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(Dix heures vingt-cinq minutes)
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît! La commission permanente de l'éducation reprend
ses travaux. M. le secrétaire, est-ce que nous avons quorum?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si nous avons
quorum, je déclare ouverte cette séance de la commission
permanente de l'éducation qui a pour but d'étudier le projet de
loi 107, Loi sur l'instruction publique.
M. le secrétaire, est-ce que nous avons des remplacements ce
matin?
Le Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si nous n'avons
pas de remplacement, nous allons poursuivre nos travaux à partir de
là où nous les avons laissés hier, à savoir sur une
motion de Mme la députée de Chicoutimi, motion qui se lisait
comme suit: II est proposé qu'en vertu de l'article 244 de nos
règles de procédure la commission permanente de
l'éducation tienne, avant d'entreprendre l'étude
détaillée du projet de loi 107, Loi sur l'instruction publique,
des consultations particulières quant à tous les articles dudit
projet de loi et qu'à cette fin elle entende la
Confédération des organismes provinciaux de personnes
handicapées du Québec. Mme la députée de
Chicoutimi, vous avez la parole.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. M. le
Président, deux mots simplement pour dire qu'il me semble qu'avec
quelque 400 amendements il ne serait pas correct de s'en aller vers un examen
du projet de loi article par article sans avoir à nouveau entendu un
certain nombre d'organismes. Avec votre autorisation, M. le Président,
pour ne pas qu'on revienne avec autant de motions, je proposerais
immédiatement une modification à la motion que j'ai
déposée hier, pour y ajouter quelques organismes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si je comprends
bien, vous désirez que votre motion soit déposée comme
vous l'aviez faite?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Par contre, vous
voulez la reformuler?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous
écoute, madame.
Mme Blackburn: Est-ce que je dois en faire la lecture
complète, M. le Président?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce serait
peut-être mieux.
Motion proposant d'entendre certains
organismes sur les amendements
du ministre
Mme Blackburn: Bien. Il est proposé qu'en vertu de
l'article 244 de nos règles de procédure la commission permanente
de l'éducation tienne, avant d'entreprendre l'étude
détaillée du projet de loi 107, Loi sur l'instruction publique,
des consultations particulières quant à tous les articles dudit
projet de loi et qu'à cette fin elle entende la
Confédération des organismes provinciaux de personnes
handicapées du Québec, la Fédération des
commissions scolaires du Québec, la Centrale de l'enseignement du
Québec et l'Institut canadien de l'éducation des adultes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. Est-ce
que vous l'avez par écrit?
Mme Blackburn: Oui. Il faudrait que j'enlève la
fédération des comités de parents.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. M. le
député de Sherbrooke.
M. Hamel: Si je suis conforme au règlement, je proposerais
un sous-amendement pour qu'on puisse ajouter: "la fédération des
comités de parents".
Le Président (M. Parent, Sauvé): La
fédération des comités de parents. Plutôt que de
procéder par sous-amendement, je vais demander à la proposeure de
la motion si elle accepte de l'ajouter à sa proposition.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous acceptez?
Mme Blackburn: Avec plaisir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va être
plus simple comme ça, je pense. D'accord?
M. Hamel: Très bien. Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
député de Sherbrooke. Mme la députée de Chicoutimi,
vous avez la parole.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. Très
brièvement, parce qu'il ne me semble pas utile d'expliciter longuement
là-dessus vu qu'on en est venu, je pense, assez rapidement à un
consensus, je rappelle que quelque 400 amendements pour une partie seulement du
projet de loi, on peut penser que sous certains aspects, c'est un projet de loi
considérablement modifié et qui mérite d'être
réexaminé par les principaux intervenants.
Par ailleurs, ce qu'il est important de rappeler aussi, c'est qu'avec
autant d'amendements il faut se demander si les amendements qui y sont
apportés, bien qu'intéressants je n'en doute pas, sont vraiment
les amendements qu'auraient souhaités les organismes si eux avaient eu
un choix à faire dans les différentes propositions qu'ils ont
déposées sur la table. Je pense en particulier à la
COPHAN. Le ministre a déposé certains amendements concernant les
enfants handicapés ou ayant des problèmes d'adaptation ou
d'apprentissage, mais est-ce que l'organisme lui-même, s'il avait eu
à faire des choix dans les hypothèses de travail, les
propositions qu'il a déposées ici en commission, est-ce que ce
sont ces amendements qu'il aurait choisis?
