achat de 7800
cloisonnettes pour répondre aux besoins de divers ministères et
organismes pour la période du 1er mai 1985 au 30 avril 1986. Plus bas
soumissionnaire: Les Industries Rouillard Inc., Beauport. Montant de
l'engagement: 1 232 970 $.
La dernière fois qu'on a examiné les engagements
financiers, je me souviens qu'on avait vu de tels besoins dans
différents ministères quant aux plans et au fonctionnement des
bureaux et tout ce que cela prend. Est-ce que le ministre pourrait m'expliquer
l'achat d'un seul coup de 7800 cloisonnettes pour la période
s'étendant du 1er mai 1985 au 30 avril 1986? Est-ce que cela veut dire
que, soudainement, on avait besoin de cela ou si c'était pour remplacer
tout ce qui était vieux? En tout cas, j'aimerais avoir quelques
détails là-dessus.
M. Clair: C'est une commande ferme avec livraison sur demande.
C'est pour maintenir un inventaire disponible continuellement. Je ne voudrais
pas induire le député en erreur, mais je pense qu'il s'agit d'un
cas où nous sommes également, en quelque sorte, les fournisseurs
des commissions scolaires, de toute une série d'institutions des
réseaux public et parapublic, parce qu'il y a avantage pour toutes ces
institutions à procéder à des achats regroupés. Si
ma mémoire est fidèle, je pense que les cloisonnettes font partie
de l'un de ces cas. Il y a un fonds renouvelable au Service des achats du
gouvernement pour assurer qu'on maintienne un inventaire de ces cloisonnettes
pour répondre aux besoins des différents ministères et
organismes en plus de répondre également - je pourrais le
vérifier, mais j'en suis à peu près certain -aux besoins
des commissions scolaires et des hôpitaux.
M. Polak: Est-ce que le document que vous avez devant vous et qui
donne peut-être plus de détails indique qu'il s'agit de quelque
chose de nécessaire, dont on avait besoin? Je veux bien établir
qu'il ne s'agissait pas d'une sorte d'article de luxe, mais est-ce que
c'était un besoin de base? On parle tout de même d'un montant
excédant 1 000 000 $. (15 h 15)
M. Clair: Je pourrais vous donner la liste des organismes qui
s'approvisionnent au Service des achats du gouvernement. Mais je peux assurer
le député de Sainte-Anne que le directeur général
du Service des achats du gouvernement - comment dirais-je? - a également
dans son mandat de ne pas tenir des inventaires injustifiés,
exagérés, par rapport aux besoins. Il tente, à partir de
sa connaissance des besoins des ministères et organismes et des
réquisitions qui sont faites, de maintenir un stock, un inventaire de
différentes pièces de mobilier ou d'équipement pour
répondre aux besoins des différents ministères et
organismes. Si vous voulez avoir la liste des organismes avec lesquels le
Service des achats a une entente, il me fera plaisir de vous la fournir.
M. Polak: Avez-vous quelques exemples devant vous?
M. Clair: Non, je n'ai pas... M. Polak: Ah bon! D'accord.
M. Clair: Comme je vous l'ai dit, je ne l'ai pas devant moi, mais
je suis à peu près certain que plusieurs organismes
paragouver-nementaux ont des ententes sur ce genre de bien.
M. Polak: Sur le plan financier, à qui est-ce que c'est
chargé? Est-ce que c'est l'organisme en question qui va
bénéficier... qui va être débité pour le
montant?
M. Clair: II y a un fonds renouvelable au gouvernement, au
Service des achats pour les ministères et organismes budgétaires.
Maintenant, quand on en fournit à d'autres, c'est vendu au prix
coûtant.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 4 est
vérifié. Engagement 5?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va.
Vérifié. Engagement 6?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien.
Vérifié également. L'ensemble des engagements financiers
pour le mois de janvier 1985 sont vérifiés?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Maintenant,
la liste des engagements financiers pour le mois de février. D'abord,
l'engagement 1 concernant le ministère des Finances.
Engagements de février Finances
M. Polak: Il s'agit du contrat de services pour fins
d'acquisition d'une méthodologie de développement des
systèmes, d'outils et d'équipements nécessaires à
son application et l'assistance professionnelle pour son implantation, dans le
cadre de la révision du système de gestion budgétaire et
comptable. Fournisseur: Atkinson et compagnie. Montant de l'engagement: 466 800
$.
Pourquoi a-t-on procédé par le biais d'un contrat
négocié? Est-ce que Atkinson, Tremblay et Associés Inc.,
est le seul fournisseur capable de fournir de tels services?
M. Clair: Non, ce n'était pas le seul fournisseur capable
de fournir de tels services, mais le service spécifique
recherché, oui. Il y a eu un comité d'évaluation qui a
été formé. Je peux vous lire une partie de la note, j'ai
une longue explication de plusieurs pages, mais je peux vous lire une partie de
cela.
En février 1984, le Conseil du trésor a autorisé le
contrôleur des finances à procéder à une
révision du système de gestion budgétaire et comptable,
SYGBEC. La révision en profondeur de ce système se traduirait
inévitablement par un investissement important en ressource et ne
saurait être réalisée et assurée sans une approche
structurée et bien implantée en matière de
développement.
Un certain nombre de ces méthodologies existent sur le
marché. Ce que je vous disais tantôt. On a confié au bureau
central de l'informatique du ministère des Communications - BCI - le
soin de les répertorier, de les analyser afin de déterminer
lesquelles pouvaient répondre aux différents besoins des
ministères et organismes dans le cadre des méthodes de
développement de leur système.
Cette analyse a été conduite par le comité
d'évaluation des méthodes de développement auquel
participaient les représentants de différents ministères
et organismes. Les résultats de cette étude ont été
présentés au Conseil du trésor qui en a approuvé
les conclusions à sa séance du 18 décembre 1984. Lors de
cette même séance, le conseil a autorisé en
conséquence les ministères et organismes à acquérir
les méthodes de la firme Atkinson, Tremblay et Associés, Inc., et
DMR de la firme Ducros, Meilleur, Roy et Associés et approuvait cette
démarche d'acquisition proposée par le comité
d'évaluation. C'est ce qui explique que les contrats sont des contrats
négociés et que vous allez en voir d'autres
éventuellement.
Autrement dit, il y a eu d'abord un comité d'évaluation
formé à partir de ceux qui s'y connaissent dans le gouvernement
pour savoir quelle méthodologie retenir. Ils ont retenu deux
méthodologies. Après, il y a eu négociation parce qu'il
s'agit de s'assurer que lorsqu'on révise le système de gestion
budgétaire et comptable au bureau du contrôleur des finances, il
s'agit de s'assurer que c'est fait avec le plus d'éclairage possible de
la part des spécialistes de ces questions concernant le gouvernement.
C'est ce qui a été fait.
M. Polak: Maintenant, quand on parle de révision du
système. Le système s'appelle SYGBEC. Ce n'est pas seulement la
firme Atkinson qui peut effectuer la révision dans ce
système.
M. Clair: C'est ce que je vous indique. Je vous indique qu'il y a
plusieurs méthodologies qui existent sur le marché. Mais, il y a
eu un comité d'évaluation qui a été formé,
à partir du bureau central de l'informatique du ministère des
Communications, de spécialistes, et ce comité
d'évaluation a fait deux recommandations qui concernent Atkinson,
Tremblay et Associés et Ducros, Meilleur,
Roy et Associés. Le Conseil du trésor a approuvé
l'orientation prévue, choisie par ce comité d'évaluation.
Je dois dire que chaque firme a sa méthodologie. Il en existe
différentes sur le marché. Cela ne veut pas dire qu'une firme ne
pourrait pas appliquer la méthodologie de l'autre. J'ignore ce qui est
amené comme secret professionnel là-dedans. Il y a des
spécialités et c'est ce que nous avons respecté.
M. Polak: Je voudrais être certain que chaque fois que le
gouvernement ou un de ses services donne un contrat, le plus possible,
évidemment, on procède par le biais d'un contrat ouvert où
tout le monde, ceux qui sont dans le domaine, je comprends qu'il y a des
domaines où il y a très peu de spécialistes... mais je
veux être certain que dans l'affaire du système SYGBEC, par
exemple, tous ceux qui ont la compétence et qui sont
intéressés de soumettre auront une chance de le faire.
M. Clair: C'est ce qui a été fait sans aucun doute,
sauf qu'il ne s'agit pas d'un appel d'offres pour acheter, comme dans le cas
précédent, des cloisonnettes où il y a différents
prix et où la méthodologie de production importe peu ou n'importe
pas du tout. Dans ce cas-ci, c'est au niveau du comité
d'évaluation où il y a eu différentes méthodologies
considérées et le choix a été arrêté
sur la méthodologie de cette firme.
M. Polak: Évidemment, du moment qu'on a
décidé de prendre cette firme, on reste plus ou moins pris avec
cette firme pour l'avenir. On peut le voir déjà dans l'engagement
suivant au contrat de services, cela va continuer.
M. Clair: Oui. Mais c'est vrai, en tout état de cause,
jusqu'à un certain point, comme dit M. Morneau, même dans les
soumissions publiques, le jour où votre gouvernement, à
l'époque, a décidé d'acheter des fauteuils rouges que vous
connaissez bien et qui sont utilisés partout dans le gouvernement selon
une forme et un produit donnés, c'était assez évident que
le jour où, je ne dis pas que cela a été une
décision politique, ce n'est pas là mon point... Je vois qu'un de
vos conseillers sourit. Peut-être que cela a été le cas.
Mais c'est devenu, dis-je, un standard et c'est sûr que ce sont les
firmes qui fabriquaient un produit de ce type qui pouvaient soumissionner. Mais
il y a des avantages pour le gouvernement à ce qu'il y ait un minimum de
standardisation et que, après évaluation, on choisisse.
Vous savez, j'ai eu l'occasion de voir cela, par exemple, dans un garage
du ministère des Transports, à l'époque où
j'étais ministre des Transports dans une région du Québec
où, dans le même garage, il y avait un camion International, un
camion Dodge, un GM et je ne sais pas trop quelle autre sorte. Il y en avait de
toutes les sortes. Le gérant du garage me disait quelque chose de
très simple. Il disait: Vous, M. le ministre, si c'était vous qui
aviez à supporter l'inventaire des "starters" - des démarreurs,
pardon - ou des bougies d'allumage, des transmissions, est-ce que vous auriez
quatre sortes de camions différents dans votre garage? J'ai dit non,
cela m'apparaît évident. Bien, il a dit: Une mesure
d'économie dit que vous achetiez du Oodge, du GM ou de l'International,
cela me fait rien, mais c'est sûr que lorsque vous fonctionnez avec
plusieurs sortes de camions vous devez avoir un inventaire de pièces
plus large. Donc, plus d'argent immobilisé dans des pièces.
Alors, quand on est au gouvernement, quand on est un gouvernement et
qu'on administre des fonds publics, il faut tenir compte du fait qu'il faut
qu'il y ait de la concurrence mais, par contre, une trop grande
diversité de produits peut engendrer aussi des coûts additionnels.
Dans ce secteur, c'est évident aussi qu'on ne peut pas avoir un
système dans tel ministère, un autre système dans tel
autre et que tout cela soit parfaitement incompatible. Cela va être une
vraie tour de Babel et cela va coûter beaucoup plus cher.
Une voix: oui.
M. Clair: Et la façon de tenir compte de votre
préoccupation dans ce cas-ci, c'est un comité d'évaluation
formé de gens qui connaissent le secteur, à partir du BCI, qui
font une recommandation.
M. Polak: Non mais évidemment, entre blanc et noir, il y a
beaucoup d'autres couleurs. C'est qu'il y a aussi le danger de monopole. Si,
à un moment donné, on fait affaires avec une firme, cela va
être presque impossible. On a vu cela souvent avec les contrats
négociés où vraiment j'ai vu des contrats pour des
enveloppes...
M. Clair: Oui mais d'un autre côté, M. le
député, il faut que vous soyez conscient que c'est un risque pour
la firme aussi, n'est-ce pas?
M. Polak: Oui.
M. Clair: Parce que le jour où il y a une
réorientation... J'imagine que cette firme occupe - je fais une
hypothèse pure et simple - 90 % du marché du gouvernement du
Québec. J'imagine que c'est, pour elle, un client qui représente
- je fais toujours une hypothèse - 25 % de son chiffre d'affaires. Si,
un jour, le gouvernement devient insatisfait et décide de se
réorienter vers
une autre firme, cela peut signifier aussi des inconvénients
majeurs pour la firme. Les fournisseurs sont conscients de cela aussi.
M. Polak: Disons qu'on va régler pour le chemin du juste
milieu.
M. Clair: Celui que le ministère des Finances a suivi.
M. Polak: Non pas un monopole et non pas un "Wild West" non plus.
Entre ces deux-là, il y a toujours un système accessible qui
donne une chance pour de la concurrence loyale, ce qui donne un meilleur
résultat, un meilleur rendement. Je suis certain que vous êtes
d'accord avec cela.
