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(Onze heures vingt-cinq minutes)
Le Président (M. Baril): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission se réunit ce matin pour procéder
à l'étude détaillée du projet de loi 107, Loi sur
l'instruction publique. M. le secrétaire, avons-nous des
remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Baril
(Rouyn-Noranda-Témiscamingue) remplace M. Parent (Sauvé).
Le Président (M. Baril): Merci.
M. Gendron: II y a un autre remplacement: Mme Dougherty
(Jacques-Cartier) remplace Mme Blackburn (Chicoutimi).
Le Président (M. Baril): Devons-nous attendre qu'elle
arrive?
Des voix: Non, non.
M. Gendron: II est possible que j'aie besoin de son
consentement.
Le Président (M. Baril): D'accord.
M. Ryan: Et de celui de Mme la députée de
Chicoutimi.
M. Gendron: Aussi.
Le Président (M. Baril): Je comprends que nous
étions rendus au chapitre XII "Dispositions de concordance", à
l'article 499.
M. Ryan: M. le Président... Le Président (M.
Baril): M. le ministre. Discussion générale
M. Ryan: Je crois que je n'ai pas à commenter vos
déclarations. Nous sommes prêts à fonctionner selon ce que
vous venez d'indiquer. Avant de commencer, peut-être y aurait-il une
couple d'indications que je pourrais fournir aux membres de la commission en
vue de faciliter l'ensemble du travail qu'il reste à accomplir.
Tout d'abord, l'autre jour, il a été question de certains
amendements à la version anglaise, de certains termes qui ont
été employés en cours de route et qui n'étaient pas
la meilleure traduction possible de certaines expressions françaises. On
s'était engagé à remettre aux membres aujourd'hui une
copie de ces amendements. Je voudrais les communiquer aux membres de la
commission. Est-ce qu'on en a des copies, M. Dupont?
Ce sont surtout des modifications de forme qui visent à rendre le
texte anglais plus satisfaisant.
Le Président (M. Baril): Voulez-vous les adopter une par
une, M. le ministre?
M. Ryan: Non, je crois que la pratique établie, c'est
qu'on adopte la version anglaise dans son intégralité à la
fin des travaux. Dans ce cas-ci, je pense que nous pourrions faire la
même chose, mais après que les membres auront eu l'occasion de
vérifier par eux-mêmes.
Le Président (M. Baril): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Ce que je comprends des propos du ministre de
l'Éducation, c'est qu'on avait laissé entendre qu'à la
toute fin de nos travaux en commission on ferait l'adoption de principe de
certaines corrections de forme au texte de la version anglaise. Je suis
d'accord. La seule question additionnelle que je poserais à ce
moment-ci, avant de les examiner et peut-être de les ratifier, à
la fin, c'est celle-ci. On avait fait, au cours de nos discussions, beaucoup
plus d'amendements que ce qu'on a ici. Est-ce à dire que les corrections
de forme en anglais n'avaient pas tellement de quoi à voir avec les
amendements comme tels, que c'était davantage sur des articles
spécifiques que la forme prévue nécessitait une correction
de texte?
M. Ryan: Tous les amendements que nous avons faits ont
été traduits en anglais. Cela figurera dans la version finale.
Même dans cette traduction que nous faisons, il y avait des
écarts. Nous avons soumis ces textes dûment amendés et
traduits à des personnes du milieu éducatif anglophone qui nous
ont dit: Cette expression-ci ne veut pas dire la même chose en anglais
qu'en français; l'expression plus fidèle serait celle-ci. Ce sont
des modifications de cette nature seulement qui sont incluses dans les
amendements que je distribue ce matin.
M. Gendron: M. le Président, en conclusion
là-dessus, je pense que le ministre procède correctement en nous
les donnant pour examen; on va les regarder et, à la fin de nos travaux,
on sera en mesure de porter un jugement définitif.
Le Président (M. Baril): Merci.
M. Ryan: En second lieu...
Le Président (M. Baril): Avez-vous des...
M. Ryan: Oui, j'ai trois autres communications à faire, M.
le Président. En second lieu,
l'autre jour, nous avions annoncé un certain nombre d'amendements
de nature technique à certains textes déjà adoptés.
Il n'y en a pas beaucoup; il y en un, deux, trois...
M. Gendron: Il y en a six.
M. Ryan: On vous les a distribués aussi. Il y en a
six.
M. Gendron: Oui, on a eu les six.
M. Ryan: On les avait annoncés l'autre jour.
Peut-être pourra-t-on les regarder après qu'on aura terminé
le travail, mais je veux vous les donner tout de suite...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... de manière que chacun puisse les regarder. Une
fois qu'on aura terminé le travail d'examen article par article, on
pourra revenir à ceci, on pourrait regarder ça à un stade
ultérieur.
Troisième point, M. le Président. Étant
donné que le projet de loi 106 ne sera pas examiné dans cette
partie-ci de la session que nous vivons, qu'il faut le reporter à plus
tard, ça nous oblige à procéder à certaines
modifications des textes déjà adoptés, parce qu'on disait,
par exemple: Comme il est dit dans la Loi sur les élections scolaires ou
en conformité avec tel article de la Loi sur les élections
scolaires. Nos conseillers ont fait le travail d'ajustement nécessaire
et je suis en mesure de distribuer ce matin aux membres de la commission une
série de modifications qu'il faudra envisager en conséquence.
Cela part de l'article 111 et ça continue. Je ne sais pas si on vous les
a déjà distribués. On va vous les remettre à
l'instant.
M. Gendron: On n'a pas eu ça.
M. Ryan: J'en ai une dizaine. Je pensais qu'il y en aurait plus
que ça. Cela en fera une douzaine en tout. Essentiellement, nous faisons
un renvoi aux dispositions de l'actuelle Loi sur l'instruction publique pour
les articles qui traitent d'élections. Quand on aura adopté le
projet de loi 106, il faudra remodifier ces articles pour les aligner sur le
projet de loi 106.
C'est là la troisième série de documents. On en
aura besoin un peu plus tard, mais j'aimais l'idée de fournir aux
membres de la commission dès maintenant tout ce dont ils pourront avoir
besoin pour que nous envisagions de compléter le mandat qui nous a
été confié concernant le projet de loi 107.
Il me reste une dernière...
M. Gendron: M. le ministre, comme on vient de parler de
ceux-là - je vais vous laisser continuer après - est-ce que vous
nous dites, pour éviter de mettre trop de temps dans l'évaluation
et tout ça, que, la troisième série de documents
consisterait exclusivement à faire des renvois, des
références à la loi actuelle plutôt qu'à la
loi 106 et qu'il n'y aurait que ça?
M. Ryan: Essentiellement, oui. Prenons l'article 574. 1.
M. Gendron: J'y suis.
M. Ryan: "Les articles 48, 49 et 78 à 168 de la Loi sur
l'instruction publique, tels qu'ils se lisaient le 30 juin 1989, tiennent lieu
de la Loi sur les élections scolaires et s'appliquent relativement aux
commissions scolaires régies par la présente loi, sous
réserve de ce qui suit. "
M. Gendron: En tout cas, ce n'est pas grave, mais vous m'avez dit
"essentiellement". Ce que je voudrais, c'est que ce soit "exclusivement" parce
que, dans le fond, on n'a pas à changer à ce moment-ci la
portée ou l'économie générale du projet de loi 107
qui fait référence au projet de loi 106. À partir du
moment où le projet de loi 106 n'est pas en vigueur, je sais que, pour
éviter un vide juridique - c'est populaire ces temps-ci comme expression
- on s'assure que c'est couvert quelque part. Et vous me dites que ce qui
couvrait ça avant la loi 106, ce sont toutes des dispositions
prévues à la Loi sur l'instruction publique. Je voudrais savoir
si tout ce que vous nous remettez est à l'intérieur de la Loi sur
l'instruction publique et s'il n'y a pas de dispositions d'ajoutées,
car, s'il y en avait, c'est sûr qu'on serait obligés de les
regarder article par article. C'est donc pour économiser du temps.
M. Ryan: II y a beaucoup de concordance. On a changé des
expressions comme "corporation de syndics" qui ne revient pas dans la nouvelle
loi; on modifie ça. Il n'y a pas de changements de substance.
M. Gendron: On va regarder et si ça répond
à...
M. Ryan: Une chose qui n'avait pas été
ajustée. Juste à l'article 574, je vous donne une
précision. Vous allez voir "sous réserve de ce qui suit" et il y
a plusieurs points. Il y a une douzaine de points. La plupart sont des points
de concordance. Là où ce n'est pas de la concordance avec les
articles de la loi actuelle traitant des élections scolaires, il s'agit
de concordance avec l'article 39 que nous avions modifié, vous vous en
souvenez...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... et à propos duquel nous n'avions pas fait
toutes les concordances avec les articles traitant d'élections.
Le Président (M. Baril): Cela va?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): Avez-vous autre chose à
ajouter, M. le ministre?
M. Ryan: Oui, un autre point. Nous avions dit qu'à un
autre stade de nos travaux nous reviendrions avec un projet de dispositions
concernant le droit de recours. Je vais distribuer un texte ce matin qui
définit la position que nous avons retenue concernant le droit de
recours. Je ne l'explique pas maintenant. Nous pourrons y venir en temps utile,
mais j'ai voulu le distribuer dès maintenant pour qu'on ait le temps
d'en prendre connaissance et de se faire une opinion sur le sujet.
Ceci complète les dispositions qui pouvaient être
souhaitables en vue de la dernière phase du mandat. Je vous souhaite la
bienvenue, M. le Président.
M. Gendron: Là-dessus, est-ce qu'il n'y a pas deux
pages?
M. Ryan: Il y a seulement une page. La page est
complète.
M. Gendron: C'est parce qu'on dit 9. 1 à 9. 6 et ça
arrête à 9. 4.
Une voix: C'est 9. 1 à 9. 4.
M. Gendron: Jusqu'à la dernière minute, je vais le
surveiller.
Le Président (M. Baril): Avez-vous terminé les
remarques préliminaires? Est-ce qu'on est prêt à
commencer?
Dispositions de concordance
M. Ryan: Oui. J'aurais peut-être une remarque
générale à faire à propos des dispositions de
concordance. Je pense qu'il faut diviser ces textes apparemment nombreux que
nous avons en deux catégories. Il y a les dispositions de concordance de
caractère régulier qui pourront être examinées
à la lumière des textes que nous avons mis à la
disposition des députés de l'Opposition, des textes des lois
auxquelles nous faisons référence dans ces dispositions.
Deuxièmement, il y a toute une série de dispositions, 557.
16, 557. 17 jusqu'à 557. 95 ou 98; on se retrouve avec toute une
série. Ce sont les dispositions pour les commissions scolaires
autochtones. En somme, c'est ce qui va rester de l'actuelle Loi sur
l'instruction publique. On sort de là toutes les dispositions qui
traitaient des commissions scolaires pour autochtones et ça va faire une
loi spéciale pour eux. Cela va alléger le texte de la loi finale
d'autant. Ce sera une loi distincte. Vous voyez à l'article 557. 16 on
dit: "Le titre de la Loi sur l'instruction publique est remplacé par le
suivant: Loi sur l'instruction publique pour les autochtones cris, inuit et
naskapis. " Tout le reste, jusqu'à 557. 98, ce sera cette nouvelle loi
distincte. Par conséquent, tout ceci peut faire l'objet d'un examen
entièrement distinct.
Mme Dougherty: Ce sera retiré.
M. Ryan: Pardon?
Mme Dougherty: Cet article sera retiré.
M. Ryan: Non. Au stade de la publication, ce sera une loi
distincte. Il faut qu'on l'étudie. Je voulais quand même montrer
la portée plus limitée de tous ces amendements qui peuvent
paraître nombreux. Quand on regarde seulement le reste, on est dans des
dispositions de concordance généralement fort conventionnelles,
c'est-à-dire d'ordre plutôt mécanique, à propos
desquelles les discussions de fond ont déjà eu lieu.
C'était l'objet de mes remarques.
Le Président (M. Baril): Merci. Est-ce qu'on est
prêt à commencer?
Je comprends que le chapitre X est remplacé au complet. Alors,
vous avez tous vos papillons ou vos feuilles remplaçant les articles. Je
suis prêt à commencer avec l'article 409. Est-ce que vous voulez
que je les lise? Est-ce mieux pour la compréhension? Oui? D'accord.
Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection
des renseignements personnels
Article 499: "L'article 6 de la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels est
modifié par le remplacement du premier alinéa par le suivant: "6.
Les organismes scolaires comprennent les commissions scolaires, le Conseil
scolaire de l'île de Montréal, les collèges d'enseignement
général et professionnel, l'Université du Québec
ainsi que ses universités constituantes, instituts de recherche et
écoles supérieures. " M. le ministre.
M. Ryan: Dans le texte que nous avons distribué ce matin,
il y a une légère différence par rapport au recueil de
textes que nous avions remis aux membres de la commission la semaine
dernière. C'est dans le titre. Il y a "Dispositions de concordance" et,
en dessous, nous avons inséré le titre "Loi sur l'accès
aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels. " Le texte lui-même est le même que celui qui avait
été distribué la semaine dernière.
M. Gendron: Dans la loi de concordance, il me semble que les
commissions scolaires régio-
nales étaient incluses et elles n'y sont plus.
M. Ryan: II faudrait se reporter à l'article 557. 97 pour
en comprendre l'explication. On peut peut-être le faire tout de suite
parce que cela va éliminer beaucoup de questions en cours de route.
Article 557 dans le recueil d'amendements.
M. Gendron: Je vais y aller, mais je veux suivre quand
même.
M. Ryan: D'accord. Oui, oui, d'accord. M. Gendron: Article
557 pur ou... M. Ryan: Article 557. 97. M. Gendron: D'accord, on
y est.
M. Ryan: "Dans toute loi autre que la présente loi et la
Loi sur l'instruction publique pour les autochtones cris, inuit et naskapis,
dans un règlement, une ordonnance, un arrêté en conseil, un
décret, à moins que le contexte n'indique un sens
différent, on entend par "commission scolaire", une commission scolaire
régie par la présente loi, y compris une commission scolaire
régionale, et une commission scolaire régie par la Loi sur
l'Instruction publique pour les autochtones cris, inuit et naskapis. "
Alors, on a simplifié partout, mais c'est la clef.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): Adopté? L'article 499 est
adopté. Article 500, M. le ministre, Loi sur l'Administration
régionale crie. "L'annexe de la Loi sur l'Administration
régionale crie est modifiée par le remplacement, à la
cinquième ligne du paragraphe 1, des mots "scolaire au Canada" par les
mots "une commission scolaire au Canada, par le Conseil scolaire de l'île
de Montréal".
M. Ryan: Ici, nous ajoutons les mots "par le Conseil scolaire de
l'île de Montréal".
M. Gendron: Pas de question. Adopté. Loi sur les
archives
Le Président (M. Baril): L'article 500 est adopté.
Article 501, Loi sur les archives. "L'annexe de la Loi sur les archives est
modifiée par le remplacement du sixième paragraphe par le
suivant: "6. Les commissions scolaires, le Conseil scolaire de l'île de
Montréal, les collèges d'enseignement général et
professionnel, les universités, les institutions déclarées
d'intérêt public ou reconnues pour fins de subventions en vertu de
la Loi sur l'enseignement privé (chapitre E-9) et tout autre
établissement d'enseignement dont au moins la moitié des
dépenses de fonctionnement sont payées sur les crédits
apparaissant aux prévisions budgétaires déposées
à l'Assemblée nationale. "
M. Ryan: M. le Président, la seule modification ici, c'est
que nous laissons tomber les mots "les commissions scolaires régionales
et les corporations de syndics", pour la raison donnée tantôt.
Le Président (M. Baril): Adopté?
M. Gendron: Adopté. (11 h 45)
Le Président (M. Baril): L'article 501 est adopté.
Article 502. "L'article 26 de la Loi sur les arrangements préalables de
services funéraires et de sépulture est modifié par
l'insertion, dans la sixième ligne du deuxième alinéa,
après le mot "province" des mots "par une commission scolaire, par le
Conseil scolaire de l'île de Montréal".
M. Gendron: On n'a pas les morts.
M. Ryan: Est-ce qu'on peut laisser celui-ci en suspens, M. le
Président, pendant qu'on va retracer le texte? C'est le seul qui fait
défaut dans toute ta liste que nous avons reçue.
Le Président (M. Baril): Alors, l'article 502.
M. Ryan: M. le Président, nous retirons l'article 502 pour
l'instant. Nous y reviendrons à 557. 85. 1. Est-ce qu'on pourrait le
garder en réserve? Je vais l'inscrire.
Le Président (M. Baril): Est-ce que je comprends que
l'article 502 est retiré ou suspendu?
M. Gendron: Cela doit être une bonne idée de le
retirer, parce que mon conseiller avait pensé la même chose.
M. Ryan: Est-ce que vous l'avez dans votre liste à
l'article 557. 85. 1?
M. Gendron: Oui, on l'avait à l'article 557... M. Ryan:
On va le retrouver là.
Le Président (M. Baril): Je comprends que l'article 502
est retiré. C'est ça, M. le ministre?
M. Ryan: L'article 502, nous le retirons.
Le Président (M. Baril): II n'est pas suspendu, mais
retiré.
M. Ryan: Retiré.
M. Gendron: "Rétiré".
Loi sur l'Assemblée nationale
Le Président (M. Baril): Avec un "e". L'article 503. Loi
sur l'Assemblée nationale. "L'article 57 de la Loi sur
l'Assemblée nationale est remplacé par le suivant: "57. Est
incompatible avec la fonction de député la charge de membre du
conseil d'une municipalité ou d'une commission scolaire. "
M. Ryan: Actuellement, le texte dit "d'une commission scolaire ou
d'une corporation de syndics d'école". Nous faisons disparaître
les mots "d'une corporation de syndics d'école". Cela n'existe plus sous
ce titre dans la nouvelle loi.
M. Gendron: Pourquoi est-ce qu'on ne mentionne pas le conseil de
l'île?
M. Ryan: C'est parce qu'on n'a pas voté ça. Les
membres non commissaires qui peuvent être nommés au conseil de
l'île, on n'a pas dit qu'ils se voyaient exclure l'accès à
une charge civique. On pourrait le dire parce qu'on ne nommera pas un
député là.
M. Gendron: Bien non.
M. Ryan: M. Dupont, il n'y aurait peut-être pas d'objection
à mettre à l'article 503: Est incompatible avec la fonction de
député la charge de membre du conseil d'une municipalité,
d'une commission scolaire ou du Conseil scolaire de l'île de
Montréal. "
Si jamais le Parti québécois prenait le pouvoir, ce serait
une belle occasion pour lui d'essayer de faire entrer quelques-uns de ses
députés au Conseil scolaire de l'île, s'il voulait faire un
changement.
M. Gendron: C'est vraiment parce que j'ai cette intention et,
comme la perspective de la prise du pouvoir est plus proche qu'elle ne
l'était, il faut être plus vigilant.
M. Ryan: Je pense qu'on ne peut pas toucher à cela ce
matin.
M. Gendron: Bon!
M. Ryan: Je vais vous dire pourquoi.
M. Gendron: Un peu de bonne foi et rapidement il retire sa bonne
foi!
M. Ryan: Regardez, c'est parce que c'est une disposition qui
relève de la volonté de l'Assemblée nationale. C'est elle
qui décide qui va être exclu. Nous ne pouvons pas arriver et
adopter cela à la vapeur, sans en avoir discuté avec tous les
gens concernés.
M. Gendron: Non, pas à la vapeur; on aurait pris le temps
de s'expliquer sur cela. Il n'y a pas de problème. Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. L'article 503 est
adopté tel quel. J'appelle l'article 504, Loi sur les assurances.
"L'article 93. 247 de la Loi sur les assurances est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe 3°, des mots "scolaire du Québec"
par les mots "une commission scolaire du Québec ou par le Conseil
scolaire de l'île de Montréal".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. L'article 504 est
adopté. J'appelle l'article 505, Loi sur le Bureau de la statistique.
"L'article 7 de la Loi sur le Bureau de la statistique est modifié par
le remplacement, dans les deuxième et troisième lignes, des
mots", scolaire ou autre, par les mots "ou autre, avec toute commission
scolaire, avec le Conseil scolaire de l'île de Montréal".
Adopté?
M. Gendron: Un instant. Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 505 est adopté.
J'appelle l'article 506, Charte de la langue française.
Charte de la langue française
"L'article 79 de la Charte de la langue française est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant:
Toutefois, tout organisme scolaire doit, le cas échéant,
se prévaloir des dispositions de l'article 196 de la Loi sur
l'instruction publique (1988, chapitre x indiquer ici le numéro du
chapitre de la présente loi) pour assurer l'enseignement en anglais
à tout enfant qui y aurait été déclaré
admissible. "
M. Ryan: Je crois comprendre que cela signifie qu'une commission
scolaire qui ne serait pas capable d'assurer l'enseignement en anglais à
un enfant qui y serait admissible a l'obligation de se prévaloir de
l'article 196 qui l'autorise à convenir d'une entente avec une autre
commission scolaire ou un autre établissement d'enseignement pour
assurer que sa responsabilité sera acquittée. Il vaut
peut-être la peine de signaler à ce propos que, dans les autres
provinces qui font mine de se scandaliser de certaines décisions
récentes du Québec, on ne se donne pas, à ma connaissance,
le souci d'aller aussi loin pour assurer l'accès à l'enseignement
français à des enfants dont le nombre n'aurait pas
été jugé suffisant selon les normes de la Charte
canadienne des droits et libertés. Voici un point où on aurait
intérêt à lire attentivement les choses qui se font au
Québec, pour comprendre qu'en matière de respect des
minorités linguistiques le Québec va très loin, dans un
très grand nombre
de secteurs, et nous n'en sommes pas gênés, nous en sommes
fiers. C'est un exemple qui n'a l'air de rien, mais qui a sa signification
aussi.
M. Gendron: Je ne peux pas faire autre chose qu'être
heureux du commentaire du ministre de l'Éducation, parce
qu'effectivement, si ce texte-là en ajoute, cela corrobore une
prétention qu'on a toujours eue de ce côté-ci d'être
un exemple de société en ce qui a trait au respect de nos
minorités par des gestes concrets. Que ce soit dans le domaine de
l'enseignement ou à d'autres égards, je pense que le
Québec a fait la preuve que, pour lui, cela faisait partie d'une
espèce de respect de ces gens-là et de ce qu'ils
représentent.
Au-delà de ce commentaire, j'ai quand même une question.
L'ancienne disposition référait à l'article 450 de la Loi
sur l'instruction publique. Là, on dit: "se prévaloir des
dispositions de l'article 196 de la Loi sur l'instruction publique. " Je veux
savoir si l'article 196 de la Loi sur l'instruction publique reprend l'ancien
article 450 dans ses mêmes éléments et pourquoi il n'y a
plus nécessité de se référer à l'article
450. Je croyais qu'on dirait de se référer à l'article
450, mais il n'a plus rien à faire là.
M. Ryan: L'article 450 disparaît avec l'adoption de la loi
107.
M. Gendron: Oui, mais on se réfère quand même
à la Loi sur l'instruction publique et non pas...
M. Ryan: L'essentiel de l'article 450 est compris dans l'article
196.
M. Gendron: Oui, mais je vais juste terminer. Je sais que
l'article 450 disparaît, mais on se réfère quand même
à l'article 196 de la Loi sur l'instruction publique.
Une voix: La nouvelle.
M. Gendron: Ah, la nouvelle qui est le projet de loi 107.
M. Ryan: C'est cela. Le cahier bleu ici, c'était 196 dans
notre cahier bleu.
M. Gendron: D'accord, cela va. Le Président (M. Baril):
Adopté?
M. Gendron: Attendez un peu. Le projet de loi 107 s'appellera
aussi: Loi sur l'instruction publique?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: C'est le titre?
M. Ryan: C'est cela.
Une voix: On n'a pas changé les mots.
M. Gendron: Je pensais qu'on avait changé le titre.
M. Ryan: C'est le grand souci de continuité de notre
gouvernement.
M. Gendron: Cela me surprend, parce que je pensais... Vous n'avez
pas travaillé sur le titre? Je le vois là, mais...
M. Ryan: On a travaillé sur le titre.
M. Gendron: Et vous avez décidé de le garder...
M. Ryan: Finalement, on a trouvé qu'il n'y avait rien de
plus beau...
M. Gendron:... par souci de continuité.
M. Ryan:... que ce qui nous a été
légué par plus d'un siècle de tradition.
M. Gendron: Une position traditionaliste.
M. Ryan: J'aime l'expression "l'instruction publique".
L'éducation, il ne faut pas qu'on donne l'impression qu'on donne tout
ça à l'État, non plus. Il en faut, on l'appelle le
ministère de l'Éducation, mais ici, c'est la Loi sur
l'instruction publique. J'aimerais mieux "de l'instruction publique", mais la
coutume est de dire "sur l'instruction publique", parce que "de" veut dire "au
sujet de" aussi. La Loi sur l'instruction publique, c'est le titre.
M. Gendron: On aura le temps; on reviendra sur le titre.
M. Ryan: Je ne ferai pas de chicane avec ça. On pourra
revenir sur le titre à la fin.
M. Gendron: Adopté.
M. Ryan: Des fois, on peut être éclairés.
Le Président (M. Baril): L'article 506 est adopté.
J'appelle l'article 507 qui se lit comme suite: "L'article 88 de cette loi est
modifié: "1° par le remplacement du premier alinéa par le
suivant - cela doit être le paragraphe 88, je suppose: "88. Malgré
les articles 72 à 86, dans les écoles relevant de la commission
scolaire crie ou de la commission scolaire Kativik, conformément
à la Loi sur l'instruction publique pour les autochtones cris, inuit ou
naskapis, les langues d'enseignement sont respectivement le cri et l'inuktitut
ainsi que les autres langues d'enseignement en usage dans les
communautés cries et inuit du Québec à la date de la
signature de la convention visée à l'article 1 de la Loi
approu-
vant la Convention de la Baie James et du Nord québécois,
soit le 11 novembre 1975. " "2° par l'addition, à la fin du
quatrième alinéa, de la phrase suivante: "Pour l'application du
deuxième alinéa de l'article 79, le renvoi à la Loi sur
l'instruction publique est un renvoi à l'article 450 de la Loi sur
l'instruction publique pour les autochtones cris, inuit et naskapis. "
M. Ryan: M. le Président, le seul changement dans le
premier alinéa, c'est dans l'appellation de la loi, changement qu'il
fallait faire par souci de concordance. La phrase que l'on ajoute au
quatrième alinéa s'explique de la même manière, par
souci de concordance. Comme on a changé le titre de la loi qui
s'appliquera aux Inuit, aux Cris et aux Naskapis, il faut faire cette addition
pour que tout soit clair et cohérent.
M. Gendron: Je n'ai pas de commentaires particuliers, sauf celui
de souhaiter que le président nous souhaite la bienvenue en inukti-tut.
Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 507 est adopté.
J'appelle l'article 508. "L'article 208. 1 de cette loi est modifié par
le remplacement, dans les première et deuxième lignes du premier
alinéa, des mots "ou de syndic d'écoles" par les mots "d'une
commission scolaire".
M. Ryan: Est-ce que l'on peut passer à l'article suivant,
M. le Président? Est-ce que c'est ce que vous avez appelé?
Le Président (M. Baril): J'ai appelé l'article 508,
mais j'attends. Je l'ai lu. (12 heures)
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 508 est adopté.
J'appelle l'article 509. "L'annexe de cette loi est modifiée par le
remplacement, dans la section A, du sous-paragraphe c du paragraphe 3° par
le suivant: "c) les organismes scolaires: "Les commissions scolaires et le
Conseil scolaire de l'île de Montréal. "
M. Ryan: C'est de concordance avec ce qu'on a déjà
discuté.
M. Gendron: Oui, adopté.
Loi sur les cités et villes
Le Président (M. Baril): L'article 509 est adopté.
J'appelle l'article 510. "L'article 500 de la Loi sur les cités et
villes est remplacé par le suivant: "500. Le conseil d'une
municipalité qui a compétence en matière
d'expédition de comptes de taxes municipales sur tout ou partie du
territoire d'une commission scolaire peut, après entente avec cette
dernière, ordonner au trésorier de faire la perception des taxes
scolaires imposées par cette commission scolaire sur les Immeubles
situés sur leur territoire commun. "Cette perception s'effectue
conformément aux articles 237 à 297 de la Loi sur l'instruction
publique (1988, chapitre indiquer Ici le numéro du chapitre de la
présente loi). "
M. Ryan: Ici, évidemment, il y a un changement important a
la Loi sur les cités et villes, parce qu'il y a... Pardon?
M. Gendron: L'article saute.
M. Ryan: Oui, c'est sûr. C'est une concordance avec ce que
nous avons déjà adopté. Nous n'avons pas voulu
créer une obligation pour les villes de faire la perception des taxes
pour les commissions scolaires. Il faut qu'il ait une entente. C'est un respect
de la compétence de chacune. Ici, c'est la concordance que nous
établissons avec ce que nous avons déjà
approuvé.
M. Gendron: Ici, ce qu'il faut reconnaître, c'est que, dans
l'ancien texte, il y avait une obligation pour les municipalités, alors
qu'Ici on dit "peut, après entente". Alors, on comprend la
différence; on est d'accord pour que ça se fasse après
entente. Mais est-ce qu'il y a eu des représentations qui ont
été faites par les municipalités dans le sens qu'elles ne
voulaient plus assumer cette responsabilité, tel que l'ancien texte le
prescrivait?
M. Ryan: II faut, d'abord, se reporter à l'article 292 que
nous avons déjà adopté. Je pense que ce serait bon d'en
rappeler la teneur, afin de voir le devoir de concordance qui s'imposait
à nous à ce stade-ci du projet de loi. Dans l'article 292, que
nous avons adopté, on trouve ceci: "La commission scolaire
perçoit elle-même la taxe scolaire. Cependant, elle peut conclure
une entente avec la municipalité qui a compétence en
matière d'expédition de comptes de taxes municipales sur le
territoire ou une partie du territoire de la commission scolaire pour que cette
municipalité perçoive, en son nom, cette taxe sur les immeubles
situés sur leur territoire commun. " Alors, c'est la concordance que
nous faisons.
Nous avons eu des représentations non pas de
municipalités, à ce stade-ci, mais de plusieurs commissions
scolaires qui auraient voulu qu'on garde ça obligatoire. Mais nous avons
décidé d'adopter un régime où il faut une entente
entre la commission scolaire et la municipalité. C'est plus respectueux
de la compétence de chacune.
M. Gendron: Cela veut dire, M. le ministre, que, dans l'ancienne
Loi sur l'instruction publique, avant le projet de loi 107 qui va porter le
même nom, le principe n'était pas consacré, d'après
ce que vous venez de lire puisque vous avez dit: La commission scolaire doit
percevoir ses taxes elle-même, à moins qu'il n'y ait entente.
Mais, dans l'ancienne Loi sur l'instruction publique, cela veut dire que
c'était la municipalité...
M. Ryan: Elle doit le faire à la demande de la commission
scolaire.
M. Gendron: Oui, à sa demande, bien sûr, mais le
principe du premier responsable était davantage à l'endroit de la
municipalité dans l'ancienne loi que dans le projet de loi. Cela nous
apparaît strictement de concordance. Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 510 est adopté.
Je tiens à vous faire remarquer, à ce stade-ci, que ce sont des
articles amendés à toutes les fois, même si je ne l'ai pas
toujours dit. J'appelle l'article 511. "L'article 502 de cette loi est
abrogé. " C'est ça qu'on a fait tout à l'heure.
M. Ryan: C'est contradictoire avec ce que nous avons
déjà adopté.
M. Gendron: C'est bien.
Le Président (M. Baril): L'article 511 est adopté.
L'article 502 est donc retiré.
Code de procédure civile
J'appelle l'article 512. Code de procédure civile. "L'article 629
du Code de procédure civile est modifié par le remplacement du
deuxième alinéa par le suivant: "La déclaration d'une
municipalité peut être faite par son trésorier ou son
greffier ou secrétaire-trésorier sans procuration; celle d'une
commission scolaire peut être faite par son directeur
général sans procuration. "
M. Ryan: II s'agit simplement de remplacer les mots
"secrétaire-trésorier ou greffier ou trésorier sans
procuration" par "directeur général".
Le Président (M. Baril): M. le ministre.
M. Ryan: Ici, on distingue plus nettement entre une
municipalité et une commission scolaire. Dans le cas de la
municipalité, ce sera une déclaration faite par son
trésorier ou son greffier; dans le cas de la commission scolaire, ce
sera une déclaration faite par son directeur général. Cela
va avec les pouvoirs généraux que nous lui attribuons par
ailleurs.
Le Président (M. Baril): L'article 512 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 512, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 513. "L'article 696 de
ce code est modifié par le remplacement, dans les deuxième et
troisième lignes du paragraphe 4, des mots "ou scolaires" par les mots
"les commissions scolaires ou le Conseil scolaire de l'île de
Montréal".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 513 est
adopté.
Code municipal du Québec
J'appelle l'article 514 du Code municipal du Québec. "L'article
986 du Code municipal du Québec est remplacé par le suivant:
"986. Le conseil d'une municipalité qui a compétence en
matière d'expédition de comptes de taxes municipales sur tout ou
partie du territoire d'une commission scolaire peut, après entente avec
cette dernière, ordonner au secrétaire-trésorier de faire
la perception des taxes scolaires imposées par cette commission scolaire
sur les immeubles situés sur leur territoire commun. "Cette perception
s'effectue conformément aux articles 287 à 297 de la Loi sur
l'instruction publique (1988, chapitre indiquer ici le numéro du
chapitre de la présente loi). "
M. Ryan: II s'agit justement de la même chose que
tantôt.
M. Gendron: C'est ce qu'on a vu. Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 514 est
adopté.
M. Gendron: C'est une contribution à ce
moment-là.
Le Président (M. Baril): J'appelle l'article 515.
"L'article 1022 de ce code est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 4° du premier alinéa, aux troisième et
quatrième lignes, des mots "secrétaire-trésorier des
commissaires ou syndics d'écoles" par les mots "directeur
général de la commission scolaire concernée".
M. Ryan: C'est conforme à ce que nous avons adopté,
les trois articles.
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 515 est adopté.
J'appelle l'article 516. "L'article 1023 de
ce code est modifié par le remplacement, dans la deuxième
ligne du deuxième alinéa, des mots "la municipalité
scolaire dans laquelle" par les mots "chaque commission scolaire qui a
compétence sur le territoire où".
M. Ryan: Où sont situés tels immeubles. Alors, ici,
ce sont les mots "municipalité scolaire" que nous remplaçons par
"commission scolaire".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 516 est adopté.
L'article 517. "L'article 1024 de ce code est modifié par le
remplacement, dans les première et deuxième lignes du premier
alinéa, des mots "secrétaire-trésorier des commissaires ou
des syndics d'écoles" par les mots "directeur général
d'une commission scolaire".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 517 est
adopté.
Loi sur les collèges d'enseignement
général et professionnel
Loi sur les collèges d'enseignement général et
professionnel. L'article 518. "L'article 6. 1 de la Loi sur les collèges
d'enseignement général et professionnel est remplacé par
le suivant: "6. 1 Un collège peut conclure - excusez-moi - avec une
commission scolaire qui organise le transport des élèves, une
entente en vertu de l'article 265 de la Loi sur l'instruction publique (1988,
chapitre indiquer ici le numéro - il y a des petits bouts qui manquent,
mais en tout cas - pour assurer le transport des personnes qui le
fréquentent et leur - qu'est-ce qui est écrit? - en
réclamer le coût qu'il doit assumer en vertu de l'article...
M. Ryan: M. le Président, je n'oserais pas vous
blâmer, votre texte est tellement mauvais que vous ne pouvez faire mieux
que cela.
Le Président (M. Baril): Oui, il est à
moitié effacé.
M. Ryan: Je ne veux pas qu'on garde une mauvaise impression dans
le compte rendu.
M. Gendron: Merci, M. le ministre, parce que je
m'apprêtais...
Le Président (M. Baril): Cela n'a pas de sens!
M. Gendron:... à mettre en cause la compétence du
président de la commission, mais si c'est à cause du texte, il
n'y a pas de problème. Je retire ma motion de défiance.
Le Président (M. Baril): Alors, je recommence. L'article
518. "L'article 6. 1 de la Loi sur les collèges d'enseignement
général et professionnel est remplacé par le suivant: "6.
1 Un collège peut conclure, avec une commission scolaire qui organise le
transport des élèves, une entente en vertu de l'article 265 de la
Loi sur l'instruction publique (1988, chapitre indiquer ici le numéro du
chapitre de la présente loi) pour assurer le transport des personnes qui
le fréquentent et leur en réclamer le coût qu'il doit
assumer en vertu de l'article 267 de cette loi. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 519. "L'article 6. 3 de
cette loi est remplacé par le suivant: "6. 3 Les articles 262, 268 et
269 de la Loi sur l'instruction publique et les règlements pris en vertu
de l'article 417 de cette loi s'appliquent, compte tenu des adaptations
nécessaires, à un collège qui organise lui-même le
transport des personnes qui le fréquentent. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 519 est
adopté.
