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(Quinze heures seize minutes)
La Présidente (Mme Dionne): Je déclare la
séance de la commission permanente de l'éducation ouverte. Le
mandat de la commission est d'entendre les intéressés et de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 254, Loi modifiant l'Acte pour incorporer le Collège Morrin,
à Québec. M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire: Oui, Mme la Présidente. Mme Dionne
(Kamouraska-Témiscouata) remplace M. Tremblay (Rimouski).
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le
secrétaire. Concernant la procédure à suivre, nous
entendrons tout d'abord le parrain du projet de loi, M. le député
de La Peltrie, par la suite, nous entendrons M. Owen Carter, tel qu'il a
été entendu entre les parties, puis nous entendrons les
représentants du Collège Presbytérien et ceux de Voice of
English Québec et, en terminant, M. Gary Caldwell. M. le
député de la Peltrie, à vous la parole.
M. Cannon: Merci, Mme la Présidente. Il me fait plaisir de
parrainer ce projet de loi qui vise essentiellement à modifier la
composition du conseil d'administration et autres dispositions d'un acte pour
incorporer le Collège Morrin, à Québec. Je n'ai pas
d'autres remarques que celle-là. Je laisse le soin au procureur de la
corporation d'apporter les éclaircissements voulus aux membres de la
commission. Merci.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le
député de la Peltrie. M. le ministre.
M. Ryan: Mme la Présidente, même si je ne fais pas
partie de la commission permanente de l'éducation, sauf pour des cas
très spéciaux, je me suis fait un agréable devoir
d'être présent cet après-midi, pour la présentation
du Collège Morrin. J'écouterai avec beaucoup d'attention ce
qu'auront à nous dire les représentants du collège, de
même que les autres organismes qui ont demandé à se faire
entendre cet après-midi. Je voudrais assurer toutes les personnes
présentes que nous n'avons d'autre but, au gouvernement, que de
faciliter une solution des problèmes qui ont pu surgir au cours des
années, dans un esprit qui sera acceptable au plus grand nombre de
personnes possible. Nous écouterons tous les points de vue avec
attention. Ensuite, ensemble, je pense que nous serons en mesure de tirer des
conclusions appropriées.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le ministre. M.
le député d'Abltibi-Ouest.
M. Gendron: En tant que critique de l'Opposition, je voudrais
tout simplement ajouter que, dans une loi d'intérêt privé,
c'est sûr que l'intérêt des législateurs n'est pas le
même que dans une loi d'intérêt public. En règle
générale, ce sont les demandeurs ou le procureur concerné
par la loi d'intérêt privé qui a à expliquer les
raisons sur lesquelles il s'appuie pour prétendre qu'il y a lieu
d'apporter une modification, par voie législative de l'Assemblée
nationale, à des dispositions antérieures. Comme le ministre de
l'Éducation vient de l'indiquer, on a eu l'information qu'il y avait des
intervenants concernés qui avaient des points de vue à nous faire
connaître. Je serai très attentif aux éléments
d'information qui nous seront divulgués et, à la lumière
de ces informations, il est certain qu'on aura à prendre une
décision, à savoir si on agrée aux amendements ou aux
changements proposés, s'ils sont pertinents, requis et s'ils
correspondent à ce qui nous apparaît être le bien-être
plus général de la corporation en demande sur ces dispositions.
Voilà.
Présentation
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. le
député d'Abitibi-Ouest. Me Owen Carter, vous avez maintenant la
parole.
M. Carter (Owen): Merci, Mme la Présidente.
Premièrement, il s'agit d'une corporation qui existe depuis 1861. La
corporation a été mandatée une fols par un projet de loi
privé en 1882. C'est la troisième fois que nous demandons des
modifications aujourd'hui.
Premièrement, au premier paragraphe, on a demandé des
motifications au conseil d'administration, au conseil des gouverneurs.
Pourquoi? Si vous prenez l'ancien acte, vous verrez qu'on a fait nommer huit
personnes. La première, c'était M. Cook. M. Cook est mort depuis
quelques années, il n'existe plus. Il n'y a pas moyen de le remplacer.
Deuxièmement, il n'y a pas de ministre ou de pasteur au Saint Andrew's
Church à Québec. Il y a encore un pasteur pour les
Écossais à Québec et comme celui-là, on va le
garder. Troisièmement, c'est un dénommé Smith. M. Smith
est mort depuis quelques années. Quatrièmement, un
dénommé Wilkie. Lui aussi est mort. Comme cela, il ne sera pas
remplacé. Cinquièmement, on parle de deux ministres ou pasteurs
de Presbyterian Church of Canada in connection with the Church of Scotland. On
m'a dit: premièrement, il n'a jamais été nommé et
de plus, aujourd'hui, cela n'existe plus. Remarquez bien qu'il y a encore des
Anglais à Québec. Sixièmement, un Elder, cela veut dire
quelqu'un de la paroisse de Saint Andrew's bien en vie, mais lui il existe
encore. Septièmement, un trustee ou un fiduciaire de la même
Église. Lui,
Ils vont le garder. Huitièmement, on avait nommé dix
gouverneurs à vie et, évidemment, ils sont tous partis.
Comme cela, pour faire les amendements, ce qu'on suggère, c'est
ceci: Que soient nommés au conseil des gouverneurs les ministres et les
pasteurs de l'Église Saint Andrew's qui s'occupent encore des
Écossais à Québec et le pasteur de l'Église
Chalmers United Church, qui ont été fusionnées avec
l'Église presbytérienne, je pense que c'est en 1925. Alors, on a
recommandé de garder ces deux-là et de six à douze
représentants de l'Église presbytérienne et de
l'Église Unie. C'est la première section.
La deuxième section s'applique surtout aux modifications. C'est
très facile. S'il était nécessaire de remplacer ces
gouverneurs, évidemment, le ministre va être remplacé par
l'autre ministre et, s'il y a quelqu'un qui est parti pour quelque raison que
ce soit de l'Église unie, il sera remplacé par l'Église
unie.
À l'article 4, c'est une question de loi sûrement. C'est
seulement pour changer les mots "présent acte" par "présente
loi".
À l'article 5, on enlève les paragraphes
deuxièmement et troisièmement: deuxièmement, parce que le
High School of Québec, cela n'existe plus, depuis une vingtaine
d'années; troisièmement, parce que M. Smith est parti en
haut.
L'article 6 qui modifie l'article 7, c'est peut-être l'article le
plus important. Remarquez bien, M. le ministre, il y a encore des Anglais qui
restent à Québec, ils ne sont pas tous rendus en haut encore.
Une voix: Ils vont y aller.
M. Carter: Non pas encore, on peut attendre quelques
années. Oui, oui, il y en a qui restent.
Donc, dans le premier acte, Ils ne pouvaient se servir de ces
bons-là que pour aider le Morrin College. Le collège
lui-même, du Dr. Morrin. Le Collège Morrin a cessé ses
activités en 1900. Cela veut dire, si ma mémoire est bonne, qu'il
n'a pas fonctionné depuis 89 ans. Comme cela, les fonds, pendant cette
période, il faut s'en servir pour ce collège, mais le
collège n'existe plus. C'est pourquoi Ils demandent ces modifications.
Ils vont se servir de ces fonds maintenant, avec le nouvel acte, pour
l'éducation. Cela veut dire en priorité pour l'éducation,
surtout pour les bourses, les manuels, etc. Deuxièmement, pour les
affaires religieuses, parce qu'il y a deux Églises
presbytériennes et "United". Cette dernière est une fusion de
l'Église presbytérienne, et de l'Église méthodiste.
C'était en 1925. Je ne connais pas tellement ce groupe puisque je suis
de l'Église anglicane. Ça s'améliore. Après
ça, il y a en a... Pourquoi se servent-iIs de ces fonds pour les
affaires religieuses? Parce qu'il y a des écoles du dimanche et qu'ils
leur donnent de l'argent. On appelle ça, en anglais, les "Sunday
schools". On donne de l'argent pour ça, c'est pourquoi ils en demandent
pour aider les affaires religieuses.
Pour les affaires; charitables, de temps à autre, ils ont
demandé une part à l'Église pour aider les oeuvres de
charité, c'est pourquoi ils demandent ça. C'est exactement tout
ce qu'il y a pour ce qui est des modifications dans ce projet de loi
privé.
Mme la Présidente, j'espère que j'ai bien fait ça
et que tout le monde comprend pourquoi le Collège Morrin demanda ce
projet de loi privé.
Discussion générale
La Présidente (Mme Dionne): Merci, Me Carter. Est-ce qu'il
y aurait des observations, M. le ministre ou M. le député de La
Peltrie?
M. Cannon: C'était clair.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: J'aurais juste une question à vous poser. En ce
qui concerne les biens dont vous parlez à l'article 7, est-ce que vous
pourriez donner certains renseignements à la commission quant à
la nature et à l'importance de ces biens?
M. Carter: L'Importance de ces chiffres, M. le ministre? Entre
700 000 $ et 800 000 $, grosso modo.
M. Ryan: Merci.
La Présidente (Mme Dionne): Ça va, M. le ministre.
M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: C'est parce que M. le ministre vous a demandé
quelle était la nature des biens. Est-ce que c'est uniquement - vous
dites, entre 700 000 $ et 800 000 $ - une évaluation des biens ou si
c'est vraiment 700 000 $ à 800 000 $ d'argent et qu'il y a des biens
matériels qui peuvent valoir également autre chose?
M. Carter: Non, à ma connaissance, d'après le bilan
que j'ai vu, ce sont surtout des obligations ou quelque chose comme
ça.
M. Gendron: il n'y a pas de biens physiques? Il n'y a pas
d'immobilisations appartenant...
M. Carter: Non, il n'y a pas d'immobilisations, tout a
été vendu. On a vendu cet édifice le 13 octobre 1987.
