Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Onze heures trente-quatre minutes)
Le Président (M. Hamel): S'il vous plaît! S'il vous
plaît! Je vous rappelle que le mandat de la commission de
l'éducation est de poursuivre l'étude détaillée du
projet de loi 242, Loi sur la corporation de l'École des hautes
études commerciales de Montréal.
Y a-t-il des remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Forget
(Prévost) remplace M. Parent (Sauvé).
Projet de loi 242
Le Président (M. Hamel): Voici l'ordre du jour. Je vous
rappelle que la commission a déjà entamé l'étude
détaillée du projet de loi 242, le 17 novembre dernier, et que
l'on était rendu à l'étude de l'article 1. Plus
précisément, la commission était rendue à ta
discussion de l'amendement proposé à l'article 1, soit le
remplacement du paragraphe 4e.
Je demanderais au procureur des intéressés, M. Paquette,
d'identifier les gens qui l'accompagnent. Pour les fins du Journal des
débats, voulez-vous nous présenter les gens qui vous entourent,
s'il vous plaît, M. Paquette?
M. Paquette (Claude): M. le Président, je suis
accompagné de M. Jean Guertin, qui est le président de
l'école des hautes études, de M. Pierre Harvey, qui est
l'ex-directeur de l'école, de Mme Claudette Jodoin, qui est l'adjointe
au directeur, de M. Roch Ouellet et de M. Pierre Hugron, de l'association des
professeurs, de M. Jacques Landreville, de l'association des
diplômés, de M. Jean-Denis Duquette, secrétaire
général, de Me Michel L'Espérance, de l'Université
de Montréal, de M. Jean-Guy Simonato, qui est le représentant des
étudiants. Je suis Claude Paquette.
Le Président (M. Hamel): Merci. Je donne maintenant la
parole au proposeur, le député de Bourget, qui aurait quelques
mots à vous dire.
M. Trudei: Merci, M. le Président. D'abord, je dois
m'excuser de ne pas avoir été ici le 17 novembre. J'avais un
conflit d'horaire qui m'empêchait d'être à Québec
alors que j'aurais dû y être à ce moment-là. Je m'en
excuse auprès de vous, M. le Président, auprès du ministre
et surtout, devrais-je dire, auprès des représentants des HEC et
de mon ami, Jean Guertin. Je voudrais souligner qu'à mon âge,
malheureusement, on commence à avoir pas mal plus de souvenirs que
d'autres choses.
Une voix: Plus de souvenirs que d'avenir.
M. Trudel: Je voudrais saluer le directeur des HEC avec lequel
j'ai des souvenirs qui remontent au collège classique. Cela
intéressera peut-être M. le ministre. Je me souviens qu'à
l'époque ie collège Saint-Viateur vivait dans l'ombre des grandes
institutions qui s'appelaient à l'époque le collège
Sainte-Marie et le collège Brébeuf. On vient de faire, comme vous
le savez, M. le Président, puisque vous siégez à ma
commission également, le statut de l'artiste avec des gens comme Me
Jacques Desmarais et M. Serge Turgeon, le président de l'UDA. Je leur
disais, ta semaine dernière: Ma foi, pour des gens qui, il y a 20, 25
ans et peut-être un peu plus, vivaient à l'ombre des grandes
institutions qui s'appelaient Brébeuf et Sainte-Marie, M. le directeur
des HEC, on n'a pas si mal tourné. Je pense surtout à vous autres
plus qu'à moi, parce que moi, on me dit que j'ai mal tourné vu
que je fais de ta politique, mais c'est une autre chose.
Je vous souhaite la bienvenue et je m'excuse encore une fois de ne pas
avoir été présent la dernière fois. Je voudrais
saluer aussi un autre vieil ami, sans le vieillir davantage, M. Michel
L'Espérance, qui est le secrétaire général de
l'université, ainsi que Mme Claudette Jodoin avec laquelle j'ai eu des
conversations téléphoniques à la fois agréables et
efficaces au cours des dernières semaines. M. le Président, je
souhaite à tout le monde bon travail. J'ai une autre commission. Je vais
essayer de faire la moitié ici et l'autre moitié ailleurs.
Merci.
Le Président (M. Hamel): Merci, M. le député
de Bourget.
Étude détaillée (suite)
Pour les fins de nos discussions, je vais vous communiquer la teneur de
l'amendement qui a été proposé au quatrième
paragraphe de l'article 1. Alors, "association étudiante: une
association regroupant les étudiants inscrits..."
Mme Blackburn: Je pense que le ministre aurait peut-être
quelques mots à dire et, pour ma part, la même chose.
Le Président (M. Hamel): Certainement. M. te ministre,
excusez-moi.
M. Ryan: S'il était possible de rappeler brièvement
l'article auquel nous étions rendus la dernière fois, avant d'en
venir à cet amendement-ci. Si on pouvait se retrouver exactement pour
que tous les membres soient sur un pied d'égalité. Il y en a qui
ont plus de mémoire que d'autres, d'après ce qu'on vu
tantôt. Je pense que nous étions à l'article 14 si mes
souvenirs sont bons.
Mme Blackburn: À l'article 1, M. le Président. Au
moment où on a examiné le projet de loi, avant de commencer
l'étude, le ministre avait demandé qu'on clarifie toute cette
question de la participation des étudiants parce que, dès le
premier article, il était déjà question de l'association
étudiante. À ce moment-là, on s'est vraiment
arrêté là. On va peut-être essayer de rattraper le
temps perdu, M. le ministre, je serais tout à fait d'accord avec cette
idée, mais, malheureusement, on n'est pas rendu à l'article
14.
M. Ryan: M. le Président, je savais que cela n'allait pas
vite avec la députée de Chicoutimi, mais je ne pensais pas que
cela allait aussi lentement.
Des voix: Ah, ah, ah!
Mme Blackburn: Incroyable! Alors, messieurs dames, je ne peux
rien vous garantir.
Une voix: Comme vous voyez. Une voix: Vous avez ouvert la
porte. Définitions
Le Président (M. Hamel): Très bien. Les
commentaires ayant été exprimés de part et d'autre, je
vous lis donc l'article 1. "Dans la présente loi et dans les
règlements adoptés en vertu de la présente loi, à
moins que le contexte n'impose un sens différent, les expressions et
mots suivants désignent: 1° "corporation": la corporation de
l'École des hautes études commerciales de Montréal; 2°
"école": l'École des hautes études commerciales de
Montréal; 3° "conseil": le conseil d'administration de la
corporation de l'école des hautes études commerciales de
Montréal; 4° "association étudiante": chaque association
regroupant les étudiantes et étudiants inscrits à chacun
des programmes de l'école, chaque association devant correspondre alors
à une direction de programme."
Voici l'amendement qui avait été proposé. Je vous
en fais lecture. "Association étudiante: une association regroupant les
étudiants inscrits à l'un des programmes de l'école,
chaque association devant correspondre à un programme ou à
plusieurs programmes sous la même direction de programmes. À
l'intérieur de chaque programme ou de chaque direction de programmes les
étudiants fréquentant les classes du jour et les étudiants
fréquentant les classes du soir peuvent se regrouper dans deux
associations différentes."
Vous avez des commentaires, M. le ministre?
M. Ryan: J'aimerais peut-être, pour commencer, que la
délégation de l'école des hautes études nous
explique la portée exacte de cet amendement par comparaison avec le
texte qui nous avait d'abord été proposé.
Le Président (M. Hamel): Vous avez la parole.
M. Paquette: C'est pour des fins de clarification. D'abord, II y
a à l'École des hautes études commerciales des
étudiants du jour et des étudiants du soir. Comme,
historiquement, ces étudiants ne se regroupent pas nécessairement
dans les mêmes associations, il fallait faire un texte qui puisse
perpétuer l'historique qui existe actuellement. Je pense
également que, pour fins de clarté et de conformité avec
le vécu actuel, il fallait parier de pouvoir ou non regrouper les
étudiants au sein d'une même association selon qu'un programme est
regroupé ou non regroupé au sein d'une même direction.
Le Président (M. Hamel): Merci.M. Paquette. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Je voudrais savoir de M. L'Espérance si
vous avez vérifié la conformité de cette modification
touchant la constitution de deux associations selon que ce sont des
étudiants qui fréquentent les classes du jour ou les classes du
soir avec la loi sur les associations étudiantes, la loi 32.
Une voix: C'est M. Guertin.
Mme Blackburn: C'est M. Guertin, excusez-moi.
M. Guertin (Jean): Oui. Vous allez voir dans les amendements qui
viendront par la suite que nous vous recommandons l'adoption d'un article 59 ou
581 pour que les articles 14 et 39 de la loi puissent s'appliquer malgré
l'article 32 de la Loi sur l'accréditation et le financement des
associations d'élèves ou d'étudiants. Cela veut dire que
les nominations prévues à l'article 14 et celles prévues
à l'article 39 pour le comité permanent pourraient se faire en
vertu de la loi, indépendamment des dispositions de l'article 32 de la
Loi sur l'accréditation et le financement des associations
d'élèves ou d'étudiants.
Le Président (M. Hamel): M. le ministre.
M. Ryan: Actuellement, pourriez-vous nous résumer ce
qu'est le statut de vos associations étudiantes par rapport à la
loi 32?
M. Paquette: II n'y a aucune accréditation. Actuellement,
M. le directeur, on pourrait dire qu'il y a quatre associations?
M. Guertin: II y a cinq associations au moment où on se
parle qui représentent des étudiants inscrits dans quatre
programmes de l'école. Donc, dans un des cas, les étudiants ont
choisi de faire une distinction entre le jour ou
le soir puisque leurs besoins sont fort différents, leur profil
de carrière, leur "background" sont également différents
II y a quatre programmes pour lesquels il n'y a pas, au moment ou on se parle,
d'association étudiante, mais ce sont des programmes nouveaux à
l'école Donc, je pense que c'était normal de ne pas trouver
encore d'association étudiante à ces endroits-là
M. Ryan: II n'y a aucune des associations qui a demandé
et, à plus forte raison, obtenu l'accréditation en vertu de la
loi 32
M, Guertin: Non, M le ministre
M. Ryan: Est-ce indiscret de demander ici, pour que ce soit
clair, si M Simonato représente les associations existant actuellement
en vertu d'une sorte d'entente entre elles ou s'il représente l'une des
quatre ou cinq dont vous avez parlé? (11 h 45)
M. Guertin: M Simonato est le président de l'Association
des étudiants inscrits à la maîtrise en sciences de la
gestion, donc, le président dune des cinq associations Par ailleurs, en
vertu de ce qui est proposé dans cette nouvelle charte, il y a le
comité permanent qui regroupe tous les présidents des
associations étudiantes et la direction de l'école Nonobstant le
fait que la nouvelle charte n'ait pas encore été
entérinée, ce comité se réunit déjà
fort régulièrement depuis un certain temps et, dans ce sens
là - je vais le laisser me dire si, légalement parlant il peut
parler au nom de tous les présidents - il représente un groupe
qui se réunit très régulièrement et donc, qui a
déjà une certaine cohésion.
Le Président (M. Hamel): Mme la députée de
Chicoutimi.
M. Ryan: Attendez un petit peu.
Le Président (M. Hamel): Excusez-moi, M le ministre.
M. Ryan: Je pense que M Simonato a un complément de
réponse à nous apporter
M. Simonato (Jean-Guy): Oui. Ce que M Guertin vient de dire est
exact.
M. Ryan- M Simonato est-ce que vous avez un complément de
réponse à apporter à ce qu'a dit M. Guertin?
M. Simonato: Non, non, je crois que c'était très
explicite.
M. Ryan: Est-ce qu'on peut postuler ce matin que vous venez avec
I'accord des présidents des quatre autres associations?
M. Simonato: Oui, oui, certain
M. Ryan: Cet article-ci, comme on propose de l'amender, vous est
acceptable, ainsi qu'aux autres associations?
M. Simonato: Certainement.
M. Ryan: Je rappelle ceci brièvement lorsque nous avons
ajourné nos travaux la dernière fois, c'est parce que nous
voulions nous assurer que la composante étudiante serait bien
intégrée dans la nouvelle structure de l'École des hautes
études commerciales.
M. Simonato: Oui. En tant qu'étudiant.
M. Ryan: On est bien contents que vous soyez là ce matin
avec le reste de la délégation parce que notre position, c'est
que la composante étudiante est un élément essentiel de ta
communauté universitaire que forme l'École des hautes
études commerciales On veut faire ça dans un esprit de
collaboration avec tous les éléments qui composent la
communauté universitaire des HEC
M. Simonato: En tant que représentant étudiant je
peux dire que le projet de charte nous laisse pleinement le pouvoir de nous
exprimer à travers les structures officielles de l'école par le
comité permanent
M. Ryan: Merci
Le Président (M. Hamel). M Guertin vous désirez
compléter?
M. Guertin: Juste pour compléter, M le President les cinq
présidents des cinq associations étudiantes que nous avons
maintenant ont été convoqués Je dirais avec grand
enthousias me Par ailleurs, ils ont manifesté encore plus d'enthousiasme
à préparer leurs examens étant donné la
période de l'année, de sorte que je ne suis pas certain qu'on n'a
pas transporté Simonato pieds et poings liés à
Québec ce matin, un peu contre son gré, cette période de
l'année se prêtant mal à la présence des
étudiants
M. Ryan: Si vous êtes trop pressé, on peut remettre
ça à plus tard
Des voix: Ha, ha, ha!
Le President (M. Hamel): M le ministre, il y a des instincts de
ce côté là que Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Merci M. le Président. Je dois dire que sur
le fond je trouve que la distinction entre les étudiants du jour et du
soir se justifie tout à fait pour avoir déjà eu I'occasion
d exprimer des choses sur cette ques
tion-là. Cependant, je sais que cela pose problème
à l'Université de Montréal et qu'il y a actuellement un
conflit - c'est peut-être un peu fort - une tension entre l'Association
des étudiants de la Faculté de l'éducation permanente et
les étudiants de l'enseignement régulier. Est-ce que voici vous
êtes Interrogés sur ce que ça pouvait vouloir dire ou si
vous avez fonctionné complètement à
l'extérieur?
M. Guertin: La question s'adresse-t-elle à moi?
Mme Blackburn: Oui, elle s'adresse à vous.
M. Guertin: Mme Blackburn, l'École des HEC, vous le savez,
bien sûr, est une petite université en soi, mais elle a la
caractéristique d'être unidimensionnelle dans son propos
académique à tout te moins, de sorte que nos étudiants,
à ma connaissance - et vous pourrez le vérifier, si c'est
important - ne sont absolument pas en conflit ou en instance de conflit
à ce niveau-là, ne serait-ce que parce qu'ils sont tous dans le
même propos académique. Quand on parle de la Faculté de
l'éducation permanente à l'Université de Montréal,
si je comprends bien, cela représente un éventail très
très large d'intérêts, de types de personnes, de plans de
carrière, ce qui n'est, évidemment, pas le cas à
l'École des HEC. La maison chez nous est beaucoup plus homogène
que ça à tout point de vue.
Le Président (M. Hamel): Mme la députée.
Mme Blackburn: M. le Président, ce n'était pas
vraiment le sens de ma question, mais je comprends très bien votre
proposition et je dois dire que, telle que présentée, je n'y vois
pas d'objection. Cependant, je voulais juste m'assurer de la pertinence de
cette décision qu'on prend, ici à l'Assemblée nationale,
sur une division des étudiants selon qu'ils sont à temps plein de
jour ou de soir. Dans d'autres situations, cela se dit temps plein ou temps
partiel. Vous savez que le débat est assez animé
là-dessus.
Ce que je veux savoir, ce n'est pas la pertinence de le faire chez vous,
mais les effets potentiels sur l'Université de Montréal par
rapport aux tensions qui existent actuellement.
Une voix: Pas de problème.
Le Président (M. Hamel): Mme la députée,
avez-vous d'autres commentaires?
Mme Blackburn: Est-ce que vous pourriez me dire pourquoi on
retrouve dans la définition d'association étudiante une
modification pour enlever "étudiantes"?
M. Paquette: Alors, M. le Président, tout le texte de loi
a été fait sans employer le masculin et le féminin,
partout où cela pourrait être employé. Il y a quelques
occasions où le masculin et le féminin ont été
employés. Compte tenu de la règle d'interprétation qui dit
que les deux sont compris...
Mme Blackburn: Oui, oui.
M. Paquette: ...dans la même énonciatlon...
Mme Blackburn: Ah, Seigneur!
Une voix: Bravo! Bravo!
Une voix: On ne disait pas cela comme cela.
Mme Blackburn: C'est cela, merci.
M. Paquette: Compte tenu du fait que nous pensons qu'il est
préférable d'avoir une loi qui est homogène,
c'est-à-dire de ne pas avoir à certains articles les candidats
seulement, sans candidates, et d'avoir à d'autres endroits des termes
masculins et féminins dans la même phrase, nous avons
suggéré de suivre la règle d'interprétation qui est
reconnue.
Mme Blackburn: Bien, M. le Président, là-dessus, je
suggérerais humblement une petite modification pour le rajouter tel
qu'il était dans le premier texte. C'est pour une raison que j'ai eu
l'occasion d'expliquer et que je ne voudrais pas reprendre. Au moment où
on examinait la loi sur l'École polytechnique, on a fait une
modification qui va dans ce sens-là. Vous avez, parmi vos grandes
responsabilités, celle de faire changer certains
stéréotypes. Ce petit accroc apparaîtrait à tout le
moins dans la définition des étudiants et des étudiantes.
Il me semble qu'il faut qu'on finisse par véhiculer quelque chose
à cet égard et, comme maison d'enseignement, vous avez une
responsabilité particulière.
Alors, je vous dis bien simplement que, si c'était possible de le
faire dans tout le texte, je te ferais. Je sais que cela alourdit; c'est
toujours difficile de tenir compte à la fois des hommes et des femmes,
je ne vous apprends rien; donc, cela alourdit aussi un texte. On pourrait,
à tout le moins, commencer avec "les étudiants et les
étudiantes" sans que, pour autant, cela s'étende à tout le
texte. C'est un peu ce qu'on a convenu avec l'école polytechnique.
Le Président (M. Hamel): M. le ministre avait
demandé la parole auparavant, je ne sais pas si...
Mme Blackburn: Ah, je ne sais pas comment cela fonctionne. El n'y
a pas de problème.
M. Ryan: Je n'ai pas d'objection à entendre le procureur
de l'École des hautes études commerciales pour commencer. M. le
Président.
M. Paquette: Nous n'avons pas d'objection. Je vous ai
donné les objectifs qui étaient poursuivis quand on l'a fait.
Cela part d'un bon naturel. Si un autre bon naturel peut vouloir faire la
promotion de choses qui, dans I'esprit des gens, devraient exister, ce n'est
pas l'école qui va s'y opposer.
Le Président (M. Hamel): M le ministre.
M. Ryan: S'il s'agit juste de l'inscrire à cet article-ci
et qu'on ne recommence pas l'exercice tout le long du projet de loi, je n'ai
aucune objection comme on l'a fait pour Polytechnique.
Mme Blackburn: D'accord Peut-être une suggestion.
M. Ryan: II faudrait qu'on ait une entente claire parce que, si
la députée de Chicoutimi demande qu'on refasse tout le texte en
fonction de cela je pense qu'on est aussi bien de se prononcer une fois pour
toutes. On va vous dire comment on va voter sur toute la ligne.
Mme Blackbum: D'accord. Ce que vous dites, c'est qu'on ne
recommencerait pas à chacun des articles ou apparaissent les termes
étudiants et étudiantes. On ferait une proposition de fond en
disant Ou il y a les mots étudiants et étudiantes, la
modification est automatique. Je suis tout à fait d'accord avec
cela.
M. Ryan: Non, non, ce n'est pas cela que je dis. On va faire
exactement ce qu'on a fait pour Polytechnique. On a fait le changement à
un ou deux endroits dans le projet de loi de Polytechnique. On ne fera pas plus
que cela dans celui-ci nous autres, en tout cas.
Mme Blackburn: Alors, comme vous avez.
M. Ryan: Si le secrétaire voulait bien vérifier ce
qui a été fait exactement la dernière fois pour qu'on s'en
tienne à cela Autrement, si la députée de Chicoutimi veut
nous embarquer sur toute la ligne on va regarder cela comme il faut, on va vous
faire connaître notre position et on va prendre la même attitude
sur toute la ligne. Mais on n'est pas prêt Cest parce que, si on fait
cela ici, cela peut vouloir dire qu'un groupe de députés veut
imposer une ligne de conduite au gouvernement dans un domaine ou il n'a pas
encore choisi de le faire en matière législative. II faut penser
à toutes les implications. Je n'aurais pas la prétention que le
groupe qui est ici ce matin pourrait s'arroger cette mission-là.
Mme Blackburn: Bien M. le Président il n'était pas
de mon intention de prolonger indûment les débats sur cette
question sauf que je pense qu'il faut arrêter de passer sous silence ce
genre de choses, sous prétexte que ce n'est pas encore bienvenu d'en
parler Si, du côté du gouvernement, par la voix du ministre, ils
ne sont pas prêts, je reconnais que le pouvoir est là et alors, je
m 'incline.
Le Président (M. Hamel): Très bien.
Mme Blackburn: Alors, modification au premier article. Pour les
autres, on verra?
M. Ryan: En principe, on ne parlera pas de cela pour les autres
articles. Vous êtes libre d'en parler.
Mme Blackburn: Alors, seulement dans celui là.
M. Ryan: Cest cela que je comprends M le Président, s'il
arrive un cas ou le sens commun le plus élémentaire nous oblige
à rafraîchir nos perceptions on ne peut jamais dire non à
cela.
Le Président (M. Hamel): II nous faudrait le texte
écrit de ce sous-amendement, Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackbum: C'est ajouter après "étudiants" "et
étudiantes" aux deux endroits ou cela apparaît soit à la
deuxième ligne et à la huitième ligne Après
"regroupant".
Le Président (M. Hamel): M Paquette.
M Paquette: M le Président le mot "étudiants"
revient à trois reprises dans ce texte et, si on décidait de le
changer je pense qu'il faudrait le changer aux trois endroits.
Le Président (M. Hamel): C'est cela.
M Paquette. en ajoutant "et étudiantes" parce que cela n'aura pas
beaucoup de sens à ce moment-là.
Le Président (M Hamel): C'est cela M. le ministre.
M. Ryan: Je crois comprendre que M. Paquette a dit qu'il faudrait
faire la modification aux trois endroits dans cet amendement. Cela va de soi.
On s'était compris.
Le Président (M. Hamel): Est ce que cela va Mme la
députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Oui cela va.
M Ryan. On va même commencer par le féminin dans
I'amendement.
Mme Blackburn: Oui c'est ce que j'ai fait M. le ministre
Étudiantes et étudiants.
Le Président (M Hamel) : Est ce qu' on
accepte le sous-amendement?
Mme Blackburn: Vous pouvez poursuivre et je vous le donne.
Le Président (M, Hamel): Alors, le sous-amendement est
adopté?
Mme Blackburn: Ajouter...
Le Président (M. Hante!): Adopté, madame?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Hamel): Très bien. Est-ce que le
quatrième paragraphe de l'article 1, tel que modifié, est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Hamel): Adopté?
M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Hamel): Adopté. L'article 1 est
adopté...
M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Hamel): -tel qu'amendé. J'appelle
maintenant l'article 2. Section II, la corporation.
La corporation "L'existence et la succession de la corporation
constituée par la Loi constituant la corporation de l'École des
hautes études commerciales de Montréal (1956-1957, chapitre 152)
sont maintenues et continuées sous le nom de "corporation de
l'École des hautes études commerciales de Montréal".
M. le ministre, des commentaires?
M. Ryan: Pas de commentaires.
Le Président (M. Hamel): Mme la députée de
Chicoutimi, sur l'article 2.
Mme Blackburn: Si vous le permettez, je vais finir de
rédiger mon petit amendement.
Le Président (M. Hamel): Certainement, madame.
M. Ryan: Alors, je propose l'adoption. Une voix:
Adopté.
Le Président (M. Hamel): Alors, nous en sommes à
l'article 2.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Hamel): Adopté, j'appelle
l'article 3. "La corporation a pour objet de dispenser l'enseignement
supérieur dans tous les domaines de la gestion, de promouvoir la
recherche et de rendre à la collectivité les services qu'elle est
en mesure de lui assurer dans tous les domaines de sa compétence."
Des commentaires, M. le ministre?
M. Ryan: Je crois que cet article résume très bien
les trois missions essentielles d'une institution universitaire. Je pense que
l'article . est bien acceptable dans sa forme actuelle.
Le Président (M. Hamel): Mme la députée de
Chicoutimi, avez-vous des commentaires?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. L'article me convient
tout à fait et j'aurais le goût d'ajouter un commentaire parce
qu'on ne retrouve pas cela dans beaucoup de chartes. Vous ajoutez: "de
promouvoir ia recherche et de rendre à la collectivité les
services qu'elle est en mesure de lui assurer dans tous les domaines de sa
compétence." Est-ce que je dois comprendre que vous ouvrez sur ce qu'on
appelle les services à la communauté? Si tel est le cas, je m'en
réjouis et je voudrais sincèrement vous en féliciter. Je
dois dire que c'est une petite chose, pas un détail, mais un ajout qu'on
n'a pas vu dans le projet de loi privé de Polytechnique. Alors, M. le
ministre, je suis d'accord. (12 heures)
M. Ryan: Pour ceux qui sont à Montréal, ce volet de
la mission des hautes études s'exerce pratiquement depuis le
début du siècle. Cela a toujours été une
caractéristique de l'École des hautes études commerciales
que la présence aux besoins de la communauté; elle a joué
un rôle très actif, de concert, d'ailleurs, avec la Chambre de
commerce de Montréal, tout au long de son histoire. C'est tellement vrai
qu'il y a un lien d'association qui demeure avec la chambre de commerce
à bien des égards. C'est seulement un exemple; il y a beaucoup
d'autres organismes également. Par conséquent, dans ce cas-ci,
c'est une évidence historique qu'il est bon de confirmer dans un texte
législatif.
Le Président (M. Hamel): Adopté?
Mme Blackburn: M. le Président, cela vient peut-être
consacrer une situation qui existe, mais j'espère que les services
à la collectivité dépassent un peu de temps en temps la
région de Montréal. Je suis d'accord.
Le Président (M. Hamel): Adopté, M. le
ministre?
M. Ryan: À condition que ça ne serve pas de
prétexte pour qu'ils aillent "s'éjarrer" dans toutes les
régions comme certaines institutions sont portées à le
faire.
Mme Blackburn: M le Président, c'est un bon message,
alors, je ne me sens pas concernée Cependant, je sais que de plus en
plus il y a des collaborations qui s'établissent entre les
universités Plutôt que de parier de "s'éjarrer", il
faudrait parler davantage de collaboration, ce qui se fait déjà
largement et ce que j'endosse à 200 %
Le Président (M. Harriet): Alors, l'article 3 est
adopté, si je comprends bien
Mme Blackburn: Adopté
Le Président (M. Hamel): Adopté J'appelle l'article
4 "La corporation est formée des membres de son conseil Elle a son
siège social dans la ville de Montréal "
Mme Blackburn: Adopté
Le Président {M. Ha met): M le ministre?
M. Ryan: Adopté
Le Président (M. Hamel): Adopté J'appelle I'article
5 "La corporation exerce tous les droits de l'école et toutes les
fonctions nécessaires à son administration et à son
développement" Y a-t-il des commentaires?
M. Ryan: Adopté
Mme Blackburn: Adopté
Le Président (M. Hamel): Adopté J'appelle l'article
6 "La corporation a tous les pouvoirs ordinaires des corporations et, sauf
incompatibilité avec la présente loi, les dispositions de la
deuxième partie de la Loi sur les compagnies (chapitre C-38) et celles
de la Loi sur les pouvoirs spéciaux des corporations (chapitre P-16)
s'appliquent à la corporation "La corporation peut en particulier 1°
acquérir et posséder, par achats, dons, legs et
généralement par tous actes légaux, à titre gratuit
ou onéreux, tous biens meubles et immeubles, 2° hypothéquer
ses biens meubles et immeubles, les aliéner et faire à leur
égard tous actes de propriétaire, 3° recevoir, détenir
et administrer en fidéicommis des biens meubles et immeubles pour toutes
fins relevant des objets de la corporation "La corporation n'est pas assujettie
à la Loi sur la mainmorte (chapitre M-1) "
Y a-t-il des commentaires?
