Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix heures onze minutes)
Le Président (M. Vaugeois): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Mesdames et messieurs, nous allons commencer nos travaux. M. le
secrétaire, voulez-vous indiquer quels sont les membres de la commission
qui sont présents, s'il vous plaît, ainsi que les
remplacements?
Le Secrétaire: Les membres présents à cette
commission sont M. Mailloux (Charlevoix), Mme Saint-Amand (Jonquière),
M. Marx (D'Arcy McGee), M. Vaugeois (Trois-Rivières) et M. de
Bellefeuille (Deux-Montagnes).
Les remplacements sont les suivants: Mme Lachapelle (Dorion) remplace M.
Baril (Rouyn-Noranda-Témiscamingue); M. Laplante (Bourassa) remplace M.
Brassard (Lac-Saint-Jean); M. Le Blanc (Montmagny-L'Islet) remplace M. Dussault
(Châteauguay); M. Lavigne (Beauharnois) remplace M. Payne (Vachon).
Le Président (M. Vaugeois): Je pense que tout le monde a
l'ordre du jour. Je vais d'abord rappeler le mandat principal de la
réunion d'aujourd'hui. Procéder à la vérification
des engagements financiers du Conseil exécutif, du ministère des
Relations internationales et du ministère de la Justice pour le
deuxième trimestre de 1984, ainsi qu'à la vérification des
engagements financiers du ministère de la Justice pour les mois de
février et mars 1984 reporté lors de la séance du 5 juin
1984.
Il semble bien que nous pourrons procéder à cette tranche
assez substantielle d'engagements financiers du ministère de la Justice;
le ministre sera avec nous dans quinze minutes environ. Quant au
ministère des Relations internationales, il y a très peu
d'engagements qui nous ont été soumis. Nous pourrons les regarder
et, si vous le souhaitez, nous pourrons les reporter, en tout ou en partie,
à une séance subséquente. Si vous les jugez recevables,
nous pourrons en disposer aujourd'hui, ce sera à votre
discrétion.
Quant aux engagements financiers du Conseil exécutif, ils
concernent le SAGMAI et un fonctionnaire devrait être avec nous dans les
minutes qui viennent. Encore là, il est possible que nous puissions les
considérer sans poser de questions ou encore nous pourrons les poser au
fonctionnaire ou les reporter à une séance subséquente en
présence du ministre responsable ou du premier ministre. Est-ce que
ça vous convient quant à l'interprétation du mandat?
Nous avons également l'ordre du jour; je vous le rappelle. Au
point 1, nous trouvons une motion afin d'entériner les décisions
du président de la commission concernant la vérification des
engagements financiers relevant de la compétence de la commission. Si
vous me le permettez - c'est un point préalable à tout le reste -
je vais demander au secrétaire de nous en faire lecture et je vous
demanderai votre avis sur cette motion.
Motion proposant d'entériner des
décisions du président
Le Secrétaire: Motion afin d'entériner les
décisions du président de la commission quant à la
séance de vérification des engagements financiers. Le
président propose l'adoption de la motion suivante: "Qu'en application
des articles 145 et 285 des règles de procédure de
l'Assemblée nationale la commission des institutions se réunisse
le mardi 28 août 1984, à 10 heures, afin de procéder
à la vérification des engagements financiers relevant de sa
compétence. Qu'elle vérifie plus spécifiquement les
engagements financiers des mois d'avril, mai et juin 1984 et ceux du
ministère de la Justice pour les mois de février et mars 1984 et
ce, en présence des personnes et dans l'ordre ci-après
indiqué: "1. les engagements financiers du ministère du Conseil
exécutif en présence de M. Denis Lazure, ministre
délégué aux Relations avec les citoyens; "2. les
engagements financiers du ministère des Relations internationales en
présence de M. Bernard Landry, ministre des Relations internationales;
"3. les engagements financiers du ministère de la Justice en
présence de M. Pierre-Marc Johnson, ministre de la Justice. "Qu'avant la
vérification des engagements financiers ci-dessus
énumérés, elle procède au dépôt des
réponses obtenues à la demande de renseignements
supplémentaires sur un engagement déjà
vérifié et au dépôt des listes des engagements
financiers pour les mois de mai et juin 1984."
Le Président (M. Vaugeois): Y a-t-il des
questions ou des commentaires? Est-ce que les membres de la commission
sont d'accord? En fait, il s'agissait de régler les questions de
détail pour pouvoir travailler ce matin. Il était impossible de
réunir la direction de la commission, le vice-président
étant à l'extérieur, il y avait force majeure. Est-ce que
cela vous va? Acceptez-vous cette motion? Très bien.
Dépôt des réponses
obtenues
Pour continuer l'ordre du jour, nous en sommes au dépôt des
réponses obtenues. Voulez-vous nous les présenter, s'il vous
plaît.
Le Secrétaire: Nous avons reçu des réponses
aux engagements financiers du ministère de la Justice pour le mois de
janvier 1984. Il s'agissait de l'engagement 300 et de l'engagement 401. Ces
réponses vous ont été transmises à vos bureaux
respectifs. Nous avons également reçu des réponses aux
engagements 2 et 4 du mois de mars 1984 des Relations internationales. Ces
réponses ont également été transmises à vos
bureaux.
À la demande du président, à l'article 3 de l'ordre
du jour, si les membres désirent obtenir des renseignements
supplémentaires sur un engagement déjà
vérifié, c'est le moment propice.
Le Président (M. Vaugeois): N'y a-t-il pas de
question?
Le Secrétaire: Vous avez entre les mains les listes des
engagements financiers pour les mois de mai et juin 1984. Les autres documents
ont déjà été déposés, me dit-on. Il y
a peut-être un problème de présentation. Je ne sais pas ce
que les membres de la commission souhaitent avoir, mais je constate qu'on nous
a préparé les listes d'engagements sur une base mensuelle. Or,
comme nous travaillons sur une base sectorielle, il me semble que ce serait
plus commode si on avait la liste des engagements pour la Justice, pour les
Relations internationales et pour le Conseil exécutif. En ce moment, on
va continuellement être obligé de changer de document, de prendre
chaque document. Si vous étiez d'accord, on pourrait demander au service
concerné, en l'occurrence le Conseil du trésor, de nous
préparer ces dossiers sur une base sectorielle. Ils sont encore à
l'ancienne époque, ils nous font cela par mois alors qu'on travaille par
secteur.
Bienvenue, M. le ministre. Nous avons reçu des instructions
sévères du président de l'Assemblée nationale de
respecter une règle établie - le porte-parole de l'Opposition
vient de me la rappeler - et nous souhaiterions que vous soyez assis devant
nous pour l'étude des engagements.
M. Johnson (Anjou): Cela dépend; le "nous" étant
qui, M. le Président?
Le Président (M. Vaugeois): La commission. On vous
remercie, M. le ministre. On apprécie que vous soyez avec nous
dès maintenant et nous allons commencer immédiatement par
l'étude des engagements de votre ministère. Je vous rappelle
qu'en ce qui concerne le ministère de la Justice nous allons
procéder à l'étude des engagements financiers pour une
période anormalement longue. Nous venons de mentionner la période
du mois de février au mois de mars 1984, qui avait été
reportée, et les trois mois subséquents. Donc, cela fait six
mois. C'est dans la feuille jaune intitulée "Février 1984". Je
vous rappelle encore une fois que les autres engagements ont déjà
été vus, ceux des Relations internationales et du Conseil
exécutif. Nous en sommes au mois de février 1984 pour le
ministère de la Justice.
Je signale également, M. le ministre, que nous avons
déposé des réponses, que vous avez bien voulu nous
acheminer, à des questions posées antérieurement. Je pense
que le tout est à la satisfaction des membres de la commission.
Engagements du ministère de la Justice
M. Johnson (Anjou): Merci, M. le Président. Il y a un
certain nombre de choses: d'abord, j'apprécierais si on pouvait me
transmettre un dossier. Avez-vous distribué des dossiers ce matin ici
à la commission? Ou est-ce que ce sont ceux que nous avons reçus?
Je présume que ce sont les mêmes.
Le Président (M. Vaugeois): Ce sont ceux que vous avez
reçus. D'ailleurs, vous en avez probablement de plus complets que
nous.
M. Johnson (Anjou): C'est cela. Au fur et à mesure, on
vous fera part de ces documents.
Deuxièmement, M. le Président, puis-je me permettre de
vous faire des suggestions pour le fonctionnement général de la
commission, simplement pour vous donner le fruit de notre expérience
là-dessus. Je pense que ce serait utile pour les membres de la
commission d'avoir cela par ministère plutôt que par ordre
chronologique. De plus, à l'intérieur de chaque ministère,
prenons celui de la Justice par exemple où nous avons sept directions
générales, où il y a 51 engagements dont on va discuter,
la méthode la plus simple serait de les prendre direction
générale par direction générale, étant
donné
que beaucoup de ces choses se retouchent. Une voix: Très
juste.
M. Johnson (Anjou): La nature des engagements procède
souvent par la même approche, selon les mêmes principes etc.
Par ailleurs, la troisième chose que je voulais vous dire - je
m'excuse - nous avions été convoqués pour 10 h 30. Je
croyais que j'étais en avance, mais si j'ai bien compris, vous me dites
que je suis à l'heure, ce qui n'est pas le cas des gens qui
m'accompagnent habituellement. Ces derniers devraient probablement être
ici dans cinq minutes. Cependant, nous serions prêts à
procéder immédiatement avec les engagements qui touchent la
Sûreté du Québec, étant donné que nous avons
un représentant de l'état-major de la Sûreté qui est
avec nous et qui peut nous donner des renseignements. Je vais d'ailleurs lui
demander de venir s'asseoir avec nous.
La Sûreté du Québec
Le Président (M. Vaugeois): Très bien. Merci, M. le
ministre. En fait, nous pourrions vous faire attendre jusqu'à 10 h 30,
mais comme vous êtes là, c'est aussi bien...
Pour le mois de février justement, les cartouches concernent la
Sûreté du Québec. Y a-t-il des questions sur le premier
engagement? Nous allons repérer dans la liste ceux qui concernent la
Sûreté du Québec. Et nous retenons évidemment cette
suggestion: Nous demanderons non seulement que nos engagements soient - je ne
comprends pas d'ailleurs qu'on ne l'ait pas fait - préparés par
secteur, mais aussi à l'intérieur d'un secteur, par direction
générale.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, nous avons 148745,
149447, 149753. Je peux peut-être commencer par ceux-là, dans cet
ordre.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. Le premier 148745:
Contrat pour l'achat de cartouches de calibre 38 SP12223 et 9 mm pour les
besoins de la Sûreté du Québec. Le fournisseur: IVI Inc. Le
montant de l'engagement: 271 607,10 $. Y a-t-il des questions?
M. Marx: Est-ce une dépense annuelle? Une voix:
Oui...
M. Marx: Est-ce que cela arrive à chaque année?
M. Aubin (Yvon): C'est exact. Le nombre de balles inclut
évidemment toutes les balles dites de pratique, donc environ 80% de la
commande. C'est effectivement l'acquisition annuelle pour la
Sûreté du Québec.
M. Johnson (Anjou): Je suis sûr que cela va rassurer le
député, M. le Président: l'essentiel se perd à la
pratique.
Le Président (M. Vaugeois): L'engagement suivant, M. le
ministre, est-ce le numéro 149267?
M. Johnson (Anjou): J'ai 447, peut-être 267 aussi.
Le Président (Vaugeois): D'accord. L'engagement 149447:
Contrat pour l'achat de 60 000 mètres linéaires de tissu coton et
polyester pour les besoins de la Sûreté du Québec. Le
fournisseur est Dominion Textiles Inc. de Montréal pour 112 200 $.
M. Johnson (Anjou): II s'agit essentiellement, M. le
Président, du tissu pour les chemises des agents de la
Sûreté du Québec. Comme vous le savez, nous fournissons les
costumes. Nous ne demandons pas aux gens de se promener chez Rodier ou chez
K-Mart, selon le cas; nous leur fournissons le costume dans leur
équipement. Avec ces 60 000 mètres de tissu, il s'agit de
confectionner les chemises des policiers. Le fournisseur Dominion Textiles, me
dit-on, est le seul fournisseur québécois qui répond
à ces spécifications particulières.
Le Président (M. Vaugeois): Y a-t-il une question?
Une voix: Non.
Le Président (M. Vaugeois): Il y avait des chuchotements
concernant un autre avis, mais, apparemment, il n'y a pas de question.
M. Marx: À propos de cet engagement, on comprend que le
gouvernement achète le tissu, mais qui fabrique les chemises?
M. Aubin: C'est donné à contrat annuellement, M. le
député. La Sûreté fait l'acquisition de son
matériel durant une année financière et voit à la
fabrication des chemises l'année suivante. Le montant qui apparaît
ici concerne strictement l'acquisition du matériel. C'est fait par
soumissions, à contrat.
M. Marx: L'an prochain, ou dans quelques mois, nous aurons un
autre engagement pour la fabrication?
M. Aubin: C'est exact. M. Marx: Parfait.
M. Aubin: Je vous souligne que ces chemises servent à
habiller quelque 3000 policiers ou un peu plus.
M. Johnson (Anjou): Oui, c'est...
M. Marx: Ils ont droit à combien de chemises par
année?
M. Aubin: Ils ont droit à un minimum de quatre chemises;
mais, évidemment, souvent, on doit remplacer des chemises
déchirées, etc.
M. Marx: Ne doivent-ils pas payer un surplus s'ils ont besoin de
plus de quatre chemises?
M. Aubin: Non, pour autant que la demande est faite sur une base
de remplacement pour des chemises souillées ou déchirées
en devoir.
M. Johnson (Anjou): On ne parle pas des gens qui déchirent
leur chemise, qui ne sont pas heureux.
M. Marx: Non. Est-ce que cela arrive, M. le ministre.
Une voix: Ha! Ha! Ha!
M. Marx: II y a certains fonctionnaires qui sont tellement
frustrés qu'ils sont prêts à déchirer leur
chemise.
M. Johnson (Anjou): Ou à laisser leur chemise.
Une voix: Ce n'est pas dans le comté de Manicouagan.
M. Marx: Dans le comté de Bourassa.
Une voix: Que je ne vous entende pas parler contre Ryan,
vous!
Le Président (M. Vaugeois): Moi, je suis un peu curieux,
puisque l'Opposition a fait une ouverture là-dessus: Est-ce que c'est
une vieille pratique que d'acheter votre matériel en gros et de
commander à la pièce? Est-ce que vous le faites pour beaucoup
d'équipements de la Sûreté?
M. Aubin: On le fait pour les uniformes aussi, parce que nous
avons besoin d'une couleur particulière. On achète cela en vrac.
Le sous-entendu, c'est que cela nous coûte beaucoup moins cher lorsqu'on
achète en vrac, en grande quantité et qu'on fait faire la
confection par la suite. C'est une habitude que la Sûreté a depuis
toujours.
M. Johnson (Anjou): Depuis toujours?
M. Aubin: Depuis toujours, c'est-à-dire depuis...
M. Johnson (Anjou): Depuis longtemps.
M. Aubin: ... longtemps. Toujours, c'est trop fort; longtemps,
cela va.
Une voix: Pas mal longtemps, ce serait encore mieux?
M. Aubin: Pardon?
Une voix: Pas mal longtemps, ce serait encore plus
précis?
M. Aubin: Oui. En fait, la Sûreté fournit à
ses policiers toutes les pièces d'équipement - uniforme,
bottines, etc. -dont ils ont besoin dans l'exercice de leur fonction. C'est
fourni par l'État.
Le Président (M. Vaugeois): Vous me permettrez de prendre
bonne note de votre appréciation de l'économie que vous faites
et, personnellement, d'en douter un peu.
M. Aubin: Cela peut être marginal, mais on va en appel
d'offres. Je pense que -du moins, c'est ce qu'on me dit et les chiffres que
j'ai vus le prouvent - lorsqu'on fait confectionner de grandes quantités
de tissu, cela nous coûte moins cher. C'est vrai aussi pour les
uniformes, parce que c'est une couleur particulière; donc, cela demande
une fabrication particulière. L'expérience nous montre que c'est
cela. Évidemment, c'est peut-être académique, parce que
cela dépend de ce que peut nous coûter la confection, mais,
jusqu'à maintenant, cela a bien fonctionné.
Le Président (M. Vaugeois): Je n'insisterai pas, mais on
pourrait vous demander si vous entreposez le tissu que vous achetez, qui le
commande, qui l'entrepose, etc. Je serais étonné que cela
coûte moins cher, mais enfin!
M. Aubin: Nous avons un quartier-maître. Nous gérons
tout notre équipement au niveau du grand quartier
général.
Le Président (M. Vaugeois): Une autre fois! L'engagement
149447 est-il adopté?
L'engagement suivant, je pense que c'est 149753? C'est bien cela.
Renouvellement du contrat de services pour agir à titre d'aumônier
à temps plein à la Sûreté du Québec pour la
période du 1er avril 1984 au 31 mars 1985. Il s'agit de l'abbé
Lucien Ouellet. Le montant de l'engagement est de 37 721 $.
M. Johnson (Anjou): II s'agit, M. le Président, comme
l'indique très clairement
l'objet de la demande au Conseil du trésor, des services de
pastorale. Je ferai remarquer que le niveau de rémunération dont
il est question ici est celui qu'on rencontre dans l'échelle des
animateurs de pastorale ailleurs au gouvernement, ou dans des services
paragouvernementaux.
Le Président (M. Vaugeois): Est-ce que cela revient au
mois d'avril?
M. Marx: Cela revient au mois d'avril aussi. Il y a une liste
complète d'aumôniers qui sont engagés par le
gouvernement.
M. Johnson (Anjou): Oui, je pense qu'on en a. D'ailleurs, je
pense qu'on a un autre CT, dans le cas de la détention.
M. Marx: Cela ne concerne pas la détention. (10 h 30)
M. Johnson (Anjou): C'est l'aumônier de la
Sûreté.
M. Marx: D'accord.
Le Président (M. Vaugeois): C'est un aumônier
catholique, bien sûr. Y a-t-il d'autres ministres du culte qui...
M. Johnson (Anjou): Du culte, d'autres religions à la
Sûreté, non. Cependant, dans les centres de détention, oui,
dans la mesure où les besoins des clientèles l'exigent, sont
manifestés et dans la mesure où cela s'insère dans un
minimum de programmation acceptée par le ministère.
Le Président (M. Vaugeois): Y a-t-il d'autres questions
sur cet engagement? Oui, madame.
Mme Saint-Amand: II y a un point qui m'intéresse un peu
à ce niveau. De quelle façon choisissez-vous vos aumôniers?
Est-ce que c'est une liste qui vous est remise par l'évêque d'un
diocèse donné selon la disponibilité des
prêtres?
M. Johnson (Anjou): Là, on parle de...
Mme Saint-Amand: Est-ce que les prêtres manifestent, eux,
le désir d'aller travailler, d'être animateurs de pastorale dans
ces institutions ou de quelle façon procédez-vous?
M. Johnson (Anjou): II faut distinguer. Il y a le cas des maisons
d'incarcération et il y a l'aumônier de la Sûreté.
L'aumônier de la Sûreté, à ma connaissance -
l'abbé Ouellet - est là depuis de nombreuses années...
Une voix: Quinze ou vingt ans.
M. Johnson (Anjou): ...au-delà de quinze ans. Si vous
permettez que je m'exprime en ces termes, il n'y a pas d'appel d'offres pour
les services d'aumônier à la Sûreté. C'est
l'abbé Ouellet. Je sais que dans la région métropolitaine
de Montréal, par exemple, où, évidemment, il y en a
beaucoup et où le clergé est passablement structuré, nous
passons, dans le cas du recrutement des personnes, par les services de
l'archevêché et le contrat, si je ne me trompe pas, est conclu
avec l'archevêché dans le cas de Montréal. Dans le cas de
l'extérieur de Montréal, donc, où les maisons
d'incarcération ou de détention sont quand même plus
parsemées sur le territoire, cela se fait sur la base de chaque
paroisse. Deuxièmement, nous permettons que des ministres du culte
d'autres dénominations puissent être inclus dans ces services,
mais dans la mesure, encore une fois, où il y a un besoin, où ce
besoin est manifesté et il y a cette zone délicate de savoir, par
exemple, si telle secte religieuse qui n'est pas parmi les religions
traditionnellement reconnues de la chrétienté, je ne sais pas,
comme l'Église Unie du Canada, les catholiques, etc. On pense à
cette prolifération de sectes religieuses depuis un certain nombre
d'années et nous passons par le Conseil des Églises pour obtenir
une sorte d'approbation de la programmation. Nous avons en quelques endroits,
nous le savons, quelques difficultés où des sectes religieuses
disent: Nous, nous voulons avoir un programme de réinsertion pour nos
détenus, mais en fin de compte, parfois, cela ne peut pas se
matérialiser parce qu'elles ne remplissent pas un minimum de conditions
pour la programmation.
Le Président (M. Vaugeois): Merci. L'engagement suivant,
M. le ministre, pour la Sûreté du Québec.
M. Johnson (Anjou): ...149861, M. le Président. C'est bien
cela?
Le Président (M. Vaugeois): 861?