M. Gendron: D'accord.
M. Carter: il y a eu un edifice jusqu'à ce moment, mais
l'édifice a été vendu en 1987, au mois d'octobre.
M. Gendron: Merci.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce qu'il y aurait d'autres
questions de la part des membres de la commission? M. le ministre.
M. Ryan: Vous n'auriez pas un bilan que vous pourriez
déposer? Avez-vous un bilan?
M. Carter: Je crois, M. le ministre, que c'est déjà
déposé.
M. Ryan: Oui? Je m'excuse, je ne l'ai pas dans mon dossier.
M. Carter: Je pense que c'est déjà
déposé avec le dossier, mais on peut le déposer
encore.
M. Ryan: J'aimerais en avoir une copie. Si nous l'avons ici, je
vais vous laisser votre copie.
M. Carter: il est en date du 30 juin 1988 et c'est
vérifié par les vérificateurs Coopers & Lybrand.
M. Ryan: Nous l'avons ici, Mme la Présidente, je
m'excuse.
M. Gendron: Vous l'avez, comme ministre, mais on ne l'a pas comme
membre de la commission. J'aimerais l'avoir.
Une voix: Le voilà.
La Présidente (Mme Dionne): Pour le
bénéfice des registres, la copie de Me Carter a été
déposée auprès de la commission et le député
d'Abitibi-Ouest l'a entre les mains.
M. Carter: Vous pouvez la lire, M. Gendron, il n'y a pas de
problème?
M. Gendron: Aucun problème.
M. Carter: Aucun problème, même si c'est en
anglais?
M. Gendron: Aucun problème, voyons! M. Carter:
Aucun problème.
M. Ryan: il n'y a pas d'actions en Afrique du Sud.
M. Gendron: C'est l'apartheid.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: Tout va très bien, Mme la Présidente. Il
n'y a pas d'actions en Afrique du Sud.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Carter: Vous avez vérifié.
M. Ryan: Très bien.
La Présidente (Mme Dionne): Ça va?
M. Carter: Ça va toujours très bien dans nos
affaires à Québec. Je parle de la ville maintenant, je ne parle
pas...
La Présidente (Mme Dionne): Me Carter, j'aimerais vous
remercier de votre présentation. Nous allons passer au deuxième
groupe qui veut être entendu, soit le Collège
Presbytérien.
Si vous voulez vous avancer à la table, Mme Donna Runnels et M.
William Klempa.
M. Klempa (William): Mr. Minister and members of the committee,
perhaps I want to explain, there are two parties here involved...
La Présidente (Mme Dionne): Un instant! Ça va pour
tous les membres de la commission?
Des voix: Oui.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce que vous pourriez tout
d'abord vous identifier? Could you start by identifying yourself? (15 h 30)
M. Klempa: Yes. I am Bill Klempa. I am the Principal of
Presbytarian College and the Chairman of its Senate. I want to make clear that
there are two parties involved. One is McGill University with which
Presbytarian College is affiliated, and we are involved in a kind of combined
presentation. Let me make the presentation that I wish to make, and then, it
will be followed by the McGill presentation.
As I said, I am here in my capacity as Principal and Chairman of the
Senate of Presbytarian College and also as a concerned Presbytarian.
Presbytarian College has had a long association, and that since 1875, with
Morrin College. Obviously we, at the college, and I, individually, are
concerned about this new Act since the college that is Morrin College ceased to
be a teaching institution received financial assistance for our students from
the funds of Morrin College.
I want to speak against the amendment, that is I want to speak against
Bill 254, which really omits any kind of reference to higher education and to
the education of persons for ministry. All reference to theological education
is omitted, and I believe that this goes against the intent of Dr. Morrin's
will. My objections are as follows.
The préambule of 1861 - if you have that before you, although I
will make clear what that préambule says - makes it crystal clear that
Dr. Joseph Morrin had two aims in mind in establishing Morrin College. The
first aim was to leave a permanent memorial of his regard for the City of
Québec, where he had resided for over 50 years, and of which he had been
Chief
Magistrate. His second aim - this is the aim, of course, with which I am
concerned - was to mark his attachment to the Church in which he was reared and
to which he had always belonged. Accordingly, he thought that this twofold
object could be best achieved by helping youth generally and especially those
who might devote themselves to the ministry, with the means of obtaining a
liberal and enlightened education. Here, i am quoting the exact words: Morrin
College was established, and I quote, "for the instruction of youth in the
higher branches of learning and especially for young men intended for the
ministry of the Church of Scotland in Canada". Now, of course, we would want
that changed in "young men and women", but I think that there is still that
kind of intent which is there. Anyway, the new Act would change all that.
Amendment 7, which Is certainly the crucial amendment, says that in the future,
all revenue shall be applied in priority to the advancement of education - and
here, there is no reference to higher education or to theological education -
and, thereafter, for religious, charitable and related purposes, as determined
by the Governors.
Now, would Dr. Morrin, were he living, be content with this amendment? I
think not. I think that we ought to honor his memory by keeping to his intent.
Dr. Morrin wanted to express his attachment to the Church in which he was
reared, and so he was desirous of helping youth to obtain a university
education, which is what he Intended by that phrase "higher learning", and he
was concerned, of course, to help persons who were studying for the ministry.
Now, the Act to amend omits all reference to such education, and I have to, on
behalf of Presbyterian College and as a concerned Presbyterian, protest. Morrin
College functioned as an institution of theological education and after the
1875 union of Presbyterianism in Canada, it served as one of the theological
colleges of the Presbyterian Church and, as you will note, the Act was amended
in 1882 so that the college could grant degrees, the Bachelor of Divinity and
the Doctor of Divinity.
Then, the point which I made earlier that after it has ceased to
function as an Institution, that Is as late as 1924, out of a total income of a
little over 6000 $, 1000 $ went to the Montreal Presbyterian College. Now, the
effect of the new Act will be to disregard entirely something which was
uppermost in Dr. Morrin's mind, the training of persons for the ministry. If
that was his main or one of his main purposes, how can the new Act omit all
reference to It? I think it is up to the Board of Governors to decide how that
may be best done, but it is not up to them to Ignore his purpose by suggesting
a vague goal of the advancement of education where Dr. Morrin spoke of the
higher branches of learning and the training of persons for Christian
ministry.
As you all know, in 1925, when Church union took place, part of the
Presbyterian Church stayed Presbyterian - that Is the minority - the majority
went into the United Church of Canada. By the Act, in 1939, it was recognized
that the Presbyterian Church was in two parts, one In the continuing
Presbyterian Church in Canada, the other in the United Church of Canada. Both
churches, that is United and Presbyterian - and this is where the connexion
with McGill comes in - have theological colleges which are affiliated with the
McGill Faculty of religious studies and are members of the joint Board of
theological colleges. This is our concern that Dr. Morrin's purpose that Is In
having an institution for theological education ought to be continued in some
way. There ought to be a closer connexion of Morrin College with these
institutions. In fact, it might be possible to endow a chair of theology which
could be called the Morrin Chair of Theology in one of our colleges or in the
McGill Faculty of religious studies. That Is one possibility. There are a
number of other possibilities. But, what I would ask is that we keep Dr.
Morrin's purpose and intent in mind, as we look at this Bill.
I also object to the proposed changes in the constitution of the Board
of Governors. The reason given for the change is that it is no longer possible
to appoint members and governors and to elect or appoint their successors. That
is true in part, but it also is not true in another part. That \v> that
there are institutions, there is the United Church of Canada which has a
conference in Québec, the Presbyterian Church in Canada which has a
synod which can elect representatives and those representatives would then be
accountable, that is they would not be acting in their own capacity but would
be acting In a capacity which is accountable. For those reasons, I object to
the amendment and to therefore Bill 254. Thank you.
La Présidente (Mme Dionne): Thank you very much, Mr.
Klempa. Is there any question? M. le ministre.
M. Ryan: I would have a couple of questions. Thank you for your
presentation which was enlightening in the circumstances. I think you have a
point here. If one looks at the original document, the Act of 1861, there
certainly is a clear, explicit reference to the training of young people for
the ministry. So there is a point here, which we must examine carefully. We
will listen to the arguments of Mr Carter on this matter, but there certainly
is something to be cleared up here.
There Is another point which you did not mention but I wonder if it drew
your attention, Mr. Klempa. There is a clear mention in the original Act of the
city of Québec and the "banlieue" of Québec, as they called it at
the time and Mr. Morrin, in his capacity as former mayor of Québec,
wanted to achieve something
which would be located in the city or suburbs of Québec. So, how
would you take that Into account in your approach to this problem?
La Présidente (Mme Dionne): Mr. Klempa.
M. Klempa: Yes. As I read the original Act, he wanted a
permanent memorial in the city of Québec to show his regard for the
city. Now, I think - let me express my dismay at the fact that some of this
property has been sold - that this property could be used, if it is still
possible, to train ministers, I mean, for example, continuing theological
education might be a possibility. There might be conferences which would be
held, which would be able to, I think, in a better way, to express the intent
that Dr. Morrin had in mind. I would not, of course, in anyway think that there
ought to be any kind of removal of this building from the city of
Québec. I think that was part of Its original intent and I think we
ought to honor it.
M. Ryan: Well, before forming any opinion, perhaps it would be
interesting if we could have the view of Mr. Carter and his colleagues on this
matter.
La Présidente (Mme Dionne): Mr. Carter.
M. Carter: Oui, je crois bien que M. Klempa se plaint surtout de
la question de l'article 7. N'oubliez pas que l'article 7 dit ceci: "All the
property any time belonging to the said corporation, and the revenues therefrom
shall, at all times, be exclusively applied in priority to the advancement of
education in the said college" - "advancement of education. " Cela a
été fait en 1861. À ce moment-là, cela n'avait rien
à faire avec la théologie. Rien. C'est arrivé en 1982.
