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(Quinze heures cinquante et une minutes)
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission des institutions se réunit avec le mandat de
vérifier les engagements financiers relevant de la compétence de
la commission pour le quatrième trimestre de 1984 et le premier
trimestre de 1985.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire: II n'y a aucun remplacement de
signalé.
Le Président (M. Gagnon): Aucun remplacement. Donc, voici
l'ordre du jour pour cette séance d'aujourd'hui: dépôt de
la liste des réponses obtenues; demandes de renseignements
supplémentaires sur les engagements déjà
vérifiés; dépôt de la liste d'engagements financiers
du quatrième trimestre de 1984 et du premier trimestre de 1985;
vérification des engagements financiers du quatrième trimestre de
1984 et du premier trimestre de 1985.
Nous allons commencer par le ministère du Conseil
exécutif, le ministère de la Justice, par la suite, et, enfin, le
ministère des Relations internationales. Cet ordre du jour est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Conseil exécutif
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Juste avant de
vous donner la parole, je voudrais vous faire remarquer que l'engagement 2 du
Conseil exécutif pour le mois de décembre 1984 relève de
la compétence de la commission de la culture, puisqu'il s'agit de
l'Office de la langue française. J'ai la lettre de M. Morneau qui vous a
été adressée et qui vous explique le cas.
M. Rivest: Un de moins.
Le Président (M. Gagnon): Donc, on nel'étudiera pas ici.
Nous commençons par...
M. Rivest: ...le Conseil exécutif.
Le Président (M. Gagnon): Voilà. Le
quatrième trimestre de 1984.
Octobre M. Rivest: Octobre 1984.
Le Président (M. Gagnon): Octobre 1984. M. le
député de Jean-Talon.
M. Rivest: Est-ce qu'on...
Le Président (M. Gagnon): Ou M. le ministre, est-ce que
vous avez...? Non, cela va?
M. Clair: Non.
M. Rivest: ...s'entend pour suivre la numérotation, par
exemple: 1, 2, 3 et 4, etc.?
Le Président (M. Gagnon): Voilà.
M. Rivest: Bon, d'accord. À moins d'interventions d'autres
collègues, cela va pour la première page. Je suis rendu à
l'engagement 5. Pourquoi avez-vous choisi Jonquière pour cet engagement
par rapport à un autre cégep? Stages d'immersion pour les
employés d'organismes autochtones.
M. Payne: Est-ce qu'on est à janvier 1985?
M. Rivest: Octobre 1984, M. le député. M. Payne:
Pardon?
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 5.
M. Rivest: Pourquoi Jonquière? Parce que le cégep
de Jonquière avait une expertise particulière ou il avait des
disponibilités?
M. Clair: C'est ce que je cherche rapidement, je crois que oui.
D'abord, il y a sûrement le fait de la provenance des quinze
employés des organismes autochtones et nordiques et, en
conséquence, le cégep de Jonquière est sûrement
avantagé en termes de transport par rapport à ceux du sud de
Montréal et du centre du Québec, etc. Ah! Voilà! "Attendu
que, depuis près de six mois, le SAGMAI a accepté de
défrayer le coût des stages d'immersion en français du
cégep de Jonquière pour quatre autochtones, dont deux travaillant
à la Commission scolaire
crie, et que le résultats obtenus sont particulièrement
satisfaisants sur le plan individuel...". Il semble que cette expérience
ait été précédée de l'envoi de quatre
personnes et qu'en conséquence, ces personnes ayant manifesté
beaucoup de satisfaction à l'égard de ce qui s'était
passé au cégep de Jonquière, on a décidé de
poursuivre sur une base plus large.
M. Rivest: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Cela va. Les...
M. Rivest: Les engagements 6, 7 et 8, pas de questions, quant
à moi.
Le Président (M. Gagnon): Donc, les engagements d'octobre
sont vérifiés.
Novembre
M. Rivest: C'est cela. Novembre 1984, à l'engagement 2.
À propos, c'est dans le cadre de l'opération ONET. Ce montant
est-il compris dans les engagements du ministre vis-à-vis de
l'opération ONET ou si c'est dans un autre budget?
M. Clair: Ce montant de 75 000 $ visait à financer
l'étude de faisabilité du projet nettoyage du...
M. Rivest: Donc, elle est antérieure à la...
M. Clair: Elle est antérieure à la décision
d'octroyer une aide financière maximale de 1 000 000 $.
M. Rivest: C'est pour préparer ou fonder votre
décision.
M. Clair: Exact.
M. Rivest: La Société franco-manitobaine, 25 000
$.
Le Président (M. Gagnon): Quel engagement?
M. Rivest: L'engagement 3.
Le Président (M. Gagnon): Voilà! L'engagement
3.
M. Rivest: Je ne vous trouve pas très
généreux, généralement, pour les francophones hors
Québec.
M. Clair: Cela fait suite à l'incendie de ses locaux au
début de 1983.
M. Rivest: Combien vous avait-on demandé?
M. Clair: Dans la lettre que j'ai, qui provient de la
Société franco-manitobaine, où on fait état du
projet de reconstruction, je cite simplement une phrase. Il n'y a pas de
montant de mentionné. La seule phrase qui fait référence
à une demande officielle de contribution du gouvernement
québécois dit simplement ceci: "Une participation
financière du gouvernement québécois aiderait grandement
à la réalisation de ce projet. Nous serions aussi heureux
d'afficher que votre gouvernement a contribué au financement de ce
projet et a ainsi appuyé une minorité francophone hors
Québec." Je vois que le projet...
M. Rivest: De l'ordre de...
M. Clair: Le coût total du projet était de 577 000
$, dont 120 000 $, comme information, avaient déjà
été dépensés pour l'achat du terrain. Le
Secrétariat d'État avait subventionné pour 250 000 $ la
reconstruction.
M. Rivest: Donc, le gouvernement du Canada s'intéresse dix
fois plus que le gouvernement du Québec au sort des minorités
françaises...
M. Clair: C'est la conclusion que le député
tire...
M. Rivest: Une conclusion d'ordre mathématique.
M. Clair: ...si on faisait simplement un calcul
mathématique. Je pense, M. le Président, que l'appui du
gouvernement du Québec à la cause des francophones hors
Québec ne se compte pas uniquement en dollars, mais bien plus par
l'appui qu'on peut apporter, non seulement au soutien de la cause des
francophones hors Québec, mais également l'aide qu'on peut
apporter aux différents gouvernements pour offrir plus de services aux
Franco-Manitobains, dans ce cas-là. Je lui souligne notamment que nous
avons - sauf erreur, toujours - du personnel qui est en place au Manitoba pour
favoriser la traduction des documents officiels pour les Franco-Manitobains. Je
pense que c'est injuste d'isoler la participation du gouvernement. On est quand
même rendu assez loin. Au contraire. Il me semble, quant à moi,
que le fait de supporter la reconstruction d'un édifice incendié
au Manitoba pour les francophones hors Québec et apporter une
contribution de 25 000 $ est, au contraire, un geste significatif et qu'on ne
peut pas juger de la contribution du gouvernement du Québec au
développement des Franco-Manitobains seulement à partir de la
reconstruction d'une maison.
M. Rivest: Le ministre interprétera ma
demande comme une incitation au gouvernement du Québec defaire le maximum.
M. Clair: Je l'interprète comme cela et je la
reçois de bonne part.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vachon. Est-ce que c'est sur le même engagement?
M. Payne: Non.
Le Président (M. Gagnon): Non? Sur lequel?
M. Payne: Continuez, M. le Président. Le
Président (M. Gagnon): Ah bon!
M. Rivest: Adopté, M. le Président, cet
engagement.
Le Président (M. Gagnon): Cela va?
M. Rivest: Quel était le numéro déjà
pour le Manitoba?
Le Président (M. Gagnon): Le no 2. M. Payne: Le 9
décembre 1984.
Le Président (M. Gagnon): 9? Ah!
D'accord.
M. Rivest: Octobre 1984. Moi, cela va, octobre 1984. Attendez!
Novembre 1984, en effet. C'est le no 3 qu'on vient d'adopter?
Le Président (M. Gagnon): Voilà:
M. Rivest: D'accord. Élément 4, adopté.
Le Président (M. Gagnon): Donc, novembre 1984 est
vérifié. C'est cela?
M. Rivest: D'accord. Décembre 1984, maintenant, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Oui. Décembre
M. Rivest: Décembre 1984, le premier. Pourquoi a-t-il
fallu confier cela à une firme? Est-ce que les services du
ministère des Affaires sociales ne pouvaient pas organiser, structurer
et animer les colloques relatifs à la politique familiale? Est-ce qu'il
n'y aurait pas des services de communication d'un ministère
gouvernemental qui auraient pu le faire? Pourquoi avoir donné cela,
avoir donné un contrat? Je trouve que c'est...
