Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix heures onze minutes)
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission de l'éducation entreprend ses travaux. Est-ce que
nous avons quorum, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. M. le
secrétaire, y a-t-il des remplacements à cette commission
parlementaire?
Le Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si nous avons
quorum et si nous n'avons pas de remplacement, je déclare la
séance ouverte.
J'en profite pour vous rappeler le mandat de la présente
commission qui est de procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère de l'Éducation pour les mois
d'octobre 1986 à juin 1987, du ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science pour les mois de juillet 1986 à juin
1987 et de certains engagements de 1986 transmis à la commission de
l'éducation par la commission de l'économie et du travail.
L'ordre du jour se lit comme suit: ouverture, organisation des travaux,
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science, juillet 1986 à juin
1987, et vérification des engagements financiers du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science transmis à la
commission de l'éducation par la commission de l'économie et du
travail, les engagements de février 1986, l'engagement portant le
numéro 24, de mars 1986, 26 et 28, d'avril 1986, 22, de mai 1986, 13, de
juillet 1986, 13 et 14, d'août 1986, 17, de septembre 1986, 14, et de
décembre 1986, 85, 86, 88, 89 et 50.
À la suite de la vérification des engagements financiers
du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science, celle
des engagements financiers du ministère de l'Éducation
débutera à 14 heures.
Je me dois de vous rappeler que, le 6 et le 25 novembre dernier, la
commission a vérifié les engagements financiers du
ministère de l'Éducation pour les mois de janvier à
septembre 1986 et du ministère de l'Enseignement supérieur et de
la Science pour les mois de janvier à juin 1986. Ce matin, la commission
aura à vérifier les engagements financiers du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science pour les mois de juillet 1986
à juin 1987 ainsi que certains engaqements qui, dans un premier temps,
avaient été attribués au ministère du Commerce
extérieur et du Développement technoloqique, mais qui
relèvent du ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science. Cet après-midi, la commission vérifiera les engagements
financiers du ministère de l'Éducation pour les mois d'octobre
1986 à juin 1987.
Je vous rappelle aussi que chaque député membre de cette
commission a un droit de parole de 20 minutes par engagement en fonction de
l'article 30 des règles de fonctionnement concernant les
commissions.
Est-ce qu'il y a des motions préliminaires"? S'il n'y a pas de
motions préliminaires...
M. Jolivet: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
vice-président et député de Laviolette.
M. Jolivet: Concernant l'ordre du jour, ce n'est peut-être
pas moi qui devrais le faire, mais le ministre... Est-ce arrangé?
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est revenu
à ce que c'était.
M. Jolivet: Ah! C'est revenu à 14 heures?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Jolivet: Ah bon!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Jolivet: Je ne le savais pas. Réponses
déposées
Le Président (M- Parent, Sauvé): Dépôt
de documents. Je déclare déposées les réponses
obtenues aux questions demeurées en suspens aux séances du 6 et
du 25 novembre dernier. Je vous signale que toutes ces réponses ont
déjà été distribuées aux
députés aux mois de décembre et de janvier.
Enseignement supérieur et Science
Alors, s'il n'y a pas de question, nous allons immédiatement
à l'appel des engagements financiers pour le ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science. J'appelle les engagements
financiers du mois de juillet 1986, l'engagement 3 qui a pour titre
Renouvellements de contrats. Est-ce qu'il y a des interventions?
Une voix: Quelle couleur?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le document est
bleu, madame. Bleu pâle.
Une voix; Mai 1987...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Juillet 1986,
madame. Un instant! On va suspendre quelques minutes pour que chacun
vérifie ses documents pour être certain qu'il n'y ait pas
d'accrochage en cours de route.
(Suspension de la séance à 10 h 15)
(Reprise à 10 h 16)
Juillet 1986
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission de
l'éducation reprend ses travaux. J'appelle l'article 3, juillet 1986,
ayant pour titre Renouvellements de contrats. M. le ministre, est-ce que vous
avez des remarques? Est-ce que des membres de la commission veulent intervenir?
Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui. J'aimerais que le ministre nous explique,
quand on parle de cueillette de données, de quelles données il
s'agit et de l'utilisation qui en est faite. Est-ce qu'il s'agit de
données à caractère nominatif?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Ce sont surtout des données relatives au
dénombrement des clientèles.
Mme Blackburn: C'est-à-dire que ces données nous
permettent de connaître le nombre d'étudiants inscrits par
programme dans chacun des cégeps.
M. Ryan: Cela sert évidemment à établir le
niveau des subventions auxquelles ont droit les collèges et le niveau
des ressources qui seront attribuées aux collèges, surtout sous
l'angle des effectifs de personnels d'enseignement, de personnels de toutes
sortes.
Mme Blackburn: On parle du renouvellement du contrat de services
pour la fourniture d'une personne-ressource en informatique. De qui s'agit-il?
Est-ce qu'on peut le savoir?
M. Ryan: II s'aqit de M. Michel Duguay de la firme CMD ïnc.
Pour terminer là-dessus - en ce qui nous touche du moins - je pourrais
peut-être ajouter que le système auquel travaillait M. Duguay est
maintenant en marche et répond aux attentes qui avaient
été établies. Le montant qui a été
versé à M. Duguay sur cet enqagement a été de 18
850 $ alors que le crédit était de 26 000 $. Par
conséquent, cela a coûté moins cher que nous ne l'avions
prévu.
Mme Blackburn: Maintenant, est-ce que le montant de 26 000 $ ne
vous apparaissait pas assez élevé pour trois mois? Ce n'est pas
étonnant que ce soit descendu à 18 000 $. Cela donnerait 104 000
$ par année, pour une personne.
M. Ryan: Je dois d'abord dire que c'est la firme qui fournit ce
service. Ce n'est pas un individu qui n'aurait que cela à faire. Dans ce
cas-ci, le tarif sur lequel était basé l'engagement était
de 50 $ l'heure, ce qui, d'après les indications que l'on m'a fournies,
serait inférieur de 40 % à la réalité du
marché»
Mme Blackburn: M, le Président, est-ce que le fait que
cela ait coûté seulement 18 000 $, c'est parce que cela a
exigé moins de temps que prévu?
M. Ryan: Exactement. Il faut dire une chose. Cette personne
avait, entre autres, comme responsabilité de former une personne qui
pourra continuer le travail a l'intérieur.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'article
5, Soumissions sur invitation...
Mme Blackburn: On saute le 4?
Le Président (M. Parent, Sauvé): On n'a pas fait le
4, je m'excuse, "Renouvellement du contrat de services pour la fourniture d'une
personne-ressource..." Je m'excuse madame, je croyais que nous étions au
4, je vous demande pardon.
M. Ryan: Je n'ai pas de commentaires pour l'instant. Tout me
semble clair.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Intervention sur
le 4? J'appelle le 5, Soumissions sur invitation. Oui, madame.
Mme Blackburn: J'aurais aimé, on a parlé longtemps
de certains...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le 4 ou le 5,
madame?
Mme Blackburn: Le 4, M. le Président. Je n'ai pas dit
qu'il était adopté, il me semble, de mémoire...
Le Président (M. Parent, Sauvé): On n'a rien
adopté encore, c'est à la fin seulement qu'on adopte.
Mme Blackburn: ...à la fin. Alors, j'en suis encore au
4...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Là, on
poursuit, quand vous voulez intervenir, vous me le signalez et, avec grand
plaisir, je vous reconnais.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. Sur le 4,
"Renouvellement du contrat de services pour la fourniture d'une
personne-ressource pour effectuer le support des logiciels TI5, MANTIS et
MANTEXT" pour la Direction générale de l'aide financière
aux étudiants.
Il y avait des projets de modernisation de l'aide financière aux
étudiants en vue de simplifier le système, le régime
d'aide financière, la simplification également des calculs;
est-ce qu'on peut savoir l'état de la situation actuellement?
M. Ryan: M. le Président, avec la permission des membres
de la commission, j'aimerais que nous demandions tantôt à M.
Pierre Boisvert, sous-ministre adjoint et particulièrement chargé
de la surveillance immédiate du régime de l'assistance
financière, de nous donner des précisions sur ce point
très important. Je me contenterai d'indiquer pour l'instant que des
correctifs substantiels ont été apportés au mode de
fonctionnement du service de l'aide financière et qu'à compter de
la présente année le traitement des demandes d'aide
financière pourra être fait de manière beaucoup plus
expéditive que cela n'a été le cas au cours des
dernières années. Je pense que nous aurons des résultats
qui seront agréablement étonnants à compter du mois actuel
et du mois de septembre. Je suis en mesure de dire qu'à peu près
toutes les demandes d'aide financière qui nous auront été
soumises auront reçu une première réponse en ce qui
concerne la partie prêt, probablement d'ici à la fin de septembre.
Ensuite il restera la deuxième partie à traiter, celle qui
concerne la bourse. On a souvent des demandes additionnelles d'information
à soumettre au candidat. Le système a été
rodé de manière beaucoup plus efficace et je suis content d'en
remercier M. Boisvert, qui est à mes côtés. Je pense qu'il
accomplit, avec ses collaborateurs, un excellent travail pour remettre en ordre
une machine qui était passablement déraillée comme on le
sait.
Mme Blackburn: M. le Président, on entend M. Boisvert?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Boisvert.
M. Boisvert (Pierre): Le projet auquel fait
référence Mme Blackburn, c'est le projet de rationalisation des
activités administratives de l'aide financière» Le projet a
débuté au mois de juin par l'étude préliminaire,
c'est-à-dire les études qui vont nous permettre de
déterminer les modes généraux de fonctionnement, et cette
étape-là doit se terminer à la fin octobre où nous
allons avoir les modes Généraux de fonctionnement de l'aide
financière aux étudiants et la simplification, évidemment,
des rèqles administratives qui s'y rattachent. Actuellement le projet se
déroule selon les échéanciers qui ont été
élaborés au mois de juin.
Pour le processus 1987-1988, c'est-à-dire le processus qu'on vit
actuellement, à la suite de l'échec de GIRAFE 2000 on avait
entrepris des études ad hoc pour améliorer le processus d'analyse
des demandes de prêts et bourses et, juste pour vous donner une irnaqe un
peu représentative, en 1985-1986 un analyste à l'aide
financière aux étudiants analysait en moyenne 40 cas par jour.
Cette année, en 1987-1988, le même analyste regarde en moyenne 70
cas par jour; ce qui va nous permettre de faire face aux
échéances qu'on s'est fixées.
Mme Blackburn: M. le Président, est-ce que le
sous-ministre pourrait nous expliquer comment on a réussi à faire
quasiment doubler l'efficacité du système ou le rendement du
personnel?
M. Boisvert: La première opération qui a
été faite, c'est qu'il y a eu l'élaboration d'un
procédurier, c'est-à-dire que tous les cas sont regardés
ou analysés de la même façon, ce qui accélère
énormément l'analyse comme telle; il n'y a plus de piles de
dossiers qui s'accumulent sur les bureaux parce qu'ils ne sont pas tout
à fait réguliers. Il y a aussi un peu de rationalisation dans le
cheminement des dossiers où il y avait des pertes de temps assez
incroyables lorsque les lots de dossiers se promenaient d'un service à
l'autre.
Il y a aussi l'aspect micrographie qui
avait été implanté en 1984-1985. C'était le
dossier qui servait de base à l'analyse. Maintenant, on est revenu au
dossier physique, c'est-à-dire au dossier papier. On économise
énormément de temps, au lieu de lire la microfiche, en regardant
la formule comme telle.
Le procédurier a amené en plus un processus d'analyse
beaucoup plus simple, c'est-à-dire qu'on a départagé les
cas. À l'aide financière, on a 80 % des cas qui sont tout
à fait réguliers» Ils recevaient à peu près
le même traitement que le cas le plus compliqué. Donc, on a dits
Dans les cas réguliers, voici les opérations qu'il faut faire et
cela a accéléré énormément le processus
d'analyse.
Mme Blackburn: M. le Président, qu'est-ce qui distingue
les cas réguliers de ce que vous appelez les cas, je dirais,
irréguliers?
M. Boisvert: Les cas spéciaux.
Mme Blackburn: Les cas spéciaux ou les dossiers qui
contiennent des particularités, qui demandent un traitement
spécial. Je veux dire est-ce qu'ils reçoivent un traitement
équitable avec cette formule?
M. Boisvert: Oui.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on est en mesure de nous dire le
pourcentage de dossiers qui ont été rejetés, par exemple,
le pourcentage de demandes qui ont été rejetées avec cette
façon de travailler, par rapport à ta
précédente?
M. Boisvert: C'est qu'il y a moins de rejets que les
années antérieures. Mais les rejets sont vraiment internes,
c'est-à-dire que ça n'entre pas dans la machine informatique.
Mais il y a beaucoup moins de rejets étant donné qu'on a
exactement les données dont on a besoin pour traiter la demande.
La différence majeure entre un cas qu'on appelle régulier
et un cas dit plus spécial, vous avez, entre autres, quelqu'un qui est
indépendant, c'est-à-dire qui est autonome, donc, il ne
dépend pas de ses parents. À ce moment-là, l'analyse
devient très simple, parce qu'on n'a pas à aller chercher le
rapport d'impôt des parents et ainsi de suite; cela représente,
tout de même, 60 % de notre clientèle. Or, dans ces cas-là,
on n'a pas à faire identifier par l'analyste que les parents n'ont pas
de revenus. Â partir du moment où il est dit qu'il est
indépendant, l'analyste n'a pas à cocher la partie "Rapport
d'impôt non disponible", ce qui se faisait. Alors, juste à
ça, on économise énormément de temps. Dans un cas
spécial, vous avez les travailleurs autonomes où le rapport
d'impôt, le bilan, est analysé à l'aide financière
aux étudiants. À ce moment, ça suit deux cheminements
différents. Évidemment, les meilleurs analystes travaillent aux
cas spéciaux. Donc, les cas spéciaux s'analysent plus rapidement
et les cas réguliers aussi.
Mme Blackburn: M. le Président, au moment de
l'étude des crédits, j'ai eu l'occasion de vous faire part des
récriminations des collèqes touchant leur participation ou l'aide
qu'ils pouvaient apporter aux étudiants pour le calcul, parce que, les
données ne leur étant pas fournies, ils ne pouvaient pas indiquer
à l'étudiant, au jugé, quelle pourrait être la
subvention ou l'aide qu'il pourrait obtenir. Est-ce que cela a
été corrigé?
M. Boisvert: On n'a pas pu corriger cet aspect étant
donné qu'on ne pouvait pas transmettre aux établissements la
feuille détail de calcul. Nous sommes actuellement en pourparlers avec
la Commission d'accès à l'information pour voir si on ne peut pas
y remédier d'une façon ou d'ure autre pour l'an prochain, mais
actuellement on a tout de même 57 000 certificats de rendus dans le
réseau et cela ne semble pas causer tellement de problèmes, parce
que l'étudiant apporte, lorsqu'il va voir le responsable d'aide
financière, son détail de calcul et le responsable peut
facilement le calculer.
Mme Blackburn: C'est 57 000 sur combien? Combien
prévoyez-vous d'étudiants qui seront admis au régime?
M» Boisvert; Au moment où on se parle, à l'aide
financière on a reçu 121 280 formulaires et, sur ce nombre, il y
en a 57 000 qui sont déjà émis, donc qui arriveront dans
les établissements au cours de la semaine et j'en ai en plus 10 000 qui
sont déjà prêts à être émis.
Mme Blackburn: Ce qui ferait environ 67 000 à la
rentrée?
M. Boisvert: Non, c'est au moment où l'on se parle.
Mme Blackburn: Mais à la rentrée? (10 h 30)
M. Boisvert: Il reste trois semaines avant la rentrée et
on prévoit, d'ici à la fin août, être en mesure
d'analyser et d'émettre au-dessus de 105 000 formulaires sur des
demandes complètes, parce qu'il y a des demandes de renseignements
lorsque la demande n'est pas complète, sur peut-être 110 000 ou
115 000 demandes complètes. Donc, la première semaine de
septembre, tous les étudiants qui nous ont envoyé une demande et
pour laquelle on n'a pas eu à demander des renseignements ou dont
les
demandes de renseignements nous sont retournées vont avoir leur
certificat de prêt.
Mme Blackburn: C'est bien.
M. Jolivet: Juste une question, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Une intervention
sur l'engagement 4?
M. Jolivet: Oui, simplement à titre d'information
concernant la décision qui a été prise pour les
régions éloignées, dont l'une des miennes qui est La
Tuque, soit le montant de 400 $ additionnel. J'ai eu une question hier à
La Tuque sur la façon dont sont traités les 400 $ à la
partie du prêt et à la partie de la bourse en tenant compte que
cela n'a pas d'effet sur le maximum auquel ils ont droit pour passer du
prêt à la bourse. Par exemple, si le maximum était de 2800
$ et que la personne avait un besoin de 3000 $, si on lui donne 200 $ pour le
prêt, cela ne serait peut-être pas équitable. Elle devrait
plutôt avoir 2800 $ pour la bourse plutôt que pour le prêt,
parce qu'elle va payer plus que les autres.
M. Boisvert: Les 400 $ s'ajoutent aux dépenses admises,
donc l'étudiant, à supposer qu'il a droit uniquement au
prêt maximum d'environ 2000 $, s'il n'y avait pas les 400 $, cela
s'arrêterait là. Avec les 400 $, l'étudiant pourra
bénéficier de 400 $ de bourse, mais il ne faut pas oublier que la
première tranche de 400 $ vient sous forme de prêt.
Automatiquement, l'étudiant des nouvelles MRC verra sa bourse augmenter
de 400 $ par rapport à celle de l'année passée.
M. Jolivet: S'il est au maximum du prêt.
M. Boisvert: Évidemment, il faut qu'il ait le maximum du
prêt.
M. Jolivet: S'il n'est pas au maximum du prêt - et cette
question est importante -est-ce que les 400 $ s'en vont en prêt ou en
bourse?
M. Boisvert: S'il n'est pas au maximum du prêt, il ne peut
avoir la bourse.
M. Jolivet: Je comprends, mais je disais que, pour être
équitable envers tous Jes autres, il me semble qu'une partie devrait
être appliquée au prêt et l'autre à la bourse,
même s'il ne va pas au maximum. Autrement dit, il pourrait y avoir 50-50:
200 $ iraient au prêt et 200 $ à la bourse, même s'il n'est
pas au maximum. Vous les traitez de la même façon,
c'est-à-dire que vous leur accordez le maximum du prêt avant de
leur donner une bourse et, si c'est un prêt de 400 $, cela fait 400 $ de
plus au prêt.
Je sais que c'est ainsi, mais j'aurais aimé que ce soit autre
chose. Sinon, ce n'est pas équitable.
M. Boisvert: Selon la mécanique du prêt, ce n'est
pas une différence entre les dépenses admises et les
contributions. Pour un étudiant au prêt, on calcule ses
dépenses admises et, du moment que les dépenses admises sont
égales ou supérieures à la contribution des parents, il a
automatiquement droit au maximum du prêt.
Le seul élément qui vient jouer pour diminuer le
prêt maximum, c'est lorsqu'il y a des revenus dits autres revenus qui lui
proviennent de la RAAQ, de régimes d'assurance gouvernementaux ou de
subventions de recherche qu'il obtient du FCAR ou d'autres organismes de ce
type. Le prêt, c'est vraiment le prêt maximum. Tous les
étudiants ont droit au prêt maximum s'ils franchissent
l'étape du seuil d'exclusion de la contribution des parents.
M. Jolivet: Ce qui arrive, c'est que, pour l'aider davantage,
vous permettez au jeune étudiant de s'endetter plus à long terme.
C'est pour cela que je disais que, si on veut être équitable par
rapport aux autres, on devrait dire que, même s'il n'atteint pas le
maximum... S'il atteint le maximum du prêt donné à tout le
monde au Québec et qu'il a droit à ce montant, vous me dites
qu'il s'en va en bourse. D'accord? Mais, pour se rendre en bourse, est-ce que
cela veut dire que vous ne lui imposez rien d'additionnel pour le prêt
à ce moment et ensuite l'autre partie en bourse?
Vous dites: On prend le prêt. S'il est au maximum du prêt
donné à tous les étudiants du Québec, il va en
bourse. Mais, lorsqu'il est en bas de cela, vous additionnez son prêt au
maximum avec les 400 $, mais vous ne le... En tout cas...
M. Boisvert: II n'y a probablement pas beaucoup de cas comme
celui-là.
M. Jolivet: II vont tous avoir pardessus.
M. Boisvert: Non. Il y a trois situations. Prenons un exemple. On
calcule les dépenses admises de 4000 $ et la contribution
évaluée des parents est à 4000 $. Donc, automatiquement,
il a droit au prêt maximum. Dans le cas où les dépenses
admises, avant les 400 $ des réqions éloignées,
étaient à 3600 $, c'était plus petit que la contribution
des parents et l'étudiant ne recevait rien. On rajoute les 400 $ et il a
le prêt maximum.
Un étudiant qui avait 4000 $ de dépenses admises,
supposons, 2000 $ de contributions, théoriquement, il avait droit
à
2000 $ de bourse. Il va avoir 2400 $ de bourse. Évidemment, il y
a une petite portion de la clientèle qui, dans le fond, lorsqu'on
calcule vraiment la différence entre les besoins et la contribution,
n'atteint pas le prêt maximum. Donc, pour eux, il n'y a pas de bourse.
C'est le cas pour votre étudiant, mais il a le prêt maximum.
Peut-être que, s'il n'avait pas eu tes 400 $, il n'aurait rien eu.
M. Jolivet: Cela augmente le nombre de jeunes qui vont avoir des
prêts qu'ils n'avaient pas avant dans des régions comme
celles-là et même, dans certains cas, une bourse qu'ils n'auraient
jamais eue parce qu'ils n'avaient pas le prêt non plus.
M. Boisvert: Exact.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, messieurs.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'engagement 4?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé); Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Peut-être pour compléter, je voudrais
savoir combien... Est-ce que vous savez combien d'étudiants ont eu
accès au régime d'aide financière en raison de ces 400 $
additionnels comptés dans les frais? Combien y en a-t-il qui ont eu
ainsi accès et qui ne l'auraient pas eu? Quel est le pourcentage de
croissance?
La deuxième question parce que, pour moi, cela n'a jamais
vraiment été clair, est-ce à dire que, pour les
étudiants en régions, on fixe la bourse plus élevée
de 400 $ que pour ceux qui ne sont pas dans les régions?
C'est-à-dire que, si la bourse est de 2500 $, le maximum de la bourse
pour l'ensemble des étudiants du Québec, est-ce que les
étudiants en régions ont droit à 2900 $ pour tenir compte
de ces dépenses?
M. Boisvert: On a très peu d'étudiants qui
atteignent le maximum de bourse. Nos maximums sont beaucoup plus
élevés que 2000 $. Cette année, pour un étudiant
collégial, on est à 9125 $ de bourse.
Mme Blackburn: Oui.
M. Boisvert: Si vous ajoutez les 1255 $ de prêt, vous avez
une aide total de presque 11 000 $. Notre bourse moyenne était de 2585 $
pour l'année passée, soit la moyenne. Donc, pour tous les
étudiants des régions éloignées, il y a eu 400 $ de
plus. Ils ont 400 $ de plus. Mais c'est évident qu'un étudiant
qui a atteint le maximum, même s'il a les 400 $, on ne donne pas plus que
le maximum. Mais nous n'avons pas eu de cas encore où le maximum est
dépassé sauf dans des cas où il y a plusieurs enfants ou
des choses comme cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je suis
très permissif, vous me connaissez. Je. suis prêt à laisser
aller le débat. Chacun a 20 minutes. Mais je vous ferai remarquer que
depuis plusieurs minutes on est à côté du sujet
complètement. On étudie la dépense de 28 000 $ pour un
renouvellement de contrat. C'est ce qu'on étudie en
réalité. Il v a des questions qui ont été
posées... Je vais être permissif jusqu'à la fin» Je
vous dis que c'est notre commission et qu'on doit décider des questions
qu'on pose ou non et on est maître de notre temps. Mais je vous dis
qu'actuellement on n'étudie pas l'article 4 du tout, du tout. Ce genre
de questions se posent à l'étude des crédits ou ailleurs,
mais pas ici. Alors, si c'est le but de la commission, je peux vous laisser
aller, mais on n'ira pas loin.
Je vous reconnais, Mme la députée de Chicoutimi.
M. Jolivet: M. le Président, comme cela était un
nouveau système qui entrait, on voulait simplement savoir qu'elles
étaient les possibilités compte tenu des questions que j'ai eues
hier dans mon coin. Je sais que j'ai débordé du sujet, mais,
comme on me le permettait jusqu'à maintenant, je n'ai pas...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous le diss
Je suis permissif, mais je vous mets en qarde.
M. Jolivet: C'est la porte ouverte.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela pourrait
changer.
M. Jolivet: ...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ha! Ha! Ha!
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 4?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. C'est simplement un
commentaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: C'est qu'on reconnaît que les 400 $ font
partie des dépenses admissibles, sauf qu'on ne reconnaît pas que
cela coûte effectivement plus cher lorsque cela atteint le maximum des
besoins, c'est-à-dire le maximum de la bourse. Est-ce qu'il ne faudrait
pas, sérieusement...
M. Ryan: Cela n'arrive pas de facto, c'est une position
théorique. Avec le sommet
que nous avons pour la bourse, cela ne s'est pas présenté,
comme le disait M. Boisvert.
Mme Blackburn: Dans l'hypothèse où cela se
présentait, est-ce qu'on reconnaîtrait qu'il en coûte
effectivement 400 $ de plus, par exemple, à une étudiante qui est
soutien de famille, qui est dans la région de Chicoutimi - pour prendre
ma région - et qui poursuit des études à Québec ou
à Montréal? Est-ce qu'on reconnaîtrait que cela lui
coûte 400 $ de plus en frais de subsistance lorsqu'elle est au maximum de
la bourse? Je présume que la bourse de 9125 $ est versée dans des
cas vraiment particuliers de soutien de famille, en ce qui concerne
l'enseignement collégial à tout le moins.
M. Ryan: Les quantums, les montants sont toujours relatifs. C'est
toujours susceptible d'être réévalué si des
données nouvelles se présentent. On me signale que, dans le cas
dont nous discutons, l'allocation de 400 $ est destinée à des
personnes qui sont dans une situtation de dépendance et qui doivent
s'éloigner de leur milieu familial. Par conséquent, le niveau de
la bourse à laquelle ces personnes ont accès est bien en
deçà du maximum dont nous avons parlé tantôt. Donc,
en pratique, il n'y a pas de problème véritable. Mais, s'il y en
a qui se présentent, nous les examinerons.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci,
M. le ministre. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'élément 4? L'étude de l'élément 4 est
terminée. J'appelle l'élément 5, Soumissions sur
invitation. Y a-t-il des interventions?
Mme Blackburn: Pas d'intervention, M. le Président. Cela
semble conforme aux règles. Il y a eu appel d'offres. Cela a
été accordé au plus bas soumissionnaire, si l'on tient
compte des dates de livraison et des exigences. Est-ce qu'il est possible
d'avoir la liste des membres du conseil d'administration de l'entreprise qui a
été embauchée?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Une question est
posée. M. le ministre.
M. Ryan: Tout d'abord, à la question qu'a posée la
députée de Chicoutimi, je voudrais répondre ceci. Dans les
cas où nous avons attribué nous-mêmes les contrats, nous
pourrons vous donner la liste des membres des conseils d'administration de
toutes les entreprises concernées. Dans ce cas-ci, c'est une action qui
relève du Service des achats du gouvernement et donc nous ne l'avons
pas. Nous pourrons vous la fournir sur demande.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que vous la
demandez, Mme la députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, sur
demande, le ministre fournira au secrétaire de la commission la liste
des membres du conseil d'administration des firmes concernées. Y a-t-il
autre chose?
M. Ryan: On me siqnale une chose que je dois déposer sur
la table. On nous indique, au Service des achats, que si tous les
ministères demandent cela dans chaque cas on va se trouver à
dédoubler le travail. C'est plutôt une demande qui devrait
être adressée au Service des achats et approvisionnements,
à la commission parlementaire dont il relève.
Nous établissons ici que nous avons procédé en
conformité avec la procédure du gouvernement. Je vais la rappeler
pour que ce soit bien clair pour tout le monde afin que l'on sache exactement
comment cela se passe. La procédure du Service des achats du
gouvernement est la suivante. Le gouvernement confie au Service des achats la
responsabilité de néqocier avec les fournisseurs tout contrat
d'achat supérieur à 2000 $ qu'un ministère désire
contracter. C'est une politique qui a été établie par le
décret 2400-84. Cela remonte donc à 1984; ce n'est pas une
invention du qouvernement actuel. Cette procédure, conforme au
règlement sur les contrats d'approvisionnement du gouvernement,
approuvée par le décret dont je viens de parier, prévoit,
pour les achats supérieurs à 2000 $, les étapes suivantes.
Tout d'abord, le ministère complète le formulaire "demande de
biens" et l'achemine au Service des achats du qouvernement. Ensuite, le Service
des achats du gouvernement procède par appel d'offres sur invitation
lorsque le coût estimé est inférieur à 100 000 $ ou
qu'une autorisation du Conseil du trésor a été obtenue
avant l'octroi du contrat. (10 h 45)
II procède par appel d'offres dans les journaux si le coût
estimé est supérieur à 100 000 $. Le processus d'appel
d'offres une fois terminé, le Service des achats avise le
ministère du fournisseur choisi. Il nous avise du fournisseur qu'il a
choisi. C'est la procédure qui a été suivie dans ce cas-ci
en particulier.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, j'ai ici un
membre de la commission qui me fait remarquer que cette même question,
pour un cas différent, à été posée à
une autre commission parlementaire, pour les engagements de janvier 1986. La
réponse que vient de donner le ministre avait été fournie
à la commission et cela avait satisfait. Chaque membre de la commission
en a été avisé par écrit par le secrétaire.
J'ai la même réponse ici devant moi.
Oui, c'était ici, pour le ministère de l'Éducation,
AES Data. Oui c'était chez nous; dans les engagements financiers. Je ne
sais pas si c'est vous qui l'aviez posée.
Mme Blackburn: M. le Président, vous permettez. Je
comprends que le Service des achats du gouvernement négocie les
contrats, fait les appels d'offres. Cependant les dépenses sont
effectuées par le ministère et, à ce titre, le
ministère devrait savoir à qui il a affaire. Il me semble que
c'est sa responsabilité et dans ce sens-là je ne crois pas que
les questions doivent être posées nécessairement au Service
général des achats. Je pense que cette question-là est
pertinente à la présente commission et c'est dans
l'intérêt de tous les membres de la commission, pas seulement de
l'Opposition. Je pense que le ministère devrait être
intéressé à savoir qui dirige les entreprises qu'il
embauche.
Par ailleurs, ce qu'il faut se demander, est-ce à dire qu'on
ferait double emploi dans le sens que tous les engagements, tous tes contrats
négociés par le Service général des achats du
gouvernement sont réexaminés en commission parlementaire? Non.
Ils ne sont examinés qu'à la commission parlementaire qui
débourse, qui paie. C'est-à-dire donc, dans le cas qui nous
concerne, à la commission parlementaire de l'éducation.
Autrement, c'est le genre d'information que normalement on ne pourra jamais
obtenir. Ce n'est pas possible. Les dépenses ne sont pas faites par le
Service général des achats, les dépenses sont faites par
les ministères concernés.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre, si
vous pouviez m'informer. Lorsqu'une firme a été
sélectionnée par le ministère des Approvisionnements pour
répondre à une de vos commandes, est-ce que le ministère
des Approvisionnements vous fournit le curriculum de la compagnie retenue, par
exemple?
M. Ryan: On remplit une demande quand nous avons besoin de
quelque chose. Ensuite ils nous retournent cette formule-là
approuvée en indiquant le fournisseur qui a été
retenu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce sont les seuls
renseignements qui parviennent au ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science.
M. Ryan: Eh oui. C'est ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je comprends, je
comprends...
M. Ryan: M. le Président, on soulève un
problème intéressant. Je crois qu'on ne peut pas le
résoudre ce matin. Ce matin nous n'avons pas les renseignements qui nous
sont demandés et je vais prendre l'engagement de communiquer avec le
ministère des Approvisionnements et Services pour vérifier si une
mise en commun des informations pourrait être effectuée et qui
serait de nature à satisfaire tout le monde. On va essayer de faire la
communication dès aujourd'hui. On va essayer d'obtenir une
réponse avant la fin de la journée si c'est possible.
Je ne sais pas si le ministre est là aujourd'hui. Il a subi un
deuil la semaine dernière, peut-être qu'il n'est pas
rentré. Dans la mesure où on pourra le faire, c'est très
bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Dossier à
suivre.
M. Ryan: II y a une chose. Je ne peux pas forcer le Service des
achats du gouvernement à me fournir des renseiqnements qu'il n'aurait
point ou qu'il jugerait ne pas devoir me fournir. Il prend sa
décision.
Le Président (M- Parent, Sauvé): Par contre, M. le
ministre, la commission parlementaire qui étudie les engagements
financiers est en droit d'exiqer tous les renseignements juqés utiles
à la bonne marche de ses travaux. Je voudrais aussi informer la
députée de Chicoutimi que le président de la commission de
l'éducation va aussi faire le nécessaire pour tâcher
qu'à l'avenir tous les renseignements pertinents à
l'étude, principalement d'une soumission ou d'un contrat accordé,
puissent être disponibles - quelle qu'en soit la procédure, je
n'ai pas à juger de la procédure que le gouvernement jugera
à propos de nous donner - et parvenir à cette commission.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'article 5?
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: J'ai une autre intervention si vous me permettez.
Si je vois que nous ne pouvons pas trouver une solution efficace avec le
service des achats et approvisionnements, il faudra que nous envisaqions de
notre côté la possibilité de recueillir ces renseignements
auprès de l'entreprise concernée lorsque nous lui donnerons le
contrat, mais pas rétroactivement. À compter de maintenant c'est
une chose qu'on pourra envisager de faire. On ne retournera pas creuser dans le
passé pour demander à quelqu'un qui a eu un contrat, il y a un
an: Qui était ton président et tout ça? Ce serait du
byzantinisme pur et
simple. Mais, à compter de maintenant, je suis prêt
à examiner la possibilité qu'on recueille ces renseignements
auprès de l'entreprise lorsqu'on passe le contrat avec elle.
M. Jolivet: M. le Président, je vais revenir, parce que je
pense que c'est important, cette question-là. Je comprends dans quelle
position le ministre est placé. Il dit: C'est un décret qui a
été pris avant même qu'on arrive. Je comprends tout
ça. Mais je me souviens aussi des questions qui étaient
posées par l'Opposition. On fournissait, à l'époque,
l'ensemble des réponses, les ministres du Parti québécois.
Je comprends mal la réponse d'aujourd'hui, dans la mesure où il
aurait peut-être été pertinent de connaître ces
membres des conseils d'administration lors de certains événements
avec le Solliciteur général au début de
l'été. Dans ce sens...
M. Ryan: ...
M. Jolivet: Écoutez, vous avez beau rire de l'autre bord,
mais je veux tout simplement connaître l'ensemble de ce que je dois,
comme membre de l'Opposition, connaître. Pour ce faire, j'ai besoin,
à des questions précises, d'avoir des réponses
précises. C'est pour ça qu'on est ici aujourd'hui. Alors, si le
ministre me dit: Je ne peux pas agir rétroactivement auprès des
compagnies avec lesquelles je fais affaire, il y a une chose certaine, c'est
que le ministère qui est responsable des achats gouvernementaux
possède tous les renseignements. S'il les possède, il s'agit
simplement de lui demander de nous les donner. Ce n'est pas difficile de les
avoir; il les a. Deuxièmement, quant au futur, qu'il prenne une autre
procédure pour que lui, comme ministre, soit informé au fur et
à mesure et qu'il nous informe quand on lui pose une question, c'est
normal, mais je ne vois pas pourquoi on me dit que ce serait faire double
travail que de l'avoir chacun de son bord.
Une chose certaine, c'est qu'il y a quelqu'un qui les possède
actuellement et c'est le ministre des Approvisionnements et Services.
Le Président (M, Parent, Sauvé): Avec l'accord des
deux côtés de cette commission parlementaire, je vais vous
réitérer ce que je vous ai offert tout à l'heure, que
chaque fois qu'une demande semblable sera faite au cours de l'étude des
présents crédits je ferai en sorte que le renseignement soit
fourni -de quelle façon, on ne le sait pas encore -aux membres de cette
commission.
Y a-t-il d'autres interventions sur l'engagement 4?
Mme Blackburn: C'était 5.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engaqement 5,
pas d'intervention?
Mme Blackburn: Tout va, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé.
J'appelle l'engagement 6, Subventions. Est-ce qu'il y a des interventions
à 6? Il n'y a pas d'intervention à 6. C'est terminé.
J'appelle l'engagement 7. Est-ce qu'il y a des interventions è 7?
Mme Blackburn: Comme, dans les engagements qu'on va examiner,
cette question revient un peu plus loin, on élaborera un petit peu plus
loin, parce que les informations sont plus récentes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
Les engagements financiers du ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science pour le mois de juillet 1986 sont
terminés.
Août
J'appelle la liste des engagements financiers pour le mois d'août
1986. C'est à la dernière page de votre document de couleur jaune
et qui a pour titre Soumissions sur invitation. Est-ce qu'il y a des
interventions?
Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, la même
question que tout à l'heure, la liste des membres du conseil
d'administration. Moi, je me faisais... En lisant cet engagement et le nombre
de copies qui avaient été demandées pour le secteur
anglophone, si on fait une moyenne de ce qui a été demandé
pour l'un et l'autre secteur, ça semblait un peu élevé, 40
000 pour le secteur anglophone. C'était tout simplement cette question.
Est-ce qu'il serait possible d'avoir une copie de cette brochure?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
une question est posée. Interrogation sur le nombre des exemplaires
anglophones et possibilité d'avoir une copie de ces documents.
M. Ryan: Le but de cette brochure c'est de fournir des
renseignements surtout aux étudiants du niveau secondaire qui vont
s'orienter vers le céqep. Le nombre d'exemplaires qui avait
été prévu, comme le dît la députée de
Chicoutimi, était de 150 000 pour la version française et 40 000
pour la version anqlaise. C'est un fait que la version française et la
version anqlaise ont été imprimées à un nombre
d'exemplaires trop élevé pour les besoins immédiats. Il
est resté 30 000 exemplaires du côté français et
20 000 du côté anglais en dehors du secondaire V. Alors ces
exemplaires ont été distribués aux commissions scolaires
pour qu'elles les mettent en circulation parmi les élèves du
secondaire III et du secondaire ÏV. Cela peut être très utile
également. Il n'y a pas eu de gaspillage de ce
côté-là, mais, si cela avait été seulement
les besoins de secondaire V, un nombre un peu moins élevé aurait
suffi,
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée.
Mme Blackburn: M. le Président, ce que je veux comprendre,
ce que le ministre nous dit, c'est que cela avait été
prévu pour être distribué au secondaire V et qu'on en avait
effectivement trop commandé, ce qui avait incité à aller
le distribuer au secondaire ÎII et au secondaire IV; te qui n'est pas une
mauvaise idée en soi. Cependant, on constate, avec le propos du
ministre, qu'effectivement on a imprimé une fois plus de copies en
version anglaise qu'on en avait effectivement besoin. C'était sur cette
prévision que j'interrogeais parce que cela me semblait un peu
élevé. " S'il y en a 20 000 de distribuées, cela veut dire
50 % de trop. Cela n'est pas un peu élevé? Ensuite, si la
pratique est intéressante, on pourrait se demander s'il ne faudrait pas
avoir un équilibre qui représente un peu plus les
clientèles dans les écoles secondaires.
M. Ryan: Nous ne pouvons pas souscrire. On peut peut-être
discuter s'il fallait 5000 de moins en anglais, 5000 de plus en
français, ce sont des choses qu'il faut ajuster chaque année. On
n'aura jamais de vérité définitive là-dedans, mais
une chose que l'on sait, c'est que les exemplaires de cette publication ont
été distribués dans des milieux où c'est
très utile qu'ils le soient et de ce point de vue je crois que c'est une
chose dont on doit se féliciter. Il nous reste encore un certain nombre
d'exemplaires de la version anqlaise. La version française est
complètement épuisée et peut-être que l'année
prochaine on fera les ajustements en conséquence.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée.
M. Ryan: Maintenant, pour l'imprimeur ici, comme c'est une
division du groupe Québécor, je ne pense pas que... On veut bien
faire des procès quant à l'identité des membres du conseil
d'administration, mais on a la vérité essentielle. L'actionnaire
principal à Québécor, à ma connaissance, c'est M.
Pierre Péladeau.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée.
Mme Blackburn: M. le Président, le ministre semble savoir
que c'est Québécor; ce qui est indiqué ici c'est 1NTERWEB,
de Boucherville. Québécor est l'autre soumissionnaire; il ne l'a
pas obtenu, parce que la soumission était plus élevée.
Alors, le ministre a probablement eu une distraction. Je voudrais savoir par
rapport à cette brochure...
M. Ryan: ...pour L'Êclaireur que je pensais qu'il
était là aussi.
Mme Blackburn: Je présume que c'est distribué au
printemps dans les écoles secondaires. Donc, pour la prochaine brochure
est-ce que l'on prévoit des modifications? À ce moment-là
cela veut dire que les étudiants qui ont reçu une copie en
secondaire III et en secondaire IV recevraient la même copie ou
sensiblement une version peu modifiée pendant trois ans
d'affilée? Quelle est l'intention du ministre pour les prochaines
publications? A-t-il l'intention d'avoir un tirage aussi
élevé?
M. Ryan: Je n'ai pas reçu encore de projet de mes
fonctionnaires. Je ne peux pas répondre à cette question en
conséquence. (11 heures)
Mme Blackburn: La question, c'est: Est-ce qu'on a l'intention de
maintenir un tirage aussi élevé en dépit des besoins?
M. Ryan: On va évaluer exactement ce qui est arrivé
dans la distribution et s'il y a lieu d'ajuster les nombres, comme je le disais
tantôt, on les ajustera, mais, pour le moment, je ne suis pas en mesure
de fournir une indication précise.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, M. le ministre va nous faire parvenir des copies
de ces deux documents-là, français et anqtais, et compte tenu que
vous avez dit que vous avez distribué cela en secondaire IV et qu'il en
reste de disponibles en anglais, peut-être que cette année il ne
sera pas nécessaire d'en imprimer d'autres.