M. Clair: C'est ce qui a été fait.
M. Polak: Dans ce cas, Atkinson est le gagnant.
M. Clair: C'est ce qui a été fait, M. le
Président.
M. Polak: C'est d'accord.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 1 est-il
vérifié?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 2?
M. Polak: La seule question, c'est que... M. Clair: C'est
la même...
M. Polak:... le résultat c'est donc que le contrat de
services est donné à la même firme Atkinson, comme à
l'engagement 1. Cela s'explique. Évidemment, j'avertis encore une fois:
cela doit toujours être un contrat négocié. On doit
vérifier s'il n'y a pas d'autres possibilités et que c'est la
meilleure compagnie qui est choisie.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'engagement
2 est vérifié. Engagement 3?
M. Polak: Je n'ai pas de questions à poser.
Le Président (M. Lachance): Ça va. Il est
vérifié. Engagement 4?
M. Polak: Je n'ai pas de questions à poser.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Est-ce que
l'ensemble des engagements du mois de février 1985 sont acceptés?
C'est vérifié. Très bien.
Maintenant, la liste des engagements financiers du mois de mars 1985.
C'est un peu plus volumineux. Engagement 1?
Engagements de mars Conseil du trésor
M. Polak: Oui. Il s'agit d'un contrat négocié de
services pour la réalisation d'une recherche devant conduire à la
rédaction d'un traité de droit administratif. Fournisseur:
École nationale d'administration publique. Montant de l'engagement: 25
000 $. J'ai inscrit ici: Pourquoi? C'est ma question. Je comprends que...
M. Clair: Vous ne voulez pas savoir cela.
M. Polak:... cela peut enrichir notre connaissance, mais à
part le fait de donner à un professeur un revenu de 25 000 $, quel
était le besoin de l'État d'avoir un tel traité ou
plutôt une recherche qui devait conduire à cela, parce que c'est
une recherche qui devait conduire à cela et non un traité?
M. Clair: Cela vise simplement à favoriser justement,
comme on l'indique là, la rédaction d'un traité de droit
administratif à jour à partir du droit administratif tel qu'il
existe présentement. Je peux vous dire que cela vise à faciliter
le travail des personnes appelées à oeuvrer dans le domaine
public et que le Conseil du trésor utilisera les résultats de
cette recherche dans le cadre de ses divers travaux reliés à la
gestion financière gouvernementale. Est-ce que ces motifs vous
paraissent suffisants?
M. Polak: Est-ce que le nom de celui qui est responsable de ce
projet est mentionné?
M. Clair: Est-ce que cela vous paraît important?
M. Polak: Savez-vous, c'est toujours la même
réponse. C'est un petit montant de rien, soit 25 000 $. Mais
peut-être que si on additionne tous ces montants de 25 000 $ et qu'on les
multiplie par 150 fois, cela commence à faire des sommes
intéressantes. Je me demande toujours si c'est une priorité dans
les temps durs qu'on traverse actuellement au plan financier. Est-ce un luxe,
finalement?
M. Clair: À première vue, cela vous paraît
être un luxe?
M. Polak: On parle ici d'une recherche devant mener à la
rédaction... c'est un peu vague quant à moi, mais je voudrais
savoir... On peut être d'accord sur le résultat ultime, mais en
regardant vos notes,
est-ce que les noms de ceux qui travaillent sur cette recherche sont
inscrits? Est-ce que ce sont des professeurs en particulier de l'ENAP?
M. Clair: Oui, je peux vous dire cela. Il s'agit de MM.
René Dussault et Louis Borgeat, professeurs à l'ENAP.
M. Polak: Oh! Deux personnalités bien connues dans le
domaine.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'engagement 1 est
vérifié?
Une voix: Oui.
(15 h 30)
Le Président (M. Lachance): C'est vérifié.
Cela clôt le discours.
M. Clair: Est-ce que les compétences de ces gens-là
vous laissent croire que c'est plus justifié?
M. Polak: Je suis bien convaincu que l'ENAP engage des gens
compétents et de toutes les couleurs d'ailleurs. Je le comprends. Il y a
même d'anciens politiciens et des politiciens actuels qui sont là.
Je pense même que M. Rivest, de notre formation, est un professeur
à temps partiel. C'est un homme très capable. Tout de même,
ce que je veux vérifier c'est la nécessité de la
dépense, indépendamment du personnel.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Engagement
1, c'est vérifié. Engagement 2?
M. Polak: À l'engagement 2, il s'agit d'un contrat de
services pour la réalisation d'un reievé et d'une analyse des
innovations et des projets d'innovation en matière de
productivité dans les ministères, les organismes gouvernementaux,
les établissements d'éducation, de santé et des services
sociaux, pour la période du 15 avril 1985 au 1er avril 1986.
Fournisseur: Michel Norman Ryan, Québec. Montant de l'engagement: 38 000
$.
Je voudrais juste avoir, peut-être pas tout le curriculum vitae de
M. Ryan, mais quelques détails sur ses qualifications, sur son
expérience dans ce domaine précisément.
M. Clair: M. Ryan a rempli diverses fonctions administratives au
sein de la fonction publique québécoise, de 1966 à 1984.
Plusieurs de ces fonctions l'ont amené, à titre de cadre
supérieur classe II, à concevoir, à planifier et à
diriger des projets qui avaient tous un lien de parenté, plus ou moins
rapproché mais évident, avec les projets du Centre pour le
développement de la productivité. C'est la raison première
pour laquelle le choix a été arrêté sur cette
personne.
C'est un fonctionnaire de carrière qui a une longue
expérience de développement de productivité dans la
fonction publique, dans les secteurs public et parapublic. Il a une
expérience qui est également reconnue au plan international
puisque, dans le domaine de l'innovation et des projets d'innovation, il a eu
des mandats du ministère de l'Éducation, de l'OCDE et de
différents autres organismes d'envergure. Il nous a paru que cette
personne avait des qualifications personnelles qui permettaient de justifier
amplement le recours à ses services, une personne spécifique. Ce
n'est pas une spécialité qui existe au fichier central des
fournisseurs que d'avoir une expérience dans le domaine du
développement de la productivité dans les secteurs public et
parapublic. C'est la raison pour laquelle cette personne a été
choisie.
M. Polak: Est-ce qu'on va profiter des fruits de ses travaux?
Est-ce qu'un rapport sera publié là-dessus? J'imagine que cela va
devenir public parce que c'est un sujet qui intéresse tout le monde.
M. Clair: Sans aucun doute, je ne vois pas d'objection à
ce que ce soit public.
Le Président (M. Lachance): Très bien, l'engagement
2 est vérifié. Engagement 3?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va.
Vérifié. Engagement 4?
Organismes relevant du ministre
délégué à
l'Administration
M. Polak: II s'agit d'un contrat de services pour agir à
titre de directeur médical de la CARRA pour la période du 1er
avril 1985 jusqu'au 31 mars 1986. Fournisseur: Dr Léonard Lauzier.
Montant de l'engagement: 66 500 $.
Est-ce qu'il s'agit ici d'un réengagement? Sinon, de quelle
manière a-t-il été choisi?
M. Clair: C'est une recommandation de la Commission
administrative des régimes de retraite et d'assurances; il remplace le
Dr Lapierre, qui occupait auparavant ce poste. La question du
député est: Pourquoi cette personne en particulier? À la
description des tâches, on voit que cela demande une expérience
assez particulière dans ce secteur. Maintenant, je n'ai pas de motif
spécifique entre les mains pour expliquer pourquoi c'est cette personne
en particulier qui a été choisie. Comme vous le savez, à
la Commission administrative des régimes de retraite et d'assurances il
existe maintenant
un comité de retraite où la plupart des décisions
sont prises de façon paritaire; d'autre part, quant à certaines
décisions administratives, c'est le président de la commission
administrative des régimes de retraite qui, lui-même, fait les
recommandations ou prend les décisions. J'ignore dans lequel des deux
champs cette décision en particulier se situe, mais nous allons demander
l'information à la CARRA. Vous aimeriez avoir son curriculum vitae
peut-être?
M. Polak: Je ne veux pas compliquer les choses. J'aimerais savoir
s'il y a eu un concours. S'il n'y a pas de concours, vous dites que certaines
décisions relèvent du pouvoir du président ou du
comité administratif.
M. Clair: Oui, mais c'est un contrat... M. Polak: Pour un
an.
M. Clair: Je peux vous dire d'ores et déjà que je
suis convaincu que la réponse que nous allons obtenir de la Commission
administrative des régimes de retraite et d'assurances est que,
puisqu'il fallait remplacer le Dr Lapierre, ce devait être la personne
qui agissait en quelque sorte comme substitut auparavant. Nous allons obtenir
le renseignement.
M. Polak: Je veux absolument connaître la raison pour
laquelle on a choisi cette personne.
M. Clair: C'est justifié comme question.
Le Président (M. Lachance): Très bien. C'est
vérifié sous réserve d'une réponse
ultérieure. Engagement 5?
M. Polak: Engagement 5. Il s'agit d'un contrat pour l'achat de
2800 classeurs latéraux à quatre tiroirs pour répondre aux
besoins de ministères et organismes pour une période d'un an.
Plus bas soumissionnaire: Nightingale Saro Inc., Saint-Romuald. Montant de
l'engagement: 824 320 $.
Ici, je présume que c'est la même affaire que tout à
l'heure, sauf qu'il s'agit de classeurs latéraux, donc de
l'équipement de bureau où on achète en masse pour avoir du
stock qui est réparti plus tard parmi différents
ministères. Quand la dernière commande avant cela avait-elle
été placée?
M. Clair: Je ne me souviens pas.
M. Polak: Est-ce qu'il y a moyen d'obtenir la réponse?
M. Clair: Oui, on va tâcher d'obtenir la
réponse.
M. Polak: J'imagine que ce n'est pas une commande annuelle.
J'espère que ce n'est pas une commande annuelle.
M. Clair: Nous allons vous donner la réponse, je ne
pourrais pas vous la fournir aujourd'hui.
Le Président (M. Lachance): Très bien.
Vérifié sous réserve d'une réponse
ultérieure. Engagement 6?
M. Polak: J'aimerais également savoir, quand on passe
cette commande-là, sans aller trop dans les détails, s'il y a une
sorte de politique qui existe pour dire qu'on n'achète ces choses qu'en
cas de besoin, et vraiment pas pour le luxe, pour changer de couleur. Je vous
avais donné tout à l'heure l'exemple d'un fauteuil rouge. Je me
rappelle une discussion ici - même, vos propres collègues
étaient d'accord avec mot - sur le fait qu'on a une masse d'ameublement
dans différentes places en entrepôt. Parce qu'il s'agit maintenant
d'un président de commission, il ne peut plus avoir la même chaise
que nous autres à son bureau, ou selon son titre... Je me rappelle qu'on
avait parlé des chaises des juges au palais de justice, etc. Je veux
être certain que tout le monde va vivre selon ses moyens et que cette
politique est suivie assez rigoureusement. Sans aller dans tous les
détails, j'imagine qu'il doit y avoir des lignes de conduite.
M. Clair: C'est bien cela, M. le Président.
Le Président (M. Lachance): Cela va. La réponse
suivra pour l'engagement 5. Engagement 6?
M. Polak: II s'agit d'une soumission publique. Contrat pour
l'achat de 2430 pupitres; 1000 retours; 140 bahuts et 5025 caissons pour les
besoins de divers ministères et organismes. Plus bas soumissionnaires
conformes: On donne le nom de quelques fournisseurs. Montant de l'engagement
844 165 $.
Pourquoi une telle quantité, qui me semble assez volumineuse?
Est-ce qu'il y a une raison? Quand la dernière commande d'un tel type
a-t-elle été placée et pour quelle quantité?
Une voix:...
M. Polak: C'est cela.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Engagement 6
vérifié, sous réserve d'une réponse à venir
plus tard. Engagement 7?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Engagement 7
vérifié. Engagement 8?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va. Engagement 8
vérifié. Engagement 9?
M. Polak: Pas de questions. Je voudrais juste indiquer que, quand
je dis "pas de questions", par exemple dans le cas de IBM no 9, on nous a
très bien indiqué, il y a peut-être un an et demi, que dans
le cas des compagnies comme IBM... il y a des raisons spéciales pour
qu'on ait procédé par le biais de contrat négocié.
Je présume que la même réponse se tient.
M. Clair:...
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Cela va? L'engagement 9 est
vérifié. Engagement 10?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 10 est
vérifié. Engagement 11?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va. Engagement 11
vérifié. Engagement 12?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'engagement
12 est vérifié. Engagement 13?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va. Engagement 14.
Revenu
M. Polak: Engagement 14. Il s'agit d'un contrat de services pour
effectuer la conception administrative d'un projet de gestion de documents du
ministère. Seul soumissionnaire: Conseillers en gestion et informatique
CGI Inc, Québec. Montant de l'engagement: 42 400 $. Il s'agit d'une
soumission sur invitation. Combien de compagnies ont reçu une telle
invitation? Est-ce que ce n'est pas un peu bizarre qu'il y en ait juste une qui
ait répondu? Cela semble une commande que beaucoup de personnes seraient
intéressées à remplir.