M. Clair: Je ne pense pas, M. le Président, que le
ministère des Com- munications ait des services de ce genre. Il s'agit
ici de services d'animation, d'organisation de colloques, de consultations. Je
ne pense pas que le ministère des Communications ait de tels animateurs
expérimentés et...
M. Rivest: Je pense que vous devriez... Je n'en fait pas un plat
au ministre, mais, normalement, pour ce genre d'activités, il me semble
que, dans la fonction publique québécoise, il y a des gens qui,
effectivement, pourraient très bien faire cela et ce serait une
économie d'argent, à mon avis, si on évitait cette
pratique de donner cela à quelqu'un quand il s'agit justement d'une
politique gouvernementale. Je suis convaincu, peu importe que ce soit au
ministère des Communications ou à celui des Affaires sociales,
qu'il y a certainement quelqu'un. Je trouve que, vraiment, 82 000 $, on aurait
pu épargner cela.
M. Clair: Ce n'était pas le ministère des Affaires
sociales, là.
M. Rivest: En tout cas, peu importe le ministère. (16
heures)
M. Clair: C'était au secrétariat sur la politique
familiale. C'est une très petite équipe.
M. Rivest: Oui, mais il y a des prêts qui se font.
M. Clair: J'admets avec le député... Je me souviens
d'une expérience que je ne nommerai pas où, effectivement, mon
ministère -à l'époque où j'étais ministre
sectoriel -avait fait affaires avec une telle firme. Ce n'était pas un
montant très élevé. Il s'agissait d'un mandat de 5000 $ ou
6000 $. Je reconnais avec le député que, tout compte fait, je
m'étais dit que j'aurais pu faire quasiment tout cela
moi-même.
M. Rivest: Au niveau du Conseil du trésor, ce genre
d'activités, vous pourriez surveiller cela. Je suis convaincu que ce
n'est pas le seul cas, d'ailleurs. Je comprends que...
M. Clair: Oui, mais ce n'est pas très fréquent non
plus.
M. Rivest: II ne faudrait pas.
M. Clair: La plupart du temps, les ministères
procèdent eux-mêmes, mais il arrive que, dans des consultations,
les ministères fassent appel à des services externes parce qu'ils
n'ont pas de tels services avec...
M. Rivest: En l'occurrence, je doute
qu'on n'ait pas, dans la fonction publique, des gens qui auraient pu
faire cela. En tout cas, je signale cela au ministre. Adopté quant
à moi, l'engagement 1. Engagement 2, adopté.
Le Président (M. Gagnon): Vous allez soumettre le...
L'engagement 2, on le laisse tomber, parce que cela ne relève pas de
notre commission.
M. Rivest: D'accord, il est parti. Engagement 3.
Le Président (M. Gagnon): Vérifié.
M. Rivest: Oui. Enfin, je reprendrai le débat sur
l'élément 3, les bureaux du Québec à Ottawa. Le
montant de 89 000 $, je suppose que ce n'est pas son salaire: il doit y avoir
des frais de déplacement dans les normes pour les représentants
qui sont dans les maisons du Québec. C'est ce que cela implique?
M. Clair: Effectivement, il y a des frais de séjour, de
déplacement, de représentation.
M. Rivest: Qui sont selon les normes du gouvernement? Quel est le
salaire qui a été donné à M. Guy Brazeau? Quelle
est la partie salariale des 89 000 $?
M. Clair: Je pense qu'il faudrait donner une ventilation
éventuellement, parce que je ne l'ai pas.
M. Rivest: Vous pourriez peut-être la faire parvenir au
président de la commission.
M. Clair: Oui. On la fera parvenir. Je ne l'ai pas avec moi, M.
le Président.
M. Rivest: Très bien. Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Au secrétariat de la
commission. Alors, c'est tout simplement vérifié.
M. Rivest: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Gagnon): II s'agit de changer le terme.
Voilà!
M. Rivest: C'est cela. Le ministre va fournir la
précision: de ventiler la dépense de 89 000 $.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que, pour les engagements
4, 5, 6, 7, il y a des questions?
M. Rivest: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 8 et 9, M. le
député de Vachon?
M. Payne: Subvention à IMAJ pour le journal Hors d'Ordre.
Ce journal a commencé quand?
M. Clair: Excusez-moi. L'engagement 8 est adopté?
Le Président (M. Gagnon): Oui. En fait, le terme, c'est
"vérifié" parce qu'on n'a pas à les adopter.
M. Clair: Le journal Hors d'Ordre. C'est une subvention dans le
cadre de l'Année internationale de la jeunesse. C'est puisé
à l'intérieur du budget des projets dits spéciaux. Vous
connaissez sans doute le regroupement dont le nom est IMAJ 85. Vous le
connaissez?
M. Payne: Oui.
M. Clair: Le journal Hors d'Ordre est un journal qui est
publié mensuellement, si ma mémoire est fidèle, qui est
distribué dans toutes les institutions d'enseignement du réseau
scolaire québécois à ou à peu près à
la suite d'une entente qui est intervenue avec le ministère de
l'Éducation' à l'époque.
M. Payne: Ma question, c'était: Quand cela a-t-il
commencé à être publié?
M. Clair: Cela fait à peu près un an que c'est
publié, si ma mémoire est fidèle. Au départ, cela a
été publié sous forme de numéros spéciaux
avec une aide financière particulière du ministère de
l'Éducation. Je crois même qu'il y avait eu soit un programme
Chantier-Québec soit un programme Canada au travail qui avait permis le
départ de cette publication. La raison pour laquelle nous avons
décidé de le soutenir, c'est que, sauf erreur, c'est le seul
journal par et pour des jeunes qui soit publié actuellement au
Québec.
M. Payne: II s'appelle Hors d'Ordre, mais est-ce que c'est
toujours hors normes? Cela ne pourrait pas être programmé
ailleurs?
M. Clair: II visait l'autofinancement. Mais c'est sûr qu'on
connaît les difficultés de rentabiliser même un hebdo ou une
revue, quelle qu'elle soit, au Québec. C'est sûr que, pourdes jeunes étudiants, publier un tel journal à plusieurs
dizaines de milliers d'exemplaires, les premiers temps, c'est assez difficile
de le rentabiliser. Notre objectif n'est pas, dans le cadre de l'Année
internationale de la jeunesse, de le financer de façon
récurrente, mais nous avons cependant accepté de le financer pour
une
année.
M. Payne: Ma question, c'est plutôt: Est-ce qu'il est
prévu que ce serait financé dans un programme
régulier?
M. Clair: Non.
M. Payne: Par exemple, le programme PAMEC, le Programme d'aide au
développement des médias communautaires? Donc, comment cela
va-t-il se financer dans l'avenir si cela ne peut s'autofinancer?
M. Clair: Je ne pourrais pas dire si cela ne pourra pas
s'autofinancer parce que je n'ai pas eu de rapport récent
là-dessus. Deuxièmement, il appartiendrait au groupe
éventuellement de présenter une demande d'aide financière
dans un programme régulier, de s'adresser au PAMEC du ministère
des Communications. Maintenant, j'ignore si c'est l'intention du groupe de le
faire.
Le Président (M. Gagnon): Voilà. Y a-t-il d'autres
questions à ce chapitre? Non. Donc, les engagements financiers du
quatrième trimestre de 1984 pour le Conseil exécutif sont
vérifiés. M. le ministre, vous aurez à faire parvenir une
réponse en ce qui concerne le troisième engagement de
décembre. Cela va?
M. Clair: Cela va.
M. Rivest: Justice, maintenant? Encore?
Le Président (M. Gagnon): Conseil exécutif, premier
trimestre 1985. Janvier 1985.
M. Rivest: Conseil exécutif de 1985, M. le
Président.
Janvier
Le Président (M. Gagnon): C'est cela. Nous entreprenons
janvier 1985, Conseil exécutif.
M. Rivest: Quant à moi, l'engagement 3.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 3.
M. Rivest: Cet argent vient d'où exactement?
M. Clair: Du programme d'aide à l'Année
internationale de la jeunesse.
M. Rivest: C'est dans les activités... M. Clair:
Les spéciaux.
M. Rivest: ...dont le budget est déjà
voté.
M. Clair: Oui.
M. Rivest: Est-ce que cela fait partie de la dimension
internationale que vous évoquiez lors de l'étude des
crédits?
M. Clair: Non, si ma mémoire est fidèle, celui-ci
avait été adopté comme un projet dit national, mais dans
le cadre des projets spéciaux, c'est-à-dire que l'organisme ne
nous garantit pas qu'il y a un autofinancement de 50 %. Le Festival
québécois de créations jeunesse existe depuis trois ans et
il maintient une excellente tribune pour les jeunes producteurs dans le domaine
culturel. Dans le cadre de l'Année internationale de la jeunesse, ils
avaient des activités spéciales et on a décidé de
leur venir en aide pour un montant de 59 000 $: 39 000 $ pour les frais
généraux du festival, 6500 $ pour les frais du colloque,
puisqu'il y avait un colloque international qui se tenait là-dessus,
8500 $ pour les frais d'échange avec la Belgique et la France, 1000 $
pour les frais d'une série d'émissions de
télévision et 3900 $ pour des cahiers techniques et des bulletins
d'information.