Loi sur la Commission municipale. L'article 520. "L'article 65 de la Loi
sur la Commission municipale est modifié: "1° par le remplacement,
dans les troisième et quatrième lignes du premier alinéa,
des mots "la corporation de commissaires ou de syndics d'écoles de la
municipalité scolaire où est situé chaque" par les mots
"chaque commission scolaire qui a compétence sur le territoire ou est
situé un"; "2° par le remplacement, dans la première ligne du
deuxième alinéa, du mot "corporation" par les mots "commission
scolaire".
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'article 520, tel
qu'amendé, est adopté.
Loi sur les commissions d'enquête
Loi sur les commissions d'enquête. L'article 521: "L'article 14 de
la Loi sur les commissions d'enquête est modifié par le
remplacement, dans les sixième et septième lignes du premier
alinéa, des mots "le sous-ministre de l'Éducation et les
inspecteurs d'écoles" par les mots "et le sous-ministre de
l'Éducation". C'est important. (12 h 15)
M. Ryan: Est-ce qu'on pourrait garder celui-ci en suspens, M. le
Président? Continuez parce que j'aurais peut-être une remarque
à faire un peu plus tard, mais avant la fin de la pré-
sente séance, cependant.
Le Président (M. Baril): Alors, l'article 521 est
suspendu.
M. Gendron: Ce n'est pas dans la perspective d'offrir un poste de
directeur d'école à Mme Dougherty?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Je vais vous dire dans quelle perspective. Lorsque nous
pariions des pouvoirs d'enquête du ministre plus tôt, nous avons
établi que, parmi des personnes habilitées à exercer ces
pouvoirs du ministre, il y aurait les sous-ministres associés de foi
catholique et de foi protestante. Je me demande s'il y a lieu de les ajouter
ici. C'est la question que je me pose. On va faire l'examen de la chose. On
pourra en reparler un peu plus tard.
Le Président (M. Baril): Alors, l'article 521 est
suspendu. Nous sommes à l'article 522, Loi sur la Communauté
régionale de l'Outaouais. "L'article 196 de la Loi sur la
Communauté régionale de l'Outaouais...
M. Ryan: Oui, ça va.
Le Président (M. Baril):... est modifié par le
remplacement du paragraphe 3 par le suivant: "3. La commission de transport
peut conclure un contrat de transport scolaire dans le cadre de la Loi sur
l'instruction publique, (1988, chapitre indiquer Ici le numéro du
chapitre de la présente loi) de la Loi sur l'enseignement privé
(chapitre E-9) et de la Loi sur les collèges d'enseignement
général et professionnel (chapitre C-29). "La commission de
transport a compétence pour exécuter, même en dehors de son
territoire, un contrat qu'elle a conclu avec une commission scolaire pourvu que
le territoire de cette commission scolaire recoupe son territoire. "
M. Ryan: M. le Président, pour être franc avec vous,
je n'ai pas de commentaire à faire là-dessus.
M. Gendron: II est suspendu.
Le Président (M. Baril): L'article 522?
M. Gendron: Juste une seconde.
Le Président (M. Baril): Oui
M. Gendron: J'ai eu une distraction. Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 522 est adopté,
tel qu'amendé.
Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal
Loi sur la Communauté urbaine de Montréal. L'article 523.
"L'article 290 de la Loi sur la Communauté urbaine de Montréal
est remplacé par le suivant: "290. La société peut
conclure un contrat de transport scolaire dans le cadre de la Loi sur
l'instruction publique (1988, chapitre indiquer ici le numéro du
chapitre de la présente loi) de la Loi sur l'enseignement privé
(chapitre E-9) et de la Loi sur les collèges d'enseignement
général et professionnel (chapitre C-29). " Adopté?
Voulez-vous que je continue? "La société a
compétence pour exécuter, à l'extérieur de son
territoire, un contrat qu'elle a conclu avec une commission scolaire pourvu que
le territoire de cette commission scolaire recoupe celui de la
société ou celui d'une municipalité ou d'un conseil
intermunicipal de transport que la société dessert en vertu d'un
contrat. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 523 est adopté.
Article 524. "L'article 330 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans la quatrième ligne du premier alinéa, des mots
"municipalité scolaire" par les mots "commission scolaire".
M. Ryan: Concordance avec du déjà vu. On remplace
"municipalité scolaire" par "commission scolaire".
M. Gendron: Oui, mais juste pour mon Information, que signifiait
précisément l'expression "municipalité scolaire"? Il me
semble que c'est un terme, une municipalité scolaire.
M. Ryan: C'est dans notre loi depuis toujours,
c'est-à-dire que c'était considéré comme une
municipalité de base au point de vue scolaire avec son territoire et sa
compétence fiscale et tout.
Une voix: Parce que le mot "municipalité" désignait
tantôt la corporation, tantôt le territoire et on a fait le
ménage dans les lois municipales.
M. Gendron: Oui, corporation scolaire, j'ai vu ça, mais
municipalité scolaire.
M. Ryan: Bien oui, c'était employé depuis
toujours.
Une voix: On change les traditions.
M. Gendron: Adopté. Alors, là, on donne un petit
coup dans les traditions.
M. Ryan: A la lumière de ce vocabulaire, c'est la
conception que la fédération des commissions scolaires a pu
présenter de "gouverne-
ment scolaire" parce qu'il fut un temps où la décision de
tenir une école était celle des citoyens du lieu. C'était
eux qui décidaient de se taxer ou non et d'avoir ou de ne pas avoir
d'école, il y a toute une tradition de responsabilité et parfois
d'irresponsabilité locale qui fait partie de notre histoire en
matière scolaire, quand ils avaient décidé qu'il n'y en
avait pas.
M. Gendron: Et là, vous leur avez enlevé toutes ces
velléités de se comporter ainsi parce que, à l'avenir, ils
ne feront que les commissions du ministre. Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 524 est adopté.
Article 525?
M. Ryan: On devrait comprendre qu'il y a des motifs réels
parfois. L'autre est très vieille, c'est très bien, mais...
Le Président (M. Baril): Loi sur la Communauté
urbaine de Québec. "L'article 216 de la Loi sur la Communauté
urbaine de Québec est modifié par le remplacement du paragraphe 3
par le suivant. " C'est l'article 525. Pardon? L'article 524 est
adopté.
M. Gendron: On a eu deux pages de trop, c'est pour ça.
Le Président (M. Baril): Article 525? M. Ryan:
Là, c'est la CUQ. Même chose. M.Gendron:
Même chose. Adopté.
Loi sur les comptables agréés
Le Président (M. Baril): Article 525 adopté. Loi
sur les comptables agréés. L'article 526. "L'article 28 de la Loi
sur les comptables agréés est modifié par l'addition,
après le premier alinéa, du suivant: "Rien dans la
présente loi n'empêche un membre d'une corporation professionnelle
de comptables mentionnée au Code des professions de faire la
vérification des comptes des commissions scolaires. "
M. Gendron: Adopté.
M. Ryan: Attendez un peu. Il y a une dernière
vérification que je voulais faire avec mes collaborateurs. Si vous
voulez m'excuser juste une minute.
Rien n'empêche un membre d'une corporation professionnelle de
comptables mentionnée au Code des professions, chapitre C-26. Je pense
que ça va, M. le Président. Mon objet était de bien
m'assurer qu'un membre de l'ordre des comptables généraux
licenciés, de l'ordre des comptables en management
accrédités ou de l'Ordre des comptables agréés,
à plus forte raison, ne pourrait pas se voir interdire la
possibilité de faire la vérification des comptes d'une commission
scolaire. En somme, nous maintenons le statu quo ici. Vous savez qu'il y a un
conflit entre ces professions que nous avons failli régler l'an dernier,
mais dont la solution nous a glissé entre les doigts à la toute
dernière minute. Nous continuons à travailler
là-dessus.
En attendant, Je ne veux aucunement donner l'impression que nous
favoriserions l'Ordre des comptables agréés au détriment
des autres, même si Je respecte les revendications de l'Ordre des
comptables agréés qui sont sérieuses. Je peux vous
assurer, avec le texte que nous avons ici, qu'il n'y a pas de danger.
Le Président (M. Baril): L'article 526 est-il
adopté?
M. Gendron: II y a un problème là, parce que c'est
un ajout, ça. C'est un ajout, ça?
M. Ryan: Non, cela y est dans le deuxième alinéa de
28 actuel.
M. Gendron: Non, mais un instant. Vous dites: "L'article 28 de la
Loi sur les comptables agréés - qu'on a ici - est modifié
par l'addition, après le premier alinéa, du suivant. " Est-ce que
ça remplace le deuxième alinéa de l'ancien article 28 qui
est rédigé autrement?
M. Ryan: Voyez-vous, le deuxième avait été
introduit par suite de l'adoption de la loi 3.
M. Gendron: Donc, le deuxième alinéa qu'on lit dans
la référence à la Loi sur les comptables
agréés n'existera plus et la disposition qui le remplace, c'est
ce qu'on nous demande de regarder.
M. Ryan: C'est ça.
M. Gendron: Est-ce que le ministre nous assure qu'avec l'ajout et
l'ancien premier alinéa de l'article 28 cela signifie que CA, CGA et CMA
auront exactement la même capacité d'être
vérificateurs pour les commissions scolaires?
M. Ryan: C'est cela. D'ailleurs, vous voyez que la formulation
des premières lignes des deux alinéas est exactement la
même. "Rien dans la présente loi n'empêche un membre d'une
corporation professionnelle de comptables mentionnée au Code des
professions. " Si nous allons au Code des professions, nous trouvons la
corporation des comptables généraux licenciés, la
corporation des comptables en management accrédités et,
évidemment, les comptables agréés.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'article 526 est adopté,
tel qu'amendé.
Loi sur le Conseil supérieur de
l'éducation
Article 528. Loi sur le Conseil supérieur de l'éducation.
Est-ce que vous voulez que je le lise?
M. Ryan: M. le Président, je proposerais que vous soyez
dispensé de donner lecture de cet article.
Le Président (M. Baril): Je vous remercie.
M. Ryan: Je voudrais simplement signaler que le nouveau texte
qu'on trouve ici reproduit mot pour mot le texte qui avait été
Inséré dans la loi 3. Nous avons déjà eu l'occasion
d'expliquer plus tôt dans nos délibérations les raisons de
ce changement. Il s'agit essentiellement de faire en sorte que le pouvoir des
comités confessionnels du Conseil supérieur de l'éducation
en matière d'approbation des manuels et du matériel didactique
d'universel qu'il est actuellement soit ramené à un pouvoir
portant sur les manuels et le matériel didactique pour l'enseignement
moral et religieux confessionnel, catholique ou protestant. Pour les autres
manuels ou les autres formes de matériel didactique, les comités
confessionnels auraient le droit d'émettre des avis au ministre, de leur
propre initiative, mais ce dernier ne serait pas tenu d'obtenir leur
approbation avant le traitement normal de ces pièces aux
différentes étapes. Je pense que c'est un allègement
raisonnable et même souhaitable des responsabilités imparties aux
comités confessionnels et c'est en même temps une affirmation plus
claire de la dimension propre qui doit être la leur.
M. Gendron: Quelle est la raison pour laquelle le ministre a
compris cela uniquement dans la version modifiée?
M. Ryan: Comme tant d'autres choses dans le projet de loi et dans
tellement d'autres domaines de la législation, le ministre essaie de se
mettre dans la disposition de l'étudiant qui apprend tous les jours.
M. Gendron: Vous aviez un exposé tellement pragmatique.
C'est normal, cela clarifie les choses. Ce n'était pas comme cela dans
votre première version.
M. Ryan: II y a des précisions que nous avons obtenues en
cours de route. Il y a des cheminements peut-être un peu plus lents des
fois, mais d'autres fois...
M. Gendron: Ce n'est pas pour donner de la valeur au cheminement
particulier... Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'article 527 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
M. Ryan: Je signale juste une chose par souci
d'honnêteté. Le comité protestant a exprimé son
désaccord à ce sujet. Il l'avait exprimé, d'ailleurs, lors
de l'adoption de la loi 3. Il est venu le réitérer lors des
auditions publiques de la commission parlementaire sur l'éducation. Il
m'a écrit de nouveau il y a déjà quelque temps à ce
sujet et je lui ai répondu dès ce moment-là que nous
avions de bonnes raisons d'agir comme nous le faisions, que nous cherchions
vraiment le meilleur intérêt de l'éducation. Je n'ai pas
d'autre chose à ajouter là-dessus à ce moment-ci.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'article 527 est adopté.
Article 528. "L'article 23 de cette loi est remplacé par le suivant:
"23. Ces comités peuvent; "a) donner au ministre de l'Éducation
un avis au point de vue moral et religieux sur les programmes, les manuels
scolaires, le matériel didactique ou les catégories de
matériel didactique qu'il adopte ou approuve pour l'enseignement autre
que l'enseignement moral et religieux, catholique ou protestant; le ministre
est tenu de leur transmettre ces documents au moins 60 jours avant leur
adoption ou leur approbation; "b) recevoir et entendre les requêtes et
suggestions des associations et des institutions, de toute personne sur toute
question de leur compétence; "c) faire effectuer les études et
recherches qu'ils jugent nécessaires ou utiles à la poursuite de
leurs fins; "d) édicter pour leur régie interne des
règlements qui sont soumis à l'approbation du gouvernement. " (12
h 30)
M. Ryan: M. le Président, la même remarque
s'applique pour cet article que pour le précédent. Le texte que
nous proposons était déjà contenu dans la loi 3 sous la
forme que nous avons retenue. Le parrain du projet de loi, à
l'époque, avait expliqué que ce texte avait été
arrêté à la suite de nombreuses consultations avec les
milieux intéressés. Comme nous n'avons pas eu d'indication de la
part des milieux intéressés qu'il y aurait eu changement de
venue, nous avons décidé de maintenir le même texte
plutôt que de rouvrir les choses et d'entraîner des
négociations qui auraient pu être complexes.
Le Président (M. Baril): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: C'est parce que le ministre disait que c'était
intégralement le texte contenu dans la loi 3 et je ne me souvenais pas
de ça. Je suis allé voir et ce n'est pas exact. C'est juste pour
vous corriger.
M. Ryan: Pour une rare fois, j'ai pris l'avis de mes conseillers
sans vérifier, voyez-vous.
M. Gendron: Ne faites plus ça. Je vous l'ai dit: II faut
les surveiller! Il n'y a pas de drame, M. le ministre, mais je voulais au moins
vous signaler qu'on dit ici "le matériel didactique et les
catégories de matériel didactique qu'il adopte", alors que nous,
on avait dit "les instruments pédagogiques". Je trouve que c'est
sensiblement la même chose, mais il me semble que, avec "les instruments
pédagogiques", au moins, ça ne spécifiait pas
précisément que vous souhaitiez que ces comités,
catholique ou protestant, puissent donner des avis sur le matériel
didactique. Autrement dit, j'aimais mieux avoir un avis général;
ça m'apparaît plus conforme à la réalité
objective des choses. Je ne crois pas que, sur le matériel didactique,
vous allez recevoir bien bien des avis du comité protestant et du
comité catholique. Je lis l'article 23...
M. Ryan: Du côté protestant, on va en avoir.
M. Gendron: Oui? "Donner au ministre un avis, au point de vue
moral et religieux", c'est intégral, "sur les programmes", c'est
intégral. Vous, vous dites "les manuels scolaires, le matériel
didactique ou les catégories de matériel didactique". Tout
ça s'appelait, dans la loi 3, "les instruments pédagogiques".
M. Ryan: Ce sont des expressions que nous avons employées
plus tôt dans la loi. C'est pour qu'il y ait le plus de parenté
possible entre le langage utilisé d'une section à l'autre. Il n'y
a pas d'autre chose.
M. Gendron: Non, je n'en fais pas un drame, je veux juste dire
que, personnellement, je trouve abusif de prétendre qu'il leur
appartient de vous conseiller sur "les catégories de matériel
didactique". Si vous aviez dit: "Sur les programmes, les manuels scolaires, le
matériel didactique - et on passe à d'autre chose - qu'il adopte
ou approuve". Mais, lorsque vous ajoutez: "ou les catégories de
matériel didactique", cela m'apparaît aller loin. Et possiblement
qu'à un moment donné Ils devront les Justifier, j'espère,
et pas juste cela, parce qu'ils donnent sûrement d'autres avis. La
catégorisation des matériels didactiques, j'ai bien de la
misère à comprendre que c'est leur responsabilité. Donner
un avis sur le matériel didactique, vous avez raison de dire que les
protestants ont toujours été plus sensibles aux outils
pédagogiques utilisés, pour toutes sortes de raisons que je ne
connais pas, mais ça semblait être le cas même quand
j'étais là.
M. Ryan: Ici, il faut bien préciser que le ministre n'est
pas tenu de leur demander leur avis sur ces choses. Ils peuvent, de leur propre
motion, soumettre des avis s'ils le jugent nécessaire. Cela ne va pas
plus loin que cela. Cela va mieux quand c'est dit clairement. Vous en aviez
éprouvé le besoin à l'époque et nous aussi.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'article 528 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. J'appelle
l'article 529. "L'article 30 de cette loi est modifié par l'addition,
à la fin, de l'alinéa suivant: "Cependant, les sujets
prévus au présent article qui sont régis par la Loi sur
l'instruction publique (1988, chapitre indiquer ici le numéro du
chapitre de la présente loi) sont soumis à l'examen du conseil
conformément à cette loi".
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'article 529 est adopté.
J'appelle l'article 529. 1. "L'article 31 de cette loi est remplacé par
le suivant: "31. Les dispositions de la présente loi qui accordent des
droits et privilèges à une confession religieuse s'appliquent
malgré les articles 3 et 10 de la Charte des droits et libertés
de la personne. "
M. Ryan: II faut que vous soyez contre, vous là. On ne
peut pas avoir une attitude en haut et une autre attitude ici. On va enlever
les privilèges des protestants, on va "scraper" tout cela. Je suis
prêt à faire le "deal".
Mme Dougherty: Cela fait partie de la constitution.
M. Ryan: Ce sont des blagues que nous faisons.
M. Gendron: Des blagues enregistrées. J'espère que
ce sont des blagues enregistrées; moi, je vais en avoir besoin dans
l'avenir.
M. Ryan: Des échanges libéraux. M. Gendron: M.
le Président...
M. Ryan: Je souligne que ces choses étaient dites sous le
mode de la plaisanterie, je ne voudrais pas qu'on pense...
M. Gendron: Oui, je les ai comprises comme telles.
M. Ryan:... que je voulais faire une thèse à ce
moment-ci. Je compte sur la compréhension que l'Opposition a de la
dimension drôle de certaines choses.
M. Gendron: M. le Président, je voulais juste demander si
le ministre n'avait pas d'objection à ce qu'on suspende cet article
à ce moment-ci parce que j'aurai des représentations plus longues
à faire.
M. Ryan: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'article 529. 1 est donc
suspendu. J'appelle l'article 529. 2. "L'article 32 de cette loi est
remplacé par le suivant: "32. Les dispositions de la présente loi
qui accordent des droits et privilèges à une confession
religieuse ont effet, indépendamment...
M. Ryan: C'est celui-là qu'il a dit qu'on suspendait. On
le suspend, celui-ci.
Le Président (M. Baril): Ah, c'est l'article 529. 2 non
pas le 529. 1?
M. Gendron: Oui, ensemble. C'est l'article 529. 1 et l'article
529. 2, c'est relié, c'est de la concordance.
Le Président (M. Baril): Alors, aussi. Excusez-moi.
L'article 529. 2 est aussi suspendu.
Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune. Ah, mautadit!
On est rendu à la chasse! Il y a du stock là-dedans! L'article
530. "L'article 151 de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la
faune est modifié par le remplacement, dans la troisième ligne du
paragraphe 2° du premier alinéa, des mots "ou scolaire" par les mots
"d'une commission scolaire ou du Conseil scolaire de l'île de
Montréal".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 530 est
adopté.
Loi sur les corporations de fonds de sécurité. L'article
531. "L'article 36 de la Loi sur les corporations de fonds de
sécurité est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 3°, des mots "ou scolaire du Québec" par les mots "ou une
commission scolaire du Québec ou par le Conseil scolaire de l'île
de Montréal".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 531 est adopté.
J'appelle l'article 531. 1.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 531. 1 est
adopté. J'appelle l'article 532. Loi sur les corporations municipales et
intermunicipales de transport.
M. Gendron: Adopté. Attendez un peu là!
M. Ryan: Là, c'est pour les corporations autres que les
trois communautés urbaines, c'est la môme chose.
M. Gendron: Oui, on l'a vu, autres que... C'est cela, c'est la
même chose.
Le Président (M. Baril): L'article 532 est adopté.
J'appelle l'article 532. 1. Loi sur le crédit forestier.
L'article 46. 2 de la Loi sur le crédit forestier est
modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du premier
alinéa, des mots "et scolaires" par les mots "les commissions scolaires
et le Conseil scolaire de l'île de Montréal".
M. Ryan: Déjà vu.
Le Président (M. Baril): Adopté?
M. Gendron: Excusez-moi, adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 532. 1 est
adopté. Article 532. 2. Loi favorisant le crédit forestier par
les institutions privées. " L'article 55 de la Loi favorisant le
crédit forestier par les institutions privées est modifié
par le remplacement, dans la deuxième ligne du premier alinéa,
des mots "et scolaires" par les mots "les commissions scolaires et le Conseil
scolaire de l'île de Montréal. "
M. Ryan: C'est une modification semblable à...
Le Président (M. Baril): L'article 532. 2 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. Loi sur les dettes
et les emprunts municipaux et scolaires. L'article 533. "Le titre de la Loi sur
les dettes et les emprunts municipaux et scolaires est remplacé par le
suivant: "Loi sur les dettes et les emprunts municipaux. "
M. Gendron: J'aurais besoin d'explication. Cela veut dire que la
loi ne s'appliquera plus. En effet, si on fait disparaître le terme
"scolaires" et que l'on dit que dorénavant c'est une loi sur les dettes
et les emprunts municipaux, cela veut dire qu'il n'y aura plus d'emprunts
scolaires. Vous allez les financer à 100 % en refusant leur nouvelle
formule de financement. Je ne comprends pas cela.
M. Ryan: Cet article-là se trouve rapatrié dans la
loi 107. La loi ne s'appliquera plus aux commissions scolaires parce que les
dispositions
relatives aux emprunts sont prévues explicitement dans la Loi sur
l'instruction publique, nouvelle version.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'article 533 est adopté.
L'article 534?
M. Ryan: C'est la même chose. Ce sont des remarques qui
découlent directement de ce que nous venons de dire.
M. Gendron: Exact.
Le Président (M. Baril): L'article 534 est adopté.
L'article 535. "L'article 15. 1 de cette loi est modifié par le
remplacement du premier alinéa par le suivant: "15. 1 Le gouvernement
peut, par règlement, déterminer la nature et la forme des
renseignements à fournir au ministre des Finances et au ministre des
Affaires municipales aux fins de l'application du premier alinéa de
l'article 15, de même que l'époque à laquelle ces
renseignements doivent être fournis. "
M. Ryan: Le même raisonnement s'applique.
M. Gendron: II se soustrait à une responsabilité
qui était sienne.
Le Président (M. Baril): L'article 535 est-il
adopté?
M. Ryan: Pour l'assumer en vertu d'un nouvel article de la Loi
sur l'instruction publique.
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 535 est adopté.
L'article 536. "L'article 16 de cette loi est modifié par la suppression
des mots", et les mots "corporation scolaire" comprennent toute corporation de
commissaires ou de syndics d'écoles, le Conseil scolaire de l'île
de Montréal, et généralement tout organisme chargé
d'administrer des écoles dans une partie du Québec. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 536 est adopté.
L'article 537. "L'article 17 de cette loi est modifié par la
suppression, dans la deuxième ligne, des mots "ou scolaire".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 537 est adopté.
L'article 538. "L'article 20 de cette loi est modifié par la suppression
du deuxième alinéa. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 538 est adopté.
L'article 539. "L'article 21 de cette loi est modifié: "1° par la
suppression, dans le paragraphe 1°, des mots, et il comprend
également toute corporation de commissaires ou de syndics
d'écoles, le Conseil scolaire de l'île de Montréal, et
généralement toute commission et tout bureau constitués en
corporation pour fins d'administration d'écoles au Québec;
"2° par la suppression, dans le paragraphe 2°, des mots du Conseil
scolaire de l'île de Montréal, tout commissaire ou syndic
d'écoles, tout membre d'une commission ou d'un bureau constitué
en corporation pour fins d'administration d'écoles au Québec.
"
M. Gendron: Adopté, mais vos légistes ont
raté une belle occasion de le réécrire plutôt que
d'en enlever les trois quarts. Cela aurait pu être intéressant de
le réécrire. Il se serait tu probablement mieux si on l'avait
réécrit, l'article 21.
M. Ryan: Ils sont en train de faire tout le
réaménagement des lois municipales et c'est là que cet
exercice sera fait. On ne voulait pas empiéter sur ce
domaine-là.
M. Gendron: Mais ce n'est pas dans la loi municipale, c'est juste
votre amendement.
M. Ryan: Mais c'est un amendement à la loi des emprunts
municipaux et scolaires. Ils sont en train de refaire tout cela, de toute
manière. On se libère de l'étreinte des
municipalités dans ces choses. Le reste, c'est leur problème. (12
h 45)
M. Gendron: M. Dupont était d'accord, mais il a dit: Je ne
le fais pas, parce que c'est en train de se faire. Alors, on le félicite
quand même.
M. Ryan: II n'a pas dit ça. M. Dupont n'a pas dit
ça, parce que c'est un homme qui se mêle de ses affaires.
Le Président (M. Baril): L'article 539 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 540. "L'article 23 de
cette loi est modifié par la suppression, dans les première et
deuxième lignes des mots "ou scolaire ou le Conseil scolaire de
l'île de Montréal".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 540 est adopté.
L'article 541. "L'article 26 de cette loi
est modifié par la suppression, dans la première ligne du
premier alinéa, des mots "ou scolaire".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 542. "L'article 26. 1
de cette loi est abrogé. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. L'article 543.
"L'article 36 de cette loi est modifié: 1° par la suppression, dans
les première et deuxième lignes du premier alinéa, des
mots "ou scolaire, ou le Conseil scolaire de l'île de Montréal".
2° par la suppression, à la fin du premier alinéa, des mots",
ou sous le serment d'office du président et celui du
secrétaire-trésorier, dans le cas d'une corporation
scolaire".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 543 est adopté.
L'article 544. "L'article 42 de cette loi est modifié par la
suppression, dans les deuxième et troisième lignes, des mots", ou
le président ou le secrétaire-trésorier d'une commission
scolaire, ou le Conseil scolaire de l'île de Montréal".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 544 est adopté.
L'article 545. "L'article 44 de cette loi est abrogé. "
M. Gendron: Oh!
M. Ryan: Une brève interruption.
Le Président (M. Baril): Vous devez...
M. Ryan: Non, j'avais été Interrompu, mais je suis
entièrement à vous.
Le Président (M. Baril): II n'y a rien là. On est
rendu à l'article 545.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 545 est adopté.
Loi sur l'enseignement primaire et secondaire public. L'article 546. "La Loi
sur l'enseignement primaire et secondaire public est abrogée. "
M. Ryan: Aie!
Le Président (M. Baril): Excusez, je lis ce qui est
écrit ici.
M. Ryan: Oui, c'est vrai. Je pensais que vous disiez la Loi sur
l'enseignement privé. J'étais surpris.
Le Président (M. Baril): La Loi sur l'enseignement
primaire et secondaire public.
M. Ryan: C'est celle qui vient tout de suite après.
Mme Dougherty: Cela, c'est l'ancienne Loi sur l'instruction
publique.
M. Ryan: Non, c'est la loi 3, Ici, que nous... M. Gendron:
Alors, M. le Président. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron:... je m'enregistre pour vingt minutes...
Une voix: Sur les vertus de la loi 3. M. Gendron:... pour
montrer...
M. Ryan: Je croyais qu'on l'avait déjà
supprimée, la loi 3, dans une disposition antérieure.
M. Gendron: Non, cela n'a pas été fait. Vous
êtes chanceux, M. le Président, parce que, normalement, mes
collègues cet après-midi se joignaient à moi pour faire un
long exposé sur les mérites et les vertus de la loi 3. M. le
Président, uniquement par logique, je vais adopter sur division l'artice
546.
Loi sur l'enseignement privé
Le Président (M. Baril): L'article 546 est adopté
sur division. Loi sur l'enseignement privé. Article 547. "L'article 1 de
la Loi sur l'enseignement privé est modifié: "1° par le
remplacement du paragraphe a... " Est-ce que c'est ça? Passez-moi un
autre texte, je ne vois pas bien ici. Par le remplacement du paragraphe-Une
voix: a.
Le Président (M. Baril):... a) "enseignement
général": l'éducation préscolaire et l'enseignement
primaire et secondaire au sens de la Loi sur l'instruction publique (1988,
chapitre indiquer ici le numéro du chapitre de la présente loi) -
est-ce qu'il faut que je dise tout? Non, alors, je ne le dirai plus, je vous le
promets - et ses règlements, et tout enseignement de niveau
collégial au sens des règlements, visés par l'article 18
de la Loi sur les collèges d'enseignement général et
professionnel, qui n'a pas pour but immédiat de préparer à
l'exercice d'une profession ou d'un métier et qui habilite les
élèves à poursuivre des études à un niveau
ultérieur; " "2° par le remplacement du paragraphe h par le suivant:
"h) "programme officiel": un programme régi par les règlements
visés dans
l'article 18 de la Loi sur les collèges d'enseignement
général et professionnel; " "3° par la suppression du
paragraphe j".
M. le ministre.
M. Ryan: Dans le premier alinéa, au sous-alinéa a,
nous reprenons les termes qui sont employés dans la loi 107 de
manière que ceux qu'on retrouve dans la Loi sur l'enseignement
privé coïncident avec ces termes. Les formulations que nous
trouvions dans le texte actuel de la Loi sur l'enseignement privé sont
quelque peu différentes. Elles remontent à une autre
époque. Ici, nous faisons la concordance.
La définition que nous donnons au deuxième alinéa,
h, de "programme officiel" est celle prévue par la loi sur les
collèges. On enlève la référence au Conseil
supérieur de l'éducation qui n'a pas de mandat d'approbation de
ces choses.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 547 est adopté.
L'article 548. "L'article 14. 1 de cette loi est modifié par la
suppression, aux quatrième et cinquième lignes du deuxième
alinéa, des mots", aux commissions scolaires régionales, au
Conseil scolaire de 111e de Montréal".
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 548 est
adopté?
M. Gendron: Un instant!
Je n'ai pas changé d'idée. Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 548 est adopté.
L'article 549. "L'article 17. 1 de cette loi est modifié par la
suppression, dans les quatrième et cinquième lignes du
deuxième alinéa, des mots" aux commissions scolaires
régionales, au Conseil scolaire de l'île de Montréal".
M. Gendron: Je vais le faire à ce moment-ci. Le retrait du
Conseil scolaire de l'île de Montréal se justifie comment, ici,
à l'article 549?
M. Ryan: Juste une minute.
M. Gendron: Si j'avais eu le même éveil, j'aurais
posé la même question à l'article 548. Mais, comme ce sont
deux articles qui parlent de la même chose, je vais le faire à
l'article 549.
M. Ryan: Dans la loi actuelle, le conseil scolaire assurait le
financement des commissions scolaires en percevant pour elles les subventions
gouvernementales. Avec la loi que nous avons adoptée, des subventions de
fonctionnement sont adressées aux commissions scolaires
concernées et seulement les subventions pour le financement des emprunts
iront au Conseil scolaire de l'île.
M. Gendron: Un instant.
Le Président (M. Baril): L'article 549 est adopté.
L'article 550. "L'article 21 de cette loi est remplacé par le suivant:
°21. Dans le calcul des subventions visées aux articles 14. 4, 17. 4
et 20, il n'est cependant pas tenu compte des élèves pour
lesquels une commission scolaire assume les frais d'enseignement en vertu d'une
entente conclue en application de l'article 196 de la Loi sur l'instruction
publique ou de l'article 450 de la Loi sur l'instruction publique pour les
autochtones cris, inuit et naskapis, ni des élèves faisant
l'objet d'un contrat de service visé à l'article 67 de la
présente loi, ni des élèves inscrits à des cours de
culture personnelle. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 550 est adopté.
L'article 551. "L'article 31 de cette loi est remplacé par le suivant:
"31. Toute institution d'enseignement général doit: "a) se
conformer aux dispositions de la Loi sur l'instruction publique et de ses
règlements ou à celles adoptées en vertu de la Loi sur les
collèges d'enseignement général et professionnel relatives
aux conditions d'admission des élèves aux études du niveau
d'enseignement qu'elle donne; "b) employer des enseignants possédant les
qualifications requises au sens des règlements pris en vertu de
l'article 420. 1 de la Loi sur l'instruction publique ou de l'article 18 de la
Loi sur ies collèges d'enseignement général et
professionnel; "c) présenter ses élèves aux
épreuves de fin d'études du niveau en cause tenues par le
ministre ou sous son autorité. "
M. Gendron: Vous avez enlevé le conseil supérieur
au complet.
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Et le conseil supérieur vous donne encore,
à ma connaissance, pas nécessairement vous donne, mais a encore
la responsabilité de donner des avis sur la confessionnalité de
certaines institutions. Dans ce sens, pourquoi l'enlevez-vous
complètement?
M. Ryan: Comment se fait-il qu'on fasse disparaître la Loi
sur le Conseil supérieur de l'éducation ici?
M. Gendron: Au complet.
M. Ryan: J'avais la même question.
M. Gendron: Vous êtes plus proche de votre conseiller.
M. Ryan: C'est à lui maintenant de se Justifier. Quand une
institution privée est reconnue comme confessionnelle, U faut qu'elle se
conforme aux règlements du comité catholique ou du comité
protestant. C'est rapatrié dans la loi 107, Loi sur l'instruction
publique, alors qu'autrefois c'était complètement en dehors.
M. Gendron: Je comprends ce que vous dites, mais je ne suis pas
capable de faire le lien avec l'article 31a). Puisqu'il y a une disposition
générale, selon vous, disant qu'ils doivent se conformer aux
règlements adoptés en vertu de la loi sur... etc., comment
expliquer la disparition de l'obligation de se conformer à la Loi sur le
Conseil supérieur de l'éducation? Si votre raisonnement tenait,
il tient pour les autres aussi. Pour la Loi des collèges, il y a
d'autres dispositions dans la loi 107 qui... Je ne suis pas capable de prendre
votre argument.
Le Président (M. Baril): Est-ce que vous aimeriez
suspendre cet article et revenir?
M. Ryan: On va le suspendre jusqu'à la prochaine
séance.
Le Président (M. Baril): Si vous le permettez, M. le
ministre, messieurs les députés, madame, nous allons suspendre
nos travaux jusqu'à 15 heures. Nous reviendrons dans cette même
salle. Nous suspendons pour le moment l'article 551. Bon appétit, tout
le monde! N'oubliez pas votre bénédicité.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
(Reprise à 15 h 16)
Le Président (M. Baril): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission reprend ses travaux pour procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 107, Loi sur
l'instruction publique. Nous étions rendus à l'article... Nous
avions suspendu l'article 551 et nous sommes rendus à l'article 552,
à moins que vous ayez des éléments nouveaux à
l'article 551. M. le ministre.
M. Ryan: À quel numéro étions-nous rendus,
M. le Président?
Le Président (M. Baril): On venait de suspendre l'article
551, à moins que vous... Est-ce que vous lui avez...
M. Ryan: L'article 551... Une question nous avait retenus sur la
voie qui conduit à l'approbation. On se demandait comment il se faisait
que, par comparaison avec le texte de la Loi sur l'enseignement privé
que nous avions modifié, nous laissions tomber le renvoi à la Loi
sur le
Conseil supérieur de l'éducation. Les raisons se trouvent
à la fin de cet alinéa où l'on dit que cette disposition
s'applique pour les conditions d'admission des élèves aux
études du niveau d'enseignement que l'établissement donne, et pas
autre chose. Et cela, ça n'a rien à voir avec le Conseil
supérieur de l'éducation.
M. Gendron: Vous êtes à l'article 551? Le
Président (M. Baril): À l'article 551. M.Gendron:
Cela va. M. Ryan: Cela va, ça?
M. Gendron: Oui. Un instant, par exemple. Cela va, dans le sens
que je sais que c'est l'article 551. Adopté.