M. Ryan: C'est possible. C'est une possibilité, c'est
évident que c'est une bonne possibilité.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
des interventions sur l'engagement numéro 6? L'étude des
engagements financiers pour le mois d'août est terminée. Il y a un
numéro 7 à ce qu'on m'a dit? Où est-ce que vous l'avez
caché? Ah, il est ici; je vieillis.
Subventions, encore une fois. Subvention
de fonctionnement au Comité patronal de négociation des
collèges pour l'année financière 1986-1987» Des
interventions? Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, j'aimerais savoir
pour l'enseignement collégial le coût total de la
négociation et les dates des dernières signatures des ententes.
Si mon information est juste, je pense que les dernières ententes ont
été signées à la fin de mai.
M. Ryan: Madame, je ne veux pas écarter la question, mais
nous allons revenir un peu plus tard là-dessus parce qu'il y a des
montants qui ont été prévus un peu plus tard. Je pense que
nous aurons les renseignements quand nous arriverons aux engagements de
l'année 1987. Cela va?
Mme Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors,
l'étude des engagements financiers du mois d'août 1986 est
terminée.
Septembre
J'appelle les engagements financiers pour le mois de septembre 1986 et
je vous réfère au numéro 8 qui a pour titre "Contrats
négociés". Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Il s'agit ici d'un
contrat de services pour la préparation d'un inventaire des principales
activités de nature scientifique de la région de la
Côte-Nord et qui a été octroyé au cégep de
Hauterive; je n'ai rien contre. Cependant, le Conseil de la science et de la
technologie fait déjà ce genre de relevé. Est-ce que le
ministre peut nous dire la circonstance qui l'a invité à accorder
ce contrat-là à un collège de la région de la
Côte-Nord plutôt que de confier ce travail au Conseil de la science
et de la technoloqie qui fait déjà, je le rappelle, ce genre de
relevé?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Regardez, quoi qu'il en soit, je ne peux pas vous dire
si ce montant-là a été versé au collège ou
au Conseil de la science et de la technologie, mais c'est un relevé qui
a été fait avec l'intervention du Conseil de la science et de la
technologie et, par conséquent, on a recouru à l'organisme qui
est qualifié pour faire ce genre de travail-là, puis cela est un
supplément de dépenses qui a été rendu
nécessaire. C'est un supplément qu'on a versé pour le
financement de cette étude faite par le Conseil de la science et de la
technologie.
Mme Blackburn: Mais, est-ce qu'on peut m'expliquer pourquoi le
fournisseur est le cégep de Hauterive?
M. Ryan: La préparation de ces bilans régionaux est
toujours confiée à des comités réaionaux regroupant
des représentants de divers secteurs présidés par une
personnalité réqionale. Alors, il a pu arriver que, dans ce
cas-là, la responsabilité administrative a été
confiée au cégep de Hauterive et qu'en conséquence cette
subvention d'appoint, en plus du budget régulier dont dispose le Conseil
de la science et de la technoloqie pour les fins de ses enquêtes, ait
été versée au cégep de Hauterive.
Je crois que c'est cela qui est arrivé, effectivement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Madame.
Mme Blackbum: M. le Président, cela ne me semble pas
suffisamment clair. Est-ce que c'est le cégep de Hauterive qui engaqeait
le Conseil de la science et de la technologie ou si c'était...
Normalement, c'est l'inverse: si les budqets sont versés à...
M. Ryan: Reqardez, c'est un contrat qui est intervenu. Je vais
vous dire comment c'est libellé: d'un côté, le gouvernement
du Québec représenté par le Conseil de la science et de la
technoloqie et, d'autre part, le céqep de Hauterive. C'est comme cela
que c'est arrivé. Si la députée veut prendre connaissance
du contrat, on le lui communiquera.
Mme Blackburn: Si le contrat est intervenu entre le Conseil de la
science et de la technologie et le cégep de Hauterive, la subvention
aurait dû lui être versée au Conseil de la science et de la
technologie qui, lui, paie le cégep de Hauterive et pas l'inverse.
M. Ryan: Regardez ce qui arrive. La partie de première
part, c'est-à-dire le gouvernement, représenté par le
Conseil de la science et de la technoloqie, s'engage envers le collège
de Hauterive à lui payer les sommes suivantes: d'abord, l'enqaqernent
d'un aqent de recherche pour la période du contrat dont le salaire sera
remboursé au céqep de Hauterive sur présentation de
factures, pour une somme totale n'excédant pas 23 000 $; les frais de
secrétariat, de photocopie et de messagerie, 3500 $; les frais de
déplacement et de séjour remboursés jusqu'à
concurrence de 3500 $.
En fait, le gouvernement a payé le
cégep de Hauterive par l'intermédiaire du Conseil de la
science et de ia technologie.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, Mme la
députée?
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut connaître le nom de
l'agent de recherche qui a été embauché pour faire ce
travail?
M. Ryan: On pourra vous le trouver. On ne l'a pas ici.
Mme Blackburn: C'est bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je fais un retour
en arrière, à l'engagement 7 que l'on a omis. On m'avait dit
d'aller à 8, mais je m'aperçois que 7 entre aussi dans la
responsabilité de votre ministère.
Cet engagement a pour titres Subventions spéciales de
fonctionnement aux organismes sans but lucratif oeuvrant dans le domaine de
l'éducation et dans la diffusion de la culture scientifique. Est-ce
qu'il y a des interventions?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé); Alors,
l'engagement 8 est terminé et on revient à 7.
Mme Blackburn: Je pense qu'on retrouve cette même question
un peu plus loin dans les engagements, si ma mémoire est fidèle.
Mais on constate que le ministère de l'Éducation est encore dans
le dossier de l'information touchant le développement technologique. Je
pense entre autres à l'exposition "Science et Technologie" dans laquelle
le ministère était très impliqué, alors que la
technologie ne relève plus du ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science. Est-ce que cela ne posera pas un
problème de coordination, tout à l'heure, ou de
chevauchement?
On revient à la question initiale: Selon quelle logique a-t-on
divisé science et technologie puisque, dans les faits, on constate que
ce n'est pas facile à gérer et qu'à un moment donné
le ministère de l'Éducation se trouve à faire de
l'information et de la vulgarisation scientifique touchant non seulement la
science, mais également la technologie?
M. Ryan: Oui, cette partie concernant la diffusion de la culture
scientifique et technologique n'a jamais fait l'objet d'un partage de
responsabilités taillé au couteau.
Par conséquent, il reste une marge de flexibilité qui peut
donner lieu à des décisions concurrentes ou convergentes -mais
jamais divergentes des deux ministères concernés. Ha! Ha! Ha!
Mme Blackburn: Est-ce qu'il n'y a pas un gaspillaqe
d'énergies?
M. Ryan: Je ne le crois pas. Je vais vous donner un exemples la
semaine des sciences. Le ministère de l'Enseignement supérieur et
de la Science verse une contribution de 40 000 $, je pense. Le ministère
de l'Éducation verse une contribution du même ordre. Cela reqarde
les deux niveaux. Ce n'est pas ma faute; l'enseignement primaire et secondaire
est concerné par l'organisation et le succès d'une semaine des
sciences et l'enseignement postsecondaire l'est également. Les deux
contribuent. On essaie de voir à ce que les deux contributions soient
complémentaires de manière que l'ensemble des initiatives prises
à l'occasion de la semaine serve au développement de la culture
scientifique.
Je pense qu'on ne peut pas éviter qu'un certain nombre de
problèmes impliquant l'intervention de plusieurs ministères se
présentent à l'attention du qouvernement dans le courant d'une
année. Il y en a continuellement. On a fêté
récemment le 150e anniversaire des Patriotes à Saint-Eustache et
à Saint-Denis. Alors, cela reqardait le ministère des Affaires
culturelles, cela reqardait le ministère du Loisir, de la Chasse et de
la Pêche, cela reqardait le ministère de l'Éducation, cela
reqardait le Conseil exécutif, cela reqardait différents
organismes. Il y a toutes sortes d'aspects qui peuvent être
soulevés et quand les ressources de l'un ou l'autre ministère
sont plus limitées, parfois, il y a des ententes qui se font d'un
ministère à l'autre pour que chacun apporte une certaine
contribution qui permette de fournir un financement convenable. Je pense que ce
sont des choses qui sont inévitables et qui ne sont pas mauvaises en
soi. Il ne faut pas que cela devienne un système, évidemment,
mais quand elles surviennent de manière contrôlée et
ordonnée, je pense que cela n'est pas mauvais. On a des exemples ici
pour la semaine des sciences, encore une fois. Je suis très heureux,
à titre de responsable de ces deux ministères, celui de
l'Éducation et celui de l'Enseiqnement supérieur et de la
Science, de contribuer avec des fonds de chacun des deux ministères au
succès de cette semaine.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, pour revenir à
l'exemple du ministre, soit le 150e
anniversaire des Patriotes, je pense que cela aurait pu relever
directement du Conseil exécutif parce que... Je ne sais pas si le
ministre en est conscient, mais si vous devez - vous le voyez
fréquemment dans vos comtés - si un organisme quelconque est
obligé de s'adresser à cinq ou six ministères, on vient de
rendre assez difficile la cueillette de fonds pour tenir un
événement.
M. Ryan: Mais ici...
Mme Blackburn: Je voudrais savoir du ministre, M. le
Président, s'il connaît le niveau de participation du
ministère du Commerce extérieur et du Développement
technologique. Comment, sur une question comme celle-là, peut-on
justifier l'absence ou la présence du Commerce extérieur
lorsqu'il s'agit de l'information scientifique et technologique? Sinon,
pourquoi retrouve-t-on la technologie au Commerce extérieur? Je partage
là-dessus l'avis du ministre et l'intérêt qu'il a pour ces
questions parce que je pense qu'effectivement cela devrait relever du
ministère de l'Éducation et de celui de l'Enseignement
supérieur et de la Science.
M. Ryan: En pratique, il n'y a pas de problème parce que
le ministère du Commerce extérieur et du Développement
technologique n'est pas intervenu dans les cas dont nous parlons.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
Mme Blackburn: Alors, vous me permettrez de m'étonner, M.
le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous permets
tout, madame.
Mme Blackburn: ...que le responsable du développement
technologique ne se sente pas aussi responsable de l'information touchant les
nouvelles technologies ou la vulgarisation de l'information scientifique et
technologique. On voit, à sa face même, qu'il y a là une
situation sur laquelle on peut se poser des questions et à laquelle on
n'a pas trouvé, après peut-être deux ans de pouvoir, de
solutions concrètes qui éviteraient ce genre de chevauchement,
ces ambiguïtés.
M. Ryan: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Toujours sur
l'étude des engagements financiers, M. le ministre.
M- Ryan: ...je ne souscris aucunement au jugement qui vient
d'être formulé. Je ne souscris aucunement au jugement que vient de
formuler la députée de Chicoutimi. Elle confond le partage
raisonnable des tâches qui s'est effectué dans ce cas-ci avec les
dispositions qui n'existent aucunement chez le titulaire de l'autre
ministère.
Mme Blackburn: M. le Président, il serait peut-être
plus facile de ne pas confondre si cela était clair sur tous les points.
Le ministre le sait très bien parce qu'il vient de nous dire que, sur
certaines questions, le partaqe n'est pas encore tout à fait
terminé, soit le partage des responsabilités par rapport au
dossier du développement technologique. Pour le point
précédent, M. le Président, soit l'engaqement 7, c'est
terminé pour ma part.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 7 est
terminé. J'appelle l'engagement 9. C'est "Subventions". Est-ce qu'il y a
des interventions sur l'engagement 9?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: J'aimerais que le ministre nous dise comment
évolue ce dossier, soit l'évolution des clientèles par
rapport au public et au privé. Les demandes d'admissions doivent
être terminées dans les deux réseaux, soit le public et le
privé.
M. Ryan: M. le Président, je n'ai pas ces renseignements
ce matin.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait les avoir?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre.
(11 h 15)
M. Ryan: Nous aurons sûrement, au cours de l'automne, les
renseignements pour les inscriptions en vue de 1987-1988.
Mme Blackbum: Et ils seront communiqués aux membres de la
commission?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que vous
avez bien saisi la question? Voulez-vous reformuler votre demande, Mme la
députée?
Mme Blackbum: Oui.
M. Ryan: Je me demande s'il est pertinent qu'on prenne
l'engagement de communiquer ces renseiqnements à l'occasion de
l'étude des engagements financiers.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui. Enfin, c'est
pour les besoins du secrétariat que je demande à madame de
reformuler sa
demande.
Mme Blackburn: Oui. Ma demande est la suivante: Est-ce qu'on
pourrait avoir un tableau illustrant l'évolution des clientèles
des deux réseaux, du secteur public et du secteur privé? Comme on
est en train de parler des subventions aux institutions du réseau
privé d'enseignement collégial pour les mois de septembre 1986
à février 1987, je pense que la question est pertinente.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
interventions à l'engagement 9?
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: Nous fournirons ces renseignements.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. M. Ryan:
Vous avez dit 1986-1987?
Mme Blackburn: Pour 1986-1987. Évidemment, c'est plus
pertinent pour 1987-1988, au moment où ces chiffres seront
disponibles.
M. Ryan: Par rapport à l'étude qui concerne
1986-1987...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Actuellement, on
étudie les engagements financiers de 1986-1987.
M. Ryan: ...je suis bien prêt à les fournir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Voilà.
M. Ryan: Pour 1987-1988, dès que les chiffres seront
disponibles, ils seront communiqués aux membres de la commission. Il n'y
a aucune espèce d'objection à cela.
Mme Blackburn: Bien. Est-ce que le ministre peut nous rappeler
s'il y a eu des changements de statut ou des nouveaux permis d'octroyés
dans le réseau privé de l'enseignement collégial?
M. Ryan: En gros, avec un certain danger d'imprécision, je
crois que nous n'avons reconnu aucun établissement nouveau dans le
secteur collégial au cours de la dernière année. Il y a un
établissement qui s'est désisté, je pense que c'est le
séminaire Saint-Jean-Vianney è Montréal qui s'est
désisté au cours des derniers mois. Avec les sommes dont nous
disposerons - quelques centaines de milliers de dollars - nous avons
autorisé des programmes nouveaux dans certains établissements
déjà reconnus. Parfois, il y a des établissements qui sont
reconnus pour des fins de subvention, pour la dispensation de tel et tel
programme. Nous avons autorisé des financements de programmes
additionnels dans un certain nombre d'établissements.
Mme Blackburn: M. le Président, est-ce que le ministre
pourrait nous dire s'il y a une certaine forme de contingentement dans les
collèges d'enseiqnement privé, dans certains programmes? Je pense
en particulier au programme de technique de garde, de garderie ou de garde
à l'enfance. Je ne sais très bien comment cette technique
s'appelle, mais je pense que c'est "technique de garderie". On sait que, faude
de contingentement dans les collèges privés, alors qu'il y a un
contingentement dans les collèges publics, vous vous retrouvez avec des
clientèles relativement nombreuses dans certains collèges
privés qui viennent prendre tous les lieux de staqe. Évidemment,
dans le privé, on a une pratique qu'on n'a pas dans le public: On
contingente dans le secteur public et on ne contingente pas dans le secteur
privé. Est-ce que le ministre pourrait nous dire s'il s'est
arrêté à cette question et s'il a l'intention d'intervenir
ou de laisser..» Étant donné qu'il vient d'accorder
à certains établissements privés de nouveaux pro-qrammes,
est-ce que la question se pose pour lui? Lorsqu'il y a un contingentement dans
le secteur public, est-ce qu'il ne devrait pas aussi y avoir un contingentement
dans le secteur privé?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: À ma connaissance, tes nouveaux programmes qui
ont été autorisés sont pour des enseignements
professionnels, dans des domaines où des établissements
privés ont une compétence reconnue. À ma connaissance, il
n'existe pas de règle de contingentement dans le secteur privé,
actuellement.
Mme Blackburn: Mais n'y aurait-il pas lieu d'en avoir lorsque
cela existe dans le secteur public?
M. Ryan: Pas pour l'instant, à mon point de vue. Si on me
présente des cas particuliers... La députée de Chicoutimi
a soulevé un cas, on va l'examiner. Je n'ai pas été saisi
de problèmes qui m'inviteraient à voir qu'il y a une grosse
situation de ce côté.
Mme Blackburn: Je veux dire que, sur le plan de la logique
simple, lorsqu'on sent le besoin de contingenter dans le secteur public parce
qu'on invoque le fait qu'on tient compte du marché, est-ce qu'on n'a
plus à tenir compte du marché lorsqu'il s'agit du secteur
privé? Cela échappe un peu à la
logique.
M. Ryan: Ce n'est pas la même chose. Regardez, dans le
public nous contingentons la formation en sciences infirmières, par
exemple, formation qui coûte cher et, au bout de la ligne le
marché de travail pour les personnes qui ont reçu cette
formation, bien, c'est surtout le secteur public, finalement. C'est surtout le
secteur public et nous n'avons pas le droit de laisser le système
d'enseignement inonder le marché de diplômés pour lesquels
il n'y aura pas d'ouverture.
Mme Blackburn: Mais c'est la même chose dans...
M. Ryan: Mais, du côté du secteur privé, nous
octroyons les permissions de dispenser tel et tel programme avec parcimonie,
avec économie et c'est à ce moment-là que nous
exerçons une certaine forme de contingentement quand nous refusons - et
nous le faisons très fréquemment - à des
établissements privés l'autorisation de dispenser telle ou telle
forme d'enseignement. Alors, là, c'est un contingentement implicite;
mais, quand nous l'autorisons, c'est parce que nous avons étudié
les besoins et nous considérons qu'il y a une possibilité de
répondre à un besoin de manière efficace.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, le ministre pour justifier
le contingentement nous dit qu'il ne serait pas sage d'inonder le marché
de certaines spécialités de travail qui dépasseraient les
besoins de la demande. Mais je cite le cas des techniques de garderie, et c'est
effectivement le cas, la demande n'est pas tellement grande, les salaires sont
peu élevés, pour ne pas dire que c'est le salaire minimum, et il
n'y a pas de contingentement dans les collèges privés où
on forme en très grand nombre ce genre de diplômés. Je me
dis que cette question-là se pose et qu'elle est directement
reliée à la déclaration du ministre disant qu'il ne
faudrait pas inonder le marché. C'est précisément ce qu'on
est en train de faire par rapport aux techniques de garderie.
La question que moi, je pose, c'est qu'on ne peut pas avoir deux
logiques, une pour le privé et une pour le public.
M. Ryan: J'ai dit à la députée que nous
examinerons ce cas particulier.
Mme Blackburn: Bien. M. le Président, une dernière
question là-dessus: Est-ce que le ministre pourrait profiter de cette
occasion-là pour nous dire où en est le dossier d'INTERDEC,
l'enquête qui avait eu lieu sur le collège privé? Le
rapport devait être déposé à la fin de juin, je
pense.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous ferai
remarquer que, M. le ministre, vous pouvez répondre à la question
posée, mais elle n'est pas nécessairement reliée au sujet
qui nous préoccupe actuellement. Je vous laisse toute latitude, si vous
voulez, pour répondre à la députée de
Chicoutimi.
Vous n'êtes pas en mesure de répondre immédiatement.
Merci.
Mme la députée de Groulx.
Mme Bleau: C'est toujours, M. le Président, sur le
contingentement. Je pense que, si on pense à continqentement, les
collèges privés étant moins nombreux, encore moins en
régions que, peut-être, à Montréal ou à
Québec, automatiquement les personnes qui suivent le cours de oarderie
sont beaucoup moins nombreuses au privé qu'elles ne pourraient
l'être au public parce que c'est le contraire.
Moi, je connais... En tout cas, j'ai deux collèges privés
importants dans mon comté et le nombre d'élèves
acceptés dans te collège, dans chaque classe, est vraiment
contingenté parce qu'ils ne peuvent pas avoir plus que tant
d'élèves par classe. Par cours c'est la même chose. Alors,
à ce moment-là, le continqentement est fait automatiquement par
le collège, par les normes qui y sont établies. Alors, je me
demandais si vraiment il pouvait y avoir un problème de ce
côté-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions? L'enqaqement 9 est terminé. J'appelle l'engagement 10,
Subventions.
Mme Blackburn: On pourra revenir aux engagements de mars; je
pense que ça revient, cette question de subvention.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Engagement 10.
Alors, engagement 10 terminé. Etude des engagements financiers pour
septembre 1986, terminée.
Octobre
J'appelle les engaqpments financiers pour le mois d'octobre 1986.
J'appelle le numéro 5, Contrats négociés. Est-ce qu'il y a
des interventions sur les contrats négociés"?
S'il n'y a pas d'intervention.... Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Lorsqu'on parle d'un contrat
néqocié, c'est qu'on n'est pas allé en appel d'offres pour
l'octroi de ce contrat, parce qu'on ne voit pas de liste de soumissionnaires.
Oui?
M. Ryan: II y a eu un appel d'offres pour ce
contrat-là.
Mme Blackburn: Oui: "...à la suite d'un appel d'offres
public..."
M. Ryan: D'accord. Sept fournisseurs ont demandé les
documents. Cinq ont soumis et deux ont été jugés conformes
lors de l'analyse et le contrat est allé au plus bas
soumissionnaire,.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: C'est une continuité de contrat, si je
comprends. C'est une deuxième tranche ou si c'est la première
tranche du contrat? Parce qu'on n'a pas la liste des... "Il s'agit d'un contrat
conclu avec ce fournisseur selon les prix et conditions
déterminés dans une commande ouverte émise le 28 septembre
1983..."
Une voix: Pour trois ans.
Mme Blackburn: Les imputations budgétaires pour 1986-1987,
14 222 $; les années suivantes, 58 921 $.
M. Ryan: C'est pour 36 mois.
Mme Blackburn: Oui et il s'agit là de l'engagement total,
c'est-à-dire 73 000 $. Pourquoi est-ce qu'on ne nous a pas fourni, comme
on l'a fait dans les cas précédents, les quelques
soumissionnaires?
Le Président (M. Parent, Sauvé): La question est
posée. La députée de Chicoutimi demande pourquoi on n'a
pas fourni la liste des soumissionnaires concernant ce contrat
négocié. S'il vous plaît, madame...
M. Ryan: Nous allons les demander, cela n'a pas été
fourni dans les renseignements qui ont été communiqués aux
députés. Alors, nous allons demander au Conseil du trésor
ce renseignement additionnel. Je vais demander qu'on le communique.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Groulx.
Mme Bleau: Est-ce que j'ai bien compris que ce contrat a
été donné en septembre 1983? Est-ce qu'on pourrait aussi
connaître le conseil d'administration, s'il vous plaît?
M. Jolivet: Cela a sûrement été
demandé par les députés.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette, s'il vous plaît!
Mme Bleau: J'aimerais le demander, s'il vous plaît!
M. Jolivet: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant.
Avez-vous terminé, Mme la députée de Groulx?
Mme Bleau: C'est une question sérieuse. J'aimerais...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ah oui, je
comprends. Un instant, madame veut avoir sa réponse. Madame demande si
le ministre va la lui faire parvenir. Vous avez répondu oui. Alors, la
liste,,.
M. Ryan: J'indique aux membres que les renseignements du temps
étaient moins complets qu'aujourd'hui.
M. Jolivet: Parce que...
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, un instant! On est quand même enregistré. La
députée de Groulx demande que les membres du conseil
d'administration de la compaqnie qui siéqeaient en 1983 soient connus
des membres de la commission parlementaire. Merci. Je m'excuse, M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, M. le Président. C'est parce que je
voulais juste référer la députée aux études
des enqagements de ces années-là, je suis sûr que les
députés de l'Opposition l'ont demandé, compte tenu que
c'était STC Canada Inc.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Voilà!
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'engagement 5?
Alors, l'engagement 5 est terminé. J'appelle l'engagement 6,
Contrat pour l'achat d'un système de traitement de texte.
Est-ce qu'il y a des questions? Des interventions?
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut savoir si c'était une
question de compatibilité du moment où on a engaqé AES
Data? Et on ne voit pas là non plus les fournisseurs.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je ne sais
pas.
Mme Blackburn: Je veux dire les appels d'offres qui auraient
permis à d'autres fournisseurs de faire des propositions, j'imagine.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: C'est une addition aux équipements existants de
dispositifs qui étaient censés permettre d'accroître la
performance d'environ 30 %. Il y avait une promotion qui était faite par
un fournisseur. On a voulu profiter des conditions tout à fait
spéciales qui étaient offertes pour ajouter ces
éléments qui allaient augmenter la production de 30 %.
Une voix: Est-ce que cela a augmenté?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
Mme Blackburn: Est-ce qu'effectivement, M. le Président,
on a connu une agumentation de l'efficacité?
M. Ryan: Le sous-ministre adjoint me répond oui.
Mme Blackburn: Parce qu'il faut qu'il s'exerce un certain
contrôle, j'imagine.
Le Président (M. Parent, Sauvé) : Si le
sous-ministre adjoint l'a dit...
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Mme Blackburn: On va le croire.
Alors, ce serait quoi, le pourcentage d'augmentation de
l'efficacité? (11 h 30)
M. Ryan: Si vous me demandez pour une des innombrables machines
que nous avons dans les deux ministères de vous dire si un achat de
quelques milliers de dollars a augmenté la production, je ne le sais
pas. J'espère que oui, mais des fois j'ai des questions.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
Mme Blackburn: Vous vous en doutez également. À
moitié sérieusement, à moitié à la blague,
lorsqu'il s'agit d'engagements de 40 000 $ sur un budget de milliards ce n'est
pas important; cependant, dans ce genre de promotion cela a comme effet, sans
souvent trop d'analyse, d'écarter d'autres fournisseurs. C'était
simplement le sens de ma question. À ce moment-là, 40 000 $ qui
ne donneraient pas le rendement attendu, c'est peut-être 40 000 $ de trop
quand même.
M. Ryan: M. Boisvert me communique une précision qui peut
être pertinente. Au départ on a fait le choix d'un certain
équipement.
Mme Blackburn: C'est la compatibilité.
M. Ryan: Évidemment, ensuite il y a des choix
complémentaires à faire qui sont tributaires des choix initiaux
et on n'a pas toujours la même marge de choix une fois qu'on est
engagé dans une certaine option.
Mme Blackburn: C'est vrai.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
interventions?
Mme Blackburn: Cela va pour moi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, j'appelle
l'engaqement 7, une subvention de 161 000 000 $ pour des universités
dont vous avez la liste à la page suivante.
Mme Blackburn: On y reviendra aux engagements
ultérieurs.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
L'engagement 7 est terminé. J'appelle l'engagement 8: subvention, encore
une fois, de 70 000 $.
Mme Blackburn: Est-ce le ministère de la Main-d'Oeuvre et
de la Sécurité du revenu?
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Excusez-moi. Cela termine l'étude des engagements financiers pour
le mois d'octobre 1986. J'appelle...
M. Jolivet: C'est quoi, l'enqaqement 8?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pardon?
M. Jolivet: Un instant. J'ai eu quelques problèmes avec la
commission de formation professionnelle à Trois-Rivières et il y
avait des effets avec le ministre du Travail, bien entendu, mais cela a
été envoyé à un autre niveau. C'est pour cela que
vous l'écartez?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le
secrétariat me dit que cela ne relève pas de notre
commission.
M. Jolivet: À ce moment-là, il était
là. Aujourd'hui, je comprends, mais à ce moment-là il
était là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): En 1986.
M. Jolivet: En 1986. C'est l'engagement 8 du mois d'octobre 1986
qui était le programme "bon d'emploi plus harmonisé".
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le
secrétaire m'informe que même à ce moment-là, en
1986, cela ne relevait pas de notre commission. Par contre, on peut
vérifier, M. le vice-président, et si jamais nous sommes dans
l'erreur, nous le
ramènerons à la prochaine étude des engagements
financiers.
Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Pourrait-on par la
même occasion vérifier si effectivement cela a été
vu par l'autre commission?
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord. On va le
vérifier. Merci.
Novembre
J'appelle les engagements financiers du mois de novembre et je vous
réfère à l'engagement 3, la dernière page du
document de couleur bleu pâle, qui a pour titre: Contrats
négociés.
Y a-t-il des interventions ou des questions?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Sur ce dossier, est-ce que le ministre pourrait
brièvement nous faire état de la situation depuis l'enqagement de
Me Gilles Corbeil, responsable d'effectuer l'enquête sur la crise qui
sévissait alors au sein de l'administration du cégep du
Vieux-Montréal?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre,
M. Ryan: M. Corbeil avait été mandaté pour
faire enquête au cégep du Vieux-Montréal. Son mandat datait
du 5 août 1986. Il m'a remis le rapport de son enquête au mois de
novembre et, au terme de son enquête, il faisait des recommandations. En
particulier, il demandait qu'une tutelle soit instituée au
collège pour que les choses puissent rentrer dans l'ordre le plus
tôt possible.
Sur la foi de cette recommandation de M. Corbeil qui avait
été entérinée auprès de moi par plusieurs
instances concernées du collège, en particulier par le
président du conseil d'administration et les membres de
l'exécutif, j'ai recommandé au gouvernement qu'il soit
procédé à la nomination d'un tuteur en la personne de M.
Jacques Laberge. M. Laberge est entré en fonction le 19 novembre,
c'est-à-dire très peu de jours après que j'eus reçu
le rapport de M. Corbeil. Il a reçu un mandat assez large. M. Corbeil
avait évidemment fait une enquête et il avait constaté une
situation. Il fallait non seulement approfondir les causes de cette situation,
mais procéder à l'institution des remèdes.
M. Laberge était au travail depuis ce temps-là. Au mois de
juin - est-ce au mois de juin que nous avons procédé ou au mois
de mars? - nous avons prolonqé le mandat du tuteur jusqu'au 31 mars
1988. Il m'avait fait rapport au printemps qu'il lui était impossible de
compléter la besoqne è l'intérieur des délais qui
avaient été fixés dans son mandat et, par
conséquent, en date du 27 mai, le gouvernement a prolongé le
mandat de M, Jacques Laberge jusqu'au 31 mars 1988.
Maintenant, j'espère vivement que nous pourrons procéder,
pour le début de l'année 1988, à la nomination d'un
nouveau directeur général qui pourra prendre les choses en main
de manière à assurer la direction régulière du
collèqe pour l'année 1988-1989. Le choix que nous devions faire
était pour l'année 1987-1988. La tutelle n'était pas assez
avancée pour qu'on procède tout de suite à la nomination
d'un directeur général pour l'année 1987-1988. Une fois
engagés dans l'année, il fallait aller le plus loin possible dans
cette année-là et c'est comme cela que nous avons
décidé de maintenir M. Laberge en poste jusqu'au 31 mars 1988.
Mais j'ai insisté auprès de lui pour qu'il envisage de mettre en
oeuvre les démarches devant conduire à la nomination d'un nouveau
directeur général et ensuite à la formation d'un nouveau
conseil d'administration pour que tout cela bouqe pour le début de
l'année 1988.
Mme Blackburn: Le ministre pourrait-il nous rappeler, M. le
Président, l'échéancier qui avait été
fixé à M. Laberge qui a demandé une prolongation de son
mandat?
M. Ryan: Nous l'avions d'abord nommé jusqu'au 1er juin
1987, du 19 novembre 1986 au 1er juin 1987. Le 27 mai, nous avons
prolongé son mandat jusqu'au 31 mars...
Mme Blackburn: Jusqu'au 31 mars 1988. M. Ryan:
...1988.
Mme Blackburn: Donc., dois-je comprendre que la nomination d'un
D.G. devrait être effective pour juin 1988?
M. Ryan: Normalement... Mme Blackburn: Ou avril 1988?
M. Ryan: ...au moins pour le 1er avril 1988.
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: Et j'espère qu'il sera nommé avant de
manière à pouvoir se familiariser avec les lieux et à
travailler pendant quelque temps avec son prédécesseur pour que
la transition se fasse le plus harmonieusement
possible.
Mme Blackburn: M. le Président, est-ce que le ministre
peut nous dire si M. Laberge pourra, comme l'a fait le collège Dawson,
s'il a des difficultés à recruter un candidat valable, offrir des
conditions plus avantageuses? On sait que, dans le cas du collège
Dawson, quelque 30 000 $ de plus ont été donnés au
directeur général pour qu'il accepte de diriger le collège
Dawson. Est-ce que ce prédécent pourrait être repris par le
collège du Vieux-Montréal?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Évidemment, la question est un petit peu
éloignée du sujet que nous discutons, mais je n'ai pas
d'objection à l'aborder. Dans le cas du collège Dawson, ainsi que
l'ont publié certains journaux récemment, les arrangements
avaient été faits lors de l'engagement du directeur
général actuel, en vertu desquels il serait autorisé
à toucher, en plus de sa rémunération de base, un
supplément, je crois, de l'ordre de 30 000 $ étant donné
les difficultés qu'on avait éprouvées à le recruter
et, deuxièmement, le surcroît de besogne qui allait être
entraîné par les travaux de modernisation de l'édifice au
coin d'Atwater et Sherbrooke. Les rèqles administratives qui
régissent la rémunération des cadres des collèges
indiquent clairement certaines balises qui n'ont pas été
respectées dans ce cas et peut-être dans d'autres cas
également au collège Dawson. Maintenant, je fais étudier
la légalité de ces décisions par les services
compétents du ministère. J'ai rencontré le
président du conseil d'administration de Dawson la semaine
dernière et il m'a dit que, suivant des avis que ces gens ont
reçus de leur conseiller juridique, le conseil d'administration de
Dawson était habilité à procéder comme il l'a fait
en vertu d'une certaine marge de manoeuvre dont il dispose. Je ne suis pas
sûr que cet avis juridique soit recevable et je dois demander aujourd'hui
même l'avis de nos services juridiques pour qu'ils m'indiquent s'ils sont
de cet avis ou d'un avis différent. Suivant l'avis que je recevrai,
j'agirai en conséquence au collège Dawson et dans d'autres cas
qui pourraient se présenter, y compris celui qu'a soulevé la
députée de Chicoutimi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. Toujours dans la pertinence du sujet, nous sommes à
l'engagement 3.
Mme Blackburn: M. le Président, je pense que les questions
sont fort pertinentes parce qu'il s'agit ici d'un contrat de services pour une
enquête touchant la crise au cégep du Vieux-Montréal.
Évidemment, comme il s'agit de mettre fin à cette crise, de
trouver les solutions, une des solutions, comme le rappelle le ministre,
évidemment, c'est l'enqagement d'un directeur général. Il
ne s'aqit pas de laisser ce collège en tutelle pendant des
années. Lorsqu'on parle de l'engagement du directeur
général, si on accepte certains...
M. Ryan: On l'a laissé pourrir pendant quelques
années avant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, M. le ministre, Mme la députée de Chicoutimi a la
parole.
Mme Blackburn: Si on accepte certains précédents
dans toutes les conditions d'embauche des directeurs généraux, il
est évident que cela pourra se répéter dans d'autres
collèges. Je sais que cela soulève une certaine protestation dans
le milieu du collège Dawson. Je pense que les informations fournies par
le ministre sont pertinentes. J'aimerais, si c'était possible, qu'il
nous tienne informés de ce dossier.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Voilà.
Est-ce qu'on a terminé l'étude de l'engagement 3 du
proqramme?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Terminé.
Décembre
J'appelle les engagements financiers pour le mois de décembre de
l'année 1986. Cela va. L'engagement 7 qui a pour titre, Soumissions
publiques, est de l'ordre de 122 000 000 $.
Une voix: De 122 000 $.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pardon, de 122 000
$.
Une voix: Bof!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ha! Ha! Ha! Je
trouvais cela gros. C'est une question de zéros.
Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui. Je voudrais s'il s'agit du même
imprimeur que pour l'année précédente.
M. Ryan: La fois précédente, c'était en
1985.
Mme Blackburn:
Oui.
M. Ryan: On va vérifier. On fournira le renseignement
volontiers.
Mme Blackburn: C'était 1984-1986 pour l'impression
précédente?
M. Ryan: Comme on a suivi la procédure
régulière, il y a de bonnes chances que ce ne soit pas le
même.
Mme Blackburn: Alors, j'aimerais avoir l'information pour pouvoir
le rappeler au ministre dans l'hypothèse où il aurait
porté un jugement arbitraire là-dessus. J'aimerais savoir
également les coûts d'impression pour 1984-1986 comparativement
à ceux de ce contrat.
M. Ryan: Nous allons faire les recherches nécessaires.
Mme Blackburn: Et» comme dans le cas des autres
engagements, je voudrais qu'on fournisse aux membres de la commission les noms
des membres du conseil d'administration de l'entreprise.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur l'engagement 7?
Une voix: C'est très bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 8, Subvention à l'Université du Québec.
Mme Blackburn: On y reviendra en mars. (11 h 45)
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 8 est
terminé. J'appelle l'engagement 9, Subventions de fonctionnement aux
Universités du Québec. On y reviendra?
Mme Blackburn: La même chose, on y reviendra.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
L'engagement 9 est terminé. Les engagements financiers du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science pour le
mois de décembre 1986 sont terminés. J'appelle les engagements
financiers de janvier 1987. Il n'y en a pas pour janvier.
Février 1987
J'appelle les engagements financiers de février 1987. En
février 1987, je vous réfère à l'engagement 2,
Soumissions sur invitation. Impression de 80 000 brochures pour un contrat de
l'ordre de 30 683 $. Est-ce qu'il y a des interventions? Mme la
députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: On constate que seulement deux soumissions ont
été reçues, avec un écart important, presque le
double; dans un cas, il s'agit de 30 683 $ et, dans l'autre, de 54 658 $, pour
l'impression de 80 000 brochures "Demande de prêt et bourse" en version
anglaise. Peut-on m'expliquer pourquoi l'impression de ces brochures n'est pas
faite en même temps? Il me semble qu'il y aurait une économie de
coûts à demander qu'on le fasse en même temps qu'on fait
celles dans la version française. Qu'est-ce qui explique un tel
écart entre les deux soumissions?
M. Ryan: M. le Président.
Mme Blackburn: Non, mais la question demeure! Comment se fait-il
que ce ne soit pas la même entreprise, qu'on n'ait pas tout simplement
une soumission qui touche à la fois les versions anglaise et
française, comme on l'a vu tout à l'heure pour la brochure
d'information sur le céqep? Comment se fait-il que, dans ce cas-ci, on
ait cru utile de faire deux appels d'offres, un pour la version anglaise et un
pour la version française? C'est ce que je dois comprendre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, le ministère avait
présenté la demande pour les deux publications. Le Service des
achats a décidé de procéder à deux appels d'offres
différents. Cela peut se comprendre très bien. Vu qu'un
était dans une langue et l'autre dans l'autre langue, plusieurs
imprimeries ne sont pas équipées pour faire le travail de
composition en anglais. Il y en a peut-être qui sont
équipées pour faire le travail de composition en anglais et qui
ne le sont pas pour le faire en français. Je pense que c'est une chose
assez compréhensible.
Mme Blackburn: Ma question n'est pas si surprenante...
M. Ryan: En tout cas...
Mme Blackburn: ...puisque, dans un cas précédent,
on a vu que c'était une soumission pour à la fois la version
anglaise et la version française.
M. Ryan: Je vous signale aussi que le facteur des délais
de livraison peut jouer également beaucoup là-dedans,
étant donné les volumes considérables. Moi, je ne vois pas
de problème là.
Mme Blackburn: Ce qui m'étonne ici,
c'est qu'il y a effectivement une différence importante entre les
deux soumissions, plus importante, c'est 24 000 $, alors que, dans les autres
soumissions, on voit que l'écart est beaucoup moins grand. Y a-t-il eu
une erreur dans la présentation? Est-ce qu'on s'est contenté de
moins? Comment cela s'est-il passé pour expliquer un tel écart?
Généralement, ceux qui font des soumissions sur de telles
questions sont assez familiers avec les coûts d'impression de ce genre de
publications.
M. Ryan: Je vous ferai remarquer une chose. D'abord, c'est le
Service des achats qui s'occupe de cela. Nous n'entrons pas dans les
détails. On ne fait pas les opérations deux fois et ces choses
sont faites par ce service. Mais vous remarquerez que l'écart -moi
aussi, cela m'a frappé quand j'ai pris note de cela - est survenu dans
les soumissions pour la version anglaise. Peut-être que cela confirmerait
justement mon hypothèse qu'une imprimerie n'étant pas
équipée pour faire du travail en anglais aurait prévu des
frais additionnels d'engagement de personnel et tout; cela aurait haussé
le montant de sa soumission, tandis que l'autre, faisant ce travail de
manière beaucoup plus habituelle, l'aura fait à un tarif beaucoup
plus concurrentiel. Ce qu'il est important de noter, c'est que le gouvernement
a donné le contrat au plus bas soumissionnaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! S'il vous plaît!
M. Ryan: Les soumissionnaires avaient évidemment
accès à la même information et au même devis.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, essayez...
Mme Blackburn: M. le Président, j'aimerais que la liste
des membres du conseil d'administration de Métropole Litho Inc. soit
communiquée aux membres de la commission.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bon. Cela
termine...
M. Jolivet: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Le ministre revient toujours en disant:
Écoutez, ce n'est pas moi qui me suis occupé de cela,
c'est...
Mme Blackburn: Le Service des achats. M. Jolivet: Quand le
Service des achats est concerné, le ministre nous dit toujours: Moi, je
n'ai pas à me préoccuper de cela, c'est toujours le ministre
concerné qui est responsable de cela. Une chose est certaine, nous
n'avons pas le choix, c'est ici qu'on pose les questions. Si on pose des
questions pour savoir comment il se fait qu'il y ait des écarts si
grands, le ministre dit: C'est peut-être parce qu'ils ne sont pas
équipés, parce que... Il donne toutes sortes de raisons. Je sais
qu'il n'a pas de réponse à donner parce que ce n'est pas lui qui
a eu à s'occuper de ce dossier. Cela veut dire qu'à l'avenir il
va falloir que les responsables vérifient parce que les questions vont
revenir toutes les fois.
