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(Quinze heures cinquante minutes)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je déclare
la séance ouverte. Avant de commencer, je rappelle aux membres de cette
commission le mandat qui nous a été donné, soit de
procéder à la vérification des engagements financiers du
ministère de l'Éducation, pour les mois de juillet à
décembre 1987, et ceux du ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science, pour les mois d'octobre à
décembre 1987 ainsi que pour celui de janvier 1988.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements à
cette commission?
Le Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il n'y a pas de
remplacements, avant de commencer nos travaux, je me dois de vous rappeler ce
qui suit: II y a eu entente entre les deux formations politiques pour consacrer
cinq heures à la vérification des engagements financiers des deux
ministères en question. Cet après-midi, on vérifiera les
engagements financiers du ministère de l'Enseignement supérieur
et de la Science. À partir de 20 heures, ce soir, la commission
procédera à la vérification des engagements financiers du
ministère de l'Éducation pour le temps qui restera sur les cinq
heures.
Engagements antérieurs
Je demanderais à cette commission d'entériner la
décision du comité directeur de considérer comme
vérifiés les 188 contrats de services des années
1984-1985, 1985-1986 et 1986-1987 soumis avec la liste des engagements du mois
de septembre 1987. Y a-t-il des objections? Accepté.
Je demande aussi à la commission...
Mme Blackburn: ...un instant, M. le Président?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, madame.
Mme Blackburn: C'est en Éducation. Je pensais qu'on aurait
quand même la liste... Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, madame?
Merci. Alors, accepté, entériné.
Par contre, je vous informe que la commission se réserve quand
même le droit de vérifier les quatorze contrats de services de
1987-1988 soumis avec la liste des engagements du mois de décembre
1988.
Je dois aussi demander aux membres de la commission de renoncer au
délai de transmission de l'avis de convocation qui est de quinze jours,
selon l'article 23 des règles de fonctionnement. Y a-t-il des
objections?
Mme Blackburn: Pas d'objection.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. M. le
ministre, je vous demande aussi si vous acceptez de renoncer au délai de
convocation de quinze jours, selon l'article 26 des règles de
fonctionnement.
M. Ryan: Oui, M. le Président. Des voix: Ha, ha,
ha!
Réponses déposées
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous êtes un
homme de renoncement, M. le ministre.
Est-ce qu'il y a des motions préliminaires?
Dépôt de documents. Je dépose la liste des
réponses obtenues à des questions demeurées en suspens
depuis la dernière séance de vérification des engagements
financiers.
M. le ministre, on me dit que vous avez un document à
déposer.
M. Ryan: II y avait un des postes abordés la
dernière fois sur lesquels nous n'avions pas fourni à ce jour la
documentation qui avait été convenue. Il nous fait plaisir de
vous informer que les rapports en question sont maintenant disponibles et qu'on
pourra les distribuer au cours des prochains jours à tous les membres de
la commission. Nous avons reçu les derniers rapports ce matin.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci.
Enseignement supérieur et Science
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que les
membres de cette commission ont besoin de renseignements supplémentaires
ou ont des questions à poser avant que l'on commence la
vérification? Alors, nous allons procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science.
Octobre 1987
J'appelle l'engagement d'octobre 1987: "Subvention au Centre
québécois de la valorisation de la biomasse représentant
la seconde tranche de la subvention totale de fonctionnement de 2 125 000 $
pour l'année financière 1987-1988. Montant de l'engagement: 1 600
000 $".
Mme Blackburn: J'aurais peut-être une
question d'information, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, Mme la
députée.
Mme Blackburn: Cela me frappe aujourd'hui mais, probablement que
cela a toujours été la même chose. Pourquoi passe-t-on de
l'engagement 4 à l'engagement 14? Qu'est-ce qu'il y a entre
ceux-là?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je ne le sais pas,
Mme la députée.
Mme Blackburn: Vous ne le savez pas. Alors, j'imagine qu'un
fonctionnaire va nous le dire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant,
attendez!
M. Ryan: On a passé cela la dernière fois, nous
semble-t-il.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, un instant, M. le ministre.
Mme Blackburn: Dans le...
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, madame, j'essaie de comprendre. J'essaie de vous fournir
l'explication que vous demandez. Il y a des engagements financiers qui
relèvent de la commission de l'économie et du travail et qui sont
tous numérotés en tenant compte des nôtres. Alors, ceux qui
sont amenées ici ne tiennent pas nécessairement compte de l'ordre
numérique à cause de ceux qui relèvent d'une autre
commission. C'est là l'explication qu'on me fournit, Mme la
députée de Chicoutimi, et que je vous transmets.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avec plaisir. Y
a-t-il des questions à formuler sur l'engagement?
Mme Blackburn: Subvention...
M. Ryan: M. le Président, il faudrait peut-être que
ce soit clair pour nous pour que nous soyons en mesure de vous être le
plus utile possible. Nous avons la liste des engagements qui doivent faire
l'objet de l'examen de la commission à cette séance-ci et j'ai
cru entendre octobre 1987 tantôt. Ce n'est pas sur la liste ici. Cela a
été examiné la fois précédente et ceux que
nous devons examiner sont inscrits sur la liste que j'ai devant moi. Cela
comprend octobre 1986, février 1987, mars 1987, novembre 1987,
décembre 1987 et janvier 1988.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
secrétaire, est-ce qu'il y a eu entente avec les officiers du
ministère concernant...
M. le ministre, le secrétaire de la commission m'informe que cet
engagement en particulier avait été soumis à la commission
de l'économie et du travail, qu'il ne relevait pas de sa juridiction,
qu'on l'a retransmis à la commission de l'éducation et que les
officiers de votre ministère en ont été informés.
C'est la réponse que j'ai de la part du secrétaire. Vous
comprendrez que le président ne fait pas les travaux de
préparation de cette commission et que tout se passe par
l'intermédiaire du secrétaire et des officiers de votre
ministère.
M. le ministre.
M. Ryan: Les engagements qu'on nous a transmis en provenance de
l'autre commission portent sur octobre 1986, février et mars 1987,
suivant la liste que nous avons devant nous.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui. (Suspension
de la séance à 15 h 59) (Reprise à 16 h 1)
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle, pour
les membres de la commission, les engagements de novembre 1987. Vous les avez
ceux-là?
Mme Blackburn: Cela veut dire qu'octobre 1987, on ne le fait
pas?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le
secrétaire va faire enquête. Il va faire une bonne recherche.
Mme Blackburn: Et les engagements qui nous sont
référés par la commission de l'économie et du
travail, je ne les ai pas eus en main. Le ministre faisait état tout
à l'heure d'engagements qui auraient été
référés par la commission de l'économie et du
travail. À ma connaissance, je n'ai pas eu cela dans mon dossier.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
secrétaire. Est-ce que l'Opposition l'a eu, oui ou non?
Mme Blackburn: Les engagements qui nous seraient
référés par la commission de l'économie? Ah, ils
sont inclus dans ces listes?
Novembre
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle le mois
de novembre 1987, l'engagement... M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, je ne veux pas vous imposer quoi
que ce soit, mais j'allais presque suggérer que si l'Opposition a des
questions à poser à propos d'octobre 1987, vu
que mes collaborateurs qui sont ici sont très au courant,
peut-être avons-nous les réponses aux questions que vous voudriez
poser. Si nous ne les avons pas, nous pourrions revenir la prochaine fois. Nous
n'avons pas d'objection à subir... subir est un mot très
excessif, à recevoir les questions que l'on voudrait nous poser.
Mme Blackburn: Je comprends qu'à l'occasion on puisse
utiliser le mot "subir", parce qu'on doit aussi subir les réponses.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, on
enchaîne avec novembre?
Mme Blackburn: Non. M. le Président, je serais d'accord en
fait, si M. le ministre et ses fonctionnaires sont prêts à donner
les informations sur octobre 1987, je n'ai pas d'objection. Comme c'est convenu
dans l'avis de convocation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mais si vous avez
des questions à poser sur octobre 1987?
Mme Blackburn: En fait, c'est pourquoi je n'avais pas beaucoup de
préoccupation par rapport à cet engagement et pas de question
particulière touchant cet engagement.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, nous allons
passer à novembre 1987.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement
167372: un contrat de services pour un montant de 49 280 $. Est-ce qu'il y a
des... ?
Mme Blackburn: Alors, il s'agit d'un "Contrat de services pour la
réalisation de deux rapports de recherche traitant de divers aspects du
développement des sciences sociales au sein des universités et de
la société québécoise. Fournisseur:
Université de Montréal". Est-ce qu'on peut savoir qui est
responsable de cette recherche? Est-ce qu'il y aura publication de ces travaux?
Quel est le mandat qui a été confié à
l'Université de Montréal et à quoi servaient ces
recherches?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: C'est dans le cadre de l'étude que le Conseil des
universités avait instituée sur l'enseignement du génie
dans les universités et aussi d'une autre étude qu'il avait
entreprise sur des sciences de l'éducation. Dans le cadre de cette
étude, un contrat fut octroyé à MM. Louis Maheux et
André Allaire de l'Université de Montréal. Les objectifs
de cette étude étaient les suivants: brosser un tableau de la
situation d'ensemble du secteur concerné au chapitre de l'enseignement
et de la recherche et, deuxièmement, élaborer les grandes lignes
d'un cadre de développement à moyen terme du secteur
considéré. Le contrat s'échelonnait sur une période
de douze mois; quant aux honoraires versés: M. Maheu, 15 900 $; M.
Allaire, 14 100 $, frais de séjour et de déplacement: 2000 $,
frais généraux: 17 280 $.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut avoir des informations touchant
ce qu'on appelle les frais généraux?
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Que sont les frais généraux? C'est
l'administration, l'impression, le secrétariat?
M. Ryan: Ce sont des frais de secrétariat, de
communication, d'administration.
Mme Blackburn: Dans un tel contrat...
M. Ryan:... en général que ces frais
représentent environ la moitié du contrat. Ici, c'était
moins que cela.
Mme Blackburn: Cela veut dire que 50 % du contrat vont à
l'administration, aux frais généraux.
M. Ryan: Dans ce cas-ci, ce n'est pas tout à fait 50 %
selon ce qu'on voit. Cela revient à un peu moins du tiers.
Mme Blackburn: Alors cela s'apparente à ce qu'on appelle
les coûts indirects de la recherche?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Est-ce
que l'étude de l'engagement...
Mme Blackburn: À ce que je comprends, le ministère
est plus généreux que les organismes subventionnaires.
M. Ryan: Moins. C'est le tiers.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'étude de l'engagement est terminée?
Mme Blackburn: Cela va. En fait, je comprends que c'est un
travail de recherche qui a été commandé par le Conseil des
universités et qui passe nécessairement par bien des engagements.
Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé,
Mme la présidente?
Mme Blackburn: Terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): La suivante,
165890, une subvention de l'ordre de 521 149 $, subvention additionnelle au
Comité patronal de négociation des collèges. M. le
ministre? Madame?
Mme Blackburn: Pourquoi une subvention additionnelle? Je
comprends que c'est une subvention additionnelle. Étant donné que
les négociations auraient vraisemblablement été moins
longues que les précédentes, comment se fait-il que cela nous
coûterait plus cher?
M. Ryan: Je vais demander à M. Lanoux, directeur
général de la Direction des études collégiales, de
donner des explications à ce sujet parce qu'il a suivi de près
tout le processus de négociation. Mais il s'agit ici d'avances que l'on
fournit à ce comité périodiquement. Si vous voulez avoir
une idée de l'ensemble des dépenses occasionnées par la
dernière négociation, je pense que M. Lanoux qui m'accompagne
à la table pourrait fournir des renseignements utiles.
M. Lanoux (Jacques): La subvention de 521 149 $ venait s'ajouter
à un premier versement de 213 100 $ que nous avions déjà
prévu aux crédits et à une encaisse de 193 819 $. Pourquoi
cela a-t-il coûté si cher, comme vous le dites? La
négociation était terminée à ce
moment-là.
Dans la conclusion des conventions collectives, ont été
mis sur pied pour le personnel enseignant trois comités paritaires, deux
sur la tâche des enseignants. L'un examinait l'ancienne formule de 1976;
l'autre faisait des études ad hoc sur des problèmes de la
tâche et un troisième sur l'accès à
l'égalité. Il y avait de plus deux comités paritaires
créés pour les professionnels non enseignants, un premier
s'occupant du plan de classification des professionnels non enseignants et un
deuxième s'occupant d'un dossier particulier que l'on appelle celui de
l'exclusivité du champ de travail des PNE. Il y en avait un autre pour
le personnel de soutien qui, lui, était relié au plan de
classification et, enfin, un dernier en collaboration avec le Conseil du
trésor, sur les relativités salariales.
Lors de la conclusion des négociations par des mandats obtenus du
Conseil du trésor à cet effet, des libérations
étaient prévues à chacun de ces comités, des
libérations syndicales et pour la partie patronale. Il y avait donc des
frais de déplacement et des frais de séjour parce que
c'étaient des comités qui se déplaçaient. Il
fallait donc financer ces frais. Nous avions besoin d'avoir des sommes, comme
nous en avons eu justement, pour voir au bon fonctionnement de ces sept
comités.
De plus, l'impression des conventions collectives n'était pas
complétée. Cela nous prenait de l'argent au budget 1987-1988 pour
terminer l'impression. Comme vous le savez, cette fois-ci, on imprime au moins
deux conventions collectives pour chaque catégorie de personnel, la
version administrative et la version féminisée. Cela a aussi
augmenté les coûts d'impression parce qu'il y a maintenant une
version au féminin et une autre au masculin de chacune des conventions
collectives, plus une traduction en anglais de chacune des conventions
collectives. Il faut aussi faire imprimer tout cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Cela soulève
un certain nombre de questions. Je vais peut-être commencer par la toute
dernière qui crée des réactions. Vous nous dites que cela
nous prend dorénavant deux versions, une version administrative et une
version féminisée de la convention collective. Pourriez-vous
m'expliquer la différence entre les deux, et pourquoi cela ne pourrait
pas être le même texte?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre ou
M. Lanoux.
M. Lanoux: Écoutez, ce n'est pas une décision du
Comité patronal de négociation des collèges. C'est ce qui
avait été convenu entre les trois centrales et les comités
de négociation de chaque secteur. Alors, il y en a une qui est ce qu'on
appelle la version administrative. C'est la convention collective écrite
au masculin. Il y en a une autre écrite en employant il, elle, les
participes passés au masculin et au féminin et ainsi de
suite.
Mme Blackburn: M. le Président, ma réaction n'est
pas que ce ne soit pas correct que ce soit féminisé sauf que, ce
que je trouve surprenant, c'est qu'on fasse deux textes distincts comme si un
administrateur n'était pas capable de lire un texte
féminisé. Je comprends que c'est un peu plus lourd, j'en lis de
ces textes, sauf que ce n'est pas insurmontable comme difficulté.
J'aimerais savoir combien une telle décision nous a coûté
au Québec. Dans le fond, je trouve cela assez surprenant. Pas parce
qu'on a décidé de féminiser le texte, mais parce qu'on a
décidé de féminiser le texte et, en même temps, d'en
donner un au masculin au type qui va administrer la convention collective. Cela
n'a pas de bon sens. Cela échappe à...
M. Ryan: Je vous dirai franchement que je n'étais pas
là quand la décision a été prise. Je n'étais
pas présent quand elle a été exécutée non
plus. J'imagine que c'est par souci de prudence qu'on a procédé
ainsi parce que ces textes doivent conserver toute leur précision pour
les fins de l'application. Peut-être a-t-on craint qu'un des deux textes
n'ait pas la même précision que l'autre vu qu'il comporterait
des
différences. C'est peut-être là une partie de
l'explication. Peut-être que la prochaine fois on ira vers un texte
unique et qu'on aura voulu passer par cette étape de transition.
Je peux vous faire un rapprochement avec un autre problème qui
s'est posé: la qualité du français utilisé dans ces
textes. Nous avons eu de nombreuses représentations concernant les
faiblesses patentes dans ces textes et conventions collectives. Quand on veut
procéder à des changements, c'est parce qu'il y a des mots, qui,
même s'ils ne sont pas reçus par l'Académie
française, ont une signification consacrée par l'usage.
Spécialement dans ce domaine, on ne peut pas commencer à les
modifier impunément sans que cela risque d'entraîner des
conséquences imprévisibles. C'est pour cela qu'on procède
avec une infinie circonspection. Il y a peut-être une partie de
l'explication qui réside là-dedans. Je le comprendrais a ce
moment, tout en étant personnellement assez défavorablement
impressionné par ce genre d'exercice. Je pense que quand on veut avoir
une application qui ne donnera pas naissance à des matières
à grief, il faut procéder avec cette prudence.
Mme Blackburn: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Je comprends l'explication que nous fournit le
ministre. Cependant, j'ai peine à voir comment on pourrait illustrer
votre propos par des termes précis. Qu'on utilise professeur et
professeure, enseignant et enseignante, et qu'on... Écoutez, j'ai
beaucoup de difficulté à voir comment les termes n'auraient pas
la même valeur administrative. Ce que je voudrais avoir - probablement
que M. le ministre ne l'a pas, mais M. Lanoux, probablement - c'est combien
nous a coûté cet exercice?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre.
(16 h 15)
M. Ryan: M. le Président, je voudrais seulement rappeler
à la députée de Chicoutimi que j'ai déjà
fait la preuve en Chambre que le mot "athée", la conjonction "et" a
déjà été à l'origine du grand schisme
oriental, a entraîné un schisme qui, conséquemment, dure
depuis dix siècles. Il n'est pas impossible que dans ces conventions
extrêmement enchevêtrées que le moindre déplacement
d'accent pourra entraîner des conséquences imprévisibles.
Mais avec le temps, j'espère qu'on arrivera avec plus de
limpidité. Pour la deuxième partie, je ne sais pas si M. Lanoux
ou M. Lirette auraient des précisions à fournir à la
députée.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le coût
d'une telle opération.
M. Lanoux: Oui, je vais vous le donner. Écoutez, je pense
que c'est 25 000 $.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si vous
n'êtes pas en mesure de le donner immédiatement, je ne sais pas si
la députée accepterait que vous nous le fassiez parvenir dans les
meilleurs délais. Monsieur, posez toutes les questions que vous voulez.
À votre tour, très bien.
M. Lanoux: On va le trouver.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je
réitère la question de Mme la députée de
Chicoutimi.
Est-on en mesure de nous donner une idée du coût?
Mme Blackburn: M. le Président, vous savez, quand on
arrive avec des subventions additionnelles, il s'agit bien de subvention
additionnelle ici, de 521 000 $, c'est un demi-million...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un demi-million.
C'est gros.
Mme Blackburn: Cela doit être ventilé un peu. Ce que
je demande, c'est comment on ventille cela et que sept comités nous
coûtent aussi cher, je veux bien croire que la convention collective
s'est réglée un peu plus rapidement que cela ne l'a
été à quelques reprises dans le passé, mais si,
après coup, on est en train de la régler par le biais de
comités. Ensuite, il y a une question qui me préoccupe
profondément. Cela veut dire qu'il y a une version officielle - vous me
passez le terme - qui est mâle. Vous avez une version non officielle qui
est femelle. C'est-à-dire que, pour les femmes, donc, les
employées de la fonction publique, vous avez une version qui est
officielle parce que la version officielle, si je comprends bien le ministre,
elle est masculine.
M. Ryan: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
voulez-vous réagir?
M. Ryan: La députée devrait comprendre...
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! À l'ordre, s'il vous plaît! M. le ministre, vous avez
la parole. Mme la députée, MM. les députés, je vous
rappelle que le ministre a la parole. M. le ministre.
M. Ryan: Mme la députée de Chicoutimi, étant
donné ses convictions bien connues en matière linguistique,
devrait se rendre compte que la version unilingue est la version officielle. La
version bilingue n'est pas officielle.
Mme Blackburn: Vous appelez cela du
bilinguisme.
M. Ryan; C'est une blague que je fais. Je ne veux pas que vous
preniez à la lettre...
Mme Blackburn: La bisexualité.
M. Ryan:... mais on ne peut pas avoir deux textes officiels,
c'est une chose sûre. Il en faut un.
Mme Blackburn: Oui, c'est pourquoi cela m'étonne qu'on
n'ait pas pris le texte, je vais dire comme vous, bilingue. Dans ce cas-ci,
remarquez que je l'admettrais.
M. Ryan: Là, il y a deux parties qui sont engagées
dans cette négociation. Elles ont convenu de cela ensemble les deux
parties. On peut bien essayer de se substituer à leur jugement
après coup, mais cela ne donnera pas grand chose.
Mme Blackburn: Alors, je voudrais savoir combien coûte au
Trésor québécois et aux contribuables, cette entente entre
les deux parties?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Lanoux.
M. Lanoux: Le coût que vous voulez connaître, c'est
sur l'impression...
Mme Blackburn: Le double impression.
M. Lanoux: La double impression. Bon. La version qui a
été distribuée à tout le monde, à l'ensemble
des syndiqués, c'est la version féminisée. La version
administrative a été distribuée en quantité
moindre, un certain nombre à chaque syndicat, et un certain nombre
à chaque collège. Ensuite, il y a la version anglaise, donc, il y
a des coûts de traduction et il y a des coûts d'impression. C'est
en nombre moindre aussi. Alors, je peux vous fournir, pour chacun les
coûts de la version administrative, ceux de la version
féminisée et les coûts de la traduction anglaise et de
l'impression, ensuite.
Une voix: Allez-y donc.
M. Lanoux: C'est ce qu'on vous fournira.
Mme Blackburn: Ah bon!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, quand
serez-vous en mesure, M. Lanoux, de répondre à la question de Mme
la députée?
Mme Blackburn: D'abord, je voudrais avoir...
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, Mme la députée, j'ai posé une question
à M. Lanoux, je voudrais avoir une réponse.
M. Lanoux: Au cours des prochains jours.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Au cours des
prochains jours. Mme la députée.
Mme Blackburn: Alors, ce que je voudrais avoir dans la
réponse, c'est: le tirage pour les différentes versions et le
coût de chacun des tirages, y compris les coûts
d'expédition.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord,
monsieur? On vous remercie. D'autres interventions?
Mme Blackburn: Et, évidemment, les coûts de
l'imprimeur.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée...
Mme Blackburn: On a dû passer, j'imagine... Cela ne me
revient pas facilement en mémoire, est-ce qu'on a passé les
engagements touchant l'impression de ces...
M. Ryan: M. le Président, cela ne vient pas ici. Le
Comité patronal de négociation est un organisme distinct qui a sa
gestion propre et dont les états financiers sont vérifiés
par des vérificateurs indépendants. Ces rapports sont remis au
Conseil du trésor, lequel procède, s'il le juge opportun, aux
vérifications nécessaires. Cela ne fait pas partie des
engagements qui sont rapportés ici; ce sont les engagements du
ministère qui sont rapportés ici.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre.
Mme Blackburn: Cela veut donc dire, M. le Président, si je
comprends bien, qu'à l'exception de la subvention additionnelle qui est
de l'ordre de 500 000 $ ou un peu plus, le ministre n'a aucun contrôle
par rapport aux dépenses. Est-ce qu'il n'est pas, j'allais dire, un peu
imprudent de grossir cette somme? Voyez-vous, je suis étonnée;
pourquoi ces comités relèvent-ils du comité patronal de
négociation? Pourquoi est-ce qu'ils ne relèvent pas du
ministère? Le ministre a créé, si ma mémoire est
bonne, un comité paritaire sur la tâche des professeurs
d'université qui ne relèvent pas du comité... C'est vrai
qu'il n'y a pas l'équivalent de la table de négociation pour les
universités, mais... C'est 500 000 $, monsieur; cela commence
à...
M. Ryan: C'est plus que cela. Mme Blackburn:...
compter.
M. Ryan: C'est plus que cela. Pour les trois dernières
années, cela a été de 7 000 000 $.
Mme Blackburn: Je parle de budget additionnel, de subvention
additionnelle à ce qui était prévu.