M. Rivest: Très bien.
Le Président (M. Gagnon): À quel engagement,
maintenant?
M. Clair: C'est une excellente initiative, le Festival de
créations jeunesse, soit dit en passant. Il a connu une très
bonne réussite dans le milieu des jeunes producteurs dans la
région de Montréal, et à Québec
également.
M. Rivest: Janvier 1985.
Le Président (M. Gagnon): Janvier 1985, c'est cela.
M. Rivest: D'accord, c'est cela. L'élément 3 est
adopté.
Le Président (M. Gagnon): Sur les éléments 1
et 2, pas de question. L'élément 3 est vérifié.
Élément 4. M. le député de Vachon.
M. Payne: Je m'excuse, pour le deuxième
élément, Les femmes autochtones du Québec. Est-ce qu'il y
a quelque chose dans cela qui touche l'Année internationale de la
jeunesse?
M. Clair: Non, c'est plutôt le SAGMAI. La subvention
versée ici n'est pas dans le cadre de l'Année internationale de
la jeunesse, c'est puisé à même les crédits du
SAGMAI.
M. Payne: À quelles fins?
M. Claire C'est une subvention de fonctionnement.
M. Payne: Oui, mais c'est quoi, l'organisme Les femmes
autochtones du Québec?
M. Clair: C'est une association sans but lucratif qui
représente effectivement les femmes autochtones du Québec. Cet
organisme avait reçu l'année dernière une subvention de 75
000 $. Il y a eu une réorganisation du secrétariat de
l'association et une nouvelle orientation de ses activités; les
coûts de fonctionnement ont augmenté et on nous avait
présenté une demande de 110 000 $. Le premier ministre, le
ministre responsable du SAGMAI, a décidé de leur octroyer une
somme de 100 000 $.
M. Payne: Merci.
M. Rivest: II est généreux, le premier ministre. Il
décide cela, lui, comme cela.
M. Clair: Je pense que dans le cas des femmes autochtones du
Québec...
M. Rivest: C'était nécessaire.
M. Clair: ...quand on connaît les problèmes que
connaissent les femmes autochtones, je pense que c'est normal...
M. Rivest: Cela s'imposait.
M. Clair: ...que le premier ministre, effectivement...
M. Rivest: D'accord. Il aurait même dû leur donner
plus.
M. Clair: Beaucoup plus? Elles ont demandé 110 479 $.
M. Rivest: Pourquoi pas?
M. Clair: II ne faudrait peut-être pas donner plus que le
client en demande.
M. Rivest: Vous dépensez tellement d'argent pour rien,
cela aurait été le temps...
M. Clair: Les commentaires généraux du
député de Jean-Talon ne sont pas nécessairement des plus
convaincants quand on voit les promesses qu'accumule son chef à
l'horizon.
M. Rivest: J'ai de l'information à vous donner
là-dessus, justement.
M. Clair: II est en train de donner de l'argent qui n'existe
pas.
M. Rivest: Non. Vous verrez, lorsque arrivera la période
électorale, il y aura des engagements électoraux, c'est moi qui
en ai charge de la part du Parti libéral. Ils seront très bien
établis, très bien chiffrés, avec un
échéancier précis. Vous pourrez faire l'addition, on va
vous la donner à l'avance.
M. Clair: J'ai hâte de la voir.
M. Rivest: Très bien, M. le ministre.
Le Président (M. Gagnon): À quel engagement,
maintenant?
M. Rivest: Faites des élections et vous la verrez plus
tôt.
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 4, est-ce
qu'il y a des questions?
M. Rivest: Non.
Le Président (M. Gagnon): À l'engagement 5?
M. Rivest: Non.
Le Président (M. Gagnon): Voilà! Nous passons au
mois de février. Avez-vous des questions, M. le député de
Vachon?
M. Rivest: Attendez là! On était en janvier. J'ai
perdu...
Le Président (M. Gagnon): Janvier 1985.
M. Rivest: Excusez-moi, j'avais peut-être une question
à l'engagement 4. C'est ce dont on a discuté aux crédits,
la dimension régionale des activités au niveau de l'Année
internationale...
M. Clair: Non. M. Rivest: Non?
M. Clair: C'est un projet national, celui-là aussi.
Cependant, le Club 2/3 Inc. ... Vous connaissez le Club 2/3 Inc.?
M. Rivest: Oui.
M. Clair: C'est un organisme non gouvernemental de
coopération internationale oeuvrant principalement dans le milieu
scolaire et, à l'occasion de l'Année internationale de la
jeunesse, il a mené des activités dans neuf régions;
C'était notamment hier la journée de la région de
Québec, si ma mémoire est fidèle. Pour réaliser sa
programmation dans les neuf régions où le Club 2/3 est
présent à
l'occasion de l'Année internationale de la jeunesse, on a
subventionné cet organisme pour un montant de 200 000 $. Cela amenait
des activités dans neuf régions du Québec. C'était
puisé également à l'intérieur des crédits
que j'étiquetais "Projets spéciaux".
M. Rivest: Oui. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): C'est vérifié pour
janvier. Février 1985.
Février
M. Rivest: Le no 1.
Le Président (M. Gagnon): Le no 1.
M. Rivest: Est-ce une expertise particulière que M.
Nicholas Beshwaty avait et qu'il n'y avait pas à l'intérieur de
la fonction publique pour l'engager comme consultant?
M. Clair: Vous ne connaissez pas M. Beshwaty?
M. Rivest: Je dois avouer à ma courte honte que,
malheureusement, je ne le connais pas.
M. Clair: M. Beshwaty est l'ancien directeur du port de
Montréal.
M. Rivest: Parfait, merci. No 2.
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Rivest: C'est parce que je suis de la région de
Québec, M. le Président.
M. Clair: Il a été pendant 30 ans au port de
Montréal. Il en était le directeur général.
J'ignore si c'est le titre officiel, mais il était...
M. Rivest: No 2, M. le Président. Un contrat de services;
tiens! Vous trouvez correct, M. le ministre, que, lorsqu'on crée au
Secrétariat à l'emploi au Conseil exécutif un poste aussi
important que celui de secrétaire adjoint, on ait recours à la
formule des contrats? Personne dans la fonction publique ne pouvait occuper un
tel poste?
M. Clair: M. le Président, je trouve cela très
intéressant. Pas plus tard qu'hier, j'ai eu une discussion avec les
représentants de la Conférence des cadres supérieurs du
gouvernement du Québec et l'une des pistes qu'ils souhaitent que le
gouvernement développe, c'est justement cet échange de personnel
provenant du secteur privé et du secteur public afin d'éviter que
l'on n'ait que des personnes qui font carrière en permanence pendant 25
ans dans le même poste, sur la même chaise. Dans ce sens-là,
je favorise personnellement l'embauche de personnes à contrat pour une
durée déterminée parce que cela favorise cette
mobilité des personnes et cela permet d'aller chercher la bonne personne
au bon moment et de lui faciliter une carrière...
M. Rivest: Je suppose que vous avez lu le rapport de notre
collègue Guy Bisaillon, à qui j'étais associé. On
évoquait effectivement cette possibilité. J'aurais une
dernière question. Avant d'assumer le poste, quel était l'emploi
antérieur de Mme Lise Poulin-Simon? Je voulais simplement
vérifier si elle venait bien du secteur privé.
M. Payne: De l'Université du Québec à
Montréal.
M. Rivest: Alors, l'argument du ministre vient de tomber, si elle
était dans le secteur public.
M. Clair: Je peux employer une expression plus
générale, si on veut. La mobilité à
l'intérieur des entreprises publiques du gouvernement, des
réseaux et de l'entreprise privée.
M. Rivest: II trouve un autre argument. Ah oui! Il vient de
changer son discours tout à coup.
M. Payne: C'est l'experte par excellence.
Le Président (M. Gagnon): C'est dans les explications du
ministre.
M. Rivest: Non, il avait parlé uniquement du secteur
privé. Il trouvait bon que quelqu'un du secteur privé vienne au
secteur public et, en l'occurrence, Mme Simon vient du secteur public. Donc,
son argument tombait, il en a alors ajouté un autre pour dire que,
maintenant, c'est le réseau.
M. Clair: Je l'ai nuancé, M. le Président,
reconnaissant que mes propos pouvaient porter à interprétation,
avec l'esprit malin qu'on reconnaît au député.
M. Payne: C'est un des plus brillants esprits au Québec
à ce moment-ci en matière de l'emploi.
M. Rivest: Je ne le conteste pas. (16 h 15)
M. Clair: Selon les renseignements que je possède, Mme
Lise Poulin-Simon a été libérée pour une
période d'un an de l'IRAT. C'est le renseignement que j'ai.