Je vous donne un exemple: Entre le plus bas soumissionnaire,
Métropole Litho Inc. et l'Imprimerie Saint-Romuald, il y a une
différence de 24 000 $. Je vais à la soumission, à
l'engagement 3, entre l'Imprimerie Interqlobe et Métropole Litho il y a
une différence de 17 000 $. Vous ne me ferez pas accroire qu'en version
française elles sont plus ou moins bien équipées. Il y a
17 000 $ en version française par rapport au plus bas soumissionnaire et
24 000 $ de moins en version anglaise. Vous allez me donner comme raison
qu'elles ne sont peut-être pas bonnes en anglais - je ne sais pas -ou en
français. II y a quelque chose qui ne va pas quelque part. Ma
collègue a raison de poser la question. Pourquoi y a-t-il de si grands
écarts entre l'un et l'autre? J'aimerais avoir autre chose que des
réponses vagues comme on en a eu ce matin.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
interventions sur l'engagement 2? L'étude de l'enqagement 2 est
terminée. J'appelle l'engagement 3, Contrat pour l'impression de 325 000
brochures "Demande de prêt et bourse", version française. Contrat
adjugé à l'Imprimerie Interglobe, Beauceville, pour 90 440 $. Y
a-t-il des questions? Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: À cet engagement, on constate que le nombre
de publications demandées pour le réseau anglophone et pour le
réseau francophone est plus en rapport avec la proportion que
représentent les clientèles anqlophones et francophones dans les
universités et dans les collèqes. J'aimerais savoir, touchant
l'aide financière aux étudiants, si le ministre a l'intention,
comme il l'avait promis, de former un comité pour commencer à
travailler - parce que je pense qu'il n'y a pas grand-chose de fait - à
la réforme du régime d'aide financière aux
étudiants et si les associations existantes y seront
associées.
M. Ryan: De nombreuses conversations ont eu lieu avec les
représentants d'associations étudiantes au cours des
derniers mois. Un examen attentif a été fait, avec les
représentants autorisés de ces associations, des recommandations
qu'Us nous avaient présentées au sujet de l'amélioration
ou de la réforme du régime de l'aide financière. Nous
entendons continuer ces pourparlers avec les associations d'étudiants.
Nous avons également des rapports avec les organismes et les services
qui sont chargés de la gestion de l'aide financière dans les
établissements. J'ai eu moi-même une rencontre avec les directeurs
de ces services au cours des derniers mois. Je les ai mis en rapport avec les
services compétents du ministère. Des rencontres doivent avoir
lieu au cours des prochaines semaines. Nous entendons associer le plus
d'organismes possible à la démarche de recherche qui est
instituée. Mais il n'est pas question pour l'instant de constituer un
groupe de travail ad hoc avec des personnes de l'extérieur. Nous faisons
notre travail au ministère. Nous sommes en consultation avec les
associations représentatives et les organismes compétents, mais
il n'y a pas de commission spéciale ou de comité ad hoc qui a
été constitué pour cette fin avec des personnes de
l'extérieur.
Mme Blackburn: Je me réfère à...
M. Ryan: Je vous donne un autre exemple. Quand nous
préparons une réforme de cette nature, c'est notre travail de la
faire. C'est notre travail de mettre au point des dossiers, de préparer
l'information et de formuler des propositions. Ensuite, il y aura un
deuxième processus d'échanges; d'abord, un processus à
l'intérieur du gouvernement; ensuite, lors du dévoilement des
propositions avec des représentants du grand public et des publics
spécialisés.
Le Président (M. Parent, Sauvé):D'autres questions
concernant l'engagement 3? Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. J'avais l'occasion de
lire dans La Presse la semaine dernière qu'une association
étudiante, la Fédération des associations
étudiantes des collèges du Québec, la FAECQ,
déplorait le fait qu'on ne l'avait pas associée à la
préparation de cette réforme, aux propositions qui seront faites
et qu'on n'entendait pas l'y associer. Est-ce que le ministre n'estimerait pas
pertinent d'associer les principaux intéressés à une telle
démarche plutôt que de les en tenir écartés?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre, je
vous ferais remarquer que cette question n'est pas pertinente du tout, du tout,
avec ce qu'on étudie actuellement. On étudie l'adjudication d'un
contrat pour l'impression de brochures "Demande de prêt et bourse". Il
n'y a aucune relation avec la consultation demandée par
différents groupes. Si vous voulez répondre, je vous laisse bien
libre de le faire, mais je vous ferai remarquer que le temps de la commission
est assez limité. Mme la députée de Chicoutimi, cela me
fait de la peine, mais je suis obligé de vous dire que votre question
n'est pas tellement pertinente à ce moment-ci.
M. Gendron: Cela n'en a pas l'air.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions pertinentes concernant l'engagement 3?
Mme Blackburn: M. le Président...
M. Ryan: M. le Président, vous avez indiqué que, si
je voulais répondre, j'étais libre de le faire.
Mme Blackburn: Oui, c'est cela. Voilà!
M. Ryan: Si je ne réponds pas, la députée
de Chicoutimi pourra s'en aller et dire: II a évité de
répondre qrâce à la complaisance d'un président qui
évoquait la lettre du règlement.
Mme Blackburn: La complicité. Ha! Ha! Des voix: Ha!
Ha! Ha!
M. Ryan: Vous savez que ce serait mesuré.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mesurons nos
tempsl Ha! Ha! Ha!
Mme Blackburn: Vous faites de la projection.
M. Ryan: Je voudrais signaler très brièvement que
j'ai pris connaissance de cet article qui est paru dans les journaux et que
cette situation, s'il y a eu quelque chose d'insatisfaisant, sera
rectifiée incessamment. En ce qui me touche, je n'ai aucune objection
à rencontrer cette association, bien au contraire! Encore une fois, s'il
s'agit de former un orqanisrne à caractère corporatif qui
préparerait les lois ou les réformes du gouvernement, ma
réponse est non.
Nous préparons actuellement une réforme de la Loi sur
l'instruction publique. Il n'y a pas de comité constitué avec la
Fédération des commissions scolaires ou la CEQ ou tel ou tel
orqanisme. C'est la responsabilité du gouvernement de préparer
ces projets de réforme et ces projets de législations. En cours
de route, il lui incombe de consulter et de se munir de tous les avis
nécessaires. Il n'est pas question de constituer des organismes formels
pour ces fins.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. Est-ce qu'il y a d'autres questions concernant l'engagement financier
de 90 000 $?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. J'aimerais corriger
une impression que le ministre veut laisser. Il ne s'agissait pas, selon ce que
j'ai pu voir de la déclaration faite par l'association étudiante,
de créer un organisme à caractère corporatif.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi, s'il vous plaît, s'il vous
plaît! Demeurez dans la pertinence du sujet. M. le ministre vous a
répondu. Je vous ai laissée poser votre question. Je l'ai
laissé répondre.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle encore
une fois les seules interventions sur l'engagement financier qui porte le
numéro 3 de ce document.
Mme Blackburn: Je pense qu'il est important, M. le
Président, pour les fins de l'enregistrement des présents
débats, de corriger une impression qui pourrait être
laissée, à savoir que les associations étudiantes seraient
en train de demander une organisation à caractère corporatif pour
procéder à l'examen du régime d'aide financière aux
étudiants.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi...
Mme Blackburn: II s'agissait simplement d'un comité et
là-dessus j'ai terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi! Est-ce qu'il y a d'autres interventions
concernant l'engagement 3? L'engagement 3 est terminé. J'appelle
l'engagement 4, Subvention. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Imputation budgétaire 1986-1987 et
années suivantes, selon les échéanciers. Le ministre
peut-il nous dire, par rapport au plan d'investissement 1987-1988 pour lequel
on n'a jamais vraiment d'information et au sujet duquel il nous dit que cela
change tous les ans, qu'on a un plan quinquennal, qu'il y a des modifications,
qu'on connaît l'avis fourni par le Conseil des universités sur le
plan quinquennal d'investissement... On sait l'écart entre les demandes
qu'avait présentées le ministre dans une note au premier ministre
sur la nécessité de redresser le financement des
universités, l'écart qu'il y a entre ces demandes et ce qu'il a
effectivement obtenu. (12 heures)
Le ministre nous a dit alors qu'il y aurait un nouveau plan quinquennal
qui serait rendu public. Est-ce qu'il sera rendu public et à quel moment
est-ce qu'il pourra être déposé?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: J'ai promis qu'il serait rendu public au cours de
l'automne. Cela ne tardera pas.
Mme Blackburn: Donc, si je comprends bien, on fonctionne à
la pièce sans avoir une vision un peu d'ensemble non seulement au
ministère, mais éqalement dans les universités.
M. Ryan: Nous avons soumis un plan quinquennal 1987-1992 au
Conseil du trésor. Nous allons vous communiquer la teneur de ce
plan-là bientôt.
Mme Blackburn: II devrait être communiqué quand?
M. Ryan: Au cours des prochaines semaines.
Mme Blackburn: Ce serait le nouveau plan quinquennal pour la
période de 1987 à...
M. Ryan: 1992.
Mme Blackburn: 1992.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions sur l'engagement 4?
Mme Blackburn: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Sur l'engagement
5?
Mme Blackburn: La même chose.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Sur l'enqagement
6? Sur l'engagement 7? Terminé?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Enqaqements
financiers du mois de février 1987, terminés.
Mars
J'appelle les engagements financiers de mars 1987. Je vous
réfère à l'engagement 10, "soumissions sur invitation.
Contrat pour l'impression de 405 000 formulaires".
Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: On voit qu'il y a quatre soumissions de
demandées. Il n'y a eu qu'un seul soumissionnaire. Est-ce qu'on peut
savoir si c'est le même que celui qui avait fait l'impression des
formulaires de 1986-1987?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Etes-vous en
mesure de répondre à la question ou si vous voulez
répondre plus tard? M. le sous-ministre. Avec votre permission,
madame.
M. Ryan: On n'est pas en mesure de répondre aujourd'hui
à la question. Nous y répondrons très prochainement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous pouvez faire
la vérification et informer la commission. Cela va vous satisfaire, Mme
la députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn; Oui. Comme on n'est pas en mesure de nous dire,
non plus, combien il en a coûté en 1986-1987 par rapport aux
coûts de 1987-1988, l'évolution dans les coûts
d'impression?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. D'autres
questions?
Mme Blackburn: Comme pour les engagements
précédents, les contrats, la liste des membres du conseil
d'administration de Les formules d'affaires Datamark Ltée,
Québec.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ça va?
Mme Blackburn: Oui, ça va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 10
est terminé. J'appelle l'engagement 11.
Mme Blackburn: L'engagement 11. Il s'agit de "subventions de
fonctionnement à l'Association des universités partiellement ou
entièrement de langue française et au Fonds international de
coopération universitaire". Est-ce qu'il y a eu aussi dans ces
subventions-là une évolution, est-ce que ce sont sensiblement les
mêmes subventions que l'année précédente?
M. Ryan: Oui, c'est la même chose que l'année
précédente, sauf qu'il y a une orientation qui est retenue pour
l'avenir. C'est que le ministère subventionnera plutôt à
l'avenir le Fonds international de coopération universitaire que
l'AUPELF, pour la raison suivante, c'est que PAUPELF, c'est l'Association des
universités partiellement ou entièrement de langue
française. Le gouvernement, n'étant pas une université, ne
peut pas être membre de cette association. Par conséquent, on
versait des subventions sans avoir aucune espèce de contrôle sur
la manière dont les fonds étaient employés, tandis qu'en
contribuant au Fonds international de coopération universitaire, lequel
sert plutôt à financer des projets précis, là nous
pourrons avoir un mot à dire de manière plus immédiate
dans l'utilisation des ressources mises à la disposition de cet
organisme.
Mais au point de vue du volume de fonds, pour l'heure, c'est le
même niveau de contribution que l'année précédente
et ceci depuis quelques années déjà.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci.
Mme Blackburn: Le ministre nous dit que pour l'heure c'est le
même niveau de financement. Est-ce qu'on doit s'attendre à une
croissance phénoménale au cours de la prochaine année si
on se fie aux propos et aux engagements pris par le ministre des Relations
internationales touchant la création d'une université hors les
murs? À quoi peut-on s'attendre dans les prochains mois par rapport
à cette question-là? Quelle est la participation du
ministère de l'Enseiqnement supérieur et de son titulaire, le
ministre de l'Enseiqnement supérieur, à la préparation de
ce dossier?
M. Ryan: Pour l'instant, toutes ces choses en sont encore au
stade des discussions. Lors de la réunion du sommet des pays
francophones, des précisions seront sans doute apportées, mais,
pour l'instant, toutes ces choses sont au stade du travail et des discussions.
Je ne suis pas en mesure d'en communiquer davantage pour l'instant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi, avez-vous terminé sur cela?
Mme Blackburn: Cela ne répond pas à ma question
touchant la participation du ministre à la préparation de ce
dossier, non plus qu'à l'ampleur qu'elle pourrait éventuellement
prendre par rapport à la participation du Québec.
M. Ryan: Tout ce que je peux dire, c'est que je suis
attentivement le développement de ce dossier.
Mme Blackburn: J'espère que le ministre n'est pas
informé par les journaux comme c'était le cas au moment où
le ministre des Relations internationales annonçait la création
de cette université.
M. Ryan: S'il doit s'agir d'enqaqements qui impliquent le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science, le
ministre sera
concerné, impliqué et engagé de la manière
qu'il jugera opportune. Il n'y en a pas un qui est plus vite que l'autre.
Mme Blackburn: Le ministre nous dit que, s'il s'agit
d'engagements touchant le ministère de l'Enseignement supérieur
et de la Science, il sera évidemment un partenaire majeur dans ce
dossier-là. Est-ce à dire que l'on pourrait éventuellement
au Québec participer à la création d'une université
hors les murs sans que le ministère de l'Enseignement supérieur
soit concerné?
M. Ryan: Ma réponse est non... Mme Blackburn:
J'espère.
M. Ryan: ...mais je ne crois pas qu'il soit question ailleurs que
dans l'imagination de la députée de Chicoutimi de créer
une université francophone internationale.
Ce que l'on discute actuellement, c'est plutôt la création
d'un réseau de collaboration, surtout en matière de projets de
recherche. Tout le monde s'est rendu compte qu'une université
francophone internationale est une réalité dont la
fonctionnalité demanderait à être établie
très solidement et nous sommes très loin de ces illuminations.
Par conséquent, on discute de la création d'un réseau de
recherche. Il peut arriver, par exemple, que des chercheurs
spécialisés en physique nucléaire dans différentes
universités francophones éprouvent le besoin de mettre au point
un projet commun de recherche pour faire avancer ce secteur d'une
manière décisive et que les pays concernés jugent utile de
fournir une contribution pour ce projet précis par
l'intermédiaire d'un organisme comme le Fonds international de
coopération universitaire. Ce sont des choses qui demanderaient
d'être examinées. Vue dans cette perspective, cette question
permet un examen beaucoup plus ponctuel et circonscrit et, par
conséquent, évite d'engager les gouvernements concernés
dans des aventures financières dont on ne connaîtrait pas l'issue
ni les implications. On y va avec beaucoup de prudence et de
circonspection.
Mme Blackburn: M. le Président, le ministre
reconnaîtra que mon imagination comme celle des Québécois
se trouvait alimentée par les propos tenus par le ministre des Relations
internationales qui voyait quasiment dans ce projet-là l'avenir des
peuples francophones à travers le monde. C'est à partir de ces
informations, faute d'en avoir eu de meilleure source, que l'on se fait une
opinion.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Mme Blackburn: Oui.
M. Jolivet: En fait, c'est...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela termine
l'intervention.
M. Jolivet: Non, non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous n'avez pas
encore commencé, vous voulez dire. M. le député de
Laviolette, je vous reconnais.
M. Jolivet: La députée faisait mention du ministre
bavard que l'on connaît. Le ministre a dît quelque chose qui m'a
intrigué, alors je veux aller plus loin. Il a dit d'abord, si j'ai bien
compris, à moins que je ne me leurre sur la réponse qu'il a
donnée, que désormais l'Association des universités
partiellement ou entièrement de langue française ne recevait plus
d'arqent et que les subventions seraient plutôt versées au Fonds
international de coopération universitaire. Est-ce bien ce que le
ministre a dit?
M. Ryan: Oui, en gros.
M. Jolivet: Le ministre a ajouté, si j'ai bien compris,
que s'il ne le donnait plus à l'AUPELF, c'est qu'il n'était pas
une université, qu'il ne pouvait pas intervenir à
l'intérieur des décisions prises par l'association. Est-ce que ce
serait la nouvelle philosophie du ministre de l'Éducation, de
l'Enseignement supérieur et de la Science que, désormais, les
associations comme celle des professeurs de français ou d'autres,
n'étant pas membre parce qu'il n'est pas professeur de français
ou n'étant pas membre parce que n'étant pas ceci, n'auront plus
de subventions puisque le ministre ne pourra pas intervenir dans les
décisions prises par ces organismes? Est-ce que le ministre a voulu
commencer à nous dire cela ou bien si c'est mon imagination qui va un
peu trop loin?
Une voix: La fièvrel
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, M. le ministre de l'Éducation.
M. Ryan: Le député sait très bien, parce que
je sais qu'il a les pieds solidement enracinés au sol, que, quand il
s'agit d'affaires internationales, c'est un peu plus volatile et cela demande
peut-être des efforts spéciaux de vérification. Dans le cas
de l'AUPELF, encore une fois, nous nous reposons sur tes universités du
Québec, universités francophones évidemment, du soin de
vérifier l'utilisation qui est faite des fonds versés à
l'AUPELF par l'intermédiaire de nos universités, lesquelles sont
subventionnées par le gouvernement du
Québec. Il n'y a pas lieu d'établir un autre
circuit» Nous pensons que la participation du Québec est
très bien assurée à cet organisme par nos
universités.
En plus, il y a ce Fonds international de coopération
universitaire. Là, on nous demande de verser une contribution. Nous
disons; Oui, très bien, mais, à ce moment-là, nous allons
être habilités à participer aussi aux assemblées de
ce fonds et peut-être aux organismes de gestion éventuellement. Il
me semble que cela est assez simple. Mais cela ne préjuge en aucune
espèce de manière de la politique de subventionnnement du
gouvernement à l'endroit des organismes québécois.
J'en prends un exemple concret dont il a été question dans
les engagements que nous avons examinés aujourd'hui. Il y a
l'Association canadienne-française pour l'avancement des sciences
à laquelle nous versons une subvention annuelle de 135 000 $ en plus de
subventions additionnelles pour des projets précis. Alors, il n'est pas
question que nous exigions une représentation au conseil
d'administration, ni même à l'assemblée
générale de l'ACFAS au titre de cette contribution. En effet,
connaissant l'activité de l'ACFAS, la voyant à l'oeuvre, sachant
ce qu'elle fait dans l'année et elle le fait au vu et au su de tout le
monde pendant l'année, nous considérons que cette subvention est
une dépense judicieuse et qu'il n'y a pas lieu de faire d'autres
contrôles.
M. Jolivet: Pour le moment, pour l'AUPELF, vous venez de faire
une sortie de 40 000 $ et vous faites une entrée de 80 000 $ au Fonds
international de coopération universitaire. Est-ce que je peux penser
que, l'année prochaine, le fonds recevra 120 000 $ ou 125 000 $?
M. Ryan: C'est fort plausible. Mme Blackburn: II a sa
réponse là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Alors, si je comprends bien la réponse du
ministre, c'est qu'effectivement le gouvernement ne subventionnerait plus
l'AUPELF.
M. Ryan: Justement, je pense qu'il y a une expression qui est de
trop dans la question. La députée a dit: Le gouvernement. II n'y
a pas seulement le ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science, il y a d'autres ministères aussi. Il peut très bien
arriver que le ministère des Relations internationales décide de
subventionner l'AUPELF.
M. Jolivet: II n'a pas d'affaire là- dedans.
Mme Blackburn: Est-ce que je dois comprendre du raisonnement du
ministre que, pour le ministère des Relations internationales, il n'a
pas les mêmes préoccupations par rapport à l'utilisation
qui pourrait être faite de subventions issues de ce gouvernement et au
contrôle qu'il pourrait exercer sur les activités de cet
organisme?
M. Ryan: II peut très bien arriver que le ministère
des Relations internationales juge opportun et bienfaisant de verser une
subvention à l'AUPELF alors que le ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science jugera opportun et bienfaisant de verser
plutôt une subvention au Fonds international de coopération
universitaire. Il y aurait complémentarité de bon aloi à
ce moment-là, il n'y aurait pas opposition. Le ministère des
Relations internationales peut avoir des critères qui lui sont propres
pour prendre des décisions de cette nature. On peut penser aux questions
de grande politique.
Mme Blackburn: Tout simplement, je questionne les raisons
invoquées par le ministre qui a dit que le fait de ne pas être
partie prenante aux décisions de cet organisme le justifie à se
retirer. Je me dis qu'au sein d'un même gouvernement un autre organisme
estime que cela n'est pas important.
J'aurais une question. Quel est le statut du Québec au sein du
Fonds international de coopération universitaire par rapport à
celui du Canada?
M. Ryan: Je ne suis pas en mesure de fournir une réponse
à cette question. Je pourrai prendre des renseignements. (12 h 15)
Mme Blackburn: Si je comprends bien, le ministre est moins
soucieux de contrôler cette question du Fonds international de
coopération universitaire que celle de l'AUPELF, II n'est pas
intéressé à mieux connaître les partenaires.
M. Ryan: Je vous dirai franchement que, depuis un an et demi, ma
priorité no 1 n'a pas été le secteur international; c'est
cela qui est l'explication.
Mme Blackburn: C'est ce qu'on a pu voir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
interventions sur l'engagement 11?
Mme Blackburn: Au-delà des réponses un peu
sèches du ministre, pour les fins de l'information de cette commission,
j'aimerais connaître le statut du Québec au sein du Fonds
international de coopération
universitaire. J'aimerais que cette information soit communiquée
aux membres de la commission.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est
enregistré, madame. L'étude de l'engagement 11 est
terminée.
Avril
J'appelle les engagements financiers du mois d'avril 1967, pardon
1987.
M. Jolivet: II en est encore à l'Exposition
universelle.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'année de
l'Expo, oui. Je vous réfère à l'engagement 7, "Soumissions
sur invitation".
Mme Blackburn: Cela illustre le recul: 20 ans en
arrère.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Madame, il y a des
choses qui ne s'oublient pas, si vous saviez. Si vous aviez vécu l'Expo
'67.
M. Jolivet: C'est ce que je pensais. Mme Blackburn: On
revient en arrière.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II est bon que
l'homme n'oublie pas. Y a-t-il des interventions ou des questions sur
l'engagement 7?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: À voir le nombre de copies ou d'exemplaires
commandés, j'imagine que cela sert pour un certain nombre
d'années. Je pense qu'on émet deux bulletins par
année.
M. Ryan: J'ai une liste, par collège, du nombre
d'exemplaires qui étaient requis; je pourrai la remettre aux
députés de la commission. Malheureusement, je n'ai pas eu le
temps de faire le total, mais je crois que cela fournit tous les renseignements
qu'on peut désirer. Je suis prêt à remettre ces
renseignements aux membres de la commission, on les a par collège.
Mme Blackburn: C'est une question un peu simple. Je me disais
qu'au nombre de copies demandées, 1 300 000, cela devait
nécessairement être utilisé pour plus d'une année.
C'est la formule: "genre continu".
M. Ryan: Je croîs que c'est plus que pour une année.
Dans les devis qu'on avait présentés, il n'y avait pas
d'indication à ce point de vue.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: On fournira le renseiqnement aux députés
sur la durée anticipée de cette commande, sur les stocks qui
devront découler de la commande, on n'a pas d'indication dans le
devis.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
vous satisfait, Mme la députée de Chicoutimi?
Mme Blackbum: Oui. J'aurais, cependant, une autre question et
cela m'intrigue. Depuis qu'on a commencé à examiner les
engagements, on constate que les soumissions demandées sont variables,
même s'il s'agit toujours d'impression de documents. Par exemple, ici,
vous constatez qu'il y a eu douze soumissions demandées et quatre
reçues. Dans d'autres cas, c'est dix et, dans d'autres cas, c'est moins
encore. Il faudrait que je revienne sur chacun des engagements où on
demande l'impression. Alors, pour un contrat à peu près de
même importance - dans le cas qui nous concerne, c'est 50 000 $ environ,
le plus élevé, et 36 000 $, le moins élevé, le plus
bas soumissionnaire - comment se fait-il qu'à un moment donné on
fasse appel à un nombre de soumissionnaires plus bas ou plus
élevé? Selon quels critères on en élimine?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Madame, si on veut
ête cohérent avec les explications qui ont déjà
été fournies, je suis d'accord que cette question est admissible,
mais elle ne l'est pas ici, j'en ai l'impression. Elle est admissible à
la commission parlementaire qui étudiera les procédures du
ministère de l'Environnement. Nos collègues qui siègent
à cette commission parlementaire devraient véhiculer cette
demande de renseignement et poser la question là. Enfin, le ministre de
l'Éducation passe une commande au ministère des
Approvisionnements qui, lui, a ses critères, ses normes et sa
façon de procéder que je ne connais pas et c'est lui qui
décide du nombre de soumissionnaires qu'il va contacter.
M. Jolivet: II y a une coquille: il ne faudrait pas que cela reste dans
le Journal des débats. Vous avez parlé du ministère
de l'Environnement; vous vouliez parler du ministère des
Approvisionnements.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Du
ministère des Approvisionnements, je m'excuse.
Mme Blackbum: M. le Président, pour
les questions précédentes, il est important que cette
commission soit informée et c'est également de la
responsabilité du ministère de connaître ces informations.
Le ministre pourrait nous dire ici comment on procède et selon quels
critères car, pour des contrats sensiblement de même importance,
on retrouve moins de soumissions demandées.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je peux prendre
votre question en délibéré, mais je ne crois pas qu'il
soit de la responsabilité du ministre d'aller chercher tout le processus
et d'informer cette commission de la façon de procéder d'un autre
ministère, surtout que cet autre ministère se doit de
répondre à une autre commission parlementaire qui existe.
M. Tremblay . (Rimouski): M. le Président, j'aimerais
savoir si ce sont des soumissions publiques ou des soumissions sur invitation.
Si ce sont des soumissions sur invitation, il y en aurait douze de
demandées, si je comprends bien, et quatre de reçues, tandis que
si elles sont publiques, elles...
Mme Blackburn: Je vous parle toujours des soumissions
demandées.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Sur
invitation?
Mme Blackburn: Sur invitation, donc. M. Tremblay (Rimouski):
Sur invitation?
Mme Blackburn: Ici, on a adressé l'invitation à
douze entreprises.
M. Tremblay (Rimouski): À douze entreprises.
Mme Blackburn: Dans d'autres cas, pour l'impression, on l'adresse
à dix. Dans d'autres cas, à quatorze. Il s'agit toujours
d'impression de documents. Alors, je me dis; Selon quelles règles est-ce
établi? Ce serait intéressant de le savoir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je suis d'accord
avec vous, Mme la députée de Chicoutimi, que ce serait
intéressant de le savoir, mais ce n'est pas la bonne commission pour
poser ce genre de questions.
Le genre de questions que l'on peut poser au ministère de
l'Éducation, ce sont toutes Les questions relatives à ses
initiatives. Cela, ce n'est pas son initiative. Il a passé une commande
à un ministère spécialisé qui est censé
avoir la responsabilité de répondre aux demandes des autres
ministères. Il a ses critères et ses normes de fonctionnement.
C'est à l'autre commission parlementaire qui étudie le
fonctionnement de ce ministère que doivent être dirigées
ces questions pertinentes, remarquez bien.
M. Jolivet; M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: ...pour compléter un peu la question
posée par ma collèque, pour les besoins du ministre, parce que je
suis sûr qu'il va s'informer de cela, je ferai seulement une
référence à décembre 1986 - on aura l'occasion d'y
revenir - où on parle de soumissions publiques quand il est question
d'impression: un contrat d'impression de 28 200 volumes, guide
d'activités, etc. On a des impressions. Ce sont les mêmes
compagnies qui soumissionnent, à part cela, et on fait des soumissions
publiques. Quand il est question de niveau collégial ou de prêts
et bourses, on arrive à des soumissions sur invitation. C'est un peu la
question qui est posée: Pourquoi, pour les mêmes groupes qui
soumissionnent, dans un cas, c'est sur invitation et, dans d'autres, c'est des
soumissions publiques?
En tout cas, peut-être que le ministre aura l'occasion d'y revenir
à la prochaine commission.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Remarquez bien, M.
le ministre, que je suis d'accord avec l'interrogation du député
de Laviolette, comme je suis aussi d'accord avec celle de la
députée de Chicoutimi. Il faudrait trouver un moyen d'informer
les parlementaires de la façon de procéder du ministère
des Approvisionnements.
M. Ryan: Tout à l'heure, M. le Président, j'ai
communiqué les rèqles qui guident la conduite du ministère
des Approvisionnements. Lorsqu'il s'agit de contrats d'une valeur
estimée de moins de 100 000 $, il procède par des invitations,
tandis que, si la valeur estimée du contrat est supérieure
à 100 000 $, il procède par appels d'offres dans les journaux.
C'est ça qui est la différence.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions sur l'engagement 7? J'appelle I'engagement 8: versement d'un
montant de 70 000 $. C'est bien SADA qui est marqué là entre
parenthèses. Interventions?
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre pourrait, M. le
Président, nous dire comment évolue ce dossier-là? On sait
que c'est toute la question de la reproduction illéqale de certains
documents audiovisuels en particulier, mais écrits, je pense aux
volumes. Est-ce que le ministère a quelque
chose à voir dans les achats de droits de reproduction ou de
diffusion des documents audiovisuels? Je pense que c'est laissé
exclusivement à la responsabilité de la Fédération
des cégeps, à ce que je comprends. En fait, quel est le
contrôle que le ministère exerce sur cette question?
M. Ryan: Le ministère fournit une subvention à la
Fédération des cégeps, laquelle paye des droits à
la Société pour l'avancement des droits en audiovisuel, la SADA.
Alors, le montant que nous versons à la Fédération des
cégeps, c'est 70 000 $ par année en retour du droit d'utilisation
et de reproduction de documents fournis par des sociétés ou des
individus faisant partie de la SADA. Ça, c'est l'arrangement que nous
avons.
Nous avons le même genre d'arrangement en matière de droits
d'auteur pour les imprimés dans le secteur primaire et secondaire.
Chaque année nous versons à l'Union des écrivains
québécois un montant assez considérable en paiement de
toutes les utilisations qui sont faites dans le réseau scolaire de
textes écrits par des auteurs appartenant à l'union nationale des
écrivains du Québec.
Mme Blackburn: M. le Président, dans le cas de l'Union des
écrivains québécois, qui gère, qui décide
des budgets, des sommes qui seront versées pour l'utilisation des
droits? Qui gère cette activité-là? Est-ce la
Fédération des commissions scolaires?
M. Ryan: En tout cas, là nous parlons pour les
collèges actuellement. Dans le cas des collèges, je crois que les
négociations se poursuivent en ce qui touche les textes écrits ou
imprimés. Nous n'avons pas encore d'entente formelle.
Mme Blackburn: Non, ma question était simplement parce que
le ministre, à titre d'exemple, citait le cas des commissions scolaires
et des redevances qu'elles versaient à l'Union des écrivains
québécois. Qui gère cette activité-là?
Est-ce la Fédération des commissions scolaires comme c'est, dans
le cas présent, la Fédération des cégeps? Quel est
le contrôle que le gouvernement exerce, que le ministère exerce
sur ces questions des droits d'auteur?
M. Ryan: Je crois que, dans le cas de l'enseignement primaire et
secondaire, c'est le ministère de l'Éducation qui le fait
directement avec l'UNEQ.
Mme Blackburn: Qui le fait directement avec l'union des
écrivains.
M. Ryan: L'union des écrivains, oui.
Mme Blackburn: Dans le cas des collèges, c'est fait par le
biais de la
Fédération des cégeps en ce qui concerne
l'audiovisuel.
M. Ryan: C'est ça.
Mme Blackburn: En ce qui concerne l'audiovisuel pour le primaire
et le secondaire, qui le fait?
M. Ryan: Cela vient dans les engagements de cet
après-midi. On va en parler dans les engagements du ministère de
l'Éducation. (12 h 30)
Mme Blackburn: M. le Président, je voudrais qu'on
m'explique pourquoi il y a des pratiques différentes s'il s'agit de
collèges ou de l'enseignement primaire ou secondaire, parce que les
personnes visées sont les mêmes, ce sont des producteurs
d'audiovisuel ou encore des écrivains.
M. Ryan: Là, j'ai fourni les renseignements concernant les
collèges; je pense que c'est clair. On a jugé qu'on
procédait par la Fédération des cégeps; c'est un
mode de procédure qui est très raisonnable. Je n'ai pas d'autre
explication à donner.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Ryan: Je ne pense pas qu'il y en ait de meilleur que
celui-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions?
Mme Blackburn; Oui. On est en droit de demander au ministre quel
contrôle il exerce sur cette activité-là. Est-ce qu'il
connaît les critères? Est-ce qu'il connaît les règles
de fonctionnement et l'importance des sommes versées, la partie qui va
à la gestion de l'activité et la partie qui effectivement est
versée-en droits d'auteur.
M. Ryan: D'abord, cette politique que nous appliquons, je dois le
dire en toute justice, avait été négociée par le
gouvernement précédent et la subvention qui est versée
à la Fédération des cégeps est pour le paiement des
droits d'auteur à la SADA. Il y avait tout un litige accumulé
depuis des années; la députée s'en souvient
peut-être, on a versé un montant forfaitaire supérieur
à 1 000 000 $ pour régler toutes les réclamations
concernant le passé. Ensuite, il a été convenu pour les
années à venir que ce serait 70 000 $ par année, montant
qui est versé à la SADA par l'intermédiaire de la
Fédération des cégeps.
Comme vous le savez, la Fédération des cégeps a un
certain caractère corporatif;
elle insiste beaucoup pour être reconnue comme le porte-parole,
l'agent, le représentant des collèges. Le ministère n'est
pas toujours d'accord avec elle au sujet de ses prétentions. Dans ce
cas-ci, c'est une prétention que nous avons jugée recevable,
à laquelle nous avons fait droit de bon gré. Si la
fédération, par exemple, voulait nous dire: Vous communiquerez
dorénavant avec les collèges toujours, toujours en passant par
leur fédération comme si c'était un syndicat, nous dirions
non. Nous avons déjà dit non, d'ailleurs.
Mme Blackburn; Est-ce que j'ai bien, M. le Président,
compris que ce budget de 70 000 $ était fixe, indépendamment des
besoins ou de la croissance des coûts de production et pour combien
d'années? Il n'y a pas d'évolution dans ce budget?
M. Ryan: C'est une entente d'une durée de trois ans, qui
sera renégociable après trois ans si l'une ou l'autre des parties
le désire.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Non, le ministre a répondu à ma
question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
Alors, l'engagement 8 est terminé.
Mai
J'appelle les engagements financiers du mois de mai 1987 et je vous
réfère à l'engagement 6: contrat négocié de
l'ordre de 146 070 $. Impression en braille. Des questions? Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Bien qu'on puisse le comprendre, j'aimerais quand
même que le ministre nous dise pourquoi il n'y a pas eu d'appels d'offres
dans ce cas-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
pourquoi n'y a-t-il pas eu d'appels d'offres dans ce cas-là?
M, Ryan: Parce qu'il y avait une habitude établie depuis
déjà plusieurs années. Cette maison était la seule
capable de fournir ces services. Par conséquent, on transigeait avec
elle. Mais là, il y a de nouveaux fournisseurs qui se dessinent et nous
envisageons de procéder par appels d'offres dans les meilleurs
délais dès qu'il y aura des fournisseurs capables de fournir un
service de qualité qui seront disponibles.
Nous avons eu des ouvertures de la part d'autres fournisseurs. On se
souvient peut-être qu'à cette commission la députée
de Groulx a mentionné qu'elle connaissait un fournisseur qui serait
intéressé à avoir accès à ce genre de chose
et nous espérons, dès que les indications suffisantes seront
disponibles, pouvoir procéder suivant les méthodes
régulières.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Madame.
Mme Blackburn: Dans un cas comme celui-ci, est-ce que le contrat
de services est négocié directement pour le ministère?
Parce qu'il n'y a rien qui nous indique que ce le serait par le Service des
achats.
M. Ryan: Oui, je crois que oui.
Mme Blackburn: Est-ce qu'à ce moment-là il y a une
vérification qui est faite pour savoir s'il n'y aurait pas dans la
machine d'autres fournisseurs possibles? Parce que c'est la plainte, en fait,
qui avait été faite à l'occasion de cet
engagement-là.
M. Ryan: Jusqu'à l'avènement du présent
gouvernement, non. Depuis l'avènement du présent gouvernement,
les explorations sont ouvertes pour en trouver d'autres.
Mme Blackburn: À ce moment-là, le ministre est-il
capable de nous affirmer qu'au moment où il a octroyé ce contrat
de services il n'y avait personne d'autre capable de le faire?
M. Ryan: Oui. Nous avions pris les renseignements. J'avais
insisté auprès de mes collaborateurs pour qu'ils regardent s'il
n'y avait pas d'autres maisons et, en particulier, celle qui avait
été indiquée par la députée de Groulx. Nous
n'étions pas en mesure à ce moment-là d'envisager de
franchir le pas tout de suite.
Je dois rendre hommage à ce M, Galarneau qui représente
les services qui bénéficient du contrat, c'est une personne
très compétente. C'est un homme qui fait un travail formidable.
Nous avons été très heureux de pouvoir compter sur sa
collaboration au cours de ces années. C'est lui-même un
aveugle.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Donc, M. le Président, le ministre n'avait pas
raison de faire l'intervention qu'il a faite en disant: Avant
l'avènement du gouvernement, dans la réponse qu'il a
donnée à la députée, vu qu'il n'y en avait pas
d'autre, à sa connaissance, au moment où il est arrivé au
pouvoir. Donc, je trouve que sa remarque préliminaire n'était pas
de bon aloi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Les
engagements financiers de mai sont terminés.
Juin
J'appelle les engagements financiers du mois de juin 1987 et je vous
réfère à l'engagement 5.
Mme Blackburn: Attendez qu'on se retrouve.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Contrat
négocié de l'ordre de 28 500 $. Fournisseur: Marcel Le Houiller
(firme d'actuaires).
Mme Blackburn: On a passé assez rapidement sur des
engagements touchant les négociations, en convenant qu'on y reviendrait
à ce moment-ci. Alors, les questions... Le ministre s'y était
engagé. Est-ce qu'il y a un autre engagement qui touche cela
précisément?
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement
8.
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: L'engagement 8. Alors, on y reviendra.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Sur l'engagement
5, est-ce qu'il y a une intervention?
Mme Blackburn: Un instant, là. Tranquillement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vais attendre.
Je ne fais que vous demander si vous voulez intervenir. Il n'y a pas de
problème.
Mme Blackburn: Pour ce contrat de services, sur la recommandation
de qui fait-on l'engagement d'une entreprise? II n'y a pas, non plus, dans ce
cas-là, d'appel d'offres et on voit que M. Le Houiller est de la firme
d'actuaires MLH et A Inc. + A, je crois bien.
M. Jolivet: C'est + A.
M. Ryan: À moins que mon information ne soit inexacte, les
présidents des comités paritaires sont choisis sur l'accord des
deux parties concernées; c'est le gouvernement et les institutions qui
sont parties prenantes à la partie patronale et la partie syndicale,
d'autre part. Je pense que c'est comme ça que M. Le Houiller a
été choisi. C'est le même, d'ailleurs, dans le cas du
comité paritaire pour les enseignants des secteurs primaire et
secondaire. Il est là depuis plusieurs années. Je pense qu'il
fait l'affaire des deux parties.
Mme Blackburn: Mais à ce moment-là on n'estime pas
utile d'aller en appels d'offres?
M. Ryan: Non, On ne fera pas d'appels d'offres pour les
présidents de comités.
Mme Blackburn: Un instant, M. le Président, on ne va pas
en appels d'offres pour le président de comité, mais il s'agit de
quelqu'un qui est membre d'une firme d'actuaires. Je présume, sans aller
plus loin, mais vous pourriez probablement avoir la réponse, que les
sommes sont versées à l'entreprise et non pas à la
personne. Si c'était à la personne, ça serait
indiqué. On n'indiquerait pas le nom de sa firme.
M, Ryan: II n'est pas engagé comme expert pour faire un
travail professionnel. Il est engagé comme président du
comité paritaire.
Mme Blackburn: Mais c'est la firme qui reçoit l'argent,
les honoraires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Autrement dit, on
voudrait savoir qui est payé. Est-ce la firme ou M. Le Houiller?
M. Ryan: Nous vous fournirons ce renseignement que je n'ai point
en ma possession, pour l'instant.
Mme Blackburn: Vous pourrez nous fournir ces informations?
M. Ryan: Oui. On vous fournira cela volontiers.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, c'est
noté. L'engagement 5 est terminé. J'appelle l'engagement 6.
M. Ryan: En tout cas, pour l'information de Mme la
députée, il y a toutes sortes d'arrangements possibles. Parfois,
une personne accepte d'agir comme président et elle va dire, en raison
des arrangements qu'elle a avec sa firme: Payez donc les honoraires à ma
firme. Dans d'autres cas, elle va dire: Payez donc les honoraires à ma
personne. Cela ne nous fait rien. Franchement, ce sont les services de la
personne qui nous intéressent, mais si cela intéresse la
députée de Chicoutimi, on lui fournira le renseignement...
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. M. Ryan:
...volontiers.
Mme Blackburn: Tout à l'heure, on m'a renvoyée
à l'engagement 6 et cela n'était
pas sur cet article-là que j'avais des questions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui. On continue
jusqu'à l'engagement 9. Y a-t-il une intervention sur l'engagement
6?
Mme Blackburn: M. le Président, le ministre peut-il nous
dire s'il a pris une décision touchant les règles ou les
critères d'allocation des budgets additionnels qui ont été
octroyés pour le redressement des bases de financement des
universités?
M. Ryan: La décision n'a pas encore été
prise. J'ai tenu une rencontre avec la Conférence des recteurs et des
principaux des universités du Québec à ce sujet, au mois
de juin. J'ai fait part, à cette occasion, à la conférence
des recteurs d'une hypothèse que nous avions mise au point concernant la
distribution de ces sommes. J'ai fait part à la conférence en
même temps d'autres hypothèses possibles accompagnées
chacune des implications financières détaillées pour
chaque établissement et pour chacun des volets du programme de
crédits additionnels annoncé dans le dernier discours sur le
budget. Alors, les conversations se poursuivent pour l'instant avec les
établissements individuels. Je rencontrerai de nouveau la
conférence des recteurs, soit vers la fin du mois d'août, soit
vers la première quinzaine de septembre et je crois que les
décisions concernant le partage des crédits additionnels seront
prises d'ici le 30 septembre.
Mme Blackburn: M. le Président, est-ce qu'on peut penser
que le ministre acceptera en totalité ou en partie l'avis du Conseil des
universités touchant l'allocation de ces budgets additionnels?