Le Président (M. Baril): Alors, l'article 551 est
adopté. Article 552. "L'article 34 de cette loi est remplacé par
le suivant: "34. Toute institution d'enseignement général de
niveau secondaire doit offrir, conformément à la Loi sur
l'instruction publique, la répartition des matières obligatoires
prévues au régime pédagogique et dispenser les programmes
d'études de ntveau établi par le ministre.
Toutefois, le ministre peut, après avoir obtenu l'avis de la
commission, autoriser une institution d'enseignement général
à ne donner qu'une partie des matières obligatoires
prévues au régime pédagogique ou à remplacer un
programme d'études établi par le ministre par un programme
d'études local. "
M. Ryan: Ici, c'est une reformulation plus claire et qui
découle nettement de l'économie de la loi sur laquelle nous avons
travaillé depuis deux mois.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 552 est adopté.
J'appelle l'article 553. "L'article 38 de cette loi est remplacé par le
suivant: "38. Une institution d'enseignement pour l'enfance inadaptée
doit se conformer aux programmes d'études officiels établis par
le ministre en vertu de la Loi sur l'instruction publique et employer des
enseignants possédant les qualifications requises au sens des
règlements pris en vertu de l'article 420. 1 de la Loi sur l'instruction
publique. "
M. Ryan: Si vous remarquez, la formulation change, on parle de
programmes d'études officiels établis par le ministre en vertu de
la Loi sur l'instruction publique. On prend les dernières formulations,
mais le contenu n'est pas modifié.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 553 est adopté,
J'appelle l'article 554. "554. L'article 42 de cette loi est remplacé
par le suivant: "42. Le permis oblige l'institution qui le détient: "a)
à dispenser les programmes d'études établis par le
ministre en vertu de la Loi sur l'instruction publique pour chaque
spécialité professionnelle visée dans le permis ou
à dispenser les programmes d'études adoptés en vertu des
règlements visés à l'article 18 de la Loi sur les
collèges d'enseignement général et professionnel pour
chaque spécialité professionnelle visée dans le permis;
"b) à employer des enseignants possédant les qualifications
requises au sens des règlements visés à l'article 420. 1
de la Loi sur l'instruction publique ou à l'article 18 de la Loi sur les
collèges d'enseignement général et professionnel; "c)
à présenter ses élèves aux épreuves de fin
d'études tenues par le ministre ou sous son autorité. "
M. Ryan: Cet article vise manifestement l'enseignement
professionnel et les conditions qu'il définit sont très proches
de celles qui étaient définies dans l'article 42 actuel de la Loi
sur l'enseignement privé. On a fait des adaptations pour tenir compte
des dispositions adoptées dans le projet de loi.
M. Gendron: Adopté.
M. Ryan: Est-ce que nous pourrions... On nous appelle à la
Chambre.
Le Président (M. Baril):... mais il faut le consentement
de la commission pour suspendre...
M. Gendron: Vous avez notre consentement.
Le Président (M. Baril):... une vingtaine de minutes.
Est-ce que l'article 554 est adopté?
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Baril): Alors, la commission de
l'éducation suspend ses travaux et les reprendra en commençant
par l'article 555.
(Suspension de la séance à 15 h 23)
(Reprise à 16 h 32)
Le Président (M. Baril): La commission reprend ses travaux
pour procéder à l'étude détaillée du projet
de loi 107, Loi sur l'instruction publique. Nous étions rendus à
l'article 555. Je ne me souviens pas si je l'ai lu ou non. Est-ce que je l'ai
lu? "L'article 43 de cette loi est remplacé par le suivant: "43. Le
ministre de l'Éducation peut toutefois, après avoir obtenu l'avis
de la commission, reconnaître comme équivalent à la
répartition des matières d'une spécialité
professionnelle établie en vertu de la Loi sur l'instruction publique
une répartition des matières propres à l'institution
à l'égard de laquelle il délivre un permis. "Le ministre
de l'Enseignement supérieur et de la Science peut pareillement
reconnaître comme équivalent à un programme officiel le
programme d'une institution. " M. le ministre.
M. Ryan: C'est un peu plus détaillé que ce ne
l'était dans l'article 43, mais je pense que la substance n'est pas
modifiée. C'est pour laisser une certaine marge, comme on le fait pour
les commissions scolaires. On a assoupli un peu, surtout pour l'enseignement
professionnel. On convient tous ici...
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 555 est adopté.
Article 556. "L'article 44 de cette loi est modifié par l'insertion,
après les mots "programme officiel", des mots "ou de programmes
d'études établis par le ministre pour l'ordre d'enseignement
secondaire". "
M. Ryan: En général, quand on le peut, on remplace
l'expression "programme officiel par "programmes d'études établis
par le ministre". C'est ce qu'on fait ici.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Baril): L'article 556 est adopté.
Article 557. "L'article 45 de cette loi est modifié par la suppression,
à la fin, des mots "à la condition qu'elle n'y admette que des
élèves qui ont satisfait, le cas échéant, aux
exigences de l'article 256 de la Loi sur l'instruction publique (chapitre
1-14)".
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'article 557 est adopté.
Article 557. 1. "L'article 46 de cette loi est modifié par le
remplacement des numéros "256" et "257" par les numéros "11" et
"12". " Est-ce une concordance, cela?
M. Ryan: Juste une petite minute. Je ne voudrais pas qu'on
aille... Oui, c'est ça. Ce sont des articles relatifs aux conditions de
fréquentation obligatoire. Ce sont seulement des remplacements de
concordance.
M. Gendron: Oui, mais expliquez-nous donc juste l'article 557.
Qu'est-ce que cela change? "L'article 46 de cette loi est modifié par le
remplacement des numéros... " Mais là, après cela, on va
en avoir une série qui, eux, vont porter
sur d'autres...
M. Ryan: On va prendre les articles 256 et 257 pour commencer,
pour se comprendre...
M. Gendron:... de la Loi sur l'instruction publique?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: D'accord. Nous y sommes.
M. Ryan: L'article 256, c'est l'obligation de la
fréquentation scolaire...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Là, dans la nouvelle loi, cela devient 11.
M. Gendron: Ah! D'accord, oui.
M. Ryan: C'est ça. À l'article 257, ce sont des
exemptions qui sont traitées dans l'article 12 de la nouvelle loi.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 1 est
adopté. Article 557. 2. "L'article 48 de cette loi est remplacé
par le suivant: "48 Nul ne peut, dans sa publicité ou sa réclame,
ou à l'occasion de renseignements qu'il fournit, annoncer ou laisser
croire qu'une institution de culture personnelle prépare ses
élèves à l'exercice d'une profession ou d'un métier
ou conduit à une épreuve, un certificat, un diplôme ou
autre attestation officielle décernée par le ministre de
l'Éducation ou le ministre de l'Enseignement supérieur et de la
Science. "
M. Ryan: Ici, le changement principal consiste à
énumérer de manière plus complète les formes de
reconnaissance d'études que peut décerner le ministre. On ajoute:
ou une commission scolaire. On parle même de certificat, diplôme ou
autre attestation officielle décernée par le ministre. Je
m'excuse, j'ai parlé de commission scolaire, j'étais dans
l'erreur. On ne parlait pas d'attestation dans la formulation
antérieure. Vous savez que, dans les reconnaissances d'études
professionnelles, il y a le certificat, le diplôme et l'attestation.
L'attestation d'études professionnelles, c'est une spécialisation
qui vient après le diplôme.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 2 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. J'appelle
l'article 557. 3: "L'article 56 de cette loi est modifié par l'addition,
après le paragraphe e, du paragraphe suivant: 1) fournir au ministre les
renseignements qu'il demande pour l'exercice de ses fonctions et pouvoirs,
à l'époque et dans la forme qu'il détermine. "
M. Gendron: Oui, c'est clair, mais j'ai une question. Est-ce
qu'on n'avait pas vu ça ailleurs? Vous êtes sûr qu'il vous
manquait quelque chose encore?
M. Ryan: Ici, je dois vous avouer que ce n'est pas une
disposition de concordance.
M. Gendron: Non, cela...
M. Ryan: C'est une nouvelle disposition.
M. Gendron: On a vu ça qu'elle était
complètement neuve.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Sauf que, comme vous le savez...
M. Gendron: Petite astuce sur les derniers milles.
M. Ryan:... nous le demandons aux commissions scolaires. Le
ministre a le pouvoir de requérir des commissions scolaires les
renseignements dont il estime avoir besoin pour l'exercice de ses fonctions Ce
n'est pas clair dans la Loi sur l'enseignement privé. Il faut l'avoir
là également. Mais il est vrai que ce n'est pas ici une
concordance, c'est une nouvelle disposition.
M. Gendron: Mais comment se fait-il qu'on n'a pas mis cela dans
un article spécifiquement?
M. Ryan: Parce que la loi traite seulement de l'enseignement
public. Ici, nous faisons beaucoup de concordance. Dans la Loi sur
l'enseignement privé, il y a toutes sortes de passages qui traitent des
commissions scolaires, de la Loi sur l'instruction publique et on a un grand
nombre de concordances à faire. Ici, ce n'est pas une concordance.
M. Gendron: Mais vous...
M. Ryan:... de M. le député d'Abitibi-Ouest, c'est
un très bon point.
M. Gendron: Un très bon point, justement. C'est
celui-là que j'allais dire. Vous rappelez-vous quand j'ai abordé
la question de l'enseignement privé et de la qualité, de la
dispensation des actes pédagogiques, etc. ? Vous m'avez répondu:
On ne peut pas jouer avec ça, on n'est pas ici pour modifier toutes les
lois, etc. Exactement ce que vous êtes en train de me faire.
M. Ryan: C'est tellement vrai que je vais vous dire une chose, M.
le Président, si le
député d'Abitibi-Ouest s'oppose, je retire cet amendement.
Je crois même que, si je le soumettais, si les autorités de la
Chambre l'examinaient attentivement, il y aurait peut-être une
difficulté de principe.
M. Gendron: II me semble.
M. Ryan: Je suis prêt à le laisser tomber.
M. Gendron: Une difficulté de principe.
M. Ryan: Je suis prêt à le laisser tomber même
si cela me rendrait bien service.
M. Gendron: Sauf que quand même... Juste une question
additionnelle, M. le Président, quand je fais ça, ce n'est pas
pour pénaliser le ministre. À ma connaissance, vous avez
ça dans le projet de loi 107, qui va devenir la nouvelle Loi sur
l'instruction publique, à plusieurs endroits "fournir au ministre les
renseignements qu'il demande pour l'exercice de ses fonctions et pouvoirs", et
là vous êtes en train de me dire que non.
M. Ryan: Les autres dispositions concernent uniquement les
commissions scolaires et les écoles publiques.
M. Gendron: Et également publiques? M. Ryan: Oui.
Nous l'avons là. M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Nous profitions de la Loi sur l'instruction publique
refaite pour ajouter cette disposition qui est de bon sens
élémentaire dans la Loi sur l'enseignement privé.
M. Gendron: Oui. Juste une seconde. M. le Président,
adopté, en ce qui me concerne.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 3 est
adopté. J'appelle l'article 557. 4.
M. Ryan: Vous l'adoptez... Si l'Opposition est prête
à l'adopter avec nous ou...
M. Gendron: Adopté sur le fond. On n'est pas
obligés de motiver nos décisions.
M. Ryan: À la condition que cela ne soit pas sur
division.
M. Gendron: Mais cela ne me ferait rien de le dire. Adopté
sur le fond. Je reconnais cependant que ce n'est pas un geste qui va être
cité à l'avenir comme étant notre plus belle contribution
à de la concordance. Cela n'a rien à voir avec la concordance,
c'est clair. Je n'enlève pas ce que j'ai dit au préalable. C'est
sûr que, si on n'était pas rendus à l'époque
où on est rendus, possiblement que je lui demanderais un amendement
pour, après f, ajouter un paragraphe g. Mais j'ai peur qu'on refasse des
discussions qu'on a faites sauf que, quand je regarde le fond, ce que cela
signifie, je prétends que c'est un outil important pour le ministre, en
particulier parce qu'il s'applique à une modification concernant la Loi
sur l'enseignement privé. Ce n'est pas parce qu'il y a des institutions
privées qui ont un statut privé qu'elles ne doivent pas,
d'après moi, être assujetties à des règles qui font
que le ministre est mieux outillé ou équipé pour porter
des Jugements qualitatifs sur des institutions d'enseignement privé.
C'est pour cela que j'ai dit: Sur le fond, adopté. (16 h 45)
Le Président (M. Baril): Adopté. Article 557.
4?
M. Ryan: J'aimerais faire une remarque additionnelle, si vous me
permettez, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Allez.
M. Ryan: Nous sommes à travailler sur une refonte de la
Loi sur l'enseignement privé qui permettra d'apporter des
améliorations à cette loi dans laquelle nous avons trouvé
beaucoup d'incohérences et de choses incomplètes. Je donne juste
un exemple qui va dans la ligne de ce qu'a dit le député
d'Abitibi-Ouest. Le pouvoir d'enquête qui est décerné au
ministre par la Loi sur l'instruction publique ne lui est pas accordé
par la Loi sur l'enseignement privé. C'est évidemment une chose
qu'il faudra compléter, qui n'est pas raisonnable. Mais on a
fonctionné comme ça pendant une quinzaine d'années. Je
m'en suis rendu compte à propos de certains événements
récents qui sont survenus dans certains établissements.
Dans les modifications sur lesquelles nous sommes à travailler,
j'ai demandé à la commission consultative de l'enseignement
privé de me donner ses idées là-dessus. Je fais
travailler, de fait, par la Direction de l'enseignement privé, et j'y
travaille moi-même aussi. Je crois qu'au cours de la prochaine
année nous devrions être en mesure de préparer un projet de
modification de la Loi sur l'enseignement privé qui la mettra plus
à jour.
Le Président (M. Baril): Merci. M. Ryan: Merci.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 4. "L'article 59
de cette loi est remplacé par le suivant: "59. Une institution peut
conclure une entente avec une commission scolaire en vertu de l'article 265 de
la Loi sur l'instruction publique pour assurer le transport des personnes qui
la fréquentent et leur en réclamer le coût qu'elle
doit assumer en vertu de l'article 267 de cette loi. "
M. Ryan: C'est seulement une concordance. M. Gendron: Oui,
adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 4 est
adopté. L'artide 557. 5. "L'article 59. 2 de cette loi est
remplacé par le suivant: "59. 2 Les articles 262, 268 et 269 de la Loi
sur l'instruction publique et les règlements pris en vertu de l'article
417 de cette loi s'appliquent, compte tenu des adaptations nécessaires,
à une institution qui organise elle-mêrne le transport des
personnes qui la fréquentent. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 5 est
adopté. Article 557. 5. 1. Voulez-vous que je vous lise ça?
M. Gendron: Un instant, peut-être pas. Le
Président (M. Baril): Regardez-le. M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Baril): "L'article 59. 3 de cette loi est
remplace par le suivant. " Je peux le lire, ça ne me dérange
pas.
M. Ryan: Cela, c'est la Loi sur l'enseignement privé.
N'est-ce pas? Très bien, ça va.
M. le Président, je pense bien, si vous vous dispensez de le
lire, que nous acceptons d'inscrire au procès-verbal de notre
réunion le texte intégral qui a été
déposé, et nous ménagerions votre très riche voix
pour un autre exercice qui vient tout de suite après.
Le Président (M. Baril): Cela ne me dérange pas, si
vous voulez que je le lise.
M. Gendron: Cela va. C'est un ajout par rapport à
l'ancienne disposition concernant les règles budgétaires.
Le Président (M. Baril): "L'article 59. 3 de cette loi est
remplacé par le suivant. "
M. Ryan: C'est écrit ici, M. le Président, de
manière à suivre une formulation qui est très proche de
celle que nous avons retenue pour les règles budgétaires du
ministère de l'Éducation.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 5. 1 est
adopté. Loi assurant l'exercice des droits des personnes
handicapées. Article 557. 6. "L'article 25 de la Loi assurant l'exercice
des droits des personnes handicapées est modifié par le rempla-
cement, dans la deuxième ligne du paragraphe a du deuxième
alinéa, des mots "et scolaires" par les mots ", des commissions
scolaires".
M. Gendron: Cela, ça va.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 6 est
adopté.
M. Gendron: Cela, c'est de la vraie concordance, celui qu'on
vient de faire.
Le Président (M. Baril): Article 557. 7. "L'article 26 de
cette loi est modifié par le remplacement, dans les troisième et
quatrième lignes du paragraphe a, des mots "et scolaires" par les mots
", des commissions scolaires".
M. Gendron: Adopté.
Loi sur l'expropriation
Le Président (M. Baril): L'article 557. 7 est
adopté. Article 558. 8, Loi sur l'expropriation. "L'article 37 de la Loi
sur l'expropriation (chapitre E-24) est modifié par la suppression,
à partir de la cinquième ligne, des mots ", et une commission
scolaire comprend une commission régionale, une commission scolaire
centrale protestante, le Bureau métropolitain des écoles
protestantes de Montréal, le Bureau des écoles protestantes de
Québec métropolitain, la Commission des écoles catholiques
de Québec, la Commission des écoles catholiques de
Montréal et toute commission scolaire régie par la Loi sur
l'instruction publique".
M. Ryan: Cela veut dire qu'on supprime tout ce qui regarde les
commissions scolaires dans cet article.
M. Gendron: La Loi sur l'expropriation ne concernant plus les
commissions scolaires, où est placé ce recours dans l'avenir?
C'est-à-dire l'équivalent de ce recours?
M. Ryan: La référence aux commissions scolaires
reste dans le chapitre. Ici, c'est seulement (a définition de commission
scolaire qu'on laisse tomber. On m'explique que c'est seulement une
décision de concordance interne dans cette loi. À l'article 336,
dernier alinéa, il est écrit: "Le présent article ne
s'applique pas à une municipalité ou à une commission
scolaire. " S'il ne s'applique pas à une commission scolaire, ce n'est
pas nécessaire de dire ce que cela comprend à l'article 37. Ce
sont des définitions qu'on donne aux fins de l'article 36. C'est
l'héritage du passé qu'on essaie de nettoyer. Question de
logique.
M. Gendron: Votre logique ne s'est pas continuée pour la
municipalité, c'est la môme chose. Le présent article ne
s'applique pas à
une municipalité.
M. Ryan: Dans notre gouvernement, chacun s'occupe de son
affaire.
M. Gendron: C'est nouveau.
M. Ryan: II ne marche pas sur les pieds des autres.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: C'est nouveau, selon ce qu'on lit.
M. Ryan: M. Dupont m'informe que nous avons reçu une
requête de la part des gens du ministère des Affaires municipales
de ne pas toucher à ce qui les touche parce qu'ils sont en train de
faire leur ménage eux-mêmes et ils pensent qu'ils peuvent le faire
mieux que nous.
M. Gendron: Ils auraient pu épargner un balai.
M. Ryan: Au gouvernement, chacun son balai, c'est très
important.
M. Gendron: Adopté.
Loi sur la fiscalité municipale
Le Président (M. Baril): L'article 557. 8 est
adopté. Article 557. 9, Loi sur la fiscalité municipale.
"L'article 1 de la Loi sur la fiscalité municipale est modifié:
1° par la suppression de la définition des mots "commission
scolaire"; 2° par l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant:
"Pour l'application de la présente loi, le Conseil scolaire de
l'île de Montréal est assimilé à une commission
scolaire. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 10. "L'article 153
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, du mot "secrétaire-trésorier" par les mots
"directeur général".
M. Ryan: L'article 153, c'est seulement une concordance. C'est
remplacer "secrétaire-trésorier" par "directeur
général", comme nous l'avons fait à plusieurs reprises
déjà.
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 10 est
adopté. L'article 557. 11. "L'article 177 de cette loi est
modifié par le remplacement du paragraphe 6° par le suivant: "6°
celle visée au paragraphe 15° de cet article a effet à
compter de l'exercice financier scolaire suivant. "
M. Gendron: Et tout le reste tombe? Donc, pourquoi tout le reste
n'est-il plus nécessaire dans les cas de mutation?
M. Ryan: II va y avoir un changement dans la date du rôle
d'évaluation. Sous l'ancienne loi, que nous allons oublier
bientôt, le rôle d'évaluation en vigueur était celui
de l'exercice précédent. Tandis que, sous la nouvelle loi, ce
sera celui de l'exercice courant. Le reste ne devient plus nécessaire,
l'utilité du reste tombe du fait même. Au fur et à mesure
qu'il y aura des mutations, il va être adapté.
M. Gendron: Le rôle d'évaluation va être
ajusté.
M. Ryan: C'est cela. M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 11 est
adopté. L'article 557. 12. "L'article 180 de cette loi est
modifié par le remplacement... "
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 12 est
adopté. L'article 557. 13. "L'article 495 de cette loi est
remplacé par le suivant:... "
M. Gendron: Adopté. C'est pareil, on l'a eu 25 fois.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 13 est
adopté. L'article 557. 14. "L'article 501 de cette loi est
abrogé. "
M. Ryan: Évidemment, vous allez comprendre, je pense
qu'avec les dispositions que nous avons adoptées sur l'équilibre
budgétaire ce n'est plus nécessaire, et les cas que nous
avions... J'allais faire de la politique et je m'en garde. Il y avait certains
cas que vous connaissez, l'Outaouais, Mille-Îles. Retenez cet article
pour l'article 565, M. le Président. Nous revenons sur la même
idée à l'article 565, plus loin.
Le Président (M. Baril): Alors, nous suspendons l'article
557. 14.
M. Ryan: On va le reprendre tantôt.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 15. Loi sur
Hydro-Québec. "L'article 40 de la Loi sur Hydro-Québec (chapitre
il-5) est modifié par le remplacement... "
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 15 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Loi sur l'instruction publique
Le Président (M. Baril): L'article 557. 16. Loi sur
l'instruction publique. Le titre de la Loi sur l'instruction publique est
remplacé par le suivant: "Loi sur l'instruction publique pour les
autochtones cris, inuit et naskapis".
M. Ryan: Je voudrais signaler quelque chose ici. Nous entrons
dans un chapitre nouveau, je tiens à souligner que toutes les
dispositions insérées dans le projet de loi qui deviendront une
nouvelle loi sur l'instruction publique pour les Cris, les Inuit et les
Naskapis ont fait l'objet de négociation avec les communautés
autochtones concernées et ont reçu leur accord. Ce n'est pas
mauvais de le porter à la connaissance des membres de la commission. Je
pense que c'est un chapitre très important, qui n'a pas
été fait d'autorité par la seule initiative du
gouvernement. (17 heures)
M. Gendron: C'est uniquement cette section qui sera à
l'intérieur de la nouvelle Loi sur l'instruction publique et qui
s'applique aux intéressés. Tout le reste de la Loi sur
l'instruction publique n'a rien à voir avec les Inuit, les Naskapis et
les Cris.
M. Ryan: Absolument pas.
M. Gendron: Pour eux, ça va commencer à l'article
568.
Une voix: La vieille loi... M. Ryan: C'est ça.
M. Gendron: D'accord, la vieille loi s'applique dans la mesure
qu'elle n'est pas compatible avec différents... Où est-ce
écrit que l'ancienne loi s'applique?
M. Ryan: On a une disposition qui reste dans l'actuelle Loi sur
l'instruction publique. Je pense que ça vaut la peine de la voir tout de
suite parce que ça va nous éclairer. L'article 571 de la loi
actuelle se lit ainsi: "La commission scolaire est soumise à la
présente loi et aux autres lois du Québec d'application
générale sauf lorsque ces lois sont incompatibles avec les
dispositions de la présente partie, auquel cas ces dernières
prévalent. " Il y a un chapitre sur la commission scolaire Kativik
où l'on avait la même disposition.
M. Gendron: Les articles 1 à 568 vont-ils continuer
à avoir existence légale ou pas? Les articles 1 à 568 de
la vieille Loi sur l'instruction publique vont continuer...
M. Ryan: Oui, mais seulement pour les Cris, les Inuit et les
Naskapis et c'est pour ça qu'elle va s'intituler Loi sur l'instruction
publique pour les autochtones cris, inuit et naskapis. Elle n'aura pas
d'application en dehors de ça. Un jour, il faudra faire un ménage
là-dedans évidemment, et faire des raccordements entre les deux.
Là, on ne peut tout faire en même temps. De la loi actuelle
subsisteront, jusqu'à l'adoption du projet de loi 106, les dispositions
traitant des élections, comme nous le verrons tantôt.
M. Gendron: Oui. Mais la question que je pose, c'est pourquoi ne
sont-ils pas soumis à la loi 107, la nouvelle Loi sur l'instruction
publique, ou aux dispositions qui les concernent? Quelle est cette logique de
ne pas les assujettir à la loi 107 ou aux dispositions qui les
concernent? L'un ou l'autre, mais pas à la vieille loi.
M. Ryan: Dans un amendement ultérieur, face à
l'article 571, nous verrons qu'ils ne sont pas assujettis à la nouvelle
Loi sur l'instruction publique sauf à leur demande, parce qu'il y a des
ententes avec ces communautés, comme le député
d'Abitibi-Ouest le sait très bien. Pour l'instant, c'est le plus loin
que nous pouvons aller. Ce sont de fins négociateurs et iI y a une
condition essentielle à toute négociation dans leur cas. Il faut
qu'on soit prêt à y mettre pas mal de temps.
M. Gendron: De fins négociateurs, oui, parce qu'ils ont
des liens avec l'Abitibi. Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 16 est
adopté. L'article 557. 17. "L'article 568 de cette loi est
modifié: 1° par le remplacement du paragraphe a par le suivant: "a)
"cris": les bénéficiaires cris au terme de la Loi sur les
autochtones cris, inuit et naskapis; 2° par le remplacement du paragraphe c
par le suivant: "c) "partie autochtone crie": l'Administration régionale
crie instituée en vertu de la Loi sur l'Administration régionale
crie (chapitre A-6. 1) ou son successeur. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 17 est
adopté. Article 557. 18. L'article 569 de cette loi est modifié
par le remplacement du premier alinéa par le suivant.
M. Gendron: Bon, cela nous regarde.
Le Président (M. Baril): "569. Le gouvernement peut
ériger une municipalité scolaire sous le nom de
"municipalité scolaire crie", comprenant les terres de catégorie
I des communautés cries de Poste-de-la-Baleine (Whapmagoostoo), Fort
George (Chisasibi) - ça se dit bien - Nouveau Comptoir (Wemindji),
Eastmain, Rupert House (Waskaganlish)...
M. Gendron: 11 n'y a pas de Rupert House
là-dedans, c'est Fort Rupert.
Le Président (M. Baril): "Fort Rupert - excusez-moi, j'ai
deviné parce que j'essayais de suivre la côte. C'est vrai qu'on
est attaché à eux - (Waskaganish), Nemiscau, Waswanipi,
Mistassini...
M. Gendron: Mistassini.
Le Président (M. Baril):... Mistassini et les terres de la
catégorie I de toute communauté crie pouvant à l'avenir
être constituée en administration locale en vertu de l'article 12
de la Loi sur les Cris et les Naskapis du Québec (Statuts du Canada,
1983-1984, chapitre 18). "
Une voix: Est-ce en français, ça?
M. Ryan: Ce sont les noms les plus récents de ces
communautés. Des modifications sont survenues et nous en prenons
acte.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Article 557. 18, adopté.
Article 557. 19. "L'article 571 de cette loi est modifié par l'addition,
après le premier alinéa, du suivant: "Les serments ou
déclarations solennelles visés à l'article 4 peuvent aussi
être prêtés ou reçus devant le chef d'une bande crie
Instituée en corporation en vertu de la Loi sur les Cris et les Naskapis
du Québec. "
M. Gendron: C'est beau. Adopté.
Le Président (M. Baril): Article 557. 20. On va y penser
un peu.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. Article 557. 21.
"L'article 573 de cette loi est remplacé par le suivant: "573. La
commission scolaire n'a pas compétence sur les établissements qui
n'appartiennent pas aux bénéficiaires cris dans les terres de la
catégorie II. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. Article 557. 22.
"L'article 575 de cette loi est modifié par le remplacement, dans les
paragraphes e, f, g, h, k et I, des mots "autochtones" et "non autochtones" par
les mots "cris" et "non cris". C'est de la concordance?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Baril): Article 557. 22, adopté.
Article 557. 24. "L'article 580 de cette loi est modifié... " Un
instant!
M. Gendron: Un Instant! On a échappé un "cri".
Le Président (M. Baril): L'article 557. 20 est
adopté en ce qui me concerne. Est-ce que je vais trop vite?
M. Gendron: Attendez un peu, on veut juste savoir où vous
êtes rendu.
Le Président (M. Baril): Les articles 557. 20, 21 et 22
sont adoptés. On est rendu à 557. 24. Il n'y a pas de 557. 23, je
suppose?
Une voix: On est en train de le lire.
M. Gendron: On n'avait pas réglé l'article 557. 22.
Oui? Bon, c'est réglé. L'article 557. 23, il dit qu'il a fait
cela? D'accord, ça va.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 22 est
adopté en ce qui me concerne.
M. Gendron: Oui, oui, ça va, mais l'article 557. 23? Vous
avez sauté à 557. 24.
Le Président (M. Baril): C'est parce que je n'avais pas la
feuille.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Baril): On m'en a passé une. Je
vous remercie. Article 557. 23. "L'article 579 de cette loi est remplacé
par le suivant: "579. La commission scolaire est composée des membres
désignés de la façon suivante: "1° chacune des
communautés cries visées à l'article 569 élit ou
désigne un commissaire pour la représenter; "2°
l'Administration régionale crie désigne un commissaire parmi ses
membres. "
M. Ryan: Cela va peut-être surprendre qu'on écrive
"élit ou désigne".
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'est parce que ce sont des termes qui sont
utilisés dans la convention.
M. Gendron: Ah? Dans la version anglaise?
M. Ryan: La version anglaise, oui, qui a beaucoup d'importance
aux yeux des porte-parole de la communauté crie, comme vous le
savez.
Le Président (M. Baril): "Elect".
M. Ryan: Ce sont des protégés du gouvernement
fédéral.
M. Gendron: Je ne commenterai pas davantage, si ce n'est pour
dire que c'est exact.
Le Président (M. Baril): Article 557. 23, je comprends
qu'il est adopté?
M. Gendron: Cela va. Adopté. Le Président (M.
Baril): Adopté.
M. Gendron: Juste une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Oui, M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: M. le ministre, est-ce que vous pourriez
déposer, s'il y en a eu là-dessus, les écrits de la part
des communautés cries concernant les consultations que vous auriez
faites et qui vous auraient donné leur bénédiction
"tamtamcaresque", je ne sais quoi?
Une voix: Comment? Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Baril): Pour savoir quelle sorte de tabac
ils fumaient...
M. Ryan: II y a eu effectivement échange de correspondance
et nous allons tout mettre en oeuvre pour essayer de l'apporter
aujourd'hui.
M. Gendron: Parce que...
M. Ryan: Oui, je suis d'accord.
M. Gendron:... sincèrement - nous avons regardé un
peu ça - si les communautés concernées ont
agréé les modifications et puisqu'il y en a encore un bon bout,
là-dessus...
M. Ryan: Cela va jusqu'à 557. 98.
M. Gendron: Oui, oui, vous pouvez regarder quand même, mais
c'était pour voir si...
M. Ryan: Excepté que ça nous donne quand môme
une idée plus précise, si elles les ont
agréés...
M. Gendron: Oui, oui...
M. Ryan: On sait comment elles veillent avec une grande vigilance
à ces textes...
M. Gendron: Qui, en règle générale,
sont...
M. Ryan: C'est un point de départ pour nous.
M. Gendron: C'est ça. Alors, vous pouvez continuer, M.
le Président.
Le Président (M. Baril): J'appelle l'article 557. 24.
"L'article 580 de cette loi est modifié par le remplacement du
deuxième alinéa par le suivant: "Pour voter à
l'élection d'un commissaire d'écoles ou pour être
éligible à un poste de commissaire, il faut être membre
d'une communauté crie, être majeur et n'être frappé
d'aucune incapacité légale; cependant, les personnes non cries
qui ont droit aux services de la commission scolaire et qui ont qualité
d'électeur au sens de la Loi sur les élections scolaires peuvent
voter lors de l'élection de commissaires d'écoles. "
M. Gendron: Lorsqu'on dit "et qui ont qualité
d'électeur au sens de la Loi sur les élections scolaires",
à quelle loi fait-on référence?
M. Ryan: C'est embêtant, ça.
M. Gendron: D'accord. Autrement dit, vous nous dites qu'il y aura
une modalité de concordance pour que ça ne tombe pas dans le
vide, dans la perspective où il n'y aurait pas adoption de la loi 106 et
qu'en attendant, pour permettre la sécurité du régime
électoral, y compris pour la communauté crie, il y a une
disposition qui couvre ça. C'est ça, M. le ministre?
M. Ryan: Oui, c'est ça.
M. Gendron: II y aura une disposition à venir pour couvrir
la concordance. Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 24 est
adopté.
M. Ryan: M. le Président... Le Président (M.
Baril): Oui.
M. Ryan: L'article 557. 24, si vous me permettez un petit retour,
a bien été adopté. Ici, étant donné que nous
n'avons pas encore adopté les amendements, nous avons des retours de
réflexion. Dans ce cas-ci, il y a une chose sûre, c'est qu'ils
auront qualité d'électeur en vertu de leur loi. Cela va
être inscrit dans leur loi parce qu'on n'enlève pas ces
dispositions; mais, ici, ce n'est pas ce qu'on vise. Il faudrait
peut-être qu'on dise "au sens de la présente loi", parce que,
là, ça va devenir... Est-ce qu'on pourrait trouver une
formulation technique qui dirait exactement ce qu'on veut dire pour les Cris,
les Inuit et les Naskapis? Au sens de la Loi sur l'instruction publique, ce
serait correct, je pense que ce serait très bien, mais, lorsque nous
aurons adopté la loi 106, il y aura une modification de concordance
à faire.
Le Président (M. Baril): Les personnes non cries ont-elles
le droit de se faire élire?
M. Ryan: Oui, mais...
M. Gendron: Oui, si elles sont membres de la communauté,
autrement dit.
M. Ryan: Leur éligibilité leur viendra de la loi
générale sur l'instruction publique et ce sera applicable
à leur participation aux élections scolaires dans la
communauté crie. (17 h 15)
Le Président (M. Baril): Si je comprends bien, nous
devrions suspendre l'article 557. 24 pour le reformuler. Alors, nous suspendons
l'article 557. 24.
L'article 557. 25? "Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 582, des suivants: "582. 1 Le conseil des commissaires
désigne parmi ses membres un président et un
vice-président. "Le mandat du président et du
vice-président est d'un an et il peut être renouvelé. "
Voulez-vous les faire un par un?
M. Gendron: L'article 582. 1 est adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. "582. 2 La
commission scolaire institue un comité exécutif qui se compose de
trois membres, désignés de la façon suivante: "1° le
président et le vice-président de la commission scolaire; "2°
un autre membre du conseil des commissaires nommé chaque année
par résolution du conseil des commissaires. "Le directeur
général de la commission scolaire fait partie du comité
exécutif, mais sans droit de vote. "
C'est l'article 582. 2.
M. Gendron: Adopté, sauf que j'ai une question d'ordre
générai. Rappelez-vous, M. le ministre, vous m'avez
répondu qu'ils demeuraient assujettis à l'ancienne Loi sur
l'instruction publique, qui devient la loi pour eux, plus les dispositions...
Pourquoi faut-il changer toute cette disposition?
M. Ryan: C'est parce qu'il y a une condition bien spéciale
pour eux. Dans l'ancienne Loi sur l'instruction publique, je pense que
l'exécutif était composé de cinq membres, tandis qu'eux
auront une commission scolaire de neuf ou dix membres, selon le nombre de
communautés qu'ils ont, et il y en a un de l'administration
régionale. Étant donné les distances que vous connaissez
encore mieux que moi, Je pense qu'il ne faut pas que le comité
exécutif soit trop nombreux non plus. C'est une adaptation pour leur
cas.
M. Gendron: Mais ce que j'ai de la difficulté à
comprendre, c'est qu'actuellement ces communautés existent, elles ont un
fonctionnement bien précis, et on nous présente cela à
être intégré dans la loi 107 - non, excusez-moi, c'est dans
l'ancienne Loi sur l'instruction publique - comme des modifications qui
auraient été apportées au régime actuel. Est-ce que
c'est cela? Ce sont des modifications qui sont apportées au
régime actuel?
M. Ryan: Celles-ci, oui. Dans le régime actuel, Ils ont
leur régime propre. À l'article 579, on dit: "La commission
scolaire se compose de neuf commissaires, chacune des huit communautés
cries énumérées à l'article 569 élisant un
commissaire pour la représenter et la partie autochtone crie, un autre.
" On a modifié cela pour tenir compte de leur demande,
légèrement. Après cela, je crois que dans le texte actuel
il n'y avait pas de dispositions pour un exécutif.