Avant qu'eux-mêmes puissent faire quelque chose... Le Collège
Morrin n'a pas le droit de donner des diplômes. Il faut qu'il passe par
l'Université McGill. Il a réussi à s'affilier avec
l'Université McGill en 1864. Il a eu le droit seulement pour la
théologie en 1888; il était affilié avec
l'Université McGill.
M. Ryan: Maintenant...
M. Carter: Maintenant, pour la question qu'a soulevée M.
le ministre, vous avez sûrement raison. C'est évident,
c'était pour la banlieue de Québec. Pendant des années,
peut-être même à la connaissance de M. Klempa, Morrin
College a aidé les étudiants à aller au Presbyterian
College, à Montréal. Il a donné des bourses à
quelques-uns chaque année pendant des années. Mais n'oubliez pas
une chose. Durant l'année 1898, je vais vous lire ceci, c'est le College
Morrin qui parie: "Last year, your Venerable Corps - c'est l'Église
presbytérienne - was pleased to command its institutions to the sympathy
and practical support of the Church - ils demandent assistance - and more
especially the congregations of Presbytery of Québec -ceux qui habitent
Québec. Those recommendations have received very partial recognition
whether from the Church or from the Presbytery". L'année suivante, ils
ont dit: Si vous ne nous aidez pas - c'est en 1899 - nous serons obligés
de fermer. En effet, l'Église ne veut pas les aider; elle ne les aide
pas, et en 1900, ils ont été obligés de mettre fin
à leur affiliation avec McGill. Après cela, ils n'avaient pas le
droit de donner des diplômes, ni en théologie ni en arts; ils ne
peuvent rien donner. Pour vous donner une idée de la grandeur de
l'université, pendant 34 ans de fonctionnement, ils ont donné 46
diplômes. Ils n'avaient pas d'élèves, ils n'avaient pas de
demandes, ils n'avaient pas besoin de cela. C'est pourquoi McGill a
décidé d'annuler l'affiliation avec elle. Alors, comme
collège, le collège a fermé ses portes, je crois, en 1901
ou 1902. Est-ce que cela répond aux questions de M. Klempa? (15 h
45)
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: Oui, M. Carter, j'ai un petit problème. Dans les
textes originaux, je prends celui de 1861.
M. Carter: 1861?
M. Ryan: Oui, prenez celui de 1861 pour commencer, dans le
préambule. Vers la fin du préambule, il est dit clairement que
Joseph Morrin a voulu fonder et établir, dans les limites de la
cité ou banlieue de Québec - cela nous l'admettons, il n'y a pas
de problème - un collège. Ensuite, les fins sont définies:
"pour l'instruction de la jeunesse dans les branches les plus
élevées de la science" - ce n'est pas n'importe laquelle, c'est
vraiment "higher education", les branches les plus élevées de la
science, "as it was understood at the time". Ce sont les branches les plus
élevées de la science. Et ensuite: "et plus spécialement
pour l'instruction des jeunes gens qui se destinent aux fonctions
ecclésiastiques de l'Église d'Ecosse en Canada. " La question que
je vous poserais... Ça, c'est assez clair dans le document. Ensuite
quand on prend les documents ultérieurs, on dit: On leur donne le
pouvoir de conférer des grades de bachelier ou de docteur en
théologie. On ne dit pas en médecine ou en droit, mais en
théologie. Ce n'est pas pour rien que les gens ont mis cela là.
M. Morrin était parti à ce moment-là, mais c'est une
modification qui a paru conforme à l'esprit du fondateur. C'est pour
cela que je suis porté à me demander si, dans l'article 7 de
votre projet de loi, vous auriez objection - et j'essaie de comprendre le
point, c'est une question que je pose, sans plus, pour l'instant - a ce qu'on
envisage quelque chose comme ceci à l'article 7: Tous les biens
appartenant en tout temps à cette corporation, ainsi que ses revenus,
seront toujours appliqués et affectés à l'avancement
de
l'éducation et, en particulier, à l'instruction ou
à la formation de personnes qui se destinent aux fonctions
ecclésiastiques de l'Église - je ne sais pas, disons
l'Église presbytérienne, qui continue l'Église d'Ecosse du
temps - et ensuite, à toutes fins religieuses, charitables ou connexes
déterminées par les gouverneurs. " S'il y avait moyen
d'introduire quelque part cette priorité dont parle M. Klempa, au moins
cet accent spécial, il me semble que ce serait plus conforme a l'esprit
de Joseph Morrin.
M. Carter: Je me demande sérieusement ce qu'ils veulent
avoir exactement? "What would you like to have added into here Dr. Klempa? You
are the one who is suggesting here.
La Présidente (Mme Dionne): M. Klempa.
M. Klempa: Well, my concern, of course, is that we continue to
have that kind of reference to theological education that really ought not to
be ignored. Advancement of education strikes me as rather vague. So many things
could be included under that. What we are talking about is higher education and
that means university education, and we also are talking about theological
education. I find It peculiar that all reference is omitted. I think this Is
contrary to Dr. Morrin's original intent.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: The reference, if I read the original text, ought not to
be exclusive of anything broader.
M. Klempa: No. M. Carter: Yes.
M. Ryan: It ought to specify that a particular attention must be
paid to the training of people for the ministry in the Church of Scotland or
the modern equivalent. It has to be there but not exclusively of other concerns
like the ones you described In your draft bill.
La Présidente (Mme Dionne): Mr. Carter.
M. Carter: I think, Mr. Minister, maybe it is better to go back
to where these funds came from, first of all. So, we know exactly what we are
talking about as regards to these funds. From the only book we could find
written on Morrin College which is a book that Is entitled: Morrin College, an
history and sociological study, written 1950. This is the only reference we
have, part from the minute books which this gentleman has worked on. What had
happened was Mr. Morrin...
M. Ryan: What year was that book?
M. Carter: 1950. M. Ryan: D'accord.
M. Carter: It ls an analysis... C'est une analyse de ce qui est
arrivé pendant des années depuis le début jusqu'à
cette date. On a trouvé ça à Québec par un pur
hasard. Je pense qu'il y en a deux. C'est quelqu'un qui a fait ça comme
thèse à l'université, je ne sais pas.
Au commencement, M. Morrin a Investi environ 43 000 $. Vous allez
trouver que c'est très Intéressant. Il s'est servi d'une partie
de cet argent pour acheter la prison de Québec où il a fait
installer le Collège Morrin. En 1883, il y a eu deux ou trois autres
donations à l'université au montant de 14 000 $ et une autre,
dans la même année, de 2500 $. Mais après ça, en
1894 - il n'a pas de fonds, il ne fonctionne presque pas, il n'y a presque pas
d'élèves, il y a deux professeurs qui travaillent neuf heures par
semaine, les deux ensemble - il a reçu une donation d'un nommé
James Ross. Il a donné 120 000 $ en 1894. Cela vaut des sous
aujourd'hui. Il a fonctionné avec ça. La même famille Ross
a donné une autre somme de 25 000 $. Mais ce que M. Ross a dit quand il
a donné l'argent à sa succession, il a dit ceci, je vais lire
exactement ce qu'il a dit d'après une lettre qui a été
reçue par le directeur à ce moment-là: "Dr. Morrin's
money, as said out in his will, was left for the purpose of educating the youth
of Quebec. " C'est un Monsieur Archibald, chargé du Collège
Morrin, qui a écrit cette lettre en 1904. Mr. Morrin's money... Il dit
qu'il connaît très bien M. Morrin. C'est M. Morrin qui l'a
placé là. Deuxièmement. The money bequeath by the late Mr.
Ross, by agreement with the estate, is to be used for the purpose of the
College and, in the event of the College having at any time to close, it is to
be used !or an educational work in Quebec. "
Il ne parle pas de la haute éducation, ni de théologie, et
la plus grande partie de l'argent qui est là est celle de M. Rosa
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de La
Peltrie.
M. Cannon: Just a second, Mr. Carter. We are not talking about
Mr. Ross' succession. We are talking about an act, the original act which is
the one dealing with Morrin College. Allow granted, Mr. Ross might have
bequeathed considerable amount of money to Morrin College. The problem, and I
think you understand It...
M. Carter: Yes, but we are talking about...
M. Cannon:... we are talking about young men who Intend to work
toward the ministry. That Is the problem here.
M. Carter: The ministry was not the initial
purpose. They did not get the right to issue degrees in the ministry
until some fourteen years after, something of that nature, after... They did
not get the permission to de that until 1888 and they were formed In 1862. And
they never issued any degrees on their own. All degrees were issued as a result
of their affiliation with McGill University. Morrin College had no power to
issue degrees. That is why it says in the original act that they have to be
affiliated either with Queen's, McGill or the University of Toronto. So, they
affiliated with McGill. There are McGill degrees, as I understand, that were
issued.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
La Peltrie.
M. Cannon: In what year did you say, Mr. Carter?
M. Carter: In 1888, they affiliated with McGill University for
theology.
M. Cannon: It is because in the document that you handed over to
us. Statutes of Province of Canada passed in the 24th year of the Reign of Her
Majesty Queen Victoria, for session the 6th Parliament of Canada, an act to
incorporate Morrin College of Québec, we are talking about 1860. What
the minister has sighted or quoted comes specifically from that document when
he said: "Dr. Joseph Morrin, by founding and establishing - I am quoting from
page 6 of the document that you handed us - within the city or banlieue of
Quebec, under an Act of Incorporation for which the said donees should apply at
the then next meeting of the Provincial Parliament, and which should contain
among others certain provisions here and hereafter made a college for the
instruction of youth in the higher branches of learning, and especially for
young men intended for the ministry of the Church of Scotland. " That is what
the Minister of Education, Mr. Ryan, is saying.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: Just one complementary observation. If you look at the
same document, you have a clear definition of the founder's intentions. It says
very clearly: The said Joseph Morrin was desirous of leaving some permanent
memorial of his regard for the city of Quebec and, at the same time, of marking
his attachment to the church in which he was reared and to which he had always
belong, and considered that two-fold purpose. " Then, he recited what my
colleague just evoked. So, how de you reconcile that?