M. Ryan: Ce n'est pas additionnel, c'est dans la continuation.
C'est évident qu'une fois qu'on s'est entendu sur une convention
collective, il faut en assurer le suivi; il faut mettre cela en forme. Dieu
sait, parce que nous l'avons vécu la dernière fois, parfois cela
prend six à huit mois pour mettre tout cela en forme. Il faut que les
comités de négociation continuent de se réunir. En plus,
il y a les comités particuliers qui ont été formés
et dont parlait M. Lanoux tantôt. C'est un travail aussi intensif dans
les mois qui suivent le "big bang" public qui doit se poursuivre et cela ne se
fait pas seulement avec des prières. Je crois que le montant additionnel
qui est venu en ...
Mme Blackburn: Avec un ministre comme cela, cela devrait...
M. Ryan: ...1987-1988 par rapport à ce qui a
été dépensé avant, en particulier dans
l'année qui a précédé les négociations, il
ne se passait rien sous l'ancien gouvernement. Cela reste modeste parce que,
là, il y a eu du concret, il y a eu du résultat à partir
du moment où le gouvernement actuel est entré en fonction et,
même là, il a fallu attendre six mois avant que cela marche; rien
n'a marché avant le printemps.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, Mme la
députée de Chicoutimi...
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...d'autres
interventions?
Mme Blackburn: Lorsque je parle d'une subvention additionnelle,
je me réfère aux propos et aux chiffres qu'on m'a donnés
tout à l'heure, en disant que le chiffre qui était prévu
aux crédits, c'était 213 100 $. Donc, à la suite d'une
entente convenue et négociée, à savoir qu'on mettrait sur
pied ces organismes, on a dû débloquer 500 000 $ de plus. Qu'on me
dise que ce ne sont pas des sommes additionnelles, écoutez, à
moins que j'aie mal entendu, tout à l'heure, votre directeur
général, il s'agit d'un budget additionnel. C'était
là ma question. Si le ministre est si prévoyant, comment se
fait-il qu'il n'a pas prévu plus que ces 213 000 $ et qu'on doive
aujourd'hui adopter des crédits additionnels?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Peut-être deux éléments de
réponse, M. le Président. Tout d'abord, ce comité patronal
de négociation n'est pas une entité mythique ou une entité
qui aurait été créée de manière capricieuse,
c'est le fruit de la loi 37. La loi 37 prévoit l'organisation d'un
comité patronal qui doit être composé de telle
manière, fonctionner de telle façon. C'est un comité
où les différentes parties, le gouvernement, les autorités
des cégeps s'unissent pour l'entreprise commune de la
négociation. Il offre même un protocole qui régira leurs
rapports pendant toute la durée des négociations. Ce protocole
entraîne évidemment des déboursés. En
conformité avec l'esprit de la loi, on donne à ces comités
patronaux les budgets qui leur permettent d'exercer leurs
responsabilités dans un cadre d'autorité conjointe, finalement,
où les deux participent aux décisions. C'est ce qui est la base
de tous les arrangements que nous avons.
Maintenant, pour l'autre aspect de la question, au début de
l'année, le Conseil du trésor nous dit: On ne sait pas exactement
ce que vont entraîner tous ces travaux prévus, on va vous donner,
disons, 225 000 $. Si vous avez besoin de plus, vous viendrez nous voir et vous
nous le direz. S'ils nous avaient laissés libres, nous aurions
demandé davantage dès le début, fort probablement, mais
ils établissent cela d'avance, ce n'est qu'une espèce de seuil
d'entrée. Pour le reste, vous viendrez avec justification pertinente.
C'est ainsi que cela arrive, ce n'est pas de l'imprévoyance de notre
part. On nous dit, au départ: C'est cela, commencez avec cela et, si
vous avez besoin de plus, revenez nous voir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Mme la
députée.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Le ministre nous dit
que cela fait suite à la loi 37 où on prévoyait qu'il y
aurait un suivi permanent de l'état de la situation en matière de
relations de travail et il y avait aussi, si ma mémoire est
fidèle, la création de deux comités, dont un sur la
rémunération - j'essaie de me souvenir - un Bureau de recherche
sur la rémunération prévu, si je ne m'abuse, dans la loi
37. Est-ce que c'est compris là-dedans?
M. Ryan: Non...
Mme Blackburn: Est-ce qu'il n'y a pas duplication...
M. Ryan: M. le Président, l'office qui était
prévu dans la loi 37, c'est l'office de recherche sur la
rémunération. C'est un office distinct qui a son
président, ses officiers permanents, son secrétariat. Il publie
périodiquement des études et des documentaires sur la tendance en
matière de rémunération au Québec. Je pense qu'il
ne doit pas s'étendre au-delà du Québec; c'est un autre
débat qu'on avait soulevé à l'époque. Ici, nous
partons du comité patronal de négociation. Si vous pariez de
l'article 32 de la loi 37 qui
régit le processus de la négociation collective dans les
secteurs public et parapublic, il est dit: "Les membres du comité
patronal conviennent du mode de financement du comité, de la
durée du mandat des membres et, s'il y a lieu, de leur
rémunération ainsi que celle des agents du comité. La
signature du président du Conseil du trésor confirme l'engagement
du gouvernement à l'égard d'une telle entente."
Tout cela se fait dans un cadre très serré. Les montants
nous paraissent gros et je crois honnêtement qu'on pourrait tendre
à les diminuer. Le président du Conseil du trésor nous a
fait part de son voeu très ardent à ce point de vue. Quand on est
pris dans la fournaise, c'est plus difficile. Par conséquent, je ne
porte pas de jugement sur le niveau des dépenses. À
première vue, je le trouve élevé, mais quand on regarde
cela de manière détaillée, qu'on examine toutes les
composantes du montant, on est porté à se demander s'il y a
vraiment d'autres manières de procéder.
Je souligne, en terminant, que tout ce dont nous discutons dérive
en droite ligne de la loi 37 et de l'économie qu'elle
définissait.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, ce qui
m'inquiète là-dedans, c'est à savoir s'il n'y a pas,
finalement, un chevauchement par rapport aux travaux de ces différents
comités et le Bureau de recherche sur la rémunération qui
va toucher non seulement les aspects de rémunération dans le
privé comparativement au public, mais également les effets de la
rémunération en regard de l'égalité de la
rémunération entre hommes et femmes, un certain nombre de
questions de cette nature. Je me demande s'il n'y a pas, par exemple, des plans
de classification, la tâche de l'enseignant, est-ce qu'il n'y a pas un
risque de chevauchement entre ces travaux et celui du bureau? (16 h 30)
M. Ryan: M. le Président, je voudrais seulement dire
à la commission que, lors de la dernière ronde de
négociation, la partie salariale a occupé très peu de
temps aux tables sectorielles. Aux tables sectorielles, on y a discuté
des conditions de travail propres à chaque secteur. Cela a occupé
peut-être 95 % de la négociation. La partie salariale a fait
l'objet de délibérations à un niveau plus
élevé. Le gouvernement a établi ses barèmes par
l'intermédiaire du comité ministériel des
négocations dont je faisais partie à titre de représentant
de deux ministères concernés. Du côté syndical, on a
discuté à un niveau très élevé de ces
questions. Il y avait une table commune pour l'étude de quatre ou cinq
sujets dont les rémunérations et d'autres sujets
immédiatement reliés aux rémunérations comme les
questions de droit de retraite et des choses comme celle-là, droits
parentaux.
Par conséquent, tout ce qui s'est fait à la table
collégiale ici, ne comporte aucun chevauchement, à ma
connaissance.
Mme Blackburn: Merci, monsieur.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement est
terminé?
Mme Blackburn: Terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le
côté ministériel a une intervention?
M. Gardner: Oui, j'aurais une question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Arthabaska.
M. Gardner: Oui, M. le Président. Est-ce que c'est,
coutume, dans toutes les conventions collectives au ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science et au ministère de
l'Éducation, d'avoir une version administrative, une version
féminisée et version anglaise? Est-ce que c'est une coutume?
Est-ce que cela se fait dans toutes les conventions?
M. Lanoux: C'est la première fois qu'il y a une version
féminisée des conventions collectives. Comme vous l'expliquait le
ministre tantôt, c'est le premier pas pour nous amener à une seule
version sauf que la première fois où on a fait cela, il avait
été convenu par la partie syndicale et la partie patronale qu'il
valait mieux passer par une étape intermédiaire parce qu'avec
l'interprétation des conventions collectives telle qu'elle est faite
depuis de nombreuses années et la jurisprudence, il y avait de grands
risques de créer des droits ou d'enlever des droits aux gens en
utilisant une seule version nouvellement écrite, si vous voulez, parce
qu'on n'avait pas l'habitude d'écrire de cette façon-là,
et c'est très particulier. Cela a demandé plusieurs semaines de
travail dans certains cas.
M. Gardner: Donc, cela ne s'est pas fait dans d'autres
secteurs?
M. Lanoux: Cela c'est fait à l'Enseignement
supérieur, à l'Éducation, aux Affaires sociales et
à la Fonction publique.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Intervention du
côté ministériel?
M. Gardner: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II n'y a pas
d'intervention. Est-ce que l'étude de l'engagement est
terminée?
Mme Blackburn: Terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, Madame.
Alors j'appelle l'engagement 17, novembre 1987, une subvention de l'ordre de
705 000 $ à l'Institut de recherche appliquée sur le travail.
Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: II s'agit de subvention qu'on retrouve... Je pense
bien que, si ma connaissance est bonne, l'institut a trois sources de
financement: syndicat, patron et gouvernement. Mais je pensais, à tort
certainement, puisque l'engagement est à cette commission ici, que la
subvention venait du ministère du Travail et de la Main-d'Oeuvre ou
est-ce que, finalement, l'IRAT était subventionné par
différents ministères? Est-ce qu'il y a d'autres subventions qui
viennent du gouvernement?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
êtes-vous en mesure d'identifier les sources de financement?
M. Ryan: Oui, c'est une des questions qui nous ont
été soumises. Quand nous sommes arrivés au pouvoir, il y a
deux ans, des représentants de l'Institut de recherche appliquée
sur le travail étaient venus me rencontrer pour me demander
d'établir, sur une base plus stable, plus claire, le financement de cet
organisme. L'organisme traversait une période très difficile.
Nous avons trouvé une solution pour la première année, une
solution de transition. J'avais dit à l'institut que nous examinerions
la possibilité d'un financement plus stable. Il fallait d'abord
vérifier si d'autres ministères étaient impliqués.
Ce n'était pas le cas ici. J'ai demandé au ministre du Travail
s'il était intéressé à contribuer au financement de
l'institut. Le ministre du Travail m'a répondu que, comme c'était
une affaire de recherche qui avait beaucoup de liens avec le monde
universitaire, à la fois avec les milieux universitaires de McGill, de
l'Université de Montréal et de l'Université du
Québec à Montréal en particulier, aimait mieux que cela
reste sous la responsabilité du ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science. Et il m'a dit que, si on présentait
à son attention des projets particuliers qui auraient un rapport assez
direct avec ses préoccupations comme ministre du Travail, il serait
heureux d'apporter une contribution pour le financement de projets
particuliers.
Ce que nous trouvons ici, c'est le fruit d'un arrangement auquel nous en
sommes venus avec les dirigeants de l'institut, et qui comporte deux volets.
Tout d'abord, je leur avais dit: Vous venez nous faire des pèlerinages
en grosse délégation - il y avait tout le monde de la CEQ, de la
CSN et de la FTQ, cela paraissait très bien - combien mettez-vous
là-dedans, vous autres? Ils mettaient à peu près 25 000 $.
On leur a dit: Si vous y tenez à ce point, il faudrait peut-être
que vous mettiez une contribution plus forte. Ils nous ont fait valoir qu'il y
avait toute une série de frais indirects au financement desquels ils
contribuaient. Mais ils ont pris l'engagement de contribuer davantage et c'est
pourquoi, de 25 900 $ qu'elle était en 1983-1984, la participation des
centrales syndicales au financement de l'institut, en dollars, est
passée à 100 000 $ cette année. Dans ces conditions, nous
avons accepté que le gouvernement leur donne un financement de 235 000 $
par année que nous espérons pouvoir répéter pour
les deux années à venir. C'est-à-dire qu'ils savent
à quoi s'en tenir. Pour les trois années à venir, à
compter de 1987-1988, ils savent qu'ils pourront compter sur une contribution
du gouvernement de cet ordre, laquelle représente, pour la
présente année, peut-être près de 50 % du budget. Il
y aura 100 000 $ des centrales, et un autre montant de 100 000 $ ou de 150 000
$ qu'ils iront chercher sous forme de subvention de recherche.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
interventions?
M. Ryan: Je suis bien content de l'orientation qu'a prise
l'institut. C'est un organisme qui était menacé de
disparaître et, grâce aux conversations que nous avons pu avoir
avec ses membres, ils continueront l'excellent travail qu'accomplit cet
institut. Avant d'engager le gouvernement dans ce mode de financement, j'ai
pris connaissance des travaux de recherche qui ont été accomplis
à l'institut au cours des dernières années. Je pense qu'on
a eu une production abondante et d'excellente qualité qui contribue
à l'enrichissement de la connaissance dans un domaine clé de
l'activité collective et de la réalité du travail. Je
crois que nous avons intérêt à ce que ce travail continue.
Le coût entraîné pour la société par
l'activité de l'institut est fort modeste.
Mme Blackburn: M. le Président, je me réjouis des
propos du ministre par rapport à l'évaluation qu'il fait des
travaux de l'institut, d'autant que, comme le ministre le sait, le directeur
général de l'IRAT est un ami commun, je pense, Paul
Bélanger, en qui j'ai toute confiance quant aux compétences, aux
qualités et à l'intégrité; je pense que c'est un
bon placement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Est-ce
qu'il y a une intervention du côté ministériel? Il n'y a
pas d'intervention du côté ministériel. Est-ce que
l'étude de l'engagement financier est terminée?
Mme Blackburn: Terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci.
J'appelle l'engagement 18, une subvention de l'ordre de 238 450 $
à l'Association canadienne-française pour l'avancement des
sciences.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait nous donner rapidement un
tableau comparatif du financement de cette association pour les trois
dernières années?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Êtes-vous en
mesure de répondre à la question de la députée pour
les trois dernières années, M. le ministre?
M. Ryan: Avec grand plaisir, M. le Président, comme
toujours.
Mme Blackburn:... pour lui faire plaisir.
M. Ryan: Tout d'abord, prenons la subvention de base qui est
accordée à l'ACFAS au titre de son fonctionnement
général. L'ACFAS, comme vous le savez, est une association qui
regroupe des scientifiques canadiens de langue française, surtout
québécois. Évidemment, s'ils sont de langue
française, la très grande majorité est du Québec.
C'est une association qui a gardé son horizon canadien, même
à travers la période plus difficile où un parti
d'orientation différente était responsable des affaires. Je pense
que tout le monde reconnaît le rôle de carrefour extrêmement
intéressant que joue l'ACFAS. Ce n'est pas un organisme qui fait
lui-même des travaux de recherche. C'est un organisme qui stimule la
recherche, qui l'appuie par tous les moyens et, surtout, qui fournit aux
chercheurs le terrain de rencontre dont ils ont besoin pour confronter les
résultats de leurs recherches et se stimuler les uns les autres par les
voies de l'échange et de la discussion. La subvention de base du
gouvernement à l'ACFAS était la suivante: en 1984-1985, 136 000
$; en 1985-1986, 158 550 $; en 1986-1987, 158 550 $; et en 1987-1988, 166 450
$. En plus, il y a deux programmes au financement desquels le gouvernement
contribue. Plus que deux. Il y a le concours de journalisme scientifique. Je
crois que la contribution de cette année est de 45 000 $ pour
celui-là, 45 000$. Cela a varié. L'année
précédente, cela avait été de 48 350 $. Cette
année, c'est de 45 000 $. Nous avons considéré qu'on
pourrait très bien réussir le concours de journalisme avec 45 000
$. Il y a un autre montant pour une publication de l'ACFAS. C'est la
publication d'actualité scientifique de l'ACFAS, qui s'appelle
Interface, pour laquelle nous versons cette année 27 000 $,
contrairement à 30 000 $ l'année précédente. En
plus, le fonds FCAR verse une contribution de 13 000 $ pour la même revue
Interface. Ce qui veut dire que les contributions de ces deux
organismes-là, en 1985-1986, étaient de 30 000 $; en 1986-1987,
40 000 $; et 1987-1988, 40 000 $ encore.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on connaît également les
subventions d'autres sources?
M. Ryan: En 1986-1987, l'ACFAS avait obtenu une autre subvention
de l'ordre do 25 750 $, dans le cadre du programme de dif fusion de la culture
scientifique. Elle avait soumis un projet qui a été retenu par le
jury. Cela lui a valu une subvention additionnelle de 25 750 $. Cette
année, je ne pense pas qu'une présentation de l'ACFAS ait
été retenue dans le cadre du programme. On a terminé la
liste il y a quelque temps. Je pense qu'il n'y avait pas de projet de
l'ACFAS.
Mme Blackburn: Est-ce qu'une partie des frais de fonctionnement
de l'ACFAS est financée à même des budgets qui viendraient
du gouvernement fédéral?
M. Ryan: Oui. La contribution du gouvernement
fédéral, pour la présente année, est de 160 767
$.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
Mme Blackburn: Donc, si je revois les chiffres, en 1985-1986 et
1986-1987, il n'y a pas eu d'indexation de ces années-là?
M. Ryan: Oui. Cette année, il y a indexation de la
subvention de fonctionnement de 5 %.
Mme Blackburn: Cette année, 5 %.
M. Ryan: Une augmentation de 5 %. C'est plus que
l'indexation...
Mme Blackburn: Sauf que, comme il n'y en avait pas eu les deux
premières années, il y a donc une diminution du budget, de
même que pour le concours de journalisme scientifique.
M. Ryan: Le concours de journalisme, il faut faire attention
parce que, en 1985-1986, c'était 5000 $.
Mme Blackburn: Parce que c'était...
M. Ryan: II ne faut pas remonter trop loin en arrière,
parce que les comparaisons vont nous avantager.
Mme Blackburn: M. le Président, le ministre sait
très bien...
M. Ryan: C'est seulement l'an dernier que cela a
été pris en charge par l'ACFAS.
Mme Blackburn: Parce que c'était... C'est cela. Il n'y
avait pas le programme, on ne pouvait pas le financer.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions, madame?
Mme Blackburn: Non, un commentaire simplement, M. le
Président. Le ministre prévoyait un programme de vulgarisation
scientifique, d'information scientifique, de promotion des connaissances
scientifiques, et voilà que l'on apprend qu'il y a eu un petit 5 %
d'augmentation sur un budget de l'ACFAS, qui fait un travail extraordinaire,
comme le disait le ministre tout à l'heure. Il me semble qu'il y a un
discours mais, dans la pratique, en argent sonnant, cela n'a pas eu de gros
effet. (16 h 45)
M. Ryan: M. le Président, la députée ignore
le programme spécial que nous avons pour la diffusion de la culture
scientifique qui a prévu des crédits de 900 000 $ par
année, sur une période de trois ans, à compter de l'an
dernier.
Cela s'exécute encore cette année. Ce qui nous permet de
subventionner trente projets d'intérêt collectif qui nous
parviennent de toutes les parties du Québec, au coût d'à
peu près 30 000 $ chacun.
C'est cela le programme de diffusion de la culture scientifique.
Mme Blackburn: Oui. Je comprends le ministre qu'il veuille nous
faire valoir l'importance de ce programme-là, que 300 000 $ par
année. Mais...
Le Président (M. Parent, Sauvé): 900 000 $.
M. Ryan: 900 000 $ par année. Pas 300 000 $.
Mme Blackburn:... comme il n'y a pas eu d'indexation.
M. Ryan: 900 000 $ par année, pendant 3 ans.
Mme Blackburn: Mais comme il n'y a pas eu d'indexation dans les
budgets du FCAR, il y a même eu des diminutions de budgets dans nos
organismes de recherche, cela a quelque chose de préoccupant, et le
ministre, certainement, n'est pas sans savoir cela.
Parfois, je me dis qu'ici, en commission parlementaire, vous sentez une
des responsabilités de l'Opposition. C'était l'occasion de donner
un coup de main au ministre pour qu'il aille décrocher davantage de
budgets là-dessus. Ce n'est pas exclusivement pour dire que le ministre
ne fait pas son travail. C'est parce que je pense que le Conseil du
trésor, s'il était conscient de l'importance de la recherche au
Québec, on s'arrangerait à la fois pour aller en chercher plus
à Ottawa et, à la fois, pour en sortir un peu plus du Conseil du
trésor ici.
En fait, l'Opposition, c'est cela ses fonctions et, à l'occasion,
je sais, j'ai vu le ministre très bien utiliser les propos de
l'Opposition pour dire: "Vous voyez ce que cela donne, cela ne débloque
pas là-dedans. Alors, c'est à cela que sert aussi l'Opposition.
Cela ne peut pas toujours être vu comme une attaque personnelle sauf que
je pense, et le ministre en est conscient, que l'état des sciences et de
la recherche actuellement au Québec se détériore.
On n'est pas parti en montant et si on est parti en montant, c'est
très récent, cela doit être au cours des cinq ou six
dernières semaines. Cela a quelque chose d'inquiétant.
Le Président (M. Parent): M. le ministre, un
commentaire?
M. Ryan: Je serai bref parce que la députée de
Chicoutimi conviendra qu'elle s'éloigne passablement du sujet dont nous
discutons.
Mme Blackburn: Bien c'est un sujet d'actualité.
M. Ryan: Mais je tiens à lui dire que, de toutes les
provinces canadiennes, le Québec est, par une forte marge, celle qui
consacre le plus d'argent à la recherche, à la promotion de la
recherche scientifique.
C'est demeuré vrai sous le gouvernement actuel. C'est loin
d'être complètement satisfaisant, mais il faut au moins
reconnaître ce qui se fait.
Et le programme de diffusion de la culture scientifique dont j'ai
parlé tantôt est une initiative...
Mme Blackburn: Qu'est-ce qui... pour créer cela?
M. Ryan:... du gouvernement actuel qui produit d'excellents
résultats de stimulation à travers le Québec, qui nous
apporte des douzaines et des douzaines de projets, tous plus
intéressants les uns que les autres.
Mon seul malheur, moi, c'est que ces gens-là m'adressent souvent
leurs projets pour que je les appuie. Comme l'attribution des subventions passe
par le truchement d'un jury, tout ce que je peux faire, c'est de servir de
bureau de poste avec le sous-ministre adjoint qui est en charge, M.
Létourneau.
Mme Blackburn: Cela doit être tannant.
M. Ryan: II fait très bien son travail d'ailleurs. Je
pense que M. Létourneau gagnerait à être davantage connu;
c'est un des grands promoteurs de la préoccupation scientifique et
technologique à l'intérieur du gouvernement.
Le Président (M. Parent): D'autres interventions?
Mme Blackburn: Oui, j'aurais le goût...
M. Ryan: C'est un des meilleurs experts que nous ayons pour tout
ce qui concerne...
Mme Blackburn: J'ai déjà entendu la même
chose...
M. Ryan:... en particulier, si la députée de
Chicoutimi, avant de répandre certains bobards parfois en matière
de recherche, voulait aller chercher tous les renseignements avant de parler...
Je lui recommanderais de demander un entretien à M.
Létourneau...
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan:... cela lui profiterait beaucoup.
Mme Blackburn: Oui, alors...
Le Président (M. Parent): Alors Mme la
députée de Chicoutimi, j'imagine que vous avez un
commentaire?
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. Je pourrais
peut-être mettre en garde M. Létourneau parce que j'ai
déjà entendu des propos qui ressemblaient à cela au sujet
de M. Benjamin.
Le Président (M. Parent): D'autres interventions?
Mme Blackburn: Mais, cela dit...
Le Président (M. Parent): D'autres interventions
concernant ce présent engagement financier?
