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(Dix heures quinze minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission de l'éducation reprend ses travaux. Elle se
réunit ce matin pour procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 107, Loi sur l'instruction
publique.
Directeur d'école (suite)
Lors de l'ajournement, M. le ministre, nous étions à
l'article 45 et vous avez présenté un nouveau texte sur
l'amendement. Est-ce toujours ce texte-là que vous présentez?
M. Ryan: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors nous
étions à l'amendement qui se lit comme suit: À l'article
45: 1° insérer après les mots "du conseil d'orientation" les
mots "et du comité d'école"; 2°, ajouter à la fin
l'alinéa suivant. "Il fait rapport au conseil d'orientation sur
l'application de ces mesures; il transmet copie de son rapport au comité
d'école. "
M. le ministre, avez-vous des commentaires à faire?
M. Ryan: Non, je n'ai pas de commentaire particulier à
faire, parce qu'il me semble que cela traduit très bien ce dont on a
discuté hier avant l'ajournement.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, Mme la Présidente, je ne voudrais pas
être longue là-dessus. Effectivement, c'est
préférable au texte actuel. Cependant, ce que j'invoquais hier
c'est que beaucoup d'écoles, me semble-t-il, ne mettront pas de conseil
d'orientation sur pied et privilégieront la structure qu'elles ont
actuellement. Elles peuvent le faire, parce que si elles ne le demandent pas,
il n'y en aura pas de conseil d'orientation.
Donc, on se retrouvera dans des écoles où il y aura qu'un
conseil. Il y aura des comités L'école parce qu'ils sont
obligatoires, mais il n'y aura pas de conseil d'orientation partout, parce
qu'ils ne peuvent pas être constitués si les parents ne le
souhaitent pas. Dans les cas où il y en a deux, un conseil d'orientation
et un comité d'école, cela ne pose pas de problème. C'est
assez logique de la façon que c'est libellé là, mais dans
le cas où il y a juste un comité d'école, je me demande si
le directeur d'école ne fait qu'acheminer son rapport sans le
présenter. Je trouvais que cela peut être discutable. Je me
demande jusqu'à quel point ce serait lourd pour un directeur
d'école qui a à présenter son rapport à la fois aux
deux instances dans les cas où il y a un conseil d'orientation et un
comité d'école, je me demande si cela vaut cette retenue
là. Je voudrais juste entendre le ministre là dessus et ce n'est
vraiment pas pour faire... Il dit: Non, cela fait que...
M. Ryan: Lorsqu'il n'y aura pas de conseil d'orientation, la
commission scolaire pourra décider que cette fonction-là est
assumée par le directeur de l'école. C'est ce qui arrivera en
fait.
Mme Blackburn: Je sais mais c'est pour la présentation du
rapport. Est-ce qu'il ne serait pas pertinent qu'il...
M. Ryan: II va être présenté à celui
qui fait fonction de conseil d'orientation. Cela va être lui-même.
Ce sont des cas hypothétiques qui n'arriveront probablement pas.
Mme Blackburn: Là-dessus, Mme la Présidente, je
voudrais bien que le ministre soit à même de me
répéter cela dans cinq ans parce que je vois la
députée de Jacques-Cartier qui sait très bien que, surtout
dans le secteur anglophone, les gens ne veulent même pas de conseils
d'orientation, ils veulent des comités d'école. Ils disent: C'est
suffisant et cela fonctionne bien ce qu'on a; on ne voit pas pourquoi on
établirait une autre structure. En gros, beaucoup d'organismes sont
venus nous dire cela, ce qui nous laisse penser que vous allez vous retrouver
dans un très grand nombre d'écoles où on n'arrivera pas
à maintenir les deux comités: le conseil d'orientation et le
comité d'école et ils vont privilégier le comité
d'école. Je trouve que c'est une affirmation un peu gratuite mais je
n'ai pas d'objection si le ministre refuse de reconsidérer sa
décision touchant l'amendement qu'il nous apporte. On va être
pour, c'est moins pire que ce qu'il avait.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
45 tel qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
46. Est-ce qu'on l'a lu? M. le ministre.
M. Ryan: Peut-être que nous pouvons prendre connaissance de
la version amendée que nous proposions. Il y aura encore des
précisions. Dans la version amendée que nous proposions,
nous écrivions: "Le directeur de l'école, après
consultation des parents d'un élève handicapé ou en
difficulté d'adaptation ou d'apprentissage et du personne) qui dispense
des services à cet élève, établit un plan
d'intervention adapté aux besoins de l'élève qui respecte
les normes prévues par règlement de la commission scolaire. "Le
directeur volt à la réalisation et à l'évaluation
périodique du plan d'Intervention".
On a déjà eu des discussions préliminaires à
ce sujet au cours de l'étude que nous avons faite d'articles
antérieurs et il avait été question d'améliorer la
rédaction quelque peu. Je pense que les membres se souviennent de la
divergence de vues qui existait autour des concepts de concertation et de
consultation. Les organismes représentant les personnes
handicapées voudraient qu'il soit question de concertation plutôt
que de consultation. Nous soutenons de notre côté que le concept
de concertation est un concept très difficile parce qu'il ne
définit pas clairement le lieu des décisions. C'est un concept
qui est ambivalent autant qu'un concept peut l'être. Autant il peut
être utile sur le plan fonctionnel, autant dans des textes
législatifs, ce n'est pas l'épitomé de la clarté.
Mais nous serions prêts cependant à faire un pas Je donne
seulement à titre indicatif une formulation sensiblement
améliorée que nous serions prêts à envisager. Nous
serions prêts à dire "le directeur de l'école" au lieu de
dire "avec l'aide dos parents"; au lieu de dire "après consultation des
parents", on dirait "avec l'aide des parents d'un élève
handicapé ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage et du
personnel qui dispense des services à cet élève,
établit un plan d'intervention adapté aux besoins de
l'élève qui respecte les normes prévues par
règlement de la commission scolaire". Nous serions prêts à
ajouter les mots: "En outre, le directeur consulte l'élève
lorsque c'est possible". Le dernier alinéa qui es! ajouté dans
notre amendement initial demeurerait également. Il y aurait doux
modifications ici par rapport à l'amendement que nous avions
envisagé. Au lieu de dire "après consultation dos parents", on
dirait "avec l'aide des parents" et on mettrait la consultation de
l'élève là où elle est possible. J'en ferai l'objet
d'une proposition d'amendement si nous constatons que des membres sont
intéressés par cette dernière formule.
Une voix: Nette amélioration. Des voix: Ha, ha,
ha!
Mme Blackburn: On appelle cela des "bien oui", "bien oui". C'est,
Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Je suis d'accord avec le ministre à savoir
que la formulation est plus intéressante que celle qu'il y avait dans la
version orginale. Cependant, je me demandais si le ministre avait
consulté la COPHAN là-dessus Vous vous rappellerez que lorsqu'ils
sont revenus en commission parlementaire, c'était une de leurs
principales demandes. Est-ce que c'est suffisant? Est ce que cela leur donne le
poids qu'ils souhaitaient avoir dans les décisions? Je sais que l'AIES a
trouvé cela Intéressant, mais je me demandais si le ministre les
avait consultés là-dessus
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre
Mme Blackburn:... ou quelqu'un de son entourage
M. Ryan: Non, nous avons eu avec la
COPHAN des conversations qui nous ont permis de très bien
connaître leur point de vue, je pense
Mme Blackburn: Mais je veux dire entre les deux, les termes
"aide" et "concertation".
M. Ryan: Je n'ai pas à répondre à cette
question-là.
Mme Blackburn: Mme la Présidente. Je pense que
c'était pour les parents des enfants handicapés, c'était
une chose tout à fait essentielle. Ils souhaitaient vraiment être
associés étroitement à l'établissement du plan
d'intervention. C'est probablement la chose sur laquelle ils ont le plus
Insisté avec évidemment le droit de recours mais pariant plus
précisément de cette question, je pense qu'ils ont Insisté
plus que sur tous les autres aspects. C'était vraiment central pour eux
Je me dis que c'est important d'autant plus que chaque fois que les parents
participent au plan d'Intervention, ils se sentent un peu responsables dans
l'intervention. Ils se sentent partie prenante à la décision mais
ils sentent aussi la responsabilité de soutenir le plan d'intervention.
Tandis que quand Ils en sont un peu, pas écartés mais, plus ou
moins associés, ils se sentent aussi moins responsables et plus
critiques.
Je trouve qu'il n'y a pas de mal à utiliser un terme qui puisse
leur donner pius de place. Je pense même que c'est avantageux pour tout
le monde. C'est avantageux parce que dans ce cas-là, le parent va se
sentir dans l'obligation de soutenir l'effort de l'école et c'est
pourquoi je demanderais, Mme la Présidente, si le ministre ne souhaite
pas qu'on revoie le terme "aide" en faveur de celui de "concertation" et si on
pouvait suspendre l'examen de cet amendement le temps qu'on voie un peu avec
l'association s'il n'y aurait pas avantage à utiliser le terme
"concertation"? Peut-être que Mme la Présidente, ils vont me dire:
Écoutez, ça nous convient tout à fait et puis, le temps de
le dire, c'est accepté. Ce n'est pas plus compliqué que
ça, vous savez
dans le fond. Il s'agit juste de vérifier et ils vont nous donner
un argument. S'ils nous disent que l'aide est suffisante, je vous le jure que
ce n'est vraiment pas pour étirer le temps. On pourrait faire ces
vérifications dans les prochaines heures et on en disposerait cet
après-midi.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce qu'il y a
consentement pour suspendre cet article?
Mme Blackburn: Ce ne serait pas compliqué. S'ils disent
que l'aide est suffisante, je n'ai vraiment pas d'objection.
M. Ryan: On peut donner une dizaine de minutes pour que Mme la
députée aille faire des consultations. Nous avons entendu le
point de vue de la COPHAN, nous le connaissons très bien. Nous
n'éprouvons pas le besoin de consultation additionnelle à ce
moment-ci. C'est le moment des décisions et non le moment des
consultations. Si Mme la députée de Chicoutimi veut consulter, je
n'ai pas d'objection et je vais prrndre note de ce qu'elle a dit dans le reste
de son intentervention et on vérifiera si c'est vrai.
Mme Blackbun: C'est-à-dire?
M. Ryan: J'ai dit ce que j'avais à dire.
Mme Blackburn: Prendre note de ce que j'ai dit dans le reste de
mon intervention, tout ce que je dis c'est que je voudrais...
M. Ryan: Oui, c'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): Ce qui veut dire que
vous consentez à suspendre l'article 46? Alors nous suspendons l'article
46.
M. Ryan: Pour que la députée de Chicoutimi puisse
faire des consultations.
Mme Blackburn: Merci. Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous appelons
l'article 47. M. le ministre, est-ce qu'il y a des commentaires?
M. Ryan: ici, le seul changement que nous introduisons, par
rapport à la formulation initiale, vise à libérer la
commission scolaire de l'obligation de procéder par règlement en
ce qui touche ses politiques ou ses critères d'achat de manuels et de
matériel didactique. Dans le projet initial on lui faisait l'obligation
de définir par règlement les critères qui devraient la
guider dans ces choses, et là nous enlevons l'obligation de
procéder par voie réglementaire de manière à
alléger le travail de la commission scolaire, ce qui ne l'empêche
pas d'avoir des critères, ce qui môme l'oblige à en avoir
pour se conformer aux critères établis par la commission
scolaire. Elle peut les établir d'autre manière que par voie
réglementaire.
Maintenant, pour l'essentiel, le projet de loi confère au
directeur de l'école le pouvoir de décision en ce qui touche le
choix de manuels scolaires et du matériel didactique devant être
utilisé dans son école, mais il ne peut exercer ce pouvoir
qu'après consultation des enseignants, et en conformité avec les
critères établis par la commission scolaire.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi, est-ce qu'il y a des commentaires?
Mme Blackburn: Juste une question, cela me semble correct,
après consultation des enseignants, le directeur d'école choisit
les manuels scolaires. Pourquoi n'y a-t-il pas un rappel de l'obligation faite
au directeur d'école de consulter le conseil d'orientation? C'est
peut-être plus technique. On le retrouve dans les fonctions du conseil
d'orientation? (10 h 30)
M. Ryan: Juste à titre d'information, les fonctions du
conseil d'orientation.
Mme Blackbun: En 1981.
M. Ryan: On ne veut pas trop charger non plus parce que
finalement, ils vont passer leur temps à regarder la loi pour savoir ce
qu'ils ont à faire.
Mme Blackburn: C'est juste pour savoir si le conseil
d'orientation a un droit. Il faut le reconnaître dans l'obligation,
j'imagine, du directeur d'école.
M. Ryan: Cela a été enlevé parce que c'est
une compétence qui est propre aux enseignants. Quand on est rendu au
choix des manuels et du matériel didactique, le conseil d'orientation
peut toujours donner son avis à la direction de l'école, s'il le
veut. Il n'y a pas de problème là-dessus. Mais ce n'est pas une
chose où nous estimons qu'il doit être obligatoirement
consulté.
Mme Blackburn: Cela a été enlevé, si je
comprends bien, dans les pouvoirs du conseil d'orientation?
M. Ryan: Dans les attributions du conseil d'orientation.
Après examen serré, nous avons conclu que c'était vraiment
charger artificiellement le directeur de responsabilités additionnelles.
Cela n'empêche pas que cela se fasse, en pratique, dans certains cas.
Mais faire de cela une règle générale de fonctionnement,
c'est alourdir dangereusement le processus de direction.
Mme Blackburn: Spontanément, je n'ai pas vraiment
d'objection. Le personnel professionnel dans une école, ce sont les
enseignants. Je dirais
que là-dessus - bien que je ne sache pas comment
réagiraient les conseils d'orientation - lorsqu'il s'agit de choisir les
manuels d'enseignement, je n'ai pas trop d'objection à ce que ce soient
les enseignants qui le fassent, après consultation. Je suis
d'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 47
est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 47 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 48. M. le ministre.
M. Ryan: C'est le pouvoir d'affectation donné au directeur
d'école par rapport aux membres de son personnel. On lui assigne un
certain nombre d'effectifs et il va organiser le travail à
l'intérieur de l'école, en conformité avec les normes de
la commission scolaire et les autres dispositions qui doivent être tenues
en ligne de compte, en particulier évidemment, les dispositions des
conventions collectives, les dispositions des règlements du gouvernement
qui peuvent être applicables. Par exemple, s'il y a des adjoints au
directeur de l'école, il va déterminer leur tâche en tenant
compte du règlement sur les cadres et gérants des commissions
scolaires établi par le gouvernement.
Ensuite, il s'assure qu'un enseignant qu'il affecte à
l'enseignement moral et religieux répond aux exigences des
qualifications définies dans les règlements du Comité
catholique ou du Comité protestant, selon le cas.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Mme la Présidente, je constate que le
ministre a cru bon d'insérer les commissions scolaires dans
l'application des directives et des normes et autres décisions de la
commission scolaire. Je trouve cela important pour rattacher vraiment
l'école à la commission scolaire. Je n'aurais pas de remarque
à faire là-dessus. Je voulais seulement savoir, par rapport au
deuxième paragraphe: II s'assure qu'un enseignant qu'il affecte à
l'enseignement moral et religieux catholique ou protestant satisfait aux
conditions et aux qualifications exigées par le Comité catholique
ou le Comité protestant institué par la Loi sur le Conseil
supérieur de l'éducation. Je ne me rappelle plus très bien
le règlement du Conseil supérieur de l'éducation sur les
qualifications. Ah oui, c'était le nombre de crédits, ainsi de
suite.
M. Ryan: II devait être de foi catholique
Vous vous souvenez, on avait débattu toute cette question. Pour
enseigner la religion catholique, il faut être de foi catholique.
Mme Blackburn: Donc, comment est-ce qu'on va
vérifier...
M. Ryan: Une vérification proprement intellectuelle aussi
des qualifications et de formation spécialisée. On exigeait tant
de crédits pour un enseignant au secondaire, tant pour un enseignant au
primaire.
Mme Blackburn: Quand on dit être de foi catholique, cela
veut dire qu'ils devront faire la preuve. Un baptistaire?
M. Ryan: En général, la déclaration suffit.
Ce n'est pas l'objet de la discussion d'aujourd'hui, c'est un règlement
qui a déjà été adopté par le
gouvernement...
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan:... après une longue délibération en
commission parlementaire et consultation des organismes compétents du
milieu. On ne remet pas cela en cause aujourd'hui.
Mme Blackburn: Oui, Mme la Présidente, et comme vous
n'avez pas assisté à ces longs débats, je peux vous dire
tout de suite que vous confirmez les propos du ministre. Nous en avons
longuement discuté, cependant, cela ne veut pas nécessairement
dire qu'on est tout à fait d'accord. C'est l'autre face de la
médaille.
Parce que cela avait été une question qui était
restée en suspens, on se demande comment on vérifiera s'il est de
foi catholique ou protestante. C'est sur la bonne foi de la personne qui
affirmera qu'elle l'est sur sa déclaration. Alors on n'a pas encore
vérifié grand-chose quand il s'agira pour une personne qui aura
à enseigner au primaire ou au secondaire, mais tout
particulièrement au primaire, ce sera une question ou non d'avoir
l'emploi, parce que sa mobilité ou sa capacité d'enseigner la
religion à un moment donné, ce sera sur ce critère que
l'on va ou l'inclure ou l'exclure dans le corps professoral. Est-ce qu'on pense
que c'est vraiment sérieux? Je sais qu'il est prévu que l'on
applique la clause nonobstant. Est-ce que cela s'applique également
là-dessus lorsqu'il s'agira de discriminer un enseignant, sous
prétexte qu'il n'est pas de foi catholique? J'imagine qu'il y a quelque
chose de prévu aussi. On s'est blindés d'un bord à l'autre
là-dessus. Cela veut donc dire qu'un Iranien qui voudrait enseigner dans
une école primaire catholique, est-ce que cela pourrait aller aussi loin
que n'étant pas de foi catholique, il ne pourrait pas non plus enseigner
d'autres matières quand l'école s'inspire des valeurs et des
croyances de la foi catholique?
M. Ryan: Cela veut dire tout simplement que si une personne de
bonne foi, après avoir fait la preuve de sa compétence, est
jugée acceptable par ceux qui ont compétence en ces
matières, elle pourrait être autorisée à
enseigner la doctrine catholique, mais iI faut qu'elle ait faut la preuve
à la fois de sa compétence et de sa bonne foi. C'est ce que
prévoient les règlements du Comité catholique.
Prenons l'exemple contraire, si une personne se déclare de foi
catholique, puis qu'elle enseigne dans la classe des choses absolument
contraires à la doctrine catholique, à un moment donné il
y a quelqu'un qui conclura qu'elle n'est pas de foi catholique si elle ne croit
pas les choses qu'enseigne l'Église catholique, même si elle se
présentait avec un certificat de baptême. À un moment
donné, iI y a des gens qui feraient la preuve et diraient: Elle
déforme l'objet qu'elle est censée enseigner. Il y aurait
matière sérieuse.
Mme Blackburn: D'ailleurs c'est vrai.
M. Ryan: C'est une protection donnée pour que les choses
soient enseignées conformément à ce qu'elles sont.
Mme Blackburn: C'est vrai pour l'enseignement de la religion,
mais est-ce vrai également pour l'enseignement des autres
matières dans une école déclarée
confessionnelle?
M. Ryan: Mais non!
Mme Blackburn: Ils pourront enseigner des choses ou transmettre
des valeurs qui ne sont pas celles de la religion catholique.
M. Ryan: Je pense qu'on ouvre un débat ici. On parle de
l'enseignement moral et religieux, catholique ou protestant, Mme la
Présidente. Il faudrait rappeler à la pertinence un peu.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Mme la Présidente, ce n'est pas une fois
que la loi sera complètement adoptée, puis que l'on sera
complètement enfermé là-dedans, qu'il faudra s'interroger
à savoir comment cela respecte les droits et libertés des
personnes et comment cela ne crée pas d'inégalité dans
l'emploi, parce qu'il ne s'agit pas juste de savoir si oui ou non on pourra
enseigner nos propres, valeurs dans une salle de classe, mais plus
particulièrement jusqu'à quel point ces crédits ne
serviront pas à exercer une discrimination à l'embauche, parce
que celui qui n'a pas ses neuf crédits pour enseigner la religion, dans
les commissions scolaires on voudra engager ceux et celles qui ont la plus
grande mobilité possible. Êtes-vous d'accord avec cela? Si vous
étiez employeur, que ferlez-vous, Mme la Présidente? Vous diriez:
Je vais employer quelqu'un qui sera capable d'être assez mobile et si
tout à coup j'ai un besoin pour l'enseignement de la morale et de la
religion, pour la morale chrétienne, iI faudra qu'il soit capable de le
faire. Alors, je vais prendre celui qui a le plus de possibilité, un
éventail plus grand de formation, donc cela va limiter exclusivement
à ceux qui sont de foi catholique l'entrée dans les écoles
primaires et dans les commissions scolaires primaires Cela m'apparaît
dair et net. Évidemment, cela oblige également tout
étudiant actuellement dans les écoles de formation des
maîtres d'aller chercher ces neuf crédits-là,
indépendamment de sa croyance parce que cela va être quasiment une
condition d'embauche tantôt et c'est de la discrimination.
M. Ryan: Mme la Présidente, je suis obligé de
soulever la question de la pertinence. Il n'est pas du tout question de
l'embauche du personnel à l'article 48. Il est question de l'affectation
du personnel en général et ensuite, pour l'enseignement moral et
religieux, catholique ou protestant. Il n'est pas question de l'embauche du
personnel du tout ici, je trouve qu'on est en dehors du sujet iI y a d'autres
endroits où on pourrait discuter de cela mais cela ne vient pas dans ce
projet de loi-ci à ma connaissance.
Mme Blackburn: Mme la Présidente, il n'est pas question
d'embauche, il est question de gestion de personnel. Alors, dans la gestion de
personnel, généralement, il entre t'embauche.
M. Ryan: J'affirme, si c'est cela le souci de la
députée, que ceci ne donne prise à aucune espèce de
discrimination dans l'affectation du personnel, dans la détermination
des tâches et responsabilités, sauf cette exception qui est faite
pour l'enseignement moral et religieux, catholique ou protestant. Pour tout le
reste, il n'est question d'aucune forme de discrimination, contrairement
à ce que laissent entendre les interrogations de la
députée. Évidemment, l'embauche n'est pas du ressort du
directeur, c'est la commission scolaire qui procède à l'embauche
des enseignants, le directeur n'a rien à voir là-dedans.
Mme Blackburn: Je suis d'accord avec le ministre et son
sous-ministre que l'embauche ne relève pas directement de...
M. Ryan: Là, on parle du directeur en plus. Cela ne
relève pas de ce chapitre non plus, ni de l'article qu'on discute.
Mme Blackburn:... de l'école mais il n'en demeure pas
moins que le directeur d'école pourrait avoir des réserves au
moment où la commission scolaire lui envoie un enseignant qui n'est pas
suffisamment mobile parce que, précisément, il n'a pas les
crédits ou la qualification qui lui permettent une certaine
mobilité au sein de son école. C'est le ministre qui est
responsable de cette législation. On lui donne son article, sur
division.
M. Ryan: Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 48 tel
qu'amendé est adopté sur division. J'appelle l'article 49. M. le
ministre.
M. Ryan: Là encore, c'est un article qui vise à
préciser les responsabilités qui reviennent en propre à la
commission scolaire dans la gestion des ressources matérielles et
financières de l'école tout en définissant celles qui
reviennent au directeur. Je pense que c'est tout à fait dans la
même ligne que ce qu'on a discuté tantôt. On a|oute une
précision pour indiquer qu'il y a un champ de compétence de la
commission scolaire qui ne doit pas être ignoré lorsqu'on
définit la compétence du directeur de l'école.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: C'est la même chose. D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 49 tel
qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
50. M. le ministre.
M. Ryan: Je pense bien qu'il revient au directeur de
l'école de déterminer l'utilisation qui sera faite des locaux de
l'école. C'est ce que vise à définir l'article 50. Il y a
des restrictions, évidemment, qui sont de mise ici. Il faut que le
directeur, dans ses décisions, tienne compte des normes établies
par la commission scolaire sur l'utilisation des locaux et des ententes qu'elle
peut conclure à cette fin. Il peut arriver que l'école
étant trop grande, par exemple, la commission scolaire décide
d'en louer une partie à un intervenant extérieur - le directeur
de l'école devrait tenir compte de cela - et des obligations
imposées par la loi pour l'utilisation des locaux de l'école
à des fins électorales, il faut que cela soit prévu
également.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, Mme la Présidente, c'est là un
des pouvoirs qui avaient été conférés aux conseils
d'école, l'équivalent des conseils d'orientation dans la loi 3.
Je me demandais s'il n'était pas pertinent de ramener, au moins en guise
de concertation ou de consultation, les conseils d'orientation.
Je vais essayer de comprendre dans quel esprit le projet de loi avait
prévu cet article, laissé ce pouvoir aux conseils d'orientation.
Il l'avait fait parce qu'on souhaitait une école qui soit davantage
intégrée dans son milieu, proche des demandes et des attentes du
milieu. La façon la plus pertinente de le faire, de s'assurer qu'il y a
un lien réel entre la communauté et l'école, c'est encore
de laisser un certain pouvoir aux conseils d'orientation là-dessus parce
que, les directeurs d'école, qu'on le veuille ou non, c'est du bien bon
monde - j'en connais plusieurs et ils font un excellent travail - mais dans la
plupart des cas, ils ferment leur école à 16 h 30 ou 17 heures.
Ils ne sont pas trop Intéressés à voir leur école
ouverte au public à l'exception des grandes polyvalentes où
là, il y a des rapports commissions scolaires et municipalités,
les écoles sont très ouvertes au public. (10 h 45)
Mais pour le reste, dans nos petites écoles primaires - c'est
surtout à celles-là que je pense - il n'y a pas de tradition
d'ouverture sur le milieu à moins que... Là, je vois la
députée de Jacques-Cartier me dire: Oui, oui, il y en a; dans un
milieu anglophone, peut-être, mais mol, je parle pour le milieu que je
connais, je connais le milieu francophone, il n'y a pas de tradition. Et je
voudrais bien vérifier avec tous vos collègues libéraux du
gouvernement ici autour de la table, s'il n'y a pas de tradition d'ouverture
des écoles primaires dans leur milieu. C'est extrêmement variable
et Ils ne sont pas très sensibles à cela. Cela dérange le
concierge, ils ne sont pas sûrs de retrouver les locaux dans le
même état et, finalement, Ils ont des tas de bonnes raisons de ne
pas les ouvrir.
C'est pourquoi on s'était dit dans la loi 3: II faut donner un
peu de pouvoir à ce comité d'école, ces parents-là,
pour que les locaux servent à l'occasion, y compris peut-être
à des associations d'étudiants ou de parents ou même
à des associations communautaires sur le terrain. Dans certains
quartiers, l'école est le pôle, le centre, mais ils ne s'en
servent presque pas pour toutes sortes de bonnes raisons. La plupart du temps,
la vraie raison, parce que du moment où le comité d'école
s'engage à ce qu'on ouvre et ferme les locaux, les organismes qui
viennent sur place font le ménage et remettent les choses en
état, cela ne pose pas grand problème sauf que le directeur
d'école, parce qu'il y a un petit chiâlage. Le professeur dit le
lendemain matin: Moi, je n'en peux plus de cela. C'est dans cette situation
qu'on se replace, où je trouvais que l'idée de confier une
réelle responsabilité au conseil d'orientation - c'était
évidemment le conseil d'école - cela m'apparaissait pertinent
dans la mesure où l'on souhaite que nos écoles soient plus
ouvertes sur leur milieu. On ne peut pas laisser cela exclusivement à la
bonne volonté d'un directeur d'école qui, soit dit sans
mépris, est un fonctionnaire. J'aurais souhaité que ces
fonctions-là apparaissent davantage dans les fonctions dévolues
au conseil d'orientation. Sinon, au minimum, c'est que cela soit fait en
concertation avec le conseil d'orientation.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
Mme Blackburn: Parce que vous savez, c'est
intéressant...