M. Ryan: J'ai pris connaissance de l'avis du Conseil des
universités qui m'a été remis la semaine dernière.
Nous allons l'étudier avec beaucoup d'intérêt. Si la
députée de Chicoutimi a eu le temps de l'examiner, elle aura
constaté que les différences entre l'hypothèse que
favorisait le ministère et les recommandations que formule le Conseil
des universités ne sont pas considérables. Il y a des
écarts entre les deux formules qui sont étonnants, parce que,
d'un côté, le Conseil des universités dit qu'il faudrait
mettre l'accent sur des subventions accrues aux universités qui ont
souffert de sous-financement dans le partage des subventions jusqu'à
maintenant et, quand on regarde le résultat des équations
auxquelles il en arrive, certaines de ces institutions recevraient encore moins
en vertu des suggestions du Conseil des universités qu'en vertu de la
formule mise de l'avant par le ministère. Mais les différences
dans l'ensemble ne sont pas considérables et, par conséquent, je
pense qu'il n'y aura pas de problème majeur de ce
côté-là entre le Conseil des universités et le
ministère.
Maintenant, il y a des écarts substantiels entre les attentes de
certains établissements et les modes de partage que nous avons
indiqués comme possibles et souhaitables, et les conversations se
poursuivent à ce sujet avec les établissements
concernés.
Mme Blackburn: M. le Président, le ministre a-t-il
l'intention de tenir compte de l'avis émis par le comité
Després touchant un redressement des bases de financement pour les
universités en régions? A-t-il l'intention de le faire dès
cette année, compte tenu de l'impact négatif que cela a sur ces
universités? Je pense, entre autres, à l'Université du
Québec à Chicoutimi qui a dû mettre fin à de
nombreuses activités en raison d'un sous-financement chronique. (12 h
45)
Le ministre va me répondre: Le sous-financement est chronique
depuis de nombreuses années, cela a été commencé
par le gouvernement précédent. Mais, il faut comprendre qu'un
sous-financement inadéquat fait plus mal en période de
compressions qu'en période d'abondance. D'autres universités
étaient mieux subventionnées, il est vrai, mais
l'inéquité dans le partage, on en souffre moins lorsqu'il y a
abondance pour tout le monde, mais dans des situations comme celle qu'on a
connue au cours de l'année 1986-1987 en particulier, cela vient alourdir
terriblement le handicap de ces universités-là.
La question est la suivante: Est-ce que le ministre a l'intention de
redresser cela, à la fois parce qu'il a obtenu des budgets additionnels
et par suite de l'avis qui lui a été donné par le
comité Després?
M. Ryan: On va sûrement étudier cette recommandation
du rapport Després, Maintenant ce qu'il sera possible de faire en
1987-1988, je l'ignore pour l'instant.
Jusqu'à maintenant là, quand nous faisons le partage des
subventions, il y a un montant total qui est accordé à
l'Université du Québec et ce montant est ensuite partagé
par l'Université du Québec entre ses constituantes. Là,
elle effectue le partage à la lumière d'un certain nombre de
critères qui sont les siens et nous ne lui donnons pas d'indications
péremptoires quant à la manière dont elle doit
procéder au partage. Il y a des débats qui doivent se faire, par
conséquent, à l'intérieur de l'Université du
Québec.
Le rapport Després fait une suggestion; il dit qu'on devrait
retenir la formule de ce qu'il appelle, je pense, le "Northern grant", la
subvention qui est accordée aux
universités situées dans le nord de l'Ontario. Je pense
qu'on donne un différentiel de 10 %. C'est ce que recommandait le
comité qui a étudié cette chose-là en Ontario, puis
le gouvernement Peterson l'a fait cette année. C'est une chose qui vaut
d'être étudiée, mais le rapport Després signale
également que déjà le coût par unité dans les
universités situées en régions est plus
élevé. Il faut qu'on tienne compte de cela également:
jusqu'où on peut aller dans cette direction-là. Il faut au moins
se poser la question et examiner toutes ces implications. Mais
déjà, de fait, la communauté québécoise
débourse plus pour un étudiant universitaire en régions
que pour un étudiant universitaire dans les grandes institutions. Il ne
faut pas oublier cela. Il faut prendre l'ensemble du dossier, mais je veux
assurer les membres de la commission que les recommandations que m'a
adressées le rapport Després seront l'objet d'un examen
particulier dans le cadre de l'étude que nous faisons du partage des
crédits additionnels consentis aux universités dans le dernier
discours sur le budget.
Mme Blackburn: Effectivement, le ministre a raison de dire qu'un
étudiant en régions nous coûte déjà un peu
plus que ce qu'il en coûte pour former un étudiant dans les grands
centres. C'est toute la règle de la centralisation qui joue aussi, sauf
que, lorsqu'on examine le développement du Québec, cela ne peut
pas être l'unique règle qui est examinée. Même si on
débourse plus pour les étudiants en régions, cela demeure
largement insuffisant. Et cela aussi, le rapport le signale, de même que
le ministre le reconnaît certainement.
Par ailleurs, ce que donne l'Ontario pour les régions
éloignées, si je ne m'abuse, c'est 11 % de plus que ce qui est
consenti dans les grands centres et cela vient jeter un éclairage assez
important sur les raisons qui expliquent les difficultés que vivent
actuellement les universités en régions.
J'aimerais juste revenir un petit peu sur les explications que donne le
ministre sur le partage de l'enveloppe qui est accordée à
l'Université du Québec, les règles qui régissent le
partage de cette enveloppe-là. Comme l'allocation du budget à
l'Université du Québec est faite sur la même base que pour
l'Université de Montréal, McGill ou Laval, cela ne tient pas
compte de l'éloignement et c'est l'Université du Québec
qui a fait des efforts pour un peu tenir compte de cette situation
particulière des universités en régions
éloignées où les coûts sont effectivement plus
élevés, à cause de la taille des groupes de
l'université et de l'éloignement. Mais l'Université du
Québec, je ne pense pas qu'on puisse la tenir responsable du
sous-financement des universités en régions parce que son
enveloppe ne tient pas compte de l'éloignement.
M. Ryan: II y a quelques années, un ajustement avait
été fait pour tenir compte des besoins particuliers des
universités en régions, qui a permis, quand même, un
ajustement non néqligeable qui a été maintenu par le
gouvernement actuel.
Mme Blackburn: Oui, effectivement, mais cela s'avère
insuffisant. Ce que je demande au ministre, c'est: Est-ce qu'il tiendra compte
de ces recommandations, d'autant plus que certaines de ces recommandations
rejoignent les engagements du Parti libéral, celui de reconnaître,
par exemple, aux universités en régions une mission de service
à la collectivité, des budgets et des ressources
financières qui en tiennent compte?
M. Ryan: Et la députée de Chicoutimi aura sans
cloute noté que le rapport Després suggère que les
activités de service à la collectivité soient
autofinancées.
Mme Blackburn: Ce que ne suggérait pas, M. le
Président, le programme politique du Parti libéral.
Cela veut dire - et j'ai eu l'occasion de souligner cette
faiblesse-là - que tous ceux qui n'ont pas le moyen de se payer, une
expertise à l'université - je pense aux groupes populaires en
particulier - se trouvent exclus par la formule qui est proposée par le
rapport Després. Je ne pense pas que ce soit nécessairement ce
qui est souhaitable et je ne pense pas que ce soit nécessairement ce que
souhaite le ministre actuel de l'Enseignement supérieur;
j'espère, du moins, que ce n'est pas le cas. Non? Il faudrait
vérifier.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions sur l'engagement 6? Cela va. L'engagement 6 est terminé.
J'appelle l'engagement 7. Subvention de l'ordre de 35 000 $ à
Jacques-Yves Perreault.
Question? Mme la députée.
Mme Blackburn: En fait, si je comprends bien, il s'agit plus
d'une bourse que d'une subvention. Comme il n'y a pas de programme de bourse
dans ces secteurs-là, vous accordez une subvention. Est-ce que vous avez
l'intention de créer des bourses? Cela permettrait à ceux qui
sont intéressés effectivement de poser leur candidature. Je
trouve intéressante l'idée, je ne la rejette pas comme cela; cela
répond probablement à un besoin. Mais, par ailleurs, il reste que
ce n'est pas connu et qu'il n'y a pas de programme. Je voudrais savoir c'est
quoi la mécanique qui a été mise en place pour pouvoir
octroyer une subvention de cette nature-là qui ressemble davantage
à une bourse qu'à une subvention.
M. Ryan: D'après ce que j'ai compris, M. Perreauit avait
commencé par bénéficier d'une bourse du fonds FCAR et
puis, au bout de deux ans là, il n'était plus admissible à
ce programme, il n'avait pas complété son stage de formation
là-bas pour l'obtention du doctorat. Il était pris entre deux
eaux, comme on dit: "he was left stranded". Il était perdu. On a
hérité de cela, nous autres, quand nous sommes arrivés,
puis on nous a dit qu'il y avait des engagements du Dr Camille Laurin. J'ai
cherché des solutions; il n'y avait aucun programme qui pouvait
répondre à sa situation. Je me suis dits Le laisser couler
là-bas à Athènes et perdre son apport éventuel au
développement de l'enseignement et de la recherche dans ce secteur, ce
serait un gaspillage. Alors, nous lui avons consenti une subvention
spéciale -je pense que c'est 35 000 $; il avait déjà
reçu 5000 $, cela veut dire 20 000 $ par année pour deux ans -
dans l'espoir qu'il pourra revenir ici à l'Université Laval ou
normalement on espère qu'il pourra enseigner et faire
bénéficier des étudiants de son expertise.
Alors, ce n'est pas une bourse; c'est une subvention qui a dû
être versée à même le fonds discrétionnaire du
ministre pour assurer que, par-delà les divergences de parti, un
engagement ministériel soit considéré comme une chose
sérieuse.
Mme Blackburn: Ce qui pourrait, M. le Président,
être intéressant, c'est que, du moment où on accepte
d'accorder des bourses pour fins de perfectionnement ou d'études
avancées, il faudrait s'assurer que ça se rende à la fin
effectivement et l'organisme subventionnaire, qui est le FCAR, devrait avoir
cette responsabilité de s'assurer de ne pas laisser en plan quelqu'un
qui, particulièrement, a du succès dans ses études et qui
est intéressé à les poursuivre.
Le ministre nous dit: Dans l'espoir qu'il revienne à
l'Université Laval pour y enseigner. Sans s'assurer qu'effectivement ce
sera le cas, est-ce qu'on a un minimum de garanties à cet effet?
M. Ryan: Regardez, l'Université Laval a contribué
à une partie des frais encourus pour son séjour là-bas
jusqu'en 1985-1986. Là, elle nous avait avisés qu'elle ne pouvait
plus continuer, mais que son intérêt pour cette personne
demeurait.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Le ministre a fait allusion à un autre
ministre qui l'a précédé. Il a dit: Au-delà des
divergences d'opinions au niveau des partis politiques, on doit montrer qu'un
gouvernement continue ce qui a été entrepris par l'autre. Je
pense que le ministre ne s'adressait pas à la personne, mais
plutôt à l'acte oosé dans le contexte où
c'était une entente avec l'université et le FCAR qui était
l'organisme subventionnaire.
Or, moi, je pense que le ministre aurait peut-être
intérêt à nous donner plus de détails et à
clarifier l'ensemble de la situation en nous disant quels sont, justement, les
engagements qui avaient été pris à l'époque avec
l'université. Probablement que cela a passé par
l'université et non par l'individu. Ce n'était pas l'individu qui
était touché. Dans ce contexte-là, je pense qu'il serait
intéressant de voir le lien entre l'obligation qu'il avait de continuer
compte tenu que l'organisme subventionnaire ne l'a pas fait, parce que,
lancé en l'air comme ça, ça a l'air plutôt
négatif et je pense que le ministre ne l'a pas présenté
comme tel.
M. Ryan: Si vous me demandez d'entrer là-dedans, je vous
dirai que j'ai fait examiner l'affaire au point de vue juridique et que
légalement nous n'étions pas tenus par ce qui avait pu être
dît ou écrit par le ministre précédent. Mais j'ai
considéré, à l'examen de l'ensemble du dossier, que
moralement nous étions tenus de donner suite à cet engagement et
que l'aspect moral était beaucoup plus important, comme dans un
très grand nombre de cas, que l'aspect purement léqal. C'est ce
qui est arrivé.
M. Jolivet: Vous parliez de l'Université Laval qui aurait,
en tout cas, un intérêt normal à le revoir. Je vous donne
des exemples que j'ai connus à l'époque où on avait, par
l'intermédiaire des commissions scolaires, la possibilité
d'envoyer des qens aux études. On leur disait: Si on te donne 1000 $, tu
devras revenir, un an, deux ans, trois ans. Si tu ne reviens pas, du tout, tu
nous dois le montant. Si tu reviens pendant un an, tu dois 66 %; si tu reviens
pendant deux ans, c'est 33 % et si tu reviens pendant trois ans, c'est
zéro. Donc, c'est une sorte d'engagement de revenir à l'emploi de
la personne qui nous subventionne parce que je crois comprendre que
l'université aussi y a participé. Donc, c'est beaucoup plus
l'université, dans les conditions où elle était
placée, que l'individu qui a été aidé dans ces
circonstances-là.
Est-ce que le ministre peut me dire quelle sorte d'engagement avait
été pris et avec qui cet engagement avait été
pris?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: En tout cas, là, ce que nous savons, c'est que
l'Université Laval est toujours intéressée à cette
personne et que lui a pris l'engaqement d'oeuvrer ici quand il va avoir
terminé son séjour en Grèce. Une fois qu'il va revenir
ici, il y a peut-être
trois ou quatre endroits au Canada où il pourra travailler dans
sa spécialité. Je ne pense pas que c'est Bell
Téléphone ou HydroQuébec qui vont être
intéressées à l'engager.
M. Jolivet: C'est parce que j'ai plusieurs fois, je vous le
répète, à titre de représentant d'un syndicat
d'enseignants des niveaux primaire et secondaire, eu affaire à des
choses semblables. Il y a des engagements fixes qui étaient pris par
l'individu, dont il ne pouvait en aucune façon se dégager. Il y a
des compagnies à travers le Québec qui font la même chose;
elles disent: Je vais t'envoyer te perfectionner, mais à condition que
tu travailles pour moi pendant X temps.
Mme Blackburn: L'armée canadienne.
M. Jolivet: Je ne parlais pas de l'armée canadienne, mais
c'est vrai aussi. Mais je pense qu'il y a certainement eu des choses dans ce
genre-là. Donc, moi, je veux qu'on enlève de notre esprit le fait
qu'il aurait pu y avoir... Parce que le ministre a dit: En dehors des partis
politiques, des idées politiques, le gouvernement continue. Des fois,
ça peut être pris de façon négative de la part de
ceux qui lisent l'article, alors qu'au contraire, dans ce contexte-ci, si c'est
l'université qui a demandé au ministère ou au ministre de
l'époque de le faire en vue d'un besoin à venir pour
l'université, ce sont vraiment des engagements fixes qu'elle a pris avec
l'individu qui, dans ce contexte-là, est admissible à des bourses
données normalement par le fonds FCAR. C'est par rapport à
l'université elle-même ou au ministère? Il n'y a pas moyen
d'avoir plus de détails. Est-ce que c'est confidentiel à ce
point?
M. Ryan: Non, non, il y a un dossier. Si jamais un des
députés veut le consulter, je pourrai le mettre à votre
disposition. Il y a un dossier là-dessus. J'ai signé la lettre
où on lui transmet un chèque hier, justement; j'avais le dossier
devant mot.
M. Jolivet: Mais il est confidentiel au point qu'on ne puisse pas
l'avoir comme membre d'un parti.
M. Ryan: Je ne peux pas le déposer ici, non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi, une dernière intervention avant la
suspension de nos travaux.
Mme Blackburn: Oui, une dernière intervention. Je voudrais
mieux comprendre. Tout à l'heure, le ministre nous a dit que
c'était l'université qui lui avait donné une bourse
d'étude, ensuite le FCAR. Est-ce que ce sont les deux ou est-ce
l'université et, évidemment, à quelles conditions?
M. Ryan: II y a trois organismes qui ont contribué. Il y a
eu le fonds FCAR pour commencer, cela, je l'ai déjà
mentionné; ensuite, en 1984-1985, il y a eu une contribution du
ministère des Relations internationales et, en 1985-1986, il y a eu une
contribution de l'Université Laval.
La bourse du FCAR était de 14 000 $. Le ministère des
Relations internationales a ajouté 12 000 $ à cette
bourse-là en 1984-1985 et, en 1985-1986, l'Université Laval a
ajouté 12 000 $ aux 14 000 $, cela fait 26 000 $.
Nous autres, partant de là, nous avons dit: Nous lui donnons,
pour 1986-1987 et 1987-1988, 20 000 $ par année. C'est moins que ce
à quoi il avait été habitué, mais c'est pour le
ramener un peu plus vite aussi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors,
l'engagement 7 est terminé. La commission parlementaire de
l'éducation suspend ses travaux jusqu'à 14 heures, alors que nous
reprendrons l'étude des engagements financiers du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science jusqu'à 15 heures
exactement et, après cela, nous enchaînerons avec les engagements
financiers du ministère de l'Éducation.
(Suspension de la séance à 13 h 2)
(Reprise à 14 h 9)
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission
reprend ses travaux et nous en sommes à l'étude de l'engagement
des crédits pour le mois de juin 1967... 1987. Voyons! Voyons!
Mme Blackburn: Y aurait-il une nostalgie dans...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, une
très grande nostalgie de 1967. Nous en étions à
l'engagement 8. Alors, Mme la députée de Chicoutimi, vous avez
mentionné votre intention d'intervenir à l'engagement 8 et nous
vous écoutons.
Mme Blackburn: M. le Président, la subvention dont il est
question va au comité patronal de négociation des collèges
et c'est la première tranche de subvention de fonctionnement pour
l'année 1987-1988. Ce qu'on a passé tout à l'heure,
c'étaient les subventions accordées au même comité,
mais pour les négociations et non pas pour la gestion de la convention
collective, et j'aurais voulu que le ministre nous informe, nous fasse
l'état du dossier, le coût des
négociations en enseignement collégial, la date des
dernières signatures, des ententes qui ont été
signées, le coût de ces ententes-là.
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé); M. le
ministre.
M. Ryan: Est-ce que vos services pourraient faciliter la
reproduction d'un document que j'aimerais communiquer aux membres de la
commission?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pardon, M. le
ministre?
M. Ryan: Est-ce que vos services pourraient reproduire un
document que j'aimerais communiquer aux membres de la commission?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Certainement.
M. Ryan: Je pense qu'avec ce document-ci on aura des
éléments pour mieux étayer les explications que je vais
essayer de fournir.
Les dépenses du comité patronal de négociation ou,
si on préfère un terme plus large, les frais de la
négociation dans le secteur des collèges au cours de la
dernière année se sont établis en tout à quelque
chose comme 3 500 000 $. Là-dessus, il y a eu des coûts de
fonctionnement du comité patronal de négociation de 1 557 000
$.
Le budget ensuite. Le coût des libérations patronales et
syndicales, ce sont des personnes travaillant dans des cégeps, soit
à titre de cadres, soit à titre de salariés, qui ont
été libérées aux fins de la négociation et
dont le salaire pendant cette période est remboursé à
leurs établissements respectifs par le gouvernement. Il y en a eu pour 1
700 000 $ à peu près. Ensuite, il y a eu des frais de location de
téléphone, de location d'ameublement; il y en a eu pour entre 500
000 $ et 600 000 $. Le total donne quelque chose comme 3 500 000 $.
Maintenant, le document que l'on est en train de reproduire fournit le
détail des frais de fonctionnement, c'est-à-dire des
dépenses de 1 700 000 $ dont j'ai parlé tantôt pour
l'année du 1er avril au 31 mars 1987. Alors, c'est le coût de la
négociation.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre pourrait nous donner les
coûts comparés avec la précédente
négociation?
M. Ryan: Non, je ne les ai pas ici. Nous pourrions les fournir
cependant.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Ryan: Nous pourrions les fournir. Mme Blackburn:
L'autre...
M. Ryan: II faut se rappeler que la dernière fois il n'y a
pas eu de négociation. Le gouvernement avait passé la loi
martiale. Le gouvernement précédent, ça va de soi.
Mme Blackburn: La date de la signature des dernières
ententes...
M. Ryan: Je crois que ça va chercher... Mme Blackburn:
....parce que...
M. Ryan: ...on en a signé jusqu'au mois de juin.
Mme Blackburn: ...parce que le président du Conseil du
trésor annonçait que toutes les ententes étaient
intervenues entre les parties, alors qu'une bonne partie des ententes ont
été signées après l'exercice financier 1986-1987.
Est-ce que c'était parce que ça accrochait sur des points ou
simplement pour pelleter les dépenses sur le budget de 1987-1988?
M. Ryan: Je pense bien que la seule raison valable, c'est que les
travaux de mise au point des textes qui sont extrêmement complexes
n'avaient pas progressé assez pour qu'on en arrive à la
siqnature. Dans le cas des collèges, qui est peut-être plus
particulièrement intéressant à ce stade-ci de nos
discussions, les discussions ont été très lonques avec les
enseiqnants, en particulier les enseignants de la CSN, de la FNEQ, et ce n'est
qu'à la fin du mois de mai, si mes souvenirs sont exacts, que nous avons
pu en venir à signer une entente.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ca va?
Terminé? Alors, j'appelle l'engagement 9, subvention au Fonds pour la
formation de chercheurs et l'aide à la recherche, 32 489 000 $. Une
intervention?
Mme Blackburn: Oui. Est-ce que le ministre peut nous expliquer
qu'une partie de la subvention soit sur l'exercice financier 1988-1989? C'est
peut-être comme pour les universités, c'est-à-dire que
l'exercice financier du gouvernement ne correspond pas à l'exercice
financier du fonds. On va de juin à juin ou de juillet à juillet,
alors que le gouvernement va de avril à avril.
M. Ryan: Exact.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre peut nous dire comment il
entend répondre aux demandes du FCAR touchant à la croissance des
budgets de l'organisme? Cette année, cela n'a pas été tout
à fait indexé.
L'augmentation a été d'environ 1 %, si ma mémoire
est fidèle, alors qu'on sait que l'indice du coût de la vie est
aux alentours de 3 ou 4, l'augmentation du coût de la vie. Cela veut donc
dire qu'ils ont dans les faits une diminution de leur budget.
M. Ryan: C'est vrai, cela.
Mme Blackburn: Une autre question touchant le FCAR, il y avait
une évaluation qui était en cours et qui était
menée conjointement par le FCAR et le Conseil des universités.
Est-ce que c'est terminé, est-ce que le ministre a eu l'occasion de
prendre connaissance du rapport? Quelles suites entend-il y donner?
M. Ryan: Sur la première question, nous avons
établi le budget du fonds FCAR pour l'année 1987-1988. C'est une
augmentation d'à peu près 2 %, si mes souvenirs sont bons. Alors,
il n'est pas question de le modifier pendant le cours de l'année
1987-1988, cela va rester à ce niveau-là.
Pour l'année 1988-1989, là, il y a deux facteurs qui vont
entrer en ligne de compte. Il y a tout d'abord la présentation d'un
projet de plan triennal par le fonds FCAR. Le fonds l'avait
présenté à temps pour l'exercice 1987-1988. Vu que nous
avions demandé au Conseil des universités de procéder
à une évaluation des programmes du fonds FCAR, nous avons
décidé de ne pas instaurer ce plan triennal tant que nous
n'aurions pas reçu le rapport d'évaluation du Conseil des
universités.
Or, j'ai reçu ces jours derniers une première esquisse de
ce que sera le rapport d'évaluation, lequel ne sera disponible dans sa
forme intégrale qu'à l'automne. J'ai déjà une
première esquisse qui nous fournit une indication. C'est une esquisse
dans laquelle on procède à une appréciation des programmes
actuels et, dans le rapport complet qu'on me donnera, il y aura aussi une
appréciation du projet de plan triennal dont m'avait saisi le fonds.
Mme Blackburn: Mais un tel retard dans l'adoption du plan
triennal, j'imagine que cela retarde d'autant, on peut dire du double
finalement, le plan de développement du FCAR, de même qu'une
certaine rationalisation de différents organismes voués à
la recherche, les organismes subventionnaires.
Est-ce qu'on est conscient du dommage, du tort qu'on est en train de
causer aux organismes, à la recherche au Québec, finalement? Et
ce n'est pas le seul cas, je pense à d'autres cas comme la maison des
sciences, je pense à certaines subventions de recherche. Moins on
investit dans ces secteurs-là, plus, évidemment, cela retarde le
développement, pas seulement le développe- ment des
universités, et de la recherche, mais le développement
économique du Québec.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous sommes
toujours à l'engagement 9.
M. Ryan: Oui. Le gouvernement actuel n'est pas très
porté vers le globalisme en matière d'action. Il
préfère fonctionner d'une manière ponctuelle, avec
précision, et en recourant à des mesures qui répondent
à des besoins le mieux vérifiés possible.
Dans le cas dont nous traitons, nous attendons évidemment que le
Conseil des universités nous transmette son avis sur les
différents volets du projet de plan triennal que m'avait soumis le fonds
FCAR, puis rien ne dit que nous ne pourrons pas procéder à des
mesures précises sur tel ou tel volet. Cela ne sera pas
nécessaire que nous ayons arrêté les décisions sur
l'ensemble des volets qui sont compris dans ce plan. Si nous voyons clair dans
un volet et que nous avons les moyens d'agir, nous le ferons. Je ne veux pas
intervenir tant que le Conseil des universités ne m'aura pas
donné son avis là-dessus, parce que je pense que nous en avons
besoin.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Terminé?
Mme Blackburn: M. le Président, le ministre nous dit que
le gouvernement actuel n'est pas porté vers le globalisme, mais qu'il
préfère les actions ponctuelles. Ceci explique sans doute qu'on
n'a aucune politique dans à peu près tous les domaines. Il n'y a
aucun domaine qui n'échappe à cette pratique. On n'a pas
actuellement de politique du gouvernement, que ça touche la famille,
l'éducation, la recherche et ainsi de suite. Par ailleurs, que le
ministre affirme que ce soit une action de son gouvernement, cela étonne
par rapport à la position qui a été prise par son
collègue, le président du Conseil du trésor, qui, lui,
avait tendance à voir les choses de façon plus englobante par
rapport aux organismes de recherche. On sait à peu près le sort
qu'il réservait à ces organismes.
Ce qui m'amène à dire qu'il y aurait
nécessité et urgence que le ministre fasse connaître ses
politiques, ne serait-ce que pour lever l'ambiguïté ou les
inquiétudes qu'ont laissées ce rapport, parce que, contrairement
à beaucoup de personnes, beaucoup d'organismes et de gens pensent encore
que le rapport Gobeil - ce qu'on appelle le rapport Gobeil - dans certains de
ses aspects, il y a des suites qui vont y être données. Mais c'est
toujours comme une épée de Damoclès, on ne sait jamais
où ça va tomber. Je pense que ce serait important dans ce sens,
à la fois pour les universités,
mais pour l'éducation de façon générale
-parce que c'est ce qui nous concerne ici -que le ministre fasse
connaître de façon claire ses intentions là-dessus. Dans le
domaine de la recherche, ce n'est pas clair, on le sait, parce qu'il y a un
partage qui reste à faire, d'une part, et parce que, chaque fois qu'on
en a l'occasion, on reporte certaines décisions, comme dans le cas du
FCAR..
M. Ryan: Je ne savais pas que la députée de
Chicoutimi était intéressée à ranimer le rapport
Gobeil, appelé, d'ailleurs, improprement de ce nom.
Mme Blackburn: Ah oui... M. Ryan: Ha! Ha! Ha!
M. Jolivet: II est le seul qui n'a pas signé.
M. Ryan: Je pense que ce document a fait son oeuvre
d'éveil de l'opinion.
Mme Blackburn: Peut-être était-ce sa seule vocation.
C'est intéressant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions sur l'engagement 9?
M. Ryan: Dans les milieux concernés et dans l'opinion
publique de manière plus générale, je ne pense pas qu'il y
ait personne qui l'avait accueilli comme une bible infaillible ou comme l'alpha
et l'oméga de toute chose» C'était une étape
à un stade x dans l'évolution du gouvernement qui a
été dépassée dans le cas de l'Université du
Québec. Il est évident que, depuis le rapport Gobeil, nous avons
eu la commission parlementaire sur le financement des universités. Nous
avons eu le comité Després, mais on n'est plus en septembre 1986,
on est rendu en août 1987. Il y a d'autres données qui sont venues
s'ajouter au dossier et on va en tenir compte pour les décisions que
doit prendre le gouvernement, évidemment.
En matière de recherche, je m'étonne un petit peu de ce
que j'ai entendu, parce que, dans les crédits additionnels qui ont
été mis à la disposition des universités pour les
deux prochaines années, il y a des fonds spéciaux qui iront au
financement des coûts indirects de la recherche. Cela, c'est une des
manières les plus importantes pour le gouvernement de soutenir le
développement de la recherche. Il y a longtemps que l'on demandait que
des sommes soient affectées au financement des coûts indirects de
la recherche, parce que, dans l'état actuel des choses, les
universités qui ont plus de contrats de recherche que d'autres
s'appauvrissent, parce qu'il y a la moitié des coûts qu'elles
doivent assumer elles-mêmes.
Alors, avec les ressources que nous mettrons à leur disposition,
nous allons permettre aux universités qui sont à l'avant-garde en
matière de recherche de continuer à faire des progrès au
lieu de reculer en ayant l'air d'avancer. C'est pour ça que je trouve
que ce ne sont pas des mesures spectaculaires, ce ne sont pas des grands plans
qui nous disent quelle sera notre destinée dans 200 ans, c'est vrai, et
nous n'en voulons pas de la part du qouvernement de ce genre d'indication. Nous
préférons que les citoyens tracent leur destin eux-mêmes et
qu'ils cessent de se fier toujours sur le gouvernement. Nous voulons que le
gouvernement soit là pour soutenir leur cheminement et nous essayons de
l'être de manière ponctuelle avec des moyens qui restent
limités, mais de façon efficace.
Je pense qu'en matière de recherche l'atmosphère de
confiance qui existe actuellement dans les universités et les
entreprises à la suite des mesures annoncées dans le dernier
discours du budget est une atmosphère dont on n'a pas vu
l'équivalent au Québec depuis bien avant l'avènement du
gouvernement précédent.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions sur l'engagement 9?
Mme Blackburn: Si je comprends bien le ministre, il a
réussi à créer une atmosphère qui n'existait
même pas avant sa venue à ce ministère, même avant le
précédent gouvernement, c'est-à-dire même du temps
du gouvernement du Parti libéral.
M. Jolivet: Critique au journal Le Devoir.
M. Ryan: J'avais en vue particulièrement les mesures
fiscales pour favoriser une meilleure synergie entre les entreprises et les
universités en matière de recherche. Je le dis d'autant plus
librement que l'auteur de ces mesures est le ministre des Finances et non pas
le ministre de l'Enseignement supérieur dans ce cas-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'engagement 9?
Mme Blackburn: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé?
Alors, l'étude des engagements financiers pour le ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science pour juin 1987 sont
terminés.
Nous avons maintenant à l'ordre du jour pour les 35 prochaines
minutes l'étude de quatorze engagements qui ont été soumis
à cette commission par la commission de
l'économie et du travail. Ce sont les engagements financiers qui
débutent en février 1986 et qui vont jusqu'en décembre
1986.
Février 1986
J'appelle le premier engagement pour février 1986, l'engagement
24, une subvention de l'ordre de 53 000 $. Je vous rappelle que les deux partis
se sont entendus pour que nous terminions à 15 heures l'étude de
ces engagements. Est-ce qu'il y a des interventions sur celui-là?
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre peut nous expliquer que
cette subvention arrive après? Est-ce que c'est un nouveau mandat qui a
été donné au FCAR ou s'il s'agit simplement de budget
additionnel pour une activité qui n'était pas la sienne ou encore
pour laquelle il n'était pas suffisamment subventionné?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, si vous me permettez, avant de
répondre à la question, je voudrais indiquer qu'à ma
droite il y a M. Guy Létourneau, qui est sous-ministre adjoint au
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science,
particulièrement pour tout ce qui touche la culture et la recherche
scientifique. Â ma gauche - j'avais négligé de le
présenter ce matin - il y a M. Lionel Lirette, qui est
particulièrement en charge des questions d'administration et de finances
au ministère.
En réponse à la question de la députée de
Chicoutimi, je voudrais indiquer que ce montant consiste en un transfert de
fonds du ministère de l'Environnement au ministère de
l'Enseignement supérieur. Ce sont des bourses de recherche en
matière d'environnement qu'il a été convenu de faire
administrer par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science, et le ministère de l'Environnement a demandé que ces
fonds soient transférés au ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science. Cela s'est fait en première
étape sous la forme d'une avance demandée au conseil et au fonds
de suppléance.
Mars
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Alors,
l'engagement 24, terminé. Mars 1986, engagement 26, subvention de
l'ordre de 600 000 $ au Centre québécois de valorisation de la
biomasse. Y a-t-il une intervention?
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre pourrait nous rappeler
l'ordre de grandeur des subventions qui seront accordées pour 1986-1987
et 1987-1988 au. Centre québécois de valorisation de la
biomasse?
M. Ryan: Est-ce que la question est terminée?
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: Peut-être me permettra-t-on de donner une vue
générale du plan de financement qui avait été
prévu pour le Centre québécois de valorisation de la
biomasse. Le centre a été créé en mai 1985, en
vertu d'un décret pris sous l'empire de la loi créant le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science.
Le plan de financement originel prévoyait une enveloppe
budgétaire maximale de 17 500 000 $ répartis sur six ans. Pour
1985-1986, on prévoyait 900 000 $; pour 1986-1987, on prévoyait 3
150 000 $; pour 1987-1988, 3 363 000 $; pour 1988-1989, 3 363 000 $; pour
1989-1990, 3 363 000 $ et, pour 1990-1991, 3 361 000 $. (14 h 30)
Maintenant, en pratique, il est arrivé ceci: pour la
première année, une subvention de démarrage a
été accordée pour un montant de 300 000 $, auquel montant
est venu s'ajouter un deuxième versement de 600 000 $. Par
conséquent, on a versé 900 000 $ pour la première
année comme prévu. Pour la deuxième année,
1986-1987, on avait prévu 3 150 000 $ et, en fait, nous aurons
versé moins de 3 150 000 $, soit 1 750 000 $ en deux versements. Pour
l'année 1987-1988, nous envisageons d'aller dans des versements
'conformes aux prévisions, c'est-à-dire de l'ordre de 3 363 000
$.
Évidemment, nous procédons à une certaine
vérification du cheminement de l'organisme. Si nous constations que les
projets soumis n'ont pas été mis en route, c'est évident
que les subventions seraient ajustées en conséquence. C'est la
feuille de route que nous avons pour l'instant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'engagement 26?
Mme Blackburn: Non, cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 28.
Mme Blackburn: L'engagement 27?
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 27,
on m'informe qu'il relève des engagements financiers du ministère
du Commerce extérieur.
M. Ryan: L'institut national d'optique, cela a été
transféré au ministère du
Commerce extérieur et du Développement technologique.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est cela.
Mme Blackburn: Ce n'est pas encore très clair, n'est-ce
pas?
M. Ryan: Non, c'est depuis le début. Cela vous a
été communiqué l'an dernier à l'occasion de
l'étude des crédits» II n'y a pas eu de changement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 28.
M. Ryan: Encore une fois, pour que ce soit clair, je voudrais
rappeler le critère qui a présidé au partage. Lorsqu'on
voyait que la majorité des ressources humaines et financières
requises pour le fonctionnement d'un centre émanait des
universités, on le gardait au ministère des l'Enseignement
supérieur et de la Science et, quand on voyait que la majorité
des ressources émanait plutôt des milieux de l'entreprise, on
l'orientait du côté du ministère du Commerce
extérieur et du Développement technologique.
Mme Blackburn: Et dans le cas où la majorité des
ressources émanait du gouvernement fédéral?
M. Ryan: Encore là, ce n'est pas te gouvernement
fédéral qui fournit le personnel. C'est le personnel qui est
l'élément clé là-dedans, le personnel scientifique
et administratif.
Mme Blackburn: Peut-être que j'ai mal compris ce que le
ministre nous disait, mais il dit que, lorsque les subventions émanent
majoritairement du secteur privé, cela relève du ministre
MacDonald. Mais, dans le cas où les subventions émanent
majoritairement du gouvernement fédéral, comment se partagent les
dossiers?
M. Ryan: Ce qui est arrivé, c'est qu'il y a eu une
entente auxiliaire Canada-Québec sur le développement
scientifique et technologique, et l'administration de cette entente... Nous
avions examiné le contenu de l'entente et nous avons constaté que
la très grande majorité des choses contenues dans l'entente
relevaient plutôt du développement technologique et nous sommes
convenus que la gestion de cette entente serait confiée au ministre du
Commerce extérieur et du Développement technologique. Cela est
tombé là-dessous parce que c'est une des initiatives
lancées sous l'empire de l'entente.
Mme Blackburn: M. le Président, est-ce qu'on peut savoir
qui prend la responsabilité de s'assurer que cet engagement sera
effectivement examimé par le ministre responsable? Cela nous est
transmis...
M. Jolivet: ...régler cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On va aviser la
commission parlementaire, la commission permanente en question, qu'on ne l'a
pas étudié. Cela ne relève pas de notre
responsabilité. J'appelle l'engagement 28.
Mme Blackburn: L'engagement 28. II s'agit de la subvention
additionnelle à la Société de la maison des sciences et
des techniques représentant la troisième tranche de la subvention
de fonctionnement pour l'année 1985-1986, c'est-à-dire 948 000 $.
Je pense que cela revient un peu plus loin, en juillet. On y reviendra.
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...en juillet.
Est-ce que l'engagement 28 est terminé?
Mme Blackburn: Oui. Avril
Le Président (M- Parent, Sauvé): Terminé.
J'appelle avril 86, engagement 2?., subvention de l'ordre de 40 000 % aux
Presses de l'Université du Québec. Est-ce qu'il y a des
questions? Est-ce qu'il y a des interventions sur l'engagement 22?
Mme Blackburn; Les subventions qui sont accordées viennent
s'ajouter à une subvention de fonctionnement des Presses de
l'Université du Québec, ou si c'est pour répondre à
un besoin particulier? Est-ce que c'est un précédent? Est-ce
qu'il y a des exigences attachées à l'octroi de la
subvention?
M. Ryan: Les Presses de l'Université du Québec sont
un organisme de l'Université du Québec financé par
celle-ci selon les règles générales que j'évoquais
plus tôt aujourd'hui, c'est-à-dire que l'Université du
Québec est responsable de l'emploi des ressources mises à sa
disposition. Il s'agit, en l'occurrence, d'une subvention spéciale,
d'une subvention d'appoint pour le développement de nouveaux services et
contenus des banques de données.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut savoir de quels services il
s'agit, quand on parle de nouveaux services?
M. Ryan: Ce sont tes banques de données à
l'intention du grand public qui peuvent être mises en circulation par
ordinateur. Contrairement aux données qui sont réservées
seulement aux scientifiques ou
aux milieux qualifiés, cela est à la disposition de ceux
qui veulent y recourir. On dit que cela permet à plus de 75 % de la
population du Québec de rejoindre INFOPUQ sans frais de communication
interurbaine. De manière plus précise encore, la demande
d'INFGPUQ se situait dans le cadre d'une aide ponctuelle devant essentiellement
servir au développement et à la diversification des services et
contenus d'INFOPUQ et à développer un système de graphisme
simple par pixel en noir et en blanc afin de compléter et d'illustrer
l'information textuelle.
Mme Blackburn: Donc, il ne s'agit pas d'une subvention
récurrente simplement pour développer.
M. Ryan: Non. Une subvention de démarrage.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 22 est terminé?
Mme Blackburn: Oui.
Mai
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle mai
1986, engagement 13. Subvention de l'ordre de 358 868 $, Centre
québécois de recherche sur les applications pédagogiques
de l'ordinateur.
Mme Blackburn: M. le Président, comme il s'agit d'une
subvention qui couvre le solde des dépenses de fonctionnement pour
l'année financière 1985-1986 et des dépenses des deux
premiers mois de l'année 1986-1987, c'est-à-dire au total 358 000
$, est-ce à dire que les... Quel est l'état du dossier par
rapport à ce centre de recherche? Quelle est l'importance des
subventions qui sont accordées pour 1985-1986 et les deux premiers mois
de 1987? Pourquoi a-t-on seulement deux mois de l'année
financière 1986-1987 janvier et février?
Une voix: II y en a une en décembre?
Mme Blackburn: Non, pour 1986-1987, cela donnerait... Ah'. Mai,
juin. Est-ce que le ministre pourrait nous donner en quelques chiffres
l'évolution du budget du centre de recherche?
M. Ryan: Oui. Tout d'abord, la somme totale qui a
été prévue pour le Centre québécois de
recherche sur les applications pédagogiques de l'ordinateur est de 14
000 000 $ sur cinq ans.
Maintenant, le centre a démarré plus lentement qu'il
n'avait été prévu et, par conséquent, les
subventions de fonctionnement pour les premières années ont
été inférieures à ce qui avait été
envisagé. Le montant global de 14 000 000 $ demeure. Celui-là n'a
pas été abandonné ni même diminué. Pour
l'instant, nous en sommes aux données suivantes: pour l'année
1986-1987, les subventions versées au centre se sont
élevées à 1 100 030 $; pour l'année 1987-1988, les
prévisions budgétaires sont de l'ordre de 2 700 000 $. Ensuite,
nous en viendrons peut-être à un rythme de croisière qui
sera .à un niveau plus élevé, suivant la manière
dont tout cela performe. Ce sont des organismes nouveaux qui doivent tracer
leur vocation à mesure qu'ils avancent et qui doivent être suivis
de très près. Récemment, j'ai eu l'occasion d'approuver le
deuxième plan triennal du centre pour la période 1987-1990. Si ce
plan doit se réaliser au complet, je pense que le centre aura largement
répondu à la vocation qui lui avait été
tracée.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: M. lé ministre a parlé de l'ajustement
potentiel. Je sais que c'est au ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science, mais, compte tenu qu'un des nouveaux
adjoints de son cabinet aux niveaux primaire et secondaire est un homme qui a
travaillé à l'intérieur de la CECM à l'application
pédagogique de l'ordinateur, est-ce que ça veut dire qu'il a des
chances d'augmenter sensiblement le budget et de faire les pressions
nécessaires?
