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(Dix heures quatorze minutes)
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission
permanente de l'éducation se réunit ce matin pour procéder
à la vérification des engagements financiers du ministère
de l'Éducation pour les mois de janvier à novembre 1988 et ceux
du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science pour
les mois de février à décembre 1988.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Hamel
(Sherbrooke) est remplacé par M. Messier (Saint-Hyacinthe).
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. M. le
député de Saint-Hyacinthe, vous êtes le bienvenu.
M. Messier: Cela me fait plaisir, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce matin
jusqu'à 13 heures, la commission va procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science. Cet après-midi, de 15
heures à 18 heures, et ce soir, de 20 heures à 22 heures, s'il y
a lieu, la commission vérifiera les engagements financiers du
ministère de l'Éducation.
Pour votre information, la liste des engagements financiers pour le mois
de septembre 1988 du ministère de l'Éducation se retrouvera avec
le mois d'octobre tandis que celle du ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science, pour le mois de septembre, se retrouve avec
les engagements du mois d'août. C'est une façon de procéder
qui ne dépend aucunement de la commission mais bien, m'a-t-on dit, du
Conseil du trésor. À ce moment, j'aviserai les membres de cette
commission que les mois de septembre et août, pour le ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science, ont été
regroupés.
Les séances pour procéder à l'étude des
engagements financiers sont des périodes dévolues en principe
à tous les membres de cette commission pour interroger le gouvernement
sur ses engagements, mais c'est aussi une tribune privilégiée
pour l'Opposition où elle peut poser les questions qu'elle n'a pas
souvent l'occasion de poser. Il n'y a pas eu d'entente entre les formations
politiques pour la répartition du temps. Je ferai en sorte que
l'Opposition ait tout le temps voulu pour poser ses questions. Je
reconnaîtrai aussi, naturellement, aux membres de la formation
ministérielle leur droit à interroger ou à questionner le
ministre sur les engagements financiers.
Réponses déposées
Est-ce qu'il y a des motions préliminaires? S'il n'y a pas de
motion préliminaire, je vais immédiatement recevoir et
déposer en votre nom les réponses à des questions des
membres de cette commission lors de la dernière séance de
l'étude des engagements financiers. Veuillez noter, M. le
secrétaire, que les réponses sont déposées.
Ministère de l'Enseignement supérieur et
de la Science
Est-ce qu'il y a des questions sur ces réponses? S'il n'y en a
pas, j'appelle immédiatement l'étude des engagements financiers
pour le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science,
pour le mois de février 1988.
Février
On retrouve, en haut de la page, un engagement qui a pour titre "Fichier
des fournisseurs, soumission sur invitation, pour un montant de 57 900 $. "
Est-ce qu'il y a des questions?
M. Gendron: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le leader et
porte-parole de l'Opposition officielle, nous vous écoutons.
M. Gendron: Ma question sur le premier engagement ne prendra
peut-être que quelques minutes. Pourriez-vous nous expliquer un petit peu
plus clairement la nature de l'engagement concernant l'architecture globale des
systèmes? Ce serait peut-être intéressant de savoir un peu
plus de quoi il s'agit.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Oui, M. le Président. Les membres auront
remarqué qu'il y a plusieurs engagements pendant cette période de
février jusqu'à novembre qui portent sur la réorganisation
des systèmes techniques de gestion à l'aide financière. Je
signale, en particulier, en plus de celui dont nous allons discuter, deux
engagements au mois d'août. Il y en a trois au moins de septembre, quatre
au mois d'octobre et au moins un en novembre. Cela fait presque une douzaine
d'engagements qui portent sur le même sujet et peut-être, afin de
faciliter les choses, que nous pourrions demander au sous-ministre adjoint du
ministère, M. Pierre Boisvert, qui est particulièrement
responsable de l'aide financière, d'expliquer le pourquoi et la nature
des changements qui sont présentement en préparation à
la
gestion de l'aide financière. Après cela, on pourra voir
plus clair dans ce contrat-ci et dans les autres peut-être.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. D'autres questions?
M. Gendron: C'est-à-dire qu'avant de poser d'autres
questions, si vous suivez l'affaire, c'est ouvert, M. le Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: II faudrait peut-être offrir au sous-ministre
de donner l'explication générale sur ce dont il s'agit et, oui,
il y aura d'autres questions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je pensais que
vous faisiez une confiance illimitée au ministre et que vous teniez pour
acquis que le sous-ministre donnerait la réponse que vous
espériez.
M. Gendron: A ma connaissance, on ne l'a pas entendu. Alors
j'attends la réponse.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
sous-ministre.
M. Boisvert (Pierre): Sur le plan de l'administration de l'aide
financière aux étudiants, en 1987-1988, un projet a
été mis en branle pour faire la refonte de tous les
systèmes administratifs pour ce qui est de l'aide financière aux
étudiants. Dans le cadre de ce projet, il y a, évidemment, la
distribution de l'aide qui comprend l'attribution des prêts et des
bourses, le paiement des intérêts, la comptabilité, les
réclamations et les recouvrements - c'est une autre partie de l'aspect
de l'aide financière aux étudiants - des fonctions d'appui et la
gestion des documents. Ce sont les quatre gros projets de l'aide
financière aux étudiants dans la refonte des systèmes.
Alentour de ces projets gravite, évidemment, tout ce qui
s'appelle support plus informatique, entre autres, le premier engagement sur le
plan de l'architecture. Lorsqu'on a des plans d'une maison, la première
chose qu'on fait, c'est l'architecture exacte de la maison. C'est
essentiellement la même chose qu'on réalise en termes
d'informatique. Le montant prévu de cette refonte est de 6 300 000 $ qui
s'échelonnent sur une période de trois ans, c'est-à-dire
1988-1889 à 1990-1991. Donc, dès 1990-1991, tous les
systèmes devraient fonctionner. Voulez-vous aller plus à fond
dans chacun des systèmes?
M. Gendron: Non, là, vous nous indiquez, dans le fond que
ce n'est peut-être pas une révision, mais une
réorganisation, comme vous dites, de tout le fonctionnement global du
système que vous appelez l'architecture.
M. Boisvert: C'est-à-dire que le système de
l'architecture, c'est une partie technique lorsqu'on fait un plan de
développement informatique. Auparavant, on s'assure que l'architecture
est correcte, c'est-à-dire qu'on a exprimé nos besoins et une
fois que nos besoins sont déterminés, il y a des
spécialistes qu'on appelle des architectes de données qui font en
sorte que les systèmes se parlent, qu'il y ait les bonnes
interconnexions entre les différents fichiers qu'on a à
gérer.
M. Gendron: Est-ce que cette réalisation de l'architecture
globale des systèmes ne pouvait pas être faite strictement avec
l'effectif du ministère?
M. Boisvert:...
M. Gendron: Pour quelle raison?
M. Boisvert: On n'a pas... Comme pour les architectures ou les
architectes de données, c'est un travail qui est très
spécialisé. On n'a pas les ressources pour faire cette
architecture, étant donné que ça arrive toujours à
des moments, à des systèmes très précis. Donc, on
n'a pas dans nos ressources permanentes ce genre de spécialiste.
M. Gendron: D'accord. Ma question s'adressera au ministre de
l'Éducation. Est-ce qu'on peut Interpréter qu'il y a là un
lien avec les intentions exprimées en novembre et en décembre
d'arriver avec des éléments de révision qu'on devrait
avoir en main, mais qu'on n'a toujours pas concernant la modification du
système de prêts et bourses? Est-ce qu'il n'y aurait pas eu cet
engagement ou cette orientation de votre part? Cela aurait été
quand même requis de la part du ministère qu'il procède
à l'instauration d'un système global de la direction de l'aide
financière qui, du moins, est revue dans les quatre
éléments que le ministre vient d'indiquer?
M. Ryan: Cela aurait requis quand même. Il n'y a pas de
lien de causalité entre les deux. C'est évident que ces nouveaux
systèmes permettront de fournir une gestion plus efficace de traiter
encore plus rapidement les demandes de prêts et de bourses. Mais il n'y a
pas de lien de nécessité entre les deux.
M. Gendron: Même si je peux le reconnaître
effectivement, puisqu'il s'agit là davantage de décisions
administratives quant à un meilleur système, est-ce que le
ministre peut nous indiquer où il en est rendu dans sa réflexion
concernant la réforme des prêts et bourses proposée?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous ferais
remarquer, M. le ministre, que vous pouvez
répondre à une telle question, mais que ce n'est pas
nécessairement pertinent à l'étude de l'article que nous
étudions actuellement.
M. Gendron: Je ferais remarquer au président que, de toute
façon, il a indiqué lui-même, au tout début, dans
une phrase que je vais retenir si jamais il y avait cette tendance, que
l'étude des engagements financiers est une tribune
privilégiée pour l'Opposition de questionner l'action du
gouvernement sur des sujets pas spécifiquement reliés à
l'engagement comme tel, mais au moins, sur la nature du sujet que l'engagement
nous permet de toucher.
Le Président
(M. Parent, Sauvé): Je suis
toujours d'accord, M. le représentant de l'Opposition officielle, parce
que la première partie de votre dernier énoncé, la
deuxième partie, elle est de vous. M. le ministre, libre à vous
de répondre ou de ne pas répondre, mais je vous le fais
remarquer.
M. Ryan: Bien simplement, M. le Président, un document est
encore à l'étude au sein du gouvernement et lorsque les
conclusions en auront été tirées, nous les ferons
connaître.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'étude de l'engagement 5 est terminé?
M. Gendron: Ce sera ma dernière question là-dessus.
Est-ce que le ministre peut nous indiquer si effectivement la
réalisation de l'architecture globale des systèmes aura pour
conséquence, au moins, de traiter avec plus de rapidité les
différents éléments concernant une demande d'aide
financière?
M. Ryan: D'abord, le député d'Abitibi-Ouest sait,
sans doute, que depuis trois ans déjà, nous avons
amélioré considérablement l'efficacité du
système. Les demandes d'aide financière, comme vous le savez,
font d'abord l'objet d'un traitement au niveau du prêt; ensuite, au
niveau de la bourse. En ce qui concerne le prêt, toutes les demandes
avaient été traitées cette année avant la fin de
septembre. Les demandes doivent être présentées à la
fin du printemps. La date, est-ce que c'est le 31 mai?
Une voix: 30 juin.
M. Ryan: Le 30 juin. Toutes les demandes avaient
été traitées et les étudiants concernés
avaient reçu leur réponse quant au prêt, avant la fin de
septembre; la plupart, par conséquent, dès le début de
l'année scolaire. En ce qui touche la bourse, l'objectif que nous
poursuivons, c'est de régler tout cela pendant le premier semestre et,
franchement, au mois de janvier de cette année, il ne restait plus
beaucoup de cas à régler. Les cas qui restaient à
régler sont des cas de personnes qui ont soumis une demande, mais qui
n'ont pas donné tous les renseignements requis pour qu'on puisse prendre
une décision. Alors, I faut leur écrire de nouveau pour leur
demander d'envoyer des renseignements. Quelquefois, cela tarde et là,
n'importe quel système de gestion ne serait pas en mesure de venir
à bout de cela.
Avec le nouveau système que nous aurons, les communications entre
les différents volets du système seront encore plus nombreuses et
plus raffinées. Il y aura bien des choses qui pourront être
accélérées, autant pour l'examen que pour le rapport avec
la personne qui présente une demande.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il d'autres
interventions sur l'étude de l'engagement 5? S'il n'y en a pas,
l'étude de l'engagement 5 est-il terminée?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'étude est
terminée. J'appelle l'engagement 6, a savoir une soumission publique de
l'ordre de 82 544, 19 $ qui faisait l'objet d'un contrat pour l'achat de 164
étagères métalliques de bibliothèque et à
dossier pour les besoins de divers ministères. Le plus bas
soumissionnaire: la compagnie Monte) inc. de Montmagny. Y a-t-il des
questions?
M. Gendron: Non, je n'ai rien de particulier à
l'engagement 6.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 6 est
terminé. J'appelle l'engagement 12. Ne vous inquiétez pas s'il
manque des engagements, c'est une numérotation qui a été
faite à partir d'une erreur. Les engagements financiers qui avaient
été fournis à cette commission et qui ne relevaient pas de
cette commission, ont donc été retirés. À
l'engagement 12, une subvention au Centre de recherche en transports de
l'Université de Montréal pour un montant de 160 000 $. Y a-t-il
des questions? L'engagement 12, M. le ministre. En février.
M. Gendron: Est-ce que c'est une subvention récurrente,
cela?
M. Ryan: À L'engagement 12, en mars?
M. Gendron: Oui, l'engagement 12 en mars... En
février.
M. Ryan: Une étude d'opportunité. Êtes-vous
en février ou en mars?
Le Président (M. Parent, Sauvé): On est en
février, M. le ministre.
M. Gendron: On est en février. M. Ryan:
Excusez.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous sommes dans
le même document que vous aviez au début.
M. Ryan: Je pensais que le député nous avait dit
qu'it avait terminé ses investigations pour février.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non. M.
Gendron: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II a
terminé l'engagement 5 qui était le premier, M. le ministre.
M. Ryan: C'est le 12 février que vous mentionnez?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Les 12 et 13, M.
le ministre.
M. Ryan: Je ne l'ai pas dans mon dossier, moi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors voici, M. le
ministre, pour votre renseignement.
M. Ryan: Merci.
Une voix: II y a 5 et 6 en février.
M. Ryan: C'est un dossier dans lequel nous avions pris la
relève du ministère des Transports qui s'était
engagé à verser des sommes au Centre de recherche en transports
de l'Université de Montréal et qui s'est trouvé à
court de fonds et qui a fait une demande d'intervention spéciale
à notre ministère afin d'aider à régler la
situation pour l'année, mais ce n'est pas récurrent.
M. Gendron: Je trouve cela un peu curieux. D'abord, c'est pour
1987-1988; donc, ce n'est pas pour l'année budgétaire en
cours.
M. Ryan: C'est cela. Regardez, cela a été fait en
février 1988.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Et pendant l'année précédente, par
conséquent, n'est-ce pas? Si c'était en février 1989, cela
pourrait sembler drôle, mais en février 1988, il n'y a rien de
vraiment irrégulier. C'est plutôt exceptionnel, j'en conviens. (10
h 30)
M. Gendron: C'est parce que j'essaie de voir comment le
ministère de l'Éducation va en tenir compte sur le plan
budgétaire, et sous quelle rubrique? il s'agit de suppléer
à une absence de fonds par le ministère des Transports, mais
à même les crédits du ministère de
l'Éducation et celui de l'Enseignement supérieur et de la
Science.
M. Ryan: M. Létourneau, qui est sous-ministre adjoint de
la Science, pourrait fournir les explications directement.
M. Gendron: Je n'ai pas d'objection.
M. Létourneau (Guy): Si je me souviens bien, dans ce
dossier, le ministère des Transports n'était pas en mesure de
verser le montant. À l'époque, on approchait la fin de
l'année fiscale et on souhaitait que le ministère des
Transports... On était prêt à suppléer, à la
condition qu'il nous transfère les montants requis. Finalement, on n'a
pas réussi à s'entendre là-dessus, donc, on l'a pris
à même nos programmes, le programme 04 du secteur science. On a
versé ce montant, qui est non récurrent.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. M. le
député.
M. Gendron: À partir du moment où c'est non
récurrent, que vous suppléez le ministère des Transports,
ça n'a pas beaucoup de signification. Est-ce que le ministère des
Transports va assurer la continuité au cours des années
subséquentes? Est-ce qu'il y aura des montants récurrents au
ministère des Transports?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M.
Létourneau.
M. Ryan: Je voudrais dire une chose, d'abord...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan:... et M. Létourneau pourra préciser
ensuite. Il n'y a rien de vraiment irrégulier là-dedans. C'est au
titre de notre intérêt pour la recherche scientifique que nous
avons joué un rôle d'appoint à ce moment-là,
étant donné la situation portée à notre attention.
Cela arrive assez couramment, on va en avoir un, plus loin, à propos de
l'Institut de recherche clinique de Montréal, vous verrez une subvention
de 400 000 $. L'Institut de recherche clinique n'est pas financé par le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science, il est
Financé par le ministère de la Santé et des Services
sociaux. J'expliquerai tantôt pourquoi on a pris cette
décision.
M. Gendron: Moi, je pense...
M. Ryan: C'est une décision ponctuelle et non pas
récurrente, évidemment, cela ne change pas le partage des
compétences.
M. Gendron: Je crois que le ministre de l'Éducation aurait
raison si c'était assumé régulièrement par le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science, ou par le
volet recherche du ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science. Là, on dit: On a payé ça, une année, au
Centre de recherche en transports. Vous dites que c'était
intéressant pour fins de recherche chez vous. Si c'est le cas, pourquoi
est-ce le ministère des Transports qui, normalement, répond
à cette demande de crédit budgétaire puisque vous dites
que vous l'avez fait seulement une année, non récurrent, pour
répondre à des objectifs qui sont chez vous? Par contre, si on
avait regardé les crédits du ministère des Transports - je
ne les ai pas ici - est-ce à dire que, cette année, ce sont eux
qui vont assumer cette responsabilité d'une aide au Centre de recherche
en transports à l'Université de Montréal?
M. Ryan: Je ne connais pas toute la structure du financement de
ce centre. On l'a examinée à ce moment-là. Il y a des
fonds qui vont sans doute provenir de l'Université de Montréal,
parce que c'est un centre de l'Université de Montréal. Il y avait
des fonds qui venaient du ministère des Transports, il y en a
peut-être qui viennent du Fonds FCAR, également, je ne l'ai pas
étudié. Il y en a sans doute qui viennent de sources
fédérales, des subventions de recherche. Nous avons
regardé ça dans tout l'ensemble.
Malheureusement, je n'ai pas la documentation, ce matin, parce que je
n'avais pas ces deux engagements-ci. Si vous voulez qu'on aille chercher la
documentation et qu'on y revienne pendant deux petites minutes cet
après-midi, je n'aurais pas d'objection.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... M. le
député.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord? On va
garder l'engagement 12 en suspens, on ne le considérera pas comme
étudié. Je vais appeler immédiatement l'engagement 13.
M. Gendron: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): "Subvention
à l'Agence science presse au nom de la Table de concertation des
magazines d'information scientifique", pour un montant de 30 000 $. Une
question venait du député d'Abitibi-Ouest à savoir si,
cette année, le même montant va apparaître au budget du
ministère de l'Éducation. C'était une de vos questions,
aussi.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Plus loin, on revient avec des subventions d'appoint
à des organismes de diffusion de la culture scientifique. Cela revient
plus loin. Comme vous le verrez dans un engagement ultérieur, on a une
politique de financement triennale qu'on a mise au point, et l'Agence science
presse est comprise là-dedans. On va le voir plus loin.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord. Est-ce
qu'il y a des questions sur l'engagement 13?
M. Gendron: L'engagement 13, j'ai dit non.
Mars
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors,
l'engagement 13 est terminé. J'invite maintenant les membres de cette
commission à prendre leurs documents du mois de mars. En mars, on
commence avec l'engagement 12. La dernière page de votre document
à cet effet qui a pour titre "Soumissions sur invitation, Fichier des
fournisseurs", un montant de 41 800 $.
M. Gendron: La question ici est: À quelle fin
précise pourra servir cette étude d'opportunité concernant
l'installation d'un réseau de télécommunications? Quel est
l'objectif précis visé par cet engagement?
M. Ryan: Est-ce qu'on pourrait l'avoir de celui qui est
directement responsable? J'aime autant que vous ayez la réponse "from
the horse's mouth".
M. Gendron: Oh!
M. Ryan: M. Beck. M. Jacques Beck. Donnez vos titre et
qualité, M. Beck.
M. Beck (Jacques): Je suis directeur de la planification des
systèmes à l'enseignement et la recherche universitaire. Il
s'agit simplement d'examiner les coûts et les bénéfices
pour réaliser un système de télécommunications dans
le réseau universitaire afin de transmettre les données
administratives que nous recevons d'eux par le biais d'un réseau de
télécommunications. Considérant non seulement les besoins
du réseau universitaire, mais aussi divers réseaux qui existent
au niveau gouvernemental, dans le cadre des commissions scolaires et des
collèges, il faut voir cela sur un plan global.
M. Gendron: Essentiellement, si c'est pour la transmission de
données à caractère administratif, si j'ai bien compris,
cela se fait actuellement. Comment?
M. Beck: Présentement, cela se fait sous
diverses formes tantôt par le biais de disquettes, tantôt
par rubans magnétiques. Le système est lourd. Il y a d'autres
transmissions à développer pour l'enseignement et la recherche
universitaire. On veut voir ce qu'on pourrait faire pour optimiser cela.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Alors,
l'engagement 12 est termine. J'appelle l'engagement 13. Le montant de
l'engagement est de 52 800 $, un contrat de services pour effectuer la
conception et la réalisation d'un cadre normatif de développement
de systèmes au ministère. Le fournisseur choisi: CGI Conseillers
en gestion et informatique de Québec. Des questions?
M. Gendron: C'est lié à quel type d'activité
au ministère? Est-ce aux prêts et bourses ou autre chose?
M. Boisvert: C'est du développement pour le système
pratique, celui des prêts et bourses.
M. Gendron: C'est aux prêts et bourses? M. Boisvert:
Oui.
M. Gendron: Est-ce que M. le ministre pourrait prendre
l'engagement et nous envoyer copie des membres du conseil d'administration de
CGI?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre?
M. Ryan: Je pense qu'on va l'avoir plus loin. Ils ont
sûrement eu des contrats. On l'a justement en bas de l'engagement 13.
Celui-ci, dans le dossier... Vous ne l'avez pas cela, excusez.
M. Gendron: Non, je n'ai pas vos informations.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce sont les autres
soumissionnaires qui apparaissent la.
M. Ryan: Vous voyez d'où viennent les secrets au
gouvernement. Ce n'est pas nécessairement du ministre. J'étais
sûr que vous aviez toute la documentation. Je m'en excuse.
M. Gendron: Habituellement, les choses que j'ai, je ne les
demande pas.
M. Ryan: Voici la liste des officiers de cette
société, de toute manière. Le président, M. Serge
Godin; le vice-président, M. Jean Brassard; le vice-président, M.
Guy Roberge. Il n'y a pas les noms que vous pensiez y trouver. Ils sont
partis.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Le secrétaire-trésorier, M. André
Imbeault; l'administrateur, M. François Chassé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y at il d'autres
questions sur l'engagement 13?
M. Gendron: Est-ce une firme qui existe depuis assez longtemps au
Québec dans ce domaine?
M. Ryan: C'est une des plus grosses.
M. Gendron: Oui, il me semblait. D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
L'engagement 13 est terminé. J'appelle l'engagement 14 pour le montant
de 120 000 $. L'objet: subvention au Fonds international de coopération
universitaire représentant la contribution du ministère au
financement de divers projets de coopération universitaire.
M. Gendron: Ici, la seule question, c'est que je trouve que
simplement prendre l'engagement comme ça, sans avoir la liste des
projets, ce n'est pas tellement édifiant pour nous. Comme on veut faire
un travail sérieux, j'aimerais voir quels projets cela a couvert ou que
cela va couvrir. Pour l'instant, je préférerais uniquement qu'on
prenne l'information suivant laquelle j'aimerais recevoir la liste des
projets.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre?
M. Ryan: Nous pourrions vous la donner dès ce matin.
Peut-être que je peux demander au responsable de ce secteur-là? Il
pourrait peut-être fournir quelques explications et en même temps,
ça va permettre de connaître nos collaborateurs. Je pense que
c'est excellent.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'est André Jolin. Venez vous asseoir M. Jolin.
Soyez le bienvenue. Ici, c'est la délégation d'autorité la
plus belle que vous puissiez imaginer.
M. Gendron: M. le ministre, c'est un excellent exercice parce que
dans les engagements qui vont suivre...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Dans les
engagements qui vont suivre...
M. Gendron:... j'en al un en particulier où il se peut que
j'aie besoin de beaucoup d'informations, de plusieurs collaborateurs.
M. Ryan: Toute la batterie est à votre disposition. M.
Joiln, vous allez nous expliquer les principaux projets que recouvre cette
subvention. Juste une note, si vous me le permettez, à propos de
l'AUPELF qui est l'organisme mère dans tout ça. Autrefois, le
ministère donnait une subvention directement à l'AUPELF.
Maintenant, l'AUPELF est une fédération internationale
d'universités entièrement ou partiellement de langue
française. Elle est financée par les contributions de ses
institutions membres et non par des contributions gouvernementales. Il a
été convenu de créer ce fonds spécial auquel le
gouvernement peut apporter une contribution directe, s'il le veut. La
contribution du Québec est une contribution assez modeste par rapport
à celle d'autres pays, à ce chapitre-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Joiln.
M. Jolin (André): Je remplace le directeur de la Direction
de la coopération, M. Jean-Paul Broudehoux, et je pourrais vous donner,
à titre indicatif, l'objet de ce fonds international de
coopération universitaire, tire les propositions de projets d'abord de
l'AUPELF qui, comme M. le ministre vient de l'indiquer, réunit
l'ensemble des universités d'expression française partiellement
ou entièrement de langue française. Les projets font l'objet
d'une présentation annuelle et d'une révision annuelle de
façon que les objectifs qui leur sont fixés et les mesures que
dans chacun des projets on a mis sur pied pour en mesurer l'efficacité,
soient vraiment rencontrés. La vie associative et prospective qui fait
partie de l'annexe 1 du document dont on vient de faire le dépôt
vise essentiellement la mise en place des bases et le maintien d'une banque de
données sur les pays francophones, sur les programmes universitaires,
sur les chercheurs universitaires également. Il est important que dans
ce type de projet, effectivement, on connaisse l'ensemble des groupes de
recherche, l'ensemble des thèmes de recherche de façon à
pouvoir orienter les projets auprès des meilleurs chercheurs et des gens
qui obtiennent les meilleurs résultats. Il y a aussi des projets qui
portent sur les publications et sur l'AUPELF. Il y a un journal publié
sous le vocable de l'AUPELF et qui est répandu à
l'intérieur de l'ensemble des universités et dans lequel on fait
également la promotion des projets et une description, à
l'occasion, de leur état de développement et des résultats
qui ont été atteints.
Ensuite, il y a un troisième ordre de projets qui porte sur les
sessions de réflexion; des sessions de rencontres et échanges
entre les autorités des universités qui sont membres de cet
organisme. Il y a aussi une série de projets qui porte sur le
coût-développement et c'est à la page suivante du document.
Il porte sur chacune des régions du globe. Vous avez ici un certain
nombre de projets qui ont été développés dans les
Caraïbes, entre les pays africains, entre les pays nord-américains,
ensuite d'autres projets qui relèvent d'une mission de prospection, par
exemple, en matière de coopération et d'opération
très sectorielles. Dans un troisième volet qui est proposé
par l'AUPELF, vous avez les dialogues et les cultures c'est-à-dire les
échanges entre les différents comités, entre les
départements d'études françaises et certaines
opérations régionales qui se produisent dans certains secteurs de
la francophonie. Ce sont les trois grands principaux projets, disons les
projets qui sont soumis par l'AUPELF. (10 h 45)
II y a aussi des projets qui sont soumis par les institutions. À
chaque année, les institutions sont appelées à proposer
des projets qui pourraient être soumis au fonds international de
coopération universitaire, qui portent sur un certain nombre de sujets
de recherche et qui font l'objet d'une sélection par un comité
auquel participent annuellement, à Montréal, des experts en
évaluation de projets. Vous avez la liste de ces projets-là dans
l'annexe II. Ils sont de diverses natures et portent sur des thèmes
très variés.
Enfin, dans la troisième partie, ce sont des associations
universitaires internationales francophones qui, de leur propre chef ou sur
invitation, proposent des sujets pour des fins de subvention. Encore une fois,
la nature et l'ampleur de ces projets-là varient. Actuellement, je ne
pourrais aller très en détail pour chacun de ces projets,
j'aurais besoin d'une documentation plus approfondie.
M. Gendron: Quel est le budget global du fonds?
M. Jolin: Le budget global du fonds, Je vous le donne ici. Pour
les projets, il est de 1 022 257 $. Le budget total pour l'ensemble des
activités, y indus les frais d'administration, est de 1 158 250 $.
M. Gendron: Mis à part le ministère de
l'Éducation, c'est-à-dire le ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science, quels sont les autres fournisseurs
contribuants?
M. Jolin: Les principaux fournisseurs sont d'abord l'ACDI avec
une contribution de 500 000 $, la France avec 458 000 $, le Québec vient
en troisième et ensuite, dans les répartitions plus menues, le
ministère des Affaires internationales offre une contribution de 30 000
$ par année, la Communauté française de Belgique, 12 500 $
et l'Ontario, 30 000 $ aussi.
M. Gendron: D'accord. Mais, mis à part le ministère
de l'Enseignement supérieur et de la Science et le ministère des
Affaires internationales pour ce qui est du gouvernement du Québec,
est-ce que d'autres ministères y con-
tribuent?
M. Jolin: Québécois?
M. Gendron: Alors, il y a deux sources de fonds du Québec
dans le fond.
M. Jolin: C'est cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors,
l'engagement 14 est terminé. J'appelle l'engagement 15, une subvention
de l'ordre de 50 000 $ au IVe Congrès international de biologie
cellulaire, ce qui représente la participation du ministère
à la réalisation du IVe Congrès international de biologie
cellulaire qui se tiendra à Montréal du 14 au 19 août
1988.
M. Gendron: Ici, pour cet engagement, j'aimerais simplement
savoir, puisqu'il a eu lieu, l'ampleur, quelques données sur la tenue
même de ce congrès, les pays représentés et, puisque
c'était le quatrième, à quel endroit ont eu lieu les trois
autres. Est-ce que c'est régulier que le gouvernement du Québec
soutienne une telle initiative que je trouve, en tout cas, importante et
heureuse, mais sans avoir plus d'éléments...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: D'abord, je voudrais rappeler qu'il s'agit d'un
engagement contracté par le gouvernement précédent en
1984.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'est un événement d'envergure
mondiale...
M. Gendron: Mondiale.
M. Ryan:... qui a eu lieu au Palais des congrès à
Montréal, auquel participaient 4500 personnes dont trois titulaires du
prix Nobel et au cours duquel ils eurent le plaisir d'entendre le ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Science québécois.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: C'était un gros événement.
M. Gendron: Cela vaut au moins 50 000 $.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: II y avait trois ou quatre...
Une voix: Avez-vous compris?
M. Ryan: Non, je n'ai pas compris.
Une voix: II a dit que cela vaut 50 000 $.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Je vous dirai franchement que nous contribuons au
financement d'événements comme celui-ci depuis trois ans, mais
dans des proportions plus modestes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Cela va, merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 16
est terminé. J'appelle l'engagement 17: Subventions au... Engagement 16,
pardon. Engagement 16: Subventions de l'ordre de 99 530 900 $ à diverses
institutions d'enseignement collégial privées représentant
le coût de correction, etc. Y a-t-il des questions?
M. Gendron: Vous avez bien fait de ne pas sauter l'engagement 16,
M. le Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: L'engagement 16, c'est sûr qu'il s'agit
là d'un engagement quand même en termes d'aide financière
majeure, presque 100 000 000 $. Tout le monde aura compris qu'il s'agit
là de l'aide financière du gouvernement du Québec aux
institutions d'enseignement collégial privées. Avant de revenir
sur l'engagement spécifique, je pense que c'est le seul moment que
j'aurai - il y en a un autre, mais je préfère le faire tout de
suite - de poser des questions sur plusieurs aspects du rapport Pouliot
concernant le collège Marie-Victorin, puisque, effectivement, sans que
ce soit écrit, M. le Président, il est clair qu'il y a du fric
là-dedans qui est allé au collège Marie-Victorin, et
beaucoup. Tout le monde se le rappelle - j'ai besoin quand même de situer
le contexte - le rapport Pouliot a fait suite à de nombreuses
irrégularités dans le processus de déclaration de
clientèles afin d'obtenir des subventions et, d'après nous, le
collège n'aurait pas dû avoir un certain nombre de subventions,
s'il avait suivi les règles. Nous avons fouillé passablement
plusieurs aspects, que ce soit le diplôme d'études
collégiales en lettres, le programme du DEC en sciences humaines, le
programme d'agent de pastorale, la gérontologie, les sites
d'enseignement, la publicité. En tout cas, je vais situer dans son
contexte l'ensemble des affaires, parce que je ne veux pas commencer
l'année 1989 en étant cité dans le calepin noir du
ministre. J'aurai certainement un grand nombre de questions qui, à mon
avis, sont pertinentes et doivent être posées.
Si on regarde, par exemple, le programme de lettres, on sait qu'il y a
eu plusieurs substitutions de contenus de cours. Le collège inscri-
vait des élèves à des cours avancés en
anglais, alors qu'il donnait des cours intensifs de langue seconde, mais
uniquement de niveau débutant. Donc on a bien de la difficulté
à comprendre cette situation-là. Il est clair que si on lit le
rapport Pouliot attentivement, il y a eu falsification de déclaration de
clientèle. Le collège inscrivait les élèves au
programme de lettres alors qu'il n'avait nullement l'intention de le donner,
comme le prouvait sa publicité, et comme le prouve, d'ailleurs,
l'organisation de l'enseignement d'un tel programme. Autrement dit, il faisait
de la publicité là-dessus sans donner le programme. Il y a eu
également émission de faux relevés de notes devant
être sanctionnés par le ministre. On a de la difficulté
à comprendre que des notes soient attribuées pour des cours
différents de ceux qui ont été suivis, mais le rapport
Pouliot le prouve. Sciences humaines: utilisation d'une appellation trompeuse.
On parlait d'un diplôme d'études collégiales en
troisième âge, de la prolongation de deux à trois ans de la
durée normale du programme. Encore là, falsification de
déclaration de clientèle, on y reviendra par des questions
précises. Programme d'agent de pastorale: prolongation
délibérée de la durée régulière du
programme, tel qu'approuvé. Substitution de cours: encore là, le
collège dispense, pour le programme d'animation pastorale, huit cours de
pastorale, alors que le programme officiel en prévoit dix. En
gérontologie, même chose: prolongation de la durée du
programme et encore là, falsification de déclaration de
clientèle.
Les sites d'enseignement. Nous avons beaucoup de questions à
poser concernant une prolifération inacceptable des sites d'enseignement
sans aucune autorisation du ministère. Un encadrement pédagogique
pour le moins douteux pour des élèves qui suivent un programme
conduisant prétendument à un DEC, dans un sous-sol
d'église ou dans un centre communautaire. Publicité
illégale pour les cours de langue.
C'est uniquement pour dire qu'il y a plusieurs éléments
qui sont fort discutables, si on a pris la peine de prendre connaissance du
rapport Pouliot, et bien qu'il dise beaucoup de choses, il y en a encore
énormément dont il ne parle pas. Il y a plusieurs choses dont le
rapport Pouliot ne parle pas qui sont aussi graves, selon nos informations, et
qui nous obligent à questionner le ministre sur plusieurs aspects.
Le premier aspect que je voudrais toucher dans les questions que je veux
poser à propos de l'engagement 16, concerne la
récupération des subventions, parce que le ministre m'avait
indiqué qu'il devait faire des vérifications d'ordre juridique
avant de procéder à la récupération des
subventions. Première question: Est-ce que ces vérifications
d'ordre juridique ont été faites? Si oui, quelles en sont les
conclusions? Sinon, quelles sont les intentions précises du ministre
à ce moment-ci?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Science.
M. Ryan: Évidemment, nous avons sollicité l'avis de
nos conseillers juridiques quant aux responsabilités et au pouvoir dont
dispose le gouvernement en matière d'éventuelle
récupération de sommes qui auraient été
versées de manière injustifiée. C'est un domaine, à
ma grande surprise, qui a été assez peu exploré par les
juristes jusqu'à maintenant, et dans les réponses que nos
conseillers nous ont données, essentiellement, on pourrait relever les
éléments suivants. On nous demande: Le gouvernement peut-il
récupérer des sommes qui ont été versées
sans justification? Même si la documentation n'est pas très claire
à ce sujet, les juristes concluent, en s'appuyant surtout sur la justice
naturelle et le bon sens, je pense bien, que si une somme a été
versée injustement à même les fonds publics, on doit
présumer qu'on peut chercher à la récupérer.
Y a-t-il obligation de le faire? Là, les choses sont
déjà un petit peu moins claires parce que l'obligation va
être un petit peu conditionnée par les possibilités
réelles de récupération qu'il peut y avoir. Il y a la
possibilité de le faire, il y a l'obligation et la faisabilité.
Les conseillers juridiques ont examiné la documentation disponible et
trouvent que nous ne sommes pas dans un domaine absolument clair, et les
interprétations qui ont été faites des règlements
n'étaient pas nécessairement des interprétations
illégales ou frauduleuses, contrairement à certaines affirmations
qui ont pu être faites. Il a pu y avoir de la faiblesse dans la
manière dont les règlements étaient formulés; il a
pu y avoir un certain laxisme ou une certaine inventivité trop
libérale dans l'interprétation qui en a été faite,
d'autre part. Mais il n'est pas clair, comme dans d'autres cas qu'on pourrait
imaginer, que si on allait en procédures judiciaires, on serait
assuré de remporter ces choses-là. Alors là, il y a un
jugement de discrétion qui se pose pour le ministre. Est-ce qu'il va
faire une recommandation au gouvernement de poursuivre pour
récupération, s'il n'a pas une assurance raisonnable que le
gouvernement va gagner? Dans ce cas-ci, ce n'est pas clair.
La voie que mon conseiller, les services du ministère, autant les
services juridiques que le sous-ministre et la direction des études
collégiales suggèrent, c'est celle de la négociation,
celle de voir avec les autorités du collège Marie-Victorin si des
mesures peuvent être envisagées afin de nettoyer cette situation
à la satisfaction des deux parties et ces négociations, pour
l'instant, ne sont pas encore entamées. Des approches ont
été faites, et j'ai moi-même communiqué avec le
bureau du directeur du collège ces derniers temps, afin d'arranger une
rencontre. Cette rencontre aura lieu prochainement. Je vais aller voir le fond.
Mais je crois
comprendre que le collège Marie-Victorin conteste toute
interprétation que l'on pourrait faire de la responsabilité qu'il
aurait de rembourser des sommes déjà versées, et nous
n'avons pas cette opinion-là. Nous avons une opinion qui est plus proche
que ce qu'a laissé entendre dans son rapport, M. Pouliot, sans toutefois
conclure nettement, puisqu'il nous disait: "Moi, je ne sais pas. A priori, je
ne connais pas de loi qui vous permettrait de faire cela, mais vérifiez
auprès des conseillers juridiques. " C'est là que nous en sommes
pour l'instant. (11 heures)
Je dois dire que dès la présente année, nous
appliquerons de manière plus précise les règlements qui
avaient donné lieu à ces interprétations et que,
déjà, pour l'année 1988-1989, nous entrevoyons une
réduction importante du nombre d'élèves admissibles
à des subventions au titre d'élèves réguliers. Il y
aura une diminution d'à peu près 1192 élèves,
c'est-à-dire le nombre d'élèves réguliers passera
de 5768 qu'H était en 1987-1988 à 4576, ce qui entraînera
une diminution des subventions prévues de 3 742 000 $.
M. Gendron: Je voudrais quand même revenir à ma
première question parce que je suis un peu étonné que les
juristes du ministère ou les gens qui ont fouillé ça n'y
voient pas plus clairement les irrégularités qui sont non
seulement "réprouvables", déplorables ou
"dénonçables", mais qui immanquablement conduisent - je ne suis
pas avocat - à un retrait des subventions. La question plus
précise que je poserais est celle-ci: est-ce que le ministre est
d'accord pour, lorsqu'on falsifie des déclarations de clientèles,
du genre: on inscrit un programme de gérontologie, mais le programme qui
est dispensé dans les faits, c'est un programme de
bénévolat comprenant uniquement des cours de culture personnelle,
accepter que ça s'appelle un cours de gérontologie pour lequel le
ministère, effectivement, pourrait verser des subventions?
Le deuxième point lié à ça, c'est les faux
relevés de notes qui peuvent être sanctionnés par le
ministre. Que je sache et ça a été prouvé
très clairement dans le rapport, les notes ont été
attribuées pour des cours différents de ceux qui ont
été suivis. Alors, on ne suit pas le cours et on donne une note
pour un cours qui n'a pas été suivi. C'est sur cette
base-là, M. le ministre, que vous, vous délivrez des
relevés de notes qui, à la limite, peuvent être
sanctionnés par le ministre de l'Éducation. Je suis un peu
renversé qu'un ministre de l'Éducation soit d'accord pour
sanctionner un relevé de notes, alors que - c'est écrit noir sur
blanc, le rapport en fait très bien la preuve - il y a une série
de notes qui ont été obtenues sans avoir été
acquises sur la base des cours suivis. C'est dit en toutes lettres dans le
rapport, à la page 22.
M. Ryan: Je ne le sais pas. Je vais prendre la page 31. Vous
parlez du cours de gérontologie, vous dites qu'H n'y avait pas de
gérontologie là-dedans. Là, vous m'étonnez. Je
regarde à la page 31 et on parie "d'un programme sur mesure en
gérontologie qui ne comportait, au total que quatre cours, dont trois
dans la discipline gérontologie et un dans la discipline assistance
sociale "
M. Gendron: Je ne dis pas qu'H n'y a pas de gérontologie,
M. le ministre.
M. Ryan: C'est ça que vous avez dit tantôt.
M. Gendron: j'ai dit que dans le cours de gérontologie, ce
qu'on a dispensé, c'est un programme, entre guillemets, sur mesure -
c'est probablement volontairement qu'on l'a mis entre guillemets, sur mesure -
alors qu'il s'agit essentiellement d'un cours sur le bénévolat et
d'un cours de culture personnelle. J'essaie de comprendre. Est-ce que c'est
ça, de la gérontologie en 1989?
M. Ryan: C'est parce que là, on peut s'engager dans une
bataille de citations de texte. Cela ne me fait rien, on va prendre tout le
temps qu'il faut. Regardez à la page 29, on y parle de
gérontologie. "Après analyse de ce dossier, je considère
que les 365 élèves, tant ceux du secteur anglophone que du
secteur francophone, inscrits en gérontologie, suivaient le programme
prévu au cahier de l'enseignement collégial. " Je vous dirai
franchement...
M. Gendron: Ce n'est pas de ceux-là dont je parlais
évidemment.
M. Ryan: En tout cas, ça va dissiper au moins une
ambiguïté.
M. Gendron: Non, non, mais continuez au bas de la page.
M. Ryan: Je vous dirai que, s'il y a un secteur où il y a
des doutes raisonnables qui subsistent en faveur de notre présomption,
c'est le secteur des cours de langue.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Dans les autres, il n'y a pas énormément
de matière à grappiller. On peut trouver qu'il y a des
redressements à faire dans le classement des élèves, dans
certaines catégories qu'on a choisies pour les classer, cela va. Mais le
seul où il y a vraiment un problème à nettoyer, c'est
celui des cours de langue. Il y a des choses qui me fatiguent
là-dedans.
M. Gendron: On pourra y revenir, M. le Président de la
commission, sauf que J'aimerais, M. le ministre, puisque vous venez de parler
de ça, que vous restiez à la même page. Ce dont Je parlais
- restez à la même page, s'il vous
plaît - c'est de ce qui suit et non pas de ce que vous venez de me
citer, je l'ai lu. L'inquiétude ne portait pas sur la première
partie, elle portait sur ceci: "En déclarant les 234
élèves, incluant ies 82 du secteur anglophone inscrits au
programme bénévolat, le collège a assimilé ce
programme maison au programme officiel de gérontologie. " C'est de
ça dont je parle. Je dis qu'au moins, en ce qui concerne cette
clientèle, c'est prouvé noir sur blanc dans l'enquête,
qu'elle n'a pas suivi de cours de gérontologie. C'est qu'on inclut dans
le cours de gérontologie toute la disposition concernant le programme
maison sur la culture personnelle. Ma remarque portait là-dessus.
Quoi qu'il en soit, M. le ministre, vous avez raison et ce n'est pas
fondamental. Ce qui est fondamental, c'est que vous avez dit: Oui, on a
regardé la possibilité d'envisager la récupération.
À moins que je n'aie mal saisi - cela me surprendrait - vous avez
indiqué que votre réflexion n'était pas terminée et
que vous n'en êtes pas arrivé clairement à la conclusion
que vous allez poser les gestes requis. Donc, vos intentions aujourd'hui
concernant la récupération des sommes, qu'est-ce que vous, vous
en pensez et non ce que vos juristes en pensent? Quelle est votre
intention?
M. Ryan: Je vais répéter ce que j'ai dit
tantôt. Pour l'instant, j'ai retenu l'approche de la négociation,
c'est-à-dire une approche qui va consister à rechercher avec
l'autre partie une solution juste et raisonnable pour les deux parties. En
l'absence de résultats positifs par les voies de la négociation,
j'en viendrai à des conclusions en ce qui touche la
responsabilité du gouvernement. Je les communiquerai à mes
collègues du gouvernement et nous prendrons nos
responsabilités.
M. Gendron: Pour le moment, vous n'avez pas transmis le dossier
au Procureur général puisque, selon moi - c'est moi qui l'affirme
- il s'agit de comportements frauduleux par rapport à la loi et
particulièrement sur la publicité - c'est très clair - par
rapport au règlement 12 du ministre qui dit qu'il faut autoriser la
publicité du collège. Cela n'a pas été le cas, et
il y a donc eu utilisation d'une publicité non approuvée par le
ministre. Je m'en sers comme exemple ou pour porter ce jugement, soit qu'il y a
eu des comportements illégaux et frauduleux. À la question:
Est-ce que le Procureur général du Québec a eu un dossier
à ce sujet, quelle est la réponse?
M. Ryan: La réponse est négative.
M. Gendron: Merci. À quel moment les tranches de
subventions ont-elles été versées pour 1987-1988 au
collège Marie-Victorin?