M. Ryan: Je voudrais d'abord signaler que l'idée n'est pas
mauvaise. Ce n'est pas nécessaire de prendre un quart d'heure pour la
définir quand on est capable de comprendre cela assez vite, de chercher
si on peut faire des ajustements dans notre texte. Sur le fond, Je ne puis pas
l'accepter parce que c'est une responsabilité qui doit revenir en propre
à la direction de l'école. Il faut que le directeur prenne les
décisions en ces matières-là. C'est une chose sur laquelle
notre position est très fermement arrêtée, excepté
que je n'aurais pas d'objection à introduire plus loin - et je vais
donner le nom de l'article, à l'article 78 - un alinéa qui
pourrait s'énoncer comme ceci: "Le conseil d'orientation
détermine, après consultation du comité d'école,
les orientations propres à l'école. Il donne son avis au
directeur de l'école sur les mesures propres à assurer la
réalisation et l'évaluation de ces orientations. " Je n'aurais
aucune objection à ajouter un troisième alinéa: Il donne
son avis au directeur de l'école sur l'utilisation des locaux de
l'école. " Je ne pense pas qu'on devrait aller plus loin parce qu'il y a
toutes sortes de décisions concrètes qui doivent être
prises et qui sont, à mon point de vue, étroitement liées
aux fonctions qui relèvent en propre du directeur de l'école, qui
doivent lui être données avec clarté, sans
ambiguïté.
Mme Blackburn: Mme la Présidente, je trouve que c'est un
pas dans la bonne direction, mais je me demandais s'il ne serait pas
Intéressant dans cet article-là. Je sais que le ministre est
très soucieux de donner beaucoup de pouvoirs au directeur
d'école, mais est-ce qu'il n'aurait pas été pertinent,
dans cet article-là à tout le moins, d'indiquer que le directeur
de l'école, en collaboration avec le conseil d'orientation,
détermine l'utilisation? Déjà, l'inclure Ici. Que j'aie
tort ou raison, j'aimerais entendre vos collègues parce qu'ils ont aussi
des expériences sur le terrain.
La Présidente: (Mme Bélanger): Mme la
députés de Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: J'aimerais simplement rectifier les faits. Mme la
députée de Chicoutimi a l'impression que les écoles ne
sont pas ouvertes et utilisées par la communauté. Les
écoles que je connais sont ouvertes, même le samedi. Je crois que,
dans les régions... C'était peut-être lors des auditions
sur la loi 3 ou la loi 40, je ne sais pas, les gens de la Gaspésle
étalent ici pour nous informer que la fermeture possible de leur
école constitue la fermeture de leur centre de toutes activités
communautaires parce qu'ils n'ont pas de centre communautaire à part les
écoles. Alors, les écoles fonctionnent très bien et sont
utilisées jour et nuit, par la communauté, pour toutes autres
fins que l'éducation. Ce n'est pas nécessairement à 100 %
dans les écoles mais très fréquemment, on trouve cette
activité dans l'école.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Madame, il ne faut jamais confondre Rimouski et
Chicoutimi, non pas parce que ce n'est pas une ville sympathique. Ce que je
voudrais dire à Mme la députée de Jacques-Cartier, Mme la
Présidente, si vous me le permettez, c'est que, effectivement, si vous
parlez de la dernière école du village, là on a des
problèmes. Ce dont je parie, généralement et quoique
encore la dernière école du village, pour en connaître
quelques-unes, a d'autres centres communautaires et elle ne s'en sert pas, ce
n'est pas la généralité. Ce qu'on connaît dans notre
milieu et je vis aussi dans un milieu et j'ai observé un peu ce qui se
passe ailleurs, je suis à peu près convaincue que si vos
collègues pouvaient en parler un peu, ils savent très bien que
l'école polyvalente est généralement très ouverte
parce qu'elle a des équipements sportifs.
M. Ryan: Mme la Présidente. Je pense qu'on devrait revenir
là. On est en train de discuter un projet de loi ce n'est pas un cercle
d'étude. Une commission parlementaire qui étudie un projet aussi
volumineux que celui-ci ne doit pas se comporter comme si c'était un
cercle d'étude gratuit. Je pense que c'est un abus du droit de la
population d'avoir des lois et des législateurs qui travaillent pour
arriver à des résultats et non pas simplement pour
s'écouter parler. Mme la députée de Chicoutimi a
demandé tantôt si on pourrait introduire un amendement dès
l'article 50. Je n'ai même pas eu l'occasion de répondre et on est
déjà rendus à Rimouski et Chicoutimi. Ma réponse
est affirmative. Si elle aime mieux qu'on mette l'amendement dont je parlais
tantôt à l'article 50, il peut très bien être mis
là - cela ne prend pas une demi-heure pour en décider, on peut
régler ça dans deux minutes - au directeur de l'école. Je
fais une proposition, Mme la Présidente.
Mme Blackburn: Mme la Présidente, vous allez me permettre.
J'avais la parole et je trouve absolument inacceptable le ton et la
façon qu'il le fait. J'imagine qu'elle est de son parti et elle vient de
nous dire que ce n'était pas souhaitable. Je devais aussi entendre Mme
la députée de Jacques-Cartier. Il faudrait peut-être que le
ministre se rappelle quel ton et quel usage il a fait de la commission
parlementaire au moment où on examinait le projet de loi 3. Je n'ai pas
de leçon à prendre de lui, comme il le dit si facilement. C'est
peut-être la première fois que
je lui dis et Je trouve que les choses doivent être claires et
qu'il arrête d'être arrogant. Ce que j'essaie d'expliquer, pour
justifier l'amendement, qu'il dise qu'il est d'accord, l'on suis tout à
fait heureuse et je termine là-dessus sauf que le ton qu'il prend pour
le faire est tout à fait désagréable et
déplacé.
M. Ryan: II ne faut pas oublier, Mme la Présidente, que
ça fait trois semaines qu'on écoute des gens qui
s'écoutent et on a le droit d'en faire la constatation objective Alors,
je fais une proposition Ici.
Mme Blackburn: Le ministre n'a pas écouté pendant
l'examen du projet de loi 3. Voyons donc!
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre, si
vous voulez faire votre proposition d'amendement?
M. Ryan: Conformément au voeu émis par Mme la
députée de Chicoutimi de manière qu'elle puisse lire, le
directeur de l'école détermine, après consultation du
conseil d'orientation, l'utilisation des locaux de l'école sous
réserve.
La Présidente (Mme Bélanger): Est ce que
l'amendement est adopté?
Mme Blackburn: J'aurais préféré en
concertation mais je conviens que c'est une amélioration.
M. Ryan: II faudrait ajouter après les mots
détermine à la première ligne. Après consultation,
ce n'est pas trop pire, le mois de décembre n'est pas trop pire.
Mme Blackburn: On sait que vous allez laisser tomber la
guillotine quelque part.
M. Ryan: En tous les cas, on ne niaisera pas toujours.
Mme Blackburn: On ne niaisera jamais aussi longtemps qu'on a
niaisé sur le projet de loi 3.
La Présidente (Mme Bélanger): Àl'ordre, s'il vous plaît! Le ministre est en train de dicter
l'amendement à l'article 50. Ajouter après le mot
"détermine" à la première ligne les mots "après
consultation du conseil d'orientation", "l'utilisation des locaux de
l'école".
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est ce que
l'article 50 tel qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: Adopté. M. Ryan: Adopté.
Une voix: Adopté.
M. Ryan: Mme la Présidente, permettez-moi une
remarque.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, M. le
ministre.
M. Ryan: Je veux assurer l'Opposition, je pense que nous en avons
donné l'indication et même la preuve à de très
nombreuse reprises depuis trois semaines, que toutes les idées
constructives qu'on nous soumet pour bonification du projet de loi nous
Intéressent au plus haut point, et nous continuerons d'essayer de les
Insérer dans le texte, dans toute la mesure où elles sont
compatibles avec l'économie générale et les principes du
projet de loi. Je veux le dire bien clairement, je pense qu'on en a fait la
démonstration, même au milieu d'une polémique
particulière ce matin. Et si tantôt j'ai été un
petit peu vivace, on revient à un ton régulier rapidement.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. Est-ce que l'article 50 tel qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 50 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 51. M. le ministre.
M. Ryan: Ici on laisser tomber le deuxième alinéa
pour une raison qui se comprend, c'est que dans la première version le
comité d'école était facultatif. Là, maintenant
qu'il est obligatoire, c'est évident que son budget va être
compris là-dedans, il est obligatoire.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, je pense que c'est conforme à l'esprit
que le ministre a voulu imprimer à son projet de loi par rapport au
rôle du directeur de l'école et à celui du conseil
d'orientation. Mais pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas maintenu la
responsabilité du conseil d'orientation quant à l'adoption du
projet, un peu comme on l'a fait pour toute structure qui est un peu
significative au plan de nos établissements?
M. Ryan: La responsabilité d'établir le budget de
l'école?
Mme Blackburn: Oui, les prévisions budgétaires.
M. Ryan: Dans la conception que nous avons, cela fait partie de
la responsabilité du directeur décole. II y aura un budget qui
serait prévu pour le conseil d'orientation, sur lequel il aura
autorité évidemment, c'est lui qui verra à
son propre budget. Mais le budget de l'école, alors de la
direction de l'école, suivant la conception que nous avons inscrite dans
le projet de loi...
Mme Blackburn: Oui, mais si on avait accepté de
considérer le conseil d'orientation de l'école un peu comme un
conseil d'administration ou un conseil de gestion, parlons plutôt d'un
conseil de gestion, est-ce qu'il n'aurait pas été pertinent que
cette fonction soit confiée au conseil d'orientation, pour leur donner
un peu plus d'attrait.
M. Ryan: Si on l'avait conçu de cette
manière-là, oui. Mais ce n'est pas la conception que nous avons
retenue. Et la raison pour laquelle nous ne l'avons pas retenue, c'est que dans
la tentative qu'avaient faite à ce sujet les deux projets de loi
antérieurs, on n'avait pas réussi à concilier dans une
synthèse satisfaisante le lien du directeur avec la direction
générale de la commission scolaire et le lien du, qu'on l'appelle
conseil d'école, conseil d'administration ou D'orientation, avec la
commission scolaire aussi. Les fonctions n'étalent pas
départagées de manière claire pour nous, et nous voulons
que la direction de l'école soit assurée par un directeur - nous
l'avons répété continuellement depuis de nombreuses
années - qui relève de la direction générale. Nous
voulons qu'une des attributions du directeur d'école soit son
autorité sur le budget de l'école. Mais il ne peut faire cela in
catimini, sans tenir compte des desiderata des parents en particulier, c'est
pourquoi il doit soumettre, pour avis, le projet de budget qu'il a conçu
au conseil d'orientation, et là le projet de budget est envoyé
à la commission scolaire, accompagné évidemment de l'avis
du conseil d'orientation. C'est la commission scolaire qui décide du
budget. Le directeur prépare un projet de budget, tout simplement.
La Présidente
(Mme Bélanger): Est-ce que
l'article 51, tel qu'amendé, est adopté?
Il est adopté. J'appelle l'article 52. M. le ministre.
M. Ryan: Cela donne une espèce de droit de consultation au
directeur d'école en ce qui touche l'élaboration des politiques
de la commission scolaire, de même que des programmes, des mesures ou des
règlements particuliers mis en oeuvre par la commission scolaire. Cela
veut dire qu'il faut qu'il le convoque, qu'on lui envole des lettres pour les
consulter, qu'on communique avec lui pour avoir son avis. C'est une sorte de...
(11 heures)
Mme Blackburn: C'est pour lui...
M. Ryan:... garantie qu'il n'est pas un simple numéro,
à un point X de la chaîne, mais qu'il est un associé qui
participe activement et de façon responsable à
l'élaboration des politi- ques.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Une simple question, Mme la Présidente. Je
trouve que c'est un peu lourd. Je trouve intéressante l'idée de
la participation du directeur d'école. Je n'ai rien contre.
J'écoutais hier le député d'Abitibi-Ouest qui rappelait
qu'un des problèmes, dans nos écoles, était les nombreuses
absences du directeur d'école en raison de réunions à
caractère administratif, de cet ordre-là. Alors, plus on en met
et plus cela les éloigne. Je ne sais pas comment gérer cela. Je
n'ai pas de suggestion à vous faire mais cela me pose un
problème, selon l'utilisation qu'on va en faire. Le directeur
d'école risque de ne pas être très souvent à
l'école.
M. Ryan: C'est un problème très réel...
Mme Blackburn: De sorte que je ne sais pas comment... Je n'ai pas
la réponse.
M. Ryan:... qu'éprouvent à peu près tous les
directeurs d'établissement. Un Jour, j'étais allé visiter
un centre d'accueil dans mon comté. Il n'avait jamais voulu me recevoir
parce que la direction n'était pas de mon allégeance politique.
Je demande le directeur: il était parti à une réunion
à Montréal. Je demande le directeur-adjoint: il était
parti à un cours à l'ENAP. Je demande l'autre après, le
directeur des services professionnels...
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan:... était parti à un autre endroit. Il y en
a trop de cela.
Mme Blackburn: Vous avez raison. Si vous êtes en
régions, c'est encore pire parce qu'ils prennent deux jours pour l'aller
et le retour.
M. Ryan: C'est sûr que je ne voyage pas de nuit, en
général.
Mme Blackburn: Ce n'est pas toujours facile non plus. Les avions
ne voyagent pas de nuit non plus chez nous.
M. Ryan: Je veux dire pour ces réunions-là. Mais je
pense bien que le droit du directeur d'école de participer à
l'élaboration des politiques, nonobstant ce problème que nous
constatons, auquel il faut trouver des solutions fonctionnelles, est quand
même réel. On l'affirme plus loin. Ceci prépare un article
qui vient plus loin quand on traite des comités de la commission
scolaire. On dit qu'il y aura une table de gestion - c'est ce que cela annonce
- composée en majorité de directeurs d'école.
Mme Blackburn: Cela me pose ce problème
Je ne sais pas où me mettre Je ne sais pas comment on pourrait le
ressorer. Je n'en ai pas Idée, mais cela pose un problème
M. Ryan: Celui-ci, je n'ai pas d'objection à le mettre
entre parenthèses
Mme Blackburn: Oui. Si on regardait cela...
M. Ryan: Quand on aura vu l'économie
générale et tous les articles... Parce que c'en est un qui
même s'il n'était pas là, le projet de loi n'en mourrait
pas.
Mme Blackburn: Oui, en tout cas, il faudrait...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors on suspend
l'article 52?
M. Ryan: J'accorde beaucoup plus d'importance à la table
de gestion.
Mme Blackburn: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Est ce qu'on suspend
l'article 52? L'article 52 est suspendu. J'appelle l'article 53. M. le
ministre.
M. Ryan: Je pense que, tel que reformulé, l'article est
plus clair que le texte originel. On parle des fonctions et pouvoirs, cela va
de sol Nous en avons traité hier. Il faut que la commission scolaire
fasse ses délégations par règlement plutôt que
simplement par écrit. Ensuite, on dit qu'à la demande de la
commission scolaire, le directeur exerce aussi des fonctions autres que celles
de directeur d'école. Prenons un exemple: Dans un endroit, vous auriez
à la fois, au même lieu, une école et un centre
d'éducation des adultes. Il peut arriver que la commission scolaire
confie au directeur d'école le mandat de directeur du centre
d'éducation des adultes aussi. Ce sont deux fonctions
différentes, mais il peut arriver que, là où les
circonstances l'exigent et à la demande de la commission scolaire, il
doive assumer ces deux responsabilités.
La Présidente (Mme Bélanger): Est ce que l'article
53 est adopté?
Mme Blackburn: Pourquoi préfère-t-on que ce soit
fait par règlement plutôt que par écrit, tel
qu'indiqué dans la première version9
M. Ryan: II y a un souci de concordance, ici, avec un article
ultérieur où il est précisé que toute
délégation de pouvoir doit se faire par règlement, pour
qu'on ne tripote pas les pouvoirs attribués à tel et tel niveau
de responsabilités. On dit, je pense que c'est à l'article 157,
que toute délégation de pouvoir de la commission scolaire doit se
faire par règlement.
C'est un souci de concordance
La Présidente (Mme Bélanger): Est ce que l'article
53 tel qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 53 tel
qu'amendé est adopté. J'appelle I article 54. M. le ministre.
Conseil d'orientation
M. Ryan: Ici, évidemment, il y a un changement majeur qui
est apporté par rapport à la version originelle. La version
originelle avait été conçue en fonction d'un conseil
d'orientation obligatoire, mais d'un comité d'école facultatif.
Sur la foi des représentations que nous avons entendues, nous avons
décidé de restaurer le caractère obligatoire du
comité d'école et, à compter du moment où nous
faisions ce choix, il fallait que le conseil d'orientation soit
influencé, dans sa composition, par l'existence obligatoire et
antérieure du comité d'école. Donc, au lieu que les
membres du conseil d'orientation soient choisis directement par
l'assemblée des parents, selon la nouvelle proposition définie
dans l'amendement, ils seront choisis par le comité d'école.
Alors, le comité d'école devient le lieu de regroupement
privilégié des parents, tellement privilégié que
c'est lui qui désignera les parents qui siégeront au conseil
d'orientation. C'est le premier changement qui est apporté par
l'amendement.
Le deuxième changement: nous précisons, à
l'alinéa 3°, les membres du personnel professionnel non enseignant
et, à l'alinéa 4°, nous parlons expressément des
membres du personnel de soutien. Ceci fait suite à des demandes qui nous
ont été communiquées par les représentants de ces
personnels à l'occasion de la comparution de centrales syndicales
à nos consultations publiques. On ajoute, à l'alinéa
5°, une précision qui permet de cerner avec plus d'exactitude ce qui
était déjà compris en substance dans le texte
originel.
Comme vous voyez ici, il y a des parents d'élèves, au
moins deux enseignants, une personne... et le nombre de membres du conseil
d'orientation sera déterminé par la commission scolaire, de
même que le nombre de représentants de chaque catégorie,
excepté qu'il faudra que les parents soient en majorité, qu'ils
représentent au moins la moitié Cela vient à l'article
suivant.
Par conséquent, le conseil d'orientation est un lieu de
concertation qui réunit tous les intervenants majeurs de l'école
autour d'une table commune et qui vient, selon l'ordre naturel, si |e peux
m'exprimer ainsi, consécutivement au comité d'école,
même à d'autres comités qui peuvent exister. Il peut
exister, rien ne l'empêche, un comité pédagogique pour les
ensei-
gnants. Il y a des comités de prévus dans des conventions
collectives également. Tout cela peut exister. Le conseil d'orientation
est le lieu de synthèse et nous savons très bien que ce ne sera
pas possible de le faire fonctionner partout avec le même dynamisme ou la
môme abondance d'activités. Il y a des dispositions qui
prévolent de la souplesse de ce côté Au début, le
conseil d'orientation ne sera pas tenu de se réunir plus de deux fois
par année. Cela veut dire qu'il pourra tenir une réunion au
premier semestre et une réunion au deuxième semestre; il pourra
aussi en tenir deux au premier semestre s'il le veut. Et s'il veut en tenir
dix, il peut en tenir dix, mais on l'astreint à un minimum de deux pour
commencer, afin que ce ne soit pas trop lourd au début.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Merci, Mme la Présidente. Sur cet article,
le ministre a tenu compte des représentations qui ont été
faites quant à la présence de personnel professionnel, de
soutien. Je trouve cela important, également, parc9 que dans les
écoles, à la porte d'entrée, la première personne
qu'on voit c'est la secrétaire, c'est aussi elle qui répond aux
appels téléphoniques des parents. Alors, je trouve que c'est
Important. C'est une bonne chose. Cependant, je me demandais pourquoi le
ministre a cru utile d'enlever la possibilité d'un représentant
de la communauté, d'autant plus que, pour revenir à l'article que
l'on vient de modifier sur l'utilisation des écoles, iI me semble que le
représentant de la communauté, c'était une idée
intéressante qui permettait à quelqu'un, qui est à
l'extérieur de l'école, de se sentir un peu partie prenante
également aux décisions touchant plus particulièrement
l'utilisation des écoles.
M. Ryan: Mme la Présidente, nous avons enlevé cette
disposition à la suite d'une demande présentée par la
Fédération des comités de parents de la province de
Québec, laquelle avait exprimé la crainte qu'avec une disposition
comme celle-ci, les parents pourraient cesser d'être majoritaires au
conseil d'orientation.
Mme Blackburn: Oui, mais il y avait peut-être une
possibilité d'éviter... Mol aussi, j'y ai pensé
tantôt en examinant cet article-là. La possibilité serait
que, s'il le souhaitait, cela vienne s'ajouter à cela, de sorte que cela
ne compte pas dans le nombre des parents, mais que cela vienne s'ajouter, ce
qui fait que les parents seraient toujours majoritaires.
M. Ryan: Je vais vous dire, bien honnêtement, que je
n'aurais pas d'objection à ajouter un sixième alinéa
disant: "Si le conseil d'orientation en juge ainsi ou le désire, un
représentant de la communauté nommé par le conseil
d'orien- tation. "
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que vous
faites une proposition du sixième alinéa, M. le ministre?
M. Ryan: Si la députée de Chicoutimi veut en faire
une proposition d'amendement, je n'ai pas d'objection à l'examiner.
Mme Blackburn: Oui. En fait, Mme la Présidente, tout ce
que je dis c'est qu'on pourrait l'introduire à nouveau. Je n'ai pas
pensé à ce que pourrait être la modification, mais on
pourrait l'introduire sans que cela n'ait des effets sur la majorité des
parents. Cela maintiendrait la parité. Ce serait: "Le conseil
d'orientation peut désigner un représentant de la
communauté en son sein"; je ne sais pas comment vous le libellez. Cela
venait automatiquement désigner un représentant de la
communauté en remplacement d'un parent. Alors, en enlevant...
M. Ryan: C'est cela qu'on enlèverait: "... un
représentant de la communauté désigné par le
conseil d'orientation. "
Le premier article n'est pas détruit par le cinquième. Il
en aura un de plus.
Mme Blackburn: Bien sûr que s'ils le font, cela augmente
automatiquement d'un parent.
M. Ryan: Est-ce qu'on pourrait demander à... Est-ce que
vous pourriez rédiger un projet d'article dans ce sens-là? "...
un représentant de la communauté désigné par le
conseil d'orientation. "
Une voix: Mais facultatif. Dans votre esprit, c'est
facultatif.
M. Ryan: C'est cela. On laisserait "facultatif. Il y en a qui
préféreront ne pas s'embarrasser de cela. Je pense qu'on ne leur
imposera pas cette obligation-là.
Voulez-vous que nous déposions un texte là-dessus? Est-ce
que cela aiderait?
Mme Blackburn: Oui, s'il vous plaît.
M. Ryan: Très bien. On va déposer un texte
immédiatement, Mme la Présidente.
Mme Blackburn: Ce que me fait remarquer M. Larochelle, ici, c'est
que si le représentant de la communauté est nommé par le
conseil d'orientation, il va venir s'ajouter, ce qui pourrait porter atteinte
à la parité, c'est cela qu'on se demandait.
M. Ryan: C'est ce que mes collaborateurs me suggéraient
tantôt.
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: Cependant, je leur réponds: Comme on n'a pas un
nombre de représentants qui est nommé, les parents doivent
être en nombre au moins égal.
Mme Blackburn: Automatiquement, ils pourraient...
Une voix: C'est l'article 57.
M. Ryan: C'est cela. C'est la commission scolaire qui
détermine le nombre. Il va falloir tenir compte de cela et toujours
prévoir cette possibilité-là
Mme Blackburn: D'accord
M. Ryan: Toujours prévoir un représentant de plus
pour les parents, toujours tenir compte de cela.
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: Dans ses règlements, dans le nombre qu'elle va
fixer, il faudra qu'elle prévoie cette possibilité-là. Si
le conseil décide de ne pas l'avoir, les parents en auront un de plus de
toute manière. (11 h 15)
Mme Blackburn: Oui, oui.
M. Ryan: Ce qu'on dit, c'est "un nombre au moins égal. "
On n'a pas d'objection à ce qu'il y en ait un de plus.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Ryan: L'esprit, c'est qu'il faut une
prépondérance des parents dans le conseil d'orientation.
Mme Blackburn: Oui. M. Ryan: Alors...
Mme Blackburn: Alors vous nous déposez un...
La Présidente (Mme Bélanger): Voulez vous lire
l'amendement, M. le ministre?
M. Ryan: Cela se lirait comme suit: "6° si le conseil
d'orientation en décide ainsi, un représentant de la
communauté nommé par le conseil. "
La Présidente (Mme Bélanger): Est ce que cela va,
Mme la députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 54, tel
qu'amendé, est-il adopté? Mme Blackburn:
Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
55. M. le ministre.
M. Ryan: L'article 55 donne au directeur le droit de participer
aux séances du conseil d'orientation, mais sans droit de vote. Il est
important quand même parce que cela veut dire que le conseil
d'orientation ne peut pas se réunir sans lui.
Mme Blackburn: Comment dites-vous cela? Voulez-vous recommencer
votre explication? Vous dites que le conseil d'orientation ne pourrait pas
siéger sans la présence du directeur d'école?
M. Ryan: II ne pourrait pas tenir une réunion
régulière sans la présence du directeur. C'est cela que
ça veut dire ici.
Mme Blackburn: Non, je ne ferais pas cela à moins qu'on me
dise... Il faut que ce soit confirmé ailleurs, si c'est cela
l'interprétation que vous en faites.
M. Ryan: Oui, c'est cela.
Mme Blackburn: À mon avis, ce n'est pas...
M. Ryan: Alors, avis général: l'Indicatif
présent crée une obligation.
Une voix: Ah oui?
M. Ryan: C'est la même chose pour le directeur
général de la commission scolaire.
Mme Blackburn: Non, je n'ai pas de...
M. Ryan: II faut qu'il soit présent aux réunions de
la commission scolaire.
Mme Blackburn: Non, je n'ai pas de...
M. Ryan: Cela est très important, très
important.
Mme Blackburn: Non, je ne dis pas que ce n'est pas fondamental,
mais je disais simplement qu'à la lecture... Je ne suis pas juriste.
M. Ryan: Cela n'empêche pas...
Mme Blackburn: Cela ne rend pas inopérante la
réunion, sous prétexte qu'il n'y est pas.
M. Ryan: Regardez. Cela n'empêche pas...
Mme Blackburn: C'est ceia, selon la lecture qu'on fait.
M. Ryan:... le conseil d'orientation de réunir un certain
nombre de ses membres, s'il le veut. Si les parents veulent se réunir
chez Mme Tremblay un bon soir sans que le directeur soit là, ils n'ont
pas de permission à demander au gouvernement.
Mme Blackburn: Généralement, les Tremblay ont
prouvé leur débrouillardise. En tout cas, ils ont envahi le
continent. S'ils ne sont pas débrouillards, ils sont prolifiques.
M. Ryan: Oui, mais le conseiller me donne... Mme Blackburn:
Comme peut en témoigner...
M. Ryan:... un élément de réponse à
votre question. Il dit que l'absence du directeur à une réunion
n'invalide pas cette réunion. Voulez-vous expliquer cela s'il vous
plait?
Mme Blackburn: Ah bon! C'est ce que |e comprenais.
M. Dupont (Côme): L'article crée une obligation
personnelle...
La Présidente
(Mme Bélanger): Voulez-vous
vous identifier pour les fins du Journal des débats?
M. Dupont (Côme): Côme Dupont.
M. Ryan: M. Côme Dupont, du service juridique du
ministère de l'Éducation.
M. Dupont: L'article crée une obligation personnelle au
directeur d'école de siéger au conseil.
Mme Blackburn: Oui.
M. Dupont: Mais son absence, sa contravention à cette
obligation ne rend pas pour autant invalides les décisions prises par le
conseil. Mais on peut le forcer par mandamus, par exemple, à
siéger. C'est une obligation qui lui Incombe.
Mme Blackburn: D'accord. S'il s'abstenait d'y participer
régulièrement. C'est bien ce que je comprenais. Je comprenais
l'Inverse, c'est-à-dire au fait qu'on avait cet article, cela rendait
impossible la tenue d'une réunion en son absence. Non, cela va; II n'y a
pas de problème.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 55 est-il
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
56. M. le ministre.
M. Ryan: Nous avons laissé tomber l'article 56. Cela
procédait d'un bon naturel, mais ce n'était pas trop fonctionnel
et cela risquait de mettre de la chicane à bien des endroits. On laisse
tomber cela.
Mme Blackburn:...
M. Ryan: Oui, c'est cela. Le commissaire est élu non pas
pour aller aux réunions du comité d'école, mais pour
siéger à la commission scolaire.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 56 est-il
biffé? J'appelle l'article 57.