M. Carter: What you are saying to me is:
How has Morrin College, since the time it ceased to be affiliated with
McGill, at McGill's decision in 1900 - and I understand why McGill would have -
done that? Apparently, from what we have seen of the minutes and that is all
what we have access to, Morrin College received request for burseries every
year from the Theological College in Montréal and from Dr. Klempa of
Presbytarian College, over a number of years, they have received request for
bursaries, I presume from students coming from the Québec area, because
they said they would not apply anywhere else, and they have granted bursaries.
There is nothing that said that the College is not prepared to continue the
gratuity of such bursaries. They have been doing it over the years. I de not
know if Dr. Klempa has knowledge of that, but it is in the minutes book and I
think we saw it in 1931 and 1932. They granted bursaries to students who wanted
to go into theology.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre. M.
MacMillan: There is one now.
M. Carter: Mr. MacMillan tells me that there is one bursary now,
to somebody from Québec, to go to one of these colleges.
M. Ryan: I am pleased to hear that if you are only disposed to
add something to this effect in the drafting of article 7, I think it would be
closer to complete understanding in this matter.
La Présidente (Mme Dionne): Me Carter.
M. Carter: Well...
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: Let us perhaps reserve this for a later stage in our
discussion, when we have heard all parties that must be heard this afternoon. I
would not prolong the discussion at this stage. I think we had enough with this
witness; McGill wants to supplement your presentation, I understand. We have
limited time for this exercise. Perhaps you can listen to the other witnesses,
then, we will come back to the core of the problem.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Klempa. Nous
entendrons maintenant les représentants de l'Université McGill.
Veuillez d'abord vous Identifier et procéder ensuite.
M. Dorion (Marc): Mme la Présidente, M. le ministre, chers
membres du comité de l'éducation, mon nom est Marc Dorion, je
suis avocat à l'étude Clarkson, Tétrault, bureau de
Québec. Nous représentons les intérêts de
l'Université McGill. J'ai avec moi Mme Donna Runnels, doyenne de la
Faculté des sciences religieuses de l'Université McGill, qui est
ici pour représenter son université.
Nous allons reprendre où notre prédécesseur
a laissé. Je crois que notre intervention se limite, en ce qui
nous concerne, à l'article 7 du projet de loi 254. En ce qui concerne
les autres articles, l'Université McGill n'a pas tellement de
problème avec ça à ce stade-ci.
L'intérêt de l'Université McGiII, on a
discuté tout à l'heure qu'elle avait été longtemps
affiliée au Morrin College, de 1864, je crois, jusqu'à une
date... Certains disent qu'ils sont toujours affiliés, même si le
Morrin College n'a pas eu d'activité pendant une longue période.
Il y a eu des discussions sur l'affiliation entre l'université McGill et
le Morrin College. M. Carter dit que cette affiliation est terminée. Il
y a des notes dans les livres de l'université où Morrin College
n'apparaît plus comme collège affilié à partir de
1901, sauf que c'est une question qui n'est pas claire à ce
stade-ci.
Alors on se permet, en tant qu'institution qui a été
longtemps affiliée, très près du Morrin College, de vous
faire part de nos observations sur ce projet de loi. Comme je vous disais tout
à l'heure, on se restreint aux modifications de l'article 7 en se basant
sur l'intention de M. Morrin lorsqu'il a mis sur pied le Collège Morrin
par loi privée en 1861. M. le ministre l'a souligné tantôt,
M. Cannon également, il apparaît clairement dans le paragraphe
introductif de la loi constituante en 1861, qu'il était de l'intention
de M. Morrin et du législateur, à ce moment-là, de
créer un collège pour l'instruction de la jeunesse dans les
branches les plus élevées de la science. On précise par la
suite "et plus spécialement pour l'instruction des jeunes gens qui se
destinent aux fonctions ecclésiastiques de l'Église
d'Écosse en Canada". Je pense qu'il apparaît très
clairement que le but de la formation de ce collège est évident
à la face même du paragraphe Introductif de 1861. En 1882, les
références de mon confrère, M. Carter, sur l'affiliation
avec McGill University, on avait modifié en 1882 la loi constituante
pour autoriser le collège à s'affilier à
l'Université McGill pour donner des diplômes universitaires. Notre
position est qu'on considère que la modification au paragraphe 7,
lorsqu'on parle de "charitable and related purposes as determined by the
Governors", dévie de façon Importante. Je crois que ça va
à l'encontre même de l'intention de M. Morrin lorsqu'il a
créé ça. Son but, je vous l'ai cité tout à
l'heure, et il apparaît clairement dans la loi constituante, et
l'Université McGill s'oppose, pour les motifs que je viens de vous
mentionner, à toute modification qui aurait pour but de dévier,
si vous voulez, de l'intention initiale de M. Morrin en 1861.
Mme Runnels voudrait s'adresser aux membres de la commission et je vais
lui laisser la parole quelques instants. (16 heures)
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Dorion. Mme
Runnels.
Mme Runnels (Donna): Mme Chairman, Mr
Minister, members of the committee, I will really be repeating many of
the things which M. Dorion and Principal Klempa have said. The proposed
amendment suggests a change to the purposes of Mr Joseph Morrin, the original
benefactor of Morrin College. These purposes are stated in the preamble, as It
has been noted already, of the Act of Incorporation of 1861, as the founding of
a college for the instruction of youth in the higher branches of learning and
especially for young men intended for the ministry of the Church of Scotland In
Canada. The higher branches of learning clearly refer to college or university
education and, as such, the education intended for the ministry of the Church
of Scotland In Canada is the ministry which Is continued by the Presbyterian
Church In Canada and the United Church of Canada. The proposed amendment
contains no reference to the continuing support for the theological education
of those intended for the ministry of either the Presbytarian Church or the
United Church of Canada. As the representative of one of the partners In the
only theological consortium which provides for such theological education in
the province of Québec, as this Interest has been omitted from section
7, I must state that my faculty and therefore McGill University is opposed to
this amending part of the bill. Thank you.
La Présidente (Mme Dionne): Thank you very much Mrs. Runnels. M.
le député de La Peltrie.
M. Cannon: Thank you for your intervention. Definitely thank you
for coming from Montreal to our commission today to voice your opinion. If I go
back to the original document, the document that I quoted previously, and I see
article 7, I would like to read it over with you, and maybe you can point out
to me the discrepancies between article 7, the original version and article 7,
the modified version which is presented to us today. So, if we read: "All the
property at any time belonging to the said corporation, and the revenues
thereof shall, at all times, be exclusively applied and appropriated to the
advancement of education". Right away, there la a modification from the
original text to this text. I would like you to feel free there to Intervene at
any time, so that we can be enlighten by your position. So, here, there is a
modification from the original text to the text that is presented to us today.
We are talking about appropriated funds were issued or not. "In the said
college and to no other object, Institution or establishment whatever,
unconnected with or independent to the same. " We are talking... Previously,
Mr. Klempa made reference to higher education and made reference to what would,
not necessarily be exclusive, but would be orientated to or towards those young
people wanting or willing to go into the ministry. Where
de you see the distinction between this original text which I quoted
before from Mr. Carter and that need for higher education and what is now
written here?
La Présidente (Mme Dionne): Mrs Runnels.
Mme Runnels: If I may respond, Item 7 in the original document Is
contained within a broader document which states the purposes of the
benefactor. What happened In the revision, as I understand It, Is that
intention is no longer contained within the overal document and therefore, the
definition of the advancement of education becomes diffused definition.
M. Cannon: Some what diluted. Mme Runnels: Yes.
M. Cannon: And you would feel safer If the amendment which was
proposed by the minister was incorporated in this text. Am I correct in
assuming that?
Mme Runnels: Yes.
M. Cannon: Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: Not yet proposed... The amendment was not yet proposed,
just suggested as a basis for discussion. We would come to a proposition a
little later. Merci quand même. Merci d'avoir fait avancer la cause. Ha,
ha, ha!
M. Cannon: Mon intempestivité, M. le ministre.
M. Ryan: Pas du tout. C'était tout à fait
pertinent.
M. Cannon: Merci.
M. Ryan: Cela m'éclaire. Je pense que ça nous donne
la position exacte de l'Université McGill. Je ne sais pas, Mme la
Présidente, si M. Carter voudrait réagir à la position de
l'Université McGill vu qu'il est...
La Présidente (Mme Dionne): M. Carter.
M. Carter: La question de l'Université McGill qui entre
dans ça, c'est un peu bizarre parce que l'Université McGill a
décidé par elle-même de s'affilier with Morrin College in
1900. Elle n'a jamais rien eu avec lui depuis 1900. Cela fait 89 ans que
l'Université McGill n'a absolument rien eu avec ces gens. C'est
incroyable qu'elle arrive ici aujourd'hui avec des objections.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Carter.
M. Carter: Cela ne tient pas debout parce que l'édifice
est déjà vendu.
M. Cannon: il est toujours plus facile de...
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
La Peltrie.
