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(Quinze heures dix-sept minutes)
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission de
l'éducation va débuter ses travaux dans quelques minutes. Si vous
voulez prendre place, s'il vous plaît! Il est déjà 15 h 15,
on va commencer nos travaux. M. le secrétaire, est-ce qu'il y a
quorum?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Non, il n'y a aucun remplacement, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): La séance
est ouverte. Je vous rappelle que la commission de l'éducation est
réunie dans le but de procéder à la vérification
des engagements du ministère de l'éducation et du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science pour les
mois de janvier à septembre 1986. Dans cette première
séance, tel qu'il a été entendu avec le porte-parole du
côté ministériel et du côté de l'Opposition,
nous procéderons à l'examen des engagements financiers du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science
jusqu'à 18 heures. À 18 heures, nous suspendrons et la commission
reprendra ses travaux à 20 heures pour terminer l'étude des
engagements financiers du ministère de l'Éducation qui avait
été précédemment faite le 6 novembre dernier.
Enseignement supérieur et Science
Janvier
M. le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Science, nous
allons débuter avec le premier engagement, l'engagement 8 du mois de
janvier 1986. C'est un engagement concernant un contrat de services
donné à la firme Robert Sylvestre Marketing Ltée,
Montréal, pour une somme de 28 890 $. Est-ce qu'il y a des
commentaires?
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre fait ses commentaires et
ensuite nous posons des questions?
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il n'y a pas de
commentaires, je vais passer à l'article suivant.
M. Jolivet: M. le Président, on se pose la question
à savoir si M. le ministre a des commentaires, sinon Mme la
députée de Chicoutimi en aurait.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je ne sais pas si
le ministre a des commentaires, c'est à lui de juger.
M. Jolivet: Là, on ne sait pas s'il suit. M. Benjamin.
M. Benjamin (Claude): Je m'excuse.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Benjamin, on
est à l'article 8 du mois de janvier. C'est un contrat de services pour
la réalisation d'une étude d'évaluation qui a
été adjugé à la compagnie Robert Sylvestre
Marketinq Ltée, pour une somme de 28 890 $. Est-ce que du
côté ministériel ou de la part du ministre il y a des
remarques? S'il n'y en a pas, je reconnais le porte-parole de l'Opposition.
M. Ryan: M. le Président, me permettriez-vous de vous
présenter tout d'abord les personnes qui m'accompagnent à la
table ici de manière que les députés puissent les
reconnaître s'il leur arrive d'être appelés à
parler?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avec plaisir, M.
le ministre.
M. Ryan: À ma gauche immédiate, il y a M. Claude
Benjamin, sous-ministre au ministère de l'Enseignement supérieur
et de la Science.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Benjamin,
bonjour!
M. Ryan: À ma droite, M. Lionel Lirette, directeur de la
gestion financière...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Lirette.
M. Ryan: ... au ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science. Â la gauche de M. Benjamin, M.
Gonzague Beaulieu, professionnel à la Direction de la gestion
financière.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Beaulieu.
M. Ryan: Je n'ai pas de commentaires au poste 8 que vous venez de
mentionner, M. le Président. J'écouterai volontiers ce qu'on
voudra faire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord,
M. Ryan: Avec votre permissions je voudrais qu'il soit convenu
tout de suite que j'aurai besoin d'être complété ou
suppléé dans les réponses qu'on nous demandera par des
collaborateurs qui m'accompagnent. Comme il s'agit d'opérations
financières et administratives individualisées, je ne
prétends pas exercer un contrôle immédiat sur chacune de
ces opérations. Je fais confiance aux collaborateurs qui m'accompagnent.
Je sais que les députés poseront leurs questions en toute
liberté. Le but que nous poursuivons ensemble, c'est de fournir
l'information dont ils ont besoin. Je ne prétends pas en être le
seul ni même le plus expert dépositaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vais aussi vous
informer de la méthodologie que l'on entend adopter. Dès que je
vais appeler un article, je vais demander s'il y a des commentaires. Le premier
commentaire vient automatiquement de la part du ministre; s'il n'en a pas, je
reconnaîtrai l'Opposition ou la première personne qui demandera la
parole. M. le ministre.
M. Ryan: Une autre remarque introductive, M. le Président,
si vous me permettez. Nous avons préparé quelques notes
explicatives; certaines de caractère général d'autres
portant sur des engagements particuliers qui auront pu susciter la
curiosité des députés. Avec votre permission, j'aimerais
pouvoir les remettre à chaque député. Ce serait de nature
à aider les membres de la commission dans leur travail.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Jacques-Cartier, vous aviez une remarque?
Mme Dougherty: J'ai une question. Je crois que ce programme de
soutien à l'emploi scientifique est maintenant sous la
responsabilité...
M. Jolivet: Juste un commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Jolivet: M. le Président, si le ministre n'a pas de
commentaire, notre collègue a des commentaires; après cela,
Mme la députée pourra poser la question qu'elle
voudra.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Voulez-vous poser
une question?
Mme Blackburn: Oui, j'ai une question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ah! J'avais
reconnu la députée de l'Opposition.
Mme Dougherty: Ah! Je m'excuse.
Mme Blackburn: Je vous en prie. M. le Président, M. le
ministre, messieurs. Quelques questions d'ordre général. Ce qu'on
lit ici, c'est un contrat de services pour la réalisation d'une
étude d'évaluation de la performance du programme de soutien
à l'emploi scientifique dans les entreprises. Ma question serait: A-t-on
un devis, a-t-on en main le mandat - à moins que le ministre nous l'ait
communiqué - de l'étude qui a été
demandée?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Je vais demander à M. Lirette de fournir une
réponse à cette question, avec votre permission, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, M. le
ministre. Allez-y, M. Lirette.
M. Lirette (Lionel): Je cherche, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'espère
que la maxime "Cherchez et vous trouverez" est toujours vraie!
M. Lirette: Oui!
M. Ryan: Est-ce que je pourrais demander à la
députée de préciser sa question? Est-ce qu'elle veut avoir
le devis que nous aurions mis à la disposition des soumissionnaires
éventuels?
Mme Blackburn: Oui. J'imagine qu'ils vous ont soumis une esquisse
du...
M. Ryan: Nous avons le devis qui a été
présenté par la maison qui a obtenu le contrat. C'est un document
que vous pourrez consulter; nous l'avons ici.
Mme Blackburn: D'accord et il va être
déposé?
M. Ryan: Je ne sais pas s'il pourrait être
déposé aujourd'hui. C'est un document assez considérable
qui a une bonne trentaine de pages. Si la députée veut l'avoir,
on peut le lui remettre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si Mme la
députée de Chicoutimi et les députés
désirent avoir ce document.
Mme Blackburn: Oui, et voici la prochaine question: Est-ce que
l'étude est terminée? A l'intérieur du devis, j'imagine
qu'on avait prévu des délais. De quel ordre étaient les
délais? Ces travaux sont à quelle phase actuellement?
M. Ryan: Vous le verrez dans les notes que nous avons fait
circuler. Je ne veux pas vous critiquer, parce que nous venons tout juste de
remettre ces notes. Â la fin de la note sur l'engagement 8 pour janvier
1986, il est indiqué que le contrat fut signé entre les parties
le 17 décembre 1985 et que le rapport d'évaluation fut remis au
ministère à la fin de mars 1986.
Mme Blackburn: M. le ministre, à moins que...
M. Ryan: Excusez, c'est dans ma fiche. Excusez-moi, c'est dans
une fiche. Je pensais que vous l'aviez aussi.
Mme Blackburn: J'étais en train de douter de...
M. Ryan: Je suis tellement habitué à la
transparence complète, madame, que je me suis fait jouer un tour.
Mme Blackburn: Ils vont croire qu'on est mal informé dans
mon coin.
M. Ryan: Très bien.
Mme Blackburn: Ce que je me demandais, c'est quels étaient
les échéanciers. Vous m'avez peut-être répondu.
Est-ce que l'étude est terminée?
M. Ryan: La réponse est oui. À la fin de mars
1986.
Mme Blackburn: Mars 1986?
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il est possible d'avoir cette
étude?
M. Ryan: Nous pourrions donner une réponse à cette
question lors d'une prochaine réunion. Pour le devis, il n'y a pas de
problème. Pour le rapport de l'étude, il faudrait que j'en fasse
une vérification, mais, en principe, oui, à moins qu'il n'y ait
des renseignements dans ce rapport qui ne soient pas de nature à
être publiés, mais je ne saurais vous le dire à ce
moment-ci.
Mme Blackburn: Mais vous allez nous communiquer votre
réponse incessamment?
M. Ryan: Je vais demander à mon collaborateur, M.
Benjamin, de faire une vérification tout de suite. J'espère que
nous pourrons vous donner la réponse avant la fin de la présente
séance.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres questions
sur l'engagement 8?
Mme Blackburn; Oui. M. le ministre, je pense que la lettre que
vous nous avez adressée concernant le partage des différents
dossiers entre le ministre du Commerce extérieur et du
Développement technologique et vous-même fait que ce dossier
demeure sous votre responsabilité, non?
M. Ryan: Non. Je crois que ce dossier... Malheureusement, j'ai
oublié... Écoutez, je ne voudrais pas vous induire en erreur
parce qu'il y avait deux programmes qui se complétaient. On va faire une
vérification et on vous donnera une réponse tantôt. Je
crois qu'il a été transféré, mais on va le
vérifier avant que je vous donne une réponse
définitive.
Mme Blackburn: D'accord. Normalement, s'il était
transféré et si cela apparaît ici, c'est que les budgets,
eux, n'ont pas encore été transférés ou
n'étaient pas transférés à cette date.
M. Ryan: Enfin, cela a trait à janvier 1986, mais le
transfert a été fait il y a seulement un mois ou deux.
Mme Blackburn: Oui. D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres questions
sur l'engaqement 8?
Mme Blackburn: Cela irait pour l'engagement 8, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Engagement 8
vérifié. Enqagement 9?
M. Jolivet: M. le Président, je m'excuse, la
députée de Jacques-Cartier n'écoutait pas, mais elle a une
question.
Mme Dougherty: Je n'ai plus de question. On a déjà
traité de ma question. (15 h 30)
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 9 ?
Une dépense de 123 784 %. Contrat pour l'impression de 430 000
brochures. Est-ce qu'il y a un commentaire de la part du ministre? S'il n'y a
pas de commentaire, Mme la députée de l'Opposition.
Mme Blackburn: Oui, quelques questions.
II y a 430 000 brochures et quelque 150 000 étudiants
bénéficiaires de l'aide sociale. On en a environ 300 000 dans les
universités et les collèges du Québec. J'imagine qu'il y
en a aussi qui peuvent être destinées aux étudiants du
secondaire. Est-ce que cela se compare au nombre de copies qui étaient
tirées antérieurement ou si c'est davantage?
M. Lirette: Cela a toujours été de cet ordre.
Mme Blackburn: Quel est le plan de distribution de ces
brochures?
M. Lirette: Pardon?
Mme Blackburn: Est-ce que vous connaissez le plan de distribution
de ces 430 000 brochures? Il faut les sortir de chez l'imprimeur.
M. Ryan: C'est distribué surtout dans les
universités et les collèges. Vous savez que, dans chaque
université et dans chaque collège, on a un service d'aide
financière qui fonctionne en étroite collaboration avec le
ministère. C'est surtout par ce truchement-là. C'est dans les
bureaux de députés dans les comtés. C'est dans les bureaux
du gouvernement à plusieurs endroits. C'est de cette manière que
la brochure est surtout distribuée.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on l'envoie également au niveau
secondaire?
M. Ryan: Pas à ma connaissance.
Mme Blackburn: II n'en irait pas au niveau secondaire?
M. Ryan: Pas à ma connaissance. Peut-être y en
a-t-il, on pourra vérifier, mais pas à ma connaissance.
Mme Blackburn: Ceux du secondaire V devraient faire normalement
une demande.
M. Ryan: J'ai eu cinq enfants dans le réseau secondaire et
je ne me souviens pas qu'aucun ait reçu d'information concernant le
programme de bourses en vue du collégial.
Mme Blackburn: Peut-être parce qu'ils n'y étaient
pas admissibles.
M. Ryan: Dans ce programme-ci, vous savez très bien que
les brochures sont distribuées à tout le monde.
Mme Blackburn: Oui, je le sais. Mais cela veut dire que si...
M. Ryan: Votre collègue... Pardon?
Mme Blackburn: Si vous me le permettez, je ne sais pas si la
question est recevable. Un des problèmes qui touche l'aide
financière aux étudiants, c'est la méconnaissance que les
jeunes qui pourraient être admissibles ont de l'existence de ce
programme. Il y a une étude qui prouvait que moins vous étiez
scolarisé, moins vous aviez connaissance de ce programme. Alors, si, de
plus, cela n'est pas distribué dans les écoles secondaires, on
peut bien penser qu'il y en a plusieurs qui ignorent l'existence du
programme.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je ferai remarquer
à la députée de Chicoutimi que le ministre n'a pas dit que
cela n'était pas distribué dans les écoles secondaires, il
a dit qu'à sa connaissance il ne croyait pas que cela était
distribué. Par contre, il a dit qu'il allait vérifier. Alors,
probablement qu'on pourra avoir la réponse d'ici à la fin de la
présente séance de travail. Est-ce que c'est possible, M. le
ministre, d'avoir une réponse exacte, plus précise?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre peut nous dire si, dans le
plan de distribution, il y a aussi des copies destinées aux associations
de parents ou visant une autre clientèle, d'autres personnes, celles qui
ont la charge des enfants, par exemple, le conseil d'administration des
commissions scolaires?
M. Ryan: Nous allons demander cette information, là je ne
suis pas en mesure de répondre pour l'instant. Un de mes collaborateurs
de ce service sera avec nous d'ici quelques minutes. On lui demandera les
renseignements. J'aime autant ne pas vous induire en erreur.
Mme Blackburn: II pourra, à ce moment, nous donner un plan
de distribution, nous dire où vont les différentes copies,
quelles sont les cibles.
M. Ryan: II va nous donner les renseignements qu'il aura.
Mme Blackburn: Très bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 9 est
examiné, terminé. À l'engagement 10, il s'agit d'une
subvention de l'ordre de 347 125 $ à l'Université Bishop. Est-ce
qu'il y a des commentaires de la part du ministre? Mme la porte-parole de
l'Opposition.
Mme Blackburn: "Subvention à l'uni-
versité Bishop représentant le paiement des
dépenses d'investissements de l'année 1984-1985 incluant les
frais de financement temporaire." Est-ce qu'il serait possible d'avoir la liste
des dépenses d'investissements? Est-ce qu'il s'agit d'un projet
particulier?
M. Ryan: Voulez-vous dire pour l'Université Bishop en
particulier ou pour l'ensemble des universités?
Mme Blackburn: Bien là, on commence par Bishop, parce que
c'est 347 125 $. Cela touchait quel...
M. Ryan: Pour l'Université Bishop, les objets de l'aide
accordée étaient les suivants, dans le cadre du plan quinquennal.
Il y avait des réaménagements, rénovations et acquisitions
d'équipements mobiliers, en 1986-1987, pour 71 000 $. C'est
divisé en deux: enveloppe engagée et enveloppe non
engagée. Pour l'enveloppe engagée, il y en avait pour 71 000 $ et
dans l'enveloppe non-engagée, il y en avait pour 210 000 $, ce qui fait
280 000 $ d'aide totale qui a été accordée pour
l'engagement que nous discutons. Cela peut être un paiement
rétroactif pour l'année précédente car, comme j'ai
eu l'occasion de le mentionner à plusieurs reprises, les paiements pour
fins de dépenses d'immobilisations sont généralement
rétroactifs et, dans certains cas, ils remontent à un ou deux ans
en arrière.
Dans ce cas-ci, je vous donne les montants pour les années
précédentes: pour 1984-1985, le total était de 289 000 $;
pour 1985-1986, 70 000 $ plus 210 000 $ et, pour 1986-1987, vous aurez 71 000 $
plus 214 000 $.
Mme Blackburn: Mais ce dont il est question ici, c'est de
1984-1985.
M. Ryan: C'est cela. On avait 289 000 $ sur notre liste. Des
intérêts ont également été
réclamés pour des sommes qui étaient toujours dues quant
au plan - écoutez bien cela, M. le Président - 1980-1985 et
1984-1989, et les intérêts qui ont dû être
versés en sus de la somme de 289 000 $ expliquent le montant que nous
avons devant nous.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il s'agit du plan quinquennal de
l'université?
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: Bon, alors, il n'y a rien d'anormal à ce
que cela s'étale de 1980 à 1985.
M. Ryan: C'est le plan précédent. Nous
étions rendus à 1985-1989, c'est un autre.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut comprendre que vous parlez de
1985-1989 et de 1986-1987? Est-ce qu'il s'agit du plan d'investissements de
1986-1987?
M. Ryan: Comme vous le savez, un plan quinquennal est produit
chaque année, 1985-1990, 1986-1991, 1987-1992, etc. Le plan est remis
à jour chaque année. Il y a des choses qui peuvent tomber et il y
a des choses qui peuvent s'ajouter également. C'est comme cela que le
plan est conçu.
Mme Blackburn: Ce dont il est question ici, c'est du paiement des
dépenses d'investissements pour l'année 1984-1985. Ou je ne sais
pas lire ou l'information n'est pas correcte.
M. Ryan: Oui, c'était 289 000 $. La différence, ce
sont les intérêts sur des paiements qui n'auraient pas
été faits...
Mme Blackburn: Les frais de financement temporaire.
M. Jolivet: Voilà! M. le Président, sur la
question...
M. Ryan: Oui. C'est un temporaire qui durait longtemps, mais cela
ne fait rien.
M. Jolivet: Le ministre peut bien faire toutes les farces qu'il
veut, dire que c'était sur le plan quinquennal 1984 et il peut bien
parler des intérêts, M. le Président, mais la demande qui a
été faite, c'est sur quelle année portaient les
intérêts. C'est bien beau de dire des chiffres comme cela,
1980-1984, mais effectivement c'est l'année 1984-1985.
Comme il le sait très bien, les plans étant annuellement
reconduits ou changés pour les cinq prochaines années, il est
évident qu'il y a des intérêts qui vont s'accumuler. C'est
normal, il n'y a rien d'anormal là. D'ailleurs, cela avait fait partie
d'un projet de loi qu'il nous a présenté, qu'il nous a tellement
bien analysé pour nous dire que, justement, il changerait cela. On verra
cela dans cinq ans, nous autres, lorsqu'on aura regardé chacun de ces
plans annuellement, avec les intérêts que cela va demander, voyons
donc!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
député de Laviolette. Est-ce qu'il y a d'autres remarques?
M. Ryan: J'aurais peut-être une brève remarque
là-dessus. Encore une fois j'indique clairement qu'il y avait un
montant, sur les 300 000 $, de 289 000 $ qui allait pour le plan quinquennal
1984-1989, l'année 1984-1985. Ensuite, il y a une somme de 11 000 $ qui
allait en intérêts pour du financement à court terme qu'a
dû faire
l'Université Bishop sur des paiements qui ont retardé,
pour la période 1980-1985. Je n'ai pas les détails à
partir de ce moment-là. La dernière pièce que j'ai, c'est
une lettre du vice-recteur de l'administration de l'Université Bishop,
en date du 24 janvier 1985, où il nous rappelle cette créance
qu'il avait déjà portée à l'attention du
ministère à plusieurs reprises. Comme elle était reconnue
par nous, il n'y a pas d'autre précision ici. On pourrait fouiller et
aller chercher tout le détail par. année.
Mme Blackburn: 289 000 $ plus 11 000 $, cela fait 300 000 $. Les
47 000 $...
M. Ryan: Je m'excuse. C'est un lapsus que j'ai commis. C'est 58
124,85 $. Mme Blackburn: D'accord.
M. Ryan: C'est un lapsus que j'ai commis tantôt.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il a
d'autres questions sur l'engagement 10?
M. Jolivet: Simplement pour rappeler au ministre
qu'effectivement, sur cette question, il y a un changement qu'il a
apporté à la loi. Il nous l'a tellement bien
répété lorsqu'il a amené son changement à la
loi. Mais on verra, dans quatre ans, dans cinq ans, s'il y a des
intérêts encore accumulés qui feront que les gens devront
payer. Ce que le ministre nous disait, par son contentieux, c'est qu'il voulait
faire adopter la loi pour éviter ces choses.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le ministre, ce projet de loi, en fait ce qu'il
voulait, c'était permettre d'aller sur le marché des emprunts
à long terme, ce qui coûte moins cher que le court terme. Mais
cela ne signifie en rien que les versements et les paiements par le
gouvernement ou le ministère de l'Enseignement supérieur vont
être faits dans des délais plus courts. Est-ce que le ministre
peut nous dire à cette occasion, puisque c'est lui qui a ouvert la porte
là-dessus, qu'effectivement les paiements vont être faits dans un
délai tel qu'on va éviter le paiement d'intérêts
additionnels importants ou de ce que vous appelez les frais de financement?
D'une façon ou d'une autre, le projet de loi qui a été
présenté, qui a été adopté en Chambre,
reconnaît que c'est le gouvernement, donc le ministère de
l'Enseignement supérieur qui doit payer les frais de financement.
Autrement dit, cela se faisait déjà, mais on vient de le rendre
plus légal. Ce que le ministre nous dit, et j'ai trouvé cela
drôle... Je trouve cela plus ou moins drôle à partir du
moment où je ne comprends pas trop. Peut-être que les
universités pourraient le trouver drôle, mais je ne vois
même pas pourquoi parce que, de toute façon, c'est le gouvernement
qui paie. Est-ce que le gouvernement, par le ministère de l'Enseignement
supérieur, a l'intention de verser plus rapidement les subventions?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: La députée sait comme moi que l'orqanisme
qui a le dernier mot dans le versement des sommes accordées par le
gouvernement à des organismes, c'est le Conseil du trésor qui
doit acheminer les autorisations de paiement, en accord avec les
disponibilités financières du gouvernement» Je ne suis pas
en mesure de parler au nom du président du Conseil du trésor,
mais je croîs pouvoir vous assurer qu'il fait tout son possible pour que
la date d'émission des paiements soit rapprochée, comparé
à ce que cela a été dans certains secteurs sous le
gouvernement antérieur. On sera juqé sur notre performance.
M. Jolivet: Oui.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre peut nous dire la
différence que cela représente, pour une université, que
les subventions soient versées plus tôt ou plus tard, du moment
que c'est le gouvernement qui assume les frais de financement et qui a
autorisé le projet? Je voudrais savoir la différence.
M. Ryan: Je dirais que pour la liquidité des
universités ce n'est pas bon. C'est toujours plus embarrassant et, en
fin de compte, les dépenses vont être assumées par le
gouvernement. C'est pour cela que le gouvernement a intérêt
à ce que la période qui s'écoule entre le moment où
le paiement devient dû et le moment où le paiement est fait soit
raccourcie le plus possible.
Mme Blackburn: Parce que de toute façon il a à
supporter...
M. Ryan: Les charges.
Mme Blackburn: ...les charges.
Une voix: Cela va?
Mme Blackburn: Donc, pour les universités le ministre
reconnaît que cela ne pose pas de problème majeur ou est-ce que je
me trompe?
M. Ryan: J'espère que cela n'en pose
pas.
Mme Blackburn: J'aime bien vous l'entendre dire.
M. Ryan: Oui. C'est pour cela, d'ailleurs, qu'on a inscrit dans
la loi l'insertion de ces frais d'émission pour que ce soit bien clair
que c'est à la charge du gouvernement et que cela ne donne pas lieu
à des affaires qui ont traîné, comme celle dont nous
parlons, depuis 1980.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Est-ce
qu'il y a d'autres interventions à l'engagement 10?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. (15 h 45)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Madame.
Mme Blackburn: Les frais de financement. Le ministre
reconnaît qu'on n'avait pas besoin de modification à la loi sur le
financement des universités pour les leur accorder puisque cette
subvention a été accordée en janvier alors que la loi
n'était pas opérante.
M. Ryan: Oui, mais Mme la députée de Chicoutimi
conviendra avec moi que, quand cela dépend uniquement du bon plaisir du
prince et que ce n'est pas inscrit dans la loi, parfois cela peut prendre
beaucoup plus de temps avant que la dette soit reconnue et que le paiement soit
émis. Nous en avons un exemple avec cette loi-ci.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a des précédents qui
démontrent que le gouvernement n'ait pas versé les frais de
financement?
M. Ryan: Je ne peux pas vous dire.
Mme Blackburn: Non? Bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 10 est terminé? Oui, monsieur.
M. Benjamin: On peut donner un complément
d'information.
Le Président (M. Parent, Sauvé): 5ur l'engagement
10 ou sur l'engagement 9?
M. Benjamin: Non, sur l'engagement 9.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 10 est terminé? L'engagement 10 est terminé. On vous
écoute sur l'engagement 9.
M. Benjamin: Pour ce qui est de la brochure, elle est
distribuée dans toutes les universités et dans tous les
collèges, bien sûr. Elle est distribuée aussi à
l'intérieur d'un cours qui est donné en secondaire V, aux
étudiants qui terminent le secondaire V et qui se destinent aux
études collégiales. À l'intérieur de ce cours, la
brochure est distribuée, avec des explications, etc.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II y avait une
autre question de la part de la députée de Chicoutimi à
savoir si elle était distribuée aux comités de
parents.
Mme Blackburn: Est-ce que le sous-ministre ou le ministre peut
nous dire à l'intérieur de quel cours cette brochure est
distribuée généralement?
M. Ryan: Sans doute le cours d'éducation au choix de
carrière.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il est maintenu, ce cours-là?
M. Ryan: Nous aurons des communications à faire
là-dessus prochainement.
Des voix: Ha! Ha!
M. Ryan: J'affirme, pour l'utilité de Mme la
députée de Chicoutimi, que le programme sera sûrement
maintenu. II reste à voir sous quelles modalités.
M. Jolivet: M. le Président, pour répondre à
la députée de Chicoutimi -j'aurais pu le faire tout à
l'heure - j'ai trois enfants...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'elle
vous a posé une question?
M. Jolivet: Non, mais je savais que le ministre était
à la recherche de la réponse. Mais comme il était à
la recherche de la réponse, j'aurais pu lui dire que mes enfants
viennent de quitter le secondaire V et ils avaient la brochure dans ce
cours.
M. Ryan: Très bien.
Mme Blackburn: Comme il en a six!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci d'avoir
aidé la commission dans la recherche.
M. Ryan: M. le Président, permettriez-vous que nous
ajoutions un complément d'information sur un engagement
précédent?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Lequel, M. le
ministre?
M. Ryan: Le premier. Je pense que
c'est l'engagement 8 du mois de janvier. C'est le programme de soutien
à l'emploi. On nous avait demandé si le transfert avait
été fait au ministère du Commerce extérieur et du
Développement technologique. Il a effectivement été fait.
On me dit que, la semaine dernière, le ministre responsable de ce
ministère a fait une conférence de presse sur le programme de
soutien à l'emploi. On m'indique que l'analyse qui était
demandée par le député serait donc très
probablement disponible, mais à l'autre ministère.Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, nous
procédons...
Mme Blackburn: On doit conclure que le ministre de l'Enseignement
supérieur a perdu ce morceau de Science en même temps que la
Maison des sciences! Une autre question, parce que tout à l'heure...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant,
madame! Sur quel engagement?
M. Jolivet: Sur la réponse qu'il nous a donnée.
Mme Blackburn: Ma question porte sur la réponse du
ministre, comme le président de la Chambre l'a permis tantôt.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je ne m'appelle
pas le président de la Chambre! Votre réponse était
relative à l'engagement 8?
M. Jolivet: À l'engagement 8.
Le Président (M. Parent, Sauvé): À
l'engagement 8? D'accord.
Mme Blackburn: M. le Président, tout à l'heure, le
ministre nous disait que le programme sera maintenu. De quel programme,
même s'il est modifié, parle-t-il? De celui de la distribution des
brochures ou de celui de l'aide financière? Il a parlé de
modifications au programme et je voulais savoir de quel programme il
s'agissait.
M. Ryan: Je pense qu'on se méprend profondément. Il
y a bien des questions qui ont été soulevées. Je pense que
la députée a touché à trois postes
différents. D'abord, le programme de soutien à l'emploi
scientifique dans les entreprises a été transféré,
de bon gré, au ministère du Commerce extérieur et du
Développement technologique. Par conséquent, on n'a rien perdu.
Étant donné le partage des responsabilités établi
au tout début de notre gouvernement, il y avait certaines
conséquences logiques qui devaient en découler. Ceci en
était une et cela n'a donné lieu à aucun débat
intérieur. Nous convenions, vu le partage qui avait été
fait, que ce programme qui consiste à trouver des emplois pour des
diplômés d'universités dans des entreprises pouvait
très bien être assumé par le ministère du Commerce
extérieur et du Développement technologique. Quand j'ai
parlé tantôt d'un programme qui serait maintenu, je parlais du
programme d'éducation au choix de carrière dans le régime
d'études du niveau secondaire. J'ai dit que certaines modalités
pourraient être appelées à des définitions
nouvelles, mais que le programme est maintenu. Il n'y a aucune
hésitation à le dire. Il me semble qu'il y a un troisième
point qui avait été soulevé.
Mme Biackburn: Si M. le ministre veut répondre, c'est la
Maison des sciences.
M. Ryan: Nous n'avons, évidemment, pas perdu la Maison des
sciences, mais nous avons dû conclure que, dans l'état actuel des
choses, ce n'était pas une priorité tout à fait majeure
pour le gouvernement. J'ai eu l'occasion de dire à plusieurs reprises -
je l'ai répété récemment à l'occasion du
lancement de la Semaine des sciences 1986 - que tant que nous n'aurons pas
trouvé une solution acceptable au problème relié au niveau
de financement des universités, il n'est pas question que nous
entreprenions la réalisation de la Maison des sciences. En attendant, je
voudrais ajouter - puisque la question est soulevée - que nous entendons
mettre l'accent sur l'encouragement à des initiatives de culture
scientifique en régions. Cela devrait intéresser
particulièrement la députée de Chicoutimi. J'étais
moi-même dans la région des Laurentides hier et j'ai
été saisi d'un programme de développement de la culture
scientifique extrêmement intéressant qui a donné lieu,
d'ailleurs, au dépôt d'un projet auprès du ministère
de l'Enseignement supérieur dans le cadre du proqramme d'encouragement
à la culture scientifique et nous mettrons beaucoup l'accent sur cet
aspect-là au cours des trois prochaines années, y compris
l'année actuelle. C'est un proqramme considérable d'aide à
des initiatives en provenance de groupes qui ne font pas partie de
l'establishment académique ou scolaire. Ce sont des qroupes librement
formés, des groupes en dehors du circuit officiel. Je pense que c'est un
programme extrêmement intéressant.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre peut nous dire combien il
en a coûté au ministère pour accorder des primes de
séparation au personnel qui a nécessairement été
congédié a la suite de la décision du gouvernement de ne
pas poursuivre ce projet de création de la Maison des sciences et des
techniques?
M. Ryan: Je pense qu'il y a un engagement portant sur cette
question-là qui vient plus tard dans la liste. Nous serons très
heureux de fournir à la députée les renseignements qu'elle
désire à ce moment-là.
S'il n'est pas dans les engagements aujourd'hui, à la fin de la
séance je réserverai volontiers une période de quelques
minutes pour que l'on discute de ce point-là, si le président le
veut bien.