M. Ryan: Elles ont été versées selon
l'échéancier normal que nous avons dans ces choses. On pourrait
demander à M. Lanoux, directeur général de la Direction
des études collégiales, de donner des précisions
techniques à ce sujet. Nous faisons un certain nombre de versements
chaque année. Pour l'année en cours, comme vous le savez, le
montant des subventions est fondé sur la clientèle estimée
de l'année précédente. On fait des ajustements à la
fin de l'année.
M. Gendron: Si le ministre n'a pas d'objection, j'ai deux ou
trois questions concernant le versement des subventions, avant que M. Lanoux
puisse répondre. Vous aviez dit, en avril, lors de l'étude des
crédits, que le dernier versement n'avait pas encore été
transmis le 20 avril. Je suis allé voir les gâlées. Je
voudrais savoir si cela est fait aujourd'hui. Le 20 avril, ça n'avait
pas été fait. La question est la suivante: Est-ce que c'est fait
aujourd'hui et, si oui, comment justifiez-vous le versement, alors que vous
aviez vous-même affirmé, à ce moment-là, qu'il
était évident que vous ne verseriez pas d'argent pour des actions
qui auraient été faites de façon
irrégulière? Est-ce que vous n'admettez pas que les subventions
auraient dû être retenues plutôt que d'avoir à aller
les récupérer après coup si, effectivement, vos
réflexions vous ont amené à conclure qu'il y avait lieu de
ne pas verser la tranche qui ne l'avait pas été le 20 avril, pour
des raisons d'illégalité a la suite de la parution du rapport
précédemment?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Oui. Comme l'enquête débutait à ce
moment-là, les versements ont été faits comme
prévu, avec le postulat chez moi que, s'il y a matière à
récupération, le gouvernement dispose de tous les moyens pour
faire de la récupération sans porter de jugement accusatoire a
priori. C'est l'explication.
M. Gendron: Mais est-ce que, pour l'année 1987-1988,
toutes les subventions qu'il devait recevoir ont été
versées?
M. Ryan: Oui, sous réserve des ajustements qui sont
toujours possibles. Si le gouvernement devait conclure, au bout de la ligne,
qu'il a payé pour 5000 élèves et qu'il y en avait 4500, il
pourra toujours dire: On décide de retenir, sur la subvention de l'autre
année, ce montant-ci versé en trop l'année
précédente. Vous savez, comme moi, que ce n'est pas le
gouvernement qui est le plus petit partenaire quand arrivent ces
choses-là.
M. Gendron: Pour l'année en cours, est-ce que le
collège a reçu des subventions? Si oui, combien, et à
partir de quelle déclaration de clientèle? J'aimerais avoir les
données pour
chacun de ses programmes.
M. Ryan: J'ai dit tantôt, de manière
générale, que les subventions ont été
versées pour l'année en cours, mais en indiquant qu'il y a
déjà une diminution substantielle du montant des subventions. Je
vais laisser M. Lanoux préciser ces choses-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Lanoux.
M. Lanoux (Jacques): Pour l'année 1988-1989, comme vous le
savez peut-être, il y a neuf versements aux établissements
privés durant l'année. Pour l'année 1988-1989, les six
premiers versements - le sixième arrivant à
échéance le 16 février prochain - sont faits sur la base
de la clientèle 1987-1988 et les trois derniers sont faits sur la base
de la clientèle réelle, mais en corrigeant pour l'année
complète. D'ailleurs, l'engagement 16 que vous avez devant vous, c'est
un peu ça; ça se fait comme ça chaque année. Les
trois derniers versements viennent corriger l'année complète.
Depuis le début de l'année, le collège
Marie-Victorin a reçu, si je calcule le paiement du 16 février
prochain, environ 12 000 000 $. Il restera à lui verser pour les trois
derniers versements - avril, mai et juin - 4 406 000 $ pour des subventions
totales d'environ 16 630 000 $ pour l'année 1988-1989, pour une
clientèle de 4576 élèves. Alors, même si les six
premiers versements sont faits sur la base de la clientèle de
l'année précédente, les trois derniers versements viennent
corriger toute l'année sur la clientèle réelle de
l'année 1988-1989.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Est-ce
que ça satisfait votre...
M. Gendron: Un instant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez.
M. Gendron: Oui, c'est parce que c'est ça. Là on
vient de donner l'information qu'il y a eu une baisse de clientèle, une
baisse de 1200 élèves. Alors je voudrais savoir ceci: de quel
secteur proviennent-ils pour justifier cette baisse-là? Quelles sont les
folies qu'ils faisaient que vous avez fermées?
M. Lanoux: Principalement en lettres. M. Gendron: En
lettres?
M. Lanoux: Principalement en lettres, justement.
M. Gendron: Pourtant tantôt, ils avaient des
problèmes juste en langue seconde?
M. Lanoux: Bien, les lettres, c'est...
M. Ryan: Les lettres, c'est ça.
M. Lanoux: Excusez, monsieur. C'est que les gens étaient
inscrits en lettres.
M. Gendron: II y en avait 600. M. Lanoux: Oui.
M. Gendron: Vous avez une baisse de 1200. Les autres?
M. Lanoux: II y en a dans d'autres programmes. Je n'ai pas le
détail ici, mais on peut vous le fournir. Mais au total, il y aurait une
diminution de 1200 élèves dont la très grande
majorité vient, évidemment, du programme de lettres.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On aimerait que
vous nous fournissiez la liste avec les effectifs dans ce
programme-là.
M. Lanoux: Pas de problème.
M. Gendron: Je veux bien, M. le Président, qu'on comprenne
que - je l'ai dit tantôt - je veux avoir ies données de
réduction pour chacun des programmes, puisque le ministère a ces
informations-là. J'aimerais les avoir.
M. Lanoux: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interrogations sur...
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez-y, M. le
député.
M. Gendron: Je n'ai pas fini là-dessus.
M. Ryan: Avant que le député me bombarde de
questions, je voudrais ajouter une explication sur le fond du problème.
Le fond du problème gravitait autour de la notion d'élève
à temps plein. Qu'est-ce que c'est qu'un élève
régulier à temps plein? Suivant la définition
reçue, un élève est présumé à temps
complet lorsqu'il est inscrit à un minimum de 180 heures de formation ou
quatre cours par session. En pratique, il peut en suivre beaucoup plus que
ça. Un élève régulier à temps complet,
combien suit-il de cours par session?
M. Lanoux: Sept.
M. Ryan: Alors ici, je pense bien que ce qu'on a fait au
collège Marie-Victorin, c'est qu'on a échelonné sur un
nombre de sessions plus grand, un total de cours qui, dans une autre
perspective, auraient pu être condensés dans un nombre de sessions
moins grand. Comme il
répondait à la définition d'étudiant
régulier à temps complet, ils ne l'ont pas classé comme
adulte. S'il avait été classé comme adulte, il aurait
été financé à un niveau bien inférieur. Mais
le classement qu'ils ont fait, dans la mesure où il répondait aux
normes des programmes, ne peut pas être contesté d'un point de vue
légal. On peut bien faire les procès d'intention qu'on voudra, il
n'y a pas grand-chose qui peut être fait là, d'après
l'étude que nous avons faite du dossier. Mais là où il y a
combinaison des deux, si les programmes n'ont pas été
respectés, là il y a des choses qu'on doit vérifier.
M. Gendron: Oui mais une chose qui est sûre, M. le
ministre, pour le bénéfice de tous ces nombreux auditeurs
intéressés - je connais un peu cela - que je sache, c'est le seul
collège au Québec, où à peu près toute sa
clientèle est à temps plein, adulte. Essayez de m'en trouver
d'autres collèges au Québec. Alors s'il n'y a pas de quoi
là! Je vous trouve pas mal - en tout cas, on va y revenir tantôt -
laxiste sur le comportement du collège Marie-Victorin. Et je vais le
prouver par des questions additionnelles sur le mandat de l'enquêteur. Ce
n'est pas uniquement une question de prolonger. C'est qu'il y a là une
situation qui n'a pas d'allure et, comme par hasard, il y a un collège
qui vit cela. Alors, je n'essaierai pas de faire accroire que c'est
régulier et que c'est normal. Toute leur clientèle est à
temps plein, leur clientèle adulte, j'entends. Or, faites le tour du
Québec et essayez de me trouver un collège, si ce n'est que pour
avoir artificiellement des subventions auxquelles il n'aurait pas droit, en
falsifiant les programmes, en falsifiant la publicité, en falsifiant les
notes des élèves et on va revenir sur quelques
éléments plus spécifiques.
Sur le mandat de l'enquêteur. Comment expliquez-vous, M. le
ministre, que le rapport ne parle que de 1987-1988 - je parle du rapport de
l'enquêteur - alors que son propre mandat - parce que j'ai lu le mandat
que vous lui avez donné - faisait aussi référence aux
années antérieures? Et on a les mêmes preuves que le
collège a commis des irrégularités au moins depuis 1985,
notamment pour les cours de langue seconde. Et vous l'avez laissé voir
tantôt, que là où il y avait le plus
d'irrégularités, c'est pour les cours de langue seconde.
Autrement dit, c'est clair qu'il y a des problèmes et ce à
compter de 1985. Vous avez été correct dans le mandat en lui
disant de regarder les années antérieures, mais le rapport ne
parie que de l'année 1987-1988. Quelles explications avez-vous pour
justifier cette attitude de celui qui a eu le mandat de faire le rapport? (11 h
15)
M. Ryan: Je crois comprendre ceci. L'enquêteur a voulu
procéder de manière rapide et efficace. Il voulait que cette
affaire ne traîne pas en longueur en ce qui le touche. Il a remis son
rapport, et comme il y avait des doutes importants au point de vue juridique,
il s'est probablement dit: S'il n'y a pas de choses qui peuvent être
faites là-dessus pour le passé, ce qui importe, c'est l'avenir.
Et il a laissé à la responsabilité ministérielle le
soin de prendre les décisions pour les années antérieures,
s'il y a lieu. Si les avis juridiques que je devais recevoir avaient
indiqué qu'il y avait eu fraude délibérée, à
ce moment-là, l'affaire s'en va au Procureur général et
cela va embrasser aussi les années antérieures, il n'y a pas de
limites à cela. Mais je pense que dans le cadre du mandat qui lui avait
été confié, l'enquêteur a fait montre de
discernement et en est venu au résultat efficace qui était
demandé, sans fermer la porte à l'autre.
M. Gendron: Oui, mais dans le mandat que vous lui avez
donné, M. le ministre, vous faisiez référence aux
années antérieures. À compter du moment où il ne
les couvre pas, ne pensez-vous pas qu'il aurait pu au moins porter un jugement
sur l'existence du comportement pour les années antérieures? Il
ne nous dit pas si les programmes n'ont été implantés
qu'en 1987-1988. Donc, est-ce que ces programmes venaient d'être
implantés ou avaient été implantés
antérieurement?
M. Ryan: Pour moi, il laissait la porte ouverte à une
investigation portant sur des années antérieures, si les
vérifications juridiques allaient conduire à la conclusion que ce
serait nécessaire et opportun.
M. Gendron: À titre d'exemple, est-ce que vous avez, comme
ministre, la certitude que les programmes de bénévolat et de
retraite active ont commencé en 1987-1988?
M. Ryan: Je vais vous dire franchement qu'à ce moment-ci,
je ne peux vous le dire de manière précise, M. Lanoux pourrait le
dire.
M. Gendron: Oui, mais j'aimerais que, soit M. Lanoux ou vous,
fassiez une vérification additionnelle pour que moi, comme critique de
l'Opposition, je reçoive un avis du ministère, à la
lumière des informations que vous avez. Est-ce que oui ou non les
programmes de bénévolat et de retraite active n'ont
commencé qu'en 1987-1988? Je ne suis pas au ministère et je
présume qu'ils ont commencé avant. Mais je ne veux pas avoir des
présomptions, je veux savoir ce qui s'est passé dans les faits,
et si le ministre est en mesure de nous donner des informations à ce
sujet, j'aimerais les avoir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'on peut
avoir ce genre de renseignements, M. le ministre?
M. Ryan: C'est sûr. Maintenant, ce qu'il faut ajouter
là-dessus, pour que le dossier soit complet, c'est que j'ai eu
connaissance de cette situation après que j'en eus été
saisi à la suite
de représentations faites au ministère par une maison
rivale, qui avait fait des vérifications de son côté.
Auparavant, je n'étais au courant de rien. Et dès que j'ai
été saisi des renseignements que véhiculait cette firme,
c'est là que j'ai institué l'enquête. Je ne crois pas agir
sur ce que je ne connaissais pas.
M. Gendron: En ce qui concerne les cours d'anglais langue
seconde, pourquoi - est-ce que le ministre a une explication - parce que ce
sont des questions que je me dois de poser, et on verra ensuite -
l'enquêteur n'a pas vérifié directement auprès de la
clientèle et des professeurs le contenu réel des cours
donnés? J'ai rarement vu cela. Un enquêteur a le mandat
d'enquêter sur une situation loufoque, il n'a même pas cru bon
d'aller voir aucun des professeurs qui dispensaient le contenu réel du
cours, que nous savons - et je le porte le jugement - être truqué
pour avoir droit à des subventions d'une façon
illégale.
On nomme un enquêteur, il fait un rapport, et il n'a même
pas eu la décence d'aller en interviewer un, selon nos informations.
Pourquoi l'enquêteur n'a-t-il pas vérifié directement
auprès de la clientèle et des profs le contenu réel des
cours donnés? Parce que dans le cas des cours d'anglais, M. le ministre,
la simple vérification du matériel didactique indique bien que
les cours offerts ne correspondaient nullement au numéro qui leur
était attribué dans les relevés d'inscription et aux fins
de déclaration de clientèles. Autrement dit, à sa face
même, il y avait un problème, et non - je me déguise en
enquêteur pour quelques secondes - je ne veux même pas savoir, en
interrogeant les profs, quel était le contenu réel des cours
donnés, puisque c'est surtout là-dessus qu'il semble y avoir une
irrégularité flagrante. Est-ce que vous avez des explications?
Vous, comme ministre, j'aimerais savoir si ça vous intrigue et, en
conséquence, quand vous m'avez dit tantôt que vos intentions ne
sont pas finies dans ce dossier, est-ce un aspect que vous avez l'intention de
fouiller davantage?
M. Ryan: Oui. Je pense bien qu'il faut comprendre que, dans ce
cas-ci, M. Pouliot n'a pas reçu un mandat d'enquête au sens fort
de la loi. Dans la loi sur les établissements privés, vous
remarquerez que le pouvoir d'enquête du ministre n'existe pas, assez
curieusement.
Dans la Loi sur l'instruction publique, le ministre a un pouvoir
d'enquête. Dans la Loi sur les collèges, il a un pouvoir
d'enquête. Mais dans la loi sur les établissements privés,
il n'en a pas. Alors, ce que j'ai fait ici, je me suis prévalu de
l'article 56c de la Loi sur l'enseignement privé. J'ai
désigné M. Pouliot comme mandataire. J'ai le droit de
requérir d'un établissèment des informations dont j'estime
avoir besoin et de l'envoyer comme mandataire. Il n'avait pas la même
plénitude de pouvoir d'en- quête qu'il avait quand je l'ai
envoyé au collège Dawson faire une enquête sur certaines
méthodes administratives. Je pense qu'il a tiré le maximum de
renseignements possible de son mandat.
Maintenant, en ce qui touche le contenu des cours, je pense qu'on a
assez d'indications dans son rapport pour être capable, au
ministère, de compléter la besogne s'il y a des points qui ne
sont pas complets de ce point de vue. Dans les tractations que nous devons
avoir avec cet établissement pour finir cette mission, c'est sûr
que c'est un point qui sera considéré.
M. Gendron: Le ministre peut-il aussi nous dire comment il
explique ou s'il va essayer d'avoir une explication que je trouve qu'on n'a pas
à ce moment-ci, que les données sur lesquelles s'appuie le
rapport d enquête sont tirées elles-mêmes du rapport annuel
du collège Marie-Victorin qui, quand on regarde ça, ne
correspondent pas du tout aux données du SIGDEC, Système
informatique de gestion des données des études
collégiales?
Je répète. On regarde l'instrument qui a toujours
colligé les données concernant les études
collégiales, c'est SIGDEC. En règle générale, c'est
pour l'ensemble des collèges au Québec. On regarde ce
reievé informatisé qui est transmis au ministre et on le compare
avec les données dans le rapport du type qui avait le mandat de faire
enquête, et ça ne correspond pas du tout.
Le rapport annuel du collège Marie-Victorin concernant les
données par rapport à celles qui sont colligées là
où on collige les données pour l'ensemble des études
collégiales, ce n'est pas la même chose. Question: Comment le
ministre explique t-il ça? A-t-il l'intention de fouiller ça ou
si ce n'est pas grave?
M. Ryan: M. Lanoux pourrait peut-être fournir quelques
explications là-dessus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Lanoux, je
voudrais aussi juste attirer l'attention des membres de cette commission
à l'engagement financier du mois de septembre. Il y a un engagement qui
parle du collège Marie-Victorin qui ne faisait pas l'objet de
subventions auquel, si jamais les questions ne peuvent pas être
éclaircies ici, on pourra revenir. Alors, allez, M. Lanoux.
M. Lanoux: Vous faites référence à quels
chiffres, pour quel programme? Est-ce que c'est sur la clientèle globale
ou si...
M. Gendron: Les 599 de gérontologie, entre autres.
M. Lanoux: Oui, c'est parce que le collège en a
déclaré une partie en bénévolat et l'autre partie
en gérontologie. Si vous faites la somme des deux... On pourrait
vérifier mais, pour nous,
les chiffres qui servent au financement sont les chiffres SIGDEC. Je
peux vous répondre ça. La différence entre les chiffres
qui sont dans le rapport de Me Pouliot par rapport aux chiffres de SIGDEC, le
financement est basé sur SiGDEC.
M. Gendron: Merci. Concernant les mécanismes de
contrôle des clientèles dans les établissements
privés, est-ce que vous avez donné suite aux recommandations de
Me Pouliot? Dans son rapport, il y avait au moins une recommandation concernant
le resserrement des mécanismes de contrôle quant aux
déclarations de clientèles. Aux pages 40 et 41, il dit: II serait
bon, M. le ministre, que vous parliez d'une façon plus serrée
dans vos directives. Les questions sont les suivantes: L'avez-vous fait
à la suite d'une directive, d'un formulaire? Est-ce que
dorénavant quelqu'un se déplacera du ministère pour aller
vérifier les effectifs scolaires? Est-ce que c'est sous forme d'un
document rappelant les principales règles concernant le financement. Si
c'était ça, j'aimerais avoir copie de ces éléments
dont vous vous seriez servi comme ministre pour parler plus serré
concernant toute la question des mécanismes de contrôle quant aux
déclarations de clientèles.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Je pense bien qu'on va les prendre un par un.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Ce sont des avis qui sont exprimés aux pages 40
et suivantes du rapport, n'est-ce pas? On va les prendre un par un. Je pense
que c'est ce qui est le mieux. 1° L'enquêteur considère qu'il
est opportun que le ministère mette au point un mécanisme lui
permettant d'obtenir des collèges, avant le début de chaque
année scolaire, toute l'information pertinente concernant les programmes
et leurs adaptations pour lesquels l'établissement demande du
financement. Ce mécanisme est en travail actuellement. Il sera
prêt pour l'année 1989-1990. Le mandat a été
donné à la direction générale de préparer un
document précisant ce point. 2° L'autre point ensuite, un formulaire
d'inscription. Je n'ai pas encore tiré de conclusion sur
l'opportunité d'avoir un formulaire d'état unique pour tous les
établissements, mais la Direction générale de
l'enseignement collégial travaille à un modèle de
formulaire qu'elle doit me soumettre. Nous verrons s'il est vraiment
nécessaire d'aller jusque là. Je consulterai les
établissements avant parce que je ne veux pas multiplier non plus la
bureaucratie seulement parce qu'il est arrivé des problèmes de
parcours à un moment donné. Dans l'ensemble, je pense qu'on doit
considérer qu'il y a un tableau parfaitement limpide dans le secteur de
l'enseignement privé. Il est arrivé ce problème auquel on
essaie d'apporter des solutions et pour lequel les responsabilités ne
sont pas unilatérales non plus. Par conséquent, c'est en travail.
3° On demande que le mécanisme de vérification des effectifs
scolaires sur place soit revu de manière à permettre un examen
plus approfondi, normalement au chapitre de l'organisation de l'enseignement.
Déjà, les visites sont plus serrées qu'elles ne
l'étaient. Vous pourrez demander tantôt; si M. Lanoux veut fournir
des précisions, il pourra le faire. C'est évident que la
directive ministérielle est que ce soit resserré encore, que ce
soit vérifié de plus près.
M. Gendron: Sur la vérification des clientèles, M.
le ministre, est-ce que c'est dans chaque collège ou si c'est à
la suite d'un échantillonnage?
M. Ryan: C'est un échantillonnage qui est fait chaque
année. On n'a pas les ressources humaines pour les visiter tous. C'est
un échantillonnage qui est fait. Évidemment, les
établissements ne sont pas prévenus à l'avance.
M. Gendron: Pensez-vous que le collège Marie-Vïctorin
sera dans l'échantillonnage?
M. Ryan: Pour votre information, II l'avait été
même avant l'enquête. Déjà, des réductions de
clientèles avaient découlé de cette visite.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
M. Gendron: Non.
M. Ryan: Le dernier point. Le ministère devra adresser
à l'ensemble des établissements un document leur rappelant les
principales règles concernant le financement des institutions
privées. Il y a déjà beaucoup de documents
là-dessus. Faut-il en ajouter un autre? Il y a des précisions.
N'oublions pas le point précis qui a donné lieu à tout
ceci: La définition d'élève à temps complet et
d'élève adulte. Là-dessus, il est évident que des
précisions ont déjà été données, que
d'autres s'imposeront peut-être mais, sur l'ensemble, je ne suis pas
convaincu qu'il faille arriver avec un nouveau catéchisme
là-dessus. Je ne pense pas que la situation générale
justifie une mesure comme celle-là.
M. Gendron: Donc, sur les aspects information plus
complète, utilisation d'un formulaire du ministère
éventuellement, il y a des choses qui se font au ministère, mais
plus pour regarder si on rend ça uniforme ou non. Mais pour l'instant,
il n'y a pas eu...
M. Ryan: On fera une communication écrite uniforme pour
tout le monde.
M. Gendron: Pensez-vous que ce qui s'est passé au
collège Marie-Victorin, eu égard à certaines
irrégularités du type de celle qu'on est en train
d'éplucher, aurait pu l'être dans d'autres cégeps?
M. Ryan: Je n'en ai pas été saisi. Quand je ne suis
pas saisi d'une irrégularité, je présume que les choses
vont bien, sujet aux vérifications normales instituées par nos
systèmes. Je ne vis pas dans un univers de soupçons continuels,
ni à l'endroit des établissements publics ni à l'endroit
des établissements privés. On rendrait la vie invivable pour tout
le monde.
M. Gendron: Sur les programmes de langue seconde, je pense que le
rapport est très clair. Le collège recrutait tout à fait
consciemment des élèves, en particulier des prestataires
d'assurance-chômage, pour des cours intensifs d'anglais langue seconde et
les inscrivait, tout aussi consciemment, dans un programme de lettres aux fins
du financement, et ce, depuis 1985. Le rapport parle même de 1980. La
question est très claire. Ce n'est pas interrogatif. C'est clair comme
de l'eau de roche qu'on inscrit des prestataires d'assurance-chômage dans
une formation, anglais langue seconde, mais, comme par hasard, le programme est
un DEC en lettres aux fins du financement. Est-ce qu'il ne s'agit pas là
de preuves flagrantes de fraude par falsification de déclaration de
clientèle? (11 h 30)
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Pour l'instant, je n'ai pas tiré cette
conclusion. À la lumière de l'avis juridique qui m'a
été donné, je ne pourrais pas aller aussi loin.
M. Gendron: Merci de la réponse, même si elle ne
nous satisfait pas.
M. Ryan: Je n'ai pas tiré de conclusion sur le fond. J'ai
indiqué tantôt les étapes que je veux franchir avant d'en
arriver à une conclusion.
M. Gendron: Quand avez-vous été saisi de cette
situation?
M. Ryan: Ce doit être au mois d'octobre, l'enquête
n'a pas tardé. En général, quand je suis saisi d'un
problème comme celui-là, ça ne prend pas beaucoup de temps
avant que j'institue une vérification.
M. Gendron: Donc, d'après vous, vers octobre 1988.
M. Ryan: C'est au printemps, au mois de mai ou juin.
Une voix: Le temps des lilas. Le temps des lilas, en 1988.
M. Ryan: M. Lanoux me rappelle que les premières
indications que nous avons eues d'une situation qui pourrait présenter
des problèmes auraient été mentionnées lors de
l'étude des crédits du ministère, en avril 1988. Je sais
que quelqu'un est venu voir mon conseiller en enseignement collégial du
temps, M. Patrice Laroche. Je pense que c'est après l'étude des
crédits.
M. Lanoux me rappelle qu'une série d'articles du journaliste
Pratte ont paru dans La Presse vers la fin mars ou au début
avril. Tout ça est arrivé en même temps. J'ai
été saisi de ça à peu près en même
temps que les articles paraissaient. J'ai regardé l'affaire. Il y a
Pâques qui est arrivé dans ce temps-là, si mes souvenirs
sont bons. Le 11 mai, l'enquête était confiée à M.
Pouliot. Pardon?
M. Gendron: Non, j'écoutais. M. Ryan: Cela va?
M. Gendron: Cela va. L'enquêteur, M. Pouliot - vous vous
rappelez sûrement de ça - incite le collège, imaginez,
à exercer un contrôle plus rigoureux sur les personnes à
son emploi appelées à intervenir dans le processus de
déclaration de clientèle, comme si c'étaient les personnes
qui sont employées par la direction du collège.
Vous, comme ministre de l'Éducation, qu'est-ce que vous faites
spécifiquement sur cette partie que je trouve complètement
loufoque et naïve? J'arrête là parce que je serais plus
virulent. De laisser croire dans un rapport, qu'on veut sérieux, que
ça aurait été comme ça, soit que les
employés du collège auraient joué avec les
clientèles et avec les formules, etc., est-ce qu'il ne s'agissait pas
plutôt carrément d'une pratique de la direction du collège?
En quoi peut-on imputer une quelconque responsabilité aux
employés du collège? Vous, est-ce que vous partagez
également cette recommandation précise, à savoir que le
problème, c'est de contrôler davantage ce que font les
employés et de continuer à permettre le laxisme au sein de la
direction du collège?
M. Ryan: Mon problème, c'est d'avoir des rapports corrects
avec cet établissement, d'obtenir de lui tous les renseignements dont
j'ai besoin pour m'acquitter de mes responsabilités, conformément
à mes devoirs. C'est à lui de prendre ses responsabilités.
Est-ce qu'il va désigner Mme X ou M. Y pour faire telle ou telle
tâche dans le collège? Ce n'est pas mon problème. Mon
problème, si les documents que je reçois ne sont pas bons, je dis
que je ne suis pas content, mais je ne peux pas faire plus que ça. Ce
n'est pas ma tâche d'aller lui dire: Engage
donc ton monde de telle ou telle manière.
M. Gendron: Êtes-vous content du rapport Pouiiot?
M. Ryan: Dans l'ensemble, je trouve que M. Pouliot a fait un
travail très honorable. Il a sorti la matière qu'il fallait
sortir. Il l'a fait de manière assez rapide. Il y en a qui auraient pu
prendre un an ou deux pour faire ça, il l'a fait en l'espace de quelques
mois, de manière à nous permettre de redresser tout de suite une
situation. Je ne voudrais pas qu'on perde de vue que des ambiguïtés
qui ont pu conduire à cette situation ont été
corrigées dès la présente année et conduisent aux
résultats très substantiels que j'ai mentionnés
tantôt. C'est ça qui est important. Le reste, on peut chercher des
poux pour le passé tant qu'on voudra, s'il y a des indications
juridiques claires nous démontrant que des récupérations
devraient être recherchées, nous allons chercher ces
récupérations, comme je l'ai dit souvent, mais si ce n'est pas
clair, nous userons de notre meilleur jugement dans les circonstances.
M. Gendron: À Marie-Victorin, M. le ministre, est-ce que
la déclaration d'intérêt public, que vous connaissez
très bien, permet à ce collège de donner des cours de
culture personnelle comme d'autres établissements, mais non
subventionnés?
M. Ryan: Moyennant un permis à cette fin, il peut le faire
mais, je ne le sais pas, c'est une question de sens commun ici. Si ce n'est pas
subventionné, si le collège a une déclaration
d'intérêt public pour dispenser le programme collégial de
base, comme ministre, je serais bien surpris qu'il n'ait pas la liberté,
comme institution d'enseignement, de donner des cours de culture personnelle;
on serait rendus dans un univers absurde. Je serais surpris qu'il soit
obligé d'avoir un permis de moi pour ça. Je me dis: Si je lui ai
donné le plus grand permis qui soit, la déclaration
d'intérêt public, il me semble que le plus inclut le moins, sauf
pour les fins de subvention. Cela, c'est une autre affaire.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'est mon jugement là-dessus. Si la discipline
actuelle n'était pas ça, j'essaierais de la changer.
M. Gendron: Sur les sites d'enseignement... Je ne connais aucun
collège au monde qui donne de l'enseignement à 65 places
différentes. Depuis quand le ministre ou le ministère est-il au
courant de cette prolifération de sites d'enseignement - 65, pour ceux
qui ne le savent pas, non autorisés, en passant - en vertu de la
déclaration d'intérêt public du collège et, au
moins, est-ce que, là-dessus, le collège a été
rappelé à l'ordre? Si oui, quand, comment et par quelle voie?
M. Ryan: M. Lanoux va vous donner des renseignements
là-dessus, si vous le voulez.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Lanoux.
M. Gendron: J'en veux le plus possible sur ce dossier.
M. Lanoux: Je vais vous en donner, oui. Nous avions
déjà eu une rencontre avec les gens du collège
Marie-Victorin au sujet des sites avant l'enquête, avant le mois de mars.
Cela avait eu lieu au début de l'année 1988. Nous avions
signalé... À ce moment-là, il n'y en avait peut-être
pas autant qu'il en avait, mais au début de 1988 on les avait
rencontrés pour leur demander de régulariser la situation sur
ça. Encore là, du point de vue juridique, même après
une décision de la Cour supérieure dans le cas de
l'académie Michel-Prévost, il ne nous apparaît pas clair
que la loi obligerait un établissement à avoir une
déclaration pour chacun des sites. Nous avons demandé,
là-dessus aussi, aux avocats du ministère un avis juridique
à ce sujet. Nous avons cependant demandé au collège
Marie-Victorin de faire un effort de regroupement. Nous avons encore eu, il y a
de ça deux semaines, une autre rencontre avec les gens du collège
Marie-Victorin et des regroupements de sites sont en cours à l'heure
actuelle dans la région de Montréal.
Par rapport à la multiplication, effectivement, il y en a
beaucoup. C'est surtout dans le cours de pastorale, qui conduit à
l'attestation d'études collégiales, que ces sites sont
utilisés. Avec les avocats du contentieux, on essaie de voir
jusqu'où on peut aller par rapport à ça. Même s'il y
a déjà eu une décision de la Cour supérieure, ce
n'est pas limpide sur l'obligation qu'on peut faire à un
établissement d'avoir une déclaration pour chacun des sites qu'il
a.
M. Gendron: Êtes-vous conscient, M. Lanoux, qu'en sciences
humaines il y a 18 sites, qu'en géronto, il y en a...
M. Lanoux: Dans quelques cours, oui.
M. Gendron: Ce n'est pas uniquement en pastorale.
M. Lanoux: Non, mais c'est surtout - c'est ce que je vous disais
- en pastorale. Quand vous en avez 18 en sciences humaines, il peut donner
quelques cours de sciences humaines aux mêmes endroits qu'il utilise fort
probablement pour donner de la pastorale, c'est-à-dire dans les
mêmes sous-sols d'église.
M. Gendron: Est-ce que c'est le portrait
actuel encore? Cette année... Quel est le portrait actuellement?
Par rapport à cette année, combien y en a-t-il?
M. Lanoux: II y a eu une diminution. Je ne pourrais pas vous dire
ce matin combien il y en a mais, lors de notre rencontre d'il y a deux semaines
avec les gens du collège Marie-Victorin, on s'est entendus avec eux pour
des regroupements. Combien y en a-t-il actuellement? Si on pouvait regrouper,
dans la région de Montréal, huit sites pour en faire un seul...
Déjà, au plan du contrôle pédagogique, c'est cette
question qu'on se posait d'abord. On aurait sûrement une
amélioration de la situation. Combien en reste il cette année? Je
ne suis pas en mesure de vous donner le chiffre, mais on pourra sûrement
vous le fournir.
M. Gendron: On aimerait que le ministre prenne l'engagement de
nous fournir le portrait actuel. Combien de sites y a-t-il? Tout le monde
comprend, je l'espère, qu'il s'agit là d'implications importantes
compte tenu des bassins de clientèle d'autres collèges. Puisque
vous avez vous-même abordé les conditions pédagogiques, M.
Lanoux, j'aimerais que le ministre me réponde J'ai l'information que,
à certains endroits, c'étaient des bénévoles,
imaginez, qui donnaient les cours dans les sous-sols d'églises. Je n'ai
rien contre ça, mais il y a toujours un bout à caricaturer
l'enseignement.
Je voudrais savoir si le ministre considère que les programmes
réguliers de DEC, de diplômes d'études collégiales,
peuvent se donner correctement dans de telles conditions, c'est-à-dire
éparpillés, répartis en divers programmes et,
théoriquement, dans des années différentes avec dix ou
douze élèves par endroit? Je voudrais avoir une information
précise sur le portrait de cette année et savoir qui
précisément donne ces cours. Est-ce qu'on a la garantie que tous
les dispensateurs d'enseignement ou les donneurs de cours, à tout le
moins, ont les qualifications pédagogiques requises?
Selon mes informations, ce ne serait pas le cas dans toute cette
dispersion de centres. On était même tout à fait heureux de
dire qu'on avait reçu de l'argent pour que des bénévoles
dispensent des cours. Il me semble que ça fait. C'est sûr que,
comme critique de l'Opposition, je n'ai pas les moyens de faire des
enquêtes très poussées, mais j'ai au moins l'obligation
morale, quand de telles informations me sont transmises et que j'ai une
occasion de le faire en présence du ministre, surtout qu'on est
toujours, en passant, sur un engagement qui coûte la modique somme de 89
000 000 $, presque 100 000 000 $, pour - je le dis comme je le pense - non pas
globalement, mais permettre des folies, des irrégularités, des
choses qui n'ont pas de bon sens trente secondes. Ce n'est pas parce qu'il y a
eu un rapport qui, à plusieurs égards, ne donne pas
réponse à d'autres questions soulevées et qui semble s'en
sortir en disant: Oui, mais c'est parce que les affaires ne sont pas
précises. C'est juste un petit problème de personnel, de
directives; ce n'est pas tout à fait assez précis. Il y a du flou
dans la machine. Un instant! Il y a 100 000 000 $ en cause et on enseigne dans
65 sites différents. De temps en temps, ce sont des
bénévoles qui dispensent l'engagement. Cela va faire!
Avant d'aller plus loin, la question que j'ai posée au ministre
à ce sujet et je pense qu'il est correct dans les réponses qu'il
semble vouloir me fournir, c'est qu'il faut avoir le portrait de cette
année pour voir s'il y a eu modération - qui est supposée
avoir meilleur goût - qui dispense l'enseignement, et comment ça
se passe. Je veux avoir le portrait de cette année.
M. Ryan: Tout d'abord, je pense que le député
d'Abitibi-Ouest est d'accord avec moi sur l'utilité d'une
décentralisation aussi grande que possible de l'enseignement
collégial. Nous en avons parlé en d'autres circonstances...
M. Gendron: Quand?
M. Ryan: Je pense que l'objectif lui même ne fart de doute
dans l'esprit de personne. Deuxièmement, il faut vérifier les
conditions dans lesquelles se fait cette décentralisation ou cette
déconcentration, de manière que la qualité de
l'enseignement et de la formation soit bien assurée.
Sur la question des sites d'enseignement, c'est un problème dont
j'ai été saisi vers le même temps où toute cette
affaire-là a été portée à mon attention. Je
n'étais pas au courant de cette prolifération de centres
particuliers. Il est évident que cela soulève des interrogations
qui ont commencé à être posées dans le rapport de M.
Pouliot, mais qui sont l'objet de vérifications beaucoup plus
poussées de la part de la Direction de l'enseignement collégial.
Cela fera partie des entretiens que je devrai avoir avec la direction de cet
établissement. Quand j'aurai eu ces entretiens, je veux avoir le point
de vue de l'autre aussi là-dedans, pourquoi ils ont fait ça, dans
quelles conditions exactes cela a été fait. Je ne peux pas
demander à M. Pouliot de me donner un rapport détaillé sur
ces points-là. Cela lui aurait pris deux ans encore une fois et on
attendrait encore le rapport. On poursuit sur ce point-là et je prends
volontiers l'engagement envers le député d'Abitibi-Ouest et les
membres de la commission de fournir des précisions sur les
conséquences qui auront découlé du rapport sur ce point
précis. (11 h 45)
M. Gendron: Toujours sur le...
M. Ryan: Encore une fois, je ne porte pas un jugement
défavorable a priori là-dessus parce qu'il y a trop
d'éléments d'information qui échappent encore à ma
connaissance, par exem-
ple, sur la qualité des personnes chargées de dispenser
cet enseignement. Je n'ai pas de renseignement moi-même. Je pourrais bien
ergoter autour de ça pendant un quart d'heure. Je ne le ferai pas. Le
député dit qu'il a entendu dire qu'on aurait confié
ça à des bénévoles. Il peut arriver que ce soient
des bénévoles de grande capacité. On va le
vérifier. Mais je ne voudrais pas qu'on discrédite les
bénévoles d'une simple affirmation comme celle qui a
été faite tantôt. Il y a des bénévoles qui
sont bien plus compétents que des gens à temps complet. On
vérifiera ça comme il faut.
M. Gendron: Non, mais...
M. Ryan: Après ça, on pourra se prononcer.
M. Gendron: Moi non plus, je ne voudrais pas qu'on porte des
jugements. Je n'ai jamais discrédité les
bénévoles.
M. Ryan: Tantôt...
M. Gendron: Je parle de quelque chose qui est censé
être encadré et pour lequel le gouvernement du Québec
subventionne 100 000 000 $. C'est de ça dont je parle.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député...
M. Gendron: 100 000 000 $, c'est de l'argent et normalement,
c'est dans un contexte un peu plus ordonné. On parle d'abord
d'enseignement collégial. Je ne suis pas à la maternelle. Et
l'enseignement collégial donné dans des cours de sciences
humaines, de gérontologie et de spécialisation en anglais alors
que vous êtes prestataire d'assurance-chômage. Là, je vais
être d'accord avec vous que ce sont peut-être des
bénévoles qui contribuent à animer la
récréation en anglais. Mais c'est tout ça,
l'irrégularité et la fausseté que je dénonce. Parce
que ce n'est pas de même qu'ils ont recruté ce monde-là.
C'était un cours de perfectionnement en anglais. Ils n'étaient
pas capables de dire trois mots en anglais. Pourtant on les a pris et on les a
subventionnés. C'est ça que je veux dénoncer.
Le Président (M.
Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Si on était... Le député
s'éloigne et il le sait très bien. On discutait des cours de
pastorale qui ont été dispensés dans des centres
très nombreux. Ce sont surtout ceux-là qui ont été
dispensés dans de nombreux centres à gauche et à droite.
Il a dit que des cours de pastorale étaient donnés par des
bénévoles, dans des sous-sols d'église. On voyait la
connotation péjorative que j'ai voulu signaler. Sur le reste, sur les
cours de langue, on a en parlé tantôt, il y a une grande mesure
d'accord entre nous. Le député sera justifié d'exiger des
comptes du ministre quand il aura terminé son travail, j'en conviens,
mais je voulais simplement circonscrire la difficulté.
Je voudrais ajouter aussi, si on me le permet, que, dans l'ensemble,
nous traitons avec un établissement qui a une très bonne
réputation en ce qui touche la qualité de la formation qu'il
dispense, réputation qui est attestée par la qualité des
personnes qui ont été formées là, à titre
d'élèves réguliers en particulier et qui a fait beaucoup
d'innovation en matière d'éducation des adultes également
et qui a fait de très bonnes choses aussi en matière de formation
professionnelle. On part de tout ça. Il faut tenir compte de l'ensemble
du dossier. Même si vous avez une bonne réputation, ça ne
vous justifiera jamais d'avoir fait une mauvaise action si elle est
mauvaise.
M. Gendron: Voilà. J'espère que tout le
monde...
M. Ryan: Non, non. D'accord là-dessus. Mais je pense qu'on
ne saurait ignorer la toile de fond sans risquer de déformer les
perspectives. Ceci étant dit, quant aux actions qui ont
été portées à notre attention, il y a du travail
qui doit être complété. Il le sera. Et sur chaque point,
des informations pertinentes seront communiquées à la
députation et au public dès que le travail sera
terminé.
M. Gendron: Une remarque avant de poursuivre. C'est d'autant plus
à cause de la qualité de l'enseignement déjà
dispensé par l'institution que j'ai le droit de dire que, si elle est
actuellement dans des situations d'illégalité... On a le droit
d'être plus vigilant pour une institution qui était censée
avoir une réputation et un nom et qui se comporte allègrement
dans des situations d'illégalité. Je n'accepte pas ça et
c'est pour cela que je questionne. Ce n'est pas parce qu'elle a
déjà fait des choses qui ont de l'allure. C'est parce qu'elle en
fait qui n'ont pas d'allure et je voudrais que ça arrête, surtout
que, par ce qu'on vient de dire, j'apprends que tout se continue comme si de
rien n'était sur le plan des subventions. Il continue à recevoir
l'aide financière même s'il y a tellement
d'irrégularités que je suis un peu renversé et
étonné de voir... Vous dites, M. le ministre: Je vais poursuivre
et je vais m'asseoir avec les représentants du collège. Je vais
discuter avec eux, je veux avoir leur version. Je pensais que c'était
fait depuis un bon bout de temps. Cela fait longtemps que ces
éléments-là... M. Lanoux a mentionne tantôt qu'il
connaissait cette situation-là, et le ministre aussi, depuis la fin
février. Vous pariiez de février 1988.
Une voix: Les sites.
M. Gendron: Oui. Je parle des sites, mais
les sites donnaient ouverture sur une série
d'éléments discutables; c'est ce que j'ai essayé de faire
et c'est repris dans le rapport.
Je reviens sur les sites. Bien sûr qu'ils étaient en
majorité étendus pour la pastorale, mais quand on est rendus avec
18 sites en sciences humaines et 11 en gérontologie, le même
problème se pose en ce qui concerne les donneurs de cours et les
subventions qu'ils reçoivent. Sur cet aspect... Oui?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Voulez-vous
réagir, M. le ministre?
M. Ryan: Oui. Juste une petite remarque encore une fois. C'est
parce que le député a employé à plusieurs moments
l'expression "activités illégales" ou...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... "pratiques illégales". Si nous avions
l'assurance qu'il s'est réellement passé des choses
illégales, à ce moment-là, je pense que le jugement serait
plus facile. Mais c'est justement là-desssus qu'il existe de
l'imprécision qui nous oblige à procéder avec une certaine
prudence, ce qui ne diminue pas nos responsabilités, mais cela explique
la nature de la démarche que j'ai décrite tantôt. Ce n'est
pas par complaisance que je fais ça. J'aimerais bien mieux que ce soit
blanc et noir. Cela simplifierait énormément mon travail.
M. Gendron: Oui, mais dans le même sens, M. le
Président, je pose une question additionnelle: Est-ce que,
manifestement, il y a eu non conformité à plusieurs endroits au
programme? Ma réponse est oui, et je vais l'illustrer dans le rapport
Pouliot. Cependant, là ou c'est curieux, et je veux avoir votre avis, M.
le ministre, à savoir sur quoi l'enquêteur s'appuie-t-il pour
affirmer que le fait d'inclure au programme des cours autres que
prévus... On ne parle pas de neiges éternelles ou de glace en
Alaska: c'est une substitution de cours. Comment se fait-il que cela ne
constituerait pas, dans le présent dossier dont je discute, une erreur
grave en regard des règles de financement?
Il est évident qu'en regard des règles de financement,
cela n'a pas de sens, qu'on puisse substituer des cours autres que ceux qui ont
été autorisés. Et je dois avoir raison, parce qu'un peu
plus loin, dans le même rapport, regardez, Me Pouliot dit ceci - il vient
de dire que ce n'est pas grave, qu'on peut jouer avec le cours, qu'il n'y a pas
de problème, mais tout de suite après, il dit: "Mais il serait
important que le ministère s'empresse d'adresser à l'ensemble des
institutions privées un document rappelant les règles de
financement... " Je ne suis pas un enfant d'école, s'il prétend
que c'est légitime et urgent de rappeler aux institutions d'enseignement
les règles de financement... Et regardez ce qu'il ajoute: "... plus
spécifiquement celles qui concernent - pas le choix - l'obligation pour
un collège qui désire recevoir une subvention de dispenser les
programmes officiels. " Ce n'est pas moi qui dis ça, c'est
l'enquêteur, Me Pouliot, qui dit: Aïe, j'en ai tellement vu de
toutes les sortes que j'exige, dans le rapport, que le ministre s'empresse de
faire connaître à toutes les institutions les règles de
financement, mais pas n'importe quelles règles de financement, celles
qui touchent spécifiquement l'obligation pour un collège, qui
désire recevoir une subvention, de ne dispenser rien d'autre que les
programmes officiels. Il nous a dit, deux lignes plus haut: Je ne suis pas
capable de faire un lien, à savoir qu'il y aurait là une
matière grave, à la suite de la non conformité des
programmes.
Ma question s'adresse au ministre. Est-ce que vous partagez cette
appréciation, à savoir que ce ne serait qu'une prétention,
et uniquement ça, en ce qui concerne la non-conformité des cours?