Alors, pour toutes ces raisons M. le Président, je pense qu'il
est important d'entendre ces organismes nous dire comment ils sont satisfaits
et dans quelle mesure ils sont satisfaits des propositions d'amendement
déposées pour nous permettre, de façon très
sérieuse, en cette commission de faire un travail de bonification du
projet de loi à la lumière des interventions et des demandes des
principaux intervenants, je le rappelle.
M. le Président, comme je ne voudrais pas indûment
prolonger les débats ce matin parce que nous avons, je pense bien qu'on
peut le dire ici, convenu que ces organismes pouvaient être entendus, je
laisserais la parole à d'autres intervenants.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. M. le
ministre de ''Éducation.
M. Ryan: M. le Président, nous sommes d'accord avec
l'Opposition au sujet de cette proposition. Je suis très heureux que
nous ayons pu nous entendre sur la liste des organismes clés qui peuvent
avoir quelque chose à ajouter à notre recherche, même si
elle est arrivée à un stade très avancé.
Je voudrais profiter très brièvement de cette proposition
pour signaler qu'à l'examen on s'apercevra que les modifications que le
gouvernement projette d'apporter au projet de loi n'en modifient aucunement la
teneur essentielle. Ce sont des modifications qui tendent à
améliorer le projet de loi sur des aspects ponctuels. Par
conséquent, le nombre des amendements qui sont proposés, quand on
les examinera un à un, apparaîtra beaucoup moins effrayant et
intimi- dant qu'il ne peut sembler au premier regard.
Je pense que tous ceux qui ont l'expérience de la
rédaction, surtout de la rédaction de textes juridiques, se
rendent compte qu'aussi longtemps qu'il reste du temps avant qu'on en vienne
à la version définitive on cherche toujours à
perfectionner, on trouve toujours le moyen de perfectionner. J'ai quand
même une expérience assez longue de la rédaction et il
arrive très souvent qu'un texte que je pensais bien faire, je le refasse
au complet. Cela ne veut pas dire que le premier était mauvais, mais le
deuxième était meilleur. !l y a bien des gens qui ne s'en
apercevront pas de l'extérieur, mais c'est cela qui distingue souvent
l'oeuvre d'art de l'oeuvre d'un travailleur plus ou moins consciencieux ou plus
ou moins imbu du sens du fini dans son travail.
Je donne cette explication parce que les critiques qu'on adresse au
ministre là-dessus s'adressent également à ses
collaborateurs. Je peux vous assurer que les collaborateurs des services
juridiques du gouvernement sont des gens extrêmement consciencieux qui
n'ont pas peur de reprendre le travail quand on leur signale une
difficulté. On constatera que, sur les amendements qui sont
apportés, à peu près tous procèdent de remarques
entendues en commission parlementaire ou sur d'autres tribunes, et non pas de
la volonté capricieuse ou arbitraire du gouvernement. Ils tendent, de
manière générale, à l'assouplissement du projet de
loi. Je pense que cela est bon de le signaler.
Nonobstant tous ces faits, il peut arriver que certains organismes
puissent nous être encore utiles dans la recherche de cette perfection.
Dans cet esprit, nous convenons volontiers avec l'Opposition de
l'opportunité d'entendre ces groupes qui sont mentionnés dans la
motion de la députée de Chicoutimi. Nous les entendrons avec
intérêt et respect.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous remercie,
M. le ministre de l'Éducation. Je reconnais maintenant le porte-parole
de l'Opposition officielle en matière d'éducation, M. le
député d'Abitibi-Ouest. M. le député.
M. Gendron: Très rapidement, M. le Président, comme
critique de l'Opposition officielle, je voudrais quand même remettre dans
leur contexte, dans les travaux de cette commission, par quelques phrases les
propos qui ont conduit à cette proposition reçue unanimement et
également modifiée par l'Opposition. Ce qu'il faut se dire, c'est
ceci. Moi, comme critique de ma formation politique, je pense que c'est
évident, par la liste très restreinte, que nous n'avions pas
l'intention d'utiliser cette commission pour faire du dilatoire et faire perdre
volontairement le temps des parlementaires sur une question que je
considère - je l'ai dit, mais il faut le répéter - comme
majeure. Oui, je pense qu'une nouvelle assise aux règles qui vont
régir le
régime éducatif du Québec - que ce soit
centralisé ou pas, je ne vais pas dans les détails -
mérite... Après qu'un grand nombre d'intervenants aient eu
l'occasion de s'exprimer là-dessus, je veux bien, comme le ministre
vient de le signaler, que pour les avertis, comme il l'a dit, les amendements
ne soient peut-être pas aussi substantifs que le nombre le laisse voir.