Une voix: ...
M. Jolivet: Non, M. Rodrigue Dubé.
M. Ryan: évidemment, le député de Laviolette
fait allusion à M. Rodrigue Dubé qui est devenu mon conseiller en
matière d'enseignement primaire et secondaire et qui, après avoir
été président de l'Alliance des professeurs de
Montréal pendant plusieurs années, était devenu
président de l'organisme CRAPO, le Centre de recherche sur la
pédagogie de l'ordinateur, qui a été créé
par l'Alliance des professeurs de Montréal.
Nous sommes évidemment très heureux de voir M. Dubé
au sein de notre équipe et inutile de vous dire qu'il porte une
attention spéciale à toutes les questions relatives à
l'application pédagoqique de l'ordinateur et de l'informatique. Par
conséquent, ma réponse au député de Laviolette est
un oui enthousiaste.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, M, le
député? Est-ce que l'étude de l'engagement 13 est
terminée? Terminé.
Juillet
J'appelle l'engagement 13 du mois de juillet 1986, encore pour une
subvention de l'ordre de 28 000 $ à la Corporation de l'observatoire du
Témiscouata. Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Blackburn: La subvention a été accordée
en juillet 1986. Est-ce que l'étude est terminée?
M. Ryan: Le rapport nous a été
présenté récemment et les services du ministère,
sous la directeur de M. Létourneau, sont en train d'étudier les
suites qui pourraient être données au rapport. Nous avons
reçu avec beaucoup d'intérêt ce rapport qui ouvre des
perspectives intéressantes.
L'observatoire du Témiscouata a joué un rôle
très utile en matière de développement de la culture
scientifique dans cette région où il est situé. Lorsque je
fus saisi de ses difficultés financières, l'an dernier, j'ai
beaucoup insisté auprès de mes collaborateurs pour qu'on ne ferme
pas ce dossier, mais qu'on essaie de trouver les moyens d'être utile
à ceux qui ont réussi à maintenir cet organisme sans que
ça coûte cher à l'Etat jusqu'à maintenant. Je suis
bien content de voir que des perspectives d'avenir intéressantes
s'ouvrent pour le centre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Mme Blackburn: Est-ce que les membres de la commission pourraient
avoir copie du rapport?
M. Ryan: Pas pour l'instant, parce que c'est une expertise qui a
été faite. C'est une étude de type expertise et nous
sommes en train de l'examiner. Moi-même, je n'en ai pas pris connaissance
encore pour être franc. Lorsque j'en aurai pris connaissance, je serai
plus en mesure d'aviser quant à la diffusion qui doit lui être
donnée.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
Mme Blackburn: Cela va.
M. Jolivet: J'aurais juste une question, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette. (14 h 45)
M. Jolivet: Est-ce que ça veut dire que des organismes
comme ceux-là pourraient faire des demandes au ministère et
qu'elles seraient analysées à leur valeur? Si je comprends bien,
il n'y a pas de programme spécial. C'est compte tenu des
difficultés qu'avait l'observatoire. S'il y avait d'autres organismes
comme ceux-là... Je sais que dans le comté de Champlain il en
existe un. S'il avait quelques demandes, il peut s'adresser à votre
ministère et être analysé en conséquence. Il n'y a
pas de programme spécial.
M. Ryan: Ici, ce n'était pas dans le cadre d'un programme
spécial. C'est une mesure ponctuelle que nous avons prise pour faire
face à cette situation.
Je voudrais ajouter deux choses à ce sujet. Tout d'abord, comme
le gouvernement n'a pas les moyens d'une grande politique de vulgarisation de
la culture scientifique du modèle de celle qui avait été
envisagée avec la maison des sciences, nous avons commencé
à envisager de mettre davantage l'accent sur le développement de
la culture scientifique et des foyers de culture scientifique dans les
régions. Cela coûte moins cher, cela met en marche des ressources
abondantes souvent très valables dans les différentes
régions. C'est garant de très bons résultats. C'est
là un point que nous essayons de souligner fortement.
Deuxièmement, je crois que nous serons en mesure au cours de
l'automne de mettre à la disposition du public une politique de
diffusion de la culture scientifique qui permettra à nos concitoyens de
voir plus clair quant aux attentes qu'ils peuvent nourrir à l'endroit du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science. J'accorde
une très grande importance au volet de la culture scientifique. C'est
là un volet qui est resté la responsabilité propre du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science. Je crois
que nous pourrions faire de très bonnes choses, même si les
ressources sont moins grandes qu'elles ne semblaient l'être vers la fin
de l'ancien gouvernement.
Le Président, M. Parent (Sauvé): M. le
député.
M. Jolivet: Simplement pour dire que le ministre revient à
sa marotte habituelle du cas par cas et, si jamais on en a besoin, on fera une
politique générale. Il reste quand même qu'il y a des gens
qui, ne sachant pas qu'il y a des choses semblables, n'y participent pas. Cela
adonne que, si de vos amis le savent et peuvent te divulguer à d'autres,
il y a donc un favoritisme qui peut s'exercer. C'est simplement cela que je
veux vous éviter. D'ailleurs, je vous faisais mention, à une
question sur les prêts et bourses lors des crédits
budgétaires, d'un cas semblable d'une personne que je suis venu vous
présenter et on m'avait dit à votre cabinet qu'il n'y avait rien
à faire, que c'était fini, et j'apprends lors des
crédits
budgétaires qu'on a réglé un cas semblable. Je
trouve que cela n'a pas de bon sens. C'est juste ce que je veux vous dire.
Donc, si vous me dites que c'est au cas par cas, si j'ai un cas, je vais
vous, l'envoyer, mais chose certaine, s'il y avait quelque chose qui
permettait... Vous avez laissé sous-entendre que les
Québécois sauront à quoi s'en tenir lors d'une
présentation d'un document quelconque. Vous avez dit: Voici les attentes
qu'a le gouvernement. Si vous entrez dans ces attentes, peut-être que
vous aurez des chances d'avoir une aide, si vous faites quelque chose qui est
intéressant, mais c'est quand même toujours du cas par cas.
M. Ryan: Si ce sont de bonnes décisions prises dans des
centaines de cas, cela finit par faire une très bonne politique et
à beaucoup moins de frais pour la collectivité.
Je voudrais ajouter une chose. Il ne faudrait pas qu'on nous caricature.
Nous avons aussi des programmes. En matière de soutien de la diffusion
de la culture scientifique, nous avons un programme de trois ans qui implique
des déboursés annuels de 900 000 $. Ce programme a
commencé à s'appliquer en 1986-1987. Peut-être même
qu'un bon nombre n'ont pas eu l'occasion d'en avoir connaissance, mais je sais
qu'il y a un grand nombre de députés qui m'ont écrit au
cours de la dernière année pour appuyer des projets qui avaient
été soumis aux jurys. On a primé une trentaine de projets
différents de diffusion de la culture scientifique dans toutes les
régions du Québec. On a vu à ce que toutes les
régions reçoivent une part du budget affecté au programme.
Le programme continue cette année, continuera l'an prochain. Il est bien
connu d'ailleurs dans les milieux de la culture scientifique. Les organismes
qui sont impliqués là-dedans le savent. Ils savent où
s'adresser et ils le font de manière abondante. D'ailleurs, il y a des
députés ici qui m'ont écrit à ce sujet. Je dois
leur dire que je n'ai pas eu beaucoup d'influence dans les décisions
parce que les prix sont accordés par des jurys indépendants et
nous voulons que cela reste ainsi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Jolivet: Simplement pour dire que, compte tenu de cela, on a
souvent des programmes qui existent ou des possibilités, et on peut
informer les gens de notre milieu, mais, quand on ne le sait pas et qu'on se
fait répondre, comme cela m'est arrivé dans un cas: Non, il n'y a
rien, et qu'on apprend ensuite que quelqu'un d'autre l'a eu, ou bien on se fait
accuser de mal faire notre travail comme député, ou on
s'aperçoit qu'il s'agit de l'influence qu'on a auprès du ministre
pour l'obtenir.
M. Ryan: M. le Président, je pense que le
député sait très bien, ayant été ministre
lui-même, que parfois un fonctionnaire va répondre qu'il n'y a
rien. Il applique la loi littéralement. Il marche à
l'intérieur du programme qu'il administre,
M. Jolivet: Ce n'était pas un fonctionnaire,
c'était un membre de votre cabinet.
M. Ryan: II arrive que des membres de cabinet répondent
comme ça aussi, mais la dernière réponse est
généralement celle du ministre.
M. Jolivet: En tout cas, je vous dirai toujours, pour bien
conclure sur le cas dont je vous fais mention, que je vous l'avais
transféré et que vous m'aviez transféré à
votre engagé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Mme la
députée de Jacques-Cartier.
M. Ryan: Peut-être que dans ce cas-là il n'y avait
rien.
Mme Dougherty: Je veux simplement en savoir un peu plus sur le
Centre d'interprétation scientifique. Je n'ai jamais entendu parler de
ce centre. Est-ce que ça existe actuellement? Est-ce que c'est quelque
chose de prévu pour l'avenir? Comment ça fonctionne? Est-ce que
c'est rattaché à un établissement d'éducation
actuel? Quel est le rôle de ce centre? Le but de cette subvention est
d'examiner le potentiel du centre. Est-ce que ça existe?
M. Ryan: Mais l'observatoire du Témiscouata,
d'après....
Mme Dougnerty: Non, non, l'observatoire, oui, mais le Centre
d'interprétation scientifique, est-ce que c'est un autre organisme,
est-ce que ça fait partie de l'observatoire?
M. Ryan: J'ai compris, moi, que ça faisait partie de
l'observatoire, que c'est un centre qui est rattaché à
l'observatoire, mais qui s'applique plus à l'interprétation des
données. Mais à l'examen de l'étude que nous avons fait
faire, nous aurons des renseignements plus précis là-dessus et
ça me fera plaisir, dans quelque temps, de communiquer à la
députée de Jacques-Cartier l'information que j'aurai cueillie
moi-même dans ce document-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
est-ce que l'engagement 13 est terminé?
M. Jolivet: Et aux membres de la commission.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Terminé?
M. Jolivet: Pas juste à la députée de
Jacques-Cartier, aux membres de la commission.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 14, subvention à la Société de la maison des
sciences et des techniques représentant un montant de l'ordre de 875
000. $.
Mme Blackburn: Pour le mois de?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Juillet 1986.
Est-ce qu'il y a des questions, des interventions?
Mme Blackburn: Le ministre tout à l'heure nous disait que,
contrairement à l'ancien gouvernement, il n'avait pas les fonds
nécessaires pour se donner un programme important, majeur, de diffusion
de l'information scientifique, ou de vulgarisation, et il pensait sans doute
à la Maison des sciences et des techniques qui, on le voit ici,
représente... L'engagement qu'on voit ici représente une
subvention pour le paiement des sommes requises dans le cadre de
l'opération visant la fermeture de cet organisme, 875 000 $.
La corporation ou les membres du conseil d'administration de la
Société de la maison des sciences et des techniques avait
présenté au ministre diverses solutions et tout ce qu'ils
demandaient, c'était: Laissez-nous les fonds de manière qu'on
puisse continuer nos démarches avec les autres gouvernements pour voir
s'il n'y aurait pas possibilité, dans ce dossier, d'avoir une subvention
ou des frais de fonctionnement qui seraient partagés à la fois
par les différents niveaux de gouvernement, provincial,
fédéral, le gouvernement du Québec, mais en même
temps de l'entreprise privée.
Le ministre a choisi de dépenser tout près d'un million
exclusivement pour la fermeture plutôt que d'accepter l'hypothèse
qui avait été avancée par les diriqeants de cet organisme.
Pourtant, il faudrait peut-être se le rappeler, c'est qu'au moment
où on a adopté la loi créant la Société de
la maison des sciences et des techniques, c'était à
l'unanimité de la Chambre et la députée de Jacques-Cartier
se le rappelle sûrement, tout le monde à ce moment-là avait
fait l'éloge de ce projet en se disant qu'effectivement, au
Québec, on avait un retard considérable, particulièrement
en regard de l'Ontario. Au Québec, on ne retrouve pas de musée
des sciences, alors qu'en Ontario vous en avez au moins, si ma mémoire
est fidèle, trois. Le ministre nous dit et choisit, plutôt que
d'essayer de voir s'il n'y aurait pas d'autres solutions qui nous
permettraient, à moindres frais, à moindre coût, d'ouvrir
le musée, la société de la maison des sciences, de donner
aux gens pour mettre fin au contrat tout près de 1 000 000 $. Comment
est-ce que le ministre justifie cela? On le sait - je le rappelle - sous le
précédent gouvernement, cette loi avait été
adoptée à l'unanimité, d'autant plus que les efforts faits
par le groupe visaient à aller chercher des subventions à
d'autres niveaux de gouvernement, pendant que ce gouvernement passe son temps
à se comparer à l'Ontario de façon systématique.
Lorsqu'il s'agit de dire que la tâche n'est pas suffisamment lourde pour
les professeurs, cela nous coûte trop cher pour certaines
activités, le rendement des travailleurs n'est pas suffisamment
élevé, on se compare aisément à l'Ontario. Ici, on
a un cas où il aurait été intéressant qu'on se
compare à l'Ontario pour améliorer notre situation, et non pas
pour se dévaloriser collectivement, et le ministre dit non. Il
dépense une somme importante seulement pour mettre fin à des
contrats.
Le Président M. Parent, Sauvé): C'est quoi, la
question?
Mme Blackburn: Je voudrais savoir pourquoi il n'a pas
accepté l'hypothèse qui était avancée par les
responsables, les dirigeants de cet organisme d'aller chercher ailleurs des
subventions?
Le Président (Mo Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: J'ai trouvé curieux, quand nous sommes
arrivés au pouvoir, que l'ancien gouvernement, d'un côté,
voulait doter le Québec d'un organisme comme la maison des sciences,
dont le coût de construction seulement aurait été
supérieur à 100 000 000 $ et dont le coût de fonctionnement
aurait été de l'ordre de 8 000 000 $ à 10 000 000 $ par
année, alors qu'en même temps il coupait les vivres aux
universités et il refusait de moderniser les laboratoires scientifiques
dans les universités. On obligeait des professeurs et des chercheurs
d'université à fonctionner avec des laboratoires qui
vieillissaient dangereusement en même temps qu'on voulait bâtir une
grosse vitrine pour montrer combien on était fins et avancés en
matière scientifique. C'était contradictoire, c'était
schizo-phrénique. Alors, moi, j'ai examiné bien simplement...
Mme Blackburn: J'appelle cela de la démagogie facile.
C'est le moins qu'on puisse dire.
M. Jolivet: C'est là qu'il n'est pas bon. Là, il
n'est pas bon.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaîtï Je pense que la députée de Chicoutîmi a
pu faire tous ses commentaires pendant X temps avant de poser sa question. Je
pense que le ministre avant de répondre a droit aussi à des
commentaires. C'est la simple justice. M. le ministre, nous vous
écoutons, vous avez la parole.
M. Ryan: J'apprécie votre mansuétude. Alors, nous
avions le choix. Est-ce que nous avions des ressources pour améliorer la
situation des universités? On m'a répandu qu'il n'y en avait pas.
Est-ce que nous allions continuer d'en déployer de ce
côté-là, alors qu'il y avait peut-être d'autres
avenues moins coûteuses à explorer pour favoriser le
développement de la culture scientifique? Nous avons dit: II faut couper
quelque part. Nous avons coupé la maison des sciences. Nous avons
expliqué à maintes reprises les raisons de notre décision.
Nous n'avons pas abandonné le projet pour toujours. Je dirai même,
pour l'intérêt des députés, que j'ai eu des
conversations encore ces temps derniers avec des personnes qui veulent ranimer
un projet de maison des sciences à des coûts beaucoup moins
élevés que ce qui avait été envisagé d'abord
et peut-être simplement le délai de deux ou trois ans qui serait
intervenu permettrait de sauver la moitié du coût qui avait
été envisagé initialement. Ce n'est pas
négligeable.
Alors, nous avons décidé de fermer. Quant à fermer,
nous avons décidé de marcher vite. Nous avons prévu un
budget. À l'origine, les premières estimations qu'on m'avait
présentées... Elles étaient de combien pour la fermeture?
C'était supérieur à 1 000 000 $? On allait dans l'ordre de
2 000 000 $. À force de serrer, nous avons réussi à
prévoir un budget de 875 000 $. De fait, ce que nous aurons
dépensé va être beaucoup plus voisin de 600 000 $ que de
875 000 $. On va pouvoir retourner des crédits au Conseil du
trésor grâce à la très saine gestion qui a
été faite de cette liquidation.
Mais l'idée n'est pas enterrée. Nous l'avons mise en
sommeil pendant quelque temps, le temps de rétablir un peu plus
d'équilibre dans le financement de l'enseignement supérieur et on
va y revenir, parce que c'est une très bonne idée et je vous
dirai que mon directeur de cabinet avait l'occasion d'aller à Toronto ce
mois-ci et j'ai insisté auprès de lui pour qu'il aille faire une
visite élaborée à la maison des sciences, au centre des
sciences de Toronto, l'Ontario Science Center. Il m'a rapporté un
rapport extrêmement intéressant qui va servir à notre
réflexion. Je peux assurer les députés que nous continuons
à nous intéresser à cette idée. II y a d'autres
projets qui sont en train de se préparer qui permettront peut-être
de ressusciter ce projet.
Mme Blackburn: M. le Président, est-ce que les membres de
la commission pourraient avoir la liste des membres du conseil d'administration
de la société, de même que la liste des employés qui
ont été remerciés et les conditions qui leur ont
été faites pour mettre fin à leur contrat?
M. Jolivet: ...
Mme Blackburn: Je pense que c'est 600 000...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. !e ministre,
est-ce que c'est possible de fournir les renseignements demandés par...
Pardon? S'il vous plaît, M. le député de...
M. Ryan: Nous sommes évidemment en possession de tous les
renseignements que demande la députée de Chicoutimi. En ce qui
touche les membres du conseil d'administration au moment de la liquidation, il
n'y a aucune espèce de difficulté à les communiquer
à la commission. En ce qui touche les montants des indemnités
versées aux employés, aux cadres qui ont été mis en
disponibilité à l'occasion de la liquidation, là, je
devrai faire des consultations. Je n'ai pas d'objection à les donner,
pas du tout. Je n'ai pas d'objection à les donner et je les ai devant
moi, ici, mais je devrai m'enquérir de la pratique suivie par le
gouvernement dans des cas de ce genre de manière à ne pas nuire
à des individus. Ce sont des renseignements à caractère
personnel. Je ne sais pas quelle est la politique exacte qui est suivie, mais
cette réserve étant sauve, je n'aurai aucune objection à
communiquer ça, parce qu'on va constater que les montants qui ont
été accordés sont extrêmement modestes. Il y a une
politique au Conseil du trésor. Si vous avez servi, disons, pendant deux
ans, vous avez droit à une période. Cela peut être un mois
de compensation; trois ans, ça peut être deux mois. Je n'ai pas
les nombres exacts, mais c'est quelque chose de très rationnel et de
très modéré. Nous avons appliqué cette politique
littéralement.
M. Jolivet: M. le ministre...
M. Ryan: II y a une couple de personnes concernées qui
n'étaient pas satisfaites, qui ont institué des procédures
devant les tribunaux. il y a deux personnes, je pense, trois anciens cadres qui
ont institué des procédures devant les tribunaux. Le montant
total des revendications qu'on nous soumet serait de 80 000 $. Nous contestons
ces réclamations et je ne sais pas comment ça se terminera. Mais,
quoi qu'il en soit, le
coût global aura été bien inférieur à
ce qui avait été envisagé d'abord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Si M. le ministre ne sait pas comment le faire, il a
juste à demander au député de Maskinongé comment il
s'y prenait pour salir des réputations dans le temps qu'il était
dans l'Opposition.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! M. le député de Laviolette!
M. Jolivet: Je lui donne juste un conseil en lui rappelant le
CSSMM...
Le Président (M. Parent, Sauvé); M. le
député de Laviolette, vous enfreignez le règlement
complètement, vous le savez? Surtout mon vice-président, je
l'admets difficilement, vous qui devez donner l'exemple. Est-ce que
l'engagement 14 est terminé? Il est terminé?
Mme Blackburn: Je voudrais... Un instant, M. le
Président!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pardon?
Mme Blackburn: Je voudrais revenir sur la question de la liste
des employés qui ont été remerciés...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez, madame!
Mme Blackburn: ...et les primes de séparation qui leur ont
été accordées, parce que je pense que, de toute
façon, ça relève du domaine public lorsqu'il s'agit des
deniers publics. Cela me semble comme...
M. Jolivet: II en a sali des réputations.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que je
pourrais faire une suggestion à la commission? Étant donné
que l'engagement 14 est le dernier engagement que nous allons étudier
aujourd'hui en ce qui regarde ce ministère, nous allons devoir remettre
l'étude des engagements financiers pour les mois d'août, septembre
et décembre au début du mois de septembre ou à une date
à déterminer par la commission. À ce moment-là, on
reviendra avec l'engagement 14 et la question posée par la
députée de Chicoutimi. D'accord, Mme la
députée?
Mme Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, ça
terminerait l'étude de l'engagement 14 et ça termine aussi pour
aujourd'hui l'étude des engagements financiers pour le ministère
de l'Enseignement supérieur et de la Science. Je veux remercier le
ministre et je veux aussi remercier les personnes qui l'ont accompagné,
ainsi que les membres de cette commission qui ont participé à
l'étude des engagements financiers.
Éducation
Sans plus de préambule, nous engageons l'étude des
crédits du ministère de l'Éducation pour le mois de
juillet 1986.
Une voix: Je crois qu'on commence avec le mois
d'octobre»
Octobre 1986
Le Président (M, Parent, Sauvé): Avec le mois
d'octobre? Vous voulez commencer par octobre? D'accord, octobre. Je vous invite
à prendre votre cahier rose. Octobre, c'est rose. Septembre? Cela va,
d'accord. C'est ça, jaune.
Une voix: Est-ce que vous voulez suspendre la séance
quelques minutes?
Le Président (M. Parent, Sauvé): On va suspendre la
séance quelques minutes pour donner la chance aux personnes qui
accompagnent le ministre de prendre place.
(Suspension de la séance à 15 h 5)
(Reprise à 15 h 6)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous allons
reprendre nos travaux. Alors, M. le ministre, merci d'avoir répondu
à l'appel de la commission de venir défendre vos engagements
financiers. Si vous voulez bien nous présenter les gens qui vous
accompagnent que nous puissions les connaître...
M. Ryan: M. le Président, je ne voudrais pas
accréditer la légende évidemment fausse voulant qu'il y
ait beaucoup de monde au ministère de l'Éducation. Je suis
solidement entouré cet après-midi et je suis très heureux
de vous présenter les membres de l'équipe qui m'accompagnent pour
la discussion des engagements financiers du ministère de
l'Éducation.
À ma droite, vous aurez reconnu M. Thomas Boudreau,
sous-ministre; à ma gauche, M. Robert Trempe, saus-ministre adjoint
à L'administration et aux finances; à ma droite, M. Tnerrien, qui
est directeur des ressources matérielles au ministère, et,
derrière nous, il y a M. Michel Bouchard, de la direction des relations
de travail, M.
Jacques Bonnelly, Mme Nicole Girard, de la direction de l'informatique,
Mme Diane Couture, MM. Denis Chavary et Jean Bouchard, de la direction du
budget.
Je voudrais, avant d'aller plus loin, si vous me le permettez, rappeler
l'ouverture que nous avions faite il y a déjà quelque temps et
à laquelle je pense que le temps serait peut-être venu de donner
suite dans les meilleurs délais.
À la suite de questions qui m'étaient adressées
concernant des dépenses en matière d'informatique, j'avais offert
aux membres de la commission de visiter les installations du ministère
pour pouvoir constater de visu la nature des problèmes auxquels on fait
face dans ce secteur. J'en ai parlé a mes collaborateurs et je serais
très heureux de pouvoir adresser une invitation aux membres de la
commission en vue d'une visite qui pourrait avoir lieu dans une couple de
semaines. Il me fait plaisir de vous transmettre cette invitation et nous
serions très heureux de vous donner l'occasion de vérifier
vous-mêmes le genre d'équipement dont nous disposons pour le
fonctionnement du ministère, le genre de problèmes auxquels nous
faisons face et peut-être aussi les projets qui doivent être
envisagés pour l'avenir dans ce secteur.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On vous remercie,
M. le ministre, de cette gentille invitation et la commission en discutera
demain lors de sa réunion de travail de façon qu'on puisse
s'entendre sur les dates, sur les heures, et il me fera plaisir d'aller rendre
visite à votre ministère. J'appelle maintenant l'engagement 1
d'octobre 1986 du ministère de l'Éducation, Renouvellements de
contrats. Est-ce qu'il y a des commentaires, des interventions?
M. Jolivet: Je peux commencer en vous demandant ceci, M. le
ministre, il y a eu un problème au niveau, justement, de l'ensemble de
l'EDUQ qui a été réglé en cours de route, parce que
là on est rendu en août 1987 et c'était en octobre 1986.
Est-ce que le ministre peut nous faire un peu la représentation de ce
qui a été fait pour ce dossier d'EDUQ en termes de financement?
Pour les années à venir, ils n'auront pas les problèmes
qu'ils ont connus, les difficultés dont je fais mention?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Pour le moment, nous en restons à l'arrangement
dont les grandes lignes ont déjà été
communiquées à la commission en une autre occasion. Chaque
année, le ministère de l'Éducation verse à cet
organisme une subvention de soutien de l'ordre, je crois, de 1 700 000 $, 1 900
000 $. Ça, c'est la subvention de base pour la Centrale des
bibliothèques Inc. Alors, EDUQ, c'est une publication de la centrale
pour laquelle nous avons fourni une subvention d'appoint de 57 100 $ pour
l'année 1986-1987 et, pour 1987-1988, nous envisageons une subvention du
même ordre.
M. Jolivet: Les problèmes qu'on a connus au niveau du
financement, vous ne prévoyez pas qu'il y ait de difficulté?
M. Ryan: Non. M. Jolivet: Ça va.
M. Ryan: C'est un organisme qu'il y a lieu de suivre de
près parce que nous avons tous eu vent qu'il a connu des
difficultés au cours de la dernière année. Il faut le
suivre de très près et j'ai demandé qu'on exerce une
vigilance particulière dans ce cas-là pour ne pas qu'on se
retrouve avec une situation qui pourrait être très mauvaise
à un moment donné. Les services que rend l'organisme sont
importants. Je pense que ça permet d'assurer une qualité
d'information et une qualité technique à nos services de
bibliothèque scolaire qui sont d'excellente qualité, mais cela
demande d'être surveillé de proche parce qu'il y a eu des
difficultés même internes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 2.
M. Jolivet: Est-ce que le ministre, à l'engagement 2, peut
me dire si l'École d'agriculture reçoit de l'aide de la part du
ministère de l'Agriculture? Le montant que lui verse comme ministre aux
niveaux primaire et secondaire, c'est un montant additionnel pour une partie?
Qu'est-ce que ça représente, ces 500 000 $?
M. Ryan: Â ma connaissance, le ministère de
l'Agriculture ne verse pas de subvention à l'École d'agriculture
de Sainte-Croix de Lotbinière, le financement de celle-ci étant
entièrement assuré par le ministère de l'Éducation.
C'est un cas très particulier, c'est une école assez unique au
Québec. C'est une chose dont nous avons hérité, qui se
transmet d'année en année. Je ne sais pas si c'est appelé
à durer sous cette forme-là, mais pour l'instant nous l'avons.
C'est une école dont les services sont appréciés, qui est
dirigée par une corporation sans but lucratif et financée par les
subventions en provenance du ministère dans une proportion
majoritaire.
M. Jolivet: Mais quand vous dites que vous avez
hérité, vous parlez du ministère de l'Agriculture.
M. Ryan: Pardon?
M. Jolivet; Parce qu'elle dépend entièrement de
vous autres?
M. Ryans Oui. Cette corporation relève du ministère
de l'Éducation.
M. Jolivet: C'est une école privée. M. Ryan:
Ah oui, c'est ça.
M. Jolivet: Pourquoi est-ce qu'elle n'entre pas dans les
subventions des écoles privées?
M. Ryan: Parce que c'est un cas particulier dont nous avons
hérité. Ce n'est pas tout à fait une école
privée.
M. Jolivet: Vous donnez un exemple. J'essaie de voir la
distinction entre les deux. Il y avait l'école pour les étudiants
qui apprenaient tout le système de la forêt, les forestiers,
l'école de Duchesnay, les écoles semblables qui donnaient des
services à des jeunes dans un secteur bien particulier. Est-ce cela dont
vous me parlez, celle-là et d'autres qui pourraient exister et qu'on ne
connaît pas? Quand vous dites un statut particulier, c'est par rapport
à quoi?
M. Ryan: C'est la seule que nous connaissions.
M. Joiivet: Les autres sont disparues dans le temps. Les 500 000
$ couvrent donc l'ensemble du fonctionnement de cette école?
M. Ryan: II y a en plus quatre professeurs et un technicien dont
le salaire est assumé par le ministère. Ce sont des
fonctionnaires. (15 h 15)
M. Joiivet: Ils sont comptés dans quelle unité
syndicale? Ils sont payés de quelle façon? Sont-ils payés
plus qu'un prof ailleurs dans une autre convention collective?
Mme Blackburn: Ou moins!
Une voix: Ce sont des fonctionnaires. Ils font partie des
effectifs du ministère. Ils sont payés selon les échelles
du ministère.
Une voix: Surtout, ne me demandez pas la classification.
M. Jolivet: Je n'ai pas entendu la réponse.
M. Ryan: Ce sont des fonctionnaires ordinaires.
M. Jolivet: Je donne un exemple. On me souffle la question de
l'institut de Saint-
Hyacinthe. Il y a l'autre, l'institut d'hôtellerie.
M. Ryan: Oui, et lui a des...
M. Jolivet: Cela dépend des ministères
concernés.
Mme Blackburn: II y a celui de La Pocatière.
M. Ryan: L'institut d'hôtellerie fonctionne à trois
niveaux.
M. Jolivet: C'est parce que je ne l'ai pas vu encore depuis que
je suis ici. Je n'ai vu aucune subvention de votre part pour l'institut
d'hôtellerie, ou l'institut de Saint-Hyacinthe, ou l'institut de La
Pocatière.
M. Ryan: L'institut de l'hôtellerie, c'est le
ministère du Tourisme. Cela relève du ministère du
Tourisme.
M. Jolivet: Oui, c'est ça.
M. Ryan: II suit les programmes du ministère de
l'Éducation et du ministère de l'Enseignement supérieur et
de la Science. Il y en a beaucoup de ces cas-là. L'institut
d'agriculture de Saint-Hyacinthe dont vous avez parlé relève du
ministère de l'Agriculture.
M. Jolivets Pourquoi celui de Lotbinière? C'est ça
qui...
M. Ryan: Pourquoi? Vous savez, ces choses-là, cela a
duré sous les neuf ans du régime précédent. Les
ministres devraient se rencontrer pour en parler. Chacun est investi par ses
fonctionnaires et ses problèmes. Ils ne trouvent pas le temps de se
rencontrer et, quand ils se rencontrent, ils ne trouvent pas le moyen de se
parler. C'est aussi simple que ça.
M. Jolivet: Mais, là, ça fait deux ans que vous
êtes là. Avez-vous pris le pouvoir, quoi?
M. Ryan: Oui.
M. Joiivet: Mais avez-vous réglé ce
problème-là?
M. Ryan: Non, ce n'est pas une priorité.
M. Jolivet: Bon!
M. Ryan: Ce n'est pas une priorité.
M, Jolivet: Arrêtez de faire le...
M. Ryan: Cela ne m'empêche pas de
dormir du tout. S'ils donnent une bonne formation, quand même la
structure n'est pas à 100 % conforme au modèle péquiste ou
libéral, cela ne m'empêche pas de dormir.
M. Jolivet: Je ne vous demande pas si les autres l'ont fait ou
pas, je vous demande, compte tenu de ce que vous me dites - vous me dites: On a
hérité de ça - je vous pose la question: Cela veut dire
donc que vous allez continuer l'héritage?
M. Ryan: Mais c'est évident que, normalement, ça
devrait être dans l'enseignement professionnel de niveau secondaire et
relever d'une commission scolaire, à moins que ce ne soit une
école privée. C'est la logique de notre système.
Celui-là est quelque part entre les deux et ce n'est peut-être pas
une mauvaise chose qu'il y ait un cas comme ça.
M. Jolivet: Bien, si c'est ça, n'asticotez pas les autres!
Vous donnez ça comme si vous étiez moins pire que les autres. Ou
meilleur, je ne sais pas, prenez-le du côté que vous voulez.
Mme Blackburn: Pas mieux.
M. Jolivet: Mais vous n'êtes pas mieux.
M. Ryan: Ha! Ha! Ha!
M. Jolivet: D'accord. D'une façon ou d'une autre, on
comprend qu'il y a 500 000 $ qui couvrent même des salaires de
fonctionnaires à l'intérieur de l'école.
M. Ryan: 500 000 $, plus les salaires de cinq fonctionnaires.
M. Jolivet: Plus?
M. Ryan: Plus les salaires de cinq fonctionnaires. Cela donne 134
000 $.
M. Jolivet: 500 000 $, cela couvre quoi? Cela couvre tout, 90 %,
95 % ou 100 $?
M. Ryan: On dit que c'est un peu plus de 50 %.
M. Jolivet: Cela veut dire que, si on met les salaires des
fonctionnaires en plus, ça va toucher aux 60 % des écoles
privées.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a des frais de
scolarité?
M. Ryan: 135 000 $ ou 140 000 $ en plus, ça fait 640 000
$, mettons. Le reste, il y a les cafétérias, il y a le
pensionnat, il y a une ferme. Il y a des revenus qui vont chercher encore 200
000 $ au 300 000 $.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackbum: Je me demandais si cette école avait un
statut d'école privée ou d'école publique. Donc, est-ce
qu'il y a des droits de scolarité?
M. Ryan: II n'y a pas de droits de scolarité, II y a des
frais de pension, sans doute, pour ceux qui sont pensionnaires.
M. Jolivet: C'est dans la nouvelle philosophie du ministre, en
plus.
Mme Blackburn: Je vais encourager ça. M. Jolivet:
La politique familiale.
Mme Blackburn: La politique familiale. Le premier
élément de la politique familiale.
M. Jolivet: D'accord, moi, ça va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Ryan: On m'a donné une note ici. Je vous donne juste
lecture d'un paragraphe de la note que j'ai devant moi: "Cette institution
possède un statut particulier dans la mesure où elle ne fait
partie ni du réseau public régi par la Loi sur l'instruction
publique, ni du réseau privé régi par la Loi sur
l'enseignement privé."
M. Jolivet: ...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, on comprend
qu'elle a un statut particulier, M. le ministre.
M. Jolivet: Ce n'était pas si mauvais que ça de
présenter un statut particulier. À un moment donné,
personne ne sait plus comment le régler.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 2,
terminé. J'appelle l'engagement 3.
M. Jolivet: Non, ce n'est pas terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous m'aviez dit
que c'était terminé.
M. Jolivet: Non, non. La Fédération des
comités de parents de la province de Québec, est-ce qu'elle a
changé de directeur? De directrice générale, plutôt?
Êtes-vous au courant? Non? La Fédération des comités
de parents?
M. Ryan: La directrice générale, c'est toujours Mme
Bérubé, à ma connaissance.
M. Jolivet: D'accord, je voulais juste vérifier ça.
Dans le document que noua avons d'octobre 1986, le montant est de l'ordre de
500 000 $. Je vais vous référer - donc, on n'y reviendra pas tout
à l'heure - à décembre 1986 où on a une
augmentation de 275 000 $, pour un total qui va être versé de 775
000 $. Est-ce que le ministre peut me dire s'il y a eu des augmentations
d'activité pour augmenter ce montant ou si c'est une négociation?
C'est quoi? Est-ce que le ministre peut me dire pourquoi il y a eu un montant
additionnel?
M. Ryan: II y avait trois chosess tout d'abord, il y avait un
montant de base de 650 000 $ qui était déjà versé
sous le gouvernement précédent et que nous avons
décidé de reconduire. En plus, la fédération, au
cours de la dernière année, avait conclu une entente avec les
parents anglophones catholiques en vertu de laquelle ceux-ci se joignaient
à la fédération, au lieu d'exister
séparément, en retour d'un engagement de la
fédération de leur fournir tous les services réguliers
qu'elle* fournit à ses membres francophones. Cette entente s'est
négociée avec l'aide des officiers du ministère et
même avec la médiation du ministre à certains stades. En
reconnaissance de cette responsabilité accrue qu'assumait la
Fédération des comités de parents, nous sommes convenus de
lui verser cette somme qui, d'ailleurs, avait été versée
par l'ancien gouvernement pour le financement dont l'équivalent avait
été versé pour le financement du "English-speaking Parents
Network". Il y a un montant de 25 000 $ qui a été ajouté
pour liquider les opérations de "English-speaking Parents Network".
Ça donne 775 000 $.
M. Jolivet: Donc, il n'y a qu'une seule association.
M. Ryan: C'est ça.
M. Jolivet: Catholiques, protestants, français,
anglais.
M. Ryan: Du côté francophone et anglo-catholique.
Maintenant, du côté anglo-protestant, on n'est pas affiliés
à cette Fédération des comités de parents.
M. Jolivet: Ils coûtent combien, eux autres?
M. Ryan: Pardon?
M. Jolivet: Actuellement, vous leur versez combien en subventions
à ce groupe-là?
M. Ryan: Lequel?
M. Jolivet: Anglo-protestant.
M. Ryan: Anglo-protestant, il n'y a pas de regroupement au nivau
provincial, il n'y a pas d'organisme de regroupement au niveau provincial.
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: Et le seul qui existe, c'est ta "Home and School", la
"Federation of Home and School Associations" à laquelle nous versons une
subvention; je crois que c'est 15 000 $ pour la présente année,
15 000 $ pour l'an dernier. L'ancien gouvernement ne donnait rien. C'est 15 000
$ ou 18 000 $, c'est dans ces montants-là. Ça va passer
d'ailleurs dans les crédits au cours des mois à venir.
M. Jolivet: Dans un cas, on s'aperçoit que le ministre a
pris la direction; dans l'autre cas, il ne l'a pas prise.
M. Ryan: Comment cela?
M. Jolivet: Vous avez décidé de donner de l'argent,
alors qu'on n'en donnait pas dans le passé, et dans l'autre cas vous
continuez. Tout à l'heure, vous accusiez l'ancien gouvernement de
n'avoir rien fait et vous continuez à ne rien faire.
M. Ryans Mais vous remarquerez que...
M. Jolivet: Quand ça fait votre affaire, vous vous
organisez.
M. Ryan: ...chaque fois qu'il faisait des choses convenables,
nous sommes très heureux de les continuer, je l'ai dit souvent et je le
répète avec plaisir. Mais, quand c'étaient des choses qui
étaient mal faîtes ou qui n'étaient pas faites du tout, on
intervient volontiers.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé?
J'appelle l'engagement 3.
M. Jolivet: L'engagement 3, M. le ministre, nous y reviendrons
à un autre mois, au mois de novembre 1986. Si vous me permettez, nous
n'y reviendrons pas à ce moment-là, vu qu'on va le faire en
même temps. Ce sont les subventions aux comités patronaux de
négociation. Donc, les Cris et Kativik, on les revoit. Est-ce qu'au
montant qui est versé de 106 500 $ on additionne 136 000 $ ou si c'est
le total la fois suivante, en novembre 1986? La même chose pour la
commission scolaire crie, 82 500 $, ou on verse 118 000 $ qui totalise
l'ensemble des coûts? Est-ce qu'on peut connaître, prenons ces deux
cas, le coût total pour chacune des négociations? Je vous
demanderai ensuite pour les autres.
M. Ryan: Pendant que mes collaborateurs vérifient si nous
avons reçu les rapports de fonctionnement de nos comités, je
voudrais indiquer ce qui avait été prévu comme budget.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: On avait prévu des dépenses globales, pour
1986-1987, de l'ordre de 5 605 620 $ ainsi réparties: pour le
comité patronal de négociation des commissions scolaires
catholiques, 4 165 000 $; pour le comité patronal de négociation
des commissions scolaires protestantes, 987 500 $; pour le comité
patronal Kativik, 170 800 $; pour le comité patronal cri, 191 800 $.
M. Jolivet: 191 000 $?
M. Ryan: 191 800 $, oui. Ce qui donne un total de 5 515 620 $
à quoi s'ajoute un montant de 90 000 $ qui avait été
prévu pour le financement de procédures de griefs, ce qui donne
en tout 5 605 620 $. Je n'ai pas encore reçu les rapports de
fonctionnement. J'ai déposé le rapport du comité national
des collèges plus tôt aujourd'hui. Je n'ai pas reçu ceux
des comités patronaux dans les secteurs primaire et secondaire à
l'heure actuelle. On est en train de vérifier si ce serait entré,
mais je ne pense pas que ce le soit. Ils ne sont pas entrés encore.
M. Jolivet: Je pensais que vous m'attendiez. J'attendais... Ah!
excusez-moi.
M. Ryan: Non, je n'ai pas d'autre information à
communiquer pour l'instant, parce que, n'ayant pas reçu les rapports des
comités patronaux pour l'année, je ne suis pas en mesure de
fournir des précisions quant à la manière dont le budget
s'est réalisé.
M. Jolivet: D'accord. C'est parce que je veux bien comprendre, vu
qu'on le fait immédiatement. On dit: subventions de fonctionnement pour
l'année financière 1986-1987, à l'engagement 2 du mois de
novembre 1986. On donne 136 000 $ à la commission scolaire crie.
En octobre 1986, on a 82 500 t. La seule question que je poserais, c'est
si les 136 000 $ et les 80 000 $ s'additionnent, et on dépasserait, par
le fait même, les 191 800 $. C'est ça? C'est bien ça?
M. Ryan: C'est sûr, oui. C'est fort possible.
M. Jolivet: Donc, on aurait dépassé les 5 600 000 $
au total. Il y a de fortes possibilités.
M. Ryan: Là, je ne le sais pas, ça dépend.
Si les autres comités ont dépensé intégralement le
budget qui leur avait été attribué, je n'ai aucune raison
de supposer quoi que ce soit là-dessus, parce que je n'ai pas les
chiffres actuellement.