Je prétends que c'est grave, qu'il faut que ce soit
dénoncé et que le financement doit cesser quand vous avez la
preuve, M. le ministre, que les cours ne sont pas conformes aux programmes
officiels. Quel est votre avis à ce sujet?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: En principe, je suis d'accord avec M. Pouliot. Mais il y
a beaucoup de nuances à mettre là dedans. Tout d'abord, je ne
sais pas si le député a eu la chance d'examiner le schéma
de cours qui est décrit dans les cahiers de l'enseignement
collégial pour chaque matière. Je ne sais pas si cela vous est
arrivé de le faire.
M. Gendron: Peut-être pas. Dans le fascicule que vous avez,
là, oui...
M. Ryan: Non, ce n'est pas celui-là. Les cahiers de
l'enseignement collégial, c'est une grosse brique qui décrit, par
exemple, pour l'histoire du Québec, ce que c'est, la philosophie, etc.,
les grandes lignes.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Quand vous regardez les grandes lignes, vous vous
apercevez qu'un professeur qui a de l'imagination va en sortir souvent. S'il
suit ça à la lettre, son cours va être souvent très
ennuyant. Il ne faut pas partir en peur avec ça. Ce sont des
orientations de fond qui sont très importantes mais qui font appel, dans
une proportion de peut-être 60 % à 70 %, à la
créativité et à l'initiative de l'enseignant. Il ne faut
pas faire... Si on s'embarque dans des querelles littérales
là-dessus, on n'en sortira pas avant l'an 2000.
Deuxièmement, dans le petit règlement des études
collégiales, il y a un article qui dit que chaque établissement
dispose d'une certaine
marge pour offrir des programmes d'établissement qui
relèvent de son initiative à lui. Par conséquent, il peut
substituer, à des programmes officiels, des programmes qu'il aura mis au
point lui-même, dans une proportion qui peut aller jusqu'à 10 % ou
15 %, ça dépend.
M. Gendron: Oui, mais dans les programmes approuvés. Je
suis au courant de la substitution de cours, mais dans les programmes
approuvés.
M. Ryan: Venez donc. M. Lanoux va ajouter cette
précision.
M. Lanoux: Si je comprends la question que vous posez, par
rapport au programme, il est prévu, dans le règlement sur le
régime pédagogique, qu'un collège peut substituer, dans
des programmes, des cours, jusqu'à un maximum de 10 % ou 15 %, quand les
programmes ont été refaits pour le prévoir. Qu'il y ait eu
des substitutions dans certains programmes, à Marie-Victorin, c'est
possible. Il y en a dans d'autres collèges aussi où on remplace
un cours, deux cours ou trois cours par d'autres cours, selon la
préparation des enseignants de cet établissement, selon la
spécialisation qu'ils ont. On peut donner des variantes.
C'est pour ça qu'un DEC en sciences humaines peut être fait
de diverses façons, dépendant du collège qui le
dispense.
M. Gendron: M. le ministre, j'ai écouté
attentivement l'explication qu'on vient de donner et je suis au courant de
ça, mais, regardez - trois questions liées à ce que vous
venez de dire, M. Lanoux: Depuis quand le ministère était-il au
courant que, dans le cas du collège Marie-Victorin, il ne s'agissait pas
de modification de quelques éléments à l'intérieur
de certains cours qui peuvent être modifiés - cela, je le
comprends - mais de modifications des programmes officiels d'agents de
pastorale, de sciences humaines et de gérontologie? Quand on modifie un
programme officiel, un programme d'établissement qui avait
été approuvé... Parce que les programmes
d'établissement, M. Lanoux, il faut qu'ils soient approuvés?
M. Lanoux: Oui.
M. Gendron: Bon. La question est très simple: Après
avoir fait approuver un programme qu'on appelle un programme
d'établissement, si on rejoue dedans, pas nécessairement en
termes du 10 % ou 12 % de contenu de cours modifiable à
l'intérieur du grand cadre, du grand carré de sable qui est le
programme... Ma question est: Puisque, selon l'information que j'ai, ce sont
les programmes officiels qui ont été modifiés, donc les
programmes pour lesquels il y a obligation, selon les règlements, que
l'établissement fasse adopter son programme... On me suit? C'est de
ça que je parle.
À partir du moment où l'information... Ce que le rapport
nous donne comme information, c'est que ce sont les programmes officiels qui
ont été modifiés et non le contenu des cours. En
conséquence, si ce n'est pas là une pratique très
clairement illégale, en vertu de nos règlements, je ne comprends
pas.
M. Lanoux: Les programmes officiels peuvent être
modifiés sans qu'on vienne demander l'approbation du ministre. Si vous
lisez, aux articles 13 et 14 du règlement, il ne s'agit pas seulement de
modifier des cours ou des parties de cours; ce sont des cours au complet qui
peuvent être remplacés: Un minimum de 10 % et un maximum de 25 %
des unités sont choisies par le collège à partir d'une
liste de cours publiée dans les cahiers de l'enseignement
collégial ou de cours d'établissement. Si les cours qu'on veut
remplacer sont déjà dans le cahier, on ne vient pas nous le
demander, mais ils ont un maximum d'adaptation qu'ils peuvent faire.
Maintenant, la question que vous posez, il faudrait la reprendre
programme par programme. (12 heures)
En pastorale, il n'existe pas de DEC. Il n'y a qu'un AEC, qui est un AEC
d'établissement, et il y a aussi un CEC, qui est approuvé. Le
seul programme utilisé, autant à Marie-Victorin qu'au Petit
Séminaire, ici, à Québec, c'est l'AEC. L'AEC est
bâti à partir des cours prévus dans le programme du CEC.
Marie-Victorin a pris des cours du CEC et les a introduits dans l'AEC,
c'est-à-dire qu'il a remplacé des cours de l'AEC, tel que
prévu, par des cours déjà prévus dans le CEC, parce
qu'il n'y a pas de DEC en pastorale, il y a un CEC et il y a un AEC. Les cours
qui ont été remplacés sont des cours du CEC qui ont
été pris dans le CEC et qu'on a donné dans l'AEC. C'est
pour ça qu'on n'est pas revenus nous voir, parce que ces cours avaient
déjà été approuvés par le ministre. C'est ce
changement-là qui s'est fait.
Si vous prenez les autres programmes - on peut les prendre comme
ça les uns après les autres - par rapport aux sciences humaines,
ils ont aussi, en sciences humaines, la possibilité, avec un minimum de
10 % et un maximum de 25 %, de faire des changements de cours.
M. Gendron: Oui, mais vous parlez des programmes officiels...
M. Lanoux: Oui.
M. Gendron:... vous ne parlez pas des programmes
d'établissement. Je sais que les programmes officiels... Le
problème n'est pas là.
M. Lanoux: Pour le programme d'établissement, je viens de
vous donner la réponse par rapport à l'AEC en pastorale qui est
un programme d'établissement approuvé par le ministre. On a
utilisé des cours du CEC, qui est aussi un
programme d'État approuvé par le ministre, et on les a
donné dans l'AEC. C'est ce qu'on a fait à Marie-Victorin. Qu'on
ait pris trop de temps pour le faire, c'est une autre question. Mais les cours
qu'on a utilisés sont des cours du cahier.
M. Gendron: Dans le même sens - et là, je voudrais
que ce soit le ministre qui me donne l'information mais, s'il décide que
c'est un autre qui doit la donner, c'est ses affaires - si le collège
Marie-Victorin n'avait droit aux subventions que pour dispenser un programme
officiel et qu'il ne le dispensait pas, dans les faits, comment expliquer qu'il
ait été subventionné pour le faire?
M. Ryan: Le critère défini dans la
réglementation n'était pas clair. Le mot "programme"
n'était pas là, il a été ajouté en 1987;
c'est ça qu'est la clé.
M. Gendron: Non, mais je ne le sais pas. Je prends votre
explication, il faut que je prenne votre parole là-dessus. Vous dites
que ç'a été ajouté en 1987.
M. Ryan: À moins que je ne me trompe?
M. Gendron: Oui, oui, c'est toujours possible.
M. Ryan: C'est toujours possible.
M. Gendron: Pour tout le monde. Alors, si vous dites qu'on a
ajouté les mots "programme officiel", je dis a fortiori, puisque si,
à partir de 1987, vous dites: Dorénavant, on ne donnera de
l'argent que pour dispenser un programme officiel, à partir du moment
où une institution ne dispense pas un programme officiel, comment se
fait-il que vous versiez quand même la subvention?
M. Ryan: Voulez-vous attendre une minute, je fais une petite
vérification.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Je n'ai jamais caché mon intention de
procéder à une modernisation de la Loi sur l'enseignement
privé. Je l'ai dit à maintes reprises qu'à peu près
toutes les lois dont nous avons hérité avaient besoin
d'être mises à jour.
On a commencé par la première, la Loi sur l'instruction
publique. Mais il y a des amendements à faire en matière de
législation universitaire, il y a une révision à faire de
la loi sur l'enseignement collégial et la Loi sur l'enseignement
privé présente également de nombreuses difficultés
d'application. J'en ai donné un exemple tantôt à propos de
la notion d'enquête.
La question du député m'amène à
préciser le genre de difficultés auxquelles nous faisons face.
Quand le gouvernement dont vous faisiez partie a modifié la Loi sur
l'enseignement privé, en 1981 - vous vous rappelez, au lendemain de
l'élection, vous avez passé ce petit amendement à la Loi
sur l'enseignement privé avec le budget - on avait un article qui
disait: "Le gouvernement verse à une institution déclarée
d'intérêt public, pour chaque année scolaire et selon
l'enseignement auquel la déclaration s'applique, une subvention
comprenant un montant de base pour chaque élève qui y est inscrit
à temps plein à l'enseignement régulier. " On ne parle pas
de programme; c'est là qu'est la source de la difficulté. I! y a
peut-être une cinquantaine de points, dans la Loi sur l'enseignement
privé, qu'il faut revoir. On ne peut pas tout faire en même
temps.
M. Gendron: M. le ministre, vous admettrez qu'il ne faut pas le
prendre juste dans la loi parce qu'il y a d'autres règles
édictées, soit par ordonnance...
M. Ryan: II n'y a rien d'autre.
M. Gendron: Bien oui, concernant les règles
budgétaires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que vous
avez terminé, M. le ministre?
M. Ryan: J'allais justement indiquer que le genre de
définition qui est ici ne nous autorise pas, en pratique, à aller
plus loin que les définitions qu'on donne de ces expressions. Mais il y
a des précisions à mettre et il faudra les mettre dans la toi
d'abord. C'est pour ça qu'aujourd'hui, assez paradoxalement, les lois
sont plus détaillées qu'elles ne l'étaient, en tout cas
dans les secteurs dont je m'occupe, parce qu'on ne peut pas faire un pas en
matière de réglementation si ce n'est pas contenu dans la loi
à l'état d'autorisation.
M. Gendron: M. le ministre, prenons un exemple bien concret: un
diplôme d'études collégiales en sciences humaines ou dans
d'autres disciplines, c'est trois ans. D'accord?
Une voix: Deux ans.
M. Gendron: Deux ans, excusez. Vous avez l'information,
supposons, qu'un collège étire ça sur trois ou quatre ans
et que c'est manifeste que c'est strictement pour bénéficier plus
longtemps de la subvention additionnelle qu'un élève peut donner.
Qu'est-ce que vous faites dans un cas comme celui-là? Versez-vous le
montant quand même? Dans les cas d'étirement volontaires...
M. Ryan: Oui, oui.
M. Gendron:... sans aucune justification, à
des centaines de milliers d'exemplaires.
M. Ryan: Parmi les moyens dont nous disposons, il y a toujours
les règles budgétaires dans lesquelles nous donnons certaines
précisions, évidemment. Mais, ici, on ne peut pas aller
au-deià d'un certain point dans les règles budgétaires,
tant qu'on n'aura pas précisé certaines choses dans la loi.
M. Gendron: Mais vous ne trouvez pas ça curieux qu'il y
ait juste Marie-Victorin qui fasse ces folies, alors que c'est la même
loi imprécise pour les collèges...
M. Ryan: Attendez un petit peu! Il faut faire attention à
ce qu'on dit. Je suis convaincu qu'il y a beaucoup de collèges, publics
et privés, qui présentent, parmi leurs élèves
réguliers, pour fins de subventions, des personnes qui ne suivent pas le
maximum de cours possible, mais qui suivent le minimum de 180 heures, pour une
session. De ce point de vue, je ne pense pas qu'on puisse faire d'affirmation
comme celle que je viens d'entendre.
M. Gendron: Celle que vous venez d'entendre, M. le ministre, je
la fais - je suis capable de la porter et de la refaire globalement - sur les
sites d'enseignement, les irrégularités notoires, les
"trafications" de notes, les substitutions de cours. Je la fais
là-dessus, je ne la fais pas sur la notion générale que
vous m'attribuez; je ne l'ai jamais faite là-dessus. En ce qui concerne
la notion générale, bien sûr qu'il y a d'autres
collèges qui peuvent effectivement exiger moins de cours que ce que le
cadre pédagogique prévoit. Un instant.
M. Ryan: Comme vous le savez, on est en train de travailler
à une nouvelle méthode d'allocation des ressources aux
collèges qui nous permettrait de vaincre cette difficulté de
manière structurelle et permanente. On est en train de mettre au point
une méthode qui permettrait de financer les activités
d'enseignement dans les collèges sur la base de chaque heure
d'enseignement qui est dispensée. Cela demanderait des
réalignements dans les politiques de financement de l'éducation
des adultes, en particulier, qui sont très complexes. Alors, en
attendant qu'on puisse... Ce n'est pas tout de la mettre au point, il faut la
faire approuver par les autorités gouvernementales, on n'est pas seul
là-dedans. Alors, en attendant qu'on puisse mettre ça au point,
il faut fonctionner avec le vieil habit.
M. Gendron: M. le ministre a mentionné à quelques
reprises que c'est particulièrement dans le secteur de la langue seconde
que le collège Marie-Victorin avait, en tout cas, peut-être entre
guillemets, selon vous, commis des irrégularités. Une chose qui
est sûre, c'est qu'il y avait un centre linguistique qui s'appelait le
CCFA qui a ^_________________ dû fermer ses portes à cause de
l'entrée massive d'une clientèle qui - en tout cas, toujours en
ce qui me concerne et c'est moi qui le dis - n'aurait probablement pas
été au collège Marie-Victorin si on n'avait pas
trafiqué les admissions et si on avait respecté les règles
établies, c'est-à-dire si on n'avait pas fait accroire à
des gens qui sont prestataires d'assurance-chômage qu'on allait leur
donner un cours de perfectionnement en langue seconde, alors qu'il s'agissait
bien plus d'un cours d'initiation à la langue seconde, plutôt
qu'un DEC en lettres. Cela n'a pas de bon sens et c'est clair. En ce qui me
concerne, je n'ai pas peur de le dire et de l'affirmer haut et fort, la
conséquence, c'est que le centre linguistique, le CCFA a dû fermer
ses portes à la suite de cette extraordinaire arrivée d'un bassin
de clientèle qui, comme par hasard, a décidé de s'inscrire
à un diplôme d'études collégiales, artificiellement
identifié en lettres, pour suivre des cours d'anglais langue seconde. La
question que je pose au ministre, c'est: Est-ce qu'il estime que ceux qui, de
toute évidence et d'une façon on ne peut plus claire, ont subi
préjudice dans cette affaire, méritent réparation et
est-ce que le ministre a l'intention de regarder ça plus
sérieusement étant donné que c'est dû à des
comportements irréguliers du collège Marie-Victorin sur cet
aspect qui ont eu comme conséquence que le CCFA a dû fermer ses
portes?
Une voix: Faute de clientèle.
M. Gendron: Faute de clientèle, bien sûr. Il se
l'est fait voler d'une façon trafiquée par un collège qui
ne respecte pas le bon sens, à tout le moins.
M. Ryan: Je n'ai pas été saisi de
représentations dans le sens dont parle le député
d'Abi-tibi-Ouest. Ces gens de l'établissement dont parle le
député d'Abitibi-Ouest sont venus, à un moment
donné, vers le mois de mars dernier, rencontrer mon attaché
politique du temps, M. Laroche. Ils avaient rencontré également
M. Lanoux et après que nous eûmes nommé un enquêteur
- la nomination de M. Pouliot s'est faite pas beaucoup de jours après
que leur visite eut été faite à M. Laroche - je n'ai plus
entendu parler d'eux. Maintenant, je ne sais pas si l'établissement a
cessé d'exister; je n'en ai pas été informé et je
verrai à faire des vérifications là-dessus. Mais s'ils ont
des représentations à faire, ils savent quelle est mon adresse et
ils savent qu'elles peuvent être faites facilement.
M. Gendron: Dans le même ordre d'idées, est-ce que
le ministre peut nous indiquer ce qu'il a fait pour s'assurer que d'autres
institutions du même type ne donnaient pas des cours intensifs d'anglais
langue seconde pour des prestataires d'assurance-chômage? Est-ce que vous
avez fait des vérifications pour vérifier s'il n'y a pas
d'autres collèges qui faisaient ça, à savoir offrir
des cours d'anglais langue seconde pour des prestataires
d'assurance-chômage?
M. Ryan: II faut se situer dans la dynamique de l'action. Lorsque
les établissements privés ont constaté qu'une mission
avait été confiée à M. Pouliot, au collège
Marie-Victorin, une mission claire et ouverte, cela a été un
signal d'avertissement pour des établissements qui pourraient avoir des
irrégularités. C'est le meilleur avertissement qu'on puisse
donner. Ce n'est pas nécessaire d'envoyer une lettre de préfet de
discipline. Non seulement la mission de M. Pouliot a-t-elle été
accomplie dans un temps très raisonnable, soit six mois, mais le rapport
a été rendu public tout de suite après. Le rapport a
été rendu public de manière que les gens sachent que ces
choses ne resteront pas ignorées du public. Maintenant, les gens
attendent tous de voir quelles vont être les dernières conclusions
de ça. Il y a encore des interrogations qui subsistent mais les gens
attendent ça. Dans une période comme celle-là, ce n'est
pas très incitatif à l'irrégularité, je peux vous
assurer de ça.
M. Gendron: À ce moment précis, M. le ministre,
comme ministre de l'Éducation, quel est le cheminement qui devrait
normalement se poursuivre à la suite de ce rapport? Comme ministre de
l'Éducation, vous avez reçu le rapport Pouliot. Cela fait quatre
ou cinq fois que vous le félicitez. Il a procédé
rapidement. Il n'a pas vérifié grand-chose, mais c'est le
jugement que je porte. Vous vous dites: Non, il a bien fait ça; il a
fait vite. Il a porté certains jugements, j'en ai donné des
exemples tantôt. Bon, vous l'avez reçu. Il avait un mandat et il
s'est acquitté de son mandat. Comme ministre de l'Éducation, que
faites-vous à partir de maintenant concernant cette situation?
M. Ryan: Tout d'abord, je vais corriger les jugements du
député d'Abitibi-Ouest à propos du rapport de M. Pouliot.
Je pense que M. Pouliot a produit un rapport abondant, très substantiel.
Il peut y avoir des imperfections dans ce rapport. Il y en a dans tout rapport
d'enquête à moins que cela ne dure cinq ans et, même
là, après cinq ans, il y a bien des gens qui sont morts
entre-temps dont il est question dans le rapport. Je trouve que la
célérité avec laquelle il s'est acquitté de son
mandat mérite des félicitations. Je les lui renouvelle
publiquement sans hésitation. (12 h 15)
Deuxièmement, le contenu de son rapport nous a beaucoup
éclairés sur la nature du problème qui s'était
posé là, sur les dimensions exactes du problème sous
chacun de ses aspects. Il y a peut-être des vérifications
additionnelles à faire. Il y en a toujours. Mais on peut les faire. On
n'est pas obligés de rappeler M. Pouliot. M. Lanoux
préfère téléphoner au collège et on va avoir
les renseignements tout de suite. À part ça, on a nos visites
régulières et toutes sortes d'autres moyens.
De ce point de vue, on a fait notre travail. Il y a déjà
beaucoup de redressement qui a été fait entre 1988 et 1989, ainsi
qu'en attestent, de manière très éloquente, les chiffres
fournis plus tôt sur le montant des inscriptions pour fins de subventions
et des subventions elles-mêmes. Je pense que c'est là la preuve la
plus éloquente que le ministre n'est pas resté assis sur son
derrière mais qu'on est passés à l'action
immédiatement après le rapport Pouliot. Et même pendant sa
mission, nos gens étaient au collège pour redresser des choses
avec eux. Au moment où nous nous parlons, il y a déjà un
redressement énorme d'accompli, tel que, selon les autorités du
collègue, il mettrait même en danger l'existence de celui-ci.
Maintenant, ça c'est selon les affirmations des autorités du
collège. Je ne le prends pas à ma charge pour l'instant.
Et il vous dit: Pour les parties qui restent obscures, tout ce qui
concerne le recouvrement possible de sommes qui auraient pu être
versées sans fondement ou sans justification, les démarches se
poursuivent. J'ai des rencontres au programme avec les autorités du
collège pour voir exactement s'il y a un règlement qui peut
être trouvé par voie de négociation. Après avoir
franchi cette démarche, j'aviserai quant aux conclusions qui devront
être prises.
M. Gendron: Deux choses en ce qui me concerne, en conclusion
là-dessus.
M. Ryan: Si vous me permettez, j'aimerais compléter ma
réponse avec un troisième point. Les recommandations de
caractère plus général à l'intention de l'ensemble
des établissements privés ou du ministère, relativement
aux subventions à l'enseignement privé, sont déjà
l'objet de nombreuses actions de la part de la direction de l'enseignement
privé qui viendront confirmer ou préciser les orientations
déjà inscrites dans les faits à compter de cette
année pour la plupart.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député.
M. Gendron: Le ministre vient d'affirmer qu'il y a eu
redressement des clientèles. On le constatera par la demande qu'on a
faite de nous faire parvenir les données plus actuelles concernant les
sites d'enseignement par programme et ainsi de suite. Alors, on verra, mais je
prétends que, s'il y a eu redressement, j'ai le droit, en toute logique,
de conclure qu'il y avait quelque chose là.
Puisque dans nos études, M. le ministre, il semble y avoir une
analogie, comme par hasard - parce que tout est probablement dû au hasard
- presque parfaite entre le nombre d'élèves, que je
présume toujours illégalement admis et pour lesquels il y a eu
des subventions,
donc une analogie assez parfaite entre le nombre de réductions
des clientèles par rapport à ceux qui auraient été
admis illégalement, pour fins de subventions j'entends, est-ce que cela
veut dire que le ministre entend, dans les sommes à être
récupérées éventuellement... La question c'est: Est
ce qu'il serait présomptueux de croire, à ce moment-ci, qu'il y
aura, effectivement, une récupération des subventions qu'ils ont
obtenues et qu'ils n'auraient pas dû avoir, liée à la
réduction des clientèles entre l'an dernier et cette
année?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Tout d'abord, il va falloir clarifier la question de
fond. Je vais vous donner juste un extrait d'une lettre que m'a adressée
la direction du collègue qui va nous permettre d'identifier la
difficulté. C'est une lettre qu'on m'a adressée le 8 novembre:
"Le rapport de Me Pouliot se fonde sur la prémisse que seuls les
élèves inscrits à un programme sont admissibles aux
subventions. Or, selon nous, cette conclusion ne peut se fonder ni dans les
faits ni en droit. Dans les faits, il appert que les collègues sont
responsables de leurs déclarations de clientèle et, depuis
toujours, les collèges déclarent chaque élève qui
est inscrit à temps plein à l'enseignement régulier selon
les dispositions de la loi. "
Alors, une chose que nous allons faire, c'est que, dans les
règles budgétaires pour la prochaine année, le mot
"programme" va être inscrit clairement de manière à
empêcher ce genre d'interprétation. Mais ça n'y
était pas jusqu'ici. C'est le "crook" le coeur de la difficulté
qui nous sépare au collège Marie-Victorin. Si ça n'y
était pas et qu'il fallait que ça y soit, à ce
moment-là, il y a une responsabilité du côté du
gouvernement. C'est facile, après coup, de dire: Vous auriez dû
mettre ce mot-là. Bien oui! Tout de suite quand on s'en aperçoit,
on le met. Il y a des choses comme ça, l'expérience nous en
enseigne continuellement, et la tâche du gouvernant, je pense, c'est de
corriger des choses à mesures qu'elles lui sont signalées et de
faire tout ce qui est humainement possible pour empêcher que des choses
absurdes ou injustes ne surviennent. Mais, dans la complexité infinie de
ces choses-là, on ne peut pas tout prévoir. Encore une fois,
quand on aura l'occasion de reprendre la Loi sur l'enseignement privé,
je pense que c'est là qu'on va faire un vrai ménage.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, M. le
député?
M. Gendron: Une dernière question. Est-ce que vous avez
mentionné - je veux être sûr - que vous vous attendiez
encore à recevoir ce que j'appellerais des avis juridiques plus
serrés concernant la récupération des sommes?
M. Ryan: Pour l'instant, il y a encore quelques
vérifications de détails que j'ai demandées aux services
juridiques, le lien entre les règles budgétaires, le
régime des études pédagogiques, la loi, l'enseignement
privé. Mais je n'attends pas de lumière particulièrement
nouvelle de ces vérifications. On les fait par acquis de conscience.
Lors de la dernière réunion qu'on a tenue il y a environ deux ou
trois semaines, deux semaines, nos conseillers juridiques étaient avec
nous, M. le sous-ministre aussi, et, finalement, le consensus qui se
dégageait de la discussion, c'est qu'il fallait explorer l'avenue de la
négociation avant de tirer des conclusions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 16 est vérifié? Il n'y a pas d'intervention du
côté ministériel?
J'appelle l'engagement 17 pour un montant de 5 000 000 $, subvention au
Centre québécois pour l'informatisation de la production.
M. Gendron: Je n'ai pas de question concernant l'engagement
17.
Avril
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas de question.
L'engagement 17 est vérifié.
J'invite les membres de cette commission à prendre leurs
documents du mois d'avril et de se reporter à la dernière page,
à l'engagement financier 14, de l'ordre de 29 000 $. C'est un contrat
négocié. Fournisseur: Norman Ryan, de Québec. "Contrat de
services pour la réalisation d'une recherche en vue de la
préparation d'un rapport sur l'état et les besoins de
l'enseignement collégial portant sur l'arrimage entre le secondaire et
le collégial, pour une période de 19 semaines. "
M. Gendron: Je ne le connaissais pas, celui-là. La famille
Ryan est une famille connue; je ne connaissais pas Norman. Trêve de
plaisanterie! Je n'ai qu'une question. Un engagement de 29 000 $ pour quinze
semaines, 300 $ par jour, est-ce que ce n'est pas un peu élevé
par rapport à ce qu'on a l'habitude de voir?
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est pour un
Ryan.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce n'est pas cher
pour un Ryan. Croyez-moi, je parle en connaissance de cause.
M. Gendron: C'est pour ça, par ce biais-là je peux
apprendre des choses.
M. Ryan: Tout d'abord, je voudrais préciser deux choses.
Le député d'Abitibi-Ouest ayant été ministre de
l'Éducation pendant une période brève, il est vrai, se
souvient sans doute que M. Norman Ryan a eu une longue et fructueuse
carrière au service du ministère de l'Éducation et qu'il a
joué des rôles clés là-bas, et il aura sans doute
entendu dire qu'il n'a aucun lien de parenté avec le ministre actuel de
l'Éducation. C'est un homme que je connais bien, mais que je n'ai pas vu
personnellement depuis une vingtaine d'années. Je l'ai connu autrefois,
au temps où je n'étais pas en politique.
Quant au tarif de rémunération, il a été
engagé au tarif horaire de 40 $. Ce sont les tarifs du gouvernement,
comme vous le savez.
M. Gendron: C'est ça, oui. Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
Très bien. L'engagement 14 est vérifié.
J'appelle l'engagement 15 pour un montant de 29 647, 13 $. C'est un
contrat pour la location-achat, incluant l'entretien de 28 écrans
cathodiques, etc., pour une période de...
M. Gendron: Cela va, quant à moi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
M. Gendron: Je n'ai pas de question concernant l'engagement
15.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 16 pour un montant de 26 654, 92 $. Contrat pour l'impression de
20 000 volumes, le Groupe Quebecor.
M. Gendron: Cela me va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
L'engagement 16 est vérifié.
J'appelle l'engagement 17 pour un montant de 400 000 $. "Subvention
spéciale à l'Institut de recherches cliniques de Montréal
à titre d'aide financière en vue de la soutenir dans ses efforts
de recherche biomédicale et d'augmenter son rayonnement. "
M. Gendron: J'aimerais que le ministre nous l'explique un peu
plus. À quel titre le ministre participe-t-il à cette aide
financière puisque tout le monde devrait y voir davantage une
responsabilité du ministère de la Santé et des Services
sociaux? C'est ma première question. J'aimerais qu'il nous l'explique un
peu.
Deuxièmement, et c'est plus un commentaire, on voit qu'il y a
certains instituts de recherche qui ont plus de facilité que d'autres
à recevoir du financement du gouvernement. Il serait peut-être bon
qu'on nous dise quelques mots sur les raisons motivant le ministre à y
aller sans problème avec l'Institut de recherches cliniques alors que
l'institut Armand-Frappier ne peut pas bénéficier du même
engouement du ministre à l'aider financièrement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, M. le
ministre, pourquoi cette oreille attentive?
M. Ryan: J'avouerai, M. le Président, qu'en ma
qualité de ministre de l'Enseignement supérieur et responsable de
la recherche scientifique, j'ai un penchant naturel pour toute forme d'appui
à la recherche. Je suis beaucoup moins enclin à favoriser les
activités commerciales sous le titre d'activités universitaires
parce que ce n'est pas ma responsabilité.
Dans le cas de l'Institut de recherches cliniques de Montréal,
nous sommes en présence - je ne veux pas employer une expression qui a
été galvaudée depuis quelques semaines - d'un autre joyau
de la recherche québécoise. L'Institut de recherches cliniques de
Montréal est notre institution la plus éminente en matière
de recherche médicale. Reconnue mondialement, elle a été
soumise à des évaluations de la part des plus grandes
autorités internationales, lesquelles ont donné des
résultais très élevés. Ses chercheurs sont reconnus
dans divers pays, aux États-Unis en particulier, en Angleterre, en
France, en Russie soviétique, en Chine aussi, un peu partout.
Voici ce qui est arrivé dans ce cas-ci. L'Institut de recherches
cliniques de Montréal, comme je l'indiquais tantôt, relève,
pour son fonctionnement, du ministère de la Santé et des Services
sociaux, en particulier du Fonds de la recherche en santé du
Québec. Il avait un projet d'agrandissement: la construction d'une aile
de six ou sept étages. Je ne sais pas si le député
d'Abitibi-Ouest a eu l'occasion d'aller visiter l'Institut de recherches
cliniques?
M. Gendron: Malheureusement non.
M. Ryan: Cela vaut la peine d'y aller parce qu'on y constate que
les chercheurs évoluent dans des conditions d'exiguïté
vraiment inacceptables. Il fallait faire un agrandissement. Le Fonds de la
recherche en santé du Québec et le ministère de la
Santé et des Services sociaux étaient d'accord
là-dessus.
Il y a déjà une autorisation qui a été
consentie à cette fin, une approbation de principe, par le gouvernement
précédent. Mais ces choses-là traînent. Il y avait
une autorisation consentie, disons d'un montant de 9 000 000 $. Mais 9 000 000
$ il y a cinq ans et 9 000 000 $ aujourd'hui, ce n'est plus le même
argent. Mais dans les documents officiels, c'est encore la même somme.
Ils arrivaient au stade où on autorisait la mise en route des plans et
devis. Ensuite, on s'en allait vers le décret de construction,
l'autorisation de construire. On s'est rendu compte que l'augmentation de
l'inflation ne suffisait plus à assurer le financement des
équipements qu'il faudrait mettre là-dedans. Avec la somme
qu'on mettait à leur disposition - la même somme qu'il y a quatre
ou cinq ans - il n'y avait plus de place pour les équipements, il n'y
avait plus de budget pour les équipements. Est-ce qu'on va entreprendre
la construction sans savoir à quoi s'en tenir? (12 h 30)
Les autorités de l'Institut étaient venues me voir
à plusieurs reprises. J'en ai parlé avec le premier ministre et
je lui ai dit: C'est une cause d'intérêt vraiment national et si
on peut faire quelque chose de spécial cette année, il faudrait
le faire pour assurer que leurs équipements pourront être
financés. Nous sommes convenus d'essayer de trouver à peu
près 1 000 000 $ pour qu'eux trouvent 1 000 000 $ par des subventions ou
des dons ailleurs. Avec 2 000 000 $, ils pourront assurer l'acquisition des
équipements dont ils auront besoin. Il y a une somme de 400 000 $ qui a
été prise à même le fonds discrétionnaire du
ministre, qui n'avait presque pas été utilisé cette
année-là, comme c'est souvent le cas. Il est toujours bien en
deçà de ce qui est permis. Alors, on l'a pris là-dessus et
on l'a mis là. Le premier ministre a demandé à
Hydro-Québec de fournir une contribution spéciale de 500 000 $
également qu'elle a bienveillamment consenti à verser, sur
l'intimation de son principal et seul actionnaire.
M. Gendron: Quel sens faut-il donner à la notion, qui est
habituellement quand même assez restrictive, de "spéciale" dans le
présent cas, subvention spéciale à l'Institut de
recherches cliniques de Montréal? Vous l'avez expliqué mais, je
veux dire, y a-t-il une connotation particulière en disant: Je sais
qu'il y avait un besoin plus particulier cette année, en 1988?
M. Ryan: C'est cela. Cela veut dire que c'est non
récurrent et que c'est spécial aussi en ce sens que le ministre
de l'Enseignement supérieur et de la Science ne contracte pas de ce fait
d'obligation pour l'avenir à l'endroit de cet organisme.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
J'appelle l'engagement 18 étant donné que l'étude de
l'engagement 17 est terminée. C'est un engagement de 49 382 $.
"Subvention à la Société de la revue
Médecine-Sciences à titre d'aide financière devant
lui permettre d'acquitter ses engagements déjà pris et de combler
entièrement son déficit accumulé. "
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. La
vérification de l'engagement 18 est terminée.
M. Ryan: C'est un engagement qui a été fait pour
les trois années à venir, partagé entre trois
ministères. Cela veut dire que notre contribution sera réduite
à 57 000 $ par année... Cela va?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Les membres de la
commission, la dernière page de mal.
M. Ryan: M. le Président, me permettez-vous de faire une
brève digression?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, allez, M. le
ministre.
M. Ryan: C'est parce qu'on a parlé de l'institut
Armand-Frappier tantôt.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Ryan: Je ne veux pas ouvrir la discussion là-dessus,
mais je voudrais faire juste une précision parce que cela va être
un complément de réponse à ce qui a été
soulevé. Je vais être bien clair, l'institut Armand-Frappier, pour
tout ce qui regarde sa fonction recherche, fonctionne à
l'intérieur de l'Université du Québec et reçoit,
à cette fin, des ressources financières de l'Université du
Québec, lesquelles proviennent du ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science. Contrairement à ce qu'on a pu
comprendre des déclarations faites à gauche et à droite,
il n'a jamais été question de fermer cette partie de l'institut
Armand-Frappier. Cela continue. Nous y tenons beaucoup. Nous voulons la
renforcer.
Il me fait plaisir d'annoncer qu'on a procédé
récemment à la nomination d'une nouvelle directrice
générale de l'institut Armand-Frappier, qui était
auparavant présidente de la Commission de la recherche de
l'Université Laval, Mme Andrée Roberge. Le mandat qui lui a
été donné plus explicitement, c'est de renforcer
l'institut Armand-Frappier dans sa vocation recherche. La partie des
activités de l'institut Armand-Frappier qui a donné lieu à
une décision de la part des autorités du Québec, laquelle
j'ai entérinée pour ma part, c'est la partie qui traite des
activités commerciales. Je trouve que ce volet doit aller dans un autre
secteur d'activité et j'espère qu'au cours des prochains jours on
aura des éléments de solution intéressants.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
M. Ryan: Dans toute la mesure du possible, nous cherchons
à garder ces activités au Québec sous la
responsabilité de ressources québécoises, mais il est
évident qu'il faut envisager un volet plus large également parce
que le Québec seul ne pourra pas suffire à maintenir ces
activités commerciales ainsi qu'en attestent d'ailleurs les
déficits enregistrés depuis deux ou trois ans.
Mai
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
ministre. J'appelle l'engagement 5 du mois de mai 1988. C'est une soumission
sur invitation, "contrat pour l'impression de 213 000 formulaires, un
engagement financier de l'ordre de 25 882, 31 $ que vous allez retrouver
à la dernière page, il y a un seul engagement financier pour ce
ministère dans le mois de mai, à la dernière page de votre
cahier du mois de mai.
M. Gendron: D'accord.
Juin
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va Cet
engagement est vérifié. Je vous invite à consulter votre
document de juin 1988, à l'engagement 7, l'avant-dernière page du
document. C'est un contrat négocié de l'ordre de 30 000 $.
"Contrat de services pour la réalisation d'un bilan scientifique et
technologique pour la région des Laurentides. " Le fournisseur est la
Corporation de développement des Laurentides. Le montant, encore une
fois, est de 30 000 $. Questions?
M. Gendron: Qui est le demandeur dans...
M. Ryan: Regardez, c'est le Conseil de la science et de la
technologie lequel prend ces initiatives, mais le demandeur politique,
c'était la Corporation de dévelopement des Laurentides qui,
à la suite d'un sommet réalisé en avril 1986, voulait
qu'on procède à ce bilan en vue des rencontres de concertation
à venir. Il y aura une biennale, justement, à la fin de
février.
M. Gendron: Donc, cela a été fait.
M. Ryan: Oui, mais ce n'est pas terminé encore. Le rapport
n'a pas été remis encore à ma connaissance.
Une voix: Non.
M. Ryan: Mais il doit être remis au cours du printemps, si
mes souvenirs sont bons.
Une voix: Au début de juillet 1989. M. Ryan: Au
début de juillet 1989. M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous sommes
à l'étude de l'engagement 8 de l'ordre de 300 000 $. "Contrat de
services pour effectuer des reproductions de documents en braille ou en
versa-braille, pour une période de trois ans. " Contrat adjuge à
la compagnie Services Converto-Braille Cypihot-Galarneau.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
L'engagement 8 est vérifié. L'engagement 9, contrats de l'ordre
de 50 000 $. "Contrats pour l'acquisition des droits de base de huit documents
audiovisuels afin d'en faciliter l'accès à tout le réseau
d'enseignement. "
M. Gendron: J'aurais aimé avoir des précisions.
Vous admettrez que l'information qu'on a - je ne parle pas de celle du ministre
- ne pèche pas par énormément de clarté: Joliette,
Jonquière, Saint-Jean...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Les fournisseurs
du bout.
M. Gendron: On sait bien que ça ne doit pas être les
fournisseurs, c'est l'identification des municipalités.
M. Ryan: Non, c'est le cégep. Voulez-vous que je vous
donne les titres?
M. Gendron: Oui, mais quelle sorte de documents,
précisément?
M. Ryan: II y en a un, c'est un document intitulé "Une
greffe de l'aorte", 28 minutes; un autre, "L'écriture poétique",
27 minutes; l'autre, "Vivre un choix", 37 minutes; un autre: "Méthode
dynamique de recherche d'emploi", 90 minutes.
M. Gendron: Ce sont des sujets qui requièrent ces
instruments pédagogiques?
M. Ryan: Des instruments pédagogiques mis au point par ces
cégeps. Avec ces contrats, on les met à la disposition de tous
les cégeps.
M. Gendron: Parfait.
Le Président
(M. Parent, Sauvé): Cela
va?
Une voix: Acheter les droits d'auteur?
M. Gendron: Oui, acheter les droits d'auteur et ils sont
disponibles pour tous les collèges.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 9
étant vérifié, j'appelle l'engagement 10 au montant de 29
288 $. C'est un contrat négocié. "Contrat de services pour la
préparation, la composition, l'impression et la diffusion du recueil de
décisions disciplinaires des corporations professionnelles pour
l'année jurisprudentielle 1988. "
M. Gendron: Je n'ai pas de question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas de question.
L'engagement est vérifié. J'appelle
l'engagement M. C'est une soumission sur invitation. "Contrat pour
l'impression de 15 000 brochures de seize pages de "Programme de formation
professionnelle de l'enseignement collégial et les établissements
qui les offrent 1988-1989" et 190 000 brochures "Circuit collégial
1988-1989" dont 175 000 exemplaires en version française et 15 000
exemplaires en version anglaise. " C'est un engagement financier de l'ordre de
71 437, 45 $ accordé à l'imprimerie L'Éclaireur, division
du Groupe Quebecor inc., de Québec.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 11
est vérifié. J'appelle l'engagement 12 au montant de 478 200 $:
"Subventions d'équilibre budgétaire à la
société de la revue Médecine-Sciences, pour les
années financières 1988-1989, 1989-1990 et 1990-1991. " Vous
avez, en bas, les imputations budgétaires.
M. Ryan: C'est du même ordre que ce dont nous avons
discuté tantôt, à l'engagement 18 d'avril 1988. L'an
dernier, nous avions donné une subvention pour empêcher la
disparition de la revue. Ensuite, nous avons mis au point un programme de
financement sur trois ans en conjonction avec deux autres ministères:
Affaires internationales et Santé et Services sociaux. Il y a un
financement assuré pour trois ans. Comme vous le savez, c'est un
financement auquel participe également la France, je pense?
Une voix: Oui.
M. Gendron: Combien, la France?
M. Ryan: 50 %.
M. Gendron: Quel est le coût de la revue sur une base
annuelle?
M. Ryan: Attendez un peu, on va vous donner ça. Comme la
participation du Québec au financement est de 50 % et que notre
participation est établie à 171 000 $ pour la présente
année, on peut présumer que le coût de la revue est
d'à peu près 350 000 $. Cela peut monter un peu plus haut, ils
ont un certain montant de revenus de l'abonnement.
M. Gendron: Oui et est-ce que c'est dû à ça
qu'on pourrait comprendre une logique qui, peut-être, se comprend, mais
que je ne vois pas, puisqu'il y a une réduction graduelle de la
subvention, quels que soient les intervenants?
Est-ce qu'elle va tirer plus et va s'approcher des...
M. Ryan: C'est une politique qui tend vers l'effacement de la
participation gouvernementale. On voudrait que la revue devienne...
M. Gendron: Mais principalement dû à l'augmentation
des abonnements.
M. Ryan: Oui, et de la publicité.
M. Gendron: Et de la publicité.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 12
est terminé. J'appelle l'engagement 13 d'un montant de 287 067 000 $.
"Subventions aux diverses universités représentant les versements
des mois de juin, juillet et août 1988 de la subvention de fonctionnement
pour l'année universitaire 1988-1989. "
M. Gendron: J'ai une seule question. C'est qu'on voudrait avoir
le tableau de la répartition des crédits additionnels, les 39 000
000 $ qu'elles ont obtenus, répartis entre chacune des
universités. On ne l'a pas ici et on trouve que ça devrait
être relié.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Une demande
très légitime.
M. Ryan: Vous voudriez qu'on communique ça...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Soit au
secrétaire de la commission.
M. Ryan: Oui, je pense que ça demanderait une
communication écrite, parce qu'il y a certaines précisions
à communiquer. On pourra communiquer ça ces jours-ci.
M. Gendron: Oui, et en même temps, est-ce qu'on pourrait
avoir l'information, à savoir si vous l'avez fait sur la base des
mêmes critères que l'an dernier?
M. Ryan: Oui, cela a été fait sur la base des
mêmes critères.
M. Gendron: Exactement les mêmes paramètres?
M. Ryan: Oui. Il y a une partie qui n'est pas distribuée
encore, comme vous le soupçonnez peut-être. C'est la partie qui va
sur la réduction des déficits, le financement des déficits
accumulés. On avait été enjoint par le ministre des
Finances, dans son discours sur le budget de 1987, d'exiger des plans de
redressement avant de consentir cette partie de la subvention et il y a encore
une couple d'établissements qui n'ont pas fourni leur plan de
redressement. Là, par conséquent, on n'a pas versé pour
aucun établissement, mais on m'a rappelé ce fait
récemment. Là, nous avons plutôt envisagé de verser
à ceux
qui ont présenté un plan de redressement acceptable de
nous leur partie de ces subventions. Ceux qui n'en auront pas
présenté, ils vont attendre encore.
M. Gendron: Oui, mais de toute façon, M. le
Président, un...
M. Ryan: Mais, essentiellement, comme vous le savez, le partage
s'est fait comme ceci...
M. Gendron: Allez.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Non, cela ne va pas. Allez.
M. Ryan: Le partage s'est fait comme ceci. Le ministre des
Finances avait décidé qu'il y avait 15 000 000 $... D'abord, sur
les 40 000 000 $, il y avait 10 000 000 $ qui étaient des
dépenses d'immobilisation; cela allait pour les équipements et
les bibliothèques. Les subventions additionnelles de fonctionnement
étaient plutôt de 30 000 000 $ et de 29 000 000 $, par
conséquent. Pour les équipements, c'était réparti
sur quatre ans. C'est quatre montants de 5 000 000 $; les bibliothèques,
deux ans, deux montants de 5 000 000 $. Les subventions de fonctionnement, les
30 000 000 $, II y en a 15 000 000 $ qui devaient entrer dans la base. Mais
est-ce que c'était dans la base comme existante ou dans la base
redéfinie? Cela n'a pas été réglé. C'est
dans la base redéfinie que cela va entrer. Ce montant n'a pas
été classé définitivement, mais il a
été distribué pour les fins du versement de ces
subventions suivant la base qui existait. Comme on n'en avait pas de nouvelle,
on a pris celle qui existait.