Il n'en demeure pas moins qu'ils sont nombreux et qu'il est difficile de
retrouver l'économie générale du projet de loi.
Normalement, cela doit exister.
En conséquence, la liste très restreinte et très
fermée était un geste positif de notre part pour dire qu'à
tout le moins, parmi les plus officiellement concernés par les carences
de l'ancien projet de loi 107 par rapport au nouveau qu'on veut
apprécier davantage et connaître davantage, sûrement qu'on
devrait entendre l'organisme qui a le mandat de dispenser l'enseignement et les
services éducatifs sur le territoire québécois. Il
s'appelle les commissions scolaires qui sont regroupées au sein de leur
fédération; c'est pour cela qu'on voudrait avoir le point de vue
de la fédération.
C'est la même chose en ce qui concerne un organisme qui, comme je
l'ai mentionné, se préoccupe d'une question moderne. Mais il ne
faut pas que cela reste uniquement une préoccupation théorique.
On a eu À part... égale. Cela fait des années que, comme
société, on discourt sur la place plus importante en termes de
réalité de ceux qui ont des difficultés d'apprentissage,
des problèmes d'adaptation, des mésadaptés et ainsi de
suite. La COPHAN est un organisme crédible qui regroupe une série
d'intervenants qui ont fait leurs preuves. Il nous apparaissait que
c'était important de les entendre et là, dans leur cas, ce n'est
même pas à nouveau, c'est presque tout court, compte tenu de la
façon dont ils ont été entendus lors des audiences, pour
toutes sortes de raisons de calendrier et d'horaires. À un moment
donné, après avoir dit leur point de vue, c'était fini, il
n'y avait plus de temps. C'est pour cela, la présence de la COPHAN.
Une centrale - ce n'est pas parce que j'ai quelque chose contre les
autres; les autres centrales se sont exprimées, le patronat s'est
exprimé - il me semble, la plus touchée par les questions dont
nous allons discuter, puisque nous sommes en éducation, c'est la
Centrale de l'enseignement du Québec qui regroupe des instituteurs et
des institutrices. Elle regroupe également d'autres intervenants, mais,
fondamentalement, la raison d'être de la Centrale de l'enseignement du
Québec, c'est une centrale qui regroupe des intervenants
éducatifs. Nous sommes dans un projet de loi à caractère
éducatif, nous sommes dans un projet de loi qui touche fondamentalement
les assises du régime et, en conséquence, je veux que les
répondants, les donneurs d'actes et de gestes pédagogiques
puissent, par leur instance chapeau, avoir l'occasion de s'exprimer sur les
amendements proposés. Je l'indique d'ores et déjà, ce
n'est pas moi qui vais dire à la CEQ: Je vous défends de parler
de telle et telle affaire. Mais je souhaite que si - et, là, ce n'est
pas "si" puisqu'on vient d'agréer à cette proposition de ma
collègue, la députée de Chicoutimi... Je veux que la CEQ
s'exprime autant que possible sur les amendements proposés. C'est
surtout là-dessus que je veux avoir un éclairage nouveau. Est-ce
qu'il y a des amendements qui vont dans le sens de ses revendications ou si
cela ne touche pas du tout ses revendications? C'est de cela que je veux
entendre parler.
On a pensé également avoir un volet sur l'éducation
des adultes. On est dans un monde où, constamment, l'éducation
permanente doit prendre davantage de place. En conséquence, on pense
qu'on doit avoir rapidement l'éclairage d'une instance qui s'est
toujours préoccupée de ces questions-là, l'Institut
canadien de l'éducation des adultes. Encore là, ce n'est pas la
seule. Je connais d'autres organismes qui auraient pu être
invités, mais c'était sélectif et ce, volontairement, pour
qu'on ne perde pas son temps; c'était pour recevoir un dernier
éclairage des organismes les plus particulièrement
touchés. Je tenais à refaire ce petit laïus.