Mme Blackburn: Un instant, s'il vous plaît, madame.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui.
Mme Blackburn: Je me demandais quand même... On reproche
souvent aux commissaires d'école d'être déconnectés
de la réalité. Je trouvais que cela procédait
précisément d'une bonne intention l'idée de dire: II peut
siéger sans droit de vote, au moins de manière à
être informé de ce qui se passe dans son quartier. Je
trouvais que l'idée n'était pas complètement
dénudée d'intérêt.
M. Ryan: Elle n'était pas dénudée
d'intérêt.
Mme Blackburn: C'est ça. Je trouve qu'elle reste
Intéressante et c'est pour ça que je ne suis pas sûre que
ce retrait soit vraiment une bonne décision. Je sais que ça
amène deux niveaux d'autorité. Vous avez une personne-là,
qui semble sans avoir plus d'autorité, y compris sur le directeur de
l'école parce qu'il est membre du conseil des commissaires. Je sais que
ça peut poser des petits problèmes, mais je me dis que ça
ne l'excuserait plus de ne pas être informé.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
Mme Blackburn: Je n'ai pas consulté là-dessus. Je
sais que les avis sont partagés. Je comprends un peu la situation dans
laquelle cela place le commissaire et le conseil d'orientation, mais
d'être mieux informé de ce qui se passe dans son quartier, je
trouvais que ce n'était pas une mauvaise idée.
M. Ryan: Notre position là-dessus est la suivante. Il n'y
a rien qui empêche un conseil d'orientation d'inviter un commissaire
d'école à une de ses réunions si le commissaire s'entend
bien avec ce conseil d'orientation, qu'il veuille l'inviter pour qu'il ait la
chance de se familiariser avec ce qui se passe. Ça peut se faire. Mais
nous aimons mieux que ça se fasse sur le terrain de la
réalité, que ça ne soit pas une Imposition faite par la
loi au conseil d'orientation de
toujours être obligé d'endurer la présence du
commissaire d'école à leur réunion. On dit ça bien
franchement, je pense. Chacun à son niveau et les chèvres de M.
Séguin seront bien gardées.
La Présidente (Mme Bélanger): Est ce que l'article
56 est biffé?
Mme Blackburn: Je ne ferai pas de débat là-dessus.
Je vous dis que je trouvais l'idée intéressante. Je trouvais que
ça permettait une meilleure jonction entre le vécu de
l'école et la commission scolaire, mais je ne ferai pas de chicane dans
les autobus là-dessus.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 56
est biffé. J'appelle l'article 57.
Mme Blackburn: Un instant, je vais voir. Je ne sais pas ce que
mon collègue en pense Je ne voudrais pas...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, le retrait de
l'article 56 est accepté. Nous appelons l'article 57. M. le
ministre.
M. Ryan: Nous avons déjà discuté de cet
article. La commission scolaire se voit conférer le pouvoir de
déterminer le nombre de représentants des parents et des
enseignants au conseil d'orientation et les représentants des parents
devront cependant être en nombre au moins égal au nombre total des
représentants des autres groupes. Je pense que c'est un principe qui a
été établi et maintenu depuis les premières
discussions que nous avons eues à ce sujet.
On a enlevé, dans l'amendement qui est proposé,
"après consultation des groupes intéressés" parce que si
on voulait commencer à faire des consultations là-dessus, cela
deviendrait interminable. C'est une décision qui doit être prise
par la commission scolaire. Cela n'empêche pas d'entendre des points de
vue, mais il ne faut pas qu'on crée l'obligation de consulter avant
d'aller d'un poteau à l'autre dans tout ce qu'on fait parce que,
évidemment, ça devient une paralysie générale. Dans
ce cas-ci, cela nous apparaissait de trop.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Ma question portait sur le dernier commentaire du
ministre Ce qui devient une parodie, c'est toujours l'attitude et le
comportement de ceux qui exerçe des mandats. Je ne prétends pas
que de mettre après consultation des groupes intéressés...
Ce que je conçois c'est qu'il faut qu'il y ait une décision
quelque part. Si la commission scolaire décide que la consultation doit
être très limitative, c'est son privilège. Je ne peux pas
accepter que parce qu'on mettrait "après consultation" ça
ouvrirait la porte à de l'Indécision chronique ou à des
ralentissements.
Pour ce qui est de la commission scolaire qui détermine le nombre
de représentants des parents et des enseignants au conseil
d'orientation, je trouve que c'est toujours légitime et logique que le
lieu de décision reste au niveau de la commission. Mais je
prétends qu'on se donne un peu plus de garantie de fonctionnalité
et on se donne un peu plus de garantie qu'il y aura une espèce de
motivation à être plus convaincant dans les mandats
ultérieurs du comité d'orientation. Si ces gens disent: Au moins
la commission scolaire a eu la décence de nous en parler. Et je le
répète: Que ça soit très court et qu'N n'y ait
qu'une seule consultation une seule fois.
Ce n'est pas une consultation référendaire sur le libre
échange. Ce sont strictement les groupes Intéressés. Et il
n'y en a pas 25, il y en a deux: les parents et les enseignants. Alors faire
une rapide consultation au niveau du comité de parents ou des
enseignants, parce que je m'excuse d'arriver comme cela mais, et je ne pense
pas me tromper, on parle du conseil d'orientation pour chacune des
écoles de la commission scolaire. C'est ça? C'est ce que je
croyais, le conseil d'orientation de l'école. Il n'est pas difficile de
baliser le nombre de professeurs concernés, les écoles sont
physiques et connues, la liste des professeurs est bien identifiée,
petite ou grosse, et que la commission scolaire, avant de déterminer ce
nombre-là, fasse une petite consultation. Et encore là, si les
professeurs s'y soustraient, parce qu'il y a des professeurs qui pourraient
dire: Écoutez, nous on prétend que c'est une de vos
prérogatives, exercez-là, parfait, c'est réglé.
Mais pour ma part, M. le ministre, je ne détestais pas voir
après consultation des groupes Intéressés", en
reconnaissant cependant qu'on parie vraiment des deux seuls groupes. Je ne veux
pas une consultation d'autres intervenants. C'est pour cela que je trouvais que
c'était déjà limitatif et pas aussi exigeant que le
ministre le laisse voir, surtout avec la réserve que les
représentants des parents doivent être en nombre au moins
égal au nombre total des représentants des autres goupes Cela
fait une balise, limite et resserre la consultation, et évite qu'elle
s'épivarde ou s'éparpille dans toutes sortes de situations.
Je n'en fais pas un drame, mais pour ma part, je ne pense pas que vous
soyez dans la bonne voie, pas avec un degré de gravité mortel, de
laisser tomber "après consultation des groupes
intéressés", parce qu'il n'y en a que deux, et c'est une
consultation Cela fait vraiment, je dirais un peu plus motivant, pour les gens
concernés.
M. Ryan: Je vais vous dire franchement, après
réflexion, je pense que c'est une question 50-50. On peut aller d'un
côté ou de l'autre et on ne meurt pas. Il me venait une
idée en vous écoutant, parce que J'écoute toujours quant
ce sont des propos pertinents.
M. Gendron: Donc, je dois en déduire que vous devez
toujours m'écouter parce que je ne discours pas d'une façon non
pertinente.
M. Ryan: Ha, ha, ha. Il y a une chose qui m'avait
échappé. D'abord "consultation des groupes
intéressés", moi-même j'étais porté à
élargir l'interprétation. Il faudrait mettre "après
consultation des deux groupes intéressés" pour être bien
clairs que ce sont les parents et les enseignants. Et iI y a une
procédure de consultation qui m'a échappé. La commission
scolaire n'a qu'à envoyer un bélino dans ses écoles,
à ses directeurs d'école, et dire: Consultez donc ces deux
groupes pour savoir combien de membres de représentants des parents et
des enseignants ils aimeraient avoir au comité d'orientation
l'année prochaine. Elle envoie des bélinos pour des sujets bien
moins importants que cela, parfois.
M. Gendron: Vous commencez à parler.
M. Ryan: Alors, je n'ai pas d'objection à revenir au texte
initial, mais à la condition qu'on écrive, par exemple - je pense
que M. Dupont m'écoute, parce qu'il est notre rédacteur
officieux...
M. Gendron: Ah! c'est pour cela qu'il vous écoute.
M. Ryan: Oui c'est pour cela, autrement il pourrait se passer de
moi...
M. Gendron: Ha. ha, ha!
M. Ryan:... comme beaucoup d'autres ici -: "La commission
scolaire détermine, après consultation des deux groupes
intéressés, le nombre de représentants des parents et des
enseignants au conseil d'orientation". C'est évident que ce sont les
enseignants et des parents de cette école-là, c'est le conseil
d'orientatior
M. Gendron: Cela m'agrée, pour autant qu'on comprenne bien
que le second alinéa est celui de l'article 57 modifié, et non
pas l'ancien. D'accord, M. le ministre?
M. Ryan: Absolument.
M. Gendron: C'est vraiment le deuxième alinéa de
l'article modifié parce que je n'aimais pas le premier.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est-ce que
l'article 57, tel qu'amendé est adopté?
M. Ryan: Adopté. On va déposer l'amendement, Mme la
Présidente, pour que tout soit fait selon les formes.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui. Une voix:
On le mettra en forme tantôt. La Présidente (Mme
Bélanger): Oui.
M. Ryan: D'accord. Alors peut-on donner lecture de tout
l'amendement pour être sûrs qu'il n'y a pas de malentendu?
L'article 57 se lirait ainsi, dûment amendé: "La commission
scolaire détermlne, après consultation des deux groupes
intéressés, le nombre de représentants des parents et des
enseignants au conseil d'orientation. "Les représentants des parents
doivent être en nombre au moins égal au nombre total des
représentants des autres groupes".
La Présidente (Mme Bélanger): C'est adopté?
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors l'article 57
tel qu'amendé est adopté. J'appelle l'article 58. M. le ministre.
(11 h 30)
M. Ryan: Dans la modification que nous apportons, il y a une
référence à l'article 87 qui traite des écoles
institutionnelles. On dit: Chaque année, avant le 15 octobre, le
comité d'école nomme les représentants des parents au
conseil d'orientation. Ici, on a enlevé la convocation par le directeur
d'école. Quand elle était venue rencontrer la commission
parlementaire, la Fédération des comités de parents avait
dit qu'elle ne pouvait se résoudre à ce que les réunions
des parents soient convoquées obligatoirement par la direction de
l'école. Une fois que le système est en marche, c'est normal que
le comité d'école convoque lui-même les parents en vue des
activités de l'année à venir, que ce ne soit pas le
directeur de l'école qui le fasse automatiquement. Quand le
comité d'école ne s'acquitte pas de sa responsabilité, le
directeur d'école est là comme frappeur d'urgence. Mais en temps
normal, nous voulons que ce soit le comité d'école qui fasse
cela. On enlève, par conséquent, la convocation par le directeur
d'école. Lorsque plus d'un comité d'école est
institué... Dans les écoles qui comportent plusieurs immeubles,
on va prévoir, lorsqu'on traitera des comités d'école,
qu'il peut y avoir plus d'un comité d'école. Je pense qu'il faut
avoir l'avis de la direction de l'école là-dessus. On le verra
tantôt. À ce moment-là, la nomination est faite à la
majorité des voix des membres de ces comités réunis en
assemblée. Il faut qu'ils se réunissent
en assemblée, les deux ou trois comités d'école,
pour choisir les représentants des parents au conseil d'orientation. Les
parents nommés entrent en fonction au plus tard le 31 octobre. II y a un
délai de seulement quinze fours qui s'écoule mais, dans bien des
cas, les nominations vont se faire dès le mois de mal ou de juin. Il n'y
a rien qui l'Interdise Plus cela pourra se faire avant que l'année
suivante commence, le mieux c'est. D'ailleurs, il y a bien des cas où
cela se fait au mois de mai, d'ores et dé|à.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Première question. Chaque année, avant
le 15 octobre, le comité d école nomme les représentants
des parents au conseil d'orientation. Comment se fera la convocation de
ça?
M. Ryan: Cela vient quand nous allons traiter du comité
d'école.
M. Gendron: D'accord, mais regardez. Mon problème quand je
lis l'article 58, cela prend quelqu'un qui entame le processus. Vous dites:
Chaque année, avant le 15 octobre, le comité d'école nomme
Prenons un exemple. Est ce que le 1er octobre ? Qui va entamer la
procédure et s'assurer que le comité d'école nomme les
représentants des parents au conseil d'orientation avant le 15 octobre?
Qui va faire ça?
M. Ryan: Oui, mais...
M. Gendron: Juste une minute. Est-ce l'ancien comité
d'école de l'année antérieure ou le nouveau comité
d'école? Môme si c'est plus tard, on me dit comment cela va se
faire À cet article, j'ai un problème. Il faut que je sache qui
l'entame.
M. Ryan: Je n'ai pas d'objection à ce qu'on laisse cela en
suspens si cela peut aider qu'on voie d'abord le reste de la tuyauterie avant
de régler. Je n'ai pas d'objection. Mais c'est prévu bien
clairement dans des articles subséquents que chaque année le
président du comité d'école ou, à défaut, le
directeur de l'école convoque par écrit les parents des
élèves inscrits à I école pour qu'ils
élisent, entre le 15 août et le 30 septembre, les membres du
comité d'école. Sont convoqués à cette
réunion les parents des élèves inscrits à
l'école pour la prochaine année scolaire, si la date de
l'assemblée est postérieure aux 30 jours pour l'année
scolaire en cours.
M. Gendron: Je pense que c'est...
M. Ryan: Si vous aimez mieux qu'on le laisse en suspens, pour
être sûr, au cas où on apporterait des modifications plus
tard, qu'on puisse...
M. Gendron: Pas vraiment. Pour moi, cela va. On le notera.
Dernier paragraphe, c'est-à-dire troisième alinéa de
l'article 58. Les parents nommés entrent en fonction au plus tard le 31
octobre. Si cette entrée en fonction se fait au plus tard le 31 octobre,
est-ce l'ancien comité d'école qui, de facto - dans une situation
que je ne suis pas capable de décrire mais qui se produirait en
septembre de l'année en cours - est le mandataire? Ou sommes-nous dans
le vide juridique? II y a une situation dans une école donnée
où le comité d'école Inexistant, mais celui qui,
habituellement, se penche... Parce que vous allez admettre qu'à un
moment donné, on va décrire les fonctions du comité
d'école, on va spécifier quelles sont leurs
responsabilités, oui9 Je suis sûr de cela.
M. Ryan: Si on se rend là.
M. Gendron: Un de ces jours, on va se rendre là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Cela va bien, là. Et, comme ils ont dos
responsabilités, la question que je pose est la suivante: Les parents
nommés entrent en fonction au plus tard le 31 octobre; s'ils entrent en
fonction le 31 octobre, est-ce que cela signifie que pour le mois de septembre
de l'année courante, où on doit former un conseil d'école,
il n'y a pas comme tel de mandataire pour assumer les responsabilités
qu'on définira au comité d'école9
M. Ryan: Juste une précision. Le comité
d'école va devoir être formé entre le 15 mai et le 30
septembre. Tantôt, j'ai lu le 15 août. C'était une erreur,
c'est le 15 mai. On voulait que dans toute la mesure où il peut se
prendre de l'avance, avant même la fin de l'année scolaire, c'est
préférable. D'ailleurs, comme on l'a dit, cela est même
très répandu déjà. Alors là, il va
être formé entre le 15 mal et le 30 septembre. Tant qu'il n'est
pas formé, l'ancien comité d'école est encore en fonction.
II n'y a pas de vide Juridique qui se produit. Une fois qu'il est formé,
au plus tard le 30 septembre, II va procéder à l'élection
des représentants des parents au conseil d'orientation. Il faut qu'il le
fasse avant le 15 octobre. Si tout est réglé, s'il a
réglé toute son affaire au mois de juin, iI peut procéder
à la nomination de ses représentants au conseil dorientation et
ce serait, à mon humble avis, une excellente chose parce qu'il pourrait
faire un peu de planification en vue de l'année à venir.
M. Gendron: Est-ce que le ministre ne reconnaît pas qu'il
peut y avoir des gens qui sont au comité d'orientation qui,
l'année où ils
ont été nommés, étalent parents
d'élèves qui fréquentaient cette école-là,
ce qui ne serait pas nécessairement le cas l'année suivante et
ils sont encore membres du conseil d'orientation?
M. Ryan: Là, on présume. On ne veut pas aller dans
ces détails-là qui vont être assez judicieux. Il peut
arriver que, dans un cas, cela rende service qu'un parent serve une
année de plus. Il n'y a pas de mal en la demeure à cause de cela.
Mais en général, on peut présumer que, quand le parent n'a
plus d'enfant là, il démissionne même avant la fin de
l'année.
M. Gendron: C'est juste, en même temps, pour poser la
question: Est-ce que vous avez posé la condition que, pour être
membre du comité d'école, il faut absolument qu'il ait un
enfant...
M. Ryan: L'article 84 prévoit cela, "... composé
d'au moins 5 et d'au plus 25 parents d'élèves inscrits à
l'école élus par leurs pairs. " Il n'y a pas trop de danger que
des péquistes s'infiltrent, comme les parents sont tous de bons
supporteurs du gouvernement.
La Présidente (Mme Bélanger): Est ce que , article
58, tel qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Un instant, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord.
M. Gendron: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 58, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 59. M. le
ministre.
M. Ryan: C'est l'élection des représentants des
enseignants au conseil d'orientation. Je pense qu'on leur laisse, encore une
fois, l'Initiative. SI, dans leur convention collective, iI est prévu
que dos assemblées d'enseignants doivent être tenues sous la
responsabilité de leur syndicat, les choses se passeront ainsi. SI,
à un moment donné, il y a défaut de convocation par les
porte parole ou les dirigeants autorisés des enseignants, le directeur
d'école pourra agir par suppléance.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Quelle est votre idée de mettre ça si
tard, chaque année, avant le 15 octobre? Pourquoi attendre un mois et
demi? L'année scolaire est commencée depuis le 1er septembre,
c'est quoi l'Idée d'attendre? J'essaie juste de comprendre la logique du
délai du 15 octobre. Plusieurs observations avaient été
faites lors des consultations et la plupart prétendaient
qu'effectivement le délai était trop long.
M. Ryan: On veut donner de la marge, on ne crée pas
d'obligation. On ne veut pas que les gens se trouvent dans
l'illégalité parce qu'ils n'auraient pas pu tenir leur
réunion avant le 15 octobre. C'est bien préférable, comme
je l'ai dit, que cela se fasse dès le printemps et, à plus forte
raison, au mois de septembre. Mais il peut arriver des circonstances qui
échappent à nos prévisions qui permettent de reporter cela
là. Il me semble qu'il est plus sage de donner une marge plus grande, en
sachant très bien que tous ceux qui veulent que leur conseil
d'orientation fonctionne bien vont essayer de procéder avant.
M. Gendron: Je comprends mais, encore là, je ne peux pas
dessiner la lune. Je veux dire, il peut arriver des circonstances. Il va
toujours en arriver. Les mêmes circonstances exceptionnelles qu'on n'est
pas capables de prévoir sont toujours susceptibles d'arriver. Il me
semble, à tout le moins, que si on avait mis le 1er octobre. Là,
il y a des principes dans cela. Dans une loi, de dire: Bon, on souhaiterait que
telle instance puisse s'acquitter de sa responsabilité avant telle date,
cela montre qu'on la trouve d'abord importante, qu'on la trouve significative
et qu'elle a un rôle à jouer. J'ai toujours pensé dans la
vie qu'une année scolaire, quand ça commence, c'est important de
montrer que ça part. Il faut poser des gestes concrets qui montrent que
ce n'est pas un mois et demi ou deux mois après que c'est
commencé qu'on commence. Je n'en fais pas un drame mais il me semble que
si on avait dit: Chaque année, avant le 1er octobre, à tout le
moins, on aurait consacré un peu plus le principe que, oui, vous
êtes une instance qu'on souhaite qu'elle fonctionne, qui agit et qui
marche. Il y a un esprit dans l'économie de la loi, M. le ministre, je
l'espère en tout cas. Un élément sur lequel vous vous
êtes appuyé pour faire plusieurs changements et plusieurs
amendements, c'est de dire qu'on ne veut pas que les structures scolaires, les
structures do consultation, los structures participatives soient un peu non pas
associées à la mise en fonctionnement et en train de
l'école. La mise en train d'une école sur base annuelle, si on
veut lui donner une dynamique, un esprit, mol, je prétends qu'il faut
que le législateur ait la même conviction et qu'il
détermine dans une loi en disant. Écoutez, cela fait un mois que
c'est parti. Je ne fais pas de drame mais...
M. Ryan: On va se comprendre facilement. Encore une fois, si on
se reporte à l'article 84. 1 dont j'ai causé tantôt, cet
article prévoit que: Le comité d'école devra être
formé entre le 15 mai et le 30 septembre.
M. Gendron: Avant le 30 septembre.
M. Ryan: C'est-à-dire qu'il a eu le temps d'être
formé. Supposez qu'il soit formé le 29 septembre. Là, il
va faire son exploration, il va
faire des consultations pour trouver des parents qui soient aptes et
disposés à servir. On lui donne quinze jours pour cela. Ce n'est
pas beaucoup! On ne peut pas mettre cela simultané si on veut être
logiques. Là, il s'agirait de décider: Est-ce que cela va
être une semaine ou deux semaines? Il me semble qu'un délai de
deux semaines est plus raisonnable dans un texte de loi. On ne peut pas
prescrire honnêtement: Vous devrez former votre comité
d'école avant le 15 septembre. C'est trop risqué.
M. Gendron: J'écoute là. C'est trop risqué
pourquoi?
M. Ryan: C'est parce qu'il y a beaucoup de tâches qui
accompagnent le début de l'année scolaire. On n'aura pas
nécessairement le temps de faire celle-là tout de suite, dans les
deux premières semaines de l'année scolaire. II y a des fois
où l'année scolaire va commencer le 3 ou le 4 septembre. Cela
leur donne juste le temps de se retourner. Il n'y a pas de perte de temps dans
cela. C'est avant. Dans bien des cas, ils vont être prêts à
procéder, ils peuvent le faire. Ils vont avoir intérêt
à le faire. Là, c'est une date ultime qu'on mentionne. Je pense
bien qu'avec ces explications, c'est bien difficile d'en disconvenir. (11 h
45)
La Présidente (Mme Bélanger): Est ce que vous
voulez suspendre deux minutes?
M. Gendron: Ce n'est pas moi qui ai causé le
problème.
M. Ryan: Non. Je pensais qu'on attendait M. le
député d'Abitibi-Ouest
La Présidente (Mme Bélanger): Non. On vous
attend.
M. Ryan: Très bien. Je suis à votre disposition,
Mme la Présidente. D'accord. Deux secondes.
La Présidente (Mme Bélanger): La commission suspend
ses travaux pour quelques secondes.
(Suspension de la séance à 11 h 47)
(Reprise à 11 h 49)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission reprend
ses travaux. M. le ministre.
M. Ryan: Le député d'Abitibi Ouest connaît
aussi bien que moi les difficultés qu'on éprouve quand il s'agit
de convoquer des personnes bénévoles. Il faut concilier les
horaires et les obligations de chacune; il faut laisser une petite marge. Une
marge de quinze jours n'est pas excessive. Ce n'est pas un régiment; ce
n'est pas non plus un caucus de députés. Nous, quand nous sommes
ici, nous sommes sujets à recevoir des ordres de nos "whips" qui sont
souvent inhumains, déraisonnables parfois. Mais les volontaires, il faut
les traiter avec beaucoup de respect. Je pense que la marge de quinze jours
qu'on prévoit est une marque de ce respect que nous portons au
rôle volontaire, bénévole des parents dans le
fonctionnement des conseils d'orientation. Ces parents-là se
dévouent d'une manière formidable; j'ai beaucoup d'admiration
pour eux et je vais leur montrer de la considération.
M. Gendron: Vous avez peut-être raison. Moi, je
prétendais aller un peu a contrario de ce que vous venez de dire.
Précisément parce que ce sont des bénévoles et que
j'ai beaucoup de respect pour eux, je prétends qu'on leur manifesterait
un respect additionnel en leur disant qu'ils entrent en fonction le jour de
leur nomination. Entrer en fonction, ça ne veut pas dire se
réunir, M. le ministre, ça ne veut pas dire que la réunion
sera le soir même. Mais iI me semble qu'il y aurait, encore là, un
peu plus de consécration de la valeur de ces gens si on disait: Puisque
la nomination est ante, est antérieure à la date du 15 octobre,
les parents entrent en fonction au plus tard le 15 octobre.
Entrer en fonction, ça veut dire une espèce de
consécration. Vous avez été nommés, vous pourriez
taire une réunion le 16, c'est ce que ça veut dire. C'est
sûr que je ne leur demande pas de se réunir le lendemain. Ce n'est
pas parce qu'ils sont automatiquement en fonction qu'ils sont obligés de
se réunir le lendemain. Mais il me semble qu'en termes de valeur
symbolique importante de consacrer leur fonction, il faudrait dire.
Écoutez, vous avez été nommés avant telle date,
dès votre nomination, vous êtes capables de fonctionner. II n'y a
pas un délai suppléméntaire de 15 jours pour dire...
Supposons qu'ils veuillent faire une réunion le 20 octobre, ils ne le
peuvent pas, ils ne sont pas en fonction en termes de loi et ça, ce
n'est tellement pas requis.
M. Ryan: Les raisons qui motivent cette disposition, c'est que le
Conseil d'orientation est composé de différentes
catégories de membres. Il y a ceux qui sont désignés par
des enseignants, ceux qui sont désignés par des parents et
d'autres personnels. Ils peuvent entrer en fonction lorsque tout le monde a
été désigné. On dit alors: Au plus tard, le 31
octobre, cela donne à tout le monde le temps de se retourner. Ils
peuvent entrer en fonction le 15 octobre, il n'y a rien qui l'interdit. C'est
|uste une mesure de sécurité et de souplesse qu'on se donne.
M. Gendron: Écoutez, M. le ministre, je trouve que la
question est plus sérieuse qu'on pense quand on l'analyse en profondeur.
Qui va décider quand il entre en fonction avec un libellé comme
celui que vous affirmez. Concrète-
ment, et je comprends très bien cela, vous me dites:
Écoutez, ça veut dire au plus tard, donc les parents peuvent
entrer avant. Vous avez raison théoriquement. Mais quelle est
l'autorité qui va dire que le 1er septembre vous êtes en fonction,
puisque dans votre loi, vous dites: Les parents nommés entrent en
fonction au plus tard le 31 octobre? Vous faites un article formel sur
l'entrée en fonction. Donc, je déduis qu'il n'y a aucune
autorité ailleurs dans la loi, telle que libellée, qui pourrait
prétendre avoir le pouvoir de dire que vous êtes en fonction
depuis le 7 juin, depuis le 15 août, depuis le 22, et je trouve que c'est
susceptible de contestation. Il se peut que des gens prennent pour
prétexte, que tous ces bénévoles, de bonne foi, prr nnent
pour prétexte et disent: De toute façon, j'ai lu la loi et je ne
suis môme pas en fonction. À aucun endroit il n'est écrit
qu'ils entrent en fonction. Tout ce qu'il y a, c'est une disposition qui dit
que le plus tard où vous pouvez entrer en fonction, c'est à telle
date. Il y en a qui peuvent effectivement attendre la date limite pour dire: Je
suis mandaté; je suis imbu d'une responsabilité morale en vertu
de l'article 58 ou 59 qui me dit que je suis en fonction. Donc, cela devient un
mandataire autorisé par la loi.
Le ministre est-il capable de me dire que ce n'est pas cela que
ça veut dire, qu'effectivement, il y a, quelque part, quelqu'un qui
pourrait s'asseoir sur une disposition législative pour dire: Tu es en
fonction à partir de telle date? Comme cela n'existe pas dans la loi, Je
prétends qu'il y a un problème, et ce n'est pas parce que je
viens de le voir. C'est pour cela que je suis toujours d'accord, si le ministre
était disposé à le faire - ce ne sont pas des affaires
graves - pour revoir le calendrier de délai, d'une part, pour le
raccourcir et, d'autre part, pour avoir quelque chose qui formalise cela
autrement.
La Présidente
(Mme Bélanger): M. le
ministre.