L'autre partie, on l'a divisée en deux. Il y a un montant qui a
été distribué en fonction de l'écart dans le
financement accordé à chacun et l'autre montant a
été accordé en fonction de la norme
générale. L'autre somme de 15 000 000 $, on l'avait
divisée en deux. Je pense qu'il y avait 11 000 000 $ et quelque et 3 000
000 $ et quelque. Cela a servi à redresser un petit peu la situation
d'inégalité des universités.
Maintenant, dans la somme de 15 000 000 $ qui a été
versée, la première, il y en avait une partie qui allait pour les
frais de recherche indirects. Il y avait 7 000 000 $, je pense; 7 000 000 $ ou
8 000 000 $. Est-ce que c'est 8 000 000 $?
M. Gendron: 7 000 000$et 7 000 000$.
M. Ryan: 8 000 000 $ et 7 000 000 $, c'est ça. Cela a
été distribué au prorata des subventions de recherche
obtenues par les établissements, moyenne des trois années
précédentes.
M. Gendron: Pour le déficit, c'était 7 000 000
$.
M. Ryan: Les déficits, c'était 7 000 000 $, oui.
Cela n'a pas été distribué. C'est la première somme
de 15 000 000 $ qui a été divisée en deux: 3 000 000 $ et
quelque et 11 000 000 $ et quelque.
M. Gendron: Avant de conclure là-dessus, M. le
Président, j'ai un commentaire et une question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez y, M. le
député. (12 h 45)
M. Gendron: Le commentaire, c'est que je souhaite effectivement
que vous n'ayez pas complètement réparti l'enveloppe pour cette
année parce que notre université régionale,
l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue,
éprouve de sérieuses difficultés financières. On
lui demande de faire des choses qui n'ont pas grande allure actuellement. Vous
serez saisi prochainement - si cela n'a pas été fait, ce sera
dans les jours qui suivent - d'une demande d'aide financière importante.
Je souhaite que ce soit à l'intérieur de cette enveloppe ou
d'autres enveloppes que vous pourrez aider l'Université du Québec
en Abitibi-Témiscamingue. Ce n'est pas le moment d'expliquer les
raisons, mais M me semble qu'à la face même du document que vous
allez recevoir, on fait la preuve par quatre, en tout cas selon moi, tout
autant dans son financement de base que dans des périodes où elle
a dû réclamer un statut d'autonomie, par l'obtention de ses
lettres patentes, que cela aurait été possiblement le moment de
mener un combat plus important quant à la révision de ces bases,
mais, pour toutes sortes de raisons, cela n'a pas été fait. Cela
fait qu'elle est sûrement, en tout cas selon moi, sous-financée
par rapport à la réalité de ses besoins et de ce qu'on
fait. Sur l'engagement lui-même...
M. Ryan: Je voudrais ajouter seulement une remarque à
propos de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.
Dans la nouvelle formule que nous sommes à mettre au point avec les
universités et le Conseil du trésor, il y aura un facteur qui
tiendra compte de la taille des établissements et de
l'éloignement et qui permettra d'apporter certains adoucissements de la
situation qui est faite à ces établissements. Mais j'ajoute que
la répartition des ressources attribuées à
l'Université du Québec se fait par l'assemblée des
gouverneurs de l'Université du Québec.
M. Gendron: Je sais.
M. Ryan: Là, les premières démarches d'une
constituante doivent se faire auprès de la maison mère du
réseau et non pas du ministère de l'Enseignement supérieur
et de la
Science. Ceci dit, nous écouterons avec attention...
M. Gendron: Si vous saviez comme on sait cela.
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Si vous saviez comme ces démarches-là
ont été faites.
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Mais si vous trouvez légitime et je souhaite
que vous persistiez dans cette excellente logique de tenir compte des facteurs
de dispersion, d'éloignement et de petitesse de centres universitaires,
cela signifie que cela prend quand même des plaideurs qui font valoir ces
points de vue-là. Même si je sais que l'enveloppe est
affectée par vous au siège social, c'est-à-dire au
réseau UQ qui, lui, redéploie ou redistribue selon les
règles de financement, cela n'a quand même pas permis,
d'après moi, de donner le financement qui aurait dû être
attribué à l'université, selon la règle que c'est
d'abord le réseau qui doit redistribuer.
Là-dessus, il y a une question additionnelle que je voulais poser
puisque, effectivement, on approuve un engagement financier concernant
l'enveloppe de subventions pour fins de fonctionnement aux universités.
Vous savez sans doute que la plupart des universités souhaitent que,
dans les meilleurs délais, le ministre de l'Éducation puisse
arriver à déposer ses engagements, encore là qui ont
été pris depuis plusieurs mois, concernant la nouvelle formule de
financement pour les universités. Pourrait-on profiter de cet engagement
financier pour savoir à quelle étape précisément
vous en êtes et quand vous pensez arriver avec une nouvelle formule de
financement?
M. Ryan: Tout d'abord, nous avons soumis à la fois aux
organismes intéressés au sein du gouvernement et à la
Conférence des recteurs et des principaux des universités du
Québec, dès le mois de juin dernier, si mes souvenirs sont bons -
je pense que c'est en juin... En septembre, n'est-ce pas?
Une voix: En septembre.
M. Ryan: En septembre -... dès le mois de septembre
dernier, un projet de formule modifiée des bases de financement. Ce
projet a fait l'objet de travaux élaborés à la
Conférence des recteurs. Certains points n'étaient pas
touchés dans ce projet. Il y a un certain nombre de points, quatre ou
cinq points, qui n'étaient pas touchés. Je vais donner des
exemples. Quand on parle du financement des frais indirects de recherche, la
recherche médicale pose un problème spécial; ce n'est pas
comme les autres recherches parce qu'il s'en fait une grande partie en dehors
des murs de l'université, dans les hôpitaux. Le financement en est
un bien particulier. On n'avait pas réglé ce
problème-là. Les problèmes des instituts de recherche
n'étaient pas réglés non plus; on se le réservait,
mais on prévoyait un montant, par exemple, dans le buget total pour
examiner ça plus attentivement. On n'avait pas réglé le
problème des autres sources de revenus des universités, en
particulier les revenus en provenance de fondations ou de fonds de
dotation.
C'étaient des points plutôt marginaux dans l'ensemble du
tableau, mais, sur tout le reste, nous en sommes venus à un degré
d'accord très avancé avec les universités. Je pense qu'on
peut dire qu'il y a un accord assez général autour des
orientations proposées dans le document soumis aux universités
par le ministère, en septembre dernier.
Maintenant, pour appliquer ces nouvelles orientations, il faut
établir un niveau de financement...
M. Gendron: Bonne idée.
M. Ryan: Vous savez que l'exercice qui a été fait
en 1984-1985 - je pense que vous n'étiez pas à l'Éducation
à l'époque - avait pour but d'établir une nouvelle base de
financement, mais à un niveau de ressources constant. Cela voulait dire
que, pour redresser la situation de certains établissements, II fallait
enlever de l'argent à d'autres, lesquels s'estimaient déjà
sous-financés. C'est un exercice qui était suicidaire, qui n'a
conduit à rien, et le ministre de l'époque a dû retirer sa
formule après qu'elle eût été soumise aux feux de la
discussion pendant quelques semaines. Nous ne voulions donc pas recommencer le
même exercice et c'est pourquoi il y a une décision à
prendre par le gouvernement concernant le niveau de financement des
universités pour les années à venir, en particulier pour
la prochaine année.
M. Gendron: De toute façon, peut-être pour corriger
une impression, parce que nos débats sont enregistrés. Je n'ai
jamais péché ni par excès ni par carence en termes
d'enseignement supérieur et universitaire puisque je n'étais que
ministre de l'Éducation au niveau primaire et secondaire.
M. Ryan: C'est pourquoi j'ai bien dit que c'était avant
votre temps.
M. Gendron: C'est pour les fins du Journal des
débats.
M. Ryan: Au temps où les deux étaient pris
ensemble.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela dit, M. le
député.
M. Gendron: Un instant.
M. Ryan: Alors, là-dessus, les décisions seront
évidemment prises: je n'ai pas à commenter. Il y a le stade des
crédits, le stade du budget et le stade des dépenses
d'immobilisation, qui sont trois stades successifs.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'est seulement quand on a tous ces volets qu'on peut
porter un jugement éclairé sur le niveau d'engagement du
gouvernement. Je sais que l'Opposition, des fois, doit agir plus vite. On
comprend qu'elle doive agir dans un contexte imparfait et incomplet.
M. Gendron: Au-delà du niveau de financement qui sera
requis pour s'ajuster à la formule, est-ce que vous croyez qu'on peut
estimer que, dès septembre 1989, les universités pourront
fonctionner sur la base d'une nouvelle formule de financement?
M. Ryan: Je pense qu'on conviendra tous que c'est un domaine
où des actes compteront beaucoup plus que des paroles. Nous jugerons en
temps utile les actes que le gouvernement jugera opportun de poser. Si
j'annonçais des bonnes actions maintenant, on dirait que je viole des
secrets et, si j'annonçais des mauvaises actions, je devrais avoir la
fierté de m'en dissocier.
M. Gendron: Non, mais si vous annonciez qu'il se passerait
quelque chose, le monde serait content.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Alors, vous me placez dans un dilemme
Insoluble aujourd'hui. Ha, ha, ha!
M. Gendron: Nous n'avons donc pas de confirmation que le milieu
universitaire aura de nouvelles règles de financement pour septembre
1989.
M. Ryan: Vous avez des développements intéressants,
par exemple, sur le cheminement du dossier. Les développements qu'on
vous a communiqués sont loin d'être Impertinents et insignifiants.
Il y a encore des étapes à faire et je les ai indiquées en
toute transparence, je pense bien.
M. Gendron: Je n'ai pas qualifié l'information
additionnelle que vous avez donnée. D'abord, nous savions, pour la
plupart, qu'il y avait effectivement des discussions et des échanges et
que la CREPUQ était au courant, etc. Vous êtes sûrement au
courant comme ministre responsable de l'enseignement universitaire que, tout au
cours de l'année 1988, au tout début de l'année, en
février et mars, nous avons reçu des représentations de
presque toutes les universités qui souhaitaient que dès le mois
de septembre prochain, elles puissent être financées sur la base
d'une nouvelle formule de financement qui tiendrait compte des choses que vous
avez évoquées.
C'est plus pour montrer, encore une fois aujourd'hui, le
caractère d'urgence, que le milieu universitaire puisse avoir la part
qu'il prétend qu'il devrait avoir et surtout parce qu'un certain parti
politique avait pris des engagements là-dessus, à savoir que
l'éducation n'était même plus une dépense,
c'était un investissement. Nous avons hâte que vous fassiez cet
investissement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Ryan: La citation qu'on m'attribue souvent, je ne l'ai
trouvée nulle part dans mes textes. C'est M. Harry Weiner,
président de l'Association des enseignants protestants, qui avait dit
ça aux États généraux sur l'éducation. Je ne
sais pas par quel transfert on a passé ça sur mes épaules.
J'avais dit à M. Weiner, à ce moment-là, que la formule
était très simpliste et je ne me souviens pas de l'avoir
employée comme telle, en tout cas comme fondement de toute la position
du Parti libéral en matière d'éducation.
M. Gendron: Ce sont des choses, malheureusement, qui arrivent, M.
le ministre, et que, des fois, on est obligé de porter.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Mais que nous ayons pris l'engagement de donner une
importance majeure à l'éducation, j'en conviens volontiers.
Juillet
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Ces
engagements financiers étant terminés, j'appelle l'engagement
financier 2 pour le mois de juillet 1988. C'est un engagement financier de
l'ordre de 29 969 $, une soumission sur invitation: "Contrat de services pour
effectuer l'étude des orientations du gouvernement fédéral
dans le domaine de la télédétection spatiale et de la
situation et des perspectives de développement des activités dans
ce domaine dans les universités québécoises. "
M. Gendron: J'ai deux questions, M. le Président. J'aurais
aimé que le ministre nous fasse parvenir... Habituellement, pour les
firmes, on a pas mal les informations qu'on souhaite avoir, mais DIGIM,
j'aimerais savoir un peu plus ce que c'est. Deuxième question: Est-ce
qu'il y aurait, dans cet engagement, un lien avec l'Agence spatiale qu'on n'a
toujours pas? Troisième question: Pourquoi est-ce le plus haut?
Règle générale, dans les soumissions, on va au plus bas
et, ici, on prend le plus haut. Est-ce qu'on a
inversé les règles parce qu'on a des bons comptables?
M. Ryan: D'abord, en ce qui concerne la direction de cette firme,
voici les noms des officiers: président, Guy Rochon;
vice-président, Marcel Dufour; secrétaire, Élizabeth Clot;
trésorier, Marcel Mercier; secrétaire-trésorière,
Ginette Pérusse; administrateur, Benoît G. Côté.
Cette firme a été choisie par rapport aux trois autres par
un comité de sélection. Elle s'est classée première
avec un pourcentage de 64 % par rapport à des pourcentages de 58 % et 40
% pour les deux autres. En bas de 60 %, M. Lirette, mon voisin de gauche, me
dit qu'une firme n'est pas admissible.
M. Gendron: Oui, mais pourquoi? Un comité de
sélection l'a choisie probablement pour ses qualités, son
expertise et tout ça, sauf que le montant de l'engagement était
de 29 000 $, c'est-à-dire que le montant, pour elle, est de 29 000 $,
alors que vous aviez un autre soumissionnaire à 19 000 $. Pourquoi les
soumissions de 19 000 $ et de 24 000 $ ont-elles été
rejetées?
M. Ryan: Parce qu'elles n'ont pas les 60 % dont nous parlions. Il
y en a une qui a 58 % et l'autre 40 %.
Le critères utilisés sont les suivants: degré de
conformité du projet avec le devis, méthodologie
préconisée, expérience et degré de connaissance du
soumissionnaire dans le type de projet concerné, expérience du
chargé de projet et temps estimé pour la réalisation du
projet. Là où la firme gagnante s'est classée avec une
force qui la mettait au premier rang, c'était surtout au chapitre de
l'expérience et du degré de connaissance dans le type de projet
concerné et de l'expérience du charge de projet.
Il y a des notes en bas, ici; cela peut être intéressant
pour notre information. "Les soumissions sont classées en deux groupes,
selon qu'elles ont été jugées acceptables ou non
acceptables. Pour être acceptable, une soumission doit avoir obtenu, lors
de son évaluation, un minimum de 60 points. " Ce sont les directives
d'Approvisionnements et Services. "Le choix de la soumission s'effectue parmi
celles qui ont été classées acceptables et le
comité de sélection recommande que le contrat soit octroyé
à la firme qui a présenté la plus basse soumission. "
M. Gendron: J'ai une autre question. C'est...
M. Ryan: Le rapport de l'étude est disponible. Si
l'Opposition est intéressée à l'avoir, nous avons le
rapport de l'étude. On pourrait vous envoyer une copie.
M. Gendron: Oui. C'est plus sur le fond. Je ne sais pas, que nous
soyons obligés de payer une firme pour étudier les orientations
du gouvernement fédéral dans un domaine donné, est-ce que
cela est fréquent, régulier? Il me semble que cela aurait
été possible d'avoir la collaboration du gouvernement
fédéral et de dire: Écoutez, dans le domaine de la
télédétection spatiale, quelles sont vos orientations?
Avez-vous une problématique connue? Avez-vous une orientation qui
existe, qui est connue? Si oui, envoyez-nous-la, plutôt que de confier
à une firme de regarder ça. Il me semble que, normalement, il y a
une collaboration en ce qui concerne les informations entre les deux ordres de
gouvernement pour des orientations comme ça. Je voudrais avoir un peu
plus de détails.
M. Ryan: Cela m'étonne d'entendre ce bon jugement de la
part du député d'Abitibi-Ouest. J'en prends note. Moi-même,
ma foi est parfois plus vacillante.
M. Gendron: Cela ne m'étonne pas. Ce n'est pas la
première fois que vous notez mon bon jugement. Je suis
étonné de votre remarque.
M. Ryan: Je suis toujours content... Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Ryan:... chaque fois qu'il se manifeste. Ha, ha, ha! Mais je
pense bien qu'on va comprendre qu'ici, dans un domaine où le
gouvernement fédéral est en train de préparer des
décisions jugées très importantes pour l'avenir du
Québec, ils ne seront pas enclins spontanément à nous
livrer toutes les informations confidentielles dont ils peuvent disposer et que
nous-mêmes voulions nous armer de la meilleure somme possible
d'informations afin de devancer les décisions et de les infléchir
dans le sens de nos intérêts. Je pense que ça se comprend
très bien. Il me semble que c'est le sens de la démarche. Il y
avait plusieurs autres projets du genre qui avaient été
institués d'ailleurs, n'est-ce pas M. Létoumeau?
M. Létoumeau: Oui.
M. Gendron: Non, mais je reliais ça surtout à Bye
Bye 88 où il semble qu'on ne devait pas avoir de problèmes.
L'Agence spatiale, c'était réglé. M. Bourassa avait
réglé cela avec M. Mulroney. Alors, je ne voyais pas pourquoi il
fallait faire des études si particulières.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Je sais que vous êtes capable d'un niveau plus
élevé que celui-là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors,
étant rendu au terme...
M. Gendron: C'était compte tenu de l'heure.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... de la
période de temps prévue pour l'étude des
engagements financiers du ministère de l'Enseignement supérieur
et de la Science, est-ce que les engagements financiers des mois de juillet,
août, septembre, octobre, novembre et décembre sont
vérifiés?
Une voix: Vérifiés.
M. Gendron: Non, ils ne sont pas vérifiés.
Une voix: Présumément vérifiés.
M. Gendron: Non, non.
M. Ryan: Considérés vérifiés.
M. Gendron: Non, M. le Président. Sérieusement, je
sais qu'on peut faire cela comme ça, mais j'aimerais mieux le faire
après qu'on sera revenu à Éducation. Selon les questions
que je vais poser à Éducation, il est fort probable...
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
M. Ryan: Regardez, je pense qu'on peut très bien accepter
que s'il restait du temps sur l'éducation que vous vouliez utiliser pour
revenir...
Le Président (M. Parent, Sauvé): On pourrait
continuer là-dedans.
M. Gendron: C'est ça parce que j'aime mieux prendre une
décision à la fin de nos travaux...
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
M. Gendron:... puisqu'on avait prévu toute la
journée là-dessus. Donc, il nous appartient un peu, je pense, de
contrôler ce qu'on fera dans les périodes qui nous sont
allouées pour compléter.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
Très bien. Nous suspendons nos travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 h 3)
(Reprisée 15 h 11)
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission permanente de l'éducation poursuit ses travaux et
nous continuons l'étude des engagements financiers du ministère
de l'Enseignement supérieur et de la Science. Nous reprenons notre
travail où nous l'avions laissé au moment de la suspension
à 13 heures, c'est-à-dire l'engagement 3 du mois de juillet 1988,
un engagement de l'ordre de 5 161 930 $ qui était, en fait, une
subvention représentant la première tranche de la subvention de
fonctionnement au Fonds pour la formation de chercheurs et l'aide à la
recherche, représentant les versements des mois de juin, juillet et
août 1988. M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: M. le Président, à l'engagement 3 de
juillet, on aurait voulu savoir du ministre où il en est exactement avec
le plan triennal qui devait être en élaboration concernant le
Fonds FCAR. Le ministre est certainement au courant. Je ne parle pas
nécessairement de l'ajustement annuel. Habituellement, aux
crédits, il y a une retouche tranquille des crédits
alloués au Fonds FCAR, mais il avait été question assez
longuement, M. le ministre, de l'élaboration d'un plan triennal. La
question, c'est: Est-ce qu'il y en a un? Y a-t-il un plan triennal en
élaboration au moment où on se parle, parce que ça fait
longtemps qu'on parle de ça? Plutôt que strictement me donner
l'information que je sais à savoir qu'il y a eu un ajustement
intéressant et quelques cents de plus - c'est toujours
intéressant quelques cents de plus - la question porte plus, à
savoir: Y a-t-il actuellement un plan triennal en élaboration concernant
le fonds de recherche? Concernant l'objectif, M. le ministre, vous le savez et
j'aimerais vous entendre un peu là-dessus, les intéressés
avaient indiqué qu'il serait opportun de regarder, en tout cas,
certaines révisions d'orientation concernant la globalité du
fonds de recherche, une nouvelle orientation qui se dessinait, des choses qui,
il y a quelques années, n'étaient pas couvertes, et dont on
souhaiterait, dans un nouveau plan triennal, qu'on tienne compte dans le
financement. J'aimerais avoir des précisions là-dessus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Science.
M. Ryan: Tout d'abord, pour l'année 1988-1989, ce sont
plus que des cents bien davantage que des sous noirs. Ce sont quelques
millions, 2 500 000 $, qui ont été ajoutés à la
base de financement du Fonds FCAR. Les autorités en étaient
très heureuses. Cela a permis d'ajuster, comme le sait sans doute le
député d'Abitibi-Ouest, le niveau des bourses de doctorat, des
bourses post-doctorales, entre autres. Cela dit, le fonds a
présenté un plan triennal qui comporte des changements
d'orientation assez importants. Il y a deux ans, j'avais chargé le
Conseil des universités de faire une vérification des objectifs
du fonds, de sa mission et de la manière dont il s'en est
acquitté, des changements qu'il conviendrait d'envisager. Le Conseil des
universités m'avait remis un rapport détaillé
accompagné d'une série de recommandations, tandis que la
direction du fonds faisait, de son côté, un effort de
réflexion, d'approfondissement. Les conclusions auxquelles en sont venus
les dirigeants du
fonds et le Conseil des universités étaient
généralement convergentes.
Le nouveau plan triennal qu'on m'a soumis incorpore ces nouvelles
orientations qui se dégageaient des études de l'un et de l'autre.
Je l'ai soumis au gouvernement. Ce plan-là, pour l'année
1988-1989, a été adopté seulement pour une année,
mais avec l'ajustement de ressources dont j'ai parlé tantôt. Il
reste, si on veut l'appliquer pour les deux autres années, à
dégager davantage de ressources parce que cela postule un ajout
important de ressources. Cela est à l'étude au niveau des
crédits et du budget du prochain exercice financier. Nous aurons les
réponses à ces questions avec ces deux volets, la politique
financière du gouvernement pour l'année 1989-1990,
c'est-à-dire les crédits et le budget 1989-1990.
M. Gendron: Mais la demande du fonds est de combien?
M. Ryan: En tout, la demande du fonds, c'est pour une...
M. Gendron:... pour l'année qui reste?
M. Ryan: C'est au moins 10 000 000 $ ou 12 000 000 $ de plus pour
chacune des deux années.
M. Gendron: Le fonds total est de combien?
M. Ryan: Actuellement, c'est 32 000 000 $ ou 33 000 000 $.
M. Gendron: Est-ce exact que le fonds a été
gelé pendant trois ans avant l'ajustement de cette année?
M. Ryan: C'est exact, pratiquement exact.
M. Gendron: Vous dites que c'est - je ne veux pas mal
interpréter vos chiffres -10 000 000 $ à 15 000 000 $ de plus
qu'il demande?
M. Ryan: 10 000 000 $ à 12 000 000 $ de plus par
année.
M. Gendron: Par année.
M. Ryan: Oui, par année, ce qui voudrait dire un ajout de
ressources, sur la base du plan triennal, en tenant compte de tout le plan
triennal, d'au moins 20 000 000 $ à 24 000 000 $.
M. Gendron: D'après vous, on ne peut pas s'attendre
à beaucoup de changements d'orientation quant au financement du fonds de
recherche, mais vous prétendez que lors du dépôt des
crédits budgétaires, il devrait y avoir normalement une
réponse au plan d'orientation via les crédits. C'est cela que
vous dites.
M. Ryan: Ou le budget.
M. Gendron: Oui, ou le budget. C'est cela, l'un ou l'autre.
M. Ryan: II faut toujours prendre les deux volets. Des fois, il y
a des sursauts d'énergie avec le printemps.
M. Gendron: C'est plus une technique d'habillage qu'un sursaut
d'énergie. La différence entre les crédits et le budget,
c'est souvent pour faire accroire que vous avez des sollicitants qui sont autre
chose que strictement des observateurs et pour être capables de dire, de
temps en temps: Vous voyez comme on a de l'influence. Il essaie d'apporter un
correctif entre le dépôt des crédits et le budget. On a vu
cela chaque année au Fonds de développement régional.
M. Ryan: Je vais vous dire une chose. Il y a deux ans, quand nous
avons accordé des crédits additionnels pour les
universités, c'était vraiment une décision qui
s'était prise entre le dépôt des crédits et le
discours sur le budget.
M. Gendron: Vous aviez réussi à être plus
convaincant pour cette période-là?
M. Ryan: Je n'ai pas de commentaire à faire sur le reste,
mais je vous donne les faits comme ils se sont passés, ce qui n'exclut
pas qu'ils se passent de nouveau ainsi.
M. Gendron: On commencera l'éducation un peu plus
tard.
M. Ryan: Oui, c'est cela. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Justement. C'est à peu près de l'ordre
dont je vous parlais pour les deux années que nous envisageons, les deux
dernières années du plan triennal. C'est à peu près
12 000 000 $ par année d'ajout, ce qui ferait passer de 36 000 000 $
à 49 000 000 $ et ensuite de 49 000 000 $ à 61 000 000 $.
M. Gendron: Merci, cela va.
M. Ryan: Maintenant, c'est la demande, encore une fois.
M. Gendron: Oui, j'ai compris.
M. Ryan: II y a des choses, je le souligne, qui sont très
importantes dans les propositions du Fonds FCAR. Par exemple, l'aide que nous
apportons actuellement aux centres de recherche dans les universités
n'est pas suffisante pour être compétitive, pour leur permettre
d'atteindre vraiment la taille et le rythme compétitifs qu'il
faudrait. L'aide qui est apportée aux jeunes chercheurs est
nettement en deça de ce qu'il faudrait envisager. Le montant des bourses
accordées pour le niveau de la maîtrise n'a pas été
retouché depuis plusieurs années. Il y a toute une série
de points qui requièrent des ajustements. Je pense qu'ils sont
très nettement identifiés.
Je crois pouvoir dire honnêtement que la direction du Fonds FCAR,
en tenant compte de l'avis du Conseil des universités a bien fait son
travail pour ce plan triennal. On m'avait soumis un premier plan triennal
après l'arrivée au pouvoir du gouvernement et il n'était
pas très bon. Il a fallu le renvoyer parce qu'il n'y avait pas un
travail d'approfondissement mais celui qu'on nous a soumis pour 1988 - 1991 est
un plan éminemment respectable, indépendamment des quanta qui
sont mentionnés là et qui prêtent toujours à
discussion, évidemment.
M. Gendron: Au cas où on n'aurait pas cela, M. le
ministre, je ne sais pas, j'aimerais avoir votre version corrigée.
Est-ce qu'il est possible d'avoir la version revisée et corrigée
du plan triennal du Fonds FCAR? Si vous dites que vous commencez à
l'aimer, j'aimerais le voir.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce un document
que vous pouvez déposer, M. le ministre?
M. Ryan: À ma connaissance c'est un document qui n'a
été déposé nulle part Jusqu'à maintenant. Je
vais vérifier l'état exact du document, mais il a circulé
dans les milieux de recherche, les milieux universitaires, et je vous dirai que
je ne vois pas pourquoi l'Opposition n'y aurait pas accès, il me
semble.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Quand on vous le demande, cela nous évite de
commettre des gestes illégaux pour essayer de l'obtenir.
M. Ryan: Je sais que la moindre pensée
d'illégalité vous fait frissonner.
M. Gendron: Je ne veux pas me déguiser en "Marie-Vic".
Le Président (M. Parent, Sauvé): Propos
enregistrés. Est-ce que l'engagement...
M. Ryan: Dans le dernier domaine n'ayez pas trop de scrupules. Si
vous pouvez subtiliser un document je ne vous demanderai par comment vous
l'avez fait, mais je ne vous le passerai jamais illégalement.
M. Gendron: Non, jamais! Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'étude de l'engagement numéro 3 est terminée?
M. Gendron: Terminée.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté
J'appelle l'engagement numéro 4...
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... à savoir
une subvention de 25 000 $ à l'Université du Québec
à Chicoutimi.
M. Gendron: Adopté.
Août
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté
Alors j'invite les membres de cette commission à prendre connaissance de
la nouvelle présentation des engagements financiers pour les mois
d'août et septembre. La première partie comprend les engagements
financiers du ministère de l'Éducation. Dans la deuxième
partie vous verrez les engagements financiers du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science.
J'appelle le premier engagement, de l'ordre de 1 624 000 $. C'est un
contrat pour la réalisation des systèmes d'attribution de l'aide
financière aux étudiants et d'administration des prêts du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science.
M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, j'aimerais avoir quelques précisions sur
la nature et l'objet du contrat, parce que de dire: simplement:
"Réalisation des systèmes d'attribution de l'aide
financière aux étudiants... " ce n'est pas assez explicite.
Deuxièmement, est-ce qu'il y avait d'autres soumissionnaires,
parce qu'ici... Oui, il y en avait quatre. Bon, laissez faire, je le sais.
Est-ce qu'il y a eu un comité de sélection? Est-ce que les autres
soumissions étaient plus basses? Habituellement on a l'information et
ici on ne l'a pas. Dans l'ancienne formule on l'avait et là je ne vois
plus cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Les montants des
autres soumissionnaires. On ne les a pas.
M. Ryan: Je vais demander à M. Pierre Boisvert qui
m'accompagne de vous fournir des précisions sur ce point.
M. Boisvert: II y a eu quatre soumissionnaires, Atkinson,
Tremblay & Associés inc., L'Industrielle Services techniques inc.,
le Groupe D. M. R. et Conseillers en informatique inc., LGS. Les deux derniers
ont été Jugés non conformes par le comité de
sélection et les deux soumis-
sions conformas: Atkinson, Tremblay & Associés inc., 1 624
000 $, I. S. T. 1 650 670 $.
M. Gendron: Et sur l'objet môme du contrat, quelques
précisions, parce que c'était un contrat important. Il y en a
plusieurs et je ne reviendrai pas sur tous les autres, mais pour 1 625 000 $
j'aime mieux savoir que strictement lire qu'il s'agit d'un système
d'attribution de l'aide financière. Que fait-on au juste?
M. Boisvert: C'est tout le système d'attribution des
prêts, l'attribution des bourses. Tout le système de
remboursements différés, le paiement des intérêts
aux banques sur les emprunts qu'on a avec elles et c'est aussi le dossier de
gestion des établissements d'enseignement, parce qu'on fait affaire avec
tous les établissements d'enseignement, les institutions de
crédit, et le dossier des candidats.
M. Gendron: Vos explications sont correctes. La question est
celle-ci: Est-ce qu'il s'agit de revoir quelque chose qui mérite
d'être réévalué parce que cela ne fonctionne pas
à votre goût ou est-ce de monter quelque chose qui, d'après
vous, n'existait pas sous la forme que vous prétendez qui vous permettra
d'être efficace?
M. Boisvert: Ce contrat-là est le contrat
"d'opérationalisation" à la suite de l'analyse
préliminaire qui avait été faite, qui a consisté
à identifier, pour chacun des grands secteurs administratifs de l'aide
financière, ce dont on avait besoin pour rencontrer les objectifs
opérationnels d'émission des prêts et bourses. Le contrat
qui est donné à ATA est pour operational iser le système
qui a été conçu auparavant, lors de l'analyse
préliminaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Y a-t-il une autre
question?
M. Gendron: Oui. Ce sont strictement des frais de
professionnels.
M. Boisvert: Oui.
M. Gendron: II n'y a pas de matériel là-dedans.
M. Boisvert: Non.
M. Gendron: II n'y a pas d'achat d'équipement,
d'immobilisations. Donc, ce sont des coûts de professionnels pour 1 624
000 $.
M. Boisvert: C'est exact.
M. Gendron: Est-ce une grosse équipe ou s'ils
coûtent cher?
M. Boisvert: C'est l'équivalent de...
M. Ryan: Ce que vous pouvez demander m'aide à
comprendre.
M. Gendron: Règle générale, je suis presque
toujours sûr que vous auriez autant d'avantages que moi à
être de ce bord-ci, des fois.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Au moins autant d'intérêt.
M. Gendron: Ah oui! C'est une précision juste.
M. Boisvert: Je ne me souviens plus du chiffre exact c'est
jours-personnes. Cela s'échelonne sur deux ans. C'est 29
années-personnes durant deux ans.
M. Gendron: C'est un peu plus que les offres
déposées, 29 années-personnes.
M. Ryan: C'est bien cela. Cela a du bon sens.
M. Boisvert: Durant deux ans.
M. Ryan: Cela fait 130 000 $ chacune. Cela fait 1 700 000 $.
M. Boisvert: C'est cela.
M. Ryan: 1 500 000 $. C'est bien cela.
M. Boisvert: Le coût qui avait été
estimé initialement par le gouvernement, par nous, lors de l'analyse
préliminaire était de 2 000 000 $, c'est-à-dire qu'au
coût du marché, c'était alentour de 2 000 000 $. Dans la
soumission, effectivement, le coût est de 2 100 000 $. Là-dessus
elles donnent un escompte spécial, c'est-à-dire que les firmes
fixent un coût et après cela elles donnent un escompte de 481 000
$ pour 1 624 000 $.
M. Ryan: Donc, on économise de l'argent.
M. Boisvert: Cela coûte moins cher que prévu.
M. Ryan: M. le Président, le député
d'Abi-tibi-Ouest convient, puisqu'il ne parle point, que nous
économisons de l'argent.
M. Gendron: Non, c'est parce que le député
d'Abitibi-Ouest ne peut pas parler des deux côtés de la bouche.
Comme il parlait de ce côté-ci à son attaché...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron:... il ne pouvait pas répliquer en même
temps.
M. Ryan: On reconnaît que l'autre est assez dangereux.
M. Gendron: C'est positif pour ceux qui pensent. C'est une
remarque positive que le ministre de l'Éducation vient de faire.
M. Ryan: C'est un compliment, oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
questions?
M. Gendron: On va commencer à respecter l'Opposition quand
on aura peur de ses conseillers. Cela va là-dessus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme la
députée de Jacques-Cartier. Du côté
ministériel, pas du côté de l'Opposition.
M. Gendron: Pourquoi cette remarque?
Mme Dougherty: J'aimerais vous demander, M. le ministre, si on a
des chiffres - évidemment, vous avez des chiffres - pour... Quelle est
la proposition, le coût de l'administration de toutes les
activités du secteur des prêts et bourses?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bonne
question!
Mme Dougherty: Je sais qu'on a changé le système,
etc. Il y avait des coûts associés au réaménagement
du système, etc. mais j'ai l'impression... Dans ces engagements on a
énormément d'équipements, de contrats avec personnel pour
refaire le système, etc. En termes de proportion peut-être.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre?
M. Ryan: On nous Indique que les frais administratifs pour le
fonctionnement de l'aide financière sont de 6 300 000 $. Le coût
annuel de l'aide financière pour l'exercice 1987-1988 a
été de 275 000 000 $ à peu près?
Une voix: 254 000 000 $.
M. Ryan: 254 000 000 $. Ce n'est pas beaucoup.
Mme Dougherty: Oui. 6 000 000 $ en personnel...
M. Ryan: Personnel, services professionnels, achat de
matériel.
Mme Dougherty: Si on ajoute l'équipement, les ordinateurs,
tout le système d'équipement...
M. Ryan: Pas les dépenses d'immobilisation mais tous les
frais de fonctionnement, d'entretien et tous les contrats professionnels, c'est
tout là-dedans. (15 h 30)
Mme Dougherty: Mais il faut vraiment ajouter l'équipement,
les coûts d'immobilisation sur un certain nombre d'années.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si la
députée de Jacques-Cartier...
M. Ryan: II y en a qui sont en location. Je n'ai pas la
proportion de ceux qui sont achetés et ceux qui sont en location mais
les gros appareils sont en location.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce que la
députée de Jacques-Cartier essaie de savoir, M. le ministre,
c'est, dans tout le budget prévu pour les prêts et bourses, quel
est le pourcentage qui n'est pas utilisé en prêts et bourses,
autrement dit qui est utilisé pour l'équipement, la
comptabilité, les professionnels, les consultations et tout cela?
Qu'est-ce qui va réellement en prêts et bourses? C'est cela?
Mme Dougherty: Oui.
M. Boisvert: 254 000 000 $ vont en prêts et bourses et 6
000 000 $ pour l'administration.
Une voix: À 260 000 000 $.
M. Boisvert: Donc c'est 6 000 000 $ sur 260 000 000 $.
Mme Dougherty: D'accord. Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela vous va?
Merci, Mme la députée. Alors j'appelle...
M. Gendron: Un instant!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez!
M. Gendron: C'est parce que les 254 000 000 $ sont vraiment pour
l'année en cours au complet?
M. Ryan: C'est cela.
M. Boisvert: En 1987-1988.
M. Ryan: Ce sont les bourses, les frais d'Intérêts
sur...
M. Gendron: 1987-1988, pas 1988-1989. Avez-vous le chiffre pour
1988-1989?
M. Boisvert: Oui, 263 000 000 $.
M. Gendron: Un montant de 263 000 $ en 1988-1989.
M. Ryan: Ce sont des estimations pour l'instant.
M. Boisvert: Oui, des dépenses probables.
M. Gendron: Oui. Et 254 000 000 $ pour 1987-1988. Le montant de 1
600 000 $ qu'on vient d'autoriser ne faisait pas partie, évidemment, des
6 000 000 $.
M. Boisvert: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Est-ce que
l'étude de l'engagement financier no 1 pour le mois d'août est
terminé?
M. Gendron: Oui, il va l'être après cela, en tout
cas selon moi. Pour conclure, est-ce que vous avez fait une estimation, M. le
ministre, ou les fonctionnaires? Le montant de 1 600 000 $ qu'on vient
d'autoriser, vous estimez que cela va représenter combien
d'économies administratives ultérieures? Il y a lieu de le faire
si on est convaincus qu'on va économiser sur les frais d'administration
ultérieurement? Si vous avez fait l'estimation, et je suis convaincu que
vous l'avez faite, vous êtes sérieux, quel en est le montant?
M. Boisvert: Sur les 6 000 000 $, on a environ 3 000 000 $ pour
des occasionnels qui servent à l'attribution de l'aide financière
aux étudiants. L'implantation du nouveau système devrait nous
permettre de diminuer ce chiffre de moitié pour l'attribution des
prêts et bourses. Donc, alentour de 1 500 000 $ par année pour ce
qui est de l'attribution. Mais, évidemment, ces 1 500 000 $ vont
probablement être réinvestis en d'autres endroits comme aux
réclamations ou au recouvrement où on a un manque de
ressources.
M. Ryan: Au comité d'appel. M. Boisvert: Au
comité d'appel. M. Gendron: Adopté. M.Ryan:
Un mot de trop!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. J'appelle
l'engagement financier 2, de 2 403 000 $, qui a pour objet une subvention au
Centre québécois de recherche sur les applications
pédagogiques de l'ordinateur pour la poursuite de ses activités
pour l'année financière 1988-1989.
M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'engagement financier 3 de l'ordre de 25 000 $.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M.
Parent, Sauvé):
Adopté. J'appelle l'engagement financier 4. Une subvention de 170 000 $.
Subvention versée pour assurer le fonctionnement du secrétariat
du Groupe de travail sur la tâche du professeur d'université.
M. le député.
M. Gendron: J'aimerais bien savoir... Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Gendron: II y a trop de connivence. Sérieusement, pour
ceux qui ne sont pas informés, le ministre nous a fait de beaux discours
lors de la commission parlementaire sur le financement universitaire, mais
c'était il y a deux ans. Imaginezl Un peu plus de deux ans. Là,
on approuve un engagement budgétaire de - on est au mois d'août
1988 - 170 000 $, pour faire fonctionner un groupe de travail sur la
tâche du professeur d'université.
M. le ministre, très sérieusement, même si on peut
être relaxés, où en est-il exactement dans
l'élaboration de son boulot? On est trois ans après l'engagement.
Je ne discute pas du tout du bien-fondé, parce que c'était
fondé, Je pense. Je ne parle pas de l'impertinence. C'est un groupe de
travail très pertinent mais tellement pertinent que j'aimerais qu'il
accouche rapidement. Je voudrais savoir où il en est exactement. J'ai
peur que dans quelques mois on autorise un engagement financier pour faire un
groupe de travail sur les chargés de cours. Cela va être tout
aussi pertinent parce que c'est un dossier sur lequel vous avez dit qu'il y
aurait lieu de faire une réflexion un peu plus fine pour arriver
à des conclusions. C'est peut-être cela qui fait que vous retardez
notre invitation à finaliser le projet de loi concernant le statut
d'université... Non? Alors, vous le direz, cela va me permettre de
savoir pourquoi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Là-dessus, où en est-il exactement, ce
fameux beau groupe de travail qui a mis beaucoup de temps à se
brancher?
M. Ryan: Le groupe de travail est présidé par M.
Archambault, de la Faculté de pharmacie de l'Université de
Montréal et ancien vice-recteur de l'Université de
Montréal. M. Archambault a fait un travail remarquable à la
tête de ce groupe qui est très difficile à mener. Le groupe
a fonctionné depuis un an et demi à peu près et il doit me
remettre son rapport ce printemps. Il avait souhaité le remettre pour le
31 mars. Je m'attends plutôt à le recevoir au mois de mai ou au
mois de juin, mais 1 est très avancé. Un de mes collaborateurs
à mon cabinet,
M. Gaétan Lévesque qui est ici cet après-midi, fait
partie du groupe. Par conséquent, s'il y a d'autres questions à
poser, vous pourrez les poser et M. Lévesque viendra s'asseoir ici.
M. Gendron: Oui, mais ce n'est pas parce que M. Lévesque
en fait partie que le groupe est difficile à mener.
M. Ryan: M. Lévesque est un homme très souple,
très compétent en matière d'économie, etc. C'est
parce que la matière n'était pas facile à cerner. Vous
savez qu'on a môme une représentation syndicale au sein du groupe
de travail. Je crois qu'on va arriver à des constatations et des
observations très intéressantes, très pertinentes, mais
c'est un sujet difficile qu'il fallait aborder avec des pincettes si on voulait
arriver à des résultats avec la participation des milieux
concernés. On a réussi ce tour de force. À un moment
donné, il est arrivé, ces derniers mois, qu'on m'a dit: On s'est
aperçu que cela va être un rapport plus substantiel qu'on ne
l'avait d'abord prévu et on aurait besoin de soutien secrétariat
pour le rédiger. C'est là que j'ai consenti une somme
spéciale de 170 000 $ pour que le comité puisse recourir aux
services de M. Pierre Dionne, de l'Université du Québec à
Montréal, au siège social - comme il était accepté
de tous les membres du groupe - pour qu'il puisse servir de secrétaire
rédacteur. Le travail de rédaction du rapport final est
maintenant en marche.
M. Gendron: Mais, une somme de 170 000 $ pour rédiger un
rapport, il doit certainement y avoir d'autres frais.
M. Ryan: Si vous voulez regarder, je vais vous donner quelques
détails sur les frais que nous envisageons. Rémunération:
46 500 $; honoraires pour les membres du groupe de travail: 5700 $; frais de
déplacement: 8815 $; commandite de recherche, ce sont des travaux
particuliers quand c'est confié à des personnes: 39 000 $. On est
rendus à 100 274 $. C'était au 20 octobre 1988 et le reste, c'est
pour finir le travail. Ce n'est pas énorme pour un groupe comme
celui-là qui va avoir fonctionné pendant deux ans.
M. Gendron: Comme nos débats sont enregistrés,
quand vous me dites: Voulez-vous regarder... Je veux bien, mais je n'ai pas
cela, alors je ne peux pas regarder. Je peux vous entendre, mais je n'ai pas
ces informations.
M. Ryan: Je ne me souviens pas vous avoir invité à
regarder.
M. Gendron: Oui, vous avez dit: Voulez-vous regarder.
M. Ryan: J'ai dit... Oui, c'est peut être une expression
que j'ai employée à mon insu. M.Gendron:
D'accord.
M. Ryan: J'emploie le mot "regarde" de temps en temps, c'est une
de mes idiosyncrasies.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: On va suspendre.
M. Ryan: Non, j'ai probablement dit: Regardez... Ha, ha, ha!
M. Gendron: Au-delà de cela, M. le ministre, j'aimerais
avoir le détail parce que c'est plus facile de se faire un jugement.
Comme je vous l'ai dit, je ne contesterai pas du tout la pertinence.
M. Ryan: Oui, c'est cela. J'ai donné le détail.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Je ne voudrais pas qu'il y ait de malentendu, je l'ai
donné. Rémunération au 20 octobre: 46 505 $; honoraires
des membres: 5700 $; frais de déplacement: 8815 $; commandite de
recherche: 39 080 $; équipements et divers: 174 $. Total: 100 274 $. Le
solde de 70 000 $, c'est pour finir le travail, imprimer le rapport et tout
cela.
M. Gendron: D'accord, merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? Alors,
j'appelle l'engagement 5. Subvention... De la façon dont je lis, ce sont
deux subventions de 70 000 $ chacune pour versement d'une subvention pour la
mise sur pied du Bureau des innovations techniques et administratives. Une
subvention de 70 000 $ pour l'année 1988-1989 et une identique pour
l'année 1989-1990. Est-ce qu'il y a des questions? On est à
l'engagement 5, M. le ministre.
M. Gendron: Est-ce qu'il est mis sur pied? Est-ce que la
création du Bureau des innovations techniques et administratives est
faite, M. le ministre? Cela relève de quel organigramme votre
ministère? De qui va relever le bureau?
M. Ryan: Cela fait partie de l'héritage que nous avons
reçu quand nous sommes arrivés au pouvoir. Il y avait
différents projets qui avaient été mis en route dans le
secteur de la science et de la technologie. On avait le Centre
québécois de valorisation de la biomasse. On avait
APO-Québec dont nous avons parlé tantôt. Il y avait un
projet qui devait venir de l'Université de Chicoutimi et qui ne
réussissait pas à accoucher. On leur avait dit: Si vous voulez
qu'on participe, tâchez de donner une définition précise
du
projet. Cela a pris du temps mais au lieu de les rayer de la carte
à cause de cela, on leur a donné la chance, comme le fait un
gouvernement respectueux. Récemment, ils sont arrivés avec des
choses plus acceptables. Je pense qu'il n'est pas encore en marche. M.
