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(Seize heures vingt-six minutes)
Le Président (M. Charbonneau): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission parlementaire de l'éducation se réunit
aujourd'hui pour procéder à l'étude
détaillée du projet de loi privé 244, Loi modifiant la loi
concernant la Fédération des commissions scolaires catholiques du
Québec. La commission a pris note des remplacements, des
présences.
La Secrétaire: M. Ryan (Argenteuil) est remplacé
par Mme Lavoie-Roux (L'Acadie).
Le Président (M. Charbonneau): Très bien. Le
député de Bellechasse est membre de plein droit de la commission,
étant donné qu'il est le proposeur du projet de loi.
Sans plus tarder, nous allons immédiatement procéder
à l'étude du projet de loi, mais auparavant, on pourrait
peut-être demander au proposeur s'il a quelques mots à...
M. Lachance: Certainement, M. le Président. D'abord, je
voudrais dire que c'est avec plaisir que j'ai accepté la demande de la
Fédération des commissions scolaires catholiques du Québec
de parrainer ce projet de loi parce que, comme vous le savez, en vertu de nos
règles de procédure, le projet de loi privé doit
être présenté par un député. Alors, c'est
avec plaisir que je le fais, ayant eu à travailler au sein d'une
commission scolaire dans le domaine scolaire pendant une douzaine
d'années.
Nous avons ici, M. le Président, cet après-midi, M. Ubald
Gauthier, qui est secrétaire général à la
fédération, ainsi que le procureur, Me François Houde
à qui je souhaite la bienvenue.
On m'a indiqué qu'il n'y avait pas dans ce projet de loi
d'éléments contentieux. Alors, je sollicite la collaboration des
deux côtés pour que cela se fasse rapidement selon les voeux de la
fédération.
Mme Lavoie-Roux: On va les écouter et on va
procéder avec célérité.
Le Président (M. Charbonneau): Dans ce cas, si les membres
de la commission n'ont pas d'objection, on va inviter les gens que vous nous
avez présentés, M. le député de Bellechasse,
à venir nous dire quelques mots. Je demanderais à ces messieurs
de bien vouloir se présenter pour les fins du Journal des
débats.
M. Gauthier (Ubald): Mon nom est
Ubald Gauthier, secrétaire général à la
Fédération des commissions scolaires catholiques.
M. Houde (François): François Houde, procureur de
la Fédération des commissions scolaires catholiques.
M. Gauthier (Ubald): Je demanderai à Me Houde de faire les
représentations qui s'imposent.
L'objet du projet de loi
M. Houde (François): L'objet du projet de loi 244 entre
dans le cadre des buts qui sont attribués à la
Fédération des commissions scolaires par l'article 8 de sa loi
constituante.
L'article 8, actuellement, permet à la fédération
d'aider à régler les différents problèmes d'ordre
éducatif, culturel, économique et social qui peuvent se poser
pour ses membres. Le projet de loi 244, par l'ajout de l'article 9b, au texte
actuel de la Loi sur la fédération permettrait à la
Fédération des commissions scolaires de créer des
corporations sans but lucratif qui auraient pour mandat de rendre des services
aux membres qui le désirent.
Cette modification, cet ajout à l'article 9b permettrait à
la fédération, par l'intermédiaire de son président
et des deux vice-présidents de la fédération de demander
l'émission de lettres patentes en vertu de la troisième partie de
la Loi sur les compagnies. Cependant, certaines dispositions de la Loi sur les
compagnies ne s'appliqueraient pas à ce genre de corporation qui
seraient créées afin d'éviter que cela devienne une
corporation à but lucratif simplement, l'objectif étant que ce
type de corporation demeure une corporation sans but lucratif. Il n'est pas
dans l'intention des commissions scolaires ni de la fédération de
tirer des revenus de ce genre d'entreprises.
De plus, les règlements de la corporation devraient être
approuvés par le conseil d'administration de la Fédération
des commissions scolaires avant d'entrer en vigueur et d'être soumis aux
autres membres.
Ce sont là les principaux objectifs de la loi modifiant la Loi
sur la Fédération des
commissions scolaires.
Le Président (M. Charbonneau): Est-ce qu'il y a des
membres de la commission qui ont des questions à poser à nos
invités? Mme la députée de L'Acadie.
Mme Lavoie-Roux: Pouvez-vous nous donner quelques exemples des
débuts des corporations qui pourraient être créées
selon cette loi-là? Qu'est-ce que vous avez à l'esprit?
M. Houde (François): Le premier, ce serait de faciliter la
mise sur pied d'une société aux fins de gestion du réseau
informatique des commissions scolaires. C'est un exemple qui n'est pas encore
en place, mais ça pourrait être utilisé à cette
fin-là, dans un but de service technique et d'aide aux commissions
scolaires, dans la mesure où celles-ci le désirent.