Côté ministériel, il n'y en a pas.
Engagement terminé.
Une voix: Toute comparaison n'est pas bonne...
Mme Blackburn: M. le Président. Je voudrais dire au
ministre l'essentiel de l'information, je pense le détenir et le
ministre le sait. Les budgets qui ont été dégagés
pour l'information scientifique, son programme de 900 000 $, il a
été pris à même le budget qui aurait servi - une
partie du budget, même pas la totalité - à la mise sur pied
de la maison des sciences qui avait essentiellement comme objectif,
également, la vulgarisation des sciences.
Ce n'est pas de l'argent neuf. Quand le ministre vient me dire: Elle ne
connaît pas tout cela, la députée, savait toutes les
données là-dessus, elle saurait qu'on a investi beaucoup. Moi, je
me rappelle très bien qu'une des premières décisions a
été la fermeture de toute l'équipe, c'est-à-dire le
licenciement de l'équipe qui travaillait à définir ce que
devrait être la maison des sciences en matière de contenu,
d'orientation, ainsi de suite..., même s'il y avait eu des offres
alléchantes qui étaient venues de dif- férents organismes,
à l'époque. Essentiellement, je voudrais dire que c'est un
dossier que je connais relativement bien et je sais que le ministre a les
mêmes préoccupations, sauf que je ne suis pas sûre qu'on
privilégie les mêmes moyens. Il est vrai que le Québec a
toujours consacré plus que les autres provinces canadiennes à la
recherche mais, pour une raison très simple il a toujours fallu
compenser pour le manque à gagner des subventions qui nous venaient du
fédéral. C'est connu. Les subventions de recherche, on n'a pas
notre quote-part. Lorsqu'il s'agit de création d'emploi, on n'a pas
notre quote-part. On a notre quote-part lorsqu'il s'agit de bien-être
social. Cela a toujours été comme cela avec Ottawa. Cela n'a rien
de surprenant.
Ce que je dis là-dessus, c'est un dossier que je connais bien,
sauf que je ne pense pas qu'on ait beaucoup progressé au cours des deux
dernières années en matière de recherche au
Québec.
Le Président (Parent, Sauvé): Merci, Mme la
députée de Chicoutimi. M. le ministre, si vous voulez intervenir;
mais avant que vous interveniez je voudrais faire une petite mise au point. Je
ne suis pas contre le fait qu'on déborde du sujet proprement dit, de
l'étude du montant. L'étude des engagements financiers, c'est
l'étude du montant. Il y a aussi une autre tribune, qui va nous
être fournie prochainement, qui va être l'étude des
crédits. À ce moment-là, on peut déborder assez
allègrement.
M. le ministre, je vous reconnais pour un commentaire.
M. Ryan: Vous m'avez coupé le souffle.
Décembre
Le Président (Parent, Sauvé): Vous allez me faire
développer des complexes, M. le ministre. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions du côté ministériel?
J'appelle l'engagement financier 12 du mois de décembre 1987 du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science, à
savoir l'étude d'une subvention du montant de 25 000 $ au Service
d'information Hebdo-science. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Je n'ai pas de question, M. le
Président.
Le Président (Parent, Sauvé): Pas de question du
côté ministériel? Étude terminée.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 13, à savoir une subvention de l'ordre de 52 000 $ à
la Corporation de l'obser-
vatoire du Témiscouata. Mme la députée.
Mme Blackburn: Oui. Je pense qu'on subventionne la Corporation de
l'observatoire du Témiscouata depuis déjà un bon moment.
Où en est le dossier là-dessus? Est-ce que ce sont des
subventions statutaires? On voit que c'est pour lui permettre la
réalisation des plans et devis des travaux d'aménagement
muséologique du Centre d'interprétation scientifique du
Témiscouata, dans le cadre de la mise en valeur de cet
établissement. Quand cela doit-il ouvrir?
Le Président (Parent, Sauvé): M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, il y a du vrai dans ce que
disait la députée de Chicoutimi tantôt, à savoir que
lorsque nous avons décidé de reporter à plus tard la
réalisation du projet de la maison des sciences, nous avons
décidé, en même temps, de mettre davantage l'accent sur le
développement de la culture scientifique au niveau régional, sous
des formes plus modestes, mais qui rejoindrait peut-être plus directement
l'initiative et l'engagement actif de centaines et même de milliers de
citoyens dans leur région respective, autour d'objectifs de culture
scientifique. Parmi les problèmes qui m'ont été soumis peu
après notre entrée en fonctions, il y avait celui de
l'observatoire du Témiscouata qui était au milieu d'une crise
financière très difficile et dont l'existence était
menacée. J'ai demandé à mes collaborateurs d'examiner
attentivement la situation, de me faire des recommandations. La subvention dont
nous parlons a été accordée à l'observatoire du
Témiscouata dans la cadre de cette opération de reprise, de
relance de l'observatoire qui nous était apparue hautement
désirable.
Peut-être que M. Létourneau pourrait, s'il le juge
opportun, fournir de plus amples précisions sur les circonstances
précises dans lesquelles s'est prise cette décision?
M. Létourneau (Guy): En fait, il s'agit d'un projet qu'on
peut inscrire dans le cadre des interventions que l'on fait de façon
ponctuelle en muséologie scientifique. Le Centre d'interprétation
scientifique du Témiscouata avait une approche intéressante. Il
souhaitait avoir un rayonnement régional beaucoup plus
intéressant. Ce qu'on a mis à contribution, c'est le personnel du
ministère qui oeuvre dans le secteur de la muséologie et qui a
aidé le centre à préparer un plan de consolidation des
actions du centre. L'étude est terminée. C'est en voie de
réalisation par les responsables du centre et, encore là, avec
l'aide du personnel du ministère.
Mme Blackburn: Est-ce que le centre pourra
bénéficier de subventions statutaires?
M. Létourneau: Nous examinons cette question au
ministère parce qu'évidemment, à toutes fins utiles, il
n'y a que le ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science qui aurait les ressources nécessaires pour soutenir ces centres,
sauf qu'il y a tellement de demandes. Ce qu'on examine actuellement, c'est la
possibilité d'avoir un programme norme pour ces centres, et on
procédera par concours. Pour l'instant, on ne l'a pas encore, mais c'est
sur cela qu'on travaille actuellement.
Le Président (M. Parent (Sauvé): Merci monsieur.
D'autres interventions? Mme la députée.
Mme Blackburn: Juste une question. Je sais que le
ministère des Affaires culturelles n'est pas beaucoup plus riche, mais
est-ce qu'il n'y aurait pas possibilité d'avoir... Est-ce qu'ils vont
chercher aussi de ce côté?
M. Létourneau: Non.
Le Président (M. Parent (Sauvé): Cela va?
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Parent (Sauvé): Je remercie le
côté ministériel. Engagement terminé. J'appelle
l'engagement numéro 14, à savoir une subvention de l'ordre de 960
000 $ au Centre québécois pour l'information de la production.
Pas de question? Terminé.
Janvier 1988
J'appelle les engagements du mois de janvier.
En janvier, pour le ministère de l'Enseignement supérieur
et de la Science, j'appelle l'engagement 5, à savoir un engagement
financier de l'ordre de 49 600 $. "Contrats négociés: contrat de
services pour la réalisation d'une étude décrivant la
nature et la disponibilité d'entreprises privées
spécialisées dans les services d'aide à l'adaptation
technologique."
Mme la députée.
Mme Blackburn: Oui. En fait, cette étude qui vient
décrire la nature et la disponibilité d'entreprises
privées spécialisées dans les services d'aide à
l'adaptation technologique, je voudrais savoir à quoi elle doit servir,
et comment on va utiliser les données, parce qu'il s'agit de
données, en fait. Ce sont des données descriptives.
M. Ryan: Le premier objet de cette enquête qui a
été confiée à un chercheur de l'INRS-Urbanisation,
c'est de dresser un inventaire de toutes les entreprises offrant une expertise
dans les domaines tels la gestion des développements technologiques,
intelligence des marchés, analyse de développement des produits
et des marchés et
l'aide à l'implantation d'une nouvelle technologie. C'est tout
d'abord, par conséquent, un inventaire qui permet de savoir où
sont les ressources à la fois humaines et techniques, pour qu'on puisse
ensuite établir des plans d'action mieux éclairés et
fournir une diffusion de cette information qui pourra la rendre le plus utile
possible. Je ne vois pas... C'est une étude assez modeste, finalement.
C'est un contrat de 49 600 $. S'ils font un très bon inventaire avec
cette somme, je pense qu'ils auront rendu un grand service parce que,
très souvent, il y a des ressources précieuses qui sont investies
dans des entreprises, et on ne les connaît pas.
Mme Blackburn: Mais, cela ne vient-il pas recouper un peu les
travaux réalisés par le CRIQ lorsqu'il établit son
répertoire des laboratoires, des services existants, des
disponibilités tant dans le public que dans le privé?
Le Président (M. Parent (Sauvé): Monsieur...
M. Ryan: Si vous me le permettez, M. le Président,
j'aimerais que M. Létourneau apporte des précisions sur cette
question.
Le Président (M. Parent (Sauvé): Oui, d'accord.
Monsieur.
M. Létourneau: Probablement que le CRIQ n'aurait pas
intérêt à faire un inventaire comme celui-là parce
que, dans le fond, il s'agit d'identifier des organismes qui peuvent aider
l'entreprise à adapter des technologies. Donc, c'est ce que le CRIQ fait
finalement. L'idée est de montrer qu'au Québec, pour les
entreprises, il y a le CRIQ, oui, mais il y a d'autres organismes qui peuvent
aider d'autres types d'entreprises. Le CRIQ ne peut pas aider l'ensemble des
entreprises québécoises. Vous faites référence, je
pense, à l'inventaire que le CRIQ fait des produits manufacturiers
québécois, c'est-à-dire des entreprises qui fabriquent
divers types de produits et de services au Québec. Non?
Mme Blackburn: Non. C'est une espèce de guide qui vous
donne à peu près tout ce qui existe en matière de
laboratoires, d'équipements spécialisés au Québec,
à la fois dans le public et dans le privé. J'essaie de me
rappeler. Ce n'est pas un bottin, mais c'est un répertoire dans lequel
vous retrouvez les différents laboratoires spécialisés
dans nos universités, dans les entreprises privées. Je me
rappelle un peu l'histoire parce qu'on se demandait pourquoi on ne retrouvait
pas, dans ce guide du CRIQ, les laboratoires des collèges qui, souvent,
sont plus modernes que certains laboratoires d'université. C'est
vraiment un espèce de guide où, à la fois, on vous dit
où il y a des lieux d'expertises et puis où il y a des
équipements physiques. (17 heures)
M. Létourneau: Oui, mais là on ne parle pas de
laboratoires d'université. Il s'agit vraiment d'entreprises qui sont
capables de faire cette liaison entre ceux qui ont à administrer les
technologies et ceux qui ont à les appliquer ou à les utiliser
dans les entreprises. Ce sont beaucoup plus des organismes de services
indépendants ou privés.
Mme Blackburn: Je comprends. Comme il s'agit de transferts
technologiques, je me demande juste ce que cela vient faire à
INRS-Urbanisation et je pense que cela va davantage au Centre de recherche
industrielle du Québec. C'est pour cela que je parlais du CRIQ
tantôt. Il y a différentes activités. Je me demandais
simplement s'il n'y avait pas un chevauchement, quoique je comprends tout de
suite que vous ne soyez pas nécessairement à même de
répondre à des questions aussi fines quand il s'agit de contrats
qui ont été négociés par INRS-Urbanisation, qui,
lui, a défini son mandat et l'utilisation qu'il veut faire de
l'étude.
Le Président (M. Parent) (Sauvé): M. le
Ministre.
M. Ryan: II y a peut-être un élément qui n'a
pas été souligné assez clairement. Il s'agit d'une
étude qui a été confiée à un chercheur de
l'INRS-Urbanisation par le Conseil de la science et de la technologie dans le
cadre des études que, lui, accomplit sur tout le domaine de la science
et de la technologie. Il voulait dresser un inventaire de tous les services
d'aide à l'adaptation technologique qui sont disponibles au
Québec. Un chef d'entreprise qui serait en face d'un problème et
qui se demanderait: Qui pourrait m'aider? Qui pourrait me fournir de
l'information sur l'équipement? Qui pourrait me dire où
m'adresser? Le but de cette étude, c'est exactement cela. C'est le
Conseil de la science et de la technologie, et non pas le ministère, qui
a pris l'initiative de donner ce contrat. Ils nous ont soumis leur projet. Nous
l'avons trouvé intéressant et appuyé volontiers.
Le Président (M. Parent) (Sauvé): Mme la
député, avez-vous une intervention?
Mme Blackburn: Oui. Le ministre nous parle du Conseil de la
science et de la technologie. Est-ce qu'il peut nous dire, en deux mots, quelle
suite il donne à l'avis du Conseil de la science et de la
technologie?
Le Président (M. Parent) (Sauvé): Écoutez,
madame, je veux bien être permissif, mais on s'en tient à
l'engagement financier.
M. Ryan: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Parent) (Sauvé): Une autre
question, madame?
Mme Blackburn: Oui. Est-ce que le ministre peut nous dire ce
qu'il advient de la recommandation qui avait été faite par le
Comité Després quant à l'avenir de INRS-Urbanisation?
M. Ryan: Nous aurons des nouvelles à ce sujet en temps
utile. Je tiens présentement des réunions avec la direction de
l'Université du Québec sur les suites que nous devons apporter au
Rapport Després, et le sujet que soulève la députée
sera justement examiné lors d'une rencontre que j'aurai avec la
direction de l'Université du Québec ces jours-ci.
Le Président (M. Parent) (Sauvé): Cela va? Une
autre intervention?
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Parent) (Sauvé): Merci Mme la
députée. L'engagement terminé était l'engagement 6,
à savoir un engagement financier de l'ordre de 35, 840 $,
résultat d'une soumission sur invitation. Mme la député.
Un seul soumissionnaire: Gestion Gaston Leblond Inc., de Charlesbourg.
Mme Blackburn: Pas de question.
Le Président (M. Parent) (Sauvé): Pas de question.
Engagement terminé. J'appelle l'engagement suivant.
Un autre engagement de l'ordre de 59, 400 $ pour un contrat de services
adjugé à la maison Atkinson, Tremblay et Associés Inc.,
à Ste-Foy.
Une intervention?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent) (Sauvé): Mme la
députée.
Mme Blackburn: M. le Président, tout à l'heure, le
ministre nous faisait des remarques sur le jargon qui est utilisé, qui
serait plus ou moins français, dans les textes de convention de travail.
Je l'ai lu quatre fois et je dois dire qu'à moins d'avoir de bonnes
explications, je n'ai pas vraiment compris ce qui était écrit et
ce que cela laisse entendre. Je vous lis le texte. "Contrat de services pour
réviser les pratiques d'attribution de l'aide financière aux
étudiants en les harmonisant aux politiques et règles en vigueur
dans le respect des principes sous-jacents au régime actuel".
Est-ce à dire que les pratiques ne seraient pas en harmonie avec
les règles en vigueur et que cela ne se ferait pas dans le respect des
principes du régime actuel?
Le Président (M. Parent) (Sauvé): M. le ministre.
Nous attendons vos explications.
M. Ryan: Comme vous le savez, M. le Président, nous avons
entrepris une révision de toutes les pratiques en vigueur pour les
offres d'aide financière aux étudiants. Il était dans
notre but, tout d'abord, de les simplifier et de les rendre plus transparentes;
deuxièmement, d'y apporter des améliorations que ces examens nous
permettront de trouver nécessaires. Ce contrat a été
octroyé dans le cadre de l'exercice qui se poursuit depuis
déjà un an et demi, et on a commencé à produire des
résultats intéresssants. J'ai justement eu l'occasion, il y a
à peu près deux semaines, de faire le tour avec le directeur de
l'aide financière, qui est malheureusement en voyage aujourd'hui
à Toronto pour d'importantes réunions reliées aux
progrès scientifiques et technologiques, nous avons fait le tour,
dis-je, du travail accompli jusqu'à maintenant. Cela nous permettra,
avant la fin de la présente année, de présenter un
document d'orientation sur l'avenir du régime d'aide financière
qui nous permettra d'apporter les améliorations nécessaires.
C'est là un des exercices qui nous sont parus utiles.
Mme Blackburn: Quand vous dites, M. le ministre, à la fin
de la présente année, s'agit-il de l'année scolaire ou de
l'année du calendrier?
M. Ryan: L'année chronologique.
Mme Blackburn: Chronologique. Il n'en demeure pas moins que le
texte était, si c'était là le mandat confié
à l'entreprise, je lui souhaite bonne chance.
Le Président (M. Parent- Sauvé): D'autres
interventions sur le présent engagement? Oui, madame?
Mme Blackburn: Je voudrais savoir pourquoi cela a
été confié à une entreprise privée, et
pourquoi n'avait-on pas des spécialistes à l'interne qui auraient
pu faire le même travail.
M. Ryan: Justement parce qu'à l'interne, nous
étions débordés. La députée sait que nous
avons hérité de ce service dans des circonstances où la
confusion régnait à peu près partout. Les délais
étaient une source de frustration continuelle, des dépenses
énormes avaient été engagées dans des
opérations informatiques qui avaient été mal
conçues et mal gérées. Il en est résulté des
pertes de plusieurs militions de dollars, ce qui fait qu'on a réduit les
choses à leur plus simple expression pour aller au coeur de
l'opération. Chaque fois qu'on veut entreprendre une opération de
vérification, le directeur actuel préfère obtenir un
jugement impartial de l'extérieur plutôt que le seul jugement de
ceux qui sont à l'intérieur. Ce qui n'empêche pas ceux de
l'intérieur, devant les jugements qui parviennent de l'extérieur,
de dire: Ceci n'est pas réaliste ou ceci ne tient pas compte de tel
aspect. Étant donné l'importance que nous avions attachée
au renouvellement de ce secteur, il est
apparu opportun de recourir à des lumières de
l'extérieur, et je pense que c'était très bien aussi.
Je vous donne seulement un exemple du genre de pratique qu'il fallait
examiner, sur lequel nous n'avons pas encore terminé l'exercice. On
s'est aperçu, à un moment donné, que dans le calcul de la
contribution parentale - je pense que la députée de Chicoutimi
m'avait interrogé un petit peu vaguement là-dessus l'an dernier
à l'étude des crédits, mais depuis ce temps-là, on
a eu l'occasion de faire le tour du jardin - nous ne tenions compte, dans le
cas d'étudiants dont les parents sont divorcés ou
séparés, que de la contribution du parent qui a la
responsabilité légale de l'étudiant. Un jour, un
fonctionnaire nous a dit que lui, il trouvait que c'était interdit par
la loi de procéder comme cela, parce qu'if avait sa définition du
conjoint, et des expressions employées dans la loi, et il nous a dit: Ce
n'est pas permis. Nous avons examiné très attentivement ce point
et nous avons conclu, sur la foi d'avis légaux différents que
nous avions de nos services, que mieux valait continuer la pratique actuelle,
jusqu'à ce que nous ayons pu harmoniser notre définition
d'expressions comme "les conjoints" et "les parents", avec les
définitions qui existent dans d'autres secteurs de la
législation. Et j'ai reçu, ces jours derniers, le rapport d'une
étude de nos conseillers juridiques. Ils nous font part des
différentes définitions qui ont cours de "conjoints" ou de
"parents" à travers les différentes législations. C'est
une jungle assez difficile à démêler. Et là, on ne
voulait pas commencer à créer des inconvénients aux
étudiants et commencer à courir après le conjoint qui
n'est pas responsable, quand il est rendu à Toronto, à New-York
ou ailleurs. Cela aurait été extrêmement dangereux pour le
bien de l'étudiant. Nous avons considéré, sur la foi d'un
avis juridique qui m'avait été fourni, que comme le conjoint qui
a la responsabilité légale de l'enfant a droit à des
prestations de la part de l'autre conjoint, la contribution parentale pouvait
être comptée en tenant compte du revenu du conjoint qui a la
responsabilité de l'étudiant, encore une fois, dans le but de
servir l'étudiant, de ne pas lui créer d'inconvénient, ce
qui aurait été sans issue.
C'est un exemple de pratique qu'il fallait examiner. Moi-même, je
n'ai pas fini de comprendre toutes les interprétations qu'on a
données à la loi et aux règlements au cours des
années. J'en apprends à tous les jours des nouvelles. Il n'y a
pas de mauvaise volonté là-dedans, mais on se trouve pris avec
une infinité de cas qui n'étaient pas prévus par les
catégories établies. Il arrive toujours des situations
inédites. Parfois, on va un peu plus loin dans l'interprétation
du règlement. Il est arrivé dans plusieurs cas - je l'ai
déjà dit lors de l'étude des crédits - où
j'ai été obligé moi-même... Il y a des
députés, ici, qui se souviennent de cas où ils ont
été associés, où H n'y avait aucune espèce
de possibilité de les régler en vertu de la loi et des
règlements, et où l'étudiant était plus
méritoire que 95 % de ceux qui y avaient droit. Dans ces cas, j'ai
été obligé d'user de mon pouvoir discrétionnaire et
de verser une subvention à quelques étudiants en leur disant que
je ne voulais pas qu'ils se promènent partout en prétendant
qu'ils avaient eu une bourse, parce qu'ils n'en avaient pas eu, ni un
prêt. C'est une subvention à titre extraordinaire pour des raisons
humanitaires. Je ne blâme pas notre service. Ce sont des cas qui se
présentent. On n'a pas idée de la complexité infinie de
ces cas. Je ne les blâme pas. Je leur dis: II faut qu'on agisse parce que
les gouvernements existent pour les citoyens et non pas les citoyens pour la
loi et les règlements; c'est notre philosophie.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Y a-t-il
d'autres interventions sur cet engagement?
Mme Blackburn: Oui. J'aimerais savoir de la part du ministre s'il
s'agit simplement des révisions des pratiques ou si, tantôt, ce
sera une réforme de l'aide financière aux étudiants qui
devrait également toucher, par exemple, la contribution parentale et les
critères d'admissibilité, les handicapés et les jeunes
femmes enceintes. Est-ce qu'il s'agit d'une réforme fondamentale et de
voir exclusivement... Comme c'est prévu ici, si je comprends, c'est
"réviser les pratiques d'attribution de l'aide financière aux
étudiants en les harmonisant aux politiques et règles en
vigueur... " Je ne vois pas de changement là-dedans; on vient juste
harmoniser.
M. Ryan: Oui, mais il y a différents aspects sur lesquels
nous poursuivons le travail. Le premier objectif qui avait été
fixé aux responsables, c'était la rationalisation de
l'application de la loi et des règlements, de manière à
éliminer toutes les sources de confusion, de dédoublement et de
contradiction qu'on pouvait observer. Ensuite, il y a les améliorations
au régime lui-même; c'est le deuxième volet.
Déjà, il y a quinze jours, comme je le mentionnais tantôt,
le directeur du service m'a soumis toute une série de modifications
possibles que nous avons commencé à examiner. Je dois dire tout
de suite à la députée de Chicoutimi que plus nous
avançons dans ce dossier, plus nous sommes amenés à
découvrir que nous ne pourrons pas rechercher la pierre philosophale.
Notre régime est déjà l'un des meilleurs régimes
qui existent en Amérique du Nord. Il n'y a pas de merveille ou de
miracle qu'on pourra faire au-delà de certains seuils déjà
atteints. C'est sûr qu'il serait idéal en soi, par exemple, que
nous éliminions la contribution parentale, que nous disions: La personne
qui a atteint l'âge de 18 ans est majeure; elle doit être
considérée sur un strict pied d'égalité avec toute
autre personne majeure. Si nous adoptions ce principe pour l'aide
financière aux étudiants,
les conséquences financières seraient de l'ordre de 600
000 000 $ à 700 000 000 $ par année, selon les calculs de nos
services. Inutile de dire que nous ne sommes pas capables d'envisager un
passage comme celui-là. Par conséquent, ici, il faut chercher des
améliorations plus limitées. Mais les deux perspectives sont
là: rationalisation et amélioration du régime.