M. Ryan* Adopté
Mme Blackburn: Un instant, M le President Dans la loi sur
l'École polytechnique, il y avait un ajout à la suite de "la
corporation" "Elle est une corporation privée aux fins de l'article 763
du Code civil du Bas-Canada" Ils estimaient que cela pouvait être
contesté éventuellement et, pour éviter toute forme de
contestation, c'était inscrit. Chez vous, cela ne pose pas de
problème?
M. Paquette: Si ma mémoire est bonne, vous n'avez pas
retenu cette suggestion, d'après ce que j'ai su.
Mme Blackburn: Ah, oui. Vous avez probablement raison. C'est
vague, je ne me souviens pas trop, non plus Je ne sais pas qui nous donnerait
l'information. On peut le laisser en suspens, non pas pour retarder
indûment, mais pour s'assurer, s'il y a nécessité de
l'inclure, qu'on le fasse.
M. Paquette: Si ma mémoire est bonne, M le ministre avait
mentionné à ce moment-là que cela pourrait permettre
à la corporation d'avoir des fonds privés et que, pour le
financement universitaire, cela pourrait créer des
difficultés.
Mme Blackburn: Vous avez raison Je m'en souviens bien Alors, c
est juste, monsieur
M. Ryan: Vous I' aviez retiré.
Le Président (M. Hamel): Adopté?
Mme Blackburn: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Hamel): L'article 6 est adopté
J'appelle l'article 7 "La corporation peut recevoir des donations
mobilières et immobilières, en nature ou en argent, par voie de
souscriptions, de subventions, de rémunérations, de garanties ou
autrement, de toute personne ou de tout corps public et elle peut organiser des
campagnes de souscriptions publiques "
Avez-vous des commentaires, M le ministre?
M. Ryan: J'en propose l'adoption. Mme Blackburn:
Adopté
Le Président (M. Hamel): L'article 7 est adopté
J'appelle l'article 8. Malgré toute disposition
législative générale ou spéciale inconciliable avec
la présente loi tout corps public est autorisé à consentir
et à faire à la corporation les donations qu'il juge convenables
sans autre formalité qu'une résolution adoptée à
cet effet, dans les cas ou une autorisation à cet effet est
nécessaire en vertu de quelque disposition législative cette
résolution entre en vigueur dès son approbation par
l'autorité concernée " Des commentaires M le ministre?
Mme Blackburn: Est ce que vous lisez
l'article au complet, M. le Président?
Le Président (M. Hamel): Excusez-moi, effectivement.
Excusez-moi, madame, vous avez parfaitement raison. "Toute donation à la
corporation est réputée acceptée dès que
l'écrit qui la constate est signé par le donateur ou, quant aux
corps publics, dès l'entrée en vigueur de la résolution
qui l'autorise; elle ne peut ensuite être révoquée ou
annulée que du consentement de la corporation, sauf les dispositions des
articles 991 à 1012 du Code civil du Bas-Canada. "Aucune donation
à la corporation ne peut être annulée pour absence de
considération, même si elle est faite à terme, sous forme
de billet à ordre, de chèque, de souscription, de promesse ou
d'engagement quelconque sauf convention à ce contraire entre le donateur
et la corporation. "Malgré l'article 776 du Code civil du Bas-Canada,
toute donation à la corporation peut être faite sous seing
privé."
M. Ryan: Pour qu'on ne donne pas l'impression d'adopter cela
à la vapeur, je vous signale que c'est exactement, cette fois encore, le
même texte que celui que nous avons adopté lors de l'étude
de la charte de l'École polytechnique. Comme je l'ai déjà
signalé plus tôt, les deux chartes ont été
préparées dans un esprit de concertation. Le ministère a
vu à ce que, dans toute la mesure du possible, tout en respectant
certaines diversités légitimes, les deux chartes coïncident
quant à leurs orientations générales. Ceci nous fournit un
exemple des résultats de ce travail. Je pense qu'on a deux articles qui
sont exactement semblables, dans ce cas-ci. J'en propose l'adoption sans autre
commentaire.
Le Président (M. Hamel): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, adopté.
Le Président (M. Hamel): L'article 8 est adopté.
J'appelle l'article 9.
Tous les biens de la corporation, meubles et immeubles, sont exempts de
toutes taxes, cotisations et impositions, de quelque nature que ce soit,
dès le jour qu'ils lui appartiennent. "La ville de Montréal est
tenue de fournir en tout temps à la corporation toute l'eau requise pour
futilité de celle-ci et pour la protection contre l'incendie. La
corporation doit payer à la ville le prix fixé pour ce service
après entente avec cette dernière. Celle-ci, malgré toutes
dispositions, générales ou spéciales, inconciliables avec
la présente loi, est autorisée aux fins d'une telle entente."
M. le ministre.
M. Ryan: J'en propose l'adoption.
Le Président (M. Hamel): Mme la défputée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Hamel): L'article 9 est adopté.
J'appelle l'article 10. "La corporation a le pouvoir de faire des
règlements sur: "1° la conduite des étudiants et
l'établissement des frais de scolarité et autres frais payables
par les étudiants; "2° les conditions d'engagement, de
rémunération et de travail du directeur ainsi que celles des
membres du personnel enseignant et des membres du personnel non enseignant de
l'école; "3° l'organisation de l'enseignement et de la recherche;
"4° les programmes d'études et les normes disciplinaires et
pédagogiques propres à chaque programme d'études; "5°
la nomenclature des grades, diplômes et certificats universitaires et
l'administration des examens; "6° les critères et les
procédures de nomination et de promotion des professeurs; "7° la
conduite des affaires de la corporation, la régie Interne et
généralement tout ce qui peut faciliter l'exécution de la
présente loi."
M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, évidemment, il s'agit ici
de l'un des articles tes plus importants du projet de charte. C'est celui qui
définit le pouvoir réglementaire de la corporation. Je signale
qu'ici encore on observe une concordance complète entre les dispositions
qui sont à l'article 10 de ce projet de loi et les dispositions qu'on
retrouve à l'article 10 du projet de charte de l'École
polytechnique. Par conséquent, j'en propose l'adoption sans autre
commentaire.
Le Président (M. Hamei): Mme la défputée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, c'est adopté, pour
les mêmes raisons que donne M. le ministre. C'est tout à fait
conforme à ce qu'on a vu dans l'autre projet de charte.
Le Président (M. Hamel): Merci. L'article 10 est
adopté. J'appelle l'article 11. "La corporation décerne aux
étudiants de l'école tous grades, diplômes et certificats
universitaires conformément au règlement sur la nomenclature des
grades, diplômes et certificats adopté en vertu de l'article 10.
"Cependant, pendant la durée d'un contrat d'affiliation passé par
la corporation avec l'Université de Montréal, ces grades,
diplômes et certificats universitaires sont décernés par
l'Université de Montréal sur la recommandation du conseil
pédagogique et sont contresignés par
la corporation."
M. le ministre.
M. Ryan: Sur ce point-ci, M. le Président, j'aimerais,
pour les fins du dossier public de cette question, que le représentant
de l'Université de Montréal, qui fait partie de la
délégation de l'École des hautes études
commerciales, nous dise son avis sur cet article-ci, auquel moi, je ne vois pas
de difficulté personnellement. Cependant, j'aimerais que M.
L'Espérance nous donne son avis et surtout l'avis de l'Université
de Montréal.
Le Président (M. Hamel): M. L'Espérance, s'il vous
plaît! À moins que vous preniez le...
M. L'Espérance (Michel): Alors, je tiens à
souligner que...
M. Ryan: Peut-être qu'en même temps M.
L'Espérance pourrait nous donner quelques indications sur le contenu du
contrat d'affiliation de t'École des hautes études commerciales
à l'Université de Montréal et faire le point, nous dire
où en est ce contrat, quand il a été négocié
la dernière fois, quand il expire, etc.
M. L'Espérance: Alors, M. te Président, je vais
commencer par faire état de l'accord tout à fait entier de
l'Université de Montréal par rapport à cet article du
projet de charte de l'école. J'avais déjà eu l'occasion
d'indiquer, le 17 novembre, que l'université donnait son accord à
un article tout à fait similaire du projet de loi sur l'École
polytechnique. Ces textes ont été définis et
arrêtés de concert entre les trois institutions. Vous avez au
dossier une lettre, M. le ministre, signée du recteur de
l'université, M. Gilles Cloutier, faisant état de l'accord de
l'institution avec cet article, accord que je confirme aujourd'hui.
Pour ce qui est du contrat d'affiliation, liant l'université
à l'École des hautes études commerciales, ce contrat date
de 1974. Il a été conclu à la suite de négociations
qui avaient duré, je pense, deux ans, dont j'étais le
secrétaire. Ce contrat définit essentiellement les rapports de
l'institution eu égard aux programmes d'études et on peut dire
qu'en matière d'études l'École des hautes études
commerciales est partie prenante de l'Université de Montréal. Il
y a certaines dispositions qui touchent les rapports concernant des aspects
administratifs puisque nous partageons un même campus. Le contrat
d'affiliation prévoit également la possibilité de la
signature de protocoles concernant la gestion de programmes conjoints
d'études supérieures. Nous avons, d'ailleurs, signé
récemment deux ou trois protocoles de cette nature. Il prévoit
aussi la signature de protocoles concernant les affaires étudiantes et
des questions semblables. Je pense que cela définit l'essence même
du contrat d'affiliation.
Le Président (M. Hamel): Cela va, M. le ministre? Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Est-ce que vous avez le contrat en main? Est-ce
qu'il y a possibilité de le déposer?
M. L'Espérance: Je ne l'ai pas dans mon dossier. Est-ce
que vous en avez un exemplaire?
Mme Blackburn: Ce n'est pas parce que je ne fais pas confiance au
résumé que vous venez de nous en faire, mais simplement en guise
d'information. Avec l'accord du président.
M. Guertin: Très bien, j'acquiesce. Alors, on
dépose le document demandé par Mme la députée de
Chicoutimi.
Le Président (M. Hamel): Est-ce que l'article 11 est
adopté, M. le ministre?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Hamel): L'article 11 est adopté.
J'appelle l'article 12.
M. Ryan: Juste un point à propos du contrat d'affiliation.
J'ai une copie ici qui m'avait été envoyée
évidemment, mais je voudrais demander la date à laquelle il
expire, la date à laquelle il a été renouvelé la
dernière fois. Il se renouvelle automatiquement à moins
d'être dénoncé par l'une ou l'autre des deux parties.
Une voix: C'est cela. Il y a eu une entente de prolongation il y
a environ deux ou trois ans.
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Hamel): Merci. J'appelle l'article 12.
"Avec l'autorisation du ministre de l'Enseignement supérieur et de la
Science, la corporation peut passer ou modifier un contrat d'affiliation avec
l'Université de Montréal. "Le contrat d'affiliation
établit notamment les modalités d'approbation par
l'Université de Montréal des règlements adoptés en
vertu des paragraphes 4°et 5° de l'article 10. (12 h 15) "Un contrat
d'affiliation conclu en vertu du présent article, et toute modification
à ce contrat, entre en vigueur sur approbation du ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Science. "La corporation ne peut
mettre fin à un contrat d'affiliation conclu en vertu du présent
article sans l'approbation du ministre de l'Enseignement supérieur et de
la Science."
M. le ministre.
M. Ryan: Pas de commentaire.
Le Président (M. Kamel): Aucun commentaire.
M. Ryan: J'en propose l'adoption.
Le Président (M. Hamel): Mme la députée de
Chicoutimi, avez-vous des commentaires concernant l'article 12?
Mme Blackburn: Pas de commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Hamel): Adopté? Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Hamel): L'article 12 est adopté.
J'appelle l'article 13. "La corporation doit, chaque année, transmettre
au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Science son rapport
financier annuel."
Nous avons un amendement. Je demanderais au proposeur, s'il vous
plaît, de nous en faire lecture. M. le député de
Bourget.
M. Trudel: M. le Président, la requérante propose
un amendement à l'article 13 qui se lirait comme suit: L'article 13 du
projet de loi est modifié par l'insertion, après "et de la
Science", des mots "suivant la forme qu'il détermine*.
Le Président (M. Hamel): Pardon? Excusez-moi.
M. Trudel: J'ai terminé la lecture de l'amendement que
vous avez en face de vous, M. le Président.
Le Président (M. Hamel): Excusez-moi. Merci, M. le
député de Bourget.
M. Trudel: Je pense que cet amendement parle par lui-même.
Peut-être que M. le ministre a des remarques ou la requérante.
M. Ryan: Est-ce que je pourrais demander, M. le Président,
que te député en donne lecture de nouveau, parce que
j'étais occupé à autre chose?
M. Trudel: Avec grand plaisir, M. le Président. Alors,
l'amendement à l'article 13 se lirait de la façon suivante:
L'article 13 du projet de loi est modifié par l'insertion après
"et de la Science" - au milieu de la phrase - de "suivant la forme qu'il
détermine", pour se lire de la façon suivante: "La corporation
doit, chaque année, transmettre au ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Science, suivant la forme qu'il détermine, son
rapport financier annuel."
Le Président (M. Hamel): Vous avez des commentaires?
M. Ryan: Là, c'est une proposition qui établit une
concordance encore plus grande avec le travail que nous avons fait à
propos de l'École polytechnique. Par conséquent, je trouve que le
député de Bourget, même s'il était absent la
dernière fois, a une prescience ou une connaissance intuitive
extraordinaire.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Trudel: Je dois vous dire que les gars de Saint-Viateur
étalent spéciaux.
M. Ryan: Par un concours de circonstances malencontreux, j'avais
le texte d'un amendement qui était seulement en anglais et qui ne
comprenait pas cette précision. Je pensais que c'était un
tour...
M. Trudel: Je m'en viens avec un autre, M. le ministre.
M. Ryan: Je pensais que c'était un tour que voulait me
jouer l'Opposition péquiste, parce que vous savez qu'on respecte
toujours la primauté du français du côté
libéral. Alors, je favorise tout à fait...
Mme Blackburn: Et on vous remet l'explication en anglais, c'est
ce que je comprends.
M. Ryan: Pardon? Dans le monde des affaires, je pense qu'on se
rend compte de l'importance de l'anglais aussi. Alors, j'approuve tout à
fait cet amendement, M. le Président.
Le Président (M. Hamel): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, le ministre prétend
que le Parti québécois, que je représente, aurait
déjà nié l'importance de l'anglais. Nous ne l'avons jamais
fait. Sauf que ce qui serait souhaitable, c'est que ses fonctionnaires lui
remettent les textes en français, étant donné que c'est
son gouvernement.
M. Ryan: Non, mais, ici, j'ai pensé que vous m'aviez
subtilisé ma copie française. Je n'ai jamais douté un
moment qu'elle était Ici au début.
Le Président (M, Hamel): Alors, est-ce que l'amendement
est adopté?
Mme Blackburn: Avec un commentaire, parce que je ne voudrais pas
reprendre tout le propos que j'ai tenu au moment où le ministre a
introduit cette modification, pour les raisons que vous connaissez. D'abord,
parce que je l'ai déjà dit. Ensuite, parce que vous étiez
présent au moment où j'en ai parlé et que je reste
là-dessus assez
sceptique, j'ai beaucoup de réserves. Chaque fois qu'on permet -
vous allez me pardonner, cela ne veut pas être péjoratif - aux
fonctionnaires de rentrer les institutions dans des cadres, pour l'avoir vu
à maintes reprises dans des collèges, on produit des rapports
comme ceux-là qui sont des rapports de tablette qui servent à peu
près dans 10 % des cas. Je trouve qu'on perd des énergies
terribles et on "encarcane" chaque fois de façon de plus en plus fine.
Cependant, n'étant pas au pouvoir, M. le Président, je ne m'y
oppose pas, d'autant que la modification est demandée par les HEC.
Le Président (M. Hamel): Vous avez terminé, Mme la
députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Hamel): Alors, l'amendement est
adopté. L'article 13 est adopté tel qu'amendé?
M. Trudel: Non, M. le Président. Le Président
(M. Hamel): Excusez. Mme Blackburn: C'est la requérante.
M. Trudel: J'aurais un autre amendement; c'est celui que M. le
ministre lisait pendant que je lisais le mien. Ce deuxième amendement,
au nom de la requérante, vise à modifier dans la version anglaise
du projet de loi l'article 13 en insérant entre les mots "annual" et
"report" le mot "financial", de façon que l'article se lise maintenant
comme suit: "Each year, the corporation must transmit its annual financial
report to the Minister of Higher Education ans Science".
Là, j'imagine que cela va se faire automatiquement, M. le
ministre.
M. Ryan: Oui, oui.
M. Trudel: Alors, j'en fais un amendement.
M. Ryan: J'en propose l'adoption.
Le Président (M. Hamel): Adopté, Mme la
députée?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Hamel): Adopté.Alors, l'amendement
tel que mentionné est adopté. L'article 13, tel qu'amendé,
est adopté. Merci.
Le conseil
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 14. Je
comprends qu'il y a des amendements à l'article 14.
M. Trudel: Oui, M. le Président. Au nom de la
requérante, j'ai un autre amendement à présenter à
l'article 14, qui se lirait comme suit: L'article 14 du projet de loi est
modifié: 1° par l'addition, après le paragraphe 5°, du
suivant: "6* un étudiant nommé par le conseil sur recommandation
des associations étudiantes de l'école; 2° par l'addition,
après le premier alinéa, du suivant: "En outre des personnes
visées aux paragraphes 1* à 6* du présent alinéa,
le conseil peut, par résolution adoptée au vote d'au moins 75 %
des... Une voix: Des membres.
M. Trudel: ...membres visés à ces paragraphes,
nommer une ou deux autres personnes."
Le Président (M. Kehoe): Est-ce qu'il y a des commentaires
sur l'amendement? Mme la députée.
Mme Blackburn: C'est juste une question de formulation. Attendez
un peu, il faut que je retrouve.
M. Ryan: Pendant que la députée de Chicoutimi
regarde ses papiers, ici, je n'aurais pas d'objection, si la
députée de Chicoutimi le veut bien, à ce que, dans la
première partie de l'amendement, on écrive: "une étudiante
ou un étudiant". Ici, je pense que cela s'imposerait, étant
donné ce que nous avons fait plus tôt; on l'a fait à propos
de la charte de l'école polytechnique et ce n'est pas parce qu'on n'est
pas content de voir de M. Simonato ici. Il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Kehoe): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Vous comprendrez que
je n'ai pas d'objection. Je m'en réjouis, je dois vous le dire parce que
je sais que cela a posé des problèmes, des difficultés. Je
pense que je dois exprimer tout le respect que j'ai pour les gens qui ont
accepté - je sais que ce n'était pas facile - de reprendre la
démarche. Je me réjouis qu'on ait accordé suffisamment
d'attention pour qu'on retrouve cette modification au projet de charte. Je
partage l'avis du ministre qu'il faudrait dire: étudiante ou
étudiant.
C'était simplement le septième alinéa. Je ne suis
pas sûre d'avoir bien entendu, c'est pourquoi je voudrais le relire. Si
le conseil le juge à propos, deux autres personnes nommées par le
vote d'au moins...
Le Président (M. Kehoe): Avez-vous terminé, Mme la
députée?
Mme Blackburn: Non, je termine ces 75 %, est-ce que c'est
conforme à ce qui est la règle lorsqu'il s'agit d'apporter des
modifications quelconques, de nature importante, au sein de
votre conseil d'administration?
M. Guertin: C'est conforme, Mme Blackburn, d'ailleurs, au chiffre
près, à ce qui se passe à l'Université de
Montréal. La volonté que les gens avaient lorsqu'ils ont mis ce
chiffre, qui est très élevé, est de s'assurer que les
équilibres internes, qui sont déjà existants dans la
totalité du projet de loi qui vous est présenté, ne
puissent pas être modifiés Indûment par cet ajout
éventuel d'une ou deux personnes, de sorte qu'on garde donc - entre
guillemets...
Mme Blackburn: La porte ouverte,
M. Guertin: ..."les droits de veto" qui existent
déjà.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Kehoe): M. le ministre...
Mme Blackburn: J'aurais dit...
Le Président (M. Kehoe): ...je comprends que vous
avez...
Mme Blackburn: ...jusqu'à deux personnes.
Le Président (M. Kehoe): ...quelque chose à
ajouter.
M. Ryan: Oui. Je crois, justement, que ta règle de 75 % a
pour objet d'empêcher les tripotages à la faveur des modes
passagères. On est porté souvent à jouer avec les
structures représentatives. Avec une exigence plus forte comme celle-ci,
cela garantit une certaine stabilité et cela garantit aussi que, si on
veut faire l'addition de membres, il faudra avoir des motifs assez
sérieux pour qu'ils puissent emporter l'adhésion de 75 % des
membres du conseil. C'est dans ce sens que je trouve judicieuse cette
règle de décision pour ce cas particulier.
Maintenant, je voudrais souligner à mon tour combien je me
réjouis de constater qu'il y aura participation des associations
étudiantes à la direction des affaires de l'école sous des
formes qui ont fait l'objet de discussions entre les autorités de
l'école et les représentants autorisés des associations
concernées. Je pense que l'entente à laquelle vous en êtes
venus et que nous sommes heureux de confirmer par voie législative est
un bon exemple de l'esprit de collaboration qui existe à la fois
à l'École des hautes études commerciales et à
l'École polytechnique, que nous avons rencontrée il y a quelques
semaines, entre les étudiants et leurs associations et la direction de
chacune des deux institutions. Je m'en réjouis parce qu'il me semble que
l'existence d'un climat de collaboration, de recherche en commun d'objectifs
qui sont pertinents à toute l'institution est tellement plus avantageuse
pour le développement de nos institutions que le climat de contestation
rigide, systématique et institutionnalisé qu'on a observé
pendant longtemps. Tout ce que nous pourrons faire de notre côté
pour favoriser le développement d'un tel climat, nous le ferons avec
beaucoup d'empressement.
Je veux prier le représentant d'une des associations qui est ici
de transmettre ce message à ses collègues, à ses
homologues aussi que le gouvernement sera toujours ouvert à recevoir vos
représentations, à discuter avec vous de problèmes qui
vous intéressent, toujours pour le plus grand bien de la
société québécoise, évidemment.
Le Président (M. Kehoe): Merci. M. le ministre. Je
comprends que vous avez fait tantôt un sous-amendement pour inclure les
mots "une étudiante", soit un étudiant et une étudiante.
C'est un sous-amendement de l'amendement à M. le député de
Bourget. Est-ce que le sous-amendement est adopté?
Mme Blackburn: M. le Président, c'est "une
étudiante ou un étudiant".
Le Président (M. Kehoe): C'est cela.
Mme Blackburn: Je pense que la formulation est correcte. Oui,
adopté.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce que l'article 14, tel
qu'amendé, est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 15.
M. Trudel: Est-ce que vous en faites lecture?
Le Président (M. Kehoe): Pardon?
M. Trudel: Est-ce que vous en faites lecture ou pas?
M. Ryan: Ce n'est pas nécessaire.
M. Trudel: Ce n'est pas nécessaire. D'accord, pas de
problème.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce qu'il y a un amendement
sur l'article 15?
M. Trudel: Non, j'ai ai un à l'article 16, M. le
Président.
Le Président (M. Kehoe): M. le ministre, sur
l'article 15
M. Ryan: Je pense que cela peut être utile de faire
certaines brèves observations au sujet de l'article 15. Nous remarquons
que, parmi les six personnes diplômées de l'école qui
doivent être nommées pour faire partie du conseil
d'administration, une est nommée par l'assemblée des professeurs
de l'école, ce qui est très important. Je dois comprendre que
cela va faire deux personnes nommées par l'assemblée des
professeurs de l'école, une qui est nommée par I'assemblée
comme telle et l'autre qui est une personne diplômée choisie par
l'assemblée des professeurs, mais pas nécessairement parmi les
professeurs. Je pense que c'est bon que I'assemblée des professeurs ait
la possibilité de désigner deux personnes au sein du conseil
d'administration de l'école
Le gouvernement, de son côté en désignera trois. Je
pense qu'il y a onze membres au conseil d'administration en tout. Avec
l'addition éventuelle d'une ou deux cela en ferait possiblement douze.
Oui, c'est vrai. Cela fait douze avec l'addition du représentant ou de
la représentante étudiante. II y en a trois qui seront
nommées par le gouvernement, cela fait 25 %. Ce n'est pas énorme.
Je pense que c'est important que le gouvernement ait la chance de
désigner des personnes au sein de cette très importante
corporation. II y a une de ces personnes qui devra être choisie parmi les
diplômés de l'école et les deux autres seront choisies par
le gouvernement sans autre contrainte
S'il peut être bon qu on nomme des gens d'autres secteurs il
pourrait arriver que le gouvernement décide de nommer quelqu'un en
provenance du secteur syndical, du secteur de la profession juridique ou d'une
autre profession. Je pense que c'est excellent. Il ne faut pas qu'il y ait trop
de "inbreeding", non plus à I'intérieur d une corporation comme
celle-là. Alors, ce sera la responsabilité du gouvernement de
veiller en particulier à cet aspect (12 h 30)
Je constate que la chambre de commerce est associée à la
désignation des personnes qui feront partie du conseil d'administration.
Elle aura la responsabilité de choisir deux personnes parmi les
diplômés. Pour ceux qui ont connu I évolution des deux
institutions depuis je dirais - dans mon cas cela remonte là -
près de 40 ans il n'y a absolument rien d'inusité ou
d'étonnant là-dedans. C'est vraiment comme ça que les
choses se sont passées dans la vie réelle dans les faits
concrets. C'était déjà dans l'ancienne charte d'ailleurs.
II y avait une disposition qui donnait un droit de désignation a la
chambre de commerce. Alors nous poursuivons une tradition qui était
à la fois dans les textes législatifs et surtout dans les faits
et j'espère que cette collaboration continuera longtemps
Pour le reste je ne pense pas qu'il y ait des commentaires particuliers
à formuler. Je pense que la composition du conseil d'administration sera
équilibrée et j'espère que les quelques changements qui
sont apportés permettront une gestion encore plus efficace par le
conseil d'administration
Le Président (M. Kehoe): Y a-t-il d'autres commentaires?
Oui, Mme la députée de Chicoutimi
Mme Blackburn: M le Président, on nous a assez longuement
parlé des liens historiques qui unissent à la fois la chambre de
commerce et les HEC, parce que cest à Iinitiative de la chambre de
commerce que cette école a été mise sur pied. Je me
demandais s'il ne serait pas souhaitable qu'on puisse aussi y associer d'autres
milieux d'affaires plutôt qu'exclusivement la chambre de commerce. Je
veux bien croire que la chambre de commerce représente tous les milieux
d'affaires mais je me demandais s'il n'aurait pas été pertinent,
par le biais de cette toi de reconnaître d'autres organismes qui ont un
caractère qui touche toute la question économique mais de
façon plus large, je dirais. Je pense à tous les organismes de
développement sur l'île de Montréal par exemple
Le "Président (M. Kehoe): M Guertin pouvez-vous
répondre?