M. Bérubé: Je pourrai répondre à la
question de la députée de L'Acadie. Il me fait toujours plaisir
de répondre à ses questions. Il y a un autre projet de loi dans
le cadre de la loi omnibus qui prévoit le transfert du personnel de la
Direction des services informatiques au réseau vers...
Mme Lavoie-Roux: ...
M. Bérubé: ...cette société de
gestion de la Fédération des commissions scolaires. Je pense
qu'elle va être débattue à l'Assemblée nationale, si
je ne me trompe pas, mercredi ou jeudi. On procéderait effectivement au
transfert des services informatiques que nous offrons au réseau. Nous
procéderons au transfert vers cette société
créée par la Fédération des commissions
scolaires.
Mme Lavoie-Roux: Ma deuxième question, M. le
Président: On s'imagine que tous vos membres ont été
consultés là-dessus.
M. Houde (François): Naturellement, à
l'assemblée générale de mai dernier. Une résolution
de l'assemblée générale a autorisé la demande de
modification de la Loi sur la Fédération des commissions
scolaires.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va? M. le
député de Saint-Laurent.
M. Leduc (Saint-Laurent): Si vous permettez, je voulais justement
poser cette question-là. Maintenant, est-ce qu'il n'y aurait pas un
risque de conflit entre cet organisme, qui pourrait être
créé par la fédération, et un organisme identique
qui pourrait exister au niveau des commissions scolaires?
M. Bérubé: Quel organisme au niveau des commissions
scolaires?
M. Leduc (Saint-Laurent): Qui pourrait, disons, viser les
mêmes buts, offrir des services identiques. J'imagine que les commissions
scolaires doivent se préoccuper ici d'informatique.
M. Houde (François): Exactement. Je ne sais pas à
quoi vous faites référence.
M. Leduc (Saint-Laurent): Je me demande si on ne pourrait pas
laisser ça plutôt aux commissions scolaires que de donner le
pouvoir à la fédération de créer des corporations
pour les mêmes fins.
M. Houde (François): C'est que la Fédération
des commissions scolaires étant un organisme provincial, le type de
corporation qu'elle pourrait mettre sur pied, c'est une corporation qui aurait
un impact provincial, mais cela n'empêcherait aucunement les commissions
scolaires de créer des organismes de services qui n'auraient pas
d'impact provincial. L'un n'entre pas en conflit avec l'autre, les objectifs
n'étant pas les mêmes, pour un type d'organisme ou de
société. Deux commissions scolaires ou plus, si elles
désiraient le faire, en vertu d'une autre loi, pourraient le faire, sans
que la fédération ait à dire quoi que ce soit. Ce n'est
pas dans son champ de juridiction.
Chaque commission scolaire est parfaitement autonome et libre
d'adhérer ou non à ce genre d'organisme-là.
M. Leduc (Saint-Laurent): Est-ce que la fédération,
actuellement, ne donne pas certains services? Est-ce qu'elle a absolument
besoin de ce pouvoir-là? Je veux bien qu'on crée des corporations
à ces fins-là. En principe, je n'ai pas objection. Mais je me
demande pourquoi elle a besoin de cet instrument-là, de cet
outil-là, alors qu'hier, elle n'en avait pas besoin.
M. Houde (François): C'est que, hier, le besoin
n'était peut-être pas aussi marqué. Le type de service que
la fédération rend actuellement n'a jamais
nécessité la création d'une corporation pour que les
membres aient un mot plus directement à dire sur les services.
L'assemblée générale se prononce -l'assemblée
générale de la fédération, j'entends - sur certains
sujets sur lesquels sa loi constituante lui permet d'intervenir de même
que le conseil d'administration de la fédération. Tandis que la
société qui serait créée par la
fédération aurait un conseil d'administration, naturellement, et
une assemblée générale composée des membres, selon
les lettres patentes qui pourraient être déposées devant le
ministère des Institutions
financières.
Le genre de service qui pourrait être rendu n'est pas du
même type. Ce que la fédération rend, c'est un type de
service beaucoup plus ad hoc, compte tenu des ressources disponibles.
M. Leduc (Saint-Laurent): D'accord.
Étude détaillée
Le Président (M. Charbonneau): Comme il n'y a pas d'autres
interventions, est-ce que le préambule du projet de loi est
adopté?
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Très bien.
Adopté. Est-ce que l'article 1 du projet de loi est adopté?
M. Bérubé: Adopté.
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
M. Bérubé: Je n'entrerai pas dans le débat
pour ne pas le faire durer.
Le Président (M. Charbonneau): Est-ce que l'article 2 est
adopté?
M. Bérubé: Adopté.
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Le titre est-il
adopté? Je présume que oui.
M. Bérubé: Oui, il est adopté. Tout est
adopté.
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): En conséquence, le
projet de loi 244 est adopté?
M. Leduc (Saint-Laurent): Maudit, que ça va bien. On est
efficace!
Mme Lavoie-Roux: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Parfait. La commission
ajourne ses travaux sine die et on vous remercie.
(Fin de la séance à 16 h 36)