M. Ryan: II n'y a pas de problème véritable qui se
pose. Le mandat de chaque membre du conseil d'orientation, dans le cas des
parents, se termine en même temps que son mandat de membre, que le mandat
du comité d'école précédent. Il n'y a pas de
problème là-dessus Disons qu'il y avait un président du
conseil d'orientation qu'il n'est plus membre. Il existe un vide. Alors, c'est
le directeut qui exerce la fonction de président pendant ce
temps-là. Dans la période que nous prévoyons, entre le 15
et le 31 octobre, c'est le directeur qui va convoquer le conseil d'orientation.
Ces gens sont en fonction à compter du 31 octobre au plus tard. À
partir de ce moment-là, ils sont à la disposition du directeur de
l'école. Ils peuvent demander qu'il y ait une réunion, ils
peuvent agir comme membres du conseil d'orientation. Il n'y a rien qui les
empêche de le faire.
M. Gendron: M. le ministre, où est-il indiqué
qu'ils sont en fonction?
M. Ryan: C'est écrit à propos de chacun.
Les parents nommés entrent en fonction au plus tard le 31
octobre; les enseignants élus entrent en fonction au plus tard le 31
octobre. C'est indiqué partout.
M. Gendron: Je le sais. Juste sur le plan de la
compréhension, un article de loi qui dit qu'ils peuvent entrer en
fonction au plus tard telle date, il me semble que par définition, ils
ne peuvent pas être en fonction formelle antérieurement, parce que
le plus tard qu'ils peuvent entrer en fonction, c'est telle date. Je ne veux
pas être chinois, je veux juste savoir... Je repose cela autrement, M. le
ministre: Est-ce que quelqu'un pourrait prétendre, compte tenu de la
disposition que vous voulez inclure, qu'au plus tard le 31 octobre de chaque
année ils entrent en fonction, qu'ils ne le sont pas avant cette date?
Si un juriste me répond que je suis dans les patates là-dessus,
mon affaire sera réglée, sérieurement. Si un juriste
répond que oui, quelqu'un pourrait prétendre qu'ils ne sont pas
en fonction parce qu'il y a un libellé qui dit que le plus tard que tu
peux entrer en fonction, c'est telle date. Est-ce qu'il y a des gens qui
peuvent prétendre qu'ils ne le sont pas avant? Si la réponse est
oui, j'ai un problème; si elle est non, c'est réglé.
M. Ryan: Écoutez...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Ryan: Je peux convenir qu'il y a peut-être une
clé qui fait défaut dans la formulation actuelle. Je pense que la
dé est peut-être celle-ci: on pourrait écrire que. les
parents nommés entrent en fonction lorsque tous les membres ont
été nommés, et au plus tard le 31 octobre, de toute
manière.
M. Gendron: Ah, là vous avez quelque chose qui va dans le
sens que je souhaite, parce que dès que le nombre de sièges
à pourvoir est complété..
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Vous avez tout à fait raison. Il y aurait une
disposition qui dirait: Tu es en fonction, mais le plus long délai que
tu peux prendre, c'est le 31 octobre. Je serais d'accord.
M. Ryan: C'est un amendement qu'il faudrait ajouter à tous
les articles traitant des différentes catégories de membres.
Est-ce que vous pouvez préparer un projet, s'il vous
plaît....
M. Gendron: Qui remplacerait le troisième alinéa.
C'est dans le troisième alinéa "Les parents nommés entrent
en fonction plus tard".
Je pense que c'est là qu'il faudrait placer la disposition qui
dit que dès que les postes à pourvoir sont
complétés, ces gens sont comme nommés, mais cela peut se
faire au plus tard le 31 octobre.
M. Ryan: Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre, vous
revenez à l'article 56 qui avait déjà été
adopté tel qu'amendé. Alors, iI faudra rouvrir l'article 58.
M. Ryan: Je ne croyais pas qu'il avait été
adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 58 a
été adopté. Nous avons...
M. Ryan: II me semble que nous n'avons pas adopté
l'article 58.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, il a
été adopté.
M. Gendron: Non, non, nous n'avons pas adopté l'article
58.
La Présidente (Mme Bélanger): Mais oui, nous
étions rendus à l'article 59: "Chaque année, avant le 15
octobre... " L'article 58 a été adopté.
Une voix: Nous étions vraiment à l'article 59.
M. Ryan: En tout cas, j'étais vraiment.
M. Gendron: Non, non, mais ça va. On convient...
M. Ryan: De toute manière, oui.
M. Gendron: Si vous avez raison, on le défait La
commission peut faire ce qu'elle veut.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est ce que je
demande: Doit-on rouvrir l'article 58?
M. Gendron: Bien oui, si vous dites qu'il a été
adopté et qu'on vient de s'entendre... (12 heures)
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord, on revient
à l'article 58 afin d'insérer un amendement à
l'amendement. On le désadopte. Au lieu d'avancer, on recule.
M. Ryan: II n'y a rien que des parlementaires de bonne foi ne
puissent faire.
Une voix: On recule d'un pas pour avancer de deux.
Une voix: On avance en reculant.
M. Ryan: Ha, ha. ha!
On va envisager plutôt, Mme la Présidente, si les membres
de la commission n'ont pas d'objection, une modification de caractère
général qui pourrait venir à l'article 63 ou 64, et qui
embrasserait tous ces cas-là. À l'article 63: Le mandat des
membres d'un conseil d'orientation est d'une durée d'un an. " Ils
entrent en fonction après leur élection, dès que les
cadres ont été complétés, dès que tous les
membres ont été nommés. On va avoir une formulation
précise - et c'est ça qu'est l'Idée - au plus tard le 15
octobre. Cela couvrira tous ces cas. C'est beaucoup mieux que de le
répéter chaque fois.
La Présidente (Mme Bélanger): On réadopte
l'article 58.
Une voix: Ha, ha! M. Ryan: Ha, ha!
M. Gendron: Un instant! On se comprend bien. Ce que je veux
semble être obtenu dans ce qui vient d'être dit. Cependant, avec un
article 58 tel qu'adopté, rouvert, donc discutable, à ce
moment-ci...
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron:... il faudra qu'il y ait concordance. La disposition
actuelle ne s'appliquerait pas, elle sauterait: "Les parents nommés
entrent en fonction au plus tard le 31 octobre. "
M. Ryan: C'est ce qu'on dit. Cela sauterait partout.
M. Gendron: Mais c'est ce que ça veut dire, je suis
d'accord. C'est ce que j'appelle la concordance...
M. Ryan: La concordance, oui.
M. Gendron:... à la suite à l'adoption d'un article
63 qui tiendrait compte du troisième alinéa. Donc, le
troisième alinéa ne serait plus valable.
M. Ryan: Je crois que ce qui serait peut-être
préférable, ce serait qu'on examine les articles, qu'on ne prenne
pas de vote tout de suite.
M. Gendron: D'accord.
M. Ryan: On votera quand on aura vu si la maison se tient. Parce
que défaire des votes, c'est un acte très grave.
M. Gendron: Surtout en un temps de séisme.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ha, ha, ha! On ne voudrait pas vous imposer des rites
auxquels vous ne croiriez point.
La Présidente (Mme Bélanger): Ce qui veut dire, M.
le ministre, qu'on laisse les articles 58 et 59 en suspens.
M. Ryan: Oui. Quant au reste, on peut les discuter quant à
la substance, par exemple.
M. Gendron: Oui
M. Ryan: SI on s'entend sur la substance, le vote deviendra une
formalité plus tard, Mme la Présidente.
M. Gendron: Oui, oui, je suis disposé à discuter de
la substance de l'article 59.
La Présidente (Mme Bélanger): De l'article 59,
moins le dernier alinéa.
M. Ryan: Je pensais qu'il n'y avait pas matière à
discussion là-dedans, par exemple. Là, je suis surpris.
M. Gendron: Ah! j'ai peut-être dit ça avant d'en
prendre connaissance. Vous avez peut-être raison en disant qu'il n'y a
pas de substance, donc il n'y a pas de discussion. C'est peut-être
ça que vous voulez dire.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Ce sont des vérités qu'on
appelle "per se nota" en latin, évidentes par elles-mêmes. C'est
pour ça que, quand on arrive pour les expliquer, ce sont toujours les
plus difficiles parce que tous ceux qui ont le sens commun les saisissent.
La Présidente (Mme Bélanger): Je pense que vous
aviez fait vos commentaires, M. le ministre, sur l'article 59.
M. Ryan:... trop. Une voix: Ha, ha, ha!
La Présidente
(Mme Bélanger): Non.
Là, on discute du contenu de l'article 59. M. le député
Abitibi-Ouest.
M. Gendron: II y a juste une affaire qui me chagrine un peu,
c'est quand vous faites référence, c'est parce que je veux
être sûr... D'accord, j'en suis sûr, là.
M. Ryan: Merci.
M. Gendron: Prévu dans une convention collective, pourquoi
mettez-vous cette disposition? Quant à moi, je n'ai jamais vu de telle
disposition dans une convention collective. Oui?
M. Ryan: II y a bien des syndicats qui insistent. Dans un grand
nombre de situations, cela a été la tentative de la direction de
vouloir convoquer elle-même les personnes intéressées pour
leur faire choisir leur représentant. Dans plusieurs conventions
collectives, il est écrit que les représentants des organismes de
l'établissement sont désignés par l'assemblée
syndicale.
M. Gendron: Ah! je m'excuse! Vous avez tout à fait
raison.
M. Ryan: J'étais étonné qu'une remarque
comme celle là vienne du député d'Abitibi-Ouest...
M. Gendron: Oui, mais là...
M. Ryan:... dont nous connaissons le passé syndical.
M. Gendron: Oui, c'est ça. Calmez-vous, là! Je
viens de dire l'inverse de ce que je voulais dire...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron:... parce que je me rends compte justement que
l'encadrement concernant à peu près n'importe quelle
délégation de pouvoir de la confrérie des collègues
syndiqués...
M. Ryan: La corporation.
M. Gendron: Ah! oui. Non, non, une centrale, pas une corporation.
On a l'esprit plus ouvert que ça.
M. Ryan: Ha, ha, ha! C'est régi par la convention
collective et c'est exactement... C'est correct.
Une voix: C'est correct?
M. Gendron: II faut que ce soit là.
M. Ryan: II faudrait quand même en disserter un peu.
La Présidente (Mme Bélanger): La substance est
discutée et on ne l'adopte pas tout de suite.
M. Gendron: Non.
M. Ryan: La substance est agréée cependant.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous allons à
l'article 60. M. le ministre.
M. Ryan: Mutatis mutandis, Mme la Présidente, les
mêmes remarques qu'à l'article
précédent s'appliquent.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on ne l'adopte
pas non plus, on attend.
Une voix: Non
La Présidente (Mme Bélanger): Nous passons alors
à l'article 61. M. le ministre.
Une voix: Substance agréée.
M. Ryan: Ici, c'est différent parce qu'il s'agit des
représentants des élèves. Il est prévu qu'on
procède à l'élection des représentants des
élèves suivant dos règles quo le directeur établit
après consultation dos élèves Inscrits ou encore selon les
règles de l'association qui représente les élèves,
le cas échéant. Lorsqu'une association en bonne et due forme
représente les élèves, on respectera les règles de
cette association pour le choix de leurs représentants. Lorsqu'il n'y a
pas d'association en bonne et due forme, le directeur établit les
règles d'élection après avoir consulté les
élèves inscrits au secondaire.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va, M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui, cela va Encore là, Je trouve qu'il s'agit
d'une prise en considération correcte en ce qui a trait aux
écoles secondaires qui disposent d'associations étudiantes. Il
est logique et légitime que le législateur ajuste sa
législation dans des mandats de représentation aux règles
que se donne une association étudiante existante. Voir cela à
l'article 61 me plaît. La difficulté cependant, c'est qu'on met
quelque chose là qui est Intéressant, mais qu'on n'a pas
défini parce qu'on n'a pas voulu reconnaître le droit à
l'association. Donc, c'est plus gratifiant, mais théorique, le droit
à l'association n'étant pas reconnu comme tel. Cela veut dire
qu'on s'oriente dans du bona fide. Je n'ai rien contre le fait de
s'orienter...
M. Ryan: Nous voulons rester.
M. Gendron: dans du bona fide Ah! Moi aussi, j'ai quelques
lettres, M. le député d'Ar-thabaska.
Une voix: Oui.
M. Gendron: Je n'ai jamais fréquenté le cours
classique aussi longtemps que mon collègue, le ministre, mais assez pour
me rappeler: rosa, rosae, rosas, rosam, rosis.
Une voix: Rosaris, rosanne. M. Ryan: Rosanne, ha, ha,
ha!
M. Gendron: Rosanne ou Roxanne, selon... Oui. Très
sérieusement pour ne pas verser dans des travaux autres que les
nôtres, je dis Ici qu'il serait peut-être plus Intéressant
si le législateur avait la même volonté de
reconnaître le droit d'association étudiante.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Ryan: Oui. J'ajouterai seulement que, sous le gouvernement
précédent, le législateur a adopté la loi 32 sur
les associations étudiantes dans laquelle il a jugé, après
examen de la situation, qu'il n'était pas pratique de vouloir inclure le
niveau secondaire. Même dans les dispositions qui traitent des
collèges et des universités, cette loi nous pose de très
sérieux problèmes. Nous ne tenons pas à en créer de
nouveaux seulement pour le plaisir de satisfaire à une abstraction.
M. Gendron: Que je sache, M. le ministre, le droit à
l'association était très clairement établi dans la loi
3.
M. Ryan: Oui, mais on n'avait pas défini les
modalités qui en accompagneraient l'exercice, justement.
M. Gendron: Non, peut-être pour la même raison de
souplesse de le laisser aux concernés, aux associations
étudiantes...
M. Ryan: En tout cas.
M. Gendron:... de le définir tranquillement par le
vécu.
M. Ryan: Cela va revenir au même parce que la
liberté d'association est déjà garantie par la Charte des
droits et libertés. C'est seulement cela qu'on veut dire. On n'est pas
obligés de le dire à tel ou tel endroit. C'est dans la Charte des
droits et libertés. On légifère statutairement pour aller
plus loin que la Charte des droits et libertés pour préciser des
modalités additionnelles. Mais dans ce cas-ci, nous ne sommes pas en
mesure de le faire. Autre que ce qui est prévu ici... Déjà
Ici, nous faisons un pas très important en comparaison avec ce qui
était dans le texte originel.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): La substance de
l'article 61 est discutée. Nous allons à
l'article 62.
M. Ryan: Cela va bien.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Ryan: II s'agit d'une disposition de suppléance: "Faute
par le comité d'école de nommer tout ou partie des
représentants des parents, le directeur de l'école exerce les
fonctions et pouvoirs du conseil d'orientation. "Cependant, le défaut
des enseignants, des membres du personnel professionnel non enseignant, du
personnel de soutien et les élèves d'élire leurs
représentants n'empêche pas la formation d'un conseil
d'orientation. "
En d'autres termes, on ne veut pas que les parents soient privés
par le veto des autres membres de leur droit de participer à
l'orientation des affaires scolaires. En même temps, on ne veut pas
priver certaines catégories de membres d'exercer leur droit d'abstention
si jamais leur sagesse présumée leur inspirait d'agir de cette
maniera. On ne veut pas qu'il y ait de prisonniers aux travaux forcés
dans ces comités.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Je ne pense pas que ce sort sur le plan de la
compréhension qu'on a des problèmes. La compréhension de
l'article est très claire. Cependant, cela signifie concrètement
- il faut en être conscients - que partout où le comité
d'école ne nommera pas les représentants de parents, le directeur
d'école exerce les fonctions et les pouvoirs du conseil d'orientation.
Là, de le mettre dans l'article, c'est toujours parce que je ne peux pas
être spécialiste de tout, j'ai des réticences. Je sais bien
que ce n'est pas une Invitation à se comporter ainsi. Par contre, de le
voir écrit, tu as juste à ne pas nommer tes représentants
et il n'y en a plus, c'est réglé, c'est le directeur qui
mène, je ne sais pas si ça ne pourrait pas être incitatif
et s'il n'y aurait pas moyen de rédiger ça autrement.
Probablement que vous y avez réfléchi et que vous ne trouvez pas
d'autre façon d'y arriver. Je reconnais qu'il n'y a pas beaucoup
d'intervenants qui souhaitent l'obligation des ceux comités, parce que
c'est ça que ça veut dire. C'est pour permettre une certaine
liberté en ce sens qu'il n'y ait pas les deux, mais en l'écrivant
comme ça, on vient de faire l'inverse. On inverse là où
portait l'obligation. C'est ça que ça veut dire, parce que,
là, c'est le conseil d'orientation qui est facultatif.
M. Ryan: Dans le texte de la loi? M. Gendron: Oui.
M. Ryan: II n'est pas facultatif, il est obligatoire.
M. Gendron: Bien, il est obligatoire... Il n'est pas obligatoire.
Il s'agit juste de ne pas nommer les gens au comité d'école et il
n'y en a plus.
M. Ryan: On peut présumer de toutes sortes de choses.
Avant de décider que les deux organismes seraient obligatoires, nous
avons consulté abondamment. Et je pense l'avoir déjà dit
en commission scolaire: Je me suis fait un devoir, en particulier, de faire des
consultations sur ce sujet dans des petites municipalités rurales de la
Gaspésie et du Bas-du-Feuve, à l'occasion de...
M. Gendron: Et l'Abitibi. Il y en a plusieurs petites
municipalités rurales.
M. Ryan: Oui, mais je n'ai pas eu l'occasion d'y aller
récemment.
M. Gendron: D'accord, ça va. C'est le même
problème, ça va.
M. Ryan: C'est à l'occasion de visites que j'ai faites
dans ces régions à la fin de l'été. J'ai tenu
à demander à des parents qui faisaient partie de
différents comités d'école, là où je suis
passé. Avec le projet de loi que nous avons, là, on nous a
demandé que le comité d'école soit obligatoire. Qu'est-ce
que vous en pensez? Là, ils ont dit: On y tient beaucoup, nous. Cela
fait des années qu'on a ça; on veut le garder très bien.
J'ai dit: Maintenant, il était question d'un conseil d'orientation. J'ai
été étonné de constater qu'ils étaient au
courant, mieux que bien des gens qui critiquaient à travers leur
chapeau, parfois dans les grandes gazettes. Ils étaient au courant de ce
qu'il y avait dans ce projet de loi.
Cela veut dire que leur Fédération des comités de
parents, à la fois nationale et régionale, a fait un travail
d'information devant lequel je m'incline, ils m'ont dit: On est capables de
marcher les deux, M. Ryan. Là, j'ai été surpris parce que,
moi-même, j'avais des doutes sérieux. Alors, c'est à la
suite de ces rencontres et après consultation avec la
Fédération des comités de parents que nous avons
décidé de garder le caractère obligatoire du conseil
d'orientation. Mais il faut quand même prévoir la
possibilité que, dans un certain nombre d'endroits, il sera difficile de
le constituer en ce qui touche la participation des parents, encore que
celle-ci sera rendue plus facile par les nouvelles dispositions que nous avons
prévoyant que les représentants des parents seront nommés
par le comité d'école. Ce sera une première fonction du
comité d'école. Il va dire à un certain nombre de parents:
Vous allez siéger avec le directeur d'école, les enseignants, le
personnel professionnel non enseignant, pour arrêter le projet
éducatif. C'est ça qu'est la tâche numéro un
du conseil d'orientation. S'ils ne le peuvent pas et s'il y a des circonstances
où c'est absolument Impossible, c'est le directeur d'école qui va
faire office de conseil d'orientation pour cette période de vacance. Il
fallait bien qu'on prévoie une solution en cas d'Impossibilité de
créer un conseil d'orientation. Cette solution nous paraît
être la plus simple, la plus claire. (12 h 15)
M. Gendron: Oui, mais il y a un autre problème. Encore
là, peut-être que j'ai de la difficulté à lire le
langage illisible du Jargon juridique parfois: "Faute par le comité
d'école de nommer tout ou partie des représentants", je vous dis
que je n'aime pas beaucoup cela
M. Ryan: Non
M. Gendron: Parce que si on enlève, parce qu'il y a un
"ou", faisons une abstraction, cela veut dire que "faute par le comité
d'école de nommer tout des représentants", Imaginez comme c'est
beau comme phrase, "tout des représentants des parents". L'autre
problème, et j'espère que vous êtes attentif, l'autre
problème c'est que cela veut presque dire que s'il ne le nomme pas au
complet, il y a déjà un problème Cela n'a pas de bon sens.
Il n'y a pas de conseil d'orientation, cela n'a pas de sens.
J'aimerais mieux, M. le ministre, qu'on dise: "Faute par le
comité d'école de nommer les représentants des parents, le
directeur d'école exerce les fonctions... ". Si les représentants
des parents n'ont pas été nommés, bon, je n'aime pas cela,
je vais vivre avec, ça va, mais au moins que ce soit cela, non pas de
dire: Ah bien! tu les as nommés, mais tu n'en a pas nommé assez,
parce que tu n'as pas nommé tout.
S'il ne les nomme pas tous, ils ne seront plus paritaires, donc nous
avons d'autres problèmes Je ne comprends pas pantoute ce bout là,
"tout ou partie". Cela n'a pas d'affaire là.
M. Ryan: Le souci de nos rédacteurs était le
suivant, ils se disaient: Supposez qu'ils ont le droit d'en nommer sept, ils en
ont trouvé cinq bons, "partie" ici serait plus que partie, ce serait la
majorité. Ils voulaient dire "partie" à supposer qu'ils ne
puissent pas en nommer un nombre suffisant, au moins majoritaire, des parents
prévus. Il peut arriver qu'ils ne trouvent pas tous ceux qui auront
été...
M. Gendron: M. le ministre, je vous donne raison, qu'ils ne
trouvent pas tous ceux, alors justement, a fortiori, s'ils ne trouvent pas tous
ceux, laissons les libres et on dit: Faute par le comité d'école
de nommer ses représentants, de nommer des représentants des
parents. II n'y a que cela qui m'intéresse, "de nommer des
représentants des parents". II n'ont pas nommé des
représentants des parents, il n'y en a pas. À ce
moment-là, qu'il n'y ait pas de comité... S'ils n'en nomment
aucun, je suis d'accord "Faute par le comité d'école de nommer
des représentants des parents, le directeur d'école exerce les
fonctions et pouvoirs du conseil d'orientation".
M. Ryan: Je pense qu'on me suggère une formule. Quand les
conseillers juridiques écoutent, ce sont les plus admirables des
conseillers.
M. Gendron: Quand ils écoutent. Oui, je suis d'accord avec
vous.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Cela va...
M. Gendron: Des fois, ils suivent l'exemple du ministre et,
là, on a des problèmes en commission.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Mais comme ils sont à la bonne
école avec le ministre, il n'y a pas de problème. Ils
écoutent à l'exemple de leur ministre.
M. Gendron: C'est rare
M. Ryan: On me suggère: Faute par le comité
d'école de nommer le nombre requis de représentants des parents.
C'est pour assurer au moins la majorité. C'est requis par une autre
disposition. S'il en nomme seulement trois, qu'il y ait une autre disposition
qui dise...
M. Gendron: Non, cela va, M. le ministre, M. Ryan: Je
pense que cela est...
M. Gendron: Si vous me dites que c'est prévu ailleurs. La
majorité est prévue ailleurs?
M. Ryan: Oui, c'est ça
M. Gendron: Parce que, là, il va y avoir une
interprétation sur le nombre requis.
M. Ryan: Oui, on l'a vu, on est passés à l'article
57.
M. Gendron: À ce moment-là, M. le ministre, pour
qu'il n'y ait aucune confusion, et là j'attire l'attention de vos
rédacteurs, pourquoi ne pas le dire? Ce que vous voulez dire, "le nombre
requis", cela fait référence à...
M. Ryan: L'article 57.
M. Gendron: L'article 57, la majorité. Donc pourquoi ne
pas le dire à cet article-là? Tout le monde comprendrait sans
aller plus loin.
M. Ryan: Je n'ai pas d'objection
M. Gendron: "Faute par le comité d'école de nommer
la majorité des représentants des parents".
M. Ryan: Le nombre des représentants des parents requis
à l'article 57.
M. Gendron: Donnez-moi la bonne...
M. Ryan: D'accord. Le nombre requis", est-ce que cela ferait
votre affaire?
M. Gendron: Pardon?
M. Ryan: Faute de nommer le nombre requis de représentants
des parents... C'est parce qu'il y a plus d'un article qui parle de cela.
M. Gendron: Oui, mais à l'article 57 ce n'est pas
écrit "requis".
M. Ryan: Non, mais il y a un minimum qui est requis. Cela, c'est
un des articles visés par la formulation que nous retenons. Il y aurait
au moins cela. En plus, si c'est prévu qu'il doit en nommer 17 et que le
comité va avoir en tout 32 personnes, cela veut dire que cela lui prend
un minimum de 17 pour être en majorité. Il faut qu'il en nomme 17.
S'il n'a pas nommé ses 17, cela ne marche pas.
M. Gendron: C'est cela.
M. Ryan: Mme la Présidente, on va déposer à
l'instant un amendement sur ceci, qui arrive immédiatement.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Abitibi-Ouest, "Faute par le comité
d'école de nommer le nombre requis de représentants des parents,
le directeur de l'école exerce les fonctions et pouvoirs du conseil
d'orientation. " Est-ce que cela va à votre satisfaction?
M. Gendron: Pas pleinement mais, en tout cas, pour ce qui est de
l'écrit cela va. Par contre, pour ce qui est du problème que j'ai
soulevé, soit de prétendre que les deux comités sont
obligatoires, je vais être capable de dire que ce n'est pas exact,
étant donné l'article 62.
M. Ryan: Très bien.
M. Gendron: Je veux que tout le monde sort conscient de cela. Il
y a une différence entre le discours et la réalité des
choses. Je reconnais, cependant, que la consultation, à moins que |e ne
me trompe et c'est cela que j'avais demandé au ministre tantôt...
Je ne pense pas que tous les intervenants aient voulu qu'il n'y ait pas de
disposition dans les cas où il n'y a pas l'un ou l'autre des
comités, tout en souhaitant que ces comités soient obligatoires
et qu'on s'en accommode. Il y aura ici, quand même...
M. Ryan: Mme la Présidente.
M. Gendron: Juste une seconde, Mme la Présidente. Est-ce
que vous avez évalué, M. le ministre, sérieusement, le
fait qu'il n'y ait pas de disposition comme cela et que, là, les deux
soient obligatoires formellement? Ce serait quoi le drame si les deux
étaient obligatoires et qu'il n'y avait pas de disposition comme cela?
On n'a pas à corriger, ce que j'appelle ce qui se passe par rapport
à une volonté des milieux.
M. Ryan: Quand vous créez une obligation, il faut
prévoir les moyens pour la faire réaliser. Quand on n'a pas les
moyens de faire réaliser une obligation, on est mieux de ne pas
l'inscrire à l'état trop ferme parce qu'on risque de se ramasser
avec une loi qui n'est pas observée. Cela tourne la loi en
dérision.
M. Gendron: Oui, pour des choses essentielles, mais si les
propres concernés décident de ne pas donner suite à une
dimension obligatoire, est-ce que cela va déranger l'État? Est-ce
que cela dérange le ministère?
M. Ryan: Non, justement, cela va continuer de fonctionner. Le
conseil d'orientation va fonctionner quand môme. On ne veut pas que cela
soit comme cela a été le cas sous la loi actuelle, vous le savez
aussi bien que moi, qui prévoit des conseils d'orientation où la
présence de chaque secteur est obligatoire. Une directive a
été donnée par la Centrale de l'enseignement du
Québec, il y a déjà plusieurs années...
M. Gendron: Avec cela je suis d'accord.
M. Ryan:... en vertu de laquelle les enseignants avaient le
mandat de ne pas se présenter aux conseils d'orientation, cela les a
empêchés de fonctionner dans tout le Québec. On ne voulait
pas que cela se répète.
M. Gendron: Je n'en suis pas sur la présence des
participants.
M. Ryan: Et, d'ailleurs, vous êtes d'accord avec nous
là-dessus?
M. Gendron: Oui, parce que vous parlez de la présence d'un
morceau d'un tout et le tout ne peut pas fonctionner si un morceau est absent,
Je n'exige pas cela. Je n'exige pas l'obligation que l'ensemble des partenaires
participe. Je dis tout simplement que, et cela va être ma conclusion,
c'est un peu difficile de prétendre que l'article 62 a sa raison
d'être fondamentalement si on est des tenants que ces deux
comités-là sont utiles, requis et souhaités par plus
d'intervenants que l'inverse. Si le consensus était vraiment plus,
même si je sais qu'il y avait d'autres personnes qui réclamaient
d'autre chose, sur l'obligation, je prétends que l'article 62 vient
affaiblir grandement l'obligation des deux comités. Il s'agira juste de
ne pas nommer et, à ce
moment-là, il n'y a pas d'obligation.