Je termine en disant que, moi, en ce qui me concerne, M. le
Président - là, je voudrais avoir l'attention du ministre - je
souhaiterais que, mardi prochain, la commission prenne des dispositions pour
les inviter et que nous entendions, dans l'ordre, la COPHAN, la
fédération des commissions scolaires, la CEQ et l'ICA, et les
parents par la suite. Moi, c'est la suggestion que je fais comme ordre de
présentation et je reconnais également, M. le Président,
que la demande du ministre de l'Éducation à l'effet de commencer
nos travaux mardi matin à 9 heures, même si c'est exceptionnel,
pour accommoder, est normale et que c'est régulier de faire cela. Je
suis d'accord avec le ministre de l'Éducation pour que nous
siégions de 9 heures à 13 heures pour la première partie
de la séance et, après cela, on verra.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
Est-ce qu'il y a d'autres remarques du côté ministériel? M.
le député de Sherbrooke.
M. Hamel: Merci, M. le Président. Peut-être pour
compléter immédiatement les remarques de M. le
député d'Abitibi-Ouest, on pourrait peut-être laisser au
président et au secrétaire le soin de déterminer l'ordre,
si parfois un organisme ne pouvait venir à 9 heures et le pouvait, je ne
sais pas, le soir. Si vous étiez d'accord pour que les deux puissent
inviter les gens... Tant mieux si votre ordre convient, mais si parfois il y en
avait un parmi ceux que vous avez mentionnés qui ne pouvait pas y
être à 9 heures, mais qui pourrait y être à 11
heures, bien, qu'on lui laisse cette souplesse.
M. Gendron: Je n'ai pas de difficulté avec
cela, M. le Président, je pense que c'est dans ce sens-là
que vous le dites, M. le député, sauf que je souhaiterais que
l'invitation soit faite sur la base de ce que je viens de présenter. Par
contre, si cela pose des inconvénients à un organisme, qu'il y
ait modification, j'en suis. J'achète cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): De façon
à aider les travaux du comité directeur de cette commission,
j'aimerais aussi que vous avanciez des périodes de temps à
consacrer à ces organismes-là.
M. Hamel: Oui, c'est ce que j'allais faire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je m'excuse, M. le
député de Sherbrooke.
M. Hamel: Bon. Ceci étant dit, j'aimerais aussi souligner
que, de notre côté, nous savons tous l'importance du rôle
que les parents jouent dans notre système d'éducation et nous
considérions comme absolument essentiel d'inviter la
fédération des comités de parents à participer
à cette activité de mardi prochain. Alors, peut-être pour
bien clarifier les choses, comme le souhaitait M. le Président, on
pourrait apporter les précisions techniques suivantes: on retient que
c'est le mardi 15 novembre, de 9 heures à 13 heures et de 20 heures
à 21 heures.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Environ 20 heures,
ce serait peut-être plus...
M. Hamel: Ah bon. Très bien, à partir de 20 heures.
C'est d'une durée d'une heure par organisme, tel qu'on l'avait convenu.
On retient aussi une période maximale de dix minutes par formation
politique par intervention à chacun des organismes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Hamel: Cela va. Et que... Oui?
M. Gendron: Continuez, on va y revenir.
M. Hamel: Très bien. On avait aussi convenu qu'il n'y
aurait pas d'exposé d'ouverture et qu'enfin, mercredi matin, on pourrait
aborder dès 10 heures l'étude de l'article 1. Je peux
peut-être... Est-ce que cela va? Le mardi 15; une heure par organisme, de
9 heures à 13 heures et de 20 heures à 21 heures ou 22 heures,
avec une période maximale de 10 minutes par formation politique, par
organisme.
ML Gendron: Je vais revenir là-dessus, mais continuez.