M. Johnson (Anjou): Oui.
Le Président (M. Vaugeois): Ah!
M. Johnson (Anjou): Y avait-il quelque chose entre les deux?
Le Président (M. Vaugeois): C'est donc l'engagement no 1
du mois d'avril, 149861: Contrat pour la location et l'entretien
d'équipements informatiques IBM, contrôleurs, unités de
disques et imprimante pour une période de 60 mois à compter du
1er mai 1984.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, en
pratique, il faudrait peut-être lire cela avec le CT no 150837 qui
est également du secteur de l'informatique.
Le Président (M. Vaugeois): 150... De quel mois?
M. Johnson (Anjou): 837, donc, du mois de mai, le 29 mai.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. Je complète
la lecture de celui-là. Le fournisseur est donc IBM Canada pour un
montant de 913 498,70 $. Là-dessus, il y a 185 509 $ d'imputés
sur l'année budgétaire 1984-1985 et 727 000 $ pour des
années subséquentes. Au mois de mai, 150800...?
M. Johnson (Anjou): Je m'excuse, 150837, le 29 mai.
Le Président (M. Vaugeois): Donc, 150837: Contrat pour la
location, l'achat et l'entretien de 107 contrôleurs, 5270-12, 164
écrans 5278-2 et 164 imprimantes 5150, pour une période de 36
mois. Le fournisseur est Bytec Comterm Inc., pour un montant de 2 013 937,02 $.
Sur l'année budgétaire 1984-1985, une imputation de 615 369,70 $
et le reste sur des années subséquentes. Ces deux engagements
sont donc à considérer ensemble.
M. Johnson (Anjou): II n'y a pas nécessairement de lien
entre les deux engagements, mais ils touchent le même secteur...
Le Président (M. Vaugeois): L'informatique.
M. Johnson (Anjou): ...celui de l'informatisation...
Le Président (M. Vaugeois): Toujours à la
Sûreté du Québec?
M. Johnson (Anjou): ...à la Sûreté. On en
verra. On en a beaucoup aussi dans le cas du ministère. Vous savez que
le ministère de la Justice est un ministère où
l'informatique occupe une part très importante, fondamentalement pour la
raison que d'une part, c'est un ministère centralisé,
contrairement, par exemple, à l'Éducation ou aux Affaires
sociales où il y a des conseils d'administration d'organismes et de
commissions scolaires, mais ce n'est pas le cas du ministère de la
Justice. Nous avons, comme vous le savez, 6000 fonctionnaires sans compter les
policiers de la Sûreté du Québec, pour un total de 13 000
employés.
Deuxièmement, nous oeuvrons dans des domaines où il y a
finalement une relation avec des individus beaucoup plus qu'avec des groupes.
Qu'on pense à l'application du Code de la route, qu'on pense aux
dossiers judiciaires, qu'on pense au processus judiciaire dans les causes
civiles ou autres où chaque cause est enregistrée, etc., que l'on
pense à la documentation juridique qui doit être accessible par
informatique - nous avons accompli des choses importantes dans ce domaine - que
l'on pense aux greffes -l'enregistrement des transactions est une chose
absolument phénoménale - tout cela justifie une présence
du secteur informatique extrêmement puissante et extrêmement
importante en termes relatifs d'un gouvernement à cause de la
quantité des données que nous devons traiter par
définition dans ce ministère quant aux services aux citoyens.
Dans le cas de la Sûreté du Québec, je laisserai
à M. Aubin le soin d'entrer dans les détails. Je dirai
essentiellement qu'il y a eu des changements dans l'informatique il y a un
certain nombre d'années, que plusieurs des contrats qui sont
accordés, notamment dans le cas de la compagnie IBM Canada,
découlent du phénomène de la compatibilité
informatique ou de l'augmentation de la capacité de certains
ordinateurs.
Alors, s'il y a des questions plus précises, M. le
Président, nous tenterons d'y répondre.
Le Président (M. Vaugeois): II y en aurait au moins deux,
M. le ministre. Vous venez de faire allusion à la compatibilité.
Est-ce que le système IBM est implanté à la
Sûreté du Québec depuis toujours ou s'il y a eu des
changements à cet égard? Est-ce que vous travaillez, même
si vous êtes un organisme possédant une certaine autonomie, avec
le BCI, le Bureau central d'informatique?
M. Aubin: A priori, la Sûreté du Québec
travaille toujours avec le BCI qui représente l'organisme de
coordination. Au départ, lorsque le CRPQ, le centre de renseignements
des données de la Sûreté du Québec a
été créé, nous avions, de mémoire, dans ce
temps-là des équipements Amdahl, et, avec le temps, c'est devenu
désuet et la conversion s'est faite au système IBM. Cela a
commencé ainsi et, aujourd'hui, c'est l'expansion de tout cela; d'une
part, la capacité du centre des données d'augmenter ses banques
de données, de même que la question de la sécurité
et de la fiabilité.
Je veux dire par là que, lorsque les équipements seront
tous en place, nous aurons, à toutes fins utiles, des équipements
en double, deux ordinateurs, etc. Donc, s'il y a des pannes de part et d'autre,
nous pourrons toujours faire fonctionner le centre, ce qui est très
important pour les corps policiers du Québec.
Vous verrez aussi dans la commande que nous augmentons sensiblement le
nombre de terminaux. Nous augmentons aussi
l'émission des terminaux chez les corps policiers municipaux. Par
exemple, dans la commande des 164, il y a 42 corps de police municipaux qui
recevront des terminaux pour leurs besoins en renseignements policiers. C'est
la première fois, en fait, depuis 1974, l'année de l'implantation
du CRPQ, que nous avons une expansion de ce genre.
M. Johnson (Anjou): Simplement pour les fins de la discussion, M.
le Président, je pourrais vous rappeler ce qu'est le CRPQ. Quand on
parle du centre de renseignements à la Sûreté du
Québec, c'est cette centralisation d'un certain nombre de
données, par exemple, sur les véhicules. On a un numéro de
plaque d'immatriculation. Un policier fait une arrestation; il veut
vérifier si le véhicule n'est pas recherché parce qu'il a
été volé, par exemple. Il veut vérifier le permis
de conduire de la personne qui fait l'objet de l'arrestation ou de son
intervention et si elle est recherchée. C'est le genre de données
dont on parle et qui sont directement accessibles non pas par le policier
patrouilleur. Le policier patrouilleur fait sa demande auprès d'un
organisme qui, lui, par téléphone - l'organisme, ce centre de
données, le CRPQ - sort par informatique, de façon quasi
instantanée, ce type de données.
Le Président (M. Vaugeois): M. le député de
D'Arcy McGee.
M. Marx: Sur le même sujet, mais un autre aspect, est-ce
que les lois sont sur ordinateur?
M. Johnson (Anjou): Les quoi?
M. Marx: Les lois. Vous savez, M. le ministre, avant que vous
n'accédiez à ce ministère, on avait trouvé qu'il y
avait beaucoup d'erreurs, par exemple, dans les lois omnibus. On a
abrogé des articles inexistants dans les lois. On a adopté des
articles deux fois et ainsi de suite.
Une voix: C'était avant 1976.
M. Marx: Non, c'est depuis 1977. Les dates ne sont pas
importantes. C'est le fond du problème. Ma question est la suivante:
Est-ce que les lois sont sur ordinateur? Supposons qu'on adopte un amendement
à une loi, à l'Assemblée nationale; est-ce que c'est
entré tout de suite dans un ordinateur pour modifier la loi
actuelle?
M. Johnson (Anjou): M. le Président, je dirai
d'emblée oui. Cependant, nous aurons l'occasion un peu plus tard, pour
un certain nombre d'engagements - je pense à la section de
l'administration - de traiter de façon plus complète cette
question. Je ne sais pas si vous voulez qu'on le fasse tout de suite.
Le Président (M. Vaugeois): On va attendre. On va
régler le cas de la Sûreté. M. le député de
Deux-Montagnes.
M. de Bellefeuille: M. le Président, il s'agit ici de
contrôleurs d'écrans et d'imprimantes. J'ai idée de ce que
sont les écrans et les imprimantes, mais les contrôleurs, je le
sais moins. Par ailleurs, si on fait un calcul, une règle de trois
rapide, cela fait une moyenne d'un peu plus de 4000 $ par appareil, ce qui
paraît élevé. Est-ce qu'on pourrait expliquer le fait que
le coût soit, à première vue, assez
élevé?
M. Johnson (Anjou): D'abord, la notion de contrôleur, je ne
veux pas dire d'hérésie, parce que, malheureusement, il n'y a
aucun spécialiste-Une voix: ...
M. Johnson (Anjou): Ah! On en a un spécialiste. M.
Beauchamp.
Le Président (M. Vaugeois): S'il vous plaît, vous
venez parler au micro et vous vous identifiez, parce qu'on ne se retrouvera
pas.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, jusqu'à
maintenant, en plus de votre serviteur, il y a M. Aubin, de la
Sûreté du Québec, qui...
Le Président (M. Vaugeois): Remarquez qu'on n'ose pas vous
le demander, mais si, à part vous, M. le ministre, les gens voulaient
s'identifier à chaque fois qu'ils interviennent, cela aiderait à
la transcription.
M. Johnson (Anjou): Identifiez-vous.
M. Beauchamp (Marcel): Mon nom est
Marcel Beauchamp. Je suis responsable du soutien technique à la
direction des systèmes d'information du ministère de la
Justice.
Pour ce qui est des contrôleurs de terminaux, puisque c'est ce
dont il s'agit, je vous dirai brièvement qu'un ordinateur parle
normalement, pour aller sur un réseau de
télécommunications, à un contrôleur de
télécommunications. C'est ce qu'il y a au centre. Ensuite, par
une ligne téléphonique ou ce qu'on appelle une ligne
dédiée, il y a, à l'autre bout, la pièce
d'équipement qui parle au contrôleur des
télécommunications. C'est un contrôleur de terminaux.
À ce contrôleur se rattachent localement X pièces
d'équipements, écrans ou imprimantes. Ce peut être 8, 16,
32, selon les contrôleurs de terminaux. Le contrôleur de terminal
est une pièce essentielle pour permettre une liaison
téléphonique avec un ordinateur central. C'est une
pièce de quincaillerie tout simplement mais essentielle. Je ne sais pas
si cela répond à votre question. (10 h 45)
M. de Bellefeuille: Est-ce que M. Beauchamp pourrait nous dire
pourquoi le coût atteint une moyenne de plus de 4000 $ pour ces
contrôleurs, ces écrans et ces imprimantes? Je pose la question
parce que dans le cas des contrôleurs c'est analogue à un
modem?
M. Beauchamp: Non. D'accord. M. de Bellefeuille: Modem.
M. Beauchamp: Non.
M. de Bellefeuille: En tout cas. Laissez-moi terminer. Vous
répondrez ensuite s'il vous plaît. Comment se fait-il que cela
donne une moyenne de plus de 4000 $, étant donné qu'un
écran coûte beaucoup moins que cela, qu'une imprimante normale
coûte beaucoup moins que cela? Comment se fait-il qu'on obtienne une
moyenne de plus de 4000 $ par appareil?
M. Beauchamp: Une imprimante est une pièce tout à
fait mécanique. C'est vraiment mécanique. Ce n'est pas de la
circuiterie autant qu'on peut en avoir dans l'écran et dans le
contrôleur. Une imprimante ne fait qu'imprimer sur du papier. C'est
complètement esclave. D'accord?
Un écran, il y a beaucoup plus. Dans un écran, tout le
monde le sait, il y a un écran cathodique, le tube; il y a aussi de la
circuiterie pour permettre de discuter, d'envoyer de l'information entre le
contrôleur et l'écran. Mais le contrôleur est la
pièce maîtresse à chaque site local qui contient tout
l'électronique pour gérer non pas seulement un écran mais
seize terminaux. Alors, il faut qu'il y ait de la mémoire
là-dedans pour les tampons d'échange d'information, etc. C'est
vraiment le centre nerveux, au site local, qui gère toute la
communication jusqu'à 32 pièces d'équipement,
écrans ou imprimantes.
Le modem, si vous avez votre contrôleur... Le contrôleur ne
peut envoyer de l'information directement sur une ligne
téléphonique. Il est relié à un modem - à
chaque contrôleur, vous avez un modem ou un multiplexeur qui est un modem
à plusieurs entrées - qui permet de moduler et de
démoduler l'information pour qu'elle soit véhiculable sur une
ligne téléphonique standard ou une ligne dédiée,
mais ce sont des lignes téléphoniques standards de toute
façon. Donc, vous avez des modems aux deux bouts de la communication, au
site central et au site local.
M. de Bellefeuille: M. le Président, est-ce qu'on pourrait
demander au ministre de la Justice de nous fournir plus de détails, une
ventilation de ce coût de plus de 2 000 000 $? Est-ce que je pourrais
demander aussi s'il y a eu un appel d'offres antérieurement à cet
engagement?
M. Johnson (Anjou): Non. C'est un contrat négocié
avec Bytec-Comterm. Il s'agit d'un complément de matériel
à une décision antérieure qui s'appelait 147573 du 29
novembre 1983. Il s'agit donc d'une question de compatibilité ici qui
doit se poser sans doute.
Pour ce qui est de la ventilation, je pourrais dire à peu
près ceci. Les contrôleurs reviennent, pour 36 mois, en
location-achat à 1 353 000 $; les adaptateurs reviennent à 108
000 $; les écrans, à 386 000 $; les imprimantes, à 166 000
$. Enfin, j'ai arrondi.
M. de Bellefeuille: Si vous voulez répéter le
dernier chiffre, s'il vous plaît, pour les imprimantes.
M. Johnson (Anjou): Les imprimantes, 166 288 $; les
écrans, 386 067 $; les adaptateurs, 108 564 $ et les contrôleurs,
1 353 016 $. Je dirai qu'il y a 107 contrôleurs, 9 adaptateurs, 164
écrans et 164 imprimantes. La règle de trois s'appliquait dans le
cas des contrôleurs sur ces 1 353 000 $ divisés par 107, ce qui
fait à peu près... On va le diviser par 100, cela va être
moins compliqué.
Une voix: 13 000 $.
M. de Bellefeuille: Cela confirme l'entretien pour une
période de trois ans.
M. Johnson (Anjou): Oui. C'est cela. C'est un bail à
charte.
M. de Bellefeuille: Cela donne 13 000 $, par contrôleur et
on peut supposer que ce sont des appareils à un degré assez
élevé de sophistication.
M. Johnson (Anjou): Cela n'a rien à voir avec un modem. Ce
que je comprends, moi, c'est que par analogie on dirait: II y a le citoyen qui
demande un service, il y a celui qui le fournit et il y a le Conseil du
trésor entre les deux qui fait l'analyse. Le contrôleur, c'est le
Conseil du trésor, je pense. C'est un appareil assez sophistiqué,
comme le Conseil du trésor.
Le Président (M. Vaugeois): Y a-t-il d'autres questions?
J'en aurais peut-être une dernière, M. le ministre, qui a trait au
contrôle de l'information sous deux aspects: L'accès et la
conservation. J'imagine que
c'est plus difficile là qu'ailleurs d'avoir accès à
l'information, donc, du côté de l'accès aux documents
personnels, cela doit être assez restreint. Tout de même,
puisqu'ils ont des terminaux ou qu'il y a des terminaux dans plusieurs services
de police municipale, à quelles conditions et qui, finalement, peut
avoir accès à ces banques de données? Par exemple, si on
constate qu'un véhicule... Le maire de la ville s'est fait accrocher par
une voiture dont il a eu le temps de prendre le numéro
d'immatriculation, est-ce qu'il peut appeler son chef de police et lui demander
d'identifier la voiture? Vous voyez un peu le genre de ma question. Quelles
sont vos règles là-dessus?
M. Aubin: En fait, nous avons des règles très
strictes sur la définition de l'information. Évidemment, les
informations du réseau CRPQ s'adressent aux corps policiers. Les
directives sont décrites de telle manière que si un corps
policier municipal ou des membres de la Sûreté dans leurs postes
donnent des informations qu'ils ne devraient pas, il y a des sanctions de
prévues à cette fin. La Sûreté s'est
déjà engagée vis-à-vis du comité du
ministère sur le respect de l'accès aux informations et tout
cela. Alors, évidemment, il n'y a rien d'infaillible. C'est possible que
le maire puisse le faire, mais s'il le fait, il le fait légalement et si
celui qui donne l'information est pris en défaut, eh bien, il y aura
sanction.
Le Président (M. Vaugeois): Du côté de la
conservation, comme c'est assez nouveau tout cela, est-ce que vous avez eu
l'occasion d'étudier, mettons avec les Archives nationales, des moyens
de conservation de l'information que vous accumulez par des lectures annuelles
ou introduites dans vos banques de données?
M. Aubin: Je ne sais pas si le genre d'information que nous
véhiculons dans nos banques de données s'adresse à ce
genre de conservation. Ce sont surtout des choses courantes. Évidemment,
il y a des données qui sont privilégiées, si on parle, par
exemple, du crime organisé, des choses comme cela. Mais c'est surtout de
la routine policière. Il n'y a pas de rapports d'enquête
présentement dans les banques de données. C'est strictement de
l'information pour les enquêteurs: immatriculation, etc., mais des choses
de routine. Je ne crois pas qu'au moment où je vous parle le genre
d'information accumulée dans nos banques de données s'adresse
à ce genre de conservation.
Le Président (M. Vaugeois): Je pense que ce serait quand
même intéressant de poser la question aux responsables des
Archives nationales. C'est quand même eux qui sont le mieux placés
pour déterminer quel genre de données peuvent être utiles
pour des études subséquentes et leur laisser peut-être
l'occasion de souhaiter que des lectures soient conservées sur des
périodes d'un an ou de cinq ans parce qu'il y a une foule de
données qui peuvent être utiles après coup. Je viens de
prendre connaissance hier, par exemple, d'un atlas de la mortalité en
milieu urbain au Canada. C'est extrêmement intéressant
après coup de regarder ce genre de statistiques. Il y a des
corrélations intéressantes à faire. Sur le parc
automobiles ou des trucs comme cela, il y a énormément de
données brutes qui peuvent être utilisables au niveau de la
recherche par la suite. Je pense que c'est aux Archives nationales. Autrefois,
le problème ne se posait pas de la même façon parce que
c'était sur papier. C'était forcément conservé un
certain temps. Il y avait une décision de prise pour les
détruire. Aujourd'hui, les banques se corrigent continuellement et s'il
n'y a pas de lectures de prises, à un moment donné, elles
s'effacent par l'usage et après dix ans, il ne vous reste rien si vous
n'avez pas pris de photographies à certains moments ou de lectures
à certains moments. Je pense que c'est une question de
spécialistes que de déterminer si cela peut être utile ou
non.
M. Aubin: Je vais passer le message.
Le Président (M. Vaugeois): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur ces deux engagements? M. le ministre, voulez-vous nous guider
au-delà de ces deux engagements?
M. Johnson (Anjou): Peut-être le suivant, M. le
Président. Ce serait 150601.
Le Président (M. Vaugeois): 150601, dans quel mois?
M. Johnson (Anjou): Le 15 mai 1984. Il faudrait peut-être
avoir aussi l'engagement 150359, étant donné que ce sont des
choses connexes du 1er mai 1984.
Le Président (M. Vaugeois): On peut commencer par
ceux-là. L'engagement 150359. Contrat de services en vue de
préparer et de donner des cours de sécurité nautique aux
membres de la Sûreté du Québec. Le fournisseur est
Sauvetage Canada, de Pierrefonds, pour un engagement de 32 000 $. Y a-t-il des
questions?
Une voix: Non.
Le Président (M. Vaugeois): Cela va. Le subséquent,
c'était 150...
Une voix: L'engagement 150601.
M. Johnson (Anjou): Le 15 mai.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. Contrat pour l'achat
d'une caravane motorisée, longueur de 30 pieds, utilisée comme
poste de commandement mobile pour les besoins de la Sûreté du
Québec. Le fournisseur est Raymond Leblanc Inc., de la ville de Laval,
pour un montant de 68 670 $.
M. Johnson (Anjou): C'est très explicite. En fait, il
s'agit d'un "camper", comme on dit couramment, d'un camion
spécialisé avec l'équipement de communication qui en fait
un poste de commandement mobile. Exemple: En temps de crise, par exemple,
là où l'escouade tactique peut être appelée à
intervenir, le chef des activités, le commandant des activités a
donc un quartier général mobile qui lui permet d'être
relié, sur le plan des communications par exemple, avec la
Sûreté du Québec comme avec d'autres. Dans le cas de prise
d'otage, par exemple, il y a un système très sophistiqué
sur le plan de l'interception téléphonique pour la discussion
avec ceux qui font la prise d'otage ou des choses de cette nature.
M. Marx: Y avait-il d'autres soumissions?
M. Johnson (Anjou): Je ne crois pas. C'est la seule qui est
complète et conforme. Je pense qu'il n'y en avait pas d'autre du
tout.
M. Aubin: C'est exact. Le véhicule a été
construit de toutes pièces, selon des spécifications très
précises. M. Leblanc était le seul qui était
disposé à nous fabriquer ce genre de véhicule.
M. Johnson (Anjou): C'est le seul qui a répondu aux appels
d'offres.