Mme Blackburn: Oui, M. le ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous passons en
février, à l'engagement 8: l'étude d'une dépense de
69 374 $. Contrat pour l'achat d'un système de traitement de textes. Y
a-t-il des commentaires de la part du ministre?
M. Jolivet: M. le Président, avant d'aller plus loin, si
je comprends bien, dans le document du mois de janvier - parce qu'on a eu la
même chose la dernière fois -les engagements 11 et 12 ne sont pas
de notre ressort.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous avez bien
compris.
M. Jolivet: Alors, est-ce que l'on peut penser que, comme
président, vous allez demander qu'ils soient transférés au
ministère concerné? Vous vous souvenez de la discussion que nous
avons eue au début afin de bien partager nos tâches. À ce
moment-là, il faudrait que des personnes aient la chance de les examiner
à d'autres commissions que la nôtre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi, si le ministre n'a pas...
M. Ryan: Je m'excuse, j'ai été
dérangé par un collaborateur, pour l'utilité de la
commission d'ailleurs; cela se manifestera plus tard. Est-ce que le
député de Laviolette parlait des engagements 8, 9 et 10 de
février 1986?
M. Jolivet: C'était sur les engagements 11 et 12 du mois
de janvier...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Qui ne
relèvent pas de notre commission,
M. Jolivet: ...qui ne relèvent pas de notre commission. Je
voulais m'assurer, compte tenu de la discussion que nous avions eue au
début de votre mandat comme gouvernement, à la suite du partage
que vous avez fait des commissions parlementaires, que ces questions viennent
là où elles doivent arriver.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: On s'entend tellement bien avec l'Opposition que
c'était déjà disparu de mon dossier.
M. Jolivet: Mais pas des nôtres M. le Président.
Février
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, j'appelle
l'engagement 8 de février 1986. Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Il s'agit d'un "contrat pour l'achat d'un
système de traitement de textes à ressources partagées
avec logiciels et équipements périphériques. Le
fournisseur: AES Data Inc". Y a-t-il eu des appels d'offres?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: La députée va trouver au dossier que nous
avons remis aux membres de la commission tantôt une note indiquant que,
pour les achats portant un certain numéro, y compris celui dont nous
discutons présentement, la procédure du Service des achats du
gouvernement a été utilisée conformément au
décret 2400-84 qui confie à ce service la responsabilité
de négocier auprès des fournisseurs tout contrat d'achat
supérieur à 2000 $ qu'un ministère désire
"contracter". Je ne sais pas si c'est français. Cette procédure,
conforme au rèqlement sur les contrats d'approvisionnement du
gouvernement approuvé par le décret 2400-84, du 31 octobre 1984,
prévoit ceci, pour les achats supérieurs à 2000 $: 1. le
ministère complète le formulaire de demande de biens et
l'achemine au Service des achats; 2. le Service des achats du gouvernement
procède par appels d'offres sur invitation lorsque le coût
estimé est inférieur à 100 000 $ ou qu'une autorisation du
Conseil du trésor a été obtenue avant l'octroi du contrat,
et par appels d'offres dans les journaux si le coût estimé est
supérieur à 100 000 $. Le processus d'appels d'offres
terminé, le Service des achats avise le ministère du fournisseur
choisi. C'est la procédure qui a été suivie dans le cas de
l'engagement dont nous discutons présentement, de même que dans le
cas des enqagements 9 et 10 de février 1986.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
questions?
Mme Blackburn: Oui, allez-y, monsieur. M. Jolivet: C'est
juste une question sur
le document que le ministre vient de nous lire. Est-ce que le ministre
peut me confirmer que la deuxième partie: ce dernier procède par
appel d'offres sur invitation quand les coûts estimés sont
inférieurs à 100 000 $ et qu'aucune autorisation du Conseil du
trésor n'a été obtenue avant l'octroi du contrat, c'est,
justement, ce dont on parlait en Chambre sur la dérogation au Conseil du
trésor pour la compagnie SECOR? C'est bien cela? Est-ce bien la formule
qu'on emploie?
Une voix: Pas ici.
M. Jolivet: Non, non. C'est au ministre que j'adresse, justement;
la question. Cela veut bien dire que c'est la dérogation au Conseil du
trésor parce qu'on dit: "Aucune autorisation du Conseil du trésor
n'a été obtenue avant l'octroi du contrat". C'est ce qui est
arrivé dans le cas de SECOR. C'est ce que je veux savoir.
M. Ryan: Dans ce cas-ci dont nous parlons, s'il y a eu
dérogation...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
vous aurez à répondre dans le cas de Comterm pour l'achat du
système et non pas dans le cas de SECOR.
Une voix: II s'amuse avec SECOR, c'est en haut de 100 000 $.
M. Jolivet: Je voulais juste savoir si c'était la formule
employée.
M. Ryan: Dans ce cas-ci... Mme Blackburn: Lorsqu'on
veut...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous ferai
remarquer, Mme la députée, que vous êtes hors du sujet.
M. Jolivet: Avant même de commencer?
Une voix: Elle n'a rien dit.
M. Ryan: On va vérifier. Pour donner une réponse au
député, on va vérifier parce qu'on veut d'abord lui donner
le bénéfice du doute. C'est malheureux, mais nous n'avons pas ces
données ici parce que c'est le Service des achats qui est responsable de
tout cela. Il peut demander une dérogation au Conseil du trésor.
L'a-t-il fait dans ce cas-ci ou non? Je ne saurais vous le dire. Je pense qu'il
faudrait le demander au Service des achats. Nous n'avons pas ce renseignement.
Nous avons reçu le résultat de l'opération à la
toute fin.
M. Jolivet: Ma question n'avait pas trait à cela, M. le
sous-ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! On va se comprendre. On ne continuera pas longtemps à
étudier les engagements financiers de cette façon. Il y a une
procédure. Vous allez demander la parole au président. Il va vous
la donner. On va attendre qu'il y ait des réponses? sans cela, on ne se
comprendra plus. M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: Je voulais juste répéter à M. le
ministre, M. le Président, qu'effectivement, quand on dit: Aucune
autorisation du Conseil du trésor n'a été obtenue avant
l'octroi du contrat, ce n'était pas dans le contrat qui était
nommément inscrit ici. Je voulais juste demander: Est-ce que c'est la
formule de dérogation qu'on utilise? Je donnais comme exemple le contrat
SECOR.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: J'aurai d'autres précisions à apporter que
celles que j'ai fournies tantôt.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
satisfait M. le député de Laviolette?
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut savoir...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
une autre personne qui veut demander ta parole?
Mme Blackburn: Oui, M. te Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut savoir à quel service
c'était destiné?
M. Ryan: Oui. On pourrait vous donner l'explication suivante. Ces
trois enqaqements ont trait à l'achat d'équipements
informatiques, cela va de soi. Dans te cadre du partaqe des ressources entres
les deux ministères qui a donné suite à la scission du
MEQ, le ministère de l'Éducation n'avait pu libérer aucun
appareil de traitement de textes pour répondre aux besoins de deux
nouvelles unités administratives du ministère de l'Enseignement
supérieur, de la Science et de la Technologie - on est avant même
le remaniement ministériel de décembre 1984, par
conséquent - soît la Direction générale de
l'administration et le Secrétariat du bureau des sous-ministres. Il a
donc fallu doter ces unités d'un minimum d'équipement
informatique.
En ce qui concerne la Direction
générale de l'enseignement collégial, il a fallu
ajouter neuf micro-ordinateurs aux trois dont disposait cette direction de
façon à lui permettre d'améliorer le traitement des
données nécessaires à la planification et à la
gestion de l'enseignement collégial. Dans les trois cas, l'étude
des besoins avait été conduite par le Service de la bureautique
et de l'aide à la décision. Les commandes avaient
été déposées au Service des achats, comme nous
l'avons dit, lequel, selon les procédures régulières, a
négocié avec les fournisseurs. Est-ce que cela va?
Mme Blackburn: Je comprends que les contrats 8, 9 et 10 se
trouvent... Vous venez de faire le tour de ces trois questions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres questions
sur l'engagement 8?
Mme Blackburn: Cela va, M. le Président
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 8 est
terminé. L'engagement 9? Une dépense de 27 124 $, un contrat pour
l'achat de neuf micro-ordinateurs. Est-ce qu'il y a des questions? (16
heures)
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre peut nous dire pourquoi on
change de type d'appareil AES Data à Comterm? J'imagine qu'il y a une
question de compatibilité entre ces équipements, à un
moment donné.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: La question, encore une fois... Excusez-moi, M. le
Président, je ne vous ai pas demandé la permission.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez, je vous
écoute, M. le ministre. C'est bien. J'apprécie beaucoup votre
rigueur dans l'application de notre règlement.
Mme Blackburn: Quand c'est le ministre qui ne demande pas la
parole, on l'entend quand même. C'est bien cela, M. le
Président?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Là, madame,
vous portez un jugement facile.
Mme Blackburn: Mais juste.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre, je
vous écoute.
M. Ryan: Madame, j'ai souvenir de nombreuses décisions du
président qui m'étaient apparues injustes, mais que j'ai
acceptées sans commentaire dans le passé. Aujourd'hui...
Une voix: Hal Hal Hal
Mme Blackburn: Plus cela change, plus c'est pareill
M. Ryan: La question que vous posez ne s'adresse malheureusement
pas à nous. Dans les indications que nous avions fournies au Service des
achats, nous avons indiqué nos besoins et c'est lui qui a
procédé à l'examen des fournisseurs et au choix des
appareils de manière qu'ils répondent aux précisions que
nous avions indiquées sur notre requête. La question s'adresse
vraiment au Service des achats et je ne suis pas en mesure d'aller plus
loin.
Mme Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 9 est
terminé?
Une voix: Oui, c'est tout.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 10, dépense de l'ordre de 33 314,41 $ pour l'achat d'un
système de traitement de textes. Questions?
Mme Blackburn: Pourquoi avons-nous scindé ce contrat?Je
constate qu'à l'engagement 8, 159950, et à l'engagement 10,
652382, il s'agit d'équipements achetés de la même firme.
Était-ce pour demeurer en deçà des 100 000 $?
M. Ryan: La requête provenait de deux unités
administratives différentes, comme je l'ai indiqué
tantôt.
Mme Blackburn: Des fois... On connaît le truc.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres questions
concernant l'enqaqement 10?
Mme Blackburn: Très bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 10
est terminé. J'appelle l'engagement 11. Subvention de 1 245 629,25 $
à l'Université de Montréal. M. le ministre, est-ce qu'il y
a des commentaires?
M. Ryan: Cette subvention couvrait des dépenses
d'investissement faites par l'Université de Montréal pour
l'année 1984-1985 au montant de 1 245 629 $. Le montant de cette
subvention a été récupéré du gouvernement
fédéral pour l'aqrandissement de l'école de
médecine vétérinaire de l'Université de
Montréal. Je n'ai pas autre chose à ajouter à ce que j'ai
dit, sauf, encore une fois, que le versement qui a été
fait à l'Université de Montréal a été
récupéré à même une subvention du même
ordre en provenance du gouvernement fédéral.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
questions sur cet engagement? Oui, Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Donc, M. le ministre, c'est une formulation. Je
comprends votre explication, mais la formulation dit "versement final de la
participation du gouvernement fédéral au coût des travaux
d'agrandissement de l'École de médecine
vétérinaire". Est-ce que - c'est par le biais de la
péréquation - on l'identifie chaque fois ou si c'est à
partir d'un programme spécial du moment où l'on dit qu'une
récupération est faite du gouvernement fédéral?
J'imagine que ce serait la même chose chaque fois pour 50 % du budget des
universités.
M. Ryan: II s'agissait, en l'occurrence, d'une entente
spéciale remontant à 1974 et par laquelle le gouvernement
fédéral s'était engagé à verser la somme
totale de 2 500 000 $ pour ce projet.
Mme Blackburn: Si je comprends bien, le gouvernement
fédéral n'était pas plus diligent que le gouvernement
provincial dans le versement de ses subventions.
M. Ryan: Dans ce cas-ci, c'est évident. Il y a une
expression latine que vous me permettrez de rappeler: evidentia patet, cela
saute aux yeux. L'entente remontait à...
Mme Blackburn: Du moment où l'on connaît les dates,
cela peut sauter aux yeux, mais là, ce n'est pas évident, car les
dates ne sont pas citées ici.
M. Ryan: Je les ai données tantôt.
Mme Blackburn: Vous dites que c'était un contrat de 1976
et qu'il s'est terminé en?
M. Ryan: L'entente remonte à 1974. Mme Blackburn:
1974.
M. Ryan: L'entente remontait à 1974 et le tout s'est
terminé en mai 1985. La lettre de M. Wise, c'est en mai 1985. Le dernier
paiement a été reçu en mai 1985 et le dernier versement
à l'Université de Montréal a été fait en
février 1986.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Une autre
question sur l'article 11?
Mme Blackburn: Est-ce que le versement est fait à
l'université après qu'on a reçu ces sommes du
fédéral? Cela transite par votre ministère?
M. Ryan: Comme vous le savez, en vertu de la loi du
ministère des Affaires intercanadiennes ou internationales, il y a une
clause disant que les transactions du gouvernement fédéral avec
des institutions subventionnées doivent être soumises à
l'approbation du gouvernement québécois. Et des sommes comme
celles-là, on insiste généralement pour que cela fasse
partie de l'entente et le paiement est fait au gouvernement du Québec.
C'est pour éviter la double dépense. Il peut arriver en effet,
que des institutions soient tentées de jouer sur les deux ordres de
gouvernement afin de retirer plus d'argent. Avec cette disposition-là,
nous sommes protégés. Il y a quelques exceptions qui peuvent se
produire ici ou là, mais elles sont très rares, à ma
connaissance.
Mme Blackburn: Si je comprends bien votre réponse de tout
à l'heure, la subvention est versée après que vous l'avez
reçue du fédéral. C'est cela, la démarche?
M. Ryan: Dans ce cas-ci.
Mme Blackburn: Oui. Est-ce que le gouvernement
fédéral, lorsqu'il retarde à verser les subventions, paie
aussi les intérêts de financement?
Mo Ryans Dans ce cas-ci, non, pas à ma connaissance.
Mme Blackburn: Donc, à ce moment-là, les frais de
financement sont assumés en partie par le gouvernement provincial, par
le ministère? C'est que les travaux étaient alors
réalisés?
M. Ryan: Oui, si la dépense a été faite plus
tôt, je pense qu'il faut tirer cette conclusion.
Mme Blackburn: M. le ministre, est-ce que dans le cas où
le gouvernement fédéral ne verse pas à temps ses
subventions et que les travaux sont réalisés par
l'université, comme c'est le cas actuellement, les frais sont
payés par le gouvernement provincial?
M. Ryan: Oui. Maintenant, il faudrait examiner chaque contrat.
Est-ce que, dans l'entente dont nous partons, des dates avaient
été inscrites pour le versement de la contribution
fédérale? Je ne le sais pas. Mais, en principe, tant que la
subvention du gouvernement fédéral n'est pas arrivée,
à moins d'entente explicite quant à la responsabilité du
fédéral concernant les intérêts pour des emprunts
à court terme qui auraient pu être faits, cela doit être
assumé par le gouvernement québécois.
Mme Blackburn: Est-ce que ce projet était
entièrement payé par le fédéral ou s'il y avait une
partie payée par le provincial?
M. Ryan: Je vais faire vérifier ce point-là, M. le
Président, et je vais vou3 donner la réponse tantôt.
Mme Blackburn: M. le ministre, pouvez-vous nous dire quel ordre
de budget du fédéral on va chercher généralement
par année par le biais d'ententes particulières? Vous me dites
que cela ne fait pas partie des ententes régulières. Est-ce que
c'est fréquent qu'un projet soit subventionné par le biais d'une
entente particulière dans nos universités? C'est un projet
d'investissement assez important?
M. Ryan: Des projets d'immobilisations, je ne pense pas qu'il y
en ait d'autres en cours actuellement sous ce régime d'entente. Cela
pourrait arriver n'importe quand cependant. Si le gouvernement
fédéral faisait une offre pour un agrandissement à la
Faculté de médecine de l'une de nos universités et que
nous fussions d'accord sur la nécessité de cet agrandissement,
c'est une chose que nous serions prêts à négocier. Mais,
à ma connaissance, il n'y a pas d'autre programme ou entente du genre en
voie d'exécution.
Mme Blackburn: En fait, ma question était simplement:
Est-ce que c'est fréquent, est-ce que c'est envisageable pour d'autres
projets d'immobilisation, par exemple pour une bibliothèque qui n'est
pas entièrement payée dans la région de Montréal,
comme à l'Université Concordia, si je ne m'abuse? Il y aura un
manque à gagner quelque part. Je me demandais si c'était
fréquent et combien cela peut représenter pour un an ou pour cinq
ans.
M. Ryan: Je pense que le gouvernement du Québec ne
favorise pas cette politique. Il aime mieux recevoir les sommes qui lui sont
dues du gouvernement fédéral par les voies
régulières de l'aide à l'enseignement postsecondaire, pour
ensuite en faire l'usage qu'il juge opportun d'après ses propres
priorités. Il n'est pas intéressé à encourager des
ententes particulières à propos de chaque établissement
parce que ce serait une véritable incitation aux établissements
à aller faire du "lobbying" à Ottawa pour avoir des programmes
particuliers. À un moment donné, nous serions mis devant le fait
accompli: on nous annoncerait dans les journaux que M. Untel, ministre
fédéral, promet 1 000 000 $ à tel établissement et
déplore que le Québec ne veuille pas faire sa part. On
invertirait tout l'ordre des choses. Par conséquent, je pense que cela
demande des conditions très spéciales.
Dans ce cas-ci, comme vous vous en souvenez sans doute, l'École
de médecine vétérinaire de l'Université de
Montréal célébrait cette année son centième
anniversaire et la construction a été conçue en fonction
de la célébration de cet anniversaire. La députée
de Chieoutimi sait sans doute que l'École de médecine
vétérinaire de Montréal a une vocation internationale
solidement établie depuis longtemps. Elle a un rayonnement qui va bien
au-delà des frontières du Québec. C'est probablement la
raison pour laquelle le gouvernement fédéral avait un
intérêt spécial à participer à la
réalisation de ce projet. Comme vous le savez, en France, on n'a pas
d'école de médecine vétérinaire en particulier et
les Français qui veulent acquérir une formation
spécialisée en médecine vétérinaire doivent
venir au Québec. Les Français ou les Belqes, l'un des deux pays
doit envoyer des sujets au Québec pour leur formation.
Mme Blackburn: Bien.
M. Ryan: Les Belges. Je corrige, ce sont les Belges.
Mme Blackburn: Les Belges, je croirais.
M. Ryan: Les Français suivent de très près
le travail qui se fait ici et il y a des échanges nombreux qui existent
depuis toujours avec la France.
Mme Blackburn: M. le Président, je partage tout à
fait l'avis du ministre, à savoir qu'il ne faut pas laisser le
gouvernement fédéral, par le biais de ce type de programme,
s'ingérer dans les plans de développement des universités
au Québec. C'est déjà tout juste acceptable en
matière de recherche. Je ne pense pas qu'il faille l'étendre au
plan d'investissement et au développement du réseau. Pour ma
part, c'était tout. Je voulais juste savoir ce que les frais
d'intérêts, les frais de financement supportés par le
provincial pouvaient représenter.
M. Ryan: Dans un cas comme celui-ci, lorsqu'il s'agit d'une
subvention ex gratia...
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: ...de la part du gouvernement fédéral, je
pense que nous encaissons la subvention et il n'est pas question de faire un
procès pour les intérêts.
Mme Blackburn: Non, mais le ministre doit comprendre...
M. Ryan: Je vous dirai, M. le Président, que cela arrive
très souvent dans
le cas de subventions de même nature en provenance du gouvernement
québécois.
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: II peut arriver que nous annoncions une subvention de
500 000 $, et qu'elle soit versée seulement six mois après. Je
n'ai pas eu connaissance de cas où elle serait versée avec
intérêts. Les gens sont assez contents de la recevoir, ils ne
veulent pas créer de nouveaux délais.
Mme Blackburn: Ce que voulais juste illustrer par là, M.
le Président, c'est que cela impose quand même au gouvernement
provincial des frais additionnels qui n'étaient pas
nécessairement prévus dans son budget.
M. Ryan: Vous savez, si le gouvernement du Québec
était absolument exempt de toute faute de ce
côté-là, il pourrait jeter la pierre dans le jardin du
voisin. Mais nous avons tous des fautes, les pouvoirs publics, en
matière de retard: il n'y en a aucun qui est au-dessus de ce
reproche.
Mme Blackburn: Est-ce que je dois comprendre, M. le
Président, que le ministre se porte à la défense du
fédéral, en même temps qu'il est contre l'ingérance
fédérale en matière d'enseignement supérieur?
M. Ryan: M. le Président, je dois vous demander la
permission de répondre, parce que j'ai peur que vous trouviez que c'est
impertinent avant même que je commence.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Comme le disait si
bien la députée de Chicoutimi, il paraît que je suis
indulgent envers le ministre; alors, j'écoute.
Mme Blackburn: C'est juste pour confirmer ce que je dis.
M. Ryan: C'est une interprétation entièrement
fausse de mes propos qui vient d'être proposée. Je sais que cela a
été fait sur le mode de la plaisanterie plutôt que d'une
question sérieuse; par conséquent, je l'accueille avec
plaisir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 11 est terminé?
Mme Blackburn: Terminé. (16 h 15)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé.
L'engagement 12: un engagement de l'ordre de 27 463 750 $ à
l'Université Laval. Est-ce que vous avez des commentaires, M. le
ministre? Si vous n'en avez pas, je vais reconnaître la
députée de Chicoutimi.
M. Ryan: C'est un refinancement dans ce cas-ci, M. le
Président. Nous avons un document qui est disponible. Je ne sais pas
s'il était contenu dans le dossier qui a été
distribué tantôt. Il y a un document qui explique toute cette
opération. C'est un document assez technique. C'est un
refinancement.
Le Président (M, Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres questions?
Mme Blackburn: C'est l'imputation budgétaire 1985-1986. En
fait, c'est tout simplement un refinancement. On ne peut pas considérer
cela comme étant un investissement, une dépense nouvelle?
M. Ryan: Non.
Mme Blackburn: Donc, cela serait sur trois ans...
M. Ryan: Attendez un peu.
Mme Blackburn: ...10, 10,5 et 11,25?
M, Ryan: C'est essentiellement du refinancement. II n'y a pas de
nouveaux projets de développement là-dedans.
Mme Blackburn: Je comprends bien. M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: Je comprends bien. D'abord le refinancement est
étalé sur combien de temps? Je vois que cela a été
fait sur 10, 10,5 et 11,25.
M.Ryan: Peut-être M. Lirette pourrait-il nous fournir
quelques précisions là-dessus?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Lirette.
M. Lirette: C'est une émission qui va du 5 septembre 1986
au 5 mars 2006.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez.
Mme Blackburn: C'est 20 ans. À ce moment-là, si je
comprends bien, le capital et les intérêts d'un emprunt
obligataire de 13 000 000 $, après 20 ans, nous auront
coûté 27 463 000 $. Un peu plus du double sur 20 ans.
D'accord.
M. Ryan: Un peu moins que le double.
Mme Blackburn: Cela dépend des taux
d'intérêt.
M. Ryan: Un peu plus du double, c'est vrai.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Mme Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 12
est terminé. L'engagement 13. C'est un engagement au montant de 22 526
750 $ à l'Université de Sherbrooke à titre de subvention.
M. le ministre.
M. Ryan: Encore ici, M. le Président, il s'agit
essentiellement d'une opération de refinancement.
Mme Blackburn: Mais probablement sur une période plus
longue.
M. Ryan: Si vous voulez, je vous donne quelques explications. Le
projet de décret qui avait été adressé au Conseil
exécutif prévoyait une émission d'obligations au montant
de 9 000 000 $, série II, en date du 5 mars 1986 et l'octroi de
subventions pour garantir à chaque échéance le service de
la dette sur cet emprunt. Le produit net de cette émission devait servir
à payer des dépenses d'investissement pour les années
1982-1983 - vous comprenez cela?, cela confirme les choses que j'ai dites
à plusieurs reprises - 1983-1984 et 1984-1985 et à rembourser
deux emprunts bancaires contractés, un le 2 avril 1985 pour un montant
de 2 050 000 $ et un autre le 13 avril 1985 pour un montant de 1 750 000 $.
Mme Blackburn: À ce moment-là, est-ce que je dois
comprendre que c'est sur une période plus longue puisque de 9 000 000 $,
on passe à 22 000 000 $ avant que la dette... C'est ce que cela nous
coûtera au total. Cela veut dire 4 526 000 $ de plus. Cela donne
quasiment deux fois et demie. Est-ce que vous avez additionné les deux
montants que vous nous avez donnés avant, les émissions du 2
avril 1985 et du 13 avril 1985? Est-ce que ce serait l'explication?
M. Ryan: Nous allons fournir l'explication là-dessus dans
quelques minutes. C'est une chose assez technique. M. Lirette va
vérifier et on vous donnera l'explication dans quelques minutes, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur l'engagement 13?
Mme Blackburn: Est-ce qu'on attend la réponse?
Le Président (M. Parent, Sauvé): On l'attend ou
voulez-vous qu'on y revienne plus tard? C'est le temps qui court, c'est pour
vous! M. Lirette, êtes-vous en mesure de nous fournir les
renseignements?
M. Lirette: Oui. Contrairement au précédent pour
l'Université Laval où il y avait un remboursement de capital en
1991 qui faisait diminuer sa dette, pour celui-ci le remboursement de capital
est un peu moindre, ce qui fait que la partie intérêts est
sensiblement la même que pour le précédent, à
l'Université Laval.
Mme Blackburn: Le remboursement de capital est sur 20 ans
également?
M. Lirette: Sauf qu'en 1991 il y a un remboursement de
capital.
Mme Blackburn: De quel ordre de grandeur est-il?
M. Lirette: Celui de l'Université Laval?
Mme Blackburn: Oui, celui de l'Université Laval.
M. Lirette: À l'Université Laval il est de 5 775
000 $ sur les 13 000 000 $. Il y en a un autre en 1996 de 3 900 000 $ et le
dernier en 2006 est de 3 325 000 $ contrairement à celui de Sherbrooke,
où en 1991 le remboursement de capital est de 2 035 000 $, en 1996 il
est de 2 635 000 $ et en 2006 de 4 330 000 $. Cela joue sur la partie des
intérêts.
Mme Blackburn: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
interventions sur l'engagement 13? Est-ce que l'engagement 13 est
terminé? Terminé.
Mars
Les engagements financiers de mars 1986. L'engagement 7 est pour un
montant de 300 000 $ relatif à une subvention à
l'Université Bishop. M. le ministre, avez-vous des remarques?
M. Ryan: M. le Président, nous sommes devant une situation
assez semblable à celle dont il fut question à propos d'un
engagement antérieur. Le 21 janvier 1986, le gouvernement versait
à l'Université Bishop une subvention au montant de... Je crois
qu'il y a eu une somme de 300 000 $ comme subvention de base pour des
dépenses d'immobilisations. Dans le paiement qu'on a fait - je pense que
c'est 349 000 $ qui ont été versés - il y a 24 000 % pour
des charges d'intérêts des années précédentes
et 25 000 $ pour une subvention spéciale. Une enveloppe
budgétaire additionnelle de 25 000 $ est accordée à
l'Université Bishop pour ses projets d'immobilisations des années
1980, 1981 ou ultérieures. Il y a certains projets qui n'avaient pas
été réalisés, dans
l'ensemble des universités et il restait un surplus qui a
été redistribué entre les établissements.
Mme Blackburn: Ici, la somme dont on parle est de 300 000 $ et
vous faites allusion à 352 000 $. Une somme d'environ 24 000 $ en
intérêts et, ensuite, une subvention spéciale de 25 000 $,
cela n'apparaît pas ici. En fait, ce dont on parle ici, c'est de 300 000
$.
M. Ryan: Si vous me le permettez, il y avait des
réclamations pour des dépenses d'investissements, de même
que pour des dépenses de financement temporaire de l'Université
Bishop qui totalisaient 430 160 $. Avec cet engagement dont nous parlons, nous
avons versé 300 000 $. Il reste un montant de 130 160 $ à verser
au cours de l'année 1986-1987. C'est là-dedans que vont figurer
les autres montants dont j'ai parlé.
Mme Blackburn: De quelles dépenses d'investissements
s'agissait-il?
M. Ryan: C'est pour l'année 1985-1986:
réaménagement, rénovations, acquisition
d'équipement mobilier.
Mme Blackburn: Si je comprends bien, "comme par le passé,
l'Université Bishop devra attendre après le reste de ses
subventions, même en ayant changé de gouvernement» Les 130
160 $ vont entrer seulement au cours de l'année 1986-1987.
M. Ryan: Cela va entrer quand même au cours de
l'année, ce sera déjà pas mal.
Mme Blackburn: On va voir cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
questions à l'engagement 7?
M. Ryan: M. le Président, je pense que la
députée de Chicoutimi n'est pas intéressée à
souligner ce point. Vous avez remarqué que ce sont des sommes qui ont
été versées pour les dépenses d'investissements de
1985-1986. Par conséquent, on se rapproche beaucoup...
Mme Blackburn: Oui, en effet, sauf que...
M. Ryan: ...de l'époque contemporaine.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, si j'ai bien compris ce
que M. le ministre a dit à la suite d'une remarque de M. Lirette, c'est
que cela n'avait pas été entièrement
dépensé. C'est tout récemment que l'on a terminé
les achats. Donc, on ne pouvait pas payer avant que ce soit
dépensé, si je comprends bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 7 est vérifié? L'engagement 8, un engagement de
l'ordre de 26 137 500 $ relatif à une subvention à la Corporation
de l'École polytechnique. Est-ce qu'il y a des commentaires de la part
du ministre?
Mme Blackburn: II me faudrait un cours en économie pour
connaître la série "JJ".
Le Président (M. Parent, Sauvé): II n'y a pas de
commentaires de la part du ministre. Je reconnais Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Dans le cas des subventions aux universités
de Sherbrooke et Laval, on parle de différentes séries au moment
ou l'on fait des émissions: séries 00, 11; ici, c'est "JJ".
Quelle est la différence? II me faudrait quasiment un cours en
économie.
M. Lirette: II va falloir suivre le même cours.
Mme Blackburn: Cela m'intrigue. Est-ce que c'est en raison de
certaines...
M. Lirette: Je crois que ce sont les fiduciaires qui codifient
leurs séries d'obligations ainsi, mais je vous dis cela sous toute
réserve.
Mme Blackburn: Cela se peut.
M. Lirette: Aux fins de courtage, etc.
Mme Blackburn: Investissement et refinancement. De quel
investissement s'agissait-il là? Pour le laboratoire?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'on peut
identifier clairement les investissements? (16 h 30)
M. Ryan: Juste une minute, si vous me le permettez.
C'étaient les investissements 1982-1983, 1983-1984 et 1984-1985 qui
étaient visés par toute cette opération qui était
surtout un refinancement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi demande d'identifier le genre
d'investissement. Etes-vous en mesure de le faire?
Mme Blackburn: On parle de deux choses: du "remboursement d'un
emprunt bancaire contracté pour le financement des dépenses
d'investissement" et du "refinance-
ment du solde d'émissions antérieures". La part qui est
faite pour l'un et pour l'autre: refinancement et investissement? De quel genre
d'investissement s'agit-il?