M. Rivest: En tout cas, si Mme Simon peut aider le gouvernement
à cause de son expérience à enfin s'intéresser au
problème du chômage et de la création d'emplois, c'est avec
enthousiasme que j'accepte -parce qu'il était temps, après huit
ans d'administration où vous avez complètement
négligé le secteur économique, comme vous le savez, M. le
Président - d'adopter cet engagement.
M. Clair: M. le Président, j'aurais bien envie de faire un
discours d'une demi-heure au député de Jean-Talon, mais je pense
que c'est peine perdue. On ne parviendra jamais à le convaincre car il
n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
M. Rivest: Oh: M. le Président:
Le Président (M. Gagnon): D'accord? Engagements 3, 4 et 5?
Engagement 3, le député de Vachon.
M. Payne: Pourquoi la soumission était-elle sur
invitation? Souvent, ce genre de soumission se fait exclusivement sur
invitation.
M. Clair: Pourquoi sur invitation plutôt que...
M. Payne: La demande a été de six, et on en a
reçu quatre.
M. Clair: À remarquer que dans...
M. Payne: II y en a une qui n'était pas conforme.
M. Clair: Je ne le fournis pas comme une réponse certaine,
mais j'indiquerais cependant au député que, dans un cas comme
celui-là, dans le cas d'un personnage public avec des fonctions du type
de celles du lieutenant-gouverneur, je pense qu'il faut concilier à la
fois, je dirais, certaines règles, respecter jusqu'à un certain
point la confiance que la personne peut avoir à l'égard de tel ou
tel service, et, par contre, les règles d'appel d'offres.
Peut-être que, dans ce cas-là, on a voulu consulter d'abord le
lieutenant-gouverneur quant à un certain nombre de firmes qui lui
seraient acceptables et procéder, par la suite, par soumissions sur
invitation. Peut-être est-ce cela? Je dis que, si c'était cela,
cela ne m'apparaîtrait pas déraisonnable comme façon de
procéder parce qu'on concilie...
M. Payne: Je soulève la question parce que je rencontre de
temps à autre des gens dans la région de Montréal qui sont
conscients qu'il y a beaucoup de contrats du gouvernement du Québec qui
touchent la sécurité. Ils constatent régulièrement
qu'il n'y a pas d'invitation pour tout le monde.
M. Clair: M. Morneau, qui m'accompagne, a une meilleure
réponse que la mienne, et c'est technique. En bas de 50 000 $, dans le
fichier des fournisseurs, la règle veut qu'on n'aille pas en appel
public d'offres, mais simplement par soumissions sur invitation. Dans ce
cas-là, il semblerait...
M. Payne: Non, cela n'empêche pas que quelqu'un puisse
aller en soumissions publiques. Cela peut être une justification selon le
règlement.
M. Clair: C'est pour éviter les frais de parution dans les
médias, etc., quand on va en soumissions publiques.
M. Rivest: M. le Président, je n'ai rien contre les gens
de la région de Montréal mais, lorsqu'il s'agit de choses
à Québec, étant donné que la ville de
Québec, c'est la capitale, je me réjouis personnellement que des
firmes soient invitées pour le gouvernement du Québec et viennent
de la région de Québec. Je pense que c'est tout à fait
normal. On pourrait peut-être faire un compromis, si vous voulez, entre
le député de Vachon et moi-même, demander que les gens
dé Drummondville viennent...
M. Payne: Mais il pourrait y avoir un mouvement vers
Montréal pour ceux qui voudraient déménager ici et offrir
les services de sécurité.
M. Rivest: On peut faire un compromis. On peut prendre des firmes
de Drummondville.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous avez eu votre
réponse?
M. Clair: J'ai toujours été d'accord qu'on installe
le siège du gouvernement à Drummondville. Cela
réconcilierait peut-être les Montréalais et les
Québécois. C'est à mi-chemin.
Le Président (M. Gagnon): À ce moment-là,
j'aurais d'autres arguments, M. le président du Conseil du
trésor.
M. Clair: Sur la rive nord, c'est trop froid.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vachon.
M. Payne: Est-ce que c'est un contrat récurrent? Pourquoi,
à ce moment-là?
M. Clair: Non, pour une période de huit
mois. Je n'ai pas la réponse.
M. Payne: Pourquoi huit mois? Pourquoi cela commence-t-il
là et cela finit-il là, si ce n'est pas récurrent?
M. Clair: Je n'ai pas la réponse, M. le Président.
Nous la fournirons. Vraisemblablement...
Le Président (M. Gagnon): La question demeure. Nous allons
poser la question. Je voudrais simplement vous demander, M. le
député de Vachon, quand vous reprendrez la parole, d'approcher
votre micro. J'ai de la difficulté à vous comprendre.
D'accord?
Les engagements financiers de février sont terminés. C'est
vérifié.
M. Rivest: Février, oui. L'émission en question,
à l'engagement 4, c'est Radio-Québec?
M. Clair: Oui.
M. Rivest: Elle n'est pas encore diffusée.
M. Clair: Oui. M. Rivest: Oui?
M. Clair: Elle a été diffusée il y a
déjà longtemps, M. le Président.
M. Rivest: Ce n'était pas possible de financer cela
à même les opérations régulières de
Radio-Québec?
M. Clair: Radio-Québec a défrayé les
coûts qui étaient reliés à la production de son
émission normale. Ce que nous avons défrayé, c'est ce que
nous avons demandé d'ajouter à l'émission.
M. Rivest: Dont la présence du ministre.
M. Clair: Alors, on a deux choses comme des prix
alloués...
M. Rivest: Y compris la présence du ministre.
M. Clair: Le ministre a signé une renonciation à
ses droits d'artiste en entrant à Radio-Québec, comme il le fait
chaque fois qu'il y va, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Alors, 5 est
vérifié aussi. Nous entreprenons donc le mois de mars.
M. Rivest: Mars? M. Clair: Oui.
Mars
M. Rivest: Location, 1500 $ par mois. Je suppose que c'est la
résidence du délégué du Québec en
Alberta?
M. Clair: C'est ce que l'engagement semble indiquer.
M. Rivest: 54 000 $ par année. Si vous achetiez une
maison, pensez-vous que vous paieriez cela en hypothèque?
M. Clair: Si ma mémoire est fidèle, c'est la
décision qu'on a finalement décidé de prendre à New
York notamment.
M. Rivest: Oui? Est-ce que c'est une pratique
générale dans les autres provinces?
M. Clair: On essaie de faire la meilleure analyse possible dans
chaque cas.
M. Rivest: Dans chaque cas. D'accord. On vous fait confiance.
Étant donné que c'est au Canada, de toute façon, c'est une
bonne chose. Cela va.
Le Président (M. Gagnon): Cela va? Engagements 2, 3 et
4?
M. Rivest: Attendez. Engagement 2, est-ce que c'est dans... Je
regarde toujours parce qu'il y a toutes sortes de...
M. Clair: Oui. C'est Téléforum 2000. C'est en
cours, c'est pris à l'intérieur du budget.
M. Rivest: Du budget. D'accord, parfait.
M. Clair: II n'y a aucun problème là. M. Rivest:
Cela va pour moi.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 3 et 4,
terminés. Donc, les engagements financiers du premier trimestre de 1985
pour le Conseil exécutif sont vérifiés.
M. Rivest: II nous reste la Justice.
Le Président (M. Gagnon): II nous reste la Justice et les
Relations internationales.
M. Rivest: Octobre 1984. Justice Octobre
Le Président (M. Gagnon): Voilà! Le
quatrième trimestre de 1984 ou octobre 1984, Justice. Oui, M. le
député de Jean-Talon.
M. Rivest: Justice, octobre 1984, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Oui. Quel engagement?
M. Rivest: Engagements 1, 2, 3, cela va.
Le Président (M. Gagnon): Cela va? Engagements 4, 5?
M. Rivest: Oui. J'avais une question sur l'engagement 4. Mon
Dieu! c'est un résident de mon comté, M. Réal A. Forest,
de Sillery! C'est une bonne initiative. Je voudrais vous demander pourquoi un
expert-conseil en droit constitutionnel... N'y a-t-il pas, dans les services
réguliers du ministère, des fonctionnaires qui auraient pu
fournir l'expertise, bien qu'on ne donne pas l'objet de l'expertise, mais pour
laquelle on a recouru aux services de M. Réal A. Forest? À moins
qu'il ait une spécialité, je ne sais trop. Ordinairement, ce sont
les réponses que les ministres font.
M. Clair: II semble qu'il y ait eu plusieurs personnes
d'approchées et qu'elle soit la personne...
M. Rivest: Oui, mais dans la fonction publique il n'y a pas de
gens qui connaissent le droit constitutionnel?
M. Clair: Oui, oui. Maintenant, en faisant une lecture rapide, il
semble que cette personne avait particulièrement de l'expérience
dans le domaine des questions reliées aux droits et libertés de
la personne, à l'application des chartes canadienne et
québécoise.