M. Aubin: Le seul qui a répondu aux appels d'offres,
oui.
Le Président (M. Vaugeois): M. le député de
Deux-Montagnes.
M. de Bellefeuille: J'essaie de comprendre s'il y a eu appel
d'offres ou si cela a été un contrat négocié.
M. Johnson (Anjou): II y a eu un appel d'offres, mais le seul
soumissionnaire, le seul qui a répondu à l'appel d'offres, c'est
cette entreprise.
M. de Bellefeuille: M. le Président, quelle est la
politique du ministère de la Justice quant aux appels d'offres et aux
contrats négociés? Dans quel cas, le ministère de la
Justice, aux fins de la Sûreté du Québec, a-t-il recours
à des appels d'offres et dans quel cas a-t-il recours à des
contrats négociés?
M. Johnson (Anjou): À ma connaissance, la règle
à la Sûreté du Québec est la même que celle
qui s'applique au gouvernement. Cependant, comme vous le savez, il y a trois
situations, je pense, qui peuvent amener la négociation directe de
contrats pour les ministères comme pour la Sûreté du
Québec. La première, ce sont les questions de
compatibilité, par exemple, dans le cas de l'informatique. On a
déjà un équipement lourd important, un investissement
considérable. On veut lui faire connaître une expansion ou une
extension, on doit donc, à toutes fins utiles, faire affaires avec celui
qui est compatible et, souvent, il n'y a qu'un fournisseur compatible.
La deuxième situation, c'est celle où est présente
une préoccupation de politique d'achat ici. C'est le cas d'un certain
nombre de CT que vous allez voir ou que vous avez vus où finalement
notre politique d'achat vise à favoriser, dans la mesure du possible,
des retombées économiques au Québec, étant
donné la capacité d'achat du gouvernement en
général, y compris celle de la Sûreté du
Québec, et ce, soit dit en passant, conformément à la
politique du Conseil du trésor qui a été
préparée et qui a fait, je pense, l'objet de discussions
déjà dans une autre commission.
Le troisième type de situation, c'est là où il y a
un seul fournisseur possible, même pour un produit nouveau. Je pense que
l'exemple de cela, c'est celui du camion dont on parle, un camion très
spécialisé avec de l'équipement informatique et de
télécommunications qui doit répondre à un certain
nombre de spécifications, où un seul se révèle
intéressé. Le contrat se négocie avec lui. M. Aubin peut
peut-être ajouter quelque chose. (11 heures)
M. Aubin: Effectivement, M. le Président, dans le premier
paragraphe du CT, on souligne que nous avons demandé cette unité
par soumissions publiques. Nous avons fait parvenir les appels d'offres
à quatre manufacturiers québécois susceptibles de
fabriquer cette unité, mais aucune réponse n'a été
reçue. Les quatre étaient: Les industries Apalache
Limitée, Roulottes Unik Inc., Prévost Car Inc., et Raymond
Leblanc. Donc, il y a eu des efforts de faits.
M. Johnson (Anjou): Ils étaient trop occupés
à la fabrication de deux autres véhicules chez
Prévost?
Le Président (M. Vaugeois): Est-ce qu'on passe à
l'engagement 150816 du mois de mai?
M. Johnson (Anjou): Oui.
Le Président (M. Vaugeois): "Contrat pour l'achat de dix
motocyclettes pour les besoins de la Sûreté du Québec."
Comment prononce-t-on le nom du plus bas soumissionnaire, M. le ministre?
Ogary's Cycles Sportsl C'est une forme française, vous croyez?
M. Johnson (Anjou): Je suis frappé, M. le
Président.
M. Marx: De toute façon, le ministre est au courant que la
charte des droits empêche qu'on fasse de la discrimination à cause
de la langue. Donc, il s'est conformé à la charte.
Le Président (M. Vaugeois): Ce n'est absolument pas venu
à notre esprit. Le montant de l'engagement est de 104 590,95 $. Il y a
eu d'autres soumissionnaires dont nous avons la liste dans nos documents.
Est-ce qu'il y a des questions?
Est-ce qu'il y a d'autres engagements à étudier, M. le
ministre, ceux du mois de juin, par exemple?
M. Johnson (Anjou): Oui. Engagement 150910 du 5 juin.
Le Président (M. Vaugeois): Avez-vous le numéro de
l'engagement? Le numéro de la colonne de droite?
M. Johnson (Anjou): 150910. Vous avez besoin d'un autre
numéro?
M. Marx: Numéro 10.
Le Président (M. Vaugeois): Je n'ai pas cela. Je pense que
je n'ai pas la même numérotation que vous. Oui, oui, 150910, no
10: "Contrat pour l'achat de pneus de différentes dimensions pour les
besoins des véhicules de la Sûreté du Québec.
Firestone Canada Inc. Montant de l'engagement: 643 000 $.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, cela peut
paraître surprenant, quand on sait qu'on va au garage de temps à
autre et qu'on n'aime pas payer 125 $ pour de nouveaux pneus, de voir qu'on en
achète pour 500 000 $, mais je vous dirai qu'il y a plus de 1500
véhicules à la Sûreté du Québec.
Deuxièmement, les véhicules de patrouille peuvent faire
jusqu'à 140 000 kilomètres par année dans certains cas.
Donc, ils doivent être équipés de nouveaux pneus
jusqu'à trois fois par année dans certains cas. Cela
représente, évidemment, des quantités
considérables. Comme vous le voyez, il y a eu des soumissions, mais
l'une était partielle, c'est-à-dire qu'elle ne fournissait qu'une
partie de l'équipement exigé. C'est l'autre soumissionnaire qui
l'a emporté.
M. Marx: Pour combien de pneus?
M. Johnson (Anjou): Au total cela en fait pas mal. On a le prix
à l'unité selon la sorte.
M. Marx: Oui, le prix à l'unité. Je peux faire le
calcul.
M. Johnson (Anjou): Je ne peux malheureusement pas vous donner le
cumulatif, mais je vais simplement vous donner quelques exemples des chiffres
les plus importants. Par exemple, il y a 1300 pneus P-205-R-14 à 65 $
l'unité. En gros, si je fais une addition rapide...
M. Marx: Est-ce que ce sont des pneus spéciaux pour les
voitures de police?
M. Johnson (Anjou): Oui. Il y a des dizaines de sortes de pneus
dont on parle...
M. Aubin: La Sûreté du Québec a
commencé, depuis deux ans, à se servir de pneus quatre
saisons.
M. Johnson (Anjou): Pour des fins d'économie.
M. Aubin: C'est pour des fins d'économie. Ils sont moins
dispendieux que les autres et on s'en sert pour les véhicules de service
et pour ceux qui ne servent pas à la poursuite. Pour les autres, c'est
plus cher, ce sont des "police-pack", de fabrication spéciale pour la
police; ceux-là coûtent cher. Ce sont ceux-là, d'ailleurs,
qu'on utilise en plus grand nombre. Il y a différentes grandeurs, compte
tenu des voitures, mais ce sont les deux catégories principales.
Le Président (M. Vaugeois): Est-ce que ça
complète les engagements, M. le ministre?
M. Johnson (Anjou): On parle de presque 6000 pneus.
Le Président (M. Vaugeois): C'est complet pour la
Sûreté du Québec?
M. Johnson (Anjou): II en restait un, M. le Président, le
151355.
Le Président (M. Vaugeois): L'engagement 9. "Contrat pour
l'achat de onze systèmes d'enregistrement audio, type cassette double
transport incluant générateur de temps et accessoires.
Fournisseur: Dictaphone Canada Ltée, 65 117,21 $."
M. Johnson (Anjou): II s'agit de l'équipement qui permet
l'enregistrement des conversations entre les véhicules pour des fins de
recherche ultérieure, pour des fins d'identification d'un certain nombre
de choses, ce qui permet aussi à ce qu'on appelle nos véhicules
pilotes... Vous savez que, dans le cadre de la rationalisation
financière à la Sûreté du Québec, qui a fait
des efforts assez remarquables sur le plan de la gestion, nous avons à
certains endroits, dans certains districts, un patrouilleur qui a un
téléphone dans sa voiture, ce qui fait que lorsqu'un citoyen
téléphone au numéro du poste de police, qui est
fermé la nuit, c'est un véhicule patrouilleur qui répond.
Il faut, pour les fins de standardisation, se munir de ce type d'appareil.
Le Président (M. Vaugeois): Merci, M. le ministre. Cela
complète l'étude des engagements financiers concernant la
Sûreté du Québec. On remercie M. Aubin.
Nous revenons au mois de février.
M. Johnson (Anjou): Est-ce que vous voulez qu'on y aille par
direction, M. le Président?
Le Président (M. Vaugeois): Selon vos propres
préférences.
M. Johnson (Anjou): Si vous permettez, je suggérerais
qu'on y aille par direction, encore une fois...
Le Président (M. Vaugeois): D'accord.
M. Johnson (Anjou): ...parce qu'il y a beaucoup d'engagements de
même nature.
Le Président (M. Vaugeois): Vous allez nous aider en
identifiant l'engagement, le mois et l'ordre donné à droite du
document.
L'informatique
M. Johnson (Anjou): II y a la section administration, où
il y a une douzaine d'arrêtés en conseil qu'on peut regrouper
comme étant essentiellement de l'informatique - je pense qu'il n'y en a
pas d'autres - uniquement de l'informatique au ministère de la Justice.
J'ai avec moi M. Benoît, sous-ministre associé à
l'administration, responsable de tous ces services de soutien pour l'ensemble
du ministère, la direction du système d'information, notamment.
On peut les prendre dans l'ordre chronologique, M. le Président.
Désirez-vous procéder autrement?
Le Président (M. Vaugeois): Non, ça va. Au mois de
février, est-ce qu'il y en a?
M. Johnson (Anjou): Non. J'en ai pour mars, avril, mai.
Voilà. Je n'en ai pas pour février, M. le Président.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. Au mois de mars.
Vous nous avez présenté votre sous-ministre associé, M. le
ministre. Est-ce que c'est le même sous-ministre qui est responsable du
programme de construction des centres de détention?
M. Johnson (Anjou): Non. Quant à la dimension des
ressources matérielles, oui, M. le député de
Trois-Rivières.
Le Président (M. Vaugeois): On est au mois de mars. Quel
est le premier engagement à voir, M. le ministre?
M. Johnson (Anjou): No 149277 du 13 mars.
Le Président (M. Vaugeois): C'est le no 12 pour les
membres de la commission. Contrat pour la location et l'entretien de six
tourne-disques IBM 3380 et deux contrôleurs pour une durée de 60
mois. Le fournisseur est IBM et le montant de l'engagement est de 1 257 375,78
$, dont 84 688,26 $ sur l'année 1983-1984; le reste est reporté
sur les années subséquentes.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, connaissant
l'intérêt pour les divisions et les règles de trois du
député de Deux-Montagnes, je dirai que cela ne fait pas loin de
15 000 $ par tourne-disque, ce qui est cher pour un système de son, mais
ce n'est pas ce dont il s'agit...
Une voix: II n'y a rien de trop beau.
M. Johnson (Anjou): Mais ce n'est pas ce dont il s'agit...
Une voix: Ah!
M. Johnson (Anjou): II s'agit de tourne-disques au sens de
disques informatiques.
M. de Bellefeuilie: Cela ne fait pas 15 000 $, M. le
Président; cela fait 200 000 $.
M. Johnson (Anjou): Pardon?
Le Président (M. Vaugeois): Cela dépend, il y a
aussi les deux contrôleurs.
M. de Bellefeuilie: Ah oui! On n'a pas la ventilation.
M. Johnson (Anjou): Ah bon! De toute façon... Pour la
ventilation, il s'agit de contrôleurs encore une fois, d'interrupteurs de
canaux, de tourne-disques proprement dits et ce, de deux catégories.
J'ai le total de
264 000 $ pour 60 mois. Il faut voir qu'il s'agit ici de bail-achat;
cela inclut donc l'entretien. La charge mensuelle pour les contrôleurs,
par exemple, est de près de 400 $; pour les interrupteurs de canaux,
c'est 25 $; pour les tourne-disques, c'est 722 $ pour une catégorie et
533 $ pour l'autre. Ce qui fait un total pour la période de 60 mois,
pour les quatre types d'équipements, de 264 000 $.
Soit dit en passant, tout cela se fait dans le cadre d'analyses
auxquelles le BCI participe. Il faut vous dire que l'ensemble de cette
énorme opération informatique au ministère de la justice
s'est faite avec le BCI. Un fois que les choses sont enclenchées, qu'il
y a une espèce de grille d'analyse des besoins, des moyens et des
techniques, il y a une espèce de caractère automatique à
ce développement qui en découle. L'essentiel de l'analyse s'est
fait il y a trois mois je crois.
M. Benoît (Raymond): Sur ce dossier en particulier, on se
réfère à une décision du Service
général des achats qui avait été sanctionnée
par un CT le 22 mars 1983 et qui, après des analyses et des rapports,
avait choisi cette technologie comme préférable et donnant le
meilleur taux de productivité.
Le Président (M. Vaugeois): Je pense que... Oui.
M. de Bellefeuille: M. le Président, doit-on comprendre
que cela a été négocié pour l'une des raisons que
le ministre a énoncées plus tôt. C'est un contrat
négocié pour des raisons de...
M. Benoît: Dans ce cas, c'est d'abord parce que nous
possédons des équipements effectivement semblables et, d'autre
part, parce que le Service général des achats, encore une fois,
dans son CT du 22 mars 1983, après analyse du type d'équipement
offert pour stocker l'information, avait choisi ce type d'équipement
comme étant plus productif et plus rentable parce que nous permettant
d'emmagasiner plus d'information.
Le Président (M. Vaugeois): On va permettre au
député de D'Arcy McGee de poser sa question plus
générale sur l'utilisation des systèmes informatiques pour
la législation.
M. Marx: La question que j'ai posée visait à savoir
si les lois sont sur ordinateur. Le ministre doit être au courant
qu'avant qu'il accède à ce ministère, on a adopté
des lois pour abroger des articles inexistants. On a adopté des articles
deux fois. Il y avait vraiment une foire dans la législation, dans
certaines lois. Je ne dis pas que c'était la faute du ministre de la
Justice; peut-être que c'était plutôt la faute du ministre
qui a présidé le comité de législation. Je ne pense
pas que le ministre actuel préside le comité de
législation. Est-ce qu'il le préside ou non?
M. Johnson (Anjou): Je ne le préside pas; j'en suis
membre, mais je ne le préside pas.
M. Marx: Vous en êtes membre. Vous n'avez donc pas la
responsabilité qu'avait votre prédécesseur. J'aimerais
savoir si les lois sont sur ordinateur.
M. Johnson (Anjou): Oui.
M. Marx: Toutes les lois sont sur ordinateur? C'est-à-dire
que lorsqu'on adopte une loi au mois de novembre à l'Assemblée
nationale, elle entre dans l'ordinateur et on sait tout de suite quel est le
droit actuel avec toutes ses modifications. Est-ce cela? (11 h 15)
M. Johnson (Anjou): Oui, cela se fait au fur et à mesure.
Maintenant, je ne vous dirai pas que cela se fait le lendemain, cela
dépend des disponibilités parce qu'il y a une très vaste
activité comme vous le savez, de l'informatisation, de l'ensemble aussi
de la réglementation, etc., pour éventuellement rendre tout cela
accessible même au praticien qui est dans le champ, dans les palais de
justice où on va avoir des terminaux et les gens vont pouvoir, à
l'aide d'un terminal, obtenir des textes de règlement, etc., mais il y a
une opération systématique de mise à jour qui est faite
depuis maintenant deux ans.
Une voix: Depuis certainement au-delà d'une
année.
M. Marx: Depuis une année!
M. Johnson (Anjou): Depuis plus d'une année.
M. Marx: Depuis plus d'une année. Comment se fait-il qu'on
propose des lois pour abroger des articles inexistants qui étaient
déjà abrogés?
M. Johnson (Anjou): Je m'excuse, je ne vous suis pas.
M. Marx: Il y a eu des projets de loi omnibus de votre
ministère à l'Assemblée nationale où il y avait un
article pour abroger un article dans une loi qui était
déjà abrogé où qui n'a jamais été
proclamé en vigueur.
M. Johnson (Anjou): Est-ce que cela est récent?
M. Marx: Pardon!
M. Johnson (Anjou): Est-ce que c'est récent ce dont vous
parlez où un projet de loi omnibus proposait d'abroger un article...
M. Marx: J'ai fait deux études pour démontrer un
certain nombre d'erreurs.
M. Johnson (Anjou): Est-ce que c'est récent? Est-ce que
c'est depuis un an ou deux?
M. Marx: Ce n'était pas hier, c'était depuis au
moins 1977.
M. Johnson (Anjou): Est-ce que c'est depuis 1977 ou 1967?
M. Marx: Depuis 1977.
M. Johnson (Anjou): Depuis 1977.
M. Marx: Depuis 1977, 1978, 1979, 1980, 1981, 1982. Chaque
année il y a une...
M. Johnson (Anjou): Pas en 1984, il n'y en a pas eu de...
M. Marx: Il n'en a pas eu en 1984.
Le Président (M. Vaugeois): En juin 1983 il y en a eu.
M. Marx: II y avait beaucoup d'erreurs et je me demande comment
on peut faire pour avoir tant d'erreurs dans les lois, étant
donné que tout est sur ordinateur.
M. Johnson (Anjou): À ce moment-là, ce ne
l'était pas. Le système était en train d'être
implanté. Vous avez un système informatique qui touche l'ensemble
de la législation, c'est énorme ce dont on parle. Cela prend une
certaine période de rodage. Je suis convaincu qu'après un certain
temps, peut-être après un an et demi, deux ans, ces choses
devraient être réglées une fois pour toutes. Mais la
période dont vous parlez et je pense que le dernier qui a
été évoqué par le président, c'est en juin
1983, c'était à l'époque du début de l'implantation
de système d'informatisation. Peut-être qu'à ce
moment-là il s'est glissé des erreurs mais l'informatisation de
la législation commençait.
M. Marx: On va vous donner quelques...
M. Johnson (Anjou): On me dit que c'est véritablement
opérationnel au ministère depuis mai 1984.
M. Marx: Depuis mai 1984.
M. Johnson (Anjou): Si on a des problèmes de cette nature
dans un projet de loi omnibus en décembre 1984, je suis certain qu'on va
vérifier comme il le faut avant.
M. Marx: Une autre question dans la même veine... Vous avez
quelque chose à ajouter, ou votre sous-ministre?
M. Johnson (Anjou): Mon sous-ministre, M. Jacoby disait que cela
confirme toujours la théorie du "garbage-in", "garbage-out" en
informatique et à un moment donné il faut...
M. Marx: Le "garbage-in" vient du ministre.
M. Johnson (Anjou): Disons qu'on va être appelé
à faire une usine d'épuration du "garbage" informatique, c'est
cela qui est en cours.
M. Marx: Dans le même ordre d'idées...
M. de Bellefeuille: Sur la même question, si le
député de D'Arcy McGee me le permet. Si je comprends bien, le
genre d'erreur dont il s'agit, ne serait-il pas exact de dire qu'il y a
seulement l'Assemblée nationale qui peut corriger ces erreurs?
M. Marx: On a déjà eu des projets de loi omnibus
pour corriger ce qu'on a fait, corriger le projet de loi omnibus de la session
précédente et corriger... Il y a beaucoup de corrections.
Souvent, on laisse les erreurs dans les lois, on ne les corrige pas. En droit
municipal, par exemple, il n'y a personne qui peut se trouver en droit
municipal même pas les experts en droit municipal, mais cela ne
relève pas du ministre de la Justice.
Dans le même ordre d'idées, disons qu'on adopte une loi
à l'Assemblée nationale le 19 décembre 1983 ou pour
prendre une loi plus récente, on adopte une loi le 19 juin 1984. Vous
savez comment une loi est adoptée à l'Assemblée nationale.
Cela passe par une commission où il y a des papillons, où souvent
on rédige des articles au bout de la table, dans un "rush", etc., et
finalement, disons qu'on adopte la loi le 19 juin 1984, celle-ci est
sanctionnée et signée par le lieutenant-gouverneur. Elle entre en
vigueur le 19 juin. D'accord? Mais on ne peut pas se procurer une copie de la
loi pendant des semaines. Tout le monde est censé connaître la loi
et obéir à la loi, mais comment peut-on connaître la loi et
obéir à la loi si on ne peut pas en avoir une copie, même
à l'Assemblée nationale. Si tout est sur ordinateur, il devrait
être possible d'avoir une copie de la loi le lendemain ou dans deux
jours, mais quand je l'ai demandé pour certaines lois qu'on avait
adoptées à la dernière session, cela a pris des semaines.
Qu'est-ce que le ministre a à...
Le Président (M. Vaugeois): Je veux bien que le ministre
réponde à cela. Cela va être intéressant, mais je
constate que la question s'adresse d'abord à l'Assemblée
nationale.
M. Johnson (Anjou): J'allais dire que c'est surtout le greffier
en loi, en fait. Nous, ce qu'on traite, ce ne sont pas des troisièmes
lectures et des papillons. Nous, ce qu'on va mettre dans notre système
informatique...