Mme Blackburn: M. le Président, le ministre nous dit
souvent ceci - je profite de l'occasion pour répéter ce que je
dis également chaque fois qu'il me dit cela - On a le meilleur
régime au monde. Est-ce que le ministre ne savait pas qu'on avait le
meilleur régime alors qu'en campagne électorale, il promettait...
C'est cela que je trouve inacceptable. Encore aujourd'hui, j'ai le même
sentiment de frustration. J'ai eu l'impression que c'était
méprisant lorsqu'il disait: On va l'améliorer pour 25 000 000 $.
Là, il nous dit constamment: On a le meilleur, comme s'il ignorait,
à l'époque, qu'on avait un bon régime et que
c'était voulu, au Québec, un bon régime d'aide
financière aux étudiants pour favoriser le relèvement de
la scolarité au Québec parce qu'on a des problèmes de
sous-scolarisation au Québec et l'objectif était connu: On avait
du rattrapage à faire, donc on a eu un régime d'aide
financière relativement généreux, de même qu'on a
maintenu le gel des frais de scolarité pour éventuellement
arriver à ce que cela ne signifiait à peu près rien, les
frais de scolarité. (17 h 15)
Cela n'a pas été pris par accident, ce sont deux
décisions qui ont été maintenues dans les engagements
électoraux pris par le Parti libéral en disant: On va continuer
à améliorer pour 25 000 000 $ le régime, puis on va
maintenir les frais de scolarité.
Cependant, ma question était d'un autre ordre. Tout à
l'heure, le ministre a dit, et je trouvais intéressante sa remarque: II
aurait été intéressant d'examiner la possibilité
d'accorder l'autonomie aux étudiants dès l'âge de 18 ans,
de ne pas tenir compte, donc, des revenus des parents. Le ministre Paradis fait
exactement le contraire. Il est en train de rendre les jeunes de plus de 18 ans
complètement dépendants des parents. J'ai une petite
préoccupation et vous allez me dire que mon intervention n'est pas
très politique. Elle ne l'est pas non plus. Par rapport à la
décision touchant le fait de tenir compte du revenu du parent qui a la
responsabilité de l'enfant, cela pose, j'allais dire, des
problèmes d'équité considérables lorsqu'on pense en
matière de famille où on sait que le moindre revenu gagné
par l'un ou l'autre des conjoints est comptabilisé. Parfois, dans les
familles, il y a deux revenus très modestes qui réussissent
à faire un revenu qui fait que l'enfant qui est à
l'université n'a pas droit aux prêts-bourses. Là dans les
familles séparées, évidemment que ce n'est pas le cas pour
tout le monde, mais il en est venu aussi à mon bureau. Je connais per-
tinemment des enfants qui vivent juste avec leur mère, alors que leur
père est professionnel de la santé, un spécialiste - je ne
dirai pas dans quelle médecine parce qu'il y en a peu chez nous - et
étant séparés, l'enfant a droit à l'aide
financière aux étudiants, alors que son père fait des
salaires absolument astronomiques. Il y a quelque chose de gênant
là-dedans quand je reçois en même temps le monsieur qui a
trois enfants à l'université, qui tire le diable par la queue, il
est échevin à la ville de Chicoutimi et il dit: Si je perdais
cela, je ne sais même plus comment je réussirais à
permettre à mes enfants d'étudier. Il y a quelque chose
là. Je ne vous dis pas qu'il faut aller chercher les 20 000 000 $ qu'il
y a dans les poches de tous les étudiants, mais je trouve qu'il y a
quelque chose par rapport a cette idée. On retrouve cela dans notre
système fiscal également. On le sait, il y a un jeune notaire qui
est en train d'aller en appel là-dessus par rapport à la
fiscalité touchant les couples.
Le Président (M. Parent, Sauvé): La pertinence des
engagements financiers.
Mme Blackburn: La pertinence c'est cela. On a un ensemble...
Le Président (M. Parent, Sauvé): 59 000.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, c'est toujours
pertinent, c'est à titre d'exemple.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non, madame, ce
n'est pas toujours pertinent.
Mme Blackburn: J'établis le parallèle entre ce qui
se fait là et ce qui se fait de façon générale et
qui ne favorise pas toujours ceux qu'on voudrait favoriser. Je veux bien croire
que le ministre donne des subventions, mais on ne peut pas commencer... Vous
savez, les cas d'exception, c'est tout à fait charmant pour les quelques
personnes qu'on réussit à servir, mais l'idéal serait que
les règles soient universelles, connues et reconnues. Chaque fois que le
ministre tombe dans ces petits cas d'exception, j'ai toujours beaucoup de
difficulté à le suivre et à suivre son raisonnement
là-dedans.
Par ailleurs, le ministre a commencé tout à l'heure son
intervention en disant qu'il avait hérité, et je reprends ses
mots: "de la confusion et que les opérations d'informatisation avaient
été mal conçues, mal gérées, avec la
situation tout à fait de capharnaùm que l'on connaît." Ce
que je lis dans les journaux c'est que cela ne semble pas s'être beaucoup
amélioré puisque, là, on parle de climat de pourriture. Le
terme ne vient pas de moi, c'est repris d'un article qui a paru le 11 mars
dernier dans Le Soleil sous la signature de M. Cliche qui est
titré: "Enseignement supérieur: le règlement bafoué
pour 20 000 000 $", et on dit que "les fonctionnaires - on ne dit pas un
fonctionnaire - de la Direction générale de l'aide
financière aux étudiants qui ont fait parvenir un document
incriminant au Soleil ont refusé de s'identifier. Ces
fonctionnaires disent craindre des représailles vu le climat de
pourriture qui régnerait actuellement dans ce ministère. "
Comment le ministre peut-il nous dire qu'il donne un bon service?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
Mme Blackburn: II signe un tas de subventions...
M. Ryan: M. le Président.
Mme Blackburn:... puis en même temps, le climat qui
règne à la direction des prêts-bourses serait à ce
point détérioré qu'on a de telles déclarations.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, si on voulait répondre
à la députée sur chacun des points qu'elle a
soulevés, il faudrait prendre autant de temps qu'elle en a pris, mais
cela n'apporterait pas beaucoup plus de lumière que ses remarques. On va
essayer d'en venir au point immédiat. Je voudrais simplement faire une
correction. Elle a dit tantôt, et cela est typique de sa manière
de raisonner, je pense que cela vaut la peine de l'illustrer une fois de temps
en temps: Le ministre nous a dit qu'il serait bien beau qu'on puisse enlever la
contribution parentale des étudiants, or, M. Paradis fait juste le
contraire. Ce n'est pas cela que j'ai dit. J'ai dit: Ce serait beau, mais on
n'est pas capable. C'est pour cela qu'on la garde. M. Paradis, lui, il faut
qu'il s'ajuste sur le Régime d'aide financière aux
étudiants aussi. C'est pour cela qu'il a été obligé
de le mettre lui aussi, parce qu'on n'est pas capable. Ne nous faites pas dire
des choses contraires. On parle exactement dans le même sens. Vous prenez
une partie de la citation et l'autre, vous la laissez de côté. On
peut prouver n'importe quoi avec cela. Je trouve que ce n'est pas la bonne
manière de raisonner pour avancer ensemble. Je sais que vous êtes
capable de faire beaucoup mieux que cela. Dans ce cas-ci, c'est un cas patent.
Cela arrive de temps en temps.
J'en viens maintenant à l'autre cas malheureux dont s'est
inspirée la députée de Chicoutimi, cette histoire parue
dans Le Soleil sous la signature de M. Vincent Cliche. Si on avait le
temps, on pourrait demander à la députée de Chicoutimi si
elle a lu la réponse donnée par le ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Science à cet article qui a paru dans Le
Soleil quelques jours plus tard et qui éclairait toutes les choses
à un point tel qu'on n'en a plus entendu parler? S'il y avait eu
vraiment autre chose, si le journaliste avait été sérieux,
il serait revenu tout de suite le lendemain. Il aurait dit: Le ministre essaye
de clarifier les choses mais ne réussit pas. Ils ont publié cela
très discrètement en page éditoriale. Toutes les
explications sont contenues dans le texte publié dans Le Soleil
sous ma signature. Cela s'arrêtait justement au problème que
j'ai soulevé tantôt: le calcul de la contribution parentale dans
le cas des enfants, des étudiants dont les parents sont divorcés,
séparés ou autre chose. J'ai dit les raisons pour lesquelles nous
avons agi comme nous l'avons fait, et je l'ai dit clairement.
Si nous en venions à la conclusion, nous sommes encore dans une
période de doute. D'ailleurs, c'est ce qu'a fait le gouvernement
précédent pendant tout le temps qu'il a été au
pouvoir. Ce n'est pas le premier fonctionnaire, celui dont il était
question, qui a soulevé ce problème-là. Il n'a pas
découvert la lune, celui-là. Cela a été soumis aux
ministres antérieurs, à M. Bérubé, à M.
Laurin et aux autres. Ils ont trouvé que, pour des raisons humaines
élémentaires, c'était mieux de procéder comme cela.
Nous autres, on a décidé de continuer pour les mêmes
raisons. S'il fallait resserrer la loi là-dessus, on la resserrera en
temps utile, mais je considère que c'est un incident clos. Ce
fonctionnaire a demandé d'être déplacé il y a
déjà près d'un an et, étant donné la
mentalité policière avec laquelle il abordait les
problèmes d'étudiants, chaque fois qu'il était devant une
demande, il se demandait s'il était en face d'un voleur potentiel. On
s'est dit: II va être bien mieux dans un autre ministère que chez
nous. On n'a pas éprouvé une bien grosse perte, je vous le dis
franchement.
Mme Blackburn: Ha, ha, ha! Encore le même raisonnement que
tantôt. Il y a des ministères...
M. Ryan: Peut-être que, je ne sais pas où il est
rendu d'ailleurs, mais c'est cela qui est arrivé. Il n'y a pas d'autre
chose que cela dans l'histoire de l'article paru dans Le Soleil.
J'étais très fier qu'on essaye de nous faire grief d'avoir
agi de manière humaine et comprehensive, en fonction de la
réalité d'aujourd'hui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre.
Le temps dévolu à l'Opposition officielle pour faire
l'engagement financier est maintenant écoulé.
Est-ce qu'il y a des interventions du côté
ministériel?
Mme Blackburn: M. le Président, vous allez me laisser
faire...
Le Président (M. Parent, Sauvé): II n'y en a pas?
Est-ce que l'engagement est terminé?
Mme Blackburn: Vous allez au moins me
laisser faire un commentaire?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous pouvez faire
tous vos commentaires.
Mme Blackburn: Je n'irai pas à rencontre de la
décision du ministre, sauf que je questionne l'équité
là-dedans, en toute simplicité. Ce n'est pas très
politique de questionner l'équité par rapport à cette
situation, mais il demeure qu'il y a un problème d'équité.
Ce que soulève l'article, c'est qu'on aurait décidé de
faire ce mouvement-là après un débrayage des
étudiants. Dans le fond, l'impression que cela laisse c'est: si on fait
de bonnes pressions, si on descend de temps en temps à
l'Assemblée nationale, on est entendu. C'est cela que cela laisse comme
impression. En gros, pour l'essentiel, il va falloir qu'on travaille un peu
à harmoniser les politiques au gouvernement, qu'elles touchent les
étudiants, qu'elles touchent les écoles privées ou
qu'elles touchent les bénéficiaires d'aide sociale.
Là-dessus, j'ai terminé, M. le Président.
Peut-être une toute petite note sur laquelle je voudrais attirer
l'attention...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
député, écoutez...
Mme Blackburn: Oui. Non, c'est une lettre que j'ai
reçue.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Moi, je veux bien,
Mme la députée, mais de là on se pensait à
l'étude des crédits de la façon dont vous menez votre
interrogatoire, surtout vos remarques. Elles sont pertinentes,
peut-être...
Mme Blackburn: Elles sont pertinentes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mais
peut-être pas à la présente tribune.
Mme Blackburn: Bien, il s'agit...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors Mme la
députée, le temps dévolu à la formation politique
est terminé actuellement. Je vous ai permis un dernier commentaire. Je
dois le permettre au ministre et, après cela, on passe à un autre
engagement financier.
Mme Blackburn: Alors, M. le Président, pour des raisons
humanitaires, comme l'invoque souvent le ministre, vous me permettez de citer
un cas qui peut probablement facilement trouver solution.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Que je me trouve
donc permissif et gentil!
Mme Blackburn: II a été soumis à mon
attention.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez-y!
Mme Blackburn: En fait, il s'agit d'une étudiante, Manon
Beausoieil, qui a déjà une formation; elle détient un bac,
en éducation physique à l'Université Laval. Comme elle ne
trouvait pas d'emploi, elle s'est inscrite dans une école,
l'École québécoise d'Eutonie Gerda Alexander à
temps plein; cette école n'est pas reconnue par le ministère.
Cependant, tout ce qu'elle demande - c'était l'objet de sa demande -
étant donné qu'elle est aux études à temps plein,
c'est d'examiner la possibilité qu'elle puisse reporter le paiement de
son prêt au moment où elle aura terminé ses études
à cette école, celles-ci devant lui permettre d'augmenter son
employabilité? C'est vraiment une question...
Une voix: Est-ce qu'elle est étudiante à temps
plein?
Mme Blackburn: Oui. Elle est étudiante à temps
complet...
M. Ryan: Oui, oui.
Mme Blackburn: Alors, cette étudiante - je l'ai dit -
c'est Mme Manon Beausoieil, de Saint-Rédempteur. Je pourrais fournir la
documentation au ministre, la lettre a été adressée
à M. Fernand Delagrave, Direction générale de l'aide
financière aux étudiants.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien,
Mme la députée, vous fournirez la lettre au ministre...
Mme Blackburn: Elle est datée du 19 février...
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...et je vous
rappelle encore une fois, une dernière fois, à l'ordre. Vous
dépassez réellement...
Mme Blackburn: M. le Président, je vous remercie.
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...madame,
les...
Une voix: Est-ce qu'on peut...
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, monsieur.
Mme Blackburn: C'est simplement pour compenser pour ceux qu'on a
adoptés automatiquement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est
terminé. On n'a rien à compenser, le règlement dit qu'on a
20 minutes pour chaque engagement au maximum pour chaque formation.
Mme Blackburn: J'ai terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le but de
l'exercice que l'on fait, c'est de tâcher d'étudier les
engagements financiers, mais non pas de passer des messages et des messages. Il
y a d'autres tribunes pour faire cela.
Alors, j'appelle l'engagement 9, un contrat...
M. Ryan: M. le Président, je croyais que vous aviez
indiqué que vous me donniez la parole, tantôt.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, je l'avais
indiqué, monsieur, il y a longtemps. Je l'avais oublié, vous me
le rappelez. Alors, comme j'ai été permissif, je suis permissif
des deux côtés. Allez, M. le ministre.
M. Ryan: Non, non, étant donné...
Le Président (M. Parent, Sauvé): On vous
écoute, le temps vous appartient.
M. Ryan: Je voudrais simplement dire sur le cas qui a
été soulevé par la députée que nous
accordons des bourses à des étudiants inscrits dans des
établissements d'enseignement reconnus pour les fins du régime de
l'aide financière. Si ce cas-ci ne tombe pas dans cette
catégorie, ce qui me semble être le cas, si la
député veut soumettre le cas, qu'elle écrive à mon
bureau, mais qu'elle ne se serve pas de la commission parlementaire pour faire
ce travail qu'elle n'a peut-être pas le temps de faire en d'autre temps.
Elle sait que si elle écrit à mon bureau, il y a quelqu'un qui va
s'en occuper. On va lui donner une réponse appropriée avec toute
la compréhension dont nous sommes capables.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. Sur ce, j'appelle l'engagement 8, une soumission sur invitation de
l'ordre de 40 269, 50 $, contrat adjugé à la maison Moore,
division des formulaires et systèmes, de Québec. Mme la
députée.
Mme Blackburn: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas de question.
Merci, madame. L'engagement 9, un autre contrat, de l'ordre de 25 945, 49 $,
adjugé à la compagnie Enveloppe suprême inc., d'Anjou.
Est-ce qu'il y a des questions, Mme la députée?
Mme Blackburn: II n'y a pas de question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II n'y a pas de
question. Engagement terminé. J'appelle l'engagement 10 de janvier 1988,
pour une soumission publique de l'ordre 113 039, 36 $, adjugée au plus
bas soumissionnaire, l'Imprimerie d'Arthabaska inc., à Arthabaska.
M. Gardner: Merveilleux!
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, M. le député. Est-ce que...
Mme Blackburn: Alors, M. le Président, une question.
M. Gardner: Vous avez des questions?
Mme Blackburn: Le nom des membres du conseil
d'administration.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
est-ce que vous avez les noms des membres du conseil d'administration de
l'entreprise?
M. Ryan: Oui, oui, nous les avons. Je vois que le
député d'Arthabaska n'est pas là-dedans.
M. Gardner: Non, non.
M. Ryan: Le président est M. Michel Gagné, le
vice-président, M. Serge Isabel, et le secrétaire est M. Fernand
Martin.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Mme la
députée.
Mme Blackburn: Ce sont tous des amis du député.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée...
M. Gardner: Mon voisin d'en face.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, M. le député. La parole est à Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, comme c'est le voisin
d'en face de M. le député d'Arthabaska, on pourrait
peut-être aller voir - comment appelle-t-on cela - le rapport sur les
sources de financement du parti.
Une voix: Non, non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! Retenez-vous, s'il vous plaît. Qu'est-ce qui se passe,
aujourd'hui?
Mme Blackburn: II dit: Jamais je ne ferais cela!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Qu'est-ce qui se
passe aujourd'hui? Ce n'est pourtant pas vendredi!
Une voix: C'est le printemps.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plait, M. le député. Mme la députée, nous
vous écoutons.
Mme Blackburn: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions?
Mme Blackburn: Non. Une voix: Voulez-vous...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Monsieur, s'il
vous plaît.
Mme Blackburn: Je voudrais juste savoir ceci. Par rapport aux
brochures qui ont été imprimées, l'an passé, est-ce
qu'il y a une différence importante dans les coûts d'impression?
(17 h 30)
M. Ryan: Je pourrais peut-être demander...
On me dit que, l'an dernier, le coût avait été de
121 000 $ et qu'il sera, cette année, de 113 000 $.
Mme Blackburn: C'est cela que je voulais voir. Je me demandais
là-dedans si cela...
M. Ryan: Les dépenses ont diminué sur toute la
ligne, dans toute la mesure du possible.
Mme Blackburn: Ah! ah! ah!. Le plus bas soumissionnaire, cela ne
demande pas de gros efforts.
Le Président (M. Parent): Cela va Mme la
députée?
Mme Blackburn: Oui cela va, M. le Président.
Le Président (M. Parent): Du côté
ministériel, une intervention?
Une voix:...
Le Président (M. Parent): J'appelle l'engagement
numéro 11: Paiement a la Société immobilière du
Québec pour un montant de 150 000 $.
Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Blackburn: Paiement?...
Le Président (M. Parent): Intervention, Mme la
députée?
Mme Blackburn: Oui. Ces 150 000 $, c'est ce que cela nous a
coûté pour quel conseil?
Une voix: Pardon?
Mme Blackburn: On parle de "paiement à la
Société immobilière du Québec représentant
les frais de manutention de meubles et d'équipements et autres travaux
commandés par l'ensemble des unités des trois conseils". Il
s'agit des conseils Science et technologie Conseil des collèges et
Conseil des universités.
M. Ryan: Mais ici, plus particulièrement, il s'agit d'un
contrat. Il ne sert à rien de se perdre dans des considérations
générales. C'est un contrat pour la pose de tapis à trois
étages de l'édifice G, 45 000 pieds carrés; cela a
coûté 150 000 $.
Mme Blackburn: On parle, oui. On parle des trois conseils,
j'amagine que ce sont des conseils consultatifs, ils ne sont pas au G.
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: On dit, dans cet engagement: commandé par
l'ensemble des unités et des trois conseils consultatifs au ..."; ce
sont les conseils finalement. Je pensais qu'il s'agissait de
réaménagement... Pour les conseils, je trouvais cela
élevé.
M. Ryan: Cela, c'est la formulation générale qui
est employée pour tous les paiements que nous faisons à la
Société immobilière du Québec, dont le total, dans
le cas du ministère de l'Enseignement supérieur, dépasse
les 5 000 000 $ par année.
Ceci, c'est une commande, dans l'ensemble, d'une valeur de 150 000 $
pour la pose de tapis à trois étages de l'édifice G.
Mme Blackburn: Alors donc... M. Ryan: Cela nous
conduit...
Mme Blackburn: ...le 150 000 $, ce sont les tapis.
M. Ryan: Oui, c'est cela.
Mme Blackburn: Cela ne va pas avec les conseils.
M. Ryan: Non. C'est entendu.
Mme Blackburn: C'est une formulation.
Le Président (M. Parent): Mme la
députée.
Mme Blackburn: Formulation fourre-tout.
Est-ce qu'on a la ventilation de l'engagement... Pour celui-là,
ce serait terminé, M. le Président.
Le Président (M. Parent): Du côté
ministériel, d'autres interventions?
Une voix: Non.
Le Président (M. Parent): Alors, j'appelle l'engagement
numéro 12, de l'ordre de 5 310 700 $. "Paiement à la
Société immobilière du Québec représentant
les frais de location des espaces de plancher occupés pour l'ensemble
des unités administratives des trois conseils et des tables patronales
de négociation, pour l'année financière 1987-1988. "
Mme la députée.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, je voudrais savoir si
on a en main la ventilation de ces sommes. Est-ce qu'on peut les
déposer? J'imagine que c'est assez long.
Le Président (M. Parent): M. le ministre.
M. Ryan: Je vais vous les donner pour que cela entre dans le
compte rendu de la réunion, M. le Président, puis on les
déposera volontiers aussi si le président veut consentir à
ce qu'ils soient distribués aux membres.
Il y a d'abord le centre administratif G, où le ministère
de l'Enseignement supérieur et de la Science occupe neuf étages.
Pour cela, le loyer mensuel est de 297 662 $.
Il y a un autre immeuble, sur la rue Saint-Louis, à
Québec, occupé par la Direction générale des
études et recherches universitaires, qui coûte 9 140 $ de loyer
par mois.
La table patronale de la Direction générale des
études collégiales occupe des locaux au 275, rue de
l'Église, à Québec, dont le loyer mensuel est de 17
166$.
Il y a un entrepôt de la Direction générale de
l'Aide financière aux étudiants au 2100, boulevard Charest, loyer
de 4 344 $ par mois.
Il y a un local qui est occupé à Montréal, place
Jacques-Cartier, par le ministère de l'Enseignement supérieur et
de la Science. C'est là qu'étaient autrefois les bureaux de la
Maison des sciences. Alors, c'est 14 250 $ par mois. Un entrepôt,
boulevard Langelier, 1 919 $ par mois. Un autre édifice, route de
l'Église: 11 680 $ par mois. Pour un total, pour le ministère, de
356 161 $ par mois. En plus, il y a le Conseil des collèges, qui occupe
des locaux à Québec dont le loyer est de 6468 $ et, à
Montréal, des locaux dont le loyer est 530 $ par mois pour un total de
6998 $. Le Conseil des universités occupe, à Québec, les
locaux dont le loyer est de 9095 $ par mois et, à Montréal, des
locaux dont le loyer est de 1367 $ par mois, pour un total de 10 462 $. En
plus, il y a le Conseil de la science et de la technologie, dont les locaux,
à Québec et à Montréal, entraînent des frais
de loyer mensuel de 13 359 $.
Le Président (Parent, Sauvé): Votre réponse
est-elle complète.
M. Ryan: Cela fait en tout 386 980 $ par mois, multipliés
par 12, = 4 643 760 $.
Le Président (Parent, Sauvé): Votre engagement est
de l'ordre 5 000 000 $.