M. Cannon:... coudre que de découdre, M. Carter.
M. Carter: C'est toujours plus facile de faire quoi?
M. Cannon: De coudre que de découdre.
M. Carter: Oui, je le sais. Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Dionne): M. Dorion.
M. Dorion: Juste pour répondre à M. Carter, je
pense que l'intervention de l'Université McGill à ce stade-ci est
très pertinente. L'Université McGill a été
longtemps affiliée avec Morrin College durant ses opérations. Je
pense que la volonté de M. Morrin a été très bien
exprimée dans un document qui date quand même d'un certain temps,
j'en conviens, mais je pense que ce qui est important en tant que Parlement et
qu'organe législatif, c'est de s'assurer que la volonté de cet
homme demeure et que par des modifications de la sorte, on n'entache pas ou on
n'entame pas de façon essentielle le but qui était visé
lorsque cela a été formé. Là-dessus, je reviens
à mon commentaire de tout à l'heure. Je pense que le paragraphe
introductif de l'Acte de 1861 est très clair à cet effet. La
volonté est là. Je pense que même si la suggestion du
ministre n'était qu'une proposition de travail, je pense que c'est
déjà quelque chose qui pourrait être très
intéressant. Merci. Je n'ai rien d'autre à ajouter.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Dorion, Mrs Runnels.
Maintenant, les représentants de Voice of English Canada...
Des voix: Québec, Québec.
La Présidente (Mme Dionne): Je m'excuse. Voice of English
Québec.
Une voix:...
La Présidente (Mme Dionne): Ha, ha, ha!
J'apprécierais au départ que vous vous identifiiez, que
vous identifiiez la personne qui vous accompagne et que vous
procédiez.
M. Blair (David): Bonjour. Mon nom est David Blair. Je suis
avocat à Québec. Il y a également l'ex-président de
Voice of English Quebec. Je suis ici aujourd'hui à titre de
repré-
sentant de Voice of English Québec. Je suis membre du conseil
d'administration. Je suis accompagné de Mme Helen Meredith.
La Présidente (Mme Dionne): M. Blair, à vous la
parole.
M. Blair: Merci. Mme la Présidente, M. le ministre, MM. et
Mmes membres de (a commission. Voice of English Quebec est ici aujourd'hui
comme représentant de la communauté anglophone de la ville de
Québec et des environs, si vous voulez. Notre présence ici est
principalement à titre d'observateur pour voir un peu ce qui se passe.
Nous avons également certains commentaires à faire quant au
projet de loi proposé.
Nous sommes une très petite communauté dans la ville de
Québec. Il y a environ 15 000 ou 16 000 personnes qui font partie de
notre communauté, c'est-à-dire environ 2 % à 3 % de la
population. Nous avons cependant une histoire dans cette communauté qui
existe depuis longtemps. Nous croyons que l'avenir de notre communauté
dépend de deux choses très importantes: premièrement, ses
institutions et, deuxièmement, sa jeunesse. Nous sommes Ici aujourd'hui
pour discuter de l'avenir de l'un de ses éléments, l'institution
de Morrin College et également de l'impact que cela aura sur l'autre
élément qui est notre jeunesse.
Nous croyons que la santé de nos institutions est primordiale
pour l'avenir de notre communauté. Je comprends que ce sont des mots en
l'air et que cela ne vous avancera pas beaucoup dans les discussions de cet
après-midi. Notre position principale quant à la proposition
d'amendement, c'est que nous ne voyons presque pas d'amendement en
réalité. Il n'y a presque rien qui est avancé qui va
changer quelque chose. On change une virgule, mais on ne change pas vraiment
l'intention ni la structure. Quant à nous, si on veut étudier la
composition du conseil d'administration de Morrin College, il serait important
et avantageux pour tout le monde de faire en sorte que les
représentations au conseil d'administration réprésentent
les personnes visées dans l'Acte original.
Si vous me le permettez, l'Acte original visait deux choses: Le geste de
M. Morrin était en commémoration de son attachement à la
ville de Québec ainsi qu'à son Église. Comme on l'a dit,
un "permanent memorial of his regard for the City of Quebec, of which he had
been a citizen for more than 50 years" ainsi que "marking his attachment to the
Church in which he was reared. " L'institution a, dès le départ,
deux souches si vous voulez, de son existence: premièrement, la ville de
Québec et, deuxièmement, l'Église. Je pense que toute
modification qui est faite à l'acte doit refléter ces deux
éléments.
Deuxièmement, on a parlé de l'éducation des jeunes,
"Instruction of youth in the higher branches of learning and especially for
young men intended for the ministry of the Church of Scotland In Canada".
Alors, quand on dit "especially" ce n'est pas nécessairement uniquement
ceux qui veulent devenir ministres de l'Église. Je pense que c'est
Important de faire cette distinction. Actuellement, le Morrin College donne des
bourses à des personnes de la ville de Québec pour aller
étudier ailleurs dans des institutions et je pense que c'est tout a fait
conforme à la loi actuelle. Alors, qu'est-ce qu'on propose? Si on veut
changer l'acte et la constitution de l'institution, nous proposons,
premièrement, qu'il y ait une rotation des membres, de sorte qu'il y
aura une façon... Une fois qu'une personne devient membre du conseil
d'administration, elle sera là pour une période
déterminée, soit de trois ans, et par la suite, son mandat pourra
être renouvelé. Deuxièmement, il devrait y avoir, si vous
me permettez l'expression, "accountability", d'abord à l'Église
et aussi à la communauté. Actuellement, au conseil
d'administration prévu, le "fifthly" se réfère à
"two ministers from the Presbytarian Church of Canada in connexion with the
Church of Scotland. " (16 h 15)
Alors, ces deux membres du conseil d'administration sont des personnes
qui, comme l'a dit une Intervenante préalablement, rendent des comptes
à un autre organisme. Je pense que, si on veut changer la structure, on
doit la changer de façon importante pour qu'il y ait "accountability"
envers l'Église, soit par la voix de ces deux ministres du synode ou
autrement et également "accountability" envers la communauté de
la ville de Québec. C'est pour ça que nous croyons que, d'abord,
il y aura des personnes qui sont "accountable" el:, qu'il devra y avoir
rotation parmi les membres pour s'assurer que le conseil d'administration ne
devienne pas Inactif ou stagnant, si vous me permettez l'expression et sans
vouloir insulter personne, simplement pour dire que s'il y a ure rotation, il y
aura plus de gens pour voir ce qui se passe, pour voir comment doivent
être interprétés les voeux de M. Morrin.
Cela dit, c'étaient nos principaux points et nous remercions la
commission de nous avoir permis de les présenter.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Blair. M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: Mr. Blair, you have brought up three points - I would
like to hear Mr. Carter's position on that - one point being that you wish that
there be a rotation, at least on a selective basis, of the new Board of
Governors on this, the other one touching the aspect of youth representation,
and the other one being accountability.
I would like to hear Mr. Carter on that specific question of
accountability of the Board of Governors or the Board of Trustees to the
corporation and, of course, the notion of repre-
sentation from the English community.
La Présidente (Mme Dionne): Me Carter.
M. Carter: To answer your first question, Mr. Morrin, when he
established that was a Presbyterian and the Presbyterian Church was amalgamated
in some way or other with the United Church In 1925. So, your common board will
consist of the ministers of the two churches plus representatives of each
church - sure you could not have better representation than that - and for
replacement, you will have replacement from the same people who elected
them.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député de
La Peltrie.
M. Cannon: The length of their mandate and how are they replaced
if they are replaced on the Board of Governors?
La Présidente (Mme Dionne): Me Carter.
M. Carter: They are replaced by the same people who elected them,
from the same corporation. They are elected by the same group. In other words,
the control of this remains within the hands of the Presbytarian and United
Churches which are, in effect, the Presbytarian churches expanded, that is what
it is.
M. Cannon: Mr. Blair has Indicated a three-year-mandate. How long
is their mandate?
M. Carter: As far as I recall, it is for life. M. Cannon:
They have not done... M. Carter: We have not amended it.
M. Cannon: But between you and I, they have not done so badly.
They have been here since 1860, so it is not that bad.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Carter: No, K is not that bad. Ha, ha, ha!
M. Cannon: Okay.
M. Carter: I de not think you have much to worry. They are
keeping rolling over and changing.
M. Cannon: So, that Institution does not seem to be loosing any
strength. It does not seem to be going down...
M. Carter: As far as I am aware, no.
M. Cannon: Okay.
La Présidente (Mme Dionne): Est-ce qu'il y a d'autres
questions, M. le ministre?
M. Ryan: Ça va bien pour l'instant.
La Présidente (Mme Dionne): Ça va. M. le
député d'Abltibi-Ouest, avez-vous des questions?
M. Gendron: Je vous avoue que j'ai écouté
attentivement. D'ailleurs, je vous remercie de votre présentation en
français. J'aimerais que vous... Au sujet de votre principe de rotation,
j'ai de la difficulté à comprendre en quoi en permettant à
plus de gens de prendre connaissance des premières volontés de M.
Morrin, qu'on a bien de la difficulté à saisir parce qu'il y a
une différence entre le préambule et les articles du projet de
loi comme tel... Le préambule, je l'ai lu attentivement, je l'ai relu
attentivement, un bout en anglais, un bout en français. C'est clair que
c'est spécifique. C'est spécifique, les intentions d'un
être qui, malheureusement, est disparu et c'est très difficile de
tester sa pensée aujourd'hui. Mais revenons à la rotation. Votre
principe de rotation, je ne suis pas capable de comprendre en quoi on offre de
meilleures garanties d'être plus collés à la
réalité des intentions, encore là pas très claires
dans le préambule et pas plus claires qu'il ne le faut dans l'article
comme tel, et c'est l'article du projet de loi qu'on modifie et non l'intention
noble, parce que je pourrais faire une analogie avec d'autres textes de loi
où on a écrit des choses au début et quand on a
demandé ce que ça voulait dire, on a dit: Cela ne veut pas dire
grand-chose et on verra... Quelle est la raison précise d'exiger une
rotation et en quoi cela vous donne-t-il une meilleure garantie de noblesse
pour sécuriser votre intention versus la volonté du
fondateur?
La Présidente (Mme Dionne): M. Blair.