Le Président (M. Vaugeois): C'est ce que produit
l'Assemblée nationale.
M. Johnson (Anjou): ...c'est ce que produit l'Assemblée
nationale et le produit final. Le produit final, c'est à
l'Assemblée nationale qu'il doit être vu. Donc, c'est le bureau du
greffier en loi, à toutes fins utiles.
M. Marx: Je peux poser ma question d'une autre manière.
Vous avez les lois sur ordinateur.
M. Johnson (Anjou): Oui.
M. Marx: C'est vous qui avez les lois sur ordinateur, pas
l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Vaugeois): Une fois qu'elles sont
terminées, M. le député.
M. Marx: Oui, oui, mais elles sont terminées une fois
qu'elles sont adoptées.
Le Président (M. Vaugeois): Absolument.
M. Johnson (Anjou): Oui, mais une fois qu'on en a... Nous, on n'a
pas quelqu'un du ministère de la Justice qui s'installe dans les
galeries et qui prend des notes le 19 juin à 0 h 30. Nous, on attend de
recevoir le texte signé par le greffier en loi.
M. Marx: Comment avez-vous...
M. Johnson (Anjou): C'est ce qui fait foi de ce qui est
adopté par l'Assemblée nationale en vertu même d'ailleurs
de la Loi constituée de l'Assemblée nationale, si je ne me trompe
pas...
M. Marx: Ah bon!
M. Johnson (Anjou): ...qui dit que le texte de loi final est
celui qui est authentifié par le greffier de l'Assemblée ou
quelque chose de cette nature.
M. Marx: La loi telle qu'adoptée, c'est la loi
signée par le lieutenant-gouverneur et il signe le 19. Ce n'est pas
nécessaire d'attendre le 23 pour le "parliamentary roll".
C'est cela...
M. Johnson (Anjou): Je suis sûr que le député
de D'Arcy McGee, M. le Président, a déjà été
présent à une cérémonie de sanction des projets de
loi en fin de session. Je présume qu'il y a déjà
assisté depuis le temps qu'il est ici à l'Assemblée
nationale. Il sait comme moi qu'il arrive que le lieutenant-gouverneur signe la
dernière page après avoir entendu en langue française et
aussi dans la langue de Sa Majesté la phrase solennelle. Il signe ce qui
est à toutes fins utiles une pile de documents dans laquelle il y a
souvent des annotations manuscrites par le greffier de l'Assemblée
nationale. Quand on pense aux dernières lois qui sont adoptées le
soir à 23 heures, le dernier jour ou l'avant-dernier jour de la session,
non seulement il y a un projet de texte qui est l'impression pour la
troisième lecture après la commission parlementaire, mais il y a
des papillons qui sont tapés à la machine à écrire
et il y a parfois des addenda manuscrits initiales par le secrétaire de
l'Assemblée nationale. C'est ce texte que signe le
lieutenant-gouverneur. Nous devons ensuite obtenir de l'Assemblée une
version plus correcte. On n'envoie pas des textes manuscrits, nous autres,
à nos opérateurs d'informatique. On leur envoie un texte qui est
authentifié par l'Assemblée nationale, par le greffier en loi, si
je ne me trompe, et cela s'en va ensuite à la commission de
révision...
M. Marx: C'est cela.
M. Johnson (Anjou): ...qui est archispécialisée
dans ces questions. Cela suit son processus et ensuite, c'est
informatisé.
M. Marx: Mais je vais poser ma question d'une autre façon.
Supposons qu'on adopte cette loi le 19 juin, qu'elle est sanctionnée, en
vigueur tout de suite - c'est une loi du ministère de la Justice -
comment le ministère applique-t-il une loi dont on n'a pas pris
connaissance? Comment applique-ton une loi quand on ne connaît pas cette
loi?
M. Johnson (Anjou): Le "on" étant qui ici? Ce sont les
citoyens? C'est le ministère?
M. Marx: On va commencer par le ministère.
M. Johnson (Anjou): Boni Le ministère, il l'a. Il
l'obtient.
M. Marx: Mais vous m'avez dit que la loi avait des papillons.
C'était à la main. C'était dactylographié.
C'était tout cela. C'était une pile de documents.
M. Johnson (Anjou): Oui, mais si c'est une loi qui touche le
ministère de la Justice, il y a de grosses chances qu'au moment de
l'étude article par article, des hauts fonctionnaires du
ministère de la Justice aient été présents comme
dans chacun des ministères sectoriels. Si un ministère
présente un projet de loi, le ministre est accompagné de ses
légistes. Il y a également un légiste du comité de
législation qui est avec lui et je présume, pour avoir
vécu à l'époque où j'étais au
ministère du Travail, par exemple, certaines expériences de cette
nature qu'on doit, par exemple, dans les 48 heures qui suivent l'adoption d'un
projet de loi, le diffuser. Bon!
Je vous dis que l'erreur étant humaine, il peut s'en glisser
à l'occasion, mais cela voulait dire que le ministère du Travail
- je pense à une loi des tutelles qu'on a adoptée à une
certaine époque - obtient une photocopie du texte signé par le
lieutenant-gouverneur en conseil, qu'il fait ensuite taper à la machine
à écrire pour le faire ronéotyper ou pour le faire
imprimer avec une révision d'épreuves. Mais ce sont des choses
exceptionnelles. Normalement, nous attendons d'avoir la copie de
l'Assemblée nationale qui, elle, procède habituellement dans des
délais, je crois, assez raisonnables. Ils sont bien
équipés pour cela. Par la suite, cela s'en va à la
Commission de refonte des lois, à mon ministère, et ensuite cela
s'en va à l'informatisation. Il faut que ce soit comme cela, car des
erreurs se glissent si on ne suit pas le processus.
M. Marx: Oui. Donc, si je comprends bien...
Le Président (M. Vaugeois): Vous allez terminer
bientôt, M. le député, s'il vous plaît? D'autant plus
que ce n'est pas tout à fait pertinent à l'engagement.
M. Marx: Mais cela fait partie des crédits et je veux
savoir ce qu'ils font avec les ordinateurs...
Le Président (M. Vaugeois): Oui, mais tout de
même.
M. Marx: ...qu'ils achètent.
Le Président (M. Vaugeois): C'est cela. Allez-y.
M. Marx: Cela veut dire que le ministère a une copie du
projet de loi, a une copie de la loi telle qu'adoptée, mais cela n'entre
pas dans l'ordinateur.
M. Johnson (Anjou): M. Jacoby, s'il vous plaît, allez-y
donc. On va vous parler des choses qui ont récemment été
mises en branle là-dessus.
M. Jacoby (Daniel): En fait, pour pallier un peu les
difficultés que vous soulevez, M. le député, le
ministère de la Justice, conjointement avec le bureau du greffier en
loi, le secrétariat du comité de législation et la
Commission de refonte des lois, fait un projet expérimental actuellement
de "bill processing" pour faciliter et accélérer le traitement de
textes en minimisant les erreurs possibles de façon qu'il y ait un
échange de cassettes, de bobines d'une unité de rédaction
à l'autre, ce qui, éventuellement, nous conduira à pouvoir
imprimer très rapidement les projets de loi avec les modifications dans
les jours qui suivent. Au moment où on se parle, c'est un projet
expérimental.
Le Président (M. Vaugeois): Bon. Alors, là, le
député est satisfait.
M. Marx: Non. Donc, le député veut poser sa
dernière question. De tout cela, je comprends, après qu'une loi a
été adoptée, qu'au moins le ministère
concerné a une copie de cette loi. Ce n'est peut-être pas une
copie conforme officielle, si vous voulez, mais c'est quand même une
copie de la loi. Donc, si un député veut avoir une copie d'une
telle loi, il peut s'adresser au ministère concerné.
M. Johnson (Anjou): Oui ou directement au secrétaire de
l'Assemblée nationale.
M. Marx: Mais on ne peut pas l'avoir du secrétaire de
l'Assemblée nationale.
M. Johnson (Anjou): Bien oui. Vous allez voir le
secrétaire de l'Assemblée nationale et vous lui dites: Est-ce que
je peux avoir une loi? Personnellement, j'ai déjà obtenu, quand
j'étais ministre, des copies de lois venant d'autres ministères
directement du secrétaire parce qu'on est sûr que le texte qui a
été signé par le lieutenant-gouverneur est celui qui va
faire force de loi. Évidemment, ce n'est pas le genre d'instrument...
C'est vraiment parce qu'on en a un besoin particulier dans les jours qui
suivent. Mais c'est toujours techniquement possible. Évidemment, cela ne
peut pas être une large diffusion. On n'est pas pour transformer le
secrétaire de l'Assemblée nationale en diffuseur de la
législation. Il y a d'autres structures, d'autres mécanismes
gouvernementaux qui doivent pourvoir à cela. Mais si vous, comme
député, avez un problème, cela m'étonnerait, parce
que je n'ai jamais eu de difficulté comme député à
obtenir du secrétaire général de l'Assemblée
nationale la copie de la version finale signée par le
lieutenant-gouverneur, dans les 24 heures qui suivaient la sanction. Et
même un jour de Noël, j'ai déjà obtenu une telle
copie.
M. Marx: Oui, sauf que, si je m'adresse au secrétaire
général de l'Assemblée nationale, il va me donner une
photocopie de la pile, c'est cela?
M. Johnson (Anjou): C'est cela.
M. Marx: Mais dans votre ministère, est-ce que vous avez
cela d'une façon organisée et immédiate sur ordinateur ou
sur une machine de traitement de textes? Non. Vous travaillez aussi à
partir de la pile.
M. Johnson (Anjou): Non. C'est-à-dire qu'on attend
d'obtenir la copie imprimée authentifiée.
M. Marx: Avant d'entrer cela dans l'ordinateur.
M. Johnson (Anjou): Pardon?
M. Marx: Avant d'entrer cela dans l'ordinateur?
M. Johnson (Anjou): Effectivement.
Le Président (M. Vaugeois): M. le ministre, pour
répondre à la question du député, à
l'Assemblée nationale, le genre de service auquel il fait
référence existe. Les gens ont, je pense, maintenant la plupart
des projets de loi sur machine à traitement de textes et on s'y
réfère. Mais à la fin de la session...
M. Marx: Cela prend des mois.
Le Président (M. Vaugeois): Non, peut-être pas des
mois.
M. Marx: Des semaines.
Le Président (M. Vaugeois): Mais il reste une chose, c'est
que cette question est sous la responsabilité de l'Assemblée
nationale.
M. de Bellefeuille: M. le Président, non seulement cette
question est sous la responsabilité de l'Assemblée nationale,
mais il y a actuellement à l'étude à l'Assemblée
nationale un projet d'informatisation des travaux de l'Assemblée.
Le Président (M. Vaugeois): C'est cela.
M. de Bellefeuille: Je pense que le député de
D'Arcy McGee pourrait aller voir ce qui se passe de ce
côté-là. Son inquiétude est tout à fait
légitime, mais je pense que c'est par le programme d'informatisation de
l'Assemblée nationale qu'on pourra résoudre ce problème.
(11 h 30)
M. Marx: Mais n'est-il pas logique de demander au ministre de la
Justice comment il applique une loi dont on ne peut avoir copie et dont la
population n'a pas copie?
Le Président (M. Vaugeois): Vous avez bien raison, mais il
faut s'en plaindre à l'Assemblée nationale et non pas au
ministère de la Justice.
M. Marx: Mais on peut demander au ministre de la Justice comment
il va poursuivre des citoyens du Québec qui n'ont pas respecté
une loi dont ils ne peuvent avoir copie.
Une voix: Ce n'est pas le moment.
M. de Bellefeuille: S'il y a un doute juridique, j'imagine que le
ministère ne poursuit pas.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, d'une part, je
rappellerai au député de D'Arcy McGee, qui a fait de longs
discours là-dessus parce qu'il s'y opposait, que la plupart de nos
projets de loi sont adoptés sur proclamation. Je me souviens de longs
discours tenus par le député de D'Arcy McGee sur le fait que
c'était épouvantable et qu'il fallait mettre fin à cette
tradition qui permet au gouvernement de proclamer les articles ou les projets
de loi par la suite. Je dois dire que la...
M. Marx: Ce n'est pas cela que j'ai dit. J'ai dit qu'il ne faut
pas proclamer les lois en vigueur article par article ou paragraphe par
paragraphe. Ici, j'ai parlé des lois qui sont proclamées en
vigueur tout de suite après la signature par le...
M. Johnson (Anjou): Deuxièmement, à ma connaissance
- je l'ai demandé au sous-ministre - et à la connaissance aussi
du sous-ministre, on n'a pas utilisé de textes adoptés par
l'Assemblée nationale pour des fins de poursuite dans les heures ou les
jours immédiats qui suivaient sans avoir pris les moyens de diffuser ce
contenu. J'avais à l'esprit très spécifiquement un certain
nombre de lois spéciales qui ont été adoptées par
l'Assemblée où, au-delà du processus que je
décrivais tout à l'heure qui est le processus normal de diffusion
qui peut prendre un certain nombre de semaines, le gouvernement, par un
ministère impliqué, jugeait important d'informer les personnes
susceptibles d'être touchées par une loi en diffusant le texte de
la loi, même sur Telbec s'il le fallait. Je pense qu'il y a une
espèce de règle de gros bon sens. À ma connaissance,
adopter une loi avant minuit et poursuivre à 4 heures du matin, cela ne
s'est jamais fait, sauf si on s'était assuré que le texte qui
avait été adopté par l'Assemblée nationale, les
personnes susceptibles d'être
poursuivies avaient pu en prendre connaissance et avaient eu un moyen
d'avoir accès à ce texte, y compris la publicité par les
journaux.
Le Président (M. Vaugeois): Merci, M. le ministre.
L'engagement 149277 a été vu sous tous ses angles. On vous
remercie. On remercie d'ailleurs le député de D'Arcy McGee pour
sa vigilance.
Quels sont les engagements subséquents à examiner?
M. Johnson (Anjou): 149413, 20 mars.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. Contrat pour la
location et l'entretien d'un contrôleur de dérouleur 3800-4, de
deux unités 2 x 16, 1792, et de huit dérouleurs de bande 3670,
pour une période de 27 mois. Le fournisseur est la compagnie STC Canada
Inc. Le montant de l'engagement est 283 417,44 $, dont 23 618,12 $
imputés sur l'année budgétaire 1983-1984 et le reste sur
les années subséquentes. Il y a une note que tout le monde a sous
les yeux. Je pense qu'il n'y a pas de questions là-dessus.
L'engagement subséquent, M. le ministre.
M. Johnson (Anjou): 143428, 22 mars. Une voix: Non,
c'est...
M. Johnson (Anjou): Pardon. Je m'excuse.
Une voix: ...le Service général des achats.
M. Johnson (Anjou): C'est le 22 mars 1983, celui qu'on citait
tout à l'heure du Service général des achats. Le prochain,
c'est donc 149865, avril, début d'avril.
Le Président (M. Vaugeois): "Contrat de services pour la
location et l'entretien de deux (2) contrôleurs 3274-D31 et deux (2)
écrans 3279, pour une période de soixante (60) mois. Le
fournisseur est IBM. Canada Ltée. Le montant de l'engagement est 120
342,30 $, dont 4298,62 $ imputés sur l'année budgétaire
1983-1984." Je pense qu'il n'y a pas de questions non plus
là-dessus.
L'engagement subséquent.
M. Johnson (Anjou): L'engagement subséquent, 150251, fin
avril 1984. "Renouvellement du contrat de services pour la location et
l'entretien d'un contrôleur 3274, de deux écrans 3279 et d'une
imprimante 3287 pour une période de 48 mois." Encore une fois, IBM pour
un montant de 71 220,07 $.
Le Président (M. Vaugeois): C'est toujours dans la
même lignée. M. le ministre. Un autre engagement? En avril.
M. Johnson (Anjou): Pardon. Engagement 150360, 1er mai.
Le Président (M. Vaugeois): 1er mai?
M. Johnson (Anjou): 1er mai.
Le Président (M. Vaugeois): 150360?
M. Johnson (Anjou): Engagement 150360.
M. Marx: Quel numéro?
Le Président (M. Vaugeois): Numéro 5. Mai donc, le
numéro 5. "Contrat pour la location et l'entretien de deux
contrôleurs de communication et options, pour une période de 60
mois." Le fournisseur est IBM Canada Ltée pour un montant de 619 656,60
$ dont 123 931,32 $ sur l'année budgétaire 1984-1985.
Je procède un peu plus rapidement, M. le ministre, pour permettre
à votre sous-ministre d'aller s'occuper du projet de construction du
centre de détention à Trois-Rivières.
M. Marx: Nous sommes opposés à un autre centre de
détention au Québec.
M. Johnson (Anjou): Êtes-vous opposé à
celui-là?
Le Président (M. Vaugeois): II n'y avait pas de
débat là-dessus?
M. Marx: Je pense qu'il faut fermer le centre actuel à
Trois-Rivières parce que... On peut transformer cela en musée,
mais pas construire un autre centre.
Le Président (M. Vaugeois): Les autres engagements, M. le
Président.
M. Marx: Une question, M. le Président.
Le Président (M. Vaugeois): La décision est prise
là-dessus et le ministère va faire preuve, comme d'habitude,
d'efficacité et de rapidité.
M. Rivest: À l'ordre, M. le Président.
M. Marx: Est-ce que le député de
Trois-Rivières veut qu'on construise une prison dans son comté
pour donner du travail aux gens? Est-ce que c'est cela?
Le Président (M. Vaugeois): On est rendu à
l'engagement 150360. Est-ce que c'est...
M. Marx: J'ai une question.
Le Président (M. Vaugeois): Vous avez une question
là-dessus?
M. Marx: Sur la question des ordinateurs.
Le Président (M. Vaugeois): Cela va. On vous
écoute.
M. Marx: Est-ce que le fait de mettre toute cette information sur
ordinateur a l'effet de diminuer le nombre d'employés au
ministère? Quel est l'effet sur le nombre d'employés.
M. Benoît: De façon générale, je pense
que le ministère de la Justice a un ensemble de systèmes
informatiques qui visent à la fois à augmenter le service interne
au ministère en termes de productivité et de gestion et à
la fois à rendre plus facilement accessibles à des
clientèles comme la communauté juridique des informations pour
assumer leurs responsbilités.
Je crois que l'impact sur les économies possibles en termes de
ressources est encore à démontrer en termes d'économies
réelles et importantes. Nous verrons davantage ces impacts dans les
années à venir lorsque les systèmes auront
été davantage utilisés. Cependant, je pense que nous
pouvons déjà signaler que l'augmentation très notable de
la productivité du ministère dans les dernières
années, qui a pu être mesurée par une augmentation
substantielle des demandes à travers les divers réseaux, a pu
être assumée, je crois, en partie grâce à la
collaboration du personnel en place, mais aussi à la mise en place de
systèmes informatiques dans divers secteurs, ce qui a permis d'assumer
l'augmentation de la demande sans augmenter les ressources. Je pense que c'est
le cas de toute évidence, par exemple, dans les services judiciaires ou
dans les greffes et dans les bureaux d'enregistrement où, manifestement,
les services informatiques ont eu cet impact.
M. Marx: Dans les bureaux d'enregistrement, est-ce que les titres
sont aussi sur ordinateur? Est-ce que tout est sur ordinateur?
M. Benoît: Oui. M. Marx: Oui?
M. Benoît: Je crois qu'il y a quatre sites actuellement de
mécanisés dans les bureaux d'enregistrement.
M. Marx: Quatre sites mécanisés. Pas partout en
province.
M. Benoît: Pas partout.
M. Marx: D'accord. Cela commence, oui.
M. Benoît: Cela commence et cela s'étend. L'achat de
ce type d'équipement, par exemple, vise à permettre cette
expansion.
M. Marx: Oui. Parfait.
Le Président (M. Vaugeois): Je vous félicite, M. le
sous-ministre.
M. Benoît: J'espère que vous pourrez en faire autant
pour le centre de détention.
Le Président (M. Vaugeois): Moi aussi. M. de
Bellefeuille: M. le Président.
Le Président (M. Vaugeois): M. le député de
Deux-Montagnes.
M. de Bellefeuille: Si j'ai bien compris, il y a quatre bureaux
d'enregistrement qui sont informatisés à l'heure actuelle. Est-ce
qu'on pourrait savoir lesquels?
M. Benoît: Montréal, Laval, certainement, Longueuil.
Je m'excuse, il y en a trois exactement. Il y en a d'autres en progresion.
Saint-Jérôme.
M. de Bellefeuille: Alors, c'est Montréal, Longueuil et
Hull.
Une voix: Laval.
M. de Bellefeuille: Montréal, Longueuil et Laval.
M. Benoît: Laval. Québec est en préparation
également.
M. de Bellefeuille: Tous les autres y passeront.
M. Benoît: Le plan permet cela dans la mesure, bien
sûr, où nous pourrons procéder à l'achat des
équipements au fur et à mesure.
M. de Bellefeuille: Où achetez-vous les
équipements?
M. Benoît: Ce sont des formules de location-achat selon les
contrats négociés. Ce sont des formules que préconise le
Service général des achats.