M. Ryan: Ce sont des choses qui ont été faites au
cours des années précédentes, en 1982-1983, 1983-1984 et
1984-1985. Je n'ai pas la nature des projets qui étaient visés
par ces investissements qui, de toute manière, ont fait l'objet dans le
temps d'une approbation et d'une vérification. Je n'ai pas la nature de
cela ici et ce n'est pas inscrit dans le document financier que nous avons.
Mme Blackburn: D'accord. J'imagine que le paiement du capital est
fait beaucoup plus lentement, car, ici encore, pour un emprunt de quelque 11
000 000 $, on paie finalement 26 000 000 $.
M. Ryan: Ce qu'il faut réaliser là-dedans, c'est
que, lorsque vous faites un paiement de capital plus vite, à ce
moment-là vous n'avez plus l'argent pour avoir des revenus. Si vous
faites votre paiement de capital plus tard, vous avez des revenus sur cet
argent. Par conséquent, la différence brute qui est en bas n'est
pas exacte, car elle ne tient pas compte du revenu que vous allez retirer sur
le paiement que vous avez fait plus tôt ou plus tard.
Il faudrait tenir compte de cela si l'on veut porter un jugement. C'est
très délicat. Si j'achète une maison et que j'investis 100
000 $ dans la maison, à ce moment-là mes 100 000 $ ne me
rapportent pas d'argent. Ils vont me rapporter de la valeur sous la forme de
l'appréciation du bien que j'ai acquis, mais ce montant qui aurait pu me
rapporter 10 000$ par année ne me rapporte rien. C'est un choix que je
fais, un choix politique comme investisseur.
C'est un peu la même chose ici. Il y a toutes sortes
d'équations possibles, mais seuls les experts peuvent vous dire si cela
va rapporter 1/4 % de plus ou de moins à la fin de l'opération
net. Brut, ici, je pense que vous soulignez un point qui est juste, mais, en
résultat net, cela peut être très différent.
Peut-être que l'autre serait moins coûteuse.
Mme Blackburn: Une question d'information. Dans le cas des
appréciations, dans l'immobilier, on connaît la formule. Est-ce
qu'on peut dire la même chose quant aux investissements en
immobilisations dans les universités ou dans les écoles? Est-ce
qu'il y a une appréciation ou une dépréciation?
M. Ryan: Je croîs que la dépréciation des
propriétés publiques est de 1 % par année. Nous trouvons
cela nettement insuffisant, surtout pour les universités. Il faudrait
que ce soit une dépréciation plus considérable, car elle
se traduit par des conséquences dans les subventions de fonctionnement,
comme vous le savez.
Nous avons là-dessus des représentations que j'estime
justes personnellement. Je souhaite que le gouvernement soit le plus tôt
possible dans une situation qui lui permette de faire face à cette
réalité. C'est entendu qu'à laisser des équipements
vieillir comme on le fait durant ces années-ci, on en
déprécie considérablement la valeur.
Mme Blackburn: En admettant qu'on accepte qu'il y ait une
dépréciation annuelle plus élevée, cela
n'augmentera pas nécessairement les ressources qui seront
allouées.
M. Ryan: Cela va augmenter les subventions de fonctionnement et
cela permettra de donner plus pour l'entretien.
Mme Blackburn: Normalement, oui, mais cela ne met pas plus
d'argent dans les poches du gouvernement. C'était seulement cela, ma
remarque.
M. Ryan: Non, non. C'est entendu. Au contraire, cela
accroît...
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 8 est
terminé?
M. Ryan: ...cela alourdit ses obligations pour l'avenir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
questions concernant l'engagement 8?
Mme Blackburn: Non, cela va.
Le Président (M- Parent, Sauvé): L'engagement 8 est
terminé. J'appelle l'engagement 9, un engagement de l'ordre de 30 750
000 $ relatif à une subvention à l'Université du
Québec. Mme la députée.
Mme Blackburn: J'imagine que c'est du même ordre que
l'autre, sauf qu'il y a un remboursement plus rapide.
M. Ryan: Dans ce cas, M. le Président, il y a un gros
rembousement à la fin, une grosse "balloune", comme on le dit en langage
technique.
Mme Blackburn: Vous n'êtes pas sûr de ne pas
être obligé de refinancer?
M. Ryan: Ce n'est pas impossible. Cela arrive souvent dans ces
cas-là.
Mme Blackburn: Probablement, j'imagine. D'accord.
M. Ryan: Oui. Et en 1996, il y a des chances que vous soyez de
retour au pouvoir. Cela pourra être dû.
Mme Blackburn: On va avoir eu le temps de revenir et
peut-être de repartir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Engagement 10?
M. Ryan: Vous aurez eu le temps de vous brancher sur la question
constitutionnelle.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, madame.
Mme Blackburn: Cela dépend de ce que vous allez y mettre
pour négocier. J'imagine que, comme dans le cas des
précédents engagements, vous êtes incapable de me dire ce
que touchaient les dépenses d'investissements à
l'Université du Québec.
M. Ryan: Non pas davantage, madame. Encore ici, ce n'est pas pour
des projets nouveaux; c'est pour du refinancement de projets déjà
réalisés, toutes ces choses-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 9 est
terminé. L'engagement 10 est de l'ordre de 22 823 175 $ relatif à
une subvention à l'Université Concordia. M. le ministre,
avez-vous des commentaires?
M. Ryan: M. le Président, je n'ai pas de commentaires,
mais à première vue j'imagine que c'est une opération de
refinancement qui doit remonter au temps où on a construit le pavillon
Henry Hall. C'est la grosse dépense d'investissement qui a
été faite à l'Université Concordia au cours des 15
dernières années. Comme vous le savez, le gouvernement a
autorisé la construction d'une nouvelle bibliothèque à
l'Université Concordia, dont le montant exact n'est pas encore
arrêté parce qu'il y a eu. des fluctuations dans les estimations
de coûts qu'on a faites, mais pour lequel, jusqu'à maintenant,
nous avons versé une subvention très limitée. C'est bien
cela: pavillon des arts, acquisition et financement temporaire: 8 000 000 $;
argent en fiducie: 6 000 000 $; dépenses non financées au 15
mars: 5 600 000 $.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, Comme on touche
à des questions d'investissement le ministre peut-il nous dire si son
plan d'investissements 1986-1987 va être rendu public prochainement?
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Si le plan d'investissements 1986-1987 va
être rendu public avant que l'année soit terminée.
M. Ryan: Je l'espère bien. Il est présentement
à l'examen au Conseil des ministres. C'est une question de jours ou de
semaines, plus probablement.
Mme Blackburn: Je rappelle au ministre que cela fait bien un mois
sûrement, au moment où on examinait un projet de loi en commission
parlementaire, vous nous aviez dit qu'il devrait être
déposé incessamment.
M. Ryan: C'est juste. Il était au Conseil du trésor
à ce moment-là. Il a fallu qu'il nous revienne du Conseil du
trésor pour aller au Conseil des ministres.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres questions
sur l'engagement 10?
Mme Blackburn: M. le Président, on peut alors s'attendre
à l'avoir dans les prochains jours?
M. Ryan: Dans les prochaines semaines.
Mme Blackburn: Donc, quelque part après les
fêtes.
M. Ryan: Si possible avant; si cela peut être avant, j'en
serai très heureux. Je vais tout faire pouf que ce soit le plus
tôt possible.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
questions sur l'engagement 10?
Mme Blackburn: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé):L'engagement 10 est
terminé. L'enqaqement 11, un contrat de services de t'ordre de 61 500 $
accordé à l'Institut national de productivité, de
Montréal.
Mme Blackburn: Est-ce que ce n'est pas l'institut qui a
été aboli? On parle bien du même, non?
Le Président (M. Parent, Sauvé):Pardon?
Mme Blackburn: L'Institut national de productivité, est-ce
celui qu'on a aboli?
M. Ryan: Oui, madame. Une voix: En plein ça.
Mme Blackburn: Le ministre pourrait-il nous dire ce que cela
coûte d'abolir un institut de cette nature?
M. Ryan: Dans le cas dont nous parlons, l'Institut national de
productivité, il s'agit d'un organisme qui relevait d'un autre
ministère, par conséquent, je ne peux pas apporter à la
députée de précisions sur ce point. Nous avons
procédé, comme elle le sait, à la fermeture de la Maison
des sciences au cours des derniers mois et là, nous avons vu à
faire un certain nombre d'opérations. Il faut, d'abord, disposer des
ressources humaines; ii faut faire le bilan de toutes les obligations qui
avaient été contractées. Il faut disposer des biens
matériels, ensuite des biens meubles, des biens de toutes sortes qui ont
pu être accumulés. Il faut arriver à un bilan zéro.
Tant qu'on n'est pas arrivé là, la liquidation n'est pas
terminée.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. M. le
ministre, on vous remercie. La question posée par la
députée de Chicoutimi est absolument hors du sujet; elle ne
concerne pas le contrat négocié.
Mme Blackburn: Cela touchait l'Institut national de
productivité...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, mais ce n'est
pas l'objet de notre recherche, madame. L'objet de notre recherche, c'est une
dépense de 61 500 $.
Mme Blackburn: L'Institut national de productivité
était le fournisseur, en l'occurrence. À ce moment, est-ce que
son travail est terminé? Quels étaient les
échéanciers? On parle d'un "Bureau de coordination de la
recherche sur les impacts de l'informatisation sur l'emploi et le travail pour
une période de douze mois". Je vois que c'est un contrat de services.
Imputation budgétaire: 1985-1986 et 1986-1987. Est-ce que c'est
terminé?
M. Ryan: Je vais essayer de vous donner un petit état de
la question. Lors d'une conférence sur l'informatique et
l'électronique tenue en mai 1984, les partenaires avaient fait consensus
sur l'urgence d'effectuer des travaux de recherche sur les incidences des
nouvelles technologies sur l'emploi et le travail et, d'autre part, sur la
nécessité de mettre sur pied un mécanisme de coordination
de la recherche dans ce domaine.
Il avait été convenu que le ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science agissait comme bailleur de
fonds. Mais c'est à l'Institut national de productivité qu'avait
été confiée la mise sur pied de ce bureau de coordination
de la recherche. On voulait éviter de créer une structure
nouvelle. On avait dit: On va confier cela à l'Institut national de
productivité.
Le bureau de coordination déposait son rapport et ses
recommandations à une troisième conférence sur
l'informatique et l'électronique qui a eu lieu en avril 1985. La
conférence fit alors consensus sur le maintien du bureau de coordination
et le prolongement de son mandat.
Alors, en septembre 1985, il y a eu une entente entre le
ministère de l'Enseignement supérieur et l'Institut national de
productivité pour appuyer professionnellement et techniquement les
travaux du bureau de coordination. Là, nous nous enqaqions à
verser à l'Institut national de productivité, à cette fin,
un montant de 61 500 $ pour l'année 1985-1986.
Mais, depuis, nous avons décidé de fermer l'institut. La
fermeture a eu lieu en avril 1986. Le versement prévu à l'entente
n'a pas été effectué dans sa totalité. Les montants
versés ont été de l'ordre de 35 000 $. On s'est
retrouvé avec une situation où il y avait déjà des
montants investis dans le bureau de coordination et l'Institut national de
productivité s'en allait. On a cherché à trouver une
formule qui permettrait de mener à terme les travaux du bureau de
coordination.
La formule retenue en avril 1985 fut la suivante: relocalisation du
personnel du bureau dans les locaux du ministère de la Main-d'Oeuvre et
de la Sécurité du revenu à Montréal; engagement de
deux professionnels par notre ministère à titre d'employés
occasionnels et prise en charge des frais de secrétariat et des frais
administratifs par les deux ministères, conjointement.
Nous en sommes à ce point: le rapport n'a pas encore
été produit et la date d'échéance qui avait
été fixée d'abord au 31 octobre a été
reportée récemment au 15 décembre. Dès que ce sera
terminé, le bureau va cesser d'exister. Dès qu'il va avoir remis
son rapport, cela va être terminé.
Mme Blackburn: Le rapport va-t-il être rendu public?
M. Ryan: Je n'ai pas le rapport en main actuellement. Il est
difficile de vous donner une réponse avant d'avoir le rapport en main.
Encore une fois, je serais prêt à vous dire oui, en principe. Mais
il faudra faire une lecture du rapport et nous assurer qu'il ne contient rien
qui serait contraire à l'intérêt public.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre pourrait me dire... Il y a
des règles qui régissent cela, la loi sur l'accès à
l'information. Cela veut dire que ce n'est pas exclusivement fondé sur
le contenu du rapport. C'est le droit d'accès à l'information.
Par rapport à un dossier comme cela, quelles règles
s'appliquent?
M. Ryan: M. le Président, j'ai pratiqué
une politique tellement libérale depuis que je suis en fonction
dans ce ministère dont nous parlons maintenant que je n'ai pas eu
à me référer à la loi sur l'accès à
l'information une seule fois. Chaque fois qu'il y avait doute, le doute a
été pris dans le sens de l'intérêt public,
c'est-à-dire de la divulgation.
Par conséquent, je ne suis pas en mesure de répondre
à la question de la députée, mais elle connaît la
loi sur l'accès à l'information. Il y a toute une série
d'exceptions prévues dans cette loi où le gouvernement peut
décider de ne pas rendre un document accessible. Je pense qu'on pourra
prendre cette décision, dans ce cas, quand on aura pris connaissance du
contenu du document. II est difficile de se prononcer avant d'avoir pris
connaissance du contenu. (16 h 45)
Mme Blackburn: Connaissant un peu la loi, concernant les
études à être publiées, ce n'est pas en vertu du
contenu des études qui sont les exceptions, à moins qu'il n'y ait
des informations nominales là-dessus ou un certain nombre de choses
semblables. Ce n'est pas en vertu du contenu, à savoir si cela peut
être nuisible ou pas. C'est un droit du citoyen. Il y a trè3 peu
d'études qui y échappent, selon la loi sur l'accès
à l'information, et cela a peu à voir avec la moralité du
rapport ou son contenu, à moins qu'il n'y ait des informations
nominatives. Ce n'est pas une question d'être très libéral
en le laissant publier. Le ministre semble indiquer qu'il y a des règles
qui font qu'on rend au qu'on ne rend pas public un rapport. Il nous dit: Je
vais le lire pour voir si on le rend public. Ce n'est pas comme cela que l'on
gère l'accès à l'information.
M. Ryan: M. le Président, j'aurais aimé que la
députée de Chicoutimi fût avec nous quand nous
siégions dans l'Opposition après l'adoption de cette loi et que
nous tentions en vain d'obtenir des renseignements qui nous paraissaient, de
toute évidence, répondre aux critères dont parle la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Pour la loi de la taxe sur le tabac.
M. Ryan: En tout cas, de ce côté-là,
franchement, cela n'avait pratiquement rien changé. Il était
aussi difficile, et même plus après l'adoption de la loi qu'avant,
d'obtenir les documents dont on avait besoin. Je vous dis qu'en principe mon
penchant va vers la publication sans passer par la Commission d'accès
à l'information. On n'a pas besoin d'une commission pour faire son
devoir. Mais, s'il y avait doute, on peut se référer à la
commission. En principe, il est bien rare que je sente le besoin de passer par
là parce que mon penchant est pour la divulgation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Mme la
députée.
Mme Blackburn: J'aimerais bien qu'au Conseil des ministres on ait
la même attitude libérale. On pourrait peut-être avoir
accès à certains documents que l'on réclame depuis le 2
décembre dernier, soit depuis la toute première session.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres questions concernant l'engagement 11?
M. Ryan: Je ne pense pas qu'il y ait encore plusieurs documents
concernant le ministère dont nous discutons qui ont été
cachés à la députée.
Mme Blackburn: II y en a encore quelques-uns.
Le Président (M. Parent, Sauvé); Est-ce que la
vérification de l'engagement 11 est terminée? S'il vous
plaît!
Une voix: Nommez-les!
Une voix: II n'est pas encore adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît; Est-ce que l'engagement 11 est terminé?
M. Ryan: Dès qu'il sera adopté...
Mme Blackburn: II y a le projet sur l'enseignement
professionnel.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée?
Mme Blackburn: C'est terminé, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Engagement
12, un montant de 79 450 $ pour l'achat de contrôleurs et de logiciels.
Fournisseur, la compagnie Becterm Inc., de Lévis.
M. Ryan: M. le Président, si vous me permettez un
commentaire, cet engagement tombe sous la règle dont nous avons
parlé au début de nos travaux, c'est-à-dire que cela a
passé par les fourches caudines du Service des achats.
Mme Blackburn: Est-ce que c'est cette espèce de
système qu'on est en train de remettre en question?
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît!
Une voix: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres questions?
Mme Blackburn: II y a seulement un terme sur lequel j'accrochais.
Contrôleur, dans ce sens, je voyais une personne. Mais en termes de
logiciels, c'est un contrôleur aussi. En tout cas, il me semblait qu'il y
avait quelque chose qui accrochait.
M. Ryan: C'est l'évolution contemporaine. Les appareils
remplacent les personnes.
Mme Blackburn: C'est l'humanisation des appareils.
Contrôleur. Il me semble que le terme est...
Le Président (M. Parent, Sauvé):D'autres questions?
M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: M. le Président, pour répondre aux
fourches caudines dont le ministre a parlé, il peut toujours se rappeler
qu'il parle latin très facilement et qu'il n'a pas à être
surpris que d'autres personnes utilisent des termes intéressants
parfois. Peut-être que le ministre pourrait nous dire - il a dit:
Donnez-m'en un - où en est rendu le projet de l'enseignement
professionnel qui a été refusé par le Conseil du
trésor et qui doit passer, semble-t-il, cette semaine, avec la
pédale au fond de la part du ministre au Conseil des ministres.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet; Mes renseignements sont bons, n'est-ce pas, M. le
ministre?
Mme Blackburn: On accepterait les réponses.
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...je rappelle
à tout le monde que nous sommes à la vérification de
l'engagement 12.
M. Jolivet: Je le sais, mais c'était pour répondre
à la question du ministre. Il m'a demandé de lui donner un
exemple et je lui en donnais un.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous voulez
toujours, tout simplement.
Mme Blackburn: Oui, M. le ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît!
M. Ryan: Je vais répondre volontiers à l'invitation
qui m'a été faite, si le président m'en donne la
permission.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Quand la
récréation débute, on ne peut plus l'arrêter.
M. Ryan: M'avez-vous autorisé?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ah, je vous
autorise.
M. Ryan: Le député de Laviolette est sur la bonne
piste.
Mme Blackburn: C'est de l'ordre de combien?
M. Ryan: Dès que nous aurons réussi à
compléter l'opération d'enfantement, nous serons heureux de vous
présenter l'enfant, s'il est toujours vivant.
Mme Blackburn: S'il n'a pas été jeté avec
l'eau du bain.
M. Jolivet: La parole est toujours à moi, M. le
Président? M. le député d'Arthabaska se pose la question.
Au lieu de parler au fan club, je parle aux gens que je connais, aux qens qui
me donnent des renseignements, aux gens qui sont importants et il y a des
rumeurs persistantes d'une défaite du ministre au Conseil du
trésor. C'est simplement cela.
M. Gardner: M, le Président, il semble que le
député de Laviolette est au courant de beaucoup de choses. Y
a-t-il encore des fonctionnaires qui étaient là?
M. Jolivet: Je ne le sais pas. Vous n'avez jamais compris la
façon dont on peut avoir des renseignements. Simplement par le visage du
ministre à la sortie du Conseil des ministres ou du Conseil du
trésor.
M, Gardner: Je rencontrerai le député de Laviolette
pour avoir des renseignements.
M. Jolivet: Quand le ministre donne des façons de voir les
choses, à la façon dont il sort du Conseil des ministres ou du
Conseil du trésor, on comprend vite.
M. Gardner: J'ai donc hâte de connaître le
ministre!
Mme Blackburn: Vous savez que le ministre nous parle depuis tout
à l'heure de sa transparence; cela aussi, cela transparaît.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, je sonne la
cloche pour la fin de la récréation.
M. Gardner: La récréation est finie, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous rappelle
que nous sommes à l'engagement 12. Est-ce terminé?
Mme Blackburn: C'est terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est
terminé. J'appelle l'engagement 13. Un engagement au montant de 38 550
$. L'objet: une subvention additionnelle à l'Association
canadienne-française pour l'avancement des sciences.
Mme Blackburn: À quoi sert cette subvention? Est-ce pour
le fonctionnement régulier? Est-ce pour la tenue d'activités
particulières?
M. Ryan: Depuis plusieurs années, le ministère de
l'Éducation, ensuite le ministère de l'Enseignement
supérieur, de la Science et de la Technologie, et, plus
récemment,, le ministère de l'Enseignement supérieur et de
la Science, ont accordé une subvention annuelle à l'ACFAS
à même le fonds discrétionnaire dont dispose le
ministre.
La subvention avait été de 120 000 $ en 1981, de 130 000 $
en 1982 et, ensuite, elle avait été ramenée, en 1983, 1984
et 1985, à 120 000 $. On était parti de 120 000 $; on
était monté à 130 000 $; on était redescendu
à 120 000 $. Lors d'une rencontre qui avait eu lieu le 11 février
1985 entre le ministre de l'Enseignement supérieurs de la Science et de
la Technologie du temps, M. Yves Bérubé, et les responsables de
l'ACFAS, une entente verbale était intervenue dont l'effet devait
être de hausser la subvention à 158 550 $ en 1985-1986.
Le 11 mars 1986, nous avons émis une autorisation de
dépenser dont nous parlons maintenant et cette autorisation avait pour
but de respecter cet engagement qui avait été pria par mon
prédécesseur. Nous demandions au Conseil du trésor que la
subvention versée à l'ACFAS soit augmentée d'un montant de
38 550 $ pour compléter le premier versement de 120 000 $ qui avait
été fait à cet organisme. Le chèque a
été transmis à l'ACFAS le 6 mai 1986; ce qui veut dire
que, pour l'année 1986-1987, une subvention de fonctionnement de 158 550
$ a été versée à l'ACFAS.
Mme Blackburn: On peut remercier le ministre d'avoir
respecté les engagements pris par le précédent
gouvernement.
M. Ryan: Non, j'étais entièrement d'accord avec mon
prédécesseur sur l'opportunité de fournir une aide
sensiblement accrue à l'ACFAS, parce que c'est le carrefour national de
la réflexion scientifique pour les Québécois, les
Canadiens de langue française en général et plus
particulièrement les Québécois. Elle s'acquitte de son
rôle avec distinction et avec un grand libéralisme intellectuel.
Par conséquent, nous trouvons que le Québec a besoin de cette
tribune et nous sommes très heureux qu'elle puisse être fournie
par un organisme privé qui repose essentiellement sur un regroupement
libre des chercheurs.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'étude de l'engagement financier est terminée?
Mme Blackburn: Je dois, M. le Président, comprendre des
propos du ministre qu'on peut d'ores et déjà assurer l'ACFAS
qu'elle aura à peu près une subvention équivalente l'an
prochain.
M. Ryan: J'ai déjà remarqué que la
députée de Chicoutimi...
Mme Blackburn: Cette année, parce que cela c'était
pour 1985-1986.
M. Ryan: ...c'est peut-être inconscient, donne parfois
l'impression de parler au nom du gouvernement. Je voudrais lui dire que...
Mme Blackburn: C'était sous forme interrogative.
M. Ryan: ...j'ai pris note de sa remarque comme s'il s'agissait
d'une recommandation. Je l'ai inscrite dans mes notes. Lorsque nous
établirons les crédits budgétaires de notre
ministère pour la prochaine année, nous verrons à tenir
compte de la recommandation de la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, si je comprends bien,
c'est la subvention 1985- 1986. Elle est de quel montant pour 1986-1987?
M. Ryan: Non, cela c'est la subvention pour 1986-1987.
L'année 1985-1986 était finie.
Une voix: Oui, c'est le 11 mars 1986.
Mme Blackburn: Ici, c'est indiqué 1985-1986 et
c'était un retard.
M. Ryan: Cette subvention a été donnée. Je
crois franchement que cela s'applique pour l'exercice 1986-1987. Cela a
été versé au mois de mai. Je vais demander à M.
Lirette de vérifier.
Mme Blackburn: C'est dans les engagements de mars 1986.
M. Ryan: On va vérifier pour être bien sûr de
ne pas causer de préjudice à
l'ACFAS. Oui, oui, oui. Vous avez raison, ce montant dont nous discutons
a été versé pour compléter la subvention de
1985-1986.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Ryan: On verra plus tard, quand nous arriverons aux
engagements d'octobre 1986, qu'une nouvelle subvention de 158 000 $ a
été versée pour l'année 1986-1987.
Mme Blackburn: Très bien, cela répond à ma
question. Je vous remercie.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement est
terminé.
Mme Blackburn: Terminé, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé):J'appelle
l'engagement 11 du mois d'avril. C'est un contrat dont le montant de
l'engagement est de 52 903,82 $.
Fournisseur: L'Université du Québec à
Montréal.
M. Ryan: M. le Président, est-ce que vous nous
permettriez, avant d'aborder avril, d'apporter juste un complément
d'information sur une question qui avait été soulevée
tantôt et pour laquelle j'avais promis que nous apporterions une
réponse cet après-midi; c'est à propos des sommes
versées à l'École de médecine
vétérinaire de l'Université de Montréal.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez,
monsieur!
M. Ryan: La contribution du gouvernement fédéral
devait être à l'origine de 2 500 000 $, mais elle a
été portée à 3 200 000 $.
Mme Blackburn: Du gouvernement fédéral?
M. Ryan: Oui.
Il ne nous a pas chargé d'intérêt pour
l'addition.
Mme Blackburn: Bravo! Quel gouvernement avait
négocié cela?
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Quel gouvernement a négocié
l'ajout?
M. Ryan: Je crois que c'est arrivé sous notre
gouvernement, mais je ne veux pas...
Mme Blackburn: En 1974, oui, la première subvention, mais
l'ajout?
M. Ryan: Je crois que l'additif est venu au cours de la
dernière année.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Ryan: C'est 700 000 $ de plus. Cependant, on va le
vérifier parce que je ne voudrais pas essayer d'accorder à notre
gouvernement du crédit dont il ne serait pas responsable. On va
vérifier ce point à savoir quand l'additif de 700 000 $ a
été consenti par le gouvernement fédéral. Il faut
ajouter ici que la contribution du gouvernement québécois a
été de 5 400 000 $, pour un total 8 600 000 $. Le financement
à court terme et à long terme n'est pas inclus dans ces montants.
Cela va être à notre charge, selon les normes que nous avons
déjà indiquées plus tôt.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Ryan: Cependant, on m'informe que les coûts de
financement qui seraient survenus durant la construction sont inclus dans ces
montants.
Avril
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
va? J'appelle l'engagement 11 du mois d'avril 1986. Un engagement de l'ordre de
52 903,82 $. Le fournisseur: Université du Québec à
Montréal.
Mme Blackburn: II s'agit d'un contrat pour les services de M.
Claude Létourneau pour agir à titre de secrétaire du
comité de financement du Conseil des universités. C'est une
contrat d'une durée d'une année renouvelable? (17 heures)
M. Ryan: Oui, c'est un renouvellement de contrat.
Mme Blackburn: C'est un renouvellement de contrat.
M. Ryan: C'est un contrat qui a été signé
avec l'Université du Québec et dont l'effet est d'assurer le
prêt de M. Claude Létourneau au Conseil des universités
à titre de secrétaire du comité de financement du Conseil
des universités.
Mme Blackburn: C'est ce qu'on appelle des frais de service.
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: C'est tout. Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est
vérifié. J'appelle l'engagement 12, Service de
recherches Gamma, à Montréal, au montant de 25 000 $. Mme
la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Contrat pour la fourniture d'un service
d'abonnement.
M. Ryan: M. le Président, juste une remarque. C'est une
transaction qui s'est faite sous la responsabilité du Service des achats
à l'intérieur de la norme générale que nous avons
indiquée au début des travaux de cet après-midi.
Mme Blackburn: Je vois qu'il s'aqit de "plusieurs études
indiquant les indices de changement technologique pour aider le Conseil de la
science et de la technologie à développer son programme" et d'un
abonnement au rapport particulier "Problématique et Agenda de
recherche". Est-ce que le Conseil de la science et de la technologie
relève toujours du ministre de l'Éducation et de l'Enseignement
supérieur?
M. Ryan: Oui.
Une voix: Ha! Ha! Hal!
Mme Blackburn: Que fait le Conseil de la science ces temps-ci? Il
avise deux ministres?
M. Ryan: II a produit un rapport très intéressant
ces derniers temps sur la participation des femmes à l'activité
scientifique.
Mme Blackburn: Oui, il est sur ma table; pas le conseil, le
rapport.
M. Ryan: Vous l'avez lu?
Mme Blackburn: Je lis toujours les recommandations.
M. Ryan: Un bilan de l'activité de recherche. Vous savez,
il y a toute une série de bilans régionaux.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, messieurs et mesdames!
M. Ryan: Le Conseil de la science et de la technologie avait
entrepris une série de travaux d'inventaire des services et des
activités de recherche scientifique existant dans les régions. Il
est à compléter une recherche sur les activités
scientifiques sur la Côte-Nord, des activités de recherche de
toutes sortes, privées, publiques, etc. Ces bilans sont très
utiles.
J'ai moi-même demandé au Conseil de la science et de la
technologie ces derniers temps un avis sur tout le sujet de la politique
scientifique. Je compte recevoir cet avis prochainement.
Mme Blackburn: "Contrat pour la fourniture d'un service
d'abonnement au Rapport BETA." BETA, qu'est-ce que c'est? Est-ce l'organisme
qui répertoriait...
M. Ryan: Est-ce que Mme la députée de Chicoutimi
connaît le professeur Kimon Valaskakis?
Mme Blackburn: Non, monsieur.
M. Ryan: Vous ne le connaissez pas?
Une voix: Tout le monde le connaît.
M. Ryan: Oui, tout le monde le connaît. C'est un homme qui
se spécialise dans les futuribles.
Mme Blackburn: C'est un futurologue.
M. Ryan: C'est un petit Herman Kahn québécois.
C'est un homme bien connu dans ce genre de travaux; il a créé cet
institut Gamma reposant, si mes souvenirs sont exacts, sur la collaboration de
spécialistes de l'Université de Montréal, de
l'Université McGill et de l'Université Concordia. Il produit
surtout des études de prospective, avec les aléas et les
avantages que comporte de genre d'exercice.
Mme Blackburn: Si on comprend la nuance, le ministre ne croit pas
tellement aux "prospectivistes".
Le Président (M, Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 12 est vérifié?
Mme Blackburn: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci.
Terminé. J'appelle l'engagement 11, engagement de l'ordre de 38 455,20
$. Fournisseur: Comterm Inc., pour l'achat de 30 écrans. Vous allez
m'éclairer, M. le ministre. Un clavier canadien-français,
qu'est-ce que c'est?
Une voix: Cela devrait être québécois.
Une voix: Au lieu d'être en anglais, c'est en
français.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela, je l'avais
compris.
Mme Blackburn: Mais "canadien-français"?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mais
"canadien-français", je ne comprends pas.
Mme Blackburn: On va les retrouver partout.
Une voix: C'est mieux que d'être
Québécois.
Mme Blackburn: C'est mieux que d'être
Québécois? Déménagez en Ontario.
M. Ryan: Dans le bon de commande, c'était écrit
plus simplement "clavier français".
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ahi C'est ce que
j'avais cru comprendre, mais on peut toujours s'instruire.
Mme Blackburn: C'est un petit malin qui a écrit cela comme
cela.