M. Jolivet: En tout cas, dans le cas de la commission scolaire
crie et de la commission scolaire Kativik, on s'aperçoit qu'elles ont
dépassé de beaucoup le montant.
M. Ryan: Oui, mais c'est un cas quand même un peu marginal
dans l'ensemble de la machine. Je ne pense pas qu'on puisse inférer trop
de choses de cela.
M. Jolivet: D'accord. Donc, quand on aura les autres chiffres,
les rapports, le ministre, comme il l'a fait pour la
Fédération des cégeps, va en faire la
présentation ici?
M. Ryan: Je ne sais pas si les deux montants dont nous parlions,
M. le Président, ne chevauchaient pas sur deux années.
M. Jolivet: Deux années"? Dans l'autre cas, c'est encouru
le 30 juin 1986.
M. Ryan: C'est ça.
M, Jolivet: Dans l'autre cas, c'est 1986-1987.
M. Ryan: C'est ça.
M. Jolivet: Donc, quand on aura les détails, on sera plus
à même de poser des questions sur les coûts. Est-ce que
l'ensemble de toutes les négociations sont terminées,
signées?
M. Ryan: Oui, à ma connaissance, tout est signé. On
a signé les dernières pièces au mois de juin.
M. Jolivet: Savez-vous combien de commissions scolaires il
resterait actuellement en ce qui concerne la négociation locale à
terminer?
M. Ryan: Je ne sais pas si... M. Bouchard, est-ce que vous auriez
ça? Je pense qu'il n'en restait pas beaucoup.
M. Jolivet: II n'y en a pas? Dans l'engagement 3, vous faites
mention de la subvention à la Fédération des commissions
scolaires catholiques pour la question des règlements et des griefs.
Vous aviez fait mention tout à l'heure dans le montant de 5 600 000 $
d'un montant de 90 000 $. Pour l'autre année, fort probablement?
M. Ryan: Oui, c'est ça, pour 1986-1987.
M. Jolivet: Donc, 1985-1986, cela aura été 80 000
$, et 1986-1987 cela aura été 90 000 $?
M. Ryan: Non. Pour la Fédération des commissions
scolaires catholiques, c'était 80 000 $ en 1986-1987, plus 10 000 $ pour
l'Association des commissions scolaires protestantes.
M. Jolivet: D'accord. Donc, c'est le total des commissions
scolaires, 80 000 $ et 10 000 $. Parfait pour le numéro 3.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 3,
terminé. J'appelle l'engagement 4, subvention de l'ordre de 114 400 $
à la Société de gestion du réseau informatique des
commissions scolaires.
M. Jolivet: Est-ce que le ministre peut m'indiquer quel
était le montant du loyer pour l'année précédente?
(15 h 30)
M. Ryan: Est-ce que vous pouvez avoir ça, monsieur? On
m'informe qu'il y avait un montant de base de 300 000 $ qui était
indiqué dans le protocole de base signé avec la GRICS parce qu'il
y a eu le transfert de toutes les ressources qui étaient du
ministère de l'Éducation à la GRICS. Un montant de base de
300 000 $ a été prévu à quoi il a fallu ajouter, en
1986-1987, un montant de 114 000 $, ce qui donne 414 000 $.
M. Jolivet: Le montant de 114 000 $ est dû à quoi?
Une augmentation du tiers.
M. Ryan: Est-ce que vous pourriez consentir, M. le
Président, à ce que M.
Trempe fournisse une explication sur ce point?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avec plaisir! M.
Trempe.
M. Trempe (Robert): M. le Président, la SIQ fournit ses
locaux, les locaux du gouvernement, aux entreprises gouvernementales et aux
unités gouvernementales à un taux réduit avec un escompte
du fait qu'elles font partie du gouvernement.
Lorsque les gens qui étaient au ministère - à ce
moment-là, cela s'appelait la DESIR - sont passés en
société et sont devenus ce qu'on appelle la GRICS, la SIC leur a
retiré cet escompte et personne, très franchement, ne nous en
avait parlé lorsqu'on a fait le protocole avec la GRICS. Donc, nous
avons dû retourner au Conseil du trésor pour faire hausser le
coût de la subvention qui doit équivaloir au loyer qu'elle paie
à la SIC.
M. Jolivet: Donc, c'est la SIC qui a trouvé les locaux.
Elle les louait à la GRICS avec une réduction - pas à la
GRICS, mais à l'autre d'avant - compte tenu que c'était organisme
gouvernemental. Quand la GRICS s'est formée en société,
ils ont perdu ce pourcentage-là; les locaux sont restés les
mêmes, mais ils ont augmenté du tiers, en gros.
M.Trempe: C'est exact.
Mme Blackburn: On prend d'une main et on donne de l'autre.
M. Jolivet: C'est de la bonne gestion,, M. Ryan: ...les
finances publiques. M. Jolivet: Pardon?
M. Ryan: C'est comme ça qu'on améliore tes finances
publiques.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Jolivet: On va en parier à M. le ministre du Conseil du
trésor.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Engagement 4,
terminé. L'étude des engagements financiers pour le mois
d'octobre 1986 est terminée.
Novembre
Nous amorçons l'étude du mois de novembre 1986 et je vous
convie à l'engagement 1, à la première page, qui a pour
titres Contrats négociés, un contrat de l'ordre de 32 335 $
accordé à Network Systems Ltd, de Montréal.
M. Jolivet: Oui, M. le Président. Je voudrais faire
référence ici, compte tenu de ce que nous possédons de
juin 1987, l'engagement 1 aussi. Donc, si les deux sont ensemble, on en
reparlera tout à l'heure.
On dit: Contrat pour la fourniture des services d'entretien sur les
matériels de télécommunications en place pour le service
hyperchannel reliant le Centre Champlain et l'édifice G pour une
période d'un an. Ça, c'était le premier contrat de 32 000
$ et il a été renouvelé pour une autre période de
12 mois à 34 490,40 $.
Je veux savoir ce qu'est le service hyperchannel, pour les besoins de la
cause, et ensuite le Centre Champlain - l'édifice G, on le connaît
- mais le Centre Champlain?
Mme Blackburn: C'est sûrement un anglicisme,
hyperchannel.
M. Ryan: Est-ce que M. Trempe pourrait répondre à
cette question, s'il vous plaît?
M. Jolivet: Oui.
M. Trempe: Alors, M. le Président, hyperchannel...
M. Jolivet: En le francisant.
Mme Blackburn: En le francisant, hypercanal.
M. Trempe: Hyperchannel est un service, au fond, qui nous permet
d'être en contact de façon extrêmement rapide entre
l'édifice G et le centre de traitement. Lorsque vous visiterez le centre
de traitement, comme le ministre vous a invités à le faire, vous
verrez d'abord qu'il est loin de l'édifice G, que tous Ies membres du
personnel du ministère sont en contact avec la banque de données
et qu'il faut, pour traiter avec notre centre de traitement, un service
particulier; c'est le nom qu'il porte. Il doit avoir la capacité assez
grande pour endurer ce genre de circulation totale entre un ordinateur, qui est
à 22 rues de notre édifice...
M. Jolivet: Le Centre Champlain est situé où?
M. Trempe: Oe la Couronne et, je ne sais pas quoi,
Prince-Edouard? À côté du Holiday Inn centre-ville.
M. Jolivet: D'accord. Il a été mis en place - on
dit: contrat de fourniture des services d'entretien - pour l'année qui
était en cours 1985-1986 ou 1986-1987?
M. Trempe: La période du 1er avril 1986 au 31 mars
1987.
M. Jolivet: 1987. M. Trempe: Oui.
M. Jolivet: C'était nouveau, compte tenu des besoins que
vous aviez?
M. Trempe: Non, c'est un contrat d'entretien.
M. Jolivet: Oui.
M. Trempe: Alors, nous avons le service, mais c'est un contrat
qui nous permet de faire les réparations, si vous voulez, au
système.
M. Jolivet: Le service hyperchannel, qui a... Le mot
hyperchannel.,. Ça s'appelle de même? Il n'y a pas moyen de le
changer? Est-ce que c'est vous qui avez trouvé ce nom-là?
Simplement, je voulais... Alors, l'année prochaine, on le reverra sous
un autre nom?
M. Trempe: Je crois que c'est le nom spécifique de
l'équipement, M. le Président.
M. Jolivet: Ah bon, d'accord.
Le Président (M, Parent, Sauvé): Cela va?
Mme Blackburn: Cela ressemble à hypertrophie.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Terminé?
M. Jolivet: Terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé.
Engagement ?..
M. Jolivet: Oui, l'enqagement 2, M. le Président, nous
nous sommes arrêtés sur cet engagement tout à l'heure en
disant qu'on y reviendrait lorsque nous aurions les chiffres finaux.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
L'engagement 2, terminé. L'étude des crédits du mois de
novembre 1986 est terminée.
Décembre
Nous enchaînons avec le mois de décembre de la même
année, première page, engagement 1, Fichier des fournisseurs.
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Ryan: Juste sur le point que nous venons de passer, j'ai peur
d'avoir induit la commission en erreur tantôt quand j'ai dit qu'on avait
attribué un budget total de 5 700 000 $ pour les frais de la
négociation. C'est plutôt le montant qui avait été
demandé par des comités patronaux, mais le montant qui a
été accordé par le Conseil du trésor était
plutôt de 3 700 000 $. On verra. Quand on aura les résultats, on
va voir ce que cela a donné, mais je veux ajouter cette précision
pour ne pas qu'il y ait de malentendu dans nos esprits.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. Oui, Mme la députée de Groulx.
Mme Bleau: Quand on parle de ces comités et de ces
dépenses, est-ce que je peux savoir, M. le ministre, si c'est pour payer
les hôtels et si les...
M. Ryan: Si la commission veut s'intéresser à ce
problème, on poura lui donner le rapport qui nous sera
communiqué
bientôt, mais ça comprend ça. Cela comprend les
frais des négociateurs également dont un certain nombre est
engagé à contrat et dont certains ont déjà fait des
revenus assez faramineux dans le passé. En tout cas, je ne veux pas
porter de jugement là-dessus, mais, si la commission...
M. Jolivet: Ne tombez pas dans les pommes.
M. Ryan: Pardon?
M. Jolivet: Je parlais à madame.
Mme Blackburn: S'il n'y avait pas ça...
Mme Bleau: Cela m'en prend plus que ça pour tomber dans
les pommes.
M. Ryan; Si la commission veut s'intéresser à ce
point-là, nous serons à sa disposition dès que nous
disposerons des informations nécessaires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
Mme Bleau: Une autre question pour faire suite à la
première.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, madame.
Mme Bleau: Est-ce? que vous avez un contrôle sur ces
dépenses ou pas de contrôle du tout?
M. Ryan: Regardez, c'est un poste qui relève de la
compétence du Conseil du trésor qui exerce une surveillance
directe là-dessus. Les comités sont constitués en vertu
d'ententes entre les ministères concernés et les institutions
associées.
Une fois que le comité est constitué, sa demande de budget
est présentée au Conseil du trésor et il administre sous
l'autorité du Conseil du trésor même les frais d'honoraires
qui sont versés, par exemple, aux négociateurs, aux conseillers
juridiques ou autres. Cela, c'est suivant des barèmes établis par
le Conseil du trésor sur lesquels nous n'avons aucun contrôle.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci.
M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: M. le Président, si vous le permettez, sur le
même engagement, j'aimerais que le ministre soit sensible à la
demande que je formulerais au nom de la comission, comme membre de cette
commission, même si je pense qu'il est exact, dans ce que vous venez
d'affirmer, que c'est le Conseil du trésor qui a le contrôle quant
au suivi des sommes affectées. Il n'en demeure pas moins qu'elles sont
imputées financièrement au ministère de
l'Éducation. La preuve, c'est que c'est cette commission qui les regarde
à l'intérieur des engagements financiers du ministère de
l'Éducation. La question que je voudrais poser, c'est que, comme
ministre et comme ministère de l'Éducation, vous êtes en
mesure de fournir aux membres de la commission la ventilation, le détail
de l'imputation qu'on lit actuellement aux engagements financiers du mois
concerné. Je ne l'ai pas devant moi, mais ce n'est pas grave. Je l'ai vu
quand j'ai regardé les papiers. Ce qui me paraîtrait
d'intérêt pour les membres de la commission, pour psut-être
faire certaines recommandations aux membres du Conseil du trésor, ce
serait d'être capable d'apprécier la ventilation des sommes. C'est
ce que je fais comme demande, M. le Président, et je voudrais,, parce
que je suis pas mal sûr que le ministre n'a pas ça sous la main...
Mais oui, il a ça au ministère. Oui, le ministère est
capable d'avoir l'information du Conseil du trésor de la somme qui est
imputée ici. Le chiffre, rappelez-le-moi, parce que je ne l'ai pas
devant moi, c'est un million... Ce qu'on a devant nous, c'est 3 000 000 $?
M. Ryan: 3 700 000 $. M. Jolivet: 3 720 000 $. Une
voix: C'est ça.
M. Gendron: Bon. Alors, les 3 720 000 $, ils sont
constitués de quoi? II y a une fraction là-dedans qui est du
salaire, il y a une fraction qui est imputable à des locations de
locaux, il y a une fraction qui est imputable à des frais de
réception, il y a une fraction qui est imputable à des frais de
liqueurs douces ou fortes, peu importe, des temps A, des temps forts, des temps
B, proche d'un règlement ou pas. Mais, dans la ventilation de
l'enveloppe, il y a des précisions qui seraient très utiles aux
membres de la commission si on voulait s'arrêter là-dessus.
Moi, je pense que ce sont des fonds publics. Le montant relève
des fonds publics et, en conséquence, c'est notre responsabilité
d'avoir cette information-là et, moi, je souhaiterais beaucoup l'avoir.
Si j'avais la chance de communiquer avec mon collègue des affaires
sociales, je lui demanderais la même chose. Même chose à la
fonction publique, même chose pour l'ensemble des ministères.
Pour sortir cette responsabilité de la responsabilité du
Conseil du trésor, puisqu'on vous l'impute à vous comme ministre
de l'Éducation comme étant une partie de la facture à
être assumée à même vos crédits. Quand vous
affectez les sommes là, vous ne
les avez plus pour faire autre chose d'éducatif. Je comprends que
c'est requis que la facture soit partagée, mais il me paraîtrait
normal que les membres de la commission puissent en être informés
d'une façon beaucoup plus détaillée que de dire ce qu'on
voit là, trois millions quelque chose; ça aurait pu coûter
plus cher, ça aurait pu coûter moins cher. Cela me paraît un
peu inapproprié qu'on n'ait que cette information.
Le Président (M, Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Je ne sais pas si le député était
ici plus tôt quand nous discutions des engagements du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science. À ce moment-là,
j'ai déposé le rapport du coût de fonctionnement du
comité patronal de négociation pour le secteur des
collèges. C'est un rapport que cet organisme nou3 a soumis ces jours
derniers. J'ai été très heureux de le communiquer aux
membres.
Maintenant, il y a une question qui doit être
déterminée. Ces comités sont des organismes qui ont leur
entité propre, ils ne relèvent pas du ministère de
l'Éducation. Ils relèvent, au bout de la ligne, comme je l'ai
dît tantôt, du Conseil du trésor. Est-ce que leur rapport
devrait être étudié à la commission parlementaire
qui examine les engagements du Conseil du trésor, est-ce qu'ils doivent
être examinés ici, est-ce qu'ils pourraient être
examinés dans les deux commissions? Je vais devoir consulter les autres
membres du gouvernement et les responsables du gouvernement au Parlement pour
savoir ce qui doit être fait exactement. Moi, je ne peux pas en
décider et je pense que la commission non plus.
M. Gendron: Ça ne demande pas un spécialiste. De
toute évidence, par l'expérience que j'ai eue
antérieurement, à partir du moment où ils sont
appelés à la commission de l'éducation, normalement,
l'autorité politique répondante, c'est le ministre de
l'Éducation puisque, moi, au Conseil du trésor, je l'ai
demandé à M. le président du Conseil du trésor,
comme responsable de ce secteur dans l'Opposition, et il m'a répondu ce
que le président répond souvent: Moi, ça ne figure pas aux
engagements financiers du Conseil du trésor, la ventilation. Vous
poserez la question au ministre de l'Éduction, vous le demanderez aux
affaires sociales, vous le demanderez à la fonction publique.
Je suis convaincu, M. le ministre, je n'ai pas d'objection à ce
que vous vérifiiez, mais je suis convaincu que c'est notre
responsabilité de l'exiger ici parce que ces crédits sont
à l'intérieur des crédits de la commission de
l'éducation et non au Conseil du trésor, et là, on ne peut
pas se renvoyer la balle.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je pense que
l'interrogation du député d'Abitibi-Ouest est tout à fait
pertinente. Elle est tout à fait correcte. Si des dépenses
où les engagements financiers apparaissent sont données comme
mandat à une commission de les étudier, je pense qu'on devrait
être en mesure de fournir à cette commission les renseignements
pertinents pouvant l'aider à bien remplir son mandat. Maintenant, est-ce
que c'est normal que ça apparaisse ici plutôt qu'à une
autre commission, je suis prêt à accepter la discussion sur
ça.
Moi, tout ce que je peux dire ici, c'est que je voudrais inviter les
membres de la formation politique de l'Opposition... Et moi, en tant que
président de cette commission, je vais souligner ces anomalies à
la commission de l'Assemblée nationale qui, elle, a la
responsabilité de départager les responsabilités des
commissions de façon qu'on puisse en arriver à un consensus et
que l'on n'ait pas à faire face à des discussions comme celles
que l'on a vécues ce matin lorsqu'on a étudié les
engagements financiers du ministère de l'Enseignement supérieur
et de la Science, à savoir parce qu'un ministère engageait pour
un autre ministère où devaient être étudiées
les dépenses... Cela revient un peu au même, ici, ça
revient à la même situation. (15 h 45)
Le Conseil du trésor engage des négociateurs et leur donne
un mandat et, après ça, il envoie la facture. La facture est
envoyée au ministère de l'Éducation. Les sommes que le
ministère de l'Éducation sort de son budget pour payer la facture
ne sont plus disponibles à d'autres fins et c'est normal qu'une
commission parlementaire s'interroge sur ça.
Mais je comprends aussi les réticences... pas les
réticences mais les réserves du ministre quant à nous
donner une réponse immédiatement. Je suis prêt à
donner au ministre le temps voulu pour regarder la situation et j'invite
l'Opposition à sensibiliser ses représentants qui siège
à la commission à l'Assemblée nationale pour qu'ils
viennent avec nous à soulever cette problématique.
M. le ministre.
M. Ryan: J'ajouterai une autre chose, si vous me le permettez. Je
souscris au désir qui a été exprimé par le
député d'Abitibi-Ouest, il n'y a pas de problème. Mais,
s'il devait être déterminé que l'examen de cette chose-ci
peut relever de cette commission, là, il faudrait qu'on voie - si la
commission veut explorer vraiment - à inviter les représentants
de ces comités, parce que, nous autres, on n'a pas d'autorité
pour parler
au nom des comités. Ils sont constitués en entité
propre, ils prennent leurs décisions et soumettent leur rapport en fin
de compte. Il faudrait qu'on les invite à vennir s'expliquer. Quand
même vous me demanderiez d'expliquer ce qui s'est passé, je ne le
saurai pas. Mais, si vous voulez le savoir et que les autorités
compétentes décident que c'est ici que ça se passe, on
verra à ce qu'elles soient convoquées et elles s'expliqueront
devant vous autres. Je n'ai pas d'objection du tout, personnellement, mais je
ne voudrais que vous pensiez que je peux vous apporter toute la
vérité là-dessus, parce que je ne pense pas avoir le
mandat et je ne me vois pas demain matin exiger un rapport
détaillé; je n'ai pas l'autorité pour faire cela dans
l'état actuel des structures.
M. Gendron: Juste le mandat que vous n'avez pas. La
vérité, vous l'avez.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Ryan: J'ai été témoin de certaines
choses, mais je n'avais point la facture au bout. Ce sont des choses qui
coûtent cher. Je comprends les parlementaires de s'y intéresser et
je ne porte pas de jugement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président. Une remarque, ensuite une
question. Une remarque d'abord. Dans l'hypothèse où il y aurait
eu - je ne veux pas penser qu'il y en a eu - des abus, qui serait
questionné? Je pense que ça nous indique un peu à quel
endroit devraient se trouver les réponses, que ce soit lorsqu'il s'agit
d'octroyer un contrat ou lorsqu'il s'agit de contrôle sur la nature des
dépenses d'un organisme de cette nature.
Ma question est la suivante: Pour la négociation dans les
collèges, cela a coûté 1 500 000 $. On avait prévu 1
700 000 $, cela a été environ 1 500 000 $. Pour les commissions
scolaires catholiques, 2 782 000 $. Cela veut dire plus de 1 000 000 $ de plus
que pour l'enseignement collégial, alors que le nombre d'unités
syndicales, d'accréditations syndicales doivent être sensiblement
les mêmes, j'imagine? Pourquoi est-ce qu'il y a un écart comme
ça entre les deux?
M. Ryan: M. le Président, il faudrait faire attention de
ne pas mêler les choses. Dans le cas des collèges, j'ai
parlé ce matin de trois chiffres. J'ai parlé du coût de
fonctionnement du comité patronal. J'ai parlé du budget de
libération patronale et syndicale. J'ai parlé,
troisièmement, du budget de location d'espaces, d'ameublement, de
téléphone, ces choses-là.
Cela faisait en tout, estimé, parce qu'on avait le rapport du
coût de fonctionnement seulement pour un de ces trois postes-là,
cela faisait 3 500 000 $ en tout. Maintenant, ce que nous avons donné
tantôt pour les commissions scolaires, ce sont les estimations des
budgets de fonctionnement. Tous les autres coûts dont on a parlé
dans l'autre cas, est-ce qu'ils sont compris là-dedans, il va falloir
les examiner comme il faut. C'étaient des budgets et non pas des
rapports financiers. C'est pour ça qu'on ne peut pas comparer tant qu'on
n'aura pas toutes les données, mais, d'ici quelques semaines, on devrait
être en possession de toutes tes données et, là, il y aura
matière à faire un examen approfondi.
Mme Blackburn: À la fois des différents postes,
c'est-à-dire celui sur les...
M. Ryan: Et des différents niveaux.
Mme Blackburn: Et des différents niveaux. Très
bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Je vais reprendre un peu l'interrogation de la
députée de Groulx qui semblait... Je lui ai dit de faire
attention de ne pas tomber dans les pommes. J'aurais dû aussi lui dire de
ne pas tomber des nues, parce qu'effectivement la façon dont elle posait
sa question impliquait que ça coûte cher, que c'est
épouvantable, et on laisse sous-entendre des choses.
J'ai posé des questions au ministre lors des crédits
budgétaires. Il m'a dit qu'il regarderait cela avec attention et
probablement qu'il me donnerait une réponse. C'est vrai que cela s'est
situé dans les derniers jours de la session, mais je vous rappellerai
toujours qu'en 1976 il y a des commissaires d'écoles et des
présidents de commissions scolaires qui se sont fait payer des voyages
à travers le monde pour maintenir un syndicat en grève. En 1976,
j'étais membre de ce syndicat et je n'ai pas eu de réponse encore
de la part du ministre. Il avait pris bonne note de ce que je lui avais dit
à l'époque.
Alors, simplement pour vous rappeler qu'on peut lancer la balle à
des gens qui sont à des comités de négociation, mais il y
a des comités de négociation qui travaillent très fort, et
là, je ne veux pas parler de quelque niveau que ce soit, que ce soit
sous tel ou tel gouvernement, mais ces gens-là travaillent fort pour
arriver à une solution qui, elle, doit être la meilleure possible
pour tout le monde. II ne faudrait pas en arriver à tellement les
dénigrer que plus personne veuille participer à ces "mosus" de
comités-là, parce que ce n'est pas un cadeau que de siéger
jour et nuit, pour avoir participé à
des comités syndicaux de travail sur les négociations,
jour et nuit et de laisser tomber un peu d'activité. Je pense que ces
gens-là sont épuisés à la fin et qu'ils
méritent des conditions convenables le temps qu'ils négocient
pour un gouvernement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
député. Alors, nous continuons l'étude. Nous sommes rendus
à décembre 1986, engagement 1, Soumissions sur invitation,
Fichier des fournisseurs.
M. Jolivet: Je suis sûr que le ministre aura ma
réponse bientôt sur la question que je lui ai posée.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez!
M. Jolivet: Oui. On dit: "Contrat de services pour le
développement d'un système d'information de gestion comme
infrastructure aux activités d'évaluation de programme. Est-ce
que le ministre peut m'indiquer de quel programme il s'agit?
Mme Blackburn: Programme devrait être au pluriel.
M. Jolivet: Ce serait programme au pluriel, c'est sûr.
M. Ryan: Cela s'appliquait à peu près à tous
les programmes du ministère.
M. Jolivet: Donc, c'est l'ensemble des programmes que le
ministère possède et non pas des programmes au niveau des
étudiants, des programmes d'études, des choses comme cela, ce
sont des programmes du ministère. C'est évaluer la gestion du
ministère.
Mme Blackburn: Un système d'information de gestion.
M. Ryan: Cela peut s'appliquer pour toutes sortes de
vérifications, y compris, par exemple... On parlait de la Centrale des
bibliothèques tantôt. Si nous voulons faire une évaluation,
par exemple, ce système-ci va nous aider à recueillir les
données de manière plus efficace, à mieux les classer.
M. Jolivet: C'est marqué, je lis: "Contrat de services
pour le développement d'un système d'information de gestion comme
infrastructure aux activités d'évaluation de programme."
Donnez-moi plus de détails, je saisi mal.
M. Ryan: Je vais laisser la parole, si vous le permettez,
à M. Trempe.
M. Jolivet: Parfait:
Le Président (M. Parent, Sauvé):Monsieur.
M. Trempe: M. le Président, il s'agit d'un
système...
M. Ryan: Dans ces choses, je suis souvent pour vous celui qui
pose des questions.
Mme Blackburn: Cela fait chinois.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
sous-ministre, nous vous écoutons.
M. Trempe: Alors, il s'agit d'un système informatique qui
va permettre l'enregistrement de données, que ce soient vos
données matérielles, financières, humaines, pour chaque
type de projet que le ministère peut entreprendre. Disons que nous
décidons de faire le perfectionnement des animateurs de pastorale.
Alors, le ministère peut affecter telle somme à ce
programme-là, il y a tant de fonctionnaires qui y travaillent, il y a
aussi tant de personnes du réseau qui y sont impliquées, qui
mettent tant d'heures et tout cela. L'objectif du système est de
recueillir l'ensemble de ces informations et de voir si, lorsque nous
gérons un projet comme celui-là, nous sommes à temps, nous
réussissons avec les ressources, ou si, après deux mois, on a
dépensé les trois quarts des ressources et qu'on n'a rien fait,
etc. C'est à cela que sert le système.
M. Jolivet: C'est une auto-évaluation au fur et à
mesure qu'on avance...
M. Trempe: ...de gestion de projets
M. Jolivet: ...avec, si je caricature, un thermomètre pour
savoir où on est rendu et comment cela marche.
M. Trempe: C'est cela.
M. Jolivet: ...si on ne dépense pas trop vite notre
argent.
M. Trempe: Voilà!
M. Jolivet: ...et si on le dépense bien.
M. Trempe: Voilà!
M. Jolivet: Le comité de sélection, vu que c'est un
contrat octroyé par le ministère, soumissions sur invitation,
quels étaient les membres du comité de sélection,
d'où provenaient-ils?
M. Ryan: II y avait trois personnes de la direction des
communications: Mme Anne Thibault, M. Claude Dion, M. Daniel Legault.
Des voix: ...
M. Ryan: Je m'excuse, j'étais sur la mauvaise feuille.
Trois personnes du ministère: M. Réjean Chevalier, M. Jacques
Prémont, M. Jacques Sylvain. De la direction du budget?
M. Jolivet: Dans les soumissions sur invitation, il n'y a pas des
gens qui viennent de l'extérieur justement pour éviter des
problèmes, des fois? Les comités de sélection sont
nécessairement du ministère? Il me semblait qu'il y en avait qui
venaient du ministère des Approvisionnements et Services.
M. Ryan: Pas nécessairement, non.
M. Jolivet: La question qu'on a posée ce matin, je vais la
reprendre avec l'engagement 2. Quand on regarde le montant de l'engagement, 59
000 $, et qu'on regarde les suivants, 74 000 $ et 78 000 $, il y a quand
même un écart assez grand entre les deux. Si on va à
l'autre engagement, 29 000 $, 34 000 $ et 91 000 $, est-ce que vous pourriez
m'indiquer si ce que je peux penser est exact? Quelqu'un ayant
été demandé de soumissionner, puisque c'est soumissions
sur invitation, compte tenu du système Rosalie, s'il ne soumissionne
pas, il risque de sortir du groupe. Alors, il soumissionne, mais, pour avoir le
contrat, il soumissionne tellement fort qu'il ne l'aura jamais. Est-ce cela
qu'on se pose comme question? Peut-on avoir raison de penser comme cela? Est-ce
que cela ne cause pas des problèmes à des gens, à un
moment donné, parce que la fourniture doit être donnée
à telle date, telle chose doit être en quantité suffisante,
selon tel et tel type? Est-ce qu'il n'y aurait pas possibilité de
permettre à des gens d'être les seuls soumissionnaires à
très bon compte? Autrement dit, est-ce que cela pourrait arriver que
cela coûte plus cher que prévu si ces soumissions étaient
publiques?
M. Ryan: ...exclu.
M. Jolivet: Je fais la comparaison entre les deux, parce que cela
adonne bien, on a posé les questions ce matin. Vous avez dix
soumissionnaires demandés, il y en a trois de reçus; l'autre en
bas a cinq soumissionnaires demandés et il y en a trois de reçus.
Cela veut dire que, plus on en demande, plus on a de chances que les gens, on
ne les voie pas dans le système parce que, si les autres ne sont pas
là, cela doit être en haut de 78 000 $. Donc, il y a toujours
quelqu'un parmi les dix... Là, il y a trois soumissions, mais, dans un
cas où il pourrait y en avoir plus, il pourrait arriver qu'il y ait des
gens qui soient plus forts en termes d'argent soumissionné,
demandé, que la première personne qui a la plus basse
soumission.
Donc, pour éviter de ne pas être exclu du portrait...
M. Ryan: M. le Président, à ce moment-ci, je pense
qu'il serait utile pour les membres de la commission de posséder des
informations additionnelles sur la manière dont se font les rapports du
ministère avec le service des achats et approvisionnement. Nous avons
porté beaucoup d'intérêt à cette question-là
ce matin et je pense que le ministère de l'Éducation peut fournir
des éléments d'information additionnels qui vont peut-être
préciser et même, dans certains cas, corriger certains
éléments que nous avons apportés ce matin. Avec le
consentement de la commission, j'aimerais que vous demandiez à M, Marcel
Therrien, qui veille plus particulièrement à nos rapports avec le
service des achats et approvisionnement, de nous fournir quelques indications
sur la manière dont cela marche. (16 heures)
Je voudrais vous siqnaler avant de le faire, cependant,, que, pour
chacun des contrats qui a été confié à une firme,
vous avez ici la liste des membres des conseils d'administration et je me suis
enquis auprès de mes collaborateurs du ministère de
l'Éducation sur la manière dont cela s'était fait et on
m'a dit que d'abord en allant directement au fichier central des fournisseurs,
on peut trouver ces informations-là et, lorsqu'on ne les a pas, on les
demande au Conseil du trésor ou on les obtient directement par la
transaction qu'on fait avec le fournisseur concerné. Par
conséquent, dans ce cas-ci,, vous avez, je pense, tous ces
renseignements-là et l'autre fois, il est arrivé un malentendu
dans le cas du ministère de l'Enseignement supérieur; cette
demande avait été formulée à propos du
ministère de l'Éducation puis n'a pas été
communiquée de l'autre côté. C'est en partie ma
responsabilité et en partie la responsabilité de tous ceux qui
devraient en bon citoyen lire tous ces comptes rendus de nos débats pour
s'instruire.
M. Jolivet: M. le ministre, vous dites: "Nous avons tous les
renseignements", c'est vous qui les avez, je ne les ai pas, moi.
M. Ryan: Non, mais on va vous les donner. On va vous les donner
à mesure, il n'y a pas de problèmes et puis on va vous les
communiquer. Même, ce n'est pas nécessaire que vous les demandiez,
on va tous vous les communiquer en annexe à nos discussions
d'aujourd'hui.
M. Jolivet: C'était la demande qu'on avait faite à
l'époque et vous aviez dit que vous nous les donneriez. Alors, j'ai
compris que les gens ont fait leur travail en arrière et à
côté de vous.
M. Ryan: C'est cela. Et ce sera fait de même au
ministère de l'Enseignement supérieur. Alors, messieurs, si vous
n'avez pas d'objection, je pense que ce serait bon que M. Therrien nous
explique cela un petit peu - ce matin on a parlé des contrats en haut de
100 000 $, en bas de 100 000 $ -qu'il nous donne certaines explications sur la
manière dont cela se passe; cela va nous être utile pour bien
d'autres cas. Alors, je lui ai dit ce qu'il doit dire. Ha! Ha! Ha!
Mme Blackburn: Ne péchons pas par orgueil.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Ryan: C'est moi qui dirige cette chose-là. Il m'avait
passé des notes, je n'ai pas couru de risque.
M. Jolivet: Là, il y a une chose certaine: je suis
sûr qu'à ce moment-là, contrairement à ce que vous
disiez ce matin pour l'AUPELF, vous êtes membre directement de
l'organisation ici et vous dirigez.
M. Ryan: J'essaie. On a une excellente collaboration, mais c'est
tellement complexe, tout cela, qu'on ne finit jamais d'apprendre des
modalités qui nous étaient insoupçonnées ou
inconnues. J'aime mieux vous le dire quand on ne le sait pas.
M. Jolivet: Allez, M. Therrien.
M. Therrien (Marcel): M. le Président, dans le cas du
fichier central des fournisseurs, nous sommes régis par
différentes directives et, au ministère de l'Éducation, il
y en a quatre qui nous concernent. Il y a d'abord la directive 4-78 qui traite
des services professionnels reliés à l'administration ou à
la recherche.
La façon dont nous procédons dans ces cas-là, c'est
que, lorsque le contrat est de moins de 25 000 $, nous sommes tenus de demander
au fichier central une liste de cinq noms. Entre 25 000 $ et 50 000 $ ce sont
aussi cinq noms, mais les noms ne sont pas les mêmes parce que cela
dépend de l'expérience des consultants et quand c'est 50 000 $ et
plus, nous demandons dix noms au fichier central des fournisseurs et à
partir de la liste fournie par le fichier central, nous allons voir ces
compagnies-là et nous leur demandons de soumissionner pour un projet
particulier en leur donnant toutes les informations nécessaires.
Dans bien des cas on reçoit quatre ou cinq réponses. Il y
en a qui nous disent qu'ils ne sont pas disponibles, qu'ils ont d'autres
contrats. Cela peut expliquer des fois qu'il y a trois soumissions ou qu'il y
en a quatre. Il y a une autre directive qui s'appelle la 5-78, qui est
l'audiovisuel et les arts graphiques.
On a toujours cinq noms qu'on reçoit du fichier central des
fournisseurs et on est tenu également de regarder dans cette
liste-là par ordre de priorités à partir d'un juré
de sélection.
Nous avons la directive 6-78 qui est la publicité; pour 50 000 $
et moins nous demandons cinq noms et 50 000 $ et plus c'est huit noms et il y a
toujours une condition particulière parce que le ministère des
Communications doit donner son accord pour la publicité.
En ce qui concerne la directive 7-78, les services auxiliaires,
c'est-à-dire les transports, la manutention, la messagerie, entre 1 000
$ et 5 000 $, nous pouvons de nous-mêmes demander des soumissions
à trois entreprises ou demander au fichier central des fournisseurs de
nous fournir un à trois noms à qui nous demandons des
soumissions.
Au ministère, dans le cas des services auxiliaires, nous avons
inscrit automatiquement au fichier central des fournisseurs tous les
fournisseurs que nous avions en banque pour nous assurer que cela passait
toujours par le fichier central des fournisseurs.
La réglementation complète du comité de
sélection est assez volumineuse; malheureusement, je ne la connais pas
toute par coeur, c'est recto et verso. Alors, c'est pour cela que j'ai sorti
seulement quelques règlements, quelques critères, quelques
grilles. Je pourrais peut-être répondre à des questions
supplémentaires, mais je ne sais pas lesquelles.
Le Président (M. Jolivet): Mme la députée
de Groulx.
Mme Bleau: Moi, je trouve très, très bien votre
exposé qui nous a appris beaucoup et qui nous a expliqué aussi
beaucoup de choses. Est-ce que ça serait possible d'avoir une copie
écrite de ce résumé? Ça nous serait très
utile à l'occasion pour répondre à certaines compagnies
qui nous font des réclamations, qui nous disent: Nous autres, on n'est
jamais choisies, patati, patata, ça nous a expliqué beaucoup de
choses et très bien. J'aimerais avoir, si c'est possible - je ne sais
pas si c'est permis - ce papier-là.
M. Therrien: Je pourrai préparer un sommaire un peu plus
complet pour être certain de ne pas trop en oublier, mais le plus complet
possible, à partir de la brique.
Mme Bleau: Je le trouve très bien comme ça.
Le Président (M. Jolivet): Mme la députée
de Chicoutimi,
Mme Blackburn: Ce que nous expliquait M. Therrien, c'est que
c'était selon la subvention: si elle était de moins de
50 000 $, il y avait cinq soumissions de demandées, et de plus de
50 000 $, dix, et ainsi de suite. Mais comment se fait-il... Bon, je vais
regarder juste les deux soumissions qu'on a ici, les deux contrats qui ont
été octroyés. Il a été octroyé
à 29 000 $, est-ce que c'est indiqué à ce moment-là
sur l'appel d'offres qu'il ne faut pas que ça excède 30 000 $?
À ce moment-là, comment expliquer qu'il y en a qui sont rendus
à 91 000 $? Parce que je voudrais comprendre.
M. Therrier: M. le Président, lorsque nous demandons au
fichier central des fournisseurs de nous fournir des noms, il y a toujours un
montant approximatif d'indiqué pour choisir la bonne catégorie de
fournisseurs. Alors, dans ces cas-là, je ne le sais pas, je n'ai pas la
demande en main. 11 y avait sûrement un montant approximatif
d'indiqué.
Le Président (M.Jolivet): Fort probablement, compte tenu
qu'il y a cinq soumissionnaires de demandés, ça veut dire que
c'est en bas de 50 000 $, si j'ai bien compris tout à l'heure.
Celui-là, c'est l'engagement 2. On dits soumissions demandées: 5,
reçues: 3; ça veut dire que c'est en bas de 50 000 $. Dans
l'autre cas qui précède, le numéro 1, c'est: soumissions
demandées: 10, reçues: 3; donc, on sait que c'est au-dessus de 50
000 $.
La question que je pose, je pense que je la pose à la mauvaise
place, malheureusement, mais peut-être qu'on a des détails: Est-ce
que vous dites... Quelqu'un m'appelle, je prends l'exemple du numéro 1
où on dit qu'il y a dix soumissionnaires qui ont été
appelés. Je dis: Écoute, je t'envoie l'ensemble des demandes,
voici ce qu'il y a en gros. On les lui explique, on lui envoie l'ensemble des
documents, puis on dit: Soumissionne. Il y en a juste trois qui ont
été reçues. Vous avez dit dans votre exposé:
À un moment donné, une personne peut nous appeler: Écoute,
je ne suis pas capable de trouver ce que tu me demandes. Cela ne sert à
rien de m'envoyer une formule, tu vas dépenser ton argent pour rien, je
n'y répondrai pas parce que j'ai trop d'ouvrage et que je ne suis pas
capable de respecter les délais que tu demandes, il faut
présenter ça pour tel mois, telle quantité, je ne suis pas
capable. Donc, à ce moment-là, la personne est cochée,
elle ne répondra pas. Une autre va dire: Envoie-le-moi, et après
l'avoir étudié va décider de ne pas soumissionner.
Finalement, il y a des gens parmi ceux-là, ils sont au nombre de
sept, qui n'ont pas participé et la question que je posais tout à
l'heure par rapport au numéro 2 c'est que, compte tenu, justement, que
la personne pense qu'elle va être retirée du fichier pour un laps
de temps vu qu'elle n'a pas répondu etc., elle soumissionne quand
même à un prix où elle est sûre qu'elle ne l'aura
jamais pour être sûre de ne pas être enlevée du
fichier pour la prochaine demande qui viendra sur le boulier.
Mais je pense que je pose la question à la mauvaise place parce
qu'effectivement ça devrait être au ministre de3
Approvisionnements et Services d'y répondre, mais je fais juste une
réflexion, à moins que vous n'en ayez des indications du
même genre que les miennes.
M. Therrien: Je ne suis pas au courant.
Le Président M. Jolivet): D'accord. Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur le numéro 1 et le numéro 2? Oui, Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait avoir dans le cas... Ce que
je constate, c'est que dans le cas des contrats qui sont octroyés par le
Service des achats on n'indique pas le nombre de soumissions demandées.
Parce que les deux cas qui sont ici, le 1 et le 2, c'est un contrat de services
qui a été négocié par le ministère, si je
comprends. Si je vais au 7 - il y en a peut-être d'autres avant,
remarquez que c'est parce que c'est juste la page suivante - on constate que ce
sont des soumissions qui sont faites par le biais du Service des achats. Est-ce
qu'on pourrait aussi savoir combien de soumissions...
Le Président (M. Jolivet): En fait, je pense que...
Mme Blackburn: Ils n'ont pas besoin d'aller dans le fichier, eux
autres.
Le Président (M. Jolivet): Non. Mme Blackburn: 122
000 $ et plus.
Le Président (M. Jolivet): C'est ça. C'est parce
que ce sont des soumissions publiques. Ce sont simplement celles qui viennent,
donc, soumissions reçues: 2.
Mme Blackburn: Ca va.
Le Président (M. Jolivet): D'accord. Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur le 1? D'autres questions sur le 2?
Mme Blackburn: Ça va.
Le Président (M, Jolivet): Donc, on passe à
l'engagement de l'autre côté. Est-ce qu'il y a des questions sur
l'engagement 3?
Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: L'engagement 3 touche le contrat pour l'impression
de 28 200 volumes; Guide d'activités, Formation personnelle et sociale,
Éducation à ta sexualité au primaire. Il y avait des
réticences, pour ne pas dire une opposition assez ferme, de la part de
la Commission des écoles catholiques de Montréal touchant
l'éducation à la sexualité.