M. Ryan: Mme la Présidente, une dernière
considération parce que j'ai cru comprendre que le député
d'Abitibi-Ouest avait dit qu'il parlait en conclusion.
M. Gendron: Oui
M. Ryan: Ce qui est vivement apprécié.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ici, je voudrais simplement souligner que le conseil
d'orientation est un organisme qui a certains pouvoirs décisionnels. Par
conséquent, il faut prévoir la possibilité, s'il ne
pouvait pas exister validement, qu'il puisse fonctionner quand même ou
que quelqu'un puisse prendre une décision à sa place, et c'est ce
qui serait prévu ici. Dès que les parents ne sont pas là,
le comité ne peut pas exister, il n'a pas de majorité, il n'a pas
le quorum. C'est la disposition. Je pense qu'on comprend les réticences.
Nous avons proposé une formule amendée: "Faute par le
comité d'école de nommer le nombre requis de représentants
des parents. " Je pense que le député d'Abiltibi-Ouest a dit
qu'il trouvait cela meilleur...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... que ce qui existait actuellement.
M. Gendron: Je ne change pas d'avis, c'est meilleur.
M. Ryan: Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 62, tel
qu'amendé, est-Il adopté?
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
63.
M. Ryan: C'est plus compréhensible.
La Présidente (Mme Bélanger): À l'article
63, il y a un autre amendement.
M. Ryan: On en a même des copies, oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement à
l'article 63 se lit comme suit. "Remplacer cet article par le suivant: "Les
membres du conseil d'orientation entrent en fonction dès que tous les
membres sont élus ou nommés ou au plus tard le 31 octobre, selon
la première éventualité. "Leur mandat est d'une
durée d'un an "
M. Ryan: C'est clair, "crystal clear".
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 63 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous revenons
à l'article 58 pour adoption. L'article 58 est remplacé par:
"Chaque année, avant le 15 octobre, le comité d'école
nomme les représentants des parents au conseil d'orientation. "Lorsque
plus d'un comité d'école est institué en application de
l'article 87, la nomination est faite à la majorité des voix des
membres de ces comités réunis en assemblée. " Est-ce que
cet article est adopté?
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): A l'article 59:
"1° remplacer, dans la cinquième ligne du premier alinéa, les
mots"personnes intéressées" par le mot "enseignant; "2°
supprimer le deuxième alinéa. " L'article 59 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Remplacer l'article
60 par le suivant: "Chaque année, avant le 15 octobre, les membres du
personnel professionnel non enseignant et les membres du personnel de soutien
affectés à l'école se réunissent en
assemblée pour élire leur représentant respectif au
conseil d'orientation, selon les modalités prévues dans leur
convention collective ou, à défaut, selon celles que
déterminent le directeur de l'école après consultation des
membres du personnel en cause. " L'article 60 est il adopté?
M. Gendron: Adopté
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 61.
M. Gendron: L'article 61 est adopté aussi. Il n'est pas
besoin de le lire, on l'a vu.
Mme Dougherty: J'aimerais
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, Mme la
députée de Jacques-Cartier
Mme Dougherty:... poser une question.
M. Gendron: On est à quoi, madame, l'article 58 ou
l'article 59?
Mme Dougherty: Ma question est sur l'article 60 concernant le
personnel professionnel non enseignant et le personnel enseignant. Une personne
qui travaille à temps partiel à l'école est-elle
éligible à être membre du conseil d'orientation? Vous savez
qu'H y a plusieurs spécialistes enseignants qui partagent
peut-être
leur travail entre deux écoles. La même chose pourrait
exister chez les professionnels.
M. Ryan: Oui, on m'assure que toute personne affectée
à l'école, même si elle est à temps partiel, a droit
de faire partie d'un de ces comités.
M. Gendron: J'en ai la conviction. Ce sont des membres, du
personnel affectés à la commission.
M. Ryan: Votre conviction devrait servir d'assurance à la
députée de Jacques Cartier. Si l'Opposition le croit, Mme la
députée de Jacques-Cartier.
La Présidente (Mme Bélanger):
... 60 est
adopté. Est-ce que l'article 61 est adopté?
M. Ryan: Si Mme la députée de Jacques-Cartier est
d'accord avec l'Opposition, il n'y a plus grande difficulté qui reste au
Québec.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 61 est
adopté? Oui. Les article 62 et 63 ont été adoptés.
Est-ce qu'il y a consentement pour adopter l'article 64 avant la
suspension?
M. Gendron: Non. Tout simplement parce qu'il y a l'article
65. On a des choses à dire aux articles 64 et 65.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, nous
reprendrons nos travaux à l'article 64. La commission suspend ses
travaux à loisir.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
(Reprise 15 h 56)
Le Président (M. Parent, Sauvé): A l'ordre, s'il
vous plaît!
La commission permanente de l'éducation poursuit ses travaux. Ce
matin, lorsque nous avons suspendu nos travaux, nous venions d'adopter
l'article 63. À l'ouverture de cette séance de travail, le parti
ministériel me soumet une correction à inclure dans le
libellé de l'article 63, à l'effet de changer la date du 31
octobre pour celle du 15 octobre J'imagine que te ministre doit avoir une
explication à fournir à la commission pour ce changement de date.
SI l'Opposition est d'accord, on rescindra le vote qui a été pris
à l'article 63 et on réadoptera cet article après que
j'aurai entendu les commentaires du ministre et ceux de l'Opposition.
M. le ministre, j'en suis à votre amendement à l'effet de
changer la date du 31 octobre pour celle du 15 octobre en ce qui a trait
à l'entrée en fonction des membres du conseil d'orientation.
M. Ryan: Nous nous sommes laissés sur ce point
tantôt. Je crois qu'une erreur avait été faite. On voulait
dire: au plus tard le 15 octobre. Est-ce que c'est cela qui est dit, le 31
octobre? Il semblerait plus opportun de mettre le 15 octobre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Tous les autres articles mentionnent le 15 octobre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest. Est-ce que vous avez des commentaires?
Êtes-vous d'accord avec cela?
M. Gendron: Oui, j'ai un commentaire. Le ministre s'est rendu
à nos arguments. Alors, il est sûr que je suis d'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'article
63, on devrait lire "le 15 octobre" au lieu du 31 octobre. Cela va? Très
bien.
J'appelle l'article 64 qui se lit comme suit avec son amendement: "Les
membres du conseil d'orientation demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils
soient élus ou nommés de nouveau ou remplacés. " M. le
ministre.
M. Ryan: Je n'ai pas de commentaire à faire sur cet
article, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Moi non plus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 64 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 75 qui ne fait l'objet
d'aucun amendement. "Un siège vacant à la suite du départ
ou de la perte de qualité d'un des membres du conseil d'orientation est
pourvu en suivant le mode prescrit par la désignation du membre à
remplacer, mais seulement pour la durée non écoulée de son
mandat. " Est-ce qu'il y a des commentaires?
Une voix: Oui, j'ai entendu 75.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous en sommes
à l'étude de l'article 65 qui ne fait l'objet d'aucun
amendement.
M. Ryan: Je pense que celui-ci peut se passer de commentaire. Il
a des chances d'être plus clair sans explication.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
(16 heures)
M. Gendron: Je pense que c'est exact, sauf que j'ai de la
difficulté à concilier cela avec les propos du ministre, ce
matin. À moins que je me trompe - il est ici pour nous corriger quand on
fait des erreurs, selon sa version, sa prétention. Est-ce que vous
n'avez pas dit ce matin, M. le ministre, que des personnes pourraient continuer
à siéger au comité d'orientation même si elles
n'étaient plus parents d'élèves? Or il faut associer la
qualité d'être membre du comité d'orientation au fait que
je suis parent d'un enfant qui fréquente l'école. À ce
moment-là, c'est automatique, selon l'article 65; automatiquement, je ne
peux plus siéger parce que |e perds ma qualité d'être
éligible au comité d'orientation si un de mes enfants ne
fréquente plus l'école qui me mandate sur le comité
d'orientation. À partir de quel moment est-ce qu'on perd cette
qualité là? En fin d'année? En milieu d'année? Je
ne sais pas si le ministre me comprend. Il y a un lien à faire entre la
perte de qualité de représentation au comité
d'orientation. C'est toujours difficile d'avoir une continuité dans les
articles, ici on dit tout simplement: "Un siège vacant à la suite
du départ ou de la perte de qualité"; donc ça
préciserait ce qu'on a mentionné ce matin, que c'est dans un cas
ou l'autre. Alors vacant ou perdre la qualité, il y a automatiquement
remise en question de ma représentation et, en conséquence, je ne
pourrais plus représenter les parents sur le comité d'orientation
si, comme parent, Je n'ai plus d'enfant à l'école, ce avec quoi
|e suis d'accord, mais, ce matin, il me semble que ce n'est pas ce que vous
avez évoqué.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Je pense que ça va plus loin à propos de
chaque organisme. On va voir à propos du comité d'école.
C'est peut-être l'interprétation qu'il faut retenir. Pour le
moment, on dit que, si une vacance survient au conseil d'orientation, on y
pourvoit par les moyens prévus pour la nomination des membres
réguliers. Je pense que c'est assez clair.
Mme Dougherty: C'est tout à lait normal ça.
M. Ryan: Mais oui.
M. Gendron: Je n'ai jamais dit que ce n'était pas normal.
Je trouve qu'il y a un problème, pas tellement dans l'article, M. le
ministre, mais dans ce qui peut arriver. Je lis l'article tel qu'il est
là et, d'après moi, il est correct et bien rédigé.
Je pourrais présumer qu'au mois d'août, au mois de juillet ou en
septembre, il n'y ait plus de comité d'orientation parce que, par
hasard, tous ces parents auraient perdu leur qualité et que leur poste
est vacant, parce qu'il se peut qu'en fin d'année, compte tenu des
modifications et des changements d'affectations des étudiants dans telle
école, qu'en tant que parent, Je n'aie plus d'enfant qui
fréquente l'école où je siégeais sur le
comité d'orientation.
Mme Dougherty: Cela arrive souvent.
M. Gendron: Je le sais, mais êtes-vous consciente de ce que
ça veut dire? Cela signifie qu'il n'y aura plus de comité
d'orientation jusqu'au remplacement.
Mme Dougherty: II y a une disposition pour le remplacement
des..
M. Gendron: Oui, mais pour remplacer pour deux ou trois mois,
pour l'été. Autrement dit, quelle est la logique de remplacer
pour deux ou trois mois durant l'été, d'une façon aussi
ouverte que le permettrait l'article, sachant très bien que le
comité d'orientation n'a pas tout à fait la même
responsabilité, selon moi, en période estivale?
M. Ryan: M. le Président, à l'article 54, c'est
écrit clairement: "Des parents d'élèves fréquentant
l'école". C'est écrit clairement et on l'a adopté.
M. Gendron: C'est pour ça que j'argumente.
M. Ryan: Non, mais il n'y a pas d'argumentation à
faire.
M. Gendron: Oui, M. le ministre, c'est pour ça que Je
prétends... C'est Justement à cause de l'adoption de 54...
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Aidez-moi, Mme la députée de Jacques
Cartier.
M. Ryan: Oui, iI a besoin d'aide évidemment, mais...
M. Gendron: Je n'ai pas besoin d'aide. Elle est en train
d'expliquer la môme chose que ce que je dis.
M. Ryan: Expliquez-moi le lien entre l'article 65 et l'article
54. Il me semble que les deux sont en parfaite concordance.
M. Gendron: Si je n'ai plus d'enfant qui fréquente
l'école, je n'ai plus la qualité pour être au comité
d'orientation.
M. Ryan: Exactement.
M. Gendron: Donc on va combler mon poste pour deux ou trois mois,
chose qui peut se
produire fréquemment et inutilement, M. le ministre. C'est pour
ça que j'argumente sur l'article 65. C'est Inutilement qu'on comble mon
poste parce que J'ai perdu ma qualité, sachant que, dès septembre
ou octobre prochain, il y aura un autre comité d'orientation. Je
voudrais que, dans ces cas-là, il n'y ait pas automatiquement
remplacement au comité d'orientation parce que j'ai perdu ma
qualité de siéger.
Mme Dougherty: M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: Le député d'Abitibi-Ouest parle de
la possibilité d'une vacance en été. Le conseil
d'orientation ne fonctionne pas en été. Alors, s'il
déménage à une autre école ou si l'enfant
déménage, il n'y a aucun problème. Il pourra être
remplacé en septembre de façon normale. Il n'y a aucun
problème.
De plus, la plupart des comités d'orientation, les comités
d'école et tout le processus commencent en mal. C'est normal. C'est la
règle générale. Normalement, les parents qui auront des
enfants qui fréquenteront l'école le savent déjà en
mai. Mais si, par hasard, il y a un transfert, un mouvement d'une école
à une autre en été, un autre parent sera
désigné en octobre ou en septembre.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va L'article
65 est adopté? L'article 65 est adopté. J'appelle à la
sous-section du fonctionnement un premier article, l'article 66, qui se lit
comme suit: "Le conseil d'orientation choisit son président parmi les
représentants des parents qui ne sont pas employés de la
commission scolaire. " Est-ce qu'H y a des commentaires?
M. Ryan: Je n'ai pas de commentaires, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest. Cela va?
M. Gendron: Juste une seconde.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
M. Gendron: Cela signifie que ça exclut les parents qui
auraient un emploi à la commission scolaire et c'est volontaire.
M. Ryan: C'est délibéré.
M. Gendron: C'est ça. C'est volontaire ou
délibéré.
M. Ryan: Comme vous le savez, c'est demandé depuis des
années par les comités d'école et les comités de
parents.
M. Gendron: Je suis aussi de cet avis que c'est normal que ce
soit comme ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 66 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 66 est
adopté. J'appelle l'article 67 qui se lit comme suit: "Le directeur de
l'école préside le conseil d'orientation jusqu'à
l'élection du président. " Est-ce qu'H y a des commentaires?
M. Ryan: Je n'ai pas de commentaires. M. Gendron:
Parfait.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 67 est
adopté. J'appelle l'article 68 amendé. Tel qu'amendé, il
se lit comme suit: "Le mandat du président expire en même temps
que son mandat en tant que membre du conseil d'orientation. " Avec-vous des
commentaires?
M. Gendron: Un instant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
ça va pour l'article 68?
Excusez-moi, M. le député d'Abitibi-Ouest. Je
m'informe.
M. Gendron: Vous avez le droit.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 68 est
adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 69 qui se lit comme
suit dans amendement: "Le président du conseil d'orientation dirige les
séances du conseil. " Adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 69 est
adopté. J'appelle l'article 70 tel qu'amendé "Le conseil
d'orientation désigne, parmi ses membres éligibles au poste de
président, une personne pour exercer les fonctions et pouvoirs du
président en cas d'empêchement de ce dernier. " Avez-vous des
commentaires?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Avant de faire mon commentaire, M faut que je pose
une question. Est-ce qu'un poste de vice-président est prévu,
formel-
lement?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non
M. Ryan: II n'est pas prévu pour le conseil
d'orientation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est ce qu'il y a
des commentaires sur l'article 70?
M. Gendron: Oui
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Le commentaire, c'est que ça veut dire qu'on
ne permettra pas à une personne désignée par le
président, autre que de la même catégorie de personnes qui
étalent éligibies à la présidence, d'assumer cette
responsabilité. II faut être conscients de cela.
M. Ryan: C'est ce qui est recherché.
M. Gendron: Oui, je comprends que c'est le but recherché.
Deuxième question, et non pas commentaire cette fois-ci: "Le conseil
d'orientation désigne, parmi ses membres éligibies au poste de
président, une personne pour exercer les fonctions et les pouvoirs du
président en cas d'empêchement de ce dernier" Est-ce que c'est une
désignation limitée ou si c'est une désignation
fonctionnelle pour la durée du mandat du comité d'orientation?
Parce que ce n'est pas pareil.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Voulez-vous répéter la question, s'il vous
plaît, M. le Président?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député, pouvez-vous répéter votre question?
M. Gendron: Oui, je répète ma question: Le conseil
d'orientation désigne parmi ses membres, etc., une personne en cas
d'empêchement de ce dernier, en parlant du président. La question
est la suivante. Est-ce que c'est une désignation fonctionnelle sur la
base de la durée du mandat du comité d'orientation ou si c'est
une désignation circonstancielle parce qu'il y a eu un problème
à un moment donné et que le président doit s'assurer qu'il
y ait quelqu'un qui préside à sa place, mais qui vient de la
même famille que ceux qui sont éligibies à être
à la présidence9
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: C'est plutôt comme pour la période de la
durée du mandat, Ils vont choisir au début. Ils vont dire: Cette
personne-là est désignée pour exercer les fonctions du
président en cas d'empêchement. J'admets avec le
député d'Abitibi-Ouest que dans la formulation actuelle, cela
peut vouloir dire l'un ou l'autre.
M. Gendron: C'est parce que moi je prétends, sans
être chinois, ou chercher les poux, iI y a toute une différence
parce que dans certains cas, à un moment donné, un
président du comité d'orientation se rend compte que pour toutes
sortes de raisons, il n'aime pas ce groupe, ce n'est pas trop fonctionnel et
pas trop efficace et cela va arriver, je connais la réalité des
choses. Avec une telle disposition, il dit: De toute façon, on a
nommé un remplaçant, la loi me permet de nommer un
remplaçant, pour toute la durée du mandat. II présidera le
comité d'orientation. Moi je n'y vais plus. Je ne voudrais pas que cela
arrive parce que j'appelle cela se soustraire à ses
responsabilités.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président je vous dirais que
personnellement j'Incline plutôt vers l'interprétation
reliée à l'occasion et non pas vers l'Interprétation ayant
une connotation de permanence. Si cela pouvait aider qu'on reformule l'article
70 à peu près de la manière suivante: Lorsque le
président est empêché d'agir, le conseil d'orientation
désigne parmi ses membres éligibies... J'enlèverais
l'autre. Une personne pour exercer les fonctions et pouvoirs du
président, tout simplement. Il faut être souple. SI cela convenait
aux membres de la commission, j'en ferais volontiers l'objet d'un amendement
parce que si on voulait désigner un substitut permanent, il faudrait
avoir un vice-président.
M. Gendron: Je prétends que tel que libellé, je ne
l'aime pas, je serais contre et J'aurais même un amendement à
déposer. Depuis quelques jours, de temps en temps, une collaboration
mutuelle qui s'Instaure pour des bonifications de compréhension, de
français...
Une voix: vous êtes là.
M. Gendron: Je n'ai pas de commentaires à faire.
M. Ryan: C'est mieux de mettre cela plus large. Cela peut
être un empêchement qui va durer deux ou trois mois.
Mme Dougherty: II pourrait être malade, par exemple.
M. Ryan: Oui, c'est cela. Lorsqu'il est empêché
d'agir.. Pouvez vous rédiger un projet d'amendement dans ce sens?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si on
l'oubliait pour quelques minutes si on tombait à l'autre...
M. Gendron: Suspendu.
M. Ryan:... il va peut-être être assez intelligent
pour démissionner.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si on suspendait
l'étude de l'article 70 pour quelques minutes, on irait à
l'article 71 pour faire avancer nos travaux, d'accord? On y reviendra.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé: D'accord. J'appelle
l'article 71 avec son amendement: Le quorum aux séances du conseil
d'orientation est de la majorité de ses membres en poste. Cependant, les
représentants des parents doivent être en nombre au moins
égal aux autres membres. Y a-t-il des commentaires?
M. Gendron: Oui, il va y avoir des commentaires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez, M. le
député d''Abitibi-Ouest, nous vous écoutons.
M. Gendron: Là on instaure un principe. Pour l'instant je
ne suis pas capable de porter de jugement, mais il est dangereux en
"étoile".
M. Ryan: M. le Président, si c'est la deuxième
phrase qui...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... inquiète un peu le député
d'Abitibl-Ouest, on pourrait la laisser tomber.
M. Gendron: Oui, mais je voudrais quand même dire pourquoi
parce qu'il faut quand même expliquer ce qu'on fait un peu ici. Oui,
c'est cela qui m'inquiète, M. le ministre. (16 h 15)
Une voix: Expliquez donc, M. le député
d'Abitibl-Ouest...
M. Gendron: Oui. C'est parce que là on consacre le
principe que pour fonctionner au comité - on n'est plus dans ce que
j'appelle la nomination... Elle est faite, c'est réglé; il y a
une majorité de parents et ça va. j'achète ça. Mais
là, on va plus loin que ça. On dit: II n'y a même pas de
réunion - c'est ça que ça veut dire - si les
représentants de parents ne sont pas en nombre au moins égal aux
autres membres. Après que j'ai nommé, je ne veux pas que le
comité soit rendu "disfonctionnel" ou "infonctionnel" sous
prétexte qu'un soir, il y a deux parents, qui étaient pleins de
bonne volonté, qui voulaient se rendre mais qui ne se sont pas rendus;
les parents ne sont pas en nombre égal au reste des membres du
comité d'orientation, pas de séance. C'est remis. Cela pourrait
être encore un moyen de pression que je n'aime pas, un moyen de pression
pour que des décisions se prennent dans le sens souhaité des
parents. ils n'ont qu'à dire: On n'y va pas. Quand ils seront d'accord
sur la décision qu'on veut qu'ils prennent, là on va s'arranger
entre nous en se téléphonant, parce que le
téléphone peut exister. Cela n'a pas de bon sens. C'est une
règle qui n'a pas de bon sens, qui est paralysante. Je ne peux pas
être d'accord là-dessus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, sur ce point, je pense que nous
tomberions d'accord pour laisser tomber la deuxième phrase de
l'amendement. L'amendement se lirait ainsi, on reviendrait au texte initial, en
somme moins la dernière ligne. On retiendrait la première phrase
de l'amendement: "Le quorum aux séances du conseil d'orientation est de
la majorité de ses membres en poste. " - point. Ce qui est essentiel,
c'est d'avoir une définition claire du quorum.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que vous
garderiez, dans la phraséologie de l'article du projet: "Cependant, il
ne peut être inférieur à trois personnes" - vous vous
protégez un petit peu?
M. Ryan: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non, cela
aussi.
M. Ryan: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
Mme Dougherty: Pour protéger l'intérêt des
parents...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Jacques-Cartier, nous vous écoutons.
Mme Dougherty:... on pourrait insister sur une majorité de
chaque groupe, "the double majority": une majorité des parents, une
majorité des non-parents.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est ça
qu'on ne veut pas... Excusez-moi, je vous demande pardon, madame.
Mme Dougherty: L'article original ne parle pas de la
majorité des parents, mais simplement de la majorité des membres
du comité.
M. Ryan: Je l'ai mis là et je le retire
moi-même.
Mme Dougherty: Oui.
M. Ryan: Je le retire mol-môme parce que je trouve que ce
n'est pas très bon d'avoir une double majorité.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, si
l'article se lisait, avec son amendement: "Le quorum aux séances du
conseil d'orientation est de la majorité de ses membres en poste",
serlez-vous d'accord avec ça?
M. Gendron: Je suis d'accord. Cependant, seulement à titre
d'indication - je suis d'accord - mais je n'aurais pas d'objection à
dire: "Cependant, il ne peut être inférieur à trois
personnes", parlant uniquement des parents, pas des autres membres. Pour moi,
le nombre numérique exprimé minimal de parents requis, cela ne me
déplaisait pas et ce n'est pas une règle qui empêche de
fonctionner quand on connaît le nombre qu'il va y avoir là-dessus
normalement. Là, à trois, il y a toujours bien un bout. Cela
rejoint un peu mieux l'objectif parce que je regarde ce que les gens ont dit en
commission, lors de votre consultation, M. le ministre. II y a quand môme
plusieurs intervenants qui souhaitaient qu'il y ait un lien entre le quorum et
un nombre minimal de parents. À trois, dire s'il n'y a pas trois
parents, le comité d'orientation perd un peu de son sens,
j'achète ça, mol, personnellement. Je ne vais pas jusqu'à
en faire un amendement. Si le ministre était d'accord, je ne fais que
lui Indiquer, mais s'il n'en veut pas...
M. Ryan: Quand on définit le quorum, c'est le quorum, tous
les membres sont égaux et c'est à eux d'être là, Ils
ont été invités régulièrement. On ne
commence pas à compter par catégorie.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. Est-ce
que l'article 71 est adopté te) qu'amendé par le ministre et en
se lisant comme suit "Le quorum aux séances du conseil d'orientation est
de la majorité de ses membres en poste"?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
Est-ce que vous êtes prêt avec votre amendement à l'article
70?
M. Ryan: Oui. Je voudrais le formuler parce qu'il y a une nuance
que j'apporte et qui m'apparaît devoir être maintenue dans le
contexte général de ce que nous discutons.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Sur l'article 70,
M. le ministre, ou l'article 71 ?
M. Ryan: Oui. L'article se lirait comme ceci - l'article 70, M.
le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On vous
écoute.
M. Ryan: "En cas d'empêchement du président, le
conseil d'orientation désigne parmi ses membres éligibles au
poste de président une personne pour exercer les fonctions et pouvoirs
du président. "
Finalement, je laisserais la nuance "parmi ses membres éligibles
au poste de président" parce qu'il peut arriver que l'empêchement
dure deux, trois ou quatre mois, on ne sait pas. À ce moment-là,
c'est mieux de garder l'esprit général de l'affaire. Quand c'est
pour vérifier un quorum, on ne dérange pas en catégorie,
mais pour ceci, fonction de base, avec ça, on aurait un amendement
parfaitement équilibré.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous avez un
texte?
M. Ryan: II est déposé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre.
M. Gendron: J'aimerais le voir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci M. le
député d'Abitibi-Ouest, vos commentaires s'il y a lieu Je vous
rappelle que c'est l'amendement à l'article 70.
M. Gendron:... On dit: "En cas de". Pour le reste, cela va aller,
mais tout de suite après, ce qui suit "en cas de", qu'est-ce que
c'est?
M. Ryan: "En cas d'empêchement. "
M. Gendron: D'accord. J'étais empêché de lire
cela. Je ne comprenais pas.
M. Ryan: Cela ne me fait rien, ce n'est pas mon
écriture
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. Vous avez
la formulation, M. le Secrétaire? Est-ce que l'article 70 est
adopté tel qu'amendé?
M. Ryan: Adopté. M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 72 amendé qui se lit comme suit: "Après trois
convocations consécutives où une séance du conseil
d'orientation ne peut être tenue faute de quorum, la commission scolaire
peut ordonner que les fonctions et pouvoirs du conseil d'orientation soient
suspendus pour la période qu'elle détermine et qu'ils soient
exercés par le directeur de l'école. " Des commentaires de la
part du ministre?
M. Ryan: Je n'ai pas de commentaire, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): De la part du
porte-parole de l'Opposition officielle?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 73. "Les décisions du conseil
d'orientation sont prises à la majorité des voix des membres
présents. "En cas de partage, le président a voix
prépondérante. " Des commentaires?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 73 est
adopté. L'article 74, avec son amendement, se lit comme suit: "Le
conseil d'orientation a le droit de se réunir dans les locaux de
l'école. "Il a aussi le droit d'utiliser les services de soutien
administratif et les équipements de l'école selon les
modalités établies par le directeur de l'école. " Est-ce
qu'il y a des commentaires? M. le ministre.
M. Ryan: L'objet de cet article est de donner au conseil
d'orientation une présence réelle dans l'école, l'assurer
qu'il puisse se réunir dans l'école pour laquelle il existe, et
lui donner également le droit d'accès aux services de soutien
administratif, soit les services de bureau, de secrétariat, et d'accueil
qui existent dans l'école. Je pense que c'est bon parce que cela montre
qu'il fait partie de l'institution. Ce n'est pas un étranger. Ce ne sont
pas simplement des visiteurs. C'est un organisme qui appartient à
l'école, qui est inhérent à l'école. C'est la
môme chose pour les équipements.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. M. le
député d'Abitibi-Ouest, des commentaires?
M. Gendron: Oui. Il y a une modification à l'ancien texte
qui n'est peut-être pas fondamentale, mais qui mériterait un peu
plus d'explications de la part du ministre. On dit que le comité
d'orientation a le droit d'utiliser "les services de soutien administratif.