Létourneau, je vous laisse répondre.
M. Létourneau: C'est un bureau qui s'inscrit, en fait,
dans la foulée des divers bureaux de valorisation qu'on trouve dans les
universités, soit l'Université Laval, l'Université de
Montréal ou l'Université de Sherbrooke. Ils ont des
entités qui relèvent des universités et qui sont
chargées de faciliter l'exploitation de transfert de résultats de
recherches des universités vers les entreprises. Le BITA avait ceci de
particulier, il faisait la jonction entre l'université, les
collèges et les entreprises. C'est donc un organisme qui relève
directement de l'université. Vous ne trouverez pas ça dans
l'organigramme du ministère. Il y a un protocole d'entente qui a
été signé avec les autorités de l'Université
du Québec à Chicoutimi. L'université s'engage à
fournir l'équivalent de 95 000 $ dans l'opération et elle
s'engage aussi à nous fournir un plan d'activités. Ce qu'on
attend actuellement, c'est un plan d'activités pour 1988-1989.
M. Gendron: Mais ce bureau, dans la perspective où il va
finaliser son travail, par rapport à ce que l'on vient de discuter
à savoir que ce n'était pas complètement finalisé,
de qui va-t-il relever lorsqu'il aura fini?
M. Létourneau: II relève des autorités de
l'Université du Québec à Chicoutimi dans
l'administration.
M. Ryan: Normalement, cela devrait se greffer à leur
budget pour services de la communauté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord. Cela va.
L'engagement numéro 6: Subvention normée de l'ordre de 2 653 000
$. Révision des engagements pris à l'égard de
l'année universitaire 1987-1988 pour les subventions de fonctionnement
aux universités, 2 653 000 $.
M. Gendron: J'ai juste une question parce qu'il s'agit d'une
révision. Ma question est à savoir quels sont les motifs qui vous
ont amenés à faire cette révision? Est-ce la
clientèle?
M. Ryan: Ce sont les locations d'espaces. C'est strictement au
chapitre des locations d'espaces. Les prévisions que nous avons
établies étaient inférieures aux obligations auxquelles
devaient faire face plusieurs établissements. Cet ajustement a
été fait. Les principaux bénéficiaires ont
été l'Université du Québec avec 1 210 000 $ au lieu
de 312 000 $ comme prévu originellement et l'Université Concordia
avec 836 000 $ au lieu de 103 000 $ qui avaient été
prévus.
Vous vous rappelez peut-être qu'il y avait eu une manifestation
à l'Université Concordia. Quand le gouvernement a annoncé
ses subsides additionnels de 40 000 000 $, les gens de Concordia sont
même venus ici devant le Parlement avec le recteur en tête. Puis,
après cela, tout est tombé. On n'a plus entendu parler de rien
comme cela arrive souvent dans ces choses-là. À ce
moment-là, ce qui n'a pas été remarqué par les
journalistes, c'est qu'il y a eu un ajustement sur les frais de location.
M. Gendron: Parce qu'ils étaient venus ici.
M. Ryan: Mais non, parce que c'était la politique du
gouvernement mais ils ne le savaient pas à ce moment-là. À
un moment donné, ils se sont rendu compte de cela et ils se sont
même rendu compte qu'ils chialaient pour pas grand-chose. C'est cela que
je veux dire. La preuve que ce n'était pas ça, c'est que
l'Université du Québec a eu plus et elle n'avait pas
chialé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'étude de
cet engagement est terminée. J'appelle maintenant l'engagement no 7.
Achat de licences de logiciels de l'ordre de 39 900 $.
M. Gendron: Je n'ai pas de question à l'engagement 7. (15
h 45)
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 7 a
été étudié. Nous en sommes à l'étude
de l'engagement 8. Contrat négocié pour l'achat de sept
micro-ordinateurs pour une dépense de l'ordre de 42 695, 91 $.
M. Gendron: M. le Président, j'aimerais traiter ensemble
les engagements 8, 9 et 10...
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord. Je n'ai
pas d'objection.
M. Gendron:... dans la seule et unique question qui est la
suivante, selon moi: Comment cela se situe-t-il dans la globalité de
l'achat des micro-ordinateurs? Parce que, là, on en voit aux engagements
7, 10, 19. Je ne sais pas. C'est exactement le même fournisseur. C'est la
même administration interne deux fois et à l'aide
financière aux étudiants une autre fois avec des variations
très minimes quant aux montants qui sont en cause. L'objectif, c'est de
se rendre à 512, 418? À la même firme? Alors, au lieu de
faire moi-même les commentaires, comment ça se situe globalement,
dans les besoins du ministère pour l'achat de micro-ordinateurs, surtout
eu égard à l'aide financière des étudiants?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre?
M. Ryan: Je me méfie toujours un peu de l'idée de
demander des plans globaux, parce qu'on a les appareils pour les faire. Plus
les appareils sont gros, plus les plans risquent de l'être. Mais, cette
réserve étant faite, je laisse la parole à M.
Boisvert.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M.Boisvert, nous vous écoutons.
M. Boisvert: En 1988-1989, au ministère, on prévoit
acquérir 40 micro-ordinateurs. Les acquisitions se font par l'entremise
du Service général des achats. Donc, on envoie notre commande au
Service général des achats qui nous donne la firme de qui on les
achète.
M. Gendron: Oui, mais les 40 micro-ordinateurs, c'est uniquement
pour le volet de l'aide financière ou pour tout le ministère?
M. Boisvert: Non, c'est pour tout le ministère.
M. Gendron: Sur une base annuelle pour l'année 1988-1989,
vous prévoyez l'achat d'une quarantaine de micro-ordinateurs.
M. Boisvert: Oui.
M. Gendron: Actuellement, ça en fait 36. Les quelques-uns
qui vont manquer, on va les revoir un peu plus tard?
M. Boisvert: Probablement. Je ne sais pas s'ils sont dans les
engagements.
M. Lirette (Lionel):... ou en janvier, février. M.
Boisvert: Janvier et février.
M. Gendron: II me semble que non. En tout cas, dans ceux qu'on a
regardés. Mais ce n'est pas...
M. Boisvert: Peut-être en janvier.
M. Lirette: Non, ça peut être en janvier ou
février.
M. Gendron: Oui, d'accord. Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
L'étude des engagements financiers pour les mois d'août et
septembre...
Septembre
J'appelle l'engagement no 1 du mois de septembre 1988. L'engagement
financier est de l'ordre de 31 142 870 $. Octroi d'une subvention de 31 142 870
$ au Fonds pour la formation de chercheurs et l'aide à la recherche pour
la période allant du 1er septembre 1988 au 31 mai 1989. Y a-t-il des
questions?
M. Gendron: M. le Président...
M. Ryan: C'est ce qui avait été adopté dans
les crédits.
M. Gendron: C'est ce que je vois. Allez-y, M. le ministre, avec
les explications. Le commentaire que j'aurais fait ici, c'est qu'on l'a vu
tantôt.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est la
même chose.
M. Gendron: Bien, c'est la même chose. C'est parce que
c'est pour une autre période.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est
ça.
M. Gendron: Ce n'est pas la même période, mais
toujours pour les besoins, si jamais quelqu'un nous relisait. On l'a
regardé; ceia nous apparaît conforme aux crédits
budgétaires annoncés pour la présente année
budgétaire. En conséquence, je n'ai pas de question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): La
vérification de l'engagement est terminée. J'appelle l'engagement
2. Subventions normées de l'ordre de 75 132 200 $. Engagement pour
l'année scolaire 1988-1989 pour l'enseignement collégial
privé.
M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Alors, bis à ce que j'ai fait ce matin. Si je
n'avais pas de contrainte d'horaire, je ferais un autre petit
réquisitoire d'une heure et demie, parce qu'il reste beaucoup de
questions qu'on n'a pas eu le temps de fouiller. Mais on aura d'autres moments
pour y revenir. Alors bis.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Bis. Engagement 3.
Subventions normées. Engagement pour l'année scolaire 1988-1989
pour l'enseignement collégial public de l'ordre de 714 424 500 $.
M. Gendron: Ici, j'aurais voulu quelques explications par rapport
aux crédits budgétaires, M. le ministre.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre?
M. Gendron: J'aurais voulu avoir quelques explications par
rapport aux crédits budgétaires. La somme de 714 000 000 $ pour
le collégial public pour toute l'année - je ne l'ai pas Ici, mais
vous, vous avez cela sous la main - par rapport au livre des crédits,
qu'est-ce que c'est? Exactement le...
M. Ryan: Pour les crédits, c'était la somme
de 776 416 300 $...
M. Gendron: Comment expliquez-vous l'écart
aujourd'hui?
M. Ryan: C'est un solde de 61 991 800 $ qui est non
programmé et qui correspond à une réserve pour les
augmentations éventuelles de la clientèle dans les divers
établissements. Peut-être que M. Lanoux pourrait nous expliquer
cela de manière plus limpide.
M. Gendron: Oui, j'aimerais avoir un peu plus de chair sur le
poisson.
M. Lanoux: C'est un engagement du mois de septembre. AJors, dans
les crédits qui sont distribués pour l'année scolaire
1988-1989, il y a une réserve de 61 000 000 $ qui est faite et lorsqu'on
connaîtra l'état réel des clientèles, les 61 000 000
$ seront distribués. Si c'est une réserve, elle est donc non
programmée en septembre 1988. C'est pour les augmentations
éventuelles de la clientèle qu'il pourrait y avoir parce qu'il y
a énormément de dépenses qui sont basées sur le per
capita.
M. Gendron: Oui, mais dans le livre des crédits, quand
vous avez décidé d'indiquer 776 000 000 $ et que là, on
est rendu en septembre avec des engagements pour l'année scolaire en
cours de 714 000 000 $, cela représente quand même toute
l'année collégiale.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre?
M. Ryan: Je pense qu'il faut expliquer surtout...
M. Gendron: Cela ne peut pas être seulement pour
l'augmentation de la clientèle éventuelle.
M. Ryan: Regardez, je pense que ce que M. Lanoux a voulu dire,
c'est qu'on a eu une diminution de la clientèle dans le collégial
depuis deux ans.
M. Gendron: Bien sûr.
M. Ryan: Alors, au début de l'année - cela a
été adopté à la fin du mois d'août - II faut
prévoir une réserve. On ne sait pas où cela va augmenter
et où cela va baisser. Il peut arriver un cégep qui baisse
beaucoup, un autre qui monte légèrement, un autre qui baisse plus
ou moins; alors, la réserve permet de parer à ces
mouvements-là qu'on ne peut pas prévoir pour autant qu'on n'a pas
les données au 30 septembre.
M. Gendron: Oui, mais, un instant là! M. le
Président, je formule ma question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez, M. le
député.
M. Gendron: Comment avez-vous constitué le chiffre de 776
000 000 $, si c'est sur la base... Parce que l'explication que vous venez de
donner, je comprends cela, mais là, je ne suis pas capable de faire le
lien entre le fait de constituer une réserve alors qu'on sait que,
normalement, les effectifs sont en baisse, y compris au collégial, quand
on finance sur la base du per capita. Alors, comment ont-ils été
capables, sur cette base-là, d'aller chercher 776 000 000 $ dans le
livre des crédits, en début d'année pour l'enseignement
collégial public, ce qui leur permet d'avoir une réserve, a ce
moment-ci, de 61 000 000 $, ce qui m'apparaît être davantage des
ajustements du collège Z par rapport au collège Y, mais pas en
termes de besoins d'argent additionnel, parce que c'est impossible. Vous le
saviez au moment où vous avez demandé les crédits que les
776 000 000 $ seraient supérieurs à vos besoins, si
c'était basé...
M. Ryan: Non, ce n'est pas cela; 776 000 000 $, c'est le montant
demandé dans les crédits sur la base de leur clientèle de
l'année précédente, étant jugée comme devant
évoluer légèrement.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Je pense que cette année-là, on avait eu
des négociations parce que, la diminution de clientèle qu'on
avait observée, il ne fallait pas qu'on aille réduire les
crédits autant. Alors, on a établi avec le ConseH du
trésor une espèce de plancher en deçà duquel les
crédits ne descendraient pas.
M. Gendron: D'accord.
M. Ryan: Une fois qu'on a fait cela, les 61 000 000 $, c'est
moins de 10 %, c'est environ 7 % ou 8 % sur l'ensemble des crédits.
M. Gendron: Environ, oui.
M. Ryan: On a dit: Cela, on va le garder là pour pouvoir
le distribuer au prorata des lieux où la clientèle sera inscrite.
Il faut tenir compte des mouvements de la clientèle d'un
établissement à l'autre. Ce n'est pas gros, finalement.
M. Gendron: Cela va.
M. Ryan: Cela fait 7 % ou 8 % sur l'ensemble.
M. Gendron: La pratique a-t-elle voulu que cette façon de
faire sur le plan administratif soit courante? Chaque année, faites-vous
la même
gestion de cette pratique? M. Ryan: Oui. M. Gendron:
D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'étude de
l'engagement financier 3 est-elle terminée?
M. Gendron: Terminé.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Terminé.
J'appelle l'engagement financier 4 qui est une subvention... Engagement
pour l'année scolaire 1988-1989 pour la formation des adultes de l'ordre
de 28 021 800 $.
M. Gendron: C'est sur une base annuelle encore, M. le ministre?
C'est l'enveloppe annuelle, l'enveloppe fermée?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Par rapport à l'année
dernière...
M. Ryan: C'est une enveloppe fermée pour les
collèges, comme vous le savez.
M. Gendron: Oui, j'ai bien dit "pour les collèges". Par
rapport à l'année dernière, de combien est
l'écart?
M. Ryan: M. Lirette va nous dire cela. On va nous apporter des
éléments d'information additionnels post factum ici. Parce qu'il
y a eu des ajustements dans la manière de tenir les données. On
avait fait un ajout de ressources. Je ne sais pas si vous vous souvenez,
pendant l'année, à un moment donné, au titre du programme
de formation professionnelle Canada-Québec, on a eu des crédits
additionnels qu'on a injectés dans le système. Cela a
modifié les données. On pourra vous donner des données
comparatives tenant compte de tout cela.
M. Gendron: Oui, j'aimerais que vous me donniez une note
d'information additionnelle pour pouvoir comparer avec l'autre année
pour voir comment cela évolue et cela se situe.
M. Ryan: Juste pour mémoire, on se souviendra qu'en
1987-1988, au chapitre des crédits, le secteur des collèges
s'était vu imputer une compression de 5 000 000 $. À la fin de
l'exercice, les crédits additionnels injectés dans le secteur des
collèges étaient de l'ordre d'environ 9 000 000 $. C'est bon des
deux côtés, parce que cela fournit des prétextes à
l'Opposition pour critiquer, et, en même temps, cela fournit des motifs
de satisfaction inattendue aux collèges. C'était
l'expérience de 1987-1988.
M. Gendron: Pour des motifs pour l'Opposi- tion de vous
critiquer, vous n'avez pas à vous forcer, on en a en masse. Mais des
motifs de satisfaction des institutions, vous pouvez en trouver.
M. Ryan: II faut alimenter cela pour que la démocratie
vive.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'étude de l'engagement financier no 4 est terminée.
M. Gendron: Adopté.
Février (suite)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
Avant d'aller plus loin, je vous ramène à l'engagement 12.
Attention, s'il vous plaît, on revient en arrière, à
l'engagement 12 de février 1988 concernant la subvention au Centre de
recherche en transports de l'Université de Montréal.
L'étude de cet engagement n'avait pas été terminée.
Je crois que vous deviez soumettre, M. le ministre, des renseignements
supplémentaires à la demande de M. le député
d'Abitibi-Ouest, ce matin. Lorsque nous avons étudié l'engagement
12, qui avait pour objet "Subvention au Centre de recherches en transport de
l'Université de Montréal", représentant le paiement d'une
partie des dépenses d'infrastructure, pour l'année
financière 1987-1988, nous n'avions pas considéré comme
terminée l'étude de cet engagement, parce que vous deviez nous
fournir des renseignements supplémentaires. Est-ce que vous les avez?
Oui? Alors voulez-vous les fournir à M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Ryan: Je pense que je vais vous donner cette feuille-ci. Si
vous voulez la passer au député d'Abitibi-Ouest, on va pouvoir se
suivre plus facilement. Malheureusement, j'en ai seulement un exemplaire. On va
retrouver l'itinéraire de ce poste.
Au 24 mars 1987, par le CT, 163803, le MTQ, Transport Québec,
requiert l'autorisation de verser au Centre de recherche sur les transports de
l'Université de Montréal une somme d'infrastructure de 310 000 $,
répartie sur deux ans: 150 000 $ en 1986-1987, et 160 000 $ en
1987-1988. Le ministère des Transports avait été
autorisé, le 6 mars 1984, par un autre CT, 149202, à verser sur
une période de trois ans une subvention globale de 405 000 $. C'est une
décision du Conseil du trésor. Il autorise la tranche de 150 000
$, et Indique que la deuxième tranche devra être versée par
le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science.
Le 9 février 1988, c'est-à-dire un an plus tard, par le
décret 166568, le MESS demande l'autorisation de recourir au fonds de
suppléance pour un montant de 160 000 $, sous réserve d'un gel
d'un même montant au ministère des Trans-
ports du Québec, aux fins de versement au centre de recherche. La
décision CT 163803 est survenue à la toute fin de l'exercice
financier 1987-1988, et le secrétariat du Conseil du trésor a
alors omis d'inscrire un montant de 160 000 $ dans la programmation du MESS.
Une décision du Conseil du trésor refuse la demande de recours au
fonds de suppléance, mais autorise le MESS à verser 160 000 $
à même les crédits de l'élément 3 du
programme 4, sous réserve que le MESS respecte l'objectif de
crédits périmés. Le 24 mars 1988, un chèque de 160
000 $ est transmis au Centre de recherche sur les transports par le MESS.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
ça vous satisfait, M. le député d'Abitibi-Ouest? Est-ce
que vous avez des commentaires?
M. Gendron: Un instant! Cela sera analysé.
Septembre à décembre
Le Président (M. Parent, Sauvé): Étant
donné que la période de temps qui avait été
déterminée, et avec consentement des deux partis politiques...
Est-ce que l'étude des engagements financiers du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science pour les mois de septembre,
octobre, novembre et décembre est terminée?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Vérifié. M. le ministre, je vous remercie; je veux aussi
remercier les fonctionnaires, vos collaboratrices et vos collaborateurs qui
vous ont accompagné pour avoir si gentiment mis leur lumière
à la disposition de cette commission.
M. Ryan: M. le Président, je voudrais vous remercier
d'avoir pensé à mes collaborateurs, les fonctionnaires du
ministère, et je voudrais profiter de l'occasion pour les remercier, non
pas surtout de leur collaboration pour cet exercice-ci, mais pour leur
collaboration quotidienne, loyale, continue, efficace et compétente.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On vous souhaite,
M. le ministre, de continuer à travailler dans cet esprit de
collégialité.
Nous suspendons pour quelques minutes et nous allons reprendre nos
travaux.
(Suspension de la séance à 16 h 2)
(Reprise à 16 h 10)
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît!
Ministère de l'Éducation
La commission de l'éducation reprend ses travaux et accueille le
ministre de l'Éducation avec son équipe. Nous vous souhaitons la
bienvenue, M. le ministre. Nous vous remercions d'avoir répondu à
l'invitation de la commission à venir expliquer vos engagements
financiers aux membres de cette commission. Je voudrais aussi remercier
l'équipe de collaboratrices et de collaborateurs qui vous accompagnent
pour aider la commission à parfaire son travail et à accomplir
son mandat.
Janvier
J'inviterais les membres de cette commission à prendre leur
cahier de travail du mois de janvier 1988. Nous allons commencer
immédiatement l'étude de l'engagement financier portant le no 1:
"Contrat pour les services de Mme Nicole Massicotte pour agir à titre de
responsable pédagogique à la Direction des cours par
correspondance, pour réaliser le projet de cours en agriculture, en
concertation avec l'ITA de La Pocatière. " C'est un engagement financier
au montant de 42 013 $. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Gendron: C'est la formule d'un prêt de services? Quand
a-t-elle commencé son travail?
Mme Couture (Catherine): Du 17 août 1987 au 30 juin
1988.
M. Gendron: C'est sur une base annuelle, mais en suivant
l'année scolaire. Je n'ai pas d'autre question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cet engagement est
vérifié. J'appelle l'engagement 2, soumission sur invitation:
"Contrat de services pour la réalisation des films finals opaques et
jeux de bleus du travail "Examens de juin 1988, août 1988 et janvier
1989". " C'est un engagement au montant de 74 166, 40 $.
M. Gendron: Quel est la signification de cet engagement, "les
films finals opaques et Jeux de bleus du travail Examens de juin 1988".
Même si je lis ce qui est écrit là, je ne comprends pas
très bien, quel est le matériel.
M. Boudreau (Thomas): Des films en préparation des
examens, des films noir et blanc, des prises de photos soit d'une couleur, deux
couleurs. C'est le montage pour les examens en conséquence, la
séparation de couleurs, tout le travail qu'il y a à
préparer avant d'aller à l'impression des examens.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
questions?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'étude de
l'engagement 2 est terminée, J'appelle l'engagement 3, au montant de 25
000 $: "Subvention de fonctionnement au Service d'information Hebdo-Sciences
dont l'objectif est la sensibilisation du public en général
et des jeunes en particulier aux questions scientifiques et au rôle de la
science dans notre société, par la diffusion d'information sur le
développement de la science et de la technologie au Québec, pour
l'année financière 1987-1988. "
M. Gendron: C'est récurrent?
M. Ryan: Oui, cet organisme était déjà
subventionné quand nous sommes arrivés au pouvoir, et nous
l'avons maintenu. On a vu ce matin qu'il reçoit également une
subvention du ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'étude de
l'engagement est terminée, j'appelle l'engagement 4, au montant de 10
933 000 $: "Paiement à la Société immobilière du
Québec représentant le coût de location des
différents espaces qu'occupe le ministère, pour l'année
financière 1987-1988. "
M. Gendron: Est-ce que, à Montréal, le
ministère de l'Éducation a encore uniquement des espaces locatifs
à Fullum ou s'il y en a ailleurs?
M. Ryan: Je n'en connais pas ailleurs que sur la rue
Fullum...
M. Boudreau: On en a également au 1410 Stanley pour le
CPN.
M. Gendron: Ah, le comité de négociation. C'est
ça, le comité de négociation?
M. Boudreau: Exactement, ce sont les seuls autres locaux qu'on a
dans la ville de Montréal.
M. Gendron: Pourquoi ne vont-ils pas à 600 Fullum?
M. Ryan: C'est parce qu'ils sont tous ensemble, les groupes de
négociateurs et que leur siège social est là, sur la rue
Stanley.
M. Gendron: Y a-t-il une grosse équipe sur la rue
Stanley?
M. Ryan: Ce sont des bureaux loués par le Conseil du
trésor. Notre comité doit payer un loyer à même son
budget, je suppose?
M. Boudreau: Le Conseil du trésor et les comités de
négociation des collèges protestants et catholiques y sont.
M. Gendron: Par rapport à l'an passé, est-ce qu'il
y a eu une augmentation?
M. Boudreau: L'augmentation décrétée par le
MAS, le ministère des Approvisionnements et Services avec le Conseil du
trésor.
M. Gendron: De combien?
M. Boudreau: De l'ordre, je ne me souviens plus du pourcentage.
Je pourrais peut-être obtenir des renseignements exacts. C'est une
enveloppe fermée autorisée par le Conseil du trésor.
M. Gendron: C'est une enveloppe fermée? Une voix:
Oui.
M. Gendron: C'est quand même assez imposant, 11 000 000
$?
M. Boudreau: C'est une grosse société
immobilière.
M. Ryan: Ceux qui pensent que ça ne coûte rien de
loger dans les édifices gouvernementaux en sont quittes pour leurs
illusions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres interventions?
M. Gendron: Non.
Février
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'étude des
engagements de janvier est donc terminée. Je vous invite donc à
prendre votre cahier de travail pour le mois de février. Avant d'aller
plus loin, j'aimerais que les gens qui assistent le ministre et qui auront
à prendre la parole s'identifie, pour les besoins de l'enregistrement
des débats, pour qu'on sache d'où vient l'information.
J'appelle l'engagement 1 du mois de février 1988.
M. Ryan: Serait-il utile que j'identifie les personnes qui
m'accompagnent pour l'information des députés?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela pourrait
être utile. Allez-y, M. le ministre.
M. Ryan: Je voudrais identifier, à ma gauche, le
sous-ministre de l'Éducation, M. Thomas Boudreau, M. Bouchard, du
service du budget, M. Marceau, Mme Couture, du service du budget
également, M. Michel Paquet, sous-ministre adjoint à
l'administration du ministère de l'Éducation, M. Constant Gravel,
DGR de l'Infor-
matique, M. Lacroix, directeur de la direction des ressources
matérielles. En arrière, il y a encore d'autres ressources.
Peut-être pourrait-on leur demander de s'identifier.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, allez-y
donc, à partir de mon extrême droite, là-bas.
M. Bergeron (Michel): Michel Bergeron, ressources humaines.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Michel
Bergeron, ressources humaines.
M. Bouchard (Michel): Michel Bouchard, ressources humaines.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Michel
Bouchard, ressources humaines.
M. Couture (Jacques): Jacques Couture, éducation des
adultes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Couture,
éducation des adultes.
M. Fillion (Martial): Martial Fillion, du BSM, bureau du
sous-ministre.
Mme Lamontagne (Josée): Josée Lamontange,
attachée politique.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Mme
Lamontagne, attachée politique, et monsieur, votre nom
déjà?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Polenz (Jeff): Jeff Polenz.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Polenz.
Nous passons donc immédiatement à l'engagement 1, un
engagement de l'ordre de 38 364, 87 $ pour un contrat AES Data, pour l'achat de
trois micro-ordinateurs et logiciels.
M. Gendron: Pas de question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): La
vérification de l'engagement 1 est donc terminée. J'appelle
l'engagement 2, renouvellement de contrat pour un engagement de 49 697, 18 $.
M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: À quoi serviront précisément ces
unités de disques?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Gravel.
M. Gravel (Constant): Ce sont des équipements de disques
qui sont déjà en place. Ils servent aux mômes fins
qu'antérieurement, c'est-à-dire supporter les banques de
données collec- tives du ministère de l'Éducation et de
l'Enseignement supérieur et de la Science. Il y a plus loin d'autres
engagements qui vont concerner tout le dossier des disques STK. Actuellement,
nous révisons le parc dans son ensemble, en collaboration avec le
ministère des Approvisionnements et Services, le ministère des
Communications, le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie et d'autres organismes gouvernementaux.
Ce qui fait qu'on renouvelle pour une certaine période, c'est
qu'à la suite de cette démarche la compagnie STC a proposé
des offres, ce qu'on a réévalué et, finalement, pour
arriver à une révision en remplacement de 77 000 000 000 d'octets
de notre parc à compter d'avril 1989. C'est simplement un renouvellement
de prolongation de deux mois pour ces équipements qui n'étaient
pas synchronisés avec les autres équipements de notre parc en
attendant qu'on fasse les études. Ces équipements sont
négociés avec le fonds renouvelable des équipements
informatiques du ministère des Approvisionnements et Services.
M. Gendron: Ce sont toujours des unités en location?
M. Gravel: C'est exact.
M. Gendron: Quand leur vie utile est terminée, vous
continuez avec des contrats de location?
M. Gravel: Oui, mais le dossier qui est en cours vise au
remplacement pour baisser les coûts. Leur vie utile est pratiquement
terminée pour l'ensemble du parc gouvernemental.
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. La
vérification de cet engagement est terminée. J'appelle la
vérification de l'engagement 3. Contrat pour l'impression de 66 208 280
pages d'examens pour juin et août 1988 et janvier 1989. Un engagement de
l'ordre de 458 218, 44 $.
M. Ryan: C'est une entreprise située dans le comté
du député d'Arthabaska.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II me semblait
aussi que cela coûtait cher dans ce coin-là.
M. Gardner: C'était le plus bas soumissionnaire.
M. Ryan: Ou le meilleur.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Des questions?
M. Gendron: La différence, est-ce qu'elle la donne en
campagne de financement, M. le
député?
M. Gardner: M. le Président, non, il n'en est pas
question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Hors du sujet!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Cela se faisait peut-être comme cela
autrefois.
M. Gardner: On n'est plus comme autrefois. M. Ryan: Cela a
changé beaucoup. M. Gendron: Adopté sous réserve.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 4. Un engagement de l'ordre de 148 200 $ pour une subvention
additionnelle de fonctionnement pour l'année financière 1987-1988
aux comités patronaux de négociation suivants: les commissions
scolaires protestantes, la commission scolaire Kativik. Un montant d'engagement
global de 148 200 $. Questions?
M. Ryan: II peut sembler que cela a été un ajout
fait en cours d'année mais en réalité, le montant qui
avait été demandé au début était
supérieur à ce qui a été dépensé. Un
comité avait demandé au ministère, un budget de 2 278 675
$ et on a fini avec une demande revisée de 1 975 620 $.
M. Gendron: C'est parce que, M. le ministre, par rapport, en tout
cas, à l'engagement que nous avons, je ne suis pas sûr que cela
nous permet de comprendre mieux qu'il ne s'agit pas d'une subvention
additionnelle. L'engagement tel quel présente cela comme étant un
montant additionnel au fonctionnement pour l'année financière qui
a eu lieu et non pas la présente année financière, parce
que là, 1987-1988, un engagement de février, comme si on fermait
les coûts des comités patronaux. Je ne sais pas si vous me
comprenez. L'explication que vous nous avez donnée, vous avez dit: Cela
a coûté moins cher que prévu. Ce n'est pas cela que
l'engagement dit.
M. Ryan: Peut-être qu'on pourrait demander à M.
Bergeron, qui est notre représentant au sein de ce comité, de
nous dire exactement ce qui est arrivé.
M. Gendron: Oui, j'aimerais cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M.Bergeron.
M. Bergeron: Vous avez le document qui Indique que le budget
provisoire, le CT-165 2...
M. Ryan: L'Opposition n'a pas cela. M. Bergeron: Bon.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Les membres de
cette commission n'ont que le montant de l'engagement et le texte que je viens
de lire.
M. Bergeron: Le 12 août 1987, le Conseil du trésor
avait autorisé un budget provisoire de 2 020 275 $. Ce budget avait
été étudié d'ailleurs à une des commissions
des engagements financiers.
M. Gendron: Pour tous les comités patronaux de
négociation du secteur éducation.
M. Bergeron: Exactement. La décision du Conseil du
trésor d'augmenter de 148 200 $ était nécessaire parce
qu'il s'agissait d'une allocation additionnelle pour deux comités
patronaux. Mais, par la même décision, le Conseil du trésor
réduisait de 266 455 $ la subvention au comité catholique, ce qui
donnait, pour les quatre comités, non plus un budget total de 2 020 275
$, mais bien de 1 902 020 $. Alors, on avait besoin d'une décision pour
l'allocation, encore une fois, au comité protestant où il y avait
un manque à gagner. Il y avait un surplus de 266 000 $ au comité
catholique, qui a été prélevé, pour un budget net
Inférieur de 118 255 $ de moins que l'autorisation provisoire du mois
d'août 1987.
M. Gendron: Le financement de l'addition pour les protestants et
Kativik, vous l'avez pris à même le surplus qui était au
comité catholique?
M. Bergeron: Oui.
M. Gendron: Tout cela finalisé donnait quand même un
montant inférieur à ce qui avait été
autorisé au départ par le Conseil du trésor.
M. Bergeron: De 118 000 $.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 4 est
vérifié. J'appelle l'engagement 5, de l'ordre de 57 900 $...
Excusez-moi, cela termine février.
Mars
Je vous invite à prendre votre cahier pour le mois de mars.
L'engagement 1 de mars: Contrat à négocier de l'ordre de 33 448,
08 $,
commission scolaire Jérôme-Le Royer est le fournisseur,
contrat pour les services de Madeleine Robitaille-Charland pour agir à
titre de professeure tuteure au sein de la direction des cours par
correspondance.
M. Gendron: Cela aussi, c'est un prêt de services.
M. Ryan: Les trois sur cette page-ci, c'est la même chose.
Ce sont trois prêts de services pour la Direction des cours par
correspondance, pour la confection de cours dispensés par ce
service.
M. Gendron: Est-ce que c'est la pratique depuis plusieurs
années que le ministère essaie autant que possible de puiser
à même des ressources disponibles dans le réseau pour son
service d'enseignement par correspondance?
M. Ryan: Pas seulement pour celui-là, mais pour d'autres
également. Les ressources pédagogiques au ministère sont
réduites à leur plus simple expression maintenant.
M. Gendron: J'espère.
M. Ryan: Vous espérez, mais je trouve que, dans certains
cas, on est allés trop loin. Quand on a préparé le
programme de redressement du français l'an dernier, j'avais
demandé à rencontrer l'équipe qui s'occupait de cela au
ministère et il n'y en avait plus d'équipe. Il y avait une
personne pour tout le secteur du français dans nos écoles
primaires et secondaires. Cela, c'est le résultat des compressions des
dernières années qui ont aminci considérablement les
effectifs dans des secteurs tout à fait vitaux. Alors, on compense en
recourant à des prêts de services. Ce sont des personnes qui
viennent pendant six, huit, dix ou douze mois aux mêmes conditions
qu'elles avaient dans leurs commissions scolaires. Ce sont vraiment des
échanges.
M. Gendron: Mais, M. le Président, je veux expliquer mon
"j'espère" parce que, effectivement, il peut porter à confusion.
Ce que je dis ici, c'est que dans les engagements 1 et 3, c'est bien
écrit "professeur tuteur*. Alors, c'est dans ce sens-là que je
prétends que, quand le ministère de l'Éducation doit faire
appel à des ressources pour dispenser de l'enseignement et que, dans le
réseau de l'éducation, il y a des ressources disponibles, c'est
bien plus logique, je pense, de faire appel à des bonnes ressources qui
sont capables de se qualifier et de répondre aux besoins du
ministère. Je reconnais cependant que pour des commandes
spécifiques que le ministère peut vouloir donner par rapport
à des orientations, comme cela a été le cas à un
moment donné pour une relance du français, ce serait
peut-être intéressant qu'il ait une équipe
pédagogique plus forte pour des besoins ad hoc. Quand on doit prendre
des décisions sur une demande ponctuelle dans le réseau, il est
possible qu'y n'y ait pas ces ressources disponibles. Mais Ici, uniquement pour
l'enseignement par correspondance, quand il s'agit de dispenser de
l'enseignement, je ne pense pas qu'il y ait lieu d'avoir une banque de profs au
ministère. J'aimerais mieux qu'elle soit prise dans le réseau.
Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Ryan: Dans ce cas-ci, j'ai peut-être risqué de
vous induire en erreur tantôt, M. le Président. Dans les trois
contrats de prêt de services dont il est question aux engagements 1, 2 et
3 de mars 1988...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Jusqu'au 5
inclusivement?
M. Ryan: Pardon?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Jusqu'au 5
inclusivement? Ils sont tous Identiques jusqu'au 5. (16 h 30)
M. Ryan: II s'agit dans ces cas-là de professeurs tuteurs,
c'est-à-dire de personnes qui vont être affectées
auprès des étudiants Inscrits à ces cours, pour
répondre par téléphone à leurs demandes, suivre
leur travail, colliger également les suggestions que ces personnes
peuvent avoir quant aux améliorations qu'ils pourraient apporter aux
cours, etc.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Les engagements 1,
2, 3, 4, 5?
M. Gendron: Les engagements 1, 2, 3, 4, 5.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 6. Un engagement de l'ordre de 31 408, 34 $: "Contrat pour l'achat
de cinq microordinateurs AES 286 incluant disque rigide, équipements
périphériques et logiciels pour 6, pour les besoins de la
direction infocentre. "
M. Gendron: Sur les engagements 6 et 7, je n'ai pas de question,
M. le Président, parce que c'est exactement comme l'engagement...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
L'étude des engagements 6 et 7 est vérifiée. Engagement
numéro 8, soumission sur invitation, engagement financier de l'ordre de
29 665, 44 $: "Contrat pour l'impression de 200 000 formulaires, genre continu,
trois parties de "Rapport individuel de correction", pour les besoins de la
Direction des cours par correspondance. " Question? Oui, madame.
Mme Couture: Ce numéro ne devrait pas
être là.
Le Président (M. Parent, Sauvé): II ne devrait pas
être là. Expliquez-moi cela, madame.
Mme Couture: Non. Parce qu'on s'est trompé de
ministère, c'est le ministère 150, alors que nous autres, c'est
350. C'est le ministère des Communications, et c'est le fonds
renouvelable de publications qui a payé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce n'est pas vous
qui avez payé pour ça?
Mme Couture: Non. C'est une entente par protocole qui est
faite.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord. M. le
secrétaire, si vous voulez prendre note que cet engagement financier n'a
pas été étudié par la commission de
l'éducation et le référer à la commission
compétente qui étudie les engagements financiers du
ministère des Communications.
Mme Couture: Ministère des Communications, le 150.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors les
engagements financiers pour le mois de mars 1988. Il y en a juste onze sur
cela? Cela va.
J'appelle l'engagement numéro 9. Une subvention de 84 299 800 $:
"Subventions à divers établissements d'enseignement privés
représentant le solde des subventions de fonctionnement de 210 749 400 $
pour l'année scolaire 1987-1988. "
M. Gendron: Ici, M. le ministre, comme première question,
j'aimerais savoir, par rapport à l'autre exercice budgétaire, de
combien étaient les subventions de fonctionnement de l'enseignement
privé?
M. Ryan: Ici, c'est à peu près 210 000 000 $ pour
l'exercice 1987-1988.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Et ceci, c'était le solde des subventions. 84 299
800 $, était le solde pour l'exercice.
M. Gendron: Cela va.
M. Ryan: Encore une fois, le total: 210 749 400 $.
M. Gendron: Oui, on a cela. La question c'est: L'année
antérieure, l'année de l'exercice budgétaire ou
l'année scolaire 1986-1987, c'est quoi?
M. Ryan: On va vous donner cela, mais si vous voulez attendre
juste une seconde, on va vous le donner, je ne l'ai pas à portée
de la main. 197 202 000 $.
M. Gendron: 202 000 $; merci. Par rapport aux
crédits...
M. Ryan: Maintenant, il y a une chose que je voudrais vous
demander, M. Bouchard, est-ce que les subventions pour Stanislas et
Marie-de-France qui étalent comprises dans le privé en 1986-1987
ne l'auraient pas été en 1987-1988?
M. Bouchard: En 1987-1988, elles n'étaient pas là;
juste en 1988-1989.
M. Ryan: Ah bon.
M. Gendron: C'était payé par le ministère
des Relations...
M. Bouchard: Par le ministère des Relations
internationales.
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui. L'autre question: Au livre des crédits -
si on l'avait ici, moi non plus je ne l'ai pas, mais vous devez vous rappeler
de ça - est-ce que c'était ce montant qui était
prévu comme subvention de fonctionnement aux institutions
privées, 210 749 400 $? Ce chiffre-là vient-il du livre des
crédits?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Quelqu'un est-il
en mesure de répondre?
M. Bouchard: Du livre des crédits 1987-1988?
M. Gendron: Oui, du livre des crédits de l'année
qu'on discute.
M. Bouchard: La fin de l'année scolaire 1987-1988 est au
livre des crédits 1988-1989, et non pas au livre des crédits
1987-1988 est au livre des crédits 1988-1989 et non au livre des
crédits 1987-1988. Donc, au livre des crédits 1988-1989, c'est ce
montant qui figure, les 84 000 000 $.
M. Ryan: II y a un montant total pour l'exercice 1987-1988.
M. Gendron: 1987-1988. M. Ryan: 1987-1988.
M. Bouchard: Est-ce qu'on compte cela en année scolaire ou
en année financière?
M. Ryan: Celui qui est dans les crédits, c'est
l'année budgétaire.
M. Bouchard: Les crédits 1987-1988 comprenaient 40 % du
coût de l'année scolaire 1986-1987, 60 % de l'année
scolaire 1987-1988. Le montant de 84 000 000 $ apparaît au livre des
crédits 1988-1989 en totalité. Donc, au lieu des crédits
1987-1988, il n'y avait aucune provision pour ces 40 % parce qu'ils sont
versés l'année suivante.
M. Ryan: On payait les 40 % de l'autre année
auparavant.
M. Bouchard: Donc, les 84 000 000 $ sont totalement imputables
à l'année financière 1988-1989.
M. Ryan: Ce n'est pas cela sa question. Le montant de 210 000 000
$ qu'on a établi pour 1987-1988, quel était le montant de
1986-1987?
M. Gendron: C'est cela.
M. Ryan: Ce montant-là, est-ce celui qui était au
livre des crédits?
M. Gendron: Oui.
M. Bouchard: C'était 60 % du coût de 212 000 000 $
pour l'année scolaire 1987-1988, le montant prévu était de
212 000 000 $ par rapport à 210 749 000 $. Donc le coût qui
était prévu initialement était supérieur au
coût final de 210 749 000 $.
M. Ryan: Cela, c'est une bonne réponse. Une voix:
Sauf pour l'année.
M. Bouchard: C'est-à-dire que c'est une bonne
question.
M. Ryan: C. Q. F. D.
M. Gendron: En 1987-1988, M. le ministre, combien y a-t-il eu
d'autorisations de financement d'établissements privés de plus
que l'année antérieure?
M. Ryan: On a donné tout cela dans le temps. Je ne sais
pas si M. Bouchard aurait à la portée de la main ces
chiffres.
M. Bouchard: L'année scolaire 1987-1988, il y a eu
différents statuts bonifiés. C'étaient des statuts qui
étaient à la RRFS et qui sont devenus DIP. Il y a eu les nouveaux
statuts. Au chapitre des statuts bonifiés, il y en a eu un au primaire,
six au secondaire pour un coût total en année scolaire de 2 300
000 $. Au chapitre des nouveaux statuts, il y en a eu trois en maternelle et
primaire, sept au secondaire.
M. Gendron: Si on vous demandait...
M. Bouchard: Les nouveaux statuts au secondaire. Il y a eu
l'Académie Sépharade, Académie Ste-Thérèse,
Collège français, les Hassidiques, les Arméniens, le mont
Bénilde et Rimouski.
M. Ryan: Le nouveau on peut s'entendre. Le
Collège français, ce n'est pas nouveau. Il y a eu un
statut nouveau pour le pavillon de Longueuil?
M. Bouchard: C'est cela.
M. Ryan: Oui, ce n'est pas nouveau. C'est juste un
développement qu'il y avait.
M. Gendron: Si on avait à donner une relation avec les
sommes de 210 000 000 $ avec les effectifs, 210 749 000 $ pour l'année
scolaire 1987-1988, cela égale combien d'effectifs étudiants?
M. Ryan: En gros, on peut dire ceci. Les effectifs des
établissements privés vont chercher à peu près 8 %
de la clientèle totale du niveau primaire et secondaire et se voit
attribuer 5 % des ressources publiques consacrées à
l'enseignement primaire et secondaire. Ce sont des chiffres que nous avons
établis à maintes reprises.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pour conserver la
continuité, je vais continuer de reconnaître M. le
député d'Abitibi-Ouest et après cela, je vais vous
reconnaître, M. le député d'Arthabaska?
M. Gardner: Ah bon.
M. Gendron: Est-ce que le ministre prévoit
reconnaître un certain nombre d'autres institutions privées pour
la prochaine année scolaire? Autrement dit, je vais lui demander combien
il a de membres en attente auxquels il a l'intention de donner suite?
M. Ryan: Je n'ai pas encore reçu le dossier de la
Direction de l'enseignement privé à ce sujet. Je le recevrai au
cours des prochaines semaines mais je n'ai pas une idée de ce qui nous
attend réellement.
M. Gendron: Vous devez certainement avoir une idée puisque
vous avez certainement discuté de vos crédits.
M. Ryan: Non, je ne peux vous en dire davantage pour l'instant.
Je vous le dis franchement.
M. Gendron: M. le ministre, vous avez sûrement eu des
discussions avec le Conseil du trésor pour les crédits
budgétaires que vous
voulez avoir, ou que vous souhaitez ou que vous aurez, parce que ce sera
probablement différent. Pour ce qui est de l'enseignement privé,
il est presque impossible - je parle d'aujourd'hui; c'est peut-être
normal - que vous n'ayez pas cela en tête aujourd'hui, mais je voudrais
savoir, comme ministre de l'Éducation, ce que vous avez prétendu
être requis comme aide additionnelle pour l'enveloppe de l'enseignement
privé. Vous n'avez pas cela?
M. Ryan: Non, pour l'instant, je ne peux pas communiquer
d'informations à ce sujet. Les crédits seront
déposés à l'Assemblée nationale la dernière
quinzaine de mars, et on trouvera la réponse à cette question
dans le livre des crédits, et ensuite, peut-être
éventuellement dans le budget. Mais pour le moment je n'en puis dire
davantage.
M. Gendron: Mais, actuellement, si...
M. Ryan: Je n'ai pas eu l'occasion d'examiner le dossier qu'on
pourra me soumettre à ce sujet. Je vais vous dire comment cela se fait
concrètement. Je peux recevoir une demande d'un établissement
privé qui voudrait avoir un statut subventionné
amélioré et, en général, je la réfère
à la Direction de l'enseignement privé, par
l'intermédiaire du sous-ministre, M. Boudreau. Ils m'envoient ensuite
une appréciation, accompagnée d'une recommandation, et je n'ai
pas encore reçu ces dossiers.
M. Gendron: Ce petit bout ressemble pas mal à ce qu'on
faisait, mais habituellement, je demandais au sous-ministre s'il y avait des
demandes en suspens. Combien y en a-t-il actuellement?