M. Ryan: Un peu plus loin, cependant, je trouve "clavier
canadien-français". Il y avait les deux, par conséquent. Je pense
que "clavier français" aurait suffi.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a des différences entre un
clavier...
M. Ryan: Ce n'est pas nécessaire d'avoir un clavier aux
"bines". Pardon?
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a des différences entre un
clavier français et un clavier canadien-français?
M. Ryan: Je me le demande.
Mme Blackburn: S'il y en a, il faudrait s'en inquiéter.
Ces écrans sont destinés à quel service?
M. Ryan: C'est en relation avec le service de l'aide
financière. Les écrans ont été acquis dans le cadre
de la mise en place d'un système transitoire dont vous connaissez
l'origine et la justification pour le cycle d'attribution 1986-1987. Cela
découle directement de l'échec catastrophique de
l'opération Girafe 2000 dont le gouvernement précédent
porte l'entière responsabilité.
Mme Blackburn: Comme quoi cela va vite, la technologie.
M. Ryan: Un gaspillage minimum de 8 000 000 $.
Ces écrans servent à la codification par les analystes de
l'attribution de l'aide aux étudiants des résultats d'analyses
par opposition à l'utilisation de feuilles de codage comme par les
années antérieures. Donc, d'une part, la justification globale de
cette modification aux opérations permet des économies de l'ordre
de 55 600 $ en ce qui concerne la firme externe de saisie. En ce qui concerne
le contrôle et la manipulation des feuilles de codage, cela
représente des économies de 13 400 $ et une certaine
augmentation, nous assure-t-on, de la productivité des analystes que
nous ne pouvons pas quantifier actuellement.
Mme Blackburn: Extrait des rapports du vérificateur.
M. Ryan: Tout compte fait, la dépense a été
moins élevée que ce qui était déjà
prévu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur l'engagement 13? Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, est-ce que le ministre
peut nous dire si avec ces 30 écrans et les claviers, cela a rendu ce
service-là efficace et fiable?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Je me fierais volontiers à mon sous-ministre pour
apporter des commentaires sur cette question.
Mme Blackburn: Je reçois bien quelques échos,
mais...
M. Benjamin: Je préférerais donner une
réponse à la prochaine séance quant à
l'efficacité, mais il me semble que oui. On n'a pas eu à se
plaindre de cet équipement.
M. Ryan: Je ne vous cacherai pas, M. le Président, qu'une
opération très importante de rationalisation et de
systématisation des opérations dans ce service est en cours, une
opération de longue haleine qui va durer encore plusieurs mois. Nous
avons constaté - et les membres pourront s'en rendre compte à la
lecture du prochain rapport du Vérificateur général -qu'il
y avait bien des corrections à faire dans ce secteur, beaucoup de
corrections. On avait espéré des améliorations avec
l'entrée en scène du système Girafe 2000. À cause
de l'échec de ce système, on est obliqé de repartir
à pied d'oeuvre. On est en train d'établir les voies nouvelles,
mais cela va prendre encore quelques mois avant que nous puissions assurer la
qualité de service à laquelle les étudiants des
établissements d'enseignement et tous les parents concernés ont
droit. II y a un problème de ce côté-là que nous
reconnaissons comme très sérieux.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre peut nous dire si, à
ce jour, les demandes ont été entièrement traitées?
Est-ce qu'il y a encore des retards dans l'émission de l'aide
financière ou si l'achat de ces appareils a corrigé les
difficultés qu'on connaît? Quel pourcentage aurait-on de
traité actuellement
par rapport aux quelque 150 000 demandes?
M. Ryan: Les demandes ordinaires ont été
traitées en première phase. Tout cela est fini. Nous en sommes
aux cas de révision actuellement. Là, il y en a encore un
certain...
Mme Blackburn: Cela représente à peu près
quel pourcentage, les cas de révision?
M. Ryan: On va vous obtenir le renseignement avant la fin de
l'après-midi.
Mme Blackburn: Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Y a-t-il
autre chose? Est-ce que cela va, madame?
Mme Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé):Engagement 13,
terminé. Engagement 14? C'est un engagement au montant de 28 584 $ pour
un contrat d'impression de 30 000 exemplaires. Le plus bas soumissionnaire est
le Groupe Québécor Inc. Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez, madame.
Mme Blackburn: M. le Président, 30 000 exemplaires des
cahiers de l'enseignement collégial, il y a quelque 46 cégeps, 20
collèges privés - à peu près 22 -cela donne 68. Il
y a au total, si on inclut les collèges privés, environ 10 000
professeurs. Cela m'apparaît beaucoup, 30 000 exemplaires.
M. Ryan: Regardez, je suis convaincu qu'il y a une erreur
là, mais je peux me tromper. Mot aussi, je partage votre
inquiétude. Surtout, c'est absolument impossible qu'on ait obtenu
l'impression de ces cahiers dont vous connaissez le format...
Mme Blackburn: Oui, oui.
M. Ryan: ...pour 1 $ l'exemplaire. Je ne sais pas s'il y aurait
moyen de vérifier ceci. Peut-être est-ce nous qui faisons
l'erreur, la députée de Chicoutimi et moi, mais je partage
l'inquiétude de la députée de Chicoutimi. Il me semble
qu'il y a quelque chose qui est difficile ici.
Mme Blackburn: II faut dire que ce n'est
généralement pas un papier de très grande qualité
cependant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avec le
consentement du ministre et des membres de la commission, est-ce qu'on pourrait
reporter l'étude de l'engagement 14 et enchaîner avec l'engagement
15 immédiatement pendant que vous cherchez l'explication?
Mme Blackburn: Bien, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. J'appelle
l'engagement 15. C'est un engagement de 23 390 486 $ pour une subvention
à diverses institutions d'enseignement privées de niveau
collégial. Il y a une note au bas que chacun peut lire.
M. Ryan: Quel engagement traitez-vous, M. le
Président?
Le Président (M. Parent, Sauvé):Pardon?
M. Ryan: À quel engagement?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous sommes
à l'engagement 15 du mois d'avril, M. le ministre»
M. Ryan: D'accord, merci. C'est l'engagement no?
Le Président (M. Parent, Sauvé):Quinze, à la
dernière page. On a sauté l'engagement 14 en attendant que vous
nous fournissiez les renseignements.
M. Ryan: Très bien. Pour l'engagement
précédent, si vous me permettez...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Ryan: ...juste une addition, on m'assure qu'il s'agit bien
d'une édition de 30 000 exemplaires distribués dans les
collèges, dans les universités et dans les commissions
scolaires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, on va
revenir à l'engagement 14 et on va continuer l'examen de cet engagement.
D'accord?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez-y. Alors,
nous sommes revenus à l'engagement 14.
Mme Blackburn: On me dit que c'est bien 30 000?
Une voix: 30 000.
Mme Blackburn: II doit y avoir quelques exemplaires qui ne sont
pas lus dans cela?
M. Ryan: Oui, mais à ce prix, franchement, c'est
peut-être mieux d'en diffuser un petit peu plus. C'est 1 $
l'exemplaire.
Mme Blackburn: Cela doit coûter plus cher...
M. Ryan: 1 $ l'exemplaire, ce n'est pas cher.
Mme Blackburn: ...de les expédier que de les faire
imprimer. Il me semble que cela mériterait d'être
révisé, quand même, comme cela.
M. Ryan: Nous allons prendre note de la question, mais il aura
peut-être des explications d'ici à la fin de l'après-midi
sur ce point...
Mme Blackburn: Ce ne sont pas des économies majeures, mais
il y a gaspillage.
M. Ryan: ...peut-être sur le plan de la distribution de
cette publication.
M. Benjamin: Effectivement, les écoles secondaires en ont
besoin, les universités en ont besoin, parce que cela n'est pas
distribué uniquement dans les collèges. C'est un papier - vous
les savez -...
Mme Blackburn: Oui, je le sais.
M. Benjamin: ...commun.
Mme Blackburn: Un papier journal. Oui, c'est cela, c'est à
peu près cela, et je connais la qualité.
M. Benjamin: Alors, cela ne coûte pas une fortune.
Mme Blackburn: Non, ce n'est pas parce que c'est
élevé; c'est parce que...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Groulx.
Mme Bleau: Je voulais savoir si cet exemplaire peut servir
l'année suivante.
M. Benjamin: C'est révisé tous les ans. Mme
Bleau: C'est révisé tous les ans.
M. Benjamin: II y a des modifications qui sont apportées
au programme chaque année; alors, on doit le réviser.
Mme Bleau: Est-ce qu'on n'a pas eu peut-être un prix d'ami,
comme on dit, justement parce qu'on en prenait un peu plus? Cela a
peut-être été cela.
M. Ryan: Les 10 000 exemplaires addi- tionnels, les 10 000
derniers exemplaires coûtent beaucoup moins cher que les 20 000 premiers,
c'est sûr.
Mme Bleau: C'est sûr.
M. Ryan: Maintenant, si l'on prend note de la question de la
députée de Chicoutimi, je pense que la réponse que M.
Benjamin apportait est satisfaisante pour l'instant. S'il y avait des copies en
trop qui traînent dans des garde-robes, on verrait à diminuer la
commande la prochaine fois.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 15 relativement à t'es subventions aux institutions
d'enseignement privées du niveau collégial.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre peut nous dire s'il a
l'intention d'accorder de nouvelles reconnaissances d'enseignement
collégial privé, c'est-à-dire de reconnaître de
nouveaux collèges privés? (17 h 15)
M. Ryan: Au niveau collégial, je n'ai pas fait l'examen
des requêtes qui auraient pu nous parvenir au cours des derniers mois. Je
ne suis pas en mesure, par conséquent, d'apporter une réponse
à la députée, mais je dois lui dire que, à titre de
ministre, je n'ai été saisi d'aucune requête de
reconnaissance au niveau collégial, sinon quelques requêtes pour
des changements de statut. Il y a le collège La Salle, par exemple qui,
pour certains des cours qu'il donne, voudrait avoir un changement de
statut.
Mme Blackburn: Un changement de statut?
M. Ryan: Oui. Il veut passer de RFS à DIP. Quelques
institutions privées voudraient avoir des changements comme cela, mais,
je n'ai pas été saisi de cas d'institutions qui partiraient d'une
absence totale de statut, pour l'instant. Mais, je ne voudrais pas laisser
entendre qu'il n'y aurait pas de demandes en instance au Secrétariat de
l'enseignement privé du ministère de l'Enseignement
supérieur.
Mme Blackburn: Peut-on savoir si, dans l'hypothèse
où il y aurait de nouvelles demandes, vous favorisez l'ouverture de
nouveaux collèges privés comme c'est le cas dans les
écoles?
M. Ryan: Peut-être que, contrairement à l'ancien
gouvernement, je ne partirai pas avec un esprit fermé, mais avec un
esprit ouvert. Il y aura au moins la disposition à examiner le dossier
avec une certaine sympathie, mais sans plus, pour l'instant.
Mme Blackburn: Donc, une certaine
sympathie à l'endroit de l'enseignement privé; c'est ce
que je dois conclure.
M. Ryan: Oui, car nous croyons qu'il a un rôle d'aiguillon
très utile à jouer dans l'ensemble du système. Nous ne
pensons pas qu'il soit appelé à se substituer aux collèges
publics que nous avons. Nous croyons que d'avoir un élément autre
dans l'ensemble du système qui puisse servir d'aiguillon, d'instrument
d'expérimentation, d'organisme témoin pour des fins de
comparaison que les citoyens eux-mêmes veulent faire et que les pouvoirs
publics doivent faire, c'est une excellente chose. C'est dans cet esprit que la
politique du gouvernement actuel, en matière d'enseignement
privé, est plus libérale sans être aveugle comme
l'était celle du gouvernement précédent.
Mme Blackburn: Bien. Ce que vous nous dites est
intéressant parce que cela sert d'aiguillon à l'enseignement
public. Les bons d'éducation proposés par les jeunes de la
Commission jeunesse du Parti libéral ne pourraient-ils pas aussi jouer
ce rôle, peut-être de façon plus efficace? C'est l'avis de
ces personnes que je ne partage pas nécessairement.
M. Ryan: Les bons d'éducation, c'est une formule qui est
plutôt théorique pour l'instant. Nous ne connaissons presque aucun
exemple de société qui en ait tenté une application le
moindrement générale. Il n'est pas dans les intentions du
ministre actuel de l'Enseignement supérieur et de la Science d'orienter
le système d'aide financière dans cette direction.
Mme Blackburn: Vous reconnaissez avec moi que ce serait comme
l'équivalent de l'enseignement privé, parce que ce sont les
parents qui paieraient.
M. Ryan: Le changement que cela introduirait est le suivant;
actuellement, nous avons une politique, nous avons un système
d'enseignement public aux niveaux primaire, secondaire et collégial.
Nous acceptons que, en plus, il y ait dans l'ensemble du réseau des
institutions privées accomplissant une fonction très utile;
certaines au niveau primaire, d'autres au niveau secondaire et d'autres au
niveau collégial. Mais il n'est pas dans notre politique de soumettre le
développement du système d'enseignement à la loi de la
jungle, c'est-à-dire à la loi de la concurrence pure et simple.
La première raison est économique. Nous ne pensons pas que ce
soit le genre de service qu'on doive développer sur le principe de la
libre concurrence purement et simplement. C'est d'abord un bien public qu'il
incombe à la communauté de fournir à la population. Qu'il
y ait des formes complémentaires comme celles que peut procurer
l'enseignement privé, c'est très bien. Par conséquent, je
vous indique que la position du ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science n'est pas du tout dans la direction que
suggérait votre question. Je comprends votre sympathie pour cette
formule, mais je préfère vous la laisser.
Mme Blackburn: Si je comprends bien, au-delà du jugement
que porte le ministre à savoir que je pourrais être sympathique
à une telle formule, c'est une autre des recommandations du
président du Conseil du trésor qui vient de prendre le champ.
M. Ryan: Certaines des choses qui ont été
émises par la Commission jeunesse étaient excellentes; d'autres
sont discutables. Dans ce cas-ci, je vous donne mon opinion et je parle pour le
ministère que je dirige.
Mme Blackburn: Je pourrais peut-être juste ajouter, M. le
ministre, que sur cette question je partage votre avis, comme cela m'arrive
à quelques occasions, parce que, de toute façon, cela me semble
complètement irréaliste.
Le Président (M. Jolivet): Donc, il n'y a plus de
questions sur l'engagement 15.
M. Ryan: M. le Président, sur l'engagement 15, on n'a
qu'à penser aux complications qui surgiraient en matière de
transport des élèves, par exemple, si on voulait
généraliser une formule comme celle-là pour se rendre
compte que, tant qu'on n'aura pas fait des études très
approfondies qui justifieraient une conclusion différente... C'est le
cardinal Newman qui disait, si vous me permettez une citation: "Mieux vaut
toujours marcher en conservant les choses solidement éprouvées
que d'innover seulement pour le plaisir de satisfaire des esprits
originaux".
Le Président (M. Jolivet): II n'y a plus de questions
à l'enqagement 15 pour le mois d'avril. Comme il n'y a pas d'engagement
au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science pour le
mois de mai, nous passons à l'engagement 4 du mots de juin à la
paqe 3. M. le ministre, avez-vous des informations à nous donner sur
l'engagement 4?
Mme Bleau: M. le Président, le mois de mai, vous l'avez
passé.
Le Président (M. Jolivet): Mais, madame, pour
l'Enseignement supérieur et la Science, il n'y a pas d'engagement au
mois de mai.
Mme Bleau: Bien, merci.
Le Président (M. Jolivet): Ce n'est pas grave.
Juin
Mme Blackburn: "Contrat de services pour réaliser des
travaux de reproduction de près de 14 000 pages de documents en
braille." Est-ce qu'il y a eu des appels d'offres? À moins que
vous ne nous ayez donné les informations.
Le Président (M. Jolivet): À la page 3,
l'engagement 4...
M. Ryan: M. le Président, me permettez-vous une
brève explication de cela?
Le Président (M. Jolivet): Oui, M. le ministre, une
brève explication.
M. Ryan: Nous sommes à l'engagement 4.
Le Président (M. Jolivet): C'est cela.
M. Ryan: II s'agit d'un contrat devant permettre des travaux de
retranscription de près de 14 000 pages de documents en braille. Depuis
1982, le ministère signe une entente avec les Services Converto-Braille
afin que les étudiants aveugles qui fréquentent les cégeps
et les universités puissent obtenir en braille les textes dont ils ont
besoin pour leurs études vu que les fonds dévolus à la
production du matériel didactique n'ont jamais pris en charge les
besoins de ces clientèles particulières.
Ce montant est de l'ordre de 146 070 $ et il est reconduit
d'année en année. Il est réparti par les Services
Converto-Braille en fonction des besoins exprimés par les
étudiants aveugles, selon les exigences des programmes dans lesquels ils
sont inscrits aux niveaux collégial et universitaire.
Nous avons une liste d'étudiants qui ont
bénéficié de ce service. Nous pourrons en mettre une copie
à la disposition des membres de la commission, s'ils veulent l'obtenir.
Cela leur donnera exactement les services qui ont été fournis
sous l'empire de ce programme au cours de la présente année
budgétaire.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que vous avez une copie
à remettre immédiatement, M. le ministre?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M- Jolivet): Le secrétaire va aller
la chercher. Mme la députée.
Mme Blackburn: 14 000 pages, est-ce que cela peut être un
nombre de manuels? J'essaie de voir.
M. Ryan: Ce sont des manuels différents.
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: II y en a en informatique, en sciences humaines, en
langues, en techniques de bureau, en assistance sociale, en sciences
politiques, en musique et cela va vite. Je vois que, pour une personne qui est
étudiante en assistance sociale dans un cégep, il y a eu 1627
pages terminées au 24 septembre 1986.
Mme Blackburn: S'il n'y a pas d'appels d'offres, c'est tout
simplement parce que c'est le seul à faire ce genre de travail,
j'imagine.
Le Président (M. Jolivet): S'il y a un renouvellement.
M. Ryan: Depuis 1982, il y a seize personnes qui sont servies par
ce proqramme.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a des demandes? Est-ce que cela
augmente année après année? Est-ce que les besoins sont
plus grands du fait qu'on a un peu ouvert nos écoles aux personnes
handicapées?
M. Ryan: Nous n'avons pas de données à
portée de la main pour les autres. Mais cela doit être pas mal la
même chose. Le proqramme et le montant demeurent les mêmes. Le
montant est demeuré le même depuis 1982.
Mme Blackburn: Est-ce à dire qu'il n'y a pas de besoins
nouveaux? Est-ce qu'on répond à toutes les demandes? Pour les
personnes handicapées, il le faudrait peut-être.
M. Ryan: Je peux vous dire une chose, M. le Président. Je
n'ai eu aucune lettre dans mon courrier m'apportant des plaintes
d'élèves qui n'auraient pas reçu les services auxquels ils
auraient droit sous l'empire de ce proqramme. D'ordinaire, quand un service
n'est pas fourni, cela aboutit assez vite sur la table du ministre.
Mme Bleau: Et au bureau des députés.
M. Ryan: Aussi. Et les députés ne tardent point
à relancer le ministre, autant du côté ministériel
que du côté de l'Opposition.
Le Président (M. Jolivet): D'autres questions, Mme la
députée de Chicoutim? Oui?
Mme Blackburn: II arrive qu'ils aient besoin de faire des
démonstrations un peu plus évidentes, semble-t-il, de leur manque
à gagner dans certains secteurs. Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): M. le député
d'Arthabaska.
M. Gardner: Merci, M. le Président. Est-ce que ce genre de
travaux ne pourraient pas être financés par l'Office des personnes
handicapées?
M. Ryan: Si vous voulez que le service tombe, je pense que c'est
une excellente suggestion.
Le Président (M. Jolivet): J'ai le droit d'intervenir
comme président...
M. Ryan: Mais je crois, M. le Président, blague à
part, que la question est tout à fait pertinente. Je suis plutôt
de l'école selon laquelle des services spécialisés
relevant d'un ministère doivent être fournis par ce
ministère plutôt que par un organisme chapeauteur qui
prétend couvrir tout le territoire. Je crois comprendre que la politique
du gouvernement en matière d'aide aux personnes handicapées se
réoriente vers la responsabilité ministérielle de chaque
ministère et non plus vers la responsabilité diffuse qu'on a
connue ces dernières années et qui entraîne souvent des
hausses de coûts imprévisibles et difficiles à
vérifier.
M. Gardner: J'ajouterais une question, M. le Président.
Woop! On a changé de président. Est-ce qu'il y a plusieurs de ces
travaux pour les personnes handicapées qui sont financés par le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science? Est-ce
qu'il n'y a que ce genre de travaux? Si c'est trop embêtant...
M. Ryan: Je crois qu'il n'y en a pas d'autres. Mais je ne
prétends pas que ma connaissance soit complète.
Mme Dougherty: Est-ce que je pourrais ajouter quelque chose?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant,
madame. J'ai déjà trois autres demandes. Il y a Mme la
députée...
M. Ryan: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Ryan: ...pour éviter des considérations
inutiles, nous allons procéder à une vérification et nous
apporterons une réponse précise au député.
M. Gardner: Merci.
M. Ryan: Les impressions d'un ministre ne suffisent pas dans ces
choses.
M. Gardner: Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Je donne
maintenant la parole à M. le député de Laviolette,
à Mme la députée de Groulx ensuite, et après
à Mme la députée de Jacques-Cartier.
M. Jolivet: Oui, simplement une petite remarque au
député d'Arthabaska. S'il avait lu le rapport Gobeil, il n'aurait
pas posé la question sur les services donnés par le
ministère de l'Éducation, parce que le but recherché est
de remettre entre les mains des ministères sectoriels les actions qu'ils
doivent mener, ce que contestent sur certains points, avec la question du
programme PAQ, les personnes handicapées en ce qui a trait à
l'adaptation au domicile en particulier.
M. Gardner: M. le Président, on me dit que je n'ai pas lu
le rapport Gobeil.
M. Jolivet: Je m'excuse, je n'ai pas dit lu, j'ai dit bien
lu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! Ne commencez pas cela.
M. Gardner: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Groulx.
Mme Bleau: Justement, je voulais dire à peu près la
même chose que le député de Laviolette, en ce qui a trait
aux logements.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bon, cela
recommence!
Mme Bleau: Non, mais c'est que, au chapitre du logement, enfin en
ce qui a trait à l'adaptation au logement, on veut remettre cela au
ministère des Affaires municipales. Je trouve que c'est une bonne chose
à faire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bien. Mme la
députée de Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: C'est simplement qu'il y a une autre façon
qui est assez commune pour les aveugles: prendre des disques ou des
enregistrements du contenu des livres. Dans les écoles anglaises,
surtout aux États-Unis, je crois, on utilise un service qu'on appelle
Talking Books. C'est peut-être plus facile à faire que d'utiliser
le braille qui est un moyen de communication très
spécialisé. Je sais qu'à l'université ici il y a
plusieurs
bénévoles qui font des enregistrements pour les
étudiants aveugles. J'imagine que c'est fait dans les institutions
francophones également. (17 h 30)
Une voix: Oui.
Mme Dougherty: Je ne suis pas au courant. Mais je connais des
personnes aveugles qui ont des bénévoles qui enregistrent le
matériel pour elles.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, Mme la
députée de Jacques-Cartier. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'engagement 4? Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: C'est dans le même sens que l'intervention
de Mme la députée de Jacques-Cartier. Effectivement, cela semble
être assez cher la page. Cela donne quoi: 10 $ la page?
Une voix: 10,50 $.
Mme Blackburn: 10,50 $. C'est sûr que cela doit avoir une
utilité particulière pour que l'on utilise encore ce
système-là qui date quand même d'avant l'audiovisuel.
M. Benjamin: De 1977. Mme Blackburn: Oui?
Le Président
(M. Parent, Sauvé): Cela
va?
Mme Blackburn: Non. J'ai une dernière question à
poser, M. le Président. À la question du député
d'Arthabaska, à savoir pourquoi ce ne serait pas la ministre de la
Santé et des Services sociaux qui offrirait ce service-là, le
ministre répond: Si vous voulez voir tomber le service, c'est la bonne
chose à faire. Est-ce que cela illustre le niveau de confiance que l'on
fait à la ministre pour défendre les personnes
handicapées?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, je m'excuse, mais je n'ai pas
bien saisi l'objet de la question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je dois vous dire
que ce n'était pas pertinent avec l'engagement 4. Est-ce
terminé?
Mme Blackburn: M. le Président, à une question du
député d'Arthabaska visant à savoir pourquoi ce
service-là n'était pas payé par la ministre de la
Santé et des Services sociaux, le ministre répond: Si vous voulez
voir tomber le service, faites cela. Ma question était: Est-ce que cela
traduit la préoccupation pour les personnes handicapées
aujourd'hui?
M. Ryan: Je faisais simplement allusion à l'attitude de
l'Opposition qui a semblé se réjouir depuis un certain temps de
l'augmentation spectaculaire des coûts survenus dans ce secteur-là
au cours des derniers mois et qui ne semble pas comprendre qu'avec une
augmentation comme celle-là il est normal que, par rapport aux
prévisions budgétaires du gouvernement, cela crée des
problèmes. C'est dans ce sens-là que je disais: II y a plus de
chance qu'il survive en étant là où il est que de l'autre
côté où ma collègue, la ministre de la Santé
et des Services sociaux, malgré tout son dévouement, n'obtient
pas toutes les ressources nécessaires pour répondre à tous
les besoins, étant donné les contraintes auxquelles doit
obéir le gouvernement.
Mme Blackburn: M. le Président, on peut peut-être
dire que la croissance des demandes est probablement justifiée, mais
qu'elle a aussi été encouragée par un discours très
électoraliste, qui disait: Toutes les demandes devraient être
acceptées et cela va être en priorité. Alors, j'imagine que
les gens ont pensé qu'ils n'avaient pas à attendre quatre ans
pour les avoir.
M. Ryan: Peut-être surtout après avoir attendu sous
le gouvernement précédent.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Groulx.
M. Ryan: Il arrive souvent qu'il y ait des débordements
pendant...
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'ai reconnu Mme
la députée de Groulx.
Mme Bleau: On parlait des coûts de 10,50 $ la page. Dans
notre région des Laurentides, il y a un institut des aveugles qui fait
ce travail. Je ne sais pas si vous ne devriez pas prendre des renseiqnements;
cela nous reviendrait peut-être moins cher. On traduit les choses que
j'envoie dans les maisons sur cassette aux aveugles de mon comté.
Peut-être que ce serait plus cher, mais on pourrait s'informer. Je vous
fournirai le nom.
M. Ryan: M. le Président, j'aimerais souligner que, dans
un autre dossier relatif à l'éducation, la députée
de Groulx m'a déjà fourni des indications qui nous ont permis de
trouver des solutions fort heureuses à des problèmes auxquels
l'appareil technocratique n'en avait pas trouvé. Peut-être qu'elle
nous fait une suggestion qui pourrait nous aider à améliorer
notre performance dans ce domaine-là. On va l'étudier avec
beaucoup
d'intérêt.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Peut-être que M. le ministre pourrait nous
donner un exemple d'argent épargné, compte tenu des
règles. Il nous dit, à la volée comme cela, qu'elle lui a
fait de bonnes recommandations qui ont profité. H pourrait
peut-être nous en nommer une, simplement pour le Journal des
débats.
M. Ryan: Je vous donnerai volontiers l'exemple que j'avais
à l'esprit. C'était une situation concernant la localisation de
la direction régionale du ministère de l'Éducation dans la
région où j'ai l'honneur de travailler. Une décision avait
été prise sous le gouvernement précédent de
transférer ce bureau dans un autre endroit du territoire, ce qui
eût privé Sainte-Thérèse, où le bureau
était situé traditionnellement, de ce service gouvernemental et
on nous avait dit: II n'y a pas de locaux disponibles dans cette région.
Dans l'espace d'une semaine, la députée de Groulx avait
trouvé des locaux fort convenables que nous sommes allés
inaugurer la semaine dernière, d'ailleurs. J'avais trouvé des
locaux fort convenables à Lachute que mes collègues ont
trouvés un peu éloignés. On en avait trouvé
à Saint-Jérôme également. Cela veut dire que les
députés sont souvent plus proches de la réalité que
les technocrates de Québec.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 4 est terminé?
M. Ryan: Ce qui n'enlève pas le mérite aux
administrateurs qui sont ici.
Le Président (M. Parent, Sauvé):L'étude de
l'engagement 4 est terminée.
M. Ryan: Chacun a ses compétences.
Le Président (M. Parent, Sauvé):J'appelle
l'engagement 5 qui est au montant de 205 700 $. Une subvention au Comité
patronal de négociation des collèges.
M. Ryan: M. le Président, avant que nous abordions ce
point, me permettriez-vous de donner un complément de réponse
à une question qui nous a été présentée
tantôt à propos des bourses? On a demandé combien de
demandes étaient en instance de révision actuellement. Les
chiffres qu'on me donne sont les suivants. Nous avons reçu en tout 975
demandes de révision sur un total de 134 300 demandes qui nous avaient
été soumises. 273 demandes ont déjà donné
lieu à un règlement et les autres sont présentement en
voie d'être traitées, ce qui indique une performance
considérablement améliorée au cours des dernières
semaines et j'en suis très heureux,
Mme Blackburn: M. le ministre peut-il nous dire en même
temps, étant donné qu'il a accepté de nous donner cette
information, si, comme on l'entend dire fréquemment, tes bourses sont
è la baisse cette année? Ici, je ne parle pas de la Bourse de
Montréal.
M. Ryan: M. le Président, il est trop tôt pour
donner une réponse à cette question parce que nous
commençons à traiter les demandes de bourses. Les demandes de
prêts sont réglées en premier lieu, comme vous le savez, et
ensuite les demandes de bourses. Un peu plus tard, nous serons en mesure
d'apporter des renseignements à la députée
là-dessus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Dans le domaine de l'information, il y a des gens qui
sont venus nous voir. Ils avaient reçu des réponses concernant la
question des prêts et bourses. Certains ont dits Après
vérification de mon dossier, on me dit que je n'ai droit à rien.
Donc, je dois faire faire une révision. Ils s'aperçoivent
qu'apparemment les chiffes auraient été changés. Je ne
sais pas si ces rumeurs sont persistantes. Le jeune dit: J'ai gagné 1500
$ pendant l'été, je peux vous le jurer n'importe quand et il
paraîtrait que, sur ma fiche, quelqu'un aurait inscrit 15 000 $.
Êtes-vous au courant de ces problèmes qui surgiraient,
semblerait-il, actuellement et qui seraient dus peut-être à des
négociations qui durent trop longtemps? Vous n'êtes pas au courant
de cela!
M. Ryan: Si, par exemple, vous aviez des cas à porter
à mon attention.
M. Jolivet: Oui, on voulait juste voir si vous aviez
été mis au courant.
M. Ryan: Vous savez qu'on s'en occupe quand ils sont
présentés par un député, avec une diligence toute
particulière.
M. Jolivet: Le problème qui existe, c'est que, pour
l'étudiant qui a reçu une réponse négative, la
réponse qu'on lui donne, c'est de faire une demande de révision.
Quand il fait sa demande de révision, il demande des détails et
il s'aperçoit qu'il y a quelque chose qui a joué quelque part.
Finalement, le jeune se dit: C'est un délai, ce qui veut dire que je ne
l'aurai pas avant le printemps prochain, au mois de janvier ou février.
Pendant ce temps, je n'ai plus un cent pour vivre. Paraîtrait-il, il y a
des abandons à cause de cela. On va vérifier et
on vous donnera des détails.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
remarques sur le complément de réponse du ministre?