M. Rivest: Je trouve qu'il y a des gens dans le gouvernement qui
peuvent aviser. Il me semble qu'on a une fonction publique à ce niveau
qui est compétente.
M. Clair: Oui, M. le Président. On n'a jamais mis cela en
cause. Maintenant, il arrive régulièrement ou occasionnellement
que des personnes dans le privé soient appelées...
M. Rivest: Je voudrais que le ministre me donne...
M. Clair: ...à l'extérieur du gouvernement
proprement dit, soit dans des facultés, soit dans des services de
recherche...
M. Rivest: Je sais que cela arrive souvent.
M. Clair: ...qui développent une expertise
particulière qu'il peut être opportun pour le gouvernement d'aller
chercher pour une période déterminée.
M. Rivest: J'aimerais, en l'occurrence, que le ministre m'indique
pourquoi exactement, dans quel dossier, dans quelle circonstance. Est-ce une
question de disponibilité?
Le Président (M. Gagnon): Je voudrais annoncer au
député de Jean-Talon que c'est notre commission qui étudie
la loi 20, article par article. Le ministère de la Justice fournit une
personne-ressource à votre parti qui est justement un professeur de
l'Université de Montréal, qu'on a d'ailleurs rencontré
hier.
M. Clair: Est-ce que c'est... Le Président (M. Gagnon):
Non.
M. Rivest: En tout cas, peut-être que le ministre... Je ne
lui en fais pas un...
M. Clair: Je n'ai pas de réponse particulière. Je
vois simplement qu'il s'agit d'une personne qui est un expert...
M. Rivest: Non, je sais que cela se fait. Il y a sans doute une
raison, mais je voudrais savoir laquelle.
M. Clair: ...que les spécialistes en droit constitutionnel
sont rares, particulièrement sur les questions de droits de la personne,
des chartes québécoise et canadienne, et que...
M. Rivest: Ils sont sûrement rares parce que, par la
façon que vous avez eue dans vos propositions constitutionnelles de
régler les questions de la charte, effectivement, je trouve que vous
avez largement erré et été mal conseillés.
M. Clair: Vous n'avez encore rien compris.
M. Rivest: Bon. Adopté, M. le Président.
M. Clair: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): C'est vérifié.
D'autres questions pour octobre 1984?
M. Rivest: Cela va pour 5. C'est le plus bas soumissionnaire, 5?
Fourniture des services de gardiennage au palais de justice. Oui.
D'après les renseignements qu'on me donne, c'est oui.
Le Président (M. Gagnon): C'est cela. M. Clair:
Oui.
M. Rivest: Engagement 6 également.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 6, 7?
M. Rivest: Je vois qu'il y en a deux, par exemple, à 6:
Gardiennage à Place
Desjardins, 6,28 $ l'heure, et c'est la firme Canbec
Sécurité qui l'a eu...
M. Clair: Par tirage au sort. M. Rivest: ...contre
Sécurité...
M. Clair: Tirage au sort entre les ex aequo.
M. Rivest: Tirage au sorti Eh bienl Elle n'a pas
été chanceuse, en tout cas, Sécurité Oméga.
Elle avait déjà perdu le .premier contrat. Il y a des
journées de même, j'imagine.
Le Président (M. Gagnon): Pour être positif, il y en
a une qui a été chanceuse, par exemple.
M. Rivest: C'est ça, oui.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 8 et 9?
M. Rivest: À 8, pourquoi ne sont-ce pas les
municipalités? Je suppose que c'est à la demande des services de
sécurité publique. C'est sur les cours de formation aux
élus municipaux, formation aux cas de situations d'urgence. C'est dans
le cadre des programmes de la protection , civile, je suppose?
M. Clair: Oui. M. Rivest: Merci.
Le Président (M. Gagnon): Cela va pour octobre 1984?
M. Rivest: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Novembre 1984.
Novembre
M. Rivest: Pourquoi, encore une fois, un contrat de services?
Publication du périodique interne "L'Aloi" pour une période de
douze mois, à M. Bernard Veyron. On n'aurait pas pu trouver quelqu'un au
gouvernement, dans le domaine des communications, qui aurait pu fournir les
services? Cela aurait peut-être coûté moins cher. Le
ministre a l'air très embêté.
M. Clair: C'est cette personne qui avait déjà mis
en place le service et, comme il y aura une évaluation cette
année quant à savoir si on continue la publication de "L'Aloi",
on a voulu simplement continuer le contrat que cette personne avait
déjà.
M. Rivest: Ce qui a été fait, d'ailleurs, en
1984-1985. C'est ça? Merci. D'accord, engagement 2, ça va;
engagement 3, ça va. M. Boily, engagement 4, agir comme consultant dans
la négociation des membres de la Sûreté du Québec,
50 000 $. Expertise particulière de M. Boily, je suppose.
M. Clair: M. Jean-Marc Boily a une longue expérience des
négociations. Il est l'ancien secrétaire adjoint au Conseil du
trésor qui était responsable de ces dossiers. Il a
décidé de quitter la fonction publique il y a déjà
un certain temps et il avait une connaissance assez, c'est le moins qu'on
puisse dire, valable du dossier des négociations,
particulièrement dans le dossier de la Sûreté du
Québec.
M. Rivest: C'est de valeur que le gouvernement n'ait pas
appuyé cette expertise. Cela aurait pu mener à une conclusion
meilleure du contrat des agents de la Sûreté du Québec.
Mais enfin! Qu'est-ce que vous voulez, cela fait partie du...
M. Clair: Je pense que le gouvernement a pris les meilleures
décisions et les décisions les plus opportunes dans ce
dossier.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 5, 6?
M. Rivest: Engagement 6, oui, c'est grâce à la
vigilance de l'excellent député de Richmond, mon collègue,
M. Vallières, que les gens du Centre récréatif Kingsey ont
pu obtenir 50 000 $.
M. Clair: Sauf erreur, c'est simplement l'application de la
politique d'indemnisation dans le cas de dommages par ouragan du Bureau de la
protection civile du Québec.
M. Rivest: Ce n'était pas un ouragan, c'était une
inondation, je pense.
M. Clain Et des inondations.
Le Président (M. Gagnon): Novembre 1984, c'est
terminé.
M. Clair: Si c'est dû au bon travail du
député, c'est parce que le député de Jean-Talon
présume que le député de Richmond serait responsable de
l'ouragan parce que c'est à la suite d'un ouragan qu'on a
décidé de payer.
M. Rivest: Le seul balayage auquel on peut attribuer une
responsabilité au député de Richmond, c'est celui qui va
se passer dans le comté de Richmond aux prochaines élections; on
nous a dit qu'il ne restait plus de péquistes.
M. Clair: Vous savez le surnom du député de
Richmond? Dans la région, c'est l'homme d'une seule route, la 116.
M. Rivest: Oui, et il va finir par l'avoir.
Décembre
Le Président (M. Gagnon): Décembre 1984, est-ce
qu'il y a des questions? À 1?
M. Rivest: Non.
Le Président (M. Gagnon): À 2?
M. Rivest: Non.
Le Président (M. Gagnon): À 3?
M. Rivest: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Rivest: C'est dans le budget, je suppose, le budget de
fonctionnement... Non, c'est la ligue des droits...
M. Clair: La Ligue des droits et libertés.
M. Rivest: Une subvention. Est-ce qu'elle revient annuellement,
ce type de subvention pour le financement des projets de recherche? Est-ce un
projet ad hoc ou est-ce une subvention régulière que le
gouvernement accorde à la ligue?
M. Clair: Depuis 1970 - vous devriez le savoir, il me semble - le
ministère de la Justice verse annuellement une subvention à la
Ligue des droits et libertés à titre de contribution au
financement des projets de recherche et des dépenses de fonctionnement
de l'organisme. (16 h 30)
M. Rivest: M. le Président, je voulais que le ministre
sougligne, par la dernière réponse qu'il vient de donner,
l'intérêt continu du Parti libéral du Québec pour
les droits et libertés, et en voilà une autre preuve, M. le
Président.
M. Clair: Voulez-vous savoir combien vous donniez dans ce
temps-là? 32 $.
M. Rivest: Non, pas 32 $. Ah non, M. le Président, le
ministre vient de donner une fausse information à la commission. Oui, il
a peur de dire le chiffre. J'ai bien l'impression qu'il doit le voir et on
devait donner plus. Comment donnait-on effectivement?
M. Clair: Je vais être honnête avec vous, M. le
Président, je ne dispose pas de l'information. Mais c'est simplement que
cela fait quinze ans que les gouvernements subventionnent la Ligue des droits
et libertés.
Le Président (M. Gagnon): Voilà, pour les
engagements 4, 5 et 6.
M. Rivest: Un dépanneur, attendez une minute. D'accord,
cela nous...
Le Président (M. Gagnon): Donc, la vérification
pour le quatrième trimestre de 1984 au ministère de la Justice
est terminée.