M. Clair: II y en a eu cinq, M. le Président.
M. Polak: Qui ont été invitées?
M. Clair: Oui. Outre CGI, il y a eu Datasult Inc., Raymond,
Chabot, Martin, Paré et Associés, Coprom Inc., Consultation et
recherche en aménagement régional (Crar) Inc. Québec. Cela
peut aussi dépendre des disponibilités des firmes au moment
où on fait l'invitation. Mais il y en a eu cinq.
M. Polak: Maintenant, quand il s'agit d'une telle soumission sur
invitation, est-ce qu'on donne des spécifications, est-ce qu'on parle de
telle grandeur au point de vue de la rémunération? Est-ce
qu'elles savent...
M. Clair: Quand la réquisition est fournie aux
soumissionnaires éventuels, à ceux qui offrent les services, il y
a d'abord la définition d'une spécialité
recherchée. Dans ce cas-ci, c'était celle de conseiller en
systèmes de gestion par informatique. On avait un budget estimé
à 45 000 $ qui était indiqué et on décrivait
sommairement le projet, c'est-à-dire "Agir à titre de conseiller
en matière d'essai unitaire et de systèmes en réalisation
technique... " Est-ce qu'il y avait d'autres documents? Sans doute... La
durée du projet...
M. Polak: La seule compagnie qui a répondu, c'est
Conseillers en gestion et informatique CGI Inc. ?
M. Clair: C'est exact. M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 14 est-il
vérifié?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): II s'agit de vérifier
l'engagement 15.
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien,
vérifié. Engagement 16.
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va.
Vérifié. Engagement 17?
M. Polak: II s'agit d'un "contrat de services pour la fourniture
de deux conseillers en analyse de systèmes afin de participer à
la réalisation technique du projet informatique de radiation des comptes
à recevoir. Fournisseur choisi: Gespro Informatique Inc., Sillery.
Montant de l'engagement: 59 400 $. "
On parle du ministère du Revenu. Je présume que ces deux
conseillers techniques ayant fourni tout le travail diront, par exemple, au
sujet du monsieur qui devait
0, 01 $, ce qui est devenu 11 $ après tant d'années: On
est mieux de rayer cela, de radier le compte.
M. Clair: Excusez-moi...
M. Polak: Ces deux conseillers en analyse...
M. Clair: Oui.
M. Polak:... participent à un projet afin de
réaliser la radiation des comptes à recevoir. Il s'agit du
ministère du Revenu. Donc, je présume qu'à un moment
donné on va décider qu'il y a une série de comptes qu'on
va radier, qu'un système va être suivi. Donc, le monsieur - c'est
le cas qu'on a lu dans les journaux dernièrement - qui devait 0, 01 $ ou
0, 10 $, ce qui est devenu, après sept, huit ou neuf ans, 11 $ ou 10 $
avec les intérêts, lui, il va bénéficier de ce
système de fourniture de ces deux conseillers qui vont sans doute
recommander de radier un tel compte.
M. Clair: Si vous connaissiez la complexité de la
radiation des comptes du gouvernement... (15 h 45)
Une voix: Vous ne seriez pas inquiet.
M. Clair: Vous ne seriez pas inquiet. En passant, c'est à
cause d'une gestion très serrée des mécanismes de
radiation de comptes dans l'appareil public que des phénomènes
comme ceux que vous décrivez sont susceptibles de se produire.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'engagement
17 est-il vérifié?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que les engagements de
la commission du budget et de l'administration du mois de mars 1985, sous
réserve de réponses ultérieures aux engagements 4, 5 et 6,
sont vérifiés?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): Cela va. Voyons maintenant les
engagements financiers du mois d'avril 1985. L'engagement 1 qui relève
du ministère des Finances.
Engagements d'avril Finances
M. Polak: On dit: "Contrat négocié de services pour
agir à titre d'analyste financier pour conseiller le gouvernement du
Québec dans la réalisation de son programme d'emprunts à
long terme et de celui des sociétés d'État dont les
emprunts sont garantis par le gouvernement, pour une période de deux
ans. Fournisseur: M. Michel Beaudet. Montant de l'engagement: 85 600 $. "
Je voudrais savoir quelle est l'expérience de M. Beaudet dans ce
domaine. Est-ce un ancien fonctionnaire du ministère des" Finances ou
quelqu'un de l'extérieur?
M. Clair: Je n'ai pas son curriculum vitae. Cependant, je peux
vous indiquer que... Je vous lis une explication qui date de ce mois-là.
On nous dit qu'au cours des derniers mois, le ministère des Finances a
participé à un concours de recrutement externe lancé par
le ministère des Affaires municipales pour des analystes financiers de
ce type et qu'il a subséquemment procédé à un
concours de recrutement externe pour son propre compte par
l'intermédiaire de l'Office des ressources humaines. Les
résultats ont été que sur 273 candidatures une seule a pu
être qualifiée à la suite des entrevues comme
répondant aux exigences de l'emploi. Les conditions du marché du
travail font que les salaires offerts dans la fonction publique pour des
emplois dans le secteur du financement ne sont pas toujours concurrentiels.
J'imagine que c'est à cause de l'expérience particulière
de M. Beaudet que celui-ci a été choisi. Je n'ai cependant pas
son curriculum vitae. Il me fera plaisir de vous le faire parvenir.
M. Polak: J'aimerais l'avoir. Le montant de 85 600 $, c'est pour
combien de temps?
M. Clair: La durée du contrat de services est de deux
ans.
M. Polak: Deux ans. Travaille-t-il à temps plein dans
cette fonction?
M. Clair: C'est une rémunération horaire: 23, 45 $
l'heure pour un maximum de rémunération annuelle de 42 800 $.
Cela me paraît raisonnable.
M. Polak: Je voudrais même aller plus loin que cela. Pour
être analyste financier pour conseiller le gouvernement dans la
réalisation de son programme d'emprunts à long terme, cela prend
tout de même des gens avec beaucoup de compétence. Un salaire de
43 000 $, je ne sais pas à quel niveau cela se trouve chez nos
fonctionnaires, mais...
M. Clair: C'est un professionnel, classe I, quinze ans
d'expérience.
Le Président (M. Lachance): Cela va? M. Polak:
C'est d'accord.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'engagement
1 est vérifié.
M. Clair: J'essaie de vous faire parvenir son curriculum
vitae?
M. Polak: Oui. M. Clair: Entendu.
Le Président (M. Lachance): D'accord, c'est
vérifié sous réserve d'une réponse. Engagement
2.
M. Clair: II n'y a pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va.
Vérifié. Engagement 3?
Organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration
M. Polak: Oui. Il s'agit d'un "contrat négocié pour
l'achat de 2780 porte-document afin de répondre aux besoins des
différents ministères et organismes. Fournisseur: Dionite Inc.,
Lévis. Montant de l'engagement: 106 946, 60 $. "
Je fais un calcul rapide et je vois que cela coûte 38 $ par
porte-documents. J'ai pris le montant de 107 000 $ divisé par 2780. Cela
donne 38 $ l'unité. Ces porte-documents sont...
M. Clair: Ce sont des valises pour documents. Ce sont des
valises. Ce sont des valises comme celle-ci. Il y a deux types de valises.
C'est un contrat négocié.
M. Polak: Maintenant...
M. Clair: C'est un contrat négocié parce que c'est
avec le seul fabricant québécois qui répond aux
normes.
M. Polak: D'accord. Je voudrais demander s'il y a des
règles qui régissent la distribution de tels porte-documents.
2780, c'est une quantité assez substantielle. Je comprends qu'il y a des
gens qui ont besoin de cela, mais est-ce qu'il y a une sorte de système
qui existe pour contrôler que cela ne tombe pas à gauche et
à droite, enfin, ceux qui veulent se promener avec de tels
porte-documents?
M. Clair: Ils sont identifiés, sauf erreur, de
façon générale au gouvernement du Québec. Donc,
c'est déjà une première mesure de contrôle.
Deuxièmement, il y a sans doute une politique sur laquelle je ne
pourrais pas vous donner de détails, mais il existe sûrement une
politique au niveau des ministères eux-mêmes pour la distribution
de ces porte-documents. Probablement que votre valise personnelle, vous ne
l'avez pas gardée pendant toute votre vie; elle a fini par s'user. C'est
donc la même chose...
M. Polak: La mienne est privée. J'ai payé
pour...
M. Clair: Je sais. Je suis conscient de cela.
M. Polak:... et cela n'a pas coûté 38 $ au
gouvernement du Québec.
M. Clair: Mais cela a dû coûter plus cher que 38 $,
par exemple.
M. Polak: Non plus. Dans ce cas-là, j'aimerais tout de
même, sans demander une tonne de documents, avoir quelques lignes
directrices sur la distribution de tels porte-documents, afin de nous montrer
les méthodes de contrôle...
M. Clair: Sur la distribution de...
M. Polak:... de tels porte-documents...
M. Clair: Entendu.
Le Président (M. Lachance): Très bien. La
réponse viendra pour l'engagement 3. Engagement 4?
M. Polak: II s'agit d'un "contrat pour l'achat de 750 000
chemises de classement suspendues et de 590 000 porte-étiquettes pour
répondre aux besoins des différents ministères et
organismes pour une période d'un an. Fournisseur: Centre de transition
Le Sextant Inc., Montréal. Montant de l'engagement: 244 860 $".
Encore ici, je présume qu'il s'agit de bâtir le stock pour
un an. Je voudrais savoir quand la dernière commande a été
placée. Est-ce qu'il s'agit d'un point qui revient assez
régulièrement?
M. Clair: C'est pour un an. J'imagine que c'est...
M. Polak: C'est pour un an. Je voudrais savoir comment cela
fonctionne. Est-ce que cela se compare avec... On n'a pas besoin d'avoir toutes
les statistiques des dix dernières années, par exemple, mais
c'est pour voir si on reste dans le même ordre de grandeur.
Peut-être qu'on pourrait demander de vérifier cela par rapport
à la commande d'un an ou deux.
M. Clair: Le nombre de la dernière commande?
M. Polak: Oui.
M. Clair: Parce que je vous ai indiqué que la durée
était d'un an.
M. Polak: D'accord. Donc, de l'année
précédente...
M. Clair: Le nombre...
M. Polak: Oui, c'est cela.
M. Clair: Très bien.
Le Président (M. Lachance): Très bien.
M. Polak: Ici, je ne demande pas d'explication à savoir de
quelle manière les chemises de classement sont distribuées.
M. Clair: Cela serait compliqué.
M. Polak: C'est cela. Ce serait compliqué.
Le Président (M. Lachance): Cela va. La réponse
viendra pour l'engagement 4. Engagement 5?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Engagement
5, vérifié.
M. Clair: Vous n'avez pas de questions là-dessus?
M. Polak: Sur l'engagement 5, non. À moins que vous
vouliez nous entretenir là-dessus.
Le Président (M. Lachance): On pourrait parler de
l'année 1986.
M. Polak: C'est d'accord.
Le Président (M. Lachance): D'accord. Engagement 6?
M. Polak: Engagement 6: "Soumissions sur invitation: Contrat pour
l'achat de 180 000 pochettes de presse "Gouvernement du Québec". Plus
bas soumissionnaire: Joseph Clermont Inc., Beauport... Montant de l'engagement:
40 320 $".
Ici, encore, on achète à grand volume les pochettes de
presse. Cela veut dire qu'à chaque fois qu'il y a une conférence
de presse d'un ministère ou d'un organisme, c'est ce qu'on donne
à ceux qui viennent.
M. Clair: Cela ne fait pas cher pour 180 000 conférences
de presse, n'est-ce pas?
M. Polak: Je ne sais pas si cela ne fait pas cher. Est-ce qu'il y
a 180 000 conférences de presse?
M. Clair: Non, mais il faut être bien conscient...
M. Polak: Je sais que le président du Conseil du
trésor en donne beaucoup mais...
M. Clair: Non, mais ce n'est pas celui qui en donne le plus... Il
faut être bien conscient que ces pochettes de presse sont
utilisées non seulement par les hommes et les femmes publics mais
également par l'ensemble des fonctionnaires qui, en région, ont
à communiquer de l'information. Je pense que c'est un nombre
élevé mais cela fait 224 $ les 1000 pochettes et cela me
paraît raisonnable.
M. Polak: La raison pour laquelle je pose la question...
M. Clair: En plus des conférences de presse des ministres
et des députés, cela sert à l'information dans l'ensemble
des activités gouvernementales.
M. Polak: Quand j'ai préparé les questions sur ces
engagements financiers, au début de l'été, j'avais
justement chez moi quelqu'un de la Californie, un homme d'affaires, qui lisait
cela avec moi. Je lui ai traduit un peu et il a commencé à rire
en disant que chez lui, cela coûtait à peu près la
moitié de ce que cela coûte au Québec. Je ne pouvais pas
dire que le Québec était deux fois plus... à cause de tous
ces achats... Cela l'a frappé, les achats, parce qu'on avait tout
ensemble, en même temps, de l'équipement de bureau en
énorme quantité. Il se demandait dans quelle sorte de
système on se trouvait. Mais je ne veux accuser personne.