Le Président (M. Vaugeois): M. le député de
Deux-Montagnes a l'habitude de diviser, mais est-ce que vous avez
additionné, de votre côté, un peu ce que
cela pourrait représenter comme investissement,
l'informatisation? Cela fait beaucoup d'argent qu'on voit passer. Avez-vous une
idée? Il y a des millions qui passent.
M. Benoît: Évidemment, on a un inventaire de nos
équipements. La valeur accordée à ces équipements
varie.
Le Président (M. Vaugeois): II y a de l'immobilisation
là-dedans.
M. Benoît: Bien sûr. On pourrait vous fournir ces
chiffres.
Le Président (M. Vaugeois): En tout cas, dans les mois qui
s'en viennent, est-ce que cela va être aussi important ou si là
l'effort est fait pour...
M. Benoît: Notre inventaire d'équipement est fait,
comptabilisé et il reste à vous fournir les chiffres
éventuellement.
Le Président (M. Vaugeois): Moi, je ne les demande pas. On
poursuit.
M. Johnson (Anjou): 150360, on vient de le voir, 1er mai 1984,
cela est fait. 150585, 15 mai. No 5, sans doute. 150585. 15 mai.
Le Président (M. Vaugeois): Vous n'avez pas le
numéro?
M. Johnson (Anjou): Malheureusement, non. N'avez-vous pas les
dates?
Le Président (M. Vaugeois): Renouvellement du contrat pour
la fourniture des services d'entretien et du système de traitement de la
documentation juridique -voilà qui est bien intéressant - pour
une période de six mois. L'Industrielle Services Techniques Inc., dite
IST, de Québec, pour un montant de 75 000 $. C'est dans le comté
de Jean-Talon. Est-ce qu'il y a d'autres engagements pour le mois de mai, M. le
ministre?
M. Johnson (Anjou): Mai. Non, c'est tout, M. le
Président.
Le Président (M. Vaugeois): Pour le mois de juin,
151029.
M. Johnson (Anjou): 151029, 12 juin.
Le Président (M. Vaugeois): C'est le no 4. C'est un
contrat pour la location-achat et l'entretien de 21 contrôleurs, 82
écrans et 68 imprimantes pour une période de 36 mois, Northern
Telecom Ltée., de Québec. Un montant d'engagement de 682 968,93 $
dont 208 684,96 $ pour l'année budgétaire 1984- 1985. Je pense
qu'il n'y a pas de question. L'autre engagement, M. le ministre.
M. Johnson (Anjou): 151029.
Le Président (M. Vaugeois): On vient de le faire.
M. Johnson (Anjou): On vient de faire... Ah, je m'excuse, j'en
avais deux copies. Voilà. C'est tout pour cette direction.
Le Président (M. Vaugeois): Merci, M. le ministre. Merci,
M. le sous-ministre. On revient en février?
M. Johnson (Anjou): Je m'excuse. On me dit qu'il y en avait un
autre, M. le Président.
Le Président (M. Vaugeois): Pas de problème.
M. Johnson (Anjou): Je ne suis pas sûr comment c'est
initié. Est-ce que je dois comprendre que c'est parce que vous avez
posé les questions ou est-ce qu'on fait le tour de l'ensemble du cahier?
C'est cela? Quand vous me demandez est-ce qu'il y en a d'autres?
Le Président (M. Vaugeois): C'est parce que nous on n'est
pas capables de les repérer.
M. Johnson (Anjou): Ah bon, d'accord. Alors, il y en a un autre
qui est 151323.
Le Président (M. Vaugeois): 151323.
M. Johnson (Anjou): 26 juin. 323. D'accord, c'est le no 8.
Le Président (M. Vaugeois): Contrat de services pour
l'installation, la location et l'entretien du logiciel de développement
Mantis/CICS pour une période de treize mois; Cincom Systèmes du
Canada Ltée, de Montréal, pour un montant de 46 665 $.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Vaugeois): Cela va bien. C'est
terminé. Nous revenons au mois de février. Est-ce qu'on les prend
dans l'ordre maintenant, M. le ministre, ou si on a une autre direction
générale?
M. Johnson (Anjou): M. le Président, compte tenu de notre
façon de procéder ce matin à cause de nos cahiers...
Le Président (M. Vaugeois): C'est la dernière fois
qu'on procède comme cela.
M. Johnson (Anjou): Oui, c'est cela.
C'est quoi la conséquence d'en échapper un?
Le Président (M. Vaugeois): J'avais prévu cela.
C'est qu'à la fin on va tous les adopter, même si on en a
oublié un. Ils seraient considérés comme ayant
été vus. (11 h 45)
M. Johnson (Anjou): II me semble qu'on les a tous
étudiés, mais j'ai peut-être un doute sur...
M. Rivest: Il me semble que le ministre a toujours le
bénéfice du doute, comme c'est normal. Merci.
Le Président (M. Vaugeois): Avec le ministre que nous
avons.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Vaugeois): Je fais la cour au
ministère de la Justice ce temps-ci.
M. Johnson (Anjou): Je me méfie.
Mme Lachapelle: II faut se méfier de lui...
Le Président (M. Vaugeois): Je veux quelque chose,
madame.
Mme Lachapelle: ...il a l'air de complimenter un peu trop.
Le Président (M. Vaugeois): C'est mon ami.
Mme Lachapelle: Ah!
Détention et probation
M. Johnson (Anjou): M. le Président, nous passerions
à la détention et à la probation.
Le Président (M. Vaugeois): On prendrait alors
l'engagement 148146. L'Institut de police n'est pas là-dedans.
Une voix: Je vais vous donner cela. Une voix:Cela
doit être les mêmes...
M. Johnson (Anjou): Là, on fait détention et
probation.
Le Président (M. Vaugeois): C'est donc l'engagement
148762.
M. Johnson (Anjou): Cela commence pour nous au mois de
février, le 14 février, l'engagement 148762.
Le Président (M. Vaugeois): Le no 8. Contrat pour l'achat
d'épiceries pour les besoins des trois centres de détention du
ministère à
Montréal. Le plus bas soumissionnaire: Landry Inc., de
Rivière-des-Prairies, pour un montant de 599 230,54 $.
M. Johnson (Anjou): Il s'agit de la marchandise sèche, M.
le Président, c'est-à-dire tout ce qui est
préemballé...
Le Président (M. Vaugeois): Cela va.
M. Johnson (Anjou): ...les conserves, etc.
Le Président (M. Vaugeois): M. le député,
oui.
M. Laplante: Qu'est-ce que vous appelez préemballé?
Est-ce cela peut être des pommes de terres?
M. Johnson (Anjou): Cela peut être le sel, le poivre, le
sucre, les conserves, les marchandises sèches, les
céréales, des choses comme cela. Cela n'inclut pas en gros la
viande, les légumes frais.
M. Laplante: Cela n'inclut pas cela.
M. Johnson (Anjou): Cela n'inclut pas cela.
M. Laplante: Va-t-on le voir dans d'autres contrats à ce
sujet, parce que j'aurais une question à poser?
M. Johnson (Anjou): Non, je peux vous dire que j'ai n'ai pas vu
d'engagement financier dans ce sens.
M. Laplante: Puis-je faire une remarque quand même?
Le Président (M. Vaugeois): Allez-y.
M. Laplante: On fait l'achat de légumes, de certaines
boîtes de conserve aussi, de marchandises sèches et on oublie
carrément les produits du Québec. On achète des pommes de
terre qui viennent du Nouveau-Brunswick ou de
l'Île-du-Prince-Édouard, on achète aussi des poissons
étrangers, non pas des poissons du Québec.
M. Johnson (Anjou): Des poissons étrangers! Des poissons
"off-shore".
M. Laplante: "Off shore". La qualité des fruits et
légumes laisse - c'est un travailleur de l'Institut Parthenais qui m'a
dit cela -aussi à désirer dans cette institution, et elle
reçoit beaucoup de produits étrangers.
M. Johnson (Anjou): Je prends bonne note, M. le Président,
de la remarque du député. Aux Affaires sociales, on avait fait
certains efforts, de concert avec le ministère
de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, avec
l'Association des diététistes, par exemple, pour favoriser
l'utilisation de produits du Québec. Par exemple, dans l'utilisation
d'un certain nombre de fruits et de légumes dans les diètes qui
ont des contenus vitaminiques, comme les agrumes, - comme on le sait, il n'y a
pas d'agrumes au Québec, on a parlé de trouver des substituts.
À part le gâteau aux carottes, c'est rare que les desserts
puissent être faits avec des légumes. Évidemment, il y a
une espèce d'équilibre à conserver dans tout cela. Je
prends note de la remarque du député à deux effets: d'une
part, qu'il y a des gens qui se plaignent de la qualité, si je comprends
bien...
M. Laplante: Des légumes surtout.
M. Johnson (Anjou): ...des approvisionnements en termes de
légumes frais.
M. Laplante: C'est exact.
M. Johnson (Anjou): Deuxièmement, il parle d'un effort
d'achat de produits cultivés au Québec pour les fins de ses
retombées.
M. Laplante: On m'a dit aussi qu'il y avait du pain qui provenait
de l'Ontario. On va jusque là à Parthenais.
M. Johnson (Anjou): Ah boni J'en prends bonne note. On fera
savoir cela à l'établissement.
M. Marx: II ne faut pas faire le commerce avec nos provinces
voisines.
M. Laplante: Non, ce n'est pas dans ce sens-là.
M. Rivest: Nous sommes tous Canadiens maintenant, même les
péquistes.
Le Président (M. Vaugeois): L'engagement suivant, M. le
ministre, qu'est-ce que ce serait?
M. Johnson (Anjou): L'article 149126.
Le Président (M. Vaugeois): L'engagement 149126,
c'était le mois de mars.
M. Marx: M. le Président, j'avais une question à
poser.
Le Président (M. Vaugeois): Un instant, s'il vous
plaît! Oui, on va y revenir. On va seulement repérer. L'engagement
149126?
M. Johnson (Anjou): Oui, le 6 mars. CT no 306. Je ne sais pas si
cela vous démêle.
M. Mailioux: No 16.
Le Président (M. Vaugeois): No 16.
Merci, M. Mailioux. Quelle est votre question, M. le
député de D'Arcy McGee?
M. Marx: J'ai une remarque à faire aussi concernant
l'achat d'épiceries dans les prisons. Une fois que les légumes,
la viande sont cuits, les plats sont toujours froids lorsqu'ils arrivent chez
les détenus. C'est l'une des plaintes des détenus que la
nourriture est toujours un peu froide.
Le Président (M. Vaugeois): Bon, c'est noté.
M. Marx: C'est noté? Est-ce que le ministre entend
améliorer la situation?
M. Laplante: J'ai mangé dans un hôtel la semaine
dernière et c'est ce qui m'est arrivé.
M. Marx: Le député de Bourassa a fait sa blague de
la semaine. Il a dit que c'est déjà arrivé à
l'hôtel aussi.
M. Laplante: Oui, oui, cela m'est arrivé.
Le Président (M. Vaugeois): Nous sommes à
l'engagement 149126. C'est l'engagement no 16 du mois de mars. Il s'agit d'un
supplément pour porter à 523 500 $ le coût des honoraires
pour la fourniture des services d'hébergement et d'un programme de
traitement en vue de favoriser la réinsertion sociale des
délinquants pour l'année financière 1983-1984. Le
fournisseur est le centre d'accueil Le Portage de Montréal, pour un
montant de 154 400 $. Engagement no 16 du mois de mars.
M. Johnson (Anjou): C'est pour finir l'année.
Le Président (M. Vaugeois): Je pense qu'il n'y a pas de
problème.
M. Johnson (Anjou): II y a eu une augmentation des
clientèles...
Le Président (M. Vaugeois): C'est cela.
M. Johnson (Anjou): ...et une prolongation des
séjours.
Le Président (M. Vaugeois): Dans le mois d'avril, M. le
ministre, avez-vous des engagements?
M. Johnson (Anjou): Oui, nous avons, le 10 avril, le no 149978:
"Contrats de services pour agir à titre d'aumôniers afin d'assurer
la pastorale en établissement de détention."
Il y a un montant de 263 722 $ prévu et la liste des
aumôniers à temps plein vous est donnée en annexe. Nous en
avons huit. Leur traitement est, encore une fois, comparable à des
barèmes analogues là où il y a des gens en permanence au
gouvernement, à une exception près, un aumônier qui doit
à lui seul assumer un travail nettement plus considérable que
d'autres, parce qu'il n'y en a pas d'autre à l'endroit où il est
et dont la rémunération est légèrement
supérieure.
M. Marx: Dans la liste des aumôniers ici, il s'agit des
aumôniers de foi catholique et protestante?
M. Johnson (Anjou): Oui.
M. Marx: Il y a au moins un aumônier juif, un rabbin.
M. Johnson (Anjou): Oui.
M. Marx: Quel est le traitement de ce rabbin?
M. Johnson (Anjou): Attendez, il est à Montréal, si
je me souviens bien?
M. Marx: Je ne le vois pas dans la liste.
M. Johnson (Anjou): Il y en a un de foi hébraïque. Il
me semble qu'il y en a un. Peut-être que, dans la liste, le
député peut reconnaître le nom du rabbin. Malheureusement,
moi je...
M. Marx: Le rabbin Lewin.
M. Johnson (Anjou): L-e-w-e-n?
M. Marx: L-e-w-i-n.
M. Johnson (Anjou): Lewin. Il est à temps partiel.
M. Marx: Combien gagne-t-il par année?
M. Johnson (Anjou): II gagne 1280 $. M. Marx: II
reçoit 1280 $?
M. Johnson (Anjou): C'est bien cela. Oui, mais c'est à
temps partiel; on se comprend bien. C'est pour deux heures par semaine.
M. Marx: Je trouve, M. le ministre, étant donné
qu'il fait environ trois visites par mois à Bordeaux, peut-être
une ou deux visites par mois à Parthenais et peut-être quelques
visites par année à Tanguay, que le traitement octroyé
à cet aumônier ne couvre pas ses dépenses. Je trouve qu'il
devrait être payé sur une base per diem.
M. Johnson (Anjou): Ce que nous avons ici, c'est un tarif
horaire, si je peux me permettre de m'exprimer ainsi.
M. Marx: Mais c'est quoi leur tarif?
M. Johnson (Anjou): Ils ont une rémunération
annuelle en fonction du nombre d'heures de présence, ce qui est plus ou
moins un système de vacation, sauf qu'on le module à partir des
heures. Ce que nous avons ici, à moins qu'il n'y ait une erreur, c'est
que le rabbin Lewin est présent à raison de deux heures par
semaine.
M. Marx: Deux heures par semaine?
M. Johnson (Anjou): C'est ce qu'on a ici.
M. Marx: Cela fait 100 heures par année. Cela fait 10 $
l'heure.
M. Johnson (Anjou): C'est cela ou plutôt 12,80 $
l'heure.
Une voix: C'est quasiment un salaire de député.
M. Marx: Est-ce qu'on veut faire des blagues?
M. Johnson (Anjou): Je n'ai pas très bien compris.
M. Marx: Je lui ai demandé combien il était
payé. Il m'a dit le montant qu'il recevait et je trouve que c'est un
montant un peu ridicule. Mais ce n'est pas lui qui va demander une augmentation
de salaire au ministère.
M. Johnson (Anjou): Je comprends cela.
M. Marx: Moi, je pense que quelqu'un du ministère devrait
le rencontrer et lui demander exactement ce qu'il fait pour qu'il soit
rémunéré sur une base per diem, parce que avec 1000 $ par
année, ça ne paie même pas...
M. Johnson (Anjou): II ne s'agit pas tellement de savoir combien
il fait par année, mais combien d'heures il fait par semaine. S'il fait
deux heures par semaine, je pense que 1280 $, c'est selon les échelles.
Maintenant, s'il fait 18 heures par semaine, c'est une autre paire de manches.
C'est peut-être ça qu'il faut voir. Ce que j'ai dans les
documents, c'est que M. Lewin, comme d'autres collègues... Par exemple,
un de ses collègues, dans une autre ville du Québec, fait une
heure par semaine et il a 635 $, c'est-à-dire la moitié de 1280
$.
M. Marx: Puis-je lui suggérer de contacter quelqu'un au
ministère pour qu'on voie...
M. Johnson (Anjou): Au moment du renouvellement de son
contrat...
M. Marx: Qui contacte-t-il au ministère pour cela?
M. Johnson (Anjou): J'avoue que je ne connais pas par leur
prénom les 6000 fonctionnaires du ministère, mais il y a la
Direction générale des établissements de détention
et de probation; c'est M. Diamant qui est sous-ministre associé.
M. Marx: J'écris à M. Diamant et c'est lui qui va
me dire quel fonctionnaire il devrait contacter. C'est ça?
M. Johnson (Anjou): Oui.
M. Marx: Je connais quelques-uns des aumôniers avec qui
j'ai déjà eu des entretiens. Je trouve que celui qui, de peine et
de misère, va visiter les prisons, ce n'est pas une personne riche qui
doit payer de sa propre poche les taxis, les autobus et tout cela. Il n'arrive
pas, mais il le fait de toute façon.
Le Président (M. Vaugeois): Est-ce qu'il y a autre chose
sur cet engagement?
Une voix: Cela va.
Le Président (M. Vaugeois): Les engagements
subséquents, M. le ministre.
M. Johnson (Anjou): Avril, 150095.
Le Président (M. Vaugeois): Avril, 150095, no 6. "Contrats
pour services professionnels afin d'assurer les services médicaux
auprès de la population carcérale des établissements de
détention du Québec pour l'année financière
1984-1985." C'est un montant de 460 000 $ et la liste est jointe. Il y a un peu
de tout, des omnipraticiens, des dentistes, des optométristes, etc.
M. Johnson (Anjou): II s'agit des institutions pour lesquelles il
n'y a pas de contrat de services avec les CLSC ou les départements de
santé communautaire, notamment Bordeaux, Tanguay, Québec,
Waterloo, Sorel, Saint-Jérôme et Amos. Je dirai que le tarif pour
tous ces professionnels, qui peuvent être omnipraticiens,
chirurgiens-dentistes, optométristes, denturologues, opticiens
d'ordonnance ou infirmiers et infirmières, est celui prévu dans
les ententes avec ces corps professionnels respectifs dans le cadre ou de la
Régie de l'assurance-maladie ou de la convention avec les
employés des secteurs public et parapublic.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. Est-ce qu'il y a
d'autres engagements au mois d'avril, M. le ministre?
M. Johnson (Anjou): Avril, non.
Le Président (M. Vaugeois): Nous passons au mois de
mai.
M. Johnson (Anjou): Juin, M. le Président.
Le Président (M. Vaugeois): Donc, on s'en va au mois de
juin.
M. Laplante: Une question très courte sur le dernier
engagement. Je regarde dans la liste que vous fournissez; ce sont à peu
près tous des "omni", à part le denturologue. Il n'y a aucun
spécialiste qui visite...
M. Johnson (Anjou): C'est vrai qu'il n'y a pas de
spécialiste à l'intérieur de notre système. Ce
qu'on fait habituellement, c'est que les gens sont référés
à l'hôpital. Cela va donc au titre de l'assurance-hospitalisation
quand ils doivent être vus par un spécialiste. Une autre chose,
c'est qu'on ne fait pas de chirurgie dans les prisons. Même qu'à
Parthenais, quand on l'a bâti - il faut aller voir cela - il y a une
salle de chirurgie et il n'y a pas de salle de brossage avant.
M. Laplante: II n'y a pas de physiothérapie, rien de cela,
là-bas.
M. Johnson (Anjou): Non, je ne vois pas de physiothérapie
là-dedans.
Le Président (M. Vaugeois): On est au mois de juin, M. le
ministre. Quels sont les engagements?
M. Johnson (Anjou): 150913, M. le Président.
Le Président (M. Vaugeois): "Contrats pour la fourniture
des services d'hébergement, de diverses formes d'aide psychosociale et
de diverses activités socioculturelles destinées à la
réinsertion sociale des délinquants pour l'année
financière 1984-1985." Nous avons ici une liste considérable de
ce qu'on appelle des ressources d'hébergement communautaires pour un
montant de 4 565 500 $. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Johnson (Anjou): II s'agit, M. le Président, d'un poste
budgétaire qui a connu une croissance importante, comme vous le savez,
dans l'approche instaurée par le ministère de la Justice il y a
déjà quelques
années, sous mon prédécesseur, en particulier. Un
effort considérable de réinsertion sociale est fait parce qu'il
ne faut pas vivre dans un univers éthéré où on
s'imagine qu'il n'y aura plus de détention, mais il faut favoriser dans
la mesure du possible la réinsertion sociale quand il est possible de le
faire, notamment par des organismes communautaires comme ceux-là; leur
budget s'est accru de façon considérable depuis trois ans. Les
per diem, selon le type de ressources, peuvent varier environ de 16 $ à
40 $ par jour. Il y a 45 de ces ressources sur le territoire en ce moment. (12
heures)
M. Marx: Y a-t-il encore des gens en détention pour le
non-paiement d'amendes?
M. Blanchard (Gilles): Ceux qui ont refusé de prendre les
travaux compensatoires.
M. Marx: Est-ce que cela veut dire... quel est le numéro
de la loi qu'on a adoptée?