Auparavant, on disait "les services administratifs et les équipe-mements
de l'école". Qu'est-ce que le ministre veut dire par "les services de
soutien administratif?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Gendron: Les équipements de l'école, ça
se comprend bien. Mais "utiliser les services de soutien administratif", il
faut que j'aie une réponse assez claire là-dessus parce que,
là, j'ai des réticences. Mais je verrai selon la
réponse.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Je comprends que des services administratifs à la
commission scolaire, ce seront les services de perception de taxes, par
exemple, les services reliés à l'administration directe, soit la
préparation de paies, le paiement des factures, toutes ces
choses-là, tandis que les services de soutien administratif, ce sont les
services de personnel de secrétariat, de personnel de réception
qui existent dans l'école. L'école n'est pas un lieu de gros
services administratifs, mais il y a des services de soutien administratif pour
lui permettre de bien s'acquitter de ses fonctions et ce sont ces services dont
l'accès serait...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Mme Dougherty: L'accès au photocopieur, etc.
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Attendez un peu.
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Je pense que le ministre explique très
clairement la différence sauf qu'il faut être conscient que le
soutien administratif fait référence à des personnes
éventuellement.
M. Ryan: Implicitement oui. À des objets aussi.
M. Gendron: Ah, d'accord!
M. Ryan: Les services de copie, par exemple.
M. Gendron: Vous avez raison, ça fait également
référence à des biens physiques. Mais si ça fait
référence à des personnes, j'ai un problème parce
que le conseil d'orientation a le droit de se réunir dans les locaux de
l'école. C'est convenant et convenable. Il a aussi le droit d'utiliser
les services et les équipements de l'école. Je trouve cela
convenant et convenable. Mais si "services de soutien administratif veut dire
que, par hasard, compte tenu de la différence des écoles, il y a
des écoles qui ont beaucoup plus de personnel administratif de toute
nature et que c'est le comité d'orientation qui déciderait que,
ce soir, par exemple, je ne sais pas, cinq ou six personnes affectées
à leurs tâches quotidiennes au soutien administratif, seraient
requises par le comité d'orientation, j'ai un petit problème
quant aux conventions collectives et quant aux coûts. Et j'ai de la
difficulté à concevoir que, sur simple commandement ou invitation
du conseil d'orientation...
M. Ryan: Selon les modalités établies par le
directeur d'école.
Mme Dougherty: Oui, ça c'est la clé de
l'affaire.
M. Ryan: Le directeur de l'école doit faire ses
assignations de tâches nous l'avons vu plus tôt, en tenant compte
en particulier des conventions collectives. Par conséquent, il faut
absolument éviter, et je pense que c'est l'esprit môme de cette
formulation que nous avons retenue, que le conseil d'orientation s'imagine
qu'il peut aller dans l'école et dire à une secrétaire:
Toi, tu fais ceci et toi, tu fais ça. C'est pour ça qu'on insiste
tout au long pour maintenir l'unité de direction incarnée par le
directeur ou la directrice d'école.
Je pense qu'avec cette disposition qui nuance l'énoncé
précédent, selon les modalités établies par le
directeur d'école, le conseil d'orientation a accès aux services
de soutien administratif et aux équipements d'école.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député.
M. Gendron: Un instant! Ce ne sera pas long.
M. le ministre, |e n'aurais pas d'objection, mais il me semble qu'H
manque une petite affaire. Je la lance comme ça et vous êtes
toujours assez ex cathedra. Si ça ne fait pas votre affaire, vous ferez
comme d'habitude, et le balaierez rapidement. Mais je pense être
sérieux en disant que, si on ajoutait à la fin de la phrase
"à l'avance": et les équipements de l'école selon les
modalités établies par le directeur d'école à
l'avance...
M. Ryan: Non Rejeté.
M. Gendron: J'explique au moins une phrase. J'ai peur que, dans
certains cas, tel que libellé, sur le vif, comme ça, parfois pour
des raisons de règlement de comptes - Je le dis comme je le pense ayant
vécu dans ce milieu-là - un directeur d'école puisse
très bien, comme ce n'est pas écrit et que c'est lui qui
décide, dire que, selon les modalités qu'il a
décidées ce soir, iI y en a trois qu'il aime moins ou peu qui
sont convoqués au conseil d'orientation et ils deviennent alors soutien
administratif du comité d'orientation. Je veux bien croire qu'il va
être obligé de les rémunérer quand môme selon
la convention collective, mais sans vouloir faire du "red tape", si vous me
permettez l'expression et je ne veux pas proposer un amendement pour dire: les
modalités écrites, personnellement, je trouverais beaucoup plus
respectueux un tel soutien si effectivement ces modalités étalent
définies en début d'année, et non pas au gré de
l'humeur du directeur d'école qui, juste avant la réunion, compte
tenu de telle ou telle chose qui s'est passée durant la journée
avec quelqu'un, déciderait d'avoir une petite vengeance ou peu importe.
Je ne veux pas entrer dans les détails, mais cela prête flanc
à bien des affaires. Tandis que, si on disait au moins, et je ne trouve
pas que cela ferait mal: les équipements de l'école, selon les
modalités établies par le directeur de l'école en
début d'année, si vous n'aimez pas "à l'avance", une fois,
à un moment
Autrement dit, vous faites ça une fois et vous écrivez les
modalités d'usage du soutien administratif, et ça se fait, par le
directeur d'école. Il y a quelques règles, c'est plus respectueux
des personnes et ça ne risque pas de créer de conflits.
J'aimerais bien mieux une disposition comme celle-là. Je parle
très terrain, très pratique, concret. (16 h 30)
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Je ne veux pas qu'on insiste trop sur ces choses bien
plus que sur les détails. Ce qu'on pourrait toujours ajouter c'est:
"selon les modalités établies par le directeur de l'école
après consultation du conseil d'orientation. " Il y aurait au moins eu
une consultation. Ce serait au moins ça de pris.
M. Gendron: J'avais fait la suggestion. Je désire quelque
chose qui balise un peu pour que tous les directeurs d'école du
Québec sachent que ce n'est pas parce qu'on a écrit ça de
cette façon que ça leur donne une espèce d'autorité
morale sur ces personnes, mais d'une façon inconsidérée,
pour des motifs que Je ne connais pas aujourd'hui, mais qui pourraient arriver
dans le temps puisque le directeur d'école aurait un avantage
comparativement à toute autre personne. On ne lui impose aucune
règle. C'est lui qui décide. "Selon les modalités
établies par le directeur de l'école", je trouve ça un peu
gros pour un comité. Pour une instance officielle, réseau de la
commission scolaire là...
Des voix:...
M. Gendron: Un instant, je finis mon point de vue.
M. le ministre, je n'aurai pas d'autres commentaires si vous ajoutez:
après consultation avec le conseil...
M. Ryan: L'alinéa se lirait ainsi: "II a aussi le droit
d'utiliser les services de soutien administratif et les équipements de
l'école selon les modalités établies par le directeur de
l'école, après consultation du conseil d'orientation. "
Le Président (M. Parent, Sauvé): "Après
consultation du conseil d'orientation. "
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est
l'ajout qui apparaît à l'amendement proposé par le
ministre à l'article 74. Est-ce qu'il est adopté tel
qu'amendé?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté
J'appelle l'article 75, amendé lui aussi. Il se lit comme suit: "Le
conseil d'orientation établit ses règles de régie Interne.
"Ces règles doivent prévoir la tenue d'au moins deux
séances par année scolaire" Est-ce qu'il y a des
commentaires?
Une voix: II y a un papillon.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il un
papillon à l'article 75? Est-ce que le président peut en prendre
connaissance?
M. Ryan: C'est le chiffre deux dans les deux endroits.
M. Gendron: Le papillon, on ne le voyait pas trop voler.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Prévoir la
tenue d'au moins deux séances par année scolai-re. C'est
ça qu'on a Ici.
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 75 est adopté tel qu'amendé?
Mme Blackburn: C'est pas beaucoup, deux.
M. Gendron: Je ne sais pas si le ministre accepterait de
considérer, s'il se forçait un peu plus, pas lui comme
l'exigence, deux réunions par année, ce n'est pas... Je
regardais, il me semble que les gens avaient souhaité...
Une voix: Au moins.
M. Gendron: Je sais, mais c'est encore la meilleure façon
de conférer que ce n'est pas très très sérieux
quand on écrit ça. Pour autant que vous soyez assujettis à
la règle, vous vous êtes réunis deux fois dans
l'année, c'est réglé. "Le comité d'orientation
établit ses règles de régie Interne. Ces règles
doivent prévoir la tenue d'au moins... " je dirais de quatre
réunions par année. Je voulais juste indiquer au ministre que
nous souhaiterions que l'obligation soit relevée tout en reconnaissant
qu'il peut en faire dix. Je sais ça. Mais pour les comités qui
prendraient ça un peu moins au sérieux et un peu plus à la
légère, je trouve que ça entache la
crédibilité de ceux qui travailleraient plus sérieusement.
N'importe quel relèvement à partir de trois, j'achèterais
ça. Proposition de compromis, M. le ministre. Pour éviter un
discours de 20 minutes sur un amendement de ce genre, accepteriez-vous trois,
M. le ministre?
M. Ryan: Je pense que trois cela va coûter moins cher que
vos discours en temps de l'Assemblée nationale.
M. Gendron: Si vous aviez fonctionné sur cette base, vous
auriez moins parlé dans l'Opposition.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si l'article se
lisait comme suit: La tenue...
M. Ryan: Vous nous avez coupés après l'article
20.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ah!
Excusez-moi. Si ça se lisait comme suit: "Ces règles
doivent prévoir la tenue d'au moins trois séances par
année scolaire", accepteriez-vous ça?
M. Ryan: Cela fait longtemps que vous seriez en...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je
répète. Si l'article se lisait comme suit: "Le conseil
d'orientation établit ses règles de régie Interne. "Ces
règles doivent prévoir la tenue d'au moins trois séances
par année scolaire. " Seriez-vous d'accord avec ça?
M. Gendron: Oui, moi je serais d'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 75 est
adopté tel qu'amendé. Article 76: "Aucun membre du conseil
d'orientation ne peut être poursuivi en justice pour un acte accompli de
bonne foi dans l'exercice de ses fonctions. " Y a-t-il des commentaires?
L'article 76 est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 76 est
adopté. J'appelle l'article 77. À l'article 77, iI y a un
amendement pour biffer l'article. Avez-vous des commentaires ou une
explication, M. le ministre, pourquoi vous voulez biffer l'article 77?
M. Ryan: Oui. Je l'ai expliqué déjà à
plusieurs reprises, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous
écoute encore une fois.
M. Ryan: C'est une disposition qui reviendra à d'autres
endroits à propos d'autres organismes consultatifs, soit de
l'école, soit de la commission scolaire. On voulait conférer
à ces organismes une protection contre une négation d'exercice de
leurs prérogatives qui pourrait être causée par des actions
arbitraires, soit de la direction de l'école, soit de la commission
scolaire. Après coup, on nous a fait valoir que
ça pourrait donner lieu à toutes sortes de querelles
souvent Interminables et fort possiblement coûteuses. On nous a
laissé entendre que quoi qu'il en soit, môme s'H n'y a pas
d'article à cette fin dans le projet de loi, les comités ont,
à toutes fins utiles, les mêmes recours devant les tribunaux. Une
fois qu'on leur donne certains droits, par exemple, de se réunir... -
Bonjour. Bon voyage.
Une voix: Mardi matin, 10 heures.
M. Ryan: M. le Président, on enlève cette
affaire-là qui est une source de grandes frustrations pour les
commissions scolaires, de complications possiblement coûteuses et en
môme temps absolument pas nécessaires suivant les avis que nous
avons reçus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'amendement,
à savoir de biffer l'article 77, est-il adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 78. L'article 78 amendé se lit comme suit: Le
conseil d'orientation détermine, après consultation...
Des voix:...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je peux continuer?
- du comité d'école, les orientations propres à
l'école contenues dans le projet éducatif. " "Il donne son avis
au directeur de l'école sur les mesures propres à assurer la
réalisation et l'évaluation de ces orientations. "
Avant de passer à l'article 78, êtes vous d'accord pour
changer l'Intitulé de cette sous-section 4, pour "Fonctions et
pouvoirs"? Êtes-vous d'accord avec ça? Adopté?
Mme Blackburn: "Fonctions et pouvoirs"?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très
bien?
Mme Blackburn: Oui, ça va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
À l'article 78, M. le ministre, si vous avez des commentaires. Si vous
n'en avez pas, je passe la parole à l'Opposition. Et s'il n'y en a pas,
on l'adopte.
M. Ryan: Ici, je pense qu'on pourrait commenter de façon
fort concise. La fonction principale du conseil d'orientation consiste à
déterminer les orientations propres à l'école qui seront
contenues dans le projet éducatif et à conseiller le directeur de
l'école quant aux mesures propres à assurer la réalisation
et l'évaluation de ces orientations définies dans le projet
éducatif. Nous avons nuancé ces deux propositions dans
l'amendement que nous proposons. Nous disons que le conseil d'orientation
détermine le projet éducatif après consultation du
comité d'école. Cette consultation ne figurait pas dans le texte
original parce que le comité d'école n'était pas
obligatoire.
Maintenant que nous allons le rendre obligatoire un peu plus tard, il
nous apparaît tout à fait opportun et même nécessaire
que le comité d'école soit consulté avant que le conseil
d'orientation se prononce sur les orientations du projet éducatif. On
voit là l'essence de cet article 78.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chlcoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, juste une question de
clarification. Peut-être avez-vous déjà vu ce point? Le
projet éducatif établi par le conseil d'orientation, l'est-il
annuellement? Peut-être que c'est prévu un peu plus loin, mais je
me demande: Une fois qu'il est établi, il l'est pour combien
d'années? Il peut être révisé selon quelles
conditions? Comment le modifie-ton? C'est ça que je me demande parce que
ce ne doit pas être stable dans le temps. Je vous demande
seulement...
M. Ryan: Non... Mme Blackburn: Oui?
M. Ryan:... je pense que c'est une question qui est fort
pertinente, au contraire. Le conseil d'orientation est renouvelable chaque
année.
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: À chaque fois qu'il est reformé, sa
première mission, c'est de se prononcer sur le projet éducatif.
Il peut décider de maintenir le projet éducatif
déjà défini pour l'école, N peut décider de
le modifier ou de le remplacer au complet. Dès qu'il se réunit,
je pense qu'il est obligé de se saisir de ça parce qu'il va
être appelé à se demander quel est son rôle, quelle
est sa responsabilité. La loi lui indique clairement que c'est sa
responsabilité numéro 1. On veut justement lui laisser la
latitude. S'il trouve que ce n'est pas nécessaire de revenir
là-dessus, de ne pas rouvrir tout ce dossier... Il arrive que dans des
écoles, parfois, on ait une discussion très controversée
sur un projet éducatif et il peut arriver que l'ayant
réglé une fois, on ne soit pas intéressés à
rouvrir ce dossier pour deux, trois ou quatre ans à venir.
Mme Blackburn: C'est ça mon problème, si on veut
être fonctionnels. Je ne vous dis pas que j'ai des réponses, je
n'ai que des interrogations. Comment va-t-on gérer ça dans les
écoles si,
chaque année, on est en train de rebrasser ça? On n'a pas
fixé de temps pour le faire, comment le faire et comment ils vont
pouvoir le modifier. Je ne le sais pas, je ne suis pas sûre que ce soit
fonctionne).
M. Ryan: Justement, on ne veut pas que ce soit trop rigide, pour
qu'ils puissent évoluer avec un peu de souplesse. Dans ces
choses-là, il ne faut pas oublier que chaque école aura les
services des conseillers Juridiques de la commission scolaire pour donner les
interprétations dont ils pourront avoir besoin. C'était
l'intention de donner la marge, pour qu'ils ne se sentent pas obligés de
recommencer continuellement cet exercice, mais qu'ils puissent avoir toute la
liberté voulue pour le faire chaque fois qu'ils le jugent
nécessaire.
Mme Blackburn: Est-ce que le projet éducatif doit
être soumis pour approbation à la commission scolaire? Il me
semble que j'ai vu ça quelque part ailleurs.
M. Ryan: Pour approbation...
Mme Blackburn: II doit respecter les normes.
Une voix: C'est ça.
Mme Blackburn: C'est ça. Pourquoi est-ce qu'on utilise le
terme "détermine" plutôt le terme "élabore"? Il me semble
que ça n'a pas tout à fait la même portée.
M. Ryan: C'est pour fort, le terme "détermine" est un mot
plus fort; c'est lui qui détermine. Il définit les orientations,
il ne fait pas simplement les élaborer.
Je vous donne une explication. Si on se reporte à l'article 36
que nous avons adopté hier, il est dit que le projet éducatif est
élaboré, réalisé et évalué
périodiquement avec la participation des élèves, des
parents, du personnel d'école et de la commission scolaire. Alors, tout
le monde participe à son élaboration, du moins en principe. Mais
c'est le conseil d'orientation qui...
Mme blackburn: Donc, il détermine. M. Ryan:...
détermine.
Mme Blackburn: Cela va. Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Hamel): L'article 78 tel
qu'amendé, est-il adopté?
Mme Blackburn: Adopté, tel qu'amendé. Le
Président (M. Hamel): L'article 79.
Mme Blackburn: M. le Président... Le Président
(M. Hamel): Oui.
Mme Blackburn:... ce matin, nous avions ensemble convenu qu'on
suspendait l'article 46. Le ministre m'a concédé que je pouvais
consulter sur l'article 46, sur le terme "l'aide" plutôt que le terme "la
concertation". Si vous le souhaitez, cela ne me fait rien que ça aille
à la fin, mais je pensais qu'on pourrait peut-être...
Le Président (M. Hamel): Est-ce que ça va? M.
Ryan: On peut le faire maintenant.
Le Président (M. Hamel): Allez-y, Mme la
députée de Chicoutimi.
Directeur d'école (suite)
Mme Blackburn: Alors, je vais faire plaisir à M. le
ministre, M. le Président, "avec l'aide", ça leur convient tout
à fait. Cependant, ils ont une réserve, je vous l'exprime. C'est
qu'à la dernière ligne, ou à la presque dernière
ligne où on dit: "en outre, le directeur consulte l'élève,
lorsque c'est possible", l'expression "lorsque c'est possible" pourrait
prêter à interprétation. Cela pourrait être beaucoup
plus large que lorsque la personne est capable d'être consultée.
J'imagine que c'est ça que vous vouliez dire. Je ne sais pas, mais les
handicapés mentaux, c'est difficile de les consulter, alors que ce n'est
pas nécessairement ça que cela dit. N'importe quel
prétexte pourrait être bon pour dire: On n'a pas pu les
consulter.
Alors, ce que les parents voudraient, c'est que le directeur de
l'école, avec l'aide de l'élève, des parents d'un
élève handicapé ou en difficulté... - alors
"élève" serait introduit tout de suite après "l'aide" pour
éviter que... S'il ne peut pas, il n'y sera évidemment pas.
Quelqu'un qui ne peut pas s'exprimer, qui ne veut pas parler, c'est
évident qu'ils ne le consulteront pas. Ils prétendent que cela
risque d'évacuer la participation de l'élève à la
consultation. En fait, c'est une minorité des enfants handicapés
qui ne peuvent pas participer parce qu'ils sont handicapés mentaux. (16
h 45)
Une voix:...
Mme Blackburn: Oui, j'ai dit d'introduire après "l'aide",
"l'élève".
Le Président (M. Hamel): L'élève avant; ce
serait de dire "avec l'aide des parents de l'élève"?
Mme Blackburn: Avec l'aide de l'élève, des parents
de l'élève.
Le Président (M. Hamel): Des parents de
l'élève handicapé.
Mme Blackburn: De l'élève, de ses parents. C'est
pour éviter que "en outre, le directeur consulte l'élève,
lorsque c'est possible" soit interprété de manière que
lui-même estime ce qui est possible. Selon eux, cela pourrait avoir comme
effet d'évacuer l'élève lors de la consultation, alors
que, pour l'essentiel, la très grande majorité des
élèves en difficulté d'adaptation et d'apprentissage et
des enfants handicapés sont capables de participer.
M. Ryan: À une Idée comme celle-ci: En outre, le
directeur associe l'élève à l'établissement du plan
d'intervention lorsque l'élève en est capable, on n'a pas
d'objection, mais il faut inscrire cela parce qu'il y a une certaine
discrétion qui doit s'exercer. On n'aura jamais d'assurance
mathématique là-dedans. Mais on n'a pas d'objection à
renforcer cela un peu. C'est plus que consulter, il faut que
l'élève participe.
Mme Blackbun: Oui, mais...
M. Ryan: II faut laisser l'idée de "lorsqu'il en est
capable". Il faut qu'on la garde ici.
Mme Blackburn: Oui, mais comment va ton évaluer la
capacité pour un élève de participer?
M. Ryan: Le directeur de l'école. La capacité de
l'élève?
Mme Blackburn: C'est cela.
M. Ryan: Franchement, nous sommes bien mal placés, je peux
vous assurer cela.
Mme Blackburn: C'est cela que je dis.
M. Ryan: Mais le directeur de l'école va être
fichument mieux placé que nous. Il faut laisser un peu de marge à
son jugement. II va y avoir des conseillers médicaux, psychologiques et
autres. Il faut laisser de la marge pour le jugement. On ne peut pas
décider cela à l'avance, à partir d'ici.
Mme Blackburn: Je vais juste essayer de vous faire partager ce
qu'on m'a exprimé à ce sujet. On dit "avec l'aide de
l'élève". L'élève peut n'être d'aucune aide
parce que incapable. Évidemment, il n'y a pas de problème, il ne
pourra pas aider. Pourquoi le terme "aide" est-il intéressant? Je
pense qu'avec "avec l'aide de l'élève" - même si
l'élève est là, il n'est pas capable de participer, plus
personne n'en parle - on s'assure qu'il est là. C'est plus dans cette
direction. Et cela ferait leur affaire.
M. Ryan: Si on écrit "avec l'aide de I
élève, s'il en est capable" ou "à moins qu'il n'en soit
incapable", c'est encore mieux.
Mme Blackburn: C'est mieux, "à moins qu'il n'en soit
incapable".
M. Ryan: "Avec l'aide de l'élève, à moins
qu'il n'en soit incapable et des parents de l'élève
handicapé ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage et du
personnel... "
Mme Blackburn: C'est cela. Oui, je serais tout à fait
d'accord avec cela.
M. Ryan:... établir un plan d'intervention... Cela peut
aller, n'est-ce pas?
Mme Blackburn: Cependant, il y a toujours le problème
d'être capable et incapable. De toute façon, c'est
déjà plus fort.
Mme Dougherty: II y a aussi l'âge. Un enfant de trois ans,
de quatre ans...
Mme Blackburn: Ils ne sont pas à l'école à
trois ans ou à quatre ans pour le moment.
Mme Dougherty: Les handicapés y sont, et il y en a
plusieurs.
Mme Blackburn: À quatre ans, oui. Il y en a à peu
près... On n'a pas beaucoup de places encore dans les écoles.
M. Ryan: Nos services vont nous préparer une
rédaction tenant compte de ce qui a été dit.
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: J'espère que la députée de
Chicoutimi a dit à COPHAN que cet amendement venait du gouvernement.
Mme Blackburn: Ha, ha, ha! Ah! l'aide, oui, tout à fait,
tout à fait.
M. Ryan: Très bien!
Mme Blackburn: Tout à fait. Vous pouvez vérifier,
il n'y a vraiment pas de...
M. Ryan: Non, je ne vérifierai pas, je prends votre
parole.
Mme Blackburn: M. le ministre, d'ailleurs, ce qui est choquant,
c'est que vous en doutiez. Ce qui vous appartient, je vous le donne
toujours.
M. Ryan: Je voulais vérifier par acquit de conscience.
Une voix: Rendre à César ce qui appartient à
César.
Mme Blackburn: Je fais pas mal de choses,
donc je n'ai pas besoin de m'approprier celles des autres.
M. Ryan: Peut-être que vous me faites des compliments en
mon absence. Je l'apprendrai un jour.
Mme Blackburn: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Hamel): Est ce qu'on suspend l'article 46
en attendant d'avoir le dernier texte...
Mme Blackburn: D'accord.
Le Président (M. Hamel):... formulé et on revient
à l'article 79?
M. Ryan: C'est cela.
Conseil d'orientation (suite)
Le Président (M. Hamel): Aussitôt qu'on aura le
texte... L'article 79 serait amendé comme suit:..
Une voix: On propose plusieurs amende- ments.
Le Président (M. Hamel): En effet, il y a plusieurs
amendements à l'article 79.
Voici le premier amendement. "Le conseil d'orientation exerce aussi les
fonctions suivantes: "1° il favorise l'information, les échanges et
la coordination entre les personnes intéressées par
l'école; "
Je vais lire les amendements proposés et on apportera ensuite
des... Article 79: "1° il favorise l'information, les échanges et la
coordination entre les personnes intéressées par l'école;
"2° il adopte, après consultation du comité d'école,
les règles de conduite et des mesures de sécurité pour les
élèves; "3° il approuve, après consultation du
comité d'école, le choix par le directeur de l'école des
activités éducatives qui nécessitent un changement
à l'horaire habituel des élèves ou un déplacement
de ceux-ci à l'extérieur de l'école, "4° les
règles de conduite et les mesures de sécurité
visées au paragraphe 2° du premier alinéa peuvent
prévoir les sanctions disciplinaires applicables autres que l'expulsion
de l'école et les punitions corporelles, elles sont soumises à
l'approbation du conseil des commissaires et transmises à chaque
élève de l'école et à ses parents. "
Le Président (M. Parent, Sauvé): II n'y a pas de
commentaires concernant l'article 79. Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, je ne sais pas si vous
avez constaté que cet article-là a cinq paragraphes, un, deux,
trois, quatre et cinq. Alors laissez-nous un peu le temps.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bon, alors je vous
laisse tout le temps.
Mme Blackburn: Bien. Je vous remercie, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je voulais Juste
m'informer si vous étiez prêts à voter ou non. Vous me
l'avez dit. Prenez tout le temps qu'il vous faut, madame.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est votre droit
d'ailleurs.
M. Ryan: Nous définissons les fonctions du conseil
d'orientation et je pense qu'il vaut la peine de s'arrêter
brièvement. D'abord, "il favorise l'information, les échanges et
la coordination entre les personnes intéressées par
l'école". C'est sa première fonction, de favoriser des
échanges d'information et des communications; "2° il adopte,
après consultation du comité d'école, des règles de
conduite et des mesures de sécurité pour les
élèves". C'est intéressant; c'est un pouvoir qu'on lui
donne. Les règles de conduite vont quand même assez loin; les
mesures de sécurité aussi, vu que ce sont les enfants des membres
dont la majorité sont des parents concernés, on lui donne le
pouvoir d'adopter des règles de conduite et des mesures de
sécurité pour les élèves; 3° il a
autorité également sur le choix des activités
éducatives nécessitant un changement à l'horaire habituel
des élèves.
Cela peut être des sorties, par exemple, des classes de neige, des
visites de musées ou des sorties pour des pièces de
théâtre ou toutes sortes d'autres choses qui entraînent
souvent des déboursés élevés. C'est normal que le
conseil d'orientation ait son mot à dire là-dedans. Cela ne porte
pas seulement sur les fantaisies d'un enseignant en particulier ou même
celles de la direction de l'école. Il y a autorité
là-dessus. Le déplacement des élèves à
l'extérieur de l'école. Ensuite, les règles de conduite et
les mesures de sécurité peuvent prévoir les sanctions
disciplinaires applicables autres que l'expulsion de l'école et les
punitions corporelles. Elles sont soumises à l'approbation du conseil
des commissaires et transmises à chaque élève de
l'école et à ses parents. Les règles de conduite vont
quand même assez loin parce que, dans la grande majorité des
écoles du Québec, on retourne aujourd'hui vers des codes de
conduite plus explicites que le délabrement souvent trop répandu
dont on a été témoins pendant les années soixante
et le début des années soixante-dix; on se rend compte que sans
un minimum de discipline et d'ordre, on n'aboutit pas à grand-chose,
malheureusement.