M. Ryan: Les crédits accordés avaient
été de 5 290 000 $. À même ces crédits, le
Conseil du trésor avait procédé à une ponction de
320 000 $ pour le financement de dépenses de certains ministères,
ce qui nous avait laissés, net 4 970 000 $. Les loyers, c'est de 4 643
000 $, ce qui veut dire qu'il reste des crédits qui ont
été utilisés pour défrayer des programmes
d'aménagement et de construction de 326 240 $.
Le Président (Parent, Sauvé): Mme la
députée.
M. Ryan: Je déposerai volontiers ce document pour
l'information des membres de la commission.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Je voudrais savoir si
les coûts de fonctionnement du Conseil de la science et de la technologie
sont toujours en partie exclusivement au ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science. Comment cela se partage-t-il? On voit que
les coûts de location sont supportés par votre ministère.
Comme on sait que le conseil est un peu entre deux chaises, actuellement,
comment cela se... Est-ce qu'il y a un partage des coûts entre les deux
ministères, à la fois sur la masse salariale, les budgets de
fonctionnement et...
M. Ryan: Vous parlez des deux ministères. De quels
ministères est-il question?
Mme Blackburn: Le Conseil de la science et de la technologie?
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il n'avise pas aussi le ministère
du Commerce extérieur et du Développement technologique?.
M. Ryan: Au plan budgétaire, tout est imputé au
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science. Il peut
émettre des avis qui vont rejoindre le ministère du Commerce
extérieur et du Développement technologique, qui relève
uniquement du ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science.
Le Président (Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur les engagements financiers?
S'il n'y a pas d'intervention, je déclare l'engagement financier
terminé et je déclare aussi les engagements financiers du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science
terminés.
La commission ayant accompli son mandat, elle suspend ses travaux
jusqu'à ce soir 20 heures. Nous étudierons alors les
engagements
financiers du ministère de l'Éducation... (Suspension de
la séance à 17 h 39)
(Reprise à 20 h 6)
Éducation
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît!
Veuillez prendre place. M. le ministre, nous vous invitons à
prendre place au banc des accusés. Bonjour, M. le sous-ministre, cela va
bien?
La commission parlementaire de l'éducation poursuit ses travaux.
Nous entreprenons l'étude des engagements financiers du ministère
de l'Éducation pour le mois de juillet 1987.
Juillet
Le premier engagement qui nous est soumis pour étude porte le
numéro 1. C'est au sujet d'un contrat négocié de l'ordre
de 46 335, 90 $. "Contrat pour l'acquisition par voie de financement sur 24
mois, d'un système de traitement de textes AES. Fournisseur: AES Data
inc, de Québec. "
Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Blackburn: II n'y a pas d'intervention.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, Mme la
députée de Chicoutimi.
Août
Nous enchaînons avec le prochain engagement financier du mois
d'août 1987. Engagement financier numéro 1 de l'ordre de 66 500
$...
Mme Blackburn: II ne faut pas vous faire trop de joies dans la
même journée.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... concernant un
contrat négocié. Le fournisseur est la Centrale des
bibliothèques inc.
Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Blackburn: Pas de question, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Engagement
vérifié.
Autre engagement, de l'ordre de 44 280 $ à IBM Canada
Itée, Québec.
Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Blackburn: Vous savez, depuis qu'on a visité le centre
d'informatique du ministère, on est vraiment au fait de tout ce qui se
fait, là. Donc, pas trop de questions. Cependant, au fur et à
mesure, surtout sur des engagements concernant l'informatique, peut-être
pourriez-vous nous dire à peu près dans quel service c'est
allé, si c'est pour des écoles, pour le ministère, ce
genre d'information. C'est tout.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
à quoi a servi cette somme de 44 200 $?
M. Ryan: M. Trempe, le sous-ministre adjoint à
l'administration, va se faire un grand plaisir de vous fournir ces
renseignements.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Trempe, nous
vous écoutons.
M. Trempe (Robert): M. le Président, c'est un logiciel qui
sert à administrer l'ordinateur central. L'ordinateur central, est
divisé en deux. Il y en a un qui fait tourner les choses du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science et une
autre partie de cet ordinateur fait tourner les choses du ministère de
l'Éducation. Le logiciel dont il est question fait tourner les choses du
MESS.
Mme Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
répond à vos interrogations, madame?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors l'engagement
est vérifié.
Avant de continuer, M. le ministre, j'aimerais que vous nous
présentiez la personne qui vous accompagne à votre droite, qu'on
n'a pas eu le plaisir de rencontrer.
M. Ryan: À ma gauche...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, je le connais
très bien.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent,
Sauvé): Je connais
très bien les gens qui vous accompagnent, sauf que madame est une
inconnue pour moi et j'aime bien savoir qui s'assoit à la table.
M. Ryan: II faut que vous attendiez un peu. À ma gauche,
M. le sous-ministre de l'Éducation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
sous-ministre, cela me fait plaisir.
M. Ryan: M. Thomas Boudreau.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Boudreau.
M. Ryan: À mon extrême droite, M. Robert Trempe,
sous-ministre adjoint à l'administration.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Trempe.
M. Ryan: Et, à ma droite, Mme Catherine Couture.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme
Couture, sentez-vous bien accueillie chez vous, ici.
M. Ryan: En arrière, il y a toutes sortes de personnes
qu'on vous présentera dans la mesure où des questions pertinentes
les concerneront.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Quelles sont les
fonctions de Mme Couture, M. le ministre?
Mme Couture (Catherine): Je suis à la direction du
budget.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Direction du
budget. Alors, ce sera une présence appréciée dans cette
commission.
Engagement 3, de l'ordre de 62 062 $. Renouvellement de contrat,
fournisseur: Cincom Systems du Canada Itée.
Y a-t-il des interventions?
Mme Blackburn: Pas d'intervention.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas
d'intervention. Engagement terminé.
M. Ryan: Celui-ci est pour le système de bourses?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le suivant...
M. Ryan: On a parlé des choses de Girafe 2000.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, M. le ministre. Le suivant, 64 140 $...
Mme Blackburn: On peut recommencer. Des voix: Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...adjugé
à IBM Canada Itée.
Mme Blackburn: M. le Président, peut-être pour
l'engagement 3, le ministre me dit que c'est pour le système de bourses,
mais, comme on est en éducation et non pas en enseignement
supérieur, cela me surprendrait, non?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, c'est parce que le service
d'ordinateur est commun aux deux ministères.
Mme Blackburn: Et c'est imputé à
l'Éducation?
M. Ryan: C'est un budget qui est transféré du MESS
au MEC lors de la revue des programmes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, merci. Je
continue, j'ai appelé l'engagement 4.
Mme Blackburn: De quel logiciel s'agit-il?
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 4, M.
le ministre.
M. Ryan: C'est encore pour le régime des prêts et
bourses. On va vous donner... C'est un logiciel qui était
déjà loué sur l'ordinateur pour le travail relatif aux
prêts et bourses. C'est un renouvellement de location.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas
d'intervention?
Mme Blackburn: Dans l'hypothèse, M. le Président,
où il y aurait, ce que nous annonce le ministre, c'est-à-dire des
modifications dans le régime d'aide financière aux
étudiants, j'imagine qu'il va y aussi avoir des modifications dans les
logiciels pour le gérer. Toutes les locations qui sont là sont
pour un an.
M. Ryan: On indique, dans les notes que nous avons, que le
renouvellement de ce contrat ne porte que sur sept logiciels au lieu de 20 que
nous comptions en 1986-1987. On ajoute que le ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science compte éliminer
complètement la location de ces logiciels, en mars 1988. S'il y a des
collaborateurs en arrière qui peuvent ajouter des informations
pertinentes, je l'apprécierais.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît.
M. Ryan: M. Bonnelly...
M. Bonnelly (Jacques): On a soumis un dossier au conseil...
M. Ryan: ...chef du service de la technologie.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Mme Blackburn: Cela ne nous donne pas plus d'information.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Au-delà du plaisir que j'ai eu...
Le Président (M. Parent, Sauvé): On apprécie
beaucoup, monsieur, avoir eu le plaisir de vous connaître, mais cela ne
nous éclaire pas beaucoup. Approchez-vous un peu.
M. Bonnelly: Bonjour! Ces logiciels-là servent pour le
système de prêts et bourses actuel. Il y a actuellement un dossier
que le ministre a présenté auprès du Conseil du
trésor qui risque de tout changer cet environnement-là. La
décision est à venir, elle n'est pas encore prise par le Conseil
du trésor. Lorsqu'elle sera prise, cela peut simplement vouloir dire
qu'on abandonne tous ces logiciels-là, selon la décision du
conseil. Sinon, cela sera à réévaluer.
Mme Blackburn: Ce qu'on apprend, c'est que c'est
déjà rendu au Conseil du trésor et que cela devrait
considérablement rendre inutilisables les logiciels qui ont
été loués pour une année. Est-ce qu'il n'aurait pas
été possible de louer pour seulement six mois?
M. Bonnelly: Potentiellement, ce n'est pas une garantie, tout
dépendra...
Mme Blackburn: Normalement, si cela s'applique dès
l'automne 1988...
M. Bonnelly: Non, cela ne s'appliquera pas à l'automne
1988. Le temps de mettre au point tout le système, je pense que,
raisonnablement, on ne peut voir cela avant 1989.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
répond à vos attentes, madame?
Mme Blackburn: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé,
merci. Alors, j'appelle l'engagement suivant, l'engagement 5 de l'ordre de 26
300 $. "Renouvellement du contrat de location de quatre logiciels SAS. " Des
questions?
Mme Blackburn: Cela va, M. le Président. Oui. Est-ce qu'on
peut me donner l'explication pour laquelle on fait affaire avec les
États-Unis?
Est-ce qu'il n'y a rien de comparable ici au Québec? Est-ce qu'il
n'y aurait pas lieu de développer l'expertise ici?
Le Président (M. Parent): La question est
posée.
M. Ryan: Au coupable de répondre.
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent): Je ne vous le fais pas dire M.
le ministre.
Les disciples des USA.
M. Trempe: M. le Président, on nous dit qu'il n'y a pas
d'équivalent québécois comme fournisseur et c'est un
équipement, comme vous le voyez, qui est déjà en place.
C'est un renouvellement de contrat. Alors, c'est un équipement
très sophistiqué parce qu'il tourne sur le gros ordinateur.
À l'heure actuelle, le seul fournisseur qu'ils ont pu trouver se trouve
aux Etats-Unis, compte tenu du parc qui existe ici au Québec.
Mme Blackburn: Parce que les équipements utilisés
sont peu courants au Québec. Est-ce que je comprends... ?
M. Trempe: Parce qu'ils sont peu nombreux. C'est un
équipement de type IBM de haut de gamme 3090.
Le Président (M. Parent): D'autres interventions?
Terminé, Mme la députée, merci.
Du côté ministériel, des interventions?
M. le député, bonjour!... J'appelle l'engagement
numéro 6. Un engagement financier de l'ordre de 38 241, 56 $
adjugé au plus bas soumissionnaire, la firme VGG Canada Itée, de
Montréal.
Une voix: VGC
Le Président (M. Parent): VGC. Une chance qu'il y a un
"G".
Mme Blackburn: Deux questions, M. le Président. C'est pour
quel service cet appareil à reproduction, caméra graphique.
Et je vois qu'il y a eu dix demandes, dix soumissions demandées,
seulement trois reçues, avec des écarts considérables et
une qui était non conforme, je voudrais savoir pourquoi.
M. Ryan: Je pense bien que M. Trempe pourrait vous fournir des
renseignements là-dessus. Je crois que cet appareil-là est
déjà en fonction M. Trempe?
M. Trempe: C'est un appareil qui sert à la Direction des
communications qui... Pour éviter d'aller à l'extérieur
faire des travaux; nous avons une photocomposeuse et c'est un appareil qui
vient s'y greffer.
Maintenant, pour le détail des soumissions, celles qui ont
été reçues, qui ont été acceptées,
qui ont été vues comme conformes ou non conformes, je ne pense
pas que je puisse fournir, M. le Président, les raisons pour chacune de
ces choses-là, à l'heure actuelle, mais je peux essayer d'avoir
toute l'information.
Le Président (M. Parent): Alors si Mme la
députée de Chicoutimi...
Mme Blackburn: Oui, je souhaiterais, oui... Le
Président (M. Parent):... le désire.
Mme Blackburn:... je souhaiterais, M. le Président, savoir
pourquoi la soumission qui a été présentée a
été jugée non conforme.
Le Président (M. Parent): D'accord.
Mme Blackburn: De même, j'aimerais connaître le nom
des membres du conseil d'administration de l'entreprise qui a obtenu le
contrat.
Le Président (M. Parent): Est-ce que vous possédez
déjà la deuxième information, M. le ministre?
M. Ryan: Oui. Les noms des membres du conseil d'administration
sont les suivants: Milton Jones; président, Jack Gilbert,
vice-président; Edward Slater, secrétaire; Bob Mahobray,
gérant général.
Le Président (M. Parent): Alors, le premier volet de la
question de Mme la députée de Chicoutimi: j'inviterais vos
fonctionnaires, M. le ministre, par votre entremise, à remettre les
renseignements au secrétaire de la commission.
M. Ryan: Avec votre permission, je vais demander à M.
Trempe, M. le Président.
M. Trempe: M. le Président, à votre demande, nous
allons vérifier auprès du Service général des
achats parce que c'est chez lui que sont déterminés les
critères et la conformité ou la non-conformité.
Mme Blackburn: Parce que, dans le fond, si je m'intéresse
à cette question, c'est parce que cela m'étonne qu'on ait
demandé des soumissions, qu'on en n'ait obtenu que deux qui
étaient recevables, et avec un écart considérable entre
les deux. C'est comme si la description avait été tellement vague
par rapport à la soumission que là, on s'en va avec une... C'est
quasiment du simple au double.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Trempe, vous
allez soumettre ces renseignements? Merci.
M. Tremblay (Rimouski): M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député... Un instant, monsieur. Est-ce que Mme la
députée de Chicoutimi a terminé pour cet engagement.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Rimouski.
M. Tremblay (Rimouski): Je voudrais savoir, si c'est un appel
d'offres public. Parce que, quand vous marquez "Soumissions demandées",
est-ce qu'effectivement, vous faites dix appels à des entreprises
privées?
M. Trempe: Non, c'est sur invitation.
M. Tremblay (Rimouski): Sur invitation à dix. D'accord, ce
n'est pas un appel public.
M. Trempe: Non, c'est sur invitation. M. Tremblay (Rimouski):
Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions du côté ministériel?
M. Ryan: Juste une précision.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, M. le
ministre.
M. Ryan: Dans un cas comme celui-ci, à moins que je ne me
trompe, toute cette action-là est faite par le ministère des
Services et Approvisionnements et non pas par le ministère de
l'Éducation. Quant à nous, nous leur passons notre commande et
c'est eux qui s'occupent de tous ces détails. Il peut y avoir des
précisions qui font défaut dans les renseignements que nous avons
à cause de cela, mais nous pouvons aller les chercher chez eux. Cela
nous ramène au débat que nous avons déjà eu
ici.
Le Président (M. Parent-Sauvé): J'apprécie
beaucoup, M. le ministre, que vous fassiez des efforts pour fournir les
informations pertinentes aux membres de cette commission. Merci.
Engagement terminé. Engagement 7? Contrat de l'ordre de 80 801,
76 $. "Contrat pour l'achat de 28 000 volumes, 8 1/2 sur 11, 360 pages,
couverture. " Contrat octroyé au groupe Québécor inc.,
Imprimerie l'Éclaireur Itée, Sainte-Foy. Est-ce qu'il y a des
interventions?
Mme Blackburn: De quels volumes s'agit-il? 28 200 volumes?
M. Ryan: C'est un guide d'activité sur le
Programme de formation personnelle et sociale, volet éducation
à la santé, dont j'ai un exemplaire ici. C'est le volet
"Éducation à la santé"? Comme vous le savez, ce
programme-là comporte cinq volets. Ici, c'est le volet "Éducation
à la santé"?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors cela va?
Mme Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci.
D'autres questions?
Mme Blackburn: Éducation à la santé, ce
n'est pas le guide qui doit servir à votre équipe qui est en
train de travailler sur le hockey scolaire?
M. Ryan: II y a une partie qui peut entrer là-dedans, on
ne sait jamais.
Mme Blackburn: Cela va être bon pour les
garçons.
M. Ryan: Madame, M. le Président...
Le Président (M. Parent-Sauvé): Maintenant, les
filles jouent au hockey.
M. Ryan:... on a de plus en plus de filles qui pratiquent le
hockey.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions?
Mme Blackburn: Non, cela va, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, Mme la
députée.
Engagement 8? De l'ordre de 135 000 $. "Subvention à
l'Association canadienne d'éducation de langue française. "
Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Blackburn: Oui, est-ce qu'il est possible d'avoir les
subventions qui ont été accordées pour les deux
années précédentes?
M. Ryan: Avec plaisir, M. le Président. En 1985-1986, 135
000 $, en 1986-1987, 135 000 $. Nous avons répété 135 000
$ pour l'année 1987-1988.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre peut nous dire à peu
près ce que cela représente avec la non-indexation, de perte en
dollars constants?
M. Ryan: À peu près 5000 $ pour la dernière
année.
Mme Blackburn: Pour la première année, pour
1986-1987 et pour 1987-1988. C'est à peu près 10 % du budget sur
deux ans.
M. Ryan: Bien non, c'est l'indexation, l'inflation, cela a
varié de 3. 5 % à 4. 2 % la dernière année. Cela
fait que c'est cela la réponse. Ce n'est pas 10 %, c'est 3 % ou 4 %.
Mme Blackburn: Mais comme cela n'a pas non plus été
indexé en 1986-1987 et que cela ne l'a pas été en
1987-1988, cela fait deux ans que cela n'a pas été
indexé.
M. Ryan: C'est juste.
Mme Blackburn: Oui, pour la langue française, cela n'a pas
l'air de forcer fort, je suis d'accord avec vous.
M. Ryan: Je dirais que nous examinons avec l'ACELF tout le
problème de son financement. J'ai été à une
rencontre avec les dirigeants il y a quelque temps et, à long terme, il
faudra peut-être réexaminer le financement de l'organisme de
manière que le Québec occupe toute la place qui lui incombe en ce
qui touche le financement d'un organisme comme celui-là. Maintenant, il
y avait des questions qui se posaient au sujet de l'activité de
l'organisme, aussi du rôle qu'il joue. Il y a des réponses qui
doivent venir à ces questions-là avant qu'on rouvre la question
du financement sérieusement.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a une partie de leur financement
qui leur vient d'Ottawa?
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: Dans quel ordre de grandeur?
M. Ryan: Oui, 115 000 $ pour l'année 1986-1987. Il y a une
subvention de 100 000 $ pour le Salon du livre canadien d'expression
française et 15 000 $ pour un programme de sensibilisation à la
lecture. Il y en a encore une autre, excusez-moi. Il y a une contribution du
Secrétariat d'État du Canada pour un colloque sur l'enseignement
à distance: 47 870 $, et une autre pour un programme de soutien à
l'administration: 10 000 $.
Mme Blackburn: C'est donc dire que tous les frais de
fonctionnement sont assurés et payés par le Québec.
M. Ryan: Non. D'autres provinces contribuent également. Le
Québec contribue pour 135 000 $ et les autres provinces pour environ 38
000 $ ou 40 000 $.
Mme Blackburn: Ottawa, c'est seulement pour le salon du livre et
l'exposition...
M. Ryan: Je pense que le secrétariat de l'ACELF, qui est
situé à Québec, se fera un plaisir de fournir à la
députée de Chicoutimi tous les renseignements
complémentaires qu'elle pourrait requérir à ce sujet.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Mme
Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci.
L'engagement financier est terminé. J'appelle l'engagement financier 7,
de l'ordre de 80 801, 76 $. "Contrat pour l'achat
de..." Ah! Je m'excuse.
Mme Blackburn: Engagement 9, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): "Subvention au
Conseil pédagogique interdisciplinaire du Québec", un engagement
de 100 000 $.
Mme Blackburn: Les années précédentes, cela
donnait quoi comme subventions?
M. Ryan: C'est la même chose depuis trois ans: 99 600 $.
Cette année, c'est 100 000 $.
Mme Blackburn: Cela veut dire qu'ils ne peuvent pas indexer les
salaires.
M. Ryan: II ne faut pas partir en peur. C'est un organisme
à caractère modeste qui réunit des formes
d'activité assez diversifiées. Comme on le sait sans doute, ce
conseil réunit des associations professionnelles d'enseignants
regroupés par discipline, disons, l'association des professeurs de
français, l'association des professeurs de mathématiques,
d'anglais langue seconde, d'histoire. Il y a beaucoup de flexibilité
dans le niveau d'activités d'un organisme à l'autre. C'est pour
cela que je pense que c'est ici une subvention fort convenable.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? J'appelle
l'engagement 10 qui fait l'objet de deux engagements financiers, un de l'ordre
de 597 896 $ pour les subventions de fonctionnement pour l'année
financière 1987-1988 aux comités patronaux de négociation
de différentes commissions scolaires; plus un engagement de 90 000 $
à l'Association des commissions scolaires protestantes et à la
Fédération des commissions scolaires catholiques.
M. Gardner: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Gardner: Vous vous trompez.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, mais
rappelez-moi à l'ordre, mon cher!
M. Gardner: Regardez le premier engagement, c'est 2 020 275 $
pour la subvention. Il y en a un deuxième et un troisième...
Le Président (M. Parent, Sauvé): De 597 000 $. Vous
avez raison, M. le député d'Arthabaska. Excusez-moi.
Alors, c'est un engagement financier qui est regroupé, de l'ordre
de 2 020 275 $ pour le premier volet, de 597 896 $ pour le deuxième
volet et, pour le troisième volet, de 90 000 $. Est-ce qu'il y a des
interventions? Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: J'aimerais que le ministre, en établissant
peut-être des parallèles avec les subventions qui sont
accordées ici et celles qu'on a vues au Comité patronal de
négociation des collèges, où on a vu que cela
coûtait 500 000 $ parce qu'on mettait sur pied des comités, nous
a-t-on dit, sur autant de questions... Ce qu'on voit ici, c'est que ce sont des
subventions pour fins de fonctionnement. Donc, cela devait être
prévu. Est-ce à dire qu'au moment où les ententes ont
été signées en éducation, les mêmes
obligations n'ont pas été faites quant à la
création et à la mise sur pied de comités de recherche sur
la tâche, ce qu'on a vu cet après-midi, par rapport à
l'enseignement collégial? (20 h 30)
M. Ryan: M. le Président, je crois qu'il faudrait
peut-être, pour commencer, donner une vue d'ensemble de ce qu'aura
coûté la dernière ronde de négociations dans le
secteur des commissions scolaires. Si on prend, comme on l'a fait cet
après-midi, le secteur des collèges, les trois années,
c'est-à-dire l'année 1985-1986, l'année 1986-1987 et
l'année 1987-1988, je crois que cet après-midi, dans le cas des
collèges, nous arrivions à un montant total de 6 900 000 $ pour
les trois années. Dans le cas des commissions scolaires, pour les trois
années, le total est de 8 000 000 $, ce qui veut dire que
proportionnellement, étant donné le nombre de personnes et
d'organismes impliqués, le coût de la négociation a
été sensiblement inférieur dans le secteur des commissions
scolaires en comparaison avec celui des collèges. Dans le montant qu'on
a ici pour la troisième année, les sommes qui sont venues
s'ajouter sont de l'ordre de 834 000 $ pour l'ensemble des comités
patronaux. Il n'y en a pas seulement un ici, il y en a quatre.
Mme Blackburn: Ce que je constate, c'est que l'écart n'est
pas si grand si on considère les clientèles touchées. Cela
veut dire qu'au moment où il n'y a pas de négociation, cela
coûte 2 000 000 $.