M. Rivest: Adopté.
Le Président (M. Gagnon): Nous entreprenons le premier
trimestre de 1985, au ministère de la Justice toujours.
M. Rivest: Ah! mon Dieu... Janvier
Le Président (M. Gagnon): Janvier 1985, engagement 1?
M. Rivest: Cela va. L'engagement 2, cela va.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 2, cela va.
Février 1985, engagement 1?
Février
M. Rivest: Comment se fait-il qu'il y a plusieurs engagements...?
Prenez, par exemple, le contrat à l'engagement 1 de février 1985,
il n'y a pas d'appel d'offres, rien. Location - achat du logiciel Datacom pour
la direction du service de l'informatique et le fournisseur est ADR; il n'y a
pas de soumission. Cela arrive quelquefois. J'avais passé rapidement,
mais je remarque cela.
M. Clair: C'est parce que, par rapport aux
spécificités du système déjà en place, il
n'y avait qu'un seul fournisseur qui pouvait l'offrir.
M. Rivest: Ah! D'accord.
M. Clair: C'était prédéterminé en
quelque sorte par des...
M. Rivest: Cela arrive souvent dans le domaine...
M. Clair: ...décisions antérieures.
M. Rivest: Je le signale parce que, dans le domaine de
l'informatique, cela arrive souvent.
Le Président (M. Gagnon): D'ailleurs, c'est effectivement
une question qui revient souvent et c'est presque toujours la même
réponse, c'est par rapport au système en place.
M. Rivest: Non, c'est parce que je voulais vérifier pour
voir si ce ministre-là était au courant.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 2?
M. Rivest: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Adopté. Engagement 3?
Engagements 4, 5..
M. Rivest: Excusez, l'engagement 3.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 3, oui.
M. Rivest: C'est quoi? Services de santé à la
clientèle provenant du système juridiciaire et correctionnel. Y
a-t-il eu un problème quelconque? Ou est-ce que les provisions
budgétaires n'étaient pas assez élevées? C'est
pourquoi?
M. Clair: Avez-vous l'information que pour l'institut
Philippe-Pinel il y a un écart...
M. Rivest: Oui, j'ai cela, j'ai la ventilation.
M. Clair: Oui, et votre question à ce moment-là,
quelle est-elle?
M. Rivest: Pourquoi est-ce qu'on parle d'un supplément?
Supplément pour porter à 1 800 000 $...
M. Clair: C'est simplement un écart de
prévisions.
M. Rivest: Ah! De la part du gouvernement? Un écart vers
la hausse ou vers la baisse?
M. Clair: C'est un écart à la hausse, si c'est pour
ajouter.
M. Rivest: C'est cela. Donc, vous aviez mal prévu vos
budgets comme d'habitude. C'est un autre exemple. Cela va donc mal.
M. Clair: C'est simplement parce qu'en termes d'utilisation des
services de santé physique, de psychiatres, de consultants
spécialisés c'est difficile à l'avance de savoir la
configuration exacte de la clientèle. J'ai l'impression que cela doit se
produire annuellement. Il est toujours difficile de prévoir exactement
qui va se faire arrêter et dans quelles circonstances ou dans quel
état, etc., ou quel type de crime sera commis. On essaie de
prévoir, mais on n'est pas des devins.
M. Rivest: Non, cela on le sait que vous n'êtes pas devins.
C'est correct, M. le Président.
M. Clair: On tente plutôt de prévenir.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 4 et 5?
M. Rivest: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Cela va? Mars 1985. Engagements
1 et 2?
Mars
M. Rivest: Les engagements 1 et 2, cela va, c'est de
l'informatique.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 3?
M. Rivest: L'engagement 3, également.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 4?
M. Rivest: L'engagement 4, cela va.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 5?
M. Rivest: C'est de l'informatique, cela va.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 6?
M. Rivest: Oui, cela va.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 7 et 8?
M. Rivest: Attendez. Il y a la MIUF qui arrive à
l'engagement 7. Un contrat de services pour agir à titre d'experts dans
le dossier des six causes types... Pour qui la firme Roche a-t-elle des
experts? Pour les demandeurs, les gens qui ont été victimes de la
MIUF ou pour la défense?
M. Clair: Ah! C'est sans doute pour les demandeurs parce qu'on
est rendu à... Je trouve régulièrement que cette
cause-là coûte cher parce qu'on... C'est cela. C'est dans la
cause... C'est dans la préparation de la défense du Procureur
général, mais on
subventionne également... M. Rivest: Ah!
M. Clair: ...les poursuivis, c'est-à-dire les
poursuivants...
M. Rivest: Vous subventionnez contre les gens qui ont
été victimes.
M. Clair: On subventionne des deux côtés, si vous
voulez, dans le sens que le Procureur général est poursuivi. Dans
sa cause, il a besoin d'experts. C'est normal qu'on fournisse l'expertise
nécessaire au Procureur général dans sa défense
mais, également, il existe une poursuite importante contre le
gouvernement du Canada où, effectivement, on appuie les efforts des
groupes... C'est un recours collectif, si ma mémoire est fidèle,
qui a été implanté et il y a énormément
d'expertises qui ont été fournies par des experts et qu'on
subventionne. Je reconnais qu'on se trouve un peu à subventionner des
deux côtés des expertises mais, compte tenu qu'il y a des causes
qui sont différentes dans un cas et dans l'autre, cela ne
m'apparaît pas anormal.
M. Rivest: C'est curieux, mais enfin! Allez-y, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Éléments 8 et 9?
M. le député de Vachon.
M. Payne: Quels sont les détails de ce contrat à
Lavalin?
Le Président (M. Gagnon): Mars. M. Clair:
Lequel?
M. Payne: On n'est pas à l'élément 9, M. le
Président?
M. Rivest: Non. J'étais à l'élément
8. M. Richard Casimir Kedzior, en mars 1985, Justice, élément
8.
Le Président (M. Gagnon): Élément 8.
D'accord. Élément 9.
M. Rivest: On a fait la MIUF. C'était
l'élément 7. Alors, l'élément 8.
Le Président (M. Gagnon): C'est cela.
M. Rivest: J'aurais une question. Il n'y a pas de fonctionnaires
qui pourraient donner ces expertises pour relever les dossiers de la
criminalité, faire une étude statistique au niveau de la
Commission de police? D'abord, M. Kedzior n'est-il pas au département de
criminologie de l'Université de Montréal, lui?
M. Clair: J'ignore s'il vient du...
M. Rivest: Mais il n'y a pas d'experts au gouvernement pour faire
cette étude statistique de relevés au niveau de la
criminalité? Je trouve cela curieux.
M. Clair: On n'a pas de permanents, M. le Président, qui
travaillent sur ces questions.
M. Rivest: Vous n'avez personne qui est capable de faire cela?
Bizarre.
M. Clair: S'il y en a, ils sont occupés à autre
chose, M. le Président.
M. Rivest: Bonne réponse du ministre. Une belle
réponse de ministre que vous venez de me donner là.
M. Clair: Une belle question de député del'Opposition. Il sait très bien, M. le Président, qu'on ne
fait pas exprès pour embaucher des gens de l'extérieur quand on a
à l'interne les personnes dont on a besoin pour faire les recherches
ou...
M. Rivest: C'est une volonté claire du gouvernement. Vous
m'en donnez l'assurance? Vous me donnez l'assurance qu'effectivement, non
seulement vous ne faites pas exprès, mais c'est une politique que, quand
vous avez des gens à l'interne qui peuvent...
M. Clair: Absolument. C'est la politique du gouvernement, M. le
Président. On va à l'externe quand on n'a pas les ressources
humaines à l'interne pour remplir les commandes des...
M. Rivest: C'est un bon point pour vous.
M. Clair: C'est un bon point pour moi, hein?
M. Rivest: Je suis d'accord avec vous. M. Clair: Vous
êtes d'accord avec moi? M. Rivest: D'accord, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): À l'élément
9, M. le député de Vachon.
M. Payne: Oui. Est-ce qu'on pourrait avoir des détails sur
ce contrat? C'est un contrat forfaitaire, j'imagine, avant que les travaux
soient commencés? Ce sont des pourvoyeurs qui...
M. Clair: Quand la décision a été prise, ce
montant-là était un estimation puisque comme on devait agir
rapidement et qu'on ne voulait pas que...
M. Rivest: Pour les fins du Journal des
débats, c'est l'accident du pont de la rivière
Sainte-Marguerite...
M. Clair: Le pont de la rivière Sainte-Marguerite.
M. Rivest: ...où le gouvernement, par ses services, s'est
drôlement impliqué.
M. Payne: Donc, ce n'était pas encore engagé. C'est
une estimation.
M. Clair: Oui. C'est une estimation. Dans le fond, c'est une
autorisation de dépenser jusqu'à 500 000 $.
M. Rivest: Mais vous ne savez pas combien a été
dépensé?
M. Clair: Je l'ignore actuellement.
M. Rivest: Peut-être pourriez-vous le fournir à la
commission?