Mme Blackburn: Je me demandais si on n'avait pas envisagé
ce genre d'ajout
M. Guertin: Effectivement, la chambre de commerce doit avoir un
statut très particulier là-dedans puisque la chambre de commerce
est la mere de I'école. Vous remarquez par ailleurs que les personnes
nommées par I'association des diplômés compte tenu encore
une fois du type de diplômés que I'école a - ils sont plus
de 18 000 au moment ou on se parle - peuvent difficilement ou pourraient en
tout cas difficilement venir d ailleurs que du monde des organisations en
général. Je ne parlerai pas du monde des affaires à ce
moment-là. II reste toujours - et c'est peut-être, justement, en
prévision de questions de ce type-là - la possibilité de
ces deux postes additionnels dont on vient de parler a I'article
précédent qui pourraient à un moment donné
permettre si la chose n'était pas faite d entrée en
matière par les partenaires naturels d'équilibrer les choses
Mme Blackburn: M le Président vous me permettrez je ne
dirais pas de douter mais de craindre un peu cette possibilité à
venir si les membres à la fois nommés par la chambre de commerce
ou ceux qui sont conjointement nommés avec la collaboration de la
chambre de commerce s opposent à une modification ou à I'ajout
d'une autre personne ils ont à quatre les 25 % si je ne m abuse. II y en
a deux qui sont nommés et une personne est nommée par
l'assemblée des professeurs de l'école. D'accord. Il y en
a deux, ce qui ne donne pas tout à fait 30 %...
M. Ryan: Deux sur douze, 16 %.
Mme Blackburn: Un sixième, cela donne 16 %. Il s'agit
juste d'aller en chercher un autre et its bloquent toute autre nomination. Je
me demandais s'il n'aurait pas été Intéressant de s'ouvrir
à d'autres milieux qu'exclusivement au monde des affaires par le biais
de la chambre de commerce. Je pense à toute l'administration publique
où vous avez des diplômés dans ces secteurs-là.
L'impression que cela laisse, à tort certainement, c'est que les
diplômés qui ont une reconnaissance officielle, c'est ceux que
l'on retrouve dans le monde des affaires, alors que vos diplômés,
probablement si ce n'est pas le cas, dans le temps, à 60 %
étaient davantage dans la fonction publique, dans l'administration des
établissements de santé, scolaires et ainsi de suite.
M. Guertin: Mme Blackburn, les nominations gouvernementales, sans
vouloir assumer moi-même cette responsabilité, pourraient
également équilibrer les choses de ce
côté-là. Je vais me permettre une toute petite correction
et c'est quelque chose que je déplore, mais, enfin, c'est ainsi: les
indications qu'on a à l'école, et on suit les choses de
très près à ce niveau-là, nous amènent
à croire que, depuis 1979, II y a quelque chose comme 5 % de nos
diplômés qui se dirigent vers les milieux auxquels vous venez de
faire allusion pour des raisons que vous connaissez, je pense, assez bien.
Mme Blackburn: Oui, d'accord, parce qu'il y a moins...
Le Président (M. Kehoe): M. le ministre.
M. Ryan: Le problème, si on voulait commencer à
élargir, c'est qu'il faudrait décider où on va
arrêter. On peut bien ajouter la Chambre de commerce de
Montréal-Nord, la Chambre de commerce du West Island, le Conseil du
patronat. Si on veut élargir, il faudrait constituer une liste qui
serait fatalement incomplète. On est mieux d'en avoir seulement un comme
la chambre de commerce qui a une raison historique et, à part cela, une
raison fonctionnelle de voir son intervention inscrite dans la loi et de
laisser les autres milieux ou organismes sujets à voir un de leurs
membres choisi par tous les autres mécanismes prévus ici et qui
n'interdisent absolument pas cela.
Le Président (M. Kehoe): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Raison historique, je le comprends. Il faudrait
être complètement igno- rant ou ne pas avoir écouté
du tout si on ne l'avait pas compris il y a juste un moment. Raison historique,
oui; la raison fonctionnelle, je ne l'ai pas encore vraiment comprise.
Le Président (M. Kehoe): Voulez-vous que M. le ministre
l'explique Immédiatement?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président et je veux faire une
correction. Il n'était absolument pas de mon Intention de commencer
à nommer les 30 chambres de commerce de la province de Québec
pour qu'elles y siègent. Ce genre de petite affaire, j'allais dire
niaiseuse, en tout cas, plate, je trouve que cela n'a pas sa place quand on est
en train de discuter ce genre de choses. Il ne faudrait pas avoir l'air
niaiseux et dire: II faudrait mettre tout le monde là-dessus. Je dis
simplement, en toute simplicité: Est-ce qu'il n'aurait pas
été intéressant de retrouver à votre conseil
d'administration quelqu'un qui aurait pu être nommé - est-ce que
je sais? - par la Communauté urbaine de Montréal? C'était
clans cette perspective. Je ne ferai pas un "filibuster" là-dessus pour
vous tenir ici toute la journée. C'est simplement une question que je
soulève comme cela, en toute simplicité. Je me demande si, dans
cette perspective, il n'y a pas une certaine forme d'équité. Et,
comme vous formez les administrateurs publics et privés, je dis:
Pourquoi en privilégier une, même si l'histoire nous amène
à favoriser la participation de ceux qui ont été à
l'origine de la création de l'école? C'est tout.
Le Président (M. Kehoe): Merci, Mme la
députée. M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, c'est mol qui suis piqué
par Mme la députée de Chicoutimi parce qu'elle a semblé
dire que je ne prenais pas au sérieux la Chambre de commerce de
Montréal-Nord.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Ah! C'est la vôtre?
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: En tout cas, vous seriez mal placé pour
dire le contraire.
M. Ryan: Tout ce qui émane de Montréal-Nord suscite
chez moi le plus grand respect.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Je l'espère.
M. Ryan: Un respect fraternel.
Mme Blackburn: Une complicité aussi, j'espère.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Oui, c'est sûr, chaque fois que c'est possible et
conforme..
Des voix: Ha.ha, ha!
M. Ryan: ..au bien général. Je voulais dire qu'il y
en a plusieurs, à Montréal, qui pourraient très
logiquement être désignés. On ne sait pas ou on
commencerait et on ne sait pas où on finirait. Je pense qu'il faut faire
confiance au gouvernement et à ceux qui parmi ceux qui sont ici, feront
des choix pour tenir compte de ces équilibres. Je ne voudrais pas du
tout que M Guertin surtout parte d'ici en pensant qu'il ne pourrait pas
éventuellement y avoir une bonne personne de la Chambre de commerce de
Montréal Nord pour faire partie de son conseil d'administration. II est
fort possible qu'il y en ait des bonnes là Cela étant dit, je
pense qu'on s'entend bien sur le fond
Dans le cas de la Chambre de commerce de Montréal, sa
présence sur l'Île de Montréal est tellement dominante,
c'est la chambre de commerce qui agit au nom de la communauté des
affaires francophone, qui regroupe même beaucoup d'institutions qui
comprennent une direction en tout ou en partie anglophone aussi. Je pense que
la chambre de commerce a une place unique, une place de leader, de porte-parole
majeur de toute fa communauté des affaires. Même, dans bien des
dossiers, elle est plus qu'un représentant de la seule communauté
des affaires, souvent, elle est la voix autorisée de la com
munauté montréalaise tout court. C'est cet ensemble de raisons
qui explique qu on la mentionne de manière expresse dans le projet de
loi
Mme Blackburn: M le Président juste une petite remarque,
car j'ai cru voir passer que le ministre voulait exercer une certaine influence
par rapport aux prochaines nominations qui serait en faveur de la Chambre de
commerce de Montréal-Nord Cela dit, pour moi, l'article est
adopté
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 16 et je
comprends qu'il y a un amendement
M. Trudel: Vous comprenez bien M le Président. C'est un
amendement qui comporte un texte qui est de rigueur dans ce genre d'article
L'article 16 du projet de loi est modifié par l'addition, après
le premier alinéa, du suivant. "Les personnes nommées demeurent
en fonction jusqu'à ce qu'elles soient remplacées ou
nommées de nouveau", de façon qu'il n'y ait pas de vide
juridique
Le Président (M. Kehoe): Est-ce qu'il y a des commentaires
sur l'amendement?
Mme Blackburn: Non, M le Président. Adopté
M. Ryan: Adopté
Le Président (M. Kehoe): L'amendement est adopté
Est-ce que l'article 16, tel qu'amendé, est adopté''
Mme Blackburn: Adopté
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 17
Mme Blackburn: C'est la même chose
M. Ryan: Adopté
Mme Blackburn: Adopté
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 18
Mme Blackburn: Adopté M.Ryan:
Adopté
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 19
Mme Blackburn: Adopté
Le Président (M. Kehoe): J'appelle I'article 20
M. Ryan: M le Président, sur l'article 19, j'aurais juste
une petite question
Mme Blackburn: Une question
M. Ryan: Les membres sont nommes pour trois ans et vous autres,
c'est cela vraiment que vous désirez que votre président soit
nommé à chaque année hein"? C'est cela que vous
voulez?
Mme Blackburn: Oui M. Ryan: Très bien
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 20
Mme Blackburn: Adopté
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 21
Mme Blackburn: Adopté
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 22
M. Trudel: Ne l'appelez plus M le Président parce qu' il
est abrogé
Le Président (M. Kehoe): Bon, je comprends qu'il y a un
amendement pour abroger l'article 22.
M. Trudel: Oui, en effet, M. le Président pour abroger
l'article 22.
Le Président (M. Kehoe): II y a un amendement pour
l'abroger.
M. Trudel: Oui.
Le Président (M. Kehoe): Bon. Est-ce que
l'amendement...
M. Trudel: Ce n'est pas un amendement au fond, c'est un...
M. Ryan: Je pense qu'on avait convenu de laisser cela à la
réglementation, hein?
M. Trudel: Oui.
M. Ryan: Franchement, cela n'a pas d'affaire dans le texte de
loi.
Le Président (M. Kehoe): Je pense que ce sont tes
requérants qui retirent l'article 22, si je ne me trompe pas.
M. Ryan: C'est cela.
M. Trudel: Et les requérants retirent également
l'article 23, M. le Président.
Le Président (M. Kehoe): Et 23? M. Trudel:
Également.
Le Président (M. Kehoe): M. Guertin, l'article 23 aussi.
J'appelle l'article 24.
Mme Blackburn: Alors, ces deux articles, M. le Président,
c'est conforme à ce qui s'est fait par rapport à l'autre projet
de loi et je suis tout à fait d'accord, ayant été le
proposeur de cette modification.
Le Président (M, Kehoe): Les articles 22 et 23 sont
abrogés.
Mme Blackburn: L'article 24.
Le Président (M. Kehoe): L'article 24?
M. Ryan: À l'article 24, il n'y a pas de modification, M.
le député d'Anjou...
Mme Blackburn: Oui, il le faudrait quasiment parce que c'est sur
12, puis ensuite...
M. Ryan: ...M. le député de Bourget.
M. Trudel: D'Anjou? Je m'en occupe beau- coup de ce
temps-là. M. le ministre, mais je suis encore le député de
Bourget.
Mme Blackburn: Ah! parce qu'il est le parrain d'Anjou,
d'après ce que je comprends?
M, Ryan: Cela s'en vient.
M. Trudel: Non, de Maisonneuve.
M. Ryan: Cela s'en vient.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce qu'il y a un
amendement?
M. Trudel: Vous nous demandez s'il y avait un amendement?
M. Ryan: La règle du quorum?
Mme Blackburn: Vous avez de l'ouvrage.
Le Président (M, Kehoe): Y a-t-il un amendement à
l'article 24?
M. Trudel: Moi, je n'en ai pas.
M. Ryan: Je me demande s'il ne faudrait pas...
M. Trudel: La requérante n'en a pas, je ne le pense
pas.
Le Président (M. Kehoe): M. le ministre.
M. Ryan: ...proposer un amendement à l'article 24 parce
que là le quorum était de six. On avait mis six quand il y avait
onze membres au conseil, mais, comme il va y en avoir douze et peut-être
éventuellement treize ou quatorze, je crois qu'il faudrait soit mettre
sept, soit mettre la moitié plus un.
Mme Blackburn: Oui. On ne sait pas si ce sera quatorze; cela peut
être douze.
Le Président (M. Kehoe): Je comprends que vous faites un
amendement, M. le ministre?
M. Ryan: J'attends d'avoir le point de vue du procureur. Je
transformerai cela en amendement selon sa réponse.
M. Paquette: M. le Président, nous avions songé
à conserver le nombre de six parce qu'il y a douze membres statutaires
dans le conseil. Les deux autres, on ne sait pas s'ils existeront ou s'ils
n'existeront pas. Certaines années, ils peuvent exister, d'autres
années ne pas exister; alors, six sur douze, cela veut dire au moins la
moitié.
Le Président (M. Kehoe): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Moi, je partagerais tout à fait l'avis du
ministre sur cette question. Pour ne pas vous enfermer dans sept ou huit, au
moins dans sept - je pense bien que je suis consciente de cela - on dirait la
moitié plus un. Alors, ce sera sept et, dans l'hypothèse
où vous êtes quatorze, ce sera toujours la moitié plus un.
À ce moment-là, ce sera huit.
M. Guertin: Et si on était treize?
Mme Blackburn: Si vous êtes treize, cela fait huit.
M. Ryan: C'est huit. Six et demi plus un, cela fait huit.
Des voix: Sept.
Mme Blackburn: Cela fait huit.
M. Guertin: II va y avoir un sous-ensemble.
Mme Blackburn: À moins de le fixer à sept.
M. Ryan: C'est cela.
M. Paquette: Si on avait à choisir, on
préférerait sept à la moitié plus un.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce que je comprends, M. le
ministre, que vous faites un amendement à l'article 24 pour lire: "Le
quorum du conseil est de sept membres" à la place de six? Est-ce que
l'amendement est fait?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce que l'amendement est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce que l'article 24 est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 25.
Mme Blackburn: Adopté.
M. Guertin: Avec la faute de français, Mme Blackburn?
Mme Blackburn: Il faut dire que je ne t'ai pas relu, je vais
vous dire cela. (12 h 45)
M. Ryan: Vous n'êtes pas sûre.
Mme Blackburn: C'est "prévoie".
Le Président (M. Kehoe): Est-ce qu'on revient...
Mme Blackburn: II faut corriger la faute de français.
Une voix: "Prévoie", c'est "e" au lieu de Y. Mme
Blackburn: C'est "prévoie". Une voix: Un "e" après le
subjonctif.
Le Président (M. Kehoe): Je reviens encore à
l'article 25. Mme la députée.
M. Ryan: Vous ne vous en étiez pas rendu compte?
Mme Blackburn: Non, je ne l'avais pas relu, ce matin.
M. Ryan: C'est inquiétant! Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: J'ai toujours pensé que, de l'avis du
ministre, l'opinion de l'Opposition n'avait pas grande importance. Je ne vois
pas pourquoi il s'en inquiéterait ce matin. Alors, M. le ministre,
est-ce que vous l'aviez vue, ce matin? En toute honnêteté...
M. Ryan: Oui, oui.
Mme Blackburn: ...en toute simplicité, vous devriez me
dire "non plus".
M. Ryan: Je l'ai signalée...
Mme Blackburn: ...parce qu'on était en train de...
M. Ryan: ...l'autre jour.
Mme Blackburn: L'autre jour, moi aussi.
M. Ryan: Je sais que les gens des Hautes études, quand on
leur dit une chose, ils écoutent; je n'étais pas inquiet.
Mme Blackburn: Je suis tout à fait d'accord. C'est que,
l'autre jour, je sais qu'on l'avait vue conjointement...
M. Ryan: C'est sûr.
Mme Blackburn: ...cette faute, sauf que, ce matin, tous les deux,
je pense, qu'on avait passé par-dessus.
M. Ryan: Non, je l'ai remarquée tantôt... Mme
Blackburn: Oui?
M. Ryan: mais je tenais cela pour acquis depuis l'autre jour.
Mme Blackburn: Alors, cela va.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce que l'article 25 est
adopté, madame.
Mme Blackburn: Je vous crois, si c'est M. Ryan qui le dit.
Une voix: Amendé.
Le Président (M. Kehoe): Excusez-moi. Y a-t-il un
amendement à l'article 25?
M. Trudel: Non, non, c'est la correction. Une voix: C'est
corrige.
M. Trudel: C'est corrigé, ce n'est pas un amendement.
Le Président (M. Kehoe): L'article 25. Mme Blackburn:
Adopté.
Le Président (M. Kehoe): corrigé est
adopté.
Mme Blackburn: Ce n'est pas corrigé. En tout cas,
adopté, M. le Président.
Le Président (M. Kehoe): Tel quel. Mme Blackburn:
Tel quel.
M. Trudel: Est-ce que cela prend un amendement?
Des voix: Non, non.
Mme Blackburn: Non, non, c'est une correction. S'il fallait
corriger les fautes de.
M. Ryan: On a fait.
Le Président (M. Kehoe): La dernière fois.
M. Ryan: un amendement pour polytechnique, faisons un amendement,
cela va être la même procédure.
M. Trudel: Alors, je fais un amendement avec plaisir, pour
corriger.
M Ryan: Cela montrera pour I'histoire que les hommes et les
femmes politiques avaient autorité sur les rédacteurs de
textes.
M. Trudel: Et qu'il restait encore des gens au Québec qui
savaient leur français.
Le Président (M. Kehoe): M Bourget M. le
député de Bourget, excusez-moi.
Mme Blackburn: M. le Président.
M, Trudel: J'adore me faire appeler M. Bourget.
Le Président (M. Kehoe): . |e reviens. M. Trudel:
C'est mon rêve.
Le Président (M. Kehoe): M te député de
Bourget, vous allez faire cela par écrit, cela va vous faire un peu plus
de travail.
M. Trudel: M le Président, je peux bien vous faire
cela.
Le Président (M, Kehoe): Vous pourrez le faire à
haute voix pour commencer et par écrit par la suite.
M. Trudel: Oui, je propose. Mme Blackburn: M. le
Président.
M. Trudel: l'amendement suivant, M. le Président.
Mme Blackburn: M le Président .
M. Trudel: De remplacer, dans la troisième ligne.
Mme Blackburn: M Guertin avait.
M. Trudel: de l'article 25 le mot "prévoit" par le mot
prévoient. Je vous ferai.
Le Président (M. Kehoe): Bon! M. Guertin, avez-vous
quelque chose à rajouter?
M. Ryan: C'est au singulier. M. Trudel: Prévoie",
oui.
Le Président (M. Kehoe): Mme la députée de
Chicoutimi Est ce que I'amendement est adopté? Mme la
députée de.
Mme Blackburn: Adopté. M. le Président.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce que I'article 25, tel
qu'amendé, est adopté?
Mme Blackburn: Adopté. M. le Président.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 26.
Mme Blackburn: Adopté. M le Président. M. Ryan:
Adopté.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 27
M. Ryan: Adopté
Mme Blackburn: Adopté
Le Président (M. Kehoe): L'article 28?
Mme Blackburn: Adopté.
Le conseil pédagogique
Le Président (M. Kehoe): L'article 29?
Mme Blackburn: Un instant
Le Président (M. Kehoe): Bon!
Une voix: Adopté.
M. Ryan: Avez-vous prévu Attendez un petit peu On n'a pas
d'amendement à l'article.
M. Trudel: Non, M le ministre La requérante n'a pas
d'amendement à l'article 29.
Le Président (M. Kehoe): Non.
M. Paquette: Non.
Une voix: Adopté.
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Kehoe): Avez-vous des explications?
Mme Blackburn: Un instant.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce que l'article 29 est
adopté?
Mme Blackburn: Un instant, M. le Président A l'article 29
"Le conseil doit instituer, par règlement, le conseil
pédagogique" On avait ajouté "un conseil pédagogique"
plutôt que "le" J'aurais le goût de vous entendre sur les raisons
qui expliquent qu'on ne retrouve pas d'étudiants au conseil
pédagogique.
Le Président {M. Kehoe): M Guertin.
M. Guertin: Depuis le début, je pense, des travaux de
cette commission, on a souvent mis en parallèle le cas de l'École
des hautes études commerciales et le cas de l'École polytechnique
Je pense que voici un sujet ou il y a divergence à plusieurs
niveaux.
D'abord, si vous regardez le pro|et qui est déposé
aujourd'hui et sans preiuger de vos décisions sur les articles qui
suivent, l'école a mis sur pied, vous le savez, un comité
permanent qui regroupe les présidents des associations étudiantes
et la direction de l'école, il doit se réunir de façon
statutaire et il doit également - je vous le rappelle - se réunir
au moins une fois l'an en réunion conjointe avec le conseil
pédagogique dont il est question ici, de sorte que voici une
différence en termes de structures, qui répond en partie à
votre question
Une autre divergence entre ce que l'école présente et ce
que Polytechnique présente, c'est que vous avez ici, madame,
l'explication relativement complète des fonctions du conseil
pédagogique de l'école, dans une partie qui va suivre plus loin,
alors que dans le cas de Polytechnique, le conseil dit académique, pour
l'École polytechnique, ne voit pas, d'aucune façon,
précisé C'est l'article 30, Mme Blackburn Cela va?
Le Président (M. Kehoe): Avez-vous d'autres commentaires,
madame?
M. Guertin: Je peux continuer si Mme Blackburn: Oui,
continuez
M. Guertin: Je voulais juste m'assurer que vous vous
retrouviez.
Mme Blackburn: Allez-y
M. Guertin: Ce qui se passe, c'est que I'École des hautes
études commerciales est une petite maison à l'échelle des
universités du Québec bien sûr, de sorte que par la
description des fonctions du conseil pédagogique, il y a
là-dedans beaucoup de choses qui touchent des personnes, que ce soit des
personnes comme les professeurs en ce qui concerne l'évaluation, que ce
soit aussi des personnes comme les étudiants au niveau de cas
disciplinaires, de plagiat et assimilables Je pense qu'il y a également
là une raison, compte tenu de cette définition des tâches
du conseil pédagogique, de faire attention aux choses II y va de la
réputation de personnes, encore une fois, dans un milieu qui est
beaucoup plus petit que ce à quoi on pourrait s attendre dans une grande
université Je vous donne les remarques Les étudiants - vous
pourrez leur poser la question - nous ont dit à un moment donné
On ne peut pas par ailleurs se retrouver et on n'a pas le temps de se retrouver
à tous les comités d'école Dans le cas du conseil
pédagogique, ils reçoivent déjà et vont
évidemment continuer de recevoir les procès-verbaux du conseil
pédagogique
Le Président (M. Kehoe): Merci, M. Guertin M. le ministre
a demande la parole.
M. Ryan: Je vais laisser terminer madame Je prendrai la parole
après.
Le Président (M. Kehoe): Mme la députée.
Mme Blackburn: Est-ce que les fonctions qui sont dévolues
au conseil pédagogique des HEC sont sensiblement différentes des
fonctions qui sont dévolues à l'organisme comparable, soit le
conseil académique de la Poly?
M. Guertin: Je vous lis le texte de Polytechnique, madame. Le
conseil d'administration, dans ce cas-ci, détermine par règlement
les fonctions qu'il délègue au conseil académique sur les
questions d'ordre pédagogique. C'est tout.
M. Harvey (Pierre): Alors que dans le projet de loi pour HEC,
vous lirez à l'article 10, en particulier, une liste extrêmement
importante des fonctions qui sont réservées au conseil
pédagogique et que la corporation doit obligatoirement tui donner.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Kehoe): M. le ministre. Excusez-moi.
Mme Blackburn: Oui. Si vous me le permettez, je comprends bien
que cela pose certaines difficultés quant à la
confidentialité des dossiers. Cependant, est-ce qu'on a
vérifié si dans des organismes de taille comparable... Je pense
par exemple à l'Université de Sherbrooke où il y a environ
6000 élèves. C'est sensiblement et même plus petit que les
HEC. Quelle est la nature du problème que cela pose?
M. Guertin: Je n'ai pas vérifié, pour
répondre de façon précise à votre question, madame.
Mais je vous rappelle que pour l'Université de Sherbrooke ou, par
exemple, pour l'Université du Québec à
Trais-Rivières dont on considère dans certains autres cas le
total comparable à celui de l'École des hautes études
commerciales, voici des universités polyvalentes établies sur un
campus où il y a plusieurs buildings et où il y a
évidemment plusieurs facultés et départements et ainsi de
suite. Ce dont on parle dans le cas de l'école des hautes études
commerciales, c'est, building inclus, un Immeuble monolithique où tous
les gens se croisent tous les jours dans les trois mêmes ascenseurs dans
l'hypothèse où les trois fonctionnent. C'est une hypothèse
héroïque.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Kehoe): M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, je pense avoir indiqué
lors de la séance précédente de la commission que le
gouvernement n'a pas d'objection, bien au contraire, à ce qu'il y ait
une diversité dans ses structures de collaboration à
l'intérieur des différents établissements univer-
sitaires. Nous préférons même une certaine diversité
qui émane de la réalité de chaque établissement
à une uniformité abstraite imposée par des
législateurs qui ne seraient pas au courant de ce qui se passe dans les
établissements. Cela a été la tendance, il y a quelques
années, à légiférer de manière uniforme avec
des résultats souvent fort discutables. Ce qu'il m'Importait surtout de
vérifier, c'était l'assentiment des différentes
constituantes de votre communauté universitaire à ce
modèle d'organisation et de collaboration qui est proposé et que
je trouve aussi défendable qu'un autre. Il n'y en a pas un qui est la
perfection garantie en soi. Celui-ci, comme l'indiquait justement M. Guertin
tantôt, prévoit des mécanismes de rencontre, de
concertation, d'échanges d'informations. Dans la mesure où les
mécanismes proposés par l'École des hautes études
commerciales répondent aux attentes et aux dispositions des principaux
éléments qui composent la communauté, nous sommes
parfaitement disposés à leur donner la chance de fonctionner et
de produire leurs fruits.
Le Président (M. Kehoe): Merci. M, le ministre. Est-ce que
l'article 29 est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
M. Trudel: M. le Président, est-ce que vous me permettez
de revenir à l'article 14? Je dois la vérité historique
à Me Paquette qui m'a fait remarquer une faute qui avait
échappé à la fois à M. le ministre et à Mme
la députée de Chicoutimi, à l'article 14, mais pas
à l'Ecole des hautes études commerciales.
Mme Blackburn: Allez-y.
M. Paquette: II me semble important, surtout dans un projet de
loi qui concerne une institution d'enseignement, d'apporter la correction de la
deuxième ligne de l'article 14: remplacer le mot "composée" par
"composé" sans e.
Mme Blackburn: C'est aujourd'hui que vous sortez sur les examens
de français dans les écoles. Ha, ha.ha!
M. Ryan: Si c'étaient des fautes pas plus graves que
celles qu'on aurait commises, selon le député de Bourget, le
ministre de l'Éducation pourrait dormir tranquille.
M. Trudel: On peut revenir à l'article 14... M.
Ryan: II y en a de plus graves. M. Trudei: ...pour apporter la
correction. M. Ryan: D'accord.
Le ' Président (M. Kehoe): C'est seulement une correction,
ce n'est pas un amendement
comme tel.
M. Trudel: C'est la même chose que tantôt. Si vous
l'avez corrigé en commission, il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Kehoe): Si c'est un amendement, à
toutes fins utiles, il faut que vous l'écriviez de nouveau.
M. Trudel: Je vais vous l'écrire encore, M. le
Président. Vous me faites travailler, mais cela me fait plaisir.
Le Président (M. Kehoe): Vous allez avoir une hausse de
salaire et il faut la gagner. J'appelle l'article 30.
M. Trudel: D'après ce que j'ai calculé, M. le
Président, la hausse de salaire équivaut à une correction
par jour, pas deux.
Mme Blackburn: Si, de ce fait, on augmente les
députés, je vais être inquiète tantôt s'il y
en a d'autres qui demandent la même chose.
M. Ryan: On vous remercie.
Le Président (M. Kehoe): J'appelle l'article 30.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): Est-ce que l'article 30 est
adopté, Mme la députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: J'aurais aimé entendre l'étudiant,
si vous le permettez, sur sa participation ou le fait que les étudiants
ne sont pas appelés à participer au conseil
pédagogique.
M. Simonato: Comme tout à l'heure, je pense que j'ai
été clair là-dessus, on pense que le comité
permanent nous donne toutes les structures nécessaires pour pouvoir nous
faire entendre comme on le veut. D'ailleurs, les procès-verbaux des
séances du comité sont transmis au conseil pédagogique. En
plus, une fois par année on peut rencontrer le comité
pédagogique. Cela nous satisfait pleinement et en plus on ne peut pas
être partout non plus, il faut étudier.