M. Clair: Cela dépend. Il faut être conscient que la
répartition des pouvoirs entre les États américains et
l'État fédéral aux États-Unis n'est pas la
même qu'au Canada; d'autre part, cela dépend du niveau de
décentralisation. Lorsqu'ils procèdent à des achats,
est-ce qu'ils le font pour l'ensemble de leurs secteurs public et parapublic ou
pas? Il y a bien des choses qui peuvent expliquer une situation
différente.
Le Président (M. Lachance): Je pense que les
Américains n'ont pas de leçon à nous donner sur les
coûts. À titre d'exemple, le gouverneur de la Louisiane, que j'ai
rencontré il y a un an, a dépensé quelque chose comme 12
000 000 $ lors de sa campagne électorale pour se faire élire. Ce
n'est aucunement comparable à ce que l'on a ici.
M. Polak: En tout cas, selon ce monsieur, cela coûte
beaucoup moins cher de vivre en Californie qu'au Québec...
M. Clair: M. le Président, savez-vous que même
Robert Bourassa pourrait se faire
élire?
M. Polak:... et avec un meilleur climat.
Le Président (M. Lachance): Pour l'engagement 6, cela va,
c'est vérifié?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Engagement
7?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): C'est
vérifié.
M. Clair: 9600 sous-marins... M. Polak: Sous-mains. M.
Clair: Ah! Sous-mains.
M. Polak: Si c'était des sous-marins, j'aurais posé
une question.
M. Clair: Cela vous aurait inquiété, n'est-ce pas?
Il me semblait, aussi, que vous étiez vigilant.
Le Président (M. Lachance): Engagement 8?
M. Polak: Engagement 8, Service des achats. "Soumissions
publiques. Contrat pour l'achat de 950 tables à piétement
métallique avec dessus de plastique stratifié. Plus bas
soumissionnaire: Pro-meubles Inc., Granby. Montant de l'engagement! 57 450 $.
"
Si je fais le calcul, une table comme cela coûte 64 $
l'unité. J'aimerais savoir encore, comme cela a été le cas
pour tous les autres articles, quand la dernière commande a
été placée et pour combien de ces articles. Y a-t-il une
raison spéciale pour laquelle on est apparemment en train de stocker
maintenant? On parle du mois d'avril 1985.
Une voix: C'est l'inventaire annuel.
M. Clair: C'est parce que le député n'assiste pas -
je ne le lui reproche pas -aux engagements financiers depuis plusieurs
années. Ce sont les commandes annuelles pour le Service des achats.
C'est le cas ici également. Savez-vous ce que sont ces tables? Ce sont
les tables blanches ou ocres... non pas ocres mais en Formica gris, en Arborite
gris, Durdau gris saule fini chamois. Ce sont les tables que vous voyez dans
Ies différents bureaux gouvernementaux et c'est la commande annuelle.
Vous voudriez savoir, encore là, combien on en avait acheté l'an
passé?
M. Polak: Je voudrais savoir quand a été
donnée la dernière commande et pour combien.
Maintenant, le ministre a pris une chance en répondant que le
député n'assiste pas depuis plusieurs années aux
engagements financiers parce que depuis 1981, la seule et unique fonction que
j'ai exercée a été l'étude des engagements
financiers de tous les ministères. Donc, c'est vous qui n'étiez
pas ici alors que moi, j'y étais à chaque session. C'est pour
cela que j'ai posé la question.
M. Clair: C'est parce que je préférais dire cela
que de dire au député qu'il semblait n'avoir pas beaucoup de
mémoire, parce qu'il a toujours posé la même question. . M.
Polak: Non, ce n'est pas vrai. Vous me donnerez la réponse et
vous allez voir pourquoi j'ai posé la question à chaque
engagement. C'est chaque année qu'on la retrouve.
D'accord pour l'engagement 8.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Si je
comprends bien, il y a une réponse qui viendra.
M. Polak: Oui.
M. Clair: Oui, le député de Sainte-Anne, si je
comprends bien, veut savoir combien de tables à piétement
métallique...
M. Polak: La dernière commande.
M. Clair:... avec dessus de plastique stratifié ont
été commandées la dernière fois et à quelle
date.
M. Polak: C'est cela.
Le Président (M. Lachance): D'accord.
Vérifié sous réserve de la réponse à
venir.
M. Clair: Une question de fond.
Le Président (M. Lachance): Engagement 9?
M. Polak: M. le Président, je voudrais faire une remarque.
Oui, c'est une question de fond...
Une voix: Non, de surface.
M. Polak:... parce que quand on regarde tous ces engagements, on
parle déjà de millions de dollars. Depuis le début, on
trouve 57 000 $ ici, 100 000 $ là. On va les acheter, on va les avoir.
Tout ce que je veux déterminer, c'est s'il s'agit de commandes de
matériel dont on a besoin.
Dont on a besoin et non pas d'ameublement qui se retrouve dans la cave,
ce dont mon collègue a d'ailleurs parlé - il se le rappellera
très bien - lors d'une discussion avec M. Bérubé. Il
était totalement d'accord avec moi parce que nous voulions qu'il n'y ait
pas de gaspillage. C'est très important et j'espère que vous
êtes d'accord avec moi là-dessus. (16 heures)
M. Clair: M. le Président, je suis sensible à cette
préoccupation du député et je lui répète
l'invitation que, il me semble, je lui ai déjà faite. A n'importe
quel moment, s'il veut avoir une rencontre avec le directeur des achats du
gouvernement et s'enquérir en personne auprès de lui de la
façon dont il fonctionne pour l'établissement de ses
prévisions, de ses commandes, comment il fonctionne dans la
sélection des normes, etc., le député peut avoir
accès à ces informations en tout temps.
M. Polak: Ce n'est pas une question d'avoir accès à
l'information. Il faut aller plus loin que cela. Peut-être qu'il faut
changer la politique. Lorsque quelqu'un devient vice-président ou
président d'une commission, cela ne tient pas debout qu'il ne puisse
plus s'asseoir dans le même ameublement que le nôtre dans son
bureau, par exemple. Comprenez-vous?
M. Clair: Je vous suis.
M. Polak: Ce sont des choses pour lesquelles, à un moment
donné, il faut se poser des questions. C'est cela qui nous a
été dit dans le temps. Cela nous a coûté des
milliers et des milliers de dollars, parce qu'on a des qualifications selon le
grade, même pour l'ameublement.
M. Clair: Ce que je peux souligner au député de
Sainte-Anne, en toute amitié, lorsqu'il me parle de mobilier à
l'intérieur de l'Assemblée nationale et des budgets de
l'Assemblée nationale, c'est que le Conseil du trésor n'a pas
autorité sur les budgets de l'Assemblée nationale, mais que ce
sont les députés qui forment le Bureau...
M. Polak: Oui, oui.
M. Clair:... de l'Assemblée. Et, que je sache...
M. Polak: Le président.
M. Clair:... le député et sa formation politique
ont l'occasion de discuter de ces questions dans un autre forum et non pas
ici.
M. Polak: Oui. Mais on perd toujours, parce que là, c'est
une question... Les Expos sont battus 3 à 2, ils perdent. Bon.
M. Clair: Alors, on est rendu avec les Expos?
M. Polak: Non, ce que je vous dis... L'argument que vous employez
en disant: Vous pouvez faire valoir votre point de vue là-bas... On peut
faire valoir notre point de vue autant qu'on veut, mais quand il y en a 2 de
notre côté et 3 de l'autre, on perd 3 à 2.
M. Clair: Vous êtes en train de nous dire que les perdants,
c'est ceux de votre côté?
M. Polak: Non... Oui, dans un vote, le perdant, certainement...
Quand on soulève le point du gaspillage, quand on dit qu'on est contre
cela, qu'on voudrait, par exemple, faire des changements et qu'on
présente une motion, il y en a 2 qui votent pour et 3 contre...
M. Clair: Quand vous comparez le Parti libéral aux Expos,
c'est blessant pour le Parti libéral ou pour les Expos?
M. Polak: Non, ce n'est pas du tout blessant. Je vous donne les
résultats ultimes. Ce qui compte, c'est le résultat ultime. Cela
veut dire qu'on a perdu. On peut essayer et on continue d'essayer, mais il ne
faut pas se moquer en disant que c'est une question de fond parce qu'il s'agit
de 55 000 $. Pour nous, pour moi, c'est une question de fond. Quand on totalise
tout cela, il y a une politique à suivre rigoureusement.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Cela va?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 9 est
vérifié?
M. Polak: Non, pas encore. On était à l'engagement
8. C'est fini. À l'engagement 9, M. le Président, il s'agit d'un
supplément pour porter à 357 000 $ le coût de la
réalisation du plan directeur des systèmes opérationnels
de la commission administrative, CARRA. Fournisseur: Grenier, Saint-Pierre et
Associés, Ancienne-Lorette. Montant de l'engagement: 179 158 $. Je fais
le calcul et je vois que le montant original était de 178 000 $ et qu'il
y a une augmentation de 100 %. Donc, quelle est la raison d'un
supplément de 100 %? Sans doute que ce n'est pas une question de fond.
Mais, pour moi, c'est une question de fond.
M. Clair: Je vous lis un certain nombre d'attendus: "Attendu
qu'à la suite d'une analyse fonctionnelle, nous avons
réalisé -c'est la CARRA qui parle - que les besoins
étaient plus complexes et exigeants que prévu au
départ et que, de plus, des changements fréquents et des besoins
additionnels demandés par les gestionnaires ont fait évoluer les
besoins qui étaient prévus à 620 jours-personnes au
départ; Attendu que la conversion des données n'avait pas
été considérée dans l'évaluation du projet;
Attendu que les parties "environnement" et "dictionnaire de données" ont
été, d'une part, sous-évaluées et, d'autre part,
planifiées pour être réalisées sur l'ensemble du
projet, c'est-à-dire deux ans et demi, mais que, selon
l'expérience vécue, ces activités doivent être
considérées exécutées au début du projet...
"
D'autre part, on a évalué la possibilité
d'étaler davantage dans le temps. On m'indique: "Attendu que le
système de participation, qui est le système en cause, a pour
fonction de concilier le rapport annuel des employeurs permettant
d'expédier la facturation à ces derniers; Attendu que cette
activité de facturation débute au mois de mars pour se terminer
habituellement en septembre, le Service de l'actuariat a besoin des
données de l'année 1984 afin d'entreprendre ses travaux pour la
production des évaluations actuarielles exigées par la Loi sur le
RREGOP, données arrêtées au 31 décembre 1984... "
Pour toutes ces raisons, d'une part, cela a coûté plus cher,
d'autre part, il y avait urgence de procéder rapidement si on voulait
que le contrat de services soit rempli à la date à laquelle il
peut donner tous ses résultats pour le requérant. Ce sont les
raisons qui ont amené le dépassement.
M. Polak: Dans un cas comme celui-ci, parce que la carence
relève du ministre délégué à
l'Administration...
M. Clair: Oui.
M. Polak:... est-ce qu'en sus d'accuser réception de
l'explication, on a l'habitude d'écrire une lettre et de dire: À
l'avenir, essayez donc de faire une évaluation un peu plus juste, de
faire une sorte de réponse?
M. Clair: Étant donné que vous soulevez une
question importante et que je suis à la fois le ministre responsable de
la Commission administrative des régimes de retraite et d'assurances et
président du Conseil du trésor, j'ai prévenu, dès
mon entrée en fonction, le président de la Commission
administrative des régimes de retraite et d'assurances qu'il devrait
faire analyser ses demandes avant que je ne signe les demandes de fonds au
Conseil du trésor, afin que les analystes du Conseil du trésor se
sentent parfaitement libres de critiquer, d'analyser les demandes du
président de la CARRA au même titre que d'autres, de sorte que
j'ai toujours signé les demandes de CT au Conseil du trésor
après que celles-ci aient été analysées et
approuvées par le Conseil du trésor.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 9 est-il
vérifié?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 10?
M. Polak: Je n'ai pas de questions à poser.
Le Président (M. Lachance): Très bien.
Vérifié. Engagement 11?
M. Polak: Je n'ai pas de questions à poser.
Le Président (M. Lachance): Cela va.
Vérifié. Engagement 12?
Revenu
M. Polak: Engagement 12: "Contrat de services pour agir à
titre de conseiller dans le cadre de la mise en place du processus de
planification des ressources informatiques en vue d'établir un plan
d'acquisition des équipements au cours de l'été 1985.
Fournisseur: Ducros, Meilleur, Roy et Associés Ltée. Montant de
l'engagement: 48 000 $. " Ici encore, je demande s'il y a une raison pour
laquelle c'est un contrat négocié.