On ne veut pas que ce soient des choses imposées uniquement par
des directions d'école qui pourraient être de mentalité
assez rigide parfois. On veut que le conseil d'orientation ait autorité
là-dessus. Ce sont là des fonctions propres. Il y a d'autres
choses qui viennent sur le rôle consultatif du conseil. Pour commencer on
pourrait peut-être faire ensemble un tour d horizon des trois et revenir
après, article par article. J'aurai fait mon boniment pour les
trois.
Ensuite, on dit que le conseil d'orientation pourra donner son avis
à la commission scolaire. Sur toute question que la commission scolaire
est tenue de lui soumettre - et ça nous reporte à 1981 - parmi
les sujets sur lesquels le conseil doit être consulté par la
commission scolaire, il y a d'abord les changements à l'acte
d'établissement de l'école, il y a le choix du directeur
d'école, la demande de reconnaissance confessionnelle de l'école
ou de retrait de cette reconnaissance, les modalités d'application du
régime pédagogique dans l'école, l'élaboration par
l'école de programmes locaux d'enseignement et de programmes de services
éducatifs complémentaires et particuliers, l'organisation dans
les locaux de l'école de services sportifs ou socioculturels ou de
services de garde.
Ce sont des sujets sur lesquels le conseil est obligatoirement
consulté par la commission scolaire. Il donne son avis à la
commission scolaire sur toutes ces questions. Ensuite, II donne son avis sur
toute question propre à faciliter la bonne marche de l'école et
la mise en oeuvre de son projet éducatif. Cela va très loin. Cela
veut dire que, sur toute question qui regarde la bonne marche de
l'école, le conseil d'orientation est habilité à donner
son avis à la commission scolaire. SI, par exemple, le personnel est
délabré, le personnel n'est pas compétent, si
l'école est malpropre, si la direction est mal assurée, cela fait
partie des choses dont le conseil est habilité à saisir
officiellement la commission scolaire. Ensuite, sur tout sujet propre à
assurer une meilleure organisation des services dispensés par la
commission scolaire. Le conseil d'orientation est habilité à
donner son opinion en tout temps. Voilà, M. le Président. Plus
loin, vous verrez qu'il a autorité sur son budget annuel de
fonctionnement.
Une voix: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On est à
l'étude de l'article 79. Y a-t-il des commentaires, Mme la
députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous
écoute.
Mme Blackburn: Je pense qu'on pourrait peut-être les
prendre paragraphe par paragraphe.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous pouvez y
aller. C'est à votre goût.
Mme Blackburn: À l'article 79, je n'ai pas de. Le premier
favorise l'Information, les échanges et la coordination entre les
personnes Intéressées par l'école.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
Mme Blackburn: C'est entre les personnes
intéressées par l'école.
Le deuxième: il adopte, après consultation du
comité d'école, des règles de conduite et des mesures de
sécurité pour les élèves. Il y avait "autres
usagers" dans la première version. Je voulais juste savoir pourquoi on
l'a enlevé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: La députée de Chicoutimi veut savoir
pourquoi le terme "autres usagers" n'apparaît pas.
M. Ryan: Cela peut vouloir dire les autres usagers de
l'école. Je ne sais pas ce que ça peut vouloir dire parce qu'on
parle de l'école comme entité juridique. Je ne sais pas si notre
conseiller juridique aurait une explication à me donner. Au moment
où on a conçu le premier texte, l'éducation des adultes
était englobée dans la mission de l'école. Après
cela, on a créé des centres d'éducation des adultes. Juste
pour l'école, ça ne se prête pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée.
Mme Blackburn: Donc, ça vise les adultes. Mais est-ce que
ce règlement pourrait aussi viser ceux qui utilisent les locaux le soir,
parce que c'est autre chose? Parce que ce sont des usagers aussi.
M. Ryan: Parce qu'il va y avoir des directeurs pour le centre
d'éducation des adultes. Lui va établir ses règles
concernant l'utilisation des locaux le soir. C'est le directeur de
l'école qui va établir les règles pour l'utilisation des
locaux.
Mme Blackburn: Pour l'utilisation à des fins
communautaires, par exemple.
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Pour des fins communautaires.
M. Ryan: Oui. C'est le directeur de l'école qui
établit ces règles. On a vu tantôt...
Mme Blackburn: C'est après consultation.
M. Ryan: Oui. On a vu tantôt qu'il détermine
l'utilisation des locaux de l'école. Le conseil d'orientation, lui,
établit les règles en ce qui touche les élèves. On
ne veut pas que son autorité s'étende aux étudiants
adultes. Aux personnes qui viennent de l'extérieur, c'est une autre
question.
Mme Blackburn: Et le troisième... M. Ryan: En
pratique... Mme Blackburn: Oui?
M. Ryan: En pratique, tout ça va se faire dans un climat
d'étroite interpénétration.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors pour les
premier et deuxième paragraphes, est-ce que ça va?
Troisième paragraphe? (17 heures)
Mme Blackburn: Deuxième, cela va. Le troisième: il
approuve, après consultation du comité d'école, le choix,
par le directeur de l'école, des activités éducatives qui
nécessitent un changement à l'horaire habituel des
élèves ou un déplacement de ceux-ci à
l'extérieur de l'école. La question que je me pose. J'ai compris
les explications du ministre tout à l'heure. Quand même, est-ce
que ce n'est pas un peu lourd lorsqu'il s'agit d'organiser des sorties de
façon un peu plus spontanée? Elles deviendraient, aux termes de
la loi, illégales si le conseil d'orientation n'a pas consulté.
Admettant que non seulement elles soient illégales, mais qu'un petit
accident survienne en môme temps, alors, est-ce que ce n'est pas lourd?
J'ai de la difficulté à voir comment cela va se gérer. Le
comité d'école, c'est ça.
Sur le choix du directeur de l'école, c'est comme "encadrant". Il
faudrait que ce soit contenu dans un certain nombre d'activités
déjà prévues au plan... Du moment où c'est conforme
au projet éducatif, que ça ne s'en écarte pas, Je pense
que c'est davantage là-dessus que cela doit être examiné,
plutôt qu'en fonction de chacune des sorties. Cela me pose un
problème d'organisation.
M. Ryan: Ici, iI y a des considérations d'ordre
pécuniaire, également. On a eu des plaintes de parents qui
disaient: Nous autres dans notre école, on organise des classes de
neige, des sorties assez coûteuses. On n'a pas un mot à dire
là-dedans. On voudrait que les parents soient associés à
ces choses. C'est dans ce sens qu'on donne au conseil d'orientation une
autorité plus forte. C'est à eux de soumettre leur programmation
là où iI peut y avoir une difficulté. Peut-être
qu'on pourrait dire que le conseil approuve la programmation des
activités éducatives nécessitant un changement à
l'horaire habituel des élèves ou à un déplacement
de ceux-ci. La programmation qui n'Interdira pas d'avoir des activités
exceptionnelles ici ou là. Mme Blackburn: Oui, je pense...
M. Ryan: Le choix c'est peut-être dangereusement
restrictif. La programmation, ça irait déjà beaucoup
mieux.
Mme Blackburn: C'est plus large et à un moment
donné, ça permet des activités particulières sans
que ça vienne entraver...
M. Ryan: "II approuve, après consultation du comité
d'école, la programmation par le directeur de l'école des
activités éducatives qui nécessitent la programmation
proposée par le directeur de l'école. "
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
ça va, Mme la députée? Cela va?
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: Mme la députée de Jacques-Cartier a des
choses à dire sur l'article 79.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui. Je m'excuse.
Mme la députée de Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: C'est au troisième paragraphe qui touche la
question des règles de conduite et des mesures de sécurité
pour les élèves. Je crois que ce pouvoir doit être
assujetti à l'approbation du directeur de l'école parce que
celui-ci a la responsabilité ultime sur ces questions, surtout la
sécurité. On ne peut pas laisser les décisions prises par
le conseil d'orientation sans qu'elles soient soumises à l'approbation
du directeur. C'est mon premier commentaire. À la fin de l'article, on
parle de l'approbation du conseil des commissaires et je ne suis pas d'accord
parce que je crois que le conseil des commissaires ne veut pas recevoir des
communications de chaque école. Prenez une grosse commission scolaire,
elle ne veut pas recevoir une centaine de communications. C'est la
responsabilité du directeur de l'école parce qu'on a
déjà exclu ici, à la fin, la sanction comme l'expulsion de
l'école et la punition corporelle qui relèvent clairement de la
responsabilité de la commission scolaire. Alors, je crois qu'il est
très important de ne pas enlever la responsabilité ultime du
directeur d'école.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: II me semble que l'ensemble de notre
société fonctionne sur ce principe. Il y a des corps qui
établissent les règles et d'autres niveaux d'intervention qui
président à l'application des règles. L'Assemblée
nationale adopte une loi, c'est le gouvernement qui la fait appliquer.
Mme Dougherty: Oui.
M. Ryan: Mais l'Assemblée nationale a autorité sur
la loi. Elle pourrait bien dire: Comme c'est le ministre qui connaît
très bien les choses qu'il sera appelé à faire, qu'il
adopte donc les lois lui-même, ça va être plus simple. Mais
là, on dit: Le conseil d'orientation va approuver les règles de
conduite.
Mme Dougherty: II va adopter les règles de conduite...
M. Ryan:
Oui.
Mme Dougherty:... et les mesures de sécurité.
M. Ryan: Les mesures de sécurité... Mme
Dougherty: Mais si le principe...
M. Ryan: Les règles de conduite, je pense que ça ne
pose pas de problème. Par exemple, on va décider qu'il ne pourra
pas y avoir telle sorte d'activité ou encore telle sorte
d'activité à telle heure ou qu'on ne tolérera pas le
"fumage", sauf en tel endroit, etc, ce sont des règles de conduite. Je
pense bien que c'est normal que le conseil d'orientation ait autorité
là-dessus.
Les mesures de sécurité, ça pose un
problème. Je comprends très bien la difficulté. Un plan de
sécurité... Les mesures concrètes, ça appartient
plutôt au directeur de l'école. Si c'est ça qu'est
l'idée que véhicule l'intervention de la députée de
Jacques-Cartier, je la comprends.
Mme Dougherty: J'essaie de prévoir des règles de
conduite qui ne pourraient pas être acceptables par un directeur
d'école. Vous savez que nous avons dans certaines écoles des
groupes d'autres cultures qui ont des traditions très strictes. Leur
vision d'une bonne conduite d'enfant n'est pas nécessairement celle de
notre culture. C'est pourquoi je crois qu'il y a du danger là.
Mme Blackburn: Je comprends, tu ne t'intéresses plus.
M. Ryan: II y a peut-être d'autres membres de la commission
qui ont des opinions à émettre là-dessus, c'est un sujet
qui...
Mme Blackburn: Pour réagir à l'intervention de la
députée de Jacques-Cartier...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn:... ce qui est intéressant dans le fond,
c'est toujours le directeur qui les établit, Il les adopte après
consultation. Là, on est dans les fonctions du conseil
d'orientation.
M. Ryan: On pourrait mettre une disposition qui pallierait
peut-être à cette difficulté. Il adopte, sur proposition du
directeur, sur recommandation du directeur et après consultation du
comité d'école, les règles de conduite et de
sécurité pour les élèves.
Mme Blackburn: Sur recommandation... Hier, j'écoutais mon
collègue qui faisait une proposition comme celle-là, je voulais
connaître l'interprétation exacte de ce terme sur le plan
juridique. Si on dit "sur proposition du directeur de l'école', est-ce
à dire que si la proposition ne convient pas, on doit demander au
directeur d'école une autre proposition ou si on peut la modifier? C'est
bien l'interprétation que je fais, c'est ça. C'est celle que j'ai
toujours faite au Conseil des collèges, au moment où il
s'agissait de sa dénomination. Alors, c'est l'interprétation
juste, c'est-à-dire que si la proposition ne vous convient pas, vous
devez la retourner et dire: Faites-m'en une autre.
M. Ryan: Écoutez...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
Une voix: II ne peut pas l'amender. Mme Blackburn:
Non.
M. Ryan: M. le Président, je m'excuse, l'explication qui
vient d'être donnée est exacte, mais à ce moment-là
elle commande une précision dans l'amendement éventuel qui sera
apporté ici. Si vous me demandez ma pensée, je serais plus enclin
à écrire ceci: II adopte avec ou sans modification, sur
proposition du directeur d'école et après consultation du
comité d'école, des règles de conduite et des mesures de
sécurité pour les élèves. Je n'aurais pas
d'objection, mais II faut mettre ça aussi parce qu'H peut arriver qu'un
conflit surgisse entre le conseil d'orientation et la direction de
l'école et il faut que le conflit se règle. II ne faut pas qu'on
aille colporter ça à la commission scolaire.
Une voix: Oui
M. Ryan: Avec ça, on aurait toutes les protections
voulues. Le conseil ne peut pas s'éjarrer dans toutes les
directions.
Mme Blackburn: "Avec ou sans modification", cela veut dire qu'il
peut le modifier. J'ai été sensible aux propos de la
députée de Jacques Cartier. Je vois un peu ce que cela pourrait
donner, dans certains quartiers de Montréal, lorsque des parents plus
stricts établiraient les règles. On commence à voir des
écoles qui ressemblent un peu moins à notre culture
traditionnelle nord-américaine. Ils établiraient pour toute
l'école - ce qui est nor-
mal - des règlements extrêmement stricts. Et là,
vous avez 20 % de jeunes Québécois d'origine qui ne se
reconnaissent plus chez eux et les parents non plus. Je comprends un peu
l'intervention de la députée dans ce sens. C'est pourquoi je suis
assez d'accord avec la première proposition que vous aviez, en disant:
sur proposition aux recommandations du directeur de l'école. Je trouve
que cela empêche un peu de laisser une école être - je ne
sais pas - à la merci d'autres valeurs qui sont aussi bonnes, mais qui
ne correspondent pas beaucoup à notre culture. Évidemment, vous
allez me dire: C'est encore minoritaire au Québec. Je ne le sais pas.
Là-dessus, je n'ai pas la vérité, je suis plus en phase
interrogative. Mais j'ai été sensible à l'intervention de
la députée de Jacques-Cartier là-dessus. Vous qui
connaissez mieux les écoles, M. le ministre...
M. Ryan: Pas seulement les écoles. Ce que je veux, c'est
qu'il y ait assez de souplesse pour que cela fonctionne. Je ne voudrais pas
qu'il y ait de conflit Insoluble qui surgisse.
Mme Blackburn: C'est vrai que cela pourrait amener un
conflit.
M. Ryan: Parfois, II y a des directeurs d'école qui ont
des têtes de cochon. Il faut être bien réaliste. Sur 3000,
il y en a toujours quelques-uns. C'est la même chose pour les
députés et les ministres. Même dans notre petit groupe
sélect, il y en a qui passent pour avoir la tête dure.
Mme Blackburn: Cela doit respecter le même pourcentage.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: C'est comme l'Incompétence.
M. Ryan: Je serais porté à écrire: il
approuve avec ou sans modification, sur recommandation - sur recommandation,
j'aimerais mieux cela parce que c'est un terme qui est assez
généralement reçu du directeur - et après
consultation du comité d'école, des règles de conduite...
On va avoir le texte dans une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Hamel): Oui? D'accord.
M. Ryan: Est-ce qu'on va avoir cela bientôt?
Mme Blackburn: Pendant qu'ils sont en train de réexaminer
la rédaction, II y a un autre petit problème. À 3°, on
dit: "il approuve après consultation" et ensuite, "elles sont soumises
à l'approbation". Je pense qu'il adopte d'abord et qu'il approuve
après.
M. Ryan: C'est cela. La députée de Jacques-Cartier
a soulevé cela. Je pense qu'on va pouvoir laisser tomber cela à
la fin. Une seule chose, pour les règles de conduite et des mesures de
sécurité, s'il arrive une tragédie quelconque, c'est la
commission scolaire qui sera responsable. Les mesures de
sécurité, je pense que c'est normal qu'elles soient
approuvées par la commission scolaire.
Les règles de conduite. Disons qu'à un moment
donné, dans une école, des parents de foi musulmane s'emparent du
contrôle du comité d'école, comme cela est arrivé -
je fais seulement une hypothèse - dans une école de
Montréal. Ils décident d'imposer un code de conduite qui soit la
traduction fidèle des règles de conduite musulmanes. Que ce soit
soumis à l'approbation de la commission scolaire, je pense que ce n'est
pas mauvais. Il faut quand même garder une juste mesure dans ces choses.
(17 h 15)
Mme Blackburn: M. le Président, mon intervention
n'était pas dans le sens de l'intervention de la commission scolaire.
Comme vous, je pense que la commission scolaire a des responsabilités.
Donc, elle doit conserver un certain contrôle. C'était juste
concernant le terme que vous utilisez, lorsqu'on dit: Le conseil d'orientation
approuve, à 3°, et ensuite, c'est la commission scolaire qui
approuve. Alors cela ne peut pas être les deux qui approuvent. Il y en a
un qui adopte et l'autre qui approuve.
M. Ryan:... il adopte.
Mme Blackburn: Pardon? C'était juste là-dessus que
j'avais un problème.
M. Ryan: Regardez, "ce qu'il est tenu de soumettre à
l'approbation de la commission scolaire", vous le remarquerez à 2°,
il l'adopte; il ne l'approuve pas, iI l'adopte.
Mme Blackburn: À 2°, oui.
Mme Dougherty: À 3°, c'est une approbation.
M. Ryan: À 3°, il approuve. Là, il n'est pas
obligé d'aller plus loin. Il peut approuver. Cela a tout
été savamment établi.
Mme Dougherty: C'est le directeur qui choisit les choses
et...
M. Ryan: N'est-ce pas, M. Dupont? Si vous voulez me contredire.
Ha, ha, ha!
Madame s'inquiète parce qu'on utilise le mot "approuver" ici et
elle ne voudrait pas qu'il soit employé à deux niveaux
différents. Ici, c'est "adopte" et là, c'est "approuver". Le
conseil d'orientation les adopte, mais ce n'est pas une approbation
définitive. Il faut qu'il les soumette
à l'approbation de la commission scolaire. Cela a du bon sens;
c'est une troisième étape.
Mme Blackburn: II faut qu'il approuve le règlement
de...
M. Ryan: On n'en a que six dans ce cas-là. M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Je pense qu'on a fini la discussion de l'article 79.
Est-ce qu'il y aurait lieu de proposer l'amendement qui a été
envisagé pour le deuxième alinéa?
Mme Blackburn: Le deuxième ou le troisième?
M. Ryan: Pour l'alinéa qui est marqué 2°.
Mme Blackburn: C'est-à-dire celui qui... M. Ryan: Les
règles de conduite. Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: Sur le premier, je crois qu'il n'y avait pas de
problème.
Mme Blackburn: Non, le premier, il n'y avait pas de
problème.
M. Ryan: Pour le deuxième, il y avait un gros
problème.
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: II se lirait comme suit: "il adopte avec ou sans
modification, après consultation du comité d'école, des
règles de conduite et les mesures de sécurité
proposées par le directeur de l'école". Cela renforce môme
le rôle du directeur d'école, "proposées par le directeur
d'école".
Mme Blackburn: "II adopte avec ou sans modification...
M. Ryan: Oui, "après consultation du comité
d'école, des règles de conduite...
Mme Blackburn: "Ou des mesures de sécurité". Il
faut que vous mettiez votre directeur d'école quelque part.
M. Ryan: Oui. C'est drôle, je mettrais "les règles
de conduite et les mesures de sécurité proposées par le
directeur de l'école". Je pense que c'est clair. Sur l'alinéa
trois, je...
Le Président (M. Parent, Sauvé): On est sur le
deuxième alinéa.
Est-ce que ça va avec le deuxième alinéa,
Mme la députée de Chlcoutimi?
Mme Blackburn: Oui, cela va pour le deuxième.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bon. Le
troisième alinéa.
Mme Blackburn: À 3°, il y avait des changements.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ah! II y a des
changements.
M. Ryan: Cela se lirait comme suit: "il approuve, après
consultation du comité d'école, la programmation proposée
par le directeur de l'école". Le reste demeure tel quel.
Mme Blackburn: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
Alors 3°. Nous en sommes au dernier paragraphe, les règles de
conduite. Est-ce qu'il y a des..
Mme Blackburn: Le deuxième alinéa, paragraphe
3.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va t-il?
M. Ryan: M. le Président, je propose qu'on se prononce sur
l'article 79. Je propose que nous adoptions l'article 79.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 79 est adopté?
Mme Blackburn: Tel qu'il est rédigé? M. Ryan:
Tel qu'il est modifié. Mme Blackburn: Le dernier
alinéa? M. Ryan: II n'y a pas de changement là. Mme
Blackburn: Non? Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
Adopté tel qu'amendé.
Mme Blackburn: Écoutez, je pensais que vous étiez
en train de discuter de cela.
M. Ryan: On anticipait sur l'article suivant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 79 est
adopté tel qu'amendé.
Je pense qu'H faut revenir sur l'article 46, n'est-ce pas?
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: M. le Président, ça veut donc dire
que le conseil des commissaires a l'obligation d'approuver tous les
règlements établis touchant tant la sécurité que la
conduite.
Directeur d'école (suite)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous invite
à revenir à l'article 46. Je vais en faire la lecture. C'est un
changement complet. Il s'agit de remplacer l'article 46 par le suivant. Est-ce
que tout le monde en a eu une copie?
Mme Blackburn: Non, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II se lirait comme
suit: "Le directeur de l'école, avec l'aide de l'élève
handicapé ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage, sauf
s'il en est incapable, de ses parents et du personnel qui dispense des services
à cet élève, établit un plan d'intervention
adapté aux besoins de l'élève qui respecte les normes
prévues par règlement de la commission scolaire. Il voit à
la réalisation et à l'évaluation périodique du plan
d'intervention. "
Est-ce que cette nouvelle formulation semble satisfaire les membres de
cette commission?
M. Ryan: M. le Président, voulez-vous attendre juste une
seconde? Vous avez donné une première version. Il y en a
peut-être une deuxième que j'aimerais mettre sur la table aussi
avec indication de préférence. SI vous me donnez juste une
minute.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous donne
ça, M. le ministre.
Alors, qu'est-ce qu'on a comme amendement à l'article 46? Le bon
ou le pas bon?
Mme Blackburn: M. le Président est en train d'envisager
l'hypothèse de mettre une autre proposition sur la table. On attend
d'avoir les deux?
M. Ryan: Je vais en mettre une sur la table.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ah, rien
qu'une...
Mme Blackburn: Ah! Vous n'en avez qu'une?
Le Président (M. Parent, Sauvé): On n'est pas pour
en mettre deux.
M. Ryan: Je vais en mettre une, mais vous aurez connaissance de
celle-ci, et avant qu'on discute, avant que je dépose l'autre
officiellement, si vous trouvez que la première est
préférable...
Mme Blackburn: M. le Président, M. le ministre, j'aurais
une... "sauf s'il en est incapable": j'ai comme des problèmes. Qui va
établir l'incapacité? Comment cela va-t-il se négocier? Je
dirais: de l'élève. Il me semble que le sens commun va leur dire
quand il est incapable; s'il est grabataire, quadraplégique et
handicapé mental en même temps, cela va aller de soi que personne
ne va se chicaner pour l'amener la pour le consulter. Il me semble qu'il y a
comme quelque chose là qui... Et ça risque juste d'indisposer
inutilement les personnes qui sont préoccupées
d'intégration. Je ne vois pas vraiment l'utilité. Ce n'est pas
pour faire des chinoiseries. Être tout à fait incapable d'aider,
au fond.
M. Ryan: C'est bien simple. Ce que nous envisagerions, c'est
quelque chose de cette nature-ci. Au lieu d'avoir une grande phrase qui
comprend tout, on essaierait de faire trois phrases. La première phrase,
on dirait: "Le directeur de l'école établit un plan
d'intervention adapté aux besoins de l'élève
handicapé ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage. Ce
plan est établi avec l'aide des parents de cet élève, du
personnel qui lui dispense des services et de l'élève
lui-même. " Là, il reste à déterminer si on va
mettre: Sauf s'il en est incapable ou non. Je branle dans le manche
moi-même. Ensuite: "II respecte les normes prévues par
règlement de la commisison scolaire. " On aurait les trois idées.
Ce serait une formulation beaucoup plus transparente.
Je demande un dernier avis à nos conseillers juridiques sur les
implications légales de ceci. Si on n'a pas une clause de sauvegarde,
est-ce qu'on s'exposerait à des poursuites judiciaires qui pourraient
entraîner des complications très coûteuses à certains
moments? Je suis obligé de prendre l'avis des conseillers juridiques.
C'est la seule réserve que j'ai parce qu'en pratique je pense bien que
si on marque: avec l'aide de l'élève, ça va être
dans la mesure du possible.
Mme Blackburn: Cela va comme de soi.
M. Ryan: Je suis obligé de prendre l'avis de nos
conseillers parce que, autrement ils vont faire rapport à mon sujet au
chef du gouvernement.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Dans votre nouvelle version, j'imagine que: il
voit à la réalisation et à l'évaluation
périodique du plan d'intervention, ça demeure.
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: J'imagine que oui.
M. Ryan: II n'est pas question que ça tombe.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Ryan: C'est évident. On ramènerait
évidemment... On commencerait la phrase du deuxième alinéa
par: "Le directeur".
Mme Blackburn: Me permettez-vous d'émettre une opinion, M.
le Président, sur la deuxième proposition? Je trouvais que
celle-ci, le seul problème qu'il y avait, c'est "sauf s'il en est
incapable", mais pour le reste, je trouvais que ça se lisait bien. Je
vois que ça se comprenait bien. Je n'avais pas vraiment de
problème. Je trouve que l'autre version me semble un peu boiteuse. SI
vous me permettez, vous allez dire que je fais encore des choses de
sémantique, mais je la trouve, en tout cas, je l'ai juste entendue,
mais...
M. Ryan: Vous aimez mieux la première que la
deuxième.
Mme Blackburn: Oui, sauf, évidemment, s'il en est
incapable, mais pour le reste Je la trouvais bien. Je n'avais pas de
problème.
M. Ryan: Laquelle?
Mme Blackburn: La première.
M. Ryan: Oui, c'est un style qui me plaît.
Mme Blackburn: Bien oui, parce que cela se comprend, cela se lit.
Plus on en met, je vais dire comme mon vieux notaire: plus on en écrit
plus on en oublie.
M. Ryan: Moi je n'ai pas d'objection.
Mme Blackburn: Juste comme vous dites: sauf s'il est incapable,
moi je ne vois pas trop. Selon les avis qui vont vous être
donnésn
M. Ryan: Je vais demander l'avis d'un senior.
M. Blanchet (Marcel): Si on ne le met pas, ça pourrait
très certainement susciter des recours éventuels au tribunal si
jamais l'élève n'a pas été consulté ou si on
ne lui a pas plutôt demandé son aide. Certains parents, qui ne
seraient pas satisfaits du plan d'Intervention qui a été
arrêté, pourraient prétendre que l'élève n'a
pas participé à l'aide, même s'il en est Incapable. La
restriction n'étant pas prévue dans la loi, il pourrait y avoir
tout un débat judiciaire à plusieurs occasions là-dessus.
En tout cas, ça prête flanc à des poursuites judiciaires,
à mon avis. (17 h 30)
Mme Blackbun: Peut être.
M. Ryan: M. le Président...
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Ryan: est-ce que vous permettriez que nous demandions
l'opinion de Me Houde, qui est conseiller...
Mme Blackburn: Volontiers.
M. Ryan:... juridique à la Fédération des
commissions scolaires catholiques du Québec et qui nous fait l'honneur
de sa présence discrète depuis de nombreuses heures?
Mme Blackburn: Avec une patience remarquable.
M. Ryan: Mais des idées non moins claires,
d'ordinaire.
Le Président (M. Bradet): Me Houde, s'N vous
plaît.
M. Houde (François): Merci, M. le Président. Je
suis tout à fait d'accord avec ce que Me Blanchet vient d'affirmer.
C'étaient les idées que j'avais avant que la question soit
posée. Il y a différentes décisions de la Cour
suprême, entre autres une dans l'affaire de Ève, qui pourraient
interférer dans le processus pour la définition de.... si ce
n'est pas prévu dans le texte de loi, et poser des difficultés
pour les commissions scolaires, entre autres, parce qu'elles sont finalement
responsables.
Mme Blackburn: À ce moment -là...
Le Président (M. Bradet): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui. Comment va-t-on définir
l'incapacité?