M. Clair: Oui.
M. Payne: Puis-je poser ma question?
Le Président (M. Gagnon): Le montant réel qui a
été dépensé? C'est cela, la question?
M. Payne: Oui. Le maximum.
M. Rivest: C'est M. le député de Vachon?
Le Président (M. Gagnon): Oui. C'est M. le
député de Vachon qui posait justement la question.
M. Clair: Combien a été dépensé
jusqu'à maintenant sur les 500 000 $?
Le Président (M. Gagnon): Combien a été
dépensé sur les 500 000 $?
M. Payne: Et ma deuxième question, c'est: Est-ce qu'on
peut s'assurer que la même firme n'a été nullement
impliquée dans la construction du pont, dans l'exécution des
travaux?
M. Clair: C'est la raison pour laquelle cette firme a
été sélectionnée.
M. Rivest: C'est le gouvernement qui est impliqué, M. le
député de Vachon.
M. Clair: Non, mais dans la surveillance des travaux, dans la
réalisation, il n'était pas impliqué non plus.
M. Rivest: Cela va, M. le Président. M. Payne: Ce
n'est pas le gouverne- ment qui construit.
Le Président (M. Gagnon): Cela va? Engagements 10, 11, 12,
13?
M. Rivest: Engagement 12. Les services de traduction, vous allez,
encore une fois, à l'extérieur pour rédiger le Guide de
rédaction législative. Il n'y a pas de professionnels de la
traduction au gouvernement qui auraient pu faire cela? En plus, c'est un
monsieur de Toronto, un traducteur et juriste de Toronto, Ontario. Il n'y a pas
de Québécois qui auraient pu faire cela? Des
Québécois anglophones qui font partie du peuple
québécois, comme on l'a entendu cet après-midi à
l'Assemblée nationale dans l'annonce en anglais, mais pas dans l'annonce
en français. Un placard publicitaire pour lequel vous avez encore
dépensé pour tromper les gens.
M. Clair: II existe un petit nombre de lexiques juridiques
bilingues, mais aucun ne donne en la distinguant la terminologie
spécifiquement canadienne et québécoise et aucun ne tient
compte du contexte juridique québécois, comme le fait le travail
préparé par M. Clarence Smith.
M. Rivest: C'est pour cela que vous prenez quelqu'un de
Toronto.
M. Clair: Ce dictionnaire constitue déjà un
instrument privilégié pour les traducteurs du Bureau des
règlements qui ont déjà commencé à
l'utiliser.
M. Rivest: Donc, c'est un expert dans le domaine.
M. Clair: Oui.
M. Rivest: Bon. Il reste à Toronto, mais cela reste un
Canadien. C'est très bien. Comme, maintenant, on est d'accord pour
reconnaître les mérites des Canadiens, M. le ministre et moi, lui
qui a fait le virage fédéraliste...
M. Clair: On a toujours été...
M. Rivest: ...abandonnant son option souverainiste et
indépendantiste. C'est tout à son honneur. Je tiens à le
signaler à l'occasion de ce lexique.
Le Président (M. Gagnon): M. le ministre.
M. Clair: Verbiez, verbiez.
M. Rivest: II va passer à l'histoire pour ce reniement de
ses convictions profondes.
Le Président (M. Gagnon): Engagement
13?
M. Rivest: II va figurer dans les dictionnaires. L'engagement 13, cela
va.
Le Président (M. Gagnon): La commission a terminé
la vérification des engagements du ministère de la Justice pour
le quatrième trimestre de 1984 et le premier trimestre de 1985.
M. Rivest: Concernant les Relations internationales, il y en a
quelques-uns encore.
Relations internationales Octobre
Le Président (M. Gagnon): Voilà: Oui. Aux relations
internationales, le quatrième trimestre de 1984, octobre 1984.
Engagements 1 et 2?
M. Rivest: Oui. Recherchiste à la délégation
du Mexique, cela va. Excusez-moi, c'est 1984.
Le Président (M. Gagnon): Je ne sais pas, 3? C'est
1984.
M. Rivest: Un instant. D'accord, je l'ai.
Le Président (M. Gagnon): Octobre 1984.
M. Payne: Quel ministère?
Le Président (M. Gagnon): Ministère des Relations
internationales.
M. Rivest: Engagement concernant M. René-Luc
Blaquière pour services dans le projet Hôtellerie
Côte-d'Ivoire.
M. Payne: De Saint-Basile.
M. Rivest: Oui, de Saint-Basile, voilà! Tout le monde le
connaît, je pense.
M. Payne: II est très connu.
M. Rivest: C'est un très bon expert. C'est vrai, il est
très connu. Je le connais.
M. Clair: Vous êtes d'accord pour une fois?
M. Rivest: Oui. Je suis toujours d'accord pour les choses qui ont
de l'allure. Enfin, je ne suis pas d'accord souvent, bien sûr. C'est une
façon de le dire.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 2 et 3, est-ce qu'il
y a des questions?
M. Rivest: Oui, le groupe Les Sortilèges. Cela va.
L'Association canadienne française de l'Alberta. Très bien. Cela
prouve ce que le ministre disait antérieurement qu'il ne donne pas
seulement... Par exemple, au Manitoba, il a aidé à la
reconstruction d'un centre. Ici, il met une personne-ressource au service des
francophones de l'Alberta.
M. Clair: C'est bien, n'est-ce pas?
M. Rivest: Très bien. Encore là, c'est dans un
esprit fédéraliste. Je tiens à vous féliciter, M.
le ministre. Vous commencez à comprendre. Il était temps,
après huit ans.
Novembre
Le Président (M. Gagnon): Novembre 1984. Engagements 1 et
2? Engagement 1, cela va? Le CAFRAD, cela va? Engagement 3?
M. Payne: Le Canadien Pacifique a fourni des services...
M. Rivest: Oui, à l'occasion de la visite du pape.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vachon.
M. Payne: La facture totale était de 130 000 $?
M. Clair: La facture totale de...
M. Payne: ...du Canadien Pacifique.
M. Clair: ...du Canadien Pacifique? Oui.
M. Rivest: Je crois comprendre que c'est 400 000 $.
M. Clair: C'est cela.
M. Payne: Ils ont contribué pour quel montant?
M. Rivest: Canadien Pacifique a-t-il fait une contribution? C'est
une bonne question. A-t-il fait une contribution corporative lors de la visite
du pape ou a-t-il fait assumer ces frais par le gouvernement?
M. Clair: Ils ont dû procéder à des travaux
de réhabilitation temporaire de l'embranchement du Cap-de-Ia-Madeleine,
faire des aménagements à la gare Windsor. On a même pu
bénéficier des services des policiers du CP qui se sont
postés en maints endroits pour compléter le dispositif de
sécurité mis en place par les divers corps de police dont ceux de
la Sûreté du Québec et de la Communauté urbaine de
Montréal.
M. Payne: C'est nous qui avons ramassé la facture de tout
cela.
M. Rivest: Oui, c'est cela. Vous n'auriez pas voulu demander au
Canadien Pacifique de faire une contribution corporative? Cela aurait
été une bonne oeuvre.
M. Clair: Le pape était contre la loi S-31.
M. Rivest: Nous aussi, d'ailleurs, si vous l'avez
remarqué.
Le Président (M. Gagnon): Le conducteur de ce train qui a
amené le pape jusqu'à Trois-Rivières était... (16 h
45)
M. Clair: Ce que je peux indiquer, c'est que j'imagine que cette
compagnie, comme les autres, a rendu des services au prix coûtant, mais
c'était quand même le gouvernement du Québec qui
défrayait, via le commissariat général, la visite du pape,
les frais occasionnés...
M. Rivest: Le supplément a été pris à
même le budget convenu par le gouvernement du Québec pour la
visite de Jean-Paul II, c'est cela?
M. Clair: Oui.
M. Rivest: Cela nous a coûté cher mais, en
grâce, on l'a récupéré.
M. Payne: Est-ce que ce serait trop demander de s'informer du
protocole d'entente avec le CP? En gros. M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): Oui. Vous avez demandé la
parole?
M. Payne: Non, j'ai parlé.
Le Président (M. Gagnon): Excusez, j'étais
distrait.
M. Payne: J'ai demandé si on pourrait s'informer, grosso
modo, de l'entente entre le CP et le gouvernement lors de la visite du
pape.
M. Clair: J'ai l'explication complète ici. Comme je vous
l'ai dit, les documents que j'ai sont très techniques, cela explique
simplement ce qui a dû être fait par le CP. J'étais
sérieux quand je disais que 25 000 $ étaient attachés aux
travaux de réhabilitation temporaire de l'embranchement du
Cap-de-la-Madeleine qui n'étaient pas prévus dans le budget du
mois de juin mais qui furent réalisés en août. Les travaux
furent plus difficiles que prévus, furent de plus grande envergure
puisque, entre-temps, il avait été décidé par tous
les intervenants, y compris le responsable du transport ferroviaire, de
prolonger la réhabilitation sud du boulevard Sainte-Madeleine de
façon à faciliter la logistique et la sécurité de
l'embarquement du pape et de sa suite. Il importe de noter que le CP a
lui-même absorbé une part substantielle de l'augmentation des
coûts puisqu'il ne facture au gouvernement, comme d'ailleurs pour le
reste du projet, que les frais directs de main-d'oeuvre et dematériaux non récupérables. Je pourrais continuer
à lire mais...