Mme Blackburn: Selon le service d'aide financière aux
étudiants, le 10 novembre, il restait 10 000 demandes à traiter.
Là, vous nous dites que cette phase serait terminée. L'autre
question, c'est: Pour les bourses, les étudiants doivent faire une
nouvelle déclaration pour tenir compte des revenus qu'ils ont
gagnés ou non au cours de Vété, soit leur situation
réelle. Est-ce que cela est également terminé?
M. Ryan: Je vais inviter M. Benjamin à vous donner des
précisions là-dessus, si vous le permettez.
Mme Blackburn: Oui.
M. Benjamin: Vous savez que, pour ce qui est des bourses, la
demande doit reposer sur une situation réelle et, à ce moment, il
faut reformuler sa demande pour une bourse. Est-ce cela, votre question?
Mme Blackburn: Est-ce que cette étape est terminée?
Je veux dire pour tous ceux qui ont fait cette demande tenant compte de la
situation réelle, est-ce que les demandes ont été
traitées? Est-ce que le premier versement des bourses est
entré?
M. Benjamin: Non. Là, on est à peine en train de
terminer l'opération prêts. Aussitôt qu'ils ont leur
prêt, ceux qui veulent obtenir une bourse en font la demande.
Mme Blackburn: Les chiffres que nous livrait le ministre tout
à l'heure...
M. Benjamin: 134 300, c'est 134 300 demandes de prêts.
Mme Blackburn: Oui, mais vous disiez qu'il en restait 10 000
à traiter le 10 novembre. Les 900 dont il nous parlait tout à
l'heure, est-ce que ce sont simplement des révisions? Est-ce que les 10
000 sont...
M. Benjamin: Les 975 demandes étaient des demandes de
révision.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Benjamin: Sur les 975, 273 sont réglées. Il en
reste environ 700 à réviser.
Mme Blackburn: Est-ce à dire que les 10 000 demandes qu'il
restait à traiter au 10 novembre sont terminées? C'est ce que je
voulais savoir.
M. Benjamin: Je devrai aller chercher un complément
d'information pour savoir exactement combien de demandes il reste.
Mme Blackburn: D'accord. On aurait dû poser cette question
en même temps.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 5, subvention au Comité patronal de négociation des
collèges, 205 700 $.
M. Ryan: M. le Président, nous pourrions peut-être
faire une chose ici. On pourrait joindre cet engagement à l'engagement
10 du mois de septembre, car il porte également sur l'affaire des
négociations. Cela permettra peut-être de faire le tour en
même temps. Il y en a également un au mois d'août, je
pense,à l'engagement 7.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 10 de
septembre 1986 et l'engagement 7 d'août 1986.
M. Ryan: Si vous voulez, M. le Président, nous allons
commencer par nous entendre sur les trois engagements auxquels nous faisons
allusion. Ensuite, on vous donnera une explication de caractère plus
général qui nous permettra de situer ces montants dans
l'ensemble.
Il y a, d'abord, un premier montant qui a été versé
en juin 1986, 205 700 $, représentant la première tranche de la
subvention de fonctionnement pour l'année financière 1986-1987.
En août, à l'engagement 7, vous avez une ' subvention de
fonctionnement pour l'année financière 1986-1987 au montant de 1
425 000 $. Cela va? En septembre 1986, il y avait une subvention... Quel
numéro est-ce pour septembre?
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est l'engagement
10, 1 251 000 $. Vous avez juin en page 3, août en page 4 et septembre en
page 8.
M. Ryan: Combien font les trois montants ensemble, M.
Lirette?
M. Lirette: Les trois montants ensemble totalisent 3 000 000
$.
M. Ryan: Pas tout à fait.
M. Lirette: 1 200 000 %, 1 400 000 $, 2 600 000 $...
M. Ryan: Les trois montants?
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! Je vous rappelle que nous sommes à l'étude de
l'engagement 5 de juin 1986 qui est relié à l'engagement 7
d'août
1986 et à l'engagement 10 de septembre 1986. Si vous avez des
explications, M. le ministre, c'est le temps. Si vous n'en avez pas...
Mme Blackburn: 2 881 700 $.
M. Ryan: C'est plus que cela. Les trois montants que nous vous
avons donnés, il y en a un, le premier, qui était de 205 700 $.
Pour que tout soit bien clair, le deuxième en août, c'était
1 425 000 $.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Et celui de
septembre, 1 251 000 $.
Une voix: C'est cela.
M. Ryan: Le budget total que nous avions prévu pour le
comité patronal de négociation était de l'ordre de 2 900
000 $.
Une voix: Cela achève. M. Ryan: Cela
achève.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut conclure, comme les
députés du gouvernement, que les négociations sont presque
terminées?
M. Jolivet: Ou que les décrets s'en viennent.
Mme Blackburn: Ou que les décrets s'en viennent, ha!
ha!
M. Ryan: Je sais que, dans le temps du Parti
québécois, c'est venu très vite.
Une voix: Juste des décrets. (17 h 45)
M. Ryan: Du côté du Parti libéral, les
mentalités sont beaucoup plus au dialogue. L'atmosphère est
beaucoup plus à la négociation, laquelle se poursuit au moment
où nous nous parlons.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un verre d'eau au
vice-président.
M. Ryan: II faut se souvenir, M. le Président, vu que la
question a été soulevée - nous sommes sur un sujet
extrêmement important - qu'en 1982 une apparence de négociation
avait commencé vers le mois de septembre et elle s'est terminée
à la fin de novembre. Cela a duré deux mois au cours desquels
c'est tout juste si la partie syndicale a eu le temps de présenter ses
demandes. On nous est arrivé avec ces politiques
décrétales dont nous conservons ici un amer souvenir. Avant la
fin de la session, tout était réglé. Cela s'était
réglé dans un temps record. C'est tellement vrai que les
anciennes conventions prenaient fin seulement le 31 mars et le gouvernement,
dans sa haute sagesse dictatoriale, avait tranché tout cela avant le 20
décembre, y compris la ponction de 20 % qu'il fit pendant les trois
premiers mois de l'année 1983 sur les salaires qu'il s'était
engagé, sous sa signature, à verser à ses salariés
du secteur public. Or, cette fois-ci, M. le Président, les conventions
sont expirées depuis le 31 décembre 1985 et le gouvernement
négocie avec les syndicats depuis le début de mars,
c'est-à-dire depuis neuf mois, pour être exact.
Il nous fait plaisir de vous informer qu'au moment où nous nous
parlons les négociations se poursuivent à un niveau très
élevé entre les enseignants des commissions scolaires et les
porte-parole mandatés du gouvernement. On me fait part que certains
progrès ont été accomplis au cours des derniers jours. Le
député de Laviolette est peut-être mieux informé que
moi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît!
M. Ryan: Vous avez remarqué qu'il ne m'a pas contredit.
Cela, c'est très important.
En ce qui concerne les cégeps, nous travaillons très fort
aussi pour trouver un terrain d'entente. Évidemment, nous devons
commencer avec les enseignants parce qu'ils sont la locomotive. Il y a les
professionnels non-enseignants qui sont en grève aujourd'hui. Dans
l'ensemble du réseau, je pense que c'est à peu près 850
salariés. Ils ne peuvent pas charroyer. On a peut-être 12 000 ou
13 000 employés en tout dans le secteur collégial. Un groupe qui
représente 850 salariés ne peut pas prétendre exercer le
leadership. C'est une manifestation symbolique, c'est leur droit. Mais nous
essayons de négocier très fort avec les enseignants, autant ceux
de la CSN que ceux de la CEQ dans le secteur des collèges. Vu que la
question a été soulevée: Oui, nous continuons à
négocier et nous espérons que la négociation conduira
à un règlement négocié.
Maintenant, le partage des montants dont nous parlons était le
suivant: montant pour libérations syndicales: 1 300 000 $; montant pour
location d'espaces et dépenses matérielles: 300 000 $; montant
pour le fonctionnement du comité patronal de négociation... Cela,
ce sont les salaires, les honoraires payés à des
négociateurs, les dépenses de séjour et de voyage qui
coûtent très cher dans les hôtels. Nous faisons tout notre
possible. Je disais encore à notre représentant à la table
des enseignants des commissions scolaires ce matin: Restez dans les locaux du
gouvernement. Je l'ai demandé pour le secteur des collèges: Qu'on
évite d'aller gaspiller de l'argent dans les hôtels.
Vous remarquerez qu'il n'y a pas
beaucoup de négociation qui se passe dans les hôtels depuis
le début de la négociation. Nous faisons tout ce qui est possible
pour ramener cela à un niveau raisonnable. Mais vous voyez qu'il y a
quand même 3 000 000 $ seulement pour le secteur des collèges.
Cela demande qu'on y pense sérieusement. Je ne sais pas si j'ai fourni
les renseignements qu'on attendait?
Mme Blackburn: M. le Président, j'ai deux questions.
D'abord, une remarque: Quand le ministre a dit qu'effectivement, en 1982, on
était tellement pressé qu'on a décrété avant
même la fin du contrat, c'est juste. J'espère, pour le ministre,
qu'il a raison, que le temps lui donnera raison et que les ententes seront
signées le plus rapidement possible. D'ailleurs, j'aimerais lui rappeler
que, s'il n'en avait tenu qu'au président du Conseil du trésor,
responsable pour le gouvernement des présentes négociations,
après trois mois de négociation, de mars à juin, il aurait
décrété. Si je me rappelle bien, c'est ce qu'il a
déclaré publiquement: Si on ne s'assoit pas è table, le
décret s'en vient. Le patron l'a ramené à l'ordre, mais
cela a fini par se ressembler. S'il y avait prolongation des
négociations, est-ce que cela veut dire qu'on devrait augmenter ces
budgets?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
Mme Blackburn: Ajouter des budgets, de l'argent?
M. Ryan: Je ne sais pas quel emploi a été fait de
ces sommes, mais nous avons versé un montant de 1 250 000 $ en
septembre. J'espère que ce montant n'est pas tout
dépensé.
Mme Blackburn: C'est géré par quel organisme? La
fédération des cégeps?
M. Ryan: Le comité national patronal, le CNPC?
Mme Blackburn: Le Comité provincial de négociation
des collèges.
M. Ryan: II y en a un pour les collèges et un pour les
commissions scolaires.
Mme Blackburn: Le Comité patronal de négociation
des collèges, le CPNC. Qui gère ces budgets?
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Qui gère ces budgets? Le comité
national, cela doit relever d'un service quelconque ou relève-t-il de la
fédération?
M. Ryan: Je pense que c'est le comité qui en est
responsable, sous- la surveillance de la fédération et du
ministère. Il est entendu qu'on ne les laissera pas s'installer dans des
locaux de pacha, non plus. Toutes ces choses devront être
vérifiées.
M. Jolivet: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant, il y a
le député d'Arthabaska avant.
M. Jolivet: Oui, excusez-moi.
M. Gardner: M. le Président, j'aimerais savoir si le
ministère a des statistiques sur le coût des négociations
qui ont eu lieu au cours des vingt dernières années. On pourrait
comparer ce que cela a coûté cette année avec ce que cela a
coûté au cours des vingt dernières années, tout en
ajustant cela selon la valeur de l'argent.
Est-ce que le ministère de l'Éducation et de
l'Enseignement supérieur a des statistiques à ce sujet? Si oui,
j'aimerais tes connaître. Je ne vous les demande pas tout de suite.
Mme la députée de Chicoutimi me dérange
là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ne vous laissez
pas déranger, M. le député.
M. Gardner: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous reconnais,
vous avez la parole.
M. Gardner: Est-ce que ces statistiques existent? Si oui, est-ce
qu'on pourrait les connaître?
M. Ryan: Tout d'abord, je voudrais juste donner un
complément d'information en réponse à la question
précédente. Les comités de néqociation sont
responsables de la gestion du budqet qui leur est imparti et ils doivent
soumettre un rapport dûment vérifié au gouvernement qui a
le contrôle sur toute la vérification de cela, s'il le veut.
M. Lirette m'informe que, dans le cas des collèqes, le budget de
fonctionnement qui avait été soumis par le comité patronal
a été réduit, car on a constaté, à la
lecture du rapport financier de l'exercice précédent, qu'il
était resté un surplus. H y a eu un ajustement en
conséquence de la subvention.
En réponse à la question du député
d'Arthabaska, je dois dire que je n'ai pas les renseignements demandés
à portée de la main. Nous allons vérifier. Je pense que
nous pourrons les obtenir pour le député d'Arthabaska et pour les
autres membres de la commission, car je suis assuré qu'il parle au nom
de tous les membres de la commission en formulant sa demande. Nous
fournirons donc ces renseignements et j'ose espérer que les
coûts de la négociation de 1982 seront considérablement
inférieurs à ceux de 1986, vu qu'il n'y a pas eu de
négociation en 1982.
Des voix: Ha! Ha!Ha!
M. Gardner: En additionnelle, je pense qu'il serait
intéressant de savoir combien cela a coûté par jour de
négociation, avec la valeur de l'argent également. Ce serait plus
comparable. J'apprécierais que vous puissiez nous fournir cette
information également.
M. Ryan: Je vais demander que des études soient faites
à ce sujet et qu'on vous soumette le résultat de ces
études.
M. Gardner: Nos fonctionnaires sont là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: M. le ministre, c'est justement à propos de la
question que le député d'Arthabaska a posée. J'avais peur
que le ministre ne me dise que j'enfreignais le règlement, mais, comme
il a posé la question, je vais m'y insérer facilement. Compte
tenu du fait que j'ai vécu, en tant que représentant syndical,
les négociations depuis 1964, pour vous bien situer dans le portrait, je
les connais toutes, les unes et les autres.
Une voix: Cela ne vous rajeunit pas.
M. Jolivet: Non, cela ne me rajeunit pas dans l'enseignement non
plus. Je dois vous dire qu'une négociation a duré presque 27
mois, 24 mois en gros. C'est celle qui s'est terminée en 1976. Celle de
1972, c'était celle avec l'emprisonnement des trois chefs. Mais, en
1976...
Une voix: Ils les ont libérés cette fois-ci.
M. Jolivet: Non, mais écoutez, j'aimerais que vous
vérifiiez une chose pour 1976, M. le ministre, tant qu'à
vérifier comme il faut. Dans la Mauricie où j'étais,
à ce moment-là, responsable syndical, nous avions eu près
de deux mois et demi de lock-out juste avant le congé pascal sur des
décisions qui avaient été prises par le gouvernement
Bourassa, qui avaient permis à des présidents de commissions
scolaires de recevoir des montants pour faire des voyages un peu partout dans
le monde, mais de maintenir des enseignants en lock-out et en grève, en
1976. Je ne parle pas à travers mon chapeau. On sait quels sont les
présidents de commissions scolaires qui en ont profité. Ils se
sont même rendus en
Égypte sur le bras du gouvernement. Donc, je pense qu'on n'a de
leçon à recevoir de personne.
Le Président (M, Parent, Sauvé): Et sur ces...
Une voix: On n'a pas baissé les salaires.
M. Jolivet: Vous avez pris une population en otage en 1976. Donc,
attention à ce que vous dites!
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...bonnes
paroles... S'il vous plaîti À l'ordre, s'il vous plaîti
Est-ce qu'il y a d'autres interventions ou commentaires? M. le
député de Rimouski.
M. Tremblay (Rimouski): Je voudrais savoir, M. le
Président, si au comité patronal on fait appel à des
négociateurs de l'extérieur ou si ce sont nos propres
négociateurs. Par exemple, est-ce que ce sont nos avocats ou si ce sont
des gens de firmes extérieures?
M. Ryan: Les négociateurs proprement dits aux tables sont
généralement des spécialistes de l'extérieur, mais
on a là des représentants également. Nous suivons cela de
très près.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
questions?
M. Tremblay (Rimouski): J'aurais envie de vous demander ceci: Si
ce sont des négociateurs de l'extérieur qui sont payés
à contrat, est-ce qu'il n'y a pas un danger, à ce
moment-là? Plus le contrat dure, plus c'est payant pour eux.
M. Ryan: Je vais vous dire ce qui arrive, M. le Président.
Ainsi que je l'indiquais, le cheminement des négocations est suivi de
très près par l'autorité gouvernementale.
L'autorité est tenue informée régulièrement du
progrès des négociations plusieurs fois par semaine. Elle a tout
le loisir voulu pour fournir des indications quant à des changements
d'attitude qui pourraient s'imposer.
D'autre part, la partie syndicale a aussi accès à
l'autorité gouvernementale. Par exemple, s'il se produit un blocage
systématique du côté des collèges, la CSN ou la CEQ
va communiquer avec mon bureau. Elle va communiquer avec M. Benjamin, elle va
communiquer avec le directeur de la Direction de l'enseignement
collégial, M. Lanoux. Elle a tout le loisir voulu pour nous dire: Vos
représentants, à la table, ne veulent pas comprendre tel point,
on vous le soumet. Si elle a raison, nous faisons venir
nos représentants et nous leur disons: Sur ce point, ayez un peu
plus de souplesse ou essayez de comprendre ce point de vue.
Par conséquent, le danger que vous évoquez est très
restreint, très bien circonscrit. Je peux vous dire, à titre
d'illustration, que, depuis le début de la présente ronde de
négociations, il m'est arrivé à plusieurs reprises de
rencontrer les représentants de la partie syndicale, autant au niveau
collégial qu'au niveau des commissions scolaires, afin d'être bien
sûr que la version que je recevais de nos propres représentants
correspondait à celle qu'avaient dans leur esprit les dirigeants du
côté syndical. Ce que nous tenons à éviter pardessus
tout, c'est d'abord la prolongation artificielle de la négociation et,
deuxièmement, un éclatement de la négociation à
cause de malentendus qui n'auraient pas donné lieu à des
vérifications méthodiques.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
député. M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: M. le Président, je pense que l'on pourrait
accepter cela et dire que les engagements du mois de juin sont
vérifiés. Il resterait les mois de juillet, août et
septembre. On avait dit que l'on prenait trois heures pour vérifier les
engagements de l'Enseignement supérieur et que l'on aviserait pour
l'ensemble. Je vous proposerais ceci: Lors de l'étude des prochains
engagements financiers, on inscrirait les mois de juillet, août et
septembre comme étant à étudier à ce
moment-là. On ne voulait pas vous faire revenir ce soir. En
conséquence, ce soir, on passerait aux niveaux primaire et
secondaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
consentement? Oui.
M. Gardner: M. le Président, sauf ceux qui ont
déjà été acceptés pour le mois de
septembre.
M. Jolivet: Oui, mais il y en a juste un.
M. Gardner: II y en a un dans le mois de juillet.
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît! On pourrait accepter l'engagement 5 du mois de juin,
l'engagement 10 du mois de septembre et l'engagement 7 du mois d'août.
Cela va? Oui, M. le ministre.
M. Ryan: Je voudrais vous faire une suggestion qui repose,
évidemment, sur le consentement des députés, autant du
côté ministériel que du côté de l'Opposition.
Je crois que, si nous consentions à ajouter une période de vingt
minutes ou d'une demi-heure maintenant, nous pourrions progresser encore,
peut-être au point de compléter...
Une voix: Il y a un caucus, M. le ministre
M. Ryan: Ah! Excusez-moi. Est-ce à 18 heures? Excusez-moi,
je retire ma suggestion.
M. Jolivet: En fait, on reporterait ces mois, sauf les
engagements qui ont été vérifiés, à la
prochaine étape après les fêtes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce soir, on s'en
tient au ministère de l'Éducation. Cela va? L'entente est
acceptée. La commission parlementaire de l'éducation suspend ses
travaux. Elle les reprendra à 20 heures, alors qu'elle étudiera
les engagements financiers du ministère de l'Éducation pour les
mois d'avril, mai, juin, juillet, août et septembre 1986.
(Suspension de la séance à 18 h 1)
(Reprise à 20 h 9)
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît!
Éducation
La commission parlementaire de l'éducation poursuit ses travaux,
suspendus le 6 novembre dernier, alors qu'elle était à
étudier les engagements financiers du ministère de
l'Éducation. Nous commençons nos travaux par l'étude de
l'engagement 1 du mois de mai 1986, un engagement de l'ordre de 365 085 $: un
contrat pour la location et la fourniture d'assistance locale pour deux
logiciels. M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: M. le ministre d'abord: je ne sais pas s'il a quelque
chose à dire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non, il n'a rien
à dire.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avez-vous des
commentaires, M. le ministre? Je m'excuse. Non?
M. Ryan: Oui. Toujours quand vous m'ouvrez la porte, M. le
Président. Vous le savez.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je n'apprendrai
jamais.
M. Ryan: Je voudrais vous présenter mes deux
collaborateurs immédiats, M. Thomas Boudreau, sous-ministre de
l'Éducation...
Le Président (M. Parent, Sauvé):Monsieur.
M. Ryan: ...et M. Trempe, qui est sous-ministre adjoint à
l'administration.
Le Président (M. Parent, Sauvé):Monsieur.
M. Ryan: En arrière, nous avons d'autres collaborateurs
qui sont là et qui m'aideront à apporter des
réponses...
Le Président (M. Parent, Sauvé):D'accord.
M. Ryan: ...que nous voudrons les plus transparentes
possible.
Mai
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre, je
vous rappelle que nous en sommes à l'étude de l'engagement 1 de
mai 1986. C'est une engagement de l'ordre de 365 085 $, qui est un contrat de
location et de fourniture. Si vous n'avez pas de remarques, M. le ministre, je
vais reconnaître M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: Merci, M. le Président. Dans le contrat, qui
est un contrat négocié avec la société IBM, on
parle d'un engagement de 365 085 $ avec une imputation de 24 340 $ pour
l'année 1986-1987. Les années subséquentes... Est-ce que
j'ai bien compris que c'est un contrat de cinq ans? Est-ce que l'imputation de
1986-1987 couvre les douze mois de l'année ou une partie des mois?
M. Ryan: Cela couvre les douze mois.
M. Jolivet: Si je fais le calcul, pourquoi seulement 25 000 $, en
gros, pour l'année alors que pour les autres années, si on prend
la différence pour la répartir sur les quatre années
suivantes, cela ferait 315 000 $, à diviser par quatre? Quelles sont les
raisons pour lesquelles vous en mettez peu aujourd'hui et allez en mettre
beaucoup plus tard?
M. Ryan: Si on comprend bien, la décision du Conseil du
trésor dans cette transaction avait été la suivante:
"Approuver la demande pour un montant de 365 085 $ -c'est le montant que nous
avons - à condition que le ministère assume à même
ses crédits courants les coûts reliés à cette
acquisition au cours des cinq prochaines années et que la partie de la
dépense imputée à l'exercice 1985-1986 le soit à
l'exercice financier 1986-1987, et ce sous réserve de l'existence des
disponibilités budgétaires appropriées." Alors le montant
de 23 464 $ serait la partie qui est imputable à l'exercice 1985-1986 et
qui est couverte dans ce paiement fait à même les crédits
1986-1987.
M. Jolivet: C'est donc dire que la différence de 315 000 $
environ serait un montant que vous allez répartir sur les quatre
prochaines années de façon égale ou bien c'est de
façon inégale?
M. Ryan: C'est cela. C'est pour chacune des cinq prochaines
années, ce qui est indiqué clairement dans la décision du
Conseil du trésor.
M. Jolivet: Les logiciels servent à quoi? Location et
fourniture d'assistance locale pour deux logiciels?
M. Ryan: Cela sert au fonctionnement de l'ordinateur principal,
l'ordinateur majeur qui au ministère de l'Éducation...
M. Jolivet: Cela va.
M. Ryan: ...qui sert aussi, comme vous le savez...
Le Président (M, Parent, Sauvé):L'engagement 1 est
terminé? Engagement 2?
M. Jolivet: Je crois comprendre...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez- y.
M. Jolivet: Je crois comprendre, M. le ministre, que dans le cas
de l'engagement 2, en termes d'imputation budgétaire, c'est la
même réponse que celle que vous me donneriez à la suite de
ce qui a précédé à l'engagement 1?
M. Ryan: Exactement.
Le Président (M. Parent, Sauvé):L'engagement 2
est-il terminé?
M. Ryan: Oui. C'est exactement dans la même...
Le Président (M. Parent, Sauvé):Terminé.
J'appelle l'engagement 3. C'est un engagement de l'ordre 576 592,56 $: Contrat
pour la location et l'entretien d'un contrôleur et de six tourne-disques
pour une période de 36 mois; STC Canada Inc., Québec. Il y a une
note au bas que vous pouvez lire.
M. Jolivet: C'est la même chose que 2.
Le Président (M. Parent, Sauvé):L'engagement 3,
terminé?
M. Jolivet: Dans les deux cas, puisque c'est la même chose,
à quoi servent un
contrôleur et six tourne-disques? Dans un cas, on dit: un
contrôleur et trois tourne-disques et, dans l'autre cas, un autre contrat
pour l'entretien d'un contrôleur et de six tourne-disques. À quoi
servent ces appareils dans les deux cas?
M. Ryan: Est-ce que je pourrais demander à M. Trempe de
répondre, s'il vous plaît?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez,
monsieur.
M. Trempe (Robert): Nous avions, à ce moment, deux
ordinateurs. Nous avons besoin de contrôleurs et de dérouleurs, de
tourne-bandes et de tourne-disques pour chacun des deux ordinateurs.
M. Jolivet: C'est toujours par rapport à l'ensemble...
M. Trempe: Pour le ministère. M. Jolivet: Pour le
ministère.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce
terminé? Cela va?
M. Jolivet: Cela va.
M. Ryan: M. le Président, me permettez-vous...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, M. le
ministre.
M. Ryan: ...une remarque? Je voudrais profiter de la
présence à mes côtés de M. Boudreau et de M. Trempe
pour réitérer une invitation que j'avais formulée la
dernière fois sans avoir eu l'occasion de leur en parler, à
savoir que, si les membres de la commission parlementaire étaient
intéressés à venir visiter les dispositifs du
ministère de l'Éducation en matière d'équipements
électroniques et informatiques, on organisera volontiers une visite qui
permettra d'identifier sur les lieux les équipements dont il est
question dans ces engagements financiers et on fournira volontiers à ce
moment toutes les explications immédiates qui peuvent être
nécessaires pour compléter le travail. Si les membres sont
intéressés, M. Trempe et M. Boudreau se feront un plaisir
d'organiser cette visite.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, M. le Président, nous sommes
intéressés. Je pense que c'est toujours intéressant de
voir comment cela fonctionne pour ensuite poser des questions pertinentes, mais
en même temps il faut prévoir le moment où on pourra
prendre une bonne partie de la journée et, dans ce contexte, à
l'intersession, ce seraient les dates sur lesquelles on pourrait 3'entendre
avec le président et voir les possibilités.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Groulx.
Mme Bleau: Je pense qu'au nom de ma formation c'est la même
chose, M. le ministre, Ce n'est pas pour contrôler les montants qui sont
ici, mais c'est pour apprendre comment fonctionne tout votre système.
Moi, cela m'intéresserait énormément.
Le Président (M- Parent, Sauvé): Merci, madame.
J'appelle l'engagement 4, de l'ordre de 50 437 $. Fournisseur: la
Société de radio-télévision du Québec.
Une voix: Toujours mai?
Le Président
(M. Parent, Sauvé): Mai. Est-ce
qu'il y a des questions?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez,
monsieur.
M. Jolivet: M. le ministre...
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est notre
meilleur, on va le laisser faire.
M. Ryan: C'est intéressant, vous avez bien fait de retenir
notre attention là-dessus, M. le Président. Il s'aqit ici d'un
instrument qui est mis au jour par le ministère afin de servir dans le
cadre du cours de géographie qui est donné dans les
écoles. On met l'accent sur des réalités régionales
dans ce cours. Cette émission qui est diffusée sur
Radio-Québec vise à fournir un instrument utile qui peut servir
de complément pédagogique pour les cours de formation dans la
discipline de la géographie dans les écoles.
Le Président (M.
Parent, Sauvé): Cela va?
J'appelle l'engagement...
M. Jolivet: Non, non, je m'excuse. J'attendais que le ministre
ait fini de parler.
M. le Président, j'aimerais poser une question à M. le
ministre concernant l'engagement 4. Vous avez: Images de l'Estrie. Esprit,
est-ce qu'il serait possible de savoir quelles sont les régions qui ont
été faites et quelles sont les régions qu'il reste encore
à faire? Deuxièmement, compte tenu du fait que c'est probablement
en vertu de l'ancienne loi qui a été faite sur ces engage-
ments, est-ce que pour le futur, avec la nouvelle loi de transfert
à Radio-Québec, c'est le ministère qui va être
imputé pour les coûts de production ou si ce sera le
ministère des Communications?
M. Ryan: Mes deux collaborateurs peuvent répondre à
certaines parties de la question. S'il y a lieu, j'essaierai de
compléter. Alors, M. Boudreau.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Boudreau.
M. Boudreau (Thomas): Dans le transfert de la DPDMD à
Radio-Québec, le budget de production est demeuré au
ministère de l'Éducation, de telle sorte que par ce
moyen-là nous conservons le contrôle sur les productions
didactiques faites à Radio-Québec. Par conséquent,
à l'avenir, de telles émissions nous serons imputées, mais
seront produites par Radio-Québec pour être
intégrées dans nos émissions régulières
comme les images produites chaque jour dans nos écoles.
M. Jolivet: M. Trempe a-t-il d'autres réponses en rapport
avec le nombre de vidéos? On parle de six vidéos. Probablement
que ce sont six vidéos sur différents secteurs de l'Estrie,
c'est-à-dire que chaque région devrait y avoir passé ou
devrait y passer.
M. Trempe: Devra y passer.
M. Jolivet: Est-ce la première?
M. Trempe: Je ne le sais pas. La réponse sera fournie par
le ministre dès que nous pourrons mettre la main dessus. Si vous le
permettez, juste pour compléter la réponse de M. Boudreau, je
dirai que ces vidéos ont été faits à même le
fonds renouvelable que nous administrions à ce moment-là. Alors,
au moment du transfert, le fonds renouvelable sera fermé;
Radio-Québec va acquérir quelque chose d'autre et elle pourra
financer à même sa nouvelle base de financement.
M. Jolivet: Est-ce que ce sera imputé au ministère
de l'Éducation?
M. Trempe: Ceux-ci ont été imputés au
ministère de l'Éducation. Certainement.
M. Jolivet: Mais les autres seront imputés au
ministère de...
M. Trempe: Les autres seront imputés au budget de
Radio-Québec si c'est Radio-Québec qui les produit, ce qui ne
sera pas nécessairement le cas. Mais Radio-Québec s'est
engagée à être le diffuseur de ces vidéos.
M. Jolivet: J'essaie de concilier ce que M. Boudreau et vous, M.
Trempe, avez dit tout à l'heure, à savoir que le ministère
conservait l'imputation dans le budget du ministère de
l'Éducation pour maintenir la production pour les besoins scolaires et
s'assurer que la production soit au désir du ministère.
M. Trempe: Pour être bien clair, il y a deux fonds. Il y a
un fonds que nous gardons au ministère de l'Éducation et que nous
donnons tranche par tranche à Radio-Québec, selon
l'exécution des travaux que nous lui demandons.
Il y a un fonds renouvelable, celui que nous avions et que nous allons
fermer et il y a un nouveau fonds qui est créé à
Radio-Québec pour lui permettre de faire de l'argent avec les
productions et de réinvestir dans les productions strictement
éducatives. Donc, au fond, il y a deux fonds.