M. Johnson (Anjou): Je ne me souviens pas du numéro, mais
je sais ce que vous voulez dire.
M. Marx: Bon, d'accord. La loi est-elle en vigueur dans toutes
les cours municipales du Québec?
Des voix: Non.
M. Marx: Dans certaines?
M. Blanchard: On offre aux gens qui viennent de la Cour
municipale des travaux compensatoires dès qu'ils arrivent chez nous. Au
niveau de la Cour provinciale, c'est offert au palais de justice. Dans toutes
les municipalités, c'est le centre de détention qui offre des
travaux compensatoires. On procède à la libération si
l'individu accepte les travaux compensatoires.
M. Marx: Supposons qu'il se trouve en Gaspésie...
M. Blanchard: II peut aller travailler pour une
municipalité ou un organisme à but non lucratif et purger sa
sentence de cette façon.
M. Marx: S'il est prisonnier à New-Carlisle, où le
système n'est pas implanté en Cour municipale, une fois
entré à la prison de New-Carlisle...
M. Johnson (Anjou): Cela lui est offert.
M. Marx: ...cela lui est offert dès son entrée.
M. Blanchard: Oui. L'année dernière, on a eu plus
de 600...
M. Marx: Supposons qu'il ne veut pas faire de travaux
compensatoires, supposons qu'il veut avoir un règlement pour...
M. Blanchard: On l'entre en-dedans et on ne procède
même pas à la mise en liberté par le biais des absences
temporaires, parce que c'est le choix de l'individu.
M. Marx: Supposons qu'il ne veut pas faire de travaux
compensatoires...
M. Blanchard: Il purge sa sentence... Ah! II veut payer?
M. Marx: II veut payer, mais par paiements
échelonnés, sans perception d'amendes.
M. Blanchard: On n'a pas de juridiction là-dessus.
M. Marx: C'est là le problème parce que...
M. Johnson (Anjou): C'est la cour. Il revient devant le greffier
et celui-ci peut lui permettre un arrangement.
M. Marx: M. le ministre, devant la Cour provinciale - supposons
que c'est une infraction provinciale - le condamné qui n'a pas d'argent
pour payer son amende tout de suite peut faire un règlement avec le
percepteur des amendes.
M. Johnson (Anjou): C'est cela.
M. Marx: Il y a un percepteur des amendes qui est attaché
à la cour.
M. Johnson (Anjou): C'est cela.
M. Marx: Devant une cour municipale où le système
n'est pas encore implanté, disons à Laval, avec qui peut-il faire
une telle entente? Il n'y a pas de percepteur d'amendes.
M. Johnson (Anjou): Avec le greffier de la ville.
M. Marx: Est-ce que c'est expliqué?
M. Johnson (Anjou): De la Cour municipale.
M. Marx: Oui mais...
M. Johnson (Anjou): II se pourrait qu'il refuse.
M. Marx: À Laval, par exemple, ou dans d'autres villes,
où on n'a pas tout le
système: lettres et envoi d'un percepteur et tout cela.
M. Johnson (Anjou): C'est vrai.
M. Marx: Si c'est vrai, il y a deux systèmes de justice au
Québec: le système de justice où la loi est
implantée et le système de justice où la loi n'est pas
implantée. C'est un peu inégal. Tous les citoyens ne
bénéficient pas des mêmes lois.
M. Johnson (Anjou): Ce que nous faisons, M. le Président,
c'est que la loi prévoit que, pour être soumis au programme, il
doit y avoir un décret. Théoriquement, nous pourrions imposer ce
décret à tout le monde du jour au lendemain. Comme on le sait,
cela exige un certain nombre d'ajustements. La direction des services de
probation et de détention ainsi que la direction des services
judiciaires - particulièrement la direction des services judiciaires
chez nous est en pourparlers, dans le cas de Laval, avec eux... Dans les
grandes municipalités, là où il y a un volume très
important, on essaie de déterminer un échéancier pour la
mise en vigueur du décret.
M. Marx: Un tel décret a-t-il déjà
été adopté pour Montréal, pour Longueuil, pour la
ville de Québec? On touche plus de la moitié de la
population.
M. Johnson (Anjou): Sherbrooke, Shawinigan,
Trois-Rivières, c'est fait.
M. Marx: Oui mais quelqu'un traîne la patte au...
M. Johnson (Anjou): À Montréal, ils ont le sabot de
Denver.
M. Marx: Je ne sais si c'est le ministre qui traîne la
patte dans ce dossier ou si c'était son prédécesseur, mais
la loi a été adoptée en 1982. Cela fait déjà
plus de deux ans. Qu'est-ce qu'on attend? Cinq ans, dix ans avant que la loi
soit mise en vigueur partout au Québec?
M. Johnson (Anjou): Ces choses sont en branle. Il y a une
rencontre la semaine prochaine entre mon sous-ministre associé aux
affaires judiciaires et la ville de Laval. Je ne peux pas vous dire plus, c'est
un gros morceau.
M. Marx: Et pour la ville de Montréal. Il est bon
d'adopter une loi et dire: Nous avons la meilleure loi au monde, mais la loi
n'est pas en vigueur. C'est cela le PQ.
M. Johnson (Anjou): Choquez-vous pas.
M. Marx: C'est ce qui arrive. On adopte une loi, par exemple, sur
l'environnement, avec toutes sortes de règlements qui ne sont jamais
appliqués. C'est très bon d'avoir une bonne loi dans le secteur
de la justice, mais si elle n'est pas appliquée, qu'est-ce que cela
donne? Le ministre a eu déjà plus de deux ans pour mettre cette
loi en vigueur.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, qu'on se comprenne
bien; la loi ne disait pas que c'était obligatoire, elle disait: On va y
aller par promulgation d'articles. La loi dit que cela s'applique à la
Cour provinciale et que sur une base volontaire, à la suite d'un
décret, le Conseil des ministres peut imposer le système une fois
que le décret est là. On essaie de le faire sur une base
consensuel. Ce n'est pas vrai qu'on viole l'esprit de la loi, ce n'est pas vrai
qu'on se traîne les pieds. La loi disait que cela se ferait dans les
cours provinciales, c'est fait. Par ailleurs, on y amène graduellement
les municipalités et encore une fois, dans un contexte où on
négocie avec elles les conditions et elles trouvent cela onéreux
dans certains cas. Quand on pense à Montréal, c'est un gros
morceau. Je trouve que le sabot de Denver, c'est peut-être moins
compliqué.
M. Marx: Le ministre ne trouve-t-il pas qu'il y a une
inégalité entre les citoyens qui habitent Sherbrooke et les
citoyens qui habitent Montréal?
M. Johnson (Anjou): Ultimement oui et c'est ce à quoi sont
comdamnées la plupart des sociétés humaines; il y a un
certain nombre d'inégalités dans l'application des lois et notre
effort consiste pour l'essentiel à tenter et à ne pas mettre fin
à nos efforts et à continuer constamment d'essayer d'avoir la
meilleure répartition de l'équité sur le territoire quant
à cela. Mais encore une fois, je crois que la loi a été
très prudente à cet égard et mon
prédécesseur était conscient du fait qu'un tel
système ne pouvait pas être en vigueur instantanément, ni
même je dirais rapidement dans certains cas. Nous avons
réglé le problème de la Cour provinciale et nous sommes,
sur une base volontaire, en train d'étendre cela à l'ensemble des
municipalités. Sinon, ce que la loi aurait dit, c'est le jour de sa mise
en vigueur ou de son entrée en vigueur ou sur proclamation, que la loi
s'applique à toutes les cours municipales du Québec. Ce n'est pas
ce que la loi dit. Ce n'est pas pour rien qu'elle ne dit pas cela. C'est qu'on
sait que c'est un système qui va prendre un certain temps à
s'implanter.
Le Président (M. Laplante): Mme la députée
de Jonquière.
Mme Saint-Amand: M. le Président, j'aimerais
connaître, si c'est possible, quelle est la proportion dans les
régions, dans les villes où cela est mis en application, de ceux
qui choisissent de faire les travaux compensatoires comparativement à
ceux qui choisissent d'aller en prison.
M. Johnson (Anjou): Le choix entre les travaux compensatoires et
le paiement d'amende, on me dit que c'est relativement marginal.
Peut-être de l'ordre de 1% ou 2% qui choisissent les travaux
compensatoires par opposition au paiement de l'amende. Maintenant, entre les
travaux compensatoires et la prison, je n'ai pas les chiffres mais encore une
fois on doit sûrement faire affaire à une très petite
quantité, cela nous fera plaisir de vous les fournir dès qu'on
les aura. Je prends note et on les fera parvenir au président de la
commission.
Le Président (M. Laplante): ...adopté.
Mme Saint-Amand: Une autre question, M. le Président, si
vous permettez, toujours sur le même sujet.
Le Président (M. Laplante): D'accord, Mme la
députée de Jonquière.
Mme Saint-Amand: J'aimerais savoir jusqu'à quel point cela
a pu avoir une implication financière de préparer toute la
réglementation visant à permettre aux individus de choisir les
travaux compensatoires. Est-ce que cela a eu une incidence, par exemple, sur le
coût d'administration.
M. Johnson (Anjou): Vous voulez dire sur les frais
d'administration?
Mme Saint-Amand: Oui, sur les frais d'administration, le fait de
mettre en place toutes les mesures visant à offrir ce service qui n'est
finalement pas utilisé.
M. Blanchard: À l'intérieur, au niveau des
établissements de détention, l'année dernière on a
eu 626 individus qui ont bénéficié de ce programme sur
environ 900. Je n'ai pas le chiffre exact. Cela veut dire que c'est environ
60%. Pour nous, 900 cellules représentent environ le tiers de nos
équipements. Cela amène une économie surtout en temps de
surpopulation dans les centres de détention.
Mme Saint-Amand: C'est relativement plus quand même que les
chiffres que le ministre nous donnait tout à l'heure.
M. Johnson (Anjou): Non, non...
M. Blanchard: Ce sont les cas référés par
les municipalités. Les cas référés par la Cour
provinciale, dès qu'ils arrivent chez nous, on n'a pas le choix. On
procède à l'incarcération parce que tout le processus a
été fait avant.
M. Johnson (Anjou): C'est cela.
M. Marx: L'information que j'ai, c'est que malheureusement,
même avec cette loi -en partie, l'Opposition l'a au moins proposée
- il y a encore beaucoup de gens en prison qui n'ont pas payé leurs
amendes. Souvent, les gens ne savent pas qu'ils peuvent faire des travaux
communautaires ou qu'ils peuvent payer leurs amendes en versements. J'aimerais
avoir, si c'est possible, le nombre de personnes qui sont en prison pour le
non-paiement d'amendes.
M. Blanchard: II faudrait faire attention parce que pour tous les
individus qui arrivent dans les centres de détention du Québec,
référés par les municipalités, on a un
préposé à l'accueil qui les informe, qui leur donne toute
l'information au complet et plusieurs centres ont même un vidéo
qui explique tout le cheminement. Dans les cas de non-paiement d'amendes,
effectivement, il en reste plusieurs dans les centres de détention, mais
ces gens-là, règle générale, ont une
deuxième ou une troisième infraction au criminel. Donc,
effectivement, ils peuvent purger une partie de leur sentence pour des
infractions ou pour défaut de paiement d'amendes, mais ils ont
peut-être une autre cause en attente de procès ou ils purgent une
autre sentence pour une infraction criminelle. À ce moment-là,
ils ne peuvent pas bénéficier de ce programme.
M. Marx: Oui. Avez-vous des chiffres ou des statistiques sur les
gens qui sont incarcérés pour le non-paiement d'amendes? C'est
une question. Est-ce que le ministre...
M. Johnson (Anjou): On vous les fournira. Ce sont des choses qui
existent, même si on ne les a pas à la portée de la main ce
matin.
M. Marx: Si cela existe, j'aimerais l'avoir, au moins pour dire,
pour prouver aux gens qui m'ont donné cette information qu'ils n'ont
peut-être pas raison. Deuxièmement, en ce qui concerne les... Je
vais poser la question d'une autre façon. A-t-on beaucoup de
détenus qui n'ont pas payé leur amende pour une infraction
fédérale, parce que là, ils ne bénéficient
pas de notre loi québécoise et dans ce cas, est-ce que notre
ministre de la Justice a entrepris des pourparlers avec le ministre
fédéral de la Justice pour qu'il modifie sa loi pour la rendre un
peu conforme à la loi québécoise?
M. Johnson (Anjou): Les gens ont accès au programme de
congés temporaires et non pas au programme québécois.
Deuxièmement, vous me demandez si j'en ai discuté avec le
ministre fédéral de la Justice. Il faudrait d'abord savoir qui il
sera. Alors, je pense qu'on va attendre après le 4 septembre.
M. Rivest: Cela dépend. C'est M. Léger qui va les
nommer. Il va prendre le pouvoir avec le Parti nationaliste, non? C'est
optimiste?
M. Johnson (Anjou): En ce moment, c'est M. Johnson, le
député de Westmount.
Une voix: Johnston.
M. Johnson (Anjou): Johnston.
M. Marx: Pour être plus sérieux, M. le ministre,
est-ce que, par exemple, le sous-ministre ou le sous-ministre adjoint qui est
allé à Calgary la semaine dernière, a soulevé cette
question lors de cette conférence sur l'uniformisation des lois?
M. Johnson (Anjou): Je n'ai pas eu le rapport du voyage de mon
sous-ministre associé à Calgary.
M. Marx: Vous n'avez pas encore eu de rapport?
M. Johnson (Anjou): Je ne l'ai pas eu aujourd'hui.
M. Marx: Mais est-ce que le ministre lui a demandé de
soulever ce problème ou des problèmes...
M. Johnson (Anjou): Non.
M. Marx: Non? Bon! Donc, vous n'aurez rien fait dans ce
domaine.
M. Rivest: C'est cela.
M. Marx: Cela a pris quinze minutes pour trouver la
réponse. Ah! Ah!
M. Rivest: C'est vrai.
M. Marx: Vous n'avez pas donné d'instructions. Vous n'avez
pas fait cela vous-même. Bon! Qui a fait quoi?
M. Johnson (Anjou): M. le Président, c'est parce que dans
le cas de mes sous-ministres associés, quand ils vont à des
conférences, contrairement au député de D'Arcy McGee lors
de cette commission, je leur demande de parler du sujet de la
conférence. C'était sur l'uniformisation du droit. Ce
n'était pas sur des questions de détention.
M. Marx: Non, mais dans l'uniformisation du droit, il y avait
d'autres propositions, par exemple, du gouvernement fédéral
où on a demandé le conseil des provinces pour faire certains
changements et cela, c'est l'uniformisation du droit, parce qu'on veut que le
gouvernement fédéral se conforme à la loi
québécoise pour qu'il y ait une uniformité au
Québec. C'est cela. (12 h 15)
Le Président (M. Vaugeois): M. le ministre, avez-vous
d'autres engagements?
M. Johnson (Anjou): M. le Président, juste pour terminer
parce que...
Le Président (M. Vaugeois): Oui.
M. Johnson (Anjou): ...je sais bien que le député
de D'Arcy McGee se paie toujours un petit plaisir dans le journal des
Débats.
Le Président (M. Vaugeois): Pas cher.
M. Johnson (Anjou): Et pas cher à part cela; pour la
traduction, ce n'est pas cher. Je voudrais simplement dire que les questions
d'uniformisation de droit, par exemple, dans un cas comme celui des travaux
compensatoires, ne sont pas multilatérales. On ne réglera pas
cela dans les conférences interprovinciales. On va régler cela
dans les conférences fédérales-provinciales ou dans une
relation bilatérale avec le fédéral. Or, Calgary
n'était pas le bon endroit pour cela.
M. Marx: Allez-vous le faire?
Le Président (M. Vaugeois): Je pense qu'on est rendu
à l'engagement 151030. "Contrats pour la fourniture de services visant
à favoriser la participation communautaire dans les mesures alternatives
à l'incarcération - je ne sais pas si c'est cela - la
réinsertion sociale des contrevenants, la prévention de la
délinquance et l'aide aux victimes pour l'année financière
1984-1985." On a deux fournisseurs pour un montant total de 594 200 $.
M. Johnson (Anjou): II s'agit d'un contrat de services avec
l'Association des rencontres culturelles avec les détenus, Vidéo
Femmes, le Conseil des Églises pour la justice et la criminologie, la
Société de criminologie du Québec, le Mouvement pour la
diffusion des arts carcéraux, la Maison Painchaud Inc., et le Service de
réadaptation sociale. Le gros morceau, soit dit en passant,
évidemment, c'est le SRF, le Service de réadaptation
sociale...
Le Président (M. Vaugeois): C'est cela. M. Johnson
(Anjou): ...pour un montant
de 550 000 $.
Le Président (M. Vaugeois): Est-ce qu'on peut passer au
suivant tout de suite, M. le ministre? L'engagement 151031: "Contrats pour la
fourniture de services professionnels visant la réinsertion sociale des
délinquants par le travail pour l'année financière
1984-1985 - un montant de 460 000 $ est prévu - et pour la poursuite
d'une étude en marketing - un montant de 30 000 $ est prévu -
avec les organismes suivants: Les ateliers Dominique, Les établissements
du Gentilhomme et la Maison Radisson."
M. Johnson (Anjou): Dont une est située dans la magnifique
municipalité de Trois-Rivières, M. le Président.
Le Président (M. Vaugeois): Et elle est appelée
à se développer, d'ailleurs, M. le ministre.
M. Johnson (Anjou): C'est cela. C'est ce qu'ils nous disent,
d'ailleurs, et c'est pour cela que vous voyez qu'ils auront une subvention.
Le Président (M. Vaugeois): Oui, très
intéressant.
M. Johnson (Anjou): Notamment, il y a un effort - je ne sais pas
si l'engagement est au dossier aujourd'hui, mais je me souviens d'en avoir
signé un il n'y a pas longtemps il y a une recherche en marketing pour
certains produits fabriqués par ces ateliers. Oui, il est dans le CT.
Cela concerne la conceptualisation et l'implantation d'une stratégie et
d'une structure de marketing pour chaque atelier de réinsertion
sociale.
Ces choses, éventuellement - peut-être qu'on ne peut pas
rêver à l'autofinancement total - peuvent vraiment
s'insérer dans le circuit économique de façon presque
normale. Je pense que c'est souhaitable.
Le Président (M. Vaugeois): Indépendamment de cela,
c'est bon. Engagement 151154: "Contrats pour la fourniture des services de
santé à la clientèle provenant du système
judiciaire et correctionnel pour l'année financière 1984-1985."
Un montant de 1 390 010 $ est partagé entre trois fournisseurs: le
centre d'accueil Le Portage, divers services de santé physique qui sont
ventilés, j'imagine, et l'Institut Pinel.
M. Marx: II y a une chose que je peux dire tout de suite. En ce
qui concerne les services de santé, il y a beaucoup de plaintes des
détenus. J'ai toujours des bonnes réponses des directeurs des
prisons ou du ministère, etc. Toutes les visites du médecin sont
notées, mais il y a vraiment quelque chose à améliorer
dans les services de santé dans les prisons.
Je ne veux pas dire que les détenus ont toujours raison, mais je
ne pense pas, non plus, que le ministre ou le ministère ait toujours
raison. Je pense que, si le ministre faisait une étude de la question,
il verrait que la plupart des plaintes que reçoit le Protecteur du
citoyen proviennent des détenus et portent sur les services de
santé.
M. Johnson (Anjou): C'est pour cela, M. le
Président...
Le Président (M. Vaugeois): Un instant. M. le ministre, si
vous me le permettez, je voudrais bien comprendre. Est-ce que la
majorité des plaintes que reçoit le Protecteur du citoyen
proviennent des détenus ou si la majorité des plaintes des
détenus portent là-dessus?
M. Marx: C'est la majorité des plaintes des
détenus.
Le Président (M. Vaugeois): Ah bon! Oui.
M. Johnson (Anjou): C'est cela. Il est important d'être
précis là-dessus.
M. Marx: Ah, mais j'ai d'autres chiffres...
M. Johnson (Anjou): C'est sans doute pour cela, M. le
Président, que le Protecteur du citoyen, comme on le sait, a
institué une enquête assez étendue dans les services de
détention. Je dirai qu'on attend son rapport et qu'on en tiendra compte.
Je pense que le fait que le Protecteur du citoyen soit détaché
des impératifs administratifs avec lesquels nous devons vivre, comme
c'est le rôle du ministère de le faire, va sans doute nous
permettre d'avoir là une vision un peu différente. Je ne dois pas
présumer de ce qu'elle sera. A priori, en tout cas, d'après mon
expérience avec le Protecteur du citoyen, d'habitude, il n'arrive pas
avec des affaires qui procèdent de la planète Mars, parce qu'au
bureau du Protecteur du citoyen on est conscient de ce que sont les contraintes
administratives. Il y a toujours une espèce de vision un peu
fraîche de ces problèmes qui peut en découler à
cause de l'indépendance du personnage et de ses enquêteurs et nous
attendrons son rapport.
M. Marx: Mais, M. le Président, le Protecteur du citoyen a
déjà fait des enquêtes dans les prisons et il a
déjà publié des rapports. Rien n'a vraiment changé.