M. Clair: Deux seuls fournisseurs sont connus par le directeur
général des achats. Après vérification
auprès de ces deux firmes, le directeur a réalisé que la
maison Network System offre un système beaucoup plus sophistiqué,
qui excède les besoins immédiats du ministère
concerné et les budgets prévus à cette application. C'est
pour ces raisons que le directeur général des achats a
négocié avec la maison... Est-ce le bon cas? Non, je m'excuse. Je
vous donnais des explications reliées à un autre cas. C'est
à l'engagement 12, n'est-ce pas? Ducros, Meilleur, Roy et
Associés. Un instant! Le ministère du Revenu a
réalisé, avec le concours d'un conseiller de la firme DMR,
Ducros, Meilleur, Roy et Associés, un système de planification
des ressources informatiques. C'est bien le bon? Oui. Cette firme avait
été choisie à la suite d'un appel d'offres et un contrat
de 48 000 $ avait été conclu pour les services d'un conseiller.
Le ministère entendait mettre à exécution le processus de
planification des ressources informatiques en avril 1985 en vue
d'établir un plan d'acquisition des équipements au cours de
l'été 1985.
Or, la personne-ressource du ministère du Revenu qui était
prévue à cet égard devait s'absenter pour cause de
maternité à partir du 22 avril 1985. En conséquence, le
ministère a demandé et obtenu l'autorisation de signer avec la
firme DMR un contrat de 48 000 $ pour les services du conseiller ayant
participé à la préparation du système -donc
très familier avec le dossier - et ce, pour une durée de 120
jours à partir du 1er mai.
Le Président (M. Lachance): Cela va? L'engagement 12 est
vérifié.
M. Clair: Vous ne voulez pas savoir le nom, non?
Le Président (M. Lachance): Engagement 13?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Pas de questions. C'est
vérifié. Engagement 14?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien.
Vérifié. Engagement 15?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va. Engagement 15,
vérifié. Engagement 16?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Engagement 16,
vérifié. Engagement 17?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Engagement
17, vérifié.
Est-ce que l'ensemble des engagements financiers pour le mois d'avril
1985 est vérifié, exception faite des engagements 1, 3, 4 et 8
pour lesquels une réponse reste à venir?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): Cela va.
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): Ce sont maintenant les
engagements financiers pour le mois de mai 1985. Engagement 1?
Engagements de mai
Conseil du trésor M. Polak: Oui, il s'agit d'un "contrat
négocié pour la fourniture des services professionnels en vue de
réaliser la conception d'un système de suivi de la revue de
programmes et de suivi budgétaire. Fournisseur: Comshare Limited,
Rexdale, Ontario. Montant de l'engagement: 75 000 $. "
Ma question est de savoir s'il n'y avait pas de fournisseurs disponibles
dans la province de Québec?
M. Clair: Votre question a des ramifications que vous ne
soupçonnez pas. La raison pour laquelle nous avons choisi cette firme,
c'est que le secrétariat du Conseil du trésor a
déjà acquis, de la firme Comshare, le logiciel "System W". Il
appert que la seule firme qui soit capable d'offrir les ressources
professionnelles qui possèdent une expérience valable avec le
logiciel "System W", c'est la firme Comshare. Sauf que je ne sais pas si,
lorsqu'il y a eu acquisition du logiciel "System W", il y a eu appel d'offres
ou non. C'est pourquoi je vous dis que cela a des ramifications que vous ne
soupçonnez pas et que je ne connais pas.
M. Polak: Je présume que vous en êtes encore
à la politique d'en faire profiter les Québécois d'abord,
avant de penser à aller en dehors de nos frontières,
évidemment, si la compétence équivalente existe chez nous.
C'est pourquoi, à chaque fois qu'on voit qu'un article a
été acheté dans une autre province - on n'a rien contre le
fait de faire des affaires avec l'Ontario - et comme il s'agit d'un domaine
où l'on parle de programmes et de suivi budgétaire, je
présume qu'on peut avoir une compétence au Québec dans ce
domaine aussi.
M. Clair: Dans les processus de revue de programmes et de suivi
budgétaire gouvernementaux, sans doute que d'autres personnes ou
d'autres firmes peuvent avoir de l'expérience là-dedans, mais il
n'y a pas 342 gouvernements au Canada, comme vous le savez; il y en a une
douzaine seulement, avec ceux des territoires du Nord-Ouest. Si vous voulez
considérer les villes importantes du Canada, il y en a environ une
vingtaine. Ce ne sont pas tous les organismes publics qui ont des revues de
programmes et des suivis budgétaires aussi sophistiqués que ceux
que les gouvernements du Québec et de l'Ontario, notamment, ont.
M. Poiak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'engagement
1 est vérifié. Engagement 2?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va,
vérifié. Engagement 3?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): C'est vérifié.
Engagement 4?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va,
vérifié. Engagement 5?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 6?
M. Polak: Oui. Il s'agit d'un "contrat négocié pour
l'achat de 1051 fichiers en métal. Fournisseur: Rousseau métal,
Saint-Jean-Port-Joli. Montant de l'engagement: 26 759, 93 $. "
La seule question que je voudrais poser est à savoir pourquoi un
contrat négocié? Est-ce la seule compagnie qui peut fabriquer un
matériel semblable? (16 h 15)
M. Clair: II y a une ambiguïté parce qu'ici, c'est
marqué: Négociation avec le seul manufacturier
québécois; accorder la commande au seul soumissionnaire... C'est
le seul manufacturier québécois, toujours à la
connaissance du directeur général du Service des achats du
gouvernement.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 6 est
vérifié. Engagement 7?
M. Polak: Vous répondez que c'est le directeur
général du Service des achats qui nous avise qu'il n'y en a qu'un
de disponible au Québec. Qu'est-ce qu'on fait pour aviser les
commerçants ou les fabricants que le gouvernement est
intéressé à avoir tel ou tel article? Est-ce qu'on fait
des annonces de temps en temps dans les "trade magazines"?
M. Clair: Le Service des achats du gouvernement du Québec
est l'un des plus gros acheteurs au Québec. Il pratique exactement les
mêmes méthodes que n'importe quel gros acheteur. Il fait de la
prospection, il recherche les meilleurs prix, il recherche le meilleur ratio
qualité-prix et probablement que dans certains cas, comme celui-ci, il
est allé en appel d'offres il y a X temps. Il se tient au courant du nom
des fabricants québécois, des produits qui sont
manufacturés au Québec et publie... C'est lui qui publie le
répertoire... non, c'est le CRIQ, le Centre de recherche industrielle du
Québec qui publie un répertoire des produits et des entreprises
disponibles au Québec. Il ne faudrait pas que vous pensiez que le
Service des achats du gouvernement est géré comme un "car
wash".
M. Polak: Non, je n'ai jamais pensé cela. Je pense,
cependant, qu'il n'y a pas assez de gens qui savent qu'il y a moyen d'obtenir
des commandes du gouvernement. Il y a encore beaucoup de commerçants qui
pensent que c'est une botte fermée, qu'il n'y a pas moyen d'y entrer. Ce
n'est peut-être pas vrai. Ce serait peut-être bon de faire de la
publicité, en disant: Si vous fabriquez des enveloppes à
Montréal et que vous pouvez le faire en grande quantité,
écrivez donc au Service des achats pour lui dire que vous seriez
intéressé d'être avisé, par exemple. C'est ce que je
veux dire.
M. Clair: On me souligne - c'est vrai, j'en voyais il y a quelque
temps, je pense, pour des locataires de machinerie lourde, notamment - qu'il y
a des campagnes de publicité annuelles qui sont faites par le Service
des achats du gouvernement justement pour faire connaître les
possibilités de s'inscire.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Engagement 7?
Organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration
M. Polak: Engagement 7: "Contrat pour l'achat de 18 000 feuilles
de vinyle clair pour utiliser avec les sous-mains et 12 900 boîtes de
protège-feuilles pour les besoins de divers ministères et
organismes. Fournisseur: Gemex (Granby) Inc. Montant de l'engagement: 49 425 $.
"
Encore ici, dois-je comprendre qu'il s'agit de la seule firme
québécoise qui peut fournir un tel article?
M. Clair: Le seul manufacturier québécois.
M. Polak: Très bien.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 7 est
vérifié. Engagement 8?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va, il est
vérifié. Engagement 9?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 10?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 11?
M. Polak: Oui. Il s'agit d'un "contrat
pour l'impression de 35 500 agendas, édition 1986. Le plus bas
soumissionnaire est la compagnie de L'Éclaireur Limitée,
Beauceville-Ouest. Montant de l'engagement: 35 145 $. "
Je vois qu'il y a un autre soumissionnaire qui s'appelle les Ateliers
des sourds, avec une soumission de 36 711, 26 $. Comme la différence
n'est que de quelques centaines de dollars, n'existe-t-il pas une certaine
politique qui fait que, si les Ateliers des sourds demandent quelques centaines
de dollars de plus qu'une firme privée, on devrait leur donner
l'avantage et peut-être violer consciemment la règle du plus bas
soumissionnaire dans le cas exceptionnel des personnes handicapées ou
des choses comme cela?
M. Clair: Non, je dois vous dire que cela n'existe pas comme
politique et que, si c'était le cas, ce serait vivement critiqué.
J'ignore si vous avez un centre de travail adapté dans votre
comté ou dans votre région, mais je dois dire que les entreprises
privées qui sont en concurrence avec de tels organismes
toléreraient mal ou n'accepteraient pas facilement que le gouvernement
ait une politique privilégiant systématiquement un organisme...
J'ignore quant aux Ateliers des sourds, mais je devine qu'il s'agit là
d'un organisme sans but lucratif et à vocation humanitaire. Même
si c'est un organisme sans but lucratif, ses compétiteurs accepteraient
bien difficilement que le gouvernement, qui bien souvent subventionne de tels
organismes dans leur fonctionnement, en pius de cela, donne une
préférence en termes de prix. Vous comprendrez que cela
démotiverait profondément les autres soumissionnaires.
M. Polak: Par exemple, on a placé des commandes pour de
gros montants auprès de Comterm justement pour sauver cette firme le
plus possible, vu qu'il s'agissait d'une firme québécoise.
M. Clair: Mais rien n'indique que les Ateliers des sourds soient
en difficulté.
M. Polak: Non, mais je voudrais simplement demander, non pas dire
qu'il faut l'établir comme politique... Je voudrais savoir si,
même dans le système de soumissions publiques, quand il s'agit de
personnes handicapées, c'est-à-dire des aveugles ou des sourds
qui fabriquent quelque chose, on ne devrait pas dire à un moment
donné: Regardez la possibilité de leur donner un coup de main
afin qu'ils s'autofinancent comme cela, au lieu de toujours recevoir des
montants, puisque d'une manière ou de l'autre, c'est l'État qui
paie?
M. Clair: Remarquez que dans certains cas cela a pu se faire,
à toutes fins utiles, quand il s'agissait d'un service administré
par le gouvernement lui-même. Vous savez que nous avons des ententes,
notamment avec certains établissements de détention, mais il
s'agit généralement de contrats qui sont donnés non pas
après soumissions, mais sur décision du gouvernement ou du
ministre un tel, qui dit: Je favorise tel organisme et je le fais clairement.
La plupart du temps c'est dans des secteurs qui ne sont pas très
"commerciaux" - entre guillemets - qui ne sont pas de nature très
commerciale. De deux choses l'une: ou on va en appels d'offres ou on n'y va
pas. Si on va en appels d'offres sur soumissions, je crois que c'est normal
qu'on suive la règle du plus bas soumissionnaire; si nous
négocions avec des organismes sans but lucratif, ne faisons pas
dépenser, de l'argent pour rien à des soumissionnaires
privés éventuels.
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'engagement
11 est vérifié. L'engagement 12?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va,
vérifié. L'engagement 13?
M. Polak: L'engagement 13. Il s'agit d'un contrat pour l'achat de
2250 chaises empilables, tissu gris, composante no 471. Plus bas
soumissionnaire: Les Industries Rouillard Inc., Beauport. Montant de
l'engagement: 168 300 $.
Quand je vois le montant et le nom des autres soumissionnaires, je note
qu'il y a deux prix: il y a un prix soumis et il y a un prix escompté.
Par exemple, dans le cas des Industries Rouillard Inc., le prix soumis est de
168 300 $. C'est exactement le même prix que celui qui a eu le contrat,
mais il y a un prix escompté de 164 934 $. En définitive, quel
est le prix que le gouvernement paierait? Si c'est le prix escompté on
aurait dû donner le contrat à Les Industries Rouillard Inc.
Le Président (M. Lachance): Mais ce sont Les Industries
Rouillard Inc., aussi.
M. Clair: Ce sont eux qui l'ont aussi.
M. Polak: Une minute! Oui, je vois cela. Je veux savoir pourquoi
dans le deuxième, Alpha Vico Canada Inc., il n'y a pas de
différence entre le prix soumis et le prix escompté?
M. Clair: Dans les autres cas?
M. Polak: Non, dans le deuxième cas, Alpha Vico Canada
Inc.