M. Jolivet: Je ne suis pas tout à fait satisfait.
M. Boudreau: Le fonds renouvelable sert à des
émissions qui peuvent rapporter un revenu, telles que Passe-Partout,
Octogiciel et Octopuce, mais des productions telles que le Marché aux
images pour laquelle il n'y a pas de revenu anticipé, c'est sûr
qu'elles seront toujours produites à partir du fonds maintenu au
ministère de l'Éducation. Mais le fonds renouvelable qui est
transporté à Radio-Québec sert à financer des
émissions qui peuvent rapporter des revenus permettant de financer
d'autres émissions du même types par exemple, Passe-Partout cela
fait des années que cela roule et c'est sûr que les nouvelles
émissions de Passe-Partout seront financées grâce aux
revenus des émissions antérieures. Le Marché aux images
diffusé chaque jour dans les écoles ne rapporte pas de revenu,
donc sera constamment financé à partir du fonds maintenu au
ministère de l'Éducation.
M. Jolivet: Mais puisque le Marché aux images est aussi
diffusé sur les ondes de Radio-Québec, cela veut dire que le
ministère pourrait possiblement louer ces vidéos et les envoyer
en Ontario ou en France pour faire connaître le Québec. À
ce moment-là, est-ce hypothétiquement possible qu'il y ait des
sommes d'argent disponibles, que le ministère de l'Éducation
conserverait ou si c'est Radio-Québec qui les aurait dans le fonds
renouvelable?
M. Trempe: C'est obligatoirement Radio-Québec. Si nous
n'avons pas une avance du ministère des Finances, disons un fonds
renouvelable, comme on l'appelle, nous ne pouvons pas garder d'argent. Donc, le
fonds s'ouvrirait à Radio-Québec; c'est
Radio-Québec qui garderait les sommes d'argent qui viendraient de
la publicité faite avec ces émissions.
M. Jolivet: En fait, c'est en vertu de la loi qui fait en sorte
que les profits d'un ministère doivent retourner au fonds
consolidé et pour éviter cela vous passez par Radio-Québec
qui est une société d'État, ce qui permet de renouveler
son fonds continuellement pour faire d'autres émissions.
M. Boudreau: M. le Président, vous me permettez de dire
que, pour le fonds renouvelable, il y a quand même une entente de faite
avec Radio-Québec, à savoir que même dans le fonds
renouvelable Radio-Québec ne peut dépenser sans l'autorisation du
ministère de l'Éducation. Donc, même dans le fonds
renouvelable, le ministère de l'Éducation devra autoriser les
dépenses que Radio-Québec fera pour de nouvelles
émissions, même à l'intérieur de ce fonds
renouvelable.
M. Jolivet: C'est important de bien clarifier cela. J'essaie de
concilier ce que vous m'avez dit et je viens de trouver ma réponse.
Effectivement, vous gardez main mise sur le contenu des émissions pour
les besoins de l'éducation et non pour d'autres fins.
M. Boudreau: Absolument.
M. Ryan: J'aimerais peut-être apporter un complément
de réponse sur l'origine et la portée de ce projet-ci à
une question qui a été posée au début la
discussion. Dans le devis pédagogique qui a servi de base au projet,
l'on trouve les explications suivantes qui sont intéressantes pour nous
tous, je crois. Le ministère de l'Éducation a publié en
octobre 1981 un programme de sciences humaines destiné à
l'enseignement au niveau primaire. L'implantation de ce programme se fait de
manière progressive dans les classes du Québec. Son implantation
obligatoire est prévue pour 1988, au 1er cycle du primaire, et pour
1989, au 2e cycle. La réalisation du programme de sciences humaines
implique l'utilisation d'une instrumentation pédagogique
présentement insuffisante. Désireux de répondre davantage
aux besoins de leur clientèle, les responsables du Marché aux
images ont fait enquête l'an dernier auprès des directeurs des
écoles primaires du Québec afin de connaître leurs attentes
en matière de matériel audiovisuel. De cette consultation, il est
ressorti qu'il y avait une forte demande pour la production d'outils
d'apprentissage dans certains programmes, en particullier le programme de
sciences humaines. C'est à partir des résultats de cette
consultation qu'il a été décidé de faire des
séries sur les réalités régionales. La série
qui est faite pour l'Estrie est la première. Elle sera suivie d'autres,
mais c'est la première. D'accord?
M. Jolivet: J'avais une question à poser qui est la
suivante. Pourriez-vous nous fournir celles qui ont été faites et
celles qui restent à faire? Là, vous me donnez la réponse.
Quant à moi, cela va, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé):L'engagement est
vérifié. Nous passons maintenant à l'étude de
l'engagement 5 qui est de l'ordre de 25 540,16 $, soumission sur invitation. Le
fournisseur choisi est M. Claude Lavoie, de Montréal. Est-ce que vous
avez des questions?
M. Jolivet: Oui, mais j'attends d'abord de voir si le ministre a
des...
M. Ryan: On me dit que M. Claude Lavoie a été
choisi pour ce travail à la suite d'un appel d'offres auprès du
fichier central, dans le respect de l'arrêté en conseil 3475-77.
Le choix de la firme a été fait en conformité avec la
réglementation concernant les appels d'offres. Cette production comprend
une vidéocassette de seize minutes et un document " d'accompagnement.
Cette production s'adresse aux enseignants et aux enseignantes de tous les
niveaux et vise à les sensibiliser au concept des centres locaux
d'enseignements comme outil de développement professionnel et
personnel.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
des questions?
M. Jolivet: Oui. Je sais que c'est difficile à demander
dans la mesure où ce sont des soumissions, mais est-ce que quelqu'un
pourrait m'expliquer la différence d'un tiers à trois fois plus,
de 25 000 $ à 76 000 $ entre les deux soumissions? Y a-t-il quelque
chose qui fait que quelqu'un n'a pas compris la soumission? Est-ce que
quelqu'un peut m'expliquer cela?
M. Ryan: C'est un gars qui ne doit pas s'être aperçu
qu'il y avait eu un changement de gouvernement.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Jolivet: C'est là que le ministre n'est pas bon, il
fait des suppositions.
M. Ryan: Je pensais que vous alliez la retourner à mon
désavantage.
M. Jolivet: Jamais! Vous savez très bien que...
M. Ryan: Ah! Ah! Ah!
M. Jolivet: II n'y a pas d'explication.
M. Ryan: Nous vous fournirons une explication, je le souhaite,
avant la fin de la séance.
M. Jolivet: Une autre question. Est-ce qu'il serait possible de
connaître les noms des membres du comité de sélection, tel
qu'on l'avait demandé à»..
M. Ryan: Les noms des membres du comité de
sélection? Vous demandez les noms et les adresses?
M. Jolivet: Non.
M. Ryan: Seulement les noms.
M. Jolivet: Les noms.
M. Ryan: Thérèse Descary, Pierre Carier et Robert
Millet.
M. Jolivet: De quel ministère sont-ils?
M. Ryan: Ce sont trois personnes du ministère de
l'Éducation.
Le Président (M.Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
questions?
M. Jolivet: II y a des choses que certains de vos
collègues ne comprennent pas, c'est qu'il y a des fonctionnaires qui
sont engagés en vertu des lois et règlements sur l'engagement des
fonctionnaires. Ils devraient apprendre cela dans leur vie.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît!
M. Ryan: Vous leur enverrez la législation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
questions sur l'engagement 5?
M. Jolivet: Non. (20 h 30)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé.
J'appelle l'engagement 6. Un engagement de 182 500 $, soit des renouvellements
de contrat à différentes personnes dont les noms apparaissent. M.
le ministre, avez-vous des commentaires ou des explications à
fournir?
M. Ryan: Pour être franc, M. le Président, je n'ai
pas de commentaires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Nous regardons l'ensemble des taux qui sont
marqués. L'engagement de 182 500 $, est-ce que les taux de chacun sont
des taux horaires et pourquoi y a-t-il des différences entre l'un et
l'autre, si ce sont des taux horaires? Je croîs comprendre que 52 $, ce
sont des taux horaires.
M. Ryan: On me dit que ce sont des taux horaires» La
différence entre les taux applicables à l'un et à
l'autre... Je vais vous la fournir toute suite. J'ai ma réponse toute
trouvée, mais . ce sera une réponse improvisée» Cela
varie selon le niveau de compétence et d'expérience.,
M. Jolivet: Ce sont des contrats de services professionnels pour
poursuivre la réalisation de divers projets informatiques. Quels sont
ces projets informatiques? Est-ce qu'on pourrait savoir à quoi sert
chacun de ces projets?
M. Ryan: Je vais vous donner les raisons qui ont
été invoquées. C'était généralement
des réengagements dans le cas de ces personnes. C'étaient des
personnes qui étaient déjà sous contrat avec le
ministère pour ce genre de service. Je donne les exemples suivants;
répondre aux besoins de modélisation et de conception de base des
données pour les projets Déclaration de clientèle
scolaire, Sanction des études du secondaire appliquée au
ministère de l'Éducation et Système de gestion
financière; créer de nouvelles fonctions à
l'intérieur du système SESAME afin d'effectuer la correction du
français écrit dans les écoles et permettre la diffusion
de relevés de notes et de diplômes bilinques aux étudiants
non francophones; réaliser la conversion des applications ADF 1,2
à ADF 2 - je suis sûr que le député comprend comme
moi; permettre l'intégration d'outils...
M. Jolivet: Vous avez compris?
M.
Ryans Ha! Ha! Ha!
M. Jolivet: C'est quoi, monsieur...
M. Ryan: On va demander. Je vais demander humblement. Pardon? ADF
est un logiciel.
Une voix: ...
M. Jolivet: II dérange depuis tout à l'heure. On
est sérieux. On n'a pas de temps à perdre.
Une voix: On ne peut pas être plus sérieux.
M. Jolivet: Cela ne paraît pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaîtl M. le ministre.
M. Ryan: On me dit que c'est un logiciel, par
conséquent.
Une voix: Quel langage parlementaire!
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, monsieur.
M. Ryan: Permettre l'intégration d'outils de
développement sous IMS - c'est un autre logiciel - remplacer un
employé permanent en congé d'étude et assurer l'entretien
et l'amélioration du système de traitement informatisé des
cours par correspondance. On dit que la DGRI ne pouvait pas utiliser - c'est la
Direction générale des ressources informationnelles -son
personnel permanent pour ces tâches en raison d'une pénurie de
spécialistes en IMS et en modélisation des données. Je
pense que le député de Laviolette sait comme moi que les
ressources vraiment spécialisées dans ces questions sont
généralement assez rares et que celles qui sont
éprouvées sont en demande plus particulière. C'est le cas
de ces personnes qui sont ici. Ce sont des personnes dont l'expertise avait
été vérifiée et à laquelle on était,
par conséquent, enclin à recourir de nouveau.
M. Jolivet: Est-ce que ces gens-là font en moyenne une
semaine normale de 32 heures quand on prend l'ensemble ou si cela peut varier
de l'un à l'autre?
M. Ryan: On me dit que ce sont des semaines
régulières.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Cet
engagement est terminé?
Juin
Je vous invite à prendre votre cahier des engagements financiers
du mois de juin. L'engagement 1. C'est un engagement de l'ordre de 29 190,61 $
pour du travail d'impression. Le fournisseur est Imprimerie Saint-Romuald Inc.,
de Saint-Romuald, Québec. Il y a une note explicative plus bas, que tous
les membres de cette commission sont en mesure de consulter. Si vous n'avez pas
de commentaires, M. le ministre, je vais reconnaître le
député de Laviolette.
M. Ryan: J'ai un petit commentaire, si vous te permettez.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Ryan: Je crois que c'est un contrat d'impression de formules
d'examen pour l'été 1986, soit juin et août 1986 et janvier
1987. II y avait des clés de correction également, des copies du
lecteur et tout cela. C'est relié à des formules d'examens.
Il est arrivé que le soumissionnaire qui s'était vu
accorder le contrat n'a pas pu le terminer pour raison de fermeture de boutique
et ta partie restante du contrat a été accordée au
deuxième plus bas soumissionnaire qui s'était engagé
à respecter les délais de livraison, lesquels, en l'occurrence,
étaient vraiment une donnée majeure pour des raisons
évidentes.
M. Jolivet: Est-ce que je pourrais demander au ministre si la
différence de 29 000 $ par rapport à l'engagement qui a
été pris au mois de février 1986 équivaut à
un coût additionnel ou si c'est la différence entre ce qu'il a pu
fournir et les montants dont il a reçu paiement par rapport aux copies
qui manquaient?
M. Ryan: C'est vraiment le solde du contrat qui avait
été donné à l'autre. Par conséquents il n'y
a pas de dépense additionnelle par rapport au montant qui avait
été envisagé d'abord. C'est bien cela?
Une voix: C'est cela.
M. Jolivet: Donc, le premier avait fourni 26 000 ou 27 000.
L'autre a fourni les 5000 qui manquaient.
Une voix: 5 000 000.
M. Jolivet: 5 000 000, excusez-moi. Oui, c'est vrai. La
différence sur 5 000 000. Si l'on fait le calcul, cela donne 29 190 $,
ce qui est ta différence. Est-ce qu'il serait possible de
connaître les raisons pour lesquelles celui qui avait eu le contrat a
dû fermer ses portes? Est-ce dû à une faillite, à une
grève, à un lock-out? Pouvez-vous nous le dire?
M. Ryan: Je n'ai pas ta réponse ici malheureusement.
M. Jolivet: Êtes-vous capable de le savoir?
M. Ryan: Je vais essayer. M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Je ne veux pas prendre cet engagement, parce que c'est
terminé. On peut essayer, mais je ne voudrais pas vous donner de
promesse ferme, parce qu'il peut arriver que le gars soit mort de cette
tragédie.
M. Jolivet: Cela aurait pu arriver.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 1 est
terminé?
M. Ryan: Le montant du contrat était
de 165 000 $. Vous voyez que 29 000 $, c'est à peu près un
sixième de cela, ce qui équivaut au nombre de pages que devait
assumer le deuxième soumissionnaire.
M. Jolivet: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé?
Merci, M. le ministre. J'appelle l'engagement 2, de l'ordre de 82 927,20 $.
Renouvellements de contrats. M. le ministre, est-ce que vous avez des
informations à fournir à la commission? Si vous n'en avez pas, je
vais reconnaître le député de Laviolette.
M. Ryan: Pouvez-vous me laisser juste une seconde?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Ryan: Je ne voudrais pas vous dire des choses qui ne vous
éclaireront pas, cependant. On me dit que cette demande concernait la
prolongation du contrat d'entretien de deux contrôleurs et quatorze
dérouleurs de bandes STC. La date anniversaire du renouvellement
d'entretien était le 1er avril 1986 et le CT n'a été
reçu de chez nous... Non, cela ne marche pas. C'est une remarque a
posteriori.
Le but était celui de renouveler le contrat de location des
contrôleurs et dérouleurs de bandes STC. C'est un autre
système informatique.
M. Jolivet: Est-ce que le ministre pourrait me dire sur combien
d'années s'étale ce contrat dont le montant est de 82 927,20 $,
puisque c'est un renouvellement pour une période de douze mois? Quels
ont été les coûts des années antérieures?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Le contrat était d'une période de douze
mois et il a été renouvelé pour douze mois.
M. Jolivet: Donc, les douze premiers mois, c'était un
montant équivalent, plus une indexation pour l'année
suivante?
M. Ryan: Le montant était le même, je crois. Je vais
vérifier pour être bien sûr. Oui, ce serait une bonne chose
pour nos collaborateurs du ministère. J'ai remarqué cet
après-midi, dans le cas du ministère de l'Enseignement
supérieur, qu'il arrive très souvent qu'on est
intéressé à voir le contrat précédent. Il
serait bon d'annexer une note dans les informations qui nous sont fournies pour
qu'on ait le contrat précédent pour être en mesure de faire
la comparaison.
M. Jolivet: D'accord, donc on va nous le fournir.
M. Ryan: On vous le fournira volontiers.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Volontiers, c'est une information qu'on vous
livrera.
M. Jolivet: D'accord. Peut-on savoir si ce contrat qui avait
été signé, comme il y a un renouvellement... Si je
comprends bien, pour 1985-1986, on nous donnera le chiffre aussitôt qu'il
sera disponible; en 1986-1987, c'est 82 000 $. Le contrat comportait-il un
renouvellement d'un, de deux ou de trois ans?
M. Ryan: C'est pour une période de 12 mois.
M. Jolivet: Oui, je le sais pour celui-là. Mais je veux
savoir si, dans le contrat initial, on prévoyait un contrat de trois ans
renouvelable à chaque année.
M. Ryan: On va vous fournir cette information aussi.
M. Jolivet: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 2
est-il terminé?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avec la remarque
qu'on fournira les renseignements additionnels plus tard. Engagement 3, environ
13 000 000 $: Remboursement à la Commission administrative des
régimes de retraite et d'assurances (CARRA).
M. Ryan: Quel montant? Excusez-moi. Ah! Nous étions
à juin, j'étais prêt à passer à juillet.
M. Jolivet: C'est pour cela que vous n'aviez pas les
renseignements.
M. Ryan: C'est un montant assez imposant d'environ 13 400 000 $.
Lors de la dernière ronde de négociations dont nous parlions cet
après-midi, en 1982-1983, le gouvernement du Québec a offert aux
enseignants et aux autres personnels des commissions scolaires une série
de mesures favorisant une résorption plus rapide du personnel en
disponibilité. Parmi ces mesures, on retrouve la retraite
anticipée dont la gestion a été confiée à !a
CARRA. Coût total de la mesure pour 1983-1984: 9 000 000 $; pour
1984-1985: 10 000 000 $; pour 1985-1986: 13 400 000 $, pour un total
de 32 400 000 $. Le nombre de personnes visées par la mesure: 440
personnes pour les trois années, des enseignants en très grande
majorité, dans une proportion de 90 %. Coût moyen par personne: 73
636 $. Les mesures étaient un maximum de trois ans, la moyenne
était de deux ans et demi, cela s'appliquait en 1983-1984 et cela a
été disponible du 1er août au 15 octobre 1983. Le montant
qui est ici, c'est un paiement final pour couvrir les frais des retraites
anticipées qui ont été obtenues en vertu de cette
décision qui a marqué la dernière ronde... j'allais dire
de non-négociation, ou de négociation, comme dit la note.
M. Jolivet: Si cela faisait partie d'une demande et si cela a
été accepté, cela veut dire que c'est de la
négociation au bout de la course. M. le ministre, pourriez-vous
m'expliquer, pour que les gens comprennent bien? La politique était sur
les trois ans. Quand on parle de 73 000 $ de moyenne par enseignant, si j'ai
bien compris, c'était pour les trois années durant lesquelles ils
étaient en retraite anticipée.
M. Ryan: Je ne peux pas vous le dire avec assurance parce que je
n'ai pas le détail de ce contrat-là devant moi. Je pourrais le
faire vérifier, peut-être qu'on peut me le dire tout de suite.
C'est cela.
M. Jolivet: D'accord. J'aurais une première question:
Est-ce une offre qui ne paraît pas dans les négociations
actuelles?
M. Ryan: Je vais dire seulement une chose pour l'information du
député. Un rapport de la CARRA a paru au début de
l'été, dont le député de Laviolette est sans doute
au courant, lequel a révélé un état financier
légèrement meilleur que ce qui avait été entrevu.
En conséquence de quoi certaines ouvertures sont en voie d'être
faites à certains corps de travailleurs dans le cadre de la
négociation en cours. Ces ouvertures se font à la table de
négociation commune qui traite de quatre sujets, comme le
député le sait sans doute, les droits de retraite, les primes
d'éloignement, les salaires et il y a un autre point...
M. Jolivet: Les conditions d'assurance-salaire?
Une voix: La disponibilité?
M. Jolivet: La question de disponibilité et tout cela? (20
h 45)
M. Ryan: Non. La question de mise en disponibilité va dans
les tables sectorielles. Il y a un autre point de caractère commun. Je
pense que c'est la prime d'éloignement. En tout cas, il y a quatre
sujets. Comme vous le savez, les droits de retraite ne sont pas
négociables. Aucun gouvernement n'a jamais accepté que les droits
de retraite soient négociables. Mais le gouvernement accepte d'en parler
à l'occasion de la présente négociation.
Déjà, certaines ouvertures ont été faites, qui ne
manquent pas d'intérêt.
M. Jolivet: Est-ce que ce serait la prime de séparation,
ou enfin le droit de pouvoir quitter la commission scolaire pour avoir un
emploi ailleurs, comme quatrième point?
M. Ryan: Je ne peux pas en dire davantage pour l'instant,
à mon grand regret.
M. Jolivet: Non. Je parlais des quatre points dont on parle
ordinairement. Il y a la prime de séparation la retraite
anticipée, le salaire et la prime d'éloiqnement. Non? En tout
cas, la question qui survient...
M. Ryan: Non, pas la retraite anticipée. M.Jolivet: Pardon?
M. Ryan: La retraite anticipée va avec les droits de
retraite. C'est un des quatre points. D'accord? Il y a les salaires...
M. Jolivet: Les salaires...
M. Ryan: ...la prime d'éloignement...
M. Jolivet: ...la prime d'éloignement...
M. Ryan: ...et je pense qu'il y a les droits parentaux.
M. Jolivet: Ah! D'accord.
M. Ryan: Et, finalement, les droits de retraite. Parce qu'on veut
que les droits parentaux soient la même chose dans tout le secteur
public. Il ne peut pas y avoir un régime pour les enseignants, un autre
pour les infirmières, etc. Parce que, s'il arrive une maternité,
c'est un petit peu les mêmes conséquences pour tout le monde,
surtout pour le père, comme vous le savez. Les syndicats nous ont
enseiqné que c'est le père qui est le plus affecté par une
naissance.
M. Jolivet: M. le ministre, vous savez très bien, et c'est
pour cela que je profite de la circonstance pour le faire, que beaucoup de gens
étaient un peu - je ne dirai pas "offusqués" parce que ce n'est
pas le mot - mais avaient, sur la question des retraites anticipées ou
des préretraites, des demandes dans le sens de laisser plutôt ce
qui était là pour permettre à des gens de quitter le
secteur et permettre à d'autres de prendre la place, surtout les jeunes
qui disent: S'il y en a qui quittent, on peut
entrer sur le marché du travail. Comme votre gouvernement a
longuement parlé des jeunes pendant la campagne électorale, on
voulait vous donner une occasion de faire la preuve que vous aviez vraiment
raison d'en parler et de mettre cela en pratique.
M. Ryan: Je pourrais dire que... M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: Non, je vous laisse compléter votre question.
M. Jolivet: Non. Cela va. C'est parce que j'ai d'autres
sujets...
M. Ryan: Je peux vous dire que les ouvertures vont dans ce
sens-là.
M. Jolivet: Tant mieux! Concernant les ex-religieux, un des
règlements avait amené le ministre actuel à intervenir et
on nous avait dit qu'il y avait un petit problème qui subsistait
toujours en ce qui a trait à la CARRA en particulier; est-ce que ce
problème est réglé?
M. Ryan: J'espère qu'il va pouvoir être
réglé à cette session-ci. Il y a une certaine confusion
qui s'est créée à la suite d'un malentendu dans
l'interprétation des dispositions de la loi. J'en ai été
saisi par de nombreux enseignants ex-religieux. Des collègues
députés qui sont ici en ont été saisis et vous,
sans doute, également. Nous avons porté le problème
à l'attention du Conseil du trésor et de la CARRA. Je crois
comprendre que l'on essaie d'y apporter une solution, même pour la
présente session.
M. Jolivet: Est-ce qu'un projet de loi omnibus viendrait
confirmer cela? Non? Avec la permission de l'Opposition?
M. Ryan: Comme vous le savez, il appartient au leader du
gouvernement d'annoncer les initiatives législatives.
M. Jolivet: Oui, mais vous dites: Dans la présente
session. Pour que cela soit dans la présente session, il faudrait qu'il
y ait un projet de loi. Mais, comme il n'a pas été
déposé le 13 novembre dernier, il ne peut pas être
adopté à moins d'avoir le consentement.
M. Ryan: On sait que vous consentirez à cela, si tel est
le cas.
M. Jolivet: On verra avec les leaders. M. Ryan:
Très bien.
M. Jolivet: On va se parler de leader à leader.
M. Ryan: Exactement.
M. Jolivet: L'autre question qui surgit est celle-ci. Dans le
contexte où on ne connaît pas encore votre politique finale sur la
question de l'enseignement professionnel, dans le contexte
précisément où vous m'avez dit que j'étais sur la
bonne piste en pensant que le Conseil du trésor avait émis des
objections majeures qui ont fait changer un peu votre visage à la sortie
de certaines réunions sur le programme de l'enseignement professionnel,
compte tenu aussi du fait que vous allez avoir à défendre cela,
semble-t-il, au Conseil des ministres cette semaine, est-ce que je peux savoir
si, là-dedans, il y a une partie qui concerne les enseignants de ce
niveau qui étaient dans l'ancien Syndicat des professeurs de
l'État du Québec, celui qu'on appelait le SPEQ et qui a
été intégré en 1969 dans les commissions scolaires?
Celui-ci a amené le protocole d'entente à la fois au
ministère et aux commissions scolaires et, soit dit en passant, c'est un
des plus beaux protocoles qui aient jamais été signés par
du personnel, je ne devrais pas dire enseignant parce que cela concernait
plusieurs autres personnes, mais du personnel qui était les
fonctionnaires de l'époque.
Est-ce qu'on peut me dire si la demande qui avait été
faite par certaines de ces personnes, à savoir de racheter une partie de
leurs années de fonds de retraite alors qu'elles
étaient sur le marché du travail dans un secteur autre que
l'enseignement, a été examinée par vous-même, le
président du Conseil du trésor et la CARRA? Une demande dans ce
sens est sur les bureaux depuis un an et demi environ.
M. Ryan: J'ai examiné cette demande avec beaucoup
d'intérêt au cours des derniers mois et je ne pense pas qu'il soit
possible d'y donner suite dans un avenir prévisible parce que les
conséquences seraient considérables. Il pourrait y avoir des
répercussions sur d'autres catégories de salariés qui sont
dans le secteur public. Pour le moment, nous n'entrevoyons pas de solution
à ce problème qui nous inspire, par ailleurs, une sympathie bien
compréhensible.
M. Jolivet: Est-ce que la CARRA, qui devait faire une
vérification de cela, l'a faite? Est-ce que vous en avez
été saisi? Est-ce que cette étude pourrait être
rendue publique?
M. Ryan: Je ne pourrais pas vous répondre.
M. Jolivet: Donc, la CARRA n'aurait pas donné suite aux
demandes qui avaient été faites à l'époque
d'examiner le dossier.
M. Ryan: Je ne peux pas dire cela.
M. Jolivet: Cela serait mort quelque part entre le Conseil du
trésor et la CARRA ou sur le bureau du ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: Sûrement pas mort sur le bureau du ministre de
l'Éducation parce que les choses circulent vite sur ce bureau.
M. Jolivet: Est-ce que je pourrais savoir si le but de la demande
était en ce sens de laisser la place à des jeunes pour ne pas
obliger des personnes de 50 ans et plus à se recycler, en sachant
qu'elles n'en ont pas pour longtemps dans le système d'enseignement et
qu'en conséquence ce serait de l'argent perdu pour le ministère
de les obliger à se recycler dans des choses qu'elles n'auraient pas la
capacité de faire?
M. Ryan: Je pense que la question est tout à fait juste.
C'était un des objets de cette demande d'éviter des
dépenses de recyclage qui deviendraient artificielles au stade de
l'évolution professionnelle où certains en seraient rendus. C'est
un point qui est très pertinent. C'est par des mesures de retraite
spéciales applicables à tout le monde qu'on peut cependant mieux
faire face aux problèmes.
Comme je vous le disais tantôt, la considération qu'on m'a
fait valoir c'est qu'il y a d'autres corps de travailleurs, qui sont dans des
situations semblables dans l'ensemble du secteur public, qui auraient
revendiqué un avantage similaire qu'on ne peut pas donner actuellement
sur une base généralisée. L'atmosphère n'est pas
actuellement à créer des précédents particuliers
dans le secteur de l'éducation.
M. Jolivet: Une dernière constatation, M. le
Président. Le ministre me donne la même argumentation qu'un de mes
collègues à l'époque m'a donnée alors qu'il
était président du Conseil du trésor - que ce soit
à l'époque de M. Clair ou de M. Bérubé - en ce sens
de refuser quelque chose qui pourrait permettre un passage à une
retraite anticipée à des personnes par rapport à des gens
qui pourraient entrer sur le marché du travail, la contrepartie de l'un
et de l'autre; l'argumentation que vous m'apportez c'est celle que j'avais
quand on parlait des exreligieux; comme membre de l'Opposition, vous n'aviez
pas le même langage que mes collègues, je m'en souviens fort
bien.
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Je suis bien content que le député de
Laviolette soulève cette question parce que cela va permettre de faire
les distinctions qui s'imposent. Dans le cas des enseignants ex-religieux, j'ai
toujours plaidé la cause de ces personnes parce qu'on leur avait
retiré, par une loi - je pense que c'était en 1957 ou 1965...
M. Jolivet: ...que Lesage à l'époque.
M. Ryan: En 1965... M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: ...ou en 1964, un des deux -des droits acquis, des
droits qui existaient antérieurement pour cette catégorie de
personnes. On leur avait retiré ces droits sans leur consentement et
nous avons continuellement lutté pour le rétablissement de droits
acquis qui avaient été supprimés. Tandis que, dans le cas
de la catégorie d'enseignants dont nous parlons, il n'y avait pas de
droits acquis. Ce sont des personnes qui avaient fait carrière dans
l'industrie pendant dix ou quinze ans qui, ensuite, étaient venues
travailler dans le secteur public et qui demandent a posteriori qu'on leur
accorde une reconnaissance pour les années passées dans le
secteur privé. On disait: On ne peut pas faire cela parce que c'est un
précédent qui nous entraînerait beaucoup trop loin,
quoiqu'on comprenne la situation de ces personnes.
Dans le cas des enseignants ex-religieux, le droit était
là, a été enlevé de manière arbitraire par
le législateur à l'époque dans des circonstances qu'on
peut comprendre après coup, mais qui n'étaient pas justifiables
à long terme.
M. Jolivet: M. le Président, je suis en désaccord
avec le ministre; à l'époque de 1965, ce n'était pas des
droits acquis qu'ils avaient. Ces gens faisaient partie de communautés
religieuses qui ont refusé de participer au régime de retraite
des enseignants en disant: on va s'occuper de nos vieux par les jeunes qui
entreront dans notre système. À l'époque, ils voulaient se
donner eux-mêmes leur propre système de retraite. Il ne faut pas
l'oublier. Ces gens sont devenus ex-religieux après l'adoption de la
loi. M. Lesage avait dit à l'époque: La reine ne négocie
pas avec ses sujets. On a souvent eu ces sarabandes à l'époque
qui semblent revenir aujourd'hui.
Il reste une chose, c'est qu'à ce moment les gens avaient
l'occasion de participer au régime de retraite des enseignants. Ils ont
refusé en tant que congrégation. Sî vous parlez de droits
individuels, on pourra y revenir et en parler longuement. Mais ce sont de
droits collectifs parce que la congrégation devait payer pour eux. Je
dois dire que moi aussi j'ai défendu cela comme enseignant. On savait ce
que cela voulait dire de participer au régime de retraite des
enseignants qui est un régime
fermé par rapport au RREGOP. En 1972, on leur avait donné
cette possibilité, avec l'entrée en vigueur du RREGOP en 1973,
mais cela n'était pas suffisant en termes d'années pour eux. Je
ne suis pas prêt à dire que c'était un droit acquis pour
eux. C'est un droit qu'ils ont refusé de prendre en congrégation,
mais qu'individuellement ils voulaient prendre ensuite. Ce n'était plus
possible et cela retardait dans le temps, II faut bien situer cela comme
c'était à l'époque.