M. Ryan: Ici, il faut faire attention. Comme on l'a dit cet
après-midi, le Conseil du trésor fixe un montant, au
départ. Disons qu'il dit que c'est un montant de 2 000 000 $. C'est un
montant théorique. Cela reste un budget ouvert et les autres
dépenses qui viennent ensuite, il les assume également sur preuve
qui a été faite sérieusement. Ce n'est pas un budget
fermé comme le sont la plupart de nos budgets. C'est un budget ouvert.
Par conséquent, le montant qui vient s'ajouter n'a pas la même
signification. Je pense qu'il faut vraiment prendre l'ensemble pour avoir une
vue juste de ce qui est arrivé.
Mme Blackburn: Bien qu'évidemment ce ne sont pas des
enveloppes fermées et que, s'il est démontré que les
besoins sont pertinents et que cela dépasse les prévisions, on
ajoute de l'argent
comme on l'a vu pour le Comité patronal de négociation des
collèges, voici ce que je voudrais savoir du ministre. Est-ce que je
comprends bien si je dis que les 2 020 275 $ représentent le coût
estimé de fonctionnement des quatre comités patronaux de
négociation, c'est-à-dire celui pour les commissions scolaires
catholiques, pour les commissions scolaires protestantes, pour les commissions
scolaires crie et Kativik, cela veut dire qu'au moment où il n'y a pas
de négociation au Québec, cela nous coûte 2 000 000 $?
M. Ryan: Non. Je vous ai dit tantôt que, pour
l'année 1987-1988, le coût est de 834 454 $. Ce sont des
déboursés liquides qui sont demandés au Conseil du
trésor. Cela ne correspond pas nécessairement aux dépenses
de l'année en cours. Il y avait probablement des arrérages de
dépenses de l'année précédente qui n'avaient pas
été payés et il y a un déboursé de 2 000 000
$ qui a été demande. Mais les dépenses, pour 1987-1988,
sont de 834 000 $.
Mme Blackburn: Donc, vous me dites que c'est 834 000 $, que le
reste serait des arrérages. Pourtant, on en retrouve ici.
M. Ryan: Probablement, oui.
Mme Blackburn: "Subventions aux comités patronaux de
négociation pour effacer le déficit encouru" en 1986-1987. Il y a
tout près de 600 000 $.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'un de
vos collaborateurs, M. le ministre, pourrait aider à donner...
M. Ryan: Je vais demander à M. Michel Bergeron qui
m'accompagne, pour cette question-ci, de fournir quelques explications
additionnelles.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Bergeron.
M. Bergeron (Michel): D'abord, le budget de 2 000 000 $ auquel
vous faites référence a été diminué à
1 900 000 $ en février dernier, comme le voulait d'ailleurs le premier
document auquel vous faites référence.
Le montant de 834 000 $ auquel faisait référence le
ministre tout à l'heure a été une somme nécessaire
pour terminer la ronde de négociations en juin dernier, en juin 1987. Le
montant de 834 000 $ couvrait notamment une dépense estimée de
475 000 $ pour imprimer des conventions collectives. Alors, le montant de 834
000 $ était pour terminer la dernière ronde de
négociations...
Mme Blackburn: Combien, 468 000 $?
M. Bergeron: 475 000 $.
Mme Blackburn: 475 000 $.
M. Bergeron: Pour imprimer des conventions collectives. Les
autres dépenses concernent des libérations syndicales, compte
tenu des fonctionnements d'une dizaine de comités, pour un montant qui
devrait atteindre 250 000 $, des libérations patronales entre 175 000 $
et 200 000 $. Les honoraires professionnels sont nuls depuis septembre dernier.
Traitement, 350 000 $. Frais de séjour et déplacement, à
peu près la même chose. Pour les autres dépenses,
fonctionnement, informatique et tout cela, le budget des dépenses
estimé cette année devrait être d'environ 1 900 000 $. On
devrait respecter le budget même s'il est ouvert.
Mme Blackburn: Si je comprends bien, c'est environ 1 900 000 $
pour une année où on n'est pas en négociation. Les 834 000
$ ne sont pas compris dans ces 1 900 000 $. Oui?
M. Bergeron: Oui, ils sont compris, madame.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Bergeron: C'était pour terminer l'autre.
Mme Blackburn: À présent, vous venez de nous parler
des coûts d'impression des conventions collectives. On nous a dit, cet
après-midi, qu'il y avait la version féminine et la version
masculine des conventions collectives. Avez-vous cela ventilé par
rapport à ces coûts de 475 000 $, les avez-vous en main?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Monsieur.
M. Bergeron: Votre question concernait le coût de la
féminisation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est cela.
M. Bergeron: Nous avons féminisé trois documents
pour le moment. L'entente des enseignants, le coût d'impression: 55 000
$. La convention des professionnels, 4000 personnes: 8000 $. Et 7500 $ pour la
convention des personnels de soutien affiliés à la CSN. C'est le
coût d'impression uniquement. Cela ne couvre pas les coûts de
traitement ou d'expertise dans ce domaine.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bien.
Mme Blackburn: Dans vos 475 000 $, j'imagine... Je trouve qu'il y
a là un écart considérable entre les coûts de la
féminisation parce que ce que j'avais compris cet après-midi par
rapport à la convention collective de l'enseignement collégial,
c'est qu'on tirait plus de volume de la version féminine que de la
version
administrative, pour ne pas dire masculine. Là, les chiffres que
vous me donnez, 65 000 $, cela donne à peu près 72 000 $ sur 475
000 $, il me semble...
M. Ryan: Le total des exemplaires de la version féminine
en circulation est pas mal plus élevé que celui de la version
administrative.
Mme Blackburn: Oui. C'est ce que j'avais entendu cet
après-midi, c'est pourquoi, je suis étonnée des
coûts, 57 000 $, cela donne à peu près 72 000 $ pour un
tirage beaucoup plus élevé et là on a un chiffre de 475
000 $. Comment cela est-il composé?
M. Bergeron: II y a près de 20 conventions collectives
imprimées en français et en anglais.
Mme Blackburn: Et il n'y en a que trois qui ont été
féminisées.
M. Bergeron: Pour le moment, oui.
Mme Blackburn: Pouvez-vous nous dire pourquoi ce n'est pas
possible de faire le texte administratif féminisé?
M. Bergeron: Dans tous les cas?
Mme Blackburn: Dans les trois cas dont vous nous parlez parce que
là, on m'a dit que, dans ces cas, pour la convention des enseignants et
enseignantes, il y a deux textes. Il y a un texte administratif et un texte
féminisé. Je voudrais savoir pourquoi on n'était pas
capable d'avoir un texte unique et qui tienne compte aussi des femmes ou de la
féminisation des termes?
M. Bergeron: J'imagine qu'il s'agit d'une question de transition.
Cela faisait partie de l'entente convenue dès le départ avec les
représentants syndicaux, à savoir de convenir d'une version -
entre guillemets - "féminisée" à la fin des travaux.
J'imagine que, pour une prochaine ronde, on ne devrait plus imprimer en
français, en administration, en féminin et puis en anglais pour
chaque texte.
M. Ryan: Cela ferait bien l'affaire de Mme la
députée de Chicoutimi si vous n'imprimiez plus en anglais.
Mme Blackburn: Si quoi? Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Si vous n'imprimiez plus en anglais.
Mme Blackburn: Ah, M. le ministre, ce genre de remarque est
complètement déplacé. Je n'ai jamais pensé cela,
surtout lorsqu'il s'agit de la gestion du personnel, je pense qu'il faut que
cela se fasse dans les deux langues. Cela n'est pas tout à fait comme
l'affichage. Je pense que quelqu'un qui est capable de comprendre "sortie" peut
comprendre "exit" aussi ou quelqu'un qui est capable de comprendre "exit" peut
comprendre "sortie".
Alors, est-ce que vous pouvez me décomposer vos 475 000 $, parce
que je trouve que l'écart est considérable? Les conventions qui
sont distribuées en plus grand nombre sont vraiment celles qui touchent
les enseignants? Combien y en a-t-il, 100 000, 60 000? Il y en a 10 000
à l'enseignement collégial et...
M. Bergeron: Oui, cela couvre 90 000 personnes et, en plus, il
faut s'occuper des occasionnels. Vous me demandez la ventilation, j'en ai pour
quatre pages, il serait peut-être préférable que
vous...
Mme Blackburn: De la déposer. Oui, si le président
consent.
M. Ryan: On pourra communiquer ce document aux membres de la
commission ces jours prochains, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va,
madame?
Mme Blackburn: Oui. Vos versions féminisées, est-ce
qu'elles sont distribuées à tout le monde ou exclusivement aux
femmes? Non, mais quant à faire du sexisme!
Une voix: C'est une bonne question.
M. Bergeron: Elles sont distribuées par la CEQ à la
suite d'une entente et je pense qu'elles doivent être distribuées
à tout le personnel de l'école.
Mme Blackburn: Donc, la version administrative, c'est simplement
pour les administrateurs. Et le tirage de ces versions?
M. Bergeron: Le tirage de la version administrative
française est de 25 000 et de 90 000 pour la version
féminisée... Une version anglaise...
Mme Blackburn: Ce qui est vrai en chiffres absolus à part
cela. Est-ce que vous avez observé dans les griefs qui vous ont
été soumis qu'il y avait des problèmes
d'interprétation par rapport aux deux versions?
M. Bergeron: Jusqu'à maintenant, non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions sur cet engagement financier?
Mme Blackburn: Donc, aucun grief n'a été
porté à votre connaissance par rapport à quelqu'un
qui aurait sa convention féminisée en main et son
supérieur qui aurait une version administrative?
M. Bergeron: Jusqu'à maintenant, non.
M. Ryan: Si des problèmes surgissent, ils vont se
régler à l'unité syndicale probablement. Si le membre
arrive et dit: J'ai un problème avec ma version féminisée,
ses dirigeants ont en main la version administrative, ils vont dire: La version
qui fait foi pour l'instant, c'est la version administrative et votre grief ne
peut pas figurer là-dedans. Il ne se rendra pas jusqu'à M.
Bergeron. C'est comme cela que cela m'apparait.
Mme Blackburn: Oui, mais on peut présumer que s'il
s'était posé beaucoup de problèmes de cette nature, ce
serait monté jusqu'en haut aussi.
M. Ryan: Nous sommes dans une année de paix. L'attitude du
gouvernement contribue beaucoup à cela.
Mme Blackburn: Bravo! On en dira tant!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pour le premier
volet, madame...
Mme Blackburn: On en dira tant!
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions?
Mme Blackburn: C'est un gouvernement de somnifères.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi, avez-vous d'autres interventions?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Aliez-y, madame,
je vous écoute.
Mme Blackburn: C'est accepté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Accepté.
Très bien. Du côté ministériel, Mme la
députée de Jacques-Cartier, pour le troisième volet.
Mme Dougherty: J'aimerais savoir qui finance le règlement
des griefs. Quelle est la part du gouvernement et la part des commissions
scolaires? Est-ce qu'il y a une part payée par les syndicats?
M. Bergeron: Les traitements des présidents des bureaux
d'arbitrage sont financés par le gouvernement pour une somme variant
annuellement entre 800 000 $ et 1 000 000 $. C'est au budget régulier du
ministère de l'Éducation. Il y a, par ailleurs, un autre budget
de 350 000 $ à frais partagés avec les commissions scolaires pour
assurer le paiement des procureurs. Alors, les 350 000 $ font partie des
budgets réguliers du ministère. La référence qui
est ici de 88 000 $ sert à rembourser les frais encourus par les
représentants patronaux des commissions scolaires. Ce sont les trois
postes budgétaires assurés par nous.
En contrepartie, les enseignants ont, en vertu de leur convention
collective, le droit de s'absenter pour assurer une partie de leur
défense à l'échelle locale ou encore, s'ils doivent agir
comme témoins dans une cause qui se rendrait à l'échelle
nationale.
Mme Dougherty: Et c'est payé par leur syndicat? (20 h
45)
M. Bergeron: Les frais de procuration et du grief syndical sont
assumés par le syndicat, oui. Mais l'individu concerné ou
intéressé à la cause peut s'absenter sans perdre de
traitement puisqu'il est assigné à comparaître comme
témoin.
Mme Dougherty: II y a plusieurs années, c'était
divisé moitié-moitié entre les syndicats et les
commissions scolaires. Le partage a changé, n'est-ce pas?
M. Ryan: Nous aurions voulu le changer la dernière fois,
mais finalement, nous avons renoncé parce que nous voulions avoir un
règlement et nous avons maintenu le statu quo.
Mme Dougherty: D'accord. Deuxième question sur le
même sujet.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Jacques-Cartier, vous avez la parole.
Mme Dougherty: Est-ce que le coût total du règlement
des griefs a diminué ou augmenté avec les années? Quelle
est l'évolution des coûts?
M. Bergeron: Des griefs?
Mme Dougherty: Le règlement des griefs.
M. Bergeron: La partie assumée par le ministère de
l'Éducation, enfin, les budgets alloués à cette
dépense sont constants depuis à peu près 1979. On constate
donc un volume d'auditions qui a considérablement diminué, oui.
Le nombre de causes entendues devant un arbitre a peut-être
diminué de 40 % depuis cinq, six, sept ans. Le budget est demeuré
constant compte tenu principalement des frais de procureurs.
Mme Dougherty: Pendant plusieurs années, il y avait une
longue liste d'attente pour les audiences. Est-ce que cela existe encore?
M. Bergeron: Quand vous faites référence à
la longue liste d'attente, il s'agit des années 1974 à 1977-1978,
on parlait d'au-delà de 15 000 griefs. Actuellement, il y a 5000 griefs
qui sont en attente. Pour un certain nombre, il s'agit de griefs collectifs. Le
nombre peut paraître élevé, mais la situation semble moins
pire qu'elle ne l'a déjà été, puisqu'il n'y a pas
d'insistance pour inscrire davantage de causes en arbitrage.
Le Président {M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
répond à votre question, madame?
Mme Dougherty: Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
M. Gardner: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Arthabaska.
M. Gardner: Les 5000 griefs, est-ce que vous savez si ce sont des
griefs qui datent de deux, trois ou quatre ans? Est-ce que vous pourriez me
donner la proportion? J'aimerais savoir si, depuis un an ou deux, il y en a de
plus en plus.
M. Bergeron: II y a un certain nombre de griefs oubliés et
nous avons convenu avec tous les syndicats intéressés d'effectuer
une opération - entre guillemets - "administrative"...
M. Gardner: Une opération ménage?
M. Bergeron:... pour éviter que des causes qui datent
depuis trop longtemps soient maintenant portées. Cela nous a permis de
liquider quelque chose comme 800 ou 900 griefs. Depuis le décret de
1982, la grande majorité des griefs ont été inscrits par
les personnels de soutien, beaucoup moins par les enseignants. Je n'ai
malheureusement pas toute la ventilation, mais c'est disponible.
M. Gardner: Je pense que je me suis mal expliqué. Est-ce
que les nouveaux griefs, en 1987 ou en 1986... Est-ce que vous pourriez me
donner l'ordre de grandeur? Est-ce qu'il y a beaucoup de nouveaux griefs?
M. Bergeron: La situation est calme de ce côté et,
encore une fois, rien de particulier n'a été observé
depuis la dernière convention, particulièrement, où, quand
même, plusieurs textes avaient été changés. Quant
aux principaux griefs qui proviennent de la convention
décrétée de 1982, il s'agit généralement de
griefs collectifs qui avaient trait, par exemple, au boni forfaitaire ou
à l'augmentation d'échelons d'expérience qui n'avait pas
été accordée. Il y a des centaines de griefs qui sont
encore inscrits puisque les lois qui décrétaient ces conditions
de travail sont également contestées par les centrales
syndicales. Il n'est pas possible de procéder à la solution de
ces griefs. Je penserais à 2000 - je risque un chiffre de mémoire
- un maximum de 2000 griefs depuis 1982.
Le Président (M. Parent, Sauvé): 2000? Je n'ai pas
entendu.
M. Bergeron: 2000 nouveaux griefs depuis 1982-1983, depuis les
décrets.
M. Ryan: Depuis le début de 1987 il n'y en pas
beaucoup.
M. Bergeron: Très peu.
M. Ryan: C'est cela qui est la question.
M. Gardner: C'est ce que je voudrais savoir. Vous n'avez pas de
chiffres sur le nombre de nouveaux griefs qui s'ajoutent chaque
année?
M. Bergeron: Je ne les ai pas.
M. Gardner: Vous ne les avez pas? Pourriez-vous nous...
M. Ryan: On pourra vous produire ces données. Je pense que
cela va être éloquant. Il y a une chose qu'il faut ajouter, M. le
Président, c'est qu'il y a bien des griefs qui vont découler des
conventions de plan local. Il y en a un bon nombre qui ne sont pas encore
signées. Il ne peut pas dériver de griefs de conventions qui ne
sont pas signées. C'est un autre processus. De la convention
nationale...
Le Président (M. Parent, Sauvé): II n'y a pas
d'interventions?
M. Ryan: Juste un mot d'explication supplémentaire, si
vous me permettez, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez,
monsieur.
M. Ryan: Je pense que c'est important que les
députés sachent que les choses vont bien quand elles vont bien.
Nous avons eu l'occasion, il y a quelque temps, de tenir une rencontre de
vérification avec les dirigeants de la partie syndicale pour voir
comment fonctionnaient tous les méchanismes paritaires prévus
dans les dernières conventions collectives qui sont en cours
présentement. Nous en sommes venus à la constatation que, de
manière générale, les mécanismes paritaires
fonctionnent de manière satisfaisante pour les deux parties. Il y en a
qui fonctionnent un peu plus vite, d'autres un petit peu moins vite, mais de
manière générale le
diagnostic qui a été apporté était
très positif. Je pense que c'est un phénomène assez
nouveau qu'il est très important de signaler.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'examen de cet
engagement financier étant terminé, j'appelle l'engagement
suivant de l'ordre de 409 233 $ qui est l'objet d'une subvention au Conseil des
ministres de l'Éducation du Canada, ce qui représente la
contribution du Québec au fonctionnement de cet organisme pour
l'année financière 1987-1988; au Conseil québécois
pour l'enfance et la jeunesse, représentant la contribution du
ministère à l'organisation du congrès annuel de cet
organisme: 40 000 $; et à la Semaine des sciences, représentant
la contribution du ministère à l'organisation d'une semaine
d'information, de sensibilisation et de vulgarisation scientifique et technique
à travers sept régions du Québec: 40 000 $. Est-ce qu'il y
a des interventions?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: En ce qui concerne la contribution du gouvernement
du Québec au fonctionnement du Conseil des ministres de
l'Éducation du Canada, est-ce que les contributions des autres provinces
se font proportionnellement à la population? Comment se
répartissent les coûts de fonctionnement de cet organisme entre
les provinces? J'imagine que c'est au prorata de chacune des populations des
provinces.
M. Ryan: Oui, le critère de base, c'est la population.
Depuis deux ans, il n'y avait pas eu d'augmentation, le montant est
demeuré le même. Pour la prochaine année il y aura
peut-être une légère augmentation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
Mme Blackburn: Qui est directeur général du Conseil
des ministres de l'Éducation?
M. Ryan: C'est un M. Fischer, qui a remis sa démission et
qui doit terminer son travail vers la fin de juin. Il sera remplacé par
conséquent. Le président est M. Penner qui était ministre
de l'Éducation dans le gouvernement de M. Pawley au Manitoba; le
vice-président, c'est votre serviteur.
Mme Blackburn: Le poste de M. Fischer va devenir vacant?
M. Ryan; Oui.
Mme Blackburn: il faudrait voir s'il n'y aurait peut-être
pas lieu de promouvoir un Québécois?
M. Ryan: Les avis seront adressés à tous les
organismes qui peuvent fournir des suggestions là-dessus. Au cours des
prochaines semaines les milieux de l'éducation seront informés de
cette vacance, et seront invités à faire part de suggestions
qu'ils pourraient avoir. Il y a un concours qui s'ouvre à travers tout
le Canada.
Le, Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur les engagements?
Mme Blackburn: Mes félicitations et mes compliments au
ministre pour ses fonctions au sein de cet organisme. J'espère qu'il va
être vigilant et qu'il ne laissera pas créer un ministère
canadien de l'éducation.
Septembre
Le Président (M. Parent, Sauvé): Engagement
terminé. J'appelle les engagements financiers pour le mois de septembre
1987 au ministère de l'Éducation. J'appelle l'engagement
financier 1 de l'ordre de 405 380, 85 $ à IBM Canada Itée, pour
le "Contrat pour la conversion et l'entretien d'une imprimante IBM 3800
modèle 001 en un modèle 003, la location et l'entretien d'un
contrôleur IBM 3274 pour imprimante éloignée et pour la
location de sept logiciels pour l'imprimante IBM 3800, pour une période
de 60 mois. "
Mme Blackburn: Est-ce que vous pouvez nous dire si ces services
et entretiens sont tous au ministère?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Qui est l'heureux
gagnant? Qui va répondre à cette question?
M. Ryan: M. le Président, nous allons demander la
collaboration de M. Constant Gravel, directeur du centre de traitement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Gravel,
bonsoir.
M. Gravel (Constant): Bonsoir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous vous
écoutons religieusement fournir à Mme la députée de
Chicoutimi des réponses aux questions qu'elle vient de poser au
ministre.
M. Gravel: Le premier volet de ce dossier concerne
l'évolution technologique normale de l'imprimante, la grosse imprimante.
Vous avez peut-être visité le centre de traitement.
Mme Blackburn: Oui.
M. Gravel: La conversion du modèle 1 au modèle 3,
c'est une évolution technologique normale dans ce domaine et cela
entraîne une baisse des coûts d'exploitation de l'imprimante en
diminuant les coûts d'entretien. Cela permet plus de possibilités
technologiques. Donc, c'est une évolution on ne peut plus normale. Pour
le reste des dossiers, où l'on avait des imprimantes
décentralisées, on a procédé par appels d'offres et
le fournisseur SAND a été retenu comme le meilleur
soumissionnaire. SAND c'est la compagnie NASS, un partenaire économique
québécois.
Mme Blackburn: Cela va...
M. Gravel: Est-ce qu'il y avait d'autres...
Mme Blackburn: Dans le premier engagement, il y avait plusieurs
éléments: la conversion et l'entretien d'une imprimante, comme
vous nous l'avez présenté tout à l'heure et c'est une
imprimante que j'ai eu le plaisir de voir également; la location et
l'entretien d'un contrôleur IBM.
M. Gravel: Oui, c'était pour permettre...
Mme Blackburn: C'est toujours avec la même...
M. Gravel: Oui. Ce contrôleur permettait de faire le
raccord des imprimantes SAND à ce dossier-là ensuite.
Mme Blackburn: Et la location de sept logiciels.
M. Gravel: Oui, ce sont les logiciels qui accompagnent la grosse
imprimante modèle 3 avec des logiciels supplémentaires.
Mme Blackburn: Ces logiciels sont également loués
pour 60 mois.
M. Gravel: C'est exact.
Mme Blackburn: Est-ce que ce n'est pas une durée un peu
longue en matière de logiciel?
M. Gravel: C'est une nouvelle technologie en matière
d'impression et le contrat nous garantit l'évolution des mêmes
logiciels. Donc, il n'y a aucun danger pour les cinq prochaines années
avec ce type particulier d'équipement.
Mme Blackburn: Bien. La deuxième soumission publique: un
contrat pour la location avec option d'achat et l'entretien de trois
imprimantes pour une période de 60 mois. Est-ce que de façon
générale, les contrats de location sont tous avec option d'achat?
Pas souvent...
M. Gravel: En général, oui. Cela permet
d'étaler dans le temps les budgets et je pense que c'est aussi, selon
l'espérance de vie de ces équipements, une bonne façon de
faire les contrats. C'est une pratique généralement reconnue pour
tous les gros équipements informatiques.
Mme Blackburn: Sand Technology, est-ce que...
M. Gravel: Cela s'appelle maintenant la compagnie NAS qui vient
tout juste d'être déclarée partenaire économique
pour l'informatique. C'est un grand compétiteur d'IBM.