Mme Blackburn: Je suis certaine que le ministre va partager mon
avis, c'est qu'en même temps que vous étudiez la participation
joue un rôle primordial dans la formation de nos futurs citoyens. Le
ministre sera d'accord là-dessus. Je respecte votre décision,
mais je me permets de réagir un peu aux arguments que vous utilisez en
disant: II nous envoie les procès-verbaux. On aurait peut-être pu
se contenter d'une modification au conseil d'administration où l'on vous
aurait acheminé les procès-verbaux, mais je comprends votre
décision et je ne poursuivrai pas plus longuement le débat
là-dessus.
Le Président (M. Kehoe): L'article 30 est adopté,
si je comprends bien. Mme la députée, est-ce que l'article 30 est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): Adopté. L'article 31?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Kehoe): Adopté.
Assemblée des professeurs
L'article 32?
Mme Blackburn: On n'avait pas l'équivalent dans la charte
de la Polytechnique, si Je... Est-ce qu'on pourrait avoir quelques
explications?
Le Président (M. Kehoe): M. le ministre.
Mme Blackburn: Alors, vous avez un adjoint, M. le ministre?
M. Ryan: Mme la députée de Jacques-Cartier s'excuse
de ne pas être présente. Elle a été appelée
d'urgence dans son comté pour des devoirs immédiats.
Peut-être qu'on pourrait nous donner une explication sur le rôle de
l'assemblée des professeurs à l'École des hautes
études comerciales.
Le Président (M. Kehoe): M. Harvey ou M. Guertin.
M. Harvey: Voici. L'assemblée des professeurs est une
innovation, je dirais, dans sa forme juridique ou légale en ce qui
concerne l'école parce que, dans la charte actuelle, il n'y a rien de
prévu, d'aucune sorte. Comme le disait tout à l'heure M. Guertin,
l'École des hautes études commerciales a comme
caractéristique d'être une petite organisation, je dirais
même une organisation très compacte, tous les gens vivent
très près les uns des autres. Comme on a eu l'occasion de le
mentionner, c'est une institution qui est déjà ancienne. Sa
première loi constitutive date de 1907. Je rappelle que c'est la
première institution du genre au Canada et la troisième en
Amérique du Nord. Ce qui fait qu'elle a une culture très
élaborée et très fortement appuyée sur des
règles de fonctionnement non formelles. Il y a des tas de choses qui se
font aux HEC, ce n'est écrit nulle part, mais tout le monde sait que
cela se fait comme ça et personne ne dérogera à cela.
L'assemblée des professeurs, il y a toujours eu quelque chose qui
s'appelle à l'heure actuelle l'association des professeurs, qui a
toujours donné son avis sur les mêmes problè-
mes qui sont là. En tant que directeur, moi deux fois par
année, je réunissais les professeurs, c'est-à-dire
l'APHEC, l'Association des professeurs, m'invitait à faire un rapport.
Ce que vous avez fait dans les six mois, enfin, dans le semestre. Donc,
l'assemblée des professeurs est une innovation en termes, Je dirais, de
son contenu juridique, de son insertion dans la loi et cela vient confirmer ta
pratique des choses. Seulement, la pratique des choses quand une institution
est petite, on peut s'y fier. Mais à mesure qu'on voit grossir les
institutions, que I'organisation devient plus complexe, que des conflits
peuvent surgir, il vaut mieux écrire les choses. Comme le disait un de
mes professeurs parce que dans le temps on enseignait le français aux
HEC quand j'étais étudiant. Cela va sans dire, mais cela va
tellement mieux en le disant C'est à peu près ce qu'on veut faire
avec cela, dire et formaliser les choses telles qu'elles se pratiquent, ce qui
donne une place juridique légale aux professeurs dans I institution
comme les étudiants en ont une maintenant
Le Président (M. Kehoe): Merci, M Harvey Je note qu'il est
déjà 13 heures. Avant l'ajournement, est ce qu'on peut adopter
l'article 32 ou voulez vous continuer la discussion?
Mme Blackburn: Non, M le Président, je voudrais avoir
quelques informations
Le Président (M. Kehoe): Dans les circonstances, je
déclare que les travaux de la commission sont suspendus jusqu'à
15 heures
(Suspension de la séance à 13 h 3)
(Reprise à 15 h 6)
La Présidente (Mme Dionne): Je déclare la
séance de la commission de l'éducation ouverte. Le mandat de la
commission est de poursuivre l'étude détaillée du projet
de loi 242 Loi sur la corporation de I'École des hautes études
commerciales de Montréal. La commission en était à
I'étude de I article 32
Je cède la parole à Mme la députée de
Chicoutiml
Mme Blackburn: Oui Brièvement sur cette question parce que
j'ai eu I'occasion d'échanger tout à I'heure avec les
représentants de l'école. Je me demandais st les deux sections V
et VI n'étaient pas davantage de I'ordre du règlement de
régie interne. On m'a dit que c'était le souhait de tous et de
toutes à l'intérieur que ce soit vraiment inscrit dans la charte.
À ce moment là je n'ai vraiment pas d'objection
Peut-être une dernière petite question cependant. II n y a
pas de syndicat chez vous?
M. Harvey: Aucun
Mme Blackburn: Bien
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que I'article 32 est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
I'article 33
Mme Blackburn: Adopté M. Ryan: Adopté
La Présidente (Mme Dionne): Adopté J'appelle
I'article 34
Mme Blackburn: Adopté
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
I'article 35
Mme Blackburn: Adopté. II ne répond pas. Ha, ha
ha!
La Présidente (Mme Dionne): Adopté J'appelle
I'article 36 #Mme la députée de Chicoutimii
Mme Blackburn: Du moment ou on discute de cette question
là, est-ce qu'il ne serait pas intéressant d'ajouter un article
qui dirait. Toute autre question jugée d'intérêt. Autrement
dit, vous limitez les fonctions de cette assemblée à deux points
c'est à-dire des échanges sur le rapport du directeur de
I'école et I'avis du directeur de l'école sur toute question
d'ordre pédagogique. Ah! Cela va
La Présidente (Mme Dionne): Cela va Mme la
députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Oui. C'est assez large, merci. Adopté
La Présidente (Mme Dionne): Adopté
M Ryan: Elle n'a pas le droit de donner son avis à
d'autres. C'est normal
La Présidente (Mme Dionne): M le ministre
Mme Blackburn: Ce qui ne I'empêche pas de le faire M le
ministre. Dans un pays libre
La Présidente (Mme Dionne): L'article 36 est
adopté. J'appelle l'article 3?
Mme Blackburn: Adopté
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
I'article 38
Mme Blackburn: Adopté
La Présidente (Mme Dionne): Adopté
Comité permanent
J'appelle l'article 39 M le député de Bourget
M. Trudel: La requérante retire ses projets d'amendement
aux articles 39 et 40 compte tenu des discussions que nous avons eues ce
matin
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement est
retiré
M. Trudel: Retiré à l'article 39
M. Ryan: Je demanderais quelques minutes, Mme la
Présidente, avant de procéder
La Présidente (Mme Dionne): M le ministre de
l'Éducation
M. Ryan: Je veux faire une verification Est-ce que je pourrais
demander des explications au député de Bourget?
La Présidente (Mme Dionne): M le député de
Bourget
M. Trudel: Certainement, M le ministre. L'amendement a l'effet,
à l'article 39 de même qu'à l'article 40, d'enlever les
mots "présidentes" et "étudiantes" et, compte tenu de la
discussion de ce matin, la requérante retire évidemment son
amendement. De la même façon à I article 40
M. Ryan: Oui, est-ce
La Présidente (Mme Dionne): M le ministre
M. Ryan: qu'il y avait autre chose à propos des articles
39 et 40? Il me semble qu il y avait quelque chose d'autre. Juste une minute.
Cela va Très bien
La Présidente (Mme Dionne): Cela va Mme la
députée de Chicoutimi
Mme Blackburn: S'il vous plaît. Je dois dire que je
m'interroge sur le fait que ce soit le directeur de l'école qui
préside ce comité des présidents et des présidentes
des associations étudiantes
La Présidente (Mme Dionne): M Guertin
Mme Blackburn: Qu'est-ce qui justifie qu'il en soit ainsi
plutôt que de laisser aux étudiants un peu plus d'autonomie
d'autant plus que leurs fonctions ne sont pas si importantes, c'est
à-dire qu'ils n'ont pas de pouvoir réel par rapport aux
décisions internes? Ils ont un pouvoir de commenter, de faire des
recommandations mais ils n'ont pas de pouvoir réel sur la structure
interne
La Présidente (Mme Dionne): M. Guertin
M. Guertin: Ce que je vous dirai, Mme la Présidente, c'est
que dans ce cas-ci la présidence revenant au directeur de
l'école, tout comme lui revient la présidence du conseil
pédagogique . Je vous rappelle que les deux instances se
réunissent ensemble statutairement au moins une fois l'an. Dans la
pratique de l'école - peut-être que le texte rend mal ceci -
ça donne au contraire beaucoup de puissance à cette
instance-là. Le président de ce comité ou de ces
rencontres, voyant l'ordre du jour, dès que le directeur de
l'école se rend compte quit y a d'autres gestionnaires de l'école
qui pourraient être mis à contribution pour régler
rapidement les choses qui sont soulevées là, d'entrée en
matière ça se suit, et je vous rappelle que c'est un
comité, dans le fond, de régie sur lequel nous fondons beaucoup d
espoir et dont on est particulièrement fiers dans le projet
général qu'on vous présente ici. Je pense que la
présence du directeur d'école donne beaucoup de force et de
crédibilité à ceci et donne aussi, évidemment,
l'infrastructure requise dans la mesure ou les procès-verbaux et les
ordres du jour sont préparés de façon beaucoup plus
automatique, beaucoup plus facile par une instance administrative qui. Quand je
dis ordre du jour, je dis l'ordre du jour qui est alimenté par tous ceux
qui assistent à cette réunion. Ce n'est pas moi qui fixe l'ordre
du jour. Au chapitre administratif, disons que ça donne beaucoup plus de
flexibilité à la chose
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M Guertin
M. Harvey: II faut noter aussi que, s'il y avait
La Présidente (Mme Dionne): M. Harvey
M. Harvey: un des présidents ou une des présidentes
qui présidait le conseil, cette personne-là ne peut plus
facilement intervenir en tant que président et faire valoir ses points
de vue. Souvent quand on fait partie d'un groupe comme ça on aime mieux
ne pas le présider pour pouvoir participer
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M Harvey Mme
M. Ryan: M Harvey a bien changé Des voix: Ha ha
ha!
Mme Blackburn: J'ai toujours pensé que. La théorie
et la pratique, mon cher monsieur
M Ryan: Il est allé à une bonne école
Mme Blackburn: J'aimerais connaître...
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: ...si vous le permettez, Mme la Présidente,
l'opinion de l'étudiant sur cette question-là. Est-ce qu'il ne
serait pas... Étant donné que c'est un organisme - c'est un
comité permanent, je veux bien croire - davantage tourné vers
l'expression des besoins de l'étudiant de même que son information
quant aux décisions qui le concernent, est-ce qu'il n'aurait pas
avantage à être un peu plus autonome?
La Présidente (Mme Dionne): M. Simonato.
M. Simonato: Actuellement, je pense que ça fonctionne
comme ça. Cela apporte des bons résultats. On s'adresse
directement au directeur du comité pédagogique dans le fond.
Qu'est-ce qu'il y a de plus direct?
M. Ryan: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre. (15 h 15)
M, Ryan: ...si vous me permettez. Je pense qu'il faut saisir la
portée de cet article-ci. C'est un comité qui est formé
pour les fins reliées aux objets de la corporation de l'École des
hautes études commerciales. Il n'y a rien qui interdit aux associations
étudiantes concernées de se constituer en groupes pour d'autres
fins avec les règlements et les codes qui leur conviendront. Si elles
veulent faire des revendications, par exemple, ensemble, bien sûr
qu'elles ne s'aviseront pas de se réunir nécessairement sous la
présidence du directeur. Mais, pour les fins de la corporation, II y a
un organisme qui devient institutionnel et qui sera présidé par
le directeur. Si c'est la volonté des parties, Je trouve qu'il n'y a pas
d'incompatibilité. En tout cas, cela se comprend, mais pourvu qu'on
explique bien clairement la portée de cet article, qui n'est pas
illimitée.
La Présidente (Mme Dionne): Merci. M. le ministre.
D'autres interventions? Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: ...parce que j'avais l'impression que
c'était complet pour vous, c'était suffisant,
c'était...
M. Simonato: Oui, c'était complet. Des voix: Ha,
ha, ha!
Mme Blackburn: ...s'ils sont tous sur ce
modèle-là...
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Adopté, Mme la Présidente. Ha, ha,
ha!
M. Ryan: Nous autres, on est obligé d'endurer ça
à l'année!
Des voix: Ha, ha, ha! M. Ryan: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Ah! Il y a des places au Sénat, qu'on me
dit! Ha, ha, ha!
M. Ryan: Mais je pense que c'est bien clair, en tout cas, que
cela ne limite en aucune manière le champ d'action des associations
étudiantes quand elles voudront agir de leur propre chef. D'accord?
Mme Blackburn: Adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): Alors, l'article 39 est
adopté. L'article 40?
M. Ryan: Adopté.
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté.
L'article...
M. Ryan: À l'article 40, si vous me permet-. tez...
La Présidente (Mme Dionne): Oui, M. le ministre.
M. Ryan: Là, j'aurais peut-être une nuance à
vous proposer. Ce n'est pas parce que je veux compliquer les choses, mais,
à défaut par le président de convoquer le comité ou
à supposer qu'il arrive un besoin urgent de réunion du
comité, est-ce que vous ne pourriez, à tout le moins,
prévoir que sur demande de deux ou trois membres le comité se
réunisse? Vous n'auriez pas objection à ça? Je propose un
amendement.
Mme Blackburn: il faudrait que vous effaciez l'adoption.
La Présidente (Mme Dionne): On retire l'adoption pour le
moment.
M. Ryan: On pourrait mettre l'article 40.1, ce n'est pas
grave.
Mme Blackburn: Non. Je pense que c'est une excellente
idée.
M. Ryan: Comme le comité va comprendre à peu
près sept membres, je pense que, si c'était prévu trois
membres, ce serait raisonnable. Sur demande de trois membres, le
comité... On va
nous donner une formulation qui est. On va mettre un article 421, que
les procès-verbaux sont adressés au ministre pour qu il puisse
suivre l'expérience'
Mme Blackburn: L'encadrer! Ha, ha, ha! Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Ryan: Et le proposer à l'Université du
Québec à Chicoutimi, qui a l'air d'avoir des problèmes
avec ses étudiants!
Mme Blackburn: Sûrement, c'est parce que le ministre ne
s'en occupe pas
M. Ryan: Ha, ha, ha! Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: S'il donnait un financement qui tienne compte de
l'éloignement, peut-être qu'on aurait moins de problème, M
le ministre
M. Tremblay (Rimouski): C'est déjà prévu
ça
Mme Blackburn: Là, vous nous avez ouvert la porte. Vous
pouvez me laisser partir sur Després Rimouski, voyons!
M. Tremblay (Rimouski): II est déjà dedans Mme
Blackburn: Il est nommé?
M. Tremblay (Rimouski): Non, le finance ment régional
Mme Blackburn: Le recteur?
M. Tremblay (Rimouski): Vous ne le voyez pas ?
Mme Blackburn: Le financement regional celui qui est donné
- mes excuses, pendant que ça se rédige - cela a
été donné par le parti précédent, si
ça ne vous fait rien le gouvernement précédent, 2 000 000
$ pour l'eloignement
M. Tremblay (Rimouski): Oui, puis ? Mme Blackburn: C'est
ce que je vous dis M Tremblay (Rimouski): Bien, on l'a
Mme Blackburn: Bien. Alors c'est agréable II le
reconnaît ici. J'adore ça!
M. Guertin: II ne faudrait pas oublier que Montréal, c'est
éloigné de Québec
Mme Blackburn: Ha, ha ha!
Des voix: Ha, ha, ha!'
Mme Blackburn: Souvent, Québec se sent donc loin aussi,
monsieur. Alors, il faudrait
M. Ryan: On pourrait peut-être passer aux autres. Si on
pouvait passer aux autres en attendant, pour gagner du temps, Mme la
Présidente
Mme Blackburn: Je ne sais pas si c'est enregistré aux
Débats, mais comme on n'a pas souvent dit
La Présidente (Mme Dionne): On pourrait
Mme Blackburn: Quand on parle du développement de la
capitale nationale, ils ont I'impression d'être loin de
Montréal
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi, on va suspendre l'article 40
Mme Blackburn: Oui, cela va. On pourra prendre l'autre. L'article
40
La Présidente (Mme Dionne): L article 41
Mme Blackburn: Ce ne sont pas les étudiants à
Chicoutimi ce sont les professeurs
M. Ryan: Oui c'est ça. Non mais les représentants
des étudiants au conseil, le recteur ne veut pas les nommer. C'est
bloqué depuis des mois
Mme Blackburn: À Chicoutimi?
M Ryan: Oui madame
Mme Blackburn: Les représentants des
M. Ryan: étudiants au conseil d'administration
Mme Blackburn: Ils ne peuvent pas siéger?
M. Ryan: C'est le recteur qui ne veut pas reconnaître ceux
qu'ils ont nommés
Mme Blackburn: Ah oui M. Ryan: Oui madame
Mme Blackburn: Cela va mais ce qui va mal a I'université
ce n'est pas à cause de ça
La Présidente (Mme Dionne): L'article 41 est
adopté?
Mme Blackburn: Si c'était rien que ça! Une voix:
Adopté
Mme Blackburn: Si c'était rien que ça! M. Ryan:
Adopté, Mme ta Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 41 est
adopté?
Mme Blackburn: Attendez. Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 42.
M. Ryan: Je propose l'adoption.
Mme Blackburn: Cela pourrait aussi être, au besoin, plus
souvent.
M. Ryan: II n'y a rien qui lui interdit là-dedans de se
réunir...
Mme Blackburn: ...qui empêche le plus, mais il n'y a rien
qui...
M. Ryan: Non.
Mme Blackburn: En tout cas, d'accord. Adopté.
La Présidente (Mme Dionne}: Adopté. L'article
43.
Le directeur
M. Ryan: On ne peut pas laisser passer l'article 43, Mme la
Présidente, sans commentaires. Si vous me permettez, je vais seulement
retrouver dans la loi actuelle la disposition qui traite de la nomination du
directeur. Dans la loi actuelle de l'École des hautes études
commerciales, à l'article 16 on lit les dispositions suivantes: "Le
directeur est nommé par le lieutenant-gouverneur en conseil." Ensuite,
on décrit les attributions du directeur, mais, comme nous en sommes ici
à la nomination du directeur, je voudrais souligner, pour la plus grande
attention de la députée de Chicoutimi, le changement majeur qui
se produit et qui nous fera éviter la répétition
d'événements parfois désagréables comme l'histoire
en a fourni l'occasion. Le directeur de l'école sera nommé
désormais par le conseil d'administration sur recommandation d'un
comité de nomination et non plus par le lieutenant-gouverneur en
conseil, ou par le gouvernement, comme c'était le cas jusqu'à
maintenant. Les représentants de la corporation nous ont fait valoir les
arguments qui militent en faveur de cette façon de procéder.
Comme nous faisons confiance à nos institutions, nous avons
acquiescé à cette suggestion et, par conséquent, je n'ai
pas d'objection au nom du gouvernement à ce que, à l'avenir, le
directeur de l'école soit nommé par le conseil d'administration
sur recommandation d'un comité de nomination.
La Présidente (Mme. Dionne): Merci. M. le ministre. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Merci, Mme la Présidente. Le ministre
pourrait-il nous expliquer pourquoi il en va autrement avec l'École
polytechnique? Dans le fond, on vient... Là, on parle de deux
écoles affiliées à l'Université de Montréal,
l'une avec un statut très particulier, non pas parce que je ne comprends
pas... Je pense qu'il aurait peut-être fallu aussi modifier celui de
l'École polytechnique pour être un peu cohérent dans
l'ensemble, étant donné qu'ils sont tous les deux
rattachés à la même université.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: Pour dire les faits comme ils se sont passés, la
corporation de l'École polytechnique préférait l'autre
procédure. C'est elle qui avait l'initiative des propositions à
ces choses. Elle a préféré maintenir le régime qui
prévoit la nomination du directeur par le gouvernement, voyant aussi un
certain nombre d'avantages à cette procédure. Il y a des
avantages dans les deux procédures. Nous trouvions que c'était
une question beaucoup plus relative que nos académiciens ne le pensent.
Comme la corporation de l'École polytechnique voulait maintenir ce
système-là, nous avons dit: Très bien. Ce sont des choses
qui peuvent se changer éventuellement. Encore une fois, comme on vous
l'a dit, lorsqu'on a examiné le projet de l'École polytechnique,
c'est eux qui ont fait cette proposition et qui ne voulaient pas envisager un
mode de nomination différent.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le ministre. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui. Mme la Présidente. Je reste un peu
perplexe sur cet article. Il y a des choses qui, à mon avis, ne sont pas
claires. Il y a au moins une cohérence entre les lois qui
établissent la charte des deux écoles, étant donné
qu'elles appartiennent à la même université, je le
rappelle, mais cela va finir par ressembler à quelque chose qui se
refait et se reconstruit de l'intérieur. J'explique les réserves
telles qu'elles sont indépendamment des personnes qui sont
concernées parce que je vois qu'il n'y a même aucun lien avec
l'université. Si, au moins, il y avait quelque chose, une sanction par
une autorité supérieure quelconque, je ne... Je n'y ai pas
réfléchi plus longuement.
La Présidente (Mme Dionne): M. Harvey ou M.
L'Espérance, ou les deux?
M. Harvey: Je voudrais dire quelques mots là-dessus, si
vous me permettez. Mme la Présidente. Premièrement, malgré
un contrat d'affiliation dont l'École des hautes études
commerciales
est satisfaite puisqu'il a été reconduit depuis plusieurs
années, même avec une entente maintenant qui se reconduit par
tacite reconduction, l'École des hautes études commerciales est
une institution qui est autonome. Dans la structure de I'École des
hautes études commerciales, je dirais que la personnification de
l'école et la personnification de cette autonomie et de cette
indépendance, c'est le directeur. C'est pourquoi il est
extrêmement important que le directeur sort nommé par un
consensus. On va voir la procédure de nomination La procédure de
nomination vise à forcer, en quelque sorte, le consensus
De plus, dans le cas de I'École des hautes études
commerciales, il y a aussi une histoire. Les articles que vous avez là
devant vous, en ce qui concerne le directeur, ce sont à peu près
les articles qui avaient été proposés à M Duplessis
en 1957. Et à notre grande frustration - je dis "notre", je faisais
partie à l'époque, du comité de nomination du directeur,
du comité de la charte plutôt - d'un coup de crayon - M Duplessis
utilisait des crayons rouges - rouge, il avait rayé tout cela et il nous
avait dit Je nommerai. C'était sa décision personnelle
Je pense que cela corrige une erreur historique qui avait
déjà pas mal d'âge. C'est presque le temps que cela soit
corrigé. Naturellement comme le dit M le ministre l'École
polytechnique se trouve satisfaite d'avoir un autre mode de nomination, ils
n'ont pas eu tout à fait la même histoire que nous, de ce
côté la, mais c'est vraiment quelque chose d'extrêmement
important dans I'image et la réalité de la personnification de
l'école et de l'indépendance de I'école
La Présidente (Mme Dionne): Merci. M Harvey M
L'Espérance, si vous voulez venir au micro, s'il vous plaît
M. L'Espérance: Écoutez je pense qu'on peut dire,
d'une part que le recteur est d'office, enfin il y a un membre du conseil
d'administration de l'école qui siège au conseil qui est
nommé par l'université et c'est le recteur de
l'université. Je pense pouvoir confirmer les propos de M Harvey en
disant que la personnalité juridique autonome de l'école fait que
c'est la corporation qui doit avoir le choix entier de la personne qui dirige
cette corporation mais c'est évident que le recteur de
I'université étant membre du conseil d'administration qui fera la
nomination, aura un mot à dire, mais cest un mot. Le reste de la
corporation est autonome
La Présidente (Mme Dtonne): Merci, M L'Espérance M
le ministre
M. Ryan: Oui je pense que pour com- prendre le processus il faut
regarder toutes les étapes du cheminement . Si une vacance survient le
président du conseil désigne un comité de nomination
comprenant huit membres, si je comprends bien, il y a le président plus
trois membres du conseil et, en plus, il y a quatre membres choisis par
l'assemblée des professeurs. Là, ils se réunissent et il
faut qu'ils s'entendent sur un candidat qui va recueillir l'appui de six
d'entre eux. À défaut de six il faut qu'il y en ait au moins deux
de chaque côté Là, cela
M. Harvey: double majorité, qui fait qu'il faut qu'il y en
ait au moins cinq, c'est-à-dire qu'on passe de six à cinq
M. Ryan: Très bien cest cela. Double majorité
M. Harvey: Le modèle est réductif
M. Ryan: cela veut dire que les professeurs ne peuvent pas
imposer unilatéralement ni non plus les administrateurs
M. Harvey: Non
M Ryan: qui ne seraient pas membres du corps professoral. S'ils
s'entendent là-dessus ils font leur proposition au conseil
d'administration, s'ils ne s'entendent pas, I'assemblée des professeurs
va faire une proposition. Si le conseil l'accepte cela va si le conseil ne
l'accepte pas, le conseil va choisir un candidat lui aussi, les noms du
candidat proposé par les professeurs et de celui proposé par le
conseil seront déposés sur la table du ministre et le
gouvernement fera le choix au bout de la ligne. C'est ce que j'ai compris
M. Harvey: C'est exactement cela. Sans être
méchant
La Présidente (Mme Dionne): M Harvey
M Harvey: je voudrais dire qu'on a voulu faire en sorte qu'il y
ait une sanction à la non entente. Entendez vous ou le gouvernement va
décider. Si vous ne savez pas vous entendre, ce sera votre
problème
M Ryan: Cela est très bien ainsi
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 43 est
adopte? (15 h 30)
Mme Blackburn: Un instant. Je dois dire que si le ministre -
comme je sais qu'il a le pouvoir - est tout à fait d'accord avec cet
article de la loi je reste un peu avec certaines réserves. Je souhaite
que cela fonctionne tel qu'il le souhaite. Je vois qu'il y a une disposition.
Si vraiment il n'y avait pas entente le gouvernement peut procéder
à la nomination. Je me demande pourquoi on n'a pas offert les
mêmes conditions aux gens de I'École polytechnique. Est ce qu'on a
insisté pour le faire? L'Uni-
versité de Montréal, dit-on, est tout à fait
d'accord avec cette façon de faire.
La Présidente (Mme Dionne): M. Guertin.
M. Guertin: Je peux témoigner, Mme la Présidente,
que, comme M. Ryan l'a mentionné au début de ta réunion ce
matin, les deux écoles ont travaillé chacune leur projet
conjointement avec les gens du ministère. Elles ont comparé non
seulement leurs notes mais fes différentes propositions qu'elles avaient
faites à Québec, lesquelles nous sont revenues avec des
modifications. Dans ce sens, un témoin du sort réservé
à Polytechnique a pu constater que, effectivement, Polytechnique avait
en main tout cela. Elle savait de quoi il s'agissait et a probablement fait un
choix très libre.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Guertin. M. le
ministre.
M. Ryan: De toute manière, la charte de Polytechnique a
été adoptée en comité, on ne peut pas revenir sur
cela facilement.
Je propose l'adoption de cet article. Nous sommes à l'article 43
ou à l'article 44, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Dionne): À l'article 43.
M. Ryan: Je propose l'adoption de l'article 43 et tous les autres
devraient suivre assez rapidement.