M. Ryan: C'est une question d'agenda, finalement. En novembre et
décembre, nous avions bien d'autres préoccupations que
celle-là. Au mois de janvier, il y a eu beaucoup de problèmes sur
la table. On n'a pas eu le temps de regarder celui-là. Il n'y a pas une
grosse pression de la part du secteur privé, contrairement à tout
ce qu'on a voulu faire entendre dans certains milieux, y compris l'Opposition.
Notre politique n'a pas contribué à créer une inflation de
demandes. Au contraire, cela a stabilisé les choses. Les gens se sont
aperçus qu'il y avait une place pour eux, que ce n'était pas
illimité, que la priorité reste du côté de
l'école publique. L'une de mes grandes sources de satisfaction, c'est
que nous ne sommes pas débordés en aucune manière
présentement. Regardez la liste des appels qui entrent à mon
bureau au cours d'une semaine; il n'y a pratiquement rien à ce
sujet.
M. Gendron: Quand on a une croissance du double du secteur public
en termes de crédits, on se calme un peu. C'est normal que les appels
soient moins fréquents. Ils ont eu le signal.
M. Ryan: II n'y a pas d'inflation, pas de fièvre. Les gens
savent très bien que la politique du gouvernement est raisonnable et
qu'elle ne comporte pas de perspective de concurrence illimitée en
matière d'éducation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'autres
interventions de la part de l'Opposition? M. le député
d'Arthabaska.
M. Gardner: Comment sont évaluées ces subventions?
Je vais vous dire pourquoi je pose cette question. Si un collège est en
grève ou en lock-out pendant un certain temps - et j'en connais un qui a
été en grève ou en lockout - est-ce que la subvention est
basée sur le nombre de jours de classe réellement donnés
ou si c'est basé sur le nombre d'élèves? J'aimerais le
savoir. Est-ce que c'est trop compliqué? Quand il y a des jours de
grève, il ne devrait pas y avoir de subvention, à mon avis.
M. Bouchard: La subvention aux institutions privées est
prévue dans la Loi sur l'enseignement privé, et la loi dit que
c'est un montant de base, multiplié par la clientèle. Donc, la
subvention du ministère est une subvention a priori, du montant de base
déterminé dans la loi, indexé, multiplié par la
clientèle.
M. Gardner: Donc, s'il y a une grève d'un mois, la
subvention est identique.
M. Bouchard: Je ne m'occupe pas des paiements, mais de la
façon dont la subvention est versée, c'est comme cela; elle est
déterminée par établissement.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va, d'autres
interventions?
M. Ryan: Je m'excuse, mais cette question est importante. Je ne
me souviens pas qu'un cas ait été porté à mon
attention. Il n'y a pas eu beaucoup de grèves dans ce secteur depuis que
nous sommes au pouvoir, dans aucun secteur, d'ailleurs.
M. Gardner: Je pense au collège Saint-Bernard de
Drummondville, qui vient de sortir d'une grève.
M. Ryan: On va regarder ce cas. J'aime mieux qu'on ne vous
réponde pas de manière ferme, parce que cela vaut la peine de
vérifier de près.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que la
vérification de l'engagement 9 est terminée?
M. Gardner: Ce n'est pas dans mon comté. M. Ryan:
Pardon?
M. Gardner: Ce n'est pas dans mon comté
M. Ryan: Cela ne fait rien, on va le vérifier, parce que
ce pourrait être un précédent important. (16 h 45)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors l'étude est
terminée, j'appelle l'engagement 10, de l'ordre de 2 212 970 $. "Ce sont
des subventions représentant le solde de la subvention totale de
fonctionnement de 3 172 000 $ et de 2 360 400 $ respectivement, pour
l'année scolaire 1987-1988, aux établissements d'enseignement
privé suivants: collège Stanislas, collège Marie de
France. " Pas de question?
L'étude de cet engagement est terminée. J'appelle
l'engagement 11. "Subvention additionnelle de l'ordre de 670 558 $ à la
Fédération des comités de parents de la province de
Québec, pour porter à 745 558 $ la subvention totale de
fonctionnement, pour l'année financière 1987-1988, et subvention
de fonctionnement à l'École d'agriculture de Sainte-Croix de
Lotbinière pour l'année financière 1987-1988. " Est-ce
qu'il y a des questions?
M. Gendron: J'aurais une première question. Je ne pense
pas qu'on nous aide - et là, c'est un argument de forme plutôt que
de fond pour l'instant - à faire notre travail en ramassant une
série d'éléments comme ça, dans un engagement.
C'est assez compliqué de la manière dont c'est libellé. La
Fédération des comités de parents de l'école
Sainte-Croix de Lotbinière, ce n'est pas du tout de même nature
et, juste sur le plan de la forme, je ne pense pas... N'oubliez pas que nous
n'avons pas autre chose que ce qui vient d'être lu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): La remarque du
député d'Abitibi-Ouest est très pertinente pour quelqu'un
qui a étudié ces engagements financiers. Quant à la
responsabilité de l'Opposition on ne lui donne pas grand-chose.
Personnellement, j'ai de la difficulté à voir la cohérence
entre ces deux éléments à l'intérieur du même
engagement financier.
M. Ryan: Je prends note de cette remarque que nous savons
constructive.
M. Gendron: C'est toujours pour mieux faire notre travail.
M. Ryan: II y en a deux. On va prendre le premier et ensuite le
deuxième. Je ne pense pas qu'on soit rendu au point où l'on peut
mâcher notre gomme et parler en même temps.
M. Gendron: Ah! non, je n'ai pas dit que je me rendrais
jusqu'à six heures là-dessus, sur la forme. La remarque de forme
est faite. Sur le fond, maintenant, une première question. On lit:
"Subvention additionnelle à la Fédération des
comités de parents de la province de Québec pour porter à
745 000 $ la subvention totale de fonctionnement, pour l'année
financière 1987-1988. " J'aimerais avoir des explications. Aux
crédits budgétaires, quelle était la subvention totale
prévue aux comités de parents? Si on parie d'une subvention
additionnelle, qu'est-ce qui justifie de corriger les crédits
déposés? SI c'est le cas, comment justifier cette correction?
M. Ryan: On m'informe que le montant inscrit aux crédits
était de 775 000 $. À ce sujet, il y a eu des discussions
considérables avec le Conseil du trésor qui aurait
souhaité réduire la subvention - pour être franc - mais
finalement nous nous sommes entendus sur le montant de 745 000 $. La
différence par rapport au montant qui avait été
prévu, c'est qu'entre-temps, la fédération s'est
portée acquéreur d'une maison à Beauport, et ses frais de
logement ont diminué.
Ce qui est arrivé, c'est que la fédération, qui se
finance à peu près entièrement avec des subventions
gouvernementales, avait accumulé un certain surplus au cours des
années. Et, au Conseil du trésor, on trouvait, non sans
vraisemblance, que ces surplus ayant été accumulés avec
des fonds publics, il n'y avait pas lieu de refinancer par-dessus. On devait
d'abord utiliser ces fonds et ensuite aller chercher de l'argent, s'il le
fallait. Nous, nous soutenions plutôt que, pour un organisme comme
celui-là, d'avoir une modeste réserve dans son sac, à la
suite d'économies réalisées pendant les années
précédentes, n'était pas une marque de déshonneur;
ce n'est pas non plus un signe d'embourgeoisement. Nous avons
négocié et nous avons réussi à établir le
montant de la subvention à 745 000 $, à la satisfaction de la
fédération des comités de parents, qui accomplit un
excellent travail dans le réseau, comme le sait le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Je ne disconviens pas de ça. Je veux savoir
d'où ça vient. Les 745 000 $, c'est donc une provision du Conseil
du trésor pour la fédération des comités de
parents. Est-ce que le ministre, à même son enveloppe
discrétionnaire, en ajoute à la Fédération des
comités de parents?
M. Ryan: Non.
M. Gendron: Je peux comprendre la logique d'inscrire entre
parenthèses le 345 558 $. D'où viennent ces chiffres?
M. Ryan: Je pense que c'est un premier versement. Non, c'est le
supplément. Le premier versement avait été de 400 000 $,
je pense...
M. Gendron: D'accord.
M. Ryan:... en attendant qu'on trouve un terrain d'entente, et
après cela, on a ajouté le supplément de 345 558 $.
M. Gendron: Là, vous me répondez. Quand on a cette
explication, cela se comprend. Alors, il y a eu un versement de 400 000 $; les
345 558 $ et le montant qui restait à verser sur lequel vous vous
êtes entendus avec le Conseil du trésor et qui est de 745 000 $,
c'est bien cela?
M. Ryan: C'est cela.
M. Gendron: Et les 745 000 $ figuraient aux crédits
budgétaires? Normalement, si on va aux crédits
budgétaires, on est capable de retrouver les 745 000 $ à la
Fédération des comités de parents.
M. Ryan: Aux crédits, c'était plus abondant que
cela. C'était 775 000 $.
M. Gendron: Oui, cela va, mais on se comprend. Je veux dire qu'on
retrouve un montant prévu aux crédits budgétaires pour la
Fédération des comités de parents. Au sujet de la
Fédération des comités de parents, je n'ai pas d'autre
question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. Au sujet
de l'École d'agriculture?
M. Gendron: Au sujet de l'École d'agriculture, nous ne
lisons plus "subvention additionnelle". Première question, quelle est la
subvention prévue aux crédits pour l'École
d'agriculture?
M. Ryan: En 1985-1986, elle fut de 500 000 $; en 1986-1987, de
500 000 $; en 1987-1988, de 325 000 $; pour l'année 1988-1989, selon des
ententes toutes récentes faites avec la direction de l'école,
elle sera de 232 000 S.
Aux crédits, il y avait un montant plus considérable que
cela qui avait été prévu, mais ce qui est arrivé,
c'est que l'été dernier, je faisais part à l'école
de l'intention du ministère de l'Éducation de transférer,
sous la responsabilité de la commission scolaire de Lotbinière,
l'enseignement agricole dispensé par l'école de Sainte-Croix,
pour deux raisons: la baisse du nombre d'élèves et,
deuxièmement, le coût très élevé de
l'enseignement dispensé par cette école. Les choses ont
tardé. Nous n'avons pas eu le temps de nous rencontrer cet automne pour
finaliser cette intention et pendant ce temps, nous ne versions pas de
subvention. Nous nous sommes retrouvés au mois de janvier pour faire le
point. J'ai confirmé à la direction de l'école la
décision de faire le transfert à la commission scolaire. J'ai dit
à la direction de l'école: Comme vous êtes en plein milieu
de l'année, nous ne sommes pas pour vous saborder au milieu de la
rivière. Vous allez finir l'année. Nous allons faire une entente
en vertu de laquelle nous assumerons les coûts de fonctionnement pour
l'année. Mais, elle avait commencé l'année en se servant
d'un surplus accumulé là aussi, un surplus accumulé
d'à peu près 250 000 $.
Une voix: 215 000 $.
M. Ryan: Mais D en reste encore un petit peu. Elle avait un
surplus d'au delà de 200 000 $. Quand est arrivé le moment de
faire les comptes, nous avons dit: À même le surplus dont vous
avez fait usage pour financer vos activités du premier semestre, nous
allons en payer une partie, mais pas tout, parce que ce surplus, vous l'avez
fait avec des fonds publics. Nous nous sommes entendus. Je pense que nous
l'avons partagé en deux. Il y a une partie qui va lui revenir. Elle
finit l'année, nous payons tous les frais pour le deuxième
semestre, et cela donne un total de 232 000 $. L'enseignement régulier
dispensé à cette école prendra fin le 30 juin. Quant
à l'enseignement aux adultes, elle prendra sa décision si elle le
veut. Il y a une possibilité d'action de ce côté.
La commission scolaire de Lotbinière, en retour, reçoit le
mandat et prend l'engagement de fournir un enseignement agricole professionnel,
de niveau secondaire, à compter du mois de septembre. Elle doit engager
des négociations avec l'école de Sainte-Croix afin d'obtenir,
dans toute la mesure du possible, que cet enseignement qu'elle donnera puisse
se donner dans les mêmes locaux qu'utilisait l'école de
Sainte-Croix. Elle verra aussi à faire usage des ressources humaines qui
formaient le personnel de l'école de Sainte-Croix, mais tout cela doit
faire l'objet de négociations entre les deux.
M. Gendron: Deux questions, les surplus qu'avait accumulés
l'école de Sainte-Croix de Lotbinière, qui va les prendre?
M. Ryan: Là, c'est réglé. Il va lui rester
un surplus; peut-être qu'il sera de l'ordre d'une cinquantaine de
milliers de dollars. On n'ira pas les pourchasser jusque dans le
cimetière. C'est une corporation sans but lucratif, formée de
personnalités sociales, respectées dans leur milieu. Supposons
qu'elle voudrait s'en servir pour faire des programmes de culture populaire,
d'éducation populaire ou de promotion sociale, elle pourra le faire et,
encore une fois, on ne les pourchassera pas jusque dans leurs derniers
retranchements parce qu'on les considère comme des citoyens utiles qui
ont fait un travail constructif.
M. Gendron: La décision est prise, c'est définitif.
Le gouvernement du Québec a décidé que, dorénavant,
le ministère de l'Éducation n'aura plus de liens avec
l'école Sainte-Croix de Lotbinière. S'il y a des liens avec cette
instance
corporative qui existera, ce sera avec la commission scolaire de
Lotbinière?
M. Ryan: En principe, oui, pour l'enseignement régulier.
Mais supposons qu'ils décident de continuer comme corporation de
l'École d'agriculture de Sainte-Croix de Lotbinière, qu'ils
décident de faire des cours de culture populaire en matière
rurale ou agricole et qu'ils veuillent faire appel à l'un des programmes
de soutien de l'éducation des adultes du ministère de
l'Éducation, nous ne nous interdisons pas de transiger avec
eux.
M. Gendron: Que dit le ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation?
M. Ryan: Tout cela avait été visé,
auparavant, avec le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation qui était d'accord avec moi. Il l'est d'autant plus
aujourd'hui que c'est moi que le remplace pendant les deux prochaines
semaines.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Vous êtes d'accord...
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'engagement 11 ?
M. Gendron: Oui, il me reste deux questions là-dessus. Que
va-t-il arriver au personnel?
M. Ryan: Le personnel...
M. Gendron: Le personnel de l'école de Sainte Croix de
Lotbinière va-t-il être intégré à la
commission scolaire de Lotbinière?
M. Ryan: II y en a qui vont être intégrés. Il
y a des éléments du personnel qui vont être
intégrés. Dans ce personnel, il y avait deux personnes qui
étaient du ministère de l'Éducation qui étaient
prêtées là-bas et payées par nous autres.
Celles-là réintègrent le ministère de
l'Éducation à moins que la commission scolaire ne les juge
indispensables et ne les prenne à son service. Il y en avait d'autres...
La plupart des professeurs étaient engagés à contrat. Ce
n'était pas des salariés. C'était des personnes qui
avaient d'autres occupations et qui allaient donner de l'enseignement, mais des
personnes compétentes. Il y avait le directeur de l'école, qui
est un cadre d'une commission scolaire avoisinante, qui était en
congé sans traitement pour servir à l'école de
Sainte-Croix. Par conséquent, le problème de la relocalisation du
personnel ne pose pas de grosses difficultés, à ma connaissance.
Mais la commission scolaire s'est engagée à considérer,
avec toute l'ouverture possible, l'idée d'un recours à ces
ressources pour continuer le travail.
M. Gendron: Pour l'année scolaire en cours - on est dans
une année scolaire - combien y a-t-il d'élèves au moment
où on se parle à l'École d'agriculture de Sainte-Croix de
Lotbinière?
M. Ryan: À peu près une dizaine.
M. Gendron: Une dizaine d'élèves? Quinze?
M. Ryan: Quinze? Il y en a qui finissaient au mois de janvier, M.
Boudreau. Cela a baissé.
Il n'y avait pas de recrues pour le deuxième semestre.
M. Gendron: Quand il n'y en a pas gros, il faut être le
plus près possible du chiffre.
M. Ryan: Oui, mais si vous dites entre dix et douze, vous
êtes dans la vérité.
M. Gendron: C'est une bonne fourchette, même si ce n'est
pas une école d'hôtellerie.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, la
vérification de l'engagement 11 est terminée.
J'appelle l'engagement 12 de l'ordre de 41 800 $ de l'enseignement
supérieur. Excusez-moi.
Avril
On s'en va au mois d'avril. On se rapproche de plus en plus du
printemps. L'engagement 1 est de l'ordre de 52 854, 03 $. Le fournissseur est
M. Rodrigue Dubé de Longueuil. "Contrat de services pour agir à
titre de responsable de l'enseignement primaire et secondaire public, pour une
période de neuf mois. " Questions?
M. Gendron: Un instant!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce sont des
contrats d'engagement comme on a vu tout à l'heure.
Une voix: II y a seulement un Rodrigue.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le Rodrigue
national. S'il vous plaît! Ce sont des personnes qu'on engage.
M. Gendron: M. le ministre, est-ce que c'est pris dans votre
masse de cabinet?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Pour agir à titre de respon-
sable de l'enseignement primaire et secondaire pour vous? C'est
ça?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: M. Dubé continue à travailler pour
vous?
M. Ryan: C'est entendu.
M. Gendron: C'est régulier. Je n'ai pas de question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas de question.
L'engagement 2: Contrat de services de 36 484, 45 $ pour un employé de
la Commission des écoles catholiques de Montréal pour agir
à titre de professeur-tuteur à la Direction des cours par
correspondance. Cela ressemble à ce qu'on a vu tout à l'heure.
(17 heures)
M. Gendron: Cela doit être Mireille, plutôt que
Micrille. C'est Mireille?
M. Ryan: Aujourd'hui, cela pourrait bien arriver que ce soit
Micrille.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est effrayant de
massacrer une petite fille comme ça! Mireille Moisan-Sanscartier.
M. Gendron: Je veux bien croire qu'elle est "Sanscartier", mais
elle a le droit d'avoir son nom bien écrit!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Cela va. Je vous l'ai dit.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Les engagements
financiers 3 et 4, est-ce que cela va aussi? Carmine D'Amato?
M. Gendron: Oui, oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Fernand
Beauregard? Cela va. J'appelle l'engagement 5. D'accord, M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui, oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord. C'est un
engagement de 28 499, 94 $, à M. Yves Patry, de Charlesbourg, "pour agir
à titre de responsable de l'Office des professions, pour une
période de neuf mois. " Questions?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député.
M. Gendron: II y a le neuf mois. C'est une
référence qu'on comprend pour d'autre chose, mais là, je
ne sais pas exactement pourquoi... Est-ce que c'est le moment où vous
vous attendez à recevoir votre nomination, M. le ministre, comme
lieutenant-gouverneur, à quelque part? C'est parce que vous pourriez en
profiter pour nous faire une annonce. Il y a trop de neuf mois pour qu'on ne
s'inquiète pas!
M. Ryan: Le député me fait rêver! M.
Gendron: Bon.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avril à
janvier, cela fait neuf mois.
M. Gendron: Vous voulez avoir trois mois de tranquillité
dans votre cabinet, vous?
M. Ryan: Lui, cela a été neuf mois; il est parti
pour l'Office des professions, depuis ce temps-là, M. Patry, je pense
que c'est ça l'explication.
M. Gendron: Oui. D'accord.
M. Ryan: II est passé au service de l'Office des
professions. Il a été neuf mois avec nous autres, alors cela a
été ramené sur une échelle de neuf mois, ce n'est
pas autre chose.
M. Gendron: Non, non, mais c'est parce que, au-delà des
boutades, ici, quand on lit le libellé de l'engagement, on a l'air de
nous faire agréer qu'il s'agit d'un contrat négocié comme
tel pour neuf mois, et on dit que c'est un engagement d'éducation. Ce
qui est étonnant, c'est que vous saviez à quel moment il
partirait exactement. C'est ça que je pense que vous ne savez pas, donc,
pourquoi essaie-t-on de nous le faire adopter comme si c'était un
contrat négocié pour neuf mois, alors qu'on dit: Écoutez,
je savais ça, je l'ai engagé pour neuf mois; je ne veux plus rien
savoir de Patry après neuf mois.
Il doit y avoir quelque chose là, parce qu'il y en a trois qui
ont des contrats de neuf mois.
M. Ryan: M. Bouchard va vous expliquer ça parce qu'il y a
un vieux proverbe romain, que vous connaissez, qui dit: De minimis non curat
praetor, c'est-à-dire le gouvernant ne s'occupe pas des
détails.
M. Bouchard, vous avez la parole.
M. Bouchard: Moi, je m'occupe du détail!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez, M.
Bouchard.
M. Ryan: J'ai de très bons conseillers pour ces
choses-là, alors je ne suis vraiment pas obligé de m'en
occuper!
M. Bouchard: C'est parce que les masses des
cabinets sont fixées à partir du 1er janvier, sur une
année civile, et non pas selon l'exercice financier du gouvernement.
Donc, comme une masse du cabinet est fixée du 1er janvier au 31
décembre, c'est pour ça que les contrats, dans cet exercice
financier, commencent le 1er avril jusqu'au 31 décembre. Au 1er janvier,
on fait un autre engagement de trois mois pour la personne.
Le Président
(M. Parent, Sauvé): Est-ce que
cela répond à votre question?
M. Gendron: Non. Un instant. Il n'y avait pas de... Je l'ai dit,
je voulais avoir une explication, j'en ai une. La seule interrogation que j'ai,
c'est à savoir s'il ne s'agit pas - là, je ne le crois pas de ce
ministre-là, mais de ce gouvernement cela ne me surprendrait pas, et
comme il en est membre pour une certaine période - d'un moyen habile
pour ne pas nous permettre de voir, pour les trois mois qui viendront dans
l'année subséquente, des engagements qu'on pouvait faire,
inférieurs à 25 000 $, qui n'ont plus d'affaire à
être dans les engagements financiers? Est-ce que c'est une façon
de nous faire ça de même?
M. Bouchard: Normalement, lorsqu'on fait un supplément, il
s'ajoute à cet engagement-là. Comme l'engagement aura
déjà été étudié, il ne repassera pas
en commission.
Le Président (M. Parent, Sauvé): êtes-vous
satisfait, M. le député?
M. Gendron: Non, pas tout à fait.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Non?
M. Gendron: J'espère que tout le monde a bien compris. Les
engagements financiers pour ceux qui assistent à nos réunions, de
25 000 $ et moins ne viennent pas ici. Ce serait une belle façon sachant
que, dans les trois derniers mois qui restent... En partant du 1er janvier de
l'année subséquente jusqu'au 31 mars, il n'y a que trois mois
d'exercice. Donc, cela doit être rare, à moins d'avoir un chef de
cabinet super brillant, phénix qu'on paie très cher, d'avoir un
engagement de plus que 25 000 $. Donc, on ne voit plus cela ici. La question
précise que je posais c'est: Est-ce que c'est une technique...
M. Ryan: Ceux qui coûtent le plus cher ne sont pas
nécessairement les plus brillants.
M. Gendron: La question que j'ai posée c'est: Est-ce qu'on
procède comme ça en sachant très bien que ça ne
nous permettra pas de prendre connaissance dans les engagements financiers, du
coût qu'on paie pour des contrats de services à des amis,
professionnels ou autres?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre?
M. Ryan: M. le Président, je voudrais peut-être
poser une question avant qu'on réponde à cette question du
député d'Abitibi-Ouest. Est-ce que la pratique d'établir
la rémunération des membres des cabinets politiques à
partir du début de janvier est une pratique nouvelle ou si c'est une
pratique établie depuis longtemps, d'après votre
connaissance?
M. Bouchard: D'après ma connaissance, c'est toujours
à partir du 1er janvier parce que la masse du cabinet du ministre est
toujours fixée au 1er janvier de l'exercice civil. Donc, ça
s'ajoute: elle augmente et elle baisse. Ce qui fait peut-être
problème aujourd'hui, c'est qu'avant, ce n'était pas courant
d'avoir des membres de cabinet à contrat. C'est une
nouveauté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gardner: M. le Président, j'aurais une question?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un instant. M. le
député d'Abitibi-Ouest, avez-vous terminé?
M. Gendron: J'aurai terminé après sa question.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Arthabaska.
M. Gardner: II y a quelque chose qui me chicote. Quand c'est des
hommes, des engagements d'hommes, c'est neuf mois; quand c'est des locations de
logiciels, c'est un an. Des machines, c'est un an et des hommes, c'est neuf
mois, mais j'ai compris votre explication de neuf mois.
M. Bouchard: C'est qu'un engagement de... Un ministère
fonctionne en année financière d'exercice financier. Votre
exercice financier est du 1er avril au 31 mars, donc, quand on veut faire des
contrats de location, c'est à partir du 1er avril au 31 mars. Pour le
personnel du cabinet, c'est du 1er janvier au 31 décembre. Donc, on joue
sur l'exercice financier.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gardner: Cela va. Cela me rassure.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'ai compris que
l'étude des engagements 5, 6 et 7 est terminée. J'appelle
l'engagement n° 8 de 43 600 $: "Contrat pour la location du logiciel ACF /
VTAM version 3".
Une voix:...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je ne le sais pas
moi non plus. Nous vous écoutons, M. le
ministre.
M. Gendron: Jusqu'à l'engagement 8 je n'ai pas de...
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 8 est
terminé. J'appelle l'engagement 9. L'engagement est de l'ordre de 980
496 $ pour le renouvellement d'un contrat de location de logiciels.
M. Gendron: À l'engagement 9, j'aimerais ça - c'est
là que nous sommes, M. le Président?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: "Renouvellement du contrat pour la location de 29
logiciels IBM, pour une période de 36 mois". Ce type de logiciels IBM,
en termes de location, dans l'ensemble, encore là, de la
problématique de l'informatique au ministère de
l'Éducation, se situe comment? Je veux dire, est-ce le tiers des
besoins, les deux tiers des besoins?
M. Gravel: Cet ensemble de logiciels constitue la plupart des
logiciels de base pour supporter l'infrastructure de l'ordinateur central,
c'est-à-dire, ici, que 980 000 $, c'est 326 000 $ annuellement et cela
représente environ 35 % à 40 % de l'ensemble des logiciels.
Est-ce que ça répond à votre question?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est ce qu'il y a
d'autres interventions?
M. Gendron: Je n'en ai pas d'autres.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de Saint-Hyacinthe?
M. Messier: À quoi servent spécifiquement ces
logiciels dont on fait mention, ici, à l'étude des
crédits?
M. Gravel: À quoi servent les logiciels? Je ne sais pas si
vous êtes familier quelque peu avec le monde de l'informatique mais c'est
le système d'exploitation, c'est l'ensemble de tous les logiciels
connexes pour la gestion de réseaux, la gestion des espaces disques.
M. Messier: Mais il ne serait pas moins onéreux d'engager
des progammeurs et de travailler sur des logiciels qui nous appartiennent au
lieu d'y aller par location?
M. Gravel: Non, dans ce domaine de l'activité de
l'informatique, ce sont ce qu'on appelle des progiciels. Ce sont presque tous
des programmes qui, dans ce cas-ci, sont une exclusivité de IBM. Face
à la complexité de ces produits et face à leur très
courte espérance de vie... Parce qu'on ne peut pas penser continuer avec
ces logiciels pendant plus de quatre ou cinq ans. Ils sont continuellement en
évolution et dépendent de toutes les autres composantes qui
gravitent autour de l'ordinateur central, que ce soit au niveau des
périphériques... Il n'y a donc aucune entreprise privée ou
PME locale qui s'attaque à ces morceaux de logiciels.
M. Messier: Est-ce que IBM est sur place, au ministère de
l'Éducation, pour assurer le suivi et faire des modifications sur les
progiciels ou logiciels?
M. Gravel: Oui, parce que la location de ces logiciels inclut
aussi la maintenance, les nouvelles versions, les correctifs et le support
d'experts pour les problèmes.
M. Messier: Sur demande, il y a des modifications qui peuvent
être apportées aux programmes, c'est assez flexible?
M. Gravel: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 9 est
donc terminé. J'appelle l'engagement 10. C'est un engagement de l'ordre
de 58 200 $. M. le ministre.
M. Ryan: Je voudrais, avec votre permission, remettre aux membres
de la commission une feuille où on détaille les principaux postes
de dépenses du ministère de l'Éducation en matière
d'informatique. Je pense que ça va compléter l'information qu'ont
déjà pu recueillir les membres de la commission qui sont venus
visiter notre installation sur les lieux, il y a quelques mois. Cela va
compléter l'échange de points de vue que nous avons eu. Il y a un
tableau d'ensemble de ce que coûte au ministère pour la gestion
informatique pendant une année. Nous n'en avons pas une copie pour tout
le monde, mais M. le secrétaire pourra en faire tirer des copies.
Le Président (M. Parent, Sauvé): En attendant,
j'appelle l'engagement 10. "Contrat de services pour réviser et
actualiser le schéma directeur des données, des systèmes
et de l'informatique", de l'ordre de 58 200 $. Est-ce qu'il y a des
questions?
M. Gendron: Je n'ai pas de question sur l'engagement 10.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'étude de
l'engagement 10 est terminée J'appelle l'engagement 11, qui est de
l'ordre de 25 550 $. Il s'agit d'un "contrat de services pour évaluer le
parc d'équipements légers, élaborer des scénarios
de modernisation de ce parc et préparer les
bilans d'implantation de l'option choisie. "
M. Gendron: Ici, la question en est une de
sécurité. Avez-vous la sécurité intellectuelle que
l'engagement peut être contracté par le premier soumissionnaire,
compte tenu de l'écart quand même très grand sur un si
petit montant. Je suis resté étonné que le deuxième
soumissionnaire soumette 40 000 $ tandis que celui qui l'obtient soumet 25 000
$. C'est un écart de 15 000 $. Je ne connais pas personnellement Somapro
Itée, est-ce que... S'il n'y a pas d'inquiétude et que vous
êtes convaincu que le fournisseur du service offre une excellente
qualité professionnelle...
M. Gravel: Non seulement il n'y a pas d'inquiétude, mais
le contrat a été réalisé à notre
entière satisfaction.
M. Gendron: Bravo!
Le Président (M.
Parent, Sauvé):
L'étude de l'engagement 11 étant terminée, j'appelle
l'engagement 12.
M. Ryan: II y a eu un examen par un comité de
sélection, le pointage pondéré et il s'était bien
classé.
M. Gendron: Nous sommes d'accord là-dessus, M. le ministre
de l'Éducation, mais admettez que, pour un petit contrat comme
ça, ou bien le deuxième ne voulait pas du tout l'avoir, ou bien
il avait un problème. Que voulez-vous! Un contrat exécuté
à 25 000 $ tandis que l'autre a soumissionné à 40 000 $,
cela fait un grand écart par rapport à la valeur du contrat. Si
nous étions dans les 200 000 000 $, je n'aurais pas dit un mot.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Un engagement au
montant de 34 720 $. "Contrat de services pour réaliser certaines
activités relatives à l'implantation d'une méthodologie...
" Cela va?
M. Gendron: Je n'ai pas de question là-dessus.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'étude de
l'engagement 12 est donc terminée. J'appelle l'engagement 13, au montant
de 227 147, 51 $, adjugé au plus bas soumissionnaire, le groupe Lawson
Mardon Itée Lithographie Montréal: "Contrat pour l'impression de
632 930 cartes routières du Québec 1988. "
M. Ryan: Vous voyez, M. le Président, que,
là-dessus, il y en a seulement une partie qui est imputable au
ministère de l'Éducation. Sur la commande totale, il y avait 32
000 $ imputables au ministère de l'Éducation sur un total de 227
000 $. Ce sont des cartes...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Éducation:
32 299, 43 $.
M. Ryan:... dont on se sert dans le réseau pour
l'enseignement de la géographie.
M. Gendron: Oui, c'est ça que je voulais savoir, soit
l'usage qu'on en fait au ministère. C'est vraiment pour
l'enseignement?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Pour partager la facture, vous faites une commande
avec le ministère des Transports qui en a aussi besoin?
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Adopté.
Mai
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'étude de
l'engagement 13 est terminée. J'appelle les engagements financiers du
mois de mai 1988. J'appelle plus précisément l'engagement 1 qui
est de l'ordre de 497 040 $. C'est un "contrat pour la location de 64
mégaoctets de mémoire vive additionnelle pour l'ordinateur IBM
3090 modèle 200, pour une période de 36 mois. Cela m'en dit
beaucoup.
M. Ryan: M. le Président,... avec les mégaoctets.
(17 h 15)
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous
félicite, vous m'épatez tous les jours, M. le ministre.
M. Gendron: Ici aussi, M. le Président, on pourrait
demander au moins à l'administration, comment il se fait que ce soit
encore dans les engagements du ministère de l'Éducation, puisque
ce fonds renouvelable est rendu au ministère des Communications,
n'est-ce pas?
M. Ryan: M. Boudreau.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
sous-mininstre.
M. Boudreau: Si j'ai bien compris votre question c'est que le
fonds, effectivement, est géré...
M. Gendron: Bien oui.
M. Boudreau:... mais il nous transfère... On loue
directement. Il y a un échange de crédits. On paie et c'est un
peu l'agence qui gère le parc gouvernemental. Lorsqu'il y a une
ressource informatique qui se libère dans le jeu des mouvements, ils
peuvent la replacer ailleurs, mais
on paie pour. Ce que le fonds a fait, dans le cas de la mémoire
centrale, c'est qu'il l'a achetée de IBM et qu'il nous l'a
financée en location. Mais le propriétaire de cette
mémoire c'est le fonds renouvelable, qui l'a achetée du
manufacturier et qui nous la refinance aux mêmes conditions que celles
qu'on aurait pu obtenir avec le fournisseur. Cela permet en même temps de
la recycler.
M. Gendron: D'accord. Donc, le ministère de
l'Éducation ne loue plus 64 mégaoctets, mais il se l'est fait
facturer, parce que c'est lui qui en fait usage, par le fonds renouvelable des
équipements informatiques qui, lui, est au ministère des
Communications. Donc, c'est une facture que le ministère de
l'Éducation a à payer au fonds renouvelable...
M. Boudreau: C'est exact, pour l'usage de cette composante, de la
mémoire centrale.
M. Gendron:... pour l'usage de 664 mégaoctets.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va? M.
Gendron: Un instant. Oui, cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
maintenant l'étude de l'engagement financier 2. C'est un engagement de
l'ordre de 29 929, 53 $: "Contrat pour l'achat de cinq micro-ordinateurs AES
286. " Des questions?
M. Gendron: Je n'en ai pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
J'appelle l'engagement 3, de l'ordre 27 245, 64 $: "Contrat pour l'achat d'un
micro-ordinateur IBM PS/2, modèle 80-111, avec équipements
périphériques et logiciels. " Des questions?
M. Gendron: Ras de questions.
Le Président (M. Parent, Sauvé): La
vérification de l'engagement 3 est terminée. J'appelle
l'engagement 4, toujours pour le mois de mai 1988. C'est un engagement de 611
100 000 $: "Subventions à diverses commissions scolaires
représentant le solde final des subventions de fonctionnement, de
service de la dette et d'investissement pour l'année scolaire 1986-1987.
" Nous, les députés, ne sommes pas habitués à voir
de gros chiffres comme ceux-ci, nous ne sommes pas des fonctionnaires. Des
millions qui se promènent devant nous autres comme ça, c'est
impressionnant. On ne peut même pas s'imaginer que cela existe.
M. Ryan: II n'y a pas de question là-dessus Les gros
montants n'Intéressent pas l'Opposition.
M. Gendron: Non, justement parce que ce sont des gros montants,
il faut prendre le temps de regarder.
Sur les 611 000 000 $, M. le ministre, quand vous dites que cela
représente le solde final des subventions de fonctionnement, de service
de la dette et d'investissement - je ne veux pas insister sur !e libellé
- ce que j'avais compris c'est que c'était le solde final des
subventions, tout court, aux commissions scolaires, pour l'année
financière en cours. Mais si on regarde ce qui est écrit, ce ne
serait pas ça.
M. Ryan: Pouvez-vous expliquer la manière dont se fait la
dernière opération pour le versement des subventions aux
commissions scolaires. Comment amenez-vous ensemble le fonctionnement de..
M. Gendron:... et l'investissement. M. Ryan: Et
l'investissement.
M. Bouchard: C'est parce que ce solde final de l'année
scolaire 1986-1987, c'est à la suite d'une analyse des états
financiers.
M. Gendron: Oui.
M. Bouchard: Dans les états financiers des commissions
scolaires, il y a tous ces éléments: il y a les jeunes, les
adultes, le service de la dette et d'investissement. Donc, Ils font tous partie
des états financiers. À la suite de l'analyse des états
financiers, on verse le solde qui reste.
M. Gendron: Oui, mais dans le fond, ici, les 611 000 000 $, c'est
une espèce d'évaluation finale...
M. Bouchard: C'est final.
M. Gendron:... pour l'année budgétaire 1986-1987,
à la suite de l'analyse des états financiers des commissions
scolaires? C'est bien ça?
M. Bouchard: C'est ça.
M. Gendron: Moi, c'est ce que je croyais comprendre, donc
ça va. Mais qu'est-ce que ça représente par rapport
à ce que j'appellerais habituellement "l'ajustement à la suite
des équilibres budgétaires des commissions scolaires", pour
être capable de se faire une opinion en ce qui concerne la
conformité...
M. Ryan: Les pratiques antérieures. M. Gendron:
Oui.
M. Bouchard: Je n'ai pas les détails pour les
années antérieures, mais je peux dire que c'est le
résultat du coût final des états financiers de 1986-1987,
moins les versements déjà faits. Le coût final de 1986-1987
était de 4 218 041 000 $.
Donc, ça représente à peu près...
M. Gendron: C'est quand même...
M. Bouchard:... 14. 5 %. En fin de compte, c'est la politique du
70-15-15 en versements qu'on fait aux commissions scolaires. En crédits,
on a 70-30, mais en versements, on retient 15 %, pour l'analyse des
états financiers.
M. Gendron: Répétez-moi ça, 70-15-15? C'est
ça?
M. Bouchard: En crédits, selon la loi sur l'administration
financière, on a 70 % et 30 % de l'année scolaire dans une
année budgétaire. Mais en ce qui concerne les versements, on a la
politique du 70-15-15, parce que les derniers 15 % sont faits aux états
financiers pour s'assurer...
M. Gendron: Sans avoir les chiffres des autres années -
parce que je pense que ce n'est pas ça qui est important, c'est
plutôt la tendance - est-ce que, règle générale, ce
solde que vous versez pour fermer une année à la suite de
l'analyse des prévisions budgétaires des commissions scolaires,
en pourcentage, c'est un solde qui se maintient dans cet ordre de grandeur?
M. Bouchard: Je n'ai pas de réponse.
M. Gendron: Vous n'avez pas de réponse?
M. Bouchard: Non.
M. Ryan: Cette règle-là, elle existait quand on
était dans l'Opposition.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pas d'autre
question?
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. Alors,
l'examen de l'engagement financier...
M. Gardner: M. le Président...
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Arthabaska?
M. Gardner: Sur la dernière partie, sur le divers, est-ce
que je peux savoir si ce sont les 1300 professeurs en disponibilité,
ça?
M. Bouchard: Cela, c'est pour payer les coûts reliés
aux congés sabbatiques et aux mises en disponibilité. C'est que
ces coûts-là ne sont pas projetés par la CARRA mais sont
facturés au ministère, une fois connus. C'est le coût
des...
M. Gardner: C'est vraiment le coût des professeurs mis en
disponibilité?
M. Bouchard: Et ceux en congé sabbatique aussi.
M. Gardner: Est-ce que vous pouvez faire la différence
entre les congés sabbatiques et les mises en disponibilité sur
les 2 300 000 $?
M. Bouchard: Je ne l'ai pas. M. Gardner: Vous ne l'avez
pas.
M. Ryan: Pour les mises en disponibilité, le coût
approximatif, pour l'année, c'est autour de 80 000 000$?
M. Bouchard: Cela doit être 60 000 000 $ ou 65 000
000$.
M. Ryan: Cette année, ça n'aurait pas monté,
avec la formation professionnelle? En tout cas...
M. Gardner: Ce n'est pas ce que ça coûte, mais ce
que vous donnez à la CARRA.
M. Bouchard: Cela, c'est une facture supplémentaire.
M. Gardner: C'est seulement ce que vous donnez à la
CARRA.
M. Ryan: Oui, ça, c'est un coût
supplémentaire.
M. Bouchard: C'est un coût supplémentaire pour la
CARRA. C'est en plus de notre coût de la sécurité
d'emploi.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Parfait.
M. Gendron: Non, non, mais c'est parce que ça ne va pas
dans le sens... Parce que, encore là, nos débats sont
enregistrés. Les 2 300 000 $, ça ne représente pas la
facture de la mise en disponibilité et du régime de retraite, ce
n'est pas ça. Cela, c'est une facture additionnelle qu'ils ont
reçue en cours d'année, parce que le coût de ça est
bien plus élevé pour le ministère. Moi, je voudrais,
indépendamment des chiffres que vous pourriez nous fournir, M. le
ministre, sur base annuelle des mises en disponibilité et des
congés sabbatiques, quant à moi, avoir le "fractionnement" des
sommes, parce que ce n'est pas pareil et je suis convaincu que le
ministère l'a. Le ministère est capable de nous dire ce que
ça coûte pour les congés sabbatiques et ce que ça
coûte pour les mises en disponibilité. Je trouve que ce serait une
information très pertinente pour les membres de la commission, en tout
cas pour moi, d'avoir ça.
M. Bouchard: Là, vous parlez seulement des coûts
pour la CARRA, hein?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, il y a
moyen de faire parvenir ces renseignements au service de la commission?
M. Ryan: Non, le coût qui l'intéresse, lui, c'est le
coût complet pour le ministère des mises en
disponibilité.
M. Gendron: Moi, c'est le coût complet, là.
M. Gardner: Le coût complet, pas seulement pour la
CARRA.
M. Bouchard: Incluant le coût de la sécurité
d'emploi?
M. Gendron: Oui. M. Gardner: Oui. M. Ryan: C'est
ça.
M. Gardner: Est-ce qu'on va pouvoir l'avoir?
M. Ryan: On l'a déjà approximativement. Il n'y a
pas de problème.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, vous
pourrez le communiquer au secrétaire de la commission?
M. Ryan: D'accord.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci. Alors,
j'appelle les engagements financiers du mois d'avril 1988. Pardon?
M. Gendron: Vous reculez?
Le Président (M. Parent, Sauvé): On est
déjà rendus au mois de juin?
Une voix: Oui, oui.
Juin
Le Président (M. Parent, Sauvé): II me semblait
qu'il faisait chaud. Engagement 1. Un engagement de 34 750 $. "Contrat de
services pour poursuivre la réalisation d'une base de données
informatisées sur la recherche-développement
réalisée au Québec et pour publier un volume de la
bibliographie analytique, issu de la base de données EDUQ. " 34 750 $,
c'est quelque chose.
M. Gendron: Ma seule question est la suivante: Pourquoi est-ce
une responsabilité qui relève du ministère de
l'Éducation?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Cela a été fait en relation avec
l'organisme EDUQ. C'est une bibliothèque centrale qui fournit des
références bibliographiques aux organismes d'éducation
d'un bout à l'autre du Québec et dont le fonctionnement est
financé très largement par le ministère de
l'Éducation. C'est un projet relié à ce centre. C'est pour
ça que ce fut financé par le ministère de
l'Éducation.
M. Gendron: Oui, c'est parce que le projet..
M. Ryan: Le député a raison. Le projet en
soi...
M. Gendron:... porte sur la recherche et le
développement.
M. Ryan: Mais ce n'est pas un souci qui est étranger au
ministère de l'Éducation non plus.
M. Gendron: Je l'espère. Quel est le budget de l'EDUQ sur
une base annuelle?
M. Ryan: Le budget de l'EDUQ.
M. Gendron: Une couple de millions?
M. Ryan: Non, c'est plus que ça. C'est assez
considérable.
M. Gendron: Oui?
M. Ryan: Oui. Le budget de l'EDUQ, la subvention qu'on lui donne,
si mes souvenirs sont bons, va chercher plusieurs centaines de milliers de
dollars. L'avez-vous, M. Bouchard?
M. Bouchard: EDUQ est faite à la centrale des
bibliothèques qui s'appelle maintenant, depuis peu, Services
documentaires multimédia et EDUQ est un produit de la centrale. Le
ministère passe un contrat avec la centrale pour produire deux documents
annuels dans le cadre de recherches bibliographiques, dont chaque volume
coûte 34 750 $. Ici, vous avez l'engagement pour un volume parce que
maintenant, à compter du 1er janvier 1989, dans l'entente où on
donne la subvention à la centrale des bibliothèques, EDUQ sera
incluse dans la subvention. Donc, il n'y aura plus de contrat.
M. Ryan: De quel ordre était la subvention?
M. Bouchard: La subvention qu'on verse à la centrale est
de 1 938 000 $.
M. Gendron: Cela va. Merci.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va. J'appelle
l'engagement 2. "Renouvellement du contrat pour la fourniture des services
d'entre-
tien d'équipements de marque Network Systems, pour une
période de douze mois. C'est un engagement de l'ordre de 36 108 $.
Questions?
M. Gendron: Je n'en ai pas.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous n'en avez
pas. J'appelle l'engagement 3. Soumissions sur invitation. Un engagement de
l'ordre de 32 503, 18 $. "Contrat pour l'impression de deux fascicules de 288
et 272 pages, d'une enveloppe, d'un feuillet de deux pages et d'une brochure de
huit pages autocouverture de "Lire et aimer lire au secondaire".
M. Gendron: Ici, peut-être que je comprends mal le contrat,
mais il n'y a pas la quantité. Combien y en avait-il?
M. Bouchard: C'est 5900.
M. Gendron: Ah bon! Cela répond un peu mieux parce qu'on
n'avait pas le chiffre. Dans les informations qu'on avait, cela n'y
était pas. Vous venez de le donner. Je trouvais qu'acheter deux
fascicules, une enveloppe, un feuillet de deux pages et une brochure de huit
pages, c'était cher.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: C'était pas mal dispendieux pour 32 000 $,
mais s'il y en a 5000, cela se justifie un peu plus.