Mme Blackburn: Et c'est québécois?
M. Gravel: Une partie. C'est un fournisseur reconnu, j'imagine
qu'il a une contribution québécoise, mais le produit n'est pas
québécois comme tel. Disons que c'est par...
Une voix: Par franchise. M. Gravel: ...par franchise.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on a les noms des membres du conseil
d'administration de cette entreprise?
M. Gravel: Oui.
Mme Blackburn: On va voir si c'est québécois.
M. Gravel: Les vice-présidents sont MM. André
Gauthier et Jérôme Shattner; il y a aussi M. Raymond
Lafontaine.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions? Mme la députée?
Mme Blackburn: Cela va, M. le Président. (21 heures)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
L'engagement est vérifié.
J'appelle l'engagement 2: un contrat de services de l'ordre de 25 920 $,
octroyé à ASI Canada inc., de Montréal. Est-ce qu'il y a
des interventions?
Mme Blackburn: Quand on parle de modules de formation, de quoi
s'agit-il?
M. Gravel: Ce sont des éléments, des unités
de formation qui correspondent à un programme particulier, à un
volet de l'informatique, par exemple, un sujet particulier. C'est toute une
série de modules qui, en général, peuvent durer une ou
deux heures, selon les cours. C'est l'unité de mesure de base pour
l'unité de formation. C'est une cassette, en bon français.
Mme Blackburn: En bon français, une cassette. Pour les
cours...
M. Gravel: Un vidéo ou...
M. Ryan: On a la liste des programmes dans la documentation qu'on
a. Ce sont tous des programmes reliés à la technologie des
ordinateurs. Il y en a un, c'est "concept et terminologie"; l'autre, c'est "le
codage des déclarations de contrôle"; l'autre, c'est "vues
générales sur la programmation des... ".
Mme Blackburn: Des cours destinés à qui? Aux
utilisateurs de vos équipements?
M. Gravel: Aux informaticiens.
Mme Blackburn: À vos informaticiens.
M. Gravel: Et certains cours à l'utilisateur, mais
très peu. Ce sont surtout des cours spécialisés du domaine
de l'informatique.
Mme Blackburn: Et c'est pour le personnel? M. Gravel:
C'est exact.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
L'engagement est terminé.
Nous débutons maintenant les engagements d'octobre 1987.
L'engagement 1. Cela va, monsieur?
M. Gardner: Pardon, M. le Président?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Arthabaska.
M. Gardner: En page suivante...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Arthabaska, au début de notre réunion,
vous avez entériné la décision du comité directeur
de considérer comme étant vérifiés les 188 contrats
de services des années 1984 et 1985...
M. Gardner: Excusez-moi. Oui, oui, je me le rappelle.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord. Alors
j'appelle les engagements financiers du mois d'octobre 1987.
Mme Blackburn: Mais, en septembre 1987, les engagements?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous avez raison,
Mme la députée de Chicoutimi, je m'excuse.
J'appelle l'engagement 4. Fichier des fournisseurs...
Mme Blackburn: L'Opposition sert à quelque chose
parfois.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... pour un montant
de 45 000 $.
Une voix: Au verso de la dernière page des engagements du
mois de septembre...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Votre cahier
à couverture bleue.
Mme Blackburn:... septembre 1987.
Le Président (M. Parent,
Sauvé):
Fournisseurs: la compagnie SECUR de Montréal, pour un montant de 45 000
$. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Blackburn: Pas d'interventions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé.
J'appelle l'engagement 5 de l'ordre de 94 140 $ à la compagnie I. P.
SHARP Associés de Montréal: un renouvellement de contrat.
Mme Blackburn: L'expertise qui avait été
développée... Lors de ce renouvellement de contrat, on ne pensait
pas changer d'entrepreneur. Est-ce que les coûts sont beaucoup plus
élevés lorsque vous conservez la même entreprise?
M. Gravel: Dans ce cas-ci, les coûts sont identiques
à l'année précédente et on ne peut pas envisager un
changement rapide de logiciel étant donné que plusieurs
systèmes ont été développés à l'aide
de ces produits.
Mme Blackburn: Mais n'y a-t-il pas d'abus finalement parce que
vous êtes comme captifs de logiciels et de maisons?
M. Gravel: Je ne crois pas qu'il y ait d'abus dans ce domaine.
C'est surtout l'utilité de ces produits qui nous fait profiter des
bénéfices de leur utilisation.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Mme Blackburn: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement suivant: l'engagement 6 de l'ordre de 400 000 $, dont l'objet est
une subvention à la Fédération des comités de
parents de la province de Québec.
Mme Blackburn: Représentant?
Le Président (M. Parent, Sauvé): La première
tranche de la subvention de fonctionnement pour l'année
financière 1987-1988.
Mme Blackburn: Le budget total est de
combien? Cela...
M. Ryan: Nous avons présenté une deuxième
tranche qui doit faire incessamment l'objet d'une décision du Conseil du
trésor. Quel est le montant exact de la demande de la deuxième
tranche? 335 000 $? 345 000 $?
Une voix: Le total, c'est 745 000 $.
M. Ryan: C'est cela, 345 000 $ que nous avons demandés de
plus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Combien de
tranches représente ce budget, M. le ministre?
M. Ryan: Deux tranches.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Deux tranches pour
375 000 $...
M. Ryan: Pour l'année 1987-1988.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pour 775 000$.
Mme Blackburn: 745 000 $..
M. Ryan: 745 000 $.
Mme Blackburn: Les budgets des années 1985-1986, 1986-1987
étaient de quel ordre?
M. Ryan: Pour 1985-1986, vous aviez 650 000 $. Et pour 1986-1987,
775 000 $. Mais dans ce montant, il y avait un montant de 100 000 $ qui avait
été ajouté pour couvrir l'intégration du secteur
anglophone qui, jusque-là, avait été en dehors de la
Fédération des comités de parents; il y avait un montant
de 25 000 $ pour mettre fin aux opérations du centre administratif d'un
organisme qui regroupait les parents anglophones. C'est comme cela que le
montant a augmenté. Et cette année le montant diminue un peu
parce que la fédération a fait l'acquisition d'une maison
à Beauport et les coûts de location sont moins
élevés. Par conséquent, on peut diminuer la subvention un
peu. Mais il reste à avoir la décision finale du Conseil du
trésor sur cette deuxième tranche.
Mme Blackburn: C'est bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas d'autres
questions pour terminer? Merci. Engagement financier numéro 7, de
l'ordre de 40 711, 25 $, à Imprimerie L'Éclaireur Itée,
division Groupe Quebecor, Sainte-Foy. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Blackburn: II s'agit...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Il s'agit d'un
supplément pour porter à 268 203 $ les coûts d'impression.
Peut-on nous dire pourquoi ce supplément?
M. Ryan:... explique l'écart pour cette session. L'ajout
de nouvelles épreuves uniques pour lesquelles les données
historiques étaient partiellement disponibles et pour lesquelles les
documents supplémentaires non prévus ont été
ajoutés a augmenté le tirage de 5 505 000 pages.
Une autre décision de produire quatre épreuves de
français, langue maternelle de cinquième année,
plutôt que l'épreuve prévue dans la planification, a
entraîné une demande supplémentaire de 3 366 000 pages.
Puis, il y a eu une augmentation imprévue d'élèves dans
certaines matières, ce qui a entraîné un tirage
supplémentaire de 657 000 pages. Enfin, il a fallu faire imprimer
certaines épreuves à l'extérieur plutôt qu'à
l'intérieur en raison de tirages plus importants que prévu. Il y
a eu une question de reproduction de couleurs, dans certains cas, qui exigeait
un type d'impression à l'extérieur. Cela, c'est pour juin 1987.
En août 1987, deux autres facteurs sont intervenus. Il y a eu la reprise
de l'examen d'histoire du Québec et du Canada. Comme vous le savez, le
nombre d'élèves qui ont repris cet examen était beaucoup
plus élevé que prévu, pour les raisons dont la presse a
discutées amplement. C'est l'extrême complexité de
l'épreuve de juin. Et en éducation économique, il y a eu
un dépassement considérable aussi. On avait prévu un
tirage de 100 000 pages et le tirage réel fut de 440 000 pages.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
Mme Blackburn: Une parenthèse, M. le Président. La
réussite de l'examen en histoire est obligatoire pour l'obtention d'un
diplôme d'études secondaires?
M. Ryan: Pas encore. Je pense que cela va l'être dans deux
ans. Dans deux ans, cela ne sera pas oblitagoire. Comme vous le savez, il y a
trois matières: histoire du Québec et du Canada,
géographie et formation économique. Il faudra que
l'élève ait eu deux crédits sur trois dans ces
matières. Mais c'est là une question qu'on est à
réexaminer. Cela fait partie de l'héritage. Cela a
été décidé du temps du gouvernement
précédent. Là, les gens se réveillent et
s'aperçoivent qu'on risque d'avoir des élèves qui vont
passer tout le cours primaire et secondaire sans recevoir de formation en
histoire nationale. On a reçu beaucoup de représentations depuis
quelque temps. La question est à l'étude et j'envisage
sérieusement la possibilité de recommander au gouvernement que
l'examen d'histoire soit obligatoire et que le choix soit donné entre
les deux autres matières.
Mme Blackburn: Dites au ministre qu'il va avoir mon entier appui
là-dessus.
Une voix: Ah bien! Bravo!
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! S'il vous plaît! Il n'y a pas de manifestations
permises.
Mme Blackburn: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée.
Mme Blackburn: On ne peut pas vous gâter tout le temps.
M. Ryan: Je n'ai pas compris cette chose. Je m'en suis rendu
compte ces derniers mois. On m'a dit que cela faisait partie des
décisions prises en 1981. En tout cas, ce sont des choses où il y
a des erreurs; errare humanum est, M. le Président. Si on a l'appui de
l'Opposition, ce sera plus facile de faire les corrections qui s'imposent.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Au moins, vous
avez l'appui...
Mme Blackburn: Vous l'avez déjà.
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...du porte-parole
officiel.
Mme Blackburn: M. le Président, je voudrais savoir,
j'imagine qu'il y avait eu un appel d'offres sur l'engagement initial, ou une
soumission ou...
M. Ryan: M. Trempe.
M. Trempe: Sur l'engagement initial? Oui.
Mme Blackburn: C'est juste un ajout finalement en raison de
demandes additionnelles.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On répond
que oui madame. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Madame?
Mme Blackburn: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors
terminé.
M. Ryan: Alors confirmé. En réponse à votre
question, c'est confirmé...
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: ...qu'il y avait eu un appel d'offres en bonne et due
forme.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bon, d'accord.
Très bien. Alors j'appelle...
M. Ryan: D'ailleurs je pense qu'on l'avait déjà vu
celui-là dans un examen.
Octobre
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 1 d'octobre 1987. Le ministère de l'Éducation a un
contrat négocié de l'ordre de 48 291,32 $ à AES Data inc.,
de Québec. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Blackburn: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Engagement
terminé. J'appelle l'engagement 2: un renouvellement de contrat de
l'ordre de 40 259,02 $ à Systèmes Storagetek Canada inc. de
Québec.
Mme Blackburn: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'examen de
l'engagement est terminé. J'appelle l'engagement 3 de l'ordre de 49 860
$ pour le renouvellement du contrat pour le droit d'utilisation du logiciel Top
Secret pour une période d'un an, à Computer Associates de
Dorval.
Une voix: Secret.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut savoir ce qu'il y a dessus?
À quoi sert-il?
Le Président (M. Parent, Sauvé): On n'a pas le
droit d'en parler.
M. Ryan: Si cela ne dépendait que de moi, il ne serait pas
nécessaire.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Alors on va laisser à vos fonctionnaires le
soin de nous dire pourquoi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...logiciel
de...
M. Ryan: ...pas pénétré encore.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, M.
Trempe.
M. Trempe: M. le Président, il s'agit d'un logiciel qui
est maintenant assez largement utilisé dans les grosses entreprises qui
ont de nombreux utilisateurs qui peuvent faire appel à l'ordinateur
central. C'est un logiciel qui permet l'accès contrôlé
à certaines personnes identifiées qui ont le pouvoir d'aller
chercher ou de ne pas aller chercher des données dans l'ordinateur
central. Cet accès dépend au fond de deux choses: à la
fois des ordinateurs ou des micros
que nous avons au ministère et qui font que les fonctionnaires
peuvent faire leurs règles budgétaires, travailler, etc., et
aller chercher des données, d'une part. D'autre part, du fait que
l'ordinateur central est relié aux commissions scolaires qui y ont
accès par le système ÉDUPAC, il faut absolument avoir des
instruments très sophistiqués pour empêcher que n'importe
qui aille chercher n'importe quel renseignement ou n'importe quoi. Il y avait
des choses qui existaient déjà, mais ce logiciel est ce que,
semble-t-il, les experts ont trouvé de mieux en la matière.
Mme Blackburn: Ce n'est pas le logiciel que le
député de Rimouski avait réussi à sortir?
Une voix: Ce n'était pas un logiciel, madame,
c'était une bobine.
Mme Blackburn: C'était une bobine.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! S'il vous plaît! Demeurez-en à la pertinence du
sujet!
Une voix: C'était une bobine.
Mme Blackburn: C'était une bobine, une cassette.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un
député ne peut rien subtiliser. Alors est-ce que je tiens pour
acquis que l'engagement a été vérifié?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Engagement 4: une
subvention de 25 000 $ au Centre Mariebourg dans le beau comté de
Bourassa. Est-ce qu'il y a des...
Mme Blackburn: Je voudrais...
Le Président (M. Parent, Sauvé): La
clientèle vient du comté de Sauvé.
Mme Blackburn: Ah, bon! Alors je voudrais savoir... Il semble que
la subvention soit à titre d'aide financière devant permettre au
centre éducatif et rééducatif pour jeunes
mésadaptés socio-affectifs d'opérer. Est-ce que c'est un
nouveau centre? Parce que...
M. Ryan: Cela existe depuis 25 ans. Mais, c'est à
Montréal.
Mme Blackburn: Alors pourquoi une subvention d'aide
financière pour lui permettre d'opérer? À moins que ce
soit mal libellé. Je ne comprends pas bien.
M. Ryan: Peut-être que le libellé pourrait
être amélioré, vous avez raison. Mais essentielle- ment le
Centre Mariebourg pour jeunes mésadaptés sociaux est un centre
qui existe depuis 25 ans et est financé par le ministère de la
Santé et des Affaires sociales à 90 %. La subvention de 25 000 $
que nous avons accordée est une subvention d'appoint qui, d'ordinaire,
est de 20 000 $ et que nous avons portée à 25 000 $ cette
année parce qu'ils fêtent leur anniversaire. La différence
a aidé pour l'organisation des fêtes. (21 h 15)
Mme Blackburn: Cela va revenir à 20 000 $ parce qu'ils ne
fêtent plus.
M. Ryan: Non, je vais essayer de maintenir la subvention à
25 000 $.
Mme Blackburn: Alors c'est pour cette raison que c'est la
première fois que cela arrive ici; c'est parce que c'est en bas de 25
000 $
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: C'était parce que c'est en bas de 25 000 $
que cela ne venait pas ici à la commission.
M. Ryan: Je ne le sais pas.
Mme Blackburn: Oui. C'est 25 000 $ et plus. Le reste c'est le
ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Est-ce que l'examen de l'engagement est
terminé?
Mme Blackburn: Terminé. Novembre
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, madame.
J'appelle les engagements financiers du mois de novembre 1987, ministère
de l'Éducation, à savoir un contrat négocié de
l'ordre de 649 585, 36 $ à IBM Canada Itée. Est-ce qu'il y a des
questions?
Mme Blackburn: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'examen de
l'engagement est terminé. Montant de l'engagement: 91 000 $ pour des
contrats de services adjugés à M. Rodrigue Dubé de
Longueuil.
Mme Blackburn: Et M. Yves Patry, de Charlesbourg.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Et M. Yves Patry,
de Charlesbourg.
Mme Blackburn: Les deux engagements totalisant 91 000 $.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il
des questions?
Mme Blackburn: Oui. M. le Président, je voudrais savoir si
ces engagements sont pris sur des sommes d'argent de la masse salariale du
cabinet.
M. Ryan: Oui, M. le Président.
Mme Blackburn: Alors, qu'est-ce qui fait qu'on voit passer ici ce
type d'engagements? J'imagine, que c'est parce qu'il s'agit de contrats, qu'on
les voit passer ici, alors que ceux qui sont à temps complet et à
salaire comme votre attaché de presse, il me semble qu'on ne voit pas
leur nom circuler ici à l'occasion des engagements. Est-ce qu'il y a Une
différence entre le personnel qu'on engage à salaire et celui qui
est à contrat? À contrat les engagements viennent ici et à
salaire ils ne viennent pas.
M. Ryan: Ces engagements-là ne venaient pas ici
auparavant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît!
Mme Blackburn: J'aurais remarqué si M. Rhéaume
était passé dans nos engagements.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. Dubé est à contrat ainsi que M. Patry.
Il y en a qui sont à salaire. Cela va?
Le Président (M. Parent, Sauvé): ...les contrats de
services qui apparaissent dans les contrats.
Mme Blackburn: Bien, mais ce sont toujours des budgets qui
viennent de la masse salariale du cabinet.
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'examen de
l'engagement est terminé.
L'examen suivant de l'ordre de 57 861,50 $ pour les contrats de
services. Le fournisseur est la Commission scolaire régionale de la
Mauricie à Shawinigan. Cela va?
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre pourrait nous expliquer:
"Contrat pour les services de M. Claude Landry, Shawinigan-sud, pour
élaborer le plan secteur - je n'ai pas trop compris ce que
c'était un plan secteur - et développer les programmes
"fabrication mécanique", pour la période du 1er avril 1987 au 30
juin 1988."
La question que je me posais c'était si le plan secteur
était la carte des options en fabrication mécanique au
Québec?
M. Ryan: C'est strictement... Je vais essayer de voir dans son
contrat s'il y a des précisions sur ce point-là. C'était
d'abord pour le développement du programme de fabrication
mécanique. En vertu de cet arrangement-là, la personne est
prêtée au ministère pendant un certain temps, puis la
commission scolaire qui l'engage est remboursée.
La question du "plan secteur", ici, je suis incapable de vous
l'expliquer littéralement.
On m'explique qu'avec le "plan secteur", les programmes "fabrication
mécanique" font partie d'une famille plus large. La personne est
invitée à participer à la fabrication du devis de la
famille plus large et, de manière plus particulière, à
l'élaboration d'un programme "fabrication mécanique" dans ce
cas-ci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Mme Blackburn: Donc, cela n'a pas vraiment de rapport avec la
carte des options?
M. Ryan: Non, pas du tout. Mme Blackburn: D'accord. M.
Ryan: C'est une tout autre affaire.
Mme Blackburn: D'accord. Vous n'êtes pas sans savoir que
l'enseignement professionnel qui devait être le fleuron, je pense, du
ministre en matière de réforme est en train de tourner en orties
et que cela pose un certain nombre de problèmes majeurs dans le
réseau. On est venu faire à plusieurs reprises des
représentations sur diverses questions touchant l'enseignement
professionnel. Les plus sérieuses, je pense, sont celles qui touchent
beaucoup l'intégration des jeunes et des adultes dans des centres
spécialisés de formation professionnelle. On aura l'occasion
sûrement de revoir cela de même que la carte des options qui
viennent faire perdre... Évidemment, en égard à la carte
des options, s'il y a quatre options dans la commission scolaire,
c'est-à-dire quatre lieux d'enseignement pour une option, s'ils en
ferment un, deux ou trois, cela pose des problèmes. Lorsque j'ai fait la
"tournée des grandes oreilles", on a eu beaucoup d'interventions, dans
les commissions scolaires, qui étaient de cette nature.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, la députée a
peut-être fait la "tournée des grandes oreilles", mais nous, on
fait régulièrement la tournée des grands yeux et on voit
des choses.
Mme Blackburn: Quand on est sourd...
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plait, madame. M. le ministre, vous avez la parole.
M. Ryan: Souvent, quand on a les yeux fermés, il y a des
choses qui ne nous apparaissent pas.
Mme Blackburn: Muet, sourd et aveugle.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît, Mme la députée de Chicoutimi, vous avez eu
l'occasion...
M. Ryan: À propos des choses, je pense qu'il y a deux
points qui ont été soulevés - ce n'est pas le sujet du
débat, mais vu que cela a été soulevé -* À
propos de la cohabitation jeunes et adultes, la politique du ministère
est la suivante. Nous favorisons la formation de groupes de jeunes et d'adultes
distincts partout où il y a suffisamment d'élèves pour que
cela soit possible. Supposons qu'on arrive dans un endroit pour l'option agent
de bureau, par exemple, où on a huit inscriptions du côté
des jeunes et cinq du côté des adultes, est-ce qu'on va former un
groupe de jeunes et un groupe d'adultes séparés? On trouve que
c'est beaucoup plus économique de former un seul groupe et les
expériences que nous faisons cette année - on a suivi de
près, en particulier, ce qui se fait dans le programme agent de bureau
et dans le programme de coiffure - nous indiquent qu'il y a beaucoup plus
d'avantages que d'inconvénients à la cohabitation des
élèves jeunes et adultes pour des programmes comme
ceux-là. Ce sont les témoignages des élèves que
nous avons entendus, d'un groupe comme de l'autre et c'est également le
témoignage des enseignants. Je crois que certaines craintes qu'on
exprime, surtout de source syndicale, sont des craintes qui sont grandement
exagérées et qui ne reposent pas sur un examen des
expériences qui sont en cours. Je pense que les sources syndicales
seront appelées à réviser leur jugement sur plusieurs de
ces points-là parce qu'elles émanent souvent d'une vue un petit
peu fixiste de la réalité. D'ailleurs, la différence
d'âge entre les deux groupes est souvent peu considérable. On est
considéré comme adulte quand on est en dehors de l'école
pendant un an. Mais la différence entre un adulte de 21 ans et un jeune
de 17 ans n'est pas bien considérable dans bien des cas. Moi, j'ai pu
voir sur les lieux que la cohabitation ou la fraternisation quotidienne est une
source d'énormes avantages. Je ne tire pas de conclusion
générale, mais je suis obligé d'accueillir avec beaucoup
de réserve les objections qu'on entend ces temps-ci et on l'a dit
à maintes reprises, aux porte-parole syndicaux, qui d'ailleurs nous ont
fait part de leur représentation avec beaucoup de dignité. Cela
est le premier point.
À propos du deuxième point, la carte des enseignements, je
ne sais pas si la députée est au courant de tout ce qui s'est
fait depuis trois mois, mais je pense que la mise au point de la carte des
enseignements a donné lieu à l'une des opérations de
concertation les plus élaborées et les plus fructueuses de toute
l'histoire du ministère de l'Éducation. Cela a commencé
d'abord par une invitation, adressée aux commissions scolaires,
d'essayer de brosser elles-mêmes leur liste de priorités et de
s'entendre dans chaque région, de concert avec la direction
régionale du ministère. Les cas qui n'étaient pas
résolus se sont rendus jusqu'en haut, et ont été
étudiés soigneusement. À l'heure où je vous parle,
il reste à peine trois ou quatre problèmes à régler
dans tout le Québec en ce qui touche la carte des enseignements. De
manière très générale, les gens sont
extrêmement heureux des résultats auxquels nous sommes
arrivés.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre.
Mme Blackburn: Parmi les trois ou quatre cas du ministre, est-ce
que cela comprend le cas de Plessisville," Fabrication mécanique"?
M. Ryan: Oui. Le cas de Plessisville était
réglé, M. le Président. Il était
réglé et on nous a demandé de le rouvrir. Des
représentants de cette région viennent justement voir mon
collaborateur, M. Dubé, demain matin. On va écouter leur point de
vue, comme on le fait toujours. On trouvera une solution appropriée, je
l'espère.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. Merci. Y
a-t-il d'autres interventions?