On me dit qu'en l'absence de dispositions concernant l'exécutif
les dispositions de la loi générale s'appliquaient. Mais eux
veulent une modification, ils veulent un exécutif de trois membres.
D'accord?
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'article 582. 2 est
adopté. "582. 3. Le comité exécutif, avec l'approbation du
conseil, peut adopter une résolution concernant son administration et sa
régie interne. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): "582. 4. Deux membres constituent
le quorum du comité exécutif. "
M. Ryan: S'il comprend trois membres, je pense que c'est
normal.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 582. 4 est
adopté. "582. 5. Les décisions du comité exécutif
sont prises à la majorité des voix des membres présents.
"S'il y a égalité des voix, la voix du président est
prépondérante. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): "582. 6. Le comité
exécutif dirige les affaires et les activités de la commission
scolaire et veille à ce que ses ordonnances et décisions,
résolutions et contrats soient fidèlement et impartialement
observés et exécutés. "Il exerce, en outre, les fonctions
et pouvoirs que lui délègue par écrit le conseil des
commissaires. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 582. 6 est
adopté. "582. 7. Le président a droit à la
rémunération établie par le gouvernement. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 582. 7 est
adopté. "582. 8. Le conseil fixe par résolution le lieu de ses
séances et celles du comité exécutif. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 582. 8 est
adopté. "582. 9. Un commissaire peut, lorsque la majorité des
commissaires physiquement présents à une séance du conseil
des commissaires y consent, participer et voter à cette séance
par tout moyen permettant à tous les participants de communiquer
oralement entre eux, tel le téléphone. "Un tel consentement ne
peut être donné que lorsque les commissaires physiquement
présents sur les lieux où se tient la séance forment le
quorum et que le président est de ce nombre. "Le procès-verbal
d'une telle séance doit faire mention: "1° du fait que la
séance s'est tenue avec le concours du moyen de communication qu'il
indique; "2° du nom de tous les commissaires physiquement présents
lors de la séance avec la mention de ceux qui ont consenti à
procéder de cette façon; "3° du nom du commissaire qui a
participé grâce à ce moyen de communication. "Un
commissaire qui participe et vote à une séance par un tel moyen
de communication est réputé être présent sur les
lieux où se tient la séance. "
M. Ryan: Ceci, c'est emprunté à peu près
textuellement de la loi actuelle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. "582. 10 L'article
582. 9 s'applique, compte tenu des adaptations nécessaires, aux
réunions du comité exécutif. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Je comprends que l'article 557.
25...
M. Ryan: Je ne veux pas retarder les travaux, mais on m'informe
que le ministre des Communications doit prendre la parole dans le débat.
Je ne sais pas si une suspension d'un quart d'heure aurait été
une chose qu'on pourrait demander. Je crois que nous allons être
appelés à siéger ce soir de toute manière?
M. Gendron: De toute évidence, oui.
Le Président (M. Baril): Avant de suspendre, l'aimerais
qu'on...
M. Ryan: Je veux l'acquiescement, parce que, si je n'ai pas
l'acquiescement, je vais rester ici.
Le Président (M. Baril): Je veux qu'on adopte mon article,
l'article 557. 25.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: On va vous rappeler, M. le Président...
Le Président (M. Baril): Moi, je suis payé pour
ça, ici.
M. Gendron: Oui, mais c'est nous qui menons. Alors, si on ne veut
pas vous donner votre article...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Baril): Vous n'aurez pas mon
consentement.
M. Gendron: C'est vrai, maintenant que le président a
droit de vote. Cela ne me dérange pas. Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. L'article 557. 25
est adopté dans son ensemble.
M. Gendron: Sur la suggestion de suspendre, M. le ministre, je
n'ai pas d'objection, sauf qu'il va falloir suspendre jusqu'à 20
heures.
Le Président (M. Baril): Quinze minutes.
M. Gendron: Quinze minutes, on sait ce que c'est. Il va
être 17 h 45, 17 h 50, et j'ai deux ou trois obligations dont j'aimerais
m'acquitter avant 18 heures. On doit continuer ce soir, de toute
façon.
M. Ryan: C'est ce qu'on a de mieux à faire, je pense.
Le Président (M. Baril): J'ai le consentement. La
commission suspend ses travaux Jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 17 h 23)
(Reprise à 20 h 42)
Le Président (M. Baril): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission permanente de l'éducation reprend ses travaux
afin de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 107, Loi sur l'instruction
publique.
La parole est à M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Brièvement. Ce qui a été
mentionné par le ministre de l'Éducation n'est pas
enregistré, mais ce n'est pas un problème majeur. Quand j'ai
demandé cela, je croyais qu'il y avait possibilité d'avoir une
dernière correspondance - c'est une expression - sur un sujet
donné parce que je les connais un peu. Je sais qu'il y a eu probablement
moult échanges, autant sur papier qu'en dialogues ou en appels
téléphoniques et la question c'était plus: Est-ce qu'il
existe une pièce qui finalise l'affaire en disant: Oui, on a pris
connaissance des amendements et des textes finaux concernant l'adoption du
projet de loi 107 nous concernant et, en gros, on pense que cela correspond aux
résultats de nos échanges? C'était plus de cette
pièce-là que j'aurais souhaité prendre connaissance que de
l'ensemble des échanges même si - et je remercie le ministre de sa
collaboration à mettre cela à notre disposition - je reconnais
que cela peut être volumineux et que c'est difficile de véhiculer
cela rapidement. Je voulais juste savoir s'il y avait un document qui
résume l'affaire et qui nous permettrait de dire: Comme critique de
l'Opposition officielle, on est en mesure d'attester que ces gens-là
avaient entièrement pris connaissance des documents proposés,
surtout des textes proposés et qu'en conséquence Ils
agréaient les écritures finales.
Le Président (M. Baril): Merci. Nous étions rendus
à l'article 557. 26. "L'article 585 de cette loi est modifié par
le remplacement du deuxième alinéa par le suivant: "On entend par
"administrations locales" à l'alinéa précédent,
dans les terres de la catégorie IA, les bandes constituées en
corporation en vertu de la Loi sur les Cris et les Naskapls du Québec
et, dans les terres de la catégorie IB, les corporations
foncières cries instituées en vertu de la Loi sur le
régime des terres dans les territoires de la Baie James et du
Nouveau-Québec. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 26 est
adopté. J'appelle l'article 557. 27. "L'article 587 de cette loi est
remplacé par le suivant: "587. Les comités d'école ont
pour fonction de donner des avis à la commission scolaire sur toute
question sur laquelle elle les consulte. "La commission scolaire est tenue de
consulter les comités d'école sur les objets suivants: "1° le
choix du personnel enseignant et du directeur d'école; "2° le
calendrier scolaire et l'année scolaire; "3° les changements aux
programmes d'études. "Les comités d'école exercent, en
outre, les fonctions que peut leur déléguer la commission
scolaire. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 27 est
adopté. J'appelle l'article 557. 28. "L'article 590 de cette loi est
modifié par l'addition, après le premier alinéa, du
suivant: "Un administrateur local visé au premier alinéa fait
partie du personnel cadre de la commission scolaire et exerce les fonctions que
la commission scolaire lui délègue par écrit. "
M. Ryan: C'est à cause des distances. C'est une
disposition qui existe déjà dans la Loi sur l'instruction
publique, à l'article 590. Il faut engager dans une communauté
une personne qui va faire office de cadre pour la commission scolaire.
M. Gendron: Est-ce que c'est à leur demande que cet
administrateur scolaire "fait partie du personnel cadre de la commission
scolaire et exerce les fonctions que la commission scolaire lui
délègue par écrit"?
M. Ryan: Une demande expresse de la commission scolaire crie.
M. Gendron: C'est un cadre qui est rémunéré
à même les enveloppes qu'elles reçoivent. Autrement dit, il
n'y a pas d'autres règles que les règles habituelles de
financement, y compris pour les commissions scolaires crie et Kativik, qui leur
permettent de rémunérer ce cadre-là.
M. Ryan: Vous savez que les critères de financement des
commissions scolaires pour autochtones entraînent des
déboursés beaucoup plus élevés.
M. Gendron: Considérables.
M. Ryan: Oui. Il y a une grosse différence. Le coût
est au moins deux fois plus élevé.
M. Gendron: Quand ce n'est pas trois à certains
endroits.
M. Ryan: Je pense que vous avez raison. Je n'osais pas le
dire.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'article 557. 28 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): J'appelle l'article 557. 29.
"L'article 599 de cette loi est remplacé par le suivant:
"599. Les dispositions de la présente loi relatives à la
taxation scolaire, aux visiteurs d'école, au conseil d'orientation, au
comité d'école, au comité de parents, au
représentant du comité de parents et aux avis publics ne
s'appliquent pas à la commission scolaire. "Un avis public prescrit par
la présente loi est donné en affichant cet avis en un lieu public
de la localité. "L'avis indique son objet et est affiché dans le
délai prévu par la présente loi ou, à
défaut, dans les plus brefs délais. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 29. J'appelle
l'article 557. 30. "L'article 603 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le premier et le deuxième alinéas des mots
"Fort George" par le mot "Chisasibi".
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 30 est
adopté. J'appelle l'article 557. 31. "L'article 604 de cette lof est
modifié par l'addition, après le premier alinéa, du
suivant: "Les dispositions de la présente loi relatives à la
taxation scolaire, aux visiteurs d'école, au conseil d'orientation, au
comité d'école, au comité de parents, au
représentant du comité de parents et aux avis publics ne
s'appliquent pas à la commission scolaire. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 31 est
adopté. J'appelle l'article 557. 32. "L'article 605 de cette loi est
remplacé par le suivant: "605. La commission scolaire a
compétence sur l'éducation préscolaire, sur l'enseignement
primaire et secondaire et sur l'éducation des adultes et en a la
responsabilité. "La commission scolaire possède aussi, sous
réserve seulement de l'approbation annuelle de son budget par le
ministre, le pouvoir de conclure des ententes pour l'enseignement
postsecondaire aux personnes relevant de sa compétence. "
M. Ryan: Ceci fait allusion à ce que je mentionnais
tantôt. En particulier en matière de résidence, il faut
qu'il y ait des arrangements de faits. Ils ne peuvent pas dispenser
l'enseignement postsecondaire dans les régions où habitent ces
populations. Il faut faire des aménagements pour qu'ils viennent suivre
l'enseignement postsecondaire à Montréal, en particulier.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 32 est-il
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 33. "L'article 609
de cette loi est remplacé par le suivant: "609. Le conseil de la
commission scolaire fixe par résolution le lieu de ses séances et
de celles du comité exécutif. " Adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 33 est
adopté. L'article 557. 34. Est-ce que j'ai le consentement pour ne pas
le lire?
M. Gendron: Un instant. D'abord, il y a un nouveau texte.
Le Président (M. Baril): C'est un nouveau texte.
M. Gendron: Ce ne sera peut-être pas nécessaire de
le lire.
Le Président (M. Baril): M. le ministre, avez-vous des
explications?
M. Gendron: C'est juste pour savoir si la différence entre
le nouveau texte et l'ancien texte, c'est uniquement la partie de l'article
613. 2.
M. Ryan: L'article 613. 2 constitue l'ajout dans le nouveau texte
qui vient d'être distribué par rapport à celui qui avait
été remis aux députés la semaine dernière.
Ici, nous faisons droit en permettant, en cas d'urgence, la tenue d'une
réunion par des moyens de communication dispensant de la présence
physique, à la demande de la Commission scolaire Kativik. La même
demande nous avait été soumise plus tôt par la Commission
scolaire crie. Nous l'avions d'abord refusée, mais devant l'insistance
que mettait à son tour la Commission scolaire Kativik, nous avons
pensé que ce serait faciliter les choses que de leur donner cette
faculté qui s'explique par le contexte extrêmement exceptionnel
dans lequel ils doivent oeuvrer.
M. Gendron: Oui, mais est-ce que c'est uniquement Kativik qui
l'a?
M. Ryan: Non, c'est pour les trois.
M. Gendron: Non, j'ai compris que c'était juste
Kativik.
M. Ryan: II y en a un autre qui viendra à l'article 582.
11.
M. Gendron: D'accord, mais votre Intention, c'est de l'offrir aux
trois qui sont couverts: Kativik, Cris et Naskapis.
M. Ryan: Les Naskapis, ce n'est pas nécessaire.
M. Gendron: Vous avez raison. C'est vrai, ils sont à
Schefferville.
M. Ryan: C'est une disposition très exceptionnelle.
M. Gendron: Oui, je suis d'accord. Cela va pour le nouvel article
557. 34 au complet.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 34 est
adopté. Est-ce qu'il y a un article 557. 35? Je suis rendu à
l'article 557. 36.
Une voix: Oui, l'article 557. 35.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 35. "L'article 614
de cette loi est remplacé par le suivant: "614. Le président du
comité exécutif consacre tout son temps au service de la
commission scolaire et ne peut avoir d'autre occupation ni emploi
rémunéré ni occuper une autre fonction publique, sauf
celle de membre du comité d'éducation de la municipalité
qu'il représente ou celle de conseiller régional. Le
président du comité exécutif a droit à la
rémunération établie par le gouvernement. "
M. Ryan: Cela est encore une demande très insistante des
commissions scolaires concernées. Ce sont des grosses fonctions. Ce sont
des budgets significatifs pour elles. Elles veulent bien que le
président soit à temps plein. Quand on pense aux distances qu'ils
doivent franchir continuellement, c'est une exigence qui est raisonnable.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 35 est
adopté. L'article 557. 36: "L'article 619 de cette loi est
remplacé par le suivant: "619. Le droit de voter à une
élection est reconnu à toute personne physique qui est inscrite
sur la liste électorale en vigueur et servant au scrutin et qui n'est
frappé d'aucune incapacité prévue par la présente
partie pendant la préparation de la liste électorale et au moment
de voter. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 36 est
adopté. L'article 557. 37. "L'article 620 de cette loi est
remplacé par le suivant: "620. Toute personne majeure et
possédant la citoyenneté canadienne a le droit d'être
inscrite sur la liste électorale si elle est domiciliée ou si
elle réside ordinairement dans la municipalité depuis au moins
douze mois avant la date de l'élection.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 37 est
adopté. L'article 557. 38. "L'article 622 de cette loi est
remplacé par le suivant: "622. L'élection générale
des commissaires a lieu une fois tous les trois ans le troisième
mercredi de novembre. "Dans le cas d'une municipalité nouvellement
érigée, la première élection scolaire a lieu
à la date fixée par résolution du conseil des commissaires
au plus tard trois mois après l'érection de cette
municipalité. Les commissaires élus demeurent en fonction
jusqu'à la prochaine élection générale. "
M. Ryan: Nous mettons trois ans au lieu de deux ans.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Nous mettons l'élection le troisième
mercredi...
Le Président (M. Baril): De novembre.
M. Ryan:... de novembre. Dans le cas des élections
scolaires, comme vous le savez, c'est le troisième dimanche de
novembre?
M. Gendron: Dimanche.
M. Ryan: Oui, dimanche, c'est vrai.
M. Gendron: Mais eux, le dimanche, ils fêtent? C'est quoi,
l'idée? Je sais qu'ils fêtent tout court.
M. Ryan: Ils tenaient beaucoup à ce que ce soit le
mercredi.
M. Gendron: Oui?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Vous ne savez pas pourquoi.
Une voix: Cela a l'air que c'est culturel.
M. Gendron: Ah, c'est culturel. Ah, ça, c'est
sacré. Est-ce qu'on va mettre ça dans la charte?
Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 38 est-il
adopté?
M. Gendron: Une liberté fondamentale. Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 39? M. Gendron:
Je l'ai vu. Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 39 est
adopté. L'article 557. 40. "L'article 649 de cette loi est
remplacé par le suivant:
"649. Aucune élection ne doit être déclarée
nulle en raison de l'Inobservation des formalités prescrites par la
présente partie ou par l'ordonnance adoptée en vertu de l'article
622. 1, notamment quant aux délais qu'elle fixe, s'U paraît au
tribunal chargé de connaître de la question que les
procédures électorales ont été conduites
conformément aux principes établis par la présente partie
ou par l'ordonnance, et que cette inobservation n'a pas influé sur le
résultat de l'élection. "
M. Gendron: C'est probablement eux qui ont demandé de
changer l'inaccomplissement" par "l'inobservation".
M. Ryan: Ah, ça, ça mériterait d'entrer dans
le carnet.
M. Gendron: Quand même! Ils ne sont pas de moi, M. le
ministre.
M. Ryan: Pardon?
M. Gendron: Ils ne sont pas de moi. Je ne veux pas que vous
achetiez un autre carnet.
M. Ryan: Je le sais bien, c'est pour ça que je ne l'entre
pas.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Baril): Adopté?
M. Ryan: On a fait du progrès. On est passé de
l'inaccomplissement a l'inobservation. "Inobservation", avez-vous
vérifié dans le dictionnaire si ce n'est pas "inobservance"? Il
me semble que l'observation d'un règlement, ça ne se dit pas.
Avez-vous un dictionnaire ici?
Une voix: Oui.
M. Ryan: Vous l'avez vérifié?
Une voix: Oui.
M. Ryan: Et "inobservation", c'était dans le
dictionnaire?
Une voix: Oui.
M. Ryan: Oui? C'est formidable.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: "Inobservance", c'est religieux.
M. Ryan: Très bien.
M. Gendron: En tout cas, j'aimerais mieux "inaccomplissement",
mais ce n'était pas ça. Je remarque que c'est juste ça de
changé?
M. Ryan: C'est tout.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 40 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557 41 "L'article 653
de cette loi est remplacé par le suivant: "653. S'il reste six mois ou
moins à écouler avant la fin du mandat d'un commissaire dont le
poste est vacant, le conseil peut élire une personne ayant les
qualités requises par l'article 615 pour remplir la charge de ce
commissaire pendant le reste du mandat. "Cette élection se fait au
scrutin secret et le directeur général de la commission scolaire
proclame élue la personne qui obtient la majorité des votes des
membres du conseil présents. En cas d'égalité des votes,
le président doit donner un vote prépondérant. "
Est-ce que je lis mieux? (21 heures)
M. Ryan: De mieux en mieux.
M. Gendron: "S'il reste 6 mois ou moins à
écouler... "
M. Ryan: Très bien, c'est bien, il avait raison.
M. Gendron: Oui?
M. Ryan: Le mot était très bien choisi.
Le Président (M. Baril): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, à l'article 653, on dit: "S'il reste 6
mois ou moins à écouler avant la fin du mandat d'un commissaire
dont le poste (... ) le conseil peut élire... "
M. Ryan: C'est la même chose pour les
municipalités.
M. Gendron: Oui, mais si c'est plus de six mois, qu'est-ce qui se
passe?
M. Ryan: Pardon?
M. Gendron: Si c'est plus de six mois?
M. Ryan: Là, il y a une élection en cas de
vacance.
M. Gendron: Est-ce qu'on va voir cela? Ce n'est écrit
nulle part. Ah, bien, on va tourner la page.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 41 est-il
adopté?
M. Gendron: Oui. D'accord. Le Président (M. Baril):
Adopté.
M. Gendron: Cela va, adopté. Mais ils demandaient cela, M.
le ministre? Parce que je trouve qu'il est vrai qu'il faut combler une vacance
quand un certain temps s'est écoulé, mais toujours pour les
mêmes raisons de distance, de territoire et tout cela.
M. Ryan: Je ne crois pas qu'ils aient formulé
d'objection.
M. Gendron: Non? Cela va.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 42. L'article 654
de cette loi est remplacé par le suivant: "654. Les procédures
d'une nouvelle élection pour remplir une vacance au conseil doivent
être commencées avant la réunion ordinaire
subséquente du conseil si: "a) l'élection du commissaire n'a pas
lieu au temps prescrit par la présente partie; ou "b) pour cause de
vacance, le nombre des membres du conseil en fonction qui demeurent est
inférieur au quorum; ou "c) le conseil ne s'est pas prévalu des
dispositions de l'article 653. "Cette élection se déroule
à tous les égards de la même manière qu'une
élection générale. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 42 est
adopté. L'article 557. 43. L'article 657 de cette loi est
modifié...
M. Ryan: Attendez un peu.
Le Président (M. Baril): Un instant.
M. Ryan: Un instant.
M. Gendron: Papillon.
Le Président (M. Baril): On efface et on recommence.
M. Gendron: Ah, ça! Ici, on est habitué.
Le Président (M. Baril): Nous avons un nouvel article.
M. Gendron: II est très rare que les alinéas
raccourcissent, ils s'allongent.
Le Président (M. Baril): Je commence. Article 557. 43.
"L'article 657 de cette loi est modifié: "1° par le remplacement du
deuxième alinéa par le suivant: "Le comité
d'éducation se compose de trois à huit parents résidant
dans la communauté, tel que déterminé par la commission
scolaire, élus à tous les deux ans, à la date et selon les
modalités déterminées par la commission scolaire. "2°
par le remplacement du quatrième alinéa par le suivant: "De plus,
si les membres élus du comité d'éducation en
décident ainsi après avoir consulté le conseil de la
commission scolaire, le directeur de l'éducation dans la
municipalité, le représentant des enseignants, le maire de la
municipalité et un délégué du conseil municipal
local chargé des affaires culturelles, ou leurs représentants
dûment autorisés, peuvent être membres du comité
d'éducation. Toutefois, le directeur de l'éducation et le
représentant des enseignants ou leurs représentants n'ont pas le
droit d'y voter ni d'en être nommés président; le maire et
le délégué chargé des affaires culturelles ont le
droit d'y voter mais ne peuvent en être nommés président.
"3° par le remplacement des trois derniers alinéas par le suivant:
"Le commissaire qui représente la municipalité est membre du
comité d'éducation avec droit de vote. "
M. Ryan: Cela correspond au voeu des populations
concernées. Elles veulent, en particulier, que le maire se voie accorder
le droit de vote au comité chargé des questions
d'éducation pour la communauté. Nous trouvons que c'est une bonne
idée étant donné le type de vie communautaire qu'on
cultive dans ces communautés.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 43 est
adopté. Article 557. 44. "L'article 663 de cette loi est remplacé
par le suivant: "663. La commission scolaire peut établir un centre de
développement des programmes dont les fonctions sont: "1° de choisir
des cours, manuels et matériel didactique convenant à la
population inuit et prendre les dispositions pour les mettre à l'essai,
les évaluer et, finalement, les faire approuver; "2°
d'élaborer des cours, manuels et matériel didactique en vue de
préserver et de perpétuer la langue et la culture de la
population inuit; "3° de conclure des ententes avec des personnes,
institutions, collèges ou universités en vue de
l'élaboration de cours, manuels et matériel didactique
correspondant aux programmes et services qu'elle offre. "
M. Gendron: "Inuktitut" est parti, parce que cela ne se fait pas
du matériel didactique en inuktitut; ils organisent juste des cours de
langue. Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 44 est
adopté. Article 557. 45. "L'article 664 de cette loi est
remplacé par le suivant: "664. La commission peut, par ordonnance,
pourvoir à l'établissement de programmes, à l'enseignement
de matières et à l'utilisation de matériel didactique en
inuktitut, en anglais et en français, fondés sur la culture inuit
et l'inuktitut. "
M. le ministre.
M. Ryan: Des explications importantes ici. La commission scolaire
inuit aurait souhaité pouvoir faire ces choses par simple
résolution et nous écrivons "par ordonnance", ce qui veut dire
qu'il faut que ce soit fait avec l'autorisation du ministre. On ne veut pas
qu'ils se lancent dans le développement de toutes sortes de programmes,
en particulier, sans être autorisés à le faire, parce que
ça entraîne des dépenses considérables, comme nous
le savons. Par ordonnance, ça signifie qu'il faut le consentement du
ministre.
M. Gendron: Là, il y a un problème. Pourquoi, M. le
ministre, même si on l'a adopté, parce que je ne savais pas qu'il
reviendrait ici...
M. Ryan: Vous n'aviez pas le mot "programmes" dans l'autre, M. le
député. C'était seulement le matériel didactique,
les cours.
M. Gendron: C'est ça.
M. Ryan: C'est là qu'est la différence.
M. Gendron: D'accord. Là, vous avez "à
l'établissement de programmes, à l'enseignement de
matières et à l'utilisation de matériel didactique".
M. Ryan: Un programme de français, par exemple, un
programme d'anglais, le programme d'histoire nationale; pour eux, c'est
beaucoup de choses.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. Article 557. 46.
"L'article 667 de cette loi est remplacé par le suivant: "667. La
commission scolaire peut établir par ordonnance un ou plusieurs
calendriers scolaires en s'inspirant des règles existantes mais tenant
compte des conditions particulières de sa clientèle. Un tel
calendrier peut contenir moins que 180 jours de classe pourvu que le temps
d'enseignement soit équivalent. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. L'article 557. 47.
"L'article 169 de cette loi est remplacé par le suivant: "669. La
commission scolaire peut établir par ordonnance des programmes de
formation des maîtres en inuktitut, en anglais et en français,
permettant aux inuit d'être qualifiés comme enseignants aux
niveaux primaire et secondaire et aux non-Inuit appelés à
enseigner dans les écoles de la commission scolaire de se familiariser
avec les conditions particulières de sa clientèle. Ces cours sont
dispensés dans les écoles de la commission scolaire ou à
tout autre endroit qu'elle détermine. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. L'article 557. 48.
"L'article 680 de cette loi est remplacé par le suivant: "680. Un avis
prescrit par la présente loi est valablement donné en affichant
cet avis en un lieu public de la communauté et par tout autre moyen que
le conseil peut déterminer par ordonnance. "L'avis indique son objet et
est affiché dans le délai prévu par la présente loi
ou, à défaut, dans les plus brefs délais. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 48 est
adopté. L'article 557. 49. "L'article 686 de cette loi est
modifié: 1°...
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. L'article 557. 49
est adopté. L'article 557. 50. "L'article 690 de cette loi est
modifié par l'addition, après le premier alinéa, du
suivant: "Les serments ou déclarations solennelles visés à
l'article 4 peuvent aussi être prêtés ou reçus devant
le chef de la Bande naskapie du Québec. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 50 est
adopté. L'article 557. 50. 1. "L'article 720 de cette loi est
remplacé par le suivant: "720. Les dispositions de la présente
loi qui accordent des droits et privilèges à une confession
religieuse s'appliquent malgré les articles 3 et 10 de la Charte des
droits et libertés de la personne. " J'ai fait une liaison parce qu'il y
avait un "s". Ha, ha, ha! Excusez!
Des voix: Ha, ha, ha! M. Gendron: Suspendu.
Le Président (M. Baril): Excusez! Vous demandez que cet
article soit suspendu? M. le ministre, vous comprenez qu'on demande que
l'article 557. 50. 1 soit suspendu?
M. Ryan: Oui, ça va.
Le Président (M. Baril): Alors, l'article 557. 50. 1 est
suspendu. L'article 557. 50. 2. "L'article 721 de cette loi est remplacé
par le suivant. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté!
M. Gendron: L'article 721, adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557...
Mautadit! Je m'excuse. Je suis tout mêlé. C'était
l'article 557. 50. 2 et je suis rendu à l'article 557. 51. Je
m'excuse.
Loi sur le ministère de l'Éducation
L'article 2 de la Loi sur le ministère de l'Éducation est
remplacé par le suivant.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): Adopté? Adoptél
M. Gendron: Adopté, on l'a vu plusieurs fois.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 52 aussi?
M. Gendron: L'article 557. 52, oui, adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. Je vais ralentir
un petit peu. Je ne sais pas s'il est tard, mais il me semble que mon
secrétaire va moins vite. C'est la liaison, je suppose, qui vous
retarde? Oui, oui, allez-y.
M. Gendron: II faudrait suspendre l'article 721. Je ne suis pas
sûr qu'on a dit "suspendu" plutôt qu'"adopté". L'article
721, c'est une référence aux chartes, on les fera ensemble.
Le Président (M. Baril): Attendez un peu, qu'est-ce que
vous me dites? L'article 557...
M. Gendron: Non, c'est moi qui me suis trompé. L'article
557. 50. 2.
Le Président (M. Baril): Oui.
M. Gendron: II faudrait le suspendre parce qu'il fait
référence au texte des chartes.
Le Président (M. Baril): Un instant. On n'est pas rendu
là, encore.
M. Gendron: II est passé, il y a une demi-heure.
M. Ryan: On l'a gardé en suspens, tantôt. C'est
l'article 557. 50. 2.
Le Président (M. Baril): Le. 2, je ne l'ai pas, moi
M. Ryan: On les suspend tous les deux.
La Président (M. Baril): Oui, mais le. 2, je ne l'ai pas.
Alors, le. 2, donnez-le-moi, je ne l'ai pas. À moins qu'on ne l'ait
adopté? Alors, je m'excuse. On l'avait adopté, mais vous voulez
le suspendre? On a le consentement pour le suspendre?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Baril): Adopté. Article 557.
53?
M. Gendron: Suspendu!
Le Président (M. Baril): Suspendu. Alors là, ne
commencez pas à...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: La suspension est adoptée.
Le Président (M. Baril): Parfait! C'est cela que je
voulais dire.
M. Gendron: L'article 557. 52, ça va. L'article 557. 53,
ça va. (21 h 15)
Le Président (M. Baril): L'article 557. 53? Un instant, on
recommence. L'article 557. 51 est adopté. L'article 557. 52 est
adopté. Nous sommes rendus à l'article 557. 53 qui vient
d'être adopté. Alors, nous sommes rendus à l'article 557.
54. Êtes-vous d'accord?
Des voix: Oui.
Le Président (M. Baril): "L'article 8 de cette loi est
modifié par le remplacement des troisième et quatrième
alinéas par les suivants: "Sous l'autorité du ministre et du
sous-ministre, chaque sous-ministre associé a la responsabilité
de veiller au respect du caractère confessionnel des
établissements d'enseignement reconnus - vous me guettez? - comme
catholiques ou comme protestants et d'assurer l'exercice des droits
confessionnels des catholiques ou des protestants dans les autres
établissements d'enseignement. "Dans l'exercice des
responsabilités prévues au troisième alinéa, les
pouvoirs du sous-ministre associé sont ceux du ministre, ses ordres
doivent être exécutés de la même manière que
ceux du ministre et sa signature officielle donne force et autorité
à tout document qui relève de son champ de compétence. "Le
sous-ministre associé exerce, en outre, les pouvoirs du sous-ministre
dans les sphères que détermine le ministre. "
M. Ryan: Pour votre information, M. le Président, afin de
vous situer dans la discussion, on retrouve dans la loi 3, à l'article
594, la même disposition. Cela avait fait partie de toutes les
discussions qui avaient eu lieu entre le gouvernement dont était membre
le député d'Abitibi-Ouest et les autorités religieuses
à l'époque. Nous la ramenons ici. Il me semble que c'est plein de
bon sens que, si nous avons des sous-ministres associés investis de
responsabilités particulières pour le caractère religieux
de l'école, il faut bien qu'ils aient les pouvoirs qui vont avec
cela. Il peut arriver qu'on leur confie aussi d'autres responsabilités.
Nous n'avons point la prétention d'Innover Ici. Pour la plupart des
dispositions du projet de loi qui traitent de questions relatives à la
morale et à la religion, nous avons suivi d'assez près
l'héritage légué par l'ancien gouvernement avec la loi
3.
M. Gendron: Voulez-vous me rappeler quel article de la loi 3?
M. Ryan: N'étant pas enclin à un zèle
particulier en ces choses...
Une voix: L'article 594. M. Gendron: L'article 594. M.
Ryan: Oui, l'article 594. M. Gendron: D'accord, adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. L'article 557. 54
est adopté. L'article 557. 55. "Cette loi est modifiée par
l'insertion, après l'article 12, du suivant: "12. 1 Le gouvernement
peut, par règlement, autoriser le sous-ministre de l'Éducation,
un sous-ministre associé, un sous-ministre adjoint ou un autre
fonctionnaire à exercer tout pouvoir dévolu au ministre par toute
loi dont II a charge d'assurer l'application ou toute fonction qu'une telle loi
lui attribue mais uniquement, dans le cas d'un autre fonctionnaire, dans la
mesure déterminée par règlement. "Un règlement pris
en vertu du présent article entre en vigueur à la date de sa
publication à la Gazette officielle du Québec ou à
toute date ultérieure qui y est fixée. "
L'article 557. 55 est adopté. L'article 557. 55. 1. "L'article 17
de cette loi est remplacé par le suivant: "17. Les dispositions de la
présente loi qui accordent des droits et privilèges à
une...
M. Gendron: Suspendu.
Le Président (M. Baril): Oui, suspendu. J'ai le
consentement. L'article 557. 55. 2 est suspendu aussi. Est-ce qu'il en manque?
L'article 557. 56. Un instant, s'il vous plaît!
On me dit que l'article 557. 56 a été retiré et la
raison qu'on me donne, c'est que la loi n'existe plus. Nous sommes bien
d'accord?
M. Gendron: D'accord, c'est retiré.
Le Président (M. Baril): Retiré. On me fournit un
nouvel article, l'article 557. 57. Je vais attendre que tous l'aient.
Article 557. 57. "L'article 3. 11 de la Loi sur le ministère du
Conseil exécutif - on me dit que c'est de la concordance - (chapitre
M-30), tel que modifié par la Loi sur le ministère des Affaires
Internationales... " Adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 57 est donc
adopté. J'appelle l'article 557. 58. Loi sur la preuve photographique de
documents. Est-ce adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 58 est
adopté. Article 557. 59. Loi sur la protection des non-fumeurs dans
certains lieux publics.
M. Gendron: Ils fument tellement qu'il faut garder ça.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'article 6 est
adopté?
M. Gendron: Nous ne sommes plus au même article. Un
instant.
Le Président (M. Baril): Adopté? M. Gendron:
Un instant.
Le Président (M. Baril): Je vais attendre. Dols-je vous le
lire?
M. Gendron: Non. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Nous n'en avons pas sauté un bout.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'article 557. 59 est
adopté?
M. Gendron: Oui et le suivant aussi.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 60 est-il
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'article 557. 61 est
adopté?
M. Gendron: Non, ça, c'est autre chose.
Le Président (M. Baril): Article 557. 61. "L'article 30 de
cette loi est modifié: "1° par le remplacement, dans la
troisième ligne du paragraphe 1°, des mots"corporations de syndics
d'écoles" par les mots "commissions scolaires dissidentes"; "2° par
le remplacement, dans la troisième ligne du paragraphe 2°, des mots
"corporations de syndics d'écoles" par les mots "commissions scolaires
dissidentes".
L'article 557. 61 est adopté? Adopté. Article 557. 62. Mon
secrétaire ne me suit pas. Je vous avertis, ça va me prendre deux
secrétaires; sinon, je vais le brûler.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Baril): Article 557. 62. Loi sur le
Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes
publics.
M. Ryan: Je pense qu'on peut se dispenser de lire
celui-là, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Je vous remercie.
M. Gendron: J'aimerais juste avoir une explication. L'article
557. 62 est campé comme cela; je l'arrange comment par rapport à
nos références? On ne dit pas que cela remplace quelque chose.
Est-ce un ajout? On le situe comment dans l'économie
générale du projet de loi?
M. Ryan: Est-ce qu'il était dans la version originale? Je
vais vous le dire bien franchement, je ne m'en souviens pas.
M. Gendron: Après, ça va, mais
celui-là...
M. Ryan: On est mieux de les juger au mérite, on ne peut
pas les retracer facilement. Il y en a beaucoup qui ont été
ajoutés.
M. Gendron: D'accord, mais je veux juste savoir pourquoi cet
article est là.
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Vient-il remplacer quelque chose? Est-ce un ajout ou
un nouvel article? Parce que, si c'est ça, ce n'est plus de la
concordance. La page qu'on a ici, c'est ça qu'on appelle l'annexe
II?
M. Ryan: C'est ça, justement.
M. Gendron: Ce libellé vient remplacer cette page.
M. Ryan: Le dernier alinéa. C'est le même changement
qu'on a fait tout le long.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 62 est
adopté. Article 557. 63?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Un instant. Vous ne m'avez pas
dit, monsieur, que vous aviez un changement? Je pense que vous ne me l'avez pas
donné.
M. Ryan: La lettre "h" à la place de la lettre "a",
à la troisième ligne.
Le Président (M. Baril): Merci. Loi sur les régimes
supplémentaires de rentes. Adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Article 557. 63 adopté.
Article 557. 64?
M. Gendron: Adopté.
Loi sur les services de garde à
l'enfance
Le Président (M. Baril): Adopté. Article 557. 65.
"L'article 13 de cette loi est modifié. "
M. Gendron: Juste un instant. D'après ce que je peux
voir...
M. Ryan: C'est de la mécanique, de la tuyauterie.
Le Président (M. Baril): D'accord, on va attendre deux
secondes. Justement, on aurait un autre secrétaire pour nous aider. Nous
sommes rendus à 557. 65.