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Ce pas, Mme la Présidente, M. le ministre,
cela pourrait être un pas dans la bonne direction dans le sens où
l'École des hautes études commerciales désirerait
constituer une école tout à fait autonome. Vous avez quasiment la
base pour le faire. Alors, c'est adopté, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 43 est
adopté. J'appelle l'article 44.
M. Ryan: J'en propose l'adoption.
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui. Pourquoi quatre ans alors que dans plusieurs
cas c'est cinq ans, pour ne pas dire dans la plupart des cas?
La Présidente (Mme Dionne): M. Harvey.
M. Harvey: La tradition.
Mme Blackburn: Est-une concession?
M. Harvey: C'est comme cela.
Mme Blackburn: Je veux dire, on ne fait pas des choses comme
cela, surtout lorsqu'on est en administration et qu'on veut...
M. Harvey: C'est comme cela, c'est qu'on ne s'est pas posé
de questions sur ce problème parce que c'est quatre ans a l'heure
actuelle.
Mme Blackburn: Ce n'est pas souhaitable... M. Harvey: On
ne change rien.
Mme Blackburn: ...vous dites la situation est correcte comme
cela, il n'y a pas lieu de modifier cela pour cinq ans. C'est vraiment une
situation qui existe dans tous les...
M. Ryan: On pourrait écrire 25 pages et prouver que ce
serait mieux cinq ans. On pourrait en écrire 50 et prouver que ce serait
mieux trois ans.
M. Harvey: M. L'Espérance nous fait remarquer...
Mme Blackburn: Je comprends que le ministre est fatigué
mais...
M. Ryan: Non, non. C'est parce qu'eux ont
préféré suivre ce qui est déjà
établi. Quand il n'y a pas de raison de le changer, il y a un vieux
proverbe qui dit que c'est peut-être aussi bien de ne pas jouer avec.
M. Harvey: À l'université, on dit que c'est quatre
ans.
Mme Blackburn: Oui, il est appliqué à 100 % depuis
que le gouvernement est là. En tout cas. adopté, Mme la
Présidente.
M. Ryan: Oui, on pratique ce qu'on enseigne.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 44 est
adopté. J'appelle l'article 45.
M. Ryan: J'en propose l'adoption pour les mêmes raisons que
tout à l'heure.
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. L'article 45
est adopté. J'appelle l'article 46. Adopté. L'article 46 est-il
adopté?
M. Ryan: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 47.
M. Ryan: Adopté.
Mme Blackburn: Adopté
La Présidente {Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 48
M. Ryan: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 49 M le ministre
M. Ryan: Mme la Présidente, seulement une petite remarque.
C'est assez unique, à ma connaissance, dans le fonctionnement de nos
institutions que cette règle à double majorité est
inscrite dans la procédure Je la trouve personnellement assez judicieuse
et très intéressante. En conséquence de quoi je voterai
avec plaisir pour l'article
La Présidente (Mme Dionne): Est ce que I'article 49 est
adopté?
Mme Blackburn: C'était pour distribuer ses étoiles.
Adopté
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 50 M le ministre
M. Ryan: Trente jours, I'Assemblée des professeurs va
trouver cela court
M. Harvey: Ils sont d'accord
M. Ryan: Pardon?
M. Harvey: Ils sont d?accord
M. Ryan: C'est une blague que je faisais. Je trouvais que, pour
des professeurs 30 jours c était court
Des voix: Ha ha, ha!
Mme Blackburn: Cela exprime toute sa considération!
Des voix: Ha ha ha!
Mme Blackburn: Comme tout semble bien fonctionner, je suis en
train de m'interroger sur la nécessité de modifier la charte! Ha
ha, ha! C'est adopté
La Présidente (Mme Dionne): L'article 50 est
adopté? J'appelle I article 51
M. Ryan: Sur celui-là, j'aurais besoin d'explications,
à tout le moins. Est ce que vous pourriez m'expliquer la place qu'occupe
cet article dans I'économie générale du processus de
nomination?
La Présidente (Mme Dionne): M Harvey
M. Harvey: Comme c'est un peu compliqué, on a
préparé un schéma. On a ici toute une procédure. Si
on regarde cet article-là, il se réfère à l'article
qui concerne la création de l'assemblée des professeurs. Si vous
vous souvenez, à la création de l'assemblée des
professeurs, on n'a pas voulu, dans la charte, imposer aux professeurs
l'assemblée des professeurs s'ils ne la veulent pas. Alors, il est dit
que la corporation devra créer I'assemblée des professeurs
à la demande des professeurs eux-mêmes. Mais, si les professeurs
n'en créent pas, ne le demandent pas il n'y en aura pas. Mais, s'il n'y
a pas d'assemblée des professeurs il ne peut y avoir le processus qu'on
vient de décrire. II faut avoir un autre processus. C'est pourquoi on
dit. Si, à I'expiration du délai de 30 jours, l'assemblée
des professeurs n'a pas recommandé ou s'il n'y a pas eu
d'assemblée des professeurs créée, il faut une porte de
sortie. Autrement on aura un vide. II y aura une rupture dans le processus
II faut que quelqu'un nomme s'il n'y a pas d'assemblée de
professeurs. Vous voyez, c'est toujours le même mécanisme. On dit
aux professeurs. Si vous ne créez pas I'assemblée, vous renoncez
à votre droit de participer à la nomination du directeur. Vous
pouvez y renoncer. Si vous ne créez pas l'assemblée c'est le
conseil qui aura le droit de nommer le directeur
M Ryan: Ce qui m'inquiète, c'est ceci. C'est parce que
là on tombe en régime d'unilatéralisme. L'économie
de la procédure est bilatérale. Cela postule un accord des deux
parties essentielles les administrateurs les professeurs. Là, vous
dites. Si les professeurs font défaut le conseil règle ça
tout seul. Je pensais que vous auriez renvoyé ça au gouvernement
à ce moment là avec la recommandation du consei.l Cela me serait
paru plus logique
La Présidente (Mme Dionne): M Harvey
M Ouellet (Roch): Au nom des professeurs nous, on
considère que si les professeurs ne sont pas assez
réveillés pour prendre leurs responsabilités, on a
évidemment des problèmes. Si on n'est pas capable de se
réveiller pour une opération aussi importante que la nomination
du directeur. Je n'ai pas d'objection à ce que cela procède
autrement. Mais je peux vous assurer au nom des professeurs qu'on a I'habitude
d'être beaucoup plus éveilles que ça! Au nom de
I'Association des professeurs ce n'est pas une clause qui me dérange
beaucoup. C'est Juste pour empêcher un vide juridique et on peut voir
ça aussi pour empêcher les professeurs, en n'agissant pas de
bloquer le processus
Mais si on a à poser un geste, connaissant les professeurs de I
école
M Ryan: Mais ce n'est pas par une sympathie pour vous autres que
je posais ma ques-
tion. C'est par souci du bien de l'Institution M. Ouellet:
Oui
M. Ryan: Justement, s'il existe un tel climat d'apathie qu'on en
vienne à ce point-tà, à tout le moins, ce serait
peut-être plus prudent que le projet du conseil soit sujet à
l'approbation du gouvernement. C'est cela que je voulais dire
M. Harvey: Mais, moi, je vous assure que, connaissant les
professeurs, il n'y aura pas de telle apathie!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: À moins que vous ne laissiez tomber cette
clause-là purement et simplement
M. Harvey: Non. On ne peut pas la laisser tomber. II faut
absolument. Vous voyez, le processus commence en deux. Ou il y a une
assemblée de professeurs ou il n'y en a pas. S'il y a une
assemblée de professeurs, tout le processus est déclenché,
tel que vous l'avez décrit tout à l'heure. S'il n'y a pas
d'assemblée de professeurs, les professeurs, en quelque sorte, disent.
Nous sommes des grenouilles qui demandons un roi et le roi, c'est la
corporation et la corporation nomme le directeur. Cela s'arrête
là
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre
M. Ryan: Oui, c'est là que je ne suis pas satisfait. II me
semble que, s'il y a de la zizanie ou de gros phénomènes
d'abstention ou de passivité, il ne faut pas qu'on laisse seulement au
conseil le soin de régler cela comme cela. Je ne sais pas si ce n'est
pas mieux que, à ce moment là, vous écriviez "Le conseil
soumet au gouvernement le nom du candidat qu'il recommande" En tout cas, ce
serait parfaitement logique avec ce qui suit. En cas de désaccord, on
dit. On va aller au gouvernement. On pourrait bien dire. Ce sera la
majorité du conseil qui va décider, selon l'autre logique
M. Harvey: En fait, je ne suis plus directeur, je ne peux pas
prendre de décision. Je n'aurais pas d'objection, en tant qu'ancien
directeur, à une procédure comme celle-là. La seule chose
qui m'ennuierait un peu dans une procédure comme celle-là - et je
vais vous en parler de façon très candide, puisque j'ai
été mêlé aux événements, plus que
cela, un peu victime - quand j'ai été nommé directeur il y
a eu un peu de bousculade à cause d'un conflit justement entre la
corporation et les professeurs, à ce moment-là, la nomination
venait du gouvernement et le gouvernement a exercé son droit
d'arbitrage, ce qui a créé une très forte frustration chez
les membres de la corporation non-professeurs, c'est-à-dire les
représentants de la chambre de commerce, les représentants du
gouvernement et tous les autres, enfin certains. Quand j'ai
négocié toute cette procédure avec les membres de la
corporation, avec les professeurs, avec l'Association des
diplômés, la Chambre de commerce et tout, ils avaient très
peur de ta nomination par le gouvernement, après l'expérience
qu'on avait vécue au moment de ma nomination, excepté, comme je
disais tout à l'heure, comme sanction finale s'il n'y avait pas
d'entente. En prenant l'hypothèse que M Ouellet et moi-même avons
mentionnée, que la probabilité que les professeurs ne s'y
intéressent pas était plus que du voisinage de zéro. Mais
dans la mesure ou on tiendrait à ce qu'on dise au lieu de la nomination
par le conseil d'administration, que le conseil d'administration soumette le
nom de son candidat au gouvernement qui le nomme cela ne me paraîtrait
pas une injure personnelle
M. Ryan: J'aimerais beaucoup mieux cela
M. Harvey: cela me paraîtrait tout à fait
acceptable, personnellement
La Présidente {Mme Dionne): M le ministre
M. Harvey: Je donne mon opinion personnelle
M. Ryan: J'aimerais beaucoup mieux cela. Le gouvernement
détient quand même un privilège qui est important on lui
demande d'y renoncer et il le fait volontiers en retour de garanties quant
à une procédure qui va assurer la participation des principales
constituantes de la corporation. Si un défaut majeur survient dans cette
procédure je crois que c'est mieux que cela revienne à I'autre
procédure, que le gouvernement nomme sur la recommandation du conseil.
Je pense que ce serait mieux. Si vous n'avez pas d'objection
M. Harvey: Pas du tout
M. Ryan: je pense que ce serait une procédure plus
sûre
La Présidente (Mme Dionne): Alors, on aurait
M. Ryan: Je proposerais I'amendement suivant Mme la
Présidente. Que l'article 51 du projet de loi soit modifié par le
remplacement à la fin des mots le conseil nomme le directeur de
I'école" par les mots "le gouvernement nomme le directeur de
I'école sur la recommandation du conseil"
Un autre avantage de ceci, supposons qu'il y ait une division profonde
et qu'on se soit entendu sur un candidat à six contre cinq, par exemple
et que ce soit plutôt une majorité qui déchire plutôt
qu'elle unisse. Là le gouvernement peut dire . Présentez-nous un
autre nom, et il
peut arriver que la candidature soit plus ou moins valable pour toutes
sortes de raisons. On trouve que ce n'est pas ce qui fait l'affaire
actuellement. Cela donne une chance à l'institution.
La Présidente (Mme Dionne): L'amendement est-il
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 51, tel
qu'amendé, est-il adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 52. M. le
ministre.
M. Ryan: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté.
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 53. M. le ministre. (15 h 45)
M. Ryan: À propos de l'article 53, il y a une chose
intéressante que je veux signaler, c'est que les dispositions qu'on
retrouve dans cet article reproduisent presque intégralement celles qui
sont déjà dans la charte actuelle, ce qui est le signe d'une
continuité assez impressionnante en ce qui touche un des rouages
essentiels de l'institution. Je trouve que cela témoigne de la sagesse
des auteurs de la première charte.
M. Harvey: Ou ce qui en restait.
M. Ryan: Oui, mais c'est bon qu'une disposition aussi importante
survive aussi bien à tous les changements de circonstances qui ont pu se
produire. Cela montre que, des fois, ce n'est pas nécessaire - encore
une fois, c'est peut-être de la répétition - de tout
changer pour bien faire.
Mme Blackburn: Ce n'est peut-être pas nécessaire de
refaire la charte, c'est ce que je disais tantôt.
La Présidente (Mme Dionne): Alors, est-ce que l'article 53
est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté.
M. Ryan: Pour la nomination du directeur, les changements sont
très importants. Je pense que vous en convenez.
Mme Blackburn: Oh oui! C'est majeur.
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: Mais...
M. Ryan: Cela, c'est un bon gouvernement!
La Présidente (Mme Dionne): Alors, j'appelle l'article
54.
Dispositions transitoires et finales
Mme Blackburn: Cela, il faudra le voir à l'exercice.
Attendez.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Trudel: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Bourget.
M. Trudel: ...j'aurais un amendement à la version anglaise
du projet de loi, à l'article 54, à savoir de remplacer -
à quelle ligne, attendez - à la deuxième ligne de
l'article 54 de la version anglaise les mots "contribute to" par les mots
"participate in". Est-ce que cela va, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Dionne): Où est
l'amendement?
M. Trudel: Vous n'écoutiez pas, je peux recommencer.
M. Ryan: Elle a parfaitement compris. M. Trudel: Oui?
Alors, c'est adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce adopté? Est-ce
que l'article 54, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
M. Ryan: M. Paquette.
La Présidente (Mme Dionne): M. Paquette.
M. Paquette: Mme la Présidente, je comprends que le mot
"in" reviendra deux fois dans le texte, avec l'amendement.
La Présidente (Mme Dionne): Oui, je l'ai ici.
M. Ryan: Oui, oui.
La Présidente (Mme Dionne): Cela va.
M. Ryan: D'après la lecture que vous avez faite, le mot
"in" revient deux fois.
M. Trudel: ...oui, je l'avais aussi pris en note, je voulais vous
en parler.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Bourget.
M. Ryan: Pas de problème.
M. Trudel: Non, d'accord, pas de problème.
La Présidente (Mme Dionne): Cela va. Alors, l'article 54,
tel qu'amendé, est adopté?
Mme Blackburn: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 55. M. le
ministre.
M. Ryan: J'en propose l'adoption. Mme Blackburn:
Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 56.
M. Ryan: Adopté. J'en propose l'adoption, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 56 est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 57.
M. Ryan: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle l'article 58. M. le
ministre.
M. Ryan: J'en propose l'adoption. Mme Blackburn: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté? Mme Blackburn:
Adopté.
M. Trudel: Mme la Présidente, avant de passer à
l'article 59, j'aurais, au nom de la requérante, un nouvel
article...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Bourget.
M. Trudel: ...à proposer, c'est l'article 58.1 qui se lit
comme suit: "Les articles 1, 14 et 39 de la présente loi s'appliquent
malgré la Loi sur l'accréditation et le financement des
associations d'élèves ou d'étudiants (L.R.Q., chapitre
A-3.01)."
La Présidente (Mme Dionne): Alors, voilà.
M. Trudel: Je pense qu'il a été distribué.
Avez-vous des...
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'amendement...
M. Ryan: Oui. Je vais demander une explication.
M. Paquette: Alors, Mme la Présidente... La
Présidente (Mme Dionne): M. Paquette.
M. Paquette: ...il existe une lof qui s'appelle la Loi sur
l'accréditation et le financement des associations
d'élèves ou d'étudiants, qui, entre autres,
prévoit, quand une accréditation est donnée, que c'est
l'organisme accrédité qui fait toute nomination à tous les
postes, commission, conseil, etc., qui pourront exister en vertu de la loi ou
des règlements d'une Institution. Vous retrouvez, à l'article 1,
une définition d'association étudiante; aux articles 14 et 39,
des nominations qui doivent être faites: à l'article 14, au
conseil d'administration et, à l'article 39, au comité
permanent.
Alors, vu que les étudiants veulent fonctionner avec un
comité permanent et qu'ils veulent avoir un droit de nomination à
l'intérieur de ce qui a déjà été
prévu, que vous avez voté aux articles 1, 14 et 39, il nous faut
déroger à cette loi, sans quoi un jour la loi pourrait ne pas
être opérante concernant ces articles, si jamais une
accréditation était accordée.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: Là, vous nous amenez sur un terrain assez
glissant.
Mme Blackburn: ...ce matin. On vient jouer dans une autre loi qui
est une loi importante sur l'accréditation.
M. Ryan: Ce que j'avais compris de ce que nous avons
adopté ce matin c'est que, étant donné la volonté
actuellement exprimée des étudiants, nous pouvons faire toutes
ces choses inscrites dans la loi. Mais, si jamais il y avait une volonté
contraire qui s'exprimait en vertu de la loi 32 et qu'il y eût conflit
entre les deux lois, là, je ne crois pas qu'on ait fait l'examen
nécessaire pour donner a priori l'antériorité à
cette loi sur la loi générale concernant le droit d'association
des étudiants. A priori, il me semble qu'une loi générale
a une certaine antériorité. On peut toujours faire exception mais
là on n'a pas entendu les arguments. J'avais compris qu'on
réservait ces droits d'exercice de
toutes les libertés prévues à la loi 32 et que les
étudiants préféraient exercer ces libertés suivant
des modalités définies dans ceci.
La Présidente (Mme Dionne): M. Paquette.
M. Paquette: Mme la Présidente, si les étudiants
dans un an, dans 5 ans ou dans 29 ans - on parle habituellement d'une
durée de 30 ans pour une loi comme celle-ci - décidaient de se
faire accréditer pour toutes les fonctions qui regardent l'exercice des
droits des étudiants autres que ceux que l'on prévoit aux
articles 1, 14 et 39, la loi s'applique et ils continuent de pouvoir
s'organiser comme ils le veulent à leur façon et selon le mode
qui existera à ce moment. Pour les fins spécifiques des trois
articles cités, c'est la loi qui s'appliquerait. On ne leur
enlève pas le pouvoir de le faire pour toutes leurs fins à
eux.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Paquette, M. le
ministre.
M. Ryan: Voulez-vous donner un ou deux exemples de conflits
possibles qui justifieraient l'insertion d'une clause comme celle-ci?
La Présidente (Mme Dionne): M. Paquette.
M. Paquette: Je pense qu'a été expliquée par
des représentants de l'école toute la situation historique
actuellement de la clientèle très nombreuse qu'il y a à
l'École des hautes études commerciales et qui n'est pas de souche
homogène. Entre autres, il y a des étudiants de MBA, lesquels en
moyenne ont plus de 30 ans, il y a des étudiants de jour au programme de
baccalauréat qui sont plus jeunes, il y a des étudiants de soir
à différents programmes qui sont plus âgés. Il y a
différentes souches de population qui ont besoin d'être
représentées dans les différentes structures si elles le
désirent. Ce que la loi a prévu c'est que ces différences
de formation d'âges et d'antécédents des différents
individus puissent avoir un impact sur l'ensemble de l'école parce que
l'école n'est pas homogène à ces différents
niveaux. Si on avait une association unique, il est fort possible qu'il y ait
des couches qui n'aient pas cette représentation à tous les
niveaux des articles 1, 14 et 39. À ce moment, cela changerait
peut-être l'image qu'on a voulu donner à l'école et qu'on a
voulu lui conserver.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Paquette. M.
Guertin.
M. Guertin: Mme la Présidente, je vous rappelle que pour
nous le Comité permanent des présidentes et présidents des
associations étudiantes est la pierre angulaire sur laquelle, en
pratique, l'école travaille et va continuer de travailler en ce qui
concerne les relations avec les étudiants et leur implication dans la
gestion courante. Je pense que la présence d'une éventuelle
fédération, qu'il est parfaitement légitime d'entrevoir sf
les étudiants la souhaitent, risquerait de rendre inopérant cet
instrument sur lequel nous fondons beaucoup d'espoirs, entre autres, parce que
nous l'utilisons déjà avec ce que je pense pouvoir appeler
modestement un bon succès.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Guertin. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Mme la Présidente, j'avais soulevé
cela ce matin. Je connais assez bien la loi 32 pour savoir exactement ce que
cela peut signifier, c'est-à-dire que la loi 32, du moment où les
associations sont accréditées, leur reconnaît le pouvoir de
nomination. C'est un droit qu'on a reconnu à tous les étudiants
du Québec en vertu de la loi 32. L'autre modification, et elle est
importante, les étudiants de jour et de soir. Ce n'est pas prévu
dans la loi 32. L'autre problème qui pourrait éventuellement
survenir dans l'école, c'est au moment où il y a plus d'une
association accréditée. Vous avez ces trois
éléments qui viennent, je dirais, en contradiction par rapport
aux articles 1 et 14; l'article 39 n'a pas vraiment... Du moment qu'on a
réglé les articles 1 et 14, l'article 39 n'est là que par
incidence, donc on ne s'en occupe pas. Mais les articles 1 et 14 viennent
altérer, si je peux m'exprimer ainsi, l'esprit et la portée de la
loi 32, loi sur les associations étudiantes. Je me permets de le
rappeler au ministre, il est peut-être informé, mais pas
nécessairement, parce que ce n'est quand même pas quelque chose
qui court dans toutes les rues. Il y a un problème dans les
écoles et dans les collèges, les universités par rapport
à la reconnaissance d'une association d'étudiants adultes et
d'étudiants réguliers, généralement les adultes
étant identifiés plus de soir et les réguliers, de jour.
Je sais qu'à l'Université de Montréal le problème,
actuellement, c'est que les étudiants adultes voudraient peut-être
aussi - en tout cas c'est ce que prétend l'association étudiante
- réunir les étudiants à temps partiel de jour, alors vous
voyez tout !e débat autour de cela. Cela vient modifier
considérablement à la fois l'esprit de cette loi, le pouvoir qui
était généralement reconnu aux associations
étudiantes et cela introduit une modification qu'il faudrait
peut-être apporter éventuellement à la loi 32. celle d'une
association distincte pour les étudiants du soir et du jour, je ne dirai
pas à temps partiel ou à temps complet, mais de soir et de jour.
Dans les universités, certains sont inscrits à des programmes
réguliers, des jeunes, à temps complet et qui vont aussi dans les
universités le soir. Ce n'est pas simple comme question. J'étais
très consciente de cela ce matin. Avant d'altérer le fond,
j'avais des réserves que le ministre ne semblait pas avoir.
La Présidente (Mme Dionne): M le ministre
M. Ryan: En examinant toute la structure de la charte, je pense
qu'il sera nécessaire d'inclure cet article. Tout est tributaire de
l'alinéa 4° de l'article 1 que nous avons modifié ce
matin
Mme Blackburn: Oui, je sais
M. Ryan: Avec la modification que nous avons acceptée ce
matin, cela veut dire que, pour les fins de la charte
Mme Blackburn:.. de l'application M. Ryan: de la charte .
Mme Blackburn: Oui, oui
M. Ryan: il y a des formes de regroupement qui sont rendues
nécessaires par programme. Pour les fins syndicales définies dans
la loi 32, cela pourra se passer autrement. Mais, pour les fins décrites
ici, il faut qu'on s'en tienne à cela. On avait déjà
introduit une clause un peu semblable dans la charte de I'École
polytechnique aussi
La Présidente (Mme Dionne): M Paquette.
M. Paquette: Si cela peut éclairer le débat, je
voudrais référer à la Loi sur l'accréditation et le
financement des associations d'élèves ou d'étudiants qui
dit à I'article 8 "Il ne peut être accrédité qu'une
seule association d' élèves ou d'étudiants par
établissement d'enseignement " Ce qui veut dire que, pour les fins du
comité permanent, s'il y avait une seule association, c'est
l'association qui pourrait décider si elle nomme cinq personnes qui
viennent du même programme, du même groupe ou des mêmes
cours. On ne pourrait jamais atteindre les buts qui ont été
poursuivis par la création d'un comité permanent
La Présidente (Mme Dionne): M. L'Espérance
M. L'Espérance: Non pas sur ce texte là, mais
j'irais tout à fait dans le sens des propos de la députée
de Chicoutimi pour dire que la loi 32 pose, pour I'ensemble des institutions
universitaires et particulièrement l'Université de Montreal, des
problèmes d'application Je pense que, tôt ou tard, il faudra que
ces problèmes soient étudiés
La Présidente (Mme Dionne): Merci, monsieur Mme la
députée de Chicoutimi (16 heures)
Mme Blackburn: Oui, il reste un élément important,
si on relit la loi qui modifie la charte de l'École polytechnique. C'est
que, dans ce cas les étudiants nomment leurs représentants, tel
que prévu. À l'article 15, septième paragraphe, on lit*
"Une étudiante ou un étudiant de l'école nommé par
l'association ou le regroupement d'associations étudiantes
accrédité en vertu de la Loi sur l'accréditation et le
financement" Celle de l'École polytechnique est vraiment conforme
à la loi 32. Ce que ça fait, cet article, en particulier, c'est
que ça enlève aux étudiants leur pouvoir, reconnu par la
loi, de nommer leurs représentants, essentiellement
En plus, évidemment, il y a toute la question de
l'accréditation, mais je devrais de façon plus importante et cela
modifie la loi. C'est la seule, c'est la première, et la question que je
me poserais, si j'étais le ministre. Qu'en pensent les étudiants
si on commence à introduire des modifications, on modifie des chartes
qui viennent modifier la loi? J'avais des réserves que j'ai
exprimées un peu ce matin
La Présidente (Mme Dionne): M le ministre
M. Ryan: Là, la question qui se pose je pense qu'on a
expliqué pourquoi cela peut être utile d'avoir cette clause. On
l'a expliqué clairement. C'est que, pour la désignation
d'étudiants aux fins décrites dans la charte de l'école
des hautes études, la procédure qui a été
prévue ici est présumée meilleure que celle qui est
prévue dans la toi 32, parce que les buts qui sont poursuivis sont des
buts premièrement pédagogiques, des buts de
décentralisation suivant les programmes et des buts de
représentations diversifiées qui ne peuvent pas être
atteints avec autant de garantie par une structure monolithique, qui a plus de
chance de procéder à des nominations de caractère
politique, par exemple, ou en fonction d'autres critères que ceux que
visent les promoteurs du projet de loi
Par conséquent, il y aurait une utilité certaine d'avoir
une disposition comme celle-là même si ça heurte un peu
ceux qui voudraient donner une portée très générale
à la loi 32. Je trouve que cest utile, mais je pose une question aux
porte parole de I'École des hautes études Est ce que c'est
absolument nécessaire, d'après vous autres d'avoir cet
amendement? Si oui, comment se fait-il que vous y avez pensé Juste en
dernière minute?
La Présidente (Mme Dionne): M Guertin M. Ryan: Ha,
ha ha!
M. Guertin: Cela m apparaît très important M le
ministre. Mme la Présidente parce que, encore une fois, même si
l'article 39 peut sembler à certains d'intérêt secondaire,
je pense que pour la vie de I'école, l'article 39 est central à
la totalité du projet de loi que nous vous présentons ici.