Est-ce que ces gens sont exclus de la distribution de ce guide-là
ou si...
M. Ryan: Ils le reçoivent. Je crois que le
problème s'est replacé, finalement. Cela leur est
adressé comme aux autres commissions scolaires.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on en a la certitude? Je veux dire:
est-ce que cela s'est tout réglé, il n'y a pas de
problèmes et on procède dans cette commission scolaire comme dans
les autres au Québec ou si on éprouve encore des
difficultés?
M. Ryan: Je ne sais pas si c'est ce programme-là qui
était en cause, le programme au primaire, il me semble que
c'était au secondaire qu'ils avaient soulevé des
difficultés, eux. Je ne sais pas si c'est à propos de celui-ci,
je suis loin d'être sûr.
Mme Blackburn: Parce que les volumes, c'est destiné,
j'imagine, aux enseignants? A 28 000, ce n'est pas...
Le Président (M. Jolivet): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur l'engagement 3? Passons à l'engagement 4.
J'aurais une question. On dit "Contrat pour l'impression du cours par
correspondance intitulé "Le Cours de mon argent" en 15 000 exemplaires."
Est-ce que le ministre peut me dire, compte tenu, justement, de l'impression de
ces documents-là, combien d'inscriptions il y a eu, finalement? On doit
les connaître maintenant: c'est donné par Radio-Québec.
M. Ryan: Sur la première phase, il y aurait eu 9 300
inscriptions et on s'attend à 3 500 inscriptions sur la
deuxième.
Le Président (M. Jolivet): Donc, les 15 000 exemplaires,
c'était non seulement pour la première phase, mais pour les
phases suivantes.
M. Ryan: C'est cela. Cela va être vite
écoulé.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que vous pensez avoir
besoin d'en faire réimprimer d'autres compte tenu justement de ce que
vous dites, parce que ce ne sera pas juste pour une année?
M. Ryan: Oui, dans une couple d'années peut-être.
Cela ne devrait pas tarder.
Le Président (M. Jolivet): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Bon, la simple question que je me posais: Le
ministre a en main, si j'ai compris, la liste des membres du conseil
d'administration qui ont obtenu le contrat, parce que je vois que cela revient,
Métropole Litho Inc., d'Anjou. Je sais qu'on l'a retrouvé un peu
plus tôt dans les engagements financiers du MES.
Le Président (M. Jolivet): Moi, j'ai compris, et le
ministre m'a dit qu'il la fournirait automatiquement. Ce serait
distribué pour qu'on l'ait, comme membres de la commission, en annexe.
Dans tous les cas. On n'a pas besoin de le demander à chaque fois. C'est
bien compris, M. le ministre?
M. Ryan: C'est cela.
Mme Blackburn: Bien, merci.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur l'engagement 4? S'il n'y en a pas, on va passer à
l'engagement 5. Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Blackbum: L'engagement 5, cela va. Cela a été
vu tout à l'heure.
Le Président (M. Jolivet): C'est ce qu'on avait
déjà vu tout à l'heure.
Puis, pas de questions sur l'engagement 6 non plus? C'est la revue
"Québec Français".
Donc, les engagements pour le mois de décembre 1986 seraient
terminés.
Janvier 1987
Mois de janvier 1987. L'engagement 1, le seul, d'ailleurs, de ce
mois-là.
Une question qui pourrait être posée ici parce que cela
revient à plusieurs occasions: Quand on parle d'un contrat pour l'achat
et l'entretien, pour une période de souze mois, du logiciel qui est
nommé là, IMSADF 11, et qui est fourni par IBM, le ministre
peut-il m'indiquer pourquoi c'est IBM, le seul qui est là? Est-ce qu'il
aurait pu y en avoir d'autres ou si, selon vos besoins spécifiques,
c'est seulement celui-là qui pouvait y répondre? Est-ce qu'il se
rendait compatible avec d'autres? (16 h 15)
M. Ryan: C'est une question de compatibilité. II fallait
choisir ce modèle-là.
Le Président (M. Jolivet): On n'a pas le choix.
M. Ryan: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Jolivet): Premièrement, IBM ne
fait pas... Elle fait de l'achat ici, mais dans d'autres cas on la revoit, on
parle toujours d'entretien ou de contrats renouvelés, mais on ne parle
pas d'achat.
M. Ryan: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Jolivet): Dans ce cas-là il
pouvait être acheté,, Dans d'autres cas, ce n'est pas
possible.
M. Ryan: Monsieur, est-ce que vous permettriez...
Le Président (M. Jolivet): Oui.
M. Ryan: ...à M. Trempe, peut-être, d'ajouter
quelques précisions?
M. Trempe: M. le Président, je crois que dans plusieurs
cas nous nous trouvons devant le processus suivant que, je pense, vous le
connaissez bien, d'ailleurs: La compagnie met sur le marché un produit.
Elle offre le service d'entretien, comme on dit. À la longue, son
service d'entretien devient extrêmement coûteux et elle vous
oblige, à toutes fins utiles, à acheter un autre produit, un
produit qui est un peu plus haut dans la gamme et pour lequel elle offre
l'entretien et à son tour ce produit devient désuet à
mesure que la technologie avance.
Alors, nous n'avons pas trouvé, personne, je crois, la
façon de sortir de cette façon de faire, de ce processus ou de ce
mécanisme. Lorsque nous adoptons une technologie nous devons
l'entretenir et si nous changeons de technologie, évidemment, nous
devons voir à ce que tout ça soit compatible à 100%.
Ce logiciel-là, c'est le deuxième: "II", là, c'est
"IMSADF II". Nous avions le "1" depuis 1979. Alors, c'est exactement ce qui est
arrivé. Ils nous ont dit après un bout de temps que celui de 1979
ils ne voulaient plus entretenir ça, que c'était désuet;
il nous fallait maintenant acheter le "II".
Le Président (M. Jolivet): Les frais d'entretien,
ça n'avait pas de bon sens non plus?
M. Trempe: Non, je pense que...
Le Président (M. Jolivet): II n'y a pas d'autres
compagnies qui peuvent faire l'entretien?
M. Trempe: Souvent, si vous permettez, la
spécificité du logiciel fait que les compagnies se refusent
à vouloir faire l'entretien de ces affaires-là. Il y a peu de
compagnies sur le marché qui se spécialisent dans l'entretien de
logiciels de haute gamme. Nous en cherchons parce que nous pensons que nous
pourrions économiser des sous en en trouvant une bonne.
Le Président (M. Jolivet): II sert à quoi, ce
logiciel?
M. Trempe: C'est un logiciel qui sert à la gestion des
banques de données que nous avons. Alors nous avons des banques de
données concernant les résultats, etc., et c'est un logiciel qui
contrôle certaines banques de données. Je crois que mon ignorance
commence là.
Le Président (M. Jolivet): D'autres questions? Oui. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Si je comprends bien l'explication fournie par M.
Trempe, c'est que l'entreprise qui commence avec un fournisseur AES DATA ou
n'importe lequel, finit par être un peu - pas victime de l'entreprise -
mais je veux dire, captive de cette entreprise.
M. Trempe: Si vous permettez, je crois que nous avons toujours
à négocier de façon très serrée avec
l'entreprise pour ne pas, justement, devenir purement victimes de l'entreprise
qui a des produits hautement spécialisés. Donc, nous devons
rester ouverts à d'autres technologies, mais notre marge de manoeuvre
est quand même très étroite vu la compatibilité
requise de ces choses-tà.
Mme Blackburn; Comme on finit par être captif d'une marque
de commerce quelconque.
M. Trempe: II est difficile de négocier constamment,
avantageusement aussi, dans ces circonstances et ce n'est pas étranger
non plus aux coûts d'informatique auxquels nous faisons face dans toutes
les grosses entreprises.
Le Président (M. Jolivet): On pourrait dire, pour prendre
un exemple - c'est toujours boiteux, mais il reste quand même que c'est
comme ça si je peux le comprendre comme tel - que, à
l'époque où on était captif des machines de photocopie,
avec le nouveau marché qui s'est ouvert compte tenu des besoins qui
étaient demandés, il y a d'autres compagnies qui sont venues et
là, on a pu se libérer. Mais, dans ce cas-ci, pour les logiciels
ou autres, on est encore au stade de...
M. Trempe: C'est un ensemble de facteurs. Vous avez du personnel
qui est formé à l'utilisation non seulement de tel
matériel lourd, mais de tel outil, etc., et
lorsque vous changez de technologie... Comme vous le savez, nous sommes
en rapport avec les commissions scolaires qui, elles, ont une technologie
compatible, la GRICS, bon, etc, Elle a ses grosses machines qui doivent
être compatibles aux nôtres parce que nous nous répondons de
façon régulière. Donc, il faut rester très
vigilants.
Le Président (M. Jolivet): D'autres questions? S'il n'y en
a pas d'autres, nous passerions au mois de février 1987.
Février
À l'engagement 1, est-ce que vous avez des questions à
poser? Je pense que le ministère n'a pas d'autre choix que d'imprimer
ces volumes. Comme c'est sur invitation, c'est le système dont on nous a
fait mention tout à l'heure. Est-ce qu'il y a des questions? Cela va.
Donc, pour février, c'est terminé.
Mars
Le mois de mars. Je ne sais pas si quelqu'un... Là, on arrive au
mois de mars 1987, justement à l'ensemble des écrans, des
logiciels. Est-ce que quelqu'un pourrait nous dire, pour chacun des
numéros, de 1 à 7, pour le moment, à quoi servent ces
logiciels? Quelles étaient les obligations qu'on avait de les acheter?
La question que l'on peut poser ici est celle-ci: On les achète et on
demande l'entretien; dans tous ces cas, quelles sont les raisons pour
lesquelles on est obligé de les acheter? Est-ce qu'il n'y aurait pas eu
moyen de ne pas les acheter et d'économiser ces sommes? Est-ce que le
ministre, ou quelqu'un d'autre, pourrait nous donner les détails? On
pourrait y aller un par un.
M. Ryan: M. Bonnelly va faire face à ce redoutable
défi.
Le Président (M. Jolivet): On aura l'occasion d'aller le
voir.
M. Ryan: C'est sûr.
M. Bonnelly (Jacques): Je vous attends avec impatience.
Le Président (M. Jolivet): Donc, en ce qui concerne
l'engagement 1, à quoi servent les 27 écrans?
M. Bonnelly: D'accord. Les 27 écrans servent à
remplacer un nombre équivalent d'écrans qui dataient de 1972 qui
étaient devenus désuets, en ce sens que, lorsqu'ils brisent, ils
coûtent plus cher à réparer que l'acquisition du nouvel
écran.
Or, la firme Comterm a fait un spécial qui nous a permis
d'acquérir ce lot d'écrans de remplacement.
Le Président (M. Jolivet): Ils servent à des
employés de différents services et pour différents
programmes?
M. Bonnelly: Pardon?
Le Président (M. Jolivet): Ces écrans?
M. Bonnelly: Ils servent au personnel du Centre Champlain,
c'est-à-dire au personnel de support à l'ordinateur. C'est un
modèle spécial qui est relié directement à
l'ordinateur et non pas à distance par des équipements...
Le Président (M. Jolivet): Dans ce cas-là, quand
vous parlez de contrats négociés -parce qu'ils sont tous
négociés quand on les regarde, cela passe, bien entendu, par le
Service des achats gouvernemental - pourquoi ce contrat négocié
est-il avec... Est-ce que c'est parce que, parmi l'ensemble des gens qui
pouvaient donner ce service, ce sont les seuls qui vous ont donné...
Pourquoi n'y a-t-il pas eu plusieurs soumissions, plusieurs demandes, plusieurs
invitations?
M. Bonnelly: D'accord. C'est avec le Service des achats que se
font les négociations. Pour cela c'était le meilleur prix, le
soumissionnaire le plus bas.
Le Président (M. Jolivet): Oui, mais je veux dire...
M. Bonnelly: D'accord. Au Service des achats, il y a des
fournisseurs reconnus, par exemple pour des écrans. De mémoire,
il y a Comterm, IBM et Northern Telecom pour des écrans particuliers. A
cette époque, Comterm a fait un spécial sur ses écrans, ce
qui mettait les écrans des autres plus cher.
Le Président (M. Jolivet): Oui, mais, normalement, quand
on a des contrats négociés sur invitation, on indique les gens
à qui on a demandé de soumissionner. On indique des choses
semblables. On dit: II y a tant de soumissions demandées. On parlait
tout à l'heure d'en bas et d'en haut de 50 000 $; on disait: II y a tant
de gens à qui on a demandé de soumissionner; Il y en a tant qui
répondent et on donne les premier, deuxième et
troisième.
Là, vous me dites cela. Je peux bien vous croire sur parole, je
suis bien prêt à le faire. Mais, comme je suis politicien, un
homme qui doit poser des questions sur ce sujet, je ne vous crois pas.
Expliquez-moi cela.
M. Bonnelly: C'est le Service des achats qui négocie le
contrat. Je ne négocie pas avec la firme.
Le Président (M. Jolivet): Je sais que vous ne
négociez pas.
M. Bonnelly: C'est le Service des achats qui négocie.
Le Président (M. Jolivet): Comme c'est le Service des
achats qui le fait, je veux juste savoir pourquoi on ne l'indique pas ici. On
aurait dû l'indiquer. Si vous me dites "On a fait appel à trois,
on a posé des conditions et c'est le seul qui nous a fait un bon "deal"
cette journée-là parce qu'il voulait rentrer sur le marché
probablement et qu'il dits Tiens, voilà, je te donne cela et plus tard
on verra - on voit cela souvent - cela ne me donne pas la réponse
à ma question. Où est-ce qu'on pourrait retrouver que les autres
ont fait des soumissions plus fortes? Là, on a des documents publics que
l'on peut vérifier et toutes ces choses-là.
M. Bonnelly: Je ne crois pas qu'il y ait eu de soumission dans ce
cas-là.
Le Président (M. Jolivet): Donc, c'est un contrat
négocié, vous êtes allé voir du monde et le meilleur
offrant, vous l'avez pris.
M. Bonnelly: C'est que le centre a deux ou trois fournisseurs qui
nous fournissent ce type de matériel.
M. Jolivet: D'accord, mais ce n'est pas vous comme
ministère, ce ne sont pas les services du ministère qui le
font.
M. Bonnelly: Non, non; nous, on place une demande de biens au
Service des achats; ces gens nous reviennent et nous disent: On a Comterm
à ce prix-là. On dit: D'accord.
M. Jolivet: En tout cas, là, je suis en train de me poser
des questions parce que j'ai vécu la façon dont on faisait les
engagements financiers autrefois. C'était le ministre du Conseil du
trésor qui était assis là et il amenait tous les gens qui,
normalement, donnaient les réponses. Là, on ne les a pas, les
réponses. Parce que je comprends que vous ne pouvez pas me donner les
réponses. Vous me dites: "Nous, il y a trois groupes - vous m'avez
nommé IBM, Comterm et Northern Telecom - et ce sont les trois qui
peuvent nous fournir ce dont on a besoin. On est allé les voir tous les
trois, le Service des achats les a appelés, leur a montré ce dont
il avait besoin et le meilleur "deal", ç'a été
Comterm."
Là, mon problème, c'est que je peux bien vous croire sur
parole, mais j'ai de la difficulté parce que je ne sais pas dedans, avec
les chiffres exacts comment Northern Telecom pour ce dossier-là a dit le
prix, IBM a dit le prix...
M. Bonnelly: Ce n'est pas une soumission. Les écrans
coûtent tant. C'est comme aller au supermarché; il y a des pommes
Mcîntosh, des pommes Cortland et les pommes Mcîntosh sont à
1,00 $ et les Cortland sont à 1,50 $. Tu prends celles qui font ton
affaire, les moins cher.
M. Ryan: Si ça coûte 20 % meilleur marché
à une place, tu n'as pas besoin de marchander longtemps.
M. Bonnelly: C'est ça.
M. Jolivet: Je ne le sais pas, là. Au moment
où ils ont fait l'achat au mois de mars 1987, je ne sais pas comment il
coûtait, l'écran, moi. Vous me dites ça, mais si vous
m'aviez dit que les 27 écrans de type 5278-2-IPC, ces
écrans-là se vendaient sur le marché et qu'à I8M si
on avait demandé le prix ça nous donnait 27 000 $, que l'autre
compagnie, Northern Telecom, c'était 30 000 $, là, je pourrais
savoir pour ce moment-là. Là, je pourrais vérifier
auprès d'eux, mais je ne le sais pas. Si jamais je voulais faire une
vérification, je serais obligé d'aller les voir un par un et
là ils vont chercher loin en mosus. C'est pour ça que je dis
qu'il y a certainement quelque part des documents qui existent, qui nous
indiquent ça et c'est le Service des achats qui l'a.
Donc, moi, M. le ministre - et la question se pose à vous comme
administrateur public maintenant - j'aurais besoin de savoir pour chacun des
contrats qui ont été négociés tous les qens qui
pouvaient fournir l'appareil à ce moment-là et le prix, quand on
a fait des téléphones ou des vérlfiations ou du
marchandage, qu'ils demandaient pour ça. Sans ça on ne peut pas
faire de comparaison.
M. Ryan: Je vais répéter ce qu'on a dit à
plusieurs reprises depuis le début de la journée. En ce qui
concerne les approvisionnements en biens, il y a des règles qui nous
régissent et que j'ai résumées ce matin. Tantôt, M.
Therrien a résumé les règles concernant les
approvisionnements en services. Pour les approvisionnements en services il y a
une plus grande marge de latitude qui est laissée au ministère.
En matière de biens, l'intervention du Conseil du trésor et du
Service des achats du gouvernement est beaucoup plus directe et répandue
et, là, vous posez une question, vous demandez qu'on apporte des
informations additionnelles. Nous allons les demander volontiers et nous ferons
rapport à une prochaine réunion de la commission. Pour le moment
je ne peux pas faire davantage parce que j'avais vraiment compris, moi, que la
responsabilité de la manière dont procède le Service des
achats du gouvernement doit être expliquée par celui-ci et non pas
par
moi. Mais il y a un problème qui se pose vu qu'on nous impute ces
crédits budgétaires. II y a une question qui est logique que le
président a déjà soulignée avec d'autres
députés. On va l'examiner et on va apporter une réponse
à une prochaine réunion.
M. Jolivet: D'accord. M. Ryan: Ca va? M. Jolivet:
Numéro...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Numéro
3?
M. Jolivet: Numéro 2. Les deux contrôleurs de marque
IBM servent à quoi?
M. Bonnelly: Bon, ils servent à relier des
équipements entre l'Édifice G et puis le centre de traitement, le
Centre Champlain. Ce sont des équipements sur le lien qu'on a
appelé tout à l'heure hyperchannel. C'est le seul fournisseur
capable de fournir les équipements qui se relient à ces
équipements-là.
M. Jolivet: On n'a pas le choix, il faut négocier
serré.
M. Bonnelly: C'est IBM. On négocie serré.
M. Jolivet: Le numéro 3, à moins qu'il n'y ait
d'autres questions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement
3.
M. Jolivet: Numéro 3. (16 h 30)
M. Bonnelly: L'engagement 3, c'est un logiciel de gestion de
librairies. Bon, c'est sur disque magnétique et
périphérique de l'ordinateur, on a environ cent milliards de
caractères d'enregistrés. On se sert de logiciels pour s'assurer
qu'on épure ces données-là régulièrement
pour ne pas avoir une donnée inactive là-dessus. Ce logiciel nous
permet cela. On a été à cette firme à la suite
d'une étude interne qui nous a démontré que c'était
le logiciel adéquat pour le ministère.
M. Jolivet: II y en avait d'autres.
M. Bonnelly: II y a d'autres logiciels qui font sensiblement les
mêmes fonctions.
M. Jolivet: Donc, le ministre ne pourra pas se récuser
cette fois-ci. C'est une étude interne du ministère qui indique
que, parmi tous les logiciels disponibles, c'est le meilleur à meilleur
coût, possiblement. Alors, cette étude-là peut être
mise à la disposition des membres de la commission.
M. Ryan: Aucune objection.
M. Jolivet: L'engagement 4, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 3 est
terminé. J'appelle l'engagement 4.
M. Jolivet: L'engagement 4, c'est la même situation, un
comité interne, etc.; il sert à...
M. Bonnelly: Dans ce cas-là, il sert à faire
l'épuration, ce sont des technicités, des librairies sur disques,
des fichiers sur disques, c'est très différent pour un
informaticien. Cela sert à faire le ménage d'autres types de
données sur l'ordinateur.
M- Jolivet: Est-ce que le ministre va nous accompagner à
la visite, M. le Président?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Jolivet: M. le ministre, est-ce que vous allez nous
accompagner à la visite?
M. Ryan: Je vais faire mon possible.
M. Jolivet: Alors, il serait bon qu'on demande au
président de vérifier vos dates pour qu'on s'ajuste à
vous, à moins que vous ne vous ajustiez à nous.
M. Ryan: Comme toujours.
M. Jolivet: Non, non, pas comme toujours.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 4 est
terminé?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 5 maintenant.
M. Jolivet: "Contrat pour l'achat et l'entretien, pour une
période d'un an, après la période de garantie, de trois
(3) logiciels de marque Compuware."
M. Bonnelly: C'est un logiciel d'aide, un logiciel de
productivité pour le personnel informatique. Il y a l'achat; avec
l'achat, il y a une garantie de trois mois; après trois mois, on a pris
l'entretien du produit avec.
M. Jolivet: Mais, quand vous dites pour le personnel,
productivité du personnel?
M. Bonnelly: Productivité du personnel informatique, le
personnel qui développe les systèmes, qui fait l'entretien des
systèmes. On peut travailler avec des méthodes manuelles. Il y a
des produits aussi qui nous permettent d'être plus productifs et à
ce moment-là d'investir moins de ressources.
M. Jolivet: Les plus productifs coûtent donc moins cher au
niveau du personnel dont vous auriez besoin?
M. Bonnelly: Ou on en fait plus.
M. Jolivet: Cela se fait par informatique? Ce sont des genres de
correcteur, du nettoyage, non? J'ai hâte de voir cela.
M. Bonnelly: Ce ne sont pas de grosses boîtes, ce sont des
logiciels, c'est l'utilisation d'appareils.
Mme Blackburn: Tu ne verras pas grand-chose.
M. Bonnelly: On peut faire des démonstrations.
M. Jolivet: Non, c'est parce que j'ai vu une
démonstration, comment on pouvait faire la soudure d'un fil optique;
alors, on doit être capable de montrer bien des choses. C'est vrai, ce
sont des gars de Bell Canada qui montraient cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 5 est
terminé.
M. Jolivet: L'engagement 5 est terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 5 est
terminé. J'appelle l'engagement 6.
M. Jolivet: À quoi cela sert?
M, Bonnelly: Dérouleurs de rubans magnétiques.
M. Jolivet: Un dérouleur?
M. Bonnelly: "Contrat pour la location et l'entretien d'un
contrôleur et de deux unités de bande magnétique". On a un
grand nombre de nos données sur des dérouleurs; cela nous prend
des appareils pour les lire et écrire sur ces rubans-là, c'est le
contrat et la location de ces unités-là.
M. Jolivet: On disait dans le temps que, quand on allait quelque
part acheter des médailles, cela coûtait dix cents l'unité,
plus tu en achetais, moins cela coûtait cher; là, je comprends que
plus on achète, plus on est olbigé d'en acheter et plus cela
coûte cher.
Parce que là ce que je comprends, c'est que vous avez besoin
maintenant d'un appareil pour dérouler, un appareil pour nettoyer, un
appareil pour entretenir, et au fur et à mesure, c'est toujours la
même compagnie qui vous offre le deuxième produit parce qu'il est
meilleur que le premier. En fait, c'est que vous êtes enclenchés
dans un processus - je parle du ministère, on peut parler d'autres
ministères, on peut parler d'autres compagnies - où on est captif
de certaines compagnies. On n'a pas le choix.
M. Bonnelly: Dans ce cas-là, on est captif de la
technologie, c'est un autre fournisseur, le principal, on essaie de sortir des
fournisseurs, de trouver d'autres fournisseurs, mais on est dans une
technologie, la technologie est faite comme cela avec des dérouleurs,
des contrôleurs, cela prend des unités pour les nettoyer, cela
prend des contrats pour les entretenir, tout le monde est dans le même
schéma de fonctionnement.
M. Jolivet: L'engagement 7.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 6 est
terminé. J'appelle l'engagement 7.
M. Bonnelly: L'engaqement 7, c'est un logiciel qui permet de
s'assurer que les rubans magnétiques qu'on a restent actifs. On a des
rubans magnétiques actifs, c'est-à-dire que c'est un logiciel
d'épuration des rubans magnétiques, au même titre que tout
à l'heure on avait un loqiciel d'épuration des disques
magnétiques; celui-là est un logiciel d'épuration des
rubans magnétiques. Encore là, à la suite d'une
étude interne, c'est celui-là qu'on a retenu.
M. Jolivet: Plusieurs fois vous avez dit je n'ai pas
répété la question parce que j'ai cru que la suite logique
venait - "étude interne"... J'ai compris qu'une fois que j'ai
posé la question les autres suivent, vous allez me dire "étude
interne". Est-ce que cela veut dire qu'à la suite d'une étude
interne, compte tenu qu'à côté c'est marqué SAG,
Service des achats du gouvernement, ils n'ont pas le choix, c'est
celui-là que le Service des achats du gouvernement va faire?
M. Bonnelly: Non, pas nécessairement.
M. Jolivet: C'est marqué... Vous m'avez dit "étude
interne"...
M. Bonnelly: On fait une étude interne...
M. Jolivet: ...mais je regarde et il y a SAG.
M. Bonnelly: Dans le fond, on regarde les différents
produits sur le marché. On détermine lequel... On recommande un
produit.
Une voix: C'est cela.
M. Bonnelly: Â ce moment-là, on fait notre demande
de biens au Service des achats du gouvernement avec l'étude disant "on
recommande tel produit"; le Service des achats du gouvernement fait les
négociations pour le produit.
M. Ryan: Est-ce qu'il peut arriver qu'il conclue à un
autre produit que celui que vous recommandez?
M. Bonnelly: Oui, cela peut arriver.
M. Jolivet: Est-ce que cela arrive souvent?
M. Bonnelly: Rarement, mais cela arrive.
Une voix: Cela arrive.
M. Bonnelly: Rarement.
M. Jolivet: Parce que les spécialistes, c'est vous autres
et non pas le Service des achats du gouvernement.
Une voix: Trop souvent. Rarement, mais trop souvent,
M. Jolivet: D'accord, on continue. On va aller à
l'engagement 8.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 8,
l'engagement 7 étant terminé.
M. Jolivet: Là, on arrive aux soumissions sur invitation.
Comme c'est en haut de... Là, je ne comprends plus. On disait qu'en haut
de 50 000 $ c'était...
M. Bonnelly: Dans le cadre de l'acquisition de matériel...
Ce n'est pas la même réglementation...
M. Jolivet: D'accord, c'est l'autre partie, c'est 25 000 $.
M. Bonnelly: Ce n'est pas la même
réglementation.
M. Jolivet: D'accord. À quoi servent les six
micro-ordinateurs?
M. Bonnelly: Les micro-ordinateurs servent à
différentes personnes au ministère pour...
M. Jolivet: ...services...
M. Bonnelly: Dans les services de budget, de...
M. Jolivet: Vous en aviez absolument besoin?
M. Bonnelly: Oui.
M. Jolivet: Là, c'est difficile... En fait, c'est cela,
vous dites que cela peut servir à quelqu'un, je comprends, mais cela
peut servir...
M. Bonnelly: Attendez un petit peu, j'essaie de me retrouver...
 la direction générale du ministère.
M. Jolivet: D'accord. C'est la plus basse soumission. On peut
dire que, lorsqu'on regarde la première et la deuxième, ce n'est
pas tellement loin. L'engagement 8, c'est correct, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 8 est
terminé. J'appelle l'engagement 9 des engagements financiers.
M. Jolivet: Donc, contrat pour l'impression de 33 000 000 de
pages d'examens. Il n'y a pas grand-chose pour poser des questions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
L'engagement 9 est terminé.
M. Jolivet: Oui, mais avant, M. le Président, est-ce que
je pourrais poser une question au ministre'' Nous nous retrouvons à mars
1987 - ma question est peut-être pertinente - et nous avons plusieurs
contrats négociés pour ce qui est des logiciels, des bandes
magnétiques, de contrats d'entretien et autres. Est-ce que l'on peut
penser que c'est parce que c'est la fin du budget et que vous êtes
sûr de... Vous les avez passés à la fin de mars pour
être sûr de dépenser votre budget? Est-ce que c'est vraiment
nécessaire? Cela peut paraître drôle de les voir dans le
même mois. Pourquoi est-ce que ce n'était pas séparé
sur différents mois? Cela donne l'impression que vous les avez
achetés parce que, finalement, vous n'avez pas
dépensé...
Une voix: Pour dépenser leur argent.
M. Jolivet: ...votre budqet et que vous êtes sûr, au
moins, d'avoir quelque chose de neuf. Est-ce que c'est cela que je peux
comprendre?
Une voix: Pour ne pas périmer.
M. Ryan: Je vais demander à M.
Trempe de nous founir certaines explications.
M. Trempe: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Trempe.
M. Ryan: Je vous remercie de vos questions!
M. Trempe: Avec sympathie. M. le Président, je pense que
la réalité est un peu différente. La direction de
l'informatique est une direction qui a des problèmes de budget comme
plusieurs directions de l'informatique dans le gouvernement à cause des
coûts très importants et de la montée, surtout, de ces
coûts-là.
Il y a eu une vacance à la direction de la direction des services
informatiques pendant toute l'année et la personne qui a eu à
administrer sous ma responsabilité est une personne qui a
administré prudemment. C'est-à-dire que nous avons vu
jusqu'à la fin à ce qu'il y ait des ressources disponibles pour
toutes sortes de raisons, entre autres parce que nous prévoyions des
dépenses importantes compte tenu des changements des systèmes que
nous devons faire sur la formation professionnelle, par exemple, à la
suite de la nouvelle politique du gouvernement sur la politique
professionnelle. Nous avons jusqu'à la fin attendu pour faire ces achats
et je peux vous assurer que tous les équipements qui sont là,
dérouleurs, microordinateurs, etc., sont utilisés et
étaient demandés.
Ce que nous avons fait vraiment c'est de retarder des demandes
jusqu'à la fin.
Avril
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ca va. Alors
j'appelle l'étude des engagements pour le mois d'avril 1987. Je vous
invite à regarder la première page, à l'engagement 1 qui a
pour titre: contrats négociés; un contrat de l'ordre de 46 203,60
$ à la compagnie IBM Canada Ltée, Québec.
M. Jolivet: On en a échappé une couple. On les a
envoyés le mois suivant.
La question qui se pose c'est à quoi servent... En fait, on n'a
pas le choix, ce sont des services d'entretien et c'est prévu par les
contrats. Si on ne les utilise pas on risque d'avoir des problèmes
majeurs; ça coûterait plus cher que de les faire entretenir. Comme
c'étaient des machines IBM, c'est probablement ça, c'était
par IBM que ça devait être fait.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ca va? Madame,
excusez-moi, Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, si le contrat pour la
fourniture des services d'entretien des 8 unités de disque pour une
période de 12 mois coûte 46 000 $ pour une année, cet
équipement-là vaut combien? Parce que cela a l'air de 2 000 000
$.
M. Ryan: 2 000 000 $ par année.
M. Jolivet: Non, 2 000 000 $ pour l'achat des 8.
M. Trempe: 2 000 000 $ par année. M. Jolivet: Ah,
par année.
M. Trempe: Parce que c'est location-achat, sur une période
de 5 ans.
Mme Blackburn: Ah c'est location-achat sur une période de
5 ans et on vient de faire l'achat. Si ça n'est pas votre
propriété pourquoi est-ce qu'il faut payer de l'entretien? Si
ça n'est pas la propriété du gouvernement*..
Une voix: C'est la propriété du gouvernement.
Mme Blackbum: Alors ce n'est pas location-achat, 2 000 000 $ par
année.
M. Ryan: Location-achat. Alors les conditions peuvent varier. Si
les frais d'entretien sont une partie du contrat il faut bien y faire face.
M. Jolivet: En fait on n'a pas le choix.
M. Ryan: Non, non.
M. Jolivet: C'est ce que j'ai compris depuis le début.
Mme Blackburn: C'est ce que je comprends.
M. Ryan: II y a une chose, si tu achètes une Cadillac tu
ne mets pas des morceaux de Volkswagen dedans.
M. Jolivet: Cela pourrait servir des fois par exemple.
M. Ryan: Pas toujours. Rarement.
Mme Blackbum: Donc, le gouvernement s'est acheté une
Cadillac.
M. Ryan: Ce n'est pas ce que j'ai dit.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 1
terminé, j'appelle l'engagement 2.
Mme Blackburn: Ca va.
M. Jolivet: 2, c'est: "renouvellement du contrat pour la
fourniture des services d'entretien" Bon, même chose. Pour une
période de 12 mois, ça veut dire que c'est toujours le même
contrat qui se continue. Depuis combien de temps se continue ce
contrat-là? Est-ce que je dois comprendre qu'il y a location-achat et
quand on l'a acheté on paye juste, après, l'entretien et quand on
paye l'entretien il faut renouveler annuellement le contrat d'entretien? Dans
le cas de ce contrat-là c'est le renouvellement du contrat pour la
fourniture des services d'entretien; ça veut dire que celui-là le
ministère le possède, il est son bien propre;
deuxièmement, il doit payer annuellement le contrat.
Mme Blackburn: Location-achat c'est qu'une fois qu'il devient
propriétaire l'équipement ne vaut plus rien.
M. Ryan: ...renouvelable des équipements informatiques. Ce
n'est pas le ministère.
M. Jolivet: Pardon, je n'ai pas compris.
M. Ryan: Tout cela est acquis par le fonds renouvelable des
équipements informatiques, non pas par le ministère.
M. Jolivet: C'est quoi ça, le fonds renouvelable?
Mme Blackburn: À quel budget?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Trempe. (16 h
45)
M. Ryan: C'est un fonds qui est institué auprès du
ministère des Communications qui permet d'acquérir des
équipements informatiques pour l'ensemble du gouvernement.
M. Jolivet: II est cependant comptabilisé sur votre
budget.
D'accord, d'accord, l'achat-location est financé par le
ministère des Communications, mais l'entretien, par vous autres.
M. Trempe: Bon, nous louons les équipements du fonds. Il
faut qu'il y ait un banquier, alors le banquier gouvernemental sur les
équipements informatiques, c'est ce fonds. Nous louons et devenons
"acquéreurs", si vous voulez, entre guillemets, de ces
équipements, mais en faisant cela du fonds et ce fonds-là se
trouve au ministère des Communications.
M. Jolivet: D'accord. Cela coûte moins cher. Achat de
groupe.
M. Trempe: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, j'appelle
l'engagement 3... Excusez-moi, madame!
Mme Blackburn: Est-ce qu'il est juste de dire qu'avec le contrat
location-achat, qui se fait généralement sur cinq ans - cela doit
dépendre probablement de la valeur de l'équipement acheté
- une fois que vous devenez propritaire de l'équipement, il est plus
souvent qu'autrement dépassé? Alors moi la question, c'est
à quoi cela sert d'acheter? J'ai toujours été surprise
parce que j'ai posé la question aussi à la commission du budget
et de l'administration et j'ai eu la même réponse à peu
près qu'ici, que cela est négocié à une table
centrale et c'est plus avantageux mais c'est où l'avantage d'acheter un
équipement au sujet duquel on viendra vous convaincre cinq ans plus tard
qu'il est tout à fait dépassé, pour ne pas dire
inutilisable, devenu un objet de musée? On sait que cela va vite
là-dedans. En tous les cas, ils réussissent à nous
convaincre que cela va vite. Jusqu'à quel point on est capable de
mesurer la rentabilité de l'acquisition d'un nouvel équipement
qui supposément est très certainement plus performant par rapport
à un ancien équipement qui l'est peut-être un peu moins
mais qui coûte effectivement moins cher? J'ai l'impression qu'il y a une
espèce de mode là-dedans. Si vous êtes dans les entreprises
privées on n'est pas toujours à la fine pointe de la technologie
et puis on n'y perd pas une telle efficacité que cela vaut la peine de
se garder à la fine pointe de la technologie. On a le sentiment que cela
roule vite dans les ministères, pas exclusivement aux ministères
de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, mais, de
façon générale, comme une mode.
M. Trempe: Si vous permettez, M. le Président, je crois
que d'une certaine façon cela doit revenir un peu au même. Vous
savez, lorsque le gouvernement, par l'entremise de ce fonds, négocie
pour l'achat de gros équipements - il s'agit de gros équipements
là, il s'agit de gros ordinateurs, des choses comme cela - lorsqu'il
négocie avec des firmes comme IBM et tout cela, c'est bien sûr que
IBM trouve son profit à faire des conditions aussi puisque, comme on le
soulignait tout à l'heure, il y a des gens qui nous... Il y a le danger
d'être attaché aussi par ces firmes-là. Il y a des
conditions qui sont faites, il y a un pouvoir de négociation qui est
donné au gouvernement lorsqu'il négocie avec ces compagnies.
Alors, je ne peux pas vous donner le ratio ou le profit que peut faire le
gouvernement en louant pour cinq ans, pour quatre ans par rapport à
l'achat. Je sais cependant, par
surcroît, que le gouvernement a un plan de rotation de tous ces
gros appareils. Par exemple, au ministère de l'Éducation, nous
arriverons - nous sommes arrivés en fait - à saturation sur le
type d'équipement, sur le gros équipement que nous avons; cet
équipement-là, dans le plan du gouvernement, s'en va dans un
ministère qui a moins de besoins et il y a un autre machin qui nous
arrive» Donc, c'est une espèce de va-et-vient, si vous voulez, de
biens à ce moment-là. Maintenant, pour répondre
très directement à la question, je ne peux pas fournir de profit
quant à ce que représente la location par rapport à
l'achat.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. Trempe.
D'autres questions? L'engagement 3 terminé, j'appelle l'engagement
4.
M. Jolivet: Cela est la même chose, contrat de services, il
n'y a pas beaucoup de questions à poser sur les engagements 3 et 4, M.
le Président, compte tenu que c'est... Ce sont les examens de juin,
d'août et de janvier 1988, il faut les faire. La seule chose, c'est qu'on
nous a dit qu'on nous donnerait le conseil d'administration de chacun des plus
bas soumissionnaires ou du seul soumissionnaire, dans le cas de l'engagement
4.
Mme Blackburn; T.V. Hebdo. M. Jolivet: Pourquoi...
M. Ryan: Le nom des membres du conseil d'administration de
l'organisme qui a reçu le contrat...
M. Jolivet: Oui, oui, excusez-moi; c'est cela, oui.
M. Ryan: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
L'engagement 4 est terminé. J'appelle l'engagement 5. Contrat de
services, 50 000$.
M. Jolivet: À l'engagement 5, on dit qu'il y avait cinq
soumissions demandées; il y en a trois qui ont été
reçues, une qui était conforme, une qui ne l'était pas et
une qui a été retirée. Je pose une question: Quand,
même si elle était conforme, c'est plus cher que ce que vous aviez
prévu, est-ce qu'il arrive que vous retourniez en soumissions,
même si c'était sur invitation?
M. Ryan: M. Therrien va fournir une précision
là-dessus.
M. Jolivet: Oui.
M. Therrien: II arrive, des fois, que nous annulons tout
simplement la commande en disant que le coût est trop élevé
ou que nous retournions voir les trois soumissionnaires pour leur dire:
Êtes-vous certains que ce sont les bons prix que vous avez donnés?
Mais cela, c'est assez rare. On va plutôt annuler la commande et
recommencer avec un projet peut-être plus restreint.
M. Jolivet: D'accord, mais vous n'avez pas le choix; si vous
recommencez, il faut y apporter un changement. Autrement, vous n'avez pas le
droit de le faire, car si quelqu'un d'autre l'aurait eu puisqu'il aurait
été conforme, mais plus dispendieux et que vous ne changez pas
votre demande, il peut vous actionner et dire: J'aurais dû l'avoir et je
ne l'ai pas eu.
Le comité de sélection, de qui était-il
formé?
M. Ryan: Les membres sont Jean Houde, Marcel Larue et Jean
Robitaille.
M. Jolivet: Qui venaient du ministère? M. Ryan:
Oui.
M. Jolivet: Quand on regarde cela, on voit que tous les autres
soumissionnaires sont plus bas que le Groupe CGI, si je comprends bien,
à 50 000. $. Dans un cas, 29 000 $, il se retire; il doit y avoir une
pénalité s'il se retire parce qu'il était un des plus bas
soumissionnaires. L'autre soumission est jugée non conforme et il y en a
un qui retiré sa soumission à 29 000 $. Regardez, c'est 20 000 $
de différence entre les deux. Il s'est retiré alors qu'il aurait
été le plus bas soumissionnaire; normalement, il s'engage
à remplir la commande s'il est le plus bas soumissionnaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que l'on
sait à quelle époque il s'est retiré?
M. Ryan: Pardon?
Le Président (M. Parent, Sauvé): II s'est
retiré après que les soumissions ont été
ouvertes.
M. Trempe: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): À ce
moment-là, qu'est-ce que vous faites?
M. Jolivet: II perd son dépôt.
M. Trempe: II a dit qu'il avait fait une erreur dans
l'évaluation de sa soumission. Le deuxième soumissionnaire, qui
s'appelle Raiffaud & Associés, n'a soumissionné que sur une
quantité limitée de biens qu'il pouvait livrer par rapport au
devis qu'on lui
présentait. En poussant plus loin et en demandant s'il
était capable de remplir l'ensemble de la commande, il a dit non. Alors,
là, il nous restait le troisième. Cela a été aussi
simple que cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ces gens-là
avaient donné un dépôt de combien lors du
dépôt de leur soumission?
M. Trempe: M. le Président, je ne crois pas qu'ils soient
soumis à l'obligation d'un dépôt.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ils n'y sont pas
soumis.
M. Trempe: Je ne le crois pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bon. Cela veut
dire qu'ils peuvent se retirer sans pénalité.
M. Trempe: Oui, II n'y a pas de garantie.
Une voix: Non.
Une voix: C'était marqué dans le devis.