M. Gendron: Quelle loi ici, M. le ministre? M. Ryan: Les
services de garde. M. Gendron: Ah!
Le Président (M. Baril): Voulez-vous que je vous le
lise?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 65 est
adopté. Article 557. 66. "L'article 32 de cette loi est remplacé
par le suivant: "32. Une commission scolaire peut fournir des services de garde
en milieu scolaire aux enfants à qui sont dispensés dans ses
écoles les cours et services éducatifs du niveau de la maternelle
et du primaire. "
M. Gendron: Adopté sur division.
Le Président (M. Baril): Article 557. 66, adopté
sur division.
M. Ryan: L'autre, c'est de la concordance. Le Président
(M. Baril): Article 557. 67.
M. Gendron: Adopté sur division, c'était de la
concordance...
Le Président (M. Baril): Adopté sur division.
Article 557. 68?
M. Gendron:... quant à nous.
M. Ryan: Le précédent, oui, Je comprends.
Le Président (M. Baril): Un instant.
M. Ryan: Celui-ci, c'était juste une question de mots.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'article 557. 67,
c'est sur division aussi?
M. Gendron: Article 557. 67? Non. C'est juste de la
concordance.
Le Président (M. Baril): L'article 557. 67 est
adopté. Article 557. 68. "L'article 50 de cette loi est modifié
par la suppression, dans le paragraphe 5°, des mots "ou syndics
d'écoles".
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): Adopté. Article 557. 69.
"L'article 73° de cette loi est modifié: "1° par la suppression,
dans le paragraphe 8° du premier alinéa, des mots "ou la corporation
de syndics". "
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Baril): Article 557. 69
adopté.
M. Gendron: Attendez.
Le Président (M. Baril): D'accord. Article 557. 70. "Cette
loi est modifiée par la suppression des mots "ou la corporation de
syndics" partout où ils se trouvent dans les articles 22 et 38. "
(21 h 30)
M. Gendron: Pourquoi n'a-t-on pas fait ça pour toutes les
places où on l'a vu, parce que là on vient de faire un
remplacement? "Cette loi est modifiée par la suppression des mots "ou la
corporation de syndics" partout où ils se trouvent dans les articles 22
et 38. " Pourquoi ne l'a-t-on pas fait la vingtaine de fois où on l'a
vu? Si on était payés à l'article, je vous comprendrais,
mais ce n'est pas cela.
M. Ryan: C'est juste une question de...
Le Président (M. Gardner): M. le ministre.
M. Ryan: II n'y eut pas de réponse satisfaisante.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que c'est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): L'article 557. 70 est
adopté. J'appelle l'article 557. 71. Est-ce que je dois le lire?
M. Gendron: Je veux juste me retrouver. Quel article?
M. Ryan: Encore là, ce sont des choses qu'on a...
Le Président (M. Gardner): Article 557. 71.
M. Ryan: On l'a adopté, l'article 557. 71; là,
c'est l'article 557. 72.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté? Article 557.
72?
M. Gendron: On va retomber dans les Naskapis.
Le Président (M. Gardner): Les Naskapis.
M. Ryan: Cela aussi, c'est un changement que nous avons fait
à plusieurs reprises.
M. Gendron: Oui. Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 73.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 74.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. On va donner du
temps à notre secrétaire; sinon, on va en avoir besoin de deux,
nous aussi. Article 557. 75?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 76.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. Article 557.
77?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. Article 557.
78?
M. Gendron: On en apprend, des folies.
Le Président (M. Gardner): On revient au Bas-Canada.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 79.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 80.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 81.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 82. Est-ce que je dois le lire?
M. Ryan: Non.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 83.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 84.
Une voix: Ça fait combien...
M. Gendron: Ah, beaucoup trop!
Le Président (M. Gardner): Ou bien vous riez de nous
autres ou bien vous avez une belle façon.
M. Gendron: Non, on a le droit de se concerter dans l'humour
Une voix: Absolument! M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 85. M. le ministre, si vous avez quelque chose à dire,
vous me le dites.
M. Ryan: Cela va très bien comme cela.
Le Président (M. Gardner): Cela va bien? Article 557.
85?
M. Gendron: II a raison. Cela va très bien quand il ne
parle pas.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gardner): Est-ce que vous voulez que je
vous le lise? Non?
M. Gendron: Non, je veux voir où je suis.
M. Ryan: Si l'Opposition faisait comme moi, cela irait
très bien.
Le Président (M. Gardner): Attendez un peu, il y a
peut-être un papillon.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): On vient de me demander
d'attendre un peu, si vous le voulez. Les juristes en arrière, est-ce
qu'il n'y a pas...
Une voix: II est trop tard.
M. Gendron: Je suis un législateur, moi, je ne suis pas un
juriste. C'est correct.
Le Président (M. Gardner): Alors, vous avez dit
adopté? Adopté. J'appelle l'article 557. 85. 1. C'est bien
cela?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Gardner): Services funéraires et
de sépulture.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle 557.
86. Financement agricole.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Gardner): Cela va pour un comté
agricole comme le vôtre.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gardner): J'appelle l'article 557. 87.
Excusez, il y a un papillon à l'article 557. 86. 1 qui va vous
être distribué. Est-ce que je dois vous le lire puisqu'il vient
juste d'arriver ou vous laisser le temps de le lire, messieurs?
M. Ryan: Ce sont encore les mêmes modifications
conventionnelles que nous avons faites jusqu'à maintenant.
M. Gendron: Ce sont les mêmes termes. Cela va.
Le Président (M. Gardner): Cela va, adopté? M.
Gendron: Oui.
Le Président (M. Gardner): J'appelle l'article 557. 87. M.
le secrétaire, cela va bien? Vous avez hâte aux vacances de
Noël?
Le Secrétaire: On va s'ennuyer.
Le Président (M. Gardner): Vous allez vous ennuyer de nous
autres. L'article 557. 87. L'organisation territoriale municipale.
M. Gendron: Voulez-vous un petit cinq minutes sur la
dernière phrase du président? C'est exact, vous allez vous
ennuyer de lui? Je n'en suis pas sûr, moi. L'article 557. 87, un instant.
Il faut savoir où c'est. 285?
Le Président (M. Gardner): M. le ministre.
M. Ryan: II est question de corporations constituées en
vertu de la Loi sur l'instruction publique.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté.
M. Ryan: Attendez. Nous retirons les trois articles suivants, M.
le Président.
Le Président (M. Gardner): 88, 89 et 90? Vous retirez ces
trois articles?
M. Ryan: Oui, étant donné qu'ils traitent
d'élections et qu'ils comportaient des renvois à la Loi sur les
élections scolaires, nous les retirons. Ils seront traités dans
les amendements qui viennent subséquemment.
Le Président (M. Gardner): Voilà. J'appelle
l'article 557...
M. Ryan: 557. 88. 1.
Le Président (M. Gardner):... 557. 88. 1. C'est bien
cela?
M. Ryan: Encore ici, c'est une pure modification de forme.
Le Président (M. Gardner): Oh, excusez, 557. 88. 1 est
retiré...
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Gardner):... et remplacé par un
autre qui vient juste de nous arriver: 557. 90. 1.
M. Ryan: C'est tout à fait conforme à ce que nous
avons fait à d'innombrables reprises.
M. Gendron: Juste une minute!
Une voix: À l'article 557. 88. 1, qu'est-ce qui
arrive?
Le Président (M. Gardner): II a été
retiré. M. Ryan: II a été retiré.
Le Président (M. Gardner): C'est cela.
Alors, nous en sommes à l'article 557. 90. 1 que vous venez de
recevoir. M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): J'appelle l'article 557.
91.
Autres dispositions de concordance
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 92. Est-ce que vous avez des commentaires?
M. Gendron: L'article 557. 92 est adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'espère
que vous ne me ferez pas lire l'article 557. 93.
M. Gendron: Non, mais là il faut le voir.
Le Président (M. Gardner): II faut y aller doucement.
M. Gendron: Oui, pour voir ce qui se passe là.
Le Président (M. Gardner): II y en a seize.
M. Ryan: II y a encore des changements. Ce sont tous des
changements techniques. On remplace les mots "corporation scolaire" par
"commission scolaire".
M. Gendron: Exactement. Si je me suis arrêté, M. le
ministre, c'est uniquement parce que je trouvais que cette formule aurait
été plus expéditive ailleurs également. Ici, vous
prenez une série et vous dites: écoutez, chaque fois que vous
lirez "corporation scolaire" ne lisez pas cela, lisez telle affaire et vous
dites à quel endroit vous apportez la correction. Cela m'apparaît
plus serré et plus visible. Alors, M. l'avocat...
Le Président (M. Gardner): M. le ministre
M. Ryan: D'une loi à l'autre, les expressions
employées variaient. Cela aurait été de na-
ture à engendrer de la confusion dans plusieurs cas. Mais il y a
certains cas qui auraient pu passer dans cette liste-ci, je vous le
concède.
M. Gendron: Alors, s'il y a un peu de concession, c'est
adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté, heureusement.
J'appelle l'article 557. 94.
M. Ryan: C'est de la même farine.
M. Gendron: C'est la même chose. Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 95. Est-ce que c'est le même genre d'articles?
M. Gendron: Un instant, ce ne sera pas long.
Le Président (M. Gardner): Oh, un instant! M. Ryan:
C'est tout du pareil au même. Le Président (M. Gardner):
Du même acabit. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 96.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 97.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 98.
M. Gendron: Adopté.
Dispositions transitoires et finales
Le Président (M. Gardner): Adopté. Un instant! On
remplace ça par un autre papillon qui est plus lisible. Alors, on
remplace le chapitre XI par le suivant: "Dispositions transitoires et finales".
J'appelle l'article 558, tel qu'il vient de vous être
distribué.
M. Gendron: M. le ministre, est-ce que si on a un nouveau
papillon c'est parce qu'on avait de la difficulté à lire l'ancien
ou s'il y a des changements?
Le Président (M. Gardner): M. le ministre.
M. Ryan: On ajoute ici: "le président et le
vice-président". Nous avons statué qu'ils étaient
élus pour trois ans au début du mandat d'un conseil de
commissaires, alors il faut bien l'ajouter ici. C'est le seul ajout qu'il y a,
n'est-ce pas?
Le Président (M. Gardner): Est-ce que cela va pour
l'article 558?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 559, qui est sur la même feuille.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que cela vous va?
M. Ryan: C'est conforme. C'est le même texte que dans la
version précédente.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 560.
M. Gendron: Cela va.
M. Ryan: Ceci fait une concordance pour Kativik.
Le Président (M. Gardner): Adopte. J'appelle
l'article...
M. Ryan: Nous allons changer la page suivante, M. le
Président.
Le Président (M. Gardner): Nous allons changer la page
suivante. La page 554 sera changée. Jetons la vieille. J'appelle
l'article 561.
M. Ryan: Je voudrais rendre hommage à notre personnel
juridique et vous assurer que, s'il nous distribue encore des textes, ce n'est
pas parce qu'il désire prolonger notre travail, mais parce qu'il
contribue à ce qu'il soit encore mieux fini.
Une voix: Merci.
M. Gendron: Cela veut dire que, si on commençait un
"filibuster" à ce moment-ci, vendredi, on risquerait d'avoir une loi
passablement parfaite concernant les écritures.
Le Président (M. Gardner): N'ayez pas de mauvaises
pensées.
M. Ryan: On pourrait aller jusqu'au mois de janvier si cela
faisait votre affaire.
M. Gendron: Oui? Bon!
M. Ryan: À partir du 2 janvier.
Le Président (M. Gardner): J'appelle l'article 561.
M. Gendron: Je suis prêt pour le 2 janvier. (21 h 45)
Le Président (M. Gardner): Ne distrayez pas notre
ministre. Est-ce que ça va pour l'article 561?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 561. 1.
M. Gendron: Cela va, adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 562.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Oui, avec la faute de
français? Vous allez la corriger.
M. Gendron: Moins la faute.
Le Président (M. Gardner): Moins la faute.
"Établis", le participe passé avec avoir, M. le ministre.
J'appelle l'article 563.
M. Ryan: L'article 563 va de soi.
Le Président (M. Gardner): II va de soi.
M. Ryan: Vous remarquez que la très grande majorité
de ces dispositions transitoires et finales reproduisent des dispositions que
l'on trouvait déjà dans la loi 3. On n'a pas la prétention
d'innover, ici.
Le Président (M. Gardner): Oui, M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Selon les vérifications qu'on a faites, oui,
c'est exact que, dans la loi 3, il y avait une reconnaissance qui était
reconduite pour trois ans de la confessionnalité et, après, il y
avait une nouvelle demande à faire.
M. Ryan: On l'a adopté, celui-là.
M. Gendron: Oui, mais, ici, on dit: Toute école conserve
la reconnaissance confessionnelle qu'elle a au 30 juin 1989".
M. Ryan: Mais ça, c'est en conformité avec le
règlement du comité catholique qui ne met pas de terme à
un statut confessionnel, mais qui prévoit qu'il doit être l'objet
d'une révision tous les cinq ans. Mais il n'est pas expiré au
bout de cinq ans. On fait une révision du vécu confessionnel,
tous les cinq ans, sans qu'il y ait cependant une épée de
Damoclès suspendue là-dessus, à savoir qu'automatiquement
c'est retiré et que ça doit être renouvelé. Si tout
a été normal, si on constate que tout a bien fonctionné,
ça continue et il n'y a pas de nouvelle demande à formuler. Mais
s'il y a des choses qui n'ont pas marché, la commission scolaire a ses
responsabilités et le comité confessionnel aussi. Ceci est en
parfaite harmonie avec les dispositions du règlement.
Le Président (M. Gardner): Cela va, M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M, Gendron: Ce n'est pas la lecture qu'on fait de la loi 3. C'est
adopté sur division.
Le Président (M. Gardner): Adopté sur division.
J'appelle l'article 564. C'était 563, ça?
M. Hamel: Oui.
Le Président (M. Gardner): D'accord. Adopté sur
division. J'appelle l'article 564.
M. Ryan: L'article 563.
Le Président (M. Gardner): Excusez. C'est l'article 562
qu'on a adopté sur division.
M. Ryan: Là, c'est l'article 563, oui.
Le Président (M. Gardner): Vous m'avez Induit en erreur,
mon cher député de Sherbrooke.
M. Ryan: Nous étions rendus à l'article 563, mais
c'est parce que nous sommes revenus de bonne grâce sur l'article 562.
Le Président (M. Gardner): Ah, d'accord.
C'est l'article 562 qui a été adopté sur
division.
Alors, j'appelle l'article 563. On va attendre quelques secondes.
M. Gendron: L'article 563, oui.
Le Président (M. Gardner): Adopté.
M. Gendron: Attendez un peu, on ne l'a pas vu.
Le Président (M. Gardner): Non, excusez. Vous avez dit
oui.
M. Gendron: Excusez-moi, c'est parce qu'on pariait d'autre chose.
Cela va.
Le Président (M. Gardner): Adopté. M. Gendron:
Adopté.
Le Président (M. Gardner): J'appelle l'article 564.
M. Gendron: Cela va aussi pour l'article 564.
Le Président (M. Gardner): Adopté. M. Gendron:
J'appelle l'article 565.
M. Ryan: Après l'article 564, M. le Président, si
vous me le permettez, il serait peut-être de mise que nous revenions
à l'article 557. 14 que nous avions laissé en suspens.
Le Président (M. Gardner): L'article 557. 14. Oh, mon
Dieu! C'est loin, ça. Voulez-vous me trouver ça?
M. Ryan: C'est un article que nous proposions d'abroger. Il avait
été décidé de le reprendre en même temps que
celui où nous sommes rendus.
Le Président (M. Gardner): J'appelle l'article 557. 14 qui
se lisait comme suit: "L'article 501 de cette loi est abrogé. "
Avez-vous des objections?
M. Gendron: Je n'ai aucune idée où c'est. L'article
501 de quoi?
Le Président (M. Gardner): De cette loi.
M. Ryan: La Loi sur la fiscalité municipale, vous vous
rappeliez, on enlevait les commissions scolaires de cette partie...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... et on disait que cela revenait ici.
M. Gendron: Cela revenait ici, à quel article?
Le Président (M. Gardner): A l'article 564. M. Ryan:
À l'article 564. M. Gendron: À l'article 564.
M. Ryan: L'article 501 de la Loi sur la fiscalité
municipale, dont nous proposions l'abrogation à l'article 557. 14, se
lit comme suit: "Le déficit accumulé au 30 juin 1980 par une
commission scolaire, une commission régionale ou le Conseil scolaire de
l'île de Montréal doit être comblé au moyen d'une
taxe spéciale, ou d'un emprunt remboursé au moyen d'une taxe
spéciale annuelle, selon les conditions déterminées par le
ministre de l'Éducation. " L'article 564 tient lieu de ça; c'est
exactement ce qu'il dit, d'ailleurs.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que cela va?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gardner): Adopté. On revient
à l'article 565. C'est bien ça?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 566.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 567.
M. Gendron: À l'article 567, on voudrait que le ministre
nous explique un peu ce qu'il entend par: "Une commission scolaire dissidente
qui, le 1er juillet 1989, doit acquérir compétence sur de
nouveaux ordres d'enseignement et une commission scolaire pour catholiques ou
pour protestants dont tout ou partie du territoire recoupe celui de cette
dernière répartissent entre elles", etc. Mais c'est surtout pour
"doit acquérir compétence sur de nouveaux ordres
d'enseignement".
Le Président (M. Gardner): M. le ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: Actuellement, certaines commissions scolaires
dissidentes n'ont compétence que sur l'ordre d'enseignement
primaire.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Avec la nouvelle loi, elles acquièrent
compétence ou peuvent acquérir compétence également
sur l'enseignement secondaire. Ici, on prévoit un mode d'accession
à cette responsabilité. Il y a actuellement un cas qui se pose:
la commission scolaire dissidente de Greenfield Park...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... voudrait bien accéder à son
intégration. On ne sait pas si cela sera possible. Il y a de fortes
chances que cela ne le soit pas, mais, si c'était possible, cet
article-ci l'habiliterait à procéder.
M. Gendron: Mais c'est uniquement cet article qui l'habiliterait
à procéder. C'est parce que j'avais posé une question
avant sur les mots: "doit acquérir compétence sur de nouveaux
ordres d'enseignement". Là, vous nous expliquez un cas, mais j'essaie de
comprendre en quoi il faut mettre des dispositions pour que les dissidentes
prennent de l'expansion dans leur dissidence, parce qu'à la limite,
c'est ce que cela veut dire. A un moment donné, parce qu'elles sont
dissidentes, elles peuvent grossir et...
Le Président (M. Gardner): M. le ministre.
M. Ryan: C'est traité dans les dispositions de la loi sur
les commissions scolaires dissidentes ceci, on s'en souvient, mais, là,
c'est pour le cas où une commission scolaire aurait reçu
l'autorisation de procéder à son intégration, le 1er
juillet 1989, et devrait se mettre en marche dès maintenant.
M. Gendron: Les cinq dissidentes qui existent actuellement, quels
ordres d'enseignement offrent-elles? Elles ont toujours
été...
M. Ryan: Je ne peux pas vous le donner avec assurance. Je crois
que la commission scolaire dissidente Laurentienne couvre le primaire et le
secondaire avec un très petit nombre d'élèves; pour la
dissidente protestante de Baie-Comeau, c'est la même chose, mais celle de
Greenfield Park, c'est une dissidente catholique et elle n'offre que le
primaire jusqu'à maintenant.
M. Gendron: Si vous mettez ça, celles qui n'ont que le
secteur primaire, cela veut dire que vous leur ouvrez la porte à se
développer dans le secteur secondaire?
M. Ryan: Non. Cela ne peut pas se faire sans l'autorisation du
ministre et du gouvernement. On va attendre quelques secondes.
M. Gendron: D'ailleurs, on devrait suspendre deux minutes.
Le Président (M. Gardner): Oui. Alors, on va suspendre
pour deux minutes.
(Suspension de la séance à 21 h 58)
(Reprise à 22 h 6)
Le Président (M. Baril): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Mme la députée de Chicoutimi, si vous le voulez, on va
revenir à notre sujet, soit le projet de loi 107, à l'article
567.
Mme la députée! Nous étions à l'article 567,
vous m'excuserez, mais... Vous avez fait des commentaires de part et d'autre.
Est-ce que cela vous va? Adopté. J'appelle l'article 568.
M. Ryan: Nous avons une nouvelle page pour les articles 568 et
suivants.
Le Président (M. Baril): II y a une nouvelle page pour les
articles 568 et suivants. Jetons l'ancienne. Alors, j'appelle l'article 568,
nouvelle version. Il y a eu des changements à l'article 569
seulement.
M. Gendron: Cela va pour l'article 568.
Le Président (M. Baril): Cela va. Adopté. J'appelle
l'article 569.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Baril): J'appelle l'article 570. Nous
sommes à l'article 570.
M. Gendron: M. le ministre, à l'article 570 vous dites:
"Pour les années scolaires 1989-1990 et 1990-1991", est-ce parce que
vous estimez que le régime pédagogique ne sera pas en vigueur
avant? Vous vous donnez deux ans?
M. Ryan: Nous avons prévu, à l'article 413. 1,
qu'un régime devra être élaboré dans les deux ans
qui vont suivre l'adoption de la loi. Cela fait 1989-1990, 1990-1991. Mais nous
croyons être en mesure de le faire en dedans d'un an.
M. Gendron: Si c'est ça qui se passe, est-ce que la
concordance va se faire naturellement?
Là, vous vous donnez le pouvoir de parler uniquement par
instructions.
M. Ryan: Un alinéa plus bas, à l'avant-dernier de
la page, on dit: "Le présent article cesse d'avoir effet dès
l'entrée en vigueur du régime pédagogique applicable aux
services éducatifs pour les adultes établi en vertu de l'article
413. 1. "
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Baril): Adopté. J'appelle
l'article 571.
M. Ryan: II y a du travail pour la commission parlementaire au
cours des prochains mois, au niveau de la réglementation; il y a
beaucoup de travail qui nous attend.
Le Président (M. Baril): J'ai appelé l'article
571.
M. Gendron: L'article 571, oui, mais globalement, M. le ministre,
entre le papillon de la page 556 et l'ancienne page, comprenant les articles
568 à 571, c'est quoi, la différence entre l'ancien texte et
celui que nous avons?
M. Ryan: II y a juste une petite modification à l'article
569.
M. Gendron: D'accord.
M. Ryan: Ce sont les mots "du Conseil scolaire de l'île de
Montréal" qu'on ajoute. Ce n'est pas grand-chose.
M. Gendron: Cela va. On cherchait ça, même si on
l'avait adopté.
Le Président (M. Baril): L'article 571 est adopté.
J'appelle l'article 572.
M. Gendron: L'article 572, ça va.
Le Président (M. Baril): Adopté. J'appelle
l'article 573.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Baril): Adopté. J'appelle
l'article 574. C'est le même texte, de 574 à 577?
(Pause)
Le Président (M. Gardner): Est-ce qu'il y a des
problèmes à l'article 574?
M. Gendron: II n'y a pas de problème.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 575.
M. Gendron: II n'y a pas de problème.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 576.
M. Gendron: L'article 576, ça va.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 577.
M. Gendron: Non, l'article 576, ça ne va pas.
Le Président (M. Gardner): Vous avez dit:
"Adopté".
M. Gendron: Je ne le dis plus.
Le Président (M. Gardner): Vous enlevez votre
"adopté"?
M. Gendron: Je n'ai pas le choix, les autres articles sont
suspendus. Toutes les dispositions concernant la charte, on va les regarder
ensemble, une fois, globalement.
Le Président (M. Gardner): Donc, vous voulez le
suspendre?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gardner): L'article 576 est suspendu.
D'accord? M. le ministre, vous avez bien compris? L'article 576 a
été suspendu. Même s'il avait été
adopté, on y est revenus.
M. Ryan: Oui, on peut peut-être finir le tout, c'est au
goût de l'Opposition, il faut y venir tôt ou tard, nous
approchons... J'aimerais mieux qu'on y vienne plus tard.
M. Gendron: Moi aussi. Une fois, globalement.
M. Ryan: Cela va, pas de problème.
Le Président (M. Gardner): J'appelle l'article 577.
M. Gendron: Même chose. M. Ryan: Même
chose.
Le Président (M. Gardner): Même chose, suspendu.
J'appelle l'article 578. Cela continue à la page 559.
M. Ryan: Cela, c'est très important, l'article 578.
M. Gendron: Fondamental.
M. Ryan: Je crois qu'on devrait garder celui-là pour
après qu'on aura discuté de la clause "nonobstant". Ce n'est pas
parce que je veux pelleter en avant, mais je pense que c'est très
important. On va essayer de l'expliquer le plus clairement possible. Mais si on
peut se débarrasser de tout le reste avant, je pense qu'on ferait une
oeuvre utile.
Le Président (M. Gardner): Alors, l'article 578 est
suspendu aussi. Cela vous va?
M. Gendron: Oui.
(22 h 15)
Le Président (M. Gardner): On m'apporte d'autre ouvrage.
Ne nous donnez pas de problème, vous.
Est-ce qu'on reprend les articles suspendus? Cela vous va?
Articles en suspens
M. Ryan: À votre service.
Le Président (M. Gardner): Si vous le voulez, on va
reprendre l'article 521 qui a été suspendu, Loi sur les
commissions d'enquête.
M. Ryan: Je retire cet article, M. le Président.
Le Président (M. Gardner): Vous voulez le retirer.
M. Ryan: C'est-à-dire que je retire la modification que
j'avais parlé de faire. Je voulais introduire le sous-ministre
associé là-dedans et ce n'est pas nécessaire. Alors, je
laisse l'amendement dans la forme où il était quand il vous fut
remis la semaine dernière.
M. Gendron: Je suis complètement d'accord.
Le Président (M. Gardner): L'article 521 tel
qu'écrit là est adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gardner): Adopté. On nous les
fournit un à un. Cela va bien. J'appelle l'article 557. 24 pour lequel
on a un nouveau texte, un nouveau papillon. Est-ce que vous voulez qu'on le
lise? Ce serait peut-être mieux.
L'article 557. 24 se lit comme suit: "L'article 580 de cette loi est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant: "Pour voter à l'élection d'un commissaire
d'écoles et pour être éligible à un poste de
commissaire, iI faut être membre d'une communauté crie, être
majeur et n'être frappé d'aucune Incapacité légale;
cependant, les personnes non cries qui ont droit aux services de la commission
scolaire et qui ont qualité d'électeur au sens de la
présente loi peuvent voter lors de l'élection de commissaires
d'écoles. "
M. Gendron: Est-ce que c'est pour toujours qu'ils vont être
assujettis à l'ancienne loi concernant les élections?
M. Ryan: Eux autres, ils sont assujettis à la Loi sur
l'instruction publique.
M. Gendron: Je le sais, mais quand le projet de loi 106 va
être adopté, est-ce qu'il y aura concordance pour eux?
M. Ryan: Ils vont garder leur loi. M. Gendron: Ils vont
garder leur loi.
M. Ryan: Les Non-Cris, évidemment, vont relever de la loi
générale.
M. Gendron: Cela va être ajusté quand le projet de
loi 106 va être adopté, pour les Non-Cris.
M. Ryan: C'est ça. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 557. 25. On ajouterait l'article 582. 11. Vous allez nous
mêler.
M. Ryan: Celui-ci c'est pour les Cris. On y a consenti pour la
commission scolaire Kativik, comme on le disait tantôt, et avec l'article
582. 11 on ajoute les Cris.
Le Président (M. Gardner): Après l'article 557. 25,
on mettrait ça. C'est ce qu'il vient de nous dire.
M. Ryan: Cela viendrait ajouter l'article 582. 11. Je pense que
cela va de soi.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. Alors, c'est
bien clair. Après l'article 557. 25, on ajoute l'article 582. 11 et
c'est adopté. Cela va devenir un autre numéro, M. le
ministre?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Gardner): Alors, on y va avec un autre?
Allons-y. Les petits articles du début? D'accord, je les ai ici,
ceux-là? On a une liste d'articles. L'article 20...
Une voix: Des petits niaiseux?
Le Président (M. Gardner): Non, pas des petits niaiseux,
il n'y a rien de niaiseux, vous savez. Le sous-amendement à l'article
20: Insérer, dans le paragraphe 3° du deuxième alinéa
et après le mot "capacité", les mots "ou de formation". Est-ce
que ça vous va?
M. Gendron: Un instant. Sur l'article 20, on veut juste savoir
pourquoi, M. le ministre.
Le Président (M. Gardner): On va vous le donner.
M. Ryan: Si vous voulez, je vais d'abord sortir le texte de
l'article sous la forme où il a été adopté, cela va
être facile à saisir après.
Le Président (M. Gardner): Vous allez nous sortir tout
ça, vous là.
M. Ryan: Regardez, M. le Président...
Le Président (M. Gardner): M. le ministre?
M. Ryan:... à l'article 20, on dit: Est dispensée
de cette obligation de détenir l'autorisation d'enseigner
déterminée par règlement du ministre: "3° la personne
qui dispense un enseignement n'ayant pas pour objet, au sens des régimes
pédagogiques, l'obtention de diplôme, certificat ou autre
attestation officielle décernés par le ministre ou l'obtention
d'une attestation de capacité délivrée par la commission
scolaire en application de l'article 205. " Ici, on ajoute l'attestation de
formation. On dira: "de capacité ou de formation. " Parce que, dans
certains cas, il y en a qui vont avoir la capacité pour obtenir le
brevet ou l'autorisation d'enseigner, et il y en a d'autres qui ne l'auront
pas, mais on peut exiger qu'ils aient d'une formation.
M. Gendron: Je suis bien d'accord, adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 26. Un autre sous-amendement. Excusez,
ce sont des amendements. Est-ce qu'on veut une explication aussi, sur
l'article 26?
M. Gendron: II semble que les linguistes ont gagné face
à notre prétention.
M. Ryan: Mais moi, j'ai gagné sur ce point-là.
J'avais concédé, l'autre jour, en supposant que vous vous
étiez renseigné avant de m'imposer votre point de vue. Nos
conseillers sont allés aux renseignements et ils ont vu que le vieil
instinct de l'ancien directeur du Devoir est encore bon.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gardner): Le Devoir a bien changé
depuis ce temps-là!
M. Gendron: Adopté!
Le Président (M. Gardner): Adopté, l'article 26.
J'appelle l'article 79.
M. Ryan: II est habitué avec des ministres qui ne
vérifient pas. Il est tout surpris quand on lui demande le texte
complet.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gardner): Ne changez pas
l'atmosphère de la soirée, vous là!
M. Ryan: Je pense que je dois rendre hommage, encore une fois,
à nos conseillers qui sont formidables.
Le Président (M. Gardner): L'article 79.
M. Ryan: À l'article 79, il est question du ministre, non.
Ça, c'est le conseil d'orientation. C'est l'article 175, excusez.
L'article 79, je pense qu'il n'y a pas lieu de s'attarder à ça.
Je vais le lire sous la forme où il existe actuellement: "2° il
adopte, avec ou sans modification, après consultation du comité
d'école des règles de conduite et les mesures de
sécurité... " Alors, c'est "les règles de conduite et les
mesures de sécurité".
M. Gendron: Majeur, adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 112, un nouvel article: Insérer, dans la cinquième
ligne et après le mot "résultats* les mots "de la
vérification ou".
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Gardner): Cela va. Adopté.
J'appelle l'article 175. Supprimer, dans le paragraphe 4° et après
les mots "régime pédagogique", les mots "par la commission
scolaire".
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 226. 2.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. Est-ce qu'il y a
un autre groupe d'articles suspendus? On va prendre toute la série
d'articles sur les élections scolaires. Est-ce que cela vous va, M. le
député d'Abitibi-Ouest? Est-ce que tout le monde les a?
M. Gendron: Élections scolaires.
Le Président (M. Gardner): L'article 111. C'est tout un
autre paquet que vous avez. J'appelle l'article 111. M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, pour notre gouverne, il s'agit
de modifications qu'il y a lieu d'envisager étant donné que la
commission n'est pas en mesure de s'acquitter d'un second volet du mandat qui
lui avait été confié, celui d'examiner également le
projet de loi 106. Cela demande de faire des ajustements dans le projet de loi
107 pour qu'il se tienne par lui-même. Les amendements qui nous
paraissent nécessaires sont contenus dans cette série que nous
avons distribuée ce matin. Cela commence par l'article 111.
M. Gendron: Deuxième alinéa.
M. Ryan: Où définissez-vous que les dispositions de
la Loi sur les élections scolaires...
Une voix: À l'article 574. 1.
M. Ryan: Si on voyait celui-ci pour commencer, cela va donner une
idée de l'économie de toute la série d'amendements.
M. Gendron: Qui est le dernier? M. Ryan: L'article 574. 1.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gardner): Oui, les deux dernières
pages.
M. Ryan: On a: "Les articles 48, 49 et 78 à 168 de la Loi
sur l'instruction publique, tels qu'ils se lisaient le 30 juin 1989 tiennent
lieu de la Loi sur les élections scolaires et s'appliquent relativement
aux commissions scolaires régies par la présente loi, sous
réserve de ce qui suit. " On pourrait peut-être disposer tout de
suite de celui-ci au complet? Je ne sais pas ce que vous en pensez. Ensuite,
les autres vont devenir beaucoup plus simples, ce seront des corollaires.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que cela va?
M. Gendron: Oui, cela va.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que l'article 574. 1 est
adopté?
M. Ryan: On va le voir alinéa par alinéa. Le
Président (M. Gardner): D'accord.
M. Ryan: "1° la date de la prochaine élection
générale des commissaires est le troisième dimanche de
novembre 1990. " Il faut que ce soit Indiqué explicitement; je pense que
nous en convenons facilement.
M. Gendron: Pourquoi faut-il mettre cela? M. Ryan:
Pardon?
Mme Blackburn: C'est déjà dans la Loi sur
l'instruction publique.
M. Gendron: C'est aux trois ans. "La date de la prochaine
élection générale des commissaires est le troisième
dimanche de novembre 1990. " Pourquoi faut-il mettre cela là?
Mme Blackburn: C'est par concordance avec la loi actuelle. (22 h
30)
M. Ryan: C'est ça. La loi ne dit pas quand la
première élection aura lieu sous le nouveau régime. Nous
le disons ici.
M. Gendron: Est-ce qu'on continue sous l'ancien
régime?
M. Ryan: Pardon?
M. Gendron: Ce sont des dispositions pour nous permettre de
continuer sous l'ancien régime?
M. Ryan: En tout cas, en le disant clairement, il n'y a de
malentendu nulle part.
M. Gendron: Regardez, M. le ministre, je prétends que
c'est comme si d'avance... Quand on va étudier le projet de loi 106, il
y aura une disposition pour que ça soit aux trois ans, mais je ne peux
pas, moi, à ce moment-ci, présumer que le projet de loi 106 sera
adopté. Cela veut dire que les anciens articles s'appliquent sous
réserve de ce qui suit, mais dans la réserve vous appelez
déjà des modifications.
M. Ryan: Ici, ce n'en est pas une, parce que juridiquement le
législateur ne sait pas que la dernière élection a eu lieu
en 1987.
Une voix:...
M. Ryan: Pardon? Oui, mais lui ne le sait pas. Là, on
arrive avec une nouvelle loi qui va dire, dans le cas de 106: Les
élections scolaires ont lieu tous les trois ans. Il va bien falloir
qu'on dise quand commence à courir la période de trois ans, et
nous disons ici que la période de trois ans court à compter de
l'année de la dernière élection, c'est-à-dire 1987.
Il faut qu'il y ait un endroit où on le dise et je pense qu'il faut que
ça soit ici, ce ne sera pas dans l'autre. De toute manière, si on
pouvait me donner l'autre endroit où on le dirait, je n'aurais pas
d'objection, mais je pense que c'est ici qu'on l'avait
réservé.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que ça vous
va?
M. Gendron: Je n'en ferai pas un plat, mais je vous dis que je ne
comprends pas le bien-fondé que ce soit là, parce que cela a eu
lieu en 1987 et, au moment où on va tomber sur la loi 106
adoptée, II sera Inscrit dans la loi 106 que c'est aux trois ans, et
toutes les commissions scolaires se rappelleront que la dernière
élection avait été en 1987.
M. Ryan: Cela n'a pas de force juridique.
M. Gendron: D'accord, cela va. Sur le plan juridique, vous dites
que vous en avez besoin.
M. Ryan: Nous avons toujours besoin que ça soit
verrouillé à deux tours.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Gardner): Le deuxième
alinéa?
M. Ryan: C'est une nouvelle économie, ça.
M. Gendron: À l'alinéa 2°, il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Gardner): II n'y a pas de problème
à l'alinéa 2°. Au troisième?
M. Ryan: Les troisième, quatrième et
cinquième alinéas sont la transposition, pour l'aspect
électoral, du fameux article 39.