L'article 39 exige que l'on respecte les particularités des multiples
popula-
tions d'étudiants à l'école et, pour une question
d'information, je vous fais remarquer que. dans le cas de l'École
polytechnique, la diversité n'existe pas, loin de là, autant - et
vraiment de beaucoup - qu'à l'École des hautes études
commerciales. Dans ce sens-là, cette considération
m'apparaît très importante
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi
Mme Blackburn: M. , le Président, l'article 39, tel qu'il
est libellé, si on ne tenait pas compte des situations des articles 1 et
14, peut très bien vivre avec ta loi 32. II n'y a vraiment rien
là-dedans Ce sont vraiment tes articles 1 et 14. En ce qui concerne
l'article 39, il ny a pas d'incompatibilité avec le projet de loi 32
Là-dessus, cela n'empêche pas cette structure, absolument pas et
d'aucune façon
C'est vraiment par rapport à l'article 1. Ce qui définit
l'association étudiante et sa definition même dans l'esprit que
vous lui donnez là vient, à toutes fins utiles - parce que cela a
I'air mineur - annuler complètement les effets de la loi 32, parce qu'il
faudrait qu'ils aillent se faire accréditer ailleurs d'une autre
façon et l'association accréditée ne correspondrait pas
à ce qui est dans la charte
C'est peut-être souhaitable Non? L'association
accréditée ne pourrait pas convenir en vertu de la loi 32 et par
rapport au 4°. Vraiment, il y a incompatibilité
La Présidente (Mme Dionne): M Paquette
Mme Blackburn: Alors c'est juste de cela qu'il faut être
bien conscient et que cela a comme effet. Même si elle
s'accréditait en vertu de la loi 32 une association aux HEC, il n'y
aurait aucun pouvoir reconnu en vertu de cette charte autrement que par le
biais d'une affiliation ou d'une collaboration avec des associations
étudiantes, telles que vous les avez conçues ici. C'est de
cela
La Présidente (Mme Dionne): D'accord M Paquette
M. Paquette: Respectueusement, je dirais que, s'il y avait une
association accréditée il y aurait une influence énorme
sur la possibilité d avoir le comité permanent. On a dans la loi
de l'école un comité permanent qui est composé de
détenteurs de poste. L'article 32 de la loi sur I'accréditation
dit que toutes les nominations à un conseil, à un comité
de quelque organisme que ce soit, d'une association sont faites par
l'association accréditée dans l'établissement
Ce qui veut dire que la loi sur I'accréditation étant une
loi generate l'emporterait sûrement sur une loi particulière.
À ce moment-là cet organisme aurait le pouvoir de nommer des gens
qui ont déjà été prévus comme étant
des gens en situation de poste. Je ne vois pas comment cela pourrait
fonctionner
Mme Blackburn: Vous avez raison. Tout ce qui touche - c'est ce
que je disais tantôt
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi
Mme Blackburn: les nominations. II est clair que tout ce qui a
trait aux nominations enlève, à toutes fins utiles, ce pouvoir
à toute association accréditée dans l'avenir. Cette loi
est claire
La Présidente (Mme Dionne): M Harvey
Mme Blackburn: De même que cela enlève aux
étudiants ou aux associations étudiantes la possibilité de
faire ces nominations. C'est assez
M. Harvey: En ce qui concerne le comité permanent des
présidents, je dirais que la logique et I'économie du
système sur lequel nous nous appuyons et que nous avons
recommandé, c'est de donner à chaque association
d'étudiants, par I'intermédiaire de son président,
c'est-à-dire à chaque sous population d'étudiants dans
l'école, une voix au chapitre qui est reconnue statutairement
Si une de ces associations s'accrédite, toutes les autres sont
exclues du processus, et du processus de nomination à la corporation et
du processus de nomination au comité permanent, ce qui voudrait dire que
théoriquement, on pourrait avoir un comité permanent, comme on
l'a dit tout à l'heure, constitué de cinq représentants de
I'association la plus dynamique ou la plus agitée comme on voudra, et
toutes les autres sont rejetées en dehors du système. C'est pour
cela que pour protéger I'économie générale de tout
cet équilibre qui à notre sens - enfin, on la beaucoup
travaillé avec tous les participants - est un équilibre qui nous
satisfait, qui nous paraît fonctionnel pour que tout cet
édifice-la se tienne, il faut sauvegarder les droits des
étudiants. Les droits des étudiants sont sauvegardés par
l'amendement qu'on vient d'apporter autrement les droits sont brimés par
une association qui décide de prendre le plancher
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M Harvey M
L'Espérance, je pense, avait demande la parole et M Guertin
après
M Guertin: C'était sur le même sujet sans qu on se
soit consultes, Mme la Présidente
M L'Espérance: Oui c'est au sujet de la loi 32. Je pense
pouvoir témoigner ici qu'au sein des universités I'application de
la loi 32 pose de sérieux problèmes je le répète.
En termes de
reconnaissance... Même à l'Université de
Montréal, par exemple, les fonctionnaires ont dû donner, dans le
cas de la fédération des étudiants, la FAECUM, une
accréditation partielle. Or, cela n'existe pas légalement, une
accréditation partielle, par conséquent, la FAECUM n'est pas
l'organisme qui, à l'université, nomme les* étudiants au
conseil d'administration. On doit appliquer les dispositions de notre charte et
suivre les mécanismes de notre charte. Par conséquent, Il y a, en
termes d'application de la loi 32 aux instances universitaires, aux
universités, une réflexion à faire en profondeur, il me
semble. Je pense que les dispositions qui sont prévues ici
règlent un certain nombre de problèmes, dont la reconnaissance,
la distinction entre l'étudiant de soir et l'étudiant de jour qui
vivent deux choses différentes, les étudiants aux cycles
supérieurs et ceux du premier cycle également; ce sont d'autres
formes de division et on voit, par exemple, à Laval, à
l'Université de Montréal ou à l'École
polytechnique, justement, qu'il y a deux associations: l'association des
étudiants de premier cycle et l'association des étudiants de
cycles supérieurs. Il n'y a pas d'associations accréditées
parce que l'un ne peut pas dominer l'autre, ce sont deux groupes distincts
faisant partie de deux associations.
Alors, je pense qu'il faut une réflexion en profondeur sur
l'application de la loi 32. Cette disposition permet de régler des
problèmes.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. L'Espérance.
M. Guertin.
M. Guertin: C'était exactement dans ce sens-là.
À la CREPUQ, qui réunit les recteurs, l'article 32 de la loi 32
est sujet à des problèmes un peu partout et je ne vois pas
pourquoi une nouvelle charte devrait payer pour, peut-être, des choses
qui devraient être modifiées bientôt dans une autre loi.
La Présidente (Mme Dionne): Merci beaucoup, M. le
ministre.
M. Ryan: Je crois bien qu'on a choisi un régime ici qui
est différent. J'écoutais la députée de Chicoutimi
tantôt parler des caractères distinctifs des étudiants
adultes et des étudiants jeunes. On l'avait dit au ministre du temps,
quand il a adopté la loi 32 à la vapeur. On l'avait
prévenu des difficultés que cela causerait, tout ce régime
de monolithisme de la représentation. Qu'on veuille faire une
expérience différente ici, je pense qu'on a déjà
accepté le principe d'une expérience différente. On va
être mieux de l'accepter et si jamais les étudiants obtiennent une
accréditation et veulent exiger une modification de la charte des Hautes
études commerciales, ils viendront devant nous, nous les
écouterons et nous verrons. Pour le moment, je pense que nous allons
essayer de nous accommoder du régime qui m'a l'air d'être choisi
par tout le monde. L'avantage qui existe dans la formule qui nous est
présentée a été souligné tantôt par
l'ancien directeur, M. Harvey. On assure institutionnellement et
structurellement la représentation de chacune des grandes constituantes
du corps étudiant au lieu que ce soit un État-major
professionnalisé qui aille choisir à partir d'en haut quelques
représentants qui vont occuper tout le terrain tout seuls, d'où
qu'ils viennent. Là, on va être assurés qu'on a des
émanations de chacune des grandes composantes de la clientèle
étudiante. À tout le moins, cela vaut ta peine d'être
tenté. Ce qu'on cherche, c'est une concertation, une collaboration et
non pas une accentuation de l'esprit de lutte de classes, etc. Je trouve que,
finalement, c'est une chose qui vaut la peine d'être
expérimentée. Nous sommes conscients que cela impose
potentiellement de faire exception à certaines conséquences qui
pourraient découler de la toi 32. Vu le genre de conséquences
qu'elle engendre nous ne sommes pas obligés de faire exprès pour
les multiplier.
La Présidente (Mme Dionne): Alors, M. Guertin, en
réponse.
M. Guertin: Mme la Présidente, |e serais presque
tenté de dire que ce que l'on propose aux étudiants de
l'École des hautes études commerciales, c'est la
souveraineté-association.
La Présidente (Mme Dionne): Alors, Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Vous êtes d'accord avec cela, M. le
ministre?
M. Ryan: Non, non.
Mme Blackburn: Ce n'était peut-être pas l'argument
à utiliser.
M. Ryan: Non, c'est une démocratie participative
relative... avec le reste du Canada on aurait pu voter pour.
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi
Mme Blackburn: Mme la Présidente, au-delà de toutes
les difficultés qu'éprouvent actuellement les
établissements universitaires par rapport aux dispositions de la loi 32,
il y en a une qu'on aurait pu préserver, c'est le droit de faire ces
nominations. Indépendamment de ce que l'on peut penser pour les
difficultés que cela pose, les étudiants de jour, adultes,
jeunes, réguliers, à temps partiel, deux accréditations,
une accréditation, on aurait pu préserver ce droit, qui
était donné et qui est donné et reconnu aux associations
étudiantes dans tous les autres établissements, de faire les
nominations. Dans l'amendement que vous nous avez apporté pour faire
une
place à une étudiante ou à un étudiant, ces
personnes sont nommées par le conseil sur recommandation - il est vrai -
des associations étudiantes, alors que dans la loi 32 ces personnes sont
nommées par et non pas sur recommandation. Par ailleurs, je ne ferai pas
un débat, je ne vous garderai pas ici jusqu'à 18 heures pour
discuter de cela. J'émets mes réserves.
M. Trudel: Le directeur de l'École des hautes
études commerciales doit rentrer. C'est la fête de son
épouse aujourd'hui.
Mme Blackburn: Ah! Mais on sait des fois que cela peut se
fêter le lendemain.
Une voix: Non, non.
Mme Blackburn: Je suis obligée de le dire parce que cela
m'arrive aussi avec mon mari, mon cher monsieur!
M. Trudel: C'est ce que M. le directeur m'a dit tantôt que
chez les hommes politiques cela peut se fêter trois jours après,
mais chez les directeurs d'école c'est plus difficile.
Mme Blackburn: Ah! les directeurs d'école...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
Mme Blackburn:...
(16 h 15)
M. Ryan: Mme la Présidente, on a cherché
jusqu'à maintenant à fonctionner dans un esprit de collaboration
et de compréhension. Je ne sais pas, j'ai presque envie de sonder la
possibilité d'une proposition de compromis. Je sais que je vais faire
naître tout de suite des inquiétudes chez nos amis des Hautes
études commerciales. Mais je me demande s'il n'y aurait pas une chose
qu'on pourrait faire, je vais vous le dire, je ne le fais pas à
l'état de proposition d'amendement parce que je veux sonder le terrain
pour commencer. Si, dans l'amendement qui est proposé par le
député de Bourget, on laissait tomber l'article 14, si on
mettait: "Les articles 1 et 39 de la présente loi s'appliquent
malgré la Loi sur l'accréditation et le financement des
associations étudiantes.", cela voudrait dire que, pour le conseil, qui
est prévu à l'article 39, celui-là échapperait
à la loi sur l'accréditation des associations étudiantes;
le comité permanent, des présidents et présidentes
d'associations, cela resterait une structure de base interne. Mais, en ce qui
regarde la nomination du représentant des étudiants au conseil
d'administration, à ce moment-là, l'organisme qui aurait
reçu l'accréditation, lui, serait habilité à
désigner le représentant des étudiants, il va y en avoir
un. À ce moment-là, ce serait - peut-être un compromis
honorable qui respecterait le principe fondamental de démocratie dans
l'organisme directeur, qui est en même temps dans l'organisme de travail
qui serait le comité permanent, lequel, du point de vue de la
collaboration étudiante, est plus important à bien des
égards; là, on pourrait faire exception à la loi 32, pour
cette partie. C'est quelque chose qui est intéressant au point de vue de
la démocratie participative, au point de vue des intérêts
pédagogiques de l'école aussi.
Je ne sais pas si... Nous devons rendre des comptes. Demain, on va se
retrouver ici avec l'Association nationale des étudiants, la
Fédération des étudiants des collèges, ce n'est pas
parce qu'on a peur d'eux autres, on aime bien cela les voir, mais on n'aime pas
se faire dire qu'on fait une chose une journée et le contraire le
lendemain. On est censé agir avec une certaine cohérence. Je ne
sais pas... Je pense qu'une affaire comme celle-là ne vous nuirait pas
du tout et cela serait peut-être plus en harmonie avec l'esprit de
l'ensemble de notre loi dans ce domaine.
La Présidente (Mme Dionne): M. Paquette.
M. Paquette: Peut-être deux choses, Mme la
Présidente, si vous le permettez. Il faut dire que, sur les sages
conseils qui ont été donnés par les membres de la
commission parlementaire, l'école est retournée dans le milieu
depuis le 17 novembre, a présenté différentes options pour
essayer de satisfaire les opinions qui avaient été émises,
a rencontré ses étudiants, a rencontré ses professeurs, a
rencontré son conseil d'administration et la question a
été posée - on a ici un représentant des
étudiants - à savoir si c'était bien cette formule qu'ils
voulaient pour la nomination au conseil, pour !a nomination au comité
permanent et nous venons, avec un consensus global de toutes les entités
de l'école, sur cette formule particulière. Les gens savaient
qu'il y en avait d'autres qui pouvaient exister, mais choisissaient
spécialement celle-là.
Deuxièmement, je dis qu'un danger qui existe, s'il y avait une
association accréditée, comme il ne peut y en avoir qu'une seule,
comme il y a une grande disparité entre les élèves
existant dans différents programmes ou de différents groupes
d'âge, il est évident que les étudiants qui existent
à des niveaux particuliers, comme au certificat, pour donner un exemple,
ont pratiquement la majorité de tous les votes dans l'école si on
les regroupe à l'intérieur d'une seule association. À ce
moment-là, cela veut dire que les autres associations existantes ou
à être créées - parce qu'on aurait une
possibilité de neuf actuellement, on en a cinq - pourraient être
noyées à l'intérieur d'un seul programme qui existerait.
Le droit que l'on veut donner à l'ensemble des étudiants de
pouvoir se prononcer n'est pas protégé par la formule de
l'article 32, il est beaucoup plus protégé compte tenu de la
spécificité de l'école, de ses programmes, de l'âge
de ses élèves, de leurs différentes préparations
pour arriver à l'école par le fait qu'il
devra y avoir des groupes séparés pour chacune des
entités telles qu'elles existent dans l'école.
La Présidente (Mme Dionne); Merci, M. Raquette. M. le
ministre.
M, Ryan: Oui. J'ai entendu le point de vue de M. Paquette, mais
pour nous, il faut penser aussi qu'on légifère en fonction de
l'avenir aussi. On ne veut pas que les gens reviennent tous tes six mois ou
tous les ans. Le sentiment des étudiants est un peu comme celui de la
population, il peut changer vite quelquefois. Nous, qui sommes au gouvernement,
en savons quelque chose. Je crois que, si nous prévoyons pour l'avenir,
dans le cas où ils décideraient d'être
accrédités, on va peut-être faire des amendements à
la loi 32. On n'a pas eu le temps d'y toucher encore. On est bien conscient des
difficultés qui ont été soulevées par M.
L'Espérance. Il y a des représentations qui nous sont faites
à partir d'autres sources également. Mais, même à
supposer que nous n'aurions pas eu le temps de faire d'amendements, si les
étudiants décidaient - ce qui paraît fort improbable pour
l'instant dans le cas des Hautes études - de demander
l'accréditation, il ne faudrait pas que cette accréditation ne
puisse être suivie d'aucun résultat tangible, parce qu'il faut
bien que la loi ait sa signification.
L'un de ces résultats est défini à l'article 32 de
la loi 32. L'article 32 dit ceci: "L'association ou le regroupement
d'associations d'élèves ou d'étudiants
accrédité peut, seul, nommer les étudiants ou
étudiantes qui, en vertu d'une loi, d'un règlement, d'une charte
ou d'une entente, sont appelés à siéger ou à
participer comme représentants des élèves ou
étudiants à divers conseils, commissions, comités ou
autres organismes existant dans l'établissement."
Là, on vient de dire: Ici, on adopte un projet de loi qui va
complètement dans un sens contraire. On dit: On est prêt à
faire un compromis. On va réserver le conseil d'administration qui est
un organisme décisionnel. L'autre, on va faire exception pour cela,
parce que c'est une expérience qu'on veut favoriser et on ne veut pas
qu'elle soit brisée seulement parce qu'il arriverait une campagne
d'accréditation et tout cela.
Je ne sais pas, mais il me semble que c'est assez fort. L'autre, on va
en flagrante contradiction avec l'article 32 de la loi 32 avec l'amendement qui
est proposé. C'est celui-là qui me fatigue le plus.
La Présidente (Mme Dionne): M. Paquette.
M. Paquette: Je me répéterais si je donnais
d'autres arguments.
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: En guise d'information et, ensuite, j'ajouterais
peut-être un commentaire selon la réponse. Les cinq associations
étudiantes regroupent réciproquement combien de membres? Est-ce
que vous avez ça, rapidement?
M. Paquette: Oui.
Mme Blackburn: Juste de mémoire, ce serait...
La Présidente (Mme Dionne): M. Paquette.
M. Paquette: Les étudiants du certificat sont 2000, les
étudiants du BAA de jour, 1500, ceux du BAA du soir, 400...
Mme Blackburn: Oui.
M. Paquette: Du MBA. 600 et du MSC, 300.
La Présidente (Mme Dionne): M. Guertin.
M. Guertin: Les chiffres que Me Paquette vient de vous donner,
Mme Blackburn, sont exacts. Évidemment, ils sont dans les fameuses
mesures de EETC, par ailleurs. Ce ne sont pas des "corps chauds".
Mme Blackburn: Ah, d'accord.
M. Guertin: Si je voulais reprendre les mêmes chiffres en
"corps chauds"...
Mme Blackburn: Oui.
M. Guertin: ...dans l'ordre, vous aviez d'abord les programmes de
certificat...
Mme Blackburn: Oui.
M. Guertin: Je pense qu'on peut parler d'entre 5000 et 5500
personnes. Je parie de mémoire, je m'excuse.
Mme Blackburn: Oui.
M. Guertin: Vous avez ensuite le bac du jour...
Mme Blackburn: Oui.
M. Guertin: 2000; le bac du soir, 1000; MBA, environ 1000; MSC,
environ 500. J'ignore quel total vous avez. Cela devrait approcher 10 000.
Mme Blackburn: Oui, le seul qui pourrait prendre le pouvoir,
c'est le certificat...
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Guertin Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Pour poursuivre, en fait,
simplement ce que j'examinais, c'est qu'on sait que
l'accréditation d'une association n'est possible que si elle recueille
25 % La seule association actuellement qui serait en mesure de recueillir ces
25 %, si elle n'allait que dans ses membres, évidemment, ce serait celle
des certificats. Les autres, c'est 2000. C'est assez à la marge pour ce
qui est du bac de jour, plus celui de soir qui aurait probablement cette
possibilité également.
En fait, ce que j'examinais dans les faits, la proposition J'appuierais
la proposition d'amendement du ministre Dans les faits, cela laisse toujours
cette porte ouverte. Mais dans la pratique, on sait très bien que ce
n'est pas demain matin que cela va être possible, à cause de la
distribution actuelle entre vos associations Je suis très consciente de
ça.
Est-ce que c'est |uste cette portée qu'on veut? Mais, là,
je pense bien que cest le ministre qui pourrait nous le dire.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: Je pense avoir expliqué tantôt la
portée de I'amendement que je proposerais Je ne I'ai pas
déposé encore. Moi du texte qui nous est proposé en
amendement par le député de Bourget ou c'est écrit Les
articles 1, 14 et 39 de la présente loi s'appliquent malgré la
Loi sur l'accréditation et le financement des associations d'
élèves ou d' étudiants, j'enlèverais seulement
I'article 14. Les articles 1 et 39 resteraient exempts de I'application de
I'article 32 de la loi 32 J'aimerais que vous nous disiez si vous acceptez cela
Cela va faciliter notre travail Si vous ne I'acceptez pas je vais faire une
chose On ne peut pas discuter indéfiniment non plus Je pense que nous
voulons en finir de part et d'autre Je vais demander un ajournement de cinq a
dix minutes pour consulter mes collègues afin de savoir si on va
déposer ce sous amendement Je ne voudrais pas le faire sans avoir
parlé avec mes collègues Mais, si vous êtes d'accord et si
I'Opposition est d'accord, il n'est pas nécessaire qu'on interrompe nos
travaux.
La Présidente (Mme Dionne): M Paquette
M. Paquette: Je pense quon accepterait l'ajournement tout de
suite, quitte à vous revenir Je voudrais ajouter un point avant
I'ajournement si vous me le permettez, Mme la Présidente Si vous
regardez le schème de pensée de toute cette loi il y a un
schème de pensée professionnel par rapport à un
schème de pensée syndical. C'est à-dire que ce ne sont pas
des associations de professeurs qui nomment des professeurs Ce ne serait pas
une association d'étudiants qui nommerait des étudiants. C'est le
propre corps professionnel étudiant ou le propre corps professionnel
enseignant qui nommerait ses représentants. Dans le cas des
étudiants on ferait un lien avec la structure syndicale plutôt
qu'avec la structure professionnelle, si on voulait s'attacher à I
article 32.
M. Ryan: Très bien.
La Présidente (Mme Dionne): Alors, on va suspendre la
séance?
M. Ryan: Je pense que.
M. Paquette: Souvent, les défenses des corporations
professionnelles ou des corps professionnels sont différentes des
défenses des corps ou des corporations syndicales, pour les mêmes
individus.
La Présidente (Mme Dionne): Merci M. Paquette Voulez vous
suspendre la séance?
M. Guertin: Voulez-vous un ajournement?
M. Ryan: J'attendais Si telle demeure votre position je vais
demander une suspension de nos travaux de cinq a dix minutes.
Mme Blackburn- Oui je n'ai pas d'objection, M. le ministre.
M. Ryan pour consulter mes collègues et nos conseillers
juridiques avant de décider si je déposerai un amendement
La Présidente (Mme Dionne): Nous suspendons les travaux de
cette commission pour quelques minutes.
(Suspension de la séance a 16 h 28)
(Reprise à 16 h 37)
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M Ryan: M le Président après avoir tout
considère dans le peu de temps qu on a pu mettre dans I'étude de
ces questions, j'estime que nous devons tenir compte du régime propre
que veut se voir attribuer la Corporation de I'Ecole des hautes études
commerciales de Montreal En même temps nous devons nous souvenir que
I'Assemblée nationale adoptait en 1983 la Loi sur l'accréditation
et le financement des associations d'élèves ou d'étudiants
et qu'entre les mécanismes de représentation ou d intervention
étudiante prévus dans cette loi et ceux qui sont prévus
dans la loi particulière dont nous sommes en train de discuter
concernant les Hautes Etudes commerciales il y aura des recoupements
inevitables en principe du moins sinon en pratique Dans l'immédiat aucun
problème ne se pose vu qu'il n'y a pas d'association
accréditée à I'Ecole des hautes études et qu'il ne
semble pas devoir y en avoir dans un avenir prévisible. Nul ne peut
encarcaner lave-
nir. Nous ne savons pas ce que I'avenir nous réserve. Et si, un
jour, les étudiants de cette institution voulaient obtenir une
reconnaissance sous forme d'accréditation, sous l'empire de la lof 32,
il faudrait qu'ils puissent au moins exercer les fonctions fondamentales
dévolues à une association étudiante
accréditée et ce, sous l'empire de la loi qui existe
actuellement, tant et aussi longtemps qu'elle n'aura pas été
modifiée si elle doit l'être un jour
En ce qui touche les articles 1 et 39, je considère que
l'amendement qui nous a été proposé est utile et permanent
parce que ces articles se rattachent directement aux fins qu'on poursuit en
voulant favoriser une collaboration étroite entre les étudiants
et les associations qui les représentent, d'une part, et la direction de
I'école, d'autre part, autour d'objectifs pédagogiques ou
reliés à la conduite interne de I'école. Je serais
disposé à accepter qu'en vertu d'un amendement comme celui qui
nous est proposé, ces articles 1 et 39 du projet de loi s'appliquent
malgré les dispositions qu'on trouve dans la Loi sur
l'accréditation et le financement des associations
d'élèves ou d'étudiants. Ce qui veut dire que pour
l'organisation d'associations, indépendamment de ce qui arriverait, en
régime d'accréditation, les étudiants devraient s
organiser par programme ou par regroupement de programmes aux fins de l'article
39. En ce qui touche l'article 39, I'implication des associations
étudiantes se ferait en vertu de la loi de I'École des hautes
études commerciales et non pas de la loi 32. Par conséquent, les
articles 1 et 39 seraient exempts des conséquences de la loi 32
Mais en ce qui touche la designation d'un étudiant au conseil d
administration de la corporation, là nous serions beaucoup plus
embarrassés de justifier une exception à la loi 32. On peut
détester la loi 32, trouver quelle est impropre à ce genre de
choses, mais elle est là, et la ou il y a représentation des
salariés ou des syndiqués dans des structures de gestion dans nos
établissements québécois, autant dans le monde de
l'enseignement que dans le monde de la santé et des services sociaux,
les désignations de représentants sont faites par les instances
syndicales. Nos conventions collectives sont remplies de dispositions de cette
nature à travers tout le Québec. Cela peut être
embarrassant mais cela n'a pas empêché le Québec de
fonctionner. Cela l'a ralenti considérablement des fois mais de
manière générale c'est un mode de fonctionnement qui est
très, très répandu dans la société
québécoise, et je ne pense pas que la commission devrait y faire
exception. Sur l'artide 14 encore une fois
En conséquence, je crois devoir proposer un sous-amendement
à I'amendement qui nous est proposé sous amendement qui se lirait
comme suit - je I'avais tantôt je vais le retracer immédiatement
qu'après les mots les articles 1" I'article 14" soit supprimé et
que I'amendement se lise en conséquence ainsi "Les articles 1 et 39 de
la présente loi s'appliquent malgré la Loi sur
l'accréditation et le financement des associations
d'élèves ou d'étudiants "
La Présidente (Mme Dionne): Alors, est-ce que le
sous-amendement est adopté?
Mme Blackburn: Adopté
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'amendement tel
qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: Adopté
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que
I'article 58 1 est adopté?
Mme Blackburn: Adopté
La Présidente (Mme Dionne): L'article 59?
Mme Blackburn: Adopté
La Présidente (Mme Dionne): M le ministre
M Ryan: Je pense qu'il y a un amendement qui nous avait
été proposé
Mme Blackburn: À l'article 59? M Trudel: Non, c est
juste
La Présidente (Mme Dionne): M le député de
Bourget
M Trudel: Mme la Présidente je m'excuse c'était un
article de renumérotation. Alors le ministre va proposer cela à
la fin
La Présidente (Mme Dionne): D'accord
M. Trudel: comme il est de coutume. Alors on ne le
présente pas de même que le suivant
La Présidente (Mme Dionne): M le ministre
M Ryan: Cela va. Nous sommes prêts à adopter
I'article 59
Mme Blackburn:Adopté
La Présidente (Mme Dionne): Adopté Nous revenons
à I'article 40
M Trudel: II reste l'article 60. Mme la Présidente.
À moins que je ne me trompe est-ce que vous avez adopté I'article
60?
La Présidente (Mme Dionne): II faudrait peut être
passer à l'article 40 avant l'article 60
Article en suspens
M. Trudel: Je m'excuse, oui, il y avait l'article 40. J'ai un
amendement, évidemment, dont on discutait tantôt Alors,
l'amendement que je voudrais proposer, Mme la Présidente, se lirait
comme suit "L'article 40 du projet de loi est modifié par l'addition de
l'alinéa suivant "Le président doit en outre, à la demande
de trois membres, convoquer le comité à toute séance
additionnelle "
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M le
député de Bourget.
M. Trudel: Je pense que vous en avez des copies, M. le
secrétaire? Oui?