M. Hamel: Bon, très bien. Et on avait aussi convenu qu'il
n'y avait pas d'exposé d'ouverture et qu'enfin, dès mercredi
matin, 10 heures, on aborderait l'étude de l'article 1.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: II m'apparaît, M. le Président, que cela
reflète passablement les éléments du consensus. La seule
nuance que je veux apporter, c'est qu'il n'y pas de déclaration
d'ouverture mardi matin, cela est clair, en tout cas, je pense qu'on veut
entendre les organismes. Là où je prétends qu'il faudrait
avoir une souplesse de fonctionnement... Moi, je veux faire venir les
organismes parce qu'ils nous ont dit qu'ils voudraient s'exprimer sur les
amendements, sauf que si un organisme ne prenait pas... En mettant 10-10 par
formation politique, il y a peut-être des groupes qui vont trouver cela
long, 40 minutes. Je ne veux pas en présumer, mais dans la perspective
où ils ne les prendraient pas je voudrais seulement qu'on les conserve
avec nous, mais c'est nous qui nous assurerons d'utiliser, à temps
partagé, le reste du temps pour les questionner davantage sur leurs
réactions aux amendements. Je veux seulement qu'on ne dise pas - et je
pense qu'on se comprend, le député m'entend - que si un organisme
prend 15 minutes de présentation et qu'il dit être à notre
disposition, là, on fasse 10-10, et c'est fini, on passe à
l'autre. Je ne suis pas d'accord. Je veux que tous les groupes qui vont venir
ici aient une heure entre nos mains, en leur disant que c'est surtout eux qu'on
veut entendre - on se comprend bien - mais après qu'ils auront
exprimé leur point de vue et leur réaction sur les amendements,
s'il reste 35 minutes, on les partage équitablement entre les deux
formations politiques pour questionner et apprécier davantage leurs
commentaires pour s'assurer que tous les groupes ont une heure. On se comprend
bien?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il des
réactions du côté ministériel?
M. Hamel: Cela nous va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela vous va.
Alors, je pense que cela reflète l'esprit de la motion de Mme la
députée de Chicoutimi.
M. Gendron: Quant à l'assurance, je l'ai dit et cela ne me
dérange pas de l'enregistrer, après qu'on aura entendu ces
groupes, si le leader du gouvernement convoque cette commission pour faire
l'appréciation du projet de loi 107 article par article, il est clair
que nous allons commencer par l'article 1.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
député d'Abitibi-Ouest. M. le ministre de l'Éducation.
M. Ryan: Est-ce que je dois considérer que la motion est
adoptée?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, la
motion est adoptée? Adopté.
M. Ryan: Très bien. Je voudrais simplement faire une
communication à la commission. Je crois que je serai en mesure de faire
parvenir aujourd'hui ou demain les amendements qui restent aux membres de la
commission pour leur information. Je les communiquerai également aux
groupes. Il m'est venu une remarque tantôt de la part d'un de mes
collaborateurs du ministère: comme nous invitons la CEQ et qu'elle
s'intéressera spécialement aux dispositions transitoires, il
serait plus utile que nous lui communiquions les modifications traitant de ce
chapitre également. Là, les députés auront tout le
paquet. Comme il n'y a pas eu de syncope avec la première tranche, la
deuxième ne devrait pas en provoquer non plus parce qu'elle est moins
épaisse que la première.
J'ajoute seulement un point. En ce qui touche l'article traitant des
dispositions qui seront référées aux tribunaux pour
éclairage, on en restera pour l'instant au texte qui est dans le projet
de loi parce qu'il y a des conversations qui se poursuivent avec les groupes
intéressés. Comme ce n'est pas terminé, on apportera un
amendement à ce moment-là, mais, de toute manière, cette
activité découlant du projet de loi ne se fera pas avant le
début de l'année prochaine, dans la meilleure des
hypothèses.
Pour le reste, aujourd'hui ou demain, on fera parvenir à vos
bureaux le texte complet de la dernière partie des amendements.
M. Gendron: Juste une précision, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Est-ce que le ministre de l'Éducation peut
nous assurer que tous les intervenants qui se sont exprimés auront copie
des amendements?
M. Ryan:... C'est dans cet esprit que je fais part de cette
communication à ce moment-ci.
M. Gendron: Et qu'on s'assure que ça ne dépasse
pas, autant que possible, la journée d'aujourd'hui parce qu'il faut
être conscient que, pour certains, on les met quand même dans un
carcan assez serré. On est mercredi, puis on demande que mardi matin ils
soient avec nous pour s'exprimer sur les amendements. Donc, s'il y avait moyen,
je sais que vous allez faire diligence pour s'assurer qu'aujourd'hui ces
intervenants puissent les avoir.
Mme Blackburn: Par courrier prioritaire, quel qu'il sort.
M. Ryan: Comptez sur la diligence des services du
ministère et de la commission pour cette opération.
M. Gendron: Cela, c'est à faire attention.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, s'il n'y a
pas autre chose, la commission de l'éducation suspend ses travaux
jusqu'au mardi 15 novembre prochain, à 9 heures précises, dans
une des salles prévues pour les commissions permanentes, à
être désignée ultérieurement.
(Fin de la séance à 10 h 46)