M. Clair: J'imagine que c'est parce qu'il ne donnait pas
d'escompte. Voyez-vous: le premier, Les Industries Rouillard Inc., donnait 2 %
d'escompte si on paie à 10 jours, net 30 jours. Alpha Vico Canada Inc.,
net 30 jours seulement. Clément Roy Inc., 2 % d'escompte si on paie en
10 jours, net 30 jours.
M. Polak: Donc, le deuxième ne donnait pas de tel
escompte. Est-ce qu'on a effectivement payé dans ces dix jours? Cela me
surprend de la part du gouvernement, quand je vois mes comptes de
téléphone et ceux de Xerox, cela prend du temps, on reçoit
des rappels. J'aimerais bien savoir ici. C'est un beau principe qu'on donne 2 %
à dix jours.
M. Clair: Vous voua souvenez sans doute, peut-être pas vous
mais à l'époque où M. Parizeau était ministre des
Finances et président du Conseil du trésor, il avait donné
un solide coup de barre quant au paiement des comptes gouvernementaux. Ce
serait un beau cas à vérifier pour voir si cela a
été payé dans les dix jours.
M. Polak: J'aimerais savoir, dans ce cas-ci, si effectivement on
a pris avantage et payé dans les 10 jours.
Le Président (M. Lachance): Très bien, on
vérifiera. L'engagement est vérifié sous réserve
d'une réponse. Engagement 14?
M. Polak: Concernant l'engagement 14, j'ai une question à
poser, mais je vais la poser à l'engagement 17 parce qu'il faut les lire
ensemble. Pour le moment, je n'ai pas de questions, je vais en poser une
à l'engagement 17.
M. Clair: L'engagement 14? M. Polak: À l'engagement
17.
M. Clair: Ce qui n'est pas noté à l'engagement 14,
c'est indiqué: Contrat pour l'achat de 200 fauteuils métalliques
rembourrés, composante 400, couleur "charbon". C'est "charbon
rouge".
Une voix: Ce n'est pas charbon noir.
M. Clair: Ce sont des charbons incandescents.
M. Polak: Cela existe?
M. Clair: C'est ceux sur lesquels vous êtes assis.
M. Polak: Ah, bon. C'est ça. 200 fauteuils...
Le Président (M. Lachance): Alors, on suspend l'engagement
14. Engagement 15?
M. Polak: Contrat pour l'achat de 18 000 boîtes de 50
attache-feuilles d'une capacité de 51 MM à languette flexible
pour les besoins des divers ministères et organismes. Le plus bas
soumissionnaire est Jacques Darche Inc. de Sherbrooke. Le montant de
l'engagement est de 31 176 $.
Je vois ici que le prix soumis est de 31 176 $, tandis que le prix
soumis par un autre soumissionnaire, la Librairie Boulevard Inc., est de 30 600
$ donc moindre; mais le prix pondéré de la Librairie Boulevard
Inc., est un peu plus que celui de la compagnie qui a eu le contrat. Est-ce
qu'on peut m'expliquer cette formule?
M. Clair: Ces produits n'étant pas fabriqués au
Québec, mais obtenus auprès de distributeurs
québécois, une pondération est appliquée au contenu
québécois, 30 % dans ce cas-là. Il y a un pourcentage de
contenu québécois qui varie d'un soumissionnaire à
l'autre, d'une part; d'autre part, il y a aussi des escomptes. Jacques Darche
Inc., a eu le contrat? C'est ça? Jacques Darche, en plus de cela avait,
comme je vous l'ai indiqué tantôt, 2 % de réduction si le
paiement était fait dans les 10 jours, net 30 jours; ce n'était
pas le cas des autres soumissionnaires. C'est pour cela que le prix
pondéré... tenant compte de la composante
québécoise et des modalités de paiement, c'est la firme
Jacques Darche Inc., qui avait le prix pondéré le plus bas.
M. Polak: Ici, pour revenir à la question de principe, on
a décidé de payer un peu plus, pour la fabrication parce qu'il y
a plus de contenu québécois. Je n'ai rien contre cela, mais en
prenant ce principe de payer un peu plus à cause du contenu
québécois, parce que c'est pondéré comme cela la
formule, est-ce qu'à ce moment-là on ne pratique pas une formule
un peu arbitraire comme peut-être on aurait pu le faire avec les Ateliers
des sourds tout à l'heure? L'autre soumissionnaire n'a-t-il pas le droit
de dire, comme vous avez expliqué dans le cas des Ateliers des sourds:
Moi, je cite un prix moindre? Il n'y a aucune raison de violer ce principe du
plus bas soumissionnaire. Pourquoi le faire dans un cas et ne pas le faire dans
un autre?
M. Clair: Si vous avez une politique d'achat à
l'intérieur... Les provinces ont à peu près toutes une
politique d'achat pour acheter à l'intérieur de leurs
frontières. Le Québec en a une. Maintenant, entre cela et faire
de la discrimination entre des organismes à but lucratif et des
organismes sans but lucratif, il me semble que c'est bien différent. En
théorie et en toute
logique, vous avez raison de dire: vous suivez une logique
différente dans un cas et dans l'autre. Oui, mais les besoins et les
raisons sont différents. (16 h 30)
Le Président (M. Lachance): Très bien. L'engagement
15 est vérifié. L'engagement 16?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
L'engagement 17?
M. Polak: Oui. L'engagement 17...
Le Président (M. Lachance): Avec l'engagement 14,
j'imagine?
M. Polak: Oui, parce que dans le cas des engagements 17 et 14, il
s'agit de l'achat de certains fauteuils métalliques. Il y a deux
compagnies. Dans un cas, c'est la compagnie Bouthillier qui est le plus bas
soumissionnaire et la compagnie Industries Rouillard est le deuxième.
Dans l'autre cas, no 17, c'est l'inverse.
Je me demande théoriquement - je ne. connais aucunement ces deux
compagnies, mais je prends cela comme exemple - quand il s'agit de fournir
certains matériaux et que deux compagnies savent qu'elles vont avoir des
soumissions. Si elles pourraient échanger entre elles et dire: Toi, tu
vas être le plus bas soumissionnaire du contrat no 20, et moi, je vais
être le plus bas soumissionnaire du contrat no 2? Comme cela, chacun a un
morceau du gâteau. Est-ce que c'est possible?
M. Clair: Tout en soulignant au député qu'à
l'engagement 14 il s'agit d'une soumission sur invitation, alors qu'à
l'engagement 17 c'est une soumission publique, je lui indique que, quant
à ses insinuations ou interrogations, je ne saurais répondre.
Car, dans le fond, vous me demandez s'il est possible qu'il y ait de la
connivence entre deux firmes qui soumissionnent au gouvernement. Alors, si je
vous réponds oui à l'égard de ces deux firmes, vous allez
dire: Le ministre soupçonne qu'il y a de la connivence, ou cela se peut
que deux firmes qui sont nommées soient de connivence. Si je vous dis
non, vous allez me dire que je suis un naïf, que c'est possible que cela
arrive.
Alors, je vous dis: Quelle réponse voulez-vous que je vous donne?
Oui, dans l'abstrait, dans l'absolu, en théorie, cela peut arriver que
des soumissionnaires "sous-concoctent" des stratégies ensemble à
l'égard de soumissions publiques, mais cela ne veut pas dire que dans ce
cas, il y en a.
M. Polak: Non, d'ailleurs, il faut bien comprendre que je n'ai
fait aucune insinuation. C'est simplement que, quand j'ai vu ces deux cas,
à des pages différentes, à des mois différents - je
parle du mois de mai - j'ai pensé: De quelle manière pourrait-on
améliorer le système pour prévenir cette
possibilité? Je comprends qu'aucun système n'est infaillible.
C'est vrai que, comme vous répondez, dans le cas du no 17, il s'agit
d'une soumission publique où juste ces deux-là ont
répondu. Tandis que l'autre soumission est sur invitation.
Il faut avoir un système où il y a le moins d'abus
possible. Je n'accuse personne. Je ne connais absolument aucune de tes firmes.
Je voulais simplement savoir si, dans le système, c'était
possible. Mais comme vous l'expliquez, cela devrait être...
M. Clair: Je fonctionne, dans la vie comme en affaires, sur la
base de la présomption de bonne foi et d'honnêteté des
gens. Sans cela, si on présume de la malhonnêteté de tout
le monde, on ne fera plus confiance à rien ni à personne.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que les engagements 14
et 17 sont vérifiés?
M. Clair: Vérifié.
Le Président (M. Lachance): C'est vérifié,
d'accord. L'engagement 18?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va,
vérifié. L'engagement 19?
M. Polak: J'ai une question à l'engagement 19. Il s'agit
d'un contrat pour la fabrication de 321 680 blocs de papier à
écrire non imprimés. Le plus bas soumissionnaire conforme est
Hilroy de Joliette, qui met l'engagement à 59 752, 44 $. Je vois qu'il y
a un autre soumissionnaire, MacFarlane, dont le prix est un peu moindre. Mais
il est écrit: Non conforme, soumission non signée. Qu'est-ce que
cela veut dire? Qu'ils ont envoyé une soumission et qu'il n'y a
simplement aucune signature ou rien?
M. Clair: Exact, c'est parce que les auteurs n'ont pas
signé. Ils l'ont envoyée et elle n'était pas
signée. Je vais vous dire: c'est ce qui m'a toujours
étonné que des gens perdent des contrats, notamment au
ministère des Transports, pour des choses tout à fait
évidentes. Par exemple, au lieu d'indiquer comme prix unitaire 1, 70 $
pour tel volume de tel produit, c'est indiqué 1700 $; c'est visible que
cela n'a pas de sens et quelqu'un l'a signé comme ça. Tout
arrive là-dedans, et cela peut arriver, effectivement. Pour
quelle raison ce n'était pas signé, je l'ignore, mais c'est le
renseignement que j'ai.
M. Polak: Cela va.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 19 est
vérifié. Engagement 20?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien, c'est
vérifié. Engagement 21?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): C'est vérifié.
Engagement 22?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Engagement 22, cela va.
Engagement 23?
M. Polak: Engagement 23. Je voudrais simplement faire la remarque
que j'ai faite aux engagements 14 et 17. Il s'agit encore de la compagnie Bouty
et des Industries Rouillard, mais Bouty, cette fois-ci, est le plus bas
soumissionnaire. Une chose me surprend un peu. Les fauteuils métalliques
rembourrés, est-ce qu'il y a tellement peu de manufacturiers qui peuvent
répondre à un tel besoin?
M. Clair: C'est une soumission publique, ici.
M. Polak: Oui. Donc, il y en a seulement deux qui ont
répondu.
Une voix: C'est ça, soumission publique.
M. Clair: Dans un cas, il y en a deux, dans l'autre cas, il y en
a quatre.
M. Polak: Dans l'autre cas, c'est... À l'engagement 17,
c'était aussi deux.
M. Clair: Je veux dire à l'engagement 24 où les
Industries Rouillard...
M. Polak: Non, je parle de l'engagement 23. D'accord.
Le Président (M. Lachance): Cela va pour l'engagement 23,
il est vérifié?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): Engagement 24?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien,
vérifié. Engagement 25?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 26?
Revenu
M. Polak: À l'engagement 26, il s'agit d'un "contrat pour
l'achat des logiciels SDSI, STAM, SCON pour les besoins du Service du soutien
administratif. Fournisseur: Duquesne Systems Inc., Pittsburg, U. S. A. Montant
de l'engagement: 27 200 $ US". Est-ce que la réponse est la même
que tout à l'heure concernant le fournisseur de l'Ontario? Est-ce qu'il
n'y a pas de fournisseur québécois qui pourrait répondre
à cette demande spécialisée? Peut-être que Duquesne
est un Québécois qui est allé s'établir à
Pittsburg.
Une voix: Un autre! M. Polak: Un autre!
M. Clair: Le nom est francophone, mais... C'est un produit
spécifique de cette firme qui est seule à l'offrir.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 26 est
vérifié. Engagement 27?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 28?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va, engagement 28,
vérifié. Engagement 29?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 30?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 31?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 32?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va pour l'engagement 32.
Engagement 33?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Est-ce que
les engagements pour le mois de mai 1985 sont vérifiés sous
réserve d'une réponse ultérieure à l'engagement
13?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): Nous entreprenons maintenant
le dernier mois qui fera l'objet de notre vérification, le mois de juin
1985. Engagement 1.
Engagements de juin Conseil du trésor
M. Polak: Engagement 1. Il s'agit d'un contrat
négocié de services pour "agir à titre de
conseillère en communication dans le cadre du renouvellement des
conventions collectives dans le secteur public, pour une période d'un
an. Fournisseur: Mme Nicole Blouin. Montant de l'engagement: 55 000 $. "
Je veux savoir quelle est la spécialité de cette dame et
avoir son curriculum vitae, en quelques mots, sans donner tous les
détails.