M. Blair: Merci. Un membre du conseil d'administration est
nommé à vie. Le danger qui existe, et nous croyons
sérieusement qu'il existe, dans cette institution, c'est que les gens
sont nommés à vie, ils demeurent là et il n'y a pas apport
de nouvelles idées, d'une nouvelle perception de la communauté et
de l'Église qui viendra changer les idées et apporter de
nouvelles perceptions. Si l'organisme est constitué de membres
nommés à vie qui se rencontrent une ou deux fois par
année, il n'y a pas vraiment un avancement des activités. On est
propriétaire d'un fonds d'actifs assez important et on a une
responsabilité de bien le gérer suivant l'intention de M. Morrin.
Je pense que l'importance d'une rotation assurera que, même si les
personnes sont renommées au conseil d'administration, il y aura un
changement graduel qui apportera du sang nouveau dans l'organisme, ce qui sera
tout à fait bénéfique pour l'organisme.
La Présidente (Mme Dionne): M. Carter.
M. Carter: Je peux peut-être faire une suggestion pour
régler l'affaire de M. Blair tout de suite. Il y a des règlements
qui peuvent être faits par la corporation. Si ça met fin à
l'affaire de VEQ, on va leur dire qu'ils seront nommés pour trois ans,
cinq ans, dans les règlements de la corporation, si c'est ce qu'U veut,
mais ce sera évidemment les gens de la corporation presbytérienne
United Church of Canada qui seront là. S'il préfère qu'ils
soient nommés pour trois ans ou cinq ans, il faudrait recommander que le
règlement soit amendé en conséquence. Est-ce que ça
vous plairait, M. Blair? Cela réglerait le problème, mais il faut
que ça demeure des gens qui proviennent de l'Église
presbytérienne ou de l'Église unie, cela c'est sûr.
M. Gendron: Un instant, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Carter: Je le suggère, si ça peut aider.
M. Gendron: Je ne veux pas, à ce moment-ci, commenter la
réaction de M. Carter. Je reconnais au moins, M. Blair, que les
explications que vous m'avez données, en ce qui me concerne, sont
justifiées. Je trouve que ce que vous venez de mentionner est
justifié par rapport à un dynamisme, mais je ne pense pas qu'il
faille interpréter qu'une rotation empêcherait que la composition
de la corporation... Il faut que ce soit quand même des gens
concernés par les volontés du fondateur.
La Présidente (Mme Dionne): M. Carter.
M. Carter: Je peux, de plus, vous informer qu'il y a neuf
gouverneurs, à ce moment-ci, quatre depuis plus de dix ans, un depuis
sept ans, deux depuis cinq ans, un depuis deux ans et un depuis un an. Il
semble que ça change assez souvent.
La Présidente (Mme Dionne): M. Blair.
M. Blair: Si vous me le permettez, l'autre élément
qui faisait partie de ma présentation, c'est que nous croyons primordial
que... Si je comprends bien, c'est le conseil d'administration même qui
choisit tous ses membres. Auparavant, il y avait au moins deux places à
être nommées par le synode, alors que selon la proposition,
ça serait uniquement les membres du conseil d'administration qui
choisiraient les membres. Je pense que ça serait important de trouver
une façon de répondre à une plus grande "constituency", si
vous me permettez l'expression.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M.
Blair. J'aimerais remercier M. Blair et Mme Meredith, de Voice of
English Quebec. Nous entendrons maintenant notre dernier intervenant, M. Gary
Caldwell. M. Caldwell, à vous la parole.
M. Caldwell (Gary): Mme la Présidente, M. le ministre et
membres du comité, je me présente. Je suis chercheur à
l'Institut québécois de recherche sur la culture, je suis
sociologue et j'ai un intérêt particulier pour l'histoire du
Québec anglais. Par exemple, j'ai cherché à comprendre
pourquoi ce Parlement a changé le testament de Frank Carol en 1974,
où on avait maintenu qu'il n'y avait aucune signification pour les
différences religieuses et linguistiques au Québec. A ce
moment-là, ce qui m'avait le plus impressionné c'est qu'aucune
voix ne s'était élevée, sauf celle de Jérôme
Choquette, au fait qu'on change et qu'on vide l'Intention de Frank Carol pour
encourager l'éducation des enfants protestants de Gaspé et
catholiques de Québec.
Aujourd'hui, il s'agit du testament de Joseph Morrin. D'autres ont
parlé de l'intention de Joseph Morrin, moi je vous suggère - je
ne répéterai pas le préambule - que le projet de loi qui
est devant vous évacue l'intention de Joseph Morrin. Aussi cela
enlève l'affiliation avec l'Église presbytérienne. On a
même maintenu que le synode de l'Église presbytérienne du
Canada n'existe pas, qu'il serait impossible de nommer des membres. Je ne vois
pas pourquoi le synode de l'Église presbytérienne ne pourrait pas
continuer à nommer des membres au conseil d'administration. Dans le
projet de loi qui est devant nous, on évacue, en plus de l'intention de
M. Morrin, la "redevabilité" à l'Église
presbytérienne et à l'Église unie du Canada et ces deux
organismes n'ont pas été avertis du fait qu'on voulait les
exclure de la loi.
Deuxièmement, le Collège Morrin se présente Ici
devant vous, le Parlement du Québec, en commission parlementaire, pour
changer la loi de 1861 sans la respecter, c'est-à-dire que les membres
du synode de l'Église presbytérienne ne sont pas dans le conseil
d'administration du Collège Morrin. Je veux exposer que le conseil
d'administration actuel n'est pas dûment constitué et qu'il est en
mépris de ce Parlement, il ne respecte pas la loi constituant le
Collège Morrin et maintenant on vous demande de la changer. Aussi, dans
le projet de loi, on parle du fait qu'on a disposé des biens
Immobiliers, on parle même d'un acte de vente du 13 octobre 1987 et M.
Carter a fait plusieurs allusions à cet acte de vente. Cette vente d'un
carré complet dans la ville de Québec, cinq maisons, une cour
intérieure, un collège, s'est faite pour 350 000 $, sans aucun
appel d'offres, sans aucune annonce publique. Il a été vendu
à une corporation qui s'appelle RBS inc., dont les propriétaires
sont les trois enfants de M. Rurke qui est présentement membre du
conseil d'administration
du Collège Morrin. Comment savoir si la fiducie a eu le meilleur
prix, lorsque vendue dans ces conditions aux enfants d'un des administrateurs?
Comment se peut-il que cette vente, cet acte de vente - parce qu'on ne parle
pas de vente, on parie d'acte de vente - s'est fait sans appel d'offres? C'est
parce que le Collège Morrin a conclu une promesse de vente à M.
Rurke il y a un certain nombre d'années pour des motifs que je ne
connais pas et M. Rurke a tenu à faire respecter sa promesse de vente.
C'est comme cela qu'il a pu faire transférer l'édifice et ses
mandataires. L'édifice n'a pas été vendu à M.
Rurke, il a été vendu à RBS, ses trois enfants. Je vous
suggère que le présent conseil d'administration a fait fi de
l'une des traditions les plus importantes de notre culture britannique,
c'est-à-dire un service public désintéressé, qu'il
faut maintenir l'apparence du désintéressement, et il y a ici une
apparence de conflit d'intérêts. (16 h 30)
Alors, je me demande s'il mérite la confiance de cette
Assemblée pour changer un acte dont le changement même va donner
votre approbation à ce qui s'est passé. Je vous demande de ne pas
approuver le projet de loi. Je vous suggère que les requérants
ont fait preuve de mépris envers l'Église Presbytérienne
et envers l'histoire du Québec en général, qu'ils ont fait
acte d'un certain mépris d'un volet important de la tradition culturelle
britannique dont M. Morrin était un des porteurs, "disinterested public
service", et que, dans cette question d'acte de vente qui est invoquée
dans l'acte - c'est pour ça que je me permets d'en parler - il n'y avait
pas apparence de non-conflit d'intérêts. Finalement, il y a un
certain mépris de ce Parlement lui-même en apparaissant ici sans
être constitué selon la loi parce que la loi dit que le conseil
doit être composé de deux membres du synode de l'Église
presbytérienne nommés par ce synode et ce seul
élément rendait possible la "redevabilité" dont a
parlé M. Blair et d'autres. Alors, c'est la suggestion que je vous fais.
Attendez que le conseil d'administration soit en règle, que les
intéressés, surtout l'assemblée générale de
l'Église presbytérienne qui a 35 000 membres au Québec, et
l'assemblée générale de l'Église unie soient saisis
de ce changement.
Pour être plus terre à terre, je vous suggère
d'être prudents. N'oubliez pas que le gouvernement libéral a
été averti de cette vente parce que ça fait partie d'un
arrondissement historique. C'était un édifice
protégé. Même si la loi était changée, on est
dans l'obligation d'avertir le ministère des Affaires culturelles quand
on dispose d'une propriété comme ça, ce que le
collège a fait. Le ministère a été averti. Alors,
il était donc saisi de cette vente. Le gouvernement n'a pas
réagi. Il a été vendu aux mandataires d'un membre du
conseil pour 350 000 $. Si, aujourd'hui, vous entérinez la
non-"redevabilité" et l'apparence de conflit d'intérêts
dont vous avez été saisis aujourd'hui par moi et si M. Rurke - et
je suis certain qu'il n'a pas honte de ça - est un libéral, si
demain la ville de Québec s'intéressait à ce
bâtiment et qu'elle l'achète pour 1 000 000 $, il y aurait des
gens qui pourraient faire une reconstitution de cette suite
d'événements qui pourrait être pour le moins embarrassante.