M. Ryan: Je pense que le député ajoute des
précisions intéressantes, mais cela ne change rien au fait
qu'avant 1965 une personne qui sortait d'une communauté pour aller dans
la vie laïque se voyait créditer ses années
antérieures pour fins de retraite. C'est vrai qu'en 1965, à la
suite de l'intervention des autorités des communautés religieuses
et de certaines autorités épiscopates, il a été
décidé, pour ces personnes, en général,
d'après les renseignements qui nous furent fournis par la suite, sans
consultation avec elles et, a fortiori, sans leur consentement, qu'elles ne
seraient plus admissibles à ces avantages. C'est à ce titre que
nous les avons défendues sans arrêt. Je dois rendre hommage
à mon collègue, le président du Conseil du trésor,
qui a compris leur situation après que nous l'en eûmes saisi et
qui a décidé de passer à l'action dès le mois de
juin avec le projet de loi 55. Je serai très heureux si nous apportons
un complément de solution pour la partie qui est demeurée
suspendue dans la brume depuis quelques mois et qui a été une
source de malaise. J'espère que l'on a trouvé une solution
appropriée. J'ai reçu un document à ce sujet. Je n'ai pas
eu le temps d'en prendre connaissance, je l'ai reçu aujourd'hui.
M. Jolivet: Je peux dire une chose au nom de ma formation
politique. Effectivement, c'est un des règlements qui étaient sur
le point d'aboutir. Je donne entièrement raison au ministre en disant
que ce sont eux qui l'ont complété, mais je dois dire qu'ils
l'ont complété à partir de l'entente qui était
intervenue à l'époque. Deuxièmement, si cela a pour but de
permettre à ces gens d'obtenir des droits, tel qu'on l'a
décidé comme législateur, je n'en disconviendrai jamais.
Au contraire, j'accepterai qu'on le fasse pour permettre à ceux qui ont
eu de la difficulté à l'obtenir cette année d'avoir une
retraite dans les plus brefs délais.
D'un autre côté, vous allez comprendre qu'on ne pourra pas
toujours se voir accusés d'avoir fait, dans le passé, des lois
qui ont des trous, considérant que vous en avez une qui en a un
méchant bon là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avez- vous
terminé? Mme la députée de Groulx.
Mme Bleau: Parmi les cas spéciaux, M. le ministre, mon
collègue de Laviolette ne pense pas au cas de toutes les
enseignantes...
M. Jolivet: Je m'excuse.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: Non, mais qu'on ne m'accuse pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous aurez
l'occasion de répliquer.
M. Jolivet: M. le Présidents on ne peut pas m'accuser de
choses que je n'ai pas demandées.
Mme Bleau: Non! Non!
M. Jolivet: Je pense que c'est important parce qu'effectivement
je les ai défendues.
Mme Bleau: Je parle du cas des enseignantes qui devenaient
enceintes dans les années soixante. Elles étaient obligées
d'abandonner leur fonds de retraite. Quand elles recommençaient à
travailler dans l'enseignement, elles ne pouvaient racheter ces années.
Ces femmes sont prises aujourd'hui pour travailler jusqu'à 65 et 70 ans
pour venir à bout d'avoir une pension qui a du bon sens. Je pense qu'il
va falloir que l'on étudie cela à un moment donné. J'en ai
déjà discuté avec vous et vous me l'avez promis. Je sais
qu'on ne peut pas le faire pour le moment, mais on devrait le faire dans
quelque temps.
M. Ryan: Je suis sûr que le président du Conseil du
trésor est déjà saisi de ce problème. II l'a
été à plusieurs reprises au cours de la dernière
année. Je pense que vous soulevez une situation humanitaire qui est
très sérieuse. Il y a sûrement une responsabilité
morale de la société québécoise envers ces
personnes. Je n'ai pas eu le temps de me saisir de toutes les implications
financières et sociales d'une chose comme celle-là. Il y a un
problème que vous rappelez avec beaucoup de justesse.
Mme Bleau: Ce n'était pas là ma question. Dans le
moment, dans nos négociations, 35 ans de service et 55 ans d'âge
pour la préretraite, est-ce que cela tient toujours ou si l'on vous
demande autre chose? (21 heures)
M. Ryan: Ce que l'on nous demande surtout du côté
syndical, d'après ce que j'ai compris - j'ai des collègues ici,
mon
directeur de cabinet pourra me corriger si je me trompe, comme il aime
à le faire souvent - la partie syndicale voudrait que l'âge de la
retraite puisse être devancé. Disons qu'il est obligatoirement de
65 ans pour la personne qui n'a pas atteint les 35 années de service. On
demande qu'il puisse être devancé à 64, 63, 62 ans pour
permettre l'entrée d'éléments plus jeunes dans la
profession. Nous regardons cela avec eux et nous examinons si certains
élargissements peuvent être faits à l'intérieur des
disponibilités de la CARRA. C'est une chose que nous regardons avec
intérêt parce qu'il y a un problème de renouvellement de la
profession enseignante qui est très important. Il y a un
problème, aussi, d'équité envers ces personnes qui ont
servi longtemps.
Il faut se rendre compte qu'enseigner de nos jours est très
difficile. Élever des enfants est très difficile. Cela l'est plus
que ça l'était et à plus forte raison enseigner à
des enfants qui ne sont pas les siens dans une période comme celle que
nous traversons où les facteurs qui influent sur la culture des jeunes
sont infiniment plus puissants et plus hétéroclites, souvent, que
ceux qui existaient à une époque précédente. Je
pense qu'il y a un mérite très important qu'on doit
reconnaître et qu'une personne, rendue à l'âge de 60 ans, ne
trouve plus la force d'enseigner, je le comprends.
Mme Bleau: Avec 35 ans de service et 55 ans d'âge, quand
ils ont ces deux montants, cela reste toujours pour la préretraite?
M. Jolivet: Juste pour terminer car je pense que c'est important
de faire ces rectifications. Madame, il y a deux choses que j'ai faites dans ma
vie et je pense que c'est important de bien le dire ici. Pour les premiers
syndiqués enseignants religieux et religieuses, c'est le syndicat dont
j'étais membre à l'époque qui a fait la bataille de
Saint-Alexis-des-Monts. Je pense qu'il faut le répéter. C'est
là qu'on a réussi à syndiquer les enseignants religieux et
c'est à partir de ce moment-là qu'on a commencé à
faire la bataille des régimes de retraite pour des gens qui devenaient
ex-religieux et exreligieuses. C'est la première chose.
La deuxième, quant aux femmes, le premier syndicat au
Québec, même si ce n'étaient pas nos membres - ils sont
devenus nos membres en cours de route - ce sont neuf femmes de Shawinigan qui
ont été congédiées parce qu'elles étaient
des femmes et qu'elles avaient des enfants. Ce n'était pas... Elles ont
perdu tous leurs droits, à ce moment-là. Le premier syndicat
à faire la bataille, c'est celui de Shawinigan, dans ma région,
dont j'étais encore, à ce moment-là, le président.
Je dois vous dire qu'on a gagné ce point-là. Cela a
coûté 70 000 $ rétroactivement à la commission
scolaire qui les a réengagées, avec tous les frais de cour. Cela
veut dire qu'on y croit et qu'on l'a fait. Je le crois encore même si
j'étais et je demeure bien convaincu que, sur certains points, il y a
des problèmes.
Je voudrais mettre en garde le ministre sur une des demandes que vous
faites. Quand vous le faites, il faut le faire à deux niveaux. Si vous
le faites à l'intérieur du Régime de retraite des
enseignants, il faut considérer une chose, c'est que le régime
est fermé. Donc, il n'y a plus personne qui peut y entrer. Comme je suis
devenu député et comme tous ceux qui sont ici autour de la table,
je tomberai du RRE au RREGOP le jour où je retournerai dans
l'enseignement.
Deuxièmement - ce sont des faits exactement comme vous le dites -
j'avais droit à ma préretraite à 56 ans en vertu de mes 35
ans et, là, je m'oblige à travailler jusqu'à 60 ans. Mais,
entre-temps, les femmes qui ont pris des droits qu'elles avaient, quand elles
ont quitté - je ne parlerai pas des congédiements parce que cela
a été réglé par négociations, par griefs et
arbitrage - ces femmes qui ont décidé d'elles-mêmes de
retirer leur fonds de retraite, elles n'étaient pas obligées. Il
faut faire attention.
Mme Bleau: Il y en avait...
M. Jolivet: Non, non, c'est cela que je veux dire. Donc, ce n'est
pas tout le monde qui a été obligé. S'ils n'étaient
pas obligés, est-ce qu'on va leur donner un droit qu'ils ont
accepté de laisser tomber plus tard? Vous allez avoir quelques
problèmes. C'est pour cela que le ministre doit être très
vigilant sur la façon dont il va régler le problème parce
que c'est de l'argent de tous tes contribuables. Une personne qui a pris des
droits, si elle les a utilisés, qu'elle les utilise avec leurs
conséquences.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, revenons-en aux engagements financiers.
Une voix: Cela fait partie de la discussion.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
L'étude est terminée?
M. Jolivet: Oui.
Juillet
Le Président (M. Parent, Sauvé):
J'appelle l'engagement 1 du mois de juillet pour un montant de 30 000 $:
Subvention spéciale de fonctionnement au Conseil du Québec de
l'enfance exceptionnelle. M. le ministre, est-ce que vous avez une
explication à fournir?
M. Ryan: M. le Président, si mes souvenirs sont exacts, il
y a une subvention de 30 000 $ qui a été versée au cours
de l'exercice actuel. Cet organisme touche des subventions du ministère
de l'Éducation depuis déjà plusieurs années. Il
avait touché 20 000 $ en 1985-1986 et nous l'avons porté à
30 000 $ cette année. C'est un organisme qui a organisé un gros
congrès au cours de l'année qui lui a occasionné des
difficultés. Vous en avez peut-être entendu parler. Nous avons
décidé de lui donner cette subvention d'appoint pour lui
permettre de fermer les livres comme il le faut sur cette question.
M. Jolivet: Est-ce qu'on doit comprendre qu'ils ont leur
subvention annuelle plus un montant additionnel pour couvrir les frais de leur
congrès qui a fonctionné avec difficulté?
M. Ryan: Oui, c'est cela. Cela ne préjuge en rien de ce
qui sera donné en 1987-1988.
M. Jolivet: J'ai très bien compris.
M. Ryan: Cela pourra rester à 30 000 $ ou cela pourra
être supérieur ou inférieur. Je ne le sais pas car je n'ai
pas encore été saisi de leur demande.
M. Jolivet: Est-ce que c'est 30 000 $ additionnels aux 20 000 $?
Non? C'est 30 000 $ au total.
M. Ryan: C'est 30 000 $ en tout. Oui.
M. Jolivet: J'ai vu "subvention spéciale", vous avez
déjà répondu à ma question en commençant. Je
n'en ai pas d'autres.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement est vérifié? J'appelle l'engagement 2, au montant de
21 300 000 $, subventions pour fins d'immobilisations pour l'année
financière 1986-1987 aux organismes dont les noms apparaissent au
document.
M. Ryan: Les commissions scolaires dont il est question ici n'ont
pas de pouvoir de taxation. Il s'agit surtout de la commission scolaire du
Littoral, de la commission scolaire Crie, de la commission scolaire Kativik.
L'École d'agriculture Sainte-Croix, on pourra en parler
séparément, si vous le voulez.
Ces commissions n'ont pas de pouvoir de taxation et elles ne peuvent
pas, conséquemment, faire des emprunts à long terme, d'où
l'obligation de subventionner leurs dépenses d'immobilisations sous
forme de crédits directs. La commission scolaire Crie a reçu
à cette fin 7 143 908 $, la commission scolaire Kativik, 9 894 542 $ et
la commission scolaire du Littoral, 4 215 906 $.
Je me permets de faire une brève parenthèse ici pour vous
indiquer que le gouvernement veille avec une attention particulière aux
services scolaires qui sont mis à la disposition des populations
autochtones, en particulier les populations des communautés inuit et des
communautés cries.
Les dépenses de fonctionnement que nous encourons pour ces
commissions scolaires sont, par tête d'élève, environ trois
fois supérieures à celles que nous encourons dans l'ensemble du
Québec. Cela coûte très cher en raison des distances et en
raison des services qui sont très difficiles à obtenir. Il y a
énormément de dépenses additionnelles qui viennent
s'ajouter aux dépenses de base et le ratio est d'environ trois contre
un.
Le Président (M, Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, comme ce sont des subventions pour fins
d'immobilisations et que d'autres commissions scolaires ont fait des demandes,
j'aimerais poser une question au ministre concernant la commission scolaire
Joutel-Matagami, sur laquelle nous avons eu beaucoup de discussions au
printemps dernier. Elle n'entre pas dans la partie du Nouveau-Québec
dans ces subventions.
M. Ryan: Si vous êtes intéressé à
obtenir des détails sur les projets qui ont été
financés en 1986-1987, je les ai ici.
M. Jolivet: J'aimerais cela.
M. Ryan: On a d'abord les parachèvements, La
Tabatière, un parachèvement de 9137 $; résidences de
professeurs - il faut bâtir des résidences pour les professeurs
dans ces lieux et cela coûte très cher 469 344 $; Harrington
Harbour, je ne sais pas si c'est une école.
Une voix: C'est un petit patelin dans la commission scolaire du
Littoral.
M. Ryan: Est-ce une école qu'on a bâtie à
Harrington Harbour?
Une voix: Oui, c'est cela.
M. Ryan: 1 090 000 $.
Une voix: C'est un aqrandissement.
M. Ryan: L'école Saint-Paul, 1 328 000 $.
M. Jolivet: À quel endroit est située
l'école Saint-Paul?
M. Ryan: Elle relève de la commission scolaire du
Littoral.
M. Jolivet: Du Portage? Une voix: Du Littoral.
M. Ryan: C'est, pour tous, la commission scolaire du
Littoral.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Ensuite, il y a des initiatives nouvelles. Il y en a eu
pour au-delà de 4 000 000 $, 4 215 906 $. Lourdes-du-Blanc-Sablon,
école Monseigneur-Scheffer, Mutton Bay, des champs d'épuration,
Baie-des-Moutons, aqueduc Port-Menier, 250 000 $,
Sainte-Thérèsa-de-Blanc-Sablon, 100 000 $. Tous ensemble, les
parachèvements et les initiatives nouvelles totalisent 4 215 000 $.
Ensuite, il y a la commission scolaire Crie. À la commission
scolaire Crie, on a eu des déboursés prévus pour
l'année de 7 143 000 $ et il y a des engagements pour 10 185 000 $. Ces
travaux seront complétés au cours de l'année ou des
années suivantes.
À la commission scolaire Kativik, des déboursés de
9 894 000 $ sont prévus. Les engagements pour l'année sont de 2
021 000 $. S'il y a un tel écart entre les déboursés et
les engagements, c'est parce que ce sont des reports de l'année
précédente, des choses qui ont continué de se faire en
1986-1987. Nous avons des engagements nouveaux pour 2 000 000 $.
Je dois vous dire que tous ces projets donnent lieu à des
rencontres élaborées avec les autorités de ces commissions
scolaires. Je veux rendre hommage à mes collaborateurs, en particulier
à M. Boudreau, qui déploient une énergie
considérable à négocier véritablement avec ces
commissions scolaires, à les écouter, à traiter avec elles
avec respect. Cela demande beaucoup de patience parce que les autochtones sont
des gens qui aiment discuter en déployant tout un arsenal d'arguments.
Souvent, ils peuvent vous écouter pendant des heures et, si vous n'avez
pas un argument convaincant, ils vous ramènent au point de départ
avec un flegme absolument exemplaire.
Ensuite, pour l'École d'agriculture
Sainte-Croix-de-Lobtinière il y a des déboursés de 45 644
$ prévus cette année et des engagements de 402 499 $ qui vont
déborder sur l'année prochaine.
M. Jolivet: À part ce que vous avez déjà
donné en termes d'immobilisations, y a-t-il autre chose que
ceux-là actuellement?
M. Ryan: II y a des budgets de fonctionnement. Pour les
commissions scolaires des populations autochtones, il y a des budgets de
fonctionnement dont j'ai dit tantôt qu'ils sont équivalents
à environ trois fois le coût que nous encourons pour nos
commissions scolaires communes dans Québec.
M. Jolivet: D'accord. Ma question portait sur les subventions
pour fins d'immobilisations actuellement prévues ailleurs que dans ces
commissions scolaires.
M. Ryan: Non.
M. Jolivet: Puis-je poser quelques questions qui
concernent...
M. Ryan: Je voulais seulement... Voulez-vous me permettre
d'ajouter une précision?
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: Pour les immobilisations dont nous venons de parler,
dans le cas de la commission scolaire Crie, elles sont remboursées
à 75 % par le gouvernement fédéral et, dans le cas de la
commission scalaire Kativik, à 25 %.
M. Jolivet: Vous voulez dire que les montants qui sont
là, c'est le gouvernement du Québec qui les paie au complet. Le
remboursement qui est fait va au fonds consolidé.
M. Ryan: C'est cela.
M. Jolivet: Ce n'est pas au ministère, pour d'autres
besoins.
M. Ryan: Cela nous est crédité.
M. Jolivet: Justement, c'est pour cela que je veux poser quelques
questions.
M. Ryan: Cela nous est crédité, il n'y a pas de
problème là-dedans.
M. Jolivet: Justement. Des gens se posent certaines questions,
comme sur l'école de Bernières. Il y a une sorte de
précédent qui est en train de se créer au Québec et
c'est peut-être dangereux selon certains. Peut-être que ce serait
bon selon d'autres. Cela dépend de quel côté de la
clôture on se place. À l'école de Bernières, des
gens disent: On va commencer à ramasser de l'argent, le gouvernement ne
veut pas nous donner un cent pour construire notre école. Que
pensez-vous de cela?
M. Ryan: M. le Président, nous allons faire très
prochainement l'examen de toutes
les demandes de dépenses d'Immobilisations qui nous sont
parvenues de l'ensemble du Québec au cours des derniers mois en vue
d'établir la programmation 1987-1988. Je constate que certains
députés me regardent avec une grande intensité. Nous
examinerons toutes les demandes qui nous ont été
communiquées et, en particulier, les demandes qui nous sont parvenues de
Bernières et avec lesquelles nous sommes très familiers.
Je dois prévenir les députés que la valeur totale
des demandes qui nous sont parvenues est d'environ 350 000 000 $, si mes
souvenirs sont bons, alors que nous disposerons d'un budget qui n'est pas connu
pour l'instant - cela doit passer par le canal que vous connaissez tous - mais
qui sera très considérablement inférieur à cette
somme.
M. Jolivet: Est-ce que je peux,,..
M. Ryan: Nous avons présenté des demandes au
Conseil du trésor qui nous permettraient de faire face un peu à
cette pression attribuable surtout au retard que nous avons pris au
Québec en matière d'infrastructure sous l'administration
précédente.
M. Jolivet: Puis-je poser la question suivante au ministre:
Comment considère-t-il le fait que des gens doivent faire des
cueillettes, dont les objectifs sont entre 100 000 $ et 250 000 $ dans le cas
de Bernières, pour la construction d'une bâtisse qui, normalement,
devrait être payée à même l'ensemble des taxes des
contribuables du Québec si on juge que cette école est
essentielle?
M. Ryan: Nous jugeons ces initiatives avec
énormément de sympathie. Nous avons dit aux commissions scolaires
que, dans la mesure où elles peuvent, de leur côté, prendre
des initiatives qui permettent d'ajouter à la pression qui est
exercée sur nous, c'est excellent. On a permis à plusieurs
commissions scolaires au cours de la dernière année de vendre des
terrains à la valeur marchande. Autrefois, elles devaient les
céder dans un ordre de priorité et très souvent pour 1 $
à des organismes à caractère municipal, bienfaisant ou
communautaire. Là, nous les avons encouragées à les vendre
à la valeur marchande dans un bon nombre de cas. Cela permet de mettre
en route des projets de construction scolaire à bien des endroits. J'ai
rencontré un député du groupe libéral tantôt
qui m'a remercié justement parce qu'il va y avoir une école dans
son comté grâce à cette façon de procéder.
(21 h 15)
M. Jolivet: Est-ce que cette politique a été
publiquement connue? Est-ce que vous avez fait une annonce ou est-ce que vous
faites une annonce publique ce soir?
M. Ryan: Pas publique... M. Jolivet: Non?
M. Ryan: ...c'est assez connu, parce que cela a été
communiqué à maintes reprises. Ce sont des choses qui se font
à titre de décision particulière pour l'instant.
Éventuellement, ce sera érigé en politique.
M. Jolivet: Ce que vous venez de dire est important, M. le
ministre, parce que la politique allait dans le sens qu'une commission scolaire
ne pouvait se départir d'aucun de ses équipements, soit des
terrains, soit des bâtisses, sans d'abord demander à d'autres
organismes, soit un cégep, une université, une commission
scolaire ou une municipalité, s'ils pouvaient les utiliser. Est-ce que
vous voulez me dire que vous avez changé la politique sans avertir les
personnes autres que celles qui vous le demandent?
M. Ryan: Non, monsieur, vous m'avez mal compris.
M. Jolivet: Ah bon, j'espère!
M. Ryan: Dans l'instruction que nous adressons chaque
année aux commissions scolaires pour les guider dans leurs
opérations d'immobilisation, ce que je viens de communiquer était
clairement mentionné.
M. Jolivet: Pardon?
M. Ryan: Ce que je viens de communiquer était
explicitement mentionné.
M. Jolivet: Oui, je le sais. Mais ce que je veux vous dire, c'est
qu'à part les commissions scolaires il y a d'autres personnes qui
s'intéressent aux objets en vente par les commissions scolaires et qui
aimeraient peut-être connaître la politique pour donner une chance
égale à tout le monde. Vous venez de m'annoncer publiquement une
chose que vous avez annoncée individuellement aux commissions scolaires,
puisque vous n'avez fait aucune annonce publique sur le changement intervenu
dans la vente des équipements, soit des terrains, soit des
bâtisses, qui viennent en excédent à ces commissions
scolaires, parce qu'ils ne sont pas utilisés.
M. Ryan: C'était déjà connu. Pour les gens
du marché privé, c'était déjà connu que,
s'ils voulaient se porter acquéreurs d'un immeuble ou d'une
propriété, ils pouvaient s'en porter acquéreurs à
la valeur marchande.
M. Jolivet: Je regrette, M. le ministre. La façon dont on
procédait, une fois qu'on avait passé les étapes
d'organismes qui sont connexes ou sociaux, c'est qu'on allait en soumissions
publiques au plus offrant. Ce que vous venez de me dire, ce n'est pas cela du
tout, ce n'est pas au plus offrant. Il y a des gens qui seraient
peut-être intéressés à soumissionner s'ils le
savaient.
Mais, si la commission scolaire le fait en catimini, le danger qu'il y
a, c'est que des gens qui avaient le droit de soumissionner, à
l'époque n'en ont plus le droit, parce qu'ils ne le savent pas. Ils le
savent une fois que c'est vendu. Je veux savoir si vous avez l'intention de
faire une annonce publique, parce que cela change énorménent le
portrait d'utilisation des surplus de bâtisses et de terrains des
commissions scolaires.
M. Ryan: Nous allons faire le bilan avec les commissions
scolaires et nous verrons. S'il y a eu seulement une ou deux expériences
ou s'il y en a eu 25, cela va être différent. Nous ferons le bilan
avec elles et nous tirerons les conclusions appropriées.
M. Jolivet: En tout cas, je dois vous dire que ma question au
feuilleton n'était pas inutile. L'autre question que je peux vous poser,
si vous avez eu la chance demander à vos collaborateurs de la lire et
d'y répondre...
M. Ryan: Je ne l'ai pas encore vue. Excusez-moi.
M. Jolivet: D'accord. Vous verrez une question dans ce sens au
feuilleton. Concernant l'école Sainte-Germaine-Cousin, je vous ai
posé plusieurs questions et j'attends toujours la réponse. Est-ce
que vous avez pris une décision comme ministre sur ce dossier?
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! Je dois vous rappeler la pertinence, M. le
député.
M. Jolivet: M. le Président, je suis très
pertinent.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'elle
fait partie des commissions scolaires qui apparaissent ici?
M. Jolivet: La question que je pose porte sur les subventions
pour fins d'immobilisations. Je demande au ministre -il a commencé
à me répondre - s'il y a d'autres subventions pour fins
d'immobilisations qui ont été données à part les 21
000 000 $. Je pense que j'ai le droit de savoir si ce sont seulement
celles-là ou s'il y en a d'autres à venir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous le
reconnais.
M. Ryan: M. le Président, j'ai déjà
communiqué au député de Laviolette en juin dernier la
liste complète des projets d'immobilisations retenus pour fins de
subventions par le ministère de l'Éducation. Pour les fins de
l'exercice 1987-1988, nous allons procéder à l'examen des
demandes reçues au cours des prochaines semaines. La liste des projets
autorisés sera communiqué après le dépôt des
crédits, quelque part entre le dépôt des crédits et
l'étude des crédits probablement. C'est vers ce temps que nous
ferons la communication. Je peux assurer le député que les choses
vont suivre leur cours normal.
M. Jolivet: Dans le cas de Sainte-Germaine-Cousin, M. le ministre
connaît très bien le coût de la bâtisse avec
l'agrandissement qui était échangée... Je ne vous conterai
pas toute l'histoire. Mais la ville de Montréal participait pour 200 000
$, la commission scolaire de l'île de Montréal pour 177 000 $, la
vente des terrains, dont vous faisiez mention tout à l'heure, à
Saint-Léonard et Anjou est de 347 000 $ et la demande qui a
été faite au ministère était de 200 000 $.
Mais il n'y a eu aucune réponse, malgré que le ministre
semblait être intéressé à ce projet compte tenu de
l'apport du milieu. Je veux savoir si une décision a été
prise dans ce dossier.
M. Ryan: Pas encore. C'est à l'étude en vue de
l'exercice que nous allons faire prochainement.
M. Jolivet: C'est la même chose...
M. Ryan: Ce projet est sur la liste des sujets que nous devons
étudier.
M. Jolivet: C'est la même chose pour Mascouche?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette, un instant! Là, je vous
rappelle...
M. Jolivet: C'est la même chose pour la commission scolaire
de Carignan, de Chambly?
Une voix: À l'ordre!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non, M. le
député de Laviolette, vous n'avez pas la parole et vous
enfreignez le règlement. On étudie un engagement financier de 21
300 000 $, pour des commissions
scolaires qui sont bien identifiées. Et vous le savez
pertinemment bien. Vous le savez très bien. Si vous voulez rester
à l'intérieur du débat.
M. Jolivet: Est-ce que le ministre refuse de répondre
à ma question? Je ne pense pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette, je regrette mais je ne reconnais pas votre
argumentation.
M. Jolivet: Mais si on a le consentement du ministre?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce n'est pas le
ministre qui dirige le débat, c'est moi. Je regrette.
M. Jolivet: Je le sais très bien. Je le sais.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avec tout le
respect que j'ai pour le ministre, le ministre est ici pour répondre aux
questions des membres de la commission. Vous avez eu amplement le temps de
poser toutes vos questions. Vous avez encore du temps pour poser des questions,
mais des questions pertinentes.
M. Jolivet: C'est dommage parce que les parents de Chambly et de
Carignan ne connaîtront pas la réponse. Les gens de Mascouche non
plus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette, je ne vous reconnais pas. Est-ce que
l'engagement 10 du mois de juillet est vérifié?
Une voix: Oui.
M. Jolivet: Un instant!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien,
M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: Comme le ministre a parlé de la nouvelle
politique, j'aimerais lui poser une question là-dessus parce qu'il a
ouvert la porte et que je pense que c'est important. Il y a des gens qui
attendent toujours une réponse de la part du ministre en ce qui a trait
à un problème de vente d'équipement et c'est relié
aux règles budgétaires, M. le ministre.
Vous savez très bien que c'est le projet d'habitation Tournedos,
de Longueuil.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Là, vous
vous promenez.
M. Jolivet: Non, mais le ministre nous a parlé d'une
politique de vente d'équipe- ment. Je veux seulement lui poser une
question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le ministre n'a
pas parlé d'une politique. Au contraire, te ministre a parlé
d'une façon de disposer des biens.
M. Jolivet: Mais j'espère que c'est une politique.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II n'a pas dit que
c'était une politique. En tout cas, si vous voulez répondre, M.
le ministre, je vous permets d'y répondre. Par contre, je veux ramener
tout le monde à la pertinence du sujet.
Une voix: Ne vous sentez pas obligé. M. Jolivet: En
tout cas, moi...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: J'accepte de me soumettre à l'autorité du
président. Je l'ai toujours dit.
M. Jolivet: Non, mais c'est parce que le ministre parle...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Monsieur, vous
avez déjà posé une question au ministre.
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M, le ministre, si
vous voulez répondre, libre à vous.
M. Jolivet: Bon.
M. Ryan: J'y répondrai en d'autres circonstances. Quand je
ferai connaître la liste des projets que nous approuverons pour la
prochaine année, je donnerai la réponse pour le projet Tournedos,
mais j'aimerais mieux ne pas y répondre ce soir.
Une voix: C'est ce que je pense aussi.
M. Jolivet: Écoutez, c'est juste pour vous dire que je
pense qu'il est important, M. le ministre, que vous le regardiez au moins.
Permettez-moi au moins de le dire.
M. Ryan: Très bien.
M. Jolivet: C'est que la commission scolaire accepte l'offre avec
empressement et la coopérative entreprend les démarches pour
restaurer l'école, d'où la dépense, etc., et on attend
toujours du ministère qu'il permette la vente et exige de la commission
scolaire Taillon qu'elle utilise tous les locaux
disponibles avant de songer à la construction de nouveaux locaux.
C'est une décision que vous avez à prendre et qui touche quand
même des choses qui sont demandées par du monde de là-bas.
Je voulais seulement, si vous ne voulez pas y répondre, au moins vous
mettre au courant qu'il y a un problème là et que peut-être
devriez-vous nous donner une réponse. Peut-être pas à moi
nécessairement mais à ces gens-là qui en ont besoin.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette, vous avez attiré l'attention du
ministre. Il vous a dit qu'il vous répondrait à une autre
tribune.
M. Jolivet: Avec peine et misère.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est ça.
Engagement terminé.
M. Gardner: Non, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Excusez-moil M. le
député d'Arthabaska.
M. Gardner: Je vous avais demandé la parole, oui. M. le
Président, je comprends qu'on n'étudie pas les crédits
mais que l'on vérifie les engagements financiers. Je pense que le
député de Laviolette sait cela aussi.
Ma question s'adresse au ministre, et c'est, bien sûr, à
propos de l'École d'agriculture Sainte-Croix-de-Lotbinière. C'est
près de chez moi et l'agriculture m'intéresse beaucoup.
J'aimerais que cela soit écrit quelque part. J'aimerais savoir si c'est
la première année que l'on donne un certain montant pour
l'école d'agriculture. Combien? On va attendre un petit peu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, je remercie le
député d'Arthabaska de s'intéresser au cas de
l'École d'agriculture Sainte-Croix-de-Lotbinière, parce que c'est
un cas vraiment original dans la famille des institutions qui forment le
système d'enseignement québécois.