Une voix: C'était du bon papier. M.Gendron:
Bon. C'est beau.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Déjà
en le voyant, on trouve qu'il ne coûte pas cher. Il fallait le voir.
M. Gendron: Bien oui, il vient de nous montrer cela. Deux beaux
exemplaires. C'est quand même très bien comme...
M. Lacroix (Jacques): Si vous vouilez l'avoir, je peux vous le
laisser.
M. Gendron: Non, non.
M. Gardner: L'Opposition est gâtée.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous avez
posé un geste très imprudent, monsieur, devant dix membres d'une
même commission.
M. Lacroix: Je vais demander à M. le ministre s'il
est...
M. Gendron: Non, non. On va le faire circuler. Je ne veux pas de
privilège en commission.
Des voix: Ha, ha, hat
M. Gardner: À condition qu'il en donne à tous les
membres de la commission. (17 h 30)
M. Gendron: Non, non. Je tiens à le faire circuler.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Si vous voulez
bien nous le remettre après la consultation.
M. Gendron: Non, non, rapidement. Je trouve que c'est une
très belle initiative, sincèrement, au secondaire.
M. Ryan: Cela a été publié dans le cadre du
plan de renforcement du français à l'école primaire et
secondaire.
M. Gendron: Quand on sait le peu d'efforts que, malheureusement,
je pense, nos jeunes font pour lire, aimer lire et pour faire autre chose que
d'écouter des vidéocassettes et la télévision.
C'est parce que cela vient plat en commission que ce soit toujours M. le
ministre qui soit moralisateur. Alors, de temps en temps, il faut que le
critique de l'Opposition fasse son petit bout.
M. Ryan: Surtout quand il parle dans le bon sens.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ah!
M. Gardner: M. le Président, est-ce qu'il n'y aurait pas
possibilité, sérieusement, qu'on en ait une copie nous autres
aussi? Nous sommes d'anciens professeurs intéressés à la
lecture.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
Si M. le ministre est d'accord, à tous les députés qui
savent lire...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: C'était pour en prendre connaissance, je ne
veux pas...
M. Ryan: On va mettre seulement une restriction: à tous
les députés qui en feront la demande.
M. Gardner: Alors je l'ai faite, la demande. M. Gendron:
Merci. Adopté. M. Gardner: Arthabaska.
M. Ryan: Ceci en vaut la peine parce que c'est un très bon
soutien au programme de renforcement du français.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement suivant qui est l'engagement 4. Un engagement de l'ordre de
345 695 $. "Subvention au Conseil des ministres de l'Éducation du
Canada, représentant la contribution du Québec au fonctionnement
de cet organisme, pour l'année financière 1988-1989. " Allez, M.
le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Je voudrais juste savoir, parce que je suis au
courant des discussions qui ont déjà eu lieu, comment
évolue ce dossier de la subvention statutaire, récurrente, du
Conseil des ministres de l'Éducation du Canada.
M. Ryan: II a été décidé pour
l'année 1988-1989 d'une hausse des contributions provinciales de 5
%.
M. Gendron: D'accord.
M. Ryan: On a une augmentation d'une quinzaine de milliers de
dollars par rapport au niveau précédent. Cette année, on
envisage une nouvelle augmentation pour l'année 1989-1990.
M. Gendron: Pour l'année en cours, M. le ministre, quelles
ont été...
M. Ryan: 5 %.
M. Gendron: Là, vous me parlez du chiffre, mais quelles
ont été, en gros, vos activités dans le cadre de cet
organisme, le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada?
M. Ryan: M. Boudreau a été plus assidu ces
dernières semaines. Je vais le laisser parler.
M. Gendron: Très sérieusement, je veux dire
qu'habituellement, il a une couple d'objectifs, une couple de réunions
par année. Est-ce que c'est la même chose? Vous travaillez sur
quoi de ce temps-ci...
M. Ryan: Le gros du travail, la dernière
année...
M. Gendron:... comme ministres de l'Éducation du
Canada?
M. Ryan: M. Boudreau parlera pour l'enseignement primaire et
secondaire, mais il y a toute une partie qui s'est développée au
cours de la dernière année pour l'enseignement postsecondaire, en
vue de sensibiliser l'opinion canadienne et l'opinion du gouvernement
fédéral au besoin de renforcer l'appui à l'enseignement
postsecondaire et à la recherche scientifique. En particulier, un
colloque important d'envergure nationale a eu lieu à Saskatoon à
l'automne 1988, qui a été suivi de la création d'un
comité permanent de l'enseignement postsecondaire au niveau
ministériel et de nombreuses démarches auprès du
gouvernement fédéral afin de hausser le niveau de l'aide
apportée par le gouvernement fédéral à
l'enseignement postsecondaire.
Aux niveaux primaire et secondaire, un objet d'intérêt
immédiat, au cours des derniers mois, a été le
renouvellement de l'entente sur le programme des langues officielles au
Secrétariat d'État fédéral, de manière que
le partage soit fait en conformité avec le voeu des ministres
provinciaux de l'Éducation. Il y a un protocole qui a été
signé récemment entre le Conseil des ministres et le
Secrétaire d'État fédéral. I! reste maintenant
à faire des ententes individuelles avec chaque province. La nôtre
est en négociation.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. Boudreau.
M. Boudreau: M. le ministre a déjà
mentionné, peut-être, l'activité importante cette
année qui est le renouvellement du protocole sur le bilinguisme.
À l'heure actuelle aussi, le Conseil des ministres se préoccupe
de développer des indicateurs à l'échelle canadienne,
à la fois pour mesurer les performances des élèves sur une
base comparative d'une province à l'autre - un peu comme on l'a fait
récemment avec certains pays, dont les États-Unis - et aussi
d'autres indicateurs de fonctionnement plus descriptifs des systèmes
d'éducation comme les ressources financières, les enseignants, le
ratio enseignant-élèves, le taux de persévérance,
enfin, des statistiques qui permettraient donc de comparer différents
systèmes. C'est un projet qui est à l'étude
actuellement.
Il y a eu des réflexions et des travaux sur
l'analphabétisme au Canada. Un projet aussi ou une préoccupation
qui a chevauché le primaire et le secondaire. Au secondaire, cela a
été le programme proposé par le fédéral de
bourses d'excellence pour encourager les jeunes à poursuivre des
études scientifiques. Donc, on s'est préoccupés de ce
dossier au niveau primaire et au secondaire aussi.
Il y a eu aussi le dossier de la négociation des droits d'auteur
qui prend une envergure nationale à l'heure actuelle et dans lequel on
est impliqués. Je pense que ce sont à peu près les
principaux dossiers.
M. Gendron: Rapidement, sur le dossier d'alphabétisation,
qui a déjà été une préoccupation assez
Importante des ministres de l'Éducation du Canada, vous dites que c'est
revenu cette année. Est-ce que vous êtes arrivés à
un geste très concret, palpable, par lequel il y a eu vraiment un effort
de fait dans quelques provinces pour améliorer l'appui à
certaines provinces plus démunies concernant les efforts qu'elles
doivent faire dans le domaine de l'alphabétisme?
M. Ryan: Le gouvernement fédéral a annoncé
son programme de cinq ans, dans lequel il mettra environ 100 000 000 $, si mes
souvenirs
sont bons.
Une voix: 125 000 000 $.
M. Ryan: 125 000 000 $. Cela veut dire 25 000 000 $ par
année, dont le Québec touchera à peu près le quart.
Il y a des négocations en cours pour établir quelles seront les
modalités de cette collaboration du gouvernement fédéral
et du gouvernement québécois en matière de lutte contre
l'analphabétisme.
Le Québec insiste, évidemment. Nous sommes la province qui
fait le plus en matière d'alphabétisation. Nous avons
déjà des déboursés, nous autres, au Québec,
d'au-delà de 20 000 000 $ par année. Nous voulons qu'une partie
de ces dépenses soit reconnue par le gouvernement fédéral,
au lieu qu'il vienne ajouter à nos dépenses encore, alors que,
dans d'autres provinces, il financerait à partir du début, ce qui
nous mettrait toujours en retard dans notre part des subventions
fédérales. On veut qu'il tienne compte de ce que nous faisons. On
est assez avancé dans cette direction.
Le point qui reste, c'est que le fédéral veut s'approprier
une part de ce budget pour pouvoir le donner lui-même à des
organismes, à gauche et à droite. Cela c'est dangereux, et on
surveille ça de très près.
M. Gendron: Je suis content que vous le souligniez, sauf que nous
demeurons très très inquiets, parce que, dans ce domaine, ce
n'est pas juste une question de surveillance, c'est une question de respect de
juridiction. Manifestement, subventionner le fédéral pour qu'il
nous rentre dedans, dans des champs de compétence qui nous
appartiennent, cela ne m'intéresse pas trop, cela ne me plaît pas.
C'est pour cela que je voulais savoir comment avait évolué toute
la question des efforts additionnels qui doivent être faits en
alphabétisation, tout en sachant qu'il s'agit d'une
responsabilité on ne peut plus claire des provinces. D'abord, on est
dans le champ de l'éducation au sens général, qui, selon
ce qui tient lieu de constitution, relève toujours des provinces. Dans
le domaine de l'alphabétisation, si on subventionne le Conseil des
ministres de l'Éducation du Canada par une contribution accrue,
augmentée - là-dessus, je voudrais également que vous me
donniez une réponse - à ma connaissance, c'est nous qui avons
encore la cotisation la plus élevée de l'ensemble des provinces,
non?
M. Ryan: Non. C'est per capita.
M. Gendron: C'est par capita; d'accord. Si c'est per capita,
c'est réglé.
Par contre, sur l'aspect fondamental, j'espère, M. ministre de
l'Éducation, que vous allez - c'est la seule façon, autrement
dit, de justifier une participation à ça - être
extrêmement vigilant et extrêmement exigeant, par rapport à
nos champs de compétence, et dans le domaine de
l'alphabétisation, je pense que c'est une responsabilité qui est
nôtre. D'autant plus, vous l'avez dit, qu'on est assez avancé - on
a fait des choses - qu'on peut démontrer qu'on s'en est acquitté.
Pas autant qu'on le souhaiterait, je pense que vous êtes d'accord
là-dessus. On ne consacre jamais les sommes requises pour faire,
malheureusement, ce travail chez nos 300 000 analphabètes, 400 000
même, selon les chiffres de certains. À tout le moins, lors d'une
commission de l'éducation, quand on ratifie un engagement financier,
qu'on vous rappelle, comme ministre de l'Éducation, d'être de plus
en plus un négociateur exigeant par rapport au respect de notre
juridiction, c'est le moment de le faire, et c'est ce que j'ai voulu faire par
ma remarque.
M. Ryan: Inutile d'ajouter qu'il y a bien des organismes qui sont
tentés de passer par-dessus leur gouvernement, à Québec,
pour essayer de toucher des fonds du gouvernement fédéral, et qui
sont peu attentifs aux questions de compétence constitutionnelle. Le
gouvernement fédéral trouve, dans ces organismes ou individus, un
sujet d'attraction intéressant pour ses propres politiques, des fois. Et
on n'a pas de contrôle; on ne peut quand même pas exercer un
contrôle arithmétique ou policier sur des organismes
bénévoles qui vont faire de la sollicitation de fonds
fédéraux. Les politiciens fédéraux peuvent
être intéressés, pour toutes sortes de raisons, à
les soutenir directement. C'est pourquoi nous essayons de réduire au
strict minimum la part du programme que le gouvernement fédéral
réservera à ce genre d'intervention.
M. Gendron: En conclusion, M. le Président, est-ce qu'on
peut compter sur le fait que le ministre de l'Éducation va exiger que le
Québec refuse toute aide directe aux groupes d'alphabétisation et
que les enveloppes soient directement versées au gouvernement du
Québec?
M. Ryan: On ne peut pas faire ça de manière
réaliste, M. le Président. Le gouvernement fédéral
a déjà annoncé sa politique; il a déjà
annoncé qu'il y aurait un volet réservé pour les choses
qu'il veut appuyer directement. Notre ligne de combat est de faire que cette
proportion soit la plus réduite possible, étant donné la
priorité évidente des provinces là-dedans. Ce n'est pas un
champ dont on peut dire qu'il est exclusivement provincial de manière
absolument incontestable, parce que venir en aide aux pauvres ne sera jamais la
tâche exclusive d'un gouvernement. C'est mon principe de base. C'est
malheureux, mais je suis fait comme ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 4 est adopté?
M. Ryan: Oui. Une chose: depuis une couple d'années, il y
a eu des initiatives. À un moment
donné, M. Charest était parti en peur avec un petit
programme de 1 000 000 $ à l'occasion de la journée
d'alphabétisation. Il voulait faire accroire au pays que le gouvernement
fédéral prenait le "leadership" dans l'alphabétisation, ce
qui était parfaitement grotesque, a mon point de vue. On a obtenu que la
part du Québec, qui a été dévolue à des
organismes particuliers, fasse l'objet d'un accord préalable entre le
gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral. Alors,
il y a un précédent qui a été posé là
et qui devrait nous servir pour les initiatives à venir. Je pense que
ça a été très bien négocié par nos
représentants.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 4...
M. Ryan: C'est correct, ce n'est pas nécessaire d'aller
dans les détails.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Ryan: M. Crombie, qui était ministre dans le temps,
était un homme de bonne volonté. Après ça, il y a
eu M. Bouchard qui aura été de passage au Secrétariat
d'État.
M. Gendron: Êtes-vous en train de rédiger vos
mémoires?
M. Ryan: II avait des intentions magnifiques. Pardon?
M. Gendron: Êtes-vous en train de rédiger vos
mémoires sur les hommes politiques?
M. Ryan: Non, non, mais je constate l'actualité toute
récente.
M. Gendron: Ah bon!
M. Ryan: Mes mémoires seront de portée beaucoup
plus longue. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Tremblay, Rimouski):
Est-ce que l'engagement 4 est vérifié?
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski):
L'engagement 4 est vérifié. Nous passons à
l'engagement 5. "Subvention à la Fédération des
comités de parents de la province de Québec, représentant
la première tranche de la subvention de fonctionnement pour
l'année financière 1988-1989. Montant de l'engagement: 375 000 $.
" M. le ministre, avez-vous des commentaires?
M. Gendron: C'est une tranche; quelle est la subvention totale?
Je ne l'ai pas ici.
M. Ryan: Le montant définitif n'est pas encore
établi. Les pourparlers se poursuivent à l'intérieur du
gouvernement.
M. Gendron: Ah! pour l'année en cours, le montant final
n'est pas établi?
M. Ryan: Nous visons à accorder la même subvention
que l'an dernier.
M. Gendron: C'était combien?
M. Ryan: 745 000 $, nous l'avons dit.
M. Gendron: Oui, je me le rappelle. On l'a fait pour
l'année antérieure.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski):
Est-ce que l'engagement 5 est vérifié?
M. Gendron: Pour sa tranche, oui. M. Ryan: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Tremblay, Rimouski):
L'engagement 5 est donc vérifié. J'appelle l'engagement 6.
"Subvention de fonctionnement à l'Association canadienne
d'éducation de langue française, pour l'année
financière 1988-1989. Montant de l'engagement: 150 000 $. "
M. Ryan: Dans ce cas-ci, M. le Président, la subvention
était antérieurement de 135 000 $. Au cours de la dernière
année, nous l'avons portée à 150 000 $, à la suite
des discussions que nous avons eues avec les dirigeants de l'ACELF. Nous avons
cru qu'il fallait les aider un peu plus.
M. Gendron: Heureuse initiative.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski):
Est-ce que l'engagement 6 est vérifié?
M. Gendron: Vérifié.
Juillet
Le Président (M. Tremblay, Rimouski):
J'appelle les engagements financiers de juillet 1988. L'engagement 1,
contrat négocié. "Contrat de services pour l'entretien de seize
logiciels de marque Cincom pour une période de douze mois. Fournisseur:
Cincom Systems du Canada Itée. "
M. Gendron: Vérifié. (17 h 45)
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): L'engagement 1
étant vérifié, nous passons aux engagements financiers du
mois d'août 1988.
Août
Engagement 1. "Prêt de services pour l'élaboration d'un
guide de gestion (procédurier) regroupant l'ensemble des
éléments d'information au sujet de l'approbation du
matériel didactique,
47 829 $. Mme Nicole Maltais, provenant de la commission scolaire de
Chapais, Chibougamau. " Est-ce que l'engagement 1 est
vérifié?
M. Gendron: Un instant. Juste une question. Encore là, on
est dans les formules de prêt de services, formule que je trouve
intéressante. Cependant, j'ai la chance de connaître la personne.
Je voulais avoir un peu plus d'informations, non parce que c'est lié
à la personne, mais en ce sens que cette prestation de services,
à ma connaissance, devrait s'obtenir plus facilement, en tout cas,
à l'interne au ministère. "L'élaboration d'un guide de
gestion regroupant l'ensemble des éléments d'information au sujet
de l'approbation du matériel didactique. " Cela m'étonnerait que
le ministère qui a une pratique, qui a une expertise, n'ait pas plus de
ressources qu'une personne qu'on va quérir comme ça, surtout par
contrat de services. Et je le répète, cela n'a rien, absolument
rien, à voir avec la compétence de Mme Nicole Maltais. Je ne veux
pas du tout mettre ça en doute. La question que je pose est celle-ci:
pourquoi le ministère pense qu'en procédant ainsi dans un tel
cas, c'est la façon, parce que ce n'est pas du tout le même genre
de prestations professionnelles qu'on avait tantôt? Je veux avoir des
explications.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): M. le ministre?
M. Ryan: Je vois qu'on prépare des explications. La
question est - une expression anglaise - "well-taken". Elle n'est pas
dépourvue de pertinence. Cela doit être une personne qui a une
compétence spéciale dans ce domaine-là. C'est
peut-être la deuxième partie du mandat: participer à
l'élaboration d'un plan d'information, puis collaborer. On va le
savoir.
M. Gendron: Si c'était cela, je voudrais avoir des bouts
du curriculum vitae qui me manquent de Mme Maltais.
M. Ryan: La faire venir de Chibougamau pour ça!
M. Gendron: Sérieusement, j'aimerais avoir des
détails sur cet engagement financier. Qu'est-ce qui a fait que le
ministère a pensé premièrement, que ça lui prenait
une ressource externe? C'est la première question. Deuxièmement,
après qu'il est convaincu qu'il doit aller en dehors de la voie, comment
a-t-il procédé et pourquoi s'est-il arrêté sur la
personne de Mme Nicole Maltais? Pour quels motifs précisément? Et
je le répète, ce n'est pas une inquisition ou une perquisition
contre Mme Maltais. Cela n'a rien à voir. Si elle avait
été ma belle-soeur, j'aurais posé la même
question.
M. Ryan: Je ne suis pas sûr.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): C'est la
réponse qui a été donnée.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski):
J'appelle l'engagement 2, subvention normée. "Contrat de services
pour élaborer et dispenser des programmes intégrés de
perfectionnement, et un programme d'introduction à la fonction et de
perfectionnement à la gestion. Programme: Perfectionnement des
administrateurs scolaires. " C'est un montant de 437 027 $ et l'autre
engagement est de 460 202 $. L'École nationale d'administration publique
(ENAP) est mise à contribution. Je m'excuse. M. le ministre?
M. Ryan: Je pourrais peut-être énumérer les
activités de formation qui entrent là-dessus. Ce sont des
activités de formation du personnel enseignant, du personnel cadre, des
commissions scolaires, des directeurs d'école, etc., et dans le plan
pour 1988-1989, il y avait, entre autres, les éléments suivants:
un programme intégré de perfectionnement en gestion; deux
programmes: un en français, un en anglais; un programme d'introduction
à la gestion pour les nouvelles directions d'école; un programme
d'introduction à la fonction pour les cadres et gérants; un
programme de pratique à la supervision pédagogique. C'est un gros
point. L'accent est mis de plus en plus, pour les directeurs d'école et
les cadres d'école, sur la supervision pédagogique, plutôt
que seulement sur l'administration ou la gestion. On veut que la supervision
pédagogique - comme le dit, d'ailleurs, la loi 107, lorsqu'il est
question du directeur d'école - soit la fonction numéro 1 du
directeur d'école, des adjoints au directeur d'école, et tout.
Alors, I y a toute une série de cours qui ont été
organisés, prévus pour l'année 1988-1989; 48 groupes sont
prévus, seulement à ce titre. Un programme de sessions de
perfectionnement sur mesure, etc.
Alors, cela donne une bonne idée du genre d'initiatives qui sont
réalisées en collaboration avec l'ENAP, moyennant financement par
le gouvernement.
M. Gendron: M. le ministre, est-ce que ces sommes prévues
au perfectionnement, peu importent les catégories de personnes qui
auront la possibilité de les recevoir, sont prises au-delà des
sommes conventionnées? Dans les conventions collectives, il y a des
sommes qui sont retenues pour le perfectionnement.
M. Ryan: Oui, c'est en plus cela.
M. Gendron: D'accord. Est-ce que le ministère de
l'Éducation pourrait nous fournir, sur une base annuelle, quelles sont
les sommes affectées au perfectionnement pour de telles
activités? Et cela inclut les directeurs d'école, les
administrateurs scolaires. Sur une base
annuelle, est-ce 8 000 000 $, 10 000 000 $, 22 000 000 $, 36 000 000 $?
J'aimerais avoir un chiffre.
M. Ryan: Pour toutes les catégories de personnel?
M. Gendron: Pour les catégories de personnel
conventionné, on l'a - c'est facile - à l'intérieur des
conventions. Pour toutes les autres catégories de personnel.
M. Ryan: Vous avez pas mal tout ici, je pense. Tout ce que le
ministère fait est ici.
M. Gendron: Tout est là. Ce n'est pas parce que je le vois
dans trois engagements que cela me dit que, sur une base annuelle, tout y est.
Je voudrais m'assurer que vous preniez note de me fournir l'information.
M. Ryan: On pourra peut-être se donner rendez-vous aux
crédits pour cette chose, on aura l'occasion de fouiller cela comme il
faut.
M. Gendron: Je n'ai pas d'objection.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski):
D'accord, j'appelle l'engagement 3, subvention normée. "Contrat
de services pour élaborer et dispenser des programmes
intégrés de perfectionnement et des programmes de sessions de
perfectionnement spécifiques. " L'engagement est de 75 000 $ et de 38
950 $.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski):
L'engagement est vérifié. J'appelle l'engagement 4,
contrat négocié. "Contrat pour l'achat de 3 x IOS 7460 de AES
avec équipements périphériques et logiciels. "
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski):
Vérifié. J'appelle l'engagement 5, revouvellement de
contrat. "Renouvellement de contrat de location et d'entretien des
équipements de marque Storagetek pour la période du 4 mai 1988 au
31 mars 1989. "
M. Gendron: Les engagements 5, 6 et 7, en ce qui me concerne, M.
le Président, sont vérifiés.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): C'est
vérifié? Les engagements 5, 6 et 7 sont vérifiés.
J'appelle l'engagement 8. "Prêt de services pour la préparation et
la révision linguistique des épreuves uniques de langue anglaise
et la traduction en langue anglaise de différents documents internes
concernant les épreuves uniques, pour un montant de 39 669, 39 $. "
M. Gendron: C'est juste une question de compréhension.
C'est peut-être moi qui ai de la difficulté. On parlait de
quelqu'un qui ferait la traduction, c'est-à-dire la préparation
en langue anglaise, pardon, des épreuves uniques, et la traduction en
langue anglaise de différents documents internes concernant les
épreuves uniques. Je ne comprends pas la justification de faire la
traduction de ce qui aurait été préparé en langue
anglaise, parce que c'est nécessaire de le faire comme tel. Ce ne sont
pas les mêmes documents? J'espère que ce ne sont pas les
mêmes documents.
M. Boudreau: Ce ne sont pas les examens. C'était dans le
même contrat, mais on lui a demandé de traduire les documents
internes du ministère en langue anglaise.
M. Ryan: C'est une circulaire qui peut être adressée
aux commissions scolaires sur les épreuves et ces choses-là. Il
peut y avoir des notes explicatives pour expliquer une formule d'examen, ce que
ça veut dire et des indications quant aux méthodes de correction
également. Tout cela est disponible en langue anglaise également,
pas seulement le questionnaire. Je pense que c'est une bonne chose.
M. Gendron: C'est une bonne chose. Est ce que le ministère
- je ne me rappelle pas de ça - a toujours eu comme pratique
effectivement d'aller chercher quelques linguistes à l'extérieur?
Cette dame est-elle professeure de linguistique à une commission
scolaire?
M. Ryan: C'est évident qu'il y a un peu plus d'ouvertures
sous le gouvernement actuel.
M. Boudreau: Plus particulièrement pour elle, je pourrais
m'informer quelles sont ses qualifications.
M. Ryan: Je pense qu'elle n'est pas d'abord une linguiste. Elle
m'a l'air d'être d'abord une enseignante et c'est infiniment mieux. Une
linguiste nous perd loin dans les nuages parfois. J'aime mieux un enseignant
qui est solidement enraciné dans la réalité
éducative. Me donner le choix entre les deux, je n'hésiterais pas
une minute...
Une voix: C'est une enseignante en disponibilité.
M. Ryan:... pour peu qu'il maîtrise sa langue.
M. Gendron: Oui, c'est une enseignante?
M. Ryan: On me dit que c'est une enseignante en
disponibilité. Qu'est-ce qu'elle enseigne?
Une vote: Anglais langue seconde.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): Est-ce que l'engagement 8
est vérifié?
M. Gendron: Vérifié.
Le Président
(M. Tremblay, Rimouski):
J'appelle l'engagement 9: "Prêt de services pour
l'élaboration des programmes de physique 414 et de sciences physiques
434", pour une somme de 28 000 $.
M. Gendron: Pour les engagements 9, 10 et 11, pour
peut-être en faire une remarque générale, M. le ministre,
et il y en a une couple d'autres qui vont ressembler à ça aussi,
j'aimerais mieux, au lieu de les faire individuellement, avoir un portrait
à savoir s'il s'agit dans tous les cas et sinon, dans combien de cas,
d'enseignants qui étaient déjà en disponibilité,
comme on les appelle. Cela nous permettrait de faire une évaluation plus
serrée si ce qu'on recherche avant tout est de caser un "med"
plutôt que de lui offrir une responsabilité qui est requise au
ministère de l'Éducation.
M. Ryan: On va prendre ces renseignements et nous les
communiquerons aux membres de la commission.
M. Gendron: Oui, aux membres de la commission. Il faudrait avoir
un tableau sur une base annuelle, à savoir combien le ministère
de l'Éducation récupère des enseignants en
disponibilité dans les commissions scolaires versus les vrais
prêts de services eu égard à des besoins spécifiques
où on prétend qu'une ressource Interne n'existe pas pour prendre
la responsabilité. En conséquence, on va en appel de ressources
externes. Et là, on peut négocier. Le ministère
négocie un prêt de services avec la commission scolaire XYZ pour
que cette ressource s'acquitte d'une responsabilité précise
à l'intérieur. Mais là, si c'est une façon...
M. Ryan: Non, non. Il y a juste un malentendu que je voudrais
dissiper. Je vais vous laisser terminer.
M. Gendron: Cela va.
M. Ryan: Je voudrais dissiper le malentendu parce que la
manière dont s'est exprimé le député
d'Abitibi-Ouest pourrait laisser entendre que, si on engage une personne en
disponibilité pour une des fonctions qui ont été
mentionnées, c'est pour la caser. Parmi les personnes mises en
disponibilité par la logique de notre système, il y en a qui sont
hautement qualifiées aussi qui peuvent très bien répondre
à des besoins du ministère...
M. Gendron: Je suis complètement d'accord.
M. Ryan:... en matière de programmes ou... M. Gendron:
Je suis complètement d'accord. M. Ryan: Très bien.
M. Gendron: Si je n'avais pas la conviction que c'est comme
ça, je ne demanderais pas la lista pour la regarder. Effectivement, le
problème des mises en disponibilité n'a rien à voir avec
la qualification. Le plus bel exemple de ça, c'est que j'ai
été pendant deux ans en disponibilité à ma
commission scolaire, M. le ministre de l'Éducation.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Ce qu'il y a de plus cocasse, c'est que, au moment
où je l'ai été, j'étais ministre de
l'Éducation.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Pour de vrai. Non, non, trève de plaisanterie.
Un type peut avoir un doctorat et ce n'est pas sa faute s'il y a une
réduction d'élèves dans une commission scolaire. En
conséquence, ça n'a rien à voir. Même si je l'ai dit
comme ça, peut-être dans un langage un petit peu plus familier, ce
n'est pas pour porter un jugement qualitatif sur les personnes.
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): Étant
donné l'heure, la commission suspend ses travaux jusqu'à 20
heures ce soir.
(Suspension de la séance à 18 heures)
(Reprise à 20 h 15)
Le Président (M. Parent, Sauvé): La commission de
l'éducation poursuit ses travaux. Nous en étions à
l'étude des engagements financiers du ministère de
l'Éducation, à l'engagement 12 du mois d'août 1988. C'est
un engagement de l'ordre de 729 000 $: "Subvention normée relative au
renouvellement de l'entente entre le ministère de l'Éducation et
l'Union des écrivains du Québec concernant le droit d'auteur et
la reprographie des parties d'oeuvres protégées dans les
établissements d'enseignement au préscolaire, au primaire et au
secondaire pour une période de trois ans, c'est-à-dire du 1er
juillet 1988 au 30 juin 1991. " Est-ce qu'il y a des questions?
M. Gendron: Est-ce que l'Union des écrivains du
Québec est partie prenante de cette entente?
M. Ryan: De toute évidence, c'est une
entente, il faut deux parties: le ministère de l'Éducation
et l'Union des écrivains.
M. Gendron: Oui, mais je parle en termes d'accord. Est-ce qu'elle
est d'accord que cette enveloppe... Si on a un engagement financier sur trois
ans et que c'est un montant uniforme, est-ce que ça signifie que, chaque
année, ce sont les mômes coûts pour eux? Comment se fait-il
que ce ne soit pas indexé?
M. Ryan: C'est une entente signée pour trois ans par les
deux parties.
M. Gendron: Comme ça? M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Ils sont d'accord pour que ce ne soit pas
indexé?
M. Ryan: Sûr
M. Gendron: Pour eux, les coûts doivent être
différents; c'est vous, je pense, qui l'avez dit, mais ce n'est pas
parce que c'est vous qui le dites que c'était vrai que les dollars
d'aujourd'hui n'ont pas la même valeur en dollars 1991. Mais si c'est une
entente qu'ils ont acceptée...
M. Ryan: Je pense que la sécurité que ça
leur rapporte en retour, de ne pas avoir à s'en occuper pour trois ans,
semblait leur convenir. Il y a une chose qu'il faut ajouter, que M. Bou-dreau
me signale à juste titre: Le Québec est présentement la
seule province qui ait une entente de ce type. Les autres provinces regardent
vers nous en trouvant que nous avons joliment de l'avance là-dessus. Les
écrivains des autres provinces souhaiteraient beaucoup avoir quelque
chose de semblable. Le gouvernement fédéral essaie de promouvoir
des affaires de même nature aussi, mais le Québec occupe le
terrain de manière éminemment positive. On a des ententes
semblables, comme vous le savez, pour les collèges; il y en a une qui
est en négociation pour le niveau universitaire aussi. Il y en a une
pour les collèges qu'on a confirmée ces derniers temps.
M. Gendron: Est-ce l'Union des écrivains qui fait la
répartition?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
ça va?
M. Ryan: Même à titre d'auteur, j'ai
déjà reçu un avis d'eux que j'aurais ma part, mais je n'en
ai jamais entendu parler par la suite. Il est vrai que mes oeuvres ne sont pas
celles qui ont connu la plus grande diffusion. Peut-être d'in- fluence,
mais de diffusion, c'est douteux!
M. Gendron: C'est votre faute, vous ne choisissez pas les bons
sujets.
M. Ryan: Évidemment, je ne fais aucune promotion.
L* Président (M. Parent, Sauvé): Es! ce que
l'examen de l'engagement est terminé?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'engagement 13, de l'ordre de 29 000 $: "Prêt de services pour
participer à l'élaboration du plan de développement du
secteur Production textile et habillement. " Est-ce qu'il y a des
questions?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'engagement 14, un engagement de l'ordre de 44 945, 37 $:
"Prêt de services pour effectuer diverses analyses et études,
principalement sur: l'opération "profils des enseignants en
disponibilité", le plan triennal relatif à la planification, etc.
" Est-ce qu'il y a des questions?
M. Gendron: Elle-même est-elle en disponibilité?
M. Ryan: Nous prenons note de la question.
M. Gendron: Oui, il serait intéressant qu'un enseignant ou
une enseignante qui vit ce problème fasse une étude, plus
particulièrement concernant le profil des enseignants en
disponibilité. C'est le ministère qui veut ça. Est-ce
qu'un appel téléphonique à la CEQ ne le lui donnerait pas?
Ne pensez-vous pas que la CEQ a ces informations concernant le profil des
enseignants en disponibilité? Je n'ai rien contre ça, mais ce
sont 44 000 $ qui peuvent être redondants dans la perspective où
quelqu'un d'autre a fait, non pas exactement la même recherche, mais la
même analyse.
M. Ryan: C'est un recueil de données en vue d'un
ajustement de nos programmes. Il faut tenir compte des besoins propres à
l'employeur. Les questions et l'approche ne sont pas les mêmes que ceux
qui seraient caractéristiques de la CEQ. On a beaucoup de comités
paritaires avec la CEQ pour l'examen de ces questions. On travaille avec eux
continuellement. Il faut qu'on aille chercher nos propres données, on ne
peut pas être tributaires uniquement de celles de l'interlocuteur.
M. Gendron: D'accord
Le Président (M. Parent,
Sauvé):
Adopté? M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Vérifié. J'appelle l'engagement 15, M. le député,
un engagement de l'ordre de 10 000 $: "Subvention à titre d'aide
financière pour un projet de recherche portant sur la perception des
relations ethniques et raciales chez les élèves
montréalais du secondaire. "
M. Gendron: Quelle est l'idée du ministère de faire
le mandat sur trois ans? Sincèrement, c'est intéressant d'avoir
une recherche portant sur la perception des relations ethniques et raciales,
mais si on ne veut pas recommencer quand elle sera finie... Il aurait
été intéressant de la faire sur une période plus
courte. Surtout à 10 000$ par année....
M. Ryan: Comme vous le savez, l'Institut québécois
de recherche sur la culture dispose d'autres sources de revenu. Il ne
dépend pas uniquement du ministère de l'Éducation pour le
financement de celle-ci. De toute évidence, c'est une étude qui a
une certaine dimension longitudinale. Cela prend un certain temps avant qu'on
puisse recueillir le genre de données qu'on veut avoir. Le
développement des attitudes n'est pas un phénomène qui se
mesure sur une échelle d'un an. C'est en réponse à une
demande qu'ils nous ont faite. On a discuté avec eux et ils
étaient très heureux de cette solution.
M. Gendron: Vous admettrez, justement, si on le fait sur
plusieurs années, là c'est une question de perception, comme
c'est écrit d'ailleurs: "la perception des relations ethniques et
raciales chez les élèves montréalais du secondaire". Cela
peut se faire en un an, ça dépend qui on soumet à
l'interview. On peut avoir un portrait de la perception qu'on veut avoir. C'est
bien plus légitime de le faire sur une courte période parce qu'on
risque d'avoir, dépendamment qu'on n'a plus les mêmes
élèves, des perceptions tout à fait différentes.
Celui qui aura à colliger les données à la fin, ça
lui donnera quoi d'avoir ça? Parce que ce qu'on va lire, c'est que,
effectivement, il y a autant de perceptions que de personnes
interrogées.
M. Ryan: Je vais juste évoquer brièvement les
objectifs du projet, et on va voir tout de suite qu'une période d'un an
ne serait pas suffisante pour les réaliser. Notre recherche s'attachera
à cerner, en un premier temps, comment se construisent socialement chez
des adolescents et adolescentes de polyvalentes montréalaises les
relations interethniques et interraciales ainsi que l'identité
culturelle. Nous analyserons, d'une part, les caractéristiques des
relations interethniques et interraciales dans l'école et la
communauté qu'elle dessert, la façon dont sont définis les
groupes en présence, la place que tient dans ces définitions
l'ethnie, la race ou fa culture. D'autre part, nous chercherons à savoir
qui et quels éléments de la situation influencent ces
définitions, et comment. Enfin, nous voulons circonscrire quelle vision
développent nos répondants et répondantes de leur
identité culturelle et de celle de leur société
présente et à venir.
Nous étendrons, dans un deuxième temps, notre recherche
aux acteurs sociaux et aux situations sociales qui seront ressortis comme
significatifs dans l'analyse des comportements et du discours des
élèves. À partir de notre recherche exploratoire, nous
pouvons prévoir que la famille et le personnel scolaire
s'avéreront des acteurs sociaux significatifs et que la vie de quartier
aura un impact en parallèle à celle de l'école.
Cela demande un certain étalement dans le temps, je pense qu'on
en conviendra facilement. Il y a plus de chances d'avoir des résultats
si l'étalement se fait sur une base de quelques années que si on
prétend tout concentrer dans une année.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 16: "Contrat négocié par le SAG pour le
renouvellement du contrat de location du système A. P. L de I. P. Sharp
Associés ltée pour une période de douze mois. " J'ai une
question à poser avant de vous donner la parole. Je ne comprends pas de
quelle façon vous chiffrez cet engagement. C'est un engagement de 54
915, 00 $ pour 1988-1989 et il y a un autre engagement de 39 225 $ pour
l'année 1989-1990. Est-ce que vous le considérez comme un seul
engagement ou comme deux engagements?
Mme Couture: C'est un seul engagement. Par contre, le nouveau
guide de rédaction du Conseil du trésor nous demande de diviser
l'engagement sur les années budgétaires. Donc, il est
divisé en deux. C'est un seul engagement qui va totaliser...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Pourquoi le total
n'apparaît-il pas? Il me semble que, quand on accepte un engagement, on
accepte le total de l'engagement et non celui des parties. À moins d'en
faire deux engagements?
M. Ryan: Si on prend du 28 août au 31 mars, ça fait
à peu près huit mois et, du 1er avril au 27 août, ça
fait...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Ce que j'entends,
M. le ministre, c'est qu'on est...
M. Ryan: On a le partage de la somme, en tout cas, qui s'explique
par la longueur de la période.
Le Président (M. Parent, Sauvé): On devrait
accepter ici, le total. Remarquez bien que ce n'est pas par paresse, on peut la
faire, l'addition. SI on accepte des engagements financiers, il serait
peut-être plus logique d'accepter le montant global de l'engagement
financier.
M. Ryan: Très bien.
M. Boudreau: C'est le formulaire du Conseil du trésor.
M. Ryan: Je marche toujours avec le livre du maître,
excusez-moi. Le total, c'est 94 140 $. Vous avez parfaitement raison, M. le
Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela étant
dit, M. le député...
M. Ryan: La demande est faite à nos services de voir
à vous accommoder la prochaine fois.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est beaucoup
plus facile pour les membres de la commission d'utiliser...
M. Ryan: D'accord.
Une voix: On va le mettre.
M. Boudreau: C'est le formulaire du Conseil du trésor.
Eux, ils veulent qu'on le fasse comme ça, donc...
M. Ryan: S'ils ne veulent pas, M. Boudreau, ça ne marche
pas comme cela.
M. Boudreau: Mais le Conseil du trésor... il faut se
plier...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Comment ça?
Est-ce qu'il y aurait un Conseil du trésor directif?
Une voix: Oui.
M. Boudreau: Non, incitatif.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Vérifié.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 17, de l'ordre de 30 000 $: "Subvention à titre d'aide
financière. Activité: Aide financière" l'Association
québécoise des professeurs de français du Québec.
"
M. Gendron: Statutaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 17
est vérifié. À l'engagement 18: "Contrat par soumissions
publiques, de l'ordre de 137 247 $, contrat de services pour la privatisation
des activités d'opération des équipements du Centre de
traitement pour la période du 4 juillet 1988 au 31 mars 1989. "
M. Gendron: Ici, j'aimerais que le ministre de l'Éducation
nous indique de quelle privatisation il s'agit. "La privatisation des
activités d'opération des équipements du Centre de
traitement", qui va assumer la responsabilité entre-temps si c'est dit
juste comme ça? Le ministère de l'Éducation décide
de confier cette responsabilité aux Services de gestion Quantum
Itée, pourquoi? Est-ce qu'il va sauver des coûts? Et depuis quand
cette orientation... On dit que c'est pour la période du 4 juillet 1988
au 31 mars 1989; est-ce que c'est limité dans le temps et vous
réassumez vos responsabilités que les activités
d'opération des équipements du Centre de traitement ne seront
plus privatisées après cette période?
M. Ryan: Je vais demander à M. Gravel de fournir des
explications; ensuite, je pourrai compléter au besoin. Autant que la
vérité soit donnée d'abord.
M. Gravel: Le dossier en question consiste à confier une
partie de notre secteur d'activité, la salle d'ordinateur, au secteur
privé. La partie en question, c'est une partie des tâches qui
concerne la manipulation, le montage des bandes magnétiques, s'occuper
des impressions... C'est strictement une partie de ces activités qui est
visée. Nous avions du personnel occasionnel qui faisait ces
tâches, dont les contrats expiraient. On a étudié toutes
les solutions possibles, soit envisager d'autres occasionnels, donner au
privé ou mettre des postes permanents. Effectivement, à la suite
du comité des responsables en informatique, une étude qui a eu
lieu sur le domaine du secteur des activités, il a été
convenu que tout le secteur des activités est un secteur qui
était porté à disparaître à très court
terme en raison de l'automatisation. C'est donc tout un corps d'emploi qui est
appelé à disparaître assez prochainement dans le domaine
des activités informatiques. Quand on a vu ce secteur d'activité
comme tel, on a, en tout cas, analysé selon les coûts et les
enjeux par rapport à la possibilité des occasionnels - je ne
parlerai pas des postes permanents parce qu'H n'y a aucune avenue ou
débouché possible dans ce cas - on sauvait aux alentours de 50
000 $ par année avec
une firme. De ià, on a demandé des soumisions publiques et
la firme Quantum a soumissionné pour le projet.
C'est un appel d'offres qu'on a fait d'une durée de trois ans et
on est en contact avec le Conseil du trésor sur ce sujet et il y a eu
des communications avec le syndicat des fonctionnaires pour l'activité.
On a des lettres...
M. Gendron: Donc, le chiffre qui apparaît ici
réfère juste à une année financière...
M. Gravel: Effectivement.
M. Gendron:... parce que ça se termine le 31 mars. Mais
vous avez déjà dans votre idée qu'il n'est pas question de
revenir avec des occasionnels. Vous allez probablement garder la formule
puisque...
M. Gravel: Effectivement.
M. Gendron:... elle est signée pour trois ans.
M. Gravel: C'est ce qu'on préconise, avec un
renouvellement annuel pour la firme.
M. Gendron: Ces firmes n'ont pas l'air de courir les rues.
Comment se fait-il qu'il y ait juste une soumission? (20 h 30)
M. Gravel: La simple raison, c'est qu'on n'a pas confié
tout notre secteur d'opération. Les autres firmes, les grosses firmes
préfèrent avoir tout le secteur. Autrement dit, on a gardé
les belles tâches, l'opération de pupitreur, pour enrichir la
tâche de notre personnel permanent, c'est-à-dire que les firmes
n'étaient pas intéressées aux aspects restants, mais elles
ont toutes été invitées à soumissionner.
M. Gendron: Vous avez eu juste une soumission?
M. Gravel: Juste une soumimssion et c'est une firme de services
plus auxiliaire plutôt que...
M. Gendron: Selon le ministère, avez-vous
évalué assez serré, même s'il y a juste une
soumission...
M. Gravel: Oui.
M. Gendron:... pour voir si le prix correspond à des
évaluations que vous auriez faites?
M. Gravel: Oui, on l'a évalué par rapport aux
ressources occasionnelles qu'on avait et par rapport à d'autres
coûts. Selon ces alternatives, nous en sommes arrivés au meilleur
prix. Dans l'ancien format, on ne pouvait pas arriver en bas de 250 000 $
annuellement, tandis que là, sur une base annuelle, on prévoit
environ 197 000 $ ou 200 000 $, d'après le contrat à signer.
M. Gendron: Qu'arrivera-t-il de ces occasionnels?
M. Gravel: Ces occasionnnels sont comme tous les autres, ils
s'inscrivent à d'autres ministères. C'est un secteur où la
main-d'oeuvre qualifiée, pour le peu de qualification que ça
exige, est répandue mais où l'opportunité est rare.
M. Gendron: Combien y en avait-il?
M. Gravel: II y en avait huit.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres questions?
M. Gendron: Pensez-vous que la firme qui a eu le contrat peut
éventuellement se servir du personnel qui était au
ministère pour exécuter ces tâches?
M. Gravel: Elle a effectivement engagé deux occasionnels
sur les huit qu'on avait; les autres ont été approchés,
mais ils ont refusé carrément ou avaient autre chose ou d'autres
emplois en vus.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 19, de l'ordre de 1 100 000 $: "Subvention normée du
ministère de l'Éducation à la Société
Radio-télévision du Québec pour la réalisation du
plan de production et de distribution de matériel audiovisuel à
caractère éducatif pour l'exercice financier 1988-1989. " Est-ce
qu'il y a des questions?
M. Ryan: C'est un point très important, M. le
Président. Il y a à peu près un an et demi ou deux ans,
nous avons transféré à Radio-Québec les services de
production radiotélévisé qui étaient logés
jusque là au ministère de l'Éducation, qui était
responsable en particulier de la très populaire émission
"Passe-partout". L'entente intervenue entre le ministère et
Radio-Québec prévoyait que le ministère puisse garder
chaque année une partie des budgets qui iront aux émissions
auxquelles il est immédiatement intéressé et dont il est
le distributeur, pour ne pas perdre toute influence sur la production.