M. Gendron: Oui, mais je vais poser une question plutôt
d'ordre général aux deux. Même si je pense qu'ils ne posent
pas de problèmes, beaucoup de gens nous ont fait des
représentations à 106 pour que ce ne soit pas le directeur
général qui soit président d'élection. Je ne pense
pas qu'on adopte 106 ce soir, nous en avons suffisamment avec 107 pour ne pas
vouloir envisager faire 106 en même temps. Mais supposons, M. le
ministre, que, quand on va étudier 106... Le remaniement, Je ne sais pas
si vous êtes
touché là-dedans, peu importe... Une voix: Ah!
M. Gendron: Oui, je vous annonce qu'il y aura un remaniement
demain.
Une voix: Oui, oui, mais peut-être pas pour le ministre de
l'Éducation.
M. Gendron: Ce n'est pas moi qui le fait.
Sérieusement, qu'est-ce qui me dit qu'à l'adoption du 106
on ne conviendra pas que ce ne sera pas le directeur général mais
le secrétaire général, à titre d'exemple, juste
pour discuter?
Alors là, je dis: Si j'adopte ça dans 107, je ne comprends
pas.
M. Ryan: On va modifier celle-ci et, à ce
moment-là, quand nous aurons fini 106, nous vérifierons avec 107
et, s'il y a lieu de faire certains ajustements, nous les ferons. En attendant,
il faut qu'on ait quelque chose de clair. On ne sait pas, tout à coup il
y aurait quelque chose et que 106 ne soit jamais adopté...
M. Gendron: Mais toutes les dispositions qui suivent vont tomber
quand 106 sera adopté.
M. Ryan: Nous aurons des dispositions, dans 106, qui diront que
574. 1 disparaît sous réserve de ce qui suit.
Une voix: Ce n'est pas compliqué, vous savez.
M. Gendron: Non, mais c'est plus compliqué que ça,
parce que là, ici...
M. Ryan: Veux-tu l'expliquer? Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Oui, j'aimerais ça. Mais, M. le ministre,
sincèrement...
M. Ryan: Oui.
M. Gendron:... je sens là une intention du
législateur que, au pire si le 106 n'est pas adopté comme
prévu, au moins des dispositions souhaitées par le
législateur s'appliqueront dans la période transitoire.
M. Ryan: C'est le statu quo. Ici, sur tous ces points, nous
maintenons le statu quo, finalement, il n'y a rien de changé.
M. Gendron: Si c'était le statu quo, ça ne finirait
pas par "sous réserve de ce qui suit" à 574. 1. Sous
réserve de ce qui suit, ça veut dire que ce qui suit est
habillé différemment de ce qui est en haut.
M. Ryan: C'est parce qu'il y a d'autres dispositions dans la loi
qui traitent de ces points. Prenez par exemple ce qui est mentionné
à 39. C'est très important pour les élections scolaires.
Cela n'y est pas à 48, 49, 78 à 168, il faut bien le dire quelque
part. On le dit ici. C'est la même chose. Il y a des choses relatives. Le
choix de la commission scolaire par le propriétaire, il faut bien qu'on
le dise. Oui, si vous voulez, M. Dupont...
Le Président (M. Gardner): M. Dupont va nous expliquer
ça.
M. Dupont (Côme): On a voulu maintenir intégralement
le statu quo; à défaut d'adopter la loi 106 c'est le statu quo.
Alors le statu quo ça comprend l'article 39 de la loi actuelle, les
articles 48, 49 et de 78 à 168. L'article 39, on ne le rend pas
applicable directement, on le rend applicable indirectement par les paragraphes
3°, 4°, 5° et 6°. C'est essentiellement l'article 39. C'est le
cens électoral.
M. Gendron: C'est 39, ça.
M. Dupont: C'est ça.
M. Gendron: De la loi actuelle.
M. Dupont: C'est ça.
M. Gendron: Continuez.
M. Dupont: Oui. Tous les autres paragraphes 7°, 8° et
9°... 7° aussi, 7° va avec ça, c'est 39, les autres, 8°
à 13°, ce sont purement des expressions.
M. Gendron: Ça va. Revenez où il y a un
problème.
M. Dupont: Paragraphe 2°, c'est aussi le statu quo. En vertu
de la loi actuelle, le président d'élection, c'est le
secrétaire-trésorier de la commission scolaire et, en vertu de
l'article 192 de la loi actuelle, le secrétaire-trésorier est
remplacé par le directeur général. Donc, on maintient
intégralement le statu quo.
M. Gendron: Si c'est un statu quo, pourquoi ça prend un
deuxièmement?
M. Dupont: C'est parce qu'on est arrivé avec une nouvelle
loi là. Ce n'est pas la Loi sur l'instruction publique qui s'applique.
La Loi sur l'instruction publique ne s'applique plus aux commissions scolaires.
Elle s'appelle Loi sur l'instruction publique pour les autochtones cris, inuit
ou naskapis. C'est le projet de loi 107 qui s'applique maintenant. C'est
l'article 574. 1 qui définit le régime juridique applicable pour
les élections scolaires. On les rapatrie ici en vertu de...
Mme Blackburn: Elle est dans la loi qui a été
adoptée. Je ne me rappelle plus le numéro. Ce n'est pas
ça? Le directeur général. Le deuxième...
Des voix: De 107.
M. Ryan: À 107, oui.
M. Gendron: Oui, je me rappelle à 107.
Mme Blackburn: Si elle est à 107 pourquoi faut-il la
rappeler là?
M. Dupont: Pour les fins d'élection.
M. Gendron: Pour les fins d'élections. À 107 il n'y
a pas de disposition pour ça. Ça va. Premier paragraphe. Je n'ai
pas entendu l'explication sur le premier.
Le Président (M. Gardner): Sur le premier paragraphe,
maintenant.
M. Dupont: Premier paragraphe, c'est que, juridiquement, il n'y a
aucune disposition qui dit que l'élection doit avoir lieu en 1990. On
sait de facto que la dernière élection a eu lieu en 1987, mais on
ne sait pas juridiquement. Tout ce qu'on sait Juridiquement, c'est que les
élections ont lieu à tous les trois ans. Alors, on vient de dire
ici que la première élection générale aura lieu en
1990. Ensuite, ça ira de trois ans en trois ans.
M. Gendron: Ça va. Une dernière explication, M.
Dupont, pendant que vous êtes là.
M. Ryan: Tout le monde le savait, mais si ça prend
ça pour que M. Dupont le sachel
M. Gendron: M. Dupont...
Le Président (M. Gardner): Une autre question à M.
Dupont. M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, M. le Président, je voudrais que vous
reveniez, M. Dupont, sur deuxièmement. Reprenez l'explication à
savoir pourquoi c'est nécessaire d'être là.
M. Dupont: Je vais compléter parce que j'avais
oublié de parler du secrétaire général. En vertu de
la loi actuelle, le président des élections dans une commission
scolaire autre que dissidente, c'est le secrétaire-trésorier qui
est remplacé, en vertu de 192 de la Loi sur l'instruction publique, par
le directeur général. Cet article ne s'applique plus à
cause de la loi 107.
M. Gendron: En vertu de la Loi sur l'instruction publique.
M. Dupont: Oui. Maintenant, dans une commission scolaire
dissidente, le rôle de président d'élection est
exercé par le secrétaire générai de la commission
scolaire dissidente. Dans une commission dissidente actuellement, il n'y a pas
de directeur général. Il n'y a qu'un secrétaire
général et c'est lui qui fait le président
d'élection. C'est pour ça qu'on dit ici: "Le directeur
général de la commission scolaire... " En vertu de la loi 107,
ça désigne une commission scolaire pour catholiques ou
protestants ou une commission dissidente, et c'est soit l'ancien
secrétaire-trésorier, soit l'ancien secrétaire
général.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que ça vous va,
M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Ryan: Vous avez bien fait de demander des explications.
Autrement, ça aurait été une confusion
générale.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que ça vous
va?
M. Gendron: Ça me va.
Le Président (M. Gardner): Tout l'article 574. 1 est
adopté?
M. Gendron: Tout l'article 574.
Le Président (M. Gardner): Article 574. 1.
M. Ryan: Je pense que les autres vont s'éclairer
naturellement maintenant.
Le Président (M. Gardner): Est-ce qu'on revient à
l'article 111?
M. Gendron: Oui, là, c'est plus ce que vous changez, c'est
cela qu'on veut savoir.
Le Président (M. Gardner): Alors, est-ce qu'il y a des
renseignements à l'article 111?
M. Ryan: Dans la version originelle, il y avait des
références à des articles précis de la Loi sur les
élections scolaires; on était directement dans le 106. Ici, on
parle de manière plus générale des dispositions de la Loi
sur les élections scolaires, comme nous venons de les définir
à l'article dont il a été tout juste question.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Gardner): Cela va? Adopté.
J'appelle l'article 128.
M. Ryan: Ici, c'est le môme genre de problème. Nous
référions dans le texte originel à l'article 181 de la Loi
sur les élections scolaires et ici nous référons à
la Loi sur les élections
scolaires en général, c'est-à-dire, encore une
fois, à la loi telle que définie dans l'article que nous venons
d'adopter tantôt.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 318.
Une voix: L'article 318 n'a pas été adopté
encore?
Le Président (M. Gardner): II avait été
suspendu. On fait tous les articles suspendus.
M. Ryan: À l'article 318, nous étions
déjà d'accord sur le contenu...
M. Gendron: C'est vrai.
M. Ryan:... mais il y avait le lien avec la
Loi sur les élections scolaires qui nous avait incités
à le reporter. La même explication que pour les deux articles
précédents vaut dans ce cas-ci.
Le Président (M. Gardner): Cela va?
M. Gendron: Oui, je me rappelle cela.
Le Président (M. Gardner): Adopté?
M. Gendron: Attendez un peu.
Le Président (M. Gardner): Pas encore?
M. Gendron: On me donne comme information qu'on avait mis en
suspens les articles 318 à 326. Les autres vont revenir quand?
M. Ryan: Immédiatement.
M. Gendron: Tout de suite après? D'accord.
Le Président (M. Gardner): Je ne les ai pas tout de suite
après.
M. Ryan: Le secrétaire a tout cela.
Le Président (M. Gardner): Oui, alors l'article 318 est-il
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gardner): Adopté.
M. Ryan: Articles 319, 320.
Le Président (M. Gardner): Article 319.
M. Ryan: Je pense qu'il faut ressortir le gros cahier.
Le Président (M. Gardner): On va ressortir le gros
cahier.
Une voix: Les adoptez-vous tout de suite, les autres?
M. Ryan: Oui, on est aussi bien de les prendre tout de suite, les
articles 319 et 320.
M. Gendron: Je crois qu'on est aussi bien de les reprendre tout
de suite.
M. Ryan: Alors, il faut ressortir le gros cahier.
Le Président (M. Gardner): II n'y avait pas d'amendement?
Si on reprend l'article 319...
M. Ryan: C'était sur le référendum, si mes
souvenirs sont bons. Les autres articles n'exigeaient pas de changement. On
peut les voir rapidement. "319. Le conseil des commissaires de la commission
scolaire fixe la date et la tenue du référendum et en donne un
avis public. "
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Gardner): Cela va? Adopté? Article
320.
M. Ryan: "320. La liste électorale est
déposée au siège social de la commission scolaire au moins
45 jours avant la date de la tenue du référendum. "
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 321.
M. Ryan: Article 321, c'est le libellé de la question qui
doit être soumise aux électeurs à l'occasion du
référendum.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 322. Il y a un amendement.
M. Ryan: C'est la nomination des représentants au bureau
de votation, un représentant pour le oui, un représentant pour le
non, nommés par le directeur des élections sur demande. La
même chose que pour les élections actuelles; on transpose au
référendum.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 323.
M. Ryan: On connaît cela, les référendums, on
en a fait un.
Une voix:...
M. Ryan: Mais on ne se rappelle pas... (22 h 45)
Le Président (M. Gardner): J'appelle l'article 323.
M. Ryan: Ici c'est que, si le rérérendum donne non,
la taxe ne passe pas et, s'il donne oui, la taxe peut être
Instituée.
M. Gendron: On a connu cela. Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 324.
M. Ryan: Alors on dit "le président du
référendum" au lieu du "président d'élection". Il
atteste le résultat des votes, le relevé des votes et
déclare sous sa signature qu'il y a eu approbation ou
désapprobation, en donnant les renseignements nécessaires.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 325.
M. Ryan: Alors, lorsque la taxe scolaire est approuvée par
référendum, le pourcentage de la taxe ou le taux supérieur
à la limite prévue à l'article 280 constitue le nouveau
pourcentage ou taux maximal aux fins de cet article pour l'année
scolaire visée et pour les deux années scolaires suivantes. On a
déjà vu cela, un référemdum donne un
résultat dont l'effet vaut pour l'élection à venir et les
deux élections subséquentes, pour trois ans.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 326.
M. Ryan: C'est le dernier. Il dit que lorsqu'un tribunal
décide d'annuler un référendum à la suite d'une
contestation...
Le Président (M. Gardner): C'est amendé.
M. Ryan:... il peut en ordonner un nouveau.
Le Président (M. Gardner): Alors, l'article 326 est un
amendement. Est-ce que l'article...
M. Gendron: Attendez un peu. Le Président (M. Gardner):
Oui. M. Gendron: Cela va. Adopté.
Le Président (M. Gardner): L'article 326, tel
qu'amendé, est adopté. On passe à l'article 376. Y en
a-t-il d'autres avant? Non?
Nous allons suspendre l'article 376.
M. Ryan: II y a un petit amendement qui s'en vient. Ce n'est
qu'une question de tuyauterie mais il faut l'aménager.
Le Président (M. Gardner): Alors on Irait à
l'article 376. 1.
M. Ryan: Dans le texte original il y avait
référence à l'article 181 de la Loi sur les
élections scolaires. On enlève la référence au
numéro. C'est la Loi sur les élections scolaires au sens
défini tantôt.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): L'article 376. 1 est
adopté. J'appelle l'article 378. 1.
M. Ryan: C'est la même chose. Dans le texte original il y
avait une référence à l'article 181 et nous la faisons
disparaître.
M. Gendron: Oui. Adopté.
Le Président (M. Gardner): L'article 378. 1 est
adopté. J'appelle l'article 383.
M. Ryan: C'est la même référence qui est
enlevée ici à l'article 181.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): On va donner une petite seconde
à notre secrétaire. L'article 383 est adopté. Vous n'avez
pas marqué l'article 383. Adopté. D'accord?
J'appelle l'article 445. Est-ce qu'il y a des explications
nécessaires?
M. Gendron: On a une question. On n'est pas sûr qu'il y a
un lien.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre.
M. Ryan: À l'article 445, il y a une erreur qui s'est
glissée. Le paragraphe se lit: "Commet une infraction un
président d'élection". C'est un président de
référendum.
M. Gendron: C'est cela. Remplacer, dans la première ligne,
les mots "d'élection" par "du référendum"?
M. Ryan: Oui c'est cela. C'est un président du
référendum. On fait allusion à l'article 318 et à
l'article 326.
M. Gendron: C'est bon.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 447.
M. Ryan: On enlève le premièrement de l'article 447
du projet de loi dans sa version originelle parce que cet article ne s'applique
plus aujourd'hui. Il n'y a plus d'obligation comme cela dans la loi
actuelle.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que cela vous va?
M. Gendron: On avait déjà adopté l'article
447, mais là vous revenez et vous retirez l'alinéa premier qui
n'a pas sa raison d'être.
M. Ryan: C'est cela.
M. Gendron: Donc, on aurait manqué un peu de
vigilance.
Le Président (M. Gardner): Oui, on vous pardonne.
M. Ryan: II ne faut pas oublier cela. On avait la
référence à la Loi sur les élections scolaires.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Et comme cela n'a pas été adopté,
actuellement on n'en a pas besoin. C'est tout l'alinéa.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que cela va pour
l'article 447?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 483. Est-ce que vous avez besoin d'explications pour l'article
483?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 376 qu'on vient de recevoir.
M. Ryan: II est entré?
Le Président (M. Gardner): Oui.
M. Ryan: Je ne l'ai point.
Le Président (M. Gardner): On vient juste de nous
l'apporter.
M. Ryan: À l'article 376 il y avait une
référence à l'article 181 du projet de loi 106 et nous
ajustons les choses de manière que cette référence
disparaisse.
M. Gendron: Un instant. Lequel avez-vous appelé?
Le Président (M. Gardner): L'article 376, la nouvelle
version qui vient juste d'arriver.
M. Gendron: Je n'ai pas cela.
Le Président (M. Gardner): Oui, je vais le lire.
M. Gendron: J'ai l'article 376. 1 mais pas l'article 376...
Le Président (M. Gardner): On vient de nous le passer.
M. Ryan: L'article 376...
Le Président (M. Gardner): Je vais le lire. "Remplacer
l'article 376 par le suivant: "376. Le mandat des membres du conseil est d'une
durée de trois ans. Toutefois les membres du conseil demeurent en
fonction sous réserve de l'article 376. 1 jusqu'au jour de la
première séance visée à l'article 378. "
M. Gendron: C'est sur quoi, l'article 376? Le Président
(M. Gardner): Pardon? M. Ryan: M. Dupont.
M. Gendron: Sur quoi portait l'article 376 M. Dupont? "Le mandat
des membres du conseil... " Le conseil de quoi?
M. Dupont: Le Conseil scolaire de l'île de
Montréal.
M. Gendron: Ah, c'est le conseil de l'île. D'accord, je
voulais juste savoir. Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 359. C'est un article amendé, un amendement. "Remplacer
l'article 359 par le suivant: "Dans les matières relevant de sa
compétence, les articles 187 à 272, sauf l'article 262,
s'appliquent à la commission scolaire régionale, compte tenu des
adaptations nécessaires. "
On va attendre.
Est-ce que vous êtes prêts? Est-ce que l'article 359 est
adopté?
M. Gendron: L'article 359.
Le Président (M. Gardner): Que je viens de vous lire.
Voulez-vous que je le relise?
M. Gendron: Oui, parce que je n'ai pas le papillon. Est-ce qu'on
avait le papillon?
Le Président (M. Gardner): C'est dans votre cahier bleu.
Je vais le relire: "Remplacer l'article 359 par le suivant: "359. Dans les
matières relevant de sa compétence, les articles 187 à
272, sauf l'article
262, s'appliquent à la Commission scolaire régionale,
compte tenu des adaptations nécessaires. "
M. Gendron: Pourquoi l'avait-on suspendu? C'est ce que je veux me
rappeler. Oui, je me rappelle.
M. Ryan: À cause des transports. M. Gendron:
Réglé. Le Président (M. Gardner):
Adopté? M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gardner): Adopté. J'appelle
l'article 406 qui est amendé lui aussi. Il faudrait le relire.
"Remplacer l'article 406 par le suivant: "406. Lorsqu'une commission scolaire a
besoin d'un montant excédent à celui qui lui est remis par le
conseil, celle-ci doit elle-même percevoir cet excédent au moyen
d'une surtaxe. Avant de percevoir cette surtaxe, la commission scolaire doit la
soumettre à l'approbation de ses électeurs. Les articles 318
à 326 s'appliquent à l'imposition de cette surtaxe, compte tenu
des adaptations nécessaires. "Lorsque la surtaxe est approuvée,
elle s'applique à l'année scolaire pour laquelle elle est
imposée et la commission scolaire peut percevoir un montant
excédant 6 % de ses dépenses nettes ou 0, 25 $ par 100 $ de
l'évaluation uniformisée des immeubles imposables ou partie de
cette évaluation incluse dans son assiette foncière pour les deux
années scolaires suivantes sans excéder la nouvelle limite. "
M. Ryan: Ici, c'était seulement le
référendum qui avait incité à reporter l'adoption
de cet article. Ce sont des choses qui vontde soi maintenant que les articles
318 à 326 sont réglés.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Alors, l'article 406 est
adopté tel qu'amendé? C'est un amendement, n'est-ce pas?
J'appelle l'article 39.
M. Ryan: Pardon? Quel article?
Le Président (M. Gardner): L'article 39. Voulez-vous que
je le lise? Non?
M. Ryan: Ici, nous nous en tenons au texte qui était dans
la colonne de gauche. On avait dit qu'on examinerait la possibilité
d'écrire, plutôt que "après consultation du directeur de
l'école", les mots "sur recommandation". Mais, finalement, on aime
autant ne pas s'immiscer dans le travail de la commission scolaire. C'est le
fonctionnement de la commission scolaire. Connaissant la grande importance que
nos collègues de l'Opposition attachent au respect de l'autonomie de la
commission scolaire, nous ne vouions pas la grever trop lourdement.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que l'article 39 est
adopté?
M. Ryan: Nous apprenons tous les jours. Défenseurs de
l'autonomie des commissions scolaires.
M. Gendron: Adopté
Le Président (M. Gardner): L'article 39 est adopté.
Il y avait un amendement proposé par la députée de
Chicoutimi à l'article 10. 1.
M. Ryan: Pardon? (23 heures)
Le Président (M. Gardner): Tous les amendements de la
version anglaise. Bien, pourquoi est-ce qu'on ne ferait pas celui-là? Ce
n'est pas nécessaire? Ah, d'accord, je comprends. On va revenir à
l'amendement à l'article 10. 1, si vous voulez. Ici, j'aurais ici toute
la série des amendements de la version anglaise. Est-ce qu'il faut les
passer un par un?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. Toute la
série?
M. Gendron: Toute la série.
Le Président (M. Gardner): Toute la série est
adoptée.
M. Ryan: De même que la version anglaise.
M. Gendron: De même que la version anglaise.
Le Président (M. Gardner): De même que la version
anglaise. Adopté. On va laisser le temps au secrétaire de bien
écrire ça.
M. Ryan:... substantiel.
Une voix: Oui.
M. Ryan: II y a le sujet du recours.
Une voix: Oui.
M. Ryan: Ensuite, il y a les clauses dérogatoires.
Une voix: Oui.
M. Ryan: II y a les articles qui ne s'appliqueront pas.
Une voix: Je proposerais que nous les abordions dans cet ordre.
Disposer d'abord le recours; après ça, prendre les clauses
dérogatoi-
res et...
M. Gendron: Oui, à la condition, cependant, qu'on commence
par notre amendement.
M. Ryan: Ah, vous aviez un amendement, vous autres?
M. Gendron: Non, c'est parce qu'on avait déjà une
proposition sur la table. Vous l'avez suspendue. Vous avez dit: On va vous
faire une offre. Là, avant d'argumenter et de plaider, je veux savoir ce
que le président fait. Je souhaiterais effectivement qu'on commence avec
l'article 10. 1 qui est un amendement sur la table, qui est quand même
sur le même sujet sur lequel vous nous avez fait un papier et qui, lui,
n'avait pas été déposé, comme tel. Vous avez dit:
Je vais réfléchir là-dessus et on verra.
Le Président (M. Gardner): D'accord. Alors, ça vous
convient?
M. Ryan: Pas de problème.
M. Gendron: Par la suite, les dérogations.
Le Président (M. Gardner): La dernière chose,
c'était quoi, donc? L'article 10. 1, les dérogations. Quel
était l'autre article?
M. Ryan: II y a le droit d'appel, ensuite, il y a les clauses
dérogatoires.
Le Président (M. Gardner): Et l'autre?
M. Ryan: Ensuite, il y a la liste des articles qui ne
s'appliqueront pas tout de suite.
Recours au Protecteur du citoyen
Le Président (M. Gardner): D'accord. On y va avec
l'article 10. 1 qui était un amendement proposé par la
députée de Chicoutimi, que je vais relire, si vous voulez.
"Ajouter, après l'article 10, un nouvel article 10. 1 qui se lirait
comme suit: "L'élève ou ses parents peuvent recourir au
Protecteur du citoyen pour faire respecter les droits de l'élève.
"
Est-ce que vous avez des commentaires à faire sur cet amendement
proposé par la députée de Chicoutimi? Est-ce que la
députée de Chicoutimi a des commentaires?
Mme Blackburn: Oui, en fait, M. le Président, on
ramène ici l'article qui était exactement le libellé de
l'article qui apparaissait dans la loi 3, sur lequel on avait reçu
l'appui de la Ligue des droits et libertés, de la Commission des droits
de la personne, du Protecteur du citoyen et de l'OPHQ. Il me semble que lors
des deux dernières journées, mais plus particulièrement de
la journée d'aujourd'hui, on a beaucoup parlé de droits
fondamentaux.
S'il y a un droit fondamental, c'est bien celui de reconnaître la
possibilité d'en appeler au Protecteur du citoyen lorsque vous estimez
que vos droits sont lésés. Peut-être que je n'en parlerais
pas plus longtemps si le ministre avait le goût de nous dire que tout est
adopté et on arrêterait de jaser là-dessus. Étant
donné les discours qu'on a tenus en Chambre et qu'on est en train de
tenir, étant donné également la position qu'ont
réitérée les trois organismes conjointement - parce que
j'ai vu cela passer sur ma table même si j'étais un peu loin les
derniers jours - qui, finalement, réitéraient la position qu'ils
ont prise ici en commission parlementaire en ce sens qu'il faut absolument
qu'on assure le respect et la possibilité pour les parents de ces
enfants dans les écoles du Québec d'en appeler devant le
Protecteur du citoyen, d'avoir un lieu où ils puissent interjeter appel
dans les cas où ils estiment que leurs droits sont lésés,
je me disais, dans le fond... Je répète la question simplement.
Peut-être que le ministre, à la lumière des débats
qu'on a eus en Chambre toute la journée et la position qu'il a prise
tout à l'heure sur ce qu'il appelait les droits fondamentaux, s'il y en
un qui m'apparaît très fondamental, c'est bien de
reconnaître à l'élève, à ses parents, le
droit d'en appeler au Protecteur du citoyen.
Je me rappelle tout à l'heure, en Chambre, il nous disait qu'il y
a des droits comme plus fondamentaux que les autres, par exemple le droit
à un jugement équitable. Il sait mieux que mol les exemples qu'il
a utilisés tout à l'heure en Chambre, mais il semble que cette
situation s'applique précisément à ce qu'il illustrait,
tout à l'heure, comme étant des droits fondamentaux. J'Imagine
que le législateur, au moment où le gouvernement du Parti
québécois l'avait introduit dans la loi 3, en avait
évalué la répercussion et l'utilisation qu'on en ferait.
Je ne dis pas que c'est facile, je ne dis pas que cela ne posera pas certains
problèmes d'Interprétation, mais je prétends qu'il faut
sacrifier un certain nombre de difficultés pour s'assurer du respect du
droit des personnes. C'est un discours que le ministre tient beaucoup,
j'aimerais qu'il me dise ce soir qu'il va y repenser et que cela a du bon sens.
Je sais que cela va appeler des procédures. Je suis assez consciente
qu'il n'y en aura pas des milliers au Québec, mais quand même il y
a des cas où on va en appeler. Je pense seulement aux cas où les
parents d'un enfant handicapé estiment avoir été mal
reçus ou mal interprétés dans l'évaluation des
besoins de leur enfant; il pourra y avoir effectivement un appel. Mais il me
semble que c'était cela qu'il faut sacrifier et on l'a fait dans
beaucoup d'autres domaines. Il me semble que de le refuser... Il y a 1 000 000
d'élèves dans les écoles du Québec, U me semble que
cela appelle à la réflexion.
Je voudrais rappeler au ministre que, dans la loi 3, on n'avait pas
seulement la proposition
d'amendement que Je vous ai apportée, mais cela se poursuivait
à l'article 11 de la loi 3 - à la page 7 - qui disait: "Le
Protecteur du citoyen, de sa propre initiative ou à la demande d'un
élève ou de ses parents, fait enquête chaque fois qu'il a
raison de croire que, dans l'exercice d'une fonction administrative, le
titulaire d'une fonction ou d'un emploi relevant d'un organisme scolaire a
lésé un élève dans l'exercice ou la jouissance d'un
droit reconnu par la présente loi. " On sait, par exemple, qu'en vertu
de cet article-là - cela s'est déjà fait - il y a des
élèves ou des parents qui ont poursuivi au moment d'une
grève illégale. Je sais que cela s'est fait dans des
collèges, en tout cas à Saint-Jérôme, si ma
mémoire est fidèle. Ce ne sont pas des situations souhaitables ni
faciles, mais c'est une façon de s'assurer que ces personnes-là
voient leurs droits reconnus. "Aux fins du présent article, l'expression
"organisme scolaire"... "La demande de l'élève ou de ses parents
adressée au Protecteur du citoyen est réputée faite selon
la Loi sur le Protecteur du citoyen. " En fait, on n'a pas introduit le reste.
Il nous apparaissait suffisant... Le reste pouvait entrer dans un
règlement qui interpréterait la loi, soit la Loi sur le
Protecteur du citoyen, je ne sais pas trop la mécanique, mais cela ne
paraissait peut-être pas indispensable d'inclure l'article 11 de la loi
3. Mais l'article 10 nous apparaissait fondamental. Il est difficile d'admettre
aujourd'hui, au moment où on se parle, alors que les droits d'en
appeler, lorsque vous estimez être lésés, sont reconnus
à tous les citoyens du Québec, qu'ils soient refusés
à des élèves dans des écoles par les parents,
évidemment, ou le tuteur.
Je ne sais pas si le ministre a changé d'avis et voudrait
approfondir là-dessus. Je fais seulement répéter ce qui a
été dit, je ne veux pas vous tenir ici jusqu'à une heure
du matin.
Le Président (M. Gardner): Oui, mais...
Mme Blackburn: Mais j'aimerais qu'à la lumière des
débats qu'on a eus récemment on réfléchisse
à nouveau.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: Nous avons considéré toutes les
possibilités. Évidemment quand les droits sont inscrits dans la
loi, en cas de violation ou de négation de ces droits-là, les
recours existent devant les tribunaux. C'est la voie normale; ce sont les
tribunaux qui sont les arbitres de la loi; ils interprètent la loi et le
recours doit se faire là. On a trouvé une autre voie ces
dernières années pour assurer des recours peut-être plus
rapides, même si le statut n'est pas parfaitement clair, c'est la voie de
l'ombudsman, du Protecteur du citoyen; un autre exemple de voie
parallèle, c'est la Commission des droits de la personne.
Ce que le gouvernement redoute là-dedans, c'est l'expansion des
forces bureaucratiques, la multiplication des fonctionnaires. On a
constaté que ces organismes avaient une tendance à multiplier
leurs effectifs et je ne pense pas que, dans le contexte actuel de restrictions
budgétaires, ça soit le temps d'envisager une chose comme
celle-là. Je ne rejette pas l'idée en soi. L'idée est
sûrement digne de considération et pourra revenir à la
surface.
Mais le gouvernement n'est pas en mesure d'accepter cette chose,
actuellement. D'autant plus que le Protecteur du citoyen, dans les propositions
qu'il nous a soumises à ce sujet, a clairement laissé entendre
qu'il faudrait une augmentation d'effectifs s'il devait hériter d'une
charge comme celle-là. C'est pour ça que nous envisageons un
mécanisme qui n'est pas nécessairement définitif et je
crois que le mécanisme que nous proposerons tantôt aurait pour
objet de traiter d'une manière encore plus immédiate les
problèmes qui se présentent et rien n'empêche qu'il soit
complété, éventuellement, par une disposition du genre de
celle qui est proposée. Nous ne l'arrêtons pas, mais nous ne
pouvons pas l'accepter maintenant pour les raisons que j'ai données.
Le Président (M. Gardner): Oui, Mme la
députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. J'ai lu rapidement la
proposition d'amendement qui est amenée par le ministre. Il n'y a aucune
comparaison, je pense bien, entre ce qu'on veut suggérer et la
proposition du ministre; il y a un monde entre les deux. Ce que j'ai vu,
ça demande peut-être des explications. Ce que j'ai vu ne m'a pas
particulièrement, j'oserais dire, impressionnée dans le sens
où ça viendrait remplacer le recours au Protecteur du
citoyen.
Vu que le ministre nous dit: On n'est pas fermé et on pourrait
peut-être l'ouvrir, est-ce qu'on pourrait indiquer - je l'envoie comme
ça à titre de suggestion - que cet article s'appliquera
progressivement ou s'appliquera seulement à compter de la
troisième année après l'adoption de la loi? Autrement dit,
vous donnez un délai. Cela va être difficilement
compréhensible qu'à ce moment-ci, au moment où on a des
dicussions sur les droits fondamentaux des personnes, ça ne soit pas
inscrit. Je comprends, là-dessus, les revendications des organismes qui
sont venus faire des représentations ici. Je me demande seulement:
Est-ce qu'on n'est pas capable de mettre une disposition qui pourrait dire que
cet article s'applique... On sait qu'un certain nombre d'articles s'appliquent
à partir de telle date, d'autres, après qu'il y aura eu
référé en cour. Celui-là pourrait peut-être,
je ne sais pas, s'appliquer dans deux ans, trois ans. Il pourrait être
modulé, c'est toujours envisageable, cela. L'appliquer d'abord, est-ce
que je sais? aux
parents d'enfants handicapés. Ils me semblent les plus
vulnérables. Il me semble qu'il y a quelque chose à Introduire,
et je cherche vraiment avec le ministre une façon qui nous permettrait
de tenir compte de différents facteurs. Le ministre dit: Ça peut
coûter cher et ils ont tendance à en mettre un peu plus chaque
fois qu'on est en train de mettre des fonctionnaires dans ce genre de machine.
Mais je me dis: Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen de moduler l'application dans
le temps?
Le Président (M. Gardner): M. le ministre de
l'Éducation?
M. Ryan: La raison financière que je mentionnais
tantôt est très réelle et je ne pense pas que ce serait le
bon moment de soulever cette question au niveau du gouvernement.
Deuxièmement, je crois que c'est très sain qu'on institue un
mécanisme de recours au niveau de la commission scolaire. Après
toutes les choses qu'on a dites sur la commission scolaire comme organisme
responsable, c'est là qu'il doit être institué d'abord, le
recours. Les commissions scolaires n'ont pas manifesté des sentiments
chaleureux à l'endroit d'une idée comme celle-là. C'est
beaucoup plus intéressant quand vous n'avez pas de ça,
évidemment. Nous le mettons là, et nous aurons des recours
prévus, également, grâce au comité consultatif, en
particulier le comité consultatif des élèves en
difficulté d'adaption et d'apprentissage.
Supposez que ça aille bien, ça. Peut-être que ce
n'est pas nécessaire parce que c'est un gros changement de politique
pour le gouvernement. Cela a toujours été établi
jusqu'à maintenant que l'ombudsman ne traite que de l'administration
publique des ministères et ne traite pas des organismes
parallèles. Il ne traite pas d'Hydro-Québec, il ne traite pas des
hôpitaux, il n'a rien à voir dans les commissions scolaires. C'est
une grosse question d'orientation et on devrait attacher notre problème
à la décision prise à un niveau plus large par le
gouvernement. Je pense qu'on devrait alors suspendre ce projet de loi pour
encore six mois. C'est pour cela que je dis: Ne fermons pas la porte. Je ne
peux pas non plus prendre un engagement pour dans deux ou trois ans parce que
cela vous laisserait croire faussement qu'on aurait fait l'étude
à l'intérieur du gouvernement. Le problème est sur la
table. Il n'est pas résolu. (23 h 15)
J'en causais l'autre jour avec ma collègue, la ministre de la
Santé et des Services sociaux. Elle m'a dit: Je suis prête
à considérer cette affaire. Mais j'ai constaté en causant
avec elle qu'elle n'avait pas eu le temps d'étudier le problème
dans toutes ses implications. Quand je lui en ai indiqué quelques unes,
elle m'a dit: Je vais l'étudier comme il le faut, je ne suis pas
prête à prendre position. Le ministre de la Justice a son opinion
lui aussi. Il est en fonction depuis assez peu de temps. Il est sympathique
à l'institution de l'ombudsman mais je me dis, dans un an, deux ans ou
trois ans, c'est une question qu'on peut très bien rouvrir, qui n'est
pas fermée définitivement mais on ne pourra pas la régler
si on prétendait l'ouvrir maintenant.
Le Président (M. Gardner): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, le gouvernement du
Parti québécois avait estimé que cela devait être
dans la loi. J'imagine qu'il en avait aussi évalué les
conséquences et les coûts. Cela n'a pas été mis
là-dedans sans faire une évaluation de ce que cela
représentait en matière de coûts.
M. Ryan: Le gouvernement précédent?
Mme Blackburn: Ou Parti québécois. Dans la Loi 3,
il l'avait indiqué. J'imagine qu'il avait eu, avec ses fonctionnaires,
de solides débats là-dessus pour savoir ce que cela pouvait
représenter, jusqu'à quel point cela avait des
répercussions au plan économique sur la gestion des affaires, sur
les rapports à établir entre les commissions scolaires et les
élèves, mais j'imagine que cela n'a pas été fait
comme cela, ce n'était pas de génération spontanée.