M. Jolivet: Ah, c'était marqué qu'il n'y en avait
pas. Parce que, normalement, au ministère des Transports, le gars qui
est le plus bas soumissionnaire, s'il ne remplit pas le contrat, il va payer
pour, parce que cela n'a pas de bon sens. On avait la même chose au
ministère de l'Énergie et des Ressources pour certains dossiers
de la forêt. Quand on soumissionne, on ne soumissionne pas pour le
plaisir de soumissionner. On ne fait pas travailler du monde pour rien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors,
l'engagement 5, terminé? Engagement...
M. Ryan: Qu'est-ce que vous aviez comme mécanisme au
ministère de l'Énergie et des Ressources dans un cas comme
celui-là? Il y avait un dépôt qui était
annulé, je suppose.
M. Jolivet: La personne, sur un contrat de préparation de
terrain, de plantation ou de reboisement, soumissionne et est le plus bas
soumissionnaire. Il peut se jouer des jeux, à un moment donné. Si
un soumisionnaire s'organise avec un autre pour être le plus bas et,
finalement, se retire à la dernière minute pour laisser son
"chum" passer avec une plus haute, il a fait travailler du monde pour rien et
il a fait un jeu quelconque en cours de route. Donc, le dépôt est
enlevé s'il ne remplit pas le contrat. Il fait un dépôt
pour, justement, s'assurer qu'il ne joue pas avec cela.
M. Ryan: II serait peut-être bon qu'on donne les raisons
qu'il avait invoquées juste....
M. Jolivet: Oui.
M. Ryan: ...pour comprendre la situation. Parce qu'il y a une
lettre au dossier qu'il nous a adressée. "Monsieur, j'ai le regret de
vous informer que le groupe Gestar ne pourra donner suite à la
soumission que nous avons fait parvenir dans le cadre des appels d'offres du
ministère de l'Éducation pour l'acquisition de services
professionnels en gestion des documents administratifs. "Les courts
délais qui nous ont été imposés, combinés
avec d'autres demandes qui nous ont été parallèlement
adressées par une grande entreprise de la région de
Montréal et envers laquelle nous nous sommes engagés vendredi
dernier, ne nous permettent pas d'affecter à votre projet les ressources
humaines qui vous assureraient un travail de haute qualité. "Notre
objectif étant l'atteinte de l'excellence, vous comprendrez certainement
que nous préférons retirer notre offre plutôt que de porter
atteinte à votre entière satisfaction. Nous sommes conscients des
problèmes que cette décision vous apporte. Nous espérons,
toutefois, que nous aurons d'autres occasions..."
II y a, quand même, des circonstances atténuantes qui sont
importantes. C'est un monde où la concurrence est très
sévère, où le taux de mortalité est très
élevé, où, par conséquent, l'occasion qui passe
doit être saisie au vol par l'intéressé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. Le mois d'avril est terminé.
M. Jolivet: Non, il en reste un, M. le Président.
Simplement pour vous dire que c'est rare qu'on voie une soumission en chiffres
ronds 50 000 $. Pourquoi? Les autres ont toujours 29 000 $ et quelque chose ou
bien 30 000 $, 40 000 $, mais 50 000 $ direct.
M. Ryan: Parce qu'il y a eu une demande de révision
à la baisse. Elle avait soumissionné à 78 000 $. On lui a
dit: Les autres concurrents plus bas se sont retirés pour diverses
raisons et, si tu veux l'avoir, il faut que tu soumissionnes à un
montant plus raisonnable. Là, elle a mis 50 000 $.
M. Jolivet: Eh, messieurs, dames! Cela me fait penser à un
autre contrat quelque part qui avait été octroyé à
une compagnie d'asphalte qui l'a fait faire par un sous-contractant. Elle a eu
700 000 $ pour le faire et l'a fait faire à 400 000 $. Elle a mis 300
000 $ dans ses poches. Ce n'est pas
tellement loin ça, dans l'Abitibi. Si le député
était ici, il vous le dirait.
Vous me dites qu'il a soumissionné à 78 000 $. Vous
comprenez là: s'il l'avait eu à 78 000 $ parce qu'il était
le plus bas soumissionnaire, il aurait eu tout un contrat, le bonhomme.
Une voix: II était impossible...
M. Jolivet: II aurait fait 28 000 $ de plus. J'avais compris tout
à l'heure que c'était en bas de 50 000 $; c'était
marqué là: "soumissions demandées: 5." Donc, c'est 50 000
$ en baissant. Si c'est 50 000 $ en baissant et que lui a soumissionné
à 78 000 $, il aurait dû être "out". Ce que vous dites,
c'est qu'il y en a un qui avait soumissionné à 29 000 $ qui
n'était pas conforme; il y en a un qui avait soumissionné
à 29 000 $ qui s'est retiré parce qu'il a dit: Les très
courts délais m'empêchent de... plus l'excellence que je veut
atteindre, etc. Cela veut dire que l'autre qui a soumissionné à
78 000 $ ne l'aurait jamais eu, mais finalement il Fa eu à 50 000 $.
C'est-à-dire que, s'il avait soumissionné au même titre que
les autres, peut-être qu'il l'aurait fait à 35 000 $, admettons.
Donc, il s'est fait 15 000 $.
M. Trempe: M. le Président, je voudrais rappeler, au sujet
des deux autres soumissions, d'abord, qu'un s'est désisté parce
que, de toute façon, il avait mal soumissionnée. II nous a dit
qu'il avait d'autres engagements, mais nous savons qu'il avait mal
soumissionné. L'autre n'avait soumissionné, pour 29 000 $ ou
à peu près, que pour une partie des choses.
Nous avons établi notre soumission autour de 50 000 $; c'est le
ministère qui, lorsqu'il va en soumissions, dit: C'est un contrat qui va
aller chercher autour de 50 000 $. Ce que les fonctionnaires peuvent dire
à ce moment-là, c'est: Tant de jours-personnes, le travail
à faire, ça va autour de 50 000 $. Ils sont bien obligés
de me le dire, de toute façon; sinon, ils n'ont pas d'argent pour le
faire. Donc, nous étions autour de cette somme-là. (17
heures)
M. Jolivet: Oui, mais je vais vous donner un exemple qui est
encore arrivé dans le domaine des transports dans ma propre
région en 1983. Le ministère avait calculé que cela
coûterait 1 800 000 $ pour faire le bout de chemin demandé. Il est
allé en soumissions et le plus bas soumissionnaire a soumissionné
à 1 300 000 $. Le ministère a payé 500 000 $ de moins.
Là, vous me dites: Lui a soumissionné à 78 000 $. On dit:
Bonhomme, si tu veux l'avoir, tu vas soumissionner au maximum de la
possibilité, mais au minimum qu'on te demande, soit 50 000 $. En fait,
c'est un maximum- minimum.
Autrement dit, si les autres ont soumissionné à 29 000 $,
30 000 $, pourquoi ne pas avoir rectifié votre pensée et dit:
Écoute, si tu le fais à 40 000 $, on va le prendre ou encore on
retourne en soumissions. Je crois comprendre que vous ne pouviez pas y
retourner parce qu'il y avait un trop court délai, d'après ce que
la lettre a dit. J'écoute quand vous lisez.
M. Ryan: Je crois qu'il y a eu des erreurs un petit peu partout
là-dedans.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 6.
M. Jolivet: En fait, l'erreur, qui a peut-être
attiré ma question, servie par ma collègue, c'est 50 000 $. Si
cela avait été 49 900 $, cela aurait été moins pire
peut-être pour ma question suivante.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Soumissions sur
invitation.
M. Jolivet: C'est 50 000 $ qui a attiré notre
attention.
D'accord, l'engagement 6, Éducation express. On s'aperçoit
qu'entre le plus bas soumissionnaire et puis le deuxième il n'y a pas
une grande différence, c'est 4 $ et quelque chose. C'est pour vous
indiquer qu'il y a peut-être des moments où c'est plus près
de la réalité. C'est un exemple qui nous indique que les
questions que nous avons posées précédemment dans certains
cas précis sont pertinentes.
Ce que je disais, c'est que vous avez 4,80 $ de différence entre
le premier et le deuxième et pas tout à fait 4000 $ entre le
premier et le dernier des quatre soumissionnaires. Je dois vous dire que, dans
d'autres cas, quand on passe de 30 000 $ à 90 000 $, le système,
des fois, il paraît drôle, mais là il paraît
correct.
M. Ryan: Maintenant, ici, pour l'honneur de la
vérité, il faut bien dire qu'on n'est pas dans le même
genre de problème. Ici, c'est une impression de type très
conventionnel dont le coût peut être estimé avec beaucoup
plus de précision, puis où l'écart possible entre
concurrents est beaucoup moins grand.
Dans l'autre, il y a une marge d'imprévisible, puis d'initiative
qui est différente. Je ne peux pas excuser l'écart
considérable qu'on a constaté tantôt. Moi, j'ai dit: II y a
eu des erreurs de faites. Ici, en tout cas, c'est bon qu'on ait eu tout
cela.
M. Jolivet: Mais, simplement pour revenir à des questions
qui ont été posées par ma collègue, au niveau
collégial, sur l'histoire des impressions en version anglaise
et puis en version française, vous avez la même chose ici;
c'est le même qui fait la version française et la version anglaise
et vous avez des prix à peu près convenables pour tout le monde.
Quand je regarde cela, je vois qu'il y a des gens qui soumissionnaient ailleurs
qui se retrouvent ici. Donc, je vous dis que cela paraît drôle des
fois. L'impression qu'on a, c'est qu'ils ne veulent pas l'avoir pour ne pas
être retirés du circuit.
M. Ryan: Je comprends.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, Mme la
députée de Groulx?
Mme Bleau: Sa question est la réponse...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé?
L'étude des engagements financiers du mois d'avril 1987, est
terminée.
Mai
J'appelle l'étude des engagements financiers du mois de mai 1987.
"Renouvellement de contrat à l'élément no 1".
M. Jolivet: Si j'ai bien compris ce que j'ai entendu tout
à l'heure, quand on parle du Fonds renouvelable des équipements
informatiques, cela, c'est le ministère des Communications. Donc, vous
leur payez le prix qu'eux autres ont eu pour les appareils demandés.
M. Trempes C'est cela.
M. Jolivet: Vous en aviez absolument besoin?
M. Ryan: La question fut posée avec insistance.
M. Jolivet: Et la réponse fut la même?
M. Ryan: La réponse fut également insistante.
M. Jolivet: Parce qu'en fait il y en a deux renouvellements de
contrat, si les dérouleurs de bandes magnétiques...
M. Ryan: C'est cela.
M. Jolivet: ...et la fourniture des services d'entretien, dans le
deuxième cas. Donc, vous avez le contrat de location et l'entretien. Pas
d'autre question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien,
pour l'engagement 2. L'engagement 3?
M. Jolivet: L'engagement 2.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement
2?
M. Jolivet: Oui. C'est parce que, dans l'engagement 1, il y a
deux parties.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ah!, je croyais
que vous aviez...
M. Jolivet: Non, non, non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 2,
renouvellement de contrat.
M. Jolivet: Â quoi servent ces logiciels? Parce qu'on en a
vu ailleurs, au mois de mars; on revient, au mois de mai, avec d'autres.
Pourquoi est-ce sur une période de treize mois pour celui-ci?
M. Ryan: Très bien.
M. Bonnelly: Les 30 logiciels servent au fonctionnement de base
de l'ordinateur. Ceux dont on discutait tout à l'heure servaient
à l'épurage des disques magnétiques et des rubans
magnétiques qui sont des périphériques, tandis que ces 30
logiciels sont carrément le coeur de l'ordinateur, c'est-à-dire
que cela permet à l'ordinateur de fonctionner, de communiquer à
distance avec les gens au complexe G; cela permet à ces gens de
communiquer. Ce sont les logiciels qui sont utilisés...
M. Jolivet: D'accord.
M. Bonnelli: ...pour toutes les fonctions que l'on fait dans
l'ordinateur.
M. Jolivet: D'accord. On parle ordinairement d'un contrat de
douze mois; celui-ci, c'est un contrat de treize mois. On dit: "Renouvellement
du contrat". Est-ce parce que l'autre n'avait été que de onze
mois?
M. Bonnelly: C'est qu'on est toujours sur la fin d'année.
Ces logiciels tombent toujours en fin d'année; donc, on les
négocie sur treize mois pour ne pas être pris dans les
"dead-lines", parce que, si on ne paie pas, si jamais on était en
retard, tout arrête.
M. Jolivet: Est-ce que c'est treize mois toutes les fois?
Autrement dit, vous avez déplacé d'un mais la date limite et,
après cela, vous irez à tous les ans, à tous les douze
mois.
M. Bonnelly: Après cela, on ira à douze mois, les
autres années.
M. Ryan: D'accord. M. Jolivet: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé):: Alors, j'appelle
l'engagement 3.
Mme Blackbum: Sur le 2.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez-y,
madame.
Mme Blackburn; On parle de location de logiciels. Je me demandais
- là, on va me renvoyer au Service des achats du gouvernement - pourquoi
on ne les achète pas, étant donné que les besoins de
logiciels, à tout le moins en ce qui concerne l'administration des
ministères, sont sensiblement les mêmes. Est-ce qu'il n'y aurait
pas là une économie?
M. Bonnelly: M, le Président, ce sont les politiques des
firmes; ce n'est même pas le Service des achats qui a le choix dans cela.
Il y a des logiciels que les firmes vendent; il y en a d'autres qui ne nous les
vendent pas, qui nous les louent parce qu'elles en ont l'exclusivité; ce
sont des logiciels uniques. Pour ces 30 logiciels, il y a un seul fournisseur
qui peut nous les fournir et c'est IBM. Ils ne nous les vendent pas, ils nous
les louent.
Une voix: C'est un vol, c'est un "racket".
M. Bonnelly: Tandis que pour les logiciels dont on a fait mention
tout à l'heure, il y a de la compétition, il y a peut-être
cinq ou six fournisseurs qui en font? à ce moment-là, il y a
possibilité de les acheter.
M. Jolivet: Ce sont des offres du genre "le parrain", qu'on ne
peut pas refuser.
M. Bonnelly: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
L'engagement 2, terminé. J'appelle l'engagement 3, soumissions sur
invitation.
M. Jolivet: Les sept micro-ordinateurs portatifs, à quoi
servent-ils au ministère? Au bureau du ministre?
Mme Blackburn: Au cabinet?
M. Trempe: M. le Président, il s'agit de micro-ordinateurs
portatifs qui ont une puissance de traitement importante; ils permettent
à tous les sous-ministres d'avoir instantanément - certainement
que nous en avons gardé un pour le ministre - un état de chacune
des écoles et des commissions scolaires, nous donnant leur population,
le nombre de profs, l'âge des profs, leur dernier budget, s'ils ont fait
un déficit ou pas, quels sont les résultats d'examens s'il s'agit
d'une commission scolaire secondaire, comment ils se comparent dans la
région et à l'ensemble de la province.
Lorsque vous recevez un directeur de commission scolaire qui vient vous
dire: J'ai un problème avec mes finances, je m'en vais vers un
déficit de 250 000 $, vous pouvez chercher dans douze documents
différents pour voir quel était son budget de l'an passé,
ce qu'il a fait avec, etc. Là, vous l'avez en un seul endroit.
Mme Blackburn: "Big Brother".
M. Jolivet: C'est là qu'est le danger de toute la question
de l'informatique. La question est peut-être drôle, maïs,
quand on la regarde, cela veut dire que, désormais, cela permet d'avoir
instantanément le portrait de ce qui se passe là-bas et de
pouvoir mieux contrôler. Je vous donne un exemple typique. Ici, à
l'Assemblée nationale, il est arrivé un événement,
à un moment donné; ils ont décidé d'installer un
système pour protéger tout le monde. Il est tellement rigide que,
finalement, ce système est fou... Non, je ne dirai pas le reste.
Je vous donne un exemple. Je suis dans mon bureau comme
député. Il y a quelqu'un qui veut me voir. Je suis obligé
de descendre pour aller le chercher, même si je n'ai pas de
secrétaire parce qu'elle est allée dîner. Cela n'a pas de
bon sens: on a commencé à tellement contrôler. Une autre
chose: Si je veux inviter quelqu'un ici - je n'y pense pas toujours - on me
demande son numéro d'assurance sociale, son numéro
d'assurance-maladie. Cela n'a pas de bon sens. Cela n'a vraiment pas de bon
sens parce que, si on arrive à cela, on saute d'un secteur à
l'autre et on peut savoir quelles maladies vous avez eues dans votre vie,
madame, et ensuite savoir comment vous éliminer.
M. Ryan: Ce qui n'est pas mon intention.
M. Jolivet: Non, non, écoutez. Je vous dis simplement que
ce qu'on est en train de nous dire, c'est qu'il y a des systèmes
informatiques un peu partout qui font qu'il y a un contrôle qui peut se
faire rapidement...
M. Ryan: MuchMusic.
M. Jolivet: Non, non, ce n'est pas MuchMusic.
M. Ryan: Non, mais c'est de la belle musique pour mes oreilles.
Cela m'intéresse au plus haut point, M. le Président.
M. Jolivet: C'est parce...
M. Ryan: C'est vrai, il a raison.
M. Jolivet: ...qu'il y a des choses qui "switchent" d'une place
à l'autre. Je vous dis bien honnêtement que j'en suis rendu
à me dire: Est-ce qu'on est en train de nous contrôler et comment
va-t-on nous contrôler? Demain matin, ils ont juste
à...
Une voix: Cela va être pire que cela dans pas grand
temps.
M. Jolivet: Pardon?
Une voix: Cela va être pire que cela dans pas grand
temps.
M. Jolivet: Est-ce qu'on prend le choix de l'arrêter?
Une voix: C'est vrai!
M. Jolivet: Est-ce qu'on prend le choix de l'arrêter et de
dire: On prend un moment de répit?
Une voix: C'est vrai.
M. Jolivet: En tout cas, je vous dis simplement que tout cela
m'indique que, désormais, on n'a même plus besoin d'être
élu, madame; il s'agit simplement de mettre une machine informatique qui
va décider pour nous autres. Il n'y a plus besoin d'élection.
Une voix: Je suis bien d'accord avec vous.
M. Jolivet: Au rythme où cela va, avec l'argent que le
Parti libéral... Non. Est-ce que je peux dire cela?
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il n'y a plus
d'élection, c'est pour celai
M. Jolivet: En tout cas, je vous dis que cela m'inquiète
et je ne suis pas un rétrograde en disant cela. Je vous dis simplement
que je voudrais bien être sûr que je suis protégé
dans ma vie. Mais là, on me dit qu'on installe des micro-ordinateurs
portatifs, maintenant, qui vont nous permettre d'avoir*.. Je trouve cela
correct quand il s'agit de vérifier l'administration.
M. Ryan: Bien oui.
M. Jolivet: Mais, je dis que le danger qu'il y a, c'est de dire:
Toi, on te contrôle. Qui va décider? C'est quelqu'un en haut, le
grand frère en haut qui regarde tout cela et qui dit: Écoute,
c'est comme cela que cela va fonctionner désormais. En tout cas, ce
n'est pas parce qu'il commence à faire mauvais que je suis moins
à l'aise, mais il me semble qu'il y a quelque chose qui cloche quelque
part.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
M. Ryan: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Excusez,
monsieur.
M. Ryan: ...si vous me permettez un commentaire
là-dessus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Ryan: Je partage l'inquiétude du député
de Laviolette quant au danger de toute cette mystification technologique qui
s'empare des entreprises; plus elles sont grandes, plus la mystification est
puissante. Je pense que c'est bon que ce soit signalé par des
élus du peuple. Je me pose une question: Bien honnêtement, par
rapport à l'ensemble du gouvernement, je trouve qu'il y en a trop.
D'autre part, je pense que nous devons tenir compte que'
l'évolution s'est faite et les points qui ont été
invoqués par le sous-ministre tantôt sont valides. Les
données dont il a fait mention sont de caractère public,
finalement, que nous possédons dans nos archives de toute
manière; là, nous pouvons les réunir d'une manière
plus rapide pour des fins utiles. Est-ce que cela répond à toutes
les attentes que cela a fait naître? À mon humble avis, non. Mais,
il faut faire confiance. Peut-être qu'on va apprendre à s'en
servir de manière plus efficace.
Je crois qu'on est porté trop souvent -je le dis franchement
parce que nous avons des responsabilités comme femmes et hommes publics
- à minimiser les possibilités énormes qu'offrent les
moyens humbles, pour embarquer tout de suite dans les grands moyens. Qu'on se
le dise comme parlementaires, à un moment donné, une fois par
année, je pense que c'est très salutaire. Dans ce sens-là,
j'accueille les remarques qui ont été faîtes avec un grand
intérêt. (17 h 15)
M. Jolivet: Juste un exemple, M. le Président, de ce que
ça peut donner comme résultat. C'est quand on demande le
numéro d'assurance-maladie...
M. Ryan: C'est ridicule, c'est ridicule.
M. Jolivet: ...ici à l'Assemblée nationale,
ça veut dire que quelqu'un peut téléphoner quelque part
dans une banque de données et déterminer si la personne est
schizophrène, dangereuse pour la population. C'est grave. Moi, ça
m'a toujours inquiété. Je refuse de le donner, mot. je ne vois
pas pourquoi je donnerais le numéro d'assurance-maladie de quelqu'un qui
est ma femme, admettons. Je la connais, moi; je sais tout ce que je peux faire
avec elle et tout ce
qu'elle peut faire avec moi.
Mme Blackburn: Des enfants.
M. Jolivet: Je sais bien qu'elle ne tuera personne et que moi, je
ne tuerai personne. Je veux rire un peu. Non, non, mais le gars et la fille qui
viennent de mon comté, je les connais ou je ne les connais pas.
Là, je vous donne un exemple. J'ai quelqu'un de chez moi qui est un
jeune homme de 33 ans qui est malade, qu'est-ce que vous voulez que je vous
dise. Il n'était pas dangereux du tout et on a refusé
l'entrée à ce bonhomme-là tant et aussi longtemps que je
n'étais pas là pour aller déterminer s'il était
correct ou pas, parce que, malheureusement, il est obèse,
malheureusement dans sa vie il n'a pas eu la même chance que tout le
monde a eue. On l'a refusé à la porte parce qu'on a eu peur de
lui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Attention! Vous
êtes en train de l'identifier.
M. Jolivet: Non, vous ne le connaissez pas. II est bien gentil,
à part ça. Tout simplement pour vous dire que, finalement, j'ai
des craintes et je veux l'exprimer cet après-midi. J'ai l'occasion de le
faire en vous disant que, dans l'utilisation de ça, il faut être
perspicace, il faut aussi l'utiliser à bon escient. Mais il va falloir
qu'on apprenne à la contrôler avant qu'elle nous
contrôle.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Je dois dire tout de suite que je partage les
préoccupations de mon collègue de Laviolette. Je trouve ça
extrêmement préoccupant. Je comprends un peu qu'on se laisse
tenter par ce genre d'outil, mais j'aurais un certain nombre de questions.
On a toutes les données sur l'école - si je comprends
bien, on en a sur chacune des écoles, pas seulement sur les commissions
scolaires - sa clientèle, les résultats scolaires, la
répartition.
M. Trempe: C'est comme ça, M. le Président, qu'on
peut savoir si une commission scolaire est en difficulté, si elle a de
petites écoles éloignées, combien il y a encore
d'élèves dans les petites écoles. Si on veut régler
ces problèmes, il faut avoir un ensemble de données qui nous
disent ça.
Mme Blackburn: Je ne pense pas qu'il y ait eu d'intentions
malfaisantes. Je voudrais que ça soit clair. Je ne pense pas que c'est
comme ça que ça fonctionne, sauf que j'ai deux questions. La
première, c'est: La personne que vous recevez est-elle informée
de l'existence de ce système-là qui lui donne toutes les
informations touchant soit son école ou sa commission scolaire? C'est ma
première question.
La seconde question: Est-ce qu'on a aussi le profil du directeur
général ou du principal d'école là-dedans,
c'est-à-dire l'âge, embauché à telle date, un
certain nombre d'informations de nature un peu plus personnelle, je dirais?
M. Trempe: II n'y a aucun renseignement d'ordre personnel
là-dedans. Lorsque je fais mention de l'âge des gens, c'est tout
simplement une moyenne qui apparaît. Il est assez important de savoir
que, dans certains territoires, l'âge moyen des professeurs est rendu
à 48 ans et que, dans d'autres, il est encore à 40; que des fois
on a 18 ans d'expérience dans une école, en moyenne, et que, dans
d'autres, on en a 12. Cela détermine certains comportements, ça
peut nous aider à comprendre certains comportements de la commission
scolaire.
C'est ce genre de renseignements qu'on retrouve là-dedans. Il n'y
a aucun renseignement d'ordre personnel, évidemment pas. De toute
façon, s'il y en avait, ils seraient déclarés au fichier
et à la Commission d'accès à l'information, etc., mais il
n'y en a pas.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on est en mesure de dire qu'avec un
système comme ça on gère de façon plus efficace les
écoles et les commissions scolaires? Moi c'est ça, mon
inquiétude. Un peu dans le même sens que le ministre l'a
exprimé par rapport à des petits moyens, on a de grandes
attentes. A mon avis, c'est un petit moyen qui ressemble, finalement, à
"Big Brother" 1984 de George Orwell. Cela vous donne, avant même que vous
soyez rendu dans votre bureau, des informations que même votre
mémoire n'a pas réussi à enregistrer et à retenir.
On finit par peut-être fonder sur ce genre de moyen là des
attentes qui sont plus grandes que ce que le moyen a à offrir. La
question est toujours pertinente. Est-ce que la personne qui est
interviewée connaît l'existence de ce système? Seconde
chose, est-ce effectivement plus efficace?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si elle ne le
connaissait pas, elle va le connaître maintenant. M, le ministre.
Mme Blackburn: Je trouve ça préoccupant.
M. Ryan: En général les cadres supérieurs
des commissions scolaires sont bien au courant de l'existence de ces
dispositifs. Ils voudraient en avoir des semblables chez eux, quand ils ne les
ont pas déjà avant nous autres.
Mme Blackburn: Ils prennent l'exemple de haut, faut-il dire.
M. Jolivet: L'exemple vient toujours de haut.
Mme Blackburn: L'exemple vient de haut.
M. Ryan: Des fois, ils sont en avance aussi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui. Très
bien, là? Mme la députée de Groulx.
Mme Bleau: Les renseignements qui sont dans ces ordinateurs, vous
les retrouveriez dans des documents, mais ce serait plus long à lire,
naturellement.
M. Trempe: C'est exactement cela.
Mme Bleau: C'est le temps que vous gagnez.
M. Trempe: Au lieu de retrouver cela dans huit documents
différents...
Mme Bleau: C'est cela.
M. Trempe: ...il y a un professionnel qui les a mis ensemble,
qui...
Mme Bleau: C'est cela.
M. Trempe: ...les entre dans une machine et qui les rend
accessibles.
Une voix: C'est cela.
M. Trempe: Je suis tout à fait prêt, si le ministre
y consent, à ce que, lors de votre visite, vous puissiez voir
vous-même, si vous pitonnez je ne sais pas quoi, telle commission
scolaire, disons Nord-Joli à Berthier. Elle apparaît devant vous;
on voit combien il y a d'élèves, combien de profs, quel est son
budget, toutes choses qui sont absolument essentielles si vous voulez traiter
de façon correcte... Je ne dis pas que c'est plus efficace, en tout cas,
c'est...
Mme Bleau: Beaucoup plus vite. M. Trempe: ...plus
vite.
M. Jolivet: Madame, n'a certainement pas vu tous les articles qui
ont paru sur l'utilisation de l'informatique.
Mme Bleau: Ah, je sais!
M. Jolivet: C'est pour vous dire que le piratage de
l'informatique...
Mme Bleau: Ah oui!
M. Jolivet: ...est excellent et que les données de l'une
à l'autre permettent d'aller chercher ce que vous... C'est bien beau de
dire que c'est écrit telle chose, mais, quand on fait la coordination de
l'ensemble des données quelque part, on arrive à avoir un bon
fichier centrai sur une personne. Je vous dis que le danger est là; il
n'est pas dans l'utilisation faite selon les principes de base, mais dans
l'utilisation journalière de l'ensemble de ces appareils.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions sur l'engagement 5? Terminé. J'appelle l'engagement 6.
Non, il n'y a pas...
M. Jolivet: L'engagement 4.
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...d'engagement 6,
excusez-moi.
M. Jolivet: Où êtes-vous rendu?
Une voix: À l'engagement 5.
Mme Blackburn: À l'engagement 4,
M. Jolivet:À l'engagement 4.
Le Président (M. Parent, Sauvé): À
l'engagement 4.
M. Jolivet: À l'engagement 4, nous avons le contrat pour
l'impression de 28 200 volumes - on en avait tout à l'heure un autre de
28 200, - parce que le ministre n'a pas retiré son cours de formation
personnelle et sociale; sinon, on ne l'aurait pas eu. Il n'y a pas d'autre
chose, étant donné que... Les questions qu'on a posées
vont nous revenir en nous donnant les membres du plus bas soumissionnaire.
Juste une petite question. On a souvent le Groupe Québécor
Inc., imprimerie L'Éclaireur, Sainte-Foy. On a aussi
Québécor qui soumissionne - j'ai remarqué cela - pour le
même contrat à deux titres différents, l'un comme
Québécor et l'autre comme Groupe Québécor Inc.,
imprimerie L'Éclaireur.
M. Ryan: Ils ont plusieurs ateliers d'imprimerie
différents. Ils ont des incorporations différentes.
M. Jolivet: C'est cela. Mais, dans la même
soumission...
M. Ryan: Est-ce qu'il y a des règles là-dessus, M.
Therrien?
Mme Blackburn: Elles se font concurrence.
M. Jolivet: Elles se font concurrence
elles-mêmes.
M. Therrien: Une compagnie peut être inscrite sous trois ou
quatre noms différents.
Le Président (M. Parent, Sauvé); Cela va. J'appelle
l'engagement 5.
M. Jolivet: C'est la SGRICS,
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
M. Jolivet: "Acquitter la taxe de vente exigée par le
ministre du Revenu". Hein? J'avais bien vu. J'ai juste dit "hein".
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 5,
terminé. Les engagements financiers du mois de mai 1987 sont
terminés.
Juin
J'appelle les engagements financiers de juin 1987. L'engagement 1,
renouvellement de contrat de l'ordre de 34 990 $.
M. Jolivet: On l'a vu, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On l'a vu,
celui-là.
M. Jolivet: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. J'appelle
l'engagement 2.
M. Jolivet: La "Vie pédagogique", pas de
problème.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas de
problème. L'engagement 2, terminé.
M. Jolivet: C'est le plus bas soumissionnaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 3.
M. Jolivet: Juste une question qui revient à la question
posée par ma collègue, ce matin, concernant l'Union des
écrivains québécois. Donc, c'est le ministère, mais
vous marquez: "part du MEQ". Est-ce parce que le décret doit contenir
plusieurs autres ministères?
M. Ryan: Quel numéro? M. Jolivet: L'engagement
3.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement
3.
M. Jolivet: Est-ce que vous avez le coût total
demandé par l'Union des écrivains québécois? C'est
à partir d'un décret 886-84; il doit y avoir plusieurs
ministères.
M. Ryan: Je serais étonné que cela comprenne
plusieurs ministères parce que je pense bien que c'est surtout dans le
système d'enseignement qu'on a besoin de recourir à tous ces
textes produits par des écrivains québécois.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Je ne pense pas que ce soit général.
M. Jolivet: D'accord. C'est parce que c'est marqué: "part
du MEQ"; donc si, cela veut dire que c'est la part du ministère, cela
veut dire qu'il y aura une part venant d'ailleurs.
M. Ryans Bien, il y a le...
M. Jolivet: Est-ce que ce sont les commissions scolaires?
M, Ryans ...MES également, M. Jolivet:
D'accord.
M. Ryans Je réponds d'une manière
hypothétique, mais on va prendre les renseignements et on vous les
donnera d'une manière précise. Cela dépend de ce qu'il y a
dans ce décret. On l'a peut-être à la portée de la
main. Attendez donc une minute.
M. Jolivet: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 3 est
terminé?
M. Jolivet: Non, non.
M. Ryan: Juste une seconde.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Ryan: Nous allons vérifier le contenu du décret
en question et nous vous le transmettrons.
M. Jolivet: D'accord. Vous avez dans l'engagement 1, M. le
Président - vous avez déjà répondu, M. te ministre,
à cette question-là, je pense, lors des crédits
budgétaires - Alliance Québec, 35 000 $. On sait qu'Alliance
Québec est aussi subventionnée par le ministère des
Communautés culturelles et de l'Immigration. Pourquoi vous, comme
ministre, sentez-vous le besoin d'en ajouter par-dessus?
M. Ryan: C'est un projet spécial.
M. Jolivet: Ah, bon!
M. Ryan: Ce n'est pas une subvention de fonctionnement. C'est un
projet qu'on m'a soumis, conçu par des sociologues de
l'Université Concordia, je crois. C'est un projet de recherche en vue
d'établir plus clairement les besoins et les aspirations des
élèves anglophones de niveau secondaire.
On a constaté qu'à la fin du secondaire il y a un exode
assez prononcé de jeunes anglophones vers les autres provinces. On se
demandait de quoi ça dépendait et Alliance Québec voulait
faire une enquête scientifique là-dessus. Nous avons trouvé
que c'était d'un très grand intérêt et, comme la
méthode proposée répondait à nos exigences, nous
avons consenti à financer une partie des coûts de ladite
enquête. Je n'ai pas eu le rapport encore. L'enquête est encore en
cours.
M. Jolivet: Donc, s'il y avait un groupe qui voulait demander
pour faire des vérifications, des recherches comme celles-là, le
Mouvement Québec français, par exemple, il aurait une oreille
attentive de votre part?
M. Ryan: S'il nous présente des garanties
méthodologiques sérieuses. Évidemment, ici, on avait en
vue l'exode vers d'autres provinces de citoyens que le Québec a
intérêt à garder chez lui parce que nous avons payé
pour former ces jeunes nous ne voudrions pas qu'une fois formés ils se
sauvent du Québec pour s'en aller ailleurs. S'ils peuvent rester ici,
ça va être très intéressant pour nous. À part
de cela, les répercussions pour l'avenir de l'immigration sont
très importantes. Si ceux qui sont nés au Québec ou qui
ont reçu leur formation ici ne restent même pas, ça ne sert
à rien d'en faire venir d'ailleurs, ils vont partir dès qu'ils
auront une occasion aussi. C'est une question d'intérêt tout
à fait vitale pour le Québec, celle-là, qui dépasse
de beaucoup les intérêts particuliers que peut défendre
Alliance Québec.
M. Jolivet: C'est aussi, en même temps, dans votre budget
discrétionnaire, comme on en faisait mention lors des crédits
budgétaires. Mais comme ça dépasse un tel montant, vous
devez aller au Conseil du trésor, ça dépasse 5000 $.
M. Ryan: Exactement. En haut de 5000 $, je dois aller au Conseil
du trésor.
M. Jolivet: Dans le cas de la Société des
professeurs d'histoire du Québec, est-ce que c'est un projet
spécial aussi? Quel est-il, si ç'en est un?
M. Ryan: Le montant de 10 000 $, c'est pour le concours annuel
Lionel Groulx.
M. Jolivet: D'accord.
M. Ryan: Ce concours, ce sont des textes qu'on demande à
des jeunes de niveau secondaire de rédiger sur des sujets historiques.
Il y a des prix qui sont attribués aux meilleurs participants.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions sur l'engagement 3?
M. Jolivet: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement
4?
M. Jolivet: À l'engagement 4, nous comprenons qu'à
la suite de la loi qui a transféré le personnel à
Radio-Québec on a, cependant, de la part du ministère du
matériel à faire préparer par la Société de
radio-télévision du Québec. Dans le cas qui nous concerne
ici "à titre d'aide financière pour la production et la
distribution de matériel audiovisuel", de quel matériel
s'agit-il? Est-ce que c'est l'émission Passe-Partout qui a passé
proche de ne pas avoir lieu?
M. Trempe: M. le Président, si vous le permettez.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Trempe: ...le matériel dont il est question est produit
par l'ancienne DPDMD maintenant rattachée à Radia-Québec
et c'est du matériel qui est fait à la demande du
ministère de l'Éducation. Donc, c'est notre réseau de
distribution du matériel didactique, si vous voulez, dans les
écoles qui a ça.
Lorsque nous avons passé le personnel de la DPDMD à
Radio-Québec, nous lui avons passé cette fonction-là
également. Donc, ce ne sont pas les frais de distribution par antenne de
Passe-Partout; c'est vraiment de la distribution. Si vous voulez avoir tel film
qui est fait par Radio-Québec en collaboration avec le ministère
de l'Éducation ou tel jeu de vidéo, etc., vous vous adressez
à eux; ils ont des coûts pour ça et leur système de
distribution.
M. Jolivet: Cela coûte 1 100 000 $ par année.
M. Trempe: Ah non, ce n'est pas juste la distribution. C'est
l'ensemble de la production et de la distribution.
M. Jolivet: Oui, oui. Non, non, je parlais des deux.
M. Trempe: Oui, oui, oui. Comme vous vous en souvenez, lorsque
nous avons fait le transfert des employés à Radio-Québec,
nous
avons garanti à Radio-Québec que nous ne couperions pas,
de façon drastique, l'ensemble des moyens que nous mettions à la
disposition de notre unité pour faire de la production éducative.
Donc, c'est de cet ordre-là et, dans le protocole, on se souviendra que
cela ne peut diminuer de plus de 10 % par année.
M, Jolivet: C'est la distribution du matériel qu'on fait
faire par Radio-Québec. Cette production de matériel
commandé par vous autres, ce sont des diapositives, admettons, ou un
montage vidéo sur la nature de tel micro-organisme pour les besoins de
la biologie ou des choses semblables? C'est du matériel comme
celui-là?
M. Ryan: On pourrait le demander à M. Boudreau. M.
Boudreau siège au conseil d'administration de Radio-Québec. Il
est le représentant du ministère de l'Éducation. Il
pourrait peut-être nous expliquer un peu comment marchent nos
arrangements avec Radio-Québec.
Le Président (M. Parent, Sauvé); Alors, M. le
sous-ministre.
M. Boudreau (Thomas-J): M. le Président, la production
totale par Radio-Québec d'émissions et de matériel
à caractère éducatif est très vaste et cela va
chercher près de 8 000 000 $ à 10 000 000 $. Une bonne partie de
cela est financée par Radio-Québec elle-même maintenant.
Une partie aussi est financée par un fonds renouvelable parce que
certaines . de ces productions produisent des revenus; Passe-Partout produit
des revenus qui servent à financer de nouvelles émissions.
Donc, c'est dans le cadre d'une programmation globale, qui est
discutée chaque année entre le ministère de
l'Éducation et Radio-Québec, que le ministère de
l'Éducation définit ou détermine sa quote-part. Autrefois,
c'était nous qui produisions, mais maintenant, comme c'est
Radio-Québec qui a la maîtrise d'oeuvre et qui a les effectifs,
c'est Radio-Québec qui produit et le budget que, directement, le
ministère mettait autrefois dans la production de ce matériel,
maintenant on le verse à Radio-Québec, mais, encore une fois,
dans le cadre d'une entente où on se déclare, à la suite
de discussions, d'accord avec les productions que fera Radio-Québec,
soit pour diffusion sur antenne, soit encore pour distribution dans les
écoles.
Le 1 100 000 $, je peux vous dire, parce que j'ai le détail ici,
à quoi cela se rapporte. Je n'irai pas trop dans les détails,
mais, à titre d'exemple, il y aura 170 000 $ pour le lancement d'une
nouvelle série qui s'adressera, non plus aux adolescents, comme à
"Plein temps", ou aux jeunes comme "Passe-Partout", mais aux personnes plus
âgées et qui s'appellera "C'est toujours la première fois
qu'on a son âge". Cela sera pour les personnes plus âgées.
Il y a une série télévisée qui est en
préparation, une série de quiz sur l'alphabétisation, sur
d'autres sortes de sujets, où on investira, pour la première fois
cette année, 280 000 $.
Pour les services, à propement parler, aux écoles, que ce
soit sur le français écrit ou le "Marché aux images" qui
passe chaque jour ou encore une série sur les sciences, il y aura 500
000 $. Finalement, pour la formation à distance, on a deux programmes
qui seront développés où il y aura 100 000 $ de mis. Cela
fait à peu près 1 100 000 $.
Le Président (M. Parent, Sauvé); Merci,
M. le sous-ministre,, D'autres interventions sur l'engagement 4? Alors,
l'engagement 4 est terminé et ceci termine l'étude des
engagements financiers du ministère de l'Éducation.
Je vous rappelle que la commission a rempli son mandat et qu'elle
ajourne ses travaux sine die.
M. Ryan: Me permettez-vous un mot avant de terminer, parce qu'il
y avait une question qui avait été posée ce midi par la
députée de Chicoutimi à propos du collège INTERDEC?
J'avais dit que j'irais aux renseignements. Je dois dire qu'effectivement j'ai
reçu au mois de juillet un rapport sur les visites que nos
fonctionnaires ont faites à l'établissement. Ce rapport se
termine par une série de recommandations à mon intention;
recommandations que je vais examiner ces jours-ci parce que le rapport a
été porté à ma connaissance aujourd'hui. Je me
propose de donner suite à plusieurs de ces recommandations. J'aurai une
communication à faire là-dessus avant longtemps.
Mme Blackburn: Une dernière question à l'intention
du ministre sur ce sujet. Est-ce que les recommandations du ministre vont
être rendues publiques de manière que tes étudiants
intéressés à s'inscrire à ce
collège-là soient informés de la situation qui existe dans
le collège?
M. Ryan: Je ne suis pas en mesure de répondre à
cette question aujourd'hui. Je veux étudier tout le rapport d'abord pour
connaftre la portée exacte des observations qui ont été
faites et ensuite des recommandations qui suivent.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on sait actuellement s'il y a eu des
inscriptions pour 1987-1988 au collège INTERDEC demandes d'admissions et
des inscriptions?
Le Président (M. Parent Sauvé): M. le ministre.
M. Ryan: Sans doute.
Mme Blackburn: Parce qu'on connaît actuellement les
données sur les inscriptions dans les collèges publics et
privés.
M. Ryan: On a des données, oui, mais on n'a pas les
données complètes. On a les données basées sur les
inscriptions au mois de mars.
Mme Blackburn: Oui, oui.
M. Ryan: Mais il y a beaucoup de mouvement au cours de
l'été.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Ryan: Je remercie les membres de la commission, M. le
Président. Franchement, on a fait un travail considérable.
(Fin de la séance à 17 h 36)