Comme vous le savez, les écoles spécialisées en
agriculture relèvent du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation. C'est un sujet qui donne lieu à
des divergences d'opinions. J'ai rencontré l'autre jour la direction de
l'UPA, laquelle m'a dit qu'elle voudrait bien que l'enseignement agricole
relève du ministère de l'Éducation et du ministère
de l'Enseignement supérieur et de la Science, comme les autres formes
d'enseignement. Mais l'UPA n'a pas encore réussi à persuader les
agronomes de comté de cette réalité. Eux, sont des
produits des écoles d'agriculture en général et ils ont
toujours favorisé les écoles d'agriculture de modèle
traditionnel alors qu'elles sont toujours au ministère de l'Agriculture,
des Pêcheries et de l'Alimentation. Mais il y a l'École
d'agriculture de Saîinte-Croix-de-Lotbinière qui est
rattachée directement au ministère de l'Éducation et au
bien de laquelle nous veillons de notre mieux. Chaque année, nous lui
donnons une subvention d'environ 200 000 $, et ce montant-ci est un
supplément de subvention ou une partie de subvention qui lui a
été versée. Je vais essayer de vous donner la
précision tout de suite. C'est une subvention comptant, pour fins
d'immobilisation; cela ne couvre pas le budget de fonctionnement.
M. Gardner: C'est une école secondaire? Voulez-vous
préciser quelle sorte d'école vous avez là?
M. Ryan: Au niveau du secondaire. M. Gardner: Au niveau du
secondaire! M. Ryan: Oui.
Mme Bleau: Est-ce que c'est reconnu comme l'école de
Saint-Hyacinthe, entre autres?
M. Ryan: À Saint-Hyacinthe, c'est un institut de niveau
collégial qui est rattaché au ministère de
l'Agriculture.
M. Gardner: Je vous remercie, M. le ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cet
engagement est considéré comme terminé?
M. Gardner: Quant à moi, oui.
Août
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Je vous
invite maintenant à prendre votre document en ce qui a trait aux
engagements financiers du mois d'août 1986, l'engagement 1. C'est un
engagement au montant de 26 100 $. Renouvellement du contrat pour la location
de logiciels. Est-ce qu'il y a des explications de la part du ministre? Est-ce
qu'il y a des questions de la part du député de l'Opposition?
M. Jolivet: Oui! Je crois comprendre que c'est un renouvellement
de contrat. Sur la question des logiciels, il y a plusieurs rumeurs qui ont
circulé en ce sens que le ministère avait remis en cause toute la
question du budget qui est consacré à l'achat et au
développement de logiciels pédagogiques. Dans le contexte
présent, le renouvellement de logiciels, c'est pourquoi? Vous attendiez
cette question, n'est-ce pas?
Répondez donc, M. le ministre.
M. Ryan: Cette année, nous avons un budget de 3 500 000 $
pour les logiciels. Il y a eu une réduction, plus exactement un
ralentissement marqué du programme d'acquisition de micro-ordinateurs
dans les écoles. Nous avons maintenu un budget pour l'acquisition et le
développement de logiciels de l'ordre de 3 500 000 $.
M. Jolivet: Par rapport à combien l'année
précédente?
M. Ryan: Environ 4 500 000 $ l'année
précédente.
M. Jolivet: On savait qu'il y avait une coupure, on l'a vue dans
les crédits budgétaires. Quand je parle de rumeurs qui persistent
toujours, c'est le fait qu'il y a des gens qui avaient des contrats, le
ministère achetait d'eux et cela permettait à des fournisseurs
québécois, qui étaient déjà à la
pointe au niveau international, de vendre leurs logiciels à
l'extérieur. Ils ont fait plusieurs sorties disant que la coupure qui a
été faite au ministère avait pour effet de diminuer
beaucoup leur capacité comme petites entreprises de sortir sur le
marché extérieur.
Comme le gouvernement qui est en place dit qu'il veut aider les petites
et moyennes entreprises, c'est ce que j'ai cru comprendre, des jeunes en
particulier qui avaient cette capacité d'aller sur le marché
extérieur se disent actuellement en difficulté, compte tenu qu'un
des seuls acheteurs potentiels au Québec où ils peuvent vendre
leur matériel, c'est le ministère de l'Éducation, et qu'en
coupant on a mis en péril leur capacité d'aller à
l'extérieur. Ces jeunes sont reconnus en Ontario, aux États-Unis
et ailleurs dans le monde. Je veux juste savoir si le ministre a l'intention,
dans le prochain budget, de demander plus au Conseil du trésor.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, je crois que l'engagement 1
porte sur la location de logiciels pour le fonctionnement de nos ordinateurs au
ministère; cela n'a rien à voir avec les logiciels pour fins
éducatives.
M. Jolivet: J'ai bien compris cela.
M. Ryan: Cela a été compris.
M. Jolivet: Comme vous avez répondu à ma question,
j'ai compris que vous aviez compris aussi ma question. Comme vous étiez
tellement fier de l'avoir, j'étais sûr que vous
répondriez...
M. Ryan: Je viens de me rendre compte que j'avais
été complètement entraîné en dehors du
sujet.
M. Jolivet: C'était la seule place où je pouvais la
passer.
M. Ryan: Évidemment, le député trouvera sa
réponse dans les crédits budgétaires de l'exercice
1987-1988. J'annexerai peut-être, à la demande que j'enverrai, une
copie de son opinion.
M. Jolivet: Je dois dire aussi, M. le ministre, que vous avez
certainement lu -vos collègues et vos collaborateurs vous l'ont fait
lire - certains articles qui ont paru sur ce sujet et qui, dans certains cas,
sont signés par Jean-Paul L'Ailier, qui dit: "Décidément
les contraintes budgétaires réglementent tout malgré les
discours et les bonnes volontés exprimées chez ceux qui
contestent l'État-entreprise". Je fais simplement allusion à un
discours que vous avez livré aux administrateurs de cégeps, en
vous disant: Pensez-y au prochain budget essayez de convaincre votre
collègue, le président du Conseil du trésor, de donner
plus d'argent pour permettre à ces jeunes de vendre l'expertise
québécoise à l'extérieur, ce que vous recherchez et
ce que tout le monde recherche dans le fond. (21 h 30)
M. Ryan: M. le Président, une chose qui peut m'aider.
Comme vous le voyez par la liste des engagements financiers, toutes ces
affaires d'ordinateurs et d'équipements informatiques sont très
populaires au gouvernement. Peut-être, si on raccroche cela à ce
thème, on réussira à faufiler quelques montants.
M. Jolivet: Vous m'avez dit la dernière fois que vous
étiez un peu soupçonneux devant l'orgie d'ordinateurs.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Jolivet: J'ai une très bonne mémoire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordrel
Est-ce que l'engagement 1 est terminé?
M. Ryan: J'avoue avoir déjà dit cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
J'appelle l'engagement 2, un engagement de l'ordre de 36 446 $.
M. Jolivet: D'ailleurs, c'est écrit.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Soumissions sur
invitation pour un contrat d'impression de 60 000 exemplaires, dont
50 000 en version française et 10 000 en version anglaise, du
cahier de la rentrée scolaire: Portraits de l'éducation.
M. Jolivet: Je n'ai pas de questions étant donné
qu'on a pris le plus bas soumissionnaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé.
L'engagement 3, 25 723,28 $ pour un autre contrat d'impression. Pas de
questions?
M. Jolivet: À moins que le ministre n'ait des
remarques.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre?
Non. Terminé?
M. Jolivet: Non, non.
Le Président (M. Parent, Sauvé):Comment non?
M. Jolivet: J'attendais le ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous ai
demandé tantôt si vous aviez des questions et on l'a
demandé au ministre.
M. Jolivet: Je m'excuse. Je vais y aller car j'ai des
questions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez,
monsieur.
M. Jolivet: Je pense que le ministre nous a ouvert une porte, cet
après-midi, dans l'Enseignement supérieur quand il a parlé
de l'éducation...
M. Ryan: Au choix de carrière.
M. Jolivet: ...au choix de carrière. À ce
moment-là, j'aimerais savoir où ces volumes sont
envoyés.
M. Ryan: C'est le guide pédagogique, si je comprends bien,
pour le cours de formation personnelle et sociale dont l'un des volets est
l'éducation aux relations interpersonnelles. Alors, c'est un instrument
qui est envoyé aux enseignants et aux responsables de commissions
scolaires.
M. Jolivet: Peut-être que j'ai mal compris. Cela arrive
souvent que le ministre me dit que je suis comme cela, mais cela ne fait rien.
Comme on est subjectif, on va poser la question de façon subjective. On
n'est jamais objectif dans nos affaires. Le programme "Choix de
carrière", dont il est question et qui fait l'objet de cette discussion,
est-ce qu'on doit l'enlever, le diminuer, le passer de une heure-année
scolaire ou de une heure-cycle par rapport à la décision qui a
été communiquée par le Conseil supérieur de
l'éducation? Quand on dit: "L'accroissement de la marge de manoeuvre
étant moins urgent en troisième, quatrième et
cinquième années et, de toute façon, l'élagage
envisagé permettant difficilement une utilisation très
fonctionnelle de la marge dégagée par l'amendement
projeté, le régime pédagogique devrait, pour le moment,
maintenir en troisième, quatrième et cinquième
années les cours obligatoires de formation personnelle et sociale et
d'éducation au choix de carrière." Donc, c'est une partie de ce
qui est imprimé ici. Est-ce que le ministre peut donner plus
d'explications sur ce sujet par rapport à l'utilisation des montants
d'argent qui sont demandés ici? Parce que, s'il a l'intention de
diminuer le cours, il va y avoir certainement une diminution de l'impression de
volumes.
M. Ryan: II est question ici du cours de formation personnelle et
sociale*
M. Jolivet: Les cours obligatoires de formation personnelle et
sociale - dont il a été question au Conseil supérieur de
l'éducation - et d'éducation au choix de carrière.
M. Ryan: Comme le député le sait, j'ai fait part de
suggestions, il y a environ deux mois, visant, premièrement, à
favoriser un accroissement de la place accordée à l'enseignement
des sciences en deuxième année de secondaire, où il y a un
gros trou actuellement à ce sujet. On veut ajouter quatre crédits
de sciences physiques obligatoires en secondaire II. Cela veut dire qu'on
déplace quelque chose dans un échiquier très serré.
Il y a environ 36 crédits en tout qui sont possibles, comme vous le
savez. Si on veut ajouter quatre crédits en sciences, il faut en enlever
quelque part. C'est le problème qui se pose. On a fait des propositions
qui visaient à diminuer le nombre de crédits obligatoires pour la
formation personnelle et sociale.
Pour l'éducation au choix de carrière, nous avons
reçu de très nombreuses réactions que nous sommes en train
d'examiner. Avant longtemps, je souhaite être en mesure de
présenter des recommandations au Conseil des ministres qui est
habilité à prendre des décisions concernant le contenu du
régime pédagogique. C'est comme cela que cela va se faire.
J'allais dire au cours des prochaines semaines, mais ce sera peut-être au
cours des prochains jours, je ne le sais pas trop, je devrai faire des
recommandations au Conseil des ministres, car si nous voulons effectuer des
changements applicables à compter de septembre 1987, il faut que je
puisse les communiquer aux commissions scolaires dès le début de
l'année 1987 au plus tard.
C'est là où nous en sommes. Je ne
peux pas en dire davantage, mais je tiens compte au maximum des
représentations qui nous ont été faites.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
questions?
M. Jolivet: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé):L'engagement 3 est
vérifié. J'appelle l'engagement 4, un montant de 92 146,50 $ pour
un contrat d'impression accordé au plus bas soumissionnaire, Imprimerie
Interglobe Inc., de Boucherville Est.
M. Jolivet: De Beauceville,,
Le Président (M. Parent, Sauvé): De Beauceville
Est. Y a-t-il des questions?
M. Jolivet: Est-ce que le ministre a des choses à dire?
J'aurais une question. Est-ce pour l'année 1985 -1986 ou 1986-1987?
M. Ryan: De novembre 1986 à octobre 1987.
M. Jolivet: Serait-il possible de savoir le nombre de copies qui
ont été faites en 1985-1986 et quel a été
l'imprimeur? A-t-on choisi le plus bas soumissionnaire?
M. Ryan: Vous voulez dire l'année
précédente?
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: C'est une question intéressante.
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: II y avait l'Imprimerie nationale Joliette,
représentée, si je comprends bien, à l'Assemblée
nationale par un député du Parti québécois, qui a
obtenu le contrat avec une soumission de 100 444 $. Une soumission de 92 146 $
a été laissée de côté.
M. Jolivet: Ah oui?
M. Ryan: Oui.
M. Jolivet: Eh bien!
M. Ryan: Merci.
M, Jolivet: En êtes-vous certain?
M. Ryan: Pardon? Excusez-moi.
M. Jolivet: En êtes-vous certain?
M. Ryan: Attendez un petit peu.
M. Jolivet: Oui, c'est ce dont j'ai eu peur. C'est facile de rire
à propos de choses qui ne sont pas vraies.
M. Ryan: J'ai commis une erreur et je dois la corriger.
M. Jolivet: Elle est plus facile à corriger que celle
concernant les frais de scolarité.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît!
M. Ryan: Là, vous me faites maill! Des voix: Ha!
Ha! Ha!
M. Ryan: Vous me frappez au coeur. C'est presque en bas de la
ceinture.
M. Jolivet: Vous avez le coeur bas.
M. Ryan: Je dois signaler que l'Imprimerie nationale Joliette
avait obtenu le contrat l'année précédente. Pour
l'année 1985-1986, est-ce qu'on pourrait m'indiquer quelle imprimerie a
obtenu le contrat?
Une voix: C'est l'Imprimerie Interglobe. Une voix: Pour
quelle année? M. Ryan: Pour l'année 1985-1986.
Une voix: C'est l'Imprimerie nationale Joliette.
M. Ryan: Alors, je retire ma rétractation.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Qui l'a eu l'an
passé et combien cela a-t-il coûté?
M. Jolivet: Était-elle le plus bas soumissionnaire?
M. Ryan: II faudrait le vérifier. Le plus bas
soumissionnaire était l'Imprimerie Interglobe, pour 92 146 t.
Une voix: Même montant que l'année
dernière.
Une voix: C'est pour 1986.
M. Ryan: C'est pour 1986-1987. On va vérifier cette
information et on vous communiquera le renseignement, pour ne pas vous induire
en erreur.
M. Jolivet: Si je comprends bien, on peut être sûr
d'une chose. Pour 1986-1987, c'est le plus bas soumissionnaire. Pour 1985-
1986, j'aimerais avoir une réponse plus exacte que celle que j'ai
eue jusqu'à maintenant.
M. Ryan: Oui, la partie que je vous ai donnée
n'était pas la meilleure.
M. Jolivet: Ah!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur l'engagement 4?
Une voix: Le temps d'avoir une réponse plus
précise.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette?
M. Jolivet: Je n'ai pas d'autre question.
M. Gardner: M. le Président, est-ce qu'on va l'avoir ce
soir? H ne faudrait pas laisser cela dans le doute.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! S'il vous plaît! J'ai une question pour le ministre de la
part du député d'Arthabaska,
M. Ryan: Je crois que nous n'aurons pas la réponse ce
soir, car il va falloir sortir les soumissions de l'an dernier. À ce
moment-là, nous verrons. Mais les soumissions que je citais tantôt
étaient celles pour 1986-1987 et nous avons choisi la plus basse, de
toute évidence. Je pense que c'est ce qui nous importe. Si on veut nous
dispenser du reste, je pense que...
M. Gardner: D'accord. Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Terminé?
M. Jolivet: On ne peut pas effacer ce qui a été dit
avant, mais on espère que ce ne soit pas retenu, à moin3 qu'on
n'ait d'autres indications plus tard.
M. Ryan: Ce qui a été dit avant, comme cela ne
reposait pas sur des chiffres que j'avais devant moi, je le retire
volontiers.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
J'appelle l'engagement 5 qui est de l'ordre de 563 832 $. "Subventions
spéciales représentant la contribution du Québec, pour
l'année financière 1986-1987, au fonctionnement des organismes
suivants", dont les noms apparaissent plus bas. Y a-t-il des questions?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M, Jolivet: Peut-on faire la comparaison pour que le
député d'Arthabaska comprenne pourquoi on pose ces questions?
Pouvez-vous nous donner les subventions que ces organismes ont reçues en
1985-1986?
M. Ryan: Je vais essayer. Dans le cas de l'Association canadienne
d'éducation de langue française, elle avait reçu en
1985-1986 la somme de 135 000 $. Elle se voit octroyer cette année la
même somme.
Dans le cas du Conseil des ministres de l'Éducation du Canada, il
a reçu en 1985-1986 la somme de 316 569 $ et je crois que le montant de
329 232 $, c'est une augmentation de 4 % qui a été
instituée à l'intention de toutes les provinces membres.
Ensuite, il y a le Conseil pédagogique interdisciplinaire, qui
avait reçu en 1985-1986 99 600 $ et qui s'est vu attribuer la même
somme pour 1986-1987.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
interventions?
M, Jolivet: Est-ce que l'on pourrait penser que l'augmentation
des salaires du personnel de la fonction publique pourrait être un peu
plus haute que les 4 % d'augmentation?
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est hors du
sujet. Y a-t-il d'autres questions? Terminé.
Septembre
Je vous invite à prendre votre cahier relativement aux
engagements financiers du mois de septembre 1986 et j'appelle l'engagement 1.
C'est un engagement de l'ordre de 380 000 t. Un contrat pour l'achat de 10 000
unités du cours "Anglais contemporain"; fournisseur: Campion Publishing
Inc.
M. le ministre, avez-vous des explications Alors, je reconnais M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: M. le ministre, vous avez une imputation de 380 000 $
dont une partie payable en 1986-1987 et les années suivantes. Cela
indique combien d'années au total? Trois ans?
M. Ryan: C'est une durée de trois ans.
M. Jolivet: Donc, les 280 000 $ sont pour les deux années
suivantes?
M. Ryan: Oui, c'est cela.
M. Jolivet: Comme vous avez fait un
contrat négocié, pourquoi n'êtes-vous pas
allé en appels d'offres ou selon la formule prévue par
autre...
M. Ryan: Comme vous le voyez, ceci est une chose faite par le
Service des achats du gouvernement,, Les règles que nous avons
évoquées dans des séances antérieures s'appliquent
ici aussi. C'est probablement parce qu'il n'y avait pas d'autres fournisseurs
capables de fournir cet ouvrage.
M. Jolivet: Quand vous dites "probablement", pourrait-on avoir la
certitude que c'est cela?
M. Ryan: Je vais vous lire l'explication qu'on nous a
donnée. Cela va? Campion Publishing Inc., offre déjà ce
cours d'anglais, langue seconde, depuis Toronto aux Québécois au
coût global de 596 $.
La Direction des cours par correspondance entend offrir ce cours
à la clientèle québécoise avec des services
pédagogiques de tutorat pour un coût global d'environ 230 $. Nous
justifions notre choix d'Anglais contemporain par la qualité de son
contenu, sa valeur d'actualité, son approche pédagogique
communicative, son caractère autosuffisant essentiel dans un cours par
correspondance de formation à distance. Campion Publishing Inc., est le
concepteur et le producteur unique de ce produit.
M. Jolivet: De quelle place vient-il? M. Ryan: De
Toronto.
M. Jolivet: II n'y a personne au Québec qui est capable de
faire une chose semblable?
M. Ryan: Pardon? C'est un document qui existe déjà
et dont nous achetons les droits.
M. Jolivet: Oui, mais vous comprenez que je me pose une question
quand vous dites: Je veux avoir une telle description d'affaires et, comme je
sais qu'il n'y en a qu'un, c'est facile de l'avoir. Je veux savoir s'il y a
quelqu'un d'autre qui pourrait fournir cela, si on lui en donnait la
chance.
M. Ryan: Au Québec, les éditeurs de matériel
pédagogique en langue anglaise, il n'y en a pas beaucoup, à ma
connaissance, parce qu'on n'a pas le marché suffisant pour être
capable de servir de base à des maisons comme celles-là.
M. Jolivet: D'accord. (21 h 45)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
L'étude de l'engagement 1 est terminée. J'appelle l'engagement 2,
de l'ordre de 143 705 $, pour des renouvellements de contrats. L'explication
apparaît dans le premier paragraphe. Y a-t-il des questions?
M. Jolivet: Oui. Est-ce que ce sont des gens qui viennent de
commissions scolaires, quand on parle de ville d'Anjou ou de Brossard, ou
est-ce que ce sont des gens qui ne sont pas nécessairement membres de
commissions scolaires? J'aurai une question selon la réponse.
M. Ryan: J'ai les renseignements et nous pouvons vous les fournir
avec plaisir.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Si vous vouiez bien, il y a Mme Gilbert-Lacasse. Je vais
vous donner un exemple. Attendez juste une seconde.
Dans le cas de Mme Lavoie-Boisvenu, c'est une des contractantes.
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: Elle est professeur de français pour les
élèves de secondaire III à l'Institut Reine-Marie,
institution d'enseignement privée de Montréal.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Cela en est une. Suzanne Vinet était professeur
tuteur à la Direction des cours par correspondance en 1984-1985. Avant,
elle a été rédactrice de matériel didactique
à la section Formation professionnelle au ministère. Sa
dernière expérience d'enseignement, de professeur tuteur à
la Direction des cours par correspondance fut un travail de tutorat et de
correction de cours d'anglais.
L'autre, Mme Danielle Gilbert-Lacasse, à la Direction des cours
par correspondance jusqu'en 1984, a occupé des postes de professeur
préposé à des textes, préparation de
devoirs-synthèses, tutrice, travail de correction dans
différentes disciplines. C'est une personne assez proche du milieu.
Ce sont des personnes qui avaient démissionné ou qui
étaient libérées pendant la période de leur contrat
pour faire seulement ce travail. Mme Gagné également,
jusqu'à janvier 1984, fut professeur tuteur à la Direction des
cours par correspondance.
M. Jolivet: Est-ce que je peux comprendre que, dans le cas
où elles étaient au ministère ou dans une école
privée comme Mme Lavoie-Boisvenu, ces personnes étaient
prêtées par le ministère ou si c'est leur salaire comme
fonctionnaires? C'est un contrat d'un an.
M. Ryan: Ce sont des contrats avec ces personnes. Je dois
présumer qu'elles sont en
congé sans solde ou qu'elles ont démissionné.
M. Jolivet: Donc elles ne sont pas dans la fonction publique?
Une voix: Non.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: M. Boudreau me fournît une précision: Elles
étaient occasionnelles au ministère.
M. Jolivet: Donc, d'occasionnelles elles ont saisi l'occasion
quand il y a eu des ouvertures de postes d'être permanentes au moins pour
un an.
M. Ryan: C'est cela, contractuelles. M. Jolivet: Bon,
d'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé):Contractuelles.
Est-ce terminé, M. le député?
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: ...est-ce que l'une d'entre elles aurait
été permanente au Parti québécois?
M. Jolivet: Laquelle?
Le Président (M. Parent, Sauvé):J'appelle
l'engagement 3, de l'ordre de 94 140 $. Renouvellement du contrat. Y a-t-il des
questions?
M. Jolivet: A l'engagement 3, M. le Président, j'aurais
une question. Les logiciels servent à quoi?
M. Ryan: Avec votre permission, M. le Président, je
voudrais demander à M. Trempe de fournir des explications parce que je
vois une grande série de noms, une série d'initiales; j'ai peur
de me perdre là-dedans. J'ai appris à écrire avec des mots
complets; j'étais de la vieille école.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Trempe.
M. Trempe: Merci. Ces logiciels servent principalement à
un système de gestion de courrier électronique avec les
commissions scolaires et à l'intérieur du ministère, d'une
part. Ils servent à un système qui dénombre les
enseignants dans le milieu pour les fins de statistiques et pour les fins de
mise au point de formules pour les règles budgétaires. Ils
servent également au système de gestion documentaire du
ministère.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avez-vous d'autres
questions?
M. Jolivet: Ce contrat, quand on regarde l'imputation
budgétaire, on dit qu'en 1986-1987, c'est un montant de 54 000 $; en
1987-1988, 39 000 $. Est-ce que je dois comprendre que les chiffres 1-3 entre
parenthèses indiquent que c'est un contrat de trois ans dont les deux
dernières années sont là?
M. Trempe: Oui, c'est cela!
Le Président (M. Parent, Sauvé):D'autres questions
sur l'engagement 3?
M. Jolivet: La question qui se pose: Comme vous avez fait
l'imputation sur deux ans, vous inscrivez le chiffre 1, la première
année sur trois ans; je crois comprendre que le montant global
était plus que cela, compte tenu que là c'est pour les deux
dernières années du contrat de trois ans, si je comprends
bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, à l'ordre! M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, le député de
Laviolette pourrait-il répéter sa question, s'il vous
plaît?
M. Jolivet: D'accord. Je voulais juste savoir si c'est un contrat
de trois ans ou si c'est un contrat de deux ans. Si c'est un contrat de trois
ans, nous aurions dû avoir un montant qui était de l'année
précédente, mais les 94 000 $ seraient pour les deux
dernières années ou si c'est un contrat de douze mois seulement
imputable sur deux exercices financiers.
M. Ryan: C'est cela!
M. Jolivet: C'est celai Les nombres 1-3 entre parenthèses
indiquent: Programme 1 élément 3. Est-ce cela?
M. Trempe: C'est celai
M. Jolivet: C'est cela! Bon! Je voulais juste m'assurer que
c'était bien cela. Cela val
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va! J'appelle
l'engagement 4.
M. Jolivet: Sur les engagements 4 et 5, compte tenu que c'est le
plus bas soumissionnaire, ce qui est normal, je n'ai pas de question.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Vérifié.
M. Ryan: J'espère que le député se rend
compte que c'est la règle généralement suivie.
Le Président (M. Parent, Sauvé):J'appelle
l'engagement 6 qui est de l'ordre de 95 000 $.
M. Jolivet: Je ne mets pas en doute votre bonne foi, M, ie
ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): "Subventions
spéciales de fonctionnement, pour l'année financière
1986-1987, aux organismes suivants", dont les noms apparaissent dans vos
cahiers. Avez-vous des questions?
M. Jolivet: Est-ce que je pourrais, M. le Président, pour
les besoins de la cause, compte tenu du temps qui nous reste pour finir nos
engagements financiers, prendre les engagements 6 et 7 en même temps?
Le Président (M. Parent, Sauvé):L'engagement 7 ne
nous appartient pas.
M. Jolivet: Oui, je sais.
Le Président (M. Parent, Sauvé):L'engagement 7
appartient à l'Enseignement supérieur et à la Science.
M. Jolivet: L'engagement 7
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous avez
l'engagement 6 qui vous...
M. Jolivet: Je sais, mais je veux parler des engagements 6 et
7.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant! Pour
l'engagement 7, on n'a pas les personnes-ressources.
M. Jolivet: Je le sais, mais le ministre peut répondre au
nom des personnes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On verra, en tout
cas.
M. Jolivet: À l'engagement 6, concernant le Service
d'information Hebdo-Science, on inscrit 25 000 $ et, dans l'engagement 7, on
inscrit également 25 000 $. Est-ce que je dois comprendre que dans le
cas de Service d'information Hebdo-Science le total global, pour le ministre,
dans ses budgets, aux deux niveaux, est de 50 000 $?
M. Ryan: Exactement.
M. Jolivet: Est-ce que dans le cas de la Semaine des sciences,
c'est la même chose?
M. Ryan: Oui.
M. Jolivet: Est-ce que dans les deux cas, c'est une même
demande, mai3 le ministère a séparé la somme à
distribuer dans deux ministères au lieu d'un seul?
M. Ryan: Le ministre, pas le ministère.
M. Jolivet: Le ministre, oui, excusez-moi.
M. Ryan: Autrefois, ces organismes s'adressaient au
ministère de l'Éducation. Après la séparation des
ministères, comme ces événements ou ces publications
avaient des répercussions, à la fois pour l'enseignement primaire
et secondaire et pour l'enseignement collégial et universitaire, M a
été décidé d'un commun accord entre les deux
ministères que les subventions seraient réparties
moitié-moitié, dans ces deux cas. J'ai décidé de
maintenir cela pour cette année. C'était d'autant plus facile que
j'ai été appelé à prendre la décision dans
les deux cas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 6 est terminé?
M. Jolivet: Terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé):L'engagement 6 est
terminé et l'étude des engagements financiers pour le
ministère de l'Éducation est terminée.
M. Jolivet: Un instant, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vais vous
donner la parole. Je voudrais d'abord informer les membres de la commission de
l'éducation que, lors de l'étude des engagements financiers du
prochain trimestre du ministère de l'Enseignement supérieur et de
la Science, nous aurons à ajouter les engagements financiers pour les
mois de juillet, août et septembre. M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: M. le Président, il y aurait deux choses. Je
voudrais d'abord remercier le ministre d'avoir répondu à
l'ensemble de nos questions et de nous fournir les réponses qu'il ne
pouvait pas donner - on le comprend très bien, compte tenu de l'ensemble
des questions qui peuvent être posées - dans des documents
additionnels. Je veux remercier aussi au nom de l'Opposition les gens qui l'ont
accompagné aujourd'hui, que ce soit les gens du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science ou ceux qui sont ici ce soir,
qui doivent nous donner des réponses et qui m'ont dit en entrant
qu'effectivement ils avaient des réponses à nous donner sur les
questions précédentes. Mais comme je n'ai pas voulu qu'ils
prennent les deux heures pour nous répondre a ces questions, j'ai
plutôt profité de la
circonstance pour poser des questions nouvelles. Mais s'il y a des
documents que le ministre peut déposer à la suite des questions,
je serais bien d'accord que chacun des membres de la commission les obtienne
dès ce soir.
M. Ryan: M. le Président, j'avais souhaité pouvoir
remettre aux membres de la commission, dès ce soir, les
compléments de réponses promis lors de la dernière
séance. Malheureusement, il y a encore quelques légères
retouches à faire dans les réponses qui ont été
préparées. Avec le consentement des membres, je voudrais
plutôt vous adresser ces réponses au cours des prochains jours. Il
y quelques petites vérifications de détails qui s'imposent
encore, que nous allons faire au cours des deux ou trois prochains jours. Mais
tout cela est prêt, j'ai tout cela devant moi.
Je voudrais en profiter aussi pour remercier mes collègues de la
commission parlementaire de l'éducation de leur attention assidue,
très consciencieuse, aux problèmes qui sont soulevés
à la commission. Je remercie mes collègues du côté
ministériel. Je remercie le député de Laviolette de ses
questions concrètes, questions qui témoignent d'un grand souci
pour les problèmes que nous discutons, et de la bonne humeur avec
laquelle il nous permet de travailler. Je pense que cela nous permet
d'accomplir notre devoir sans fonctionner d'une manière
constipée. Je remercie infiniment le président également
de la tolérance croissante dont il fait montre avec l'âge.
M. Jolivet: M. le Président, je voudrais simplement
annoncer au ministre et à ses collègues qu'au moment où on
m'a donné une information tout à l'heure, c'était deux
à un pour Québec contre Montréal, en espérant que
Montréal gagne le reste de la partie. Mais je voudrais quand même
dire au ministre que j'ai d'autres questions à lui poser en dehors de
cette commission sur un sujet qui préoccupe des parents de
Saint-Stanislas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre, merci à vos collaborateurs aussi. La commission parlementaire
de l'éducation ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 21 h 59)