Mme Blackburn: Non, cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous avez
terminé, Mme la députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: J'ai terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors j'appelle
l'engagement 4, de l'ordre de 26 791,50 $ pour un contrat de services de M.
Gaétan Charron, de la Commission scolaire régionale des
Laurentides, Sainte-Agathe-des-Monts.
Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Blackburn: Contrat de services pour la mise en place des
mécanismes éducation/monde du travail. Qu'est-ce que c'est la
mise en place des mécanismes éducation/monde du travail? Cela n'a
pas l'air d'être écrit en français.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre,
Mme la députée de Chicoutimi vous demande d'expliquer ce qu'est
le mécanisme de mise en place.
Mme Blackburn: Si on relit: "Contrat pour
les services de M. Gaétan Charron, Mont-Rolland, pour la mise en
place des mécanismes éducation/monde du travail..."
M. Ryan: Je remercie beaucoup la députée de
Chicoutimi de me fournir l'occasion de préciser un peu l'un des aspects
les plus intéressants de la réforme de l'enseignement
professionnel, dont nous parlions tantôt. Nous avions dit que cette
réforme se ferait dans un esprit d'étroite consultation avec les
milieux du travail, en particulier les milieux syndicaux et les milieux
patronaux de l'entreprise, ce qui s'est fait. M. Charron avait
été engagé chez nous, à contrat,
précisément pour mettre sur pied des mécanismes de liaison
éducation au monde du travail qui permettraient d'assurer la
réalisation de cet objectif. Son travail principal a consisté
à faire le tour des organismes patronaux et syndicaux pendant plusieurs
semaines; à préparer des réunions de concertation qui ont
eu lieu au cours de l'automne et qui ont donné lieu à des
résultats magnifiques au mois de décembre. M. Charron nous a
maintenant quitté. Il était là pour un contrat de quatre
mois. Il est à la Commission de construction du Québec. J'ai eu
le grand plaisir de le rencontrer encore vendredi, à l'occasion d'une
réunion que j'avais avec tous les représentants de l'industrie de
la construction, patronaux et syndicaux, pour faire le point sur la
réforme de l'enseignement professionnel au sujet de laquelle on m'a
d'ailleurs donné, dans l'ensemble, des réactions très
favorables.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Oui, madame.
Mme Blackburn: Qu'est-ce que ce contrat comprenait? Cela me
semble assez élevé. C'est un contrat de quatre mois qui lui
donnerait des revenus d'à peu près 80 000 $, soit quasiment
autant que le ministre.
M. Ryan: Le montant se répartissait ainsi, M. le
Président: traitement: 19 046 $; bénéfices sociaux: 1683
$; frais de déplacement et allocation forfaitaire: 3812 $. Il a
voyagé dans tout le Québec pendant ce temps-là; il a
circulé continuellement; il a fait un travail formidable, tellement
qu'on l'a perdu après cela, parce que l'industrie de la construction
s'est rendu compte que c'était un type très précieux. Elle
l'a happé avec de meilleures conditions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
L'examen de l'engagement est terminé, j'appelle l'engagement 5:
un engagement de l'ordre de 31 413,80 $ à la compagnie Barbecon inc.,
Division Enveloppe Innova de Saint-Laurent. Est-ce qu'il y a des questions?
L'examen de l'engagement est terminé.
Engagement suivant de l'ordre de 35 000 $: une subvention à
l'Association québécoise des professeurs de français.
Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Blackburn: J'imagine que c'est statutaire et que cela n'a pas
été indexé depuis trois ans.
M. Ryan: Le rendement de l'organisme ne semblait pas l'avoir
été non plus. On a eu une rencontre très franche
récemment au cours de laquelle des échanges de vues ont eu lieu.
Je crois qu'une collaboration meilleure pourra s'instaurer à compter de
maintenant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
Mme Blackburn: On peut sûrement compter sur le ministre
pour leur faire la leçon. Je me demande si l'appréciation du
ministre n'est pas un peu liée au fait qu'ils sont membres
également du Mouvement Québec français? (21 h 30)
M. Ryan: Non. Je me souvenais, en particulier, d'une comparution
que ces gens avaient faite devant une commission parlementaire, avant que la
députée ne siège dans cette Chambre et au cours de
laquelle on nous avait présenté un mémoire qui
était écrit dans un français affreux. Je me disais que si
c'était le niveau de performance de l'organisme, on pouvait au moins se
poser des questions. On a clarifié toutes ces questions avec ces gens
lorsqu'on les a rencontrés. Je crois, aujourd'hui, qu'on a des garanties
de rendement meilleur de ce côté et on sera très
intéressés à coopérer avec eux.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Une autre
intervention?
Mme Blackburn: Terminé. Décembre
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'examen de
l'engagement est terminé. J'appelle les engagements financiers du mois
de décembre. Un contrat négocié de l'ordre de 94 150 $
à Gaétan Lévesque, de Laval. Est-ce qu'il y a des
questions? M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, M. Lévesque est
entré au service de mon cabinet à titre de conseiller
spécial pour l'enseignement et la recherche universitaire, il y a
quelque temps. Nous l'avons engagé sur une base salariale annuelle de 58
000 $. Tout le reste est de la traduction, suivant les termes de la
période qui est évoquée dans le document.
Mme Blackburn: II n'est pas à temps plein, si je
comprends.
M. Ryan: Oui, à temps plein et plus.
Mme Blackburn: Ici, pour l'imputation budgétaire
1987-1988, on a 36 000 $; pour 1988-89, 29 000 $, et pour 1989-1990, 29 000 $,
ce qui fait juste la moitié de 58 000 $.
M. Ryan: Attendez un petit peu. M. le Président, la
députée pourrait-elle répéter les chiffres qu'elle
vient de mentionner?
Mme Blackburn: C'est dans votre engagement, à l'imputation
budgétaire, on a 1987-1988, 36 150 $; 1988-1989, 29 000 $ et 1989-1990,
29 000 $.
M. Ryan: II y a une erreur ici. Le montant que je vous donne,
c'est 58 000 $ par année. En 1987-1988, il aura seulement fait la
moitié de l'année. Cela fait 29 000 $. C'est même un peu
plus ici, c'est 36 150 $. Il y a une allocation de logement à
Québec et il y a des frais de déplacement suivant la directive
qui s'applique aux collaborateurs de son rang: 5000 $, plus 29 000 $ de
rémunération, plus 2150 $ d'allocation forfaitaire de logement,
plus 5000 $ d'allocation de déplacements, pour un total de 36 150 $ pour
1987-1988. En 1988-1989, il y aura des honoraires de 58 000 $.
Mme Blackburn: Je crois qu'il y a une erreur sur ce qui nous a
été communiqué.
M. Ryan: Je pense que c'est le montant de 1989-1990 qui est
erroné. Il aurait fallu deux montants de 29 000 $ pour 1988-1989.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si on fait la
correction, cela nous donne un montant global de l'engagement de...
Mme Blackburn: 94 150 $...
Le Président (M. Parent, Sauvé): 94 150 $.
Mme Blackburn:... mais seulement sur deux années
budgétaires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui. Sur deux au
lieu de trois. Cela va. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Blackburn: C'est son salaire. Est-ce que les frais de
logement viennent s'ajouter à cela?
M. Ryan: Oui, parce que c'est une personne engagée pour
une période limitée, la durée du mandat. On ne peut pas
l'engager au-delà de cette durée. On a toutes les raisons de
présumer qu'à la fin de 1989 ce sera avancé.
Mme Blackburn: On pourra voir.
M. Ryan: Nous serons peut-être même revenus. On ne le
sait pas.
Mme Blackburn: Oui? Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours
avant de l'avoir tué.
M. Ryan: Non, je le sais bien. C'est une personne qui a sa
résidence à Montréal, à Laval plus
précisément. On ne pouvait pas exiger qu'elle
déménage dans ces conditions.
Mme Blackburn: On estime à combien les coûts de
logement dans ces cas-là?
M. Ryan: Ici, c'est écrit 430 $ par mois, pour cinq
mois.
Mme Blackburn: Si j'avais eu cela. M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Quand j'étais au Conseil des
collèges, je n'avais pas cela.
M. Ryan: C'est un gouvernement libéral.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! S'il vous plaît!
Mme Blackburn: Généreux, dois-je entendre. M.
Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Avec ses amis, faudrait-il ajouter?
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît!
M. Ryan: Mme Couture me dit que cela dépend du "boss".
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Tenez vous-en
à la pertinence du débat.
Mme Blackburn: Cela dépend du "boss". C'est ce que j'ai
dit. C'est un gouvernement libéral donc, il faut comprendre
généreux, particulièrement avec ses amis.
M. Ryan: Avec ceux qui sont vraiment indispensables. Je
m'excuse...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y en
a qui en ont contre l'amitié?
Mme Blackburn: II ouvre la porte, qu'est-ce que vous pensez que
je fais?
M. Ryan: Si vous comparez...
Le Président (M. Parent, Sauvé): II y en a qui en
ont contre l'amitié?
M. Ryan:... celle-ci, avec l'allocation des
députés, c'est deux fois moins. Il n'y a rien à
gaspiller.
Mme Blackburn: Non, non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'examen...
Mme Blackburn: C'est seulement que j'ai dû mal
défendre mon dossier.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... de l'engagement
est terminé?
Des voix: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé.
J'appelle l'engagement 2 de l'ordre de 52 872 $; c'est un contrat de service
à Mme Élisa Landry et le fournisseur est la commission scolaire
Le Goéland de Laprairie. Est-ce qu'il y a des questions?
Mme Blackburn: En quoi cela consiste-t-il,
précisément? À qui cela sert-il? Je crois comprendre que
c'est la production des banques d'activités en animation pastorale
servant à préparer et à réaliser des sessions.
Alors, on peut faire plusieurs choses.
M. Ryan: M. le Président, nous avons un programme, cette
année, qui vise à accentuer les activités de
perfectionnement à l'intention des agents de pastorale dans les
écoles, un secteur qui avait beaucoup été
négligé depuis plusieurs années. Là, nous avons
décidé d'instituer un programme de perfectionnement. Je pense que
le budget total de ce programme, c'est autour de... Je ne sais pas combien cela
est, il me semble que c'est 600 000 $.
Une voix: Oui, oui, 650 000 $.
M. Ryan: De 650 000 $. Alors, Mme Landry est une personne qui a
été engagée à contrat. C'est un prêt de
service, si je comprends bien - oui, c'est cela, de la commission scolaire Le
Goéland - pour produire des banques de données; préparer
et réaliser des sessions de formation; collaborer à
l'évaluation de l'utilisation du "Guide de planification en animation
pastorale au secondaire", qui a été préparé par la
Direction de l'enseignement catholique; et participer à la
préparation d'un cadre d'élaboration d'une politique en animation
pastorale. C'est un programme dont nous sommes très fiers et qui
était nécessaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
des questions? Terminé.
Alors, je vous réfère à l'engagement financier
suivant. Il s'agit d'un "Contrat pour divers prêts de services pour agir
à titre de personne-ressource au sein de la Direction enseignement
primaire et secondaire public du ministère".
Cela totalise 673 769 $. Ce sont des engagements qui dépassent
les 25 000 $. C'est la raison pour laquelle nous avons à les examiner.
C'est la première fois que l'on procède comme cela. Je vais vous
suggérer une façon de procéder et vous me direz si vous
êtes d'accord. Je vais les appeler. S'il n'y a pas de question, on va
passer à la suivante. Mme la députée.
Mme Blackburn: Dans le fond, tout ce que j'aurais souhaité
voir un peu, c'est les fonctions qu'elles ont finalement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On va les passer
une par une: Lisette Bernier-Côté, qu'est-ce qu'elle fait?
M. Ryan: L'élaboration des instruments de mesure en
mathématiques et en sciences: elle participe à
l'élaboration des programmes d'étude; à l'analyse et
l'interprétation de données; et à la rédaction des
rapports. Par conséquent, elle, c'est pour les mathématiques et
les sciences.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Poulin,
Josette.
M. Ryan: Préparer l'épreuve facultative de 4e et 5e
année de secondaire en français, langue maternelle.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci.
M. Ryan: Préparer les épreuves de production
écrite, 6e primaire et 5e secondaire - c'est l'épreuve nationale
du ministère collaborer à la définition du domaine du
primaire, et amorcer la préparation de l'épreuve obligatoire de
4e et 5e secondaire, toujours en français, langue maternelle.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Picher, Jean.
M. Ryan: Participer à l'élaboration des programmes
et des guides pédagogiques en éducation technique et manuelle;
superviser l'expérimentation des programmes d'éducation manuelle
et technique; et réaliser divers travaux reliés à ce
dossier.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Dois-je continuer?
Guillemette, Jacques.
M. Ryan: Pour lui, ce sont les programmes
d'électronique et d'électricité.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Deshaies,
Bertrand.
M. Ryan: C'est pour la 4e secondaire en enseignement moral, la
rédaction d'un guide pédagogique.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cadieux,
Pierre.
Une voix:...
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît!
M. Ryan: Production de logiciels éducatifs par les
commissions scolaires et l'industrie.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Gervais,
Raymond.
M. Ryan: Rédaction des programmes de sciences 414 et 454;
travaux préparatoires à l'élaboration des programmes de
physique 534 et de chimie 534.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme
Boivin-Vézina, Ghislaine.
M. Ryan: Finalisation d'un document d'information sur la violence
et d'un guide d'orientation sur l'encadrement et la surveillance.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Victor,
Joseph.
M. Ryan: C'est un travail un peu plus général
d'après ce que je comprends; préparer en collaboration avec
d'autres spécialistes en sciences de l'éducation, les programmes
et les documents nécessaires à leur implantation; former les
comités nécessaires à la préparation des programmes
et diriger leurs travaux.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Joli Tchoryk,
Maria.
M. Ryan: Celui-ci est du côté de l'enseignement
protestant. M. Bitton.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Joli Tchoryk,
Maria.
M. Ryan: C'est la préparation du guide pédagogique
accompagnant le programme d'études à option, IV et V secondaire,
français, langue seconde.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mongeau,
Claude.
M. Ryan: Dans le cadre de la télématique;
créer des outils, proposer des modèles pédagogiques et
concevoir des stratégies d'apprentissage.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Delisle,
Claude.
M. Ryan: L'élaboration des programmes de sciences
physiques 414 et de sciences physiques 434.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Lavoie,
Jean-Louis.
M. Ryan: L'élaboration du plan de développement du
secteur dessins techniques.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Maltais,
Nicole.
M. Ryan: C'est un travail de caractère
général: préparer un guide de gestion procédurier
regroupant l'ensemble des éléments d'information au sujet de
l'approbation du matériel didactique. On a besoin de guides pour les
gens qui veulent soumettre des projets.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'examen de cet engagement financier est terminé? M. le
député d'Arthabaska.
M. Gardner: M. le Président, j'aimerais savoir comment on
fait pour embaucher ces gens. Je remarque que ce sont toujours des gens de
Montréal, de Blainville-Deux-Montagnes. Comment embauche-t-on ces
personnes? Est-ce par des concours ou...
M Trempe: M. le Président, il s'agit de personnes qui
viennent de différentes commissions scolaires. Voyez-vous, il y en a qui
viennent des commissions scolaires Chutes-Montmorency, Pascal-Taché,
Chutes-de-la-Chaudière, Mauricie, Chapais-Chibougamau, de la CECM, etc.
Les responsables de programmes au ministère, quand ils font leurs
recherches pour améliorer les programmes, pour écrire un guide
etc., demandent aux commissions scolaires quels sont les meilleurs experts et
quelles sont les personnes qui, dans le milieu, sont à la pointe, si
vous voulez, du sujet qu'ils veulent préparer. Ce sont souvent ces
personnes ensuite que nous demandons aux commissions scolaires de nous
prêter sur une base temporaire. Ce n'est pas par mode de concours, c'est
un choix qui est fait par les fonctionnaires du ministère. Très
souvent ce sont des personnes qui ont travaillé à des
comités de fabrication de programmes et qui, par leur participation
exemplaire, ont ressorti...
M. Gardner: Sur recommandation des commissions scolaires?
M. Trempe: Ah oui. La commission scolaire
doit signer un contrat avec le ministère.
M. Gardner: D'accord. Je vais m'occuper de ma commission scolaire
pour qu'elle vous en suggère.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
député d'Arthabaska. L'engagement est terminé. J'appelle
l'engagement 4 dont l'objet est le renouvellement du contrat à IBM
Canada ltd de l'ordre de 46 203 60 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Blackburn: II n'y a pas d'intervention.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Du
côté ministériel, est-ce qu'il y a des interventions?
Pas d'intervention. L'examen de l'engagement est terminé.
L'engagement de 47 013 34 $: une soumission sur invitation,
adjugée à la Maison Caractera inc. de Québec.
Mme Blackburn: Pourquoi y a t-il seulement une soumission? Il y a
eu cinq soumissions demandées et il n'y en a qu'une qui a
été retenue.
M. Ryan: L'explication, M. le Président, est qu'il y en
avait quatre autres qui avaient été invités à
soumissionner. Il y en a trois qui n'ont pas répondu et il y en a un
quatrième qui n'existe plus. C'est bien difficile. Ils n'ont pas
répondu et ils ne nous ont pas dit pourquoi.
Mme Blackburn: Je veux dire qu'il doit y avoir une raison, M. le
ministre, il me semble. La simple raison c'est: ou c'est trop
spécialisé ou les soumissions n'étaient pas
formulées correctement, les gens ne se sentaient pas à l'aise ou
n'avaient pas d'expertise dans cela. Qu'il y ait une personne sur cinq, ce
n'est pas...
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
questions?
M. Ryan: On peut essayer d'avoir des précisions de la
part...
i
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Ryan:... du ministère des Approvisionnements et
Services. S'il y a des renseignements, on les fournira volontiers.
Mme Blackburn: Est-ce que c'est l'organisme qui avait fait le
même travail l'an dernier?
Des voix: Non.
Mme Blackburn: Non. L'an dernier, c'était?
M. Ryan: TV-Hebdo.
Mme Blackburn: TV-Hebdo. On peut penser qu'il a
été invité à soumissionner.
M. Ryan: TV-Hebdo? Non.
Mme Blackburn: Non? Pourquoi?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pourquoi?
M. Ryan: Parce qu'on a puisé dans le fichier central des
fournisseurs.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II n'est pas
sorti?
M. Ryan: C'est une roulotte.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Une roulette, M.
le ministre.
M. Ryan: Cela tourne et cela arrête là où on
ne peut pas prévoir, sous l'actuel gouvernement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bon, passons.
D'autres interventions?
Mme Blackburn: C'est certainement de la faute du
précédent gouvernement. Ce gouvernement-là n'a pas pris le
pouvoir, on le sait.
Le Président (M. Parent, Sauvé): S'il vous
plaît! S'il vous plaît! Cela va bien. Y a-t-il d'autres
interventions sur cet engagement financier?
Mme Blackburn: II n'y a pas d'autres questions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est
terminé. Merci, Mme la députée de Chicoutimi. Y a-t-il une
intervention du côté ministériel? Examen de l'engagement
terminé.
J'appelle l'engagement suivant, de l'ordre de 44 452, 17 $ pour le
contrat de fourniture des services d'entretien adjugé à la
compagnie Comterm inc., de Pointe-Claire. Le plus bas soumissionnaire conforme.
Sept soumissions ont été reçues. Y a-t-il des
questions?
Une voix: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je suis content de
vous l'entendre dire, monsieur. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, je constate seulement qu'il semble y avoir
différents équipements puisque l'entretien est fait par Comterm,
alors que les autre soumissionnaires sont AES, Xérox et ITT.
M. Ryan: J'imagine que c'est pour les appareils ordinaires, les
ordinateurs ordinaires qui sont dans les bureaux. Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'examen de
l'engagement est terminé. L'examen de l'engagement...
Mme Blackburn: Pourquoi est-ce que... Cela sert aussi au ministre
les commissions parlementaires. Habituellement, on indique le montant des
autres soumissions, les autres groupes qui ont soumissionné et, ici, on
ne les a pas indiqués.
Mme Couture: On a les autres soumissionnaires.
Mme Blackburn: Alors, vous pourriez nous dire cela. On a les
autres soumissionnaires, mais on n'a pas le montant de leur soumission.
Mme Couture: II y avait deux projets là-dedans. Le projet
no 1 portait sur les équipements comme les terminaux, les imprimantes et
les écrans. Il y avait quatre soumissionnaires: Comterm, Digitec, ITT.
et AES., mais celui-ci n'était pas conforme. Ensuite, le projet no
2...
Mme Blackburn: Donc, j'ai été plus efficace en
regard de ce que vous présumiez.
Mme Couture:... concernait les micro-ordinateurs et ses
périphériques. Il y avait six soumissionnaires: Comterm, Digitec,
Xerox, NCR, L'Ampar et AES.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi aimerait savoir le montant des soumissions
des autres soumissionnaires.
Mme Couture: Ah bon! Excusez-moi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ah! Vous
êtes tout excusée, madame.
M. Ryan: Le projet 2.
Mme Couture: Dans le projet 2...
Mme Blackburn: Elle n'était pas plus haute que celle que
vous avez retenue, j'imagine.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Êtes-vous en
mesure de fournir les chiffres? S'il vous plaît, allez, monsieur,
répondez à la question de Mme la députée. Mme la
députée est en droit de savoir. Cela vient d'ailleurs, c'est pour
cela que la commission existe.
M. Gravel: Pour le projet 1,...
M. Ryan: II faut aller au fond des choses.
M. Gravel:... en ce qui concerne les terminaux
légers...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Silence, s'il vous
plaît! Monsieur.
M. Gravel:... et les imprimantes, Comterm a soumissionné
à 32 779 $; Digitec à 43 852 $; ITT à 50 160 $; et AES
à 26 440 $. Par contre, la soumission d'AES n'était pas conforme;
car il manquait la garantie de soumission.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
répond à votre question, Mme la députée?
Mme Blackburn: Oui. Qu'est-ce que vous appelez... ?
M. Gravel: Pour la partie 2 effectivement, soit le projet
concernant la micro-informatique, Comterm a soumissionné à 35 500
$ pour le forfait, 45 $ pour le taux horaire et 45 % pour l'escompte sur les
pièces. Je vous signale que pour le plan 2, on a pris le plan
"utilisation taux horaire et l'escompte sur les pièces" et non pas le
prix forfaitaire suggéré. Digitec a soumissionné à
34 428 $ pour le forfait, 50 $ l'heure et 20 % d'escompte sur les
pièces; Xerox à 42 954 $ pour le forfait, 48 $ l'heure et 40 %
pour l'escompte sur les pièces; NCR a soumissionné à 42
470 $ pour le forfait, 60 $ l'heure et 10 % d'escompte seulement pour les
pièces; L'Ampar à 48 762 $ pour le forfait, 60 $ l'heure et 30 %
pour l'escompte. Finalement, AES n'a pas soumissionné au forfaitaire, il
a soumissionné au taux horaire de 40 $ et un escompte de seulement 15 $
sur les pièces.
Mme Blackburn: De 15 %?
M. Gravel: 15 % pour l'escompte.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que cela
répond à votre question, Mme la députée?
Mme Blackburn: Vous disiez qu'AES était non conforme pour
le premier programme. Pour quelle raison?
M. Gravel: La soumission n'était pas accompagnée
d'une garantie de soumission exigée et il y avait certaines
pièces d'équipement qui ne faisaient pas l'objet d'une couverture
de services adéquats. Mais la raison majeure c'est celle-là, la
première.
Mme Blackburn: C'est assez étonnant parce que ce n'est pas
la première soumission qu'ils font. Habituellement ils doivent
connaître les mécanismes, les formules.
M. Gravel: J'imagine. On est aussi étonnés que
vous. Cette garantie-là était absente.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Terminé,
madame?
Mme Blackburn: Terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cet engagement
financier étant terminé, je déclare l'étude des
engagements financiers du ministère de l'Éducation
terminée et la commission permanente de l'éducation, ayant rempli
son mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 21 h 53)