Alors, je vous appelle à une certaine prudence et surtout, que les vrais
intéressés, les Presbytériens, le synode de
l'assemblée générale de l'Église
presbytérienne et l'Église unie aient l'occasion de
réagir. Ils n'ont pas été avertis du fait qu'on voulait
changer la loi. C'est moi qui les ai avertis. Je vous remercie.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Caldwell. M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: Oui, merci, Mme la Présidente. D'abord, je
tiens à remercier M. Caldwell de sa présence ici parmi nous cet
après-midi pour venir nous apporter son témoignage. Je vous dirai
personnellement en commençant que moi non plus ça ne
m'intéresse pas de voir cet Immeuble, aujourd'hui dans un arrondissement
historique, démoli puisqu'il s'agit là d'un immeuble qui a
été construit par le premier Cannon qui est arrivé dans la
ville de Québec...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Cannon:... par un architecte du nom de Baillargeon,
Baillargé, pardon. Ce que je voudrais savoir, par contre, blague
à part, j'aimerais connaître, en tout cas, l'opinion de Me Carter
sur les affirmations que vous venez de faire, notamment en ce qui concerne,
d'une part, la vente à M. Wilfrid Rurke...
M. Caldwell: Je n'ai pas dit cela. J'ai dit la vente à RBS
inc, c'est-à-dire...
M. Cannon: Mais enfin, dont M. Rurke est le
propriétaire...
M. Caldwell: il est son mandataire.
M. Cannon:... son mandataire et qui, par ailleurs,
siégerait au conseil d'administration. J'aimerais entendre M. Carter
là-dessus.
La Présidente (Mme Dionne): M. Carter.
M. Carter: Premièrement, pour répondre à la
question de la vente, ça n'a rien à faire avec
l'assemblée, c'est évident. Deuxièmement, je ne crois
même pas que ça mérite une réponse. Je peux vous
dire ceci: M. MacMillan vient de me passer une petite note me disant que la
bâtisse a été en vente pendant dix ans. Il y a eu deux
offres de valides, l'une de 200 000 $ et l'autre de 350 000 $. Je n'ai rien
à faire avec les offres.
Je n'ai absolument rien à faire avec cela, sauf quand arrivera le
temps de vendre la bâtisse, je serai là comme avocat. Je peux vous
dire ceci: à ma connaissance Rurke, dont il parle n'était
même pas aux assemblées. Il y avait une offre sur la table. Ces
gens voulaient se débarrasser de leur bâtisse. C'est
évident qu'ils n'étalent plus capables de supporter cela. Ils
n'avalent pas les fonds nécessaires. Comme cela Us ont vendu à la
meilleure offre. Ce n'est pas venu de Rurke, à ma connaissance, je n'ai
rien à faire avec lui. Comme il l'a dit, cela s'est vendu à une
corporation qui s'appelle RBS inc, je crois. Moi, Je ne le savais même
pas si c'était la famille Rurke dont il s'agissait.
La Présidente (Mme Dionne): Cela va, M. le ministre?
M. Carter: Deuxièmement, pour répondre à
l'autre question, la question du synode. N'oubliez pas que les membres de ce
conseil sont tous membres de l'Église presbytérienne ou de
l'Église unie de la ville de Québec. Il y a deux Églises.
C'est eux qui portent la charge de Morrln College. C'est eux qui sont
intéressés. C'est toujours pour les gens de la banlieue de
Québec. Je pense bien que ce serait très raisonnable que les gens
de la banlieue de Québec s'occupent des opérations de ce Morrin
College, non pas les gens qui viennent d'en dehors. Même Ils parlent de
synode, d'après les renseignements que j'ai, cela n'existe pas, c'est
terminé depuis des années lorsqu'ils ont eu la fusion.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Carter. M.
Caldwell.
M. Caldwell: Mme la Présidente, j'invoque la question de
la vente parce que le requérant M. Carter, Morrin College, l'Invoque
dans le texte du projet de loi même comme raison de ce
changement-là. Alors, cette vente est Invoquée, vous allez le
voir, c'est dans le texte du projet de loi. Je pense qu'il devient pertinent.
Deuxièmement, je n'ai pas parlé de conflit
d'Intérêts, j'ai parlé de la nécessité d'une
apparence de non-conflit d'intérêts. M. Carter n'a pas nié
que la vente n'a pas été annoncée dans les cinq ou six
dernières années. C'est vrai, c'était annoncé il y
a sept, huit ou neuf ans, mais cela n'a pas été annoncé
lors de la vente en 1987. Il n'y avait aucun appel d'offres et aucun avis.
C'est parce qu'on n'a pas nié qu'il y avait une promesse de vente qui
remontait à plusieurs années. C'est pour cela que cela a
été transféré au mandataire de M. Rurke. Il n'a pas
nié que M. Rurke était, au moment de la signature de la promesse
de vente, membre d'une corporation et même "chairman of the property
committee". Quant au synode, le "general assembly", d'autres personnes qui sont
passées ici, dont M. Klempa, l'ont affirmé, cela existe encore.
Ils ont tenu leur assemblée annuelle "the general assembly of the
Presbyterian Church of Canada" à Sainte-Anne-de-Bellevue, il y a deux
semaines. Cela existe encore. Lui, il dit: Ah, la "redevabilité" sera
à l'Église presbytérienne de Saint Andrew's. Il nomme deux
Églises. C'est la même personne qui nomme les membres du conseil
d'administration. On évacue la "redevabilité" à un
organisme plus Important et c'était celui auquel Morrin avait
confié la responsabilité de fiduciaire. Il s'attendait que
l'Église presbytérienne s'occupe de voir que ce qu'il avait
donné à l'éducation à la ville de Québec
soit respecté et que ce soit affecté aux besoins et aux raisons
qu'il avait énumérés. Maintenir ici à
l'Assemblée nationale du Québec que l'Église
presbytérienne du Canada et du Québec n'existe pas, pour moi
c'est inacceptable. On fait fi d'une importante partie de nos traditions, de
notre culture et on fait abstraction du fait qu'au Québec les
différences, les Églises, les traditions religieuses et
linguistiques, cela fait partie de notre société distincte.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Caldwell. M. le
ministre.
M. Ryan: Mme la Présidente, je vous dirai franchement que
même si la transaction disposant de propriétés a
été évoquée dans les attendus du projet de loi, je
ne pense pas que nous ayons beaucoup à retirer de l'examen de cet
aspect-là. La bâtisse a été vendue il y a
déjà deux ans. C'est une chose qui est faite. Si cela peut aider
à nous éclairer sur d'autres aspects du projet de loi, cela va
très bien, mais on ne peut pas demander au législateur de refaire
cette transaction ou de la défaire maintenant. Je pense qu'il faudrait
vous adresser aux tribunaux. S'il y a eu des irrégularités selon
vous, il faudrait vous adresser aux tribunaux, non pas ici.
La Présidente (Mme Dionne): M. Caldwell.
M. Caldwell: Je suis parfaitement d'accord avec M. le ministre.
Je l'invoque pour illustrer ta question de "redevabilité". On n'a pas
consulté le Synode, la "General Assembly", de l'Église
presbytérienne du Canada avant cette vente parce que ses membres
n'étaient pas au conseil d'administration. Alors, je l'invoque comme
illustration de cette question de "redevabilité" et, comme M. le
ministre l'a admis, de même que M. Carter, on a quand même
justifié la nécessité d'un changement de loi par le fait
que la vente a eu lieu.
La Présidente (Mme Dionne): M. le ministre.
M. Ryan: On va passer à un autre aspect que vous avez
soulevé et qui est important, soit la composition du conseil
d'administration de la corporation. Vous demandez que deux membres soient
désignés par le Synode de l'Église pres-
bytérienne comme...
M. Caldwell: C'est ça. Comme cela avait été
prévu dans la loi.
M. Ryan:... cela avait été prévu à
l'origine. Il y en a deux qui devaient venir de cette source.
M. Caldwell: C'est ça.
M. Ryan: C'est dans les documents originels.
M. Caldwell: Annuellement. Cet organisme existe encore. Cela
s'appelle la "General Assembly". On ne peut pas nier que ça existe.
C'est comme de dire que l'Assemblée nationale n'existe pas parce que
avant ça s'appelait l'Assemblée législative.
M. Ryan: Toutes les informations publiques que nous avons sont
qu'il y a un corps public qui régit les affaires de l'Église
presbytérienne au Québec.
M. Caldwell: Oui.
M. Ryan: On ne peut pas l'ignorer, je pense bien. C'est un point
sur lequel il faut s'interroger. Je ne pense pas qu'on puisse disposer de cette
question à la légère.
Au point où nous sommes, Mme la Présidente, il y a deux
points qui se dégagent pour moi, le premier regardant l'article 7 qui
demande à être clarifié. Je ne pourrais pas recommander
qu'on accepte le libellé proposé par les promoteurs du projet de
loi a moins qu'on n'ait un lien plus satisfaisant avec les intentions
originelles du fondateur. Deuxièmement, en ce qui touche la composition
de la corporation, je crois qu'il faut regarder attentivement l'alinéa
3: "pas moins de six et pas plus de douze membres adhérents de
l'Église presbytérienne du Canada et/ou de l'Église unie
du Canada résidant dans le district judiciaire de Québec". Il
faudra voir, on va examiner ça de près, s'il faut prévoir
deux membres qui seraient nommés par le Synode ou par l'Assemblée
générale. C'est l'Assemblée générale qu'elle
s'appelle maintenant?
M. Caldwell: C'est ça. C'est le cinquième
article.
M. Ryan: Oui, très bien.
M. Caldwell: Ces gens doivent être nommés
annuellement.
M. Ryan: Très bien. Peut-être que Me Carter pourrait
nous dire à ce moment-ci...