M. Clair: D'abord, comme vous voyez, c'est un contrat pour une
durée d'une année. Jusqu'à tout récemment, il n'y
avait pas, à proprement parler, de services des communications au
Conseil du trésor. Or, au Conseil du trésor, avec les
responsabilités du président du Conseil du trésor en ce
qui concerne l'administration de la Loi sur la fonction publique, de même
que les négociations des conventions collectives, je pense que ça
tombe sous le sens que ça prend une équipe minimale en termes de
communications. Il y a deux personnes qui sont affectées à cela.
Mme Blouin est une personne qui a de l'expérience dans les
communications, tant dans le secteur syndical que gouvernemental. Cela prend
une personne qui, pour communiquer ces questions-là, ces
sujets-là, lorsqu'on entre dans le contenu des conventions collectives -
c'est important -connaisse cela, et Mme Blouin est une personne qui
connaît ce domaine-là. C'est la raison pour laquelle elle a
été choisie. Si vous voulez son curriculum vitae, on pourra vous
le faire parvenir.
Le Président (M. Lachance): Oui, s'il vous
plaît.
M. Polak: Oui, j'aimerais l'avoir. Si je comprends bien, le
conseiller en communication devrait, en termes laïques, par exemple
expliquer dans une annonce, dans un journal de quoi il s'agit concernant les
offres ou les contre-offres, etc. C'est un peu ce travail?
Le Président (M. Lachance): Cela va pour l'engagement
1?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Lachance): Les précisions
viendront. Engagement 2?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 3?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): C'est vérifié.
Engagement 4?
Finances
M. Polak: Oui. "Subvention à la Société de
développement industriel du Québec à titre de compensation
pour les pertes et le manque à gagner subis au cours de l'année
financière 1984-1985. Montant de l'engagement: 650 195, 85 $. "
Je me demande pourquoi c'est débité aux Finances.
M. Clair:... au fonds du suppléance. En vertu de l'article
46 de la Loi sur la Société de développement industriel,
le ministre des Finances verse à la société les sommes
requises pour l'application du deuxième alinéa de l'article 16
jusqu'à concurrence des montants qui ont été
préalablement autorisés spécifiquement par le
gouvernement.
M. Polak: Est-ce une subvention annuelle pour éppnger le
déficit?
M. Clair: C'est cela. C'est pour régler l'année
1984-1985, exactement. Là-dessus, il y a des pertes de 289 888 $ et un
manque à gagner - c'est 600 000 $, l'engagement -...
Le Président (M. Lachance): 654 195, 85 $.
M. Clair:... de 364 307, 07 $ qui découle du défaut
des entreprises de rembourser les intérêts dus sur l'aide
financière accordée par la société.
M. Polak: Y a-t-il une liste disponible ou la ventilation de...
Quand on parle de manque à gagner, cela veut dire le total des
intérêts qui auraient dû être remboursés, qui
ne l'ont pas été et qui ne seront plus jamais remboursés,
j'imagine, puisque ces firmes ne fonctionnent plus.
M. Clair: Je ne pourrais pas dire qu'elles ne fonctionnent plus,
mais elles ne sont pas en mesure de faire les remboursements. Quant à
savoir si je
pourrais vous fournir la liste, je vais m'en enquérir. Il y a la
loi sur l'accès à l'information, ce sont...
M. Polak:... des données confidentielles.
M. Clair:... des données qui sont peut-être
confidentielles. Je ne les ai pas en main quant à moi.
M. Polak: D'accord. Si elles ne sont pas confidentielles ou
qu'elles ne pourraient nuire à l'activité de la compagnie, parce
que je comprends que, pour certaines compagnies, il serait mieux qu'il ne soit
pas connu qu'elles ne peuvent pas rembourser leurs intérêts. Les
concurrents vont penser qu'elles n'en ont pas pour longtemps à vivre. Au
moins, pourrait-on me dire de combien de firmes il s'agit? Environ 25 ou 150
dans tout le Québec?
M. Clair: Le nombre de firmes?
M. Polak: Oui, le nombre de firmes. Je voudrais aussi savoir si
c'est la première fois qu'on applique cette politique-là parce
que c'est la première fois que je vois une telle subvention pour couvrir
le manque à gagner. Je ne pense pas que cette méthode de
fonctionner soit annuelle.
Deuxièmement, vous expliquez que, pour le manque à gagner,
il s'agit là des intérêts qui ne sont pas
remboursés. Qu'entendez-vous quand on parle des pertes?
M. Clair: J'imagine que la différence entre les pertes et
le manque à gagner... Les pertes, cela doit être le "write off",
ce qui est radié à toutes fins utiles par... (16 h 45)
M. Polak: D'accord. Est-ce qu'on pourrait me dire dans le cas de
pertes également... Évidemment, si les renseignements ne sont pas
de nature confidentielle, j'aimerais bien avoir la liste de ventilation, mais
si c'est confidentiel, au moins le nombre pour qu'en en ait un peu une
idée.
M. Clair: Cela vous sera fourni.
Le Président (M. Lachance): J'aurais peut-être une
question additionnelle, M. le ministre, là-dessus.
M. Clair: Oui.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que cela suppose qu'il
y a eu un décret au Conseil des ministres d'adopté pour en
arriver à débloquer ces fonds?
M. Clair: Oui, cela doit faire... Oui, le numéro du
décret, c'est 113285 du 12 juin 1985.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Alors, le
numéro 4 est vérifié sous réserve de la
réponse à être fournie ultérieurement.
Engagement 5?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): " Vérifié.
Engagement 6?
Organismes relevant du ministre
délégué à l'Administration
M. Polak: Oui. Il s'agit d'un contrat négocié pour
l'achat de 750 classeurs latéraux à quatre tiroirs pour
répondre aux besoins de divers ministères et organismes:
Fournisseur Artopex Inc. Montant de l'engagement: 250 012, 50 $.
Encore ici, j'ai remarqué pourquoi il s'agit d'un contrat
négocié, parce que je ne pense pas que c'est la même
compagnie qu'on a vue tout à l'heure, à moins qu'il s'agisse d'un
classeur latéral bien particulier.
M. Clair: C'est le seul fournisseur québécois. On
indique qu'il y avait une urgence, mais de toute façon, compte tenu
de... Il y avait une urgence à procéder, parce qu'ils en
manquaient. Mais de toute façon, on dit que le Service des achats du
gouvernement a négocié avec le seul manufacturier
québécois... ah, pardon! qui pouvait rencontrer les dates de
livraison requises. Je m'excuse. C'est cela. Ils étaient en rupture de
stock et ils ont procédé à une négociation avec le
seul manufacturier québécois qui pouvait rencontrer les dates de
livraison requises.
M. Polak: Pourquoi y aurait-il une demande soudaine pour 750
classeurs latéraux? Est-ce que dans le mois de juin il y a une
activité énorme et soudaine dans les classeurs?
M. Clair: On va le demander au Service des achats du
gouvernement...
M. Polak: C'est cela.
M. Clair:... puisque le directeur du Service des achats invoque
la vente des... Voyez-vous, la vente de classeurs a été beaucoup
plus forte que prévue à la fin de l'exercice 1984-1985 et cet
article est présentement en rupture de stock. Encore là, comme je
vous l'indiquais tantôt, le Service des achats du gouvernement revend
beaucoup de stock. Parce qu'il y a beaucoup d'institutions des secteurs public
et péripublic et même des municipalités qui ont des
ententes avec le Service des achats du gouvernement. Parfois, il peut se
produire
que la planification faite par le directeur des achats soit
débalancée par une commande plus importante de telle
université, telle commission scolaire, telle société
d'État ou tel cégep. Il ne faut jamais oublier qu'il y a 350 000
ou 360 000 personnes dans la fonction publique québécoise et
qu'il doit y en avoir je ne sais pas combien, mais un autre grand nombre dans
les municipalités et les sociétés d'État. Comme le
Service des achats du gouvernement alimente la plupart de ces gens, c'est ce
qui fait qu'il y a des volumes importants...
M. Polak: Mais est-ce...
M. Clair:... parce qu'il semble bien que ce ne soit pas pour les
prévisions propres du gouvernement qu'on se soit retrouvé en
rupture de stock, mais à cause des ventes de ces classeurs.
M. Polak:... qu'on invoque comme raison de procéder par
contrat négocié le fait que c'était urgent, qu'on en avait
besoin immédiatement...
M. Clair: Oui. C'est ce que le directeur...
M. Polak:... en plus du fait que c'est le seul manufacturier?
M. Clair: Non, je corrige. Ce n'est pas le seul manufacturier.
C'était le seul qui pouvait les livrer dans les délais
requis.
M. Polak: Si on pratique un bon contrôle de son stock, on
doit savoir à un moment donné qu'il ne nous en reste pas assez
pour finir. Il faut peut-être prévoir cela un peu parce qu'on
pourrait invoquer l'argument de la livraison rapide pour oublier le
système de soumissions publiques. Il dit: Bon! Je suis obligé
d'aller à telle et telle place parce qu'il n'y en avait plus. C'est une
excuse dangereuse. En tout cas, on ne le voit pas souvent, je le
comprends...
M. Clair: Non, mais regardez, M. le Président, quand on
voit les grosses commandes, le député disait tantôt qu'il
craignait que le Service des achats du gouvernement stocke des inventaires en
trop, alors que dans ce cas-là, parce que c'est arrivé une fois
que le Service des achats a été pris au dépourvu, parce
qu'il y avait eu trop de commandes qui sont entrées, le
député lui reproche que c'est mal géré. Je pense
que...
M. Polak: Je n'ai pas dit cela. J'ai simplement posé la
question: Quelle était la raison d'un contrat négocié?
M. Clair: Bien, je vous la donne la raison.
M. Polak: Savez-vous, il existe le système japonais dans
la fabrication automobile, c'est très bien connu. Les Japonais ne font
pas trop de stock mais ils prennent soin aussi d'avoir exceptionnellement
besoin de commandes spéciales. Je ne dis pas que chaque système
est infaillible, mais il y a une façon de le faire. Je voudrais
simplement savoir...
M. Clair: Pas besoin d'aller au Japon pour cela, M. le
Président. C'est la politique générale du directeur du
Service des achats du gouvernement du Québec.
M. Polak: Je l'espère.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 6 est
vérifié?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): L'engagement 7?
M. Polak: Contrat pour l'achat de 5184 rubans encreurs, 72 000
cartouches et 19 000 boîtes de rubans saisie-erreur pour répondre
aux besoins des différents ministères et organismes. Fournisseur:
Produits pour reprographie Mid City Inc., Montréal. Montant de
l'engagement, 118 368 $.
Quel est le motif de procéder par contrat négocié
dans ce cas?
M. Clair: C'est le seul manufacturier québécois qui
rencontre les spécifications techniques du gouvernement, à la
connaissance du directeur général des achats.
M. Polak: Donc, je vois, par exemple, 72 000 cartouches pour IBM.
Est-ce que je dois comprendre que seulement la compagnie Produits pour
reprographie Mid City Inc., est capable de fournir des cartouches pour IBM?
M. Clair: La réponse que je peux donner au
député, je la lui ai déjà donnée.
M. Polak: La réponse selon vous.
M. Clair: Le directeur du Service des achats du
gouvernement...
M. Polak: Dit cela.
M. Clair:... m'informe qu'il s'agit du seul manufacturier
québécois qui rencontre les spécifications du Service des
achats du gouvernement du Québec.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Engagement
7, vérifié. Engagement 8?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): C'est vérifié.
Engagement 9?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va. C'est
vérifié. Engagement 10?
M. Polak: Oui. "Contrat pour l'achat de 730 fauteuils pivotants,
basculants, pour les besoins des divers ministères et organismes. Seul
soumissionnaire: Les Industries Rouillard Inc., Beauport. Montant de
l'engagement, 94 870, 80 $. "
Est-ce que les autres qu'on a vus tout à l'heure - les autres, il
y en a juste un ou peut-être deux autres - ont été
invités? Combien ont été invités?
M. Clair: Trois ont été invités. Les trois
manufacturiers québécois qui fabriquent des fauteuils de cette
catégorie.
M. Polak: Bouthillier qui était invité?
M. Clair: Je ne peux pas vous dire lesquels ont été
invités. Clément Roy Inc., a été invité; Les
Industries Rouillard Inc., ont été invitées. Je n'ai pas
le nom du troisième.
M. Polak: Est-ce qu'on pourrait vérifier si Bouthillier a
été invité?
M. Clair: Nous pouvons vérifier. M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Vérifié, sous
réserve de réponse ultérieure. Engagement 11?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va.
Vérifié. Engagement 12?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): C'est vérifié.
Engagement 13?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 14?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): C'est vérifié.
Engagement 15?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 16?
M. Polak: Oui. Il s'agit d'un contrat pour l'achat de 349 080
blocs de 100 feuilles de papier à écrire et 34 200 bloc-notes de
sténographie pour les besoins des divers ministères et
organismes. Plus bas soumissionnaire par article... et on a la ventilation.
Soumissions reçues: Trois. Autre soumissionnaire: Villemaire Relieur
Inc. Le prix n'a pas été mentionné. Est-ce qu'on pourrait
nous donner le prix de la soumission de Villemaire Relieur Inc?