La Commission des droits de la personne a fait enquête aussi et a produit
un rapport sur
Parthenais. Il n'y a pas grand-chose qui a changé. Ce n'est pas
nécessaire pour le ministre d'attendre un autre rapport avant d'agir. Je
pense que le ministre doit prendre ses responsabilités lui-même et
faire les améliorations qui s'imposent.
Le Président (M. Vaugeois): M. le ministre, si vous me le
permettez. Je ne voudrais pas aborder le cas de Parthenais, mais le Protecteur
du citoyen, dans ses rapports, signale les réponses obtenues de
l'administration et signale qu'une bonne partie de ses remarques trouvent des
échos rapides de la part de l'administration. Donc, je pense qu'il n'est
pas tout à fait correct d'affirmer que cela n'a pas de suite. Au
contraire, le Protecteur du citoyen lui-même nous dit que cela a des
suites au niveau même de l'administration et, ensuite, il appartient
à l'Assemblée nationale, à mon avis, de faire
l'évaluation du reste.
M. Marx: Dans quel rapport a-t-il dit cela?
Le Président (M. Vaugeois): On n'a pas encore fait
l'étude du rapport du Protecteur du citoyen. C'est bien notre faute,
ça.
M. Johnson (Anjou): M. le Président, je dirai que, depuis
trois ans et précisément depuis le début des
enquêtes du Protecteur du citoyen, il y a déjà quinze
contrats qui ont été signés entre des
établissements de détention et des CLSC. C'est une réponse
très concrète...
M. Marx: Mais c'était...
M. Johnson (Anjou): ...aux problèmes soulevés par
l'ombudsman et finalement, par la réalité de détenus qui
trouvaient que ce n'était peut-être pas adéquat.
Deuxièmement, nous sommes en train de négocier les
contrats de services qui touchent les grands établissements de
détention de la région de Montréal, dont Tanguay qui est
en voie de négociation. Je suis sûr que ce type de contrat de
services va mettre en relation nos établissements de détention
avec des organismes comme les CLSC où l'approche est, en
général, globale, souvent teintée d'une réflexion
sociale qui permet de donner des paramètres intéressants quant
à l'approche préventive, notamment, pour ce qui est des
programmes de santé à l'intérieur des prisons. Je suis
sûr que toutes ces choses-là donneront des résultats. Je
dirai au député de D'Arcy McGee qu'encore une fois, comme cela
lui arrive assez souvent, il a été passablement injuste et un peu
court dans ses commentaires.
M. Marx: En ce qui concerne les contrats avec les CLSC,
l'Opposition a proposé ces contrats au début de 1982 ou à
la fin de 1981.
M. Johnson (Anjou): D'autant plus que, quand j'étais
ministre des Affaires sociales, au début de 1981, une des
premières décisions qu'on a prises, c'était de faciliter
cela.
M. Marx: Cela veut dire que cela fait déjà trois
ans et ce n'est pas complété. Tout ce que je peux dire, M. le
ministre, c'est qu'il y a beaucoup de plaintes en ce qui concerne les services
de santé dans les grandes prisons, surtout à Montréal. Je
pense qu'il faut faire certaines améliorations.
Le Président (M. Vaugeois): C'est bien intéressant
et il nous appartiendra, le moment venu, de regarder cela avec l'ombudsman.
Nous venons d'avoir le point de vue du ministre.
M. Marx: M. le Président, vous interprétez...
Le Président (M. Vaugeois): C'est possible.
M. Marx: ...les interventions d'une façon assez
étroite. On a fait l'étude des crédits depuis des
années, avant que vous ne présidiez...
Le Président (M. Vaugeois): C'est vrai.
M. Marx: ...cette commission, et on a toujours eu la
possibilité de poser des questions semblables.
Une voix: C'est un vote de blâme que vous voulez; on prend
le vote?
M. Marx: Ce n'est pas un...
Le Président (M. Vaugeois): Non. Cela va bien, je pense.
Quel est l'engagement subséquent, M. le ministre, s'il vous
plaît?
M. Marx: J'aime avoir le temps de poser des questions.
M. Johnson (Anjou): L'engagement subséquent, M. le
Président, c'est l'engagement 155.
Le Président (M. Vaugeois): L'engagement 155.
M. Johnson (Anjou): Le 19 juin.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. C'est le no 14.
"Supplément pour porter à 699 400 $ le coût des honoraires
pour la fourniture des services de consultation et de traitement psychiatrique
aux personnes
détenues en vertu du Code criminel ou d'une loi pénale,
pour l'année 1983-1984. Le fournisseur est l'institut Philippe-Pinel.
Montant de l'engagement: 39 400 $."
M. Johnson (Anjou): Essentiellement, M. le Président, ce
n'est pas nous qui contrôlons la demande.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord.
M. Johnson (Anjou): C'est le tribunal qui demande
l'évaluation.
Le Président (M. Vaugeois): Est-ce qu'il y en a d'autres,
M. le ministre?
M. Johnson (Anjou): Il y en a un autre, l'engagement 152,
daté du 19 juin également.
Le Président (M. Vaugeois): Subvention à la
Commission scolaire régionale Jean-Talon représentant la
contribution du ministère au programme "Formation intégration au
travail" destiné à la réinsertion sociale des
contrevenants: 25 000 $. C'est l'engagement numéro 11 du mois de juin.
Je pense que cela complète cette série.
Nous revenons au mois de février.
M. Marx: Encore.
Le Président (M. Vaugeois): J'imagine qu'on peut tous les
voir, M. le ministre.
M. Johnson (Anjou): Voilà.
Le Président (M. Vaugeois): On va voir la balance. Cela va
pour Probation et détention.
M. Johnson (Anjou): Voilà.
Le Président (M. Vaugeois): Alors, au mois de...
M. Johnson (Anjou): M. le Président, est-ce que je
pourrais vous demander, en termes d'horaire, si cela se termine à 13
heures?
Le Président (M. Vaugeois): C'est que mon objectif serait
non seulement de terminer le ministère de la Justice mais de terminer
les autres points à l'ordre du jour.
M. Johnson (Anjou): Bon.
Le Président (M. Vaugeois): D'autant plus que...
M. Johnson (Anjou): Dans le reste de ce qu'on va faire notamment,
il y en a une vingtaine qui sont absolument identiques... des engagements de
personnes.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord.
M. Johnson (Anjou): Ce sont des engagements qui se
ressemblent.
Le Président (M. Vaugeois): Il y a M.
Gourdeau qui est avec nous.
Sécurité publique
M. Johnson (Anjou): M. le Président, on irait maintenant
sur la sécurité publique.
Le Président (M. Vaugeois): Est-ce que cela comprend
l'engagement 148746?
M. Johnson (Anjou): Oui, c'est cela. Exactement.
Le Président (M. Vaugeois): Alors, contrat pour les
services de M. Rémillard pour agir à titre d'instructeur à
l'Institut de police du Québec.
M. Johnson (Anjou): C'est là, M. le Président, pour
le numéro 6, du mois de février 1984. Je vous dirai qu'en
février 1984 il y a celui-là, celui concernant M. Daignault au
747.
Le Président (M. Vaugeois): Très bien. C'est le
numéro 7.
M. Johnson (Anjou): Celui concernant...
Le Président (M. Vaugeois): On est en février.
M. Johnson (Anjou): II y en a un autre.
Le Président (M. Vaugeois): Oui, il y en a d'autres
ailleurs.
M. Johnson (Anjou): Ensuite, en mars. C'est simplement pour que
vous preniez note. En mars, au 267, il y aura celui de M. Bouliane.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord.
M. Johnson (Anjou): Ensuite, en mai, 0474, MM. Sarrazin et
Derouin.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. Cela va, M. le
ministre. Dites-nous un peu de quoi il s'agit.
M. Johnson (Anjou): Oui, ensuite, M. Bruneau au 0709, en mai
également; M. Saint-Jacques en mai également au 0708 et
finalement M. Vermette au 29 mai 1984 au 0796.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. M. Johnson
(Anjou): Plus M. Saintonge
au 0797 en mai également. Tous ces cas sont des personnes qui
sont engagées à l'Institut de police. Les contrats sont
habituellement d'une période de trois ans. Le contrat est passé
entre l'institut et la municipalité dont ces personnes sont
détachées. Il s'agit en général de policiers ou de
personnel cadre des services municipaux souvent. II s'agit parfois de gens de
la Sûreté du Québec et aussi de gens des corps municipaux.
Les conditions de travail de ces personnes sont alignées sur les
conditions de travail des instructeurs permanents de l'Institut de police. Ce
sont donc des conditions qui ont été vues dans d'autres cadres.
En gros, si vous regardez, cela fait à peu près 50 000 $ par
année. Cependant, il faut tenir compte du fait que ce montant de 50 000
$ n'est pas le salaire; cela comprend toute la partie des
bénéfices marginaux qu'on verse à la municipalité
et cela comprend également les frais de déplacement et de
déménagement, etc.
Il s'agit donc des services professionnels de ces personnes pour une
période de trois ans. C'est pour cela que pour un individu vous avez des
contrats de 150 000 $ avec la municipalité. Cela peut représenter
pour lui à peu près 42 000 $ ou 37 000 $ d'honoraires par
année selon le cas.
Le Président (M. Vaugeois): Ce que vous venez de dire est
important, M. le ministre. D'ailleurs, nous avons déjà
demandé à ceux qui nous préparent les documents de faire
ce genre de distinction. Souvent - et on en a l'exemple dans les journaux ce
matin - on prend un engagement financier et on tire des conclusions...
Une voix: Lequel?
Le Président (M. Vaugeois): C'est en relations
internationales.
M. Rivest: Ah! La somptueuse résidence de
délégué. Vous avez lu la page de Normand Girard, M. le
ministre?
Le Président (M. Vaugeois): Si dans nos documents on
distinguait entre ce qui est, par exemple, honoraires professionnels, frais de
séjour, frais de déménagement et ainsi de suite... Je
réitère que nous allons le rappeler à ceux qui
préparent nos documents. Est-ce qu'il y a des questions sur cet ensemble
de frais de services de différentes municipalités à
l'endroit de l'Institut de police du Québec?
Une voix: ...
Le Président (M. Vaugeois): Cela va. Alors, on les
repérera, M. le ministre. On les considère tous comme vus.
M. Johnson (Anjou): D'accord. Pour les autres, M. le
Président, ils sont tous également d'une nature... Ils sont tous
à peu près similaires entre eux. Ce sont des médecins
spécialistes en microbiologie, en pathologie, en odontologie judiciaire.
Je vous ferai remarquer qu'il y en a trois au Canada et on a le plaisir d'en
avoir un qui travaille avec nous. Ce sont des conditions qui en font des gens
qui sont payés en vertu des ententes signées avec les
médecins spécialistes, à une exception près
où quelqu'un occupe des fonctions là mais également
à un autre établissement.
Le Président (M. Vaugeois): Cela règle le cas de
148990?
M. Johnson (Anjou): C'est cela.
Le Président (M. Vaugeois): Engagement 148991?
M. Johnson (Anjou): 143968.
Le Président (M. Vaugeois): On ne l'a pas
celui-là.
M. Johnson (Anjou): Cela règle 991. Le Président
(M. Vaugeois): D'accord.
M. Johnson (Anjou): Cela règle 992. (12 h 30)
Le Président (M. Vaugeois): M. le ministre, nous terminons
février. Nous allons au mois de mars.
M. Johnson (Anjou): Au mois de mars, il y en a un. On les a faits
tout à l'heure. Alors, mars pour les autres... Mars est complet. Avril,
le Dr Marois, pathologiste.
Le Président (M. Vaugeois): C'est cela. C'est l'engagement
2 du mois d'avril. Cela va?
M. Johnson (Anjou): Même nature. On vient de passer
à travers cette section du ministère. Deux catégories.
Le Président (M. Vaugeois): Nous sommes rendus, M. le
ministre, si vous me permettez, à l'engagement no 5 du mois d'avril. Il
s'agit du no 149979. Un contrat de services pour agir à titre de
sténographe officiel dans le cadre de l'enquête sur le crime
organisé pour une période de trois mois, le fournisseur
étant M. Jean Legault pour un montant de 30 000 $. Est-ce qu'il y a des
questions?
M. Marx: 10 000 $ par mois, c'est cela?
M. Johnson (Anjou): En fait, j'ai posé la même
question quand je l'ai vu passer aux
fiches. Cela donnait 30 000 $ pour trois mois, cela fait 90 000 $ par
année, c'est à se demander pourquoi des gens ont fait leur cours
de droit. N'est-ce pas, M. le député?
M. Marx: Avez-vous déjà signé le CT?
M. Johnson (Anjou): Celui-là remonte à une
période antérieure à mon arrivée au
ministère, mais je crois qu'il y a dans le contrat l'engagement de
fournir l'ensemble des services, notamment la transcription et tout cela, ce
qui coûte très cher. Ce n'est pas seulement la présence du
sténographe qui fait ce qu'il a à faire, mais c'est
également à fournir l'original, les copies des transcriptions,
etc., et cela coûte très cher à produire, on le sait. Les
témoignages de trois mois dans une commission, cela fait une
quantité de papier, merci, à faire taper à la machine.
M. Marx: Peut-on savoir de combien de pages de
sténographie il s'agit?
M. Johnson (Anjou): C'est-à-dire qu'on a le contrat pour
les trois mois. Je n'ai pas le résultat de ce que cela a donné,
étant donné que j'ai travaillé sur le contrat. Je vais
vous donner le tarif, c'est - quelle page du contrat? Page 2. Pour l'original
et trois copies de la transcription, 3,95 $ pour 230 mots de pages
dactylographiées, ce qui fait quoi? À peu près une page.
230 mots, c'est à peu près une page. Je n'ai pas mes souvenirs de
journal étudiant. 3,95 $ la page. Il faut tenir compte du fait que,
premièrement, c'est la sténographie, la transcription et trois
copies. Ce qui, a priori, me semble raisonnable. Si vous allez au coin faire
photocopier quelque chose, le faire dactylographier ou photocopier, cela doit
revenir à peu près à cela. Cela fait à peu
près 1 $ la page.
M. Marx: Donc, dans les trois mois, on a fait à peu
près 10 000 pages de sténographie, si je comprends bien.
M. Johnson (Anjou): À 1 $ la page, peut-être que
c'est cela que ça voudrait dire. Pardon?
M. Marx: Ce qu'on aimerait savoir c'est cela. Comment on va avoir
l'information sur la CECO.
M. Johnson (Anjou): Cela ferait 10 000 minutes. Le calcul qu'on
fait, apparemment, grossi en mètres carrés pour cela, c'est une
minute de placotage ou de paroles, c'est une page de transcription.
Le Président (M. Vaugeois): M. le ministre, nous sommes
à l'engagement 149983, no 8, en avril 1984. Contrat de services pour
l'entretien et la réparation des équipements de l'enregistrement
audio et vidéo pour une période de trois ans, le soumissionnaire
le plus bas étant Télévox. Le montant de l'engagement est
de 481 500 $. On me l'avait pas vu celui-là. C'est l'enregistrement
mécanique dans les palais de justice. Il n'y a pas de question. Cela
va?
M. Johnson (Anjou): On aurait, dans la même section, M. le
Président, 112?
Le Président (M. Vaugeois): Non, 150835. 29. On est rendu
au mois de mai là-dedans.
M. Johnson (Anjou): On pourrait regarder 150112.
Le Président (M. Vaugeois): Oui, cela aurait de
l'allure.
M. Johnson (Anjou): Si on peut aller vite.
Le Président (M. Vaugeois): Supplément pour porter
à 213 000 $ le coût d'impression du magazine Justice. Oui, on va
revenir, si vous voulez?
M. Johnson (Anjou): Il s'agit de l'encart publicitaire que nous
avons inclus dans un numéro de la revue Justice à l'époque
et qui annonçait que dorénavant la revue Justice serait en vente.
C'était l'encart qui permettait aux gens de s'abonner. D'ailleurs, cela
a donné un certain succès. Dans trois numéros.
M. Rivest: M. le ministre, est-ce qu'on peut revenir à 83,
à Télévox?
Le Président (M. Vaugeois): Bien sûr.
M. Rivest: Je note qu'il y avait trois soumissionnaires. C'est
marqué plus bas soumissionnaire à 481 000 $ et il y a Comdic,
à 414 000 $. Dans mon livre, 414 000 $ c'est plus bas que 480 000 $.
Le Président (M. Vaugeois): Oui. C'est pour cela
d'ailleurs qu'on détaille l'autre soumission, d'après moi. On y
donne les contrats, les pièces et les travaux.
M. Rivest: J'ai un point, n'est-ce pas?
M. Johnson (Anjou): Je n'ai pas les ajouts là-dessus.
Pourquoi? Je regrette, je n'ai pas d'autre document que celui que vous avez.
À toutes fins utiles, cela m'étonne, parce que le dossier... On
l'aura peut-être. Peut-être que l'autre...
M. Rivest: C'est peut-être l'enthousiasme. Vous inscrivez
toujours le
plus bas soumissionnaire et, à un moment donné...
M. Johnson (Anjou): C'est-à-dire, dans ce que vous avez,
vous avez souvent le nom du plus bas soumissionnaire, mais il se peut que la
soumission soit non conforme. Même si la soumission est non conforme, on
inscrit cela. Évidemment, si elle est non conforme, on ne peut pas
l'accorder.
M. Rivest: Autre soumissionnaire...
Le Président (M. Vaugeois): II nous faudrait la
ventilation, M. le ministre, parce que les 480 000 $ sont ventilés, et
ce n'est pas pour rien que ce montant l'a été. La clef est
là.
Une voix: D'accord.
M. Johnson (Anjou): Adopté, M. le Président. On
vous fera parvenir le dossier complet?
Le Président (M. Vaugeois): On aura des précisions
par écrit là-dessus.
M. Johnson (Anjou): L'engagement 149983. C'est bien cela?
Le Président (M. Vaugeois): C'est cela.
M. Rivest: M. le ministre ce n'est pas nécessaire d'avoir
le dossier complet, mais s'il y a simplement ce que le président vient
d'évoquer ou si seulement la soumission est non conforme, j'accepterais
simplement l'information. Comme je dois m'occuper des libéraux
fédéraux, je n'ai pas le temps de lire le dossier.
Le Président (M. Vaugeois): Un parti en voie de
disparition.
M. Johnson (Anjou): Ce n'est pas vrai, vous êtes dans une
grande alliance, vous autres.
M. Rivest: C'est toujours triste, n'est-ce pas?
Le Président (M. Vaugeois): Ah oui! L'Angleterre vous a
tracé la voie pour l'avenir d'un Parti libéral. Engagement
150112.
M. Johnson (Anjou): Je veux seulement savoir qui seront les
travaillistes.
Le Président (M. Vaugeois): Le NPD, M. le ministre.
M. Rivest: Le ministre vote Brian. Vous devez être pour
Brian, n'est-ce pas?
Le Président (M. Vaugeois): Au Québec, on va...
Engagement 150112.
M. Johnson (Anjou): Vous avez remarqué que, dans mon cas,
je l'appelle M. Mulroney.
M. Rivest: Mais tout le monde l'appelle Brian.
M. Johnson (Anjou): Peut-être que cela en dit long sur nos
accointances.
M. Rivest: La publicité vante Brian.
Le Président (M. Vaugeois): C'est cela. C'est l'engagement
9 du mois d'avril. Cela va pour celui-là?
M. Rivest: Oui, c'est vrai.
Le Président (M. Vaugeois): Là encore, tout le
monde est d'accord. Nous allons au mois de mai. Le premier engagement 150358,
no 3. Contrat de services pour agir à titre d'expert-conseil en droit
administratif...
M. Rivest: Ah oui!
Le Président (M. Vaugeois): ...auprès de la
sous-ministre associée à la Direction générale du
contentieux, à raison de deux jours-semaine pour la période du 9
avril au 31 mai 1984 et d'une année complète à compter du
1er juin 1984. Fournisseur: Me Pierre Lemieux, de Québec, pour un
montant de 61 776 $ dont 56 628 $ pour l'année 1984-1985. Y a-t-il des
questions?
M. Rivest: Me Lemieux est-il professeur à
l'université ou est-ce un avocat de la pratique privée?
M. Johnson (Anjou): II est professeur à
l'université. M. le Président, c'est vrai pour cela comme dans
d'autres cas. On vient de demander à Me Forest au ministère de
continuer d'être détaché chez nous pour s'occuper des
questions constitutionnelles. Comme on le sait, Me Forest est à
l'Université de Montréal comme professeur. Je ne sais pas si
c'est comme professeur agrégé, ou enfin. C'est sans doute un des
collègues ou un étudiant de M. Marx. Je ne cacherai pas qu'on a
une certaine difficulté de recrutement. Il y a des avocats absolument
remarquables sur le plan du droit administratif et du droit constitutionnel au
Québec. Cependant, le type de conditions qu'on leur offre pour une
carrière permanente au ministère de la Justice parfois ne les
intéresse pas. Ce n'est pas seulement pour des raisons
pécuniaires. Parfois cela peut l'être. Dans d'autres cas, c'est
parce qu'ils ont décidé, par exemple, de faire carrière
comme consultants dans le secteur privé ou de faire une
carrière universitaire ou les deux.