M. Payne: C'est intéressant. Peut-être que vous
pourriez déposer...
M. Rivest: Peut-être pourriez-vous déposer la fiche
technique?
M. Clair: En fait, c'est une communication qui a
été adressée à son supérieur par M.
Pierre-L. Charron qui était responsable du transport. Je peux vous en
donner une copie immédiatement, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Cela veut dire que la
réponse est satisfaisante dans le document que le ministre va
déposer devant la commission? Cela va?
M. Payne: II faut que ce soit déposé.
Le Président (M. Gagnon): Voilà,
déposé dans les formes.
M. Clair: Voilà.
Le Président (M. Gagnon): Nous vous ferons parvenir une
copie. Novembre, c'est terminé. M. le député de Vachon,
cela va?
M. Payne: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Décembre 1984.
Décembre
M. Rivest: "Subvention additionnelle de 150 000 $ à
l'Association québécoise des organismes de coopération
internationale pour porter à 450 000 $ la subvention totale pour le
financement des projets des membres de l'association." Quelle était la
nature des projets additionnels qui vous ont amené à donner 150
000 $ de plus? Quel était leur intérêt particulier, dans la
mesure où vous aviez, semble-t-il, d'après l'énoncé
de l'engagement qu'on étudie en ce moment, convenu de donner 300 000 $?
Pourquoi avez-vous décidé d'ajouter 150 000 $?
M. Clair: Sans doute pour réaliser un plus grand nombre de
projets. Maintenant, je n'ai pas la liste des projets, je l'obtiendrai et la
ferai parvenir au secrétaire de la commission.
M. Rivest: Est-ce que le ministre pourrait nous la faire
parvenir, M. le Président?
M. Clair: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Nous allons vous envoyer la
demande par écrit.
M. Rivest: Cela va.
Le Président (M. Gagnon): Élément 2,cela va? Élément 3?
M. Rivest: L'Orchestre symphonique, cela va toujours. Le Festival
des films du monde, cela va.
Le Président (M. Gagnon): Élément 4,
élément 5?
M. Rivest: Oui, c'est un transport encore dans le cadre de la
visite du pape, 25 000 $, pour transporter les journalistes; cela va.
Le Président (M. Gagnon): Nous avons terminé le
quatrième trimestre de 1984 pour les Relations internationales. Nous
entreprenons donc le premier trimestre de 1985 pour le même
ministère. Janvier, élément 1?
Janvier
M. Rivest: Élément 1, cela va. Le
Président (M. Gagnon): Élément 2?
M. Rivest: Je suppose que... Oui, c'est une personne, c'est l'une
des pratiques... Excusez si je reviens sur l'élément 1, un
recherchiste-analyste à la Maison du Québec au Mexique. C'est une
des pratiques d'engager du personnel... Par exemple, M. Aviles est un Mexicain
résidant au Mexique. Il y a toujours une politique d'engager des
fonctionnaires du Québec, mais je pense que c'est une pratique continue
d'engager également du personnel qui est local.
M. Clair: Quelle est la nature exacte de la politique? Je
l'ignore, mais je sais qu'il arrive régulièrement qu'on engage du
personnel local.
M. Rivest: Très bien, cela va. Il est engagé,
évidemment, selon les normes du gouvernement.
M. Clair: Effectivement.
M. Rivest: Très bien. Éléments 1 et 2,
adopté, M. le Président. Février.
Le Président (M. Gagnon): Éléments 1 et 2 du
mois de janvier, cela va? Février. Élément 1?
Février
M. Rivest: L'engagement 1, c'est dans le cadre de quel accord? On
a vu tantôt un monsieur de Saint-Basile-le-Grand qui allait
également dans le domaine de l'hôtellerie sur la
Côte-d'Ivoire.
M. Clair: C'est le projet Hôtellerie Côte-d'Ivoire
avec l'ACDI.
M. Rivest: C'est un accord avec l'ACDI. Ah oui! c'est canadien,
c'est bien. D'accord, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 2, 3? Mars.
M. Rivest: Attendez! Attendez! Engagement 2.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 2 en
février.
M. Rivest: Au Sénégal, dans le domaine agricole,
c'est la même chose, c'est l'ACDI? La firme Terreco va assumer la
gérance d'un projet d'échange d'agriculteurs. Est-ce un programme
de l'ACDI encore une fois?
M. Clair: Le programme VADA de l'ACDI.
M. Rivest: L'ACDI encore une fois? Le Canada mène une
action extrêmement profitable sur le plan international. Il faut le
signaler. Le Québec est associé. Vous voyez les avantages
d'appartenir à la fédération canadienne. On le voit.
M. Clair: Si le député de Jean-Talon est prêt
à déployer autant d'efforts pour la reconnaissance du peuple
canadien dans le monde, j'imagine qu'il est d'emblée d'accord pour que
le peuple québécois soit également reconnu dans le monde
et pas seulement...
M. Rivest: Par le biais de l'ACDI, je trouve cela très
bien.
M. Clair: Ah! Parce que vous pensez qu'on n'est pas capable tout
seul?
M. Rivest: Pardon? M. Clair: Snoreau!
M. Rivest: On est capable tout seul, mais par le biais de l'ACDI
c'est encore mieux.
Le Président (M. Gagnon): C'est terminé pour
février? Vérifié?
M. Rivest: Un instant: II m'a distrait. Il y a deux questions.
C'est permis, M. le Président, que le ministre puisse parler de sujets
tout autres?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Jean-Talon, pour moi vous êtes un peu mal placé pour soulever une
question de règlement là-dessus.
M. Clair: Dépêchez-vous, il faut que j'aille
écouter le discours sur le budget de votre gouvernement canadien,
justement.
M. Rivest: Comment! "Notre" gouvernement canadien. Excusez-moi.
Où en étions-nous?
Le Président (M. Gagnon): À février,
engagement 3.
M. Rivest: Cela va pour février. Mars
Le Président (M. Gagnon): Mars, engagements 1, 2. Pas de
questions?
M. Rivest: Juste à l'engagement 1, à Los Angeles,
c'est encore une formule de contrat dans une maison du Québec à
l'étranger. Il n'y a pas de fonctionnaire qui aurait pu agir comme
attaché en affaires éducatives, culturelles et publiques à
la Délégation du Québec à Los Angeles? C'est un
contrat de services.
M. Clair: Je peux dire qu'il était en poste depuis janvier
1982 et qu'un concours de recrutement a été publié
récemment pour combler ce poste par un employé
régulier.
Le Président (M. Gagnon): La commission des institutions a
vérifié les engagements financiers des ministères du
Conseil exécutif, de la Justice et des Relations internationales pour le
quatrième trimestre de 1984 et le premier trimestre de 1985.
Je dois maintenant déposer la liste des réponses obtenues
pour l'étude des engagements financiers du troisième trimestre de
1984, et déposer les listes des engagements financiers qu'on vient
d'étudier, c'est-à-dire du troisième trimestre de 1984 et
du premier trimestre 1985.
M. Clair: Une dernière question.
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le ministre.
M. Clair: Je ne sais pas si c'est le bon moment pour la poser,
mais j'aimerais comprendre - peut-être pourriez-vous me l'expliquer -
pourquoi le député de Jean-Talon n'est pas d'accord que le peuple
québécois soit reconnu dans la constitution canadienne.
M. Rivest: Je peux répondre brièvement, M. le
Président. Je suis parfaitement d'accord, pour le peuple
québécois, mais tout le peuple québécois. Quand on
parle du peuple québécois, qu'on dise aux Québécois
la même chose selon qu'on parle en anglais ou en français, qu'on
n'ait pas un double langage comme on l'a vu dans les placards publicitaires que
vous avez encore une fois utilisés pour tromper la population.
M. Clair: II parle au nom de son parti et il est prêt
à défendre toutes les conséquences qui sont
rattachées à la reconnaissance du peuple
québécois?
M. Rivest: C'est inscrit en toutes lettres dans nos documents qui
ont été adoptés par notre congrès, tandis que je ne
suis pas sûr que votre position ait été adoptée par
les membres du Parti québécois.
M. Clair: C'est déjà partie intégrante du
programme de notre parti, M. le Président. Il le lira.
Le Président (M. Gagnon): Merci.
M. Rivest: Franchement, M. le Président, je trouve que le
ministre vient d'amener la commission sur un terrain sur lequel elle n'avait
pas de mandat.
Le Président (M. Gagnon): La commission des institutions
ajourne donc ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 54 )