M. Carter: Mme la Présidente, concernant le paragraphe 3,
ces gens qui vont être nommés parmi les six ou les douze, ce sont
tous des membres, soit de l'Église presbytérienne, soit de
l'Église unie. Ils sont des représentants de l'Assemblée
à Québec. D'après moi, les mots "Church of Scotland", je
me dis, parce que je n'ai pas de connaissance de ça, que ça
n'existe plus... Ils ont toujours gardé ces gens, ils gardent les
mêmes gens qui sont encore là. C'est cela qui a toujours
guidé Morrin Collège. Ce n'est pas une corporation publique.
C'est une corporation qui vient de Québec. Cela n'a absolument rien
à faire avec l'Assemblée dont il parle. Quand M. Morrin a
établi ça, il l'a fait pour la banlieue de Québec.
Évidemment, si c'est la banlieue de Québec, il faut être
gouverné par les gens qui viennent de la banlieue de Québec.
C'est exactement pourquoi cela a été fait de cette
manière. Ce sont eux qui gouvernaient. Ce n'étaient pas des gens
qui venaient de l'extérieur, mais des membres de l'Église
presbytérienne et de l'Église unie de Québec.
La Présidente (Mme Dionne): M. Caldwell.
M. Caldwell: Excusez-moi, Mme la Présidente, mais M.
Morrin a bien indiqué des membres du "Synod of the Presbyterian Church
of Canada". Il ne faut pas oublier qu'on est dans le Parlement de l'Union, en
1862 et, à ce moment-là, le Canada était formé de
l'Ontario et du Québec combinés. C'est vrai qu'avec la
Confédération, les affaires religieuses ont été
dévolues aux provinces, mais de prétendre que M. Morrin ne visait
pour la formation, "higher learning in theology", que les étudiants de
la ville de Québec, je pense que c'est faux. Il pensait au Canada et le
Canada de son époque, c'était le Québec et l'Ontario.
J'accepte le fait que maintenant c'est le Québec, et il faut distinguer
entre le conseil qui régit les affaires de l'Église,
c'est-à-dire la "General Assembly" et les fabriques de paroisse. M.
Carter est en train de parler du bilan des fabriques de paroisse,
c'est-à-dire deux paroisses de la ville de Québec. C'est
sûr que M. Morrin voulait la bâtisse dans la ville, mais les
personnes qui devaient bénéficier de son acte de
générosité publique étaient celles du Canada ou,
aujourd'hui, du Québec, pas de la ville de Québec.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Caldwell.
M. Carter: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dionne): Me Carter.
M. Carter: Je voudrais clarifier quelque chose. Je viens de le
demander à M. MacMillan. À la connaissance de M. MacMillan, le
secrétaire de la corporation, qui a gardé le livre des
procès-verbaux, il n'y a jamais eu deux représentants du
sénat, depuis le commencement.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, Me Carter.
M. Carter: Pourquoi a-t-il été amendé de
cette manière si cela n'existe pas?
Une voix: Madame...
La Présidente (Mme Dionne): Un instant, Je vous prie. M.
le ministre.
M. Ryan: Mme la Présidente, si vous n'aviez pas
d'objection, ce serait une bonne chose que nous suspendions les
délibérations de la commission pendant cinq minutes de
manière que certaines conversations puissent avoir lieu, qu'on connaisse
mieux les intentions des uns et des autres. Étant donné le peu de
temps dont nous disposons, si vous pouvions régler le problème
à la satisfaction de tout le monde aujourd'hui, nous en serions
très heureux. Mais si nous ne pouvons pas trouver de formule qui soit
satisfaisante pour les principaux intéressés, il faudra que nous
réexaminions la question plus à fond. Si vous vouliez suspendre
les travaux durant cinq ou dix minutes, je pense que ça pourrait
être très utile, à moins que M. Carter n'ait quelque chose
à dire avant.
M. Carter: J'aurais juste un mot à dire, M. le ministre,
concernant le paragraphe 7; j'oublie l'autre paragraphe. Concernant le
paragraphe 7, - je ne veux pas qu'il dise M. Morrin au commencement - M. Morrin
a dit ceci: The advancement of education In the said college", dans ledit
collège. Ce que Morrin College essaie de faire faire maintenant... S'il
suit l'Acte de 1861, il ne peut absolument rien faire. Il n'est pas capable, il
n'a pas les moyens de distribuer des fonds, de donner des bourses, tout
ça. Morrin College n'est pas si pire que ça. Ce qu'il essaie de
faire, c'est de se faire libérer de cette clause en l'autorisant
à se servir de ses fonds pour l'éducation religieuse, tout
ça. SI ces messieurs ne se plient pas à ce que le conseil
d'administration va leur faire faire, parce qu'il a déjà
aidé ces deux universités sans avoir l'autorisation de le
faire... C'est pourquoi la modification est devant vous aujourd'hui. Je suis
bien prêt à parler avec eux, mais c'est pourquoi le projet de loi
est là. Si on suit la loi telle quelle, ils ne peuvent absolument rien
faire. C'est clair. Je suis bien prêt à suspendre pour une dizaine
de minutes.
La Présidente (Mme Dionne): Merci, Me Carter. M. le
ministre, M. Caldwell voulait intervenir. Est-ce que vous voulez intervenir
avant...
M. Caldwell: J'accepte la requête du ministre...
La Présidente (Mme Dionne): D'accord.
M. Caldwell:... mais je veux dire une chose: M. Carter vient
d'affirmer encore une fois que le "Presbytarian Senate of Canada no longer
exists and you heard Mr. Klempa, here, Insist that It does exist. "
La Présidente (Mme Dionne): Merci, M. Caldwell. La
commission suspend ses travaux pour dix minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 49)
(Reprise à 17 h 20)
Étude détaillée
Le Président (M. Parent, Sauvé): À l'ordre,
s'il vous plaît!
La commission permanente de l'éducation poursuit ses travaux.
Nous en étions à l'étude du projet de loi 254, Loi
modifiant l'Acte pour incorporer le Collège Morrin, à
Québec, article 1. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article
1?
M. Cannon: Adopté. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 2. Est-ce qu'il y a des commentaires sur l'article 2?
M. Cannon: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: M. le Président, il y a un papillon qui
s'amène. Alors, si nous pouvions suspendre pour l'instant l'article 2 et
procéder à l'étude de l'article 3.
Le Président (M. Parent, Sauvé): D'accord, M. le
député de La Peltrie. Tout le monde est d'accord? M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 3.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 3 est
adopté. J'appelle l'article 4.
M. Cannon: À l'article 4, M. le Président, nous
avons un papillon que nous avons remis.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Très bien.
Nous allons suspendre l'adoption de l'article 4 pour aller à l'article
5.
M. Cannon: L'article 5 est adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 5 est adopté, M. le député d'Abitibl-Ouest?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 6.
M. Cannon: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 7.
M. Cannon: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): M. le
député?
Une voix: Ah! Il y a un papillon.
M. Gendron: A l'article 7, il doit certainement y avoir quelque
chose.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Nous allons aussi
suspendre l'adoption de l'article 7. Je reviens à l'article 2. L'article
2 fait l'objet d'un amendement. M. le député de La Peltrie.
M. Cannon: M. le Président, il y a un amendement.
"L'article 2 du projet de loi est modifié par le remplacement du
paragraphe 3° par les suivants: "3° une personne désignée
par l'Assemblée générale de l'Église
presbytérienne au Canada parmi les membres de cette Église
résidant dans la ville de Québec ou sa banlieue; "4° une
personne désignée par le Conseil général de
l'Église unie du Canada parmi les membres de cette Église
résidant dans la ville de Québec ou sa banlieue; "5° au moins
quatre mais au plus dix membres ou fidèles de l'Église
presbytérienne au Canada ou de l'Église unie du Canada provenant
de la ville de Québec ou sa banlieue.".
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce qu'il y a
des remarques sur l'amendement proposé par M. le député de
La Peltrie? S'il n'y a pas de remarques sur cet amendement, est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Cannon: Adopté. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 2, tel qu'amendé, est adopté?
M. Cannon: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): J'appelle
l'article 4.
M. Cannon: M. le Président, à l'article 4, on dit:
"Remplacer l'article 4 de ce projet de loi par le suivant: "4. L'article 4 de
cette loi est modifié par le remplacement, dans les cinquième et
sixième lignes, des mots "au présent Acte" par les mots "à
la présente loi".
Le Président
(M. Parent, Sauvé): Si je
comprends bien, on ajoute à la cinquième ligne, c'est tout. C'est
ce qui fait l'objet de l'amendement.
M. Cannon: C'est exact.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le
cinquième ligne, juste avant la sixième ligne, c'est
ça?
M. Cannon: Out, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 4 est adopté?
M. Gendron: Adopté. M. Cannon: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Adopté.
J'appelle l'article 7 qui fait aussi l'objet d'un amendement. M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: "L'article 7 de ce projet de loi est remplacé
par le suivant: "7. Tous les biens appartenant en tout temps à cette
corporation, ainsi que ses revenus, seront toujours appliqués et
affectés en priorité à l'avancement de l'éducation,
en particulier à la formation de personnes qui se destinent aux
fonctions ecclésiastiques de l'Église presbytérienne du
Canada ou de l'Église unie du Canada et ensuite à toutes fins
religieuses, charitables ou connexes déterminées par les
gouverneurs."
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que
l'article 7, tel qu'amendé, est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): L'article 7 est
adopté. Est-ce que le préambule du projet de loi 254 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
M. Cannon: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que le
titre du projet de loi 254 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
M. Cannon: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Est-ce que le
projet de loi 254, Loi modifiant l'Acte pour incorporer le Collège
Morrin, à Québec, est adopté?
M. Gendron: Adopté. M. Cannon: Adopté.
Le Président (M. Parent, Sauvé): Le projet de loi
254 est adopté. Nous ajournons nos travaux sine die.
M. Cannon: Merci, M. le Président.
(Fin de la séance à 17 h 24)