M. Clair: II y a plusieurs articles là-dedans. Je pourrais
vous donner les documents que j'ai devant moi.
M. Polak: Non, je voudrais juste être certain que...
M. Clair: Pour les 52 800 blocs de 100 feuilles de papier
à écrire, pour Villemaire Relieur Inc., le prix était 1,
18 $ comparativement à 0, 795 $ pour les Produits Fanco et 0, 785 % pour
les produits Hilroy. Pour 132 000 blocs de 100 feuilles de papier à
écrire d'une autre catégorie, Villemaire est encore le plus cher
à 0, 95 $ chacun et Hilroy à 0, 65 $, l'autre à 0, 60 $.
Pour le papier quadrillé, dans l'ordre: Villemaire 0, 95 $, Hilroy 0, 61
$, Produits Fanco 0, 60 $. Pour une autre commande: 1, 18 $ Villemaire Relieur
Inc.; 0, 795 $, Produits Fanco et 0, 785 $, pour Hilroy. Ce sont les prix de la
soumission, parce qu'il y avait des escomptes en plus, mais qui ne viennent pas
modifier substantiellement.
M. Polak: C'est correct. Je voulais vérifier si Villemaire
Relieur, dans tous les points, n'était pas le plus bas soumissionnaire.
C'est ça.
M. Clair: II est le plus élevé dans tous les
cas.
M. Polak: Très bien.
Le Président (M. Lachance): Très bien. Engagement
16 vérifié. Engagement 17?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Engagement 17
vérifié. Engagement 18?
M. Polak: Engagement 18, il s'agit d'un contrat pour l'achat de
15 288 agrafeuses de bureau pour les besoins de divers ministères et
organismes.
M. Clair: Cela ne regarde pas les
députés.
M. Polak: Non, c'est du papier. Le plus bas soumissionnaire
conforme par article: Librairie Boulevard Inc., montant de l'engagement 66 061,
68 $. Parmi les autres soumissionnaires, je note qu'il y a Jacques Darche Inc.,
pour 59 000 $ et quelques cents. C'est marqué: Non conforme. Offre le
produit Rexel lequel ne répond pas aux essais demandés.
On demande ici des agrafeuses de bureau. Ce n'est pas l'article le plus
compliqué au monde. Qui détermine? Quand on dit: Le produit d'une
compagnie ne répond pas aux essais demandés, est-ce que cela
voudrait dire que la machine ne marche pas ou, je ne sais pas si c'est selon
les exigences de qualité. En quoi ça diffère?
M. Clair: Le président du Conseil du trésor se rend
tous les matins à l'usine, fait des essais lui-même... Non. C'est
le directeur général des achats avec ses experts qui
déterminent des normes d'acquisition, de durabilité,
d'efficacité et tout cela paraît dans l'appel d'offres. Les
spécifications du directeur général du Service des achats
du gouvernement ne sont pas imposées après coup. C'est au moment
de l'appel d'offres. Les normes, les spécifications du Service des
achats du gouvernement sont précisées à l'avance.
M. Polak: Je veux simplement savoir, quand on dit que le produit
Rexel ne répond pas aux essais demandés... il n'est pas besoin
d'un document de beaucoup de pages pour répondre. Vous me donnerez la
réponse la prochaine fois. Ce n'est pas écrit. En quelques
paragraphes en quoi le produit Rexel a manqué le test.
Le Président (M. Lachance): On se rend très bien
compte ici que les soumissionnaires qui ont formulé des soumissions,
sauf erreur, sont des vendeurs et non pas des fabricants. (17 heures)
M. Clair: Je peux vous lire l'appel et les spécifications.
Je suis convaincu que vous allez trouver cela captivant. Unités,
agrafeuses de bureau selon la norme de l'OMGC, no 53GP-17M, août 1979,
catégorie A, capacité 210 agrafes, emballage, boîtes
individuelles, carton de douze, code no 630-0121-7, nombre de livraisons
estimé: 12; unités agrafeuses de bureau robustes, capacité
de 100 feuilles de bond, 60 G/M2, à la fois. Utiliser les agrafes
à papier à couronne, largeur 13 mm et branche, longueur 6, 3
mm-9, 5 mm et 13 mm... Voulez-vous que je continue?
M. Polak: Non, mais il est intéressant que vous lisiez
cela. De temps en temps, je me demande, quand on demande une agrafeuse de
bureau, si on ne devrait pas laisser tomber tous ces standards. Cela
dépend de l'article, mais quand je parle d'un crayon, je veux avoir
quelque chose qui écrit.
M. Clair: Mais quand c'est une agrafeuse, cela ne vous fait rien
que cela n'agrafe pas.
M. Polak: Non. Il faut que cela fonctionne mais je me demande,
parce que si je suis la compagnie Jacques Darche, je dis que le produit Rexel
répond à tous les besoins. Cela coûte 7000 $ de moins aux
fonds publics pour le même nombre d'agrafes qui sortent de cette machine,
sauf que cela ne répond peut-être pas exactement à quelques
demandes de cette nature. Ce n'est pas l'esthétique; ce n'est pas la
longueur d'un millimètre ici ou là non plus. A un moment
donné, il faut se demander si on n'est pas allé trop loin dans
toutes nos demandes techniques pour certains articles.
Je comprends que cela peut être bien important quand on parle d'un
ordinateur, mais je parle ici d'un article de bureau. De toute façon,
c'est peut-être...
M. Clair: Si le poste de directeur du Service des achats
était ouvert, seriez-vous intéressé?
M. Polak: Non. Je suis toujours intéressé à
améliorer le système d'une manière telle qu'on coupe le
fonctionnarisme, les rubans, la papeterie, etc., et qu'on devienne un peu plus
raisonnable. Quand on achète une agrafeuse de bureau, on n'a peut-
être pas besoin d'avoir une description technique détaillée
sur des pages et des pages pour dire ensuite à quelqu'un: Votre produit
ne répond pas aux essais demandés.
M. Clair: Je soulignerai au député qu'à
chaque fois qu'un produit nouveau, dans les ministères et organismes...
Enfin, je ne sais pas. J'étais avocat dans le réseau de l'aide
juridique et le jour, par exemple, où les dictaphones ont
commencé à être utilisés massivement par les
professionnels du gouvernement, il n'y avait pas de politique là-dessus.
Effectivement. Tout le monde achetait n'importe quoi. Il n'y avait absolument
rien d'incompatible ou de compatible. Je pense que le député erre
quand il considère qu'on devrait laisser tomber les normes, la
standardisation. Voyons donc! Les méthodes modernes de gestion des
stocks...
M. Polak: Je n'ai pas dit cela. M. le Président, il faut
que les ministres...
M. Clair: Cessez donc de présumer que les fonctionnaires
et le gouvernement du
Québec sont tous des incompétents qui n'ont pas à
coeur de s'assurer que l'on contrôle les prix au maximum.
M. Polak: Quand on parle d'une agrafeuse de bureau, le ministre a
commencé à en lire la description technique, tout ce que je me
dis, c'est que quand il s'agit d'un simple article comme une agrafeuse de
bureau, je me demande si on ne devrait pas détailler un peu moins nos
commandes et regarder plutôt le produit pour savoir s'il répond
à nos besoins, oui ou non. C'est tout. Un crayon est un crayon; une
agrafeuse de bureau est une agrafeuse de bureau. Je n'ai pas besoin de quatre
pages de description technique pour déterminer si on va prendre celle
qui est la plus chère parce qu'elle répond à nos
besoins.
Il y a peut-être des choses ridicules dans ces
spécifications. Je vous pose la question. Si vous me dites: Non, c'est
bien important parce que cela forme une partie de cet appareil et c'est
essentiel, je suis prêt à vous suivre si c'est vrai. Mais je vous
pose seulement la question. Je dirais la même chose au directeur du
Service des achats. Je pense qu'il faut prendre ces choses au sérieux.
Est-ce qu'il y a moyen d'améliorer le système en ce qui concerne
certains articles, comme les crayons, le papier, etc? Où va-t-on avec
notre intervention jusqu'à la dernière virgule? C'est tout. Il a
peut-être de très bonnes réponses.
Le Président (M. Lachance): Si je comprends bien, la
question du député...
M. Polak: On lui a répondu.
Le Président (M. Lachance): On lui a répondu?
M. Polak: Oui et non. Je voulais savoir et je le redemande: En
quoi Rexel ne répond-elle pas aux essais demandés? De combien de
millimètres? Enfin, qu'est-ce qu'il manquait?
M. Clair: Je vous indique que vous allez avoir une réponse
technique. Il existe...
M. Polak: Non, je voudrais avoir une réponse qu'un
laïc peut comprendre. Us peuvent dire que la machine peut en sortir 75 et
qu'eux ne peuvent en produire que 50. Je le comprends. Mais si c'est à
cause d'une description technique minutieuse qui ne tient pas debout,
peut-être que je vais écrire une lettre à la compagnie
Jacques Darche après avoir reçu une réponse concernant les
produits Rexel. Ce serait intéressant de savoir pourquoi ils ont failli.
Mais je sais une chose, c'est que cela coûte 7000 $ de moins. Je n'ai
aucune idée. Peut-être que la réponse est très bonne
mais je pose la question, c'est tout.
M. Clair: Vous voulez savoir en quoi les produits Rexel ne
répondent pas aux essais.
M. Polak: En quoi les produits Rexel n'ont-ils pas répondu
aux essais demandés? Où ont-ils failli?
M. Clair: Pour faire économiser de l'argent au
gouvernement, on va faire travailler des gens sur une question comme
celle-là.
M. Polak: Oui, mais il s'agit d'une différence de 7000 $
et une personne peut répondre à cela très rapidement.
Le Président (M. Lachance): Bon, la réponse
viendra.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Lachance): Engagement 19?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Très bien,
vérifié. Engagement 20?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Vérifié.
Engagement 21?
Revenu
M. Polak: Engagement 21. Il s'agit d'un contrat pour l'achat
d'une deuxième copie du logiciel ACF-11. Fournisseur: The Cambridge
Systems Group, Los Altos Hills, Californie. Montant de l'engagement: 22 000 $
US.
Je présume que si on a procédé par le biais d'un
contrat négocié, c'est qu'il n'y avait rien de disponible au
Québec.
M. Clair: Exact.
Le Président (M. Lachance): Très bien, engagement
21, vérifié. Engagement 22?
M. Polak: Pas de questions.
Le Président (M. Lachance): Cela va,
vérifié. Finalement, le dernier, l'engagement 23?
M. Polak: II s'agit d'un contrat pour l'achat de 4 000 000
d'enveloppes EN-2. Le plus bas soumissionnaire: Enveloppe Héritage,
Saint-Laurent. Montant de l'engagement: 50 750, 40 $.
J'ai vu qu'on a procédé par soumissions sur invitation. On
a déjà eu cela auparavant et j'ai souvent demandé de
quelle manière
ceux qui fabriquent des enveloppes - c'est un article qui n'est pas trop
compliqué à fabriquer - savent que le gouvernement du
Québec est intéressé à acheter 4 000 000
d'enveloppes. Tout à l'heure, vous avez parlé d'un appareil dans
l'industrie de la publicité. Cela m'intéresse parce que je
connais des manufacturiers d'enveloppes qui ne sont aucunement au courant du
fait qu'ils pouvaient dire au gouvernement qu'ils sont intéressés
à soumettre sur ses achats.
On parle ici de soumissions sur invitation. Soumissions
demandées: Sept. Est-ce que ce sont les sept manufacturiers les plus
grands au Québec?
M. Clair: J'imagine. Je peux vous les nommer: Entreprises
Dominion Blueline, Enveloppe Suprême Inc., Industrie Graphique
Ltée, Abitibi Price Inc., division enveloppe, DRG Enveloppe
Internationale Inc., Enveloppe Montréal Inc., WM Dawson, division
Enveloppe Héritage.
M. Polak: Qui décide que l'on doit aviser ces sept
compagnies et non pas trois de plus?
M. Clair: Le directeur des achats.
M. Polak: Je présume que le montant de 50 750, 40 $ inclut
également la taxe parce que dans les trois autres soumissions, on la
mettait en moins, mais il faut toujours ajouter la taxe.
M. Clair: Le montant de la soumission était de 46 560
$.
M. Polak: D'accord, 46 000 $.
Le Président (M. Lachance):
Engagement 23, vérifié.
M. Polak: Oui.
M. Clair: La taxe n'était pas séparée.
Le Président (M. Lachance): Est-ce que l'ensemble des
engagements pour le mois de juin 1985 sont vérifiés sous
réserve de réponses ultérieures aux engagements 1, 4, 6 10
et 18?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Lachance): C'est
vérifié.
Est-ce que l'ensemble des engagements, qui ont été
étudiés cet après-midi, des mois de janvier à juin
1985 inclusivement, sont vérifiés sous réserve de
réponses aux questions qui ont été suspendues?
M. Polak: C'est cela.
Le Président (M. Lachance): Très bien. La
commission du budget et de l'administration s'étant acquittée de
son mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 10)