L'arrangement que nous avons, c'est que nous finançons une partie des
coûts de la production, mais tout le personnel, toutes les ressources
matérielles ont été transférées de l'autre
côté, à l'occasion de l'adoption de cette loi il y a deux
ans.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci de vos
explications, M. le ministre. M. le député d'Abitibi-Ouest,
avez-vous une intervention?
M. Gendron: Non, ça va.
Septembre
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
L'engagement 19 est donc terminé. Je vous invite à prendre votre
cahier à couverture jaune, qui a pour titre "Engagements financiers du
mois d'octobre". Je vous informais ce matin que le Conseil du trésor
avait jugé à propos de regrouper les engagements financiers des
mois de septembre et octobre. J'appelle l'engagement 1, de l'ordre de 29 074 $:
"Prêt de services pour la consignation sur des formulaires de saisie, la
description des ouvrages ou documents du Centre documentaire du Conseil
supérieur de l'éducation. "
M. Gendron: Je ne le ferai pas de nouveau ce soir, mais je pense
que le ministre de l'Éducation devrait prendre l'engagement, sur lequel
il a semblé être d'accord avant la période d'arrêt de
nous donner également les informations concernant ces types de
personnels. Ici, je pense que ça s'applique de la même
façon, c'est un prêt de services.
M. Ryan: Je voudrais ajouter une chose ici. Il pourrait
être intéressant de savoir ça, mais supposons que ce ne
soit pas des salariés en disponibilité, on a de bonnes chances de
présumer que s'ils libèrent les postes qu'ils occupent dans leur
commission scolaire pour une période d'un an, ils seront
remplacés pendant ce temps par des disponibles. Il ne faudrait par
oublier cette dimension non plus.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement est
vérifié. Je vous convie deux pages plus loin, à
l'engagement 1 du mois de septembre 1988. C'est un engagement de l'ordre de 56
744 $: "Prêt de services pour la préparation de diverses
épreuves de français. "
M. Ryan: Les engagements 1, 2, 3, et 4 sont des cas de même
nature.
M. Gendron: Exact, je n'ai pas de...
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce
terminé pour les engagements 1, 2, 3 et 4?
M. Gendron: Oui, avec encore une remarque additionnelle. Je pense
que le ministère peut très bien nous fournir l'information de la
scolarité et l'échelon d'expérience. Cela nous permettra
de faire des vérifications concernant les salaires de ces personnes.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'ai ça,
aux engagements concernant des prêts de services, M. le
député d'Abitibi-Ouest, jusqu'à l'engagement 16
inclusivement.
M. Gendron: Si vous en avez jusqu'à l'engagement 16
inclusivement, je vous dis. Vérifié, jusqu'à l'engagement
16 inclusivement.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Vérifié, jusqu'à l'engagement 16 inclusivement.
J'appelle l'engagement 17, un engagement de 99 600 $...
M. Ryan: Vous êtes à quel numéro?
Le Président (M. Parent, Sauvé): À
l'engagement 17 de septembre 1988, M. le ministre.
M. Gendron: Les autres étaient tous des engagements de
même nature.
Le Président (M. Parent, Sauvé): "Subvention
à titre d'aide financière ayant pour objectif la consolidation et
le développement des différents dossiers: tels la campagne sur la
qualité du français et la formation professionnelle, etc. "
Nous avons approuvé en bloc, M. le ministre, les engagements
jusqu'à l'engagement 16 inclusivement.
M. Ryan: Très bien, j'ai compris. Compris et
apprécié.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je n'en doute pas,
M. le ministre. Vous savez apprécier.
M. Ryan: Quand le député d'Abitibi-Ouest veut
marcher moins vite, on sait qu'il en est capable.
M. Gendron: C'est ce que j'ai pensé. Je n'ai pas besoin de
refaire cette démonstration.
M. Ryan: Regardez, les postes 17, 18?
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 17,
M. le ministre.
M. Ryan: L'engagement 17 est un engagement qui demande
peut-être quelques explications. Le Conseil pédagogique
interdisciplinaire du Québec est un organisme qui regroupe les
enseignants par spécialité professionnelle. Par exemple, il y a
l'Association des professeurs d'anglais langue seconde, l'Association des
professeurs de sciences, l'Association des professeurs de géographie,
l'Association québécoise des professeurs de français, etc.
Il les regroupe par discipline, suivant un mode de regroupement qui
n'est pas relié à l'affiliation syndicale. C'est un autre
mode de regroupement des enseignants. Ce cartel d'associations professionnelles
a un secrétariat qui s'appelle justement le Secrétariat du
conseil pédagogique interdisciplinaire; elles sont regroupées
dans cet organisme. Chaque année, le ministère donne une
subvention à l'organisme parce qu'il est bien placé pour faire
des travaux de caractère pédagogique et faire avancer cette
dimension dans le système. Au cours de la dernière année,
le conseil pédagogique s'est particulièrement employé
à s'engager dans la promotion du plan d'action pour le renforcement du
français dans les écoles. Il a fait un travail magnifique,
organisé des épreuves auxquelles ont participé des
milliers de jeunes dans tout le Québec, des enseignants
également. Il a contribué beaucoup au succès assez
phénoménal que remporte le plan d'action en français.
Alors, nous sommes intéressés à continuer de collaborer
avec cet organisme. Cela dispense le ministère de s'ériger en
patron universel de tous les concours. Il le fait à bon compte, le fait
très bien. Cela nous permet de les encourager sans que la longua manus
du ministère soit toujours là.
M. Gendron: Est-ce vous, M. le ministre, qui avez exigé
qu'ils mettent l'accent sur... appelons ça la promotion de la meilleure
qualité du français, ou si c'est dans leur présentation
pour justifier une demande d'aide financière cette année qu'ils
ont indiqué qu'ils avaient l'intention de mettre l'accent sur cette
campagne promotionnelle du bon français?
M. Ryan: L'initiative est venue d'eux. Je n'ai pas posé de
condition.
M. Gendron: Vous le financez à même votre enveloppe
discrétionnnaire.
M. Ryan: Celui-ci, je ne pense pas. Je pense que oui, n'est-ce
pas M. Boudreau?
M. Boudreau: Oui.
M. Ryan: Oui, cela ne me surprend pas. Mais on le fait
volontiers.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 17
est-il vérifié?
M. Gendron: Ce n'était pas le début de votre
phrase! Pour quelqu'un qui le fait volontiers, ce n'est pas ça...
M. Ryan: Non, non, mais c'est parce que vous ne connaissez pas
tout le contexte. Toute interprétation négative que vous en
tireriez serait complètement injustifiée. D'ailleurs, quand on
voit qu'ils en prennent trop long, on fait augmenter le montant.
M. Gendron: Je veux juste vous rappeler, M. Ryan, sans...
M. Ryan: N'est-ce pas, M. Boudreau? Quand on voit que vous en
prenez trop, on fait augmenter le montant.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Vous avez toujours
la parole, M. le député.
M. Gendron: M. le ministre.
M. Boudreau: Quelques tours de force aidant!
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député, vous avez toujours la parole.
M. Gendron: Oui. Je veux avoir l'attention du ministre.
Je veux juste vous rappeler que vous regarderez le montant qui est
là; par rapport à ce que je vous ai demandé, il n'y a rien
là. Alors, j'espère que je vais avoir une réponse
positive.
M. Ryan: Si la réponse ne vous a pas déjà
été donnée, je tancerai la responsable qui était
supposée avoir une réponse immédiate pour vous.
M. Gendron: Engagement 18.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 17
est vérifié. J'appelle l'engagement 18. Une subvention de l'ordre
de 25 000 $. "Subvention à titre d'aide financière pour la
réalisation de différentes activités telles: la
consolidation et le fonctionnement de son centre de ressources, la mise en
place de nouveaux chapitres régionaux et l'animation des chapitres, etc.
"
M. Gendron: On est rendu à l'engagement 18, M. le
ministre!
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'engagement 18 est vérifié?
M. Gendron: Je comprends!
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 19. Subvention de l'ordre de 228 045 705 $. "Subvention
prévue de fonctionnement des établissements privés pour
l'année scolaire 1988-1989 par établissement. " M. le
député.
M. Gendron: Juste un instant.
Même si le ministre laissait voir, lorsqu'on a regardé
l'année 1987-1988, que le téléphone était
silencieux et qu'il n'y avait pas de demandes exagérées, il faut
constater qu'il y a quand même un écart de 18 000 000 $ de plus
pour la présente année.
Première question: Est-ce que ce montant
additionnel s'explique uniquement par l'inclusion dans le budget des
deux institutions privées qui ont reçu une bonification?
Personnellement, j'en doute, mais je pose la question. Si ce n'était pas
le cas, comment expliquez-vous un écart tout de même de 18 000 000
$?
M. Ryan: D'abord, je préciserai que le coût des
bonifications et des statuts nouveaux octroyés pour 1988-1989
s'élève à 2 187 123 $, et le reste est attribuable aux
augmentations salariales et également aux augmentations d'effectifs.
Ah oui, il y a ça qu'il ne faut pas oublier...
M. Gendron: C'est ce que je veux savoir: le budget de
Marie-de-France et de Stanislas?
M. Ryan: Oui, c'est cela. On va vous le donner.
M. Boudreau: 5 000 000 $, les deux ensemble.
M. Gendron: Les deux ensemble: 5 000 000 $?
M. Ryan: Ils n'étaient pas compris dans le tableau
précédent, comme vous le savez. Voyez-vous la différence,
mettez - combien j'ai dit - 2 100 000 $. En fait, je pense qu'on avait plus que
ça dans les crédits. M. Boudreau, vous m'en avez pris pour les
périmés là-dessus, si je me réveille à
temps!
Non, non, soyez... Ne vous inquiétez pas, vous savez que je ne
joue pas là-dedans.
M. Boudreau: Attendez un petit peu.
M. Ryan: Là-dessus, on n'a pas employé tout ce qui
était octroyé. Je pense que ça allait chercher un peu plus
que ça, mais c'est parce qu'on est modéré. On ne donne pas
de choses à tort et à travers, et il faut que les gens fassent
leur preuve.
Maintenant, si on ajoute Marie-de-France et Stanislas, 2 000 000 $, et 5
000 000 $ pour l'autre, il reste 3 000 000 $ pour les augmentations d'effectifs
et de salaires. Ce n'est pas grand-chose.
M. Gendron: C'est quoi votre petit laïus sur les
périmés? Les périmés, dans les crédits qui
fonctionnent sur les clientèles, ça ne va pas bien, bien.
M. Ryan: L'argent qu'il y avait pour des statuts nouveaux.
M. Gendron: Oui. Non, non, mais au moins pour...
M. Ryan: Là, on peut prendre du
périmé là- dedans, mais M. Boudreau me dit qu'il n'en a
pas pris.
M. Gendron: C'est ça, mais le Journal des
débats, II ne faut pas que quelqu'un croie qu'il y a moyen de
périmer ces crédits; cela ne fonctionne pas comme cela. Vous ne
pouvez pas périmer des crédits là.
M. Ryan: Non, mais pour les statuts nouveaux, oui.
M. Gendron: Oui, pour les nouveaux, je comprends.
M. Ryan: C'est ce que je demandais à M. Boudreau.
M. Gendron: Les nouveaux, je comprends, cela prend une
autorisation du ministre. (20 h 45)
M. Ryan: Non, mais c'était ma question, quand même.
Étant donné la modération du ministre, le sous-ministre
peut être tenté de prendre une partie de ça. C'est ce qu'il
faut que vous compreniez.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
M. Gendron: Attendez un peu. Un instant M. le Président.
Si quelqu'un prétendait que, depuis trois ans, l'augmentation globale
des enveloppes pour le secteur privé est de l'ordre de 20 % contre 10 %
à 12 % pour le secteur public, est ce que vous partageriez cette
assertion?
M. Ryan: On pourrait peut-être en parler un petit peu plus
tard ce soir, si vous le voulez. J'ai des chiffres qu'on essaie de colliger. Je
vais être plus en mesure de donner des chiffres pour le secteur public
tantôt, pour les trois ou quatre dernières années.
Maintenant, pour le secteur privé, il faudrait tenir compte, tout
d'abord, des cas de Stanislas et de Marie-de-France. Il faudrait tenir compte
des statuts nouveaux. C'est une affaire différente. En plus, il y a des
augmentations d'effectifs sur lesquelles nous n'avons pas de contrôle. Si
nous donnons, par exemple, une DIP à un collège privé et
que sa clientèle augmente de 25 unités l'année suivante,
bien nous payons pour toutes les unités. Quand même, on va
répondre à votre question franchement dès que j'aurai les
données.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 19
est vérifié. J'appelle l'engagement 20 qui est de l'ordre de 3
973 812 200 $, subvention normée. "Subvention prévue au
fonctionnement des commissions scolaires pour le secteur des jeunes et des
adultes pour l'année scolaire 1988-1989 par commission scolaire. "
M. Ryan: Je voudrais juste donner une précision. Ce
montant, tout en étant établi le plus sérieusement
possible, reste un montant provisoire. Comme vous le voyez, c'était
daté de septembre 1988. Le montant ferme ne peut être
établi qu'après qu'on a la connaissance exacte des
clientèles au 30 septembre. De plus, il peut arriver d'autres
modifications dans l'année et toutes sortes d'ajustements et la
finalisation de tout ceci ne se fait que lorsqu'on connaît les
états financiers des commissions scolaires pour l'année et qu'on
est en mesure de faire tous les ajustements nécessaires. C'est un
chiffre fiable quand même, moyennant ces réserves.
M. Gendron: Ici, M. le ministre, j'avais demandé des
informations concernant les cours de langue seconde offerts aux adultes par la
CECM, entre autres. Est-ce que vous avez ces informations?
M. Ryan: Oui, il y a M. Couture de la Direction de
l'éducation des adultes qui est ici ce soir et je pense qu'il pourrait
nous fournir, avec plaisir, les informations a ce sujet que vous aviez
déjà requises. J'ai veillé à ce qu'il soit ici ce
soir pour qu'on puisse parler même d'éducation des adultes, si
cela se présente, mais comme le mot "adulte" est là, je comprends
très bien le joint.
M. Gendron: Ce n'est pas à cause du mot; c'est en raison
du fric.
M. Ryan: Si vous n'avez pas d'objection, pourriez-vous
résumer la question que vous aviez posée?
M. Gendron: La question que j'avais posée concernait le
fait que la CECM avait offert à sa clientèle adulte des cours
d'anglais pour lesquels elle recevait une subvention du Secrétariat
d'État. Certains ont prétendu que le fait qu'elle soit en mesure
d'offrir ces cours d'anglais, c'était à la suite d'une subvention
du Secrétariat d'État. Je ne le sais pas. Ce n'est pas ce que je
dis. Je demande quelle est la situation de la CECM par rapport à son
offre de cours d'anglais, langue seconde, et comment est-ce financé?
Est-ce que c'est dans l'enveloppe ouverte, oui ou non?
M. Couture: Alors, nous avons demandé à la
Commission des écoles catholiques de Montréal de nous fournir des
informations relativement à cette information à laquelle vous
faites allusion, et à la suite de notre enquête, nous avons obtenu
les informations suivantes: d'une part, il est exact que la commission a
donné des enseignements en langue seconde à des adultes, selon le
régime à temps complet. Vous savez que la définition du
temps complet, dans nos règles budgétaires et instructions,
consiste à donner 15 heures et plus par semaine.
D'autre part, il est exact que les subventions du ministère de
l'Éducation ont servi à ces prestations. Maintenant, il faut
distinguer entre l'enveloppe ouverte, qui, évidemment, est prévue
pour les démarches vers l'obtention d'un diplôme d'études
secondaires, et l'enveloppe, dite fermée, pour l'enseignement des
langues secondes, laquelle est disponible à tout adulte qui, bien
qu'ayant un diplôme d'études secondaires, voire
collégiales, peut accéder à des formations en langue pour
des motifs, disons, de culture personnelle ou pour augmenter son
employabilité.
Donc, les informations que nous avons indiquent que la plupart des
personnes qui ont bénéficié de ces formations en langue
seconde ont puisé à l'enveloppe dite fermée de 4 000 000 $
que le ministère de l'Éducation administre avec les 82
commissions scolaires mandatées en éducation des adultes.
Maintenant, il existe des possibilités. Un certain nombre d'adultes ont
pu bénéficier de formation en langue seconde a même
l'enveloppe ouverte, lorsque ceux-ci se sont inscrits pour l'obtention d'un
diplôme d'études secondaires à des formations à
temps partiel dispensées d'une manière intensive.
Alors, je m'explique. Une formation à temps partiel: certaines
personnes peuvent s'inscrire à un cours de 90 heures qui leur est
dispensé à raison de 30 heures par semaine. Alors, il est
apparenté à une formation à temps complet, bien que,
techniquement, il soit considéré, dans nos règles
budgétaires, comme étant un cours à temps partiel, mais
dispensé de manière intensive.
Donc, certaines personnes ont reçu ces formations à
même l'enveloppe ouverte. Nous nous sommes assurés que la
Commission des écoles catholiques de Montréal administrait le
régime pédagogique qui, dans le fond, est publié par
l'instruction du ministère de l'Éducation qui en tient lieu et
qu'elle respectait les règles budgétaires. Je ne sais pas si
ça répond à votre question.
M. Gendron: Oui. Peut-être une question additionnelle. La
CECM a aussi accepté de prendre des prestataires
d'assurance-chômage dans sa formation en anglais. En tout cas - seulement
pour finir - nous avons eu l'information selon laquelle elle en a pris. La
question est la suivante: lorsqu'elle leur a permis de suivre des cours, elle
les finançait comment, ces cas-là?
M. Couture: Disons que les personnes qui ont
bénéficié de prestations d'assurance-chômage en
raison de l'article 39 de la loi s'étaient présentées
d'elles-mêmes à la Commission des écoles catholiques de
Montréal pour bénéficier d'une formation à temps
complet. Donc, il est exact que certaines personnes ont pu
bénéficier de l'article 39 de la Loi sur
l'assurance-chômage parce qu'elles ont reçu des formations
à temps complet, c'est-à-dire de 25 heures par semaine et plus
pendant un certain nombre de semaines.
Conséquemment, l'enveloppe du ministère de
l'Éducation a été utilisée en partie pour
ces quelques personnes qui ont été inscrites sur cette
recommandation, effectivement.
M. Gendron: De quelle enveloppe parlez-vous?
M. Couture: Nous ne savons pas encore combien parmi elles
étaient à l'enveloppe ouverte. Il y a 135 cas; j'ai
demandé des informations au bureau d'Emploi et Immigration Canada. Il y
a 135 personnes qui ont bénéficié de cette formation en
langue seconde dont les coûts n'étaient pas imputés
à l'enveloppe ouverte uniquement.
Évidemment, l'enveloppe de 4 000 000 $ dont je vous parlais tout
à l'heure a servi principalement à financer ces activités
de formation. Un certain nombre parmi elles ont puisé à
l'enveloppe ouverte. Mais il faut savoir que la personne qui se
présentait à la commission scolaire pour obtenir ces services
prétendait s'être inscrite pour obtenir un diplôme
d'études secondaires. Du moins, c'est l'information que j'ai en ce
moment.
M. Gendron: Écoutez, j'espère que le ministre a
entendu. Comment un prestataire d'assurance-chômage peut-il
prétendre suivre une formation à temps plein et, à ce
moment-là, puiser à môme l'enveloppe ouverte alors que,
normalement, il ne se qualifie pas?
M. Couture: C'est-à-dire que la réglementation
concernant cette disposition à l'assurance-chômage permet à
une personne qui fait la démonstration qu'elle suit des cours en langue
seconde, français ou anglais...
M. Gendron: Oui.
M. Couture:... pour augmenter ses chances d'emploi, la
réglementation prévoit qu'elle peut bénéficier de
l'assurance-chômage pendant la formation.
M. Gendron: À temps plein?
M. Couture: Oui. C'est considéré comme étant
une mesure pour augmenter l'employabilité.
M. Gendron: Oui?
M. Couture: Pour augmenter les chances d'emploi. Donc, vous voyez
ce qui arrive. C'est que les personnes peuvent poursuivre un double objectif.
La personne poursuit un double objectif, celui d'augmenter ses chances d'emploi
mais en même temps celui d'obtenir son diplôme d'études
secondaires.
M. Gendron: J'y pense, vous avez raison, toujours sur le
critère de l'employabilité sauf qu'il y a l'autre problème
et je pense que c'est sur celui-là que j'aurais dû l'adresser.
C'est qu'elle ne peut pas être prestataire d'assurance-chômage et
être inscrite à la formation d'un cours qui donne un diplôme
secondaire.
M. Couture: À moins qu'il ne soit prévu à
une entente.
M. Gendron: Oui.
M. Couture: Comme c'est le cas, d'ailleurs, selon l'accord
Canada-Québec. Vous avez des personnes qui reçoivent soit des
allocations de formation, soit une prestation d'assurance-chômage, l'une
ou l'autre, et elles sont inscrites à des activités de formation.
Donc, pendant tout...
M. Gendron: Mais pas en vue d'obtenir un diplôme. Vous
dites oui?
M. Couture: Oui.
M. Gendron: Même en vue d'obtenir un diplôme.
M. Couture: Certainement. Les programmes de formation que le
ministre de l'Éducation offre au fédéral, dans ces
cas-là, sont des programmes homologués pour lesquels nous pouvons
décerner un diplôme d'études professionnelles ou un
certificat d'études professionnelles qui mène donc à une
sanction officielle.
M. Gendron: Le problème qu'on voit et selon les
informations qu'on a eues c'est qu'il y en a qui en ont fait longtemps. Il me
manque un cours d'anglais, supposément, pour avoir mon diplôme de
secondaire V ou IV, peu Importe - c'est à titre théorique - je ne
ferai pas pendant 25 semaines 25 heures d'anglais. Me comprenez-vous?
Là, quand je fais 25 heures par semaine pendant 25 semaines, que je pige
dans l'enveloppe, je prétends que vous autorisez quelque chose qui est
illégal, qui ne correspond pas à l'esprit de l'enveloppe; et ce
dont vous me parlez dans l'entente, vous avez raison de dire que cela se peut
dans l'optique de l'obtention d'un diplôme d'études
collégiales. Mais pas 25 heures pendant 25 semaines parce que ce n'est
pas cela le régime pédagogique qu'on m'imposerait pour obtenir
mon diplôme de secondaire IV ou V, si je le faisais pour compléter
le cours que j'aurais échoué.
M. Couture: Tout d'abord, je voudrais préciser que dans le
cas des langues secondes, M n'y a pas d'entente entre le fédéral
et le Québec pour dispenser un programme de formation en langues
secondes. Nous avons fait allusion à l'accord Canada-Québec, tout
à l'heure, simplement pour vous offrir l'information voulant que, de
plus en plus, le ministère de l'Éducation offre des programmes
pour lesquels il permet une sanction, donc un diplôme. Il offre un
diplôme.
Je vous ai donné cette information. Mais il n'y a pas d'entente
entre le fédéral et le Québec en ce qui concerne des cours
de langue. Première des choses, je pense qu'il faut bien préciser
cela.
Deuxièmement, effectivement, l'esprit des règles
budgétaires et de l'instruction sur l'organisation de la formation veut
que toute personne qui veut accéder à des études de base
le fasse dans la perspective d'obtenir un diplôme d'études
secondaires. On ne s'attend donc pas que ces personnes s'inscrivent uniquement
à des cours d'anglais, à moins qu'elles n'aient besoin que de
ceux-ci pour compléter leur scolarité ce qui, m'a-t-on dit, dans
certains cas, peut se produire. (21 heures)
M. Gendron: Pas en 25 semaines.
M. Coulure: Pas nécessairement pendant 25 semaines.
D'ailleurs, je crois que toutes les personnes qui ont
bénéficié de cette formation n'ont pas été
pendant 25 semaines en formation en langue. Certaines l'ont été
pendant 12 semaines, d'autres pendant 15 semaines. Je n'ai pas les statistiques
en main. Il faudra vérifier cela. À ce moment-ci, le
ministère a publié un guide pour les commissions scolaires afin
de les inviter à structurer les profils de formation des adultes en
respectant l'esprit des règles budgétaires et de l'instruction
sans pouvoir toutefois éliminer totalement la possibilité que
certains adultes reçoivent d'un enseignement à temps complet.
Comme je le disais tout à l'heure, s'il leur manque quelques cours,
à ce moment-là, évidemment, on va le leur offrir pour
terminer leur diplôme d'études secondaires.
M. Gendron: Mais à la CECM, est-ce que vous seriez capable
de nous dire combien il y a d'adultes qui étaient inscrits à
l'enveloppe ouverte, combien l'étaient à l'enveloppe
fermée et combien étaient des prestataires d'aide sociale?
D'assurance-chômage, excusez-moi.
M. Couture: Oui, je peux vous donner ces statistiques, mais pas
aujourd'hui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Alors, pouvez-vous
les faire parvenir par le biais du ministre...
M. Gendron: J'aimerais recevoir cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé):... au
secrétaire de la commission? Cela va?
M. Gendron: Cela ne sera pas long.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Allez, M. le
député.
M. Gendron: Mon autre question... M. Couture, l'autre question
est la suivante: Est-ce que vous croyez qu'il y a d'autres commissions
scolaires que la CECM.
M. Couture: À notre connaissance, il y a deux commissions
scolaires qui ont organisé des cours de formation en langue seconde
à temps complet, soit la commission scolaire Sault-Saint-Louis et la
CECM. J'ai obtenu des informations de ces deux commissions scolaires qui,
effectivement, attestent que 135 personnes ont reçu la formation dans ce
cadre en relation avec l'article 39 de la Loi sur l'assurance-chômage.
Mais, comme je vous l'ai dit, la plupart étaient des personnes inscrites
à l'enveloppe fermée, ce qui serait parfaitement conforme aux
règles et à l'instruction. Mais, un certain nombre ont
bénéficié de leur formation par l'enveloppe ouverte parce
qu'elles poursuivaient à ce moment-là leur diplôme
d'études secondaires.
M. Gendron: On aurait eu l'information voulant que la CECM aurait
cessé d'offrir ces cours de formation en langue seconde. Est-ce que
c'est exact?
M. Couture: Nous avons demandé par écrit aux deux
commissions scolaires de cesser d'organiser des formations en langue seconde
à temps complet dans la mesure où, évidemment, ceci
n'était pas préjudiciable à la démarche d'un adulte
qui veut obtenir son diplôme et à qui il ne faut donner que des
cours d'anglais pour terminer, même d'une manière intensive.
M. Gendron: Quelle est l'idée de leur avoir demandé
de cesser si cela était conforme aux règles, aux termes de
l'enveloppe ouverte et de l'enveloppe fermée? Quelles sont les raisons
pour lesquelles le ministère leur a demandé de cesser?
M. Couture: Parce que l'esprit des règles et de
l'instruction sur l'organisation veut que les adultes qui
bénéficient de l'allocation du ministère de
l'Éducation s'inscrivent pour l'obtention d'un diplôme
d'études secondaires. En d'autres termes, un cheminement normal vers
l'obtention d'un diplôme doit normalement permettre à un adulte de
suivre des cours de français, de mathématiques, d'anglais, mais
pas uniquement des cours d'anglais langue seconde ou de français langue
seconde.
M. Gendron: Merci surtout de vos précisions. Mais, en tout
cas, un commentaire au ministre pour finir. Ceia confirme pas mal ce que j'ai
plaidé ce matin et ce qu'on plaide depuis un bout de temps, soit qu'il y
avait un problème, du moins quant à l'esprit que la commission
scolaire donnait à l'application des règles budgétaires
qui, manifestement, d'après moi, ne permettaient pas d'offrir des
formations à temps complet en langue seconde à l'intérieur
de l'obtention d'un diplôme d'études secondaires.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Avant de
déclarer terminé l'examen de cet engagement financier, je
vous ferai remarquer qu'en plus des 3 173 812 200 $, on doit ajouter une somme
de 147 447 850 $. Alors, est-ce que cela va? Terminé.
J'appelle l'engagement 21. C'est une subvention prévue du service
de la dette des commissions scolaires pour l'année scolaire 1988-1989 et
par commission scolaire. Alors, je vous invite à vérifier la
liste de l'annexe 3 où apparaissent les montants et les commissions
scolaires.
M. Ryan:... pendant neuf ans que c'est une chose qu'on n'aime pas
trop à se faire rappeler, j'imagine.
M. Gendron: Je ne sais pas de quoi vous parlez. Où est-on
rendu, M. le Président?
M. Ryan: On est rendu à l'engagement 21.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 21,
M. le député.
M. Gendron: On va le regarder. Je n'ai pas peur. Je n'ai peur de
rien mol.
M. Ryan: Je veux dire l'engagement 22. Est-ce que ce n'est pas
l'engagement 21, le service de la dette?
M. Gendron: Oui, l'engagement 21, c'est le service de la
dette.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Subventions aux
établissements publics. Le détail est à l'annexe 3.
M. Gendron: Oui. Le total est de 400 000 000 $?
M. Ryan: Oui.
M. Bouchard: De mémoire, ça tourne autour de 390
000 000 $ à 400 000 000 $.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Question? M.
Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député.
M. Ryan: Cela va monter un petit peu avec les investissements
qu'on fait dans le domaine...
M. Gendron: C'est ça. Ma question, c'est ça. Avant
de vous faire accroire que ça va monter un peu, j'aimerais bien prendre
connaissance des sommes...
Une voix: C'est quoi la réponse?
M. Gendron: Non, je n'ai pas la réponse. Je voudrais le
savoir parce que c'est relié à l'adoption de la provision qui est
prévue là pour financer le service de la dette. Le ministre dit:
Écoutez, ça va monter un petit peu parce qu'on a
été gentils. J'ai l'impression, des fois, que quand on est
très convaincu d'une chose, on ne prend pas autant de temps que
ça vous prend pour faire connaître les immobilisations que vous
avez autorisées. Si c'est si glorieux que ça, les
décisions que vous avez prises pour des sommes de 80 000 000 $, 85 000
000 $, qu'attendez-vous pour me faire savoir à quel endroit ces sommes
seront appliquées et quelle est la partie de vos décisions qui
ira sur le service de la dette pour l'année 1988-1989 concernant les
Immobilisations scolaires? Est-ce que ce ne seraient pas plutôt 20 000
000 $, 25 000 000 $, de décisions qui ont été prises?
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
ministre.
M. Ryan: Tout d'abord, si l'Opposition lit les journaux,
régionaux surtout, elle aura appris à peu près toutes les
décisions que nous avons prises parce qu'elles ont été
rendues publiques dans tout le Québec depuis l'été
dernier. Les journaux ont magnifiquement couvert les événements
qui ont entouré l'annonce de ces décisions. Si nous n'avons pas
donné la liste complète jusqu'à maintenant, c'est parce
que certaines décisions étaient encore à prendre. Il y
avait encore certains cas que nous n'avions pas réglés et nous ne
voulions pas qu'Hs aient l'impression qu'ils avaient été
laissés de côté. J'ai tenu une séance la semaine
dernière. Je pense que j'avais prévenu le député
d'Abitibi-Ouest que j'avais une séance à tenir avec mes
collaborateurs. J'ai tenu une séance avec eux. Nous avons
réglé la plupart des cas qui restaient en suspens. Je serai en
mesure sûrement, d'ici à la fin du mois de février, de
communiquer au député d'Abitibi-Ouest et à mes
collègues de la commission une liste complète de toutes les
décisions prises pour l'année 1988-1989 et aussi un certain
nombre de décisions qui connaîtront leur application
complète en 1989-1990, ou 1990-1991 dans certains cas. Quand on autorise
la construction d'une école secondaire polyvalente, cela ne se fait pas
dans un an, le député d'Abitibi-Ouest le sait très bien.
Cela prend de deux à trois ans. Il y en a une qui est en construction
dans le comté de Lévis. On n'a pas eu peur de donner une
école là, dans le comté de Lévis. Je ne pense pas
qu'il y ait eu beaucoup de polyvalentes dans des comtés libéraux
sous le gouvernement précédent. Oui. Nous avons donné une
école primaire dans le comté de Shefford.
M. Gendron: Les besoins sont dans nos comtés. Que
voulez-vous qu'on fasse?
M. Ryan: C'est ça, nous le reconnaissons. Ce n'est pas
acte de vertu, c'est acte de civisme
gouvernemental. Mais on va donner la liste complète avec beaucoup
de fierté.
Le Président
(M. Parent, Sauvé): Y a-t-il
d'autres questions à l'engagement 21?
M. Gendron: C'est plus un commentaire.
Le Président
(M. Parent, Sauvé): Commentez,
monsieur, commentez.
M. Gendron: Oui, je commente. Ce n'est pas en lisant les journaux
que je vais l'apprendre. Il y a des spécialistes de l'habillage qui sont
davantage de l'autre côté. Quand on est en Chambre, j'entends. Et,
dans ce sens, je veux dire: Écoutez, ça ne me dit rien de lire
les journaux régionaux pour apprendre ce que je veux savoir. Je suis
très intéressé à lire cela, mais je veux avoir les
chiffres par rapport aux engagements que le ministre avait laissé voir,
en tout cas, concernant les dépenses d'immobilisation imputables
à l'exercice financier en cours. On peut être
généreux comme ce n'est pas possible. Il y a trois ans, je pense,
on a annoncé pour la septième fois que, oui, le Trésor
avait autorisé les travaux au Centre hospitalier d'Amos. On est en 1989
et iI n'y a pas un piquet de planté. Excusez l'expression.
M. Ryan: Pour le député d'Abitibi-Ouest, le Centre
hospitalier d'Argenteuil n'est pas plus avancé.
M. Gendron: Oui, mais ça ne règle pas le
problème.
M. Ryan: C'est vrai. Je regrette, mais dans le cas des
écoles, les choses fonctionnent pas mal plus vite. La procédure
n'est pas la même. Je ne mets personne en cause, mais il y a beaucoup
d'écoles dont la construction ou le réaménagement ont
été autorisés au début de l'année et qui
seront inaugurées dès l'été prochain. Le
député d'Arthabaska peut en parler ici et beaucoup d'autres
peuvent en parier aussi. Le député de Rimouski sait quand on a
autorisé une école privée chez lui; ça n'a pas
été une affaire dans la semaine des trois jeudis. Cela a
été l'année même.
M. Gendron: Pour l'école privée, je le croirais. Il
n'y a pas de problème. Je suis d'accord.
M. Ryan: Et pour les écoles publiques... M.
Gardner:... secondaire public. M. Gendron: Oui. Bon!
M. Ryan:... si le député lit la presse
régionale, ce qui est très important quand on est dans
l'Opposition, il va se rendre compte qu'il y a eu un très grand nombre
d'inaugurations au cours des derniers mois.
M. Gendron: J'ai hâte d'en prendre connaissance. C'est ce
que je vous demande. J'ai hâte d'en prendre connaissance pour vous
envoyer une lettre de félicitations.
M. Ryan: Vos services doivent faire la cueillette de tous ces
événements. Je suis sûr que vous en serez
débordé.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
d'autres questions à l'engagement 21?
M. Gardner: II y en a eu des lettres de félicitations.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Terminé.
M. Gendron: Non, vérifié.
La Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'engagement 22, un engagement de l'ordre de 25 100 $.
M. Gendron: II n'y a pas de problème. Le
Président (M. Parent, Sauvé): Vérifié. M.
Gendron: II n'y a pas de question.
Octobre
Le Président (M. Parent, Sauvé): Je vous invite,
plus loin dans votre cahier, à l'engagement 1 pour le mois d'octobre
1988. C'est un engagement de l'ordre de 347 880, 26 $ de renouvellements de
contrats de location et d'entretien de deux unités de contrôle et
de neuf unités de disques pour une période de seize mois.
M. Gendron: Pas de commentaire.
Le Président (M. Parent, Sauvé):
Terminé.
M. Gendron: Non, vérifié.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, monsieur, la
vérification est terminée. L'engagement 2 au montant de 36 993 $.
"Prêt de services de M. Roger Girard pour l'élaboration d'un guide
pédagogique dans le cadre du programme d'enseignement moral et religieux
catholique de cinquième année du secondaire.
M. Gendron: Les engagements 2, 3, 4 et 5 sont dans le même
sens, M. le Président, que ce qu'on a eu l'occasion de discuter pour le
mois antérieur. Il s'agit de prêts de services.
Le Président (M. Parent, Sauvé): C'est
ça.
M. Gendron: La remarque générale que j'ai eu
l'occasion de faire s'applique.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci.
Terminé. J'appelle l'engagement 6. C'est un contrat
négocié de l'ordre de 72 358 $. "Contrat pour la réfection
des locaux de la direction du ministère de l'Éducation. "
M. Gendron: Oui. J'aurais voulu avoir plus de détails
parce que c'est un contrat pour la réfection des locaux de la direction
du ministère de l'Éducation. Comme c'est une direction... Oui,
oui. M. le sous-ministre.
M. Ryan: Le sous-ministre est tout préparé.
M. Boudreau: Ce sont des lieux qui vous sont familiers, M. le
député.
M. Gendron: Oui. Je veux savoir ce que vous agrandissez, si ce
sont nos photos, je ne sais pas...
M. Boudreau: C'est un réaménagement d'une bonne
partie de l'étage qui permet d'ajouter deux bureaux pour le cabinet du
ministre, un bureau pour le bureau du sous-ministre. On réaménage
le centre de gestion afin de dégager plus d'espace et aussi, vous le
savez, on a seulement deux petites salles de réunions sur
l'étage. Alors, on aménage une grande salle de réunions et
on maintient une petite salle aussi. C'est, finalement, une bonne partie de
l'étage qui va être réaménagée.
Évidemment, ça implique des réaménagements
d'électricité, de téléphones, de la climatisation
en même temps. Il faut évidemment replacer les tapis, tout
ça ensemble, et la peinture. C'est ce qui totalise 72 000 $.
M. Gendron: Quand vous parlez d'une grande salle de
réunions, vous faites référence à combien de places
potentielles?
M. Boudreau: Actuellement, les salles assoient douze personnes.
Alors, on tente d'avoir une salle qui assoit à peu près 25
à 30 personnes pour des réunions où, justement, on
réunit un tel nombre de personnes, ce qui évite que le ministre
soit obligé de descendre au premier étage où, vous le
savez, ils ferment les lumières à toutes les heures.
M. Gendron: Je ne suis pas fort sur les points cardinaux, mais le
ministre sait où sont ses bureaux. Mais, suivez-moi et comme
ça?
M. Boudreau: La partie est?
M. Gendron: Oui. Qu'est-ce qu'il y a là?
M. Boudreau: II y a le bureau du ministre.
M. Gendron: D'accord.
M. Boudreau: II y a le bureau du chef de cabinet.
M. Gendron: Oui, mais continuez. Finissez le L À la pointe
du L, il me semble qu'il y avait des locaux disponibles, qui n'étaient
pas utilisés. (21 h 15)
M. Boudreau: Oui, mais actuellement, au cabinet du ministre, ici
à Québec, il y a seize personnes. Donc, tous les bureaux sont
utilisés. Il y a le directeur de cabinet, six conseillers
spéciaux, six attachés politiques, six secrétaires et une
messagère. C'est le cabinet de deux ministères, le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science, ils sont
tous sur notre étage. Les attachés politiques et le personnel de
cabinet du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science
sont logés dans nos locaux, tous ensemble, ce qui fait qu'il faut se
tasser un peu. On a des problèmes d'espace, il y a des gens dans le
corridor.
M. Gendron: Je suis content des précisions, mais il y a
une erreur de libellé, c'est: Contrat pour la réfection des
locaux du cabinet du ministre, pas de la direction du ministère de
l'Éducation. C'est vraiment au cabinet du ministre que les gens sont
à l'étroit. Si vous ajoutez une salle, je pense que c'est
nécessaire d'avoir une salle de réunions plus grande. Dans ce
qu'on appelle la section des sous-ministres par rapport à la partie du
cabinet, quels locaux supplémentaires allez-vous aménager?
M. Boudreau: Un bureau de plus. M. Gendron: Un bureau de
plus. M. Boudreau: Oui.
M. Gendron: Alors que le gros de l'aménagement va se faire
du côté du cabinet.
M. Boudreau: II y a deux bureaux de plus, là aussi, du
côté du ministre, et la salle de réunions.
M. Gendron: Oui, ça doit être la salle qui est la
plus dispendieuse. Êtes-vous capable de l'aménager sur le
même étage?
M. Boudreau: Oui.
M. Gendron: C'est un avantage.
M. Ryan: Ce sera à même les locaux du centre de
documentation.
M. Boudreau: C'est ça.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va,
l'engagement est vérifié? Engagement 7. Contrat
négocié au montant de 27 960, 32 $. Contrat pour l'achat
de cinq micro-ordinateurs AES avec moniteurs.
M. Gendron: Aux engagements 7 et 8, je n'ai pas de question, M.
le Président.
Le Président
(M. Parent, Sauvé):
Très bien, !es engagements 7 et 8 sont vérifiés. Cela
termine les engagements financiers du mois d'octobre 1988.
Novembre
Je vous invite à prendre le cahier des engagements financiers du
ministère de l'Éducation pour le mois de novembre 1988. J'appelle
immédiatement l'engagement 1, un engagement au montant de 25 000 $.
Contrat par soumissions sur invitation: Traduction en langue anglaise du guide
pédagogique pour l'enseignement moral et religieux catholique,
quatrième année du secondaire, fascicule 1. Ce sont des contrats,
ça ressemble à ce qu'on a vu tout à l'heure.
M. Gendron: II n'y a pas de problème, sauf le nombre de
soumissions demandées, dix, je ne comprends pas. Vous aviez
invité dix firmes dans ce secteur à vous faire une offre, c'est
ça?
M. Lacroix: Oui. Au ministère, on utilise toujours le
fichier central. En premier lieu, on nous soumet un nom. On a acheminé
nos devis. En fin de compte, il y avait des noms qui n'existaient plus, il n'y
avait plus d'adresse, on a demandé d'autres noms au fichier pour pouvoir
inviter des firmes. Au départ, on a fait cinq invitations et on a fait
cinq autres invitations pour compléter les dix. Finalement, il n'y en a
qu'une qui a répondu.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va?
L'engagement 2, la même chose?
M. Gendron: Engagement 2, vérifié.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Engagement 3?
M. Gendron: Un instant, à l'engagement 2, j'ai
passé trop vite.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord.
L'engagement 2, non vérifié.
M. Gendron: À l'engagement 2, M. le ministre, est-ce qu'il
y a un lien avec le plan à l'égard de l'amélioration de la
qualité du français ou si ça n'a rien à voir?
Système SESAME ou les nouvelles politiques ministérielles
à l'égard du français.
M. Ryan: Sur les feuilles, ici, je vais vous dire ce que j'ai. Le
succès à l'examen de fran- çais écrit au
cinquième secondaire va devenir obligatoire pour l'obtention du
diplôme d'études secondaires. Il s'agit de pondérer
l'importance accordée à chaque élément de
l'épreuve. Il y a la lecture de texte, la compréhension de texte,
le français parlé, le français écrit. Dans la
pondération que nous avons établie, une
prépondérance est accordée au français
écrit. Je pense qu'il obtient l'équivalent de 50 % de l'ensemble,
et les deux autres postes, chacun un quart.
M. Gendron: SESAME, c'est le nom du plan de
pénétration en français?
M. Boudreau: Non, ça, c'est le programme informatique.
M. Ryan: SESAME, c'est le programme informatique qu'il faut
ajuster à cette nouvelle pondération. Cela va coûter
combien, M. Boudreau? 100 000 $, si mes renseignements sont bons.
M. Gendron: Cela va.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
M. Ryan: C'est un changement très important qui a
provoqué un certain nombre de protestations jusqu'à maintenant et
auquel nous tenons beaucoup parce que toutes les indications que nous avions
nous invitaient à penser que c'est le français écrit qui
souffrait davantage et il fallait le renforcer. Il fallait que cela se
manifeste d'une manière concrète.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'engagement 3
aussi, M. le député?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela va.
J'appelle l'engagement 4. Cela ressemble à ce qu'on a vu
précédemment, des contrats de services.
M. Gendron: Les engagements 4, 5 et 6, mêmes remarques que
j'ai déjà faites.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Accepté.
Vérifié.
Alors ceci termine les travaux de la commission permanente de
l'éducation. Pour le mois de décembre, nous n'avons pas les
engagements.
Je tiens à remercier Mme la députée et MM. les
députés de cette commission, M. le ministre ainsi que les gens
qui vous accompagnent pour la collaboration que vous avez accordée
à cette commission dans la poursuite de son mandat.
Nous ajournons nos travaux sine die. M. le ministre.
M. Ryan: Est-ce que je pourrais dire un mot, M. le
Président?
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous reprenons nos
travaux pour écouter le ministre.
M. Ryan: Non. Je voulais, tout d'abord, remercier les
collègues de la commission et vous-même, au premier chef, de votre
magnifique collaboration que j'ai vivement appréciée, y compris,
sûrement, celle de l'Opposition et je voudrais remercier mes
collaborateurs du ministère de l'Éducation de leur collaboration
empressée à l'occasion de nos travaux mais encore davantage tout
au long de l'année. Je pense que j'ai l'occasion de leur dire combien
j'apprécie leur travail de leadership dans le secteur de
l'éducation. Je pense qu'ils représentent avec une très
grande dignité le ministère de l'Éducation et j'ai coutume
de dire, quand ils sont absents, que j'ai le bonheur de travailler avec une
équipe qui ne m'oblige jamais à regarder dans mon dos quand
j'avance. On peut regarder en avant ensemble. On n'est pas obligé de
regarder dans le dos. Je pense que c'est le plus beau témoignage qu'on
puisse donner aux membres d'une équipe que de leur dire cela.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Cela termine nos
travaux. M. le ministre, merci. Nous les ajournons sine die.
M. Gendron: M. le Président, peut-être juste une
phrase.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui.
M. Gendron: Cela me permet de dire.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Oui, allez.
M. Gendron: Je parle surtout au personnel de soutien du ministre.
Je m'excuse de les avoir gardés un peu plus longtemps que prévu
mais cela me permet de les apprécier un peu plus longtemps. Je les
remercie.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Merci, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
(Fin de la séance à 21 h 23)