M. Houde (François): Ce sont des normes qui,
d'après moi, seraient plus facilement identifiables par des normes
objectives, soit médicales ou psychologiques, par preuve d'expert devant
les tribunaux, à ce moment-là. Si ce n'est pas prévu,
c'est laissé à l'appréciation et à la
discrétion de chacun des Individus, alors qu'une preuve médicale
ou psychologique est plus facile à faire, par expert, naturellement.
Mme Blackburn: Mais la même preuve pourrait être
amenée pour prouver qu'il était incapable d'aider. J'ai de la
difficulté à vous suivre.
M. Houde (François): C'est que si on ne prévoit pas
l'incapacité, la définition d'incapacité se prouve en
droit par une preuve d'expert...
Mme Blackburn: Oui.
M. Houde (François):... alors que s'il n'y a aucune
restriction de prévue dans la texte de loi...
Mme Blackburn: Oui
M. Houde (François):... que l'enfant soit incapable ou non
peut...
Mme Blackbun: Oui.
M. Houde (François):... apporter des
difficultés...
Mme Blackburn: Oui
M. Houde (François):... parce qu'on dira: Même s'il
est incapable, vous avez l'obligation de demander son aide, même s'il est
incapable de toute façon.
Mme Blackburn: Mais je veux dire...
M. Houde (François): II y a une marge
d'insécurité juridique.
Le Président (M. Bradet): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: D'abord, je dois conclure, que si vous craignez
des poursuites, c'est qu'il y a un droit de recours et je m'en réjouis.
Deuxième chose, je ne suis pas sûre de ce que vous me dites parce
que, dans le fond, vous dites: si ce n'est pas là, les parents, parce
que mécontents du plan d'Intervention, pourraient invoquer que
l'élève n'a pas participé. Là, |e dis: Comment
allez-vous établir l'incapacité? Vous me dites que c'est plus
facile d'établir l'incapacité, c'est médical, c'est
clinique, vous l'établissez. Mais de la même façon, s'il y
avait un recours d'un parent pour se plaindre d'un plan d'Intervention, en
disant: Je me plains et la seule poignée que J'ai, c'est parce que mon
enfant n'était pas là, |e dois dire que la même preuve va
pouvoir être faite que, même étant là, il
était incapable. Vous êtes d'accord avec ça?
Le Président (M. Bradet): M. Houde.
Mme Blackburn: Cela inverse le fardeau de la preuve, mais c'est
la même preuve et elle est toujours faisable.
Le Président (M. Bradet): M. Houde
M. Houde (François): Le fardeau de la preuve n'est pas du
tout le même, quant à mol, parce que...
Mme Blackburn: Non, c'est sûr.
M. Houde (François):... si la notion d'incapacité
n'apparaît pas dans le texte, que l'élève soit incapable ou
non, ça n'a pas d'importance, il doit participer à
l'élaboration, etc. Cela fait déjà une distinction qui
m'apparaît, alors que si on se réfère à
l'Incapacité, la distinction est plus objective. Outre ça, on est
toujours dans l'élaboration d'un texte.
Le Président (M. Bradet): Merci. Oui, M. le ministre.
M. Ryan: Je voudrais formuler un texte. C'est la version
amendée, qui fait l'objet d'une proposition après tous ces
échanges éclairants. Article 46: "Le directeur de l'école,
avec l'aide des parents d'un élève handicapé ou en
difficulté d'adaptation ou d'apprentissage, du personnel qui dispense
des services à cet élève et de l'élève
lui-même, à moins qu'il n'en soit pas capable, établit un
plan d'intervention adapté aux besoins de l'élève. Ce plan
respecte les nonnes prévues par règlement de la commission
scolaire. "Le directeur voit à la réalisation et à
l'évaluation périodique du plan d'intervention. "
Mme Blackburn: Oui. La formulation se lit bien. On revient avec
"incapable", mais je vous le concède, quoique je ne sois pas certaine
que ce soit... Je ne vous tiendrai pas ici jusqu'à 18 heures
là-dessus.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Ryan: Si on était sur un tout autre terrain que celui
d'une loi, je serais à 100 % de l'avis de la députée de
Chicoutimi. J'espère qu'en pratique, c'est ce qu'ils feront.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que l'article 46...
Mme Blackburn: J'aimerais quand même que vous nous le...
Est-il possible de l'avoir?
M. Ryan: On va l'écrire et on va vous le remettre
tantôt.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que l'article 46...
Mme Blackburn: On va attendre de le voir, M. le
Président.
Conseil d'orientation (suite)
Le Président (M. Bradet): Vous attendez? D'accord.
On revient à l'article 80 qui se lit comme suit: "Le conseil
d'orientation donne son avis à la commission scolaire: "1° sur toute
question qu'elle est tenue de lui soumettre; "2° sur toute question propre
à faciliter la bonne marche de l'école et la mise en oeuvre de
son projet éducatif;
3° sur tout sujet propre à assurer une meilleure organisation
des services dispensés par la commission scolaire.
M. Ryan: M. le Président, si vous me permettez un bref
commentaire...
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Ryan: Je voudrais situer cet article en regard de l'article
78. En vertu de l'article 78, le conseil d'orientation a déjà le
pouvoir de donner "son avis au directeur de l'école sur les mesures
propres à assurer la réalisation et l'évaluation" dos
orientations définies dans le projet éducatif Cela veut dire
qu'à toutes fins utiles il a aussi le pouvoir, à l'article 79, de
favoriser l'information, les échanges et la coordination entre les
personnes Intéressées" à la bonne marche de
l'école. Ici, à l'article 80, on lui donne un pouvoir
d'intervention auprès de la commission scolaire. D'abord, "sur toute
question" que la commission scolaire est tenue de lui soumettre: cela va de
soi; ces questions sont énumérées à l'article 81.
Ensuite, "sur toute question propre à faciliter la bonne marche de
l'école". Il peut arriver qu'à cause de règlements de la
commission scolaire, de dispositions budgétaires ou de politiques de la
commission scolaire, la bonne marche de l'école soit entravée,
gênée ou rendue plus difficile. Le comité d'école
est habilité à s'adresser à la commission scolaire et
à lui dire: Vos politiques de répartition du personnel, vos
politiques en matière de bibliothèque, vos politiques en
matière d'activité de ceci ou de cela, cela ne va pas et on
voudrait vous donner notre avis là-dessus. Il peut le faire et on ne
peut pas lui dire: Mêle-toi de tes affaires De par la loi, il a le
pouvoir de le faire Ensuite, lsur tout sujet propre à assurer une
meilleure organisation des services dispensés par la commission
scolaire", c'est assez relié à l'autre. Il me semble que si l'on
crée un conseil d'orientation à qui on veut donner une
responsabilité véritable, il faut lui donner cette ouverture sur
la commission scolaire qui, étant la mandataire des électeurs, en
particulier des électeurs parents, a la responsabilité
d'être à l'écoute de ce qu'ils ont à dire. Je pense
qu'ici on introduit un élargissement Intéressant, qui n'est pas
du tout étouffant ou contraignant pour les commissions scolaires, mais
qui est dans l'ordre de l'orientation générale qu'on veut
définir dans le projet de loi.
Le Président (M. Bradet): Vous avez terminé, M. le
ministre?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Bradet): Est ce qu'il y a d'autres
commentaires? Pas d'autres commentaires? Est-ce que l'article...
Mme Dougherty: Oui, moi, j'ai des commentaires
Le Président (M. Bradet): Oui, Mme la
députée de Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: D'accord. Si l'on prend ensemble les articles 80
et 81... Je crois qu'il y a plusieurs articles où l'avis doit être
donné au directeur de l'école. Franchement, le numéro
2° de l'article 80 "sur toute question propre à faciliter la bonne
marche de l'école et la mise en oeuvre de son projet éducatif,
c'est une question qui relève du directeur si j'étais membre de
la commission scolaire, je n'aimerais pas avoir des rapports de chaque
école quand il s'agit de quelque chose qui touche directement
l'école et qui pourrait être ajusté par le directeur. Les
numéros 1° et 3° de l'article 80, on pourrait les laisser, parce
que ces questions sont appropriées aux oreilles de la commission
scolaire. J'ai le même problème avec l'article 81. Les trois
premiers articles, quant à moi, cela va du point de vue de la commission
scolaire, mais les quatrième, cinquième et sixième sont
des questions pour les oreilles du directeur de l'école. Les
"modalités d'application du régime pédagogique dans
l'école", c'est le directeur de l'école qui pourrait discuter de
ça avec le conseil d'orientation, sans problème; c'est exactement
ce qui se passe actuellement. "L'élaboration, pour l'école, de
programmes locaux d'enseignement", c'est exactement ce qui se passe.
L'organisation des locaux pour "des services sportifs" c'est fait par le
directeur de l'école avec les parents. Normalement, dans les
écoles où on aurait uniquement les comités d'école,
si ceux-ci ont un problème qui dépasse leurs
responsabilités et les possibilités du directeur d'école,
les membres et le président du comité pourraient agir en
concertation avec les parents des autres comités, au niveau du
comité de parents, et, s'ils ont quelque chose à suggérer
à la commission scolaire en ce qui touche les politiques de la
commission scolaire, cela pourrait arriver par la voie du comité de
parents.
Avec un conseil d'orientation, on donne ici l'occasion au conseil
d'orientation de court-circuiter le processus et d'arriver directement à
la commission scolaire. Si j'étais directeur d'école, je
n'aimerais pas promouvoir toutes ces communications, pouvoirs, etc., qui
pourraient rendre misérable la vie d'un directeur d'école. Il y a
en a d'autres ici qui ont agi comme directeurs d'école. On pourrait
peut-être avoir leur avis.
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, je voudrais
émettre une... À moins que la députée de Chicou-
timi...
Mme Blackburn: On est toujours à l'article 80?
Le Président (M. Bradet): Oui
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: C'est 80? Allez-y.
M. Ryan: Je voudrais émettre une réaction à
ce qu'a dit la députée de Jacques-Cartier; cela pourra
peut-être aider. Je crois qu'il y a du fondement dans ce qu'a dit la
députée de Jacques-Cartier à propos de... Je vais prendre
l'article 81, pour commencer, si vous voulez que nous discutions informellement
deux minutes. Je crois qu'il est juste de penser que les matières
définies aux alinéas 4°, 5° et 6° devraient
normalement faire l'objet d'Intervention du conseil d'orientation au niveau de
l'école Si, par exemple, on prévoyait que le conseil
d'orientation donne son avis à la direction de l'école sur ces
points-là, il me semble que ce serait infiniment plus réaliste.
Je pense que c'est un point intéressant.
Si nous convenions de ça, il faudrait peut-être envisager
de revenir à l'article 78 et d'ajouter ces points-là. Quand on
dit que le conseil d'orientation "donne son avis au directeur de
l'école", il y aurait "sur les mesures propres à assurer fa
réalisation et l'évaluation des orientations et le contenu d'un
projet éducatif; sur les modalités d'application du régime
pédagogique dans l'école; sur l'élaboration, pour
l'école, de programmes locaux d'enseignement; sur l'organisation, dans
les locaux de l'école, de services sportifs". Il me semble que ça
conviendrait mieux de le mettre à l'article 78. (17 h 45)
Mme Blackburn: Bon. Service de garde...
M. Ryan: On n'enlève rien. C'est juste une question
d'ordonnancement peut-être plus fonctionnel, moins conflictuel dans son
économie. A ce moment-là, cela simplifierait les choses. Si nous
faisions ça, je serais cependant enclin à garder l'alinéa
2° de l'article 80 parce que, sur ces questions sur lesquelles il est
habilité à donner un avis à la direction de
l'école, s'il n'est pas écouté, M faut qu'il art
accès à la commission scolaire sur toute question propre à
faciliter la bonne marche de l'école et la mise en oeuvre de son projet
éducatif. Il faut qu'il puisse quand même parler à la
commission scolaire, qu'elle ne dise pas: Vous allez nous parler seulement par
l'Intermédiaire du directeur d'école. Je crois qu'on aurait un
meilleur équilibre et cela me satisferait davantage si on faisait ce
transfert.
Mme Blackburn: M. le Président
Le Président (M. Bradet): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, je vais attendre un
peu. Je n'ai pas d'objection. C'est un peu la réflexion qu'on se
faisait. Il faudrait qu'il y ait à tout le moins la consultation sur les
locaux et sur les budgets qu'on a introduite par modification. La consultation
du directeur d'école, iI faudrait la retrouver ici. Il faudrait qu'il y
ait quelque part une espèce de volet ou d'article qui comprenne
l'obligation faite au directeur d'école de consulter. Là, on a:
le conseil d'orientation doit être consulté par la commission
scolaire, on a ajouté deux obligations au directeur d'école et il
faudrait les retrouver ici.
Cela veut dire que le conseil d'orientation doit être
consulté par le directeur de l'école pour établir
l'utilisation des locaux et les budgets. Mais, j'essaie de faire voir ici que,
les modalités, apporter cela à l'article 78 et comme l'article
78, il s'agit du contenu du projet éducatif, il me semble que ça
ne peut pas vraiment rentrer là-dedans.
Ensuite, concernant les modalités d'application du régime
pédagogique, le régime pédagogique relève de la
commission scolaire et non pas du directeur de l'école.
L'élaboration pour l'école de programmes locaux d'enseignement et
de programmes de services éducatifs complémentaires et
particuliers, cela doit aussi relever de la commission scolaire. J'ai comme des
problèmes.
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Oui, M. le ministre.
M. Ryan: Si vous permettez, je pense que la députée
de Chicoutimi a raison de dire que ça ne va peut-être pas dans
l'article 78 où iI est question du projet éducatif. En
vérité, ça viendrait mieux dans un 79. 1 pour les fins
actuelles de numérotation. Éventuellement, ce sera tout
réconcilié à la fin.
Contrairement à ce que disait la députée de
Chicoutimi, je pense que les modalités d'application du régime
pédagogique dans l'école dépendent considérablement
de la direction de l'école et du personnel de l'école. C'est
très bon que le conseil d'orientation puisse d'abord s'exprimer à
ce niveau-là. Il en va de même de l'élaboration pour
l'école de programmes locaux d'enseignement et de programmes de services
éducatifs complémentaires. Mais, avec ce que nous
prévoyons, il serait possible pour le conseil d'orientation de
s'adresser quand même à la commission scolaire sur ces questions
en vertu de l'article 82.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: En 6°: l'organisation dans les locaux de
l'école de services sportifs ou
socio-culturels et de services de garde, je reviens aux services de
garde et môme aux autres services: sportifs ou socio-culturels. Pour les
services de garde, les problèmes qu'on connaît dans le
réseau sont des problèmes d'espace et souvent des
problèmes d'un manque de volonté du directeur d'école.
C'est pour ça que je ne trouvais pas ça fou que ça remonte
à la commission scolaire.
M. Ryan: Celui-là, on peut le laisser à la
commission scolaire, parce que ça implique des dépenses à
part ça.
Mme Blackburn: Oui. C'est ça. Les locaux aussi.
M. Ryan: Oui. Celui-là pourrait rester à l'article
81. Les services de garde, il n'y a pas de... C'est une décision de la
commission scolaire de toute manière.
Mme Blackburn: On pourrait laisser le 6° au complet dans
l'article 81. Les services sportifs et socio-culturels, c'est de l'argent
aussi.
L'autre, sur l'élaboration pour l'école de programmes
locaux d'enseignement, il me semble qu'élaborer des programmes locaux
d'enseignement dans une école ou des programmes de services
éducatifs complémentaires et particuliers c'est des sous. Il me
semble qu'une autorisation va être demandée à la commission
scolaire. Et, à la page 45, article 205, la commission scolaire peut
adopter des programmes d'études locaux, je pense que ceux qui ont
travaillé là-dessus auraient dû examiner ça un
peu.
M. Ryan: Oui Cela a tout été... C'est
sûr.
Mme Blackburn: Oui. La demande de reconnaissance
confessionnelle.
M. Ryan: Sur les modalités d'application du régime
pédagogique, je pense qu'on aurait Intérêt à
transférer celui-là plus tôt.
Mme Blackburn: Oui. Je pense que oui.
M. Ryan: Les deux autres pourraient peut-être rester ici.
Les deux autres pourraient rester ici.
Mme Blackburn: Mais les deux autres? M. Ryan: Je pense que
c'est juste.
Mme Blackburn: Oui. Et les modalités d'application au
régime pédagogique, ça peut aussi entrer là. Il y a
deux autres points aussi, M. le ministre. On a modifié deux articles sur
la consultation obligée par le directeur d'école du conseil
d'orientation. C'est sur l'utilisation des locaux et sur les budgets. Il
faudrait qu'on retrouve un article de concordance qui stipule que le conseil
d'orientation doit être consulté sur...
M. Ryan: Oui, pour ça, je pense qu'on... Le
Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Ryan:... peut tenir pour acquis, là où nous
faisons des modifications, qu'il faudra que ces modifications-là se
traduisent dans certaines autres dispositions pour fins de concordance. Par
exemple, si on élargit les attributions du conseil d'orientation ou
qu'on crée des obligations nouvelles de consultation de la direction de
l'école ou de recommandation de la direction de l'école, il y
aura une certaine synchronisation à faire dans les textes. Je pense que
cela est compris.
Mme Blackburn: Oui iI n'y en a pas seulement une. Je voudrais
juste dire qu'il y a celle qu'on a modifiée tout à l'heure et qui
prévoit - Je vais essayer de la retrouver, à l'article 56 ou je
pense quelque chose dans ce coin là - qui prévoit que, sur
l'utilisation des locaux, dans les fonctions du directeur d'école, il
est prévu qu'il doit consulter le conseil d'orientation. Par
concordance, il faudrait qu'on retrouve ici, dans le conseil d'orientation:
doit être consulté sur, comme on vient de le faire. Non?
M. Ryan: Je vais vous dire, on discute dans ces termes depuis le
début de ce projet de loi. Moi, je suis partisan de la thèse
selon laquelle quand tu l'as dit une fois, c'est clair et tu n'es pas
obligé de le dire trois fois. Il y a des services au gouvernement qui
prétendent qu'il faut l'affirmer de deux à trois fois.
Là-dessus, je pense que, si on voulait tout affirmer deux ou trois fois,
on aurait encore plus de choses. On va considérer ça quand
même pour fins de concordance.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Ryan: Je pense qu'on n'a pas de meilleur conseiller que M.
Dupont dans ces choses-là. Il est plutôt partisan du plus que du
moins.
Mme Blackburn: Alors, si on revient à l'article 80, M. le
Président, 80. 1°, 2°, 3°, moi, je n'avais pas de
problème, sauf qu'il me semblait que Mme la députée de
Jacques-Cartier en avait. Comme ça: sur toute question qu'elle est tenue
de lui soumettre.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que l'article 80 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 81. Est-ce que l'article 81...
Mme Blackburn: Article 81...
Le Président (M. Bradret):... moins le quatrième
point, si j'ai bien compris...
M. Ryan: Je pense qu'au 4°, si nous pouvons convenir de
ça, il s'agira de faire des écritures techniques. Le 4°
devrait passer préférablement à l'article 78 qui traite
juste du régime pédagogique. Je pense qu'H irait bien comme
troisième alinéa à 78. Il donne son avis, il doit
être consulté. Il donne son avis au directeur de l'école
sur les modalités d'application du régime pédagogique dans
l'école. Cela irait très bien.
Mme Blackburn: Qu'est-ce qu'on fait dans ça?
M. Ryan: C'est le gros point que vous aviez signalé. Je
proposerais qu'on adopte l'article 81, soit le texte amendé de l'article
81 moins l'alinéa 4°.
Le Président (M. Bradet): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Sur l'alinéa 4°, je n'ai pas de
problème. Cependant, M me reste de nombreuses Interrogations par rapport
au troisième alinéa.
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: J'ai dit que j'ai de nombreuses interrogations par
rapport au troisième alinéa. Là, on ne connaît pas
les modalités de la consultation, comment ça va se faire, les
étapes. Pourquoi est-ce que c'est rendu: le conseil d'orientation donne
son avis et, là, il doit être consulté? Quelle est la
différence entre la première version et la seconde?
M. Ryan: Oui, dans le premier...
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Ryan: Dans le premier, c'est une espèce de rôle
d'initiative qu'on donne au conseil d'orientation. il donne son avis à
la commission scolaire. Tandis que dans le deuxième, on crée une
obligation pour la commission scolaire de consulter à ce sujet. Le
règlement prévoira, lui... Je ne sais pas si on sera en mesure,
mais je pense bien que ça viendra dès l'adoption du projet de
loi, dans les semaines qui suivront. Je l'ai indiqué à plusieurs
reprises à la commission, nous devrons déposer à la
commission parlementaire un certain nombre de projets de règlement qui
viendront expliciter ces dispositions du projet de loi. Là, il sera
prévu, parce que nous avons déjà des textes assez
avancés, des consultations qui iront jusqu'aux parents Individuellement.
Ce ne seront pas que des comités qui vont se prononcer là-dessus,
ça va surtout être des parents individuellement. On ne
néglige pas pour autant les comités. C'est pour ça que le
conseil d'orientation sera appelé à se prononcer. Il devra
obligatoirement être consulté par la commission scolaire.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que l'article 81
amendé est adopté?
Mme Blackburn: M. le Président, si le règlement
prévoit...
Le Président (M. Bradet): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn:... une consultation individuelle des parents, quel
va être le rôle du conseil d'orientation? Comment le conseil
d'orientation pourrait-il donner un avis qui irait à l'encontre de
l'avis général exprimé par les parents?
M. Ryan: C'est parce que, lui, comme responsable du projet
éducatif de l'école, il ne peut pas être étranger
à cette procédure. Il faut qu'il soit associé à la
procédure. Si la consultation a donné des résultats un
petit peu serrés ou contestés, il va être très
précieux qu'il soit consulté, obligatoirement, parce qu'il
représente toutes les forces vives de l'école, pas seulement les
parents, mais également les enseignants, la direction de l'école
et tout.
Mme Blackburn: Mais dans l'hypothèse que je faisais ce
matin...
Le Président (M. Bradet): Mme la
députée.
Mme Blackburn:... que les conseils d'orientation... J'ai
l'impression que les parents n'arriveront pas à tenir les deux
structures. Les parents arriveront difficilement dans les petites écoles
à tenir les deux structures. C'est ce qui fait que, dans plusieurs cas,
le conseil d'orientation va être inopérant. Comme on n'a pas ce
projet en main, j'ai comme des difficultés à voir le rôle
exact qu'il va jouer là-dedans. Je pense que la reconnaissance du
caractère confessionnel de l'école, ce doit être les
parents, en majorité, qui tiennent ça.
M. Ryan: Oui.
Mme Blackburn: Ce que le conseil d'orientation devra faire dans
les écoles où il existe, c'est de prendre acte du
caractère confessionnel ou non de l'école. Autrement, il y a des
chances que ça risque d'être manipulé un peu. On va prendre
un exemple que vous connaissez très bien. Il y a seulement à
prendre l'exemple de la CECM, reproduisez ça au sein d'une école
et elle est faite.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre
M. Ryan: Dans le projet, nous reconnaissons...
Mme Blackburn: Le statut.
M. Ryan:... l'obligation de consultation et du conseil
d'orientation et du comité d'école, les deux.
Mme Blackburn: Oui
M. Ryan: Le comité des parents, il n'y a pas de soin, il
est consulté au niveau du comité d'école. Eux autres, je
pense qu'il est normal qu'ils le soient, parce que ce sont des gens qui se
dévouent, qui consacrent temps et énergie à la bonne
marche de l'école. C'est normal qu'ils soient consultés
là-dessus. Ce n'est pas un référendum qu'on fait. Quand on
consulte les parents, on demande qu'ils indiquent leur
préférence, ce qu'ils voudraient avoir Après ça, il
y a des décisions à prendre, il va y avoir des consultations au
niveau des deux comités et la commission scolaire décidera
à la fin. Ce que dit la députée de Chicoutimi a une
certaine logique. Elle dit que le conseil d'orientation prend acte, mais de
quoi?
Mme Blackburn: Du statut qui est décidé... Le
Président (M. Bradet): Mme la députée
Mme Blackburn:... par l'ensemble des parents.
M. Ryan: Oui, mais c'est parce que c'est ça qu'on ne sait
pas.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre
Mme Blackburn: Oui. Non, c'est juste... En tout cas, la
modalité...
M. Ryan: Je laisserais la consultation
Mme Blackburn: que vous semblez vouloir nous apporter, c'est que
tous les parents, individuellement, devraient être appelés
à se prononcer sur le statut de l'école. C'est comme une
élection générale, en fait un référendum.
Alors, une fois que le référendum est décidé,
est-ce que ça pourrait avoir comme effet d'Infléchir la
décision qui a été prise par l'ensemble, par la
majorité qui, par exemple, statuerait que non, elle ne veut pas une
école confessionnelle? Comme dans une élection
générale, à un moment donné on se retrouve en
Chambre et, tout à coup, il y a une Instance qui est consultée en
disant que ce n'est pas tout à fait ça, la composition dont on
aurait besoin ou ce n'est pas ça, la décision.
M. Ryan: Mais ici.
Le Président (M. Bradet): M le ministre.
M. Ryan: ça va être plus subtil que ça.
Imaginons une consultation qui aurait donné 55 % des parents en faveur
d'un caractère confessionnel catholique pour l'école et 45 %
contre. Là, la commission scolaire étudie le territoire et elle
s'aperçoit que l'endroit le plus proche où elle peut avoir une
école, c'est à deux milles de là. Elle dit que, dans ces
conditions-là, il serait mieux de ne pas demander un caractère
confessionnel. Il serait mieux de leur dire: Vous allez avoir une école
commune et vous vous arrangerez pour avoir des garanties qui sont disponibles
par la loi en matière d'enseignement religieux, par exemple, ou
confessionnel. Avant de prendre une décision aussi lourde de
conséquences, elle consultera le comité de parents. Elle
consultera le conseil d'orientation, cela va être bien précieux.
Elle va prendre sa décision après cela.
J'ai toujours soutenu que, dans le projet de loi, il y a une marge de
souplesse énorme qu'on va découvrir à l'expérience.
Il y en a beaucoup qui pensent que ce sont toutes dos affaires fermées
à clé. Ce n'est pas le cas du tout. C'est cela qu'il faut que nos
gens apprennent, à étudier leur réalité respective,
à prendre des décisions responsables en fonction de cela. Je suis
convaincu, connaissant l'esprit des autorités religieuses, catholiques
en particulier, qu'elles ne tiennent pas du tout, là où il y
aurait un partage un peu serré des opinions, à ce que des gens se
volent endoctrinés par l'Église catholique ou Imposer des choses
dont ils ne voudraient pas. C'est vers cela qu'on veut aller.
Mme Blackburn: Moi, je partage, M. le Président, la
lecture que fait le ministre des tendances de l'Église catholique au
Québec qui est assez ouverte. Mon seul problème et c'est le
problème du ministre aussi, je pense bien, je ne veux pas lui
prêter plus de fermeture qu'il n'en a, c'est avec des parents
relativement réactionnaires, disons le mot, intégristes, qui
finalement contrôlent, on le sait, la plus grosse commission scolaire au
Québec.
Le Président (M. Bradet): M le ministre
M. Ryan: Quand on descend sur le terrain, même dans les
écoles de Montréal, on constate que les parents qui participent
à la vie des écoles sont en général des parents
d'esprit très ouvert. Ils sont très soucieux d'avoir des
relations pacifiques et amicales avec les autres. En ce qui concerne les
écoles en général, même à Montréal,
moi, celles qu'il m'est donné de contacter de temps à autre, Je
suis toujours émerveillé de voir l'esprit de concorde qui anime
les parents, parce que leur souci ce sont leurs enfants C'est ce qu'on veut
mettre dans nos écoles. Jo le dis, je suis content do l'occasion
qui nous est fournie par ces articles-ci. C'est ce que le projet de loi
veut mettre dans les écoles. Ce ne sont pas du tout les clés qui
vont empêcher le monde de respirer.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre...
Mme Blackburn: II est passé 18 heures, M. le
Président.
Le Président (M. Bradet): D'accord. Est-ce qu'on s'entend
sur l'article 81 au juste?
Mme Blackburn: On reporte cela pour que le critique officiel ait
l'occasion de se prononcer sur la question.
Le Président (M. Bradet): Parfait.
Mme Blackburn: D'autant plus que le temps est
dépassé.
Le Président (M. Bradet): C'est cela. Alors, la commission
de l'éducation ajourne ses travaux à mardi matin, le 29 novembre,
10 heures, même salle.
(Fin de la séance à 18 h 3)