Il y a, vous le savez, de nombreux inconvénients à occuper
un poste de haute direction, notamment dans un ministère comme celui de
la Justice qui est un ministère passablement exigeant pour les hauts
fonctionnaires qui s'y retrouvent. Les horaires ont quelque chose d'un peu
irrégulier. Encore une fois, ces difficultés de recrutement nous
amènent, dans certains cas et dans certains domaines précis,
à déroger à l'espèce d'approche
générale de recrutement sur une base permanente et de faire
affaires avec des contractuels dont on ne veut pas se passer de
l'expertise.
Le Président (M. Vaugeois): Oui.
M. Marx: Je suis tout à fait d'accord avec la politique de
prêter des experts pour venir au gouvernement. Comme on le voit, on a
souvent prêté des professeurs au ministère de la Justice
qui ne sont jamais retournés à l'université et qui ont
fait carrière au ministère de la Justice. C'est pour le mieux du
ministère.
M. Johnson (Anjou): Oui, et pour le pire de la
faculté.
M. Marx: De temps à autre, c'était cela.
Le Président (M. Vaugeois): Nous sommes à
étudier l'engagement no 7 du mois de mai, 150483: "Contrat de services
en vue d'effectuer des recherches sur les banques privées de
données à caractère personnel dans le secteur du commerce,
de la consommation, de l'emploi, du traitement de l'information. Fournisseur:
Université du Québec à Montréal. Montant de
l'engagement: 94 731 $."
M. Johnson (Anjou): Cela va. La lecture nous dit ce que
c'est.
Le Président (M. Vaugeois): Nous poursuivons, M. le
ministre. Oui, M. le député de Deux-Montagnes.
M. de Bellefeuille: M. le Président, quel est le but que
l'on poursuit avec les banques de données privées à
caractère personnel dans le domaine...
Le Président (M. Vaugeois): Dans le domaine
économique.
M. de Bellefeuille: Pardon?
M. Johnson (Anjou): C'est une opération conjointe avec les
ministères de la Science et de la Technologie, de l'Habitation et de la
Protection du consommateur. On a une loi intéressante d'accès
à l'information, mais les instruments dont nous étions
dotés pour répondre à ce type de demandes, il faut bien le
dire, étaient encore extrêmement limités. La commission
Paré avait fait une réflexion extrêmement importante
là-dessus, mais encore faut-il la partager avec ceux et celles qui
vivront quotidiennement avec cette loi. L'un des objectifs, par exemple, c'est
d'amener des compagnies privées à avoir des grilles d'analyse
pour les questions d'accès à l'information, à
développer des techniques et, également, dans notre cas, au
ministère de la Justice, à cerner les dimensions juridiques qui
sont impliquées dans ces notions de divulgation de renseignements.
M. Rivest: Est-ce que, dans la poursuite de cette étude,
vous avez une participation ou une collaboration des milieux privés.
Est-ce une étude qui est purement théorique, c'est-à-dire
que quelqu'un va vous donner simplement les assises juridiques, jusqu'où
on peut aller ou si c'est vraiment en association directe avec les milieux
concernés?
M. Johnson (Anjou): Le groupe de travail va consulter les
intervenants. J'essaie de me souvenir. Je me souviens que la réflexion
du député de Jean-Talon, je l'ai eue au moment de la formation du
comité en souhaitant qu'il y ait parmi les membres du comité une
personne... Je ne me souviens pas si cela a été retenu ou non et
pour quelle raison on ne l'aurait pas retenu si on ne l'a pas retenu à
ce moment-là. Il y a peut-être des questions de
disponibilité ou du rôle du groupe. Mais, chose certaine, il y a
un mandat de consultation. Je suis d'accord avec le député que,
idéalement, il faudrait qu'il y ait des gens de l'"industrie" - entre
guillemets - qui soient présents.
M. Rivest: La nature du contrat a l'air, quand même,
très préliminaire comme démarche. Il s'agit
peut-être simplement pour le ministère d'obtenir l'abc et,
ensuite, d'aller vers les institutions privées.
M. Johnson (Anjou): Celui-là, c'est d'abord et avant tout
la dimension technique des dossiers.
M. Rivest: Oui, d'accord. Une voix: Cela va.
Le Président (M. Vaugeois): M. le ministre, nous passons
à l'engagement 150802 qui est l'engagement no 12 du mois de mai 1984:
"Contrat de services pour la rédaction d'une charte annotée des
droits et libertés de la personne dans le but de faciliter son
utilisation à des fins préventives ou contentieux. Fournisseur:
Centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal",
très bon centre. Montant: 28 000 $. Je
pense que cela va.
M. de Bellefeuille: M. le Président, est-ce que le
ministre peut nous dire quelle diffusion sera donnée de ce texte
annoté de la charte?
Le Président (M. Vaugeois): Est-ce que vous avez compris
la question, M. le ministre?
M. Johnson (Anjou): Je ne sais pas. Est-ce que c'est le
professeur Trudeau? Je n'ai pas entendu la question.
Le Président (M. Vaugeois): C'est le député
de Deux-Montagnes qui posait la question.
M. Rivest: C'est le professeur Morin, Jacques-Yvan.
M. Johnson (Anjou): Je pense que c'est le professeur Brisson.
M. de Bellefeuille: Je voudrais savoir, M. le Président,
quelle diffusion sera donnée à cette charte annotée. Je
voudrais savoir si ce sera disponible pour le grand public.
M. Johnson (Anjou): Je peux vous dire que, pour avoir
discuté avec les gens de la commission - et comme vous le savez, il y
aura bientôt un renouvellement assez important de la commission - on peut
tenir pour acquis que lorsque ces travaux seront terminés, je pense que
l'objectif, c'est d'en faire une large diffusion, au moins chez les publics
cibles intéressés. Je ne sais pas si on peut parler a priori
d'une large diffusion dans la population, mais au moins il s'agit de la rendre
accessible, notamment, aux professionnels de ce secteur; on pense aux centrales
syndicales, aux différents groupes qui agissent dans le secteur des
droits de la personne pour leur promotion. Je pense que cela peut être un
instrument extrêmement intéressant et utile en termes de
diffusion.
Le Président (M. Vaugeois): Merci, M. le ministre. Les
engagements 13, 14 et 15 du mois de mai portent tous trois sur la question
informatique. Il s'agit des engagements 150834 pour différents appareils
fournis par Bytec-Comterm; 150835, fournis par Northern Telecom pour un montant
de 248 051 $ et l'engagement 150836 par le fournisseur Bytec-Comterm. (12 h
45)
M. Johnson (Anjou): ...la mise en vigueur de la Loi sur la
cession des biens en stock.
Le Président (M. Vaugeois): Cela complète le mois
de mai, M. le ministre.
Nous allons au mois de juin où il nous reste deux engagements
à voir, les engagements 12 et 13. Je prends l'engagement 12, le no
151153. "Subvention à la Société pour la prévention
des abus et des négligences envers les enfants représentant la
contribution du ministère à l'organisation du Ve congrès
international sur les enfants maltraités et négligés qui
se tiendra à Montréal en septembre 1984." Le montant de
l'engagement est de 25 000 $. Est-ce qu'il y a des questions? Il n'y a pas de
question.
L'engagement suivant, le no 13: "Subvention à la
municipalité de Lebel-sur-Quévillon - un cas spécial -
pour le maintien de son service policier pour l'année financière
1984-1985." Le montant de l'engagement est de 198 125 $. Est-ce qu'il y a des
questions?
M. Johnson (Anjou): Dans le fond, quelle est l'alternative? C'est
que la ville de
Quévillon ferme ses services policiers et qu'on soit pris pour y
installer un poste de la Sûreté du Québec, compte tenu de
la distance. C'est le cas de Schefferville et de Matagami.
M. Marx: Des villes de moins de 5000 habitants. C'est
ça?
M. Johnson (Anjou): Oui, c'est ça. Il y a
déjà un service policier et on lui demande de le maintenir parce
que, dans ces circonstances, elle ne peut être desservie par un autre
poste de la Sûreté du Québec, c'est trop loin.
M. Marx: Quelle est la population de cette ville?
M. Johnson (Anjou): Autour de 3000; ça augmente tout le
temps.
Le Président (M. Vaugeois): C'est possible qu'on ait
oublié un engagement quelque part, mais si personne ne le note nous le
considérons comme ayant été vu et nous vous remercions, M.
le ministre, de votre présence.
M. Johnson (Anjou): La population de Lebel-sur-Quévillon
est de 3680 personnes.
Le Président (M. Vaugeois): On remercie vos
collaborateurs.
M. Marx: Je veux faire le calcul à savoir combien
ça coûte par citoyen.
M. Johnson (Anjou): Cela va coûter moins cher que la
Communauté urbaine de Montréal, probablement.
Engagements du Conseil exécutif
Le Président (M. Vaugeois): Si vous me permettez, je
remercie M. le ministre, je remercie ses collaborateurs et j'inviterais les
membres de cette commission à regarder les engagements qui concernent le
Conseil exécutif. Nous en avons deux au mois de mai et deux au mois de
juin qui concernent le SAGMAI. Au cas où vous auriez des questions - ce
qui n'est pas nécessaire - M. Gourdeau a accepté d'être des
nôtres. Il est avec nous, d'ailleurs, depuis 10 h 25 ce matin; il s'est
absenté pour deux ou trois téléphones urgents.
Je prends le mois de mai 1984, le no 150681. Il s'agit d'une subvention
à l'Institut de la langue sukak de Povungnituk pour porter à 75
000 $ la subvention totale de fonctionnement pour l'année
financière 1984-1985." Il s'agit d'un engagement de 70 000 $.
L'engagement 150860: "Subvention de fonctionnement au Regroupement des
centres d'amitié autochtone du Québec pour l'année
financière 1984-1985." C'est un engagement de 52 000 $. Est-ce qu'il y a
des questions sur l'un ou l'autre de ces engagements?
Je vous suggère de regarder le mois de juin, au Conseil
exécutif. Engagement 150889: "Contrat pour l'achat de 110 000 litres
d'essence et de 700 000 litres d'huile à chauffage pour le
fonctionnement du chantier de construction à Umiujaq. Le fournisseur est
la Fédération des coop du Nouveau-Québec et le montant de
l'engagement est de 505 100 $." Il n'y a pas de question.
M. Gourdeau (Éric): Au cas où certains aimeraient
connaître la prononciation, c'est Umiujaq.
Le Président (M. Vaugeois): Umiujaq. Je vais pratiquer
cela. L'engagement 151011, le no 2 de juin: "Contrat de services pour effectuer
des essais de forage à Umiujaq en vue d'y trouver de l'eau souterraine.
Le plus bas soumissionnaire est Cogemat Inc., Sept-Îles. Le montant de
l'engagement est de 29 800 $."
M. Rivest: La soumission de Forage Mercier était de
combien? Un peu plus?
M. Gourdeau: C'était un peu plus. Ce qui est
arrivé, c'est que Rosalie a produit les noms de cinq ou six
soumissionnaires...
Le Président (M. Vaugeois): Elle existe vraiment, la
machine Rosalie, M. Gourdeau?
M. Gourdeau: Nous, on se fait dire cela, en tout cas.
Le Président (M. Vaugeois): Vous l'avez vue?
M. Gourdeau: Ah non, je ne l'ai pas vue.
Le Président (M. Vaugeois): Vous ne l'avez pas vue. Vous
êtes comme les gens de l'Opposition, vous croyez les gens sur parole.
M. Gourdeau: Ce qui est arrivé, c'est qu'aucun des cinq
noms n'est sorti. Personne ne voulait y aller. C'est très loin. C'est
comme aller sur la lune. Il n'y avait rien là. Dans les deux qui ont
été approchées parce qu'elles avaient de
l'expérience, celle qui a été choisie était la plus
basse, surtout à cause de son équipement moins pesant, cela nous
coûtait moins cher de transport. Il fallait le transporter par avion.
M. Laplante: A-t-on trouvé de l'eau? M. Gourdeau:
On n'en a pas trouvé.
Le Président (M. Vaugeois): Ils vont en trouver.
M. Gourdeau: Non, non, on n'en a pas trouvé. En fait, les
résultats ont été négatifs. On ne pouvait pas se
passer de cela parce qu'il avait été dit que c'était
possible qu'il y en ait.
M. Laplante: ...pour leur donner de l'eau?
M. Gourdeau: On sera obligé d'aller la chercher, alors
cela coûtera plus cher. Dans les projets qu'on avait faits, cela
coûtait plus cher en allant la chercher en arrière du golfe de
Richmond. Cela représente une distance de deux, trois ou quatre milles.
On peut donc le faire en camion ou installer une prise d'eau. C'est
probablement mieux de le faire en camion comme dans les autres postes en
pergélisol. Si on avait eu de l'eau sur place, cela aurait
été bien plus économique. On aurait épargné
plusieurs centaines de milliers de dollars. Alors on a fait l'étude,
mais on sait que ce n'est pas de l'eau qu'on rencontre, c'est de la glace. Oui,
de la glace, du pergélisol. C'est gelé à l'année en
dessous. Très profond.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. M. Gourdeau, vous
avez été bien aimable. Nous préviendrons le ministre
délégué aux Relations avec les citoyens, M. Lazure, que
vous vous êtes rendu à cette commission, le dispensant donc de
venir à une prochaine rencontre. On vous remercie bien.
M. Gourdeau: Bienvenue.
Engagements du ministre des Relations
internationales
Le Président (M. Vaugeois): J'invite les membres de la
commission, au cas où nous n'aurions pas de question
particulière, à considérer qu'il y a trois engagements
pour les Relations internationales en avril 1984 et quatre engagements en juin
1984. Gardez-les. On peut les mettre en réserve pour une autre
séance ou on peut les régler ce matin. En avril, "Le Hobbit" -
cela doit être pour le train du pape - j'en donne lecture rapidement. Il
y a donc un contrat de services pour la présentation de huit (8)
spectacles intitulés "Le Hobbit" au "Festival Olympique des Arts de Los
Angeles" en août 1984. Le fournisseur est le Théâtre Sans
Fil. Le montant de l'engagement est de 28 520 $.
Ensuite, il y a un contrat pour les services de messieurs Goyette et
Fortin, pour agir à titre d'analystes chargés des
activités au service de l'équipe du suivi des activités,
dans le cadre de la visite du pape en septembre 1984. Je fais remarquer que le
fournisseur est Hydro-Québec. On a un engagement en juin pour la visite
du pape. J'ai communiqué hier avec les gens des services
concernés. Il y a d'autres engagements financiers qui s'en viennent en
juillet. À moins qu'il y ait des questions bien particulières, je
suggérerais qu'on attende d'avoir l'ensemble...
M. Rivest: On l'adopte.
Le Président (M. Vaugeois): Cela va. C'est vu aussi. La
subvention au Conseil de la gravure du Québec, à titre d'aide
financière pour fins d'élaboration, d'organisation et de
réalisation d'une exposition de gravures Québec-Ontario...
M. Rivest: C'est une très bonne initiative. Cela renforce
l'unité canadienne.
Le Président (M. Vaugeois): ...laquelle circulera au
Québec, dans six villes et, en Ontario, dans six villes également
en 1985-1986.
M. Rivest: M. le Président, je dois signaler qu'au nom de
l'Opposition...
Le Président (M. Vaugeois): ...vous êtes très
content...
M. Rivest: ...et sans doute au nom de nos collègues
maintenant devenus fédéralistes que des initiatives de ce genre
devraient être encouragées justement parce que cela permet de
cimenter davantage l'unité canadienne.
Le Président (M. Vaugeois): C'est une remarque qui nous
amène à conclure que les engagements pour les Relations
internationales du mois d'avril 1984 ont été vus.
M. Rivest: II y a seulement Mme la députée de
Dorion qui continue d'adhérer...
Le Président (M. Vaugeois): Cela a été
vu.
M. Rivest: ...à la thèse de la souveraineté.
Héroïque! Madame.
Le Président (M. Vaugeois): Le mois de mai...
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Vaugeois): ...il n'y en a pas. Le mois de
juin.
M. Rivest: L'autre, c'est le mois de juin.
Le Président (M. Vaugeois): Oui. On est rendu en juin. Il
y en a quatre, comme je le disais tout à l'heure. Contrat de services
pour la réalisation d'un inventaire des intervenants dans l'action
internationale du Québec, pour diffusion auprès des participants
au Sommet sur le Québec dans le monde, pour une période de sept
mois à compter du 28 mai. C'est l'engagement 151039. Le fournisseur est
Gilles Ricard. Le montant de l'engagement est de 26 000 $.
M. Rivest: Engagement 151039.
Le Président (M. Vaugeois): As-tu le mois de juin?
M. Rivest: Bien oui! Mais je ne l'ai pas.
Une voix: Le numéro 15.
Le Président (M. Vaugeois): C'est la dernière
feuille. C'est cela. C'est celui d'en haut.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. L'engagement suivant
151336: Contrat pour effectuer des travaux d'aménagement
intérieur temporaire et installer les équipements de
sécurité de la voiture papale LRC, qui va conduire le pape
Jean-Paul II de Sainte-Anne-de-Beaupré à Montréal dans la
journée du 10 septembre avec arrêt à Trois-Rivières.
Donc, c'est Bombardier qui a fait le travail pour un montant de 105 000 $. Je
pense que c'est assez complet comme explications. Est-ce que cela va?
Des voix: D'accord.
Le Président (M. Vaugeois): Engagement 151040.
Renouvellement du contrat de services pour agir à titre de conseiller
polyvalent et de responsable administratif à la délégation
du Québec à Tokyo pour une période de deux ans. Le
fournisseur est M. Pomerleau pour un montant de 120 587 $, ce qui ne veut pas
dire nécessairement un salaire. Il y a des allocations diverses. Il y a
58 445 $ en 1984-1985 et 62 142 $ en 1985-1986.
Enfin, le dernier engagement, 151189. Une subvention à University
Consortium for research on North America pour permettre à un chercheur
de nationalité américaine ou québécoise d'effectuer
un stage au Centre des affaires internationales de l'Université Harvard
pour réaliser des travaux touchant le développement ou les
relations extérieures du Québec. En dollars américains, 20
000 $. Si j'avais su cela avant, j'aurais postulé.
M. Rivest: Vous êtes en retard parce que M. Bourassa est
allé au cours des dernières années assez souvent dans ce
centre.
Le Président (M. Vaugeois): En tout cas, je me renseigne,
je viens d'apprendre.
M. Rivest: Et cela n'a rien coûté aux fonds
publics.
M. Marx: Une question simplement. Je ne comprends pas cela.
M. Rivest: Vous ne comprenez pas.
M. Marx: Un chercheur de nationalité américaine ou
québécoise. On ne peut pas avoir une nationalité
québécoise. Je ne sais pas comment on va faire pour trouver
quelqu'un...
M. Rivest: Cela a été fait avant la dernière
adhésion du gouvernement au Parti conservateur.
M. de Bellefeuille: C'est futuriste.
M. Marx: II faut que ce soit quelqu'un de nationalité
canadienne qui habite le Québec.
M. Rivest: II faudrait peut-être corriger cela par exemple.
Une nationalité québécoise a été
antérieure à la récente adhésion du gouvernement
péquiste au Parti conservateur.
Le Président (M. Vaugeois): Je pense que c'est une
question juridique parce qu'un historien ne s'embarrasserait pas de la
nationalité québécoise, elle est dans les faits.
M. Rivest: II faudrait corriger cela comme l'article 1 de votre
programme.
M. Marx: Il faut que ce soit un Québécois ou une
Québécoise de nationalité canadienne. Cela aurait du
sens.
M. Rivest: Vous n'aurez pas d'objection à faire cela.
Le Président (M. Vaugeois): Non.
M. de Bellefeuille: On n'a qu'à dire un chercheur
américain ou québécois.
M. Rivest: Oui. On amende avec la suggestion du
député de Deux-Montagnes qui trouve un compromis.
M. Marx: Un Américain, cela peut être un
Nord-Américain, ce n'est pas nécessaire que ce soit un
Américain des États-Unis.
Le Président (M. Vaugeois): Je pense que cela aussi, c'est
aussi imprécis que Québécois.
M. Rivest: On pourrait mettre un Nord-Américain et on
n'aurait pas besoin de mettre Québécois.
Le Président (M. Vaugeois): Oui.
M. Rivest: On informera le ministre de ce changement.
Le Président (M. Vaugeois): D'accord. Vous me permettez...
Donc, nous n'avons pas d'engagement concernant les Relations internationales
qui sont reportés; nous les considérons comme ayant
été vus. Également, je vous signale que nous aurions pu
avoir à étudier également des engagements pour le ministre
délégué aux Affaires internationales canadiennes pour la
période en question, mais il n'y en avait aucun. Il n'y en a pas de
reporté non plus.
M. Rivest: Est-ce qu'on va pouvoir étudier la question de
la résidence de la déléguée à Aylmer...
Le Président (M. Vaugeois): Cela doit être dans les
engagements du mois de juillet.
M. Rivest: ...dont M. Normand Girard parle ce matin dans le
journal?
Le Président (M. Vaugeois): Cela est très bon
d'ailleurs comme article. Les travaux prévus à l'ordre du jour
sont terminés.
(Fin de la séance à 12 h 59)