Mme la Présidente, je n'ai pas de commentaires, étant
donné qu'on avait commencé cette discussion et suspendu l'article
Je pense que M le ministre et Mme la députée peuvent
s'entretenir
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M le
député de Bourget M le ministre. (16 h 45)
M. Ryan: Est-ce que je pourrais vérifier la
dernière formulation de l'article 13? Si on pouvait me relire le texte
que nous avons adopté, amendé, si mes souvenirs sont bons.
M. Trudel: Je peux le lire, Mme la Présidente,
étant donné que je
La Présidente (Mme Dionne): Vous avez I article 13, M le
député de Bourget?
M. Trudel: Oui Le nouvel article 13 tel qu'amendé se lit
comme suit "La corporation doit, chaque année, transmettre au ministre
de l'Enseignement supérieur et de la Science, suivant la forme qu'il
détermine, son rapport financier annuel "
La Présidente (Mme Dionne): M le ministre. M, Ryan:
Merci Je suis satisfait.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'amendement
à l'article 40 est adopte?
Mme Blackburn: Est ce qu on peut avoir copie de cet amendement du
député de Bourget?
M. Trudel: Cela n'avait pas circulé? Oui je pense que cela
avait été remis. De toute façon, le secrétaire en a
sûrement.
Mme Blackburn: Merci Adopté.
La Présidente (Mme Dionne)' L'amendement est
adopté?
M. Trudel: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 40 tel
qu'amendé est adopté?
M. Trudel: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle donc l'article
60.
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): M le ministre.
M, Trudel: Est-ce que vous voulez faire la motion? Je peux la
faire.
La Présidente (Mme Dionne): M le député de
Bourget.
M. Trudel: Mme la Présidente, je fais motion pour que le
projet de loi soit renuméroté et que les modifications de
concordance soient effectuées.
La Présidente (Mme Dionne): Si j'ai bien compris, M le
député de Bourget, l'article 60 est adopté.
M. Trudel: Oui, c'est ce qu'on avait dit. La Présidente
(Mme Dionne): D'accord.
M. Trudel: Oui, Mme la Présidente, l'article 60 a
été adopté en effet. J'arrivais avec la motion
traditionnelle de renumérotation et des corrections de concordance.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que cette motion est
adoptée?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
maintenant le préambule du projet de loi.
Mme Blackburn: II n y en a pas.
La Présidente (Mme Dionne): II n'y en a pas?
M. Ryan. Il y en a un Aie! Aie!
Mme Blackburn: Excusez!
M Trudel Un très beau d'ailleurs.
La Présidente (Mme Dionne): Ah oui! Excusez.
M Trudel. Un très beau d'ailleurs, je dois dire. On est
tellement habitue à ce que les lois n en comportent malheureusement
pas.
Mme Blackburn: Non, la plupart des lois comportent un petit
préambule.
M. Trudel: La plupart? Mme Blackburn: Oui, oui.
M. Trudel: Pas la plupart, madame. Si vous pensez que...
Mme Blackburn: Non, pas les notes explicatives, le
préambule.
M. Trudel: Non, non, je parle des préambules.
Mme Blackburn: Oui, oui. Alors, il est adopté.
M. Trudel: On n'a pas adopté souvent des lois dans
l'histoire du Québec avec des préambules, madame. Très
peu.
M. Ryan: C'est rare. C'est vraiment rare. M. Trudel:
Très très peu. Mme Blackburn: La loi 101.
M. Trudel: La toi 101 est un exemple, oui. Un excellent exemple
d'ailleurs.
Mme Blackburn: II y en a qu'il faut se rappeler, hein?
M. Trudel: S'il y a quelqu'un qui se le rappelle, madame, c'est
moi.
Mme Blackburn: II y en a d'autres qui devraient se le
rappeler.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: Ce n'est pas nécessairement une garantie de
clarté.
Des voix: Ha. ha, ha!
M. Trudel: Dans ce cas-là, je pense que ça
l'est.
Mme Blackburn: L'ex-sous-ministre... Ha, ha, ha!
M. Trudel: L'homme politique se le rappelle aussi, madame.
Mme Blackburn: Oui. Remarquez que c'est rassurant.
M. Trudel: Alors, le préambule, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que le
préambule du projet de loi est adopté?
Mme Blackburn: Adopté. À moins qu'il n'y ait des
choses de concordance là-dedans.
M. Ryan: J'ai presque envie d'ajouter un amendement...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: ...parce que je vois: "Attendu que l'École des
hautes études (...) désire faire participer à son
administration ses professeurs, ses diplômés et ses
étudiants..." J'avais envie d'ajouter: en conformité avec les
lois existantes. Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Et, évidemment, "ses étudiantes".
C'est une correction de concordance.
M. Ryan: Oui, II n'y a pas de problème avec ça.
Cela va très bien.
La Présidente (Mme Dionne): Le préambule est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle maintenant les
sections du projet de loi. Adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté.
Mme Blackburn: Le titre.
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle maintenant le titre
du projet de loi.
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi tel qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: Adopté
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. M. le
ministre.
Remarques finales
M. Ryan: Mme la Présidente, très brièvement,
parce que d'autres travaux nous attendent avant fa fin de la journée, je
voudrais remercier les représentants de la corporation de l'École
des hautes études commerciales de leur participation à nos
travaux, d'abord du souci de l'excellence de leur institution dont
témoigne le travail qu'ils ont fait en vue de la doter d'une charte qui
la mette davantage à la hauteur des besoins d'aujourd'hui. Nous avons
trouvé très agréable
l'expérience de travail que nous avons faite avec vous.
Même si certains points nous obligent parfois à emprunter une voie
légèrement différente, nous sommes très heureux
d'avoir pu collaborer à la réalisation de ce projet et je pense
que nous pouvons dire tous ensemble que l'expérience s'est faite dans un
climat de franchise et de collaboration que j'espère voir se maintenir
au cours des prochaines années. Je profite de l'occasion pour souhaiter
à l'École des hautes études commerciales tout le
succès que nous attendons tous d'elle. Je voudrais remercier les
députés de leur excellente collaboration aux travaux de la
commission et vous-même, Mme la présidente, et tous ceux qui vous
ont précédée dans cette fonction, de votre patience
à notre endroit.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le ministre. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Merci, Mme la Présidente. Je voudrais me
joindre au ministre de l'Enseignement supérieur pour dire que je suis
tout à fait heureuse d'avoir pu contribuer d'une manière, je
dirais, importante, dont l'importance ne se fait pas sentir dans le quotidien
immédiat, mais d'une manière certainement importante à
l'avenir, au développement et au dynamisme de l'École des hautes
études commerciales. Je voudrais vous souhaiter bonne chance. De toute
façon, comme vous avez toujours su le faire par le passé, en
dépit d'une charte qui n'était pas tout à fait celle que
vous souhaitiez, je pense que celle-ci devrait encore vous rendre, si c'est
possible, plus performants, et je me permettrais, en terminant, madame,
messieurs, d'inviter M. Harvey à envoyer copie - j'allais dire
encadrée - de cette charte modifiée à ses collègues
de la première rédaction d'une charte qui s'était vue
largement modifiée par un premier ministre qui s'appelait M. Duplessis.
Et ses collègues, si je me rappelle, étaient MM. Parizeau et
Angers.
Je vous remercie.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
Bourget.
M. Trudel: Mme la Présidente, quelques secondes pour
remercier la direction de l'École des hautes études commerciales
de m'avoir fait l'honneur de présenter son projet de loi devant cette
commission et lui souhaiter bonne chance. En politique, c'est très rare
que l'on remporte nos victoires à 100 %, sauf, habituellement, le soir
de l'élection. Enfin, ce n'est pas 100 % du vote populaire, mais c'est
au moins plus que les adversaires - c'est déjà ça. Je
voudrais leur dire que, si jamais dans l'avenir - je dis immédiat, parce
que je n'ai plus vingt ans - ils avaient encore besoin de mes services,
ça me ferait plaisir de les aider. Et, enfin, à mon ami, le
directeur, Jean Guertin... Je pense que Christiane va comprendre pourquoi vous
êtes en re- tard - j'allais dire: Tu es en retard ce soir - mais,
étant donné que le poste de directeur des HEC est presque un
poste public, je pense que Christiane devra en subir les conséquences
pour quelques heures ce soir. Alors, mesdames, messieurs, à la
prochaine!
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le
député de Bourget. M. Guertin.
M. Guertin: Mme la Présidente, je voudrais,
évidemment, au nom de l'École des hautes études
commerciales et en mon nom personnel, remercier la commission qui s'est,
à deux occasions, fort longuement penchée sur le projet que nous
leur présentions. Je veux aussi remercier nommément M. Ryan qui,
tout au long de ce processus, a été disponible et disposé
à discuter avec nous de ce que nous croyons être le mieux pour
l'école des HEC. Et, également, je pense qu'il faut tenir compte
de la qualité - et ça c'est quelque chose qui s'est passé
davantage l'été dernier, mais c'était très
important, je pense - des collaborateurs de M. Ryan, les fonctionnaires en
particulier qui sont venus à l'école à quelques reprises
et avec qui cela a été vraiment très agréable et
très profitable de travailler.
Mme Blackburn, je vous remercie beaucoup pour avoir fait valoir un
certain nombre de points qui étaient peut-être susceptibles de
nous causer des problèmes dans l'avenir.
Claude Trudel, au nom de la vieille amitié que nous avons, merci
beaucoup d'avoir accepté de parrainer ce projet de loi et je pense qu'il
faut avoir des remerciements tout à fait particuliers pour l'ancien
directeur de l'École des hautes études commerciales, Pierre
Harvey, qui a consacré - pas à temps plein, j'en conviens - mais
tout de même 30 ans de ses préoccupations à cette question
de la charte et qui voit aujourd'hui, somme toute, l'aboutissement d'un long
processus, mais, je pense, un aboutissement qui va lui convenir parfaitement
bien.
Je veux remercier aussi deux collègues en particulier, Roch
Ouellet et Pierre Hugron, qui est derrière, qui sont deux professeurs de
l'école et qui, depuis quatre ans ou cinq ans, même, ont investi
beaucoup d'énergie, beaucoup de motivation et beaucoup de travail pour
faire de ce projet de loi quelque chose qui correspond aux
intérêts d'un grand nombre de groupes, dont les
intérêts, justement, ne convergent pas toujours. Je pense qu'eux
aussi voient l'aboutissement rêvé ou espéré de
travaux qu'ils avaient entrepris il y a déjà plusieurs
années.
Je vous remercie beaucoup.
La Présidente (Mme Dionne): Merci beaucoup, M. Guertin
Nous suspendons nos travaux quelques instants et nous vous souhaitons
bon voyage de retour.
(Suspension de la séance à 16 h 56)
(Reprise 17 heures)
La Présidente (Mme Dionne): Nous reprenons nos travaux.
Alors, j'aimerais rappeler le mandat de la commission qui est de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 91, Loi modifiant la Loi sur l'enseignement privé et la Loi sur le
ministère de l'Éducation.
M. le ministre, pour les remarques préliminaires?
M. Ryan: . Mme la Présidente, juste une brève
observation, si vous me permettez. Je crois que nous avons encore deux projets
de loi à examiner?
La Présidente (Mme Dionne): Effectivement.
M. Ryan: Je ne sais pas si la députée de Chicoutimi
aurait objection à ce que nous commencions par le projet de loi sur le
Barreau parce que je pense que c'est un projet de loi qui peut être
adopté, à moins que vous n'entrevoyiez des difficultés...
C'est parce que nous avons des gens de l'Office des professions qui attendent
ici depuis le début de l'après-midi.
Mme Blackburn: Ah bon!
M. Ryan: Et moi j'ai l'impression qu'il n'y a pas de
difficulté du tout de ce côté-là. On pourrait
régler ce projet-là et les gens de l'Éducation, qui sont
habitués à la patience qu'exige le caractère du ministre
pourront rester avec nous autres pour une étude de fond, s'il y a lieu,
sur un projet qui ne me semble pas présenter plus de difficulté
que le premier, mais au sujet duquel je ne suis pas le seul porte-parole.
La Présidente (Mme Dionne): Alors, est-ce qu'il y a
consensus pour commencer par le projet de loi 92?
Mme Blackburn: II y a consentement. Je n'ai vraiment pas...
La Présidente (Mme Dionne): Consentement.
Mme Blackburn: ...d'objection, Mme la Présidente. Ce que
j'ajouterais... Les deux projets de loi, y compris celui-là, ne posent
pas de problème. Mais pour libérer plus rapidement M. Morgan, on
va procéder.
Projet de loi 92
La Présidente (Mme Dionne): Alors, le mandat de la
commission est donc de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 92...
Mme Blackburn: 92?
La Présidente (Mme Dionne): ...Loi modifiant la Loi sur
le Barreau concernant la création du Barreau de Longueuil. M. le
ministre.
M. Ryan: Mme la Présidente, en deux mots, le projet de loi
92 a pour objet de permettre la création d'une section à
Longueuil du Barreau du Québec dans le cadre de la Loi sur le Barreau.
Actuellement, le Barreau compte, à travers le Québec, quatorze
sections embrassant chacune une région particulière. Le
territoire de Longueuil, qui est décrit par le district judiciaire de
Longueuil, est présentement rattaché à la section du
Barreau de Montréal. Il s'agirait de permettre la création d'une
section du Barreau qui viendrait reproduire, aux fins du Barreau, les
frontières du district judiciaire de Longueuil. Il y a à peu
près 300 avocats pratiquants qui sont inscrits au Barreau de cette
future section de Longueuil et le projet de loi comporte en plus une
disposition qui permettrait d'assurer la transition pour le passage d'un
régime à l'autre.
Je n'ai pas d'autres remarques préliminaires à faire, sauf
d'ajouter que ce projet a reçu l'assentiment du Barreau du Québec
et que les avocats membres de l'éventuelle section de Longueuil en
souhaitent ardemment l'adoption.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le ministre. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, Mme la Présidente. D'abord je dois
commencer par excuser l'absence de mon collègue, le député
de Taillon, Me Filion, qui, parce qu'il a d'autres engagements, ne pouvait
être des nôtres cet après-midi.
Je partage, sur cette question, la lecture qu'en fait le ministre. C'est
un projet de loi auquel nous donnons notre entier appui et je n'ajouterai pas
d'autres commentaires a ceux qui ont été présentés
par le ministre. C'est assez conforme à ce que constitue notre propre
position.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, Mme la
députée de Chicoutimi.
Nous en sommes donc à l'article 1. M. le ministre.
M. Ryan: J'en propose l'adoption.
La Présidente (Mme Dionne): L'adoption, Mme la
députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Je m'excuse, madame. La Présidente (Mme
Dionne): L'article 1... Mme Blackburn: L'article 1 est
adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
l'article 2. M. le ministre.
M. Ryan: J'en propose l'adoption La seule modification par
rapport à l'annexe 1 du texte actuel, c'est l'addition des mots
Longueuil et Longueuil, à la page 4 section de Longueuil embrassant le
district judiciaire de Longueuil
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 2 est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté, Mme la Présidente
La Présidente
(Mme Dionne): J'appelle l'article 3 M
le ministre
M. Ryan: L'article 3 Peut-être pourriez-vous en donner
lecture, Mme la Présidente, pour qu'on soit bien sûrs de se
comprendre à ce sujet-là. Je ne voudrais pas que les membres
aient l'impression d'avoir adopté quelque chose à la vapeur
La Présidente (Mme Dionne): D'accord Alors l'article 3 se
lit comme suit "Le comité administratif du Barreau pourvoit à
l'élection des premiers officiers et conseillers de la section de
Longueuil et, à cette fin, exerce les pouvoirs conférés
à un conseil de section par la Loi sur le Barreau, notamment le pouvoir
de fixer la cotisation annuelle de section exigible des avocats qui
désirent être inscrits à cette section
Malgré le deuxième alinéa de l'article 86 du Code
des professions, la cotisation fixée en vertu du premier alinéa
n'a pas à être approuvée par la majorité des membres
de cette section "
Est-ce que l'article 3 est adopté?
Mme Blackburn: J'imagine que ça vient modifier une
disposition qui était
M. Ryan: Oui. Cela a fait l'objet de discussions assez
détaillées avec l'Office des professions, le Barreau la section
de Longueuil et mon cabinet. II s'agissait de s'assurer qu'il n'y ait pas de
vide juridique. De cette manière ci, pour le début le conseil
général du Barreau pourvoit à la nomination d'un
exécutif. La section se met en marche et se sert des dispositions de la
loi du Barreau pour procéder aux étapes qui lui permettront de se
doter démocratiquement d'une direction, comme les autres sections
Mme Blackburn: Bien En page 5 "Malgré le deuxième
alinéa de l'article 86 du Code des professions, la cotisation
fixée en vertu du premier alinéa n'a pas à être
approuvée par la majorité des membres de cette section" C'est
aussi une mesure transitoire?
M. Ryan: Cest juste aux fins de la première
réunion
Mme Blackburn: Pour gérer le
M. Ryan: Ils fixent une cotisation, ensuite ils vont se
réunir et se constituer membres, ensuite s'ils veulent la changer, ils
pourront la modifier, mais il y en aura une qui existera. Même pendant
cette période là ou dans l'hypothèse ou ils ne voudraient
pas la changer tout de suite, il y en a une qui sera établie. Vous savez
que les avocats ne veulent jamais qu'un sou se perde
Mme Blackburn: Ils sont tellement pauvres! M. Ryan:
Voilà!
Mme Blackburn: Très brièvement, que dit le contenu
du deuxième alinéa de l'article 86 du Code des professions? Je ne
l' ai pas ici
M. Ryan: Toute résolution adoptée par le Bureau en
vertu du paragraphe k doit pour entrer en vigueur - le paragraphe k est celui
qui permet de fixer le montant de la cotisation annuelle - être
approuvée par la majorité des membres de la corporation qui se
prononcent à ce sujet, sauf s'il s'agit d'une résolution fixant
une augmentation de cotisation rendue nécessaire pour permettre à
la corporation de rencontrer les obligations qui lui sont imposées par
un règlement du gouvernement adopté en vertu des articles 183 ou
184, de payer les dépenses dues au fonds d'indemnisation, à la
procédure de reconnaissance de l'équivalence des diplômes
délivrés hors du Québec ou à l'application des
dispositions du present code concernant la discipline ou l'inspection
professionnelle "
Ensuite. Une résolution fixant une cotisation annuelle est
applicable pour I'année pour laquelle cette cotisation a
été fixée et elle demeure applicable tant quelle n'est pas
modifiée, pour chaque année subséquente" Ceci
s'appliquerait malgré le deuxième alinéa
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi
Mme Blackburn: Est-ce que cette disposition n'est que temporaire?
Elle est permanente
M. Ryan: Elle vaudra pour une année
Mme Blackburn: Elle vaudra pour une année
M. Ryan: C'est ça
Mme Blackburn: C'est parce qu'il faut évidemment le lire
à I'intérieur de I'article 3
M. Ryan: Voulez-vous répéter votre question?
Mme Blackburn: II faut lire ce paragraphe comme faisant partie de
I'article 3. Il n'est valide que pour la durée de la mise en place du
Bureau prévue à I'article 3
M. Ryan: C'est ça.
Mme Blackburn: Mais cela ne présume pas de l'avenir.
M. Ryan: C'est ça. Mme Blackburn:
Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): L'article 3 est adopté.
J'appelle l'article 4.
M. Ryan: Adopté.
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle
maintenant le titre du projet de loi. Adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'ensemble du
projet de loi est adopté?
Mme Blackburn: Adopté. La Présidente (Mme
Dionne): Adopté. Projet de loi 91
Nous passons maintenant au projet de loi 91.
Mme Blackburn: Un bref commentaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): Oui.
Mme Blackburn: D'abord, je voudrais saluer le
vice-président de la Corporation de l'Office des professions du
Québec de même que le chargé d'administration. Je me
permettrais, pendant que nous y sommes, d'attirer l'attention du ministre sur
le fait qu'il y a, à l'Office des professions, une vacance qui dure et
perdure. Ce n'est pas sans affecter le fonctionnement de cet organisme, comme
j'ai eu l'occasion d'attirer l'attention du ministre là-dessus
récemment par une lettre qui doit être rendue à votre
bureau, si elle n'y est déjà. C'est toujours très
pénalisant. À l'extérieur, ça prend un moment avant
qu'on s'en aperçoive. Je le sais, pour avoir vécu dans un
organisme, mais, à l'intérieur, ça rend les choses
terriblement difficiles et cela nuit considérablement à
l'efficacité. À moins que le ministre n'ait de bonnes nouvelles
à nous annoncer?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M, Ryan: Oui, effectivement, Mme ta Présidente, je n'ai
pas eu le temps de prendre connaissance de mon courrier cette semaine parce que
j'ai été en délibération à peu près
toute la semaine. Par conséquent, je n'ai pas pu prendre connaissance de
la lettre que (a députée de Chicoutimi dit m'avoir
adressée. Il me fait plaisir d'informer les membres de cette commission,
le vice-président de l'Office des professions, de même que le chef
des services juridiques de l'office, M. Morgan, ici présents qu'à
sa réunion de mercredi, le cabinet a procédé à la
désignation d'un nouveau président de l'Office des professions
dont te nom sera communiqué par le bureau du premier ministre,
probablement aujourd'hui. Cette personne entrera en fonctions dès le
début de l'année 1988. Je veux profiter de l'occasion pour saluer
la présence parmi nous de M. Louis Roy, vice-président de
l'office, et le remercier de l'excellent travail qu'il accomplit à
l'office et qu'il a accompli pendant cette période d'intérim qui
s'est un peu prolongée contre notre volonté, mais à qui je
suis heureux d'annoncer qu'il y sera mis fin dès le début de
l'année.
Mme Blackburn: Heureuse de l'apprendre, M. le ministre!
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le ministre.
M. Ryan: II suffisait de le demander en temps utile.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Alors, je vais pouvoir dire que vous m'en devez un
petit bout et que la corporation...
M. Ryan: Mes collègues vont penser que c'est une question
plantée.
La Présidente (Mme Dionne): Si vous voulez, nous allons
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 91, Loi modifiant la Loi sur l'enseignement privé et la Loi sur le
ministère de l'Éducation.
Nous allons suspendre nos travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 13)
(Reprise 17 h 15)
La Présidente (Mme Dionne): La commission reprend ses
travaux. Nous en sommes aux remarques préliminaires. M. le ministre.
Remarques préliminaires M. Claude Ryan
M. Ryan: Merci, Mme la Présidente. Je voudrais tout
d'abord signaler la présence parmi
nous - j ai oublié de le faire tantôt à propos de
nos collègues de l'Office des professions, et je remercie la
députée de Chicoutimi de l'avoir fait - de mes collaborateurs du
ministère de l'Éducation, Mme Danièle Montminy, du service
juridique, M Haeberlé, du service des relations internationales, et M
Olivier, de la Direction générale de l'enseignement
privé
Le projet de loi, ainsi que je l'ai expliqué l'autre jour
à l'Assemblée nationale, à l'occasion de la
deuxième lecture, a pour but de régulariser la situation de deux
institutions d'enseignement qui sont bien connues de nos concitoyens, le
collège Stanislas et le collège Marie de France. Ce sont deux
établissements d'éducation québécois, qui ont une
direction québécoise et qui sont implantés au
Québec, mais qui suivent les programmes français d'études
secondaires et collégiales et qui décernent à la fin des
études des diplômes français. Leurs étudiants sont
par ailleurs admis dans nos universités. Chaque université est
libre de définir ses critères d'admission et nos
universités accueillent les étudiants de ces deux
collègues. Ceux-ci connaissent des succès
généralement très remarqués dans nos
universités. Par conséquent, ce ne sont pas des institutions qui
nous seraient extérieures ou étrangères, mais ce sont des
institutions qui nous appartiennent et qui sont fréquentées
nonobstant le fait que le regime d'études soit le régime
français et que les diplômes soient ceux qu'on peut obtenir en
France, qui sont fréquentées en très grande
majorité par des étudiants québécois 85 % de la
clientèle du collège Stanislas est composé
d'étudiants québécois et, au collège Marie de
France, la proportion est à peu près la même
On s'est aperçu d'une chose en prenant la responsabilité
du pouvoir il y a deux ans, c'est que les subventions versées à
ces deux collèges sont équivalentes à celles qui sont
versées au titre du statut de déclaration d'intérêt
public dont jouissent un bon nombre d'établissements privés.
C'est le fruit d une décision qui remonte à près d'une
vingtaine d'années. Dans le cas du collège Stanislas, la
reconnaissance du statut de déclaration d'intérêt
privé fut accordée en 1969. On s'est aperçu par la suite
que ces collèges tant en ce qui regarde leur régime
pédagogique qu'en ce qui regarde leur régime d'examen et le
régime de qualification des membres de leur corps professoral, ne
répondent pas à certaines exigences de la Loi sur l'enseignement
privé qui exige qu'un collège, pour être admis a des
subventions, donne des programmes officiels du ministre de I'Éducation
ou du ministre de I'Enseignement supérieur et de la Science pour les
collèges. On exige que les enseignants soient qualifiés en vertu
du règlement sur la qualification des enseignants du ministère de
I'Éducation On exige qu'ils présentent leurs élèves
du secondaire aux examens du ministère de l'Education. Dans ce cas,
c'est un régime différent. On s'est aperçu de cela il y a
plusieurs années. Là on a dit. On va transférer la
responsabilité d'aider ces collèges au ministère des
Relations internationales, au titre de la collaboration
franco-québécoise, vu qu'il existait une forme d'accord plus ou
moins Implicite ou explicite au sujet des programmes d'études, des
titres académiques, etc
II n'y avait pas d'indifférence de la part du gouvernement, mais
il est apparu au ministre du temps, et cela remonte déjà aux
années 1976 et même avant, 1970 et 1971 ensuite 1976 1978 1979,
que ce serait mieux que ce soit de l'autre côté. Mais, de I'autre
côté, du côté du ministère des Relations
internationales, on s'est aperçu il y a deux ans qu'il n'y avait pas de
programme propre du ministère des Affaires internationales autorisant le
versement de subventions à ces collèges aux fins de leur
enseignement. Là, la tendance a été de retourner le
dossier au ministère de I'Éducation. Nous nous ne pouvions pas
prendre charge du dossier parce que en vertu de la Loi sur l'enseignement
privé, nous n'étions pas habilités à leur verser
des subventions, à leur reconnaître un statut de
déclaration d'intérêt public dans les conditions
législatives actuelles. Le plus drôle, c'est que ce statut qui
leur a été donné n'a jamais été
retiré non plus Est-ce qu'il existe encore? On leur avait dit qu'ils
étaient transférés sous une autre loi sous un autre
ministère. Mais on pourrait fouiller indéfiniment on pourrait
payer des experts pour fouiller cela pendant deux trois ou quatre ans cela ne
nous donnerait rien
Pour nous le problème se pose ainsi en pratique. Nous sommes
intéressés à continuer à les subventionner ce sont
de très bons établissements d'éducation nous ne voulons
pas qu'ils aient de trouble. Je trouve excellent qu'ils suivent le
régime français des études, qu'ils donnent des
diplômes français dans la mesure ou les diplômés qui
sortent de ces collèges sont admissibles à nos universités
et ils connaissent des succès remarqués. Cela met de la
diversité dans notre système cela met de l'émulation. En
même temps, je pense que cela illustre les liens spéciaux que nous
avons avec la France en matière culturelle en matière
d'éducation en particulier. Voici un très bel exemple
d'inter-fécondation de fécondation réciproque qui est de
très bon aloi. Le collège Stanislas est un collège
privé ce n'est pas un collège d'État. Mais le Quai d'Orsay
est très intéressé à I'action qu'il fait au
Québec et nous sommes très intéressés à leur
action également. La France fournit une certaine contribution
financière sous forme de professeurs qui sont dégagés pour
enseigner au college Stanislas - je pense qu'il y en a 16 ou 17 - dont le
salaire et les dépenses, parce que ce sont des dépenses
d'installation de venir de France pour enseigner là sont
défrayés par le gouvernement français. Nous étions
convenus il y a plusieurs années dans les transactions qui avaient eu
lieu entre le gouvernement et ses collèges que la contribution du
gouvernement
français serait applicable au titre de l'enseignement qui se
donne au niveau primaire, vu que ce niveau n'est pas subventionné par
Québec, que nos subventions gouvernementales québécoises
seraient applicables au niveau secondaire ou collégial.