Pour l'essentiel, ce que nous disent les organismes, c'est qu'ils
prétendent qu'on ne peut pas mettre la commission scolaire juge des
torts causés à un élève parce qu'elle est juge et
partie.
Je vais juste vous parler, - je vous en ai touché un mot, - du
dépouillement d'arbre de Noël des familles d'accueil auquel j'ai
assisté, où il y avait un enfant de cinq ans, intelligent,
brillant, un peu vif, un enfant qui a été très
stimulé, sauf qu'il se déplace avec une marchette. On lui a
refusé la classe régulière. Entre les deux oreilles, cela
fonctionne, il n'a rien. J'ai appelé la commission scolaire. Je connais
très bien les gens de fa commission scolaire mais il y a quelqu'un qui
gère ce service et comme elle fait une bonne job, la madame qui est
à l'école particulière, ils n'osent pas trop la
déranger. Quand elle dit: Je n'en veux pas, ils disent: Elle n'en veut
pas. Il ne fait pas d'incontinence, il s'organise pas mal tout seul, il est
assez autonome en dépit de son handicap et pourtant il est
refusé. Même si vous vous présentez devant la commission
scolaire, vous allez avoir le même problème parce qu'elle est juge
et partie là-dedans et parfois - c'est souvent le discours que le
ministre nous tient là-dessus - les fonctionnaires se protègent
entre eux. Ils ne veulent pas être dérangés et, quand vous
leur demandez en même temps de juger ces situations, c'est bien sûr
qu'on va avoir des problèmes, ce n'est pas sûr que c'est la
meilleure des solutions.
Le ministre sait que, modifier une loi, ce n'est pas une affaire qui est
simple. Modifier une loi pour augmenter vos engagements et mettre un
peu de contrainte dans la machine, cela prend un effort. Quand elle a
été adoptée, il n'est pas facile de l'amender. Même
si le ministre me dit: On va y réfléchir, on reviendra dans trois
ans là-dessus, il sait bien que cela va peut-être nous prendre dix
ans avant qu'on revienne avec une affaire comme cela. Il faudrait qu'il y ait
une marche sur le Parlement pour qu'on décide de modifier la loi juste
pour introduire cet article. Vous savez comment cela fonctionne, vous
êtes parlementaire.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre, en
réponse.
M. Ryan: Oui, si vous me le permettez.
Le Président (M. Gardner): Oui, M. le ministre.
M. Ryan: Encore une fois, ce qui touche l'élargissement
des fonctions de l'ombudsman, avant qu'on décide de le sortir du domaine
où il a été implanté jusqu'à maintenant,
d'élargir son aire d'intervention, cela demande des consultations
horizontales au sein du gouvernement et une concertation qui n'ont pas pu
être faites jusqu'à ce jour et ne pourront pas l'être dans
l'avenir prévisible. Pour ce qui est des établissements de
santé et de bien-être et toutes les implications de cela, cela
prendrait des études qui vont durer au moins quelques mois. Le
gouvernement n'est pas prêt.
Maintenant je signale qu'il y a certains avantages à
l'intervention par la commission scolaire. C'est vrai que c'est un organisme
qui a pris la décision, par conséquent qui peut être
considéré comme en conflit d'intérêts, mais c'est le
lot du gouvernement et des organismes élus à l'année dans
leur sphère de compétence. Ils ont le droit d'intervention et,
dans la plupart des cas, les mécanismes de révision sont assez
limités. Quand je fais mon rapport d'impôt, même si je ne
suis pas comptable, j'ai un recours, mais il est tellement loin, ça va
être tellement compliqué que j'aime mieux céder. J'envoie
mon montant et ça finit là. On fait tous pareil, à peu
près, à moins qu'on soit des spécialistes de la
contestation. Dans neuf cas sur dix, ça se règle comme
ça.
L'autre point, c'est qu'en plus de la commission scolaire il y a
d'autres mécanismes qui existent. Je l'ai expliqué ici, l'autre
jour. Il arrive souvent que des parents m'écrivent et disent: On est
allé à l'école et à la commission scolaire et on
n'a pas réussi à avoir satisfaction. Il y a la direction
régionale du ministère, qui est là, aussi, qui est bien
plus familière avec les questions scolaires que l'ombudsman. Elle va
regarder le cas, elle intervient. C'est pesant, la direction régionale.
Si ça ne marche pas, le cas est référé souvent au
bureau du ministre. Nous avons bien des moyens d'action pour régler ces
problèmes. La très grande majorité des problèmes se
règlent beaucoup plus par ces voies qu'ils ne pourraient l'être
par la voie de ('ombudsman, et je ne veux pas minimiser la fonction de
l'ombudsman.
Je me dis: Instituons ces recours dont nous parlons et après
ça on va être mûr pour aboutir à... Je pense qu'il y
a de la place pour celle-là. Je ne voudrais pas aller trop vite et
inviter ou inciter l'ombudsman à venir occuper un domaine qui ne sera
pas nécessairement le sien, non plus C'est comme ça que je vois
ça.
Le Président (M. Gardner): M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui, je tiens à faire au moins une
intervention là-dessus. Je suis un peu étonné parce que je
trouve que le ministre n'a pas d'argument pour ne pas convenir d'aller tout de
suite dans le sens de la proposition. La proposition, c'est que
l'élève ou ses parents peuvent recourir au Protecteur du citoyen
pour faire respecter les droits de l'élève. S'il dit: II faudrait
faire des consultations, il y a des questions d'argent là-dedans, il a
raison. Mais ça, c'est du balisage ou du resserrement requis,
après l'instauration du principe, qu'il faudrait faire
ultérieurement.
Ce n'est pas parce qu'il va être 23 h 25 que je ne ferai pas
valoir... Écoutez, ce n'est pas une niaiserie. Au moment où on
amène ça, peut-être que ça peut avoir l'air... On
n'a pas eu le choix, on l'avait suspendu. Trois organismes chevronnés,
trois organismes qui ont une réputation de crédibilité
dans le domaine prennent la peine de faire une conférence de presse. La
Commission des droits de la personne, l'Office des personnes handicapées
du Québec et le Comité de la protection de la jeunesse prennent
position dans un document assez étoffé. Ce sont leurs arguments
que je voudrais que M. le ministre écoute.
Premièrement, ils disent que c'est à l'Assemblée
nationale et non au gouvernement de définir des droits. Ça ne
donne rien d'avoir la plus belle loi 107, d'y avoir des droits qui sont
définis si on n'a pas la garantie qu'il y aura quelqu'un qui les fera
respecter, qui les fera valoir. Deuxième élément que je
trouve majeur, ils disent: La loi doit assurer l'exercice du droit de
l'école aux personnes handicapées. Il n'y a pas de droit sans
recours rapide et efficace. À cela, ils prennent la peine de donner des
exemples, M. le ministre. Je ne veux pas en faire 25, j'en ferai seulement un
que je rappelle.
Au mois d'avril, deux mois avant la fin de l'année, un
élève de secondaire IV critique un cours devant un copain dans la
cour de récréation. Les remarques parviennent aux oreilles de
l'enseignant qui exige des excuses. L'élève refusant de
présenter des excuses, il est suspendu. Écoutez bien, il est
suspendu pour le reste de l'année. Ça n'a pas de bon sens, mais
c'est une situation que j'ai pris la peine de vérifier et
qui est réelle.
Or là, on dit: Pour des motifs d'argent, on va faire... Parce
qu'on va y revenir, sur l'argent. Moi non plus, je ne veux pas que le Conseil
du trésor devienne un bar ouvert. Mais je n'accepterai jamais qu'au nom
de l'argent on refuse les propositions de trois organismes crédibles qui
ont fait des recherches là-dessus, avec un consensus. Ils disent: Dans
l'état actuel du dossier, nos trois organismes souscrivent à la
solution retenue en décembre 1984. On est à la fin de
décembre 1988 et le ministre dit: Non, non, ce n'est pas grave, on n'est
pas prêt, on n'est pas mûr. On n'est pas mûr à cause
de personnages d'un gouvernement, ça n'a pas de bon sens. Moi, je
pensais que le ministre nous dirait: Oui, je suis d'accord sur le principe.
Quant à l'application et aux modalités... Je suis d'accord pour
le mettre dans la loi, mais je vais prendre du temps pour le restreindre, le
baliser. J'aurais convenu de cela. J'aurais dit: C'est normal qu'il prenne
certaines dispositions.
En 1984, il y a eu un consensus là-dessus après un
très large débat. Là aussi, des gens nous ont dit, en
1984, que ce n'était pas la meilleure formule. Mais ils nous ont dit: On
n'en trouve pas d'autre pour l'instant. On souhaiterait qu'il y ait une
instance dans une loi qui consacre le principe d'un recours. Le ministre va
nous parler de sa formule tantôt. Tous ces gens, voici leur phrase: De
nombreux litiges doivent être tranchés par un intervenant
extérieur au système scolaire. On ne s'en sort pas si on reste
dans le système scolaire. C'est un système que je connais. J'ai
beaucoup de respect pour les commissaires d'école, pour la direction des
commissions scolaires. On a pris la peine d'appeler, à la suite de votre
proposition, M. le ministre, de vérifier, même si on n'a pas eu
énormément de temps, mais on a eu l'occasion d'avoir le texte
dont vous voulez discuter tantôt. Je l'avais sous la main il y a une
seconde. Mais ce n'est pas grave, je sais ce que c'est, je l'ai eu.
On a fait rapidement, pas des audiences publiques d'un mois, mais
quelques coups de téléphone. Ces gens ont dit: Elle n'est pas
acceptable parce que ce n'est pas véritablement un mécanisme de
recours externe. C'est juge et partie. Il n'y a pas de garantie qu'il n'y aura
pas d'interférence sur place. Il y a toujours un avantage à
être plus proche du problème. Mais autant il y a d'avantages
à être proche du problème, autant il y a
d'inconvénients à subir ce que j'ai vécu moi-même il
y a quelques mois, comme député de comté, où les
parents contestaient le classement de l'élève. À sa face
même, il m'apparaissait que le classement était abusif. La
décision de la commission scolaire a été: Je ne conteste
pas la décision de mon comité de classement et du directeur
d'école qui l'a présidé, dans laquelle école
était le jeune intéressé.
Je ne veux pas être plus long. Mais, M. le ministre et M. le
Président, je suis un peu étonné. La Commission des droits
de la personne, l'Office des personnes handicapées et le Comité
de la protection de la jeunesse ne sont quand même pas les derniers venus
dans des questions comme celles-là. Ici, on dit: Nous prétendons
que c'est le moment le mieux choisi de le mettre dans la loi. C'était
volontaire quand on l'a discuté. Entre nous, on disait:
L'élève ou ses parents peuvent recourir au Protecteur du citoyen
pour faire respecter les droits de l'élève. SI on consacrait le
principe du recours au droit du citoyen, après le gouvernement s'assoit
et prend une décision administrative. Il a consacré le principe
et il dit: Les intervenants qui ont regardé ça le veulent. C'est
la meilleure façon de se sortir du cercle vicieux. En 1984, il y a eu
consensus là-dessus.
Le ministre nous dit: Dans deux ou trois ans, on verra peut-être.
C'est impensable! Qui va faire une "manif" sur la colline parlementaire pour
qu'il y ait un recours dans une loi charnière qui statue sur tout le
système éducatif? Ce n'est pas ceux qui sont en train de la
finaliser pour une adoption d'ici aux fêtes. Qu'on lui mette des
réserves, que le ministre de l'Éducation consulte sa
collègue de la Santé et des Services sociaux ou le ministre de la
Justice, je suis pour. Mais je trouve absolument grave - et je pèse mes
mots pour ne pas dire autre chose - de refuser le principe lorsque trois
organismes crédibles ont regardé cela et prétendent que
c'est fondamental. On fait des consultations sur une formule mitoyenne. On se
fait répondre: Non, cela n'a pas de bon sens. Ce n'est pas ce qu'on
veut. Quand ils ont fait la conférence de presse, ces gens trouvaient
que le moment était opportun.
Je conclus en disant ceci. Leur conclusion, à tout le moins, M.
le ministre, était très claire: la création d'un recours
neutre et indépendant, fonction qui pourrait être confiée
au Protecteur du citoyen lorsque le respect des droits de l'élève
devient l'objet d'un litige. Ils nous l'ont dit dans d'autres mémoires:
On reconnaît que cela pourrait être ailleurs. On a regardé
cela et on a cherché. Pour le moment, compte tenu que c'est
l'Assemblée nationale et que ces gens relèvent du plus haut
niveau de démocratie, donc, il y a moins d'interprétation
concernant la partisanerie politique... Ce n'est pas l'Exécutif, ce
n'est pas une nomination pour récompense politique, pour avoir
été un excellent militant du Parti libéral pendant 20 ans,
ce n'est pas ce qu'on reçoit le vendredi sur chacun de nos bureaux, la
liste à ne plus finir, même si cela fait déjà trois
ans que ces gens sont au pouvoir. Tous les vendredis, il reste encore du monde
à caser, récompense politique, et cela ne finit plus. Mais le
Protecteur du citoyen, ce n'est pas cela. Il est nommé aux deux tiers
des membres de l'Assemblée nationale, tandis que les autres organismes
sont des organismes de même niveau de crédibilité. (23 h
30)
En conclusion, M. le ministre, il me semble
que vous ne pouvez pas refuser de reconnaître dans le projet de
loi le principe qu'on va fonctionner avec le protecteur et j'aimerais mieux que
vous disiez: On légiférera dans trois ans si, après avoir
resserré, avoir essayé la formule, on se rend compte quelle n'a
pas donné les résultats souhaitables aux parents
concernés.
Je pense que, comme législateurs, on y serait sensibles. Combien
de fois, à la fin d'une session parlementaire, arrive-t-on avec une
disposition omnibus pour apporter des correctifs mineurs à des
éléments d'un projet de loi? J'aimerais bien mieux voir dans
trois ans, à la suite d'une analyse serrée, une modification qui
créerait une espèce d'adjoint quelque part ailleurs, mais, pour
l'instant, on consacre le principe, on le balise. Je ne peux surtout pas
accepter comme argument une question d'argent quand il s'agit d'une question de
droit, surtout pas cette semaine. C'est presque criminel de prétendre
ça. Parce que, là, ce n'est pas de millions qu'il s'agit. Et si
c'était ça, c'est parce que le gouvernement aurait
été irresponsable dans les règles administratives de
resserrement. Moi, je veux le principe, mais aussi le resserrement pour que
ça ne coûte pas une fortune, ce n'est pas un bar ouvert. En cette
période où l'on fait de très beaux discours sur les droits
des personnes et sur les libertés Individuelles, sur la suspension ou
non des chartes, je m'étonne qu'on ne consacre même pas, dans une
loi qui va gérer tout le système éducatif des prochaines
années, un recours pour des jeunes qui se sentiraient brimés.
Cela se balise, ça! C'est pourquoi ils finissaient en disant: On ne le
veut pas pour n'importe quoi, mais lorsque le respect des droits de
l'élève devient objet de litige. Il me semble, M. le ministre,
que vous devriez le considérer davantage.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: J'aimerais laisser parier la députée de
Chicoutimi, M. le Président.
Le Président (M. Gardner): Oui. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: J'aimerais ajouter, M. le ministre - je pense que
c'est important que je le fasse à ce moment-ci - que, dans la loi 3, il
y avait des droits reconnus aux élèves par le biais d'une
définition de services éducatifs, dont le droit d'association. Ce
n'est même plus dans la loi. En relisant le texte des organismes qui ont
fait des représentations, la Commission des droits de la personne,
l'Office des personnes handicapées et le Comité de la protection
de la jeunesse, je retrouve cette préoccupation. Il ne s'agit pas juste
de dire qu'ils ont droit à l'éducation. Là, on a
retiré du projet de loi actuel une série de définitions de
services auxquels avait droit l'élève, y compris le droit
d'associa- tion qui n'apparaît plus là-dedans.
Je faisais un parallèle, tout à l'heure, en
réfléchissant à ça. On reconnaît, dans
chacune des commissions scolaires du Québec, catholiques et
protestantes, un responsable de la foi catholique et un responsable de la foi
protestante, et on ne reconnaîtrait pas la possibilité d'en
appeler devant te Protecteur du citoyen! Il me semble qu'il y a là des
choses qui appellent... Et on le refuse sous prétexte que ça
coûte cher, en plus, que ça coûte de l'argent et qu'il
faudrait pouvoir évaluer ça! Est-ce qu'on a estimé combien
coûtaient les mesures qu'on est en train de mettre en place juste pour
l'enseignement catholique et l'enseignement protestant, les privilèges
qu'on accorde à ces confessions? Et on n'accorderait pas un droit de
recours! J'ai beaucoup de difficulté à comprendre que les gens
vont trouver que ça se justifie au moment où l'on se parle.
Le budget des écoles est de quoi? De 4 000 000 000 $ et quelques.
Alors, quand on me dit qu'on est capable de donner un responsable de la foi
catholique dans toutes les commissions scolaires du Québec et qu'on
n'est pas capable d'accorder ça, parce que ça nous coûte
des sous, quand on me dit qu'on va faire de l'animation pastorale et de la
formation particulière pour les enseignants en enseignement religieux et
qu'on refuse ça, à mon avis, l'argumentation ne tient pas. Le
ministre aura de la peine à justifier aux yeux mêmes de la
population son souci d'équité. Je m'étonne, alors qu'on
discute précisément de droits linguistiques fondamentaux,
prétend-on, dans les commerces - comme il nous l'expliquait tantôt
en Chambre, ce n'est pas majeur, il l'a reconnu lui-même - qu'on ne
puisse pas considérer comme un des droits fondamentaux celui d'avoir
droit à la justice et à l'équité! Ça, c'est
un droit fondamental!
Il fallait que je revienne là-dessus pour rappeler au ministre
que les élèves n'ont même pas la protection que leur
assurait la présence dans la loi de la définition de services
éducatifs, du droit d'association, du droit de soutien pour le
placement, etc. Cela n'est même plus dans la loi. À la suite de
mon collègue d'Abitibi-Ouest, il semble que le ministre devrait
peut-être se donner un peu de temps pour réfléchir à
ça. C'est totalement inacceptable qu'on ne soit pas en mesure d'aller
jusque là.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: Je n'ai pas grand-chose à ajouter à ce que
j'ai déjà dit. Je pense que j'ai décrit la position du
gouvernement dans ses éléments essentiels. Je suis sensible aux
arguments qu'on apporte. Je ne les rejette pas, loin de là. Dans
l'immédiat, je dirai juste deux choses. Tout d'abord, aller inscrire
dans un texte de loi une disposition comme celle-là sans s'être
assuré auparavant de toutes les implications administra-
tives financières horizontales par rapport à l'ensemble du
gouvernement, je pense que ce ne serait pas agir de manière responsable.
J'ai été bien étonné d'entendre cette proposition
de la part du député d'Abitibi-Ouest. Il me semble qu'il sait
très bien...
M. Gendron: Vous le faites dans une loi qui se discute en
Chambre, juste en aparté, parce qu'on n'a pas les règlements et
tout le resserrement... Non, mais sérieusement, ça se fait
couramment.
M. Ryan: Non, mais...
M. Gendron: On n'a pas les règlements. Alors c'est dans
les règlements qu'on va apprendre si ça va coûter peu,
beaucoup, passionnément, votre bilinguisation intérieure.
Le Président (M. Gardner): Le ministre a la parole.
M. Ryan: Dans ce cas-là, la décision a
été prise par l'ensemble du gouvernement d'encourir les
coûts que nécessitera la mise en oeuvre de l'équipement de
surveillance ou de formation ou d'orientation qui sera nécessaire.
Tandis que, dans ce cas-ci, c'est une question qui n'est pas susceptible
d'approbation dans le contexte actuel. Moi-même, je ne le
présenterais pas avec conviction tant que je n'aurai pas
complété le dispositif qui permet que le plus grand nombre
possible de cas se règlent d'abord là où ils doivent
être réglés.
J'ai écouté - c'est ma deuxième remarque - les
exemples qu'a apportés le trio d'organismes pour justifier son affaire.
S'ils ont seulement ça comme exemple, je pense qu'il faudrait qu'ils
recommencent leurs devoirs. Franchement, quand on vous dit qu'un
élève a été mis dehors de l'école par le
professeur, que l'élève refuse de s'excuser et est suspendu du
cours pour le reste de l'année...
Mme Blackburn: C'est comme ça que ça se passe.
M. Ryan: Écoutez, je vais finir mon explication. Cela
demanderait d'avoir un contexte beaucoup plus expliqué que ça.
Cela ici, ça ne veut rien dire. Peut-être que la commission
scolaire a eu raison 100 milles à l'heure. Peut-être qu'elle a
tort 100 milles à l'heure. Mais il y a des mécanismes là.
Les parents de cet élève peuvent aller voir la direction
régionale du ministère de l'Éducation, ils peuvent
même s'adresser au bureau du ministre. Il y en a qui le font à la
semaine longue. Toutes ces choses sont suivies de près. Dans la plupart
des cas, au bout d'un certain temps, je reçois un rapport me disant:
Voici ce qui est arrivé. Voici la solution qui a été
apportée. Vous pouvez considérer le dossier comme classé.
Je fais vérifier par mon cabinet quand je ne suis pas sûr.
Je me dis: C'est ça qu'il faut développer avant de s'en
aller chez l'ombudsman ou chez les commissions de droits de ci et de
ça. C'est mon opinion et c'est tout à fait en ligne avec ce que
j'ai dit ce soir. Je ne veux pas qu'on aboutisse à un gouvernement de
juges. Je ne veux pas, non plus, qu'on aboutisse à un gouvernement de
commissions de droits de ceci et de cela et d'ombudsmen. Je veux que ce soit un
gouvernement des élus du peuple, aidés par des fonctionnaires
dûment nommés, suivant les règles appropriées. Il y
a une - marge qui reste pour les recours. J'en conviens. Je ne ferme pas la
porte sur l'ombudsman éventuellement. Je vous dis: II y a des formules
intermédiaires à envisager. C'est beaucoup plus qu'une question
de simple considération pécuniaire. C'est une question de
philosophie de gouvernement aussi.
Le Président (M. Gardner): Bon. Est-ce que l'amendement de
Mme la députée de Chicoutimi est adopté?.
Mme Blackburn: Juste une dernière remarque.
Le Président (M. Gardner): Une dernière remarque.
Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Je ne sais pas ci le ministre est conscient des
préjudices réels encourus par les enfants. Ce n'est pas tout le
monde qui prend le téléphone pour appeler le ministre ou encore
qui s'assoit pour écrire une lettre au ministre. Le temps que la lettre
soit rendue et que la réponse soit donnée, c'est au moins deux
semaines. Cela ne prend pas beaucoup de temps pour décourager un
élève quand il est à l'école.
Je fui cite un exemple qui était très clair. Je connais la
personne. Je peux lui donner ses coordonnées. J'ai appelé
à la commission scolaire. J'ai hâte de voir comment II va
réagir. Dans un cas où je suis intervenue
précédemment, au printemps, pour un enfant handicapé
aussi, ils ne l'ont pas admis à l'école. Cela ne vient pas me
rassurer par rapport à ce qui se passe en disant: Ils peuvent s'adresser
au ministre. Il y a 1 000 000 d'élèves. Je comprends que vous
êtes efficace mais quand même!
Le Président (M. Gardner): La dernière remarque est
faite. Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Gendron: Appel nominal, M. le Président, sur
l'amendement.
Le Président (M. Gardner): Appel nominal. Alors, on y va
avec le député de Sherbrooke.
M. Hamel: Contre, M. le Président.
Le Président (M. Gardner): M. le député
de
Saint-Henri?
M. Hains: Contre.
Le Président (M. Gardner): M. le député
d'Argenteuil?
M. Ryan: Contre.
Le Président (M. Gardner): Mme la députée de
Chicoutimi?
Mme Blackburn: Pour.
Le Président (M. Gardner): M. le député
d'Abltibl-Ouest?
M. Gendron: Pour.
Le Président (M. Gardner): Le député
d'Arthabaska est contre. Le député de Charlevoix, lui, on va le
laisser faire. De toute façon, on gagne pareil, ha, ha, ha! Alors, deux
pour, quatre contre. L'amendement est rejeté. Est-ce qu'on va tout de
suite à l'article 9. 1?
M. Ryan: Je voudrais proposer en amendement les articles 9. 1
à 9. 4.
Le Président (M. Gardner): En amendement, les articles 9.
1 à 9. 4. Vous en avez une copie?
M. Gendron: On en avait une copie. C'est parce que madame
n'était pas ici quand cela a été déposé.
Le Président (M. Gardner): Est-ce qu'il faut le lire, M.
le ministre?
M. Ryan: On l'a distribué ce matin. Je pense que les
membres ont eu le temps d'en prendre connaissance. Je voudrais simplement
inviter les députés de l'Opposition à bien vouloir
transposer dans ce cas-ci les sentiments de confiance dont ils ont fait montre
à l'endroit des commissions scolaires pendant au moins une partie de nos
délibérations, c'est-à-dire lorsqu'il était
question de chercher à accréditer un peu la thèse des
commissions scolaires sur la centralisation. On voit qu'au bout de la ligne il
ne reste pas tellement de choses. Ici, c'est un geste de confiance de la part
du gouvernement à l'endroit des commissions scolaires pour les aider
à compléter le dispositif dont elles peuvent se servir pour
assurer le traitement humain, équitable et efficace de cas où il
aurait pu se produire des frictions entre les élèves et/ou leurs
parents et le système. Même dans l'hypothèse où il y
aurait un recours à l'ombudsman, un dispositif comme celui-ci pourrait
être hautement désirable. Nous faisons obligation, nous instituons
clairement le droit d'appel du parent ou de l'élève à la
commission scolaire, l'obligation pour la commission scolaire de l'entendre,
soit directement, soit par la désignation d'une personne à cette
fin, ou l'institution d'un comité chargé de ce rôle et,
ensuite, de rendre une décision qui sera motivée par écrit
Ce sont des points Importants. On peut trouver cela secondaire, mais, dans la
pratique, cela comporte beaucoup d'Implications, ce n'est pas mis là
à la légère.
Le Président (M. Gardner): Cela va?
M. Ryan: Avec cela, je pense que j'ai tout dit sur les quatre
articles qui définissent la proposition d'amendement ou
d'enrichissement.
Le Président (M. Gardner): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, rapidement, sur votre proposition, je vous ai
déjà indiqué, M. le ministre, qu'évidemment,
à la suite des modestes consultations qu'on a eu l'occasion de faire, on
ne peut pas être d'accord. Je vais prendre juste quelques minutes pour
évoquer les arguments sur lesquels on n'est pas d'accord. Le premier
commentaire: Je trouve un peu particulier, pour ne pas employer une autre
expression - quoique, ici, il est de circonstance de dire que vous avez
sûrement un argument spécieux - qu'on parle ici de confiance.
C'est gros. Moi, je trouve que le problème n'est pas là du tout.
SI vous étiez sincère, si vous aviez confiance aux commissions
scolaires, il n'y aurait même pas cela. La meilleure façon de
faire confiance aux commissions scolaires serait de leur dire: Écoutez,
instaurez-le vous-mêmes, prenez vos responsabilités, cela n'a pas
de bon sens...
M. Ryan: C'est cela qu'on dit.
M. Gendron:... que vous n'ayez pas à l'interne un
mécanisme de recours. Cela, ce serait un semblant de confiance plus
marquée auprès des commissions scolaires. Là, vous dites
que vous, vous avez confiance en laissant voir que nous, si on refuse, c'est
parce qu'on n'a pas confiance en elles. Ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Ce
dont il s'agit, c'est que cela prend un recours externe, un recours qui n'est
pas déterminé ou arbitré par celui qui le reçoit.
Ici, c'est la même personne qui engage les gens qui sont susceptibles de
créer l'objet de la demande du recours.
Écoutez, je sais ce que c'est un peu, une commission scolaire, je
sais comment cela fonctionne. En conséquence, que ce soit un professeur,
un cadre, un directeur d'école, peu Importe, son employeur n'est pas le
gouvernement, c'est la commission scolaire. On dit à son employeur:
Prends les mesures pour permettre qu'il y ait le moins possible de brimades.
C'est vertueux, c'est méritoire, c'est joli, mais cela ne change rien
aux faits et à la réalité actuelle, surtout quand le
ministre est allé dire tantôt:
Allez à la direction régionale. Là, je n'en reviens
pas.
(23 h 45)
Je ne les connais pas toutes, les directions régionales, mais je
connais la mienne, je connais très bien celle de
l'Abitibi-Témiscamingue pour qui j'ai beaucoup de respect, qui fait un
bon boulot, mais, à ce que je sache, souvent, elle se soustrait à
des interventions précises dans les champs de responsabilité des
commissions scolaires concernées et elle fait bien, parce que là
la chicane prendrait. Elle intervient dans les cas de mauvaise application de
règles de distribution financière, dans des options à
caractère régional versus des options locales, mais un droit de
l'élève plaidé a la direction régionale de
Rouyn-Noranda pour un jeune de Normétal, de La Sarre ou de Macamic,
écoutez, c'est du domaine...
M. Ryan: Ce n'est pas ce qui est écrit ici.
M. Gendron: Non, mais c'est vous qui avez invoqué cet
argument.
M. Ryan: Oui, et cela reste.
M. Gendron: Vous en avez le droit, mais j'ai le droit de plaider
les miens. Bien sûr, et vais le dire comme je le pense, entre ne rien
avoir et avoir cela, sincèrement, je crois que cela, c'est un peu mieux,
mais entre cela et ce qui a fait consensus, et la demande des gens
concernés qui ont regardé cela... Le ministre disait
tantôt: Écoutez, s'ils n'ont que ces trois exemples, qu'ils
aillent se rhabiller. Bien, on va leur dire que vous trouvez que leurs exemples
sont farfelus. Mais, écoutez, vous êtes plus nuancé que
cela, d'habitude.
D'abord, ce sont des exemples; par définition, tout de suite au
départ, c'est mauvais. Quand on prend la peine de donner un exemple,
c'est toujours mauvais parce qu'il faut toujours choisir quelque chose. C'est
boiteux, c'est à titre d'exemple et on n'a pas tout le contexte.
Pensez-vous que vous ne le savez pas? Sauf qu'il y a une chose. Un homme de
principes comme vous sait que ces intervenants ont dit: En 1984, on a fait
consensus là-dessus, on est en 1988 et on ne l'a pas plus. Et nous avons
là une loi qui modifie la loi pour laquelle on devait l'avoir, qui a
été invalidée. Mais c'est un autre débat, on le
fera un peu plus tard.
Mme Blackburn: On l'aurait actuellement, ce droit.
M. Gendron: Bien sûr qu'on l'aurait si on n'avait pas cette
loi du pays qui, dorénavant, dictera ce qu'on fera au Québec.
Mais le ministre nous dit: Écoutez, je laisse cela dans les mains des
commissaires parce que je leur fais confiance, en laissant voir que nous ne
leur faisons pas confiance. Je ne veux pas reprendre tous les arguments de
tantôt. Je prétends que c'est vraiment passer à
côté du sujet, faire croire que vous leur offrez quelque chose
alors que les personnes qui ont regardé cela ne considèrent pas
qu'il s'agit là de quelque chose qui correspond à leur demande.
Je ne peux pas souscrire à cela parce que ce n'est pas un
véritable droit de recours. Et il pourrait aussi y avoir des coûts
additionnels.
Donc, je prends vos arguments à l'envers et je dis:
Écoutez, la commission scolaire qui ne voudra pas s'emberlificoter d'une
structure comme cela... Vous l'avez dit vous-même tantôt: Si je
n'en mets pas, elles ne le feront pas. Vous avez commencé votre
intervention en disant: Elles ne sont pas trop ouvertes là-dessus, je
leur en ai parlé, et c'est une bonne chose que j'arrive avec cela parce
que je leur impose quelque chose. Et c'est drôle, tantôt vous
faisiez cela pour leur faire confiance et, il y a à peu près une
demi-heure, quand vous l'avez déposé, non, là
c'était important; comme elles ne l'avaient pas fait, il fallait avoir
un article.
Je conclus, M. le Président, qu'il est évident que, sur
cet amendement, on va être en désaccord, compte tenu de
l'amendement qu'on a proposé, et on est convaicu que s'il avait
été balisé... Juste un dernier point. Le ministre a
commencé par dire: Je suis un peu étonné que le
député d'Abitibi-Ouest arrive avec une disposition comme
celle-là qui peut présenter des coûts, je n'ai pas la
bénédiction de mon Conseil des ministres sur une disposition
comme celle-là. Je connais assez le ministre de l'Éducation pour
savoir qu'il en a pris des initiatives comme ministre de l'Éducation
dans d'autres domaines qui, en ce qui me concerne, n'avaient peut-être
pas tout à fait le même caractère d'urgence et de
nécessité. Il a eu le courage de les défendre parce qu'il
croyait à ses convictions et il a fait les démarches
requises.
J'ai été ministre pendant sept ans et je me rappelle
qu'une fois je me suis fait revirer au Conseil des ministres sur une
proposition que vous avez citée à plusieurs reprises. Je l'avais
défendue au Conseil du trésor et obtenue. Bien sûr,
à plusieurs étapes, j'avais pas mal d'appuis et, en
dernière étape, je n'ai pas eu tout l'appui que j'aurais voulu.
C'est normal et cela arrive. Mais, de temps en temps, un ministre membre d'un
gouvernement a le droit de prendre des initiatives, de les défendre
auprès de ses collègues, et essayer de les faires passer. En
conclusion, le ministre serait capable de défendre ça, un droit
de recours.
Le Président (M. Gardner): Alors, cela va. M. le ministre,
avez-vous une réponse à cela?
M. Ryan: Non, je ne le pense pas, je pense que tout a
été dit.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que l'amendement...
M. Ryan: Dès qu'on discute de manière le
moindrement prolongée, on rouvre la question qui a été
réglée par le vote sur l'amendement.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que les articles 9. 1
à 9. 4 sont adoptés? Est-ce qu'on les fait en bloc? Est-ce qu'ils
sont adoptés?
M. Ryan: Adopté.
Une voix: Est-ce qu'on les passe un par un?
M. Gendron: Juste une seconde.
Le Président (M. Gardner): Oui.
M. Gendron: Sur la question de les faire en bloc ou pas, non, je
ne pense pas qu'on les fasse en bloc, nous autres.
Le Président (M. Gardner): On va y aller un par un?
M. Gendron: Non, non, je ne pense pas qu'on les fasse
alinéa par alinéa; on va faire ça en bloc. Alors,
adopté sur division.
Le Président (M. Gardner): Adopté sur division.
Nous allons maintenant aux articles de dérogation; c'est bien ça?
J'aimerais les avoir.
Articles dérogatoires aux chartes des droits et
libertés
M. Ryan: Pardon?
Le Président (M. Gardner): Les articles de
dérogation.
M. Ryan: Les articles de dérogation sont dans des listes
qui vous ont déjà été remises. Ce sont les articles
576 et 577, et il y en a d'autres ailleurs. Avez-vous relevé partout
où il y a des questions?
Le Président (M. Gardner): Toutes les dérogations.
On commence par l'article 529. 1?
M. Ryan: Non, l'article 577. Je pense qu'on est mieux de prendre
l'article 576 pour commencer.
Le Président (M. Gardner): D'accord. Alors, on commence
par l'article 576. L'article 576 avait été suspendu; voulez-vous
que Je le relise?
M. Ryan: Non, ce n'est pas nécessaire.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre, sur l'article
576?
M. Gendron: Les articles, je m'en fous, pour l'instant.
M. Ryan: Les articles?
M. Gendron: Que ce soit l'article 576 ou un autre, ce ne sont pas
les articles qui sont importants. Je m'en fous.
Le Président (M. Gardner): C'est toute l'histoire des
dérogations.
M. Gendron: C'est plus le fond.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre?
M. Ryan: Alors, le fond, nous l'avons exposé à
maintes reprises; je vais essayer de le résumer brièvement. Il y
a des droits confessionnels garantis par l'article 93 de la Loi
constitutionnelle de 1867. Il ne sera pas nécessaire d'avoir une clause
pour répéter ces droits-là dans le projet de loi 107.
S'ils sont déjà garantis dans la constitution, ce serait de la
redondance de les répéter ici. Ce que nous faisons dans le projet
de loi, c'est que nous adoptons des mesures pour garantir aux commissions
scolaires regroupant des éléments qui ont des droits
constitutionnels la possibilité d'exercer les droits et
privilèges qui leur étaient garantis par l'article 93.
Mais l'économie que nous retenons pour la loi,
c'est-à-dire le passage à des commissions scolaires
linguistiques, entraîne, dans une mesure que détermineront les
jugements demandés aux tribunaux en vertu de l'article suivant,
l'article 578, des renonciations à des privilèges et droits
garantis par l'article 93, sinon officiels, du moins de facto, et, entre-temps,
il faut des compensations. Il faut des compensations, dans la loi, qui donnent
des garanties raisonnables que tout n'est pas envoyé par-dessus
bord.