On s'est demandé comment résoudre ce problème sans
déranger l'économie qui préside au fonctionnement de ces
Institutions et sans risquer de priver le Québec de la très bonne
contribution que ces deux institutions apportent à l'oeuvre de
l'éducation au Québec, La solution qui a été
trouvée avec l'aide de nos conseillers juridiques, c'est la suivante:
tout d'abord, nous proposons que soit modifiée la Loi sur l'enseignement
privé. La Loi sur l'enseignement privé prévoit, a
l'article 2, qu'un certain nombre d'institutions ne sont pas visées par
la Loi sur l'enseignement privé. Les corporations scolaires, par
exemple, et les écoles qui sont sous leur autorité
échappent à la Loi sur l'enseignement privé pour des
raisons qui sautent aux yeux. Les collèges d'enseignement
général et professionnel publics échappent à cela,
les universités, les facultés, écoles ou Instituts
affiliés à une université, les ministères du
gouvernement et les écoles que ces ministères administrent - par
exemple, une école de musique et les conservatoires du Conseil des arts
échappent à la Loi sur l'enseignement privé - les
corporations constituées en vertu de la loi de l'aide à
l'apprentissage et une personne qui donne des cours sans exiger ou recevoir de
rémunération.
Ici, nous ajouterions ici une autre exception qui se lirait comme
suit... Je vous préviens tout de suite que je vais avoir un petit
amendement à proposer qui va nuancer davantage ce que nous avons voulu
dire. Le texte du projet de loi se lit comme ceci: On exempterait
également de la Loi sur l'enseignement privé "une institution
dispensant de l'enseignement en vertu d'une entente internationale au sens de
ta Loi sur le ministère des Relations internationales," Dans la loi du
ministère, il est dit: lui peut faire des ententes de pays à pays
qui doivent, cependant, être approuvées par le gouvernement. On
aurait ceci. Ensuite, on modifierait la Loi sur le ministère de
l'Éducation pour y ajouter, après l'article 1.2, l'article
suivant: "Aux fins de l'exercice de ses fonctions, le ministre de
l'Éducation peut accorder, aux conditions qu'il croit devoir fixer, une
aide financière sur les sommes mises à sa disposition à
cette fin."
En vertu de ces deux dispositions, les collèges pourraient
continuer leur oeuvre éducative et le ministre de l'Éducation
pourrait continuer à les subventionner. Le gouvernement a prévu,
dans l'étude qu'il a faite du dossier, que la contribution à ces
deux établissements ne pourra jamais aller au-delà de ce qui est
prévu en vertu du statut de déclaration d'intérêt
privé. Il m'a chargé, moi et le ministre des Relations
internationales, de discuter avec la France d'une entente qui
préciserait les conditions auxquelles ces établissements
dispensent leur enseignement au Québec, tout cela étant sujet,
évidemment, à l'approbation du gouvernement, parce que seul le
gouvernement a te pouvoir d'approuver une entente de cette nature.
L'amendement que je voudrais proposer... On le prendra quand on arrivera
aux articles. Essentiellement, je peux quand même vous donner un
préavis.
L'article 1 dit: On exempterait une institution dispensant de
l'enseignement en vertu d'une entente internationale au sens de la loi. Les
dirigeants du collège Stanislas ayant eu connaissance de ce texte, ont
été inquiets, parce qu'ils apprenaient pour la première
fois qu'ils dispensaient leur enseignement au Québec en vertu d'une
entente internationale. Ils ont dispensé leur enseignement au
Québec depuis 1938 en vertu d'une volonté exprimée d'abord
par des Québécois d'avoir cet enseignement ici et,
deuxièmement, en vertu de la volonté d'un groupe
d'éducateurs français de venir ici pour dispenser cet
enseignement. Ce qui les choquait un peu, c'est que le texte laisse entendre
que ce serait un peu la volonté gouvernementale qui serait à
l'origine de tout cela et que, sans la volonté de César, il n'y a
rien qui se serait fait ou qui ne pourrait se faire.
Alors, j'ai reçu leurs représentations. Je crois les avoir
bien comprises et je leur ai proposé - officieusement, évidemment
- une nuance qui aiderait à mieux saisir la portée de cet
article-ci. On dirait: une institution dont l'activité est l'objet d'une
entente internationale au sens de la Loi sur le ministère des Relations
internationales. Une institution dont l'activité... En tout cas, on
pourra le voir quand on va arriver à l'étude article par article,
mais je vous donne... C'est l'essentiel du projet.
Maintenant, je pense que c'est important que je vous dise la
volonté qu'ils ont exprimée au gouvernement à travers le
ministre responsable. D'abord, ils veulent être reconnus comme des
établissements québécois. Ce ne sont pas des
établissements français. C'est peut-être une tendance qu'on
pourrait avoir de les considérer comme des établissements
français. Ce ne sont pas des établissements français, mais
des établissements québécois. Deuxièmement, ils
veulent qu'on reconnaisse leur régime pédagogique particulier, et
qu'on le reconnaisse comme un actif pour le Québec et non comme un
passif. Troisièmement, ils veulent continuer à
bénéficier de subventions gouvernementales à leur niveau
actuel. Quatrièmement, leur préférence serait de relever
de la Loi sur l'enseignement privé. Il y a des amendements à
chercher à cette loi qui pourraient éventuellement permettre que
cela se fasse, mais qui ne sont pas immédiatement accessibles
Cinquièmement, ils veulent relever du ministre de l'Éducation,
pour la partie secondaire et primaire, et du ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Science pour la partie enseignement collégial.
Ils tiennent beaucoup à cela,
parce qu'ils veulent être rattachés à l'ensemble du
système d'enseignement qui fonctionne au Québec
Alors, ce sont les cinq points dont ils m'ont fait part au cours de
conversations que j'ai eues avec eux. Je crois que, pour une période
indéfinie dont je ne connais pas la longueur, les deux modifications qui
sont proposées ici, l'une à la Loi sur l'enseignement
privé et I'autre, à la Loi sur le ministère de
l'Éducation, permettraient au gouvernement de faire face à ses
responsabilités en pleine clarté juridique
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Groulx
Mme Bleau: Les sommes d'argent que le gouvernement
français fournit dans certains cas, si jamais le gouvernement
français décidait de ne plus les fournir, à ce
moment-là, est-ce que cela causerait un problème au ministre de
l'Éducation, question d'argent, de racheter beaucoup d'autres
choses?
La Présidente (Mme Dionne): M le ministre
M. Ryan: J'ai reçu une directive du cabinet, du Conseil
exécutif indiquant que les contributions financières
versées au collège Stanislas et au collège Marie de France
ne devront jamais en tout état de cause, dépasser le niveau
prévu par leur statut de déclaration d intérêt
public
Mme Bleau: Et est-ce qu'on
M. Ryan: S'il y avait une disparition de la contribution du
gouvernement français il incomberait à ces deux
établissements de trouver la différence par leur propre
initiative
Mme Bleau: D'accord
M. Ryan: Déjà s'applique à eux cependant,
l'exigence voulant que les frais de scolarité exigés de leurs
étudiants ne soient pas supérieurs à 50 % de la subvention
qui leur est versée
Mme Bleau: Une autre petite question qui s'ajoute Est-ce que,
dans le moment présent (17 h 30)
M. Ryan: Je veux m'assurer - je viens de faire une affirmation -
que j'ai l'approbation de la conseillère juridique parce que. si je me
trompe, j'aime mieux que ce soit corrigé tout de suite. En vertu de la
correspondance qui a été échangée entre les
ministres de I'Éducation qui m'ont précédé et les
représentants des autorités françaises, en particulier du
consulat français il avait été indiqué bien
clairement dans des lettres à la fois de M Guy Saint-Pierre et de M
Jacques-Yvan Morin qu'il était entendu que le niveau des frais de
scolarité ne devait pas aller au-delà de ce qui est prévu
par la Loi sur l'enseignement privé.
Mme Bleau: Dans le moment, nos subventions à ces deux
collèges égalent à peu près les subventions qu'on
donne dans les autres collèges privés?
M. Ryan: Exactement
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi, pour vos remarques
Mme Jeanne L. Blackburn
Mme Blackburn: Merci, Mme la Présidente J aurai peu de
remarques. J'ai eu l'occasion d en faire un certain nombre. Cependant, à
la suite de la consultation. D'ailleurs quand j'avais interrogé le
ministre en lui demandant s'il y avait eu une consultation auprès des
établissements concernés on avait appris pour une bonne part
qu'il n'y avait pas vraiment eu de consultation auprès de ces personnes.
Elles avaient comme été informées que cela se ferait, sauf
qu on ne les avait pas informées du contenu et du texte de la loi
Ce que je me demande a la suite de la consultation qu'a menée le
ministre - je le dis en toute simplicité et dans un esprit de
collaboration - je me demande s il n'y aurait pas lieu de reporter.
Plutôt que de venir à nouveau modifier la loi pour tenir compte
des demandes particulières de Stanislas, est-ce qu'on ne pourrait pas
revoir simplement le projet de loi? Je serais prête à vous le
passer assez rapidement pour éviter quon ne se retrouve dans trois
quatre ou cinq mois - ce serait pour la session du printemps - avec un autre
projet de loi pour modifier celui la Je n aurais vraiment pas d objection et je
m'engage ici maintenant et devant témoins à ne pas faire de
grandes déclarations autour de cela M le ministre, sauf qu'il serait
peut-être important de I'examiner en toute simplicité. Si le
ministre me dit non je le prends il a le pouvoir et je m'incline. Mais je me
demande seulement s'il ne serait pas un peu plus sage de procéder quand
on a à peu près tous les morceaux et des le début de la
prochaine session on pourrait régler cela même avant.
Peut-être même en sautant quelques étapes je n'aurais rien
contre. C'est tout simplement une suggestion pour voir comme cela
s'aménage si cela est envisageable
La Présidente (Mme Dionne): M le ministre de
I'Éducation
M Ryan: Oui. Je dois vous dire que nos conseillers ont
travaillé là-dessus pendant quand même une période
assez longue. II y a eu des consultations élaborées avec le
ministère des Relations internationales. J'ai causé avec les
dirigeants du collège Stanislas longuement. Je crois que, s'il
n'y avait rien qui se faisait, on irait accroître l'inquiétude
chez eux. Je ne vois pas ce qu'on pourrait ajouter de plus. Ce projet-ci, nous
t'avons sur le métier depuis six mois. J'ai cherché de tous les
côtés. La seule voie qui permettrait d'agir autrement, ce serait
celle de certaines modifications qui seraient éventuellement
apportées à la Loi sur l'enseignement privé, mais je ne
veux pas ouvrir cette boîte de Pandore maintenant parce que la Loi sur
l'enseignement privé... M. Olivier qui est ici pourrait confirmer mes
propos parce que chaque fois que nous avons commencé à discuter
d'amendements à y apporter, nous avons été amenés
à considérer assez vite qu'il faudrait la refaire au complet.
Elle obéissait à une certaine logique, à l'époque
où elle fut adoptée. C'est une logique qui échappe
à l'entendement des contemporains d'aujourd'hui. Il faut avoir le temps
de le faire. Là, on va s'engager - je pense que je peux dire cela ici ~
on va déposer ces jours prochains un projet de loi très important
sur l'instruction publique et je pense bien que les prochains mois vont
être occupés par cet exercice. On n'aura pas le temps de rouvrir
ce chapitre au cours des prochains mois. Je voudrais qu'ils aient la
clarté juridique qu'ils ont» le droit de revendiquer. Mais, en
retour, je voudrais dire que ceci est général. Cela ne
définit pas le collège Stanislas et te collège
Marie-de-France. Ce sont des dispositions générales qui sont
bonnes en soi. Je me dis: Supposez qu'il m'arriverait... Nous avons une
très bonne école allemande à Montréal, une
école qui donne une formation de première qualité et dont
la députée a sans doute entendu parier. Supposez qu'il m'arrive
quelque chose de ce côté-là. Je pense qu'ils sont
parfaitement capables de subvenir à leurs besoins, ils n'ont jamais rien
demandé au gouvernement. Ils ont un permis et on est très fier de
cette école. Supposez qu'il y ait quelque chose. Disons qu'à un
moment donné ils me disent: On a besoin d'une certaine subvention, par
exemple, qui serait bien inférieure à ce qu'on donne à
d'autres, pour acquérir je ne sais pas quoi, cela pourrait être
des trésors documentaires québécois ou je ne sais trop.
Des fois, le gouvernement manifeste son appréciation pour l'oeuvre qui
est accomplie par une institution comme celle-là. Cela vaut bien des
subventions de plus grande ampleur et cela nous permet non seulement de garder
des institutions comme celles-là, mais même d'attirer des membres
de la communauté allemande, des investissements et tout. Il faut
créer des conditions. J'ai été renversé de
constater combien la communauté allemande tient à son
école. Je vous dis cela de propos délibéré parce
qu'actuellement ils occupent des locaux qui appartiennent à une
commission scolaire protestante de la région de Montréal. La
commission scolaire protestante voulait occuper ces locaux à d'autres
fins. Nous lui avons demandé de les réserver à
l'école allemande, et elle est prête à le faire. Il y avait
des difficultés relativement au conseil scolaire de l'île. J'ai
dû intervenir à ce chapitre aussi. Je pense qu'on va régler
tout le problème d'ici un mois. Je pense qu'on a besoin d'une chose
comme celle-là dans nos lois. IL y a tellement d'initiatives
éducatives qui se présentent. Indépendamment de l'autre
cas, cela va rester très utile, de même que la disposition qui
complète.
Je souhaite, moi aussi, qu'on puisse reprendre te dossier du statut de
ces établissements et leur trouver quelque chose de mieux défini
et de plus rattaché à la Loi sur l'enseignement privé
parce que ce sont des établissements d'enseignement
québécois qui sont privés, finalement. Ceux qui pourraient
penser que c'est le gouvernement français qui exerce sa tutelle
là-dessus seraient bien mal informés de ce qui se passe. Ils sont
très soucieux de leur autonomie. Ils conduisent eux-mêmes leurs
affaires. Ce sont de grands éducateurs, je pense. À Marie de
France aussi, ce sont des éducatrices de première qualité.
Cela va permettre de clarifier ceci. Cela ne ferme pas le dossier, on pourra le
rouvrir volontiers.
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi.
Étude détaillée
Mme Blackburn: Mme la Présidente, on pourrait commencer
l'examen de l'article 1 et voir un peu l'amendement du ministre.
Loi sur l'enseignement privé
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle donc l'article 1.
Nous avons un amendement?
M. Ryan: Oui. Je voudrais proposer l'amendement qui se lit comme
suit... Je pourrais en donner lecture, encore une fois, avant de l'envoyer de
l'autre côté.
La Présidente (Mme Dionne): D'accord.
M. Ryan: L'article se lirait comme suit. Après les mots
"une institution", on écrirait "une institution dont l'activité
est l'objet". Ensuite, on reprendrait "d'une entente internationale au sens de
la Loi sur le ministère des Relations internationales"
La Présidente (Mme Dionne): Donc, les mots "dispensant de
l'enseignement" disparaissent.
Mme Blackburn: II faut au moins que ce soit rattaché... Il
faut conserver quelque part "une Institution d'enseignement".
M. Ryan: Oui, on peut...
Mme Blackburn: Si vous ne gardez pas "institution
d'enseignement", cela pourrait être toute institution...
M. Ryan: C'est parce que dans la Loi sur l'enseignement
privé, Mme la Présidente...
Mme Blackburn: D'accord, cela va.
M. Ryan: ...à l'alinéa f de l'article 1, il y a une
définition du mot "institution". Aujourd'hui, on fait rarement des
définitions de terme dans les textes de loi, mais, dans le temps, on en
faisait. C'est écrit "toute institution d'enseignement".
Mme Blackburn: Alors, si vous me le répétez...
C'est difficile de travailler sans voir.
M. Ryan: Je vous l'envoie.
Mme Blackburn: "...Dont l'activité est l'objet d'une
entente internationale", c'est cela. Bien. Seulement une question sur cet
amendement et on pourra probablement avoir un avis là-dessus. "Une
institution dont l'activité est l'objet d'une entente internationale",
"dont l'activité", cela veut dire toute l'activité. Si vous
voulez voir une partie des activités plutôt que le tout - je
pensais à d'autres types d'établissements
éventuellement... On connaît le bac international, c'est une
partie de l'activité. Je me demandais juste... parce que, là, on
prend la totalité de l'établissement.
M. Ryan: Je pensais que cela pouvait s'interpréter dans un
sens... On va demander l'avis de la conseillère juridique, si vous le
permettez.
Mme Blackburn: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que vous pourriez vous
rendre au micro, s'il vous plaît?
Mme Blackburn: Et vous identifier.
Mme Montminy (Danièle): Le bout d'activité qui
serait couvert par l'entente ne serait pas couvert par ta Loi sur
l'enseignement privé. À la limite, on pourrait avoir le niveau
collégial régi par une entente. L'enseignement ne tomberait pas
sous le coup de la Loi sur l'enseignement privé pour ces
activités. Par ailleurs, si on donnait l'enseignement primaire ou
secondaire, conformément à la loi, on tomberait sous le coup de
la loi, à ce moment-là.
Mme Blackburn: Par "l'activité", on n'entend pas la
totalité.
M. Ryan: Non.
Mme Montminy: Ce sont les activités d'enseignement qui
seraient couvertes par...
Mme Blackburn: Là, on dit "dont l'activité".
L'activité, cela fait global, "dont l'activité est
l'objet".
M. Ryan: Dont l'activité est en tout ou en partie l'objet.
Ce serait l'idée de votre...
Mme Blackburn: Oui, c'est cela qu'il faudrait plus... Je ne suis
pas certaine.
M. Ryan: II n'y aurait pas d'objection à cela.
Mme Blackburn: On pourrait faire autre chose - est-ce que je
sais? - qui n'aurait pas de rapport avec l'entente.
M. Ryan: Si Mme Montminy n'a pas d'objection, je n'en aurais pas
non plus. Ce serait: "...dont l'activité est en tout ou en partie
l'objet d'une entente internationale". C'est ça qu'on veut dire.
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: C'est ça qu'on veut dire.
Mme Blackburn: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, Mme Montminy.
M. Ryan: Mme la Présidente, le seul point
là-dedans, si vous me permettez, à supposer que vous ayez le
cégep - je ne le nommerai pas - un cégep qui a une
activité en Afrique, par exemple, en vertu d'une entente internationale,
et qui puisse échapper à toute la Loi sur l'enseignement
privé, à cause de cela ce serait un peu fort. Peut-être que
de l'avoir de manière plus globale, c'est préférable, en y
pensant comme il faut.
Mme Blackburn: C'est ça. C'est pour cela que je vous
dis... Vite comme cela, je ne peux pas vous dire que j'en connais la
portée au complet. C'est pour cela que j'ai une partie de
réserve.
M. Ryan: C'est mieux de marquer... Je laisserais peut-être:
dont l'activité, sans mettre en tout ou en partie. Dont
l'activité...
Mme Blackburn: C'est parce que vous pensez à un
collège privé qui est dans cette situation.
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: Ça, c'est le collège
privé.
M. Ryan: Oui, et je ne voudrais pas qu'il prenne le
prétexte du fait qu'il y a une affaire internationale pour dire: Nous
autres, on est déjà subventionné. On n'est pas sous le
coup de la
Loi sur l'enseignement privé et on veut que vous nous aidiez
quand même. Je ne voudrais pas être assailli de demandes de cette
nature.
Mme Blackburn: Mais ces collèges ont déjà
une entente?
M. Ryan: II y en a qui en ont.
Mme Blackburn: Une entente internationale? Avec le MRI?
M. Ryan: II y a même un collège qui décernait
des baccalauréats en Afrique sous votre régime.
Mme Blackburn: Oui, oui. S'ils l'ont déjà,
l'entente internationale avec le ministère.,.
M. Ryan: Je ne voudrais pas qu'ils tombent sur ceci, je ne
voudrais pas qu'ils soient affectés par ceci. C'est un collège
public, l'autre; celui auquel je pense, c'est un collège public. Vous le
savez?
Mme Blackburn: Oui, celui auquel je pense, oui, oui.
M. Ryan: Je ne voudrais pas qu'ils soient dispensés de la
Loi sur l'enseignement privé seulement parce qu'il y aurait une
entente très particulière. C'est ça mon souci, parce que
ce serait trop restrictif. Je pense que le mieux est de s'en tenir à
l'activité; c'est plus général. Cela peut être
interprété diversement. Mais le biais est du côté de
l'interprétation générale qui enveloppe le tout. Je pense
que c'est ça qu'on a à l'esprit.
Mme Blackburn: Mme la Présidente, a-t-on
vérifié s'il n'y avait pas d'autres institutions privées
qui pouvaient entrer dans ce canal à un moment donné? On ne
l'avait jamais interprété de cette façon parce que
ça couvrait deux collèges dont on connaît
l'activité, mais les remarques du ministre me laissent songeuse. Cela
veut dire que tout collège privé - pas public parce que là
c'est la loi qui vient modifier la Loi sur l'enseignement privé - ou
école privée pourrait, même non subventionnée...
Ça ne touche pas les parties subventionnées. Les
établissements reconnus d'intérêt public, on vient de les
soustraire. Cela veut dire que n'importe... Pensons...
M. Ryan: Regardez...
Mme Blackburn: Teccart, tiens.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Teccart est subventionné.
M. Ryan: Oui, mais ils seraient sujets quand même à
la volonté du gouvernement parce que l'entente internationale postule
l'approbation du gouvernement du Québec.
Mme Blackburn: Oui, du gouvernement. Oui, oui.
M. Ryan: Si on trouve que cela n'a pas de bon sens, le
gouvernement n'approuvera pas cela. Comme cela, il garde son contrôle
complet.
Mme Blackburn: Non, c'est pourquoi je me dis qu'il n'y a pas de
problème à ce que ce soit en tout ou en partie puisque cela doit,
de toute façon, recevoir l'aval du gouvernement. C'est l'objet d'une
entente internationale. C'est pourquoi cela ne peut pas...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: II peut arriver que vous ayez un collège
privé subventionné relevant de la Loi sur l'enseignement
privé. On va prendre un exemple, soit le collège Brébeuf
qui décerne le baccalauréat international en vertu d'une entente
internationale. Alors, là, on ne pourra pas le faire relever de la Loi
sur l'enseignement privé à cause de ceci, cela n'aurait pas de
bon sens. C'est un autre objet.
Mme Blackburn: Mme la Présidente, je pense que vous avez
raison en ce sens que, pour être couverte par cette disposition,
automatiquement, l'institution se trouve à échapper à la
Loi sur l'enseignement privé. Alors, ça ne pourrait pas...
M. Ryan: Ou se voit interdire toute activité
internationale sujette à une entente...
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: ...ce qui serait un peu fort.
Mme Blackburn: J'ai hâte de voir comment cela va
fonctionner dans le concret.
M. Ryan: II y a une autre formule qu'on pourrait trouver: une
institution dont le régime d'enseignement est l'objet d'une entente
internationale, cela pourrait aller aussi. L'activité, moi, je n'en suis
pas spécialement lier. On cherche ensemble.
Mme Blackburn: Ce que me fait remarquer mon excellent agent de
recherche, attaché politique au cabinet de... C'est que te bac
international aussi a un régime pédagogique qui n'est pas
québécois, qu'on subventionne. Je trouve que ce n'est pas...
M. Ryan: On est mieux de revenir à l'acti-
vite, à moins qu'un de mes collaborateurs ne vienne me souffler
quelque chose à l'oreille. Des fois, c'est bien salutaire.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: Mme la Présidente, l'amendement que j'ai
proposé tantôt est le suivant: une institution d'enseignement dont
l'activité est l'objet d'une entente internationale au sens de la Loi
sur le ministère des Relations internationales. Je pense que c'est
peut-être encore la meilleure formule. Je voudrais maintenir cette
proposition d'amendement. Justement, le caractère général
du terme nous laisse la latitude voulue pour faire face aux
événements et, s'il y a lieu de le modifier, on pourra toujours
revenir éventuellement. Pour le moment, c'est surtout pour éviter
de créer des inconvénients artificiels aux établissements
concernés.
Mme Blackburn: Mme la Présidente, comme je n'ai pas
l'éclairage qui me permet de dire que cela va convenir sans qu'on ait de
problème avec, je me sens vraiment mal à l'aise de porter un
jugement là-dessus. Je n'ai pas une vision assez globale de ce que cela
veut dire pour dire que l'amendement proposé est
préférable au texte qui est dans le projet de loi. C'est
l'amendement du ministre et il a la majorité. Je ne m'y oppose pas non
plus parce que je ne suis pas en mesure de l'évaluer. C'est tout ce que
je dis. À ce moment-là, je m'abstiens. Qu'est-ce qu'on fait dans
ces cas-là?
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre,
M. Ryan: Est-ce qu'on pourrait avoir un ajournement de deux
minutes, juste pour se consulter entre nous?
La Présidente (Mme Dionne): Nous suspendons la
séance quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 50)
(Reprise à 17 h 54)
La Présidente (Mme Dionne): La commission reprend ses
travaux.
M. Ryan: D'accord.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce qu'on doit relire
l'amendement, M. le ministre, pour que cela soit clair?
M. Ryan: Oui. Je vais vous lire l'amendement comme il demeure,
à la suite de nos échanges: "une institution dont le
régime d'enseignement est l'objet d'une entente internationale au sens
de la Loi sur le ministère des Relations internationales*
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que cet amendement est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté.
M. Ryan: Merci.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que l'article 1 est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): II est adopté tel
qu'amendé.
Mme Blackburn: Tef qu'amendé.
Loi sur le ministère de l'Éducation
La Présidente (Mme Dionne): J'appelle maintenant l'article
2. M. le ministre.
M. Ryan: J'en propose l'adoption.
La Présidente (Mme Dionne): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, en gardant en mémoire les commentaires
que j'ai faits là-dessus. Je pense que cela va donner beaucoup de
latitude à un ministre qui a tendance à en prendre beaucoup,
à prendre beaucoup de liberté par rapport aux pouvoirs qui sont
les siens. C'est adopté.
M. Ryan: Merci.
La Présidente (Mme Dionne): C'est adopté. J'appelle
maintenant l'article 3.
Mme Blackburn: Adopté.
M. Ryan: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. J'appelle le
titre du projet de loi.
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi tel qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: Il est adopté, Mme la
Présidente.
M. Ryan: Adopté.
La Présidente (Mme Dionne): La commission a
complété...
Mme Blackburn: Peut-être un petit commen-
taire à la toute fin, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): Mme ta députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: D'abord, je veux souhaiter que. dans le cas de ces
deux établissements, cela puisse effectivement contribuer à mieux
gérer leurs activités, à mieux assumer leurs
responsabilités, mais, en même temps, le ministre a insisté
beaucoup sur le fait que les subventions ne devaient pas excéder celles
qui sont données aux établissements reconnus
d'intérêt public. Il faudrait peut-être aussi s'assurer
qu'elles ne soient pas moindres non plus, moindres que ce qui est donné
parce qu'il n'y a rien qui leur garantit un niveau de subvention comparable
à celui qui est accordé aux établissements, aux
écoles qui sont reconnues d'intérêt public. Il y a une mise
en garde par rapport au fait que cela ne devrait pas être plus
élevé, mais il n'y a rien qui leur garantit que cela pourrait
être au moins égal. C'est un peu mon dernier commentaire, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): Merci. M. le ministre.
M. Ryan: Je remercie l'Opposition de sa collaboration et mes
collègues de leur précieuse participation et de leurs conseils de
dernière heure.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le ministre.
La commission ayant accompli le mandat qui lui a été
confié ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 57)