Si nous avions fonctionné uniquement avec le régime de
charte que nous avons, quand nous disons, par exemple, "la commission scolaire
a l'obligation de dispenser l'enseignement moral et religieux confessionnel",
catholique ou protestant, ce n'est pas garanti par l'article 93, de
manière générale, et cela pourrait très bien
être attaqué devant les tribunaux, au nom de la charte
québécoise ou de la charte canadienne. Il pourrait très
bien arriver que ça débouche sur des jugements qui
débalanceraient tout le système.
Alors, il faut des garanties solides qui nous assureront que nous ne
passerons pas notre temps à régler nos problèmes devant
les tribunaux. Ce n'est pas ma préférence, Je l'ai Indiqué
à d'Innombrables reprises. Et je pense que ces garanties-ci, que nous
mettons aux articles 576 et 577, protégeront notre système
d'enseignement contre des formes de contestation judiciaire qui seraient
beaucoup plus des sources de dépense d'énergie et d'argent que
des sources d'éclaircissement véritable. Alors, c'est la raison
profonde pour laquelle nous avons ces clauses-là.
Et l'Opposition, ayant négocié elle-même ces
clauses-là en son temps de gouvernement
avec l'autorité religieuse, sait très bien que ce fut
l'une des conditions posées par les autorités religieuses
catholiques, en particulier, pour accepter toute l'économie des
changements proposés. Elles ont exigé des garanties fermes
à ce niveau-là. C'est pour ça que, dans la loi 3, il y
avait l'article 80, que nous connaissons très bien et que je vais relire
au moins pour le rappeler: "Malgré les articles 3 et 10 de la Charte des
droits et libertés de la personne, l'intégration de croyances et
de valeurs religieuses d'une confession dans un projet éducatif ou la
reconnaissance confessionnelle d'une école ne porte pas atteinte
à l'égalité dans la reconnaissance et l'exercice des
libertés de conscience et de religion pour le seul motif que toutes les
personnes qui fréquentent l'école ne partagent pas ces croyances
et valeurs religieuses. " C'était une autre formulation beaucoup plus
contournée. Nous en sommes venus à une formulation beaucoup plus
directe et simple, mais l'objet était substantiellement le
même.
Je pense qu'on aimerait mieux, tout le monde, légiférer
sans être obligés de recourir à des dispositions comme
celles-là, c'est évident. Mais, d'un point de vue pratique, on
est obligés de le faire pour assurer que toute cette patente-là
va marcher. C'est un dispositif énorme à mettre en marche et
c'est l'étape par laquelle nous devons passer. Nous ne savons pas ce qui
sera nécessaire dans un an, dans deux ans ou dans dix ans. Il vaut mieux
parler de cinq à dix ans pour ces questions. C'est une protection qui
est donnée non seulement au gouvernement, mais à tous les
artisans du système d'enseignement à tous les niveaux et, en
même temps, les droits fondamentaux sont garantis par de nombreuses
dispositions du projet de loi. C'est l'explication qui doit être fournie
pour les projets d'articles 576 et 577. On applique la clause
dérogatoire d'abord à la charte québécoise et
ensuite à la Charte canadienne des droits et libertés. Nous les
aimons bien toutes les deux.
Le Président (M. Gardner): Mme la députée de
Chicoutimi,
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, juste pour dire au
moins que je ne fais pas la même lecture que le ministre par rapport aux
garanties en ce qui concerne l'enseignement religieux et moral. Cela, c'est
garanti dans l'article 93. Ce qui risque d'être contesté, c'est le
projet catholique qui brime les droits d'un enfant dans une salle de classe
quotidiennement, quel que soit le cours qui est dispensé dans une
école qui a un projet catholique; cela brime son droit à la
liberté de conscience.
D'abord, le ministre le sait, c'est la quadrature du cercle, on ne peut
pas parler d'une école publique, commune et catholique. C'est
antinomique, tout cela. Ce n'est pas possible. Sauf que ce pourquoi - et je
vais l'exprimer pour une dernière fois, c'est un droit fondamental -
j'ai toujours eu beaucoup de réticence lorsqu'on a parlé d'un tel
projet catholique mur à mur, c'est parce que les personnes auxquelles
cela s'adresse, celles qui sont affectées ou lésées dans
leurs droits, ce sont des enfants. Des enfants qui s'en vont dans des
écoles, dans des classes où on leur enseigne des valeurs qui sont
en contradiction ou qui sont divergentes des valeurs communes de la famille. On
ne parle pas de n'importe quoi, c'est une clientèle captive. Dans ce
sens, s'il y a des droits fondamentaux qui sont lésés
là-dedans, ce sont bien ceux-là.
En Chambre, le ministre - je voudrais qu'il m'explique cela - quand il a
répondu à la question de mon collègue, le
député d'Abitibi-Ouest, M. Gendron, a dit, parlant de cette
question: "Alors, cela peut sembler au départ être une limitation
de la liberté de conscience. C'est, au contraire, une façon de
favoriser l'expression positive de la liberté de conscience dans le
système d'éducation - j'ai dit: Franchement, plus tordu que cela
- et le plein respect des droits de tous ceux et de toutes celles qui ne
partagent pas ces confessions. " Bien, voyons donc! C'est...
Le Président (M. Gardner): M. le ministre.
Mme Blackburn: On ne peut pas dire qu'en même temps...
Le Président (M. Gardner): Non, Mme la
députée...
M. Ryan: Je regrette, M. le Président...
Mme Blackburn:... cela protège les
confes-sionnalités catholique et protestante et que cela respecte le
droit des autres.
M. Ryan: Je regrette, M. le Président...
Mme Blackburn: Si c'était cela, on n'aurait pas besoin de
clause dérogatoire.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre de
l'Éducation.
M. Ryan: Tout d'abord, au plan constitutionnel, une chose qu'il
est bien important de rappeler, c'est que l'article 93 protège les
droits des minorités, catholique ou protestante. Il ne protège
pas les droits de la majorité comme telle. C'est cela qui est le gros
point, qui est l'objet d'interprétation nécessaire. Dans toute
l'économie de notre système constitutionnel en matière
scolaire...
Mme Blackburn: La CECM. (minuit)
M. Ryan:... Montréal et Québec, elles, sont
protégées, c'est très bien, mais les autres...
Prenez la commission scolaire pour catholiques de
Chicoutimi, elle n'a pas de protection constitutionnelle d'après
l'interprétation du gouverne-
ment. Les droits et privilèges que nous introduisons dans
l'article 107 seraient complètement exposés au grand air de la
contestation s'il n'y avait pas une clause "nonobstant" et ça, c'est
très grave. Quand je disais, en Chambre... Oui, M. le
Président?
Le Président (M. Gardner): M. le ministre, je pense qu'il
faut qu'il y ait consentement pour continuer après minuit. Est-ce qu'il
y a consentement?
M. Gendron: Est-ce qu'il y a une demande pour continuer
après minuit?
M. Ryan: Oui, il y a une demande.
Le Président (M. Gardner): II y a une demande, puisqu'on
achève.
M. Gendron: Alors, s'il y a une demande, il y a consentement.
Le Président (M. Gardner): II y a consentement. Alors, M.
le ministre, excusez-moi de vous avoir interrompu, vous étiez tellement
intéressant.
M. Ryan: Alors que je prenais mon envol.
Mme Blackburn: Ce que le ministre disait, c'est que les droits
seraient battus en brèche dans la région de Chicoutimi.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre.
M. Ryan: Je me souviens très bien de ce que j'ai
répondu l'autre jour au député d'Abitibi-Ouest et
ça vient exactement rejoindre ce que je commençais à dire.
Ce que nous mettons dans la loi, c'est une disposition habilitante - en somme,
la clause dérogatoire, c'est son objet - qui va permettre de respecter
positivement les valeurs religieuses et morales des deux grandes familles
religieuses qui ont façonné l'âme du peuple
québécois, comme je l'ai dit.
On trouve que c'est une réalité historique, sociologique
et culturelle très importante. Il y aurait deux façons de
concevoir les droits. Il y a la façon réductrice qu'est venue
exposer à cette commission la Commission des droits de la personne, dans
laquelle elle nous disait. C'est tellement important de ne déplaire
à personne, ne faites donc rien pour personne! Et j'avais dit au
président, à ce moment-là, que j'aimerais bien qu'il
vienne exposer ses vues dans l'arène politique. J'aimerais ça
l'avoir comme candidat dans Argenteuil. On discuterait ça ouvertement et
il y aurait un verdict qui serait rendu par la population.
Mais nous, nous avons une conception plus positive des droits. C'est
plus compliqué, évidemment. Nous ne voulons pas qu'ils restent
à la porte. Nous voulons qu'ils s'exercent dans l'école.
Et comme les deux familles dominant par une très forte marge sont
la famille catholique et la famille protestante et qu'au surplus il y a des
dispositions constitutionnelles qui visent à protéger leurs
droits de manière spéciale - limitée, comme je l'ai
indiqué, mais, quand même, spéciale - nous
l'Insérons dans le projet de loi. Et c'est ce qu'a fait le gouvernement
précédent. De ce point de vue, il y a accord complet entre les
deux gouvernements.
Ce n'est pas parce que le ministre actuel veut imposer sa religion. Il
sait bien que le gouvernement n'a rien à faire là-dedans. Et je
serais le dernier à compter sur le gouvernement pour promouvoir mes
opinions religieuses. Je n'ai pas besoin de lui pour ça, pas du tout.
Mais je me dis, comme gouvernant, que J'ai, quand même, un devoir de
respect envers les convictions des parents. Ils envoient leurs enfants dans les
écoles et c'est là que je dois agir, nonobstant certaines
critiques qu'on entend de la part d'organismes qui étudient mal leurs
dossiers. C'est une perspective essentiellement positive.
Le Président (M. Gardner): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Moi, ce que je dis au ministre, c'est qu'il ne
peut pas tenir son discours sur la nécessité de favoriser
l'expression positive de la liberté de conscience pour les deux grandes
confessions religieuses au Québec et prétendre qu'en même
temps - c'est ça, son problème - le système d'enseignement
respecte le droit de tous ceux et de toutes celles qui ne partagent pas ces
confessions. Il ne peut pas dire ça, il ne peut pas le dire, c'est
clair? Et ça, il le sait très bien. Il ne peut pas dire, comme il
l'a dit en Chambre, que ça respecte les droits de tous ceux et de toutes
celles qui ne partageraient pas ces confessions. Voyons donc, ce n'est pas
possible!
Et ce n'est pas vrai, le fondement de la discussion du ministre.
L'école neutre n'empêche pas l'enseignement religieux. Et,
d'ailleurs, c'est permis pour d'autres confessions. Cela n'empêche pas
l'enseignement moral, non plus. Le problème, et le ministre le sait,
c'est le projet catholique ou protestant. Protestant, on n'a pas de
problème; c'est une fiction de l'esprit, comme le disait le ministre,
ça n'existe pas. C'est catholique mur à mur. Je dis: On ne peut
pas faire ça et respecter les autres qui ne partagent pas ces
religions.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre.
M. Ryan: La députée de Chicoutimi prétend
que je le sais. Je ne le sais point parce que je ne partage point sa perception
de la réalité. Je pense que déjà, au Québec,
l'école catholique a fait des pas énormes vers l'adaptation de la
réalité culturelle et sociologique nouvelle dans laquelle nous
sommes et elle en franchira
beaucoup d'autres au cours des prochaines années. Et le projet de
loi ouvre la porte à cette évolution. Nous ne savons pas quel
sera le terme au bout de cinq ou dix ans, mais la porte est ouverte à
l'exercice plénier des libertés des citoyens. C'est l'objet que
nous poursuivons.
Le Président (M. Gardner): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Moi, M. le ministre, je voudrais au moins vous poser
une question plus générale à la suite du jugement rendu
par la Cour suprême, en particulier dans le cas de Chaussure Browns,
où, selon la loi du pays, sans être un constitutionnaliste, on
indique que, dorénavant, le législateur, s'il veut que ses
clauses dérogatoires offrent une certaine protection, devra les libeller
en conformité avec une espèce d'encart ou de limitation que les
juges de la Cour suprême nous ont indiquée de façon
très claire.
Je cite, par exemple, dans le cas de Chaussure Browns: "en d'autres
termes, il faut que le droit ou la liberté garantis auxquels on entend
déroger soient désignés par les mots employés dans
la charte et non pas simplement par le numéro de l'article ou du
paragraphe qui confère ce droit à cette liberté". Je
m'arrête là, ce n'est pas important. Je donnais un seul exemple
pour illustrer que, si vous, en commission parlementaire, vous voulez maintenir
vos clauses dérogatoires et que vous faites un discours, qu'il sort
court ou non, comme vous l'avez fait tantôt, disant que c'est une
protection que vous voulez offrir compte tenu de l'insécurité,
à cause du travail mal fait par votre gouvernement en vertu de l'article
93 que vous n'avez jamais voulu toucher ou négocier dans le dossier de
l'accord du lac Meech, c'est ça le dossier... D'ailleurs, je ne suis pas
le seul à vous le dire. Depuis combien de temps vous dit-on que, tant
qu'il y aura des dispositions anachroniques concernant l'article 93, la
société québécoise sera toujours bloquée par
les dispositions de cet article?
Je ne veux pas faire un long plaidoyer, mais j'aurais aimé que le
ministre nous dise: Oui, entre le moment du dépôt des articles
concernant l'utilisation des clauses dérogatoires et le jugement, on a
fait une réflexion - quelle que soit la réflexion qui a
été faite - et on est en mesure de dire aux parlementaires de
cette commission, et à ceux qui pourraient s'appuyer sur la
sécurité de leurs droits par l'usage des clauses
dérogatoires, qu'il y a là effectivement une protection. Je ne
veux pas entrer dans les détails ce soir, mais je suis convaincu que le
ministre me comprend très bien.
C'est un peu là-dessus que je me serais attendu à une
courte réflexion sur l'usage que vous faisiez des clauses de
dérogation, même si certains ont prétendu que
c'était un peu contradictoire par rapport à la philosophie de
votre gouvernement qui laissait voir qu'il hésitait dans un domaine que
je trouve aussi fondamental, pas par rapport a l'affichage, mais par rapport au
renforcement d'un droit collectif versus un droit individuel qui est: On est
dans une société et cela doit se passer en français. Mais
le gouvernement était bien fragile et tatillon: C'est dangereux, c'est
une brimade, il y a ceci et cela. Ce qui faisait, d'ailleurs, dire à des
gens - le fameux article que j'avais eu l'occasion de citer une fois - "Les
clauses dérogatoires de M. Ryan - c'était le titre du journal -
risquent de gêner son chef, parlant de M. Bourassa. Je ne veux pas
revenir là-dessus.
Je dis tout simplement, à la suite du jugement où on a
effectivement donné un encadrement pour sécuriser l'usage des
clauses de dérogation, peu importent les lois concernées: Est-ce
que le ministre est en mesure, ce soir, de nous indiquer que oui, il est
convaincu que ses clauses dérogatoires vont dans le sens que le
législateur souhaite, c'est-à-dire garantir une protection
advenant des interprétations différentes à la suite du
référé qui sera soumis à la Cour suprême?
Le Président (M. Gardner): M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, depuis le jugement de la Cour
suprême dans le cas de Browns, nous sommes plus assurés que jamais
de la validité des deux clauses dérogatoires Introduites dans le
projet de loi 107 et voici la raison. En même temps qu'elle examinait
l'affaire Browns et l'autre affaire - comment s'appelait-elle? - l'affaire
Singer, la Cour suprême était saisie d'une autre affaire.
C'était le pourvoi de l'Alliance des professeurs de Montréal
contre la loi 62, si mes souvenirs sont bons, ou la loi 111?
M. Gendron: 52.
M. Ryan: La loi 59?
M. Gendron: Non, l'article 52.
M. Ryan: L'article 52 de la loi 111.
M. Gendron: Modifiant la Charte de la langue
française.
M. Ryan: Non, l'article...
Mme Blackburn: Oui, je sais, à l'occasion des
décrets.
M. Ryan: C'est une clause dérogatoire que le gouvernement
précédent avait introduite dans la loi 111 pour écraser
d'un trait de loi des droits fondamentaux encore beaucoup plus importants que
ceux dont nous avons discuté ces jours-ci. L'alliance avait
contesté sous prétexte que le gouvernement avait mis une
disposition dérogatoire trop large, qui ne donnait pas toutes les
précisions requises par la charte. Là, la Cour
suprême, en examinant le pourvoi Browns, a dit: On va
régler ça en même temps. Il y a des incidences. On va
prendre ce problème aussi. Cela va faire ça de
réglé.
Il y avait une contestation, parce que vous mettiez ça
machinalement, vous autres, mécaniquement dans toutes les lois; il n'y
avait pas de renvoi précis aux articles. C'était marqué
partout. A ma grande surprise, la cour a dit: Même ça, ce
n'était pas invalide. Ils pouvaient le faire. Ce qui compte, c'est la
volonté politique du gouvernement. Ils n'étaient pas
obligés de mettre les précisions qu'avaient prétendu
requérir les avocats de la partie qui a contesté ça.
Alors, là, ils ont libéré le terrain
considérablement. C'est vraiment la volonté politique qui peut
s'exprimer. De ce côté - je pense que nous lui rendons ce
témoignage - la Cour suprême a rendu un grand service. Elle a
vraiment déblayé la voie pour l'usage de cette clause dans des
circonstances dont les gouvernements et les assemblées parlementaires
rendront compte sur le plan politique.
C'est ça qui est l'esprit de l'affaire. Je crois que le passage
qu'avait cru lire le député d'Abitibi-Ouest devait être
Issu d'une cour inférieure parce que ce n'est pas ça qu'il y a
dans le jugement Browns. D'abord, le jugement est plus épais que
ça. Cela doit être le résumé. Le jugement a 85
pages.
M. Gendron: Non, c'est un extrait du jugement. Ce n'est pas un
extrait du résumé.
M. Ryan: D'accord. Je pense que vous ne contesterez pas cette
interprétation, elle est en toutes lettres à la page 29.
M. Gendron: Non, il le disait plus loin, de toute
façon.
M. Ryan: C'est bon. Très intéressant pour nous.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que ça vous va?
L'article 576 est-il adopté?
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Gardner): Alors, adopté?
M. Gendron: Sur division.
Le Président (M. Gardner): Sur division. L'article 577
est-il adopté?
M. Gendron: Sur division.
Le Président (M. Gardner): Sur division. Article 578?
Attendez, pas tout de suite. Article 529. 1? D'accord? L'avez-vous?
M. Gendron: Non, je ne l'ai pas.
Le Président (M. Gardner): II est très court. Je
vais vous le lire: "L'article 31 de cette loi est remplacé par le
suivant: "31. Les dispositions de la présente loi qui accordent des
droits et privilèges à une confession religieuse s'appliquent
malgré les articles 3 et 10 de la Charte des droits et libertés
de la personne (L. R. Q., Lois révisées du Québec,
chapitre C-12".
M. Gendron: Sur division.
Le Président (M. Gardner): Adopté sur division.
Attendez, vous allez le marquer, vous? J'appelle l'article 529. 2. Est-ce que
je dois vous le lire? Vous l'avez?
M. Gendron: Non, ça va. Sur division.
Le Président (M. Gardner): Adopté sur division.
J'appelle l'article 557. 50. 1.
M. Gendron: Sur division.
Le Président (M. Gardner): Adopté sur division.
J'appelle l'article 557. 50. 2.
M. Gendron: Sur division.
Le Président (M. Gardner): Adopté sur division.
J'appelle l'article 557. 55. 1.
M. Gendron: Sur division.
Le Président (M. Gardner): Adopté sur division.
J'appelle l'article 557. 55. 2.
M. Gendron: Sur division.
Le Président (M. Gardner): Adopté sur division.
Est-ce que je reviens à l'article 578? Je reviens à 578.
L'article 578 est-il adopté?
M. Gendron: Attendez un peu là!
Le Président (M. Gardner): J'étais parti pour la
gloire, moi!
M. Gendron: On ne l'a même pas vu, l'article 578. (0 h
15)
Le Président (M. Gardner): Vous l'avez à la page
558, au bas de la page. Est-ce que vous avez toute la liste qu'on vient de
distribuer?
M. Ryan: M. le Président...
Le Président (M. Gardner): Oui, M. le ministre.
M. Ryan:... est-ce que je peux d'abord demander si l'Opposition a
retrouvé le texte qu'on avait distribué à ce sujet au
cours de la journée?
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Voulez-vous que j'en donne une explication?
M. Gendron: Deux choses, avant, M. le Président. "Les
dispositions de la présente loi entreront en vigueur le 1er juillet
1989, sauf... " C'est toute la question des renvois. Entre ce qu'on avait et ce
qu'il y a de nouveau, je parle de l'ancien article 570 versus le papillon,
j'aimerais qu'on m'explique pourquoi il y a tant d'ajouts. Deuxièmement,
au deuxième alinéa, on dit: 'Toutefois, les dispositions de
l'article 6, du deuxième alinéa de l'article 48" et ainsi de
suite. J'aimerais avoir des explications générales avant de vous
indiquer ce qu'on va faire.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre.
M. Ryan: Je pense que l'alinéa le plus important ici,
c'est l'alinéa 1° qui donne la liste des articles qui entreront en
vigueur à des dates ultérieures fixées par le
gouvernement. Ce sont des articles-charnières en vue du renvoi devant
les tribunaux.
L'article 97, c'est la formation des commissions scolaires
linguistiques. L'article 97. 1 est celui de l'exclusivité; ce sont deux
réseaux complets qui ne peuvent pas à la fois être
francophones et anglophones. L'un et l'autre sont exclusifs dans leur
vocation.
L'article 108 est un article très important. On y dit que le
ministre a le pouvoir de modifier les limites, les frontières des
commissions scolaires confessionnelles. L'article 108. 1 traite du partage des
droits en cas de modification du territoire d'une commission scolaire. Il y a
le partage des actifs et des passifs ou des droits et obligations, le pouvoir
d'arbitrage qui est donné au ministre en bout de piste, le pouvoir pour
le gouvernement d'unifier deux commissions dissidentes de la même
confession religieuse pour des besoins de clientèles ou de
qualité des services, etc.
L'article 117 est de concordance avec l'article 115.
L'article 119. 1, je pense, est la suppression d'une...
M. Gendron: Lequel?
M. Ryan: L'article 119. 1 traite du pouvoir du gouvernement de
fusionner les commissions scolaires confessionnelles dissidentes.
M. Gendron: D'accord.
M. Ryan: L'article 121 donne le pouvoir d'annuler l'existence
d'une commission scolaire dissidente.
Les articles 188 à 190 définissent la clientèle de
chaque type de commission scolaire. Ils indiquent, par exemple, qu'une
commission scolaire anglophone ne peut recevoir que des élèves
légalement admissibles à l'enseignement en anglais, qu'une
commission scolaire confessionnelle ne peut recevoir que des
élèves de cette confession. Ce sont également des
articles-charnières.
L'article 192. 1 traite de la langue d'enseignement des commissions
scolaires.
Les articles 233 et 234 traitent des responsables de la pastorale
scolaire.
M. Gendron: Juste une seconde, pourquoi inscrivez-vous "langue
d'enseignement"?
M. Ryan: Celui-là ne va pas dans le renvoi. Il ne
s'appliquera pas tout de suite.
M. Gendron: Oui, oui, c'est ça. Parce qu'il n'y a pas de
commission scolaire linguistique présentement.
M. Ryan: C'est ça. Ils ne s'appliqueront pas tout de
suite.
M. Gendron: Si vous voulez donner l'explication, nous ne l'avons
pas entendue.
M. Ryan: Celui-là ne s'appliquera pas dans les commissions
scolaires confessionnelles ou dissidentes, parce qu'elles sont supposées
en avoir mur à mur déjà. C'est une garantie qui est
donnée aux commissions scolaires linguistiques, mais tant que nous
n'avons pas de commission scolaire linguistique, ça ne peut pas
s'appliquer tout de suite.
Les articles 327 et 328, même chose, mutatis mutandis, que 97 et
97. 1. Il s'agit des commissions scolaires régionales.
M. Gendron: Cela va.
M. Ryan: L'article 375, c'est la composition du Conseil scolaire
de l'île de Montréal dans le régime permanent. Les articles
468 à 498, ce sont des dispositions transitoires pour toutes les
étapes à franchir pour la mise sur pied des commissions scolaires
linguistiques. Ici, c'est très important, parce qu'il y a tout le
problème de la disposition des actifs et des obligations. Ce n'est pas
tellement sorcier, finalement, la liste des articles qui n'entrent pas en
vigueur immédiatement. Il y en a deux autres, 567 et 571, qui vont
entrer en vigueur immédiatement à la sanction de la loi. Il y en
a un, celui dont on a parlé tantôt, à propos des
commissions scolaires dissidentes qui peuvent assumer leur secondaire; l'autre
donne au ministre le pouvoir de prendre les mesures nécessaires pour que
toute cette patente puisse marcher à compter du 1er juillet 1989.
Au troisième alinéa, on mentionne différentes
dispositions qui ne s'appliqueront aux commissions scolaires confessionnelles
ou dissidentes qu'aux dates ultérieures fixées par le
gouverne-
ment. Ce sont toutes des dispositions touchant la pastorale et ce genre
de service. On ne veut pas les imposer tout de suite aux commissions scolaires
confessionnelles. D'abord, iI est présumé, encore une fois,
qu'elles en ont plus que leur part. On verra cela un peu plus tard quand on
verra comment tout le modèle se déploie dans toute sa splendeur
et peut-être sa complexité.
Le Président (M. Gardner): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Première question. Dans le premier paragraphe,
est-ce que cette liste a été approuvée - c'est une
expression - comme vous vous y étiez engagé ici lors de la
deuxième consultation avec la fédération des commissions
scolaires? Il avait été question que les gens concernés
puissent voir les éléments que le ministre déciderait,
pour certains, de les mettre en vigueur, pour d'autres de les reporter à
plus tard, pour d'autres de les soumettre à la cour en
référé dans une perspective d'attendre une décision
finale.
M. Ryan: Nous croyons pouvoir assurer la commission que des
consultations ont eu lieu avec les deux grandes fédérations de
commissions scolaires...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... et que, de manière générale,
nous sommes tombés d'accord. Avec les protestants, nous sommes pas mal
d'accord sur les articles qui devraient être référés
aux tribunaux avec la réserve suivante qu'ils gardent toujours leurs
objections de fond concernant l'autorité du ministre en matière
de régime pédagogique, par exemple. Mais, comme il y a
déjà une cause en marche, il y avait eu des rumeurs que cette
cause ne déboucherait pas sur un jugement à cause de ta maladie
de certains juges. Ils voulaient qu'on la réinsère dans le renvoi
au cas où l'autre tomberait. Mais, depuis ce temps, les indications
qu'on a sont de nature différente, il n'y a pas lieu de céder
à leurs prétentions là-dessus, étant donné
que le gouvernement ne les partage pas. Nous n'admettons que des questions sur
lesquelles le gouvernement a des inquiétudes légitimes, pas les
questions de tout le monde.
La Fédération des commissions scolaires catholiques n'a
pas manifesté d'intérêt spécial pour tel ou tel
numéro d'article en particulier, mais elle veut être là,
elle veut avoir un statut d'intervenant reconnu et nous lui avons garanti
qu'elle l'aurait. Elle s'est déclarée en accord avec les
questions que nous avons préparées jusqu'à maintenant. Le
plan, là, je dois le dire, du ministre, c'est de saisir le gouvernement
dès que la loi aura été adoptée,
c'est-à-dire dès la première ou la deuxième
réunion du cabinet en 1989, du programme de questions devant être
référées aux tribunaux. On voudrait que cela soit
réacheminé aux tribunaux autant que possible dès le mois
de janvier, mais nous sommes tout prêts
M. Gendron: Dans les éléments ou les articles
référés aux tribunaux, combien y en a-t-il concernant les
pouvoirs du ministre?
Le Président (M. Gardner): M. le ministre. M. Ryan:
Très peu.
M. Gendron: Ce n'est pas plutôt aucun? À ma
connaissance, c'est aucun.
M. Ryan: II y en a. Je vous en donne un: le pouvoir de modifier
les frontières des commissions scolaires confessionnelles ou
dissidentes. C'est référé, c'est un pouvoir qui est
donné au ministre, le pouvoir de mettre fin à l'existence d'une
commission scolaire dissidente. Il y en a plusieurs. Il y en a quelques-uns que
nous allons mettre en vigueur, quand même.
M. Gendron: II me semble que c'est ce que vous aviez dit. Vous
savez sans doute que ma question portait précisément sur la
section "pouvoirs et responsabilités du ministre" de la loi 107. Il me
semble qu'à deux reprises on avait donné deux bons exemples, mais
compte tenu de l'heure et des papiers que je n'ai pas au complet... Vous aviez
indiqué: Oui, ceux-là, je ne détesterais pas les inclure
dans la liste du référé pour voir quelle serait l'attitude
des tribunaux. Là, quand j'ai pris connaissance de ça - à
moins que je me trompe et c'est possible - il ne m'apparaît pas qu'on
retrouve ces articles-là concernant vos pouvoirs, dans votre section
à vous.
Le Président (M. Gardner): M. le ministre.
M. Ryan: C'est sûr. Il y en aura peut-être
quelques-uns.
Ici, je voudrais être bien clair, aucune de ces listes ne doit
être prise comme étant une liste d'articles qui seront
envoyés aux tribunaux. Ce sont des articles qui n'entreront pas en
vigueur tout de suite...
M. Gendron: Oui, oui, je sais.
M. Ryan:... ou qui entreront en vigueur à tel moment
donné. Il peut très bien arriver que certains articles qui seront
mis en vigueur tout de suite feront quand même partie du
référé aux tribunaux. Le référé, nous
ne le faisons pas sous forme d'articles: pensez-vous que c'est bon, pensez-vous
que ce n'est pas bon? Nous pensons qu'ils sont tous bons, nous autres. Nous
leur envoyons des questions générales qui embrassent les articles
étant source de problèmes.
M. Gendron: C'est ce que j'ai compris, M. le ministre, mais vous
conviendrez, par voie deductive, que si, des fois, des articles n'entrent pas
en vigueur, il y a des raisons. De temps en temps, c'est parce que, sur le plan
technique, ils ne peuvent pas entrer en vigueur à tel moment. Ou c'est
pour d'autres raisons, parce que vous voulez avoir plus d'assurance avant de
les mettre en vigueur. En conséquence, je pense que c'était
normal de poser la question que j'ai posée sur les pouvoirs du ministre
pour que certains éléments, même si je reconnais que ce
n'est pas la liste du référé...
M. Ryan: II ne m'est jamais venu à l'esprit que c'est
parce que ces pouvoirs-là vous faisaient peur que vous vouliez qu'on en
soumette quelques-uns à l'éclairage des tribunaux. Je sais
très bien qu'avec votre expérience de la fonction vous savez,
dans le fond de vous-même, qu'ils sont tous justifiés.
M. Gendron: Requis.
Le Président (M. Gardner): Est-ce que l'article...
M. Gendron: Un instant.
Le Président (M. Gardner): Oui, M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Adopté. Alors, l'article
578 est adopté. Ici, je dois appeler maintenant l'étude des
titres des chapitres, des sections, des sous-sections du projet de loi. Est-ce
que tout ça est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gardner): Le titre du projet de loi
est-il adopté?
M. Gendron: Adopté sur division.
Le Président (M. Gardner): Adopté sur division.
L'ensemble du projet de loi est-il adopté?
M. Gendron: Sur division.
Le Président (M. Gardner): il y a une petite note
adressée au président, qui dit: "Inscrire si le projet de loi a
été adopté avec amendements"!
M. Gendron: Hein! Vous ne serez jamais capable d'indiquer le
nombre, c'est au-dessus de 1000!
Le Président (M. Gardner): Je voulais vous le dire, parce
que c'était trop drôle.
Est-ce que le ministre a une motion de renumérotation?
M. Ryan: Oui, je la dépose derechef.
Le Président (M. Gardner): Vous la déposez
immédiatement.
Je crois que notre travail est presque terminé. Est-ce que le
député d'Abitibi-Ouest, porte-parole de l'Opposition, a un mot
à dire?
Oui, monsieur?
Une voix: Cela aurait dû être une motion de
renumérotation et de concordance. Il faudrait l'ajouter.
Le Président (M. Gardner): Je reprends. Est-ce que, M. le
ministre, vous avez une motion de renumérotation et de concordance?
M. Ryan: Oui, M. le Président, je la dépose.
Le Président (M. Gardner): Vous déposez cette
motion. Merci, M. le ministre.
M. le député d'Abitibi-Ouest, avez-vous une conclusion
à donner à tout ce beau travail?
Conclusion M. François Gendron
M. Gendron: M. le Président, si vous voulez avoir une
phrase, ce sera la suivante: Très heureux, enfin, que nous ayons
terminé ce travail de bénédictin, de moine, qui a
duré de nombreuses heures, mais également conscient en ce qui
nous concerne, moi et la formation politique que je représente, qu'on
est acquittés professionnellement de nos responsabilités
d'Opposition. Dans ce sens, je suis très heureux que le tout soit
terminé.
Le Président (M. Gardner): Merci, M. le
député d'Abitibi-Ouest et porte-parole de l'Opposition
officielle. M. le ministre de l'Éducation, s'il vous plaît.
M. Claude Ryan
M. Ryan: M. le Président, je serai presque aussi bref que
le député d'Abitibi-Ouest. Je voudrais, tout d'abord, vous
remercier, ainsi que les députés qui se sont
succédé dans le fauteuil présidentiel, de l'excellente
direction que vous avez donnée à nos travaux. Je veux remercier
le personnel du secrétariat de la commission qui a très bien
travaillé. Je remercie tous les députés de leur
assiduité et de leur vif intérêt. Je remercie d'abord ceux
du côté ministériel, vous le comprendrez, parce qu'en
raison du devoir de discrétion que leur impose leur état Ils
n'ont pas toujours pu donner tout l'apport explicite
qu'ils auraient été capables de donner, ceci par souci de
faire gagner du temps à tout le monde, y compris aux
députés de l'Opposition.
Je remercie l'Opposition qui nous a fourni l'occasion de faire un examen
beaucoup plus approfondi que nous ne l'aurions fait seuls. Je pense que
l'Opposition a donné une critique extrêmement soutenue du
début jusqu'à la fin. Je l'ai vivement apprécié et
je suis très heureux que le projet de loi puisse faire son entrée
à l'Assemblée nationale par la porte centrale,
c'est-à-dire par celle qui ne procède pas par voie
exceptionnelle, mais qui a suivi toutes les étapes. Cela a
été une période de sept semaines de travail, en plus de
toutes les autres qu'on y avait consacrées auparavant. Je crois que la
députée de Chicoutimi qui a été critique pendant
une bonne partie de cet exercice et le député d'Abitibi-Ouest et
leader de l'Opposition qui l'a remplacée pour quelques semaines ont
accompli un travail considérable dont je ne puis que les remercier.
Je voudrais remercier également les collaborateurs du
ministère de l'Éducation, l'équipe qui a suivi le travail.
Il y a M. Stein, le sous-ministre associé de la foi catholique, qui
était président du groupe de travail, qui a fait un travail
formidable. Nos conseillers juridiques, M. Marcel Bianchet, le chef du service
juridique; M. Côme Dupont que tout le monde a pu consulter à un
moment ou à l'autre; Mme Lapointe et un collaborateur de mon cabinet
politique, M. Polenz, que Mme la députée de Chicoutimi
affectionne d'une manière spéciale et dont je suis heureux de lui
rappeler l'existence toujours très utile, enfin tous ceux qui nous ont
aidés. Je pense aux fédérations de commissions scolaires -
la Fédération des commissions scolaires catholiques, en
particulier, a suivi presque tout le travail de la commission depuis le
début - et à beaucoup d'autres organismes. Je remercie tout ce
monde.
Je pense que nous avons l'instrument le plus convenable possible dans
les circonstances. Il n'y a personne qui peut soutenir qu'il s'agit d'un
instrument parfait, loin de là, mais je pense que c'est le meilleur
possible dans les circonstances. Nous allons essayer d'en tirer le meilleur
parti possible. Merci beaucoup.
Le Président (M. Gardner): Merci, M. le ministre. Je vous
remercie de m'avoir donné le privilège de présider la
dernière séance et je vous remercie de votre belle collaboration.
Est-ce qu'on doit ajourner ou... Nous avions un autre projet de loi, le projet
de loi 58. Est-ce qu'on doit...
M. Gendron: On va ajourner.
Le Président (M. Gardner): On va ajourner? Oui. Vous
n'êtes pas prêts à faire ça tout de suite?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Gardner): D'ailleurs, il est assez tard.
Nous ajournons les travaux sine die. Merci.
(Fin de la séance à 0 h 34)